S’ENGAGER AU SERVICE DE LA PROTECTION DES POPULATIONS … · des effectifs (augmentation de 10...

32
Prévention l Sécurité l Défense S’ENGAGER AU SERVICE DE LA PROTECTION DES POPULATIONS LE CARNET D’ADRESSES TOUS LES CONTACTS POUR S’INFORMER, SE PRÉPARER, S’INSCRIRE OU POSTULER LES ACTEURS DE LA POLICE SCIENTIFIQUE FOCUS ET TÉMOIGNAGES DE « VRAIS » EXPERTS 35 TESTS psychotechniques + 10 CONSEILS pour réussir les tests de personnalité VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE N°3 - 2018 ARMÉES DOUANE GENDARMERIE JUSTICE POLICE SAPEURS-POMPIERS SÉCURITÉ CIVILE... NIVEAU BREVET À BAC + 5 l AVEC OU SANS CONCOURS l LES MÉTIERS QUI RECRUTENT l LES MISSIONS l LES CONDITIONS D’ACCÈS l LES SALAIRES PASSEZ À L’ACTION : ENGAGEZ-VOUS ! MAGAZINE OFFERT EN PARTENARIAT AVEC SPÉCIAL RECRUTEMENTS 2018 LES COULISSES D’UN CENTRE D’ALERTE VISITE GUIDÉE D’UN CENTRE DE TRAITEMENT DE L’ALERTE DES POMPIERS EN SEINE-ET-MARNE + DE 45 000 POSTES À POURVOIR

Transcript of S’ENGAGER AU SERVICE DE LA PROTECTION DES POPULATIONS … · des effectifs (augmentation de 10...

www.vocationfonctionnaire.fr1 / vocationfonctionnaire.fr N°2 - Printemps 2009

Prévention l Sécurité l Défense

S’ENGAGER AU SERVICE DE LA PROTECTION DES POPULATIONS

LE CARNET D’ADRESSES TOUS LES CONTACTS POUR S’INFORMER, SE PRÉPARER, S’INSCRIRE OU POSTULER

LES ACTEURS DE LA POLICE SCIENTIFIQUE FOCUS ET TÉMOIGNAGES DE « VRAIS » EXPERTS

35 TESTS psychotechniques+ 10 CONSEILS pour

réussir les tests de personnalité

VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE N°3 - 2018

ARMÉES DOUANEGENDARMERIEJUSTICEPOLICESAPEURS-POMPIERSSÉCURITÉ CIVILE...

NIVEAU BREVET À BAC + 5 l AVEC OU SANS CONCOURS

l LES MÉTIERS QUI RECRUTENT l LES MISSIONS

l LES CONDITIONS D’ACCÈS l LES SALAIRES

PASSEZ À L’ACTION : ENGAGEZ-VOUS !

MAGAZINEOFFERT EN

PARTENARIAT AVEC

SPÉCIAL RECRUTEMENTS

2018

LES COULISSES D’UN CENTRE D’ALERTEVISITE GUIDÉE D’UN CENTRE DE TRAITEMENT DE L’ALERTE DES POMPIERS EN SEINE-ET-MARNE

+ DE 45 000POSTES À POURVOIR

Sommaire

Vocation Prévention-Sécurité-Défense est un magazine gratuit du Groupe Vocation Service Public © Dépôt légal n°3 - Avril 2018 ISSN 2497-7543

Directeur de la publication et Éditeur : Antoine Ingold - [email protected] - Direction artistique : B2o Design - [email protected] Publicité, opérations spéciales, annonces de recrutement : Tél. 09 52 31 16 53 - [email protected] - Impression : SIEP - 77590 Bois-le-Roi GVSP : Sarl de presse au capital de 15 000 € - RCS Melun 507 936 169 - Siège social et Rédaction : 53, rue Saint-Merry - 77300 Fontainebleau Rédaction : Olivier Davon, Florence Leclair, Pierre Rémond - Site : vocationservicepublic.fr - Facebook : facebook.com/vocationservicepublic/Photos de couverture et intérieur Fotolia, 123RF, iStock, DR.

PASSEZ À L’ACTION !ENGAGEZ-VOUS !Vous souhaitez vous engager au service de vos concitoyens ? Plus de 45 000 postes sont à pourvoir en 2018, avec ou sans concours ! Pour faire le point sur les missions et les modes d’accès de ces métiers et mieux comprendre l’organisation de ces secteurs régaliens, suivez ce guide.

L’éventail des métiers de la prévention, de la sécurité et de la défense est très large. Ces métiers participent, chacun à leur manière, à la sécurité de la nation et la préservation de ses intérêts, mais aussi à la protection des biens et des personnes.

Focus sur la police scientifique : Quelles sont ses missions et quelles techniques met-elle en oeuvre pour aider l’enquête ? Rencontre avec deux « experts », chefs de service de police technique et scientifique. Ils témoignent de leur parcours et partagent leur expérience.

Comment se préparer aux tests psychotechniques et de personnalité ? Pour vous familiariser avec la diversité des exercices et mieux cibler vos entraînements, retrouvez ici un test d’auto-évaluation et de précieux conseils.

Les recrutements et concours de la Fonction publique sont sélectifs : si certains candidats s’y préparent seuls, mieux vaut être bien entouré en suivant une formation spécifique. Les écoles de service public, celles-là même qui accueilleront les lauréats, proposent de vous préparer aux concours au sein de leurs classes préparatoires intégrées (CPI). Toutes les conditions y sont réunies pour réussir le concours que vous visez ! Découvrez les écoles concernées, les particularités de leurs formations et leurs conditions d’accès.

Suivez nos « Alertes recrutements » sur la page /vocationservicepublic/

Plus d’infos sur le site :

PRÉVENTION, SÉCURITÉ, DÉFENSE : L’ESSENTIEL DE L’ACTUALITÉ...................................4

LES CHIFFRES CLÉS ET LES TENDANCES DE RECRUTEMENT 2018 ..................................................6

UNE COURSE À L’ARMEMENT NAVAL .............8La mer et ses enjeux stratégiques avec la Documentation française

LES ACTEURS DE LA POLICE TECHNIQUE ET SCIENTIFIQUE .................................................................10Focus et témoignages de « vrais » experts

DANS LES COULISSES D’UN CENTRE DE TRAITEMENT DE L’ALERTE .......................................13Ce qu’il se passe quand vous appelez le 18 (ou le 112)

SUR LE TERRAIN, TÉMOIGNAGES ...................14Ils se sont engagés... et racontent leur parcours et leur expérience

SPÉCIAL RECRUTEMENTS .........................................16Le grand dossier pour faire le point sur les missions, les qualités requises, les formations et modes d’accès de ces métiers qui recrutent

QUEL MÉTIER CHOISIR ? .............................................. 22Le tableau de synthèse pour choisir son métier selon son niveau de formation, les périodes d’inscription, les salaires...

PRÉPARER LES CONCOURS DANS UNE CLASSE PRÉPARATOIRE INTÉGRÉE (CPI) ...... 24Pourquoi et comment rejoindre une CPI pour préparer les concours de cat. A et B.

RÉUSSIR LES TESTS PSYCHOTECHNIQUES ET DE PERSONNALITÉ .................................................... 2635 tests et 10 conseils pour se préparer

LE CARNET D’ADRESSES .............................................. 30Pour passer à l’action !

Prévention l Sécurité l Défense

DR

F. B

ALS

AM

O/S

irpa

Gen

darm

erie

4 / VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE N°3 Plus d’infos sur

LOI DE PROGRAMMATION MILITAIRE 2019-2025 : UN BUDGET EN HAUSSE POUR LES ARMÉES

Le projet de loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025, qui fixe les objectifs de la politique de défense et la programmation financière qui lui est associée pour les prochaines années, devrait être voté par le Parlement pendant l’été 2018. Il prévoit la hausse du budget des armées, qui va passer progressivement de 34,2 à 50 milliards d’euros. Un effort budgétaire inédit présenté comme une réponse à l’ambition du gouvernement de redonner aux armées les moyens de remplir durablement leurs missions, de préparer l’avenir de la défense de la France à l’horizon 2030 et de contribuer à construire l’Europe de la défense. Les priorités et les choix contenus dans ce projet s’organisent autour de quatre axes.Le premier axe de la LPM la place à « hauteur d’homme », en accordant une attention particulière aux conditions de vie et d’exercice de tous ceux qui servent les armées, dont les effectifs seront augmentés de 6 000 femmes et hommes. Ainsi, il est prévu de les équiper de nouveaux treillis ignifugés, de gilets pare-balles du dernier standard, de tenues de protection NRBC (nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique), etc. Leurs familles sont également prises en compte et se verront accorder 530 millions d’euros dans le cadre du Plan Famille sur cette période 2019-2025. Le deuxième axe consiste à moderniser les capacités opérationnelles. Seront donc livrés de nouveaux blindés pour l’armée de terre, dans le cadre de l’accélération du programme Scorpion  ; pour la marine nationale, les 4 premiers sous-marins nucléaires d’attaque Barracuda, les 3 dernières FREMM (Frégate multi-missions), etc.  ; pour l’armée de l’air, 6 drones Reaper armés, le premier système de drone male européen, des avions de chasse, 12 MRTT (avion ravitailleur et de transport stratégique), etc.Le troisième axe de la LPM vise à garantir l’autonomie stratégique de la France et soutenir l’émergence d’une autonomie stratégique européenne. Ainsi, le renseignement se verra doté de 1 500 nouveaux postes et de 4,6 milliards d’euros d’investissement pour ses équipements (satellites, drones, avions de guerre électronique, etc.). 1 000 cyber combattants supplémentaires et 1,6 milliard d’euros seront consacrés à la lutte dans le cyberespace.

Enfin, la LPM accorde plus de crédits pour la recherche, l’innovation, le renouvellement et l’accélération des grands programmes d’armement. Elle prévoit également un important programme de transformation et de modernisation du ministère, afin de garantir que chaque euro soit investi le plus efficacement au service des forces armées.

VOCATION SERVICE PUBLIC

UNE NOUVELLE POLICE DE SÉCURITÉ DU QUOTIDIEN Quinze ans après la suppression de la police de proximité, qui avait pour but de rapprocher les policiers de la population et de renforcer la prévention dans les quartiers difficiles, la police de sécurité du quotidien (PSQ) va commencer son déploiement et permettre aux forces de l’ordre de renouer avec la population par une présence accrue sur le terrain.

Vont en bénéficier 60 quartiers français de «  reconquête républicaine  », choisis pour l’importance de leur délinquance, des trafics et des incivilités : 15 quartiers à partir de septembre 2018, 15 autres à partir de janvier 2019 et 30 autres d’ici à la fin 2020. 1 300 nouveaux policiers leur seront dédiés. En zone gendarmerie, vingt départements bénéficieront dans un premier temps de 500 effectifs supplémentaires dans le cadre d’unités de contact qui seront ensuite étendues à tous les départements d’ici à 2019.

La nouvelle police de sécurité du quotidien repose plus largement sur le renforcement des effectifs (augmentation de 10  000 du nombre de policiers et de gendarmes au cours du quinquennat) et un recentrage sur le cœur de métier (tâches administratives déléguées, certaines infractions forfaitisées, procédures dématérialisées).

Afin d’améliorer leurs conditions de travail, les agents seront également mieux équipés et plus connectés  : voitures et gilets pare-balles supplémentaires, tablettes pour un contrôle d’identité plus rapide, caméras-piétons pour filmer les interventions, etc.

Enfin, une vision plus partenariale est envisagée, favorisant par exemple la coopération avec les polices municipales et le développement des systèmes de vidéoprotection à partir d’une stratégie élaborée avec chaque maire.

LES SAPEURS-POMPIERS DE PLUS EN PLUS SOUVENT AGRESSÉS

Des accidents de la vie courante aux attentats, des incendies aux inondations, en 2016 ce sont plus de 4,5 millions d’interventions qui ont été réalisées par les sapeurs-pompiers venus porter secours à leurs concitoyens, soit 1 intervention toutes les 7 secondes. 8 fois sur 10, il s’agit de porter secours aux personnes. Chaque heure, plus de 400 véhicules de secours et d’assistance aux victimes (VSAV) sont ainsi mobilisés sur le territoire national. Chaque jour, les sapeurs-pompiers prennent en charge plus de 10 000 victimes.

Malgré leur dévouement, un phénomène inquiétant prend de l’ampleur, celui de l’augmentation du nombre d’agressions de sapeurs-pompiers en intervention  : 2  280 d’entre eux en ont ainsi été victimes en 2016, soit 17,6 % de plus qu’en 2015, selon une note de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) publiée fin 2017. Plus de la moitié (52 %) des sapeurs-pompiers agressés étaient des professionnels alors qu’ils représentent 20 % des effectifs.

La Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France demande de renforcer la coopération entre les secours et les forces de sécurité (au niveau de la formation comme en intervention), d’aggraver les sanctions et « surtout garantir leur application ». Enfin, elle insiste sur le maintien du maillage territorial des casernes, « essentiel » pour maintenir le lien entre les pompiers et la population.

VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE N°3 / 5 Plus d’infos sur

AGENT DE POLICE MUNICIPALE, UN MÉTIER QUI ÉVOLUE

Le métier d’agent de police municipale est en évolution permanente. Si la première police municipale a été créée en 1980, ce n’est qu’à partir de 1999 que la loi encadre son rôle et le statut de ses agents. Leurs missions et leurs modes d’intervention, au plus près de la population, continuent de se diversifier et de se spécialiser, notamment à travers différentes brigades (moto ou quad, cynophiles, fluviales, équestres, VTT, transports en commun…).

Dépendant directement de la responsabilité et du commandement du maire, les agents de police municipale sont de plus en plus amenés à coopérer avec la police nationale et la gendarmerie, ce que la mise en place de la nouvelle police de sécurité du quotidien va  renforcer. C’est ce qu’affirme Philippe Piquet, président de l’Association des fonctionnaires de police territoriale (AFPT)  : «  Dans l’avenir, on sera associé, de fait, à la police de sécurité du quotidien. D’ailleurs, on est de plus en plus sollicités. Les effectifs sont en hausse partout. On parle même parfois de polices intercommunales. »

Signe de l’évolution du métier, le port d’arme tend à se généraliser. Ainsi, selon Jean-Marc Blanchard, adjoint au président de AFPT, «  aujourd’hui, 50 % des policiers municipaux sont armés ; avec des armes de catégories B, des armes à feu, des flash-ball ou des tasers. »*

* D’après l’article de Cédric Gout, paru dans La Voix du Nord du 25/03/18.

L’ESSENTIEL DE L’ACTUALITÉ

LE SERVICE MILITAIRE VOLONTAIRE : UN IMPACT POSITIF SUR LES JEUNES

Mis en place depuis fin 2015 pour offrir une seconde chance aux jeunes de 18 à 25 ans sortis sans diplôme ni qualification du système scolaire, le dispositif du service militaire volontaire (SMV) a d’abord été expérimenté par l’armée de terre. 700 jeunes ont été sélectionnés et accueillis dans l’un des trois centres en France pour un parcours personnalisé de 6 à 12 mois, axé sur l’apprentissage des règles de vie en collectivité et en entreprise ainsi que sur la formation professionnelle. Puis un nouveau centre SMV a été mis en place en novembre 2017 par la marine nationale pour accueillir 50 stagiaires.

L’HOMMAGE DU PRÉSIDENT AU LIEUTENANT-COLONEL ARNAUD BELTRAME ET AUX FORCES DE L’ORDRE

Faire le choix d’un métier de la défense, c’est s’engager au service de ses concitoyens, prendre et accepter les risques qui en découlent pour sa propre vie. Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame, tué par un terroriste après avoir choisi de prendre la place d’une otage, a montré la force de cet engagement en le vivant pleinement.

Lors de l’hommage qui lui a été rendu le 28 mars 2018, le chef de l’État l’a souligné : «  Accepter de mourir pour que vivent des innocents, tel est le cœur de l’engagement du soldat. Être prêt à donner sa vie parce que rien n’est plus important que la vie d’un concitoyen, tel est le ressort intime de cette transcendance qui le portait. »

Le Président a élargi l’hommage du gendarme à l’ensemble des forces de l’ordre et a rappelé le sens de leur action et de leur engagement : « Les Français n’oublient pas non plus le tribut payé par toutes nos forces de sécurité sur le sol national, et par nos armées sur les théâtres extérieurs. Tous ont droit à notre respect inconditionnel.

Le dernier rapport de recherche (n°1705), effectué par la fédération «  Travail, Emploi et Politiques Publiques » du CNRS en évalue l’impact. Il indique qu’un passage en SMV augmente de plus de 30 points les chances pour un jeune d’accéder à un emploi à l’issue de sa formation. Elle met en évidence de nombreux autres effets positifs de l’expérimentation et explore les canaux par lesquels cet effet émerge : l’aide à la mobilité, le soutien à la motivation du jeune et à l’estime de soi.

Et tous – je le sais – partagent la certitude profonde qui animait le lieutenant-colonel Beltrame : celle que son destin ne lui appartenait pas tout à fait, qu’il avait partie liée avec quelque chose de plus élevé que lui-même. Car il était un engagé, et il avait juré de faire corps avec un idéal plus grand et plus haut. Et cet idéal, c’était le service de la France. […]

Puisse son engagement nourrir la vocation de toute notre jeunesse, éveiller ce désir de servir à son tour cette France pour laquelle un de ses meilleurs enfants, après tant d’autres, vient de donner héroïquement sa vie, clamant à la face des assoupis, des sceptiques, des pessimistes : Oui, la France mérite qu’on lui donne le meilleur de soi. Oui, l’engagement de servir et de protéger peut aller jusqu’au sacrifice suprême. Oui, cela a du sens, et donne sens à notre vie. »

Sir

pa G

enda

rmer

ie©

BR

C F

.Gar

cia

DR

F. B

ALS

AM

O/S

irpa

Gen

darm

erie

6 / VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE N°3 Plus d’infos sur

PLUS DE 7 500 POSTES POUR LA POLICE NATIONALE, DONT 2 650 ACCESSIBLES SANS CONCOURS NI CONDITIONS DE DIPLÔME

En 2018, la police nationale propose 2 650 postes aux jeunes de 18 à 30 ans sans diplôme. Parmi eux, 2 000 adjoints de sécurité sont recrutés dans la région de leur choix tandis que 650 cadets de la République bénéficieront d’une formation rémunérée en alternance d’une année. Pour les titulaires du bac, le concours de gardien de la paix offre cette année 3 300 postes environ (plus du double par rapport à 2017, notamment grâce à l’organisation d’un concours supplémentaire).

Les inscriptions à la session de septembre ouvrent en avril. Les recrutements d’officiers de police par concours externe, ouverts aux titulaires d’un diplôme de niveau bac + 3, restent stables avec 33 postes. Quant aux postes offerts au concours externe de commissaire de police, ils passent de 30 à 28. Un master 2 ou un diplôme équivalent est nécessaire pour s’y présenter. S’ajoutent enfin 1 500 personnels techniques, scientifiques et administratifs.

DEFENSE, PLUS DE 25 000 RECRUTEMENTS MILITAIRES ET CIVILS EN 2018 La mise en place de la prochaine loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025 donne un nouvel élan aux métiers de la défense. Celle-ci prévoit en effet la création de 6 000 emplois, dont 3 000 entre 2019 et 2023. Les besoins prioritaires concernent le domaine du renseignement (+ 1 500), de la cyberdéfense (+ 1 000) et du maintien en condition opérationnelle afin d’améliorer la disponibilité technique des appareils.

Les annonces de recrutements dans les forces armées se multiplient dès cette année : plus de 25 000 recrutements civils et militaires sont prévus pour 2018 dans de nombreux métiers et à tous les niveaux de diplôme.

S’agissant des recrutements militaires, 15 000 personnes rejoindront l’armée de terre, notamment des jeunes sans diplôme comme engagés volontaires (des informations sur twitter @RecrutemenTerre). La marine nationale recrute 3 500 personnes, dans des métiers particulièrement recherchés comme mécanicien naval, technicien avionique ou matelot opérations (twitter @Etre_marin). De même, l’armée de l’air recrute 3  000 personnes (twitter @Armee_de_lair).

Outre ces recrutements, le ministère des Armées offre cette année près de 4 000 postes d’agents civils à tous les niveaux de diplôme. Recrutés sur concours (fonctionnaires) ou sur contrat, ils participent directement à la mission de défense (renseignement, cyberdéfense, data scientists, pyrotechniciens, maintien en condition opérationnelle des appareils…) comme aux métiers du soutien techniques ou administratifs (financier, génie civil…). Ils exercent les métiers les plus variés, sur l’ensemble du territoire national, dans les filières administrative, technique, sociale et paramédicale. Le ministère des Armées recrutera également en 2018 plusieurs centaines d’apprentis dans tous les domaines et sur tout type de diplômes.

