SFLS Formation AES 10-11 Février 2011

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SFLS Formation AES 10-11 Février 2011 Dr Jade GHOSN Service de Médecine Interne et Maladies Infectieuses CHU de Bicêtre Prise en charge des soignants infectés par le VIH

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SFLSFormation AES

10-11 Février 2011

Dr Jade GHOSNService de Médecine Interne et

Maladies InfectieusesCHU de Bicêtre

Prise en charge des soignants infectés par le VIH

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VIH VIH 1. Cas publiés1. Cas publiés

4 publications de transmission soignant - soigné

• dentiste séropositif de Floride à 6 patients (Ciesielski, 1992) • chirurgien orthopédiste de l’hôpital de St Germain en Laye

à 1 patiente (Lot, 1999) • infirmière de Noisy le Sec à 1 patiente (Astagneau, 2002)

• obstétricien espagnol à une patiente lors d’une césarienne (Mallolas, 2006)

Les 4 soignants ignoraient leur statut sérologique, ils n’étaient pas traités et leur charge virale plasmatique était élevée

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VIH 2. Etudes rétrospectives Etudes rétrospectives

chez des patients pris en charge par des soignants VIH+

• Nombreuses publications : Ciesielski, 1992 / Mishu,1990 / Von

Reyn, 1993 / Rogers, 1993 / Jaffe, 1994 / Hochuli, 1995 /

Donnelly, 1999

• En 1995 : publication du CDC chez environ 23 000 patients de

51 soignants VIH+ (Robert, 1995)

• En France : Poitiers (chirurgien VIH+ porteur d ’une tuberculose

pulmonaire), Limoges/Montpellier (neurochirurgien)

aucune transmission du VIH identifiée (en dehors du cas du dentiste de Floride)

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Quelles sont les conditions d’exposition au risque viral soignant-soigné ?

• Le plus souvent, l’exposition du patient est consécutive à une blessure du soignant (chirurgien le plus souvent) puis à un «recontact» du dispositif souillé avec les tissus du patient (25% à 33% des gestes)

• L’AES est plus à risque si méconnu : chirurgieprofonde, à l’aveugle

• Infection active, charge virale élevée, pas de traitement

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Chirurgie à risque de transmission soignant soigné

• Chirurgie profonde

• Palpation à l’aveugle

• Site opératoire peu visible

• Interventions prolongées

• AES minimes non remarqués par les soignants

• Portage chronique non connu

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VIHVIH 3. Estimation du risque3. Estimation du risque

Risque de transmission d ’un chirurgien VIH+ lors d ’une intervention

chirurgicale (Bell, 1992)

= probabilité de blessure chez chirurgien durant une intervention (2,5%)

probabilité de recontact de l ’instrument souillé par le sang du chirurgien avec plaie du patient (32%)

probabilité de transmission du VIH après AES (0,03 à 0,3%)

= 2,4 à 24 par million

= 1 / 420 000 à 1 / 42 000 interventions

[ risque résiduel lié au VIH en transfusion = 0,73 par million ou 1/1 370

000 dons ]

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Estimation de la fréquence de l’infection chez les soignants

France

• 75 000 soignants réalisant des gestes invasifs à risque (SESI 1997)

– VHB+ : 30 à 300– VHC+ : 300 à 3000– VIH+ : 37 à 370

• 22 000 chirurgiens– VHB+ : 9 à 90– VHC+ : 88 à 880– VIH +: 11 à 110

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Risque lié au sang - Epidemiologie - 1998

Recommandations CDC 1991

• Tous les soignants doivent observer les précautions

standard

• Il faut identifier les procédures à haut risque d’exposition

• Le dépistage des soignants n’est pas obligatoire

• Les soignants devraient connaître leur statut sérologique

• Les soignants VIH+ ou AgHBe+ ne devraient pas faire

d’interventions à haut risque

• Avis d’un groupe d’experts

• Soignants VIH+ ou VHB+ peuvent réaliser des actes

invasifs peu exposants

MMWR (No. RR-8): 1-9, 1991

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USA: évolution depuis 1991

• Pas de cas de transmission VIH publiés aux USA

• Libéralisation des recommandations : le chirurgien

porteur ne doit pas obtenir l’accord préopératoire

éclairé du patient

• Restrictions si responsable de transmissions

(SHEA)

