Sarcopénie : ÉDITO

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ÉDITO n° 1 - juillet 2016 Sarcopénie : cette inquiétante maladie qui frappe les seniors Si vous obtenez plus de 5 à notre test, cela signifie que vos muscles sont en train de fondre… Mais la bonne nouvelle, c’est que vous pouvez inverser la tendance. Une chute banale, et pourtant M adeleine est âgée de 67 ans, à la retraite depuis peu elle vit dans son appartement parisien. Je connais Madeleine depuis des années. Aujourd’hui, elle me téléphone en urgence car elle s’est légèrement blessée à l’épaule en faisant une mauvaise chute dans son appartement. Lorsqu’elle arrive à mon cabinet, je l’examine et je ne constate rien de grave hormis un mauvais hématome. Rien d’inquiétant en apparence, et cependant… Je m’intéresse aux circonstances de sa chute et l’interroge. « J’ai trébuché bêtement sur mon tapis, il est dangereux et glissant ce tapis finalement, je dois faire attention, je devais être distraite » affirme-t-elle. Eh bien non ! Ni distraction, ni faute du tapis ! Madeleine vient tris- tement de subir l’une des complications classiques de la sarcopé- nie, une pathologie fréquente et souvent méconnue dont la décou- “Le Sage commence par faire ce qu’il veut enseigner, ensuite il en- seigne” disait Confucius (551 avant J-C-470 av.J-C) C’est l’objectif de cette belle et ori- ginale revue Santé Corps Esprit. Vous rendre Sage en appliquant les nombreux conseils que les meilleurs spécialistes vous adressent, car ils les ont eux mêmes appliqués. Ils ne sont pas enfermés dans la mé- decine qui dicte des protocoles au service des laboratoires pharma- ceutiques. Leur ouverture d’esprit et leur expérience sont les meilleurs garants de sérieux et d’efficacité. Dans ce numéro, par exemple, vous comprendrez ce qu’est la sarcopé- nie et éviterez de faire fondre vos muscles. Grâce au dossier anti-ar- throse, vous protégerez vos articu- lartions contre la dégénérescence… et contre les infiltrations. Avec la médecine chinoise, vous saurez que le diabète peut se guérir, naturel- lement. Et vous découvrirez mille autre choses encore. Avec cette belle revue, vous rece- vrez chaque mois des secrets pré- cieux de santé, pour tous les âges. Utilisez-les et diffusez-les autour de vous ! Pour la santé de tous, corps & esprit ! Pr Henri Joyeux par le Pr. Olivier Coudron

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ÉDITO

n° 1 - juillet 2016

Sarcopénie :cette inquiétante maladie qui frappe les seniorsSi vous obtenez plus de 5 à notre test, cela signifie que vos muscles sont en train de fondre… Mais la bonne nouvelle, c’est que vous pouvez inverser la tendance.

Une chute banale, et pourtant

M adeleine est âgée de 67 ans, à la retraite depuis peu elle vit dans son appartement parisien. Je connais Madeleine depuis des années. Aujourd’hui, elle me téléphone en urgence car elle

s’est légèrement blessée à l’épaule en faisant une mauvaise chute dans son appartement.Lorsqu’elle arrive à mon cabinet, je l’examine et je ne constate rien de grave hormis un mauvais hématome. Rien d’inquiétant en apparence, et cependant… Je m’intéresse aux circonstances de sa chute et l’interroge. « J’ai trébuché bêtement sur mon tapis, il est dangereux et glissant ce tapis finalement, je dois faire attention, je devais être distraite » affirme-t-elle.Eh bien non ! Ni distraction, ni faute du tapis ! Madeleine vient tris-tement de subir l’une des complications classiques de la sarcopé-nie, une pathologie fréquente et souvent méconnue dont la décou-

“Le Sage commence par faire ce qu’il veut enseigner, ensuite il en-seigne” disait Confucius (551 avant J-C-470 av.J-C)C’est l’objectif de cette belle et ori-ginale revue Santé Corps Esprit. Vous rendre Sage en appliquant les nombreux conseils que les meilleurs spécialistes vous adressent, car ils les ont eux mêmes appliqués.Ils ne sont pas enfermés dans la mé-decine qui dicte des protocoles au service des laboratoires pharma-ceutiques. Leur ouverture d’esprit et leur expérience sont les meilleurs garants de sérieux et d’efficacité.Dans ce numéro, par exemple, vous comprendrez ce qu’est la sarcopé-nie et éviterez de faire fondre vos muscles. Grâce au dossier anti-ar-throse, vous protégerez vos articu-lartions contre la dégénérescence… et contre les infiltrations. Avec la médecine chinoise, vous saurez que le diabète peut se guérir, naturel-lement. Et vous découvrirez mille autre choses encore.Avec cette belle revue, vous rece-vrez chaque mois des secrets pré-cieux de santé, pour tous les âges. Utilisez-les et diffusez-les autour de vous ! Pour la santé de tous, corps & esprit !

Pr Henri Joyeux

par le Pr. Olivier Coudron

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Sarcopénie : cette inquiétante maladie qui frappe les seniors

verte se fait souvent au décours d’une fatigue musculaire ou d’une chute, comme pour Madeleine.

La sarcopénie, faisons connais-sance avec ce curieux syndrome.Le terme sarcopénie vient du grec ancien sarco signifiant « chair » et de pénie « pauvreté ».Il s’agit en réalité d’un appauvris-sement progressif de la masse

ou de la fonction musculaire fré-quemment retrouvée au cours du vieillissement.

Les 3 stades de la sarcopénieSi l’on parle de sarcopénie le plus souvent après 65 ans, le mécanisme sous-jacent commence relative-ment jeune, dès l’âge de 30 ans.En effet, notre masse musculaire et sa vitalité ne cessent de croître jusqu’à cet âge de 30 ans, puis commence ensuite un déclin phy-siologique progressif lié à l’âge. Initialement, on observe une dimi-nution progressive du nombre de fibres musculaires qui s’aggrave progressivement avec le temps. Les muscles deviennent plus petits et leur délai de réponse plus lent. Avec l’âge, ils deviennent moins réactifs, moins puissants et moins volumineux.Mais il n’y a aucune fatalité ! Vous verrez qu’avec des changements de mode de vie et d’alimentation, vous pouvez aisément éviter ce problème de santé, beaucoup plus sérieux qu’il n’y paraît.

Les 3 stades cliniques et évolutifsTrès longtemps, la sarcopénie passe inaperçue. Progressivement, elle se manifeste par ce que l’on appelle la « pré-sarcopénie » caractérisée par une diminution de la force muscu-laire et qui se traduit par des petits

Définition de l’OMS« La sarcopénie est une pa-thologie liée au vieillissement et qui se caractérise par une diminution progressive de la masse musculaire, de la force musculaire et de la perfor-mance qui s’observe fréquem-ment chez les personnes de plus de 70 ans.

La sarcopénie peut débuter vers l’âge de 30 ans, par une petite diminution de la force musculaire. Mais le proces-sus peut être accéléré par un dysfonctionnement endocri-nien ou une alimentation non adaptée. À terme, la sarcopé-nie entraîne une perte de l’au-tonomie, des risques de chute, des fonctions vitales affaiblies avec une diminution du sys-tème immunitaire. »

Pr. Olivier Coudron Médecin, diplômé d’acuponc-ture et de chronobiologie, Olivier Coudron forme chaque année des dizaines de médecins et professionnels de santé à la nutrithérapie, grâce au diplôme universitaire « ali-

mentation et micro-nutrition » dont il est à l’initiative.

SOMMAIRE

Sarcopénie : cette inquiétante maladie qui frappe les seniors ........... 1

L’antidépresseur à éviter à tout prix pendant la grossesse .....7

Supplémentation en fer : attention au surdosage ! ..............7

Des probiotiques pour contrer le rhume des foins ! ......................7

Diabète : les 14 remèdes secrets de la médecine chinoise ..................................8

Maison : apprenez à détecter les pollutions fantômes ............................... 11

Diabète : fuyez votre canapé (même si vous faites du sport) ! 13

Arthrose : des remèdes naturels bizarrement méconnus ............................ 14

Antistress : ils n’ont même plus peur de passer sous la roulette du dentiste ! ........21

Pour vos articulations, reprenez une tasse de thé vert ! ................24

Les incroyables pouvoirs de l’effet placebo ................ 25

Attention au stress, il réveille les virus ! ...................27

Un moyen simple et agréable de limiter le diabète et d’éviter l’infarctus .....................27

Hypertension : et si c’était moins grave que prévu ? ....28

Dépakine : près de 500 bébés handicapés à vie à cause d’un médicament .......................30

Essayez ce nouvel antidouleur efficace, sans effet secondaire et… gratuit ! ..............................31

Livres .........................................31

Se brosser les dents, l’arme secrète anti-AVC .......................32

Agenda ......................................32

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Sarcopénie : cette inquiétante maladie qui frappe les seniors

Si l’on ne fait pas attention à ces petits détails et qu’on ne fait rien, la « fonte musculaire » continue… et la sarcopénie réelle finit par ap-paraître. Sa caractéristique essen-tielle : une baisse de la masse mus-culaire, mesurable par des analyses objectives.

Vient ensuite un stade plus avancé au cours duquel des complications apparaissent. C’est le « syndrome de glissement », ou « syndrome de

détails observables au quotidien : monter les escaliers devient un peu plus difficile, les quadriceps – mus-cles des cuisses – se font plus sen-sibles. Parfois, c’est la difficulté de garder son équilibre (tenir sur un pied lors de sa douche devient par-fois difficile) et parfois notre perte de réaction : ne pas être en mesure de réagir rapidement, d’éviter une chute comme celle de Madeleine lorsqu’elle trébuche sur le tapis.

Âge : 25 ansIMC : 31,7Surface musculaire : 398 cm2

Surface graisseuse : 6 cm2 (1,5 %)

Âge : 65 ansIMC : 31,9Surface musculaire : 292 cm2

Surface graisseuse : 53 cm2 (15,3 %)

fragilité », qui se produit générale-ment à un âge plutôt avancé.Dans tous les cas, cela impacte très négativement la santé et la qualité de vie.

Le muscle, notre ré-serve de protéines et d’énergie, un capital à préserver.Car la réduction progressive de la masse musculaire n’affecte pas seulement notre posture et notre force, elle correspond réellement à une diminution d’un capital pré-cieux : notre capital en protéines. C’est en effet à partir du muscle que notre corps peut faire des anticorps pour lutter contre les infections hi-vernales, synthétiser des enzymes et des hormones, fournir à notre cerveau les acides aminés pour la synthèse des neurotransmetteurs, cicatriser ou régénérer des tissus vitaux… Pas étonnant qu’au cours de la sarcopénie nous observions des troubles de l’immunité, des troubles de l’humeur et des perfor-mances cognitives. Autrement dit, le déclin de nos muscles conduit inéluctablement vers un glissement

Un deuil qui rend fragileLe cas de Paul

Paul est âgé de 72 ans. Il y a 18 mois, il a perdu son épouse à l’issue d’un cancer du sein. Très affecté, il a eu un moment de déprime durant quelques mois au cours desquels son alimentation a été un peu négligée. Continuer le sport comme il le faisait avec son épouse ? Il n’a plus vraiment le cœur à cela ! Depuis il est devenu nettement plus sédentaire… il sort moins souvent.

Il me consulte pour une nouvelle bronchite cet hiver, la seconde depuis le deuil, lui qui pourtant avait une bonne santé jusqu’à maintenant !

Une rapide analyse de la situation fait ressortir de nombreux facteurs de risque de sarcopénie compliquée d’un syndrome de fragilité : son âge, un deuil récent, deux infections consécutives associées à une prise d’antibio-tiques ayant modifié sa flore intestinale et son immunité, une alimentation défectueuse et un manque de protéines dans l’assiette, une sédentarité… l’impédancemétrie multifréquences fera ressortir une « fonte musculaire » im-portante avec une perte de 3 kg par rapport aux valeurs souhaitées à son âge. Le diagnostic de sarcopénie com-pliqué d’un syndrome de fragilité est posé et rapidement une prise en charge et un traitement lui seront proposés.

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progressif et des troubles plus invalidants tels que les infections à répétition ou un vieillissement cérébral précoce. Voilà ce qu’est le syndrome de glisse-ment ou de fragilité !

Qui est susceptible de présenter une sar-copénie ?L’âge est un facteur aggravant, nous retrouverons donc nombre de sarco-pénies chez les sujets âgés de plus de 70 ans. Néanmoins, il m’est arrivé de rencontrer de réelles fontes musculaires chez des sujets de 30 ou 40 ans, à l’issue d’une hospitalisation un peu longue, d’un alitement prolongé par exemple. Parfois, ce sont d’autres facteurs d’aggravation qui en sont à l’ori-gine, tels que des états inflammatoires chroniques, la prise de médicaments comme les corticoïdes vont favoriser cette fonte musculaire précoce. C’est pourquoi je suis convaincu qu’il faut arrêter de considérer cette fonte mus-culaire comme exclusivement liée aux seniors et qu’il est indispensable de s’en préoccuper dès l’âge de 50 ans !

Suis-je à risque ? Risque modéré < 4, Risque > 5, Risque majeur > 7

Comment le repérer le plus tôt possible ?Je suis âgé de moins de 49 ans -1Je pratique régulièrement un sport > 3 heures par semaine -1Je mange copieusement et des aliments riches en protéines au repas de midi

-1

Je suis âgé de 50 à 65 ans +1Je suis âgé de 66 à 70 ans +2Je suis âgé de plus de 70 ans +3Je sens une faiblesse musculaire +1J’ai moins de force pour soulever des objets au quotidien +1Je me sens plus instable +1Je trébuche parfois +2Je fais souvent des chutes depuis ces dernières années +2J’ai pris des traitements corticoïdes au long cours +1Je souffre de maladie inflammatoire chronique +1J’ai été alité ou hospitalisé plus de 3 mois au cours de ces der-nières années

+1

J’ai fait plusieurs « régimes d’amaigrissement » suivis de re-prise de poids

+1

Je mange peu d’aliments riches en protéines (légumes secs, viande, fromage et œufs…)

+1

Se mesurer ?Le poids, le volume des cuisses ou des biceps n’est pas un bon indicateur. En effet, il a été noté que la fonte de la masse musculaire était progressivement remplacée par un gain de graisse musculaire. Au total, le tour de cuisse, le tour

de biceps n’évoluent que très peu avec l’âge, et donc retenez que la fonte des muscles, ça ne se voit pas !Alors il nous reste deux pistes : être à l’écoute de notre corps, de nos sensations et d’éventuelles faiblesses, de baisse de nos per-formances, de fatigue musculaire à l’effort, d’instabilité de notre pos-ture ou de chutes inhabituelles.L’autre piste, c’est votre médecin qui pourra vous la fournir. Il est en effet possible aujourd’hui de mesu-rer notre masse musculaire de façon précise et de poser un diagnostic de sarcopénie.

Les 2 méthodes d’analyse sont les suivantes :La méthode de référence qu’uti-lisent les chercheurs à l’hôpital repose sur l’absorptiométrie bi-photonique ou DEXA (dual X-ray absorptiometry) du corps entier. Méthode très précise, elle est surtout connue et utilisée pour la mesure de la densité osseuse et la recherche de l’ostéoporose ou de l’ostéopénie. Elle reste essentielle-ment utilisée à l’hôpital ou pour la recherche.L’autre méthode de référence, plus souvent utilisée, se nomme l’im-pédancemétrie multifréquences. Elle consiste en une mesure de la composition corporelle grâce à la mesure de l’eau corporelle, intra et extra cellulaire, puis le calcul précis et fiable de la composition corporelle, c’est-à-dire la masse grasse, masse maigre, masse mus-culaire et hydratation. Le résultat est donné en fonction de la compa-raison aux sujets en bonne santé du même âge.

Le bilan complémentaireIl est intéressant de compléter ce diagnostic par une évaluation nu-tritionnelle du contexte. Votre mé-decin sera souvent amené à vous prescrire des analyses telles que le

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PINI (index pronostique nutritionnel et inflammatoire), évaluer votre statut biologique en vitamine D, le taux de zinc plasmatique…

Les solutionsLa bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de « refaire du muscle » de bonne qualité. Quelques mois d’un régime et d’un style de vie adaptés vont per-mettre de modifier la situation.Quatre principes fondamentaux seront à suivre : une alimentation adaptée, une complémentation en micronutriments, un programme musculaire d’en-traînement progressif et un sommeil optimum.

