SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque...

40
SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES CLÉS 2013

Transcript of SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque...

Page 1: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

SANTÉ ET BIEN-ÊTREEN ENTREPRISECHIFFRES CLÉS 2013

Page 2: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés
Page 3: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

ÉDITORIAL L’enquête annuelle Santé et Bien-être au travail menée par Malakoff Médéric fête ses 5 ans. Cette enquête de grande ampleur renouvelée chaque année a été conçue comme un véritable observatoire des tendances. Elle s’est nourrie des expériences de ses lecteurs et utilisateurs, notamment, nos entreprises clientes, les partenaires sociaux ou encore la presse. Cela nous a amenés à en revoir la forme pour la rendre encore plus accessible. Nous avons ainsi choisi de traiter 11 thèmes majeurs illustrés par des démonstrations chiffrées des liens qui existent entre bien-être des salariés et productivité des entreprises. Ces données sont enrichies d’avis d’experts et des solutions développées par Malakoff Médéric pour aider ses entreprises clientes à devenir de véritables territoires de santé.

L’année 2013 s’inscrit dans le prolongement des années précédentes. La performance des collaborateurs au travail est très fortement impactée, à la fois par leur situation ou leur environnement personnels et par leur contexte professionnel. Quelques points me semblent mériter notre attention.

Si le nombre d’événements de travail vécus par les salariés (restructurations, réorganisations...) se stabilise, il reste cependant à un niveau plus élevé qu’en 2009. On n’imagine pas cette tendance s’inverser et nous devons habituer nos organisations à devenir « agiles ». D’où la nécessité de mieux anticiper et accompagner les mutations pour améliorer la confiance et l’engagement des salariés. Malgré le recul des emplois dans l’industrie, les risques liés au travail se transforment, s’étendent à tous les secteurs et restent le premier déterminant de l’absentéisme et du désengagement.

Si l’état de santé est perçu comme satisfaisant, les problèmes de sommeil ou encore certaines formes d’addictions se diffusent. De plus, l’équilibre de vie semble fragilisé par une conciliation entre la vie professionnelle et la vie privée plus tendue.

L’absentéisme maladie semble marquer le pas, du fait d’une diminution des plus petites absences, regagnant ainsi le niveau de 2009-2010. Globalement, les salariés continuent à attribuer une note élevée à leur qualité de vie au travail bien que l’on note une dégradation chez les cadres et dans les petites entreprises.

Nous espérons que vous trouverez dans cette nouvelle édition matière à réflexion et action.

Guillaume Sarkozy Délégué général du groupe Malakoff Médéric

Page 4: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés
Page 5: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

INTRODUCTION 7

Défis collectifs du bien-être 8

RISQUES PHYSIQUES 8

RISQUES PSYCHOSOCIAUX 10

RÉORGANISATIONS ET RESTRUCTURATIONS 12

TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION 14

Défis INDIVIDUELs du bien-être 16

HYGIÈNE DE VIE 16

ÉTAT DE SANTÉ PERÇU 19

CONCILIATION VIE PROFESSIONNELLE/VIE PERSONNELLE 18

Enjeux de performance pour les entreprises 24

MAÎTRISE DES RISQUES PROFESSIONNELS ET SATISFACTION DES OBLIGATIONS LÉGALES 24

ABSENTÉISME ET QUALITÉ DE PRÉSENCE 26

ALLONGEMENT DE LA VIE PROFESSIONNELLE 29

QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL 32

FOCUS 35

FOCUS CADRES 35

FOCUS JEUNES 37

SOMMAIRE

Page 6: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés
Page 7: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

7

INTRODUCTION

ACCOMPAGNER NOS CLIENTS POUR LES AIDER À FAIRE DE LEUR ENTREPRISE UN NOUVEAU TERRITOIRE DE SANTÉ®

Si l’entreprise est d’abord un lieu de production, une collectivité à finalité économique, elle peut être aussi un lieu où les enjeux de santé et de bien-être des collaborateurs sont pris en charge, un lieu d’information, de prévention, de dépistage pour modifier les comportements et préserver la santé. En complémentaire santé et en prévoyance collective, le Groupe met en œuvre une stratégie de gestion active du risque pour contenir les dépenses de protection sociale sans dégradation des prestations des assurés.

Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés vers les professionnels de santé partenaires pour limiter leur reste à charge. Elle repose aussi sur un ensemble de services de prévention permettant aux entreprises et à leurs salariés de faire le diagnostic, de mettre en place des plans d’action et d’en mesurer le retour sur investissement et les impacts sur la performance.

Une politique soutenue d’études pour comprendre les tendances et les enjeux de santé et du bien-être au travail

■ Depuis 2009, Malakoff Médéric mène une enquête annuelle sur la santé et le bien-être au travail ainsi que sur les enjeux de performance des entreprises associés. 3 500 salariés du secteur privé français(1) répondent à plus de 60 questions qui couvrent des champs aussi larges que le travail, l’hygiène de vie et l’état de santé, le contexte social mais aussi l’absentéisme, l’engagement des salariés, la perception des efforts de l’entreprise en matière de santé et de sécurité.

Ces données inégalées permettent de comprendre les déterminants de la santé et du bien-être des salariés, d’identifier les sujets majeurs et les populations les plus exposées. Leur analyse contribue à mobiliser les publics cibles et construire des réponses adaptées.

Cette enquête sert par ailleurs de référentiel à notre Baromètre Santé et Bien-être au Travail « Mesure Management Santé » proposé gratuitement à toutes les entreprises de plus de 50 salariés clientes de Malakoff Médéric en prévoyance et/ou santé. Il leur permet de comparer leurs résultats à ceux des données de référence.

■ L’étude annuelle sur les données d’absentéisme, conduite depuis 2010 et réalisée sur le portefeuille des entreprises clientes Malakoff Médéric de plus de 20 salariés, représentant 2,38 millions de salariés dans près de 15 000 entreprises.

■ En juin 2012, Malakoff Médéric a développé un service en ligne permettant aux entreprises de faire le point sur leurs obligations en matière de santé et de sécurité au travail au travers d’une quarantaine de questions adaptées au secteur et à la taille de l’entreprise. Depuis cette date, près de 1 500 entreprises ont utilisé ce service.

(1) L’échantillon national de 3 500 salariés est représentatif en termes d’âge, de genre, de catégorie socioprofessionnelle de taille d’entreprise et de secteur économique.

Page 8: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

DÉFIS COLLECTIFS DU bIEN-êTRE

8

Mon travail est physiquement fatigant (total d’accord)

2011 2010 2009 2012 2013

54 % 49 % 48 % 48 % 47 %

Aujourd’hui, moins d’un salarié sur deux estime que son travail est physiquement fatigant (47 % contre 54 % en 2009). Un constat différent selon les catégories de salariés : 80 % des ouvriers déclarent encore avoir un travail physiquement fatigant (contre 85 % en 2009).

LA PÉNIBILITÉ PHYSIQUE TOUCHE MAJORITAIREMENT LES OUVRIERS, MAIS S’ÉLARGIT DE PLUS EN PLUS À D’AUTRES CATÉGORIES DE SALARIÉS

De nombreux salariés sont exposés à des risques physiques spécifiques selon la nature de leur travail. 47 % des salariés sont contraints, la plupart du temps ou ponctuellement, de rester longtemps debout ou dans une posture pénible (80 % des ouvriers), 43 % de travailler dans le froid ou la chaleur (76 % des ouvriers), 39 % de porter ou de déplacer des charges lourdes (72 % des ouvriers).

La pénibilité physique qui avait augmenté en 2012 chez les femmes, se maintient cette année. Néanmoins, les différences hommes/femmes demeurent conséquentes.

Risques physiques

Rester longtemps debout ou dans une posture pénible 42 % 52 %

Travailler dans le froid/la chaleur 33 % 51 %

Porter ou déplacer des charges lourdes 32 % 45 %

Respirer des produits toxiques ou des poussières 23 % 38 %

Travailler sur des machines pouvant exposer à des blessures 15 % 36 %

Manipuler des produits toxiques ou dangereux 15 % 25 %

Risquer une chute grave 12 % 26 %

Le travail physique pose la question de la sécurité au travail, un enjeu pour les entreprises qui agissent pour prendre en charge ces sujets, en particulier dans les secteurs les plus exposés : 77 % des salariés de l’industrie et du BTP estiment que la sécurité est une priorité dans leur entreprise.

70 % des salariés estiment que la sécurité est une priorité pour leur entreprise.

Mais certains risques physiques ne se limitent pas au travail ouvrier, ou au secteur de l’industrie et du BTP. Dans le secteur du service, les employés ou même les cadres, sont exposés à de nouvelles contraintes physiques.

Un environnement de travail de plus en plus exposé au bruit, même pour les cadres et les employés

L’exposition au bruit est en hausse, de manière ciblée sur certaines catégories de salariés (cadres et employés). Or, ces facteurs de risque ont un impact non négligeable sur la fatigue nerveuse et/ou physique : les salariés qui travaillent dans le bruit la plupart du temps sont 80 % à déclarer avoir un travail nerveusement fatigant (contre 70 % en moyenne) et 72 % à déclarer avoir un travail physiquement fatigant (contre 47 % en moyenne).

Page 9: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

DÉFIS COLLECTIFS DU bIEN-êTRE

9

58 %des salariés sont exposés au bruit la plupart du temps ou ponctuellement, soit 6 % de plus qu’en 2011.

Des gestes répétitifs qui se généralisent à l’ensemble des salariés

Pour l’ensemble des catégories de salariés, et quel que soit le secteur d’activité, le sentiment d’effectuer des gestes répétitifs a également fortement augmenté cette année.

J’effectue des gestes répétitifs (la plupart du temps + ponctuellement)

32 % des cadres(+8 pts/2012)

65 % des employés(+6 pts/2012)

85 % des ouvriers(+5 pts/2012)2011 2010 2009 2012 2013

63 % 54 % 54 % 54 % 60 %

Un résultat inquiétant qui renforce les risques de TMS (troubles musculo-squelettiques) pour de nombreux salariés.

LE RISQUE ROUTIER EST MOINS IMPORTANT CETTE ANNÉE

Les déplacements professionnels (hors trajet domicile-travail) concernent 57 % des salariés français cette année, contre 61 % l’an dernier. Pourtant, les cadres effectuent des déplacements professionnels plus fréquents ou de plus longue distance, de même que les salariés du secteur industriel.

27 %des salariés parcourent moins de 5 000 km par an au cours de leurs déplacements professionnels

17 %des salariés parcourent entre 5 000 et 15 000 km par an au cours de leurs déplacements professionnels

7 %des salariés parcourent entre 15 000 et 30 000 km par an au cours de leurs déplacements professionnels

5 %des salariés parcourent plus de 30 000 km par an au cours de leurs déplacements professionnels

Les hommes sont plus exposés que les femmes à ces risques routiers, bien qu’ils soient moins nombreux à être concernés d’année en année.

% des hommes ayant des déplacements professionnels motorisés

2011 2010 2012 2013

70 % 64 % 65 % 61 %

PROGRAMME Maîtriser les risques professionnels

Le programme de formation en ligne proposé par Malakoff Médéric et conçu par Fictis prévention permet de sensibiliser à distance l’ensemble du personnel exposé aux risques routiers. Il comprend deux modules : risque routier et gestes durables au volant. À la clé, des économies d’entretien et de carburant peuvent être réalisées en adoptant un comportement éco-durable.

Les bonnes pratiques acquises bénéficieront aussi aux déplacements de la vie quotidienne.

41 % des cadres(+9 pts)

52 % des employés(+10 pts)

66 % des salariés en open-space(+5 pts)

79 % des ouvriers

Page 10: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

DÉFIS COLLECTIFS DU bIEN-êTRE

10

Risques psychosociaux

Par moments, j’ai du mal à gérer les priorités (total d’accord)

2011 2010 2012 2013

30 % 35 % 35 % 39 % 47 %des cadres

Je suis interrompu, j’ai un travail haché (la plupart du temps + ponctuellement)

64 %58 % 63 % 70 %

2011 2010 2012 2013

79 %des cadres

Le morcellement des tâches, les difficultés de priorisation, l’absence de clarté des postes ou des missions sont différents facteurs qui peuvent agir comme des révélateurs des risques psychosociaux.

Le déficit d’autonomie concerne davantage de salariés

Le manque d’autonomie et de marges de manœuvre touche de plus en plus de salariés. En 2013, 73 % des salariés ont la possibilité de prendre des décisions dans leur travail, contre 82 % en 2009. De même, 56 % ont le sentiment d’être ou de pouvoir être contrôlés à tout moment, contre 51 % en 2010.

