SAISIR LE OCCASIONS POUR FAÇONNER UN MONDE...

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SAISIR LE OCCASIONS POUR FAÇONNER UN MONDE MEILLEUR RAPPORT DE LA DEUXIÈME RENCONTRE DES LEADERS CANADIENS MONDIAUX 3 OCTOBRE 2017, MONTRÉAL

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SAISIR LE OCCASIONS POUR FAÇONNER UN MONDE MEILLEUR

RAPPORT DE LA DEUXIÈME RENCONTRE DES LEADERS CANADIENS MONDIAUX

3 OCTOBRE 2017, MONTRÉAL

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Le 3 octobre 2017, 80 Canadiens occupant des postes de leadership au pays et ailleurs dans le monde, se sont rencontrés à l’Espace CDPQ à Montréal à l’occasion de la Deuxième rencontre des leaders canadiens mondiaux organisée par Canada Global.

Les participants ont discuté, en vertu de la Règle de Chatham House, d’une série de questions en séances plénières et en groupes sous le thème ‘Saisir les occasions pour façonner un monde meilleur’. Le présent rapport résume les débats sans divulguer l’identité des participants.

Les participants se sont réunis pour entendre Dominique Anglade, ministre québécoise de l’Économie, des Sciences et de l’Innovation et ministre responsable de la stratégie numérique du Québec1, discuter de l’économie provinciale. Cette présentation a été suivie d’une séance de questions et réponses, au cours de laquelle plusieurs participants ont soulevé la question des répercussions sociales de l’intelligence artificielle (IA).

A suivi un groupe d’experts composé de trois Canadiens occupant des postes de haute direction dans les affaires internationales ou humanitaires, sous le thème ‘Qu’est-ce qui se passe dans le monde’. Le premier panéliste a souligné qu’à l’échelle internationale le Canada est perçu comme un pays sympathique ainsi qu’en témoigne une couverture dans le quotidien The New York Times et ailleurs. Ce point de vue peut être lié aux contributions que fait le Canada dans quatre domaines : les réfugiés ; le leadership ; la conciliation ; ainsi que la justice, la responsabilisation et les droits de la personne. Bien que la contribution du Canada ait été positive à cet égard, notre pays peut faire encore plus dans ces quatre domaines.

Le deuxième panéliste a porté son attention sur deux questions, d’abord l’échec du leadership politique dans le traitement de la crise des déplacements massifs. La situation en cours en Libye a été qualifiée de sans précédent et de

particulièrement monstrueuse, étant donné la complicité, à l’échelle internationale, dans les multiples violations des droits de la personne qui y sont commises. Dans ce contexte et étant donné son excellente réputation dans le monde, le Canada se retrouve avec une ‘charge d’espoir’. Le deuxième point soulevé concernait les attaques contre des hôpitaux en violation du droit humanitaire international. Le Canada a joué un rôle prépondérant à cet égard en soutenant la Résolution 2286 du Conseil de sécurité des Nations Unis et en réunissant un groupe de pays pour imposer sa mise en application.

Le dernier panéliste a parlé de la transition globale de l’unipolarité à la multipolarité, et de la réforme de l’ONU dans ce contexte. Reprenant là où le deuxième panéliste s’était arrêté, il a qualifié l’actuel environnement de l’ONU de centré sur les crises plutôt que sur des programmes normatifs ou thématiques. Outre le déclin normatif, on note un effondrement du discours politique civilisé et une déconsolidation de l’ordre démocratique libéral en partie en raison des inégalités économiques. Dans un tel contexte, le Canada peut jouer un rôle crucial dans le renouveau démocratique.

1 Le 11 octobre Mme Anglade a été promue vice-première ministre du Québec, en plus du poste ministériel qu’elle occupe déjà.