1 – L’alimentation optimale de la masse musculaireElle repose essentiellement sur un apport d’aliments sources de protéines de haute qualité et riches en micronutriments.Les protéines doivent être apportées selon 3 critères complémentaires et in-dispensables : la bonne quantité, la bonne qualité et au bon moment.La bonne quantité ? C’est hélas le facteur qui fait le plus souvent défaut. Si l’on estime que pour une personne en bonne santé, 1 g/kg/jour d’apport en protéines semble suffisant pour maintenir une masse musculaire, il en va tout autrement chez une personne en sarcopénie. Les apports conseillés se situent au-delà de 1,2 g/kg, le plus souvent proche de 1,5 g/kg durant plusieurs mois. À titre d’exemple, Paul âgé de 73 ans pesait 60 kg, il avait donc besoin d’un apport quotidien de 90 g de protéines.

Truc pratique : le plus souvent, il est indispensable de donner un complé-ment diététique hyper protéiné vers 12 heures au repas. Il existe de nom-breux produits que votre pharmacien saura vous conseiller sous forme de barre, soupe, entremet cake… hyper protéinés. Bon à savoir : si toutes les protéines sont efficaces, l’un d’entre elles le sera encore plus, il s’agit de « l’alpha lactalbumine » issue de protéines de petit lait (en compléments chez votre pharmacien). Vous pouvez aussi prendre de la poudre de blanc d’œuf biologique que vous pouvez commander sur Internet, c’est une des meilleures sources de protéines qui soient !

ALIMENT POUR 100 g (protéines animales ou végétales)

TENEUR EN PROTÉINES

Œufs (entre 40 et 70 g) 9 à 13 gYaourt 4 gViande 15-25 gPoisson 15-25 gCrustacés 15-25 gFromage 15-40 gFromage blanc 8 gBlé, riz, sarrasin, maïs, orge 8-12 gLentilles, soja, haricots, pois cas-sés, pois chiches…

20-25 g

Noix, noisettes, amandes… 20-25 g

La bonne qualité ? Il est impor-tant d’équilibrer les apports, d’une part en protéines d’origine animale, mais également en protéines d’ori-gine végétale afin de ne pas favo-riser un terrain d’acidose métabo-lique qui nuit à la synthèse osseuse et musculaire. En pratique, les pro-téines animales se trouveront dans les œufs, les produits laitiers, les viandes et les poissons, en équilibre avec des protéines végétales qui va-loriseront notamment les légumes secs ou légumineuses sans oublier les céréales complètes, les noix, les amandes, les noisettes…En plus des aliments végétaux riches en protéines, l’assiette santé idéale devra comprendre une large part de végétaux, fruits et légumes afin d’équilibrer notre terrain aci-do-basique. Cette alimentation vé-gétale apporte également de nom-breux polyphénols antioxydants et anti-inflammatoires.Au bon moment ? Eh oui ! l’heure du repas le plus riche en protéines est très important. De nombreuses études ont confirmé qu’il existait des rythmes biologiques optimum. Le meilleur moment pour « faire du muscle » se révèle être autour du repas de midi qui doit être le plus chargé en protéines pour la syn-thèse musculaire. En pratique, il reste cependant important d’appor-ter des protéines au petit-déjeuner, en très grande quantité à midi, mais également dans la demi-heure ou l’heure qui suit l’activité physique qui est un créneau également utile.

2 – Une complémentation en micronutrimentsTrois micronutriments sont indis-pensables pour optimiser la recons-truction du muscle :La vitamine D, souvent déficitaire et plus particulièrement en automne et en hiver, elle devra être apportée à raison d’au moins 2 000 unités par jour, par voie orale durant une longue période. Il existe une corrélation

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forte entre les apports en vitamine D, le statut biologique en vitamine D et la masse musculaire ainsi que la force musculaire.Le zinc, lui aussi souvent défici-taire, notamment après un stress oxydant ou une inflammation. Prendre 10 à 15 mg de zinc en com-plément alimentaire pour stimuler la synthèse musculaire et optimiser l’immunité.L’acide aminé leucine. Cet acide aminé possède des propriétés sti-mulantes des enzymes de synthèse de la masse musculaire. Des com-pléments alimentaires importants de 100 mg à 500 mg de leucine, pris en milieu de journée vers midi, augmenteront encore l’efficacité de la nutrition. De récents travaux mettent également en évidence le rôle d’un autre acide aminé aux effets « myoformateurs » compa-rables : la citrulline.Votre thérapeute pourra être amené à vous proposer d’autres complé-ments alimentaires pertinents en fonction de vos besoins et d’éven-tuels bilans biologiques. Citons par exemple le sélénium, la coen-zyme Q10 qui jouent un rôle im-portant dans la force musculaire et l’activité des mitochondries, notre usine énergétique cellulaire et est également un autre qui oxydant excellent. En fonction de vos ap-ports alimentaires, il peut s’avérer utile de prendre des compléments d’acides gras oméga-3 qui parti-ciperont avec les polyphénols à une gestion de l’oxydation et de l’inflammation.

Le programme musculaire d’entraînementPour refaire de la masse muscu-laire, parallèlement à l’alimentation il est important de stimuler le tissu musculaire. C’est le rôle de ce pro-gramme d’entraînement. Ce dernier doit être progressif, d’intensité mo-dérée au départ et croissant au fur

et à mesure des semaines. Le travail « contre résistance » est le plus effi-cace. Différents exercices pratiques devront être proposés, citons par exemple :Flexion extension des quadriceps : prendre appui pour une meilleure stabilité et réaliser des flexions extension 15 à 20 fois de suite.Petits poids et haltères : prendre une bouteille d’un demi-litre ou un petit haltère dont le poids augmentera au fil des semaines. Réaliser des petits mouvements d’extension, de lever des bras. Commencer par une série de 10 à 15 mouvements puis aug-menter progressivement.Les plateformes vibrantes : ces plaques vibrantes type Power-plate permettent une mobilisation des fibres musculaires intenses et ra-pides, quelques études confirment leur intérêt dans la remusculation.Quel que soit l’entraînement, il de-vra être progressif, adapté aux capa-cités sans se blesser, très régulier. Le conseil suivi d’un kinésithérapeute ou d’un coach sportif est conseillé dans les débuts.

Un sommeil optimumL’ensemble du programme sera op-timisé par un temps de sommeil et un rythme de sommeil adaptés. En effet, un manque ou dette en som-meil s’accompagne d’une perte de masse musculaire plus importante alors qu’une durée de sommeil de 8 heures/jour pour un adulte semble bien être optimal. Idéalement, les heures de coucher avant minuit per-mettront d’augmenter la synthèse de la masse maigre au cours du premier sommeil lent profond de notre nuit.

Un programme dans le tempsCe programme de préservation ou de régénération de notre capital muscu-laire si précieux sera proposé sur une période de 4 à 6 mois. Au delà, un entretien restera indispensable. Une telle prise en charge permet de res-taurer un état de santé et éviter les complications du syndrome de fra-gilité tout en donnant de la qualité de vie aux années à venir…

Dr Olivier Coudron

Sarcopénie : cette inquiétante maladie qui frappe les seniors

Nos 5 conseils en synthèse1. Évaluez votre masse et force musculaire régulièrement

après 50 ans : c’est votre capital santé du vieillissement réussi !

2. Dégustez des aliments sources de protéines : faites-vous plaisir avec une nutrition santé équilibrée.

3. Optimisez vos apports en micronutriments essentiels : pensez surtout à la vitamine D et au zinc.

4. Bougez et entraînez vos muscles : faites des exercices adaptés à vos possibilités, mais pratiquez régulièrement !

5. Dormez pour régénérer vos tissus.

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Actualités

ɕ L’antidépresseur à éviter à tout prix pendant la grossesseLa paroxétine provoque des mal-formations du fœtus.

La liste des effets indésirables des médicaments antidépresseurs ne cesse de s’allonger. L’un d’entre eux, la paroxétine, avait déjà ré-cemment été pointé du doigt pour son inefficacité et sa dangerosité chez les plus jeunes, avec la sur-venue de comportements suici-daires chez des adolescents. Cette fois, le nouveau signal d’alarme a été tiré par des pharmacologues canadiens et concerne les femmes enceintes. Après avoir passé en revue 23 études, les scientifiques ont conclu que la prise de ce médi-cament pendant la grossesse aug-mente d’environ 25 % le risque de malformation congénitale, cer-taines affectant le cœur.Source : Bérard A et al. The risk of major cardiac malformations associated with paroxetine use during the first trimester of pregnancy : a systematic review and me-ta-analysis. Br J Clin Pharmacol. 2 016 Apr ; 81 (4) : 589-604. doi : 10.1 111/bcp.12 849.

ɕ Supplémentation en fer : attention au surdosage !In vitro, le fer abîme les cel-lules des parois sanguines en 10 minutes.

Fatigue, pâleur, essoufflement… Face à ces signes caractéris-tiques de l’anémie, une supplé-mentation en fer s’impose. Mais une récente découverte sème le trouble et pourrait remettre en question les doses habituelle-ment délivrées. Lors de tests en laboratoire, des chercheurs ont constaté que cet élément miné-ral pouvait endommager les cel-lules qui tapissent l’intérieur de la paroi des vaisseaux sanguins. Après leur mise en contact avec une dose de fer équivalente à celle que l’on retrouve dans le sang lors de la prise d’un com-primé, elles activent leur sys-tème de réparation de l’ADN, en réaction aux dommages su-bis. Les premières lésions ap-paraissent en 10 minutes seu-lement ! À Santé Corps Esprit, nous recommandons la prudence avec les supplémentations en fer : ne jamais excéder 30 mg par jour et veiller à maintenir sa fer-ritine sous la barre des 100, par exemple en donnant son sang si nécessaire.Source : Inês G. Mollet et al. Low Dose Iron Treatments Induce a DNA Damage Response in Human Endothelial Cells within Minutes. PLOS ONE, 2 016 ; 11 (2) : e0147990 DOI : 10.1 371/journal. pone.0 147 990

ɕ Des probiotiques pour contrer le rhume des foins !Bien nourrir sa flore intestinale soulage les symptômes de l’al-lergie respiratoire.

Éternuements à répétition, yeux rouges et larmoyants, nez qui coule… Des signes typiques des allergies respiratoires pro-voquées par les pollens, les poils d’animaux, les acariens ou autres moisissures. Pour les atténuer, n’hésitez pas à tirer profit d’alliés microscopiques, les micro-organismes contenus dans les probiotiques. Une ana-lyse de 23 études rassemblant près de 2000 personnes souf-frant de rhinite allergique vient de le prouver : la plupart d’entre elles ont montré une nette amé-lioration de la qualité de vie des patients ayant pris des probio-tiques. Les souches efficaces sont les Lactobacillus (acidophilus, paracasei, casei, rhamnosus…), Streptococcus thermophilus, ou encore Bifidobacterium longum. Alors, yaourts ou compléments alimentaires, à vous de choisir votre arme pour lutter contre les allergies !Source : Zajac AE et al. A systematic review and meta-analysis of probiotics for the treatment of allergic rhinitis. Int Forum Al-lergy Rhinol. 2 015 Jun ; 5 (6) : 524-32. doi : 10.1 002/alr.21 492. Epub 2 015 Apr 20.

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Diabète : les 14 remèdes secrets de la médecine chinoise

C’est plus qu’inquiétant : le dia-bète de type II, qui touchait essen-tiellement la personne à partir de la cinquantaine, commence à être ob-servé chez les adolescents voire les enfants !Heureusement, on peut l’éviter et même le surmonter avec des mesures simples, à commencer par la perte de poids, l’arrêt du tabac et l’activité physique.Côté alimentation, pour prévenir ou traiter le diabète, la priorité absolue est de supprimer les mauvais glu-cides (céréales raffinées, pommes de terre, sucreries etc.).Il est également indispensable de faire une place de roi aux fibres ali-mentaires. Car les fibres les plus so-lubles ont tendance à ralentir la pé-nétration du sucre dans le sang après ingestion d’aliments glucidiques. Les fibres évitent les pics glycémiques.

Je recommande souvent à mes pa-tients ces fibres moins connues mais très efficaces que sont :• La cosse de haricot, qui recèle

beaucoup de cellulose et de pec-tine (3 à 5 g de poudre par jour au moment des repas)

• L’ispaghul (Plantago ovata), utilisé en pharmacie pour son action contre la constipation (3 gélules à 400 mg à chaque repas, sur courte période)

• Le konjac (1 à 3 g 20 minutes avant chaque repas, avec un grand verre d’eau).

Les aliments spécifiques du diabète selon la diététique chinoiseL’apport de la diététique chinoise est fort intéressant, et trop peu connu. Car elle a observé au moins

pendant 2 000 ans l’effet d’aliments précis sur les symptômes du dia-bète. Le choix de certains légumes, graines, épices, de certains fruits ne doit rien au hasard mais résulte d’une longue et minutieuse obser-vation qui se révèlera précieuse sur l’état de santé du diabétique.

Voici les aliments secrets de la médecine chinoise contre le diabète, et le dosage auquel il faut les prendre :Chou vert : c’est l’aliment-médi-cament par excellence. Au-delà du fait qu’il renforce la Rate (c’est-à-dire le système digestif), harmo-nise l’Estomac et soigne de nom-breux troubles digestifs comme les ulcères, il possède de nombreuses propriétés médicinales. Il prévient de nombreux cancers et traite les douleurs biliaires, les brûlures, les gelures, les douleurs articulaires et bien entendu le diabète grâce à son action hypoglycémiante. Il faut le consommer sous forme de jus ou très peu cuit mais bien mastiqué. On utilise le chou de deux ma-nières, soit comme médicament, en buvant un ½ verre à moutarde de jus frais au moins 15 minutes avant chaque repas, soit comme aliment

Diabète : les 14 remèdes secrets de la médecine chinoise2 000 ans. C’est le temps infini pendant lequel la médecine chinoise a minutieu-sement étudié les effets de nombreux aliments sur le diabète. Au fil des siècles, elle a affiné une liste précieuse où ne figurent plus que les aliments vraiment efficaces… La voici publiée pour la première fois.

Médécine chinoise

Philippe Sionneau Après avoir étudié la médecine chinoise à la Hubei University of Chinese Medicine, à Wu Han, Philippe Sionneau est l’unique français à avoir le diplôme national chinois lui permettant

d’exercer dans n’importe quel hôpital en Chine.

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Diabète : les 14 remèdes secrets de la médecine chinoise

de prévention sous forme de lé-gumes au moins tous les 2 jours.Courge musquée (Potiron – Cu-curbita moschata) : malgré son indice glycémique relativement élevé, le potiron possède une ac-tion hypoglycémiante. En consom-mer entre 250 et 500 g par jour, en purée, en légume, en soupe. Sa consommation peut être quo-tidienne pour aider à contrôler la glycémie. Tentez la cure sur une semaine, si la glycémie est contrô-lée ou diminuée, vous avez intérêt à continuer. On peut faire une cure de courge musquée de 1 semaine par mois, par exemple.Pastèque (Melon d’eau) : si tant est que l’on puisse se procurer de la pastèque de culture biologique, il est possible de faire une décoc-tion avec l’écorce de pastèque (ce que l’on ne mange pas d’habitude). Faire bouillir l’écorce de 2 tranches 15 à 20 minutes à feu doux. Boire tiède. Utile en cas de diabète avec soif, urines troubles, rétention d’urine.Soja jaune sous forme de légumi-neuse (cuit longuement) ou de lait de soja ou de tofu. Il est hypog-lycémiant et traite le diabète avec soif, dans un contexte de chaleur (le patient est plutôt surchauffé que frileux, soif, urines foncées, consti-pation, sècheresse de la gorge ou des lèvres, etc.). En légumineuse : 120 g par jour, cuit longuement (car sinon très indigeste), consommé en 2 fois. Sous forme de tofu : à volon-té accompagné de légumes.Epinard : il est hypoglycémiant et aide le diabétique dans un contexte de chaleur, avec constipation et soif. Il peut être consommé sauté, bouilli, à l’étuvée. On peut aus-si faire une décoction avec 150 g d’épinards frais, 6 g de Radix astragali membranacei (Huang Qi) et 6 g de Radix rehmanniae (Sheng Di Huang), dans un ½ litre d’eau, à feu doux 15 à 20 minutes. Prendre en 2 fois. Permet de régulariser la

glycémie. Ces deux substances mé-dicinales se trouvent dans les labo-ratoires spécialisés en substances médicinales chinoises.Oignon : il est hypoglycémiant et peut être consommé sous toutes ses formes à partir du moment où il est bien toléré sur le plan digestif.

