SIPRI Yearbook 2015, Résumé en français
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7/23/2019 SIPRI Yearbook 2015, Rsum en franais
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Armaments,Disarmament andInternational
Security
SIPRIYEARBOOK
2015
Rsum en franais
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STOCKHOLM INTERNATIONALPEACE RESEARCH INSTITUTELe SIPRI est un institut international indpendant spcialis dans la recherche sur les
conflits, les armes et leur contrle, et le dsarmement. Fond en 1966, il fournit donnes,
analyses et recommandations bases sur des sources ouvertes, aux dcideurs politiques,chercheurs et mdias ainsi qu tout public intress.
THE SIPRI YEARBOOKLeSIPRI Yearbook 2015runit des donnes originales notamment sur les dpenses
militaires mondiales, les transferts darmes internationaux, la production darmements, les
forces nuclaires, les conflits arms et les oprations de paix multilatrales et des analyses
pointues sur les aspects cls du contrle des armements, de la paix et de la scurit
internationale. Publi depuis 1969, le Yearbook est rdig par des chercheurs du SIPRI et des
experts extrieurs invits.
Cette brochure est le rsum duSIPRI Yearbook 2015et propose un aperu des donnes et
analyses quil contient.
TABLE DES MATIRES
1. Introduction 1
Partie I. Scurit et conflits, 2014
2. Conflits arms en Syrie et en Irak 2
3. Le conflit en Ukraine et ses implications 4
4. Conflits arms 65. Oprations de paix et gestion des conflits 8
6. Scurit europenne 10
7. Scurit en Asie de lEst 11
8. Scurit et dveloppement 13
Partie II. Dpenses militaires et armements, 2014
9. Dpenses militaires 14
10. Transferts internationaux et production darmes 16
11. Forces nuclaires mondiales 18
Partie III. Non-prolifration, contrle des armes et dsarmement, 2014
12. Contrle des armes nuclaires et non-prolifration 20
13. Rduction des menaces la scurit causes par les matires chimiques et biologiques 22
14. Contrle des armes classiques et renforcement de la confiance militaire 23
15. Contrle du double usage et du commerce des armes 24
Annexes 26
Traduction : Danile Fayer-Stern (GRIP).
SIPRI et GRIP 2015www.sipriyearbook.org
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introduction 1
1. INTRODUCTION. SCURITINTERNATIONALE, ARMEMENTSET DESARMEMENT
ian anthony
Lanne 2014 a eu pour fil conducteurlenjeu de la capacit des tats grer uneaccumulation de problmes, souvent lis lesuns aux autres.
Avec leffondrement de ltat en Irak, enLibye et en Syrie, les acteurs extrieurssemblent dsormais plus rticents assumer la responsabilit de la scurit
intrieure dautres tats, ou ils hsitentquant aux types dintervention susceptiblesde jouer un rle constructif. Il pourraitsavrer essentiel, lavenir, didentifier lestats fragiles afin de comprendre o sesituent les menaces futures et prparer lestypes dinterventions appropris.Inversement, saisir les lments qui rendentles tats rsilients pourrait savrer une
importante contribution en vue de rduirede manire significative le risque de faillitede ltat.
En Europe, qui a connu une srieuse crisescuritaire tant au niveau rgional quausein de plusieurs tats, le rle de ltatcomme garant de la scurit est galementmis en question. Le grand nombre deconventions juridiques, daccords
politiques, dinstitutions de diffrents typeset dautres instruments de scurit en placena pas empch la crise politique dedgnrer en un conflit majeur en Ukraineen lespace de quelques mois seulement. Laquestion de savoir si lEurope retourne une conception de la scurit base sur lesformes traditionnelles de la politique despuissances est devenue lgitime autant quegnralise.
Autre sujet de rflexion en 2014 : lemultilatralisme comme approche degouvernance scuritaire est-il en dclin etsi oui, dans quelle mesure ? Sur certaines
volets, le Conseil de scurit des Nationsunies sest montr plus actif que jamais etest en volution et adaptation constantesvers un systme plus ouvert. Cependant,sagissant de fournir une rponse effi cace etopportune aux menaces la paix et lascurit internationales, le tableau est plusmitig. Son impact sur les conflits en Isral-Palestine, en Syrie et en Ukraine a tmarginal. En revanche, les rponses ont t
nettement plus concertes face lruptionde lpidmie cause par le virus Ebola enAfrique de lOuest et au recrutement decombattants terroristes trangers.
LeSIPRI Yearbook 2015tend conforterles conclusions proposes dans ldition2014, savoir que la tendance positive versune diminution de la violence et une gestionplus effi cace des conflits, laquelle on avait
assist au cours de la dernire dcennie, at rompue.
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2. CONFLITS ARMS EN SYRIE ETEN IRAK
En 2014, les conflits arms en Syrie et en
Irak se sont intensifis et ont men desvictoires djihadistes et, en particulier, lamonte de ltat islamique (EI). Plusieursfacteurs ont conduit cette crise : desannes de lutte virulente dune nature deplus en plus sectaire, une perteconcomitante de lgitimit de ltat et uneffondrement social et institutionnel degrande chelle dans les deux pays.Cependant, lEI nest quun seul certes
non des moindres des acteurs luvredans cette grande zone syro-irakienne, unezone de guerre, de crise sociale et depolarisation sectaire. Cette crise estgalement caractrise par unenchevtrement souvent confusdallgeances, appuy par des acteursrgionaux et internationaux et leursstructures de soutien.
Syrie
En Syrie, lchec de la Confrence desNations unies de 2014 sur la Syrie (Genve II)en janvier et fvrier 2014 a confirm que leconflit ne se prtait pas une solutionngocie. Un nouveau reprsentant delOrganisation des Nations unies (ONU),Staffan de Mistura, a t nomm et avait
commenc planifier un cessez-le-feu local Alep. Mais la fin de lanne, ce processusde paix du bas vers le haut avaitgalement chou. Au lieu de cela, on aassist une acclration de lenclavementcontinu des territoires des rebelles, durgime et du Parti des travailleurs duKurdistan (PKK). Les lectionsprsidentielles syriennes en juin 2014 nefurent ni libres ni quitables, mais le
prsident Bachar al-Assad a su les
transformer en une dmonstration de force,affi chant sa capacit de continuer mobiliser des millions de Syriens.
Le soutien aux rebelles apport par les
tats-Unis, de lArabie saoudite et dautrestats a graduellement volu dunetentative de renversement dAssad aumaintien dune force rebelle anti-djihadisteservant leurs intrts, mais avec un succslimit. Cependant, les perspectives longterme restent diffi ciles pour Assad, etmalgr son avantage militaire croissant, en2014, il a t incapable de rtablir sadomination en Syrie. La base structurelle et
conomique du rgime continue dergresser, et sa dpendance vis--vis de sesallis internationaux, de crotre.
Le conflit a eu des consquences bien pluscatastrophiques pour le peuple syrien. Dsjanvier 2015, on dplorait plus de206 000 vies perdues, 840 000 blessssupplmentaires et plus de 85 000 portsdisparus. Prs de 4 millions de Syriens sur
une population totale de 22 millions ont fuile pays pour se rfugier dans les paysvoisins, et 7,6 millions dautres syriens ontt dplacs au sein du pays. Cesmouvements de population entranent unecrise humanitaire grandissante, avec desconsquences dsastreuses pour le pays etpour la rgion. Avec une conomielargement dvaste et leffondrement des
infrastructures de services, lavenir de laSyrie semble sombre pour les millionsdindividus ayant perdu leur famille, leurfoyer et leurs moyens dexistence.
Irak
En Irak, la guerre civile a suivi lestendances qui se sont manifestes ds 2011,y compris la polarisation sectaire etlaffaiblissement du gouvernement central.
Majoritairement chiite, le gouvernement de
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scurit et conflits 3
Nouri al-Maliki a essentiellementtransform en un tat dfaillant leszones arabes sunnites, les laissantvulnrables lEI, qui sest empar de
plusieurs villes ds juin 2014. Maliki aensuite t remplac par Haider al-Abadi,mais le nouveau gouvernement nest pasfondamentalement diffrent du prcdentet aura du mal renouer avec les zonesarabes sunnites. Larme irakienne,surtout, reste fortement tributaire desmilices chiites soutenues par lIran.
Ds janvier 2014, lEI sest implant danslest de la Syrie avec Raqqa comme
capitale et sest empar, en juin 2014, dezones situes dans le nord de lIrak, dontMossoul et Tikrit. Cette dynamique aconduit un effet boule de neige derecrutement et daffl ux darmes et deressources captures en Irak et en Syrie.Toujours en juin, le groupe a proclam un califat et a chang son nom : dtatislamique dIrak et de Syrie (ISIS)
galement connu sous le nom tatislamique dIrak et du Levant (ISIL) il estdevenu EI. Si lEI fait de plus en plusdombre son ancien parent , Al-Qada, ilna pas russi aller au-del du territoirearabe sunnite et reste structurellementincapable de gouverner, mme ce territoire.
LEI a galement livr une longue batailleavec les forces kurdes lies au PKK pour la
ville au nord de la Syrie Kobane. La Turquiene sest pas activement oppose lEI sur leplan militaire et a inhib le flux de soutienet de combattants vers des units kurdes.En effet, la politique kurde a t un autreingrdient crucial dans les deux conflits.Des rivalits institutionnalises entre leParti dmocratique du Kurdistan (PDK) etlUnion patriotique du Kurdistan (UPK) ausein du gouvernement rgional du
Kurdistan irakien (GRK) ont t
verrouilles avec les divisions rgionalescomplexes : le PDK alli la Turquie et auxtats-Unis ; et lUPK alli lIran et auPKK. Linfluence croissante du PKK en Irak
aprs les vnements de 2014 peut savrersignificative terme.
Les transferts darmes et lutilisation de la
force contre ltat islamique
La campagne arienne lance par les tats-Unis en Irak en aot 2014 et en Syrie enseptembre 2014 ainsi que leurs effortsconjugus dautres tats pour renforcerlarme irakienne travers le partage de
renseignements et des livraisons darmes a contribu ralentir puis contrler lesavances territoriales de lEI. Cependant,compte tenu de la fragmentation politiqueet sectaire en Irak et en Syrie, lesapprovisionnements en darmes risquentdalimenter la violence entre les nombreuxgroupes militants dans les deux pays, voireau-del. En outre, ceci reprsentait pour les
tats-Unis, un exercice de corde raide sur leplan politique, en particulier face certainsde ses allis traditionnels, compte tenu delalignement de factode larme amricaineavec lIran, le PKK, et dans une certainemesure, Assad.
