SETE - FESTIVAL FIEST'A SETE - 20ème édition du 23 juillet au 8 août 2016

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L’association Métisète présente 20 e EDITION . 23 JUILLET > 08 AOUT 2016

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L’association Métisète présente

20e EDITION . 23 JUILLET > 08 AOUT 2016

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Fiest’A Sète, festival de musiques du monde2

20e EDITION . 23 JUILLET > 08 AOUT 2016CONCERTS AU THEATRE DE LA MERSETE (Promenade du Maréchal Leclerc) . 21H

2 août : Ida y vuelta : Cuba-España (36€*)YILIAN CANIZARESOMARA PORTUONDO& DIEGO EL CIGALA 85 Tour

3 août : Jazz du monde (36€*)ILHAN ERSAHIN'S ISTANBUL SESSIONSJOHN MCLAUGHLIN & THE 4TH DIMENSION4 août : A la rencontre de l'Orient (28€*)BACHAR MAR-KHALIFENATACHA ATLAS5 août : Great black music (32€*)FRED WESLEY & THE NEW JB'SLUCKY PETERSON + invités : Herlin Riley & Kelyn Crapp for the Tribute to Jimmy Smith

6 août : Nuit singulière (28€*)BALLAKE SISSOKO & VINCENT SEGALCarte blanche à PASCAL COMELADEavec Cobla Sant Jordi + invités : Lionel et Marie des Limiñanas...

7 août : Mégaphones lusophones (28€*)LURABONGA+ AFTER plage la Ola avec Emile Omar

8 août : Fiesta latina (30€*)OMAR SOSA & GUSTAVO OVALLESNEW YORK SALSA ALL STARSfeat. Frankie Morales & Alfredo de la Fé & Camilo Azuquita

CONCERTS GRATUITS AUTOUR DU BASSIN DE THAU . 20H30

23 juillet : Poussan (Devant la cave coopérative)

ANTOINE "TATO" GARCIA Y GROUPMUYIWA KUNNUJI & OSEMAKO

24 juillet : Marseillan Ville (Quai Antonin-Gros)

GLEN ROAD GROUPEL GATO NEGRO

27 juillet : Balaruc-les-Bains (Parc Charles de Gaulle)

NEGA LUCAS QUINTETTULLYBROOK

30 juillet : La Ola, Sète (Promenade du Lido)SOIREE ELEKTROPIK MIX : Isadora (Radio Nova) & Mathilde Serrell

BEFORE . DE 18H30 A 21H (Avant les concerts au Théâtre de la Mer)

La Ola(Promenade du Lido, Sète)

2 août : Emile Omar (Radio Nova) (DJ set)

3 août : Midnight quartet (live)

4 août : Reza (Radio Nova) (DJ set)

5 août : Ndobo-Emma (live)

6 août : El Rico (DJ set)

7 août : DJ Piroulis (DJ set)

8 août : Carlo (DJ set)

FIESTA PLASTICA

Espace Félix7 juillet > 30 septembreJean-Pierre Le BailDessins et peintures sur papier 2005-2015

Salle Tarbouriech, Théâtre de la Mer2 août > 8 août200 disques pour les 20 ans

TCHATCHES MUSICALES . 17H30

Médiathèque François Mitterrand(Boulevard Danielle Casanova, Sète)

9 juin : Présentation de la 20° édition de Fiest'A SètePar José Bel

23 juillet : La rumba catalane...en route vers l'UNESCOPar Hervé Parent

4 août : Ports, migrations et musiques du mondePar Frank Tenaille

6 août : Semba, AngolaPar Emile Omar

CINEMA . 21H

Cinéma Le Comoedia(Esplanade Aristide Briand, Sète)

25 juillet : Purple RainD'Albert Magnoli

28 juillet : ArgentinaDe Carlos Saura

1er août : No land's songD'Ayat Najafi

* Possibilité de pass 3 soirs (79 €) et pass 7 soirs (170 €) - Tarifs hors frais de location

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Fiest’A Sète, festival de musiques du monde 3

Ainsi donc, l’injonction à la fête ne serait plus de saison. De tragédies migratoires en état d’urgence, de guerres trop proches en crises trop longues, l’envie de fiesta ne serait plus que le stigmate de privilégiés envoutés par les sérénades doucereuses de l’orchestre du Titanic. L’histoire nous le rappelle pourtant : jamais le besoin de fête ne s’est fait aussi pressant que dans les temps les plus enténébrés.

Laissons aux experts le soin de nous expliquer comment et pourquoi l’horreur mondialisée, jusque-là bourdon lointain et anxiogène, s’est invitée au cœur de nos vies. Laissons les politiques clamer bruyamment qu’ils ont bien compris ce qui nous arrivait, et comment faire face. C’est leur job. Le nôtre est de réaffirmer avec force notre credo. Pas de mystère, c’est bien de musique qu’il s’agit : du plaisir immense qu’elle nous procure, certes, mais aussi et surtout de sa capacité à rassembler, fédérer, unir ; générer des rencontres, de l’empathie, du dialogue ; jeter des ponts entre les peuples et les individus, et abolir les frontières, qu’elles soient physiques, linguistiques, culturelles.

Il est de notre devoir de continuer inlassablement à démontrer au plus grand nombre que la musique est un trésor commun, universel ; que la kora, le bouzouki, les variations modales de la musique arabe ou la signature rythmique de la sardane ne s’adressent pas aux seuls autochtones biberonnés à ces sonorités. Des évidences, me direz-vous, mais qu’il n’est pas forcément vain de rappeler.

L’équipe du festival persiste, signe et revendique donc fièrement son nom : du 23 juillet au 8 août, à Sète et tout autour, c’est encore la fiesta que nous ferons pour la vingtième année consécutive. Il ne s’agit pas pour autant de s’attacher aux seules musiques exaltant la joie, mais bien de mettre en lumière l’immense richesse de l’âme humaine, et comment elle s’exprime à Bogota, Ségou, Beyrouth ou Vernet-les-Bains.

Comme toujours, nous débuterons sous le signe de l’éclectisme et de la découverte avec une salve de manifestations gratuites et festives sur les bords de l’étang de Thau (Poussan, Marseillan et Balaruc-les-Bains). Nous gagnerons ensuite la corniche sétoise et son incomparable Théâtre de la Mer pour une semaine en forme d’apothéose avec les traditionnelles soirées thématiques.