Pour les calendriers et les inscriptions aux concours, toutes les informations sur : www.concours-civils.defense.gouv.frPour les recrutements contractuels et en apprentissage, toutes les offres sur : www.biep.fonction-publique.gouv.fr FOCUS : Les métiers de la cyberdéfense sont particulièrement porteurs. Les services de la défense prévoient de recruter 1 300 combattants du numérique, civils et militaires, contre les attaques informatiques, pour assurer la sécurité des serveurs informatiques et donc des opérations militaires, multipliant ainsi par deux les effectifs d’ici à 2019.

VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE

POLICE MUNICIPALE, DES EFFECTIFS EN HAUSSE

D’après le Panorama de la police municipale publié par Villes de France, les effectifs des polices municipales ont progressé de plus de 20 % entre 2012 et 2017 dans la plupart des villes avec 4,6 policiers municipaux pour 10 000 habitants. Les dernières données du ministère de l’Intérieur confirment cette tendance, même si un léger tassement des recrutements a été observé fin 2017.Chaque année, ce sont environ 1 500 nouveaux postes qui sont à pourvoir. Cette hausse s’explique et s’accompagne d’une baisse de la présence sur le terrain de la police nationale et de la gendarmerie ainsi que d’une augmentation des compétences des polices municipales : sécurité des zones touristiques, présence lors de manifestations sportives, etc.

SAPEURS-POMPIERS DE PARIS ET MARINS-POMPIERS DE MARSEILLE, 1 450 JEUNES RECRUES MILITAIRES En France, seuls deux corps de sapeurs-pompiers ont un statut militaire. La Brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) est une unité du génie de l’armée de terre. En 2018, elle accueillera 1 200 jeunes au grade de sapeur, soit 300 de plus qu’en 2017. Ce sont donc 90 à 100 nouveaux sapeurs qui sont sélectionnés chaque mois et qui intègrent la formation initiale dans les 6 mois qui suivent, des délais réduits grâce à l’augmentation du volume de recrutements. Le Bataillon des marins-pompiers de Marseille (BMPM) est constitué de militaires de la marine nationale. 250 jeunes recrues, issues de toute la France, le rejoignent chaque année.

ADMINISTRATION PÉNITENTIAIRE : DES POSTES SUPPLÉMENTAIRES L’administration pénitentiaire, dans son rôle d’exécution des décisions de justice, joue un rôle fondamental dans la prévention de la récidive. Ses missions sont donc capitales pour assurer une réinsertion réussie des personnes détenues. À ce titre, elle participe activement au climat de sécurité dans la société. L’augmentation depuis plusieurs années du nombre de postes de surveillant pénitentiaire se poursuit (1 100 emplois complèteront les recrutements prévisionnels sur les 4 prochaines années) : il s’élève à 2 500 en 2018. Dans le cadre du 5e chantier de la justice, un recrutement conséquent concernera également les conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation (CPIP).

DR

. mar

ins-

pom

pier

s de

Mar

seill

e

VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE N°3 / 7 Plus d’infos sur

DEVENIR POMPIER VOLONTAIRE Les sapeurs-pompiers volontaires forment le plus gros contingent des secours civils en France  : 193 800 femmes et hommes au service de la collectivité qui viennent compléter les 53 000 professionnels. Un nouveau plan de volontariat doit voir le jour en 2018 avec l’ambition de dépasser le seuil des 200 000 engagés volontaires. Ceux-ci, qui exercent une activité professionnelle principale et effectuent en plus des gardes et des astreintes chez les pompiers, bénéficient d’une formation tout au long de leur engagement et perçoivent une rémunération (non soumise à l’impôt ni aux prélèvements sociaux, cumulable avec tout revenu). C’est un excellent moyen de mettre un pied dans une institution territoriale pour passer ensuite un concours interne. Les principales conditions pour vous porter volontaire : être âgé de 16 à 60 ans (21 ans au moins pour les officiers) et remplir les conditions d’aptitude physique et médicale.

LES RECRUTEMENTS DU COMMISSARIAT AUX ARMÉESLes étudiants ou jeunes diplômés de niveau bac + 3 à 5 (IEP, IAE, universités, écoles de commerce ou d’ingénieur) peuvent s’engager dans les armées en tant que commissaires des armées, l’opportunité pour eux de combiner leur souhait de devenir militaire tout en exploitant leurs compétences académiques dans les fonctions supports (droit, ressources humaines, audit, management des systèmes d’information, logistique…). En 2018, le commissariat des armées recrute  30 commissaires de carrière (CDI); 60 commissaires sous contrat (CDD); 40  volontaires aspirants commissaires (CDD) : 30 VAC service (postes basés à terre dans des organismes interarmées ou dans les armées) et 10 VAC embarqués (adjoints du commissaire sur un bâtiment de la Marine nationale).

LA GENDARMERIE RECRUTE ! La gendarmerie nationale assure la sécurité sur 95 % du territoire national au profit de 50 % de la population. En 2018, elle recrute plus de 7 000 gendarmes adjoints volontaires. Aussi, suite aux sessions du concours de sous-officier de 2017, plus de 5 560 candidats intègreront la gendarmerie. Le prochain concours est prévu pour le 3 octobre 2018 (inscriptions jusqu’au 18 mai 2018).

L’ACTUS DES RECRUTEMENTS 2018

DES RECRUTEMENTS À LA DOUANE, AVEC OU SANS CONCOURS

Pour poursuivre la politique de l’État en matière de renforcement de la lutte contre le terrorisme et de contrôle aux frontières, la Direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI) organise des recrutements importants en 2018.

Les postes de contrôleur (catégorie B, accessible avec le bac) et d’inspecteur (catégorie A, accessible au niveau bac + 3) totalisent 470 recrutements prévus auxquels s’ajoutent 32 postes de catégorie B au titre des emplois réservés et 18 pour les travailleurs handicapés.

Un nouveau concours est créé dans la spécialité « traitement automatisé de l’information » pour recruter des contrôleurs-programmeurs des douanes et droits indirect (catégorie B, accessible avec un diplôme de niveau bac). Leur mission consistera à assurer le développement

JUSTICE : DES RECRUTEMENTS OUVERTS À DES PROFILS VARIÉS

Les métiers de la justice demandent généralement des études spécialisées en droit. En effet, deux ans minimum après le bac sont nécessaires pour se présenter aux concours de greffier, ouverts pour 500 places cette année encore.

Pour les futurs magistrats, quatre ans minimum sont requis avant de pouvoir se présenter aux concours d’entrée à l’École nationale de la magistrature (ENM) qui offrent 280 places en 2018. Mais pour fonctionner, le ministère de la Justice a besoin de professionnels aux profils d’une grande variété et n’hésite pas à avoir recours à des procédures de recrutement différentes telles que les 2e et 3e concours d’accès à l’ENM. Ainsi, 1 magistrat sur 2 recruté chaque année est un ancien professionnel en reconversion.

et la gestion des applications ainsi que la surveillance générale du système d’information de la DGDDI. Ils exerceront aussi des missions d’assistance aux utilisateurs des téléprocédures et des services en ligne offerts par la DGDDI.

Dans la catégorie C, outre le concours annuel, un recrutement sans concours d’agents de constatation des douanes est organisé cette année  : 95 postes sont offerts, répartis dans les services des directions interrégionales de Roissy, d’Île-de-France, des Hauts-de-France, du Grand Est et de Normandie.

Les prochains concours sont répartis entre le deuxième et le quatrième trimestre 2018 : retrouvez toutes les dates dans le calendrier des concours du site vocationservicepublic.fr (voir aussi p. 30).

DR

. Dou

ane

fran

çais

e

VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE GÉOPOLITIQUE

UNE COURSE À L’ARMEMENT NAVALDE VINCENT THEMELIN

Les codes traditionnels de la géopolitique ter-restre ne s’appliquent pas en mer : si, à terre, on raisonne en termes de « frontières », en mer, ce sont les « flux » qui importent. Depuis toujours, le contrôle des flux économiques permet à un État de démultiplier sa puissance et d’asphyxier l’adversaire. Mais aujourd’hui, la maîtrise des routes maritimes offre égale-ment une capacité de projection globale, une possibilité de frappe inégalée contre des po-sitions terrestres, un phénomène relativement nouveau et qui explique la course à l’arme-ment naval à laquelle se livrent désormais de nombreux pays.

Face à la multiplication des tensions régiona-les, la croissance des trafics en mer et la né-cessité d’assurer sa souveraineté sur les es-paces maritimes concédés par la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, une véritable course à l’armement naval est en train de se jouer.

Confronté au constant développement de la marine chinoise, le Japon se réarme. Tokyo est engagé dans un bras de fer avec Pékin en mer de Chine orientale. Bien que contrôlées depuis  1895 par le Japon, les îles Senkaku sont revendiquées par la Chine sous le nom de Diaoyutai et Pékin a imposé en 2013 une zone d’exclusion aérienne qui les englobe. Pour faire face à ces tensions grandissantes, la marine japonaise, quatrième du monde, a établi un

Au cœur de la mondialisation, la mer est sillonnée de porte-conteneurs qui fournissent nos supermarchés et de câbles sous-marins qui véhiculent nos données numériques. Mais, plus encore, elle nourrit les espérances, voire les fantasmes, pour les prochaines années. Gigantesques réserves alimentaires, sources inépuisables de nouvelles énergies, vastes gisements de minerais... les océans aiguisent les appétits et attisent les tensions. À travers un extrait du livre La mer, nouvel eldorado ? paru à la Documentation française, voici l’analyse d’un expert pour mieux comprendre les enjeux et les raisons de la course à l’armement naval actuelle.

La mer, ses enjeux stratégiques et la course à l’armement

format de flotte qui repose sur une vingtaine de sous-marins classiques et plus d’une qua-rantaine de frégates. Malgré des discordes croissantes en mer de Chine orientale, le Ja-pon cherche à garantir ses liaisons maritimes, vitales notamment pour l’importation d’hydro-carbures, quasi inexistants dans l’archipel, et évidemment à peser dans le « siècle du Pacifi-que » qui s’annonce. Ajoutons que le pays s’est donné depuis  2015 une plus grande liberté d’interprétation de sa Constitution de  1947, alors dictée par les États-Unis, autorisant l’in-tervention de ses forces armées d’autodéfense à l’étranger en soutien de ses alliés.

Le Japon n’est pas un cas unique  : les pays d’Asie du Sud-Est sont eux aussi en première ligne face aux ambitions chinoises et aux re-vendications riveraines en mer de Chine mé-ridionale. Ils multiplient donc les contrats d’armement, notamment pour l’achat de sous-marins, afin de développer leurs capacités de dissuasion et de surveillance et ainsi peser da-vantage sur la scène maritime régionale.

Plus à l’ouest, si l’Inde investit fortement dans ses forces navales, c’est avant tout pour s’affir-mer dans ce qu’elle considère comme son ar-rière-cour : l’océan Indien. Véritable boulevard des hydrocarbures reliant le Moyen-Orient et l’Asie, c’est aussi dans cette zone que la stra-tégie chinoise du « collier de perles » pèse da-vantage. L’Indian Navy mise sur le développe-ment de sa force sous-marine et accroît dans le même temps sa force aéronavale pour mieux se déployer dans son pré carré historique.

La mer, nouvel eldorado ?de Cyrille P. Coutansais et Claire de Marignan

La Documentation françaiseCollection Doc’ en poche

Place au débatNovembre 2017

176 pagesISBN 978-2-11-145405-7

8 / VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE N°3 Plus d’infos sur

GÉOPOLITIQUE

La mer, ses enjeux stratégiques et la course à l’armement

• La gestion des événements traumatiques en entreprise• Le stress post-traumatique : comprendre pour le prévenir et éviter le handicap• Interview : Retours d’expériences au sein d’une direction sûreté, Jean-Louis Fiamenghi & Jérôme Simon• Appréciation judiciaire de l’état de stress post-traumatique (ESPT) lié à la mobilité internationale• Et si la gestion de crise devenait notre quotidien : Retour d’expériences• Interview : Regards croisés sur le dispositif de gestion d’événements traumatiques et sa déclinaison

locale, Denis Lauretou & Didier Collet

ISSN : 2101-4736 20,10 eurosDiffusionDirection de l’information légale et administrativeLa documentation FrançaiseTél 01 40 15 70 10www.ladocumentationfrancaise.fr

6, Place d’Estienne d’Orves • 75009 Paris • FranceTél : 01 72 317 318Courriel : [email protected]

Septembre/Décembre 2017

Prochaine parution de “Sécurité & Stratégie” : Décembre 2017L’entreprise à l’épreuve du terrorisme international

Si vous désirez recevoir les prochaines éditions,merci de commander directement sur le site www.ladocumentationfrancaise.fr

3 303334 300271

Sécu

rité

&St

raté

gie

septembre/d

écembre

2017

•la p

rotectio

n d

es s

ites

sensib

les

27

Edito - Alain Juillet

DOSSIER : La protection des sites sensibles

La protection des sites sensibles : le SGDSN au cœur des politiques de réduction des risques - Pascal Bolot

Les filières de sécurité relèvent le défi de la protection des sites sensibles - Stéphane Schmoll

Construction et protection de sites sensibles : une nécessaire approche globale - Thierry Étienne & Laurent Quinet

Le dispositif de protection du potentiel scientifique et techniquede la Nation (PPST) : outil de lutte contre l’espionnage technologique - Patrice Lefort-Lavauzelle

Loisir et culture : la sécurisation des sites sensibles - Sophie Huberson & Benoit Vraie

L’armement des agents privés de sécurité en France : avancée juridique et aubaine économique ?Driss Ait-Youssef & Guillaume Farde

Les installations portuaires : des sites sensibles qui nécessitent une parfaite connaissance des risqueset des menaces susceptibles de les impacter - Interview de Paul-Vincent Valtat par Annick Rimlinger

Les entreprises sont devenues hypersensibles au risque numérique - Nicolas Arpagian

INTERNATIONALUne nouvelle guerre froide au désert ? - Anne Giudicelli

ACTUALITÉS DU CDSEDe l’émergence des background checks dans le recrutement en France. Conformité, sécurité, fiabilité, qualité : vérifiez avant d’embaucher - Grégoire Chevallier

LA REVUE DU

n°27

• La protection des sites sensibles : le SGDSN au cœurdes politiques de réduction des risques

• Les filières de sécurité relèvent le défi de la protectiondes sites sensibles

• Construction et protection de sites sensibles :une nécessaire approche globale

• Le dispositif de protection du potentiel scientifique ettechnique de la Nation (PPST) : outil de lutte contrel’espionnage technologique

• Loisir et culture : la sécurisation des sites sensibles

• L’armement des agents privés de sécurité en France : avancée juridique et aubaine économique ?

• Les installations portuaires : des sites sensibles quinécessitent une parfaite connaissance des risqueset des menaces susceptibles de les impacter

• Les entreprises sont devenues hypersensibles au risque numérique

LA PROTECTIONDES SITES SENSIBLES

780170030_COU_secu et strat 27.pdf - Septembre 4, 2017 - 08:39:57 - 1 sur 2 - 345 x 240 mm - BAT DILA

L’homicide dans le monde Les leçons d’une enquête 2018, n° 41, 80 pages, 23,10 €

Police et population : du confl it à la confi ance 2017, n° 40, 148 pages, 23,10 €

Violences contre la police : quelle protection ? 2017, n° 39, 84 pages, 23,10 €

L’entreprise à l’épreuve du terrorisme international 2018, n° 28, 94 pages, 20,10 €

La protection des sites sensibles 2017, n° 27, 82 pages, 20,10 €

• Réformer l’Etat sous contrainte : la tragique utilité du terrorisme international• La prise en charge des victimes du terrorisme international par le CDCS• Le djihadisme en France : esquisse de typologie• Terrorisme : à l’impossible, l’entreprise serait-elle tenue ?• Cyberterrorisme et sécurité des entreprises• Terrorisme et entreprises : quelles réponses juridiques ?• L’action de France Victimes dans la prise en charge des victimes d’attentats• Protéger la liberté – Être au plus près du citoyen !

ISSN : 2101-4736 20,10 eurosDiffusionDirection de l’information légale et administrativeLa documentation FrançaiseTél 01 40 15 70 10www.ladocumentationfrancaise.fr

6, Place d’Estienne d’Orves • 75009 Paris • FranceTél : 01 72 317 318Courriel : [email protected] www.securite-strategie.fr

Janvier/Mars 2018

Prochaine parution de “Sécurité & Stratégie” : Mars 2018Quel nouveau visage pour la sécurité privée ?

Si vous désirez recevoir les prochaines éditions, merci de commander directement sur le site www.ladocumentationfrancaise.fr

Sécu

rité

&St

raté

gie

janvie

r/m

ars 2

018 •

l’e

ntrepris

e à

l’é

preuve d

u t

erroris

me internatio

nal

28

Edito - Stéphane Volant

DOSSIER : L’entreprise à l’épreuve du terrorisme internationalRéformer l’État sous contrainte : la tragique utilité du terrorisme international - Floran Vadillo

La prise en charge des victimes du terrorisme international par le CDCS - Nicolas Bourgeois

Le djihadisme en France : esquisse de typologie -Marc Hecker

L’entreprise à l’épreuve du terrorisme international - Éric Delbecque

Terrorisme : à l’impossible, l’entreprise serait-elle tenue ? - Monica Goncalves

Cyberterrorisme et sécurité des entreprises - Christian Aghroum

Terrorisme et entreprises : quelles réponses juridiques ? - Myriam Quéméner

France Victimes : l’entreprise face au terrorisme international - Jérôme Bertin

Protéger la liberté – Être au plus près du citoyen ! - Patrick Laclémence

INTERNATIONALUne lente descente : perspectives sur la politique et la sécurité au Venezuela - Mason Wray

TECHNOLOGIEIntelligence artificielle, sécurité et sûreté - Yannick Meiller

RÉGLEMENTATIONLe RGPD en 4 leçons pour les retardataires - Claire Bernier

LA REVUE DU

n°28

L’ENTREPRISE À L’ÉPREUVEDU TERRORISME INTERNATIONAL

4COUV-SS28.qxp_Mise en page 1 08/01/2018 10:53 Page1

Ouvrages disponibles également en numérique

en vente en librairie et sur www.ladocumentationfrancaise.fr

Cahiers de la sécurité et de la justiceDisponible au numéro et par abonnement (4 titres/an)

Sécurité et stratégieDisponible au numéro et par abonnement (4 titres/an)

Sécurité DéfenseL’information of� cielle

Plus près de nous, en Méditer-ranée orientale et dans le golfe Arabo-Persique notamment, des conflits historiques de souverai-neté sont ravivés par la multipli-cation des découvertes de champs d’hydrocarbures offshore. Les marines de pays développés, dont l’économie repose en grande par-tie, pour plusieurs d’entre eux, sur la rente énergétique ou qui sou-haitent réaffirmer leur puissance régionale, renforcent leurs capa-cités de projection.

La Turquie, l’Égypte, l’Arabie Saou-dite, l’Iran, voire Israël, inaugu-rent ainsi de nouveaux porte-héli-coptères, bâtiments amphibies ou frégates… Si ces nations disposent toutes de sous-marins d’attaque conventionnels, les marines tur-que et égyptienne cherchent à être plus présentes au grand large par l’admission respective au service actif d’un et deux porte-hélicop-tères. On observe aujourd’hui une augmentation non négligeable du nombre de bâtiments de guerre, dans une région stratégique où les tensions restent vives.

Les marines d’Afrique et d’Amé-rique latine ne sont pas en reste. Pour elles, il s’agit avant tout de contrôler leurs propres espaces maritimes, et notamment les ri-chesses de leurs zones écono-miques exclusives. Les marines du Maghreb sont engagées dans une démarche similaire à celles de Méditerranée orientale, même si leurs équipements ne sont pas du même ordre.

En Afrique subsaharienne, l’Afri-que du Sud, le Mozambique et l’Angola augmentent leurs flottes

de surface pour défendre leurs ré-serves d’hydrocarbures offshore et leurs ressources halieutiques, notamment face aux actes de pira-terie qui sévissent dans la région.