Alors que bon nombre de légumes antidiabétiques sont refroidissants, lui est tiédissant et tonifie le yáng de la Rate (c’est-à-dire qu’il favo-rise la digestion et il est plutôt ré-chauffant). Cela doit être le condi-ment du diabétique, sauf en cas de chaleur interne marquée (soif,

Trois « plantes » chinoises à privilégierLa graine de lycium ou baie de goji : il s’agit de Fructus ly-cii chinensis (Gou Qi ZI 枸杞子). Elle aide le diabétique qui souffre d’un vide de yīn des Reins avec vertiges, baisse de l’acuité visuelle, douleur des lombes et des genoux, sperma-torrhée, impuissance, bouffées de chaleur, transpiration noc-turne. Elle est hypoglycémiante. On peut la trouver facilement en magasin diététique ou dans les épiceries chinoises. On l’em-ploie sous forme de tisane : 10 à 18 g à faire bouillir 15 à 20 mi-nutes dans ¼ de litre. Faire cette tisane 2 à 3 fois dans la journée avec les mêmes baies.

Yam (igname) asiatique i. e. Ra-dix dioscoreae oppositae (Shan Yao 山药) : elle se trouve dans les épiceries chinoises. Très inté-ressant pour les diabétiques avec un vide de l’essence des Reins (qui correspond à nos réserves de vitalité de base selon la méde-cine chinoise), un vide de l’éner-gie de la Rate (système digestif) ou du Poumon (système respira-toire). Il est hypoglycémiant et parfait pour le diabète de type II.

Cuire et consommer comme de la pomme de terre, en légume ou en soupe (60 à 120 g par jour).

Graines de fenugrec. Le fenugrec est une « plante chinoise » qui se nomme Semen trigonellae foeni-greaci (Hu Lu Ba). C’est aussi une épice de la cuisine indienne. Ses graines sont utilisées traditionnellement en médecine ayurvédique pour traiter le diabète. Elles amé-liorent la glycémie et la tolé-rance au glucose, et réduisent le taux de cholestérol. Elles traitent aussi l’insulinorésistance chez des diabétiques légers à modé-rés. Il faut réduire les graines en poudre et en consommer 5 g, 2 fois par jour pendant 3 mois (baisse significative de la glycé-mie en cas de diabète de type II). Il faut toutefois être prudent en cas de vide de yīn (bouffées de chaleur, transpiration nocturne, soif, gorge sèche, pommettes rouges, urines peu abondantes et foncées, sensation de chaleur dans les mains et les pieds, sen-sation de chaleur interne…) car la nature du fenugrec est tiède et asséchante.

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urines foncées, constipation, lèvres rouges, teint rouge, crainte de la chaleur, etc.). Il semble avoir une action favorable sur le métabolisme du foie et la sécrétion de l’insuline. Plus on en consomme, plus la glycé-mie est basse.Agaric champêtre (Rosé des prés) : c’est le champignon du diabétique. Il régularise la glycémie durant et après un repas. Il peut être consom-mé quotidiennement sous diffé-rentes formes. Il est particulièrement intéressant car contrairement à beau-coup de végétaux qui régularisent la glycémie, il n’est pas froid et au contraire tonifie l’énergie de la Rate (système digestif).Gelée royale : Selon la diététique chinoise, elle est douce, acide, neutre, nutritive, tonifiante. Elle ren-force la Rate (système digestif) et nourrit le Foie (le grand régulateur du corps). Elle est ainsi indiquée lors de convalescence, d’indigestion chez l’enfant, d’inappétence, de faiblesse chez la personne âgée, le convales-cent ou la personne souffrant d’une maladie chronique. Elle fortifie la vitalité et en même temps régula-rise la glycémie. Elle peut donc être très utile chez le diabétique qui est faible. Mais il vaut mieux l’éviter en cas d’hypoglycémie ou de diarrhée chronique par vide de Rate (système digestif faible).Sésame noir : C’est un grand to-nique de l’essence des Reins (qui correspond à nos réserves de vitalité de base selon la médecine chinoise).

Par ailleurs, il est hypoglycémiant et favorise le métabolisme du sucre au niveau du foie. On peut en consom-mer une quinzaine de grammes par jour, sous forme de poudre (à faire soi-même) à saupoudrer sur les lé-gumes, céréales ou crudités. On le trouve dans les épiceries asiatiques.Concombre : Comme la laitue, il est diurétique et hypoglycémiant. En plus, il engendre les liquides (humidifiant en cas de sècheresse), arrête la soif et clarifie la chaleur. C’est la crudité du diabétique en été ou souffrant de symptômes de sè-cheresse et/ou de chaleur.La cannelle, le clou de girofle, le curcuma et les feuilles de laurier, si le patient ne souffre pas de vide de yīn, permettent d’augmenter l’efficacité de l’insuline et facilitent l’assimilation des glucides et dimi-nuent le besoin en insuline. Ce sont donc les aromates du diabétique sauf s’il y a soif, transpiration nocturne, bouffées de chaleur, sècheresse de la bouche, sensation de chaleur dans les mains et les pieds, etc.Les viandes qui ont une certaine action sur le diabète sont : viande d’oie, de canard, de pigeon, de fai-san, mais aussi les escargots. La plus réputée est celle de lapin qui est traditionnellement donnée aux diabétiques en Chine. Il est à noter qu’elle rafraîchit et qu’en même temps elle tonifie l’énergie.La barbe de maïs : c’est un bon re-mède hypoglycémiant. Verser une

bonne poignée de barbe dans 1 litre d’eau bouillante. Laisser bouillir à feu doux pendant 15 minutes et fil-trer. Boire 5 à 6 tasses par jour. Il s’agit d’une « tisane » alternative à celle de la baie de Goji. Au lieu de boire n’importe quoi, il vaut mieux boire pour équilibrer son taux de glycémie !La graisse de coco : citée pour la première fois dans des textes mé-dicaux chinois du XVIe siècle, elle revient à l’honneur grâce à des re-cherches scientifiques récentes. Une partie de ses vertus provient du fait qu’elle est constituée d’acides gras à chaîne moyenne (AGCM) qui augmentent la capacité des cellules à absorber le glucose, évitant ainsi la résistance à l’insuline qui est une cause importante du diabète de type II. L’huile de coco doit donc repré-senter l’apport lipidique N° 1 du diabétique, parfait pour la cuisine.Ainsi, tous les diabétiques de type II auraient avantage à consommer ces légumes et ces fruits le plus régulièrement possible en les fai-sant varier, à remplacer leur thé ou tisane par des infusions de baie de goji ou de barbe de maïs, utiliser la graisse de coco comme graisse principale dans leur cuisine, em-ployer les aromates bénéfiques le plus souvent possible et faire des cures de gelée royale ou de graine de fenugrec quand leur taux de sucre sanguin est trop élevé.

Philippe Sionneau

Sésame noir Graisse de coco Concombre

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Maison : apprenez à détecter les pollutions fantômes

Rencontre avec Sylvie Hampikian

Annie Casamayou, pour San-té Corps Esprit : D’après tous les spécialistes, la qualité de l’air à l’intérieur de nos mai-sons et de nos appartements est mauvaise et même pire qu’à l’extérieur. Quelles sont les sources de pollution les plus nocives ?

Sylvie Hampikian : Il existe deux sources principales de particules polluantes dans les intérieurs : la cuisson et le chauffage. La cuisson des graisses et des viandes dégage des composés chimiques toxiques, notamment les dangereux acro-léines, classés cancérogènes. Ces acroléines proviennent de la décom-position des acides gras à des tem-pératures élevées, vous les détectez quand une huile se met à fumer par exemple, ça vous fait tousser, ça vous pique les yeux. Ces subs-tances volatiles restent présentes dans l’air et elles sont très irritantes pour les voies respiratoires. Évi-demment, les cuisiniers profession-nels y sont très exposés, mais même en cuisinant assez peu, les émana-tions sont loin d’être négligeables. Si vous aimez beaucoup les fritures ou si vous utilisez un barbecue, les émanations sont évidemment plus importantes. C’est vraiment le pro-duit irritant de la cuisine qu’il est nettement préférable d’éviter.

La solution, c’est d’aérer la cuisine régulièrement ?

S. H. : Oui, bien sûr, il faut ouvrir les fenêtres, mais aussi faire mar-cher votre hotte aspirante dès que vous faites des fritures, surtout s’il s’agit de viande avec des graisses. Mais avant tout, il est important de bien choisir son huile de cuisson ;

une bonne huile ne produit nor-malement pas de fumée. Celle qui est la mieux adaptée à la cuisson, c’est l’huile d’arachide car son point de fumée est élevé. Sinon, l’huile de sésame est intéressante, ainsi que l’huile de palme. Elle est très controversée, mais elle formait autrefois la base de la Végétaline qu’on utilisait pour les fritures. Mais on trouve maintenant l’huile de palme en version bio et éthique avec garantie du renouvellement des plantations. Ainsi que des pro-positions de mélanges d’huiles spé-ciales friture qui ne fument pas du tout.

Les appareils de chauffage peuvent aussi être la cause de l’émission de polluants ?

S. H. : Oui, le gaz le plus dange-reux qui est dégagé par les appa-reils de chauffage mal entretenus, c’est le monoxyde de carbone. Là, on parle d’un poison violent qui peut être mortel quand on le respire. Mais il y a d’autres émanations, comme celles qui proviennent des feux de cheminée qui produisent beaucoup de fumée. Avec la fumée, une bonne quantité de particules toxiques est lâchée dans l’atmos-phère, c’est une pollution tout à fait comparable aux pots d’échap-pement des voitures avec beaucoup de particules fines. D’ailleurs, les

Maison : apprenez à détecter les pollutions fantômesSans qu’on s’en rende compte, des milliers de substances chimiques imprègnent ce que l’on mange, respire ou met sur sa peau. Sylvie Hampikian, spécialiste en toxicologie, porte un regard scientifique sur les risques potentiels de cette pollu-tion invisible. Et vous dit comment la détecter… dans votre propre maison !

Sylvie Hampikian, vétéri-naire de formation et experte en pharmacotoxicologie, s’inté-resse tout particulièrement aux actifs naturels, et elle dispose des connaissances pour évaluer leur efficacité. Elle est l’auteur d’une quinzaine de livres sur la nutrition, les soins traditionnels, et sur la cosmétique « maison » qu’elle pratique depuis 20 ans.

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Maison : apprenez à détecter les pollutions fantômes

anciens évitaient de faire brûler des bois riches en résine comme le pin ou le sapin qui produisent beaucoup de fumée. Si vous constatez chez vous qu’une poussière noire se dé-pose sur les meubles, c’est un signe de pollution. Pour éviter cela, il est indispensable de vérifier que la che-minée tire bien, de faire ramoner ré-gulièrement les conduits ou encore mieux de préférer des inserts, des foyers fermés moins polluants.

On parle beaucoup d’une autre source de pollution, celle-ci invisible : les composés or-ganiques volatils ou COV. De quoi s’agit-il exactement ?

S. H. : Les COV regroupent une multitude de substances, dont cer-taines polluent en effet l’air inté-rieur. Ce qui peut être facilement le cas car on les trouve dans beau-coup de matériaux : les matières plastiques, les vernis, les revête-ments de sol plastifiés, les revête-ments synthétiques de canapés ou de fauteuils, les bois agglomérés, certaines peintures, tous les pro-duits contenant des solvants et dans certains produits d’entretien. Ces matières, en se dégradant, dégagent le plus sérieux des COV, le formal-déhyde. Aujourd’hui par exemple, dans la construction, on utilise très souvent des résines là où autrefois l’on employait du plâtre, un miné-ral. Mais les résines comprennent de la matière organique et peuvent générer du formaldéhyde. Plus la concentration en formaldéhyde est élevée et plus cette toute petite mo-lécule peut devenir irritante pour les yeux, le nez et la gorge, elle est très allergisante et est reconnue comme cancérogène par l’OMS. C’est un déchet qui s’élimine très lentement, et dans les appartements, il se dé-gage encore plus dans les pièces chaudes et humides. La première précaution à prendre, c’est d’aérer souvent et régulièrement, en parti-culier quand on achète des meubles neufs.

Pour purifier l’atmosphère, est ce que la diffusion des huiles essentielles est efficace ?

S. H. : Oui, mais sous certaines conditions ! En réalité, une autre source de pollution potentielle est justement tous ces produits que l’on utilise volontiers chez soi : les diffuseurs d’huiles essentielles, les désodorisants, les bougies et les encens. Certains magazines font l’amalgame et mettent dans le même sac les désodorisants de syn-thèse et les huiles essentielles en les considérant comme aussi nocifs les uns que les autres. On trouve en ef-fet des articles scientifiques très ac-cusateurs qui affirment que la diffu-sion des huiles essentielles génère des microparticules irritantes. Pour étayer leurs propos, ils s’appuient sur des études où des souris sont restées enfermées dans des pièces bien isolées, dans des conditions qui facilitaient la production de par-ticules et leur combinaison avec des poussières, ce qui les rendait vrai-ment très irritantes.

Mais qu’en est-il dans la « vraie vie » ? Faut-il se méfier des huiles essentielles ?

S. H. : À l’usage, la plupart des gens supportent très bien leur dif-fusion. Il n’y a pas d’inquiétude à avoir tant que vous vous procurez des huiles essentielles pures et na-turelles et que vous avez vérifié

qu’elles soient bien adaptées à la diffusion. En effet, certaines huiles comme la cannelle comprennent des molécules qui peuvent être ir-ritantes. L’autre point important, c’est d’éviter les diffuseurs chauf-fants car toute combustion pour-rait transformer les molécules et les rendre irritantes. Le mieux est de choisir un diffuseur en aéro-sol qui ne dénature pas les huiles essentielles.Malgré tout, une fois toutes les précautions prises, je pense qu’il est préférable de ne pas abuser des huiles essentielles et je recom-mande de ne pas les utiliser en continu. D’ailleurs, quelques mi-nutes de diffusion par jour suffisent pour assainir l’air d’une pièce. Il est plus prudent également de faire des pauses dans la semaine, de façon à laisser au corps le temps d’éliminer les molécules. C’est d’ailleurs le même principe pour la cosmétique ou dans les cures de phytothéra-pie, on vous conseille de faire des pauses. Si vous êtes une vraie fan de l’huile essentielle de lavande et que vous l’utilisez en déodorant, laissez-vous des fenêtres, c’est à dire 5 jours d’utilisation suivis de 2 jours sans.

Vous êtes une adepte de la cosmétique maison depuis très longtemps. Est-ce parce que les cosmétiques conven-tionnels sont toxiques ?

Une recette extraite du livre de Sylvie Hampikian : Je fabrique mes cosmétiques – Terre Vivante 2012

Emulsion hydratante express à l’aloèsIngrédients :

• 1 noisette de gel d’aloès en tube

• 1 noisette d’huile d’amande douce

• 1 goutte d’huile essentielle de lavande vraie

Émulsionnez le gel dans l’huile avec l’index dans le creux de la main, ajoutez l’huile essentielle et mélangez au doigt. Appliquez aussitôt comme une crème hydratante sur le visage, le cou et le décolleté.

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Maison : apprenez à détecter les pollutions fantômes

S. H. : Non, toxique est un terme excessif. Autrefois, les fards conte-nant des sels de mercure, de plomb ou d’arsenic étaient courants, ils pouvaient provoquer des intoxica-tions et conduire à la mort. Peut être que l’on pensait avoir été empoison-né par une rivale, mais le coupable en réalité était la crème dépilatoire à l’arsenic. Mais on n’en est plus là, aujourd’hui le souci est lié plutôt à la fréquence et la durée de l’expo-sition à des substances qui polluent petit à petit notre organisme. Il y a quelques années, une étude a ana-lysé le sang du cordon ombilical des nouveau-nés et y a trouvé des traces de pesti-cides et de plus de 200 molécules de synthèse. Evidemment, certaines venaient des cosmétiques. C’est bien la preuve que ces substances s’accumulent dans le corps, qu’elles ne s’éliminent pas naturellement et qu’elles finissent par interférer dans le fonctionnement de l’organisme.

