SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient...

45
Kit à l’usage des intervenants SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT ASSOCIATION SOUTENUE PAR LES CAISSES D'EPARGNE DANS LE CADRE DE LEUR ENGAGEMENT SOCIÉTAL

Transcript of SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient...

Page 1: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

Kit à l’usage des

intervenants

SE FORMER AUX QUESTIONS

D’ARGENT

ASSOCIATION SOUTENUE PAR LES CAISSES D'EPARGNE

DANS LE CADRE DE LEUR ENGAGEMENT SOCIÉTAL

Page 2: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

Utiliser au mieux son argent, c’est maîtriser son budget, et cette nécessité est d’autant plus cruciale lorsque les ressources sont faibles, voire irrégulières.

C’est tout l’enjeu de l’accompagnement lorsque celui-ci concerne les questions d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics.

Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils d’animation pour parler d’argent, Finances & Pédagogie

a conçu ce kit, qui vient en support

de formation. Il comprend 3 grandes parties : des fiches techniques, pour approfondir ses connaissances autour des mécanismes bancaires, des fiches pratiques pour développer sa capacité d’analyse et d’accompagnement autour de la relation à l’argent et au budget, et enfin, deux fiches d’animation.

Chacun devrait pouvoir trouver dans

cet outil, des réponses à quelques-unes

de ses interrogations.

Fiches Repères « banque »

➜ Fiche 1 • Le compte bancaire

➜ Fiche 2 • Les moyens de paiement

➜ Fiche 3 • Les outils de suivi du compte bancaire

➜ Fiche 4 • L’épargne

➜ Fiche 5 • Le découvert bancaire

➜ Fiche 6 • Les incidents de paiement

➜ Fiche 7 • Le crédit à la consommation

➜ Fiche 8 • Le crédit renouvelable

➜ Fiche 9 • Le microcrédit personnel

➜ Fiche 10 • Être un consommateur averti !

Fiches Conseils « budget »

➜ Fiche 1 • Osons parler d’argent !

➜ Fiche 2 • Pourquoi et comment gérer son budget !

➜ Fiche 3 • Faire un diagnostic budgétaire

Fiches « animation »

➜ Fiche 1 • Parlons argent, budget

➜ Fiche 2 • Parlons banque

➜ Fiche 3 • Petits conseils pour une grande réussite

Documents à photocopier :

quizz banque, quizz épargne-crédit, extrait de compte, récapitulatif annuel de frais.

SOMMAIRE

Pour aller plus loin : le site Internet de Finances & Pédagogie (www.finances-pedagogie.fr) propose différents supports à consulter et/ou télécharger :➜ Rubrique « ressources » : logiciel budget, fiches

(les papiers de la famille...), guides pratiques (Guides Épargne et Crédit à la consommation...), glossaire des principaux termes bancaires...

➜ Rubrique « Partenaires » : outil Déclic budget...

Page 3: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

REPÈRES « BANQUE »1 • LE COMPTE BANCAIRE

QU’EST-CE

QUE C’EST ?

C’est un compte ouvert par une banque, au nom d’une ou plusieurs personnes, pour leur permettre de gérer leur argent au quotidien.

COMMENT OUVRIR

UN COMPTE BANCAIRE ?

En général, on prend rendez-vous en agence, mais il existe des possibilités d’ouverture à distance, sur Internet.

Le conseiller bancaire va procéder à l’examen de la situation et des besoins du client. Il demande qu’on lui fournisse certains justificatifs :➜ une pièce d’identité en cours de validité (Carte

nationale d’identité - passeport - carte de séjour de l’Union européenne ou autre titre de séjour),

➜ un justificatif de domicile,➜ un justificatif de revenus, éventuellement.

Une fois le compte ouvert, le conseiller remet à son client un Relevé d’identité bancaire (RIB), sorte de carte d’identité du compte, ainsi qu’une convention de compte (3). Des moyens de paiement pourront ultérieurement être mis à disposition du client.

La banque peut refuser l’ouverture d’un compte bancaire au client qui en fait la demande. Mais, même si elle n’est pas obligée de se justifier, elle doit obligatoirement informer le client de son refus.

À QUOIÇA SERT ?

Pour faire fonctionner le compte (retirer de l’argent, régler des factures, percevoir des revenus...), différents services sont proposés au client : mise à disposition de moyens de paiement (1) (espèces, cartes, chèques, virements ou prélèvements), octroi d’une autorisation de découvert (2)...

MOTSCLEFS

➜ Compte bancaire➜ Convention de compte➜ Relevé d’Identité Bancaire (RIB)➜ Crédit ou débit du compte➜ Solde (ou provision) du compte

(1) Voir fiche « Les moyens de paiement ».(2) Voir fiche « Le découvert bancaire ».(3) Voir Glossaire, disponible

sur www.finances-pedagogie.fr (rubrique « ressources »).

LE COMPTE

BANCAIRE

Le compte bancaire est le porte-monnaie du quotidien et le produit de base, pour gérer son argent.

À savoir : un compte bancaire peut être individuel ou joint ; dans ce cas, il est ouvert au nom de deux ou plusieurs personnes. Chacun des co-titulaires peut le faire fonctionner seul et devient co-responsable de sa gestion.

Page 4: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

REPÈRES « BANQUE »

1 • LE COMPTE BANCAIRE

COMMENT CHANGER

DE BANQUE ?

Il faut d’abord lister les virements et prélèvements effectués sur son compte actuel, avant de transmettre ces informations à sa banque.

Celle-ci communique ensuite les demandes de changement de domiciliation bancaire aux créanciers, dans un délai de 5 jours ouvrés (5).Il faut enfin clôturer l’ancien compte, après avoir vérifié qu’aucune opération ne reste à venir (chèques non encore encaissés, opérations par carte bancaire non encore enregistrées…).

Cette démarche est gratuite.

Aller plus loin : se renseigner sur la charte de mobilité bancaire sur www.banque-france.fr

(4) voir fiche « Les moyens de paiement ».(5) Jours ouvrés : jours effectivement travaillés

(en général, du lundi au vendredi).

Avoir un compte bancaire n’est pas une obligation, mais un droit, car en pratique, il est quasiment impossible de s’en passer.La loi garantit d’ailleurs à tous l’accès à un compte bancaire. TOUTE personne qui ne dispose pas d’un compte bancaire en France, ou qui rencontre des difficultés pour en ouvrir un, peut bénéficier de ce droit au compte. Comment fonctionne-t-il ?

La banque qui a refusé d’ouvrir le compte doit obligatoirement informer le client, par courrier, de sa décision. Muni de cette attestation, ainsi qu’une pièce d’identité et d’un justificatif de domicile récent, celui-ci pourra s’adresser à la succursale de la Banque de France la plus proche de son domicile. La banque qui a refusé d’ouvrir le compte peut aussi proposer de prendre en charge les démarches. Dans un délai d’un jour ouvré, la Banque de France désignera une banque, chargée d’ouvrir le compte, qui donnera accès aux services bancaires de base. Ils comprennent :

➜ l’ouverture, la tenue et la clôture du compte,➜ un changement d’adresse par an,➜ l’envoi mensuel d’un relevé des opérations

effectuées sur le compte,➜ la délivrance, à la demande, de Relevés d’identité

bancaire (RIB),➜ l’encaissement de virements bancaires et de

chèques,➜ les paiements par prélèvements, Titres

interbancaires de paiement (TIP) ou virements bancaires,

➜ des moyens de consultation à distance du solde du compte,

➜ une carte de paiement (par exemple, à autorisation systématique).

Cette offre est gratuite.

INFOS+

COMMENT

ÇA FONCTIONNE ?

Il faut bien prendre le temps de lire son contrat ! En le signant, on s’engage à respecter des règles de bonne gestion du compte. On devient responsable de son fonctionnement.

Les ressources, ou rentrées d’argent, sont portées au crédit du compte (« en plus ») ; les dépenses, ou sorties, figurent au débit (« en moins »). La différence entre les deux constitue le solde (ou provision), c’est à dire la somme d’argent réellement disponible sur le compte. Celui-ci doit être créditeur, sauf accord avec la banque.

Pour l’aider dans sa gestion, la banque adresse chaque mois à son client un relevé de compte, qui récapitule l’ensemble des opérations passées. On peut également suivre son compte en ligne et/ou recevoir des alertes SMS. Ces outils permettent de pointer ses opérations (4), seul moyen de pouvoir repérer une erreur, voire une fraude !

Page 5: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

REPÈRES « BANQUE »

QU’EST-CE

QUE C’EST ?

Ce sont les instruments que la banque met à la disposition de son client, pour lui permettre de faire fonctionner son compte. Il existe des moyens de paiement « outils », comme les espèces (le « liquide »), la carte bancaire ou le chéquier, et des moyens de paiement « services », comme le virement, le prélèvement ou le Titre interbancaire de paiement (TIP).

COMMENT

ÇA FONCTIONNE ?

Tous les moyens de paiement sont exclusivement rattachés au compte bancaire (1), sauf exception (cas des cartes de retrait qui peuvent fonctionner à partir d’un livret d’épargne).

Les cartes bancaires : une large gamme

Les cartes classiques : utilisables partout, elles permettent notamment de payer à distance (sur Internet). Lors de chaque utilisation, une authentification de la carte est effectuée (celle-ci est-elle valide (2) ?). En revanche, il n’y a aucun contrôle de la provision du compte, ce qui peut entraîner des incidents de paiement et des frais bancaires parfois importants (3), quand il n’y a plus assez d’argent disponible pour régler ses dépenses. La banque peut être amenée à bloquer la carte, pour « usage abusif ».

Débit immédiat ou différé ?

Les cartes classiques peuvent être à débit immédiat, c’est-à-dire que les achats sont débités au fur et à mesure, ou à débit différé. Dans ce cas, tous les achats du mois sont « stockés » et le montant global n’est prélevé qu’en fin de mois ou en début de mois suivant.

Exemple : tous les achats effectués entre le 1er et le 30 juin sont prélevés sur le compte du client en une seule fois, le 4 juillet.

L’utilisation d’une carte bancaire impose de suivre attentivement ses comptes, mais c’est encore plus vrai dans le cas d’une carte à débit différé ! Cette option exige que le compte soit approvisionné à date fixe et nécessite une grande rigueur dans l’utilisation de la carte, le suivi du budget et celui du compte !

À QUOIÇA SERT ?

Ils sont conçus pour simplifier les opérations de règlement du client : dépenses, achats, factures ou prélèvements.

Mais, attention, la remise de ces moyens de paiement, en particulier l’octroi d’une carte bancaire ou d’un chéquier, ainsi que la mise à disposition d’une autorisation de découvert, ne sont pas systématiques !

2 • LES MOYENS DE PAIEMENT

(1) Voir fiche « Le compte bancaire ».(2) Absence de déclaration d’opposition,

de perte ou de vol.(3) Voir fiches « Le découvert bancaire »

et « Les incidents de paiement ».

MOTSCLEFS

➜ Carte bancaire➜ Chéquier➜ Offre Clientèle Fragile (OCF)➜ Forfait de services➜ Virement et prélèvement SEPA

Page 6: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

REPÈRES « BANQUE »

2 • LES MOYENS DE PAIEMENT

À l’exception des règlements aux péages autoroutiers et des achats à distance, une carte à autorisation systématique (Carte Visa Electron ou Maestro) est utilisable partout. À chaque utilisation, pour retirer de l’argent aux distributeurs ou régler ses achats chez les commerçants, le solde disponible sur le compte est automatiquement consulté. En cas de provision insuffisante, le paiement est refusé. Parfois un peu décriées pour leur rigidité, ces cartes permettent néanmoins d’éviter des situations financières trop dégradées, puisque l’on ne peut dépenser plus que ce dont on dispose !

Actuellement, la quasi-totalité des cartes proposées par les banques sont internationales.

Le chéquier : en perte de vitesse

Contrairement aux cartes bancaires, le chéquier est gratuit, mais il présente quelques inconvénients. En particulier, on ne maîtrise pas la date à laquelle le bénéficiaire du chèque va le présenter à l’encaissement. (Pour mémoire, un chèque est valable 1 an et 8 jours, à compter de sa date d’émission). Tant que le chèque n’est pas réglé, on doit garder suffisamment d’argent sur son compte, pour faire face au paiement. Dans le cas contraire, la banque peut refuser l’opération. On risque alors de se retrouver « interdit bancaire » (4).

Dans tous les cas (paiement ou rejet), un chèque sans provision génère des frais importants. De plus en plus de commerçants refusent ce mode de paiement.

Forfaits de services : le « tout en un »

Moyennant un abonnement mensuel ou trimestriel, la banque peut proposer au client de souscrire à un forfait de services. Il s’agit d’un « pack », englobant plusieurs services (par ex., la carte bancaire, un accès Internet pour suivre ses comptes, un découvert autorisé, des assurances…). Cette formule permet, à la fois d’être bien équipé et d’autre part, de ne pas avoir de surprise avec la tarification ; de plus, le prélèvement est régulier, donc plus facile à intégrer dans son budget.

Il est, néanmoins, toujours possible d’opter pour l’achat de services facturés à l’unité (par ex. : une carte bancaire réglée par cotisation annuelle).

Le bon conseil ! Faire l’inventaire de ses besoins et comparer le coût du forfait avec celui à l’unité. Mieux vaut prendre le temps de se renseigner et de comparer les offres (grilles tarifaires disponibles en agence et sur le site Internet de chaque banque) !

Les virements et prélèvements

Pour simplifier la gestion de son budget, on peut choisir de payer directement par virement et/ou par prélèvement automatique.

Le virement : le payeur ou débiteur (la personne qui doit l’argent) demande à sa banque de régler la somme au créancier (personne à laquelle elle doit l’argent).

Le prélèvement : le créancier demande à sa banque de procéder au règlement - après que le payeur ait donné son accord, à sa propre banque, de prélever la somme.

Le virement et le prélèvement sont des formules particulièrement utilisées pour le règlement d’échéances régulières (loyer, électricité, impôts…).

Dans le cadre de la zone SEPA (Single Euro Payments Area) - zone géographique regroupant 34 pays européens - les virements et les prélèvements sont désormais soumis aux mêmes conditions de qualité, de délai et de tarification.

(4) Voir fiche « Les incidents de paiement ».

L’Offre clientèle fragile (OCF)

Pour répondre aux besoins des clients qui ne disposeraient ni de chéquier ni de découvert, et qui pourraient être également concernés par des frais bancaires réguliers, liés à des incidents de paiement, il existe la solution « OCF ». Entrée en vigueur le 1er octobre 2014, son contenu a été détaillé dans le décret n°2014-738 du 30 juin 2014.

Il s’agit d’une offre groupée de services, sans chéquier ni découvert autorisé, pour un coût d’abonnement modéré (3 euros par mois).Dans le cadre de ce forfait, les frais liés aux incidents de paiement bénéficient d’un tarif limité et plafonné (4 € par opération dans la limite de 20 € par mois). La carte bancaire associée au compte est automatiquement une « carte à autorisation systématique ».

INFOS+

Page 7: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

REPÈRES « BANQUE »

QU’EST-CE

QUE C’EST ?

Pour permettre au client de visualiser les opérations passées sur son compte, la banque met à sa disposition des outils de suivi : relevés de compte mensuels, alertes SMS, accès Internet...

COMMENT

ÇA FONCTIONNE ?

Le relevé de compte

Comme son nom l’indique, il s’agit du relevé des comptes, c’est-à-dire du document qui récapitule l’ensemble des opérations effectuées sur le compte, à une date précise, indiquée sur le document. Sous format papier, il est adressé au client à fréquence régulière (généralement une fois par mois).

Les opérations peuvent être classées chronologiquement ou par famille (par exemple, tous les prélèvements, tous les virements..).

Il est indispensable de « pointer » chaque ligne, c’est-à-dire de vérifier que chaque opération est correcte, à l’aide de tous les justificatifs d’achat, en particulier des tickets de carte bancaire (tickets de retrait d’espèces aux distributeurs automatiques de billets ou tickets d’achat chez les commerçants), talons des chéquiers, factures ou quittances reçues...