La dynamique est comparable en Amérique du Sud. Outre le Brésil, qui cherche à défendre ses riches-ses en Atlantique, son « Amazo-nie bleue », l’Argentine et le Chili maintiennent des capacités nava-les les classant dans le top 20 des marines mondiales, quand la sur-puissance américaine sur les mers ne dissuade plus les autres pays de la région d’investir davantage dans leur défense maritime.

Désormais arme de référence, après avoir été le joyau des gran-des puissances, la démocratisa-tion du sous-marin est à l’image de l’accélération récente de la course à la mer. Les marines qui en étaient jusqu’alors privées s’immergent aujourd’hui dans le monde du silence et les bâti-ments noirs naviguent désormais sous toutes les mers du globe. Il est, par excellence, l’arme du faible face au fort, permettant ainsi à des marines de petit ton-nage d’assurer une stratégie de dissuasion à proximité de leurs approches maritimes.

L’accroissement des tensions, les évolutions techniques dans la construction navale, l’arme-ment et l’observation spatiale, la mondialisation des échanges et l’intérêt grandissant pour les ressources du milieu marin ne pourront que s’amplifier dans les décennies à venir  : la course à l’armement naval n’est pas près de s’arrêter…

QU’EST-CE QUE LA STRATÉGIE DU « COLLIER DE PERLES » ?

Appliquée par Pékin en Asie du Sud-Est et dans l’océan Indien, elle consiste à multiplier les points d’ancrage des marines commerciale et militaire chinoises dans les ports étrangers, par le rachat ou la loca-tion d’infrastructures, afin de sanctuariser les liaisons maritimes avec les pays du Moyen-Orient et de l’Union européenne  : les premiers sont ex-portateurs d’hydrocarbures quand les seconds constituent des consom-mateurs de masse. Quant aux facilités d’accès obtenues par la Chine au Cambodge, en Birmanie, au Bangladesh, au Sri Lanka ou au Pakistan, elles témoigneraient également de la volonté d’encercler le rival indien.

Plus d’infos sur

10 / VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE N°3 Plus d’infos sur

VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE

DEPUIS QUAND POUVONS-NOUS PARLER DE « POLICE SCIENTIFIQUE » ?Les premiers apports des sciences dans les enquêtes ont eu lieu de façon épisodique avec la toxicologie, les documents, la chimie ou encore la médecine légale. Mais c’est surtout à partir de la fin du 19e siècle et du début du 20e siècle que la police scientifique a connu un important essor.

Qu’est-ce que la police scientifique ? Quelles sont ses missions et quelles techniques met-elle en oeuvre pour aider l’enquête ? Rencontre avec deux « experts », chefs de service de police technique et scientifique, co-auteurs du livre Police scientifique - Les experts au cœur de la scène de crime, paru aux Éditions Hachette. Ils témoignent de leur parcours et partagent leur expérience.

Les acteurs de la police technique et scientifique

Deux Français sont à l’origine de ce développe-ment : Alphonse Bertillon et Edmond Locard. Le premier préférait le terme de « police scienti-fique » alors que le second parlait de « police technique », mais la loi du 27 novembre 1943 vient réunifier les deux visions de ces pères fon-dateurs en créant officiellement un service de Police technique et scientifique (PTS).

SÉBASTIEN AGUILAR, CHEF DE SERVICE DE POLICE TECHNIQUE ET SCIENTIFIQUE

J’ai toujours été fasciné par les enquêtes judiciaires et la recherche de la vé-rité. Cela provient probablement des séries que je regardais avec mes parents étant enfant ou des livres que je lisais à mon adolescence. Mais ce n’est vraiment qu’au cours de mon cursus universitaire que j’ai réellement pris conscience que je voulais servir l’intérêt général en démasquant les hors-la-loi. C’est en 2011, après avoir validé un master en sciences criminelles spécia-lisé en identification à l’Université de Lausanne en Suisse, que je me suis ins-

crit au concours de technicien de police technique et scientifique spécialisé en identité judiciaire. À l’époque, j’enchaînais plusieurs petits boulots et me souviens avoir synthétisé des centaines de pages de cours universitaires, d’articles et de documents de culture générale pendant plusieurs mois. Je savais que je voulais faire ce métier et il n’était pas question d’échouer si près du but. Lorsque j’ai validé les écrits, j’ai dû me préparer pour l’épreuve orale. De nature assez stressée, j’ai dû beaucoup travailler pour me sentir au maximum confiant le jour J. Face à onze membres du jury et après la fameuse phrase « on vous écoute », vous avez une vingtaine de minutes pour montrer que non seu-lement vous savez où vous mettez les pieds mais qu’en plus de cela, vous ferez un très bon manager. Si je devais donner un conseil aux futurs candidats, je dirais qu’il est vraiment important de se préparer plusieurs semaines à l’avance mais surtout qu’il est inutile de tricher sur les traits de sa per-sonnalité. Lorsque l’on écoute les candidats à l’oral, nous sommes tous des personnes passionnées, rigoureuses, perfectionnistes, dynamiques, etc. On attend de vous que vos qualités soient mises en lien avec le poste que l’on propose mais surtout qu’elles vous représentent vraiment. Prouvez donc aux membres du jury pourquoi on doit vous choisir vous et pas un autre. Soyez honnête, naturel et tout se passera bien !Le grade de technicien de PTS permet la plupart du temps d’accéder à un statut d’encadrement. Chef d’un service de police scientifique en région parisienne depuis 6 ans, je me rends souvent compte qu’on a l’image du technicien intervenant sur les scènes de crime mais très rarement celui de respon-sable réalisant des plannings, des audits, des contrôles qualité, des statistiques ou encore des tâches administratives afférentes à la fonction. C’est une double casquette non négligeable que les futurs postulants ne doivent pas occulter lors de leur inscription au concours.

Sébastien Aguilar et Benoît de Maillard sont chefs de service

de police technique et scientifique. Ils sont les auteurs du livre

Police scientifique  Les experts au cœur de la scène de crime,

édité chez Hachette – Novembre 2017 – 336 pages – ISBN 978-2-01-240789-3

VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE N°3 / 11 Plus d’infos sur

REGARD D’EXPERTS

Les acteurs de la police technique et scientifique

QUELS SONT LES GRANDES DATES, LES GRANDS ÉVÉNEMENTS QUI ONT MARQUÉ L’ÉVOLUTION DE CETTE SPÉCIALITÉ ?La police scientifique est en évolution perma-nente, avec les progrès des connaissances scientifiques. Mais certaines découvertes ont révolutionné le monde de la PTS, comme par exemple la photographie, les méthodes d’iden-tification par les traces digitales ou par l’ADN ou encore les traces numériques. Des grandes affaires ont aussi marqué les esprits et les consciences. L’affaire Grégory, en 1984, a par exemple montré les limites de la police scien-tifique de l’époque et instauré un renouveau, notamment avec la création de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie natio-nale. L’affaire Guy Georges en 1998 a été un déclic pour la création du Fichier national auto-matisé des empreintes génétiques (FNAEG).

LES MISSIONS ONT-ELLES CHANGÉ AVEC L’ÉVOLUTION DES TECHNIQUES ?Il y a encore 30 ans, la recherche de traces se limitait principalement aux traces papillaires. Aujourd’hui, les personnels de PTS recher-chent une grande variété de traces comme des traces odorantes, des traces numériques, des traces biologiques ou des traces d’outils… Chaque personnel est souvent spécialisé dans un domaine en particulier. La protection des in-tervenants sur les scènes de crime a aussi été fortement renforcée au regard des nouvelles techniques de recherche, de prélèvement et d’analyse. Incontestablement, les techniques d’intervention et de détection de traces utili-sées sur les scènes de crime ont considéra-blement évolué et ne cesseront probablement pas. Aujourd’hui, certains services de police scientifique sont capables de numériser des scènes de crime en 3D.

UN TRAVAIL SOLITAIRE OU UN TRAVAIL D’ÉQUIPE ?Un travail d’équipe incontestablement même si un personnel peut parfois se retrouver seul. La collaboration est régulière avec les partenai-res d’enquête, enquêteurs, effectifs de police secours, officiers de police judiciaire ou méde-cins légistes. Un grand nombre de personnels concourent simultanément à la manifestation de la vérité.

Cet outil que l’on appelle « laser scanner 3D » peut permettre à un magistrat instructeur de « se promener » sur la scène de crime comme s’il y était, depuis son bureau, à l’aide de lunet-tes à réalité virtuelle. C’est véritablement la police scientifique 2.0.

AUJOURD’HUI, COMMENT LA POLICE SCIEN-TIFIQUE EST-ELLE ORGANISÉE ?On utilise le terme « policier scientifique » pour désigner aussi bien les personnels de police que de gendarmerie. En effet, la police scien-tifique dépend du ministère de l’Intérieur qui regroupe deux grandes directions : la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN) et la Direction générale de la police nationale (DGPN). On trouve des services de police scien-tifique en France métropolitaine et DOM-TOM.

COMMENT LA POLICE SCIENTIFIQUE TRA-VAILLE-T-ELLE EN COLLABORATION AVEC D’AUTRES SERVICES RÉGALIENS ?Les personnels de PTS travaillent régulière-ment avec le ministère de la Justice qui dili-gente une partie des enquêtes.

ET AVEC L’ÉTRANGER ?Plusieurs collaborations internationales ont lieu dans des enquêtes qui impliquent des auteurs ou des victimes françaises ou lorsque l’infraction est commise sur le sol français. Un échange de données, génétiques ou dactylos-copiques (empreintes digitales par exemple), est régulier entre les différents pays signatai-res du traité de Prüm. Des colloques et réu-nions inter-services permettent d’échanger sur les méthodes et les techniques utilisées par les services de police internationaux. Des structures telles que l’ENFSI ou INTERPOL donnent un cadre à ces échanges.

Lors de la gestion d’une catastrophe de masse, l’identification des victimes de catastrophe (IVC) est une phase cruciale et hautement prioritaire.

Illu

stra

tions

de

Céc

ile C

asab

ianc

a

Cré

dit

phot

os I

RC

GN

12 / VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE N°3 Plus d’infos sur

COMMENT SE PRÉPARER AUX CONCOURS ?Plusieurs niveaux de concours permettent d’accéder aux métiers de catégorie A, B et C de la Fonction publique. L’évolution par concours interne est possible et facilitée par des pré-parations internes. Notez qu’en gendarmerie, ce sont des sous-officiers ou des officiers de formation scientifique qui se spécialisent après avoir suivi le cursus général.

Pour les concours de technicien et d’ingénieur, les cursus scientifiques classiques sont de bonnes formations pour les spécialités telles que la biologie, la qualité, la chimie… Dans la spécialité « identité judiciaire », il vaut mieux se diriger vers une école spécialisée telle que l’École de sciences criminelles de Lausanne. Pour le concours d’ASPTS, des études scien-tifiques sont recommandées et il est possible de préparer ce concours avec des plateformes spécialisées comme celles disponibles sur le site www.police-scientifique.com ou à l’aide d’ouvrages spécialisés dédiés au concours.

VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE

COMMENT LA POLICE SCIENTIFIQUE INTERVIENT SUR DES SCÈNES DE CATASTROPHE DE MASSE

Bien que la police scientifique intervienne chaque jour sur ce que l’on appelle la « délinquance de masse » (cambriolages, vols de véhicules, dégradations…), les affaires les plus mar-quantes restent les affaires criminelles ou les scènes de catastrophe de masse. L’engagement des personnels est toujours important, quel que soit le type d’affaire, mais sur ces derniers faits, l’émotion et la surmédiatisation font que notre rôle est souvent mis au premier plan. On retiendra inévitablement les différentes interventions de police technique et scientifique sur les attentats de Paris, Saint-Denis et de Nice entre 2015 et 2016. Lors de ces attaques, les enquêtes menées sont extrêmement complexes et font intervenir des dizaines de services différents sur les lieux. Parmi eux, la police scientifique a pour objectif non seulement d’identifier les victimes de ces catastrophes mais également d’identifier les auteurs en exploitant les traces et indices sur les scènes de crime. La difficulté de ces opérations réside dans le fait que ces scènes sont très vastes et concentrent des milliers de traces et indices à exploiter. Les analyses et les identifications doivent être réalisées dans des temps records par rapport aux risques de sur-attentat. En novembre 2015, suite aux attentats de Paris et Saint-Denis, Abdelhamid Abaaoud était ainsi identifié grâce à ses empreintes digitales et Salah Abdeslam avec des traces biologiques. En plus de la difficulté opérationnelle, les personnels intervenants doivent savoir gérer leurs émotions face à des scènes particulièrement atroces.

LA POLICE SCIENTIFIQUE RECRUTE !Vous êtes intéressé par les métiers de la police technique et scientifique ? Près de 200 postes sont proposés en 2018.

-Les agents spécialisés de police technique et scientifique (cat. C) participent à la recherche des éléments matériels permettant de confondre les auteurs d’infractions (prise de photos, prélèvement d’objets, recherches et analyses de traces…). Le recrutement, ouvert sous condition de diplôme (CAP, BEP…), est déconcentré. Les épreuves et les affectations initiales s’effectuent dans le ressort de chaque service organisateur.

-Les techniciens principaux (cat. B) effectuent des recherches et des examens scientifiques et techniques. Ils peuvent encadrer des ASPTS. Le recrutement est ouvert par spécialité ( balistique, biologie, chimie analytique…) et sous condition de diplôme (bac + 2).

« Ces métiers nécessitent rigueur et minutie. De la qualité du travail des personnels de la police technique et scientifique dépend le résultat d’enquêtes judiciaires. »

Bruno Grangé - Commissaire divisionnaireDirection centrale du recrutement et de la formation de la police nationale

BENOIT DE MAILLARD, CHEF DE SERVICE DE POLICE TECHNIQUE ET SCIENTIFIQUE 

J’ai toujours voulu faire un métier qui me passionne. Être dans la police scientifique répond à deux de mes souhaits les plus profonds : m’épanouir dans mon métier et me rendre utile pour la société. Suite à la lecture du livre Le Pull-over rouge de Gilles Perrault, qui évoque une affaire marquante d’enlèvement et de meurtre d’une jeune fille à la fin des années 70, je n’avais plus qu’un seul objectif : intégrer la police scientifique

pour mettre ma pierre à l’édifice dans la lutte contre le crime. Je suis parti deux ans en Suisse faire l’École de sciences criminelles de Lausanne. Après avoir validé un DEA de criminalistique, j’ai passé le concours de technicien de police scientifique dans la spécialité « identité judiciaire », une spécialité qui permet de travailler sur le terrain, au contact des enquêteurs. J’étais impressionné par le nombre de candidats. Le jour de l’oral, j’ai fait du sport très tôt le matin pour évacuer les tensions. Ensuite, lorsque je parlais avec le jury, c’était une sorte d’aboutissement car même si je ressentais un certain stress, je savais pourquoi j’étais là et je voulais démontrer que je ne serais pas une erreur de casting ! J’ai fini l’entretien avec quelques phrases, en expliquant que mon objectif ultime était de rejoindre la police scientifique et que je ne lâcherais rien jusqu’à obtenir ce Graal. Tout est allé très vite ensuite… Mi-juillet 2007, j’ai reçu l’appel de l’administration m’indiquant que j’étais retenu. J’étais alors en vacances avec des amis sur une plage au Danemark, c’était une sorte de rêve éveillé. Je suis vite revenu à la réalité car je devais prendre mes fonctions à peine un mois plus tard. Lorsque je suis arrivé, la prise de fonctions a été rude car j’ai été confronté à des difficultés dans mon service et un accueil pas forcément chaleureux des membres de l’équipe ! J’étais sur-pris, m’attendant à trouver des personnels passionnés et prévenants ! Mais la réalité du terrain, c’est aussi cela, des hauts et des bas. Finalement, après plusieurs stages passionnants où j’ai appris à gérer une scène de crime avec méthode, à photographier des traces digitales avec un appareil photographique Reflex, je me suis pleinement épanoui dans mon travail. n

VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE N°3 / 13 Plus d’infos sur

SUR LE TERRAIN

À chaque fois qu’un Seine-et-Marnais compose le 18 (ou le 112, le numéro d’appel d’urgence européen), l’appel est transféré à Melun. Plus précisément au CTA, le centre de traitement de l’alerte, puis au Codis, le centre opération-nel départemental d’incendie et de secours, le centre névralgique pour l’organisation des se-cours des pompiers. Tous les jours de l’année et 24 h/24, des opé-rateurs sont présents sur le plateau du CTA et du Codis. « Nous avons vingt personnes tous les jours et 14 chaque nuit qui sont chargées de répondre aux appels passés sur la plate-forme », explique le commandant Cyril Villette, chef de service de la mise en œuvre opération-nelle et du CTA Codis.

CHAQUE INTERVENTION EST PARAMÉTRÉE Au total, une centaine de sapeurs-pompiers et personnels techniques sont affectés sur le site, renforcés par une trentaine de pompiers volontaires. Un travail précis mais aussi conti-nu puisqu’en moyenne, les opérateurs traitent un millier d’appels par jour et redirigent les interventions vers les différentes casernes.

Chaque jour, des milliers d’appels sont passés en France pour des demandes de secours aux pompiers. En Seine-et-Marne, tous les appels transitent par Melun, au CTA Codis, qui gère les urgences. Visite guidée avec son commandant Cyril Villette.

Dans les coulisses d’un centre de traitement de l’alerte des pompiers

« Nous avons une organisation courante, mais nous adaptons les équipes en cas d’interven-tions exceptionnelles : gros incendies, intempé-ries, etc. », explique Cyril Villette.

Quand la sonnerie retentit, l’opérateur entre les informations dans la base de données : « Il y a d’abord une analyse du motif de l’appel. Certains appels peuvent être redirigés vers d’autres servi-ces comme la police ou la gendarmerie voire le samu. » En Seine-et-Marne, 300 interventions sont réalisées chaque jour. Si l’appel est pris en charge, l’opérateur entre l’adresse et le type d’in-tervention.

Le traitement est alors informatisé pour adap-ter la réponse en fonction de l’urgence et des moyens disponibles.  « Pour un feu de pavillon par exemple, on compte deux fourgons pompe-tonne, une échelle et un véhicule de comman-dement : chaque intervention est paramétrée », commente Cyril Villette.

RÉDUIRE LE DÉLAI D’INTERVENTIONLa base de données repère alors le véhicule adapté le plus proche et vérifie que l’équipage est disponible. Si ce n’est pas le cas, un véhicule d’une autre caserne est alors demandé. « Une fois la séquence validée, l’appel est transmis aux différents centres du département et indi-viduellement aux pompiers de garde, poursuit-il. Tout est fait pour diminuer au maximum le délai d’intervention. »

Les équipes du CTA ont ainsi joué un rôle dans chacune des 111 500 interventions réalisées en 2017 (chiffre non consolidé). Mais elles s’occupent également du bon déroulement de l’intervention des pompiers sur le terrain. C’est le rôle du Codis : « Le centre opérationnel dé-partemental d’incendie et de secours assure le suivi de l’intervention et gère la remontée des informations. »

Ainsi, si l’intervention demande des renforts, des moyens supplémentaires sont envoyés grâce aux éléments des personnes sur le terrain. En cas d’intervention sensible ou d’ampleur, le Codis transmet également les éléments aux autorités. Les secours à victimes représentent la plus gran-de partie des interventions dans le département (près de 82 %). Les accidents de la route et les in-cendies atteignent chacun 5 % des interventions totales. Mais paradoxalement, en 2017, ce sont les feux de récoltes de l’été ou encore les incen-dies dans des entrepôts (Chelles, Combs-la-Ville, Ozoir-la-Ferrière) qui ont demandé les déploie-ments les plus importants de moyens.

RENFORTS HORS 77Le CTA Codis gère également l’envoi de pompiers en dehors des frontières du département pour coordonner l’engagement et faire remonter les informations. « Plusieurs colonnes seine-et-mar-naises ont aussi été envoyées lors des incendies dans le Sud ou encore aux Antilles, après le pas-sage de l’ouragan Irma », précise le commandant. À chaque demande de transport de victime par hélicoptère, ce sont les équipes du CTA Codis qui réalisent directement la demande auprès de la base aérienne de Villacoublay. Un rôle de l’ombre donc, mais sans qui les secours à la per-sonne ne pourraient pas être coordonnés. n

Extraits de l’article de Julien Van Caeyseele, publié le 28/12/17 dans La République de Seine-et-Marne

VERS UN LOGICIEL NATIONAL Si chaque département travaille avec son propre logiciel, des équipes du  Sdis 77 (service départemental d’incendie et de secours) participent à l’élaboration d’un outil national pour une harmonisation de la réponse du traitement des secours. Un moyen de faire des économies d’échel-le mais surtout de  faciliter les échanges entre départements. « Actuellement, nous devons échanger par téléphone pour une demande de renforts avec d’autres caser-nes en dehors de la Seine-et-Marne », ex-plique Cyril Villette. Ce nouvel instrument pourrait être déployé à l’horizon 2021.

