SEVERN - Cinéma art et essai à La Grenette à Bourg-en ...€¦ · s’engage depuis des années...
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J+B SEQUENCES
Présente
SEVERN LA VOIX DE NOS ENFANTS
Un film documentaire de Jean-Paul Jaud
120 minutes - 35 mm – HD – Jpeg2000
Ventes internationales : Wide Management
www.severn-lefilm.com
J+B SEQUENCES
Synopsis
«… Je suis ici pour parler au nom des générations futures… »
Ce que vous faites me fait pleurer la nuit…
… S’il vous plaît, faites en sorte que vos actes reflètent vos paroles…
1992 : Sommet de la Terre à Rio de Janeiro : pour la première fois dans l’histoire de
l’humanité, une enfant interpelle les responsables de la planète.
18 ans plus tard, nos actes ne reflètent pas les discours. La Terre est encore dans le même
état et Severn attend aujourd’hui son premier enfant. Elle reprend la parole en
démontrant que malgré l’urgence, il est encore possible de changer les choses.
Dans ce film documentaire plein d’espoir et d’émotion, Severn apparaît comme une
référence pour ceux qui, du Canada au Japon en passant par la France, mettent en place
des actions concrètes et positives pour respecter la biodiversité…
Qui répondra à l’appel de Severn ?
Severn, la voix de nos enfants est la suite de Nos enfants nous accuseront.
J+B SEQUENCES
Les intervenants du film
AU CANADA
Severn Cullis-Suzuki, canadienne, militante écologiste,
conférencière et animatrice de télévision. En 1992, âgée de 12
ans, elle assiste avec des camarades de classe au Sommet de la
Terre à Rio de Janeiro. Elle prononce à la tribune d’une session
plénière un discours ovationné par l’assistance qui
malheureusement résonne aujourd’hui plus fort que jamais.
Severn œuvre aujourd’hui pour la protection de l’environnement
de notre planète et la santé de nos enfants.
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AU JAPON
Takao Furuno habite sur l’île de Kyushu. Il
est agriculteur bio et utilise des pratiques
agricoles ancestrales en y apportant la
modernité. Il élève des canetons dans ses
rizières. Plus besoin de pesticides ni d’engrais
chimiques; les canards font le travail en remuant
les fonds et les oxygénant, leurs défections étant
d’excellents engrais. Résultat : 30% de production
de riz en plus, des canards bios élevés pour la
consommation, une terre fertilisée on ne peut
plus naturellement pour les maraichages d’hiver.
Takao Furuno est aujourd’hui un exemple dans
toute l’Asie et en Afrique.
Les
grands-
mères du
village
d’Ikeda à
45km de
Fukui, ont
décidé de
mettre en
valeur le précieux patrimoine agricole de leur vallée.
Aujourd’hui, elles remplacent leurs enfants partis gonfler les
mégalopoles japonaises. Ce sont près de 200 mamies
regroupées en association qui pratiquent une agriculture biologique, elles transmettent
aussi leur précieux savoir aux enfants d’Ikeda. Les grands-mères d’Ikeda utilisent un
engrais naturel fabriqué au fond de la vallée dans une usine à compost.
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EN FRANCE
A Barjac (Gard)
Édouard Chaulet : Personnage central
de « Nos enfants nous accuseront », pour sa
décision de convertir le restaurant scolaire
de l’école communale en bio, le maire de
Barjac a décidé de reconquérir les
terres nourricières de proximité. Une
de ses actions fondamentales sera
d’aider à la conversation en bio du
domaine de « la grange des prés »,
situé à 3km de Barjac, mis en vente,
afin d’assurer un approvisionnement de proximité pour la restauration collective de
Barjac.
Professeur Gilles-Eric Séralini:
Professeur de l’Université de Caen,
Président du Conseil Scientifique du
CRIIGEN, chercheur en biologie moléculaire
et auteur de « OGM, le vrai débat ». Il a été
l’un des premiers scientifiques à nous mettre
en garde contre les dangers liés aux
organismes génétiquement modifiés.
