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* 68 e ANNÉE - N o 21 417 1,00 France métropolitaine Mardi 5 mars 2013 www.lequipe.fr LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE ATHLÉTISME PARIS - NICE LIGUE 1 MANCHESTER UNITED - REAL MADRID (20 h 45) LE FUTUR S’APPELLE VARANE PARIS-SG - VALENCE (demain) Avec Thiago Silva, le PSG retrouve son assurance Valentin Eysseric : « Clément m’a dit de ne pas m’inquiéter » Dans la détresse (ci-dessus), Le Nicois Valentin Eys- seric a gravement blessé le Stéphanois Jérémy Clé- ment samedi soir. (Photo Alex Martin/L’Équipe) Renaud, joue-là comme Bubka ! (Page 7) Patrice Lagisquet, Philippe Saint-André et Yannick Bru : le staff de l’équipe de France reste uni malgré les revers enregistrés dans le Tour- noi. (Photo Richard Martin/L’Équipe) PSA, Lagisquet, Bru, trio costaud (Photo Alain Mounic/L’Équipe) (Photo Bernard Papon/L’Équipe) (Photo Pierre Lahalle/L’Équipe) Bouhanni servi sur un plateau (Page 14) LIGUE DES CHAMPIONS (Page 4) (Page 5) MADRID, STADE SANTIAGO-BERNABEU, 13 FÉVRIER 2013. – Rien ne peut arrêter la progression de Raphaël Varane (sous les yeux de son équipier Sergio Ramos). Pas même le Mancu- nien... Patrice Évra (ici à terre), lors du match aller à Madrid (1-1). Comme un passage de témoin entre l’ancienne et la nouvelle génération des joueurs de l’équipe de France. (Photo Pierre Lahalle/L’Équipe) RUGBY À dix-neuf ans seulement, Raphaël Varane s’est imposé comme un rouage important du Real Madrid, qui tentera l’exploit ce soir à Old Trafford (1-1 au match aller). Puissant, élégant, sûr de lui, le jeune défenseur, repéré par Zinédine Zidane, incarne l’avenir du football français. (Pages 2 et 3) (Page 8)

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*68e ANNÉE - No 21 417 1,00 � France métropolitaine Mardi 5 mars 2013 www.lequipe.fr

LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE

ATHLÉTISME PARIS - NICE

LIGUE 1

MANCHESTER UNITED - REAL MADRID (20 h 45)

LE FUTUR S’APPELLEVARANE

PARIS-SG - VALENCE (demain)

Avec Thiago Silva,le PSG retrouveson assurance

Valentin Eysseric :« Clément m’a ditde ne pasm’inquiéter »

Dans la détresse (ci-dessus), Le Nicois Valentin Eys-seric a gravement blessé le Stéphanois Jérémy Clé-ment samedi soir. (Photo Alex Martin/L’Équipe)

Renaud,joue-làcomme Bubka !

(Page 7)

Patrice Lagisquet, Philippe Saint-André et Yannick Bru : le staff del’équipe de France reste uni malgré les revers enregistrés dans le Tour-noi. (Photo Richard Martin/L’Équipe)

PSA, Lagisquet,Bru, trio costaud

(Photo Alain Mounic/L’Équipe)

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(Photo Pierre Lahalle/L’Équipe)

Bouhanniservi surun plateau(Page 14)

LIGUEDES CHAMPIONS

(Page 4)

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MADRID, STADE SANTIAGO-BERNABEU, 13 FÉVRIER 2013. – Rien ne peut arrêter la progression de Raphaël Varane (sous les yeux de son équipier Sergio Ramos). Pas même le Mancu-nien... Patrice Évra (ici à terre), lors du match aller à Madrid (1-1). Comme un passage de témoin entre l’ancienne et la nouvelle génération des joueurs de l’équipe de France. (Photo Pierre Lahalle/L’Équipe)

RUGBY

À dix-neuf ans seulement, RaphaëlVarane s’est imposé comme

un rouage important du RealMadrid, qui tentera l’exploit ce soirà Old Trafford (1-1 au match aller).

Puissant, élégant, sûr de lui,le jeune défenseur, repéré

par Zinédine Zidane, incarnel’avenir du football français.

(Pages 2 et 3)

(Page 8)

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Ligue des champions 2013

Quarts de finale. - Aller : mardi 2 et mercredi 3 avril ;retour : mardi 9 et mercredi 10 avril.Demi-finales. - Aller : mardi 23 et mercredi 24 avril ;retour : mardi 30 avril et mercredi 1er mai.Finale. - Samedi 25 mai, à Londres (ANG), stade de Wembley.

Tirage au sort du tableau des quarts, vendredi 15 mars.

Calendrier

Aller :

Retour : demain, 20 h 45.

Aller :

Retour : mercredi 13 mars, 20 h 45.

Aller :

Retour : aujourd’hui, 20 h 45.

Aller :

Retour : mardi 12 mars, 20 h 45.

Juventus (ITA) - Celtic Glasgow (ECO)Paris-SG - Valence CF (ESP)

Bor. Dortmund (ALL) - Ch. Donetsk (UKR)Manchester U. (ANG) - Real Madrid (ESP)

Malaga (ESP) - FC Porto (POR)Bayern Munich (ALL) - Arsenal (ANG)

FC Barcelone (ESP) - AC Milan (ITA)Schalke 04 (ALL) - Galatasaray (TUR)

(beIN Sport 1)(Canal +)

(beIN Sport 2)(beIN Sport 1)

(beIN Sport 2)(beIN Sport 1)

(beIN Sport 1)(beIN Sport 2)

Huitièmes de finale

3-02-1

2-21-1

0-13-1

0-21-1

FOOTBALL � LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale retour)

MANCHESTER UNITED - REAL MADRID (20 h 45)

MAN

CHES

TER

UNIT

EDRÈGLEMENTSi les deux équipes ont marqué le même nombre de buts sur l’ensemble des deuxmatches (aller et retour), celle qui en a marqué le plus à l’extérieur est qualifiée. Encas d’égalité parfaite à la fin du retour, ce dernier est prolongé de deux périodes dequinze minutes. Si l’une des deux équipes marque un plus grand nombre de butsque l’autre pendant la prolongation, elle est qualifiée. Si les deux équipes mar-quent le même nombre de buts pendant la prolongation, les butsmarqués à l’exté-rieur comptent double (c’est-à-dire que le club visiteur se qualifie). Si aucun butn’est marqué pendant la prolongation, le vainqueur sera déterminé par uneséance de tirs au but.

L’Espagneen ballottagedéfavorableAPRÈS AVOIR QUALIFIÉ sesquatre clubs à l’issue de la phase degroupes, l’Espagne s’est mal enga-gée dans les huitièmes de finale,puisque aucun d’entre eux n’a gagnéson match aller. Le Valence CF, battuà domicile par le Paris-SG (1-2), est leplus proche de l’élimination, avecune probabilité de 95 % de ne pasrejoindre les quarts de finale, selonles statistiques. La tâche sera aussitrès difficile pour le FC Barcelone, quidevra remonter deux buts à l’ACMilan (0-2), mardi prochain au CampNou (19 % de chances de se quali-fier). Le résultat du Real Madrid(1-1), le premier à jouer sa qualifica-tion, ce soir, est plus encourageant,

même s’il le place, a priori, en posi-tion d’outsider, avec 26 % dechances de passer. Battu à Porto(0-1), Malaga est le mieux placé dece point de vue (41 %), un peu moinssi l’on considère les forces en pré-sence. Il faut aussi noter qu’en LigueEuropa, où la finale avait opposédeux clubs espagnols la saison pas-sée (Atlético Madrid-Athletic Bilbao,3-0), la Liga n’a plus qu’un seulreprésentant, Levante, qui seraopposé en huitièmes de finale àRubin Kazan, le tombeur de l’Atléti-co. L’Athletic Bilbao, lui, avait été éli-miné lors de la phase de groupes.– L. D.

Les nouveaux Fergie BabesIls ont entre vingt et un et vingt-trois ans. La nouvelle vague de MU fait dire à sir Alex Fergusonqu’il possède un meilleur groupe qu’en 1999, l’année du triplé.APRÈS LE NUL ramené à l’aller de San-tiago-Bernabeu (1-1, le 13 février),l’entraîneur des Red Devils, sir Alex Fer-guson, avait fait un parallèle entre songroupe actuel et celui des Schmeichel,Stam, Beckham ou Yorke, qui fut récom-pensé en 1999 d’un historique triplé Pre-mier League-Cup-Ligue des champions,toujours à la portée de l’équipeactuelle (1).

Paul Scholes (38 ans) et Ryan Giggs(39 ans), lequel jouera peut-être ce soirson 1 000e match (voir L’Équipe du2 mars), sont le trait d’union entre lesdeux générations, mais, pour Ferguson,il n’y a pas photo ! « J’ai un effectif bienmeilleur et beaucoup plus riche qu’àl’époque, affirme-t-il. Pour la finale deLigue des champions (2-1 contre leBayern Munich à Barcelone), j’avaisdeux suspendus, Roy Keane et PaulScholes, et un seul blessé, Henning Berg.J’avais quandmême dû faire appel sur lafeuilledematch à JonathanGreening (20ans à l’époque), qui n’avait joué qu’uneoudeux fois dans la saison.Désormais, jepeux aligner deux équipes différentes àquatre jours d’intervalle sans que le ren-dement en pâtisse. » L’Écossais loue enparticulier « l’exceptionnelle » généra-tion des De Gea, Rafael, Jones, Smalling,Cleverley et Welbeck, nés entre 1989 et1992. Ses nouveaux Fergie Babes (2).

JEAN-MICHEL ROUET

(1) Leader de Premier League avec12 points d’avance sur Manchester City,MU affrontera Chelsea, dimanche, enquarts de finale de la Cup.(2) En référence aux Busby Babes,l’équipe de MU entraînéepar Matt Busbyet décimée par l’accident d’avion deMunich en 1958. On appela ensuite Fer-gie Babes la génération des Beckham,Giggs, Scholes, Butt et des frères Neville,sacrée par le triplé de 1999.

C’EST probable-ment le plus contes-té de tous. Pour suc-céder à Edwin Vander Sar, parti à laretra ite en ju in2011, Alex Fergu-son regarda unmoment vers HugoLloris mais portason choix sans hési-ter sur le jeune gar-dien espagnol, né le7 novembre 1990,arrivé à Old Traffordà dix-neuf ans ,après57 matchesde

Liga sous le maillot de l’Atlético Madrid. Mal à l’aisedans le jeu aérien (malgré son 1,92 m), ce qui estembêtant en Premier League, il est en revanche par-fois phénoménal sur sa ligne. Comme au matchaller,où il obtint lanote de 8 dansnos colonnespoursa succession d’arrêts de grande classe.

ENGAGÉ par Fer-guson à l’âge de dix-huit ans, en mêmetemps que son frèrejumeau Fabio (prêtécette saison auxQueens Park Ran-g e r s ) , l ’ a n c i enespoir de Flumi-nense, né à Petropo-lis le 9 juillet 1990,e n e s t d é j à à121matches pourManchester United.Ses cinq buts – ledernier d’une frappesensationnelle de

vingt-cinq mètres à QPR (2-0, le 23février) – souli-gnent son tempérament porté vers l’avant. Commechez beaucoup de latéraux brésiliens, le jeu défensifdu néo-international (2 sélections) laisse un peu àdésirer. Il était ainsi passé au travers en premièrepériode au stade Santiago-Bernabeu.

SA POLYVALENCEe s t u n e a r m equ’Alex Fergusonutilise à haute dose.Recru té commedéfenseur central,le poste qu’il occu-pait à Blackburn,son club formateur,où il débuta en Pre-mier League à dix-huit ans, le natif deP r e s t o n ( l e21 février 1992) sereconvertit volon-tiers en latéral droitou en milieu défen-

sif. Il a même joué à droite de la défense en équiped’Angleterre (5 sélections) et c’est à la récupérationqu’il fut très précieux à l’aller, par son impact phy-sique et son efficacité dans les duels, notammentpour empêcher Ronaldo de prendre de la vitesse.Touché à une cheville, il est forfait ce soir.

IL A LE MÊME pro-fil d’homme à toutfaire que Phil Jones.C’est surtout entrela défense centraleet le poste d’arrièredroit que se partagecet international(4 sélections) àl’ascension météo-rique. Non conservépar le centre de for-mation de Millwall(D 2 anglaise), ils’est relancé dans lefoot amateur (àMaidstone), avant

d’éclater à Fulham et de rejoindre Manchester Uni-ted en 2010. Pur Londonien – né le 22 novembre1989 dans le quartier de Greenwich –, il n’est passorti du banc à l’aller mais reste sur un très bonmatch avec l’Angleterre contre le Brésil (2-1), le6 février à Wembley.

DANS L’ESPRITd’Alex Ferguson, ilest le successeurdésigné de PaulScholes. Roy Hodg-son, le sélection-neur de l’Angle-t e r r e , e s p è r el’installer commemeneur de jeu del’équipe nationale.Né à Bastingstoke,le 12 août 1989, il agrandi à Bradfordavant de signer pourMU à l’âge de onzeans. Comme Smal-

ling, il n’a pas joué le match aller mais était titulaireavec l’Angleterre contre le Brésil (2-1).« Potentielle-ment, c’est le meilleur milieu de terrain de PremierLeague », assurait Ferguson en 2011. On luireproche cependant de ne pas assez marquer (seule-ment 4 buts depuis ses débuts en équipe première).

IL EST exceptionnelque Ferguson fasseautant de louangesà un jeune joueur.« Il a été merveil-leux. Le RealMadridn’a jamais su com-ment le prendre »,s’extasiait l’Écos-sais au terme dumatch aller, où Dan-ny Welbeck avaitouvert le score d’unpuissant coup detête sur un corner deRooney. Ce purMancunien – né le

26 novembre 1990 dans le quartier de Salford, à por-tée de vue d’Old Trafford – pèche néanmoins sou-vent dans la finition : 2 buts en 31 matches cette sai-son avec MU, très insuffisant pour un attaquant. Sonrendement est curieusement très supérieur avecl’Angleterre (5 buts en 15 sélections)…

LE DESSIN

ATTENDUCOMME UNEFINALE

Très ouvert après le match aller (1-1), l’affrontement entre le Real Madrid et Manchester United promet beaucoup.MANCHESTER – (ANG)de notre envoyé spécial

LE MATCH ALLER avait été magnifique d’intensi-té (1-1) et le retour convoque d’abord les images duprécédent affrontement entre les deux équipes àOld Trafford, en 2003, en quarts de finale retour dela Ligue des champions (4-3), sans doute l’une desrencontres les plus folles et les plus spectaculairesde ces dix dernières années. Ce soir-là, le BrésilienRonaldo avait inscrit un triplé, David Beckham undoublé, Zinédine Zidane avait été magistral, FabienBarthez un peu moins. Ryan Giggs (39 ans) étaitdéjà là, bien sûr, et puisque Alex Ferguson arepoussé la date, le week-end dernier, le Galloisdisputera sans doute le millième match de sa car-rière ce soir. Les souvenirs sont beaux, mais labande-annonce aussi fait envie, entre l’équipe quidomine la Premier League sans opposition sérieuseet celle qui vient de faire poser un genou à terre auFC Barcelone.Après les soubresauts internes qui l’ont agité, leRealMadrid revit aumeilleur moment. Il a retrouvé,

depuis le début de l’année, une véritable attitudecollective, du moins quand cela en vaut la peine, etles principales vertus de son jeu. Ses deux victoirescontre le FC Barcelone, mardi dernier, en demi-finales retour de la Coupe du Roi (3-1), et samedi,en Liga (2-1), lui ont même donné un supplémentde foi qui pourrait compter ce soir.

Mourinho : « Le monde vas’arrêter pour voir ce match »

En contre, Madrid fait de nouveau très peur et, à unmoment ou à un autre, il y aura forcément desespaces pour Mesut Özil, Angel Di Maria et Cristia-no Ronaldo. Meilleur joueur du monde sur les deuxpremiers mois de l’année, le Portugais avait déjàmarqué à l’aller et Alex Ferguson, qui a lancé pourplaisanter qu’il lui faudrait une « machette » ouune« mitraillette »pour l’arrêter (voir par ailleurs),sait que son ancien joueur (2003-2009) peut toutfaire basculer. Mais MU, qui reste sur cinq victoiresd’affilée en Championnat, ne sera pas trop malarmé non plus, avec Robin Van Persie, impression-nant il y a trois semaines à Madrid. « C’est la ques-

BUTEURS1. Burak Yilmaz (Galatasaray), C. Ronaldo (Real Madrid), 7 buts.3. Lewandowski (Borussia Dortmund), Oscar (Chelsea), Messi (FC Barcelone), Alan (Bra-ga), 5 buts.7. Willian (Chakhtior Donetsk, 4, parti à l’Anji Makhatchkala [RUS], 0), Podolski (Arse-nal), T. Müller (Bayern Munich), Mitroglou (Olympiakos), Lavezzi (Paris-SG), Huntelaar(Schalke 04), Jonas, Soldado (Valence CF), 4 buts.

SOMMAIREAthlétisme p. 7Automobile p. 11Basket p. 9Cyclisme p. 14Escrime p. 9Football p. 2 à 6Golf p. 11Grand Format p. 12 et 13Haltérophilie p. 9Handball p. 7Hockey sur glace p. 7Natation p. 9Neige p. 10Rugby p. 8 et 9Surf p. 9Télévision p. 6Tir p. 9Tennis p. 11Volley p. 7

DavidDE GEA

Gardien.

22 ans.

RAFAELDéfenseur.

22 ans.

PhilJONES

Défenseur.

21 ans.

ChrisSMALLING

Défenseur.

23 ans.

TomCLEVERLEY

Milieu.

23 ans.

DannyWELBECK

Attaquant.

22 ans.

PAGE 2 MARDI 5 MARS 2013

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Didier [email protected]

RE

ALM

ADRI

D Déjà CR17 !L’attaquant du Real Madrid Cristiano Ronaldoa marqué dix-sept fois en quinze matchesen 2013. Et fait aussi désormais jouerses partenaires…MADRID –de notre correspondant

« IL NE FAUT PAS s’inquiéter car nous pou-vons déjà compter sur un but de CristianoRonaldo à Old Trafford. » Prononcée par JorgeValdano, ancien joueur, entraîneur et directeurgénéral du Real, à l’issue du match aller contreMU (1-1), cette phrase résume bien laconfiance absolue de l’environnement du clubmadrilène envers l’attaquant portugais. Et onpeut le comprendre, tant CR7 brille en cemoment par son talent, sa puissance et sonimplication dans l’équipe.Depuis le début de l’année2013, la star du Real(28ans) traverse peut-êtrel’une des périodes les plusfastes de sa carrière. Clubet sélection confondus, il adéjà marqué dix-sept foisen quinze matches, alorsqu’il a débuté deux fois surle banc. Soit une moyenned’un but toutes les73 minutes, là où Messin’enest « qu’à »un toutes les 89 minutes. C’estlui qui a maintenu la tête hors de l’eau ungroupe madrilène démotivé par le retard abys-sal sur le Barça en Liga (13 points malgré le Cla-sico gagné samedi, 2-1). Et c’est encore lui qui ainscrit, le 13 février dernier, le but égalisateurqui permet au Real de conserver une chance dese qualifier pour les quarts de finale de laC 1. Lafin de la course au FIFA Ballon d’Or et la dési-gnation de Lionel Messi, le 7 janvier dernier,semblent avoir libéré celui qui avait remporté letrophée en 2008 et qui, depuis, ne supportaitplus d’apparaître comme le simple dauphin del’Argentin. « Il est temps que le Ballon d’Or setermine car Cristiano est perturbé, ce prixl’obsède », concédait même son entraîneur,José Mourinho, en décembre, à l’un de sesconfrères français.Passé cet épisode, CR7 a subitement fait grim-

per son niveau pour devenir omniprésent danstoutes les rencontres. En plus de son efficacité,il a su faire évoluer son comportement sur lapelouse. Fini les petits gestes de reproche à des-tination de ses partenaires, fini les accèsd’égoïsme, Ronaldo sait désormais se mettreau service de ses coéquipiers. De quoi provo-quer l’admiration et le respect de ses pairs.« Moi, j’ai étémeilleur buteur duChampionnatavec dix-neuf réalisations et face aux résultatsdeRonaldo, j’ai presquehonte de le dire, recon-naît l’ancien attaquant Emilio Butragueño,aujourd’hui dirigeant du Real. Nous sommes

face à un footballeurexceptionnel, au potentielénorme. Il faudra attendredes décennies avant deretrouver quelque chosede semblable. »

La visite à Old Trafford deRonaldo est un événe-ment, tant sur le plan émo-tionnel que sur le plansportif. L’ovation du stadeà celui qui porta le maillotrouge de 2003 à 2009 et

qui n’avait jamais affronté MU depuis sembledéjà garantie. Beaucoup rêvent même d’unretour dès l’été prochain…« C’est une illusion,une fausse espérance », a toutefois affirmédimanche son ancien entraîneur à MU, sir AlexFerguson, qui manie l’humour pour expliquerson plan anti-CR7 : « Pour le stopper, monplan A est une machette et mon plan B unemitraillette. » Quelle que soit sa performance,ce soir, l’objectif no 1 des dirigeants madri-lènes, ces prochains mois, est clair : la prolon-gation de son contrat, qui s’achève en juin2015. Même s’il n’affirme plus se sentir malaimé, comme il le clama à l’automne, le Portu-gais n’a toujours pas donné de message positifdans ce sens.

FRÉDÉRIC HERMEL

L’avenir s’écritaujourd’huiÀ dix-neuf ans, Raphaël Varane est en trainde s’imposer au Real Madrid, avec lequelil a impressionné contre le Barça. Celuiqui sera sans doute un futur grand est-ildéjà le meilleur défenseur central français ?IL VIENT DE JOUER trois matches en unmois contre le FC Barcelone et RaphaëlVarane a été brillant à chaque fois. Considé-ré, jusqu’à il y a quelques semaines, commeun joueur plein d’avenir, il est désormaisbeaucoup plus que cela. Numéro 3 ou numé-ro 4 à son poste en début de saison, il devraitêtre de nouveau titularisé, ce soir, à Old Traf-ford, pour l’un des matches les plus impor-tants de la saison du Real Madrid.Le mois écoulé a, incontestablement, modifiéle regard porté sur le défenseur central fran-çais (19 ans, sous contrat jusqu’en 2017), ycompris aux yeux de José Mourinho, qui esten train de l’installer dans son équipe. « Dèsses premiers pas au Real, j’avais été surprispar sa tranquillité, raconte Ricardo Carvalho,son équipier portugais. Sa progression estmagnifique et je suis persuadé qu’il devien-dra un très grand défenseur central. »En début de saison, Varane était pourtantloin de l’autoroute vers la gloire. Préoccupépar sa situation en club, où Mourinho ne luiavait donné aucune minute de jeu en matchofficiel et lui avait même préféré Raul Albiol,il était passé à côté de son match contre laSlovaquie (1-2, le 7 septembre), avec l’équipede France Espoirs. « Avec le recul, je pensequ’il y a peut-être eu un relâchement incons-cient (…), analysait-il dans L’Équipe Maga-zine, le 3 novembre. La saison dernière(15 matches), je tentais des choses, ça mar-chait. Là, je tentais moins et ça ne marchaitpas quand même. »

Il a la confiancede Mourinho

Trois jours plus tard, alors que les Bleuetsvenaient de battre le Chili en amical (4-0),Varane s’attarda pendant une demi-heureavec son père, venu spécialement en voituredepuis le Nord jusqu’à La Rochelle pour lesoutenir. Épaulé par sa famille, Varane trou-va aussi le soutien de son entraîneur, qui lelança contre Manchester City (3-2, le 18 sep-tembre), en Ligue des champions, après avoirpuni Sergio Ramos. « C’est un coach qui,avec moi, a toujours tenu ses promesses,expliquait Varane, dimanche, dans l’émis-sion Téléfoot. Il m’a apporté sa confiance etj’essaie de la lui rendre. » Une loyauté illus-trée par son accolade chaleureuse avec Mou-rinho, mardi dernier, après son but au CampNou, en demi-finales retour de la Coupe duRoi (3-1). Encore utilisé avec parcimonieaprès le match contre City, Varane a eudavantage d’opportunités après la trêve. Lescirconstances (blessure de Pepe, suspensionde Ramos) lui ont permis de gagner du tempsde jeu et l’enchaînement de ses bonnes per-formances a tout changé.Double buteur contre le Barça, puisqu’il avaitaussi marqué en demi-finales aller (1-1, le30 janvier), Varane a surtout impressionnédans son travail de défenseur. Il a plusieursfois éteint Lionel Messi grâce à sa vitesse et àson placement, a commis très peu de fautes,même s’il aurait pu être expulsé pour uneintervention sur Patrice Évra, au match aller

contre MU, et a brillé dans la relance. « Biensûr, Varane a encore besoin d’accumuler del’expérience mais je suis épaté par sa capaci-té à prendre les bonnes décisions aux bonsmoments, note l’ancien défenseur espagnolRafael Alkorta (44 ans). Il ne se trompe quasi-ment jamais. À son âge, c’est impression-nant. Alors oui, la France doit lui faireconfiance dès maintenant. Il me semble lar-gement au-dessus de (Adil) Rami, (Philippe)Mexès ou de tout autre défenseur centralfrançais. »

Lizarazu : « Son potentielest au-dessus des autres »

Didier Deschamps n’a pas attendu ses der-niers matches pour appeler Varane. Maisl’ancien Lensois, convoqué à deux reprises,n’a pas encore pu débuter avec les Bleus.Contre l’Uruguay (0-0), le 15 août 2012, iln’était pas entré en jeu. Contre l’Allemagne(1-2), le 6 février, il avait dû déclarer forfait(ischio-jambiers). Supervisé samedi par lesélectionneur, contre le Barça (2-1), il devraitêtre dans la liste pour les deux matchescontre la Géorgie (22 mars) etl’Espagne (26 mars), dans le cadredes qualifications à la Coupe dumonde 2014. « Quand on est titulaireavec le Real Madrid, dans un Clasico,quand un entraîneur qui s’appelle JoséMourinho te fait confiance face à ce qui sefait de mieux au monde, il n’y a pas de pro-blème de niveau, estime Bixente Lizarazu. Leseul truc, c’est qu’une défense a besoind’automatismes. »Aprèss’êtreappuyé sur unaxe composé de Laurent Koscielny (26 ans,8 sélections), qui n’est pas toujours titulaireavec Arsenal, et de Mamadou Sakho (23 ans,12sélections),Deschampspourrait privilégierla continuité.Mais, d’un strict point de vue individuel, leMadrilène peut-il, déjà, être considérécomme le meilleur Français à son poste ?« C’est unpeu tôt pour le dire,mais il est dansle coup pour être titulaire en charnière cen-trale tout de suite, nuance Lizarazu. Il a lavitesse, la puissance, un bon jeu de tête, lasobriété, ce qui est une grande qualité pourundéfenseur, et la qualité technique. Le faitqu’on l’appelle “Don Limpio” en Espagne(M. Propre), pour moi, c’est le signed’une énorme qualité. Après, il estjeune, la route est longue, maisdisons que son potentiel est au-des-sus des autres. En plus, j’ail’impression qu’il est posé, qu’il ala tête sur les épaules. » Sur cequ ’ i l a mo n t ré d ep u i squelques semaines, Varanen’est plus seulement unepromesse pour le futur.LIONELDANGOUMAU(avec F. He.,H. De.et R. R.)

26 %La part des équipes qui se sont quali-fiées après avoir fait match nul 1-1 àdomicile au match aller. Sur 622 cas pré-cédents dans les Coupes d’Europe depuis lasaison 1970-1971.

