Schéma départemental de développement des enseignements ...€¦ · proposent des ateliers de...

21
1 Schéma départemental de développement des enseignements artistiques et des pratiques amateurs du Bas-Rhin Orientations 2012-2014

Transcript of Schéma départemental de développement des enseignements ...€¦ · proposent des ateliers de...

Page 1: Schéma départemental de développement des enseignements ...€¦ · proposent des ateliers de pratique amateur en direction des publics jeunes et adultes, hebdomadaires ou plus

1

Schéma départemental de développement des enseignements artistiques et des

pratiques amateurs du Bas-Rhin Orientations 2012-2014

Page 2: Schéma départemental de développement des enseignements ...€¦ · proposent des ateliers de pratique amateur en direction des publics jeunes et adultes, hebdomadaires ou plus

2

I. Préambule

1. Le cadre législatif des enseignements artistiques

Le Schéma départemental de développement des enseignements artistiques s’inscrit dans le cadre de la loi du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales. L’article 101 clarifie, pour la première fois, les responsabilités des différents niveaux de collectivités locales et de l’Etat dans le domaine des enseignements artistiques.

Les communes et leurs groupements organisent et financent les missions d’enseignement initial et d’éducation artistique de ces établissements.

Le Département adopte un Schéma départemental de développement des enseignements artistiques dans les domaines de la musique, de la danse et de l’art dramatique. Ce schéma, élaboré en concertation avec les communes concernées, a pour objet de définir les principes d’organisation des enseignements artistiques, en vue d’améliorer l’offre de formation et les conditions d’accès à l’enseignement. Le Département fixe également les conditions de sa participation au financement des établissements d’enseignement initial.

La Région organise et finance le cycle d’enseignement professionnel initial.

L’Etat apporte une aide technique à l’élaboration du Schéma. Il procède au classement des établissements en catégories correspondant à leurs missions et à leur rayonnement régional, départemental, intercommunal, ou communal. Il définit les qualifications exigées du personnel enseignant de ces établissements. Enfin, il assure l’évaluation de leurs activités ainsi que de leur fonctionnement pédagogique.

A ce titre, le ministère de la Culture a rédigé différents documents traçant le cadre général de l’enseignement initial en musique, danse et théâtre :

- La charte de l’enseignement artistique en danse, musique et théâtre1 ;

- Les Schémas nationaux d’orientation pédagogique.2

Ces Schémas Nationaux d’Orientation Pédagogique réaffirment la place majeure de la formation des amateurs au sein des cursus. Les établissements sont invités à participer activement à la vie artistique et culturelle de leur aire de rayonnement et à mener des actions de sensibilisation, de diversification et de développement des publics.

1 Lien Internet : http://www.culture.gouv.fr/culture/dmdts2006/charte_enseignement.htm 2 En musique : http://www.culture.gouv.fr/culture/infos-pratiques/formations/Schema_musique_2008.pdf En danse : http://www.culture.gouv.fr/culture/infos-pratiques/formations/schema-danse2006.pdf En théâtre : http://www.culture.gouv.fr/culture/infos-pratiques/formations/schema-theatre2006.pdf En cirque : http://www.culture.gouv.fr/culture/actualites/politique/cirque/charte-cirque.htm

Page 3: Schéma départemental de développement des enseignements ...€¦ · proposent des ateliers de pratique amateur en direction des publics jeunes et adultes, hebdomadaires ou plus

3

2. Le Conseil Général du Bas-Rhin et les enseignements artistiques

Le Conseil Général du Bas-Rhin intervient depuis plus de 40 ans sur les questions d’enseignement artistique au travers d’une politique de subvention, de dispositifs d’aides et de missions territoriales menées par l’ADIAM 67.

Par l’élaboration de son premier Schéma départemental de développement des enseignements artistiques (SDDEA) validé en décembre 2007, le Conseil Général investit plus fortement encore que par le passé la question de la transmission artistique. En élargissant son Schéma départemental aux enseignements des arts du cirque et des arts visuels (en plus de la musique, de la danse et de l’art dramatique), il prend en compte de façon globale le champ des expressions artistiques de tous les Bas-Rhinois et entend impulser une dynamique nouvelle au sein du réseau des acteurs concernés.

L’enjeu réside dans la création d’un espace fort de coopération avec les enseignants, les artistes, les responsables culturels, les élus locaux et enfin les réseaux d’Education Populaire et l’Education Nationale. Car, malgré les efforts entrepris, de nombreux freins persistent et les difficultés d’accès aux pratiques artistiques sont toujours d’actualité. C’est la raison pour laquelle le Conseil Général inscrit au cœur de sa politique culturelle la question de l’accessibilité en direction des publics dits prioritaires - la jeunesse, les personnes isolées de l’offre culturelle socialement ou géographiquement et les personnes en situation de handicap.

Par ailleurs, dépasser le simple soutien financier des structures grâce à un accompagnement inscrit dans la durée constitue une priorité qu’adopte le Conseil Général dans sa politique des enseignements artistiques.

