PSYCHOLOGIEET

ÉNERGIEUne approche pratique

charge.thierry@free.fr

06 82 44 64 48Besançon

LA VÉRITÉ DU PARADOXELa connaissance de vérités paradoxales nous Rapproche de l’unique vérité.

Il ne peut y avoir qu’une vérité Mais toute vérité porte en elle son contraire.

Une vérité paradoxale est une éternelle dualitéUn éternel changement entre 2 pôles.

La vérité est donc changeante Mais la vérité est une et immuable.

Un paradoxe est surmontableCar dans l’unité fusionne la dualité.

La dualité permet,La prise de conscience des différences.Car sans noir, pas de blanc.

Mais c’est l’unité et la synthèse,Qui renforcent notre conscience,De la vérité.

La vie est un recommencement éternelEt la vie est un éternel changement.

Car la vie est une spirale,Où alternent dualité, unité, dualité...

C’est pourquoi,Rien n’est comparable Car tout est toujours différentMais tout est comparable,Car tout est différent.

Tout est changement Sauf le changement.

Tout est imaginableSauf l’infini.

PSYCHOLOGIE ET ENERGIETABLE DES MATIERES

(140 pages format A4 ou 395295 signes)

INTRODUCTION..............................................................................................................5

1-EXPÉRIMENTER POUR SE CONNAÎTRE...................................................................9

2-L’INTELLECT ET L’INTUITION..................................................................................13- Les stades de développement - Les plans mentaux et intuitifs - Approche pratique des rapports intellect-intuition

3-L'OEIL : INSTRUMENT DE TRANSFORMATION DE SOI........................................41 - L'oeil dynamisant- L'oeil du sommeil- L'oeil de gravité- L'oeil harmonisé

4-APPRIVOISER LA VIOLENCE...................................................................................54- S'enraciner par ses énergies primaires- La force de la voix et du son- La force de l'oeil souriant et l'oeil de gravité- Se préparer à combattre- Le guerrier pacifique- Appréhender la peur de la mort- Réceptivité et émissivité face à la peur - Les attitudes de défenses

5-SE TRANSFORMER PAR L’AMOUR ET LA SEXUALITE........................................62- La connaissance de soi par l'imagination créatrice- Vivre son Anima et son Animus - "La souffrance" vivifiante- La double voie de la sexualité- Le désir de puissance - Réaliser pour se détacher- Le détachement des désirs n’est pas l’indifférence- La voie Tantrique

6-LA RELATION : UNE OPPORTUNITE DE CHANGEMENT......................................82- Son ombre, dans la relation à l’autre- Soyons acteur, pour se changer nous-mêmes !

- Revivifier la vie de couple - Apprendre la relation de groupe - Comment oser s'exprimer ?

7-TRANSFORMATION ET GUÉRISON........................................................................91- Apprendre de la solitude - Le mot clé de reconnection à soi-même- Utiliser la souffrance pour avancer- La joie, voie de transformation - Refoulement et introspection - L'art et le plaisir du défi- La marche et le mouvement- la complémentarité des méthodes de changement personnel et de l’approche psycho-énergétique

12 illustrations

INTRODUCTION

A l’heure actuelle le champ des sciences humaines est encore trop cloisonné. La dimension énergétique de l’être humain est une voie encore insuffisamment explorée. Les sciences physiques ont depuis longtemps prouvé l’existence de flux électromagnétiques dans la matière et dans le corps humain. Elles ont mis en évidence la continuité de l’énergie dans l’univers. Les plus petites particules énergétiques s’assemblent pour former des atomes, or le corps humain en est constitué et des ions chargés d’énergie électrique parcourent nos cellules nerveuses.

Cependant, les sciences humaines ne parviennent pas encore véritablement à établir un lien avec cette dimension énergétique sauf dans le domaine symbolique. Excepté William Reich, la psychologie classique fait fi de cette réalité intermédiaire entre le corps et le mental. Or qu’est-ce qu’une émotion et dans quel espace de nous-mêmes est-elle vécue? Dans notre tête, dans notre intériorité?

Les neurophysiologistes expliquent le fonctionnement de la psyché et des émotions humaines, par des influx électriques dans nos cellules et par des échanges hormonaux. Les psychologues et les psychanalystes par l’existence d’images mentales conscientes et inconscientes. Mais face à la réalité de nos émotions, ces explications qui sont toutes deux en partie exactes ne sont elles pas limitantes et réductrices?

En effet, un sentiment d’amour ne peut se réduire à une sensation physique, même puissante et une image mentale ne nous explique pas ce qu’est la composition, la substance d’une émotion, ni l’espace précis où elle s’exprime.

Alors qu’est-ce qu’une émotion? C’est semble-t-il une énergie, comme celle qui charge électriquement les ions dans nos cellules. Simplement elle est plus subtile, c’est à dire que les électrons de cette matière-énergie vibrent plus rapidement. Cette élévation vibratoire de la matière se traduit par un accroissement et une complexification de l’information perçue, pour atteindre le niveau de l’énergie émotionnelle. Celle-ci vibre à une vitesse, située entre celle qui anime la matière énergie et celle qui anime l’énergie du mental.

Sur le plan énergétique, lorsque nous cherchons à nous perfectionner humainement, nous méditons ou nous nous concentrons sur un centre d’énergie. Nous stimulons ainsi l’activité et la vitesse, donc le taux vibratoire de notre énergie intérieure. Les particules énergétiques qui composent notre corps et dont la vibration est proche de la matière seront remplacées, progressivement, par des particules d’énergie proches de la lumière. Plus l’énergie vibrera sur une haute fréquence et plus nos capacités humaines se développeront.

Si nous pouvions réellement distinguer les trois aspects que sont la matière, l’énergie et l’esprit, nous pourrions les définir les uns par rapport aux autres de cette manière:

-La matière est une énergie vibrant lentement, ou une forme peu organisée de l’esprit, donc possédant peu d’informations.

-L’esprit une énergie vibrant à une vitesse élevée et qui est une forme organisée de la matière, donc particulièrement intelligente et chargée en informations.

-L’énergie de la matière vibrant à un taux relativement élevé est une forme de conscience relativement moins complexe que l’esprit.

Les différences que nous pouvons rencontrer sur le plan de la matière énergie esprit, se fondent sur leur vitesse de vibration et la complexité de leur organisation, donc sur leur quantité d’informations, d’intelligence ou de conscience.

Admettre et surtout ressentir ces dimensions énergétiques et physiques de notre Psyché, modifiera notre vision, notre compréhension des possibilités de transformation et donc des méthodes thérapeutiques qui leur sont conséquentes. Sur le plan de notre fonctionnement intérieur, nous pouvons donc distinguer deux types de méthodes : l'une qui consiste à travailler au niveau psychologique et l'autre à éveiller notre potentiel énergétique, même si elles ne sont en définitive que les deux pôles de la même réalité.

Toutefois, dans le domaine des thérapies d'ordre mental, nous pouvons distinguer, celles qui cherchent à transformer, en premier lieu, la dimension intérieure (la psychanalyse par exemple) et celles qui s'appuient sur la dimension extérieure, (les thérapies comportementalistes). Ces dernières se contentent, soit d'adapter notre environnement et nos comportements extérieurs, soit s'appuient sur la forme extérieure, pour transformer le fond (les représentations mentales et l'énergie). Par contre, les premiers procèdent de manière inverse.

L'analyse transactionnelle, par exemple, se situe au milieu de ce bipôle, transformation de nos représentations intérieures et transformation de notre environnement ou de notre fonctionnement extérieur.

Nous pouvons donc les classer en deux formes d'oppositions, (parfois à l'origine de querelles de chapelles), mais qui en réalité sont complémentaires et synergiques.

La première oppose la transformation de notre fonctionnement intérieur avec celles transformant notre fonctionnement extérieur.

La seconde oppose les méthodes basées sur notre fonctionnement mental, ou notre fonctionnement énergétique.

Dans le cadre de ces deux dimensions chacune bipolaire, nous pouvons distinguer trois grands types de méthodes: Celles basées essentiellement sur nos représentations mentales, celles qui s'appuient sur la transformation de notre comportement extérieur et celles cherchant à améliorer notre fonctionnement bioénergétique, elles représentent une forme de trinité. Ces distinctions sont évidemment théoriques, car dans la pratique aucune méthode n'appartient exclusivement à un type unique.

En ce qui concerne la complémentarité énergie-image mentale, nous pouvons établir une analogie entre le soleil pour l'énergie et une loupe pour les facultés mentales.

La psychologie classique considère que le seul moyen d'améliorer le bon fonctionnement de notre vie intérieure, notre vie psychique, est la méthode mentale. Nous la symboliserons par le rayon diffusé par une loupe. Le travail consiste donc alors à nettoyer les poussières déposées sur la loupe de notre conscience. C'est-à-dire, soit de nous débarrasser de nos blocages engendrés par nos représentations mentales erronées, soit de grossir la surface de la loupe, donc d'améliorer l'efficience de nos procédés cognitifs, et de notre capacité d'adaptation face à notre environnement. La première détruit les limitations (blocages mentaux), la seconde construit des capacités nouvelles.

L'autre méthode appartient à la dimension énergétique, elle n'est pas opposée à cette dernière mais elle est complémentaire. Elle consiste à intensifier la puissance de notre soleil intérieur, qui est notre énergie physique, vitale, émotionnelle, amoureuse, intellectuelle et spirituelle. De cette manière nous agissons sur la source, plutôt que sur la loupe, pour parvenir à augmenter le rayon diffusé par la loupe, le rayon de notre vie psychique.

L'erreur c'est de n'avoir qu'une vision partielle de la réalité du fonctionnement humain, en ne lui attribuant qu'une dimension physique et mentale et en omettant la réalité "quasi matérielle" de la dimension énergétique, représentée par ce que nous nommerons le corps émotionnel et vital ou éthérique. En effet, c'est considérer que nos différences ont pour unique origine des différences de fonctionnements mentaux et que le seul plan,pour nous transformer, est la dimension psychique. En un mot, une tête parfaite engendrerait une personnalité parfaite.

La confiance en soi, l'intensité et la qualité de notre présence, ont bien sûr pour origine une absence de "complexes" et une bonne adaptation à notre environnement au niveau des processus psychiques, mais aussi le degré de vitalité de notre énergie dans ses différents plans et particulièrement au niveau émotionnel (astral).

C'est donc pour répondre à une insuffisance de réponses et de solutions apportées par la psychologie orthodoxe que de nombreux occidentaux se sont intéressés aux traditions orientales. En effet, au travers la reconnaissance des chakras, la tradition indienne ou taoïste, entre autres, a

depuis longtemps intégré cette réalité intermédiaire entre l'âme et le corps physique que sont les différents plans vibratoires de l'énergie.

Celle-ci manifeste la continuité de la vie de l'univers, elle se décline de l'énergie atomique, à l'énergie spirituelle, en passant par l'énergie électrique, tellurique, magnétique, éthérique, astrale ou émotionnelle, psychique, mentale et intuitive... Aux différents centres d'énergie que sont les chakras correspondent des différences de spiritualisation de la matière et donc un accroissement de notre réceptivité vers les centres supérieurs. Chacun des centres énergétiques gouverne un plan plus particulier de notre vécu, du plan spirituel, au plan physique.

Ce livre est donc le résultat d'une recherche personnelle et d'une expérimentation, de plus de vingt années. Cette quête a débuté suite à une insuffisance des classiques réponses proposées et elle m'a conduit à découvrir progressivement cette dimension manquante, qu'est l'énergie. En effet, celle ci appartient au monde des causes, c'est en la percevant au travers ses diverses formes, qui se densifient en direction de la matière et s'éthérisent en direction de l'âme, que l'on se rapprochera de l'essence de la vérité.

Lorsque nous parvenons à intégrer cette trinité qu'est le corps, l'énergie et l'esprit, trois mots différents pour exprimer les différents stades d'une même réalité la matière-esprit ou l'énergie, alors nous améliorons notre efficacité dans le travail thérapeutique et nous stimulons notre évolution intérieure.

La méthode qui est proposée dans ce livre a donc pour objectif de réunir les trois dimensions que sont le plan mental, les différents corps (énergétiques et physique) et notre relation au monde extérieur. En effet,le fait de prendre conscience de leurs différences nous permettra paradoxalement d'observer leurs points de rencontres et les synergies possibles entre les différentes méthodes.

Dans le domaine de nos relations avec l'extérieur, nous n'avons sans doute jamais suffisamment conscience, lorsque nous lisons ou que nous parlons avec autrui, du mur d'illusions qui scinde notre monde de celui de notre interlocuteur sous l'illusoire apparence de mots communs.

Nous devrions prêter plus d'attention à la forme, aux vecteurs de la communication, particulièrement lorsque nous rencontrons des situations, des personnes et dans le cas présent des sujets nouveaux. Pour cette raison, réfléchissons à quelques points qui nous permettront d'éviter certains écueils que nous pouvons rencontrer dans chacune des situations de communication et par conséquent dans la perception de ce travail.

Afin d'offrir une meilleure compréhension par le biais de deux modes différents et complémentaires du fonctionnement cognitif, le langage qui sera utilisé sera, soit une forme plutôt imagée et poétique, soit une forme plutôt analytique. Cela nous sera d'autant plus utile que les mots disponibles pour exprimer de façon adéquate les phénomènes énergétiques sont relativement pauvres.

Le langage poétique puise à la source de la vie,Son eau est parfois trouble mais pleine de vie. (Le symbole)

Le langage scientifique est une lame d’acier,Il est précis, structuré mais manque de vitalité. (Le concept)

C’est pourquoi, au début des chapitres, je vous proposerai quelques pensées et paradoxes personnels, sous une forme semblable. De plus, la poésie nous permet parfois de mieux exprimer en peu de mots, ce qui aurait nécessité un long texte.

Il est quelquefois nécessaire de créer des mots lorsque l’on aborde des mondes nouveaux. Cela incommode parfois un peu le lecteur au début, le temps qu’il s’y habitue. Mais il semble que

ce soit souvent préférable à l’utilisation de mots connus pour lesquels l’auteur serait obligé d’attribuer un sens différent de l’usage courant.

Et même sans cela, chacun a tendance à projeter son propre vécu sur les mots et par ailleurs les expériences de la vie évoluant, le sens attribué au mot évolue avec nous, souvent à notre insu. Par exemple, la perception que nous avons aujourd’hui du terme ”intuition”, se transformera au fur et à mesure de nos tentatives pour la développer et du fait de notre évolution générale.

La théorie systémique explique que chaque élément qui se transforme fait évoluer les autres éléments du même ensemble ou du même organisme. Étant donné que chaque ensemble est le sous-ensemble d’un ensemble plus grand, on peut supposer que la métamorphose d’un individu contribue à faire évoluer l’ensemble de l’humanité.(phrase qui me semble en trop !!)

De plus un discours scriptural (l’écriture) ne permet pas la perception directe et vivante entre le récepteur du message et l’émetteur. Il y manque toutes les informations non verbales comme l’intonation vocale, les gestes, les expressions etc... qui permettent d’affiner la communication et la compréhension.

Bien que nous ayons une langue commune, de nombreuses de différences viennent donc créer une barrière entre les interlocuteurs, que ce soit la quantité de vocabulaire disponible, la maîtrise d’un jargon propre à un domaine particulier ou bien simplement notre expérience.

Enfin pour que l’ensemble des techniques proposées soit vraiment profitable, il est préférable de changer notre manière de lire. Il nous faut prendre notre temps, lire lentement, pour bien imaginer et ressentir ce qui est écrit et, dans l’idéal, nous arrêter après chaque exercice proposé afin de bien l’expérimenter, pour pouvoir ensuite passer au suivant. Sinon notre compréhension restera mentale or elle doit nécessairement être vécue au travers notre corps, nos sensations, des plus denses aux plus subtiles, ainsi que nos sentiments et nos pensées.

Ce livre est donc un manuel technique avant d’être un ouvrage théorique, il nécessite donc un va et vient entre l’expérimentation et la lecture.

Un travail de connaissance de soi doit toujours être mené de paire avec un travail sur l’énergie. Alors qu’un travail mental peut éventuellement se passer de la dimension énergétique, même s’il perd en efficacité. Il est un ancien précepte ésotérique bien connu, qui dit que ce qui est en haut gouverne ce qui est en bas. En effet si nous scindons la production de l’énergie et du but, cette énergie ne trouvant une direction pour se canaliser, risque de parasiter notre fonctionnement habituel. Pour cette raison les techniques impliquant un travail plus spécifiquement énergétique, seront toujours proposées et doivent être pratiquées dans un but défini.

Un travail intégrant de manière synergique, l’énergie et l’esprit, le corps énergie et l’esprit matière nous conduira vers une transformation de nous-mêmes, à la fois globale, efficace et profonde.

CHAPITRE

1-EXPÉRIMENTER POUR SE CONNAITRE

LA VÉRITÉ DU SAGEUn sage dit toujours la vérité.EtUn sage ne dit jamais la vérité.

Car toute vérité est relativeA une situation donnée.

AGIR OU RÉFLÉCHIR ?Il faut réfléchir un peu avant d’agir,EtIl faut agir un peu avant de réfléchir.

Car l’action aide à la réflexion,EtLa réflexion ajuste l’action.

LE SEIGNEUR BOUDDHA A DIT :”Que nous ne devions pas croire à une chose uniquement parce qu’elle a été dite, ni croire

aux traditions parce qu’elles ont été transmises depuis l’antiquité, ni aux ”on dit” en tant que tels; ni aux écrits des sages qui les ont écrits; ni aux imaginations que nous supposons nous avoir été inspirées par un déva (par exemple un ange et que nous croyons être d’origine hautement spirituelle); ni au déductions tirées de quelque hypothèse hasardeuse que nous aurions pu faire; ni à ce qui paraît être une nécessité analogique; ni croire sur la simple autorité de nos instructeurs ou de nos maîtres.

Mais nous devons croire à un écrit, à une doctrine ou à une affirmation, lorsque notre raison et notre expérience intime les confirment. C’est pourquoi, dit-il en conclusion, je vous ai enseigné à ne pas croire simplement d’après ce qui vous a été dit, mais conformément à votre expérience personnelle, et puis à agir en conséquence et généreusement.” (Helena Blavatsky (1897), La Doctrine secrète, t. III, p. 401, édition anglaise).

L’EXPÉRIENCESans expérimentation pas d’expérienceEt sans expérience pas de sagesse.

SAGESSE ET EXPÉRIENCELa sagesse s’acquiert, Après avoir tout expérimenté,Le bien comme le mal.Et la sagesse,C’est supporter son ignorance,Face à certaines expériences,A ne pas réaliser.

Il faut tout expérimenter,Pour tout connaître.

Donc oser se lancer,Mais savoir s’arrêter.Car certaines expériences,Sont inutiles et sans retour.

LA VOIE DIRECTE ET LA VOIE DÉTOURNÉE DE L’EVOLUTION INTERIEURELa voie directe consiste à choisir une seule méthode, une seule voie pour parvenir à son but.La voie détournée, à changer plusieurs fois de méthode, pour parvenir au but.La première semble apparemment la plus rapide puisque la voie la plus courte est la ligne

droite... Pourtant lorsque le flanc de la montagne est abrupt et le sommet élevé, ou que le but que nous visons est lui aussi haut placé, alors les quelques lacets et détours de la voie détournée sont parfois bienvenus.

Celui qui choisit la voie directe sera l’homme d’un seul livre, d’un seul maître, d’une seule technique... Il filera droit vers son but sans perte de temps ni interrogations.

L’homme de la voie détournée expérimentera diverses méthodes, cherchera un maître puis un autre et sa doctrine sera une mosaïque dont l’agencement sera personnel et composé par de multiples expériences parfois mêmes contradictoires.

La difficulté première repose sur le choix de la voie, qui est le but et la méthode. Celui qui s’engagera sur la voie directe devra trouver celle qui est la meilleure pour lui dès le début de sa quête. Ensuite toute son aspiration sera tendue vers le but choisi et il ne cherchera plus d’autres méthodes pour l’atteindre.

Celui qui choisit la voie détournée perdra parfois du temps à chercher quel est le but le plus juste et la méthode la plus efficace. Mais son chemin, qui peut être plus lent, lui offrira par contre plus d’opportunités de découvrir le but ”véritable” et la méthode qui lui convient le mieux : il aura acquis la connaissance à travers l’expérimentation et aura donc les moyens d’effectuer des comparaisons entre les nombreuses méthodes et les différents buts. Parfois même il aura pu perdre des mois et des années, en avançant dans une direction opposée à celle qu’il suivra finalement, à la fin de son chemin. Seulement, un jour, il parvient à découvrir la bonne direction et cette fois il sait avec certitude ce qui est juste pour lui même, il atteint alors le but au bout du chemin.

L’homme qui avance sur la voie directe, s’il a choisi le but qui est réellement le meilleur pour lui, est peut être déjà parvenu au terme de sa route. Mais il a pu dans sa dévotion totale choisir la mauvaise voie où il va s’enliser et s’enliser sans même réfléchir à la justesse de son choix initial. Ou bien il se peut qu’il ait trouvé le but le meilleur pour lui, mais n’ayant connu qu’une seule méthode et un seul but, il a manqué d’expérience et de connaissance pour parcourir rapidement le chemin. Il a suivi en effet un juste but et il est monté droit vers ce sommet sous la passion de son aspiration irréfléchie. Mais il se peut qu’il ce soit essoufflé en suivant la pente raide et directe de la voie directe vers le sommet. Sans expérience, ni connaissance il est tombé de fatigue dans son acharnement à poursuivre cette route directe. Car chaque pas qui nous rapproche du sommet devient plus difficile et fait un peu plus appel à la sagesse issue de l’expérience. Celui qui choisit la voie directe a fait peut-être preuve d’une attitude juste dans un premier temps, car, face à toutes situations nouvelles et face aux conseils que l’on peut recevoir, il est juste de les appliquer à la lettre, du moins au début. Ainsi pourra-t-il appuyer son opinion sur une expérience profonde.

Par contre dans un deuxième temps, il semble plus approprié de s’affranchir de la voie et des conseils proposés initialement. D’abord pour se rendre compte par soi-même s’il n’existe pas d’autres voies qui soient plus adaptées ou plus rapides pour nous-mêmes. Ensuite parce que bien souvent dans notre tentative pour suivre au plus près les conseils que l’on nous donne, nous n’avons pas conscience que nous nous fourvoyons car nous avons mal interprété les paroles qui nous ont été enseignées, alors qu’elles nous semblaient simples et évidentes.

C’est donc en expérimentant d’autres méthodes ou en désobéissant, pour un temps, au ”maître” qui nous a guidé que nous parviendrons véritablement à assimiler l’enseignement reçu. Aussi paradoxale que cela puisse paraître. Ainsi nous aurons plus de chance de comprendre le sens véritable qui ce cachait derrière le voile des mots.(tout cela me semble vrai mais inutile)

Souvenons-nous de la parabole du fils prodigue. Le fils trop sage ne mûrit pas et c’est finalement celui qui désobéit qui finalement comblera son père. Désobéissons sans violence à nos ”maîtres” ou aux enseignements que nous suivons. C’est un service que nous rendrons aussi bien à eux qu’à nous-mêmes.

JUSQU’AU PARADOXESi tu acquiers une vérité,Découvre son contraire.

NORME ET VÉRITÉIl y a la norme qui se proclame vérité,EtIl y a la vérité qui engendre la norme

VOIE DU BAS ET VOIE DU HAUT DE L’EVOLUTION INTERIEURELa voie du bas consiste à se poser nous-mêmes une question et à trouver une réponse par

expérimentation, qui amèneront elles-mêmes de nouvelles questions. Après chaque marche franchie, nous avons à nous hisser sur la marche supérieure, jusqu’à ce que nous atteignions le sommet de la montagne dans les cieux où règne la ”vérité éternelle”.

En ce qui concerne la voie du haut, il s’agira d’obtenir des expériences à accomplir ou des problèmes à résoudre auprès d’hommes ou de livres de sagesse. Ainsi de marche en marche nous nous élèverons jusqu’à leurs niveaux de conscience.

La voie du bas est une quête plus solitaire et elle a, entre autres, pour mérite de développer notre autonomie et notre intuition du juste chemin à parcourir vers le but. Nous la qualifions de voie du bas car nous sommes d’une certaine façon seuls à parcourir le chemin et les embûches, en bas sur la Terre, par opposition à la précédente.

La voie du haut est une quête qui est conduite par l’extérieur, nous sommes alors plus dépendants. Par contre, nous sommes en quelque sorte guidés par des esprits qui sont en avance sur nous-mêmes et qui sont d’une certaine manière plus élevés que nous ne le sommes à présent, nous recevons donc d’une source qui nous est supérieure, d’où le nom de voie du haut. Celle-ci nécessite la capacité de recevoir et de comprendre ou d’interpréter ce que l’on nous soumet et donc de disposer d’acquis intellectuels suffisants. Et d’autre part que la distance et le temps ne soient pas un obstacle vis-à-vis de notre guide terrestre. Il va de soi qu’une personne qui aurait développé la capacité d’entrer en contact télépathique permanent avec un guide spirituel ne subirait pas cette forme de dépendance corrélative de la voie du haut. Cependant, très rares sont ceux qui ont acquis une maîtrise réelle d’un lien télépathique et permanent.

En ce qui concerne la voie du bas, l’individu a seulement besoin de son intuition et de son jugement propre qui sont toujours à sa disposition pour sa recherche et ses expériences. Jusqu’à ce que l’individu ait atteint ce contact avec les sphères supérieures, l’enseignement qu’il recevra passera par la lecture ou les paroles, donc elles seront perçues en premier lieu par l’intellect.Celui qui suit la voie du bas et qui cherche d’abord par le biais de son propre jugement, aura une prise directe avec les enseignements que lui offriront les expériences de la vie. La limite de ce chemin, c’est qu’il risque de ne faire des découvertes que sur un même plan. Il aura l’illusion de progresser, or il ne se hissera jamais au niveau d’un plan supérieur car ses découvertes ne s’appliqueront qu’aux différentes facettes de ce même plan. C’est l’image de l’homme qui cherche à résoudre un problème à travers sa seule méthode, alors que, s’il s’appuyait sur une autre, il y parviendrait beaucoup plus rapidement. Nous pouvons aussi illustrer cela par l’exemple du scientifique qui refuserait de s’appuyer sur son intuition en se cantonnant au seul usage de son intellect pour avancer dans ses recherches. Ou bien par celle d’un Yogi qui toute sa vie souhaiterait atteindre la perfection, grâce à la maîtrise de son corps physique et éthérique, mais qui n’y parviendrait jamais, ayant oublié de faire aussi usage de l’amour et de le mettre en pratique dans le service. Ils sont tous deux devenus très compétents dans leur domaine, mais ont oublié d’autres éléments essentiels et certaines méthodes qui leur auraient permis de progresser plus rapidement.

L’intérêt de la voie du haut sera donc, à travers les différentes expériences qui sont proposées ”d’en haut”, donc plus abstraites, comme la lecture de livres ou les messages d’être plus avancés, de nous offrir au contraire des expériences très différentes à vivre. Ainsi vont s’accroître les possibilités d’une ascension plus rapide. Mais celui que nous avons choisi comme guide peut aussi commettre des erreurs, car n’oublions pas que même avec toute sa sagesse il est extérieur à nous-mêmes, ce qui n’est pas le cas de notre intuition et de notre jugement personnel. D’autant que, comme nous l’avons dit auparavant, nous sommes toujours tributaires de la qualité de notre interprétation vis-à-vis des mots et des enseignements extérieurs.

Nous pouvons conclure succinctement que c’est en ayant conscience des différences entre ces deux voies et en cheminant tour à tour sur l’une et l’autre, avec le recul nécessaire que nous parviendrons à évoluer sur le fil du rasoir sans jamais stagner dans l’une ou l’autre des deux voies.

Il ne semble donc pas que l’on puisse faire l’apologie d’une des voies au détriment de l’autre. Il s’agit plutôt d’acquérir la conscience de notre trajectoire, tel un capitaine de navire qui fait le point régulièrement avec son sextant afin que nous sachions vers lequel des deux pôles extrêmes nous sommes entrain de nous orienter. Il est effectivement rare que notre fonctionnement personnel nous conduise de manière systématique sur une seule des voies.

Pour achever d’engendrer la confusion dans les esprits de ceux qui préféreraient une des deux voies, résumons notre cheminement par ce paradoxe ! :

Par la voie du haut, celle du maître extérieur,Quand je reçois une idée nouvelle, Je l’expérimente.Par la voie du bas, celle du maître intérieur,Quand j’expérimente je découvre une idée nouvelle.

DUALITÉ SYNTHÉTIQUELa pensée paradoxale est:Certitudes incertaines,Simple dans sa complexité,Loi du chaos et loi chaotique,Vivifiante et angoissante,Totalisante et incomplète,Statique et dynamique,Globalisante et unique,Obscure et lumineuse,Close et ouverte,Duelle et synthétique,Vérité et interrogations.

LA PENSÉE PARADOXALELe paradoxe, Est la pensée d’une ère nouvelle, Elle est synthèse dynamique,Elle dépasse la pensée unique,L’idéologie fanatique.L’extrémisme d’une direction unique.Qui engendre une dualité statique.

CHAPITRE

2-L’INTELLECT ET L’INTUITION INTELLECT ET INTUITIONL’intellect nous fait perdre l’intuitionPuisL’intellect nous conduit à l’intuition.

L’intellect étudie la connaissance,EtL’intuition nous donne la connaissance.

COMPLEXITÉ ET RÉALITÉIl y a la recherche de la complexité,Pour combler le vide de sa pensée.

Il y a la recherche de la complexité,Car c’est un des aspects de la réalité.

INTRODUCTIONCe chapitre sera consacré à l’exploration des concepts que sont l’intellect et de l’intuition ainsi

que des différentes implications pratiques qui peuvent en découler. Mais pour débuter cette investigation nous allons nous inspirer du travail remarquable d’Alice Bailey, afin de tenter de présenter le lien diachronique, évolutif du développement de l’intellect et de l’intuition.

LES 3 STADES DE L’ÉVOLUTION HUMAINE

L’EVOLUTION HUMAINE L’ère Chrétienne a développé essentiellement le centre du coeur par le travail de la foi, la

dévotion et le service. Selon Alice Bailey, à l’époque « atlantéenne » le travail portait sur le développement du plexus solaire, à l’époque chrétienne il a tendu vers le développement du centre du coeur, puis de la renaissance. Jusqu’à nos jours le centre de la gorge a été plus particulièrement éveillé par le travail intellectuel et le culte de la raison.

Aujourd’hui ,la masse des hommes d’un niveau de développement moyen du point de vue du plan mental, devraient donc commencer à éveiller l’intuition au travers du sixième centre : le Centre Ajna (parfois inexactement surnommé le 3e oeil). Après avoir fonctionné uniquement avec nos yeux physiques, une synthèse doit s’effectuer par une vision et une compréhension qui unissent le plan physique et sa cause que sont les plans subtils, l’essence des choses.

L’ère chrétienne pleine de dévotion et d’aspiration émotionnelle a développé l’aspect mystique de l’humanité. Elle a conduit certains mystiques jusqu’à l’illumination, c’est-à-dire un contact avec l’aspect amour de l’âme et les visions qui en découlent.

SCHEMA : LES 3 STADES ÉVOLUTIFS

1 - LE MYSTIQUEAmour 2-L’INTELLECTUEL Le mental

Le Mystique inconscient Ou qui s’est oublié

3- L’ÉSOTÉRISTEL’intuition :

L’amour – intelligent

LE MYSTIQUE, L’INTELLECTUEL ET L’ÉSOTÉRISTE. Dans une démarche ayant pour but un développement intérieur, la connaissance de soi-

même est un des aspects primordiaux de cette quête.Mais la croissance personnelle peut se vivre sans prise de conscience des étapes de notre

et des mécanismes qui y sous-tendent. Cependant, l’observation de notre propre comportement et de notre vie psychique ne peut qu’être bénéfique à l’accélération de notre évolution. Surtout si cela s’accompagne de la prise de conscience des rouages auparavant subconscients de notre vie personnelle.

Ce travail de connaissance de soi chère à Socrate est semble-t-il une des premières pierres à poser pour entreprendre une transformation de soi profonde ou une quête spirituelle. Les progrès sur le chemin spirituel sont marqués par une succession de prises de consciences nouvelles de plus en plus vastes.

Les phénomènes de prises de consciences s’inscrivent dans le champ du plan mental (inférieur et abstrait) et du plan intuitif, la jonction s’effectuant grâce au mental abstrait, (qui gouverne la recherche philosophique, les idéaux et l’imagination élevée...) ces 3 plans étant une partie des canaux d’expressions de l’âme.

Selon leur nature, leur structure, certains individus choisiront pour atteindre les vibrations de l’âme, soit la voie plus mentale de l’occultisme ou la voie plus intuitive du mystique. Chaque personne établira l’équilibre le plus approprié entre ces deux tendances, en fonction de sa nature et de son niveau d’évolution. Sachant que ces deux voies devront se réunir afin de s’harmoniser et poursuivre plus avant le développement.

Différencier l’âme de la personnalitéAfin de clarifier le sens du mot âme, tel qu’il est utilisé dans ce livre, nous allons

succinctement l’expliquer, en le différenciant de la personnalité. Cette dernière s’étend sur les 3 corps inférieurs que sont le corps vital, astral et mental.

L’énergie de ces 3 corps constitue l’être humain inférieur. Tandis que l’âme s’éveille avec l’intuition et la volonté spirituelle, progressivement elle assoit sa maîtrise sur la personnalité et devient son guide. L’âme est donc au centre de la trinité, esprit, âme, personnalité, elle est parfaite, mais ce sont les énergies de la personnalité qui en empêchent la libre et pleine expression. Notre travail consiste donc à purifier la personnalité pour pouvoir accueillir les énergies de l’âme. L’énergie mentale correspond au plan de la personnalité alors que l’énergie intuitive correspond au plan de l’âme.

L’humanité vit essentiellement dans les énergies de la personnalité.Mais les hommes et les femmes avancées commencent à être guidés par leur âme, car ils peuvent s’ouvrir à ces énergies subtiles. Seuls les grands maîtres de sagesse ont pleinement intégré les énergies de l’âme et commencent à percevoir nettement les énergies de l’esprit. C’est pourquoi nous n’étudierons, dans cet ouvrage, que les liens qui unissent les énergies de l’âme et de la personnalité.

Le problème du mystique est qu’il est généralement incapable de renouveler volontairement ses états contemplatifs. L’étape suivante consistant à devenir ce qu’on appelle un mystique pratique, c’est à dire un ésotériste, grâce à la connaissance vécue et à la maîtrise de soi. Ainsi il

acquierrera la capacité de produire ces états contemplatifs conduisant à l’illumination, de manière volontaire, grâce à la compréhension des mécanismes qui y sous-tendent.

Prenons garde au fait que le terme mystique est ici employé au sens d’une structure, qui spécifie donc plus un type de fonctionnement psychologique, qu’un degré d’élévation d’une expérience intérieure. C’est-à-dire que l’on peut être de tendance mystique et être très évolué ou l’être peu. Il faut bien différencier ce que l’on nomme le stade mystique, qui se réfère à une étape de l’évolution, de ce que l’on appelle la tendance, ou la structure mystique, qui se rapporte à une forme de typologie psychique. Le stade mystique précède le stade de l’ésotériste (mystique pratique) dans l’évolution. Mais un individu ayant atteint le stade de l’ésotériste peut garder une tendance mystique, c’est-à-dire un intérêt pour les expériences intérieures, à l’opposé du scientifique qui s’intéresse à l’aspect extérieur de la vie.

L’intellect, s’il nous apporte la faculté de discernement, engendre aussi la dualité. L’occident particulièrement, s’est coupé de sa source divine et parfois même de ses sentiments. Pourtant ce sont des stades qui doivent être atteints, puis dépassés sur le chemin de l’évolution de chaque homme. La construction d’un intellect développé entraîne son lot de difficultés mais elles sont nécessaires à son développement afin que ses émotions un jour s’apaisent grâce à la polarisation de l’intellect et que la foi se transforme en amour intelligent. Pour cela, l’être humain ne doit pas rester dans le soi-disant paradis du bon sauvage ou de l’enfance. Car nous oublions souvent que les colères des enfants sont toutes aussi terribles qu’irraisonnées et donc qu’il ne peuvent être des modèles réellement satisfaisants pour retrouver le paradis perdu qui est en réalité celui du monde de l’âme. Cette simplicité, à laquelle tant d’individus tourmentés aspirent, peut être retrouvée pour un temps dans un retour à une vie moins élaborée, afin de se ressourcer dans le passé. Mais, seule l’édification d’un mental puissant qui maîtrisera le corps émotionnel par l’élévation vibratoire qu’il entraîne et qui permettra le plein éveil d’une intuition sans illusions, permettra aux hommes de retrouver le calme et la clarté auxquelles ils aspirent.

Dans cette quête de la maîtrise du mental, l’être humain, malheureusement,perd parfois sa foi en la vie, en ses liens avec la dimension spirituelle car dans son effort de cartésianisme pour parvenir, par la compréhension, à comprendre les fondements de sa foi, ou bien simplement à la rejeter, il a rompu son lien avec sa source divine. Il devient agnostique en pensée et lorsque qu’il le devient aussi de coeur, il perd jusqu’à son goût en la vie, en son sens et en son but qui est de développer la force de l’amour intelligent.

Afin de retrouver une plus juste harmonie, il s’agit de renouer avec nos instincts premiers à travers le monde de la sensation, de l’émotion et de l’amour. C’est ce qui est proposé par bon nombre de techniques de thérapie corporelle, énergétique et psychologique. C’est relativement rapide, puisque c’est en réalité des retrouvailles avec le passé et les terres oubliées de nos instincts, du fait d’un travail trop exclusivement intellectuel.

Mais ce ne doit pas être une fin en soi, car ce retour vers le stade instinctif est une porte qui permettra à l’individu ayant atteint le stade intellectuel non seulement de retrouver un plus juste équilibre, mais d’atteindre le stade de l’intuition qui est une forme d’instinct au tour supérieur de la spirale. En revanche, atteindre ce stade est un travail qui demande du temps, car nous sommes cette fois en ”Terra Incognita” et tout est construire et non pas à retrouver. Pour cette raison certains préfèrent s’arrêter au stade des retrouvailles avec l’instinct, par paresse ou par illusion, en estimant que c’est la seule et unique vérité à découvrir. Ils confondent ainsi l’énergie et les désirs de la personnalité inférieure avec l’énergie et les buts de l’âme.

Aujourd’hui, pour une majorité d’occidentaux, le travail consiste donc à réaliser la synthèse entre le centre du coeur ( les sentiments, la plan astral supérieur ) et celui de la gorge (le mental) et cela grâce au centre suivant, le centre entre les deux yeux (l’intuition). L’aspect forme du mental s’unissant à l’aspect ”vie” du coeur. La forme se vivifie, l’énergie devient le verbe et la vie s’éthérise. Par le travail sur la matière, l’être humain développe sa capacité de concentration, son intellect. Lorsque ceux ci sont suffisamment développés il peut l’exercer vers la compréhension et le travail sur son univers intérieur. En tournant sa conscience vers l’intérieur il unit la concentration de son mental à l’énergie de son coeur, après un certain temps, il parviendra à l’épanouissement complet du centre Ajna (l’intuition) et deviendra un mystique pratique (un ésotériste), où les deux aspects de l’âme: amour et intelligence auront fusionné, créant ou ouvrant la porte à l’intuition.

Lorsque cette synthèse est terminée, l’Anthakarana, le canal reliant l’âme et la personnalité est alors construit.

En effet, la véritable intuition nécessite d’avoir préalablement développé l’intellect. Le stade instinctif précède donc le stade mental, puis leur union est réalisée par l’intuition.

Il faut distinguer le stade mystique, qui est l’ étape ”émotionnelle” de l’évolution, de la voie mystique, qui correspond à un type d’individu plus spécifiquement attiré par l’aspect émotionnel et sensitif, dans son approche de la réalité, plutôt que l’aspect compréhension et cela sans hiérarchisation dans l’arc évolutif. C’est cette distinction entre le stade et la voie, ou la structure, qui est souvent difficile à percevoir.

Donc, à travers le stade et la voie mystique, ainsi que l’action de servir ( autrui, par le travail, l’amour...), l’idée commune est d’oublier la personnalité pour libérer l’âme. Par le don de soi, la personne oublie ses petits problèmes personnels, en se centrant sur l’essentiel, l’amour d’autrui ou la cause qu’il sert. Ainsi l’âme émergera grâce à une vie d’amour et un travail intelligent.

Paradoxalement, le travail intellectuel, grâce à la vibration relativement subtile qu’il engendre, contribue à éveiller le centre du coeur et donc l’amour par le détachement et l’intensité énergétique qu’il nécessite, aussi sûrement que le temps passé à entretenir des relations d’amitié ou d’amour avec autrui. Les activités d’ordre relationnel nous font souvent vibrer à un niveau essentiellement émotionnel, astral, assez éloigné de la vibration de l’amour réellement spirituel, qui est plus de ”l’amour détaché”, que des discussions passionnées et tumultueuses.

De même en méditation, la personnalité est en sommeil, on s’en détache et l’amour et l’intelligence de l’âme peuvent éclore progressivement.

Sur son chemin, le mystique devra prendre garde de ne pas sombrer dans le repli sur soi et l’inefficacité tandis que l’occultiste (le mystique pratique) s’absorbant dans le service devra éviter de se laisser emporter par l’agitation et l’orgueil engendrés par ses réalisations. Sinon il s’y identifiera et oubliera qu’ils ne sont qu’un moyen à l’accomplissement de l’âme.

Après avoir acquis, en tant que mystique contemplatif, dans la solitude et l’immobilisme, une certaine stabilité émotionnelle, il doit en tant que mystique pratique parvenir à la manifester au coeur d’actions et de services concrets. Il ne doit plus être l’ermite détaché de tout et maître de lui même dans la solitude du désert, mais parvenir à conserver cette maîtrise dans la vie quotidienne. Il unifiera ainsi l’archétype du saint oriental détaché de tout mais qui n’agit pas pour sauver le monde et l’archétype du saint occidental qui sacrifie sa vie pour aider autrui et sauver le monde, mais qui oublie parfois de développer un détachement suffisant vis-à-vis de ses propres affects. Il se rapproche ainsi de l’archétype du mystique pratique, de l’ésotériste: ”le sauveur du monde maître de lui.”

LES MOTS CLÉS DE L’INTELLECT ET DE L’INTUITION

Discernement Synthèse

Mot Image

Mémoire Création

Support de l’intuition Emotion sublimée

L’intellectuel L’ésotériste (2° stade)

La parole sèche La parole vivante

Le mot Le Verbe

Le serviteur Le maître

Progression logique Progression associative

Progression linéaire Progression discursive

Progression lente Progression rapide

Structuré Fluide

Forme Substance

Dualisme Unité

Illusion Réalité

Preuve Illusion possible

Excitation Stabilité

Air (la pensée) Feu (l’intuition)

Feu du mental Air spirituel

Terre inerte Feu dynamique

Matière Energie

Grossier Subtil

Forme Fond

Multiplicité Unité

La phrase Le mot

Le livre La vie

La flèche L’archer

Le cheval Le cavalier

Le solfège La musique

Une pancarte Un voyageur

Un drapeau au sommet Un aventurier

Nous pouvons remarquer que certains concepts se retrouvent dans les deux colonnes. Cela correspond simplement à une modification des points de vue, à la relativité du positionnement des concepts entre eux.

Tentons maintenant de différencier plus précisément les concepts, d’intuition et d’intellect. Lorsque nous utilisons le terme intuition, dans le langage courant, il signifie pour nous, une

forme de compréhension occasionnelle et fortuite, qui prend la forme d’un pressentiment ou d’une ”image-flash” et qui reste essentiellement irrationnelle.

L’intuition que nous allons tenter de définir est quelque peu différente. Au travers différents exemples et analyses, nous allons donc tenter d’approfondir cette notion ainsi que les moyens nous permettant de mieux en ouvrir le canal.

SPIRITUALITÉ ET CONNAISSANCELe désir de tout comprendre,Peut révéler un besoin de se sécuriser,Ou une aspiration spirituelle,Vers une croissance de la conscience.

LE CORPS PHYSIQUE, ÉTHÉRIQUE ET ASTRAL Le corps, le plan physique est un plan vibratoire dont la réalité n’est pas mise en doute, car la

majorité des hommes ont conscience de ce plan. Il en sera de même pour le plan éthérique lorsque la sensibilité de la majorité de l’humanité sera suffisamment développée.

Celui-ci réagit à nos sensations les plus grossières jusqu’aux plus subtiles. Du point de vue vibratoire il se situe entre le plan physique et astral (émotionnel). Il est aussi le premier réceptacle des plans d’énergies plus subtiles: émotionnel, mental, intuitif...

La majorité de l’humanité est maintenant polarisée au niveau émotionnel C’est-à-dire que c’est l’énergie la plus puissante dans l’être humain, même si de plus en plus d’individus se rapprochent de la polarisation mentale.

La notion de plan émotionnel est très large, puisque, un plan est lui même subdivisé en 7 sous plans. Au premier sous plan, le rythme vibratoire est très bas, très lourd et au 7e sous plans les vibrations y sont rapides et relativement subtiles. Ainsi, en parcourant les 7 sous plans émotionnels, nous rencontrons des niveaux vibratoires qui s’étendent de l’émotion de haine et de rage absolue, jusqu’à la peur, l’émotivité, la passion amoureuse, le sentiment (qui est plus stable), l’amitié profonde, un amour calme et profond, jusqu’aux sentiments de paix profonde du mystique et aux visions et intuitions qui peuvent en découler.

Le plan émotionnel peut donc devenir le support d’une gamme variée d’émotions et de sentiments, selon le sous plan du plan astral auquel nous nous situons.

Ce dernier est symbolisé par l’eau. Au début, nous ne percevions que le plan des sensations (le plan vital, éthérique sur lequel sont polarisés les animaux). Puis l’eau (l’émotion), s’est doucement mise à couler, jusqu’à devenir un fleuve agité. Aujourd’hui, nous devons donc apaiser les tourbillons de nos passions pour devenir un grand lac limpide, calme et profond qui reflètera les images et vibrations des plans intuitionnels avec précision et objectivité.

OUVERTURE OU LIMITATIONPlus l’âme se manifeste en nous-mêmes,Plus notre force et nos possibilités augmentent,Mais plus nous nous sentons ”limités” et ”forcés” à un travail spécifique.

L’ÉMOTION, L’INTELLECT ET L’INTUITIONL’intellect, qui est une énergie, émane d’un plan plus élevé. Son utilisation nous aide à apaiser

l’énergie des plans émotionnels, mais cela nous conduit parfois à nous scinder de nos sources de vie plus terrestres que sont les plans inférieurs.

Les Trois stades de l’évolution

1-Stade émotionnel

2- Stade intellectuel

3-Stade intuitif

Nous pouvons observer certaines différences assez subtiles entre les trois plans: émotionnel, mental et intuitif.

Le plan émotionnel nous ouvre à la compréhension de ce qu’est l’amour, par le mécanisme de l’identification au monde et aux êtres. L’intuition est la spirale supérieure du plan émotionnel. L’énergie y est plus subtile, donc l’amour qui y réside y est plus difficilement perceptible car c’est sous une forme de conscience plus éthérée conscience, que l’aspect amour se révèle. L’amour et la conscience ne sont en fait que les 2 pôles d’une même réalité, du même rayon d’énergie l’amour-sagesse.

Le mystique dans ses moments d’extase accède aux plans intuitionnels par sa dévotion, par l’aspiration de son amour et il acquièrt des visions mais il ne parvient pas à s’y maintenir. Pour cela il a besoin de développer un plan intermédiaire du point de vue vibratoire, le plan mental.

Le mystique (que tout individu correctement développé intellectuellement a été dans une vie précédente) va pouvoir, par l’accession aux mots et aux symboles, prendre conscience de ses impressions et visions de façon plus fine et ainsi mieux les fixer dans sa mémoire De la même façon qu’un psychologue qui aide son patient à amener à la conscience, à organiser et à maîtriser progressivement les plans de son univers émotionnel et intuitif.

Le plan intellectuel lui, se situe sur une autre ligne d’énergie que les deux précédents. Une

ligne plus stable, plus précise mais parfois aussi plus rigide et plus froide. Avec la polarisation mentale, la compréhension gagne ainsi en discernement dans ses jugements.Tandis que l’énergie intuitive nous amène vers une compréhension plus synthétique, qu’on peut symboliser par l’image, l’intellect, lui nous amène à comprendre par les mots. Au travers nos expériences psychologiques et nos prises de consciences, les mots seront comme des pancartes dans notre cheminement intérieur. Ils seront les petits cailloux marquant le chemin parcouru afin que nous devenions conscients des méandres de notre univers intérieur. Nous pourrons ainsi y voyager ensuite, dans des espaces moins confus et angoissants et grâce aux mots et aux symboles, tenter de dresser une carte des vastes mondes de notre psychisme.

Par les sentiments et l’intuition nous nous imprégnions de notre environnement comme le ferait une éponge. L’intellect a ensuite pour fonction de mémoriser ces découvertes en les conceptualisant et en les organisant.