Ces traces de toxiques ne nous empoisonnent donc pas, mais quels sont les risques réels de leur accumulation ?

S. H. : En toxicologie, on s’est ren-du compte qu’un certain nombre de substances présentes seulement à l’état de trace étaient capables de s’immiscer dans les mécanismes de régulation du corps et de prendre la place de certaines hormones. C’est ce que l’on appelle les perturbateurs endocriniens ; leur fonctionnement est pernicieux et ils sont impliqués notamment dans la baisse de fertili-té qui est évidente aujourd’hui dans les pays industrialisés. On les soup-çonne également d’intervenir dans les maladies auto-immunes, dans la maladie d’Alzheimer et dans nombre de pathologies qui sont en pleine expansion. La tendance

à l’obésité en fait partie par exemple, il est très probable qu’elle soit aggravée par les perturbateurs endocriniens. Le plus grave, c’est que l’on sait maintenant que les perturbateurs endocriniens peuvent provoquer des mutations dans les gènes et modifier leur expression, ces modifications sont transmises dans les cellules reproductrices et deviennent héréditaires. Nous sommes exposés à des dizaines de milliers de substances qui n’exis-

taient pas il y a 100 ans, et nos gènes ne savent pas réagir au contact de ces molécules. C’est ce qui fait que la pollution de notre organisme peut

passer dans les gènes de nos en-fants. C’est terrible !

Mais que pouvons-nous faire pour nous protéger ?

S. H. : Dans les perturbateurs en-docriniens, on trouve de tout : des traces de métaux lourds, des rési-dus chimiques de gaz de moteur, des ingrédients cosmétiques et des pesticides. Ceux qui sont les plus montrés du doigt, ce sont les pes-ticides et les produits cosmétiques. Donc le premier geste pour la dé-pollution du corps, c’est de manger bio et d’utiliser des cosmétiques naturels. Je suis à 100 % pour la cosmétique maison, car même la cosmétique bio commence à déri-ver vers la cosmétique industrielle avec parfois beaucoup d’additifs. Je préfère utiliser des cosmétiques aussi simples que possible, facile-ment biodégradables, à base d’huile végétale, avec un tout petit peu d’huile essentielle et de gel d’aloès, des produits naturels uniquement parce que l’organisme est capable de les reconnaître et qu’il possède les enzymes capables de les dégra-der et de les éliminer.

ɕ Diabète : fuyez votre canapé (même si vous faites du sport) !Rester assis trop longtemps augmente le risque de diabète de type 2.

Vous aurez beau vous acquit-ter consciencieusement des 30 minutes d’activité physique quotidiennes recommandées, la façon dont vous passez le reste de la journée a un impact sur votre santé ! Une étude vient confirmer que la position assise prolongée est en soi un facteur de risque de diabète de type 2. Les scientifiques ont calculé que chaque heure supplémentaire passée en posi-tion assise augmente le risque de diabète gras de 22 %. Une ballade digestive après un re-pas est un excellent moyen de repousser ce risque : en mobi-lisant les muscles, elle permet d’abaisser le taux de sucre dans le sang. Et n’oubliez pas qu’il est indispensable de limiter sa consommation d’aliments à in-dex glycémique élevé comme le pain, les pommes de terre ou les galettes de riz.Source : Van der Berg JD et al. Asso-ciations of total amount and patterns of sedentary behaviour with type 2 diabetes and the metabolic syndrome : The Maastricht Study. Diabetologia. 2 016 Apr ; 59 (4) : 709-18. doi : 10.1 007/s00125-015-3861-8. Epub 2 016 Feb 2.

Actualités

Propos recueillis par Annie CasamayouNaturopathe

“ On pensait avoir été empoisonné par une

rivale, mais le coupable en réalité était la crème dépilatoire à l’arsenic ”

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Arthrose : des remèdes naturels bizarrement méconnus

L ’arthrose est une maladie très fréquente qui touche près de 10 millions de français, et

60 % des plus de 65 ans ! Loin d’être une maladie bénigne, elle est la deu-xième cause d’invalidité en France.

Les traitements médicamenteux, antalgiques et anti-inflammatoires, soulagent temporairement la dou-leur mais n’ont aucune action sur la progression de la maladie. De plus, ils présentent des effets indésirables parfois graves qui limitent leur utili-sation au long cours.

Au contraire, il existe de nombreux traitements naturels capables de soulager les douleurs et de freiner l’évolution de la maladie, sans les

Arthrose : des remèdes naturels bizarrement méconnusSi vous pensez avoir tout essayé contre l’arthrose, lisez ce dossier. Vous allez y découvrir de nouvelles pistes extrêmement prometteuses qui pourraient bien changer votre vie. Et il ne s’agit pas de paroles en l’air : 80 % d’amélioration possible, ça vaut vraiment la peine !

inconvénients des médicaments classiques.

L’arthrose : qu’est-ce que c’est ?L’arthrose est la maladie rhumatis-male la plus fréquente. Elle se ca-ractérise par une usure anormale du cartilage articulaire et de l’ensemble de l’articulation.Les médecins ont longtemps pensé que cette maladie consistait en une simple usure mécanique du cartilage liée à l’âge. En fait, on sait mainte-nant qu’il s’agit d’une maladie in-flammatoire articulaire et que c’est l’inflammation chronique qui détruit

progressivement le cartilage ainsi que toutes les structures de l’articulation.

L’arthrose est une maladie graveL’arthrose n’est pas seulement une maladie handicapante du fait des douleurs, des raideurs et des défor-mations articulaires plus ou moins prononcées qu’elle entraîne. C’est aussi une maladie MORTELLE : en effet, le taux de mortalité des personnes atteintes d’arthrose est supérieur de 55 % à celui des per-

À RETENIRL’arthrose est une maladie in-flammatoire qui atteint toutes les structures de l’articulation. Ce n’est pas seulement une maladie du cartilage, ni une maladie inévitable liée à l’âge.

Dr Philippe Veroli Médecin spécialiste en anesthésie-réanimation, ancien Chef de Clinique, il est notamment diplômé en Nutrition, Hypnose et Médecine Traditionnelle Chinoise.

Dossier

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Arthrose : des remèdes naturels bizarrement méconnus

sonnes non arthrosiques, notam-ment parce qu’elles ont plus de risques que les autres de souffrir de problèmes cardiovasculaires.

Les signes de l’arthroseLe diagnostic de l’arthrose est avant tout clinique : douleur et rai-deur sont les signes principaux. Les articulations les plus fréquemment atteintes sont celles du genou, de la hanche et de la colonne verté-brale ; mais toutes les articulations peuvent être concernées. L’arthrose des doigts est très fréquente, surtout chez la femme.La douleur, qui amène à consulter, est de type mécanique : déclenchée et aggravée par le mouvement, elle diminue ou disparaît lorsque l’arti-culation est au repos. Moins impor-tante le matin, elle augmente dans la journée pour devenir maximale le soir.À un stade plus tardif apparaissent des déformations articulaires.

Une radiographie standard (encore normale au début de la maladie) est suffisante pour confirmer le diagnostic. Elle montrera surtout un pincement articulaire (la diminution de l’épaisseur du cartilage entraîne un rétrécissement de l’espace entre les deux extrémités osseuses). Mais il n’y a pas de lien direct entre l’importance des signes radiologiques et les symptômes ressentis.

À RETENIRIl faut consulter dès les pre-mières douleurs de l’arthrose car les traitements sont d’autant plus efficaces que le diagnostic est fait tôt.

L’arthrose : une maladie qui apparaît avec l’âge - mais qui n’est pas liée au vieillisse-mentLes premiers signes débutent géné-ralement à partir de 40-50 ans, mais la maladie a en réalité commencé bien plus tôt.Alors que seulement 3 % de la po-pulation de moins de 45 ans sont touchés, 60 % des plus de 65 ans et 80 % des plus de 80 ans sont at-teints par l’arthrose d’une ou plu-sieurs articulations.Mais l’arthrose n’est pas inéluc-table : si les personnes âgées sont plus touchées, ce n’est pas parce que leurs articulations ont beau-coup servi, mais parce que l’inflam-mation chronique a persisté plus longtemps.

Les facteurs de risque de l’arthroseIl n’existe pas une cause unique connue de l’arthrose, mais de nombreux facteurs favorisant sa survenue et son aggravation. On mentionne parfois l’influence de l’hérédité car il existe des familles d’arthrosiques. Mais l’arthrose n’est pas une maladie génétique : c’est d’abord une maladie du mode de vie.On sait qu’une charge trop im-portante exercée sur l’articulation favorise l’arthrose. Ce peut-être le cas pour ceux qui portent des charges lourdes dans leur travail. Mais le cas le plus fréquent est tout simplement l’obésité, la surcharge pondérale. Dans ce cas, les effets ne sont pas seulement mécaniques. Le tissu adipeux (graisse) produit

des composés pro-inflammatoires nocifs pour les articulations.Le manque d’activité physique est aussi un facteur d’arthrose : il di-minue le tonus musculaire, réduit l’apport sanguin aux muscles et provoque une mauvaise oxygéna-tion du cartilage.Et l’un des facteurs clés est bien sûr l’alimentation. Une alimentation pauvre en fruits et légumes, riche en acide gras Trans et déséquilibrée en omégas-6 favorise un état in-flammatoire propice au développe-ment de l’arthrose.

Les traitements de l’arthroseQue propose la médecine conventionnelle ?Malgré des recherches scientifiques très actives, il n’existe aucun traitement médical permettant de guérir définitivement l’arthrose. Votre médecin vous prescrira des antalgiques et des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS).Le premier antalgique prescrit est le paracétamol : ce médicament n’est pas anodin puisqu’en cas de surdosage il provoque de graves lésions hépatiques (première cause de greffe du foie).Quant aux AINS, ils présentent de nombreux risques (ulcères digestifs, hémorragies, insuffisance rénale, insuffisance cardiaque) et accélèrent à long terme la dégradation du cartilage.

À RETENIRL’arthrose n’est pas une mala-die inéluctable de la vieillesse. Elle est surtout liée au mode de vie.

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Arthrose : des remèdes naturels bizarrement méconnus

Pour bien comprendre les mécanismes de l’arthrose, il est nécessaire de connaître la structure et le fonctionnement d’une articulation normale.

1. L’articulation normaleUne articulation est composée d’extrémités osseuses recouvertes de cartilage et tenues les unes aux autres par une capsule articulaire qui délimite l’articulation. Les ligaments de l’articulation assurent sa stabilité.

La face interne de la capsule articulaire est tapissée d’une muqueuse appelée synoviale qui secrète un li-quide articulaire (le liquide synovial), de consistance filante (comme du blanc d’œuf), qui baigne le cartilage et lubrifie l’articulation.

Le cartilage a une double fonction : il sert d’amortis-seur pour absorber les chocs et permet aux extrémités osseuses un glissement parfait sans friction.

Le cartilage est un tissu vivant, normalement en perpé-tuel renouvellement, même chez les personnes les plus âgées. Il se renouvelle tous les trois mois et doit dispo-ser pour cela de trois éléments essentiels : des protéo-glycanes, des fibres de collagène et des chondrocytes.

a. Les protéoglycanes :

Ce sont des molécules très particulières qui procurent au cartilage son élasticité. Elles sont hydrophiles : elles attirent et retiennent l’eau comme des éponges.

Un protéoglycane est constitué d’une molécule d’acide hyaluronique sur laquelle s’attachent des glycosami-noglycanes qui sont des protéines de soutien garnies de chaînes de sucres.

Les chaînes de sucres des glycosaminoglycanes sont de deux types : sulfate de chondroïtine et sulfate de ké-ratane (composé lui-même d’acide glucuronique et de glucosamine).

Ces précisions biochimiques sont importantes car nous verrons que parmi les traitements utiles en cas d’ar-throse, on retrouve l’acide hyaluronique, la chondroï-tine et la glucosamine.

b. Les fibres de collagène :

Le collagène est la principale protéine de structure de l’organisme. Les fibres de collagène, organisées en ré-seau, maintiennent les protéoglycanes en place et as-surent la solidité du cartilage.

c. Les chondrocytes :

Ce sont les cellules spécialisées qui permettent au cartilage de se renouveler. Elles détruisent et recons-truisent en permanence la matrice constituée de pro-téoglycanes et de collagène.

2. Que se passe-t-il en cas d’arthrose ?Dans l’arthrose, le cartilage est progressivement dé-truit du fait d’une inflammation chronique des chon-drocytes. Cette inflammation crée un déséquilibre entre les mécanismes de dégradation de la matrice cartilagineuse et ceux qui tentent de la réparer. Quand les mécanismes de destruction l’emportent, l’épaisseur du cartilage diminue et l’articulation s’altère définiti-vement. Le cartilage étant en quelque sorte le pneu de l’articulation, quand il n’y en a plus, vous roulez sur les jantes, os contre os !

On pense aujourd’hui que l’apparition de l’arthrose est liée à une surexcitation des chondrocytes, devenus plus sensibles sous l’effet de l’inflammation.1

Mais d’autres études pointent vers une autre hypothèse. La destruction du cartilage ne serait peut-être pas la cause première de l’arthrose qui pourrait être provoquée par une altération de l’os situé juste sous le cartilage, elle-même due à une irrigation sanguine insuffisante par dysfonctionnement du réseau capillaire sanguin. La baisse des apports en nutriments aux cellules osseuses entraînerait secondairement les lésions cartilagineuses.

1. Parmi ces médiateurs de l’inflammation, les plus importants sont l’interleukine 1, l’interleukine 6 et le TNF alpha (Tumor Necrosis Factor alpha).

L’injection intra-articulaire de corticoïdes (cortisone) et la viscosupplémentation (injection d’acide hyaluronique dans l’articulation) peuvent soulager pour une durée variable et retarder l’heure de la prothèse.

La pose d’une prothèse articulaire (hanche, genou, épaule) est proposée devant une articulation gravement endommagée : elle permet un soulagement de la douleur et la reprise d’une activité presque normale.

Ce qu’il faut faire pour prévenir l’arthrose – et en traitement de fond si vous en souffrez :

1. Tout d’abord, il est essen-tiel d’avoir une alimentation saine :

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ɕ Riche en fruits et légumes, permettant un apport suffisant en minéraux, vitamines et substances antioxydantes. Un bon apport en fruits et légumes permet aussi de lutter contre l’acidose chronique qui favorise et aggrave l’arthrose.

Toutefois, compte-tenu de l’utilisation massive des pesticides dans l’agriculture conventionnelle (62 000 tonnes par an en France), il est préférable de privilégier des aliments de culture biologique dont on sait qu’ils ont une plus faible teneur en produits toxiques et qu’ils sont plus riches en nutriments essentiels.

ɕ Riche en acides gras polyinsaturés de la série oméga-3 : huile de colza, graines de lin, oléagineux (noix, noisettes ), poissons gras.

Là encore, il faut tenir compte de la pollution : les gros poissons, en fin de chaine alimentaire, concentrent les métaux lourds comme le mercure. Il est donc préférable de privilégier les petits poissons (sardines, maquereaux) aux gros (thon, saumon).

ɕ Pauvre en acides gras polyinsaturés de la série oméga-6 : en limitant les huiles et margarines de tournesol, de maïs, de pépin de raisin.

ɕ Pauvre en acides gras saturés « trans » : en limitant les viandes grasses et surtout les produits transformés (qui sont de plus toujours riches en additifs divers et variés).

ɕ Pauvre en sucre : afin de limiter la glycation et l’acidose de l’organisme (bonbons, friandises, viennoiseries, pain blanc).

ɕ Que penser du gluten et du lait ?On sait aujourd’hui que la consommation de gluten entretient un état inflammatoire chronique

dans l’organisme, même chez les sujets en bonne santé. Le blé moderne (modifié génétiquement et fortement enrichi en gluten) augmente la perméabilité intestinale dans l’ensemble de la population (le gluten augmente la synthèse intestinale d’une hormone appelée zonuline, qui accroit la perméabilité digestive).Le lait de vache, mal digéré par la plupart des adultes, contient notamment de la caséine, irritante pour la muqueuse intestinale. De plus, la pasteurisation détruit les enzymes normalement présents dans le lait qui permettent une bonne digestion du lactose et la plupart des adultes ne possèdent plus de lactase.Les études les plus récentes indiquent que ces deux aliments favorisent une hyperperméabilité intestinale ainsi qu’un déséquilibre de la flore intestinale. Des molécules nocives (non encore identifiées) pourraient alors passer dans l’organisme. Ces notions rejoignent les hypothèses du Dr Jean Seignalet qui, dans les années quatre-vingt, obtenait des améliorations nettes de ses patients arthrosiques par la suppression des produits laitiers et du gluten (comptez un délai deux mois minimum pour juger de l’amélioration).