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Ce groupe d’experts a été suivi d’une réunion de synthèse mettant l’accent sur les présentations ‘Qu’est-ce qui se passe dans le monde’ et autres problèmes mondiaux, comme la menace que pose l’accroissement de la population, plus particulièrement au Sahel, sur le développement international et la paix et la stabilité dans cette région, et qui constitue une occasion à saisir pour le Canada. Les participants se sont ensuite réunis en groupes pour discuter des possibilités qui s’offrent au Canada d’avoir une influence dans le monde :

Le Canada attire les investissements mondiaux et l’innovation

• Le Canada peut-il traduire son taux élevé de croissance, son faible endettement et sa réputation renouvelée à l’échelle mondiale en une hausse dans l’investissement international et l’innovation à l’échelle nationale ?

Façonner un monde meilleur grâce à la politique d’aide internationale féministe du Canada

• Comment le Canada peut-il donner une portée réelle à cette audacieuse initiative au cours des prochaines années ?

Globaliser l’esprit canadien

• Existe-t-il des façons pratiques d’augmenter la participation globale des dirigeants, fonctionnaires et leaders politiques du Canada ?

Le Canada comme plaque tournante mondiale du talent

• Que peut-on faire pour attirer des talents au Canada et accroître la participation du Canada dans le monde ?

• Le Canada peut-il augmenter de manière significative le nombre de Canadiens qui étudient ailleurs dans le monde ?

Leadership du Canada au sein du G7

• Quels sont les défis les plus importants auxquels le G7 est confronté et où le Canada devrait-il porter son attention ?

• Comment le Canada pourrait-il traduire son leadership au sein du G7 en influence durable ?

Chaque groupe de discussion a fait rapport en séance plénière, en termes de : grandes idées ; influence potentielle ; pourquoi le Canada ; et que faudrait-il pour que cela se réalise.

Les idées du groupe Investissement et innovation ont porté sur : encourager le capital en fin de croissance ; créer un ‘banc d’essai réglementaire’ pour les entrepreneurs afin de mettre les idées et les gouvernements à l’essai en vue de tester les réglementations ; et créer une nouvelle classe d’actifs fondée sur les données personnelles.

Le groupe Politique d’aide internationale féministe a émis les idées suivantes : changer les normes sociales en favorisant les conversations au sein des collectivités ; favoriser une société civile et la philanthropie par la création d’un environnement réglementaire plus propice ; offrir des solutions novatrices de financement aux camps de réfugiés ; prioriser l’accès à la justice ; rediriger l’attention du gouvernement sur les points chauds ; et établir des partenariats avec les université pour améliorer l’identité numérique.

Pour sa part, le groupe Esprit global propose la création, par le Premier ministre, d’un conseil consultatif pour parrainer certains objectifs de développement durable (ODD).

L’idée du groupe Centre de talent a été d’élargir les occasions d’étudier ailleurs dans le monde à tous les étudiants par l’entremise d’un partenariat multisectoriel, dans le but de doubler le nombre de Canadiens étudiant à l’étranger.

Le groupe du G7 a proposé que le Canada : profite de son mandat pour soutenir la croissance inclusive ; se concentre sur des buts modestes et mesurables ; et utilise la deuxième journée du Sommet du G7 (dialogue avec d’autres groupes) de façon moins formelle et plus efficace.

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Les participants se sont réunis une deuxième fois en groupes de discussion portant sur la détermination d’occasions potentielles de leadership canadien dans le domaine de la gouvernance. Les groupes ont abordé les défis suivants :

Démocraties résilientes

• Comment les sociétés devraient-elles répondre aux dangers de l’autoritarisme rampant et de mainmise de l’état ?

• Comment les gouvernements peuvent-ils maintenir, ou renouveler, leur crédibilité au vu du scepticisme croissant des citoyens ?

Justice, transparence et État de droit solide

• Le Canada pourrait-il jouer un rôle plus important en soutenant l’État de droit dans des pays fragiles et en traitant de la corruption, de la criminalité et des systèmes de justice inefficaces dans d’autres pays ?