Cependant l’intellect qui nous permet de fixer nos impressions doit rester le serviteur, en prenant garde de ne pas détrôner son maître: l’intuition. Celle-ci est une antenne, elle capte et l’intellect est une bande magnétique qui enregistre. En occident, du fait d’une utile mais excessive utilisation de la pensée, l’intellect est devenu un cheval fou dont son cavalier l’intuition a perdu la maîtrise.

De ce fait, il manque d’une matière première qui soit riche à travailler. Il reste sur le même plan, et lorsque que nous sommes amenés à réfléchir, il puise trop souvent dans des matériaux anciens qu’il continue à triturer jusqu’à l’assèchement, au lieu de puiser à un plan supérieur plus vivant. C’est le cas de certains universitaires, qui coupés de l’expérience de la vie concrète s’enferrent dans un approfondissement toujours plus détaillé, mais qui perd toute vie et tout intérêt,

car ils ne sont pas parvenus à accéder à un plan supérieur. C’est la parole sèche contre la parole vivante. Il nous faut toujours être vigilants, lorsque nous faisons des découvertes nouvelles, afin de repérer si elles se situent sur un plan supérieur ou sur le même plan que les précédentes, car en ce cas elles présentent un bien moindre intérêt.

L’intellect progresse par une démarche logique et analytique, l’intuition et les sentiments par une démarche associative. Le premier avance étape par étape, lentement mais sûrement. Il peut à volonté retrouver le chemin parcouru car il travaille en toute conscience et avec précision. Il est à la fois plus rigide mais plus structuré. Sa précision s’élabore par l’accumulation de termes précis mais cela engendre aussi la confusion.

La précision de l’intuition est d’un autre ordre, elle s’appuie sur des termes symboliques qui

nécessitent une élévation de la conscience et une éthérisation jusqu’à des plans plus subtiles pour être compris. Le sens ne se dévoile pas, comme pour l’intellect, grâce à un quadrillage de plus en plus serré autour du problème à sérier. Mais il se dévoile, par la pénétration du rayon de la conscience intuitive, jusqu’à l’essence de la question comme le ferait le rayon d’un laser qui traverse une à une les couches de grossièreté, emprisonnant la lueur essentielle de la vérité.

L’intuition saute des étapes dans le raisonnement, de ce fait elle est souvent plus rapide à découvrir la réponse, mais il lui est plus difficile de retrouver les étapes parcourues pour y parvenir, car celles-ci ont souvent été élaborées à un niveau subconscient. Nous sommes donc souvent incapables de retrouver la découverte à volonté, si elle a été oubliée. L’intuition est plus souple et adaptable face à des situations nouvelles, mais son excès de fluidité l’empêche de se stabiliser et de pouvoir systématiser avec précision le processus et les étapes qui ont conduit à la découverte de la solution.

L’intuition sent le but à atteindre avec plus de justesse que l’intellect qui, lui, peut progresser dans une direction erronée, sans en avoir aucune conscience. Il lui manque des antennes! Par contre lorsqu’il a trouvé son axe, il ne le perdra pas et gardera inexorablement son cap vers son but. Tandis que l’intuition, durant son trajet pour parvenir au but, peut plus facilement s’égarer de l’axe fixé, happée par d’autres objets qui auraient capté sa vive sensibilité, même si finalement elle atteint son but. Ce schéma illustre assez bien leur différence.

SCHÉMA DE L’INTELLECT ET L’INTUITION

Un intellect faible aura besoin à la fois de beaucoup d’étapes pour atteindre le but et perdra aussi beaucoup de temps en chemins de traverse, il sera lent à prendre conscience de ses égarements par rapport à l’axe, la voie de la solution.

Un intellect fort se réorientera plus rapidement vers son axe car il résoudra plus vite ses recherches de traverse, donc parviendra plus vite à la solution.

Une intuition faible peut parfois être plus rapide à atteindre son but, car elle effectuera peu d’étapes, même si elle s’éloigne parfois dangereusement de l’axe de la solution.

L’intuitif fort procédera en moins d’étapes que les trois précédents et surtout il déviera très peu de l’axe de solution. Donc il ira droit au but.

Le mental est dualité alors que l’intuition nous conduit à la synthèse. Chaque mot nous scinde du réel. Le mental est l’instrument du choix et donc il nous place, pour le meilleur et pour le pire, face à notre libre arbitre. Pour le pire, l’être humain se scinde avec la vie, avec les lois divines et il se perd.

L’intellect appréhende avec plus de facilité l’aspect forme et l’intuition la substance. Le premier est représenté par le contenant, le verre et le second, par l’eau.

L’intellect par sa puissance de discernement est comme le glaive qui scinde le vrai du faux. Mais en se focalisant trop sur la différenciation, il sombre dans la dualité.

L’intuition crée des ponts, des associations, que les substances vivantes sont d’autant plus propices à engendrer. Elle unit et synthétise. Mais cette synthèse a parfois tendance à créer une fusion si complète qu’on ne distingue alors plus le fil blanc du fil noir, le vrai du faux, la chimère de la réalité. Les différents éléments s’épousent si bien que la netteté de leurs contours s’estompent. Comme un oeil qui ferait mal la mise au point, le flou entretien l’illusion. C’est, grâce au glaive du mot et de l’intellect, qu’émergera une prise de conscience qui tranchera l’illusion du réel.

Pourtant, le mot qui a éclairé avec son rayon de lumière notre vision du monde devient un voile qui nous coupe à son tour d’une perception juste de la réalité. Le mot se transforme en un écran déformant et figé qui barre le flux de la vie.

Le verbe, au sens biblique, synthétise intuition et intellect, c’est le mot empli de vie et d’énergie. Alors les mots et le mental deviennent les flèches de l’esprit et de l’âme et ne déforment plus notre perception de la réalité. Car, lorsque le plan émotionnel n’est pas encore complètement épuré, il crée le voile de l’illusion (Maya), en voilant les informations reçues par notre intuition en éveil, notre mental et nos cinq sens. La vision parfaite du réel nécessite donc des émotions stabilisées, un mental qui enregistre avec précision les messages et impressions de l’âme via l’intuition. Alors, nous verrons l’essence divine de chaque forme et le plan divin lui correspondant qui y est inscrit et y vibre de toute éternité.

Maître Eckart expliquait que, pour accéder à la compréhension de Dieu et de la vie, deux voies sont possibles. La première voie, purement contemplative, consiste à fixer son attention sur une des formes de la vie et en s’y absorbant, afin de recevoir progressivement le flux de la conscience et de la connaissance. Mais la difficulté de cette voie mystique c’est de parvenir à organiser sa compréhension, dans le magma indifférencié des informations reçues.

L’autre voie, que l’on peut qualifier de voie du mental, consiste à user de la pensée, à méditer sur les nombreuses formes de vie, pour recevoir par le biais de la pensée illuminée et de mots, la conscience et la connaissance de la vie et donc de la divinité. Nous avons donc, dans le premier cas, ce que nous pourrions appeler la perception intuitive et dans le second la réflexion intuitive. La voie la plus rapide consiste, en fait, après avoir vécu un certain temps la voie mystique, à suivre la voie du mental. Ainsi, nous ne suivons pas seulement la voie de l’intellect mais celle de l’ésotériste qui les synthétise. Cependant, cette distinction est théorique car, je le répète, tout intellectuel a dû franchir les étapes précédentes qui sont les stades mystiques.

LA PENSÉE LOGIQUE ET LA PENSEE ASSOCIATIVELa pensée associative nourrie d’oppositions dialectiques,Est brouillonne, mais riche.

La pensée logique animée par un flux autonome,Est structurée mais pauvre.

TOTALITÉ ET SYNERGIELa ”perfection” ne nécessite pas seulement,D’éveiller toutes ses facultés,Mais de parvenir à les vivre en synergie.

LES PLANS MENTAUX ET INTUITIFS

LA PRISE DE CONSCIENCEUne prise de conscience est une bulle,Dont la croissance nous libère,Et les limites nous enferment.

EQUILIBRER PRISE DE CONSCIENCE MENTALE ET INTUITIVELa conscience intuitive est une forme de compréhension non verbale. Lorsque l’énergie de

l’intuition pénètre le plan mental, il en résulte des images, des symboles ou des mots. Elle est donc la source et le mental, lui, est le contenant de ce fluide. Il est d’ailleurs intéressant de remarquer que le mot intuition est du genre féminin et le mot mental du genre masculin. Ils sont complémentaires, c’est la mère intuition qui accouche du fils, le mental, c’est sa création.

Il va donc falloir trouver un équilibre entre l’éternelle dialectique forme - fond car:- S’il y a trop de prise de conscience, il y a fixation à l’ancien.- S’il n’y a pas assez de prise de conscience, il y a ignorance du nouveau et frein à la

transformation.En effet, le mot permet la prise de conscience de ce qui resterait souvent subconscient.

Ensuite, il est le garant de la mémoire qui permet de construire un socle aux compréhensions intuitives et mentales futures.

LE BUT DYNAMISANTConnaître le but est dynamisant,Mais Connaître le but limite notre ouverture. Donc notre chance d’y parvenir.

LE PLAN INTUITIF ET LA FORME DE PENSÉE INTUITIVELorsque l’on utilise le terme intuition, il est important de discerner si cela sous-entend le plan

de l’intuition de l’âme, qui est situé au-dessus du plan mental abstrait et en-dessous du plan spirituel ou atmique,ou bien si cela signifie une forme de pensée intuitive c’est-à-dire qui effectue une synthèse subconsciente d’éléments divers, pour aboutir à une réponse qui soit spontanée et directe, mais issu du plan mental et émotionnel essentiellement, donc de la personnalité.

Définissons les limites de la personnalité, dans un champ qui s’étend du plan physique au plan mental inclus. Au-delà, se situe le plan intuitionnel qui appartient au champ de l’âme.

L’énergie du plan intuitionnel donnera des réponses justes et objectives, choisissons de la qualifier d’intuition pure ou d’intuition de l’âme, alors que la forme de pensée intuitive reste sujette à des erreurs, car elle synthétise des informations de plans moins élevés,ceux de la personnalité. Elle est associative plutôt qu’illuminatrice. La forme la moins élevée de l’intuition s’apparente donc à ce que nous nommons l’instinct.

Il y a donc 2 niveaux de perfection dans l’intuition et avec le temps les imperfections de la forme inférieure disparaissent, pour laisser place à la seule intuition de l’âme, pure et juste.

L’intuition de l’âme nous parvient correctement du centre intuitif, lorsque celui-ci est pleinement développé et surtout quand les cinq centres inférieurs sont complètement éveillés et donc épurés. Alors, rien ne vient plus brouiller les messages de l’âme, via notre 6e centre (ou 6e sens), celui de l’intuition.

L’intuition de l’âme descend vers le mental et le coeur de l’être humain. Mais pas seulement le coeur, comme certains groupes à orientation spirituelle ont tendance à le penser. C’est une idée pure, une énergie de vérité qui est reçue. Alors que la forme de pensée intuitive est plus une création effectuée, grâce à la synthèse instantanée de souvenirs inconscients, subconscients ou conscients d’expériences antérieures C’est une addition, une synergie d’informations issues de notre passé.

SCHÉMALE SUPRA ET L’INFRA CONSCIENT

ILLUSTRAION LOURDELE SUPRA ET L’INFRA CONSCIENTPrécisons le sens que nous attribuerons à ces termes. Le terme d’inconscient signifiera les

éléments temporairement scindés de la conscience de veille, donc indisponibles et relativement inopérants.

Nous pouvons diviser l’inconscient en deux : l’infra conscient et le supra conscient. Ce dernier correspond aux énergies et aux archétypes supérieurs,trop éloignés de la vibration de la conscience de l’individu pour être perçus. Lorsque celui-ci élève son niveau de conscience, il peut les percevoir et les intégrer.

L’infra conscient correspondra aux éléments de notre vie psychique qui sont oubliés. Soit simplement parce qu’ils sont relativement insignifiants et qu’ils sont engrangés dans un des méandres de notre mémoire. Soit parce qu’ils auront été refoulés du plan conscient car ressentis comme trop pénibles et trop difficiles à intégrer. Pour une personne dont la conscience est polarisée au niveau astral ou émotionnel, la majorité des êtres humains aujourd’hui, l’infra conscient englobe donc les éléments psychiques des plans physiques, instinctifs ou vitaux et émotionnels ou astraux.

Pour la majorité de la population, le plan instinctif est aujourd’hui relégué en-dessous du seuil de la conscience, donc dans l’infra conscient. C’est-à-dire que nos fonctionnements instinctifs -par exemple taper à la machine à écrire,marcher, coordonner nos mouvements... sont des actes souvent réalisés sans l’intervention de notre volonté consciente. Un processus analogue est en cours au niveau émotionnel et il en sera de même pour le plan mental, lorsque nous fonctionnerons de manière prépondérante sur le plan intuitif.

Le supra conscient recouvre les sous-plans émotionnels et mentaux encore non complètement intégrés et l’ensemble des plans supérieurs : les plans de l’intuition, spirituel, divin, etc...

Le terme de subconscient correspondant seulement aux éléments qui affleurent à la conscience, donc influençant le sujet sans qu’il en ait réellement conscience. A la différence de Freud qui utilisait le concept d’inconscient de manière indifférenciée.

La forme de pensée intuitive est une forme de synthèse subconsciente de ”l’énergie - information” des centres énergétiques de la personnalité. Car chaque centre a en lui même un niveau conscient, subconscient et inconscient. Il se cache dans ses deux derniers niveaux des souvenirs et des impressions différentes selon le centre ou chakra concerné, en fonction de sa spécificité.

LES DEUX TEMPS DE L’INTUITIONPendant la première étape de notre évolution, c’est donc la forme de pensée intuitive de la

personnalité qui tient la place maîtresse. Elle effectue une synthèse intuitive des centres énergétiques. Comme ils ne sont pas tous parvenus à un complet degré de développement et d’épuration, la capacité de jugement de la forme de pensée intuitive reste subjective.

L’étape suivante, qui marque l’avènement de intuition de l’âme, est terminée lorsque les 6 centres (excepté le 7 e, le centre de la tête ) sont pleinement développés et qu’ils fonctionnent de manière synergique entre eux, grâce à un alignement correct avec Ajna le centre de l’intuition. Alors le jugement de l’être humain est éclairé par la lumière de l’âme et devient quasiment parfait, objectif, dispenseur de pure vérité. L’intuition : le canal de l’âme qui est appelé l’Anthakarana est ainsi définitivement achevé. De plus, les centres inférieurs non seulement ne viennent plus parasiter les informations en provenance de l’âme, mais ils assurent une transmission précise des énergies de l’âme qui nous parviennent par le canal de l’intuition. C’est le cas ainsi pour le centre laryngé qui gouverne le mental et qui est alors suffisamment développé, pour restituer fidèlement par les mots et les images, les messages de l’âme. C’est aussi pour cette raison qu’il est nécessaire de développer ce centre par le travail intellectuel car c’est complémentaire à un travail plus spirituel, impliquant l’intuition qui est la lumière de l’âme.

Afin de mieux saisir la complexité des interactions énergétiques à l’origine d’une intuition, suivons les étapes de son apparition. Ainsi, lorsque nous ressentons une impression ou un sentiment subtil, l’origine peut provenir des plans intuitionnels de l’âme ou de l’intuition de la personnalité. Celle-ci puise leurs informations au niveau émotionnel essentiellement.

L’INTUITION D’ORIGINE ÉMOTIONNELLE C’est le plan émotionnel qui est responsable de la majeure partie de nos illusions. Il est

comparable à une rivière qui ondule à chaque souffle du vent de l’intuition et qui est soumise à chaque variation du fond de la rivière auxquelles correspondrait les énergies du centre physique et du centre vital (par exemple les pulsions sexuelles ).

Jusqu’à ce que nous ayons transformé cette rivière émotionnelle en un lac calme empli de paix, l’essentiel de nos intuitions prendra sa source au niveau de la personnalité, donc des vérités où se mêlent le subjectif et l’objectif. Progressivement, en accédant aux énergies de l’âme, les brumes de l”illusion,engendrées par une personnalité imparfaite, se lèveront et un jour se déchirera le voile de l’illusion, alors la pure lumière de l’âme pourra resplendir sans les nuages des émotions et les brumes déformantes d’un mental imparfait.

LA PARESSELa paresse,Est-ce le signe d’une âme qui est noyée par les forces de la matièreEt ne sait comment se rendre utile,Ou,

Le signe d’une âme qui ne souhaite plus se perdre dans l’activisme stérile ?

L’INTUITION DE LA PERSONNALITÉ L’intuition de la personnalité est en réalité une forme de compréhension intuitive, issue des

plans de la personnalité qui sont les plans physique, éthérique, émotionnel et mental.Il est curieux de constater que si le mental est souvent symbolisé par l’air, il est parfois aussi

représenté par l’image du feu. Ainsi, le feu du mental soufflant sur l’eau crée de la vapeur et de la brume qui déforme notre perception du réel, jusqu’à ce que les flots tumultueux de nos passions se soient dissipés. Durant cette période, les informations issues de l’intellect vont venir se mêler aux énergies émotionnelles et intuitionnelles, renforçant encore les difficultés de discernement. C’est cette forme de problème que rencontre actuellement bon nombre d’individus dont l’intellect commence à prendre une place importante dans leur personnalité. Lorsque l’intellect a atteint un niveau de discernement suffisant et qu’ainsi le canal de réception de l’intuition est ouvert de manière plus stable et plus fiable, alors l’illusion se dissipe dans son ensemble. Pour que la lumière de l’âme resplendisse sans défaillir, l’intellect et les émotions doivent avoir été amenés à leur complète maturation puis apaisés. Alors règne la vision, la connaissance et l’amour sans illusion.

Pour être susceptible de distinguer clairement l’origine des informations et déceler si elles proviennent de l’intuition de l’âme ou de la personnalité, nous devons apprendre par la pratique du discernement et de l’écoute intérieure.Mais aussi, vérifier à posteriori le résultat de nos prémonitions, afin d’apprendre à reconnaître la vérité. Ce qui nous fait du bien, nos envies sont parfois les signes d’une intuition juste mais parfois ce ne sont que des fuites nous détournant de la voie évolutive la plus rapide.Il en est de même pour ce qui engendre la souffrance, ce que nous ressentons comme pénible, est-ce le signe d’une régression ou le signe que nous luttons contre des faiblesses qui nuisent à notre évolution ?

L’être humain a une connaissance relativement faible de ce qui est réellement bon pour son évolution. A long terme, seul l’usage de l’intuition, sous toutes ses formes et de manière répétée, la vérification de nos intuitions par l’expérience des essais validés ou invalidés et le simple bon sens, nous conduiront à la vérité dans le discernement.

AME ET PERSONNALITÉLe but de l’âme est de triompherDe la personnalité, Mais c’est grâce à une personnalité réalisée, Que l’âme peut triompher.

L’INTUITION : LA DOUBLE VOIE DE L’AME L’âme ou la vie, dans ce qu’elle a de plus vivant et de subtil, s’exprime en nous-mêmes par

deux canaux majeurs, deux lignes de rayons.L’une que l’on pourrait qualifier d’intuition du coeur et l’autre d’intuition du mental. La première guide le mystique et l’artiste sur leur chemin, la seconde guide le ”penseur” et le scientifique.

L’artiste est extérieurement créateur et émissif, il produit une forme, une image et intérieurement, il est à l’écoute du message, de la vision intérieure qu’il pourrait retranscrire au travers de la forme d’expression artistique qui lui est propre et de son ressenti personnel, donc sans passer par l’usage des mots.

Le scientifique, à l’inverse, semble passif extérieurement, vis-à-vis de la forme, il la scrute, l’observe, sans généralement rien créer matériellement. Intérieurement, il va ”créer” ou découvrir, par exemple, des lois, à partir de ses observations. Il est productif donc émissif, du point de vue mental.

L’artiste travaille sur une ligne plus réceptive intérieurement, comme le mystique, il s’identifie à sa vision; c’est la ligne intuitive de l’amour.

Le scientifique et le ”penseur”partent tous deux de la forme et des mots, pour éthériser ou brûler cette forme et en dégager la vie, l’essence en déduisant des lois inhérentes aux mondes

matériels, c’est la ligne de la force et du mental. Au début de leur évolution, ils travaillent essentiellement avec l’intellect puis, ils acquierent la compréhension par l’amour à ses niveaux les plus subtils... C’est l’amour intelligent, l’amour - conscience. La conscience signifiant étymologiquement, connaître avec, donc l’amour conscience est l’amour avec la connaissance. C’est une connaissance par identification. Cette énergie est en quelque sorte le pôle Yang , masculin de l’intuition, qui est ici émettrice de pensées, de lois et grâce à l’appui de la forme, elle peut en dégager la vie subtile, l’âme des objets.

Bien évidemment ces deux aspects expriment des pôles archétypiques et entre eux s’édifient une multitude de voies où les courants Yin et Yang de l’intuition se mêlent dans des équilibres chaque fois différents et à des degrés multiples.

Le penseur méditatif parvient à une réponse intuitive, lorsqu’il est parvenu au bout de sa réflexion, sur une question. C’est plus par l’amour et le ressenti que l’artiste obtiendra une réponse intuitive.

LE MYSTIQUE ET LE SCIENTIFIQUELe mystique expérimente l’unicité de l’être,Pour découvrir la multiplicité extérieure.

Le scientifique expérimente la multiplicité extérieure,Pour découvrir l’unicité des êtres.

L’ÉSOTÉRISTEOu le mystique pratique L’ésotériste réunit en lui-même le penseur ou l’intellectuel et le mystique. Dans un état

d’amour et de sensibilité profonde, il doit parvenir au bout de sa réflexion jusqu’à la réponse: le Verbe, un mot, une phrase lumineuse qui jaillissent de lui-même et qui ne soit pas une abstraction sèche.

La parole est humidifiée par les eaux du coeur et chauffée par le feu du ”laser mental”. Au ressenti, se conjugue la pensée, dans une compréhension approfondie. L’eau et le feu, les sentiments et le mental s’unissent et s’élèvent pour devenir le creuset qui peut recevoir la lumière de l’illumination intuitive, dans le centre Ajna. En même temps, cette fusion est réalisée et facilitée par l’énergie intuitive qui descend de l’âme. Donc l’énergie intuitive est reçue, grâce à l’union du mental et du ressenti, c’est un catalyseur qui accélère leur synthèse. Ce sont paradoxalement le moyen et le but. C’est comme une boucle fermée, la spirale infinie de l’Ouroboros, le serpent mythique qui avale sans fin sa propre queue. A l’invocation a répondu l’évocation.

L’intellect, concentré vers un but précis, ouvrira progressivement la porte de l’intuition. Mais pour que cette réflexion ne reste pas sur un plan purement intellectuel et ne nous fasse pas sombrer dans l’énervement stérile et soucieux engendré par le mental inférieur, il s’agit de rester dans le calme alignement de l’énergie de l’âme et de garder apaisés les centres inférieurs. Le développement du mental abstrait renforce le lien entre la personnalité et l’âme, tandis que le travail, au niveau du mental concret, renforce la personnalité.

Comme précédemment, le travail intellectuel contribue à cet apaisement des centres inférieurs émotionnels et instinctuels. Nous trouvons,à nouveau, le mécanisme de la boucle fermée.

De la même manière, le centre du coeur et les énergies d’amour ont pour premier résultat d’apaiser l’agitation des énergies de la personnalité par leurs qualités apaisantes et intériorisantes.Et pour effet second ,de permettre une synthèse avec le mental inférieur et abstrait, ainsi qu’une meilleure réception des énergies subtiles et intuitives.

L’usage du mental aura donc différentes vertus:-Stabiliser les énergies émotionnelles-Elever la subtilité de l’énergie émotionnelle.

Mais pour parvenir à cela, il faut que les énergies mentales de l’individu puissent ”accrocher” ses énergies émotionnelles. S’ il y a un écart trop important entre leurs niveaux vibratoires, le travail du plan mental se révélera inopérant car il va en quelque sorte rebondir sur la sphère d’énergie émotionnelle, sans pouvoir s’y ”mêler” et parvenir ni à la stabiliser, ni à l’élever. Pour

commencer à penser correctement et à bénéficier en retour du travail du mental sur le plan émotionnel, celui-ci doit donc avoir atteint un niveau minimum d’élévation et de stabilisation.

A chaque fois que nous faisons usage de l’intellect, nous devrions toujours d’abord nous aligner avec les énergies apaisantes de l’amour de l’âme. Afin de rester centrés, pendant nos réflexions, dans l’état de paix profonde du mystique. Car, lorsque nous sommes absorbés par la résolution d’un problème, nous perdons parfois notre alignement avec les énergies de l’âme qui ont le pouvoir de nous apaiser et notre centre émotionnel est alors souvent déséquilibré.

Le corps mental peut soit prévoir de manière détachée un éventuel échec et le corps émotionnel peut ne pas être suffisamment fort pour assumer les modifications affectives qu’entraînerait une modification de l’image de soi.Soit l’agitation, dans laquelle il se laisse absorber, entraîne une agitation analogue dans les corps émotionnels, vitaux et physiques.

Si nous n’y prenons pas garde, l’utilisation du mental, au lieu de devenir le creuset qui réceptionnera l’intuition, risque de nous entraîner dans la sarabande nerveuse des paroles et des pensées négatives et déstabilisantes.

Or l’aspect ”conscience”, l’aspect d’énergie aimante, l’amour sont toutes deux subtiles et unifiées dans l’âme qui est esprit et amour, conscience grâce à l’amour et amour grâce à la conscience.

Lorsque l’amour prédomine, nous pouvons utiliser le qualificatif d’amour- conscience, sa ”matérialisation” est proche de l’image. Mais lorsque l’esprit, la conscience prédominent nous pouvons la qualifier de conscience - amour matérialisé par le Verbe.

LA LECTURELa lecture centrée dans l’énergie du mental abstrait,Est relaxante car c’est l’énergie de l’âme, douce et stable qui nous nourrit.EtLa lecture centrée dans l’énergie du mental abstrait,Est fatigante car la vibration et l’intensité de l’énergie de l’âme sont élevées.

LE PARADOXELa lecture,D’un paradoxe ou,D’une pensée abstraite.Nous ouvre à:Un enseignement,Une vision,Un état méditatif,Des énergies subtiles.

INFINI PARADOXELe paradoxe,C’est une phrase,Infiniment petite,Qui accède à l’infini.

Un ruban de Moëbius:Boucle qui boucle la boucleMais qui ne veut jamais la boucler!

L’INTUITION ET L’AMOURLa question se pose souvent de la méthode à suivre pour développer l’amour. Il est courant

d’entendre que le travail intellectuel est néfaste au développement de l’amour et de l’intuition, car il rend froid et nous coupe de la vie. Il semble cependant que ce soit une vision un peu limitée.

Ce n’est pas le travail intellectuel en lui-même qui nous empêche de nous apaiser, de faire un travail spirituel et qui nous stresse. Mais, c’est la forme que prendra ce travail qui peut en être la

cause. De la même façon qu’un travail calme sur le corps en hatha-yoga peut nous apaiser et qu’une activité physique précipitée peut nous énerver, que des sentiments d’amour peuvent nous adoucir et que des émotions de haine peuvent nous détruire, un travail mental calme et posé peut nous tranquilliser et nous ”spiritualiser” grâce à l’énergie relativement subtile qui va stabiliser notre corps émotionnel, alors qu’une activité intellectuelle trépidante nous stressera et nous déséquilibrera. Ce n’est donc pas spécialement le travail avec un centre particulier qui est en cause mais la manière d’en user.

De plus le développement du mental concret est important pour une traduction précise des images du mental abstrait et des impressions de l’intuition.

Un travail effectué au niveau du mental abstrait, c’est-à-dire à partir de la visualisation et d’une recherche d’idéale entre autres, va stimuler et capter les énergies de l’intuition.

Or, l’intuition est en quelque sorte amour, à un tour supérieur de la spirale. En effet, le développement de l’intuition permet de capter les plus subtiles impressions des énergies d’amour. Elle nous ouvre à l’amour spirituel.

C’est pourquoi le travail du mental concret et abstrait est très important dans notre quête de l’amour, car il nous ouvre à l’intuition, à l’amour spiritualisé.

Alors que les échanges relationnels, verbaux de même que la méditation sur le centre du coeur peuvent rester, contrairement à l’apparence première, fixés au niveau émotionnel de l’amour.

L’attitude juste semble donc tout simplement être de développer l’amour sur tous les plans et dans toutes les situations, sans en dénigrer aucune, en s’orientant cependant vers l’amour spirituel manifesté par l’intuition.

CONCLUSION L’intuition s’éveillera donc au travers différents types d’activités:-Lorsque nous nous centrons sur nos perceptions les plus fines.-Lorsque notre intellect est poussé à son maximum (échauffement, changement de

fonctionnement, questionnement, doute.-Lorsque c’est l’énergie d’amour (sous son aspect d’éveil de la conscience, l’aspect sagesse

qui est la ”connaissance du coeur”) qui nous anime.-Lorsque nous pensons avec le mental abstrait -l’imagination par exemple- (nous côtoyons les

plans intuitifs).-Enfin lorsque nous réalisons une synthèse de ses procédés.

APPROCHE PRATIQUE DES RAPPORTS INTELLECT- INTUITION

NON POSSESSION ET CONNAISSANCE”La non possession s’applique aux objets aussi bien qu’aux pensées: Emplir son cerveau de connaissances inutiles, c’est violer ce principe.” Gandhi

LA PENSATION OU PENSÉE SENSITIVE : La voie vers la découverte de l’intuitionAfin d’apprendre à réguler le travail du mental, qu’il garde sa place de serviteur et non pas

qu’il prenne celle de son maître l’intuition, nous allons nous exercer, à ce que nous pourrions appeler: la ”non-pensée”. Cet exercice est simple en ce qui concerne les consignes, mais plus délicat à réaliser correctement.

Il s’agit donc de parvenir à n’émettre aucune pensée durant les actes de notre vie quotidienne. La compréhension intellectuelle, les mots et les monologues intérieurs doivent en quelque sorte passer sous notre seuil de conscience. Nous nous donnons le droit de communiquer à autrui à haute voix, mais aucune élaboration verbale ne doit s’effectuer en nous-mêmes.

Alors, un tout autre fonctionnement cognitif va pouvoir prendre place, qui va être beaucoup plus direct avec la réalité. Les sensations physiques, émotionnelles, nos perceptions de

l’environnement extérieur ainsi que nos images mentales deviennent nos guides, à la place de notre intellect. On peut qualifier ce travail de ”pensation” car la pensée est finalement une synthèse de sensations, des plus grossières, les sensations physiques aux plus subtiles les impressions intuitives, en passant par les sensations intermédiaires que nous procurent nos émotions et sentiments. Ce que nous appelons nos perceptions visuelles ne sont en définitive que les sensations lumineuses qui impressionnent notre rétine. En dernière analyse, nous pouvons considérer que, absolument tout ce qui nous fait vivre,  vibrer, ce que nous percevons ou concevons, s’inscrit dans le champ de sensations grossières ou très subtiles comme par exemple nos pensées.

Il ne faudrait pourtant pas y voir un nihilisme scientifique qui réduirait notre vie à des échanges physiologiques. Mais au contraire, c’est l’occasion de prendre conscience de l’unité simple et profonde des flux d’énergies en nous, qui sont à la fois matériels et spirituels. Ceux-ci sont observés aussi bien par le biologiste sur le plan physique, qu’à travers des échanges de l’énergie ”dense” des ions dans nos cellules par l’observation des relevés électromagnétiques dans notre cerveau, par un magnétiseur qui soigne avec une énergie plus subtile ou par nous- mêmes lorsque nous pensons et aimons. Cela illustre le viel adage, aujourd’hui accepté par les physiciens, comme par les ésotéristes:” tout est énergie ”. Tous les flux d’énergie donc l’ensemble de nos processus vitaux sont ainsi perçus par les sensations.

Au travers cet exercice l’instinct et l’intuition se réveillent et reprennent leur juste place. La réception et l’élaboration des informations s’effectuent sous le seuil de la conscience, de manière subconsciente, la réponse et l’action sont réalisées de manière presque instantanée sans élaboration ou parasitage intellectuel.

LA PENSATIONUne transformation mentale est aussi énergétique.Aussi, compréhension, perception et sensation,Sont finalement une réalité unique et interdépendante.

L’ACTION JUSTE Lorsque nous nous trouvons face à une situation difficile, que l’inquiétude ou l’angoisse s’y

mêle, si nous laissons le mental s’emballer, il nous conduira probablement droit à l’échec. Si un flot de pensées caracole en nous, l’impulsion vers l’action juste ne pourra jaillir et si elle naissait, elle ne serait ni perçue ni entendue.

L’ouie intérieure doit remplacer le discours interne car ce dernier est trop souvent une cuirasse pour nous protéger, il nous coupe du flux essentiel de la vie par l’agitation et le bruit qu’il émet. De plus, il trouve son origine trop souvent dans le connu et les préjugés mais ne nous apporte pas une réponse qui soit juste et créatrice dans une situation donnée. Nous scindant de la source de l’intuition, le mental engendre un flot de pensées inadaptées, d’illusions, de craintes injustifiées, nuisibles à notre perception et à une action bien adaptée.

Sur le plan émotionnel, le parasitage du mental crée un retrait des affects. Ils sont à la fois étouffés, bloqués et leurs flux habituellement équilibrés en émission et réceptivité, s’orientent alors surtout de manière réceptive. Or, pour agir avec justesse il est nécessaire de rétablir l’équilibre Yin - Yang et pour cela d’émettre cette énergie affective car l’action est une activité essentiellement Yang qui demande à l’énergie d’être expulsée vers l’avant. Si elle est dans une phase de refoulement même partielle, la perception et l’action seront inhibées, rigides et donc inadéquates.

Lorsque nous commençons à glisser inconsciemment vers ce déséquilibre, il nous faut stopper tout discours interne et focaliser notre attention sur l’action qui se déroule jusqu’à ce que nous ressentionsl’impulsionintérieure à agir de manière juste. L’attention vis-à-vis de l’extérieur et de l’intérieur est des formes simples utilisées par l’intuition. L’attention canalise ainsi les informations et élabore une réponse spontanée et adaptée.

Il est difficile de définir ce qu’est exactement l’impulsion intérieure car elle est par essence subjective et parce qu’elle peut prendre de multiples formes. Nous pouvons malgré tout tenter de la circonscrire par des termes plus poétiques que scientifiques. Cette ”impulsion” est en quelque

sorte l’étincelle de l’intuition, c’est une envie soudaine ou profonde qui nous pousse... C’est un éclair de conscience, une impression qui nous envahit, un pressentiment ou un mot qui en lui seul résumera tout.

LE BUT DE LA VIELe but de la vie,Est d’élargir le champ de sa conscience et de son action,Donc de concrétiser notre compréhension aimante,Jusqu’à l’infini.

LA PERCEPTION PURE Il y a un autre exercice, inspiré de la méthode du Docteur Vittoz, qui peut nous aider à adopter

un fonctionnement cognitif sans l’usage du mental. Il s’agit de prendre un objet, de le regarder, de le percevoir avec notre regard, de le sentir avec les mains sans que jamais une parole ne vienne faire irruption pendant le temps de ce travail.

De la même manière, dans la vie quotidienne lorsque nous rencontrons quelqu’un, il nous faut apprendre, au moins le temps de l’exercice, à ne ”réfléchir qu’avec nos yeux”, nos perceptions visuelles et intuitives et nos impressions affectives, ainsi qu’avec nos sensations physiques engendrées par le mouvement de notre corps, ses positions mais aussi les sensations causées par nos émotions : chaleurs, picotements et impression de vitalité dans différentes zones du corps...

LA SITUATION DE LA PENSÉENotre état intérieur,Est influencé,Par les situations extérieures.Or le fruit de notre réflexion,Est dépendante de notre état intérieur.Nous ne devrions donc penser, A un sujet particulier, Que dans une situation appropriée.

RÉAJUSTER LE MENTAL Lorsque l’intellect et les mots retrouvent leur juste place c’est à dire un équilibre approprié

avec les autres éléments psychiques, ils doivent se relier harmonieusement avec les plans physiques, émotionnels et intuitifs. Il faut donc être vigilant à ce que chaque mot prononcé s’appuie sur un ressenti, un vécu et non pas sur une théorisation sans support vivant.

Avant de parvenir à cette union avec le mental, deux temps sont généralement souvent nécessaires. Au début, nous dissocierons les moments où nous réfléchissons avec les mots, des temps où nous réfléchissons sans les mots (la pensation : c’est cela, sentir, c’est penser en prise direct avec la vie.). Puis,vient un second temps où ils s’unissent de manière complémentaire et harmonieuse, sans que l’un des deux ”danseurs” ne marche sur les pieds de l’autre. La pensée s’appuyant sur le courant de la vie, gagne en profondeur. Le mot prononcé devient la synthèse d’un ensemble de compréhensions mentales, sensitives et intuitives.

L’intellect peut ainsi accomplir son rôle premier qui est de matérialiser nos prises de conscience, comme nos sentiments nouveaux et nos impressions obscures, par des mots, afin de pouvoir les clarifier et de mieux mémoriser ces intuitions souvent fugaces qui nous permettent d’organiser et de bâtir cette meilleure compréhension de nous-mêmes, à laquelle nous exhorte Socrate.

Le mot devient un symbole, un mot-clé, le Verbe qui résonne d’une signification réellement profonde, particulièrement pour celui qui l’a fait éclore de lui-même. De la même manière, un enseignement qui a été reçu doit être réélaboré, digéré par l’étudiant et celui-ci doit redécouvrir ce qui lui a été enseigné, ceci grâce à son expérience et à des mots qui lui soient propres. C’est

seulement après ce processus de récréation personnelle que se révélera véritablement le sens des paroles d’un maître ou d’une leçon.

LA JUSTE INTERPRÉTATIONChaque forme et actionPeut être interprétée,Sous l’angle,De la qualité,Ou de la quantité.

Un regard, qu’il soit doux ou dur,

Est-ce une forme d’expression,Donc d’une qualité d’énergie?OuEst-ce une le signe,D’une d’une force ou d’une fragilité,Donc d’une quantité d’énergie?

LE DISCERNEMENT ET LA CRITIQUE Quand nous cherchons à comprendre autrui, nous nous heurtons souvent au dilemme

suivant : Nous avons le choix de faire usage de l’intuition ou de la pensée pour comprendre autrui en profondeur, mais nous courons le risque de sombrer dans un excès de jugement critique. Par le terme critique, entendons non pas la capacité d’un jugement global et équitable sur un sujet mais au contraire un avis destructeur.

Ou bien afin de ne blesser personne et de ne pas médire sur autrui, nous ne formulons alors plus nos intuitions à leur sujet, ce qui engendre parfois une perte de notre capacité à comprendre et ressentir autrui avec clarté et discernement.

La compréhension d’autrui est un acte qui est la marque de l’empathie car s’intéresser à un autre que nous-même révèle plus d’amour que d’indifférence.

Cet élan vers la compréhension d’un être peut s’exercer de deux manières. Maladroitement lorsque cela aboutit à la critique, plus intelligemment lorsque l’on fait usage de l’analyse et du discernement.

La critique est un acte de compréhension inaboutie. Elle ne perçoit que les défauts et elle est souvent accompagnée d’un manque d’empathie pour le sujet concerné.

Nous devrions d’ailleurs y attacher une attention particulière lorsque nous sommes fatigués ou irritables, car la puissance de notre faculté de discernement se focalise sur les faiblesses de l’individu observé, sans que le jugement ne se fasse de façon globale. En effet, si nous prenions aussi conscience des qualités de cette personne, notre jugement ne serait plus un jugement partiel et donc partial qui est souvent destructeur mais une discrimination juste, tendant vers la perception objective de la vérité.

Nous pouvons donc différencier le discernement de la critique. Le premier intègre de manière équilibrée les forces et les faiblesses du sujet alors que la seconde ne perçoit que les défauts.

C’est finalement l’empathie liée au discernement qui nous apportera une compréhension juste.

Lorsque que nous percevons un défaut chez autrui, prenons aussi conscience que c’est l’ébauche d’une qualité en devenir. L’agressivité destructrice deviendra force constructrice et l’indolence deviendra calme et douceur.

Ainsi, dans nos tentatives pour mieux comprendre autrui, nous pourrons alors mieux exercer notre inocuité. Celle-ci marque notre capacité à ne pas blesser ou dire du mal des présents comme des absents.

L’ÉCHEVEAU DE L’AME ET DE LA PERSONNALITEIl faut créer sa personnalité,Et la dissoudre pour construire son âme.

Mais abandonner,Les activités illusoires,De la personnalité, Conduit souvent à délaisser,Les premières lueurs de l’âme,Qui y soient souvent associées.

Aussi pouvons nous continuer,L’oeuvre de la personnalité,Si nous dénouons l’écheveau,Des actions guidées par les fils de l’âme,De celles menées par la personnalité. Grâce aux doigts délicats du discernement,Et à la claire vision du détachement.

Ainsi nous ne sombrerons,Ni dans l’activisme stérile de la personnalité,Ni dans la vaine inaction de la quête de l’âme.

PERCEVOIR L’INTUITION  PAR LA VISUALISATION CRÉATRICECette technique d’écoute de son intuition, de son guide intérieur est empruntée aux

techniques de Visualisation créatrice, de Vision force... Beaucoup de noms différents d’une même méthode.

Nous pouvons donc résumer les étapes de la méthode ainsi:1- Se détendre pour parvenir à une attitude d’ouverture.2- Visualiser le problème présent ou exprimer le intérieurement en une phrase 3- Attendre avec attention la réponse sous forme d’image ou de mot.

L’INTELLIGENCE DE LA VIEL’intellect humain n’est pas sans limitations,Cherche donc à prévoir et à comprendre,Sans l’illusion et l’obsession d’atteindre la perfection.Car seule l’intelligence de la vie en toi y parviendra.

LA PERCEPTION INTUITIVE : RECHERCHE PASSIVE OU ATTENTE ACTIVE ?La particularité des productions de l’intuition est généralement d’être constituée d’une énergie

subtile. Une action créative nécessite d’adopter une attitude Yang, active et émissive. Puiser à la source des énergies subtiles demande une réceptivité, une écoute qui ressemble à une forme de passivité.

Ajna, ou le prisme du laser Ajna est le centre qui gouverne l’attention. Afin qu’il canalise la lumière de l’âme de manière

efficace, il doit réguler et concentrer les énergies Yin et Yang tel le prisme d’un laser grâce à une attention correctement dirigée.

1- L’intuition mystique ”L’intuition mystique” consiste à relâcher complètement son attention et à attendre de manière

contemplative et relativement passive la réponse recherchée. Mais cela risque d’entraîner une déficience de la concentration, car l’attention n’étant pas focalisée dans une direction précise aura tendance à capter des informations inutiles pour la recherche entreprise. D’autre part cela peut aussi nuire à notre prise de conscience qui peut ne rester qu’une impression diffuse ne parvenant pas à prendre la forme d’une image ou d’un mot.

Le prisme de l’attention est ici orienté d’une manière trop Yin et la mise au point du rayon lumineux de l’intuition est difficile. Cependant, en cherchant une information par la technique

mystique donc surtout passivement, nous pouvons, malgré cela, obtenir une réponse mais de manière plus aléatoire.

2- L’intellectuel ou le travail du mentalCette attitude de recherche d’une réponse s’apparente au fonctionnement cognitif de

”l’intellectuel”. Dans le travail de recherche, la majeure partie de l’attention est orientée vers la conceptualisation des impressions reçues, leurs mises en mots, l’élaboration par la volonté d’images, afin de mieux mémoriser les informations. Le fonctionnement intellectuel augmente la concentration , mais diminue la capacité d’adaptation et de réceptivité.

Du fait de la trop grande focalisation du rayon de l’attention de manière Yang, volontaire, l’aspect Yin de réceptivité de l’attention ne peut remplir son rôle correctement. Le relâchement et un certain degré d’attente sont nécessaires, pour qu’en ”amont”, le réception des énergies de l’intuition puissent se réaliser. Sinon, tous nos efforts consisteront à organiser une très petite quantité d’informations réellement nouvelles. Les progrès et les découvertes seront donc relativement lents.

3 - L’intuition de l’ésotériste Afin de développer l’attitude intuitive de l’ésotériste, l’attention destinée à faire jaillir une

réponse intuitive doit s’équilibrer en Yin et Yang, entre l’attente passive et la focalisation volontaire, entre trop de relâchement et trop de concentration. C’est en réalisant un équilibre en perpétuel mouvement entre ces deux pôles, que l’on peut y parvenir car notre attention aura toujours tendance à s’infléchir vers l’un ou l’autre des deux courants.

Soulignons que la volonté n’est pas nuisible aux états méditatifs, si elle sait s’harmoniser avec la réceptivité. Il en est d’ailleurs de même pour toutes nos actions. Ainsi, nos deux danseurs Yin et Yang pourront valser harmonieusement dans le même temps ou trouver le tempo approprié, pour que chacun puisse conduire l’autre, à tour de rôle. La clé d’une recherche intuitive efficace semble donc être de parvenir à un équilibre, entre une concentration du rayon de l’attention qui assécherait excessivement et une attente trop diffractante de ce rayon, si je puis m’exprimer ainsi.

Tentons de mieux comprendre ce processus, par une comparaison symbolique, avec le principe de la pompe.

SCHÉMA PRISE D’INFORMATION INTUITIVE PAR LE RELACHEMENT(” LA POMPE” À INFORMATION INTUITIVE)

Lorsque nous utilisons notre intuition en utilisant de manière prépondérante le relâchement de l’attention, l’énergie est attirée par le vide engendré par l’ouverture et l’expansion du réceptacle

(la pompe, le prisme du centre Ajna). Mais, comme nous pouvons l’observer sur le schéma ci- dessus, l’information peut stagner à la frange de la conscience sans parvenir complètement à l’atteindre.

SCHÉMA : PRISE D’INFORMATION PAR LA CONCENTRATION

La concentration expulse de l’énergie et le vide créé attire l’information, comme par l’effet d’une pompe à vide. L’ébauche d’une réponse attire le complément de cette réponse. Cependant- le manque de relâchement nuit à une réceptivité efficace. La quantité d’information recueillie est relativement faible.

En effet, n’oublions pas que la perception, qu'elle soit le résultat de la concentration ou du relâchement de l’attention, est avant tout réceptivité, car pour percevoir, il faut d’abord recevoir l’information.

SCHÉMA : PRISE D’INFORMATION GRACE A UNE ATTENTION ÉQUILIBREE ENTRE CONCENTRATION ET RELACHEMENT

Grâce à cet équilibre de l’attention, entre la récolte de l’information et sa mise au point, sa mise en conscience, l’intuition accomplit efficacement sa fonction.

COURAGE ET CONFORTIl y a des certitudes courageuses,Et des certitudes confortables,

Il y a le courage de l’incertitude,Et le confort de l’incertitude.

RENFORCEMENT DE LA CONCENTRATION PAR LA VOLONTÉ SPIRITUELLELa concentration développe la maîtrise de son énergie, donc la maîtrise de soi par la volonté

qu’elle nécessite.Cette volonté, appartenant aux énergies de la personnalité, ouvre la voie aux énergies de la volonté spirituelle appartenant à l’âme et à l’esprit. Elle nous permettra de développer une intuition maîtrisée et concentrée, capable d’approfondir et de répondre à une question, même la plus profonde, puis de trouver la force de réaliser la vision idéale perçue .

Or, sans une énergie suffisante et maîtrisée, nous ne pouvons rien accomplir de réellement important ou qui s’inscrive sur le long terme. Les occidentaux l’ont si bien compris, que ce qui était au départ une qualité est souvent devenu quasiment un défaut et c’est donc une attitude qui est maintenant souvent rejetée, mais de manière excessive à nouveau.

En effet, il ne faut pas confondre volonté et volontarisme, car ce dernier marque surtout un refus d’être à l’écoute de soi et du monde, c’est une volonté aveugle. Or, il est possible de développer une volonté qui soit fondée sur un effort de discipline et de concentration de notre personnalité et notre mental, en restant à l’écoute de notre âme, de nos plus subtiles énergies et en leur répondant.

Une concentration inadaptée peut créer une coupure avec nos corps inférieurs, du fait du développement excessif et surtout non coordonné du mental avec ces derniers (c’est souvent le cas lorsqu’il s’agit du mental abstrait en particulier).

En revanche, la concentration lorsqu’elle centrée dans le mental concret, permet d’être plus vigilant et plus attentif à la réalité, donc d’être plus incarner et d’assurer un bonne coordination entre les corps inférieurs et supérieurs.

ORGANISATION ET HASARDOrganisation, prévision et volonté, Limitent les hasards nous guidant vers notre destinée,OuPrépare les hasards nous guidant vers cette destinée.

L’INCERTAINL’être incertain et sans convictions,Sera ballotté, dans tous les sens, par l’existence, OuSera ouvert aux courants divins de son destin.

LA SENSIBILITÉ : UNE FORCE OU UN BOULET ?Nous pouvons parfois nous interroger sur l’intérêt de développer notre intuition, notre

sensibilité et notre capacité d’écoute, car cela semble nous apporter parfois plus d’inconvénients que d’avantages, de faiblesse que de force. Nous devenons par exemple plus sensibles à la souffrance ou à la violence d’autrui et cela engendre une vulnérabilité qu’un individu plus frustre n’aurait peut être pas ressentie.