Le commandant Cyril Villette (en bas à d.) gère les 130 personnes qui travaillent sur la plateforme du CTA Codis, basé à Melun. Toutes les demandes de secours y sont centralisées (©La Rép 77).

Plus d’infos sur

VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE

Ils se sont engagés et racontent leur parcours

FLORIAN, MATELOT DU BATAILLON DE MARINS-POMPIERS DE MARSEILLE

Dès mon plus jeune âge, j’ai rêvé d’être pompier. Mon choix s’est confir-mé lorsque que je me suis engagé comme jeune sapeur-pompier à 12 ans. Puis sapeur-pompier volontaire à 17 ans. Mes études m’ont per-mis aussi de m’orienter vers un concours de la Fonction publique.

J’ai décroché un bac professionnel sécurité-prévention, puis j’ai tra-vaillé durant 4 ans sur la plate-forme chimique du Pont-de-Claix en tant que pompier de site et agent de sécurité.

J’ai choisi de m’engager au Bataillon de marins-pompiers de Marseille (BMPM) parce que c’est le métier que j’ai toujours voulu faire et le BMPM représente pour moi l’élite des pompiers de France.Servir l’intérêt général, aider les autres, c’est la base du métier de pom-pier.

J’étais très motivé pour m’engager au BMPM, du coup j’ai pris le temps de m’entraîner aux différentes épreuves physiques pour arriver confiant et prêt le jour J.

Ma période de formation était vraiment superbe. J’ai passé 4 mois avec 23 autres personnes fantastiques, on a partagé des moments super, de rire et d’éclate mais aussi des moments difficiles et de galère. C’est ce qui nous a rapprochés et soudés. Heureusement qu’ils étaient là car 4 mois, c’est long, l’esprit militaire est présent en permanence, c’est pas facile tous les jours mais tous ensemble, en se serrant les coudes, on y est arrivé à ce fameux jour de notre remise de casque, c’était trop bien. Si on me propose de refaire 4 mois d’école avec la même équipe, je resigne volontiers. L’arrivée en caserne est difficile parce qu’il faut s’in-tégrer et prouver sa valeur mais c’est qu’une épreuve de plus à passer et après c’est que du bonheur.

JULIEN, AUDITEUR DE JUSTICE DE LA PROMOTION 2018, ISSU DU 3E CONCOURS D’ACCÈS À L’ENM

J’ai intégré l’École nationale de la magistrature (ENM) fin janvier 2018, après dix années d’expérience au sein d’une organisation non gouvernementale (ONG). Après cette expérience du développement international, je souhaitais me concentrer sur des problématiques françaises. Intégrer un service pu-blic était alors un choix naturel pour continuer à servir l’intérêt général.

Je me suis toujours senti très concerné par les questions d’égalité, d’équité et de justice. J’ai également pris conscience au cours de mon expérience que j’étais attiré par la matière juridique. Je me suis donc renseigné sur les mé-tiers de la justice et j’ai pris conscience que la fonction de magistrat répon-dait à mes attentes professionnelles : m’épanouir dans un travail porteur de sens, de valeurs et d’engagement ; m’impliquer dans un service public vital à l’équilibre de la société ; résoudre des problèmes concrets avec rigueur et impartialité.

La diversité des postes proposés et la mobilité géographique étaient égale-ment des attraits majeurs de la fonction. Après plusieurs mois à m’informer et à échanger avec des personnes ressources, ma décision était prise : je voulais devenir magistrat.

J’ai décidé de quitter mon emploi et de me consacrer pendant un an à la préparation du concours d’accès à l’ENM. J’avais fait un peu de droit lors de ma scolarité à l’Institut d’études politiques de Lyon mais j’étais loin d’avoir les connaissances suffisantes pour intégrer l’ENM. J’ai donc intégré la pré-paration à distance de l’IEJ Paris I Panthéon-Sorbonne, qui me permettait d’actualiser mes connaissances et de m’entraîner aux épreuves du concours. J’ai par ailleurs pu effectuer un stage à la cour d’appel de Paris afin de mieux comprendre le fonctionnement d’une juridiction. Cela a été un vrai plus lors de l’épreuve d’entretien avec le jury.

Mes premières semaines en tant qu’auditeur de justice se sont très bien pas-sées. L’École offre un cadre de formation de très grande qualité et l’équipe pédagogique comme les intervenants extérieurs ont à cœur de nous trans-mettre leur amour de la fonction de magistrat. J’ai maintenant hâte de pouvoir appréhender la suite de la formation, notamment les simulations d’audience, avant de me confronter à des situations réelles lors du stage en juridiction. 

14 / VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE N°3 Plus d’infos sur

RETROUVEZ D’AUTRES TÉMOIGNAGES SUR

VOCATIONSERVICEPUBLIC.FR

SUR LE TERRAIN - TÉMOIGNAGES

Plus d’infos sur

Ils se sont engagés et racontent leur parcours

BENJAMIN, ÉLÈVE COMMISSAIRE DES ARMÉES

Dans le cadre de mon master 2 d’affaires publiques, j’ai participé à une préparation aux concours de la Fonction publique où j’ai découvert l’exis-tence du concours pour devenir commissaire des armées. J’ai tout de suite trouvé l’idée de conjuguer les métiers de l’administration et du soutien à un cadre opérationnel très séduisante.

Le concours externe sur épreuves se passe en deux temps. La phase d’ad-missibilité se présente sous la forme de 3 épreuves écrites : une compo-sition de culture générale, une épreuve d’option (droit public, droit privé, sciences économiques ou sciences de gestion au choix) et une note de syn-thèse. La phase d’admission se divise en 4 ou 5 épreuves : un oral de cultu-re générale et de motivation, un oral sur l’option choisie à l’écrit, un oral d’anglais et un oral facultatif de deuxième langue. Enfin, il y a des épreuves sportives pour clôturer ce programme.

Je ne peux que conseiller de travailler sur la durée, la préparation relève du marathon plus que du sprint (c’est aussi très vrai pour la préparation sportive). Enfin, la méthodologie (tant pour les épreuves écrites qu’ora-les) est un axe essentiel qui est chaque année, selon le rapport du jury du concours, très discriminant. Il convient de se rappeler que l’on ressort de ce types d’aventures grandi tant sur le plan culturel que capacitaire alors à tous les volontaires : restez motivés !

CHEF LUDWIG FLAMENT,CENTRE D’INFORMATION ET DE RECRUTEMENT DE LA GENDARMERIE DE PARIS

Très jeune, je me suis orienté vers une association de secourisme, puis j’ai été sapeur-pompier volontaire à 16 ans. J’ai obtenu mon baccalauréat, puis j’ai commencé une année de licence de droit.

J’ai commencé en tant que réserviste durant un an pendant ma première année de droit, puis j’ai passé les tests de gendarme adjoint volontaire. Après avoir été affecté dans une unité de sécurité routière dans le Maine-et-Loire, j’ai passé le concours pour devenir sous-officier de gendarmerie. Suite à cette année de formation, j’ai été affecté en brigade territoriale dans les Yvelines. Ayant passé l’examen technique d’officier de police judiciaire, j’ai pu me présenter en interne au concours d’officier de gendarmerie.

Les moments les plus stressants des épreuves écrites du concours sont finalement la découverte du sujet. Pendant les quelques premières secon-des, tout nous semble abstrait, mais en prenant le temps de réfléchir, les idées nous viennent.

L’épreuve des oraux est forcément un peu plus angoissante car on vous juge non pas que sur vos connaissances mais également sur votre attitude. Il faut s’y préparer en amont avec des proches et si possible avec des gens que l’on connaît moins.

Lorsque l’on intègre la gendarmerie, quel que soit le statut, gendarme ad-joint volontaire, sous-officier ou officier, vous devez suivre une formation militaire d’une durée respective de 13 semaines, 9 mois et 2 ans.Il faut au départ s’adapter au fonctionnement et aux règles militaires. Puis après quelques jours, on s’y habitue et aujourd’hui c’est un vrai avan-tage dans la vie tant professionnelle que personnelle.

Mon parcours est la preuve que l’on peut évoluer en quelques années et prendre des responsabilités.

JUSTINE, ÉDUCATRICE DE LA PROTECTION JUDICIAIRE DE LA JEUNESSE (PJJ)

Je me suis orientée vers le service public un peu par hasard pour tout avouer... C’était surtout le métier d’éducateur qui m’avait séduite et que j’avais réellement envie d’exercer. Mon parcours scolaire n’a, à première vue, rien à voir avec cette orientation. Après le baccalauréat j’ai fait une prépa littéraire supérieure (hypokhâgne et khâgne) suivie d’une licence de philosophie. C’est en master que je me suis spécialisée car j’étais en scien-ces de l’éducation mention cadre d’intervention en terrain sensible. C’est dans le cadre de mon stage de professionnalisation que j’ai rencontré la protection judiciaire de la jeunesse puisque j’ai fait un service civique de 6 mois au sein d’un établissement de placement éducatif.

Auparavant, j’avais fait du volontariat au Burkina Faso. Au fond, tout est en lien. J’ai choisi le métier d’éducateur au sein de la protection judiciaire de la jeunesse. L’idée de travailler avec les adolescents, qui plus est dans un cadre pénal, était un réel choix. Je crois en l’éducabilité et je me disais que tout le monde devait avoir accès à une seconde chance. J’avais envie d’être auprès de ce public et de croire en eux.J’ai eu de la chance car quand je préparais le concours d’éducateur PJJ, j’étais en même temps en service civique au sein d’une structure. J’ai donc découvert l’institution avant de l’intégrer.

ÉMILIE, ÉLÈVE GARDIEN DE LA PAIX

Après avoir été admise au baccalauréat spécialité scientifique, j’ai intégré une faculté de droit et obtenu ma licence. J’ai choisi la police nationale à la suite de la découverte de ce métier au cours de mes années de droit, prin-cipalement lors des cours de droit pénal et de procédure pénale.

Au cours de ma deuxième année de licence, j’ai eu l’opportunité de faire un stage de deux semaines au sein d’un groupement de gendarmerie na-tionale. J’y ai découvert la réalité des métiers de terrain, ainsi qu’un réel intérêt personnel pour ce qu’ils impliquent, notamment la relation au pu-blic, les responsabilités et la grande diversité de services et de missions qu’offrent la police nationale et la gendarmerie nationale.

Le jour où j’ai décidé de m’inscrire au concours de gardien de la paix, je me suis rendue sur le site officiel de la police nationale afin de me renseigner plus précisément sur les diverses composantes de l’institution (directions, services, missions exactes), ainsi que pour m’entraîner aux différentes épreuves grâce aux annales mises à disposition. J’ai également acheté un livre de préparation au concours, afin d’avoir davantage d’informations sur le déroulement des différentes épreuves et leur contenu, pour mieux cibler mes recherches et révisions.

Ce qui m’a principalement marquée dans le concours de gardien de la paix, c’est l’épreuve orale. C’était la première fois que je me retrouvais face à cinq examinateurs, c’est assez impressionnant.

Je suis actuellement en formation à l’École nationale de police de Reims, en qualité d’élève gardien de la paix. La formation débute par une formation théorique tendant à nous apprendre les fondamentaux concernant la déon-tologie ainsi que les missions du policier, mais aussi le tir et les techniques de défense et d’intervention. Par la suite, les cours se structurent autour des situations que l’on pourra être amené à rencontrer sur le terrain et qui seront mises en application au cours d’un stage en service opérationnel en fin de scolarité. La formation comprend également de nombreuses activi-tés sportives, nécessitant une bonne condition physique.

VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE N°3 / 15 Plus d’infos sur

À l’intérieur des frontières, la police nationale et la gendarmerie luttent contre la crimina-lité et les trafics et assurent la tranquillité pu-blique au quotidien. Les armées défendent les frontières et les intérêts de la France partout dans le monde. Les pompiers interviennent auprès de la population pour les accidents, les incendies, les catastrophes naturelles. La lutte contre la fraude et les grands trafics sont du ressort des agents de la douane et de la répres-sion des fraudes. Enfin, les agents du minis-tère de la Justice préviennent, sanctionnent et écartent de la société – avant de les réinsérer – les auteurs des délits et des crimes.

Ces personnels ont des avantages liés à leur statut : formation, possibilités d’évolution et de mobilité, emploi garanti pour les fonctionnaires, contrats plus sécurisants et accompagnement à la reconversion pour les contractuels... Mais cer-taines obligations sont spécifiques : avoir la na-tionalité française, ne pas avoir été condamné.

Les agents doivent le plus souvent servir l’État un certain nombre d’années en échange de leur formation spécifique. Le devoir d’obéissance à la hiérarchie est renforcé dans l’armée et la police.

Ces agents, ainsi que ceux de l’administration pénitentiaire et les magistrats, n’ont pas le droit de faire grève.

Ces métiers exigent par ailleurs une bonne condition physique, la pratique régulière d’un sport, un bon équilibre psychologique, une gran-de disponibilité.

Les agents publics doivent savoir intégrer la no-tion d’autorité, faire preuve de maîtrise de soi, d’intégrité et, enfin, avoir une grande capacité de dialogue, d’écoute et d’adaptation. Ils doivent en outre faire face quotidiennement à différentes formes de violence physique et morale.

LES MÉTIERS DE LA POLICE NATIONALE La police nationale intervient dans les zones urbaines et périurbaines pour des missions de protection et de sécurité des biens et des per-sonnes, de préservation des intérêts de l’État et de la société, de maintien de l’ordre public, de renseignement et de protection des espaces et de l’environnement.

LES GRADES ET LES CONCOURS L’adjoint de sécurité (ADS) (équivalent catégo-rie C) est contractuel de droit public. En tenue ou en civil, il assiste les fonctionnaires de police dans l’exercice de leurs missions : rondes et patrouilles de surveillance. Il participe à l’ac-cueil et à l’information du public. Avec un recru-tement sur dossier sans condition de diplôme, l’ADS s’engage pour 3 ans renouvelables et pourra se présenter, après un an, à un concours spécifique de gardien de la paix.

Le gardien de la paix (cat. B) est recruté par concours (après bac ou équivalent) et devient ti-tulaire après son année de stage et son engage-ment à servir l’État au moins 4 ans. Il travaille au plus près du public en portant aide et assistance aux personnes, en prévenant les actes de délin-

quance et en poursuivant les malfaiteurs. Il peut exercer à la préfecture de police de Paris, à la direction générale de la police nationale (DGPN) ou à la direction de la sécurité intérieure (DGSI) et peut, après sélection, se spécialiser (maître-chien, motard, secouriste en montagne...).

Des concours externes (bac + 3 minimum) ou internes permettent de devenir officier de po-lice (cat. A). Ce corps de commandement et d’encadrement de la police a pour mission de seconder le commissaire. Après une formation de 18 mois et un engagement à servir l’État pour un minimum de 5 ans, l’officier de police dirige et encadre les gardiens de la paix, mène les enquêtes, assure des tâches administrati-ves. Il peut exercer dans toutes les composan-tes de la police nationale.

Vous souhaitez vous engager au service de vos concitoyens ? Pour faire le point sur les missions et les modes d’accès de ces métiers qui recrutent et mieux comprendre l’organisation de ces secteurs régaliens, suivez ce guide. L’éventail des métiers de la prévention, de la sécurité et de la défense est très large. Ces métiers participent, chacun à leur manière, à la sécurité de la nation et la préservation de ses intérêts, mais aussi à la protection des biens et des personnes.

PASSEZ À L’ACTION : ENGAGEZ-VOUS !

BRUNO GRANGÉ, COMMISSAIRE DIVISIONNAIRE, DIRECTION CENTRALE DU RECRUTEMENT ET DE LA FORMATION DE LA POLICE NATIONALE « Nous cherchons à recruter des candidats présentant un profil adapté pour faire face aux exigences des métiers de la police. Pour tous les concours sont attendus :– le respect des valeurs républicaines et le sens du service public,– une stabilité émotionnelle et psychologique,– des capacités physiques,– une capacité rédactionnelle,– une ouverture d’esprit et un niveau de connaissances générales permettant de comprendre l’environnement dans lequel évolue le policier. Pour les recrutements de commissaires et d’officiers sont également évaluées des aptitudes au management, à travers des épreuves plaçant le candidat face à des problématiques telles qu’il pourrait en connaître s’il était en fonction. »

16 / VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE N°3 Plus d’infos sur

LE DOSSIER À LA UNE

SPÉCIAL RECRUTEMENTS

Le corps des commissaires de police (cat. A +) est accessible par concours externes (bac + 5, de préférence en droit) ou internes. Après 22 mois de formation et l’engagement à servir l’État pour au moins 7 ans, le commissaire dirige un service de police et met en application, avec ses équipes, la politique de sécurité. À ce titre, il est l’interlocuteur des autorités locales en matière de sécurité.

Chacun de ces grades peut exercer dans les différentes composantes de la police nationale : groupe d’intervention (RAID, BRI...), CRS, moto-cycliste, sauvetage en montagne, agent de ren-seignement opérationnel, enquêteur judiciaire, brigade anti-criminalité, brigade de protection de la famille, brigade des stupéfiants, brigade fluviale de Paris, agent du relevé des traces et indices, service de protection rapprochée, maî-tre-chien, brigade équestre, formateur en activi-tés physiques et professionnelles...

LES MÉTIERS DE LA POLICE MUNICIPALE La police municipale a des pouvoirs réduits par rapport aux officiers de police judiciaire. Ses agents sont délégataires du pouvoir de police du maire. À ce titre, ils peuvent verbaliser les infractions au code de la route et aux arrêtés municipaux et préfectoraux. De récentes dispo-sitions réglementaires leurs donnent des pré-rogatives supplémentaires en matière de port d’arme et de coopération avec la police natio-nale et la gendarmerie.

Si de nombreux recrutements de policiers mu-nicipaux sont destinés à des patrouilles au plus proche des citoyens, une part croissante concer-ne la vidéoprotection. Plus de 80 % des villes ayant une police municipale en sont équipées.

La police municipale compte trois grades acces-sibles par concours : agent de police municipa-le (cat. C) à partir du niveau brevet, chef de ser-vice de la police municipale (cat. B) avec le bac, directeur de service de la police municipale (cat. A) avec un bac + 3. Même les communes rurales recrutent un agent spécialisé pour les fonctions de police municipale, en remplace-ment du garde champêtre (cat. C), en voie de dis-parition. Les personnels de la police municipale peuvent se spécialiser : agent de médiation et de prévention et agent de surveillance des voies

publiques, opérateur de télésurveillance (mé-tier qui fait désormais l’objet d’une qualification spécifique). Les modes d’intervention se diversi-fient : brigades cyclistes, équestres, etc.

LES MÉTIERS DE LA GENDARMERIE La gendarmerie nationale est une force de sé-curité à statut militaire, composée de plus de 100 000 femmes et hommes, placée sous l’au-torité du ministère de l’Intérieur.

Compétente sur 95 % du territoire national et pour 50 % de la population, elle a pour vocation d’assurer la sécurité et la paix des personnes, ainsi que la protection de leurs biens, en tout temps et en tout lieu, en métropole et outre-mer comme à l’étranger, ainsi que sur les territoires numériques. Elle assure des missions de sécu-rité publique générale, de police judiciaire, d’as-sistance aux personnes, de secours, de sécurité routière, de maintien de l’ordre, et participe à la défense de la nation, y compris sur les théâtres d’opérations extérieures, aux côtés des armées.

LES GRADES ET LES CONCOURS Devenir gendarme adjoint volontaire (GAV) (équivalent cat. C) est possible sans qualifica-tion. Après le dépôt d’un dossier de candidature et une demi-journée de tests, les candidats sé-lectionnés suivent une formation de 13 semai-nes puis sont affectés sur tout le territoire selon leur classement. Le GAV est agent de police ju-diciaire adjoint, équipier des sous-officiers pour les seconder dans la plupart des missions de la gendarmerie : prévention de la délinquance, en-quêtes judiciaires, assistance et secours…

Au cours de son contrat, le GAV bénéficie d’une préparation pour passer le concours de sous-of-ficier qu’il peut présenter à l’issue de son enga-gement initial de 2 ans. La gendarmerie recrute également des GAV « emploi particulier » (EP). Il s’agit de volontaires qui détiennent une for-mation ou expérience professionnelle dans un domaine du soutien (secrétariat, comptabilité, mécanicien, informaticien, peintre, plombier, cui-sinier, agent d’accueil et de sécurité).