2. Une activité physique régulière :Elle contribue à maintenir une bonne santé générale et aide à prévenir l’arthrose en améliorant l’oxygénation des tissus et par son action anti-inflammatoire.

3. Lutter contre l’excès de poids :Une alimentation saine et une activité physique régulière permettent le plus souvent d’éviter la surcharge pondérale.

4. Limiter le tabagisme :Le tabagisme génère un stress oxy-dant : il est à l’origine d’une aug-mentation massive de la production

de radicaux libres que l’organisme ne parvient pas à neutraliser. Il favo-rise un état inflammatoire général de l’organisme, dont on a compris qu’il était en cause dans l’arthrose.

5. Surveiller son taux de vitamine D :

Les hommes âgés carencés en vitamine D ont deux fois plus de risques de souffrir d’arthrose de la hanche que ceux qui ont un taux normal. La vitamine D possède de puissants effets anti-inflammatoires et pourrait agir sur le mécanisme initial à l’origine de la maladie arthrosique.Malheureusement, les apports ali-mentaires sont très insuffisants pour satisfaire les besoins quotidiens et c’est seulement une exposition suf-fisante de notre peau au soleil qui permet de ne pas être déficient en vitamine D. Cela étant rarement le cas en France, la supplémentation est le plus souvent indispensable : un apport d’au minimum 1 000 UI par jour pour un adulte (bien au-delà des recommandations officielles qui sont de 200 UI par jour) est sans dan-ger et limitera le risque de déficit.

Quand l’arthrose s’est installéeSi vous souffrez d’arthrose, le plus important est le traitement de fond – alimentation, sport, vitamine D. Ainsi, la lutte contre l’obésité est de loin le meilleur traitement de l’ar-throse du genou. La perte de 5 kg réduit de 25 % le risque de devoir recourir à la chirurgie.Contrairement à ce que l’on ima-gine parfois, l’exercice physique est essentiel pour soulager l’arthrose. Pratiqué en dehors des poussées in-flammatoires, il contribue à réduire la douleur et la raideur des articu-lations : 15 à 30 minutes d’exercice au moins trois fois par semaine, avec les conseils d’un profession-nel compétent.

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Les exercices d’amplitude pré-servent la mobilité des articulations. Les exercices de renforcement augmentent le tonus musculaire et protègent les articulations. Les éti-rements maintiennent la souplesse

des muscles et des tendons.Parfois, toutes ces mesures ne suffisent pas. Mais dans ce cas, la Nature nous fournit des solutions qui permettent d’éviter ou de limiter l’usage de médicaments et leur cortège d’effets indésirables.

Les compléments alimentaires qui protègent les cartilagesRegroupées sous le vocable d’« antiarthrosiques symptomatiques d’action lente » (AASAL), plusieurs molécules ont une action démontrée de protection du cartilage. L’efficacité de ces traitements demande plusieurs semaines ou mois avant d’apparaitre, il est donc important de ne pas les interrompre au bout de quelques jours devant l’absence d’amélioration. On n’a jamais démontré que les AASAL font repousser du cartilage détruit, mais ils ralentissent l’évolution de la maladie arthrosique, ce qui est un avantage notable sur les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) qui ont plutôt tendance à accélérer la progression de l’arthrose. Ils ont aussi un effet antidouleur qui contribue à limiter

la consommation de médicaments antalgiques et anti-inflammatoires.Pour que ces molécules soient efficaces, l’articulation doit encore contenir des cellules qui fabriquent du cartilage (les chondrocytes), d’où l’importance de débuter la prise d’AASAL dès les premiers signes d’arthrose.

La chondroïtineComposant des protéoglycanes, son apport favorise leur synthèse par les chondrocytes. La chondroïtine inhibe aussi l’élastase, une enzyme participant à la dégradation du cartilage.Plusieurs études de bonne qualité at-testent de son efficacité sur la douleur et la raideur articulaires, ainsi que sur le ralentissement de la progres-sion de la maladie arthrosique. Ainsi, une étude contrôlée, randomisée en double-aveugle, d’une durée de deux ans, parue en 2015 démontre que le sulfate de chondroïtine, à la posolo-gie de 1 200 mg par jour, est supérieur au celecoxib (anti-inflammatoire de référence) à la dose de 200 mg par jour, pour réduire la perte cartilagi-neuse dans l’arthrose du genou1. Qui plus est, les deux traitements ont la même efficacité sur les symptômes douloureux.L’effet est généralement constaté après 4 à 8 semaines de traitement.La chondroïtine proposée dans le commerce est soit extraite du carti-lage de bœuf, soit d’origine marine (crustacés). Notez que la chondroï-tine a d’autres propriétés intéres-santes, comme de protéger la santé de vos artères2.

La glucosamineAutre composant des protéoglycanes, elle favorise aussi l’assimilation du soufre qui est nécessaire à la fabri-cation et à la réparation du cartilage.

1. Arthritis Rheumatol. 2 015 ; 672. (Atherosclerosis. 2 016 ; 245 : 82-7)

Elle a, de plus, la propriété d’amélio-rer la qualité du liquide synovial.À la posologie de 1 500 mg par jour, l’effet est constaté après 2 à 8 semaines de traitement.Chondroïtine et glucosamine sont complémentaires et l’on estime que l’association de ces deux produits améliore l’état des personnes at-teintes d’arthrose dans 80 % des cas !Une étude récente d’une durée de six mois, contrôlée, randomisée en double-aveugle, a montré que la prise quotidienne de 1 200 mg de chondroïtine et de 1 500 mg de glucosamine est aussi efficace sur la douleur que 200 mg par jour de celecoxib3.

Les insaponifiables d’avocat et de sojaDes substances extraites de l’avo-cat et du soja (fractions insaponi-fiables de leurs huiles) contribuent à améliorer la fonction des articu-lations et à diminuer la douleur et la consommation d’anti-inflamma-toires. Un produit pharmaceutique est disponible en France sous le nom de Piasclédine 300® (1 gélule par jour au milieu d’un repas).À noter que depuis le 1er mars 2015, les médicaments à base de glucosa-mine, chondroïtine, avocat, soja ne sont plus remboursés par la Sécuri-té Sociale. L’argument avancé par la HAS (Haute autorité de la santé) étant que ces produits mettent trop de temps à agir pour peu d’effica-cité, comparé au nombre d’effets secondaires qu’ils entraînent… Étonnant n’est-ce pas !

Les plantesDe nombreuses plantes ont des pro-priétés anti-inflammatoires et antal-giques démontrées, souvent com-parables à celles des médicaments. Leur effet sera d’autant plus impor-

3. Ann Rheum Dis. 2 015 Jan, 14

À RETENIRL’arthrose n’est pas une contre-indication à l’activité physique. Peu importe l’âge, un muscle a toujours la capaci-té de s’étirer et de se renforcer.

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tant qu’elles seront utilisées dès le début de la maladie arthrosique.Plutôt que d’être exhaustif et de citer toutes les plantes qui peuvent soigner l’arthrose, nous détaillerons celles dont les effets sont les plus

significatifs et les mieux étayés par des travaux scientifiques.

La griffe du diable (Har-pagophytum procumbens)Récoltée dans les déserts d’Afrique du Sud et de Namibie, la racine de griffe du diable a démontré une puissante capacité à réduire l’in-flammation et la douleur grâce aux principes actifs qu’elle contient (harpagoside, harpagide, procum-boside, procumbide). Les résultats de plusieurs essais cliniques in-diquent que la racine de griffe du diable peut améliorer la mobilité ar-ticulaire et soulager sensiblement la douleur. La plante favoriserait aussi la détente musculaire.Posologie : de 2 à 4 g par jour d’extrait sec, ou 20 à 40 gouttes 3 fois par jour de teinture-mère d’Harpagophytum. Le plein effet

ATTENTION !

Les plantes ne sont pas tou-jours dénuées d’effets secon-daires et elles peuvent inte-ragir avec le métabolisme de nombreux médicaments. Il est donc indispensable de deman-der conseil à votre médecin ou à votre pharmacien, et de toujours signaler d’éventuels traitements en cours.

est obtenu après 6 à 8 semaines de traitement. Il est conseillé de suivre ce traitement au long cours.

Le boswellia (Boswellia serrata)Le boswellia est un arbre que l’on trouve dans les régions monta-gneuses de l’Inde. Utilisé de longue date en médecine ayurvédique (mé-decine traditionnelle de l’Inde) et en médecine traditionnelle chinoise, il fait partie des plantes médicinales orientales les mieux étudiées par les scientifiques occidentaux.Les propriétés anti-inflammatoires de sa résine ont été démontrées in vitro et sur des animaux. Plusieurs études cliniques ont indiqué un effet bénéfique sur l’arthrose du genou.L’acide boswellique, principe actif du boswellia, bloque la synthèse des leucotriènes qui sont des subs-tances favorisant la réaction in-flammatoire. De plus, il améliore la circulation sanguine dans les arti-culations et les autres tissus touchés par l’inflammation.Le boswellia ne présente aucune toxicité et il n’y a aucune interaction connue avec les médicaments.Posologie : 300 à 500 mg d’extrait standardisé, 3 fois par jour. Effet obtenu après 2 à 4 semaines de traitement.

Le curcuma (Curcuma longa)Utilisé depuis des siècles pour ses propriétés antirhumatismales en mé-decine ayurvédique de même que dans les médecines traditionnelles de la Chine, du Japon, de la Thaïlande

et de l’Indonésie, le curcuma est une épice tirée du rhizome du même nom.Les rhizomes du curcuma contiennent de nombreux antioxydants. Parmi eux, on trouve des substances appe-lées curcuminoïdes (curcumine et tur-mérones) dont le pouvoir antioxydant est extrêmement puissant. Le curcu-ma se situe au cinquième rang quant à son contenu en antioxydants parmi plus de 1 000 aliments analysés.Le curcuma est aussi riche en man-ganèse qui agit comme cofacteur de plusieurs enzymes et participe à la prévention des dommages causés par les radicaux libres.Le curcuma peut être inclus dans les plats cuisinés ou consommé en tisane (1 cuillerée à café de poudre de curcuma infusée durant 10 mi-nutes). Il est aussi disponible sous forme de comprimés ou de gélules.Pour une bonne assimilation, il doit être associé à un corps gras et à du poivre qui augmente grandement (×20) son absorption intestinale. Ainsi, l’ajout de poivre à un mets contenant du curcuma est une façon simple d’accroître le potentiel thé-rapeutique de la curcumine.Posologie : Prendre de 1,5 g à 3 g par jour de rhizome séché en poudre, ce qui correspond à environ 60 mg à 200 mg de curcuminoïdes. Il existe des comprimés associant extrait de curcuma et poivre.

Le gingembre (Zingiber officinale)Les médecines ayurvédique et chinoise utilisent depuis des millé-naires le gingembre pour combattre les inflammations de toute nature.

Griffe du diable Curcuma

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Le gingembre est étudié depuis une vingtaine d’années par les scienti-fiques qui ont confirmé le caractère anti-inflammatoire de ses compo-sés. En s’opposant à l’action d’en-zymes pro-inflammatoires, il serait aussi efficace contre la douleur que les traitements allopathiques pour les trois quarts des patients l’ayant substitué à leurs médicaments, et il réduirait la fréquence des poussées responsables de la destruction du cartilage.Une quarantaine de composés an-tioxydants ont été découverts dans le gingembre. Le gingembre moulu se situe au troisième rang quant à son contenu en antioxydants parmi plus de 1 000 aliments analysés. Il est aussi riche en cuivre et en man-ganèse qui contribuent également à la défense du corps contre les radi-caux libres.Le gingembre peut être consommé de multiples façons : frais et cru, râpé sur des plats cuisinés, en in-fusion, mariné au vinaigre, confit, sauté ou cuit. Il est aussi disponible en gélules sous forme de poudre (gingembre moulu).En consommant du gingembre avec de l’ail et/ou de l’oignon, on créerait une synergie entre leurs différents composés antioxydants (un composé retrouvé dans l’ail, le disulfure de diallyle, réduirait l’usure des cartilages), ce qui leur permettrait de surpasser leurs effets antioxydants individuels.Posologie : 1 à 2 g de gingembre en poudre ou environ 10 g de gingem-bre frais par jour. Effet obtenu après 6 à 8 semaines.

Le cassis (Ribes nigrum)Les feuilles de cassis ont un effet anti-inflammatoire reconnu scienti-fiquement et peuvent être utilisées sous plusieurs formes :• Infusion quotidienne (5 à 10 g

de feuilles séchées dans 250 ml d’eau bouillante durant 15 minutes)

• Gélules de poudre totale de feuilles (1,5 g par jour)

• Macération glycérinée

• Teinture-mère (macération al-coolique) 100 à 200 gouttes par jour

• Extrait fluide

Il existerait une synergie entre l’Harpagophytum et le Ribes nigrum qui optimiserait l’effet anti-inflammatoire des deux plantes.

Le pin maritime (Pinus pinaster)Les extraits d’écorce de pin (pin maritime principalement, mais d’autres espèces de pin également) constituent une source importante d’oligoproanthocyanidines (OPC) qui sont des substances flavonoïdes dotées de puissantes propriétés an-tioxydantes. On estime que leur activité antioxydante est de 20 à 50 fois plus importante que celle des vitamines C et E. Les OPC ont une affinité particulière avec le collagène, protéine qui forme l’essentiel des tissus conjonctifs de l’organisme, notamment la peau, les tendons, ligaments et cartilages, ainsi que la paroi interne des vais-seaux sanguins. Les OPC se lient au collagène et contribuent à pré-server l’intégrité de la structure des tissus conjonctifs. Cela s’explique par leur activité antioxydante, mais également parce que les OPC inhi-bent la synthèse de certaines subs-tances ayant pour effet de déclen-

À RETENIRGingembre et curcuma ont un rôle doublement bénéfique dans l’arthrose. Ils luttent contre les processus inflam-matoires dans l’organisme et agissent comme de puissants antioxydants.

cher des réactions allergiques et inflammatoires.Parmi les OPC, le Pycnogénol® est un extrait spécifique d’écorce de pin maritime dont on a démontré l’efficacité dans le traitement de l’arthrose, avec diminution de la douleur et de la raideur articulaire.Deux études en double-insu avec placebo ayant porté sur 258 per-sonnes atteintes d’arthrose in-diquent que la prise de 100 mg à 150 mg de Pycnogénol® par jour réduit le recours aux médicaments anti-inflammatoires.Au cours d’un de ces essais, la Pro-téine C Réactive (marqueur de l’in-flammation) a nettement diminué dans le groupe Pycnogénol® tandis qu’elle est restée inchangée dans le groupe placebo.

Posologie conseillée : 100 à 200 mg de Pycnogénol® par jour.

Le piment de Cayenne (Capsicum frutescens)Des crèmes ou lotions à base de capsaïcine, le composé actif du piment de Cayenne, soulagent la douleur causée par l’arthrose. Cette utilisation est approuvée par la Food and Drug Administration (FDA) américaine.

Posologie conseillée : appliquer 3 à 4 fois par jour une lotion ou un onguent renfermant de 0,025 % à 0,075 % de capsaïcine sur les parties atteintes. L’effet thérapeu-tique est obtenu au bout de 1 à 2 semaines.

Dr Philippe Veroli

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Antistress : ils n’ont même plus peur de passer sous la roulette du dentiste !

E n 2012, des chercheurs de l’Université de Carnegie Mel-lon ont exposé 276 volontaires

aux virus du rhume (ils étaient vo-lontaires, au cas où vous auriez un doute). Et ils ont trouvé un résultat étonnant : ceux qui avaient déclaré être stressés avaient deux fois plus de probabilités de tomber malade que les autres1.On sait aujourd’hui que le stress et l’anxiété ne sont pas « seulement » des émotions qui nuisent à notre qualité de vie… Quand elles de-viennent chroniques, elles mettent aussi sérieusement en danger notre santé en favorisant l’inflamma-tion… qui elle-même est impli-quée dans de nombreuses maladies comme l’asthme, les désordres au-to-immuns ou même le cancer.