Retourchez Leo

AVEC LE RETOUR de laLigue des champions, etnotamment ce Manches-ter United-Real Madrid àaffoler la planète, le Paris-SG se retrouve commechez lui dans cette Europepour laquelle il est fait,« basée sur le talent, laqualité de passe », ainsique l’a fait remarquer Leo-nardo l ’autre jour àl’attention d’un publicfrançais qui, il est vrai,

méconnaît le haut niveau – c’est lui quil’a dit aussi. À la différence d’un matchà Reims, la Ligue des champions estcette compétition que les télés de tousles continents s’arrachent, proposantdes affiches qu’on verra simultané-ment à New York, Singapour ou Doha,dans un igloo d’Inuits ou un campe-ment de Kayapos. Si la déclaration deLeo était un lapsus, il était révélateur.Pour les entrepreneurs internationauxde spectacles qui investissent des mil-liards dans les grands clubs, un Cham-pionnat national n’est plus à la mesurede leur ambition. Sauf peut-être dansles stades anglais, dont les panneauxpublicitaires, qui font alterner les mes-sages en arabe, en chinois ou en bir-man, ignorent déjà les frontières.

tion à 1 M� : qu’est-ce qui va faire la différence ?s’interrogeait, hier, José Mourinho. Personne ne lesait. Demain (aujourd’hui), le monde va s’arrêterpour voir ce match, qui ressemble plus à une finalequ’à un huitième de finale. Je doute que l’attentepuisse être plus grande autour d’un match. »Pour lui aussi, cette rencontre est un peu plus qu’unhuitième de finale. Mourinho a encore répété, hier,que le Championnat était perdu (13 points deretard sur le Barça), et personne ne croit sérieuse-ment qu’une victoire en Coupe du Roi, où le Realaffrontera l’Atlético Madrid en finale, suffirait àsauver la saison du club madrilène. L’entraîneurportugais, sous contrat jusqu’en 2016, a besoin degagner la Ligue des champions, l’une des missionsqui lui ont été assignées lorsqu’il est arrivé à Madriden 2010, pour partir la tête haute le jour où il le sou-haitera. Sinon, il y a de fortes chances pour que Flo-rentino Pérez, son président, prépare une sépara-tion.Les statistiques donnent 74 % de chances à Fergu-son de jouer un mauvais tour à son ami Mourinho,

mais ce n’est pas aussi simple que cela, bien sûr. Àl’aller, Manchester United a souffert au milieu etdans l’impact. Ce devrait encore être le cas ce soir,d’autant que l’Écossais sera privé de Phil Jones(cheville), l’un de ceux qui avaient répondu présentdans ce secteur.

Mourinho, lui, a un autre problème. Le retour enforme de Pepe, après sa blessure (pied), le placeface à un dilemme. Il lui est difficile de ne pas ali-gner l’un de ses meilleurs combattants, mais il luiest presque impossible de toucher à la charnièreVarane-Ramos, qui s’est consolidée en l’absencedu Portugais. La tendance, hier soir, n’était pas for-cément celle-là, mais il pourrait aussi entrer dansun milieu renforcé, d’autant que Gonzalo Higuaincomme Karim Benzema ont été décevants ces der-nières semaines. Et samedi, Cristiano Ronaldo estentré en pointe contre le Barça. Mais, à ce poste ouailleurs, ce soir, on est à peu près certain que CR7peut s’occuper de tout.

LIONEL DANGOUMAU

Merci ZidaneRecruté sur l’insistance de Zinédine Zidane, Raphaël Varane suscitait,au départ, des doutes chez certains dirigeants madrilènes.MADRID –de notre correspondant

« ZINÉDINE ZIDANE a eu deux momentsmagiques au Real. Le jour où, en 2002, il a faitcette volée magnifique face au Bayer Leverku-sen en finale de la Ligue des champions (2-1) etle jour où il a recommandé à José Mourinho derecruter Raphaël Varane. » Cette réflexion d’unsupporter madrilène, à la sortie de la demi-finale aller de la Coupe du Roi face au Barça(1-1, le 30 janvier), illustre l’importance deZidane dans la venue du jeune défenseur dansla capitale espagnole. « Il y a un phénomène àLens », avait expliqué l’ancien capitaine desBleus, au printemps 2011, à l’entraîneur portu-gais et à Florentino Pérez, le président du Real,

après avoir été alerté par Didier Sénac, alorsrecruteur au sein du club nordiste et ancien coé-quipier de Zidane à Bordeaux. « StéphanePlancque (autre ex-Girondin installé dans leNord) a aussi signalé Raphaël à Zidane, qui ajoué un grand rôle dans sa venue au Real,raconte Gervais Martel, l’ancien président len-sois. Je le connaissais bien aussi, depuisl’époque où j’étais délégué auprès des Bleus. »À l’époque, Zidane travaillait au Real en tantque « directeur de l’équipe première », avec unrôle de conseiller. Pour contrer la tentative derecrutement de Manchester United, le Françaisavait convaincu Varane et sa famille de serendre à Madrid pour visiter les installations duReal et rencontrer Mourinho, qui se montra sur-pris et heureux de la maturité du jeune homme.

Le technicien portugais avoua plus tard avoirparticulièrement apprécié que toutes les ques-tions du footballeur, comme de son entourage,aient concerné uniquement le projet sportif et letraitement que lui réserverait le Real, et non pasl’argent. Varane obtint ainsi la promesse deMourinho qu’il n’allait pas le prêter et qu’ils’occuperait personnellement de sa formation.Mais l’opportunité de ce recrutement (pour10 M�) avait soulevé quelques interrogationsparmi les dirigeants.« Legaminne vapas jouer,c’est pour faire plaisir à Zidane que nous l’enga-geons », nous avait même confié, à l’époque,un responsable madrilène. Aujourd’hui, per-sonne ne regrette cette confiance accordée àZidane. – F. He. (avec L. D. et B. Li.)

En hausse aussien termes d’imageÀ DIX-NEUF ANS, la carrière de Raphaël Varane est déjà l’objetd’une grande attention de la part de son entourage. Et sa popularitégrimpe avec ses performances. « Les dernières semaines ont effecti-vement été assez exceptionnelles en termes d’affluence sur lesréseaux sociaux de Raphaël, mais également sur son site officiel »,assure Sylvain Caillot, en charge de la communication digitale dujoueur du Real. Son compte Twitter, ouvert en avril 2012, est suivi parplus de 130 000 abonnés (« deux tiers de Français, un tiers d’Espa-gnols », précise Caillot), ce qui est déjà un très bon niveau, même siMamadou Sakho (Paris-SG) en compte environ 30 000 de plus etBacary Sagna (Arsenal) quatre fois plus, pour donner deux exemplesd’internationaux français très suivis. Dernièrement, Varane a aussi étéchoisi pour participer à une campagne de l’équipementier de l’équipede France, qui est aussi le sien, au côté notamment du perchisteRenaud Lavillenie et du milieu du PSG Blaise Matuidi, qui apparaîtcependant comme la têted’affiche. D’autres marques devraient suivrebientôt. « Bien sûr, indique Franck Hocquemiller, son agent d’image,le buzz qu’il vient de susciter, avec l’enchaînement de très hautes per-formances, est relayé par l’intérêt des annonceurs, qui voient en lui unfootballeur au potentiel exceptionnel. » – L. D.

MANCHESTERUNITED -REALMADRID 20 H 45 Old Trafford, 19 h 45, heure locale,

en direct sur beIN Sport 1. Arbitre : M. Çakir (TUR).

REMPLAÇANTSManchester United (à choisir parmi) : Lindegaard (g.)(13), Smalling (12), Vidic (15) ou R. Ferdinand (5), Cleverley(23) ou Giggs (11), Anderson (8), A. Young (18), Nani (17),Valencia (7), J. Hernandez (14).Real Madrid (à choisir parmi) : Adan (g.) (13), J. Fernan-dez (g.) (25), R. Carvalho (11), Pepe (3) ou Higuain (20),Marcelo (12), R. Albiol (18), Essien (15), Kaka (8), Modric(19), Callejon (21), Morata (29), Benzema (9).ENTRAÎNEURManchester United : A. Ferguson (ECO).Real Madrid : J. Mourinho (POR).ABSENTSManchester United : P. Jones (cheville), Scholes (genou),Fletcher (virus intestinal), Büttner (choix de l’entraîneur).Real Madrid : Casillas (g.) (main), Nacho (choix de l’entraî-neur).SUSPENDUSManchester United : aucun.Real Madrid : aucun.SUSPENDUS AU PROCHAIN AVERTISSEMENTManchester United : Rafael, Van Persie.Real Madrid : Xabi Alonso, S. Ramos.

Et José Mourinho, l’entraîneur madrilène, joue gros.

MADRID, STADE SANTIAGO-BERNABEU,13 FÉVRIER 2013. – À l’aller (1-1), les joueursdu Real Madrid et de MU (de gauche àdroite : Fabio Coentrao, Xabi Alonso, WayneRooney, Sergio Ramos, Cristiano Ronaldo,Jonny Evans, Sami Khedira et RaphaëlVarane) s’étaient neutralisés.(Photo Pierre Lahalle/L’Équipe)

''Pour le stopper,mon plan A estune machetteet mon plan Bune mitraillette''ALEX FERGUSON

Luca

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Questions…

?… du JOUR

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Didier Deschamps devrait-iltitulariser Raphaël Varanedès les prochains matchsde l’équipe de France ?

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www.lequipe.fr entre 6 heures et 23 heures ou envoyez OUI ou NONpar SMS au 61008 (0,34 euro + coût de 1 SMS).

… d’HIER Nombre de votants : 23 586- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Arsenal réussira-t-il à se qualifier pourla prochaine Ligue des champions ?OUI 21 % NON 77 %NSP 2 %

7C. Ronaldo ou Pepe (3) 14

Xabi Alonso

22Di Maria

6Khedira

10Özil

20Higuain ou C. Ronaldo (7)

5Coentrao

4S. Ramos cap.

2Varane

17Arbeloa

41D. Lopez

20Van Persie

19Welbeck

10Rooney

26Kagawa

16Carrick

11Giggs ou

Cleverley (23)

3Evra cap.

6Evans

5R. Ferdinand ou Vidic (15)

2Rafael

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MARDI 5 MARS 2013 PAGE 3

Page 4: s2.static-footeo.coms2.static-footeo.com/uploads/fctest/Medias/canard_05_mars_2013__mt... · *68e ANNÉE - No 21 417 1,00 France métropolitaine Mardi 5 mars 2013 LE QUOTIDIEN DU

FOOTBALL � LIGUE DES CHAMPIONS (huitièmes de finale retour)

BORUSSIA DORTMUND (ALL) - CHAKHTIOR DONETSK (UKR) (20 h 45)

À l’eau de PologneLe Borussia Dortmund s’appuie sur un trio d’incontournables internationauxpolonais qui auront encore un rôle essentiel ce soir.MUNICH (ALL) –de notre correspondant

SI LE BORUSSIA DORTMUND a été sacré championd'Allemagne en 2011 et 2012 et s’il est en positionfavorable pour se qualifier pour les quarts de finale de laLigue des champions face au Chakhtior Donetsk (2-2 àl’aller à Donetsk), c’est en partie grâce à ses trois inter-nationaux polonais, que nous présente en détail leurcoéquipier en sélection, Damien Perquis (Betis Séville) :l’arrière droit Lukasz Piszczek, l’ailier droit JakubBlaszczykowski dit « Kuba » et le buteur RobertLewandowski. Dans le onze de Jürgen Klopp, les troishommes sont des titulaires indiscutables. À vingt-septans, Piszczek est le meilleur arrière droit de Bundesligaderrière le Munichois Philipp Lahm. Rapide et tech-nique, il est dangereux offensivement. Son seul défaut :il se dépense tellement dans le jeu vers l’avant qu’il luiarrive parfois d’oublier le marquage. Longtemps pistépar le Real Madrid, il vient de prolonger au BVB jus-qu’en 2017. La saison dernière, Blaszczykowski a sou-vent été blessé et relégué sur le banc des remplacants,mais cette saison il est redevenu l’une des pièces maî-tresses. Auteur de huit buts en Bundesliga, il fait sou-vent la différence par sa vitesse et ses dribbles, lui quiest très complémentaire de Marco Reus et de MarioGötze, avec lesquels il permute beaucoup pour êtreencore plus imprévisible. En juillet dernier, il a signé unnouveau bail avec le Borussia jusqu’en juin 2016. Enrevanche, Lewandowski ne voit pas son futur dans laRuhr. Il a décidé de ne pas prolonger son contrat, quiexpire en juin 2014. Il rejoindra le Bayern Munich soitdès cet été, soit un an plus tard. Fort dos au but et dotéde solides qualités athlétiques, « Lewy » a la panopliecomplète de l’attaquant moderne. Avec seize réalisa-tions en Bundesliga et cinq en C 1, il réalise la saison laplus pleine depuis le début de sa carrière.

ALEXIS MENUGE

VALENCE CF

Retour d’AlbeldaLES PROBLÈMES en défense deValence, déjà palpables au match aller(1-2, le 12 février), sont allés ens’amplifiant depuis. Adil Rami (micro-déchirure de 4 mm à la cuisse gauche),auteur du but à Mestalla, n’est pasrétabli et Ricardo Costa, son parte-naire habituel en défense centrale, arechuté d’une contracture à la cuissedroite, dimanche, à l’entraînement.C’est donc sans ses deux arrières cen-traux titulaires que Valence jouerademain soir. Ernesto Valverde,l’entraîneur valencian, sera contraintd’associer deux gauchers, Victor Ruizet Jérémy Mathieu, dans l’axe, commeil l’a fait samedi contre Levante à Mes-

L’équipe probable : Guaita – J. Pereira, Victor Ruiz, Mathieu, A. Cissokho –Albelda ou Tino Costa, Tino Costa ou Parejo – Feghouli, Jonas, Guardado – Soldado(cap.).

talla (2-2). Valverde devrait égalementtitulariser sur le flanc gauche Aly Cis-sokho, privé du match aller en raisond’une entorse à une cheville. En milieude terrain, l’apport de Parejo est sou-vent jugé insuffisant à la récupérationet Albelda, malgré ses trente-cinq ans,pourrait faire son retour, au moins unemi-temps. En revanche, Valverde aplus de certitudes en attaque où lapatte gauche du Brésilien Jonas a frap-pé à trois reprises au cours des deuxderniers matches de Liga. Soldado, quirelevait de blessure à l’aller et avait étéensuite diminué par une entorse dupoignet en cours de match, est com-plètement remis. – G. R.

� Lukasz PISZCZEK (défenseur,27 ans) : « C’est le meilleur joueur de lasélection, celui quim’a le plus impression-né. À la base, c’est un attaquant. Donc il ades qualités offensives au-dessus de lamoyennepourun latéral. Il centrebienet ila une bonne technique, ce qui lui permetsouvent de gagner des duels offensifs. Jele trouve très complet. On avait parlé deluiauRealMadridendébutdesaison, celane m’étonnait pas. » – L. D.

2 938C’est le joueur de champ de Dortmund quia joué le plus de minutes cette saison(2 938) toutes compétitions confondues.

� Jakub BLASZCZYKOWSKI (milieu,27 ans) : « C’est le capitaine de la sélec-tion. C’est quelqu’unqui va très vite et quia de bonnes qualités techniques. C’estaussi un combattant, qui ne lâche rien, etun meneur d’hommes, quelqu’und’important dans un vestiaire. » – L. D.

58 %Dortmund a gagné 58 % de ses matchescette saison en Bundesliga quand Blaszc-zykowski était sur le terrain. Le ratiotombe à 40 % sans lui.

� Robert LEWANDOWSKI (attaquant,24 ans) : « Il fait ce qu’on lui demande, ilmarque des buts. Ce n’est pas seulementquelqu’un qui reste dans la surface, il faitdebonsappels, il vaviteet il aaussi un trèsbon jeu de tête. À l’Euro il avait marquélors du premier match, contre la Grèce(1-1), mais pasdans les autresmatches, etil n’a plus marqué depuis, non plus (0 buten 6 matches). C’est le seul point noir desa saison. » – L. D.

23Aucun joueur n’a gagné plus de duelsaériens que Lewandowski cette saison enLigue des champions.

Le patron est de retourPrès de deux mois après sa dernière apparition, Thiago Silva retrouve sa place dans la défense du PSG.

IL Y A TOUJOURS un risque, même minime,pour que la cuisse gauche de Thiago Silvalâche de nouveau, mais les staffs techniqueet médical du PSG estiment avoir pris lesmesures nécessaires afin que leur défenseurcentral soit prêt, demain, contre Valence. Ilaurait pu jouer à Reims (0-1), samedi, peut-être même contre Marseille, en Coupe deFrance (2-0), mercredi dernier, mais CarloAncelotti avait coché une date, celle du hui-tième de finale retour de Ligue des cham-pions, un jour sans Ibrahimovic ni Verratti,suspendus. Cela ne pouvait donc être un joursans Thiago Silva. Et il n’était pas question des’exposer à une rechute auparavant.Lors de la séance d’hier matin, le Brésilien devingt-huit ans a étalé une forme rassurante etun appétit vorace pour le jeu. Tour à tourassocié à Mamadou Sakho puis à Alex, il aaffiché la même qualité technique selon qu’ilévoluait dans l’axedroit ou l’axe gauche de ladéfense. Près de deux mois après sa lésion dubiceps fémoral, lors de la seconde périodecontre Ajaccio (0-0, le 11 janvier), Thiago Sil-va semble affûté et déterminé. Il a pris letemps de sa convalescence, s’est d’abordrendu à Milan pour quelques jours de soins,puis est revenu en France où il a accéléré lerythme de sa rééducation.

Ancelotti le compareà Baresi

Les attentesautour de lui sont fortes, évidem-ment, d’autant plus après la défaite du PSGen Championnat, ce week-end. Thiago Silvaapparaît comme le lien technique et social decette équipe au point qu’Ancelotti aime lecomparer à Franco Baresi, son ancien coéqui-pier à l’AC Milan dans les années 1980. Sonsens du placement et ses premières relances

Domenech intéresse NicollinAprès avoir annoncé dans L’Équipe de dimanche ledépart de René Girard à la fin de la saison, le présidentde Montpellier, Louis Nicollin, s’est exprimé sur lasuccession de son entraîneur, hier, sur RMC. Il s’estnotamment déclaré intéressé par l’ancien sélectionneurde l’équipe de France (2004-2010), Raymond Domenech :« Il s’en est fallu de peu pour qu’il soit champion dumonde comme Aimé Jacquet. Domenech, ça ne medéplairait pas. » Interrogé hier soir sur Ma Chaîne Sport,dans l’émission Tribune Foot, dont il est chroniqueur

� RENNES : LÉSION POUR ILUNGA.– Sorti sur blessure vendredi lors dela défaite des Rennais à Montpellier(0-2), Hérita Ilunga souffre d’unelésion musculaire à la cuisse gauche.La durée d’indisponibilité dudéfenseur âgé de trente et un ansn’a pas été communiquée, lui quifaisait son retour après avoirressenti une gêne à la cuisse droite.Touché à une cheville dans l’Hérault,le milieu offensif Sadio Diallo(22 ans) passait dans la soirée desexamens complémentaires pourdéterminer la gravité de sa blessure.– S. L. D.

� AC AJACCIO : MUTU DE RETOURÀ L’ENTRAÎNEMENT. – Adrian Mutua repris l’entraînement collectif, hier.L’attaquant roumain de l’AC Ajacciodevrait donc pouvoir faire son retourface à Lorient, samedi, après troissemaines d’absence (déchiruremollet gauche). – A. M. L.

� LES MOINS DE 20 ANSPRÉPARENT LEUR MONDIAL. –Deux rencontres amicales sont auprogramme de la sélection des

moins de 20 ans au mois de mars.Les joueurs de Pierre Mankowskiaffronteront le Danemark à Tours(21 heures) le jeudi 21 mars puis laRoumanie à Blois (21 heures) le lundi25 mars. Rappelons que cettesélection est qualifiée pour la Coupedu monde de sa catégorie (21 juinau 13 juillet en Turquie), dont letirage au sort aura lieu le 25 mars.

� DORTMUND-BAYERN : KLOPPS’EXCUSE. – Après avoir critiqué leBayern Munich, estimant qu’il copiaitson équipe, l’entraîneur du BorussiaDortmund, Jürgen Klopp, a présentéses excuses à Jupp Heynckes, sonhomologue bavarois. « Je suis désolési j’ai offensé Jupp, que j’estimebeaucoup. Je ne suis pas jaloux dusuccès de mon collègue. Jupp :“Pardonne-moi” », a lancé Klopp.Heynckes a aussitôt accepté : « Pourmoi, ce conflit fait désormais partiedu passé. Il ne sert à rien d’enremettre une couche. » – A. Me.

� BENDTNER SUSPENDU SIX MOISDE SÉLECTION. – Après sonarrestation pour conduite en état

d’ivresse dimanche à Copenhague,l’attaquant de la Juventus NicklasBendtner a été suspendu six mois desélection par la Fédération danoise(DBU). Prêté par Arsenal, Bendtner(25 ans) a été interpellé par la policedanoise alors qu’il roulait àcontresens sur un quai deCopenhague dans la nuit de samedià dimanche, après une soiréearrosée. Blessé à une cuisse, il n’aplus joué depuis le 17 décembre2012 avec la Juve.

� NEWCASTLE : COLOCCINIFORFAIT, YANGA-MBIWARETROUVE L’AXE. – Forfait lors dela défaite à Swansea (0-1), samedidernier, à cause de douleurs au dos,Fabricio Coloccini ne devrait pas êtrede retour avant deux semaines,selon son entraîneur Alan Pardew.Une absence qui fait le bonheurMapou Yanga-Mbiwa. L’internationalfrançais (23 ans), déjà titulaire ausein de la défense centrale deNewcastle, le week-end dernier,devrait à nouveau débuter àMoscou, jeudi, face à l’Anji

Makhatchkala, lors du huitième definale aller de la Ligue Europa.– B. C.

� MARADONA RÊVE D’ENTRAÎNERLE BARÇA. – « Mon petit rêve à moiserait d’entraîner un jour Leo (Messi)au Barça », a assuré hier DiegoMaradona au quotidien espagnolMarca. « Je ne vois pas Maradonaentraîner Messi au Barça », arépondu le président du club, SandroRosell, depuis New York où il estallé voir son entraîneur TitoVilanova, soigné pour une tumeur àla glande parotide. Rosell n’a sansdoute pas apprécié les critiques duchampion du monde argentin 1986(52 ans), qui a joué deux saisons ausein du club catalan (1982-1984).« Le Barça s’est disloqué totalementavec le départ de Guardiola. Au lieude trois touches de balle et d’unballon finissant devant le but, ilsfont autre chose, maintenant. Ilsfont des touches de balledépourvues de sens », a notammentdéclaré Maradona.

� MONDIAL 2014 : LE SOUDANDÉBOUTÉ. – Le Tribunal arbitral dusport (TAS) a rejeté lundi l’appel duSoudan, qui contestait la décision dela FIFA de lui infliger un matchperdu sur tapis vert lors desqualifications pour la Coupe dumonde 2014. La FIFA avait invalidéla victoire du Soudan contre laZambie (2-0, le 2 juin 2012) pouravoir aligné Eldin Ali Idris Farah lorsde cette rencontre alors qu’il étaitsous le coup d’une suspension. LeTAS a confirmé la décision de laFIFA, déclarant la Zambie vainqueurpar forfait 3-0.

Un triovu parDAMIEN PERQUIS

BOR.DORTMUND-CHAK.DONETSK 20 H 45 Signal Iduna Park, en direct surbeIN Sport 2.

Arbitre : M. Skomina (SLV).

REMPLAÇANTSBorussia Dortmund : Langerak (g.) (20), Santana (27) ouKirch (21), S. Bender (6), Sahin (18), Leitner (7), Grosskreutz(19), Schieber (23).Chakhtior Donetsk : Kanibolotski (g.) (32), Chevtchouk(13), Krivtsov (38), Stepanenko (6), Gai (19) ou Kobine (14)ou Grechichkine (24), Eduardo (11), Alex Teixeira (29) ouDouglas Costa (20).ENTRAÎNEURBorussia Dortmund : J. Klopp.Chakhtior Donetsk : M. Lucescu (ROU).ABSENTSBorussia Dortmund : Owomoyela (œdème), Bittencourt,Amini (choix de l’entraîneur).Chakhtior Donetsk : Chigrinski (cheville), Ilsinho (blessé),Ismaïly, Maicon (non qualifiés), N. Chevtchenko (g.), Patrick(choix de l’entraîneur).SUSPENDUSBorussia Dortmund : aucun.Chakhtior Donetsk : aucun.SUSPENDUS AU PROCHAIN AVERTISSEMENTBorussia Dortmund : aucun.Chakhtior Donetsk : Hübschman, Luiz Adriano.

PARIS-SG - VALENCE CF (demain)

JUVENTUS TURIN -CELTIC GLASGOW (demain)

Anelka titulaire ?ARRIVÉ FIN JANVIER dans le Piémont, NicolasAnelka va-t-il enfin connaître sa première titula-risation avec la Juventus ? Après la large victoireà l’aller (3-0), Antonio Conte, son entraîneur,envisageait cette possibilité. Mais l’attaquantfrançais, qui a déjà raté le déplacement à Naplesvendredi (1-1) et se remet d’une lombalgie, s’estentraîné à l’écart du groupe hier matin. Une déci-sion sera prise aujourd’hui.Sous la menaced’unesuspension en cas d’avertissement, Lichtsteineret Vidal pourraient prendre place sur le banc.L’occasion pour le milieu français Paul Pogba deretrouver une place de titulaire. – B. Gh.

� BECKHAM AMBASSADEUR DUFOOTBALL CHINOIS. – Les organisateursde la Super League chinoise (CSL) ont annon-cé hier que David Beckham avait été nomméambassadeurde leur Championnat.La recruedu PSG devrait effectuer trois visites en Chinedurant le Championnat qui se dispute demars à novembre. Des médias gouvernemen-taux chinois ont toutefois douté que larenommée de Beckham suffise à laverl’image d’un football chinois entaché desscandales de matches truqués sur fond deparis et de corruption chez ses dirigeants.Trente-trois personnes, en majorité des diri-geants, ont été suspendus à vie.

Inquiétude autour de MénezL’international français ne s’est pas entraîné hier à cause d’une douleur lancinante aux adducteurs.JÉRÉMY MÉNEZ n’a pas participé à la séance à huis clos, hier matin, auCamp des Loges. L’attaquant parisien a ressenti une douleur aux adduc-teurs, gêne qui l’avait déjà privé du déplacement à Sochaux (2-3,le 17 février). Un point sera effectué ce matin à son sujet, et le staff tech-nique, qui se veut optimiste, espère que l’international français sera enmesure de jouer, demain, contre Valence, alors que Zlatan Ibrahimovicest suspendu pour cette rencontre. Du coup, Ménez ne figurait pas dansles mises en place tactiques d’avant veille de match. En attaque, CarloAncelotti avait associé Kevin Gameiro à Ezequiel Lavezzi pendant toutela séance. Si l’ancien Lorientais débutait demain, il s’agirait de la pre-mière apparition de sa carrière en Ligue des champions puisqu’il n’estjamais entré en jeu cette saison dans cette compétition.L’autre suspendu se nomme Marco Verratti. Pour le remplacer aux côtésde Blaise Matuidi, Ancelotti semble hésiter. Hier, lors de la premièreopposition, c’était David Beckham qui évoluait avec le milieu internatio-nal français, désormais incontournable au PSG. Ensuite, ce fut au tour de

L’équipe probable : Sirigu – Jallet, Thiago Silva (cap.) ou Alex, Sakho ouThiago Silva, Maxwell – Lucas, Beckham ou Thiago Motta, Matuidi, Pastore– Lavezzi, Ménez ou Gameiro.