Une fois cette démarche terminée, il reste à vérifier que des opérations ne sont pas en attente (par exemple, un chèque émis mais pas encore payé).

Si aucune anomalie n’est constatée, c’est terminé !

À QUOIÇA SERT ?

Afin d’éviter tout dépassement non autorisé ou de repérer une éventuelle erreur, il est indispensable de pouvoir connaître, à tout moment, la provision disponible sur son compte.

Le solde qui figure sur le relevé de compte papier (ou en consultation à distance) ne tient pas compte des opérations en cours. Pour connaître la position réelle de son compte, il faut déduire du solde toutes les opérations en instance, qui viendront au débit (=dépenses) (1), et ajouter celles qui viendront au crédit (=recettes). Il ne faut pas non plus oublier de totaliser les dépenses par carte bancaire, si on est en débit différé.

Pour réaliser un suivi de son budget, on peut s’aider des outils de « Personal finance management » qui permettent d’analyser ses dépenses personnelles à partir des données de son compte bancaire.

MOTSCLEFS

➜ Relevé de compte➜ Accès Internet➜ Alerte SMS➜ Ticket de carte bancaire➜ Talon de carnet de chèques

3 • LES OUTILS DE SUIVI DU COMPTE BANCAIRE

(1) Voir fiche « Le compte bancaire ».

Page 8: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

REPÈRES « BANQUE »

3 • LES OUTILS DE SUIVI DU COMPTE BANCAIRE

L’accès à Internet

La banque peut également fournir à son client un accès Internet. Moyennant un identifiant (nom d’utilisateur, qui ne change pas) et un mot de passe (code personnel, qu’il est conseillé de changer régulièrement et de ne divulguer à personne), il permet de consulter ses comptes à distance.Excellent complément au relevé de compte, il permet de vérifier le solde de son compte, de repérer les règlements par carte bancaire en instance, mais aussi de réaliser certaines opérations (virement d’un compte à l’autre, demande de rendez-vous, édition d’un relevé d’identité bancaire...).

Les alertes SMS

Grâce à ce service, la banque informe son client, à fréquence régulière (une fois par semaine par exemple), du solde de son compte et peut l’avertir si, par exemple, celui-ci passe à découvert (2).Si l’on n’en dispose pas déjà, il est possible de souscrire à ce service, qui est payant (dans le cadre de l’OCF, il est compris dans l’abonnement mensuel de 3 €).

Les autres outils de suivi du compte

Sans accès à Internet, ou sans possibilités de suivi des comptes via Internet, il est toujours possible de connaître la position de son compte, à tout moment, en utilisant sa carte bancaire, depuis un distributeur de billet de sa banque.

(2) Voir fiches « Les moyens de paiement » et « Le découvert bancaire ».

(3) Voir fiche « Les papiers de la famille » sur www.finances-pedagogie.fr

En cas d’anomalie sur le relevé de compte

En cas de doute sur une opération, il est impératif de prendre rapidement contact avec son conseiller bancaire. Les erreurs sont rares, mais peuvent néanmoins se produire (par exemple, un prélèvement ou un virement doublé, ou qui n’est pas destiné au client).La régularisation est généralement rapide.

En cas d’opération frauduleuse sur le compte

Là encore, il est important de réagir au plus vite. Si sa carte bancaire a été « piratée », ou si son chéquier a été volé, il faut se rendre à l’agence de sa banque la plus proche, qui indiquera la marche à suivre (opposition, dépôt de plainte…).

En cas d’impossibilité de se rendre dans une agence, les numéros de téléphone du Centre d’opposition sont indiqués sur tous les distributeurs.Ils fonctionnent 24 H/24, 7J/7.

Les délais de contestation d’un débit par carte

Si l’on est victime d’une fraude sur carte bancaire (présence sur le relevé de compte de débits pour des achats dont l’on n’est pas l’auteur), on dispose de 13 mois pour contester une opération, si celle-ci a été faite dans l’Union européenne, mais seulement de 70 jours, s’il s’agit d’une opération effectuée hors de l’Union européenne.

Le délai (conseillé) de conservation des documents bancaires (3)

Relevés de compte : 5 ansTalons de chèques : 5 ans

En revanche, on peut détruire les facturettes de carte bancaire, dès lors que l’achat a été débité sur le compte et qu’aucune anomalie n’a été constatée.

INFOS+

Page 9: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

REPÈRES « BANQUE »

QU’EST-CE

QUE C’EST ?

Ce sont les économies que l’on peut faire ou essayer de faire. Par ce terme, on désigne ainsi la somme d’argent qui reste, une fois réglées toutes les dépenses. Généralement, il s’agit d’une épargne volontaire, c’est-à-dire de l’argent que l’on ne souhaite pas dépenser et que l’on décide de placer.

QUEL TYPE

D’ÉPARGNE ?

L’épargne liquide

Elle permet la « liquidité », c’est-à-dire de pouvoir disposer rapidement de son argent, pour faire face, par exemple, à une dépense particulière ou à un imprévu.

Le compte d’épargne le plus couramment utilisé est « le livret A ». Sa rémunération (taux d’intérêt), fixée par les pouvoirs publics, n’est pas soumise à l’impôt. Il en est de même pour le livret d’épargne populaire (LEP), réservé aux personnes non imposables ou très faiblement imposables, et pour le livret de développement durable (LDD).

Pour la tranche d’âge des 12/25 ans, le livret jeune permet également de bénéficier d’une rémunération sans impôts (impôt sur le revenu et prélèvements sociaux) ; son taux d’intérêt ne peut être inférieur à celui du livret A.

Tous ces livrets sont soumis à des plafonds de dépôt : le montant maximum que l’on peut verser est limité !

Il existe aussi des livrets bancaires, dont la rémunération est libre et qui ne sont pas soumis à un plafond de dépôt (mais dont les intérêts sont soumis à l’imposition).

L’épargne projet

Le rendement de ce type d’épargne (ce que rapporte le placement) est supérieur mais, en contrepartie, les sommes versées sont moins disponibles.

L’objectif est de se constituer un capital en vue d’un ou plusieurs projets, par exemple :

➜ accéder à la propriété ou financer des travaux dans son logement : l’épargne logement, sous forme de Plan épargne logement (PEL) ou de Compte épargne logement (CEL), permet de remplir cet objectif. Dans un 1er temps, on se constitue un capital grâce à une épargne rémunérée, puis dans un deuxième temps, on peut obtenir un prêt (sous conditions), en fonction de l’épargne que l’on aura constituée ;

➜ financer sa retraite : par le biais de placements, tels que les contrats d’assurance vie.

À QUOIÇA SERT ?

C’est l’un des plus sûrs moyens de se prémunir contre les aléas de la vie, de pouvoir faire face à des situations imprévues, de financer un projet futur… et de pouvoir continuer à se faire plaisir.

4 • L’ÉPARGNE

MOTSCLEFS

➜ Épargne « liquide »➜ Épargne « projet »➜ Épargne « financière »

Page 10: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

REPÈRES « BANQUE »

4 • L’ÉPARGNE

L’épargne financière

Elle correspond à des placements de plus long terme, en général au-delà de 8 ans. On peut ainsi faire fructifier son capital avec l’espoir de bénéficier de plus-values (rémunérations) plus importantes. Mais pour cela, il faut accepter un risque plus ou moins élevé, en fonction du produit choisi.

Ce type de placement intègre des contrats d’assurance-vie mais également les comptes-titres et/ou le Plan d’épargne en actions (PEA) (1).

(1) Consulter le Guide de l’épargne www.finances-pedagogie.fr

Avant toute décision, il est nécessaire de bien définir :➜ Sa situation financière et familiale pour savoir où l’on

va et connaître sa marge de manœuvre, c’est-à-dire sa capacité à épargner.

➜ La nature de son projet : loisirs….ou épargne de précaution, pour parer un imprévu…

➜ La durée envisagée, car en cas de coup dur, a-t-on les moyens d’y faire face, sans remettre en cause l’investissement ?

➜ L’objectif de l’investissement : s’agit-il d’un projet professionnel, d’un achat immobilier ?

➜ Le risque : est-on prêt à aller sur des produits où les hausses et baisses de rendement peuvent être importantes, mais où le potentiel de gain peut être plus élevé ?

La réponse à ces questions doit se faire dans le cadre d’une réflexion personnelle et d’un entretien avec son conseiller bancaire.

La fiscalité : différente selon le produit

➜ Livret A, livret jeune, livret développement durable, livret d’épargne populaire…ces produits sont exonérés d’impôts et de prélèvements sociaux.

➜ Compte épargne logement, Plan épargne logement, Plan d’épargne en actions… ces produits sont exonérés d’impôts, mais pas de prélèvements sociaux.

INFOS+

ATTENTION

AUX FRAIS !

La majorité des produits d’épargne dite « liquide » est sans frais. Pour tous les autres types d’épargne, notamment financière, des frais à la souscription et/ou de gestion peuvent être prélevés.

Les règles de l’épargnant :

➜ se renseigner sur la tarification des services,➜ ne pas hésiter à demander conseil,➜ être attentif à la durée de placement

recommandée, se renseigner sur les conditions et délais de retrait par anticipation,

➜ être vigilant sur les placements promettant des rendements importants, rapides et sans risques.

LE RENDEMENT

DE L’ÉPARGNE

Le rendement de l’épargne est le plus souvent lié à la liquidité du produit et aux risques encourus (par exemple, dans le cas des produits investis en actions, risque de perte en capital en cas de baisse sur les marchés financiers).

L’épargne placée sur les livrets bancaires est la plus sûre, mais elle est aussi celle qui rapporte le moins sur le long terme. À contrario des placements financiers qui eux sont plus risqués, mais, en général, rapportent plus sur le long terme.

Page 11: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

REPÈRES « BANQUE »

QU’EST-CE

QUE C’EST ?

C’est une avance qu’accorde la banque à un client, pour permettre, au cas où, que le compte puisse fonctionner en négatif et éviter ainsi que les opérations qui se présentent soient refusées.

QUEL TYPE

DE DÉCOUVERT ?

Le découvert autorisé occasionnel

Il est accordé de manière ponctuelle, pour permettre de faire face à une dépense particulière ou à un imprévu (1). D’une durée maximum de 3 mois, non renouvelable, il doit être obligatoirement remboursé au terme de la durée fixée.

Le découvert autorisé permanent

Il s’agit d’une autorisation de découvert, formalisée par un contrat, qui précise le montant, la durée, le nombre de jours consécutifs d’utilisation dans le mois, ainsi que le taux d’intérêt appliqué (on parle d’agios). On peut ainsi continuer à faire fonctionner son compte (possibilité d’effectuer des retraits d’espèces ou de régler ses paiements par chèque, carte, prélèvement...), lorsque celui-ci présente un solde débiteur, dans la limite cependant du plafond autorisé.

Le découvert non-autorisé dit découvert « sauvage »

Dès lors que des opérations se présentent sur le compte et que la somme disponible (« provision ») est insuffisante, la banque peut refuser de payer (et cela dès le premier euro de dépassement). Par contre, dans le cas de paiements par carte bancaire, ceux-ci étant considérés comme définitifs, la banque ne peut pas les rejeter, même si cela entraîne le compte « dans le rouge ». Elle facture alors des frais, souvent importants (2). La carte du client pourra être bloquée pour usage abusif.

EST-CEUN DROIT ?

Disposer d’un découvert autorisé (ou d’une « autorisation de découvert ») n’est jamais systématique. C’est un service que la banque n’est pas obligée d’accorder à son client. En pratique, si l’on perçoit des ressources stables sur le compte objet de la demande, le découvert sera plus facile à négocier.

5 • LE DÉCOUVERT BANCAIRE

(1) Voir fiche « Le compte bancaire ».(2) Voir la fiche « Les incidents de paiement ».

MOTSCLEFS

➜ Agios (ou intérêts débiteurs)➜ Commissions d’intervention

ATTENTION

AUX FRAIS !

« Autorisation » ne signifie pas pour autant gratuité !

En cas d’utilisation du découvert, la banque applique des « agios », qui correspondent au prix du service qu’elle rend au client. Ces agios sont calculés en fonction du montant et du nombre de jours d’utilisation du découvert. Le cumul de ces frais figure sur le relevé mensuel d’opération et sur le récapitulatif annuel des frais bancaires.

Page 12: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

REPÈRES « BANQUE »

(3) Voir fiche « Le compte bancaire ».(4) Nombre de jours bancaires dans l’année.(5) Voir fiche « Les incidents de paiement ».

Le compte bancaire doit obligatoirement passer créditeur (au-dessus de zéro) un certain nombre de jours par mois.

Sur le relevé de compte figure le montant du découvert autorisé dont dispose le titulaire du compte.

Attention : un découvert, même autorisé, n’est pas un revenu supplémentaire ni une compensation à des revenus qui baissent !

Il faut limiter son utilisation à un usage exceptionnel et toujours temporaire (retard dans le versement des revenus ou dans la réception d’un virement, par exemple).

INFOS+

METTRE FIN

AU DÉCOUVERT !

Moyennant un délai de prévenance d’au moins 2 mois, la banque peut, sans motif, suspendre le découvert autorisé. En cas de problème avéré (ex : dépassement régulier ou important du montant autorisé), elle peut même le supprimer, sans préavis. Elle devra toutefois informer le client par écrit de sa décision.

Le découvert est une roue de secours à n’utiliser qu’en cas d’urgence !

5 • LE DÉCOUVERT BANCAIRE

L’autorisation de découvert peut être comprise dans le prix du forfait de service. Le bon réflexe consiste à consulter la grille tarifaire de sa banque (3).

Le coût du découvert

Exprimé sous forme d’agios, il est calculé de la manière suivante :Montant du découvert x durée du découvert x taux de la banque/nombre de jours bancaires dans l’année.

Exemple : dans le cas d’une personne disposant d’une autorisation de découvert, dont le compte reste en négatif de 100 € pendant 15 jours, le calcul sera le suivant, en fonction d’un taux d’intérêt de 12 % :

(100 € x 15 jours x 12 %)/365 jours (4) = 0,49 € d’agios sur la période écoulée.

Comme l’illustre l’exemple ci-dessus, le fait de disposer d’une autorisation de découvert évite les frais bancaires appliqués en cas d’incidents de paiement (voir ci-dessous).

Les commissions d’intervention et frais de rejet

Il s’agit des sommes perçues par la banque en raison d’opérations qui entraînent des irrégularités de fonctionnement du compte, et nécessitent de ce fait un traitement particulier. On peut les comparer à des amendes, comme dans un cas d’excès de vitesse (dépassement de la « vitesse autorisée » sur le compte).

Depuis le 1er janvier 2014, les commissions d’intervention sont plafonnées :➜ pour tous les clients : à 8 € par opération, dans

la limite d’un plafond mensuel de 80 € par mois,➜ pour les clients concernés par l’Offre clientèle fragile :

à 4 € par opération, dans la limite d’un plafond mensuel de 20 € par mois.

Peuvent également s’ajouter à ces commissions, des frais pour rejet de chèque ou de prélèvement (5), également plafonnés.

Deux Français sur trois sont à découvert au moins une fois par an, selon une étude de Panorabanques (2014).

Page 13: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

REPÈRES « BANQUE »

QU’EST-CE

QUE C’EST ?

Dès lors qu’il n’y a plus assez d’argent sur le compte du client, la banque n’est pas obligée d’accepter les paiements qui se présentent. Il y a un risque d’incident de paiement (1).

6 • LES INCIDENTS DE PAIEMENT

(1) Voir fiche « Le compte bancaire ». (2) Voir plaquettes tarifaires des banques.

MOTSCLEFS

➜ Commission d’intervention➜ Frais de rejet➜ Interdiction bancaire➜ Solde bancaire insaisissable

COMMENT

ÇA FONCTIONNE ?