La mise en œuvre du Schéma depuis décembre 2007 a permis les avancées suivantes :

• Identification des ressources principales et refonte de certaines conventions d’objectifs avec les partenaires ressources (Fédération des Sociétés de Musique d’Alsace, Mission Voix Alsace, Pôle Sud, Théâtre Jeune Public). En tant que relais de l’action publique sur le département, ils représentent les principales têtes de réseau des enseignements artistiques ;

• Mise en place de la concertation avec les acteurs concernés ;

• Annualisation du subventionnement aux écoles de musique et de danse ;

• Expérimentation du Pass’jeunes artistes, dispositif de soutien aux projets artistiques des 10-25 ans ;

• Etude sur l’accessibilité de l’offre aux personnes handicapées ;

• Enquête sur le dispositif d’aide à l’acquisition d’instruments de musique par les écoles et les ensembles amateurs.

Au terme de cette première phase de mise en œuvre, de nouvelles orientations pour la période 2012-2014, présentées dans ce document, permettront d’approfondir la politique du Département dans le domaine des enseignements artistiques.

Page 4: Schéma départemental de développement des enseignements ...€¦ · proposent des ateliers de pratique amateur en direction des publics jeunes et adultes, hebdomadaires ou plus

4

3. Le SDDEA 2012-2014 : une action globale au service de la transmission artistique

Le Département du Bas-Rhin a choisi d’aller au-delà des compétences définies par la loi de décentralisation de 2004 en se saisissant de la question de la transmission artistique de manière globale. L’action du Département dans le cadre du SDDEA intègre ainsi non seulement l’enseignement spécialisé dispensé dans les établissements d’enseignement artistique, mais également les pratiques artistiques amateurs et les actions de sensibilisation et de médiation culturelles. Ce sont ces trois axes complémentaires qui constituent la colonne vertébrale du SDDEA 2012-2014. En effet, seule une prise en compte globale des problématiques liées au rapport à l’art et la culture peut rendre tangible le souci d’une plus grande accessibilité aux œuvres.

De manière transversale à ces trois axes, le Département souhaite insister sur deux aspects : l’aménagement territorial et la jeunesse.

Une des missions principales du Département, en particulier dans le cadre de la loi du 13 août 2004 qui définit son rôle dans l’organisation de l’offre d’enseignement artistique, est en effet de veiller à l’équilibre entre les territoires. L’état des lieux réalisé en 2005 laissait apparaître un manque d’homogénéité de l’offre d’enseignement artistique sur le département. Il révélait notamment de fortes disparités dans le fonctionnement, les activités et les publics des différentes structures. Ce constat étant toujours d’actualité, il s’agit, d’une part, d’aider les territoires les moins bien pourvus à développer une offre de qualité, et d’autre part, à structurer le réseau des établissements d’enseignement artistique de manière à compenser l’émiettement des structures.

L’autre priorité du Département est la jeunesse. Il apparaît en effet qu’une pratique artistique est une composante essentielle dans l’éducation des jeunes. Elle encourage l’ouverture aux autres, aiguise la curiosité intellectuelle et le sens critique, et participe à la préservation du lien social. De plus, c’est en favorisant une pratique artistique dès le plus jeune âge que l’on peut réduire efficacement les inégalités d’accès à l’art et à la culture. C’est pour ces raisons que le Département souhaite encourager les pratiques artistiques des jeunes, que ce soit dans le cadre d’un établissement d’enseignement artistique, d’un collège, ou d’un projet autonome.

Page 5: Schéma départemental de développement des enseignements ...€¦ · proposent des ateliers de pratique amateur en direction des publics jeunes et adultes, hebdomadaires ou plus

5

II. Eléments de contexte

1. Les établissements d’enseignement artistique du réseau de l’ADIAM 67

L’Association Départementale d’Information et d’Action Musicales et Chorégraphiques du Bas-Rhin (ADIAM 67) est, depuis sa création en 1993, l’opérateur privilégié du Conseil Général en matière d’enseignement artistique spécialisé et de développement des pratiques amateurs.

Les éléments qui suivent ne concernent pas la totalité des établissements d’enseignement artistique du département, mais seulement les écoles financées par le Conseil Général du Bas-Rhin regroupées au sein du réseau coordonné par l’ADIAM 67.

• Un développement des effectifs

Une comparaison avec le précédent état des lieux datant de 2005 fait apparaître un développement quantitatif de l’enseignement dans les établissements financés par le Conseil Général, comme le montre le tableau ci-dessous.

2004-2005 2010-2011 Evolution

Nombre d’élèves 15 307 18 610 +22%

Nombre d’enseignants 720 788 +9%

On constate, comme un 2005, un émiettement des structures d’enseignement, avec de fortes disparités dans la taille des écoles. Les effectifs s’étalent ainsi de 15 élèves pour la plus petite à 900 pour la grande. De plus, les écoles de petite taille (moins de 100 élèves) sont relativement nombreuses, représentant 30% du total des écoles.

Répartition des écoles en fonction de leurs effectifs

Page 6: Schéma départemental de développement des enseignements ...€¦ · proposent des ateliers de pratique amateur en direction des publics jeunes et adultes, hebdomadaires ou plus

6

Ce constat plaide en faveur d’une structuration du réseau des établissements d’enseignement artistique, de manière à ce que les établissements les plus importants jouent un rôle de tête de réseau en direction des établissements plus petits sur un territoire donné.