Je suis ou je peux être contrôlé à tout moment (la plupart du temps + ponctuellement)

50 % 52 % 56 %

2011 2010 2012 2013

51 % 71 %des ouvriers

Les salariés en contact avec les clients, dans les services ou le commerce, sont concernés par des risques spécifiques, renforçant les exigences émotionnelles. 10 % des salariés sont insultés ou agressés souvent ou très souvent par le public ou les clients. Le taux atteint 16 % des salariés du commerce.

(1) La DARES propose une catégorisation des risques psychosociaux en six dimensions : les exigences du travail, les exigences émotionnelles, l’autonomie et les marges de manœuvre, les rapports sociaux et les relations de travail, les conflits de valeurs, l’insécurité socio-économique.

Source : DARES Analyse, Publication de la direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques, décembre 2010, N°081

7 sur 10 salariés déclarent avoir un travail nerveusement fatigant

La fatigue nerveuse, l’intensité du travail, ou encore les exigences de concentration sont des indicateurs de la pression qui peuvent peser sur les salariés. Certaines catégories de salariés (comme les cadres) sont particulièrement exposées de par la nature de leur travail.

92 % des cadres ont un travail qui nécessite de longues périodes de concentration.

75 % des cadres ont un travail qui nécessite de travailler très vite ou très intensément.

Cadres

DES RISQUES PSYCHOSOCIAUX FORTEMENT LIÉS AUX DIMENSIONS ORGANISATIONNELLES ET MANAGÉRIALES

Les risques psychosociaux ont pris une dimension considérable ces dernières années. Ils ont des formes très variables, et des causes également multifactorielles(1).

Le manque de clarté de l’organisation peut peser sur le travail

Depuis 2010, les salariés semblent rencontrer de plus en plus de difficultés pour gérer les priorités ou pour travailler sans être interrompus constamment. Des éléments qui participent aux exigences du travail décrites par la DARES.

Page 11: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

DÉFIS COLLECTIFS DU bIEN-êTRE

11

La qualité des relations de travail diffère selon les catégories de salariés

La question relative au soutien social et à la reconnaissance au travail se pose différemment selon les catégories de salariés. Au global, 6 salariés sur 10 se sentent reconnus par leur hiérarchie, mais seulement 48 % des ouvriers contre 68 % des cadres. De même, si 68 % des salariés estiment que leurs collègues les aident à mener leurs tâches à bien, 35 % des employés, 35 % des femmes et 38 % des plus de 50 ans estiment que ce n’est pas le cas.

Néanmoins, des éléments positifs, comme le sentiment d’avoir du temps pour faire un travail de qualité, ou la fierté du travail bien fait, permettent de limiter les risques de tension.

66 % des salariés ont le sentiment d’avoir le temps pour faire un travail de qualité.

87 % des salariés éprouvent souvent la fierté du travail bien fait.

Le manque de confiance en l’avenir impacte le rapport au travail

Dans un contexte de crise économique et de fortes transformations des organisations, l’insécurité socio-économique peut participer à un déficit de confiance en l’avenir au sein de l’entreprise.

37 % des salariés ne sont pas confiants en leur avenir au sein de l’entreprise.

Plus les salariés ont connu d’événements au sein de leur entreprise, moins ils se montrent confiants en l’avenir :

■ parmi les salariés n’ayant vécu aucun événement (2) au sein de leur entreprise au cours des douze derniers mois, 71 % sont confiants en leur avenir au sein de l’entreprise ;

■ tandis que, parmi les salariés ayant vécu deux événements ou plus, seuls 44 % sont confiants en leur avenir.

Or la confiance en l’avenir impacte directement le rapport des salariés à leur travail : confiance en soi, satisfaction professionnelle, sentiment de reconnaissance, développement professionnel, entente… 92 % des salariés qui ont confiance en leur avenir au sein de l’entreprise sont satisfaits de leur travail. Ils ne sont que 54 % parmi ceux qui ne sont pas confiants en l’avenir.

(2) Un changement imposé de poste ou de métier, une restructuration ou une réorganisation de son service ou de son entreprise, un plan social ou des licenciements, une ou des périodes de chômage technique.

PROGRAMME Maîtriser les risques professionnels

Malakoff Médéric propose aux TPE/PME trois guides méthodologiques sur le handicap, les risques psychosociaux et les troubles musculo-squelettiques pour éclairer les dirigeants, les collaborateurs des RH, les managers et les représentants du personnel sur des sujets relevant d’obligations légales ou permettant de maîtriser les risques professionnels dans l’entreprise.

Chaque thématique a été élaborée en collaboration avec un expert. Les outils proposés aux différents publics visés, sous forme de fiches infos, autodiagnostics et fiches outils facilitent la compréhension du sujet, aident à poser le diagnostic et à concevoir la démarche adaptée.

Les modifications de plus en plus rapides des organisations du travail ont des conséquences sur la santé des salariés, non seulement d’ordre psychique mais également physique. Rappelons que 50  % des maladies cardio-vasculaires proviennent du stress et des risques psychosociaux, surtout chez les cadres.

De plus, l’implication personnelle et le surengagement dans le travail peuvent favoriser un épuisement professionnel ou «  burn-out  » touchant des salariés à haut potentiel. Les signes précurseurs – troubles de la concentration, de la cognition et du sommeil – doivent être expliqués aux salariés afin de mener des actions de prévention.

Dr Marie-Christine Marié-Soula, Attachée à l’Hôpital Cochin Paris,

Gérante de Management Conseil Santé

AVIS D’EXPERT

Page 12: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

DÉFIS COLLECTIFS DU bIEN-êTRE

12

49 % des salariés ont vécu au moins un changement dans leur travail ou

dans leur entreprise au cours des douze derniers mois (restructuration, réorganisation, plan social, licenciement, changement imposé de poste ou de métier, chômage technique).

Depuis 2009, le nombre de salariés exposés à des changements dans le travail ou dans l’entreprise avait continuellement augmenté. Cette progression se stabilise cette année, mais un salarié sur deux reste concerné par au moins un événement au sein de son entreprise.

UNE STABILISATION DES ÉVÉNEMENTS, MAIS DE NOMBREUX SALARIÉS ENCORE CONCERNÉS PAR UN CONTEXTE AGITÉ

En 2013, un salarié sur trois a vécu une restructuration ou une réorganisation de son service ou de son entreprise au cours des douze derniers mois. Un chiffre qui reste stable après l’augmentation importante du nombre de ces événements entre 2009 et 2011. De plus, 10 % des salariés ont connu un plan social ou des licenciements au sein de leur entreprise, et 15 % un changement imposé de poste ou de métier.

Une restructuration ou une réorganisation

30 % 30 %20 % 25 % 31 %

2010 2009 2011 2012 2013

Un changement imposé de poste ou de métier

12 % 14 % 15 %16 %12 %

2010 2011 2012 2013 2009

Un plan social, des licenciements

9 % 12 % 11 % 10 % 10 %

2010 2009 2011 2012 2013

RÉORGANISATIONS ET RESTRUCTURATIONS

Ces événements de travail touchent plus particulièrement les salariés du secteur industriel ou ceux des entreprises de 500 salariés et plus : 55 % d’entre eux ont vécu au moins un événement dans leur entreprise (restructuration, plan social, changement de poste, chômage technique…) au cours de l’année passée, et 14 % en ont vécu plusieurs.

Une organisation perturbée qui déstabilise les salariés

Depuis 2009-2010, période à laquelle les restructurations et les réorganisations ont fortement augmenté, on constate que :

■ 39 % des salariés ont du mal à gérer les priorités, contre 30 % en 2010 ;

■ 70 % sont, ponctuellement ou la plupart du temps, interrompus ou ont un travail haché, contre 58 % en 2010 ;

■ 56 % des salariés ont le sentiment d’être ou de pouvoir être contrôlés à tout moment, contre 51 % en 2010 ;

■ 73 % des salariés ont la possibilité de prendre des décisions dans leur travail, contre 82 % en 2009.

Une dégradation d’autant plus forte dans les entreprises de 500 salariés et plus, très exposées aux événements de travail.

Entreprises de moins de 20 salariés

Entreprises de plus de

500 salariés

Je sais exactement ce que l’on attend de moi dans mon travail (tout à fait d’accord)

39 % 27 %

Je suis satisfait de mon travail (tout à fait d’accord) 28 % 18 %Dans mon travail, j’ai la possibilité de prendre des décisions (tout à fait d’accord)

35 % 25 %Il y a une bonne entente là où je travaille (tout à fait d’accord)

30 % 23 %Par moments, j’ai du mal à gérer les priorités (total d’accord)

35 % 42 %

Page 13: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

DÉFIS COLLECTIFS DU bIEN-êTRE

13

L’environnement instable impacte directement le bien-être des salariéset la performance de l’entreprise

Les changements au cœur de l’entreprise ont un impact direct sur l’organisation et le travail des salariés. Que ce soit sur leur niveau de satisfaction ou sur leur capacité à faire face au travail.

Parmi les salariés qui ont vécu plusieurs événements au cours de l’année :

■ seuls 59 % sont contents de venir travailler le matin (contre 75 % de ceux qui n’ont connu aucun événement) ;

■ 31 % des salariés auraient bien envie de prendre un arrêt maladie, bien qu’ils ne soient pas malades (contre 18 % de ceux qui n’ont connu aucun événement) ;

■ 76 % ont le sentiment d’avoir un travail nerveusement fatigant (contre 66 % pour ceux qui n’ont connu aucun événement) ;

■ 54 % des salariés ont le temps pour faire un travail de qualité (contre 70 % de ceux qui n’ont connu aucun événement).

D’autres exemples soulignent la nécessité d’un accompagne-ment des salariés face aux transformations opérées au sein de l’entreprise, que ce soit sur les enjeux de reconnaissance, de confi ance ou d’engagement.

La récurrence des restructurations et réorganisations est tout sauf étonnante, et la crise ne fait qu’en rajouter. Pour autant, les pratiques dans les entreprises ont-elles progressé  ? Le lien santé et réorganisations est-il réellement analysé ? Dans ses conséquences mais aussi dans son potentiel « préventif  », voire dans sa capacité contributive à faire des réorganisations une opportunité de progrès partagé ?

Les risques psychosociaux qui ont tant fait couler d’encre ont-ils accouché de nouvelles manières de faire au sein du management ou du dialogue social  ? Les récents accords interprofessionnels sur l’emploi ou la qualité de vie au travail vont peut-être bousculer le jeu : espérons-le ! La bataille de l’emploi est indissociable de celle du travail. Et c’est sur cette base qu’il convient d’innover !

Claude-Emmanuel Triomphe,ASTREES (Association Travail,

Emploi, Europe, Société)

PROGRAMME Soutenir dans les moments diffi ciles

Pour adopter les bons réfl exes en temps de crise et traverser les périodes diffi ciles, Malakoff Médéric met à la disposition de ses clients des outils à destination des différents publics de l’entreprise, dont le Kit Enjeux RH/Service Agilité.

Pour les dirigeants et managers, un ensemble de fi ches repères opérationnelles permettant de mieux manager en tant de crise  : savoir repérer les signaux faibles, adopter les bons réfl exes en termes de communication par exemple, gagner l’engagement des salariés, répondre à la demande de reconnaissance…

Pour les salariés, des fi ches repères en prévention santé, un autotest pour évaluer sa situation fi nancière, un module de formation en ligne pour analyser son budget et le projeter sur 6 à 12 mois.

AVISD’EXPERT

Page 14: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

DÉFIS COLLECTIFS DU bIEN-êTRE

14

81 %des salariés estiment maîtriser les outils informatiques et les logiciels qu’ils utilisent dans leur travail.

Globalement, une majorité de salariés estiment maîtriser les outils informatiques et les logiciels qu’ils utilisent dans leur travail (81 %). Mais seul un salarié sur trois considère les maîtriser tout à fait bien.

LES OUTILS TECHNOLOGIQUES TRANSFORMENT LES PRATIQUES DE TRAVAIL DES SALARIÉS

Une maîtrise différente selon le statut des salariés

Les technologies de l’information et de la communication sont de plus en plus présentes dans le quotidien des salariés. Ces nouveaux outils modifient le travail des collaborateurs : gestion des priorités, procédures, formalisation des échanges, compréhension des outils… et interrogent les compétences et les capacités des salariés à faire face aux mutations.

L’aisance avec les outils technologiques diffère selon le statut des salariés : 47 % des cadres maîtrisent tout à fait leurs outils contre 36 % des employés (20 % des ouvriers, 40 % des agents de maîtrise ou techniciens). Elle diffère également en fonction de l’âge : parmi les moins de 30 ans, 45 % maîtrisent tout à fait les outils technologiques utilisés dans leur travail, alors qu’ils ne sont plus que 36 % chez les 30-39 ans et 29 % chez les plus de 40 ans.

TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION

Salariés maîtrisant bien les outils informatiques et les logiciels utilisés dans leur travail (tout à fait)

Cadres

Agents de maîtrise,techniciens

Employés

Ouvriers

Des salariés en demande d’accompagnement

Les technologies peuvent être une source d’inquiétude pour les collaborateurs, tant sur les questions d’appropriation que sur les enjeux de transformation à venir dans le travail. En effet, 21 % des salariés ont peur d’être dépassés à l’avenir par les nouveaux outils et les changements technologiques dans leur métier et dans leur entreprise. Des inquiétudes qui augmentent avec l’âge (24 % des plus de 50 ans).

51 % déclarent que leur entreprise les aide à bien maîtriser les nouveaux outils informatiques.

Aujourd’hui, seul un salarié sur deux estime que son entreprise l’aide vraiment à bien maîtriser les nouveaux outils informatiques. Cet accompagnement doit aussi viser à rassurer les salariés sur l’impact des nouvelles technologies dans leur travail, notamment sur les changements à venir.

Une perception plutôt positive de la messagerie électronique d’entreprise

62 % des salariés utilisent la messagerie électronique de leur entreprise.

Les salariés les plus nombreux à l’utiliser sont les cadres (95 %), les salariés du secteur des services (71 %), ceux des entreprises de 500 salariés et plus (75 %) et les moins de 30 ans (69 %).

Page 15: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

DÉFIS COLLECTIFS DU bIEN-êTRE

15

Parmi les utilisateurs de la messagerie électronique, une majorité y trouve des éléments positifs : 80 % considèrent que la messagerie facilite le travail en équipe et 74 % qu’elle permet de mieux s’organiser dans son travail.

En revanche, des risques spécifiques liés à cet outil peuvent toucher certains salariés. La surinformation, la difficulté à gérer les priorités sont autant de contraintes pour les collaborateurs dans l’utilisation de la messagerie électronique.

39 %des salariés estiment recevoir trop de messages qu’ils n’ont pas le temps de traiter.

Cette difficulté touche inégalement les salariés. 42 % des hommes ont le sentiment de recevoir trop de messages qu’ils n’ont pas le temps de traiter, contre 34 % des femmes. De même, ce sont les salariés des grosses entreprises qui sont les plus touchés (46 %), tout comme les cadres (48 %). Les jeunes, en revanche, semblent avoir plus de facilité à contourner ce problème (33 %).

Avec l’essor des outils nomades, une rupture entre vie professionnelle et vie personnelle de plus en plus complexe

Les nouvelles technologies ont l’avantage de faciliter la mobilité du travail, mais elles rendent aussi la frontière entre les sphères professionnelles et personnelles plus perméable. Par exemple, avec l’ordinateur portable ou le Smartphone, les collaborateurs peuvent consulter leurs messages quel que soit le lieu ou le moment. Un avantage pour pouvoir s’organiser dans ses déplacements, qui peut devenir une contrainte et un poids pour certains salariés ayant des difficultés « à décrocher ».

Ainsi, un salarié sur trois ne peut s’empêcher de consulter régulièrement ses mails professionnels, même en dehors du travail (le matin, le soir, le week-end).

32 %des salariés ne peuvent s’empêcher de consulter leurs mails professionnels en dehors du travail (le matin, le soir, le week-end).

Cela concerne même un cadre sur deux et 46 % des salariés des grosses entreprises.De manière plus générale, 24 % des salariés déclarent travailler de plus en plus chez eux, en plus des horaires de travail. Une situation qui concerne 34 % des cadres.

PROGRAMME Préserver le capital santé & bien-être

L’appli Mes tests santé propose sept questionnaires validés par un comité de médecins experts : activité physique, audition, vue, nutrition, sommeil, mal de dos, mémoire. Les réponses aux questions permettent de découvrir son profil santé et d’accéder à un ensemble de conseils pratiques.

L’appli SOS Urgences permet d’accéder aux numéros à contacter (112, SOS médecins, centre antipoison…), de localiser les urgences hospitalières les plus proches, d’ajouter ses contacts médicaux et de renseigner son profil santé (groupe sanguin, allergies, pathologies…).

L’appli Mes traitements permet de suivre les traitements et les rendez-vous médicaux de toute sa famille. Il suffit de créer un espace pour chaque membre de la famille et de programmer des alertes pour la prise des médicaments et les rendez-vous médicaux. Elle permet aussi d’enregistrer les contacts santé  : médecin traitant, dentiste, ophtalmologistes…

Vous souhaitez en savoir plus : www.malakoffmederic.com/particuliers/services (rubrique Nos outils et applications mobiles).

L’enquête met en avant l’ambivalence des TIC qui présentent autant d’effets positifs que négatifs : rupture de la frontière travail/vie personnelle, isolement social, stress croissant lié à la nécessité de traiter davantage de messages dans un temps limité.

Un mauvais usage des TIC peut altérer la santé des salariés, d’où la nécessité de traiter ce sujet dans le cadre des RH avec une implication des instances représentatives du personnel. L’accord national interprofessionnel conclu en juillet 2013 par les partenaires sociaux sur la qualité de vie au travail consacre un article pour « une gestion intelligente des TIC au service de la compétitivité des entreprises, respectueuse de la vie privée des salariés  ». Cet accord insiste, comme l’avait fait l’ORSE avec son guide consacré à la messagerie électronique et publié en 2010, sur la nécessité d’en faire un sujet de dialogue social.

François Fatoux, Délégué Général,

ORSE

AVIS D’EXPERT

Page 16: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

DÉFIS INDIVIDUELS DU bIEN-êTRE

16

30 % des salariés sont concernés par les troubles du sommeil.

UN MANQUE DE SOMMEIL CROISSANT CHEZ LES SALARIÉS FRANÇAIS

8 % des salariés déclarent avoir des troubles du sommeil en permanence et 22 % souvent. Un problème qui concerne davantage les femmes (34 % contre 26 % des hommes). Pour 25 % des salariés, ces difficultés ont des répercussions dans leur travail. Un phénomène de plus en plus courant  : parmi les salariés concernés par des troubles du sommeil, 84 % sont gênés dans leur travail par ce problème, contre 75 % en 2009.

Par ailleurs, le manque de sommeil est de plus en plus répandu : un salarié sur deux estime ne pas dormir suffisamment. Un véritable problème qui explique que 54 % des salariés seraient intéressés si leur entreprise leur proposait un service visant à les accompagner pour « mieux dormir ».

Ce manque de sommeil a différents types de conséquences. D’une part, la fatigue physique et nerveuse qui en résulte entraîne un déficit d’attention multipliant les risques d’erreurs et une moindre performance des salariés. D’autre part, cet état représente un danger pour l’entreprise et pour les salariés en termes de sécurité (somnolence sur les machines, blessures…).

Pensez-vous dormir suffisamment ?

20132012201120102009

46 46

5048

51TOTAL NON

De plus, certains salariés sont parfois tentés d’y remédier par la consommation de produits à risque. Ainsi, on constate depuis 2009 une nette augmentation de la consommation de

HYGIÈNE DE VIE

produits stimulants, de somnifères ou d’antidépresseurs. En 2013, 15 % des salariés consomment l’un de ces produits, contre 5 % en 2009.

UNE PRISE DE CONSCIENCE CONFIRMÉE PAR LA NÉCESSITÉ DE PRATIQUER UNE ACTIVITÉ PHYSIQUE RÉGULIÈRE

36 % des salariés pratiquent un ou plusieurs sports au moins une fois par semaine.

Globalement, les salariés français sont plus nombreux que les années précédentes à pratiquer un sport régulièrement : 19 % en font au moins une fois par semaine et 16 % en font encore plus souvent. Ainsi le nombre de salariés qui pratiquent un sport très occasionnellement a diminué, mais encore 40 % n’en font jamais.

Pratiquez-vous une activité physique légère : 30 min ou plus de marche, vélo ?

20132012201120102009

16

30 28

42 42

47

1417 17 16

Plusieurs fois par semaine Tous les jours ou presque

75 % des salariés pratiquent tout de même une activité physique légère (30 minutes ou plus de marche, vélo…) régulièrement. Les cadres et les moins de 30 ans sont les plus impliqués, tandis que les ouvriers et les 40-49 ans sont moins nombreux à pratiquer une activité physique.

Page 17: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

DÉFIS INDIVIDUELS DU bIEN-êTRE

17

L’absence d’activité physique ou la pratique très occasionnelle peut s’expliquer par différents facteurs : manque de courage, d’énergie, de temps, de moyens financiers, d’infrastructures adéquates… Un soutien de l’entreprise sur ces dernières dimensions peut souvent diminuer les risques liés au manque d’activité physique. D’ailleurs, 61 % des salariés seraient intéressés si leur entreprise leur proposait des services pour faire plus d’exercice.

TOUJOURS UN TIERS DES SALARIÉS EN RISQUE FACE À UNE MAUVAISE ALIMENTATION

68 % des salariés font attention à leur équilibre alimentaire.

Un résultat stable depuis 2009, mais qui cache des disparités selon les catégories de salariés : les cadres, les agents de maîtrise et les techniciens font plus attention, tandis que les ouvriers sont moins vigilants. De même, avec l’âge, les efforts consentis sur l’équilibre alimentaire sont plus importants.

46 % des salariés ont tendance à grignoter entre les repas, dont 8 % souvent. Les femmes sont plus enclines au grignotage, bien qu’elles soient plus nombreuses à déclarer faire attention à leur équilibre alimentaire. 35 % des salariés consomment également des sodas au moins une fois par semaine.

Pour les salariés, le déjeuner est un enjeu important, puisqu’il représente environ un quart des repas consommés chaque semaine. Or le manque de temps, d’infrastructures ou de moyens peut être facteur de risque pour les salariés qui n’ont pas la possibilité, dans ces cas, de manger équilibré. Par exemple, 12 % des salariés mangent le plus fréquemment un sandwich le midi. Toutefois, on remarque que depuis 2009, les salariés qui déjeunent en apportant un repas de chez eux sont de plus en plus nombreux, sans doute par souci d’économie et/ou d’équilibre.

Comment prenez-vous le plus fréquemment votre repas le midi ?

2009 2010 2011 2012 2013

En apportant votre repas de chez vous

22 25 28 26 27

En rentrant chez vous 34 32 29 33 32

À la cantine ou au restaurant d’entreprise

22 20 19 20 21

En mangeant un sandwich 12 11 14 12 12

En allant au restaurant, brasserie, snack

9 11 10 8 8

MOINS DE FUMEURS, MAIS UNE ADDICTION AUX PRODUITS STIMULANTS OU CALMANTS EN AUGMENTATION

% des salariés qui consomment des produits stimulants, des somnifères ou des antidépresseurs (total oui)

2011 2010 2009 2012 2013

5 % 7 % 14 % 15 % 15 %

Depuis 2009, le nombre de salariés consommant des produits stimulants ou calmants a connu une forte croissance. Cette augmentation porte essentiellement sur le nombre de salariés qui consomment ce type de produits de manière régulière : en 2009, seuls 1 % des salariés prenaient ce type de produits au moins une fois par semaine, ils sont 5 % en 2013.

La consommation de cannabis, haschisch ou marijuana (6 % de la population salariée) et la consommation d’alcool au quotidien (7 %) restent stables. En revanche, le nombre de fumeurs de cigarettes a diminué : 31 % des salariés étaient fumeurs en 2009, contre 24 % en 2013.

La catégorie la plus concernée par la consommation d’alcool au quotidien (9 %) et de tabac (31 %) reste les ouvriers. Les cadres sont les plus nombreux à consommer de l’alcool au moins une fois par semaine (42 % contre 34 %), tandis que les employés en consomment très peu (66 % moins d’une fois par semaine ou jamais, contre 58 % en moyenne). Les plus de 50 ans sont davantage en risque sur l’alcool (14 % en consomment quotidiennement) et les produits stimulants ou calmants (20 %), les jeunes sur le cannabis (10 %).

Page 18: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

DÉFIS INDIVIDUELS DU bIEN-êTRE

18

PROGRAMME Préserver le capital santé & bien-être

Conçu avec des professionnels de santé, le programme en ligne Mes attitudes santé traite douze thèmes par le biais de questionnaires, de fiches repères et d’outils éducatifs  : addictions, alimentation, activité physique, hygiène bucco-dentaire, vue, audition, mémoire, sommeil, stress, troubles musculo-squelettiques, vaccinations et dépistages.Avec ce programme, le salarié s’inscrit dans une démarche d’apprentissage de bonnes pratiques qui vont l’aider à préserver son capital santé, au travail comme à la maison.