Guy Kastler : Guy Kastler est paysan dans l'Aude. Chargé de mission à la confédération paysanne, il coordonne le Réseau Semences Paysannes. Il défend aujourd’hui le libre-échange des semences entre les producteurs, souvent petits et bio, hors inscription au Catalogue Officiel.
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Sjoerd Wartena : Il vit en France depuis plus
de trente ans mais, des Pays-Bas, où il est né en 1939, il a gardé accent et pragmatisme. Président de l'association Terre de liens, Sjoerd Wartena n'est pas peu fier du rêve qu'il réalise. Grâce à la société foncière qu'il a contribué à lancer, et qui vient de recevoir l'autorisation de l'Autorité des marchés financiers de lever 3 millions d'euros auprès du public.
Terre de Liens est un outil d’investissement solidaire créé avec l’aide de la NEF, coopérative bancaire, et des magasins Biocoop. Terre de liens aide les agriculteurs à s’installer en leur enlevant le poids du foncier. Par contrat, ces terres deviendront définitivement terres nourricières. Tout citoyen peut souscrire des actions de cette foncière et ainsi s’engager pour l’avenir de nos campagnes et d'une agriculture bio.
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En Région Poitou-Charentes
Paul François, agriculteur à Ruffec en Charente, a été victime d'une grave intoxication aux pesticides le 27 avril 2004. Depuis, il se bat pour recouvrer la santé, pour inciter les agriculteurs à utiliser moins de produits chimiques de synthèse. Il considère que la communication entre agriculteurs bio et conventionnels est obligatoire car le savoir des uns se doit d’être communiqué aux autres. Il a parfaitement compris que l’agriculture bio est une agriculture de haute technicité et surtout qu’elle respecte la biodiversité.
Nicolas Wisser, agriculteur en biodynamie et maire de Bioussac, était il y a vingt ans la risée des habitants du village. A force de soutenir ses convictions, il est parvenu à convaincre la population. Nicolas Wisser est à l’origine de la politique « Zéro pesticide » dans la région Poitou-Charentes, politique qu’il met en œuvre dans sa commune. Aujourd’hui, plus de 100 communes de cette région ont signé une charte unique en France, fondamentale pour la santé de nos enfants.
Benoît Biteau, acteur incontournable de l’écologie. La transformation depuis 3 ans du domaine familial en agriculture biologique a été couronnée par le Ministère de l’Agriculture comme un exemple de développement durable. Il a partagé le domaine en cultures et en prairies afin d'y installer des élevages conservatoires.
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A Flins-sur-Seine, en Région Ile-de-France
Nicolas Hulot : Ce journaliste français
s’engage depuis des années dans la
protection de l’environnement et la
sensibilisation du grand public sur les
questions écologiques, et trouve en 2007 une
légitimité politique en faisant signer le Pacte
Ecologique à la plupart des candidats à
l’élection présidentielle française.
Pierre Rabhi : Sans jamais hausser le ton, cet infatigable petit homme, agriculteur, écrivain et philosophe tente depuis des décennies d’élever notre humanité et replacer l’humain et la nature au centre de nos préoccupations. Il mène un incessant combat pour la réhabilitation des cultures traditionnelles. La « Culture » de l’agriculture est pour lui en perdition. Il appartient aux hommes de la sauver. Il pose deux questions fondamentales : Quelle planète laisserons-nous à nos enfants ? Quels enfants laisserons-nous à notre planète ?
Ondine Eliot : Du haut de ses 12 ans,
cette enfant passionnée par la nature, le
monde animal et la mer depuis toute
petite, a compris à quel point le requin
était un animal merveilleux et surtout
qu’il était en danger. Avec sa grande
détermination, elle a décidé de se battre
pour stopper le massacre des requins.
Cette « enfant de Severn » parcourt la
France avec son exposition pour informer
et convaincre le grand public. Elle a créé
une association « Passion des requins » et un blog.
