SDIS Actualités 48 / avril 2016

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information du service de défense incendie et secours é ditorial Avril 16 Avril 16 48 s ommaire Actualité 2 Nouvelle organisation ABC cantonale Eclairage 4 Le GD-SPSL est là pour vous Les bons tuyaux 6 Comment fixer l'Autoroll en Comment fixer l'Autoroll en toute sécurité toute sécurité Ensemble 7 Le bénévolat En bref 8 Nouvelle organisation ABC - coup double pour le citoyen et le volontariat Ce numéro de SDIS actualités consacre une large part à la nouvelle organisation ABC qui déploiera progressivement ses effets dès 2016. Ces change- ments opérationnels trouvent leur ancrage dans la Loi sur le service de défense contre l'incendie et de secours (LSDIS), modifiée en septembre 2014 pour l'occasion. Si les objectifs définis par le législateur étaient clairement orientés vers l'efficacité du système, l'organisation retenue conjointement par la DGE et l'ECA fait également la part belle au volontariat. En effet, une approche opérationnelle cohérente, calquée sur le modèle national et basée sur un règlement actualisé a pour conséquence une meilleure répartition des missions ainsi qu'une clarification des rôles entre les sites opérationnels DPS. La reprise d'une partie de tâches admi- nistratives par l'ECA induit également une simplification significative des processus qui sera saluée, à n'en pas douter, par les responsables adminis- tratifs des SDIS. Meilleure répartition de la charge de travail, suppression de tâches adminis- tratives fastidieuses, autant d'éléments qui s'inscrivent dans le large spectre des pistes à suivre pour préserver ce bien précieux qu'est le volontariat et qui poursuivent la logique défendue depuis de nombreuses années par l'ECA. Le terme de synergie n'est pour une fois pas galvaudé! Bonne lecture. Laurent Fankhauser Directeur DDIS Chaque année, près de 800 interven- tions sont menées dans le domaine ABC (Atomique - Biologique - Chimique). Elles vont de l’écoulement de quelques litres de carburant sur la chaussée à des fuites de produits chimiques nécessitant la mobili- sation de nombreux intervenants. Notre canton peut compter sur une organisation efficace : la gestion remarquable de l’acci- dent ferroviaire de Daillens en avril dernier a montré notre capacité à faire face à un sinistre de grande ampleur. Nous avons cependant la responsabilité de faire évo- luer cette organisation pour maintenir son efficacité dans un environnement en continuelle mutation. La nouvelle organi- sation ABC, fruit d’un long processus de réflexion mené conjointement par l’ECA et la DGE, s’inscrit dans cet objectif. Désormais, chaque entité assumera les missions pour lesquelles elle a le plus de compétences. La DGE se concentrera sur les orientations stratégiques, la mise à disposition des moyens financiers et la facturation aux pollueurs, tout en gardant son rôle de conseiller technique auprès des SDIS. L’ECA conduira la gestion opé- rationnelle dans le domaine de la forma- tion, des interventions, et de la mise à disposition et de l’entretien des moyens. Les SDIS se verront attribuer les missions selon les moyens à disposition et la for- mation de ses membres, et ils seront dé- chargés de certaines tâches administra- tives fastidieuses. La collaboration entre les SDIS sera également renforcée dans la défense ABC, comme elle l’est dans d’autres domaines. Cette nouvelle organisation permettra de tirer le meilleur parti des compétences de chacun, de répartir au mieux la charge de travail et de simplifier les processus admi- nistratifs et financiers. Cette évolution doit ainsi nous permettre de relever les défis que les matières dangereuses nous pose- ront lors des années à venir. Sylvain Rodriguez Directeur de l'environnement industriel, urbain et rural p oint fort Des missions orientées vers les Des missions orientées vers les compétences compétences

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information du service de défense incendie et secours

é d i t o r i a l

Avril 16 Avril 16 • 48

s o m m a i r eActualité 2Nouvelle organisation ABC cantonale

Eclairage 4Le GD-SPSL est là pour vous

Les bons tuyaux 6Comment fi xer l'Autoroll en Comment fi xer l'Autoroll en toute sécuritétoute sécurité