Une permanence Malakoff Médéric permet de rencontrer les salariés pour parler de leur protection sociale et de les sensibiliser aux bonnes habitudes de vie. Lors de leur passage sur le stand « Comment ça va aujourd’hui ? », une pochette est remise aux salariés contenant des questionnaires d’autoévaluation et des conseils pratiques sur les thèmes choisis par l’entreprise (sommeil & nutrition ou vision et audition). Des ateliers peuvent être organisés en option.

Les Kits santé & Bien-être sont proposés aux salariés pour rester en forme et comprennent deux thèmes  : activité physique et nutrition. Ils se composent d’un guide méthodologique, d’affiches, de dépliants, de CD-Rom, d’accessoires (podomètre par exemple), de licences individuelles pour accéder à des programmes de coaching en ligne.

L’hygiène de vie est un subtil équilibre physique et psychologique qui demande une adaptation à chaque âge de notre vie ; notre équilibre n’est pas le même à 25 et à 60 ans.

Savoir manger en fonction de ses besoins, dormir 7 heures, vérifier que l’on ne souffre pas d’apnée du sommeil, pratiquer 150 minutes par semaine d’activité physique et savoir se faire plaisir sans culpabiliser, représentent le socle de cette hygiène de vie tant recherchée. Comment l’obtenir ? Par une analyse de ses habitudes de vie pour modifier progressivement sa manière de vivre. Une fois cet équilibre atteint, il faut le conserver malgré les surprises de la vie qui viennent parfois bouleverser notre équilibre « acquis ». L’entreprise est un lieu propice à la mise en œuvre de programmes de prévention santé. Cela a été démontré !

Nous sommes comme un funambule sur un fil au-dessus d’un ravin. Mais quel bonheur de se sentir bien dans une situation si improbable !

Dr Patrick Serog, nutritionniste

AVIS D’EXPERT

Page 19: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

DÉFIS INDIVIDUELS DU bIEN-êTRE

19

Comment jugez-vous votre état de santé en général ?

11 %

59 %

4 %

25 %

Très bon

BonMoyen

Mauvais

70 % des salariés français jugent leur état de santé bon ou très bon et moins de 5 % mauvais ou très mauvais. Une perception qui évolue avec l’âge : 78 % des moins de 30 ans se sentent en bon état de santé contre 62 % des 50 ans et plus. Des différences qui se retrouvent également selon le statut : 77 % des cadres ont le sentiment d’être en bon état de santé, contre 63 % des ouvriers.

UN ÉTAT DE SANTÉ JUGÉ BON, MAISDES DIFFICULTÉS PHYSIQUES CROISSANTES

70 % des salariés estiment entretenir leur santé. Un chiffre stable depuis 2009 et similaire quelles que soient les catégories de salariés. Pour les autres (30 % des salariés),les principales raisons du défi cit sont différentes selon les statuts. Le manque d’énergie ou de courage est le premier facteur mis en avant par les agents de maîtrise, les techniciens et les employés. Le manque de temps ou les diffi cultés d’organisation sont davantage évoqués par les cadres. Enfi n, les ouvriers sont beaucoup plus nombreux que les autres à mettre en avant un manque de moyens fi nanciers.

ÉTAT DE SANTÉ PERÇU

En général, pensez-vousfaire ce qu’il faut pour avoir un mode de vie sain,entretenir votre santé ?

Pour quelles raisons ?% sur les salariésayant répondu « non »

CadresAM,tech

Employés Ouvriers

Par manque d’énergie ou de courage 57 61 61 55

Par manque de temps,diffi cultés d’organisation

74 59 59 53

Par manque de moyens fi nanciers 15 22 36 41

Par choix 15 21 11 15

Par manque d’infrastructuresaccessibles, proches du domicileou du travail

11 13 11 11

Par manque d’information 2 1 1 3

Des salariés gênés dans leur travail par des douleurs physiques

55 % des salariés souffrent d’au moins une douleur physique : 35 % ont mal au dos souvent ou en permanence, 28 % dans la nuque, l’épaule ou le bras, 23 % à la tête, 19 % à la jambe, au pied ou au genou, 14 % aux yeux et 9 % dans une autre partie du corps. Les femmes souffrent davantage d’au moins une de ces douleurs physiques (64 % contre 48 % des hommes).

49 %des salariés sont fortement ou modérément gênés dans leur travail par une douleur physique.

Par ailleurs, 19 % des salariés sont concernés par une maladie chronique et 7 % par un handicap. Au total, 18 % de la population salariée se déclare sévèrement ou légèrement gênée dans son travail à cause d’un handicap et/ou d’une maladie chronique.

30 %Total non

Page 20: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

DÉFIS INDIVIDUELS DU bIEN-êTRE

20

Des difficultés croissantes de vue, d’ouïe et de mémoire

24 % des salariés rencontraient des difficultés pour voir même avec des lunettes en 2009 et ils sont 31 % cette année. 34 % avaient du mal à se rappeler des informations ou retenir des souvenirs en 2009, et ils sont 40 % aujourd’hui.

D’autre part, 26 % des salariés sont concernés par des difficultés pour entendre, en particulier les ouvriers (31 %) et les plus de 50 ans (34 %).

Ces difficultés augmentent pour l’ensemble des catégories de salariés, les plus de 50 ans, restant les plus exposés à ces problématiques.

Avez-vous des difficultés ? (importantes + légères)

20132012201120102009

23

24

3436

3435

40

27

29 2931

23 2324

26

Pour voir même avec des lunettes

Pour entendre

Pour vous rappeler des souvenirs,retenir des informations

50 et plus : 46 %

Femmes : 33 %50 ans et plus : 42 %

Ouvriers : 31 %Hommes : 29 %

50 ans et plus : 34 %

Un salarié sur quatre en risque fort sur le déficit de prévention

79 % des salariés consultent leur médecin généraliste au moins une fois par an, 72 % consultent le dentiste au moins une fois tous les deux ans et 74 % sont à jour dans leurs vaccinations. Un effort de prévention qui varie très fortement entre les hommes et les femmes, avec un écart qui diminue avec l’âge.

Déficit de prévention santé

Moins de 30 ans 30-39 ans 40-49 ans 50 et plus

38 % 23 % 31 % 20 % 26 % 19 % 20 % 16 %

Néanmoins, les hommes semblent conscients de ce retard : 41 % d’entre eux seraient intéressés si leur entreprise leur proposait un service pour être mieux suivis médicalement, contre 36 % des femmes.

PROGRAMME Optimiser la protection sociale

Grâce à ses deux réseaux partenaires, Kalivia Optique (4 200 opticiens partenaires) et Kalivia Audio (plus de 1  350  audioprothésistes partenaires), Malakoff Médéric s’engage à optimiser les budgets santé de ses entreprises clientes et à améliorer la qualité des soins des salariés. Les professionnels sont sélectionnés sur la base de critères de qualité exigeants et de réductions tarifaires attractives.

Vous souhaitez en savoir plus : www.malakoffmederic.com/particuliers/services

Il est primordial de renforcer les actions de prévention en direction des milieux les plus modestes. En effet, les ouvriers vivent moins longtemps et sont plus souvent en situation d’incapacité ou de handicap. Cette inégalité n’a malheureusement pas régressé depuis plus de 35 ans. L’origine en est multifactorielle (conditions de vie et de travail, comportements à risque, recours à l’accès au soin plus tardif…).

Autre élément d’importance : l’état de santé des aidants. 46 % exercent une activité professionnelle et le coût de leur absentéisme au travail est estimé à 350  millions d’euros par an. L’entreprise se doit de proposer un aménagement de l’organisation du travail et des offres d’accompagnement et de soutien.

Dr Philippe Dejardin, Coordinateur des centres

de prévention Agirc-Arrco

AVIS D’EXPERT

Page 21: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

DÉFIS INDIVIDUELS DU bIEN-êTRE

21

J’ai des difficultés à concilier travail et autres engagements, personnels ou familiaux (total d’accord)

2011 2010 2009 2012 2013

27 % 27 % 34 % 32 % 31 %

En 2013, 31 % des salariés estiment avoir rencontré des difficultés à concilier travail et autres engagements personnels ou familiaux. Une difficulté qui s’était amplifiée en 2011 (34 % des salariés) et qui demeure toujours plus forte qu’en début de crise (27 % en 2009).

LES DIFFICULTÉS DE CONCILIATION ENTRE LA VIE PERSONNELLE ET LA VIE PROFESSIONNELLE ONT DIVERSES ORIGINES

Une charge de vie et des préoccupations personnelles plus complexes

L’impact de la crise sur les salariés et leur entourage renforce les préoccupations personnelles et familiales. Environ un salarié sur trois se fait du souci pour l’un de ses proches et 37 % déclarent avoir des soucis personnels. Des inquiétudes plus ou moins présentes selon le statut et le genre : 32 % des femmes se font du souci pour l’un de leurs proches contre 28 % des hommes ; 42 % des ouvriers et des employés ont des soucis personnels, contre 31 % des cadres qui sont pourtant plus nombreux qu’en 2012 (+6 points).

En l’absence de soutien ou d’entraide de la part de l’entourage, le salarié ne peut compter que sur lui-même. L’isolement va de pair avec la capacité à concilier vie professionnelle et vie privée. Ainsi, 50 % des salariés qui se sentent isolés rencontrent des problèmes pour concilier les deux sphères contre 26 % chez ceux qui ne souffrent pas d’isolement.

Enfin, la prise en charge de la dépendance continue de toucher de plus en plus de salariés : 15 % d’entre eux s’occupent régulièrement d’un ou plusieurs membres de leur famille dépendants ou malades, soit 6 % de plus qu’en 2010. Et pour 8 % de la population interrogée, les personnes dépendantes ou malades prises en charge habitent chez eux, soit deux fois plus de personnes concernées qu’en 2010.

CONCILIATION VIE PROFESSIONNELLE/ VIE PERSONNELLE

L’environnement professionnel, un poids sur l’équilibre de vie de certains salariés

Cette année, 24 % des salariés déclarent travailler de plus en plus chez eux, en dehors des horaires de travail, une situation qui concerne 34 % des cadres. La porosité des sphères personnelles et professionnelles, confortée par les outils technologiques mobiles, fragilise les équilibres de vie.

Lorsque les préoccupations professionnelles déteignent sur la sphère personnelle des salariés, la perception de l’équilibre de vie se dégrade plus facilement. Par exemple, les salariés qui ne peuvent pas compter sur leur supérieur hiérarchique en cas de problème sont plus nombreux à déclarer rencontrer des difficultés de conciliation (41 % d’entre eux), par rapport à ceux qui déclarent pouvoir compter sur leur supérieur (27 %). Une bonne intégration ou une bonne entente au sein de l’entreprise sont également des gages de soutien et d’entraide entre collègues : seuls 29 % des salariés qui se sentent bien intégrés ont des difficultés de conciliation, contre 46 % des salariés qui ne se sentent pas bien intégrés.

Page 22: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

DÉFIS INDIVIDUELS DU bIEN-êTRE

22

Les temps de transports, une contrainte forte pour certaines catégories de salariés

34 % des salariés mettent une heure ou plus pour se rendre à leur travail et pour en revenir. Et 23 % estiment que leurs conditions de trajets sont difficiles. Ce sont les cadres et les salariés des grosses entreprises qui semblent les plus en difficulté : 45 % des cadres ont plus d’une heure de trajet par jour et 29 % d’entre eux estiment que ces conditions sont difficiles. De même, 41 % des salariés des grosses entreprises mettent plus d’une heure et 28 % se plaignent de ce trajet.

Votre temps de transport lieu de travail-domicile (aller-retour) est :

2009 2010 2011 2012 2013

Inférieur à une heure par jour 69 68 66 67 65

Entre 1 et 2 heures par jour 24 24 26 25 26

Entre 2 et 3 heures par jour 5 5 6 6 6

Plus de 3 heures par jour 2 2 2 2 2

Total une heure ou plus 31 32 34 33 34

Le trajet travail-domicile représente également un risque routier pour 74 % des salariés qui se rendent la plupart du temps au travail en voiture, et pour 9 % des salariés qui s’y rendent en deux roues (motorisées ou non).

L’ÉQUILIBRE DE VIE EST UN FACTEUR DE BIEN-ÊTRE DES SALARIÉS ET DE PERFORMANCE DE L’ENTREPRISE

Des salariés plus stressés et moins dynamiques

Pour les salariés qui rencontrent des complications de conciliation, les difficultés se ressentent dans différents domaines : fatigue, manque de sommeil, stress…

Avez-vous des difficultés à concilier votre travail avec vos engagements personnels ?