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En Corse
Famille Arena : Antoine Arena, avec ses deux fils, se bat pour protéger la biodiversité dans ce paysage du Cap Corse béni des Dieux. Son domaine viticole, de Patrimonio, est un des plus prestigieux de France. Antoine Arena prend le meilleur du savoir des anciens pour le conjuguer à la technicité de l’agriculture biologique. Sa réflexion agricole inclut les générations futures. Ses paroles et surtout son expérience sont riches d’enseignements sur le respect intergénérationnel.
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Cultures
« Quand tout tombe, il reste la culture. La culture, ce n’est pas un luxe. C’est l’âme du peuple haïtien. Haïti va continuer de vivre et de créer tout en enterrant ses morts », a déclaré l’écrivain haïtien Dany Laferrière, après le séisme qui a dévasté Haïti en 2010.
Les cultures tiennent une place essentielle dans Severn, la voix de
nos enfants. Elles sont en résonnance profonde avec les territoires dans lesquels elles s’expriment : Taiko, masques et musiques traditionnelles au Japon, chants Indiens à Haïda Gwaii, chants corses à Patrimonio, Jean-Sébastien Bach au piano par Gabriel Yared, et au violon par Roland Daugareil en France. Mais aussi les œuvres contemporaines d’Antony Gormley et celles d’Andy Goldsworthy exposées au Domaine de l’Abrègement à Bioussac.
Gabriel Yared, pour la première fois, en exclusivité, apparaît à l’écran interprétant une œuvre au piano. Il interprète la mélodie de « Mohira », mélodie créée pour le précédent film de Jean-Paul Jaud, « Nos enfants nous accuseront ».
BIOGRAPHIE GABRIEL YARED
En 1979, Gabriel Yared signe sa première partition pour le cinéma, SAUVE QUI PEUT LA VIE
de Jean-Luc Godard. Près de 30 ans, 70 films et un Oscar plus tard, il ne cesse de
surprendre par son formidable éclectisme, la richesse et l’originalité de ses compositions,
sa parfaite maîtrise de l’écriture classique conjuguée aux techniques les plus
sophistiquées des musiques actuelles.
Résistant aux sirènes hollywoodiennes, Gabriel Yared n’a cessé d’affirmer sa volonté
d’échapper au carcan des étiquettes en travaillant aux côtés de réalisateurs lui offrant la
possibilité de s’exprimer en toute liberté : Anthony Minghella (Le Patient Anglais, Le
talentueux Mr Ripley) Michel Ocelot (Azur et Asmar). Il a composé la musique de Nos
enfants nous accuseront.
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Abécédaire du discours de Severn
B comme… Biodiversité : « Je suis seulement une enfant et pourtant je
sais que nous faisons tous partie d’une famille forte de 5 milliards de
personnes, de 30 millions d’espèces et les gouvernements n’y
changeront rien. »
Le Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992 est le premier sommet mondial à mettre
en lumière la problématique de la biodiversité. C’est le maître-mot du film.
Extrait de la Déclaration de Rio : « La Déclaration de Rio sur l'environnement et le
développement témoigne de deux grandes préoccupations apparues pendant l'intervalle de
20 années séparant ces deux conférences : la détérioration de l'environnement,
notamment de sa capacité à entretenir la vie, et l'interdépendance de plus en plus
manifeste entre le progrès économique à long terme et la nécessité d'une protection de
l'environnement. » (Consultable sur http://www.un.org/french/events/rio92/rio-fp.htm)
C comme… Coupe à blanc : « Dans ma vie, j’ai rêvé de voir de grands
troupeaux sauvages, des jungles, des forêts tropicales pleines d’oiseaux
et de papillons, mais aujourd’hui je me demande si ces forêts existeront
toujours pour que mes enfants puissent les voir. »
Les coupes à blanc sont un désastre écologique. Elles ne tiennent pas compte de
l’équilibre ténu entre les différentes espèces. C’est la consécration d’un système qui
détruit des forêts pour en faire des baguettes jetables ! Plus d’infos sur les coupes à blanc
sur : http://www.elements.nb.ca/theme/sustainableforestry/mark/purdon.htm
I comme… Intergénérationnel : « N’oubliez pas pourquoi vous assistez
à ces conférences, pour qui vous le faites. Nous sommes vos propres
enfants. Vous êtes en train de décider dans quel genre de monde nous
allons grandir. »
Le développement durable, ou inclure une réflexion à long-terme sur les conséquences de
nos actions, est au cœur de la réflexion de Severn.
