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www.unesco.org/shs/regards Juin – septembre 2007 Le magazine du Secteur des sciences sociales et humaines de l’unesco P. 3-4 ÉTHIQUE Bioéthique et droits humains : un défi pour les pays arabes • Les États interpellés sur leurs responsabilités / P. 5-11 DROITS HUMAINS Jouir du progrès scientifique : un droit « sous-développé » • Face aux discriminations, l’alliance des villes se poursuit • Sécurité humaine et paix : mobilisation à Bangkok • Création d’un réseau mondial de femmes philosophes / P. 24-29 TRANSFORMATIONS SOCIALES Migrations internationales : en finir avec les préjugés • Populations et développement : une conférence internationale à Mafikeng • Intégration régionale en Afrique de l’Ouest : des séminaires au Cap-Vert et en Guinée • Développement durable : la solidarité scientifique au service du Sud • Dopage dans le sport : l’unesco cible la jeunesse / P. 30-31 PUBLICATIONS / P. 32 PAUVRETÉ AGENDA DOSSIER p.12 à 23 Jeunes : le monde ne se fera pas sans eux ENTRETIEN p.6-7 Dick Wathika : « Le racisme freine le développement » TRANSFORMATIONS SOCIALES p.26 Étape décisive pour le programme most de l’unesco 17 SOMMAIRE

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www.unesco.org/shs/regards

Juin – septembre 2007 Le magazine du Secteur des sciences sociales et humaines de l’unesco

P. 3-4 ÉTHIQUE Bioéthique et droits humains : un défi pour les pays arabes • Les États interpellés sur leurs responsabilités / P. 5-11 DROITS HUMAINS Jouir du progrès scientifique : un droit « sous-développé » • Face aux discriminations, l’alliance des villes se

poursuit • Sécurité humaine et paix : mobilisation à Bangkok • Création d’un réseau mondial de femmes philosophes / P. 24-29 TRANSFORMATIONSSOCIALES Migrations internationales : en finir avec les préjugés • Populations et développement : une conférence internationale à Mafikeng •Intégration régionale en Afrique de l’Ouest : des séminaires au Cap-Vert et en Guinée • Développement durable : la solidarité scientifique au servicedu Sud • Dopage dans le sport : l’unesco cible la jeunesse / P. 30-31 PUBLICATIONS / P. 32 PAUVRETÉ • AGENDA

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DOSSIER p.12 à 23

Jeunes :le monde ne se fera pas sans eux

ENTRETIEN p.6-7

Dick Wathika : « Le racismefreine le développement »

TRANSFORMATIONSSOCIALES p.26

Étape décisive pour le programme mostde l’unesco

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« Quelle joie ce fut de vivre en cette aube – mais être jeune, voilà le paradis ! »C’est le poète anglais William Wordsworth qui s’exprimait ainsi en 1804, se rappelant sa réactionenthousiaste devant les premiers soubresauts de la Révolution française. Pour les jeunes, l’avenirdevrait en effet s’ouvrir comme une vaste page à écrire. Les jeunes porteront ce qui aujourd’huiémerge ; ils s’approprieront – ou subiront – ce qui aujourd’hui se transforme. Pourtant, tous nevivent pas leur présent comme promesse d’un avenir radieux. Dans les pays en développement, oùvivent 85 % de la jeunesse mondiale, l’horizon est souvent noirci par la faim, la guerre, l’absenced’accès à l’éducation, à la santé ou à la culture. Même dans les pays les plus paisibles et prospères, lajeunesse s’inquiète. Comment inventer un monde meilleur quand 43 % des 15-24 ans vivent avecmoins de 2 dollars par jour ?Lorsque, dans moins de vingt ans, ceux-là seront en pleine force de l’âge, après avoir grandi le ventrerempli de colère – seule nourriture abondante –, qui bâtira la paix par l’éducation, la science et laculture ? Largement exclus du pouvoir politique ou économique, les jeunes ne recevront-ils en héri-tage, de leurs aînés dont ils devront financer les retraites toujours plus longues, qu’un environne-ment catastrophiquement dégradé ? Ne faisons surtout pas des jeunes un facteur de « trouble » dansun monde qui vieillit. Donner aux jeunes ce qu’ils demandent ; décider pour eux de quoi ils ontbesoin : voilà deux formes de paternalisme qu’il s’agit de conjurer. Loin de craindre une « guerre »des générations, il faut insister sur les multiples solidarités qui font fi des âges ou des générations.Elles se transforment, certes. Mais pourquoi, en se transformant, ne s’approfondiraient-elles pas ?

C’est de démarches innovantes dont nous avons besoin, de construire le monde de demain avec lesjeunes, en leur donnant une place dans les enceintes qui en définiront le cadre. Ils s’habillent diffé-remment ? Parlent autrement ? Ignorent les codes d’une certaine bienséance ? Ils sont impatients etexigeants ? Tant mieux ! C’est précisément parce que les jeunes ont des choses différentes à dire qu’ilfaut les écouter et travailler avec eux.

L’unesco s’y efforce qui a créé, en 1999, le Forum des jeunes de l’unesco. Unique en son genre ausein du système des Nations Unies, le Forum fait partie intégrante des travaux de la Conférencegénérale de l’Organisation. Cette dernière, en décidant de re-situer son travail sur la Jeunesse au seindu Secteur des sciences sociales et humaines (shs), et plus précisément au cœur du programme surla gestion des transformations sociales, marque clairement l’enjeu : construire ensemble le mondede demain. Travaillant sur l’interface entre sciences sociales et action publique, shs insiste sur lanécessaire coproduction des connaissances et de l’action. À cet égard, la 8e session du Conseil inter-gouvernemental du programme most, qui se réunit du 16 au 18 juillet prochains, marquera uneimpulsion nouvelle. Or, les leçons que l’on peut tirer des activités en cours s’appliquent très directe-ment aux questions de la jeunesse.

Emploi, santé, éducation, culture, mobilité, logement, vie familiale, droits fondamentaux, violence,environnement : il n’y a aucun problème qui préoccupe les jeunes qui ne soit en effet un problèmepour tous. Aucune politique de développement qui puisse se faire sans eux. C’est pourquoi dans lestous prochains mois, en commun avec les États membres et les organisations de jeunesse, shs élabo-rera une stratégie visant à soutenir la formulation des politiques de jeunesse.

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Pierre SanéSous-Directeur généralpour les sciences socialeset humaines

Afin de protéger l’environnement, shs Regards est imprimé sur du papier à 80% recyclé.

shs Regards est le nouveau nom de la shs Newsletter. Ce bulletin d’information trimestriel présente divers aspects de l’action menée par l’Organisation desNations Unies pour l’éducation, la science et la culture (unesco) dans le domaine des sciences sociales et humaines. Il est également disponible sous formeélectronique (www.unesco.org/shs). Les articles peuvent être reproduits à condition qu’ils soient accompagnés de la mention « reproduit de shs Regards» enprécisant la date, le numéro et, le cas échéant, le nom de l’auteur de l’article. © unesco, 2007. issn 1819-9704.

Directeur de publication : Pierre Sané. Rédactrice en chef : Cathy Bruno-Capvert. Comité de rédaction : Mimouna Abderrahmane, Khaled Abu-Hijleh, Caroline Bacquet, Kristina Balalovska, Maria Boavida, Diana Body-Lawson, Séverine Calza, John Crowley, Jacqueline Groth, Irakli Khodeli, Jun Morohashi,Antoine Pécoud, Simone Porges, Aurélie Thurin, Petra Van Vucht Tijssen, Rosemary Wiltshire-Romero.Conception graphique et réalisation : Atelier Takavoir + Hélène Kratz + Anne Drezner. Illustrations : Popay. Impression : OTT imprimeurs, 2007.

Le parti pris de la jeunesse,c’est celui du développement durable

« Commentinventer un mondemeilleurquand 43 %des jeunesvivent avec moins de 2 dollarspar jour ? »

Juin – septembre 2007

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Dans un monde soumis à des mutations fondamentales, la mission de « conscience » des Nations Unies, dévolue à l’unesco depuis sa création,apparaît plus importante que jamais. Comptant parmi les cinq programmes prioritaires de l’unesco, le Programme sur l’Éthique des scienceset de la technologie, mis en œuvre par le Secteur des sciences sociales et humaines (shs) de l’Organisation, vise à guider les progrès dessciences de la vie et le développement technologique par une réflexion éthique qui tienne compte du patrimoine culturel, juridique, philoso-phique et religieux des diverses communautés humaines. Par l’action normative, la sensibilisation, et le renforcement des capacités de sesÉtats membres, l’unesco s’efforce ainsi de remplir son mandat d’organisation internationale « chef de file » des problèmes éthiques.

3ETHIQUE

Bioéthique et droits humains :un défi pour les pays arabesDans le monde arabe, la promotion et la mise en œuvre de la Déclaration universelle sur la bioéthique et les droitsde l’Homme se concrétisent par quatre axes de travail.

Du 5 au 7 mai derniers, la première réunion des Comités nationauxde bioéthique du monde arabe s’est tenue au Caire (Égypte). Grâce àla coopération des bureaux régionaux de l’unesco et de l’Organi-sation mondiale de la santé (oms), des experts de tous les pays de larégion ont analysé les différents enjeux de la bioéthique, ainsi quel’expérience des quelques Comités nationaux de bioéthique déjàinstitués.

Bel exemple d’échange international, cette réunion a égalementpermis de souligner les approches différentes de la bioéthique selonqu’elle ne traite que de l’éthique de la recherche (optique de l’oms)ou qu’elle s’élargit aux questions cliniques et aux enjeux du débatpublic. C’est cette dernière conception, énoncée dans la Déclarationuniverselle, que l’unesco s’efforce de promouvoir.

Dans cet esprit, la Commission nationale pour l’unesco d’Omanavait précédemment accueilli, les 27 et 28 novembre 2006, uneréunion régionale d’experts en enseignement de l’éthique, avec desparticipants d’Arabie saoudite, d’Égypte, des Émirats arabes unis, deJordanie, du Koweït, d’Oman et du Qatar. Les programmes d’ensei-

gnement présentés sont en cours de saisie dans l’Observatoiremondial de l’éthique (GEObs), ce système d’information mis en placesur le web par l’unesco afin de mettre les données concernantl’éthique à la libre disposition de tous.

Avec l’objectif de promouvoir l’enseignement de la bioéthique,l’unesco a récemment conclu avec l’Arabie saoudite un protocoled’accord qui a donné lieu, en février 2007, à plusieurs séminairesdans des hôpitaux de Djedda et de Riyad. À Riyad, l’université desciences sanitaires du Roi Saud Bin Abdulaziz a par la suite mis enplace un comité consultatif sur les programmes afin d’élaborer lescursus de troisième cycle. Dès septembre 2007, un enseignement debioéthique sera ouvert aux doctorants du Centre de recherches ensciences médicales et sanitaires, ainsi qu’à des étudiants d’autrespays de la région. La démarche bénéficiera du soutien technique de l’unesco, notamment pour la formation des enseignants. Parailleurs, le bureau de l’unesco au Caire lancera prochainement unCentre régional d’information et de documentation qui, associé àGEObs favorisera la diffusion d’informations sur la bioéthique enlangue arabe. ¶

Pour plus d’informations, merci de contacter :Henk ten Have, [email protected], tél. : +33 1 45 68 38 14

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Une grand-mère et son petit fils dans un hôpital koweitien.

Nanotechnologies, éthique et politiques244 p., unesco 2007, 22€Présenté le 6 juin, lors d’un colloqueorganisé à Copenhague, par laCommission danoise pour l’unescoet la Fondation danoise pour larecherche, ce livre éclaire les implica-tions éthiques et politiques des techniques émergentes. ¶

Pour le commander :[email protected](en anglais uniquement)

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4 ETHIQUE

Éthique : 1er Forum d’Étatà Porto Alegre

Un centre bioéthique inauguré au Kenya

Les États interpellés sur leurs responsabilités Contenu dans la Déclarationuniverselle sur la bioéthique etles droits de l’Homme, les principes de « consentement » et de« responsabilité sociale » en matièrede santé sont à l’ordre du jour de la prochaine réunion du Comitéintergouvernemental de bioéthique(cigb).

À trois mois de la prochaine session de laConférence générale de l’unesco, le Comitéintergouvernemental de bioéthique (cigb)se réunit, pour la 5e fois, les 19 et 20 juillet2007, à Paris.

Créée en 1998, cette instance, composéedes représentants de 36 États membres éluspour quatre ans, a comme mandat principald’examiner les avis et recommandations duComité international de bioéthique (cib),pour sa part composé d’experts indépen-dants nommés par le Directeur général del’unesco, à titre personnel.

Si l’unesco est ainsi doté de deux organesconsultatifs en matière de bioéthique, ni lecigb ni le cib ne peuvent confirmer, l’un sansl’autre, la place qui leur revient sur la scèneinternationale en matière de bioéthique. Cesdeux instances sont en effet complémen-taires, l’une assurant le travail de réflexionde fond, l’autre constituant le relais del’Organisation avec les décideurs et lasociété civile.

Débat sans tabouC’est ensemble qu’elles contribuent à faireprogresser la conscience du monde sur lanécessité de mettre les progrès de larecherche dans les sciences de la vie auservice d’un développement respectueux dela dignité et de la liberté de la personnehumaine. Et nul doute que la 5e session ducigb aura particulièrement à cœur de rappe-ler les urgences dans ce domaine.

Le cigb se réunit, en effet, cette année,après que la 14e session du cib réunie auKenya, du 17 au 19 mai derniers, a provoquéun débat sans tabou sur l’inégal accès auxprogrès scientifiques, le scandale desdéchets toxiques en Afrique, ou encore celuides multinationales pharmaceutiques quieffectuent des essais cliniques dans des pays

en développement sans informer correcte-ment les volontaires sur les risques qu’ilsencourent.

Depuis près d’un an, le cib et ses groupesde travail explorent, en effet, deux principesénoncés dans la Déclaration universelle surla bioéthique et les droits de l’homme adop-tée par la Conférence générale de l’unesco en2005 : celui portant sur le « consentement »(articles 6 et 7), et celui relatif au lien entre« responsabilité sociale et santé » (article 14).

Mesurant les difficultés auxquelles peut seheurter l’application pratique du principe de« consentement », le cib a remis un rapportvisant à soutenir et éclairer les actions que lesÉtats, les institutions et les citoyens ont enga-gées – ou envisagent d’engager – pour que leconsentement d’une personne « à toute inter-vention médicale (...) ou à des recherchesscientifiques » soit l’expression de sa liberté.

Appelés à se pencher, en juillet, sur lesconclusions des travaux de Nairobi, les repré-sentants des 36 gouvernements composantle cigb devraient étudier les modalités pourtraduire cette recommandation en actionsconcrètes.

Les opinions et propositions qu’ils trans-mettront ensuite au Directeur général, afinque ce dernier les transmette à la Confé-rence générale d’octobre 2007, sont d’autantplus attendus que, s’agissant de « la respon-sabilité sociale » en matière de santé, le cib aconfirmé que l’introduction de cette notion,

comme principe fondateur de la bioéthique,est une contribution majeure de la Décla-ration universelle sur la bioéthique et lesdroits de l’Homme.

En approfondissant l’examen de ce prin-cipe au croisement d’importantes questionspolitiques, économiques et sociales, lesexperts ont insisté sur le fait qu’il ouvre lavoie à un nouvel agenda de la bioéthique auniveau international, mettant notammenten garde sur les politiques de brevet enmatière de génétique. ¶

Pour plus d’informations, merci de contacter :Sabina Colombo, [email protected],tél. : + 33 1 45 68 38 03

Alors que le Districtfédéral du Brésil comptedéjà une Chaire debioéthique très activeen Amérique latine,l’État de Rio Grande doSul a accueilli, le 22 mai2007, le 1er Forum d’Étatsur l’éthique dessciences. Organisé par l’École de SantéPublique de PortoAlegre et l’unesco,ce Forum s’est ouverten présence de Osmar

Terra, secrétaire à laSanté de l’État de RioGrande do Sul, eta permis de débattreautour de deux confé-rences : « La bioéthiqueet la complexité » et« Les conflits moraux etles droits humains ». ¶

Pour plus d’informations,merci de contacter :Marlova JovchelovichNoleto, [email protected],tél. : +55 61 2106 35 18

Le premier centre de bioéthique créé en Afrique, à l’initiativede l’unesco, a étéinauguré, en mai 2007,au Kenya, lors d’unecérémonie organiséeen parallèle de la 14e

session du cib. Sur uncontinent où se poseavec acuité la questiondu partage desbénéfices des progrèsscientifiques, ce centre,établi au sein de

l’Université publiqued’Egerton, à 170 km à l’ouest de Nairobi,entend assurer la miseen place d’un cadreéthique audéveloppementde la bioéthique dans la région. ¶

Pour plus d’informations,merci de contacter :John Nkinyangi,[email protected],tél. : +254 20 762 12 44

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Les experts mettent en garde sur les politiques de brevet.