Reprenons l’exemple de la fiche 5 (Le découvert bancaire). Un client est à découvert sur son compte de 100 euros pendant quinze jours. Il ne dispose pas d’une autorisation de découvert. Un règlement se présente :➜ soit la banque décide quand même de payer et dans ce

cas, elle facture au client des agios (à un taux plus élevés que dans le cas d’un découvert autorisé), auxquels s’ajoute une commission d’intervention (4 ou 8 euros par opération, en fonction de la situation du client) ;

➜ soit la banque rejette l’opération et, en plus des agios et de la commission d’intervention, elle pourra aussi facturer des frais de rejet.

Le client risque l’interdiction bancaire.

Si on sait qu’un paiement important va se présenter sur son compte et que l’on n’a pas l’argent suffisant pour y faire face, il faut prévenir sa banque pour trouver une solution !

La tarification des incidents de paiement

➜ Les frais pour le rejet d’un prélèvement : plafonnés à 20 €.

Pour les détenteurs de l’Offre clientèle fragile (OCF) et des services bancaires de base, une remise est appliquée sur le tarif standard des frais de rejet de prélèvement, dans la limite d’un plafond mensuel (2).

➜ Les frais pour le rejet d’un chèque :- Montant maximum pour un chèque ≤ 50 € : 30 €- Montant maximum pour un chèque > 50 € : 50 €

Le rejet d’un chèque présenté au paiement à plusieurs reprises, dans les 30 jours suivant le premier rejet, constitue un unique incident de paiement (une seule facturation de frais).

La banque informe son client par courrier qu’elle va rejeter le chèque ; le client dispose alors de 7 jours pour régulariser sa situation. Un seul chèque sans provision peut entraîner une interdiction bancaire.

L’interdiction bancaire

L’interdiction d’émettre des chèques, communément appelée « interdiction bancaire », démarre le jour de l’envoi par courrier recommandé d’une lettre d’injonction de payer. Sa banque signifie ainsi au client qu’il n’a plus le droit d’émettre de chèques sur le compte concerné par l’incident ainsi que sur tous les autres comptes qu’il détient. Il doit rendre tous les chèques non utilisés en sa possession.

Cette interdiction entraîne une inscription immédiate au Fichier central des chèques (FCC), tenu par la Banque de France ; elle dure au maximum 5 ans, mais le client conserve à tout moment la possibilité de régulariser.

Pour savoir si son inscription au FCC court toujours, le client doit adresser un courrier à la Banque de France, accompagné d’une copie de sa pièce d’identité (une réponse lui sera adressée à l’adresse indiquée). Il lui est également possible de se présenter personnellement dans un guichet de la Banque de France.

Page 14: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

REPÈRES « BANQUE »

(3) Voir fiche « Le microcrédit personnel ».

LES AUTRES INCIDENTS

DE PAIEMENT

Le non remboursement d’un crédit a aussi des conséquences non négligeables : l’établissement prêteur signale l’incident à la Banque de France qui procède alors à l’inscription du client au FICP (Fichier des incidents des Crédits aux particuliers). Cette situation dure au maximum 8 ans (sauf en cas de régularisation avant la date butoir). En pratique, cela bloque l’accès au crédit et au découvert.

En situation « d’interdit bancaire », on conserve le droit d’utiliser son compte bancaire, mais uniquement si le solde de celui-ci est créditeur (aucun découvert n’est autorisé) et sans moyens de paiement (sauf carte à autorisation systématique). L’interdiction bancaire suspend l’accès au crédit (3).

Comment mettre fin à une interdiction bancaire ?

En réglant directement la dette, en espèces, à la personne bénéficiaire du chèque. Il est nécessaire de récupérer le chèque pour l’apporter à sa banque, comme preuve du paiement.

En demandant à la personne bénéficiaire du chèque de le représenter, à un moment où le compte est suffisamment approvisionné. Il faut veiller à prévenir la banque de ce règlement.

En demandant à la banque de bloquer la somme nécessaire sur le compte, de façon à pouvoir payer le chèque (la somme restera bloquée 1 an et 8 jours, durée de validité du chèque) ; cette possibilité de régularisation est à privilégier, car en 48 h l’interdiction peut être levée.

La saisie sur salaire ou sur compte bancaire

Le salaire ou l’argent dont on dispose sur le compte peuvent être saisis :➜ en cas de dettes (amendes, frais hospitaliers ou impôts,

par exemple),➜ lorsque la personne ou l’organisme dont le client est

débiteur engage une procédure à son encontre.

Les créanciers doivent être en possession d’un document qui les autorise à procéder à la saisie (jugement, avis à tiers détenteur du Trésor Public..). L’employeur et la banque sont obligés de respecter l’acte de saisie.

L’ensemble des comptes sont bloqués, quel que soit le montant de la dette, et ceci pendant une durée de 30 jours. C’est le délai accordé pour trouver un arrangement avec le(s) créancier(s) : par exemple payer en plusieurs fois. Si aucune solution n’est trouvée, le(s) créancier(s) demandera(eront) la main levée de la saisie (le déblocage du compte). Dans le cas contraire, la banque procédera au paiement, dès le 31e jour, dans la limite du solde créditeur.

Attention : c’est au débiteur de payer les frais de saisie. Ils sont, à titre indicatif, compris entre 70 et 110 €.

Le solde bancaire insaisissable (SBI)

Il n’est pas possible de saisir l’intégralité des sommes disponibles sur le compte d’un client. La banque est dans l’obligation de lui laisser un montant suffisant pour lui permettre de faire face à ses dépenses alimentaires. Ce « solde bancaire insaisissable » équivaut au Revenu de solidarité active (RSA) pour une personne. Le banquier ne laisse pas cette somme automatiquement : il faut lui en faire la demande dans les 15 jours qui suivent la saisie. Il existe un formulaire, fourni avec l’acte de saisie ou qui peut être obtenu auprès de la banque. Ce montant est versé en une fois et en espèces au guichet de la banque (à hauteur de la provision sur le compte).

6 • LES INCIDENTS DE PAIEMENT

Page 15: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

REPÈRES « BANQUE »

QU’EST-CE

QUE C’EST ?

C’est un crédit dont le montant est compris entre 200 € et 75 000 €, qui sert à financer des besoins privés ou familiaux (achat de biens de consommation ou prestations de services).

QUEL TYPE DE CRÉDIT

À LA CONSOMMATION ?

Le crédit personnel : mise à disposition d’une somme d’argent qui peut être utilisée librement, remboursable selon un calendrier fixe et prédéfini.

Le crédit affecté : les fonds sont destinés au financement d’un bien défini et ne peuvent donc pas servir à financer autre chose. La vente et le crédit sont liés. Si la livraison du bien ou l’exécution du service n’a pas lieu, la vente, et donc le crédit, sont automatiquement annulés.

TAEG : ce taux annuel effectif global comprend tous les frais obligatoires liés au crédit : intérêts, frais de dossier et de garantie. À ce taux, il faut ajouter le coût total de l’assurance (non obligatoire dans le cas d’un crédit à la consommation).

Le crédit renouvelable (1) : c’est une « réserve » d’argent mise à disposition par une banque ou un établissement financier ; elle est parfois associée à une carte de crédit. On peut décider de payer « comptant » ou « à crédit », soit lors de l’achat, soit à réception du relevé de compte (1).

Même s’ils sont assimilables à une forme de prêt d’argent, les crédits gratuits de moins de 3 mois et les autorisations de découvert remboursables dans le mois ne font pas partie des crédits à la consommation. Cependant, ce sont des engagements. Ils doivent être remboursés.

La location avec option d’achat (LOA) : il s’agit d’une autre forme de financement d’un achat (le plus souvent une voiture). Le bien est acheté par la banque qui le loue ensuite au client. Celui-ci peut en devenir propriétaire en levant l’option d’achat. Le solde à payer, déterminé au début du contrat, tient compte des loyers que le client a déjà réglés.

Le crédit est le frère jumeau de l’épargne : dans un budget, la capacité d’épargne est assimilée à la capacité de remboursement.

7 • LE CRÉDIT À LA CONSOMMATION

(1) Voir la fiche « Le crédit renouvelable ».

MOTSCLEFS

➜ Capacité de remboursement➜ Taux annuel effectif global (TAEG)

À QUOIÇA SERT ?

C’est une avance d’argent accordée par la banque pour financer un projet : acheter un véhicule ou un équipement, faire des travaux... Le remboursement est progressif ; chaque échéance, en général mensuelle, comprend une part du montant emprunté (capital), auquel s’ajoutent des intérêts, qui servent à rémunérer la banque pour le service qu’elle rend.

Exemple :Montant du crédit : 3 000 €.TAEG : 12 % sur 30 mois.Mensualité : 115,37 €.Coût du crédit (somme remboursée moins somme empruntée) = (30 x 115,37 €) - 3 000 € = 461,10 €.

Le coût du crédit dépend du taux, de la durée de remboursement, du montant emprunté, des frais de dossier ainsi que du coût éventuel des assurances.

Page 16: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

REPÈRES « BANQUE »

(2) Voir fiche « le compte bancaire ».(3) Voir Glossaire disponible

sur ww.finances-pedagogie.fr(4) Consulter le guide sur le crédit à la

consommation www.finances-pedagogie.fr

QUELLES SONT

LES ÉTAPES ?

Dès lors qu’un client sollicite un crédit dans un magasin ou à distance (par courrier ou sur Internet), il doit obligatoirement remplir une fiche de dialogue (ou fiche d’information, point budget...), qui permet à la banque de prendre connaissance de sa situation (charges et remboursements de prêts en cours...). Ces informations seront indispensables au prêteur, qui doit avant d’accorder le prêt, obligatoirement s’assurer de la solvabilité de son client, c’est-à-dire de sa capacité à rembourser le prêt.

Contrairement au droit au compte, il n’existe pas de droit au crédit (2).

La banque doit également vérifier que le client n’est pas inscrit au Fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP) (3).

Pour permettre la comparaison des différentes offres, elle doit également remettre à son client une fiche d’information précontractuelle standardisée, qui présente toutes les informations relatives au crédit proposé (4).

L’emprunteur doit, de son côté, s’assurer de sa capacité de remboursement et bien prendre en compte la durée de son engagement. Il lui faut prendre le temps d’analyser son budget.

L’assurance crédit

L’assurance est facultative, mais le prêteur peut néanmoins exiger que l’emprunteur se couvre contre les risques de décès ou d’invalidité. Par contre, le choix de l’assureur est libre. Si en raison d’un risque aggravé de santé, un client rencontre des difficultés pour être assuré, sa demande pourra être examinée dans le cadre de la Convention AERAS (S’assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé), afin de trouver une solution plus adaptée.

Dès lors que la durée du crédit dépasse 3 mois, la banque doit remettre à son client une offre préalable de crédit, valable 15 jours, qui précise le montant du prêt, son objet, sa durée, le nombre de remboursements, le coût total des frais ainsi que le TAEG.La signature de l’offre par le client vaut acceptation et entraîne le déblocage des fonds.

Ces documents (offre et contrat) doivent être conservés.

Attention, l’établissement de crédit base son analyse sur le taux d’endettement du client ; c’est la part des revenus que l’on consacre par mois au remboursement du crédit et au paiement du loyer (parfois les impôts sont inclus).Les mensualité(s) de remboursement du crédit + loyer/revenus doivent être < à 33 %. Ce taux d’endettement est parfois un indicateur insuffisant pour mesurer efficacement la capacité d’endettement du client. Seul le point budget permettra de repérer si celui-ci dispose d’une capacité épargne suffisante qui pourra être consacrée au remboursement de son crédit.

7 • LE CRÉDIT À LA CONSOMMATION

À compter de la signature du contrat, on dispose d’un délai de rétractation de 14 jours, pendant lesquels on peut renoncer à son crédit, sans motifs ni pénalités. Ce délai démarre à compter du jour suivant la signature du contrat et s’achève le 14e jour (tous les jours sont pris en compte).

À tout moment on peut rembourser son crédit par anticipation, en partie ou en totalité. Pour les prêts personnels et les crédits affectés, une indemnité (de 0,5 à 1 % du crédit) peut être demandée lorsque le montant du remboursement anticipé est supérieure à 10 000€ sur 12 mois.

Les échéances de mensualités de remboursement sont prélevées automatiquement sur le compte. Mieux vaut choisir une date de prélèvement postérieure au versement des ressources.

En cas de difficultés financières, il faut prendre rendez-vous le plus rapidement possible avec sa banque, pour trouver une solution.

« Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager ».

INFOS+

Page 17: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

REPÈRES « BANQUE »

QU’EST-CE

QUE C’EST ?

Le crédit renouvelable (anciennement appelé « crédit revolving » ou « crédit permanent ») consiste à mettre à la disposition d’un client une somme d’argent (« réserve ») qu’il peut utiliser à son gré, dans la limite du montant autorisé. Cette somme disponible a la particularité de se reconstituer au fur et à mesure des remboursements.

COMMENT

ÇA FONCTIONNE ?

1/ Le crédit renouvelable correspond à une ligne de crédit, mise à disposition, avec l’accord du client, pour un certain montant, en fonction de son besoin de financement et surtout de sa capacité de remboursement.

2/ Une fois le crédit accordé, on peut l’utiliser librement, en « piochant dans sa « réserve » ».

Exemple :La somme d’argent dont on dispose est de 1 500 €. On utilise 1 000 € pour « créditer son compte » ou pour régler un achat (si la « réserve » est associée à une carte de crédit).➜ La « réserve » n’est plus que de 500 €.

3/ Le remboursement du crédit s’effectue par mensualités, dans la limite du montant utilisé. Au fur et à mesure, le capital remboursé reconstitue la « réserve ».

Si l’on reprend l’exemple précédent :Sur les 1500 € empruntés, on a remboursé 200 € ; ils s’ajoutent aux 500 € non encore utilisés. On dispose donc de 700 € pour de nouveaux achats.

Attention, chaque échéance doit comprendre un remboursement minimal du capital emprunté, auquel s’ajoutent les intérêts, et éventuellement les assurances.

➜ Les crédits de moins de 3 000 euros doivent être remboursés en moins de 3 ans (36 mois).

➜ et ceux de plus de 3 000 euros en moins de 5 ans (60 mois).

L’emprunteur est informé mensuellement, sur son relevé, de la durée estimée de remboursement de son crédit.

Les publicités sur ce type de crédits sont souvent très attractives (mise en avant des petites mensualités…), mais les taux d’intérêt peuvent varier dans le temps et sont souvent très élevés. Plus la mensualité est faible, plus la durée de remboursement est longue et plus le coût du crédit augmente !

8 • LE CRÉDIT RENOUVELABLE

(1) Voir la rubrique Info + et la fiche « Le crédit à la consommation ».

MOTSCLEFS

➜ Carte de crédit➜ Petite mensualité➜ Durée longue➜ Coût élevé

À QUOIÇA SERT ?

Souvent souscrit directement dans les magasins, à l’occasion d’un achat important (TV, ordinateur, machine à laver…), le crédit renouvelable est souvent associé à une carte de crédit ou à une carte de magasin (1).

La multiplication des cartes de magasin participe à la banalisation du crédit mais aussi au surendettement !

Page 18: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

REPÈRES « BANQUE »

COMMENT METTRE FIN

AU CRÉDIT

RENOUVELABLE ?

Tous les mois, la banque, ou l’organisme prêteur, envoie au client un avis de situation, indiquant :➜ la date d’arrêté du relevé et la date de paiement,➜ le montant de l’échéance (capital + intérêts),➜ le montant des remboursements effectués,➜ le nombre de mensualités restant à payer pour

rembourser intégralement le prêt,➜ le montant du crédit disponible,➜ le taux annuel effectif global du crédit.

1/ En cas de rentrée d’argent, il est toujours possible de rembourser la somme empruntée, en totalité ou en partie, sans frais ni pénalités.

2/ Si le budget le permet, mieux vaut augmenter ses mensualités, pour accélérer le remboursement.

Il faut éviter, dans la mesure du possible, les mensualités trop faibles et rembourser plus que les « 20 € mensuels minimum » généralement demandés !