Effectivement, dans un premier temps, lorsque la sensibilité s’éveille, il se peut que des difficultés, voire des fragilités surviennent. Mais, progressivement, l’être qui s’éveille deviendra plus à même de répondre à des situations complexes et sa force et sa maîtrise de lui-même deviendront plus grandes qu’auparavant.

La sensibilité psychique est un capteur d’énergie subtile. Ce capteur attire un supplément d’énergie dans l’ensemble du corps-énergie et particulièrement au niveau du centre émotionnel lorsqu’il n’est pas complètement stabilisé et maîtrisé.

Cette énergie supplémentaire causera éventuellement, dans un premier temps, des difficultés pour l’individu, par l’excès de réceptivité qui en découle. Mais, dans un deuxième temps, il va développer une capacité à intégrer une quantité et une vibration d’énergie accrue. A sa sensibilité se combine une puissance intérieure nouvelle. A l’image d’un homme occidental vivant au 20e siècle, qui semble au premier abord plus faible qu’un homme de Neandertal. On peut alors s’interroger sur l’utilité pour l’humanité d’élever le niveau de sa conscience, si cela lui cause plus de souffrance pour survivre dans la jungle, que cela ne l’aurait été pour un homme plus frustre et puissant. La réponse semble finalement assez simple, car même si celui-ci perd en puissance physique et que sa sensibilité nouvelle devient parfois un fardeau, il gagne en capacité d’adaptation. En fait, s’il était livré à lui-même, dans un lieu hostile, il parviendrait rapidement à s’adapter de manière encore plus efficace qu’autrefois.

De la même manière, un individu frustre et brutal deviendra progressivement plus intelligent jusqu’à peut-être devenir un jour un maître spirituel sachant commander aux forces de la matière. Lorsque l’être humain évolue, sa force physique n’a plus la nécessité d’être très développée car son intelligence peut créer et utiliser des machines et sa puissance spirituelle dirige la matière.

PRÉVISION ET ADAPTATIONSavoir tout prévoir Et chaque fois s’adapter.

TÉNACITÉ ET ADAPTATIONEtre capable,De suivre un but lointain avec ténacité,EtAccepter les réorientations radicales.

EFFICACITÉ ET RIGIDITÉOrganiser augmente l’efficacitéEt engendre la rigidité.

LA QUESTION :UN MODE DE PENSÉE INTUITIFIl est bien connu que formuler la question, c’est déjà obtenir la moitié de la réponse.En effet

pour formuler une question, il faut avoir suffisamment avancé dans la compréhension du sujet étudié, afin de pouvoir élaborer une question qui soit pertinente.

La question va opérer une sélection, dans le champ des solutions possible, elle oriente un rayon de conscience dans un direction choisie (C’est la première étape de la technique de visualisation créatrice).

Le risque couru par l’intellectuel, lorsqu’il est coupé de sa source, qu’il a rompu l’alignement avec les centres inférieurs (sentiments, sensations...) et supérieurs (l’intuition...), c’est de devenir obsédé par ses pensées. Elles se précipitent, en une sarabande épuisante, dans sa tête, car rien ne vient plus réguler leur domination. D’autant plus que c’est la seule nourriture qui lui reste pour se sentir vivre, c’est devenu le principal canal pour puiser à la source de la vie, donc une bien piètre source de vitalité et d’amour.

Lorsque l’intellect domine de façon déséquilibrée, il a toujours une question à soumettre à celui qui est devenu son esclave, l’intellectuel obsessionnel. Cela engendre une insatisfaction perpétuelle, que seule une réflexion compulsive parvient difficilement à soulager. Tout le champ de la conscience et de l’attention est ainsi occupé et la personne se trouve coupée du réel dans une sorte de petite schizophrénie. Elle se scinde de ses affects au lieu de les intégrer, sa perception visuelle et ses représentations psychiques des êtres et des objets deviennent floues, étroites et illusoires.

Face à la tyrannie du mental, « la mise en question » est un outil salvateur afin que l’intuition en retrouve la maîtrise. L’intellectuel aime la recherche, c’est une de ses qualités. Au lieu de rechercher avec les mots, il devra chercher ses réponses sans eux, avec l’intuition.

La mise en question 1- La première étape sera donc de formuler en une question le problème qui nous préoccupe.

au travers une phrase ou une image. 2- La seconde étape consistera à chercher à y répondre, mais sans utiliser dans notre

”raisonnement” aucun mot. Les pensées doivent être remplacées par l’écoute de notre ressenti, de nos impressions, des images provenant du monde extérieur et intérieur. La ”pensastion ” ou l’intuition remplace la pensée.

3-Nous ne nous autoriserons un mot,seulement à certains moments. Il sera comme un drapeau planté pour marquer un sommet conquis, un mot pancarte, ou un mot souvenir, à la fois indicateur du chemin parcouru et un symbole de la prise de conscience à laquelle nous sommes parvenus depuis le mot pancarte, le mot clé précédent.

Entre chacun de ces mots clés, il est nécessaire que suffisamment de temps s’écoule, sinon nous retomberions dans le mécanisme de la pensée. L’idéal est donc de formuler le minimum de mots clés, éventuellement aucun, jusqu’à ce que nous obtenions la réponse recherchée. Même si, pour cela, nous avons à attendre une ou plusieurs minutes, jusqu’à une heure, ou plusieurs jours si la question est profonde.

La réponse jaillira alors comme un éclair, sous la forme d’une image, d’une vision, d’une intime conviction, d’un mot ou d’une phrase limpide et profondément signifiante pour nous-mêmes sans qu’aucune réflexion à l’aide de mots n’ait été élaborée.

Lorsqu’une question trouve sa réponse, elle nous ouvre souvent une nouvel espace de prospection et de découverte et engendre donc une nouvelle question. Mais, aucune angoisse ou obsession ne vient accompagner cette recherche intérieure. Seule est présente l’attente active et sereine de la réponse, de « l’illumination » qui jaillira lorsqu’elle aura suffisamment mûri.

Lorsque nous suivons la voie de l’intuition, nous ne craignons pas de perdre le fil de notre raisonnement ou même la question elle-même. Si notre interrogation est importante, elle se représentera d’elle-même au moment opportun, sinon c’est qu’elle n’était pas essentielle pour l’instant.

Nous pouvons donc distinguer la recherche intuitive, lorsque l’intellect est en attente ”passive”, et lorsqu’il est au contraire en recherche active. C’est à dire qu’il utilise des mots, pour aboutir, après avoir complètement cerné le sujet avec l’intellect, à une découverte d’ordre intuitif.

Le fait de douter est par ailleurs très stimulant pour le fonctionnement de type intuitif, puisqu’il affine nos perceptions, grâce à la stimulation de la recherche qui est la conséquence de la quête d’une réponse.

Ainsi, nous pouvons faire le rapprochement avec une des sections précédentes où nous avons analysé les différences entre un mode de pensée intuitif actif (dans le cas présent  :le doute

créateur) et un autre qui est passif (dans le cas présent: l’attente de l’illumination de la réponse) et qui s’éveille au contraire par le relâchement, l’ouverture et la réceptivité.

La foi et la connaissance vivront continuellement en nous, si nous puisons à la source de la vie qu’est l’âme. Elle s’exprime au travers des canaux des sept centres de vie que nous percevons aussi avec le corps, les sensations, l’émotion, l’amour, l’intelligence ou l’intuition et la puissance spirituelle.

L’AVENTURE INTÉRIEUREL’ennui mortel des certitudes,Sera transformé,Si tu oses te lancer,Dans l’aventure de l’incertitude.

Des souffrances de l’incertitude,Jailliront les plaisirs de nouvelles certitudes.

LA FOI, UN MODE DE PENSEE INTUITIVEL’usage de la foi nous aidera à mieux distinguer les grands bipôles que sont l’intellect et

l’intuition, la connaissance et la foi, les mots et l’énergie, la volonté et la réceptivité.Nous pourrions définir la foi comme une conviction ou une intuition qui nous envahit, sans

qu’une compréhension par l’intellect ne soit nécessaire.Cette foi peut, comme l’intuition, nous parvenir des plans de l’âme et être juste, ou n’être

qu’une synthèse personnelle d’informations (une forme de pensée intuitive relevant donc du niveau de la personnalité et non pas de l’intuition ”pure” de l’âme) et par conséquent pouvant se révéler inexacte.

Lorsque notre foi est erronée, si nous la considérons malgré tout comme une vérité, il peut donc s’agir d’un manque de discernement entre l’intuition de l’âme et une forme de pensée intuitive de la personnalité. La cause pouvant être une incapacité plus ou moins grande de discerner entre ces deux niveaux de vibration énergétique et donc de pureté du message.

Ou bien ce peut être parce que nous chutons par excès d’orgueil en attribuant à notre message une origine spirituelle alors qu’il ne provient que de notre personnalité. C’est une des difficultés auxquelles nous nous heurtons,, lorsque nous apprenons à écouter notre intuition au début. C’est donc plus l’émotion qui nous guide et nous aveugle que l’intuition spirituelle.

C’est par l’expérience que nous apprendrons à différencier la foi de la personnalité, de la foi spirituelle. En accomplissant nos intuitions avec foi, nous pourrons vérifier si elles étaient fondées ou erronées, en fonction du résultat que nous auront obtenu.

Afin de développer notre discernement, il nous suffira parfois d’attendre un peu et les soi disant intuitions qui nous apportaient LA réponse, se dissiperont avec ce qui les portait, les mirages de l’émotion.

Ou bien nous pouvons essayer de verbaliser ou d’écrire nos impressions et notre foi un peu confuse, afin de mieux en différencier les tenants et les aboutissants subconscients.

SAISIR LE FEU DE L'ESPRIT.Celui qui trop tôt,Sur le papier,Pose sa pensée.Ne saisit que les flammèches,

De l'esprit naissant.

Celui qui trop tard,Prend sa plume,Et gratte le papier,N'en saisit plus que les fumées.

LE DISCERNEMENT DE LA VOLONTÉQuel est l’instrument infaillible,Qui nous permettrait de discerner,Sans coup férir,Notre volonté,De la volonté divine ?

MA DOUBLE VOLONTÉDeux rayons de lumière s’entrelacent,Ma volonté et celle de l’âme.La volonté de la personnalité,Et la volonté de Dieu.

Si je ne combats pas grâce à ma volonté,Pour suivre le but de l’âme,J’en perds le fil.

Si je veux suivre le but de l’âme,Sans foi et avec ma seule volonté,J’en perds le fil.

FOI ET IMAGINATIONIl a été dit: ”Faites semblant de croire et un jour vous croirez”.

Or l’imagination éveille notre conscience spirituelle,EtL’imagination fait naître l’illusion.

FOI ET CONNAISSANCEAvoir la foi mais sans illusionEt Vouloir comprendre sans perdre la foi.

FOI ET ORGUEILLa ”foi divine” qui nous conduit à l’erreur,N’était elle pas plutôt une forme subtile d’orgueil?

L’IGNORANCELa connaissance nécessite,D’accepter son ignorance Mais de la combattre.

LE PIRE ET LE MEILLEURAccepter le pire nécessite de s’y préparerEtAccepter le pire, conduit à s’y résigner.Sachons donc accepter le pire et préparer le meilleur.LA PRIERE ET LA FOIAdresser une requête à Dieu,C’est avouer un manque de foi intérieure.Et

Ne pas prier Dieu,C’est manquer de foi en Dieu.

LA JUSTE PRIEREAdresser une prière à DieuC’est peut être aller contre notre propre intérêt,Car nul que lui ne sait ce qui est bon pour nous.

La seule prière qui semble juste,Est : ‘Que votre volonté soit faite”.Mais si nous en oublions la nôtre,Nous ne réaliserons jamais la sienne.

VOLONTÉ DIVINE ET PERSONNELLERéaliser la volonté de Dieu,C’est accepter sa volonté qui est sienne,Et écouter notre volonté qui est sienne.

Je n’ai plus de volonté personnelle.Car je suis la volonté de Dieu,Mais alors comment entendre la volonté qui va me guider?

Ma volonté et celle de Dieu sont différentes,Et pourtant elles fusionnent en mon sein.

CHAPITRE

3-L'OEIL : INSTRUMENT DE TRANSFORMATION DE SOI

L'OEIL ET LE DOIGT DE DIEUL'univers forme le grand corps de Dieu,L’être humain n'est qu'un des doigts de sa main,Mais seul l'oeil de Dieu est véritablement divin.

L'OEIL SCULPTEURL'oeil est comme le ciseau du sculpteur,Selon l'expression que nous lui donnons,Dans l'instant et dans le temps, nous façonnons Nos sentiments et notre personnalité.

PRECAUTIONS RELATIVES AU TRAVAIL ENERGETIQUENous abordons maintenant des techniques impliquant une énergie plus spécifiquement éthérique, donc plus

dense en comparaison de l'énergie mentale et intuitive. Il nous faudra donc effectuer ces exercices de prise de conscience, simplement le temps de sentir l'énergie qui s'éveille. Si nous continuons trop longtemps ou si nous faisons ces exercices trop fréquemment et surtout s’ils sont réalisés sans avoir un but particulier ou sans chercher à corriger un déséquilibre que nous aurons décelé, alors cela risque d'entraîner des modifications dans notre équilibre énergétique, notre état intérieur et notre comportement.

Aussi faut-il être lent et prudent dans notre pratique, afin de pouvoir observer les modifications qui peuvent se produire en nous. Si notre pratique ne dépasse pas environ 15 minutes par jour, nous n'aurons pas de difficultés à canaliser l'énergie supplémentaire, dans des actes constructifs. Sinon, nous risquons d'être manipulés par ces énergies nouvelles et cela renforcera nos défauts et nos faiblesses. Cependant, le temps ne peut être un critère suffisant, étant donné le nombre important de paramètres, car cela dépend toujours du type de travail. Le meilleur chronomètre c'est d'être attentif à nos sensations.

L'objectif de ces exercices est simplement de prendre conscience des flux d'énergies en nous. Ensuite lorsque nous nous sentirons déséquilibrés intérieurement, nous pourrons utiliser notre capacité à faire se mouvoir les énergies pour nous rééquilibrer. Mais nous devrions pas prolonger ce travail au delà. Si ce n'est dans le cours temps d'expérimentation quotidienne.

Il serait imprudent, par exemple, de vouloir effectuer un travail prolongé de respiration forcée ou un travail sur un centre particulier, avant d'avoir acquis une connaissance approfondie de la science des centres et surtout d'avoir purifié notre personnalité.

Certaines règles nous permettront d'éviter les effets secondaires d'un mauvais emploi de l'énergie. Plus le travail est intense, moins le prolonger longtemps. Etre attentif aux éventuels effets secondaires que le travail énergétique peut entraîner et dès les premiers symptômes entraînant une gêne dans notre fonctionnement normal au plan physique, émotionnel ou mental cesser ou diminuer la pratique. En effet, si nous cessons une technique énergétique, lorsque nous nous sentons perturbés, cela n'aura pas véritablement de conséquences, par contre si nous insistons, malgré tout, pendant un temps trop long,nous risquons d'en garder des séquelles parfois irréversibles, aboutissant à des déséquilibres physiques ou mentaux. Pour conclure et rassurer les plus inquiets : si vous n’insistez pas plus de 15 à 20 minutes, lorsqu’un exercice énergétique vous fait souffrir, tout rentrera dans l’ordre.

Utilisez le travail énergétique par rapport à un but à atteindre, afin de canaliser l'énergie et qu'elle ne stagne pas dans notre corps-énergie car cela perturberait notre fonctionnement. L'idéal est de n'utiliser les techniques faisant appel à une énergie dense que pour remédier à des déséquilibres importants. En effet, ce type de travail doit être utilisé dans une optique palliative, à des moments brefs. Seul le travail subtil peut semble-t-il être effectué de manière plus continu et dans un but plus évolutif. Préférez toujours le travail avec des énergies subtiles, au travail avec des énergies denses. En un mot, vous êtes votre propre maître, soyez sages, prudents et surtout attentifs à ne jamais forcer dans votre pratique, au risque d'aboutir au résultat inverse de celui recherché.

L’OEIL ÉNERGIE : INSTRUMENT D’ACTION SUR SOINous pouvons considérer nos yeux comme l’extériorisation physique du centre Ajna. Il est le centre qui

commande aux autres centres, c’est en quelque sorte le grand organisateur des mouvements d’énergie. Utiliser nos yeux et par conséquent notre regard, nous permet d’agir sur l’ensemble du corps énergie, sans

avoir à nous concentrer de manière particulière sur Ajna. D’ailleurs, au quotidien, nous utilisons plus ou moins consciemment la force du regard pour communiquer, pour nous concentrer et pour gérer l’ensemble de notre comportement.

Il s’agit donc de prendre conscience de la force des yeux et d’apprendre à utiliser leurs énergies. Les poètes nous parlent du regard miroir de l’âme. En effet, les yeux sont une porte qu’il faut apprendre à

ouvrir sur notre âme et le flux de notre vie intérieure.L’oeil est un organe sensible, l’énergie qu’il émet est plus subtile que celle émise par la respiration avec

laquelle nous avons travaillé jusqu’à présent. Lorsque nous serons suffisamment expérimentés et que notre corps sera devenu assez sensible, nous pourrons effectuer la plupart des exercices énergétiques d’initiation par la simple force du regard et de l’attention. Pour que les effets soient ressentis de façon plus intense, il est important de trouver la détente juste, car un corps détendu est plus réceptif.

Cependant, soyons vigilants, car même si le travail énergétique des yeux est beaucoup plus subtil que le travail avec la respiration, nous ne sommes pourtant pas exempts du risque d’un usage excessif. En effet, si nous n’utilisons qu’une seule technique, nous risquons de nous déséquilibrer du point de vue énergétique et émotionnel. La seule technique qui puisse, en fait, être utilisée sans arrêt est celle de l’oeil harmonisé, puisque comme son nom l’indique, l’énergie mise en jeu est équilibrée.

LA DIRECTION YIN YANGNous avons analysé les différents sens que pouvaient prendre les notions Yin et Yang mais dans un souci

de clarté nous restreindrons :- le sens de Yin à L'action de recevoir.- et donc le sens de Yang à l’action d'émettre.

Nous n'emploierons donc pas les termes Yin et Yang pour exprimer une analogie avec la symbolique du ciel et de la terre par exemple. Mais, nous dirons que l'énergie s'éthérise quand elle monte vers le Ciel et qu'elle se densifie quand elle descend vers la Terre.

Lorsque nous employons le terme éthériser, cela signifie qu'il y a une accélération de la vibration énergétique. La cause en est l'ouverture à des énergies plus subtiles qui descendent du Ciel ou l'élévation des énergies de la Terre vers le Ciel

Lorsque nous parlerons de densification de l'énergie, de baisse du taux vibratoire, la signification sera donc inverse.

Les termes Yin et Yang définissant ainsi uniquement un état de réceptivité ou d'émissivité qui peuvent se manifester sous les formes combinées :

- d'une réceptivité éthérisante (yin subtile) ex: le sommeil- d'une émissivité éthérisante (yang subtil) ex: la joie- d'une réceptivité densifiante (yin dense) ex:une attitude intérieure de "gravité"- d'une émissivité densifiante (yang dense) ex: un cri de rage

L’OEIL DYNAMISANT

Lorsque nous avons besoin d’être plus actif, plus émissif, de nous incarner, ou de nous renforcer, ouvrons simplement grand nos yeux puis contractons les légèrement, comme s’ils lançaient des ”éclairs” (pas forcément de colère, mais plutôt de vie).

Cette dynamisation peut se décomposer en 2 phases, qui doivent se réaliser simultanément. Quand l’oeil s’agrandit, qu’il s’écarquille comme sous l’effet de la frayeur, l’énergie pénètre l’ensemble de notre corps, l’oeil est alors dans sa phase réceptive intense (Yin).

Dans la phase à dominante Yang, la direction de l’énergie s’inverse, l’oeil émet vers l’extérieur. L’énergie rebondit sur l’œil, comme sous l’impulsion d’un trampoline. Elle est emmagasinée à l’arrivée et est renvoyée avec plus de force au retour, car c’est surtout, grâce à l’énergie de la phase réceptive, que la phase émissive peut être réellement efficace.

SCHÉMA DE L’OEIL DYNAMISANT

Le volume de ce soleil pouvant augmenter de la taille d’une tête d’épingle situé dans l’oeil, jusqu’à occuper la moitié antérieure du volume crânien.

Nous pouvons imaginer un soleil ovoïde, car le flux d’énergie s’effectue dans une direction essentiellement horizontale.

Les énergies Yin et Yang se croisent, dans ce « soleil », se galvanisent l’une et l’autre, et se renforcent pour augmenter l’énergie Yang dense (l’émission intense) que nous cherchons à privilégier, dans le cas présent.

Soyons attentifs et sensibles, au fait que la seule mise en action de ce type de regard dynamise toutes nos énergies. Elles se mettent à vibrer particulièrement, au niveau des 3 centres inférieurs qui gouvernent les émotions, les corps vitaux et physiques.

Cela crée un courant dynamisant, émissif et enracinant, l’énergie devenant plus active en direction du sol, du ventre et des jambes.

Si la densité énergétique des yeux augmente jusqu’à la colère, ce courant descendant et enracinant augmentera lui aussi. Si le regard au contraire s’adoucit pour exprimer ”une joie ardente”, le rayonnement des énergies sera plus global, moins descendant et enracinant, mais plus harmonisant dans le corps énergie.

LES VOIES DE DIFFUSION DE L’ÉNERGIE

SCHÉMA 1- Par la pensée 2- En suivant un méridien d’énergie 3- Au travers du corps énergie4- En visualisant un courant d’énergie dans l’espace

DIFFUSER L'ENERGIE

Nous pouvons donc utiliser 4 techniques de diffusion énergétique et rappelons nous que « où va la pensée va l’énergie ».

La penséeIl s’agit de sentir simultanément la sphère d’énergie d’Ajna et le point ou le centre que l’on souhaite

transformer. Nous avons à sentir simplement que cette énergie parvient au point choisi, mais ne nous préoccupons pas

du trajet suivi par l’énergie pour y parvenir.

Le méridienLorsque nous souhaitons travailler sur un point et que nous pouvons faire suivre l’énergie le long d’un méridien du corps tel que nous l’enseigne l’acupuncture, suivons le simplement en sentant l’énergie le parcourir, car cela peut faciliter les déplacements de l’énergie.

Le rayonNous pouvons aussi visualiser et sentir un rayon partant des yeux et traversant notre corps, en ligne droite, jusqu’au but choisi.

Rayonner dans l’espaceNous pouvons visualiser un rayon, en train de s’élever au-dessus de nous et redescendre ou traverser

l’espace, autour de notre corps, pour pénétrer le point visé. Mais, il est vrai que cette technique n’est pas particulièrement simple.

SCHÉMA DE L’EXPIRATION ÉNERGÉTIQUE

Il s'agit donc de renforcer l'oeil dynamisant, par la respiration, car ils ont des effets qui peuvent se conjuguer l’un et l’autre et qui accentuent l’efficacité de chacun d’eux. Sentons l’énergie que nous émettons vers l’avant et vers,l’extérieur par les yeux, ainsi que celle qui descend du ciel (la force du père masculine) vers le sol et que nous propulsons par le biais de l’expiration.

Afin de visualiser et de conjuguer ce double mouvement d’énergie verticale et horizontale, projetons la mentalement, sur un axe oblique, comme si nous soufflions un jet de feu brûlant vers le sol, devant nous.

Cette technique permet de stimuler l’énergie éthérique ou émotionnelle de manière puissante. Aussi ne faut il pas en abuser, afin de ne pas désharmoniser notre équilibre énergétique.

Souvenons nous toujours que les techniques les plus subtiles sont à la fois les plus efficaces, pour nous transformer, sur le long terme, car elles travaillent plus en profondeur (les techniques ”denses” sont à l’origine d’un échauffement plus superficiel, car proche des plans physiques). Elles sont plus économes en énergie, donc nous pouvons les utiliser toute la journée, et enfin elles déclenchent moins d’éventuels effets secondaires.

Cette technique réalise un synergie entre l’oeil et la respiration , elle nous permet donc de nous stimuler et de nous incarner, surtout émotionnellement, dans une situation difficile qui nous demande une attitude très yang. Mais, si nous utilisions celle-ci toute la journée, nous serions épuisés et déséquilibrés.

L’OEIL DU SOMMEILA l’opposé de l’activité de ”l’oeil dynamisant” qui stimule, mais fatigue aussi notre corps par son intensité,

l’oeil du sommeil permet la récupération et possède une action apaisante. Lorsque nous avons besoin de nous calmer, d’apaiser une angoisse, une émotion, agissons sur nous-

mêmes grâce à l’action de l’oeil du sommeil. Les émotions et les énergies cesseront alors leur course effrénée, au travers du corps, pour s’harmoniser avec lui. Nous parviendrons plus aisément à nous poser et à nous calmer.

Enfin, cela améliorera aussi notre enracinement, mais de manière plus subtile, plus Yin et donc moins facilement perceptible qu’avec l’oeil dynamisant.

Sentons l’effet engendré dans notre corps d’énergie, lorsque nous stimulons le sommeil par un regard fatigué, comme si nous allions nous endormir avec plaisir, tel un petit enfant qui prend plaisir à se laisser envahir par la douceur régénérante du sommeil, l’oeil s’alourdissant, la paupière tombante et le sourire presque béat.

Par la force d’énergie émise par le sourire, nous pouvons accentuer ces états de plaisir et de douceur. Nous pouvons évoquer une autre image, lorsque nous voulons éveiller cette énergie, c’est celle d’un regard

triste, car dans cette situation l’énergie est essentiellement réceptive. Les mouvements d’énergies qui traversent l’oeil du sommeil sont relativement semblables à ceux de l’oeil

dynamisant. Mais, la dominance énergétique cette fois est Yin, les forces Yang (émissives) ne sont plus prépondérantes, mais un peu inférieures en ce qui concerne leur quantité.

Sur le plan qualitatif l’énergie est plus subtile. Elle suit une direction essentiellement horizontale qui pénètre les yeux, de l’avant vers l’arrière.

Cependant, nous pouvons accentuer ce flux, en sentant un second courant qui descend du front vers les yeux et le bas du visage. Si nous sentons nos paupières lourdes, c’est aussi à cause de ces courants d’énergies.

Durant cette descente, une certaine quantité va donc grossir l’énergie Yin reçue par les yeux.

SCHÉMA DE L’OEIL DU SOMMEIL

Au niveau des yeux et du corps, l’énergie Yin est dominante et l’énergie Yang est présente de manière complémentaire.

De cette manière, toutes les énergies du corps vont se transformer par la seule action du regard. L’énergie devient plus subtile, le corps se détend, c’est une énergie douce et chaude qui est émise par le corps globalement, mais plus particulièrement sur la face antérieure du corps, tandis que la face postérieure plus réceptive reçoit de l’extérieur une énergie douce et régénérante, permettant au corps de récupérer de sa fatigue.

C’est donc un double mouvement émissif et réceptif d’énergie subtile qui envahit le corps. Cela peut être ressenti comme un nuage énergétique nous enveloppant et se dilatant progressivement.

La vieille énergie (vieux Yang subtil) s’échappe doucement du corps pour le vider de sa fatigue (l’énergie grossière) et pour laisser place à une énergie Yin subtile douce et régénérante.

LE REGARD LOINTAIN : INSTRUMENT D’APAISEMENTCe travail est destiné à affiner notre perception de l’oeil du sommeil. Il doit nous faire prendre conscience

d’énergies encore plus subtiles. Emettons à nouveau l’énergie de l’oeil du sommeil, puis portons notre regard vers ”la ligne bleue des

Vosges”, vers le lointain, ou si nous sommes dans une salle close, vers un point fictif de l’espace au fond de la salle.

Observons comment le fait de ne plus porter notre regard sur un point précis de la réalité matérielle qui nous environne, va augmenter l’influx des énergies Yin, douces, subtiles et réceptives au niveau de nos yeux jusque dans notre corps énergie.

Dans cet état, nous sommes très proches des états de conscience appelés méditatifs. La polarisation générale du corps devient Yin subtile et l’énergie complémentaire sous-jacente est par conséquent Yang.

Cet exercice va effectuer une transition avec le travail en réceptivité dense que nous réaliserons ultérieurement. L’état de réceptivité en sera la continuité, mais la densité énergétique remplacera la subtilité.

L’OEIL HARMONISÉ: Synthèse de la dynamisation et de l’œil du sommeil

Afin d’établir en nous-mêmes un état d’harmonie où les énergies Yin et Yang sont équilibrées, il nous faut tendre vers l’état de l’oeil harmonisé. Nous pourrions aussi le qualifier ”du regard du sage” tant l’ambiance qui s’en dégage, nous fait ressentir une énergie de paix et de vie.

Nos paupières s’alourdissent alors imperceptiblement et nos yeux émettent une énergie subtile, puis un léger sourire peut venir s’ajouter à l’amour qui s’en écoule doucement.

L’amour est un état d’harmonie où les deux énergies Yin et Yang sont relativement équilibrés. C’est pour cela que cette action va éveiller le centre du coeur, car l’énergie ainsi engendrée correspond à la vibration, à l’ambiance du coeur, l’amour.

SCHEMA DE L’OEIL HARMONISE

DescriptionPour synthétiser les énergies de l’oeil dynamisant et de l’oeil du sommeil, il s’agit simplement d’équilibrer

les énergies Yin et Yang. L’énergie qui est émise (Yang) par les yeux doit être équivalente à celle reçue (Yin) grâce à la descente de l’énergie du front vers les yeux.

Afin de conserver l’équilibre Yin-Yang, il nous faut perpétuellement réajuster l’un ou l’autre des 2 flux qui évoluent d’instant en instant.

Si nous intensifions par la volonté le flux d’énergie Yang, nous allons développer ce que nous qualifierons de force profonde.

Par contre, si nous privilégions les flux Yin ce sera une détente profonde qui va naître. Mais, c’est essentiellement la quantité d’énergie qui nous traverse qui va être à l’origine du degré de

profondeur atteint. Il ne s’agira pas d’une profondeur dite subtile comme en méditation, car les énergies mises en jeu sont plus denses et plus proches du plan des sentiments ou des plans astraux.

En méditation, la profondeur est plus subtile, car les énergies ou les sentiments vibrent au niveau de l’astral supérieur ou bien sont plus élevés encore.

Le concept de profondeur signifie, du point de vue énergétique, une quantité d’énergie mise en jeu qui est importante et qui peut être polarisée de façon subtile ou dense. Mais ce concept est précisé dans le sous chapitre sur la” synthèse des états ”.

LE SOURIRE : énergie de l’air (petit yang)Le sourire est relativement équilibré au plan Yin Yang, comme l’oeil harmonisé. Ils peuvent l’un et l’autre,

par leur parenté énergétique, se renforcer et se rééquilibrer. Cependant, il est plus spécifiquement énergie de l’air (yang subtil), à la différence de la colère (le feu du yang dense).

Le sourire est à la fois émission subtile et réception douce. Le fait simplement de sourire est non seulement dynamique et constructif au plan psychologique, mais il est comme un diapason interne nous donnant la note juste, pour notre équilibre intérieur et relationnel.

L’ÉTAT DE RÉCEPTIVITÉ DENSE : RENFORCE LA GRAVITE INTERIEURELorsque nous sommes dans l’état de l’oeil du sommeil, nous sommes envahis par une sensation de

détente globale du corps qui se rapproche de l’état de fin de méditation. Dans le vie quotidienne, c’est plutôt ce vers quoi nous devrions tendre en général.

Cependant, certaines situations ou certains déséquilibres intérieurs exigent que nous retrouvions notre enracinement, afin de vibrer de manière plus dense, plus lourde, pour retrouver une certaine gravité que l’agitation ou la peur aurait pu nous faire perdre.

Afin de mieux appréhender cet état de réceptivité intense, appuyons nous sur quelques situations concrètes. Lorsque nous subissons un échec important, nous pouvons nous sentir blessés intérieurement. Nous pouvons aussi nous sentir parfois très vexés par quelque chose ou par quelqu’un. L’ image de nous-mêmes est ébranlée et nous nous sentons alors, probablement, dans un état d’abattement sur le plan psychologique et même physique.

Du point de vue énergétique, nous ne sommes plus émissifs (Yang) mais majoritairement réceptifs. Notre corps a perdu toute sa tonicité et nous donne la sensation d’être lourd. L’expression populaire dit d’une personne dans cet état ”qu’il porte le monde sur son dos”. Il ne capte plus que des énergies denses, lourdes et grossières

Observez les yeux de quelqu’un qui est ”blessé” par une parole et qui devient agressif. L’oeil devient lourd, la paupière inférieure s’agrandit vers le bas. Nous ne sommes plus très loin de l’oeil du dormeur ou de l’oeil du sommeil, mais l’énergie et l’intensité expressive qui le traversent est beaucoup plus dense et lourde. Elle provient d’un mouvement descendant donc incarnant de l’énergie engendrant une sensation de pesanteur et un état correspondant de gravité.

Par exemple, face à l’attitude agressive de quelqu’un laissons nos yeux et notre corps énergie absorber sa force et son énergie, afin qu’elle devienne nôtre. Nous augmentons ainsi notre gravité intérieure. Nous ne lui renverrons pas cette énergie reçue, si nous ne nous raidissons pas agressivement physiquement, énergétiquement et mentalement, mais si au contraire, nous nous détendons et nous nous pacifions. Cet état de paix sera une force réelle et non pas un pacifisme frileux, car il prendra ses racines dans une énergie dense et profonde.

Augmenter notre gravité par la réceptivité dense peut être désagréable mais nous pouvons aussi constater, quand nous sommes ainsi, que nous sentons plus de force en nous. L’impression qui se dégage est que plus rien ne peut alors venir blesser notre susceptibilité. Nous avons « descendu » suffisamment profondément jusqu’à toucher le fond de nous-mêmes. Nous sommes parvenus au bout de notre fragilité psychique et donc aussi énergétique. Lorsque nous atteignons nos limites, notre souffrance cachée, nous y trouvons aussi une force, une profondeur nouvelle et nous gagnons en gravité et en enracinement.

Nous nous reconnectons avec la force de nos instincts, de notre énergie vitale, qui est régie par le centre sacré et nous sommes alors plus présents et plus adaptables. Si la situation l’exige nous serons prèts à agir avec force et rapidité avec de l’agressivité, si nous ne parvenons à trouver d’autres moyens pour répondre à la situation.

L’agressivité est mobilisée par la réactivation de nos souffrances et leurs causes. L’agressivité est une réaction du corps pour repousser cette souffrance et ce qui en est la cause, à l’extérieur ou à l’intérieur. Car l’énergie nouvelle qui pénètre le corps énergie (qui est une forme et un niveau de conscience) est trop forte et elle engendre une tension à laquelle le corps énergie réagit en se contractant, pour repousser et se fermer à cet afflux d’énergie qui le pénètre, (donc sous une forme Yin dense).

Nos souffrances nous révèlent à nous-mêmes les vérités non encore acceptées et l’énergie essentielle qui y est retenue. Elles créent une ouverture dense du corps énergie qui peut ainsi aboutir à une force qui se développe en profondeur et en gravité.

L’état de réceptivité dense ou de gravité va nous ramener vers notre centre et notre vérité. Nous nous recentrons et nous nous relions aux forces terrestres. Cet enracinement aux forces de la Terre ne s’effectue pas de manière Yang comme lorsque nous utilisons la respiration énergétique, il n’y a pas d’émission énergétique

vers l’extérieur. Ici l’énergie pénètre le corps et descend vers le bassin et les jambes, pour s’appuyer sur l’énergie des 2 premiers centres essentiellement (Energie Yin dense dans le hara vital et le centre coccygien).

Sachons donc utiliser cet état de réceptivité dense dans notre existence, lorsque nous manquons de gravité. La mise en action conjuguée, d’un travail d’ordre psychologique et énergétique, nous permettra d’y parvenir avec plus d’efficacité.

Cependant, n’oublions pas que ce travail ne devrait rester qu’une étape, pour aboutir ensuite à l’unification des énergies denses de la gravité, avec celles plus subtiles de la joie et de l’amour.

SCHÉMA DE L’OEIL DE RÉCEPTIVITÉ DENSE (Etat capricornien (Terre))

La synthèse des énergies Yin et des énergies descendantes dominantes (qui incarnent) et qui se propagent dans le corps- énergie engendrent des sensations de pesanteur et de gravité.

Au niveau du corps, afin de renforcer la détente et l’ouverture (en Yin dense), effectuons l’exercice étudié précédemment de détente intense du corps.

Au niveau du mental, le fait de verbaliser ou de nous visualiser avec une image négative de nous-mêmes produit un effet quelque peu comparable. Nous sommes donc les seuls à pouvoir juger, si la situation requiert le fait de nous placer face à notre ombre afin d’exorciser certaines de nos craintes ou si un travail purement énergétique est suffisant, pour répondre aux besoins de la situation.

LES DEUX DIRECTIONS DE L'OEIL DE RÉCÉPTIVITÉ DENSE : DESCENDANTE ET RECEPTIVE:1-Stimuler l'énergie descendanteEn ce qui concerne les énergies de l'oeil, nous avons à sentir un flux d'énergie descendant (la densité)

devant les yeux. Afin de sentir une sensation de lourdeur sur les paupières. L'énergie vient donc renforcer l'expression grave du regard.

2-La réceptivitéL'autre direction du flux d'énergie est relativement réceptive, donc il pénètre l'oeil. Cependant il est

déconseillé de stimuler volontairement les énergies, dans cette direction. D'abord, parce qu’ en exprimant la gravité de l'état de réceptivité dense, nous stimulons déjà le flux réceptif.

Ensuite, parce que le travail étant réalisé avec des énergies relativement denses, si l'on stimule de manière excessive la réceptivité:

- Nous perdons en gravité (énergie descendante), alors que la réceptivité a une tendance à l'éthérisation (énergie ascendante).

- Nous risquons de troubler le bon fonctionnement de notre système neurovégétatif et de subir certains symptômes, tels des tachycardies ou des sensations de tension, de lourdeur ou de brûlure.

LES STADES DE LA GRAVITÉ

La gravité la plus dense peut être vécue, lorsque le plan émotionnel est particulièrement sollicité, lorsque la colère et la souffrance viennent alimenter cette gravité mais qu’elle reste dominante. Nous sommes alors maîtres de nous, mais la quantité d’énergie émotionnelle à un niveau plus subtil nous rencontrons ce que nous pouvons qualifier de ”profondeur grave”, qui est un sentiment, à la différence de l’émotion précédente.

Au niveau mental, la gravité se rattache à la symbolique capricornienne qui implique la capacité à prévoir, à organiser, c’est aussi le sens des responsabilités et le réalisme.

Lorsque son intégration n’est pas suffisante au niveau mental, on se sent dépassé par les évènements concrets de la réalité. Il est alors nécessaire de prendre conscience de la réalité, à un niveau plus facilement appréhendable tel les niveaux précédents, émotionnel, éthérique ou physique. Sinon c’est la réalité elle-même qui vient alors nous ramener à notre gravité, parce que nous oublions que nous nous blessons, que nous rêvons...

Le travail méditatif et énergétique peut nous faire expérimenter des états de gravité très denses, correspondant au niveau éthérique ou très subtile et supérieure au plan mental.

SCHEMA DU GRAND ” K ” DES ENERGIES

SCHÉMA LES 4 DIRECTIONS DE L’ÉNERGIEET LES 4 FORCES DE L’OEIL

LES 4 FORCES DE L’OEIL

L’ŒIL ET LES 4 ELEMENTS C’est une sphère qui rayonne dans toutes les directions comme un soleil. Il a 4 axes de rayonnement

majeur qui prennent 4 formes d’énergies. Par la conscience de ces flux et l’activation de l’énergie sur une de ces directions au niveau de l’oeil, nous

pouvons modifier notre état présent.

1- Le feu C’est l’énergie émise vers l’avant et vers le bas, elle est Yang dynamique. Cela engendre un comportement

dynamique, actif et de la puissance.

2 -La Terre C’est l’énergie émise vers le bas, elle est descendante et incarnante. Elle engendre un état de gravité, de

sérieux, et favorise l’enracinement.

3- L’eauC’est l’énergie qui pénètre l’oeil et en sort par l’intérieur de la tête. Elle est donc Yin, favorise la réceptivité

les sentiments, l’amour, la douceur et le sommeil.

4 - L’airC’est une énergie ascendante qui se déplace vers l’avant et qui engendre la joie et le sourire. Elle est

subtile dynamique, comme le mouvement de l’air.

L’équilibre de ces forces change souvent, même si l’une d’elles est souvent prépondérante, selon de notre caractère.

Lorsque nous fonctionnons sur le mode intuitif, quand nous sommes à l’écoute de l’action et de la présence juste, la régulation de ces 4 forces s’effectue quelque peu et de manière instinctive.

Afin de simplifier notre travail et pour nous équilibrer, nous pouvons nous contenter de porter notre attention sur notre degré de subtilité et de densité ou de gravité. Car l’eau et l’air sont ressentis comme plus subtiles et le feu et la terre comme plus denses.

Il est important de découvrir aussi qu’elle est notre énergie propre, celle qui domine en nous, qui nous caractérise. Par exemple, dans une situation difficile serons nous plus à l’aise avec l’élément air (ou le petit feu) du sourire, avec la gravité des énergies de terre, avec la douceur amoureuse de l’eau ou avec la force du feu?

Parvenir à réaliser notre équilibre, c’est agir de telle sorte que la quantité de chacune des 4 énergies qui nous traversent corresponde à notre structuration interne idéale. Nous avons donc aussi à découvrir quelle est cette structure idéale vers laquelle nous devons tendre.

GRAVITÉ DE LA CONSCIENCE ET CONSCIENCE DE LA GRAVITÉSi notre conscience n'a aucune gravité, qu'elle ne vibre que dans les hautes sphères, que nous manquons

donc de sérieux, de réalisme donc que nous vivons "la tête en l'air", alors nous nous heurterons à la dure et dense réalité de la matière, au travers nos échecs, nos blessures physiques, affectives, sociales...

Notre conscience ne doit donc pas seulement vibrer sur les plans élevés, mais aussi sur les plans les plus denses, sous peine de rester un infirme dans le monde matériel, un grand pélican, dont les immenses ailes l’empêchent de marcher.

Voici quelques lignes pour exprimer en langage imagé certains aspects de la symbolique capricornienne ou l'importance de la gravité et de densité au plan psychologique.

LA MATIERE ET L'IMMATERIELLELa conscience n’est elle pas immatérielle?Pourtant notre conscience,De la réalité et des lois de la matière,Doit devenir,Aussi dense que la matière elle-même, Pour nous prémunir,Des blessures et des dangers du monde matérielOccasionnés par sa densité.Ainsi l'inconsistant parviendra à diriger le consistant.

LE TEMPSIl est tranchant comme le rasoir,Dans le monde matériel,Il est diffus comme le brouillard,Dans le monde immatériel.

ORGANISATION ET ADAPTATIONL'organisation qui provient de l'âmeEst divine et juste.L'organisation qui provient de nos faiblesses Est cristallisation et rigidité.

L'adaptation qui provient de l'âme est souplesseL'adaptation qui provient de nos faiblesses est inconstance. Etre en harmonie avec le divin,C'est être capable de s'adapter à l'imprévisible En sachant prévoir et préparer les plans divins.

L'INSIGNIFIANTQu'est ce qu'un grain de sable

Au fond d'un océan de pensée et d'idéaux ?Un détail insignifiant.Un détail n'est pourtant parfoisQu'un grain de sable insignifiant,Mais coincé dans un rouage, il peut suffireA arrêter les plus énormes mécaniques.Alors n'oublions jamais les détails tel que:Une seconde d'inattention,Un instant de folieUn mot de trop, Une clé en moins,Une tâche mal placéeUne faute de calcul...

CHAPITRE

4-APPRIVOISER LA VIOLENCE LE DÉTACHEMENTLe détachement est le plus fort des drogues. Maitreya

RYTHMESRalentissons nos rythmes inférieurs,Physiques, émotionnels, mentaux,Pour accélérer nos vibrations supérieures.

INTRODUCTIONJe suis désolé d’avoir à vous entretenir d’un sujet aussi « lourd » après le chapitre précédent

où nous parlions d’amour, même si celui-ci sentait parfois le souffre, mais pour « cueillir les roses de la vie » il faut avoir conscience que celles-ci ne sont pas faites que de doux pétales mais aussi de dures épines. En y conscience rose est nécessaire d’envisager toutes les situations des plus pacifiques et subtiles, aux plus destructrices et grossières que nous pouvons être amenés à vivre dans la vie, afin de pouvoir s’y adapter au mieux. La vie n’est pas uniquement animée par des évènements qui nous rapprochent avec douceur et subtilité des hautes sphères, mais elle est aussi parsemée de situations extrêmement concrètes et parfois violentes. Or, nous avons à asseoir notre maîtrise spirituelle, sur tous les plans jusqu’aux plus denses.

Il y a des situations où nous sommes dépassés par les évènements, soit parce que nous sommes trop passifs et que nous subissons une violence qui provient de l’extérieur. Soit parce que c’est notre propre colère et notre rage qui nous submergent et nous ne sommes plus alors maîtres de nous-mêmes.

Nous allons donc, au cours de ce chapitre, essayer de mieux comprendre certaines de nos émotions et nos angoisses liées à la violence et à la mort et nous tenterons de trouver des moyens pour commencer à les dépasser.

LE JUSTE MILIEULe juste milieu,C’est éviter d’être trop extrême,Et éviter d’être trop modéré.

C’est être radical, sans être destructeur,C’est être modéré, en étant constructeur.

S’ENRACINER PAR SES ÉNERGIES PRIMAIRESCertaines personnes ont des accès de violence de manière irruptive. Pendant quelques

instants, une tornade d’énergie va les submerger, puis cette énergie retournera à sa source et disparaîtra pour un temps.

Cette énergie énorme, si elle pouvait être canalisée dans une direction constructive, de manière continue et socialisée, serait très utile.

Retrouver les sources de notre puissance intérieure peut s’effectuer en travaillant sur ses propres failles, en intégrant nos propres manques et nos frustrations.

L’OEIL DE GRAVITÉ FAVORISE L’ENRACINEMENTCette reconnection peut se réaliser, en un instant, par l’usage de ”l’oeil de gravité” ou ”l’oeil

grave” que nous avons travaillé précédemment. D’un point de vue extérieur et formel, l’oeil grave se caractérise, entre autre,par un agrandissement de la paupière inférieure et supérieure vers le bas. Utilisons un langage imagé, pour exprimer l’impression générale qui peut s’exprimer au travers de l’oeil grave, dans le cas présent. C’est l’oeil du fauve à la fois immobile et prêt à bondir, l’oeil du vieux sage grave et profond qui nous sonde jusqu’au tréfonds de notre être, l’oeil de l’être humain blessé qui se replie sur lui-même pour retrouver des forces avant sa vengeance imminente ou de celui qui se souvient de souvenir lointain et qu’une lourde nostalgie envahit. Autant d’images où s’expriment les différentes facettes de la gravité et par analogie celles-ci nous amènent donc par « la force de gravité et de la pesanteur » à une descente, vers nos forces primaires.

Nous y rencontrons notre souffrance, nous nous réenracinons dans notre profondeur, cette source de vie avec laquelle nous avons rompu, car elle fait remonter en même temps nos faiblesses les plus profondes et nos anciennes blessures. Cette profondeur qui est d’autant plus difficile à vivre, que l’énergie émotionnelle y vibre parfois avec une pesanteur et une gravité souvent lourdes à supporter.

Paradoxalement, dans cette profondeur, nous allons y rencontrer des forces contraires, du moins en apparence. Toute proche de cette violence, vibre notre souffrance et cette capacité à frapper avec force peut aussi éveiller un grand calme, une grande sérénité. Ce sont nos racines, les énergies les plus proches de la Terre et qui nous donnent toute notre consistance, notre matérialité, notre densité. Nous renouons avec les énergies de la nature et de notre propre nature, les plus primitives et premières qui nous relient à notre vérité essentielle.

Au contact de cette violence et de cette force pleine de gravité, nous découvrons aussi une vérité qui nous permet d’être plus à l’écoute de notre profondeur en nous-mêmes et en l’autre.

L’oeil lourd ou l’oeil de gravité nous font parcourir la voie des profondeurs, plutôt que la voie céleste. La voie des profondeurs nous conduit à nous immerger dans les parties obscures et non acceptées de notre psyché. Puis, à les laisser s’évanouir par le lâcher prise et l’acceptation. Alors rayonne la lumière qui brille au centre de chaque chose une fois débarrassée de ses carapaces opacissantes.

L’INFLUENCE DE LA VOIX SUR L’ETAT INTERIEURL’émission d’un simple son dans la gorge est déjà un premier pas et un premier instrument

pour renouer avec cette profondeur et cette énergie brute. Nous pouvons moduler ce son, jusqu’à obtenir un râle presque fauve, émis sourdement au fond de la gorge ou bien prononcer fortement à l’extérieur.

Si nous ajoutons, à la pratique du râle, une expiration énergétique profonde, l’effet s’en trouvera renforcé.

Ce son va faire résonner l’aspect animal et primaire de notre psychisme et agir ainsi vibratoirement sur nos corps d’énergie les plus denses.

