Sois Jaloux, s'il te Plaît

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1 Sois jaloux, s’il te plaît ! « La fin des jalousies, c’est l’indifférence. » Ce n’est pas de moi, mais d’Yves Navarre. J’aurais aimé qu’il me stoppe dans mes élans. Pas à chaque fois, non, mais de temps en temps quand même. Dans ma petite tête a germé un poison subtil, me mettant chaque jour davantage moralement en difficulté. J’avais beau me dire que notre pacte était clair et notre relation amoureuse solide, je ne pouvais m’empêcher de tester ces sentiments obscurs qui m’envahissaient. Mon mari n’est pas libertin : il est libertaire. Et il ne connaît pas la jalousie. Jamais. Je n’ai reculé devant aucune provocation, allant jusqu’à hurler bien plus fort que mon plaisir réel quand un amant me faisait jouir devant lui, juste pour qu’il soit jaloux, mais rien n’y a fait. Il m’a poussée dans les bras d’un de ses collaborateurs, qui a fini par s’installer dans la chambre d’amis. Je trouvais ça très amusant d’avoir un sextoy vivant à la maison. Bien vivant d’ailleurs. Je pouvais lui demander tout et n’importe quoi, il était toujours partant. Un vrai boy. Si j’avais juste envie de tendresse, je pouvais compter sur lui pour me cajoler jusqu’à ce que je sois rassasiée. Si je voulais du sexe brutal, il acceptait les jeux de viol ou de contrainte. Et il savait tout faire très bien. Je prenais un pied terrible à chaque fois. Mais savoir mon mari uniquement spectateur me laissait un goût amer. J’ai réalisé, après trois mois de débauche, que depuis que ce garçon était à ma disposition à la maison, mon mari ne m’avait pas fait l’amour une seule fois. Avait-il encore envie de moi ? M’aimait-il toujours ? Avait-il une maîtresse ? Était-il blasé, usé ? Des questions qui me taraudaient en permanence. Un soir je me suis ouverte sur mes doutes, mais il a feint de ne pas comprendre. Il m’aimait et ne voulait que mon plaisir et mon extase, et ça suffisait à le combler. Et comme il savait que je prenais encore plus de plaisir à me savoir regardée, il supposait que j’étais comblée. Il m’a promis de prendre mes remarques en compte, m’a baisée tendrement juste après, puis plus rien. Alors un matin j’ai demandé à Karim de prendre ses affaires et de ne pas revenir. Il n’a pas discuté. Sans doute avait-il lui aussi compris que nous étions à la fin d’un cycle ; il n’a pas insisté. Le soir, à son retour, mon mari a été étonné. Mes explications semblaient s’évaporer à mesure que je les énumérais, entendues mais pas comprises. Nous avons repris une vie pépère. Monsieur était fatigué ou n’avait simplement pas envie. J’avais la confirmation de mes doutes : il n’avait plus envie de moi, ou plus exactement il préférait que quelqu’un d’autre me veuille dans son lit. J’ai eu peur de le perdre. Son absence de jalousie était un élément essentiel pour notre bonne entente ; mais là j’en avais besoin, de cette jalousie. Au moins d’un peu. Rien, ça ne faisait pas assez. Je me suis mise à sortir sans le prévenir. J’allais voir des copines, faire les magasins, l’important était de traîner et rentrer tard. À mon retour, il attendait que je lui raconte, mais je restais évasive. J’étais allée me promener. Point. J’affichais l’air détaché mais coupable de quelqu’un qui a quelque chose à cacher. Eh bien là non plus, aucune réaction. Et en plus il respectait aussi mon souhait de ne rien dire. C’en était trop. Il fallait que je le fasse craquer. Une fois par trimestre, je l’accompagnais à l’issue d’une réunion du MEDEF pour un dîner. Jonathan s’entend assez bien avec ses collègues patrons, mais il y a deux exceptions : un publicitaire exubérant et prétentieux, et un concurrent qui dirige une boîte plus grosse que la sienne, mais surtout qui n’hésite pas à graisser des pattes pour réussir. Celui-là, mon mari le déteste. C’est sur lui que j’ai donc décidé de miser pour le faire sortir de ses gonds.

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Une femme adultère essaye de rendre jaloux son mari libertin.