Le concours de sous-officier de gendarmerie (équival. cat. B) est accessible à partir du bac. Après une formation de 9 mois et l’engagement de servir l’État au moins 6 ans, la carrière de

PASSEZ À L’ACTION : ENGAGEZ-VOUS !

gendarme offre la possibilité de développer ses compétences, de se spécialiser (par exemple : enquêteur, technicien d’identification criminelle (TIC), technicien d’identification subaquatique (TIS), maître de chien, spécialiste montagne, motocycliste, pilote d’hélicoptère, gendarme au GIGN...) et d’être affecté dans des unités va-riées : unités de gendarmerie départementale, escadrons de gendarmerie mobile, unités d’in-tervention...

L’officier de gendarmerie (équival. cat. A) as-sure les fonctions d’encadrement et de décision opérationnelle dans des domaines variés : sécu-rité publique générale, police judiciaire, maintien de l’ordre, sécurité routière. Le concours est ac-cessible aux étudiants titulaires d’un master.

LES MÉTIERS DE LA DÉFENSE Près de 270 000 militaires et civils composent les services du ministère des Armées (forces armées, armement, santé, essences, adminis-tration…). En plus des missions de combat, tous les secteurs d’activité sont représentés :

- Technique : informatique, télécommunications, aéronautique, mécanique et construction méca-nique, électrotechnique, génie civil... - Administratif : finances, droit, ressources hu-maines, marchés publics, secrétariat… - Santé : aide-soignants, agents hospitaliers, ergothérapeutes, orthoptistes, masseurs-kinési-thérapeutes, infirmiers, médecins…- Social : assistants de service social et conseillers techniques de service social…À noter que les implantations du ministère des Armées sont réparties sur l’ensemble du ter-ritoire métropolitain, ainsi qu’outre-mer et à l’étranger.

LE COMMISSARIAT DES ARMÉES (SCA)Les commissaires des armées sont des of-ficiers administrateurs interarmées qui oc-cupent des postes à responsabilités majeurs pour le soutien des armées et des opérations extérieures. Véritables managers, ils apportent leur expertise dans diverses fonctions supports : droit, ressources humaines, audit, management des systèmes d’information, logistique, manage-ment des organisations en santé, management des programmes d’armement, aide à la décision, finances, achats, management des organisa-tions de restauration/hébergement/loisirs.

Ils évoluent au sein de différents environne-ments : le commissariat des armées, l’armée de terre, la marine, l’armée de l’air, le service de santé des armées, la direction générale de l’ar-mement, l’état-major des armées…

Le commissariat des armées propose une offre de recrutement variée  : la découverte des ar-mées à travers un contrat sous statut militaire (année de volontariat), une première expérience professionnelle en tant qu’officier sous contrat (CDD de 4 ans renouvelable jusqu’à 20 ans maximum), ou encore une carrière d’officier après réussite du concours sur épreuves ou sur titres (à partir du niveau bac + 3 ou 5).

CÉLINE LEGUELINEL, MARÉCHALE DES LOGIS (CIR GENDARMERIE DE PARIS)

« Nous avons besoin de personnels motivés, disponibles, ayant l’envie de s’engager pour la sécurité de la population. Nous recrutons plus de 7 000 gendarmes adjoints volontaires de 17 à 26 ans, sans condition de diplôme. C’est l’occasion de découvrir notre institution, tout est étant rémunéré et hébergé gratuitement.Nous recrutons plus de 2 500 sous-officiers de 18 à 35 ans, avec au minimum le baccalauréat. Ce statut donne accès à plus de 350 spécialités (moto-cycliste, cavalier de la garde républicaine, maître de chien, secouriste en montage, enquêteur spécialisé…).Nous cherchons également des personnes, étudiantes, salariées ou tout autre profil pour intégrer la réserve opérationnelle. Cela permet de venir donner de son temps, quelques jours par an, en étant indemnisé à la journée. C’est une opportunité de participer activement au service de l’intérêt général. »

VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE N°3 / 17 Plus d’infos sur

LE DOSSIER À LA UNE LE GUIDE DES RECRUTEMENTS PUBLICS 2018

LA LÉGION ÉTRANGÈRE La légion étrangère est une unité de l’armée de terre destinée à accueillir les ressortissants étrangers issus de l’espace Schengen (titulai-res d’une carte nationale d’identité au moins) ou d’autres pays (en possession d’un passeport en cours de validité et sachant lire et écrire dans la langue maternelle). Aucun soldat du rang ou sous-officier n’est de nationalité française. En revanche, 95 % des officiers de la légion sont de nationalité française, issus des rangs des autres corps d’armée. L’unité offre ainsi des opportuni-tés pour des personnels disposant de capacités particulières de meneurs d’hommes.

L’ARMÉE DE TERRE L’armée de terre a recours à une large gamme de compétences professionnelles et propose des recrutements pour plus de 100 spécialités différentes, tant dans les domaines du combat que des domaines plus techniques (informati-que, réparation de matériel...).

Engagé volontaire (EVAT) et Volontaire (VDAT) (équival. cat. C) Recrutés après des évaluations et sur dossier sans condition de diplôme, ce sont les person-nels d’exécution de l’armée de terre. Ces mili-taires du rang sont combattants, mécaniciens, informaticiens, conducteurs de blindés, opéra-teurs radio, etc. La durée d’engagement est de 2 à 10 ans (EVAT), renouvelable jusqu’à 27 ans de service, et de 1 an renouvelable 4 fois pour les VDAT.

Sous-officier (équival. cat. B) Recrutés à partir du bac validé, ils sont chefs de groupe d’une équipe d’une dizaine de person-nes (commandement et instruction) dans un domaine technique ou dans le métier de soldat. Ils sont issus d’un recrutement direct après évaluations et sur dossier, et commencent leur parcours par une formation initiale militaire, en école, de plusieurs mois.

Officier sous contrat (OSC) et officier de car-rière (équival. cat. A) Après évaluations et sur dossier, ils sont re-crutés avec un niveau bac + 3 et plus, pour des fonctions de commandement ou des pos-tes clés, dans tous les secteurs des armées. Ce sont souvent des experts dans leur domaine : commandement, techniques militaires, concep-

tion et suivi des opérations, langues étrangè-res, informatique, etc. Sous conditions d’âge et de diplôme, certains OSC pourront, comme les candidats « externes », passer les concours pour entrer à l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (ESM) afin de devenir officiers de carrière.

L’ARMÉE DE L’AIR Militaire technicien de l’air (équival. cat. C) Accessibles de 17 à 30 ans dès le niveau 3e, sur sélection, les métiers sont variés : fusilier com-mando, pompier, mécanicien, conducteur routier, agent de restauration... Le contrat initial est de 4 ans (5 ans pour les pompiers), renouvelable.

Sous-officier (équival. cat. B) Recrutés sur sélection à partir du bac, de 17 à 25 ans (jusqu’à 30 ans pour certaines spé-cialités), orientés en fonction de leur niveau scolaire, ils sont affectés aux missions d’enca-drement intermédiaire et à des postes techni-ques pour une trentaine de métiers différents : mécanicien, électronicien, contrôleur aérien, secrétaire ou comptable, pompier, informa-ticien… Certains sont issus de la promotion interne. Selon les spécialités, le contrat initial est de 5 ou 6 ans.

Officier sous contrat pilote (équiv. cat. A) Pilotes de chasse, de transport, d’hélicoptère, ou navigateurs officiers systèmes d’armes, ils sont recrutés parmi les bacheliers de 17 à moins de 25 ans (à partir du bac, toutes séries confondues). La sélection drastique permettra de recruter quelques dizaines de pilotes par an (plus de 80 en 2018), pour un premier contrat de 10 ans, renouvelable une fois.

Officier sous contrat du personnel non navi-gant (équival. cat. A) Les officiers sous contrat sont recrutés jusqu’à 30 ans sur dossier (minimum bac + 3) et sur sé-lection dans de nombreux domaines tels que le renseignement, l’informatique, le contrôle aérien ou la mécanique. Une centaine de postes sont à pourvoir chaque année.

Officier de carrière (équival. cat. A) Après le bac série S, une prépa scientifique et l’obtention du concours CPGE, ou bien après une licence option sciences ou sciences po, une carrière d’officier de carrière et des postes à

haute responsabilité s’ouvrent à ces candidats. Deux catégories de personnels existent : - Personnel navigant : pilote de chasse, de trans-port ou d’hélicoptère de carrière. - Personnel non navigant : mécanicien, contrô-leur aérien, fusilier commando, informaticien de carrière.

LA MARINE NATIONALE Matelot de la flotte (équival. cat. C) Du niveau 3e au bac, sur dossier et après éva-luations, il est possible d’intégrer la marine comme matelot avec des contrats de 4 ans re-nouvelables. Plusieurs métiers très différents sont proposés : fusilier marin, opérations nava-les, bureautique, pompier, restauration... Après 2 ans minimum, il est possible de devenir offi-cier marinier.

Officier marinier (équival. cat. B) Du niveau bac ou bac + 3, ces sous-officiers sont recrutés sur dossier et évaluations pour tenir des postes de techniciens et de chefs d’équipe. Le contrat initial est de 10 ans.

Ils exercent dans une vingtaine de spécialités : détecteur anti-sous-marins, électronicien d’ar-mes, spécialiste des systèmes d’information et des télécommunications, maintenance, aéro-nautique navale, conduite des navires, timonier, météorologiste océanographe, guetteur, fusilier marin, marinpompier, plongeur-démineur, in-firmier, gestionnaire des ressources humaines, assistant du commandement...

Officier pilote de l’aéronautique navale (équival. cat. A) À partir du bac à bac + 3 scientifique, le recrute-ment s’effectue pour des jeunes de 17 à moins de 25 ans. Le pilote de l’aéronautique navale est un officier qui assure des missions aériennes à bord d’avions de chasse (Rafale et Super Éten-dard), d’avions de transport ou d’hélicoptères.

Officier (équival. cat. A) À partir de bac + 3, il est possible d’être recruté sur dossier et après évaluations, pour 4 à 8 ans, en tant qu’officier sous contrat. Les officiers assurent des fonctions d’encadrement et de commandement au sein des unités opération-nelles : opérations maritimes ou aéronautiques, mécanique navale, informatique, contrôle de gestion, communication... Pour être officier de carrière, il faut passer les concours d’entrée de l’École navale.

BATAILLON DE MARINS-POMPIERS Les marins-pompiers de Marseille sont des militaires de la marine nationale. Sportifs de haut niveau, ils sont recrutés sur dossier et après évaluations, du niveau 3e à bac + 3.

Le bataillon intègre le SMUR, et le ministère de l’Intérieur le sollicite régulièrement pour des missions de secours sur des sites de ca-tastrophes majeures en France ou à l’étranger (tremblement de terre, feu de forêt, éruption de volcan, inondation, etc.). Le premier engage-ment est soit de 1 an, soit de 4 ans. Les officiers entrent après une licence (bac + 3).

SPÉCIAL RECRUTEMENTS

COMMISSAIRE RAMANITRA CHEF DU PÔLE RECRUTEMENT-FORMATION SCA

« Devenir commissaire des armées, c’est accomplir deux vocations :C’est tout d’abord celle de devenir officier des armées. Le commissaire des armées est en effet un officier, donc un chef militaire, comme ses camarades issus des grandes écoles d’officiers des armées. Volontaire et enthousiaste, il est ainsi animé des valeurs d’exemplarité, du sens du devoir, de disponibilité, de courage, d’amitié et de générosité, tout en cultivant des qualités de leadership.C’est aussi celle d’être un administrateur militaire. Le commissaire des armées a la responsabilité d’assurer le soutien administratif et logistique des unités opérationnelles des armées, tant en métropole qu’en outre-mer ou à l’étranger, mais aussi en opérations extérieures et dans le cadre des opérations intérieures, il a le sens du service et de la satisfaction des besoins. Ses domaines d’expertise, reconnues par les armées, couvrent les champs du droit, des finances, de l’achat, de la logistique, des RH, de l’audit…»

18 / VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE N°3 Plus d’infos sur

LE DOSSIER À LA UNE

www.dunod.com+

Préparer et réussir vos concours

9782100778508 9782100781157

Parution Juin

97821007786149782100763481

Parution Juin

9782100778621 9782100778638

Parution Avril Parution Mai

Parution Avril

0318_76,6x300_Dunod_VSD_04.indd 1 09/03/2018 16:18

LE GUIDE DES RECRUTEMENTS PUBLICS 2018

BRIGAGE DE SAPEURS-POMPIERS DE PARIS La brigade de sapeurs-pompiers de Paris, unité du génie de l’armée de terre, est constituée de 8 500 hommes et femmes. Son rayon d’action est très vaste : 124 communes dans les dépar-tements de Paris, des Hauts-de-Seine, de la Sei-ne-Saint-Denis et du Val-de-Marne pour secourir plus de 7 millions d’habitants, auxquels viennent s’ajouter quotidiennement 2 millions de Franci-liens et chaque année les 25 millions de touris-tes visitant Paris. La protection de cet ensemble, assurée par 71 centres de secours, 3 centres de secours NRBC et 2 centres de secours nautiques, dépasse ainsi le simple échelon de la collectivité territoriale pour devenir un enjeu national.

Sportifs de bon niveau, les sapeurs-pompiers de Paris sont recrutés sur dossier et après évalua-tions, parmi les titulaires du brevet à bac + 5. Un premier contrat (volontaire de l’armée de terre) de 1 an est proposé, puis substitué par un contrat d’engagé volontaire de l’armée de terre de 5 ans (renouvelable) à l’issue de la période d’ins-truction initiale de 6 mois. Recrutés pour leurs compétences techniques, les sapeurs-pompiers spécialistes doivent disposer des qualifications (diplôme, éventuellement expérience...) en re-lation avec le poste visé (informaticien, chauffa-giste, mécanicien...).

Engagés en tant que sapeurs, ils deviennent sapeurs de première classe au bout de 6 mois. Acteurs de leur parcours, ils pourront accéder aux corps des sous-officiers ou des officiers. La brigade de sapeurs-pompiers de Paris offre la possibilité d’évoluer durant tout leur parcours professionnel : ils peuvent monter en grade et gagner en expertise afin d’accéder à différents niveaux de responsabilités, ou encore se porter candidats à l’une des spécialités.

LES MÉTIERS DES SAPEURS-POMPIERS Un peu plus de 41 000 sapeurs-pompiers pro-fessionnels et environ 193 500 volontaires assurent les secours dans les services dépar-tementaux d’incendie et de secours (SDIS). Les professionnels travaillent en caserne et doivent être disponibles 24 h sur 24 avec un mode de vie proche de celui des militaires. Les volontaires doivent faire des gardes et des astreintes, en plus de leur métier et de leur vie de famille.

Ils perçoivent des indemnités selon le temps de garde et les interventions. Il est possible de s’engager à partir de 16 ans avec une autorisation parentale. Tous les grades de sapeurs-pompiers

sont accessibles aux volontaires comme aux pro-fessionnels. Les pompiers professionnels, à l’ex-ception des marins-pompiers de Marseille et des pompiers de Paris, ont le statut civil de fonction-naires territoriaux. Tous les grades donnent accès à de multiples métiers techniques, sanitaires, ad-ministratifs, etc.

LES GRADES ET LES RECRUTEMENTS Le grade de sapeur-pompier et de sous-officier (cat. C ou B selon les grades) est accessible à partir du niveau 3e en engagement volontaire ou sur concours externe. Selon le diplôme, il est possible de postuler pour des fonctions de sous-officier. Cette catégorie regroupe les hommes et femmes de rang (grades d’auxiliaire, sapeur, sapeur 1re classe, caporal et caporal-chef) et les sous-officiers (sergent, sergent-chef, adjudant et adjudant-chef).

Lieutenant de sapeurs-pompiers (cat. A), accessible en engagement volontaire ou par concours externe avec un diplôme de niveau III (bac + 3). Il coordonne et dirige les pompiers à la caserne et en intervention. Il participe à la pré-vention des risques, gère les centres de secours et peut assurer la formation des personnels.

Capitaine de sapeurs-pompiers (cat. A), ac-cessible avec un diplôme de niveau II (bac + 4) en engagement volontaire ou par concours ex-terne. Par la promotion et les concours internes, il est possible d’atteindre les grades de com-mandant, lieutenant-colonel et colonel.

LES MÉTIERS DE LA DOUANE La Direction générale des douanes et droits indirects (DGDDI) est une administration rele-vant du ministère des Finances et des Comptes publics. Elle assure des missions de protection de la sécurité et de la santé publiques, de lutte contre la fraude et les grands trafics et est éga-lement chargée d’une mission économique de conseil aux entreprises. La DGDDI est com-posée de deux branches d’activité distinctes et complémentaires : la branche du contrôle des opérations commerciales et d’administration générale d’une part, et la branche de la surveil-lance d’autre part.

Les agents relevant de la branche du contrôle des opérations commerciales et d’administra-tion générale, généralement affectés dans des bureaux de douane, sont plus particulièrement chargés du contrôle des opérations de commerce

PREMIER MAÎTRE JEAN-JACQUES H., CHEF DU BUREAU RECRUTEMENT BMPM

« Unité de la marine nationale, le Bataillon de marins pompiers de Marseille recrute 250 militaires chaque année. Chez nous l’expression « soldats du feu » prend tout son sens puisque nous sommes pompiers mais avant tout militaires. Les contraintes de notre métier nécessitent le recrutement de per-sonnes rigoureuses, disciplinées,  altruistes, ayant l’esprit d’équipe et adhérant pleinement à l’institution.Avoir une très bonne condition physique, une grande disponibilité ainsi qu’une bonne capacité à la gestion du stress est également indispensable pour exer-cer une profession qui se veut difficile et exigeante. »

SPÉCIAL RECRUTEMENTS

Plus d’infos sur

international et de la perception de droits et taxes (taxes sur les tabacs et alcools, métaux précieux, produits pétroliers, taxe spéciale sur certains véhicules routiers, taxe générale sur les activités polluantes, etc.). Ils exercent leurs missions en civil.

Les agents relevant de la branche de la sur-veillance exercent en uniforme et sont soumis à l’obligation du port de l’arme de service. Ils sont présents sur le terrain pour lutter contre la fraude, les contrefaçons et les grands tra-fics (stupéfiants, armes, espèces animales ou végétales protégées, marchandises prohibées, cigarettes, alcools, etc.). Ils peuvent être affec-tés dans des brigades de surveillance extérieure (BSE) qui assurent des contrôles de voyageurs et de marchandises aux frontières de l’Union européenne (ports, gares, aéroports ouverts au trafic international) ou bien dans des brigades de surveillance intérieure (BSI) pour les contrôles routiers et autoroutiers effectués à l’intérieur du territoire français.

LES GRADES ET LES CONCOURS À tous les grades, les agents des douanes peu-vent exercer leurs fonctions dans plusieurs spé-cialités : inspecteur-informaticien, pilote d’avion ou d’hélicoptère, agent poursuivant et agent de recouvrement, agent enquêteur (uniquement pour la branche opérations commerciales en catégo-rie A ou B), marin, maître de chien, contrôleur de maintenance aéronautique, motocycliste, mécani-cien, service des laboratoires.

Les agents de constatation (cat. C) sont re-crutés avec ou sans concours, à partir du brevet ou sans diplôme.

Le grade de contrôleur (cat. B) Des concours sont organisés pour des recrute-ments dans les deux branches d’activité de la douane. Recrutements sur concours accessibles à partir du bac et formation de 6 mois, à l’École nationale des douanes de La Rochelle.

Le grade d’inspecteur (cat. A) correspond au grade le plus élevé de la hiérarchie qui peut en-suite donner accès aux postes de direction. Le recrutement sur concours n’est pas distinct en fonction de la branche d’activité. Recrutements sur concours accessibles à partir d’un diplôme bac + 3 avec une formation de 12 mois à l’École nationale des douanes de Tourcoing.

LES MÉTIERS DE LA RÉPRESSION DES FRAUDES La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes est une direction du ministère de l’Économie. La DGCCRF contrôle et réprime le non-respect des règles de la consommation et de la concur-rence et veille à la sécurité et à la conformité des produits et des services de consommation. En dehors des personnels administratifs (agent et secrétaire), la DGCCRF n’emploie que deux grades pour les opérations de contrôle :

Contrôleur (cat. B), accessible par concours avec le bac et qui assure le contrôle de l’applica-tion des réglementations en matière de concur-

rence, de consommation, de qualité et sécurité des produits et services.