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Dans un monde soumis à des mutations fondamentales, la mission de « conscience » des Nations Unies, dévolue à l’unesco depuis sa création,apparaît plus importante que jamais. Comptant parmi les cinq programmes prioritaires de l’unesco, le Programme sur l’Éthique des scienceset de la technologie, mis en œuvre par le Secteur des sciences sociales et humaines (shs) de l’Organisation, vise à guider les progrès dessciences de la vie et le développement technologique par une réflexion éthique qui tienne compte du patrimoine culturel, juridique, philoso-phique et religieux des diverses communautés humaines. Par l’action normative, la sensibilisation, et le renforcement des capacités de sesÉtats membres, l’unesco s’efforce ainsi de remplir son mandat d’organisation internationale « chef de file » des problèmes éthiques.

DROITS HUMAINS

La Grèce accueille un symposium sur la science et les valeurs humainesLe 2e symposiuminternational sur lesvaleurs universellesorganisé par l’académied’Athènes a rassemblédes représentants desacadémies de sciencesdu monde entier, du

2 au 4 mai 2007.Les conférenciers ontinsisté sur la nécessitéde promouvoir desvaleurs telles que l’inté-grité et la générositédans le partage desidées et des résultats,

sans lesquelles touteffort scientifiqueresterait vain. ¶

Pour plus d’informations,merci de contacter :Henk ten Have,[email protected],tél. : +33 1 45 68 38 14

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Le droit de tous de profiter des progrès scientifiques étaità l’ordre du jour d’une réunion d’experts organisée, en juin,à Amsterdam.

L’article 27 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme avait,pour la première fois, déclaré le droit pour tous de prendre part àl’avancée de la science et de bénéficier de ses retombées. Mais enquoi ce droit consiste-t-il ? Quels obstacles en limitent la jouissanceet quelles questions éthiques soulève-t-il ? Telles étaient les ques-tions soulevées lors d’une réunion d’experts à Amsterdam (Pays-Bas), les 7 et 8 juin 2007.

Organisée conjointement par l’unesco, le Centre de droit interna-tional d’Amsterdam et le Centre irlandais des droits de l’Homme, lamanifestation rassemblait chercheurs, experts et représentants dusystème des Nations Unies, qui se sont efforcés de clarifier le droit dejouir des fruits de la science et d’en faciliter la mise en œuvre.

L’évolution scientifique et technologique touche, en effet, profon-dément tous les domaines de la vie humaine. Un exemple ? L’élabo-ration de vaccins contre des maladies comme la variole ou la polio asauvé des milliers de vies et contribué de manière décisive à l’ac-croissement de l’espérance de vie… mais pas pour tous !

Pour ceux qui vivent dans la pauvreté, de tels bienfaits restenthors d’atteinte. Non seulement dans les pays en développement,mais dans tous les pays, savoirs et technologies ne sont souventaccessibles qu’à quelques uns : ceux que l’éducation a dotés desmoyens de se les approprier ; ceux que le marché a dotés des moyensd’en acheter les produits.

À n’en pas douter, le partage des retombées du progrès scienti-fique conditionne la réalisation des droits humains dans denombreux domaines (niveau de vie, santé, éducation, information,alimentation…). L’accessibilité des savoirs est également étroitementliée à la protection de la propriété intellectuelle. Enfin, toute avancéedes savoirs ne constitue pas forcément un « progrès » pour l’huma-nité. La recherche scientifique peut ainsi avoir des retombées néga-tives qui exigent une réflexion éthique (élaboration d’armes plus« performantes », médicaments insuffisamment évalués, organismesgénétiquement modifiés…).

Depuis la Déclaration universelle des droits de l’Homme, le droitau bénéfice du progrès scientifique a été repris dans le Pacte inter-national sur les droits économiques, sociaux et culturels (article 15 § 1b), et réaffirmée dans la Déclaration universelle sur la bioéthique etles droits de l’Homme (article 15). Pourtant, de l’avis général, il s’agitd’un droit encore « sous-développé », qui est insuffisamment analyséet peu traité dans les rapports soumis par les États au Comité sur lesdroits économiques, sociaux et culturels. Lacunes que la réuniond’Amsterdam se proposait, à son niveau, de commencer à combler. ¶

Konstantinos Tararas et Vladimir Volodine

Jouir du progrès scientifique :un droit « sous-développé »

Un enfantprématuré à l’hôpital de Hué(Vietnam).

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De l’urgence d’endiguer la pandémie de vih/Sida en Afrique au défi du développement économique et social du continent, en passant par l’enjeu de donnerplus de pouvoirs aux femmes, le maire de Nairobi(Kenya) confie à shs Regards sa vision du combatmenée par la toute jeune Coalition africaine des villescontre le racisme et les discriminations.

Lancée en septembre 2006, la Coalition africaine des villescontre le racisme a désigné non pas une mais quatre villescomme « chefs de file » pour piloter ses initiatives à travers lecontinent : Nairobi pour l’Afrique de l’Est, Bamako pourl’Afrique de l’Ouest, Durban pour l’Afrique australe et Kigalipour l’Afrique centrale. Pour quelles raisons ?

Les formes spécifiques que revêtent les attitudes discrimina-toires peuvent trouver leur origine dans l’histoire et êtreinfluencées par le contexte social d’ensemble qui caractérisetelle ou telle région. C’est précisément cette considération qui adicté la répartition du leadership en matière de lutte contre lesdiscriminations entre ces quatre villes africaines. Depuis, nousavons décidé d’assigner également un rôle de « chef de file » à laville de Cotonou pour l’Afrique centrale. Il y a donc désormais 5villes « chefs de file » qui se sont engagées à jouer, chacune, unrôle de premier plan et à travailler ensemble pour lutter contreles discriminations et le racisme en Afrique.

J’ai remarqué, par exemple, qu’à Nairobi l’un des problèmesmajeurs est la discrimination à l’égard des élèves du primaire decertaines appartenances religieuses. De nombreuses écolesprivées admettent seulement des catholiques, d’autres accueil-lent uniquement des protestants alors que d’autres ne sontouvertes qu’aux musulmans ou aux hindous, etc. Une telle poli-tique crée des divisions nuisibles dans la vie de la cité et de sesjeunes habitants, les empêchant de grandir ensemble au seind’une seule et même communauté. Les préjugés basés sur lesrevenus constituent un obstacle supplémentaire à l’établisse-ment d’une solidarité durable entre les habitants de nos villes.Au Kenya par exemple, un autochtone dont l’allure ne corres-pond pas à une certaine image préconçue de la richesse peut fortbien se voir refuser des services par un hôtel.

D’autres problèmes transcendent les frontières urbaines,nationales et régionales. L’un des principaux défis de ce typeauquel nous sommes tous confrontés en Afrique est la questiondu vih et du Sida. Alors même que nos sociétés sont profondé-ment ébranlées par l’épidémie, celle-ci reste un sujet tabou. Lespersonnes vivant avec le vih/Sida sont les victimes de préjugésnés de l’ignorance et de la peur. Une telle situation augmente lesrisques d’infection par le virus, auxquels tout le monde estexposé, car les personnes contaminées évitent de s’adresser auxservices sociaux et sanitaires pour obtenir un diagnostic, des

informations et des conseils. Briser le silence et mettre fin à lastigmatisation qui entoure cette maladie est un objectif qui faitdésormais partie intégrante de la lutte contre l’épidémie. LaCoalition, elle aussi, en a fait l’une de ses principales missions.

Les principes de la dignité humaine et de l’égalité sont inscritsdans différents instruments juridiques qui confient la respon-sabilité principale de la promotion de ces principes aux payssignataires. Dès lors, pourquoi une coalition des villes ?

Pourquoi des villes ? Parce que les autorités municipales sontcelles qui, à l’échelon local, dialoguent au quotidien avec lapopulation. Notre coalition entend commencer par rassemblerdes grandes villes avant d’élargir par la suite le réseau en inté-grant des municipalités, villes et centres urbains de plus petitetaille. Les responsables politiques de ces collectivités saventmieux que les instances nationales quand et comment les habi-tants sont victimes de discriminations, et quels sont les moyensdisponibles pour protéger les droits de leurs concitoyens.

Pourquoi cette coalition ? Parce que les problèmes peuvents’avérer considérables lorsqu’on est seul à y faire face. Mais sil’on se joint à ses voisins, qui rencontrent eux aussi les mêmesdifficultés, pour rechercher ensemble des solutions, alors onaugmente ses capacités de part et d’autre et les problèmesdeviennent plus gérables. Au sein du village planétaire, laCoalition s’efforce de partager les expériences à travers unecollaboration étroite et efficace, de s’inspirer des meilleurespratiques et d’affronter de concert les problèmes que chacun deses membres, pris individuellement, ne pourrait surmonter avecses seuls moyens. û

Dick Mwangi Wathika Comptable de formation, Dick Mwangi Wathika a été élu maire de Nairobi en juillet 2004,et réélu en 2006 pour un deuxième mandatqui devrait s’achever à la fin de l’année 2007.Activement impliqué dans la gestion de la citékenyane depuis son élection en 1992 commeconseiller de Maringo Ward, il a assumé la présidence de divers commissions au sein du Conseil municipal de Nairobi, et notammentcelles chargées de l’audit (1998), de l’eau et du système d’égouts (1999), de la planification(2000) et des finances (2001). ¶

Dick Wathika : le racisme freine le développement

DROITS HUMAINS

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û La solidarité, la tolérance et le multiculturalisme représen-tent des valeurs intrinsèquement positives. Pensez-vous queces principes peuvent aider à résoudre d’autres questionsurgentes, telles que la réalisation du développement durableou l’intégration régionale en Afrique ?

Absolument, et avant tout parce qu’ils favorisent la cohésionsociale. Dans toute société quelle qu’elle soit, le développementéconomique collectif est la résultante des actions et des motiva-tions des individus. Lorsque les citoyens ont le sentiment qu’ilssont tous protégés au même titre contre les discriminations etqu’ils bénéficient donc de l’égalité des chances en vertu de la loi,cela les incite à coopérer et à contribuer au développement de lacollectivité. Mais lorsque les citoyens se trouvent marginalisés ausein de groupes qui font l’objet d’une discrimination fondée sur larace, la nationalité, le sexe ou l’état de santé, ils sont moins à mêmed’intervenir comme des membres à part entière de la société et decontribuer à son développement.

Dans le contexte d’une discrimination généralisée, la craintede la xénophobie et de la violence empêche les acteurs indivi-duels d’investir de façon optimale et d’explorer les possibilitéscommerciales dans des régions autres que celle à laquelle ilsappartiennent. Le but de notre Coalition est donc de promouvoirle développement économique et l’intégration régionale enaidant les sociétés à s’ouvrir et en favorisant la tolérance et lacoexistence pacifique.

Les femmes, qui représentent un groupe de population impor-tant, n’en sont pas moins sujettes à de nombreuses formes dediscrimination, depuis les inégalités structurelles jusqu’à laviolence manifeste. Pensez-vous que votre initiative fera avancerle combat des femmes africaines pour l’égalité entre les sexes ?

Dans de nombreuses sociétés africaines, les femmes n’ont pasles moyens de participer aux processus décisionnels importantset n’ont guère voix au chapitre lorsqu’il s’agit d’améliorer leurcondition. Traditionnellement, la promotion de la femme est laresponsabilité des hommes. Cet état de choses résulte dans unelarge mesure de notre mode de socialisation qui, malheureuse-ment, soumet les femmes à une forte discrimination, en leur assi-gnant, dans la société, une place et un statut inférieurs à ceux deshommes. Pourtant, lorsque les femmes, en raison de facteursstructurels, ne sont pas en mesure de réaliser pleinement toutleur potentiel, c’est l’ensemble de la société qui en pâtit.

La Coalition s’efforcera d’ouvrir les sociétés africaines afin qu’undébat public s’instaure sur l’intérêt que présentent, pour l’en-semble de la société, l’autonomisation des femmes et l’égalitéentre les sexes et afin de susciter une plus grande prise deconscience à ce sujet. Je pense qu’il faut changer la façon dontles enfants sont socialisés, en s’attaquant ainsi aux racinesprofondes de la discrimination, et c’est en agissant sur ceterrain-là que notre Coalition contribuera le plus puissammentà promouvoir l’égalité entre les sexes.

Y aura-t-il, de la part des villes africaines, une volonté poli-tique durable de renforcer et d’élargir la Coalition existante ?

Oui, cette volonté politique s’inscrit dans le long terme.Aujourd’hui, grâce aux technologies modernes de l’information etde la communication, la Coalition peut être d’une grande effica-cité pour donner aux individus les moyens d’exiger la réalisationde leurs droits. Dans un environnement où les citoyens connais-sent leurs droits, les politiciens qui aspirent à occuper une fonc-tion élective, quelle qu’elle soit, ne pourront se soustraire àl’obligation de démontrer à leurs électeurs qu’ils ont fait mieuxque leurs rivaux pour protéger les droits humains dans leurcommunauté. Nous verrons les questions du racisme et des discri-minations figurer en bonne place dans le débat politique et deve-nir incontournables pour ceux qui prétendent au leadership. ¶

Propos recueillis par Irakli Khodeli

« Le but de notre coalition est d’aider lessociétés à s’ouvrir »

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8 DROITS HUMAINS

D’Est en Ouest, les municipalités sont toujours plus nombreuses à répondre à l’appel de l’unescoen faveur de coalitions régionalescontre le racisme.

Asie-PacifiqueÀ quelques mois du lancement officiel de laCoalition des villes contre le racisme et lesdiscriminations de l’Asie et du Pacifique,Phnom Penh (Cambodge) devait accueillir,les 5 et 6 juin derniers, la première réunionde travail du Comité directeur par intérim dece nouveau réseau régional.

À l’ordre du jour : la promotion du projetauprès de toutes les communes de la régionet, bien évidemment, le lancement officielde cette nouvelle coalition, prévu en octobreprochain, à l’occasion du Congrès mondialdes Cités et gouvernements locaux unis(cglu), qui se tiendra sur l’île de Jeju, enRépublique de Corée.

Les Commissions nationales pour l’unescode toute l’Asie et du Pacifique devraient êtreétroitement associées à la préparation de cetévénement par la section Asie-Pacifique ducglu, qui ne relâche pas ses efforts pourmobiliser autour de ce projet.

Ainsi, après avoir invité l’unesco à présen-ter les principes des coalitions régionales desvilles contre le racisme et les discrimina-tions, lors de son 4e conseil régional, orga-nisé à Batam (Indonésie), en avril dernier, lecglu-asap invite, sur son site internet, l’en-semble de ses membres à se joindre à cetteinitiative afin de créer une large plateformed’échange de pratiques en matière d’intégra-tion sociale des populations de diversesorigines culturelles et ethniques.

Amérique du NordQuelques jours avant la réunion de PhnomPenh, à des milliers de kilomètres du Cam-bodge, une autre coalition régionale avançait.

Le 1er juin dernier, une rencontre pancana-dienne était en effet organisée, à Calgary,dans le cadre de l’Assemblée générale de laFédération canadienne des municipalités.

Cette réunion devait notamment offrir l’oc-casion de faire le point sur les débats encours au sein de la Coalition des municipali-tés canadiennes, qui a récemment mis enlumière « le rassemblement de municipali-tés autour de mesures propres à promouvoirl’égalité sur le marché du travail ».

Lors d’un atelier organisé, en mars dernier,à Toronto, pendant la 9e Conférence natio-nale annuelle de Metropolis, deux engage-ments principaux, soumis par la Coalitioncanadienne, avaient été particulièrementdébattus : celui visant à « respecter l’égalitédes chances en qualité d’employeur munici-pal, de fournisseur de service et d’entrepre-neur » (n°5) et celui visant à « appuyer desmesures en vue de promouvoir l’équité sur lemarché du travail » (n°6).