Ensemble 7Le bénévolat

En bref 8

Nouvelle organisation ABC - coup double pour le citoyen et le volontariatCe numéro de SDIS actualités consacre une large part à la nouvelle organisation ABC qui déploiera progressivement ses effets dès 2016. Ces change-ments opérationnels trouvent leur ancrage dans la Loi sur le service de défense contre l'incendie et de secours (LSDIS), modifi ée en septembre 2014 pour l'occasion. Si les objectifs défi nis par le législateur étaient clairement orientés vers l'effi cacité du système, l'organisation retenue conjointement par la DGE et l'ECA fait également la part belle au volontariat.En effet, une approche opérationnelle cohérente, calquée sur le modèle national et basée sur un règlement actualisé a pour conséquence une meilleure répartition des missions ainsi qu'une clarifi cation des rôles entre les sites opérationnels DPS.La reprise d'une partie de tâches admi-nistratives par l'ECA induit également une simplifi cation signifi cative des processus qui sera saluée, à n'en pas douter, par les responsables adminis-tratifs des SDIS.Meilleure répartition de la charge de travail, suppression de tâches adminis-tratives fastidieuses, autant d'éléments qui s'inscrivent dans le large spectre des pistes à suivre pour préserver ce bien précieux qu'est le volontariat et qui poursuivent la logique défendue depuis de nombreuses années par l'ECA.Le terme de synergie n'est pour une fois pas galvaudé! Bonne lecture.

Laurent FankhauserDirecteur DDIS

Chaque année, près de 800 interven-tions sont menées dans le domaine ABC (Atomique - Biologique - Chimique). Elles vont de l’écoulement de quelques litres de carburant sur la chaussée à des fuites de produits chimiques nécessitant la mobili-sation de nombreux intervenants. Notre canton peut compter sur une organisation effi cace : la gestion remarquable de l’acci-dent ferroviaire de Daillens en avril dernier a montré notre capacité à faire face à un sinistre de grande ampleur. Nous avons cependant la responsabilité de faire évo-luer cette organisation pour maintenir son effi cacité dans un environnement en continuelle mutation. La nouvelle organi-sation ABC, fruit d’un long processus de réfl exion mené conjointement par l’ECA et la DGE, s’inscrit dans cet objectif.Désormais, chaque entité assumera les missions pour lesquelles elle a le plus de compétences. La DGE se concentrera sur les orientations stratégiques, la mise à disposition des moyens fi nanciers et la facturation aux pollueurs, tout en gardant son rôle de conseiller technique auprès des SDIS. L’ECA conduira la gestion opé-rationnelle dans le domaine de la forma-tion, des interventions, et de la mise à disposition et de l’entretien des moyens. Les SDIS se verront attribuer les missions selon les moyens à disposition et la for-mation de ses membres, et ils seront dé-chargés de certaines tâches administra-

tives fastidieuses. La collaboration entre les SDIS sera également renforcée dans la défense ABC, comme elle l’est dans d’autres domaines.Cette nouvelle organisation permettra de tirer le meilleur parti des compétences de chacun, de répartir au mieux la charge de travail et de simplifi er les processus admi-nistratifs et fi nanciers. Cette évolution doit ainsi nous permettre de relever les défi s que les matières dangereuses nous pose-ront lors des années à venir.

Sylvain RodriguezDirecteur de l'environnement

industriel, urbain et rural

p o i n t f o r t

Des missions orientées vers les Des missions orientées vers les compétencescompétences

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actual i té

Ainsi que l’explique le colonel François Iff, inspecteur cantonal des sapeurs-pompiers, la nouvelle organisation ABC sera mise en œuvre à plu-sieurs niveaux. Il est à noter que les bases réglementaires pour les do-maines ABC avaient déjà été introduites dans la loi sur le service de défense incen-die et secours (LSDIS) du 2 mars 2010, lors de modi-fi cations relatives aux missions de lutte contre les cas de pollution apportées en septembre 2014. Le vide législatif qui existait à ce niveau était dès lors com-blé.