Les succs militaires de la coalitionanti-EI la fin de 2014 peuvent encore servler temporaires et les consquences
internationales long terme des deuxconflits en termes de paix et de scuritrestent la fois complexes et incertaines.
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3. LE CONFLIT EN UKRAINE ET
SES IMPLICATIONS
Durant plusieurs dcennies, lEurope a
beaucoup investi dans llaboration dun
ensemble de rgles, de procdures et
dinstitutions pour la prvention des conflits
et la gestion des crises. En 2014, la spirale
ayant rapidement entrain la crise politique
vers un conflit arm en Ukraine a prouv que
ces dispositions demeurent insuffi santes
pour relever ce type de dfi. Lincorporation
de la Crime la Russie sans le consentement
des autorits ukrainiennes a t un dfi
majeur lanc envers lordre de la scuriteuropenne.
Fin 2014, selon des estimations
prudentes, au moins 4 364 personnes ont
t tues dans le conflit et environ 500 000
dplaces lintrieur de lUkraine. Dbut
2015, un rglement durable du conflit ntait
toujours pas en vue.
Lapplication de mesures de confiance et
de scurit europennes
Quelques initiatives diplomatiques ont men
des rencontres de visu entre les principales
parties, ainsi qu des discussions entre la
Russie et lUkraine, et entre le gouvernement
ukrainien et des reprsentants des groupes
arms actifs dans la partie orientale du pays.
Ces efforts diplomatiques visaient en priorit
obtenir un cessez-le-feu et crer les
conditions dune rsolution durable du conflit.
Les mesures de confiance et de scurit(MDCS) ont contribu amliorer la quantit
et de la qualit des informations sur les
vnements sur le terrain. Cependant, ces
mesures nont pas rellement fait baisser les
tensions majeures dans la partie orientale de
Sevastopol
Berdyans k
Yalta
Mariupol
Kerch
Feodosiya
Yevpatoriya
Constanta
B L C K S E
S E O F Z O V
Danube Delta
l
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evastopol
Yalta
Yevpatoriya
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ZAKARPATTYA
AUTONOMOUS
REP. OF CRIMEA
VOLYN
CHERKASY
CHERNIHIV
CHERNIVTSI
DNIPROPETROVSK
DONETSK
IVANO
FRANKIVSK
KHARKIV
KHERSON
KHMELNYTSKY
KIROVOHRAD
KYIV
LUHANSK
LVIV
MYKOLAYIV
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Poltava
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Rivne
Kharkiv
Ternopil
Luts k
Khmelnytsky
Chernivtsi
Donets k
Dnipropetrovs k
Smila
Kryvyi Rih
Izyum
Tserkva
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Berdyans k
Korosten
Slovians k
Novohrad-
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Kamianets -
Podil s kyi
Brovary
Nikopol
Konotop
Lubny
Kovel
Marhanets
Stryi
Mariupol
Nizhyn
Dzhankoy
Taganrog
Pryluky
Shostka
Pavlohrad
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Melitopol
Alchevs k
Kremenchuk
Pervomays k
Nova Kakhovka
Makiyivka
Dniprodzerzhyns k
Chornobyl
Horlivka
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Starobil sk
Bila
Lozova
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Drohobych
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Konotop
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Stryi
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Nizhyn
Dzhankoy
Pryluky
Shostka
PavlohradUman'
Melitopol'
Alchevs'k
Kremenchuk
Kerch
Pervomays'k
Nova Kakhovka
Makiyivka
Dniprodzerzhyns'k
Chornobyl'
Feodosiya
Horlivka
Berdychiv
Starobil'sk
Bila
Lozova
Yevpatoriya
ZhovtiVody
Izmayil
KrasnyiLuch
Mukachevo
Romny
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Vdskh.
Smila
Kryvyi Rih
Rostov-na-Donu
Constanta
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Galati
Braila
Novocherkassk
Kursk
Przemysl
Krasnodar
Shakhty
Pinsk
Varna
Homyel'
Lublin
Novorossiysk
Belgorod
Iasi
Taganrog
Uzhhorod
L'viv
Chernihiv
Odesa
Sumy
Mykolayiv
Kirovohrad
Vinnytsya
Zhytomyr
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Zaporizhzhya
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Poltava
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Ternopil'
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Khmelnytsky
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ZAPORIZHZHYA
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BULGARIA
SLOVAKIA
RUSSIA
ROMANIA
HUNGARY
RUSSIA
POLAND
MOL
DOVA
BELARUS
Capitale nationale
Aroport
Ville
Chemin de fer
Route
Frontire internationale
Rpublique autonome de Crime
et les chefs-lieux d'oblast
Frontire de la Rpublique autonome
de Crime et de loblast
50
30
25
4545
35
3530
50
25 40
c arte de l ukr ai ne et des p ays voi si ns
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scurit et conflits 5
lUkraine, ce qui soulve la question de leurapplicabilit dans des situations de crise etde conflit.
Parmi les ractions extrieures au conflit,on constate lutilisation coordonne de
sanctions par le Groupe des sept (G7) paysindustrialiss et par lUnion europenne (UE),soutenus par des pays comme lAustralie et laSuisse.
Les institutions de scurit europennes lUE et de lOrganisation du Trait delAtlantique Nord (OTAN) ont convenu demesures pour aider lUkraine mieuxassurer sa scurit. En 2014 cependant, lesprogrammes daide communs ne sont pasalls jusqu offrir un soutien direct auxforces armes ukrainiennes dans leurmission de reprise de contrle de la partieorientale du pays. Les tats ont toutefoisfourni cette aide sur une base individuelle etnationale et les dbats internes quant lanature de lappui offrir lavenir sepoursuivaient la fin de lanne.
Dpenses militaires en Ukraine
Le conflit ukrainien pourrait bien avoircatalys une augmentation des dpensesmilitaires en Europe. La Russie augmente lessiennes en termes rels depuis plusieursannes et prvoit de poursuivre sur cettevoie. Limpact du conflit sur les dpensesmilitaires est dj apparent en Ukraine, quiles a considrablement augment. Plusieurspays dEurope centrale et septentrionale,
frontaliers de la Russie, ont galementannonc des augmentations de leurs dpensesmilitaires en guise de rponse directe lacrise. Ce type de raction se fait toutefoismoins sentir dans la plupart des pays dEuropeoccidentale. Alors que les budgets militairespour 2015 ont initialement t fixs avant larencontre des chefs dtat et de gouvernementrespectifs au sommet de lOTAN de 2014
Newport, Pays de Galles, les engagementsdinvestissement dans la dfense pris lors de
cette runion pourraient se traduire par desaugmentations ds 2016.
Limpact de la crise ukrainienne sur les
transferts darmes
La crise en Ukraine a affect les relations envigueur dans le commerce des armementsde diverses manires en 2014. Dabord etavant tout, les parties au conflit arm legouvernement ukrainien et les rebellessparatistes de lest de lUkraine ont menune guerre conventionnelle de grande chelleen employant de grandes quantits darmesdont les deux parties disposaient, y comprisdes armes lourdes. La plupart des armesutilises par ces acteurs figuraient danslinventaire ukrainien avant le dbut de la crise.
LUkraine a demand aux tatsoccidentaux de lui fournir des armes. Or, lesgouvernements europens se sont montrssceptiques face cette perspective, toutcomme ltaient les tats-Unis et ce, malgrune forte pression du Congrs amricain,favorable une telle aide. La Russie, en
revanche, a fourni des armes aux forcesrebelles.La crise a galement affect les relations en
matire de commerce darmes entre la Russieet lUkraine. Celles-ci ont t rompues fin de2014, aprs quelques hsitations du ctukrainien ce qui a caus de srieuxproblmes la Russie, dpendante de lUkrainepour certains composants cls de sesarmements. Les relations commerciales de la
Russie avec les tats occidentaux en matiredarmements ont galement t suspenduesalors quelles taient en plein essor. Cettedouble rupture est susceptible daffecterlconomie dj tendue de la Russie ainsique ses plans de modernisation militaire.
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4. CONFLITS ARMS
Selon les constats prliminaires rapportsau dbut de 2015, 2014 a connu plus de
guerres que toute autre anne depuislanne 2000. Rtrospectivement, 2014 sedmarque ainsi comme une anneparticulirement violente. Pourtant, en2013, peu dindicateurs laissaient prsagercertains des pisodes de violence apparusen 2014, en particulier lannexion de laCrime et le soutien au sparatisme violenten Ukraine orientale. Le mme constatsapplique, dans une moindre mesure, labrutalit de Boko Haram au Nigeria et delorganisation tat islamique (EI) en Irakainsi que la guerre de Gaza de 2014.
Genre, paix et conflit arm
La relation entre genre et paix est devenu unsujet de relle proccupation pour la paix etla scurit internationales depuis laRsolution 1325 du Conseil de scurit des
Nations unies en 2000 lune des plusfameuses dcisions de lOrganisation desNations unies (ONU), qui clbre son15e anniversaire en 2015.
Il semblerait que les tats o prvaut unniveau lev dgalit des sexes soient moinssusceptibles de connatre une guerre civile,une guerre intertatique ou des violations grande chelle des droits humains que les
tats affi chant un faible niveau dgalit. Eneffet, la ralit des guerres vcues en 2014mentionnes ci-dessus semble concideravec des rgions dans lesquelles lesrelations de genre se sont considrablementdgrades, en particulier dans certainesparties de lAfrique et du Moyen-Orient. Deplus, loppression grandissante des femmesest dautant plus inquitante en raison de la
relation entre lgalit des sexes et la paix.Ainsi, les politiques dexclusion sociale,
principalement diriges contre les femmes,sont susceptibles de produire des tensionsdans la socit et augurent de guerres, tantau sein des tats quentre ceux-ci. Cespolitiques sont des indicateurs prcocespour une communaut internationalesoucieuse de paix et de scurit.
Les diverses facettes de la paix et de la
guerre en Afrique
Contrairement une croyance rpandue,certaines parties de lAfrique sont restes endehors des cycles de violences et de guerres grande chelle. Ces zones de paix comprennent 10 pays rests totalementtrangers ces dynamiques violentes. Lasituation varie par ailleursconsidrablement selon la priode. Parexemple, 2005 a t une anne totalement
exempte de guerres pour lAfrique.Les hritages historiques jouent un rle
dans les schmas de conflits arms enAfrique. La plupart des pays africains ontmis fin la domination coloniale sansconflit arm. Les pays ayant connu une lutteviolente pour lindpendance ont tnettement plus en proie aux conflits unefois devenus indpendants. Ces conflits se
sont en outre combins aux dynamiques dela Guerre froide.