Les participants à cet atelier avaient alorsinsisté sur le besoin de faciliter les coopéra-tions et les partenariats entre les municipali-tés dans le but de renforcer la capacité de lasociété à protéger et à promouvoir les droitsde la personne, à travers la coordination et lepartage de responsabilités entre gouverne-ments locaux, organisations de la sociétécivile et autres institutions démocratiques.

EuropeSans s’être concertée avec le réseau cana-dien, la Coalition européenne des villes insis-tait, quasiment au même moment, sur lebesoin de mise en synergie des différentsacteurs de la lutte contre le racisme sur leterrain. Première à avoir vu le jour, la Coalitioneuropéenne tenait, du 10 au 12 mai 2007, sa 1re

Conférence générale à Nuremberg (Allema-gne), en présence de plus que 120 municipali-tés, de représentants de l’Union européenneet du Conseil de l’Europe, ainsi que denombreux partenaires de la société civile.

À cette occasion, les 67 municipalitésaujourd’hui membres de ce réseau – quireprésentent pas moins de 15 pays d’Europe –ont réaffirmé leur engagement collectif enfaveur de la lutte contre toutes les formes dediscrimination. Mais elles ont surtout insistésur la nécessité de travailler en étroite coopé-

ration avec l’ensemble des acteurs de lasociété civile, notamment la jeunesse, lesecteur privé et les médias, pour développerla coalition et faire en sorte que les initiativesde cette dernière prennent corps sur leterrain. Y compris sur le terrain sportif.

Une rencontre intitulée « L’heure de sefaire des amis » était, en effet, co-organiséepar l’Académie allemande pour la culture dufootball et la Ville de Nuremberg. Autour duRapporteur spécial des Nations Unies sur leracisme, des journalistes, des responsablesde la ligue allemande de football (dfl) et del’Association allemande de football (dfb),des entraîneurs et même d’anciens joueursde l’équipe nationale allemande de footballont ainsi pu échanger sur le racisme et lesviolences dans les stades. ¶

Pour plus d’informations, merci de contacter :Jun Morohashi, [email protected],tél. : +33 1 45 68 44 62

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Erratum n°16Une erreur s’est glisséedans l’article sur le 21mars 2007 : au Canada,la campagne d’affi-chage contre les discri-minations n’a pas étéréalisée par l’Alliance

Jeunesse-Famille de l’Alberta Societymais dans le cadre de la semaine d’actioncontre le racisme de laville de Montréal. ¶

Face aux discriminations,l’alliance des villes se poursuit

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Une rue de Phnom Penh, au Cambodge.

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À l’issue d’une rencontre organiséepar l’unesco, les formateursuniversitaires de 8 pays d’Asie et du Pacifique ont créé un réseaupour mieux faire partager les enjeuxsous-tendus par le concept desécurité humaine.

Un atelier régional de formation sur la sécu-rité humaine et sur la paix s’est tenu à laRuamrudee International School de Bangkok(Thaïlande) du 12 au 16 mars 2007. Rassem-blant 17 participants de huit pays (Chine,Corée, Japon, Malaisie, Sri Lanka, Iles Salomon,Thaïlande, Vietnam), cette rencontre avaitpour objectif d’intégrer les questions desécurité humaine et de paix dans les pro-grammes universitaires afin d’y sensibiliserdurablement les étudiants.

Neuf spécialistes y ont effectué des présen-tations sur différents aspects de la sécuritéhumaine et de la paix, entendues de manièrelarge. Il s’agissait, en effet, de favoriser la priseen compte de ces enjeux au-delà des seulscursus de sciences humaines et sociales, enmettant notamment l’accent sur la place queces sujets pourraient prendre dans l’enseigne-ment scientifique et technique.

Colloque régional en 2008Après une introduction aux concepts desécurité humaine, de paix, d’éthique et delutte contre le racisme et les discriminations,l’atelier de Bangkok a ainsi permis d’échan-ger plus largement sur la sécurité et l’éthiqueenvironnementales, ainsi que sur les ques-tions politiques, alimentaires et écono-miques.

À l’issue des débats, les huit pays repré-sentés ont décidé de créer « le Réseau sur lasécurité humaine et la paix des formateursuniversitaires en Asie-Pacifique ». Pour enfavoriser la mise en place, le bureau del’unesco à Bangkok s’est engagé à soutenirla préparation de matériels pédagogiquessur la sécurité humaine qui seront mis à l’es-sai pendant un semestre. Des séminairesmultinationaux au Sri Lanka, en Malaisie,aux Iles Salomon, en Chine, en Ouzbékistanet en Thaïlande, suivis d’un colloque régionalen 2008, permettront ensuite d’évaluer etd’élargir le programme d’enseignement.

Le double accent mis sur la formation etsur les échanges entre établissements d’en-seignement supérieur devrait ainsi favoriserla diffusion du concept de sécurité humaineet de ses implications, à la fois au sein de lajeunesse et chez les décideurs politiques,avec une ambition : celle de contribuer à lacompréhension mutuelle et au respect de ladiversité, à la solidarité et à l’empathie, à ladignité et à la responsabilité humaines, à lamédiation et à la résolution des conflits,ainsi qu’au développement durable.

S’inscrivant dans le projet « Unis pour lapaix en Asie-Pacifique », l’atelier était orga-nisée conjointement par l’Unité régionalepour les sciences sociales et humaines enAsie-Pacifique (rushsap), le bureau de l’unescoà Bangkok, le Rotary Center for Peace andConflict Studies, l’université Chulalongkornen Thaïlande et la Ruamrudee InternationalSchool. ¶

Pour plus d’informations, merci de contacter :Sarinya Sophia, [email protected],tél. : + 66 2 3910550 Ext.144

Sécurité humaine et paix :mobilisation à BangkokLes Plans d’actions

contre le racisme pourl’Afrique et pourl’Amérique latine et lesCaraïbes viennentd’être publiés. Dans lecadre de sa stratégievisant à établir unréseau international de villes intéresséespar l’échange d’expé-riences pour améliorerleurs politiques delutte contre le racismeet les discriminations,l’unesco a lancé,

à l’automne 2006,deux nouvelles coali-tions régionales : l’unepour l’Afrique et l’autrepour l’Amérique latineet les Caraïbes.Chacune d’entre elles aétabli un Plan d’actionsen 10 points, tenantcompte des particulari-tés de ces régions. Cesdeux documents sontdésormais disponiblesen anglais et en fran-çais s’agissant del’Afrique, et en anglaiset en espagnol pourl’Amérique Latine et les Caraïbes. ¶

Pour commander cesbrochures, merci de contacter :Marcello Scarone Azzi,[email protected],tél. : +33 1 45 68 41 96

Le rapport de laconférence de Bangkokrelative à la Coalitiondes villes contre le racisme et lesdiscriminations en Asie-Pacifique estdésormais disponible.C’est lors de la« Conférence régionaledes villes pour une société urbained’intégration »,tenue en août 2006 à Bangkok (Thaïlande),sous l’égide de

l’Administrationmétropolitaine de Bangkok et del’unesco, que laCoalition des villescontre le racisme et lesdiscriminations en Asieet dans le Pacifique a été officiellementannoncée. Rendantcompte des débats qui ont eu lieu ce jourlà, le rapport de cetteconférence vient d’êtrepublié en anglais sous le titre Reportregarding the RegionalConference of Cities For an Inclusive Societyin Asia and the Pacific. ¶

Pour se procurer ce docu-ment, merci de contacter :Sarinya Sophia,[email protected],tél. : +66 2 3910550 Ext. 144

Les partici-pants à l’atelierrégionalorganisé enmars 2007.

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« Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix. »Cette conviction, inscrite dans l’Acte constitutif de l’unesco confère à l’Organisation une fonction de veille intellectuelle, éthique et straté-gique que le Secteur des sciences sociales et humaines s’efforce de renforcer, en favorisant le rôle de Forum et de « laboratoire d’idées » del’Organisation. À travers la production et la diffusion d’études prospectives, le soutien à la recherche et à l’enseignement de la philosophie, l’or-ganisation de la Journée mondiale de la philosophie ou encore le développement de conférences favorisant le dialogue entre les civilisations,l’unesco entend ainsi contribuer à une meilleure prise en compte des sciences humaines et de la réflexion philosophique comme « une écolede la liberté » sans laquelle il n’est pas de compréhension ni de respect mutuels.

10 PHILOSOPHIE

Création d’un réseau mondi al de femmes philosophesLe 8 mars 2007, près de 25 femmes philosopheset de nombreux ambassadeurs auprès del’unesco ont annoncé la création d’un réseauinternational permettant à la diversité desfemmes philosophes d’exprimer leurs points de vue sur une multitude questions.

Un réseau international de femmes philosophes a étéofficiellement lancé par l’unesco, le 8 mars dernier, àl’occasion d’une séance de travail à laquelle ont participéprès de 25 femmes philosophes de renom, dans le cadredes célébrations de la Journée internationale de lafemme.

Les témoignages des ces philosophes et les questionssoulevées par leurs échanges n’ont pas manqué deconfirmer l’utilité d’une telle plateforme. Si cettepremière rencontre a, en effet, permis d’approcher lescontraintes qui se sont imposées aux femmes philo-sophes, à travers le temps – pour diverses raisons et dansdes contextes socioculturels très différents –, elle asurtout révélé les possibilités offertes par une actiond’envergure internationale.

Un outil rassembleurAinsi, nombre de thématiques ont été évoquées commeautant de territoires à explorer et/ou à réexplorer, parmilesquelles : la contribution des femmes philosophes à unréexamen critique de l’histoire de la philosophie ; leurouverture à une pluralité de domaines, notamment lapolitique, la littérature et les arts, ayant pour résultat undécloisonnement de la pratique de la philosophie et desarticulations innovatrices entre différents domaines derecherche ; la généalogie des sexes ; la compréhensiondes difficultés que la démocratie peut rencontrer face àla différence des sexes ; le travail nécessaire sur les motset la langue, sur la différence des disciplines, sur lesgenres littéraires ; l’importance des politiques cultu-relles ; le rôle du genre dans le rapport à la rationalité ;la place des femmes dans l’enseignement philosophiqueà tous les niveaux ; ou encore l’instruction et l’alphabéti-sation des femmes.

Elles auront été les premières :Sylviane Agacinski ; Séverine Auffret ; Françoise Balibar ; HouryaCatherine Champniers ; Gaëlle Bernard ; Tanella Boni ; ChristineBuci-Gluksmann ; Barbara Cassin ; Monique David-Menard ;Nicole Dewandre ; Marie-Josèphe Dhavernas ; Cynthia Fleury ;Geneviève Fraisse ; Christine Goeme ; Catherine Halpern ; AnnieIbrahim ; Francesca Isidori ; Catherine Kintzler ; Chantal Moubachir-Genin ; Ariane Poulantzas ; Benis Sinaceur ; Elisabete Thamer.

« Le réseausera ce que nousen ferons »

La notion d’universel a aussi été interrogée, plusieursparticipantes ayant souligné l’importance de mondiali-ser réellement le soi-disant « universel de la raison », qui,selon elles, est un acquis récent, loin d’être partagé danstous les pays. De fait, refusant de se limiter aux thèmesliés au genre dans lesquels on pourrait vouloir le canton-ner, ce réseau international de femmes philosophesentend être un outil rassembleur permettant à cesdernières d’offrir au monde la diversité de leurs pointsde vue sur une multitude questions. û

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Près de 25 femmes philosophes et de très nombreux ambassadeurs ont participé au lancement du réseau.

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di al de femmes philosophesû Comme l’a souligné Barbara Cassin, co-animatrice decette rencontre avec Moufida Goucha, Chef de la Sectionsécurité humaine, démocratie et philosophie del’unesco, « le Réseau sera ce que nous en ferons ».Ils’agira aussi bien de mettre en valeur la diversité desorigines et des parcours des participantes, que de s’ap-puyer sur les possibilités d’action qu’offrent les diffé-rents domaines de compétence de l’unesco, en matièred’éducation, de sciences naturelles, de sciences socialeset humaines, de culture ou encore de communication etd’information.

Des États très intéressésCe réseau de femmes philosophes sera donc désormaisparticulièrement impliqués dans l’ensemble des activi-tés initiées tant par l’unesco que par ses nombreuxpartenaires, à commencer par les centaines de manifes-tations organisées, chaque année, sur tous les conti-nents, pour célébrer la Journée mondiale de laphilosophie, les Dialogues philosophiques interrégio-naux et les actions en faveur de la promotion de l’ensei-gnement de la philosophie à travers le monde.

Grâce aux très nombreuses réponses reçues, suite àl’appel lancé pour la constitution de ce réseau, la liste deses membres s’allonge chaque jour davantage.

Et la présence, lors de son lancement, le 8 marsdernier, de très nombreux ambassadeurs auprès del’unesco, parmi lesquels ceux du Chili, du Guatemala, duRoyaume du Maroc, mais également de l’Iran, de laRépublique Dominicaine, du Gabon et de Maurice – dontcertains sont aussi responsables des groupes Asie-Pacifique, Amérique latine et Caraïbes, Afrique, ainsi quedu Groupe des femmes ambassadeurs auprès del’unesco – confirme le vif intérêt porté par les Étatsmembres de l’Organisation à cette initiative.

Très prochainement, une deuxième réunion sera convo-quée afin de tracer des lignes de travail et d’action. ¶

Pour plus d’informations et pour soumettre des noms de femmes philosophes intéressées à prendre part au Réseau, merci de contacter :La Section Sécurité humaine, démocratie et philosophie,philosophy&[email protected], tél. : +33 1 45 68 45 52

Au moins 10 étudiants de l’UniversitéNormale de la Capitale (cnu) de Beijing(Chine) se souviendront du 23 mars 2007.Ils ont été désignés comme les 10 meilleursécrivains sur le sujet « l’importance sociale,politique et culturelle des Jeux Olympiquesde Beijing ». Une cérémonie de remise des prix a été organisée par l’université.Tous les gagnants ont reçu un certificat etont exposé leurs essais. Les présentationsétaient commentées par une équipe de professeurs et suivies par un débat.La cérémonie était la conclusion d’un projetréalisé par l’unesco en coopération avec le Centre de philosophie politique de l’Université Normale de la Capitale de Beijing. L’idée sous-jacente étaitde stimuler chez les étudiants la réflexioncritique sur une conception humaniste des jeux olympiques, les valeurs de l’onuet le développement d’un mondeharmonieux, tout en mettant l’accent sur le rôle important que le sport, les hommeset les institutions peuvent jouer en faveurdu respect, de la protection et de

la promotion des droits humains.Un concours de rédaction a été organisépour analyser leurs points de vues sur l’importance des prochains JeuxOlympiques de Beijing en 2008, et sur la manière dont la Chine se présentera au reste du monde durant ces Jeux.Plus que 250 étudiants chinois et non-chinois, issus de la Faculté de Droitet Sciences Politiques et de la Facultéd’Histoire et de Littérature du cnu,ont participé au concours.Selon les professeurs de l’université, cetévénement a été un succès. Les étudiants,enthousiastes, ont écrit des essaisintéressants démontrant clairement leurprise de conscience des valeurs humanistessous-jacentes à toute compétition sportive,et plus particulièrement aux JeuxOlympiques. ¶

Pour plus d’informations, merci de contacter :Karin Czermak, [email protected],tél. : +86-10-6532 7684 ext. 158

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Au micro,la philosophe françaiseSylviane Agacinski.

Concours d’essais philosophiques sur les Jeux Olympiques de Beijing

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Source des statistique :Les jeunesaujourd’hui, et en 2015, Rapport mondialde la jeunesse, 2005, Nations Unies(Département des affaires économiqueset sociales)

Ce dossier a été réalisé par la Section pour la jeunesse,l’éducation physique et le sport.Pour plus d’informations,merci de contacter : Jacqueline Groth,[email protected], tél. : + 33 1 45 68 17 09

www.unesco.org/youthSur le site web du programme Jeunesse duSecteur des sciences sociales et humaines,on trouvera les versions intégrales desréponses à la question posée dans cedossier, ainsi que toutes les contributionsreçues et qui, faute de place, n’ont pu êtrepubliées.Également en ligne, des statistiques,des informations utiles sur la stratégie de l’unesco avec et pour les jeunes, ainsique les références de nombreux outils et publications.