Des objectifs précisAfi n de s’inscrire parfaitement dans la révision des bases légales de 2014, la nouvelle organisation ABC proposée par la Commission FDC (feu, défense contre les hydrocarbures et chimique) poursuit différents objectifs. Elle vise ainsi à:● appliquer les principes opérationnels

défi nis dans le Manuel pour les inter-ventions ABC de la Coordination suisse des sapeurs-pompiers (CSSP);

● garantir la couverture sécuritaire opé-rationnelle dans le domaine ABC sur l'ensemble du territoire vaudois selon le standard de sécurité en la matière;

● alléger les charges opérationnelles des sapeurs-pompiers volontaires en ma-tière de lutte contre les événements de type ABC;

● renforcer l'appui fourni par les sapeurs-pompiers professionnels du SDIS Lau-sanne-Epalinges au profi t de l'ensemble des centres désignés en matière de lutte

contre les événements de type ABC;● adapter les structures et les moyens des

centres ABC en fonction des missions qui leur sont attribuées.

Mise en adéquation opérationnelleCette modifi cation implique, d’une part, l’élaboration d’un règlement et d'un arrêté pour les missions ABC destinés à rem-placer l’actuel règlement DCH et, d’autre part, la mise en place d’une convention entre l’ECA et la Direction générale de l’environnement (DGE) du canton de Vaud, notamment pour que cette dernière puisse déléguer la gestion fi nancière et opérationnelle à l’ECA.«Dans cette organisation, le processus de gestion des SDIS est simplifi é et clarifi é, la responsabilité générale du domaine ABC restant à la DGE alors que la responsabi-lité opérationnelle est attribuée à l’ECA», précise François Iff.Le nouveau règlement indique les compé-tences de chaque entité, il fi xe les tarifs de facturation du personnel engagé et du matériel ainsi que les montants des rétrocessions versées aux SDIS pour les missions effectuées dans ce domaine et pour la formation des intervenants. Quant à l'arrêté sur le standard de sécurité ABC, de manière similaire à celui couvrant les missions feu, il fi xe les temps d'interven-tions et les moyens minimaux à engager

L’analyse de l’organisation cantonale en matière de défense ABC a mis en évidence différents constats qui, parallèlement à l’introduction au niveau cantonal du nouveau Manuel pour les interventions ABC, font qu’il s’agit non seulement d’adapter l’organisation opérationnelle dans ce domaine mais également de réviser les bases légales existantes. Dans ce dossier, le maître-mot est: optimisation.

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par les autres centres en cas de besoin.»Il est à noter que les formations seront également toutes uniformisées et que la FOAD sera adaptée en 2016-2017 pour

permettre de dispenser, par ce canal, les informations de base dans le domaine ABC.Dans ce contexte, il faut savoir que les organes d’intervention sapeurs-pompiers sans attributions spécifi ques ABC de-meurent les éléments de première inter-vention, notamment pour le sauvetage immédiat des personnes. Dans le cadre des interventions de type ABC, ces orga-nismes sont chargés d’évaluer les risques mais doivent également respecter les prin-cipes d’intervention tels que stipulés dans le règlement Connaissances de base. Ils doivent également faire en sorte d’éviter tout contact avec les produits suspects et de créer les conditions de base en vue de la maîtrise conjointe de l’événement avec les spécialistes ABC. Les SDIS en question sont également habilités à lutter contre les pollutions ponctuelles dues aux hydrocarbures répandus sur la chaussée

sans atteinte au système de récupération des eaux de surface.

L’agendaSelon le planning d’intention, les différents documents du dossier ABC ont été validés dans le courant de l’automne 2015 par la Commission consultative en matière de défense incendie et de secours CCDIS et le Conseil d’Etat les a adoptés à son tour au mois de décembre 2015. L’entrée en vigueur de la nouvelle organisation ABC peut ainsi avoir lieu le 1er janvier 2016.Quant à la mise en œuvre opérationnelle proprement dite, qui répond parfaitement aux exigences spécifi ques fi xées dans le Manuel pour les interventions ABC, elle aura lieu progressivement. «A fi n 2017, le niveau opérationnel devra être posé. Il pourra ensuite être affi né en fonction des constats effectués à ce moment», indique François Iff. Pour toutes les parties impliquées, l’adop-tion du standard «1+3+4» permet de garantir une couverture sécuritaire opé-rationnelle homogène mais également d’uniformiser et d’optimiser les moyens d’intervention, ce qui va induire à terme une effi cacité accrue au niveau de la maî-trise de l’ensemble des événements ABC susceptibles de se produire.