Thiago Motta, remis de sa blessure à une cuisse et qui a repris les séancescollectives depuis une semaine. Seulement, l’ancien joueur de l’InterMilan n’a plus joué en compétition depuis PSG-Lille (1-0, le 27 janvier) etil n’a pas encore goûté à la C 1 cette saison. Quelle direction va suivrel’entraîneur parisien ? Celle menant vers l’Anglais, qui enchaîne lesmatches mais n’a pas levé les doutes sur son niveau pour participer à laLigue des champions ? Ou celle conduisant à l’international italien, avecle risque de rechute inhérent à l’intensité d’une telle rencontre ? Endéfense, si Christophe Jallet et Maxwell figuraient hier dans l’équipe destitulaires supposés et devraient retrouver leur place demain, une incerti-tude plane toujours autour du partenaire de Thiago Silva dans l’axe (lirepar ailleurs). – D. D.

rassurent, inspirent ses partenaires et posentles fondations des offensives parisiennes. Etlorsqu’il élève la voix pour exiger un replace-ment défensif, tout le monde s’exécute sansbroncher.« Rien qu’en le regardant jouer, onapprend beaucoup, explique Alex. J’ai beau-coupobservé sa façondegarder soncalmeentoutes circonstances. Sur le positionnement,il te fait progresser également. C’est vrai-ment l’un des plus grands défenseurs dumonde. »Nommé capitaine parAncelotti lors du dépla-cement à Kiev (2-0, le 21 novembre), l’inter-national brésilien sous contrat jusqu’en juin2017 a conservé le brassard à chaque foisqu’il a été aligné. Le technicien italien voit enlui le patron qui a manqué lors de ces deuxderniers mois, celui qu’Ibra a refusé d’être enrepoussant le brassard, à Sochaux (2-3, le

17 février), et celui qu’aucun autre Parisienne semble en mesure de devenir pour l’ins-tant. Les statistiques ajoutent à la dimensionincontournable du Brésilien. Durant sonabsence, le PSG a encaissé six buts en dixmatches. Sur les dix précédents, en sa pré-sence, il en avait concédé la moitié, et ladéfense parisienne avait offert un autrevisage, que Thiago Silva évolue aux côtésd’Alex ou de Sakho.Pour demain, contre Valence, l’identité deson partenaire dans l’axe reste incertaine. Luiavait manifesté cet automne sa préférencepour Alex et soulevé une polémique. « J’en aiparlé après avec lui, raconte le Brésilien. Ilavait voulu dire qu’en termesde communica-tion il se sentait plus à l’aise avec moi puis-qu’on parle la même langue. Il venait d’arri-ver ici, c’était un peu spécial. Aujourd’hui, il

n’a plus de problèmede communication avecun autre défenseur central qui ne parleraitpas la même langue. Maintenant, je doisavouer que çam’a rendu heureux que Thiagodéclare qu’il aime jouer avec moi. Celan’empêche absolument pas de constater queSakho travaille très bien. Mais le plus impor-tant, c’est le club, le club et le club. » Sakho,justement, fut un peu moins heureux et il s’enest expliqué avec l’intéressé. Les sept fois oùces deux-là ont ensuite été associés, le PSGn’a encaissé que deux buts, contre Saint-Étienne (1-2, le 3 novembre). Comme si,même lorsqu’il s’exprime dans les médias,Thiago Silva rendait ses coéquipiers meil-leurs.

DAMIEN DEGORREET JÉRÔME TOUBOUL

Galliani : « Ibra nereviendra pas à Milan »L’AUTOMNE DERNIER, Zlatan Ibrahi-movic avait créé quelques remous au Paris-SG en déclarant lors d’une conférence depresse avec la sélection suédoise : « Sil’ACMilan abesoin d’aide un jour, il sait oùme trouver. » Si l’on en croit Adriano Gal-liani, l’administrateur délégué du club lom-bard, l’hypothèse d’un retour de l’atta-quant parisien (31 ans) dans son ancienclub (2010-2012) est peu probable. « Ibrane reviendra pas au Milan. Si Zlatanm’appelait enme demandant de revenir, jelui répondrais : “ Au revoir !” », a déclaréle dirigeant milanais à la Gazzetta delloSport.

PARIS,PARC DESPRINCES,16 DÉCEMBRE2012. –La cuissegauche deThiago Silvaest guérie,et le Brésilienretrouverademain sa placed’incontournableau sein d’un PSGoù son influenceest immense.(PhotoAlain Mounic/L’Équipe)

CHAKHTIOR DONETSK

Lucescu : « L’équipe qui va passer ira sûrement en finale »SI MIRCEA LUCESCU croit en les chances de son équipe de sequalifier au Signal Iduna Park, il croit surtout que le match de cesoirest plusqu’un affrontemententre outsiders.« L’équipequi vapasser demain (aujourd’hui) ira sûrement en finale, expliquaithier l’entraîneur du Chakhtior, qui espère juste une meilleureconcentration de son équipe.Même si Dortmund déroule son jeuenBundesliga,à l’aller, il n’amarquéque sur noserreurs. Sur celuide Lewandowski, deux de nos joueurs se sont gênés, et pareil sur

le deuxième. » Le Roumain devrait aligner une équipe assez simi-laireà celledumatch aller, saufen défensecentrale, avec le retourde Koutcher, suspendu le 13 février dernier (2-2). Titulaire à l’allerensonabsence,Chigrinski (cheville)est restéenUkraine.Buteur àl’aller, comme contreLutsk (4-1), vendredidernier, DouglasCostadispute à Alex Teixeira et Taison une place dans l’un des couloirs.– R. Laf.

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permanent, Raymond Domenech a soigneusement évitéde répondre à la question. Mais les chances de voirl’ancien entraîneur de Mulhouse (1984-88) et de Lyon(1988-93) reprendre un club sont très faibles : sa prioritéest clairement de s’occuper à nouveau d’une sélection.Hier, Louis Nicollin a également évoqué AntoineKombouaré, l’ancien entraîneur du PSG (2009-décembre2011) : « Je me vois mal m’entendre avec lui mais cen’est pas exclu. Il m’a été proposé. Je réfléchis. »

80 %La part des équipes qui se sont qualifiées aprèsavoir fait match nul 2-2 à l’extérieur au matchaller. Sur 227 cas précédents dans les Coupes d’Europedepuis la saison 1970-1971.

9Luiz Adriano

28Taison

22Mkhitarian

20Douglas Costa ou Alex Teixeira

(29)3Hübschman

7Fernandinho

26Rat

44Rakitski

5Koutcher

33Srna cap.30

Piatov

9Lewandowski

11Reus

10Götze

16Blaszczykowski

5Kehl cap.

8Gündogan

29Schmelzer

15Hummels ou Santana (27)

4Subotic

26Piszczek

1Weidenfeller

PAGE 4 MARDI 5 MARS 2013

Page 5: s2.static-footeo.coms2.static-footeo.com/uploads/fctest/Medias/canard_05_mars_2013__mt... · *68e ANNÉE - No 21 417 1,00 France métropolitaine Mardi 5 mars 2013 LE QUOTIDIEN DU

FOOTBALL � LIGUE 1

« Les images me hantent »VALENTIN EYSSERIC, le milieu offensif de Nice, culpabilise toujours après avoir gravement blesséJérémy Clément, samedi dernier, même si le Stéphanois l’a rassuré sur son état.Profitant des deux jours de repos accordés par Claude Puel,l’entraîneur de Nice, après la défaite à Saint-Étienne (0-4),samedi dernier, Valentin Eysseric est rentré chez ses parents lelendemain,à Aix-en-Provence.Le milieuoffensif (20 ans)avaitbesoin de se ressourcer à la suite de la terrible soirée de Geof-froy-Guichard, où il a gravement blessé le Stéphanois JérémyClément (fractureouverte tibia-péronéau niveaude la chevilledroite) avant d’être expulsé (24e).

NICE –de notre envoyé spécialpermanent

« DANS QUEL ÉTAT d’espritêtes-vous, quarante-huitheures après votre tacle malmaîtrisé sur Jérémy Clément ?– Je suis mal dans ma tête et je cul-pabilise toujours énormément. Jen’avais pas le droit de tenter ce gesteet je ne peux que m’excuser à nou-veau de l’avoir blessé. Je suis profon-dément désolé, même si je me sensun peu mieux depuis que j’ai pu avoirJérémy Clément au téléphone.– Quand lui avez-vous parlé ?– Samedi soir, je lui avais laissé unmessage vocal et un texto mais jen’ai pu lui parler que dimanche. Ilm’a dit que l’opération s’était bienpassée, qu’il en aurait pour plusieursmois mais qu’il rejouerait au foot-ball. À la limite, c’est lui qui m’a ras-suré.– Cela vous a-t-il étonné ?– J’ai trouvé ça très classe de sapart. Moi, s’il m’avait fait ça, je lui envoudrais. Il doit donc m’en vouloir, etc’est normal, mais il n’a rien laisséparaître. Il m’a même dit de ne pasm’inquiéter, que ce sont des chosesqui arrivent, que c’était une erreur dejeunesse. J’ai parlé à son père, aussi,qui m’a dit de ne pas écouter cequ’on allait dire sur moi.

« J’imagineque ma saisonest déjà pratiquementterminée »

– Gardez-vous un souvenirprécis de votre intervention ?– J’ai subi une faute et l’arbitre alaissé l’avantage. Je savais qu’ilallait siffler si je ne récupérais pas leballon. Mais je ne sais pas pourquoi,j’ai taclé et j’y suis allé à fond. Mal-heureusement, mon pied est passéau-dessus du ballon et j’ai touché sa

jambe, qui était coincé dans le sol.J’ai compris que ça craquait et je mesuis tout de suite senti très mal.– Vous avez vraiment fait unmalaise dans le vestiaire ?– Oui, un malaise vagal. J’étais cho-qué, ma tête a commencé à tourneret j’ai eu mal au cœur. Le docteur estvenu, il m’a allongé sur un banc etj’ai peu à peu récupéré. Ensuite, jesuis resté tout seul dans le vestiaireen attendant la fin du match. J’avaisbesoin de m’isoler.– Avez-vous revu les imagesde l’accident ?– Je les ai vues une fois pour essayerde comprendre et je n’ai pas trouvéd’explications. Mais c’est fini. Je neles regarderai plus. C’est trop dur. Detoute façon, même sans la télé, lesimages me hantent. Depuis samedi,j’ai des flashes où je vois la chevillede Clément complètement à angledroit.– Avez-vous reçu néanmoinsdes témoignages de sympa-thie ?– Énormément. Plus que je ne pou-vais imaginer. Je suis très entourépar beaucoup de monde et ça faitforcément chaud au cœur. Mais siquelqu’un a besoin de réconfortaujourd’hui, ce n’est pas moi maisplutôt Jérémy Clément.– Allez-vous vous rendredevant la commission de disci-pline ?– Je veux y aller et j’espère que jepourrai le faire. Pour dire ce qui s’estpassé, ce que je ressens depuissamedi et pour m’excuser à nou-veau. Je n’ai pas taclé Clément pourlui faire mal, c’est évident. On com-mence à me connaître un peu et onsait que je ne suis pas du genre àmettre des coups, à vouloir blesserquelqu’un.– Vous risquez une lourde sus-pension.

– Oui, je sais que je risque gros. Il y aquelques exemples, récemment, quipeuvent faire penser que je vais êtredurement sanctionné (*). Il resteonze matches à jouer en Ligue 1 et

j’imagine que ma saison est déjà pra-tiquement terminée. Mais j’ai faitune erreur et je dois assumer ce quis’est passé. »

JEAN-PIERRE RIVAIS

(*) Pour son tacle sur le Troyen JulienOutrebon (double fracture tibia-péroné de la jambe gauche) ennovembre 2011, le milieu de NantesGranddi Ngoyi avait été suspendudix matches. Coupable, en mars

2009, d’un geste aux conséquencesidentiques sur le ValenciennoisJonathan Lacourt, le défenseurKader Mangane, lui, avait raté toutela f in de saison de Rennes(11 matches).

ClassementPts J. G. N. P. p. c. Diff.

1. Paris-SG 54 27 16 6 5 49 17 +322. Lyon 52 27 15 7 5 47 26 +213. Marseille 49 27 15 4 8 34 32 +24. Saint-Étienne47 27 13 8 6 44 19 +255. Nice 45 27 12 9 6 39 32 +76. Montpellier 44 27 13 5 9 43 32 +117. Lille 43 27 11 10 6 37 27 +108. Rennes 41 27 12 5 10 39 36 +39. Lorient 40 27 10 10 7 43 43 0

10. Bordeaux 38 27 9 11 7 27 24 +311. Valenciennes 35 27 9 8 10 35 37 -212. Toulouse 34 27 8 10 9 32 32 013. Bastia 30 27 8 6 13 30 51 -2114. AC Ajaccio 29 27 7 10 10 29 37 -815. Brest 29 27 8 5 14 28 37 -916. Reims 27 27 6 9 12 23 31 -817. Sochaux 27 27 7 6 14 28 40 -1218. Évian-TG 24 27 5 9 13 25 39 -1419. Nancy 21 27 4 9 14 24 45 -2120. Troyes 20 27 3 11 13 29 48 -19

L’ACAjaccio s’est vu retirer deux points(plus un avec sursis) à cause d’incidentssurvenus à la fin du match contre Lyon(1-1), le 13 mai 2012.

AGENDADEMAIN

� LIGUE DES CHAMPIONS (8es

de finale retour)Voir page 2.� ÉQUIPE DE FRANCE FEMMES(match amical)

18 H 30France - Brésil, à Nancy, stade Mar-cel-Picot (D 8)

JEUDI

� LIGUE EUROPA (8es de finalealler)

21 H 05Benfica (POR) - Bordeaux (beINSport 1 et W 9)

VENDREDI

� LIGUE 1 (28e journée)20 H 30

Rennes - Saint-Étienne (beIN Sport 1

et beIN Sport Max 3)� LIGUE 2 (28e journée)Voir page 6.� NATIONAL (27e journée)

SAMEDI

� LIGUE 1 (28e journée)17 HEURES

Paris-SG - Nancy (Canal +)20 HEURES

AC Ajaccio - LorientBrest - ToulouseÉvian-TG - SochauxTroyes - Reims(ces quatrematches enmultiplex surbeIN Sport 1 et en intégralité surbeIN Sport Max)Valenciennes - Lille (beIN Sport 1 etbeIN Sport 2)� LIGUE 2 (28e journée)Voir page 6.

� CHEDJOU FORFAIT À VALENCIENNES ? – Victimed’une entorse à un genou au niveau du ligament latéralinterne après être mal retombé sur undégagement contreBordeaux (2-1), dimanche dernier, Aurélien Chedjou esttrès incertain pour le déplacement à Valenciennes, same-di. Le défenseur central camerounais (27 ans) pourraitêtre laissé au repos. – V. G.

LILLE

Pour lui, c’est oui

AVEC SES BÉQUILLES, RyanMendes s’ennuie. Opéré le 15 févrierde la cheville droite, l’attaquant duLOSC portera une sorte de plâtre enrésine encore quatre semaines avantd’entamer sa rééducation, soit à Clai-refontaine (Yvelines), soit à Capbreton(Landes). Il pourra recourir danstrois mois mais il n’est pas attendu auxentraînements collectifs avant juillet.« Moi qui aime bien bouger, voir desgens, m’entraîner, jouer au foot, jetrouve que les journées sont longues,confie le Capverdien (23 ans).Aujourd’hui, je suis tout le temps chezmoi, je me lève, je regarde la télé, jemange, je remontedormir…C’est dur.Il faut être fort dans sa tête. Maisj’essaye de garder le sourire et lemoral. C’est comme cela que je revien-drai. »L’opération, qui s’est déroulée àl’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris,a consisté à reconstituer deux tendonsfibulaires déchirés (au niveau de lamalléole externe de la cheville) à partirde tendons pris au niveau du genou.« L’opération n’est pas si lourde maisla lésion est peu banale dans lemilieu », explique Franck Le Gall, lemédecin du LOSC. En octobre dernier,le club nordiste avait diagnostiqué unetendinite « mais tout avait un aspectnormal sur les IRM », selon Le Gall. Etle joueur était revenu début décembre. VILLENEUVE-D’ASCQ (Nord), GRAND STADE

LILLE MÉTROPOLE, 6 OCTOBRE 2012. –Arrivé du Havre (L 2) l’été dernier pour

quatre ans et 3 M�, Ryan Mendes n’auradisputé que neuf matches cette saison

en L 1, dont trois comme titulaire,et inscrit deux buts.

(Photo Didier Fèvre/L’Équipe)

INCIDENTS GFC AJACCIO - MONACO

Chapron a-t-il insultéle public ?AJACCIO –de notre correspondant

TONY CHAPRON a-t-il insulté le publicdu stade Ange-Casanova, vendredi der-nier, avant le début de GFC Ajaccio -Monaco (0-1), en L 2 ? Après avoir apprisque les quatre officiels du match avaientporté plainte après la rencontre pour« menaces de mort, violence verbale etphysique sur un arbitre dans le cadre desa mission de service public », le clubcorse avait assuré dimanche (voirL’Équipe d’hier), avoir en sa possessiondes images filmées par ses caméras devidéosurveillance montrant l’arbitreinternational en train de faire un doigtd’honneur à son public à la fin de sonéchauffement. Nous avons pu visionnerces bandes vidéo, hier.Que montrent-elles ? M. Chapron et sesdeux assesseurs regagner les vestiairesen trottinant. Ils traversent la pelousedepuis le centre du terrain, où ils vien-nent de terminer leur échauffement – ilest 19 h 45 – quand, juste avant de péné-trer dans le bâtiment où sont situés lesvestiaires, Tony Chapron, sans un regardpour le public et finissant sa course tran-quillement, lève sa main droite delaquelle se dégage un doigt tendu vers le

haut, face à la tribune où se situe le kopajaccien. Malgré la définition des imagesqui laisse un très léger doute, il ne sembleclairement pas que ce doigt soit lepouce… Au moment des faits, M. Cha-pron se trouve à environ un mètre dePierre Taesch, l’observateur délégué dela rencontre, qui, visiblement, n’aperçoitpas le geste.

Le club a envoyé hier soir ces images à laLFP et devrait les transmettre aux médiasdans les quarante-huit heures. Parallèle-ment, son directeur de la sécurité, Pierre-Mathieu Luciani, déposera ce matin uneplainte à l’encontre de M. Chapron pourdes propos jugés insultants, qu’il luiaurait tenus lors de son expulsion du ter-rain, vendredi, en fin de rencontre.

Dénoncer l’attitude de M. Chapron, enrejetant sur lui la responsabilité des inci-dents qui ont émaillé la fin du match, larentrée aux vestiaires et le départ hou-leux du stade des quatre officiels est laligne de défense du Gazélec, dans undossier dont se saisira jeudi la commis-sion de discipline de la LFP.

ANTOINE MAUMONDE LONGEVIALLE

� NATIONAL (27e journée)� ÉQUIPE DE FRANCE FEMMES(match amical)

20 H 50France - Brésil, à Rouen, stadeRobert-Diochon (D 8)

DIMANCHE

� LIGUE 1 (28e journée)14 HEURES

Nice - Montpellier (beIN Sport 1)17 HEURES

Bordeaux - Bastia (beIN Sport 1)21 HEURES

Lyon - Marseille (Canal +)� D 1 FEMMES (matches enretard)

LUNDI 11 MARS

� LIGUE 2 (28e journée)Voir page 6.

« J’avais des douleurs mais suppor-tables, explique Mendes. J’ai un seuilde résistance élevé. Et puis, avant laCAN, en match amical contre le Nige-ria au Portugal, je sens que ça tire. Jedemande à rester sur le banc. Avec dessoins et le kiné en sélection, j’arrive àenchaîner les matches de groupe sansproblème. Avant que je glisse par mal-chance en quarts de finale contre leGhana (0-2, le 2 février) et que monpied tourne. Mais je ne regrette rien.Ça aurait pu arriver en L 1. »

L’attaquant Lillois retrouvera-t-il lapleine possession de ses moyens ? Il seveut rassurant : « Le chirurgienm’a ditque si j’avais eu la trentaine, il nem’aurait pas opéré et j’aurais dûréduire mes entraînements et montemps de jeu. Il m’a prévenu quej’aurais peut-être des douleurs, destendinites, mais il ne m’a jamais ditque je ne retrouverais pas monniveau. » Le Gall, lui aussi, se montreconfiant. « Il récupérera sa motricité,pourmoi, il n’y a pas de risques, assurele médecin du LOSC. S’il y en a un, çapeut être lié à l’opération, comme uneinfection ou une dystrophie (enraidis-sement de l’articulation). Mais je pré-fère ne pas envisager le pire. »

VINCENT GARCIA

Malgré une opération de la cheville droite peucommune pour un footballeur, l’attaquant lilloisRyan Mendes pense pouvoir retrouver son meilleurniveau.

Conférences party en CorseHier, à trois heures d’intervalle, le SC Bastiaet l’AC Ajaccio sont revenus, devant les médias, surles incidents survenus samedi dernier dans le derby.TRÈS DISCRETS médiatiquementdepuis samedi dernier et la fin du derbycorse, marqués sur le terrain par cinqexpulsions, les dirigeants du SC Bastia ontpris la parole, hier matin, au stadeArmand-Cesari de Furiani, lors d’uneconférence de presse. S’ils ont appelé aucalme, ils ont aussi fermement démentitoutes les accusations d’Alain Orsoni, leprésident de l’AC Ajaccio, très virulentdepuis la fin du match à l’égard des déci-deurs bastiais, responsables à ses yeuxdes incidents qui ont éclaté avant et aprèsla rencontre entre les supporters des deuxclubs.Après avoir remercié les « 16 000 specta-teurs pour leur bon comportement »,Pierre-Marie Géronimi, le président bas-tiais,adonné la parole àAntoine Agostini,le nouveau patron de la sécurité du club.Durant une vingtaine de minutes, ce der-nier a rappelé de manière très précise ledéroulementde la soirée, regrettantà plu-sieurs reprisesque cequi avait été prévu le28 février, lors d’une réunion préparatoireà la préfecture sur la tenue du derby, n’aitpas été respecté par les dirigeants del’ACA :« Onavaitnotamment obtenuqueles bus de l’AC Ajaccio arrivent vers17 heures, 17 h 30 au plus tard. Les huitcars sont arrivés avec une heure de

retard… » Des bus qui, a-t-il rappelé, ontété fouillés avec la découverte de trèsnombreuses armes de sixième catégorie(poings américains, matraques télesco-piques…)et, enconséquence, l’ouverturepar le parquet d’une enquête de fla-grance. Sur ce sujet, le procureur de laRé p u b l i q u e d e v r a i t s ’ ex p r i m e raujourd’hui et expliquer que l’AC Ajaccioest fautif sur de très nombreux points et,selon la police, à l’origine des premièreséchauffourées. Par ailleurs, l’associationdu Sporting, qui a en charge la sectionamateur du club, a décidé de porterplaintecontre X pourdégradationde véhi-cules et de la façade du centre de forma-tion du club.Trois heures plus tard, c’est Alain Orsoniqui s’est présenté devant les médias. Leprésident de l’ACA a assuré qu’il ne porte-rait pas plainte contre Bastia mais…contre X. « Je me réjouis de la victoire deBastia (1-0), comme ça, il n’y a pas eu àdéplorer de morts. On veut dire aux ins-tances du football français, aux dirigeantsde Bastia, y compris à l’autorité publique,qui a une responsabilité dans l’organisa-tion des matches : “Attention danger, ilpeut y avoir un drame à Furiani si ça conti-nue.” » Samedi soir, sept spectateurs ontété légèrement blessés. – G. D., A. M. L.

SAINT-ÉTIENNE, STADE GEOFFROY-GUICHARD, 2 MARS 2013. – Après son tacle, Valentin Esseyric (no 13)se retourne vers Jérémy Clément (au sol), qui hurle de douleur. « J’ai compris que ça craquait et je me suistout de suite senti très mal », dit le milieu offensif niçois. (Photo Alex Martin/L’Équipe)

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FOOTBALL

MON WEEK-ENDDE FOOT

les COULISSES

par Vincent DULUC

Direct Rediffusion en italiqueDifféréLes rendez-vous du jour

� JACQUES VILLENEUVE SUR LE PLATEAU DU « CANAL CHAMPIONSCLUB ». – Champion du monde de Formule 1 en 1997, Jacques Villeneuve serademain sur le plateau du Canal Champions Club (à partir de 20 h 10). Un bon« teaser » pour la chaîne cryptée qui vient de recruter le Canadien comme consul-tant pour le Championnat du monde de F 1, que Canal diffusera pour les troisprochaines saisons.

� DOUCOURÉ DANS « L’EXPRESSO ». – Lesprinteur Ladji Doucouré sera aujourd’hui sur le pla-teau de L’Expresso, la matinale de beIN Sport (entre6 et 9 heures).

INFOSPORT+6. Matinale Sport .18. JT. 19. Info L 1.

07 H 00 L’Équipe du matin.

09 H 00 Journal (et à 14 h 30, 20 h 30).

12 H 30 Menu sport.

17 H 30 Conférence de presse de l’entraîneur du Paris-SG, CarloAncelotti.

19 H 00 Le grand tour de L’Équipe.

22 H 30 L’Équipe du soir (et à minuit).

Le match des magsChaque mardi, « L’Équipe » revient sur l’audiencedes magazines dominicaux.

LA BELLE enquête duCanal FootballClub sur les footballeurs déçus dumiracle qatarien (« Qatar, quand leparadis devient enfer »), n’aura passuffi. Dimanche, Téléfoota devancéd’une tête son rivalde Canal+ dans lematch des audiences entre les deuxémissions de foot en clair dudimanche. Le magazine de TF 1, quiproposait notamment des interviewsdu Mancunien Wayne Rooney et duMadrilène Raphaël Varane, se hisseainsi en première position de notrepodium des mags, devant la deuxième partie du CFC donc, et Automoto. À laquatrième place Stade 2 déçoit un peu, avec sa plus petite audience depuis le7 octobre (1,34 million de téléspectateurs et 9,7 % de part d’audience).

TÉLÉVISION

EGOTRIP

Balotelli,bientôten statuechez luiEn demi-finales de l’Euro 2012,Mario Balotelli avait jeté son maillotà terre et célébré son second but faceà l’Allemagne (2-1), à la façon d’unculturiste (voir ci-contre). Une pos-ture qui avait été l’objet de nom-breux montages photographiquessur Internet… mais qui a aussi inspi-ré l’international italien. L’attaquantde l’AC Milan vient en effet de com-mander une statue le représentantainsi afin de l’installer dans sademeure de Brescia.« Je l’ai imaginécomme un athlète antique, a expli-qué Livio Scarpella, l’artiste chargéde la conception de l’œuvre. La sta-tue sera en bronze et en platine avecles yeux en pierres précieuses. »– B.Gh.

