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Réalisation : Polynôme Communication – Crédits photos : BrandXpicture, Fotolia – © nilas108, SEDIF, Matton DD, © Image Source 14 rue Saint-Benoît – 75006 PARIS Tél. : 01 53 45 42 42 – Fax : 01 53 45 42 79 [email protected] – www.sedif.com Syndicat deS eaux d’ile-de-France SEDIF

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Syndicat deS eaux d’ile-de-France

SEDIF

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RAPPoRTDévEloPPEmEnT DuRABlE

Syndicat deS eaux d’ile-de-France 2008SEDIF

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Voletenvironnemental

Volet social

Volet économique

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Sommaire général

rapport développement durable 2008 3

éditorial du Président

Le concept de développement durable ap-paraît à Stockholm en 1972, à la conféren-ce des Nations unies sur l’environnement humain.

Puis l’expression de Sustainable Develo-pment voit le jour et Madame Gro Harlem Brundland, alors Premier ministre de Norvège et présidente de la Commission mondiale pour l’environnement et le déve-loppement, la définit comme « un dévelop-pement qui répond aux besoins du pré-sent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs » dans son rapport Notre avenir à tous, publié en 1987.

La mise en œuvre de cette stratégie est complexe car le développement durable comporte de nombreux objectifs et impose des changements structurels en profon-deur : il s’agit de prendre en compte les trois composantes que sont l’environne-ment, le facteur économique et le facteur social.

bien que le SedIF présente cette année son premier rapport sur le développe-ment durable, il s’en est préoccupé dès 1986.

Il s’investit depuis cette date dans le pro-gramme européen de coopération inter-nationale Solidarité-Eau en apportant son soutien technique et financier à des pays francophones d’Afrique et d’Asie, pour l’amélioration de l’accès à l’eau po-table.Plus d’un million d’euros ont été investis à ce jour pour offrir à un million et demi de personnes un véritable accès à l’eau.

DévEloPPEmEnT DuRABlE : lE SEDIF PARmI lES PRécuRSEuRS

En 2000, le SEDIF et son régisseur ont si-gné une charte pour la protection de l’envi-ronnement. Cette démarche s’est concré-tisée en 2002 par l’obtention par les deux partenaires de la certification ISo 14001, couvrant l’ensemble des activités de pro-duction et de distribution d’eau, pour la maîtrise d’ouvrage publique et l’exploita-tion.

En 2005, le SEDIF introduit dans sa po-litique environnementale le concept de construction durable, décliné mainte-nant dans tous ses projets de rénovation lourde ou de création d’équipement.

Chaque année, il organise de nombreuses actions pédagogiques auprès des enfants, afin de sensibiliser les générations futures au caractère rare et précieux de l’eau : « l’eau à l’école », « les Castors d’Ile-de-France »…

Le SEDIF s’investit également dans des programmes de prévention des pollutions et de protection de la ressource, hier sur le bassin de la Marne, auprès des agricul-teurs (opération Ferti-mieux) et actuelle-ment sur celui de la Seine, auprès des industriels (prevention des rIsques) et des communes (phyt’eaux Cités).

Le développement durable est devenu à présent une composante majeure de la politique du SEDIF appliquée à l’ensem-ble de ses activités, relevant de la maîtrise d’ouvrage publique ou de l’exploitation.

andré Santini

Maire d’Issy-les-MoulineauxPrésident du Comité de Bassin Seine-NormandieSecrétaire d’État chargé de la Fonction publique

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La certification iSo 14001 du Sedif et de VeoLia eauBien que l’activité du SEDIF soit peu polluante, celle-ci peut avoir des effets dommageables sur l’environnement et, dès l’année 2000, le SEDIF et son délé-gataire, Veolia Eau-Banlieue de Paris, se sont engagés dans une démarche envi-ronnementale conjointe.Cette démarche ISO 14001 a abouti, au début de l’année 2002, à l’obtention de deux certifications distinctes pour chacun des organismes et pour l’ensemble des ac-tivités du service de l’eau, sur la totalité du territoire syndical. les deux certifications ont été renouvelées en 2005 et en 2008.La politique environnementale du SEDIF se décline en une douzaine d’objectifs, concrétisés par une soixantaine d’actions planifiées dans un programme complet de management environnemental, révisé chaque année.

La certification iSo 9001 du Sedif et de VeoLia eauLa démarche qualité du SEDIF, approu-vée par les élus en février 2004, s’est appliquée à mettre en œuvre la norme ISO 9001 pour tout ce qui concerne les exigences de l’achat public.Le processus de certification s’est achevé le 16 juin 2006 par l’obtention de la certifi-cation qualité ISO 9001. Le périmètre défi-ni couvre tous les achats du SEDIF depuis la décision d’achat jusqu’à l’expiration du délai de garantie.l’année 2009 est celle du premier renou-vellement de la certification qualité du SedIF.Veolia Eau-Banlieue de Paris est certifiée ISO 9001, depuis juin 1999, pour l’en-semble de ses activités d’étude, d’in-génierie et de suivi des réalisations de production d’eau, de production et de distribution d’eau potable, d’accueil des clients.

4 SyNDICAt DES EAuX D’ILE-DE-FRANCE

DES SySTèmES DE mAnAgEmEnT InTégRéS

la certification, acte majeur dans la vie d’un organisme, a pour objet d’évaluer et de reconnaître la conformité d’un système de management à une norme.L’adoption d’un système de management relève d’une décision stratégique de l’or-ganisme. une démarche de certification nécessite une volonté forte au plus haut niveau, un engagement total de la direc-tion et des élus.une certification est obtenue pour une période de trois ans, comportant chaque année un audit de contrôle effectué par un organisme agréé par le Cofrac.

LeS certificationS oHSaS 18001, iSo 22000 et nf SerViceS de L’exPLoitantEn décembre 2003, Veolia Eau-Banlieue de Paris a mis en place et validé une dé-marche HACCP afin de renforcer encore la maîtrise de la sécurité alimentaire de l’eau distribuée. Cette démarche a été certifiée selon la norme ISO 22000 en 2007.

Depuis 2005, une certification OHSAS 18001 atteste l’attention portée par l’entre-prise à l’hygiène et à la sécurité au travail de ses équipes. Enfin, en 2008, Veolia Eau-Banlieue de Paris a obtenu la certification « NF service centre de relation client », outil permettant un meilleur suivi de la qualité de service et de la performance, pour la plus grande satisfaction des abonnés.

Les deux systèmes de management intè-grent toutes les exigences des normes cor-respondant aux certifications respectives. Dans chaque organisme, les procédures de management sont communes à toutes les certifications obtenues. Ces systèmes de management intégré, mis en place par le SEDIF et Veolia Eau-Banlieue de Paris, assurent une meilleure planification des actions, un suivi plus ef-ficace, une plus grande maîtrise des coûts et des délais, et un meilleur service aux consommateurs.

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rapport développement durable 2008 5

volet environnemental

06 Des mesures de protection réglementaires aux partenariats volontaires pour protéger la ressource

08 la diminution des rejets dans l’eau

09 la diminution des rejets dans l’air

10 la gestion des risques

12 la maîtrise de l’énergie

13 les travaux

14 la construction durable

16 l’intégration paysagère des ouvrages

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l’orge, à athis-mons.

6 SyNDICAt DES EAuX D’ILE-DE-FRANCE

Volet environnemental

DES mESuRES DE PRoTEcTIon RéglEmEnTAIRES Aux PARTEnARIATS volonTAIRES PouR PRoTégER lA RESSouRcE

en région parisienne, l’alimentation en eau potable est fortement dépendante de ressources superficielles, très ex-posées aux pollutions. Afin de protéger ses ressources, au-delà des périmètres de protection des prises d’eau, le SEDIF s’engage dans des partenariats avec les principaux acteurs concernés.

deS PérimètreS de Protection, néceSSité régLementaire…Afin de préserver la qualité des eaux uti-lisées pour la production d’eau potable, des arrêtés préfectoraux instaurent des périmètres de protection autour des cap-tages, dans lesquels les activités poten-tiellement polluantes peuvent être inter- dites ou réglementées. un arrêté a été pris en 1997 pour l’usine de Méry-sur-Oise et le 8 janvier 2008 pour celle de Choisy-le-Roi. L’arrêté de l’usine de Neuilly-sur-Seine devrait être obtenu en 2009, celui de Neuilly-sur-Marne en 2010 et ceux de Pantin et d’Aulnay-sous-Bois, en 2011-2012.

Ces périmètres sont toutefois insuffisants pour prévenir toutes les contaminations de la ressource en eau car ils ne concer-nent que l’amont proche des captages. C’est pourquoi le SEDIF s’est engagé dans des actions de prévention des pollutions, en partenariat avec d’autres producteurs d’eau d’Ile-de-France. Elles concernent pour l’instant la Seine.

… aux PartenariatS VoLontaireS, Pour Protéger La reSSourceprerI (PREvention des RIsques) rassem-ble l’Agence de l’Eau Seine-Normandie, le SEDIF, Veolia Eau, Eau de Paris et la Lyonnaise des Eaux, pour mettre en œu-vre des actions de prévention vis-à-vis de l’ensemble des risques qui pèsent sur la Seine en amont des prises d’eau, qu’il s’agisse de pollutions ponctuelles ou diffu-ses, d’origine industrielle ou autre (assainis-sement, navigation). Cette action, lancée fin 2008, se déroulera pendant trois ans, pour un montant de 345 000 euros.