Vingtième anniversaire oblige, cette édition se déploiera dans un crépitement pyrotechnique d’événements exceptionnels et d’invités de prestige : la divine Omara Portuondo, inoubliable protagoniste (et seule femme) du Buena Vista Social Club, fêtant sept décennies de carrière avec une tournée exceptionnelle, aux côtés de Diego el Cigala, l’un des plus grands héritiers de la tradition flamenca ; Bonga, géant de l’afro-lusitanie à la voix de tsunami ; John McLaughlin, guitariste ô combien légendaire, virtuose réinventeur de traditions ; le meilleur de la great black music avec Fred Wesley, tempétueux souffleur de groove, et Lucky Peterson, qui nous réserve la primeur de sa prochaine création, assez inattendue ; la carte blanche à Pascal Comelade, occasion unique de célébrer - avec une kyrielle d’invités - l’un des artistes les plus singuliers, passionnants et inclassables en activité de ce côté-ci de la grande bleue ; sans oublier les artistes plus que confirmés, dont certains sont des fidèles, des amis : Natacha Atlas, Lura, Ballaké Sissoko et Vincent Segal, Ilhan Ersahin, Azuquita, Omar Sosa. Au chapitre des amis, on ne pourra que noter l’absence de celui qui nous manquera toujours, désormais : Rémy Kolpa Kopoul, dont les fameuses bretelles ornent toutefois l’affiche 2016, réalisée par le peintre Jean-Pierre Le Bail. Nul doute qu’il se serait enthousiasmé pour ces légendes de demain : Yilian Cañizares, Bachar Mar-Khalifé. Enfin, cette musique latine qui a présidé jadis à la création de notre festival, et que nous danserons furieusement avec les New York Salsa All Stars…

Plus que jamais, l’idée de partage, de gratuité, de découverte s’impose comme une évidence, et souligne l’absolue conviction que la culture n’a de sens que si elle demeure accessible à TOUS. C’est pourquoi nous ne renonçons pas davantage aux différents temps de partage, d’échange et de fête que constituent les tchatches, expos, séances de cinéma, apéros musicaux, afters de Fiest’A Sète.

Voilà qui vaut bien pour une profession de foi ; celle des saltimbanques, des passeurs de rêve que nous demeurons, fidèlement attachés aux musiques du monde et à un projet culturel défendu depuis vingt ans. Car rien n’indique que l’humanité, dans un proche avenir, soit prête à se passer des rêves.

José Bel Directeur artistique

EDITO

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Fiest’A Sète, festival de musiques du monde4

C’était il y a vingt ans… le ti punch était plus à la mode que le mojito, et Wim Wenders ne s’était pas encore entiché de papys cubains qui ne tarderaient pas, dans le sillage de son Buena Vista Social Club, à chavirer les plus grandes scènes internationales. Mais la toute jeune association Métisète ne jurait déjà que par les rythmes afro-cubains. Etourdis par une petite brise de mer, ces quelques locos locaux ont décrété que la Corniche sétoise valait bien le Malecon havanais, et que le temps était idéal pour mettre à flots le festival Fiesta Latina. La voile latine les a ensuite poussés vers d’autres rivages, de l’océan Indien à l’Afrique en passant par les Balkans : tout un monde de musiques que le festival, judicieusement rebaptisé Fiest’A Sète, n’a de cesse d’explorer depuis pour vous en faire partager les richesses.

C’était il y a vingt ans, et le monde n’était pas encore à portée de clic. Car certes, on peut aujourd’hui, sans quitter son fauteuil, découvrir un groupe underground de Kinshasa ou même assister au concert d’un artiste culte pakistanais disparu depuis quinze ans. Mais essayez donc, face à votre écran d’ordinateur, de goûter cette étourdissante brise de mer, et la douceur d’un soir d’été sublimée par une langue inconnue ; essayez donc, grâce à internet, de taper dans la main d’une légende de la trempe de Bootsy Collins ou Nile Rodgers, de danser au milieu des musiciens de Toto La Momposina, de croiser le regard chaleureux et le sourire radieux de Boubacar Traoré. Essayez donc, de ressentir l’émotion de la rencontre, la douce vibration de la fête partagée, l’intensité de la musique vivante. Pas gagné…

Oui, musiques vivantes plutôt que musiques du monde tout simplement parce que celles que nous chérissons parlent au présent de notre monde d’aujourd’hui. Nos choix restent ainsi guidés, pour l’essentiel, par une certaine idée de la modernité, du métissage et du mouvement. Rien ne nous enthousiasme autant que les propositions musicales aux saveurs inédites, les mixtures les plus audacieusement relevées, à condition que qualité et plaisir soient au rendez-vous !

FIEST'A SETE, 20 ANS

Des escales musicales autour du Bassin de Thau La fête populaire, telle que la font vivre nos villes et villages languedociens, nous semblant parfaitement compatible avec la plus grande exigence musicale, Fiest'A Sète débute avec une semaine de réjouissances musicales gratuites dans les communes qui bordent l’étang de Thau : Balaruc-les-Bains, Marseillan et Poussan. Ces soirées régies par une volonté d’éclectisme, avec des artistes venus d’horizons différents, expriment on ne peut mieux notre désir de rendre accessible la musique au plus grand nombre.

Quelques chiffres f 14 jours de festival f 30 000 festivaliers, toutes manifestations confondues

f 25 groupes, plus de 250 artistes issus des 4 coins du monde

f 14 concerts au Théâtre de la Mer f 8 concerts gratuits dans les communes autour du Bassin de Thau et à Sète

f Des séances de cinéma musical f Des tchatches musicales f Des apéros musicaux et des afters à la plage f Des stands de cuisine du monde sur les lieux des concerts

f Plus de 400 adhérents à l’association Métisète qui organise le festival

Un lieu magique : le Théâtre de la Mer Le festival ne serait pas ce qu’il est sans son berceau historique : Sète, une ville qui invite au voyage, avec son ambiance portuaire et son tempérament méditerranéen. C’est dans l’un des lieux les plus majestueux et emblématiques de Sète que se tient traditionnellement le temps fort du festival : le bien nommé Théâtre de la Mer. Cet amphithéâtre à ciel ouvert et à flanc de corniche est un ancien fortin côtier qui nous offre la Méditerranée en fond de scène. C’est sur ce belvédère que se succèdent une semaine durant les plus grands artistes internationaux et nouveaux talents, lors de soirées thématiques pleines d’éclat.

Fiesta 2014 : Bootsy Collins & The Funk Unity Band

Fiest'A Marseillan

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Fiest’A Sète, festival de musiques du monde 5

Des rencontres inédites sur scèneCe cadre exceptionnel qu’est le Théâtre de la Mer a inspiré de nombreuses rencontres exceptionnelles au fil des ans : un grand moment de complicité entre Taj Mahal et Bassekou Kouyaté, Manu Dibango invitant Hugh Masekela, Lili Boniche et Idir, la nuit Ethiopiques avec Mahmoud Ahmed et Alémayèhu Eshèté, ou encore Yael Naim et Ibeyi... et bien d’autres à venir !

Et aussi ...En plus de la musique, Fiest'A Sète c’est aussi une programmation culturelle plurielle en lien avec les concerts : des tchatches musicales, des séances de cinéma, des expositions dans différents lieux de la ville, des apéros musicaux et des afters à la plage...

Des affiches originales, réalisées par de grands peintresDès la première édition du festival, de grands artistes parmi lesquels Richard Di Rosa, Hervé Di Rosa, Robert Combas ou Pierre François nous ont fait confiance et ont réalisé les affiches de Fiest'A Sète. Depuis 20 ans nous proposons tous les ans une affiche originale créée par un nouvel artiste.

Ils ont fait le festival... Compay Segundo . Oscar D'Leon . Bootsy Collins Jimmy Bosch . Taj Mahal . Georges Moustaki . Jorge Ben . Lili Boniche . Cesaria Evora . Israel Cachao López Gotan Project . Rubén Blades . Milton Nascimiento Kid Créole . Tinariwen . Salif Keita . Alèmayèhu Eshèté Ernest Ranglin . Jimmy Cliff . Staff Benda Bilili . Femi Kuti . Stanley Beckford . Gétatchèw Mèkuria . George Clinton . El Gusto . Manu Dibango . Hugh Masekela Chic feat. Nile Rodgers . Le Trio Joubran . Trilok Gurtu João Bosco . Rachid Taha . Chucho Valdés . Ibeyi Mulatu Astake . David Krakauer . Roberto Fonseca...