@@Jeunes :le monde ne sefera pas sans euxConvaincue que les jeunes ne sont pas seulement les bâtisseurs de demain mais avant toutdes acteurs du présent, l’unesco a fait, depuis longtemps, une priorité de la participationdes jeunes aux choix qui les concernent et ce d’autant que, dans moins de vingt ans, 9jeunes sur 10 vivront dans des pays en voie de développement. Unique en son genre, ausein du système des Nations Unies, le Forum des jeunes de l’unesco, créé en 1999, fait ainsipartie intégrante des travaux de la Conférence générale de l’Organisation.En choisissant, récemment, de rapprocher ses activités liées à la jeunesse de son program-me sur les sciences sociales et humaines, l’unesco vient de franchir une nouvelle étape.Par cette approche, elle entend non seulement permettre aux jeunes de se doter des outilsqui les aideront à développer leurs potentiels, mais aussi contribuer à l’élaboration depolitiques publiques qui prennent davantage en considération les besoins des groupes dejeunes les plus marginalisés. Quelques exemples dans ce dossier…

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L’urgence d’agiravec et pour les jeunesAlors que les 15-24 ans constituent la catégorie de lapopulation qui doit aujourd’hui affronter les plus fortesincertitudes générées par la mondialisation, le programmede l’unesco pour les sciences sociales et humaines entend,notamment, aider les jeunes et les décideurs politiques à mieux préparer l’avenir.

S’il est plaisant de croire que « la jeunesse c’est dans la tête »,comme l’affirmait un ancien président français en assurant « Quandon est jeune, c’est pour la vie » 1 , chacun sait que la réalité est toutautre. À commencer par les démographes et les statisticiens. Pour lesNations Unies, la jeunesse se situe entre 15 et 24 ans. Une périoderelativement courte pour une tranche d’âge toujours plus nom-breuse. Comptant, aujourd’hui, près de 1,2 milliard de jeunes, laplanète devrait, en effet, compter, en 2025, pas moins de 72 millionsde jeunes supplémentaires. De fait, la jeune génération actuelle estla plus large que l’Histoire ait connue. Mais malgré la hausse consi-dérable du nombre de personnes âgées de 15 à 24 ans, le monde vieillit.Représentant 20 % en 2005, la part de la jeunesse dans la population

mondiale diminue régulièrement. Reste que « être jeune », en ce débutde 3e millénaire, est radicalement différent de ce que cela était uneou deux générations auparavant. Dans l’ensemble, les jeunes d’au-jourd’hui prennent ainsi plus de temps que leurs parents pour sepréparer à leur vie d’adulte. Ils sont plus susceptibles d’aller à l’école,mais aussi d’intégrer le monde du travail, de se marier et d’avoir desenfants plus tardivement. Ils ont également de plus fortes chancesde profiter de leur vie d’adulte en bonne santé. Ces données géné-rales ne représentent cependant qu’une moyenne, car, au vu desréalités largement disparates entre les régions, et au sein même despays, l’expérience d’« être jeune », varie énormément dans lecontexte de la mondialisation actuelle.

Les expériences des jeunes sont, en effet, largement conditionnéespar leur environnement (urbain ou rural), et par le degré d’expositionà certains risques et stigmatisations, qui dépendent de leur sexe, deleur lieu de résidence, du contexte socioculturel, des conditionséconomiques et de leur situation familiale. Selon le Rapport mondialdes Nations Unies sur la jeunesse 2005, près de 85 % de la jeune géné-ration vivent, aujourd’hui, dans les pays en voie de dévelop- û

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Spécialiste des politiquespubliques, avec une expertisespécifique en matière dedéveloppement de la jeunesse lié àl’emploi et à la subsistance1,Richard Curtain a passé au crible,en 2006, les Documents destratégie pour la réduction de lapauvreté (drsp) et élaboré, pour lecompte du Fonds des Nations Uniespour la Population, un guide pourl’usage des statistiques sur lesjeunes en situation de pauvreté.

Alors que les jeunes constituent legroupe social le plus exposé à lapauvreté, votre analyse des Documentsde stratégie pour la réduction de lapauvreté (drsp) révèle que rares sontceux qui prennent en compte les besoinsdes jeunes d’une manière transversale et holistique. Que faudrait-il faire pourpallier à ce relatif manque d’attentionvis-à-vis de la jeunesse ?Je crois que si, trop souvent, lesgouvernements ne réussissent pas à aborder les problèmes transversaux

d’une manière holistique, cela est princi-palement dû à leur faible capacité à mettreen place des programmes taillés auxbesoins spécifiques […]. Il faudrait que lesjeunes exercent une plus grande pressionà travers des organisations de la sociétécivile. Pour cela, il est important qu’ilsacquièrent une bonne compréhension dece qu’est une bonne politique publique,et de la manière dont cette politique estformulée et révisée. Cela nécessite qu’ilsconnaissent les institutions et les acteursprincipaux impliqués. Le processus de û

û -pement et ce sera le cas pour 9 jeunes sur 10 d’ici 2025 (89,5 %).Seront-ils les forces vives de l’essor économique, social et culturel deces pays ? Le même rapport révèle que 209 millions de jeunes(sur)vivent avec moins de 1 dollar us par jour et 515 millions avecmoins de 2 dollars. Autrement dit, la moitié de la jeunesse mondialeest aujourd’hui en situation de pauvreté. Comment ne pas s’inquié-ter ? Au Nord comme au Sud, chacun s’accorde par ailleurs à recon-naître que, plus que tout autre groupe social, les jeunes affrontentles incertitudes générées par la mondialisation économique etculturelle. Alors que la transition vers la vie d’adulte – qui définit lanature de la vie des jeunes plus tard – peut être une vraie périoded’opportunités et de progrès, elle est aujourd’hui plus hasardeusepour la plupart d’entre eux et présente plus de défis que jamais.

Dans le même temps, les jeunes sont des acteurs majeurs danstous les aspects du développement, et leur énergie, leur motivationet leurs points de vue sont des qualités essentielles pour mettre enmarche un changement social positif. Depuis peu, on constate ainsiune reconnaissance accrue de la nécessité de placer les 15-24 ans aucentre de l’agenda du développement. Beaucoup de chemin reste,cependant, à parcourir pour s’assurer que les jeunes ne sont passeulement « pris en compte », mais se voient offrir également lapossibilité de participer à la prise de décision et à l’action à tous lesniveaux, en tant que partenaires à égalité. Leur participation auxchoix qui les concernent s’avère d’autant plus impérative que lestransformations sociales en cours peuvent avoir sur eux des effetsdisproportionnés. Ainsi, la vitesse à laquelle le contenu de l’éduca-tion doit évoluer afin d’incorporer les nouveaux besoins et technolo-gies oblige les jeunes à adapter constamment leurs connaissances et

leurs aptitudes de base. La dégradation croissante de l’environne-ment et le vieillissement des populations sont d’autres questionspressantes que la jeune génération d’aujourd’hui doit aborder en semontrant toujours plus responsable. Et comment prétendre laresponsabiliser sans lui offrir les moyens de sa citoyenneté ? Lanécessité d’améliorer la communication avec les jeunes, en tenantcompte de leurs besoins et de leurs propres formes d’interaction,n’aura sans doute jamais parue aussi forte.

Travailler en partenariat avec les jeunes a toujours été une prioritépour l’unesco. La stratégie de l’Organisation pour agir avec et pourles jeunes a été élaborée sur les bases du Programme d’actionmondial pour la jeunesse à l’horizon 2000 et au-delà, adopté parl’Assemblée générale des Nations Unies en 1995. Dans le but depromouvoir l’autonomisation des jeunes et de faciliter la prise en û

160 C’est, en millions,le nombre de jeunes sous-alimentés dans le monde.

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *Comment l’unesco peut-elle vous soutenir dans vos efforts pour promouvoir la participation des jeunesà tous les niveaux ?* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *kassoum coulibaly, 31 ans, Directeur du Centreafricain de la jeunesse, Mali.* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *« Il est important de favoriser la recherche dans le but de mieux connaître la situation de la jeunesse dans nospays par rapport aux enjeux liés au développementdurable. On pourrait ainsi adapter le programme pour la gestion des transformations sociales (most) aux besoins spécifiques des jeunes […]. L’unesco pourraitaussi participer à la construction de réseaux nationaux et internationaux d’insertion professionnelle pour les jeunes, en mettant diverses ressources à notredisposition dans des secteurs d’activités qui contribuentau bien commun. » ¶* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

3 questions à… Richard Curtain

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û formulation des politiques comporteplusieurs étapes et chaque étape nécessitela mise en place d’une stratégiedifférente pour influencer les résultats de chacune de ces étapes.

Quel type de liens entre la recherche et les politiques publiques serait requispour pouvoir mieux répondre auxbesoins spécifiques des jeunes vivantsous le seuil de pauvreté ?Un moyen d’être plus efficaces dans cedomaine consisterait à utiliser de manièresystématique des indicateurs à chaqueétape différente de la formulation depolitiques et du processus de révision.

Aujourd’hui, une large gamme de sourcesde données hautement réputées estdisponible sur internet pour identifier les problèmes que les jeunes rencontrentface à la pauvreté. Là où des données à jour sur des indicateurs-clés, tel que le taux de fécondité des adolescentes,ne sont pas disponibles, des donateurspeuvent être approchés pour inciter les gouvernements à rassembler cesinformations. Une autre bonne manièred’utiliser les résultats de la rechercheserait de réunir des informations sur les problèmes liés aux jeunes et de prêterattention au budget que le gouvernementaura alloué à ces problèmes. û

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« Les jeunesdoivent faire pluspression »

û considération de leurs contributions, l’unesco encourage leurparticipation à la gouvernance, au développement de programmes, àla formulation de politiques publiques, à la promotion de leur cause,et à la veille sur les initiatives mises en place. À cet égard, l’institu-tionnalisation du Forum des jeunes de l’unesco, qui se tient tous lesdeux ans depuis 1999, est un phénomène unique au sein du systèmedes Nations Unies. Ce forum fait en effet désormais partie inté-grante de toutes les sessions de la Conférence générale del’Organisation, et constitue un mécanisme important pour faireentendre la voix des jeunes et soumettre leurs propositions auxtravaux des États membres de l’unesco. Néanmoins, le défi demeurede tenir les engagements et de renforcer la participation des 15-24ans à tous les niveaux. L’unesco doit en particulier développer desprogrammes ciblés qui prennent en considération les besoins desgroupes de jeunes les plus marginalisés, dans tous ses domainesd’action. Dans le cadre de cette stratégie, le Secteur des scienceshumaines et sociales joue un rôle crucial, et travaille en coopérationavec les gouvernements, les Commissions nationales pour l’unesco,les organisations de jeunesse et l’ensemble du système des NationsUnies, pour :• Promouvoir la recherche et le développement d’indicateurs ayant

trait à l’évolution des modèles de transition des jeunes vers l’âgeadulte ;

• Identifier et promouvoir les bonnes pratiques de partenariat entreles jeunes et les adultes ;

• Développer des outils de renforcement des compétences auservice des gouvernements et des autres partenaires, pour élabo-rer des politiques publiques et des programmes sociaux axés sur lajeunesse ;

• Promouvoir l’intégration des perspectives des jeunes dans toutes lesdiscussions sur les valeurs humaines, sur l’éthique de la science etdes technologies, et sur la construction des sociétés participatives.

Si les jeunes d’aujourd’hui préparent le monde de demain, il y aurgence à leur permettre de se doter des outils qui les aideront nonseulement à surmonter leurs problèmes, mais surtout à développertout leur potentiel, comme le soulignait Koïchiro Matsuura, Directeurgénéral de l’unesco, à l’occasion de la journée internationale de lajeunesse 2003, quand nous ignorons les besoins de la jeunesse c’esten effet toujours « à notre propre risque. » ¶

Jacqueline Groth et Maria Helena Henriques Mueller

- -1 Georges Clémenceau (1841-1929)

%85 des 15-24 ans vivent dans des pays en voie de développement

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * Comment l’unesco peut-elle vous soutenir dansvos efforts pour promouvoir la participation desjeunes à tous les niveaux ?* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * TIRAO RAI NUI, 24 ans, instituteur, Président du Conseil des Jeunes de Polynésie française * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * « Elle devrait : 1) Encourager et soutenir lesmanifestations régionales et internationalesvisant au développement, tel que le Festival de la Jeunesse du Pacifique qui a eu pour thèmeprincipal le développement durable.2) Associer les jeunes à l’élaboration desprogrammes et actions à venir. 3) Sensibiliser et former des jeunes de tous les pays afin qu’ilsdeviennent des ambassadeurs dans leur proprepays pour soutenir et mettre en application lesprogrammes développés par l’unesco. »¶* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

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û Selon les cas étudiés par le OverseasDevelopment Institute de Londres, le suividu budget par la société civile au Brésil,en Inde, au Mexique, en Afrique du Sudet en Ouganda a en effet eu un impactmajeur sur l’amélioration de la bonnegouvernance, clé de la réduction de lapauvreté.

Quel rôle les agences spécialisées, lesFonds et les programmes de l’onu peuventjouer afin qu’un intérêt plus grand soitporté sur la jeunesse dans les stratégiesnationales de réduction de la pauvreté ?Les agences des Nations Unies telles quel’unicef, le fnuap et l’unesco, publient

de bonnes analyses sur la situation desjeunes mais c’est parfois dans des termestrop généraux au niveau régional oumondial. Dans un premier temps, unprofil des jeunes en situation de pauvretédoit être établi pour chaque pays afind’inciter les gouvernements à s’intéresseraux jeunes. Comme je l’ai dit plus tôt,des sources de données fiables sontdisponibles sur internet, à travers letravail de l’onu dans la plupart des cas.Cela étant dit, les jeunes ont besoin de soutien pour établir de tels profilspour leur propre pays et pour apprendrecomment lire et suivre un budget. Unemanière pratique de les aider serait que

les agences onusiennes organisent des cours en ligne qui traiteraient desstatistiques facilement disponibles pourproduire des profils spécifiques à chaquepays de sa « jeunesse pauvre » etcomprendre comment engager desprocédures budgétaires susceptiblesd’être soutenues par les institutions du pays. ¶Propos recueillis par Jacqueline Groth

- -1 Richard Curtain a obtenu un doctorat à l’Universiténationale d’Australie pour ses recherches sur les causes de la migration rurale et du chômage en PapouasieNouvelle Guinée. Il travaille actuellement sur une étudedes bases de la subsistance des jeunes au Timor oriental et dans les Iles du Pacifique, en coopération avec l’unicef.