Gouvernance des technologies émergentes

• Le Canada peut-il rompre le schéma classique de réaction après coup du gouvernement aux risques liés à l’innovation ?

• Le Canada peut-il jouer un rôle de leadership dans la gouvernance de technologies émergentes, telles que l’intelligence artificielle (IA), le Web de prochaine génération et les voitures sans conducteur ?

Femmes et gouvernance

• Au-delà de l’égalité des sexes dans son propre cabinet, quelles prochaines mesures le Canada devrait-il prendre pour améliorer la présence des femmes à des postes de direction en matière de gouvernance au pays et ailleurs dans le monde ?

Gouvernance à l’échelon local

• Que pourrait faire le Canada pour soutenir une gouvernance locale pluraliste et novatrice dans le monde ?

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Chaque groupe a fait part de ses remarques lors d’une séance plénière. Les idées du groupe Démocraties résilientes étaient : dans le contexte du G7, le Canada devrait promouvoir l’autoréflexion sur la démocratie afin que le système n’oublie pas des segments de la population (ce qui peut mener à l’indifférence envers la démocratie ou au populisme réactionnaire) ; bâtir l’image de marque du Canada sur ses forces de pluralisme et d’intégration et opposer cette image de marque à l’échelle internationale au populisme ; et prendre la tête de la gouvernance en matière d’espace numérique, en particulier en s’intéressant de près au journalisme d’intérêt public.

Le groupe qui s’est penché sur l’État de droit était d’avis de créer un centre de sécurité humaine axé sur l’ODD 16 (accès à la justice) et la sécurité humaine. Les initiatives du centre comprendraient une ‘unité de justice’ canadienne.

Le groupe des Technologies émergentes a souligné que les régulateurs devraient bien comprendre les technologies au sein de leur champ de compétence ainsi que le besoin de coopération internationale ; les Centres d’excellence de l’OTAN ont été mentionnés comme modèle à cet égard.

Le groupe Femmes et gouvernance a proposé qu’un nombre spécifique de sièges au sein de conseils d’administration du milieu des affaires soient occupés par des femmes, et mentionné la fonction publique comme source où pressentir des femmes qualifiées pour occuper de tels postes.

Finalement, le groupe Gouvernance locale a estimé que le Canada doit jouer un rôle de leadership en comblant le fossé rural-urbain grâce à des démarches novatrices en prestation de gouvernance et de services dans les petites collectivités.

La séance de clôture a porté sur les prochaines étapes. Les participants ont proposé que Canada Global choisisse un nombre limité de propositions pour la participation canadienne dans le monde et qu’il invite le gouvernement, la société civile et le secteur des affaires à les faire progresser en temps opportun, en saisissant l’occasion prochaine du leadership du Canada au sein du G7. À cet effet, les formulaires de commentaires invitant les participants à relever une opportunité privilégiée pour le Canada d’avoir une influence mondiale ont été très utiles. Les deux tiers des recommandations ont porté sur cinq domaines possibles de leadership canadien :

• La gouvernance proactive des technologies émergentes, en particulier, celles liées à l’intelligence artificielle (IA) ;

• Mettre sur pied un centre canadien de sécurité humaine, y compris une ‘Unité de justice’ axée sur l’atteinte de l’ODD 16 ;

• Donner effet à la politique d’aide internationale féministe comme initiative du Canada dans son ensemble ;

• Créer un incubateur ou ‘banc d’essai’ pour favoriser l’entreprenariat et l’innovation ; et

• Mener par l’exemple et soutenir les autres dans leurs efforts pour améliorer l’inclusion, le pluralisme et la gouvernance démocratique.

On trouvera, dans l’annexe ci-jointe, plus de détails sur les occasions privilégiées pour une contribution canadienne globale relevées par les participants dans les formulaires de commentaires.

Les participants ont poursuivi leurs conversations en haut de la Place Ville-Marie d’où ils ont eu une vue saisissante de Montréal et des environs.