• Une pluridisciplinarité croissante

Une des évolutions marquantes entre 2005 et 2011 est l’ouverture de l’offre des établissements d’enseignement artistique vers des disciplines telles que le théâtre ou les arts plastiques. La pluridisciplinarité des écoles est en expansion, au-delà de la traditionnelle association entre la musique et la danse. Ainsi, alors qu’en 2005 aucune école ne proposait d’enseignement en dehors de la musique et de la danse, on compte en 2011 8 établissements avec une offre en théâtre et/ou en arts plastiques, en plus de l’enseignement musical et chorégraphique.

Les disciplines artistiques au sein des établissements d’enseignement artistique en 2010-2011

Cette tendance à la pluridisciplinarité est à encourager, et rejoint la préoccupation du Conseil Général du Bas-Rhin d’intégrer l’ensemble des disciplines et des expressions artistiques au sein de son Schéma départemental de développement des enseignements artistiques.

• Une intercommunalité encore faible

L’analyse des statuts juridiques laisse apparaître un relatif équilibre entre les structures municipales et les structures associatives.

Page 7: Schéma départemental de développement des enseignements ...€¦ · proposent des ateliers de pratique amateur en direction des publics jeunes et adultes, hebdomadaires ou plus

7

Statut juridique des établissements d’enseignement artistique

Sur les 88 établissements d’enseignement artistique que compte le réseau, seules 5 sont gérées par une communauté de communes. Or, compte tenu du fait que les publics fréquentant une établissement d’enseignement artistique sont fréquemment issus d’une commune avoisinante, l’intercommunalité semble un échelon pertinent pour la structuration de l’offre d’enseignement artistique. Il y a donc un effort particulier à réaliser afin d’encourager les intercommunalités à se saisir de ce domaine d’intervention.

Page 8: Schéma départemental de développement des enseignements ...€¦ · proposent des ateliers de pratique amateur en direction des publics jeunes et adultes, hebdomadaires ou plus

8

2. L’enseignement du théâtre3

Pour des raisons historiques, l’enseignement du théâtre en France n’est pas aussi structuré que l’enseignement musical et chorégraphique. Le département du Bas-Rhin n’échappe pas à cette caractéristique et l’on retrouve ainsi une grande diversité des structures qui proposent une offre d’enseignement théâtral. Celui-ci engage donc des problématiques différentes de celles de l’enseignement de la musique et de la danse.

• Une diversité des structures

Les structures proposant une offre d’enseignement théâtral dans le Bas-Rhin peuvent être réparties en cinq catégories :

- Les établissements d’enseignement artistique : sur les 88 établissements d’enseignement artistique appartenant au réseau coordonné par l’ADIAM, 6 proposent un enseignement théâtral. A cela s’ajoute deux classes d’art dramatique au Conservatoire à rayonnement régional (CRR) de Strasbourg ;

- Les compagnies professionnelles : de nombreuses compagnies de théâtre professionnelles proposent des ateliers de pratique amateur en direction des publics jeunes et adultes, hebdomadaires ou plus occasionnels, en parallèle de leurs activités de création et de diffusion ;

- Les compagnies amateurs : plusieurs compagnies membres du collectif de théâtre amateur Trois 14 proposent des ateliers encadrés par des bénévoles ;

- Les lieux de diffusion culturelle : quelques lieux, salles de spectacles ou théâtres, mettent en œuvre des activités de sensibilisation, d’initiation et de pratique théâtrales, généralement menées en partenariat avec des compagnies professionnelles ou amateurs ;

- Les centres socio-culturels : de nombreux ateliers sont proposés dans les structures socio-culturelles. On constate cependant une grande disparité de l’offre de ces ateliers, dont le projet pédagogique est non renseigné pour la plupart des structures.

3 Les éléments qui suivent ont été conçus sur la base d’un questionnaire adressé à différentes structures. Sur 56 structures recensées pour leurs activités d’enseignement du théâtre, 30 ont répondu et retourné le questionnaire.

Page 9: Schéma départemental de développement des enseignements ...€¦ · proposent des ateliers de pratique amateur en direction des publics jeunes et adultes, hebdomadaires ou plus

9

Répartition de l’offre d’enseignement théâtral en fonction du type de structure

• L’absence de mise en réseau

L’enseignement du théâtre dans le Bas-Rhin souffre de l’absence d’une structure qui assurerait une mise en réseau des différents acteurs œuvrant dans ce domaine. Alors que dans un certain nombre de départements, les organismes de développement des arts vivants ont intégré le théâtre au sein des leurs missions, l’ADIAM 67 ne prend en compte à l’heure actuelle que la musique et la danse. Cette absence de structuration de l’enseignement théâtral entraine un double manque :

- Manque de coordination de l’offre : les enseignements proposés par les différentes structures sont le fait d’initiatives éparses, sans réflexion commune sur les contenus pédagogiques, les besoins de formation, ou la répartition géographique de l’offre ;

- Manque de lisibilité de l’offre : l’information sur l’offre d’enseignement du théâtre, en raison de son éclatement, est relativement peu accessible aux publics potentiellement intéressés.

Il y a donc une réflexion à mener sur l’opportunité de confier à une structure ressource la mission de coordination de l’enseignement théâtral sur le département. A défaut, il est également envisageable de créer un espace de concertation qui réunirait l’ensemble des acteurs œuvrant dans le champ de l’enseignement du théâtre.