Michael Werder

dans le domaine.

Un fonctionnement uniformiséDe manière générale, le principe adopté est celui du «1+3+4». Comme l’explique l’inspecteur cantonal: «Cela signifi e qu’au niveau des organes d’intervention, il y aura un Centre de défense ABC canto-nal susceptible d’assumer l’ensemble des missions et des phases d’intervention dans les domaines ABC sur la totalité du territoire vaudois. Trois centres de défense ABC régionaux seront également mis sur pied (Nyon, Vevey et Yverdon-les-Bains) qui seront capables d’assumer toutes les tâches ABC sauf celles qui sont particuliè-rement complexes. Le dispositif sera enfi n complété par quatre centres de défense ABC locaux (Le Sentier, Payerne, Aigle, Château-d’Oex) qui effectueront de façon autonome les missions de lutte contre les hydrocarbures et les interventions simples dans le domaine BC et qui sont renforcés

PrincipesLes interventions ABC regroupent tous les engagements comportant des risques atomiques, biologiques ou chimiques. Pour les sapeurs-pompiers de milice, il s’agit d’un champ d’activité peu usuel. Très souvent appelés à intervenir en premier, ceux-ci doivent impérativement se protéger, effectuer les missions qui leur sont imparties (notamment le sauvetage) et avoir recours aux spécialistes. Leur objectif est donc de créer – en toute sécurité – les conditions de base permettant ensuite de maîtriser l’engagement avec les techniciens compétents.

Une règle simpleDans ce contexte, les sapeurs-pompiers doivent agir en respec-tant la règle ISSI, soit Identifi er le danger, Sécuriser les zones, barrer, Sauver les personnes et les animaux et Impliquer les spé-cialistes.Pour assurer leur propre sécurité, les sapeurs-pompiers veilleront à endosser la tenue de feu complète ainsi que la protection de la respiration. En cas d’urgence vitale, ils pourront procéder à des sauvetages dans la zone de danger, en y engageant toutefois un minimum de personnes. Les victimes seront ensuite acheminées jusqu’à la limite de la zone de danger pour une décontamination sommaire. Il est à noter que toutes les personnes ayant pénétré dans la zone de danger sont considérées comme étant contami-nées. A ce stade, il est essentiel de faire en sorte d’éviter toute progression de la contamination.Enfi n, le respect de la règle des 4 P (voir ci-contre) contribue de manière signifi cative à la sécurité des intervenants non spé-cialisés. Toute autre opération telle que par exemple contenir, endiguer, contrôler, mesurer, transvaser, éliminer, etc. doit être laissée aux bons soins des spécialistes.En résumé, il s’agit d’avoir à l’esprit que, dans le domaine ABC, la volonté de bien faire ne suffi t pas!

(iIlustrations © copyright by CSSP)

Cours PN04 (chimique de base) / 2015

Protection respiratoirePorter obligatoirementun appareil de protectionrespiratoire

Prendre ses distancesMaintenir la plus grande distance possible par rap-port aux sources de dan-ger

Présence temporelleréduiteAssurer une durée d’exposi-tion dans la zone de danger aussi courte que possible

Protection, place àcouvertExploiter au mieux les pro-tections

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écla i rage

Composé de sept personnes (trois sapeurs-pompiers, trois ambulanciers et une psychologue responsable) – toutes spécifi quement formées à l’aide psychologique d’urgence – le GD-SPSL est prêt à soutenir le personnel du SPSL, les médecins du SMUR, les ambulanciers STAR et USR, le personnel du DPMA ainsi que tous les sapeurs-pompiers volontaires du canton de Vaud qui auraient participé à une intervention vécue comme étant lourde sur le plan émotionnel.