Nous pouvons utiliser la puissance du son pour activer notre énergie physique et émotionnelle, lorsque nous avons à effectuer un effort physique intense ou violent par exemple pour galvaniser nos émotions primaires, afin de mieux nous enraciner. Les pratiquants des arts martiaux ont développé des techniques analogues, de même certains sportifs s’appuient sur la force du cri pour mieux dynamiser leur énergie.(tu dis plusieurs fois la même chose dans ce paragagraphe !!!!!!!!)

Le travail avec le son peut trouver de multiples usages, mais l’un des principaux, c’est qu’il nous offre une possibilité d’évacuer un trop plein d’énergie ou d’agressivité de manière maîtrisée. L’émission en un flux continu est préférable à un grondement fort et bref, car elle en permet le contrôle, désamorçant une irruption d’agressivité ou une surexcitation possible qu’on essaie justement de transformer. Ainsi, nous favorisons l’assimilation de cette énergie qui, si elle s’échappait de manière explosive, ne pourrait pas être intégrée en nous et ne contribuerait donc pas à nous structurer et à nous enraciner.

Sur le plan psychologique, un travail comparable s’effectue ainsi de manière subconsciente, en ce qui concerne l’ image de nous-mêmes, grâce à ce travail de gestion de notre agressivité ou de l’énergie en excès.

LA FORCE DE L’OEIL ET DU SOURIRE De la même manière, face à la montée de la colère ou d’un trop plein d’énergie, la puissance

du regard et du sourire peuvent être des instruments, au service d’une réorientation des énergies débordantes.

La maîtrise que cela peut nous procurer n’est pas destinée à nous créer une carapace supplémentaire qui noyauterait notre énergie, mais au contraire à la transmuter pour nous la réapproprier de manière constructive.

L’énergie est neutre à l’origine, mais selon la manière dont nous parviendrons à l’orienter, elle se transformera. Lorsque cette force qui prend la forme de l’agressivité ou d’une surexcitation s’éveille en nous, acceptons la comme une opportunité de nous l’approprier pour nous enraciner.

Notre capacité à canaliser et à réorienter l’énergie, s’en trouvera renforcer si pendant que nous expirons en émettant un son, nous nous appuyons sur la force de l’oeil et du sourire.

Développer la capacité à sourire, quand nous sommes en colère, ne va pas complètement faire disparaître notre rage, mais va la réorienter en une force maîtrisée qui peut même devenir une sensation agréable et stimulante.

La force de l’oeil qui sourit est, avec le sourire, un outil à utiliser pour parvenir à cette réorientation.

Bien évidemment, l’expression de ce sourire et de nos yeux, dans un moment de colère, ne sera pas aussi douce que d’habitude, mais dégagera plutôt une impression de force rayonnante.

Au travers ces quatre facteurs, que sont le sourire de la bouche et des yeux, le souffle et le son, une synergie puissante peut s’opérer pour transmuter la rage en force susceptible d’une action efficace et constructive.

COMBINER L’OEIL SOURIANT ET L’OEIL DE GRAVITÉL’étape suivante va devenir plus délicate, car le travail consistera ensuite à parvenir à une

plus grande synthèse encore. C’est-à-dire à exprimer de manière conjuguée les 4 facteurs précédents, en y ajoutant l’oeil de gravité.

Mais, pour commencer, tentons dans un premier temps de sentir la synthèse des énergies qui s’effectuent, lorsque nous combinons l’oeil souriant (une variante de l’oeil émissif étudié auparavant) avec l’oeil de gravité.

SE PREPARER A L’EVENTUALITE DU COMBATIl peut arriver que nous soyons soumis directement à des situations d’agressions physiques

directes. Face à la violence, Gandhi et de nombreux sages prônent avec raison la non violence et c’est effectivement le but à atteindre. Mais, pour avoir la force d’adopter une attitude non violente qui ne soit pas seulement une fuite, il faut auparavant avoir développé la capacité de se défendre. Vouloir devenir trop rapidement un sage non violent et pacifique peut aussi se révéler une fuite et une crainte de notre part, avant d’être une preuve de sagesse. D’autant que celui qui devient ce genre d’ange, si on le pousse trop, ensuite devient la bête.

Cependant, ce n’est pas non plus en nous exerçant perpétuellement à la violence physique, émotionnelle et aux techniques de combat les plus sophistiquées que nous parviendrons à la faire diminuer. Ce n’est juste que dans un premier temps, afin de nous reconnecter avec nos racines et d’acquérir un minimum de confiance et de connaissance de nous même. Sinon notre propre violence va s’auto-générer et attirer aussi celle d’autrui.

Nous avons donc à dépasserla violence en la transmutant. Pour cela, il faut tout d’abord recentrer notre propre violence, donc oser la laisser vivre en nous et la regarder en face.

Il semble cependant préférable d’effectuer ce travail, dans un cadre bien structuré, tel un club sportif ou une séance de Gestalt thérapie par exemple, plutôt que dans un combat de rue ! Mais à vrai dire, chacun ses goûts!

Cette confrontation, avec nos énergies primaires et bien réelles, est importante surtout au début du chemin, puis de façon plus épisodique, lorsque notre maîtrise et notre épuration se développent, afin de nous ouvrir à la réalité de notre haine et à nos peurs correspondantes.

C’est à la fois un travail de connaissance de soi et de purge de nos propres démons, car il faut oser les regarder en face et les affronter pour ensuite les terrasser.

Puis, après la descente (l’oeuvre au noir alchimique) il y a la remontée, consistant à garder l’essence de ces énergies basiques, primaires représentant nos racines mais en les ayant épurées et purifiées.

La difficulté va donc être de trouver un juste milieu, entre un détachement trop rapide vis-à-vis de l’ensemble des pratiques concrètes qui nous permettent de travailler avec notre violence et un enlisement dans cette énergie et ces techniques.

La voie générale à suivre semble donc consister, dans un premier temps, à nous reconnecter avec nos énergies primaires, c’était la” voie des profondeurs”,qui a été suivie au début.

Mais, pour parvenir à les transformer, il semble préférable de suivre un autre chemin, la ”voie ascendante”, que nous pourrions nommer encore voie de l’indifférence ou de l’irradiation.

Pour parvenir au détachement ; le moyen le plus efficace semble être de ne pas nourrir les plans inférieurs et ceux ci s’apaiseront alors progressivement d’eux-mêmes. En nous éloignant des situations violentes et des pensées violentes (par l’indifférence), de même qu’en élevant notre conscience par un travail sur des sujets plus élevés et par la méditation, nous parviendrons à nous ouvrir à des énergies plus subtiles qui domineront et épureront nos corps inférieurs (l’irradiation).

Trop d’activité, de sport, de thérapie basée sur l’émotionnel attise notre violence mais un arrêt trop radical ne ferait que nous en scinder. Auquel cas, elle ressurgira ensuite en une terrible angoisse ou une rage incontrôlable.

C’est donc probablement un arrêt progressif qui est la méthode la plus juste. Ensuite grâce à un rappel périodique, grâce à une pratique mettant en jeu des affects violents, nous pourrons vérifier l’étendue de notre détachement vis-à-vis de toute violence.

Lorsque nous avons acquis la puissance et la confiance du guerrier et intégré la force de paix du pacifiste, nous serons véritablement devenus un sage non violent et pas seulement son apparence.

L’homme sage peut faire le choix d’éviter les lieux où la violence sévit, non par couardise, mais parce qu’il sait que cela n’aboutira qu’à alourdir sa vibration, son état intérieur.

S’ il est plus fort et plus sage encore, il descendra dans l’arène où sévit cette violence, afin d’aider les hommes qui s’y battent, pour les aider à apaiser et à transmuter leur propre violence.

LA COHÉRENCESoyons intolérant avec notre incohérence,Et tolérant pour l’incohérence d’autrui.

LE GUERRIER PACIFIQUELe but à atteindre face à la violence est de développer notre capacité à réagir tel un guerrier

pacifique. Pour cela, nous pouvons nous appuyer sur des images créatrices qui nous aideront à atteindre ce but.

Le guerrierPour se préparer contre un risque de violence imminente, de manière efficace, la visualisation

d’une image d’attaque ou de parade que nous pourrions avoir à effectuer dans un but d’autodéfense, peut nous aider à rester calmes et confiants. Cela, d’autant plus qu’on saura effectuer simultanément une synthèse, avec les techniques d’enracinement étudiées auparavant.

Le pacifisteAfin de ne pas cultiver une énergie violente qui risque finalement de nous rendre violents

nous aussi ou d’attirer cette violence, il nous faut réorienter cette énergie, par des actes, une attitude mentale et une présence qui « rayonne une puissance pacifiante ».

C’est pourquoi les images d’autodéfense du « guerrier » ne sont nécessaires que lorsque la confiance manque.

Une attitude mentale et des actes d’apaisement et de compréhension conjugués avec des techniques d’enracinement tel l’oeil de gravité, le souffle , etc, sont à utiliser dans un premier temps, dans le but de manifester la puissance tranquille du guerrier pacifique. En effet, si cette dernière énergie est ressentie par l’agresseur, elle peut aider à désamorcer la crise.

LA JOIE ET LA MAITRISEIl fut dit aux hommes,Vous devrez développer la maîtrise de vous-mêmes,

Il fut dit aux femmes,Vous développerez la joie en vous et autour de vous,

Les hommes y parvinrent, mais ils devinrent tristes,Les femmes y parvinrent, mais elles devinrent fragiles,

Aussi comprirent-ils qu’ils devaient,L’un et l’autre,Devenir plein de joie et de maîtrise d’eux-mêmes.

L’ÉMOTION DE MORTDans chaque acte violent, une brèche s’ouvre sur des conséquences et une suite souvent

incontrôlables. Le premier signe d’agression déclenche parfois une rage folle et un seul coup peut conduire à une issue fatale et à la mort.

Tout acte ou émotion violente fait résonner l’image de la mort, même imperceptiblement. C’est pourquoi, en acceptant intérieurement le pire, donc notre mort et surtout l’angoissante émotion qu’elle dégage, nous la craindrons moins, de même que l’ensemble des énergies lourdes qu’elle véhicule.

De manière analogue, face à quelqu’un qui nous angoisse, parce que l’on perçoit de la violence ou de la folie dans son regard, nous pouvons essayer de nous identifier à lui, afin d’intégrer son énergie et son état d’esprit. Pour cela, sentons que nous pouvons devenir son égal c’est-à-dire devenir aussi fou et violent qu’il nous apparaît. Lorsqu’une énergie est en nous-mêmes, intégrée au niveau du moi, elle devient moins inquiétante que lorsqu’elle cherche à pénétrer dans notre sphère d’énergie et que nous nous y fermons. La pression énergétique exercée par l’énergie de l’agresseur sur notre conscient diminue donc, lorsque les représentations et l’énergie subconsciente sont intégrées.

Lorsque nous avons assimilé son énergie ou une énergie équivalente, nous pouvons nous recentrer en nous-mêmes, sur notre propre moi, et nous adapter à la situation de manière plus juste et plus confiante que si nous n’avions pas réalisé cette démarche d’harmonisation auparavant.

LE REGARD, PLUS FORT QUE LA MORT Quand tu plonges ton regard,Dans tes yeux, dans le miroir,Penses tu vraiment,Que la mort réellement,Peut annéantir ta conscience?

RÉCÉPTIVITÉ ET ÉMISSIVITÉ FACE À LA PEURLorsque nous sentons que la peur s’éveille, qu’elle ait pour origine, une cause intérieure ou

extérieure à nous-mêmes, nous avons deux possibilités : Soit nous laisser pénétrer par son énergie, soit émettre cette énergie.

Attitude réceptive.

La peur est un afflux d’énergie supplémentaire. En acceptant de nous laisser envahir par elle et de visualiser ce que nous craignons nous intégrons son énergie et nous modifions nos représentations vis à vis de ce qui était craint. Un grand calme et une grande force peuvent alors en résulter.

Attitude émissive.Cette énergie qu’est la peur, peut être utilisée pour agir. Cette énergie n’a pas réellement le

temps d’être intégrée, elle est simplement renvoyée, comme le serait une balle qui frappe le sol et rebondit après s’être écrasée. Une énergie Yang, émissive est mise en mouvement, elle véhicule souvent avec elle de la colère, un état d’esprit de revanche, mais elle peut être plus constructive et être perçue comme un défi, un tremplin, pour nous aider à nous dépasser. La rage est alors contenue et transmutée en force une force puissante et maîtrisée.

L’attitude réceptive prédispose donc à plus de pacifisme, mais est moins adaptée à l’action et l’attitude émissive risque plus facilement d’engendrer la colère, mais est plus adaptée à l’action.

LA COLEREIl y a la colère qui brise les obstacles,Et Il y a la colère qui crée des obstacles.

L’OEUF DE PAIXNous pouvons créer ce que nous pourrions appeler un ”oeuf de paix”, en utilisant la technique

de l’oeuf protecteur et en nous centrant sur des sentiments d’amour, de paix ou de pardon. La visualisation mentale de cet œuf, rayonnant la lumière et la paix à l’extérieur, peut nous y aider.

Ainsi, nous nous apaisons, nous adoptons une attitude plus pacifique et nous dégageons des énergies qui sont elles-mêmes pacifiantes.

De même, pour éviter de déclencher une agression, nous pouvons nous couper de la personne qui nous semble un agresseur potentiel. Que cet agresseur puisse être un inconnu croisé dans une rue et réellement violent physiquement ou qu’il soit simplement une personne moqueuse de notre entourage. Tout d’abord, en coupant le contact visuel avec cette personne, ce qui évite de créer un premier lien. De cette manière ne la regardant pas nous ne sommes pas envahis par ce qu’elle exprime. Si c’est de la violence qui émane de ses yeux, nous parviendrons ainsi à ne pas réveiller notre propre violence ou nos peurs : porter son attention vers ce que l’on veut éviter, montre à la fois que nous sommes touchés ou inquiétés et c’est un premier lien visuel et énergétique ( émotionnel) qui se crée avec la personne. En restant dans notre oeuf de paix, notre attitude extérieure et les énergies qui se dégageront de nous n’agresseront pas celui qui semblait vouloir nous agresser. Nous devenons ainsi comme transparent. Nous n’émettons rien à l’extérieur, si ce n’est une impression de paix et de détachement.

Le danger de cette technique, c’est de développer de l’indifférence à la place de la paix. Or non seulement l’indifférence peut être ressentie comme une agression, une forme de mépris, mais elle durcit notre oeuf d’énergie, notre aura et crée des barrières. Cette cristallisation engendrera à son tour de l’angoisse, par manque de réceptivité et de fluidité.

Il faut donc intégrer ce paradoxe :Etre détaché et émaner la paix, Sans être indifférent et coupé d’autrui,

L’AMOUR-SAGESSENous devrions tendre vers le but ultime qui consiste à répondre à une agression par un amour

plein de sagesse et même mieux encore, à désamorcer l’attaque avant même qu’elle ne soit émise.

1-L’aspect sagesse.

Face à toute agression, si nous avons l’intelligence de comprendre que la violence de l’agresseur est le premier aveu de sa faiblesse et qu’elle a pour origine un problème non résolu, alors il nous est plus facile de lui pardonner.

2-L’aspect amour L’amour est réception de la présence, de l’énergie d’autrui, c’est la capacité à s’y identifier afin

de le comprendre intuitivement et avec l’énergie du coeur.

3- L’amour-sagesseC’est la synthèse de l’énergie d’amour et d’intelligence. Elle nous permet d’offrir, d’abord à

nous-mêmes, puis à notre agresseur, un amour qui pardonne. En effet, il est toujours de notre intérêt de pardonner, car lorsque nous éprouvons du

ressentiment contre quelqu’un ou de la haine, c’est nous qui la ressentons, c’est donc nous qui en souffrons. Seul, celui qui parvient à pardonner peut vivre heureux, car il est libéré de toute haine donc d’une énergie corrosive qui le détruit lui-même avant même de blesser autrui.

Cependant, pardonner ne signifie pas pour autant accepter sans rien faire, mais nécessite de résoudre le conflit, en ayant un coeur aimant et détaché.

4- La transmutationLorsque nous avons atteint un haut degré dans l’amour sagesse ou bien lorsque l’agression

est faible, nous pouvons parvenir à transmuter l’agression en guérison. Nous absorbons dans un premier temps l’énergie destructrice. Puis, grâce à la confiance

engendrée par notre compréhension, notre amour et notre force nous pouvons retourner cette énergie vers son expéditeur. Mais, elle aura été transformée en une énergie de guérison, en un amour qui pardonne par la force de l’amour sagesse.

D’un point de vue énergétique, il est bon de se rappeler que l’énergie est neutre par essence, mais que c’est la direction et la forme qu’on lui donne,qui peut la rendre destructrice ou créatrice.

Une grande leçon que nous avons à apprendre sur cette terre, c’est à apprendre à ”désamorcer ”. Nous devons apprendre à désamorcer les conflits, afin d’en éliminer tous les germes. Sinon, ils renaîtront et se perpétueront sans fin et nous ne parviendrons jamais à édifier un monde de paix.

Souvenons nous que, même celui qui vient nous agresser, est notre frère de l’ombre, il est notre face sombre. Il viendra à nous jusqu’à ce que nous ayons complètement épuré nos recoins obscurs, afin de nous aider à nous transformer jusqu’à la perfection. Ensuite, nous n’attirerons plus ce frère obscur ou alors nous saurons l’aider à révéler la lumière qui se cache encore en lui.

LE PARDONLe pardon n’est pas l’amour volontariste,Ou une compréhension intellectuelle.C’est une compréhension nourrie d’amour.

LES ATTITUDES DE ”DÉFENSE” Vis-à-vis d’une agression, nous avons donc un ensemble d’alternatives possibles assez

diverses. Tentons donc de répertorier les attitudes de réponses habituellement utilisées face à une agression, en les classant de la moins adaptées, à celle qui demande le plus de force, d’amour et d’intelligence. Cependant, cette classification reste évidemment très subjective et son principal intérêt réside, surtout, dans le fait de répertorier les possibilités de réponses. Enfin, ayons bien conscience que nous n’avons pas à appliquer une recette, mais à apprendre à nous adapter, en fonction de notre état d’être du moment et des situations chaque fois différentes. Cette grille a donc simplement, pour but, de mieux évaluer la forme de notre réponse.

1- Ne pas se défendre face à une agression et en souffrir.

Se défendre :2- En agressant avant d’être agressé, (parce qu’on sent ou que l’on craint de l’être).3- En agressant parce qu’on a été agressé (vengeance libératrice ou système de défense).

4 - En n’agressant qu’en réponse à une agression mais en adaptant le niveau de notre agression (de telle manière que notre ”vengeance soit consommée” et que nous n’ayons plus de ressentiment ensuite).5- En exprimant extérieurement de l’ironie (agression équivoque).6- En exprimant intérieurement de l’ironie (défoulement intérieur, sans agression perçue à l’extérieur. (Nous gardons le silence mais nous nous défendons intérieurement)7- Grâce à une réponse humoristique et non blessante (on se dégage par une astuce verbale, s’appuyant ou sur l’aspect formel du langage, sur le rire ou en relativisant le problème...)8- En comprenant le problème d’autrui qui est à l’origine de l’agression (compréhension)9-Par un amour qui pardonne, sans comprendre pour autant la raison de l’agression (amour, identification)10-Par l’amour qui pardonne et par la compréhension des causes de l’agression (amour et compréhension )

LES 3 STADES DE L’AFFIRMATIONLorsque que nous sommes agressés, nous avons généralement notre part de responsabilité.

Dans notre relation à l’autre, il existe à la fois, complémentarité et rapport de force. Le don de soi, est un double mouvement d’accueil et d’émission. Lorsque nous émettons, il faut oser s’affirmer, en sachant néanmoins ne pas détruire mais construire. C’est cette dialectique qui est délicate: « comment donner sans écraser, ni se dissoudre ».

Nous pouvons donc distinguer 3 stades une affirmation équilibrée :1er- Je n’ose pas affirmer ma différence: ( ”je m’efface” par manque de confiance).2e - J’affirme ma différence (même si cela heurte mon environnement).3e- J’affirme ma différence, dans la mesure où l’autre peut la supporter (j’ai confiance et conscience de ma différence).

LA DIFFÉRENCEAu début les différences nous agressent,Ensuite, nous comprenons qu’elles nous enrichissent.

CONSCIENCE ET COURAGEAvoir du courage mais sans inconscience,EtEtre conscient sans perdre son courage.

CHAPITRE

5-SE TRANSFORMER PAR L’AMOUR ET LA SEXUALITEPASSION ET DÉTACHEMENTSois passionné sans être attachéEt Sois détaché sans te démotiver.

DIGNE D’AMOURRien n’est véritablement digne d’être aimé,Mais profondément, tout est à aimer.

L’AMOUR ET LA JOIEL’amour est une joie majoritairement réceptive, féminine.La joie est un amour majoritairement émissif, masculin.

L’AMOUR Nous nous ouvrons à l’amour universel, lorsque notre âme parvient à absorber l’Univers en

son sein. Aimer autrui, c’est accepter que vivre en nous son âme, c’est s’identifier à lui, sans perdre

notre propre identité. Aimer autrui c’est accepter de sentir vibrer en nous-mêmes les reflets noirs de son être, sans

pour autant s’y identifier. Nous avons besoin d’aimer autrui, lorsque nous percevons chez lui une qualité, qui manque

en nous-mêmes.Nous avons besoin d’aimer, car nous avons besoin de croître jusqu’à englober l’Univers.

L’amour est émission mais réceptivité de manière dominante. Il est don mais surtout attraction et acceptation de l’énergie, de la présence de l’autre. Aimer l’autre c’est aussi combler un manque, même si celui sur lequel se porte notre amour

peut nous sembler « misérable ». Mais, ce manque est créateur et illimité, car de source divine.L’identification et l’imitation volontaire ou inconsciente sont des instruments d’évolution. En

jouant simplement à agir ou à être comme autrui, nous attirons en nous l’énergie et les qualités qui manquaient à notre complétude.

Les petits poèmes qui vont suivre n’ont d’autres buts, que celui de mieux nous faire ressentir ce que cachent les différents rôles sexuels que nous pouvons adopter et donc de mieux nous imprégner de notre nature d’homme et de femme.

Car les images sont plus proches du fonctionnement de notre psyché que les mots et ils augmentent notre capacité à ressentir en profondeur.

Ces poèmes n’ont pas la prétention d’affirmer des vérités relevant de théories psychanalytiques, mais simplement de nous faire explorer les méandres des différents caractères sexuels et amoureux.

Il est très enrichissant de comprendre et de ressentir ce qu’est le désir amoureux ou même physique chez une personne du sexe opposé au nôtre. C’est peut être difficile au début, mais progressivement nous pouvons réellement le ressentir intérieurement. Intellectuellement, avec des mots, c’est relativement simple, mais s’imaginer vraiment être une femme et désirer un homme, ou

s’imaginer être un homme et désirer une femme, que ce désir porte sur le plan affectif ou sexuel, voilà des terrains d’explorations inédits et enrichissants.

La prise de conscience des désirs homosexuels de l’homme ou de la femme est à cet égard un terrain de connaissance fort intéressant.

La rencontre avec l’animus et l’anima, ces grands archétypes de la femme et de l’homme, nous ouvre une porte vers notre ombre, notre face cachée et complémentaire. L’animus représente la partie inconsciente et masculine de la femme. L’anima représente donc la partie inconsciente et féminine de l’homme. La rencontre d’une personne du sexe opposé nous permet de réveiller, de projeter et d’intégrer ces images et énergies enfouies ce qui engendre un développement harmonieux de notre personnalité et de notre âme. Elle nous permet de faire preuve de plus de tolérance en ce qui concerne notre relation aux personnes de l’autre sexe, à l’homosexualité, aux autres races et aux différences qui nous dérangent de manière générale. Intégrer ce qui reste latent dans notre inconscient, c’est illuminer certaines facettes de nous-mêmes qui restaient encore dans l’obscurité.

ANDROGYNEL’homme qui aime une femme,Voudrait posséder sa féminité,Afin d’intégrer cette femme,A sa nature masculine.

La femme qui aime un homme, Veut recevoir cet homme,Pour Intégrer à sa féminité,La nature masculine.

Ils veulent chacun se mêler, Afin de s’équilibrer,Pour redevenir androgyne.

Mais l’amour physique,Est sans issue,

Il est un échec,Eternellement recommencé,De l’aspiration des âmes vers leur fusion.

Alors choisiront-ils La voie du corps,Ou celle du coeur,Pour concevoir l’Androgyne ?

LES MOTS DE L’AMOURL’amour, est-ce,Une manière de mieux connaître l’autre,Ou une reconnaissance de l’inconnuQui réside encore en soi-même?

L’amour d’autrui, Est-ce un don gratuit,Ou un don qui nourritAussi celui qui donneComme celui qui pardonne?

L’amour, est-ce une fusionQui est possession,

Pour combler nos vides,Ou une fusion,Qui nous aide à éveiller,Notre indépendanceEt notre autonomie?

L’amour, est-ce,Une fausse caresse qui ne cherche,Qu’à étaler un baume,Empêchant de crever l’abcès,De certaines vérités parfois douloureusesOu la capacité à regarder l’inacceptable?

Lorsque nous ne sommes pas incarnés sur la Terre, notre âme est fondamentalement androgyne, son énergie masculine et féminine est relativement équilibrée. C’est la nécessité de prendre un corps qui nous oblige à choisir d’être un homme ou une femme. Plus exactement, nous prenons un corps masculin ou féminin, mais nous restons en réalité une âme avec ses caractéristiques propres et relativement indépendantes du type de corps occupé. Ainsi, nous pouvons vivre dans un corps d’homme et être une âme dont la polarisation énergétique est féminine ou vivre dans un corps de femme et être énergétiquement équilibré entre les forces Yin et Yang.

LA CONNAISSANCE DE SOI PAR L’IMAGINATION CRÉATRICEEssayons quelques exercices qui nous permettront d’éveiller en nous notre pôle masculin et

féminin, afin d’intégrer les qualités de la personne qu’on aime, ou bien les qualités que nous projetons sur elle, tant qu’elles restent à un stade subconscient en nous-mêmes.

Imaginons nous, dans de nombreuses situations de la vie, comme si nous avions changé de peau et devenons par l’imagination la personne à laquelle nous pensons.

Par exemple:Lorsqu’elle (la personne aimée) sourit.Qu’elle est triste.Qu’elle souffre. Qu’elle est amoureuse Qu’elle nous aime Qu’elle en aime un ou une autre.Qu’elle nous désire physiquement.Qu’elle désire physiquement une autre personne. Qu’elle fait l’amour avec vous.Qu’elle fait l’amour avec une autre personne.

Imaginons aussi, dans chacune des situations ce qu’elle peut trouver d’attirant au niveau de notre personnalité et de notre corps, ce qui revient à imaginer comment nous pouvons être attirés par nous-mêmes. Lorsque nous y parviendrons vraiment, nous nous aimerons plus profondément, nous aurons intégré des aspects de nous-mêmes qui étaient subconscients.

Lorsque nous y parvenons, nous pouvons imaginer des situations comparables, avec une personne du même sexe que nous. Si vous êtes un homme, au lieu de réaliser l’exercice consistant à vous imaginer que vous êtes votre femme et que vous êtes amoureuse et que vous faites l’amour avec vous-mêmes et bien imaginez que vous êtes une femme et que vous aimez un autre homme. Choisissez le attrayant ce sera plus facile !

Nous découvrirons ainsi qu’il existe sûrement encore des aspects de l’autre que nous ne comprenons qu’intellectuellement, mais qu’il nous est très difficile de ressentir et d’éprouver. Or aimer, c’est aussi accroître notre capacité d’empathie, notre sensibilité à autrui dans sa totalité et pas seulement vis-à-vis des aspects de l’autre qui concernent nos seuls désirs.

Il ne s’agit pas dans cet exercice de tester notre jalousie, bien que ce soit un exercice fort instructif, mais de parvenir à ressentir vraiment ce que peut éprouver l’autre.

En fait, l’important est surtout de ressentir en quoi cela nous nourrit, nous complète et nous permet de nous harmoniser.

Il s’agira de cerner le plus précisément possible les qualités qui nous manquent.Mais, nous pouvons étendre nos capacités d’identification à l’être aimé, aux autres êtres

humains, dans les différentes situations de la vie quotidienne. L’identification est une capacité qui accroît notre tolérance, notre compréhension et notre intuition qui est une forme subtile de l’amour.

IMAGINATION GERMINATRICELorsqu’un homme,Parvient à imaginer et à ressentir,L’amour d’une femme pour un homme,Alors il parvient à mieux s’aimer lui-même.

Lorsqu’une femme,Parvient à imaginer et à ressentir,L’amour d’un homme pour une femme,Alors elle parvient à mieux s’aimer elle-même.

VIVRE SON ANIMA OU SON ANIMUS Imaginons-nous avec les traits que nous aurions, si nous changions de sexe. Pour cela, féminisons notre propre visage. Ou bien mélangeons, synthétisons les traits de notre visage avec ceux de la personne que

nous aimons. Je concède que cet exercice de ”morphing” peut être un peu délicat à réaliser,mais l’essentiel

n’est pas de parvenir à une précision des formes, mais de ressentir ce que cela éveille en nous. Lorsque nous sommes devenus habiles à manipuler les images mentales,nous pouvons alors

si nous le souhaitons, nous imaginer avec un visage transformé et « androgyne » pour tenter de faire évoluer notre comportement et notre caractère, vers plus d’harmonie afin d’équilibrer le Yin et le Yang en nous-mêmes et ainsi évoluer.

RECEVOIRCelui qui ne faitQue recevoir ou que donner,Ne recevra jamais.

LES 3 AMOURSIl y a l’amour réceptif,Qui ose ouvrir son coeur,Mais qui devient dépendant d’autrui.

Il y a l’amour qui émet,Dont le coeur ose donnerMais qui finit par s’ennuyer de lui-même.

Puis il y a l’amour,Qui est don et ouverture,

Il ne souffre plus des inattentions,Car il est tendu vers l’autre pour mieux s’y ouvrirDonc il « prend » ce qu’il souhaite.

Il ne s’ennuie pas de lui -même,Car il reçoit en donnantEt donne en recevant.

L’ANIMUS, L’ANIMA ET LES SYMBOLES MYTHOLOGIQUESEn utilisant les grilles psychologiques que nous propose le symbolisme mythologique (par exemple l’astrologie avec les différentes planètes et signes), nous pouvons apprendre à définir précisément les caractéristiques que nous recherchons chez l’être aimé et donc apprendre aussi à nous connaître nous-mêmes, à cerner nos désirs et nos attirances amoureuses plus précisément que sous le sens général et confus des termes ”je suis amoureux (se), ou ”c’est mon type !” Même si les symboles ne suffiront jamais à cerner l’ensemble des énergies et des qualités d’un être.

L’amour se spiritualise alors, s’affine et lorsque le temps des passions retombe progressivement, avec les années, nous sommes aussi plus à même de réveiller grâce à une intuition affinée et différenciée, le lien d’âme qui nous unit à l’autre.

Lorsque les sentiments se lient à l’intelligence, l’intuition se développe, l’amour s’élève et se spiritualise.

Les hommes craignent parfois de se féminiser, en intégrant l’énergie de leur Anima. Or ce potentiel d’énergie non utilisée et qui reste caché dans l’inconscient, lorsqu’il est intégré, leur apportera des qualités nouvelles. Au lieu de diminuer les caractéristiques masculines qui leur sont chères, cela va au contraire les renforcer et leur permettre d’affirmer vraiment les qualités répondant à l’archétype de l’homme occidental.

La force de la personnalité (qui régit le corps physique, émotionnel et mental) qui est la qualité première communément recherchée par l’homme s’accroîtra et se transformera en une force tranquille. Au plan physique, une confiance et une relaxation nouvelles se font sentir. La force émotionnelle s’accroît et se stabilise en une force tranquille. Les capacités mentales gagnent en profondeur et en intuition.

Dans la société occidentale, les qualités masculines sont plus valorisées et les femmes rencontrent, du moins au niveau conscient, moins de difficultés pour les développer.

A un niveau plus inconscient, il est par contre plus difficile, pour elles, de passer rapidement à des rôles typiquement masculins ,comme celui de dirigeant par exemple, à un rôle de femme avec toutes les implications familiales, affectives et surtout sexuelles qui en incombe.

L’HOMME ET LA FEMME INTERIEURE

JE SUIS UNE FEMME Je cherche à attirer les hommes,Je les reçois sexuellement en moi,Je renforce mon image de femme. J’aime les hommes parce queJe ne suis pas assez homme. Le recevant en moi-même, je l’absorbe,Je deviens homme ou Androgyne.

JE SUIS UN HOMME Je cherche à conquérir les femmes,En m’imposant sexuellement à elles, Je renforce mon image masculine. Pénétrant une femme,Je viens conquérir ce qui me manque. J’aime les femmes et je les recherche,Car je ne suis pas assez femme.La pénétrant, je me fonds en elle,Je deviens femme ou Androgyne.

LA FORCE ET L’AMOURJ’aime les femmes parce qu’elles m’accueillentDe leur amour plein de réceptivité vivifianteEt par leur force d’amour enveloppant et protecteur.

J’aime les hommes parce qu’ils m’insufflentLeur amour émissif et vivifiant,Et me protègent de leur force puissante.

SEXE, TUES, MEURS !Que s’abandonner à la vie est enivrant,Que mourir est beau et vivifiant,C’est lâcher une vieille forme,Pour s’ouvrir à l’énergie d’une vie nouvelle.Car la grande mort est la mère,Des petites morts de l’existence.

Quand je fais l’amour,Je m’abandonne,Je me laisse mourir,Pour mieux renaître à la vie

Je suis une femme,J’aime jouer à m’abandonner,J’aime jouer à mourir,J’aime jouir à mourir.

Je suis un homme,Pour jouer avec la mort,Je reçois en moi l’image,De la femme qui jouit à en mourir.Qui joue à en mourir, Et je l’aide à mourir,Jouant que je la tue,Quand je jouis avec elle. Elle aime s’abandonner,A ce jeu de l’amour,A ce jeu de la mort,Mais tuer, c’est agresser,Etre tuée, c’est agressant,C’est dégradant, c’est humiliant. Aussi la femme ne sait,Si elle veut mourir,Ou s’abandonner à être aimée.

Aussi l’homme ne sait,S’il veut la tuer,Ou s’il veut l’aimer.

Un jour tous deux Auront transcendé leurs fantasmes.Les frissons de l’amour ont mort Se transformeront en frissons,D’un absolu d’amourPar delà de la mort.

SEXUALITÉ ET SOCIÉTÉLa vie sociale et sexuelle,De la femme est bidirectionnelle.La vie sociale et sexuelle,De l’homme est plus unidirectionnelle.

Il veut conquérir socialementEt faire des conquêtes amoureusesElle veut conquérir socialementEt être conquise par son chevalier.

Il veut donner socialement Et donner sexuellement,Elle veut donner socialement Et recevoir sexuellement.

Il veut dominer socialement Et dominer sexuellementElle veut dominer socialementEt veut être dominée sexuellement.

Il veut être agressif professionnellement,Et être violeur sexuellementElle veut être agressive professionnellement,Et être violée sexuellement.

Pour une femme,C’est frustrant pour son conscient,Et enrichissant pour son subconscient.

Pour un homme,C’est facilitant pour son conscient.Mais frustrant pour son inconscient.

RÉCEPTIVITÉ ET FEMINITELa femme et l’homme aiment recevoirDe l’amour et de l’énergie de l’autre Durant l’amour physique,La femme observe son corps qui reçoit,L’homme observe le corps de la femme qui reçoit,En observant il peut ressentir ce qu’elle ressent, Il s’y identifie et ainsi peut recevoirS’il donne plus, c’est surtout pour la voir recevoir plus,Et ainsi plus recevoir lui-même,Même s’ il en est inconscient.Ainsi la sexualité est fondamentalement,Réceptivité et féminité.

L’HOMOSEXUALITÉ MASCULINE

LA BALANCE ANDROGYNEQue nous nous sentions hommes,

Ou que nous sentions femmes,Nous serons toujours androgynes,Une femme avec un homme, Coexiste en tout être.Ce qui nous différencie,C’est seulement notre polarité.A nous seulement de sentir,Le plateau de la balance,Que nous souhaitons rééquilibrer.

L’HOMME HOMOSEXUELJ’aime les hommes,Je veux les recevoir en moi,Pour devenir plus homme. Car je suis femme intérieurement. Si je suis sexuellement actif,Ou extérieurement viril,Je renforce mon image masculine,Si je suis sexuellement passif,Je reçois l’homme,Je l’intègre en moi-même,Et je deviens plus masculin.

L’HOMME HOMOSEXUEL ” MACHO ”Je me virilise,Car j’ai peur de ma féminité.J’aime les hommes,Je m’identifie à eux,Pour devenir plus homme,Donc par défense.

Je suis sexuellement actif,Pour devenir plus masculin,Je ne veux pas être sexuellement passif,Car je crains d’être femme. Quand je ne le craindrai plus,Je me montrerai tel une femme.

L’HOMME HOMOSEXUEL FÉMINISÉJe me montre tel une femme,Car je suis femme intérieurement. Je veux être sexuellement passif,Pour affirmer mon image de femme.Mais paradoxalement si je reçois l’homme,Je peux intégrer sa masculinité,Et je deviens plus homme,Or je veux devenir femme.

L’HOMOSEXUALITÉ FÉMININE

LA FEMME HOMOSEXUELLE

J’aime les femmes,Je veux les recevoir en moi,Pour devenir plus féminine,Car je suis homme intérieurement.Je suis sexuellement passive,Cela féminise mon image,Je n’aime pas être sexuellement passive,Car je reçois alors une femme masculinisée,Or je ne veux pas intégrer la masculinité.

LA FEMME HOMOSEXUELLE FEMININEJe suis trop femme, Car j’ai peur de mon aspect homme,J’aime les femmes,Je m’identifie à elles,Pour devenir plus femme,Mais c’est une défense,Contre l’homme en moi.Je suis sexuellement passive,Cela renforce mon image féminine,Je ne voudrais pas être sexuellement active,De peur de me masculiniser.Quand je n’aurai plus peur de ma virilité,Je pourrai masculiniser mon image. Et éveiller l’homme qui est en moi.

LA FEMME HOMOSEXUELLE MASCULINEJe me montre viril,Car je suis homme intérieurement,Et que j’ai peur de ma féminité.Je veux être sexuellement active,Pour renforcer ma virilité. Et paradoxalement,Si je pénétrais une femme,En me fondant en elle, Je m’y identifierais Et deviendrais plus femme,Or je veux être un homme.

LE PARADOXE DU DESIR DE L’AUTRELa femme qui aime un homme,Veut s’identifier à lui,Pour renforcer l’homme qui est en elle,Or elle se féminise extérieurement.L’homme qui aime une femme,Veut s’identifier à elle,Pour renforcer la femme qui est en lui,Or il se virilise extérieurement.

Le paradoxe,C’est que les hommes hétérosexuelsSe moquent des hommes homosexuels,Ou des hommes féminins.Or un homme hétérosexuel,Lorsqu’il aime une femme,

S’identifie à elle,Donc veut devenir plus femme. Alors qu’un homme homosexuel,Cherche à devenir plus homme!

Certains hommes ”hétéros” Se moquent des ”homos”,Or ceux ci sont plus cohérents,Puisqu’ils veulent devenir plus homme!

Les hommes ”hétéros”,Ne devraient donc pas se moquer,Des hommes féminins,Car ils se moquent,De ce qu’ils désirentEux-mêmes inconsciemment:Eveiller leur Anima;Donc devenir plus femme !

LA SEXUALITÉ

LA FLEUR DU DÉSIRUn beau jour, Quand l’amour véritable,Aura remplacé le seul désir,La vue des organes sexuels,Ne suscitera ni émoi, ni mille et un fantasmes. Nous les regarderons et nous verrons,Des organes comme les autres.Car l’amour aura transcendé le désir.

LE DOUBLE COURANTComme nous l’avons étudié jusqu’à présent, une grande énergie existe dans l’univers et celle-

ci est divisée en 2 grands courants : Un ascendant, Yin qui se dirige vers le Ciel et s’éthérise. Un descendant Yang qui se dirige vers la Terre et s’incarne.

La sexualité, qui met en éveil plus principalement le centre sacré dans notre corps, éveille dans l’intimité de notre être, ce double mouvement des énergies du cosmos.

Le désir de l’homme et de la femme, l’un pour l’autre, trouve sa correspondance dans les énergies féminines de la Terre et les énergies masculines du Ciel qui s’attirent pour se compléter en s’équilibrant.

L’acte sexuel est marqué par un mouvement alternatif, comparable à l’inspiration et l’expiration. La respiration et l’acte sexuel sont à la fois rythme et échange. Leur activité est interdépendante et se renforce.

Les battements du coeur de l’Univers et de l’être humain sont une seule et même pompe qui inspire et expire. L’énergie s’accumule d’abord, se concentre puis explose tel un éclair, tel le big-bang, le grand orgasme libérateur qui projeta la matière semence dans l’univers.

Chaque centre d’énergie de l’être humain va être le lieu d’un choix involutif ou évolutif. En ce qui concerne le centre sexuel, cela l’est d’autant plus que les énergies y assurent encore une emprise puissante, sur la majorité de l’humanité, étant donné le stade évolutif présent.

L’AMOUR MORTIFIANT

Il y a la douceur de l’amour qui vivifie,Et la douceur de l’amour qui mortifie.

LA ”SOUFFRANCE” VIVIFIANTEConfronté à la vision d’un homme et d’une femme qui fait l’amour, un enfant pourrait penser

qu’ils semblent souffrir. Or, les gémissements qu’il entend, aussi paradoxal que cela puisse l’être pour l’enfant, ne sont pas synonymes de souffrance mais de jouissance. La souffrance physique et affective est caractérisée par l’intensité et la profondeur qu’elle impose à l’individu qui la subit. Malgré son aspect douloureux et angoissant, elle a donc aussi cette qualité qu’il faut malgré tout lui reconnaître, celle de faire table rase des éléments superficiels et inutiles de notre vie, en nous ouvrant à une dimension plus essentielle et plus profonde.

Le plaisir sexuel est à l’origine d’un afflux d’énergie supplémentaire dans le corps. Cet afflux de vie vivifie notre corps et notre être, mais lorsqu’il devient très puissant, le corps est soumis à une tension si forte que le plaisir se mêle à une forme de souffrance. La vie vient réveiller les régions de notre corps et de notre psychisme qui s’étaient rigidifiées, ou qui restaient indifférentes à la vie. Elle est comme un feu purificateur, qui transmute le corps de matière, qui balaie les scories dans notre corps, pour en révéler la pureté. Mais, ce feu est aussi brûlant et parfois presque douloureux.

Comme lorsque l’on pleure de joie, et que le bonheur se mêle à la détresse, dans l’orgasme, un plaisir intense se mêle et à une sorte de souffrance qui sont les deux faces de la même réalité qu’est l’énergie de vie.

Cette dissolution des tensions et cette éthérisation de la matière du corps physique (qui est inertie par essence) est génératrice dans notre vie d’une détente et d’un surplus d’énergie. Cela contribuera à un meilleur enracinement, à une harmonisation des énergies dans nos différents centres.

Les énergies de la Terre qui pénètrent le corps, par les jambes, (qu’on observe par une mise sous tension de celles-ci) montent alors vers le haut et viennent équilibrer et renforcer les énergies du Ciel qui descendent par la tête et par nos pensées. Sans cela, ces dernières risqueraient par l’éthérisation de déséquilibrer l’être humain, de le couper de sa source de vie, la Terre. Cette apparente régression, vers les forces primaires de la Terre, contribuera donc à enraciner et à revivifier notre corps.

La dialectique qui s’offre à nous est alors la suivante : Retrouver nos racines, sans nous y engluerEtSpiritualiser notre conscience, sans nous scinder des racines de notre corps.

TRANSMUTATION DES ENERGIES INTERIEURESL’augmentation de notre potentiel vital est illimitée. L’être humain est ainsi confronté à une

éternelle insatisfaction, car il souhaiterait toujours s’ouvrir plus à la vie. Afin de répondre à ce besoin, l’être humain est confronté à deux solutions : La première consiste à répondre à ses désirs sexuels et passionnels, sans chercher

aucunement à s’en détacher, mais au contraire à y rechercher un supplément de vie.La seconde est la voie de la transmutation de ses énergies sexuelles puissantes, vers les

centres plus élevés. L’afflux de cette énergie nouvelle, si elle est éthérisée, va augmenter les facultés des centres supérieurs, d’abord des centres émotionnels, puis mentaux et spirituels.

Finalement, l’activité sexuelle qui est à l’origine du monde, aura permis l’éveil presque complet du centre sacré, puis continuant de s’élever, elle se transmutera progressivement. Grâce à l’éthérisation de l’énergie par des activités qui mettent en jeu les centres supérieurs, l’acte sexuel deviendra de moins en moins nécessaire et cessera progressivement sa domination sur notre personnalité. L’énergie disponible sera alors utilisée, essentiellement, pour des activités plus subtiles.

Cette transmutation est nécessaire à l’éveil des centres supérieurs au centre sexuel, car sans cette énergie de base disponible lorsqu’elle est éthérisée, l’activité mentale, affective et spirituelle serait moins stimulée.

En effet, l’énergie par essence est neutre, elle ne prédispose à aucune forme d’actions particulières. Elle se dirigera et sera le carburant des actions vers lesquelles nous l’orienterons.

Cependant elle a besoin de subir malgré tout une éthérisation, lorsqu’elle s’applique à des actions correspondant aux centres qui sont supérieurs à celui où elle réside au départ.

Sur un même plan, la forme prise lorsqu’elle se manifeste, peut se transformer sans être éthérisée, le désir sexuel se transformant, en désir de possession ou en désir de pouvoir ou de violence.

Pour s’élever vers un plan et un centre supérieur, elle doit être éthérisée aux niveaux vibratoires, pour pouvoir s’adapter à la fonction plus subtile et complexe qu’elle aura à réaliser. L’énergie sexuelle peut ainsi être transmutée, sublimée par et pour l’amour, l’activité mentale et spirituelle.

La diminution de notre activité sexuelle ne devrait pas être motivée par une forme quelconque de répugnance, mais être le résultat naturel d’une vie consacrée à des activités créatives et spirituelles.

La créativité transmute les énergies du centre Sacré jusqu’au centre de la gorge, puis vers Ajna. La méditation consiste à placer la conscience sur le coeur, le centre Ajna. Elle éveille l’intuition aux travers des symboles de la méditation occulte, c’est une pratique qui permet d’élever efficacement les énergies inférieures, afin de les amener à vibrer au niveau de celles de l’âme.

Nous utilisons généralement le terme « faire l’amour » mais que recouvre-t-il en réalité ? Essentiellement, des désirs sexuels plus ou moins subtils, avec parfois une certaine violence cachée qui s’exerce contre l’autre ou contre soi-même, de la passion d’ordre émotionnel et heureusement aussi parfois de l’amour véritable.

Un jour, nous pourrons tous réellement vivre le sens de cette expression commune « faire l’amour ». Lorsque l’énergie sexuelle est transmutée par un amour véritable les pratiques et les fantasmes sexuels se simplifient pour gagner en douceur, en profondeur et en sensibilité. Ce n’est plus seulement deux corps qui s’étreignent, mais deux âmes qui fusionnent, pendant un instant.

Lorsque nous serons devenus des maîtres spirituels, c’est-à-dire lorsque nous serons devenus les maîtres de nous-mêmes et que les énergies réellement spirituelles domineront en nous, nous ne ressentirons plus le besoin de « faire l’amour » physiquement pour aimer l’autre : l’éveil des énergies spirituelles, mentales et d’amour conduit à un désinvestissement progressif des désirs physiques Mais, notre amour deviendra alors si puissant et élevé, que nous ne désirerons plus alors que la fusion amoureuse et platonique des âmes entre elles.

Les organes sexuels qui pour l’instant éveillent encore souvent un certain émoi , seront alors perçus comme des organes comme les autres, au même titre qu’un nez ou une oreille. Nous n’y projetterons plus tous nos fantasmes car nous aurons intégré les énergies qui les sous-tendent.

Les yeux du coeur seront devenus nos organes sexuels! Car l’énergie d’amour vibrant en nous-mêmes sera si puissante et subtile, qu’elle n’aura plus besoin du support physique pour s’épanouir.

POSSESSION ET DÉTACHEMENTEst-il plus aisé d’être détaché,Pour celui qui possède,Ou pour celui qui ne possède rien?

LES DEUX SENTIERS COMPLEMENTAIRES : MATERIALISATION ET SPIRITUALISATIONIl existe deux directions majeures dans l’univers : le sentier ascendant parfois appelé le

sentier de la main droite qui éthérise la matière et accroît sa vibration, c’est le sentier de l’évolution.

Puis le sentier descendant, le sentier de la main gauche, qui matérialise l’énergie, donc qui diminue le taux vibratoire, c’est l’involution.

L’être sur la voie Yin ascendante tendra vers plus de spiritualisation, mais cette accélération vibratoire stimule le corps - énergie et comme le feu il le dématérialise, ce qui est parfois

douloureux lorsque c’est trop intense. Même si le but ultime est d’acquérir un supplément de vie et de lumière.