1. http://www.pnas.org/content/109/16/5995.abstract

La solution se trouverait-elle dans les huiles essentielles ? On connaît leur pouvoir relaxant, et elles sont d’ailleurs associées traditionnelle-ment à des moments de détente : massage, yoga, méditation.Mais depuis quelques années, des études ont confirmé que certaines d’entre elles avaient bien des pro-priétés exceptionnelles contre le stress sous toutes ses formes : anxié-té, angoisse, troubles du sommeil, dépression.Mieux : elles seraient au moins aus-si efficaces que les médicaments les plus couramment utilisés – comme les benzodiazépines ou les antidé-presseurs – mais sans leurs graves effets secondaires !Voici lesquelles vous devez privilé-gier, et comment les utiliser.

La lavande fine, reine des huiles antistressL’huile essentielle de lavande fine est connue de longue date pour ses propriétés calmantes, relaxantes et sédatives – et ces effets ont été confir-més en laboratoire sur des souris.Son efficacité provient-elle de son arôme inimitable qui nous fait voyager instantanément en Pro-vence ? Eh bien non ! ou en tout cas pas uniquement, comme l’a prouvé le Dr Siegrid Kasper.Ce professeur à l’Université de Vienne a élaboré un remède, le Silexan, composé d’huile essen-tielle de lavande fine dans une cap-sule de 80 mg. La capsule doit être avalée… donc les arômes ne sont pas perçus.Et pourtant, pas moins de 7 essais cliniques ont prouvé son action contre l’anxiété ! C’est dire son ef-ficacité ! En à peine deux semaines, les chercheurs ont constaté un effet anxiolytique avec une amélioration

Antistress : ils n’ont même plus peur de passer sous la roulette du dentiste !Dans la salle d’attente du dentiste, il y a deux groupes. L’un composé de gens terrorisés à l’idée de passer sous la roulette. Et un autre dans lequel les patients attendent tranquillement en feuilletant leur magazine. La différence ? Des huiles essentielles contre le stress…

Huiles essentielles

Dr Fabienne Millet Pharmacienne, experte diplô-mée en phytothérapie et en aromathérapie, Fabienne Millet est enseignante dans plusieurs universités. Elle est spécialiste de l’utilisation des huiles essentielles.

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des autres symptômes générale-ment associés à l’anxiété : troubles du sommeil et douleurs.Et aucun effet indésirable sérieux ni interaction médicamenteuse n’ont été constatés à des doses quo-tidiennes de 80 ou 160 mg (atten-tion simplement à l’odeur et aux troubles gastriques).Le Silexan n’est pas distribué en France, mais vous pouvez facile-ment le confectionner vous-même si vous le souhaitez. Je recom-mande plutôt de l’appliquer sur la peau (voir recette en encadré), c’est plus simple, plus agréable, et vous ne perdrez rien de son efficacité.

La clé pour éviter « l’anxiété dentaire »

L’huile essentielle de lavande fine fait aussi des merveilles en diffu-sion. Des chercheurs du King’s Collège de Londres ont observé son efficacité sur un problème mécon-nu : l’anxiété dentaire.

Il s’agit de la peur du dentiste, dont on sous-estime les répercus-sions sur la santé notamment parce qu’elle dissuade les patients de consulter leur dentiste !

Mais il a suffi de diffuser de l’HE de lavande fine dans la salle d’attente d’un dentiste pour que les patients adultes constatent une nette baisse de leur niveau d’anxiété. Ceux qui n’avaient pas été exposés à la diffu-sion n’ont pas vu leur stress bouger d’un iota.

Notez que l’huile essentielle qui lui ressemble le plus est celle de petit

grain bigaradier, qui excelle égale-ment dans la gestion du stress.

L’huile essentielle qui redonne le sourire à la ménopauseL’autre huile essentielle (HE) in-contournable contre le stress, très utilisée en parfumerie, est l’HE de néroli (HE orange amer/fleur). Ses composants, et en particulier le linanol (voir encadré) et le N-mé-thyl-anthranilate redonnent envie de sourire !Elle est idéale pour les femmes mé-nopausées qui ont besoin d’un coup de pouce pour mieux gérer cette étape délicate de leur vie. Testée en inhalation à 0,5 %, elle améliore de façon significative la qualité de vie, luttant contre le stress et favorisant le désir sexuel. Elle diminue la pres-sion artérielle, augmente le taux de cortisol sérique et d’œstrogènes.

Les agrumes pour se relaxerC’est l’autre famille d’huiles essen-tielles clés contre le stress : celles issues de la famille des agrumes et obtenues à partir du zeste des fruits : HE mandarinier, HE oranger doux/zeste, HE bergamotier, HE citronnier, HE pamplemoussier…Elles sont connues pour leur activité calmante et inductrice du sommeil, chez toute la famille : l’adulte, l’en-fant, et le bébé. L’idéal est de les diffuser dans l’atmosphère. Atten-tion toutefois à ne pas les appliquer sur la peau, car elles peuvent être irritantes et photosensibilisantes.L’une des plus connues est l’HE d’oranger doux/zeste. L’impact de sa fragrance sur l’anxiété a été évaluée rigoureusement : on a sou-mis des volontaires à une situation

Le linalol est un composé très intéressant. Il réduit l’anxiété, favorise l’attention et la mémorisation via le système adrénergique (adrénaline, noradrénaline, dopamine). Il réduit le temps d’endormissement et aug-mente la durée du sommeil, il régule l’humeur par une action dopami-nergique. Il diminue l’hyperexcitabilité, provoque un effet myorelaxant (il s’oppose à l’effet de la caféine et de l’acétylcholine). L’action s’ob-serve rapidement dans les premières heures.

Testé chez l’animal pendant une inhalation d’une heure, le linalol pro-voque le sommeil sans altération significative des capacités motrices, et sans les effets secondaires observés avec la plupart des médicaments psycholeptiques.

Pour certaines de ces huiles essentielles, son action est potentialisée par d’autres constituants tels que l’acétate de linalyle, le béta-caryophyl-lène ou le N-méthyl-anthranilate.

Le linalol est présent dans de nombreuses huiles essentielles telles que :

• HE lavande fine Lavandula angustifolia (som. fl) (25 à 40 %)

• HE camphrier ct linalol Cinnamomum camphora ct linalol (feuilles) (90 %)

• HE petit grain bigaradier Citrus aurantium ssp amara (feuilles) (15 à 30 %)

• HE néroli Citrus aurantium ssp amara (fleurs) (30 à 40 %)

• HE sauge sclarée Salvia sclarea (som. fl) (20 à 25 %)

• HE ylang-ylang Cananga odorata (fleurs)

Et bien d’autres…

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anxiogène et on a suivi attentive-ment leurs paramètres physiolo-giques révélateurs de stress, comme le rythme cardiaque.

Étonnamment, les personnes ex-posées à l’HE d’oranger doux/zeste n’étaient pas plus anxieuses pendant le test qu’en arrivant. À l’inverse, les volontaires privés d’HE d’oranger doux avaient subi une augmentation significative de leur stress. Ce sont des résultats d’autant plus remarquables qu’ils sont comparables à l’impact des benzodiazépines.

L’huile essentielle de citronnier détend… et dynamise !C’est une huile essentielle dont on parle beaucoup moins alors que ses effets sont étonnants. Avec sa fragrance spécifique, elle permet d’avoir une action sur le stress dès les premières 24 heures. Des études sur la souris ont même trouvé un ef-fet antistress supérieur à celui de la lavande fine, en inhalation.

Elle calme et détend, mais elle a la particularité d’être aussi dyna-misante : elle permet également de « garder les yeux ouverts » en

stimulant les neurones respon-sables de l’éveil.Le d-limonène est le constituant principal de ces huiles essentielles. Il est responsable de leur action an-xiolytique et antidépressive, poten-tialisé par un faible pourcentage de citrals.Les propriétés sont expliquées pharmacologiquement par un mé-canisme d’action situé dans l’hip-pocampe et le cortex cérébral. Il intervient au niveau des récep-teurs responsables de la régulation de la libération de sérotonine et des récepteurs dopaminergiques. Le d-limonène présente donc une forte affinité cérébrale. L’époxyde de d-limonène, un métabolite de ce dernier, présente une activité sédative et anxiolytique via les ré-cepteurs aux benzodiazépines (ré-cepteurs GABA-ergiques). Une ac-tivité sédative est observée à partir de doses élevées.Le d-limonène inhibe des change-ments de comportement induits par d’autres drogues.Citons enfin les huiles essentielles riches en citrals, qui se caracté-risent par une odeur très citron-née. Elles agissent sur le stress et la dépression, luttent contre les petits coups de blues, stimulent la vigilance et sont sédatives à forte dose. Les citrals interviennent via

les récepteurs GABA-ergiques, le système sérotoninergique (néral) et par inhibition de la libération d’histamine, provoquant une ac-tion calmante.Les citrals sont présents dans l’HE de lemon-grass, l’HE de verveine citronnée, l’HE de litsée citronnée. Attention : à moins d’être bien di-luées, elles sont irritantes pour la peau. En diffusion, on peut les utili-ser avec un diffuseur à jet d’air sec à condition de les mélanger judi-cieusement avec une HE de lavande fine, de petit grain bigaradier ou une autre HE du groupe des agrumes.

L’huile essentielle qui fait dormirL’HE de santal blanc, avec sa note olfactive douce, profonde et boisée, favorise le sommeil. L’alpha-san-talol et le béta-santalol présentent les mêmes activités pharmacolo-giques (action sédative et calmante) que la chlorpromazine, un médica-ment utilisé dans les états psycho-tiques aigus. L’action est observée dans un délai de 24 heures après le début du traitement.Cette huile essentielle est épaisse et nécessite d’être associée à une autre huile essentielle dans un diffuseur à jet d’air sec (HE bergamotier, HE camphrier/feuille à linalol…).

Agrumes

Santal blanc

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Deux modes d’utilisation sont préconisés, la voie cutanée (diluée en règle générale) et les voies at-mosphériques (diffusion atmos-phérique, inhalations sèches et humides).Déposées sur la peau, les huiles es-sentielles pénètrent dans la circula-tion sanguine et exercent des effets psychologiques mesurables. Cela prouve que les effets sont principa-lement pharmacologiques.Respirées, elles induisent des effets anxiolytiques au niveau de cerveau :

ɕ Pour vos articulations, reprenez une tasse de thé vert !Profitez des vertus anti-inflam-matoires du thé contre l’arthrite rhumatoïde.

La pause thé n’est pas qu’un mo-ment de plaisir et de détente ! Le thé vert, une version non fermen-tée de son cousin le thé noir, est riche en principes actifs protec-teurs du système cardiovasculaire. Mais le Pr Salahuddin Ahmed, qui étudie depuis 15 ans la polyar-thrite rhumatoïde, est persuadé

de son bénéfice pour les patients atteints par cette maladie auto-im-mune qui entraîne une inflamma-tion et une destruction progressive des articulations des mains et des pieds. Après des tests en labo-ratoire, son équipe a étudié les effets de l’administration de ga-late d’épigallocatéchine (EGCG), un des polyphénols du thé vert, chez des rats. Après 10 jours de traitement, leurs articulations ont dégonflé, signe révélateur de la réduction des phénomènes inflam-matoires. De quoi laisser entrevoir

la perspective d’un traitement na-turel de la maladie, en alternative aux médicaments classiques qui affaiblissent nos mécanismes de défense face aux infections. Boire 3 ou 4 tasses de thé quotidienne-ment, de préférence à distance des repas pour éviter une carence en fer, est un geste santé à adopter d’urgence !Source : Singh AK et al. Regulation of Transforming Growth Factor β-Acti-vated Kinase Activation by Epigalloca-techin-3-Gallate in Rheumatoid Arthritis Synovial Fibroblasts. Arthritis Rheumatol. 2 016 Feb ; 68 (2) : 347-58. doi : 10.1 002/art.39 447.

Le nombre de gouttes est don-né pour des flacons d’huile es-sentielle délivrant 20 gouttes environ au millilitre. Le nombre de gouttes varie d’un laboratoire à l’autre. Il est im-portant de se faire préciser les équivalences lors de l’achat d’une huile essentielle.

• Par une première étape de stimu-lation du système olfactif

• Puis une activation de régions spécifiques du cerveau liées à l’absorption et au transport des huiles essentielles par les pou-mons et le sang.

Pour calmer le stress (traitement de fond)Mélange calmant, à appliquer sur la peau, relaxant à 5 %• HE de lavande fine ou HE petit

grain bigaradier 6 gouttes

• HE litsée citronnée 4 gouttes

• HV macadamia pour un flacon de 10 ml

Appliquer une petite noisette du mélange sur un avant-bras 1 à 2 fois, tous les jours pendant 3 se-maines à un mois. À renouveler si besoin.Les deux mêmes huiles essentielles peuvent être appliquées en diffu-sion. Pour un mélange plus aisé, il

est possible de préparer à l’avance le mélange dans un flacon de 10 ml :• HE lavande fine 7 ml (140

gouttes)• HE Litsée citronnée 3 ml (60

gouttes)

Favoriser le sommeilMélange calmant, sédatif à 10 %• HE de santal blanc 12 gouttes• HE de camphrier/feuille à linalol

8 gouttes• HV macadamia pour un flacon

de 10 mlAppliquer une petite noisette du mélange sur un avant-bras 2 fois avant le coucher pendant 10 à 15 jours. Pour une durée supérieure, prendre le relais avec un mélange à 5 %.

Dr Fabienne Millet

Actualités

En illustration, voici quelques propositions de mélanges (adulte), à préparer soi-même. Ces mélanges sont à utiliser par voie cutanée.

Antistress : ils n’ont même plus peur de passer sous la roulette du dentiste !

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Les incroyables pouvoirs de l’effet placebo

L ’histoire se passe dans les années 1960. Le Dr Stuart Wolf est un grand médecin

interniste américain, très connu pour sa compétence et son honnê-teté scientifique. Le bon docteur se désespérait car l’un de ses patients enchaînait les crises d’asthme de-puis 18 ans et qu’il ne pouvait rien faire pour l’aider. Il ne disposait que de la théophylline qui, dans ce cas particulier, n’avait eu aucune efficacité.L’asthme est une maladie grave, potentiellement mortelle, et encore aujourd’hui on déplore en France chaque année plusieurs centaines de morts dues à cette affection. Un beau jour, en lisant une revue scien-tifique, le Dr Wolf est tombé sur un article qui chantait les louanges d’une nouvelle molécule capable de soulager les asthmatiques grâce à des mécanismes totalement diffé-rents et novateurs pour l’époque.Aussitôt, le Dr Wolf écrit au la-boratoire pour lui demander des échantillons à titre compassionnel vu la gravité de la maladie de son patient. Il reçoit par retour quelques

boîtes du fameux médicament et les remet « normalement » à celui-ci. Comme d’habitude précise-t-il. La guérison intervient immédiatement et dure pendant tout le temps du traitement.Se demandant si la mariée n’était pas trop belle, il écrit à nouveau au laboratoire pour demander cette fois des comprimés de placebo et en précisant qu’ils devaient avoir une présentation identique. Il vou-lait vérifier que cette guérison mira-culeuse n’était pas due à un simple effet placebo. Il les remet à son pa-tient qui rechute très rapidement. Il redonne à nouveau le médicament efficace et le patient est à nouveau soulagé. Convaincu pour de bon, il écrit une nouvelle fois au labo-ratoire pour l’informer qu’il pense « raisonnablement » que ce traite-ment est efficace chez son patient.C’est alors qu’il reçoit par retour un courrier : « Cher Dr Stuart Wolf, depuis le début, vous n’avez à votre disposition que des comprimés de placebo car nous avons reçu telle-ment de demandes de ce genre que nous n’avons pas pu suivre ! »

Un effet vital pour la guérisonComme le montre cette anecdote, nous possédons, bien cachée dans nos neurones, une extraordinaire, une fantastique usine pharmaceu-tique. Un laboratoire que jamais aucune compagnie, aussi puissante soit-elle, ne pourra égaler.Heureusement d’ailleurs que nous en disposons, car sinon la vie aurait disparu depuis belle lurette de notre belle planète bleue. En effet, il a bien fallu que nos ancêtres les bac-téries, les poissons, les batraciens, les reptiles, les mammifères se dé-fendent contre les virus, cicatrisent leurs plaies, réparent leurs os frac-turés, éliminent les cancers, car à l’époque il n’existait encore ni mé-decins, ni hôpitaux, ni pharmacies.Cette capacité à se soigner grâce principalement à notre système im-munitaire est le fondement de l’ef-fet placebo et de l’effet du place-bo. C’est grâce à ces médicaments intérieurs (endogènes) que nous survivons en fabriquant à chaque fois que nous en avons besoin le re-mède adéquat. Cela permet de com-prendre pourquoi la prise de poudre de perlimpinpin autrement appelée placebo permet parfois et même souvent de véritables miracles, des guérisons inattendues, à condition que le thérapeute comme le patient

Les incroyables pouvoirs de l’effet placeboLorsqu’un médecin est convaincu de ce qu’il dit, il donne de meilleures chances de guérir à son patient : il déclenche le fonctionnement d’une remarquable usine à guérir. Mais s’il ne croit pas à son remède, c’est une autre histoire…

Dr Patrick Lemoine Médecin psychiatre, doc-teur en neurosciences, Patrick Lemoine a dirigé une équipe de 14 psychiatres à la Clinique Lyon-Lumière, établissement français le plus en pointe sur les solutions

« corps-esprit ».