Conflit non tatique Violence unilatraleConflit tatique
Nombre
0
10
20
30
40
50
2013201220112010200920082007200620052004
No mbre de c o nfl i ts ar ms,
2 0 0 4 1 3
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Depuis le fin de la Guerre froide, les
guerres les plus importantes ont t menes
dans la Corne de lAfrique, notamment au
Soudan. Sur lessentiel de cette priode, les
accords de paix et les oprations demaintien de la paix des Nations unies ont
contribu de manire croissante mettre
un terme aux conflits arms. Toutefois,
depuis 2009, aucune guerre ne sest conclue
par des accords de paix, une volution
particulirement inquitante.
Schmas de la violence organise, de
2004 2013
Le Programme de donnes sur les conflits
dUppsala (UCDP) cartographie la violence
organise dans le monde selon trois
catgories daction violente : le conflit arm
tatique, le conflit non tatique et la violence
unilatrale. Chaque type de violence
possde sa dynamique propre. Une
tendance un certain type de violence ne
trouve pas ncessairement de corrlation
dans une autre tendance (par exemple, le
dclin de lun ne saccompagne pas du mme
dclin des autres). Parmi les trois
catgories, le conflit arm tatique est celui
qui cause les destructions les plus
importantes et le plus grand nombre de
morts lies aux combats. La Syrie illustre
trs nettement ce constat.
Les donnes soulignent une situation
particulirement grave au Moyen-Orient,o le nombre de morts dans les conflits
tatiques a augment dans les dernires
annes de la priode 200413. De manire
semblable, lAfrique et le Moyen-Orient ont
affi ch des signes daugmentation de
conflits violents non tatiques depuis 2010.
On assiste galement une monte de la
violence unilatrale dans ces rgions pour
la priode, perptre en particulier par desacteurs non tatiques.
scurit et conflits 7
Ces donnes runies avec celles qui
concernent les rfugis ont permis de
prdire que 2014 serait remarquablement
violente au Moyen-Orient. Inversement,
rien dans la tendance ne suggrait une
menace imminente envers lUkraine. Le
constat de divers types de violence peut
signaler un danger descalade, mais
labsence de violence ne signifie pas
absence de menaces de violence.
in d ice m on d ial d e la paix,
2014
LIndice mondial de la paix (GPI), publi par
lInstitut de lconomie et de la paix, utilise
22 indicateurs pour classer 162 pays selon leur
tat de paix relatif.
LIndice 2014 GPI affi che un dclin continu
et lent des niveaux mondiaux de pacificit. Si
lEurope a t la partie la plus pacifique du
monde, lIndice ne concerne que la priode
allant jusqu mars 2014. Cette priode marque
galement le dbut de la dtrioration des
relations entre la Russie et lUkraine, affectantlEurope dans son ensemble. Le Moyen-Orient
ainsi que lAfrique du Nord et subsaharienne
apparaissent comme les zones les moins
paisibles, en grande partie en raison des
guerres. Ce dclin gnral des sept dernires
annes nest toutefois pas reprsentatif dune
tendance long terme : le monde demeure plus
paisible aujourdhui quau cours de toutes les
priodes prcdant lanne 2000.
Rang Pays Rsultat Change-
ment
1 Islande 1,189 +0,027
2 Danemark 1,193 0,001
3 Autriche 1,200 0,049
4 Nouvelle Zlande 1,236 0,000
5 Suisse 1,258 0,001
158 Somalie 3,368 0,026
159 Irak 3,377 +0,132
160 Soudan du Sud 3,397 +0,795
161 Afghanistan 3,416 0,025
162 Syrie 3,650 +0,244
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5. OPRATIONS DE PAIX ETGESTION DES CONFLITS
Bon nombre des tendances de 2013 relatives
aux oprations de paix et la gestion desconflits se sont poursuivies en 2014. Le
nombre doprations a encore augment,
tandis que le nombre total de personnes
dployes a nouveau diminu. Selon les
donnes du SIPRI, il y a eu 62 oprations de
paix en 2014, soit 3 de plus que lanne
prcdente. Le nombre de personnes
dployes toutes oprations de paix
confondues, y compris la Force internationale
dassistance la scurit (FIAS) en
Afghanistan, a chut de 20 % pour atteindre
162 052. Toutefois, si on exclut la FIAS, le
nombre total deffectifs dploys a augment
de 4 % pour atteindre 148 716 un nouveau
record historique. La clture de la FIAS a t
un moment charnire pour lanne 2014,
influenant invitablement les chiffres
concernant les oprations de paix de cette
anne.Suite la rduction de la FIAS, les
oprations de paix en Afrique ont bnfici
dune attention accrue : lAfrique est le
continent qui abrite le plus grand nombre de
ces oprations et davantage deffectifs que
toutes les autres rgions combines. Sept
nouvelles oprations ont t lances en 2014
dont quatre en Afrique. Les trois nouvelles
missions extrieures lAfrique ont toutest tablies en rponse au conflit ukrainien.
Dfis nouveaux et traditionnels poss par
les oprations de paix
Les dfis non traditionnels qui se posent
aux oprations de paix sont devenus de plus
en plus apparents au cours de lanne. La
Mission de lUnion africaine en Somalie
(AMISOM) et la FIAS ont encore fait face
des menaces asymtriques de la part
dacteurs non tatiques, tandis que lUNDOF
(Force dobservation du dsengagement sur
les plateaux du Golan de lOrganisation des
Nations unies, ONU) et la MINUSMA
(Mission de stabilisation intgremultidimensionnelle ONU) au Mali sont
devenues la cible des groupes djihadistes.
Lpidmie dEbola fut un autre dfi, qui a
particulirement affect la Mission de
lONU au Libria (UNMIL). Un troisime
dfi non traditionnel fut les manifestations
populaires auxquelles ont t confrontes
les missions de lONU, dont certaines ont
mme dbouch sur la mort de manifestants
provoque par le personnel de la mission.
Les oprations de paix ont galement
continu dvoluer dans des contextes de
dfis plus traditionnels, dont les tensions
croissantes lies des changements et des
luttes politiques plus importantes. Ce type
de conflits est apparu en Ukraine, par
exemple, o la Russie et lOccident se sont
livr une bataille dinfluence gopolitique.
Pendant ce temps, les contributions de plusen plus robustes de la Chine aux oprations
de paix de lONU sexpliquent principalement
comme tant un moyen de protger les
intrts nergtiques chinois en Afrique.
Les oprations de paix semblent tre
devenues plus robustes et certaines
Nombredoprations
Nat ions unies Organisat ion ou a ll iance rg iona le Coa li ti on ad hoc
Organisation charge de lopration :
0
10
20
30
40
50
70
60
80
2014201320122011201020092008200720062005
no mbre do p rati o ns de p ai x,
2 005 14
-
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missions onusiennes ont t activement
impliques dans des combats en Afrique.Paralllement cela, lONU et ses payscontributeurs de soldats ont t examinsde plus prs. Par exemple, lun des paysayant envoy des soldats (les Pays-Bas) at, pour la premire fois, tenu pourresponsable de la mort de civils ( Srebrenica,en Bosnie Herzgovine, en 1995).
Les oprations de paix comme outil de
gestion des conflits
Malgr ces dfis et des critiques frquentesenvers les oprations et leur effi cacit, lacommunaut internationale et les partiesau conflit continuent de les considrer commeun outil utile de gestion des conflits. Despropositions de nouvelles oprations en2014 ont notamment vis certaines des
situations les plus diffi ciles. Lesparlementaires ukrainiens et certainsmembres du Conseil de scurit de lONUespraient pouvoir dployer une oprationde paix onusienne en Ukraine, tandis queles activistes pro-russes voulaient une forcerusse de maintien de la paix. Le prsidentMahmoud Abbas, de lAutorit palestinienne,a propos une opration de lOrganisationdu Trait de lAtlantique Nord (OTAN) pour
surveiller la cration dun futur tat
palestinien et, vers la fin de la guerre de Gaza
de 2014, lUnion europenne (UE) a ritrsa proposition de ractiver ses Missionsdassistance aux frontires pour le point depassage de Rafah (EU BAM Rafah). De plus,lopposition syrienne a appel une missionde lONU pour lobservation dun cessez-le-feu mutuel, tandis que dautres espraient quelONU enverrait une mission de sauvetagepour librer les colires de Chibok, Nigria,
kidnappes par Boko Haram.Au vu de ces demandes croissantes de
missions, dattentes leves et delenvironnement politique en mutation, leSecrtaire gnral de lONU a annonc unprocessus de rexamen global des oprationsde paix onusiennes. Un Groupe dexperts dehaut niveau sur les oprations de paix a tdsign pour valuer ltat actuel et les
besoins futurs de ces oprations. traverscet exercice, important mais nanmoinsdiffi cile, le Panel pourrait examiner lesrecommandations de base du RapportBrahimi, dont bon nombre ont conservleur validit.
Si les efforts du Panel contribuent lamise en uvre dau moins quelques unes deces recommandations, cela reprsenteraitun grand pas en avant.
scurit et conflits 9
no mbre d effec ti fs dp l o y s dans l es o p r ati o ns de pai x
m u l t i l at r a l e s , 2 0 0 5 1 4
Nombredepersonnesdployes
Oprations ONU Total (sauf FIAS et MNF-I)
Oprations hors ONU (sauf FIAS et MNF-I)
Total
Oprations hors ONU
0
50 000
100 000
150 000
200 000
250 000
300 000
2014201320122011201020092008200720062005
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10 sipri yearbook 2015, rsum
6. SCURIT EUROPENNE
En 2014, lescalade de la crise politique enUkraine a rapidement volu en un conflit
majeur impliquant nombre dacteursextrieurs aux rles trs divers commecombattants, fournisseurs en armement etmdiateurs. La relation politique entre laRussie et une srie de pays occidentaux sestrapidement dtriore. Certaines desrelations institutionnelles, comme cellesqui lient lOrganisation du Trait delAtlantique Nord (OTAN) la Russie et laRussie lUnion europenne, peuvent avoir
t irrmdiablement endommages. Larapidit avec laquelle un acteur armrelativement nouveau et inconnuauparavant tat islamique a pu tablirun contrle militaire et administratif surune grande partie de territoire dans louestde lIrak et lest de la Syrie a galementsuscit un choc. Des assassinats perptrsdans des villes europennes par des
individus lis aux conflits en Irak et en Syrieont aussi mis en vidence lrosion deslignes dmarquant la scurit interne etexterne des tats en Europe.