Depuis 2009, date de l’établissement d’une convention de partenariat avec l’ECA stipulant que le GD-SPSL était engageable sur l’ensemble du canton, la mobilisation du Groupe pouvait être requise via le Centre de traitement des alarmes CTA ou de la centrale CASU 144, ce qui ne simplifi ait pas toujours

l’organisation de la mise sur pied de la prise en charge des requérants. Une analyse approfondie de la procédure appliquée a permis de mettre en place un dispositif qui simplifi e désormais signifi cativement la mobilisation du Groupe de débriefi ng.

Un numéro de téléphone dédiéEn effet, depuis le 1er janvier 2016, il suffi t d’appeler un numéro automatisé (021 510 21 35) pour lancer la procédure de mobilisation des débriefeurs, sachant que tout intervenant du secours peut contacter le GD-SPSL.

La nouvelle procédure est donc la suivante: le requérant compose le 021 510 21 35 depuis un téléphone sur lequel il pourra être rappelé. Accueilli par un répondeur automatique, il formule sa demande de soutien et indique s’il fait partie du

domaine sapeur-pompier ou ambulancier, afi n de disposer d’interlocuteurs actifs dans le même métier que lui (pairs).Sur la base du message reçu, le coordinateur de piquet du GD-SPSL va ensuite organiser la prise en charge en rappelant le requérant afi n d’obtenir des indications complémentaires lui permettant d’évaluer précisément la situation.

Certaines interventions peuvent laisser des traces sur les secouristes. En effet, bien qu’instruits à gérer toutes les situations, les intervenants du secours n’en restent pas moins sensibles à la détresse d’autrui et peuvent être marqués en cas de confrontation avec des incidents critiques du point de vue psychologique. C’est pour apporter une aide psycho-sociale d’urgence dans le cas d’interventions émotionnellement lourdes qu’a été créée, en 2004 à Lausanne, une cellule de débrie-fi ng interne aux sapeurs-pompiers de Lausanne – devenue ensuite le Groupe de débriefi ng du Ser-vice de protection et sauvetage Lausanne (GD-SPSL). Depuis peu, il est encore plus simple de faire appel à ses services. Explications.

021 510 21 35: un numéro à retenir021 510 21 35: un numéro à retenirLe GD-SPSL est là pour vousLe GD-SPSL est là pour vous

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Les avantages du nouveau système «Ce nouveau dispositif de mobilisation facilite grandement l’organisation de la mise sur pied de l’équipe, de la prise en charge des demandes et de l’échange des informations», se félicite Claudia Werdenberg, qui ajoute: «L’automatisation des appels permet non seulement de gagner du temps et d’optimaliser les contacts mais également d’accroître ultérieurement la confi dentialité à laquelle notre charte éthique nous oblige et à laquelle nous ne dérogeons en aucun cas. De manière générale, nous sommes ainsi devenus encore davantage proactifs.»Il faut encore savoir que le nouveau numéro dédié peut être utilisé aussi bien pour des demandes de prise en charge individuelles que pour des demandes de prise en charge de groupes. Dans ce dernier cas toutefois, il est recommandé d’impliquer la hiérarchie de l’organisation concernée dans la procédure de mise en place du soutien psycho-social.Enfi n, en cas de besoin, il reste toujours possible de compter sur la collaboration du CTA dont les opérateurs, sensibilisés à la problématique du soutien psycho-social d’urgence, peuvent en tout temps rappeler aux personnes en intervention que le GD-SPSL existe et qu’il est en tout temps au service de ses collègues.

Michael Werder

sachant toutefois qu'en cas de besoin, il est possible pour les membres de notre équipe d’intervenir indistinctement et de façon fl exible autant dans le domaine d’activité sapeur-pompier que dans le domaine sanitaire», explique Claudia Werdenberg, psychologue responsable du GD-SPSL.

Il est important de savoir que le requérant peut toujours également contacter directement un débriefeur de son choix ou refuser le débriefeur qui lui est proposé. De manière analogue, un débriefeur est aussi libre de renoncer à un mandat pour des raisons personnelles ou éthiques.

Parallèlement, il informe tous les débriefeurs concernés de la demande de soutien en cours et les membres de l’équipe qui sont disponibles peuvent alors accepter la mission.

