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Scoop : Christine Albanel publie sous licence libre un livre sur le partage ! Si seulement c’était vrai… Bien que le premier avril soit passé depuis longtemps, vous devez vous en doutez un peu : mon titre n’est qu’un fake. Je plaide coupable donc. Mais coupable par approximation parce qu’à quelques milliers de kilomètres au nord près, j’avais bon ! En effet, je me suis juste trompé de ministère et de pays puisqu’aujourd’hui, en Norvège, Madame Heidi Grande Røys (sur la photo ci-contre [1] ), ministre de l’Administration publique et de la réforme, publie un livre sous licence Creative Commons By-Sa. Il s’intitule Delte meninger, est accompagné d’un site participatif autour du projet, et, à en croire le blog des Creative Commons, il porte sur le partage et l’aspect social des réseaux informatiques et d’Internet. Merci à tout visiteur qui comprend un tant soit peu le norvégien de nous en dire plus dans les commentaires. Parce qu’avec l’outil de traduction Google appliquée à cette page du site, on se retrouve avec des morceaux intéressants (le procès du The Pirate Bay, évocation des logiciels et de la culture libre…) pour un titre aux accents étranges : « La paix, la liberté, et tout est gratuit ! ». En attendant, et quand bien même nous n’en connaissons pas encore le contenu dans le détail, on ne peut que saluer l’initiative. Nous y viendrons nous aussi en France, même si visiblement il faudra s’armer d’un peu de patience…

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Scoop : Christine Albanel publiesous licence libre un livre sur lepartage !Si seulement c’était vrai… Bien que le premier avril soitpassé depuis longtemps, vous devez vous en doutez unpeu : mon titre n’est qu’un fake.

Je plaide coupable donc. Mais coupable par approximation parce qu’à quelquesmilliers de kilomètres au nord près, j’avais bon !

En effet, je me suis juste trompé de ministère et de pays puisqu’aujourd’hui, en

Norvège, Madame Heidi Grande Røys (sur la photo ci-contre[1]), ministre del’Administration publique et de la réforme, publie un livre sous licence CreativeCommons By-Sa.

Il s’intitule Delte meninger, est accompagné d’un site participatif autour duprojet, et, à en croire le blog des Creative Commons, il porte sur le partage etl’aspect social des réseaux informatiques et d’Internet.

Merci à tout visiteur qui comprend un tant soit peu le norvégien de nous en direplus dans les commentaires. Parce qu’avec l’outil de traduction Google appliquéeà cette page du site, on se retrouve avec des morceaux intéressants (le procès duThe Pirate Bay, évocation des logiciels et de la culture libre…) pour un titre auxaccents étranges : « La paix, la liberté, et tout est gratuit ! ».

En attendant, et quand bien même nous n’en connaissons pas encore le contenudans le détail, on ne peut que saluer l’initiative. Nous y viendrons nous aussi enFrance, même si visiblement il faudra s’armer d’un peu de patience…

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Notes[1] Crédit photo : Sebastian Bergmann (Creative Commons By-Sa)

Je pense avoir acheté mon dernierMacFramasoft en général et le Framablog enparticulier vous ont souvent raconté des histoiresde migration du système d’exploitation MicrosoftWindows vers GNU/Linux (de préférence deshistoires qui se finissent bien).

Pour changer un peu, il nous a semble original et intéressant de vous proposer letémoignage d’un « vieux fidèle » du Mac qui a lui aussi décidé de « briser seschaînes » (et Dieu sait si avec Apple elle sont nombreuses) pour s’en aller le cœurléger aborder le pays des manchots, en l’occurrence le manchot sud-africainUbuntu.

Que les geeks qui ne cessent de vanter les mérites de Linux mais dont

l’ordinateur principal tourne sous Mac[1] (si, si, j’en connais, au moins autant queceux qui restent sous Windows), n’hésitent pas à apporter leur pierre dans lescommentaires �

MigrationSwitching

Ian Betteridge – 11 janvier 2009 – Technovia(Traduction Framalang : Balzane)

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Comme vous avez pu le déduire de mes billets récents, j’ai changé de systèmed’exploitation. Mon ordinateur principal est maintenant un portable Dell tournantsur Ubuntu 8.10.

J’avais utilisé des Mac depuis 1986, et j’en avais pratiquement toujours possédéun depuis 1989. Le Mac Plus, le LC 475, le PowerBook Duo, l’iBook et le MacBookPro figurent parmi les machines qui subirent mon utilisation quotidienne. J’aigagné ma vie en écrivant sur les Macs et je ne compte plus les Macworld Exposauxquelles j’ai assisté.

Mais, sauf évolution de la politique d’Apple et lancement de machines résolumentdifférentes, je pense avoir acheté mon dernier Mac.

Les causes d’une migration de Mac OS X vers Linux sont diverses. La premièreétait simple : le prix. Indéniablement, les toutes dernières générations demachines Apple sont surpuissantes. Malheureusement, leur prix est tout aussisurpuissant. C’est simple, je n’étais pas prêt à dépenser 200 £ (NdT : environ230 €) de plus que pour mon dernier MacBook Pro.

Bien sûr, j’aurais pu me rabattre sur un MacBook standard. Il aurait été assezpuissant pour mon usage. Mais il ne dispose que d’un écran 13 pouces et, aprèsavoir travaillé des années sur un 15 pouces, 13 pouces c’était vraiment trop petit.

À l’inverse de beaucoup de constructeurs, Apple ne comptait pas de portables 15pouces moins puissants que le MacBook Pro dans sa gamme. On comprendra que,pour des raisons de logistique et de simplicité de ses produits, Apple limite lenombre de variantes sur ses chaînes de production. Du coup, Apple ne proposaitpas de machine qui corresponde à mes besoins.

Ceci constitue d’ailleurs un élément de réponse à la lancinante question : « UnMac est-il un bon investissement ? » Par rapport à un PC aux performancesidentiques, c’est parfois le cas. Cependant, il arrive que l’utilisateur n’ait pasforcément besoin des fonctionnalités supplémentaires ou de la puissance du Mac.À moins qu’elles ne soient gratuites ou bon marché, acheter une machine auxfonctionnalités superflues n’est pas un bon investissement. Dans mon cas, payer1400 £ (NdT : environ 1600 €) simplement pour bénéficier d’un écran 15 poucesalors que je n’ai pas l’usage d’un bus système cadencé à 1 GHz ou de deux cartesgraphiques n’est pas un investissement intéressant.

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Il y avait aussi une autre raison de migrer, mise en évidence par Mark Pilgrim lorsde son passage sous Linux. Apple est une société particulièrement privatrice, ellene documente pas ses formats de fichiers et a tendance à plus ou moinssubtilement enfermer ses clients.

L’exemple le plus évident est l’iPhone. Comme un Mac, un iPhone possède undesign exceptionnel. C’est aussi un écosystème très fermé. Les développeurs quirefusent de jouer le jeu d’Apple ne peuvent pas distribuer officiellement leursapplications. Ils ne peuvent que compter sur d’autres pour contourner leslimitations du système d’exploitation du téléphone. Si vous voulez que vosapplications tournent sur la majorité des iPhones, vous devez accepter les règlesfixées par Apple. Et ces règles sont, semble-t-il, pour le moins arbitraires.

Je connais les justifications à ces règles. Ce sont exactement les mêmesarguments que ceux qu’utilisait IBM à l’époque où il ne voulait pas que vousexécutiez d’autres programmes que les leurs sur votre mainframe IBM. Certes,faire partie d’un écosystème fermé et rigoureusement contrôlé assure votresécurité. C’est aussi hypothéquer votre capacité à disposer d’un PersonalComputer réellement personnel.

Je fais une prédiction : pour des raisons similaires, l’écosystème dedéveloppement Mac va progressivement ressembler à celui du iPhone.D’optionnel, le recours à des binaires signés va finalement devenir « aucunepossibilité d’exécution de code non signé ». Apple deviendra un distributeurd’applications, et fixera des règles du jeu similaires à celles appliquées à l’iPhone.Le raisonnement fait pour l’iPhone peut être transposé au Mac. Je ne pense pasque cela se produira dans les cinq prochaines années, mais je suppose que çaarrivera tôt ou tard. (Mise à jour : si vous êtes arrivé sur ce billet par le billet deGiles qui souligne cette prédiction, la lecture de Why Apple will have a Mac AppStore peut vous intéresser.)

Après tout, Apple est une société qui se base sur le DMCA (NdT : DigitalMillennium Copyright Act, pendant américain à DADVSI) pour empêcher la rétro-ingénierie sur les fichiers de base de données d’un iPod, élément essentiel àl’interopérabilité d’un iPod avec d’autres plates-formes que Windows ou Mac. Unesociété qui déploie sans avertissement la technologie anti-copie HDCP, de façon àbloquer jusqu’à la lecture même de contenus qui ne sont pas en haute définitionsur des matériels non homologués.

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Heureusement il existe une autre possibilité, une possibilité qui n’implique pas defaire confiance à une unique société commerciale pour prendre en comptel’ensemble de nos besoins informatiques. Alors je n’ai ni acheté un MacBook ni unMacBook Pro, mais un Dell XPS1530 flambant neuf, qui maintenant tourne avecbonheur sous Ubuntu 8.10. Il n’est pas aussi puissant qu’un MacBook Pro, mais laconfiguration matérielle correspond exactement à mes besoins, et son systèmed’exploitation n’est pas la propriété d’une multinationale monolithique.