Gazon, l’additionDANS LE TEMPS, les fiches techniquesdes matches étaient encore plus descrip-tives, dans ces colonnes et ailleurs. Onrelevait l’éclairage satisfaisant, lapelouse médiocre, l’arbitrage dansant deM. Wurtz ou symbolique de M. Lefranc. Àprésent que l’on soulage les arbitres deces adjectifs et que l’éclairage est à peuprès le même partout, il ne subsiste,match après match, que l’état de lapelouse, coincé entre le nom de l’arbitreet le nombre de spectateurs. Les adjectifsdont les arbitres sont débarrassés tou-chent aujourd’hui la fierté des jardiniers,de médiocre à pitoyable.C’est étrange, mais l’état de la pelousen’apparaît pas dans les fiches techniquesdes matches en Angleterre. Question deculture et d’horticulture. À Arsenal, dontl’état de la défense suggère que lesportes du jardin sont toujours ouvertes, ily a quarante et un jardiniers à pleintemps. Nommé chef jardinier du club àl’âge de vingt-deux ans, Paul Burgess aquadruplé son salaire en rejoignant leReal Madrid, en 2009.Il est tentant et réducteur d’opposer laproductivité du privé au rendement desbataillons d’employés municipaux quigèrent nos pelouses en songeant que labonne taille ne doit jamais dépassertrente-cinq heures. Mais ce n’est pas tou-jours vrai. Villeneuve-d’Ascq, jusqu’auprintemps dernier, et Lyon, de manièreplutôt constante, ont entretenu de trèsbelles pelouses.L’impact sur le jeu existe. Sinon, Barce-lone ne s’embêterait pas à arroser lapelouse pour que le ballon aille plus vite.Dimanche, contre Lyon, Brest a jouélong. On comprend les Brestois. Leur ter-rain navigue entre moquette rapiécée etsable tamisé, Saint-Maclou et Saint-Tro-pez. Montpellier et Valenciennes, pour

élargir la liste sans exhaustivité, ne sontpas mieux lotis.Passés d’un style kick and rush à desmanières continentales dans le jeu depasses, sous l’effet de quelques entraî-neurs venus de la vieille Europe, les clubsanglais ont toujours eu de bons jardi-niers, même quand ils ne se faisaient pasde passes et préféraient suivre ce prin-cipe que Jacky Charlton, champion dumonde 1966 avec l’Angleterre, rappelaitpendant la Coupe du monde 1990 alorsqu’il était sélectionneur de l’Eire : « Ilfautmettre le ballon là où l’adversaire neveut pas qu’il soit. Dans son camp. »Pour assouvir cette ambition qui pouvaitêtre très haute, la passe courte apparais-sait comme une hésitation maniérée.En songeant aux pelouses françaises, lemoment est venu de s’inquiéter de celledu Stade de France, où le match de rugbyFrance-Écosse aura lieu le 16 mars, sixjours avant l’enchaînement de France-Géorgie et de France-Espagne en qualifi-cations pour la Coupe du monde 2014.Bon, c’est un peu embêtant pour France-Géorgie mais, pour l’Espagne, il faudraréfléchir, peut-être, à sélectionner les jar-diniers de Brest, qui auront quatre jourspour arranger ça et faire pousser destaupes sous les pas de Xavi et d’Iniesta.Cette chronique au ras du gazon s’achè-vera par l’hommage à la verdeur de lan-gage d’un Domenech qui n’est pas celuiqui habitait quasi quotidiennement dansces colonnes il y a peu. Un jour qu’à Brivedes dirigeants anglais un peu à chevalsur le brind’herbe se plaignaient de l’étatde la pelouse, Amédée Domenech, donc,pilier du club briviste et du quinze deFrance, avait rétorqué, superbe : « Vousêtes venus pour brouter ou pour jouer aurugby ? »

COMBIEN ça coûte…

En proie à des difficultéséconomiques, le Munich1860 a fait dans l’original.En marge du match de D 2allemande face au FCIngolstadt (1-1) ce week-end, le service marketingdu club munichois a pro-posé à ses supportrices unpack « Ladies Day ». Aumenu, avant et après lematch : champagne, cho-colats, exposition debijoux à l’effigie du club etmassage thaïlandais àvolonté dans l’un dessalons de l’Allianz-Arena.Le coût ? 200 euros.Bilan : 91 supportrices desLöwen (Lions) et femmesde joueurs se sont faitplaisir… – A. Me.

Journée de la FEMME

De l’effet… sur les ventesSexiste, le petit canard rennais ? Pro-posant aux femmes de « venirvibrer » au stade de la Route-de-Lorient pour 5 �, vendredi, à l’occa-sion de la venue de Saint-Étienne,l’affiche (reproduite ci-contre) a entout cas créé le buzz sur les réseauxsociaux depuis une semaine. Sanssusciter pour autant une vagued’indignation en Bretagne. « Il y ades gens qui peuvent être choqués,mais les re tour s sont dansl’ensemble très positifs, assureJérôme Poupard, le directeur de la communication du club breton.Dans la saison,on fait plusieurs opérations commerciales en profitant de l’actualité. Là, à l’occa-sionde la Journéede la femme, commeon le fait depuis déjàplusieurs années, onadécidé de faire une campagne avec un parti pris créatif osé et humoristique maiscertainement pas sexiste. » Le sex-toy a peut-être aussi fait de l’effet sur… labilletterie. En début de semaine, 1 400 des 2 000 places destinées aux femmesavaient déjà trouvé preneurs. – S. L. D.

Pôle EMPLOI

Pour Barbosa, lemaintien, c’estaussi le sienAprès avoir jeté un œil au classement affi-ché à la sortie des vestiaires, Cédric Bar-bosa s’est arrêté devant lesmédias, same-di soir, à Toulouse (0-0). L’occasion, biensûr, de parler du résultat nul de l’Évian-TG, qui laisse l’équipe haut-savoyardedans la zone rouge (18e), mais aussi defaire le point sur sa propre situation. « Ilfaut qu’on se batte pour arracher cemain-tien, ça vapeut-êtremepermettre de faireun an supplémentaire », a lâché le milieu(36 ans, en fin de contrat), qui a reçul’assurance de son employeur de prolon-ger d’une saison en cas de maintien.« C’est ce qu’on m’a dit, mais il n’y a riende signé, a-t-il précisé. Alors je suis quandmême obligé de tout écouter car, ce quiest sûr, c’est que j’ai encore l’envie.J’espère que ce sera à l’ETG et c’est mapriorité mais, égoïstement, je dois aussipenser à ma situation. » – J. Ba.

la « DÉCLA »

« Maradonaà la Mosson,cela auraitde la gueule »

C’est ce qu’a déclaré LouisNICOLLIN à nos confrères duMidilibrequi l’interrogeaient sur l’iden-titédu possible successeur deRenéGirard sur le banc de Montpellier, àpartir de la saison prochaine. Évin-cé d’Al-Wasl (Émirats arabes unis)en juillet dernier, Diego Maradonaest certes libre mais il a quandmême peu de chances de succéderà Girard dont le contrat, qui se ter-mineen juin, ne sera pas renouvelé(voir L’Équipedu3mars). – J.-M. R.

Harlem Shake TROTTERS

Les Citizens mènent… la danseAprès le Gangnam Style, le Har-lem Shake ! À l’initiative de leurgardien Joe Hart, les joueurs deManchester City ont été les pre-miers en Premier League às’essayer au nouveau phéno-mène Internet, qui consiste àfaire danser un groupe, souventaffublé de masques ou de cos-tumes, au son d’un morceauelectro du DJ new-yorkaisBaauer. Enregistréedans la sallede musculation du club, la ver-sion déjantée des Citizens (àlaquelle ont notamment prispart Joleon Lescott, Edin Dzekoou encore Alexander Kolarov)est à découvrir à l’adressehttp://tinyurl.com/bm6tktz. SurYou Tube, la vidéo a déjà étévisionnée par près de 6 millionsd’internautes.

Et pendant CE TEMPS-LÀ…

... Le Los Angeles Galaxygagne sans BeckhamLa nouvelle saison de la Major League Soccer a débuté ce week-end. Sans David Beckham, parti cet hiver au Paris-SG. L’Anglaisn’a pas trop manqué à ses anciens coéquipiers du Los AngelesGalaxy. Le champion en titre a étrillé Chicago (4-0) grâce à untriplé de son attaquant Mike Magee et un dernier but signé Rob-bie Keane, autre ancien de la Premier League.

L’ASTUCE

Du Viagrapour mieux joueren altitude ?C’est ladernière idée trouvée par les dirigeantsduclub de l’Alianza Lima, pourtant leader du Cham-pionnat péruvien, pour améliorer les prestationsde leurs joueurs amenés à disputer plusieurs ren-contres entre 2 700 et 3 300 mètres d’altitude, oùla diminution de l’oxygène avantage l’équipeévoluant à domicile. « Nous avons discuté decette question avec le médecin du club lorsquenous étions en stage de préparation en Espagne.Il nous a expliqué que le Viagra pouvait aider àaméliorer la condition physique des joueurs enaltitude », explique Wilmar Valencia, le coach duclub de la capitalepéruvienne, située seulement à154 m d’altitude. Le fameux médicament destinéà favoriser l’érection aiderait aussi le cœur à pom-per plus de sang, permettant ainsi une meilleureoxygénation sans que cela soit considéré commedu dopage. « Si les tests le prouvent, nous l’utili-serons », a promis Valencia. À quand la petitepilule bleue lors de la collation ? – B. C.

(Photos Alex Martin et Sylvain Thomas/L’Équipe, TSV 1860 München,Manchester City FC, SRFC, Action Images/Panoramic)

CHUUUT

� « TÉLÉ POCHE » SNOBE BECK-HAM. – Parmi les 115 demandesd’accréditation formulées pour assis-ter à Reims - Paris-SG (1-0), samedi,figuraient quelques médias peu habi-tués des tribunes de presse des stades,comme Télé Poche. Mais selon nosinformations, le journaliste de l’heb-domadaire n’est pas venu… Beau-coup de médias anglais ont aussidéclaré forfait. Le phénomène Beck-ham s’essouffle-t-il déjà ?

LIGUE 2 (27e journée) – LENS - NANTES : 1-2

BUTEURS. – 1. Mu. Yatabaré (Guin-gamp), I. Touré (Monaco), 16 buts. 3.F. Djordjevic (Nantes), 15 buts. 4.Keserü (Angers), 14 buts. 5. Gragnic(Nîmes), 13 buts.

ClassementPts J. G. N. P. p. c. Diff.

1. Monaco 56 27 16 8 3 47 24 +232. Nantes 51 27 14 9 4 40 18 +223. Caen 48 27 14 6 7 37 18 +194. Guingamp 48 27 13 9 5 41 30 +115. Angers 46 27 14 4 9 36 23 +136. Nîmes 43 27 13 4 10 36 30 +67. Dijon 42 27 11 9 7 32 32 08. Le Havre 40 27 11 7 9 35 35 09. Auxerre 37 27 11 4 12 40 41 -1

10. Lens 36 27 8 12 7 32 37 -511. Istres 33 27 9 6 12 27 31 -412. Tours 33 27 8 9 10 31 42 -1113. Châteauroux 31 27 6 13 8 31 30 +114. Le Mans 30 27 8 6 13 28 39 -1115. Niort 29 27 5 14 8 30 34 -416. Clermont 29 27 6 11 10 25 34 -917. Arles-Avignon 28 27 6 10 11 20 36 -1618. Laval 27 27 6 9 12 32 38 -619. GFC Ajaccio 20 27 4 8 15 24 37 -1320. Sedan 20 27 4 8 15 24 39 -15

VENDREDI

GFC Ajaccio 0-1 MonacoIstres 1-0 SedanDijon 1-1 NiortTours 1-1 CaenLaval 1-1 Clermont

Le Mans 0-2 AngersLe Havre 1-0 Châteauroux

Arles-Avignon 2-1 Auxerre

SAMEDI

Guingamp 3-0 Nîmes

HIER

Lens 1-2 Nantes

� ANGLETERRE (28e journée). – HIER, Aston Villa - Manchester City, 0-1. But :Tévez (45e). À l’issue de cette rencontre, Aston Villa est 18e du classement avec24 points, Manchester City 2e avec 59 points.

Mi-temps : 1-1. Arbitre : M. Moreira. 16 884 spectateurs. Buts. – LENS : Valdivia (33e

s.p.) ; Nantes : Gakpé (14e), Pancrate (90e + 2). Avertissements. – Lens : Démont (39e),S. Sow (59e), Yahia (79e) ; Nantes : Ré. Riou (32e), Cichero (45e + 3), Eudeline (81e).LENS : Ru. Riou (Atrous,46e) – Démont, A. Touré, Yahia, Baal – S. Sow, Le Moigne (cap.),Valdivia – Bela (Plumain, 85e), D. Ndiaye, Nomenjanahary (Bergdich, 77e). Entraîneur :E. Sikora.NANTES : Ré. Riou – I. Cissokho, Djilobodji, Cichero, Veigneau (cap.) – Eudeline, Deaux,Veretout, Bessat (Trebel, 82e) – Aristeguieta, Gakpé (Pancrate, 68e). Entraîneur :M. Der Zakarian.

� ESPAGNE (26e journée). – HIER, Séville FC - Celta Vigo, 4-1. Buts. – SÉVILLE FC :Negredo (12e, 29e, 68e), Medel (66e) ; CELTA VIGO : A. Fernandez (40e). À l’issue decette rencontre, le Séville FC est 10e du classement avec 35 points, le Celta Vigo 18e

avec 23 points.� PORTUGAL (21e journée). – HIER, Vitoria Guimaraes - Academica Coimbra, 2-0 ;Olhanense - Braga, 0-1.Classement : 1. Benfica, 55 pts ; 2. FC Porto, 53 ; 3. Paços de Ferreira, 38 ; 4. Braga,37 ; 5. Rio Ave, 29 ; 6. Maritimo Funchal, 29 ; 7. Estoril, 28 ; 8. Vitoria Guimaraes, 27 ;9. Nacional Madère, 26 ; 10. Sporting Portugal, 23 ; 11. Vitoria Setubal, 23 ; 12. Aca-demica Coimbra, 20 ; 13. Gil Vicente, 19 ; 14. Olhanense, 17 ; 15. Moreirense, 16 ;16. Beira Mar, 15.

PROCHAINE JOURNÉE. – Vendredi,20 heures : Niort-Lens ; Auxerre-LeHavre ; Châteauroux-Monaco ; Sedan-LeMans ; Laval-Guingamp ; Angers-Dijon ;Nîmes-Tours ; Clermont - Arles-Avignon(En multiplex sur beIN Sport 2). Samedi,14 heures : Nantes-GFC Ajaccio (beINSport 1). Lundi, 20 h 30 : Caen-Istres(Eurosport).

Nantes a reprisson « cadeau »NANTES A CONSOLIDÉ sa deu-xième place de la L 2 en venant logi-quement s’imposer au stade Bollaert-Delelis hier, dans le temps additionnel,sur un contre de Fabrice Pancrate (2-1,90e + 2) après une perte de balle deSamba Sow.Très supérieurs collective-ment en première période, où ilsavaient ouvert le score sur un tir croiséde Serge Gakpe (1-0, 14e) et trouvé lepoteau (Bessat, 30e), les Nantais ontété un peu moins incisifs après lapause. Misant sur la profondeur, ils ontcependant fini par éteindre une équipelensoise à bout de souffle pour sontroisième match en une semaine (*).« Quand tu maîtrise l’adversairecomme on l’a fait ce soir, analysaitMichel Der Zakarian, l’entraîneur duFCN, c’est rageant de leur faire uncadeau en provoquant un penalty(transformé par Valdivia, 32e, son11e but cette saison en L 2) sur unemauvaise appréciation de Rémy (Riou,qui bousculait Démé Ndiaye) alorsqu’on devaitmener deux ou trois-zéro.En deuxième période, on a tout fait

pour aller chercher la victoire même sion s’est fait peur sur les coups de piedarrêtés. C’est jouissif de l’emporter à ladernière minute. Maintenant, rienn’est encore fait pour la montée. »Même si Lens a montré, depuis sadéfaite à Angers (2-3, le 11 février),qu’il n’était pas taillé pour la L 1, ilaurait pu arracher un nul très flatteur,hier, avec un surcroît d’expérience.« Un moment, i l faudra qu’onm’explique comment on peut prendreun but dans les arrêts de jeu en se fai-sant contrer à la maison, pestait ÉricSikora, le technicien nordiste. Leur vic-toire n’est pas illogique. Tous leursgestes étaient justes.Nous, onest limi-tés dans certaines situations. Oncentre au cinquième poteau, on necadre pas les frappes, on n’est pasdixièmesau classementpar hasard.Onprogresse, mais j’aimerais que ce soitaussi en rigueur. » – J. D.(*) Défaite à Monaco (1-2, le 25février), en L 2, succès contre Épinal(N), en huitièmes de finale de la Coupede France (2-0), jeudi dernier.

14 H 45 CYCLISME � Eurosport/France 3Paris - Nice. 2e étape. à 19 heures 90 min

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Championnats du monde 2013. Half-pipe. À Oslo(NOR).

à 1 heure 135 min

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« 20 H Foot ». 45 min- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 20 H 45 FOOTBALL � beIN SPORT 2

Ligue des champions. 8es de finale retour.Borussia Dortmund-Chakhtior Donetsk.

115 min

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Ligue des champions. 8es de finale retour.Manchester United-Real Madrid.

120 min

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Eurocoupe. Quarts de finale. Ulm-Bilbao. 105 min- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 22 H 45 MAGAZINE � beIN SPORT 1

« Le club spécial Champions League ». 45 min- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 01 H 30 HOCKEY SUR GLACE � ESPN America

NHL. Detroit-Colorado.Puis Vancouver-San Jose.

150 min

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NBA. Oklahoma City Thunder-Los Angeles Lakers. 835 min- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

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PAGE 6 MARDI 5 MARS 2013

200 �

Page 7: s2.static-footeo.coms2.static-footeo.com/uploads/fctest/Medias/canard_05_mars_2013__mt... · *68e ANNÉE - No 21 417 1,00 France métropolitaine Mardi 5 mars 2013 LE QUOTIDIEN DU

03

23

31

23

Quarts de finale Demi-finales FinaleDu mar. 26 marsau mer. 9 avril

Du ven. 15au sam. 23 mars

D’aujourd’hui aumar. 12 mars

Tableau des play-offsPremier tour

Entre parenthèses, le classement à l’issue de la saison régulière.Dans chaque série, le club le mieux classé en saison régulière joue à domicile les deux premiers matches, puis les éventuels cinquième (1er tour, quarts, demi-finales et finale) et septième matches (finale).

Gap (8)GRENOBLE (9)

Chamonix (4)Épinal

Angers (1)Grenoble

Amiens (6)STRASBOURG (11)

Rouen (2)Morzine-Avoriaz

Briançon (3)Strasbourg

MORZINE-AVORIAZ (7)Villard-de-Lans (10)

Dijon (5)ÉPINAL (12)

Renaud LAVILLENIE

Sergueï BUBKA

JO (titre)

CM (titres)

CE (titres)

Records du monde

Record personnel

CM salle (titres)

49 ans né le 4 décembre 1963.1,84 m ; 80 kg.

26 ans né le 18 septembre 1986.1,77 m ; 69 kg.

1 (1988)

1 (1986)

6 (1983 à 1997)

3 (1987, 1991, 1995)

35

1 (2012)

2(2010, 2012)

2 médailles de bronze(2009 et 2011)

1 (2012)

0

CE salle (titres)1(1985)

3(2009, 2011, 2013)

(UKR)

6,03 m (2011)6,15 m (1993)

Concours à plus de 5,80 m 54 183

Concours à plus de 6 m 344

UBKA

ans

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HOCKEY SUR GLACE � LIGUE MAGNUS (quarts de finale, match 1) – ANGERS - GRENOBLE

Le French flair grenobloisAvec son ossature tricolore, le club isérois, seulement neuvième de la saison régulière, est capable de tout.Même d’éliminer Angers, incontestable numéro 1 de la saison.LA RAILLERIE était facile. Grenoble estdepuis trois ans, avec Chamonix,l’équipe la plus « française » de LigueMagnus, alignant seulement cinq étran-gers sur une vingtaine de joueurs cettesaison, contre une dizaine chez la majori-téde ses rivaux : résultat, deuxseptièmesplaces en saison régulière et cette annéeune neuvième, des classements peu glo-rieux pour le deuxième budget de l’élite(2,1 millions d’euros) derrière Rouen etun club six fois champion depuis1981 (1). Sauf que, les play-offs venus, la« French Team » se métamorphose.Remarquables finalistes l’an passé (2vic-toires à 4 contre Rouen), les Brûleurs deLoups ont cette fois passé l’obstacle deGap en trois manches sèches au premiertour, s’imposant deux fois sur l’une desglaces les plus hostiles de l’Hexa-gone (2).Et défieront sans complexe, ce soir,l’armada d’Angers, qui a écrasé la pre-mière phase du Championnat avec…treize étrangers, dont un relégué en tri-bune à chaque match pour respecter lequota de dix joueurs formés localement.« Ce sera dur d’affronter dès les quartsde finale cette équipe très travailleuse,que j’imaginais dans le top 4 en début desaison », avertit Éric Fortier, l’attaquantquébécois des Ducs d’Anjou.

Tommasini,le manager :« Cela créeune force »

Car ce Grenoble est toujours aussi impré-visible. Capable d’entamer la saison parcinq victoires avant de connaître sa tradi-tionnelle crise de novembre comme lePSG (quatre défaites de rang), de battrel’ogre rouennais (3-1) comme de chuter àdomicile contre le petit voisin Villard-de-

Lans (3-5). « La jeunesse de l’équipe(23 ans et 10 mois de moyenne) a sou-vent pour conséquence une forme d’irré-gularité », observe le manager iséroisNicolas Tommasini, qui assume. Et jureque le recours massif aux éléments ducentre de formation n’est pas dicté parles difficultés financières que connaît leclub depuis 2009. « C’est un choix depolitique sportive, sans doute culotté,dit-il. On aurait très bien pu aller cher-cher de jeunes étrangers pas très chers.Sans donner de leçons, on estime quecela crée une force, un socle de joueursqui s’identifient au club. »Six des huit buts marqués contre Gap ontété signés par des produits locaux, Mat-thieu Le Blond (25 ans, 3 buts), Chris-tophe Tartari (28 ans), le capitaine JulienBaylacq (23 ans) et Nicolas Arrossamena(23 ans), qui ressent « de la fierté demontrer que des Français sont capablesd’être performants ». Derrière, plusieursautres jeunes poussent, comme le défen-seur Kevin Dusseau (21 ans) ou le gar-dien Sébastien Raibon (22 ans, 95,9 %d’arrêts contre Gap). « Leur donner leurchance et les voir progresser, je trouvecela passionnant », confie l’entraîneurcanadien des Brûleurs de Loups, Jean-François Dufour. Conscient qu’il auraégalement bien besoin, ce soir, de sescinq Nord-Américains. Car les Ducs, enplus de leurs stars canadiennes, avan-cent aussi quelques beaux Bleus, del’attaquant Julien Albert au gardien Flo-rian Hardy, MVP français de la saison.

YANN HILDWEIN

(1) Auparavant, Grenoble n’avait jamaisfini au-delà de la sixième place depuisson retour dans l’élite, en 2000.(2) Avec neuf victoires en treize matches,Gap était la troisième meilleure équipede la saison à domicile.

Matches 1. AUJOURD’HUI, 19 h 30 : Briançon - Strasbourg ; 20 h 30 :Angers - Grenoble (Dailymotion) ; Rouen - Morzine-Avoriaz ; Chamonix -Épinal (Dailymotion).Matches 2 demain, mêmes lieux, mêmes horaires.

LES AUTRES MATCHES

Rouen, un rang à tenirJUSQU’À nouvelordre, le champion, c’est lui. Mêmeprivéde la première placede la saison régulière pour la premièrefois depuis 2009, ROUEN reste le favori des play-offs, aumême titre qu’Angers. Au nom de l’expérience, du talentdes Thinel, Lhenry, Guénette ou Desrosiers, de la forme dumoment aussi. Le triple tenant a fini la saison régulière enboulet de canon : dix-neuf buts marqués en trois matches.Face à eux, la mission de MORZINE-AVORIAZs’annonce très compliquée. Idem pour STRASBOURGcontre BRIANÇON, en pleine confiance après sontriomphe en Coupe de France contre Angers (2-1). Mais les

Alsaciens ont retrouvé, au premier tour contre Amiens(3 victoires à 2), les recettes qui avaient fait d’eux de sen-sationnels finalistes il y a deux ans.L’affiche la plus curieuse opposera deux clubs revenus denulle part, CHAMONIX et ÉPINAL. Les Chamois étaientrelégables à l’issue de la phase aller, avant d’empiler onzevictoires en treize matches dans le sillage de Francis Char-land, meilleur scoreur de la saison (30 buts, 17 assis-tances). Les Vosgiens ont, eux, péniblement assuré leurmaintien avant de renverser au premier tour Dijon, cin-quième de la saison régulière (3 victoires à 2). – Ya. H.

� NHL : ROUSSEL, OPÉRATION COUP DE POING. – Ça aussi, c’est AntoineRoussel. Le Français (23 ans) de Dallas a encore signé une assistancedimanche soir, une vraie passe décisive pour la nouvelle recrue Erik Cole lorsde la victoire des Stars sur Saint-Louis (4-1), mais c’est surtout son combat àmains nues avec Chris Stewart, alors que les Blues venaient d’ouvrir le score,qui a frappé les esprits. « Cette bagarre nous a relancés », avouait Derek Roy,auteur d’un but et de deux assistances. Dans le même temps, le patronChicago a étiré contre Detroit (3-2 t.a.b.) sa série record à vingt-trois matchessans s’incliner dans le temps réglementaire et Montréal a repris la tête de laConférence Est en s’imposant chez son vieil ennemi de Boston (4-3).

HANDBALL

ÉQUIPE DE FRANCE FEMMES

Ça bougechezles BleuesTROIS NOUVELLES et trois reve-nantes. Pour remporter la troisième etdernière phase de la Golden League(20-23 mars en France), l’éternel Oli-vier Krumbholz (54 ans), sélectionneurdes Bleues depuis 1998, a sensible-ment modifié son groupe de vingtjoueuses. Un peu par la force deschoses puisque, dans la foulée d’unChampionnat d’Europe complètementraté en décembre (9e place), les histo-riques Raphaëlle Tervel (33 ans,245 sélections) et Katty Piéjos (31 ans,81 sélections) ont choisi de mettre unterme à leur carrière internationalealors que l’ex-capitaine Amélie Goud-jo, écartée juste avant les JO deLondres, n’est jamais revenue. Ducoup, des débutantes à zéro sélectiondébarquent : Gnonsiane Niombla(22 ans) et Sabrina Ciavatti-Boukili(27 ans), déjà convoquées en stage,ainsi que Laure Lewille (23 ans).Victime d’une rupture des ligamentscroisés du genou gauche le 30 août,Amandine Leynaud (1,78 m, 26 ans,131 sélections) effectue, elle, songrand retour dans le groupe en compa-gnie de deux autres gardiennes, lajeune Messine Laura Glauser (19 ans)et Armelle Attingré (24 ans), qui vientde remporter la Coupe de la Ligue avecIssy-Paris. En revanche, exit Linda Pra-del, pourtant présente à l’Euro serbe.– G. De.LE PROGRAMME. – Mercredi20 mars, 21 heures : France - Rus-sie (à Mouilleron-le-Captif). Vendre-di 22 mars, 21 heures : France -Danemark (à Nantes). Samedi23 mars, 17 h 15 : France - Norvège(à Nantes).LA SÉLECTION. – Gardiennes (4) :Glauser (Metz), Attingré (Issy-Paris),Leynaud (Skopje, MCD), Darleux(Viborg, DAN). Ailières (4) : Dancette(Nîmes), Baudouin (Metz), Dembélé(Randers, DAN), Lewille (Mios).Arrières (9) : Ayglon (Nîmes), Daudé(Le Havre), Mendy (Buducnost, MTN),Signate (Issy-Paris), Lacrabère (Zveni-gorod, RUS), Pineau (Valcea, ROU),Niombla (Fleury-les-Aubrais), Gna-bouyou (Toulon-Saint-Cyr), Bruneau(Besançon). Pivots (3) : Kanto (Metz),Ciavatti-Boukili (Mios), Goiorani (Tou-lon-Saint-Cyr).

Classement : 1. Metz, 45 pts ;2. Fleury-les-Aubrais, 41 ; 3. Nîmes,38 ; 4. Le Havre, 33 ; 5. Mios, 32 ;6. Issy-Paris, 32 ; 7. Toulon, 27 ;8. Dijon, 25 ; 9. Besançon, 25 ;10. Nice, 22.Les deux premiers en demi-finales. Lesquatre suivants au premier tour desplay-offs. Les quatre derniers en play-downs.

DIVISION 1 FEMMES(17e journée) AUJOURD'HUI, 20 heures : Metz-Fleury-les-Aubrais ; Nîmes-Mios.Demain, 20 h 30 : Nice-Issy-Paris.Samedi9mars,20 heures : Toulon-D i j on . Dimanche 10 mars ,17 heures : Le Havre-Besançon.