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Ils pensent, proposent et s’engagent

Avec près de 12 millions de personnes âgéesde 15 à 24 ans porteuses du vih/sida en2006, les jeunes sont particulièrementvulnérables face à la pandémie, mais ils ont,en même temps, un plus grand potentielque les adultes pour apprendre ce qu’ils ontbesoin de savoir à propos du virus, changerleurs habitudes pour se prémunir del’infection, et dépasser la stigmatisation et les discriminations qui peuvent aussiexister dans leurs communautés vis-à-visdes jeunes séropositifs.Lancée en 1999 par l’unesco et leProgramme commun des Nations Unies sur le vih/sida (onusida), « L’initiative de la Jeunesse en faveur du vih/sida etdes droits humains » a pour objectif d’aiderles jeunes à s’armer suffisamment pour

pouvoir agir contre la propagation du virusdans leurs communautés, et lutter contre la peur et l’ignorance. Développée dans une approche participative impliquant desorganisations de jeunesse et d’étudiants,ce programme multiplie les actions deformation sur tous les continents afin de favoriser la participation de jeunes gensdu monde entier dans l’élaboration et la mise en œuvre des actions visantla promotion des droits humains. ¶

Pour plus d’informations, merci de contacter :Aylin Taftali, [email protected],tél. : +33 1 45 68 45 31Site web : www.unesco.org/hiv/human_rights

Combattre la peur et l’ignorance sur le Sida

Partie intégrante de ce « Parlement » de l’unesco que représente la Conférencegénérale de l’Organisation, le Forum desjeunes constitue, depuis 1999, un espaceunique de débats, de réflexion, et depropositions au sein du système desNations Unies.Tous les deux ans, il offre l’occasion à desjeunes du monde entier de partager leursexpériences, d’identifier leurs préoccupationscommunes et de contribuer aux travaux des États membres de l’unesco, à travers le rapport final qu’ils présentent à la Confé-rence générale. Lors de la 33e Conférencegénérale, qui s’est tenue en octobre 2005,les 189 jeunes délégués et 48 observateursréunis autour du thème « Les jeunes etle dialogue entre les civilisations, lescultures et les peuples » avaient, ainsi,particulièrement insisté sur la nécessité de voir mieux pris en compte les spécificitésde la jeunesse dans chacune des régions

du monde. C’est sur la base de cetterecommandation que l’unesco a décidé de soutenir l’organisation de six Forumsrégionaux des jeunes en 2006 et 2007.Alors que deux d’entre eux se sont déjàtenus dans la région Euro-Méditerrannée et dans la région du Pacifique, les jeunesd’Asie, d’Afrique, du Monde arabe et desAmériques devaient se réunir d’ici laprochaine Conférence générale de l’unescopour explorer les problématiques de leursrégions respectives. Des jeunes déléguésreprésentant 28 pays de l’Asie devaient,ainsi, débattre autour d’un « Dialogueinterculturel et interreligieux pour assurerla paix », lors du 1er Forum asiatique de lajeunesse, organisé, en coopération étroiteavec la Commission nationale de laRépublique de Corée, du 25 au 29 juin 2007.Les résultats et recommandations de tousces forums régionaux seront ensuite soumisau 5e Forum des jeunes de l’unesco qui se

tiendra, à Paris, les 12 et 13 octobre prochains.Nul doute que, sur la base des propositionsémanant du terrain, les jeunes participantsà cette rencontre internationale aurontà cœur de formuler des propositions d’actionsà leurs aînés, et contribueront activementaux travaux des deux tables rondesministérielles prévues lors de la 34e

Conférence générale sur les thèmes de « L’éducation et le développementéconomique » et de « La contribution des sciences et de la technologie audéveloppement durable ».À l’occasion de cette dernière, nul doute,également, que les résultats du Forum des jeunes scientifiques africains réunis en parallèle de la session de la comest,organisée à Dakar au printemps dernier,seront, eux-aussi, relayés. ¶

Pour plus d’informations, merci de contacter :Maria Helena Henriques Mueller,[email protected], tél. : + 33 1 45 68 17 01

1/3 des femmes quivivent avec le vih/Sidaont entre 15 et 24 ans

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * Comment l’unesco peut-elle voussoutenir dans vos efforts pourpromouvoir la participation desjeunes à tous les niveaux ?* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * olivia landolt, 24 ans,TakingITGlobal, et ClarisseKehler Siebert, 26 ans, membredu groupe consultatif jeunesse dela Commission nationale pourl’unesco du Canada.* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * « En promouvant la reconnaissance de l’expertise de la jeunesse et en formant des partenariats avec un grand éventail d’initiativesmenées par des jeunes. [..] L’actionet l’engagement des jeunes ont prisde l’élan, en partie, grâce à latechnologie, mais également grâceau fait que des institutionsreconnues, comme l’unesco, sontdisposées à travailler avec lesjeunes. Reste que les structures des institutions qui ne favorisentpas traditionnellement l’intégration des jeunes, constituent le premier et le plus difficile moule à briser. »¶* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

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r« Rompre le cercle vicieux de la pauvreté desfemmes » est un projet pilote intersectoriel,initié par l’unesco dans le cadre de son programme de lutte contre l’extrêmepauvreté. Il a pour objectif principald’améliorer durablement les moyensd’existence des jeunes filles déscolarisées,par un programme multidisciplinaire,accompagné d’un plaidoyer en faveur de la mise en œuvre de politiques publiquesfavorables à l’autonomisation desadolescentes.Le projet comporte plusieurs composantes,dont l’éducation et la micro finance,la science, la communication et l’information.

Dans le but de développer un mécanisme de réflexion permettant à l’unesco età ses partenaires de mieux comprendre la complexité que présente le renforcementdes capacités des jeunes adolescentes,il s’appuie sur les organisations locales de jeunesse pour expérimenter une nouvelleapproche appelée « Évaluation et suivi par un groupe de pairs ». Des jeunes, formésà cet effet, et bénéficiant d’une perspectiveunique « jeunes-jeunes », effectuent des visitesrégulières sur le terrain afin d’y réaliser desentretiens individuels et des discussions de groupe, aussi bien avec des adolescentesque de plus larges communautés.

Une publication tirant les leçons de cetteexpérience et présentant les recomman-dations formulées par le groupe de pairs,ainsi qu’une « trousse à outils » pour lesorganisations de jeunesse, seront bientôtdisponibles dans la série des Documentsd’orientation politique produits par leSecteur des sciences sociales et humaines. ¶

Pour plus d’informations, merci de contacter :Chifa Tekaya, [email protected],tél. : + 33 1 45 68 47 20

L’autonomie des filles,une solution contre la pauvreté

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *Comment l’unesco peut-elle voussoutenir dans vos efforts pourpromouvoir la participation des jeunes à tous les niveaux ?* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *duanne punpiputt, 25 ans,Coordinateur de PlannedParenthood Association ofThailand (pppp aatt), Thaïlande.* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *« Étant une organisationinternationale active, l’unescodevrait offrir et soutenir ces oppor-tunités de renforcement des capacitéspour les jeunes, agir comme uneplate-forme ou organiser des évène-ments de partage d’expériences pourque les organisations et les jeunesaient l’opportunité d’apprendre deceux qui ont déjà sudévelopper uneparticipation efficace des jeunes àleurs activités. » ¶* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

300 000 C’est le nombre d’enfants et de jeunes combattants activement impliqués dansdes conflits armés en 2005

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Renforcer les partenariatsavec les ong

Soutenir les politiquesnationales pour la jeunesse

130C’est, en millions, le nombre dejeunes analphabètes, parmilesquels 63 % de jeunes femmes.

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Fédérant les 45 Organisations NonGouvernementales (ong) entretenant desliens étroits avec l’unesco dans le domainede la jeunesse, la Commissionprogrammatique mixte « Jeunesse » du Comité de liaison unesco-ong, s’efforcede renforcer la prise en en compte des opinions des jeunes dans les différentsdomaines d’action de l’Organisation.Pour cela, elle agit dans les deux sens.D’un côté, elle soutient la diffusion des programmes de l’unesco auprès du jeune public. De l’autre, elle s’emploie à promouvoir l’implication des jeunes dans le fonctionnement général de l’unescoet dans l’ensemble du processus de prise de décisions.

De fait, cette commission joue un véritablerôle de « pôle d’expertise » sur toutes les questions relatives à la jeunesse.Ses représentants regrettent toutefois que la diversité des points de vue etdes expériences dont bénéficie la cmp soitencore insuffisamment prise en compte.Pour eux, il ne fait en effet aucun doute que « l’unesco gagnerait, entre autre,à renforcer des actions de partenariatà travers lesquelles des organisations de Jeunesse pourraient conduire, avec les bureaux hors-Siège, des actions de développement sur le terrain. » ¶

Pour plus d’informations, merci de contacter :Simona Constanzo Sow (ccivs), [email protected],tél. :+33 1 45 68 49 36

1,2C’est en milliards,le nombre de jeunesdans le monde

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *Comment l’unesco peut-elle voussoutenir dans vos efforts pourpromouvoir la participation des jeunes à tous les niveaux ?* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *anson d. aquilina, 28 ans,Président de l’Association desjeunes de l’unesco de Malte.* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *« L’unesco pourrait peut-être aiderles jeunes et elle-même en inté-grant les jeunes au sein de sesstructures. Comme pour la paritédes genres, ceci ne devrait pas êtreune question de quota où les jeunessont représentés par X% mais unephilosophie de nourrir et de guider,associée à une attitude de renforce-ment des capacités, selon laquelleles jeunes et les plus expérimentéspourront partager leurs points de vue et discuter sur un piedd’égalité. » ¶* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

L’unesco a joint ses forces à celles de la Banque Mondiale et de l’OrganisationInternationale de la Francophonie pourmener à bien un projet pilote au Cameroun,qui a pour but de renforcer les compétencesdes jeunes et de leurs organisations,afin de leur permettre de participer au développement de leur pays en tantque partenaires égaux.Cette initiative s’inscrit dans l’effortdu gouvernement camerounais pour mettreen œuvre une politique nationale pour la jeunesse, favorisant la participation des jeunes au processus décisionnel à tousles niveaux, avec le soutien d’un large éventailde partenaires travaillant dans ce domaine.Dans le cadre de ce partenariat, l’unesco

prendra les devants et développera un programme d’ateliers transversaux pour améliorer la communication et lacoopération entre les jeunes et les différentsintervenants du secteur de la jeunesse du Cameroun. Ce programme s’articuleraautour de trois axes interdépendants :un espace « jeunesse » pour renforcer les compétences des organisations de jeunesse dans des zones clés, un atelier pour les autorités gouvernementales, etun espace de « dialogue » ouvert à l’ensembledes intervenants, y compris aux partenaires bi et multilatéraux. ¶

Pour plus d’informations, merci de contacter :Maria Helena Henriques Mueller,[email protected], tél. : +33 1 45 68 17 01

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Prévenir la violencepar le développement

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* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *Comment l’unesco peut-elle voussoutenir dans vos efforts pourpromouvoir la participation des jeunes à tous les niveaux ?* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *faris arouri, 25 ans, Président du Forum des jeunes pour la paixet la liberté, Palestine.* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *« L’unesco devrait être plus activeet proactive pour créer et renforcerdes partenariats avec des brancheslocales de jeunesse qui sont activesdans la promotion et la préservationde la culture et du patrimoine local.[…] Nous croyons que l’unescodevrait aider à établir des partena-riats et des projets communs avecdes ong de jeunesse. La question du ‘ comment le faire ? ’ est unevariable qui pourrait ensuite êtreconsidérée au niveau régional,selon les conditions et les besoinsde chaque région. » ¶* * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

Forte de son mandat multidisciplinaire,l’unesco contribue à s’attaquer aux racinesmultiples de la violence qui affecte unepartie de la jeunesse issue de régions trèsdifférentes de la planète. Son approche visenotamment à promouvoir une culture de la prévention en mobilisant, d’un côté,le « monde adulte », responsable de la formulation de politiques publiquesefficaces et de l’intégration de la jeunesse.De l’autre, elle s’engage directement auxcôtés de la jeunesse, afin d’en développer la capacité à s’approprier des instrumentsde son intégration.

Une aide multidisciplinaireÀ la demande des pays du Systèmed’Intégration Centraméricain (sica),l’Organisation a notamment mis en place en 2005 un programme de « Développement juvénile et prévention de la violence », dont le volet nationalcompte sur deux premiers projets lancés au Salvador et au Nicaragua en 2006/2007avec le soutien de la coopération japonaise,et en lien avec les autorités nationales,tandis qu’un troisième projet est en traind’être formulé au Honduras.Un projet similaire a été lancé au Guatemalaavec le soutien de la coopération italienne,en avril dernier.Dans ce cadre, l’unesco apporte assistancetechnique et expertise de naturemultidisciplinaire et cohérente dans lesdomaines de l’éducation (à travers,notamment, la formation du personnelscolaire et la reproduction de bonnespratiques telles que les « Écoles Ouvertes »),de la culture (activités de promotion des expressions juvéniles et formationd’animateurs), de la communication(sensibilisation l’opinion publique etpromotion de la responsabilité sociale des médias dans l’image qu’ils véhiculentde la jeunesse), et, bien sûr, dans le domainedes sciences sociales et humaines par le renforcement du lien entre recherche et élaboration des politiques, mais aussi parla promotion d’« Observatoires juvéniles ».Afin d’apporter des réponses très concrètesaux besoins des jeunes en difficulté,

ces projets prévoient également la formationde personnel local et le soutien du micro-entreprenariat juvénile.Au niveau sous-régional, l’action del’unesco se concentre sur la promotiond’une culture de la prévention dansl’élaboration des politiques publiques, sur labase de l’évidence scientifique et desrésultats de la recherche. Elle devrait ainsiorganiser prochainement le 1er Forum desministres centroaméricains de la Jeunesse,de l’Éducation et de la Culture, afin demettre en réseau les connaissances etbonnes pratiques. ¶

Pour plus d’informations, merci de contacter :Pasquale Capizzi, [email protected],tél. : +33 1 45 68 38 05

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La Section Jeunesse de l’unesco rejointle Secteur des sciences sociales et humaines

Pour aller plus loin@

www.infoyouth.org Conçu comme un réseau desréseaux, ce site offre un panoramadétaillé de l'ensemble des politiqueset programmes de jeunesse dans le monde.Infoyouth soutient égalementplusieurs portails régionaux de jeunesse de l’unesco, parmilesquels :

www.jeunessearabe.infoLe portail de jeunesse et centred’information pour la région despays arabes (disponible en françaiset arabe)

www.joveneslac.org/portal Le portail de jeunesse pour l’Amériquelatine et les Caraïbes (en espagnol,version anglaise prochainement)

En novembre 2006, les activités opération-nelles de la Section pour la Jeunesse del’unesco, jusqu’alors rattachée au Bureau dela Planification Stratégique, ont ététransférées au Secteur des sciences socialeset humaines afin de former une plus large Section pour la jeunesse, le sportet l’éducation physique (yspe), au sein de la Division de la recherche et des politiquesen sciences sociales. Les activités relatives à la jeunesse contribueront, ainsi,désormais, au renforcement de la recherchepour l’élaboration de politiques sur les problèmes clés de la jeunesse et de sondéveloppement, ainsi qu’à la formulation de politiques publiques transversales avec et pour les jeunes. L’intégration de cette composante « jeunesse », au seindu Secteur des sciences sociales ethumaines facilitera également l’intégrationdes besoins et des perspectives des jeunesdans tous ses domaines d’activités.

contacts

Maria Helena Henriques Mueller,Chef de la Section pour la jeunesse,le sport et l’éducation physique, [email protected],tél. : + 33 1 45 68 17 01

Jacqueline Groth, Consultante Jeunesse,[email protected], tél. : + 33 1 45 68 17 09

Maria Kypriotou, Consultante Jeunesse,[email protected], tél. : + 33 1 45 68 16 41

Kate Searle, Consultante Jeunesse,[email protected], tél. : + 33 1 45 68 16 41

Pasquale Capizzi, Consultant Jeunesse et Prévention de la violence,[email protected], tél. : + 33 1 45 68 38 05

Dans l’accomplissement de sa mission, la Sectionest soutenue par des consultants engagés à court-terme et par des stagiaires venus du mondeentier, dont le dévouement, la créativité etl’énergie jouent un rôle essentiel.

Pour que lesengagements aient unsens – Un guide pouraider les jeunes à évaluer la politique de la jeunesse dans leur paysConçu par leProgramme Jeunessedes Nations Unies, ceguide a été élaboréparce que les NationsUnies estiment que lacontribution desjeunes et desorganisations dejeunesse du mondeentier estfondamentale pourune évaluation efficace et réussie duProgramme d’action

mondial pour laJeunesse à l’horizon2000 et au-delà(pamj). Le guide se veutune boîte à outils pouraider les organisationsnationales de jeunesseà évaluer les progrèsaccomplis lors de laréalisation desobjectifs du pamj parleurs gouvernementset les partenaires dudéveloppement.Fournissant nonseulement desméthodes pour évaluerces progrès, le guidepropose égalementdes outils spécifiquespour permettre auxorganisations de

jeunesse d’accorderdes priorités dans leurtravail en se basant surces résultats et delancer des actions yaffèrent au niveaunational.Disponible en anglaiset en français. ¶

Pour se procurer ce guide,merci de contacter :Programme Jeunesse desNations Unies,[email protected],tél. : + 1 212 963 2791Pour le télécharger :www.un.org/esa/socdev/unyin/documents/toolkit-francais.pdf - - -

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La jeunesse en mutation Revue internationale des sciences sociales, n°164Conseiller : Andy Furlong277 p., 130 €Erès/unesco, 2000.isbn 2-86586-800-1Version électronique disponible en espagnol à l’adresse suivante :www.unesco.org/shs/es/issj/164- - -Les jeunes et lesObjectifs du Millénairepour le Développement89 p., Groupe de travail sur la jeunesse et les omd,2005.Document disponible en anglais surwww.mdgyouthpaper.org- - -Violence du langage,langage de la violence24 p., unesco /Takingitglobal, 2006.bsp-2006/ws/3Brochure bilingueanglais/françaisVoir : http://unesdoc.unesco.org- - -

L’engagementde l’unesco pour la jeunesse :le Forum des jeunes40 p., illustr. unesco, 2004.bsp-2004/yth/001Egalement disponible en anglais Voir : http://unesdoc.unesco.org- - -La promotion de l’auto-nomie de la jeunesse à travers les politiquesnationales – la contri-bution de l’unesco40 p., illustr. unesco, 2004.bsp-2004/yth/002Également disponible en anglaisVoir : http://unesdoc.unesco.org- - -Les jeunes aujourd’hui,et en 2015 Rapport mondial sur la jeunesse 2005 207 p., onu, Départementdes affaires économiqueset sociales des NationsUnies, 2005.isbn 92-1-130244-7Uniquement en anglais- - -

Plaidoyer pour investirdans les jeunes commestratégie nationalepour la réduction de la pauvretéNotes de référence sur lespopulations et la réductionde la pauvreté64 p., unfpa, 2005.isbn 0-89714-742-1Uniquement en anglais - - -Programme d’actionmondial pour lajeunesse à l’horizon2000 et au-delàAssemblée générale del’Organisation des NationsUnies, résolution 1995/64a/res/50/81, 1995.- - -

Qui est qui ? Répertoire des organisations internationales dejeunesse dirigées par,ou œuvrant pour lajeunesse62 p., unesco, 2003.Ce répertoire est basésur les informationsfournies par diversesorganisations activesdans le domaine dudéveloppement de lajeunesse. Il renseignesur les différentessortes d’organisationsde jeunesse/étudianteset a été conçu avecl’objectif d’inspirer lesjeunes de se mobiliser et de faire entendreleurs voix.Disponible en anglaisuniquement.