Inspecteur (cat. A), accessible par concours avec un diplôme de niveau II qui encadre les services et les contrôleurs. Il a aussi des mis-sions de terrain de contrôle et d’investigation.

LES MÉTIERS DE LA JUSTICE Le ministère de la Justice comprend plusieurs secteurs au service de l’application de la loi : ju-diciaire, administration pénitentiaire, protection judiciaire de la jeunesse et personnels de sou-tien administratif et technique dont le rôle n’est pas directement lié à la sécurité publique.

LES MÉTIERS JUDICIAIRES Tous les personnels judiciaires sont soumis au secret professionnel et doivent prêter serment. Le greffier (cat. B) assure l’enregistrement des affaires, la validation des dates d’audience, la préparation des dossiers pour les magistrats, la prise de notes pendant les débats, la rédaction des procès-verbaux, etc. Ce métier est accessi-ble par concours avec un diplôme de niveau bac + 2, et après une formation de 18 mois à l’École nationale des greffes à Dijon.

Le greffier en chef (cat. A) est juriste, manager et administrateur. Il est responsable de l’organisa-tion des services. Il peut occuper le poste d’adjoint ou de directeur de greffe. Il peut aussi être nommé responsable de gestion dans un service adminis-tratif régional pour la gestion des finances, des res-sources humaines, de la formation et des moyens pour l’ensemble du ressort d’une cour d’appel. Ce métier est accessible par concours avec un diplôme de niveau bac + 3 et après une formation de 18 mois à l’École nationale des greffes à Dijon.

L’éducateur de la protection judiciaire de la jeunesse (cat. B) Au sein d’une équipe pluridisciplinaire, l’éduca-teur PJJ assure la prise en charge de mineurs sous protection judiciaire. Il constitue un re-père stable et un interlocuteur pour les jeunes en difficulté et leur famille. Il apporte une aide décisionnelle (civile ou pénale) aux magistrats et propose des solutions adaptées à chaque jeune. Professionnel de terrain, il organise des activités de jour et des actions d’insertion en s’appuyant

sur des partenaires associatifs et institutionnels. Pédagogue, il transmet des valeurs essentielles, comme la non-violence et le respect de l’autre. Il est le pivot de la prévention de la récidive pour les mineurs. Recrutements par concours sur titre ou sur épreuves à partir d’un diplôme de niveau bac + 2, puis formation en alternance rémunérée de 24 mois à l’ENPJJ de Roubaix. L’engagement à servir l’État est de 5 ans.

Le magistrat (cat. A) Les magistrats du siège sont des juges qui doi-vent trancher et définir les sanctions en préser-vant les intérêts des victimes et de la société. Les magistrats du parquet (également appelés « ministères publics ») sont des procureurs assu-rant l’accusation. Accessible par concours (bac + 4), l’École nationale de la magistrature (ENM) forme et rémunère pendant 31 mois les élèves qui peuvent choisir parmi les différentes fonc-tions des magistrats au cours de leur carrière : juge d’instance, juge des tutelles, juge de l’ap-plication des peines, juge de la mise en état, juge des enfants, juge d’instruction, juge des libertés et de la détention, juge de l’exécution, procureur général, avocat général, procureur de la Répu-blique ou substitut du procureur.

Les treize compétences fondamentales du magistrat :n identifier, s’approprier et mettre en œuvre

les règles déontologiques ;n analyser et synthétiser une situation

ou un dossier ;n identifier, respecter et garantir un cadre

procédural ;n s’adapter ;n adopter une position d’autorité ou d’humilité

adaptée aux circonstances ;n savoir gérer la relation, l’écoute et l’échange ;n préparer et conduire une audience ou

un entretien judiciaire dans le respect du contradictoire ;

n susciter un accord et concilier ;n prendre une décision, fondée en droit et en

fait, inscrite dans son contexte, empreinte de bon sens et exécutable ;

n motiver, formaliser et expliquer une décision ;n prendre en compte l’environnement institu-

tionnel national et international ;n travailler en équipe ;n organiser, gérer et innover.

SPÉCIAL RECRUTEMENTS

OLIVIER LEURENT, DIRECTEUR DE L’ENM

« La fonction de magistrat nécessite à la fois la maîtrise des techniques ju-ridiques et la capacité à appréhender les enjeux humains des situations qui lui sont soumises. Le recrutement des élèves magistrats et leur formation s’inscrivent ainsi dans une logique de détection et d’acquisition de compé-tences communes à toutes les fonctions juridictionnelles. C’est pourquoi treize compétences fondamentales* ont été définies au regard des différentes fonctions qu’il peut être amené à exercer, des environnements auxquels il peut être confronté ou encore des situations humaines qu’il doit affronter. Elles déterminent un ensemble de capacités qui permet de cibler le recrutement des futurs magistrats et d’orienter la formation initiale et continue pour favoriser leur développement.

Au-delà des compétences techniques, des qualités d’analyse, de synthèse, d’adaptation, d’écoute et d’échange sont indispensables pour comprendre le contexte d’une affaire, gérer les relations humaines et rendre une Justice de qualité. » (* Voir les treize compétences ci-dessus)

20 / VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE N°3 Plus d’infos sur

DR

. EN

M, V

.Gru

enen

berg

er

LE DOSSIER À LA UNE

En vente en librairie et e-librairie

Feuilletez des extraits surwww.editions-foucher.fr

fonction publique, Pour mon concours de la

j’ai le réflexe

Conseils de jury

Auto-évalutations pour s’entraîner

Témoignages de candidats

Méthode pas à pas

Proposition vocation2.indd 1 13/03/2018 11:49:51

L’assistant de justice (équival. cat. A) Diplômés au niveau bac + 4, les assistants de jusice assistent les magistrats dans les tâches préparatoires des dossiers et des audiences. Ce sont des collaborateurs dotés de hautes com-pétences en droit, en recherche documentaire et jurisprudence. Ils sont contractuels, recrutés sur CV, lettre de motivation et entretien pour une durée de 2 ans, renouvelable 2 fois.

LES MÉTIERS DE L’ADMINISTRATION PÉNITENTIAIRE Les personnels pénitentiaires participent à une mission de sécurité et de réinsertion. Ils orga-nisent la vie quotidienne en prison et assurent la surveillance des personnes détenues. Mais la finalité de leur mission est de permettre leur réinsertion et de prévenir la récidive. Pour cela, deux catégories d’agents travaillent dans l’admi-nistration pénitentiaire : les personnels de sur-veillance et les personnels des services d’inser-tion et de probation.

Surveillant pénitentiaire (cat. C) Les surveillants organisent et surveillent les dé-placements des détenus, les promenades, les repas et les activités d’atelier. Ils sont le premier interlocuteur des personnes incarcérées pour les difficultés de la vie courante et contribuent par leur action à la bonne gestion de la détention. À ce titre, ils sont le premier maillon de la pré-vention de la récidive et de la réinsertion. Ils doi-vent faire preuve d’autorité mais aussi d’écoute et être aptes au travail de jour comme de nuit. Recrutements par concours à partir du brevet (ou diplôme équivalent), puis formation profes-sionnelle rémunérée à l’ÉNAP d’Agen.

Lieutenant pénitentiaire (cat. B) Ils encadrent le personnel de surveillance. Ils font le lien entre le chef d’établissement et les surveillants et doivent faire preuve de rigueur et de stabilité, avoir un sens aigu de la communica-tion et de l’autorité pour coordonner les équipes et assurer une sécurité constante des lieux de détention. Dans les établissements de moins de 200 places, les lieutenants pénitentiaires peuvent également exercer la fonction de chef d’établissement ou d’adjoint au chef d’établis-sement. Recrutements par concours à partir

d’un diplôme de niveau bac + 2, puis formation rémunérée de 12 mois à l’ÉNAP d’Agen. L’enga-gement à servir l’État est de 4 ans.

Directeur des services pénitentiaires (cat. A) À la tête des établissements pénitentiaires, ils mettent en œuvre et coordonnent les moyens pour assurer l’application des mesures priva-tives de libertés. Ils veillent à la bonne gestion des ressources humaines, matérielles et finan-cières de leur établissement. Ils sont aussi les représentants de l’administration pénitentiaire, en première ligne en cas de crise dans les éta-blissements. Les directeurs des services péni-tentiaires sont avant tout des hommes et des femmes de dialogue et de communication avec un sens aigu de la négociation. Recrutements par concours à partir d’un diplôme de niveau bac + 3, puis formation en alternance rémuné-rée de 24 mois à l’ÉNAP d’Agen. L’engagement à servir l’État est de 5 ans.

LES PERSONNELS D’INSERTION ET DE PROBATION Le service pénitentiaire d’insertion et de proba-tion est un service déconcentré de l’administration pénitentiaire présent dans l’ensemble des départe-ments, dont la mission essentielle est la prévention de la récidive des personnes confiées par les auto-rités judiciaires en milieu ouvert ou en milieu fermé.

Conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation (cat. B) Ils contribuent à la prévention de la récidive et à l’insertion des personnes placées sous main de justice. Ils définissent, mettent en œuvre et éva-luent les plans d’accompagnement socio-éduca-tif adaptés à la situation globale des personnes initialement, continuellement et régulièrement évaluées. Ils aident à la décision judiciaire et participent à l’exécution et à l’individualisation des peines par la proposition de mesures d’amé-nagement de peine au juge de l’application des peines ainsi qu’en veillant au respect des obli-gations prononcées par l’autorité judiciaire. Ce métier requiert des qualités rédactionnelles, relationnelles et des capacités d’analyse. Recru-tements par concours à partir d’un diplôme de niveau bac + 2, puis formation rémunérée de 24 mois à l’ÉNAP d’Agen, dont une année de stage.n

SPÉCIAL RECRUTEMENTS

ALBERT TOUITOU, FORMATEUR DES PERSONNELS CENTRE PÉNITENTIAIRE SUD-FRANCILIEN (CPSF)

« Le surveillant travaille en équipe face à divers individus qui peuvent être dangereux mais avec qui il faut savoir composer. Il est amené à travailler avec des agents de différents grades (officier, 1er surveillant, brigadier...) mais aussi avec différents personnels exerçant en milieu pénitentiaire (l’Éducation nationale, les avocats, les magistrats, le médical…).Avant toute chose, il faut aimer travailler avec l’humain, que ce soit avec son équipe mais également avec les personnes placées sous main de justice. Ensuite, c’est un métier qui demande de la polyvalence et du dynamisme. Selon l’établissement pénitentiaire, on peut se retrouver à gérer une coursive de 20 comme 60 ou 120 personnes détenues.De plus, le métier s’ouvre sur la voie publique : le surveillant pénitentiaire peut intégrer les ERIS (équipe d’intervention cagoulée et armée de l’admi-nistration pénitentiaire), les PREJ (escorte judiciaire) ou même la surveillan-ce de la place Vendôme (ministère de la Justice). Ainsi, nous attendons des personnels réfléchis et conscients car ils peuvent être amenés à utiliser une arme à feu. »

Plus d’infos sur

22 / VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE N°3 Plus d’infos sur

VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE

Niveau 3e

Secteurs Métiers Périodes d’inscriptions Niveau de rémunération Stage et début de carrière

Métiers des Armées Militaire technicien de l’air

Engagé volontaire de l’armée de Terre

Volontaire matelot (stage d’un an)Matelot de la flotte (niveau 3e au bac)

Recrutements permanentset informations dans les CIRFA

- 1 278 € net à l’entrée de l’école (aviateur) - 1 378 € net grade de caporal (célibataire logé)- De 1 067 à 1 315 € net, nourri et logé en régiment jusqu’au grade de caporal- 734 € net, nourri logé- 1 458 € brut

Métiers de la gendarmerie

Gendarme adjoint volontaire Recrutements permanents Infos : gendarmerie la plus proche

- 900 € net, logé + 217 € d’allocation d’alimentation

Métiers de la police Cadet de la RépubliqueAdjoint de sécurité (ADS)

Inscriptions en marsToute l’année en IdF, variable en régions Infos : www.lapolicenationalerecrute.fr

- 559 € (formation rémunérée d’un an)- 1 343 € net en Île-de-France - 1 260 € net dans les autres régions

Métiers pompiers Pompier volontaire

Marin-pompier de Marseille (matelot)

Recrutements permanents Infos : centre de secours le plus proche Informations dans les CIRFA

- Indemnités selon interventions

- Contrat d’1 an : 1 030 € net (773 pdt formation) - contrat de 4 ans : 1 830 € net (1 329 pdt formation)

Avec un brevet, CAP, ou diplôme spécialisé équivalent (niveau V)

Secteurs Métiers Périodes d’inscriptions Niveau de rémunération Stage et début de carrière

Métiers des armées Militaire technicien de l’air Postes civils de soutien (technique et administratif)Quartier maître de la flotte (QMF)

Recrutements permanents et infos dans les CIRFA

- 1 278 € net à l'entrée de l'école (aviateur) à 1 378 € net grade de caporal (célibataire logé) - 1 398 € net, nourri et logé

Métiers pénitentiaires Surveillant de l’administration pénitentiaireAdjoint technique

2 sessions de concours par an1 concours par an : inscriptions dé-cembre-janvier, épreuves en mars

- 1 447 € net à l’ÉNAP (hors prime de stage) puis 1 506 € net en début de carrière

Métiers de la police Agent de police municipale

Agent spécialisé de la police technique et scientifique

Inscriptions octobre - novembre, épreuves en mai

- 1 537 € brut hors primes

- 1 537 € brut hors primes

Métiers de la douane Agent de constatation des douanes Inscriptions mai - juin, épreuves en octobre

- 1 537 € brut hors primes

Métiers pompiers Marin-pompier de Marseille (matelot)

Sapeur-pompier de Paris spécialiste (engagé EVAT)Sapeur-pompier professionnel (non officier)

Informations dans les CIRFA

Informations dans les CIRFAInformations : centre de secours le plus proche

- Contrat d’1 an : 1 030 € net (773 pdt formation) - contrat de 4 ans : 1 830 € net (1 329 pdt formation)- 1 750 € net (1 050 € net période d’instruction)- 1 486 € brut au grade de sapeur 2e classe

Avec le bac ou diplôme équivalent (niveau IV)

Secteurs Métiers Périodes d’inscriptions Niveau de rémunération Stage et début de carrière

Métiers des armées Sous-officiers de l’armée de terre Sous-officier de l’armée de l’airElève officier du personnel navigant (pilote ou navigateur)

Officier marinier (bac à bac +3) Postes civils de soutien (technique et administratif)

Recrutements permanents et informations dans les CIRFA

- 1 315 € net pour un sergent- 1 369 € net pour un sergent- 1 648€ net (grade d’aviateur) puis 2 603€ (grade d’aspirant)- 1 416 € net pour un second maître- Environ 1 400 € net

Métiers de la police Gardien de la paix

Chef de service de police municipale

Inscriptions avril à juin, épreuves en septembreInscriptions janvier - février, épreuves en juin

- 1 486 € brut à l’école de police puis 1 556 € brut hors primes en province- 1 588 € brut

Métiers de la gendarmerie

Sous-officier de gendarmerie Deux sessions de concours : fév/mars et sept/octobre

- 1 500 € net à l’école de gendarmerie puis 1 705€ net (première affectation), logé si nécessité

Métiers de la douane Contrôleur de la douane Inscriptions octobre - novembre, épreuves en janvier

- 1 810 € net

Métiers pompiers Marin-pompier de Marseille (matelot)

Sapeur-pompier de Paris (brevet à bac + 3 : voir niveau V)

Recrutements permanents et infos dans les CIRFA

- Contrat d’1 an : 1 030 € net (773 pdt formation), contrat de 4 ans : 1 830 € net (1 329 pdt formation)- 1 750 € net (1 050 € net période d’instruction)

Métiers de la répression des fraudes

Contrôleur de la répression des fraudesTechnicien de la répression des fraudes (métiers techniques et de laboratoire)

Inscriptions novembre - décembre, épreuves en janvier

- 1 509€ brut

QUEL MÉTIER CHOISIR ?

CE GRAND TABLEAU DE SYNTHÈSE VOUS PERMET DE SAVOIR OÙ ET QUAND POSTULER, SELON VOTRE NIVEAU DE FORMATION INITIALE

Les niveaux de formation sont classés selon le nombre d’années d’études effectuées. Si vous avez un doute sur la catégorie de votre diplôme, consultez le site de la Commission nationale de la certification professionnelle : www.cncp.gouv.fr

Les périodes d’inscriptions et les niveaux de rémunération (hors primes et indemnités)* sont donnés à titre indicatif et sont susceptibles d’être modifiés par l’institution concernée.

VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE N°3 / 23 Plus d’infos sur

Niveau 3e

Secteurs Métiers Périodes d’inscriptions Niveau de rémunération Stage et début de carrière

Métiers des Armées Militaire technicien de l’air

Engagé volontaire de l’armée de Terre

Volontaire matelot (stage d’un an)Matelot de la flotte (niveau 3e au bac)

Recrutements permanentset informations dans les CIRFA

- 1 278 € net à l’entrée de l’école (aviateur) - 1 378 € net grade de caporal (célibataire logé)- De 1 067 à 1 315 € net, nourri et logé en régiment jusqu’au grade de caporal- 734 € net, nourri logé- 1 458 € brut

Métiers de la gendarmerie

Gendarme adjoint volontaire Recrutements permanents Infos : gendarmerie la plus proche

- 900 € net, logé + 217 € d’allocation d’alimentation

Métiers de la police Cadet de la RépubliqueAdjoint de sécurité (ADS)

Inscriptions en marsToute l’année en IdF, variable en régions Infos : www.lapolicenationalerecrute.fr

- 559 € (formation rémunérée d’un an)- 1 343 € net en Île-de-France - 1 260 € net dans les autres régions

Métiers pompiers Pompier volontaire

Marin-pompier de Marseille (matelot)

Recrutements permanents Infos : centre de secours le plus proche Informations dans les CIRFA

- Indemnités selon interventions

- Contrat d’1 an : 1 030 € net (773 pdt formation) - contrat de 4 ans : 1 830 € net (1 329 pdt formation)

Avec un diplôme bac + 3, licence ou diplôme équivalent (niveau II)

Secteurs Métiers Périodes d’inscriptions Niveau de rémunération Stage et début de carrière

Métiers des armées Officier marinier (bac à bac +3)

Officier de l’armée de terre (Saint-Cyr)Officier sous contrat du personnel non navigantOfficier de carrière de l’armée de l’airCommissaire des armées

Recrutements permanents et informations dans les CIRFA

Inscriptions de décembre à janvier, épreuves en maiInscriptions de décembre à janvier, épreuves en avril

- 1 416 € net second-maitre (sortant de l’école de maistrance)- 1 326 € net (1re année d’école)- 1 313€ net (grade d’aviateur) puis 1 439€ (grade d’aspirant)- 1 668 € brut hors prime pour le premier garde (sous-lieutenant)

Métiers pénitentiaires Directeur des services pénitentiairesDirecteur pénitentiaire d’insertion et de probation

Inscriptions octobre - novembre, épreuves en févrierInscriptions octobre à décembre, épreuves en mars

- 1 648 € brut à l’ÉNAP puis 2 291 € en début de carrière

Métiers de la police Officier de police Inscriptions janvier, épreuves en mars - 1 303 € à l’ÉNP puis 2 252 € (à Paris)

Métiers de la gendarmerie

Officier de gendarmerie (bac + 3 ou bac + 4) : - OCTA (off. carrières techniques et administratives)- OSCE (off. sous contrat encadrement)

- Concours internes et externes- Sélection annuelle, inscriptions septembre-octobre

- 2 370 € (sortie d’école)- 2 000 € (sortie d’école)

Métiers de la douane Inspecteur de la douane Inscriptions octobre - novembre, épreuves en janvier - 1 504 € en formation puis 1 795 € en début de carrière

Métiers pompiers Officier sécurité sous contrat marin-pompier matelotSapeur-pompier de Paris (selon les grades et les postes)

Recrutements permanents Infos dans les CIRFA

- 1 830 € net- 1 750 € net (1 050 € net période d’instruction)

Métiers de la justice Greffier en chef Inscriptions novembre à janvier, épreuves en mars - 1 710 € brut

Métiers de la répression des fraudes

Inspecteur de la répression des fraudes Inscriptions octobre - novembre, épreuves en janvier - 1 486 € brut en stage puis 1 615€ en début de carrière