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Occasion clé Effet Pourquoi le Canada Que faudrait-il ?

1. Gouvernance proactive des technologies émergentes

• Projet pilote pour accroître l’avantage concurrentiel du Canada en IA et en vie privée pour s’assurer que la conception des produits de TI est conforme aux nouvelles normes de données personnelles.

• Établirait le Canada comme destination de choix pour les entreprises, les fermes de données et comme chef de file de l’économie des données.

• Le Canada a une bonne réputation pour le droit de la vie privée et les droits de la personne plus généralement.• Approche unique favorable aux entreprises pour ce qui est de la réglementation (en combinant les meilleurs aspects des approches américaines et européennes).

• Conseils d’experts sur la confidentialité des données.• Toutes les entreprises qui créent de nouvelles plateformes de logiciels devraient se plier à ces normes.• Financement du Québec (ou autre) en recherche gouvernementale/incubateurs.

• Devenir un chef de file au sein de l’OCDE pour élaborer des lignes directrices / des principes clés sur les répercussions éthiques, sociales et juridiques de la recherche à l’intersection des neurosciences (et, plus largement, les sciences) et de la technologie).

• Il s’agit d’un défi mondial qui a besoin d’un rassembleur et d’un exemple ; il est urgent de se démarquer du rythme auquel la technologie avance.

• Le Canada a des antécédents comme rassembleur et courtier honnête. Nous avons largement contribué comme rassembleurs dans le dossier de la technologie CRISPR (manipulation des gènes). Nous sommes un leader en IA et en apprentissage machine, de même qu’en source ouverte/partage de données.

• Intensifier nos efforts ! Nous pouvons accueillir le prochain atelier de l’OCDE sur les QEJS.

• Idée au sujet des données personnelles.

• Atout unique du Canada en matière de portée mondiale.

• Pas clair – il faudrait beaucoup plus de leadership que ce dont le Canada a traditionnellement fait preuve dans ce domaine.

• Équipe de gens des secteurs juridiques/ de la confidentialité des renseignements privés et de la technologie pour approfondir la réflexion à ce sujet.

• Devenir un milieu invitant pour l’exploration des nouvelles technologies.

• Nous (Canada) jouerons un rôle plus important dans le développement et nous serons bien placés.

• Expertise/ nature invitante. • Courage de les inviter.

• Tech et société : éducation en technologie pour les PDG, les conseils d’administration et les décideurs politiques. Formation en éthique pour les secteurs liés (ingénierie).

• Permettre aux décideurs poli-tiques de comprendre les effets des technologies émergentes.• Miser sur le capital du Canada en IA, chaînage par blocs.

• Capacité de préparer le terrain sur la scène mondiale pour la création d’une politique constructive sur un nouvel espace.

• Prendre la tête des normes mondiales sur la technologie perturbatrice, par ex., créer un centre d’excellence.

• Important. • Leadership industriel. • Leadership politique, certaines ressources.

• Se servir du partenariat QC/ON en IA (125A M $), de la su-pergrappe fédérale (500 M $) et de la masse critique d’experts du milieu des affaires pour pousser la création d’un centre d’excel-lence sur la gouvernance de l’IA, et l’inclure dans le Programme du G7 et les programmes parallèles.

• Combler une lacune de l’entreprise.

• Rassembleur crédible.• Vaste expertise.

• Leadership aux échelons fédéral, provincial, sectoriel.

ANNEXE

OCCASIONS PRIVILÉGIÉES POUR UNE CONTRIBUTION GLOBALE TIRÉES DES FORMULAIRES DE COMMENTAIRES

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• Créer des centres d’expertise sur la gouvernance de l’espace numérique afin de lutter contre les forces dictatoriales, popu-listes et anti-démocratiques.

• Global, dans le sens où l’espace numérique n’a pas de frontières et parce que le besoin de gouvernance est universel.

• Nous avons un capital intellectuel, un financement possible et notre propre programme national de création d’institutions démocratiques.