Pour se procurer ce réper-toire, merci de contacter :Maria Kypriotou, [email protected],tél. : +33 1 45 68 16 41 - - -

Tous différents, tousuniques : les jeunes et la Déclarationuniverselle de l’unescosur la diversitéculturelle 37 p., unesco / OxfamInternational YouthParliament, 2004.

Cette publication,développée sur la basedes consultations avecdes jeunes venant dedix pays différents, estune version « pour lesjeunes » de la Déclara-tion universelle del’unesco sur la diversitéculturelle. Elle présenteune variété d’initiativesqui montrent l’action

menée par les jeunespour la mise en placedes valeurs positivesde la Déclaration au sein de leurscommunautés.Brochure bilingueanglais/français(également disponibleen russe). ¶

Pour se procurer cettebrochure, merci de contacter :Saori Terada,[email protected],tél. : +33 1 45 68 40 86Pour la télécharger :http://unesdoc.unesco.org- - -

Le vih/sida et les droits de l’Homme – Lesjeunes se mobilisent.Un kit à l’intention des organisations dejeunesse : 68 p.,unesco / onusida, 2001

Ce kit de formationprésente les idées pourl’action menée par lesjeunes sur les droits de l’homme et levih/sida. Mis au pointen étroitecollaboration avec desjeunes appartenantà des organisations dejeunesse, en particulier la Fédérationinternationale del’Association

des étudiants en médecine et laFédération interna-tionale des étudiantsen pharmacie etfournit aux jeunesl’information etl’inspiration pour selancer dans l’actiondans leurs commu-nautés. Disponible en anglais, enespagnol, en français et en russe. ¶

Pour se procurer le kit,merci de contacter :Aylin Taftali,[email protected],tél. : +33 1 45 68 45 31Pour le télécharger :http://unesdoc.unesco.org- - -

Flash d’Infos sur la Jeunesse

Coordonné par leProgramme deJeunesse de l’onu,le Flash d’Infos sur la Jeunesse est unbulletin électroniquebimensuel qui contientdes informations sur les événements,les programmes et les publications des agences, Fonds etprogrammes de l’onuet de ses partenaires. ¶

Pour s’abonner :http://www.un.org/esa/socdev/unyin/flash.htm - - -

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Migrations internationales, développement urbain, demande de participation des populations à l’élaboration des politiques publiques… Les réalités du monde contemporain ne cessent d’évoluer. En soutenant la recherche en sciences sociales et en s’efforçant d’en partager lesrésultats avec le plus grand nombre, l’unesco contribue à aider la communauté internationale à mieux comprendre ces réalités afin de mieuxrépondre aux défis qu’elles posent. À travers le Secteur des sciences sociales et humaines (shs), l’Organisation a par ailleurs la responsabilitéde coordonner le seul programme des Nations Unies sur la gestion des transformations sociales (le programme most) et s’emploie particulière-ment, dans ce cadre, à resserrer les liens entre les chercheurs et la communauté des décideurs au sens large.

TRANSFORMATIONS SOCIALES

Migrations internationales :en finir avec les préjugésAprès que le Conseil exécutif de l’unesco a adopté, en avrildernier, les premières propositions d’un groupe de travailsur « les migrations africaines et le développement »,un colloque international a mis en lumière l’apportdes migrants au développement en Europe.

Le 10 mai 2007, une vingtaine de spécialistes, venus d’Allemagne,d’Espagne, de France et du Sénégal, étaient réunis au siège del’unesco, à Paris, pour un colloque international sur le thème« Europe : le développement par les migrations et l’intégration ».

Organisé par le Goethe-Institut de Paris, en collaboration laFriedrich-Ebert-Stiftung, cette rencontre visait, notamment, àcombattre les nombreux préjugés qui perdurent dans ce domaine,autour de conférences aux titres provocateurs, tels que : « Tout ceque vous croyez savoir sur les migrations est faux ! », « Les migra-tions : une chance pour l’Europe », ou encore « Les frontières et leur(in)efficacité face aux migrations croissantes »...

Partant des conditions géopolitiques mondiales, les participants sesont ainsi intéressés aux aspects politiques, sociologiques et démo-graphiques des migrations internationales, soulignant les évolutionsactuelles et dessinant les scénarios à venir. Plusieurs intervenants sesont notamment penchés sur la problématique des femmes, long-

temps considérées comme la « part invisible » des migrations, alorsqu’elles représentent aujourd’hui 49 % des migrants, selon les esti-mations de la Division de la population des Nations Unies.

Tout au long de cette journée, dans le même esprit que celui quiavait prévalu lors du Dialogue de haut niveau de l’Assemblée généralede l’onu, en septembre 2006, les uns et les autres se sont attachés àdémontrer que les migrants, loin d’être un « fardeau », constituentune véritable richesse. Ils ont ainsi souligné le potentiel de dévelop-pement que représente ce phénomène social dans un monde oùmigrations et intégration sont synonymes d’opportunités et d’espoir,à la fois pour les migrants, pour leur pays d’origine, et pour l’Europe.

Au total, cette conférence fut l’occasion de rappeler que si la mobi-lité humaine est une constante de l’histoire, les migrations interna-tionales se caractérisent, aujourd’hui, par une complexité croissantequ’il s’agit éclairer, notamment auprès des décideurs politiques.C’est ce à quoi s’emploie l’unesco, à travers son programme sur lessciences sociales et humaines, autour de cinq objectifs visant à favo-riser le respect des droits des migrants et leur bonne intégrationdans les sociétés. ¶

Pour plus d’informations, merci de contacter :Paul de Guchteneire, [email protected], tél. : +33 1 45 68 38 50 Lire également le dossier sur les migrations internationales publié dans SHS Regards n°14(septembre-novembre 2006) sur www.unesco.org/shs/regards.

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Pour les Nations Unies, loin d’être un « fardeau » les migrants constituent unerichesse pour les pays qui les accueillent.

Mémoire des migrants en MéditerranéeUne rencontre intitulée « Synergies méditerranéennes : vers un développe-ment durable dans le respect de la diversité culturelle » a réuni, le 21 mai 2007,à Palerme (Italie), les présidents et les experts des Commissions nationalespour l’unesco du bassin méditerranéen (Andorre, Chypre, Croatie, Espagne,France, Grèce, Italie, Libye, Malte, Maroc, San Marino, Slovénie, Territoirespalestiniens et Turquie), ainsi que des représentants de l’Albanie, de la Bosnie-Herzégovine, de l’Egypte, d’Israël, du Saint-Siège, de la Syrie et de la Tunisie.Organisée au siège de la Fondation de la Banque de Sicile, cette rencontrevisait à sensibiliser les différents États sur l’importance du travail sur lamémoire des migrants afin de renforcer leurs relations. Elle a permis de mieuxfaire connaître le projet sur les musées des migrations lancé à l’automne 2006par l’unesco et l’oim.

Pour en savoir plus sur ce projet : http://www.migrationmuseums.org

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Programme most : quelles liaisons en Amérique latine ?

Populations et développement :une conférence internationale à Mafikeng

Le 3 mars 2007, en marge de la 2e Université d’étédu most pour l’Amérique latine et les Caraïbes,qui se tenait à Salvador de Bahia (Brésil), unerencontre informelle était organisée, dans leslocaux du pnud.Autour de la table : de nombreux partenaires de l’unesco venus du Costa Rica, de Cuba,du Mexique et de l’Uruguay, ainsi que desreprésentants des bureaux de l’Organisation à Brasilia, Porto Alegre, Salvador et Montevideo.Un seul sujet de discussion : le rapportd’évaluation sur les Comités de liaison nationauxdu programme sur la gestion des transformationssociales (most), remis en 2005 à l’unesco, par desexperts indépendants.Forts d’une expérience de plus de 5 ans de

coopération sur ce programme, les uns et lesautres souhaitaient apporter des propositionsalternatives au renouvellement et au dévelop-pement des Comités de liaison nationaux de leurrégion, afin de renforcer la collaboration avecl’ensemble des réseaux du most.Parmi les idées retenues : la composition idéaledes futurs comités, qui devrait être « plurielle » etrassembler autant de représentants du mondescientifique, que de la société civile et desgouvernements afin de garantir lacomplémentarité et la continuité des travaux.S’agissant du niveau de mise en œuvre duprogramme, le niveau sous-régional leur estapparu le plus adéquat, car il permettrait,notamment, de regrouper les thèmes de travail de

manière plus cohérente autour d’un « point focalthématique régional ».Reconnaissant néanmoins l’importance de plus en plus grande accordée, au niveau local,aux activités « labellisées » most, ils ont proposéqu’un réseau virtuel soit créé en 2008-2009, afinde mettre en lien tous les partenaires du mostd’Amérique latine et des Caraïbes. Coordonnédepuis Montevideo, grâce aux apports de tous lesmembres, ce réseau serait notamment chargéd’identifier des thèmes importants au niveaulocal. ¶

Pour plus d’informations, merci de contacter :Germán Solinís, [email protected], tél. : + 33 1 45 68 38 37

Très tôt, ce vendredi 2 mars 2007, lesgens ont commencé à descendre versMafikeng, une petite ville située dansle nord-ouest de l’Afrique du Sud.

Venant de plusieurs pays d’Afrique, desscientifiques, des responsables politiques etdes acteurs de la société civile convergeaientvers un même lieu : un hôtel du centre-ville,où, durant quatre jours, ils allaient partagerleurs expériences et leurs savoirs sur lesdéfis posés par la population et le dévelop-pement de l’Afrique.

Du 5 au 8 mars 2007, Mafikeng allait ainsiêtre le théâtre d’une conférence internationaleabordant cette problématique avec l’ambi-tion de mettre davantage les résultats de larecherche au service de l’action politique. Larencontre s’inscrivait dans le prolongementd’un premier atelier sur « l’institutionna-lisation du dialogue entre recherche démo-graphique et politiques de développement enAfrique », qui s’était tenu, un an plus tôt, àMontevideo (Uruguay), à l’occasion du 1er

Forum international sur l’interface entresciences et politiques sociales, organisé dansle cadre du programme de l’unesco sur lagestion des transformations sociales (most).

Au total plus de 200 personnes participe-ront aux travaux de cette conférence, parmilesquels des universitaires, des représen-

tants d’ong et d’associations locales, ainsique des représentants officiels des gouver-nements du Malawi, du Mozambique et del’Afrique du Sud, de l’Alliance des migrationsafricaines, et le Commissaire pour les AffairesSociales de l’Union Africaine

L’un des objectif principaux de la confé-rence organisée par le ministère du Dévelop-pement social sud-africain, en collaborationavec l’Université du Nord-Ouest, le Fonds desNations Unies pour la population, le program-me most de l’unesco et l’Union Africaine,consistait à formuler des recommandationspour une meilleure intégration des résultatsde la recherche dans les politiques de l’UnionAfricaine, des organisations régionales afri-caines et des différents pays africains.

Parmi les sujets mis en débat : le rôle de lacommunauté scientifique dans l’évaluationdes progrès résultants de l’exécution desprogrammes sur la population et le dévelop-pement ; les applications de la recherche surles migrations et l’urbanisation en Afrique ; lerôle des femmes dans le développement ; lapandémie de sida en Afrique ; la lutte contrela pauvreté, ou encore la santé des mères etdes enfants en Afrique du Sud… Autant desujets qui ont permis de mettre des visagessur le défi posé par le besoin de renforcer lelien entre les communautés scientifiques etpolitiques : le développement humain durablede l’Afrique.

À l’issue de cette conférence, une déclara-tion a été adoptée par les participants mar-quant leur engagement à favoriser, notam-ment, la mobilisation des ressources, unapproche multidisciplinaire de la rechercheet l’utilisation de résultats « crédibles » dansla mise en œuvre des différents projets etprogrammes, dont ceux liés à l’éducation ouencore à la santé. Ensemble, ils ont égale-ment souhaité une meilleure articulation dela recherche et des politiques pour répondreaux questions de genre, de migrations etd’urbanisation rapide. ¶

Pour plus d’informations, merci de contacter :Christina Von-Furstenberg, [email protected],tél. : +33 1 45 68 45 16

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La santé des mères et des enfants est une priorité en Afrique du Sud.

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26 TRANSFORMATIONS SOCIALES

Étape décisive pour le progr amme most de l’unescoSous la présidence du ministre sud-africain du développement social, Zola S. Skweyiya,les représentants des 35 pays membres du Conseil intergouvernemental du programmesur la gestion des transformations sociales(most) se réuniront, à Paris (France),du 16 au 18 juillet 2007.

Seul programme des Nations Unies chargé de contribuer,par la recherche en sciences sociales, à l’élaboration depolitiques publiques permettant de faire face aux muta-tions du monde contemporain, le programme de l’unescosur la gestion des transformations sociales (most) pour-rait bien être à la croisée des chemins.

Du 16 au 18 juillet prochains, la 8e session du Conseilintergouvernemental (cig), responsable de sa mise enœuvre, devrait, en effet, marquer une nouvelle étapedans la réorientation du most, en accueillant, dès ledébut de ses travaux, une table ronde des ministres duDéveloppement social de plusieurs régions du monde.

C’est donc devant et avec ceux qui sont en premièreligne dans la mise en œuvre de ce programme, que lesreprésentants des 35 gouvernements membres du cigauront à dresser le bilan du chemin accompli depuisdeux ans.

En leur présence, ils devront élaborer des recomman-dations sur les suites à donner à ce programme, tant surles contenus des recherches que sur ses modalités defonctionnement, et, bien entendu, sur les financementsnécessaires à l’accomplissement des objectifs fixés.

Ces recommandations seront ensuite soumises à l’en-semble des États membres de l’unesco, pour adoption,lors de la Conférence générale de l’Organisation, qui setiendra en octobre 2007.

Une dynamique nouvelleCôté bilan, nul doute que les participants à cette sessiontrouveront matière à satisfaction.

Est-ce parce que les bouleversements des sociétéss’opèrent à un rythme de plus en plus soutenu ? Est-ceparce que les décideurs politiques du monde entier sontde plus en plus interpellés sur des questions sociétales ?

Une chose est certaine : les activités du most se sontdéveloppées de manière exponentielle, depuis la précé-dente session du Conseil intergouvernemental, en 2005.

La passerelle jetée, cette année-là, entre la rechercheet les politiques sociales, s’est en effet transformée en demultiples ponts qu’il s’agit désormais de consolider. Àcommencer par les réseaux de coopération mis en placeaux niveaux national et régional.