Dans le cadre de PRERI, une attention particulière sera portée aux activités si-tuées dans l’emprise des périmètres de protection de l’usine de Choisy-le-Roi, par le biais de visites de sites. D’ores et déjà, la diffusion de 1 200 plaquettes d’in-formation sur les prescriptions attachées aux périmètres de protection a permis une première sensibilisation des acteurs concernés.

PHyt’eaux citéS

Phyt’Eaux cités a pour cible les services voirie et espaces verts de 73 communes. les communes volontaires bénéficient gratuitement d’un audit de leurs pratiques phytosanitaires, d’une formation et de la mise en place d’un plan de gestion de leurs espaces. Phyt’Eaux cités s’adresse aussi à d’autres utilisateurs de produits phytosanitaires, comme les particuliers, les jardineries et les gestionnaires de routes ou de voies ferrées. l’action est évaluée par des analyses bimensuelles de la qualité de l’eau sur quatre stations.

l’action se déroule sur quatre ans (de 2007 à 2010), pour un investissement d’un million d’euros. les producteurs d’eau potable — SEDIF, Eau de Paris, lyonnaise des Eaux et veolia Eau — financent 27 % du projet. l’Agence de l’eau Seine-normandie, le conseil régional d’Ile-de-France, le conseil général des yvelines et le conseil général de l’Essonne financent à hauteur de 73 %. le SIvoA et le SIAHvy, deux syndicats de rivières, sont les relais de l’action sur le terrain.

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rapport développement durable 2008 7

Lancé en janvier 2007 à l’initiative du SEDIF, phyt’eaux Cités est un program-me de prévention et de sensibilisation qui vise à limiter l’emploi de produits phyto-sanitaires dans les bassins de la Seine, de l’Orge aval et de l’yvette. Phyt’Eaux Cités touche, fin 2008, 60 % de son territoire, soit quarante-quatre com-munes. Celles-ci ont notablement amélioré leurs pratiques. Ainsi, la quantité moyenne annuelle de substances actives appliquées diminue de 59 kg en 2007 à seulement 27,5 kg en 2008 (1). Deux communes ont totalement arrêté l’usage des pesticides.

Les résultats des dix-huit premiers mois d’analyses confirment l’impact important de l’usage de phytosanitaires d’origine ur-baine sur la qualité de l’eau des bassins de l’Orge aval et de l’yvette. Le glypho-sate, largement utilisé par les communes, et son produit de dégradation, l’AMPA, représentent jusqu’à 65 % des concentra-tions totales observées. Nouvellement créé, le trèfle Phyt’Eaux Cités sera attribué à la fin de chaque année aux communes adhérentes en fonction de leur avancement dans la démarche.

Le Sedif eSt SoLidaire en caS de SécHereSSeLes précipitations de l’hiver 2007-2008 n’ont pas permis une recharge suffisante de la nappe des Calcaires du Champigny qui, après trois années de déficit pluviométrique, connaît des niveaux piézométriques très faibles. Les mesures de limitation des usages de l’eau prévues par l’arrêté-cadre sécheresse du préfet de Seine-et-Marne ont été mises en œuvre, tout au long de l’année, en fonction du constat du franchissement des différents seuils d’action. Le SEDIF dispose de droits de puisage dans cette nappe. En concertation avec les services préfectoraux, parce qu’il peut avoir recours à d’autres ressources pour assurer l’alimentation en eau, celui-ci a limité ses prélèvements, afin de ne pas aggraver la baisse du niveau de la nappe.

Seuil d’action

Limitation desprélèvementspar le SEDIF

Du 1er janvier au 26 mars 2008 Crise renforcée 22 000 m3/j

Du 27 mars au 30 juillet 2008 Alerte Pas de limitation des droits de puisage (30 000 m3/j)

Du 31 juillet au 30 octobre 2008 Crise 28 000 m3/j

Du 31 octobre au 31 décembre 2008 Crise renforcée 22 000 m3/j

(1) Moyenne sur la base du suivi des communes établie fin 2008 sur neuf communes auditées en 2007.

Zone de distribution :

Septembre 2006

Syndicat des Eaux d’Ile-de-France (SEDIF)

Société Lyonnaise des Eaux (SLDE)

Veolia

Autre

Syndicat Mixte de la Vallée de l’Orge Aval (SIVOA)

Syndicat Intercommunal pour l’Aménagement Hydraulique de la Vallée de l’yvette (SIAHVy)

Périmètre de Phyt’Eaux Cités

usine de production d’eau potable

Station de mesure Phyt’Eaux Cités

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8 SyNDICAt DES EAuX D’ILE-DE-FRANCE

Volet environnemental

lA DImInuTIon DES REjETS DAnS l’EAu

Les usines de production d’eau potable du SEDIF émettent des rejets liquides comprenant de fines particules en suspension, et des rejets solides qui ont été déshydratés à l’usine de traitement des terres. Ces terres sont majoritairement épandues sur des terrains agricoles. Le respect des exigences environnementales requiert une connaissance approfondie de la qualité et de la quantité de ces rejets et une maîtrise complète de leur filière de traitement.

meSure deS fLux rejetéSDans le courant des années 2007 et 2008, le SEDIF a fait installer sur les émissaires de ses usines un ensemble complet de débitmètres, couplés à des préleveurs automatiques. En quantifiant précisément les flux rejetés dans le milieu naturel, ces appareils permettront d’obtenir une carac-térisation précise de chacun des effluents et de mesurer les risques de dépassement des seuils réglementaires.

réduction deS VoLumeS rejetéSAu cours, de la rénovation des décanteurs de l’usine de Neuilly-sur-Marne de 2005 à 2007, l’optimisation des purges a per-mis d’obtenir une réduction de 20 % des volumes envoyés aux épaississeurs, ce qui représente une diminution de 560 000 m3 des rejets en rivière.

PréVention deS PoLLutionS accidenteLLeSAu cours de la livraison des produits de traitement dans les usines, les résidus du tuyau de remplissage des cuves sont recueillis dans des bacs de rétention. À l’usine de Méry-sur-Oise, depuis novem-bre 2008, le contenu de ce bac est traité, soit via les épaississeurs de l’usine des terres (s’il s’agit de coagulant ou d’eau de Javel), soit dans les cuves de neutralisa-tion avant rejet à l’égout (s’il s’agit d’acide ou de soude).

améLioration de La fiLière de traitement deS terreS de décantation et VaLoriSation deS SouS-ProduitSLes filières de traitement du SEDIF pro-duisent chaque année des quantités im-portantes de terres. En 2008, environ 18 000 tonnes de terres ont été produites et valorisées en épandage agricole (98 %) ou en cimenterie (2 %). Cette activité de traitement des sous-produits a fait l’objet de nombreuses améliorations.En 2005, à la suite des essais concluants réalisés par le régisseur, une installation de conditionnement au polymère a été mise en place sur les épaississeurs de Neuilly-sur-Marne. Elle a permis de doubler la concen-tration des boues en fond d’ouvrage, tout en garantissant constamment la qualité des eaux de surverse. Ainsi, en seulement trois années, le rendement épuratoire de l’usine de Neuilly-sur-Marne a augmenté de plus de 30 %, soit une diminution annuelle de la charge polluante rejetée d’environ 1 800 tonnes de matière en suspension.

En outre, le SEDIF a lancé en 2006 la construction d’une nouvelle usine de trai-tement des terres à Méry-sur-Oise. L’an-cienne filière de déshydratation par lit de séchage n’offrait plus les performances requises dans le contexte actuel. La créa-tion d’une unité de déshydratation par filtre presse devrait assurer une certaine stabilité à la qualité du produit final, mais surtout garantir une nette diminution du volume de boues produit grâce à l’augmentation de la siccité des terres.

Station de traitement des terres de l’usine de neuilly-sur-marne.

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rapport développement durable 2008 9

lA DImInuTIon DES REjETS DAnS l’AIR

l’ozone et le chlore sont des gaz utilisés actuellement pour répondre à la réglementation en matière de qualité sanitaire de l’eau.

ozonel’ozone est un gaz à effet de serre, son rejet dans l’air doit être strictement contrôlé.Des améliorations ont été obtenues sur la destruction de l’ozone résiduel en sortie de cuves d’ozonation, nécessaire à la maîtrise des concentrations d’ozone admissibles dans l’atmosphère des lieux de travail. Dans le cadre du projet de réno-vation de l’unité d’ozonation de Choisy-le-Roi, huit destructeurs ont été remplacés par une génération nouvelle d’équipe-ments plus performants : les destructeurs thermo-catalytiques (cf. page 12).

cHLore gazeuxInhaler du chlore gazeux est dangereux pour la santé (cf. page 10).La chloration en réseau est la seule tech-nique de traitement présentant l’avan-tage de maintenir dans le réseau l’agent désinfectant en permanence, grâce au pouvoir rémanent du chlore. Quarante-neuf stations de chloration permettent d’ajuster le résiduel de chlore de façon homogène le long du réseau. trois types de chloration sont utilisés : chloration par chlore gazeux, par injection d’hypochlo-rite de sodium (eau de Javel) du com-merce ou produit in situ par électrochlo-ration. Le SEDIF privilégie dorénavant l’hypochlorite de sodium et abandonne progressivement la chloration au chlore gazeux au rythme des rénovations des équipements vétustes.

