Semaine Digitale #5 - Fleishman-Hillard France

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+ La Semaine Digitale #5 (vue par) Fleishman-Hillard France Semaine du 28 février au 4 mars 2011 Contact : Michael JOVANOVIC Directeur des Stratégies Digitales [email protected]

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La Semaine Digitale #5 (vue par) Fleishman-Hillard France Semaine du 28 février au 4 mars 2011

Contact : Michael JOVANOVIC – Directeur des Stratégies Digitales – [email protected]

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La Semaine Digitale #5

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La Semaine Digitale #5

Lundi 28 février

Social Media ou Social Justice ?

Social Media or Social Justice, un article qui nous amène à poser deux questions :

- Les réseaux sociaux sont-ils devenus un canal d’information en temps réel important ? - Quelle incidence sur la démarche d’information politique de tout gouvernement ?

Tunisie

- Le 17 décembre 2010, la municipalité de Tunis confisque à Mohamed Bouazizi son outil de travail, il s’immolera par le feu devant le gouvernorat quelques jours plus tard

- Twitter s’empare de l’affaire et relate cet incident tragique, via le hashtag #sidibouzid

Ce sont les media sociaux qui vont ensuite drainer l’ensemble des informations auprès de chaînes comme Al-Jazeera et France 24.

Facebook, Twitter et Youtube vont agir comme une traînée de poudre pour relayer les informations très souvent rapportées grâce aux téléphones mobiles.

Egypte

C’est bien la ville du Caire (et le hashtag officiel #cairo) qui sera le théâtre d’affrontements où les media sociaux vont jouer un rôle de relais important, en témoigne cette vidéo de l’affrontement entre la population et la police (plus de 270 000 vues).

Google et Twitter vont créer l’opportunité de tweeter via les mobiles très simplement.

Les Egyptiens vont - au travers de 6 principes - décréter que les media sociaux seront leur fenêtre ouverte vers le monde pour raconter ce qu’ils sont en train de vivre. Un documentaire est en préparation sur ce soulèvement populaire, le projet #18daysinEgypt

Libye

La Libye va elle aussi prendre part aux révolutions en s’appuyant sur le modèle égyptien. Trois outils vont faire toute la lumière sur les événements qui se déroulent en Libye :

- Un compte Twitter @ShababLibya qui propose de suivre en direct toutes les informations liées à la révolution libyenne

- Des contenus vidéos postés en pagaille sur Youtube

- Google met en place le « Speak to Tweet » ce qui donne la possibilité aux Libyens de tweeter par la voix

En conclusion, qu’est ce que cela change pour la diplomatie mondiale ?

- Wikileaks en avait fait la preuve, nous sommes entrés dans une ère de transparence - Les media sociaux jouent de plus en plus un rôle prépondérant dans le reporting live de tout

événement - Les media sociaux restent un moyen et non une fin, jouant un rôle de relais de l’information - Les media sociaux ont une véritable capacité de mobilisation, via le pouvoir des hashtags

Même les USA se sont mis à tweeter en russe, persan, arabe et chinois, via un compte officiel, mais demandent toujours à Twitter d’identifier les soutiens de Julian Assange, preuve que cette notion de transparence est encore toute relative.

“Une ‘Semaine

Digitale’ dédiée à

la crise"

“Orange vs. Owni"

“Galliano vs. Dior"

“Renault créé sa

propre crise…”

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Mardi 1er mars

L’affaire Galliano embrase la maison Dior

Le jeudi 24 février, au café ‘La Perle’ situé dans le Marais, une altercation oppose John Galliano à un couple présent dans le bar.

- John Galliano aurait demandé à la femme de ‘fermer sa gueule’ avant de proférer des insultes antisémites et de s’en prendre à son mari d’origine asiatique > la plaignante raconte sur le site d’Europe 1

- Entendu au commissariat du 3e arrondissement, et sous le feu des projecteurs,

John Galliano maintient qu’il ne s’est rien passé, soutenu par les déclarations de certains employés du bar

- Mais c’est sans compter une nouvelle plainte survenue le même jour, qui place

Galliano dans une position très inconfortable

- Dans le même temps, The Sun dévoile une vidéo assez incroyable, d’un John Galliano éméché qui profère le même type d’insultes antisémites auprès d’un autre couple, toujours dans le même bar

- Dior suspend d’abord Galliano, et annonce sur sa page Facebook le bien-fondé de

cette décision, avant de le mettre à pied, puis d’entamer la procédure de licenciement. Et la déferlante des media ‘online’ va faire le reste

o WWD Media o The Huffington Post o New York Times o Reuters o Le Figaro o Libération

La crise est jusque là très bien gérée par Dior, qui se targue de centrer toute l’attention des médias sur le styliste qui devient même un ‘trendy topic’ sur Twitter.