L comme… Local : « Je ne suis qu’une enfant, pourtant je sais que le
problème nous concerne tous et que nous devrions tous agir dans un seul
but. »
L’échelon local, qu’il soit communal, régional, etc. montre son efficacité : c’est aux
citoyens de s’unir et de provoquer des actions.
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N comme… Nucléaire : « Si vous ne savez pas comment réparer tout
cela, s’il vous plaît, arrêtez le massacre ! »
C’est à travers les questions de parents interrogatifs que le problème du
nucléaire civil est abordé. Favoriser une énergie pour laquelle nous ne savons pas quoi
faire des déchets, n’est-ce pas conclure, comme le dit Severn, « un pacte avec le
diable » ? Ne pas se soucier à ce point des générations futures, c’est le « crime
intergénérationnel ultime ».
O comme… OGM : « Je suis ici pour parler au nom des enfants affamés
partout dans le monde et dont les cris ne sont plus entendus. »
Les OGM sont-ils la meilleure solution à la faim dans le monde ? Takao
Furuno, un « samouraï » de Severn, montre qu’il obtient 30% de rendement supplémentaire
dans sa rizière en pratiquant une agriculture biologique.
P comme… Pesticides : « J’ai peur de respirer l’air car je ne sais pas quelles substances chimiques il contient. »
Question déjà abordée dans « Nos enfants nous accuseront », les
pesticides sont une source d’inquiétude majeure. La politique « Zéro pesticides » mise en
œuvre dans la région Poitou-Charentes tente de répondre de manière concrète et positive
à ce danger. Plus d’infos sur http://www.poitou-charentes.fr/forums-
participatifs/eau/1er-forum-objectif-0
pesticides.html;jsessionid=2BF56C94F6BC837AEA9A2AB246BC8AFE
R comme… Requins : « Je suis ici pour parler au nom des innombrables
animaux qui meurent parce qu’ils n’ont pas d’autre endroit où aller. »
Ondine, 13 ans, petite « samouraï » de Severn, parcourt la France pour
informer ses petits camarades du massacre des requins à cause du commerce d’ailerons. La
protection des requins est le symbole de la logique de la biodiversité : même les
prédateurs font partie du vivant.
S comme… Saumons : « j’aimerais que vous réalisiez que vous non
plus vous ne savez pas comment réparer la couche d’ozone, vous ne
savez pas comment ramener les saumons dans les eaux polluées (…) »
La régulation de la pêche est un enjeu fondamental pour la survie de notre espèce.
J+B SEQUENCES
1992- Rio de Janeiro-Sommet de la Terre
DISCOURS DE SEVERN CULLIS-SUZUKI Elle a alors 12 ans.
Vidéo sur You Tube: http://www.youtube.com/watch?v=mAedbD2pIwY&feature=related
« Bonjour. Je m’appelle Severn Cullis-Suzuki. Je représente l’E.C.O : « L’organisation des enfants pour l’environnement ». Nous sommes un groupe d’enfants canadiens âgés de 12 à 13 ans. Nous essayons de faire avancer les choses, Vanessa Suttie, Morgan Geisler, Michelle Quigg et moi-même. Nous avons réuni l’argent nécessaire pour faire 5000 miles et venir jusqu’ici afin de vous dire que vous devez changer les choses.
En venant ici aujourd’hui, je n’ai pas eu besoin de changer mon objectif, je me bats pour mon avenir. Perdre son futur est plus grave que perdre aux élections ou perdre à la bourse. Je suis ici pour parler au nom des générations futures. Je suis ici pour parler au nom des enfants affamés partout dans le monde et dont les cris ne sont plus entendus. Je suis ici pour parler au nom des innombrables animaux qui meurent parce qu’ils n’ont pas d’autre endroit où aller. J’ai peur de m’exposer au soleil à cause du trou dans la couche d’ozone. J’ai peur de respirer l’air car je ne sais pas quelles substances chimiques il contient.