Fiesta 2013 : Taj Mahal & Bassekou Kouyate

Fiesta 2013 : Chic feat. Nile Rodgers

Fiesta 2006 : Cesária Evora

Fiesta 2012 : Hugh MasekelaRobert Combas Hervé Di Rosa

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Théâtre de la Mer, Sète

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CONCERTS AU THEATRE DE LA MER, SETEMARDI 2 AOUT : IDA Y VUELTA : CUBA-ESPANA

YILIAN CANIZARES

CUBA / SUISSE Oshun, divinité associée aux courants et profondeurs aquatiques, semble apprécier la villégiature du Golfe du Lion. Invoquée l’an dernier par Ibeyi, l’orisha liquide y revient en protectrice désignée d’Yilian Cañizares. La déesse yoruba a traversé l’Atlantique dans les gouttelettes de sueur des victimes de la traite négrière, s’est épanouie au fil des siècles dans les verdeurs moites de l’île Caraïbe, et a consenti à barboter dans le Léman lorsque la violoniste et chanteuse cubaine a élu domicile sur ses berges. Mais si Yilian a choisi l’eau, son tempérament semble aussi de nature à mettre le feu au lac : présence incendiaire, détermination ardente, jeu éruptif. Pour spectaculaire et admirable que soit sa faculté à chanter tout en maniant l’archet, la jeune musicienne mérite qu’on s’attarde sur autre chose que ce qui pourrait passer pour un sympathique numéro de music-hall. Car au-delà de la performance et de l’interprétation habitée, elle donne surtout à entendre une musique authentique et moderne, personnelle, urgente et virtuose, mais sans ostentation ; une musique d’une stupéfiante vitalité, nourrie de mille influences (Yoruba, jazz, musique classique), mais débarrassée de tout folklore, de tout cliché, et servie par des musiciens suisses au diapason, dont la fantaisie, l’inventivité et la liberté éclaboussent littéralement. Une démarche universaliste qui tend à renouveler et vivifier la musique afro-cubaine plutôt qu’à en diluer l’essence, et qui démontre à quel point la mondialisation, phénomène ancien et pas systématiquement diabolique, œuvre sans cesse à irriguer de sang neuf des traditions qu’on pouvait craindre figées. Entre deux eaux, Oshun en glougloute de fierté…

Dernier album : Invocación (Naïve, 2015)www.yiliancanizares.com

OMARA PORTUONDO& DIEGO EL CIGALA 85 Tour

CUBA / ESPAGNECertains noms ont cet étrange pouvoir d’allumer des étoiles dans les yeux. Et l’association de ces noms peut donner aux étoiles l’éclat de mille soleils…A l’instar de quelques amis disparus (Ruben Gonzalès, Ibrahim Ferrer, Compay Segundo), Omara Portuondo doit l’essentiel d’une célébrité aussi mondiale que tardive à l’épopée un peu folle d’un cinéaste allemand et d’un musicien yankee. Buena Vista Social Club est ainsi devenu la matrice d’une multitude de projets consistant à exhumer de vénérables trésors, d’Addis Abeba à Alger. On y découvrait des voix madrées, des sonorités profondes et boisées, et des pans entiers d’une riche culture, longtemps occultée par la seule salsa, ambassadrice au dynamisme ostentatoire, idéal bulletin d’une santé pétaradante pour un régime cubain par ailleurs bien assez pourvu en illustres vieillards. Pourtant, pas plus que ses confrères, Omara n’a attendu le duo Wenders / Cooder pour connaître une certaine gloire. C’est que la dame, qui souffle 85 bougies, fête aussi ses 70 ans de carrière avec cette tournée exceptionnelle qui ne fera que quelques rares escales européennes. L’expressivité de l’élégante diva réclamait à cette occasion unique un partenaire à sa mesure. Ce sera donc le flamboyant Diego el Cigala, cantaor puissant, un des premiers à débusquer le cousinage de sa propre tradition flamenca avec les expressions créoles qu’elle a su jadis inspirer. Le quadragénaire avait ouvert la voie il y a une dizaine d’années avec un album remarqué, en duo avec le légendaire pianiste Bebo Valdès.

Derniers albums : Magia Negra (World Village, 2014) / Cigala & Tango (Deutsche Grammophon, 2016)www.omaraportuondo.comwww.elcigala.com

© Franck Socha © Carlos Pericas

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MERCREDI 3 AOUT : JAZZ DU MONDE

JOHN MCLAUGHLIN& THE 4TH DIMENSIONANGLETERREVirtuose, novateur, légendaire… Certes, c’est un peu court, mais cela résume assez bien la personnalité artistique de John McLaughlin, tant ces trois constantes apparaissent imbriquées, tout au long de sa trajectoire. La virtuosité appelle peu de commentaires : elle saute aux oreilles. Et si elle vient spontanément à l’esprit, à l’évocation du véloce guitariste, c’est peut-être qu’elle reste la clé : celle qui ouvre au musicien débutant, au cœur des swinging sixties, les portes des studios londoniens pour des sessions avec les jeunes pousses Bowie et Stones ; celle qui lui vaut plus tard de jammer avec Hendrix ; celle qui convainc Miles Davis de l’embaucher pour mieux négocier avec lui le virage électrique de In a silent way et Bitches Brew, même si le tempétueux génie lui glisse : "Joue-le comme si tu ne savais pas jouer". Cette collaboration propulse vite McLaughlin au rang d’icône du jazz-rock naissant. Vient ensuite le temps d’une émancipation aux allures de quête formelle et spirituelle. Comme pour de nombreux musiciens de l’époque, celle-ci passe par l’Inde. Il creuse ainsi le sillon "fusion" avec Mahavishnu Orchestra, puis avec Shakti, étape plus radicale vers un world-jazz qui n’en finit pas d’essaimer, quatre décennies plus tard. Et bien sûr, au début des années 80, c’est la consécration pour Friday Night in San Francisco, captation d’un live partagé avec deux autres athlètes de la six cordes : Al Di Meola et Paco de Lucia. Pour l’innovation et la légende, nous voilà bien bordés. On n’en voudrait donc pas à McLaughlin de capitaliser sur un si riche passé ; or notre septuagénaire fouille encore, avec The 4th Dimension, des pans inexplorés d’une musique qu’il a largement contribué à affranchir de toute étiquette…

Dernier album : Black Light (Abstract Logix, 2015)www.johnmclaughlin.com

ILHAN ERSAHIN'S ISTANBUL SESSIONSTURQUIE / SUEDEA l’instar de bon nombre d’artistes qui nous tiennent à cœur, Ilhan Ersahin incarne une certaine idée, progressiste et exigeante, du métissage musical en ce début de siècle. Grandi à Stockholm, terre d’élection du jazz depuis les années 60, auprès d’une mère suédoise et d'un père turc, il s’est découvert une vocation en plongeant dans le dub du Jamaïcain U-Roy (avec qui il enregistra par la suite). Après un bref passage par le prestigieux Berklee College de Boston, le saxophoniste devient acteur hyperactif du toujours vivace underground jazz new yorkais, initiant une multitude de projets, qui l’amèneront à côtoyer Larry Grenadier, Eddie Henderson, Saul Williams, Norah Jones ou le chef d’orchestre Butch Morris (dont l’influence sera déterminante), lutinant avec la même ardeur les musiques improvisées, contemporaines, électroniques, hip hop ou traditionnelles (turques, brésiliennes, jamaïcaines). Un pied dans l’East River, l’autre dans le Bosphore, il fonde, au cœur de l’East Village, Nublu, d’abord club aux allures de laboratoire, puis par extension, label indépendant à l’esthétique transculturelle affirmée. Il multiplie également les excursions au sein de la scène stambouliote, avec laquelle il noue des liens durables qui mèneront à la création d’Istanbul Sessions. Après un premier album en 2009 avec Erik Truffaz, le quartet poursuit sa quête d’une musique instrumentale hybride qui "s’écoute debout", un son irrigué par une énergie rock ; une dance music sans béquilles électro ; un souffle voyageur qui aura balayé mille terres avant de venir caresser nos rivages sétois.