3/ Au bout de la première année, on peut transformer son crédit renouvelable en prêt amortissable ; le montant des remboursements est alors fixe et la date de fin connue, mais on ne pourra plus utiliser sa « réserve ».

4/ À tout moment, on peut demander la réduction de sa « réserve », pour la figer, ou sa suspension, pour cesser de l’utiliser.

Bon à savoir : dans les magasins, ou à distance (téléphone, courrier Internet), pour financer l’achat de biens ou de services d’un montant supérieur à 1 000 €, si le vendeur propose un crédit renouvelable, il doit accompagner sa proposition d’une offre alternative de crédit amortissable, pour permettre au client de comparer les deux !

L’assurance du crédit est souvent facultative. Pourtant elle peut prendre en charge tout ou partie des mensualités, en cas de perte d’emploi, maladie, accident…

En général, il n’y a pas de frais de dossier, mais la cotisation de la carte de crédit associée à une « réserve » d’argent est plus élevée qu’avec une carte classique.

Si le client n’utilise pas son crédit renouvelable ni les moyens de paiement associés pendant 2 ans, l’établissement de crédit lui demandera par écrit s’il souhaite mettre fin au crédit. En l’absence de réponse de sa part, le contrat sera résilié.

Bien souvent, par le biais des cartes de magasin (pour celles qui sont aussi des cartes de crédit), les crédits renouvelables s’ajoutent les uns aux autres. Cette accumulation des crédits est souvent à l’origine des situations de surendettement.

Dans ce cas, il est peut être utile d’étudier la possibilité de faire reprendre l’ensemble de ses crédits par un seul établissement (ce que l’on appelle couramment le rachat de crédit). Les remboursements seront regroupés sous une seule mensualité, et le contrat définira une date de fin du crédit.

En cas de difficulté passagère, un report d’échéance peut être accordé (mais pas plus de 2 fois par an).

INFOS+

8 • LE CRÉDIT RENOUVELABLE

Page 19: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

REPÈRES « BANQUE »

QU’EST-CE

QUE C’EST ?

Le microcrédit personnel (MCP) est un crédit à la consommation de faible montant (le plus souvent compris entre 300 et 3 000 € - le montant maximum peut atteindre 5 000 €), remboursable par petites mensualités (< 100 €), sur une durée allant de 6 à 36 mois (voire 48 mois), assorti d’un taux d’intérêt modéré (entre 1,5 % et 6 % en moyenne), sans frais de dossier, mais auquel il faut ajouter le coût éventuel de l’assurance.

Pendant la durée de vie du prêt, l’emprunteur (âgé de plus de 18 ans ou jeune émancipé) bénéficie d’un accompagnement social par un réseau spécialisé (une association telle qu’une Mission locale, les Restos du cœur, la Croix rouge... ou un établissement public, comme un CCAS). Ces prêts sont garantis à 50 % par l’État.

Exemple :Montant du microcrédit : 2 000 €.Durée : 24 mois.Taux : 4 %.Mensualité : 86,85 €.Coût total du crédit : 2084,40 € (86,85 € x 24)Dont coût des intérêts = 84,40 € (2084,40 € - 2 000 €), soit par mois 3,52 € (84,40/24).

9 • Le microcrédit personnel

À QUOI SERVENT

LES MICROCRÉDITS ?

Pour plus de 70 % des microcrédits, l’objet du financement est l’emploi et la mobilité. Source : Caisse des Dépôts 2013.

Éducation et formation

3,71 %

Santé0,99 %

Autres8,39 %

Logement12,91 %

Emploi et mobilité73,99 %

MOTSCLEFS

➜ Projet d’insertion➜ Crédit adapté➜ Accompagnement social

À QUOIÇA SERT ?

Le microcrédit personnel est destiné à financer des projets individuels d’insertion professionnelle ou sociale (permis de conduire, achat de véhicule, équipement du logement, formation/emploi, santé...), pour des personnes confrontées à des difficultés d’accès au crédit bancaire classique, mais dont les capacités de remboursement sont jugées suffisantes par les établissements prêteurs.

Page 20: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

REPÈRES « BANQUE »

Le permis à un euro par jour avec caution est un microcrédit personnel destiné :➜ uniquement aux jeunes de 18 à 25 ans,➜ en démarche de formation ou d’accès

à l’emploi,➜ ne pouvant pas présenter de caution,➜ s’inscrivant pour la première fois au permis

de conduire (permis A ou B).

Les jeunes doivent préalablement obtenir un devis dans une auto-école agréée, et se rendre dans une Mission locale (ou une délégation CRESUS pour les jeunes étudiants) pour étude et instruction de leur dossier. Si leurs capacités de remboursement sont suffisantes, ils pourront emprunter 600, 800, 1 000 ou 1 200 € à taux zéro (sans frais de dossier) dans une banque partenaire du dispositif (citons Parcours Confiance/Caisse d’Epargne, Crédit Mutuel ou BNP) pour financer leur formation. Ils seront accompagnés pendant toute la durée du prêt.

Exemple :Pour un prêt d’un montant de 1 200 €, remboursement = 30 €/mois pendant 40 mois (soit 3 ans et 4 mois). À tout moment, le prêt peut être soldé, en une seule fois, sans frais.

INFOS+

9 • Le microcrédit personnel

COMMENT

ÇA FONCTIONNE ?

On peut se voir proposer un microcrédit de deux manières :

➜ par une banque (ou un organisme de crédit) : un client sollicite un crédit auprès d’une banque, mais celle-ci juge sa capacité de remboursement trop incertaine (ressources faibles, contrat précaire...). Elle peut alors l’orienter vers un bénévole d’association ou un travailleur social impliqué dans le microcrédit. À l’issue d’un entretien, si le MCP est diagnostiqué comme la meilleure solution au financement du projet, le dossier est instruit pour être présenté à la banque ou à l’organisme de crédit.

➜ par un réseau accompagnant : dans le cadre d’un entretien avec un bénévole ou un travailleur social, un client peut se voir proposer un MCP, pour financer un projet (à condition qu’il dispose d’une capacité de remboursement suffisante). Son besoin et son budget sont étudiés, un montant et une durée de prêt sont définis, et le dossier est transmis à la banque (ou établissement de crédit) partenaire.

Dans les deux cas, si la banque donne une suite favorable au dossier, le prêt est débloqué. L’accompagnement de l’emprunteur prend la forme d’un contact régulier, une fois par mois au début, puis tous les 3 ou 6 mois.

Pour connaître les organismes prêteurs, consultez le site www.francemicrocredit.org

Page 21: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

REPÈRES « BANQUE »

QU’EST-CE

QUE C’EST ?

Rester informé, c’est être acteur de sa consommation, pouvoir faire des choix selon ses besoins, ses goûts ou ses finances. Mais, c’est également connaître ses obligations et être capable de faire valoir ses droits !

LES ACHATS

AU QUOTIDIEN

Achats en magasin : avant de partir faire ses courses, pourquoi ne pas établir ses menus pour la semaine, afin de lister ce qui est vraiment nécessaire ?430 €, c’est le coût annuel du gaspillage alimentaire pour une famille de 4 personnes selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME).

Achats à distance : par correspondance ou sur Internet, on choisit d’acheter auprès de commerçants connus et on privilégie les achats auprès de sites internet sécurisés ; ces derniers comportent la mention « 3D secure », ont une adresse qui commence par https et font figurer un petit cadenas dans leur barre d’adresse. Par mesure de sécurité, la banque peut également adresser à son client un SMS contenant un code permettant de finaliser la transaction. Quel que soit l’achat, mieux vaut conserver la trace de sa commande et rester attentif au respect des délais de livraison ! Si le vendeur n’a pas indiqué de délais, ils sont présumés être de 30 jours maximum. En cas de retard, on peut adresser un recommandé avec avis de réception au vendeur pour annuler sa commande. Les articles pourront être renvoyés, sans motifs ni pénalités. Le remboursement par le commerçant doit intervenir dans les 14 jours (1) à compter de l’annulation.

Le démarchage à domicile : le client dispose de 14 jours (1) pour se rétracter, à compter de la signature du contrat. Celui-ci doit être correctement daté et surtout pas antidaté (date antérieure à la date réelle). Un démarcheur ne peut exiger qu’on lui remette de l’argent, un chèque ou un engagement de paiement (comme, par exemple, la signature d’une autorisation de découvert), le jour de la signature du contrat, sous quelque forme que ce soit.

L’achat dans une foire ou un salon ne donne droit au délai de rétractation que si on a été incité à se rendre sur le stand après un démarchage à domicile, ou si on a été sollicité par courrier ou téléphone, ou encore si l’achat est financé par un crédit affecté (2).

10 • ÊTRE UN CONSOMMATEUR AVERTI !

MOTSCLEFS

➜ Délai de rétractation➜ Tacite reconduction➜ Responsabilité

Acompte ou arrhes : un acompte implique un engagement ferme et l’obligation pour le consommateur d’acheter. C’est un premier versement à valoir sur l’achat. Il n’y a en principe aucune possibilité de dédit (annulation), il faut payer l’intégralité de la somme. Les arrhes : elles laissent la possibilité au client d’annuler sa commande, mais la somme qu’il a versée reste définitivement acquise au commerçant, à titre de dédommagement. Par contre, si c’est le vendeur qui annule, celui-ci doit restituer au client le double de la somme versée.

À QUOIÇA SERT ?

Si la loi protège le consommateur, il lui faut également connaître ses droits, rester informé et maîtriser ses dépenses, pour éviter les pièges.

Être un consommateur averti nécessite de revoir ses habitudes de consommation.

(1) Cf. loi du 13 juin 2014, loi dite Hamon, sur le e-commerce : www.loiconso.gouv.fr

(2) Voir fiche « Le crédit à la consommation ».

Page 22: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

REPÈRES « BANQUE »

Garantie légale de conformité

En matière de garantie légale de conformité d’un bien neuf, le délai, actuellement de 6 mois, passe à 24 mois, sauf pour les biens d’occasion, pour lesquels le délai reste fixé à 6 mois.

Garantie légale portée à 2 ans : à partir du 18 mars 2016, l’extension de garantie devient inutile durant les 24 premiers mois.

Démarchage téléphonique : on est engagé dès lors que l’on retourne le contrat signé. Le délai de rétractation de 14 jours démarre à compter de la signature du contrat.

Auto-école : on peut changer d’auto-école sans payer de frais pour le transfert de son dossier dans un nouvel établissement.

La loi Hamon du 17 mars 2014 renforce la protection du consommateur ; pour connaître les principales mesures adoptées, consulter le site : www.loiconso.gouv.fr

INFOS+

LES CONTRATS

Un devis dans quel cas ?

Devis obligatoire et gratuit pour les professionnels du déménagement, pour les prestations funéraires, ainsi que pour la vente de produits d’optique (lentilles, lunettes) et pour certaines prestations proposées par les professionnels de santé, tels que kinésithérapeutes, dentistes, pédicures-podologues.

Devis obligatoire pour les prestations de dépannage, réparation et entretien dans le secteur du bâtiment et de l’équipement de la maison, à partir de 150 € TTC de travaux estimés, ou si le consommateur le demande. Il peut être payant.

Pour faire réparer une voiture en panne, on peut faire établir des devis estimatifs. En règle générale, quel que soit le montant des réparations à effectuer, avant de confier sa voiture au garagiste, mieux vaut demander un ordre de réparation. Cela peut faciliter d’éventuels recours. Ce document doit préciser la nature exacte des réparations à effectuer, le coût probable de ces interventions et le délai d’immobilisation du véhicule. Si le garagiste présente au client une facture pour des réparations non demandées, celui-ci est en droit de refuser de payer.Le garagiste a une obligation de résultat. Si son intervention n’a rien solutionné, il doit reprendre le véhicule pour le réparer à nouveau, gratuitement.

Les contrats d’assurance : au bout d’un an d’assurance, on peut résilier à tout moment ses contrats habitation ou auto, s’ils sont renouvelables par tacite reconduction.

Multi-assurance : on dispose de 14 jours pour se rétracter après la souscription d’un contrat de garantie, lors d’un achat de type extension de garantie pour un appareil électroménager, garantie vol pour un téléphone mobile, ou annulation de voyage… Cette disposition s’applique également à la couverture assurance associée à la carte bleue.

10 • ÊTRE UN CONSOMMATEUR AVERTI !

Page 23: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

CONSEILS « BUDGET »1 • Osons parler d’argent !

Pouvoir, liberté, sécurité, appartenance, jalousie, convoitise, action, avenir, bonheur, confiance en soi, doute, liberté, objectif(s), audace, réalisation, rêve, succès, satisfaction des besoins et des envies... l’argent exprime tout cela et même plus encore !

À l’évidence, ce n’est pas un sujet comme les autres. Devoir aborder ces questions, qui semblent relever davantage de la sphère privée, suscite parfois des freins et des réticences.

Et pourtant l’argent, lui, parle… et même beaucoup ! Il parle de nous, de la relation que nous instaurons avec les autres, en famille comme au travail. Il parle aussi de nos émotions : la peur (politique de l’autruche), la colère (obtenir réparation), la tristesse (on se console en dépensant), la joie. Il est aussi le reflet de nos différences (homme/femme, âge et génération), de nos valeurs, de nos croyances…

Alors, parlons enfin d’argent !

Ce que l’argent dit de nous !

Si l’on veut comprendre la relation des individus à l’argent et en quoi celle-ci les influence dans leur vie personnelle et/ou professionnelle, il faut s’interroger sur ce qui motive les personnes, sur ce qu’elles désirent véritablement. On voit bien que la dimension psychologique est forte : elle est empreinte de qui nous sommes (notre éducation, notre culture, ce que l’on veut projeter de nous et auprès de qui, etc.).

Notre rapport à l’argent dépend souvent de la manière dont nous avons été élevés, de ce que nous avons vécu en famille. L’angoisse du manque, du ressenti face à des parents excessivement dépensiers, …

Par reproduction pour certains, par opposition pour d’autres, en voulant prendre une revanche pour nombre d’entre nous, il reste toujours quelque chose de nos enfances !

OSER PARLER D’ARGENT,

C’EST QUOI ?

Accepter d’aborder le sujet

Se poser quelques questions sur sa propre relation à l’argent constitue une excellente première approche du sujet. C’est certainement le meilleur moyen de réaliser que la question n’est pas facile mais qu’elle mérite d’être abordée !

Ne pas craindre de se confronter au réel

La diversité des opinions, les différences de comportement, les inégalités de revenus ou de styles de vie… sont autant d’éléments qui viendront nous étonner, voire nous contrarier… Soyons prêts à écouter sans être déroutés !

Dépasser ses réticences et ses freins

Inévitablement, des questions, des idées vont faire écho en nous à titre personnel et l’essentiel ici sera que nous le sachions, que nous en soyons conscients. En effet, il est intéressant de se rendre compte que nous avons toutes et tous notre propre avis sur la question, notre propre histoire et partant de là, nos idées plus ou moins arrêtées. En matière d’argent, chacun a sa vision des choses. Et cette vision n’est jamais neutre !

“L’avenir nous tourmente, le passé

nous retient, c’est pour ça que le présent nous échappe.”

GUSTAVE FLAUBERT

Page 24: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

CONSEILS « BUDGET »

1 • Osons parler d’argent !

Besoins, envies, moyens...

La pyramide des besoins selon Maslow

Dans les années 40, un psychologue américain, Abraham Maslow, a analysé les besoins des individus selon cinq niveaux qui façonneraient leur personnalité, en distinguant entre besoins primaires (niveau 1 et 2) et besoins secondaires, plus qualitatifs et psychologiques (les autres niveaux de la pyramide).

Besoins physiologiquesEx : manger, dormir, boire, respirer, se vêtir, etc.

(alimentation, vêtements, transports)

Besoins d’appartenance et affectifEx : amour, amitié, intimité, famille, etc.

(impôts, équipement, communication, dépenses pour les enfants)

Besoin d’estimeEx : confiance, estime et respect pour soi et pour ses pairs, etc.