Avec un diplôme bac + 4, master 1 ou diplôme équivalent (niveau II)

Secteurs Métiers Périodes d’inscriptions Niveau de rémunération Stage et début de carrière

Métiers des armées Officier de marine (École navale) bac +4 scientifiqueOfficier sous contrat du personnel non navigant

Recrutements permanents Infos dans les CIRFA

- 1 852 € net- 1 313€ net (grade d’aviateur) puis 1439€ (grade d’aspirant)

Métiers de la justice Magistrat Assistant de justice (Indemnités de vacation horaire)

Inscriptions janvier - février, épreuves en juin - 1 672 € net (études Bordeaux), 1 934 € net (en stage), 2 674 € net (début de carrière)- 500 € net (temps partiel)

Métiers de la police Directeur de police municipale Concours irréguliers - 1 795 € brut

Avec un diplôme bac + 5, master 2 ou diplôme équivalent (niveau I)

Secteurs Métiers Périodes d’inscriptions Niveau de rémunération Stage et début de carrière

Métiers des Armées Ingénieur de l’armement (Militaire) Officier de Marine (École navale) bac +5 tous domainesOfficier de carrière de l’armée de l’air

Recrutements permanents Infos dans les CIRFA

Inscriptions déc.-janvier, étude des dossiers en février

- À partir de 1 648 € net

- 1 852€ net- 1 313€ net (grade d’aviateur) puis 1 439€ (grade d’aspirant)

Métiers de la gendarmerie

Officier de gendarmerie (opérationnel ou scientifique) Concours externes - 2 790 € net (sortie d’école)

Métiers de la police Commissaire de police Inscriptions novembre - décembre, épreuves en mars - 1 668 € net (élève), 1 785 € net (stagiaire) puis 2 137 € net (IdeF)

Avec un diplôme bac + 2 ou diplôme équivalent (niveau III)

Secteurs Métiers Périodes d’inscriptions Niveau de rémunération Stage et début de carrière

Métiers des armées Officier sous contrat de l’armée de Terre Officier de carrière de l’armée de l’air

Recrutements permanents et infos dans les CIRFAInscriptions de décembre à janvier, épreuves en mai

- 1 689 € net- 1 648€ net (grade d’aviateur) puis 2 603€ (grade d’aspirant)

Métiers de la police Technicien de la police technique et scientifique - 1 589 € brut hors primes

Métiers de la justice Greffier Inscriptions novembre à janvier, épreuves en mars - 1 626 € brut

Métiers pénitentiaires

Métiers de la PJJ

Conseiller pénitentiaire d’insertion et de probationLieutenant pénitentiaireÉducateur de la protection judiciaire de la jeunesse

Inscriptions octobre - novembre, épreuves en janvierInscriptions octobre à décembre, épreuves en févrierInscriptions octobre à décembre, épreuves en février

- 1 626 € brut- 1 570 € brut- 1 626 € brut

Métiers pompiers Sapeur-pompier de Paris (selon les grades et les postes)

Lieutenant de sapeur-pompier professionnel

Recrutements permanents Infos dans les CIRFA

Inscriptions mars à mai, épreuves en septembre

- 1 750 € net (1 050 € net période d’instruction) - 1 615 € brut

24 / VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE N°3 Plus d’infos sur Plus d’infos sur

VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE

Que vous souhaitiez devenir inspecteur des douanes, directeur de l’administration péni-tentiaire, directeur de la protection judiciaire de la jeunesse, officier de police, magistrat, officier de gendarmerie, commissaire de po-lice, gardien de la paix, contrôleur des doua-nes, éducateur de la PJJ, greffier des services judiciaires ou autre, les classes préparatoires intégrées (CPI) vous apportent le soutien pé-dagogique et financier dont vous avez besoin.

Destiné à aider des candidats motivés et sé-lectionnés sur critères sociaux à préparer les concours de la Fonction publique de catégorie A+, A et B, ce dispositif s’inscrit dans la politi-que générale de l’administration en faveur de la diversité et de l’égalité de chances.

UNE IMMERSION DANS LES ÉCOLES DE SERVICE PUBLICLes CPI ont été mises en place dans 23 écoles de service public parmi lesquelles 8 forment aux métiers des filières de la prévention, de la sécu-rité et de la défense :- l’École nationale supérieure de la police na-

tionale (ENSP) à Cannes-Écluse (77) et Saint-Cyr-au-Mont-d’Or (69),

- l’École nationale de la magistrature (ENM) à Bordeaux (33),

- l’École nationale de l’administration pénitenti-aire (ENAP) à Agen (47),

- l’École nationale des douanes (END) à Tour-coing (59),

- l’École nationale des greffes (ENG) à Dijon (21),

- l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ) à Roubaix (59),

- l’École des officiers de gendarmerie nationale (EOGN) à Melun (77),

- l’École nationale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes (ENCCRF) à Montpellier (34).

Les candidats préparent donc les concours au sein même de l’école dans lesquelles ils se-ront ensuite formés en cas de réussite. Cette immersion leur offre un environnement idéal qui renforce les conditions d’accueil très favo-rables mises en place dans les CPI :

- Un soutien pédagogique renforcé au sein de classes à effectif réduit  (une vingtaine d’élè-ves)  : accompagnement d’un tuteur, organi-sation d’examens blancs et, selon les écoles, stages de découverte, rencontres avec des professionnels et d’anciens élèves…

- Un appui financier : la possibilité, sous cer-taines conditions, de percevoir l’allocation pour la diversité dans la Fonction publique, d’un montant de 2 000 €, l’hébergement et la restauration gratuits ou à des tarifs négociés, selon l’école…

Ces CPI affichent d’ailleurs des taux de réus-site très élevés  : 89 % pour celle de l’École nationale des officiers de la gendarmerie na-tionale et près de 80 % (dont près de 25 % en catégorie A) pour celle de l’École nationale des douanes de Tourcoing.

Précisons que rien n’empêche les candidats de se présenter à d’autres concours adminis-tratifs.

Par exemple, un étudiant de la CPI de l’École nationale de l’administration pénitentiaire s’inscrira en priorité aux concours de direc-teur des services pénitentiaires, de directeur pénitentiaire d’insertion et de probation (caté-gorie A), de conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation et de lieutenant pénitentiaire (catégorie B) mais pourra aussi se présenter aux concours d’inspecteur des douanes ou d’officier de police (catégorie A).

UN ACCÈS SOUMIS À CONDITIONSLe recrutement en CPI se fait sur dossier et en-tretien. Les candidats sont sélectionnés selon des critères :- de ressources (le revenu brut global annuel du

candidat et/ou de sa famille ne doit pas dépas-ser 33 100 €) ;

- de mérite, au regard de leur parcours scolaire et universitaire (notation, diplômes obtenus avec mention…) ;

- d’origine géographique (candidats issus des quartiers prioritaires pour la politique de la ville ou des zones rurales à revitaliser) ;

- et de motivation (évaluée sur entretien après sélection du dossier).

Renseignez-vous auprès de chaque école pour connaître la date de dépôt des dossiers de can-didature.(Voir le carnet d’adresses p. 30)

Les recrutements et concours de la Fonction publique sont sélectifs : si certains candidats s’y préparent seuls, mieux vaut être bien entouré en suivant une formation spécifique. Les écoles de service public, celles-là même qui accueilleront les lauréats, proposent de vous préparer aux concours au sein de leurs classes préparatoires intégrées (CPI). Toutes les condi-tions y sont réunies pour réussir le concours que vous visez ! Découvrez les écoles concernées, les particularités de leurs formations et leurs conditions d’accès.

Filières prévention-sécurité-défense Préparer les concours (cat. A, B) dans une classe préparatoire intégrée (CPI)

VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE N°3 / 25 Plus d’infos sur

RÉUSSIR LES CONCOURS

Plus d’infos sur

Filières prévention-sécurité-défense Préparer les concours (cat. A, B) dans une classe préparatoire intégrée (CPI)

COMMANDANT CORINNE GIRE,ADJOINTE AU CHEF DU DÉPARTEMENT DES FORMATIONS PRÉPARATOIRES PARTENARIALES ET INTERNATIONALES DE L’ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE DE POLICE (ENSP)

L’ENSP dispose de deux CPI : une pour le concours d’officier de police qui se trouve sur le site de Cannes-Écluse (77) et une autre pour le concours de commissaire de police qui se trouve sur le site de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or (69).

Un cursus juridique est apprécié car le concours ne comporte que des matières juridiques hors la culture générale. Cepen-dant, la diversité s’entend aussi dans le cadre des profils retenus, et un candidat non juriste très motivé avec un bon niveau de culture gé-nérale, et une bonne capacité de travail per-sonnel aura également ses chances. Les CPI « police » offrent aux élèves une to-tale intégration au sein de l’ENSP à travers :- le régime de l’internat gratuit obligatoire ;  - l’accès à la totalité des infrastructures pé-dagogiques, sportives, médicales de l’ENSP ; - le tutorat actif et dévoué des élèves com-missaires et officiers ; - la participation des élèves CPI aux évé-nements, conférences et exercices qui se déroulent à l’ENSP ;- un suivi individuel tout au long de la scolarité et sur 2 ans pour les épreuves d’admission ;- une bonne connaissance professionnelle à travers la transmission des valeurs ins-titutionnelles, déontologiques et les ensei-gnements sur l’architecture du ministère de l’Intérieur.

La préparation d’un concours est un projet à effectuer sur le moyen terme, avec un mini-mum de deux ans de préparation pour mul-tiplier ses chances de réussite. Il n’est pas rare ni «déshonorant» de devoir présenter les épreuves plusieurs années de suite (3 fois maximum pour commissaire, illimité pour officier).

Nous invitons les étudiants à commencer à préparer les concours dès leur première année d’études pour rendre la préparation qui suivra encore  plus efficace : lire beau-coup, se tenir informé en permanence, suivre l’actualité  nationale et internationale, ainsi que les grandes réformes impactant la fonc-tion publique, et particulièrement l’actua-lité de l’institution qu’il souhaite intégrer, ne pas oublier que les sujets de concours sont des sujets  transversaux qui recoupent les connaissances de plusieurs années d’études et pas uniquement la dernière année.

Les élèves de licence et de master ont ac-quis les connaissances nécessaires au concours pendant leurs années universi-taires, la CPI leur apporte la méthodologie dans l’organisation de leurs savoirs et de leurs connaissances.

CAPITAINE LÉA CHAM-BONNIÈRE, OFFICIER COORDINATEUR DE LA CLASSE PRÉPARATOIRE INTÉGRÉE DE LA GEN-DARMERIE NATIONALE (CPIGN)

La CPIGN se distingue par le statut qu’elle offre à ses élèves. Ils signent un contrat de gendarme adjoint volontaire et à ce titre sont payés et logés. En outre ils ont le statut étudiant. Ils sont donc soustraits de toute contrainte matérielle et peuvent se concentrer uniquement sur la préparation du concours.

La préparation en elle-même est également très ambitieuse. En effet les cours académi-ques sont assurés par l’IEJ (Institut d’études judiciaires) de Paris II Panthéon-Assas tandis que la gendarmerie se charge de la prépa-

ration aux épreuves sportives et de l’accul-turation au monde militaire. Les élèves sont accompagnés par deux militaires, un officier et un sous-officier, qui assurent un accompa-gnement individualisé constant.

Enfin, l’accompagnement offert se prolonge au-delà de l’année à la CPI. Le statut de GAV permet aux élèves qui auraient échoué aux concours de rester dans l’institution afin de les retenter. L’encadrement de la CPI main-tient alors le contact avec eux et continue à les préparer à distance.

Au moment de l’entretien, la CPIGN s’assure de l’adéquation du profil du candidat aux mo-dalités de la formation délivrée par la classe. Sont ainsi vérifiées la capacité du candidat à vivre en collectivité, son adaptabilité aux contraintes de la vie militaire, sa capacité à travailler intensément et en groupe ainsi que sa motivation.

EMMANUELLE PERREUX, DIRECTRICE ADJOINTE DE L’ÉCOLE NATIONALE DE LA MAGISTRATURE (ENM)

Si la commission d’admission en CPI recherche en premier lieu des étudiants ayant mûri leur projet professionnel, elle souhaite aussi qu’ils montrent, lors de leur échange, qu’ils sont des citoyens conscients des grands enjeux de société. Pour réussir le concours de l’ENM, il faut d’abord s’y préparer avec sérieux afin de revoir le programme de droit des épreuves d’admissibilité. Cela suppose d’y consacrer une année pleine et de suivre une prépa-ration adaptée, notamment dans les IEJ (Institut d’études judiciaires). Outre les rap-ports de jury, l’ENM met à disposition des ressources qui permettent de bien cerner les attentes : meilleures copies, conseils de candidats admis…

Il est important que les candidats s’inté-ressent à l’actualité, qu’ils soient capables d’argumenter sur des sujets d’intérêt géné-ral et de défendre des points de vue. Lors de l’entretien avec le jury, il faut se montrer authentique et sincère et savoir expliquer sa motivation pour devenir magistrat. À ce titre, le fait de connaître le statut du magis-trat et ses obligations déontologiques et/ou d’avoir assisté à des audiences, ou encore d’avoir effectué des stages en juridiction peut s’avérer particulièrement utile.

Mais le plus important est de ne pas renon-cer à tout pour préparer le concours et de conserver une vie sociale indispensable à l’équilibre de tout candidat !

CHRISTINE JEAY-CÉPÈDE, RESPONSA-BLE DE LA CPI DE L’ÉCOLE NATIONALE DE L’ADMINISTRATION PÉNITENTIAIRE

Durant l’entretien de sélection, les candi-dats à la CPI de l’ÉNAP devront démontrer qu’ils ont les qualités attendues d’un pro-fessionnel de l’administration pénitenti-aire : Avoir le sens de l’écoute, de l’observa-tion, faire preuve d’ouverture d’esprit, avoir le sens et le goût des relations humaines, démontrer une bonne stabilité émotion-nelle, se montrer disponible, être capable de raisonnement et de discernement, être capable de travailler en équipe.

Les candidats retenus sont ceux qui auront exposé leur motivation à être acteurs d’un service public dynamique et perpétuelle-ment en mouvement, avec un positionne-ment respectueux et conforme au cadre éthique et déontologique de l’administra-tion pénitentiaire.

L’étape de la sélection franchie, les audi-teurs de la CPI devront être acteurs de leur préparation en se prêtant, par exem-ple, à tous les exercices de mise en situa-tion pédagogique et en mettant à profit les ressources multiples de la médiathèque de l’école. Ils devront saisir toutes les oppor-tunités de rencontres et d’échanges avec les professionnels présents sur le campus, s’intéresser aux nombreuses expositions en lien avec les métiers, contribuer et par-ticiper aux événements et aux projets qui enrichissent les apprentissages et la vie sur le campus.

Propices à l’acquisition et à la maîtrise du sens des métiers pénitentiaires, ces dé-marches permettront aux candidats d’ar-gumenter leur choix professionnel et de convaincre les examinateurs.

VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE

Vous avez choisi de préparer un ou plusieurs concours de la Fonction publique etd’en savoir plus sur les tests psychotechniques et les tests de personnalité.Pour vous préparer à ces épreuves, les éditions VUIBERT actualisent et rééditent le livre 1 500 tests psychotechniques et de personnalité. Retrouvez ici le test d’auto-évaluation et de précieux conseils, afin de vous familiariser avec la diversité des exercices et mieux cibler vos entraînements.

Préparer et réussir les tests psychotechniques

OFFERT QCM interactifs en ligne

Tous les types de tests : • Raisonnement et logique • Aptitudes numériques • Aptitudes mécaniques et techniques • Aptitudes verbales • Observation et attention • Personnalité

Corrigés commentés

Méthode et entraînement intensif

Méthode et entraînement intensif

N° 1 des concours

FONCTION PUBLIQUE

1 500 tests psychotechniqueset de personnalitéCatégories A, B et C

1 500 tests psychotechniqueset de personnalité

Exercices chronométrés

Méthode détaillée

Auto-évaluation

concours 2018-20194e édition

FONCTION PUBLIQUE

Un ouvrage complet pour un entraînement intensif :• un test d’auto-évaluation• une méthode pas à pas assortie de conseils pratiques• 1 500 tests chronométrés et de difficulté progressive• des corrigés détaillés et commentés

Des auteures spécialistes des concours, enseignantes et formatrices au plus près des réalités des épreuves

Une collection pour répondre à tous vos besoins

Mettez toutes les chances de votre côté !

Un site dédié aux concours : toutes les infos utiles et de nombreux entraînements gratuits

ISBN : 978-2-311-20560-2

Le Tout-en-unpour une préparation complète

Les Entraînementspour se mettre en condition

Les Fichespour aller à l’essentiel

1 50

0 t

ests

psy

chot

echn

ique

s

et d

e pe

rson

nalit

é

N° 1 des concours

20182019

ISSN : 2114-9305

Mét

hode

et

entr

aîne

men

t int

ensi

f

concours 2018-20194e édition

www.vuibert.fr

9782311205602-1500TestsPsychotechniques.indd Toutes les pages 13/03/2018 18:47

1 500 tests psychotechniques et de personnalité - Méthode et entraînement intensif de Ghyslaine Benoist et Sonia Deschamps. Éditions Vuibert – Collection Admis Fonction publique – 4e édition 2018-2019 – Avril 2018 – 304 pages - ISBN : 978-2-311-20560-2

26 / VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE N°3 Plus d’infos sur

RÉUSSIR LES TESTS

Préparer et réussir les tests psychotechniques

N°1 des CONCOURS

Pour une préparation complète aux concours de la sécurité

www. .fr

978-2-311-20538-1 320 p. • 21 €

978-2-311-20429-2 240 p. • 19,90 €

978-2-311-20419-3 304 p. • 19,90 €

978-2-311-20428-5 272 p. • 19,90 €

pub Vocation service mars 18.indd 1 20/03/2018 11:07

4 CLEFS POUR VOUS FAMILIARISER AVEC LES TESTS

1. Travaillez en trois temps :n familiarisez-vous avec les exercices en

prenant votre temps ;n entraînez-vous en respectant les consi-

gnes ;n mettez-vous en situation de concours.

2. Ne regardez pas la solution avant d’avoir TOUT essayé pour résoudre les questions.

3. Ne faites pas l’impasse sur certains tests. Vous risqueriez d’être démuni

si vos tests préférés ne figurent pas dans les épreuves le jour J.

4. Faites régulièrement des tests, de manière progressive.

Le test d’auto-évaluation qui suit est une épreuve de 35 questions faisant appel à différents types de raisonnement : numérique, verbal, logique ou spatial. Vous devez y répondre en complé-tant les points d’interrogation ou en cochant les réponses de votre choix parmi les propositions. Travaillez rapidement et répondez de votre mieux. (Durée : 50 minutes)

1- Une usine a fabriqué 150 000 pièces en 2009. L’année suivante, elle en fabrique200 000. Quel est le taux de variation de production d’une année sur l’autre (taux de croissance en %) ?❍ a. 3 % ❍ b. 3,33 % ❍ c. 75 % ❍ d. 133 %

2- 32 x 23 = ?❍ a. 96 ❍ b. 216 ❍ c. 144 ❍ d. 72

3- Aline, Béatrice et Céline ont respective-ment 4 ans, 17 ans et 24 ans. Dans combiend’années l’âge de Céline sera-t-il égal à la somme des âges d’Aline et de Béatrice ? Par quelle équation se traduit cet énoncé ?❍ a. 24 + x = 17 + 4 ❍ b. 24 + x = (17 + x) - (4 + x)❍ c. 24 + x = (17 + x) + (4 + x) ❍ d. 24 = 17 + 4x

4- Convertissez les capacités ou volumes suivants dans les unités demandées.139 952 dm3 = ? litres❍ a. 13 995,2 ❍ b. 13,9952 ❍ c. 1 399,52 ❍ d. 139 952

5- 3 700 cl = ? litres❍ a. 37 ❍ b. 3,7 ❍ c. 0,37 ❍ d. 0,037

6- 125 cm3 = ? m3

❍ a. 1,25 ❍ b. 0,125 ❍ c. 0,0125 ❍ d. 0,00125 ❍ e. 0,000125

20- Indiquez si la figure dépliée est le déve-loppement du cube a, b, c ou d.

21- Trouvez l’intrus.

22- Trouvez le cube qui ne correspond pas à la figure dépliée.