Comment s’est passé l’essai jusqu’ici ? Le Mac ne m’a pas manqué une seuleminute. Tout a bien fonctionné.

Je garde encore une partition Windows sur la machine, mais elle ne sert vraimentplus qu’en cas d’urgence. WoW tourne à la perfection sous Wine, et la fréquencede rafraîchissement fait passer mon vieux Mac Book Pro pour un Apple II. Le jourest proche où je n’aurai plus besoin d’un Windows « au cas où » et récupérerai les80 Gb de la partition pour un meilleur usage. De toutes les façons ce Dell estéquipé d’un disque de 400 Gb, ce qui me laisse le temps de voir venir.

ITunes ? Je n’en ai pas besoin, Amarok est meilleur, de loin. Pour tous mesdocuments, j’utilise OpenOffice.org et j’accède ainsi à un format de fichier dontl’existence n’est pas soumise au bon vouloir d’une société, à l’inverse de Pages(NdT : traitement de texte sur Mac).

La configuration d’Ubuntu a été un plaisir. Je pense vraiment que c’est à la portéede tous, et si vous avez la malchance de rencontrer le moindre problème, unerapide recherche Google devrait vous retourner une réponse de l’étonnantecommunauté Ubuntu. Avec mon Dell, j’ai rencontré une difficulté avec letrackpad, problème que j’ai pu résoudre en dix minutes grâces à Google et à lacommunauté Ubuntu. Si vous savez installer un Windows, vous saurez sans aucundoute installer et utiliser Ubuntu

Certains aspects du boulot effectué sont particulièrement impressionnants. Lemodem 3G intégré, dont mon Dell est équipé, n’a pas juste été reconnu pasUbuntu, il était aussi fonctionnel en quelques minutes. Un clic sur l’assistant quim’a demandé quel réseau mobile utiliser, et ça marchait. Ce fut la même chosepour mon imprimante, une HP Deskjet vieille de moins d’un an. Alors queWindows Vista ne voulait pas en entendre parler, Ubuntu l’a reconnue dès sonbranchement et elle a fonctionné du premier coup.

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Devriez-vous en faire de même ? Si vous êtes sensibilisés aux logiciels libres etaux formats ouverts, si vous refusez d’être captifs d’un matériel ou d’un uniquesystème d’exploitation, alors la réponse est oui. Si vous vous préoccupezdavantage de la simplicité d’utilisation de votre ordinateur et êtes satisfait de ceque vous impose Apple, alors non. De tous les systèmes d’exploitation existants, ladistribution Ubuntu est la plus proche d’un système d’exploitation pour touspublics, mais il n’est pas pour tout le monde.

C’est une bonne chose, parce que la monoculture est nuisible. Je souhaite queMac OS X s’améliore et prospère, tout comme que je souhaite que Microsoftperfectionne Windows. L’émulation est positive, et une concurrence entre troisplates-formes qui adoptent chacune une approche différente est très saine.

Notes[1] Crédit photo : Procsilas (Creative Commons By)

Quand Google libère le codesource d’un logiciel controverséCeux qui ont eu, comme moi, la curiosité de goûterdu bout des lèvres au navigateur Google Chromeau moment de sa sortie sous Windows, se sontpeut-être aperçus alors qu’un autre drôle de petitl o g i c i e l , r é p o n d a n t a u d o u x n o m d eGoogleUpdate, s’installait à votre insu ettravaillait toujours en toile de fond, quand bienmême Chrome ne se trouve plus ouvert.

Voici comment le Centre d’aide Google en parle : « GoogleUpdate.exe est uncomposant logiciel qui joue le rôle de méta-programme d’installation et d’outil de

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mise à jour automatique dans de nombreuses applications Google que vouspouvez télécharger, notamment Google Chrome. Il maintient vos programmes àjour avec les fonctionnalités les plus récentes. Plus important encore,GoogleUpdate permet une mise à jour rapide de vos applications Google si desfailles de sécurité venaient à être détectées. »

Et puis, plus loin, dans le paragraphe (sensible) Informations transmises àGoogle : « Lorsque GoogleUpdate communique avec les serveurs Google, il envoieles ID des applications qu’il gère sur votre ordinateur ainsi que des informationsgénérales sur l’utilisation de ces applications. GoogleUpdate utilise également unnuméro d’identification unique généré de manière aléatoire pour comptabiliser lenombre total d’utilisateurs. Ces informations concernent notamment les numérosde version, les langues, le système d’exploitation et d’autres données surl’installation ou la mise à jour, telles que l’exécution des applications. Cesinformations ne sont associées ni à vous-même, ni à votre compte Google.D’autres informations peuvent nous être transmises si vous choisissez d’envoyervos statistiques d’utilisation concernant Google Chrome. »

Son processus de désinstallation est lui aussi assez étonnant (et sujet à caution) :« Pour désinstaller complètement GoogleUpdate, désinstallez toutes lesapplications Google actuellement installées sur votre ordinateur. Ladésinstallation de GoogleUpdate devrait intervenir automatiquement quelquesheures après la désinstallation de vos programmes Google. GoogleUpdate étantlié aux applications Google installées sur votre ordinateur, il ne peut êtresupprimé individuellement. Si vous supprimez uniquement le processusGoogleUpdate, il se peut que vos programmes Google ne fonctionnent pluscorrectement et, très souvent, GoogleUpdate se réinstallera de toute façonautomatiquement. »

On comprendra alors facilement que certains se sont émus de la présence de celogiciel, surtout qu’en absence d’accès au code source, on ne pouvait que faireconfiance à Google dans sa collecte d’informations.

Or avec Google[1], la confiance sur parole n’est plus forcément de mise. Laconfiance en acte c’est bien plus mieux et transparent. Et dans le monde logicielcela se traduit comme ici par la libération du code source du programme, afin del’étudier et constater effectivement que cette collecte d’informations est, si cen’est inoffensive, tout de moins conforme à ce qui avait été annoncé.

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Je ne sais si vous êtes désormais totalement rassuré (les commentaires sontgrands ouverts) mais la démarche est intéressante : montre-moi ton code sourceet je te dirais qui tu es réellement. On rêve déjà d’en faire de même pour toute lagamme logicielle de Google, et puis aussi celle de Microsoft et Apple tant qu’on yest �

Pour évoquer cette nouvelle, nous n’avons pas choisi la voie officielle, c’est-à-direle communiqué de Google, mais celle du blog Google Operating System, qui bienque totalement dédié à Google lui est indépendant.

Google Update libère son code sourceGoogle Update, Open Sourced

Alex Chitu – 12 avril 2009 – Google Operating System(Traduction Framalang : Tyah et Don Rico)

Ça n’a pas d’interface, c’est toujours actif en sous-tâche, prêt à mettre à joursilencieusement votre logiciel Google : Google Update est un service qui fait dubureau Google l’égal des applications web en constante mise à jour. Hélas, ceservice n’est pas très stable, on ne peut pas le supprimer tant que l’on a pasdésinstallé toutes les applications qui l’utilisent, et il présente des problèmes deconfidentialité.

Certains se sont émus du fait que Google collecte de plus en plus d’informations.Pour montrer que ces reproches sont infondés, Google a décidé d’ouvrir le codesource de GoogleUpdate, nom de code : Omaha.

« GoogleUpdate étant toujours actif sur votre système, il n’existe aucun moyensimple de l’arrêter, et puisque c’est un composant fondamental du logiciel Googlequi y recourt, il ne s’installe pas de façon explicite. Certains seront surpris de levoir fonctionner, et chez Google, nous n’aimons pas décevoir nos clients. Nousavons travaillé dur pour répondre à ces inquiétudes. En libérant le code sourced’Omaha, nous cherchons à rendre GoogleUpdate complètement transparent.Évidemment, nous comprenons que tout le monde n’ait ni la volonté ni la capacitéd’examiner notre code dans le détail, mais nous espérons que ceux qui le ferontconfirmeront que GoogleUpdate sert bien à maintenir votre logiciel à jour. »

Un logiciel à jour en permanence empêche les logiciels malveillants d’exploiter

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les failles de sécurité, signale plus facilement les bogues et est constammentamélioré, mais Google devrait fournir une interface qui nous laisserait contrôlercombien de fois le service demande à être mis à jour et même le désactiver.Certains utilisateurs avancés estiment que fonctionnement permanent de l’outilde mise à jour de Google représente une violation de leur droit de regard en tantqu’utilisateurs, une faille de sécurité potentielle et une charge indésirable surleur système et leurs ressources réseau, qui sont déjà très sollicités.

Notes[1] Crédit photo : Larsz (Creative Commons By-Sa)

Le piège JavaScript par RichardStallmanVu le developpement croissant du cloudcomputing, il fallait bien que l’on se pose un jourquelques questions.

Le mois dernier Richard Stallman publiait un article autour des applications enligne en général et du JavaScript en particulier, qui fit couler pas mal de bits dansla blogosphère.

Parce que des logiciels tels que Gmail ou Google Documents exportent nonseulement nos données sur les serveurs qui hébergent les applications (ici lesserveurs Google) mais exécutent au passage dans nos navigateurs du code qui ne

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donne pas, loin de là, les signes d’une totale liberté[1].