(consommation de marque)

Besoin de sécuritéEx : protection, minimum de revenus, etc.

(logement, assurances, santé)

Besoin de s’accomplirEx : épanouissement personnel, réalisation de soi, etc.

(vacances, accession à la propriété)

Le rôle et la place que les individus attribuent à l’argent dans leur quotidien dépend du niveau de besoin qu’il est destiné à satisfaire. En positionnant le rôle de l’argent en fonction de ces différents étages, on comprend mieux notamment les relations dans la famille, les jalousies dans les fratries, les problèmes de couple...

Si les besoins à satisfaire peuvent être quasi sans limite, nos désirs peuvent peut-être nous aider à les contrôler ! Dans notre société moderne, c’est souvent l’injonction du temps présent qui domine, la tentation de la satisfaction immédiate qui l’emporte ! Nous cherchons à satisfaire nos plaisirs = nous consommons.

Or, si nous faisions une analyse approfondie de nos désirs profonds, nous éviterions sans doute certains emballements !

Car il n’y a pas en soi de mauvais comportement face à l’argent. Par contre, il y a un comportement adapté ou non à l’environnement de la personne et à l’étape de vie où elle se trouve. En attribuant les bons budgets aux bons postes de dépenses, on peut aider les personnes à gagner progressivement en autonomie, à s’approprier leurs choix de vie.

INFOS+

Page 25: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

CONSEILS « BUDGET »2 • FAIRE UN DIAGNOSTIC BUDGÉTAIRE

Mode d’emploi

QU’EST-CE

QUE C’EST ?

Le diagnostic budgétaire est le moyen d’identifier la nature des ressources et leur éventuelle évolution, mais il permet surtout de lister et de prendre en considération l’ensemble des dépenses. La précision est nécessaire et incontournable ! Afin de prendre conscience de la réalité et de corriger un éventuel déséquilibre, tout doit être passé au crible. Charges fixes ou dépenses courantes, rien ne doit être laissé au hasard. L’analyse doit également permettre de prendre conscience de la nécessité de se protéger en mettant en place, a minima, une épargne de précaution et, si possible, une épargne projet.

Faire un diagnostic budgétaire suppose l’implication de l’individu concerné mais aussi son acceptation. Mettre en avant les perspectives de progression doit permettre de recueillir son adhésion.

COLLECTER TOUS LES

DOCUMENTS UTILES !

Les petites rivières font les grands fleuves… Pas de place pour l’approximation !

Une différence de 2 € / jour = 730 €/an !

Pour pouvoir renseigner le tableau de bord du budget, il est nécessaire d’avoir tous les chiffres utiles à disposition.

À QUOIÇA SERT ?

Cela sert parfois à réaliser que sa gestion n’est pas celle que l’on croit ! La gestion « à la louche » ne peut apporter la précision nécessaire à la prise de conscience d’une utilisation inadaptée de ses ressources.

Il est donc nécessaire de planifier pour anticiper l’ensemble des éléments constitutifs de son budget avec réalisme et assurer ainsi faisabilité et pérennité.

Vient ensuite la nécessité de contrôler régulièrement et avec rigueur la réalisation de la planification.

Cela permet de rectifier si nécessaire, à la hausse ou à la baisse, le montant de ses dépenses pour trouver l’équilibre à la fin de l’exercice.

COMPARER

SES FACTURES

AVEC LES OFFRES

Vérifier les offres de marché

Le contrat signé quelques mois ou quelques années auparavant n’est pas forcément actualisé et sa tarification n’est pas forcément celle du moment.

Analyser sa consommation d’énergie

Bien que le lien avec le budget ne semble pas si évident, un diagnostic de sa consommation d’énergie s’impose. Des ampoules ou appareils électroménagers énergivores, quelques négligences dans sa consommation d’eau ou avec le chauffage sont autant des facteurs qui peuvent fortement limiter les possibilités de réduire ses dépenses.

Page 26: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

CONSEILS « BUDGET »

2 • FAIRE UN DIAGNOSTIC BUDGÉTAIRE

ORGANISER SON BUDGET

SANS RIEN OUBLIER

REVENUS➜ Revenus du travail

- Salaires et primes➜ Prestations sociales et familiales

- RSA- Allocations familiales- Aides au logement- Chômage

➜ Pensions- Alimentaire- Retraite

CHARGES FIXES➜ Logement

- Loyer ou crédit- Charges- Électricité, eau, gaz- Chauffage

➜ Impôts- Sur le revenu- Locaux et fonciers

➜ Assurances- Multirisques Habitation- Responsabilité civile- Auto- Mutuelle

➜ Téléphone- Fixe- Portable- Abonnement TV

➜ Éducation des enfants- Garderie, cantine- Frais de scolarité- Argent de poche

➜ Crédits à la consommation➜ Abonnements➜ Autres engagements➜ ÉPARGNE DE PRÉCAUTION

Attention : pour un couple, il est nécessaire qu’il y ait adhésion des deux. Pour éviter tout risque de différend, les décisions doivent être prises d’un commun accord. Il est ensuite nécessaire que chacun respecte ses engagements.

AUTRES DÉPENSES

COURANTES➜ Caddie

- Alimentation- Produits d’entretien

➜ Soin de soi- Hygiène- Coiffure/esthétique

➜ Vêtements➜ Tabac➜ Animal de compagnie➜ Transports (carburant...)➜ Loisirs➜ Cadeaux➜ Dépenses pour les enfants➜ Santé

OCCASIONNELLES➜ Équipement

- Logement- Bricolage

➜ Voiture- Entretien- Contrôle technique- Réparation

➜ Activités culturelles et sportives➜ Vacances

ÉPARGNE➜ Projet

- Permis de conduire- Voiture- Accession à la propriété

➜ Prévoyance- Retraite- Décès, invalidité

Cette liste n’est pas exhaustive, chacun l’ajustera en fonction de sa situation personnelle et familiale.

À prévoir avec

réalisme Attention aux

dérapages

Noyau dur à réserver en début de mois

Page 27: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

CONSEILS « BUDGET »3 • Pourquoi et comment gérer son budget ?

QU’EST-CE

QUE C’EST ?

Le budget est une photographie de la situation financière de la personne (ou de la famille) : il tient compte de ses ressources, de ses dépenses et de son épargne.

COMMENT

ÇA FONCTIONNE ?

On doit d’abord s’organiser et trier tous les éléments de son budget par famille : revenus, dépenses et épargne. Pour cela, on peut utiliser un plan de budget (disponible sur finances-pedagogie.fr).

Ensuite, il faut compléter la grille budgétaire, en y inscrivant ses chiffres personnels : commencer par les revenus, les charges fixes (loyer, électricité, téléphone, assurances…) et l’épargne de précaution (1).

Les charges fixes sont les dépenses prévisibles, obligatoires et incompressibles.

Certaines charges sont mensuelles (loyer), d’autres peuvent être semestrielles (assurances) ou annuelles (taxe d’habitation). Les prévisions budgétaires doivent être faites à l’année. On peut demander à payer un petit peu tous les mois plutôt que de régler une grosse somme d’un seul coup : c’est la mensualisation.

Pour y voir plus clair et ne pas avoir besoin de refaire ses comptes tous les jours, on peut choisir de mensualiser un maximum de charges fixes ! Ainsi, on saura exactement quelle part de son revenu doit être « réservée » pour ses dépenses.

Il ne faut pas négliger l’épargne de précaution : disponible, cet argent peut servir à tout moment pour faire face à un imprévu ou pour se faire plaisir.Une fois cette étape bouclée, on connaît désormais exactement le montant disponible pour son quotidien : c’est le reste pour vivre.

Revenus mensuels - (Charges fixes + épargne de précaution) = Reste pour vivre.

Cette somme d’argent doit pouvoir répondre à ses besoins (manger, se déplacer…), et aussi à ses envies (sorties…). On doit donc faire des choix, car si ses envies sont illimitées, les revenus, eux, le sont forcément ! Il faut se comporter en consommateur avisé !

À QUOIÇA SERT ?

Réaliser des projets, pouvoir faire face aux coups durs, payer toutes ses échéances en temps et en heure, se faire plaisir…. Bref, tout ce qui peut aider à vivre le mieux possible avec l’argent dont on dispose passe par la gestion du budget.

MOTSCLEFS

➜ Charges fixes➜ Mensualisation➜ Organisation des comptes bancaires

(1) Voir Fiche « Épargne ».

Page 28: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

CONSEILS « BUDGET »

3 • Pourquoi et comment gérer son budget ?

Un budget, ça bouge !

Certains postes budgétaires peuvent évoluer : on doit immédiatement procéder aux réajustements nécessaires afin que son budget corresponde toujours à sa vie financière réelle. C’est ce qu’on appelle « piloter son budget ». On a établi la photographie de ses ressources et de ses dépenses, il faut maintenant monter le film, en faisant vivre son budget en fonction des événements de sa vie !

Un indicateur important

Le poids des charges fixes par rapport à ses revenus est un indicateur primordial : en effet, si une trop grosse part des ressources est affectée aux charges fixes, c’est autant d’argent en moins pour le quotidien, l’épargne et les plaisirs…

Il faut réfléchir avant tout nouvel engagement (paiement en x fois sans frais, nouvel abonnement, prise d’un logement…) : les charges fixes ne doivent pas excéder 60 % des revenus !

Quelques astuces

Si on est plutôt cigale, on doit fonctionner au maximum avec des espèces pour les dépenses courantes : cela évitera des déconvenues, comme un dépassement de découvert qui peut entraîner des frais importants (2).

Attention aux petites dépenses galopantes ! Ces petites dépenses quotidiennes (pain, boisson, journal, cigarettes, café…) peuvent vite se transformer en sommes importantes, qu’on ne peut pas utiliser à d’autres fins !! Un conseil : si on ne sait pas « où est passé l’argent que l’on a retiré le matin même au distributeur », on peut noter au dos du ticket de retrait les dépenses que l’on a faites (sur 3 ou 4 retraits) : comparons… et on verra alors quel est le coût réel de ces petites habitudes pourtant insignifiantes ! À nous de décider ensuite des réajustements possibles…

On peut aussi penser chaque année à revoir ses contrats (assurances, par exemple) : en faisant jouer la concurrence, on peut sans doute payer moins cher !

Enfin, il faut éviter dans la mesure du possible de cumuler les cartes de magasins, afin de résister au chant des sirènes de la consommation !

L’organisation des comptes bancaires

Une méthode simple et efficace pour une gestion équilibrée :

Compte courant 1(plaisir)

Compte courant 2« charges fixes » (sécurité)

Épargne de précaution(projet)

En optant pour un compte spécifiquement dédié aux charges fixes (que l’on alimente par virement automatique) et à leur mensualisation, on est assuré de faire face à ses obligations.

Sécurité, plaisir et projet sont les fondamentaux du budget : aucun des trois ne doit être négligé !

(2) Voir Fiche « Les incidents de paiement ».

Page 29: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

ANIMATION1 • Parlons argent, budget

ÉTAPE PAR

ÉTAPE EN 45’

Ensemble « laisser dire » - 5’Accueil, discussion.

Au choix :Activité 1 - 35’Repérer les principaux postes du budget.ouActivité 2 - 35’Cas pratique.

Conclusion - 5’Répondre aux questions - Récapituler les grandes idées.

Les temps indiqués sont donnés à titre indicatif.

INTRODUCTION

Échanges.

Objectifs➜ Faire toucher du doigt aux participants l’intérêt

et la simplicité d’une gestion budgétaire saine et efficace.

➜ Leur présenter un modèle d’organisation budgétaire en fonction des différents postes : classer les postes budgétaires selon leur degré de contrainte (les dépenses obligatoires : loyer, transports, énergie... ; les dépenses plus « superflues », que l’on peut reporter : sorties, loisirs...).

➜ Expliquer la méthode de gestion budgétaire (méthode du 1/12e...).

Méthodes pédagogiquesLes participants notent, sur un post-it, 2 ou 3 bonnes raisons pour avoir envie de faire un budget (régler ses factures, éviter les mauvaises surprises, faire des projets) et 2 ou 3 raisons de ne pas avoir envie de le faire. Cet exercice sert à faire ressortir les motivations et surtout lever les freins et les objections du type « c’est pénible, c’est long, ça ne marche jamais... ».

Montrer que gérer un budget ce n’est pas si difficile ni si rébarbatif !

ACTIVITÉ 1 « JEU

DES VIGNETTES » 35’

L’organisation budgétaire : Les participants doivent, individuellement ou par petits groupes, retrouver les différents postes budgétaires. Ils écrivent sur des post-it (une idée par post-it) tous les éléments qui leur viennent spontanément à l’esprit. Chaque participant ou chaque groupe (dans ce cas, on désignera un rapporteur) vient positionner ses bouts de papier sur une même feuille de paper. Les post-it sont affichés au tableau autour d’un point central (les « RESSOURCES »), le périmètre du tableau servant à délimiter le cadre à ne pas dépasser. Cette réflexion a pour objet de souligner les notions de choix et d’arbitrage. Qu’est-ce qui pourrait déstabiliser un budget ? La notion d’imprévus…

La méthode de gestion budgétaire : l’animateur reprend la main, et propose d’organiser, avec l’aide des participants, les différentes réponses par catégories (charges fixes, dépenses courantes, dépenses occasionnelles, épargne). Une fois les listes constituées, pour les identifier, l’animateur pourra entourer chacune des catégories d’un trait de marqueur de couleur (ex. : rouge pour les charges fixes, jaune pour les dépenses, vert pour l’épargne...).

Quand les dépenses sont réorganisées (en colonnes), l’ossature du budget est claire pour tout le monde, on peut alors parler du 1/12e, etc.

Matériel  pour les animations : ➜ Post-it➜ Tableau blanc

ou paperboard➜ Feutres-marqueurs

ACTIVITÉ 2

CAS PRATIQUE 35’

Le formateur propose aux participants de réfléchir à partir de leurs propres chiffres, afin de réaliser une « grille budgétaire ».Garantie Jeune = ??? € ; Loyer = ??? € ; Factures énergie = ??? € ; Courses = ??? € ; Carburant, transports = ??? € ; ....

Quelle différence entre les charges fixes et les autres dépenses ? Quel est le poids des charges fixes par rapport aux ressources ?

Page 30: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

ANIMATION2 • Parlons BANQUE

ÉTAPE PAR

ÉTAPE EN 45’

Ensemble « laisser dire » - 5’Accueil, discussion.

Au choix :Activité 1 - 35’Quizz sur la banque.ou Activité 2 - 35’Travail sur un extrait de compte.

Conclusion - 5’Répondre aux questions - Récapituler les grandes idées.

Les temps indiqués sont donnés à titre indicatif.

INTRODUCTION

Il s’agit d’une partie plus technique ; il convient donc d’instaurer une ambiance « zen », de façon à ce que les participants puissent recevoir un maximum d’informations.

Échanges.

Objectifs➜ Rendre plus clair le fonctionnement de la banque,

et particulièrement de tout ce qui se réfère au compte bancaire (compte courant) : droits et obligations des parties, moyens de paiement, découvert, frais liés aux incidents, régularisation de ces mêmes incidents…

➜ Comprendre les différentes familles d’épargne (notamment l’épargne de précaution).

À l’issue de la formation, les participants seront capables de gérer leur compte bancaire.

ACTIVITÉ 1

« QUIZZ » 35’

➜ Objectif : Tester les connaissances des participants sur les fondamentaux de la banque, du crédit et de l’épargne.

➜ Méthode pédagogique : le document « quizz » est à photocopier uniquement au recto et à remettre aux participants. Il faut veiller à leur laisser suffisamment de temps et à apporter si nécessaire des explications sur les termes qui ne seraient pas bien compris. En phase de correction, utilisation du document dans sa version complète.

ACTIVITÉ 2 EN 35’

Exercice 1

Travail sur un relevé de compte.1/ Le client dispose-t-il d’un découvert autorisé ?