7- 20 % de 55 000 = ?❍ a. 5 500 ❍ b. 13 750 ❍ c. 27 500 ❍ d. 25 000 ❍ e. 11 000

8- 111 111 - 11 111 + 1 111 - 111 + 11 - 1 = ?❍ a. 101 010 ❍ b. 10 000 ❍ c. 98 766 ❍ d. 100 100 ❍ e. 10 101

9- 286/156.❍ a. 11/6 ❍ b. 2/3 ❍ c. 6/22 ❍ d. 6/11 ❍ e. 3/5

Complétez les séries.10- C G K O S ?11- FG IJ MN RS ??12- 3 4 (7) 5 2 (7) 6 3 (9) 7 0 (7) 2 1 (?)

13-

14- Dans cette série, quelle est la somme de X + Y ?48 52 41 59 34 66 X Y 20❍ a. 52 ❍ b. 100 ❍ c. 126 ❍ d. 87

15- Retrouvez l’élément manquant indiqué par un « ? » parmi les réponses proposées :

16- Complétez la série.

Soit un ensemble de sept lettres : A, B, C, D, E, F et G. Pour les questions 17, 18 et 19,retrouvez les combinaisons de lettres à partir des combinaisons données.

17- B G a une lettre commune bien placée. E G a une lettre commune mal placée.Solution : _ _

18- C E A C ont chacun une lettre commune mal placée.Solution : _ _

19- C A E E C D ont chacun deux lettres communes D E A mal placées. Solution : _ _ _

Plus d’infos sur

VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE

23- Complétez le domino.

24- Trouvez le mot commun qui précède les mots suivants et qui forme avec eux un motcomposé.… pied … tête … bras

25- Trouvez le mot commun qui précède les mots suivants et qui forme avec eux un motcomposé.… de main… sandwich… orchestre… grenouille

Cochez le mot synonyme, c’est-à-dire dont le sens se rapproche le plus du mot encapitales.

26- EXHALER.❍ a. Brunir ❍ b. Tirer ❍ c. Fleurer ❍ d. Vanter ❍ e. Réprimer

27- CELER❍ a. Lier ❍ b. Équiper ❍ c. Trouver ❍ d. Taire ❍ e. Emprisonner

28- Donnez les différents sens du mot en capitales : PIÈCE.a. ................................................................................................................................................................................b. ................................................................................................................................................................................c. .................................................................................................................................................................................d. ................................................................................................................................................................................

Trouvez le mot qui a un lien logique avec les termes de l’énoncé qui le complète. Il n’y a qu’une seule réponse possible.

29- Rose est à Ronsard ce que ....................... est à Proust.❍ a. jacinthe ❍ b. madeleine ❍ c. prose ❍ d. Cabourg

30- .......................... est au carnaval ce que blason est à la noblesse.❍ a. Rio de Janeiro ❍ b. populaire ❍ c. armoirie ❍ d. masque

Sélectionnez parmi les listes de mots celui qui n’appartient pas à l’ensemble constituépar les autres mots. Entourez la lettre correspondant à l’intrus.

31- ❍ a. Préambule ❍ b. Introduction ❍ c. Préface ❍ d. Générique ❍ e. Début ❍ f. Prologue

32- ❍ a. Goémon ❍ b. Varech ❍ c. Algue ❍ d. Lichen

Chacune des phrases suivantes est divisée en plusieurs parties. Sélectionnez la (ou les) partie(s) qui contien(nen)t une faute de grammaire et/ou d’orthographe en entou-rant la (ou les) lettre(s) correspondante(s).

33- Chaque membre (❍ a)/ paye notemment (❍ b)/ ses tribus à la collectivité (❍ c).

34- Ses ânnonements (❍ a)/ ininterrompus (❍ b)/ anihilent ses efforts de réussite (❍ c).

35- Quelle conclusion peut-on tirer du texte d’origine sans avoir d’information supplé-mentaire ?Les mathématiciens comme précepteurs nous distillent leurs connaissances. Ils nousabreuvent tantôt de termes pléthoriques, tantôt de termes abscons.❍ a. Les mathématiciens sont parfois avares d’explications.❍ b. L’enseignement des mathématiques nécessite d’être un bon orateur.❍ c. Les mathématiciens payent un impôt équivalent à leur savoir.❍ d. Les enseignants en mathématiques sont à la pointe des connaissances dans leur domaine.

Corrigés1- d. (100 x 2 000) 1 500 ≈ 2- d.3- c.24 + x = (17 + x) + (4 + x)24 + x = 17 + 4 + 2x24 - 17 - 4 = 2x - x3 = x dans 3 ans, vérification : 27 = 20 + 7.4- d. 5- a. 6- e. 7- e. 8- a. 9- a.10- W. Les lettres de la série suivent l’ordre alphabétique, on passe d’une lettre à l’autre ensautant 3 lettres.11- XY. Sauter 1, puis 2, puis 3, puis 4 lettres entre chaque couple de lettres.12- 3. Additionner les deux chiffres qui précè-dent chaque couple de parenthèses pourtrouver celui qui se trouve dans les parenthèses.13- d. La croix se déplace par rotation dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. Dansla solution, on doit la retrouver en haut à droite. Le rond noir se déplace dans le sens desaiguilles d’une montre. Dans la solution, on doit le retrouver en haut à gauche. Le trianglesuit le même mouvement. On doit le retrouver en bas à droite.14- b. Deux séries sont imbriquées :48 41 34 X 20 - Cette série diminue de 7 points d’un terme à l’autre. X = 27.52 59 66 Y - Cette série augmente de 7 points d’un terme à l’autre.Y = 7327 + 73 = 100

15- c. Première ligne : le trait tourne d’un huitiè-me de tour dans le sens contraire des aiguillesd’une montre. Seconde et troisième lignes : même chose.16- c. Il faut deux barres en diagonale et un rond en bas à droite.17- B E.18- E A.19- A D C. (Méthode : se reporter à la partie « Le carré de lettres ou de chiffres »).20- b.21- d. C’est la même figure qui pivote, sauf la figure d.22- a.23 1/6. - Partie haute du premier domino 5, partie basse du deuxième domino 4, partie haute du troisième domino 3, partie basse du quatrième domino 2, partie haute du dernier domino = 1.- Partie basse du premier domino 2, partie haute du deuxième domino 3, partie basse du troisième domino 4, partie haute du quatrième domino 5, partie basse du dernier domino = 6.24- repose-25- homme-26- c.27- d.28- 1. Argent : donner une pièce de monnaie ; 2. Habitation : un appartement de plusieurspièces ; 3. Théâtre : jouer une pièce de théâtre ; 4. Partie d’un ensemble : changer une pièced’une machine, coudre une pièce sur un panta-lon déchiré ; 5. Ouvrage de pâtisserie : unepièce montée trônait sur la table des mariés ; 6. Bassin : les pièces d’eau des jardins ; 7. Canon : les pièces d’artillerie exposées au mémorial de la ville.29- b.30- d.31- d. Générique qui ne désigne pas le début d’un ouvrage. Il ne fallait pas confondre avecliminaire que l’on retrouve dans préliminaire.32- d. Lichen qui n’appartient pas à l’ensemble des algues marines.33- b. notamment. c. tributs.34- a. ânonnements. c. annihilent.35- a.

Comment analyser vos résultats et programmervos révisions ?Selon vos difficultés et le temps dont vous dispo-sez pour vous consacrer à l’entraînement,vous pourrez vous organiser de façon optimale en vous reportant aux différents types d’exerci-ces regroupés dans les parties qui composent cet ouvrage.

À chaque partie correspondent des épreuves de raisonnement et de logique (I), des épreu-ves numériques (II), des épreuves mécaniques et techniques (III), des épreuves verbales (IV), des épreuves d’attention (V) et des épreuves de personnalité. Ciblez les domaines où vous ren-contrez le plus de difficultés.

= 133.

28 / VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE N°3 Plus d’infos sur

Les tests de personnalité aux concours de la Fonction publiqueLes tests de personnalité sont un instrument d’évaluation et de sélection propre à certains concours de la Fonction publique, permettant de cerner la personnalité du candidat afin de mieux prédire son adéquation avec la forma-tion ou le poste visés et de s’assurer de son bon équilibre mental. Ce groupe d’épreuves est bien particulier puisqu’il ne mesure pas les capacités ou les aptitudes intellectuelles du candidat mais cherche plutôt à brosser un tableau de sa personnalité.

En répondant à une série de questions, le candidat révèle ainsi certains « traits » de sa personnalité, laissant ou non apparaître des qualités qui sont recherchées dans le métier qu’il souhaite pratiquer.

Ainsi, la stabilité émotionnelle, les qualités relationnelles, la capacité à s’intégrer à un groupe ou à diriger une équipe, par exemple, sont autant de domaines susceptibles d’être explorés chez les candidats à travers des épreuves dites de personnalité.

PrésentationLes tests de personnalité prennent le plus sou-vent la forme d’un questionnaire comportant un nombre variable de phrases ou de questions.Elles portent en général sur :– les comportements du candidat dans différen-tes situations de sa vie quotidienne,– ses intérêts,– ses goûts,– ses opinions,– ses sentiments,– ses réactions…

Comment répondre ? La consigne recommande de répondre à toutes les questions avec le plus de franchise possible. Ces tests donnent ainsi une image du candidattel qu’il se perçoit ou tel qu’il aimerait être... On est parfois tenté de forcer un peu certains de ses traits afin de donner ce qu’on pense être une meilleure image de soi-même. Attention ! Les tests comportent quelquefois des questions mettant en évidence un indice de sin-cérité permettant ainsi au correcteur de contrô-ler la franchise du candidat.

Les thèmes Les thèmes abordés dans l’ensemble de ces tests couvrent la globalité des traits de person-nalité du candidat. Le correcteur comptabilise alors le score pour chacun de ces traits et peut ensuite établir un profil général du candidat ainsique son adaptabilité au monde qui l’entoure et aux tâches qu’il doit accomplir. Vous constaterez certainement que plusieurs questions ou affirma-tions se rapportent au même thème, des répon-ses fournies se dégagera une certaine tendance, la sociabilité ou le dynamisme, par exemple.

Pour certaines affirmations ou questions, l’in-tention est claire. Par exemple, pour l’affirma-tion «  j’aime me retrouver en groupe », le can-didat répondant «  vrai  » met en évidence sa sociabilité. Pour d’autres questions, l’objectif est parfois plus diffus.

Dix conseils pratiques pour « réussir » un test de personnalité1. Répondez à toutes les questions du test, un

refus peut mettre en évidence une difficulté ou un blocage de votre part.

2. « Jouez le jeu », même si vous trouvez que certaines questions sont sans intérêt, bizar-res ou « déplacées ». Le test de personnalité est une épreuve qui pèse dans la sélection des candidats, il faut donc vous prêter à cet exercice sans réticence particulière.

3. Ne passez pas trop de temps sur chaque ques-tion, vous risquez de perdre en spontanéité.

4. Si vous hésitez entre les réponses « vrai » et « faux », il faut alors relativiser : quelle est la tendance qui correspond le mieux à ce que vous êtes ?… ou à ce que vous feriez le plus vraisemblablement ?…

5. Ne choisissez pas trop souvent la réponse « ne sait pas », vous laissez apparaître votre indécision. Cela peut aussi être perçu à l’in-terprétation des résultats comme une mau-vaise connaissance de vous-même.

6. Certaines affirmations étant formulées né-gativement, évitez de dire l’inverse de ce que vous pensez. Si vous répondez « non » à « vous n’aimez pas arriver en retard à vos

rendez-vous  », cela signifie que vous n’êtes pas d’accord avec cette affirmation, c’est-à-dire que cela ne vous gêne pas d’être en re-tard. De même, si vous choisissez la réponse « faux », vous indiquez la même idée.

7. Il n’existe pas de bonne ou de mauvaise ré-ponse pour ce genre d’épreuve. En obtenant des éléments sur différents traits de votre personnalité, on établit un profil. C’est ce profil qui retiendra ou non l’attention.

8. Ne cherchez pas à « exagérer » ou à trop « forcer » certains aspects de votre person-nalité, l’ensemble pourrait alors manquer de cohérence (trop de contradictions) et votre absence de sincérité apparaître au dépouille-ment de l’épreuve.

9. Afin de bien vous préparer, dressez une liste précise de vos points forts et de vos points faibles. Autre exercice : décrivez-vous tel(le) que vous vous percevez, tel(le) que vos amis et vos « ennemis » vous perçoivent en com-parant les différents compliments ou qualités ainsi que les points faibles ou reproches des uns et des autres.

10. Ayez une connaissance précise et réaliste du poste qui correspond au concours préparé. Aidez-vous de lectures, de témoignages, que vous trouverez dans des revues ou des bio-graphies, par exemple. Les fiches profession-nelles diffusées par les centres d’information et d’orientation ou les centres d’information et de documentation pour la jeunesse sont aussi des sources intéressantes. Vérifiez sur Internet si l’administration met en ligne des informations sur ses missions et les postes qui la caractérisent. n

RÉUSSIR LES TESTS

VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE N°3 / 29 Plus d’infos sur

30 / VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE N°3 Plus d’infos sur

LE CARNET D’ADRESSESToutes les adresses utiles pour s’informer, se préparer, s’inscrire aux concours de la Fonction publique et aux sélections de la Défense. Pour suivre l’actualité des concours et des recrutements tout au long de l’année, voir aussi le site vocationservicepublic.fr et sa page facebook.

LES RECRUTEMENTS ET LES FORMATIONS DE LA POLICE NATIONALEDirection centrale du recrutement et de la formation de la police nationale (DCRFPN) www.lapolicenationalerecrute.frTél. 0 800 22 0 800 (appel gratuit depuis un poste fixe)

www.facebook.com/PoliceNationale/Portail de la police dans le site du ministère de l’Intérieur : www.police-nationale.interieur.gouv.frÉcole nationale supérieure de la police (ENSP)www.ensp.interieur.gouv.fr (onglet « Candidat de CPI »)Site du ministère de l’Intérieur : www.interieur.gouv.fr www.facebook.com/ministere.interieur

LES RECRUTEMENTS DE LA POLICE MUNICIPALEListe des centres départementaux de gestion(CDG) : www.fncdg.com rubrique « Les centres de gestion », « annuaire des CDG »

LES RECRUTEMENTS ET LES FORMATIONS DE LA GENDARMERIEwww.lagendarmerierecrute.fr www.facebook.com/gendarmerienationaleSite de la gendarmerie dans le site du ministère de l’Intérieur : www.gendarmerie.interieur.gouv.frÉcole des officiers de la gendarmerie nationalewww.gendarmerie.interieur.gouv.fr/eogn Site de la gendarmerie dans le site du ministère des Armées : www.defense.gouv.fr/gendarmerie

LES RECRUTEMENTS DE LA DÉFENSESite du ministère des Armées : www.defense.gouv.frwww.facebook.com/MinistereDesArmees/Secrétariat Général pour l’administration (SGA)www.defense.gouv.fr/sgaCommissariat des arméeswww.defense.gouv.fr/commissariat

Site du recrutement de l’armée de terre : www.recrutement.terre.defense.gouv.frwww.facebook.com/RecrutementArmeeDeTerreListe des CIRFA : www.recrutement.terre.defense.gouv.fr/ou-nous-rencontrer

Site du recrutement de l’armée de l’airhttps://devenir-aviateur.fr/https://www.facebook.com/DevenirAviateur/Liste des CIRFA Air : https://devenir-aviateur.fr/nous-rejoindre/nous-rencontrerPortail de l’armée de l’air dans le site du ministère des Armées : www.defense.gouv.fr/airwww.facebook.com/armeedelair/

Site du recrutement de la marine nationale : www.etremarin.fr/recrutementwww.facebook.com/Etremarin Liste des CIRFA Marine : www.etremarin.fr/contactez-votre-cirfaPortail de la marine nationale dans le site du ministère des Armées : www.defense.gouv.fr/marine/ressources-humaines/recrutement/recrutement

LA RÉSERVE OPÉRATIONNELLEGarde nationale : www.gouvernement.fr/garde-nationalewww.facebook.com/GardeNationaleFR/Site d’information des armées :www.defense.gouv.fr/reservehttps://www.facebook.com/ReserveMilitaire/Site d’information de la gendarmerie : https://lc.cx/PK6NSite d’information de la police nationale : https://lc.cx/PK67

VOCATION PRÉVENTION-SÉCURITÉ-DÉFENSE N°3 / 31 Plus d’infos sur

LE CARNET D’ADRESSES

LE SERVICE MILITAIRE VOLONTAIRE (SMV)Site d’information (dossier de candidature) : www.defense.gouv.fr/SMVwww.facebook.com/servicemilitairevolontaire/

LES RECRUTEMENTS DE SAPEURS-POMPIERS MILITAIRESBrigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP) :www.pompiersparis.fr www.facebook.com/recrutementpompiersparis/ Bataillon de marins-pompiers de Marseille : www.marinspompiersdemarseille.comwww.facebook.com/BataillonMarinsPompiers-Marseille/

LES RECRUTEMENTS DE LA SÉCURITÉ CIVILE ET DES SAPEURS-POMPIERS TERRITORIAUXSécurité civile - Site du recrutement :www.interieur.gouv.fr/A-votre-service/Le-ministere-recrute/Securite-civileServices départementaux d’incendie et de secours (SDIS) - Liste des SDIS : https://lc.cx/PaMc (Site du ministère de l’Intérieur) Liste des centres départementaux de gestion(CDG) : www.fncdg.com rubrique « Les centres de gestion », « annuaire des CDG »Voir aussi : facebook.com/pompiers.france/

LES RECRUTEMENTS DE LA DOUANESite des services de la douane : www.douane.gouv.frSite du recrutement : www.douane.gouv.fr/articles/c706-recrutementtwitter.com/douane_franceCPI de l’École nationale des douanes (END) : www.douane.gouv.fr/articles/a12350-la-classe-preparatoire-integree-de-l-ecole-des-douanes

LES RECRUTEMENTS DE LA RÉPRESSION DES FRAUDESPortail de la DGCCRF : www.economie.gouv.fr/dgccrfwww.facebook.com/finances.bercySite du recrutement : www.economie.gouv.fr/recrutementCPI de l’École nationale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (ENCCRF)www.economie.gouv.fr/recrutement/classes-preparatoires-integreesVoir aussi le site des concours et des métiers : www.economie.gouv.fr/dgccrf/La-DGCCRF/ENCCRF/Concours-et-metiers

LES MÉTIERS JUDICIAIRES, PÉNITENTIAIRES ET DE LA PROTECTION JUDICIAIRE DE LA JEUNESSEPortail du ministère de la Justice : www.justice.gouv.frwww.facebook.com/JusticeGouv/Site des métiers et recrutements : www.metiers.justice.gouv.fr/

- École nationale de la magistrature de Bordeaux (ENM) : www.enm.justice.fr(CPI : www.enm.justice.fr/classes-preparatoi-res-ENM)- École nationale d’administration pénitenti-aire d’Agen (ENAP) : www.enap.justice.fr (CPI : www.enap.justice.fr/classe-preparatoire-integree-0)- École nationale des greffes de Dijon (ENG) :www.eng.justice.fr/ (CPI : onglet « Présentation de l’ENG »)- École nationale de la protection judiciaire de la jeunesse de Roubaix (ENPJJ) : www.enpjj.justice.fr/ (CPI : onglet « concours et métiers »)

LES RECRUTEMENTS DU SERVICE CIVIQUESite gouvernemental : www.service-civique.gouv.frwww.facebook.com/servicecivique/

LES RECRUTEMENTS « SÉCURITÉ »DANS LES TRANSPORTS

Site de l’emploi à la SNCF : www.emploi.sncf.com/www.facebook.com/SNCFrecrutement/Page spéciale sur les agents de sûreté ferroviaire : www.sncf.com/fr/emploi/fiche-metier/7331

Le site de l’emploi à la RATP : www.ratp.fr/carriereswww.facebook.com/RATPofficiel/Page spéciale sur les agents de sécurité : www.ratp.fr/fr/ratp/r_24438/agent-de-securite-gpsr-f/h/

GROUPE VOCATION SERVICE PUBLIC EMPLOI, CONCOURS, MOBILITÉ

POUR INTÉGRER LE SERVICE PUBLIC

ALERTES RECRUTEMENTS l CONCOURS l TÉMOIGNAGES CONSEILS l TESTS l DATES l INSCRIPTION EN LIGNE...

VOS OUTILS EXPERTS

Le magazine gratuitet ses numéros spéciaux

+ de 50 000 abonnés !

+ de 300 000 visiteurs uniques par mois !