Pour les quelques stations rénovées et restant au chlore gazeux, la sécurité a été renforcée. un système déprimo-gène (effet Venturi), déclenché automa-tiquement par les détecteurs de chlore et éventuellement couplé à une neutrali-sation à la soude, permet d’absorber les fuites et ainsi d’éviter tout risque d’émis-sion de chlore dans l’atmosphère.

électrochloration du réseau à la station de villejuif.

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10 SyNDICAt DES EAuX D’ILE-DE-FRANCE

Volet environnemental

lA gESTIon DES RISquES

cHarbon actif en Poudre : une nouVeLLe tecHnoLogie PLuS SécuriSanteÀ l’usine de production d’eau potable de Méry-sur-Oise, lors des pollutions accidentelles de la ressource, du char-bon actif en poudre (CAP) est injecté en tête de filière afin de favoriser l’élimina-tion des micropolluants (hydrocarbures, détergents, pesticides…). Or, le CAP est soumis à la réglementation AtEX (at-mosphères explosibles), car il présente des risques d’explosion et nécessite une autorisation d’exploiter au titre des ICPE (installations classées pour la protection de l’environnement).

Courant 2008, dans le cadre d’une opé-ration de rénovation, l’installation de CAP a été entièrement déposée et remplacée par une installation qui permet d’utiliser directement une solution diluée de CAP, livrée prête à l’emploi (solution liquide à la concentration de 200 g de CAP par litre d’eau). Cette nouvelle installation pré-sente notamment l’avantage de sécuriser le site en supprimant les risques d’explo-sion et de s’affranchir des réglementa-tions AtEX et ICPE.

geStion du riSque PyraLèneEn 1990, les usines du SEDIF recensaient cent quarante-deux transformateurs conte-nant du pyralène (liquide de refroidissement à base de PCB – polychlorobiphényle).En raison du risque sanitaire et environne-mental en cas de fuite d’incendie ou de déversement, l’utilisation de PCB dans les appareils a été progressivement interdite depuis 1987. L’élimination des appareils contenant un volume de plus de 5 dm3 de PCB doit avoir lieu au plus tard à la fin de l’année 2010.

Des programmes importants de rempla-cement ont été réalisés entre 1990 et 2007. En 2008, six transformateurs da-tant de 1978 : cinq dans l’usine de Pan-tin, et un aux réservoirs de Villepinte ont été éliminés. Sur les onze transforma-teurs restant à détruire avant fin 2010, huit sont en cours de remplacement. Les trois transformateurs de l’usine de Puteaux seront éliminés avant l’échéance.

geStion du riSque cHLore Sécurisation du stockage de chlore

gazeux à Jouy-en-JosasLa station de relèvement de Jouy-en- Josas est équipée d’un poste de chlora-tion au chlore gazeux afin de maintenir la qualité de l’eau sur la totalité de son trajet et en extrémité du réseau desservi.Dans le cadre de la rénovation complète de ce site, réalisée en 2008, la sécurité du stockage de chlore gazeux de 49 kg, non soumis à déclaration, a été renfor-cée au-delà des obligations réglementai-res. Ces mesures ont consisté à créer un local dédié au stockage de chlore gazeux, avec une porte pare-flammes une heure, un bac de rétention en partie basse, le doublement des sondes de détection de fuites de chlore et la création d’un sys-tème déprimogène (effet Venturi).Ces dispositifs permettent de détecter et de résorber les fuites éventuelles de chlore gazeux sans aucun risque de rejet dans l’atmosphère. Ils intègrent également les équipements de sécurité nécessaires aux intervenants sur le site.

Conversion à l’eau de Javel de la station de chloration de vanves-lafosseAfin d’éviter les risques liés au chlore ga-zeux, il a été décidé de remplacer la chlo-ration de la station de première élévation de Vanves-Lafosse par une chloration à l’eau de Javel concentrée et stockée sur site. Ces travaux d’amélioration auront lieu au cours de l’année 2009.Diverses précautions ont été prises pour assurer la sécurité (choix des raccords, panneaux de cloisonnement en PVC, choix de chemins de câbles adaptés aux risques chimiques et système de détec-tion incendie avec détecteurs optiques de fumées et de flammes).

transformateur au pyralène à puteaux.

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rapport développement durable 2008 11

téLéSurVeiLLance deS ProtectionS catHodiqueS deS feederSLe SEDIF a lancé ces dernières années des travaux de mise en conformité des équipements de protection cathodique de divers feeders d’intérêt majeur. Ce sys-tème permet de protéger de la corrosion les canalisations en matériau métallique. Compte tenu de la vulnérabilité de ces équipements, au cours d’interventions d’autres concessionnaires ou d’actes de malveillance, il a été décidé de procéder également à la pose d’équipements de télésurveillance de ces protections ca-thodiques. La télésurveillance consiste en une série de capteurs de données et en moyens de consultation à distance (PC, logiciels).Cinq sites ont été retenus en raison de leur caractère stratégique :• DN (1) 1 000 mm en traversée sous-fluviale

de la Marne sur les communes de Saint-Maur et de Champigny-sur-Marne ;

• DN 800 mm « Arvigny » sur les communes d’Athis-Mons, de Juvisy-sur-Orge et de Viry-Châtillon ;

• DN 600 mm au droit du carrefour du Président Robert-Schumann à Issy-les-Moulineaux ;

• DN 1 800 mm en traversée des voies SNCF à Choisy-le-Roi ;

• DN 600 mm en traversée du lac de Viry-Châtillon.

Le site de Viry-Châtillon a été équipé en 2007 et la déclinaison du programme d’équipement se poursuivra sur 2009.

traitement deS décHetS dangereuxDans le cadre de la certification conjointe ISO 14001, le Syndicat des Eaux d’Ile-de-France et Veolia Eau-Banlieue de Paris ont élaboré un système de management environnemental qui a permis de structu-rer une gestion rigoureuse des déchets au regard de la réglementation.L’annexe II de l’article R541-8 du Code de l’environnement classifie certains déchets comme étant des déchets dangereux (DD). • Les déchets industriels spéciaux (DIS) –

par exemple les produits chimiques pé-rimés, les huiles usagées…

• Les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE), comme les ordinateurs, entrent dans la catégorie des déchets dangereux. Ces derniers doivent être triés et acheminés vers des filières de destruction ou de traitement (valorisation) agréées.

tous les déchets dangereux produits par Veolia Eau-Banlieue de Paris ont été re-censés. Pour chacun de ces déchets, les modalités de collecte (bennes spéci-fiques) ont été définies. La traçabilité de ces déchets est assurée au travers du BSDD (bordereau de suivi de déchets dangereux).Cette gestion, sous-tendue par une vo-lonté de valorisation, s’accompagne d’un recueil de données sur les volumes trai-tés pour chaque type de déchet. Ainsi, en 2008, 90 kg d’aérosols ont été éliminés contre 900 kg en 2007.

dn 600 à Frépillon – tubage et raccord by-pass.

(1) DN : diamètre nominal.

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12 SyNDICAt DES EAuX D’ILE-DE-FRANCE

Volet environnemental

destructeur d’ozone à Choisy-le-roi.

lA mAîTRISE DE l’énERgIE

deS deStructeurS d’ozone économeSPour détruire l’ozone excédentaire après le traitement virulicide, afin d’éviter tout rejet dans l’atmosphère conformément à la ré-glementation, les installations industrielles du SEDIF utilisaient jusqu’à présent une technique éprouvée et fiable qui consis-tait à réchauffer l’air chargé d’ozone à une température voisine de 350 °C. Or, malgré les systèmes de récupération d’énergie uti-lisés pour réchauffer le gaz entrant avec le gaz sortant, ces systèmes consommaient beaucoup d’énergie.

C’est pourquoi, à la faveur du renouvel-lement des huit destructeurs d’ozone de l’unité d’inter-ozonation de l’usine de Choisy-le-Roi, le SEDIF a retenu, à l’issue d’un appel d’offres, une technique beau-coup plus économique. Dans cette opti-que, il a basé son choix sur l’évolution du coût global de l’installation, intégrant non seulement le coût d’investissement mais aussi celui d’exploitation capitalisé sur une période de vingt ans, qui correspond à la durée de vie des équipements concernés.

Ainsi, les destructeurs thermo-catalytiques qui ont été retenus nécessitent un simple réchauffage, à seulement 35 °C, de l’air pollué à l’ozone. En plus d’un gain d’inves-tissement de 40 %, le gain d’exploitation est de 70 % (9 kWh/m3 contre 30 kWh/m3 avec les anciens destructeurs thermiques).Ces matériels, d’une capacité unitaire de 1 400 m3/h, sont en service depuis le printemps 2008 et répondent parfai-tement aux attentes du SEDIF et de son exploitant. Des matériels similaires seront installés, ces prochains mois, à Neuilly-sur-Marne et à Méry-sur-Oise.

deS PomPeS moinS gourmandeS en énergie Au sein des filières de production d’eau potable telles que celles utilisées par le SEDIF, la moitié de la puissance utilisée est dédiée aux groupes électropompes qui envoient l’eau produite vers les réservoirs situés souvent à une dizaine de kilomètres de l’usine de production et environ 100 m plus haut en altitude.