La dimension militaire de la scurit euro-
atlantique nouveau souligne
Certains vnements dramatiques ontcontribu donner limpression que
lEurope habitue un environnementscuritaire relativement favorable avaitsous-estim la ncessit de se prparer des menaces militaires. Les dcisions prisespar les dirigeants de lOTAN lors du Sommetau Pays de Galles vers la fin de 2014 laissentprsager dun certain rquilibrage desinstruments de la politique scuritaire.
Les rsultats de ces dcisions ne peuventpas encore tre pleinement mesurs, mais
ils pourraient inclure la rgnration de
forces militaires plus importantesconfigures pour la dfense territoriale etune tentative concerte de restaurer ladissuasion comme lment central de la
politique scuritaire des allis europensde lOTAN.Outre les dcisions relatives la scurit
militaire, les vnements crent une pressionsupplmentaire en faveur dune approchecooprative de la scurit, pour laquelle lesdirigeants europens plaident depuis la finde la Guerre froide. Les dcisions prises en2014 pourraient bien signifier que les tatssoient nouveau contraints de considrer
les capacits de leurs forces armesnationales comme le facteur le plusimportant de promotion de leur scurit.
La participation active de citoyens depays europens dans des conflits arms lextrieur de lEurope et sa priphrie at le catalysateur dune discussionpolitique sur les mesures nationales etrgionales visant prvenir la
radicalisation vers le terrorisme etlextrmisme violent. Dune part, cesdiscussions ont men vers un regaindattention pour les implications sur lascurit de lexclusion sociale en Europe.Dautre part, cette volution a aliment desrponses politiques qui limitent lesmouvements de certains individus.
Si ces tendances taient manifestes en
2014, il serait prmatur de gnraliser desconclusions quant lvolution future de lascurit europenne. Il reste voir si lestats vont progressivement remettrelaccent sur une approche quilibre, cest--dire accorder autant dattention auxdiffrents outils de scurit cooprative : ladfense militaire, le contrle des armes, lagestion de crises, la prvention et larsolution des conflits.
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scurit et conflits 11
7. SCURIT EN ASIE DE LEST
Plusieurs tendances significatives sur leplan de la scurit militaire rgionale sontapparues en Asie de lEst au cours delanne 2014. Elles se caractrisentnotamment par les efforts consentis par laChine pour faonner activement ladynamique scuritaire rgionale. Lestensions rgionales se sont renforces enAsie de lEst depuis 2008, principalementen raison des disputes concernant desterritoires maritimes, de lassertivitstratgique de la Chine, de la prolifrationnuclaire, du renforcement de la prsencemilitaire dans la rgion et de la crainte dundbordement de linstabilit qui rgne enAfghanistan et au Pakistan. Les dpensesmilitaires rgionales affi chent destendances suggrant que les tats engagsdans des disputes territoriales avec la Chineont lanc des programmes demodernisation militaire. Voyant les tats-Unis renforcer les liens militaires etscuritaires avec leurs allis de la rgiondans le cadre de sa stratgie de pivot verslAsie , certains analystes ont voqu un retour de la gopolitique .
Le rquilibrage des tats-Unis vers
lAsie-Pacifique
La coopration militaire entre les tats-Unis et ses allis dans la rgion connait unevolution en tant que composante de lastratgie du pivot amricain vers lAsie.Encourage par des efforts continus demodernisation militaire de la Chine, lacoopration en matire de dfense entre lestats-Unis et un certain nombre dtatsdAsie sest renforce en 2014. Ceci a tconsidr par la Chine comme unecampagne amricaine visant impliquer les
tats de la rgion dans les effortsamricains pour contrer son ascension.
Diffrends maritimes dans les mers du
Sud et de lEst de la Chine
En 2014, les tensions sont restes vives dansla mer de Chine du Sud alors que lasituation de scurit sest lgrementamliore dans la mer de Chine orientale.Les efforts chinois dexploration ptrolireet lacclration des activits de remise entat des terres dans les zones contestes dela mer de Chine du Sud ont conduit desaffrontements rpts avec dautresprestataires ainsi qu des protestations parces derniers, en particulier les Philippineset le Viet Nam. Cependant, on a assist une rduction des patrouilles de la gardectire chinoise autour des lesSenkaku/Diaoyu, territoires contests enmer de Chine orientale en 2014. Parailleurs, une poigne de main historiqueentre le prsident chinois Xi Jinping et le
Premier ministre japonais Shinzo Abe lorsdu sommet de la Coopration conomiqueAsie-Pacifique (APEC) en novembre a signla reprise des relations bilatrales de hautniveau entre les deux pays.
Les initiatives de la Chine en matire de
diplomatie scuritaire
Le concept de LAsie aux Asiatiques du
prsident Xi a donn lieu plusieursnouvelles initiatives de diplomatiescuritaire. La Chine acclre les effortsvisant crer des institutions conomiques,financires et politiques qui fournissentune alternative lordre mondialtraditionnel dirig par lOccident. Dans ledomaine de la scurit rgionale, la Chineutilise de plus en plus ses propres forumspour faire avancer les structures qui
diminuent la capacit des tats-Unis aider
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12 sipri yearbook 2015, rsum
la gestion et la rsolution de conflitsdans la rgion.
Les rformes de la politique de Dfense
nationale du Japon
Ladministration Abe a favorisdimportantes rformes de la politique dedfense japonaise. Le prsident a continude promouvoir les rformesinstitutionnelles et constitutionnellessusceptibles damener une normalisation des politiques de dfensedu Japon. Les efforts visant modifier laconstitution pacifiste du Japon ne aprs la
Seconde Guerre mondiale ont dclenchdes ractions ngatives en Chine et enCore du Sud, tandis que les tats-Unis ontsoutenu lventualit dune plus grandecontribution du Japon la scuritrgionale.
Terrorisme et coopration de la Chine en
matire de scurit internationale
La Chine sest engage dans dimportantsefforts de lutte contre le terrorisme dans leXinjiang, rgion autonome situe lextrme ouest de son territoire. OutrelAfghanistan et le Pakistan, le Xinjiangborde galement les tats dAsie centrale,dont plusieurs anciens tats sovitiques. LaChine est devenue de plus en plus activedans la coopration antiterroriste rgionaleen raison de laugmentation des attaques
djihadistes domestiques. Elle craint parailleurs une contagion de linstabilit enAfghanistan associe la rduction deseffectifs et de la fermeture de la mission dela Force internationale dassistance lascurit (FIAS), ainsi que le retour dedjihadistes combattants revenant de zonesde conflit ltranger, en particulier dIraket de Syrie.
Lvolution du rle de la Russie dans la
scurit en Asie du Nord-Est
La Russie a tent de cultiver des initiativesdiplomatiques et de scurit en Asie du
Nord-Est dans le sillage de la crise enUkraine. Les relations de la Russie aveclOccident se sont dtriores de maniresignificative la suite de lannexion de factode la Crime et de son implication militairedans lest de lUkraine. En consquence, laRussie a tent de renforcer ses relationsstratgiques en Asie du Nord-Est,notamment les relations bilatrales avec la
Chine, tout en explorant les relationsconomiques et politiques plus troites avecla Core du Nord. Cependant, ses tentativesdaccrotre sa visibilit en Asie du Nord-Estsont peu susceptibles davoir un impactstratgique majeur.
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scurit et conflits 13
8. SCURIT ET DVELOPPEMENT
La scurit et le dveloppement ont toujourst deux sujets distincts dans les tudes
internationales. Par le pass, le dveloppementtait dfini comme tant la croissanceconomique et le bien-tre. Le concept sestrcemment largi pour y inclure les notionsde capacits, de possibilits et de choix.Paralllement cela, dans le discours desrelations internationales, la scurit a tinterprte de diverses faons : scurithumaine, de lindividu et de ltat. Dans cesdomains, les politiques concernent des
acteurs diffrents et traitent de diffrentesmenaces internes et externes, existentielleset autres. Ces menaces sinscrivent souventdans un horizon temporel diffrent : lesmenaces au dveloppement sinscrivent surplusieurs gnrations, alors que les menaces la scurit sont souvent immdiates.
Linscurit et le dveloppement
Nanmoins, dans un monde de plus en plusinterconnect et complexe, il est devenu clairque la scurit et le dveloppement sontinextricablement lis, en particulier dans lespays les moins avancs. Les menaces lascurit peuvent avoir des racines socio-conomiques, notamment la course auxressources naturelles, les consquences dela dgradation de lenvironnement, les
ingalits conomiques et sociales, lesmigrations conomiques et politiques, et lescatastrophes naturelles. Depuis plus de 20 ans,le dveloppement a t li la scurit travers le concept de la scurit humaine.
La relation peut tre complexe : undveloppement dficient peut conduire dela grogne, et un conflit peut menacer ledveloppement. La Dclaration des Nationsunies sur le Millnaire de 2000 a soulignla paix et la scurit comme des conditions
pralables pour la rduction de la pauvretet un bilan rcent bilan des objectifs duMillnaire pour le dveloppement raffi rmeque les pays les plus touchs par les conflits,
linstabilit et le dplacement sont ceux quiont le moins progress dans la rduction dela pauvret. Il sagit souvent dun cerclevicieux, car les chocs conomiques peuventcompromettre la scurit.
Systmes fragiles, sant et genre
Un nouvel agenda mondial du dveloppementdurable est en cours dlaboration et larecherche en matire de scurit et de
dveloppement cre un pont entre ces deuxdomaines, dont lintersection est complexe,dans les systmes fragiles, comme lillustrenotamment leffet de la violence contre lestravailleurs de la sant sur la confiance dupublic.
Lune des faons de comprendre la fragilitest dutiliser un cadre de systmes.Contrairement un modle centr sur ltat,
la pense par systmes permet une analyseplus approfondie des liens entre lessymptmes et les causes de fragilit, ainsique limpact des diffrents processus lesuns sur les autres. Les systmes fragilessont des cadres o une scurit et undveloppement faibles interagissent etconstituent des dfis complexes la foispour le dveloppement et pour la scurit.
Intgrer une perspective de genre dans uncadre de systmes permet didentifier lesingalits structurelles fondes sur lesnormes sociales. Lanalyse de genre, parexemple, permet de voir que les hommes etles femmes vivent linscurit et la fragilitde faon diffrente. De cette faon, unemeilleure comprhension de la relationentre les ingalits structurelles de scuritet de dveloppement pourrait contribuer
une paix et une scurit accrues.