VOLLEY-BALL

� LIGUE A HOMMES (23e jour-née) : DERNIÈRE CHANCE POURBEAUVAIS ? – Neuvième à quatrepoints de Rennes, huitième et dernierqualifié potentiel, Beauvais doit impé-rativement s’imposer ce soir contreParis en match avancé de la 23e jour-née pour rester dans la course auxplay-offs. L’équipe de la capitale est,elle aussi, un concurrent direct, sep-tième avec cinq longueurs d’avancesur le BOUC. Les Picards ne peuventguère compter sur leur match enretard,mardi 12 mars : il les opposeraàTours, le despote du Championnat.AUJOURD'HUI, 20 heures : Beau-vais-Paris. Vendredi, 20 heures :Tourcoing-Montpellier. Tours-Tou-louse ; Samedi 9 mars, 15 h 30 :Sète -Nantes-Rezé (MaChaîneSport) ;20 heures : Ajaccio-Rennes ; Avi-gnon-Narbonne ; Chaumont-Cannes.Classement : 1. Tours, 55 pts ;2. Nantes-Rezé, 48 ; 3. Sète, 45 ;4. Chaumont, 39 ; 5. Cannes, 38 ;6. Narbonne, 34 ; 7. Paris, 33 ;8. Rennes, 32 ; 9. Beauvais, 28 ;10. Ajaccio, 28 ; 11. Montpellier, 27 ;12. Avignon, 21 ; 13. Toulouse, 17 ;14. Tourcoing, 14.Les huit premiers en play-offs, les deuxderniers relégués en Ligue B.

� NANTES-REZÉ EN APPELAUJOURD’HUI. – Sanctionné en pre-mière instance, le 30 janvier dernier,de six points de pénalité pour irrégula-rités financières, Nantes-Rezé, actueldeuxième de la Ligue A hommes avectrois points d’avance sur Sète, verrason appel examiné aujourd’hui par leconseil supérieur de la Direction natio-nale d’aide au contrôle de gestion de laLigue. L’instance entendra égalementles dirigeants des autres clubs ayantinterjeté appel, Cambrai (3 points depénalité) en Ligue B ainsi que Calais (9pts), Paris-Saint-Cloud (4 pts) et Mul-house (3 pts) en Ligue A femmes.

� UN MATCH DE SUSPENSIONPOUR MARÉCHAL. – Joyeux anni-versaire ! Le réceptionneur internatio-nal de Cannes Nicolas Maréchal a éco-pé hier, le jour de ses vingt-six ans,d’un match de suspension (plus unavec sursis) pour avoir tenu des proposjugés « offensants » à l’égard desarbitres de la rencontre perdue face àMontpellier (1-3). Le club azuréen apar ailleurs été sanctionné d’un matchde suspension de salle avec sursis enraison de l’attitude « menaçante »d’un supporter vis-à-vis du corps arbi-tral lors de ce même match.

ROUEN, PATINOIRE DE L’ÎLE-LACROIX, 4 DÉCEMBRE 2012. –Julien Baylacq, capitaine de vingt-trois ans (ici face auxRouennais Juraj Stefanka, à g., et Miroslav Durak, à dr.),incarne le choix de Grenoble de s’appuyer sur de jeunesFrançais formés au club. (Photo Stéphanie Péron/Paris Normandie/PQR)

ATHLÉTISME

Peut-il être le nouveauBubka ?Son titre européen et son saut non validé à 6,07 mont confirmé que Renaud Lavillenie est l’indiscutablepatron de la perche mondiale. Comme le « Tsar »en son temps. Mais peut-il aller aussi haut ?« GÖTEBORG m’a fait changer dedimension. » Vingt-quatre heuresaprès son fantastique concours desChampionnats d’Europe en salle,Renaud Lavillenie commence à digérerce fameux essai non homologué à6,07 m. « Pour moi, la barre est restéeet le monde entier l’a vue. » Sadémonstration suédoise a réveillé lefantôme de Bubka et ses vieux recordsdu monde (6,15 m en salle et 6,14 m enplein air). On le croyait à jamais sur uneautre planète, on les pensait inacces-sibles. Mais le lutin français a laisséentrevoir que ce n’était peut-être pasimpossible. Il nous a en tout cas donnéenvie de passer en revue les raisons d’ycroire.LES CONSEILS DE BUBKA. – Depuistrois ans, Sergueï Bubka couve le Fran-çais d’un œil paternel. « Qu’il soit der-rièremoi, c’est une sortedemotivationsupplémentaire, explique le Français.Se dire que le meilleur perchiste detous les temps me pousse à le battre,c’est costaud. Il m’a surtout apportédes détails qui me confortaient dansma manière de voir les choses. Quandil s’entraînait, il ne pensait pas au petitcentimètre au-dessus de son recordmais à 20 ou 30 cm de plus. Ce qui faitque quand il se retrouvait à 6 m, celan’avait rien d’extraordinaire. C’est decette philosophie que j’essaie dem’inspirer. » Les deux hommes ontune mentalité en commun : celle de seprésenter à chaque concours pour legagner et aller haut.

LE PATRON, C’EST MOI. – « Depuisl’ère Bubka, il n’y a pas d’autres per-chistes qui ont dominé la perchecomme je le fais actuellement. » Leconstat est imparable. « Depuis deuxans, quand il vient sur un concours, sesadversaires savent qu’ils ne vont pasgagner », exagère le champion olym-pique 1996, Jean Galfione. Le Françaisen est à neuf victoires de rang (Bubkaest allé jusqu’à treize succès d’affilée)et depuis sa troisième place aux Mon-diaux 2011, il ne compte que cinqdéfaites en trente-trois concours. Pasun de ses concurrents n’a les moyensd’aligner comme il l’a fait cet hiver huitconcours à plus de 5,83 m. Il n’y a quel’Allemand Otto pour le pousser occa-sionnellement dans ses extrémités.Une concurrence moins imposantequ’à l’époque de Bubka.LE RECORD DANS LE VISEUR. –Lavillenie peut-il battre le record deBubka ? Jean Galfione est mesuré :« Ily a encore une marge. » Son entraî-neur Philippe D’Encausse refuse de semouiller. « Il a envie d’y arriver maisest-ce qu’il y parviendra, c’est autrechose… » Lavillenie, lui, est complè-tement relancé par son concours scan-dinave : « Ce n’est pas mon essai à6,07 m qui me fait dire que je peux yarriver mais mon saut à 6,01 m. Surcelui-là, il n’y a rien à dire, il est au pre-mier essai, il est super haut. Quand j’airevu les images, jeme suis dit que pas-ser 6,07 m, c’est rien ! Dans un coin dema tête, les 6,16m sont envisageableset même peut-être plus… »

UN HANDICAP : LE RÈGLEMENT. –Faceaux 6,15 m, Bubka et Lavillenienesont pourtant pas à armes égales.L’Ukrainien disposait de taquets pluslarges de 2 cm et de plus de temps pourse concentrer.Un argument queBubkarejette :« Laquestion, c’est de savoir sivous voulez passer la barre ou la fairetomber... » Mais selon Lavillenie, lehandicap est réel :« Jene sais pas si onpeut le chiffrer mais je me dis que sij’avais ces deux centimètres de plus, jepourrais avoir plus d’ambition. 6,15m,c’est plus difficile que ça ne l’étaitavant mais si on peut le faire commeça, ça donnera plus de valeur à la per-formance. »

PALMARÈS CONTRE PALMA-RÈS. – Ce sur quoi tout le mondes’entend, c’est que jamais Lavillenien’améliorera le record du monde aussisouvent que Bubka. De 1984 à 1994,l’Ukrainien a inscrit trente-cinq foisson nom sur les tablettes en salle et enplein air. L’objectif est irréalisable. LeFrançais a en revanche déjà rejointl’Ukrainien au palmarès olympique(1 victoire chacun) et peut le dépasser.Ce sera dur en revanche, pour lui quin’en compte aucun, d’amasser sixtitres mondiaux en plein air, il faudraitpour cela qu’il gagne toutes les édi-tions jusqu’en 2023. Pas facile… « Cequi est certain, conclut D’Encausse,c’est qu’il a envie de marquer sonépoque. » Pour l’instant, il y parvient.

MARC VENTOUILLAC

Ce ne sont plusles mêmes règlesPARRAPPORT auxgrandes annéesde Bubka (de 1983 à 1997), les règle-ments ont été modifiés sur troispoints importants :– La longueur des taquets sur les-quels repose la barre a ainsi étéramenée de 75 à 55 millimètres au1er janvier 2003.– Avant, les athlètes avaient deuxmi nu t e s ( co n t r e u ne s eu l eaujourd’hui) pour sauter une fois

qu’ils étaient appelés et qu’il y avaitplus de cinq concurrents. Une foisseul en lice, Bubka bénéficiait de sixminutes pour effectuer son sautcontre cinq aujourd’hui pour Laville-nie.– Depuis la fin des années 1990,l’athlète n’a plus le droit de stabiliserla barre ou de la remettre en placed’une main ou de ses deux mainsdurant son saut.

� À TOUTE VITESSE. – Ça va vite à Albuquerque (Nouveau-Mexique). AuxChampionnats des États-Unis, Dangelo CHERRY s’est imposé en 6’’49 (à uncentième de la m.p.m. de Jimmy Vicaut) chez les hommes et Barbara PIERRE en7’’08 chez les femmes. À noter aussi les 7’’74 du décathlonien Trey HARDEE sur60 m haies et, sur la même distance, les 7’’93 de Nia ALI et les 8’’00 de JanayDELOACH, par ailleurs spécialiste du saut en longueur. À Auckland (Nouvelle-Zélande), Valérie ADAMS a réalisé le meilleur jet de la saison au poids(20,75 m), un nouveau record d’Océanie indoor.

� MULLINGS, SUSPENSION À VIE CONFIRMÉE. – Le Tribunal arbitral dusport (TAS) a confirmé hier la suspension à vie du sprinteur jamaïquain,trente ans, prononcée en 2011 après son deuxième contrôle positif. Il avaitd’abord été suspendu pour deux ans en 2004 pour dopage à la testostérone,puis en 2011 au furosémide, un diurétique, lors des Championnats nationaux.Cette saison-là, il figurait parmi les tout meilleurs sprinteurs au monde, avecsept chronos sous les 10’’, dont un en 9’’80 alors qu’il n’avait jamais franchicette limite auparavant.

GÖTEBORG (Suède), 3 MARS 2013. – L’évolution des règlements de la perche depuis l’époque de Sergueï Bubka(record du monde à 6,15 m en 1993) rendent les grandes performances plus rares. (Photo Alain Mounic/L’Équipe)

MARDI 5 MARS 2013 PAGE 7

Page 8: s2.static-footeo.coms2.static-footeo.com/uploads/fctest/Medias/canard_05_mars_2013__mt... · *68e ANNÉE - No 21 417 1,00 France métropolitaine Mardi 5 mars 2013 LE QUOTIDIEN DU

Les 23 joueurs pourIrlande-FranceAVANTS 13

DEMIS 4

Debaty (Clermont, 31 ans /14 sél.),Domingo (Clermont, 27/22),Kayser (Clermont, 28/15),Guirado (Perpignan, 36/15), Ducalcon (Racing-Métro, 29/13),Mas (Perpignan, 32/59),Maestri (Toulouse, 25/12),Samson (Castres, 29/2),Vahaamahina (Perpignan, 21/1),Claassen (Castres, 28/1),Dusautoir (Toulouse, 31/57),Nyanga (Toulouse, 29/29),Picamoles (Toulouse, 27/34).

Machenaud (Racing-Métro, 24/7)Parra (Clermont, 24/49)Michalak (Toulon, 30/62)Trinh-Duc (Montpellier, 26/47)

ARRIÈRES 6Bastareaud (Toulon, 24/12),Clerc (Toulouse, 31/65),Fofana (Clermont, 25/13),Fritz (Toulouse, 29/28),Huget (Toulouse, 25/15),Médard (Toulouse, 26/30).

4e journée.- Samedi 9 mars : Écosse - pays de Galles (15 h 30) ;Irlande - France (18 heures).- Dimanche 10 mars : Angleterre - Italie (16 heures).

Programme en heure française. Pour l’heure au Royaume-Uni et en Irlande, retrancherune heure. Toutes les rencontres diffuséesen direct sur France 2.

Écosse3

Italie - 365France - 256

Classement

2 Pays de Galles + 19+ 8

Diff.

Irlande - 24

1 Angleterre + 36

4

20

4

Points

2

6

Tournoi 2013

Jeudi 7 marsAnnonce du quinze de départpour Irlande-France.

Vendredi 8 marsEntraînement du capitaineà l’Aviva Stadium de Dublin.

Programme del’équipe de France

Samedi 9 marsIrlande-France à 18 heures(17 heures, heure locale).

RUGBY � ÉQUIPE DE FRANCE

Unis dans la tempêteDerrière une hiérarchie formelle dont Philippe Saint-André est le boss, le trio qu’il forme avec Patrice Lagisquet et Yannick Brua trouvé son rythme. Et le mauvais vent du Tournoi ne semble rien y changer.« POUR ÇA, j’ai une belle tête debouc émissaire ! » Sérieusementsecoué par les critiques, après troisdéfaites en autant de matches dansle Tournoi, Philippe Saint-Andréassume avec le sourire. Commentpourrait-il faire autrement ? Privé dupoussiéreux fusible du « comité desélection », supprimé à l’automne,ne laissant à ses adjoints que levasistas médiatique des très conve-nus « points presse du capitaine » àla veille des matches, il s’est installéen première ligne.Jeudi, comme à chaque annonced’équipe, PSA sera seul sous les pro-jecteurs pour évoquer le rendez-vousirlandais, samedi prochain à Dublin.À l’inverse de Marc Lièvremont, sonprédécesseur, qui avait imposé àÉmile Ntamack et Didier Retière desconférences à trois, façon « Polit-buro » (avant d’y renoncer aumoment où ces béquilles média-tiques lui auraient peut-être évité lesdérapages de la Coupe du monde2011) ; et à la différence du show-man Laporte, qui laissait ses adjointsJacques Brunel et Bernard Vivièsconférer librement en coulisses, PSA

peut donner l’impression de tirertoute la couverture à lui.Directement inspiré du modèleanglais et de son omnipotent direc-tor of rugby, le système mis en placepar Saint-André a surpris. Au pointque certains ont avancé qu’il ne met-tait pas les mains dans le cambouiset s’endormait quand les discussionsdevenaient trop techniques.« Si Phi-lippe s’endort ? Pas du tout, s’amuseYannick Bru, son adjoint chargé desavants. Il a été entraîneur, il sait dequoi on parle. Même s’il assume

d’abord la gestion politique etmédiatique, il supervise tout cequ’on lui propose, et quand il y adébat, c’est lui qui tranche. »

Buvard et gin tonicEt s’il faut en croire Patrice Lagis-quet, responsable des lignes arrière,les échanges ne se sont pas enveni-més avec les défaites. « Si on n’estpas d’accord, ondiscute, et puis c’esttout ! Mais on ne va pas remettrenotre mode de fonctionnement encause pour autant. » D’autant que

PSA, comme Bernard Laporte avantlui, est plus éponge que théoricienrigide.Patrice Lagisquet, qui le connaîtmieux encore pour avoir partagéavec lui deux tournées (1990 et1991) et une Coupe du monde(1991), explique : « Dès son arrivéeen équipe de France, Philippe s’estmontré très curieux de tout. Ça nousa d’ailleurs rapprochés. » Le mana-ger tricolore confirme : « Après lesmatches, au bout de trois, quatre gintonic, Patriceme disait tout. Au haut

niveau, il faut être un buvard,s’imprégner de tout. Bien sûr, les sys-tèmes de jeu m’intéressent, mais,souvent, l’humain m’intéresseencore plus. »S’intéresser à l’humain, c’estd’abord ne pas se tromper de parte-naires. Saint-André, maquignonassumé, explique : « Quand on m’aproposé le poste, j’ai tout de suitecité Patrice. Quand les choses ontpris tournure, je l’ai invité à déjeunerchez moi dans le Var avec Yannick.Mon frère (Raphaël, qui fut entraî-

neur de Lyon de 2007 à 2012), quiavait passé ses brevets avec lui,m’avait dit de Yannick : “Tu vas voir,c’est un entraîneur brillant et aussiun mec bien.” Ça a tout de suite col-lé, or je crois beaucoup à la premièreimpression. »Avec Bru et Lagisquet, PSA s’estentouré d’entraîneurs qui cumulentà eux deux six titres de champion deFrance, une Coupe d’Europe et unChallenge européen. Ça peut aider.« Et puis, complète Saint-André,Yannick, qui vient d’arrêter (en

2007), fait le lien avec les joueursactuels. Ça n’a pas été déterminant,mais ça a compté. »Pour le reste, le sélectionneur ne pré-tend pas révolutionner le manage-ment des équipes nationales. « Pourles compositions d’équipe, on faitchacun sa liste, et, en cas de litige,c’est moi qui tranche. Pour les ate-liers séparés, Yannick est plus avecles avants, Patrice avec les trois-quarts. Moi, j’interviens plus sur lastratégie collective. Et comme on aécrit le cadre de notre projet à trois

mains, personne n’est qu’exécu-tant. »Le travail en amont, hors les onzesemaines de rassemblement trico-lore par an, c’est bien sûr beaucoupd’analyses vidéo du Top 14 ou deCoupe d’Europe, que les trois entraî-neurs débriefent quand ils se retrou-vent trois jours par semaine à Mar-coussis. Mais c’est aussi un travail desuivi avec les clubs. Leur plus lourddéfi. Car, sur ce point, ni Laporte niLièvremont n’ont réussi à maintenirlongtemps le contact.Envoyés spéciaux discrets, Bru etLagisquet savent bien que celademande des trésors de diplomatieet de discrétion. « De toute façon,seuls les clubs peuvent travailler effi-cacement avec les joueurs. On a troppeu de temps, conclut Lagisquet. Onne peut que proposer, transmettredes données et espérer que ça fonc-tionne dans les deux sens. »En attendant, on peut toujours rêverqu’en juin prochain une nouvelleconvention FFR-Ligue permette derééquilibrer ce décourageant état defait.

PIERRE MICHEL BONNOT

Bru, bâtisseur de lui-mêmeInternational aux moyens physiques limités, l’ex-talonneur toulousainest devenu une référence du jeu des avants.« JE N’AVAIS JAMAIS pensé devenirentraîneur. Et puis, en 2004, j’étais rempla-çantdeWilliam (Servat) et, durant ledernierentraînement, Bernard Laporte (entraîneurde l’équipe de France)me dit : “Yannick, tuvas remettre les maillots.” Puis ajoute : “Tusais, je te verrais bien devenir entraîneur.”Sur le moment, j’ai pensé : “Pourquoi il medit ça, le con ?” Mais ça a fait tilt. »On n’échappe pas à son destin. Celui deYannick Bru aurait pourtant dû s’inscrireentre les lignes du CAC 40. Issu de la der-nière génération universitaire d’avant leprofessionnalisme, il avait même monté saboîte de conseil financier en 2003. « À Tou-louse, j’avais passé mes brevets d’entraî-neur parce que je pensais m’occuper desjeunes talonneurs. Quand Guy Novès m’aproposé de devenir son adjoint, contre

l’avis de beaucoup au club, ça a été unchoc ! »Mais il ne suffit pas d’être porté sur les fontsbaptismaux du coaching par deux parrainscomme Laporte et Novès pour se retrouverà huiler la mécanique des rucks de l’équipede France quatre ans après avoir raccrochéles crampons (2007). Le sélectionneur Phi-lippe Saint-André livre un secret qui n’en estpas un : « Yannick est un bosseur fou. » Çane date pas d’hier. « Il n’est pas né à centvingt kilos, comme “Gonzo” (Jean-MichelGonzalez) ou “Cali” (Christian Califano) ;sa carrière, il a dû se la construire à la sallede gym », admire PSA.Tirer le maximum de moyens très moyens,se pencher sur la technique pour ne pasplonger en mêlée et soigner les lancers, il avoulu mettre toutes les chances de son côté.

« Si je m’étais entraîné, je ne me serais pasfait jouer souvent », reconnaît-il. Depuis,l’infiniment complexe, c’est-à-dire la ges-tuelle fine au cœur ducombat, est devenu lequotidien de Yannick Bru et son domaineréservé.

Moins démonstratif que Patrice Lagisquet,son collègue chez les Bleus, Bru savourechaque instant de sa nouvelle expérience.Malgré la mauvaise passe entamée depuisle début du Tournoi, « l’équipe de Franceapporte un confort appréciable. Le jour J, àl’heure H, la pression est plus forte. Maispendant cinq ans au Stade Toulousain, ça aété quasi obsessionnel, conclut-il. Le clubest un environnement où on est évaluétoutes les semaines, où onn’a pas deweek-ends… J’en devenais asocial ». – P. M. B.

YannickBRU39 ans, né le 22 mai 1973à Auch (Gers).

Carrière de joueur :talonneur.

Clubs : Auch (jusqu’en 1996),Toulouse (1996-1997), Colomiers(1997-1998), Toulouse (1998-2007).Palmarès. – Tournoi des Six Nations(Grand Chelem 2002 et 2004),champion de France avec Toulouse(1999, 2001), champion d’Europe avecToulouse (2003, 2005), Challengeeuropéen avec Colomiers (1998).18 sélections (1 E), dont 3 commecapitaine.Première sélection : France-Australie(14-13), le 17 novembre 2001à Marseille.Dernière sélection :France-Angleterre (24-21), le 27 mars2004 à Saint-Denis.Participation Coupe du monde : 1(2003).

Carrière d’entraîneur

Toulouse (2007-2011), équipe deFrance (adjoint de Philippe Saint-Andrédepuis décembre 2011).Palmarès : champion de France(2008, 2011, 2012) et championd’Europe (2010) avec Toulouse.

Lagisquet, l’impatient apaiséEn équipe de France, malgré les défaites, l’irascible coach biarrot a trouvéla sérénité.IL A POURTANT eu l’occasion d’y échap-per. Pendant trois ans (2008-2011), PatriceLagisquet a réussi à se soustraire de sondestin d’entraîneur et d’homme pressé.Revenu à plein temps à son cabinet d’assu-reur, largement occupé par la vice-prési-dence de l’association Chrysalide (*), ilreconnaît : « C’était bien aussi. J’ai replon-gé parce que Serge (Blanco, le président deBiarritz) m’a sollicité, mais surtout parceque j’avais retrouvé de la fraîcheur, de nou-velles idées. Le deal avec mon épouse étaitde repartir sur un rythme moins effréné. »L’an passé, pour sa première saison, parta-gée entre le BO accroché au rocher de laVierge pour ne pas plonger en Pro D 2 et unTournoi sans peps (4e), madame Lagisqueta dû être servie question farniente ! « C’estvrai que ça n’a pas été facile à vivre »,

avoue l’ancien ailier international. Pour-tant, malgré les défaites, « Patrices’éclate », souligne Philippe Saint-André.Peu d’obligations médiatiques, moins decontraintes au quotidien, l’ex-homme sur-volté peut enfin prendre son temps. « Lapréparation d’un test a beau être trèsintense, on ressent moins l’urgence parcequ’on a pu préparer les choses en amont.Après, perdre comme en ce moment, ça nefait pas plaisir, bien sûr. Les discussionsentre nous sont plus vives, mais on n’a pasremis notre façon de fonctionner en cause.On s’efforce de rester imperméables àl’extérieur. »Malgré les tempêtes, Patrice Lagisquetgarde désormais son calme.Au point que, s’il faut en croire ThierryDusautoir (voir par ailleurs), ses anciens

souffre-douleur du BO auraient du mal àreconnaître la bombe à mèche courte quiexplosait à chaque entraînement oupresque au stade d’Aguiléra. « En club, tues obligé de jouer au père Fouettard, sur-tout au Pays basque où les tentations sontnombreuses, assume Patrice Lagisquet. Laplupart des joueurs acceptent mes impa-tiences, mes colères, parce qu’ils saventquecen’est jamais tordu. Jen’ai pas d’autreobjectif que de leur permettre d’être lemeil-leur possible. Je me souviens de joueursétrangers, qui sont allés voirmes enfants enleur disant : “Ça doit être terrible à la mai-son”, et ils étaient surpris qu’ils leur répon-dent que non. Aujourd’hui, j’ai l’impressionde travailler davantage enaccord avecmoi-même. » – P. M. B(*) Association pour l’enfance handicapée.

PatriceLAGISQUET50 ans, né le 4 septembre 1962à Arcachon (33).

Carrière de joueur : ailier

Clubs : Bègles (1980-1982), Bayonne(1982-1992), Biarritz (1992-1997).Palmarès. – Tournoi des Cinq Nations(1988, 1989).46 sélections (20 E)Première sélection : France-Australie(15-15), le 13 novembre 1983à Clermont-Ferrand.Dernière sélection :France-Roumanie (30-3), le 4 octobre1991 à Béziers.Participations Coupe du monde : 2(1987, 1991)

Carrière d’entraîneur

Biarritz (1997-2008, 2011-2012),équipe de France (adjoint deSaint-André depuis décembre 2011).Palmarès. – Champion de France(2002, 2005, 2006), vainqueurdu Challenge européen (2012).

« Ils sont très pointilleux »THIERRY DUSAUTOIR, le capitaine des Bleus, a été entraîné en clubpar Lagisquet à Biarritz (2004-2006) et Bru à Toulouse (2007-2011).Parallèles.

« LES DEUX ont un énorme souci du détail, ilssont très pointilleux sur la technique individuelle.À mon arrivée à Biarritz, je me souviens avoir étémarqué par les ateliers de technique de PatriceLagisquet, tellement exigeant sur la passe, le choixde la zone... Mais il m’a également beaucoupappris en défense, sur l’anticipation, la lecture dujeu adverse. Yannick Bru est dans le mêmeregistre, perfectionniste sur tout ce qui concerne lepetit jeu, en particulier dans les zones de ruck, lespositions sur les soutiens, la façon de libérer lesballons.Question colère, la réputation de Patrice Lagisquetn’est pas surfaite. Il est même capable de crier aus-si fort et aussi longtemps que Bernard Laporte.C’est un passionné et, sur le terrain, ça s’entend,même si je l’ai trouvé plus calme en équipe de

France. Peut-être parce que l’ensemble desjoueurs comprennent vite ce qu’on leur demande.Après les entraînements, tu peux discuter, appro-fondir certains détails, mais sur le terrain il veutqu’on comprenne vite. Même si, à Biarritz, j’ai sou-vent eu envie de lui rentrer dedans pendant lesentraînements, c’est quelqu’un avec qui jem’entends bien.

Yannick a une approche, disons… plus scienti-fique. Il s’appuie d’avantage sur les statistiques etla vidéo. Avec lui, c’est un peu différent parce quenous avons joué ensemble. Je l’ai vu progresser entemps qu’entraîneur, prendre confiance dans cequ’il demandait. Jusqu’à arriver en équipe deFrance. C’est la preuve qu’il ne s’est pas trop trom-pé. » – P. M. B.