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Canada (recommandations 1997)

• Vaccination anti-VHB obligatoire (refus ou porteurs: réorientés)

• Dépistage et encouragement de déclaration aux tutelles

• N’a pas à révéler son statut au patient

• Ontario 1994 demandant identification nominative praticiens

porteurs : disposition abrogée

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Australie (recommandations officielles)

• Vaccination VHB recommandée mais non obligatoire

• Dépistage volontaire

• Doit signaler portage chronique à l’autorité de tutelle

et employeur et panel d’experts obligatoire

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Royaume-Uni (recommandations officielles actualisées en 2002)

• Vaccin et contrôle VHB, dépistage VIH volontaire• Déclaration volontaire aux tutelles• Actes à haut risque interdits pour

– VHB AgHBe+ ou HBV DNA+ seulement– Porteur VHC

• VIH: autorisé après revue panel d’experts ( charge virale indétectable)– Pas de déclaration obligatoire aux patients– 1997: exclusion d’un obstétricien ayant refusé test

malgré partenaire connu +

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Italie (recommandations officielles revues 2001)

• Vaccin VHB obligatoire

• Pas de geste invasif en cas de :• AgHBe+ ou HBV DNA

• VHC ARN + jusqu’à négativation

• Pas obligatoire de révéler son statut

• VIH : rien d’obligatoire mais évaluation par panel d’experts

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Dépistage sérologique des soignants

• Dépister qui ?– tous les soignants– seulement ceux qui pratiquent des gestes

invasifs avec risque d’ AES et re-contact– ou ceux qui ont été impliqués dans des

transmissions

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Dépister quand ?

• à l’embauche ?

• périodiquement ? ( quelle fréquence ?)

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Qui prescrit le dépistage ?Qui reçoit le résultat ?

• Le soignant lui-même ?

• Le médecin du travail?

• Un panel de pairs + autres spécialistes ?

• Le médecin traitant ?

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En RésuméEn Résumé

• Risque de transmission soignant-soigné très faible

– 4 publications seulement

– études rétrospectives peu « productives »

– estimations du risque

– ne justifie pas un dépistage de l’ensemble des patients exposés à un

soignant VIH+, sauf si soignant à un stade d’immunodéficience avancé

(pathologie Sida ou charge virale élevée) qui réalise des actes invasifs

• Mécanisme de la transmission demeure le plus souvent inconnu

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Prévention de la transmission Prévention de la transmission soignant - soignésoignant - soigné

• Importance de l’application des précautions standards, de la vaccination contre l’hépatite B

• Incitation au dépistage des soignants et limitation

de leur activité?– Toutes les procédures invasives ou celles à  haut risque ?

– Nombreux pays (Allemagne, Italie, Espagne,…) : dépistage encouragé et limitation activité si AgHBe+, RNA VHC+

– Suisse, Danemark, France : pas de recommandations

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• Proposition du Comité Supérieur d’Hygiène Publique de France (CSHPF):

- Pas d’exclusion systématique des soignants infectés

- créer une Commission Nationale « ad hoc » pour juger de l’aptitude du soignant à poursuivre son activité professionnelle

• Une information des patients de la séropositivité du soignant n’est pas recommandée, sauf en cas d’AES avec saignement du praticien au cours d’une intervention.

• Incitation au dépistage des chirurgiens et soignants à risque, possibilité de travailler sous certaines conditions (charge virale indétectable et stable sous traitement, indication d’instauration du traitement plus précoce)

Conclusion (1)

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• A ce jour, les recommandations du CSHPF n’ont pas été reprises dans les textes officiels et n’ont donc pas de valeur réglementaire…

• La notion de geste invasif demeure imprécise: concerne-t-elle la chirurgie endoscopique? Tous les actes avec matériel vulnérant?

• Responsabilité ? : en l’absence de commission «ad hoc», les situations de ce type seront réglées localement au cas par cas.

Conclusion (2)