C’est d’ailleurs par les espaces de dialogue créés auniveau régional que les travaux du cig démarreront,après les allocutions d’ouverture du Directeur général del’unesco, Koïchiro Matsuura, du directeur de la Divisiondes politiques sociales et du développement social duDépartement des Affaires économiques et sociales desNations Unies (undesa), Johan Schölvinck, et duPrésident du Conseil international des sciences sociales,Gudmund Hernes.

Il faut reconnaître que, sous l’impulsion de l’équipesiégeant au cig du most, une dynamique nouvelle s’estrécemment développée à ce niveau.

Six ans après la création du tout premier Forum desministres du Développement social d’Amérique latine etdes Caraïbes, plusieurs régions du monde bénéficientdésormais d’espaces similaires, favorisant la rencontreentre les chercheurs en sciences sociales et ceux quiélaborent les politiques publiques.

Nul doute que les ministres du Développement socialinvités à participer à la table ronde interrégionale souli-gneront l’utilité des Forums constitués en 2006 enAfrique de l’Ouest, en Asie du sud et en Afrique australe,dans la foulée du Forum latino-américain.

Pour preuve de leur utilité, ils n’auront qu’à constaterque ce dernier réunissait, pour la 6e fois, les représen-tants de 19 pays, les 8 et 9 mai derniers, afin de renforcerla cohésion sociale et la gouvernance démocratique danscette région et ainsi mieux répondre aux besoins des û

Dernier en date à avoir vule jour, le Forum desministres du Dévelop-pement social des Étatsarabes a été créé, le 1er mai2007, à l’occasion d’uneréunion à Rabat (Maroc).Pour tous les participants,« un meilleur usage dessciences sociales peutconduire à des politiquessociales plus efficaces etplus adaptées».

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gr amme most de l’unescoAinsi, encore tout récemment, une conférence a étéorganisée en Afrique du Sud en partenariat avec le Fondsdes Nations Unies pour la population (lire page 25), unséminaire s’est tenu en Afrique de l’Ouest avec lesoutien financier de plusieurs ong (lire ci-dessous),tandis qu’une étroite collaboration entre les secteurs del’éducation et des sciences sociales et humaines del’unesco mettait à l’ordre du jour du Forum mondial G8-unesco de Trieste (Italie) les interconnexions entre lesconnaissances, l’éducation, et la recherche scientifique,dans une perspective de développement durable.

Il se pourrait, surtout, que, pour gagner en efficacité, àl’issue de ce 8e Conseil intergouvernemental du most,cette instance se transforme enForum interrégional régulier desministres du Développementsocial du monde entier. ¶

Pour plus d'informations,merci de contacter :Christina Von-Furstenberg,[email protected],tél. : +33 1 45 68 45 16

Site web :www.unesco.org/shs/most/igc2007

û populations, et notamment des plus pauvres d’entreelles. Nul doute qu’ils salueront aussi la création du toutdernier Forum régional en date, qui a vu le jour au Marocle 1er mai 2007 et s’est donné pour objectif le renforce-ment des capacités de l’ensemble des États arabes.

Des coopérations multilatéralesCes hommes et ces femmes politiques, impliqués tout àla fois dans la mise en synergie des acteurs du dévelop-pement social de leurs propres pays et dans le dévelop-pement de ces réseaux régionaux, ne manqueront pasde s’intéresser, également, aux enseignements tirés decet événement emblématique du most que fut le 1er

Forum international sur les interfaces entre politiques etsciences sociales organisé, en février 2006, en Argentineet en Uruguay.

Parce qu’ils ont la volonté commune de voir mieuxassurer l’interface entre les résultats de la recherche etl’élaboration des politiques sociales à tous les niveaux, ilsdevraient aussi porter une attention toute particulière àce qui sera dit sur les coopérations existant entre les diffé-rents secteurs de l’unesco, ainsi qu’avec les autresagences et partenaires du système des Nations Unies.

Certains découvriront peut-être, à cette occasion,que depuis 2005 les activités multilatérales se sontmultipliées.

Le rapport analytiquedes débats organiséspar le gouvernementsud-africain, les 21 et 22février 2006, àMontevideo (Uruguay)dans le cadre du 1er Forum internationalsur les interfaces entresciences et politiques sociales vient d’êtrepublié.Intitulé « L’institution-nalisation du dialogueentre la recherchedémographique et lespolitiques dedéveloppement enAfrique », cet atelier

s’intégrait dans la série de rencontresorganisées sur lethème des intégrationsrégionales. ¶

Pour commander labrochure ou plus d’infor-mations, merci de consul-ter le site web suivant :www.populationgov.za

Cedeao : le Cap-Vert et la Guinée face au défi de l’intégration régionaleDans le cadre du projet most sur « Les États-nations face aux défis de l’intégrationrégionale en Afrique de l’Ouest », deuxnouveaux séminaires nationaux se sonttenus, les 4 et 5 avril au Cap-Vertet les 30 et 31 mai en Guinée Conakry.Chacun a réuni des chercheurs, desparlementaires, des ministres, mais aussides acteurs du développement local,comme au Cap-Vert où le représentantde la Chambre du Commerce participaità la rencontre organisée par la FondationAmílcar Cabral, avec le soutien denombreuses ong engagées dans ledéveloppement social de l’Afrique (acbf,crdi et Trust Africa). Depuis le lancement de

ce projet visant à explorer les raisons deslenteurs d’un processus qui, malgré seslimites, représente une voie incontournablepour sortir les populations ouest-africainesdu « mal développement », les cas de 10 des 15 pays membres de la CommunautéÉconomique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (cedeao) ont donc déjà été analysés.Lorsque tous auront été étudiés, uneConférence internationale se tiendra pourporter les propositions communes ausommet des Chefs d’Etats de la cedeao endécembre 2008. ¶

Pour plus d’informations, merci de contacter :Boubacar Barry, coordinateur du projet, [email protected],tél. : + 221 849 23 04

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Au premier plan, ZolaS.Skweyiya, le Présidentdu Conseil intergouver-nemental du most.

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28 TRANSFORMATIONS SOCIALES

Le 2e Forum de la Chaire en paysageet environnement de l’Université deMontréal a été l’occasion de mobiliserde nouveaux partenaires.

Organisé au siège de l’unesco, à Paris, les 4et 5 juin 2007, le 2e Forum de la Chaire unescoen paysage et environnement de l’Universitéde Montréal (Canada) a offert une occasionunique de découvrir une démarche de soli-darité scientifique qui favorise un dévelop-pement humain et durable des territoirespériphériques des villes du Sud.

Quatre ans à peine après la création decette Chaire, cette rencontre a rassemblél’ensemble de ses partenaires, avec l’objectif,non seulement de mesurer le cheminparcouru, mais également de dessiner l’ave-nir d’un réseau qui tente de répondre à lapréoccupation grandissante de nos sociétésen matière de cadres de vie et de valorisa-tion des territoires.

De nouveaux partenairesPour ce faire, ce 2e Forum ne proposait évidem-ment pas de rester entre soi. Au contraire. Àl’image des partenariats noués lors du 1er

Forum, ce rendez-vous a permis d’inviterlargement la communauté scientifique àparticiper aux activités de la Chaire. Denouveaux partenariats initiés avec laRépublique de Corée, la Tunisie et la Syrie

ont ainsi été confirmés, tandis que desopportunités d’échanges avec le Cambodge,la France, le Japon et le Vietnam se déga-geaient.

Durant deux jours, de nombreux interve-nants, venus d’Autriche, du Canada, d’Italie,du Liban ou encore du Maroc, se sont succé-dés à la tribune pour dresser le bilan desdifférentes formes de coopération scienti-fique développées entre 2003 et 2007 etdiscuter des projets de coopération qui pour-raient être mis en œuvre d’ici 2010. En priseavec les défis du monde contemporain, lesdébats ont aussi fait une place à une présen-tation sur « l’impact des migrations sur l’ur-banisation ».

Une intense activitéAffiliée à différents programmes de l’unesco– dont le programme sur la gestion destransformations sociales (most) coordonnépar le secteur des sciences sociales ethumaines –, la Chaire en paysage et environ-nement de l’Université de Montréal impulseune intense activité d’échange de savoirs,d’expériences pédagogiques et de recher-ches au bénéfice des pays émergents.Comptant parmi les Chaires unesco les plusdynamiques, elle conduit également, chaqueannée, des ateliers de formation sur dessites où les acteurs sociaux et gouverne-mentaux sont confrontés à des problèmesd’aménagement concrets.

Profitant de la visibilité offerte auprès dugrand public, des institutions universitaireset de tous les États membres de l’unesco,elle a donc saisi l’occasion de la tenue de sestravaux à Paris pour présenter une exposi-tion restituant les acquis des principauxprojets réalisés dans le cadre de ces ateliersau Maroc (Marrakech – 2004), au Liban(Saïda – 2005) et en Tunisie (Mahdia – 2006).Intitulée « Développement de paysages péri-urbains en Méditerranée », cette exposition,produite avec le soutien de plusieurs parte-naires, s’est prolongée jusqu’au 8 juin. ¶

Pour plus d’informations, merci de contacter :Brigitte Colin, [email protected], tél. : +33 1 45 68 37 54

Développement durable : la solidarité scientifique au service du Sud

Les actes d’un séminairesur la manière dontla ville de Gangjing(République de Corée)est parvenue à articulercohésion sociale et préservation du patrimoine dans la revitalisation de ses quartiershistoriques viennentd’être publiés sontla forme d’un livre et d’un CD-Rom, avec le soutien financier de cette municipalité.Ce séminaire, organisépar l’unesco en avril2006, s’inscrivait dans

un projet de rechercheinternationale sur les politiques dedéveloppement urbain,lancé en 2004, et dontl’ambition estnotamment d’aider les collectivités localesà replacer l’homme au centre dudéveloppement etde la gestion des villes.

Pour commander le livre et le CD-Rom, merci decontacter :Brigitte Colin,[email protected],tél. : +33 1 45 68 37 54En parallèle du forum,

une exposition a présenté les projets.

Appel à contributions

Le premier colloque de la Chaire unescosur « les politiques urbaines et lacitoyenneté » créée, en France, à l’ÉcoleNationale des Travaux Publics de l’État,devait se tenir le 29 juin 2007, à Lyon,sur le thème « Aménagement urbain et transition postkeynésienne ».À cette occasion, la Chaire a lancé un appelà communications dont on pourra trouverle détail sur le site web qu’elle vientpar ailleurs d’ouvrir (http://chaire-unesco.entpe.fr) ¶

Pour plus d’informations, merci de contacter :Prof. Bernard Jouve, titulaire de la Chaire,[email protected]

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Antidopage : l’engagementdes Amériques Dopage dans le sport :

l’unesco cible la jeunesseÀ l’issue de la 7e

conférence du Conseildes sports desAmériques (cade) et dela 13e session duConseil ibéro-américain du sport(cid), qui se sonttenues à Porto Rico du 15 au 21 avril 2007,les gouvernements de plusieurs paysd’Amérique du Nord,d’Amérique latine etdes Caraïbes se sontdits convaincus de« l’urgence » d’envoyerun message clair aux jeunes athlètes sur les implications

éthiques et médicalesdu dopage. Dans unedéclaration commune,ils ont réaffirmél’importance de la Conventioninternationale contrele dopage dans le sportet promis que tous les pays de la régionratifieront cetinstrumentinternational dans les meilleurs délais.

Six mois à peine après l’entrée en vigueur de la Conventioninternationale contre le dopage dansle sport, et la création d’un Fondsspécifique destinés à financer les efforts dans ce domaine, l’unescomet en place un Programme éducatif antidopage qui a pour cibleprioritaire la jeunesse.

Durant l’été 2007, deux événements d’enver-gure internationale, qui se tiendront enFrance et au Royaume Uni, fourniront l’occa-sion de mettre en œuvre un nouveauprogramme éducatif de l’unesco en faveurde la lutte contre le dopage.

Du 11 au 14 juillet, c’est sur le terrain duStade français, à Paris, que ce programmecommencera d’être appliqué, à l’occasion de l’Open des jeunes bnp Paribas Cup qui,chaque année rassemble des centaines dejeunes athlètes et s’accompagne d’activitéséducatives et culturelles.

Partenaire historique de cette rencontresportive, l’unesco disposera sur son stand debrochures de prévention contre le dopageréalisées dans plusieurs langues et de diversmatériels didactiques, dont un jeu interactif.Durant toute la semaine, des experts del’unesco seront présents et animeront desateliers de formation en direction des jeunesathlètes, de leurs parents et du personneld’encadrement de ces jeunes sportifs. C’estau siège de l’Organisation que se conclura lacompétition, à l’occasion d’une soirée cultu-relle qui sera également l’occasion de passerdes messages en direction de la jeunesse surle respect de soi et des autres qui doit guidertoute pratique sportive.

Quelques jours plus tard, c’est au RoyaumeUni que l’unesco ira à la rencontre d’autresjeunes engagés dans le mouvement duscoutisme international. Quelque 40 000scouts et pas moins de 80 000 visiteursvenus du monde entier se rassembleront, eneffet, en Grande Bretagne, du 27 juillet au 8août 2007, pour participer à la 21e édition duJamboree scout mondial. Là encore, l’unescotiendra son propre stand afin d’y promouvoirl’éthique sportive grâce à un matériel péda-

gogique adapté et l’animation d’atelierséducatifs. Financé par le Fonds pour l’élimi-nation du dopage dans le sport créé audébut de l’année 2007, le Programme éduca-tif antidopage (aep) entend répondre audéficit d’initiatives de sensibilisation dugrand public, et en particulier des jeunes, surles enjeux éthiques et médicaux du dopage.L’essentiel des ressources financières mobili-sées contre cette pratique est, en effet,aujourd’hui, principalement affecté à lamise en place d’un nombre croissant demesures de contrôle du dopage, les actionsde prévention demeurant relativement rares.

Considérant que la prévention reste lamanière la plus efficace de mener la lutte àlong terme, l’unesco a donc décidé de porterl’effort sur les activités en faveur l’éducationde l’ensemble des acteurs de la commu-nauté sportive.

Outre la mise en œuvre opérations événe-mentielles comme celle qui seront conduitescet été, l’aep permettra de fournir des infor-mations précises et mises à jour aux membresdes organisations sportives, aux athlètes, etaux personnels d’appui, tant sur leurs droitset responsabilités, que sur les substances etméthodes interdites pour améliorer lesperformances, ainsi que sur les procéduresde contrôle du dopage en vigueur et lesrisques résultants de l’usage de complé-ments nutritionnels. ¶

Pour plus d’informations, merci de contacter :Paul Marriott-Lloyd, [email protected],tél. : +33 1 45 68 45 33

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… Une task forceen Jamaïque

Ayant permis uneentrée en vigueurrapide de laConventioninternationale contrele dopage dans le sport, en étant parmiles 30 premiers paysl’ayant ratifié,la Jamaïque a annoncé,le 23 avril 2007, la miseen place d’une taskforce pour mieuxcoordonner ses

politiques de répressionet de prévention dansce domaine. Présentéepar le Premier ministreet ministre du Sportjamaïcain, PortiaSimpson-Miller, cettetask force réunira, tousles trois mois, la police,les douanes et lesministères de la Santéet de l’Éducation.

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Les gagnantes de l’Open BNP Paribas 2006

... Une conférence à Tunis

Afin d’encourager la ratification de la Convention contre le dopage, et renforcerles capacités des paysde la région arabe,une conférence étaitorganisée, à Tunis,du 11 au 13 juin 2007,par le gouvernementde la Tunisie, l’unescoet l’Organisationislamique pour

l’éducation, les scienceset la culture (isesco).À travers différentesperspectivesinstitutionnelles,il s’agissait d’expliquerpourquoi la crise du dopage représenteun défi, non seulementpour le sport, maisaussi pour la société en général.