La débat est donc ouvert, avec en toile de fond la faible représentation actuelledes applications web véritablement libres.

Le piège JavaScriptThe JavaScript Trap

Copyright © 2009 Richard Stallman – Licence Creative Commons By-Nd(Traduction : Cédric Corazza – URL d’origine de la traduction)

Vous exécutez peut-être des programmes non-libres sur votre ordinateurchaque jour sans même vous en apercevoir — par l’intermédiaire de votrenavigateur Web.

Dans la communauté du logiciel libre, l’idée que les programmes non-libresmaltraitent leurs utilisateurs est familière. Certains d’entre-nous refusenttotalement d’installer des logiciels propriétaires, et beaucoup d’autresconsidèrent que la non-liberté est une attaque contre le programme. Beaucoupd’utilisateurs sont conscients que ce problème s’applique aussi aux plugins queles navigateurs proposent d’installer, car ils peuvent être libres ou non-libres.

Mais les navigateurs exécutent d’autres programmes non-libres pour lesquels ilsne demandent pas votre avis — des programmes que contiennent des pages Webou vers lesquels elles pointent. Ces programmes sont très souvent écrit enJavaScript, bien que d’autres langages puissent être utilisés.

JavaScript (dont le nom officiel est ECMAscript, mais peu de gens utilisent cenom) était autrefois utilisé pour faire des effets frivoles, certes jolis mais non-essentiels à la navigation et aux fonctionnalités d’affichage. Il était acceptable deles considérer comme de pures extensions du langage de balises HTML, plutôtque comme de vrais logiciels ; ils ne représentaient pas un problème significatif.

Beaucoup de sites utilisent encore JavaScript de cette façon, mais certainsl’utilisent pour des programmes conséquents réalisant des travaux importants.Par exemple, Google Docs télécharge sur votre machine un programme JavaScriptqui pèse un demi megaoctet, dans une forme compactée que nous pourrionsappeler Obscurscript car il n’y a aucun commentaire et très peu d’espaces, et les

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noms de méthode ne font qu’une lettre. Le code source d’un programme est laforme préférée pour le modifier ; le code compacté n’est pas du code source, et levrai code source n’est pas disponible pour l’utilisateur.

Normalement, les navigateurs ne vous disent pas quand ils chargent desprogrammes JavaScript. La plupart des navigateurs ont un moyen de désactiverJavaScript totalement, mais aucun d’eux ne peut vérifier des programmesJavaScript qui ne sont pas triviaux et non-libres. Même si vous en êtes conscient,cela vous serait difficile d’identifier et bloquer ces programmes. Cependant,même au sein de la communauté du logiciel libre, la plupart des utilisateurs nesont pas conscients de ce problème ; le silence des navigateurs tend à ledissimuler.

Il est possible de publier un programme JavaScript en tant que logiciel libre, endistribuant le code source sous une licence de logiciel libre. Mais même si le codesource du programme est disponible, il n’existe pas de moyen facile d’exécutervotre version modifiée à la place de l’original. Les navigateurs libres actuels neproposent pas de fonctionnalité permettant d’exécuter votre version modifiée à laplace de celle délivrée par la page. L’effet est comparable à la Tivoisation bienque moins difficile à outrepasser.

JavaScript n’est pas le seul langage que les sites Web utilisent pour lesprogrammes envoyés aux utilisateurs. Flash supporte la programmation parl’intermédiaire d’une variante étendue de JavaScript. Nous aurons besoind’étudier le problème de Flash pour faire des recommandations appropriées.Silverlight semble créer un problème similaire à Flash, excepté qu’il est pire, carMicrosoft l’utilise comme plateforme pour des codecs non-libres. Unremplacement libre de Silverlight ne ferait pas l’affaire pour le monde du libre, àmoins qu’il ne propose des codecs de remplacement libres.

Les applets Java s’exécutent aussi dans le navigateur et soulèvent des problèmessimilaires. En général, toute sorte d’applet système pose ce genre de problème.Avoir un environnement d’exécution libre pour une applet ne fait que repousserd’un cran le problème.

Un fort mouvement s’est développé qui appelle les sites Web à ne communiquerqu’avec des formats et des protocoles libres (certains disent « ouverts ») ; c’est-à-dire, dont la documentation est publiée et que chacun est libre de mettre en

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œuvre. Avec la présence de programmes dans les pages Web, ce critère estnécessaire mais pas suffisant. JavaScript lui-même, en tant que format, est libre etl’utilisation de JavaScript dans un site Web n’est pas nécessairement mauvaise.Cependant, comme nous l’avons vu plus tôt, ce n’est pas nécessairement bon.Quand le site transmet un programme à l’utilisateur, il n’est pas suffisant pour leprogramme d’être écrit dans un langage documenté et libre d’entraves ; ceprogramme doit être libre aussi. « Seule l’utilisation de programmes librestransmis aux utilisateurs » doit faire partie des critères satisfaisants pour uncomportement correct des sites Web.

Le chargement et l’exécution silencieux de programmes non-libres est un desnombreux problèmes soulevés par les « applications Web ». Le terme« application Web » a été conçu pour ne pas tenir compte de la distinctionfondamentale entre un logiciel délivré aux utilisateurs et un logiciel s’exécutantsur un serveur. Il peut faire référence à un programme client spécialisé quis’exécute dans un navigateur ; il peut faire référence à un logiciel serveurspécialisé ; il peut faire référence à un programme client spécialisé qui travaillemain dans la main avec un logiciel serveur spécialisé. Les côtés client et serveursoulèvent des problèmes éthiques différents, même s’ils sont si intimementintégrés que l’on pourrait dire qu’ils font partie d’un seul programme. Cet articlene traite que du problème logiciel côté client. Nous traiterons le problème du côtéserveur séparément.

Pratiquement, comment pouvons-nous traiter le problème des programmesJavaScript non-libres dans les sites Web ? Voici un plan d’action.

D’abord, nous avons besoin d’un critère pratique pour les programmes JavaScriptnon-triviaux. Puisque « non-trivial » est une question d’interprétation, il s’agit deconcevoir un critère simple qui donne de bons résultats, plutôt que de déterminerla réponse correcte.

Notre proposition est de considérer qu’un programme JavaScript est non-trivials’il définit des méthodes et s’il charge un script externe ou s’il est chargé en tantque script externe, ou encore s’il fait une requête AJAX.

À la fin de cet article, nous proposons une convention par laquelle un programmeJavaScript non-trivial dans une page Web, peut déclarer l’URL de l’emplacementde son code source ainsi que sa licence, en utilisant des commentaires stylés.

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Enfin, nous avons besoin de modifier les navigateurs libres pour qu’ils supportentla liberté des utilisateurs de pages avec JavaScript. Tout d’abord, les navigateursdoivent être en mesure de prévenir les utilisateurs au sujet des programmesJavaScript non-libres plutôt que de les exécuter. Peut-être que NoScript pourraitêtre adapté pour faire cela.

Les utilisateurs de navigateur ont aussi besoin d’une fonctionnalité pratique pourindiquer le code JavaScript à utiliser à la place du JavaScript dans une pagedonnée. (Le code spécifié pourrait être un remplacement total, ou une versionmodifiée du programme JavaScript libre dans cette page). Greasemonkey est trèsproche d’arriver à réaliser cela, mais pas tout à fait, car il ne permet pas lamodification du code JavaScript dans une page avant que le programme nes’exécute. Utiliser un proxy local fonctionne, mais c’est trop peu pratiqueactuellement pour être une réelle solution. Nous avons besoin de construire unesolution fiable et pratique, comme les changements dans les sites de partage. LeProjet GNU aimerait recommander les sites dédiés aux changements libresseulement.

Ces fonctionnalités permettront à un programme JavaScript inclus dans une pageWeb d’être réellement libre. JavaScript ne sera plus un obstacle particulier ànotre liberté — pas plus que C et Java ne le sont maintenant. Nous seronscapables de rejeter et même de remplacer les programmes JavaScript non-triviaux non-libres, tout comme nous avons rejeté et remplacé les paquetages non-libres pour les installations classiques. Notre campagne pour libérer le codeJavaScript des sites Web peut alors commencer.

Merci à Matt Lee et John Resig pour leur aide pour la définition de notreproposition de critère.

Appendice : une convention pour publier des programmesJavaScript libresPour des références au code source correspondant, nous recommandons

// @source:

suivi de l’URL

Pour indiquer la licence du code JavaScript intégré dans la page, nous

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recommandons de mettre la notice de licence entre deux notes de cette forme :

@licstart The following is the entire license notice for theJavaScript code in this page. ... @licend The above is theentire license notice for the JavaScript code in this page.Traduction : @licstart Ce qui suit est la totalité de lanotice de licence pour le code JavaScript de cette page. ...@licend Ce qui précède est la totalité de la notice delicence pour le code JavaScript de cette page.

Bien sûr, tout ceci doit être contenu dans un commentaire multiligne.