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9. DPENSES MILITAIRES
Les dpenses militaires mondiales ont testimes 1 776 milliards USD en 2014, soit
2,3 % du produit intrieur brut mondial ou245 USD par personne. Le total desdpenses tait denviron 0,4 % infrieur entermes rels par rapport 2013.
Les dpenses militaires ont continudaugmenter rapidement en Afrique, enEurope orientale et au Moyen-Orient. Lesprix levs du ptrole jusque dans ladeuxime moiti de 2014, combins denombreux conflits rgionaux ont contribu
la hausse des dpenses militaires dansplusieurs des pays les plus dpensiers de cesrgions. Les conflits en Ukraine, ainsi quenIrak et en Syrie, entre autres, sontsusceptibles de continuer dengendrer des
augmentations de dpenses militaires dansun certain nombre dtats de ces rgions.Cependant, la chute spectaculaire des prixdu ptrole vers la fin de 2014 pourrait
annoncer un changement de tendance danscertains pays fortement tributaires desrecettes ptrolires. Leffet peut toutefoistarder se faire sentir dans les paysdisposant dimportantes rservesfinancires.
Les dpenses militaires en Asie et enOcanie ont galement augment en 2014,bien que ceci soit presque entirement d la hausse des dpenses chinoises. Ailleurs
dans la rgion, on assiste une tendanceplus mixte. Les dpenses militaires enAmrique latine et dans les Carabes, quant elles, sont restes essentiellementinchanges par rapport 2013, le leaderrgional brsilien rduisant ses dpenses enraison de diffi cults conomiques.Toutefois, la lutte contre les cartels de ladrogue en Amrique centrale reprsente
toujours un facteur cl de laugmentationdes dpenses dans cette sous-rgion.
Les dpenses militaires des tats-Unis
Les dpenses militaires des tats-Unis ontencore diminu en raison du retrait encours des forces amricaines delAfghanistan et des effets de la Loi sur lecontrle budgtaire (BCA) de 2011.
Toutefois, les accords au Congrs en 2014ont commenc attnuer limpact de laBCA, en trouvant notamment des moyensde contourner les coupes budgtairesautomatiques gnralises appliques parle mcanisme dit du squestre . Lesconflits en Irak et en Ukraine peuventgalement ralentir la baisse des dpenses enoprations de contingence ltranger,
baisse attendue du fait du retrait de laplupart des troupes amricaines en
dp enses mi l i tai res
mo ndi al es , 2 014
Dpenses volution
Rgion (mds USD) (%)
Afrique (50) 5,9
Afrique du Nord 20,1 7,6
Afrique subsaharienne (30,1) 4,8
Amriques 705 5,7
Amrique centrale 10,4 9,1
et Carabes
Amrique du Nord 627 6,4
Amrique du Sud 67,3 1,3
Asie et Ocanie 439 5,0
Asie centrale et du Sud 65,9 2,0
Asie orientale 309 6,2 Ocanie 28,0 6,9
Asie du Sud-Est 35,9 0,4
Europe 386 0,6
Europe orientale 93,9 8,4
Occidentale et centrale 292 1,9
Moyen-Orient (196) 5,2
Total mondial 1 776 0,4
( ) = estimation incertaine. Les chiffres desdpenses sont exprims en USD courant (2014).
Tous les changements sont en termes rels.
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dpenses militaires et armements 15
Afghanistan. Nanmoins, une nouvellerduction des dpenses militaires est nouveau prvue en 2015, bien qu unrythme plus lent.
La disponibilit des donnes sur les
dpenses militaires
Bien que la disponibilit des donnes sur lesdpenses militaires ait augment dans lesannes 1990 et au dbut des annes 2000,cette tendance a ralenti dans les cinq 10 dernires annes, en particulier enAfrique et au Moyen-Orient. Lanalyse de ladisponibilit des donnes en fonction des
diffrentes caractristiques des paysmontre que les liberts civiles et les niveauxde libert politique sont fortement corrls la disponibilit de donnes de qualit surles dpenses militaires, tandis que lafragilit des tats est associe une baissedrastique de la disponibilit et de la qualitdes donnes. Le revenu national nesttoutefois pas un facteur important pour
expliquer cette disponibilit, si les deuxautres facteurs sont sous contrle.
dc l ar ati o n des do nnes sur
dp enses mi l i tai res l onu
Le Rapport des Nations unies sur les dpensesmilitaires reste une source importante de
donnes offi cielles sur les dpenses militaires.Toutefois, le taux de conformit des tatsmembres de lOrganisation des Nations unies(ONU) lobligation de dclaration annuelle acontinu diminuer en 2014. Le caractrepolitiquement sensible des dpenses militairespeut dans certains cas en tre la causeprincipale. Toutefois de nombreux tatsrendent leurs budgets militaires accessibles enligne au public. De mme, le fait que denombreux pays aient soumis au moins un
rapport indique quils en ont la capacit, maismanquent peut-tre des ressources ou de lavolont lengagement politique pour le faire demanire rgulire.
vo l uti o n des dp enses mi l i tai res, p ar r g i o n, 2 013 14
volution des dpenses militaires (%)
8 6 4 2 0 2 4 6 8 10
Moyen-Orient
Europe occidentale et centrale
Europe orientale
Ocanie
Asie du Sud-Est
Asie orientale
Asie centrale et du Sud
Amrique latineAmrique du Nord
Afrique subsaharienne
Afrique du Nord
10
Monde
-
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16 sipri yearbook 2015, rsum
10. TRANSFERTS DARMESINTERNATIONAUX
Le volume des transferts internationauxdes armes conventionnelles majeures a
augment de 16 % entre 20052009 et 201014.Les cinq plus grands fournisseurs en 201014 tats-Unis, Russie, Chine, Allemagne etFrance ont reprsent 74 % du volume totalmondial des exportations. Depuis 1950, lestats-Unis et la Russie (Union sovitiqueavant 1992) ont presque toujours t de loinles plus grands fournisseurs. Ensemble avecceux dEurope occidentale, ils ont toujoursdomin le classement des dix premiersfournisseurs et rien ne laisse prsager unevolution majeure dans un avenir proche.Cependant, la Chine sest fermement imposeparmi les cinq premiers : en 201014, elletait le troisime plus grand fournisseur.
volution des transferts darmes en 2014
Le flux darmes vers lAfrique et lAsie aaugment en 201014 par rapport
20052009. Les flux vers lEurope ontremarquablement diminu. Les tats dAsieet dOcanie ont reu 48 % des importationsdarmes lourdes en 201014. Parmi les cinqplus grands bnficiaires, trois taient enAsie et Ocanie : lInde, la Chine et lePakistan. noter aussi une augmentationmarque des importations par les tats duMoyen-Orient, dont deux comptaient
parmi les cinq plus grands importateurs en201014 : lArabie saoudite et les miratsarabes unis. La forte croissance desimportations de lArabie saoudite tait
particulirement remarquable. Ce pays etplusieurs autres tats arabes du Golfe ontpass dimportantes commandes cesdernires annes, dont les livraisons ne fontque commencer. Une croissancesupplmentaire des importations de largion est donc attendue.
Plusieurs tensions et conflits ont continudans de grandes parties du monde, souventen liens directs avec des acquisitionsdarmes de ltranger. Les importationsdarmes par les pays dAsie du Nord-Est, parexemple, sont lies diverses tensions danscette rgion. Ces importations, avec lesacquisitions auprs des industriesnationales darmement en pleine croissancedans la rgion, pourraient bien alimenterces tensions.
Lvnement le plus important en 2014 en
matire de transferts darmes a sans doutet lentre en vigueur du Trait sur lecommerce des armes en dcembre 2014.
La transparence dans les transferts darmes
Conformment la tendance de 2012 et2013, 2014 sest une fois de plus avredcevante en termes de transparence dansles transferts darmes. Le nombre dtats
dclarant leurs importations etexportations darmes au Registre desNations unies sur les armes classiques(UNROCA) a diminu en 2014. peine plusdun quart des membres de lONU arpondu la demande du Secrtaire gnralde soumettre les donnes de base sur lesimportations et les exportations. Sur lapriode 200913, plusieurs parmi les10 plus grands fournisseurs darmesconventionnelles majeures enregistrs par
Volumedestransfertsdarmes
(millionsdevaleurstendance-indicateur)
0
5 000
10 000
15 000
20 000
25 000
35 000
30000
2014201320122011201020092008200720062005
tendanc e des tr ansferts
darmes l o urdes, 2 00514
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le SIPRI nont pas soumis de rapport lUNROCA chaque anne et certains desplus grands importateurs ont t absentspendant les cinq annes*. La participationde certaines rgions est reste constammentfaible ces dernires annes, en particulieren Afrique et au Moyen-Orient.
Transferts darmes vers les zones de
conflits et les acteurs non tatiques
Les transfers darmes vers des paysimpliqus dans des conflits arms et vers desforces non tatiques est devenu un enjeumajeur en 2014. Les fournisseurs ont dprendre des dcisions sur les transferts verslIrak et dautres pays impliqus dans la guerrecontre ltat islamique, y compris les ceuxdestins des milices ntant pas totalement
sous le contrle du gouvernement centralirakien. Le conflit en Ukraine a galementconduit des discussions entre les paysoccidentaux sur les questions relatives lafourniture darmes au gouvernementukrainien.
Valeur financire des exportations
darmes en 2013*
Bien que les donnes du SIPRI sur les
transferts darmes ne reprsentent pas leur
dpenses militaires et armements 17
principaux importateurs et
exportateurs darmes lour des,
201014
Export- Part mon-ateur diale (%)
1. tats-Unis 312. Russie 273. Chine 54. Allemagne 55. France 56. Royaume-Uni 47. Espagne 38. Italie 39. Ukraine 310. Isral 2
Import- Part mon-ateur diale (%)
1. Inde 152. Arabie saoudite 53. Chine 54. EAU 45. Pakistan 46. Australie 47. Turquie 38. tats-Unis 39. Core du Sud 310. Singapour 3
valeur financire, de nombreux tatsexportateurs darmements publient deschiffres sur la valeur financire de leursexportations. Sur la base de ces donnes, le
SIPRI estime la valeur totale du commercemondial des armes en 2013 au moins76 milliards USD. Cependant, le chiffre relest probablement plus lev.