Page 10: Schéma départemental de développement des enseignements ...€¦ · proposent des ateliers de pratique amateur en direction des publics jeunes et adultes, hebdomadaires ou plus

10

3. L’enseignement des arts visuels

Le domaine des arts visuels regroupe les arts plastiques, la photographie, le cinéma, la vidéo et l’art numérique, mais aussi les arts décoratifs et l’architecture. L’enseignement des arts visuels dans le Bas-Rhin présente des caractéristiques similaires à l’enseignement théâtral, à savoir une grande diversité des structures proposant une offre de formation ou de sensibilisation, et un manque de coordination de ces différentes offres. A cela s’ajoute l’absence de définition au niveau national de l’enseignement initial des arts visuels. Alors que l’enseignement initial de la musique, de la danse et du théâtre est défini par le ministère de la Culture au travers de Schémas nationaux d’orientation pédagogique, précisant l’organisation des cursus par cycles et l’évaluation des élèves, il n’existe pas de tels textes concernant les arts visuels.

• Diversité des structures et des types d’actions :

- Les établissements d’enseignement artistique : 4 écoles municipales proposent un enseignement en arts visuels. La section Arts Plastiques de ces écoles présente un cursus structuré par des cycles d’éveil, de sensibilisation en milieu scolaire, d’initiation, de développement et d’expérimentation. L’objectif consiste à guider les élèves dans une démarche de création et à développer la transversalité entre les diverses disciplines enseignées. Plusieurs partenariats ont été créés avec des professionnels plasticiens et les lieux d’exposition les plus importants du département ;

- Les structures socio-culturelles : certaines proposent des enseignements en arts plastiques sous la forme d’ateliers organisés par tranches d’âge ;

- Les ateliers de pratique organisés par des associations : des activités de formation aux pratiques amateurs audiovisuelles et cinématographiques. Ces activités sont le plus souvent conduites par des professionnels issus du secteur du cinéma et de l’audiovisuel ;

- Les ateliers publics organisés par l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg (ESADS) : en plus de sa mission principale d’enseignement supérieur dans le domaine des arts visuels, l’ESADS propose des ateliers publics ouverts à tous à partir de 15 ans ;

- Le Pôle Arts plastiques de l’ESAT (Etablissement et Service d’Aide par le Travail) l’Evasion : cet ESAT artistique et culturel, situé à Sélestat, anime des ateliers d’arts plastiques. Ceux-ci s’adressent à un public varié : enfants, adultes, personnes en situation de handicap ;

A ces différents ateliers ou formations s’ajoutent les dispositifs d’éducation à l’image :

- Collèges au cinéma : coordonné par Alsace Cinéma, ce dispositif permet à des collégiens éloignés des pratiques et des lieux de diffusion culturelle d’assister à des projections de films. Trois séances de cinéma ont lieu au cours de l’année scolaire et trois séquences de formations (une par film) permettent aux enseignants de bénéficier d’outils d’analyse filmique nécessaires à l’initiation aux bases d’une culture cinématographique. En 2010-2011, plus de 4000 collégiens ont bénéficié de ce dispositif.

Page 11: Schéma départemental de développement des enseignements ...€¦ · proposent des ateliers de pratique amateur en direction des publics jeunes et adultes, hebdomadaires ou plus

11

- Passeurs d’images : également coordonné par Alsace Cinémas, ce dispositif propose hors temps scolaire des ateliers de réalisation de film et des séances en salle et en plein air. Il s’adresse aux publics jeunes de 12 à 25 ans qui sont éloignés de la pratique du cinéma, c’est-à-dire les quartiers sensibles, le milieu rural, les milieux hospitaliers et d’insertion.

• L’absence d’une structure ressource

Comme dans le domaine du théâtre, l’enseignement des arts plastiques souffre de l’absence d’une structure ressource chargée de la mise en réseau des différents acteurs proposant une offre d’enseignement dans le domaine des arts visuels. On retrouve donc les mêmes manques en termes de coordination et de lisibilité de l’offre. Il s’agira de mener une réflexion, en concertation avec les différents acteurs concernés, sur la meilleure manière de mettre en réseau l’offre d’enseignement dans le domaine des arts visuels.

Page 12: Schéma départemental de développement des enseignements ...€¦ · proposent des ateliers de pratique amateur en direction des publics jeunes et adultes, hebdomadaires ou plus

12

4. L’enseignement des arts du cirque

L’enseignement des arts du cirque dans le Bas-Rhin n’est pas autant développé à ce jour que les autres enseignements artistiques. La spécificité du cirque est d’être classée comme une Activité physique sportive et artistique (APSA). Elle s’inscrit dans le Schéma départemental de développement des enseignements artistiques dès lors que l’expression artistique fait partie des contenus d’apprentissages. Lieux de pratique artistique pluridisciplinaire, les écoles intègrent les arts du mouvement et de l’expression tels que l’acrobatie, l’équilibre, le jonglage ou encore les aériens.