Quel est son taux ?2/ De quel compte s’agit-il ? Peut-on y lire d’autres

informations  ?3/ Quelle est la différence entre « date d’opération »

et « date de valeur » ?4/ Le client dispose-t-il d’une carte à débit immédiat

ou à débit différé ?5/ Est-ce que le compte est débiteur ou créditeur ?

A-t-il été débiteur dans le mois ?6/ Peut-on calculer les agios et à quel taux ?7/ Est-ce qu’il y aura d’autres frais, en plus des agios ?8/ Le client avait de l’épargne, pourquoi n’a-t-elle pas été

utilisée pour combler le déficit ?9/ Quel est le solde disponible ? Est-ce qu’il correspond

à la situation réelle ?10/ Est-ce que le découvert est adapté ?Réponses. 1/ Oui, à 12 %. 2/ Le compte courant ou compte chèques. Oui, un livret A (solde : 385,28 €) 3/ Voir glossaire. Pour une remise de chèque, la date de valeur autorisée est de J+1 (date de remise + 1 jour). 4/ À débit immédiat. 5/ Créditeur de 245 €, mais a été débiteur tout le mois. 6/ 905 € x 20 jours x 16,5 %/365 jours = 8,18 € d’agios. 7/ Non (pas de dépassement du découvert autorisé). 8/ Utilisation du découvert autorisé. 9/ 245 €. Des opérations peuvent être en attente. 10/ Le découvert est trop important au regard des revenus qui arrivent sur le compte. Conseil : ne pas dépasser 50 % des revenus.

Exercice 2

Travail sur un récapitulatif annuel de frais.1/ Qu’est-ce qui coûte le plus cher au client ?2/ Que peut-on déduire de la facturation de frais

pour incidents ?3/ Que veut dire « Frais de retrait dans les distributeurs

hors réseau » ?4/ Que faut-il vérifier en 1er pour ne pas avoir de frais

de rejet de prélèvement ? 5/ Combien coûte un rejet de prélèvement ? 6/ Pourquoi y a-t-il 60 € dans la colonne crédit ?

Qu’est-ce que cela veut dire ?7/ Dans quels cas la banque procède-t-elle à des

remboursements ? 8/ Que veut dire « intérêts débiteurs » ?9/ Dans l’exemple, combien coûte le fonctionnement

normal du compte ? 10/ À quoi sert le récapitulatif annuel de frais ?Réponses. 1/ Les frais pour incident. 2/ Dépassement de découvert autorisé. 3/ Facturation des retraits d’espèces dans les distributeurs d’autres banques que la sienne. 4/ Les dates de prélèvement ne sont peut-être pas adaptées et donc à revoir. 5/ 20 €. 6/ La banque a remboursé. 7/ Elle s’est trompée et veut faire un geste pour ne pas aggraver la situation du client. 8/ Agios. 9/ Forfait à 95 €. 10/ À prendre conscience des petits frais qui au final représentent 356 €, donc à revoir son budget, à prendre RV avec sa banque pour ajuster ses produits...

Page 31: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

ANIMATION3 • Petits conseils pour une grande réussite

UNE PRÉPARATION

AU TOP !

Tant que l’on n’est pas encore intervenu sur un sujet auprès d’un groupe, il est difficile de connaître précisément à l’avance quelles seront les questions, les réactions des participants, et par conséquent de bien évaluer le timing de l’animation… Si toute formation comprend une part inévitable d’adaptation, d’improvisation, poser au préalable le cadre de l’intervention, préparer en détail son déroulé, s’avèrent néanmoins indispensables. La technique du TOP peut nous y aider !

Préparer son TOP (dès les 1res minutes de l’intervention, ces repères doivent être clairs pour les participants).

T = Thème de la formation : de quoi allons-nous parler ? Trouver un mot accrocheur.

O = Objectif : quel but doit attendre le groupe ? À l’issue de la formation, ils seront capables de...

P = Plan de la formation et déroulé (programme, cadre logistique, pauses, déjeuner, fin de la formation...) : le cadre et les règles.

INTERVENANT

OCCASIONNEL, SACHONS :

RASSURER

En introduction, le fait de préciser le cadre de l’intervention (objectifs, durée...), de fixer les règles du jeu, permet de limiter les débordements mais surtout de rassurer les participants et de fonder avec eux une relation de confiance.

ÉCOUTER

Quel que soit le sujet, notamment en matière d’argent, l’écoute est la première qualité de l’accompagnant. Elle doit être active en utilisant, entre autres, la reformulation pour permettre au participant de préciser son point de vue, ce qui peut créer ou relancer le débat sur le thème.

NE PAS JUGER

Ne prendre en considération que les aspects positifs et amener le groupe vers une solution constructive à même de satisfaire chaque participant. Les points de vue et modes de pensée individuels ne peuvent servir de modèle... En pareille situation, le discernement est de mise.

VALORISER LE GROUPE

Valoriser les questions et les réponses des participants par des mots simples comme :➜ Je comprends votre (ta) question/votre (ta)

réponse et...➜ Je vous (te) remercie de...➜ Votre (ta) réponse est intéressante, qu’en pense

le groupe ?...

ORIENTER

Apprendre à passer le relai sans se « sentir coupable ». Parce qu’il peut ne pas être un expert de la question, le formateur occasionnel orientera éventuellement l’apprenant vers un spécialiste : un conseiller bancaire, un assureur, un notaire, un travailleur social…

Être clair avec soi pour être clair avec les autres !➜ Certains termes peuvent nous paraître évidents ;

ils le seront peut-être un peu moins pour notre public !

➜ Pour faciliter l’appropriation des informations, préparer 3 ou 4 messages clés que l’on souhaite faire passer. Conclure chaque étape de la présentation par un message !

➜ Si on note au paper, privilégier l’écriture en majuscules : elle rend le texte plus lisible.

ORGANISER

BUDGET

RAPPORT AU TEMPS

BESOINS/ENVIES

DONNER DES CLÉS RENDRE

ACTEUR/ RESPONSA-

BILISER

PROPORTIONS

FAIRE DES CHOIX

PRIORITÉS

Page 32: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

ANIMATION

3 • Petits conseils pour une grande réussite

Ajuster sa communication

Se placer là où on sera visible par TOUS et là où on pourra soi-même observer l’ensemble du groupe ! Utiliser ses mains pour renforcer ses propos et se tenir droit avec les jambes à la largeur des épaules : une bonne posture illustre sa confiance. Lorsqu’une question est posée, ne pas croiser les bras mais avancer vers l’interlocuteur pour souligner son intérêt (impossible d’avancer avec une table devant soi par exemple).

Établir un contact visuel

Une excellente façon de se rassurer est d’établir un contact visuel avec une personne de l’auditoire. Comment ? En fixant son attention, pour commencer, sur une personne qui semble intéressée, qui écoute, puis en déplaçant son regard vers une autre, plus distraite, qui se sentira «obligée» de répondre à ce contact visuel. Et ainsi de suite, dès lors que la communication sera suffisamment établie avec un participant, on pourra passer au suivant.

Se faire entendre

S’assurer que l’on parle assez fort pour que tout le monde puisse entendre. Examiner la vitesse de son débit. Lorsque les orateurs sont nerveux, souvent, ils parlent plus vite.

➜ Intonation : Trop peu de variation est monotone ! Si l’écoute ne semble pas assez importante, parler plus bas ce qui incitera les personnes qui écoutent à faire taire les autres pour entendre.

Éliminer les distractions

➜ Soi-même : les mots et phrases bouche-trou tels que « euh », « ah », et ainsi de suite deviennent vite des distractions pour les personnes auxquelles on s’adresse. Il est préférable de remplir l’espace par un silence.

➜ Les autres : se servir des perturbateurs pour récupérer l’auditoire. On peut par exemple interroger la personne sur ce qu’elle pense du sujet abordé, ce qui l’obligera à s’impliquer et la réponse permettra de relancer la présentation.

Ne pas oublier de diversifier ses techniques et outils pédagogiques

➜ brainstorming, travaux en sous-groupes...

BIBLIOGRAPHIE

BRUCKNER,P., La sagesse de l’argent, Grasset 2016.De BLIC, D. et LAZARUS, J., Sociologie de l’argent - La découverte 2007.DEVIENNE, E., Cigale ? Fourmi ? Les clés d’une bonne relation à l’argent, Interéditions, 2011.FRANCOIS-LAUGIER, M-C., L’argent dans le couple et la famille, Payot, 2007 (poche) et Comment régler ses comptes avec l’argent ? Payot, 2004.MOSSUZ-LAVAU, J., L’argent et nous, La Martinière, 2007REIS-SCHIMMEL, L., La Psychanalyse de l’argent, Odile Jacob, 1993.SIMMEL, G., Philosophie de l’argent, PUF, 1987.

SITESINTERNET

Argent, budget, banque, consommation

http://www.finances-pedagogie.frLogiciel budget, cahier de comptes, guides, fiches pratiques sur le budget et le classement des papiers familiaux, glossaires…tous ces supports sont disponibles sur le site de l’association.

http://www.lesclesdelabanque.frSite de la Fédération Bancaire Française. Informations sur la banque et l’argent.

http://www.lafinancepourtousLe site de l’Institut pour l’Education Financière du Public (IEFP).

http://www.conso.netLe site de L’institut national de la consommation.

http://www.mesquestionsdargent.frDans le cadre de la stratégie nationale d’éducation financière, la Banque de France met à disposition du grand public un portail d’informations économiques, budgétaires et financières.

Page 33: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

Pour bien comprendre

le vocabulaire de la banque

Glossaire

Page 34: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

A COMME...

AGIOSÉgalement appelés « intérêts débiteurs », les agios sont les intérêts dus à la banque, lorsqu’un compte présente un solde débiteur pendant un ou plusieurs jours, autrement dit lorsque le compte est à découvert (autorisé ou non). Les agios sont calculés au jour le jour, ils sont prélevés sur le compte le mois ou le trimestre suivant.

AUTORISATION DE DÉCOUVERTContrat entre la banque et son client, fixant les modalités de fonctionnement du compte en ligne débitrice (à découvert) : le contrat stipule le montant et le nombre de jours mensuels consécutifs d’utilisation autorisés, le coût et les conditions de révision ou de résiliation.

AVIS À TIERS DÉTENTEURProcédure administrative permettant au Trésor public ou à la Direction générale des impôts de faire bloquer les comptes d’une personne, en vue de se faire attribuer la somme qui leur est due.

C COMME...

CARTE BANCAIREMoyen de paiement mis par la banque à la disposition d’un client, pour lui permettre de régler ses achats en magasin ou à distance, ainsi que de retirer de l’argent aux distributeurs. Plusieurs types de cartes bancaires sont commercialisées, en fonction des besoins des clients.

Carte « traditionnelle » à débit immédiat : permet d’effectuer des retraits aux distributeurs et de régler ses achats en magasin et à distance. Les montants sont débités sur le compte au fur et à mesure.

Carte « traditionnelle » à débit différé : permet de repousser le prélèvement de tous ses paiements sur son compte. Celui-ci sera débité en une seule fois, en général en fin ou en début de mois, suivant les banques. Les retraits aux distributeurs sont immédiatement débités du compte.

Carte à autorisation systématique (type Electron ou Maestro) : en plus de la vérification de la validité de la carte, un contrôle systématique du solde est effectué, lors de chaque utilisation. Cette carte est à débit immédiat.

Carte de crédit : elle permet le retrait d’espèces ou le règlement des achats jusqu’à un montant maximum, défini par contrat. Les paiements ne sont pas prélevés en une seule fois sur le compte. Associée à un crédit renouvelable, cette carte de paiement donne lieu à un remboursement par mensualités (capital + intérêts).

CAUTIONEngagement pris par une personne de se substituer au débiteur si celui-ci ne paie pas sa dette. On peut se porter caution (ou garant) pour un loyer, pour un crédit... Dans ce dernier cas, on parle souvent de caution solidaire, ce qui signifie que l’établissement de crédit peut demander à la personne « caution » de régler en lieu et place du débiteur défaillant, dès le premier impayé, sans être au préalable dans l’obligation d’engager des poursuites contre ce dernier.

CERTIFICAT DE NON PAIEMENTAttestation remise par la banque à un client bénéficiaire d’un chèque impayé, lors de la deuxième tentative de présentation. Ce document permet au bénéficiaire lésé d’engager des poursuites contre le débiteur.

CHÈQUEMoyen de paiement sous forme de carnet mis à la disposition du client par sa banque. L’utilisation d’un chèque suppose une provision préalable sur le compte, disponible et suffisante, faute de quoi, il peut être rejeté.

CHÈQUE DE BANQUEChèque émis par la banque, à la demande de son client. Le montant est immédiatement prélevé du compte du client, le paiement est donc garanti. Les chèques de banque sont souvent utilisés pour des montants importants, ou pour des transactions entre particuliers, car il est plus sécurisant.

CHÈQUE SANS PROVISIONChèque émis par le titulaire d’un compte sur lequel la provision n’est pas disponible ou suffisante. Le chèque sans provision n’est pas honoré, on parle de chèque impayé, ou dans le langage courant de « chèque en bois ». L’émetteur du chèque sans provision se voit notifier l’interdiction d’émettre d’autres chèques tant que sa situation n’est pas régularisée. On parle alors d’interdiction bancaire.

CLÔTURE DE COMPTELa clôture du compte de dépôt est possible à tout moment, sans motif particulier, à l’initiative du titulaire. Cette opération est gratuite, elle suppose la restitution des moyens de paiement à la banque. La clôture peut également intervenir à l’initiative de la banque, dans les conditions définies dans le contrat (préavis de clôture). Un compte inactif depuis 10 ans est automatique clôturé.

CODE BIC/CODE IBANCes codes qui figurent sur le Relevé d’identité bancaire (RIB) du compte correspondent au code international de la banque (BIC), ainsi qu’à celui du compte (IBAN). Ils sont nécessaires pour les transactions internationales.

COMMISSION D’INTERVENTIONSomme forfaitaire perçue par la banque dès qu’une opération entraînant une irrégularité de fonctionnement du compte nécessite un traitement particulier. Le cas le plus fréquent est la présentation d’une opération pour laquelle la provision disponible sur le compte n’est pas suffisante. Les commissions d’intervention sont plafonnées à 8 €/opération avec un cumul maximum de 80 €/mois ou, dans le cas d’un client bénéficiant d’une offre spécifique dite client fragile, 4 €/mois, avec un plafond mensuel de 20 €.

Page 35: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

COMPTE JOINTCompte collectif, ouvert au nom de deux ou plusieurs personnes, sans nécessaire relation de parenté ou d’alliance entre elles, appelées cotitulaires. Chacun des cotitulaires peut faire fonctionner le compte seul, mais tous les cotitulaires sont responsables de la gestion du compte, notamment en cas de solde débiteur. C’est le principe de solidarité, auquel il est possible de mettre fin en engageant une procédure de dénonciation ou de désolidarisation.

COMPTE INDIVISCompte ouvert au nom de plusieurs personnes et nécessitant la signature de tous les cotitulaires pour chaque opération.

CONVENTION AERASLa convention AERAS (s’assurer et emprunter avec un risque aggravé de santé) est un dispositif d’assurance facilitant l’accès au crédit pour les personnes présentant un risque de santé. Le dispositif est automatique, aucune demande particulière n’est à formuler.

CONVENTION DE COMPTE DE DÉPÔT (compte courant ou compte chèques)Contrat signé entre la banque et son client précisant l’ensemble des règles de fonctionnement du compte de dépôt. La convention de compte est systématiquement remise au client lors de l’ouverture du compte. Toute modification de la convention (changement tarifaire, par exemple) fait l’objet d’une notification au client 2 mois avant sa prise d’effet.

COTISATIONFrais perçus périodiquement par la banque pour la mise à disposition d’une offre de services (cotisation annuelle carte bancaire, cotisation mensuelle ou trimestrielle pour une offre groupée...).