• Un champion, réseautage avec d’autres travaillant déjà dans le domaine.

• Centre mondial de la cybersécurité.

• Besoin de centres de données et de lois pour les protocoles de sécurité globale.

• Question de confiance. • Gouvernance du secteur privé.

• Gouvernance de l’IA, chaînage par blocs et nouvelles technolo-gies pour traiter les biens publics en fonction du droit international et de la gouvernance.

• Établir des liens – CIGI pourrait s’engager à un concept – par ex. la gouvernance de l’IA, le chaînage par blocs, etc.

• Faisceau complet de gouvernance de la technologie/encouragement à l’innovation.

• Sécurité dans l’espace global de l’innovation.

• Qui d’autre peut moralement tenir tête à FAMGA ? (L’UE a l’envergure mais pas la légitimité).

• Réunions régulières entre le gouvernement et le secteur privé. Pleins feux sur l’étape importante G7 / G20.

• Prendre la tête en protection des données, vie privée et intelligence artificielle (gouverner et miser sur l’économie numérique).

• Expansion du développement de l’industrie. • Prendre la tête dans le domaine de la réglementation.

• Réputation/ généralement fiable.• Histoire de réglementation responsable.• La gouvernance est ce que le Canada fait bien et où il peut contribuer globalement, p. ex., constitution, diversité, maintien de l’ordre, etc.

• Investissement des entreprises/ du secteur dans l’utilisation et l’optimisation de données.• Mobilisation, par le gouvernement, des experts nationaux et internationaux afin d’être les premiers à respecter la réglementation plutôt que tenter de rattraper les retards en technologie.

2. Centre de sécurité humaine/ Unité de justice

• Miser sur la riche tradition d’État de droit du Canada, enracinée dans son système judiciaire, ses corps policiers, son ministère de la Justice, organismes de défense des droits de la personne, facultés de droit, etc. afin de créer un ‘centre de justice’ pouvant offrir des ressources, outils pédagogiques et une expertise pratique à des sociétés qui rebâtissent leurs institutions judiciaires.

• Aider un nombre choisi de collectivités à rebâtir des assises solides.• Renforcer notre collectivité mondiale.

• Nous sommes respectueux et nous ne ‘prêchons’ pas – les autres pays apprécieront cette façon de faire.• Nous inspirer de l’expérience si nous cherchons à jouer un rôle de facilitation plutôt que de direction.

• Commencer par une collecte d’initiatives clés qui appuient notre règle de droit et obtenir des idées sur le mécanisme et la mécanique qui nous permettraient de mieux déployer la stratégie.

• « Unité de justice » • Élargir la règle de droit. • Parce que nous pouvons – nous avons la crédibilité et l’expertise – et nous nous en soucions.

• Centre de sécurité humaine (règle de droit).

• Question la plus importante pour permettre le développement durable ; même si le succès est modeste, l’effet sera important.

• Pour les raisons invoquées lors de la séance plénière.

• Soutien du gouvernement fédéral comme initiative clé.• Possible par la mobilisation d’acteurs clés (policiers, juges, avocats) pour créer une dynamique.

• Unité de justice (ODD 16). • Occasion de façonner les approches globales au pluralisme, à l’autodétermination, à la paix mondiale.

• Nouvelles relations du Canada avec les Autochtones – ex. de pluralisme, multiculturalisme et de réconciliation pour la justice.

• Centre de sécurité mondiale. • Sans État de droit, rien n’est possible.

• Expertise et expérience du Canada.

• Volonté politique et engagement multipartite.

Occasion clé Effet Pourquoi le Canada Que faudrait-il ?

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• Sécurité humaine jumelée à la règle de droit de même qu’avec la transparence.

• Faciliter l’atteinte des objectifs de développement durables (ODD) en s’assurant de réaliser l’objectif 16.• Essentiel pour la paix et la sécurité.

• Réputation du Canada et son statut dans le monde.