Production darmes et de services
caractre militaire en 2013*
Le Top 100 du SIPRI les 100 plus grandsproducteurs darmes et services caractremilitaire ( lexclusion de la Chine), classs
selon leurs ventes darmes a totalis402 milliards USD en 2013, soit une baissede 2 % en termes rels par rapport au chiffredaffaire du Top 100 en 2012, soit unepoursuite de la baisse amorce en 2011,mais un rythme plus lent.
l es 10 pl us gran des firm es de
production darm es, 2013
VentesFirme (pays) darmes Profit
1 Lockheed Martin 35 490 2 981 2 Boeing 30 700 4 585 3 BAE Systems (RU) 26 820 275 4 Raytheon 21 950 2 013 5 Northrop Grumman 20 200 1 952
6 General Dynamics 18 660 2 357 7 EADS (trans-Europe) 15 740 1 959 8 United Technologies 11 900 5 721 9 Finmeccanica (Italie) 10 560 9810 Thales (France) 10 370 761
Les entreprises sont bases aux tats-Unis, saufindication contraire. Les chiffres sont enmillions USD. Les chiffres des bnficesconcernent toutes les activits de lentreprise, ycompris les ventes non militaires.
*La dernire anne pour laquelle les donnessont disponibles.
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11. FORCES NUCLAIRESMONDIALES
Au dbut de 2015, neuf tats (tats-Unis,Russie, Royaume-Uni, France, Chine, Inde,Pakistan, Isral et Rpubliquedmocratique populaire de Core (RDPC ouCore du Nord) possdaient environ15 850 armes nuclaires oprationnelles,dont 4 300 sont dployes avec des forcesoprationnelles. Quelque 1 800 sontmaintenues en tat dalerte oprationnelleleve.
Arsenaux nuclairesLe nombre total de ttes nuclaires dans lemonde diminue, principalement parce queles tats-Unis et la Russie continuent rduire leurs arsenaux nuclaires.Ensemble, ces arsenaux comptent plus de90 % des stocks mondiaux darmesnuclaires. Le rythme des rductionssemble toutefois plus lent quil y a une
dcennie et aucune de ces deux nations naprocd des rductions substantielles deses forces nuclaires stratgiques dployesdepuis laccord bilatral de 2010 contenudans le Trait sur les mesures pour lapoursuite de la rduction et la limitationdes armements stragtiques offensifs (NewSTART). Paralllement cela, tant la Russieque les tats-Unis ont engag dimportantset couteux programmes de modernisationde leurs systmes de vecteurs darmesnuclaires, de leurs ogives et de leursinstallations de production.
Les autres tats dots darmes nuclaireslgalement reconnus tels que dfinis par leTrait de non-prolifration de 1968 (TNP)(Chine, France, Russie, et Royaume-Uni)dveloppent ou dploient de nouveauxsystmes darmements ou en ont annonc
lintention. Dans le cas de la Chine, ceci
peut signifier une modeste augmentation dela taille de son stock darmes nuclaires. Lescinq tats nuclaires lgaux semblentdtermins conserver indfiniment leursarsenaux.
Les arsenaux nuclaires des autres tats
dots darmes nuclaires sont beaucoupplus petits. Toutefois, lInde et le Pakistancontinuent de dvelopper leurs stocksdarmes ainsi que leurs capacits detransporter des armes nuclaires, tandisquIsrael est en train de tester un nouveaumissile balistique de longue porte capacit nuclaire, bien quon ignore sil advelopp une tte nuclaire transportable
par un missile balistique.Transparence : un tableau mitig
Il existe une grande varit dinformationsfiables sur ltat des arsenaux et descapacits des tats dots darmesnuclaires. Les tats-Unis ont dvoildimportantes informations sur leurs stockset leurs forces, et la France et le Royaume-Uni ont galement fait quelques rvlations.
La Russie refuse quant elle de divulguer la
fo rc es nuc l ai r es mo ndi al es,
2014
Ogives Autre Total desPays dployes ttes stocks
tats-Unis ~2 080 5 180 ~7 260Russie ~1 780 ~5 720 ~7 500Royaume-Uni 150 ~65 ~215France ~290 ~10 ~30 0Chine ~260 ~260Inde 90110 90110Pakistan 100120 100120Isral ~80 ~80Core du Nord . . . . 68
Total ~4 300 ~11 545 ~15 850
Toutes les estimations sont approximatives,en date de janvier 2015.
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dpenses militaires et armements 19
liste dtaille de ses forces reprises dans lenouveau trait START (mme si ellepartage ces informations avec les tats-Unis), et le gouvernement amricain a cess
de publier des informations dtailles surles forces nuclaires chinoises et russes.La Chine maintient un degr lev
dopacit et il existe peu dinformationsdisponibles sur ses forces nuclaires et deproduction darmements. Lesgouvernements indien et pakistanaisfournissent des dclarations concernantcertains de leurs essais de missiles, maisaucune information sur ltat ou la taille de
leurs arsenaux respectifs. Isral a pourpolitique de ne pas commenter son supposarsenal nuclaire et la Core du Nord nerend publique aucune information sur sescapacits nuclaires.
stock s mondiaux de matires
fissiles, 2014
Les matriaux pouvant supporter une raction
explosive de fission en chane sont essentielspour tous les types dexplosifs nuclaires, desarmes fission de premire gnration auxarmes thermonuclaires avances. Lesmatires fissiles les plus courantes sontluranium hautement enrichis (UHE) et leplutonium.
Pour leurs armes nuclaires, la Chine, laFrance, la Russie, le Royaume-Uni et les tats-Unis ont produit tant de lUHE que duplutonium ; lInde, Isral et la Core du Nord
ont produit principalement du plutonium et lePakistan est en train de passer darmesprincipalement lUHE des armes auplutonium. Tous les tats dots duneindustrie civile denrichissement ou deretraitement nuclaire ont une certainecapacit de production de matires fissiles.
Le Panel international sur les matiresfissiles compile des informations sur les stocksmondiaux de matires fissiles.
Stocks mondiaux,
2014
Uranium hautement enrichi ~1 345tonnes
Plutonium spar
Stocks militaires ~223tonnes
Actions civiles ~270tonnes
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12. CONTRLE DES ARMESNUCLAIRES ET NON-PROLIFRATION
Le contrle des armes nuclaires et la non-prolifration affi chent des rsultats mitigsen 2014.
Le programme nuclaire de lIran et les
inquitudes internationales
Les initiatives visant rsoudre lesproccupations internationales de longuedate concernant la porte et la nature duprogramme nuclaire iranien ont continu
dtre au centre des efforts de non-prolifration nuclaire.
Les ngociations se sont poursuiviesentre lIran et la France, lAllemagne et leRoyaume-Uni (E3), la Chine, la Russie et lestats-Unis (+3), facilites par lUnioneuropenne (UE) (lensemble est dsignpar E3/UE+3) afin datteindre un accordmutuel global long terme qui permettrait
dassurer que le programme nuclaire delIran serait exclusivement pacifique . Enguise de premire tape vers cet accord,lIran a entrepris une srie de mesuresvolontaires telles que dfinies dans un plandaction conjoint (PAC) intrimaireconvenu entre lE3/UE+3 et lIran le24 novembre 2013.
La mise en uvre du PAC a commenc en
janvier 2014. Initialement convenu pourune priode de six mois, le plan a t tenduen juillet pour une nouvelle priode de sixmois jusquen novembre, puis nouveaupour sept mois supplmentaires jusqu lafin de juin 2015.
la demande de lE3/UE+3 et lIran,lAgence internationale de lnergieatomique (AIEA) a entrepris de surveiller,vrifier et fournir des rapports priodiques
davancement de la mise en uvre par
lIran des mesures lies au nuclairenonces dans laccord. Conformment cedernier, entre autres mesures, lAIEA aindiqu que lIran na pas enrichi, en 2014,
dhexafluorure duranium (UF6) au-del de5 % dans ses installations dclares. Enoutre, tous les stocks iraniens dUF6 enrichijusqu 20 % duranium 235 (U-235) ont ttraits par dilution et par la conversion enoxyde duranium (UO2). LIran na pasdvelopp dactivits linstallationdenrichissement de combustible deNatanz, ni celle de Fordow ni au racteuren construction dArak (IR-40). Le pays a
fourni un accs quotidien lAIEA auxusines de Natanz et Fordow.
Tout au long de 2014, lIran a continu mettre en uvre son accord de garantiesavec lAIEA conformment au Trait de1968 sur la non-prolifration des armesnuclaires (TNP). LIran a galementcontinu mettre en uvre la Dclarationcommune sur un cadre de coopration
lie aux garanties, convenue entre lAIEA etlIran en novembre 2013, et prvu dersoudre tous les problmes passs etprsents concernant ces garanties. la finde lanne, selon le rapport de lAIEA, lIranavait accompli 16 des 18 mesures prvuespar le Cadre de coopration. Les deuxautres sont en suspens depuis mai 2014.LAIEA a continu insister sur la ncessit
dacclrer les travaux sur toutes lesquestions non-rsolues, y compris cellesspcifies dans le Cadre de coopration,afin dtre en mesure de pleinementcomprendre le programme nuclaire delIran y compris ses ventuellesdimensions militaires et de soumettre unrapport sur son valuation au Conseil desgouverneurs de lAIEA. Au cours de 2014,lAIEA a conclu que, mme si elle avait
continu vrifier le non-dtournement de
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matires nuclaires dclares dans lesinstallations et les emplacements horsinstallations nuclaires dclares par lIranen vertu de son accord de garanties, elle na
pas t en mesure dassurer de manirecrdible labsence de matires et dactivitsnuclaires non dclares en Iran. Parconsquent, lAIEA ne pouvait pas conclureque tout le matriel nuclaire en Iran soituniquement utilis des activitspacifiques.
Contrle russo-amricain des armes
nuclaires
Le dialogue stratgique de rduction desarmes entre la Russie et les tats-Unis estrest dans limpasse, bien que les deuxparties aient continu un rythme lent mettre en uvre le Trait de 2010 sur lesmesures pour la poursuite de la rduction etla limitation des armements stratgiquesoffensifs (New START). En parallletoutefois, les deux pays se sont livrs des
rcriminations mutuelles sur le respect duTrait de 1987 sur les forces nuclaires porte intermdiaire et courte (TraitFNI).
volution du contrle des armements et
du dsarmement multilatraux
La Confrence du dsarmement (CD) leseul forum multilatral au monde
permettant de ngocier des accords decontrle des armements et de dsarmement a une fois de plus chou convenir dunprogramme de travail et na donc puaborder aucun des points son ordre dujour. La CD a tenu un dbat de haut niveauen mars, o les ministres des Affairestrangres ont abord la confrence.