Sur la voie Yang, descendante, l’univers ou le centre de sa conscience, choisit une voie complémentaire nécessaire pour équilibrer les forces de la matière et celles de l’esprit, celles des forces noires et celles de lumière.

Les énergies et les êtres qui suivent le sentier de la main gauche qui est incarnante et descendante, servent donc les forces de l’involution. Cette voie vise à renforcer l’aspect matière par le matérialisme, l’inertie. Elle consiste à diminuer la vibration qui en s’accélérant nous spiritualise et nous élève.

Les forces de l’ombre sont donc un pôle nécessaire à l’équilibre de l’univers. Certains hommes font le jeu de ces forces à leur insu, car ils y répondent du fait de leur imperfection présente.

Lorsque nous refusons d’aimer de peur de souffrir, notre crainte du feu , parfois dévorant et spiritualisant de l’amour, nous conduit en quelque sorte à résister aux forces de lumière donc nous servons d’une certaine manière le dessein des forces de la matière et de l’inertie. Celles-ci appartiennent d’une certaine manière au même mouvement que les forces qualifiées d’infernales ou de forces du mal qui marquent la voie descendante. Les êtres qui les servent seront d’autant plus puissants qu’ils parviendront à puiser à des sources élevées et sur des plans subtils. Ils gagnent ainsi en intelligence, en puissance, et lorsqu’ils s’en prennent aux êtres situés «  en dessous » d’eux, ils s’abattent sur leur victime d’autant plus puissamment qu’ils se sont hissés haut. Comme l’aigle qui tombe d’autant plus vite sur sa proie qu’il a su s’élever haut dans le ciel au- dessus de sa victime.

La chute de l’archange Lucifer qui signifie la chute du porteur de lumière (Lucis) est comparable. Lucifer après s’être hissé jusqu’à la lumière irradiant du visage de Dieu, redescend dans la matière, avec d’autant plus de puissance et d’emprise sur notre monde terrestre.

Il représente une force complémentaire de l’univers, mais pour les hommes il correspond d’abord au refus de se laisser guider et élever par les forces de vie évolutives qui nécessitent aussi le sacrifice du détachement.

Nous voudrions garder l’illusion que nous sommes les seuls maîtres des évènements de la vie, du destin et de la matière. Ce refus de l’incertitude angoissante nous empêche de nous laisser guider par le flux de la vie, au profit de la froide maîtrise des certitudes et des Terres connues.

L’être, qui avance sur le sentier de la main gauche, est celui qui se rebelle à l’évolution et qui préfère se scléroser dans les habitudes du passé, parce que les forces de vie le font aussi souffrir à cause de leurs trop hautes vibrations.

Il exècre ensuite l’ensemble des plans où s’éveille une vie subtile puis cette haine ne trouvant aucune limite, il l’étend horizontalement (en quantité) et verticalement (jusqu’au plan qualitativement plus élevé) jusqu’aux confins de l’univers.

Les cornes du bouc satanique illustrent ce refus et cette haine quasi cosmique, par la montée des cornes vers le haut, puis qui se recourbent vers le bas au niveau des pointes, en direction de la matière.

RELATIVISERSourire avec amour,De toute chose,Est le premier instrumentDu détachement aimant.

LA DOUBLE VOIE DE LA SEXUALITÉDu point de vue de nos relations sexuelles, nous rencontrons d’une manière comparable ces

deux choix d’orientations, dans notre quête vers plus de vie.

Nous pouvons faire l’amour, pour nous ressourcer aux énergies ascendantes de l’amour spirituel, en acceptant le lâcher prise sur notre corps et ses réactions parfois imprévisibles et en acceptant de se laisser pénétrer par l’amour et l’âme qui brillent dans les yeux de notre partenaire.

Privilégions la sensibilité des caresses et des regards, aux chocs ardents des corps qui ne perçoivent qu’eux-mêmes.

Osons nous laisser emporter par l’incertitude, en laissant pénétrer en nous l’amour de l’âme, qui n’est pas pour autant un amour passionnel et déchirant.

L’être humain, qui répond aux forces de l’ombre, cherche au contraire à renforcer la force du

moi, comme un rempart à celle de l’âme jusqu’à ce que, dans son aspiration à la maîtrise totale sur le monde, la personnalité devenue gonflée de son désir de pouvoir illimité cherche à détruire toute vie. Cette vie non maîtrisable synonyme d’incertitudes angoissantes.

Pour dépasser nos peurs, nous avons à accepter de nous ouvrir à la vie, avec l’attente qu’elle nous émerveillera par l’inattendu,à accepter avec joie et enthousiasme toutes les remises en causes auxquelles nous serons entraînés, comme autant d’opportunités de nous perfectionner.

Certaines situations, certains désirs, fantasmes, tabous, interdits et même certains grands archétypes engendrent une angoisse, quand nous les laissons s’immiscer en nous et paradoxalement, ils accroissent notre vitalité.

En suivant la voie évolutive, nous chercherons à éveiller la vie en nous ouvrant aux énergies et aux images archétypales de l’amour et des forces spirituelles qui nous élèvent vers la vie subtile.

Au lieu de goûter à la vie, en éveillant une sensibilité plus grande, mais parfois aussi plus délicate à percevoir au début, car coulant d’une source qui nous est encore inconnue, nous choisirons de retrouver les sensations habituelles et qui nous sont plus proches.

En suivant la voie involutive, nous chercherons la vie au travers des goûts, des couleurs, des bruits et des sensations les plus fortes et les plus éclatantes. Sur ce sentier, pour assouvir notre soif de sensations fortes, le chemin sera long, car pour explorer et parvenir à maîtriser cette énergie volcanique, nous serons obligés de vivre chacun de nos désirs afin de nous en rassasier et de nous rassurer et pour être sûrs que nous sommes capables de le vivre.

DÉTACHEMENT ET FRUSTRATIONRompre l’esclavage du désir,Nécessite de se détacher,Et de ne point trop se frustrer.

SE DETACHER DE LA DEPENDANCE AU DÉSIRPrécisons ce que nous considérons sous le sens du mot désir. Il ne relève pas

nécessairement d’un désir sexuel. Ce peut être un désir de pouvoir ou de possession de gourmandise, un désir de violence ou encore un désir amoureux, une aspiration spirituelle ou créative. Le fantasme a en commun, avec le désir, qu’il exerce une « tension de la personne vers » un objet. La question à nous poser, face à cette aspiration vers, c’est : cela nous conduit-il vers l’évolution et dans ce cas, il faut tenter de la réaliser, ou bien cela nous entraîne-t-il vers la voie involutive et alors comment s’en détacher?

Or, un désir appelle un autre désir et celui-ci n’est-il pas aussi l’image de l’inconnu et donc d’une incertitude ? Mais, courir à la poursuite de l’inconnu, c’est vouloir toucher les limites de l’infini, donc c’est partir pour un voyage qui n’a jamais de fin...

Celui qui choisit de poursuivre néanmoins cette voie, ne pouvant résister à l’appel de l’inconnu, s’engage dans une voie périlleuse. Après avoir vécu ses désirs et être parvenu à maîtriser les dangers ou les inquiétudes correspondantes, il devra asseoir cette maîtrise, son pouvoir, sur les évènements, sur autrui et sur le monde, jusqu’à parvenir à sa domination totale! Ce besoin de maîtriser la vie ne trouvera son aboutissement que par la destruction de toute vie et de tout être : la vie est un mouvement éternellement changeant et parfois douloureux, seule la mort permet d’éviter toutes souffrances et toutes incertitudes.

Ce désir de maîtriser la vie en la tuant conduit aux fantasmes sexuels les plus sadiques, aux fantasmes de meurtres et de destruction des hommes et du monde. C’est l’image de Lucifer lui-

même qui, après avoir assis sa maîtrise sur un homme, puis sur l’humanité, ira jusqu’à détruire l’univers pour en asseoir sa maîtrise absolue. L’ultime maîtrise et l’ultime repos seront finalement de se détruire lui-même, car la vie qui restait en lui était encore source de souffrances possibles. C’est l’image archétypique du suicide individuel, des immolations et des guerres et de la destruction, par l’arme nucléaire, de toute la planète car après la mort, il ne reste que la douce tranquillité du néant...

Afin de choisir la voie évolutive, en conscience, nous pouvons préalablement explorer les feux

brillants de la voie involutive. Nous serons ainsi plus à même de différencier ces deux voies, car pour apprécier et comprendre la lumière, il faut aussi connaître l’obscurité, ce qui nous évitera d’en subir la tentation, car résister avec trop de volonté ne fait qu’accroître notre désir.

Le but est donc parvenir à être détaché de nos désirs involutifs, afin de ne plus être dépendants de leur emprise sur nous. Si nous n’allons pas nous-mêmes à leur rencontre ils viendront s’imposer à nous, quand nous les attendrons le moins et nous serons d’autant moins à même de les dépasser que nous n’y serons pas préparés.

L’AME ET LE DÉTACHEMENTLe détachement matériel permet l’éveil de l’âme.Or le monde matériel est un instrument d’éveil de l’âme.Le détachement doit donc être intérieur avant d’être extérieur.

LE DÉSIR DE PUISSANCE Les désirs de puissance sont des forces qui peuvent nous conduire sur l’une ou l’autre voie,

si nous ne sommes pas en mesure de discerner entre la puissance spirituelle et la puissance égoïste. Nous sommes alors en présence de deux solutions :

Maîtriser sa vie par la volonté En suivant les directives de l’âmeOuMaîtriser la vie par la volonté de la personnalitéEn servant notre égoïsme.Parce que nous n’acceptons pas certaines de nos peurs.

La force de l’orgueil de la personnalité et la force de l’âme s’opposent et peuvent être utilisées dans des directions opposées. Cela, jusqu’à ce que la volonté, qui relève de la personnalité, se soit transformée en une vertu, au service des forces de l’âme et non plus de celles d’un moi égoïste.

Il est vrai qu’il n’est pas toujours facile de distinguer entre la volonté au service de l’évolution et celle qui conduit vers l’involution, car chercher à devenir maître de nous-mêmes est une entreprise louable. Mais ce qui doit nous guider, c’est le choix du but. C’est d’ailleurs notre capacité à saisir ce qu’est le juste but qui nous permettra de devenir un agent des forces de lumière, plutôt qu’un agent des forces de l’ombre.

La puissance et la volonté si elles sont aux services de l’amour et de la lumière, si elles sont orientées vers des desseins constructifs, sont alors des forces spirituelles. Dans le cas contraire, si elles servent les desseins égoïstes de la personnalité et des forces cristallisantes ou rétrogrades qui freinent le progrès de l’humanité, alors seulement la puissance et la volonté deviennent nuisibles.

LE JUSTE CHOIXUn obstacle est un messager de l’âme.Nous conseille-t-elle de nous réorienter?Ou nous propose-t- elle un défi pour progresser?

RÉALISER POUR SE DÉTACHER1-La reconnaissance des désirsC’est la première étape. Soyons vigilants durant notre vie quotidienne vis-à-vis des désirs que

nous ne voulons pas laisser émerger ou dont nous sommes à peine conscients. Tentons ensuite de nous souvenir de ceux que nous n’avons jamais pu réaliser et qui restent

comme autant de frustrations encore vivantes. Puis, laissons nous rêver, laissons vagabonder notre imagination avec la passion qui pousse

l’explorateur intrépide vers des contrées et des aventures nouvelles sans nous limiter par aucun jugements, afin d’explorer toute l’étendue et les recoins du monde obscur et infini de nos désirs inconscients. C’est en quelque sorte une auto-psychanalyse. Cela peut paraître facile, alors qu’en réalité cela demande volonté, patience, écoute, intrépidité et opiniâtreté, car nous ne nous ouvrons pas si aisément à notre monde inconnu. N’est pas un lucide aventurier qui veut!

2-La réalisation des désirs C’est la seconde étape.Cette réalisation peut s’accomplir de 3 manières. Soit par leur

réalisation concrète dans la réalité physique, soit par la réalisation mentale, soit par une synthèse de ces deux procédés, c’est-à-dire une réalisation concrète effectuée en conscience.

2-1-La réalisation concrèteLa réalisation concrète d’un désir, si cela a le mérite de lui faire perdre beaucoup de son

pouvoir sur nous, est une action qui doit néanmoins être bien évaluée, quant aux conséquences qui vont en découler.En effet, les inconvénients éventuels pesant sur notre vie personnelle, sociale ou spirituelle, peuvent se révéler plus nuisibles que la frustration qu’ils pouvaient exercer sur nous auparavant.

De plus, la réalisation concrète d’un désir ne suffit pas toujours à le dissiper. D’abord, parce qu’il n’est pas facile de vivre avec une puissance égale la qualité des

sensations, des impressions et des ambiances qu’on avait imaginées : l’énergie gouvernant les plans mentaux est plus subtile que l’énergie des plans physiques et donc de l’action.

Ensuite, parce que la réalisation concrète d’un désir n’est généralement pas réalisée en conscience, car celle-ci est alors focalisée beaucoup plus dans l’action que dans le ressenti intérieur qui est la base du désir.

Et enfin, l’action est souvent scindée de l’image mentale originelle du désir et la réalisation concrète perd alors beaucoup de la puissance qu’elle avait au niveau du plan mental et de l’imagination.

2-2-La réalisation concrète en conscience La réalisation du désir recherché, si nous sommes conscients que nous sommes en train de vivre ce que nous désirions si fortement, nous permettra de vivre plus intensément sa réalisation dans l’action concrète.

Pour renforcer cette prise de conscience, nous pouvons alors réactiver l’objet de notre désir par le souvenir d’un ancien désir inassouvi. La remémoration de l’image désirée, autrefois édifiée permet de réactiver les énergies émotionnelles et les ambiances psychiques qui habitent notre psyché.

A long terme, il nous sera donc d’autant plus facile de nous détacher du désir qui nous « hante », que nous y aurons répondu pleinement. Nous en serons ainsi moins dépendants.

2-3-La réalisation mentaleIl s’agira, dans ce cas, de réaliser de manière mentale le désir, en le vivant éventuellement

au niveau émotionnel. Mais dans ce cas, il n’y aura pas de réalisation concrète. Plus nous pourrons nous rapprocher, grâce à l’imagination et à une sensibilisation du corps aux différentes énergies, plus la puissance de l’évocation sera forte. Ce travail est propice à l’exploration profonde des désirs, donc à la connaissance de soi et à une intégration plus élaborée de ses pulsions.

Un travail, excessif au niveau mental, risque malgré tout d’entraîner des tendances obsédantes et un trop grand besoin de réaliser des pensées qui n’étaient au début que le fruit d’introspections à visée thérapeutique.

Un équilibre est donc à découvrir entre ces deux pôles, grâce à une alternance ou un travail de synthèse intermédiaire. Nous allons maintenant préciser, grâce à une méthode plus précise et concrète, ces deux voies de détachement des fantasmes.

La réalisation d’un désir de manière réelle peut permettre, éventuellement, de s’en libérer. Certaines attitudes sont propices à sa pleine intégration, au niveau du moi ou de la personnalité.

EVOLUTION ET FRUSTRATIONAccueille tes frustrations,Parfois comme des bénédictions,Elles te poussent à accélérer ton évolution.

LE SENTIER ÉVOLUTIFCes différentes méthodes de réalisation des désirs ont pour but de satisfaire nos tendances

involutives, afin de les dépasser et les ayant assumées, pouvoir être vraiment libres de répondre à nos aspirations évolutives donc spiritualisantes.

En effet, la recherche de progrès trop rapides ou trop de volonté dans cette recherche peut entraîner des résultats opposés.

L’être humain qui choisit le sentier involutif et celui qui s’engage sur le sentier évolutif, cherchent tous deux, à sentir vibrer plus puissamment, la vie en eux-mêmes.

Or, le premier sentier impliquera un accroissement de la densité de l’énergie, c’est la voie de Lucifer en direction de la matière, qui conduit à la destruction et à la mort de la vie.

Donc, il est évidemment préférable de ne pas se laisser tenter par ses démons. Cependant, le fait d’y jeter un rapide coup d’oeil peut être instructif, si nous parvenons à ne pas nous y engluer, car certaines expériences sont parfois nécessaires pour pouvoir parcourir le chemin évolutif sans ronger le frein de ses désirs insatisfaits et emplis d’amertume. Il est bien connu que: « qui veut faire l’ange fait la bête ».

De la même façon, nous ne devrions jamais juger celui qui vit encore, dans ce qui représente à nos yeux, le péché : on a vu bien souvent les plus terribles « pêcheurs » devenir ensuite les ascètes les plus zélés et filer droit au but, devançant tous les dévots, dans leur petite marche endormie vers la spiritualité.

Le sentier évolutif est malgré tout la voie vers laquelle il nous faut tendre, quelque soit le temps qu’il nous faudra, pour y avancer résolument et quelque soient les détours que nous aurons besoin de parcourir, avant de nous élancer droit vers le but.

Ce sentier entraîne une éthérisation de l’énergie, c’est la voie de la spiritualisation, elle nous conduit vers les espaces illimités de la sensibilité lumineuse, de l’énergie d’amour et finalement vers la puissance divine et non pas vers la puissance diabolique.

Les désirs, les espérances sont des énergies qui se croisent et s’enchevêtrent dans des directions contradictoires.

Aussi, s’agit il de nous montrer vigilants dans notre discernement, afin d’évaluer ce qui relève de nos désirs sexuels ou de notre aspiration à l’amour, ou encore ce qui relève d’un désir de puissance égoïste ou d’ une aspiration vers un supplément de vitalité au service de l’âme.

Pour conclure, méditons ces petits paradoxes:

MAITRISE ET LIMITATIONLa force de la personnalité c’est de parvenir à se maîtriserEt La faiblesse de la personnalité c’est son excessif besoin de maîtrise.

La puissance de la personnalité au service de l’âme est spiritualisation.Et,La puissance de la personnalité au service d’elle-même est limitation.

HUMBLE PUISSANCELa puissance d’un maître spirituel,

Domine sa personnalité et le monde. Mais sa puissance reste humble,Car il a aussi conscience que sa maîtrise, Sur lui-même et le monde, n’est pas absolue.

LE DÉTACHEMENTLe désir sexuel est une force puissante et vivifiante du corps inférieur. Cette énergie crée un

obstacle à la descente des énergies de l’âme, à cause de sa vibration basse et lente. Il engendre et renforce les mirages et les illusions de la personnalité. Lorsque son énergie aura été transmutée cette énergie vitale, qu’est l’énergie sexuelle, nous donnera plus de vitalité, de sensitivité et d’énergie, pour des activités plus créatives que la seule reproduction.

Nous croyons parfois que ce sont des causes d’ordre physiologique, telles la spermatogenèse et les hormones sexuelles qui sont à l’origine de nos désirs sexuels, alors qu’il s’agit de notre désir propre, qui est une énergie localisée au niveau du centre Sacré (2e chakra). Ce centre énergétique gouverne et influence nos glandes endocrines (tel les gonades ou les ovaires) qui sécrètent des hormones, qui elles-mêmes agissent sur nos organes (sexuels dans le cas présent). En effet, notre sexualité est en partie indépendante de notre volonté, non pas pour des raisons uniquement physiologiques, mais à cause d’une vibration énergétique trop ”lourde” au niveau du centre sexuel (centre sacré).

C’est en élevant la vibration globale de notre être, par une volonté de détachement et en nous centrant sur des activités favorisant l’élévation de nos énergies vers nos centres supérieurs, par le développement de l’amour, de l’intellect, de l’intuition, le service désintéressé, la créativité... que nous réussirons à apaiser notre soif insatiable de désir sexuel.

Pour nourrir et combler nos manques, nous avons donc deux formes de nourriture: une nourriture terrestre qui correspond aux énergies plus denses que sont la sexualité, la violence, la possession, l’action physique...Puis, une nourriture que nous qualifierons de céleste, qui correspond aux énergies subtiles qui animent celles de l’âme et du service altruiste. Celles-ci sont complémentaires comme le sont l’eau et la nourriture dans notre alimentation, mais pour nous purifier, il est important de boire beaucoup d’eau et d’alléger notre alimentation.

J’en profite pour vous faire une petite remarque un peu espiègle. Rien de tel pour cultiver le détachement sexuel que de dormir dans des lits jumeaux, voir même dans deux chambres distinctes! Cela diminue les possibilités de se laisser tenter à la moindre occasion et lorsque nous décidons de répondre à nos pulsions, c’est que notre désir est profond et c’est d’autant plus beau...

DE LA POSSESSION A L’AMOURUn jour,Le désir de fusionner physiquement, Deviendra désir de fusionner par l’amour des âmes.Le désir de possession,Deviendra désintéressement et partage.L’attachement,Deviendra détachement.Les passions charnelles, la gourmandise, la gloutonnerie,Deviendront aspiration vers un idéal et inspiration créative.Les puissances infernales,Deviendront forces divines.

Mais, avant de parvenir à faire fleurir les vertus, du sein de l’énergie grossière des vices, il

nous sera nécessaire de cultiver toutes ces qualités avec assiduité : une conduite de vie basée sur une volonté de développer ces vertus éthérisera l’énergie du centre Sacré vers les centres supérieurs.

Choisir la voie de l’abstinence pure risque d’aboutir à l’effet inverse, car nous risquons d’être conduits à trop renier nos pulsions. Trop de volontarisme ascétique risque,en effet, par réaction, d’entraîner un désir insatiable.

Si nous tranchons, par la volonté froide, le flux de nos désirs, il peut se créer des blocages sexuels qui seront ensuite longs à lever. C’est une des conséquences du radicalisme adopté par certaines doctrines religieuses puritaines.

Il ne faudrait pas pour autant prôner le libertinage et la satisfaction sans freins des désirs car avant de parvenir au détachement, de cette manière, il faudra à nos âmes s’incarner pendant encore des millénaires avant que la nature d’elle-même ne nous y oriente. D’autant qu’en règle générale, la satisfaction d’un désir et d’un fantasme appelle la création d’un autre.

DU CENTRE SACRE AU CENTRE DE LA GORGESelon Alice Bailey, l’énergie du centre sacré, lorsqu’elle est transmutée, s’élève directement

vers le centre de la gorge, grâce à la pratique des vertus correspondantes à ce centre qui sont le travail mental et la créativité, qu’elle soit d’ordre artistique ou scientifique. Les conclusions de Freud rejoignent cette analyse, lorsqu’il parle du mécanisme de la « sublimation », la transformation des énergies sexuelles en réalisation sociale.

LA VOIE TANTRIQUELa voie du Tantrisme est une pratique orientale pour parvenir à l’extase spirituelle, grâce à

l’extase sexuelle. Elle était peut-être un étape nécessaire à l’époque où elle a été créée, pour discipliner le corps et élever l’énergie du centre Sacré jusqu’au centre émotionnel, car les hommes de cette époque étaient en majorité polarisés au niveau du centre Sacré. Mais, il semble, qu’à notre époque, la majorité de l’humanité soit polarisée au niveau du centre émotionnel ou astral si bien que ces pratiques sont inadaptées aujourd’hui.

Elles risquent plutôt de nous faire stagner, voire régresser au niveau de centres inférieurs, plutôt que de nous aider à la transmutation et au détachement.

LA DIVINE INDIFFÉRENCE POUR DEVELOPPER LE DETACHEMENTIl est sûrement préférable de cultiver ce que nous pourrions appeler ”la divine indifférence” :

c’est-à-dire, lorsque des désirs surviennent, éviter de les entretenir, de les stimuler par la pensée, ou de les chasser avec véhémence, mais les laisser repartir d’eux-mêmes comme ils sont venus.

Il en est de même pour les désirs qui font vibrer notre corps physique comme pour nos pensées... Ne tentons pas de faire disparaître cette énergie sexuelle par le refus et la crispation du corps. N’activons pas non plus nos sens, par une attention trop prononcée sur nos sensations d’ordre physique. Mais, restons détendus et, sans y prêter une attention excessive, laissons monter cette énergie sexuelle, qui nous vivifie et qui se dispersera d’elle-même dans notre corps, pour le vitaliser. Nous y parviendrons, si nous ne nous attachons pas aux représentations qu’elles peuvent véhiculer, mais que nous prêtons simplement attention à l’énergie de vie qu’elle nous apporte. Ainsi, nous aurons beaucoup plus d’énergie disponible et transmutable, pour notre travail physique, affectif, mental et spirituel.

Lorsque l’énergie se sera trop accumulée, la tension énergétique et mentale sera importante. Il sera alors temps de l’évacuer en satisfaisant physiquement nos pulsions sexuelles.

Tout l’art du détachement consiste donc à prolonger les temps d’abstinence sans réfréner trop nos pulsions et sans y répondre trop immédiatement, jusqu’au jour où toute l’énergie du centre sexuel sera transmutée vers les centres supérieurs qui pourront devenir réceptifs aux énergies, en provenance de l’âme. Notre personnalité ne sera plus guidée par les forces provenant du corps et de la Terre, mais par les forces du Ciel et de l’âme. Elle sera devenue le véhicule de l’âme au service des desseins spirituels et elle ne se consacrera plus à la satisfaction de ses propres désirs matériels et grossiers.

Nous avons donc au moins trois manières complémentaires de développer le détachement: - En cultivant l’indifférence vis-à-vis du désir.- En satisfaisant nos désirs jusqu’à satiété.- En élevant le niveau de notre conscience, donc en transformant l’énergie du désir en

énergie d’aspiration (vers un idéal, une passion...).

LE DÉTACHEMENT DE L’AME

L’être humain qui est empli de l’amour de l’âme,Est détaché et indépendant du monde des hommes.

Et l’être humain qui est empli de l’amour de l’âme,Est attaché au monde des hommes par son amour pour eux.

Détaché par un amour,Ne subissant plus la possessivité d’une personnalité imparfaite.Attaché par son amour,Car tant qu’un homme dans le monde souffrira, Une part de son coeur souffrira avec lui.

CHAPITRE

6-LA RELATION : UNE OPPORTUNITE DE CHANGEMENT

DIALOGUES EN HARMONIELorsque nous nous exprimons,Cherchons à construire,Plutôt qu’à détruire.

Apportons du nouveau,Plutôt que relever la faille.

Complétons une proposition,Afin de progressivement la réorienter,Plutôt que la réorienter en opposition.

Tel un skieur,Qui amorce son virage en douceur,Plutôt que virer,A 180 degrés.

LE PARDONLe pardon n’est pas l’oubli,C’est d’abord la confiance renouvelée,C’est l’amour qui se déverse sur le souvenir,Ensuite ce peut être aussi l’oubli.

INTRODUCTION Toutes nos relations, avec les êtres vivants, les objets ou l’environnement, sont animées

par des interactions touchant les niveaux physiques, spatiales, visuels, psychologiques et énergétiques.

Nous allons donc tenter d’en extraire différents aspects, certains plus symboliques, d’autres plus tangibles. Un important flux d’interactions d’informations nous anime malgré nous, commençons à en prendre progressivement conscience, afin de moins les subir à notre insu. Nous pourrons ainsi apprendre à les utiliser, pour en faire un usage constructif et dirigé.

L’OMBRE CHEZ JUNGC’est un concept Jungien qui signifie que nous projetons notre partie sombre, nos aspects et

nos personnages subconscients et non acceptés, sur l’extérieur et plus particulièrement sur autrui. Le travail consistera donc, pour nous, à parvenir à verbaliser ce qui nous dérange ou ce que

nous admirons chez les autres. Nous pourrons ainsi prendre conscience de nos projections et nous serons ainsi plus à même de les intégrer.

SOYONS ACTEURS DE NOTRE TRANSFORMATION !Afin d’essayer d’assimiler les aspects de nous-mêmes que nous découvrons au travers ceux

des autres, essayons d’imiter, tel un acteur, la qualité de la personne que nous voudrions développer pour la faire nôtre.

En jouant ainsi de manière volontaire, à explorer ce que nous ne sommes pas encore, nous ne faisons qu’accomplir ce que nous faisons la plupart du temps inconsciemment. Il n’y a qu’à observer, pour s’en convaincre, toutes les postures que nous adoptons, ou les vêtements que nous choisissons, qui sont des duplications inconscientes de modèles auxquels nous souhaitons ressembler.

Malgré tout, nous ne sommes pas seulement un simple Patchwork de personnages rencontrés dans notre société auxquels nous nous serions identifiés, mais nous avons une identité intrinsèque, unique, existant depuis notre naissance. Nos rencontres ne font finalement qu’ éveiller nos potentialités latentes, même si nous pouvons parfois construire, de toutes pièces, certains traits superficiels de notre caractère.

Aussi certaines personnes ne souhaitent pas imiter, les qualités d’une autre ou plus simplement agir de manière volontaire sur leur propre caractère, car elles estiment que ce serait se perdre et que ce ne serait qu’un personnage de plus superposé à leur ”persona”, donc perdre son authenticité. Jung définissant cette persona comme l’image que nous souhaitons montrer à la société, c’est en quelque sorte notre masque social1.

Mais une telle conception qui poserait notre personnalité comme prédéterminée et immuable ne prend pas en compte le fait que nous ne sommes pas nés achevés et que nous avons évolué depuis lors. Par conséquent c’est encore possible.

L’autre conception consistant à penser que nous ne pouvons nous transformer que sous l’effet d’un mouvement spontané de notre âme, ou du moins de notre vie intérieure mais pas d’un choix volontaire de développer telle ou telle qualité, ne semble pourtant pas résister à l’expérience.

En effet, lorsque nous souhaitons développer une qualité particulière, la meilleure façon est d’accepter de faire comme si nous la possédions déjà et de nous lancer dans l’action et dans l’expression de cette qualité. Cela peut se faire de manière purement ludique, en jouant par exemple le rôle d’un ”caïd” si nous sommes timide; ou de manière plus subtile en acceptant de faire et d’être ce que nous ne sommes pas habituellement, par exemple être sérieux, ou placide.

Au début, cela pourra peut être nous paraître un peu incongru, ou artificiel, nous donnons une impression de ”rajouté”, mais progressivement nous découvrirons toutes les potentialités que nous offre le fait de ”jouer à être” et de faire ”comme si”.

La découverte de l’autre nous-mêmesIl ne s’agit pourtant pas de devenir un comédien qui s’abuserait lui-même en tenant un rôle

qu’il tiendrait à longueur de temps. Mais, vivons cette nouvelle manière d’être, en conscience, c’est-à-dire en restant les témoins de notre expérimentation, ainsi nous ne développerons pas une couche protectrice, ni un visage nouveau et artificiel appartenant à la ”persona”. Au contraire, nous éveillerons et nous pourrons sentir en nous des qualités qui ne demandaient qu’à germer. Alors les ayant senti vibrer en nous une première fois, comment pourrions nous dire que ce n’est pas une partie de nous-même, et d’ailleurs, savons nous vraiment ce que nous sommes appelés à devenir ? Nous pourrons ainsi faire nôtre des qualités et des traits de caractère que nous n’osions vivre de peur de renier notre identité première ou de crainte d’adopter un comportement factice qui ne soit pas issu d’un mûrissement naturel de notre âme ou de notre identité propre.

Prenons, comme exemple, une personne que l’on qualifie de ”frimeur”, dont on considère qu’elle se façonne une image qui n’est pas elle-même, nous constaterons néanmoins que ce petit jeu est créateur d’une énergie nouvelle. A l’inverse, une personne qui préfère suivre la vérité de son âme et qui préfère rester humble et lui-même, s’il a le mérite d’être authentique, ne bénéficiera pas de l’effet créateur d’une attitude d’acteur. D’autant que les énergies de l’âme auxquelles s’ouvre la personne emprunte de vérité et d’humilité, prédisposent à la réceptivité par l’amour qu’elles apportent et que les énergies de la personnalité de l’acteur, sont plus actives et émissives. L’humble doit donc apprendre à suivre sa vérité, toute emplie de recueillement et parvenir à ne pas se déconnecter des énergies actives de la personnalité, c’est à cela qu’est destiné ce jeu de l’acteur dans la vie quotidienne.

Lorsque nous remarquons un défaut, chez autrui, et que nous sommes irrités fortement par ce défaut, c’est probablement qu’il correspond à une partie de notre ombre, de notre subconscient. Une réaction qui reste relativement détachée et qui ne s’en émeut pas outre mesure est généralement la marque d’une vision objective de la réalité d’autrui .

Cependant, nous avons en nous-mêmes toutes les limitations et toutes les qualités de chaque être humain. La seule différence, c’est notre capacité à en exprimer les qualités, parfois elles sont

1CG JUNG: L’homme à la découverte de son âme, Petite Bibliothèque Payot, France, 1979.

encore presque invisibles, parfois elles sont profondément intégrées. De même pour les défauts, parfois ils sont importants et parfois ils n’en restent que d’infimes traces issues de nos imperfections antérieures.

En chaque être humain, résident les mêmes composants ou énergies essentielles. Les seules différences tiennent dans leurs proportions particulières à chaque identité, leurs structurations et surtout dans notre capacité à en manifester la perfection.

C’est pourquoi, nous devrions accueillir chaque rencontre, agréable ou non, comme une opportunité de nous découvrir, grâce au miroir qui nous est tendu.

LE JEU CRÉATEURQue les timides jouent les sais,Que les sais jouent les sensibles. Que les humbles jouent les frimeurs, Que les frimeurs jouent à être simples. En jouant chacun deviendraCe qu’il est vraiment.S’ il ose jouer, S’ il reste vigilant.

LE ROLE: UN SYSTEME DE DÉFENSE ET UNE OPPORTUNITE D’ACTION SUR SOIL’autre versant du fait de jouer un rôle, mais qui est d’un tout autre ordre puisqu’il n’est plus

créatif mais défensif, a en plus une fonction non négligeable, car il nous apprend à nous créer une armure, un système de défense efficace car comme nous ne nous mettons pas directement en jeu, nous nous sentons moins en danger.

Le fait de savoir prendre un masque, jouer un rôle par moment, est donc très utile dans la mesure où c’est une protection très efficace pour parler en public ou face à un groupe important.

Le plaisir de jouerDe plus, lorsque nous prenons plaisir à jouer ou tout simplement plaisir à relever le défi

représenté par une situation difficile, plutôt que nous sentir contraints à la subir, alors nous réorienterons les émotions qui nous angoissent dans une attitude plus constructive et positive.

L’appui et le piège de la formeLorsque nous nous appuyons sur l’aspect formel du monde, cela peut donc être fort utile,

puisque nous vivons en société et que celle-ci nous demande parfois de remplir certaines fonctions utiles à tous. Ajouté à l’aspect social, il y a aussi la dimension relationnelle et il est parfois bon de pouvoir montrer une apparence généreuse et non agressante, même si cela ne correspond pas à la vérité de nos sentiments. Ce n’est pas faire l’éloge du mensonge et de l’hypocrisie que d’affirmer ceci, mais plutôt, être lucide sur nos faiblesses et pouvoir ainsi apporter une réponse juste à notre environnement. Si nous étions parvenus à être des hommes profondément généreux et non destructeurs, nous n’aurions pas besoin de béquilles pour apprendre à ne pas blesser autrui ou détruire.

Cependant, l’appui sur la forme, s’il peut être un appui fort utile, est bien évidemment aussi un piège dangereux. Tout système de défense est à double tranchant et peut se révéler une prison. Celle d’adopter une stratégie utile temporairement pour une attitude qui devienne généralisée et définitive, nous conduisant donc à oublier toute authenticité, spontanéité et honnêteté du mental.

Nous ne parvenons plus alors à être à l’écoute de nous-mêmes et de notre vérité propre. Nous rencontrons souvent ainsi des personnes qui semblent très à l’aise en public, mais qui n’en retirent aucun plaisir profond et qui semblent dénuées de spontanéité: elles avancent derrière une armure et sont scindées d’elles-mêmes...

En effet, il faut trouver l’adéquation entre l’expression de sa vérité intérieure et la juste réponse à la réalité extérieure.

REVIVIFIER LA VIE EN COUPLE Rappelons ici quelques évidences que l’on oublie trop souvent, car elles courent toujours le

risque d’être ensevelies sous la poussière des longues années de la vie à deux.

Nous ne devrions pas laisser se cristalliser une seule forme relationnelle avec notre partenaire. Pour cela, gardons le goût du jeu qui est une richesse de l’enfance.

En jouant avec les différents rôles et personnages qui nous animent, ainsi qu’avec ceux qui dorment encore dans notre inconscient, nous revivifions la vie à deux. Ainsi notre femme, peut par exemple devenir notre amie, notre soeur, notre mère, une inconnue, une pin-up, une grande dame, une enfant, une sainte, une folle etc. Notre mari peut devenir notre copain, notre frère, notre fils, notre père, l’inconnu, le dragueur, le monstre, le clown etc. Ces différents rôles peuvent soit être joués réellement par l’un ou l’autre, ou être ressentis en projetant volontairement, sur le ou la partenaire, nos propres représentations.

Soyons d’abord conscients que nous jouons souvent ,déjà à notre insu, ces différents rôles et apprenons à les déceler. Puis, n’hésitons pas à jouer avec eux en conscience, pour animer notre vie à deux et découvrir de nouveaux modes de relations plus vivants et essentiels.

1- Le souvenir du manqueSouvenons-nous de nos manques, légers ou profonds qui sont nés lorsque l’absence de

l’autre nous a paru trop longue. La mémoire est un instrument précieux qui peut nous aider à ne pas oublier nos besoins et

nos attentes profondes sur lesquels tombe inexorablement le voile de l’habitude et de l’illusoire satiété.

2- Un temps pour la tendresseLes petits moments d’intimité et de tendresse sont le ciment du couple. Aussi, lorsque nos

activités limitent encore ces moments ou que nous ne parvenons plus suffisamment à les vivre spontanément, parce que nos coeurs ne vibrent plus suffisamment, pourquoi ne pas simplement, se garder quotidiennement une plage de temps qui soit destiné à prendre le temps de nous retrouver. Puisque notre vie est régie par des horaires de travail, si nous n’organisons pas notre amour, il ne pourra se défendre contre les attaques organisées du travail, du manque de temps et du ”manque de coeur”.

Ne faut-il pas mieux de la tendresse organisée, que pas de tendresse du tout!

3- La joie et l’amourLa joie et l’amour sont deux ingrédients très simples mais que l’on oublie pourtant trop

facilement du fait de l’usure du quotidien. On a habituellement tendance à penser que s’ils ne sont pas spontanés, c’est qu’il n’y a plus rien à faire. Or l’amour et la joie, au contraire sont comme des feux qui ont simplement besoin qu’on y prête attention, en soufflant volontairement dessus pour raviver leurs flammes.

La volonté d’aimer et d’être joyeux parvient souvent à plus de résultat que le simple fait d’attendre qu’ils naissent spontanément, lorsque l’on vit une relation à long terme ; Et ce ne sont pas des sentiments préfabriqués mais ils sont simplement ravivés. Alors qu’il suffit de ne pas les oublier, pour que nous nous remettions à rayonner.

La voie royale de l’amour et de la joie est sans nul doute la voie du regard de l’âme lorsque nous aiguisons notre sensibilité, afin de sentir les plus infimes mouvements de l’âme d’autrui, au travers de la lumière qu’exprime son regard. La voie de l’amour spirituel est d’abord la voie de la sensibilité, avant d’être celle de la passion car cette dernière vibre, généralement, sur les plans moins subtils de l’émotion.

4- L’amourDe même en nous appuyant sur les techniques relatives au travail énergétique des yeux en

émission et en réception, nous trouverons des outils pour souffler sur les braises de l’amour et de la joie.

Avec le coeur relié à l’oeil réceptif, je m’ouvre à l’autre. Avec l’oeil et le coeur émissif je lui donne.

Si nous ne sommes que réceptivité, nous absorbons tellement l’autre que son énergie et sa présence nous envahissent, nous engloutissent, alors émerge l’angoisse de se perdre. Notre

personnalité se dissout, ainsi que notre différence, ce qui fait notre unicité, jusqu’au limite de notre corps. Pathologiquement, cette tendance à la fusion absolue conduit à la schizophrénie, la perte des limites entre soi et le monde, entre soi et la mère.

L’ouverture à l’autre doit être équilibrée par une émission. En lui donnant notre richesse, la spécificité de notre joie et de notre amour, nous gardons ainsi notre identité et donc la conscience de notre différenciation psychique.

La perte de ces limites est repérable, lorsque cette fusion amoureuse nous conduit à nous sentir ” à coté de nos pompes ”. Cette expression nous montre bien le lien entre la perte de la limite psychique et physique. Nous pouvons sentir alors poindre une légère inquiétude, une impression d’étrangeté face à l’autre. De manière correspondante nos perceptions visuelles se modifient, elles deviennent plus floues, l’espace est moins bien perçu...

Un amour harmonieux devrait donc être un courant d’énergie ou les 2 forces YIN et YANG, réceptivité et don, s’équilibrent dans le coeur, dans les yeux et dans l’ensemble du corps énergie.

ÉGO OU AUTHENTICITÉ ?Parler de soi,Conduit au développement de l’ego,OuPermet de puiser à la source de sa vérité.

Ne pas parler de soi,Conduit à se couper des racines de sa vérité,OuPermet le détachement de l’ego.

RELATION DE GROUPE ET D’AMEEn groupe nous avons à transformer les relations de personnalité, Basées sur les affects, par des relations d’âmes. La coopération dans le service, dans une activité commune,Peut nous aider à cela, Lorsque les personnalités,N’ont au départ pas d’affinités particulières.

LE COEUR ET LA PAROLELe dialogue du coeur,Est plus facile en groupe,Car nous sommes contraints au silence et à l’écoute,Pour que tous puissent s’exprimer.EtPlus difficile car il faut oser se lancer,Ou parvenir à se taire,Pour que tous puissent s’exprimer.

Le « dialogue verbal »Est plus difficile en groupe,Car chacun perçoit à sa manière,Ce qui est dit.Et plus facile,Car nous sommes portés, Par ceux et ce qui est dit.

OSER S’EXPRIMERGénéralement plus un groupe est important, plus les gens ont des difficultés à oser

s’exprimer. De la même façon, plus une personne est intimidée par quelqu’un, plus elle a des difficultés pour lui parler.

Nous allons donc préciser et expérimenter les deux énergies majeures à développer, pour parvenir à dépasser ce type de crainte. En observant les gens qui osent s’exprimer en groupe ou dans des situations angoissantes (même si cela leur est difficile), nous pouvons différencier trois grands types d’attitudes. Les deux premières forment en quelque sorte les pôles extrêmes à l’intérieur desquels s’inscrivent les différentes attitudes de communication et la troisième est en équilibre au centre de ce bipôle, ou plus exactement au sommet d’une pyramide dont la base est ce bipôle. Nous parvenons à son sommet, après de nombreux et excessifs ”va et vient”, en réalisant une synthèse supérieure entre les deux pôles extrêmes.

Il y a donc:

I-Description1- L’attitude YangCelui qui semble partir au combat, qui est offensif, presque en colère, ses mots fusent, son

raisonnement est très vif.

2- L’attitude YinCelui qui semble extrêmement détendu, presque endormi et qui est alors presque obligé de

chercher ses mots, mais dont on peut percevoir l’émotion qui l’étreint par les accents chevrotants de sa voix ou les bouffées de chaleur qui l’étreignent.

3- L’attitude équilibréeCelui qui parle calmement et posément et avec assurance. Ses paroles et son raisonnement

ont un rythme harmonieux ni trop lent ni trop rapide.Nous pouvons prendre exemple sur chacune de ces attitudes pour réguler notre

comportement, dans les situations où nous avons des difficultés d’expressions du fait de trop d’émotion.

II- Technique1-L’attitude YangIl semble que l’attitude excessivement Yang, elle est martienne (Mars est le dieu des

Guerriers) afin d’oser se lancer et affronter le regard des autres, soit la plus efficace pour parvenir à rompre sa timidité.

Il nous suffira donc d’imaginer que nous sommes en colère et de nous lancer comme si nous avions à combattre une injustice. Nous aurons d’ailleurs intérêt à nous aider des techniques de l’oeil dynamique et de la respiration émotionnellement dynamisante. 2

2-L’attitude YinLa seconde attitude est excessivement Yin, elle est lunaire (La Lune étant un symbole

maternel et d’accueil) elle nous permet de nous ouvrir à l’énergie de l’autre et du groupe par une forme de lâcher prise et de détente. Mais, l’énergie reçue, par rapport à celle émise, deviendra rapidement trop importante et engendrera des rougeurs, des chaleurs et des émotions.Et si cela aide à nous exprimer calmement et pacifiquement, c’est parfois nuisible à une élaboration cognitive rapide et cohérente (trop de relâchement).

Nous pouvons aussi nous aider de la technique de ”l’oeil du sommeil”pour développer notre relâchement et bien sùr, nous laisser traverser et recevoir, sans tensions, les énergies du groupe.

3-L’attitude équilibrée.La troisième attitude est caractérisée par un équilibre entre les deux attitudes précédentes.

Elle parvient, généralement, à plus qu’une simple addition, mais à une multiplication, des énergies Yang et Yin. Ce qui confère à la personne qui parvient à s’exprimer à la fois en”osant” et en ”acceptant”, en se ”relâchant”, une gravité, une stabilité et finalement une aisance dans la communication.

2 Se reporter au Chapitre ”Approche du corps énergie” du livre Corps- Energie-Emotion

Pour nous y aider, nous pouvons utiliser la technique de l’oeil harmonisé et de ”l’oeil de gravité”.Utiliser, par exemple, l’attitude dynamisante, lorsque nous sommes trop réceptifs ou craintifs, équilibrera notre balance énergétique. Nous serons ainsi ni trop timorés, ni trop agressifs. Il nous faudra cependant veiller, à ne pas nous laisser abuser par cette sorte de mise en scène. L’attitude Yang, de ”colère”, doit l’être sur le plan émotionnel pour nous rééquilibrer. Si elle s’exerce jusqu’au plan mental, nous risquons cette fois de tomber dans l’excès inverse et donc de devenir agressifs, même verbalement.

Le mécanisme est analogue mais inversé pour l’attitude Yin, d’ouverture.Il est vrai que l’entraînement et nos facilités innées sont autant de facteurs qui nous facilitent

d’emblée la communication, mais il ne faut pas négliger le fait, qu’en nous appuyant sur ses « attitudes ressources », nous pouvons améliorer plus rapidement nos relations.

PAROLE DE GUERRIER ET D’HARMONIEOser exprimer le mot juste,Sans être destructeur Et être capable de nuance.Sans être hésitant.

LA PUISSANCE DES 4 ÉLÉMENTSNous venons d’analyser les différentes facultés à développer, pour acquérir plus de confiance

en nous-mêmes face aux situations difficiles. Afin de réaliser une synthèse, avec les différentes techniques présentées précédemment, nous allons nous appuyer sur la symbolique des quatre éléments, ou énergies majeurs.

Par l’oeil de gravité, le sérieux, la ”profondeur grave”, le fait de jouer un rôle - nous avons vu que cela nous protège- nous éveillons l’énergie de terre.

Par le sourire, le rire, la joie, le plaisir de l’action, le plaisir du défi face à l’obstacle, le plaisir de jouer un rôle, de combattre, d’affirmer sa vérité, nous éveillons l’énergie de l’air.

Par l’oeil dynamique, la combativité, et en jouant avec la colère, l’orgueil, l’attitude du révolté ou du ”revanchard”, l’émissivité d’énergie, nous éveillons les énergies de feu.

Par l’oeil du sommeil, le lâcher prise, la détente globale et intense, l’amour, l’acceptation, la réceptivité, nous éveillons les énergies de l’eau.

En parvenant à émaner et à équilibrer ses quatre énergies, nous améliorerons leurs synergies et donc notre confiance.

HARMONIE PAR LES CONFLITSOn peut combattre pour l’harmonie,Et cherchant l’harmonie, réveiller les conflits.

LA LANGUE FOURCHUELa parole est un outil tranchant et à multiples fourches , et nous avons à apprendre à jouer de

cet instrument subtil, qui peut émettre une musique angélique, ou diabolique. Or, c’est un des moyens principaux qui nous est donné, pour rentrer en contact avec l’autre et même avec nous- mêmes.

Lorsque nous communiquons, nous pouvons parfois éviter de répondre, sous le couvert d’une phrase humoristique ou d’un décalage progressif par rapport à la question. Nous pouvons qualifier cela de simples omissions ou de mensonge, selon la signification que nous attribuons au fait de mentir, Un autre danger réside dans le fait de progressivement nous tromper nous-mêmes, à notre insu, lorsqu’on use de ces méthodes. C’est une des forces et des dangers de l’aspect « instrumental » du langage.

La manière d’exprimer un mot est tout aussi importante que le sens du mot lui-même. Sa signification prendra mille teintes différentes, dans l’esprit d’autrui, selon l’intonation, le volume, la vitesse ou la netteté avec laquelle il est exprimé. Ainsi,oralement, les mots sont souvent plus

simples mais plus évocateurs. A l’écrit les mots et leur organisation sont plus complexes pour combler ce manque de vie.

Le sens des mots est en perpétuelle mutation, en fonction de l’évolution de la société, de notre milieu. Notre expérience croît sans cesse et l’approfondissement de certains domaines modifie la perception que nous avons des concepts correspondants. L’ensemble de ces différences et de ces transformations complique considérablement la clarté de notre communication. Nous vivons dans des forteresses invisibles et les mots nous donnent l’illusion de pouvoir traverser ces murs alors que parfois ils les renforcent.