Dernier album : Ilhan Ersahin's Istanbul Sessions (Nublu, 2016)www.ilhanersahin.net

© Andrea Palmucci

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JEUDI 4 AOUT : A LA RENCONTRE DE L'ORIENT

BACHAR MAR-KHALIFE

LIBAN / FRANCEParis, capitale de la sono mondiale, n’a pas dit son dernier mot. On n’avait pas forcément vu venir Bachar Mar-Khalifé, malgré deux précédents albums sans nul doute à la hauteur de l’impressionnant Ya Balad. Cherchons-lui donc des cousins, et corsons l’affaire en limitant les entrées : exil, deuxième génération, conservatoire National de Paris, Nova. Le logiciel, probablement pas d’une affolante fiabilité, nous crache les cartes Ibeyi et Ibrahim Maalouf. Situer le pianiste franco-libanais dans les parages de si dissemblables (et fortes) personnalités artistiques ? Sans doute pas l’idée du siècle ; pas non plus la pire des inepties : même génération de binationaux surdoués ; mêmes stigmates d’enfants de l’exil ; même ascendance éclairée et mélomane ; même brillant cursus classique ; même approche syncrétique ; même sensibilité moderne, panoramique, mondialisée (pour Bachar, cela passe par Carl Craig, l’Ensemble Intercontemporain ou Kery James) ; même incomplétude, creuset de la même fringale créatrice ; même quête de racines ; même propension à puiser aussi bien dans la mémoire que dans l’imaginaire pour reconstituer le puzzle intime ; même sens du sacré, affranchi des dogmes. Même justesse, aussi, en dehors de toute considération harmonique. Contemplatif, cinématique, crépusculaire, pétri de références élégamment transcendées, Ya Balad accueille une berceuse bretonne, un traditionnel libanais (en duo avec l’Iranienne Golshifteh Farahani), un reggae oriental dépouillé, et une poignée de chansons familiales co-signées avec le père (Marcel Khalifé, célèbre joueur de oud libanais), la mère ou le frère de Bachar.Une petite fabrique de frissons qu’on a hâte de découvrir sur scène, en formule trio piano-basse-batterie.

Dernier album : Ya Balad (Infine, 2015)www.bachar-mar-khalife.bandcamp.com

NATACHA ATLAS

ANGLETERRE / EGYPTE Bruxelles, Londres, Paris, Le Caire : difficile de géolocaliser Natacha Atlas, tant elle s’emploie à laisser planer un voile de mystère, à la fois sur ses origines et sur sa trajectoire de diva apatride. Coquetterie ? Pas seulement : s’il lui a été un atout à ses débuts, le multiculturalisme n’est pas partout perçu comme un sésame ou une vertu. Comme si, en ces temps de crispation et de repli, sa voix, son talent et son registre d’expression ne suffisaient pas à asseoir sa légitimité de chanteuse orientale. Bornons-nous donc à retranscrire ces éléments de biographie officielle : née en Belgique de parents anglo-égyptiens. Et notons la singularité de ce parcours presque à rebours, débuté dans l’effervescence londonienne électro-world des années 90 avec Transglobal Underground - collectif au nom on ne peut plus programmatique - pour dériver progressivement vers des formes parfois plus "classiques", dans le sillage d’Oum Kalthoum, Fairouz ou Abdel Halim Hafez. Elle aura dans l’intervalle collaboré avec Peter Gabriel, Nitin Sawhney, Talvin Singh, Nigel Kennedy, parfumé au jasmin une poignée de chansons populaires (Mon amie la rose, I put a spell on you) et un nombre impressionnant de bandes originales de films.Pour autant, il ne faudrait pas voir en elle une simple caution orientale à disposition d’une industrie en mal d’exotisme ; Natacha Atlas a toujours mené des projets personnels d’une grande exigence artistique, et fait preuve d’un goût très sûr dans le choix de ses musiciens, producteurs et arrangeurs. Ibrahim Maalouf, par exemple, a réalisé Myriad Road, son album "jazz" sorti l’an dernier. Elle s’y dévoile plus sereine et retenue, fragile et classe, et cette sobriété nouvelle permet de (re)découvrir une très grande interprète.

Dernier album : Myriad Road (Emarcy, 2015)www.natacha-atlas.com

© Hege Saebjornsen© Lee Jeffries

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VENDREDI 5 AOUT : GREAT BLACK MUSIC

FRED WESLEY & THE NEW JB'S

ETATS-UNISAttention, avis de tempête funk sur le Golfe du Lion. Certains l’ignorent peut-être encore : Fred Wesley fut une pièce maîtresse dans l’élaboration du son de la soul des sixties, dans ses diverses mutations qui donnèrent naissance au funk. Car celui qui dans ses jeunes années se voyait simplement comme un tromboniste de big band jazz (il a joué au sein de celui de Count Basie) fut avant tout directeur musical et arrangeur des JB’s de James Brown, et leader des JB’s Horns (Maceo Parker, Pee Wee Ellis) qu’il reforma dans les années 90. Autant dire que les éclats de cuivre tranchants qui zèbrent la musique du godfather sont bien sa marque de fabrique. George Clinton ne s’y est pas trompé en intégrant les JB’s Horns à son Funkadelic dès le début des années 70. Wesley y retrouve d’ailleurs un autre vétéran des JB’s en la personne de Bootsy Collins.

Mais bien sûr, la carrière du musicien ne saurait se résumer à ces glorieux états de service. Si Fred Wesley appose encore régulièrement sa signature et son phrasé unique sur une flopée de productions internationales dans des registres aussi divers que le jazz, le rythm’n blues, le hip hop ou la musique klezmer (il est l’un des piliers, avec David Krakauer et le DJ canadien SoCalled du projet Abraham Inc.), notre homme continue de composer, d’enregistrer et de se produire sur les scènes les plus prestigieuses, à la tête de son propre sextet, soufflant le groove comme personne. C’est donc bel et bien un monument de la musique populaire de ces cinquante dernières que nous accueillerons ce soir pour enflammer comme il se doit les gradins du Théâtre de la Mer.