Les groupes de pompage utilisés jusqu’à ces dernières années dataient pour certains de la fin des années 1950, époque où ils avaient remplacé des machines à vapeur lors de l’électrification des usines. D’autres, plus récents, étaient dotés de variateurs de vitesse qui permettent d’adapter le débit fourni par la pompe aux besoins, mais qui étaient de gros consommateurs d’énergie.À la faveur d’une refonte complète des usi-nes de pompage et du renouvellement de l’ensemble des matériels, le SEDIF a retenu des nouveaux groupes électropompes avec des variateurs de vitesse électroni-ques qui permettent d’économiser jusqu’à 30 % d’énergie par rapport aux matériels anciens. Pour une puissance de 1 MW, le gain est de 300 kW.

Au total, une dizaine de groupes électro-pompes sont concernés par une telle éco-nomie. Compte tenu de l’utilisation des groupes (environ 2 500 heures par an), l’économie globale générée par ce nou-veau matériel est d’environ 7,5 GWh. Cela représente environ 3,5 % de la consomma-tion totale du SEDIF.

Ces dernières années, ont ainsi été rem-placés trois groupes de l’unité élévatoire de l’usine de Méry-sur-Oise (les deux der-niers le seront d’ici 2010) et trois groupes de l’unité élévatoire de l’usine de Choisy-le-Roi. À Neuilly-sur-Marne, deux nou-veaux groupes seront installés et la mo-torisation de deux autres sera modernisée d’ici deux ans.À brève échéance, l’ensemble des unités élévatoires du SEDIF seront donc toutes au meilleur niveau de performance éner-gétique.

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rapport développement durable 2008 13

lES TRAvAux

deS cHantierS reSPectueux de L’enVironnementCes dernières années ont vu la prise en compte grandissante de l’environnement sur les chantiers, et particulièrement sur ceux concernant la pose de canalisations.

Le SEDIF a utilisé des sacs à déblais dès les années 2000. Ces sacs, qui permettent de stocker et de trier tous les déblais sans salir la chaussée, sont ensuite enlevés.

les techniques sans tranchée appor-tent également un plus grand confort aux riverains, permettant une diminution des nuisances sonores et limitant le dégage-ment de CO2. Les techniques de tubage et de remplacement place pour place évi-tent d’ouvrir la tranchée sur tout le linéaire, réduisant ainsi l’utilisation de graves pour remblayer la tranchée ainsi que leur trans-port. L’utilisation de l’excavatrice aspiratrice favorise la réduction des poussières de chantier par l’aspiration des remblais, facilite le réemploi des matériaux, réduit le temps d’intervention sur site et évite le stockage des gravats sur la voie. Les nuisances so-nores émises par l’appareil en fonctionne-ment ont été fortement amoindries.

Cet engin est principalement utilisé pour les chantiers de faible emprise au sol, en particulier pour le remplacement des bran-chements en plomb.un test de compactage permet de vérifier la qualité des remblais.

toutes ces techniques contribuent à mi-nimiser de façon très significative l’impact environnemental des chantiers.

une geStion rigoureuSe deS décHetS• Les chantiers sont tenus en état de

propreté et l’entrepreneur doit fournir la preuve de l’enlèvement, du tri et du réemploi éventuel des déchets.

• Les déchets de plomb, considérés comme non dangereux par la réglemen-tation, font l’objet d’un suivi et sont recy-clés dans des centres spécialisés.

• Tous les déchets dangereux sont en-voyés dans des centres agréés, accom-pagnés d’un bordereau réglementaire de suivi des déchets (BSD).

• Tous les déchets administratifs, en par-ticulier les déchets de papier, sont recy-clés.

• Il en est de même pour les déchets verts : chaque année, 300 tonnes environ de dé-chets verts sont recyclées.

L’ensemble des clauses environnementa-les relatives aux travaux sont réunies dans le cahier des charges environnementales (CCE), pièce contractuelle des marchés de travaux, annexé au CCtP.

treuil d’extraction des branchements en plomb.

excavatrice aspiratrice.

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14 SyNDICAt DES EAuX D’ILE-DE-FRANCE

Volet environnemental

lA conSTRucTIon DuRABlE

La politique environnementale du SEDIF recouvre tous les nombreux aspects de son activité. Dès la fin de l’année 2004, le SEDIF, soucieux de s’engager encore da-vantage dans la voie du développement durable, a souhaité introduire le concept de construction durable dans les objec-tifs environnementaux.

Cette démarche, qui vise avant tout la satisfaction des utilisateurs, intègre l’en-semble des dimensions environnemen-tales en tenant compte des différentes phases de la vie des bâtiments et en ap-pliquant aux opérations de construction le système de management ISO 14001.Il s’agit de construire en répondant aux attentes du maître d’ouvrage, mais aussi en préservant les intérêts des généra-tions futures : équité sociale, préserva-tion des ressources naturelles, efficacité économique…L’exploitation du bâtiment est prise en compte au même titre que sa conception et sa réalisation et selon les mêmes critè-res. L’impact sur l’environnement est plus lourd pendant la vie d’un bâtiment que pendant sa construction, ou sa démoli-tion. La construction nécessite un inves-tissement supplémentaire, mais l’exploi-tation du bâtiment génère d’importantes économies et la durée de vie de l’ouvrage est fortement augmentée.

Il ne s’agit pas pour le SEDIF de cons-truire des bâtiments dans le strict respect de l’ensemble des cibles que préconise la démarche de haute qualité environ-nementale. La marque HQE fixe, en ef-fet, quatorze règles d’éco-construction, d’éco-gestion, de confort et de santé. Certaines de ces règles sont en effet peu adaptées à des équipements industriels.

Le SEDIF prend en compte certains cri-tères, de manière adaptée, selon la nature de l’ouvrage et il s’efforce de mener une réflexion en amont dans un objectif de qualité et de pérennité. Les projets visent, en outre, la réduction de la consomma-tion d’énergie dans le bâtiment et ainsi, la réduction des émissions de gaz carbo-nique. Cette démarche intègre aussi des facteurs tels que lumière, confort, esthé-tique et surtout qualité architecturale.

Parmi les ouvrages du SEDIF, on peut citer en particulier deux projets remarquables et la politique concernant les toitures.

La construction de l’unité de trai-tement des effluents sur le site de Méry-sur-Oise, projet dont les travaux, commencés en 2007, se sont achevés fin 2008.

le projet a spécifiquement pris en compte, dès la phase de conception :

l’intégration architecturale – vue de l’église d’Auvers-sur-Oise et de la route avec la création d’un mur végétalisé ver-tical ;

les matériaux et produits intégrés – le végecol en remplacement du bitume, un parking vert avec alvéoles où pousse de l’herbe, un espace de filtration végétale avant rejet en rivière ;

l’énergie – une toiture végétalisée isolante sur le bâtiment de stockage des boues, un éclairage avec détecteur de présence, un filtre presse peu consomma-teur d’énergie (consommation inférieure à celle des centrifugeuses), un chauffe-eau solaire ;

les déchets de chantiers – une zone de cantonnement et de tri, la récupération des eaux pour le nettoyage des bétonnières, les déchets verts triés et recyclés, un pourcen-tage de déchets valorisés de 10 % sur l’en-semble de la masse des déchets ;

les nuisances acoustiques – aucune nuisance sonore de l’extérieur ;

la gestion de l’eau – pas d’arrosage pour les espaces verts, des réducteurs de pression, la récupération de l’eau des toitures végétalisées dans un bassin avant rejet dans l’Oise, la diminution des surfaces imperméables.

perspective de l’usine de traitement des effluents de méry-sur-oise.

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rapport développement durable 2008 15

La construction d’un centre d’essais à l’usine de Choisy-le-Roi va permet-tre des expérimentations sur les tech-niques membranaires et la validation des différentes étapes du traitement.

Cette réhabilitation d’anciens bâtiments de stockage, en cours d’achèvement, peut accueillir sept personnes.

le projet a retenu : l’intégration architecturale avec l’en-

vironnement – un bardage translucide en façade et une verrière en toiture augmen-tent la luminosité ;

les matériaux et produits intégrés – les matériaux choisis sont durables et recyclables ;

l’énergie – une partie de la toiture est végétalisée et isolante, toute l’isolation thermique est renforcée (double-vitrage et vitrage thermique en partie horizontale des verrières) ;

la gestion de l’eau – des études ont été faites pour un rejet minimal d’eau lors des essais ;

la nuisance acoustique – une isola-tion phonique aménagée sous toiture ;

le confort visuel – l’éclairage naturel est assuré dans tous les locaux ;

les conditions sanitaires – une très bonne ventilation de tous les locaux et une peinture labellisée NF environnement.

Centre d’essais de Choisy-le-roi.

LeS SPécificitéS en matière de toitureLe SEDIF prend un soin particulier dans la réalisation et la réfection des toitures de ses divers ouvrages.

Depuis plus de dix ans, il utilise un matériau recyclé composé de verre cel-lulaire, qui favorise l’isolation thermique et augmente la durée de vie de la toiture.