• Un faible nombre de structures

Trois structures d’enseignement des arts du cirque ont été recensées dans le Bas-Rhin :

- Association Graine de Cirque à Strasbourg, désignée comme partenaire ressource du Département. Elle se situe sur le territoire de la Communauté urbaine de Strasbourg (CUS). Effectifs en 2010-2011 : 380 élèves ;

- Association Génération Cirque à Achenheim. Effectifs en 2010-2011 : 112 élèves ;

- Association Les Troubadours à Brumath. Effectifs en 2010-2011 : 70 élèves. A ce jour, seule Graine de Cirque est membre de la Fédération française des écoles de cirque (FFEC). La FFEC regroupe 150 écoles de cirque sur le territoire national. Elle s’est vue confier par le ministère de la Culture la mission de promouvoir l’enseignement des arts du cirque. Elle accompagne les structures par un système d’agréments garantissant des critères de qualité en termes de sécurité, de santé, de pédagogie, de formation et d’administration.

• L’articulation avec les structures de diffusion

S’il n’existe pas de compagnie professionnelle importante dans la région, deux associations bas-rhinoises partagent une mission spécifique en faveur du cirque contemporain. Elles organisent des festivals, des résidences de création et des ateliers. Des synergies sont à construire entre ces acteurs et les écoles de cirque afin de développer les échanges entre artistes professionnels et amateurs.

Page 13: Schéma départemental de développement des enseignements ...€¦ · proposent des ateliers de pratique amateur en direction des publics jeunes et adultes, hebdomadaires ou plus

13

III. Orientations 2012-2014

Les orientations du Schéma départemental de développement des enseignements artistiques (SDDEA) pour la période 2012-2014 s’appuient sur l’existence d’un réseau d’établissements d’enseignement artistique et de partenaires ressources. Ces partenaires ressources ont un double rôle. Ils participent d’une part à la réflexion et peuvent formuler des propositions d’actions dans le cadre du SDDEA (par exemple dans le cadre du groupe de concertation et de réflexion sur la formation des encadrants des pratiques amateurs). D’autre part, ils constituent un relais du Département par la réalisation d’actions concrètes dans le champ de la transmission artistique. Ces partenaires peuvent être de différents types :

- des associations départementales ou régionales : l’ADIAM 67 (Association Départementale d’Information et d’Action Musicales et Chorégraphiques du Bas-Rhin), la FSMA (Fédération des Sociétés de Musique d’Alsace), la Mission Voix Alsace, l’Agence culturelle d’Alsace, les Centres de ressources musiques actuelles, Alsace Cinémas, etc.

- des structures de diffusion : notamment le TJP (Théâtre Jeune Public), Pôle Sud, l’Opéra National du Rhin, les relais culturels, etc.

- des structures d’enseignement : notamment le Conservatoire à Rayonnement Régional de Strasbourg, l’Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg, Graine de Cirque, etc.

Avec l’appui de ces partenaires ressources, l’objectif du Département du Bas-Rhin est d’améliorer la qualité de l’enseignement et de rendre accessible au plus grand nombre les pratiques artistiques, y compris aux personnes en situation de handicap. Pour cela, le Département a choisi de se saisir de la question de l’enseignement et de la transmission artistiques de manière globale, en articulant son action autour de trois axes d’intervention : l’enseignement spécialisé au sein des établissements d’enseignement artistique, les pratiques artistiques amateurs, enfin, les actions de sensibilisation et de médiation.

1. L’enseignement artistique spécialisé

L’enseignement artistique spécialisé dans le Bas-Rhin s’appuie sur un réseau de 90 établissements d’enseignement artistique en 2011-2012, réseau coordonné par l’ADIAM 67. L’action du Département en direction de ces écoles peut se décliner en deux volets : un soutien financier, par des subventions de fonctionnement et un dispositif d’aide à l’achat d’instruments de musique, et une démarche d’aménagement territorial.

• La simplification du système de subventionnement aux établissements d’enseignement artistique

Jusqu’à maintenant, le montant de la subvention versée aux établissements d’enseignement artistique était calculé selon les règles suivantes : 3€ par heure d’enseignement dispensée par les professeurs agréés par l’ADIAM 67 et 0,10€ par km parcouru par les enseignants entre leur domicile et l’école. En 2011, 88 écoles ont bénéficié de cette aide pour un montant global de 800 000 euros.

Page 14: Schéma départemental de développement des enseignements ...€¦ · proposent des ateliers de pratique amateur en direction des publics jeunes et adultes, hebdomadaires ou plus

14

L’objectif du nouveau système de subventionnement serait de simplifier le calcul de la subvention. Cela permettrait, d’une part, de clarifier l’intervention départementale en la rendant plus lisible, et d’autre part, d’inciter au développement qualitatif des établissements d’enseignement artistique en prenant en compte de nouveaux critères de subventionnement.

Pour pouvoir être éligibles à une aide départementale, les écoles devraient adhérer au réseau coordonné par l’ADIAM 67 qui serait garante de la qualité de l’enseignement dispensé. Les exigences du Département concernant la qualité de l’enseignement dans les établissements sont les suivantes :

- Etre un établissement pédagogique en gestion publique ou associative proposant un enseignement sur toute l’année scolaire. Sont exclues les écoles privées à caractère commercial ;

- Justifier de l’existence d’un projet pédagogique mis à jour depuis moins de 5 ans ;

- Etre identifiées comme lieux de pratiques collectives ;

- Recruter des enseignants diplômés ou inscrits dans une démarche de formation et selon la législation en vigueur (fonction publique territoriale ou convention collective pour les associations) ;

- Proposer des cours dans au moins trois disciplines instrumentales différentes, ainsi que des cours de formation musicale ;

- Etre subventionnées par la commune ou la communauté de communes à un niveau au moins égal à l’aide du Département ;

- Accueillir tous les publics, avec une attention particulière aux personnes en situation de handicap.