Il y a encore la force et les dangers de ce que nous pourrions appeler la parole profonde et ses sous-entendus. Chaque parole résonne à différents degrés ainsi une parole apparemment neutre ou même une boutade, peut se révéler pleine d’un sens constructif ou destructif, souvent même malgré nous, or la parole est une force qui peut guérir ou blesser, alors soyons en conscients et vigilants.

Pourtant, malgré notre apparente bonne volonté, certaines paroles « nous échappent » dit-on parfois et vont plus loin ou sont plus blessantes que nous l’aurions imaginé. Il est vrai que nous ne pouvons pas toujours avoir une maîtrise absolue de notre discours et surtout de ses résonances, qui plus est quand nos auditeurs sont nombreux. Pour cette raison, si l’on souhaite acquérir l’innocuité en parole,il est important d’apprendre à développer aussi l’innocuité en pensée. C’est-à- dire que nous devons être attentifs à nos pensées et à leurs aspects destructeurs. En effet, une forme de schizophrénie, une coupure entre nos pensées agressives et des paroles qui se voudraient neutres ou généreuses, immanquablement, transpercera dans nos attitudes, dans l’aspect formel de notre expression et il y aura toujours des paroles venimeuses qui nous échapperont. Aussi est-il important de purifier notre discours intérieur et par conséquent nos desseins, si nous voulons devenir des guérisseurs plutôt que des destructeurs.

L’INNOCUITÉDévelopper l’innocuitéSignifie simplement,Développer la capacitéA ne pas être blessant.

Car sciemment, c’est méchant,Même quand on est absent. Pour le groupe c’est nuisantEt pas dynamisant.

L’humour sûrement, D’un fond de vérité s’accompagnant,Il blesse bien souvent.

Alors avec les mots soyons vigilants,Et plus paisible sera notre présent.

VÉRITÉ DE L’AMELa vérité est une parole créatrice d’énergie,Qui éveille la conscience de l’âme.

LA PAROLE DE VÉRITÉFaut-il toujours dire la vérité?Elle guérit et construit,Comme,Elle blesse et détruit.

SERVIR AVEC INNOCUITÉFace aux erreurs ou aux faiblesses de l’autre,Dois-je lui faire remarquer ou dois-je me taire?

Ma responsabilité c’est de ne pas être blessant,Et ma responsabilité c’est de le faire progresser.

Deux réalités qui demandent un grand discernement,Pour être correctement équilibrées.

BAUME OU SCLEROSEL’amour est le baume qui guérit nos blessuresEtL’amour est illusion destructrice,Pour soi et les autres,Lorsqu’il esquive la parole parfois blessante,Mais purificatrice de la vérité.

AIMER SANS COMPRENDRE OU COMPRENDRE SANS AIMER ?L’amour véritable suppose l’absence de jugement,C’est-à-dire l’absence d’analyse, de réflexion, d’évaluation même en pensée.Cela limite donc la capacité à comprendre l’autre, à connaître sa psychologie.Et l’amour sans sagesse, l’amour sans compréhension,N’est pas l’amour.Or, l’amour véritable est amour-sagesse (amour connaissance).

L’HUMOURL’humour constructif,Décape les vieux vernis,Mais s’ il tourne au vitriol,Il ronge, au lieu de vivifier.Car il recèle toujours,Une parcelle de vérité.

CHAPITRE

7-TRANSFORMATION ET GUÉRISON

COMMENT INTERPRETER UN SIGNE DE BLOCAGE ?Un événement ressenti comme douloureux,Doit-il être interprété,Comme le sommes limités intérieurement?Ce qui nécessite une réorientation intérieure?Ou que la voie extérieure suivie ne nous convient pas?Ce qui nécessite alors un changement.

SPÉCIFICITÉ OU SIMULTANÉITÉProgresser au plus vite, être le plus efficace et le plus juste,Nécessite-t-il de vivre une qualité spécifique En fonction de chaque situation spécifique ?OuNécessite-t-il de vivre la synthèse de nos qualités Quelle que soit la situation ?

INTRODUCTION: DIFFERENCIER LA QUALITÉ ET LA QUANTITÉLes techniques que nous allons étudier peuvent être utilisées, dans un but thérapeutique,

pour résoudre un problème ou diminuer une souffrance.Elles peuvent l’être aussi dans un but de transformation de soi, comme un instrument d’évolution et de perfectionnement, sans que nous ayons pour autant un problème particulier à résoudre.

Face à certaines limitations dans nos capacités affectives, physiques ou psychiques, nous avons le choix de travailler dans deux directions.

Pour le corps physique, nous pouvons, pour surmonter un obstacle, travailler en quantité: la force, l’endurance ou en qualité: l’habileté, la technique.

Le corps émotionnel peut progresser en quantité, par un travail sur les centres d’énergie, ou simplement par le service et nos relations. C’est probablement grâce à ces dernières activités, que nous pouvons constater une progression naturelle du point de vue de la force émotionnelle, ( le volume, la quantité ) qui s’effectue avec l’âge.

Au niveau émotionnel nous pouvons progresser aussi en qualité en prenant conscience des flux d’énergie émotionnelle dans notre corps et en nous élevant jusqu’au plan intuitif de l’émotion (le plan astral).

En ce qui concerne le plan mental, la progression en quantité se fera par un travail mental, sur le long terme, qui vient augmenter la polarisation en énergie du centre mental. La progression en qualité sera réalisée par la recherche de techniques psychologiques.

Notons que la maîtrise de nos émotions s’effectue parallèlement et de manière efficace grâce au développement de l’énergie mentale et à la connaissance des causes, à l’origine de nos émotions. Du point de vue des causes, il s’agira essentiellement d’étudier les causes subconscientes, telles qu’elles s’expriment dans le présent, avant d’approfondir celles ayant une origine dans un passé oublié qui sont bien moins importantes, dans un travail psychothérapeutique.

Les différentes thérapies psychologiques sont essentielles pour débloquer certains de nos problèmes. Elles sont comme la clé qui ouvre la serrure, mais elles ne permettent pas toujours d’ouvrir la porte. La clé du mental est essentielle mais pas forcément suffisante, il nous faut ensuite pour ouvrir la porte, un souffle ou une force plus primaire, mais nécessaire, que sont l’énergie émotionnelle et vitale. Lorsque la compréhension mentale est établie, il faut ensuite l’appliquer et cela demande, du temps, car c’est n’est plus alors du ressort de la qualité (les techniques psychologiques), mais de la quantité (d’expériences, d’énergie).

En effet, la pensée et l’énergie sont interdépendantes, comme l’oeuf et sa coquille. Le mental correspondant à la forme du problème psychologique, c’est la coquille. L’énergie investit cette forme, c’est la substance dans la coquille.

Prenons un exemple concret, comme celui de la timidité. Pour s’en libérer il faudra travailler au niveau de la qualité: les représentations mentales et au niveau de la quantité: l’activation et l’expansion de l’énergie émotionnelle.

Quand on a résolu un problème au niveau psychologique, il peut persister des symptômes au niveau des corps d’énergies inférieures, physiques, éthériques et émotionnels. Il faudra en quelque sorte que le corps énergie intègre les changements opérés au niveau mental, ce qui prendra parfois un temps extrêmement long. C’est pourquoi, un travail sur l’énergie des corps inférieurs au plan mental est très utile et complémentaire.

En ce qui concerne la dialectique quantité, qualité, nous pourrons constater par la pratique que le travail en qualité (la technique physique, énergétique, émotionnelle, mentale) est souvent plus efficace et nous apporte des résultats plus rapidement que le travail en quantité (de muscle, d’énergie, de volume de travail émotionnel et intellectuel), bien que les deux soit complémentaires.

LA DOUBLE AMBIANCEPrends conscience de la différence;Entre ces deux ambiances:

Le goût de ta personnalité,Et le goût de ton âme.

Afin de ne point te méprendre,Sur ton être véritable.

DU POUVOIR À L’AMOURLorsque nous avons à effectuer un travail, autour de la notion de pouvoir sur autrui, nous

aurons, selon le problème, soit à nous détacher de notre besoin d’exercer une influence, un pouvoir sur autrui,soit, au contraire, à augmenter notre confiance en nous-mêmes et le pouvoir sur nous-mêmes face aux autres.

Lorsque nous sommes heureux d’être reconnus, ou de montrer aux autres notre réussite nous pouvons sentir un afflux d’énergie, au niveau du plexus solaire. Il en est de même, lorsque à l’inverse, nous nous sentons mal à l’aise avec autrui et que nous le craignons.

Lorsque nous désirons le pouvoir, la reconnaissance, la célébrité c’est aussi notre plexus qui le désire, parce qu’il ne se sent pas équilibré et harmonisé. Cette énergie d’amour, de douceur et de chaleur, que nous pouvons faire descendre du cœur, peut combler ces manques et nous aider à nous détacher des exigences rattachées au centre solaire. La technique à suivre est celle évoquée précédemment, pour élever la vibration d’un centre.

Mais, comme il est rarement seul à se ”plaindre de manque”, nous pouvons poursuivre cette descente de l’énergie du coeur et d’Ajna, jusqu’aux autres centres inférieurs que sont le centre Sacré, lorsque nous souhaitons apaiser nos désirs sexuel, notre possessivité, notre violence...

Lorsque nous manquons d’enracinement, que nous nous sentons en situation d’insécurité physique... Nous pouvons travailler, ainsi, au niveau du centre coccygien, dans un but d’apaisement analogue.

LES DEUX AMBIANCESPrends conscience de la différence;Entre ces deux ambiances:

Le goût de ta personnalité,Et le goût de ton âme,

Afin de ne pas te méprendre,Sur ton être véritable.

DE LA PERSONNALITÉ A L’AMEDans les premiers stades de la vie, l’être humain cherche à absorber le monde, il veut en

incorporer l’énergie et devenir le centre de ce monde, pour mieux recevoir. Il en est à édifier sa personnalité.

Dans les stades plus avancés, l’être humain a, au contraire, besoin d’émettre ce qu’il a accumulé en lui et au niveau de sa personnalité. Plutôt que de recevoir, il préfère donner et servir autrui. C’est la joie du don qui édifie l’âme.

L’OUTIL N’EST PAS LE BUTLa construction de la personnalité ne doit pas devenir le but,Car elle n’est que l’outil et le véhicule qui doit servir l’âme.

L’orgueil intellectuel de la personnalitéStimule la croissance du mental qui permettra ensuite,De saisir et d’exprimer les révélations de l’âme.

Le désir de puissance de la personnalitéStimule la maîtrise de soi, qui permettra ensuite,De manifester la puissance de l’amour de l’âme.

DISCERNER L’ORIGINE D’UNE LIMITATIONLes plans intuitifs, mentaux, émotionnels ou éthérique (les sensations) ont un élément

commun: l’énergie, elle y est simplement plus ou moins densifiée.Lorsque nous avons un problème, au niveau de notre comportement, que nous nous sentons

limités, apprenons à discerner de quel plan relève le problème.La timidité, par exemple, pourra avoir des origines multiples. Une prise de conscience d’ordre

mental, un changement de l’image de soi peut nous permettre de nous en libérer. Lorsque nous avons à faire à une timidité dont la cause relève de ce plan de conscience, la

transformation est généralement rapide. Car au niveau mental, l’énergie est relativement subtile et donc plus aisément modifiable, dans sa structuration, une fois qu’on en a trouvé la clé.

Par contre sur les plans plus denses, tel le plan éthérique et astral (émotionnelle), lorsqu’une structure a imprimé son empreinte, le travail de transformation est plus long.

Pour reprendre l’exemple de la timidité, les causes relevant d’une image de soi déficiente seront plus aisément modifiables que celles relevant de limitations émotionnelles.Celles-ci ayant pour origine des blocages, aux niveaux de l’énergie des centres solaires et inférieurs ou un développement encore insuffisant et incomplet du centre émotionnel.

Un problème psychologique relève principalement de deux plans, le plan mental: une image mentale erronée et, ou du plan émotionnel: un niveau vibratoire de l’énergie insuffisante donc un développement incomplet du centre émotionnel.

La timidité d’ordre essentiellement émotionnelle est une forme de peur. La peur étant ressentie, au niveau du corps énergie, comme des mouvements d’énergie non intégrée et stabilisée, donc exerçant une tension douloureuse que nous qualifions d’angoissante.

Lorsque deux êtres se rencontrent, il y en généralement un qui est plus développé que l’autre au niveau émotionnel.

Comme par le phénomène des vases communiquant, l’afflux d’énergie du corps énergie du plus développé qui va vers le moins développé, va exercer une pression, une intensification des flux d’énergie du centre solaire appartenant au plus faible, engendrant ainsi une angoisse ou une joie plus ou moins importante chez celui-ci.

Il est donc important de distinguer l’origine du problème, pour parvenir à le résoudre plus efficacement. Les problèmes relevant de l’aspect mental de notre psychisme seront plus efficacement traités, par les techniques se rapportant aux diverses formes de psychothérapie.

Ceux, relevant de l’aspect émotionnel de notre psychisme, seront quant à eux mieux transformés, par l’utilisation de techniques basées sur l’énergie éthérique et émotionnelle (astrale).

Cependant, il est important de travailler simultanément sur les plans énergétiques et mentaux, car les problèmes psychologiques relèvent généralement de ces deux plans.

APAISER LE CENTRE ÉMOTIONNELL’énergie émotionnelle, lorsque nous ne sommes plus victimes de l’illusion, est un instrument

d’appréhension du monde qui passe par le ressenti, les impressions et qui nous révèlent, avec objectivité, le monde qui nous entoure.

Lorsque le centre émotionnel est déséquilibré ou que notre mental se refuse à accepter la réalité telle qu’elle est, nous sommes les jouets de l’illusion.

Pour éradiquer l’illusion, cause de bon nombre de nos souffrances, quelques règles peuvent être suivies, pour affiner notre perception du réel:

1- Accepter Tout d’abord accepter la réalité telle qu’elle est et non pas telle que nous voudrions qu’elle

soit.

2- Comprendre Comprendre les problèmes sous-jacents, à l’origine de notre refus d’accepter la réalité.

3- Se centrer sur le plan mental et intuitifLe fait de se centrer sur le niveau mental intuitif permet un apaisement de l’ensemble des

centres inférieurs, car l’énergie ainsi émise est plus subtile et stable. Les différentes activités qui peuvent nous y aider sont par exemple:

- le fait de se centrer entre les 2 yeux sur Ajna,- Le fait de méditer,- Le fait de lire (ainsi le mental est canalisé),- De penser et de parler calmement et lentement,- De chercher la vérité plutôt que le partisianisme, - D’adopter une attitude positive et constructive, en souriant par exemple, afin d’illuminer la

situation et ainsi d’en modifier notre perception...

Il faudra trouver un juste équilibre, en se centrant à ce niveau, afin de ne tomber ni dans un fonctionnement mental qui s’emballe, au rythme des émanations émotionnelles,ni dans un mental qui fige et strangule l’énergie émotionnelle, au lieu de l’apaiser.

4- Réguler les flux yin et yangNous pouvons aussi travailler au niveau énergétique et rééquilibrer l’énergie en excès

d’émissivité ou de réceptivité dans un centre, qui peut être une des causes du problème émotionnel.

Pour cela, nous utiliserons les techniques habituelles de réceptivité (relâchement, oeil qui ensommeil...) et d’émissivité ( Oeil dynamisant, souffle...) après avoir évalué la direction du déséquilibre des flux.

NO LIMITSPour te libérer de tout,N’accepte aucune limite,Accepte que tout soit possible,

Accepte sans limitation tes faiblesses.Et tu seras dans le même temps libéré,De l’impossibilité d’être un faible.

L’APPEL FONDAMENTALSous le besoin,De créer,De travailler,De donner,D’être le meilleur,D’être reconnu,De vivre....

Sous la peur,De mourir,D’être inutile,D’être seul...

Il y a toujours le même besoin, Marque d’une fragilité,Ou d’une aspiration sacrée:-"Je veux Aimer et être Aimé."Voila le mot clé,Qui doit être trouvé,Qu’il faut se répéter.

LES FAILLES DE L’ETRE

LES FAILLES INTÉRIEURESLa solitudeLa solitude nous oblige à un retour vers nous-mêmes, ainsi que la méditation et la

contemplation pendant lesquelles nous diminuons nos rythmes vitaux les plus grossiers, pour en retrouver de plus subtils et finalement plus vivants.

Chaque fois que nous commençons à nous perdre dans une vie hyperactive ou dans des émotions où règnent l’excitation et les trépidations, nous devrions faire une pause.

S’isoler des autres, afin de nous ressourcer en nous-mêmes, c’est aussi renouer avec notre solitude et les inévitables inquiétudes ou angoisses qui remontent généralement, lorsque qu’on y est maintenu pendant un temps trop long.

Pourtant, avoir le courage de renouer volontairement avec les incertitudes de la solitude qui font réapparaître nos failles et nos fragilités profondes, est une opportunité qui peut nous ouvrir sur les portes d’une croissance intérieure renouvelée.

Nous devrions tenter de mettre des mots sous ce que nous percevons de nos angoisses troubles ou profondes, qui peuvent être liées aux diverses formes de solitude, comme le fait d’être seul, d’être privé d’amis ou d’amour, afin de mieux comprendre ce que nous redoutons dans ces situations.

Nous pouvons nous appuyer sur nos expériences de solitude dans notre vie quotidienne, lorsque nous nous laissons emporter par l’agitation des affaires ordinaires ou que nous sommes avec des amis : En nous remémorant des souvenirs de solitude difficile, nous retrouvons ces failles de notre être, et nous renouons avec nos besoins profonds et notre vérité. Ainsi, l’agitation pourra se transformer en calme et nous saurons vraiment accueillir ce que nous offrent nos amis, par leur présence.

Si nous voulons apprendre à ne plus craindre la solitude, il nous faut apprendre à vivre aux plus près des blessures et des manques qu’elle fait ressurgir en nous. Ainsi, en nous remémorant

nos souvenirs de profonde solitude au quotidien -particulièrement lorsque la situation est sécurisante pour nous, parce que nous ne sommes justement plus seuls- cela nous révélera une manière d’être plus juste et plus essentielle. ATTENTION TU RéPèTES !!!!

C’est aussi un instrument de croissance, car vivre cette profondeur, c’est aussi l’occasion de panser nos blessures et nos failles profondes, c’est le creuset par lequel peut s’édifier de la manière la plus radicale une transformation intérieure.

La solitude comme l’ensemble des failles de notre être sont donc autant d’opportunités de croissance, si nous savons nous y ressourcer. Il n’est pas forcément utile de les vivre vraiment dans la réalité, car, comme nous l’avons expliqué, la simple évocation du souvenir peut être une porte de ressourcement.

L’ombre : face cachée de notre personnalitéVivre et rencontrer notre ombre, telle que l’appelle Jung, peut s’avérer une opportunité

comparable, au fait de se souvenir de sa solitude. L’ombre, comme son nom l’indique, correspond aux recoins sombres de notre moi, ce dont

nous n’avons pas suffisamment conscience et qui se situe donc à la lisière entre le conscient et l’inconscient. Ce sont aussi des faiblesses que nous ne souhaitons pas regarder en face, car elles nous semblent trop lourdes pour être acceptées.

Les angoisses de solitude peuvent aussi être considérées comme un des aspects de l’ombre, nous en avons abordé le problème précédemment. Elles nous ouvrent à une forme d’expérience particulière, que nous pourrions qualifier de ”neptunienne”, presque mystique, douce, féminine voire amoureuse.

L’expérience de l’ombre qui est évoquée maintenant est plus ”plutonienne”, car Pluton gouverne les enfers et on peut y rencontre plus de violence et de rage que dans la solitude. Les faiblesses de l’ombre auxquelles nous faisons référence, dans le cas présent, pourraient être symbolisées par les différents personnages tels que, le mauvais en nous, le laid, le sot, le rejeté, le rancunier, l’avare, l’égoïste, le colérique...

L’ombre, que nous souhaitons mettre en évidence, correspondra donc à ce qu’il nous est difficile d’accepter car elle perturbe et remet en cause l’image que nous avons de nous-mêmes, au niveau du moi. Les représentations et les énergies de l’ombre se situent dans le "sub" ou préconscient, la zone intermédiaire entre le moi, le conscient et l’inconscient.

Dans un premier temps, réfléchir et côtoyer nos propres faiblesses nous est désagréable, voir insupportable, cette remise en cause est pénible et nous vide de notre énergie : l’image de nous- mêmes est ternie et l’énergie que nous projetions au niveau du moi se désinvestit de notre image narcissique et personnelle.

L’oeuvre au noirMais, paradoxalement, si nous continuons à vivre en acceptant que nous ne sommes pas si

parfaits, si beaux, si intelligents que nous le pensions, ce qui nous semblait une capitulation devant une faiblesse, peut devenir une force.

En effet, à cet instant, nous ne craignons plus rien, parce que nous pensons n’être plus rien. Rien ne semble pouvoir nous ébranler d’où qu’ils viennent, et encore moins les agressions

provenant de l’extérieur. Nous ne craignons plus la peur du jugement, la timidité, le rejet... Dans cet état que l’on peut rapprocher de la tendance dépressive, nous nous sommes mis à

vivre au ralenti, sans plus avoir à combattre et à défendre la forteresse de notre ego. Nous avons abattu les murs du château, alors bien sùr, notre château semble avoir moins

fière allure, mais plus personne ne peut détruire les murs de nos peurs, car nous les avons fait tomber nous-mêmes. Or, si nous sommes attentifs, nous nous rendrons compte qu’il ne reste que l’essentiel, la tour centrale qui représente le Soi, la partie essentielle de notre être et qui s’élève jusqu’aux cieux de l’âme et à ses pieds, le puits qui plonge dans les racines de la terre où nous pouvons nous ressourcer.

Dans cet état, nous nous sentons abattus et léthargiques, car les murailles de notre ego

semblent en piteux état. Nous vivons alors lentement, mais nous sommes alors en mesure de renouer avec les énergies primordiales du puits de notre énergie vitale, par une attitude de

profonde réceptivité (Yin). Nous nous ouvrons ainsi à une grande humilité, nous permettant d’accepter la vie avec simplicité et vérité. Cette grandeur d’âme qui peut s’épanouir est symbolisée par la haute tour centrale représentant le Soi, l’âme.

Notre corps, s’est trouvé vidé de son énergie et seul subsiste un grand vide. C’est ce vide qui est une opportunité, car il va nous permettre de puiser de manière plus réceptive une énergie plus subtile, plus profonde et plus essentielle, afin de nous reconstruire.

Nous n’avons plus besoin alors de nous raidir mentalement et physiquement, pour tenter de défendre notre personnalité. Au contraire, nous nous abandonnons à la vie qui nous soutient et nous pouvons accompagner ce processus, en relâchant complètement notre corps et en utilisant la technique de l’oeil qui ensommeil, car l’attitude et les énergies ainsi captées sont de même nature.

Cette expérience est comparable à une petite initiation, car elle nous permet de puiser notre énergie sur un plan supérieur.

Ce temps de destruction (l’oeuvre au noir) et de faiblesse apparente, nous a ouverts à une force nouvelle et lumineuse, tel le plongeur qui doit, pour remonter plus rapidement, se laisser descendre dans les profondeurs des eaux jusqu’à atteindre le fond, pour s’y pousser et jaillir vers l’air et la lumière du soleil.

LA CULPABILITÉLa culpabilité est une souffrance,Que nous nous imposons à nous-mêmes. Elle est destructive,Lorsqu’elle a des causes erronées.Elle peut être constructive,Lorsqu’elle nous stimule à ne pas reproduire nos erreurs.

LA SOUFFRANCELa souffrance a un sens,Elle est tremplin qui doit,Renforcer notre joie,Et forger notre foi.

Mais, l’accepter sans la combattre,Ou en jouir pour elle-même,C’est mal comprendre sa fonction.

Car elle est un guide destiné,A nous éviter de nous tromper.

LES MOTS DE RECONNECTIONNous pouvons utiliser un mot clé, afin de pouvoir renouer en permanence avec nos failles

intérieures, ces crevasses de glace et d’eau, cette vie qui coule au creux de nous. Choisissons par exemple un mot clé, telle ”solitude” ou ”mauvais” ou encore ”fragile”, et nous

pouvons le prononcer mentalement pour nous ”reconnecter” avec notre profondeur, chaque fois que nous nous en écartons, par trop de trépidation et de superficialité.

UNE LUMIERE DANS LA NUITAu coeur de notre obscurité,Luit toujours une lumière,Prête à se renouveler,Et la noirceur de nos faiblesses,Ne sont que des forces de lumière en devenir.

L’IMAGE FAILLEL’image négative est une image de nous-mêmes à laquelle nous pouvons faire appel dans les

moments de trop plein d’excitation par exemple, de la même manière que nous utilisons le mot clé. Créer cette image négative ne devrait pas être trop difficile, il suffit de nous visualiser nous- mêmes et de sentir en nous nos faiblesses majeures : lorsque nous sommes plus humbles, nous puisons notre énergie à une source plus subtile et plus forte.

LA VOIE DU JUSTE MILIEUL’être humain ordinaire est condamné,A suivre la voie du juste milieu,Pour apaiser ses souffrances terrestres.

Car il est encore trop peu développé,Pour supporter en permanence, La puissance du feu de son âme.

Et il est déjà trop évolué,Pour être détaché, Du feu des passions terrestres.

LA CRISE SALVATRICEL’être humain,Attend de souffrir et d’aller trop loin,De l’état de crise et du trop plein, Pour se décider à se transformer.Sinon il est trop paresseux,Ne connait jamais ses limites,Ne comprend pas la leçon donnée,Doute et regrette de s’être réorienté...

LA SOUFFRANCELa souffrance peut être:

- Le signe d’une limitation de notre être.Donc une limite à repousser. Il nous faut simplement évaluer si le fait de repousser cette

limitation est évolutif ou involutif.

- Un guide qui nous révèle nos erreurs. Sans elle, nous ne saurions jamais ce qui est juste et bon pour notre évolution. Nous pouvons

ainsi en retirer une leçon qui viendra accroître notre connaissance et notre sagesse.Notre autre guide est le plaisir. Mais plaisir et souffrance ne sont que les deux faces d’une

même réalité, car le plaisir est l’absence de souffrance.

- Le prix à payer pour progresser plus vite. Repousser les limites de la matière, demande des efforts parfois difficiles, fatiguants voire

douloureux, mais qui nous conduisent malgré tout vers l’évolution.Cependant, nous n’avons pas à considérer la souffrance comme une fin en soi, un instrument

de rédemption à rechercher. Même si elle est parfois un outil de connaissance, elle doit pourtant être évitée. Elle n’est donc pas un but mais seulement une conséquence inhérente à la matière.

- Une épreuve pour progresser:Lorsque nous avons à affronter une souffrance, nous devrions l’accueillir comme une

occasion de progression nouvelle. C’est une épreuve qui nous est donnée et nous serons tôt ou tard obligés de la réussir, sinon elle reviendra sans cesse jusqu’à ce qu’elle soit apprise. C’est donc un temps où nous devons apprendre la maîtrise de nous-mêmes.

La souffrance est donc, soit le signe d’une limitation indiquant une action ou le sens d’un effort nous conduisant vers l’évolution, soit le signe d’une attitude erronée donc involutive.

LA SOUFFRANCE A UN SENSLa souffrance a un sens,Et si elle n’en n’ avait pas,Il faudrait lui inventer un.Elle, un tremplin, Qui doit,Renforcer notre joie,Et forger notre foi.

Mais, l’accepter sans la combattre,Ou en jouir pour elle-même,C’est mal comprendre sa fonction.

Car elle est un guide destiné,A nous éviter de nous tromper.

L’ÉQUILIBRE Si, nous ouvrir à nos faiblesses - l’oeuvre au noir telle que l’appellent les alchimistes - est une

phase indispensable, il nous faut aussi trouver un équilibre entre l’acceptation et le ressourcement, dans les gouffres obscurs de nos faiblesses d’un coté et de l’autre ne brûler que du feu de l’action. Ces deux attitudes nous détruiraient, si elles n’étaient pas vécues de manière complémentaire. La première nous ferait sombrer dans la dépression, l’autre dans une scission paranoïaque avec la majeure partie de nous-mêmes.

C’est pourquoi, entre ces pôles extrêmes, une continuelle alternance est nécessaire: construire, détruire l’ancien puis reconstruire du nouveau...

C’est donc cet équilibre dynamique, où la lumière et l’ombre peuvent être vécues de manière simultanée, en nous appuyant sur une attitude juste et si nous le souhaitons sur des mots ou des images de reconnections qui seront notre plus sûr moyen pour progresser sur de solides bases et pour vivre une joie profonde.

L’ÉQUILIBRE ET L’HARMONIEC’est d’être fort,Quand il faut être fort.

C’est d’être doux,Quand il faut être doux.

C’est d’être fort,En étant doux

C’est d’être doux,En étant fort.

C’est adapter son caractère,A chaque situation.

C’est être de caractère égal,Dans toute situation.

LUMIERE ET CRÉATION

LA JOIE ET LE SACRIFICELa joie ne vient pas à la suite du sacrifice,C’est le sacrifice lui-même qui est la joie. Gandhi

LA JUSTE JOIEEtre humble,Sans perdre sa joie de vivre,Et vivre dans la joie,Sans rire d’ironie et d’orgueil.

Etre réceptif à la compassion,Et rayonner la joie.

Etre grave et profond,Sans cesser de sourire,Et rayonner de joie,Sans perdre sa profondeur.

JOIE, VOIE DE TRANSFORMATIONCe qui doit être compris, sous les mots « joie transformante », fait appel à une joie pleine

d’amour, de douceur et non pas une joie superficielle où l’on s’esclaffe et l’on ricane. Cette joie vient réchauffer l’amour qui est souvent vécu ou perçu comme trop tiède. Elle est elle-même profonde et douce comme l’amour.

L’objectif étant d’atteindre, par l’usage permanent de cette joie pleine d’amour, un but, qui bien qu’éloigné, doit orienter notre quête. Nous l’atteindrons, lorsque cette joie profonde aura dissoute toutes nos souffrances et se révélera alors un état de béatitude permanent seulement effleuré jusqu’alors. Nous vivrons en même temps un état d’heureux détachement, vis-à-vis des aléas et désirs de la vie humaine.

Dans cet état de conscience, nous dépasserons les émotions grossières que sont la souffrance émotionnelle ou la joie exubérante et passionnelle qui sont les deux faces de la même énergie.

Nous pourrons alors vivre la joie profonde qu’est l’amour réel, c’est-à-dire sans condescendance, mièvrerie ou possession.

L’art simple et divin de la joie transformante peut devenir un art de vie. Nous la vivons d’ailleurs déjà, parfois, quand les circonstances extérieures nous y invitent. Or, ce ne devrait pas être les situations extérieures qui nous y conduisent mais un effort ascétique et soutenu de tous les instants, pour conserver cet état de joie, malgré les moments difficiles.

Nous pouvons d’ailleurs qualifier cette volonté, consistant à rester en permanence centrée dans la joie profonde, comme un des aspects essentiels de tout travail d’élévation spirituelle.

La joie est un feu qui brûlera toutes nos souffrances, car elles sont l’oeuvre de l’obstruction de la matière dans notre corps. Le feu brûlera cette terre inerte et cette eau stagnante s’évaporera.

Ces quelques phrases symbolisant le principe purificateur du feu, de la joie profonde et de l’amour rayonnant.

DUR, DUR, DE POSITIVER!Dur, dur de positiver,Car notre personnalité,

Ne peut plus geindre,Ne peut plus se plaindre.Elle n’est plus écoutée.

LA MÉTHODE DE LA JOIE TRANSFORMANTENous pouvons utiliser la technique de la joie transformante, dans le but de transformer nos

souffrances et nos limitations intérieures, en de véritables forces.

1- Accepter de vivre l'émotionQuelque soit l’affect plaisant ou non qui se forme en nous-mêmes, il nous faut dans un

premier temps, le laisser émerger clairement à notre conscience, sans le chasser parce qu’il est désagréable ou qu’il nous dérange. Nous avons à être attentifs aux moindres de ses frémissements, afin qu’il émerge à notre inconscient, à l’accepter et à le vivre.

Afin de mieux identifier une émotion ou une intuition, nous pouvons la nommer par la verbalisation ou par un mot, qui comme une pancarte ou une étiquette, nous permettront de mettre de l’ordre et de mieux cerner notre univers intérieur.

2- L'observationLorsque nous sommes parvenus à laisser émerger l’émotion, nous devons la laisser vivre en

nous et l’observer en prenant une ”position de témoin détaché”. Nous avons à prendre conscience qu’elle n’est que passagère et que nous n’avons donc qu’à attendre qu’elle disparaisse en restant détachés d’elle.

Il nous faut donc vivre ce paradoxe, laisser vibrer cette énergie émotive au niveau de notre centre solaire, sans nous y identifier par la pensée.

3- Juxtaposer la joie et la souffrancePremièrement nous avons tenté de vivre l’émotion, deuxièmement de l’observer jusqu’à ce

qu’elle disparaisse d’elle-même.Ces deux premières étapes que sont l’acceptation et la ”position de témoin” ou d’observateur

sont les pierres angulaires de l’enseignement proposé par Arnaud Desjardins, dans plusieurs de ses livres dont ”un grain de sagesse”3.

Mais, afin que cette méthode de la joie transformante se révèle vraiment efficace, il nous faut maintenant poursuivre plus avant et compléter notre travail par les étapes suivantes. Ainsi, nous parviendrons jusqu’à ”l’émotion transmutée”, qui est un sentiment stable, une joie profonde ou un amour détaché.

Lorsque nous sentons vibrer en nous une émotion douloureuse, alors nous pouvons y faire naître en même temps, l’énergie de la joie et de l’amour.

Nous y parviendrons spontanément par la pensée en en utilisant les techniques que nous avons exploré précédemment, telle la force des yeux, le souffle ou le ”mot inducteur”, qui pourra être dans le cas présent le mot ”joie”.

Ayons aussi conscience que les émotions naissent au niveau du centre solaire et que la joie profonde et l’amour sont éveillés au niveau du coeur. Pour cette raison, il est d’autant plus facile de faire coexister en nous ces sentiments contradictoires de tristesse et de joie.

4- La joie transformanteLorsque nous sommes parvenus à faire coexister ces deux énergies opposées de la joie et de

la tristesse, nous allons pouvoir les réunir pour les faire fusionner.Sentons le feu rayonnant de la joie pénétrer, presque par force, cet oeuf d’énergie en

souffrance, et ainsi, sa substance froide et douloureuse va s’évaporer sous la chaleur de la joie. L’union de l’aspect dynamique, positif, Yang et de l’aspect négatif, Yin, de la souffrance afin

de se transformer en amour et en compassion.

3DESJARDINS Arnaud: Un grain de sagesse, La table ronde, 1988.

L’amour profond,Est une ”souffrance consolée”,Une peine que brûle la joie.

Les deux premières phases de cette méthode de la joie transformante, correspondent aux préceptes de l’enseignement de Arnaud Desjardins qui conseille de ne pas refouler l’émotion et de la laisser vivre en nous, en restant détacher d’elle.

En effet la technique de la joie transformante, ne strangule pas nos émotions par la volonté et ne la chasse pas dans l’inconscient, mais elle reste présente et elle est transformée pour être assimilée par la conscience. D’une faiblesse nous en avons fait une force maintenant disponible par le moi.

Si nous nous contentons de laisser vibrer en nous une émotion en restant passif, sans chercher à la transmuter par le feu de la joie profonde celle-ci peut rester présente longtemps, nous faire souffrir douloureusement et surtout inutilement.

Cette méthode de transformation pourra rappeler, à certains, la voie chrétienne où l’amour et la compassion sont les maîtres mots. Il y a effectivement encore heureusement de bons enseignements à retirer des vieilles religions, si on veut bien en extraire l’essentiel.

En effet, les quatre étapes de la ”joie transformante” ne sont peut être qu’une manière renouvelée, de vivre plus concrètement, au travers la conscience de son corps énergie, cette joie profonde qu’est ”l’amour- compassion”.

OPTIMISME ET LUCIDITÉSois plein d'optimisme, Mais recherche l'honnêteté du mental.

TOLÉRANCE ET EXIGENCEPardonne- toi tes faiblesses,Mais garde ta lucidité sur toi-même et ton exigence.

REFOULEMENT ET INTROSPECTIONA quoi peut servir de comprendre un problème lié à notre fonctionnement intérieur s’ il suffit

de vivre dans la joie et l’amour pour qu’il se résolve de lui-même?Il est utile de comprendre ce qui se joue inconsciemment en nous, lorsque nous sentons que

nous sommes limités pour aimer ou pour vivre, car cela peut améliorer notre vie plus rapidement. Pourtant le temps régularisera tous nos problèmes affectifs, sans avoir besoin que ceux-ci

remontent jusqu’à notre conscience, si nous voulons bien faire preuve d’amour.En effet, le feu de l’amour, par sa maturation, engendre la fusion des énergies en dualité, puis les harmonise.

L’analyse psychologique peut donc soit être un gain de temps, soit être un effort inutile et même douloureux lorsque nous prenons conscience d’affects désagréables qui auraient pu disparaître, sans la nécessité d’un travail d’introspection.

Outre l’analyse psychologique, il y a aussi, comme nous l’avons examiné précédemment, le danger de stagner indéfiniment dans la phase de « l’oeuvre au noir », qui est la phase de l’acceptation seule. Ce qui consistera à être à l’écoute de nos souffrances, pour les faire remonter, mais à purger en quelque sorte indéfiniment le pus de nos blessures. Si nous n’avons pas la lucidité nécessaire pour nous rendre compte que ce n’est plus du pus qui s’échappe, mais simplement de la lymphe ou quelques scories résiduelles, nous nous acharnerons sur nos souffrances, nos manques et nos blessures qui resteront éternellement ouvertes, parce que nous ne cherchons ni à aller de l’avant, ni à essayer de cicatriser nos blessures, par le baume de l’action du service et de l’amour.

C’est à nous de trouver le juste équilibre entre vivre, sans jamais réfléchir à nos souffrances, mais seulement les brûler par la joie et l’amour d’un côté et de l’autre le fait de passer notre temps à vouloir tout comprendre de nos souffrances pour mieux les résoudre. Etablir cet équilibre, aura pour but de ne nous aider à ne sombrer ni dans le refoulement, ni dans une introspection stérile.

Afin de savoir s’il vaut mieux choisir l’introspection ou l’action, il nous faudra donc évaluer, comparer laquelle de ces deux attitudes sera la plus économe, selon les critères du temps et de la souffrance.

Pour y réussir, nous devons donc faire preuve de discernement et apprendre à harmoniser dans notre propre fonctionnement l’aspect énergie (amour et joie créatrice) et l’aspect conscience (introspection, compréhension, sagesse).

LA CONNAISSANCE DE SOI ET LES 7 RAYONSAlice Bailey4 distingue 7 rayons fondamentaux qui régissent l’univers et donc notre âme.Nous avons intérêt à connaître ce qu’ils sont, puis chercher à savoir lesquels nous

structurent, afin de lutter plus facilement contre nos défauts (inhérents à chaque rayon) et de suivre notre voie spécifique. Ces 7 rayons sont :

1er rayon : Puissance, volonté spirituelle (le politique, le chef)2e rayon : Amour-sagesse (le religieux et l’écrivain solitaire)3e rayon : Pensée abstraite (le philosophe, l’enseignant)4e rayon : Harmonie par les conflits (l’artiste)5e rayon : Pensée concrète ou analytique (le scientifique)6e rayon : La dévotion  (le mystique, le fanatique)7e rayon : L’organisation, la matérialisation, la magie cérémonielle (le général, le magicien).

Chaque plan de notre psyché est régi par un rayon :- L’âme (par exemple du 4e rayon)- La personnalité (par exemple du 3e rayon) -Le corps mental (par exemple du 5e rayon)- Le corps émotionnel (par exemple du 6e rayon)- Le corps physique (par exemple du 3e rayon)

LA PLAIE ET ET LE BAUMELorsque l’abcès de nos souffrances,A été laissé trop longtemps dans l’inconscience,Alors il nous faut prendre un temps,Pour en expurger, les souffrances ignorées.Mais, il faut savoir prendre un second temps,Afin de l’aider,A cicatriser,Grâce, baume de la joie,Et de l’amour de soi.Sinon il deviendra, Plus douloureux qu’autrefois,Telle une plaie purulente,Eternellement béante.

L’ENNUI : UN PROBLEME AUSSI ENERGETIQUELe sentiment d’ennui survient, lorsque le flux de la vie, de l’énergie stagne s’épuise et se tarit

en nous. Lorsque nous n’avons plus assez d’énergie disponible, le monde extérieur et intérieur perd son attrait. Or, une personne pleinement ouverte aux énergies ne s’ennuie jamais, soit elle se délecte du repos et du mouvement de vie qui viennent la régénérer, soit elle prend plaisir à investir son énergie dans une activité, qu’elle soit extérieure ou intérieure à elle.

4 Pour plus d’information sur la science des 7 rayons se reporter à BAILEY Alice: Psychologie ésotérique, Ed Lucis Trust, Genèveet PASTOR Serge, La Science des Sept Rayons, guide pratique de psychologie ésotérique, 1ère Edition Michel d'Orion, 2ème édition Quintessence.

L’ennui se situe dans un espace entre le plaisir et l’angoisse. Lorsque les flux d’énergie coulent harmonieusement en nous, nous ressentons du plaisir. Lorsqu’ils se tarissent, la sensation qui est ressentie, nous la nommons l’ennui.

Lorsque le vide de notre existence s’accroît, l’ennui se transforme en angoisse. Cette dernière est une réaction de défense de l’organisme qui émet une énergie pour compenser le manque extérieur, mais elle ne parvient pas à être intégrée et elle crée alors cette impression douloureuse qu’est l’ angoisse.

Pour retrouver la source de vie qui donne des couleurs au monde, voici quelques activités simples qui peuvent donc nous y aider.

L’ENNUIEchapper à l’ennui nécessite,Des changements incessants,Et de s’oublier dans la routine,Ou de s’oublier dans la routine,De changements identiques.

La solitude : une énergie nouvelleLorsque nous nous isolons, jusqu’à ressentir inquiétude ou angoisse , c’est paradoxalement le

signe que la vie se réveille en nous. C’est en quelque sorte un processus de défense, face à une situation difficile. Ce flux d’énergie est une source qui peut effacer l’ennui. L’énergie coule à nouveau, au travers notre corps énergie et nous fait vibrer à la vie.

La solitude ressourceLa solitude nous aide,A nous ressourcer,A la source du manque, Lorsque la vie,Devient ennuie.

L’introspection pour dissiper l’ennuiL’intensité de la quête intérieure écarte toute sensation d’ennui. Le fait de plonger notre

attention et notre pensée en nous fait disparaître toute impression de la lente pesanteur de l’écoulement du temps. La perception du temps dépend de notre conscience, plus que de horloge.

Il en est de même des exercices de détente profonde ou de méditation, car apparemment nous ne faisons rien, or nous sommes centrés sur notre intériorité et les sensations des différentes énergies, ce qui nous permet de ne pas sentir l’ennui, même immobile et les yeux fermés.

Le sourire brise l’ennuiLe sourire intérieur suffit à briser l’ennui, il restaure un flux harmonieux de vie. Il peut être renforcé par l’oeil dynamique, associé au mot clé ”joie”, ou bien simplement par le

fait de sourire physiquement, avec la bouche et les yeux. La forme extérieure réveille alors la flamme intérieure.

L’ennui a des causes énergétiques mais aussi mentales qu’il ne faut pas oublier. L’être humain qui a trouvé une voie de ”service” qui lui correspond ne s’ennuie jamais. Il sert

la vie, la vie le sert. Il s’immerge dans le service et oublie les petites plaintes égoïstes de sa personnalité.

L’ennui est lié à notre conscience du temps. C’est la personnalité, au travers du cerveau physique, qui perçoit la lenteur du temps. Lorsque nous sommes immergés dans la conscience de l’âme, l’éternité devient un instant et un instant peut devenir éternité.

En étant complètement immergé dans chaque instant, d’instant en instant, notre perception du temps se modifie. Le temps d’une vie peut être ressenti comme celui d’une année ou d’une seconde.

FUTUR INSTANTANÉVivre pleinement chaque instant,Est la promesse de futurs bénéfiques.

L’AVENTURE INSTANTANÉEPartir à l’aventure, C’est déjà attendre l’aventure,De l’instant suivant.

LE SACRE DE CHAQUE INSTANTMême si cet instant te semble misérable,Elève le et déguste le avec passion,Car tu graves ici et maintenant,Une page du livre de ta vie.

LUMIERE, AMOUR ET DESSEINLa lumière de la joie, de l’intuition et de la sagesse est la lumière de l’âme, elle sait soulever

ce qui nous pèse et brûle les mirages de nos souffrances.Lorsque nous nous sentons triste, fatigués, que notre énergie vibre lentement et devient

”lourde”, recentrons nous sur notre lumière intérieure qui est tout simplement la lumière du sourire. Il suffit d’une simple action musculaire: tendre les lèvres et plisser les yeux pour que cette énergie lumineuse s’éveille et nous montre la juste direction!

Chaque matin, si possible en méditant, visualisons nos yeux irradiant la lumière de la joie et de l’amour. Puis, visualisons les situations de la journée emplies de lumière, de soleil et d’amour, notre foi dans le jour à venir sera plus grande. Ainsi, nous serons plus rayonnants, souriants et face aux évènements difficiles qui pourraient se présenter, nous serons mieux préparés à rester centrés dans la lumière de la sagesse de la joie.

Cette lumière brûle le voile qui nous fait percevoir le monde gris et ennuyeux, elle nous révèle la vérité d’un monde plein de couleur et de vie. La conscience de la beauté et de la bonté profonde du monde, qui est sous jacente aux apparences, éveille l’amour en nous-mêmes.

Dans cette lumière, prenons conscience du dessein: le sens que la vie a pour nous. Lorsque nous comprenons mieux le but et le sens et l’utilité de notre vie, nous résistons mieux à ces épreuves et la vie devient plus riche et passionnante.

Lumière, amour et puissance spirituels en excèsLorsque nous nous ouvrons, de manière trop importante, aux différentes énergies de lumière,

d’amour ou de puissance spirituelle, nous aurons pourtant à en subir les inconvénients. Même les bonnes choses, consommées en excès, ou que nous ne sommes pas suffisamment forts pour les recevoir, peuvent être nuisibles.

Ainsi, une énergie excessive de lumière, de joie, peut engendrer des formes d’illumination débordante, telles la surexcitation, la nervosité, des comportements excentriques et narcissiques démesurés...

Une énergie d’amour excessive, qui est essentiellement réceptivité, peut entraîner des formes de réceptivité en excès, de dépression, d’hypersensibilité, ou même de schizophrénie...

Une énergie que l’on peut assimiler à la puissance, à la compréhension spirituelle peut engendrer, si nous ne parvenons pas à l’intégrer, la colère, la dureté, la rigidité...

LE JUSTE VOEUEmettre un voeu et le tenir,Renforce notre détermination, s’ il est accessible.Sinon, il diminue notre confiance.

LE MOT CLÉ CRÉATEURLorsque nous sommes heureux et vraiment en harmonie avec nous-mêmes, goûtons et

savourons le. Essayons de trouver un ou plusieurs mots qui décrivent, au plus près, ce que nous

ressentons. Ainsi, grâce à ce symbole ou à ce ”mot pancarte”, nous pourrons mieux nous souvenir et puiser dans les ressources toujours disponibles de cet état d’harmonie.

Sentons aussi, dans notre corps, les lieux et les sensations de vie intense que cela nous procure et décrivons les de manière précise.

De cette façon, quand nous aurons besoin de retrouver cet état de paix, souvenons nous de tout ce qui y était associé, en nous appuyant sur toutes les informations que nous aurons pu collecter tels que les repères :

- verbaux,- sensitifs - affectifs- les positions du corps- les images mentales...

EXISTENCE SANS SOUFFRANCEUne existence qui n’a pas de sens,Est une souffrance.Une souffrance qui a du sens,N’a plus d’existence.

L’ART ET LE PLAISIR DU DÉFIOn peut considérer que le premier but de la vie semble simplement d’être heureux.Le deuxième, de progresser dans notre capacité à être heureux. Etant donné que mon but

n’est pas de démontrer ces deux appréciations un peu lapidaires, nous ne les approfondirons point, d’autant que les formes que peut prendre le bonheur et par conséquent les moyens pour y parvenir sont multiples...

Ces deux hypothèses nous permettent de développer une attitude constructive et heureuse qui nous aide à mieux affronter les épreuves de la vie.

Nous devrions appréhender chaque évènement de la vie, que nous le ressentions de manière agréable ou désagréable, comme une opportunité de progresser, donc d’apprendre en définitive à être plus heureux.

Face à une situation qui provoque en nous de la souffrance, réjouissons nous plutôt du nouveau défi qui se présente à nous. Ainsi, nous modifions notre attitude face à un obstacle et nous sommes dans un état d’esprit plus constructif, propice pour le surmonter. En prenant plaisir, à repousser nos limites, à combattre pour parvenir à nos fins, ce qui aurait été vécu comme une souffrance amère, injuste et inutile, peut se muer en un plaisir d’affronter de nouveaux défis.