Transcript of Sois Jaloux, s'il te Plaît

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    Sois jaloux, sil te plat !

    La fin des jalousies, cest lindiffrence. Ce nest pas de moi, mais dYves Navarre.

    Jaurais aim quil me stoppe dans mes lans. Pas chaque fois, non, mais de temps en temps quand mme. Dans ma petite tte a germ un poison subtil, me mettant chaque jour davantage moralement en difficult. Javais beau me dire que notre pacte tait clair et notre relation amoureuse solide, je ne pouvais mempcher de tester ces sentiments obscurs qui menvahissaient.

    Mon mari nest pas libertin : il est libertaire. Et il ne connat pas la jalousie. Jamais. Je nai recul devant aucune provocation, allant jusqu hurler bien plus fort que mon plaisir rel quand un amant me faisait jouir devant lui, juste pour quil soit jaloux, mais rien ny a fait.

    Il ma pousse dans les bras dun de ses collaborateurs, qui a fini par sinstaller dans la chambre damis. Je trouvais a trs amusant davoir un sextoy vivant la maison. Bien vivant dailleurs. Je pouvais lui demander tout et nimporte quoi, il tait toujours partant. Un vrai boy. Si javais juste envie de tendresse, je pouvais compter sur lui pour me cajoler jusqu ce que je sois rassasie. Si je voulais du sexe brutal, il acceptait les jeux de viol ou de contrainte. Et il savait tout faire trs bien. Je prenais un pied terrible chaque fois. Mais savoir mon mari uniquement spectateur me laissait un got amer. Jai ralis, aprs trois mois de dbauche, que depuis que ce garon tait ma disposition la maison, mon mari ne mavait pas fait lamour une seule fois.

    Avait-il encore envie de moi ? Maimait-il toujours ? Avait-il une matresse ? tait-il blas, us ? Des questions qui me taraudaient en permanence.

    Un soir je me suis ouverte sur mes doutes, mais il a feint de ne pas comprendre. Il maimait et ne voulait que mon plaisir et mon extase, et a suffisait le combler. Et comme il savait que je prenais encore plus de plaisir me savoir regarde, il supposait que jtais comble. Il ma promis de prendre mes remarques en compte, ma baise tendrement juste aprs, puis plus rien. Alors un matin jai demand Karim de prendre ses affaires et de ne pas revenir. Il na pas discut. Sans doute avait-il lui aussi compris que nous tions la fin dun cycle ; il na pas insist.

    Le soir, son retour, mon mari a t tonn. Mes explications semblaient svaporer mesure que je les numrais, entendues mais pas comprises. Nous avons repris une vie ppre. Monsieur tait fatigu ou navait simplement pas envie. Javais la confirmation de mes doutes : il navait plus envie de moi, ou plus exactement il prfrait que quelquun dautre me veuille dans son lit.

    Jai eu peur de le perdre.

    Son absence de jalousie tait un lment essentiel pour notre bonne entente ; mais l jen avais besoin, de cette jalousie. Au moins dun peu. Rien, a ne faisait pas assez.

    Je me suis mise sortir sans le prvenir. Jallais voir des copines, faire les magasins, limportant tait de traner et rentrer tard. mon retour, il attendait que je lui raconte, mais je restais vasive. Jtais alle me promener. Point. Jaffichais lair dtach mais coupable de quelquun qui a quelque chose cacher. Eh bien l non plus, aucune raction. Et en plus il respectait aussi mon souhait de ne rien dire. Cen tait trop.

    Il fallait que je le fasse craquer.

    Une fois par trimestre, je laccompagnais lissue dune runion du MEDEF pour un dner. Jonathan sentend assez bien avec ses collgues patrons, mais il y a deux exceptions : un publicitaire exubrant et prtentieux, et un concurrent qui dirige une bote plus grosse que la sienne, mais surtout qui nhsite pas graisser des pattes pour russir. Celui-l, mon mari le dteste. Cest sur lui que jai donc dcid de miser pour le faire sortir de ses gonds.