Dernier album : Wuda Cuda Shuda (HipBop Records, 2014)www.funkyfredwesley.com

LUCKY PETERSON + invités :Herlin Riley & Kelyn Crapp for the Tribute to Jimmy Smith

ETATS-UNISIl n’a pas choisi le blues, c’est le blues qui l’a choisi. La confession se niche comme une évidence au creux de son dernier album, le très autobiographique The Son of a Bluesman. Parmi les héritiers de cette grande tradition, de cette expression majeure de la culture afro-américaine, Lucky Peterson occupe une place prépondérante, centrale à plus d’un titre. Le blues l’a nourri lorsqu’enfant, il a vu défiler dans le club que possédait son père les légendes du calibre de Buddy Guy, Koko Taylor et surtout Willie Dixon, subjugué par la virtuosité du gamin à l’orgue, instrument appris auprès de Jimmy Smith. Des parrains de cette envergure ne pouvaient que porter chance au jeune prodige, auteur d’un premier disque à l’âge de… cinq ans ! Mais pour authentique et fidèle aux racines qu’il soit, Peterson est un bluesman né dans la seconde moitié du vingtième siècle, un surdoué abreuvé de soul et de funk (son premier succès est une relecture d’un standard de James Brown) qui a su transcender l’héritage et le propulser énergiquement dans le siècle nouveau.

Chanteur habité, guitariste époustouflant, Lucky Peterson nous offre aujourd’hui le plus large éventail de son immense talent de compositeur et d’interprète en passant avec aisance d’un registre à l’autre. Ce qu’il fera ce soir avec un programme en deux parties au cours duquel il livrera d’abord de larges extraits de son dernier album avant de nous proposer en avant première un aperçu du prochain, hommage à son maître Jimmy Smith. Il renouera donc à cette occasion avec l’instrument qui a vu se dégourdir ses doigts juvéniles, l’orgue Hammond B3 dont il demeure un des plus brillants serviteurs à ce jour. La promesse d’une soirée des plus vibrantes…

Dernier album : The Son Of A Bluesman (Jazz Village, 2014)www.lucky-peterson.com

© Jean-Marc Lubrano

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SAMEDI 6 AOUT : NUIT SINGULIERE

BALLAKE SISSOKO & VINCENT SEGALMALI / FRANCELa conversation musicale de ces frères de cordes coule comme une lumineuse évidence, une alliance ancienne, un dialogue séculaire. La kora du Bamakois et le violoncelle du Parisien semblent se connaître de toute éternité. Les affinités électives des deux virtuoses n’ont pourtant été scellées qu’en 2009, avec l’enregistrement de Chamber Music, chef d’œuvre intimiste d’une beauté confondante. A la vibration onctueuse et sensuelle de l’archet glissant sur les cordes répondent les cascades de notes cristallines égrenées par l’instrument-roi des griots du Mandé. Les mélodies serpentent, ondulent, emboîtent le pas de quelque princesse bambara, altière et indolente, se fondent et s’entrelacent en des motifs sinueux ; une musique jaillie d’une chambre sans murs, ouverte au vent du soir, aux bruits du monde, aux nuages de poussière rouge soulevés par les enfants des rues de Bamako, à leurs éclats de voix de jeunes rois du ballon rond, tandis que là-haut, sur un toit terrasse, les pères frottent les cordes du rêve, ou les pincent comme pour mieux le dissiper. Avec ses airs de cotte de mailles tissée pour résister à toute brutalité, ce canevas lumineux pourrait sans peine vous convaincre que rien de cruel ni d’amer ne saurait advenir dans un monde capable de tant de délicatesse et d’intelligence… C’est pourtant dans un contexte plein de turbulences qu’est né Musique de nuit, second chapitre de cette éblouissante collaboration. Au chaos ambiant, le duo oppose une musique-monde, un chant à la fois doux et puissant, écho de l’universel à l’œuvre : un indispensable élixir.

Dernier album : Musique de nuit (No Format, 2015)www.facebook.com/sissoko.segal

Carte blanche à PASCAL COMELADEavec Cobla Sant Jordi + invités : Lionel et Marie des Limiñanas...FRANCE / ESPAGNEBetty Page, Gene Vincent, Debord, Duchamp, Roussel et le fakir Trémolo sont sur un piano. Certains tombent à l’eau ; les autres enchaînent les numéros de cabaret galactique, de music hall psychotique : un boléro du Raval, un tango des Sœurs Noires, un rocanrol Cubiste… Résumons Pascal Comelade en un mot qu’il tolère : "importantissime" ; parce qu’il l’est pour nous, comme le sont pour lui ses années barcelonaises ; ou celles passées auprès des flibustiers du rocanrol montpelliérain ; ou ses rencontres avec Richard Pinhas, PJ Harvey, Robert Wyatt. Car enfin, voilà un pionnier de la scène électronique hexagonale, passé à l’acoustique avec le Bel Canto Orchestra, infatigable dénicheur de dénominateurs communs : Steve Reich, les Cramps, Tete Montoliu, Nino Rota, Alan Vega, Cage, Beefheart, la sardane et la chanson napolitaine, fluence, influence, sans souci de hiérarchie. Parce que oui madame, on peut jouer du piano à queue avec des boots pointus et des rouflaquettes, et en garnir une quarantaine de disques sans autre but que de proposer une musique instrumentale populaire et jouissive ; parce que les instruments jouets, sous les tons pastel ou sépia de l’enfance, cachent des couleurs inattendues. C’est bien une carte blanche qui est offerte à cet homme en noir célébré naguère par son regretté camarade Général Alcazar. Au menu : œillades au rocanrol, avec quelques vétérans du Bel Canto fraîchement dissous, Didier Banon d’OTH, Sammy Surfer des Vierges et avec The Limiñanas (Lionel et Marie), nouveaux partenaires catalans psyché-garage ; échos transpyrénéens pour quelques sardanes désemparées avec la Cobla Sant Jordi ; et comme fil rouge, importantissime, ce langage unique : le pianonanisme minuscule, intuitif, sensible et sauvage. Voilàààà…

Dernier album : Concepte general de la quincalla catalana (DiscMedi, 2015) www.pascal-comelade.fr

© Claude Gassian

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Fiest’A Sète, festival de musiques du monde 11

DIMANCHE 7 AOUT : MEGAPHONES LUSOPHONES

BONGA

ANGOLAAu centre de tout, cette voix tellurique, érayée, effilochée, qui reste étonnamment douce, même gorgée de tant de tristesse et de colère mêlées. Une colère noire, forcément, à l’instar de celle récemment décrite par l’écrivain américain Ta-Nehisi Coates. Beaucoup y ont donc vu la marque du blues, car c’est aussi le déracinement, la nostalgie et l’âpreté de la condition humaine qui s’expriment ici. Bonga Kuenda sait de quelle réalité érayée, âpre et effilochée il parle. Icône incontestée de la diaspora angolaise, enfant d’un empire colonial sénescent, sur les ruines duquel n’ont pu prospérer que guerre et chaos, Bonga chante l’exil. Et personne ne songera à suspecter de complaisance cet athlète (il fut recordman portugais du 400m), contraint sous la dictature de Salazar de renoncer à cette carrière, en raison de ses prises de position anticolonialistes ; contraint du même coup de trouver refuge aux Pays-Bas. Il y enregistre un premier album, Angola 72, où se niche cette perle intemporelle, merveille de beauté et d’affliction, qu’est Mona Ki Ngi Xica. Il y côtoie d’autres communautés afro-lusophones, capverdienne notamment, qui nourrissent sa musique d’influences nouvelles, comme la coladeira. Il reprend ainsi Sodade, chanson des années 50 qui ne connaîtra un succès massif qu’en 1992, avec l’interprétation de Cesaria Evora (ils réenregistreront ensuite la chanson en duo). Mais le genre dans lequel il excelle et qu’il popularise au delà de la diaspora reste le semba, marqueur créole de l’identité culturelle angolaise, rythme enlevé et festif, vecteur d’un espoir qui n’a jamais quitté cet infatigable militant de la liberté.