� IRLANDE : SEXTON, LE JOUR J. – Touché aux ischio-jambiers le 10 février contre l’Angleterre (défaite 6-10),l’ouvreur irlandais Jonathan Sexton (27 ans, 36 sélections),futur Racingman, en saura plus aujourd’hui sur ses (minces)chances de jouer samedi contre la France à Dublin. « À cestade, on est plus croyants que confiants, a avoué hier MickKearney, manager de l’équipe. Pour l’instant, il n’a fait quedes courses droites et n’a toujours pas pu buter. Il est prévuqu’il passe demain (aujourd’hui) aux courses à pleinevitesse. Ce sera un test important. » Si le miracle n’avait paslieu, Declan Kidney, qui a écarté Ronan O’Gara (128 sélec-tions) de son groupe, devrait donc choisir son numéro 10entre Paddy Jackson (1 sél.) et Ian Madigan (0 sél.). La pré-sence dans l’équipe, annoncée aujourd’hui, de l’ailier CraigGilroy (adducteurs) et du deuxième-ligne Donnacha Ryan(épaule) étaient toujours incertaines hier. – F. B.� ÉCOSSE : STROKOSCH ET MURRAY DE RETOURCONTRE GALLES. – Victime d’une fracture du plancherorbital le 2 février contre l’Angleterre (défaite 38-18), le troi-

sième-ligne aile écossais de Perpignan Alasdair Strokosh(30 ans, 31 sél.) a été de nouveau convoqué dans le squadécossais pour la rencontre face au pays de Galles, samedi àMurrayfield. Sa blessure n’avait pas nécessité d’interventionchirurgicale. Autre retour, celui du pilier Euan Murray(32 ans, 51 sél.), qui n’avait pas disputé le match contrel’Irlande (victoire 12-8) en raison de ses convictions reli-gieuses lui interdisant de jouer le dimanche. Parmi les23 vainqueurs de l’Irlande, seul le troisième-ligne DavidDenton sera absent (blessé au genou). Il sera remplacé par lejoueur de Glasgow Ryan Wilson.� ANGLETERRE : FARRELL ABSENT CONTRE L’ITA-LIE.– Blessé à une cuisse lors de la victoire anglaise contre laFrance à Twickenham (23-13), le 23 février, Owen Farrell(21 ans, 15 sélections) ne devrait pas jouer contre l’Italiedimanche, selon son entraîneur Stuart Lancaster. C’est TobyFlood (27 ans, 55 sél.) qui devrait donc débuter à l’ouverture.Le numéro 8 Ben Morgan (24 ans, 10 sél.), touché, lui, contrel’Écosse (38-18), ne sera toujours pas rétabli.

ÇA S’EST PASSÉ HIER ÀMARCOUSSIS

Ducalcon O.K.,Guirado arrivéLUC DUCALCON verra Dublin. Touché aux côtes lorsde la victoire du Racing-Métro contre Grenoble (23-3)samedi dernier, le pilier a été déclaré bonpour le serviceaprès des examens médicaux passés hier. Ducalcon nesouffre d’aucune blessure, simplement de coups reçus,et il a participé à Marcoussis à l’entraînement du matin,étant seulement dispensé de quelques exercices en rai-son de sa gêne.Le talonneur catalan Guilhem Guirado, appelé en rem-placement de Dimitri Szarzewski (épaule et cuisse) et

arrivé en début de matinée à Marcoussis, a égalementpris part à cette séance longue d’un peu plus d’uneheure, essentiellement consacrée à la technique indivi-duelle par ateliers. Le reste de la journée a été partagéentre musculation et visionnage de vidéos de l’équiped’Irlande. Aujourd’hui, un entraînement en oppositionraisonnée est programmée en matinée, suivi du pre-mier point presse de la semaine. Le quinze de départpour Dublin sera annoncé jeudi matin.

Guilhem Guirado,appelé en rempla-cement de Dimitri

Szarzewski (forfait), est let rente -d eu xiè m e joue urconvoqué par le sélectionneurPhilippe Saint-André pour unmatch du Tournoi 2013. Sur lestrente-six qui avaient été appeléspour le stage de fin janvier, septn’ont pas eu l’honneur d’une sélec-tion : Dulin, Lauret (indisponibles),Fickou (remis d’une entorse de lacheville), Planté, Attoub, Bonnevalet Buttin.

Saint-André, Boudjellal et leurs contratsÀ Toulon, le sélectionneur des Bleus, qui avait deux contrats, percevait le minimum syndical(4 800 euros brut mensuels) comme entraîneur.À LA COMMISSION juridique de la Liguenationale de rugby (LNR), le contrat de Phi-lippe Saint-André, salarié du RC Toulon-nais entre 2009 et 2011, en a fait sourireplus d’un. Celui qui était, a priori, l’un desmanagers les mieux payés du Top 14, avait,selon nos informations, un contratd’entraîneur au minimum prévu par la« convention collective du rugby profes-sionnel », soit un total de 58 000 eurosbrut par an. Ce qui donne un salaire brutmensuel de 4 800 euros pour Saint-André,bien loin d’environ 30 000 euros par mois,ce qu’il percevait en réalité.

Mourad Boudjellal, le président du RCT, enconvient : « C’est vrai que Philippe Saint-André touchait le minimum syndical chez

nous en tant qu’entraîneur. Mais il avaitaussi un autre contrat, de manager géné-ral, qui n’était pas enregistré à la Ligue. Cardanscelui-là il yavait deséléments que l’onne souhaitait pas communiquer, commedes bonus par exemple. Et là, croyez-moi, iln’était pas au minimum syndical.

Une indemnitéde départ remboursée…sur cinq ansOnpratique toujours comme ça, il n’y a pasde malversations. Le reste de son salairen’était pas versé sur des sociétés off-shore.Il n’y a pas eu d’astuces, ce n’est pas legenrede lamaison, et Philippe Saint-Andréne nous l’a jamais demandé. Cela nousarrangeait qu’il soit déclaré en partie

comme entraîneur, car il avait le diplôme,le BE2, obligatoire pour un club. » Le prési-dent du RCT assure que ce système àdouble détente ne servait pas à payer unepartie de la rémunération de PSA en droitsd’image, bien plus avantageux pour lesclubs. « Quand je fais du droit d’image, il ya quelque chose en face, assure Boudjellal.J’en ai fait avec Wilkinson, j’en ferais sûre-ment avec Michalak. Mais Saint-André,sans lui manquer de respect, il ne fait pasrêver. On ne fait pas des tee-shirts avec saphoto… On l’a simplement utilisé commeintervenant dans des entreprises, ce qu’ilsait très bien faire. On a dû en faire trois ouquatre par an. Et là encore, il ne nous ajamais demandé d’être payé sur une socié-

té à l’étranger. Il n’est pas comme ça. »Jamais à court de propos décoiffants,Boudjellal commente : « Son principaldéfaut, ce n’est pas la malhonnêteté, maisl’avarice. Il ne paye jamais son coup,mêmequand tout le monde a payé le sien. Etquand on l’a libéré de son contrat, dansl’intérêt supérieur du rugby français, pourqu’il devienne sélectionneur (fin 2011), ons’estmis d’accord avec lui sur une indemni-té. Elle était assez modeste, même pas leprix d’une petite voiture. Mais il nous ademandé de nous rembourser en cinq ans.Chaque 1er juillet, il nous envoie un chèquedans une petite enveloppe, avec une écri-ture un peu tremblante. »

ÉTIENNE MOATTI

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SAINT-DENIS (Seine-Saint-Denis), STADE DE FRANCE, 24 NOVEMBRE2012. – Ce jour-là, le sélectionneur Philippe Saint-André et ses deuxadjoints, Yannick Bru (à gauche) et Patrice Lagisquet (à droite),empochent face aux Samoa (22-14) leur troisième succèsde l’automne. (Photo Alain Mounic/L’Équipe)

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Page 9: s2.static-footeo.coms2.static-footeo.com/uploads/fctest/Medias/canard_05_mars_2013__mt... · *68e ANNÉE - No 21 417 1,00 France métropolitaine Mardi 5 mars 2013 LE QUOTIDIEN DU

RUGBY

« Si tu t’endors, tu sors »MATHIEU BASTAREAUD n’a pas du tout aiméson match avec les Bleus à Twickenham.D’où sa réponse – impressionnante – samedi soirà Toulon contre Toulouse.OnnesauraitdiresiMathieuBastareaud (24ans,12 sélections) est l’homme le plus cool dumonde. Mais il en a déjà la voix. Dimanche, touten surveillant d’un œil l’arrivée imminente de savalise sur un tapis de l’aéroport d’Orly, il a fait lepoint, à coups de « ouais, tu vois… » ou de« euh, là, non tu vois », à propos de son match

assez neutre face à l’Angleterre, le23 févrierder-nier à Twickenham (défaite 23-13) et sur le sui-vant, archiplein, contre Toulouse (victoire35-16). Tellement plein qu’on voit mal commentil pourrait ne pas être titulaire samedi à Dublinface à l’Irlande.

« EST-CE QUE Bernard Laportea eu le temps de vous tirerl’oreille ?– Euh, pourquoi ?– La pénalité à sept points deLionel Beauxis, celle qui touchele poteau et finit par l’essai deTimoci Matanavou…– Ah, ça. (Rire.)Oui, Bernard m’en aparlé. Cet essai, c’est de ma faute.C’est moi qui suis censé m’occuperdu poteau et là, j’avais la tête ail-leurs. Ma chance, c’est que vu que jesuis avec l’équipe de France, jen’assisterai pas au débriefing vidéode Bernard. (Rire.)– Tout le monde vous a trouvétrès bon contre Toulouse. Est-ce aussi votre ressenti ?– Je ne suis pas doué pour juger mesperformances. C’était un matchcompliqué parce que je trouve queLionel (Beauxis) nous a fait très mal.Moi, je me suis senti bien. J’avaisenvie de faire un gros match parceque je n’ai pas du tout aimé celui quej’ai fait à Twickenham.– Qu’est-ce qui vous a tantdéplu ?– Le rugby, surtout à mon poste,c’est des duels. En Angleterre, dansles un contre un, autant en attaquequ’en défense, je n’ai pas été bon.Ma disponibilité sur le terrain n’a pasété suffisante. Sur mes points forts,je n’ai pas été à la hauteur. J’étaissacrément déçu après le match.C’est l’équipe de France, c’est nor-mal d’être exigeant avec soi-même.L’autocritique, ça fait partie du truc.Bernard (Laporte) m’a appris cetteexigence. Avec lui, il faut être tout letemps au top.

– Le lendemain d’Angleterre-France, L’Équipe vous avaitdonné la moyenne : 5 sur 10. Sivous aviez dû vous noter…– Je me serais mis un 4 sur 10, pasmieux. Bon, j’aurais aussi préciséqu’en face il y avait du niveau (*).

« Je me serais misun 4 sur 10 »

– Est-ce que Laporte vous aparlé de votre match en Angle-terre ?– Non. C’est là qu’il est très fort.Bernard sait quand le joueur a besoind’une petite piqûre de rappel. Oumême d’une grosse. Mais là, il a dûcomprendre que j’étais conscient dene pas avoir été bon. Il sait commentje fonctionne. Il ne me parle jamaisavant les matches. Pas un mot. Il saitque j’ai besoin d’être dans ma bulle,avec ma musique.– Il vous a fait jouer tout lematch contre Toulouse. Enpériode de Tournoi, n’est-cepas too much ?– Je ne savais pas quel temps de jeuj’allais avoir. Quand je suis en club, jesuis en club. S’il faut jouer quatre-vingts minutes, pas de problème.– On en déduit que vous devezvous sentir costaud physique-ment…– Je suis bien et je ne suis pas surprisde l’être. Parce que j’ai fait le boulotpour. Après, on ne sait jamais : uncoup de mou peut me tomber des-sus.– À Dublin, vous devriezencore jouer au centre avecWesley Fofana. Tout le mondeparle du fort potentiel de cette

association mais aussi desdoutes techniques qu’elle ins-pire. Que pensez-vous de cedébat ?– Des débats, il y en aura toujours. ÀTwickenham, notre relation tech-nique a été bonne. Je crois que Wes-ley prouve chaque week-end, enétant énorme avec Clermont, qu’ilest un centre de niveau internatio-nal. Pour le coup, là, il n’y a pas dedébat. J’ai juste envie de parler deson essai contre l’Angleterre. Unessai de martien (à la 30e minute,Fofana avait marqué au bout d’uneaction personnelle de 70 m, aprèsavoir évité cinq plaquages). Moi, jen’ai pas réussi à le suivre parce quej’étais mort. (Rire.) Quand je l’ai vudémarrer, je me suis dit : “Mais il vaoù, là ? Qu’est-ce qu’il fout ?” Il amis tout le monde d’accord sur cetteaction.– Et vous, vous le vivez com-ment ce vieux débat au sujet devotre bagage technique ?– Je n’ai plus quinze ans. Je n’ai plusbesoin de prouver à je ne sais qui queje sais faire une passe. Je plais à cer-tains, pas à d’autres, c’est comme ça.Je bosse pour améliorer mes pointsfaibles et je ne me crois pas installé.En France, quand tu joues au centre,avec les Fritz, Mermoz, Chavancy,Fickou, si tu t’endors, tu sors.

FRÉDÉRIC BERNÈS

(*) L’équipe d’Angleterre, dont c’étaitla troisième victoire en trois journéesde Tournoi, alignait au centre BradBarritt et Manu Tuilagi, respective-ment crédités d’un 6,5 et d’un 7,5.

Classement

Pts J. G. N. P. p. c. B.1. Toulon 71 20 15 0 5 565 325 112. Clermont 69 20 15 0 5 516 309 93. Toulouse 60 20 13 0 7 517 371 84. Castres 58 20 12 1 7 453 354 85. Montpellier 54 20 12 0 8 423 415 66. Racing-Métro 54 20 12 0 8 367 314 67. Perpignan 51 20 11 0 9 464 444 78. Grenoble 47 20 11 0 9 381 425 39. Biarritz 43 20 9 1 10 345 380 5

10. St. Français 41 20 9 1 10 445 503 311. Bayonne 37 20 7 1 12 292 439 712. Bordeaux-B. 30 20 5 0 15 408 441 1013. Agen 27 20 5 0 15 309 507 714. Mt-de-Marsan 15 20 2 0 18 277 535 7

AGENDAVENDREDI

� TOP 14 (21e journée). – Montpel-lier - Racing-Métro (20 h 50, Canal +Sport)

SAMEDI

� TOURNOI DES SIX NATIONS(4e journée). – Écosse - pays deGalles (15 h 30, en direct surFrance 2) ; Irlande-France (18heures, en direct sur France 2).

� TOP 14 (21e journée). – Perpi-gnan-Grenoble, Stade Français -Mont-de-Marsan, Agen-Bayonne,Toulouse - Bordeaux-Bègles(15 heures, ces 4 matches en direct

sur Rugby +) ; Toulon-Biarritz(15 heures, Canal +) ; Clermont-Castres (20 h 40, Canal + Sport).� PRO D 2 (23e journée). – Paysd’Aix - Colomiers, Pau-Dax, Brive-Tarbes (15 heures).

DIMANCHE

� TOURNOI DES SIX NATIONS(4e journée). – Angleterre-Italie(16 heures).� PRO D 2 (23e journée). –La Rochelle - Aurillac (14 heures, endirect sur Sport +) ; Albi-Béziers,Carcassonne-Narbonne, Oyonnax-Massy (15 heures) ; Lyon-Auch(18 heures, en direct sur Eurosport).

BASKET � PRO A (21e journée) – ROANNE - STRASBOURG : 70-65

CINQUANTE POUR CENT de victoires. Et au moinsautant de chances de disputer les play-offs au vu de leurforme actuelle. Pour la première fois depuis le28 décembre, les Los Angeles Lakers sont de retour àl’équilibre (30 succès - 30 revers), après avoir pénible-ment disposé d’Atlanta dimanche (99-98). Succèsqu’ils doivent à Kobe Bryant, auteur de 11 de ses34 points (13/27 aux tirs) dans le dernier quart. L’arrièrestar s’est notamment offert un slalom dans la défensedes Hawks conclu par un dunk tonitruant sur JoshSmith, avant d’inscrire le lay-up de la victoire à neufsecondes du gong.Les Lakers ont remporté cinq de leurs six derniersmatches et ne comptent que trois victoires de retard surHouston, huitième. Sur cette série, Bryant tourne à31,7points de moyenne. S’ils veulent retrouver un bilanpositif (la dernière fois, c’était le 20 novembre 2012),les Lakers devront surprendre Oklahoma City dans sasalle, la nuit prochaine…Dans la défaite, les Hawks auront au moins apprécié larésurgence du Français Johan PETRO, auteur de6 points, 8 rebonds, 4 interceptions et 2 contres en24 minutes. De loin son meilleur match de la saison. Etune bouffée d’air frais après avoir cumulé un total de17 minutes lors des dix derniers matches. – O. Ph.

TOUT-TERRAIN

� LE COUP DE BALAI DU THUNDER. – OklahomaCity a envoyé un solide message aux LA Clippersdimanche en leur filant un « coup de balai », soit troisvictoires en autant de matches cette saison entre lesdeux formations. Le Thunder s’est largement appuyésur ses deux artificiers Russell Westbrook (29 points,10 passes, 6 rebonds) et Kevin Durant (35 points, 9 rre-bonds, 4 ppasses)........

Le record de points en carrière de Chand-lerParsons, l’ailier desRockets passé parCholet lors du dernier lock-out NBA. Letout en frôlant la perfection, avec un

12/13 aux tirs, dont 6/7 à 3 points, et permettant àHouston de balayer Dallas (136-103).

LES RÉSULTATS

LA Clippers - Oklahoma City, 104-108 ; Washington - Philadel-phie, 90-87 ; Orlando - Memphis, 82-108 ; Sacramento - Char-lotte, 119-83 ; Houston - Dallas, 136-103 ; San Antonio -Detroit, 114-75 ; Indiana - Chicago, 97-92 ; LA Lakers - Atlan-ta, 99-98.

ESCRIME

� COUPE DU MONDE. – AUJOURD’HUI. À Saint-Péters-bourg (RUS), tableau principal fleuret HOMMES. Françaisengagés : Cadot, Journet, Lefort, Le Pechoux, Marcilloux,Mertine, Sintès, Tony Élissey.

HALTÉROPHILIE

� CHAMPIONNATS DES CLUBS. – En Nationale 1 mas-culine, Clermont Sports s’impose devant La Française deBesançon, vainqueur l’an dernier et le CHCD Comines. Chezles femmes, Langres HM l’emporte pour la première fois deson histoire devant La Ferté Milon HM et l’ES Villeneuve-Loubet. À signaler les performances de J-B Bardis (160 +192) et de Manushi (155 + 185) en 94 kg de poids de corps etKingue Matam (140 + 175) en 77 kg.

TIR

� GOBERVILLE CHAMPIONNE D’EUROPE. – Médailléed’argent l’été dernier aux Jeux Olympiques de Londres,Céline Goberville a décroché son second titre européen aupistolet à 10 m (après celui de 2011) dimanche à Odense(Danemark). En tête après les qualifications, avec un 385 sur400, la Picarde s’est imposée avec trois points d’avance(201,5 en 20 plombs).

NATATION

� SUN RETROUVE SON ENTRAÎNEUR. – Ils ont retrouvéhier l’entraînement ensemble, après plus d’un mois de sépa-ration. Sun Yang, le champion olympique des 400 m et1 500 m, a finalement présenté ses excuses à Zhu Zhigen,son entraîneur depuis dix ans. Depuis ses succès à Londres,la star chinoise et son coach étaient brouillés, Sun allant jus-qu’à demander le renvoi de celui qui l’entraînait depuis dixansde l’université de Zhejiang.« Sunm’adit qu’il nepouvaitpas se séparer deZhu, etqu’il savait qu’il l’avait critiquépourson bien », raconte Shang Xiutang, directeur du centrenational de la natation. Sun, vivement critiqué à cause de sarelation avec une jeune hôtesse de l’air, doit participer auxChampionnats de Chine à partir du 1er avril.

MARCOUSSIS (Essonne), CENTRE NATIONAL DE RUGBY, 21 FÉVRIER 2013. – Mathieu Bastareaud, ici àl’entraînement avec Wesley Fofana, a retenu deux choses de sa première association au centre avec leClermontois, le 23 février contre l’Angleterre (défaite 23-13) : leur bonne entente technique et « l’essaide martien » de son coéquipier. (Photo Franck Faugère/L’Équipe)

� LIMOGES : BROCKMANBLESSÉ. – L’intérieuraméricain du CSP, Jon Brockman,s’est donné une entorse du poignet lors de la dernière défaite limougeaude au Havre(85-74). Il sera forfait ce soir pour le match de Coupe face à Nanterre. Mais Limoges abon espoir de retrouver ce joueur important (10,6 points et 10 rebonds de moyenne)àl’occasion de la venue de Nancy vendredi, dans un match capital pour le maintien.� JOUEURDU MOISDE FÉVRIER : LESNOMINÉS. – Le pivot de GravelinesLudo-vicVaty (14,7points,5 rebondsde moyenne), lemeneurde StrasbourgLouisCampbell(13 points, 5,3 rebonds et 6,3 passes) et l’ailier du Havre Bernard King (18 points et9,7 passes) sont les trois nommés pour le trophée de meilleur joueur du mois defévrier.

� COUPE DE FRANCE HOMMES : UN PROGRAMMETRONÇONNÉ. – Compte tenu des conflits de calendriers, unseul quart de finale de la Coupe de France, Limoges-Nanterre,pourra se disputer aujourd’hui à la date prévue. Opposés hiersoir en Pro A (voir par ailleurs), Roanne et Strasbourgjoueront leur quart mardi 19 mars. La date du dernier match,entre Sorgues (N 1) et Rouen ou Paris-Levallois, opposésaujourd’hui en… huitièmes, n’est pas encore fixée, le PL étantencore en course en Eurochallenge, dont les quarts de finalesont programmés les 12, 14 et éventuellement 19 mars.HUITIÈMES DE FINALE (match en retard). – AUJOURD’HUI,20 heures : Rouen (Pro B)-Paris-Levallois.QUARTS DE FINALE. – AUJOURD’HUI, 20 heures :Limoges-Nanterre. MARDI 19 MARS, 20 heures :Roanne-ASVEL ; Boulogne-sur-Mer (Pro B) - Strasbourg.

SURF

� WCT : ADO S’OFFRE UN QUART. – Après un 1er tourparfaitement maîtrisé, Pauline Ado a poursuivi sur sa lancéehier en Australie. Sur le spot de Rainbow Bay, qui accueille lamanche d’ouverture du World Tour, la Française s’est quali-fiée pour les quarts de finale en finissant deuxième sur troislors du troisième tour puis en dominant l’Australienne LauraEnever (13,83-10,77) au round 4. Lors de son quart, la sur-feuse d’Hendayeaura fortà faire face à l’Hawaiienne CarissaMoore, championne du monde 2011. – D. Mi.

Grenoble joue la continuitéFABRICE LANDREAU (notre photo) l’avaitlaissé entendre samedi soir, après la défaitecontre le Racing-Métro (23-3). Et le FCG l’aconfirmé hier matin sur son site Internet : avecl’ensemble de son staff, ses adjoints FranckCorrihons et Sylvain Bégon, le responsable dela vidéo Cyril Villain, le kiné Cédric Fourier et lestrois préparateurs physiques, le directeur spor-tif (44 ans) a prolongé son contrat avec Gre-noble d’une saison, jusqu’en 2014. « On avaitun accord de principe depuis un moment déjà,note Landreau.Ona finalisé quelquesdétails etona voulu couper court à certaines rumeurs quidevenaient insistantes, notamment sur monnom qui était apparu pour le Stade Français,alors qu’il n’en a jamais été question. »Le FCG, huitième duTop 14, conservera donc lastructure qui lui a permis la remontée enTop 14. « Ils ont fait du bon travail ! se réjouis-sait le président, Marc Chérèque. On privilégiede travailler dans la continuité, on ne veut pas

casser ce qui fonctionne. Ce staff a des compé-tences complémentaires. Et même si les der-niers résultats sont moins brillants (4 défaitessur les 5 derniers matches), les objectifs de lasaison sont atteints. »De même, l’effectif ne devrait pas être cham-boulé. « On a un groupe qui constitue notreossature depuis deux saisons. On va garder lemême effectif à 85 % », assure Landreau,quand Chérèque estime le nombre d’arrivéesentre 6 et 10. « On est à la recherche d’unnuméro 9 et de trois-quarts aile », précise Lan-dreau, qui devra se passer, la saison prochaine,de son demi de mêlée Jonathan Pélissié et deson ailier Lucas Dupont, annoncés à Montpel-lier.Finalement, c’est le stade Lesdiguières quidevrait connaître le plus de modifications àl’intersaison. Un dossier de permis deconstruire a été déposé par le FCG pour com-mencer la rénovation de son enceinte. « Si ça

se passe bien, on commencera au début del’été pour faire passer une tribune de 780 à4 000places et construire un centred’entraîne-ment », prévoit Chérèque. – A. Bo.

STADE FRANÇAIS

Morne Steyn arriverafin octobreMORNE STEYN, le demi d’ouverture des BlueBulls et des Springboks (28 ans, 1,84 m, 91 kg,42 sélections, 486 points,) a confirmé sonarrivée la saison prochaine au Stade Français,actuellement dixième du Top 14. Il signerapour trois saisons, mais ne sera libéré de soncontrat avec les Blue Bulls qu’à la fin de laCurrie Cup, dont la finale a lieu fin octobre.« La chance de rejoindre le Stade Françaissurvient au bon moment dans ma carrière. J’aitoujours voulu jouer au rugby à l’étranger etfaire l’expérience d’un autre style de vie », aexpliqué le joueur, qui n’étant pas encore souscontrat avec le Stade Français, peut s’exprimersur son avenir sans encourir de sanction(contrairement aux joueurs évoluant enFrance).Steyn a joué jusque-là 108 matches deSuper 15 avec les Bulls depuis 2005, et inscrit1 242 points. Il est le premier Sud-Africain àavoir marqué 1 000 points dans lacompétition. – H. B.

� TOULOUSE : DES RETOURS BIENVENUS. –Hier matin, plusieurs blessés sont revenus àpoint nommé pour renforcer un groupeconsidérablement affaibli par la sélection deonze internationaux. Sont de retour : Botha letalonneur touché à la cheville, Lamboley(ischio-jambiers), McAlister (psoas), Donguy(côtes) et même l’espoir Payen, qui peutpostuler à l’aile... Autre joueur disponible pourle match contre l’Union Bordeaux-Bègles,samedi, le talonneur Bregvadze (25 ans,17 sélections), présélectionné mais finalementnon retenu par la Géorgie pour affronterl’Espagne. – C. J.

� AGEN : FRACTURE POUR VAKA. – Après lecapitaine Junior Pelesasa (fracture du péroné)indisponible jusqu’à la fin de la saison, lesAgenais devront se passer des services del’ailier fidjien Saimoni Vaka (25 ans). Remplacédès la quinzième minute de Bordeaux-Bègles -Agen (48-17) samedi dernier après un chocavec Metuisela Talebula, il a passé desexamens médicaux révélant une fracture auniveau de l’avant-bras droit. Cela nécessiteraune immobilisation d’un mois. – Ch. D.

� BORDEAUX-BÈGLES : LES MÊMES CONTRETOULOUSE ? – La victoire de l’UBB face àAgen, samedi dernier (48-17), a donné lemoral à un groupe désormais hors de la zonede relégation (12e). Les Bordelais, qui sedéplaceront samedi à Toulouse (3e), ne veulentpas faire l’impasse sur le match : « Ce seraprobablement le même groupe à 90 % (quecontre Agen), estime Vincent Etcheto,l’entraîneur des lignes arrière. Toulouse n’estpas en “surconfiance”, et nous serons envacances une semaine après ce match. Alors,pourquoi ne pas essayer de prendre un pointde bonus défensif ? » – B. V.

� MONT-DE-MARSAN : TAUKAFA TOUCHÉ. –Le Stade Montois pourrait bien être en pénuriede talonneur pour terminer la saison. AprèsJoan Caudullo (31 ans) et Thomas Bordes (22ans), c’est Ephraïm Taukafa (36 ans) quipourrait être indisponible. Remplacé samedidernier par Grobler (22e) lors de la défaitecontre Perpignan (17-31) après une torsion dugenou, il passera des examenscomplémentaires pour déterminer la gravitéde la blessure et la durée de sonindisponibilité.

� BAYONNE-TOULON À ANOETA. – Le matchopposant Bayonne à Toulon le 23 mars sedéroulera au stade d’Anoeta à Saint-Sébastien,en Espagne. Cette délocalisation nécessitaitune affluence supérieure à 20 000 spectateurs,résultat atteint par l’Aviron Bayonnais dès hier(21 000 billets vendus).