Oui Non Moyenne nationale

Ne pense pas dormir suffisamment 63 % 45 % 51 %

S’est senti stressé au cours des 2 dernières semaines

65 % 35 % 45 %

S’est senti dynamique au cours des 2 dernières semaines

55 % 67 % 63 %

S’est senti calme et détendu au cours des 2 dernières semaines

32 % 54 % 47 %

Par exemple, 63 % des salariés qui rencontrent des difficultés de conciliation pensent dormir insuffisamment (contre 45 % de ceux qui ne rencontrent pas de difficultés). De même, 65 % d’entre eux se disent stressés (contre 36 % parmi ceux qui ne rencontrent pas de difficultés).

Un engagement en retrait et un risque d’absentéisme plus élevé

37 % des salariés qui se disent en difficulté sur la conciliation vie privé/vie professionnelle auraient bien envie de prendre un arrêt maladie, bien qu’ils ne soient pas malades (contre 17 % pour les autres). D’autres dimensions, comme la satisfaction au travail ou la qualité du travail accompli, sont impactées par les difficultés de conciliation exprimées par les salariés.

J’ai du temps pour faireun travail de qualité

(total d’accord)

Mon travail me demandede travailler très viteou très intensément

(total d’accord)

Je ne suis pas malade,mais j’aurais bien envie

de prendre un arrêt maladiele matin (total d’accord)

Je suis contentde venir travailler

le matin(total d’accord)

A des difficultés de conciliation

Moyenne nationale

N’a pas de difficultés de conciliation

73 %79 %

69 % 65 %

76 %71 %60 %

37 %

24 %

17 %

66 %51 %

De manière générale, la qualité de vie au travail est impactée, puisque seuls 58 % des salariés en difficulté sur la conciliation attribuent une bonne note à leur qualité de vie au travail, contre 76 % des autres salariés.

Page 23: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

DÉFIS INDIVIDUELS DU bIEN-êTRE

23

PROGRAMME Soutenir dans les moments difficiles

Pour faciliter le quotidien de vos salariés, Malakoff Médéric propose des solutions concrètes et efficaces pour prendre soin des collaborateurs. La solution de conciergerie Bien-être à la carte est une des réponses apportées. Ce service est conçu sur mesure pour que l’entreprise accompagne les salariés dans leur sphère personnelle.

Après une étude des besoins de l’entreprise, Bien-être à la carte propose de véritables solutions d’amélioration de la qualité de vie des collaborateurs avec la mise en place d’une conciergerie physique, d’une conciergerie connectée ou de solutions d’accompagnement de la politique RH de l’entreprise.

La conciergerie est accessible à tous, partout et tout le temps via un espace de services sur le lieu de travail avec la présence d’un concierge et une plateforme téléphonique, un portail de services Web et une application iPhone.

Vous souhaitez en savoir plus : www.bienetrealacarte.com

Seules les entreprises qui faciliteront la conciliation des temps de vie professionnelle et vie familiale ou personnelle du salarié seront demain capables de fidéliser leurs personnels. La jeune génération aspire encore plus que la génération précédente à un juste équilibre demandé autant par les femmes que par les hommes.

Plusieurs pistes d’action aideront à la conciliation des temps de vie des salariés. L’une d’elles, le congé de paternité sans perte de salaire : les hommes qui le souhaitent pourront concilier leur vie professionnelle avec leur vie familiale au moment de la naissance de leur enfant. Autre piste : les salariés qui choisissent de travailler à temps partiel ne devront pas être pénalisés en termes d’objectifs, de salaires, de formation et de carrière.

Martine Keryer, Secrétaire nationale CFE CGC

Secteur santé au travail, handicap

AVIS D’EXPERT

Page 24: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

ENJEUX DE PERFORMANCE POUR LES ENTREPRISES

24

En 2013, seules 58 % des entreprises ont réalisé leur Document Unique d’Évaluation des Risques professionnels (DUER). L’observance augmente avec la taille de l’entreprise. Les secteurs du commerce et des services restent à la traîne(1).

43 %

Moins de20 salariés

de 20 à 49salariés

63 %

de 50 à 199salariés

75 %

de 200 à 499salariés

77 %

Plus de500 salariés

82 %

Services

55 %

Commerce

45 %

Industrie BTP

69 %

Transport

65 %

MAîTRISE DES RISQUES PROFESSIONNELS ET SATISFACTION DES OBLIGATIONS LÉGALES

DES RÉSULTATS QUI REFLÈTENT DE MANIÈRE INSATISFAISANTE LES EFFORTS DES ENTREPRISES NOTAMMENT LES TPE-PME

Lorsque le DUER est établi, il est très souvent mis à jour et suivi d’un plan d’action

68 % des entreprises (73 % des entreprises du secteur des transports ou du commerce) ayant fait leur DUER déclarent le mettre à jour régulièrement. Près d’une sur deux déclare avoir mis en œuvre un plan d’action(1).

La sécurité est perçue comme une priorité pour 70 % des salariés (72 % des ouvriers)(2)

De manière très stable entre 2009 et 2012, plus de 2/3 des salariés sont d’accord avec l’idée que la sécurité est une priorité pour leur entreprise. Cela reste cependant un peu moins vrai dans les TPE-PME : dans les entreprises de moins de 20 %, seuls 64 % des salariés sont d’accord avec cette idée.

Les salariés sont 72 % à déclarer disposer d’un poste de travail adapté mais seulement 61 % des ouvriers.

DES RISQUES PROFESSIONNELS GLOBALEMENT STABLES MAIS QUI CACHENT DE NOUVEAUX ENJEUX

Une diminution régulière des accidents du travail

En 2012, la baisse de la sinistralité observée au cours des dernières années se confirme. En effet, l’indice de fréquence (IF) des accidents du travail (AT) atteint le niveau historiquement bas de 35 AT avec arrêt pour 1 000 salariés. Dans le même temps, le nombre d’accidents du travail diminue aussi, en lien avec le recul de l’emploi.

(1) Source : Étude Malakoff Médéric auprès de 1392 entreprises (données juin 2013). (2) Source : Étude Bien-être et performance 2013, Sociovision pour Malakoff Médéric.

Page 25: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

ENJEUX DE PERFORMANCE POUR LES ENTREPRISES

25

Les accidents du travail ont représenté en 2012 un peu moins de 38  millions de journées perdues. La même année, 558  décès consécutifs à un accident du travail ont été enregistrés. Le risque routier reste la première cause de mortalité.

Le nombre d’accidents du travail se concentre essentiellement sur les activités de services, en particulier le secteur de l’Intérim, et le domaine de l’alimentation(2).

En 2013, le kilométrage annuel parcouru par les salariés au titre de déplacements professionnels connaît une nouvelle année de baisse et devrait impacter le risque(3).

APRÈS UNE HAUSSE SIGNIFICATIVE ET ININTERROMPUE ENTRE 2009 ET 2011, LE NOMBRE D’ACCIDENTS DE TRAJET POURRAIT BÉNÉFICIER DE FACTEURS FAVORABLES

Après avoir connu une hausse significative et ininterrompue entre 2007 et 2011, le nombre d’accidents de trajet connaît une hausse significative en 2012 de près de 10 % (environ 10 000 accidents de trajet de moins par rapport à 2011). En 2012, la fréquence des accidents de trajet retrouve un niveau plus faible de 4,7 accidents de trajet pour 1 000 salariés (soit une baisse de 8,9 %). Rappelons qu’en 2013, 3 salariés du secteur privé sur 4 déclarent utiliser leur voiture.

En 2012, les accidents de trajet ont représenté un peu plus de 6,1 millions de journées perdues. La même année, près de 300  décès consécutifs à un accident de trajet ont été enregistrés.

LES ENTREPRISES EN TIRENT ENCORE TROP PEU LES CONSÉQUENCES

En 2013, seule 1 entreprise du secteur des transports sur 2, déclare mener une enquête après chaque accident de travail. Cette proportion chute à 40 % dans l’Industrie et le BTP, 25 % dans les services et 16 % dans le commerce !

(2) Source : Rapport de gestion 2012 Assurance Maladie – Risques Professionnels. (3) Source : Étude Bien-être et performance 2013, Sociovision pour Malakoff Médéric.

PROGRAMME Maîtriser les risques professionnels

Autodiagnostic santé sécurité, outil d’évaluation en ligne proposé gratuitement par Malakoff Médéric, permet au chef d’entreprise de faire le point sur ses obligations légales en matière de santé et de sécurité au travail.

Depuis 2001, l’employeur se doit de recenser les risques dans son entreprise, d’évaluer leur gravité, leur probabilité de survenue et de consigner ces informations dans le document unique, et depuis 2008, de tenir ce document à disposition des salariés.

Vous souhaitez en savoir plus : www.situationsantesecurite.com

Solution document unique permet au chef d’entreprise de réaliser simplement l’évaluation des risques professionnels. Elle inclut un guide méthodologique pour comprendre la démarche d’évaluation des risques professionnels et préparer la création du Document Unique ainsi qu’une plateforme en ligne accessible depuis l’espace client, pour réaliser et archiver les Documents uniques de chacun des établissements.

Vous souhaitez en savoir plus : malakoffmederic.com/entreprises

Prévenir les risques professionnels et agir sur les causes et les facteurs de risque sans attendre les conséquences sur la santé et la sécurité des salariés est une obligation pour les entreprises.

Cette action d’évaluation des risques et de prévention doit remplir une obligation de « résultat » afin de pouvoir prouver que l’entreprise a tout mis en œuvre pour agir et prévenir les risques professionnels.

Le document unique d’évaluation des risques (DUER), construit, élaboré et actualisé en partenariat dans l’entreprise, est un outil de dialogue social et de stratégie managériale car il permet de mettre la santé et l’homme au cœur des process.

La prévention des risques psychosociaux, associée à un travail pluridisciplinaire et paritaire dans l’entreprise, favorise la meilleure qualité de vie au travail possible.

Dr Marie-Christine Marié-Soula, Attachée à l’Hôpital Cochin Paris,

Gérante de Management Conseil Santé

AVIS D’EXPERT

Page 26: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

ENJEUX DE PERFORMANCE POUR LES ENTREPRISES

26

34 %des salariés ont eu au moins un arrêt maladie au cours des douze derniers mois, contre 40 % en 2009.

Le nombre d’arrêts de moins d’un mois a tendance à diminuer depuis 2009, et le nombre d’arrêts de plus longue durée reste stable.

2009 2013

Arrêt de moins de 3 jours 17 % 14 %

Arrêt de 3 à 5 jours 15 % 11 %

Arrêt d’une semaine à un mois 11 % 7 %

Arrêt de plus d’un mois 8 % 7 %

DES ARRÊTS MALADIE QUI MARQUENT LE PAS, MAIS DES SPÉCIFICITÉS À PRENDRE EN COMPTE

Des différences selon le statut, l’âge et le genre

Selon le statut des salariés, on remarque des différences entre ouvriers et cadres. Les ouvriers sont les plus nombreux à prendre des arrêts maladie (38 % en ont pris au moins un) malgré la baisse constatée par rapport aux années précédentes, et ils sont davantage concernés par des arrêts de longue durée. Les cadres sont plus rarement en arrêt (31 % en ont pris au moins un), et lorsque c’est le cas, il s’agit essentiellement d’arrêts de courte durée (moins de trois jours).

Selon les âges, des disparités sont également à noter. Les jeunes sont plus nombreux à être en arrêt maladie pendant moins de trois jours, tandis que les plus de 50 ans sont les plus nombreux à avoir des arrêts maladie de plus d’un mois. Toutefois, on observe une meilleure présence des jeunes, de moins en moins nombreux à être en arrêt maladie.

ABSENTéiSME ET QUALITÉ DE PRÉSENCE

Aucun arrêt maladie

Moins de 30 ans

30-39 ans 40-49 ans 50 ans et plus

67+4 pts/2012

65+4 pts/2012 66 65

Selon le genre, on constate que les femmes sont plus souvent en arrêt maladie (37 % en ont eu au moins un au cours de l’année), que les hommes (32 %).

Des disparités selon le secteur d’activité et la taille de l’entreprise

Les entreprises du commerce sont les moins concernées par les arrêts maladie (30 % des salariés ont pris au moins un arrêt maladie contre 34 % en moyenne). Ce sont également ce secteur et celui de l’industrie/BTP qui voient le plus le nombre de salariés ayant pris au moins un arrêt nettement diminuer par rapport aux années précédentes.