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Il y a quelques années, j’avais l’habitude d’aller pêcher à Vancouver, mon lieu de naissance, avec mon père, jusqu’à ce que l’on trouve un poisson atteint du cancer. Et désormais nous entendons parler d’animaux et de plantes qui s’éteignent tous les jours, disparus à jamais.
Dans ma vie, j’ai rêvé de voir de grands troupeaux sauvages, des jungles, des forêts tropicales pleines d’oiseaux et de papillons, mais aujourd’hui je me demande si ces forêts existeront toujours pour que mes enfants puissent les voir. Vous préoccupiez-vous de ces choses lorsque vous aviez mon âge ? Toutes ces choses se passent devant nos yeux et pourtant nous continuons à agir comme si nous avions tout le temps souhaité et toutes solutions.
Je suis seulement une enfant, je n’ai pas toutes les solutions. Et j’aimerais que vous réalisiez que vous non plus vous ne savez pas comment réparer la couche d’ozone, vous ne savez pas comment ramener les saumons dans les eaux polluées, vous ne savez pas comment ramener à la vie les animaux désormais éteints et vous ne pouvez ramener les arbres dans les zones qui sont maintenant des déserts.
Si vous ne savez pas comment réparer tout cela, s’il vous plaît, arrêtez le massacre ! Ici sont présents des délégués, des gouvernements, des businessmen, des PDG, des journalistes et des politiciens. Mais avant tout, vous êtes des pères et des mères, des frères et des sœurs, des oncles et des tantes et vous avez tous été des enfants. Je suis seulement une enfant et pourtant je sais que nous faisons tous partie d’une famille forte de 5 milliards de personnes, de 30 millions d’espèces et les gouvernements n’y changeront rien. Je ne suis qu’une enfant, pourtant je sais que le problème nous concerne tous et que nous devrions agir pour un seul monde dans un seul but. Malgré ma colère je ne suis pas aveugle et malgré ma peur, je n’ai pas peur de changer le monde comme je le sens. Dans mon pays nous faisons tant de gaspillage en achetant et en jetant, en achetant et en jetant…et pourtant les pays du Nord ne partagent pas, même quand nous avons plus que suffisamment. Nous avons peur de partager. Nous avons peur de perdre un petit peu de notre richesse.
Au Canada nous menons une vie privilégiée avec de la nourriture, de l’eau et un abri ; nous avons des montres, des vélos, des ordinateurs et des télévisions.
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Il y a deux jours, ici au Brésil nous avons été choqués en partageant un peu de notre temps avec les enfants d’ici qui habitent dans la rue. Voici ce qu’un de ces enfants nous a dit : « J’aimerais être riche et si je l’étais, je donnerais à tous ces enfants de la nourriture, des vêtements, des médicaments, un abri, de l’amour et de l’affection ». Si un enfant de la rue qui n’a rien est partant pour partager, pourquoi nous qui avons tout sommes-nous si avares ?
Je ne peux pas m’empêcher de penser que c’est un enfant de mon âge et que le lieu où l’on naît fait la différence. Je pourrais être un de ces enfants vivant dans les favelas de Rio. Je pourrais être un enfant mourant de faim en Somalie, ou victime de la guerre au Moyen-Orient ou mendiant en Inde.
Je suis seulement une enfant et pourtant je sais que si tout l’argent dépensé dans les guerres était utilisé pour trouver des réponses aux problèmes environnementaux et en finir avec la pauvreté, quel endroit merveilleux cette terre serait !
A l’école et même au jardin d’enfants, on apprend comment se comporter dans le monde. Vous nous apprenez à ne pas nous battre entre nous, à travailler dur, à respecter les autres, à être propres et ordonnés, à ne pas blesser d’autres créatures, à partager sans avarice. Alors pourquoi faites-vous toutes ces choses que vous nous dites de ne pas faire ?