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Les incroyables pouvoirs de l’effet placebo

y croient et que la confiance soit au rendez-vous.Le placebo est en effet capable de modifier durablement des para-mètres comme la tension artérielle, l’acidité gastrique, le diamètre pu-pillaire, le taux de cholestérol, le nombre de globules blancs, c’est-à-dire des éléments qui échappent totalement à notre conscience.Lorsqu’une substance thérapeu-tique déclenche des effets négatifs, soit en se montrant inefficace, soit en provoquant des effets secon-daires non explicables par la phar-macologie, soit même en aggravant les symptômes initiaux, cela s’ap-pelle l’effet nocebo. C’est ce phé-nomène qui permet de comprendre que des médicaments peuvent faire du mal plutôt que du bien pour des raisons purement psychologiques.À l’inverse, l’effet placebo donne aux médicaments efficaces – comme par exemple les antibiotiques, les anticancéreux, les antipyrétiques, etc. – une efficacité bien supérieure à leur seul effet chimique.Si j’ai confiance en mon médecin et en moi-même, l’aspirine que je prends pour mon mal de tête va être efficace en dix minutes au lieu de vingt et va me soulager toute la journée au lieu des six heures pré-vues. Autrement dit, le fait d’être capable d’augmenter l’efficacité d’un traitement, quel qu’il soit, est la preuve de la bonne santé de son organisme et non pas de sa naïveté. Il ne faut pas, en effet, avoir honte de sa capacité à se défendre contre les agressions morbides.

Quels sont les domaines où s’exerce le mieux l’effet placebo ?En principe, en fonction des circons-tances, toutes les maladies et tout le monde peuvent être concernés

par ce merveilleux phénomène ; la douleur et l’insomnie sont néan-moins les symptômes les plus sensibles à l’action psychosoma-tique (au vrai sens du terme) du thérapeute.C’est la douleur provoquée par l’angine de poitrine qui s’avère la plus sensible puisqu’elle peut être améliorée dans plus de 85 % des cas par la suggestion. Mais bien d’autres maladies sont concernées. Les maladies dites fonctionnelles et les allergies répondent également extrêmement bien à cet effet : ul-cère à l’estomac, eczéma, asthme, rhume des foins, lombalgies, maux de tête, fatigue, etc. Il ne faut cepen-dant pas s’imaginer que les mala-dies organiques ne sont pas amélio-rées même si, pour certaines, l’effet est fugace : infection, hypertension artérielle, maladie de Parkinson, cancer sont aussi en première ligne.Je ne suis évidemment pas en train de prétendre que l’on va soigner une tumeur maligne par des plantes, une psychothérapie cognitive et com-portementale ou une séance d’hyp-nose car ce serait criminel de ma part, mais j’affirme que les effets des traitements non médicamenteux coopèrent avec les approches dures

de la médecine orthodoxe et que ces dernières marchent mieux si on les accompagne de cette manière. Il est bien connu aujourd’hui que la lutte contre le cancer est beaucoup plus efficace si les patients ont le moral ; c’est pour cette raison que le puis-sant NIH américain consacre des millions de dollars à la recherche sur ce thème particulier : comment dépister et prendre en charge la dé-pression chez le cancéreux ?Tout le monde enfin peut être sen-sible à l’effet placebo : les hommes, les femmes, les jeunes, les vieux, les bébés et même les animaux !

Comment bien choisir son thérapeuteLes deux mots qui expliquent le mieux l’ensemble des facteurs thérapeutiques favorables sont : confiance et conviction.Rappelons-nous l’expérience invo-lontaire du Dr Wolf, lequel fut fort troublé à l’époque, paraît-il. Elle enseigne deux choses :• Le premier point est que les mé-

decins ne doivent jamais mentir,

Les méthodes naturelles ne sont pas des placebos !Au cours des prochains numéros, nous verrons les méthodes et les tech-niques propres à aider nos organismes à prévenir et à guérir la maladie dans le domaine qui est le mien : sommeil, éveil, psychologie, psychia-trie, en un mot le bien-être. Il s’agit donc de pouvoir se passer des mé-dicaments chaque fois que c’est possible et d’augmenter leur efficacité quand malheureusement on est obligé d’en prendre. Nous parlerons aussi des méthodes de sevrage des médicaments devenus inutiles grâce aux plantes, par exemple, et à certaines techniques « psy » éprouvées.

Mais attention : il ne faudrait pas imaginer que leur efficacité se résume à un simple effet placebo ! Le problème de notre pays – la France – est de penser que seules la pharmacologie et la chirurgie sont respectables et que tout le reste n’est que plaisanterie, ce qui constitue une exception bien de chez nous et dont il n’y a pas lieu d’être fier.

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Les incroyables pouvoirs de l’effet placebo

même si c’est pour la bonne cause, car comment demander la confiance à un patient si on lui ment comme… un arracheur de dents ?

• Le second point est que les méde-cins ne sont pas des profession-nels du mensonge. Ils ne sont pas formés pour cela car ils ne sont ni comédiens, ni politiciens. On peut donc penser que quelque chose dans l’expression du vi-sage du Dr Wolf était perçu in-consciemment par le patient qui, lors de la première prescription, devait se dire que le praticien était convaincu que ce qu’il lui donnait était sérieux, alors que la seconde fois, il devait se dire que le médecin n’y croyait pas du tout. C’est donc la conviction du médecin qui entraîne celle du malade.

On comprend ainsi que la seule bonne médecine est dispensée par des praticiens optimistes, fai-sant preuve de compassion, qui

prennent leur temps, disent la véri-té, expliquent clairement et ouver-tement les choses, et que, surtout… ils y croient !

Privilégier les méthodes natu-relles sans effets indésirables avant les médicamentsOn considère en général que lors-qu’on observe les résultats d’un traitement, environ un tiers des ef-fets positifs sont dûs à des actions non pharmacologiques. Cela peut largement dépasser les 40 % pour certaines classes de médicaments !La force du placebo montre que notre système fonctionne à l’en-vers. Si l’on adoptait une démarche logique, on devrait toujours com-mencer par se soigner avec des méthodes non chimiques, le mé-dicament n’étant que la marque

de l’échec des méthodes physiolo-giques dites naturelles que la méde-cine occidentale qualifie à tort d’al-ternatives alors qu’elles devraient être considérées comme princi-pales ; ce sont en effet les médica-ments qui devraient être considérés comme alternatifs ! Le problème est que le réflexe consultation = or-donnance est profondément ancré chez nos médecins hexagonaux. Par exemple, aux Pays-Bas, à l’is-sue d’une consultation, un patient se voit prescrire une ordonnance médicamenteuse dans seulement 40 % des cas, alors qu’en France la probabilité s’élève à 97,5 %.Les lecteurs doivent donc savoir que jamais je n’écrirai dans ce jour-nal, comme dans mes livres, des choses auxquelles je ne crois pas tout à fait. C’est la condition néces-saire d’une bonne communication.Et par conséquent, d’un bon soin.

Dr Patrick Lemoine

ɕ Attention au stress, il réveille les virus !Les herpès virus sont les rois de la dissimulation : après avoir conta-miné une personne, ils se nichent au cœur des cellules, attendant leur heure pour recommencer à se mul-tiplier… Si certains membres de cette famille se contentent d’occa-sionner des lésions cutanées, l’her-pès virus humain type 8 est bien plus agressif : il provoque des can-cers. Des chercheurs viennent de montrer qu’un stress cellulaire, en ralentissant la multiplication des cellules, favorise sa réactivation. Une raison supplémentaire d’évi-ter les stress à son organisme.Source : Balistreri G et al. PLoS Pathog. 2 016 Feb 18 ; 12 (2) : e1005424. doi : 10.1 371/journal. ppat.1 005 424. ECollec-

tion 2 016. Oncogenic Herpesvirus Utilizes Stress-Induced Cell Cycle Checkpoints for Efficient Lytic Replication.

ɕ Un moyen simple et agréable de limiter le diabète et d’éviter l’infarctusLa méditation de pleine conscience à la pause déjeuner.Expédier son repas tout en tra-vaillant ou en planifiant ses pro-chaines vacances n’est vraiment pas l’idéal si l’on en croit les ré-sultats d’une étude menée en Ca-lifornie. Des chercheurs ont initié des personnes obèses à l’alimen-tation de pleine conscience, qui consiste à se concentrer sur sa prise alimentaire et être à l’écoute des signaux de faim ou

de satiété émis par son corps. Les pratiquants ont appliqué cette méthode pendant 18 mois, à l’issue desquels leurs taux san-guin de sucre et de triglycérides se sont améliorés, permettant de réduire le risque cardiovasculaire ou de diabète de type 2. Ces bé-néfices se sont prolongés jusqu’à 1 an après l’étude. Si la pleine conscience est bénéfique au mo-ment du repas, elle l’est à chaque instant de la journée. Elle invite à vivre pleinement le moment pré-sent, en se focalisant sur ses per-ceptions, loin des tracas du passé et des angoisses du futur.Source : Daubenmier J et al. Effects of a mindfulness-based weight loss intervention in adults with obesity : A randomized clini-cal trial. Obesity (Silver Spring). 2 016 Mar 9. doi : 10.1 002/oby.21 396.

Actualités

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Hypertension : et si c’était moins grave que prévu ?

Je rencontre fréquemment en consultation des per-sonnes, hommes et femmes,

souffrant d’hypertension arté-rielle (HTA). C’est une pathologie sournoise qui peut engendrer des troubles graves et irréversibles comme l’accident vasculaire céré-

bral (AVC) avec des risques d’hé-miplégie partielle.Ainsi je me souviens d’une femme âgée de 50 ans, mariée depuis de nombreuses années, avec 2 enfants étudiants et encore à la charge fi-nancière de leurs parents.

Cette femme, Monique K, avait des bouffées de chaleur, des maux de tête et « les oreilles qui la chauf-faient ». Elle souffrait de battements saccadés dans la tête et aux tempes ; de quelques troubles de la vision, de bourdonnements d’oreille, de crampes dans les jambes, d’essouf-flement et de palpitations, et surtout d’une fatigue générale inexpliquée.Elle attribuait tous ces signes à la ménopause… Mais son médecin généraliste lui a diagnostiqué rapi-dement une hypertension, avec les médicaments adaptés habituels.

Hypertension : et si c’était moins grave que prévu ?(Le cas révélateur de Monique K…)Avant d’accepter la médication à vie liée à l’hypertension, il y a quelque chose qu’il faut quand même vérifier. Parce qu’alors, ça change tout !

Qu’est-ce que l’hypertension artérielle ?La pression qui existe dans nos artères est indispensable pour permettre à notre flux sanguin de circuler partout dans nos dif-férents tissus pour les alimenter en oxygène et divers nutriments. Elle est également indispensable à notre cerveau : l’être humain étant bipède, c’est le seul moyen de recevoir 24 heures/24 son carburant et combustible pour bien fonctionner. Il est donc nor-

mal d’avoir une certaine tension artérielle.

Il existe 2 chiffres pour exprimer cette tension :

• La systolique qui est la pres-sion quand le ventricule gauche du cœur expulse le sang dans l’aorte,

• La diastolique qui est la pres-sion quand le cœur se repose.

Ainsi est-il admis que la dias-tolique doit être la moitié de la systolique + 1

Si vous avez 14 de maxi, la mini doit être de 14 février = 7 + 1 = 8 ce qui représente une TA normale

Selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé), est consi-dérée comme une hypertension toute tension supérieures à 14.

Dans le cabinet du Naturopathe

Christian Brun Naturopathe, Christian Brun enseigne la naturopathie dans la plus prestigieuse école de formation en France (le CENATHO-Paris).

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Hypertension : et si c’était moins grave que prévu ?

Lorsqu’elle vient me voir, mon approche globale de naturopathe m’amène à lui poser plusieurs questions.Il me faut savoir tout d’abord si cette HTA est constante ou passagère. Je demande donc à ma patiente dans quelles conditions sa prise de ten-sion a été effectuée, si celle-ci a été faite à plusieurs reprises durant la consultation, assise ou couchée ? Et si cette prise de tension avait été faite après une attente importante dans la salle d’attente ou encore après avoir couru de peur d’arriver en retard à son RDV… Tout cela est décisif, comme vous allez le voir.Puis j’essaie d’en savoir plus sur les causes de son éventuelle hypertension.Après avoir effectué mon bilan de vitalité (signes morphologiques me permettant de juger des réserves vitales de ma patiente – constitu-tion et tempérament, forme de son crâne, de ses mains, lunules de ses ongles, pilosité… mais aussi son regard et sa réactivité), je lui pose une série de questions me permet-tant de juger de son hygiène de vie.Car parmi les causes de l’hyperten-sion on trouve, outre la génétique :

• L’âge : en vieillissant, les artères sont plus rigides ainsi que les globules rouges

• Un sang trop épais, qui demande plus de pression : ɕ Trop de déchets alimentaires et/

métaboliques (cellulaires) ɕ Eliminations émonctorielles

insuffisantes pour différentes raisons

ɕ Production accrue de globules rouges (maladie de Vasquez)

• Stress important et répétitif avec sécrétion d’adrénaline à action vasoconstrictive

• Insuffisance rénale avec une perte d’excrétion urinaire

• Absorption importante de sels alimentaires (qui retiennent l’eau)

• Prise d’alcool et de tabac

• DiabèteQuel est son mode vie, que mange-t-elle, dort-elle bien ? Quelle est sa relation familiale avec son mari et ses enfants : tension ou harmonie ? Sa profession lui plait-elle, ses re-lations professionnelles sont elles correctes ? Se sent-elle stressée plus que de coutume ? Quel est son temps de transport aller/retour ? Fait-elle régulièrement de l’exer-cice physique ? Si oui combien de temps et à quelle heure ? Com-ment est sa libido ? Quelles sont ses sources de plaisir dans la vie ? Si je pouvais réaliser son rêve avec une baguette magique, quel serait-il ? A-t-elle des envies (... car avoir des envies… c’est « être en vie » !!!) ?Pour préciser le diagnostic d’hy-pertension, je lui ai conseillée de veiller à prendre sa tension à de multiples moments durant la jour-née (on trouve des appareils en pharmacie qui coûtent quelques

dizaine d’euros et vous permettent de prendre votre tension vous-même). Je lui ai aussi conseillée de voir avec son praticien pour la pose d’un holter tensionnel et d’un holter cardiaque sur 24 heures, en indiquant les événements survenant dans la journée comme par exemple la montée d’un escalier ou encore une rencontre émouvante ou une relation intime.

Je lui demande également de voir avec son médecin traitant pour ré-aliser diverses analyses biologiques peut-être complémentaires, telles que la numération des globules rouges, le VGM (volume globulaire moyen), le cholestérol HDl et LDL, l’état du foie avec ASAT, ALAT et γGT (transaminases qui s’élèvent en cas de destruction des cellules hépatiques), évaluation de son dé-bit urinaire (quantité d’urines par 24 heures).