Le Comit prparatoire de la Confrencedexamen des parties au TNP de 2015 a tenu
sa troisime et dernire session aux Nations
unies New York, mais a t incapable defixer des recommandations sur lesnouvelles mesures concernant la non-prolifration et le dsarmement nuclaires.
Le Mexique a accueilli la deuximeConfrence internationale sur limpacthumanitaire des armes nuclaires enfvrier, et lAutriche, la troisimeconfrence en dcembre. Plus de 150 tats yont particip, aux cts de la socit civileet des organisations internationales etlhibakusha (survivants desbombardements nuclaires dHiroshima etde Nagasaki). Les deux confrences ont
soulign le manque de capacit nationale etmondiale pour faire face aux consquenceshumanitaires et environnementales duneexplosion nuclaire. LAutriche a fait unepromesse nationale appelant linterdictionet llimination des armes nuclaires auniveau mondial.
Le troisime dune srie de sommets surla scurit nuclaire a eu lieu La Haye en
mars. Le communiqu adopt lors dusommet a raffi rm son soutien aurenforcement de la scurit des matires etinstallations nuclaires et a convenu detenir une quatrime (et dernire) runionau sommet aux tats-Unis en 2016.
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13. RDUCTION DES MENACESSCURITAIRES CAUSES PAR LESMATIRES CHIMIQUES ETBIOLOGIQUES
Les problmes de sant et de scuritsoulevs par lpidmie dEbola en Afriquede lOuest ont tir la sant publiquemondiale en en tte de liste de lagenda de lascurit internationale en 2014. Environ20 000 cas confirms, probables et suspectsdEbola ont t signals en Afrique de lOuest,faisant au moins 8 000 morts. Aux plansnational et international, des lacunes
videntes sont apparues dans la prparation grer des menaces mergentes demaladies infectieuses et ainsi que dans lescapacits de ractions des systmesnationaux de sant publique en Afrique delOuest, poussant les organisationsinternationales atteindre leurs limites.Des retards et des ineffi cacits dans lesefforts dintervention sont galement
apparus lorsque les tats et les organismesinternationaux (par exemple, lOrganisationmondiale de la Sant, OMS) ont cherch dfinir des priorits et mettre en uvreune approche plus coordonne. Ces effortsont galement soulign la mise en uvreingale du Rglement sanitaireinternational rvis de 2005 de lOMS.
Plus largement, les tats ont continu laborer des stratgies pour prvenir et
remdier aux effets de lventuelleutilisation abusive de produits chimiquestoxiques et de matriaux biologiques.Certaines de ces stratgies entrent dans lecontexte de la sant humaine etenvironnementale, tandis que dautres sesituent dans les domaines de la scurit etde la dfense. Les principaux instrumentsjuridiques contre la guerre chimique et
biologique sont la Convention de 1993 sur
les armes chimiques (CAC) et la Conventionde 1972 sur les armes biologiques (CABT).
Contrle des armes biologiques
Les tats parties la CABT se sont runis
deux fois en 2014. Ces rencontres ontprincipalement consist en un changedopinions et dexpriences, avec uneattention particulire porte lacoopration et lassistance dans le domainedes sciences de la vie des fins pacifiques,un examen des dveloppements dessciences et technologies et un renforcementdes capacits dassistance aux pays
potentiellement menacs par des armesbiologiques. Le dveloppement le plusremarquable, en particulier en vue de laHuitime Confrence dexamen prvue en2016, a sans doute t la proposition faitepar la Russie de reconsidrer les questionsde conformit au Trait.
Contrle des armes chimiques et
dsarmement
LOrganisation pour linterdiction desarmes chimiques (OIAC) a continu devrifier la mise en uvre de la CAC. Elle acoordonn une initiative de cooprationinternationale visant liminer les agentschimiques de la Syrie. Elle a galementmen une mission denqute qui a concluque des armes chimiques trsprobablement de la chlorine ont
nouveau t utilises en Syrie en 2014.La 19e Confrence des tats parties la
CAC a pris en considration le caractrecomplet et correct des dclarations de laSyrie sur ses armes chimiques et de leurdestruction. Les oprations de lOIAC enSyrie ont t le point de dpart dunediscussion plus large sur les dfis poss parla vrification dans les zones en conflit
dIrak, de Libye et de Syrie.
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14. CONTRLE DES ARMESCLASSIQUES ET RENFORCEMENTDE LA CONFIANCE MILITAIRE
En 2014, le contrle des armes classiques acontinu dtre sous-utilis dans ledomaine de la scurit et de la constructionde la paix. Dune manire gnrale, les tatsne soulignent pas le rle du contrle desarmes comme un lment important de leurpolitique de scurit nationale, que ce soitau niveau mondial ou rgional. Au lieudadopter une approche quilibre, danslaquelle le contrle joue un rle au ct de la
dfense militaire, de la gestion de crise, de laprvention des conflits et de la rsolution deceux-ci, les tats prfrent se reposer demanire prdominante sur la capacit deleurs forces armes nationales pourpromouvoir leur scurit.
Contrle des armes des fins humanitaires
Le plus grand dfi pos aux conventions
existantes sur le contrle des armes desfins humanitaires continue dtrelutilisation dans les conflits de certainesarmes inhumaines par des tats non partiesaux conventions et par des acteurs nontatiques. La participation aux conventionsa augment avec ladhsion de certains payset limplantation de ces conventions.Toutefois, les nouveaux adhrents semblenttre principalement des pays pour lesquelsla participation entraine relativement peudobligations. Les discussions visant tendre les domaines couverts par lecontrle humanitaire des armes afin deprendre en compte les technologiesnouvelles et mergentes, se sontpoursuivies en 2014. Il sagit notamment dudbat sur la manire de rduire les risquesassocis aux systmes darmes ltaux
autonomes.
Mesures de contrle des armes lgres
En 2014, des progrs ont t accomplis dansllaboration et la mise en uvre de mesuresde contrle des armes lgres et des
armes feu , en particulier lgard duProgramme daction (PoA) des Nationsunies sur les armes lgres et de petit calibreet le Protocole des Nations unies sur lesarmes feu. Les appels visant coordonneret consolider les principaux instrumentsinternationaux de contrle des armes lgres,afin dviter les doubles emplois inutiles, ontgagn en importance avec lentre en vigueuren dcembre 2014, du Trait sur le commerce
des armes, qui couvre aussi des domainestraits par le PoA et le Protocole. Cependant,les chevauchements et ddoublements entreces instruments nont pas constitu debarrire insurmontable un travail rgionaleffi cace sur les armes lgres et les armes feu, notamment en Afrique et en Amriquelatine. Ici, une srie dorganisations se sontinspires avec succs des deux ensembles
dinstruments pour traiter de questionspratiques telles que la gestion des stocks etla destruction des excdents.
Mesures de confiance et de scurit
Les mesures de confiance et de scurit(MDCS) en Europe ont t mises lpreuveen 2014 par la dtrioration delenvironnement de scurit. On a assist une augmentation significative du nombredexercices militaires de grande envergureorganiss par la Russie brve chance.Les dcisions prises en 2014 parlOrganisation du Trait de lAtlantiqueNord (OTAN) pourraient accroitredavantage le nombre et la diversit desexercices militaires dans les prochainesannes. Dans ces circonstances, un regaindattention pour le rle des MDCS en
Europe peut se justifier.
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15. DOUBLE USAGE ET CONTRLEDU COMMERCE DES ARMES
Un vnement charnire a eu lieu endcembre 2014 dans le domaine du contrledu commerce des armes conventionnelles :lentre en vigueur du Trait sur le commercedes armes. Les efforts multilatraux dans ledomaine des contrles du commerce de biens double-usage nont pas connu de tournantsaussi cruciaux mais ont suivi le dveloppementexponentiel entam ces dernires annes.
Le Trait sur le commerce des armes (TCA)
En 2014, lattention sest porte la fois surlentre en vigueur du TCA et sur le processusactuel de prparation de la PremireConfrence des tats parties qui aura lieu les2427 aot 2015. Bien que le TCA ait tngoci sous les auspices de la PremireCommission de lAssemble gnrale desNations unies, qui se concentre sur lesquestions de dsarmement, il est principale-
ment ax sur les questions lies aux contrlesdu commerce des armes classiques.
Alors quil ne fait aucun doute que le TCAsoit une importante ralisation, on ignorequel sera son impact rel, en particuliercompte tenu du caractre vague decertaines de ses dispositions et du grandnombre de fournisseurs darmes et dtatsrcipiendaire qui doivent encore le signer.
En 2014, les discussions ont portprincipalement sur des questions deprocdure, notamment lemplacement et lefinancement du Secrtariat du Trait et leniveau daccs aux ngociations devant treaccord aux non-signataires et auxorganisations non gouvernementalesopposes au contenu du trait.
Mme sil nest pas garanti que le trait
amliore les normes dans le commerce desarmes classiques, le succs de ces discussions
est dune importance capitale pour sondveloppement long terme. Elles aurontgalement une porte majeure pour lesngociations futures dans dautres domainesdu contrle des armements et du dsarmement,
les normes convenues dans le cadre du TCApouvant tre appliques ailleurs.
Embargos multilatraux sur les armes
Un certain nombre de dveloppementsmultilatraux dans les embargos sur lesarmes ont concern les restrictionsimposes par lOrganisation des Nationsunies (ONU), lUnion europenne (UE) et
dautres organismes rgionaux. Lesdiscussions sur limposition dun embargoonusien sur les armes au Soudan du Sud ontatteint un stade avanc au cours de 2014
embarg os multi latraux s ur
les arm es en v i gueur en 2 01 4
Nations unies (14 embargos)
Al-Qada et individus/entits associs Rpublique centrafricaine Rpublique
dmocratique du Congo (FNG) Cte dIvoire rythre Iran Irak (FNG) Core duNord Liban (FNG) Libria (FNG) Libye(FNG) Somalie Soudan (Darfour) Taliban
Union europenne (23 embargos)
Mises en uvre dembargos de lONU (10):Al-Qada et individus/entits associsRpublique centrafricaine Rpubliquedmocratique du Congo (FNG) Cte dIvoirerythre Irak (FNG) Liban (FNG)Libria (FNG) Libye (FNG) Somalie
(FNG)Adaptations dembargos de lONU (3): IranCore du Nord Soudan (Darfour)
Embargos sans contrepartie de lONU (10):Bilorussie Chine gypte Guine (leven avril 2014) Myanmar Russie Soudandu Sud Syrie Ukraine (lev en juillet 2014)Zimbabwe
Ligue arabe (1 embargo)
Syrie
FNG = forces non gouvernementales.