N’oubliez pas pourquoi vous assistez à ces conférences, pour qui vous le faites. Nous sommes vos propres enfants. Vous êtes en train de décider dans quel genre de monde nous allons grandir ; les parents doivent être capables de consoler leurs enfants en disant : « Tout ira bien, ce n’est pas la fin du monde et nous faisons du mieux que nous pouvons ». Je pense que vous n’êtes plus en mesure de nous dire cela. Sommes-nous seulement dans vos listes de priorités ?
Mon père me disait : « Tu es ce que tu fais, pas ce que tu dis ». Et bien ce que vous faites me fait pleurer la nuit ! Vous continuez à nous dire que vous nous aimez mais je vous mets au défi, s’il vous plaît, faites que vos actions reflètent vos mots. Merci. »
J+B SEQUENCES
Jean-Paul Jaud
Diplômé de l’école Louis Lumière, passionné par Kurosawa, il se destinait au cinéma. La télévision l’a saisi au détour de sa carrière. Détour qu’il revendique. Pionnier de la télévision moderne, il a participé à l’aventure de la création de Canal +, chaîne pour laquelle il a appliqué la grammaire cinématographique à la réalisation des matches de football et des directs de sport. Rendre à l’écran la justesse d’un geste, l’émotion d’un joueur ou la sincérité d’une action : Jean-Paul Jaud a filmé le football comme un documentaire. Dès 1986, marqué par la catastrophe de Tchernobyl, il prend conscience de l’urgence écologique. Jean-Paul Jaud décide alors de créer sa propre société de production, J+B SÉQUENCES, au sein de laquelle il pourra réaliser des films documentaires dans une totale liberté artistique. En 1990, Jean-Paul Jaud réalise « les Quatre saisons du berger », hommage à la nature et au pastoralisme pyrénéen. Ce film récompensé dans le monde entier sera le point de départ de la collection « Quatre saisons en France ». En réalisant « Nos enfants nous accuseront » en 2008, film documentaire aux 300.000 spectateurs, l’hommage que rend Jean-Paul Jaud à la nature prend un tour plus militant. Pressé par l’urgence écologique, intimement convaincu que le cinéma a un rôle essentiel à jouer dans la sauvegarde de notre civilisation et de la planète, il a choisi de mettre en lumière les solutions. Pour la première fois, dans « Severn, la voix de nos enfants », Jean-Paul Jaud écrit et dit un commentaire en voix off. C’est de loin son film documentaire le plus personnel et le plus libre.
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Note d’intention
Jean-Paul Jaud
Le type de films documentaires que je réalise, depuis la série « Quatre saisons en
France » (« Les quatre saisons du berger », « Quatre saisons entre Marennes et Oléron »,
« Quatre saisons pour un festin », « Les quatre saisons d’Yquem ») se caractérise par une
absence de commentaire au niveau de la narration, ainsi que l’absence d’interview que je
pourrais appeler frontaux ou « photomatoniques ». J’ai appliqué dans le film « Nos enfants
nous accuseront » ce même principe. Les séquences que l’on pourrait considérer comme
des interviews sont des entretiens en situation dans un décor approprié aux propos et au
thème de la séquence. Mon écriture reste à l’identique pour le film « Severn, la voix de
nos enfants ».
Pour ce faire, la caméra doit prendre des distances mesurables, c'est-à-dire qu’elle
est équipée d’un objectif à longue focale afin que la caméra se fasse oublier par les
intervenants. Je pense, comme Alfred Hitchcock, que dans un film, la caméra doit se faire
oublier, mais j’en suis encore plus convaincu lors du tournage. Ainsi l’utilisation du
travelling évite les déplacements perturbateurs de la caméra et de son pied. Par exemple,
une séquence filmée autour d’une table de cantine ou bien lors d’une réunion entre élus et
agriculteurs dans une salle du conseil municipale de Barjac.