Dernier album : Hora Kota (Lusafrica, 2012) www.facebook.com/BongaOfficial

LURA

PORTUGAL / CAP-VERTSans faire de mauvais esprit, on peut avancer que la grande Cesaria Evora occupait, de son vivant, quasiment tout l’espace alloué au Cap-Vert sur l’atlas des musiques du monde. Espace qu’elle a d’ailleurs elle-même révélé et fait exister par son immense talent d’interprète, sa personnalité volcanique et bigarrée, et bien sûr, par son statut de pionnière et d’ambassadrice, octroyé à partir des années 90 par un succès inédit et inégalé, pour un artiste de l’archipel. Avant de se retirer, la diva aux pieds nus aura consenti à adouber au moins une héritière : Lura, avec qui elle enregistra un duo.Herança (héritage), c’est précisément le titre du dernier album de cette Lisboète de naissance. Un héritage transcendé, qui d’ailleurs, n’est pas légué par la seule Cesaria. D’autant que les deux chanteuses sont originaires d’îles différentes, où prévalent des traditions culturelles spécifiques : Morna et coladeira à São Vicente, chez Cesaria ; funaná et batuque à Santiago, chez Lura. Ces deux derniers styles, vifs et ondoyants, sont donc à l’honneur sur Herança, qui bénéficie par ailleurs de contributeurs haut de gamme venus habiller la voix puissante et veloutée de la belle : Tcheka, Mário Lúcio (musicien et actuel ministre de la culture de la République cap-verdienne) et Naná Vasconcelos, grande figure de la musique brésilienne récemment disparue. Ajoutons qu’elle fut aussi l’invitée de Bonga sur scène pour l’énergique Mulemba Xangola, que l’on espère bien entendre à nouveau interprété en duo à l’occasion de cette soirée…

Dernier album : Heranca (Lusafrica, 2015)www.luracriola.com

© N Krumah Lawson Daku

+ AFTER SUR LA PLAGE DE LA OLADe Praïa à Luanda, mix afro-luso d'EMILE OMAR (Radio Nova)

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LUNDI 8 AOUT: FIESTA LATINA

OMAR SOSA & GUSTAVO OVALLESCUBA / VENEZUELAEn vingt ans de festival, rien d’étonnant à ce que des liens privilégiés d’amitié et de fidélité réciproques soient noués au fil du temps avec certains artistes. Omar Sosa est à l’évidence un de ceux-là. Musicien généreux, curieux et en recherche constante, il nous a plusieurs fois gratifiés de prestations ébouriffantes, variant les formules et les répertoires. On sait que chez le pianiste cubain, la seule invariable est sa mise immaculée ; une élégance à l’unisson de son toucher unique qui explore avec gourmandise et passion les territoires du jazz et des musiques populaires afro-cubaines, n’hésitant pas à l’occasion à leur adjoindre de discrètes touches électroniques ou expérimentales. Une autre constante chez ce disciple de Chucho Valdès : son attachement profond aux racines africaines, à la cosmogonie yoruba, et donc à la santeria et à ses orishas. Cette spiritualité est une de ses principales sources d’inspiration, et si elle se manifeste dans les rituels inflexibles qui ouvrent chacune de ses apparitions scéniques, elle transparaît également dans la ferveur de son jeu où affleure la transe.

Le dialogue qu’il noue avec le percussionniste Gustavo Ovalles coule comme une source limpide. Celui-ci déploie une science de véritable sorcier des percussions, acquise lors de longs séjours dans les villages les plus reculés de la selva vénézuélienne. Ses sonorités organiques, aquatiques ou boisées, offrent un contrepoint idéal aux résonnances des cordes frappées par les touches d’ivoire et d’ébène et nous garantissent un moment rare ou alterneront vibrations puissantes, souffles suspendus et joie solaire.

Dernier album : Jog (Otá Records, 2015)www.omarsosa.comwww.gustavo.ovalles.free.fr

NEW YORK SALSA ALL STARSfeat. Frankie Morales & Alfredo de la Fé & Camilo Azuquita

CUBA / PANAMA / ETATS-UNISAvant ce printemps 2016, avouons que le Panama nous évoquait au mieux un canal, ou un chapeau un peu bling-bling ; à la limite, un petit pays latin pas avare en pavillons de complaisance ; mais pas forcément un impressionnant nid de machines à laver l’argent... Laissons les papiers de côté : le Panama, c’est avant tout le pays natal de Camilo "Azuquita", à qui l’on doit la première salsamania hexagonale, à la charnière des années 70 et 80. On parle ici de cette salsa dura qui dans ces années-là, galvanisait les immigrés latinos (portoricains pour l’essentiel) de la Grosse Pomme. A New York, Azuquita était le frontman de la Tipica 73 avant de s’installer à Paris, ouvrant la voie à un cortège de Cubains, Colombiens, Vénézuéliens, aimantés par les folles nuits qu’il animait à la Chapelle, légendaire club latino (Yuri Buenaventura y a débuté comme choriste). Dans l’intervalle, le sonero aura multiplié les allers-retours transatlantiques, notamment pour enregistrer chez la Fania avec Tito Puente.

Rien de plus naturel que de retrouver le sémillant septuagénaire au casting de ce New York Salsa All Stars, partageant le micro avec Frankie Morales et Alfredo de la Fé, aux côtés de ses cadets de Mercadonegro, gang de redoutables salseros venus de toute la Caraïbe. Mais pour un groupe aussi cosmopolite, origines et ports d’attache importent peu ; leur seul pays, c’est la salsa, et si le nom de New York clignote si frénétiquement au fronton de leur social club, c’est autant en référence au mythique label Fania que pour l’universalité que cette ville incarne. De toutes façons, les afficionados se moquent des appellations d’origine contrôlée, tout ce qu’ils réclament, c’est un son authentique et débordant d’énergie positive. Et ils seront bien servis…

© Thomas Krussellman

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Fiest’A Sète, festival de musiques du monde 13

CONCERTS GRATUITS BASSIN DE THAU ET SETE

SAMEDI 23 JUILLETFIEST'A POUSSAN

ANTOINE "TATO" GARCIA Y GROUPESPAGNE / FRANCELa rumba catalane, expression des musiciens gitans qui s’est épanouie notamment dans le Roussillon, est souvent confondue avec le flamenco. Il faut dire qu’elle partage avec son cousin andalou bon nombre d’éléments ; l’essentiel du vocabulaire et bien sûr, des origines communes. Mais la rumba catalane englobe assez de spécificités pour que la Casa Musicale de Perpignan ait initié une demande d’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO. Tout le monde, pourtant, connaît la rumba catalane depuis le succès international des stars du genre, les Gipsy Kings, mais au-delà de cet aspect des plus voyants, cette culture cache des trésors plus authentiques comme Tekameli ou Kaloomé dont "Tato" est issu et que nous sommes fiers d’accueillir avec son nouveau projet.www.facebook.com/antoinetatogarciaofficiel

MUYIWA KUNNUJI & OSEMAKONIGERIA / FRANCEVoilà un big band comme on les aime, prescripteur de bonnes vibrations et de groove irrésistible et cuivré. Si l’afrobeat est devenu un trésor commun du patrimoine mondial, et qu’à ce titre, n’importe quel musicien de la planète peut se l’approprier, il est toujours bon de remonter à la source et de tendre l’oreille à ceux qui ont contribué à son essor. C’est le cas du trompettiste nigérian Muyiwa Kunnuji, puisqu’il a fait ses classes au sein de l’orchestre de Fela Kuti. Autant dire qu’il sait faire jaillir l’étincelle, et comment doit tourner à moteur à propulser le beat. Ce moteur s’appelle Osemako. Créé dans les faubourgs de Lagos, le groupe connaît une seconde vie depuis que son fondateur s’est établi dans le sud de la France. Juju music et jive sud-africains, Highlife ghanéen figurent parmi les ingrédients de ce son chaud aux belles sonorités jazz.