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sans aboutir une dcision finale. En fvrier2014, les tats membres de lUE ont convenude suspendre les exportations vers lUkrainede tout quipement qui pourrait tre utilispour la rpression interne. Cet embargo a
t lev en juillet. Le mme mois, lUEimposait un embargo sur les armes la Russie.Plusieurs violations des embargos des Nationsunies ont nouveau t signales en 2014.
Les rgimes de contrle des exportations
En 2014, quatre rgimes de contrlesmultilatraux des exportations le GroupedAustralie, le Rgime de contrle de la
technologie des missiles, le Groupe desfournisseurs nuclaires (GFN) etlArrangement de Wassenaar sur le contrledes exportations darmes conventionnelleset de biens et technologies double usage ont cherch renforcer les contrles sur lecommerce stratgique. Des discussions sesont poursuivies, notamment au sein du GFN,sur ladoption de normes communes pourtendre la porte des activits soumises
des contrles afin dy inclure le courtage etle transit/transbordement, entre autres.
Un autre thme a marqu lanne 2014 : lechamp couvert par chaque rgime sesttendu travers limplication dtats nonparticipants. Des efforts soutenus ontgalement permis que ces rgimes relventle dfi des nouvelles technologies traversdes modifications des listes de contrle
communes. La question des armes chimiquesa galement t au centre de lattention en2014. En effet, la preuve de lutilisation detelles armes a t clairement tablie enSyrie. Par ailleurs, les armes nuclaires ontmaintenu leur position de premier plan lordre du jour de la non-prolifration desarmes de destruction massive. Lesdiscussions sur la participation de lInde
aux rgimes, en particulier au GFN, ontgalement continu.
Dveloppements au niveau de lUE
En 2014 sest poursuivi lexamen de la positioncommune de lUE dfinissant des rglescommunes rgissant le contrle des
exportations de technologie et dquipementsmilitaires (Position commune de lUE). Lesdocuments finaux sont attendus en 2015. Leprocessus ne devrait pas entraner dechangements importants dans linstrument,mais quelques ajustements de certainscritres dexportation sont attendus ainsi quedes amliorations aux systmes assortis delchange dinformations. Les tats
membres de lUE ont progress dans lamise en uvre de la directive de lUE surles transferts intra-communautaires(directive TIC), bien que son impact apparaisseingal et diffi cilement mesurable. Lesdveloppements concernant la positioncommune de lUE et la directive TICtraduisent une certaine perte dintrt destats membres de lUE pour le processusdharmonisation de leurs contrles
nationaux sur les exportations darmes, encours depuis le dbut des annes 1990.
Les contrles (au niveau de lUE) delexportation, du transit et du courtage debiens double usage sont actuellement soumis un processus dexamen, les changementstant attendus partir de fin 2015. Leprocessus dexamen reprsente une occasionimportante pour lUE de dmontrer sa
capacit continuer tre un acteur principaldans la cration et la mise en uvre demcanismes de contrle des exportationseffi caces. Ceci est particulirement le cas ence qui concerne les contrles sur les transfertsde technologies de surveillance, qui sontdevenus un lment cl du processusdexamen. Cette discussion pourrait conduire une rvision fondamentale du concept de
double usage au-del de la dichotomiemilitaire/civil.
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ANNEXES
Traits sur le contrle des armements et
le dsarmement en vigueur au 1er janvier
2015
1925 Protocole concernant la prohibitiondemploi la guerre de gaz asphyxiants,toxiques ou similaires et de moyensbactriologiques (Protocole de Genve)
1948 Convention pour la prvention et larpression du crime de gnocide
1949 Convention de Genve (IV) relative laprotection des personnes civiles en tempsde guerre
1959 Trait sur lAntarctique
1963 Trait interdisant les essais darmesnuclaires dans latmosphre, danslespace extra-atmosphrique et sous leau(Trait dinterdiction partielle des essaisnuclaires)
1967 Trait sur les principes rgissant lesactivits des tats en matiredexploration et dutilisation de lespaceextra-atmosphrique, y compris la Lune etles autres corps clestes
1967 Trait de Tlatelolco visant linterdictiondes armes nuclaires en Amrique latineet dans les Carabes
1968 Trait sur la non-prolifration des armesnuclaires (Trait de non-prolifration,TNP)
1971 Trait interdisant de placer des armesnuclaires et dautres armes dedestruction massive sur le fond des merset des ocans ainsi que dans leur sous-sol
1972 Convention sur linterdiction de la mise au
point, de la fabrication et du stockage desarmes bactriologiques (biologiques) ou toxines et sur leur destruction (CABT)
1974 Trait relatif la limitation des essaissouterrains darmes nuclaires (TTBT)
1976 Trait relatif aux explosions nuclairessouterraines des fins pacifiques
1977 Convention sur linterdiction dutiliserdes techniques de modification delenvironnement des fins militaires ou
toutes autres fins hostiles (ConventionEnmod)
1980 Convention sur la protection physique dumatriel nuclaire
1981 Convention sur linterdiction ou la
limitation de lemploi de certaines armesclassiques qui peuvent tre considrescomme produisant des effetstraumatiques excessifs ou commefrappant sans discrimination (Conventionsur certaines armes classiques, CCAC, ou Convention sur les armes inhumaines )
1985 Trait de Rarotonga sur la zone exemptedarmes nuclaires dans le Pacifique Sud
1987 Trait sur llimination des missiles porte intermdiaire et plus courteporte
1990 Trait sur les forces armesConventionnelles en Europe (FCE)
1992 Trait sur le rgime Ciel ouvert
1993 Convention sur linterdiction de la mise aupoint, de la fabrication et du stockage desarmes chimiques et sur leur destruction(CAC)
1995 Trait de Bangkok crant une zoneexempte darmes nuclaires en Asie duSud-Est
1996 Trait de Pelindaba crant une zoneexempte darmes nuclaires en Afrique
1996 Accord sur la limitation des armements auniveau sous-rgional (Accord de Florence)
1997 Convention interamricaine contre lafabrication et le trafic illicite darmes feu, de munitions, dexplosifs et dautresmatriels connexes (CIFTA)
1997 Convention sur linterdiction de lemploi,
du stockage, de la production et dutransfert des mines anti-personnel et surleur destruction
1999 Convention interamricaine sur latransparence de lacquisition des armesclassiques
2001 Protocole sur le contrle des armes feu,des munitions et autres matrielsconnexes au sein de la Communaut dedveloppement de lAfrique australe
(SADC)
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annexes 27
2004 Protocole de Narobi pour la prvention, lecontrle et la rduction des armes lgreset de petit calibre dans la Rgion desGrands Lacs et la Corne de lAfrique
2006 Convention de la CEDEAO sur les armes
lgres et de petit calibre, leurs munitionset autres matriels connexes
2006 Trait de Semipalatinsk crant des zonesdnuclarises en Asie centrale
2008 Convention sur les armes sous-munitions (CASM)
2010 Trait New START ou trait de Praguesur les nouvelles mesures de rduction etde limitation des armes stratgiquesoffensives
2011 Document de Vienne sur les mesures deconfiance et de scurit
2013 Trait sur le commerce des armes (TCA)
Traits non encore en vigueur au
1er janvier 2015
1996 Trait dinterdiction complte des essaisnuclaires (TICEN)
1999 Accord sur ladaptation du Trait FCE
2010 Convention de lAfrique centrale sur le
contrle des armes lgres et de petitcalibre, leurs munitions et de toutes piceset composantes pouvant servir leurfabrication, rparation et assemblage(Convention de Kinshasa)
Organismes de coopration en matire de
scurit
Les changements remarquables en 2014 sontnotamment le G8 repassant au G7 la suite de la
suspension de la Russie ; ladhsion duBangladesh et du Qatar la Confrence surlinteraction et les mesures de confiance en Asie(CICA) et celle du Brunei Darussalam et desBahamas lAgence internationale de lnergie
atomique (AIEA).
chr onologie s lect iv e 2014
20 jan. Dbut de la mise en uvre du planconjoint daction intrimaire (PAC)
convenu entre lE3/UE + 3 et lIran1314 Le Mexique accueille la deuximefv. Confrence internationale sur
limpact humanitaire des armesnuclaires
6 mars lUnion europenne (UE) et leConseil de scurit de lOrganisationdes Nations unies (ONU) tiennentdes runions durgence sur la crise enUkraine
18 avril LAIEA affi rme que lIran a dilu la
moiti de son stock duraniumhautement enrichi
12 mai Le Major Gnral Kristin Lund deNorvge devient la premire femme commander une force de maintiende la paix de lONU
23 juin La Mission conjointe de lOIAC et delONU annonce que le retrait desmatires pour armes chimiques de laSyrie est achev
17 juillet Le vol MH17 de Malaysian Airlinesest abattu dans lest de lUkraine
7 aot LOMS dclare offi ciellementlpidmie dEbola urgence de santpublique de porte internationale
30 sep. LAccord de scurit bilatral entreles tats-Unis et lAfghanistan et uneConvention sur le statut des forcesentre lOrganisation du Trait delAtlantique Nord (OTAN) etlAfghanistan sont signs
31 oct. Le Secrtaire gnral de lONUnomme un Groupe indpendant dehaut niveau sur les oprations depaix sous la prsidence de JosRamos-Horta
24 nov. LONU value le nombre decombattants terroristes trangersdans les conflits en Syrie et en Irak plus de 15 000 personnes issues de81 pays
17 dc. Le trait sur le commerce des armes
(TCA) entre en vigueur
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7/23/2019 SIPRI Yearbook 2015, Rsum en franais
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SIPRI Yearbook 2015: Armaments, Disarmament and International Security
Publi sur papier et en ligne par Oxford University Press
ISBN 978-0-19-873781-0, reli; ISBN 978-0-19-181400-6, en lignePlus dinformation sur www.sipriyearbook.org
TRADUCTIONS
LeSIPRI Yearbook 2015 sera traduit en :
chinois, par le China Arms Control and Disarmament Association (CACDA), Pkin
www.cacda.org.cn
russe par lInstitute of World Economy and International Relations (IMEMO), Moscou
www.imemo.ru
ukrainien par le Razumkov Centre (Ukrainian Centre for Economic and Political Studies,
UCEPS), Kiev
www.razumkov.org.ua
Ces traductions sont finances par le dpartement fdral suisse de la Dfense, de la
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