Pourquoi tant d’analyses ? Mais parce qu’il me paraît indispen-sable, avant de se lancer dans une médication à vie qui s’accompagne inévitablement d’effet indésirables,

Vous libérer de la tension liée à un conflitPour libérer la pression liée à un contentieux émotionnel non expri-mé verbalement et/ou physiquement, ECRIRE une LETTRE à un bouc-émissaire quel qu’il soit (celui avec qui vous avez été en relation conflictuelle lors d’événements vécus douloureusement), sans faire de brouillon, c’est-à- dire directement avec les « tripes » et non la pensée et rationalité, et sans envoyer bien entendu le courrier (le but est d’ac-céder à une compréhension de l’origine du conflit et non de vouloir changer l’autre).

Puis lisez-les, à haute et intelligible voix et avec l’intonation avec la-quelle vous les avez écrits, seul(e) et laissez venir votre ressenti du fond du ventre et non de la « tête ». Quelques jours plus tard, si vous en res-sentez le besoin (si tout n’a pas été exprimé réellement), vous pourrez rajouter quelques post-scriptum. Relisez ces courriers régulièrement à haute voix et seul(e) tous les jours, toujours avec l’intonation, et laissez s’exprimer vos émotions.

Quand vous ne ressentirez plus d’émotion à leur lecture, brûlez-les, et recommencez avec un autre bouc-émissaire (il y en a tellement !).

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Hypertension : et si c’était moins grave que prévu ?

de bien vérifier si la pathologie est permanente ou passagère !

Après une longue et passionnante consultation avec Monique, j’ai pu ainsi déterminer que cette HTA n’était que passagère. Elle était liée à des conflits larvés avec son mari : celui-ci a perdu, après de nom-breuses années de vie commune, une certaine passion et considé-ration vis-à-vis de son épouse, ce qui engendre naturellement chez elle des frustrations, du stress et un sentiment de médiocrité. Tout ceci

pouvant se traduire par… une aug-mentation de sa pression sanguine.Comme elle regrette vivement que celui-ci ne soit pas plus attentionné, elle « se venge » sur des aliments compensateurs tels le chocolat, les sodas et les petits gâteaux, quand ce n’est pas un peu trop d’alcool !Faut-il médicamenter cette per-sonne au risque de l’intoxiquer, de réduire la capacité de son foie et sa flore intestinale ?Non assurément, et dans le cas de Monique, le retour à une bonne

Pour baisser la tension au quotidien : le bain en pleine conscience !Si possible, tous les soirs, prendre en conscience (c’est-à-dire volontai-rement et avec un vrai plaisir), après le repas et avant le coucher, un BAIN TIÈDE, ce qui va favorise la vasodilatation artérielle (température agréable 38/39 °C, lumière tamisée, bougie et musique douce si néces-saire), pendant 10 à 15 minutes (ne rien faire dans le bain, lire éventuelle-ment une revue agréable et sans prétention intellectuelle). Ne pas se lever brusquement mais progressivement – puis se laver, se rincer. Ensuite, prendre une douche fraîche rapide sur les jambes et l’anus puis faire une friction énergique avec une serviette bien sèche, puis faire une onction sur tout le corps avec de l’huile essentielle chémotypée (HECT) de GE-RANIUM ROSAT (Pelargonium) PURE – à tropisme nerveux, c’est-à-dire qui détend et relaxe (attention aux yeux et veiller à se laver les mains à l’eau savonneuse après utilisation – ne pas laisser les huiles essentielles à la portée des enfants) puis se coucher et continuer éventuellement la lecture entamée, mais ne pas se lever pour refaire des activités.

hygiène de vie a suffi à faire dispa-raître son hypertension !Dans tous les cas, voici les conseils fondamentaux que je donne à toute personne hypertendue :• Perdre du poids et supprimer le

tabac si nécessaire• Réduire la consommation de sel

sous toutes ses formes• Réduire les acides gras saturés au

profit des acides gras polyinsatu-rés (oméga-3 de l’huile de colza et des petits poissons gras)

• Réduire la consommation d’ali-ments à index glycémique élevé (pommes de terre, pain, pâtes)

• Consommer davantage d’ali-ments riches en fibres, en parti-culier les fruits et légumes

• Supprimer le café et diminuer l’alcool

• Favoriser les aliments contenant du potassium (lentilles, amandes, épinards, avocat, noix, banane, etc.)

• Faire 1 à 2 fois par semaine de l’activité physique en dilettante et avec plaisir, du vélo, de la culture physique, de la marche, du yoga, de la natation (voire de la danse de salon avec son/sa partenaire !)

Christian Brun

ɕ Dépakine : près de 500 bébés handicapés à vie à cause d’un médicamentUn médicament antiépileptique au cœur d’un nouveau scandale sanitaire.

Se soigner en sacrifiant la santé de son enfant… C’est le terrible constat fait par des femmes qui, pour traiter leur épilepsie ou un trouble bipolaire, ont reçu de la Dépakine pendant leur grossesse. Avec des conséquences tragiques pour leur enfant à naître. Le prin-cipe actif de ce médicament, le valproate de sodium, est en effet toxique pour le fœtus, entraînant

des malformations graves et des troubles du développement (re-tard d’acquisition de la marche ou de la parole, autisme, trouble du déficit de l’attention…). Vient-on de le découvrir ? Pas vraiment, la première étude évoquant ce risque date de 1982 et, dès 2004, plus aucun doute n’était permis. L’IGAS (Inspection générale des affaires sociales), chargée de faire le point sur cette question après des plaintes de familles, vient de rendre un rapport où elle pointe du doigt le manque de réactivité de Sanofi,

le laboratoire qui commercialise le médicament, et des autorités sani-taires. Il a fallu attendre 2 010 pour que l’information soit clairement indiquée sur la notice de ces mé-dicaments, et même 2 015 pour les génériques ! L’organe de contrôle estime que 420 à 450 bébés au-raient été victimes de la molécule, des chiffres qui pourraient être re-vus à la hausse lors d’une enquête plus précise prévue prochainement.Source : IGAS Enquête relative aux spécialités pharmaceutiques contenant du valproate de sodium

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La vie au bout des doigtsPr Henri Joyeux, Dr Laurence Vanin et Dr Jacques CostanzoEditions Desclée De Brouwer, 2 016232 pages - 16,90 €

Voici un trio d’auteurs de sagesse que nous vous recommandons pour une ré-flexion philosophique sur la guérison et le sens de la mort. Aujourd’hui, celle-ci ne présente plus ce caractère inéluctable, qui pourtant est par nature le sien. Jour et nuit les médecins et le personnel soignant luttent pour en repousser les limites, voire la vaincre. Mais l’homme parviendra-t-il, un jour, à assouvir son vieux rêve d’im-mortalité ? Un rêve bien orgueilleux qui peut lui faire croire qu’il sera devenu alors l’égal de Dieu.Les auteurs de ce livre, un médecin, un chirurgien et une philosophe nous ra-mènent les pieds sur terre. Ils ont consa-cré leur vie au service de l’humanité et relatent ici leur expérience au chevet des malades. Si la guérison du corps et de l’esprit vont de pair, c’est bien un message d’espoir qui est délivré ici.

La bible Larousse des huiles essentiellesDe Thierry FolliardEditions Larousse, 2 016

304 pages -15,95 €Les huiles essentielles sont dotées de vertus puissantes

mais ne sont pas sans danger. D’où l’in-térêt d’avoir chez soi un livre tel que ce guide très complet qui permet de décou-vrir toutes les manières de les utiliser : dif-fusion, massage, olfaction… de quoi choi-sir les plus adaptées à chaque situation, en fonction de leurs propriétés. 160 fiches nous détaillent les parties de la plante uti-lisées, les principes actifs, les vertus thé-rapeutiques, les indications et précautions d’emploi pour soulager des maux du quo-tidien tels que maladies infectieuses, dou-leurs d’estomac, rhumatismes, problèmes de peau, troubles du sommeil, cheveux secs, fatigue, stress… Vous trouverez aus-si un dictionnaire complet des maux et maladies de A à Z. L’auteur, Thierry Fol-liard, est une personne bien formée en na-turopathie, aromathérapie et en médecine traditionnelle chinoise. Il exerce dans une herboristerie parisienne.

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Vaincre la sclérose en plaquesDe Julien VenessonEdition Thierry Souccar, 2 016288 pages

20 €Parce que sa compagne était atteinte de sclérose en plaques, Julien Venesson, jour-naliste scientifique que nous connaissons pour la qualité et la rigueur de son travail, s’est mué en détective médical pour lui concocter un programme global associant nutrition et rééducation… Et ça a marché ! Ce fut pour elle une bouffée d’oxygène car la progression de sa maladie a été ralentie et les poussées ont complètement stoppé.C’est un livre à deux voix où l’auteur nous explique d’une part les mécanismes biologiques de cette maladie, et d’autre part comment réduire les poussées par des changements du mode de vie. Sa compagne nous livre ce qu’elle a vécu de l’intérieur avec l’application de ce programme. De quoi aider les quelques 100 000 malades de l’espace francophone confrontés à la sclérose en plaques.

LIVRES

Revue mensuelle Numéro 1 - juillet 2016Rédacteur en chef : Xavier BazinRédactrice : Céline SivaultSanté Corps Esprit – BioSanté EditionsAdresse du siège social : Rue du Lion d’Or 4, 1 003 LausanneRegistre journalier N° 2043 du 3 février 2016CHE-208.932.960 - Capital : 100 000 CHFAbonnements : Pour toute question concernant votre abonnement, contacter le +33 3 74 82 10 00 ou écrire à http://www.sante-corps-esprit.com/contact/ ou adresser un courrier à BioSanté Editions – service courrier 679 avenue de la République 59 800 Lille - FranceISSN 2297-9328

Avis aux lecteurs :L’objectif de Santé Corps Esprit n’est pas de remplacer vos consultations médicales. Il est de vous donner les clés pour créer un dialogue riche et constructif avec votre médecin.

Actualités

ɕ Essayez ce nouvel antidouleur efficace, sans effet secondaire et… gratuit !La méditation en pleine conscience soulage durablement les douleurs chroniques.

Et si la méditation, en plus d’ap-porter de la détente, était un moyen d’atténuer les douleurs chro-niques ? L’armée américaine ex-plore cette piste pour soulager ses soldats blessés lors des combats. Une étude a rassemblé un petit groupe de vétérans victimes d’un traumatisme crânien, confrontés à des souffrances quotidiennes. Quatre d’entre eux ont été formés à une technique particulière de méditation de pleine conscience, le Yoga Nidra iRest, basée sur des exercices de respiration, d’image-

rie guidée et de relaxation progres-sive, puis ont pratiqué des séances biquotidiennes pendant deux mois. Au terme de cette période, l’in-tensité de leur douleur a diminué d’au moins 20 %, permettant à ces hommes de retrouver un meil-leur sommeil, d’être plus actifs, de meilleure humeur, et bénéficier ainsi d’une meilleure qualité de vie.

Apprivoiser la douleur par la médi-tation pour mieux y faire face ap-paraît comme une solution de long terme qui permet de diminuer les besoins en traitements médicamen-teux à visée antalgique.

Source : H. Nassif, et al. Mindfulness Meditation and Chronic Pain Management in Iraq and Afghanistan Veterans With Traumatic Brain Injury : A Pilot Study. 2 015. Military Behavioral Health. DOI : 10.1 080/21 635 781,2015.1 119 772

Crédits photos : © anitasstudio - © hvoya - © Kei Shooting - © Maridav - © marilyn barbone - © Photo-graphee. eu - © picturepartners - © Syda - Productions - © Tanya Stolyarevskaya - © Umpaporn - © Valérie Jault - © wasanajai - © Damon Carter / Shutterstock. com

Page 32: Sarcopénie : ÉDITO

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AGENDA

Les mois de juillet-août sont le meilleur moment de l’année pour déconnecter en s’évadant par le corps ou par l’esprit. Le temps d’apprendre une technique de bien-être, à mieux s’alimenter, à prendre soin de sa santé globale… Voici quelques dates clés que nous avons sélectionnées pour vous !

• Vélo, yoga et méditation autour du lac de ConstanceDu 30 juillet au 6 août 2016 autour du lac entre l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse.

280 km à arpenter à vélo autour du lac en alternant séances de yoga, méditation et visites, dont les villes médiévales de Constance et Meersburg. Pour recevoir le programme complet, écrivez ici : Néo-bienêtre – 3 place Jean-Jaurès 34 000 Montpellier, ou appelez au 04 34 00 63 06 ou 06 08 54 37 26

• Festival BioZen en PyrénéesDu 13 au 17 juillet 2016 à Font-Ro-meu (66)www.elevationzp.fr

Au programme : découverte des plantes, spectacles, yoga du rire, musique, films, conférences et ateliers. Tous les ingré-dients pour passer un bon moment tout en s’informant sur le mieux vivre.

• Week-end Qi-gong dans les LandesLes 9 et 10 juillet 2016 à Soustons (40)www.guide-des-landes.comC’est la venue exceptionnelle du Maître Yuan Tze, de renommée internationale, qui occasionne ce week-end. Le pro-gramme des journées alternera entre connaissance théorique et pratique.

ɕ Se brosser les dents, l’arme secrète anti-AVCUne mauvaise hygiène bucco-dentaire favorise les saignements cérébraux.

De la bouche au cerveau, n’y aurait-il qu’un pas ? Une étude a établi un lien entre la présence d’une bactérie respon-sable de caries, Streptococcus mutans, et la survenue de microhémorragies au niveau du cerveau.

Le cas de 99 cas de patients admis à l’hôpital pour un accident cérébral vas-culaire a été analysé. Les AVC peuvent être classés en deux grandes catégories : les AVC ischémiques, où un caillot de sang entrave la circulation sanguine, et les AVC hémorragiques, qui se tra-duisent par la rupture d’un vaisseau. Les chercheurs ont constaté que 26 % des patients souffrant d’un AVC hémor-ragique étaient porteurs de la bactérie Streptococcus mutans, contre seule-ment 6 % des patients victimes d’AVC ischémique. Ils pensent donc que ce microbe est capable de migrer vers le cerveau, où il fragilise les parois des vaisseaux sanguins jusqu’à une pos-sible déchirure. Le lien entre des bac-téries nocives de la flore buccale et un risque accru de maladies cardiovascu-laires avait été établi lors d’études pré-cédentes, et cette nouvelle publication montre une fois de plus l’intérêt d’une hygiène dentaire très rigoureuse.Sources : Tonomura S et al. Intracerebral he-morrhage and deep microbleeds associated with cnm-positive Streptococcus mutans ; a hos-pital cohort study. Sientific Reports, 2 016 doi : 10.1 038/srep20074.

« Celui qui déplace des montagnes est celui qui commence à enlever les petites pierres » Confucius

Renforcez votre digestion grâce à cette posture simplePour bien digérer, nos organes diges-tifs ont besoin d’être suffisamment ir-rigués. Voici une posture simple pour stimuler l’afflux sanguin dans la zone épigastrique, la région moyenne et supérieure de notre abdomen. Prati-quée avant les repas, elle stimulera le fonctionnement du foie, de l’intestin, de l’estomac et du pancréas. Elle est indiquée pour de nombreux troubles chroniques comme l’acidité gastrique, la constipation ou le diabète. Elle peut même aider à faire perdre du poids.Issu du hatha yoga, cet exercice se nomme Uttanpadasana, ce qui signi-fie étymologiquement levé et étiré de jambe.

En pratique :Allongé sur le dos, plaquez votre zone lombaire au sol autant que possible en contractant vos muscles abdominaux. Montez ensuite vos jambes progres-sivement jusqu’à 90°. Maintenez la posture de 30 secondes à 1 minute ou plus. Redescendez les jambes lente-ment jusqu’au sol, en veillant bien à ne pas cambrer la zone lombaire.Pratiquez régulièrement, de préfé-rence avant le petit-déjeuner et le déjeuner.

Version simplifiéeSi la montée des jambes est trop diffi-cile, montez en premier les genoux à 90°, puis les pieds. La descente s’ef-fectuera de la même façon.

Ne pratiquez pas cette posture si vous souffrez d’hypertension artérielle, de hernie discale ou si vous avez subi une opération abdominale ou vertébrale récemment.Ne pas pratiquer durant les premiers mois de grossesse.

Nicolas Wirth, Naturopathe

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- SANTÉ-CORPS-ESPRIT JUILLET 2016