• Mener en établissant un centre de sécurité humaine.

• Accroître la participation dans les transitions de démocraties fragiles – Soutien et engagement.

• Préventif – réduire les conflits, accroître la sécurité des personnes : effet exponentiel sur les femmes.

• Nous avons les compétences pour le faire.• Nous avons la maturité insti-tutionnelle dans notre secteur de la sécurité – cela crée des espaces pour notre prospérité en augmentant le commerce et le développement.

• Prendre la tête de l’ODD 16 avec un groupe partageant les mêmes valeurs.• Créer une plateforme, un mécanisme subventionné, pour permettre à tous les éléments des unités de justice de participer à la programmation ➧ plus long terme / doit être durable.• Inclusivité, transparence, bas niveau de corruption.

• Centre de justice et de sécurité humaine.

• Le Canada a la responsabilité morale de mener en termes de tolérance mutuelle et de recherche de consensus.

• Convoquer des groupes d’acteurs engagés envers chaque objectif.

3. Politique d’aide internationale féministe

• Création d’une démarche canadienne pour la mise en place de la Politique d’aide internationale féministe (ex., Actions durables/efforts au-delà du gouvernement actuel).

• ‘Saisir l’occasion’ d’être un agent de changement pour donner un élan à l’égalité des sexes et aux personnes les plus vulnérables du monde.

• Occasion qui fait fond sur les racines profondes du savoir, de la compétence et des engagements.

• Une approche différenciée qui se fonde sur des incitatifs, et mise sur l’expertise de différents acteurs de manières diverses – par ex. secteur privé et inclusion financière ; ONG et SDSR.

• Faire de l’idée ‘adopter une démarche féministe envers le développement’ un projet national (plutôt qu’une priorité du gouvernement).

• Une société diversifiée et inclusive.

• Participation des citoyens, des jeunes, et adhésion des médias et du secteur privé.

• Émancipation des femmes / aide internationale féministe.

• Mieux-être global de l’humanité. • Parce que nous pouvons et nous devons.

• Bien meilleure intégration des acteurs.

• Donner effet à la politique d’aide internationale féministe comme une initiative du Canada dans son ensemble.

• Partenariat entre les gouver-nements, la société civile, le secteur privé et les médias.• Travailler avec humilité avec les leaders sur place dans les pays en voie de développement.

• Notre crédibilité actuelle – mais besoin de faire participer des partenaires de l’extérieur du Canada pour assurer la durabilité en cas d’élection d’un gouver-nement moins sympathique.

• Besoin de leadership engagé de tous les secteurs et surtout du gouvernement.

• Créer des coalitions avec les politiques étrangères féministes.

• Sans priorité sur les femmes et les filles, pas de croissance économique ou de progrès.

• Nouvelle idée canadienne – politique étrangère féministe.

• Volonté politique et engagement multipartite.

• Le Canada devrait exporter son expertise en éducation des filles et des femmes (dans le but qu’elles terminent leur secondaire) ; favoriser sa notion de tolérance et de sécurité.

• Éduquer les femmes et les filles constitue le seuil de l’indépendance financière, de la sécurité, etc.

• Le Canada a une histoire de réussite dans le secteur de l’éducation.

• Inviter des groupes d’acteurs engagés envers cet objectif.

• Création d’un nouvel institut ou partenariat avec un autre institut pour former les femmes à participer à la résolution de différends à l’échelon local ainsi qu’à des négociations de paix, à l’échelle nationale.

• En venir à des accords de paix durables et inclusifs et des sociétés qui peuvent résoudre les différends pacifiquement.

• Nos valeurs (paix et pouvoir des femmes).

• Rassembler les Canadiens et les amener à participer.

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• Réellement s’assurer de mettre en place les conditions pour que la politique d’aide internationale féministe du Canada bénéficie aux groupes de femmes dans l’hémisphère Sud. Par ex., les règles s’appliquant aux intermé-diaires canadiens dans la Loi sur l’enregistrement des organismes de bienfaisance (qui recevront sans doute l’ensemble / une bonne partie des 150 millions de $ mis de côté pour les droits des femmes).