La GNU GPL, comme beaucoup de licences de logiciels libres, nécessite ladistribution d’une copie de la licence avec les formes binaire et source duprogramme. Cependant, la GNU GPL est longue et l’inclure dans une page avecun programme JavaScript n’est pas pratique. Vous pouvez oublier ce prérequis,pour du code dont vous êtes le détenteur des droits d’auteur, avec une notice delicence comme ceci :

Copyright (C) YYYY Developer The JavaScript code in thispage is free software: you can redistribute it and/or modifyit under the terms of the GNU General Public License (GNU GPL)as published by the Free Software Foundation, either version 3of the License, or (at your option) any later version. Thecode is distributed WITHOUT ANY WARRANTY; without even theimplied warranty of MERCHANTABILITY or FITNESS FOR APARTICULAR PURPOSE. See the GNU GPL for more details. Asadditional permission under GNU GPL version 3 section 7, youmay distribute non-source (e.g., minimized or compacted) formsof that code without the copy of the GNU GPL normally requiredby section 4, provided you include this license notice and aURL through which recipients can access the CorrespondingSource. Traduction : Copyright (C) YYYY Développeur Le codeJavaScript de cette page est un logiciel libre : vous pouvezle redistribuer et/ou le modifier selon les termes de lalicence GNU General Public License (GNU GPL) telle que publiéepar la Free Software Foundation, en version 3 de la licence,ou (à votre discrétion) toute version suivante. Le code estdistribué SANS AUCUNE GARANTIE ; sans même la garantieimplicite de MARCHANDABILITÉ ou d'ADÉQUATION À UN BUTPARTICULIER. Consulter la GNU GPL pour plus de détails. Entant que permission supplémentaire selon les termes de la GNU

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GPL version 3 section 7, vous pouvez distribuer des formes «non-source (par ex., minimisées ou compactées) de ce codesans la copie de la GNU GPL normalement requise par la section4, attendu que vous incluez cette notice de licence et une URLpar laquelle les destinataires peuvent accéder au code sourcecorrespondant.

Notes[1] Crédit photo : Wlappe (Creative Commons By)

Le YouTube Symphony Orchestra :c’est pas de l’Hadopi, c’est de lamusique !Arrêtons-nous le temps d’une journée de semontrer critique vis-à-vis du YouTube et samaison-mère Google, pour évoquer, voire célébrer,l’initiative unique au monde que constitue le projetmusical du YouTube Symphony Orchestra.

De quoi s’agit-il exactement ?

Il serait carrément abusif d’affirmer que le YouTube Symphony Orchestra est à lamusique classique, ce que Linux est à l’informatique, mais il y a un peu de celadans la mesure où nous avons affaire à un projet collaboratif d’envergure quin’aurait pu être imaginé avant l’avènement d’Internet.

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Petite présentation : « Nous avons contacté des musiciens professionnels,amateurs, de tous âges et tous lieux pour participer au YouTube Symphony

Orchestra[1]. Pour auditionner, ils ont envoyé une vidéo dans laquelle ilsinterprétaient une composition musicale créée spécialement par le célèbrecompositeur Tan Dun. Les finalistes sont sélectionnés par un panel composé dereprésentants des orchestres les plus célèbres au monde et de la communautéYouTube. Les gagnants seront invités à New York en avril 2009 pour participer ausommet du YouTube Symphony Orchestra et jouer au Carnegie Hall sous ladirection de Michael Tilson Thomas. »

Nous sommes aujourd’hui à la veille de ce point d’orgue puisque la fameusereprésentation aura lieu ce mercredi 15 avril.

Pourquoi avoir choisi d’en parler sur le Framablog, en traduisant ci-dessous unarticle dédié du Time, alors que certains y voient déjà un projet gadget où l’âmede la musique classique se dissout dans le marketing ?

Parce que comme le dit l’un des protagonistes « le sens de la musique, et peut-être même de la vie, est de créer et de tisser des liens entre les gens ». Nous voicid’un coup d’un seul assez loin du projet de loi Hadopi, non ?

Comment êtes-vous arrivés à Carnegie Hall ?How Do You Get To Carnegie Hall?

Vivien Schweitzer – 9 avril 2009 – Time(Traduction Framalang : Balzane)

Hannah Pauline Tarley, violoniste de 17 ans, arbore queue de cheval et sourireface à l’objectif. Elle joue l’ouverture d’un extrait de la Symphonie n°4 de Brahms,dodeline dans une chambre décorée d’autocollants et de posters des Beatles et duSan Francisco Symphony Youth Orchestra.

Tarley s’est filmée elle-même dans sa chambre de Cupertino, Californie, à l’aided’un ordinateur posé en équilibre sur une pile de volumes de l’EncyclopaediaBritannica. Elle est l’une des 3 000 musiciens amateurs et professionnels,originaires de pays allant des Bermudes à l’Azerbaïdjan, qui, en décembre etjanvier, ont passé une audition vidéo pour intégrer le YouTube SymphonyOrchestra. Cet ensemble singulier, le seul a avoir sélectionné ses membres

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exclusivement par Internet, fera sa première apparition le 15 avril au CarnegieHall de New York lors d’un concert dirigé par Michael Tilson Thomas, directeurmusical de l’Orchestre symphonique de San Francisco.

Le projet constitue une idée originale de Google. Il ambitionne à la foisd’encourager les communautés en ligne de la musique classique et d’asseoir laréputation de YouTube comme hébergeur de contenus de qualité. Après avoirimaginé le projet fin 2007, Google a contacté des musiciens et des ensembles depremier plan, comme l’Orchestre symphonique de Londres et Tilson Thomas, unpionnier des nouveaux médias dans son travail avec l’Orchestre de SanFranscisco et du Nouveau Monde.

« La musique classique est souvent perçue comme un domaine conservateur etparfois même un peu élitiste, » déclare Ed Sanders, directeur marketing chezYouTube. Mais, à l’écouter, la réponse des professionnels du secteur futrésolument positive. Google prend en charge l’ensemble des frais, pour unmontant que Sanders ne révèlera pas, y compris les visas et les dépenses devoyage pour les musiciens, originaires de 30 pays.

Les vidéos soumises par les musiciens les montraient en train de jouer desincontournables du répertoire, mais aussi un nouveau morceau composé pourl’occasion : The Internet Symphony No. 1 – « Eroica », de Tan Dun, compositeurde la bande originale du film Tigre et dragon.

Les musiciens des orchestres symphoniques de Londres, Berlin et New-York,entre autres ensembles, ont évalué les clips et sélectionné les 200 finalistes. Lesvidéos ont ensuite été diffusées dans une section dédiée de YouTube en février.Les utilisateurs de YouTube pouvaient alors voter pour leurs favoris un peucomme pour la Nouvelle Star. Selon les organisateurs, depuis le lancement deYouTube.com/Symphony en décembre 2008, le site a enregistré selon lesorganisateurs plus de 14 millions de visites.

Composition d’un orchestre virtuelTilson Thomas, qui a validé la sélection finale pour le concert du 15 avril, affirmeque le projet est « une façon d’élargir notre propre conception de la musiqueclassique », un point qu’il souligne par un programme éclectique, composéd’œuvres de Bach, Mozart, Brahms, Villa-Lobos, John Cage, Tan Dun et du DJMason Bates. Tilson Thomas attend du projet qu’il montre à quel point le

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classique est essentiel pour des personnes de différents âges, nationalités,expériences et professions. Il espère aussi que les artistes apprendront à utiliserInternet et YouTube pour mieux se mettre en valeur, à l’exemple des écrivains enherbe qui se font connaître par leurs blogs.

Eric Moe, un trompettiste de 35 ans de Spokane dans l’État de Washington, apassé avec succès la sélection. Selon lui, ils est essentiel pour un musicien d’êtreà l’aise avec la technologie. Moe a filmé son audition dans une église ; il aeffectué plusieurs essais avec différents PC portables et webcams avant d’obtenirune vidéo qui le satisfasse. Il compare le processus d’audition de YouTube avecune rencontre en ligne : vous ne savez pas si vous allez effectivement rencontrerla personne, ni comment elle est réellement.

Les gagnants ont déjà eu la chance de faire connaissance… virtuellement ! Enplus de son audition, chaque gagnant postait une vidéo de présentation. Vêtued’un kimono, Maki Takafuji, habitante de Kyoto, joue un court solo de marimba etparle de son éducation musicale. Jim Moffat, joue du cor et travaille en Angleterredans le marketing technologique ; il se présente sur fond de London Bridge. NinaPerlove, une flûtiste de Cincinnati dans l’Ohio, commence sa vidéo en jouant un« New York, New York » inspiré. David France, violoniste et professeur à l’écolede musique des Bermudes, salue ses spectateurs depuis une plage sableuse.

Rachel Hsieh, violoncelliste de 24 ans en master au conservatoire de Peabody, afilmé son audition dans son appartement de Baltimore. Elle considère le YouTubeSymphony comme un moyen de toucher une audience plus large que les seulsamateurs de musique : « Beaucoup de personnes visitent YouTube, et ils y vontpour s’amuser. C’est vraiment facile pour eux de cliquer et de voir quelque chosede nouveau ».