En cas de prise en charge immédiate, le mandat est attribué à des pairs alors que pour des prises en charge post-immédiates, ces derniers seront en plus accompagnés de la psychologue responsable.

«Ce système permet de respecter le principe d’engagement de pairs pour une effi cacité accrue du soutien psycho-social

Livraisons de véhicule en 2015

021 510 21 35

Concrètement, comment ça se passe?

3 véhicules TP (tonnes-pompes), 2 véhicules VM (véhicules modulaires), 3 échelles automobiles de 30 mètres, 4 véhicules 4X4, 12 véhicules TPM (transport matériel), 2 véhicules Cobra

e?e?

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Ceinture de maintien au travail M-DROP avec l'AUTOROLL V6 MAX

Fixé à demeureCroché via le mousquetonCeinture de maintien au travail M-DROP avec l'AUTOROLL 5, croché via le mousqueton

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Comment fi xer l’Autoroll Comment fi xer l’Autoroll en toute sécurité?en toute sécurité?Pour répondre à diverses questions concernant la fi xation de l'Autoroll sur l'équipement des porteurs APR, nous apportons les informations suivantes:● l'Autoroll est garanti à la rupture jusqu'à 250 daN;● les fournisseurs Interspiro et Dräger nous ont confi rmé que les plaques dorsales, tout comme d’ail-

leurs la ceinture ventrale, n'affi chent en aucun cas une résistance à la rupture aussi élevée.Dès lors, nous vous recommandons vivement de fi xer l'Autoroll à la ceinture de maintien qui, elle, garantit la charge à la rupture de 250 daN.De plus, nos fournisseurs, les maisons Interspiro et Dräger, nous ont également affi rmé par écrit (cor-respondances des 21.01.2016 et 25.01.2016) qu’il est possible d'utiliser le cacolet comme porte-outils (ligne guide, drap de sauvetage, etc.). Il est par ailleurs à noter que toute transformation de la plaque dorsale reste interdite.

les bons tuyaux

Le 1er cours SP10 "Installations ferroviaires" s'est déroulé à la gare de triage de Lausanne à DengesSelon une ordonnance fédérale, les organes cantonaux des sapeurs-pom-piers doivent pouvoir engager des effectifs spécifi quement formés aux dan-gers particuliers rencontrés sur et aux abords des voies. Dans ce but, l'ECA a désigné certains SDIS permettant de répondre à ces obligations. Outre des exercices réguliers en collaboration avec les entreprises ferroviaires du Canton, une formation de base est également requise.

Le premier cours SP10 s'est déroulé sous la conduite d'offi ciers du TES de Lausanne. Les participants ont pu être sensibilisés sur la conduite à adop-ter dans les voies vis-à-vis des dangers liés à la circulation des trains et du courant fort. En outre, la présentation de l'organisation des secours des CFF permettra sans aucun doute d'améliorer sans cesse la collaboration entre les différents services en cas d'événements d'importance.

A terme, près de 200 sapeurs-pompiers vaudois seront formés sur ces dif-férents points ainsi que sur les techniques d'intervention dans les tunnels ferroviaires.

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ensemble

motivation des sapeurs-pompiers qui s'engagent, leur implication pour se former et remplir leurs missions appelle à être mieux reconnue et promue. Ne font-ils pas partie, en tant que membres d'un dispositif sécuritaire offi ciel, des seuls volontaires actifs au sein d'un des trois services d'urgence suisses?

Plus généralement, d'autres moyens ont été encore évoqués à l'exemple des réseaux sociaux pour cibler les jeunes

C'est au Palais de Rumine à Lausanne qu'un auditoire attentif a assisté à un passionnant débat public consacré aux multiples facettes du bénévolat, de l'engagement citoyen et du volontariat, le 11 novembre 2015, dans le cadre d'un partenariat entre l'ECA et 24 heures. Quatre spécialistes, dont Cédric Fagherazzi, président de la Fédération vaudoise des sapeurs-pompiers, ont fait le tour de la question, chacun avec ses propres expériences et compétences, avant que le débat soit lancé dans le public autour du modérateur, Thierry Meyer, rédacteur en chef de 24 heures.