De plus, quand l’enveloppe budgétaire le permet, les toitures sont végétalisées. Cette végétation extensive préserve le cycle de l’eau, amortit les chocs ther-miques et phoniques, améliore l’aspect visuel des bâtiments et accroît d’environ 50 % l’espérance de vie de la toiture. En 2004, 3 500 m² de la toiture du bâtiment-filtre de l’usine de Choisy-le-Roi ont été végétalisés.

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16 SyNDICAt DES EAuX D’ILE-DE-FRANCE

l’InTégRATIon PAySAgèRE DES ouvRAgES

L’aménagement PaySager deS bordS de Seine de L’uSine de cHoiSy-Le-roil’usine de production d’eau de Choisy- le-roi est implantée le long de la Seine, dans un secteur dont la vocation indus-trielle est en pleine reconversion par l’aménagement de logements et d’activi-tés tertiaires. L’usine est visible depuis le domaine public, et plus particulièrement depuis le quai qui la longe, dont la requa-lification est envisagée à terme par la ville pour créer un lieu de promenade. Dans un souci d’améliorer l’aspect vi-suel des bâtiments, le SEDIF a traité, en 2008, l’ensemble de la façade de l’usine en front de Seine qui laissait apparaître, sur plus de 1 km, une succession d’élé-ments industriels hétérogènes, de style, d’époque et de matériaux différents, dont certains très dégradés.L’ancienne clôture disparate a été rempla-cée par un ensemble transparent de bar-reaudage vert architecturé répondant aux impératifs de sécurité anti-intrusion. trois nouveaux portails vitrés sérigraphiés, qui reprennent l’image symbolique du porteur d’eau, rythment le linéaire de plusieurs centaines de mètres. un talus végétalisé, complétant le traitement paysager réalisé le long du réservoir d’angle, a été planté de massifs et de plates-bandes de végétaux de faible hauteur entre la clôture et les bâti-ments en arrière-plan, eux-mêmes enduits d’ocre rouge, complémentaire du vert de la végétalisation. Les bâtiments, implantés directement en limite de parcelle, dont la façade est de proportions classiques, faite de bri-ques et de claustras de bonne facture, ont été remis en valeur par un ravalement à l’identique. Le couronnement du bâ-timent le plus haut et le plus important en vue lointaine a été végétalisé par des plantes grimpantes sur une treille et une grande enseigne a été accrochée en fa-çade, en guise de signal.La mise en valeur nocturne de l’usine a été assurée par un éclairage intégré aux portails, en pied de clôture, dans les lo-caux vitrés des bâtiments, sur le toit vé-gétalisé et dans la grande enseigne, visi-ble de loin.

La reconStruction deS réSerVoirS et deS StationS de PomPage de fréPiLLonLa vétusté des ouvrages du site de Frépillon ainsi que la nécessité d’amélio-rer et de sécuriser le fonctionnement des installations ont conduit à engager une rénovation complète. Elle comprend la démolition de l’ensemble des ouvrages existants et la reconstruction de deux réservoirs semi-enterrés, offrant une ca-pacité de stockage de 3 000 m3 chacun, d’une double station de pompage aspi-rant dans les réservoirs correspondant aux élévations vers le réseau de Saint-Prix et vers le réseau de taverny desser-vant au total 54 000 habitants et d’une station de pompage de secours.

accès à l’usine de Choisy-le-roi.

Pour répondre à la politique d’amélioration de l’aspect visuel des installations, la re- cherche d’intégration de ces ouvrages, dans un site pavillonnaire, repose sur un parti architectural qui minimise l’impact de l’émergence visible des ouvrages, nécessai-rement conséquents en termes de volume. Cette orientation privilégie le traitement des abords extérieurs par des espaces largement végétalisés, où l’alignement des arbres répond au jeu des courbes du terrain et des arêtes des bâtiments. un glacis engazonné, incliné, dégage une grande ouverture visuelle, jusqu’à un mur massif en blocs de granit de 4 m de haut, derrière lequel est contenue l’eau des réservoirs. Le front bâti est compact en partie arrière du terrain : la double station de pompage est encadrée des deux ré-servoirs ; la station de secours, intégrée sous le glacis devant l’un des réservoirs, est marquée par un rideau d’eau. Les tra-vaux, en cours, seront achevés en 2009.

perspective de la station de pompage de Frépillon.

Volet environnemental

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rapport développement durable 2008 17

volet social

18 le service de l’eau pour tous

20 concerter et informer dans un souci de transparence

21 la communication pédagogique

22 la politique sociale vis-à-vis des salariés

24 le programme Solidarité-Eau : les actions menées en 2008

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18 SyNDICAt DES EAuX D’ILE-DE-FRANCE

Volet social

lE SERvIcE DE l’EAu PouR TouS

La Loi enLLa loi n° 2006-872 du 13 juillet 2006, portant engagement national pour le lo-gement (loi enl), prévoit que le distri-buteur d’eau ne peut pas procéder à la suspension du service de l’eau pour les familles en situation difficile en cas de non paiement durant la période hivernale du 1er novembre au 15 mars suivant.

Le SEDIF a pris une position plus volontariste en faveur des familles en difficulté dans son nouveau règlement des eaux, entré en application au 1er avril 2006. Depuis cette date, la fourniture de l’eau est maintenue toute l’année dès lors que le régisseur est avisé de l’attribution d’une aide ou de l’instruction d’un dossier pour un abonné.

Cette position a été confortée le 5 mars 2007 par la loi n° 2007-290 sur le logement opposable en son article 36. Le décret d’application du 14 août 2008 précise les modalités d’information des clients et des services sociaux des communes, et des conseils généraux.

Les familles concernées sont celles bé-néficiant, ou ayant bénéficié dans ces 12 derniers mois, d’une décision favorable d’attribution d’une aide du Fonds de soli-darité pour le logement (FSl), géré par les départements depuis le 1er janvier 2005, au titre de leur action sociale.

Les distributeurs d’eau membres de la FP2E(1) , dont fait partie Veolia Eau, parti-cipent à cette aide dans les départements signataires d’une convention Solidarité-Eau par l’abandon d’une partie de la facture, dès lors que la commission d’attribution des aides a émis un avis favorable.

La cacdCréée en 2006 au sein du service clien-tèle, la « cellule d’assistance aux clients en difficulté » travaille en relation étroite avec les services sociaux des villes et des départements.

Chargée de suivre les dossiers des abon-nés, y compris ceux des copropriétés qui connaissent des difficultés de paiement de leurs factures d’eau, cette cellule est en mesure de proposer des étalements de dette, voire des remises de créance dans le cadre des « commissions d’aide départementales ».

La cellule gère les dossiers de clients, en difficulté dans l’habitat individuel, suscep-tibles de bénéficier du FSL pour les dé-partements signataires d’une convention avec les distributeurs adhérents à la FP2E (entraînant ainsi un abandon partiel de créance dans la majeure partie des cas). Au cours de l’année 2008, Veolia Eau- Banlieue de Paris a traité 1 109 dossiers, dont 491 ont reçu un avis favorable, re-présentant 32 471 euros d’abandon de créance.

Le 7e et dernier département de la ban-lieue a signé cette convention fin décem-bre 2008. tout le territoire du SEDIF est maintenant couvert.

(1) FP2E : Fédération professionnelle des entreprises de l’eau.

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rapport développement durable 2008 19

En 2008, environ 1 200 dossiers de par-ticuliers ont été traités par la CaCd ainsi que 200 dossiers de copropriétés (plans de sauvegarde). Par ailleurs, des réunions d’information ont été organisées pour la mise en place de l’abonnement individuel dans ces copropriétés souvent dégra-dées ou concernées par des program-mes municipaux de rénovation urbaine.

Écoute, concertation, conseils : cette approche a permis, sur certains dossiers difficiles, la reprise du paiement des fac-tures courantes avec mise en place, dès que possible, d’un protocole d’accord pour l’apurement de la dette. tous ces efforts ont permis de réduire le nombre des coupures d’eau en 2008.

Le SerVice de L’eau attentif aux PLuS démuniSAfin de sensibiliser les populations socia-lement fragiles aux moyens de réduire leur consommation d’eau, des documents ont été conçus à leur attention, donnant conseils et indications chiffrées pour une meilleure maîtrise de leurs dépenses par des comportements plus économes.

La cellule d’assistance aux clients en diffi-culté de Veolia Eau-Banlieue de Paris mène également une action de communication pédagogique afin de sensibiliser cette po-pulation à une meilleure maîtrise de leur consommation et pour un bon usage de l’eau. Ce travail de communication se traduit ainsi par une participation du service de l’eau à certaines manifestations communales.

animation dans un point d’information.

En octobre 2008, la commune de Saint-Leu-la-Forêt a organisé une conférence sur les économies d’énergie, dans le cadre de la continuité du soutien et de l’accompa-gnement du public en difficulté : mieux gérer le budget logement et permettre de réaliser des économies.

La CACD était présente afin d’apporter au public informations et conseils, et d’échan-ger avec les professionnels présents.

En avril 2008, c’est le thème du dévelop-pement durable qui était traité à Noisy-le-Grand, à l’initiative de l’Ademe. La cellule d’assistance aux clients en difficulté y a participé en présentant une exposition et en animant un stand afin de répondre aux interrogations du public.