Avec le nouveau système de subventionnement, l’aide serait calculée sur la base d’un forfait au nombre d’élèves de moins de 25 ans et de deux bonus complémentaires :

- Forfait à l’élève de moins de 25 ans

Les jeunes étant un public prioritaire pour le Département du Bas-Rhin, le calcul de la subvention prendrait en compte le nombre d’élèves de moins de 25 ans et des personnes en situation de handicap sans conditions d’âge.

De plus, afin de ne pas pénaliser les plus petites écoles, le forfait serait dégressif en fonction de la taille de l’établissement, selon le principe suivant :

- Du 1er au 100ème élève de moins de 25 ans : 50 € par élève

- Du 101ème au 300ème élève de moins de 25 ans : 40 € par élève

- A partir du 301ème élève de moins de 25 ans : 35 € par élève

Les élèves des sections théâtre et arts plastiques des écoles du réseau ADIAM 67 pourraient être pris en compte par ce nouveau système, en fonction de la qualification de l’enseignant.

Page 15: Schéma départemental de développement des enseignements ...€¦ · proposent des ateliers de pratique amateur en direction des publics jeunes et adultes, hebdomadaires ou plus

15

- Deux bonus complémentaires :

+15% du forfait à l’élève si l’école possède un projet d’établissement ;

+15% du forfait à l’élève si l’école bénéficie d’une participation financière intercommunale représentant au moins 5% du budget total de l’établissement.

La participation financière annuelle du Département serait plafonnée à 40 000 € (exception faite des écoles pôles).

Ce nouveau système fait l'objet d'une concertation avec les écoles de musique. A l'issue, un rapport sera présenté lors d'une prochaine session du Conseil Général pour l'application d'un nouveau dispositif au 1er janvier 2013.

• L’aide à l’achat d’instruments de musique

Afin d’encourager la diversité des pratiques instrumentales et d’en suivre les évolutions, l’aide est ciblée sur les instruments suivants :

les instruments dits rares (hautbois, basson, alto, contrebasse, etc.) ;

les instruments difficilement transportables et à usage collectif (piano, harpe, percussions volumineuses) ;

le matériel spécifique aux musiques actuelles (amplificateurs, logiciels de MAO, etc.).

Un « plan de développement annuel » pour l’achat d’instruments de musique sera mis en place dès 2012. Les demandes des sociétés de musique et des écoles de musique seront examinées une fois par an avec l’appui des partenaires ressources du Département dans le domaine (Fédération des sociétés de Musique d’Alsace et ADIAM 67).

Cela permettra de cibler au mieux les aides, dans un esprit de concertation et d’égalité entre les territoires.

• L’aménagement territorial

Une des missions centrales du Département dans le cadre du SDDEA est de structurer l’offre d’enseignement artistique de manière à ce que chaque Bas-Rhinois puisse facilement y accéder, quel que soit son lieu d’habitation, tout en prenant en compte les spécificités des territoires. Cette volonté se traduit par deux types d’actions complémentaires : la mise en place d’Ecoles Pôles et l’expérimentation d’un Projet territorial de développement culturel (PTDC) en Alsace Bossue.

- Les Ecoles Pôles

Face au constat de l’émiettement de l’offre d’enseignement artistique sur le département (cf. partie II.), il apparaît primordial de structurer celle-ci en fédérant les écoles sur un même territoire autour d’un pôle. C’est l’idée directrice qui a conduit le Conseil général à lancer un appel à projets en direction des écoles les plus importantes du département afin d’expérimenter cette notion d’Ecole Pôle.

Page 16: Schéma départemental de développement des enseignements ...€¦ · proposent des ateliers de pratique amateur en direction des publics jeunes et adultes, hebdomadaires ou plus

16

Les Ecoles Pôles devront remplir les missions suivantes :

- Proposer une offre de formation diversifiée en termes de disciplines et d’esthétiques, et un cursus complet, comprenant notamment des pratiques collectives ;

- Jouer un rôle de structure ressource auprès des autres établissements d’enseignement artistique sur son territoire ;

- Participer activement à la vie culturelle locale, en encourageant les liens entre enseignement, pratiques artistiques et diffusion.

A la suite de l’appel à projets lancé en mai 2011, l’Ecole municipale de musique et de danse de Haguenau a été choisie pour être la première Ecole Pôle du département.

L’objectif à terme est de sélectionner 3 ou 4 Ecoles Pôles réparties harmonieusement sur le territoire départemental.

- Le Projet territorial de développement culturel en Alsace Bossue

Les Communautés de Communes d’Alsace Bossue et du Pays de Sarre-Union ont été choisies pour l’expérimentation d’un Projet territorial de développement culturel (PTDC) en raison de la faiblesse de l’offre culturelle diagnostiquée lors du contrat de territoire. Le Conseil Général a alors proposé de mettre en place un Contrat territorial de développement culturel pour 2011-2013 qui définit des orientations et des actions pour impulser de nouveaux projets culturels.