� SUPER 15 : MAIN FRACTURÉE POURBEALE. – L’arrière et ouvreur australienKurtley Beale, victime d’une fracture à la maingauche (troisième métacarpe) vendredi dernieravec les Melbourne Rebels, lors de la défaitecontre les Waratahs (31-26), sera absent detrois à quatre semaines en Super 15.L’international wallaby (24 ans, 36 sél.) jouaitdéjà avec une blessure à l’épaule gauche quidevrait faire l’objet d’une opérationchirurgicale à la fin de la saison.

Classement% J. G. P. p. c.

1. Gravelines 71,4 21 15 6 1665 15372. Strasbourg 71,4 21 15 6 1589 14803. Chalon 65 20 13 7 1526 14594. Le Mans 61,9 21 13 8 1534 14985. ASVEL 57,1 21 12 9 1595 15416. Roanne 52,4 21 11 10 1476 14277. Paris-Levallois 52,4 21 11 10 1682 16508. Nanterre 52,4 21 11 10 1659 16669. Orléans 47,6 21 10 11 1686 1680

10. Dijon 47,6 21 10 11 1431 150011. Le Havre 42,9 21 9 12 1577 158212. Cholet 42,9 21 9 12 1584 161313. Limoges 40 20 8 12 1412 149214. Nancy 33,3 21 7 14 1565 162615. Poitiers 33,3 21 7 14 1512 159616. Boulazac 28,6 21 6 15 1491 1637

VENDREDI 1er MARS

Dijon - Orléans ............................... 74-83Chalon - Gravelines ................. 69-67 a.p

SAMEDI 2 MARS

Cholet - ASVEL ............................... 71-81Le Havre - Limoges ......................... 85-74Le Mans - Paris-Levallois ............... 72-59Nancy - Nanterre ............................ 71-79Poitiers - Boulazac.................... 81-86 a.p

HIER

Roanne - Strasbourg....................... 70-65

� LIGUE FÉMININE (20e journée, matches en retard).SAMEDI 23 FÉVRIER : Charleville - Union Hainaut 90-75 ;Nantes-Rezé - Lattes-Montpellier 70-72 a.p ; Villeneuved'Ascq - Perpignan 64-46 ; DIMANCHE 24 FÉVRIER : Lyon -Basket Landes 69-53 ; AUJOURD'HUI, 20 HEURES : Arras -Toulouse ; Aix-en-Provence - Mondeville ; Tarbes - Bourges.

Classement : 1. Lattes-Montpellier, 39 pts ; 2. Bourges, 36 ;3. Perpignan, 35 ; 4. Lyon, 33 ; 5. Tarbes, 32 ; 6. BasketLandes, 32 ; 7. Nantes-Rezé, 31 ; 8. Villeneuve d'Ascq, 30 ;9. Charleville, 29 ; 10. Mondeville, 28 ; 11. Aix-en-Provence,28 ; 12. Toulouse, 28 ; 13. Union Hainaut, 26 ; 14. Arras, 25.Classement effectué au pourcentage de victoires.

Les huit premiers sont qualifiés pour les play-offs. Le premierde la saison régulière et le champion de Pro Bmontent en ProA. Les deux derniers descendent en Nationale 1.

ROANNE (Loire), HALLE VACHERESSE, HIER. – Le Roannais Pape-Phi-lippe Amagou, qui déborde ici le Strasbourgeois Axel Toupanesous le regard d’Alexis Ajinça, a inscrit 25 points et porté les siens àla victoire face au leader de la Pro A. (Photo Yves Flammin/le Progrès/PQR)

ROANNE - STRASBOURG : 70-65

Un nouveau Pape à Roanne

LA DERNIÈRE BALLE a fini entre sesmains, comme une évidence. Pape-Phi-lippe Amagou, l’arrière de la Chorale deRoanne, à dix-neuf secondes du gong,mettait le point final à une soirée quasiparfaite en inscrivant sans ciller deuxlancers francs qui éloignaient pour debon Strasbourg (70-65). Vingt-cinqpoints – son record cette saison –, uneadresse diabolique longue distance (5/6à 3 points), 3 passes décisives, 6 fautesprovoquées, 25 d’évaluation au final…Il fallait bien cela pour parvenir à terras-ser le club alsacien, qui n’avait plus goû-té à la défaite en Championnat depuis le8 décembre à Cholet (75-77) et restaitsur dix victoires de suite.Impeccabledans l’adresse, l’agressivité,la provocation, Amagou a ainsi pilotéson équipe avec justesse toute la soiréedans une rencontre étouffante où lesdeux meilleures défenses du Champion-nat ont bien tenu leur rang, coupanttoutes les contre-attaques et rendantchaque panier difficile.« On a connu cette situation plusieursfois dans la saison et on n’arrivait pas àconclure, souriait le héros du soir.Aujourd’hui, tout était réuni : la cohé-sion, l’engagement. Mais il ne faut pass’enflammer, on va vite se remettre auboulot. Je sais que j’ai un rôle essentiel,j’essaie de l’assumer, en ce moment çarigolepourmoi et je dois en faire profiter

le groupe. » Voilà Roanne, après unepériode trouble et un début de saisoncahoteux, à nouveau sur les bons rails,surfant sur trois victoires de suite etrevenu à hauteur de Nanterre et Paris-Levallois à la sixième place du classe-ment.Pour Strasbourg, la défaite n’a riend’alarmant. Le revers de Gravelines ceweek-end à Chalon (67-69) lui permetde rester premier ex aequo. La SIGn’aura cédé que de haute lutte, enl’absencede son meilleur scoreur GeraldFitch, tout juste rentré des États-Unis(affaires personnelles), et malgré unRicardoGreer en dedans. Vincent Collet,le tacticienalsacien,qui auranoté hier ladomination à l’intérieur d’Ajinça et lesang-froid de son meneur Louis Camp-bell, ne s’y trompait pas : « On savaitbien qu’on finirait par perdre un jour. Cen’est pas une défaite honteuse. Ç’auraitpu être au contraire une victoire réfé-rence. On a juste concédé quelquesrebondsoffensifsde tropetRoannesansdoute disputé son meilleur match. Nousavons montré un visage de leader.L’important, c’est la réaction immé-diate.Cesoirn’est pasuncoupd’arrêt. »Pour se refaire et« commencerunenou-velle série », disait Ajinça après la ren-contre,Strasbourgnepourrapas se raterce samedi contre Le Havre. – P. Br. etY. O.

Le meneur de la Chorale, Pape-PhilippeAmagou, a montré la voie à Roannepour renverser le leader strasbourgeois.

PROCHAINE JOURNÉE. - Vendredi,19 h 30 : Limoges-Nancy (Sport+) ; 20heures: Dijon-Boulazac ; Paris-Leval-lois-Cholet ; Samedi 9 mars, 20heures : Gravelines-Poitiers ; Nanterre-Roanne ; Orléans-Chalon ; Strasbourg-LeHavre ; Lundi 11 mars, 20 h 30 :ASVEL-Le Mans (Sport+).

NBA EXPRESS

Les Lakers, c’est 50-50

Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd Note

Amagou 32 25 6/11 5/6 8/8 0-1 3 8Collins 17 4 2/6 - - 3-0 2 4Gradit 30 10 3/8 2/3 2/2 1-5 1 6Gray 18 8 3/7 2/6 - 0-1 3 6Howard 22 2 1/7 0/1 - 4-4 1 3Kecman 5 3 1/2 1/2 - - 1 -Reid 20 4 2/3 - - 0-4 0 3Samnick 22 7 2/3 1/2 2/2 0-3 1 5Sangare 34 7 3/9 1/5 0/1 0-2 3 5

TOTAL 200 70 23/56 12/25 12/13 8-20 15Entraîneur : L. Pavicevic

Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd Pd Note

Ajinca 27 18 6/10 - 6/6 0-4 - 8Campbell 38 14 2/3 2/2 8/10 1-5 7 8Duport 12 2 1/1 - - 0-2 1 5Invernizzi 2 - - - - - - -J. Greer 30 6 3/10 0/5 - 1-2 3 4Jeanneau 13 0 0/4 0/3 - 0-1 1 3R. Greer 27 5 2/4 - 1/2 2-2 - 4Shurna 21 14 5/10 4/8 - 0-1 1 7Toupane 17 2 - - 2/2 0-1 - 4Zianveni 13 4 2/3 - - 0-2 - 4TOTAL 200 65 21/45 6/18 17/20 4-20 13Entraîneur : V. Collet

70-65 (16-15, 20-19, 13-18, 21-13)Spectateurs : 3500. Arbitres : Difallah, Vansteene et Pierre.

LA STAT

32

MARDI 5 MARS 2013 PAGE 9

Page 10: s2.static-footeo.coms2.static-footeo.com/uploads/fctest/Medias/canard_05_mars_2013__mt... · *68e ANNÉE - No 21 417 1,00 France métropolitaine Mardi 5 mars 2013 LE QUOTIDIEN DU

SKI NORDIQUE

SKI ALPIN

BIATHLON

???

Une transition pas facile

SKI NORDIQUE

SKI ALPIN

BIATHLON

MONDIAUX 2009 JO 2010

7e nation

14e

relais mixterelais femmes

4e

M. Fourcade (individuel)M. Fourcade (sprint)M. Fourcade (poursuite) relais mixterelais homme

0 médaille

Rolland (descente) Worley (géant)De Tessières (super-G)Poisson (descente)

8e

Lamy Chappuis (combiné, petit tremplin)relais (combiné) sprint par équipes (combiné)Lamy Chappuis (combiné, grand tremplin)

Lizeroux (slalom),Lizeroux (super-G),Marchand-Arvier (super-G)

Lamy Chappuis (combiné nordique), (mass start et grand tremplin)

Lamy Chappuis(combiné nordique, petit tremplin)

Jay (sprint)M. Fourcade (mass start) relais femmesDorin (sprint) Brunet (poursuite)Jay (poursuite)

6e

2e

2e

3e

MONDIAUX 2013 JO 2014

Non classé

OR ARG BR

Nous avons additionné les médailles mondiales 2013 de l’alpin, du nordique et du biathlon pour en tirer un tableau des médailles virtuel.

Seule la Norvège fait mieux

123456

NorvègeFranceÉtats-UnisAutricheRussieAllemagne

1766332

851712

822547

3313915811

Total

SKI FREESTYLE – CHAMPIONNATS DU MONDE – SKI HALFPIPE

Rolland en rêve déjà Un an après sa blessure au genou, le skieurde La Plagne veut devenir dans un an le premier

champion olympique de l’histoire.KEVIN ROLLAND n’est pas du genre à louvoyer.Quand on l’interroge sur ses objectifs, il répond dutac au tac et sans aucune arrogance : « Redevenirnuméro 1 mondial. » Il faut dire que le skieur deLa Plagne a longtemps tutoyé les sommets, auxChampionnats du monde (1er en 2009, 2e en 2011)comme aux X Games (4 victoires). Rien de surpre-nant, donc, à ce qu’il affiche un tel appétit, un anaprès s’être rompu le ligament croisé antérieur dugenou gauche, à l’occasion d’un entraînement àMéribel.« Je suis revenu sur les skis fin septembre,

mais je n’ai vraiment repris l’entraînement qu’unmois plus tard, précise-t-il. Ç’a été dur de rattraperle temps perdu par rapport àmes adversairesmaisje suis dans les clous. »La reprise s’est révélée compliquée, mais sa4e place aux X Games 2013, fin janvier, et lepodium (3e) qu’il a décroché le 2 février en Coupedu monde à Park City (États-Unis) l’ont rassuré.« Ça m’a fait du bien au moral car après une bles-sure, ondoute toujours. Faire unpodiumétaitmonpremier objectif de l’hiver, souligne-t-il. Le deu-

xième est de monter sur la plus haute marche, soitaux Mondiaux, ici en Norvège, soit aux X GamesEuropeàTignes (20-22 mars). Je sais queçava êtredifficile,mais j’en suis capable techniquement. J’airéussi à faire denouvelles figures, je gagne chaquejour en confiance. »Son entraîneur Greg Guénet émet quelquesréserves, en raison du manque de préparation deson poulain : quarante jours d’entraînementcontre cent trente pour ses rivaux. « Ce n’est passimple car il va jouer sur ses acquis. Or, même à

100 %, je me demande si ce sera suffisant. » Lecoach a d’ailleurs tenté de réfréner ses ardeurspour qu’il se focalise sur les Jeux Olympiques deSotchi, où le ski halfpipe va faire son entrée. « J’aipassé une partie de l’hiver à lui expliquer quec’était une année de transition, qu’il ne fallait sur-tout pas se faire mal, poursuit Guénet. Mais c’estquelqu’un qui se nourrit de victoires. Je savais qu’ilne serait pas satisfait et qu’il voudrait s’imposertrès vite. Aujourd’hui, je le sens bien, et comme enplus, lors des dernières compétitions, David Wise

(l’Américain vainqueur des X Games 2012 et 2013à Aspen) l’a un peu provoqué, ça va encore plus luimettre la rage. »Mais Rolland veut avant tout devenir le premierchampion olympique de l’histoire. « C’est la seulecompétition qui me manque, conclut-il. On a jouéle jeu, on a participé à des épreuves de Coupe dumonde pour que le halfpipe devienne olympique.C’est une occasion grandiose de partager notrediscipline avec le grand public. »

PASCAL SIDOINE

PROGRAMME AU JO URD ’HU I . – ÀVoss/Oslo (NOR). Qualifica-tions bosses HOMMES etFEMMES à partir de 9heures. Finales halfpipe H etF à 19 h 30.Français engagés. – Half-pipe. HOMMES : Krief, Pol-l e t - V i l l a r d , R o l l a n d .FEMMES : Caradeux, Marti-nod. Bosses. HOMMES :Benna, Burille, Colas, Théo-charis.

NEIGE

Transformer l’or en orÀ un an des Jeux Olympiquesde Sotchi, le ski français a marquéles esprits lors des principauxChampionnats du monde qui se sontachevés dimanche par le nordique.Reste à surfer sur la vague.COMMENT APPELER ÇA ? Unecampagne victorieuse, une moisson,une razzia ? En un mois, le ski françaisvient de se faire une belle place ausoleil des Mondiaux. Quatre médailles(deux d’or) en ski alpin, cinq (une d’or)en biathlon et quatre (trois d’or) en skinordique : de quoi allumer de joliesétincelles dans le regard des athlètes àun an des JO de Sotchi en Russie(7-23 février 2014).Cet hiver, les Bleus ont pu s’appuyersur la solidité de leurs deux leadersincontestés, Jason Lamy Chappuis(4 médailles dont 3 d’or en combiné),vingt-six ans, et Martin Fourcade(5 médailles dont 1 d’or en biathlon),vingt-quatre ans, inflexibles aumoment de monter au front dans lesoccasions qui comptent. « On peuttoujours compter sur eux, s’enthou-siasme Nicolas Michaud, le patron dunordique français. Et leur force déteintsur leurs coéquipiers. Ils sont nosmoteurs pour l’an prochain. » Idem enski alpin pour Tessa Worley, cham-pionne du monde de géant à vingt-trois ans, sans trembler, deux hiversaprès sa médaille de bronze.À côté de ces rocs, d’autres n’ont pastrouvé l’ouverture. En alpin, la pépiteAlexis Pinturault, vingt et un ans,encore tendre mais si gourmand à

Schladming (une fois cinquième, troisfois sixième), et le revenant Jean-Bap-tiste Grange, trop freiné par les bles-sures. En fond, Maurice Manificat a,lui, connu des problèmes de glisse quiont ruiné son envie.Mais il y a eu les belles surprises, lesMarion Rolland, David Poisson, Gau-thier de Tessières. De quoi donner desgrandes idées à un collectif qui seretrouvera ce printemps (27-31 mai àPrémanon puis Chamonix) pour unraout pré-olympique. Et pour qui leplus dur commence : prouver que cethiver de feu était annonciateur debeaux lendemains. – J.-P. B.

(Photo LouisGarnier/L’Équipe)

Alpin : entre confianceet méfianceJEAN-PHILIPPE VULLIET, le responsabledu ski alpin féminin, ne tortille pas : « Cesbons résultats, ce n’est pas forcément unbon signe. On a ce problème de constance,on est bon quand on ne nous attend pas.L’exception, c’est Tessa (Worley, couronnéeen géant), d’une certaine façon, parcequ’elle est présente alors qu’elle sait qu’onl’attend.Quels quesoient les résultats, il fautune remiseà zérodes compteurs.Mêmesi çan’enlève rien aux performances de nosathlètes. »Reproduire à Sotchi les réussites de 2013, uncasse-tête qui a déjà commencé. L’idée de lafédération a toujours été de considérer lesMondiaux de Schladming comme une étape.Que certains ont ratée, que d’autres ont sur-

volée (voir par ailleurs). Pour celles (Worleyet Rolland) qui ont réussi, Vulliet poursuit :« Une année olympique, s’il doit y avoirquelque chose de spécial pour une indivi-dualité, un programme particulier, on lefera. Mais le principe, c’est faire au mieuxpour le groupe. Et dans ce sport, on a peu delatitude. Faire une impasse, par exemple,c’est rare. La compétition, c’est la meilleurepréparation et c’est important d’enchaîner,ne serait-ce que pour les dossards. »D’un point de vue pratique, le directeur tech-nique national Fabien Saguez annonce unepremière : « On est en train de négocier descharters organisés par nous-mêmes pouremmener les skieurs à Sotchi, en tenantcomptede cedécalage horaire (3 heures)qui

n’est ni énorme ni anodin. » Par ailleurs, sil’équipe de France dispose d’une based’entraînement estivale qui lui convient àUshuaia (Argentine), elle cherche, dixitSaguez, « des terrains d’entraînement pourl’automne ».Enfin, l’approche mentale du grand rendez-vous. On ne change pas le principe pour uneannée olympique : pas de passage systéma-tique devant un psy pour s’aider à aborderl’événement. Saguez : « Une démarche col-lective, ça ne marche pas. Il faut que çavienne de l’athlète, profondément. Certainsle font et ça marche, pour d’autres, ça nefonctionne pas, d’autres ne le font pas, maisle staff a pour consigne d’être très attentifaux demandes individuelles. » – J.-C. B.

BOIS-D’AMONT (Jura), 3 MARS 2013.– Sébastien Lacroix (qui lève la main)et Jason Lamy Chappuis, à droite,ont été accueillis en héros dans leurvillage après leur moisson en combi-né (quatre médailles sur quatre pos-sibles). Entre eux, Théo Hannon,vice-champion du monde juniors dela discipline. (Photo Pascal Bruley)

Nordique : se souvenirde Vancouver

IL Y A TROIS ANS, aux JO de Vancouver, on avait fini parl’appeler la« Fédération française de glisse ».Pour la pre-mière fois, les techniciens du nordique (fond, biathlon,combiné) avaient travaillé ensemble, mettant en communleurs compétences autour de la structureuse (machine àsculpter les semelles des skis) du centre de Prémanon, quiavait traversé l’Atlantique. Résultat : 7 médailles (6 en bia-thlon, 1 en combiné) dont 2 d’or.« C’est une demes lubiesdepuis deux ans, explique Nicolas Michaud, directeur dunordique français. Il faut qu’on bosse de façon transver-sale, que des choses passent entre les disciplines. » Danscette optique, à l’image des grosses nations, la France vase doter d’un camion de fartage,« l’outil parfait pour opti-miser nos compétences et fédérer tout lemonde », ajouteMichaud.En amont, les nordiques vont continuer de bénéficier ducentre de Prémanon, qui propose hébergement, infra-structures (pistes de fond et pas de tir flambant neuf), ser-vice de physiologie de pointe, avec mesure de la fatigue,dirigé par Laurent Schmitt. Un outil qui est pour beaucoupdans leur réussite.Pour le reste, fondeurs et combinés ont déjà vu Sotchi, etles biathlètes y sont cette semaine. Les pistes et le tremplinde saut ont été filmés et les techniciens ont prolongé leurséjour pour tester le maximum de matériel sur des neigesparticulières (sales et humides) et recueillir des précisionssur les conditions météo. Ils ont déjà fait passer leurs infor-mations aux biathlètes. Pour l’hébergement, les fondeursont testé les chalets du village et pris leurs marques auniveau des transports.Enfin, côté préparation, les biathlètes ne changeront rien.« Ce serait la dernière des conneries à faire, dit leur patronStéphane Bouthiaux. Le calendrier est le même, on n’ajamais fait d’impasse donc on continuera, sauf si la santédes athlètes l’exige. » Combinés et fondeurs devraienteux zapper quelques étapes pour des stages spécifiques.« Maintenant, nos gars savent qu’ils peuvent faire desmédailles, conclut Michaud.Mais ils savent aussi qu’il nefaut pas s’endormir. Notre toile de fond, c’est quandmême les Jeux. Les combinés ont vécu quelque chosed’extraordinaire mais ils doivent penser qu’ils peuvent lefaire ailleurs. Et les autres avoir envie de les imiter. » – J.-P. B. (avec G. T.)

''L’or olympiqueest la dernièregrande étapequ’il me reste àcocher dans ma« to do » (*) liste.Pour l’amour queje porte aux JO,ce serait ungrand bonheurde le décrocher''Martin FOURCADE,

2e (mass start,JO 2010).

(*) À faire.

SCHLADMING (Autriche), 14 FÉVRIER 2013. –Deux ans après sa médaille de bronze, Tes-sa Worley a brillamment confirmé en deve-nant championne du monde de géant et estprête à assumer son statut de favorite pourles Jeux. (Photo Stéphane Mantey/L’Équipe)

''Avecl’étiquette dechampionnedu monde, jeserai trèsdifférente dece que j’étais ily a quatre ans,à Vancouver.Je suis uneautre skieuse,plus évoluée ''Marion

ROLLAND,abandon

(descente,JO 2010)

''Si on se projettevers Sotchi, lesMondiaux quenous venons devivre nousdonnent de laconfiance, onvoit qu’on sait sepréparer ''Jason LAMY CHAPPUIS,

4e (sprint, JO 2006),1er (petit tremplin, JO 2010)''Les Jeux, je n’y

pense pas dutout. Mais j’aienvie d’y arriverquand même !J’y courrai enfavorite commeaux Mondiaux ;j’ai trouvécertaines clés ''Tessa WORLEY,

16e (géant, JO 2010)

Il y a quand mêmeeu des déceptionsCERTAINES DISCIPLINES n’ont pasparticipé à la fête mondiale. Sauront-elles réagir pour ne pas manquer lerendez-vous olympique ?ALPIN : « PINTU » ET LES AUTRES.– Le groupe technique masculin estrentré sans médaille mais avec des cir-constances atténuantes. Un Pinturaultfrustré mais placé (6e en slalom, super-combiné et super-G) est attenducomme un leader, pour peu qu’à l’ins-tar de Jean-Baptiste Grange (genou), ilne passe pas les deux premiers mois dela saison à courir après le temps perdu,physiquement et en termes de mise aupoint du matériel, à cause d’une bles-sure (cheville). Les autres, ThomasFanara et Steve Missillier, notamment,n’ont encore montré que leur poten-tiel.UN PLAN POUR LE SLALOM. – Pasde podium, une atmosphère de crise etdes athlètes qui errent entre la 15e et la25e place : le slalom féminin est lechantier le plus incertain. « C’est unsujet en soi, admet Jean-Philippe Vul-liet, directeur des équipes de Francedames. Il faut un plan pour le slalom,en partant du fait qu’on a des filles quiont déjà eu des résultats. Ça neconsiste pas seulement à réfléchir. Ilfaut mettre en place quelque chosepour les spécialistes du slalom, et celadoit aller au-delà des aménage-ments. » D’autant qu’au-delà des JO,aucune véritable relève ne pointe sonnez.FOND : NE PAS SE CACHER DER-RIÈRE LA GLISSE. – Laure Barthéle-my était absente sur blessure, MauriceManificat a subi un arrêt d’un mois etdemi en pleine préparation et Jean-Marc Gaillard s’est bloqué le dos. Mal-gré tout, les Bleus n’ont jamais été enmesure de se battre pour un podium.Les filles, sixièmes du relais, et Cora-line Hugue, dixième du 10 km, présen-tent une belle homogénéité, mais lesgarçons ont sombré (meilleure placeindividuelle, Gaillard 10e de la pour-suite). Manificat a souvent mis enavant une glisse défaillante.« C’est unproblèmequi vient de lui,nuance Nico-las Michaud,directeur du nordique à lafédération. C’est le seul mec dont lestechniciens ne savent pas ce qu’il adans sa housse de skis. C’est un super

champion, il veut faire des choses deson côté, mais il faut mettre de laconfiance dans le staff. Pour être aussiplanté, avec le même fartage et lamême structure que les autres, c’estqu’il yaunproblèmedans lagestiondeses skis. » Aucun changement n’estpour l’instant évoqué dans le staff.

SAUT : À MOINS D’UN MIRACLE...– Chez les filles, Coline Mattel a déçu(4e), mais elle sera dans le coup pour lapremière médaille olympique de la dis-cipline. Chez les garçons, en revanche,seul Vincent Descombes-Sevoie a leniveau pour exister (il s’est à chaquefois qualifié pour la manche finale,remportant même le saut d’essai sur legrand tremplin). Derrière, c’est ledésert. La sauce a, semble-t-il, du malàprendre avec le coach slovène MatjazZupan. « Si tu ne donnes pas taconfiance au coach, tu n’y arriveraspas, sauf si tu es un génie et que tu tefais tout seul. Dans des sports tech-niques comme ça, c’est impossible »,déplore Michaud, qui a par ailleursrépondu favorablement à une invita-tion des Suisses. « Ils sont en perditionen combiné, nous en saut. Alors, pour-quoi ne pas échanger nos savoir-fairedansdes stagesoudes réunions ?Pourl’instant, on en est au stade de la dis-cussion. »

BIATHLON : RETROUVER BRUNET.– À part l’argent en relais mixte, lesfilles sont rentrées fanny (6e du relais,meilleure place individuelle pour Dorin9e du mass start et de l’individuel), unepremière depuis 2005. Pourtant, leurentraîneur, Thierry Dusserre, n’est pasinquiet. Pour lui, la méforme de leurleader, Marie-Laure Brunet, a eu desconséquences de poids : « On en ademandé beaucoup à Marie. Si onretrouve une Marie-Laure à sonniveau, cela mettra toutes les autresdans de bonnes dispositions. AnaïsBescond et SophieBoilley progressent,notre équipe est en voie d’homogénéi-sation. On doit juste gagner en régula-rité pour arriver à Sotchi avec plus deconfiance. Notre inspiration, on lapuise dans le groupe des garçons. »– J.-C. B et J.-P. B.

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PAGE 10 MARDI 5 MARS 2013

Page 11: s2.static-footeo.coms2.static-footeo.com/uploads/fctest/Medias/canard_05_mars_2013__mt... · *68e ANNÉE - No 21 417 1,00 France métropolitaine Mardi 5 mars 2013 LE QUOTIDIEN DU

EN ATTENDANT le grand rassemblement d’Indian Wellsqui réunira cette semaine et pour la première fois del’année tout le gratin de l’ATP (Rafael Nadal avait déclaréforfait pour l’Open d’Australie), nos têtes d’affiche n’ontpas décidé de coincer la bulle, mais de disputer des exhibi-tions à New York et à Los Angeles.Ainsi, demain soir, le Madison Square Garden accueilleraRafael Nadal, qui sera opposé à Martin Del Potro, et Sere-na Williams, qui rencontrera Victoria Azarenka. Sachantque Nadal et Del Potro se plaignaient encore récemmentdu genou et du poignet, la nouvelle est rassurante. Enfin,on peut le penser, même si, selon Bloomberg, l’Espagnolaurait touché 1,5 million de dollars pour faire le crochetpar la Grosse Pomme. Le prix des places étant à l’avenantpuisqu’elles s’échelonnent de 50 à 1 000 dollars.Novak Djokovic a, lui, choisi la côte Ouest et sera opposé,demainsoir également, à l’Américain Mardy Fish avantdedisputer un match de double aux côtés de Pete Sampras,son idole de jeunesse, face aux frères Bob et Mike Bryan.Cette exhibition, appelée Los Angeles Tennis Challenge,devrait permettre de financer des actions caritatives. Enamateur de basket, le Serbe a déjà profité de son passagedans la Cité desanges pour ser e n d r e a uStaples Centerafin d’assister àla rencontre deNBA entre les LALakers et Atlan-ta. Nole a pu tirerq u e l q u e spaniers avant lematch puis s’estentretenu avecK o b e B r y a n t(notre photo).