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    Pendant lapritif, je suis alle le saluer. Je suis reste un long moment avec lui discuter, lui faisant ostensiblement sourires et courbettes. Jonathan est rest distance. Je croisais de temps autre son regard, enfin devenu noir. Je touchais au but. a lagaait de me voir avec lui. De plus, Yves, le concurrent, tait venu sans son pouse et il me semblait bien lui plaire. Au moins un peu. Ou tait-il simplement poli ? Voire ravi de faire les yeux doux lpouse de son meilleur ennemi ? Toujours est-il que quand il ma tendu sa carte de visite, je me suis empresse de la mettre dans mon sac en lui promettant de lappeler.

    Jonathan a souhait partir juste aprs le dner. Du coup, je nai pas pu revoir Yves et jai trouv a fort dommage. Dans la voiture, il ma sembl ressentir un petit agacement de Jonathan. Il avait t embarrass de me voir parler avec Yves devant tout le monde. Jai enfonc le clou en lui disant quil mavait donn une carte de visite ; jaurais ador quil mordonne de la jeter. Je laurais fait. Mais il na rien demand. Et jaurais aussi ador quil me baise en rentrant. Mais l aussi jai t due.

    Tous les soirs de la semaine suivante, je suis rentre pas dheure. Jamais avant 1H30. Jonathan est rest calme sans me harceler avec des questions que jaurais pourtant souhaites. Rien. Javais de plus en plus envie dappeler rellement Yves, mais je repoussais lchance.

    Le samedi soir, je suis sortie avec des amies. Bon resto suivi dune bote une cinquantaine de kilomtres de chez nous. Du coup, nous avons pris des chambres dans un htel pour nous reposer avant de rentrer. Je me suis fait draguer toute la soire mais je navais pas envie dune partie de jambes en lair. Je nai accept que quelques baisers et quelques mains au cul ; a ne fait jamais de mal, mais rien de plus.

    En rentrant midi le dimanche, jai trouv Jonathan assis dans un fauteuil du salon, le regard noir. Il ne stait pas ras, ce qui est rare pour lui. Je suis venue lembrasser mais il a tourn la tte. Enfin il ragissait.

    Tu tais o, cette nuit ?

    Avec des copines.

    Tu te fous de moi ?

    Non mon amour, pas du tout. Pourquoi cette question ?

    Lve ta jupe.

    Pardon ?

    Lve ta jupe !

    Bon, bon

    Quas-tu fait de ta culotte ?

    Elle est dans mon sac.

    Qui ta baise cette nuit ?

    Mais personne. On avait un peu bu, alors on a dormi dans un htel avant de rentrer, et je navais pas de culotte propre, voil tout.

    Dis-moi la vrit.

    Mais cest la vrit !

    Enfin il montrait un peu de jalousie. Jaffichais un air surpris. La fille mcontente que son mari ne lui fasse pas confiance. La chieuse qui ne comprend pas les questions. Mais intrieurement jtais heureuse quenfin il me montre son instinct de proprit. Ctait le moment.

    On sest promis de tout se dire.

  • 3

    Mais on se dit tout !

    Non, chrie. Pas l. Je le sens.

    Tu risques de mal le prendre

    Ah, tu vois ? Allez, dis-moi tout.

    Yves Ohayon.

    Quoi Yves Ohayon ?

    Jtais avec lui cette nuit.

    Jonathan sest lev dun bond, les poings ferms, le regard svre. Il sest dirig vers une baie vitre et a fix son regard sur le parc. Il a lev le ton.

    Putain, pas avec ce connard, merde !

    Mais calme-toi, mon amour. Tu as toujours dit que jtais libre.

    Oui, mais pas de coucher avec ce connard !

    Ah, pardonne-moi, je ne savais pas.

    Tu savais trs bien. Tes dgueulasse de me faire a.

    Dsole.

    Dsole, mon cul ! Tu savais trs bien.

    a valait le coup au moins ?

    Alors ?

    Euhhhh, ctait pas mal, oui.

    Comment a, pas mal ?

    Ben, pas mal.

    Il ta fait jouir ?

    Oui.

    Oui ! a veut dire quoi, oui ?

    Ben, a veut dire oui

    Jonathan tait en colre. Enfin. Je ne lavais jamais vu comme a. Javais envie de le faire monter dans les tours. Ctait bien parti.

    Mais encore ?