Dernier album : Muyiwa Kunnuji & Osemako (Muyiwa Kunnuji's Osemako, 2016)www.osemako.com

DIMANCHE 24 JUILLETFIEST'A MARSEILLAN

GLEN ROAD GROUPIRLANDE / FRANCEPensez "musique irlandaise" : selon votre tempérament, votre humeur, ou le temps qu’il fait, des images et des sensations bien différentes surgiront : un pub remuant saturé d’embruns de bière rousse ou brune fera sans doute résonner un violon endiablé. Une lande verdoyante noyée de crachin convoquera plutôt le son de cet instrument au nom imprononçable : uillean pipes. Tiarán Ó Duinnchinn est un virtuose de cette cornemuse dont il joue avec un accent des plus gaéliques. Mais il apprécie la compagnie de comparses aux noms (un peu) moins exotiques : Gaël Rutkowski qui troque parfois ce même instrument contre une autre cornemuse, originaire du centre-France ; Seb Lagrange dont l’accordéon chromatique chante les reliefs du Morvan, et Angus Aird, barde scottish pareillement attaché au trèfle et au chardon. De quoi chavirer les amoureux des sonorités trad’ les plus authentiques.www.facebook.com/Glen-Road-Trio

EL GATO NEGROAMERIQUE LATINE / FRANCEL’histoire est jolie. C'est celle d'Axel, ado toulousain normalement fan de rap et de reggae, que la découverte émerveillée du Buena Vista Social Club précipite sur les routes latino-américaines, normalement équipé d’une guitare et d’un sac à dos. On pense instantanément à un certain clandestino, et le voilà qui surgit en chair et en os au coin d’une rue barcelonaise, offrant guitare et parrainage à son jeune compatriote en délicatesse avec la Guardia Civil. Lequel repart illico presto (Ciao, Manu !) rencontrer sa promise cubaine en Argentine. Miracle : elle est multi-instrumentiste, diplômée des meilleures écoles, et tricote des arrangements d’amour pour leur projet musical qui, une fois rentrés au pays, deviendra El Gato negro y su Combo Tropical. Un album plus tard, le groupe du chanteur des rues fréquente les plus grands festivals, partageant parfois la scène avec… Manu Chao, dont ce "chat noir" semble disposé à assurer la relève…

Dernier album : Cumbia Libre (Belleville Music, 2015)www.gatonegrotropical.com

En partenariat avec le Carré d'As et la Mairie de Poussan En partenariat avec la Mairie de Marseillan et MarseillanKordeon© Olivier Forkas

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MERCREDI 27 JUILLETFIEST'A BALARUC-LES-BAINS

TULLYBROOKIRLANDE / FRANCELa passion, ça vous transporte. On le sait depuis longtemps, nul besoin d’avoir grandi à Trench Town pour produire le meilleur reggae, ni à Lagos pour être un cador de l’afrobeat. Rien d’étonnant, donc, à ce qu’un furieux groupe de musique celtique se soit épanoui au son des cigales languedociennes. Mais pour l’essentiel, à savoir, la musique, on n’y verra que du feu (follet), des trèfles et des landes embrumées, sans pour autant devoir engloutir des hectolitres de Guiness. Bodhran, fiddle, mandoline : le quintet convoque le traditionnel instrumentarium irlandais, renforcé ce soir-là par la harpe d’une invitée pour une série de gigues et de reels à renverser les tables.

NEGA LUCAS QUINTETBRESILNotre ami RKK ne s’y était pas trompé en invitant Nêga Lucas à plusieurs reprises au Comedy Club lors ses célèbres soirées musicales, Le Lundi, C'est Rémy.Avec déjà deux albums à son actif et une carrière de chanteuse naviguant entre deux continents, la belle Nêga, installée à Barcelone depuis huit ans, est originaire du Minas Gerais et honore les racines de son pays, tant par sa prestation scénique, sa gestuelle hypnotisante, que par ses costumes afro traditionnels. Servie par quatre musiciens, cette artiste inspirée incarne une samba jazz, gorgée de ce "swingue do brasil". Elle propose un répertoire personnel mêlant la samba, sa première école, à la musique latine, afro-brésilienne et le jazz, transformant son travail en une production musicale hybride pleine de couleurs.

Dernier album : Férias de Mim (2012)www.negalucas.com

SAMEDI 30 JUILLET FIEST'A SETE

SOIREE ELEKTROPIK MIX Le rendez-vous annuel on ze beach de Fiest'A Sète se passait à la Ola avec notre ami RKK. On perpetue la tradition avec un set EleKtropiK épicé et 100% féminin :

En partenariat avec la Mairie de Balaruc-les-Bains En partenariat avec la Ola

ISADORAAnimatrice passionnée, twittos chevronnée et experte émérite du 2.0, Isadora Dartial multiplie les casquettes. Elle est actuellement responsable

de l’émission De la tête aux pieds et Que Onda ? Le Grand Mix des radios du Monde sur Radio Nova.

MATHILDE SERRELLMathilde Serrell a rejoint Nova en 2004 comme journaliste et reporter. En 2013 elle rejoint Canal +

en tant que chroniqueuse au Grand Journal. Et depuis septembre 2015 elle co-anime Ping Pong sur France Culture.

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Fiest’A Sète, festival de musiques du monde 15

JEAN-PIERRE LE BAILDessins et peintures sur papier 2005-20157 JUILLET > 30 SEPTEMBRE . VERNISSAGE LE 1ER AOUT A 18H30Espace Félix, 2 quai Général Durand, Sète

FIEST'A PLASTICA TCHATCHES MUSICALESA la médiathèque François Mitterrand, boulevard Danielle Casanova, Sète . 17h30 . Entrée libre

LA RUMBA CATALANE... EN ROUTE VERS L'UNESCO

23 JUILLET

Par Hervé Parent, directeur adjoint de la Casa Musicale

En prélude au concert d'Antoine "Tato" Garcia y Group le soir même à Poussan

La rumba catalane est une musique populaire et urbaine qui est apparue sous sa forme accomplie, au milieu du XXème siècle, à Barcelone. Les populations gitanes du sud de la France et de Catalogne ont joué un rôle clé dans la création et le développement de cette esthétique musicale grâce au flamenco, aux chants mélismatiques méditérranéens, aux musiques américaines. Aujourd’hui, la belle métisse prend la route pour l'UNESCO.