D’autre part, le nombre d’arrêts maladie diminue en fonction de la taille de la structure. C’est dans les petites entreprises qu’il y a le moins d’arrêts maladie.

■ Dans les entreprises de moins de 20 salariés, 28 % des collaborateurs ont eu au moins un arrêt maladie au cours des douze derniers mois (contre 34 % en moyenne).

■ Dans les entreprises de plus de 500 salariés, 37 % des collaborateurs ont eu au moins un arrêt maladie au cours des douze derniers mois. Avec tout de même une diminution du nombre d’arrêts de moins de trois jours cette année.

Page 27: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

ENJEUX DE PERFORMANCE POUR LES ENTREPRISES

27

Les arrêts maladie, reflets des défis collectifs de travail

Un environnement de travail à risque dans l’entreprise contribue à augmenter le nombre d’arrêts maladie et leur durée. Par exemple, parmi les salariés ayant eu au moins un arrêt maladie de plus d’un mois :

■ 43 % sont en risque fort sur la pénibilité physique, contre 22 % des salariés n’ayant pris aucun arrêt.

■ 56 % sont en déficit de reconnaissance, ce n’est le cas que de 40 % des salariés ayant eu au moins un arrêt de 3 à 5 jours et 31 % de ceux n’ayant eu aucun arrêt.

Salariés ayant pris au moins un arrêt maladie

De moins de 3 jours

De 3 à 5 jours

D’une semaine

à un mois

De plus d’un

mois

Aucun arrêt

maladie

Pénibilité physique 20 % 31 % 34 % 43 % 22 %

Déficit de reconnaissance

34 % 40 % 48 % 56 % 31 %

Tension au travail 26 % 35 % 39 % 48 % 34 %

Ainsi, les salariés qui se sentent bien dans leur entreprise sont moins souvent absents : parmi les salariés attribuant une très bonne note à leur qualité de vie au travail, 73 % n’ont jamais été en arrêt maladie, alors que parmi les salariés attribuant une mauvaise note à leur qualité de vie au travail, seuls 60 % n’ont jamais eu d’arrêt.

D’autre part, l’absence d’arrêt maladie est souvent synonyme d’un engagement plus prononcé et d’un lien plus fort entre les salariés et l’entreprise. Inversement, les salariés absents sont souvent plus préoccupés ou moins confiants dans l’avenir.

L’entreprise peut accompagner les salariés sur ces enjeux d’absentéisme : conciliation vie professionnelle/personnelle, retour au travail après un arrêt maladie…

UN RECOURS AUX JOURNÉES D’ABSENCE NON PRÉVUES

Au cours des 12 derniers mois, 31 % des salariés ont eu au moins une journée d’absence non prévue. Une hausse à prendre en compte par rapport à l’année 2009 où ils n’étaient que 25 %. La plupart des salariés concernés ont pris seulement une ou deux journées d’absence. 80 % de ces arrêts non prévus ont une durée inférieure à 2 jours, non sans conséquence sur le bon fonctionnement de l’entreprise.

Au cours des 12 derniers mois, avez-vous eu des journées d’absence non prévues pour des raisons ou événements autres que pour une maladie vous concernant ?

2009 2010 2011 2012 2013

1 à 2 jours 19 18 23 25 24

3 à 5 jours 4 3 5 5 5

6 jours et plus 2 2 1 2 2

Aucune 75 77 71 67 69

Ce sont les femmes qui ont le plus souvent recours à ce type d’absence : 33 % en ont eu au moins une au cours des douze derniers mois, contre 29 % des hommes. 37 % des 30-39 ans ont également déjà eu au moins une journée d’absence non prévue, contre 31 % en moyenne.

L’augmentation des journées d’absence non prévues peut s’expliquer de plusieurs manières :

■ La charge de vie des salariés s’est intensifiée depuis plusieurs années, avec notamment la prise en charge de la dépendance d’un membre de la famille.

■ Les salariés qui déclarent avoir des soucis personnels ou avoir un proche qui leur cause des soucis sont un peu plus nombreux.

■ Les salariés avec des enfants (en couple ou non) prennent plus de journées d’absence non prévues.

Enfin, on constate un léger glissement entre arrêt maladie de moins de trois jours et journée d’absence non prévue.

Page 28: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

ENJEUX DE PERFORMANCE POUR LES ENTREPRISES

28

UNE QUALITÉ DE PRÉSENCE STABLE DEPUIS 2009

Si l’on cumule arrêts maladie et journées d’absence non prévues, 52 % des salariés ont eu au moins une absence au cours des douze derniers mois (hors congés maternité, paternité). Les catégories de population les plus concernées par les risques d’absentéisme sont : les ouvriers, les 30 -39 ans, les salariés de l’industrie/BTP, des transports, de l’énergie et des télécommunications et ceux des entreprises de 500 salariés et plus.

Salariés ayant déclaré au moins un arrêt maladie et/ou une journée d’absence

2009

53 %

2010

51 %

2012

54 %

2013

52 %

2011

55 %

POUR L’ANNÉE 2013

Cadres AM, tech Employés Ouvriers49 % 51 % 53 % 54 %

Moins de 30 ans 30-39 ans 40-49 ans 50 ans et plus 51 % 56 % 49 % 51 %

Industrie/BTP Commerce Services TET53 % 48 % 52 % 53 %

Moins de 20 sal. 20-49 sal. 50-499 sal. 500 sal. et plus48 % 51 % 52 % 54 %

Hommes Femmes49 % 55 %

PROGRAMME Prévenir l’absentéisme

Pour mieux comprendre et prévenir l’absentéisme en entreprise, Malakoff Médéric propose gratuitement à ses clients le tableau de bord de l’absentéisme.

Généré à partir des Déclarations Annuelles des Données Sociales (DADS), le rapport se présente sous la forme d’un tableau de bord annuel.

Cet outil apporte une meilleure analyse de l’absentéisme selon la fréquence des arrêts (leur durée, leur évolution et leur saisonnalité) et par profil de salarié (statut, âge, genre).

Absentéisme et présentéisme : les deux faces d’un même phénomène

L’absentéisme est un problème récurrent pour les acteurs dans l’entreprise. Il est nécessaire de procéder à des diagnostics pour en comprendre les principales manifestations. Les causes de l’absentéisme sont diverses : problèmes de santé, désaffection à l’égard du travail, usure professionnelle, accidents de travail, etc. Il importe de prendre la mesure du phénomène, autant par une analyse statistique que par des enquêtes menées en entreprises. C’est un préalable à l’action. Mais le présentéisme peut se révéler tout aussi problématique. La non-présence des salariés est un révélateur des dysfonctionnements affectant la capacité des salariés d’être au travail. Vouloir assurer à tout prix cette présence peut oblitérer le signal que représente l’absentéisme. L’important, pour les responsables, consiste à déterminer ce qui dans les conditions de travail peut ou non favoriser la présence en bonne santé des salariés au travail. Le chantier est considérable mais il en va aussi de la performance des entreprises.

Thierry Rousseau, Responsable du projet

« Absentéisme », ANACT

AVIS D’EXPERT

Page 29: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

ENJEUX DE PERFORMANCE POUR LES ENTREPRISES

29

27 % des salariés déclarent « Avoir plus de 45 ans dans mon entreprise est un handicap »

Pour une minorité de salariés, avoir plus 45  ans dans son entreprise est un handicap. Un résultat qui ne diffère pas énormément d’un âge à un autre : 30 % des salariés de plus de 50 ans éprouvent le même sentiment. Néanmoins, les inquiétudes concernant les capacités d’adaptation sont plus importantes parmi les salariés.

DES SALARIÉS CONFIANTS DANS LEUR AVENIR AU SEIN DE L’ENTREPRISE, MAIS DES DOUTES POUR LES PLUS ÂGÉS SUR LES CAPACITÉS D’ADAPTATION

Quel que soit l’âge, environ 60 à 65 % des salariés sont confiants dans leur avenir au sein de leur entreprise. Et globalement, une majorité de salariés a confiance dans ses capacités professionnelles à faire face à l’avenir :

■ 65 % des salariés se sentent physiquement capables de faire le même travail dans 10 ans ;

■ 57 % se sentent capables de travailler au même rythme dans 10 ans.

Une moyenne qui cache cependant de fortes disparités. Avec l’âge, les inquiétudes deviennent plus fortes : seuls 34 % des 50  ans et plus se sentent capables de travailler au même rythme dans 10  ans et 43 % s’en sentent physiquement capables. Les écarts sont aussi visibles entre les différentes tranches d’âge inférieures à 50 ans, mais le « fossé » se situe après 50 ans.

ALLONGEMENT DE LA VIE PROFESSIONNELLE

Je me sens capable de travailler au même rythme dans 10 ans (total d’accord)

55

57

55

201320122011

Moins de 30 ans

30-39 ans 40-49 ans 50 ans et plus

74+4 pts/2012 66 51 34

Je me sens physiquement capable de faire le même travail dans 10 ans (total d’accord)

646565

201320122011

Moins de 30 ans

30-39 ans 40-49 ans 50 ans et plus

79 75+3 pts/2012 61 43

Des inquiétudes spécifiques selon la nature du travail

Pour les ouvriers, les contraintes physiques ou la pénibilité du travail en général représentent un enjeu supplémentaire. Seuls 45 % d’entre eux se sentent capables de travailler au même rythme dans 10 ans et 53 % s’en sentent physiquement capables.

Pour les salariés qui déclarent avoir un travail physiquement fatigant, seuls 52 % se sentent physiquement capables de faire le même travail dans 10 ans. Et parmi ceux qui ont un travail nerveusement fatigant, seuls 50 % se sentent capables de travailler au même rythme dans 10 ans.

Page 30: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

ENJEUX DE PERFORMANCE POUR LES ENTREPRISES

30

Des inquiétudes peuvent également se manifester vis-à-vis des évolutions technologiques. Ainsi, 21 % des salariés ont peur d’être dépassés à l’avenir par les nouveaux outils ou les changements technologiques. Une crainte exprimée par un salarié de plus de 50 ans sur quatre.

Des problèmes de santé croissants avec l’âge

Depuis plusieurs années, de plus en plus de salariés sont concernés par des difficultés de vue, d’ouïe ou de mémoire.

■ 26 % des salariés sont concernés par des difficultés pour entendre. Un problème qui concerne majoritairement les plus de 50 ans (34 %) ;

■ 31 % rencontrent des difficultés pour voir, même avec des lunettes. Une difficulté qui se renforce à partir de 40 ans : 33 % des 40-49 ans sont concernés et 42 % des 50 ans et plus ;

■ 40 % de la population salariée a du mal à se rappeler des souvenirs ou retenir des informations. Un problème qui touche 40 % des moins de 50 ans et 46 % des plus de 50 ans.

Une perception différente du départ à la retraite

Face aux enjeux économiques et sociaux qui se transforment, la perspective du départ à la retraite se modifie. En 2013, 65 % des salariés aimeraient partir à la retraite le plus tôt possible, soit 4 points de moins qu’en 2009. Une perception qui diffère selon les catégories de salariés.

J’aimerais partir à la retraite le plus tôt possible (total d’accord)

6765

69 69

2013201220112010

Moins de 30 ans

30-39 ans 40-49 ans 50 ans et plus

53+4 pts/2012

63+3 pts/2012 70 74

Les écarts entre les âges sont très forts et tendent même à se creuser. 74 % des plus de 50 ans souhaitent partir à la retraite le plus tôt possible. Or ce n’est le cas que de 53 % des moins de 30 ans, qui sont encore moins nombreux que les années précédentes (-4 points par rapport à 2012). De même, les 30-39 ans, ne sont que 63 % à être d’accord avec cette idée, soit 3 points de moins qu’en 2012.

L’écart se retrouve également selon les statuts : 55 % des cadres seraient intéressés de partir à la retraite le plus tôt possible, contre 76 % des ouvriers. Des disparités plus légères peuvent s’observer selon la structure de l’entreprise (60 % dans les entreprises de moins de 20 salariés, 66 % dans les entreprises de plus de 500  salariés) ou selon le genre (68 % des hommes, 61 % des femmes).

Un engagement au travail impacté par des problématiques différentes

Globalement, l’engagement au travail n’évolue pas continuellement dans un sens ou dans l’autre avec l’âge. Quel que soit l’âge, les salariés sont aussi nombreux à déclarer chercher systématiquement à améliorer leur façon de travailler ou à avoir envie de prendre un arrêt maladie, bien qu’ils ne soient pas malades. Néanmoins quelques spécificités apparaissent.

D’une part, on remarque, un engagement un peu moins soutenu chez les 30-39 ans, souvent lié à une charge de vie dense (enfant en bas âge…).