Que nous considérions ces événements comme des hasards malheureux, comme des épreuves soumises par notre propre âme, ou simplement comme le résultat de nos actions antérieures, il est dans notre intérêt d’adopter ce type d’attitude.

Absolument, toutes nos actions peuvent en faire l’objet, que ce soit nos plus grandes souffrances, comme les plus insignifiantes,comme se réveiller le matin pour aller travailler, vivre la routine du quotidien ou se défendre contre les agressions verbales d’un collègue de travail...

Le plaisir ainsi éveillé nous apporte une force supplémentaire, il galvanise et synthétise nos énergies. Par exemple parler en public devient plus facile, lorsque nous prenons plaisir à cet exercice, même si nous estimons maladroit et angoissé, plutôt que de considérer cela comme une corvée à surmonter.

Enfin, nous progressons plus rapidement, car nous utilisons chaque opportunité, pour parvenir à évoluer.

L’ART ET LE PLAISIR DU DÉFILa vie est un défi.

Le défi de la vie,C’est l’art de découvrir,Et de prendre plaisir,Aux défis de la vie.

LA BÉNÉDICTION DES ÉVENEMENTSChaque évènement est une bénédiction,Même le plus douloureux est une occasion de progression.Mais, nous n’aurions peut-être pu éviter cet évènement,Si notre comportement avait été plus adapté auparavant.

LE JUSTE SORTLe grand architecte de l’univers,Est juste et sait compter,Aucune épreuve qui nous est donnée,N’est impossible à surmonter.

Et si nous échouons,Cela a aussi la fonction,De nous donner une leçon.

DESTINÉE ET LIBERTENotre liberté, C’est d’accepter d’accélérer,Sur les rails de notre destinée,Dont nous sommes prisonniers.

OBSCURE DESTINÉEChacune de nos journées,Nous nous enfonçons dans la beauté,Obscure et inconnueInquiétante et exaltanteDe l’infini de notre destinée.

ACTION ET DÉTACHEMENT

MARCHE ET MOUVEMENT.Afin de rester centrés en nous-mêmes et sur notre profondeur, nous pouvons apprendre à

marcher et à nous mouvoir en conscience.Une fine conscience de soi découle en partie d’une conscience fine de notre corps, aussi

devrions nous effectuer tous les mouvements de notre vie quotidienne en y étant attentifs. Ces actes sont accomplis constamment, c’est pourquoi ils sont pour nous une opportunité précieuse nous permettant de rester vigilants continuellement et d’accroître la profondeur de notre conscience.

La marche, lorsqu’elle est effectuée consciemment et de préférence lentement, peut nous ouvrir à cette profondeur. Soyons conscients de chacun de nos pas et sentons que ce n’est pas seulement notre corps qui marche, mais que c’est notre être qui s’enracine et se pose à chaque pas sur la terre mère.

La marche ancre l’énergie dans nos jambes, nous apportant une certaine gravité intérieure, une confiance vis-à-vis de nos énergies primaires et terrestres. Celles-ci sont parfois angoissantes lorsqu’elles nous débordent, mais sont sources de vitalité et de ressourcement lorsque nous sommes harmonisés à elles.

La lenteur de notre marche,comme celle de l'ensemble de nos mouvements quotidiens est importante, car elle nous oblige à une certaine solennité et révèle ainsi le caractère sacré,des actes les plus simples, comme celui de disposer les couverts sur une table ou de s’asseoir sur une chaise.

Les sons que nous créons, en déplaçant les objets, sont de bons indicateurs de notre état de conscience. De plus, ils sont des énergies qui influent à leur tour sur nous-mêmes.Ainsi un verre que frappe sur une table ou bien que l'on pose sans fracas. Les sons même les plus anodins ont une influence, sur les différents corps d'énergie.

Il est généralement difficile de maintenir ce degré de conscience de ses propres mouvements, tout le long d’une journée, soit on a tendance à oublier d’y être attentif soit notre violence et notre agitation intérieure souffrent de ne pouvoir être évacuées par des mouvements brusques, secs et rapides .

L’HUMILITÉL’humilité n’est pas le dénigrement de soi,Mais un juste sens des proportions.

LES TROIS VOIES DU DÉTACHEMENTNous avons beaucoup de besoins, de désirs qui s’ ils sont sources de plaisir un court

moment, nous apportent aussi beaucoup de désagrément et deviennent ensuite une véritable dépendance, ce sont des chaînes qui finalement nous font surtout souffrir.

Derrière cette notion de besoin ou de désir, nous pourrions n’y voir que l’aspect agréable, mais ce serait oublier que l’autre versant est un besoin éternellement insatisfait et tyrannique de nourriture, de sexualité, de possessivité, d’être aimé et de violence et de rancune ... Donc un ensemble de besoins, qui ont comme source commune, le désir.

Notre tâche sera donc de transmuter ce désir en aspiration, en amour. C’est-à-dire d’élever et d’éthériser les énergies du centre Sacré jusqu’au centre solaire, puis du centre solaire jusqu’au centre du coeur et ainsi de suite, parce que les deux centres les plus responsables du désir sont le centre Sacré et le centre Solaire ou émotionnel.

Nous avons déjà étudié, les techniques de transmutation d’ordre énergétique, c’est pourquoi, nous allons considérer un aspect plus pratique du détachement et de la transmutation.

Nous pouvons donc déterminer trois grands moyens de parvenir au détachement vis-à-vis du désir.

Lorsque nous parlons de détachement du désir, cela signifie en réalité transmutation des désirs grossiers que nous avons énumérés précédemment, en aspiration. Il ne s’agit pas de devenir un être dénué de tout désir de vie, mais d’orienter l’aspect grossier des désirs vers un plan plus élevé du désir qu’est l’aspiration vers un idéal, vers une cause, une quête, un amour...

Ainsi nous transmuterons :- La violence en puissance.- Le désir de possession matérielle ou charnelle, en un désir plus subtil qui est par exemple

celui de s’ouvrir au coeur d’autrui plutôt qu’à son corps.

1-La voie radicaleIl s’agit simplement de refuser systématiquement de répondre à tous les désirs ”grossiers”.

Cette attitude très ascétique est destinée à transmuter ces énergies grossières vers les centres supérieurs, en nous investissant dans des activités plus ”élevées”.

La progression peut être très rapide, si nous y parvenons sans trop d’efforts. Cette voie est en quelque sorte celle des moines. Certains atteignaient réellement la ”sainteté” ou du moins évoluaient rapidement, mais ceux à qui cela demandait des renoncements trop grands, risquaient de se scléroser et de se créer des blocages énergétiques et psychologiques difficiles à dépasser .

2 - La voie des extrêmesLa troisième voie consiste, alternativement, à pleinement rassasier le désir, puis à s’en couper

complètement le reste du temps. Comme dans la voie de diminution progressive, il s’agira de travailler à la limite, sans jamais

engendrer une trop grande frustration du désir, durant la période de renoncement. Lorsqu’on sent

que nous risquons de frustrer trop fortement notre désir, alors il est préférable d’en lâcher les brides et éventuellement de faire quelques excès, afin d’en être vraiment rassasiés une bonne fois et de pouvoir s’en détacher plus facilement, au moins pour un temps.

La voie des extrêmes oscille donc entre un grand ascétisme entrecoupé d’une libération totale de toute contrainte.

3-La voie du juste milieuLa seconde voie consiste à répondre progressivement, de moins en moins, aux appels de nos

désirs, mais en essayant de rester toujours très à leur écoute, afin de ne jamais entraîner de sensation de frustration importante et brutale.

Il s’agit donc de parvenir au détachement, en louvoyant avec finesse entre une réponse qui serait trop rapide et trop complète et de l’autre une abstinence trop rigide. Afin de ne jamais satisfaire complètement les désirs grossiers, mais en ne les bridant jamais vraiment. C’est en quelque sorte la voie du juste milieu.

Le choix entre ces 3 voies dépend donc de notre type de caractère, de notre niveau d’évolution et donc de détachement.

Au début cependant, lorsque les désirs sont trop forts, la méthode des extrêmes semble bien adaptée, tandis que la voie de la diminution progressive est plus aisée, lorsque le détachement vis- à -vis des désirs est devenu plus facile.

La voie de la coupure radicale, quant à elle, est donc rapide si elle réussit, mais elle est risquée et difficile.

Nous pouvons, d’ailleurs, appliquer les 3 méthodes, à un travail consistant à développer une certaine discipline sur soi-même, dans de nombreux domaines de la vie humaine.

LE TEMPS ET L’ENERGIEIl y a deux choses dont nous sommes trop avares vis-à-vis d’autrui:Notre temps et notre énergie. Maitreya

LES QUATRE VOIES DE TRANSFORMATIONNous pouvons donc suivre quatre grandes voies, en analogie avec les quatre éléments, dans

le but de nous transformer et de dépasser nos souffrances, car bien souvent, c’est au travers de la transformation de ces dernières que nous parvenons à être plus heureux. Nous ne rentrerons pas dans les détails de ces quatre voies, puisque nous les avons préalablement expliquées précisément, mais en les présentant ainsi réunies, nous prendrons plus nettement conscience de leurs qualités spécifiques et de leur synergie possible.

La voie du feu ou de la fusion(La joie transformante)Par la joie, nous brûlons la souffrance et celle-ci devient une joie profonde, emplie de

compassion.

La voie de l’eau ou de l’immersion(L’acceptation)

En acceptant de comprendre et de vivre ce qui nous fait peur, en laissant remonter notre souffrance (manque d’amour, de joie, agressivité, tristesse...), afin de nous y immerger et de nous y fondre, nous absorbons son énergie et nous la transmutons à notre avantage, pour l’intégrer et en faire une force.

La voie de l’air ou de l’indifférence sourianteEn centrant notre attention, sur les buts essentiels de notre existence et en ne nous laissant

pas entraîner par les petits aléas de la vie, nous ne nous appesantissons pas inutilement sur ces

détails. Ainsi nous ne sommes pas happés de manière obsessionnelle et illusoire par nos petits soucis et souffrances quotidiennes.

Nous gardons le sourire, (ce n’est pas une neutralité ou une indifférence froide et triste) le regard fixé sur les buts essentiels et ainsi l’énergie de la vie nous transforme d’elle-même sans que nous ayons à y porter une attention ou un réflexion particulière (le détachement).

La voie de terre ou de gravité : L’état de « réceptivité dense »Nous pouvons profiter de cette souffrance, pour augmenter notre profondeur, notre force,

notre gravité intérieure, en nous appuyant sur l’énergie véhiculée par la difficulté. Cependant, le danger de cette voie est de nous endurcir, de nous "carapacer" et finalement de refouler cette souffrance, de manière inconsciente.

Aussi, devons-nous être vigilants, au travers de cette dernière voie, à gagner en gravité, sans sombrer dans l’endurcissement stérile.

S’ÉQUILIBRER PAR LES 4 ÉLÉMENTSNous avons étudié et appris avec le ”grand K” à éveiller certaines formes d’énergie et d’état

intérieur, essentiellement grâce à l’énergie de l’oeil. Lorsque nous nous sentons mal équilibrés intérieurement, nous pouvons nous appuyer sur cette symbolique des 4 éléments représentés par le grand K, que nous aurions éventuellement pu nommer la grande croix. Ces 4 éléments peuvent donc être développés, par un éveil au niveau des énergies psychiques, émotionnelles ou éthériques.

Les énergies de l’air et les énergies de terre peuvent s’équilibrer: la terre apaise l'air et l'air allège la terre. Il en va de même de l'eau qui apaise le feu et du feu qui réchauffe l'eau. Par exemple, lorsque notre joie devient exubérance et excitation, donc que nos énergies d’air deviennent excessives, nous pouvons renforcer nos énergies de terre, pour nous apaiser. Développer les énergies de terre peut s’effectuer au plan énergétique (enraciner et diriger l’énergie vers le bas) ou au plan psychique et affectif (plus de gravité, de sérieux...).

Dans ce travail de rééquilibration, nous pouvons, soit éveiller de manière excessive, pendant un temps court, l’énergie opposée (dans cet exemple, l’énergie de terre, donc une gravité profonde) afin de contrebalancer l’excès inverse (dans ce cas l’excès d’air), soit développer seulement la qualité de l’élément équilibrant (pour la terre ce sera simplement une attitude de gravité), et cela jusqu’à ce que l’équilibre général soit retrouvé.

Voici un tableau schématique, des éléments, des énergies et des sentiments qui s’équilibrent.

SCHÉMAL'ÉQUILIBRE DES 4 ÉLÉMENTS

AIRSourireJoieOu Excitation

I

IEAU I FEUDouceur I DynamismeTendresse I ForceOu Tristesse - - - - - - - - I - - - - - - - - Ou Colère

IIII

I

TERRE Gravité Sérieux Ou Crispation

EXCES D’AIR: Nervosité, fou rire, joie exubérante...ACTION ÉQUILIBRANTE:

- TERRE EN EXCES: Gravité profonde, Ou- TERRE ÉQUILIBRÉE: Gravité, sérieux... Enracinement des énergies, oeil de gravité...

EXCES DE TERRE: Trop de sérieux, de tension, de crispation...ACTION ÉQUILIBRANTE:

- AIR EN EXCES: Rire, joie exubérante...Ou- AIR ÉQUILIBRÉ: Sourire, humour, joie...

: Emission d’énergie ”subtile”, le sourire avec l’oeil harmonisé ou dynamisant...

EAU EN EXCES: Tristesse, dépression, apathie...ACTION ÉQUILIBRANTE:

- FEU EN EXCES: Colère, action physique énergique...Ou- FEU ÉQUILIBRÉ: dynamisme, enthousiasme, force...

: Emission d’énergie incarnante, l’oeil dynamisant....

FEU EN EXCES: Colère, violence...ACTION ÉQUILIBRANTE:

- EAU EN EXCES : Apathie, tristesse...Ou- EAU ÉQUILIBRÉE: Douceur, amour, tendresse...

: Oeil du sommeil, relâchement, réceptivité énergétique...

L'harmonisation des 4 énergies en nousPar l’action de l’eau et du feu, nous éveillons l’énergie de l’air, et de la terre, donc nous

équilibrons les quatre éléments en nous-mêmes.

Par l’action de l’air et de la terre nous éveillons les énergies de l’eau et du feu, donc nous équilibrons les quatre éléments.

VOLONTÉ ET LACHER PRISEPour atteindre son butL’être humain doit user de sa volonté, Et savoir s’abandonner.

LA JUSTE CRÉATIONS’attacher à créer une oeuvre parfaiteEt Etre parfaitement détaché de l’oeuvre créée.

SERVICE ET CRÉATION Le travail : instrument de canalisation de l’énergie et de fuite de soiLe travail intellectuel ou spirituel est aussi un moyen efficace de développer le détachement,

parce qu’il canalise nos énergies dans une direction élevée, vers les centres de la tête et par conséquent, il reste moins d’énergie disponible pour les centres inférieurs, émotionnel et sacré (possession, sexualité...) qui sont déjà suffisamment développés chez la majorité des individus.

Le travail, sous toutes ses formes, peut être une fuite qui nous conduit à nous activer frénétiquement, afin de masquer un vide existentiel. L’activisme extérieur, pour masquer le vide intérieur.

Mais, le travail permet aussi l’extériorisation des énergies de l’âme. Lorsqu’elle s’exprime, elle pousse l’être humain à servir et à créer.

Le terme de création inclut l’ensemble des actions qui peuvent être faites sur terre. Tout acte est créateur, ou d’une forme original ou d’une forme supplémentaire. Toute action est créatrice d’une transformation de la matière ou de l’énergie du monde. Le concept de création inclut le service rendu à autrui ou au monde, la création artistique, le don de soi et pour une cause, l’amour donné à autrui. Finalement, tout ce qui contribue à faire évoluer le monde est création, même le simple fait d’exister, en tant qu’être vivant incarné, transforme la matière et la spiritualise.

Tout acte est création et donc service, ce qui différencie la valeur de notre service est donc la qualité de sa contribution à l’évolution du monde. La spiritualisation du monde prit dans son sens le plus large, représente donc nos progrès, l’aide que nous pouvons apporter à notre entourage, jusqu’à l’aide à l’humanité et à la terre entière.

Aussi, travailler peut être un acte spirituel, au même titre que la méditation par exemple. La méditation permet de recevoir l’énergie et les intuitions de l’âme. Le travail extériorise et

manifeste ce qui a été reçu, au travers la création et le service à autrui et au monde. La méditation est une activité de service subtil, elle effectue un travail de réception des

énergies sur terre. Le service concret consiste à mettre en pratique notre idéal et les énergies reçues.

C’est pourquoi, celui qui est déjà fortement connecté et récepteur des énergies de son âme ou celui qui médite, ressentira plus que tout autre, une sensation de malaise, de congestion ou d’angoisse s’il ne crée pas et ne sert pas, car les énergies qu’il reçoit ne sont alors pas extériorisées.

LA JOIE DU SERVICE”C’est dans l’activité incessante du servir qu’est la joie ineffable.” Gandhi

LE JUSTE SACRIFICELe juste sacrifice entraîne le désir d’un nouveau sacrifice,Le sacrifice inadapté entraîne le regret et la frustration.

AU SERVICE DE L’AMELa meilleure façon,De se servir soi,C’est de servir l’autre,Car on s'oublie soi-même,Et notre Ame s’éveille.Et,La meilleure façon,De servir son Ame,Est de se tourner vers soi,Pour se connaître soi même,Nous serons alors plus utiles.

LA FORCE DE L’ÉGRÉGOREUn égrégore peut être défini comme une sphère d’énergie qui se formerait par l’accumulation

de l’énergie issue des êtres vivants. A un niveau personnel, nous devrions prendre conscience, que chacune de nos pensées et

de nos émotions vécues quotidiennement s’accumulent dans de petits égrégores d’énergie que nous pouvons situer dans le champ de notre corps énergie, donc en nous et à l’extérieur de nous dans notre aura.

Sentir, par exemple, que chaque petite pensée agressive et chaque désir grossier viennent s’accumuler en nous, pour venir renforcer le réservoirs des émanations précédentes. Quand cette accumulation est devenue trop importante, il devient très dur de résister à la force de l’égrégore que nous avons créée et vient alors le passage à l’acte.

Mille petites pensées négatives créeront l’énergie qui nous poussera dans la réalité, à une action négative, dans la réalité.

Il est plus difficile de combattre la force d’un égrégore important, que de prendre garde à ne pas cultiver une pensée sombre qui est entrain de germer en nous.

Heureusement chacune de nos pensées positives crée des égrégores lumineux qui contrebalancent les précédents.

Nous créons des égrégores qui sont de petits univers, pour le monde de l’infiniment petit, comme le fait le créateur pour notre univers. Alors soyons des dieux bons et non pas des dieux obscurs!

Le monde entier est lui aussi sensible à nos états d’âme, nous sommes comme des postes émetteurs que chacun des êtres vivants peut capter. Plus nos émissions seront attrayantes et lumineuses et plus la terre entière en profitera.

Cependant, l’équilibre est délicat entre le fait de se complaire dans des pensées et des désirs néfastes d’un côté et de l’autre, les bloquer de manière volontariste et brutale : le volontarisme ascétique conduit à l’inhibition, à la frustration, mais se laisser aller sans frein vers nos penchants obscurs nous rendra diabolique.

Nous devons donc trouver une forme de détachement qui soit progressif et soyons vigilants à ne créer que des égrégores de lumière et pas d’obscurité...

VIVANTES PENSÉESNos pensées ne sont pas que des mots,De vieilles coquilles privées de vie.Elles sont des énergies vivantes,Vivifiantes ou destructrices,Dans notre conscient, notre inconscient Et dans les plans parallèles.Lorsque suffisamment d’énergie mentalea été créée,Elles se matérialisent de manière constructrice ou destructrice.

SOYONS PATIENTSSoyons patients face à nos échecs et nos faiblesses,Car le temps est notre allié le plus sûr.

Dans cette vie ou dans une autre, il nous conduira inexorablement vers la perfection D’après le Maître Djwal Kool

6-3 SE RECONNECTER AVEC SA PROFONDEURLe concept de profondeur est relativement vague, lorsqu’on l’applique à l’être humain. Mais si

nous sommes à l’écoute de ce qu’il évoque en nous, il acquerra toute sa signification. Il évoque toute la profondeur de notre vie intérieure, de notre potentiel vital et spirituel. Se reconnecter avec sa ”profondeur” signifie donc renouer avec notre source intérieure, notre soi profond etc...

En prenant comme référence le symbolisme astrologique (qui reflète les dieux de la mythologie) ce pourrait être une synthèse des énergies de Saturne, Neptune et Pluton. C’est-à-dire une conjugaison du sérieux et de la gravité du sage et humble Saturne, mariée à la profondeur de la vie des sentiments et de la sensibilité de Neptune ; ainsi qu’à la puissante force de transformation et d’illumination de Pluton.

Au travers différentes approches, nous allons essayer de rester en contact avec cette profondeur que les mots sont imparfaits à cerner.

EVEILLER SA SENSIBILITÉ PROFONDEPrécédemment, nous avons étudié différentes méthodes pour intégrer cette ”profondeur”, que

Carl Graf Durkheim qualifie de numineux5, ou que d’autres dénomment la grâce ou la lumière de l’âme...

Ces méthodes s’appuyaient généralement sur l’aspect quantitatif de cette profondeur, si on puis l’exprimer ainsi. Mais, nous pouvons nous ouvrir à elles, sous leur aspect plus qualitatif, qu’est notre sensibilité psychique, notre aspect ”neptunien”.

Apprenons à nous ouvrir à la contemplation, soyons à l’écoute des vibrations extérieures tel que les ambiances d’un lieu, d’un groupe, d’un être, les sons qui bruissent dans le silence, les impressions fugitives qui émanent des végétaux, des roches, des paysages... Elles sont les lieux par lesquels nous pouvons nous éveiller, à nos vibrations intérieures, nos états d’être, nos impressions les plus fines, à nos sensations les plus subtiles...

Lorsque nous rentrons en osmose avec ces énergies subtiles par d’infimes perceptions, nous appréhendons l’aspect qualité de l’énergie. Par ce biais, nous attirons, en nous, une quantité plus grande d’énergie.

La qualité engendre donc la quantité. La synergie de ces deux aspects crée ce supplément de d’âme, ce supplément de profondeur. Nous sommes à la fois plus forts (aspect quantitatif) et plus sensibles (aspect qualitatif).

Voici quelques moyens pour mieux cerner et nous ouvrir à cette sensibilité profonde. A chaque changement de saison nous pouvons percevoir une ambiance nouvelle engendrée par des changements climatiques, de nouvelles couleurs, une qualité de l’air et de l’énergie différente. Lorsque nous sommes attentifs à l’ambiance de ces changements de saisons, nous entrons en harmonie avec la grande nature et notre profondeur.

Le développement de notre sensibilité est un outil de d’évolution puissant qui conduit à un accroissement de conscience. De même que la voie de l’amour, de l’analyse, de la dévotion... Mais la voie choisie dépend aussi de notre structure personnelle, du ”types de rayons6” de notre âme.

La qualité du toucher est une voie simple et concrète de rencontre avec notre sensibilité profonde. Le toucher est, par essence ,une sensation. Lorsque celui-ci s’affine, nous percevons un niveau subtil de l’énergie et notre état d’être se transforme en conséquence. Nous pouvons remarquer que de nombreuses personnes et surtout les enfants perçoivent cette réalité, lorsqu’ils adoptent des comportements d’auto-contact, lorsque par exemple, ils se caressent

5DURCKHEIM Carl Graf, Hara, Centre vital de l’homme, Le courrier du livre, Paris.6Pour plus d’information sur la science des 7 rayons se reporter àBAILEY Alice: Psychologie ésotérique, Ed Lucis Trust, Genève.

inconsciemment la peau, se frotte doucement l’aile du nez, le lobe de l’oreille... Mais, la recherche de la qualité du toucher peut être développée de manière consciente, et de nombreuses occasions nous sont aussi offertes, dans notre rencontre avec l’autre.

Pour développer notre sensibilité, nous pouvons aussi sentir la beauté des êtres et des choses, afin d’en percevoir l’essentiel. La capacité à ressentir la beauté extérieure du monde est la première porte pour en percevoir l’âme qui en est la cause indicible.

Paradoxalement, nos anciens souvenirs nous permettent de mieux percevoir l’ambiance des lieux, des situations... Lorsque le temps passe, notre mémoire détaillée des évènements concrets se dissipe et émerge, uniquement dans notre souvenir, l’âme des êtres et des choses. Pour cette raison, nous avons parfois tendance à idéaliser des souvenirs anciens et le passé. Cette dimension de l’âme est déjà vivante dans le présent, mais nous manquons souvent de sensibilité pour la percevoir.

Lorsque nous ouvrons notre sensibilité, à la lumière, à l’âme des choses alors nous captons une énergie subtile et nouvelle. Lorsque cette énergie s’accumule et s’affine elle nous conduit à un état de « contemplation amoureuse », car la sensibilité est une des voies que choisit la conscience pour croître. Or, la conscience est un des deux aspects de l’amour que sont la conscience et l’énergie ou la conscience-énergie. L’un engendre l’autre continuellement. Le travail de la sensibilité ou de la conscience sensible nous conduit à vivre des états de profondeur sensible ou grave ainsi que la sérénité : ouvrir grand les portes de notre sensibilité éthérise notre énergie et en augmente nos capacités d’absorption. Notre corps énergie étant limité dans sa contenance, la ”pression énergétique” augmente, elle se densifie, donc notre gravité intérieure et notre force aussi.

EN QUETE DE L’AMELa quête de la beauté,Est une voie royale,Vers la découverte des qualités,De l’âme des êtres et des choses.

DEVELOPPER LA SYNTHESE INTÉRIEURECette partie va probablement sembler un peu abstruse à certains et pourtant elle correspond

à une réalité que nous vivons parfois quotidiennement, mais de façon inconsciente et synthétique. La technique consiste, simplement, à différencier certains états d’être basique, telle la joie et

ensuite à les recomposer entre eux. Ainsi, nous pouvons plus aisément éveiller en nous l’état que nous souhaitons et qui est le plus adapté à la situation.

C’est effectivement une démarche qui semble opposée à un éveil intuitif de nos sentiments. alors qu’elle est en fait complémentaire, car au fonctionnement intuitif vient s’ajouter la compréhension. De plus lorsque notre intuition s’avère déficiente à créer en nous l’attitude adéquate, ce procédé se révèle un instrument utile pour vivre plus intensément et avec justesse un sentiment et une situation.

Dans un premier temps, tentons de définir des termes qui reflètent un vécu éminemment subjectif. C’est donc grâce à des images qui relèvent plus de la symbolique, que de la rigueur scientifique, que nous allons tenter de pénétrer derrière les mots.

Nous pouvons différencier le concept d’émotion de celui de sentiment, par le fait que ce dernier est stable et détaché.

Nos différents types de sentiments véhiculent en même temps une force et une faiblesse. Ils ne sont qu’une facette d’un état d’être idéal que nous pourrions qualifier de puissance

sereine. Nous allons tenter de définir les différents types de sentiments qui en sont à l’origine, comme

nous le ferions, en décomposant les éléments qui s’organisent pour créer une molécule unique. De cette façon, nous pourrons créer de nouvelles molécules, c’est-à-dire que nous pourrons mieux transformer et maîtriser finement nos sentiments.

Une fois ces différents états de base bien différenciés, nous les resynthétiserons en d’autres modèles, et nous en créerons ainsi encore de nouveau...

Cette synthèse des sentiments est décrite par le processus de l’addition, mais il faut comprendre que sous ce procédé en quelque sorte mathématiques, est avant tout une mise en exergue de certaines qualités, l’indication des sentiments à ressentir de manière prépondérante, plutôt qu’un processus rigoureux et additif.

Les états de base de notre psychismeIl est difficile de décrire les états de base, tant ils sont entiers et représentent des sentiments

à la fois communément compris et en même temps très subjectifs. Tentons néanmoins de trouver les mots qui s’en rapprochent.

Les différents sentiments ou états de base sont donc:JOIE = énergie éthérisante et émissive: air = sourire, CALME = Energie éthérisante et réceptive: eau = ”Détente”SENSIBILITÉ = La sensibilité est caractérisée par une perception aigue, une

réceptivité fine, une acuité psychique et sensitive vis-à-vis des énergies ou stimulis extérieurs et intérieurs.

Les Etats « composés » de notre psychismeDOUCEUR = calme + sensibilitéLa douceur est synonyme de douceur maternelle, c’est la caractéristique de sentiments doux

et calmes. Cet un état de relative réceptivité et d’éthérisation de l’énergie, qui conduit à une augmentation de la sensibilité.

GRAVITÉ = Energie réceptive descendante d’enracinement = Force + Calme profond = « Sérieux, lourd, responsable... »L’état de gravité a déjà été décrit de manière approfondie, dans le chapitre , « l’oeil:

conscience – énergie » à propos de « l’état de réceptivité dense ».

AMOUR = joie + douceur Le terme amour est si souvent utilisé, qu’il ne signifie plus rien de précis car il recouvre

l’amourette jusqu’à l’amour le plus spirituel. Aussi, nous allons tenter de différencier quelque peu sa signification,avec des termes composés tel l’amour compassion, la profondeur sensible...

L’amour sera donc défini, comme un sentiment de joie profonde et douce.

L’AMOUR COMPASSION = joie + tristesse + douceurLorsque nous vivons un amour très profond, il est curieux d’observer parfois une certaine

tristesse qui vient s’y mêler. Cet amour tristesse vient réveiller et guérir nos blessures anciennes, il peut s’appeler aussi amour compassion et se décomposer en Joie + tristesse + douceur.

FORCE= Puissante énergie émissive = Gravité dynamique = ”Colère” maîtriséeLe sentiment de force peut être classé comme état de base ou déjà comme un état composé.

Décrit comme un état de base, nous pouvons le qualifier en quelque sorte comme un sentiment de confiance dynamique, une colère maîtrisée, une gravité dynamique. L’oeil dynamisant favorise la naissance de son énergie. La force, à la différence de la gravité, est plus dynamique. La gravité est une forme de force plus statique et qui enracine.

En tant qu’état composé, il peut se polariser dans plusieurs directions et sous la forme de trois forces.

Force souriante

(énergie montante d’air)

Force grave Force colérique.(Énergie descendante (énergie émissivede terre) de feu)

Lorsque la polarisation est plus spécifiquement orientée vers la force colérique, nous pouvons ressentir une puissante énergie émissive, en d’autres termes moins appropriés, nous sentons une colère maîtrisée, nous sommes comme toujours près à combattre, les sourcils sont souvent froncés.

Dans l’état de force grave, l’énergie dynamique et émissive devient égale à l’énergie enracinante, en d’autres mots moins appropriés, le calme et la maîtrise devient égale à la colère. C’est donc l’équivalent de l’état de la gravité (force maîtrisée, force calme).

Enfin, la force souriante est une énergie plus combative que celle de l’état de ”puissance sereine” que nous étudierons ensuite, mais il lui manque surtout la ”gravité profonde”. Le sourire intérieur, qui peut aussi apparaître sur le visage, donne, à la force souriante, une forme de philosophie qui aide à relativiser et à regarder les problèmes, et surtout les conflits -qui sont fréquents avec l’énergie de force- de manière plus détachée.

PROFONDEUR SENSIBLE= = Amour (joie + douceur) + sensibilité = Joie + douceur + sensibilité

La profondeur sensible correspond donc à l’amour auquel nous ajoutons de la sensibilité, si l’on puit s’exprimer ainsi. En d’autres mots, elle correspond à l’amour, sous sa facette la plus sensible. Nous pouvons différencier cette forme d’amour, qu’est la profondeur sensible, de l’amour passion qui relève plus du plan émotionnel que de l’amour spirituel, qui est caractérisé par le détachement et une réceptivité subtile.

La profondeur sensible a pour vertu, de venir adoucir nos souffrances et nos angoisses cachées, elle est finalement assez proche de l’amour compassion.

Cet amour est qualifié et généré par la sensibilité, qui est accroissement de la conscience, plutôt que par la tristesse ou la passion.

LA PROFONDEUR grave = Amour + sensibilité + gravitéLa profondeur sensible engendrée par la sensibilité envahit l’être en entier. Lorsqu'elle

s’approfondit encore, elle en vient à toucher des régions de nous-mêmes qui sont habituellement sous le seuil de notre conscience et dont le réveil est parfois douloureux.

Cette profondeur s’ancre dans la gravité, elle vient s’appuyer sur les fondements de notre être. Nous puisons, dans ce qu’il y a de plus fort, de plus fragile et sensible en nous. Elle transforme nos blessures en force, nous ouvre à une acceptation profonde de nous-mêmes. C’est un état engendrant une mutation qui nous rend profondément graves, fort, sensibles et aimants.

LA PUISSANCE SEREINE = joie + profondeur + force grave ou gravité

JOIE (Lumière)

GRAVITÉ PROFONDEUROU FORCE GRAVE (amour + sensibilité)(Force + calme profond)

La puissance sereine est donc la synthèse ultime des états de base.A la profondeur grave vient s’ajouter un rayon de lumière supplémentaire qu’est la joie. La joie étant déjà incluse dans l’amour, il faut donc comprendre que c’est la proportion de joie

qui est renforcée, dans la puissance sereine. Cette dernière est donc une forme de profondeur sensible (l’amour profond) à laquelle vient

s’ajouter la gravité (la force) et la lumière de la joie et de la sagesse. Elle engendre un détachement vis-à-vis de la réalité extérieure, mais qui est empli malgré tout

d’amour pour le monde.La Puissance sereine synthétise donc les trois grandes énergies universelles que sont la

lumière, l’amour et la puissance.

A vous de découvrir maintenant, au travers cette technique de différenciation des sentiments, des mots que vous vous approprierez, et qui vous seront personnels, puis à vous de créer de nouvelles synthèses.

Afin de stimuler la force et la profondeur des différents sentiments de base, nous pouvons nous appuyer sur un travail énergétique, particulièrement dans quatre directions de l’oeil (chapitre approfondissement du corps énergie).

LA SYNTHESE DES OPPOSÉS EN NOUS-MEMESNous tombons toujours dans l’excès de l’un ou de l’autre pôle. Par exemple, nous sommes soit dans l’amour possessif ou soit dans le détachement froid. Le

but à atteindre, au contraire, est de parvenir à un amour détaché et au détachement aimant. Autre exemple,dans l’ action: ou sommes enthousiastes et nous nous y impliquons avec orgueil. ou nous sommes détachés et cela ne nous intéresse plus.

Le but est au contraire de réunir les deux aspects, mais sous leur forme spiritualisée, c’est-- dire être enthousiastes dans l’action tout en restant détachés de la reconnaissance de la réussite.

S’ il y a un échec vis-à-vis d’une action, elle doit être résolue et rester au niveau de l’analyse mentale, mais ne pas descendre aux niveaux émotionnels, car cela deviendrait de la déception, ce qui est erroné : le bonheur paisible de l’âme est une réalité déjà existante et nous la percevrons, si nous ne subissons pas le mirage des désirs de la personnalité.

Lorsque nous sommes capables d’unir les opposés, grâce à l’élévation de leurs vibrations, nous intégrons la force et l’harmonie, grâce à un processus de fusion.

IDENTIQUES ET DIFFÉRENTSNous sommes tous identiques,Car les ”7 couleurs” de l’âme,Existent en chacun de nous.

Nous sommes tous différents,Car la proportion de chacune des couleurs,De notre âme est unique.

LA PAROLE ET LE SON

LA VOIE DE LA PAROLELa voix est le révélateur de notre état intérieur. Nous pouvons garder une attitude vigilante et permanente vis-à-vis de notre manière de nous

exprimer, ce qui nous permettra d’accomplir un travail sur la parole, qui est une voie de transformation profonde à la fois ludique et bien concrète : en modulant volontairement notre voix nous modifions notre être, dans l’instant et donc à long terme. Lorsque nous communiquons, nous utilisons des phrases, des mots, qui ne sont en fait qu’une suite de sons auxquels il a été donné plus ou moins arbitrairement un sens, une référence.

1- LA MUSIQUE DES MOTS Prenons conscience du fait que parler, c’est avant tout créer des sons avec un instrument qui

est la gorge. Retrouver l’essence de la parole est vivifiant et permet d’améliorer notre élocution. La première étape sera de décomposer le mot en sons distincts, comme en phonétique et de

prononcer le mot très lentement, en laissant résonner le son de chaque lettre. Ex : S. E. X. P. R. I. M. E (S’exprime)

Reprenons ainsi conscience que parler, c’est, à la base, prendre plaisir à jouer de la musique avec le larynx. Les possibilités sont multiples: Contraction, expansion, placement du souffle ou de la langue sur les lèvres, le palais, les dents, jeu de l’expiration et de l’inspiration etc.

2-LA PAROLE ÉMOTIONLorsque nous nous exprimons, les sons qui jaillissent de notre bouche sont indissolublement

liés à l’émotion. Les émotions,qui sont énergies en vibration, agissent sur notre corps physique. Elles

remontent du centre Solaire, jusqu’au centre laryngé et l’énergie de celui-ci modifie l’état de tension physique de la gorge et des cordes vocales. Le larynx est un récepteur, une membrane qui vibre sous l’effet du flux d’air, de l’énergie et des émotions.

Inversement, agir sur les sons transforme notre état énergétique global. Comme en musique, nous pouvons donc jouer sur trois plans :

Le rythme de l’élocutionLe rythme correspond à la vitesse de notre élocution, aux changements de tempos.Apprendre à parler lentement augmente l’enracinement, la profondeur et l’union entre la

parole et les sentiments, sans que l’alignement entre le centre laryngé et les centres inférieurs. Parfois, un discours trop rapide coupe cette incarnation de la voix et son lien avec les centres

émotionnels et vitaux, la parole devient alors trop mentale et dévitalisée.Mais, un discours trop lent, une utilisation trop mécanique et formelle de la parole peut couper

aussi la liaison avec les sentiments. Certains hommes politiques ayant pris des cours de diction se scindent, par ce procédé, de leurs sentiments. Cependant, même si le caractère posé de leur élocution est un peu artificiel il n’en demeure pas moins que ce travail opère quand même en partie, une transformation de leur état d’être, en améliorant leur gravité énergétique et émotionnelle.

Le volume de la voixL’éveil du volume sonore, le fait de parler à haute voix, nécessitent une mobilisation

importante du corps (souffle, gorge) et du flux émotionnel. Nous pouvons ainsi agir pour activer et renforcer les plans émotionnels.

Un volume sonore faible conduit à un apaisement émotionnel qui peut traduire une éthérisation de notre énergie (voix douce) ou une diminution du volume énergétique (voix faible).

L’idéal semble de parvenir à maintenir un volume suffisant, pour garder en éveil les centres inférieurs (voix grave) et d’en éthériser l’énergie (voix douce),la combinaison de ces deux actions que sont le volume sonore et la douceur engendrant une voix grave, douce et profonde, donc un état de force et d’amour correspondant.

Tout en recherchant toujours la douceur, il nous faut trouver le juste équilibre entre ces deux pôles du volume sonore. Trop de volume nous centre trop exclusivement au niveau émotionnel, trop peu risque de nous couper de notre enracinement.

Le timbre de la voixChaque son émis vibre à une certaine hauteur et fait résonner des notes différentes. C’est ce

qui distingue les voix aigues, des voix graves.

Moduler le timbre de notre voix transformera aussi notre état intérieur. Un son grave nous apaise et un son aigu nous dynamise, à volume sonore équivalent.

En travaillant sur notre voix, à chacune de nos phrases, et en jouant sur son rythme, son timbre et son volume, nous transformons notre être et donc la qualité de nos actes. Cependant, à l’excès nous pouvons aussi nous perdre nous-mêmes en prenant la forme pour le fond, la façade pour notre réalité profonde.

SUSPENDS TON VOLVa jusqu’au bout de tout,Et ne termine rien, Pour approfondir toujours plus loin.

Va jusqu’au bout de tout,Pour vivre une totale intensité,Parvenir à de profondes convictionsAboutir à une conscience aigue,Pour incarner tes idéaux....

Et

Ne termine rien,Apprends à ralentir, à te retenir, à t’arrêter,Avant de clore complètement,Tes pensées, tes paroles ou tes actes.

Pour te laisser une ouverture,Pour l’éveil de l’inconnu en ton être,Pour laisser de la place à autrui,Pour le doute créateur,Pour préparer le virage suivant,Pour ne pas te déséquilibrer,Pour ne pas sombrer dans le dogmatisme.Pour te laisser du temps,Pour prendre le temps de l’écoute...

3- LA PAROLE DE FORCEParler en nous appuyant sur le corps et l’énergie nous aidera à nous enraciner profondément,

lorsqu’il est nécessaire de nous exprimer dans une situation difficile.

1- Prononçons le mot ”FORT(E)” intérieurement ou un mot équivalent, en exprimant de la force dans votre regard et en nous appuyant sur l’oeil dynamique.

2- Contractons les muscles de la gorge afin que l’air ne puisse pas s’en échapper en expirant.

3 – Puis, lorsque nous sentons la pression au niveau de la gorge, nous l’ouvrons un peu afin de pouvoir souffler longtemps et puissamment.

Pendant l’expiration, poussons l’énergie jusqu’au bassin et aux jambes afin de renforcer l’ancrage dans le hara (le centre sacré et le bassin) et l’enracinement dans les jambes...

Nous devons entendre un son rauque ou au moins le bruit de l’air, quand il passe dans la gorge.

4-Pensons au mot FORT(E) en soufflant et sentons la force qui s’éveille dans notre corps.

5- Puis, faisons de même, mais en prononçant le mot FORT(E) d’une voix grave.

6- Lorsque nous avons à parler, exprimons nous, en remplaçant le mot FORT(E) par des paroles, en continuant à nous appuyer sur le corps, le souffle et l’énergie.

DEPASSER SON BÉGAIMENTLes causes du bégaiement sont multiples, certaines d’origine psychologique, mais leur

compréhension ne suffit cependant pas toujours à le faire disparaître. En effet, le corps - énergie (éthérique, émotionnel...) reste fragilisé, même après un travail psychothérapeutique, et ses blocages, s’ ils subsistent, perpétueront les problèmes comportementaux, tel le bégaiement.

Celui-ci a généralement pour cause ou un manque de réceptivité ou, et d’émissivité. S’ il y a manque d’émissivité durant les temps de parole, il nous faut nous appuyer sur l’expiration énergétique et l’oeil dynamique. Pour cela, reprenons le travail de la « parole de force ».

S’ il y a manque de réceptivité, appuyons sur l’oeil du sommeil ou sur l’oeil de gravité, afin de tendre vers une détente profonde ou intense du corps dans sa globalité. Ainsi, nos craintes vis-à- vis de nos interlocuteurs extérieurs sont mieux acceptées, nous sommes plus relâchés et préts à recevoir leurs réponses de manière plus confiante et détachée.

Bien souvent, il y a un manque à la fois en réceptivité et en émission, il faut alors réaliser ces techniques simultanément ou alternativement.

Notons enfin que le travail de réceptivité nous permet de nous calmer, de prendre notre juste place et de parler plus posément.

FREDONNER POUR S’ELEVER Chanter ou chantonner est un outil facile à notre disposition, mais que nous oublions souvent.

Pourtant ,comme la parole cela influence directement notre énergie émotionnelle.Chanter est émission et éthérisation, quand la mélodie est douce. Si nous sommes en déséquilibre émotionnel, que nous vibrons trop grossièrement, le fait de

chantonner un air tranquille va réorienter notre mental vers une vision plus positive, transformer l’état vibratoire globale de notre corps énergie et nous réharmoniser.

Par contre, chanter trop fort engendre un excès d’énergie Yang et nous densifie, mais est un moyen utile pour évacuer un trop plein intérieur.

Un chant triste ou plaintif peut nous permettre de manifester et d'accepter notre souffrance.

SE GUERIR PAR LE SON DE LA VOIXDe même que nous chantons, nous pouvons utiliser le ”son pur” pour nous soigner en

modifiant notre état vibratoire globale.Nous émettons une vibration particulière, lorsque nous murmurons une petite mélodie ou

simplement en prononçant doucement le son OM ou le son M par le nez ou la bouche (selon la hauteur de la vibration désirée).

En faisant descendre cette vibration, jusqu’à la région du corps malade et déséquilibré, pour apaiser ou stimuler la région du corps choisie.

Ce ne sera peut-être pas au début un instrument de guérison miraculeux, mais ce sera un facteur favorisant la guérison. Il semble que l’on peut même parvenir à faire des miracles grâce à la science du son, mais cela est pour plus tard!

Essayons donc, tout d’abord, d’expérimenter les différents sons et les effets qu’ils engendrent sur nous-mêmes.

Nous observerons qu’en plus de leurs effets vibratoires, ils nous aident à exprimer ou à faire remonter des émotions qui restaient bloquées et qui étaient à l’origine de nos symptômes douloureux.

Commençons par émettre à haute voix le son I, prononcé de manière aigue. Nous émettons un petit cri strident et continu, si nous nous y identifions complètement, cela va éveiller une émotion. Ce son est comme un appel à l’aspiration émotionnelle, il agit efficacement sur le centre émotionnel. Souvenons nous du cri émis par les adeptes des arts martiaux, au moment de combattre, pour stimuler leur énergie et leur courage.

Emettons ensuite le son A. Il a une vibration et des effets qui sont intermédiaires au son I et au son M. Comme pour le chant plaintif, ces deux premiers sons peuvent nous aider à évacuer ou

à accepter une souffrance, surtout s’ ils accompagnent une musique qui éveille en nous des sentiments analogues.

Emettons ensuite le son M et prenons conscience de ses vertus calmantes et éthérisantes, en opposition au son précédent.

Emettons ensuite le son OU et observons comment cela peut faciliter l’ouverture du coeur et de l’amour.

Puis, quand il se transforme en un O grave, puis en M nous rééthérisons notre vibration émotionnelle.

Enfin, émettons le son GRRR et sentons comment cette vibration déclenche une forme d’agressivité, c’est presque le râle d’un animal. Il nous enracine et réveille nos centres inférieurs.

Dans le même ordre idée, apprendre à crier ou à hurler, est une technique parfois très utile pour se libérer de tension affective trop forte ou d'une difficulté à s'exprimer, qui vient nouer le centre de la gorge, entre autres. Pour se prêter tranquillement à cet exercice, nous pouvons soit nous rendre dans un endroit tranquille, (une forêt par exemple) soit simplement prendre un oreiller et hurler dedans. D'un point de vue symbolique, ce dernier exemple n'est pas très favorisant, mais on l'a facilement sous la main.

LE SON SHIAOM : LE SON COMPLETS-H-I-A-O-M peut être considéré comme le son complet, car il s’étend de la vibration la plus

basse à la plus haute. Prononçons le mot SHIAOM pendant environ 10 secondes ou plus , en dissociant bien les 5

lettres et en sentant l’éthérisation progressive du SH au M. Puis, redescendons du M au S : S –H-M-O-A-I-S-H.

Nous explorons ainsi tout le champ vibratoire, les émotions et les états intérieurs correspondants, que nous pouvons percevoir. Lorsque nous avons besoin de nous rééquilibrer ou d’explorer plus profondément un plan, un sentiment, appuyons nous sur le son correspondant en jouant sur la hauteur de sa vibration, en utilisant pour décharger une colère les sonorités basses, les sonorités hautes pour nous apaiser etc.

Accessoirement, nous percevons mieux la signification du mantra AOM universellement connu et dont une des fonctions est de nous éthériser. Prononcé dans le sens inverse, il devient MOA et nous densifie, car nous passons d’un son haut à un son bas. Il est curieux de constater qu’en français nous entendons aussi le mot ”moi”, qui représente notre personnalité et notre incarnation, en opposition avec notre âme qui manifeste la spiritualisation.

L’IMAGE ET LES SONGES

LE PROPHETE TRADUCTEURLes mots, les actes Et les constructions,Sont de multiples formes.Or toutes les formes sont figées,Et donc condamnées à mourir.

Seul l’esprit au coeur de la forme,Ne voit jamais son message se flétrir.Le prophète n’est que le traducteur,Qui retraduit les anciennes formes,De l’unique et éternel esprit.

L’INTROSPECTION PAR VISUALISATION

Nous n’allons qu’effleurer ce vaste domaine, qui ouvre un vaste champ vers les diverses thérapies qui s’étendent de la visualisation créatrice, à la sophrologie, en passant par le rêve éveillé. Dégageons simplement certains aspects essentiels de ces méthodes qui soient à la fois simples et efficaces.

La connaissance de soi Lorsque nous cherchons à mieux nous connaître, nous pouvons revivre des situations

passées, en les visualisant comme un film et avec précision. Ensuite, nous pouvons nous repasser ce film intérieur, en centrant notre recherche soit:

- Sur le plan émotionnel: Pour revivre et mieux comprendre les émotions qui nous ont

traversés.

- Sur le plan sensitif : Afin de localiser les lieux du corps et la qualité d’énergie qui s’y écoulait à ce moment, en liaison avec l’aspect émotionnel.

- Sur le plan mental et psychique: Afin de comprendre quel était notre discours inconscient pendant ces actions.

Pour l’étude des deux premiers plans, nous pouvons, dans un premier temps nous appuyer sur le ressenti et dans un deuxième temps verbaliser, afin d’acquérir une compréhension et une mémorisation plus profonde de ces états intérieurs.