PORTS, MIGRATIONS ET MUSIQUES DU MONDE4 AOUT

Par Frank Tenaille, journaliste, spécialiste des musiques du monde

A travers l’histoire, les ports ne furent pas seulement des lieux de commerce et d’échanges. Ils ont aussi été des creusets culturels où les migrations ont apporté leurs musiques et parfois contribué à la naissance de genres musicaux.

SEMBA, ANGOLA6 AOUT

Par Emile Omar, programmateur musical de Radio Nova

En prélude au concert de Bonga, le 7 août au Théâtre de la Mer

A l’occasion de la réédition d’un album de musique angolaise de 1975 Independencia de Teta Landa, Emile Omar vous proposera de découvrir le semba, ce genre musical typique de l’Angola.

20O DISQUES POUR LES 20 ANS2 AOUT > 8 AOUT . VERNISSAGE LE 1ER AOUTSalle Tarbouriech, Théâtre de la Mer, Sète

Habitué du festival, Jean-Pierre Le Bail avait déjà signé l'affiche de Fiest'A Sète en 2005 avant celle de cette année.Maman les petits bateaux qui vont sur l'eau ont-ils des jambes ? "Pour l'affiche de cette année, si le personnage jouant du cornet en saluant ressemble étrangement à Rémy Kolpa Kopoul c'est à mon insu (assurément ce RKK est un sorcier) ".Cette nouvelle exposition fait suite à celles de 2005 puis de 2012, l'inspiration des pièces exposées puise dans les contes de l'enfance du théâtre, du roman : "Depuis une quinzaine d’années, je suis questionné par l’univers des contes pour enfants et leur interprétation, souvent bien loin d’une certaine "magie poétique", je livre ici quelques dessins sur ce sujet". D’autres dessins et peintures sur papier ayant pour thème les personnages d’Alice, Don Quichotte, Pinocchio… seront également présentés.

Les spectateurs de Fiest'A Sète plongent dans leurs discothèques pour fêter dignement les 20 ans du festival. De Manu Dibango à Jorge Ben, de Femi Kuti à Irakere et de Kassav' à Chic, retrouvez tous ceux qui ont fait l'histoire du festival.

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Fiest’A Sète, festival de musiques du monde16

1984 - Réalisé par Albert Magnoli, avec Prince, Clarence Williams III, Apollonia Kotero, Morris Day...

Intransigeant et mégalomane, le "Kid", musicien de génie, se cloître dans un isolement protecteur. Le leader d'un groupe funk, Morris Day, lui dispute une notoriété grandissante et le coeur de la

belle et mystérieuse Apollonia. Les personnages de ce film interprétent pratiquement tous leur propre rôle, à commencer par Prince.

2015 - Réalisé par Carlos Saura, avec Pedro Aznar, Juan Falú, Marian Farías Gómez...

De la Pampa aux Andes, de l'univers des indiens Mapuche á celui des villageois qui chantent leur nostalgie dans les cafés, du monde des Gauchos à celui des grandes villes d'aujourd'hui…

Argentina nous propose un voyage musical et sensoriel dans l'espace et le temps composé des chants, des danses et des couleurs qui font toute l'âme de l'Argentine.

CINEMAAu cinéma Le Comoedia, Esplanade Aristide Briand, Sète 21h . Tarif unique : 6 €

2016 - Réalisé par Ayat Najafi, avec Sara Najafi, Parvin Namazi, Sayeh Sodeyfi...

En Iran, depuis la révolution de 1979, les femmes n'ont plus le droit de chanter en public en tant que solistes.Une jeune compositrice, Sara Najafi, avec l'aide de trois artistes

venues de France (Elise Caron, Jeanne Cherhal et Emel Mathlouthi), va braver censure et tabous pour tenter d'organiser un concert de chanteuses solo.

PURPLE RAIN25 JUILLET

ARGENTINA28 JUILLET

NO LAND'S SONG1ER AOUT

BEFORE & AFTERLa Ola, 201 Promenade du Lido, Sète . Entrée libre

BEFOREDU 2 AU 8 AOUT . De 18h30 à 21h, apéros musicaux avant les concerts au Théâtre de la Mer :

2 août : Emile Omar (Radio Nova) (DJ set)

3 août : Midnight quartet (live)

4 août : Reza (Radio Nova) (DJ set)

5 août : Ndobo-emma (live)

6 août : El Rico (DJ set)

7 août : DJ Piroulis (DJ set)

8 août : Carlo (DJ set)

AFTER7 AOUT . Après les concerts de Lura et Bonga au Théâtre de la Mer :

De Praia à Luanda, mix afro-luso Par Emile Omar

Programmateur musical de Radio Nova, l’homme derrière la musique du Grand Mix, Emile Omar est un passioné de musique qui partage ses coups de coeurs venus des 4 coins du monde.

En partenariat avec la OlaEn partenariat avec l'association Ciné C Toi et le cinéma Comoedia

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INFORMATIONS GENERALESFestival Fiest'A Sète2 quai Général Durand34200 Sète04 67 74 48 44

[email protected]

CONTACTS PRESSE Presse nationale Leyla Koob : 04 67 74 48 44 - 06 66 87 95 00 [email protected]élie Boutin : 04 67 79 50 86 - 06 98 48 20 10

[email protected]

Presse régionale Lullaby Communication : 04 67 79 50 86Aurélie Boutin : 06 98 48 20 10 [email protected] Clothilde Bernard : 06 50 61 97 17 [email protected]

ESPACE PROAffiche et photos des artistes à télécharger sur le site du festival :

www.fiestasete.com/espace-pro.html

Identifiant : fiestaseteMot de passe : festival

© Affiche 2016 : Jean-Pierre Le Bail

BILLETTERIE Auprès du festival (sans frais de location)Billet à l'unité et Pass festivalPass 3 soirs : 79 € (74 € pour les adhérents à l’association)Pass 7 soirs : 170 € (160 € pour les adhérents à l’association)Pass en vente uniquement par téléphone et sur place dans la limite des quotas disponibles

En ligne : www.fiestasete.comSur place : 2 quai Général Durand - SètePar téléphone : 04 67 74 48 44Paiement par carte bancaire (les billets sont à retirer au bureau du festival ou directement au Théâtre de la Mer le soir du concert)

Partout en France(frais de location en sus)Billet à l'unité uniquement, pas de passwww.fnac.com, www.digitick.com, www.ticketmaster.fr,FNAC, Carrefour, Géant et points de locations habituels

Office de Tourisme de Sète 60 grand rue Mario Roustan - Sète(frais de location en sus)Billet à l'unité et pass 7 soirs 04 99 04 71 71 - www.tourisme-sete.fr

Gratuité pour les enfants de moins de 10 ans accompagnés d’un adulte, un enfant par adulte

NAVETTES GRATUITES POUR ALLER AU THEATRE DE LA MER EN BATEAUAfin de préserver la qualité de vie en centre ville et de limiter les émissions de CO2, la Ville de Sète met cette année encore en place une liaison par bateau-bus (navettes maritimes), sur les canaux de Sète.

Les festivaliers peuvent se garer à l’entrée Est de la ville, au parking du Mas Coulet (parking gratuit), et être acheminés par voie fluviale grâce à des navettes, jusqu’au Quai de la Consigne, à proximité du Théâtre de la Mer.

Départ toutes les 15 à 30 minutes, de 18h30 à 21h30.Retour toutes les 15 à 30 minutes, pendant une heure après la fin du concert.

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