Mais pour autant, la crise risque de prendre une autre tournure lorsque le site de l’INA met à jour une vidéo troublante de la nièce de Christian Dior, datant de 1962, où elle témoigne de son amour pour le nazisme.

Les jours suivants vont donner le ton à adopter et l’on va vite saluer la gestion de crise de la maison Dior, qui a dû faire face à la défection d’une de ses égéries - lire la déclaration très directe de Natalie Portman.

Déjà, une odeur de souffre se faisait sentir dans les allées de la Paris Fashion Week, alors que le défilé Dior fut maintenu le 4 mars dernier.

Et ce sont finalement les « petites mains » de la maison Dior qui ont récolté des applaudissements nourris.

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Mercredi 2 mars

Quand Renault créé sa propre crise…

> Fin août 2010 Une alerte éthique est déclenchée à l’interne, auprès du comité de déontologie de Renault.

> Début octobre 2010 Renault dévoile son véhicule 100% électrique, la Zoé, au Mondial de l’Automobile.

> 3 janvier 2011 Trois cadres dirigeants de Renault sont brutalement mis à pied.

> 6 janvier 2011 Eric Besson juge l’affaire « sérieuse » et utilise l’expression de « guerre économique ». Le directeur juridique de Renault parle de « plainte inévitable », et de « faits très graves ».

> 7 janvier 2011 La Direction Centrale du Renseignement Intérieur évoque la piste « chinoise ».

> 10 janvier 2011 Sont évoqués des comptes bancaires au Liechtenstein et en Suisse, avec de l’argent déposé depuis une société chinoise de distribution d’électricité.

> 11 janvier 2011 Renault reçoit chacun des trois cadres pour un entretien préalable au licenciement. A la sortie, Michel Balthazard, réfute les accusations. Bertrand Rochette en fait de même sur RTL. L’avocat de Matthieu Tenenbaum qualifie les accusations de « floues ».

> 21 janvier 2011 Selon Europe1.fr, l’enquête patine pour Renault. Le dossier est « vide au plan pénal ». L’avocat de Renault persiste et parle toujours de cas « extrêmement précis d’espionnage ».

> 23 janvier 2011 Carlos Ghosn sort de son silence dans le JT de 20h sur TF1, et dans les colonnes du JDD. Il se dit « surpris et choqué ». Les billets liés à l’affaire parsèment le web, écrits par des blogueurs et journalistes spécialisés en intelligence économique (cf. la liste sur le site des Echos)

> 2 février 2011 Libération titre « Espionnage chez Renault : le dossier fragilisé ». Le quotidien dévoile également que Renault aurait impliqué un salarié de Geos dans son enquête interne.

> 23 février 2011 L’argus Auto pose une question qui pèse lourd : « Dossier vide de Renault dans l’affaire d’espionnage ? »

> 1er

mars 2011 Le parquet de Paris annonce qu’il aura des informations sur les comptes bancaires dans 8 à 10 jours.

> 2 mars 2011 L’entreprise Renault envisage « d’avoir été trompée » et admet l’hypothèse d’une manipulation.

La DCRI indique avoir mis à jour un « cabinet occulte » au sein même de Renault, chargé de diligenter des enquêtes internes sans aucun cadre légal. Affaire à suivre donc, alors qu’est évoqué un renvoi de l’affaire auprès de la police judiciaire.

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Jeudi 3 mars

Charlie Sheen, ou l’exemple à (ne pas) suivre !

Après avoir eu de nombreux succès au cinéma, mais aussi via la série mondialement connue Spin City, Charlie Sheen passe désormais le plus clair de son temps à faire la une des tabloïds, non sans rappeler un certain JCVD, successivement Richard Cœur de Lion, défenseur de la pectine et mangeur de légumes.