Des Beethovens invisibles derrière YouTubeNos musiciens YouTube vont eux aussi voir leur horizon élargi. Ils vont jouer avecdes solistes de premier plan, comme le violoniste Gil Shaham. Le violoncelliste Yo-Yo Ma et le pianiste Lang Lang feront une apparition vidéo. Les musiciens vontrépéter leur programme lors d’une rencontre de la musique classique à CarnegieHall du 12 au 15 avril. Ils ont déjà eu la chance d’étudier le répertoire lors demaster-classes en ligne organisées par des professionnels. Maxine Kwok-Adams,violoniste de l’orchestre symphonique de Londres, a ainsi donné quelques

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précieux conseils pour le morceau de Tan Dun.

Toutes les vidéos soumises dans le cadre de ce travail, objet d’un rareengouement des participants, seront assemblées en un montage diffusé le 15avril, en parallèle avec le concert. Et le public sera autorisé à filmer le concert àCarnegie Hall. Où retrouver ces clips ? Sur YouTube ! Dans une interview sur lesite du YouTube Symphony, Tan s’enthousiasme sur les possibilités offertes parInternet. « Il y a tant de Beethovens invisibles derrière YouTube », affirme-t-il.

Moe pense que « les orchestres doivent être attractifs et gagner de nouvellesaudiences ». Pour lui, l’aspect le plus fascinant de l’orchestre YouTube est savision de la communauté. « Le sens de la musique, et peut-être même de la vie,est de créer et de tisser des liens entre les gens », dit-il. Chacun se demande sicela va marcher musicalement, mais cela constitue sans aucun doute, comme lerelève Moe, « une expérience vraiment amusante ». Et pour les artistes, il n’y arien à perdre. « Je suis content que quelqu’un règle la facture ! », concède Moe.

Pour les autres participants, certains bénéfices vont bien au-delà de la chance depouvoir augmenter l’audience de la musique classique. Il y a sept ans, HannahTarley, l’adolescente californienne, avait demandé à avoir les oreilles percées. Samère lui avait répondu qu’elle lui autoriserait un piercing le jour où elle joueraitau Carnegie Hall. Le chemin passait alors par d’innombrables répétitions, mais lemonde est un peu différent aujourd’hui. Hannah a joué, puis envoyé sa vidéo… etla voici au Carnegie Hall.

Notes[1] Crédit photo : Vincent Boiteau (Creative Commons By)

La vidéo gagnante du concours de

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la Linux FoundationParce qu’un peu de marketing ne fait jamais de mal, la Linux Foundation lançaiten janvier dernier un concours vidéo dont le but était de promouvoir Linux. Lesparticipants avaient carte blanche mais ne devaient pas dépasser la minute.

On notera que le titre du concours était initialement « I’m Linux » en référencedirecte aux publicités pour Mac et PC. Mais sous la gentille pression desinternautes, il fut rebaptisé « We’re Linux », on se demande bien pourquoi �

Toujours est-il que ce sont près d’une centaine de vidéos venues des quatre coinsdu monde qui ont été proposées. And the winner is… What Does It Mean to beFree? d’un graphic designer israélien de 25 ans, Amitay Tweeto.

Nous vous la proposons ci-dessous en version sous-titrée par nos inévitablesjoyeux drilles de Framalang (en l’occurrence Yostral).

—> La vidéo au format webm

Parmi les autres vidéos retenues, on notera The Origin (que l’on peut égalementsous-titrer si vous le jugez bon), ainsi qu’une caustique opposition Windows LinuxThe Future is Open. Sans oublier la fameuse Linux Pub de Sébastien Massé dontnous avions déjà parlé ici il y a près de 2 ans.

Conclusion : Get your freedom et passe à ton voisin !

J’ai mal à mon mail lu dansThunderbird

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À Framasoft, nous sommes attachés au client demessagerie Thunderbird de la Fondation Mozilla.Ainsi nous lui avons consacré notre tout premierframabook et nous l’avons diffusé par centaine demil l iers d’exemplaires via notre projetd’applications portables Framakey.

Mais comme nous l’expose ici Glyn Moody, Thunderbird[1] se trouve aujourd’huidans la difficulté pour ne pas dire dans la tourmente.

Il y a tout d’abord des facteurs internes : Firefox privilégié par la Fondation,version 3.0 qui tarde à voir le jour (avec non intégration de l’agenda), etc. Il y aégalement des facteurs externes comme la concurrence des webmails dont entout premier lieu Gmail. Mais il y a aussi et surtout une situation actuelle de plusen plus défavorable à la messagerie en général, tiraillée d’un côté par le spam etde l’autre par les nouveaux usages symbolisés par Facebook et Twitter. Jusqu’à sedemander si le mail n’est pas en train de décliner voire de mourir !

Dans un tel contexte, peut-on encore sauver le soldat Thunderbird ? Telle est laquestion…

Comment peut-on sauver Thunderbird alors quele courrier électronique se meurt ?How Can We Save Thunderbird Now Email is Dying?

Glyn Moody – 6 avril 2009 – ComputerWorld(Traduction Framalang : Xavier, Yonnel et Goofy)

J’aime Thunderbird. Je l’utilise depuis des années, même si je l’utilise dorénavantdavantage pour sauvegarder mon compte Gmail que comme client de messagerieprincipal. Il a toujours été considéré comme le Cendrillon de la famille Mozilla,délaissé par rapport à sa grande sœur beaucoup plus populaire qu’elle, Firefox.

La création de Mozilla Messaging, filiale de la fondation Mozilla signifie que des

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efforts ont été déjà consentis pour y remédier. Mais Thunderbird doit égalementfaire face à un problème beaucoup plus sérieux.

Afin d’augmenter le nombre d’utilisateurs de Thunderbird à court terme, on peutdécider d’un certain nombre de mesures. La plus simple consiste sans doute àencourager et promouvoir les extensions pour Thunderbird. Le systèmed’extension de Firefox est devenu un des arguments qui fait pencher la balanceen sa faveur – et qui permet de ne pas être séduit par des nouveaux joujoux quibrillent comme Chromium/Chrome.

J’entends souvent des gens dire qu’ils ne pourraient pas vivre sans une extensionparticulière de Firefox mais je n’ai jamais entendu dire la même chose pourThunderbird. Cela doit changer si le client courriel de Mozilla veut gagner lamême place de choix – et la même cote d’amour – que son navigateur.

En outre, il reste beaucoup à faire pour le site SpreadThunderbird, qui est encoma dépassé. Une des principales raisons du succès de Firefox a étél’implication d’une communauté d’utilisateurs enthousiastes pour faciliterl’adoption du logiciel, notamment grâce au site SpreadFirefox.

Simplement, cela ne fonctionne pas avec Thunderbird. Il n’est donc pas étonnantqu’en termes d’adoption, il soit un ton en-dessous. Si l’Open Source nous a apprisquelque chose, c’est que la communauté des utilisateurs est incroyablementcréative et capable de multiplier les pains.

Il y a des choses relativement faciles à essayer. Cependant, Thunderbird doit faireface à un problème plus grave et pas si facile à résoudre. Le courrier électroniquese meurt. Je vois de plus en plus de gens qui abandonnent leur boîte de courrierélectronique en se débarrassant simplement de leurs messages.

C’est ce qui a contribué au fléau du spam, qui représente maintenant 94% dutotal des courriers envoyés, selon Postini, la filiale de Google. Résultat, unevéritable « tragédie des biens communs » (NdT : c’est le titre d’un article deGarrett Hardin, paru dans le magazine Science en 1968), où quelques individuségoïstes exploitent et finissent par épuiser une ressource disponible pour tous.

Malheureusement, la bataille contre le spam a l’air d’être perdue ; même si desservices comme Gmail offrent selon moi un filtrage extrêmement efficace, ils sontloin de remplacer un service de messagerie qui suppose que vous voulez lire tout

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ce qui vous est envoyé, parce que seules les personnes qui vous intéressent ont ledroit de vous contacter.

Plus Facebook et Twitter seront répandus, plus on se tournera vers ces réseauxsélectifs pour communiquer. La conséquence sera le déclin du courrierélectronique, qui deviendra un genre de décharge numérique, peuplée en grandepartie par ceux qui sont trop pauvres, trop mal informés ou trop paresseux pourfaire le pas, et par les parasites spammeurs qui leur tomberont dessus. Jen’imagine pas que Thunderbird veuille devenir le logiciel favoris des uns ou desautres.

Les gens se tournent de plus en plus vers Twitter, Facebook et LinkedIn pours’envoyer des courriers électroniques. La raison en est simple. Contrairement aucourrier électronique, ce sont des services qui permettent d’être contactéuniquement par les gens que vous choisissez.

Ceci implique que Thunderbird doit passer du client courriel à l’application demessagerie qui inclura ces nouvelles formes de communications sélectives. Il fauttrouver un moyen d’intégrer les tweets, les messages Facebook, les flux RSS ettout le reste de ce qui apparaîtra ces quelques prochaines années, dans un flux demessages cohérents et où l’on puisse naviguer.

Je m’attends à ce que cela exige de Thunderbird des capacités considérables, afind’être capable d’afficher des messages en les hiérarchisant selon leurprovenance, par exemple en donnant la priorité aux messages directs de Twitterpar rapport aux flux RSS. De même, cette approche suppose à la fois que le clientde messagerie interprète les actions quotidiennes de l’utilisateur, et qu’il soitextrêmement modulaire, parce que chacun aura ses préférences et ses besoinsdans la gestion du flot de messages qui lui est destiné.