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30 PUBLICATIONS

Un ouvrage de référence sur l’enseignementde la philosophie dans le monde

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Démocratie et justice sociale en Asie et dans le monde arabe

Une sélection des principalescontributions présentées lors de la conférence qui a réuni desphilosophes de l’Asie et du mondearabe à Séoul (République de Corée),en novembre 2005, est désormaisdisponible en anglais.S’inscrivant dans la série des « Dialo-gues philosophiques interrégionaux »lancée par l’Organisation en 2004,cette rencontre de philosophes avaitpermis de mettre en regard leshéritages de l’Asie et du monde arabesur la démocratie et la justice sociale,à un moment où le besoin d’apporterune réponse critique aux problèmeset questions relatifs à une citoyennetéactive et responsable se fait de plusen plus sentir.Organisé par l’unesco, la GlobalAcademy for Neo-Renaissance de l’Université Kyung Hee etla Commission nationale de la République de Corée pour l’unesco,ce dialogue philosophique s’étaitparticulièrement attaché à dégagerdes solutions partagées afin defavoriser la compréhension entre lescultures et le recourt à la philosophiepour promouvoir la justice dans ces deux régions du monde.Le livre publié est organisé autour de 4 sous-thèmes : « Traditionsphilosophiques et reconstructionscritiques en Asie et dans le Mondearabe », « Justice sociale et droitshumains comme défis de la mondia-lisation », « Modèles comparés dedémocratie » et « Préserver l’identitéet prévenir l’exclusion ». ¶

Pour commander ce livre, merci de contacter :La Section sécurité humaine, démocratie et philosophie,philosophy&[email protected],tél. : +33 1 45 68 45 52

À la demande de ses États membres,et après une vaste consultation,l’unesco dresse le 1er état des lieuxde l’enseignement de laphilosophie.

Constituant le premier état des lieuxjamais publié sur l’enseignement dela philosophie et l’apprentissage du« philosopher » à travers la planète,La philosophie, une école de Libertédevait sortir des presses en juillet2007 dans sa version française,la version anglaise étant attenduepour le mois de septembre.Réalisée à la demande des Étatsmembres de l’unesco, cette études’inscrit dans le cadre de la Stratégieintersectorielle de l’unesco

concernant la philosophie, adoptéepar le Conseil exécutif de l’Organisa-tion en 2005, et en particulier son Pilier II : « L’enseignement de la philosophie dans le monde ».Fruit d’une volonté partagée entreles partenaires privilégiés del’unesco dans le domaine de laphilosophie, cette vaste étude estle résultat d’une large consultationmenée, dès la conception du projet,auprès des philosophes, deschercheurs, des experts, despédagogues, des didacticiens et desChaires unesco en philosophie, ainsique des Délégations permanentes,des Commissions nationales et desbureaux de l’unesco sur le terrain.En 2005, l’Organisation avait ainsiadressé à l’ensemble de sesCommissions nationales une fiched’information dont les retours ontpermis de constituer une base dedonnées de plus de 1000« personnes-ressources ». Tous cescontacts ont, par la suite, reçu unquestionnaire spécifique qui aurapermis, tant qualitativement quequantitativement, d’alimenter laprésente étude.Parallèlement à ce travail, plusieursconsultants ont été impliqués dansla rédaction de cet ouvrage, offrantainsi à la fois leur expertise, leurconnaissance du terrain et leurpropositions d’actions concrètespour l’avenir, aussi bien en ce quiconcerne les niveaux« traditionnels » de l’enseignement(primaire, secondaire, supérieur)

qu’en ce qui concerne des pratiquesd’apprentissage non académiques,moins connues, mais tout autantdignes d’intérêt.Si ce livre capitalise également surles diagnostics pertinents deplusieurs études menées dans lepassé par l’unesco, il ne se limitepas à un état des lieux analytique.D’une part, parce que les travauxmenés antérieurement n’ont portéque sur un nombre limité de pays,mais surtout parce que la présenteétude explore et offre des idées etdes perspectives nouvelles, ainsi quedes propositions et desrecommandations pratiques, doncpotentiellement utilisables par lesacteurs concernés parl’enseignement de la philosophie,qu’il s’agisse des décideurspolitiques ou des professeurs.Cet ouvrage de référence sur l’étatdes lieux de l’enseignement de laphilosophie dans le monde – quisera distribuée aux États membres à la 34e session de la Conférencegénérale en octobre 2007 – seraactualisé sur une base régulière,afin de garantir la pertinence et la fidélité des analyses et desexpériences présentées.

Pour plus d’informations, merci de contacter :Moufida Goucha, Chef de la Section sécurité humaine, démocratie et philosophie,philosophy&[email protected],tél. : +33 1 45 68 45 52

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Hommage à trois philosophes :Sartre, Aron, Nizan

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Le 17 novembre 2005, plusieursconférences rendaient hommage à Raymond Aron, Paul Nizan etJean-Paul Sartre, dans le cadre des célébrations de la 4e Journéemondiale de la philosophieorganisées au siège de l’unesco,à Paris, en partenariat avec l’Institutinternational de philosophie.Les textes de ces conférences,données par William L. McBride(« Sartre et l’essence de la

philosophie »), Stephen Launay(« Raymond Aron : relativité etlibéralisme en philosophie et dansles relations internationales »),Hans Lenk (« À l’occasion de souvenirspersonnels sur Raymond Aron : étudede la responsabilité individuelle et collective »), et René Zapata(« Paul Nizan : à la croisée deschemins ») viennent d’êtrerassemblés dans un même livret.Publié dans la collection des Actes

de la Journée mondiale de laphilosophie, ce recueil est disponible,gratuitement, en français. ¶

Pour se procurer ce livret, merci de contacter :La Section sécurité humaine, démocratie et philosophie,philosophy&[email protected],tél. : +33 1 45 68 45 52

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L’unesco et le magazine Courrier dela Planète, publié avec le soutien duministère français des Affairesétrangères, se sont associés pour unnuméro double sur les migrationsinternationales intitulé MigrationsInternationales : le chaînonmanquant de la mondialisation.Ce numéro, célébrant les 15 ans du magazine, propose un vastepanorama des enjeux soulevésaujourd’hui par la mobilité des hommes et des femmes,en réunissant des statistiques et des contributions de chercheurset d’acteurs associatifs originairesde plusieurs pays.Quelques mois après que les NationsUnies ont consacré un Dialogue de haut niveau à la question des migrations et du développement,le magazine revient sur cetévénement. Le considérant comme« le plus important jamais organisé à ce niveau », il salue une « évolution »

qui « signe la fin d’une situationanormale où les migrations étaientignorées de la communautéinternationale et permet d’envisagerun avenir où la mobilité despersonnes se ferait dans un cadreconcerté et respectueux des intérêtsde tous les pays concernés, ainsi quedes droits des migrants. » ¶

Migrations internationales : le chaînonmanquant de la mondialisationCourrier de la planète n°81-82138 p., 10 €

Pour plus d’informations, merci de contacter :Antoine Pécoud, [email protected],tél. : +33 1 45 68 43 31

Voir aussi : www.courrierdelaplanete.org

Migrations :un numéro double du Courrier de la planète

Rencontre à l’unesco sur le dictionnaire desintraduisibles Le Vocabulaire européen desphilosophies : Dictionnaire desintraduisibles, réalisé sous ladirection de la philosophe BarbaraCassin et publié en 2004 par les éditions du Seuil et du Robert,a été présenté à la Maison de l’unesco, à Paris, le 21 février2007, à l’occasion de la Journéeinternationale de la languematernelle.Cet ouvrage s’inscrit dans uneperspective de pluralité des languesdans laquelle la philosophie doitet devrait fonctionner. Dans ce cadre,il vise à constituer une cartographiedes différences philosophiqueseuropéennes, en capitalisantle savoir des traducteurs. Il explorele lien entre fait de langue et faitde pensée, et prend appui sur ces symptômes que sont lesdifficultés de passer d’une langue à l’autre. Chaque entrée part ainsid’un nœud d’intraductibilité, etprocède à la comparaison de réseauxterminologiques, dont la distorsionfait l’histoire et la géographie des langues et des cultures.Fruit des recherches de 150 colla-borateurs sur une période de 12 ans,ce dictionnaire saisit ainsi 15 languesd’Europe ou constitutives del’Europe (principales languesconsidérées : hébreu, grec, arabe,latin, allemand, anglais, basque,espagnol, français, italien, norvégien,portugais, russe et suédois).Il comporte 400 entrées et explore4 000 mots ou expressions. ¶

Pour plus d’informations, merci de contacter :La Section sécurité humaine, démocratie et philosophie,philosophy&[email protected],tél. : +33 1 45 68 45 52

Karthala lance une série de livressur un projetde l’unesco

Premier d’une série qui devraitau total compter 15 livres, un ouvragerendant compte du séminaire sur« les États-Nations face aux défis de l’intégration régionale », organiséau Bénin dans le cadre du programmemost de l’unesco (lire page 27), vientd’être publié aux éditions Karthala.Rassemblant les textes des principalesconférences ayant rythmé cetterencontre, ce livre constitue uneamorce de réponse des chercheursbéninois sur les possibilités d’intégra-tion maximale du Bénin au sein de la Communauté Économique desÉtats de l’Afrique de l’Ouest (cedeao).Le séminaire, organisé en 2005, avaitpermis de mieux saisir les raisonsdes lenteurs, sinon des échecs,d’un processus qui continue, malgrétout, de représenter une voieincontournable pour sortir lespopulations de l’Afrique de l’Ouestdu « mal développement ». Il avaitréuni des chercheurs béninois,des experts venus du Burkina Faso,du Niger, du Nigeria et du Togo, ainsique des maires des villes frontalières.Trois autres livres, rendant comptedes séminaires conduits au Mali,au Sénégal et au Niger dans le cadredu même projet, seront disponiblestrès prochainement, tandis qu’un quatrième sur le séminaire du Burkina Faso est en préparation. ¶

Les États-nations face à l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest :le cas du BéninJohn O. Igué (Ed.)248 p., Éditions Karthala, 2006.26 € isbn : 2-84586-798-0

Pour plus d’informations sur cette série,merci de contacter :Boubacar Barry, [email protected],tél. : + 221 849 23 04

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Un article intitulé « Cracks in theWall of Multiculturalism ? A Reviewof Attitudinal Studies in theNetherlands », paru dans la Revueinternationale sur les sociétésmulticulturelles (ijms) contribue à questionner l’idée, largementdiffusée, d’un bouleversement desmodèles d’intégration en Europe,qu’il s’agisse d’assimilation « à la française » ou de multi-culturalisme « à l’anglaise ».À la lumière de plusieurs analysesempiriques portant sur l’attitude des populations des Pays-Bas vis-à-vis du multiculturalisme, les auteursmontrent le décalage existant entrele temps court des discours etcomportements politiques qui ontsuivis, par exemple, les assassinatsde Pim Fortuyn et de Theo VanGogh, et le temps long descomportements sociaux.D’après les auteurs, « l’attitude de

la majorité est demeurée, avantet après ces événements supposésmarquer l’arrêt de mort dumulticulturalisme, d’une constanceet d’une neutralité déconcertantes ».Alors que les immigrés sontfavorables à l’expression desidentités dans la sphère privée età une « adaptation » dans la sphèrepublique, les « natifs » privilégientl’assimilation dans les deux sphères.Ces éclairages, en mettant enquestion la capacité actuelle desmesures d’intégration à répondreaux attentes de leurs publics,initient aussi une pratique politiqueplus attentive aux évolutionsprofondes des sociétés. ¶

Pour plus d’informations, merci de contacter :Paul de Guchteneire,[email protected],tél. : +33 1 45 68 38 50

Un article de l’ijms fait débat sur le modèlemulticulturel aux Pays-Bas

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PAUVRETÉ32 AGENDA

Trois bourses pour les payslusophones

Afin de dresser le bilan de sonprogramme de petites subventionsde recherche sur la pauvreté et les droits humains, l’unesco,en partenariat avec la FondationCalouste Gulbenkian, a organisé une réunion de restitution qui s’est tenue à Lisbonne (Portugal),du 27 février au 2 mars 2007.Cette réunion internationale a été l’occasion de présenter les conclusions des recherchesconduites par près d’unequarantaine de chercheurs d’Afrique,d’Amérique Latine et d’Asie.Des recommandations en directionde ceux qui élaborent et mettent enœuvre les politiques publiques ontété formulées, sur la base desrésultats de ces travaux, qui, tous,ont envisagé la lutte contre lapauvreté comme un combat àmener sous l’angle des droitshumains.Les meilleures recherches, sélec-tionnées par le comité consultatifinternational de ce programme de l’unesco, seront prochainementpubliées. Mais la recherchese poursuivra dans les payslusophones.À l’issue de cette réunioninternationale, le gouvernementportugais a, en effet, annoncé qu’il offrait 3 bourses de recherchedestinées aux pays lusophones,qui viennent s’ajouter aux 3 autresdéjà proposées par la FondationCalouste Gulbenkian.Le programme reste ouvertà des contributions d’États oud’institutions publiques et privéesintéressés par l’initiative. ¶

Pour plus d’informations, merci de contacter :Chifa Tekaya, [email protected],tél. : +33 1 45 68 47 20

Juin1er juin Réunion pancanadienne de laCoalition canadienne des villescontre le racisme et lesdiscriminations. Calgary, Canada.( [email protected])

4-5 juin2e forum de la Chaire unesco sur« les paysages et l’environnement ».Paris, France. ([email protected])

5-6 juin Réunion du Comité directeur de la Coalition des villes contre le racisme et les discriminationspour la région Asie-Pacifique.Phnom Penh, Cambodge.([email protected])

7-8 juin Réunion d’experts sur « Le droitde bénéficier des avantages du progrès scientifique et de ses applications », organisée avec le Centre de droit internationald’Amsterdam et le Centre irlandaispour les droits de l’Homme.Amsterdam, Pays-Bas.([email protected])

11-13 juinConférence sur l’antidopage dansla région arabe, organisée par le gouvernement de la Tunisie,l’unesco et l’Organisationislamique pour l’éducation,les sciences et la culture (isesco).Tunis, Tunisie.([email protected])

13 juin Conférence sur la nanoéthique.Fondation danoise pour larecherche/Commission nationaledanoise pour l’unesco.Copenhague, Danemark.([email protected])

18-19 juin Conférence internationale« Renforcer les capacités desmédiateurs pour la promotion et la protection des droitshumains », en coopération avecl’Institut de défense des droitshumains de l’Azerbaïdjan. Baku,Azerbaïdjan. ([email protected])

25-29 juin 1er Forum asiatique de la jeunessesur le thème du « Dialogueinterculturel et interconfessionnelpour assurer la paix ». Ile de Jeju,République de Corée.([email protected])

Fin juin Conférence sur « Le sportet l’intégration sociale ».Rio de Janeiro, Brésil.([email protected])

Juillet4-6 juilletRéunion de consultation avec des experts sur l’enseignementde l’éthique concernant le projetde propositions de tronc-communpour l’enseignement de labioéthique. Paris, France.([email protected])

9-15 juilletContribution de l’unesco à « l’Opendes Jeunes de tennis du Stadefrançais Paris – BNP Paribas Cup ».Paris, France.([email protected])

9-15 juilletCours de formation des professeursd’éthique. Université Egerton,Kenya. ([email protected])

13 juilletSession conjointe du bureau du Conseil intergouvernemental et du Conseil d’orientationscientifique du programme most.Paris, France.([email protected])

15-20 juilletUniversité d’été « Migrations et discriminations : protection desdroits des migrants et promotionde la tolérance », dans le cadre du projet « Les migrations commeatout du développement social :effets positifs et risques. ».Moscou, Fédération de Russie([email protected])

16-18 juillet8e session du Conseilintergouvernemental duprogramme most. Paris, France.([email protected])

19-20 juillet6e session du ComitéIntergouvernemental sur labioéthique (igbc). Paris, France.([email protected])

27 juillet-8 aoûtParticipation de l’unesco à la 21e

Jamboree Scout mondial 2007.Hylands Park, Royaume-Uni.([email protected])

Août10-11 aoûtAtelier commun de l’unesco-cappesur l’éthique. Canberra, Australie.([email protected])

11-12 aoûtExposition annuelle et campagnede collecte de fonds pour le projet« Criança Esperança ».São Paulo, Brésil.([email protected])

12 aoûtCélébration de la JournéeInternationale de la jeunesse dansle monde entier sur le thème « Êtrevus, être entendus : la participationdes jeunes au développement ».([email protected])

14-15 aoûtAtelier sur la bioéthique, encoopération avec la Commissionnationale pour l’unescodu Vietnam. Hanoi, Vietnam.([email protected])

Septembre26-28 SeptembreConférence de l’unesco sur« L’éthique des technologiesénergétiques en Asie et dans lePacifique ». Bangkok, Thaïlande.([email protected])

28-29 septembre Séminaire international àl’Université de Venise sur le thème« Politiques urbaines et intégrationdes migrants ». Venise, Italie.([email protected])

www.unesco.org/shs

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