DÉPASSEMENT (de découvert)On parle de dépassement, lorsque le compte présente un solde débiteur non autorisé, c’est-à-dire lorsqu’il y a un découvert non autorisé ou un dépassement du découvert autorisé.

DROIT AU COMPTEToute personne domiciliée en France, dépourvue d’un compte de dépôt, se voyant refuser l’ouverture d’un compte par une banque, peut demander à la Banque de France (sur présentation d’une attestation de refus d’ouverture) de désigner un établissement bancaire, qui sera chargé de lui ouvrir un compte et de lui procurer les services bancaires de base (gratuitement).

D COMME...

DATE DE VALEURDate servant de départ au calcul des intérêts débiteurs ou créditeurs (par ex., un chèque débité sur le compte le 18 aura comme date de valeur le 16, et inversement, un chèque déposé sur le compte le 20 aura une date de valeur du 22). Les dates de valeur sont consultables dans chaque banque et figurent dans la convention de compte.

DÉLAI DE RÉFLEXION (crédit immobilier)Délai obligatoire de 10 jours dont dispose l’emprunteur à partir de la réception de l’offre de prêt.

DÉLAI DE RÉTRACTATION (crédit à la consommation)Délai légal de 14 jours accordé à l’emprunteur afin de lui permettre de renoncer au crédit.Ce même délai est accordé dans le cadre de contrats d’assurance souscrits à distance ou suite à un démarchage à domicile ou sur le lieu de travail.

DÉLAI DE RENONCIATION (assurance vie)Délai légal de 30 jours à compter de la date de signature pour renoncer sans frais.

DÉNONCIATION/DÉSOLIDARISATION D’UN COMPTE JOINTActe par lequel un des cotitulaires d’un compte joint met fin à la vie du compte, faute d’accord avec le(s) autre(s) cotitulaires.

F COMME...

FICHIER CENTRAL DES CHÈQUES (FCC)Fichier des chèques impayés tenu par la Banque de France, sur information des banques. L’inscription au FCC entraîne une interdiction d’émettre des chèques, sauf si le client régularise sa situation, d’une durée maximum de 5 ans (interdiction bancaire). Tout particulier peut consulter le FCC pour connaître sa situation en se présentant au guichet de la Banque de France, muni d’une pièce d’identité.

FICHIER DES INCIDENTS DE REMBOURSEMENT DE CRÉDIT AUX PARTICULIERS (FICP)Fichier tenu par la Banque de France, recensant les incidents de remboursement de crédit (et de découvert) des particuliers, ainsi que les inscriptions à une procédure de surendettement. L’inscription au FICP est maintenue, en l’absence de régularisation, au maximum 7 ans.

FRAIS DE REJET D’OPÉRATIONFrais perçus par la banque lors d’un rejet de chèque ou de prélèvement, pour défaut de provision. Ces frais sont plafonnés par la réglementation :➜ 20 € maximum pour un rejet de prélèvement➜ 30 € maximum pour un chèque n’excédant pas 50 €➜ 50 € maximum pour un chèque d’un montant supérieur

à 50 €

FRAIS DE BLOCAGE (OU D’OPPOSITION) DE CARTE BANCAIREFrais perçus par la banque lorsque celle-ci refuse toute transaction, en cas d’utilisation abusive d’une carte bancaire par le titulaire.

FRAIS DE REJET POUR AUTRE INCIDENT DE PAIEMENTFrais perçus par la banque lors du rejet d’une opération autre qu’un chèque ou un prélèvement.

G COMME...

GARANTVoir caution.

Page 36: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

I COMME...

INCIDENT DE PAIEMENTNon paiement par la banque d’une opération au débit du compte pour insuffisance de provision, quels que soient les moyens de paiement utilisés (carte, chéquier, prélèvement).

INTERDICTION BANCAIREInterdiction d’émettre des chèques suite à un incident de paiement sur chèque. L’interdiction bancaire dure jusqu’à la régularisation du ou des chèques rejetés, pour défaut de provision. Elle peut durer maximum 5 ans.

INTÉRÊTS DÉBITEURSIntérêts perçus par la banque lorsque le compte présente un solde négatif, pendant un ou plusieurs jours (voir agios).

INTÉRÊTS CRÉDITEURSIntérêts versés par la banque au client détenteur d’un compte rémunéré ou d’un compte d’épargne.

L COMME...

LETTRE D’INFORMATION PRÉALABLE POUR CHÈQUE SANS PROVISIONLettre adressée par la banque à son client lors de la présentation sur le compte d’un chèque sans provision. Cette lettre informe le client de sa situation et du délai pour régulariser sa situation (7 jours), ainsi que des conséquences d’un rejet dudit chèque.

LETTRE D’INJONCTION DE PAYERLettre envoyée par la banque à un client débiteur en lui demandant de régulariser sa situation, de ne plus émettre de chèques et de restituer les chéquiers en sa possession. L’envoi de cette lettre est obligatoire s’il s’agit d’un chèque sans provision.

LIVRET D’ÉPARGNEPlacement générant des intérêts : il existe des livrets réglementés (le taux d’intérêt est le même dans toutes les banques), comme le livret A, le LDD, le LEP, et des livrets non réglementés, rémunérés différemment dans chaque banque (livret B). D’une manière générale, les fonds déposés sont disponibles et bénéficient d’une fiscalité attractive (livrets réglementés).

LOI NEIERTZLoi du 31/12/1989 relative à la prévention et au traitement des situations de surendettement des particuliers.

LOIS SCRIVENERLois du 10/01/1978 et du 13/07/1979, relatives à l’information et à la protection du consommateur lors d’une opération de crédit (délai de réflexion, rétractation, publicité...).

LOI LAGARDELoi du 01/07/2010 qui a réformé le crédit à la consommation (et le crédit immobilier), notamment en matière d’offres de prêt.

LOI HAMONLoi du 17/03/2014 relative à la consommation qui a modifié le crédit renouvelable et l’assurance emprunteur.

M COMME...

MANDANTTitulaire d’un compte donnant une procuration à un tiers pour lui permettre de réaliser des opérations bancaires en son nom sur ce même compte.

MANDATAIREPersonne recevant l’autorisation de la part du titulaire d’un compte d ’effectuer des opérations sur ce même compte.

MÉDIATEURPersonne indépendante, nommée par la banque, chargée de résoudre les litiges liés au fonctionnement du compte, aux opérations de crédit ou d’épargne. Le médiateur peut être saisi quand les autres démarches (en agence ou au siège de la banque) n’ont pas abouti. Les coordonnées du médiateur figurent sur la convention de compte ou sont disponibles sur le site internet de chaque banque, ou celui de la Banque de France. Cette démarche est gratuite.

MOBILITÉ BANCAIRELes banques ont mis en place depuis 2009 un service d’aide à la mobilité bancaire. Ce service consiste, avec l’accord du client, à laisser prendre en charge par la nouvelle banque toutes les formalités nécessaires pour le changement de compte (notamment les changements de domiciliation des virements ou des prélèvements automatiques). Attention, la clôture définitive de l’ancien compte reste du ressort du client.

MORATOIREDélai accordé à un débiteur qui se trouve dans l’impossibilité de régler immédiatement ses dettes en raison d’une situation économique dégradée.

O COMME...

OFFRE CLIENTÈLE FRAGILE (OCF)Gamme de services adaptés à certains clients rencontrant des difficultés financières, permettant à la fois une utilisation simple et pratique du compte bancaire et une limitation des frais liés aux incidents. Cette offre de services, obligatoire depuis le 01 10 2014, a un coût plafonné à 3 €/mois (revalorisation possible chaque année).

OPPOSITION PAR LE CLIENTSur prélèvement : ordre donné par le client à sa banque de ne pas honorer un prélèvement sur son compte.Sur chèque ou carte bancaire : ordre destiné à empêcher le paiement d’un ou plusieurs chèques, ou d’opérations de débit effectuées avec une carte bancaire. Les seuls motifs d’opposition valables sont la perte, le vol ou l’utilisation frauduleuse. L’opposition doit être faite par écrit.

OPPOSITION ADMINISTRATIVEProcédure permettant au Trésor public de faire bloquer le ou les comptes d’une personne en vue de recouvrir une créance, et de se faire attribuer la somme due.

Page 37: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

P COMME...

PACKAGESEnsemble de services proposés par la banque afin de faciliter le fonctionnement du compte de dépôt (carte bancaire, découvert autorisé, assurances...), moyennant une cotisation mensuelle ou trimestrielle. Ces packages peuvent prendre le nom de « forfaits ».

PLAN CONVENTIONNEL DE REMBOURSEMENTPréconisation de la commission de surendettement de la Banque de France, organisant un remboursement échelonné des dettes, avec certaines modifications par rapport à la situation initiale (taux d’intérêt diminué, allongement de la durée de remboursement...). Le plan conventionnel de remboursement n’est applicable qu’avec l’accord du débiteur et des créanciers.

PRINCIPAUX FRAIS DE FONCTIONNEMENT DU COMPTELes frais payés par le client en contrepartie de services rendus par la banque en vue de faciliter la gestion et l’utilisation du compte courant sont différents dans chaque banque. Toutefois, afin de faciliter la comparaison et de donner au client une lecture plus claire, les 10 principaux services tarifés font l’objet d’une dénomination commune à toutes les banques.

PROCURATIONActe écrit par lequel le titulaire d’un compte (le mandant) autorise un tiers (le mandataire) à effectuer toutes les opérations courantes sur son compte, à l’exception de la clôture du compte ou de donner lui-même procuration à une autre personne. Le titulaire du compte peut mettre fin à la procuration sans délai et sans en informer le mandataire. La procuration s’éteint d’elle-même au décès du titulaire.

PROCÉDURE DE RÉTABLISSEMENT PERSONNEL (PRP)Effacement partiel ou total des dettes d’un débiteur lorsque sa situation est jugée « irrémédiablement compromise » par la commission de surendettement de la Banque de France.

R COMME...

RACHAT DE CRÉDITOpération consistant à regrouper en un seul crédit plusieurs prêts existants, de durée et de taux différents, l’objectif étant souvent d’arriver à une mensualité inférieure, afin de faciliter le remboursement et d’améliorer la situation budgétaire de l’ emprunteur. On peut aussi parler de restructuration ou de consolidation de crédit.

RÉCAPITULATIF ANNUEL DES FRAIS BANCAIRESDocument obligatoire et gratuit, adressé avant le 31 janvier par la banque à ses clients, répertoriant l’ensemble des frais facturés au titre des produits et services du compte.

RÉÉCHELONNEMENT DE CRÉDITOpération consistant à modifier les conditions initiales d’un crédit (taux d’intérêt et/ou durée de remboursement). Le rééchelonnement de crédit, souvent appelé réaménagement ou refinancement dans le langage courant, relève d’un accord bilatéral entre le prêteur et l’emprunteur.

RÉGULARISATION DE CHÈQUE SANS PROVISIONOpération par laquelle est mis fin à une interdiction bancaire. Il s’agit pour le client de régulariser (donc de payer) le ou les chèques qui avaient été rejetés, pour défaut de provision. La régularisation doit toujours être prouvée à la banque, afin que celle-ci demande la main levée de l’interdiction bancaire à la Banque de France. Il existe trois possibilités pour régulariser un chèque impayé :➜ payer la dette en espèces directement au créancier

et récupérer le chèque correspondant,➜ demander au créancier de représenter le chèque

sur le compte, dès que la provision est suffisante,➜ demander à la banque de bloquer sur le compte

la somme correspondant au chèque rejeté.

REJET DE CHÈQUE OU DE PRÉLÈVEMENTVoir incident de paiement.

REMBOURSEMENT ANTICIPÉ DE CRÉDITOpération par laquelle un emprunteur rembourse partiellement ou totalement les sommes dues au titre de son crédit, avant la fin prévue du contrat. Cette possibilité peut donner lieu à la perception de frais par la banque, appelés « indemnités de remboursement anticipé ».

S COMME...

SAISIE ATTRIBUTIONProcédure juridique permettant à un créancier disposant d’un titre exécutoire (décision de justice) de faire bloquer le(s) compte(s) bancaire(s) d’un débiteur, en vue de recouvrer la créance. La saisie attribution entraîne des frais perçus par la banque, au titre de son exécution.

SERVICE BANCAIRE DE BASE (SBB)Ensemble de services mis gratuitement à la disposition d’un client bénéficiant du droit au compte : ouverture, gestion et clôture du compte, délivrance de RIB, envoi mensuel d’un relevé de compte, encaissement de chèques et de virements, paiement par prélèvement, consultation à distance du compte, mise à disposition d’une carte de paiement. Le SBB ne comprend ni l’octroi d’un chéquier ni la mise en place d’une autorisation de découvert.

SOLDE BANCAIRE INSAISISSABLE (SBI)Somme forfaitaire non saisissable, laissée à la disposition d’un débiteur, en cas de saisie attribution ou opposition à tiers détenteur, sous réserve de solde créditeur sur le compte. Le montant du SBI ne peut excéder le montant d’un RSA Socle : cette somme est destinée à couvrir les besoins alimentaires urgents et immédiats, et est versée, en une fois et en espèces, au guichet de la banque. À compter de la date de l’incident, le client a 15 jours pour faire valoir le SBI, à hauteur du montant disponible sur son compte.

SURENDETTEMENTImpossibilité pour une personne ou un ménage de faire face à ses charges et à ses dettes courantes, non professionnelles.

Page 38: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

T COMME...

TAUX ANNUEL EFFECTIF GLOBAL (TAEG)Taux englobant l’ensemble des frais liés à un crédit (taux d’intérêt, assurance, frais de dossier...). Le TAEG est l ’indicateur permettant de mesurer le coût total et réel d’un crédit.

TAUX DÉBITEURTaux d’intérêt appliqué au capital emprunté ou au montant du crédit utilisé sur une base annuelle.

TIREURPersonne qui signe un chèque et l’établit au profit d’une autre personne, donnant ainsi l’ordre à sa banque (le tiré) de payer ce chèque.

V COMME...

VIREMENTOpération par laquelle des fonds sont transférés d’un compte vers un autre compte, à l’initiative du titulaire du compte débité. Le virement peut être occasionnel ou permanent : dans tous les cas, son exécution nécessite la fourniture des coordonnées bancaires du bénéficiaire (RIB).

VIREMENT SEPAVirement en euros, permettant de transférer des fonds d’un compte à un autre, en France ou à l’intérieur de la zone euro.

VIREMENT INTERNATIONALTransfert de fonds effectué soit hors de la zone euro, soit à l’intérieur de la zone euro dans une devise autre que l’euro.

Éd

itio

n d

ece

mb

re 2

017

- E

dE

p :

12.2

017.

3181

6

Page 39: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

ANNEXEQuizz Banque

QUESTIONS

1 • Une banque est en droit de refuser d’ouvrir un compte bancaire (compte courant) à un client.❍ a - Vrai❍ b - Faux❍ c - Faux, sauf si la personne est interdite bancaire

2 • Le découvert autorisé est gratuit.❍ a - Vrai❍ b - Faux

3 • Si le client dispose d’un compte bancaire, la banque est obligée de lui délivrer une carte et un chéquier, pour lui permettre de le faire fonctionner.