Certains s’attaquent déjà à cette fusion des flux de messages, comme Flock ouTwitterGadget, mais ce ne sont que des esquisses. Mozilla doit consacrerbeaucoup d’énergie – et peut-être beaucoup d’argent – à des recherches sur lafaçon dont les utilisateurs souhaiteront recevoir et transmettre des messages.

Qui plus est, c’est un vrai défi, et pas tant une simple remise à niveau qu’uneréinvention complète de la signification de la messagerie, à l’époque de Facebooket Twitter. Et ce ne sera pas une opération unique, mais un processus continu, enfonction des nouveaux services, des nouvelles habitudes – sans parler des

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nouvelles vulnérabilités que l’on trouvera dans le système, et dont il faudras’occuper.

Parmi les autres problèmes qui devront être résolus, on trouve les questions destandards : un tel regroupement de messages amènera sans doute de nouvellesapproches techniques qui se cristalliseront bientôt en standards. La FondationMozilla a clairement un grand rôle à jouer, pour s’assurer que ces standardssoient ouverts, et non confisqués par une entreprise ou un groupe d’entreprises.

C’est maintenant qu’il faut se mettre à prévoir l’évolution, plutôt que d’attendreet ensuite de réagir face aux initiatives des autres, qui ne se soucient peut-êtrepas autant du bien-être durable des biens communs du Net.

Voilà donc ce que je pense. Et vous, que pensez-vous que Thunderbird doivedevenir ? Quelqu’un qui aimerait avoir votre avis, c’est Mark Surman, directeurexécutif de la fondation Mozilla. Il aura bientôt un entretien avec le responsablede Mozilla Messaging, David Ascher, à propos de l’avenir de Thunderbird, et m’ademandé de vous encourager à faire part de vos idées dans les commentaires.

Notes[1] Crédit photo : Pandemia (Creative Commons By)

Tea Time with Framalang

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Et si nous faisions plus amplement connaissance avec notregroupe de traduction Framalang ? Tel est l’objet de ce petitquestionnaire aux réponses croisées. Remercions Siltaar,Poupoul2, Olivier, Xavier, Yonnel, Don Rico, Goofy, Claude,GaeliX, Burbumpa and last but not least Yostral, de s’y êtrepliés de plus ou moins bonne grâce.

Ni de vipère, ni de sorcière, et encore moins de bois, ils sont tout sauf mauvaise

lang, qu’ils ont bien pendue une fois sortie de leurs poches et donnée au chat[1].Ce qui donne un article débridé où rien n’a été occulté, pas même le sexe oul’outrageuse exploitation dont ils font l’objet par le chef présumé de ce gang bangdes postiches (surnommé par certains, j’ai les noms, le « dict’aKator »).

L’occasion de leur témoigner une nouvelle fois notre reconnaissance, de ne pasoublier que « my taylor is free », mais aussi et surtout de rappeler que la portevous est wide open et que toute nouvelle énergie est plus que welcome.

Framalang QuizBonjour à tous, pourriez-vous vous présenter en une phrase ?

Siltaar : Non, je ne peux pas. Il faut être journaliste ou producteur de cinéma pourcroire qu’un Homme peut se résumer à moins que la somme de ses actes.

Poupoul2 : Je m’appelle Poupoul2 (enfin presque) et je me drogue aux logiciels età la culture libres, à l’amour (celui de ma femme et de mes enfants), et un peuaussi à la crème au chocolat et à la blanquette de veau.

Olivier : Olivier, anciennement étudiant, pas tout à faire dans la vie active encore(mais pas inactif pour autant) on appelle ça un doctorant.

Xavier : Xavier, fraichement diplomé d’une école d’ingénieur du fin fond de notrechère région centre et actuellement développeur php5 pour les gens quifabriquent les gros avions.

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Yonnel : Et ta sœur, elle se présente en une phrase ?

Don Rico : Don Rico, parrain de la mafia des traducteurs, je traduis des romanspoliciers la journée, et à la nuit tombée, quand les cadavres reposent sagement aufond de la Seine, je traduis des articles pour Framalang et écris quelques troprares billets pour le Framablog.

Goofy : Je suis un vieux crétin de 51 balais.

Claude : I am just a rigolo who likes the show.

GaeliX : François aka GaeliX (j’ai bien écrit aka pas aKa), consultant en Systèmed’Information Télécom, GNU/Linuxien depuis Yggdrasil avec des périodes forcéesde ouindozeries…

Burbumpa : Burbumpa, 86 % d’H2O, quelques connexions neuronales, curiosité,éclectisme et procrastination…

Yostral : Bonjour. Oui je pourrais.

Quels sont vos logiciels libres préférés ?

Siltaar : Ah, ça c’est simple comme question � Une série de logiciel en modeconsole, parce qu’ils sont vraiment efficaces : urxvt, screen, irssi (vi, mutt,mocp…). Quelques grand classiques : VideoLAN Client (VLC), Firefox (Iceweasel),Thunderbird (Icedove). Puis une collection de logiciels GNOME : Gedit, Gthumb,Evince, Abiword, Gnumeric. Petit coup de coeur pour Gkrellm2 et Compiz (brutde décoffrage, sans rien autour, tout juste un AWN).

Poupoul2 : Je ne peux plus me passer de Quod libet. Comme je suis un dangereuxpirate, je consomme du Transmission en permanence pour télécharger des tas detrucs subversifs comme des images iso de distributions GNU/Linux ou de lamusique sous licence Creative Commons. Je suis un fan absolu d’Inkscape etBlender, qui me servent à créer des flyers pour réclamer l’autonomie duBourkistan Inférieur et la libéralisation des échanges de nouilles aux épinards.

Olivier : Apt-get, on y pense pas forcément, mais ça a été une révélation. PuisFirefox avec ses plug-in et gedit aussi avec ses plug-in. Avec Terminal voilà leslogiciels que j’utilises le plus.

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Xavier : Mplayer. Etant cinéphile, c’est la référence. C’est un peu ma femme, trèslong à configurer mais après, c’est que du bonheur. �

Yonnel : Microsoft Word 97, Internet Explorer, Photoshop. Excusez-moi, je suisatteint du syndrome Bayrou. Nan, sérieux : un Firefox tuné avec Web Developer,EditCSS, ColorZilla, ScrapBook (entre autres), et Emacs, magnifique, merci à sonpsy de me tenir compagnie…

Don Rico : GNU/Linux, Ubuntu, Gnome et Xfce pour le système d’exploitation.Pour les programmes : Firefox, OOo,VLC, Miro, Listen. Pour le Web : Identica,WordPress et le protocole BitTorrent. Pour les formats : les formats ouverts ODFet Ogg. Pour terminer, les licences Creative Commons, et les licences libres dansleur ensemble, qui permettent d’adapter à la culture la philosophie du logiciellibre.

Goofy : FrontPage, Tetris, OpenTheDoor.plz (v.4)

Claude : Debian. Je me shoote à Debian tous les jours depuis que j’ai foutu unepatate à deux macs qui s’appelaient Jéquatte et Jétrois.

GaeliX : Les plus utilisés… FF évidement, The Gimp, OOo (et encore plus depuisque j’ai appris par notre ministre qu’il y avait un firewall dedans), VLC, Pidgin,Python, Amarok et les « petits » dont je ne peux pas me passer Xpad, Notecase,Xmmp… Et quand je veux faire « light », Links2, mocp, Alpine, Finch, Raggle…

Burbumpa : J’ubuntuse + les classiques Firefox avc un gros tas de plugins,Thunderbird (id), VLC, CDex, OOo, Scribus, Gimp, Compiz.

Yostral : Ceux qui fonctionnent.

Qu’est-ce qui vous a poussé à participer à Framalang ?

Siltaar : La volonté de participer à l’essor des logiciels libres, et aussi un peu cellede soutenir la francophonie.

Poupoul2 : J’ai un principe dans la vie : Je fais ce que je veux. Et ce que je voulaisà ce moment là, c’était jouer avec mes petits camarades de Framalang. Sinon, envrai, c’est une autre manière de contribuer, pour moi qui, en matière dedéveloppement, ai 2 mains gauches remplies de pouces carrés achetéesd’occasion à un poulpe. Accessoirement (et plus sérieusement), ça m’est très utile

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dans mon activité professionnelle, pour laquelle j’exerce à 99% en anglais.

Olivier : C’est une somme de petites choses en fait. L’appel à contribution pourtraduire le framabook Changer pour OpenOffice.org m’a mis le pied à l’étrier. Çacorrespond à peu près au moment où j’ai adopté Linux et je voulais participer àma manière.

Xavier : Une conférence de notre ami (il nous connait pas mais on l’aime quandmême) Eben Moglen qui a changé ma vie. Le patron cherchait quelqu’un qui fasseles sous titres et je me suis proposé.

Yonnel : aKa avait promis des bières gratuites.

Don Rico : Alexis et Pierre-Yves m’ont promis un T-shirt Framasoft. C’était il y atrois ans, et je le porte toujours pour dormir.

Goofy : On m’a obligé.

Claude : La fièvre du samedi libre.

GaeliX : Si mes souvenirs sont bons c’était le démarrage du framabook Changerpour OOo.