• S’assurer que les diplomates et les responsables de la politique étrangère comprennent vraiment, sinon ce sont les ‘habitués’ qui recevront ce financement vital.

4. « Banc d’essai » réglementaire

• L’idée d’un ‘banc d’essai’ – peut-être pour effectuer des tests du côté de la recherche médicale ?

• Innovations/ état d’esprit. • Pourquoi pas. • Peut-être une initiative chez MaRS ou l’un des autres incubateurs au Canada.

• Création de « bancs d’essai » autour de certaines technologies.

• Création de nouveaux marchés. • Parce que nous pouvons – nous avons la crédibilité, l’expertise – et que nous nous soucions.

• Positionner le Canada comme incubateur global de l’innovation (santé, agriculture, technologie).

• Assurer la durabilité ; les écarts sont grands entre les besoins et les moyens dans le monde.

• Nous sommes crédibles, éduqués, neutres et reconnus comme étant des penseurs ‘originaux’.

• Rassembler les intervenants et sensibiliser le gouvernement.

• Le Canada comme laboratoire de la réglementation et de l’innovation.

• Pourrait faire du Canada un modèle pour la gouvernance au 21e siècle.

• Flexibilité et richesse des points de vue, antécédents.

• Les autorités publiques devraient intensifier leurs efforts, s’écarter de l’élaboration de règles pour établir, maintenir et appliquer une politique publique.• Les firmes deviennent des partenaires et non seulement des cibles.

• Banc d’essai. • Accélération de croissance de l’économie numérique.

• Les régulateurs font partie de la vie canadienne et ils sont bien vus à l’échelle internationale.

• Les régulateurs font partie de la vie canadienne et ils sont bien vus à l’échelle internationale.

• Centres et bancs d’essai pour faire évoluer les idées.

• Comprendre (valider) les idées. • Respect. • Engagement.

5. Inclusion, pluralisme et gouvernance démocratique

• G7, G20 : Le Canada soumettra la question d’un cadre de gouvernance démocratique et dirigera le sommet en s’autoévaluant.

• Inspirer les Canadiens et les autres à aspirer à un renouveau démocratique à une époque de confiance minée dans les institutions.

• Saisir l’occasion.• Fardeau d’espoir.• Réputation d’intégrité, de crédibilité, d’humilité.• Le Canada comme acteur pragmatique ayant une solide règle de droit.

• Suivi avec les participants présents au G7.• Partenaire avec les membres européens du G7 et l’Italie (actuel président).

• Étendre la gouvernance partout dans le monde.

• Faire du monde un endroit meilleur par l’éducation et l’exemple.

• Parce que nous pouvons – nous avons la crédibilité et l’expertise – et parce que nous nous soucions.

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Occasion clé Effet Pourquoi le Canada Que faudrait-il ?• Le Canada dirigera la conception et la prestation de programmes éducatifs de renforcement des valeurs démocratiques.

• Faire participer les citoyens (en particulier les jeunes femmes et hommes) en vue d’un comportement démocratique.• Inoculer les citoyens contre le populisme.• Réduire l’exclusion ; accroître la participation ; renforcer les capacités de leadership.

• Le Canada aura des leçons à tirer et des pratiques exem-plaires, en particulier en ce qui a trait au respect de la diversité et de l’inclusion.• Le Canada doit se lancer un défi, au-delà de Canada 150.

• Rassembler les professionnels pour partager les pratiques exemplaires.• Se servir du G7 et d’autres occasions pour accroître la visibilité des enjeux.• Générer des appuis multisectoriels.

• G7 : « orienter l’ordre du jour » et inspirer/mobiliser dans la lutte contre les inégalités et la promotion de l’inclusion.