Se connaître en s’imaginant dans des situations fictivesAfin d’approfondir cette connaissance mentale affective et sensitive de nous-mêmes, nous

pouvons créer une suite ou des transformations imaginaires des séquences de notre passé que nous nous sommes remémorés. Ceci en modifiant une, plusieurs ou toutes les parties de la scène du souvenir, jusqu’à créer des scénarios, complètement imaginaires, afin de sonder nos éventuelles réactions, face à des situations inédites. Plus nous y sommes entraînés et plus notre intuition se développe, plus nous pouvons deviner avec exactitude les réactions que nous aurions eues dans la réalité ou que nous aurons dans le futur.

Trouver les solutions par l’intuition (visualisation)Dans le but de progresser, nous pouvons ensuite laisser venir à nous les solutions futures à

nos problèmes, grâce aux facultés créatrices de notre intuition. Ces images vécues de l’intérieur, au travers de nos émotions, de notre mental et de nos sensations seront des buts dynamisants et constructeurs qui agiront au plan conscient et subconscient, lorsque nous serons revenus à l’état de veille.

Expérimenter les visualisationsAfin de mettre à l’épreuve la véracité de ses impressions et de réaliser nos découvertes

personnelles au niveau de la réalité, nous pourrons utiliser les situations de la vie quotidienne. dans le but de les mettre à l’épreuve, pour mieux nous connaître, et pour expérimenter de nouvelles manières d’être. Nous pouvons aussi les provoquer, au lieu d’attendre que le hasard nous y place. Les techniques de thérapie de groupe, telle la Gestalt thérapie, simulent ces situations dans un but comparable.

Nous serons alors plus à l’écoute et plus conscients de tout ce qui ce joue dans notre vie et qui restait parfois à un plan subconscient.

Le bilan du soir Le soir essayons en 2 ou 3 minutes environ de visualiser rapidement l’ensemble de notre

journée.Nous dégagerons ainsi les grands points où nous avons progressé et ceux à améliorer. Ce bilan, effectué avant de nous coucher, sera comme une conclusion de la journée, la

dernière note de notre création de ce jour. Nous découvrirons peut-être que chaque seconde,

chaque journée, nous créons des énergies nouvelles qui sont autant de petits mondes nouveaux dans le monde de l’infiniment petit. Nous sommes des artistes et chaque journée est une petite oeuvre. Chacun de nos jours passés sur cette terre est une pierre supplémentaire destinée à la manifestation de notre âme.

Les 3 instruments essentiels de notre transformation sont:"- L'honnêteté du mental, le détachement et le service."

Maitreya

LES TROIS STADES DE LA TRANSFORMATION Pour parvenir à se transformer à travers une recherche personnelle, au moins 3 stades sont

nécessaires.1- La prise de conscience rétrospectivePour pouvoir modifier volontairement une attitude erronée, faut-il encore en prendre

conscience. Mais, généralement , c’est après avoir agi et en réfléchissant sur nos actions rétrospectivement, que nous en devenons conscients. C’est donc la mémoire qui nous permet cette prise de conscience rétrospective.

2- La prise de conscience instantanéeLorsque nous avons acquis une meilleure compréhension de nous-mêmes, grâce à une

observation rétrospective, nous parvenons à reconnaître une attitude erronée à l’instant même ou nous la vivons. A ce stade, il y a donc prise de conscience instantanée, mais pas forcément de transformation.

3- La transformation de soiLe dernier stade est donc l’aboutissement, mais c’est le plus difficile à réaliser. Nous sommes

tellement lucides et conscients de notre propre fonctionnement, dans le présent, que celui-ci se désamorce de lui-même.

Autant les deux premiers stades relève du plan mental. Le dernier n’implique pas seulement des capacités d’observation d’ordre mental, mais aussi une mutation d’ordre affective. Or, celle-ci est plus lente, car elle implique des énergies plus denses et moins rapidement transformables.

LES FUTURS ILLUSOIRESL’être humain qui projette le merveilleux,Dans des réussites futures,Lorsqu’il les réalise,Ne rencontre que la présence,D’un moi toujours plus pesant.Le merveilleux s’est envolé,Vers des nouveaux futurs.

SE SOUVENIR DE SES REVES POUR SE CONNAITRE ET EVEILLER L’INTUITIONSe souvenir de ses rêves permet, outre le plaisir que procure le fait de voyager dans des

mondes fantastiques, de travailler à notre propre évolution et de renforcer notre intuition, qui est le fil de l’âme.

Lorsque l’on souhaite se souvenir de ses rêves, un certain nombre de petites techniques peuvent être utiles.

-Tout d’abord se sentir motivé par cette recherche.-Prendre un moment au coucher pour se dire que l’on souhaite s’en rappeler.-Regarder l’intérieur de ses mains en se disant cela (c’est un peu comme se regarder dans un

miroir).-Se réveiller en douceur, afin de ne pas se scinder des énergies subtiles du rêve.-Prendre un moment au lever, pour laisser le temps aux images de revenir à notre

conscience.-Evaluer, si être réveillé par un réveil, ou faire la grâce matinée est plus efficace.

-Utiliser des mots « d’accroche” » en lançant des mots au hasard (tel voyage, voiture, amis, travail...) et en visualisant ce qu’ils nous évoquent, nous pouvons par associations de pensées retrouver le fil d’un rêve. -Placer des améthystes sous son oreiller (attention risque de migraine parfois!)

-S’endormir en étant apaiser. Pour cela le fait de méditer ou de se relaxer est très utile. De même que de méditer en se concentrant sur le centre Ajna afin d’éveiller l’intuition.

Bon voyage...

L’ART DE L’ENDORMISSEMENTA l’usage de ceux qui souhaitent s’endormir et dormir avec plus de facilité, esquissons

différentes méthodes qui peuvent être effectuées en synergie.

Le bien- être de l’endormissementPrendre plaisir à nous coucher et surtout à goûter à cet état de somnolence qui précède le

sommeil est essentiel. Ceci à l’image de Montesquieu qui se faisait réveiller pendant la nuit pour avoir le plaisir de se rendormir. Le temps de l’endormissement est comparable au plaisir que l’on peut prendre à méditer et en position allongée, il nous conduit rapidement à dormir.

Le non agir : ne pas chercher à s’endormirNe cherchons pas à vouloir nous endormir, la volonté nous crispe, elle crée des murs

infranchissables. Mieux vaut ruser avec elle et se dire que l’on ne souhaite pas dormir ou du moins que nous avons vraiment tout notre temps, car c’est un moment ou l’on peut prendre plaisir à goûter à l’endormissement et à se détendre. En pensant ainsi,nous ne pourrons plus résister bien longtemps, avant de nous endormir.

Les différents niveaux de conscience vers le sommeilLe passage de l’état de veille à celui de l’inconscience du sommeil est graduel. Dans la première phase, notre pensée continue son monologue de mots et d’images. Mais, en favorisant notre fonctionnement visuel, par rapport à notre discours mental, nous favoriserons notre passage vers les états subtils. Parfois, il est même bénéfique de lancer soi -même le flot des images mentales, ainsi elles nous occupent et nous font oublier que nous sommes dans notre lit. Mais soyons vigilants à ne pas nous orienter vers des sujets qui augmenteraient au contraire nos soucis ou notre énervement. La rêverie favorise donc l’entrée dans le monde des rêves, grâce au continum des images.

Méditer pour s’endormir ou occuper utilement ses insomniesMéditer ou se relaxer facilitera nettement notre endormissement. S’il nous reste trop

d’énergie, le fait d’effectuer une méditation intense, longue, le dos bien droit, puis allongés dans notre lit, va engendrer une fatigue propice au sommeil. De plus, cela nous permet de patienter sans nous énerver, parce que nous sommes concentrés sur un but précis et que nous n’avons pas l’impression de perdre notre temps, dans une attente stérile. D’autre part, en se centrant sur les sensations du corps, notre mental s’occupe, se calme et cela nous permet d’oublier nos soucis.

Nous pouvons choisir pour cela la technique de méditation qui nous convient le plus et qui nous semble la plus adaptée.

Le fait par exemple de porter notre conscience sur le point source et en sentant qu’il s’en dégage une sorte de soleil d’énergie douce et subtile, nous facilitera l’entrée dans le sommeil.

LES DEUX VOIES DU SERVICELe service du serviteur est dans la transformation du monde extérieur.Le service de l’ermite dans la transformation de son monde intérieur.

CHAQUE ACTION PORTE EN ELLE SON CONTRAIRE.Comme le blanc ne peut exister sans le noirChaque acte est Une opportunité et une limitation.Une construction et une destruction.

L’ERMITE ET LE SERVITEURLa malchance de l’ermite, C’est de ne pouvoir servir.La chance de l’ermite,C’est de ne pas être abusé par l’orgueil du service,

La chance du serviteur du monde,C’est de pouvoir se rendre utile.Sa malchance c’est inévitablement de drainer avec luiL’orgueil de l’oeuvre accomplie.

L’ermite qui ne fait rien,Ne se salit pas les mains,Mais n’avance pas non plus, Puis devra apprendre ensuite,A incarner sa pureté.

Le serviteur qui agit,Inévitablement se salit,Puis devra cesser d’agir,Pour prendre un temps,Afin de se purifier.

OPPOSITION ET HARMONIEChaque acte provoque son contrairePourtant la voie du juste milieu est possible

LES DOUBLES VOIES DE L’EVOLUTION INTERIEURE

LA VOIE TRANSCENDANTE ET LA VOIE IMMANENTE.Il existe deux grandes voies pour renouer avec l’essence des choses. La voie transcendante

et la voie immanente.La première est une élévation vers une énergie et une déité transcendante située à l’extérieur

et dans les hauteurs.La seconde est une descente vers le centre de nous-mêmes et de la matière où réside

l’énergie immanente de la déité.La voie transcendante est une ascension, elle consiste à nous éthériser, à élever notre

vibration pour nous élever jusqu’aux vérités célestes.La voie immanente est la voie des profondeurs, elle va consister à enlever une à une les

couches de grossièretés qui forment un écran avec la vérité et l’essence des choses, jusqu’à ce que nous ayons atteint le noyau de l’ultime réalité.

La première voie suit la méthode du silence et de la méditation immobile, afin de nous ouvrir pour recevoir peu à peu plus de lumière et de vie. C’est la voie de l’irradiation, qui va faire brûler nos carapaces.

La seconde voie est la voie du détachement, qui va consister à laisser tomber nos armures. Lorsque nous perdons des choses auxquelles nous étions très attachés dans la vie, la vie perd d’abord tout son sens et nous voudrions parfois mourir. Nous descendons à travers des couches vibratoires et émotionnelles de plus en plus lourdes. Puis soudain, lorsque nous avons accepté cette mort réelle ou symbolique, que nous avons accepté de tout lâcher ce à quoi nous tenions

tant, alors nous entrevoyons une lueur nouvelle. Alors, nous apercevons à nouveau la lumière, la lumière essentielle qui s’exprime dans les êtres et les évènements de la vie.

Il nous aura fallu descendre vers la densité et l’obscurité maximum pour enfin pouvoir la lâcher, décrocher le mal à sa racine, pour que puisse briller à nouveau l’éclat de la vie véritable.

La voie transcendante et la voie immanente sont toutes deux des voies spirituelles. La première fait descendre la lumière jusqu’à nous, pour irradier progressivement notre obscurité, la seconde nous fait descendre dans notre obscurité, pour pouvoir mieux la lâcher ensuite afin de nous rendre disponibles à la lumière.

La voie ascendante s’élève dans une expansion progressive et la voie immanente descend pour croître de l’intérieur.

Il y a la voie de l’oiseau qui s’élève en longue spirale jusqu’au soleil et celle du plongeur qui après avoir touché le fond se pousse sur ce socle solide et jaillit vers la lumière du soleil.

Il y a le morceau de charbon qui sous la pression et la chaleur se transforme lentement en un diamant rayonnant.

Il y a l’oignon, qui Iorsqu'on a enlevé toutes ses enveloppes, laisse apparaître son coeur, le centre où brille la lumière essentielle.

Laquelle des deux voies est la plus rapide, laquelle est la plus efficace pour progresser ? Elles semblent plutôt être différentes et complémentaires l’une l’autre. Aussi faut-il les connaître toutes deux. Nous aurons à choisir à chaque fois celle qui est la plus adaptée en fonction de la situation et du problème à résoudre.

LA VOIE DE SPIRITUALISATION OU DE RESSOURCEMENTLes voies transcendantes et immanentes sont deux autres voies, deux autres approches

spirituelles. Après avoir exploré la symbolique du centre et de la périphérie, du haut et du bas, Nous allons donc explorer un autre aspect de cette symbolique verticale qui peut se traduire par l’alternance entre la spiritualisation et le ressourcements conduisant vers une éthérisation et une évolution se situant à l’opposée de l’involution.

Dans le cadre d’un effort de spiritualisation, un va et vient entre le départ et le but, entre le haut et le bas, est parfois nécessaire.

Lorsque une civilisation s’élève, elle peut aussi perdre ses racines. Celles-ci sont les éléments essentiels, les bases primordiales de la vie sans lesquelles on ne peut élever les étages supérieurs de l’édifice solidement et garder un axe correct.

En prenant l’exemple révélateur de la musique, nous constatons que la musique Rock vibre plus bas que la musique classique. C’est peut-être aussi pour retrouver des racines que les ”rockers” diminuent la hauteur de la vibration musicale et c’est peut-être aussi pour cela qu’elle connaît tant de succès, à l’heure où la culture de la raison nous fait parfois oublier notre corps. Le fait que le sport et les thérapies corporelles soient en vogue, en ce moment, a probablement un sens comparable.

Une question se pose alors:- ” Puise-t-on la vérité dans les racines de l’arbre qui sont enfouies sous terre ou près des

dieux, dans les hauteurs, là ou la cime de l’arbre touche les Cieux ? ”La Terre (les énergies premières, « les tripes ») et le Ciel (notre intelligence, notre intuition)

sont deux guides essentiels. Mais, ils ont chacun leur démon et leur génie. La Terre en nous est aussi l’involution et la destruction ou à l’inverse la force, l’énergie vitale,

le bon sens, le sens des réalités et le courage d’y faire face. Les démons du Ciel c’est l’illusion, le manque d’enracinement de force et de courage et de

sens pratique pour incarner ses idéaux. Le génie du ciel étant la capacité de vision, de clairvoyance, l’énergie de l’âme et la juste décision, lorsqu’il a la capacité d’inclure la dimension terrestre dans son jugement.

La vérité et la conscience des choses essentielles peuvent donc s’effectuer par une recherche dans une direction ascendante ou descendante, puisque dans les deux directions des éléments positifs existent. Il s’agit simplement de ne pas sombrer dans les écueils qu’elles recèlent.

Il nous faut nous souvenir ensuite que la destinée de la matière et donc de l’être humain est une spiritualisation, donc que la voie ascendante est fondamentalement évolutive et que la recherche en direction de la voie descendante ou la voie des profondeurs est en fait une

retrouvaille et un ressourcement avec un passé que nous avons déjà mille fois foulé. Par conséquent elle ne doit durer qu’un temps, sinon nous nous y enliserions.

Ressourcement et spiritualisation sont donc deux mouvements complémentaires comme le sont l’inspiration et l’expiration.

L’ART DE LA SYNTHESE INTERIEURE ET DE LA VIGILANCE PERMANENTEAfin de conclure, rappelons que nous tirerons toujours avantage à créer nos propres

synthèses entre ces différentes techniques. L’art de la synthèse, comme tout art, est difficilement descriptible dans le cadre d’un livre, tant les combinaisons peuvent être nombreuses et personnelles. Ainsi, nous avons à créer des synergies et des techniques originales, d’ailleurs ne dit-on pas que « l’originalité s’acquiert au travers celle d’autrui. » Mais surtout, c’est par l’expérimentation, chaque jour, chaque minute de notre vie que ces techniques pourront nous être véritablement utiles. Le maître mot reste donc la vigilance à soi-même, « la position de témoin » à chaque instant du quotidien.

METHODE DE PROTECTION CONTRE SES ANGOISSES ET LES ESPRITS Pour communiquer avec le monde spirituel il y a :- Le canal des sentiments (plan astral), sentir leur présence par nos sentiments.- Le canal de l’intuition (sentir leur présence par nos sentiments subtils : plan de l’intuition : plan

causal ?)- Le canal de la vision (image intérieure, vision éthérique : aura, vision des entités)- Le canal des mots (réflexion intérieure sur le plan mental, dialogue intérieur, imaginaire, écriture

automatique, télépathie…) qui va du plan astral, mental à intuitif.

Dialoguer de manière imaginaire avec les esprits de la nature. Il s’agit d’un exercice simple qui consiste à créer un dialogue imaginaire avec les esprits de la nature (gnomes, fées, elfes, nains, faunes…) en parlant mentalement. Ainsi, le contact progressivement se renforce avec leur présence. Au début, il est surtout imaginaire, puis progressivement, il devient de plus en plus réel. Cette pratique vous ouvre énergétiquement, elle vous rend réceptif. Si vous le deveniez trop, c’est que votre champ vital devient en quelque sorte poreux, alors cessez pour un temps ces pratiques, le temps que tout revienne dans l’ordre. Mais, vous pouvez aussi substituer le dialogue utilisant les « je » (je suis la fée qui se cache dans l’arbre), par un dialogue utilisant le « tu » (tu es la fée). De cette manière vous pénétrez encore le monde des esprits de la nature, mais de manière plus émissive (vous allez vers au lieu). Ainsi vous êtes plus émissifs et donc aussi plus protégés.

(ICI tu passes du vous au nous ???Il y a différents canaux qui permettent contacter les mondes éthérique et astraux.Nous allons les classer, du plus facile au plus difficile et aussi du plus fragile au plus puissant.Pour entrer en contact avec les esprits de la nature (plantes, rochers, animaux…) des plans

éthériques et astraux, de manière chamanique ou médiumnique, nous pouvons nous appuyer sur notre capacité à :

1- Percevoir la beauté de la nature (qui est fondée sur notre capacité de perception plus ou moins grande de leur âme. Cette action renforce le lien avec cette dernière).

2- Sentir leur âme (l’intensité de leur présence).3- Décrire ce que nous ressentons en observant la nature (car cela peut renforcer notre ressenti)4- Dialoguer avec les esprits de la nature et nos guides de lumière en en leur parlant, mais sans qu’ils

nous répondent mentalement. 5- Ressentir leur présence à travers les contacts avec notre corps (effleurement sur la peau,

picotement, chatouillis, sensation d’être traversé, poussé, percuté…).6- Chercher à écouter leurs sons au niveau éthérique (chuchotement, sifflement, paroles…).

Généralement, les craquements dans une maison sont des signes de leur présence (sauf quand c’est un simple chaud et froid qui fait craquer les matériaux).

7- Visualiser mentalement les entités dans la nature ou l’esprit des plantes et des rochers. Appuyer vous, pour cela, sur l’imagination intuitive, qui parvient avec l’entraînement à une visualisation mentale

juste. Imaginez, l’âme de la plante, les petits devas (les esprits de la nature) qui vivent autour d’elle, puis le grand deva de la plante qui représente son âme groupe, qui dirige son espèce. C’est une entité très évoluée.

8- Les faire nous répondre dans le cadre d’un dialogue imaginaire, puis progressivement de plus en plus réels.

Plus nous voulons nous ouvrir à leur présence, plus nous utilisons de canaux de communication les plus puissants et simultanément.

Si au contraire nous voulons nous refermer, nous recentrer, afin de couper la communication ou pour nous protéger, alors nous nous contenterons d’utiliser un seul ou plusieurs des seuls premiers canaux. En effet, les canaux les plus puissants, tel le dialogue intérieur, nous ouvrent beaucoup, mais peuvent aussi nous déséquilibrer, car une ouverture trop forte peut aussi entraîner des agressions plus ou moins vigoureuses par ces entités. Nous serons d’autant moins déstabilisés, que nous serons fortement ancrés dans le premier chakra, que nous aurons un haut niveau de confiance, et que notre taux vibratoire (amour, conscience, joie, détente profonde…) sera élevé.

Il y a trois éléments en interrelations qui renforcent la communication :- les émotions (plaisantes et déplaisantes)- les énergies ou esprits ou entités (spiritualisant et maléfiques)- le nombre et la profondeur des interrelations entre nos émotions et ces entités.

Il y a un effet miroir dans les interrelations entre émotions et esprits :- chaque sentiment intérieur attire des énergies et esprits extérieurs- chaque sentiment intérieur n’existe que comme la terminaison de fils d’énergie liés à d’autres

énergies (réservoirs ou esprits, déités) extérieures au corps physique- les énergies et esprits extérieurs ont la capacité de stimuler, d’insuffler, de parler, de faire

ressentir des émotions, idées, visions sur les êtres humains- plus les sentiments intérieurs sont forts et puissants, plus le contact avec les esprits extérieurs7

La communication par les esprits extérieurs est d’autant plus facile pour les esprits que nos sentiments sont forts : si nous sommes dans des sentiments d’harmonie nous ouvrons la porte

Les esprits ouvrent nos portes intérieures en s’appuyant sur nos sentiments intérieurs : s’ ils sont harmonieux, les esprits spiritualisants peuvent plus facilement se présenter visuel éthérique ou sur le plan astral (sentiment d’une présence). Mais, si nous avons des sentiments ou des idées de peur, d’agressivité, les esprits maléfiques s’appuient alors sur eux pour les renforcer.

Pour se protéger des mauvaises énergies et entitésPour ne faire que de bonnes rencontres, se centrer sur les énergies (sentiments et perceptions)

lumineuses et éviter de regarder, parler, s’adresser, écouter, les mauvais esprits et énergies.Plutôt que de refouler ses peurs, il est préférable de substituer,aux énergies négatives pour nous (la

peur, l’agressivité), des énergies positives (pour nous) (le négatif et le positif dépendent du point de vue d’où on les regarde).

Le rituel consiste à s’entourer d’une pyramide où les trois piliers sont la puissance divine, l’amour divin, et la lumière divine (on peut les invoquer et les synthétiser dans la phrase :

Par la puissance lumineuse de l’amour.En haut de la pyramide, on placera un esprit de lumière, un maître spirituel, comme le Christ, le

Bouddha ou le Manou, ou la déesse Tara.(Tu repasses au vous !!!!)Vous pouvez aussi remplacer la pyramide par une colonne de lumière où vous serez placés au

centre, vous la visualiserez s’élever à des kilomètres au-dessus et en-dessous de vous. Vous sentirez l’énergie s’élever vers le ciel (se spiritualiser). Puis, vous imaginerez que les esprits qui vous dérangent s’élèvent dans cette colonne de lumière, pour regagner le lieu où ils devraientt être pour être heureux et à leur place, les mondes de lumière, les plans spirituels (le paradis pour les chrétiens).

7 Pour section sur les rituels de protection , Bailey Alice, Traité sur la magie blanche, Lucis Trust, 2001.

Vous êtes présent au centre de cette colonne de lumière et vous visualisez autour de vous une sphère de lumière. Il s’agit de visualiser cette lumière comme un soleil de trois à 4 mètres de diamètres. Lorsqu’on imagine une bulle de lumière, ou une armure, cela comporte l’inconvénient, de créer une barrière rigide, mais finalement pas suffisamment solide, ce qui renforce notre crainte de l’extérieur et nos tendances paranoïaques.

Sentez d’abord vos trois premiers chakras, de manière nette, en particulier le premier chakra et le 3e

(au niveau du nombril),car l’activation du 1er chakra, nous enracine et renforce notre densité énergétique. Puis, activez leurs énergies et visualisez que leurs lumières pulsent, pour alimenter ce soleil protecteur.

La protection est maximale, lorsque vous réussissez à ressentir une paix profonde, un bien être profond, tout en restant enraciné, car alors le niveau de votre énergie s’élève et les entités du bas astral ne peuvent plus pénétrer votre enveloppe.

Vous pouvez aussi prononcer cette invocation (ou en inventer une qui vous convient mieux) Par la puissance lumineuse de l’amourDe mon âmePar la puissance lumineuse de l’amourDe mes guides de lumièrePar la puissance lumineuse de l’amourDu ChristPar la puissance lumineuse de l’amourDu BouddhaJe perçois (les esprits)J’accueille (les esprits)J’élève (visualiser qu’ils s’élèvent dans la colonne de lumière)Et je m’élève,J’approfondis (visualiser les descendants dans la colonne de lumière),Et je m’approfondis (au sens de je m’enracine).

L’autre méthode consiste à se centrer sur les sentiments et les idées lumineusesafin d’éloigner les sentiments et idées négatives

Si des images négatives arrivent, les réduire en petites images et les placer très loin de soi dans l’espace. En effet, il y a une interrelation entre l’imagination de notre pensée, les sentiments et les esprits extérieurs, ils s’influencent les uns les autres.

Les mots sont des forces qui créent qui attirent, il vaut donc mieux éviter d’utiliser trop souvent les mots et les noms qui attirent la force et les esprits négatifs. Mais, ne jamais les utiliser viendrait à les ignorer, les refouler, donc à se fragiliser, par incapacité à les maîtriser.

Lorsque ces différentes techniques ne sont pas suffisamment puissantes vous pouvez aussi :- Allumez la lumière (lampe, bougie, veilleuse…), ce qui rassure et densifie « l’atmosphère ».- Faire brûler de la Sauge (qui purifie les lieux en élevant sa vibration)- Diffuser une musique apaisante, pour se recentrer énergétiquement et émettre une vibration

harmonieuse et élevée.

Y- a-t-il du vampirisme par les entités? Cette forme de possession ou de vampirisme de notre énergie est plus dûe à notre plus ou moins forte capacité à percevoir leur présence, à nos sentiments négatifs et à nos peurs. Si, à l’inverse, nous sommes emplis d’une énergie lumineuse alors,elles ne s’intéressent plus à nous et ne peuvent plus vraiment entrer en contact avec nous, car nous nous sommes élevés trop haut par rapport à leur plan vibratoire. Lorsqu’une entité négative, en a l’occasion, elle cherchera à se repaître de notre manque de lumière, de bonheur, de notre tristesse ou de nos angoisse, par un plaisir sadique.

LA COMPLEMENTARITE DES METHODES DE CHANGEMENT PERSONNEL

ET DE L’APPROCHE PSYCHO-ENERGETIQUENous allons, à présent, présenter rapidement ce qui fait la singularité de l’approche, ou de la méthode

psycho-énergétique, ou psycho-corporelle, en les comparant aux autres méthodes psychothérapeutiques, que sont les méthodes introspectives, relationnelles, stratégiques, comportementalistes, cognitives, culturalistes, philosophiques ou spirituelles. Dans cet ouvrage, les différentes méthodes qui sont exposées, peuvent toutes être organisées à travers cette grille d’analyse.

Tandis que les théoriciens se spécialisent généralement dans une discipline, les praticiens, les psychothérapeutes, devraient développer la polyvalence. En effet, être capable de s’appuyer sur différentes méthodes renforce notre capacité de réponse. En faisant l’analogie avec un mécanicien, nous dirons que réparer une voiture avec seulement un tournevis, ou une clé à molette est moins efficace que disposer de toute une boite à outils. Mais, cela suppose de disposer de suffisamment d’ouverture d’esprit, pour ne pas s’enfermer dans des querelles de chapelles. Les différentes techniques proposées dans cet ouvrage s’inscrivent dans ces différents courants.

Le but de la psychothérapie Le but des différentes psychothérapies est, à la fois de guérir les souffrances psychologiques, mais

aussi d’améliorer son mieux être (pour ceux qui se sentent déjà « bien dans leur peau »), voir d’accélérer la transformation de soi.

C’est pourquoi, il n’y a pas de véritable rupture, entre le coaching sportif, professionnel et la psychothérapie, mais il s’agit plus d’un continuum.

Les méthodes s’appuyant sur la prise de conscience psychologique (mentale ou intellectuelle) «Le connais-toi toi-même de Socrate », revisité par la psychanalyse est la méthode la plus connue

des approches que nous qualifierons d’introspectives.Le but des méthodes d’introspection vise à se connaître, à prendre conscience des mobiles

inconscients de nos actions, pour nous en libérer et apprendre à maîtriser nos peurs, nos angoisses, notre stress.

La psychanalyse, la Gestalt Thérapie, l’analyse jungienne… vont donc étudier notamment, le transfert psychologique, l’analyse des émotions subconscientes, que ce soit dans le présent ou le passé. Mais on peut fort bien se passer du passé et se centrer essentiellement sur le présent (présent est la manifestation, le résultat du passé), comme le fait notamment la Gestalt Thérapie.

Dans les méthodes d’introspection, il nous faut prendre conscience et comprendre la raison :- des mobiles et de la nature de nos actions,

notamment par la pratique de la « position de témoin »,- de nos sentiments,- afin de nous détacher des images de soi erronées, tel que la culpabilité, le manque de

confiance- et ainsi mieux connaître notre personnalité, afin de l’accepter tel qu’elle est.

Nous avons à prendre conscience, puis à accepter les diverses parties de notre personnalité ( par exemple les modèles de l’Analyse Transactionnelle), les images de soi (bonne et mauvaise), de nos mécanismes psychiques inconscients :

- Des images de soi (l’orgueilleux, le peureux, l’agressif, le rancunier, ou l’anima et l’animus chez Jung).

- Du parent (normatif, castrateur – nourricier, étouffant), l’enfant (rebelle- soumis-joueur en analyse transactionnelle)

- Des mécanismes inconscients : Déni, refoulement, lapsus, projection (de la peur du père sur son chef, en psychanalyse).

- De la projection de l’ombre (partie non acceptée) en psychothérapie Jungienne) - De son type psychologique : sentiment, pensée, intuition, perception, introverti/extraverti

(Jung).

Prendre conscience des différentes couches de subconsciente de sa personnalitéUne des découvertes majeures de Freud, avec la psychanalyse, a été de mettre en évidence la réalité

de l’inconscient et du subconscient. En effet, une large part de nos comportements est régie par des

images, des intuitions, des pulsions inconscientes, qui sont organisées en une série de couches successives de plus en plus subconscientes.

Par exemple, la colère peut être la cause d’une angoisse, d’un stress subconscient, qui peut être la cause, d’une tristesse, d’une déprime, voir d’une dépression, etc. Voici une sé

COUCHES INCONSCIENTES DE LA PERSONNALITE-          Colère -          Car sentiment d’angoisse-          Car peur de l’échec

-          Car mauvaise image de soi (je suis mauvais, bête, fragile, laid…)-          Car besoin d’être reconnu-          Car peur de ne pas être aimé-          Car dépression (je ne me sens pas aimé)-          Car besoin d’être aimé-          Car peur de la mort

Aussi posons-nous toujours la question : « pourquoi je me mets en colère, puis pourquoi je suis angoissé, puis pourquoi… jusqu’à toucher les peurs essentielles qui sont les pendants de besoins fondateurs :

BESOINS FONDATEURS PEURS ESSENTIELLESLe besoin d’amour (de reconnaissance) la peur de ne pas être aimé (pas reconnu)

Le besoin de sécurité (se sentir fort, maître de soi)

la peur de l'insécurité (se sentir fragile, sans contrôle)

Le besoin d’avoir confiance en soi, la peur de la mauvais estime de soi,Le besoin de servir autrui, d'être utile La peur d'être inutileLe besoin de vivre (pulsion de vie) La peur de la mortLe besoin de créer La peur de la répétition mortifianteLe besoin de compréhension, de curiosité La peur d'être dépassé

Accepter le pire, pour dépasser ce qui nous fait peur ou nous stresseDans le cadre de la méthode introspective, une des solutions pour faire dépasser ce qui nous

angoisse et pour abaisser son stress, consiste à accepter ce qui nous fait peur  (l’échec, la mauvaise image de soi). Ainsi, nous nous libérons de cette peur.

Si ensuite, l’ image de nous-mêmes, notre motivation tombent ensuite trop bas (je n’ai plus envie de rien, je suis indifférent à tout, à la réussite, comme à l’échec), nous ne souffrons plus d’angoisse par exemple, mais plutôt de dépression.

Il suffira alors de refaire monter la motivation, et donc le stress potentiel, en cherchant à nouveau à se construire (je veux réussir ceci, je devenir cela…).

Il faut trouver l’équilibre entre la déconstruction et la construction, entre les opposés que sont l’angoisse (excès de désir) et la dépression (excès d’absence désir).

L’ATTITUDE COMPREHENSIVE DANS LA RELATION D’AIDE ET LES PSYCHOTHERAPIESParmi les méthodes de prise de conscience psychologique, il y a l’attitude compréhensive au sein de

la méthode de la relation d’aide de Rogers. Son but vise à accroître l’autonomie et non pas sa dépendance à terme, à développer l’attitude empathique du thérapeute, par la compréhension, l’amour détaché (sans la fausse neutralité froide de la psychanalyse) grâce à une juste proximité (physique, affective,). Cette distance, ce détachement est renforcé par le fait de payer, car l’échange est plus clair.

Il s’appuie aussi sur la reformulation, afin de ne pas conseiller l’autre (être son miroir), mais à l’aider à trouver lui-même les solutions, à éviter les résistances qui apparaissent, si le thérapeute va trop vite.

L’attitude compréhensive devrait être le cœur des différentes psychothérapies. Elle permet d’éviter les écueils de l’attitude de jugement, de conseil, d’évaluation, d’interrogation…

LES METHODES PSYCHOCORPORELLES OU PSYCHOENERGETIQUESHistorique de l’énergie et du corpsDans les traditions millénaires, comme l’indouisme, le bouddhisme, le taoïsme on parlait déjà de

l’énergie (éthérique) dans le corps humain.Freud ne parle pas d’énergie éthérique, mais sa métapsychologie réunit trois points de vue, trois

modes de lecture, de fonctionnement de l’énergie psychique dans l’être humain :- Economique: la dimension quantitative de l’énergie, sa circulation- Dynamique: les pulsions, les conflits entre énergie - Topique ou Génétique: (la circulation de l’énergie psychique dans le Conscient, le préconscient et

l’inconscient, dans le Ça, le Moi, et le Surmoi)L’énergie psychique et pulsionnelle prend donc la forme d’images mentales (un souvenir) et reste

vivante tant que de l’énergie psychique et émotionnelle s’y rattache. W. Reich figure parmi les collaborateurs de Freud, mais il a été plus loin en mettant en évidence ce

qu’il nomme l’énergie d’orgone (un autre nom pour qualifier l’énergie éthérique), avec un appareil permettant de le concentrer. Dans le corps physique, cela prend la forme de tension physique (gorge pour la communication, jambes pour la sécurité, plexus solaire pour les émotions…). Ces blocages énergétiques (la cuirasse caractérielle) sont liés à nos blocages psychologiques spécifiques.

Cependant, si l’introspection, les méthodes de prise de conscience psychologique, de ses mobiles inconscients (la psychanalyse) figurent parmi les méthodes et les plus puissantes de toutes, néanmoins elles ne sont pas suffisantes. D’autres méthodes sont complémentaires et finalement assez indispensables.

Dans les méthodes psycho-énergétiques, qui sont l’objet de cet ouvrage, impliquant l’énergie et du corps, il s’agit de prendre conscience des énergies liées aux émotions, de notre corps à travers les sensations, ses attitudes, d’utiliser le souffle (pour se dynamiser ou se calmer), de se concentration sur certaines zones du corps ou centres d’énergie (par exemple sur le coeur pour l’amour, ou sur le plexus solaire pour lutter contre la déprime). Les techniques des méthodes psycho-énergétiques relèvent notamment des exemples suivants.

LES METHODES EMOTIONNELLESIl s’agit par exemple des thérapies par le théâtre ou la musique, le psychodrame, le rebirth..

Créer l’émotion qui nous manqueElles visent, à développer volontairement un état émotionnel, pour l’éveiller. A la différence de la méthode Coué, qui consiste dans sa compréhension courante à se mentir par la répétition, il s’agit de prendre conscience que les émotions se développent par l’action, la volonté, comme le fait un acteur de théâtre, pour faire naître une émotion, ce qui est différent de l’illusion, ou d’un refoulement simple.

Pour y parvenir, il suffit par exemple de faire « comme si », on était joyeux, amoureux confiant.... et ou d’utiliser des petites phrases (je suis fort, je suis joyeux, l’amour me console...) ou des mots clés de reconnection, tel que force, amour, fragilité, gravité, joie, silence intérieur, tristesse....). Vous pouvez aussi agir sur vos émotions en ajoutant en plus de cela l’attention au souffle, au rythme, à l’intonation.

Dans un premier temps, utilisez la méthode introspective pour affronter vos peurs, puis la méthode de l’autosuggestion vous permettra de reconstruire sur une base solide.

Rééquilibrer un état émotionnel par une émotion opposée- Sentir et éveiller en soi la tristesse, la déprime pour apaiser le stress, l’excès d’excitation, la colère- Accepter ou éveiller la déprime comme moyen de détente- Eveiller la joie et l’amour afin de consoler la tristesse

- Pour parler en public, le sentiment d’humilité diminuera la peur de l’échec, la colère remplacera la timidité (si vous vous énervez trop diminuer l’usage de cette technique !).

- Modifier son regard pour transformer ses émotions : l’oeil dynamisant, du sommeil, de gravité, d’amour, de joie (le sourire).

Stimulez ses émotions grâce à un des 5 types de regard:- L’œil dynamisant, - qui ensommeille, - de gravité, - d’amour, - de joie (le sourire)

LES METHODES COMPORTEMENTALESElles visent à modifier ses émotions, face à une peur, à un comportement inadapté. Pour cela,

différentes techniques existent, telle que la « désensibilisation systémique ». Elle consiste à se désensibiliser, par une approche progressive, en se rapprochant de ce qui nous fait peur, ou en modifiant peu à peu son comportement (plan progressif à suivre...). Par exemple, celui qui souffre de timidité s’entraînera à prendre la parole, une fois, deux fois, dans de petit groupe, puis dans de grands groupes, au début en prononçant de petites phrases faciles, puis en se lançant dans des discours compliqués et avec de l’enjeu.

LES METHODES COGNITIVES (MENTALES)Les méthodes cognitives sont aussi d’ordre mental, intellectuel. Elles consistent par exemple à:- analyser sa manière de pensée, de percevoir les choses et l’améliorer,- apprendre à ne pas dissocier pensée et émotion- utiliser la pensée positive,- créer des liens et à trouver la juste place entre l’intellect à l’intuition,- apprendre à penser par les sensations (pensation) et apprendre à percevoir et réfléchir sans penser

(’intuition), quand on utilise trop l’intellect.- répondre à une question obsessionnelle, en cessant les idées broyant du noir, par l’attente de la

réponse via l’intuition sans réfléchir avec l’intellect…

LES METHODES CORPORELLES, COMPORTEMENTALES, MENTALES ET EMOTIONNELLESElles mixent les trois méthodes précédentes. Par exemple :- en cherchant à se transformer en modifiant sa voix : débit, intonation, rythme, gravité, la

respiration… - en méditant sur une pensée pour la faire naître en nous ou pour se comprendre- en cherchant la réponse en état de relaxation (sophroliminale en sophrologie) à travers les phases

de détente, de visualisation, de question et de réponse.- avec la méditation, ou la relaxation pour se détendre ou se « programmer ».

LES METHODES INTERACTIONELLES OU RELATIONNELLES Parmi ces méthodes, on trouve l’analyse systémique et les psychothérapies familiales ou de couple.

Presque tous nos comportements sont issus, en parti, de nos relations aux autres, puisque nous sommes le fruit d’une éducation et que nous ne vivons jamais complètement seuls. Par conséquent, face à un problème relationnel, ces méthodes visent à réfléchir ensemble au moyen de modifier la relation avec l’autre:

- Soit en modifiant son attitude soi-même pour ne plus être dérangé, ou ne plus déranger l’autre (puisque c’est plus facile que de changer autrui).

- Soit en discutant avec l’autre afin qu’il modifie son comportement.- Soit en s’ajustant l’un et l’autre, en convenant d’adopter de nouveaux comportements.

Les regards échangés (voir les exercices de l’œil lointain, l’œil focalisé…), ont aussi une incidence dans la relation à l’autre, car rentrer en relation avec l'autre et instaurer un dialogue réel, par les mots ou par le

coeur, s'effectue essentiellement par les yeux, car ce qu'ils expriment cache difficilement ce qui est ressenti réellement par deux personnes qui se rencontrent.

En focalisant le regard vers un point lointain, pour éviter de croiser le regard de l’autre et d’éviter la communication, ou au contraire le regarder dans les yeux pour s’affirmer ou renforcer la communication.

METHODE SITUATIONNELLE ou STRATEGIQUEFace à un problème particulier professionnel, amical, conjugal, il s’agit de chercher la meilleure

stratégie à mettre en place, afin de modifier la situation qui cause un problème psychologique. Par exemple :

- En organisant l’espace physique pour se sécuriser- En se laissant une porte de sortie, lorsque l’on reçoit quelqu’un susceptible de nous agresser.- En organisant les tables pour avoir la maîtrise de la situation, ou ne pas se sentir délaissé en bout

de table.- En parlant à une distance appropriée pour ne pas agresser ou se sentir agressé.- En esquivant l’attaque, grâce à une réponse humoristique et non blessante. On se dégage par une

astuce verbale, s’appuyant ou sur l’aspect formel du langage, sur le rire...- En modifiant le rythme, le timing de nos activités, ou nos relations (faire la bonne chose au bon

moment et non l’inverse).- En comparant simplement les options positives et négatives.- En dressant un arbre des pistes possibles.- En utilisant les épreuves comme des défis.- En apprenant à trouver le juste milieu.- En canalisant l’angoisse vers un but.

- Afin d’oublier le problème qui nous angoisse et d’y revenir ensuite avec plus de distance. - Afin de canaliser et évacuer notre énergie en excès.

METHODE PHILOSOPHIQUE ET SPIRITUELLE Le fondateur des cafés philo faisait des thérapies philosophiquesRelativisait le problème par rapport à d’anciennes difficultés,Aux problèmes des autres, à la famine dans le tiers mondeEn réfléchissant aux différentes conceptions de la mortSi la réincarnation existeLa mort fait moins peurLa responsabilité des parents dans l’éducation est plus faibleSi le karma (loi de cause à effet spirituelle)La responsabilité dans ses actes est plus grandeDonc la frustration contre l’injustice l’est moins (pourquoi moi)En considérant les problèmes comme des opportunités, des épreuves données par la vie ou les dieux (astrologies)En réfléchissant S’ il vaut mieux chercher le bonheur maintenant (épicurisme)ou s’appliquer une ascèse pour espérer être mieux demain

LES METHODES SOCIOLOGIQUES ou CULTURALISTESFace à un problème, ces méthodes consistent à apprendre à relativiser, à modifier notre regard sur

les événements, grâce à la comparaison avec le comportement des autres et des membres d’autres cultures (bourgeoise, ouvrière, baba cool, africaine, américaine, indienne…) ou encore celle du passé.

Par exemple on pourra ainsi modifier nos attitudes en s’appuyant sur :- Les méthodes éducatives des autres (relativisant l’instinct maternelle).- Les différentes cultures relatives au mariage, au célibat, à la fidélité....- Les différences de la valeur du travail (en France, au USA, en Allemagne, en Afrique...)- Les attitudes face à la mort et à nos responsabilités chez les bouddhiste, ou les hindouistes (karma,

réincarnation...).

Au début les différences nous agressent, ensuite nous comprenons qu’elles nous enrichissent.

APPRENDRE A ACCROITRE SA FORCE EMOTIONNELLEEN S’ENRACINANT PAR SES ÉNERGIES PRIMAIRESCertaines personnes ont des accès de violence de manière irruptive. Pendant quelques instants,

une tornade d’énergie va les submerger, puis cette énergie retournera à sa source et disparaitra pour un temps. Cette énergie énorme, si elle pouvait être canalisée dans une direction constructive, de manière continue et socialisée, serait très utile.

Retrouver les sources de notre puissance intérieure peut s’effectuer, en travaillant sur ses propres failles, en intégrant nos propres manques et nos frustrations.

UTILISER LE SON DE LA VOIX POUR SE RENFORCERApprendre à renouer avec notre force profonde et cette énergie brute, afin de mieux nous

enraciner. - moduler ce son jusqu’à obtenir un râle presque fauve.- Si nous ajoutons à la pratique du râle une expiration énergétique profonde, l’effet s’en

trouvera renforcé. - Possibilité d’évacuer un trop plein d’énergie ou d’agressivité de manière maîtrisée. - Cela permet d’intégrer en nous cette énergie, pour nous structurer et nous enraciner. - Sur le plan psychologique, cela modifie l’ image de nous-mêmes et renforce notre confiance.

NE PAS AVOIR PEUR DE POUVOIR COMBATTRE PHYSIQUEMENTPour cela :- Apprendre des sports de combats,- Toujours rester à distance d’un bras tendu et de côté !- Se reconnecter avec nos racines et acquérir un minimum de confiance et de connaissance

de nous-mêmes. - Oser regarder sa peur de la violence, de la souffrance et de la mort.- Apprendre à lâcher prise pour se libérer de ses peurs- Puis, progressivement et périodiquement, apprendre à se détacher de son besoin de

contrôle ou de maîtrise, notamment par la violence.- S’éloigner des situations violentes et des pensées violentes (par l’indifférence), - Elever nos énergies, en élevant notre conscience par un travail sur des pensées

constructives et pacifistes.- Utiliser le regard : éviter de provoquer par le regard (regarder au loin), ou regarder dans les

yeux pour s’affirmer.- Comprendre pour pardonner : car la violence de l’agresseur est le premier aveu de sa

faiblesse et elle a pour origine un problème non résolu, alors il nous est plus facile de lui pardonner.

- Utiliser cette épreuve pour nous renforcer et nous connaître.-Avoir du courage, mais sans inconscience et être conscient sans perdre son courage.

LES STRATEGIES DE « DÉFENSE » FACE AUX AGRESSIONSVoici une classification qui reste évidemment très :1- Ne pas se défendre face à une agression et en souffrir. Se défendre :2- En agressant avant d’être agressé, (parce qu’on sent ou que l’on craint de l’être).3- En agressant parce qu’on a été agressé (vengeance libératrice ou système de défense ).4 - En n’agressant qu’en réponse à une agression mais en adaptant le niveau de notre

agression (de telle manière que notre « vengeance soit consommée » et que nous n’ayons plus de ressentiment ).5- En s’exprimant extérieurement avec ironie (agression équivoque).6- En s’exprimant intérieurement avec ironie (défoulement intérieur, « sans » agression perçue à

l’extérieur (nous gardons le silence mais nous nous défendons intérieurement).7- Grâce à une réponse humoristique et non blessante. ( On se dégage par une astuce verbale,

s’appuyant ou sur l’aspect formel du langage, sur le rire ou en relativisant le problème...).

8- En comprenant la problème d’autrui qui est à l’origine de l’agression( compréhension)9-Par un amour qui pardonne, sans comprendre pour autant la raison de l’agression (amour,

identification)10-Par l’amour qui pardonne et la compréhension des causes de l’agression (amour et

compréhension )

LES 3 STADES DE L’AFFIRMATION DE SOILorsque que nous sommes agressés, nous avons généralement notre part de responsabilité.

Nous pouvons donc distinguer 3 stades d’ une affirmation équilibrée :1er- Je n’ose pas affirmer ma différence: (« je m’efface » par manque de confiance).2e - J’affirme ma différence (même si cela heurte mon environnement).3e- J’affirme ma différence, dans la mesure où l’autre peut la supporter (j’ai confiance et

conscience de ma différence).

GERER SON TEMPS

RETROUVER LE SENS DES PRIORITES POUR REQUILIBRER SA VIE (ABAISSER SON STRESS)

1-Listez ce que vous considérez être vos priorités dans la vie- Hiérarchisez les en les numérotant.

2-Listez ce que vous considérez être vos priorités dans votre travail- Hiérarchisez les en les numérotant.

3-Demandez-vous si dans votre vie vous n’inversez pas les priorités ?Si c’est le cas, il se peut que vous perdiez votre temps pour des choses secondaires. Ce qui

consciemment ou inconsciemment abouti à vous frustrer, ou à vivre dans un état de tension et de stress.

BIBLIOGRAPHIE ESSENTIELLE

BAILEY Alice: De l'Intellect à l'Intuition, Ed Lucis Trust, Genève, 1977. BAILEY Alice : Les rayons et les initiations, Ed Lucis Trust, Genève.BAILEY Alice : Psychologie Esotérique, Ed Lucis Trust, Genève.COQUET Michel: Les Chakras, l'anatomie occulte de l'homme, Dervy-LivresCLERC Roger: Manuel de Yoga, Tome 2, Le courrier du livre, 1982.CHIA Mantak: Energie vitale et auto-guérison, Editions Dangles, 1983.DURCKHEIM Carl Graf, Hara, Centre vital de l'homme, Le courrier du livre, Paris.JUNG C.G.: L'homme à la découverte de son âme, Petite Bibliothèque Payot, France, 1979.LOWEN Alexander, La dépression nerveuse et le corps, TchouLOWEN Alexander, La Bio-Energie, Tchou.PASTOR Serge, La Science des Sept Rayons, guide pratique de psychologie ésotérique, 1ère Edition D’ORION Michel, 2ème édition Quintessence.

ROFIDAL JEAN: DO.IN, Tome II, Au signal- Lausanne, Chiron, Paris, 1985,