Burbumpa : Ouh, c’est loin .. probablement le projet Changer pour OOo, parceque c’est plus facile de convaincre quand on a un outil à disposition dans salangue : vous je sais pas, mais je connais un nombre ahurissant d’unilinguesfrancophones…

Yostral : aKa.

Qu’est-ce qui vous a poussé à y rester ?

Siltaar : L’ambiance de camaraderie décontractée que j’y ai rencontrée.L’impression de vraiment faire avancer les choses, d’employer efficacement lesquelques moments de détente que j’y consacre.

Poupoul2 : Parce que j’ai toujours le même principe de vie : Je fais ce que je veux.Éventuellement aussi parce qu’ils ne m’ont pas encore mis dehors.

Olivier : Je marche par défis, la première question était « suis-je capable detraduire correctement ? » Ensuite je me suis pris au jeu et je m’amuse beaucoup à

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traduire. Les propositions d’articles plus techniques ou plus longs, de livrescomplets… ont gardé ma curiosité et mon envie intactes.

Xavier : Une seule raison, j’ai la flemme de me désinscrire de la mailing list � Enfait, c’est l’ambiance, la possibilité de lire des textes sur l’opensource d’autrespays, bien moins ignorants et étroits d’esprit que le notre.

Yonnel : L’espoir d’avoir un jour ces fameuses bières gratuites.

Don Rico : La gloire, le pouvoir et la bière gratuite.

Goofy : La crainte des poursuites judiciaires.

Claude : Les médicaments, mais principalement la fribiaire dont la source estlibre.

GaeliX : C’est comme Facebook, la fonction « supprimer le compte » est tellementbien planquée qu’on préfère encore se faire spammer par le chef que de lachercher. Bon, depuis une petite année, pour des raisons perso, je ne suis plustrès présent, mais avoir des nouvelles du front et voir que la pieuvre bougetoujours, ça donne envie de s’y remettre… Pour l’instant plus de motivation pourles travaux dans la durée (FAIF) que sur les articles. Et puis surement aussi lepetit coté « secte » dans la « secte ».

Burbumpa : Ah, on peut se désinscrire ?

Yostral : Pas aKa.

Quels sont les avantages et les inconvénients à traduire ainsi « à plusieursmains » ?

Siltaar : Le principal avantage, c’est de se donner le droit à l’erreur, les collèguesreliront. Tout en essayant de ne pas faire son boulet sur des questions simples.Ensuite, on apprends des remarques et traductions des autres, c’est enrichissant.Enfin, quand un texte est trop long, ou une conférence trop longue à transcrireseul, on est vraiment réconforté de voir que d’autre sont prêt à donner un coup demain.

Poupoul2 : Tout dépend des mains de vos partenaires : Si elles sont douces, c’estun sacré avantage. Sinon, ça permet de confronter des idées, et l’échange d’idées

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est toujours très intéressant, quel que soit le sujet. Comme inconvénient, je nevois pas trop : Nos mains se marchent peu sur les pieds.

Olivier : C’est rassurant de savoir que quelqu’un passera derrière pour rectifier letir si tout n’est pas parfait. Ça permet d’avancer même sans être absolumentsatisfait du résultat et je pense qu’au final ça nous permet plus de rapidité sanssacrifier la qualité. D’un autre côté les textes doivent passer par plusieurs étapesde validation et sur certaines périodes un peu creuse ça peut être démotivant devoir le travail stagner par manque de temps des volontaires.

Yonnel : Avantages : on se rattrape nos boulettes respectives. Inconvénients : ilsme retirent toujours mes merveilleuses formules, toujours très bien trouvées, àchaque fois des exemples qui devraient être enseignés dans toutes les écoles detraduction.

Don Rico : À plusieurs mains, on tape plus vite sur le clavier, c’est pour ça qu’onabat autant de boulot et qu’on déroule de la trad au kilomètre. L’inconvénient,c’est que ça revient cher en savon.

Goofy : Ça chatouille un peu, les autres mains, au début. Après on s’habitue.

Claude : Au départ le chatouillis dérange, surtout quand on touche les zonessensibles, mais vient ensuite un effet laxatif de pur bonheur d’humilitéenrichissant.

GaeliX : Avantage & inconvénient : il y a toujours quelqu’un pour corriger laboulette oubliée. Sinon, une certaine émulation, le fait de savoir qu’un travailcommencé finira toujours par aboutir. Et pour paraphraser Sam Williams : « If theexperience of writing a book has taught me anything, a writer’s weaknessesbecome much less apparent with the generous assistance of a few hundredcollaborators. »

Burbumpa : Partage du temps nécessaire, et puis plus on est de fous…

Yostral : Faire du multithread pour sourds et malentendants, c’est bandant, non ?

Framalang, le « Courrier International » du Libre ?

Siltaar : C’est un bel objectif, et je suis prêt à traduire des textes espagnols,bientôt chinois… Mais traduire ce n’est pas tout. L’implication des traducteurs est

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presque un loisir à côté du rôle que tient aKa qui, sans cesse, arpente le web à larecherche des perles à traduire, et des articles intéressants à publier dans leFramablog. Après, il n’est pas seul dans ce rôle, et tout le monde peut proposerun article, mais c’est très confortable de ne choisir que parmi que des articlesintéressants, lequel on va traduire ce soir.

Poupoul2 : Je vais avoir du mal à répondre : Je ne lis pas Courrier International.Mais ça doit sûrement s’en rapprocher, puisque Courrier Intergalactique n’existepas. Sinon, Framalang serait clairement dans cette dernière catégorie.

Olivier : À vrai dire le sujet des articles m’intéresse peu, c’est surtout latraduction en elle-même qui compte pour moi, apprendre des nouvelles choses,progresser. Je crois d’ailleurs que souvent l’introduction sur le blog est plusimportante que l’article traduit et ça serait dommage de ne résumer le Framablogqu’à une tribune pour articles dans la langue de Shakespeare. On apporte surtoutune autre lumière sur de sujets d’actualité en France.

Xavier : Ben oué… bon évidemment, on ne pioche que dans la réserve anglophonemais quelle réserve !!! J’espère que d’autres hispanophiles et germanophiles nousrejoindront pour élargir nos horizons.

Yonnel : J’ose espérer qu’on fera un peu mieux que ce ramassis de presse bas degamme.

Don Rico : Oui, mais sans pub toutes les deux pages !

Goofy : « Frama, le libre qui embrasse avec la lang »

Claude : Oh oh ! Le Courrier International ! Je fuis la pubkipu.

Burbumpa : Ou Soft Mother Jones.

Yostral : Tant que ce n’est pas l’International du Libre.

Ne craignez-vous pas que le Framablog finisse par donner une couleurtrop anglo-saxonne à la culture du logiciel libre ?

Siltaar : Si, et je me suis déjà exprimer dans le groupe à ce sujet. Nous avons pudébattre de manière satisfaisante, et il en est ressorti deux points : tout d’abord leFramablog équilibre au jour d’aujourd’hui la balance du mieux possible, et

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ensuite, la porte du Framablog est ouverte à d’autres contributeurs que lestraducteurs, des « rabatteurs » de perles françaises sont les bienvenus !

Poupoul2 : Aucun risque : Par nature, le logiciel libre est déjà très teinté d’anglo-saxon, puisque mondialement développé avec des échanges facilités par la languede Shakespeare. C’est très français comme question. Par contre, c’est vrai que sides compétences dans d’autres langues pouvaient nous rejoindre, ce serait sansdoute intéressant (et ça me permettrait de dérouiller mon allemand). Et puis, viveles petites anglaises…

Olivier : On ne peut pas tout faire en même temps, et d’ailleurs ça n’est pas ànous de tout faire. Rien n’empêche non plus les lecteurs de faire des propositionsd’articles ou de thèmes qui leurs paraissent adaptés… ou d’offrir leur aide �

Yonnel : Je t’en pose, moi, des questions existentielles ?

Don Rico : Je m’en tape complètement. Si certains veulent lire des articles sur lepinard, le calendos et les cuisses de grenouille open-source, qu’ils s’y collent.(Pour de vrais arguments, veuillez vous reporter aux réponses des collègues.)

Goofy : …c’est sûr je crains un peu.

Claude : I don’t care of the franchouillardise. J’ai toujours préféré Tom Waits àArthur H.

GaeliX : C’est un « risque », mais en même temps le monde anglo-saxon produit àtous les niveaux des analyses plus poussées dans ce domaine. On trouve trop peude billets français aboutis et étayés. Peu être est-ce qu’à terme cela mettra unp e t i t c o u p d e g é g è n e d a n s l e s p a r t i e s s e n s i b l e s d e sblogueurs/journalistes/décideurs français (pas dit francophones) et les sortira denotre chère « exception culturelle ».

Burbumpa : C’est un faux débat. Il se trouve probablement que pas mal des gensqui s’intéressent à la question sont capables d’écrire en anglais (même si ce n’estpas leur langue maternelle), qui reste (oui je déplore, mais la seule chose que jepeux y faire est par exemple contribuer à Framalang !) une langue decommunication fort répandue. C’est vrai qu’on pourrait fouiner dans lespublications en d’autres langues, mais cékiki s’y colle et qui traduit après ?

Yostral : Aucune chance. La langue anglaise est sur le déclin. L’exception

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culturelle française vaincra ! (ou pas)

Comment doit-on traduire l’expression « Open Source » ?