Un diagnostic culturel réalisé en 2011 a permis de mettre en avant les caractéristiques de ce territoire :

- un tissu associatif riche qui se consacre pour une part importante au secteur culturel. Le bénévolat est très développé ;

- un maillage satisfaisant d’écoles de musique et de bibliothèques ainsi qu’une pratique amateur musicale et vocale bien ancrée ;

- un manque d’équipements culturels structurants ;

- une offre culturelle en développement mais encore éparse et axée sur la valorisation du patrimoine ;

- un réel besoin de diversifier les approches de la création et créer du lien entre structures scolaires et acteurs culturels.

L’articulation entre le SDDEA et le Projet territorial de développement culturel en Alsace Bossue pourra se faire notamment autour des actions suivantes :

- organisation de tables rondes réunissant les écoles de musique et les associations de pratiques amateurs, ainsi que les partenaires ressources du SDDEA (ADIAM 67, Mission Voix Alsace, Fédération des sociétés de musique d’Alsace, etc.) dans le but de faire émerger des projets communs ;

Page 17: Schéma départemental de développement des enseignements ...€¦ · proposent des ateliers de pratique amateur en direction des publics jeunes et adultes, hebdomadaires ou plus

17

- mise en œuvre d’un projet de résidence d’artistes dans les trois collèges du territoire ;

- mise en place d’un groupe de travail entre les organisateurs d’évènements culturels.

2. Le soutien aux pratiques artistiques amateurs

Au-delà de l’enseignement spécialisé, le Département souhaite encourager les pratiques artistiques amateurs, en particulier celles des jeunes. Pour cela, deux types d’actions sont prévues : le Pass’jeunes artistes et le soutien à des projets de pratiques artistiques en collèges.

• Le Pass’jeunes artistes

Afin d’encourager et de valoriser la créativité des jeunes, le Département a imaginé un dispositif de soutien aux pratiques artistiques des 10-25 ans : le Pass’jeunes artistes. Au croisement de la politique culturelle et de la politique jeunesse du Département, ce dispositif s’adresse à tous les jeunes Bas-Rhinois âgés de 10 à 25 ans souhaitant réaliser un projet artistique.

Le dispositif prévoit une aide financière pouvant aller jusqu’à 2000€, ainsi qu’un accompagnement par les partenaires ressources du Département.

Le Pass’jeunes artistes a fait l’objet d’une expérimentation en 2011 avec le lancement d’un appel à projets. Sur 17 dossiers déposés, 6 ont été sélectionnés pour bénéficier de l’aide du Département selon les critères suivants :

- Intérêt artistique ;

- Originalité et créativité ;

- Impact sur la vie culturelle locale.

• Les pratiques artistiques en collège

Le Département souhaite encourager les pratiques artistiques au sein des collèges. Favoriser ce type de projets au sein de l’Education nationale constitue en effet un moyen efficace de toucher le public le plus large possible. De plus, de nombreuses études ont montré l’impact positif d’une pratique artistique dans le cadre scolaire, aussi bien sur les résultats scolaires que sur la confiance en soi des élèves. Différents dispositifs existent, parmi lesquels on peut citer :

- Les ateliers artistiques et culturels : le Conseil Général participe à hauteur d’une somme forfaitaire de 457 euros pour les ateliers artistiques et culturels. Ces ateliers sont également cofinancés par la DRAC et le Rectorat. La participation départementale permet d’organiser des ateliers menés par un artiste intervenant professionnel et de construire un projet d’initiation à la culture, de réflexion sur les pratiques artistiques dans le cadre d’une démarche pédagogique partagée avec l’enseignant. Pour l’année scolaire 2010-2011, 35 ateliers ont bénéficié de cette aide.

Page 18: Schéma départemental de développement des enseignements ...€¦ · proposent des ateliers de pratique amateur en direction des publics jeunes et adultes, hebdomadaires ou plus

18

- Le Groupement d’Intérêt Public « Action Culturelle en Milieu Scolaire d’Alsace » (GIP ACMISA) : il rassemble le Rectorat, les Inspections Académiques, la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) d’Alsace et différentes collectivités territoriales. Ce groupement, unique en France, a pour but de favoriser l’égal accès à la culture pour tous les enfants d’âge scolaire de la maternelle à la fin du lycée. Le GIP ACMISA finance pour cela des projets d’éducation artistique et culturelle en milieu scolaire.

- Les classes à horaires aménagées : elles offrent à des élèves motivés la possibilité de recevoir une formation spécifique (en musique, danse ou théâtre), en complémentarité avec leur formation générale scolaire. Ces dispositifs spécifiques sont construits en partenariat avec des institutions culturelles et sont intégrés au projet d'établissement.

- Orchestre à l’école : il s’agit d’un dispositif qui transforme une classe entière en orchestre pendant 3 à 4 ans en général, l’orchestre devenant une matière à part entière. Il est obligatoirement inscrit dans le projet d’école ou d’établissement, avec l’aval de l’inspection académique. L’orchestre à l’école s’appuie sur un réseau de partenariats incluant les collectivités locales, l’Education Nationale (enseignant, établissement scolaire, académie) et l'école de musique locale (ou le conservatoire). Les élèves sont majoritairement non-inscrits dans un établissement spécialisé d’enseignement de la musique et débutent dans cette classe leur première expérience instrumentale.