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20 SyNDICAt DES EAuX D’ILE-DE-FRANCE

Volet social

concERTER ET InFoRmER DAnS un SoucI DE TRAnSPAREncE

LeS aSSociationS d’uSagerS au cœur deS débatS Créée pour répondre à la loi du 6 février 1992 portant sur l’administration territoriale de la République, la Commission consultative des services publics locaux (CCSPL) du SEDIF est composée d’élus issus du Comité syndi-cal et d’associations d’usagers agréées par la Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes.

En juin 2008, lors du renouvellement du Comité suite aux élections municipa-les de mars, la CCSPL a été élargie, et le nombre d’associations d’usagers porté de 4 à 6 ; une personne qualifiée com-plète cette composition.

Réunie au moins une fois par an, la comission examine le rapport annuel du délégataire du service public de l’eau et les rapports annuel et d’activité du SEDIF.

Elle est consultée pour avis sur toute question ayant une incidence directe sur les usagers. En 2008, la CCSPL a ainsi formulé un avis sur le choix du futur mode de gestion du service public de l’eau ; ses membres avaient été préalablement invi-tés à participer à des sessions d’informa-tion sur le sujet.

défendre La quaLité de L’eau du robinetLe service public de l’eau potable a subi ces dernières années des attaques sur la qualité de l’eau distribuée, de la part de distributeurs d’eau en bouteilles ou sur le prix de son service.

En 2008, le SEDIF a reçu une nouvelle fois l’uFC-Que choisir pour lui repréciser les critères de calcul du prix de l’eau facturé, et rappeler que son coût doit permettre d’assurer la sécurité et la qualité de l’eau produite et distribuée, sans oublier la qualité du service rendu aux usagers.

Livrée à domicile, 100 fois moins chère que l’eau en bouteille, l’eau du robinet évite de surcroît l’utilisation et le rejet de matière plastique dans notre environnement.

L’actiVité du Sedif acceSSibLe à touSConformément à l’article L. 5211-39 du Code général des collectivités territoriales, le SEDIF adresse chaque année, avant le 30 septembre, aux maires des communes et présidents des communautés d’agglo-mération ou de communes membres du

actiVitéS

l’activité du SEDIF se concentre également, depuis ces dernières années, sur la fin du contrat de délégation de service public en cours, fixée au 31 décembre 2010, et sur la préparation du mode de gestion choisi par les élus et à mettre en place par les services du Syndicat. Dans un souci de transparence, l’avancement des travaux d’aide au choix du futur mode de gestion ont été régulièrement mis en ligne sur le site internet du SEDIF.

Syndicat, un rapport retraçant son acti-vité, pour communication aux conseils municipal ou communautaire.

Le SEDIF met ce rapport d’activité, ainsi que son rapport annuel, à la disposition de tous sur son site internet www.sedif.com (rubrique « bibliothèque »), exposant ainsi son mode de fonctionnement, son activité, ses moyens techniques et financiers ainsi que les services qu’il met à la disposition de tous, élus ou abonnés ; en outre il porte une attention particulière aux générations futures, par la protection de la ressource et de l’environnement.

De la même façon, le SEDIF rend ac-cessible sur son site internet l’ensemble des délibérations prises par le Comité et le Bureau, les arrêtés et décisions du Président ainsi que le règlement de servi-ce et le rapport du délégataire, ce que peu de collectivités pratiquent aujourd’hui.Il présente chaque année aux élus les bilans d’activité de la direction des ser-vices techniques, reprenant notamment celui, annuel, des études générales et le bilan d’exploitation des usines, égale-ment disponibles sur le site internet.

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le mobil’eau.

lA communIcATIon PéDAgogIquE

Le déVeLoPPement durabLe à La Portée deS enfantSRésultant d’une volonté ancienne et constante du SEDIF, la communica-tion pédagogique du service de l’eau s’appuie sur des outils adaptés au pro-gramme scolaire des classes de CE2-CM1-CM2. Sensibiliser les plus jeunes aux enjeux de l’eau et de l’environne-ment participe à une démarche globale de développement durable pour préparer les consommateurs-citoyens de demain à des comportements plus responsables en matière d’économie d’eau ou de res-pect de la ressource.

Plusieurs actions apportent ainsi aux en-seignants un appui pédagogique dans le cadre du travail en classe :

le « kit pédagogique » : livret du maî-tre et livret de l’élève accompagnent et orientent la réflexion des enfants ;

la « malle pédagogique » : un maté-riel de chimiste permet de réaliser des mini-expériences et de reproduire en classe les étapes du traitement de l’eau ;

les mini-conférences « l’eau à l’école » : un animateur vient expliquer aux élèves le cycle de l’eau, les grands enjeux autour de la ressource en eau dans le monde et la réalisation les mini-expériences de la malle pédagogique.

Depuis 2007, le mobil’eau est proposé aux communes du Syndicat. Exposition itinérante, dotée d’animations multi- médias et du dernier cri de l’interactivité, le « Mobil’eau » en apprendra beaucoup aux adultes aussi. Au cours de l’année 2008, le Mobil’eau s’est rendu dans 16 communes, ac-cueillant 7 300 visiteurs, dont 5 800 sco-laires.

Enfin, un jeu-concours, « les Castors d’Ile-de-France », est également pro-posé aux écoles des communes syndi-quées, au travers d’un travail pédagogique de plusieurs mois qui s’achève par un moment ludique à la Cité des Sciences de la Villette, avec notamment la représenta-tion sur scène des sketches primés par un jury d’élus et d’éducateurs. Durant l’année scolaire 2007-2008, 25 000 élèves des classes de CE2, CM1 et CM2, réparties sur 119 communes, ont participé à ce jeu.

les Castors d’Ile-de-France à la Cité des Sciences de la villette.

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22 SyNDICAt DES EAuX D’ILE-DE-FRANCE

Volet social

poste de commande de l’usine de Choisy-le-roi.

lA PolITIquE SocIAlE vIS-à-vIS DES SAlARIéS

adaPter LeS organiSationSL’accompagnement du changement, au travers d’un dialogue social de qualité, d’une concertation avec les salariés concernés et de dispositifs d’accompagnement social, est une des pierres angulaires du dévelop-pement social durable.

En matière de politique sociale du régis-seur, l’année 2008 a ainsi vu la concré-tisation du dépostage partiel de l’usine de Choisy-le-Roi, faisant suite à celui de Neuilly-sur-Marne en 2007.

L’évolution de l’organisation au poste de commande pour piloter les installations – un seul salarié au poste de commande au lieu de deux – visait à :• limiter globalement le nombre de postes

pour chaque salarié et améliorer de fait les conditions de travail ;

• limiter le nombre de postes de nuit constituant une contrainte du métier ;

• adapter l’organisation aux investis-sements conséquents réalisés dans le domaine des automatismes et de l’informatique industrielle.

L’objectif de réduire le travail posté poursuit la démarche accomplie ces dernières années sur les usines de Méry-sur-Oise et Neuilly-sur-Marne.

Ces modifications ont été rendues possibles par :• le renouvellement des automates de

l’usine et du système de supervision ;• les travaux menés pour fiabiliser les

systèmes et réduire significativement le nombre de défauts et d’alarmes ;

• la mise en place des systèmes de ma-nagement qui ont permis de rationali-ser au fil du temps les procédures et de stabiliser la gestion des différents seuils de pilotage ;

• le développement et la mise en produc-tion d’un journal des chefs de poste in-formatisé et performant qui a contribué à améliorer significativement les condi-tions de gestion des informations au poste de commande.

L’approche en la matière consiste en effet prioritairement à faire évoluer les organi-sations, les modes de fonctionnement et les process afin de diminuer directement la pénibilité du métier.

La nouvelle organisation aux postes de commande a permis d’atteindre l’ensem-ble des objectifs.

L’entreprise a accompagné ce change-ment par des mesures spécifiques né-gociées pour les salariés concernés, telle que l’aide au dépostage des salariés par des formations et un accompagnement à la mobilité.

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rapport développement durable 2008 23

SenSibiLiSer Le PerSonneL : formation à L’écoconduiteVeolia Eau-Banlieue de Paris dispose d’un parc automobile d’environ 500 véhicules. Afin de limiter l’impact environnemental du transport automobile de ses salariés et réduire ainsi les consommations de carburant associées, une formation in-terne à l’écoconduite sera proposée aux collaborateurs amenés à conduire dans le cadre de leurs fonctions profession-nelles.

L’écoconduite est une technique de conduite sûre, respectueuse de l’envi-ronnement, et économique. Au-delà de l’activité professionnelle du conducteur, le résultat positif se valorise également lors de la conduite des véhicules privés.

Afin de déployer cette formation au sein de l’entreprise, des formateurs internes « référents » écoconduite seront dési-gnés. Ils auront en charge la formation théorique et pratique de l’ensemble des collaborateurs. Ils assureront également le suivi des consommations et éventuel-lement l’organisation de séances de rap-pel des « bonnes pratiques » auprès des conducteurs afin de maintenir sur le long terme les résultats apportés par la forma-tion.

En parallèle de cette démarche, des ré-flexions sont menées pour faire évoluer la politique de renouvellement du parc vers des choix technologiques moins polluants.

La formation au Sedifen 2008en 2008, 66 agents, sur un effectif de 85, ont participé à 279 jours de stage au to-tal, dont la moitié porte sur les formations initiales obligatoires (30 jours, 11 % des formations) et les préparations aux exa-mens et concours (110 jours, 39 %).