D’autre part, quelques petits écarts entre les plus de 40 ans et les moins de 40 ans existent sur la qualité de la présence :

■ 21 % des moins de 40 ans reconnaissent avoir des baisses de vigilance, des manques d’attention très souvent ou souvent, contre 13 % des plus de 40 ans ;

■ 14 % des moins de 40 ans font de la présence pour faire de la présence, très souvent ou souvent, contre 10 % des plus de 40 ans.

Enfin, la question de l’absentéisme se transforme avec l’âge. Globalement, quelles que soient les tranches d’âge, les salariés sont aussi nombreux à avoir eu au moins une absence.

Page 31: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

ENJEUX DE PERFORMANCE POUR LES ENTREPRISES

31

% des salariés ayant eu au moins eu une absence (hors congé maternité/paternité, accident du travail)

Moins de 30 ans

30-39 ans 40-49 ans 50 ans et plus

51 56 49 51

En revanche, la durée des absences évolue avec l’âge. Les plus jeunes sont plus nombreux à prendre des arrêts maladie de moins de 3  jours (19 % des moins de 30  ans, contre 8 % des 50 ans et plus). Tandis, que les plus âgés sont plus nombreux à prendre des arrêts de long terme : 12 % des plus de 50 ans ont pris au moins un arrêt maladie de plus d’un mois, contre 3 % des moins de 30 ans (7 % des 30-49 ans).

% des salariés ayant eu au moins une absence (arrêt maladie + journée d’absence non prévue, etc.)

Durée de l’absence

Moins de 30 ans

30-39 ans 40-49 ans50 ans et

plus

Moins de 3 jours

19 17 11 8

3 à 5 jours 10 11 12 10

Plus d’1 semaine

5 7 7 9

Plus d’1 mois

3 7 8 12

PROGRAMME Gérer les âges

Afin de prévenir l’usure et l’allongement de la durée de vie professionnelle, Malakoff Médéric lance un nouveau programme pour aider ses clients à faire face à ces nouveaux enjeux.

Ce programme, construit en partenariat avec des experts de l’ANACT et des ARACT, est en cours d’expérimentation.

Il sera étendu en 2014 et comprendra des outils d’aide au diagnostic, des boîtes à outils permettant d’agir sur de nombreux fronts (santé, RH, conditions de travail…).

Repousser l’horizon du départ en retraite implique de penser les conditions du maintien au travail afin de rendre celui-ci possible et de permettre des fins de vie professionnelle favorables, au sens où elles s’inscrivent dans un triptyque développemental : santé/compétences/engagement.

La mise en évidence des effets néfastes du travail constitue une condition nécessaire mais non suffisante pour élaborer une politique du travail à même de maintenir en activité les salariés âgés, c’est-à-dire pour identifier les risques pour la santé (maladie professionnelle, accident du travail, risques psychosociaux, absentéisme, retrait…) et pour la performance (non-qualité, refus, manque de fiabilité, retards, accroissement des coûts…). Mais cette politique doit aller plus loin et servir la performance des entreprises et l’engagement des hommes et des femmes par un travail constructeur de santé tout au long de leur vie professionnelle.

Pascale LEVET, Directrice Technique

et Scientifique, ANACT

AVIS D’EXPERT

Page 32: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

ENJEUX DE PERFORMANCE POUR LES ENTREPRISES

32

71 % des salariés attribuent une bonne note à leur qualité de vie au travail.

Comme l’an dernier, une majorité de salariés attribue une note supérieure à 6 (sur une échelle de 0 à 10) pour évaluer leur qualité de vie au travail. Néanmoins, en 2012, les salariés étaient 32 % à donner une note très élevée à leur qualité de vie au travail (entre 8 et 10), tandis qu’ils ne sont plus que 29 % cette année. Ils sont 42 % à accorder une note entre 6 et 7, contre 39 % en 2012. Et 29 % des salariés restent plutôt insatisfaits de leur qualité de vie au travail (note inférieure ou égale à 5).

UNE PERCEPTION DE LA QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL ÉLEVÉE MAIS QUI MONTRE DES SIGNES DE TENSION

La perception de la qualité de vie au travail résulte de plusieurs déterminants : l’entente au travail, le lien et l’attractivité à l’entreprise, les risques de tension au travail ou de pression psychologique, l’organisation, l’autonomie ou la reconnaissance, l’engagement de l’entreprise sur les thèmes santé, sécurité et bien-être…

Qualité de vie au travail 29 % 42 % 29 %

■ 0 à 5 ■ 6 à 7 ■ 8 à 10

Risque fort %

Il y a une bonne entente là où je travaille 52 87 95

Je me sens reconnu par ma hiérarchie 21 64 86

Dans mon travail, j’ai la possibilité de prendre des décisions 56 77 86

Mon travail me permet d’apprendre de nouvelles choses 48 76 84

Mon travail me donne confiance en moi 51 85 94

Je suis content de venir travailler le matin 33 82 94

Mon entreprise s’occupe du bien-être de ses salariés 18 59 84

Lecture du tableau : Parmi les salariés attribuant une note entre 8 et 10 à leur qualité de vie au travail, 95 % estiment qu’il y a une bonne entente là où ils travaillent. Parmi ceux attribuant une note inférieure à 5, seuls 52 % estiment qu’il y a une bonne entente là où ils travaillent.

QUALITÉ DE VIE AU TRAVAIL

Un déficit d’autonomie et un manque de clarté de l’organisation qui dégradent la perception de la qualité de vie au travail

Depuis plusieurs années, on observe chez les salariés une perte d’autonomie dans le travail. Les salariés ayant la possibilité de prendre des décisions sont de moins en moins nombreux, quelles que soient les catégories de salariés. D’autre part, de plus en plus de collaborateurs ont le sentiment d’être ou de pouvoir être contrôlés à tout moment. Ce déficit d’autonomie peut donner aux salariés le sentiment d’une moindre responsabilisation, d’un manque de confiance.

Dans mon travail, j’ai la possibilité de prendre des décisions (tout à fait d’accord)

20132012201120102009

47

54

4442

38

27

20

28

22

28

22

37

31

34

31

Cadres

Total pop.

Ouvriers

Je suis ou peux être contrôlé à tout moment (la plupart du temps + ponctuellement)

2013201220112010

63

51

38 37

50

6467

71

56

41

52

34

Page 33: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

ENJEUX DE PERFORMANCE POUR LES ENTREPRISES

33

À cela s’ajoute, un accroissement des difficultés liées à la gestion du temps et bien souvent à un manque de clarté de l’organisation. Les changements impactent souvent les relations entre les collaborateurs ou les services et bouleversent les modes de fonctionnement. En conséquence, 39 % des salariés ont de plus en plus de difficultés à faire face aux priorités alors qu’ils étaient 30 % en 2010, et 70 % des salariés ont le sentiment d’avoir un travail haché contre 58 % en 2010.

La reconnaissance des salariés demeure un élément fragile

Les relations avec son supérieur hiérarchique constituent la pierre angulaire de la reconnaissance. Une dimension qui varie énormément selon les catégories de salariés. Au global, 6  salariés sur 10 se sentent reconnus par leur hiérarchie, un résultat stable depuis 2009, mais qui cache de fortes disparités. Et 7 salariés sur 10 ont le sentiment de pouvoir compter sur leur supérieur hiérarchique en cas de problème.

Indiquez si chacune des phrases suivantes vous convient (tout à fait + plutôt) :

2009 2010 2011 2012 2013

Je me sens reconnu par ma hiérarchie

57 58 58 58 58

En cas de problème, je peux compter sur mon supérieur hiérarchique

- 65 67 67 68

POUR L’ANNÉE 2013

Je me sens reconnu par ma hiérarchie 58 %

Cadres AM, tech Employés Ouvriers68 % 59 % 59 % 48 %

En cas de problème, je peux compter sur mon supérieur hiérarchique 68 %

Cadres AM, tech Employés Ouvriers71 % 70 % 70 % 61 %

Les disparités entre statuts de salariés se retrouvent dans de nombreuses dimensions. La nature du travail et les possibilités d’épanouissement personnel qu’elle offre sont également un déterminant fort de la qualité de vie au travail.

64 %des salariés ont le sentiment de pouvoir développer leurs compétences professionnelles (78 % des cadres contre 49 % des ouvriers).

L’entente au travail reste un pilier solide

En 2013, 79 % des salariés estiment qu’il y a une bonne ambiance là où ils travaillent. Certaines catégories de salariés doivent toutefois faire face à des difficultés spécifiques : 14 % des salariés souffrent de remarques blessantes ou agressives au sein de l’entreprise. Des incidents qui concernent plus spécifiquement les employés (17 %), et les salariés du secteur du commerce (17 %). Malgré tout, 86 % des salariés se sentent bien intégrés dans leur entreprise, toutes catégories de salariés ou d’entreprises confondues.

79 % des salariés estiment qu’il y a une bonne ambiance là où ils travaillent.

La qualité des relations au travail peut aussi se mesurer à travers les échanges et la coopération entre les salariés. En  2013, 72 % des salariés disent échanger avec leurs collègues sur les améliorations à apporter à leur travail, contre 75 % en 2012. Une dégradation des relations au travail forte chez les plus de 50  ans (68 %, -6 points), tandis que les jeunes sont très dynamiques sur ce point (78 %).

L’entraide entre collègues reste stable : au global, 68 % des salariés estiment que leurs collègues les aident à mener leurs tâches à bien. Les cadres, les jeunes et les hommes ont plus de facilité pour s’entraider, tandis que les employés, les femmes et les plus de 50 ans semblent un peu moins coopératifs.

Page 34: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

34

PROGRAMME Préserver le capital santé & le bien-être

Malakoff Médéric propose aux entreprises le baromètre santé et bien-être au travail. Basée sur l’interrogation des salariés, cette enquête d’une soixantaine de questions couvre des champs aussi larges que le travail, l’hygiène de vie et l’état de santé, le contexte social mais aussi l’absentéisme, l’engagement des salariés, la perception des efforts de l’entreprise en matière de santé et sécurité.

Elle permet aux entreprises de comparer leurs résultats à des données de référence inégalées (enquête auprès de 3  500  salariés du secteur privé depuis 2009), de mieux comprendre les déterminants de la santé et du bien-être des salariés, d’identifier les sujets majeurs et les populations les plus exposées. Leur analyse contribue à mobiliser les publics cibles et à construire des réponses adaptées.

Vous souhaitez en savoir plus : malakoffmederic.com/entreprises

Dans l’actuel contexte de crise, la bonne note que les salariés attribuent à leur qualité de vie au travail est un point fort en termes de compétitivité ; elle témoigne des politiques mises en place dans les entreprises mais aussi de la forte identité sociale que les Français entretiennent avec leur travail et leur métier. Cette perception dépend beaucoup des processus de participation et de coopération qui s’établissent aux différents échelons de l’entreprise et qui ajustent la réalité quotidienne du travail et l’idéal professionnel des salariés. Les entreprises les plus performantes sont d’ailleurs celles qui parviennent à mettre en place un dialogue professionnel sur les améliorations à apporter aux situations quotidiennes et à l’organisation du travail, entre collègues, avec la hiérarchie et les clients, en lien avec les instances de représentation du personnel. Chacun y gagne en reconnaissance, en autonomie et en efficacité.

Marc Deluzet, Délégué général

de l’Observatoire Social International (OSI)

AVIS D’EXPERT

Page 35: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

35

35 %des cadres attribuent une très bonne note à leur qualité de vie au travail, contre 40 % en 2012.

Si les cadres sont la population salariée la plus satisfaite de la qualité de vie au travail, ils sont moins nombreux cette année à lui attribuer une note très élevée (entre 8 et 10 : 35 %, - 5 pts). 22 % donnent une note inférieure ou égale à 5 (+ 3 pts) et 43 % donnent la note de 6 ou de 7 (+ 2 pts). Soit au total, 78 % de cadres globalement satisfaits de leur qualité de vie au travail (note supérieure à 5).

UNE ANNÉE PLUS DIFFICILE POUR LES CADRES

Une montée globale de l’insatisfaction

Pour l’ensemble des salariés, les niveaux de satisfaction restent similaires aux résultats de l’année dernière. Mais on observe chez les cadres une légère dégradation sur plusieurs dimensions, telles que l’organisation du travail ou l’ambiance dans l’entreprise.