Siltaar : Ouverte Source ? Logiciel à code source lisible, mais pas forcémentmodifiable parce que sinon on aurait précisé « Libre »… Je pense qu’il fauttraduire les idées dans la tête des anglophones et qu’ils disent « Libre Software »quand il s’agit de logiciel libre, et Open Source pour le reste, quand ça s’applique.Comme ça on s’y retrouverait plus facilement et on parlerait moins de logiciel pascomplètement libre mais proposant une ouverture sur leur code source.

Poupoul2 : Ouvrez vos Shakras ?

Olivier : …bizarrement je ne crois pas que la question se soit vraiment posée.C’est entré dans le langage « courant », non ?

Xavier : Libre, tout simplement. C’est un mot qui prend de plus en plusd’importance vu tout ce qu’il passe dans le monde. Je ne suis pas fan de l’associeravec un mot à consonance informatique, c’est trop réducteur pour ce que celareprésente.

Yonnel : On ne traduit pas, non, jamais. L’Open Source, c’est le mal incarné,çapucépalibre.

Don Rico : J’ai écrit à maître Capello, qui m’a répondu : « Si l’on estime que leterme est passé dans le vocabulaire et qu’il est pertinent de garder le termeoriginal, il conviendra d’écrire open-source, car c’est ainsi qu’on orthographie lesmots composés importés de l’anglais, comme skate-board ou milk-shake. »

Goofy : How should « logiciel libre » be translated ? (j’ai bon, là ?)

Claude : « source d’ennui » ou encore « source de liquide »

GaeliX : Heu… Joker encore, pas envie de me faire lapider par un intégriste depassage pour une inexactitude sémantique.

Burbumpa : Ouvrez les vannes ?

Yostral : On ne doit pas la traduire, non, jamais.

Comment traduiriez-vous la célèbre citation de Linus Torlvalds :

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« Software is like sex: it’s better when it’s free! » ?

Siltaar : La programmation c’est comme le sexe, c’est meilleur sans limites.

Poupoul2 : Difficile question pour moi qui n’ai jamais essayé le non-free sex :Utilisez des logiciels libres pour décupler votre plaisir ? (Comment ça, c’estcapillo-tracté ?)

Xavier : Utiliser un logiciel, c’est comme faire l’amour, c’est mieux quand unesociété internationale corporatiste capitaliste nous vous oblige pas à utiliser despréservatifs percés et à vous infliger les piqures à la douleur sans nom lorsquevous avez choper une saloperie. �

Yonnel : Je ne pourrais pas traduire : c’est beaucoup trop grossier et subversif,cela n’a pas sa place sur le Framablog. Enfin, pas sur le Framablogalbanel.

Don Rico : Quand on est un geek moche, les logiciels payants ou les putes, il fautchoisir.

Goofy : Mmmh voyons voir… euh… « Les logiciels qui aiment le sexe sont libresd’être meilleurs » ?

Claude : Le Houaire Doux, c’est comme le vin: meilleur avec de la bouteille.

GaeliX : Linux est à Windows ce qu’une jolie fille est à une prostituée : la joliefille, il faut la séduire pour obtenir ce que l’on désire, tandis que la prostituée , ilsuffit de la payer, et surtout bien se protéger.

Burbumpa : Libérons-nous des codes !

Yostral : Vive les pr0ns !

Certaine mauvaises langues qualifient aKa de « Benevolent Dictator ForLife » du réseau Framasoft. Qu’en est-il exactement ?

Siltaar : Voir cet article.

Poupoul2 : C’est indiscutable. Si vous saviez ce qu’on endure. Et en plus, on en re-demande. Du masochisme sans doute.

Olivier : Dictateur je ne sais pas, bienveillant c’est sûr. Je ne sais pas pour les

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autres mais je m’en accommode très bien. Quand je vois toutes les casquettesqu’il cumule je lui donnerai plutôt le titre de « Benevolent Slave to our cause » �

Xavier : Ce n’est pas un dictateur, c’est un être absolument sensationnel etcharmant. D’ailleurs, j’ai composé un poème à son honneur.

Ah! Qu’Alexis est un être exquisUn homme que le soleil ne peut éclipser

Surtout ne nous abandonne pasEtourdis par tant de candeurCassons les barrières qui nous entourentOsons braver les sans foi ni loiUn seul poème suffira t-il ?Reste avec nous, ô notre chefS‘il te plait, dis-nous que tu nous aimes

Yonnel : C’est bien pire que ça. Il nous force à aller sous Windows pour traduire.De la sorte, nous perdons tout sens critique, et devenons des esclaves prêts à toutpour les beaux yeux de sa moustache (!!!)

Don Rico : C’est qui, cet aKa dont tout le monde me parle ?

Goofy : Cki aKa ?

Claude : C’est malheureusement vrai : y’a qu’aKa qui fait.

GaeliX : C’est pas faux, mais comme le geek névrotique qui sommeille en chacunde nous aime ça, tout va pour le mieux dans le meilleurs des mondes. Et lasuperposition de plusieurs paires de gants de velours rend les choses plus faciles.

Burbumpa : Ça travaille d’habitude les dictateurs ? En tout cas, celui-là fait biensemblant.

Yostral : Exactement.

Une telle quantité de travail abattu, sans la moindre rémunération ! Cen’est pas abusé tout de même ?

Siltaar : Si, carrément. Faites des dons au Framablog, comme ça aKa aura encore

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plus de temps pour nous dénicher des trucs à traduire, et il aura peut être mêmede quoi s’acheter un fouet pour qu’on suive le rythme !

Poupoul2 : Ah bon, ça n’est pas rémunéré ? Zut, j’aurais dû mieux lire lesconditions d’entrée lorsque je me suis inscrit. C’est honteux. C’est del’exploitation, de l’esclavage moderne.

Olivier : Si si, d’ailleurs on va bientôt se mettre en grève si nous n’obtenons pasd’augmentation ! Il y a une bonne ambiance, pas de pression (non non !) et c’estun loisir avant tout.

Xavier : aKa nous a promis 77 dvds vierges lorsqu’on ira au paradis donc pas desoucis de ce côté là.

Yonnel : Ça dépend. Est-ce que les bières promises comptent dans larémunération ? Ça se place bien dans la colonne « rémunération en liquide »,non ? Dans ce cas, et vu le caractère virtuel de ces bières, on peut les considérercomme des « stock-options du libre ».

Don Rico : Framalang est en fait une couverture pour écouler beaucoup dedrogue lors des conventions du libre et des install-parties. Tous les membres deFramalang roulent en BM ou en Porsche, possèdent une villa sur la côte et descomptes en Suisse.

Goofy : Je ne sais pas les autres mais moi je suis bien payé.

Claude : Je croyais que Framasoft avait créé sa monnaie virtuelle : La framakron’était donc qu’une rumeur ! Ô reur ! Ô des espoirs !

GaeliX : Tout à fait ! Même pas un petit sticker Framasoft à coller sur son netbookc’est honteux ! Organiser une journée d’action pour faire valoir nos droits neserait pas superflue.

Burbumpa : Ne le dites pas à aKa, le FLFEBeC[2] a vu le jour, des actions sontprévues pour bientôt, notamment une rencontre en chair et en os.

Yostral : Si. Mais heureusement on a droit à notre bière annuelle auxReuMeuLeuLeux.

Que diriez-vous à ceux qui passent devant Framalang, voient de la lumière

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mais hésitent à entrer ?

Siltaar : Venez donc par centaine nous rejoindre, pour agrandir le banc de corailsur lequel, comme autant de polypes, nous capturons les articles à traduire ànotre rythme (au lieu de mouler sur Linuxfr…).

Poupoul2 : La lumière de Framalang, c’est comme le logiciel libre : Ca se partageavec tout le monde, sans déposséder qui que ce soit. Venez, on va partager notrelampe à bronzer. Et puis aussi, devenez un esclave moderne au service exclusifd’aKa et grâce à lui, ouvrez vous de nouveaux horizons sexuels (Ça résume un peutout le reste)

Olivier : N’hésitez pas à franchir le pas, pour jeter un œil de l’intérieur, çan’engage à rien et on a des travaux pour tous les goûts �

Xavier : La porte est ouverte, il reste de la nourriture sur le buffet et en plus, celan’engage à rien.

Yonnel : Viens vers la lumière, tu en seras récompensé ! Une communautét’attend, qui ne veut que ton bien… N’aie pas peur, ça ne fait mal qu’un peu, audébut ; tu sentiras ensuite une onde de bonheur traverser ton corps…

Don Rico : Qu’ils lisent ma réponse à la question précédente !

Goofy : Tous ceux qui ne rentrent pas sont de la Police Nationale.

Claude : Tu veux une bière ?

GaeliX : Viendez, viendez mais réflechissez bien ! « You can check out any timeyou like, but you can never leave » (Eagles, Hotel California)

Burbumpa : Je crois savoir que certains ont été appâtés grâce à la bière .. moi onm’a dit : « champagne ! ». Il y en a pour tous les goûts.

Yostral : Petits Schtroumpfs attention ! Fuyez cette maison !

Notes[1] Crédit photo : Tony the Misfit (Creative Commons By)

[2] FLFEBeC = Front de Libération Framaloguien(ne)s des Exploités Bénévoles

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