    Ah, tu veux vraiment savoir ? Eh bien, voil. a fait des semaines que tu ne me touches plus ; alors l, javais une grosse envie. Une norme. Et lui, sa femme sest barre il y a deux mois et depuis il na pas bais non plus. Alors lui aussi, il avait une trs trs grosse envie. Et en plus, il a de quoi faire beaucoup de bien une femme. Alors on sest clat comme des btes toute la nuit.

    Salope !

    Oui, salope si a te fait plaisir. Il ma baise, encule et rebaise. Jai t sa salope, cette nuit, et il sen souviendra.

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    Le son qui est sorti de la bouche de Jonathan mtait inconnu. a ressemblait un peu au son quon met quand on se tord la cheville. Jy tais presque

    Et franchement, jai ador quil me dfonce. Il a une trs trs grosse queue trs trs dure, et trs trs endurante. Entre dix-neuf heures hier et ce matin onze heures, on na pas arrt. Dis-moi, mon chri, tu nes pas en colre au moins ?

    Ctait la question ne pas poser.

    Jonathan sest retourn et je lai vu fondre sur moi, ses yeux plants dans les miens. Jai eu presque peur quil me gifle. Il ma saisie par les cheveux pour me tirer jusquau canap. L, il ma retourne pour me forcer poser les mains sur le dossier, et avant que jaie eu le temps de dire quoi que ce soit, jai senti lair froid sur mon cul quand il a soulev ma jupe, puis sa queue qui me perforait la chatte. Lui, dhabitude si doux, me tirait sur les cheveux en minsultant alors que ses coups de boutoirs taient dune violence inhabituelle. Je mouillais comme une dingue, mais il a d penser que ctait le sperme de son concurrent qui me lubrifiait.

    Jaurais voulu hurler de plaisir, mais ctait trop tt. Jai fait lindiffrente, la femme soumise qui se laisse faire et attend que monsieur ait termin. a la rendu dingue. Il a tir encore plus fort sur mes cheveux et bourr encore plus fort ma chatte en feu. Quel pied ! Pour la premire fois, je prenais mon pied sans le faire savoir mon amant.

    Comme je ne ragissais pas, il sen est pris mon cul. Quand il me sodomise, il y va toujours doucement au dbut. L, il nen avait pas envie. Il sest juste crach sur le gland avant de menfoncer son engin tout raide bien fond. Il tait tout simplement en train de me violer.

    Je me suis vite retrouve genoux sur le tapis du salon me faire enculer brutalement. Il voulait me faire jouir de force. Je mtais promis de jouir en silence, et jai trs bien russi les deux premires fois. Il tait tellement son labeur quil na mme pas senti mes spasmes. Mais avec le traitement quil minfligeait, je nai pas pu retenir mes cris quand une vague terrible est arrive. Jen ai piss en mme temps que je jouissais, et du coup mon cerveau a cess de me commander. Jai tout lch comme un animal. Et a a d dclencher sa propre jouissance. Il sest laiss aller lui aussi tout en continuant de me traiter de tous les noms.

    Et l, Jonathan na pas fait dans la dentelle :

    Et la mienne, tu la sens bien ? Cest a que taimes, salope ?

    Bon, je passe les dtails. Heureusement je ne suis pas susceptible Pouss dans ses retranchements, mon mari pouvait tre jaloux. Me voil rassure, me suis-je dit avant de lembrasser tendrement.

    peine sorti de son semi-coma post-cotal, Jonathan ma regarde dans les yeux comme pour sexcuser. Il avait vraiment lair contrit. Je lui ai avou avoir tout invent pour le faire craquer. mesure que mes explications avanaient, jai vu son visage sclairer. Il ma prise dans ses bras et ma caresse avec tendresse. Je me suis sentie quitter le sol, puis il ma transporte dans notre chambre pour me faire lamour comme on fait lamour une honnte femme. Cette fois, pas dinsultes, pas de brutalit. Jai pu me laisser aller une douce extase sous sa langue experte, puis carter grand les cuisses pour quil me prenne doucement. Nous avons fait lamour tendrement, doucement, longtemps. Jai ador sa salive, sa sueur et son sperme.

    Un dimanche aprs-midi au lit, a faisait longtemps que a ne nous tait pas arriv. Quel bonheur !

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