❍ a - Faux, la délivrance de moyens de paiement est laissée à la discrétion de la banque❍ b - Vrai pour le chéquier mais faux pour la carte ❍ c - Vrai pour les deux

4 • En cas de découvert non autorisé (découvert dit « sauvage »),❍ a - la banque peut clôturer le compte❍ b - la banque n’est pas obligée de payer les opérations qui se présentent sur le compte❍ c - des frais importants peuvent être facturés

5 • Être interdit bancaire, c’est :❍ a - être interdit de banque❍ b - être interdit de chéquier et de carte bancaire « traditionnelle »❍ c - être interdit de crédit

6 • L’abonnement mensuel ou trimestriel prélevé par la banque pour la mise à disposition d’une carte bancaire correspond au prix :

❍ a - de la carte❍ b - de la carte et de son assurance, en cas de vol❍ c - d’un ensemble de services

7 • Si l’on veut mettre de l’argent de côté, il vaut mieux :❍ a - faire attention à ses dépenses et mettre l’argent qui reste, à la fin du mois, sur son livret❍ b - attendre son anniversaire, Noël, ou la super cagnotte du loto❍ c - demander à sa banque de transférer une somme définie à l’avance sur son livret, dès que ses revenus sont versés

8 • Si l’on sait que l’on va être en découvert non autorisé sur son compte bancaire :❍ a - on attend que ça passe❍ b - on ferme le compte et on en ouvre un autre ailleurs❍ c - on prévient rapidement son conseiller, pour trouver une solution

9 • Avec une carte à autorisation systématique,❍ a - le solde du compte bancaire est contrôlé à chaque utilisation et l’opération n’est autorisée qu’en cas de provision

suffisante❍ b - on ne passe pas aux péages autoroutiers❍ c - les retraits aux distributeurs sont autorisés, mais pas les paiements

10 • Si la banque fait faillite, on perd tout l’argent qu’on lui a confié.❍ a - Vrai❍ b - Faux

Page 40: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

ANNEXE

Quizz Banque

RÉPONSES

1 • Une banque est en droit de refuser d’ouvrir un compte bancaire (compte courant) à un client.Réponse a - La banque est en droit de refuser d’ouvrir le compte au client et n’est pas obligée de s’en justifier. En revanche, dès lors que la personne ne dispose d’aucun compte de ce type en France, elle doit lui indiquer la marche à suivre pour bénéficier du droit au compte (et peut lui proposer de prendre en charge les démarches auprès de la Banque de France).

2 • Le découvert autorisé est gratuit.Réponse b - La banque peut accepter que le compte de son client fonctionne temporairement à découvert (c’est-à-dire en dessous de zéro). Par contre, pour chaque utilisation de cette avance de trésorerie, elle prélèvera, si elle en a ainsi convenu avec le client, des sommes rémunérant le service rendu : les agios.

3 • Si le client dispose d’un compte bancaire, la banque est obligée de lui délivrer une carte et un chéquier, pour lui permettre de le faire fonctionner.

Réponse a - L’ouverture d’un compte bancaire ne s’accompagne pas nécessairement de la mise à disposition d’un chéquier ou d’une carte. Les moyens de paiement restent la propriété de la banque. Elle est libre d’en équiper ou non son client.

4 • En cas de découvert non autorisé (découvert dit « sauvage »),Réponses a, b et c - En l’absence d’autorisation de découvert (ou dans le cas où le client dispose d’un découvert dont il a dépassé le montant autorisé), la banque peut décider de ne pas payer les opérations qui se présentent sur le compte. Elle peut aussi décider de les accepter. Mais dans les deux cas, cela coûtera au client des agios (intérêts débiteurs) et des frais. La banque peut aussi considérer que le client connaît trop souvent ce type de situation et décider purement et simplement de fermer le compte (en exigeant qu’il soit ramené en positif).

5 • Être interdit bancaire, c’est :Réponse b et c - Si un client émet un chèque alors qu’il n’a pas assez d’argent sur son compte, et que la banque par conséquent rejette le paiement, en l’absence de régularisation rapide, le client est immédiatement interdit bancaire, c’est-à-dire interdit de chéquier : il n’a plus le droit d’émettre de chèque sur tous ses comptes, dans toutes les banques. Cela peut amener la banque à s’interroger sur la situation du client en matière de risques : la loi prévoit un accès limité aux moyens de paiement et la suppression du découvert autorisé. L’interdiction bancaire dure au maximum 5 ans, mais elle est levée avant, en cas de régularisation.

6 • L’abonnement mensuel ou trimestriel prélevé par la banque pour la mise à disposition d’une carte bancaire correspond au prix :

Réponse c - Outre l’utilisation de la carte, la cotisation peut inclure un ensemble de services tels qu’une autorisation de découvert, des assurances, une mise en épargne automatique, un nombre gratuit de retraits aux distributeurs automatiques d’autres banques…

7 • Si l’on veut mettre de l’argent de côté, il vaut mieux :Réponse c - Même si les réponses A et B ne sont pas vraiment fausses, l’idéal est de pouvoir s’organiser à l’avance, en versant dès le début du mois, la somme sur un compte spécifique (livret d’épargne, par exemple).

8 • Si l’on sait que l’on va être en découvert non autorisé sur son compte bancaire :Réponse c - Idéalement, il faut prévenir son banquier. Le dialogue avec le conseiller est essentiel.

9 • Avec une carte à autorisation systématique,Réponse a et b - Avant chaque opération de la carte, le système vérifie qu’il existe bien la provision nécessaire sur le compte. Les achats et/ou les retraits sont débités immédiatement. Même si elle acceptée par la plupart des commerçants, il existe quelques exceptions (parkings, péages...).

10 • Si la banque fait faillite, on perd tout l’argent qu’on lui a confié.Réponse b - En cas de difficultés financières d’une banque, il existe le Fonds de garantie des dépôts auquel adhèrent toutes les banques. En cas de défaillance, les dépôts sont remboursés à hauteur maximum de 100 000 €, par déposant et par banque.

Page 41: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

ANNEXEQuizz Épargne - Crédit

QUESTIONS

1 • Épargner, c’est mettre de l’argent de côté pour :❍ a - gagner de l’argent grâce aux intérêts❍ b - faire face aux imprévus❍ c - financer un projet

2 • Pour faire face à un imprévu, mieux vaut :❍ a - souscrire une assurance vie❍ b - faire en sorte qu’il reste toujours de l’argent sur son compte courant❍ c - détenir un livret (livret jeune, livret A...)

3 • On peut souscrire un livret jeune :❍ a - si on est collégien, lycéen ou étudiant❍ b - si on est âgé de 12 à 25 ans❍ c - si on n’a pas de cheveux blancs

4 • Pour choisir un produit d’épargne, la seule chose qui compte, c’est son rendement, c’est-à-dire combien il rapporte.

❍ a - vrai❍ b - faux

5 • Quel que soit le produit d’épargne on peut retirer à tout moment les sommes placées, pour les utiliser comme on le souhaite.

❍ a - vrai❍ b - faux❍ c - cela dépend des produits bancaires souscrits

6 • Est considéré comme un crédit à la consommation :❍ a - tout crédit inférieur ou égal à 21 500 €❍ b - tout crédit compris entre 500 et 50 000 € inclus❍ c - tout crédit entre 200 et 75 000 € inclus

7 • Avant d’accorder un crédit à la consommation, la banque tient compte :❍ a - des revenus du client (montant et stabilité dans le temps)❍ b - du montant de son épargne et du fonctionnement de ses comptes❍ c - de l’objet financé par le crédit

8 • On a signé une offre de crédit à la consommation et on souhaite finalement renoncer à son crédit.❍ a - c’est trop tard. On ne peut pas revenir en arrière❍ b - c’est possible, mais il y a un délai à respecter❍ c - c’est possible, à tout moment

9 • Le crédit renouvelable s’appelle également :❍ a - crédit permanent❍ b - crédit revolving❍ c - aucune autre appellation n’est autorisée

10 • Être surendetté, c’est :❍ a - avoir des mensualités de crédit qui représentent plus du tiers de ses revenus❍ b - être chaque mois à découvert❍ c - ne plus arriver à payer toutes ses dettes et ses charges personnelles

Page 42: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

ANNEXE

Quizz Épargne - Crédit

RÉPONSES

1 • Épargner, c’est mettre de l’argent de côté pour :Réponses a,b et c - On épargne pour différents objectifs. On peut vouloir mettre de côté dans un but précis (recherche d’un placement qui rapporte, financement d’un projet..), mais épargner permet aussi de pouvoir faire face à des dépenses imprévues (frais liés à un accident, remplacement d’un appareil électroménager...).

2 • Pour faire face à un imprévu, mieux vaut :Réponse c - Pour anticiper petits projets et imprévus, les livrets offrent le meilleur rapport en termes de sécurité et de disponibilité. Dans un contexte de taux d’intérêt faibles, le rendement est en revanche moins attractif que pour d’autres supports d’épargne.

3 • On peut souscrire un livret jeune :Réponse b - Le livret jeune est réservé aux jeunes âgés de 12 à 25 ans. C’est le produit idéal pour mettre de l’argent de côté. Il permet de bénéficier d’un taux attractif net d’impôts et de contributions sociales. On peut placer jusqu’à 1 600 € (hors capitalisation des intérêts).

4 • Pour choisir un produit d’épargne, la seule chose qui compte, c’est son rendement, c’est-à-dire combien il rapporte.

Réponse b - Même si le critère du rendement est important, d’autres éléments, comme la disponibilité des sommes (possibilité de retraits), la fiscalité (intérêts exonérés ou non), le mode de constitution de l’épargne (versement annuel minimum, possibilité de virement régulier…), etc., doivent être pris en compte.

5 • Quel que soit le produit d’épargne on peut retirer à tout moment les sommes placées, pour les utiliser comme on le souhaite.

Réponse c - Tous les produits n’offrent pas la même disponibilité, c’est-à-dire la même facilité d’utilisation, la même possibilité de retrait. Avec une formule comme le PEL, si on décide de retirer les sommes versées avant l’échéance, on perd une partie des avantages qui y sont liés. Le livret A ou le livret jeune offrent une plus grande disponibilité, mais en contrepartie la rémunération est plus faible.

6 • Est considéré comme un crédit à la consommation :Réponse c - Entrent dans la catégorie des crédits à la consommation, tout crédit supérieur à 200 € et inférieur à 75 000 €. Ils sont assortis d’une protection du consommateur, prévue au code de la consommation. À noter : toute autorisation de découvert, remboursable dans un délai supérieur à un mois, entre dans cette catégorie.

7 • Avant d’accorder un crédit à la consommation, la banque tient compte :Réponse a et b - Avant d’accorder le prêt, la banque doit procéder à l’analyse de la situation de son client (point budget) pour pouvoir évaluer sa capacité de remboursement. La réponse c est juste dans le cas d’un crédit affecté (la banque connait l’objet du financement). En revanche, s’il s’agit d’un prêt personnel, la destination des fonds ne fait pas partie des critères d’octroi du crédit.

8 • On a signé une offre de crédit à la consommation et on souhaite finalement renoncer à son crédit.Réponse b - On peut se rétracter, sans motifs, dans un délai de 14 jours à compter de l’acceptation de l’offre de contrat de crédit. Si le 14e jour est un samedi, un dimanche ou un jour férié, le délai est prolongé jusqu’au jour ouvrable suivant. Il suffit de renvoyer à l’établissement de crédit le formulaire détachable joint à l’offre, en recommandé avec accusé de réception.

9 • Le crédit renouvelable s’appelle également :Réponse c - Autrefois appelé « crédit permanent » ou « crédit revolving » ou « réserve d’argent », la seule dénomination désormais acceptée est « crédit renouvelable ».

10 • Être surendetté, c’est :Réponse c - Si les mensualités représentent plus du tiers des revenus, on n’est pas forcément surendetté. Ce seuil est souvent utilisé pour estimer le taux d’endettement, mais il est relatif. Un taux d’endettement de 30 % représente une charge importante, si on a de faibles revenus, alors qu’un endettement de 40 % peut rester supportable, si les revenus sont élevés. Le fait d’être à découvert chaque mois ne signifie pas non plus que l’on soit surendetté, si on arrive à rembourser normalement. Dans le cas contraire, c’est peut-être effectivement le signal que sa situation est en train de se détériorer.

Page 43: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

Récapitulatif Annuel de Frais

Agence Finances & Pédagogierue de Lion12345 MAJAX Tél. : 02 31 31 31 31

Votre conseiller : Daniel DupontTél. : 01 02 03 04 05

Mr PEDAGOGIE FrançoisEspace Claudetterue du sans chemin12345 DESTINATION

du 01 janvier 2017 au 31 décembre 2017Page1/1

Veuillez trouver ci-dessous le récapitulatif des frais perçus au cours de l’année au titre des produits et services dont vous bénéficiez dans le cadre de la gestion de votre (vos) compte (s) de dépôt.

VOTRE COMPTE CHÈQUES N° 040210XJ EN EUROS

Nature des Opérations Nombre Débit Crédit

COTISATION DES PRODUITS ET SERVICES

Forfait de compte comprenant la carte de paiement, la consultation du compte sur Internet, l’assurance moyen de paiement

Cotisation mensuelle 12 95,00

FRAIS DE FONCTIONNEMENT DU COMPTE

Frais de retrait dans les distributeurs hors réseauFrais d’émission d’un chèque de banqueCommission sur virements occasionnelsFrais de recherche de documents

9441

9,0015,0011,208,00

DÉCOUVERT

Intérêts débiteurs 2 18,70

FRAIS POUR INCIDENTS DE FONCTIONNEMENT

Rejet de PrélèvementCommissions d’intervention

715

140,00120,00 60,00

TOTAL DES OPÉRATIONS 416,90 60,00

Total des frais pour l’année = 356,90 €

2017

EXEM

PLE

Page 44: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

RELEVÉ DE COMPTE

Agence Finances & Pédagogierue de Lion14 000 CAEN Tél. : 02 31 31 31 31

Votre conseiller : Daniel Dupont

VOS COMPTES 7J/7INTERNET www.site internetTÉLÉPHONE 0 892 000 000

VOS DÉCOUVERTS AUTORISÉSDÉCOUVERT 12 % 1 000 €RÉSERVE D’ARGENT NÉANT

Mr PEDAGOGIE FrançoisEspace Claudetterue du sans chemin12345 DESTINATION

NUMÉRO1 Arrêté au 01/02/17

PériodocitéMensuelle Page 1/1

SOLDE DE VOTRE ÉPARGNE au 10/02/17 EN EUROS

LIVRET A N° 000100107 385,28

VOTRE COMPTE CHÈQUES N° 040210XJ EN EUROS

DATE DÉTAIL DES OPÉRATIONS VALEUR DÉBIT CRÉDIT

SOLDE PRÉCÉDENT AU 01/01/17 0,00

05/01 Retrait GAB 05.01.2014 - 300007 - 001714 05/01 100,00

10/01 Prélèvement Loyer 10/01 470,00

12/01 Paiement Chèque n° 0000436 12/01 120,00

12/01 Paiement Chèque n° 0000437 12/01 115,00

15/01 Prélèvement SFR 0675751184AM6309 15/01 30,00

17/01 CB Carrefour Mondeville 17/01 15,00

20/01 CB Les Corfo 20/01 30,00

25/01 Paiement Chèque n° 0000438 25/01 25,00

30/01 Remise de chèque n° 37921411 31/01 1 200,00

02/02 Retrait GAB 01.02.2014 - 0923 - 136126 01/02 20,00

05/02 Prélèvement Canal + 205633721744753INT 05/02 30,00

Total 955,00 1 200,00

NOUVEAU SOLDE AU 10/02/17 245,00

Relevé des opérations passées sur votre (vos) compte(s) sauf erreur ou omission.

Ce relevé sera réputé avoir reçu votre agrément sauf désaccord signalé à votre agence dans les soixante dix jours suivant la date d’arrêté.

Pour tout litige non résolu préalablement avec votre agence et le Service Qualité, vous pouvez saisir dans les conditions exposées dans la charte de la Médiation disponible en agence, le Médiateur.

EXEM

PLE

Page 45: SE FORMER AUX QUESTIONS D’ARGENT...d’argent et les sujets bancaires, et cela, quels que soient les types de publics. Pour aider les équipes de professionnels qui ont besoin d’outils

Créée en 1957

par les Caisses d’Epargne,

Finances & Pédagogie

est une association qui réalise

des actions de sensibilisation

et de formation, sur le thème

général de l’argent

dans la vie, auprès de tout public.

Ses programmes d’actions

et ses supports sont développés grâce

au soutien financier

des Caisses d’Epargne dans

le cadre de leur engagement sociétal.

Finances & Pédagogie

5, rue Masseran - 75007 Paris

[email protected]

www.finances-pedagogie.fr

Ed

Ep

 : 12

.201

7.6

08

37