Tête d’affiche d’une série à succès, Charlie Sheen a décidé d’insulter copieusement les producteurs qui ont décidé de stopper « Mon Oncle Charlie ». Mais il n’en est pas à son coup d’essai :

- Un 25 décembre passé en prison

- Une cure de désintoxication

- TMZ qui met à jour une vidéo de lui s’amusant avec une ribambelle de filles de joie

Alors qu’une vidéo récente montre une interview de Charlie Sheen qui rend compte d’un malaise profond chez l’acteur, son attaché de presse lui fait faux bond officiellement le 2 mars.

Et là, alors qu’on n’attendait plus Charlie Sheen, le voici sur Twitter.

Et il pulvérise le record du Guinness Book, accumulant 1 million de followers en moins de 24h.

Véritable condensé de petites perles, son compte Twitter n’est globalement qu’un ensemble de phrases sans queue ni tête, mais cela lui vaut déjà de s’attirer à nouveau les faveurs du monde du cinéma et de la télé, alors que certains indiquent que toute cette communication serait montée de toute pièce par Charlie Sheen lui-même.

Une preuve qu’en matière de réputation et de « personal branding », l’outil digital et les réseaux sociaux peuvent parfois être une réponse favorable à une attaque des médias traditionnels ou à « potins ».

Et que par le biais de son action via Twitter, et d’une réelle base de fans accumulée dans la vie réelle, Charlie Sheen a su prendre le contre-pied des médias pour que ces derniers retournent leur veste.

Aujourd’hui l’on ne parle plus de Charlie Sheen le fou, mais de Charlie Sheen la sensation Twitter.

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Vendredi 4 mars

Si la crise avait une couleur, ce serait probablement Orange

Une enquête récente du site Owni.fr remet en cause la stratégie d’implantation de l’opérateur Orange en Tunisie.

Cet article met en cause Orange sur plusieurs points qui – par le biais d’une enquête très fouillée – a mis l’entreprise à mal en termes de réputation.

Une première interview dans Challenges du 27 janvier 2011 indique « qu’en Tunisie, Orange a investi 260 millions d’euros : la moitié pour le réseau et l’autre pour acheter la licence. Ces 130 millions ont bien été versés à l’Etat et pas à l’entourage de l’ex-président ».

Selon Owni.fr, plusieurs de ces informations semblent contradictoires :

- Orange aurait dès juillet 2009 acquis 49% d’une petite société privée – Divona - Divona qui appartient à Marouane Mabrouk – aujourd’hui directeur d’Orange

Tunisie – et sa femme, Cyrine Ben Ali, la fille du dictateur - Les montants semblent – toujours selon Owni.fr – extrêmement bas

o L’investissement global pour décrocher cette licence 3G devrait s’élever à plus de 500 millions d’euros

o A titre de comparaison, l’opérateur Tunisiana avait déboursé 280 millions d’euros pour une licence 2G !

- La conclusion de l’article d’Owni.fr dresse un bilan encore plus grave o Orange a investi en tout et pour tout 95 millions d’euros o Les syndicats de leur côté réclament la nationalisation de l’opérateur

Divona o Dans ce deal global de 260 millions d’euros, Mabrouk devrait récupérer 26

millions d’euros o En accordant cette faveur, France Télécom / Orange viole la convention

de Mérida sur la corruption

Et Orange s’est empressé de répondre à ces attaques sur un site dédié à cet effet, Refresh-Orange, où l’entreprise parle « d’informations erronées portant gravement atteinte à la réputation du Groupe », et « étudie toutes les options juridiques lui permettant de défendre ses intérêts et son image afin de poursuivre sereinement ses activités en Tunisie ».

Autant vous dire qu’attaquer le site Owni.fr, reconnu depuis son lancement comme un site très pointu et sérieux, c’est s’attirer les foudres de la communauté des journalistes et blogueurs qui y publient régulièrement des contenus, en témoigne ce billet d’humeur assez tranché intitulé « Orange a tout faux ».

Finalement, que faut-il retenir de ce début de crise pour Orange ?

- L’entreprise a-t-elle bien évalué l’influence d’un site comme Owni.fr et son sérieux dans les enquêtes et les informations publiées avant de l’accuser d’informations erronées, sans pour autant apporter une preuve contraire ?

- L’entreprise a-t-elle bien évalué l’aura d’Owni.fr auprès d’un public de blogueurs, influenceurs, journalistes avertis ?

- L’entreprise a-t-elle bien fait de réagir aussi rapidement, et surtout en invoquant la voie juridique ?