L’autre moitié porte sur la formation pro-fessionnelle continue, au sein de laquelle un stage sur trois est consacré à « l’envi-ronnement » et aux « marchés publics », directement liés aux certifications ISO 14001 et 9001 du SEDIF (46,5 jours au total).

Au cours de l’année 2008, 54 agents ont bénéficié d’une formation dispensée en interne sur le système de management intégré ISO 14001 – ISO 9001 du SEDIF, organisée en 4 sessions.

le budget de la formation 2008 s’est élevé à 52 445 euros.

110

11

35,5

92,5

30

répartition des journées de formations par nature(en nombre de jours)

Formations environnementales

Autres formations

Formations marchés

Formations initiales (obligatoires)

Préparation aux examens et concours

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24 SyNDICAt DES EAuX D’ILE-DE-FRANCE

Volet social

PRogRAmmE SolIDARITé-EAu : lES AcTIonS mEnéES En 2008

Le SEDIF aide au développement du service public de l’eau potable dans des pays du Sud. Depuis 2007, il y consacre 0,6 centime d’euro par mètre cube d’eau vendu. Pour un foyer moyen francilien, cela représente une contribution inférieure à un euro par an.

En 2008, le montant ainsi mobilisé a été de 1,6 million d’euros, soit 0,4 % des recettes du service d’eau potable, dans la limite du seuil de 1 % prescrit par la loi. Attribuées à des associations de solidarité internationale de droit français, les subventions varient de 15 000 à 200 000 euros. Elles concernent 23 opérations différentes dans 12 pays. Par exemple :

dans le nord du togo, à Dapaong, deux projets, mis en œuvre séparément par Care France et le Secours Catholique, ont pour objet la réalisation des puits à grand diamètre ;

au niger, dans la région de tillabéri, deux projets, mis en œuvre séparément par Hydraulique sans frontière et Eau Vive, ont pour objet la réalisation de forages équipés de pompes à motricité humai-ne ;

à madagascar, pour la sixième an-née consécutive, Inter Aide a réalisé 5 mini-réseaux gravitaires desservant 5 000 habitants dans la zone de tamatave ;

au vietnam, les services techniques provinciaux de Ninh Binh réalisent un cinquième réseau d’eau potable inter villa-geois et East leur fournit une assistance en matière de promotion d’hygiène, notam-ment en milieu scolaire.

Certains des projets soutenus sont à l’initiative de communes syndiquées dans le cadre de leur coopération avec des collectivités étrangères comme Viroflay et Kolokani, Montreuil et yélimané, Noisy-le-Sec et Djéol ou Juvisy-sur-Orge et tillabéri.

Des délégations du SEDIF se sont rendues au Maroc, à Madagascar, au Cambodge et au Laos pour évaluer le déroulement des projets en cours, ou le fonctionnement d’ouvrages anciens réalisés dans le cadre de projets terminés depuis plusieurs années.

À Madagascar, le SEDIF a apporté son concours à l’organisation, de journées d’échanges techniques sur le « rôle des communes malgaches dans les projets hy-drauliques ».

trans-Mad’ a réuni, pendant trois jours, une trentaine d’élus et d’agents techniques.

Fort d’un bilan exemplaire depuis plus de 20 ans, le SEDIF s’est vu décerner le prix spécial du 12e Grand prix de l’environnement ainsi qu’une Marianne d’or.

laos.

madagascar : Sainte-marie.

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voletéconomique

26 la gestion patrimoniale du SEDIF

27 la sécurité de l’alimentation

28 la gestion des achats

29 la relation clientèle

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26 SyNDICAt DES EAuX D’ILE-DE-FRANCE

Volet économique

lA gESTIon PATRImonIAlE Du SEDIF

Afin d’avoir une meilleure connaissance de son patrimoine, le SEDIF met en place des outils informatiques qui ont pour vocation de répertorier tous les équipements, installations et immobilisations. Parmi ces outils, les applications Encyclopedia et SIGADE (système informatique de gestion et d’archivage de documents électroniques), ainsi que le SIG (système d’information géographique), jouent un rôle majeur dans la maîtrise des données techniques et économiques du patrimoine global du SEDIF.

Ces applications contiennent des infor-mations sur la nature des équipements (positionnement, matériau, coût, vétusté, amortissement…) qui permettent de se conformer aux besoins du développe-ment durable. toutes ces applications participent à une politique de gestion technico-économique de l’ensemble des avoirs techniques du SEDIF.

le SIG est un projet réceptionné mi-2007, qui vise à décrire tout le réseau du service public de l’eau du SEDIF. Il contient géographiquement toutes les données sur les équipements du réseau, depuis les canalisations principales jusqu’aux branchements, en passant par tous les équipements ou accessoires hydrauliques. Le SIG permet de visualiser tout ou partie de ces équipements sur tout le territoire du SEDIF. Des requêtes peuvent être produites pour identifier les caractéristiques générales des équipements en relation avec les fuites, les interventions, les projets, et donc de faire des cartographies par thématique. Il est possible également de sonder les éléments du réseau et de promouvoir des choix écologiques.

SIGade est un projet en cours de réali-sation, lancé fin 2007, dont l’objectif est de recueillir tous les documents techni-ques (plans, études, photos, rapports, notices…) ainsi que les dossiers d’études, concernant l’ensemble des ouvrages du SEDIF. SIGADE vient compléter le SIG (réseau) en traitant des ouvrages : usines principales, usines secondaires, stations de chloration, etc. SIGADE comptera à terme environ 1 mil-lion de documents. Le système facilitera l’accès à ces documents et permettra d’y travailler au fil de leur vie. SIGADE contiendra toutes les données technico-économiques sur les différents équipe-ments présents sur les ouvrages. Il sera un outil d’aide à la décision pour le SEDIF lors des projets à mettre en œuvre.

encyclopedia est une application web qui s’apparente à un livre électronique décrivant littéralement toutes les instal-lations (hors réseau), y compris celles du domaine foncier auquel elles sont rattachées. Les données présentes pro-viennent essentiellement des dossiers d’ouvrages exécutés et de l’exploitation.

avec ces trois applications, auxquelles s’ajoute la Gmao (gestion de la main-tenance assistée par ordinateur), le SedIF possède une description globale des caractéristiques de ses ouvrages et des équipements liés. pour parfaire cet ensemble applicatif, le SedIF envisage, dans les années à venir, de mettre en place une application dédiée entière-ment à la gestion de patrimoine.

exemple de plan SIG du réseau.

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rapport développement durable 2008 27

lA SécuRITé DE l’AlImEnTATIon

La recHercHe de fuiteS : un outiL au SerVice de L’enVironnementLe territoire du Syndicat des Eaux d’Ile-de-France comprend des zones forte-ment urbanisées sur lesquelles les consé-quences des fuites d’eau peuvent être dommageables. En effet, si elles ne sont endiguées au plus tôt, ces dernières sont susceptibles de déstabiliser les sols si-tués dans l’environnement immédiat de la canalisation d’eau potable et, de fait, d’induire des coûts sociaux importants. De plus, chaque mètre cube d’eau perdu dans des fuites représente une pression sur la ressource. Par conséquent, une re-cherche de fuites efficace contribue à la préservation de celle-ci.

Afin de maîtriser le plus efficacement possible les fuites et leurs conséquences sur les zones à risques, les canalisations situées dans ces zones bénéficient d’un programme de renouvellement soutenu. En complément à ce programme, il a été convenu de surveiller en continu les canalisations métalliques situées dans les zones PPRN (plan de prévention des risques naturels). Pour répondre à cet objectif, courant 2008, la cellule de recherche de fuites a déployé sur le terrain des moyens innovants : les prélocalisateurs de fuites.

Chaque prélocalisateur est composé d’un capteur acoustique et d’un module de communication GSM. Ils sont installés à demeure sur le terrain, en contact avec la canalisation. Sur une plage de temps don-née, le capteur écoute l’activité acousti-que du réseau. Au terme de cette période d’écoute quotidienne, le module de com-munication transfère différentes informa-tions vers un logiciel de supervision. une analyse des données récoltées permettra de statuer sur l’existence d’une fuite et, si besoin, de déclencher immédiatement les actions nécessaires à sa réparation. Cette démarche a déjà fait preuve de son efficacité, d’importants dégâts ont pu être évités ; par ailleurs, les pertes en eau sont réduites au maximum. En 2008, 1 890 fuites ont ainsi été répa-rées sur le réseau, dont 680 sur appareils et accessoires (soit 36 %) et 1 210 sur conduites (soit 64 %).

LeS meSureS de Protection contre LeS inondationSSi la date de la prochaine grande crue cen-tennale, référence 1910 pour la Seine et la Marne, reste une inconnue, les dysfonc-tionnements qui en découleront seront très importants pour la région Ile-de-France. Limiter les effets d’une crue majeure sur ses installations et assurer un service fiable et continu de l’alimentation en eau potable s’imposent comme une évidence pour le Syndicat des Eaux d’Ile-de-France.L’usine de Méry-sur-Oise répond au scé-nario de crue centennale. Depuis 2006, le SEDIF renforce la sécurisation de ses installations et particulièrement celle de ses autres usines de production.