Souvent, une deuxième caméra placée sur un bras de grue (louma), assure les plans
d’ensemble et les plans en contre-plongée. A l’identique de l’image, le son sera enregistré
par des micros HF placés sur les acteurs, la perche son devant se faire la plus discrète
possible. La grue sera principalement utilisée en extérieurs pour les plans descriptifs. Je
limiterai comme dans la série « Quatre saisons en France » les prises de vue aériennes ou
carrément je les refuserai comme dans le film « Nos enfants nous accuseront » car je
souhaite rester dans une cohérence environnementale, cohérence que j’applique
également dans le choix du support numérique de l’image.
La préparation de chaque documentaire est fondamentale. Je prépare lors des
repérages un certain nombre de séquences avec les acteurs que j’appelle plus précisément
les « acteurs de la vie » : les enfants, les élus, les parents, les agriculteurs, enseignants,
médecins et scientifiques. La mise en place de ces séquences sera affinée le jour du
tournage avant de prononcer le mot « moteur ». La séquence démarrée ne sera jamais
interrompue, excepté pour des raisons techniques (changement de cassette, de batterie
voire de réglages techniques impératifs ou incidents).
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Souvent, je constate que les séquences les plus fortes de mes films documentaires
n’ont jamais été préparées ni conçues lors du développement et des repérages. Je dirais
qu’elles se sont librement réalisées, suite à des prises de conscience liées à une longue
réflexion de certains acteurs. Ainsi par exemple dans le film « Nos enfants nous
accuseront » la naissance de la petite sœur d’Hugo, ainsi que le premier témoignage d’un
agriculteur concernant sa maladie. Celui-ci souhaitait être filmé visage caché et avec le
son de sa voix déformée, et il n’a donné son accord d’être filmé dans des conditions
normales seulement 5 minutes avant la prise de vue. Il en fut de même pour le témoignage
bouleversant d’une maman racontant la maladie de sa petite fille.
Enfin, comme dans chacun de mes documentaires, un hommage est rendu à la
nature : les images sont liées à la force de l’éclairage. Les décors extérieurs bénéficient
d’une vraie lumière au lever du jour et au coucher du soleil.
Filmographie sélective
2010 « Severn, la voix de nos enfants »
2008 « Nos enfants nous accuseront »
2001 « Les Quatre Saisons d’Yquem »
1999 « Quatre Saisons pour un festin »
1998 « Football : du rêve à la réalité »
1997 « Quatre Saisons entre Marennes et Oléron »
1992 « Les Quatre Saisons du berger »
J+B SEQUENCES
LISTE ARTISTIQUE & TECHNIQUE
GENRE: Documentaire
PRODUCTION: J+B SÉQUENCES
REALISATEUR: Jean-Paul Jaud
CHEF OPERATEUR: Cyril Thépenier
SON: Emmanuel Guionet
MONTAGE: Isabelle Szumny
PRODUCTION: Béatrice Camurat Jaud
FORMAT: 35 mm-JPEG 2000
SON : DOLBY SR - 5.1
DURÉE: 120 minutes
VENTES INTERNATIONALES: WIDE Management
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J+B SÉQUENCES PRÉSENTE « SEVERN, LA VOIX DE NOS ENFANTS » UN FILM DE
JEAN-PAUL JAUD SCÉNARIO JEAN-PAUL JAUD DIRECTEUR DE LA PHOTOGRAPHIE
CYRIL THÉPENIER SON EMMANUEL GUIONET MONTAGE ISABELLE SZUMNY
PRODUCTION BÉATRICE CAMURAT JAUD AVEC LA PARTICIPATION DE CANAL+ AVEC
LE SOUTIEN DE LA RÉGION ILE-DE-FRANCE, EN PARTENARIAT AVEC LE CENTRE
NATIONAL DU CINÉMA ET DE L’IMAGE ANIMÉE AVEC LE SOUTIEN FINANCIER DE
LA RÉGION POITOU-CHARENTES BIOCOOP LA NEF ASSOCIATION LA NEF
WIDE MANAGEMENT JAPAN AIRLINES GREENPEACE