S'il fallait résumer succinctement ce qui a été dit et débattu, retenons que le bénévolat, dans ses formes les plus larges, concerne près de 2,7 millions de personnes en Suisse, soit un citoyen sur trois, ce qui est considérable. Son déclin n'est pas vraiment d'actualité à l'exception de l'engagement politique à l'échelon communal, comme l'a souligné l'un des orateurs. En Suisse, traditionnellement, il ne jouit pas de la même reconnaissance sociale que dans certains pays anglo-saxons.

Quant aux recettes pour le stimuler, si ce n'est le maintenir, elles passent notamment, pour les sapeurs-pompiers volontaires, par des efforts accrus de reconnaissance sociale et de valorisation, y compris chez les employeurs, tant pour les personnes à titre individuel que pour leur organisation en tant qu'institution au service de la collectivité. Si la valeur d'entraide constitue l'un des leviers de

et leur spontanéité de réaction ainsi que la cible des nouveaux retraités qui représentent un bassin de recrutement non négligeable.

Michael Werder

sous les feux de la rampesous les feux de la rampeLe bénévolatLe bénévolat

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P.P.1009 Pully

e n b r e f

i m p r e s s u m

Editeur: ECA / L. Fankhauser, directeur DDISAdresse: ECA - case postale 300 - 1009 Pully [email protected]édaction: M. Werder, A. Guillaume-Gentil, F. Iff, O. Jeanmonod, G. Dupraz, R. StukerPrépresse: Ch. Borer

Tour de romandie 2016Ils ont toujours une longueur d'avance

Nous avons le plaisir de vous informer qu'environ 530 recrues ont effectué les cours de formation de base en 2016.

Recrutement 2016

~530 recrues

~530 recrues

Les véhicules de demain, le matériel du futur, l’équipement de l’avenir, c’est par elle que ça passe. Elle, c’est la Commission cantonale de l’équipement et du matériel (CCEM), une équipe qui travaille d’arrache-pied mais en coulisses. Cet organisme est en effet chargé d’assurer une veille technologique et technique dans le do-maine sapeur-pompier et ses membres sont de ce fait en permanence à l’affût des nouveautés susceptibles d’améliorer la sécurité et l’efficacité des sapeurs-pompiers vaudois en intervention.Composée de sept membres (Olivier Jeanmonod, Jean-Marc Pittet, Patrick Munier, Olivier Janin de l’ECA, Claude Vallélian du SDIS Lausanne-Epalinges, Jean-Laurent Delacrétaz du SDIS Riviera et Jean-Paul Mauron du SDIS Régional du Nord vaudois), ce groupe de travail «planche» sur de nombreux dossiers.«Actuellement, nous sommes en train de finaliser les futurs tonne-pompes 2000 avec système de lance Cobra intégré et nous élaborons également les véhicules polyvalents dont seront dotés les détachements DAP. Il s’agit de VW T6 à double cabine avec pont bâché», explique Olivier Jeanmonod, qui préside la CCEM. Ce dernier indique encore qu’une nouvelle division de palier, plus petite et plus légère que les divisions conventionnelles, est également à l’étude. Une fois finalisée, elle fera partie du matériel nécessaire à la mise en œuvre des AO.

Du 26 avril au 1 mai 2016, les sapeurs-pompiers des cantons romands se retrouvent sous une même bannière pour se présenter au grand publicL’image de dynamisme et de jeunesse ainsi que les valeurs du sport faites d’abnégation, de dépas-sement de soi et d’engagement personnel, mais aussi d’un fort esprit d’équipe que véhicule le Tour de Romandie correspondent aux valeurs qui se rattachent au monde des SP

La notoriété du Tour draine un public nombreux, dont des fi lles et des garçons adolescents et de jeunes adultes qui pourraient constituer les futures recrues des SDIS.Les SP seront visibles au sein de la caravane publi-citaire et également à chaque arrivée d’étape.Le public sera accueilli dans le village du Tour par les hommes et les femmes issus des corps locaux afi n de faire connaissance, d'obtenir des informa-tions et de partager un moment de convivialité