Satisfaisant (%) Total Cadres

La maîtrise de votre poste 78 81 - 4 pts/2012

L’ambiance dans votre équipe 77 82 - 4 pts/2012

La clarté de votre rôle dans l’activité de l’entreprise

71 71 - 5 pts/2012

La protection sociale (mutuelle santé, prévoyance) proposée par votre entreprise

69 78 - 3 pts/2012

Les moments de convivialité 65 71 - 3 pts/2012

L’organisation du travail 63 67 - 3 pts/2012

L’accès à la formation professionnelle 50 58 - 3 pts/2012

FOCUS CADRES

Une perte d’autonomie et un retrait vis-à-vis de l’entreprise

La montée de l’insatisfaction des cadres s’explique par la dégradation de plusieurs dimensions liées au travail et à l’entreprise.

41 %des cadres ont le sentiment d’être ou de pouvoir être contrôlés à tout moment, contre 34 % en 2012.

D’une part, le sentiment de ne pas avoir la possibilité de prendre des décisions s’est fortement exacerbé et le sentiment d’être ou de pouvoir être contrôlé à tout moment s’est diffusé. Des dégradations observées pour l’ensemble des salariés, mais particulièrement inquiétantes pour le travail des cadres, qui se sentent dépossédés de leur autonomie et de leur initiative.

Dans mon travail j’ai la possibilité de prendre des décisions (tout à fait d’accord)

47

54

4442

38

20132012201120102009

Cadres

D’autre part, le contexte de travail semble moins propice aux échanges entre collègues : 78 % déclarent échanger avec leurs collègues sur les améliorations à apporter à leur travail, soit 4 points de moins que l’an dernier. Dans l’ensemble, 78 % des cadres estiment avoir la possibilité de développer leurs compétences professionnelles, mais c’est 4 points de moins qu’en 2012.

Page 36: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

FOCUS

36

Enfin, bien que les difficultés à faire face aux priorités n’augmentent pas cette année et que les cadres soient moins nombreux à être soumis à un travail intense, le sentiment d’avoir un travail haché progresse.

■ En 2013, 79 % des cadres ont le sentiment d’avoir un travail haché, d’être interrompus la plupart du temps ou ponctuellement, soit 7 points de plus qu’en 2010 ;

■ Pourtant 75 % des cadres déclarent avoir un travail qui demande de travailler très vite ou très intensément, contre 80 % en 2009 et 73 % ont un travail nerveusement fatigant, contre 78 % en 2009.

Une dégradation des conditions de travail est manifestement la source d’un certain désengagement des cadres. En effet, ils sont de plus en plus nombreux à avoir envie de prendre un arrêt maladie alors même qu’ils ne sont pas malades.

Je ne suis pas malade, mais j’aurais bien envie de prendre un arrêt maladie (total d’accord)

12 12

1415

19

20132012201120102009

Cadres

De fait, le lien à l’entreprise se fragilise : 68 % des cadres recommanderaient leur entreprise à un proche cette année, contre 72 % en 2012 et 78 % sont fiers d’y travailler, contre 82 % en 2012. Cela se répercute sur le travail au quotidien : si 75 % des cadres se disent contents de venir travailler le matin, c’est 5 points de moins que l’an dernier.

Des difficultés présentes sur le plan personnel

L’environnement privé des cadres semble également se détériorer pour certains d’entre eux. 29 % déclarent avoir un proche qui leur cause beaucoup de soucis (+3 pts/2012) et 31 % ont des soucis personnels (+6 pts/2012). Cela semble d’autant plus compliqué que les cadres se sentent de moins en moins bien entourés (29 % contre 36 % en 2009).

J’ai des soucis personnels (total d’accord)

25

27

25

31

Cadres

2013201220112010

Des préoccupations personnelles et professionnelles qui impactent directement la santé des salariés  : les cadres sont de plus en plus en risque sur le manque de sommeil : 26 % ont des troubles du sommeil (+ 3 pts/2012) et 52 % ne pensent pas dormir suffisamment (+ 7  pts/2009). En conséquence, 20 % d’entre eux ressentent un manque de tonus.

Page 37: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

37

77 %des jeunes de moins de 30 ans attribuent une bonne note à leur qualité de vie au travail.

Les jeunes sont les plus satisfaits de leur qualité de vie au travail (77 % contre 68 % des 30 ans et plus). Une perception qui se dégrade avec l’âge : 70 % des 30-39 ans attribuent une bonne note, 67 % des 40-49 ans et 68 % des 50 ans et plus.

LES JEUNES SALARIÉS TRÈS DYNAMIQUES, POURTANT UNE MOINS BONNE QUALITÉ DE LA PRÉSENCE

Au début de leur carrière, les jeunes salariés de moins de 30 ans se montrent très positifs et très optimistes dans leur rapport au travail et à l’entreprise.

L’échange et la collaboration sont notamment un de leurs points forts. 78 % déclarent échanger avec leurs collègues sur les améliorations à apporter à leur travail, contre 70 % des plus de 30 ans. Un résultat qui reste stable pour eux, alors que dans les autres catégories d’âge, les salariés se montrent moins enclins ou ont moins la possibilité d’échanger, cette année. Les jeunes estiment également avoir des collègues qui les aident à mener leurs tâches à bien à 76 %, contre 65 % des plus de 30 ans.

L’arrivée dans le monde du travail est également l’occasion de découvrir de nouvelles choses et de se développer. Et les moins de 30 ans ont bien conscience de ces opportunités : 79 % ont un travail qui leur permet d’apprendre de nouvelles choses, contre 67 % des plus de 30 ans et 71 % ont le sentiment d’avoir la possibilité de développer leurs compétences professionnelles, contre 61 % en moyenne.

79 %des jeunes de moins de 30 ans ont un travail qui leur permet d’apprendre des choses nouvelles.

Des éléments positifs et un enthousiasme qui participent à une bonne ambiance de travail. 84 % des jeunes de moins de 30  ans estiment qu’il y a une bonne entente là où ils travaillent (contre 77 % des 30  ans et plus) et 88 % se sentent bien intégrés à l’entreprise (contre 85 %).

FOCUS JEUNES

Salariés satisfaits de l’ambiance dans leur équipe

Salariés satisfaits des moments de convivialité

82 % 73 %76 % 63 %

Moins de 30 ans

Moins de 30 ans

30 ans et plus

30 ans et plus

Contrairement à certains clichés, les jeunes se montrent tout aussi investis que leurs aînés, même si des différences demeurent :

■ En 2012, 49 % des moins de 30 ans déclarent « tout à fait  » faire le maximum pour respecter les délais, contre 44 % en moyenne ;

■ Cette année, 87 % cherchent systématiquement à améliorer leur façon de travailler, comme dans les autres catégories d’âge.

Néanmoins, les jeunes reconnaissent quelques faiblesses. 21 % d’entre eux déclarent des baisses de vigilance, des manques d’attention, et 15 % admettent faire de la présence pour faire de la présence. Mais seulement 23 % auraient envie de prendre un arrêt maladie alors même qu’ils ne sont pas malades, comme pour les autres catégories d’âge.

Faire de la présence pour faire de la présence (très souvent + souvent)

Avoir des baisses de vigilance, des manques d’attention (très souvent + souvent)

Moins de 30 ans

21 % 16 %

30 ans et plus

Moins de 30 ans

15 % 11 %

30 ans et plus

Ainsi, les jeunes salariés sont globalement plus satisfaits que leurs collègues sur de nombreuses dimensions. 80 % s’estiment satisfaits de leur travail (77 % des plus de 30 ans) et 72 % sont contents de venir travailler le matin (70 % des plus de 30 ans).

Page 38: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

FOCUS

38

Satisfaisant (%)Moins de

30 ansPlus de 30 ans

La maîtrise de votre poste 80 77

L’ambiance dans votre équipe 82 76

Les horaires de travail 76 77

Les outils ou votre poste de travail 74 73

La clarté de votre rôle dans l’activité de l’entreprise

74 70

La relation avec votre supérieur hiérarchique direct

74 68

La protection sociale (mutuelle santé, prévoyance) proposée par votre entreprise

70 69

La conciliation vie privée, vie professionnelle 70 68

Les moments de convivialité 73 63

L’organisation du travail 68 61

Les relations entre les services 61 55

L’accès à la formation professionnelle 53 48

La communication et la compréhension de la stratégie d’entreprise

56 47

La reconnaissance au travail 51 48

Le management 51 49

Les perspectives d’évolution 44 36

Les services apportés par l’entreprise (crèche, conciergerie, salle de sport…)

27 22

DE JEUNES SALARIÉS CONFIANTS DANS LEUR AVENIR, MAIS UNE DERNIÈRE ANNÉE UN PEU PLUS DIFFICILE

Concernant les trois années à venir, les jeunes salariés se montrent plus confiants que leurs aînés :

■ 69 % d’entre eux sont confiants dans leur situation professionnelle à venir, contre 62 % des plus de 30 ans ;

■ 69 % se montrent également confiants dans la situation financière de leur foyer, face à 56 % des plus de 30 ans ;

■ Ils sont même plus nombreux à être confiants sur leur situation financière que l’année dernière (+4 pts).

En revanche, s’ils sont toujours plus confiants que leurs aînés sur leur santé, ils le sont moins que l’an passé (81 %, -3 pts/2012).

Les jeunes salariés expriment davantage leurs sentiments et leurs émotions. Ils sont plus nombreux que leurs aînés à se sentir dynamiques (68 %) et heureux (67 %), mais cette année cela se dégrade pour eux comme pour les plus de 30 ans.

D’autre part, ils sont également plus nombreux que leurs aînés à se sentir déprimés : si en 2012 un jeune sur cinq de moins de 30 ans se sentait déprimé, c’est maintenant le cas d’un jeune sur quatre. De même, les moins de 30 ans se sentent plus stressés (50 %) que les autres salariés.

Moins de 30 ansMoins de 30 ans

Dynamique

68 %

Heureux

67 %

Déprimé

25 %

vs. total pop. : 58 % vs. total pop. : 61% vs. total pop. : 19%-4 pts/2012 -3 pts/2012 +5 pts/2012

Le contexte social est également un peu plus simple pour cette population, avec une charge de vie moins importante. Comme pour leurs aînés, 37 % d’entre eux déclarent avoir des soucis personnels, mais seuls 25 % se font du souci pour l’un de leurs proches (31 % des plus de 30 ans). Une majorité des salariés se sent bien entourée (82 % quel que soit l’âge), et les jeunes ont davantage des proches à qui parler en cas de problème (84 % contre 77 % des plus de 30 ans).

L’un de mes proches me cause beaucoup de soucis (total d’accord)

25 % 31 %

37 % 37 %

84 % 77 %

Moins de30 ans

30 anset plus

J’ai des soucis personnels (vie affective, argent, santé) (total d’accord)

25 % 31 %

37 % 37 %

84 % 77 %

Moins de30 ans

30 anset plus

En cas de problème, je peux en parler à un proche (total d’accord)

25 % 31 %

37 % 37 %

84 % 77 %

Moins de30 ans

30 anset plus

Page 39: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

Une équipe dédiée pour accompagner les entreprises dans la mise en œuvre des programmes Malakoff Médéric.

Malakoff Médéric a constitué une équipe dédiée à la promotion et au déploiement de nos programmes de prévention.

Pour en savoir plus et connaître les conditions d’accès à ces programmes : [email protected]

Page 40: SANTÉ ET BIEN-ÊTRE EN ENTREPRISE CHIFFRES … · Chez Malakoff Médéric, la gestion du risque consiste à proposer une couverture santé plus équilibrée et à orienter les assurés

CHIFFRES CLÉS *5 700 collaborateurs

RETRAITE COMPLÉMENTAIRE• 198 000 entreprises clientes• 3 millions de salariés cotisants• 2,8 millions de retraités allocataires

ASSURANCE DE PERSONNES• 185 000 entreprises clientes soit 3,7 millions de salariés assurés

• 1,2 million de particuliers assurés

ACTION SOCIALE• 120 400 personnes

accompagnées• 77 millions d’euros

de ressources dédiées dont 85 % au titre de la retraite Agirc-Arrco et

15 % de l’assurance.

* au 31 décembre 2012

SOLIDARITÉ, RESPONSABILITÉ, EXIGENCE SONT LES TROIS VALEURS PHARES PORTÉES PAR MALAKOFF MÉDÉRIC

Paritaire, mutualiste et à but non lucratif, Malakoff Médéric exerce deux métiers : la retraite complémentaire par répartition et l’assurance de personnes.

La solidarité du groupe s’exprime par la mutualisation des risques et par son engagement financier et humain dans le développement d’actions sociales et sociétales.

Responsable, Malakoff Médéric met sa performance et sa capacité à innover au service de ses clients et, plus largement, de l’intérêt général.

Enfin, l’exigence tient dans la volonté quotidienne des collaborateurs du groupe de fournir aux clients une qualité maximale.

AJEV1309-7392

Siège social - 21 rue Laffitte 75009 Paris - malakoffmederic.com