• Potentiel de façonner les politiques nationales et internationales.• Lancer quelques initiatives concrètes.

• Nous sommes les hôtes !• Nous sommes le Canada.

• C’est possible.• « Faites-le » – un peu de leadership du gouvernement fédéral, en partenariat avec d’autres instances.

• Contrecarrer les forces popu-listes au moyen de l’éducation et du partage avec le monde sur l’avantage comparatif canadien de diversité et de pluralisme.

• Répercussions globales. • Nous n’avons pas été touchés de manière aussi négative par le populisme, et les regards sont tournés vers nous pour défendre les valeurs démocratiques libérales.

• Souligner les tendances autocratiques/peu libérales.

6. Réseau de gouvernance locale

• Réseau de villes, municipalités et villages de 2e et 3e plans connectant le local et le global.

• Offrir un équilibre urbain-rural.• Accroître la capacité locale, surtout dans les milieux urbains/ruraux afin d’y améliorer la qualité de la vie.

• Notre expertise en gouvernance locale.• Nous avons déjà des réseaux locaux au Canada.• Le Canada a de l’expérience dans les groupes locaux.• Le Canada peut jouer un rôle de rassembleur.

• Requiert qu’une institution devienne un centre, des res-sources, un soutien intellectuel.• Partenariat philanthropique, réseau de fondations.

• Rassembler des gouverne-ments locaux plus petits (y compris les gouvernements autochtones) pour partager les priorités, les leçons tirées et les réussites.

• À long terme, meilleure qualité de vie et réduction de la pauvreté.

• Capacité à rassembler. • Une ou deux entités établies pour prendre la tête.

Autres

• Révolutionner la façon dont nous pensons au sujet de la prestation de ‘produits’ clés aux réfugiés/déplacés, en rassemblant les acteurs pour concevoir des idées comme des logements temporaires sûrs et des identifications numériques.

• Meilleures vies/espoir pour les quelque 65 millions de personnes déplacées.

• Le nombre de réfugiés réinstallés au Canada n’est que de 30 000. Cela constitue notre chance d’aider ceux et celles qui n’arrivent pas à se réinstaller.

• Rassembler et faire participer les Canadiens.

• Donner à tous les jeunes Canadiens une chance d’aller à l’étranger

• Le Canada à la confluence du débat global sur la croissance, le commerce c. le protectionnisme.

• Effet sur la gouvernance, la diversité, l’inclusion des femmes, des immigrants, etc.

• Le Canada est crédible.• Le Canada comme pays d’immigrants aujourd’hui.

• Harmoniser les secteurs pour soutenir le progrès accéléré de 3 ou 4 ODD, à temps pour l’annoncer au G7 de l’an prochain.

• Effet sur les objectifs (ODD) individuels.• Prouve la capacité du Canada – et du monde – à collaborer.• Inspire d’autre pays à suivre sur cette lancée.

• C’est notre tour de mener – le monde a les yeux rivés sur nous !• Les Canadiens ont le besoin partagé d’avoir besoin et de vouloir faire plus.

• Un conseil de leadership.• Harmonisation du comité directeur fédéral sur l’innovation sociale et le financement social. • Stratégie de mobilisation des ressources.

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Occasion clé Effet Pourquoi le Canada Que faudrait-il ?• Pousser les frontières du savoir/la mise en application d’une politique étrangère permanente par la création d’un groupe d’action.

• Planification du développement plus efficace. • Soutien public accru envers le développement.

• Modèles/ savoir à diffuser largement.• Création d’un soutien public au Canada envers le développement.

• Défendre les enjeux financiers et matériels.• Soutien du secteur privé/ du milieu de la philanthropie.

• Créer des grappes de Canadiens ici et à l’étranger.

• Comité consultatif du Premier ministre pour rendre le Canada plus global.

• Prendre parti des occasions à saisir.

• Bâtir l’image du Canada dans le monde.

• Engagement à l’échelon supérieur, ressources minimales.