Le Conseil Général du Bas-Rhin pourra participer au financement de ce type de projets dans le cadre du SDDEA en privilégiant les actions qui s’inscrivent dans une démarche concertée avec les structures culturelles soutenues par le Département.

Page 19: Schéma départemental de développement des enseignements ...€¦ · proposent des ateliers de pratique amateur en direction des publics jeunes et adultes, hebdomadaires ou plus

19

3. Les actions de sensibilisation et de médiation culturelles

Le Département a souhaité intégrer les actions de sensibilisation et de médiation culturelles au sein de son SDDEA. Il entend ainsi ne pas déconnecter l’enseignement et la pratique artistiques des projets visant à rapprocher publics et œuvres d’art, et affirme au contraire la complémentarité de ces actions.

Le soutien du Département à ce type d’actions se traduit par une contractualisation avec différents types de structures qui sont en relation avec les publics ou qui coordonnent des dispositifs d’éducation artistique : lieux de diffusion, festivals, structures ressources.

• Les lieux de diffusion

- Les relais culturels : le Département a labellisé dix lieux de diffusion situés en dehors de la Communauté urbaine de Strasbourg (CUS). Parmi les missions de ces relais culturels figure la coordination d’actions dans le domaine de la transmission artistique. Ils organisent ainsi des ateliers d’initiations artistiques, des répétitions publiques ou encore des rencontres avec les artistes programmés dans le cadre de leur saison culturelle.

- les autres lieux de diffusion : on peut citer à titre d’exemple l’Opéra national du Rhin (ONR) qui réalise un certain nombre d’actions, notamment en direction du jeune public (répétitions publiques, visite du théâtre, etc.)

• Les festivals

Le Département soutient environ 70 festivals dans le cadre d’une charte qui les encourage notamment à préciser leur démarche éducative. Les organisateurs sont incités à nouer des partenariats avec des établissements d’enseignement artistique, des structures socio-culturelles ou relevant de l’Education Nationale. Parmi les actions significatives de transmission artistique menées par un festival, on peut citer les concerts décentralisés organisés conjointement par le festival Musica et l’Orchestre philharmonique de Strasbourg (OPS) à l’initiative du Conseil Général. Il s’agit de sensibiliser les publics à la musique contemporaine par des concerts en différents lieux du Département, précédés en amont par des actions pédagogiques coordonnées par l’ADIAM 67.

• Les partenaires ressources

Pour participer à la mise en œuvre du SDDEA, le Département peut s’appuyer sur un certain nombre de partenaires ressources dans les différents champs d’expression artistique. En ce qui concerne les actions de sensibilisation, on peut citer à titre d’exemples :

- Alsace Cinémas : dans le domaine de l’éducation à l’image, cette association est notamment chargée de la coordination du dispositif Collèges au cinéma. Soutenu depuis 2003 par le Conseil Général du Bas-Rhin qui s’engage à financer le prix d’entrée de la séance, ce dispositif permet à des collégiens d’assister à des projections de films et de bénéficier de séances de formation ;

Page 20: Schéma départemental de développement des enseignements ...€¦ · proposent des ateliers de pratique amateur en direction des publics jeunes et adultes, hebdomadaires ou plus

20

- Pôle Sud : lieu de diffusion dédié à la danse contemporaine, au jazz et aux musiques du monde, Pôle Sud organise des master-classes et des projets de création associant artistes professionnels et amateurs ;

- Le Théâtre Jeune Public (TJP) : Centre Dramatique National (CDN) d’Alsace tourné vers le spectacle de marionnettes, le TJP organise de nombreuses actions de sensibilisation qui accompagnent les créations proposées par le lieu. Par exemple, des interventions artistiques ont lieu dans des collèges pour préparer la venue au théâtre des élèves.

Page 21: Schéma départemental de développement des enseignements ...€¦ · proposent des ateliers de pratique amateur en direction des publics jeunes et adultes, hebdomadaires ou plus

21

Calendrier de mise en œuvre

1er janvier 2012 Mise en œuvre du nouveau dispositif d’aide à l’achat d’instruments de musique

Début 2012 Lancement des appels à projets :

- Pass’jeunes artistes

- Ecole Pôle

Courant 2012 - Poursuite de la contractualisation avec les partenaires ressources : ADIAM 67, Opéra National du Rhin, Orchestre Philarmonique de Strasbourg, etc.

- Réflexion sur l’opportunité de financer du matériel technique et pédagogique (danse, arts du cirque, etc.)

1er janvier 2013 Mise en œuvre de la simplification du système de subventionnement aux écoles de musique

Début 2013 Mise en place d’une deuxième Ecole Pôle

Courant 2013 - Création d’un outil de communication présentant l’offre d’enseignement artistique sur le département du Bas-Rhin

- Création d’un portail Internet consacré aux enseignements artistiques

- Poursuite de la contractualisation avec les partenaires ressources

Début 2014 Mise en place d’une troisième Ecole Pôle

Fin 2014 Evaluation et mise à jour du SDDEA