L’usine de Choisy-le-Roi a été la pre-mière concernée. Dès 2007, des travaux de première urgence ont été entrepris. Des calfeutrements ont été réalisés en sous-sol et des barrières amovibles anti-crue ont été mises en place pour un niveau de protection centennale. Ces dernières, réalisées au premier trimestre 2008, per-mettent de mettre hors d’eau les ouvra-ges de surface. D’autres aménagements, poursuivis en 2009 sur les émissaires de rejet et sur le bâtiment de prétraitement de l’usine, parachèveront sa protection.

Le fonctionnement de l’usine de Choisy-le-Roi étant assuré, il conviendra de sécuriser l’usine de Neuilly-sur-Marne. Aussi d’importants renforcements des épuisements et des calfeutrements sont-ils programmés, répondant ainsi à un très haut niveau de protection. Dans le cadre du scénario le plus critique (crue 1910), le SEDIF envisage des aménagements complémentaires sur les bâtiments et préconise un reprofilage des voiries et des talus qui jouxtent l’usine de Neuilly-sur-Marne.

À échéance 2010, ces mesures de pro-tection permettront de fournir une réponse adaptée et claire en cas de crise.

détecteur acoustique de fuites.

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28 SyNDICAt DES EAuX D’ILE-DE-FRANCE

Volet économique

lA gESTIon DES AcHATS

le Syndicat des eaux d’Ile-de-France a conclu – en 2008 – environ une centaine de marchés publics pour un montant de l’ordre de 162 millions d’euros Ht, concernant aussi bien les prestations de fournitures ou de services que celles des travaux indispensables au service public de l’eau potable.Comme tout autre acteur public, le Syndicat des Eaux d’Ile-de-France doit respecter l’ensemble des obligations relatives au développement durable fixées dans le Code des marchés publics. Il a intégré ces enjeux au sein des procédures de commande publique et dans la définition des objectifs de sa politique de management de l’environnement (ISO 14 001) et de la qualité (ISO 9001).

dans le cadre de la certification ISo 14001, et dès lors que l’objet du marché le permet, le SEDIF intègre une démarche environnementale dès la définition des besoins et tout au long du déroulement du processus d’achat. Ainsi les program-mes comportent-ils un chapitre spécifique relatif aux contraintes environnementales à intégrer dans les futurs marchés. Ces exigences sont reprises dans les avis d’appel public à la concurrence, et im-posent aux entreprises, sous peine d’irre-cevabilité de leur candidature, de fournir des informations relatives aux démarches environnementales. Ces éléments per-mettent ainsi au SEDIF de s’assurer, dès la phase de candidature, que ces préoc-cupations sont intégrées dans leur systè-me de management. De plus, les cahiers des charges techniques comprennent de nombreuses dispositions relatives à l’environnement et chaque candidat doit obligatoirement accompagner son offre d’un cahier des charges environnemen-tales faisant ressortir les études d’im-pacts, les mesures de prévention ou de compensation. Pour les procédures for-malisées, la Commission d’appel d’offres tient compte, notamment, de la qualité des réponses pour effectuer le classe-ment des offres et l’attribution des mar-chés.

Dans le prolongement de la certification ISO 14 001, le Syndicat des Eaux d’Ile-de-France a pris soin d’identifier les clauses en lien avec le développement durable dans les cahiers des charges types, définis dans son système de management de la qualité ISo 9001. Les procédures mises en œuvre dans le cadre de cette certification visent également, au stade de la sélection des candidatures et tout au long de la vie du marché, à vérifier les capacités financières des entreprises candidates et le respect des dispositions relatives à la prévention du travail clandestin. Par ailleurs, les procédures d’audit prévues par la norme ISO permettent de contrôler la bonne application du Code des marchés publics lors de chaque phase de déroulement du marché.

Afin de réduire les coûts de transaction liés aux procédures de passation des mar-chés publics et d’optimiser les conditions de mise en concurrence, le SEDIF s’est engagé, dès 2004, dans une démarche de dématérialisation. une plate-forme Internet entièrement dédiée à l’ensem-ble des procédures de marchés publics, qu’elles soient ou non formalisées, est accessible, 24 heures sur 24, depuis le site internet du SEDIF www.sedif.com et directement à partir de l’adresse uRL https://marches.sedif.com. Les entrepri-ses intéressées peuvent ainsi consulter en ligne les avis de marchés publiés, téléchar-ger les dossiers de consultations et éga-lement s’inscrire sur une liste de diffusion. Cette liste leur permet d’être destinataire de l’ensemble des annonces correspon-dantes aux critères de recherche qu’elles auront renseignés lors de leur inscription.

Depuis sa mise en œuvre, la dématéria-lisation a permis de limiter les échanges de dossiers sur support papier, puisque plus de 90 % des retraits de dossiers de consultation sont dématérialisés. En re-vanche, les remises de plis opérées par voie électronique demeurent très limitées. Pour l’année 2008, sur 77 consultations mises en ligne, 747 retraits de dossiers par voie dématérialisée et seulement 4 dépôts de pli électronique ont été re-censés. Ces chiffres demeurent cepen-dant conformes à la moyenne nationale, qui enregistre notamment un taux de re-mise des plis par voie électronique com-pris entre 3 et 5 %.

une PoLitique d’acHatS durabLe la politique d’achats de veolia eau-banlieue de paris intègre le développe-ment durable dans ses contrats. Fournis-seurs, sous-traitants et partenaires sont tenus d’observer un cahier des charges où figurent des exigences de nature envi-ronnementale, éthique, sociale ou en ma-tière de sécurité. une évaluation régulière des fournisseurs permet de s’assurer du respect de leurs engagements.

Évolution depuis 2006

2006 2007 2008

Nombre de consultations lancées 77 78 77

Nombre de retraits de DCE par voie électronique 602 615 747

Nombre de retraits de plis par voie électronique 3 11 4

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rapport développement durable 2008 29

lA RElATIon clIEnTèlE

L’obSerVatoireDepuis 2002, l’Observatoire de la qua-lité de service du SEDIF permet, par des enquêtes menées auprès des clients chaque mois, de mesurer l’évolution de leur satisfaction. Pour couvrir la diversité des perceptions, l’outil distingue les par-ticuliers abonnés au service, les clients non abonnés (largement majoritaires parmi les consommateurs du SEDIF), les gestionnaires du collectif et les établisse-ments recevant du public (ERP). En 2008, ce sont en tout 4 200 clients qui ont été sollicités par l’Observatoire, comprenant 50 % de particuliers abonnés, 25 % de non abonnés, 10 % de gestionnaires et 10 % d’ERP.Les principaux résultats témoignent d’un niveau de satisfaction et de confiance fort et d’une normalisation progressive de l’évaluation du prix. La satisfaction globale à l’égard du service de l’eau se situe plus que jamais à un niveau élevé. Comparés à la même période de 2007, ces résultats sont stables malgré une légère érosion parmi les gestionnaires (qui affichaient fin 2007 une satisfaction record de 99 %), compensée par une hausse de 6 points des très satisfaits. La perception du prix de l’eau connaît, quant à elle, une évolution assez favorable puisque, dans leur ensemble, les clients sont de plus en plus nombreux à juger le prix de l’eau normal (+ 2 points chez les particuliers abonnés, + 4 pour les gestionnaires et + 11 pour les ERP). En corollaire, le taux moyen pondéré de clients à juger le prix de l’eau excessif diminue, passant de 44,4 % à 41,2 % sur la même période.Interrogés sur les dimensions opération-nelles du service, les clients du SEDIF té-moignent d’une satisfaction particulière-ment forte sur la continuité et la réactivité du service. Les aspects de la gestion du service, pour lesquels des voies d’amé-lioration sont jugées possibles, restent la teneur en calcaire de l’eau distribuée, l’adaptation des heures de passage du releveur ou l’écoute client. Sur ce dernier item, un taux de clients particuliers esti-ment que le service est à leur écoute à 66 % pour les abonnés et à 61 % pour les non abonnés.

à L’écoute deS cLientSOutre l’Observatoire de la qualité du service public de l’eau, le SEDIF incite son régisseur à l’amélioration continue de ses performances dans le domaine de la relation clientèle, par une prise en comp-te accrue des attentes des consom-mateurs d’eau. Cette ambition s’est traduite en 2008 par l’obtention d’une certification NF Service, Veolia Eau-Banlieue de Paris étant la première en-treprise ainsi certifiée dans le domaine de l’environnement. Cette norme particu-lièrement exigeante est assortie de critères définis par un comité de professionnels de la relation clientèle et d’associations de consommateurs.

Parmi les processus mis en place par le régisseur pour satisfaire aux exigences de la norme, et donc aux attentes des clients, figure la création d’un comité de référents dédiés au traitement des récla-mations. Ce comité est issu des différen-tes unités opérationnelles de l’entreprise. Les réclamations sont identifiées par les chargés de clientèle au moyen d’un outil informatique appelé Vision 360°, qui permet notamment de tracer toute demande et de reconstituer l’historique des contacts du client et des réponses apportées. Ces dernières font l’objet de statistiques qui nourrissent les efforts ul-térieurs d’amélioration continue de la re-lation clientèle.En parallèle, un comité de recours a été créé afin de donner aux clients non satis-faits de la réponse apportée la possibilité de faire réétudier leur dossier.

niveau de satisfaction globale

93 %

88 %

94 %

87 %

Site d’accueil de Saint-denis.

Abonnés

Non abonnés

Gestion d’immeubles

Gestion ERP

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