Fondateur : Jacques GODDET

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Commission paritaire no 1212I82523 ISSN 0153-1069.

SE

Tirage du lundi 4 mars 2013 : 353 229 exemplaires

PointsAu 4 mars

13 2809 5358 1806 6656 1054 7404 4103 6603 1252 880

Classement ATP

1.2.3.4.5.6.7.8.9.

10.

DJOKOVIC (SER)Federer (SUI)Murray (GBR)Ferrer (ESP)Nadal (ESP)Berdych (RTC)Del Potro (ARG) TsongaTipsarevic (SER)Gasquet

Classement WTAPointsAu 4 mars

1.2.3.4.5.6.7.8.9.

10.

S. WILLIAMS (USA)Azarenka (BLR)Sharapova (RUS)A. Radwanska (POL)Li Na (CHN)Kerber (ALL)Kvitova (RTC)Errani (ITA)Stosur (AUS)Wozniacki (DAN)

10 36510 3259 7157 5056 1305 4004 9804 9153 8353 570

POUR

CONTRE

22

20181614111199775533

44 66 88 1010 1212 1515 17 19 21 24

11 22

Sebastian VETTEL (ALL) (25 ans, 101 GP, 26 victoires,3 titres mondiaux)

Fernando ALONSO (ESP) (31 ans, 197 GP, 30 v.,2 titres mondiaux)

Jenson BUTTON (GBR) (33 ans, 228 GP, 15 v.,1 titre mondial)

Kimi RÄIKKÖNEN (FIN) (33 ans, 176 GP, 19 v.,1 titre mondial)

Nico ROSBERG (ALL) (27 ans, 128 GP, 1 v.)

Nico HÜLKENBERG (ALL) (25 ans, 39 GP)

Paul DI RESTA (GBR) (26 ans, 39 GP)

Pastor Maldonado (VEN) (27 ans, 39 GP, 1 v.)

Jean-Éric VERGNE (FRA)(22 ans, 20 GP)

Charles PIC (FRA) (23 ans, 20 GP)

Jules BIANCHI (FRA)(23 ans, débute en GP)

Mark WEBBER (AUS)(36 ans, 196 GP, 9 v.)

Felipe MASSA (BRE) (31 ans, 172 GP, 11 v.)

Sergio PEREZ(MEX)(23 ans, 37 GP)

Romain GROSJEAN (FRA) (26 ans, 26 GP)

Lewis HAMILTON (GBR)(28 ans, 110 GP, 21 v., 1 titre m.)

Esteban GUTIERREZ (MEX) (21 ans, débute en GP)

Adrian SUTIL (ALL)(30 ans, 90 GP)

Valtteri BOTTAS (FIN)(23 ans, débute en GP)

Daniel RICCIARDO (AUS)(23 ans, 31 GP)

Giedo VAN DER GARDE (HOL)(27 ans, débute en GP)

Max CHILTON (GBR)(21 ans, débute en GP)

RED BULL-Renault MARUSSIA-CosworthCATERHAM-RenaultTORO ROSSO-FerrariWILLIAMS-RenaultFORCE INDIA-MercedesSAUBER-FerrariMERCEDESLOTUS-RenaultMcLAREN-MercedesFERRARI

LES TEMPS DES ESSAIS HIVERNAUXJEREZ (5-8 février)1. Massa, 1’17’’979 (227 tours)2. Räikkönen, 1’18’’148 (123)3. Bianchi (Force India), 1’18’’175 (56)4. Grosjean, 1’18’’218 (149)5. Vettel, 1’18’’565 (198)6. Gutierrez, 1’18’’669 (252) ; 7. Vergne, 1’18’’760 (177) ; 8. Rosberg, 1’18’’766 (162) ; 9. But-ton, 1’18’’861 (120) ; 10. Hamilton, 1’18’’905 (160) ; 11. Perez, 1’18’’944 (179) ; 12. Di Resta,1’19’’003 (240) ; 13. Ricciardo, 1’19’’134 (153) ; 14. Rossiter (GBR, Force India), 1’19’’303 (61) ;15. Webber, 1’19’’338 (174) ; 16. Hülkenberg, 1’19’’502 (178) ; 17. Bottas, 1’19’’851 (178) ; 18.De La Rosa (ESP, Ferrari), 1’20’’316 (51)19. Maldonado, 1’20’’693 (155) ; 20. Pic, 1’21’’105 (166) ; 21. Razia (BRE, Marussia-Cosworth),1’21’’226 (113) ; 22. Chilton, 1’21’’269 (107) ; 23. Van der Garde, 1’21’’311 (152).

TENNIS

Place aux exhibs

... 11. (+ 1) Almagro (ESP), 2 570 ; 12. (– 1)Cilic (CRO), 2 535 ; 13. Simon, 2 390 ; 14.Monaco (ARG), 2 180 ; 15. Isner (USA),2 125 ; 16. Nishikori (JAP), 2 100 ; 17. (+ 1)Raonic (CAN), 2 050 ; 18. (– 1) Wawrinka(SUI), 1 915 ; 19. Haas (ALL), 1 860 ; 20.Seppi (ITA), 1 765… 25. Chardy, 1 331…28. (+ 2) Benneteau, 1 235 ; 40. (– 2)Paire, 994 ; 63. (+ 4) Llodra, 748… 66.(– 2) Mathieu, 728 … 67 (+ 42) Gulbis(LET), 705… 78.(+ 27) Roger-Vasselin,641. 89. (– 5) Rufin, 603… 102. (+ 6) DeSchepper, 510… 106. (+ 1) Monfils,495…Si les classements du haut de tableau semblentfigés cette semaine, il n’en est pas de même pour ledeuxième wagon de joueur. Notamment pour ErnestGulbis, qui gagne 42 places grâce à son succès àDelray Beach, et pour Édouard Roger-Vasselin, savictime en finale, qui fait un bond de 27 places. Ànoter également que Kenny De Schepper, demi-fina-liste au Challenger de Cherbourg, est passé devantGaël Monfils et n’est plus qu’à deux rangs dutop 100.

… 11. Bartoli, (FRA) 3 265 ; 12. Petrova (RUS),3 050 ; 13. Ivanovic (SER), 2 836 ; 14. Cibulkova(SLQ) 2 695 ; 15. Kirilenko (RUS), 2 671 ; 16. Vinci(ITA), 2 665 ; 17. Stephens (USA), 2 535 ; 18. Safa-rova (RTC), 2 065 ; 19. Makarova (RUS), 1 950 ; 20.V. Williams (USA), 1 810... 33. (+ 3) Cornet,1 490… 51. (+ 7) Mladenovic, 1 137… 78.(+ 1) Parmentier, 815… 82. Johansson, 791…

Comme chez les hommes, le classementde cette semaine est d’une grande stabili-té. Et comme chez les hommes, les Fran-çaises font une bonne opération, à com-mence r pa r A l i z é C o r ne t qu i ,demi-finaliste à Acapulco (battue parl’Italienne Sara Errani), gagne 3 places(33), et surtout Kristina Mladenovic.Demi-finaliste à Florianolopolis, la Fran-çaise se retrouve 51e, soit le meilleur clas-sement de sa jeune carrière.

GOLF

Vers la fin d’un « casus belly »Le monde du golf va devoir trancher sur l’avenirdes « belly putters », ces clubs disproportionnésqui, pour certains, sont une insulte au jeu.C’EST UN DÉBAT qui agite le microcosme du golfprofessionneldepuisde nombreuxmois : faut-il ouiou non interdire les longs putters, ces clubs beau-coup plus longs que la moyenne ? Les deux entitésqui établissent et modifient les règles de golf(l’USGA aux États-Unis et le Royal & Ancient pourle reste du monde) devraient très vite se prononcerainsi : ces clubs resteront légaux, mais les joueurs

ne pourront, a priori, plus caler le manche de leurputter contre le nombril, la poitrine ou le menton.Ils devront se servir de leurs mains, et de riend’autre. Cette règle entrerait en vigueur en janvier2016. Certains joueurs crient au scandale, d’autresestiment au contraire qu’il convient de mettre fin àcette tricherie déguisée. Même cas de figure à larédaction, où les avis sont là aussi partagés.

L’INTERDICTIONEN 1970, Doug Sanders a raté un putt de 70 cmqui lui aurait permisde remporter le British Open.En 1989, Scott Hoch en a manqué un encore pluscourt pour ne pas s’imposer au Masters. La rai-son ? Gagnés par la nervosité, ces deux-là ontfailli au moment de finir le travail. Avec un longputter, ils auraient eu à coup sûr de bien plusgrandes chances d’être sacrés.Car le belly putter est une aide au jeu, une véri-table béquille. Jamais dans l’histoire du golf decompétition, vieille de plus de cent cinquanteans, ce troisième point d’appui n’avait existé. Ontient son club avec les mains. Comme on veut,mais avec seulement deux points d’appui.Le golf est un jeu diabolique : on tape des coups à250 mètres, et d’autres infiniment plus courts.Plus on se rapproche du trou, plus cela devientcompliqué. Sur les petits coups, la tension ner-veuse est la plus forte. Ce geste de quelques cen-timètres paraît tout simple, mais le putting est lecoup le plus compliquéet le plus important du jeude golf. On doit faire rouler la balle sur le green.

Deviner la ligne, estimer la pente, trouver undosage.Putter n’estpas une science exacte, et çapeut rendre fou. Les plus grands joueurs ont vécuet sont « morts » par cette partie du jeu.Les utilisateurs de longs et belly putters aime-raient nous faire croire que leurs instruments neles aident en rien. Mais prenez Adam Scott : il adisputé 40 Majeurs avec un putter convention-nel, pour quatre tops 10. Puis huit Majeurs avecun long putter, pour quatre tops 10 dont deuxdeuxièmes places. Son compatriote Geoff Ogilvya commenté :« Le long putter n’améliorepas sesbonnes journées,mais rend sesmauvaisesmoinsmauvaises. » Car c’est une arme qui permet auxmédiocres de devenir moyens. Est-ce juste de lesaider à moins souffrir ? Non.Un jour, un génial inventeur créera un quatrièmepoint d’appui, sous les aisselles ou ailleurs, et cesera une nouvelle petite mort pour le putting.L’autorisation des belly putters était déjà unepremière blessure. Il faut désormais les interdire.

ARNAUD TILLOUS

L’INTERDICTIONIL EST CERTES BIEN POSSIBLE que les longsetbelly puttersprocurent un réel avantage àceuxqui s’en servent. Mais plutôt que de les sanction-ner, mieux vaudrait commencer par les plaindre.Car le problème est vraiment grave s’ils en sontréduits à utiliser ces terribles engins. Il suffiraitd’ailleurs d’invoquer leur absence totale d’élé-gance pour justifier leur interdiction, ce serait lar-gement suffisant.C’est hélas le seul argument valable pour lesmettre hors jeu. Car personne jusqu’ici n’a étécapable de prouver, mécaniquement ou statisti-quement, leur avantage réel. « S’il y avait 90 %desgolfeurs qui les utilisaient, je ne dis pas.Ou siles gars rentraient des tonnes de putts à septmètres ou même à un mètre, alors là oui, il fau-drait agir. Mais ce n’est pas le cas. » Parolesd’Ernie Els, vainqueur de 68 tournois avec unputter conventionnel, et d’un seul avec un belly(le British Open 2012).Les instances dirigeantes tentent malgré toutd’aiguiser leurs lames, avec plus ou moins depertinence. Ainsi, l’USGA a fait dans le pathé-tique avec sa référence aux « six siècles passés à

golfer avec les deux mains, sans pointd’ancrage ». Heureusement que les fabricantsautomobiles ont su, eux, se tourner vers le pré-sent et l’avenir pour faire évoluer les choses.Sinon, on en serait encore à rouler en carriole àchevaux sur autoroute…Et surtout, il y a tellement d’autres dossiers plusurgents que celui-là. Car, si le golf estaujourd’hui menacé, c’est d’abord par l’insup-portable jeu lent qui sévit partout dans le monde.C’est par l’évolution du matériel qui menace derendre les parcours obsolètes, avec ces balles quivolent à des kilomètres. C’est par certains archi-tectes qui rallongent sans fin leurs parcours, plu-tôt que de se montrer créatifs. Pas par l’utilisa-tion d’un putter conventionnel ou d’un belly.Raymond Floyd, vainqueur de quatre Majeurs etaujourd’hui âgé de soixante-dix ans, vientd’affirmer : « L’interdiction ne serait pas unebonne chose. Le golf est un jeu. Et on est censés’amuser quand on pratique un jeu, alors pour-quoi pas avec un long putter ? » Des parolespleines de sagesse.

PHILIPPE CHASSEPOT

AGENDA Circuit européen et américain hommes :WGC CADILLAC CHAMPIONSHIP (Doral Golf Resort & Spa, Floride [USA], 6,72 M�, 7-10 mars).Aucun Français engagé.

RÉSULTATS Honda Classic (Palm Beach, Floride, 28 février-3 mars). Classement final – Par 70 : 1. (– 9)Michael Thompson (USA), 67 + 65 + 70 + 69 ; 2. (– 7) Ogilvy (AUS), 68 + 66 + 70 + 69 ;3. (– 6) Guthrie (USA), 68 + 63 + 71 + 73 ; 37 (+ 4) Woods (USA), 70 + 70 + 70 +74.

Le débat reste ouvertNous avons sondé les internautes de L’Équipe.fr sur l’utilisation du « bellyputter ». Voici les réponses aux deux questions que nous leur avons poséeshier (600 votants) :Faut-il interdire les longs putters ?Oui : 51 %.Non : 36 %.Oui, mais seulement pour les pros : 13 %.Les longs putters sont-ils une réelle aide au jeu ?Oui, un 3e point d’ancrage est une aide : 47 %.Oui et non. Encore faut-il doser le putt et bien lire les greens : 32 %.Non, pas plus que les balles ou les nouveaux drivers : 21 %.

� LI NA RENONCE. – Blessée à la cheville lors de la finalede l’Open d’Australie face à Victoria Azarenka, Li Na (5e àla WTA), qui n’est toujours pas remise, a annoncé qu’elledéclarait forfait pour le tournoi d’Indian Wells, où elleavait atteint les quarts de finale l’an dernier. La Chinoise,qui initialement ne devait être absente que trois semainesdes courts, a connu des complications et a différé àplusieurs reprises son retour à la compétition.� HOTEL CALEDONIA. – Andy Murray, qui reprend lacompétition cette semaine après une belle coupure de plusd’un mois (on ne l’a plus revu depuis sa défaite en finalede l’Open d’Australie contre Djokovic, le 27 janvier), dit sesentir bien... dans ses nouveaux habits d’hôtelier. Aprèsavoir récemment acquis pour 2 millions d’euros la CromlixHouse, un hôtel luxueux mais vieillissant situé dans sa villenatale de Dunblane, l’Écossais a des projets précis : « Jesuis vraiment content d’avoir acheté cet hôtel pour leremettre au goût du jour, assurer son avenir et créer denouveaux emplois. Cela servira également à découvrirDunblane. En cela, je peux rendre à la ville tout ce qu’ellem’a apporté dans mon enfance. » Pour l’instant en travaux,la Cromlix devrait rouvrir en 2014 pour accueillir lesamateurs de golf qui se rendront à la Ryder Cup organiséetout près de Dunblane, à Gleneagles.� LA FED CUP À BESANÇON. – La Fédération française àindiqué, hier, que le match de barrages de l’équipe deFrance de Fed Cup (groupe mondial 2) contre leKazakhstan aura lieu les 20 et 21 avril à Besançon. L’anpassé, les joueuses françaises avaient déjà disputé leurmatch de barrages à Besançon. Elles avaient alors battu laSlovénie 5 à 0.

DORAL (Floride), 13 MARS 2011. – Une chose est certaine : l’usaged’un tel instrument, comme ici l’Australien Adam Scott, ne contribuepas à l’élégance qui sied tant à l’étiquette ! (Photo Rob Tringali/SportsChrome/Getty images)

� WTCC : UNE CRUZE POUR MULLER. – Malgré le retrait de Chevrolet, YvanMuller continuera cette saison de piloter une Cruze en Championnat dumonde des Voitures de tourisme. L’auto du triple champion du monde (2008,2010 et 2011) portera les couleurs de l’équipe Ray Mallock Ltd, la structurebritannique qui jusqu’à l’an dernier préparait et engageait les Cruzeofficielles. « Je suis heureux de poursuivre notre longue association », acommenté Yvan Muller, qui entame donc une quatrième année decollaboration avec RML. Vainqueur du trophée des indépendants dans leChampionnat britannique 2011, l’Anglais Tom Chilton sera son équipier. Coupd’envoi de la saison le 23 mars à Monza.� RALLYE : OPEL LANCE UNE COUPE DE MARQUE EN FRANCE. – Unemeute d’Opel Adam R 2 se lancera à l’assaut des routes de six manches(Lyon-Charbonnières, Limousin, Rouergue, Mont-Blanc, Cévennes, Var) duChampionnat de France des rallyes, dans le cadre d’une nouvelle formule depromotion, l’Opel Adam Cup, dont le vainqueur remportera un volant officielOpel pour six manches du Championnat 2014. Une Adam officielle, confiée àCharlotte Berton, portera déjà les couleurs de la marque cette année. JérémyBeaux, Yoann Bonato, Rémi Jouines, Olivier Marty et Guillaume Sirot fontpartie des premiers inscrits.

BARCELONE 1 (19-22 février)1. Perez, 1’21’’848 (174 tours)2. Alonso, 1’21’’875 (283)3. Hülkenberg, 1’22’’160 (179)4. Grosjean, 1’22’’188 (160)5. Vettel, 1’22’’197 (150)6. Rosberg, 1’22’’611 (162) ; 7. Räikkönen,1’22’’672 (87) ; 8. Maldonado, 1’22’’675(165) ; 9. Hamilton, 1’22’’726 (173) ; 10. Bot-tas, 1’22’’826 (166) ; 11. Button, 1’22’’840(141) ; 12. Sutil, 1’22’’877 (78) ; 13. Webber,1’23’’024 (172) ; 14. Vergne, 1’23’’366(186) ; 15. Ricciardo, 1’23’’718 (143).16. Di Resta, 1’23’’971 (62). 17. Chilton,1’25’’115 (241) ; 18. Gutierrez, 1’25’’124(129) ; 19 Bianchi (Force India), 1’25’’732(96) ; 20. Van der Garde, 1’26’’177 (93) ;21.Pic, 1’26’’243 (151) ; 22. Massa, 1’27’’563(80).

BARCELONE 2 (28 février-3 mars)1. Rosberg 1’20’’130 (250)2. Alonso 1’20’’494 (222)3. Hamilton, 1’20’’558 (230)4. Massa, 1’21’’266 (206)5. Button, 1’21’’444 (194)6. Hülkenberg, 1’21’’541 (196) ; 7. Sutil,1’21’’627 (171) ; 8. Räikkönen, 1’21’’658(50) ; 9. Di Resta, 1’21’’664 (169) ; 10. Mal-donado, 1’22’’305 (150) ; 11. Bottas, 1’22’’468(147) ; 12. Vettel, 1’22’’514 (165) ; 13.Gutierrez, 1’22’’553 (191) ; 14. Webber,1’22’’658 (148) ; 15. Perez, 1’22’’694 (201) ;16. Grosjean, 1’22’’716 (185) ; 17. Pic,1’23’’115 (199) ; 18. Bianchi, 1’23’’167(136) ; 19. Vergne, 1’23’’223 (173) ; 20 Val-secchi (ITA,,Lotus-Renault), 1’23’’448 (16) ;21. Ricciardo, 1’23’’628 (152) ; 22. Chilton,1’24’’103 (202) ; 23. Van der Garde, 1’24’’235(174).

AUTOMOBILE � FORMULE 1

BARCELONE – (ESP)de notre envoyé spécial

MOTEURS À PEINE coupés et pneusencore fumants : dimanche soir, lesécuries se précipitaient pour rembal-ler. Après trois séances de tests hiver-naux (à Jerez puis à Barcelone à deuxreprises), l’heure était au rapatrie-ment des hommes et des machinesdans leurs bases. Si un Championnatne se gagne pas forcément à l’aubedela première course, les performancesaffichées en début de saison sont cru-ciales. Autant dire que jusqu’à l’expé-dition des F 1 vers l’Australie, samedipour la plupart des équipes, personnene chômera ces jours-ci. Dans le tra-vail de compréhension des nouveauxpneus Pirelli, entamé il y a plusieurssemaines, mais loin d’être achevé.Mais aussi dans la fabrication depièces, fruit des ultimes informationscollectées en piste et qui apparaîtrontdès Melbourne. État des lieux avant lecoup d’envoi du Championnat dumonde sur le circuit de l’Albert Park le17 mars.

LES FAVORISAU RENDEZ-VOUS

Pas de révolution cet hiver.Ni dans lesrèglements, ni dans la lecture desdouze journées de roulage (voir parailleurs le récapitulatif des chronos).Les équipes qui dominaient lesGrands Prix l’an passé ont continuéd’occuper les avant-postes durantl’intersaison sans que l’on puisse pourautant dégager une hiérarchie aveccertitude. Les écuries elles-mêmes n’yparviennent pas : « C’est infaisable,confirme Éric Boullier, le directeurgénéral de Lotus F 1. Avant Mel-bourne, inutile de jouer à ce jeu. Seulela séance de qualification (16 mars)

BARCELONE, 1er MARS 2013. – Au volant de sa Mercedes, Nico Rosberg a conclu les essais d’intersaison au sommet de la feuille des temps. Mais qu’en sera-t-il dans deux semaines à Melbourne ? (Photo Pascal Rondeau/L’Équipe)

nous livrera des réponses. » ChezMcLaren, malgré une fin de tests dis-crète, l’heure n’est pas à l’affolement,et dans le clan Red Bull, certainesindiscrétions laissent à penser que lesréservoirs de la RB 9 ont toujours étébien remplis durant l’hiver. Pas sur-prenant donc que les temps affichésn’aient pas été spectaculaires. Ceuxde Mercedes, samedi et dimanchedernier, en revanche, l’ont été :« Certes, mais seront-ils capables dele refaire en Australie avec des condi-tions de températures plus élevées,s’interroge Boullier. Ce dont je suiscertain, c’est que leur monoplace2013 est beaucoup plus compétitiveque celle de l’an dernier. » MichaelSchumacher appréciera...Chez Ferrari, à défaut d’être capablede se situer exactement par rapport à

la concurrence, on est déjà plus rassu-rés qu’en 2012 : « Nous avons connuun hiver bien différent de celui de l’andernier, reconnaît Pat Fry, le directeurtechnique de la Scuderia. Nous avonsobtenu de bons résultats sur cesessais, ce qui est plutôt bon signe envue de Melbourne. »

Même sentiment de satisfaction chezLotus, même si les problèmes rencon-trés par Kimi Räikkönen au cours del’hiver laissent un sentiment mitigé àson patron :« Nous n’avons pas rouléautant qu’on le voulait, confirme ÉricBoullier. Mais mieux vaut connaîtreles soucis en tests qu’en course. Cemanque de roulage n’est pas un groshandicap, mais nous avons claire-ment manqué de temps pour pouvoirnous rassurer pleinement. »

LE CASSE-TÊTEDES PNEUS

Au cœur de toutes les discussions, lesnouvelles gommes proposées parPirelli, cette année, semblent poserbon nombre d’interrogations auxécuries. Plus tendres, les pneus ita-liens ont particulièrement souffertdes faibles températures affichées surchaque séance de test. À l’exceptiondes deux ultimes journées de roulage,le thermomètre, au sol, affichait rare-ment plus de 15 oC. Impossible dansces conditions de les exploiter correc-tement, ni même de régler idéale-ment une F 1 : « Les gommes onténormément souffert de graining(usure du pneu entraînant la perte demorceaux de gomme), donc ce quenous avons vécu à Barcelone enessais ne sera pas forcément appli-

cable en Australie, confie encore PatFry. Je pense que les équipes vontencoreenapprendre beaucoupsur lespneus à Melbourne, et quelques per-sonnes seront surprises une fois là-bas. »Des propos révélateurs du manqueimportant de compréhension desPirelli par l’ensemble des écuries :« C’est un sentiment que l’on partagecar les nouveaux pneus se dégradenttrès vite par temps froid, insiste ÉricBoullier. Difficile de pouvoir biencomprendre nos voitures car nousn’avons qu’un tour pour le faire,avant de “perdre” le pneu. Idem pourdévelopper des réglages de course,puisque les gommes ne tiennent passur la distance. » Ces incertitudesgénérées par les pneumatiques pour-raient ainsi transformer les premières

épreuves de la saison en loterie.Certes, les conditions climatiquesaustraliennes et, dans une proportionencore plus extrême, malaisiennesdevraient réduire le phénomène dedégradation. Pour autant, les pilotesn’auront d’autres choix que d’assou-plir leur pilotage afin d’éviter de mul-tiplier les arrêts aux stands.Au final, ces essais hivernaux, commele plus souvent, n’auront guère per-mis aux acteurs de la F 1 de dissipertous leurs doutes et d’évacuerl’ensemble de leurs interrogations. Etil leur faudra encore attendre jus-qu’au samedi de Melbourne pourobtenir de vraies réponses car, lorsdes qualifications du Grand Prixd’Australie, les chronos ne seront plusà la gomme.

JULIEN FÉBREAU

Les essaisd’intersaison nepermettent pasde dessiner avecprécisionles contoursdu Championnatdu monde quis’ouvrirale 17 marsà Melbourne.

Des chronosà la gomme

C’est le nombre de tours couverts par Esteban Gut-tierez sur l’ensemble des essais hivernaux. Nouveau

venu en F 1, le pilote Sauber est celui qui a le plus roulé, devant les deux équi-piers deMercedes, Nico Rosberg (575 tours) et LewisHamilton (563 t.).Du côtédes moins assidus, on retrouve Kimi Räikkönen, guère épargné par les soucismécaniques ou physiques (intoxication alimentaire lors des derniers essais deBarcelone). Au total, le Finlandais n’a bouclé que 260 tours au volant de saLotus. Seuls JulesBianchi, le titulaire de dernière minute, et AdrianSutil ont faitmoins avec respectivement 253 et 243 tours.

(Twitter)

Des chronosà la gomme

MARDI 5 MARS 2013 PAGE 11

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Page 12: s2.static-footeo.coms2.static-footeo.com/uploads/fctest/Medias/canard_05_mars_2013__mt... · *68e ANNÉE - No 21 417 1,00 France métropolitaine Mardi 5 mars 2013 LE QUOTIDIEN DU

G RAN D FOR MAT AUTOMOBILE

PARIS

Retour impossible sans une rechargesur une borne wallbox ou sur borne accélérée dédiée(quelques parkings souterrains, concessions Renault…)- 80 % d’autonomie récupérés en une heure.Il n’existe pas de câble disponible pour rechargerpendant plusieurs heures sur une simpleprise domestique (famille, amis…).

Le cercle infernalSans développementdes ventes de voitures électriques,pas de développementdu réseau public de recharge.Et sans capacités de recharge,pas de développement possiblede la voiture électrique !

La station-service.Les compagnies pétrolières, comme Total, seraient prêtes à installerdes bornes de recharge rapide payantes sur le réseau autoroutier, par exemple.Mais dans le cadre de leur qualité de service, il n’est pas questionde les installer au fin fond des aires de repos, entre deux parkingspour camions. L’opération a un coût que les stations-service ne disentaccepter qu’à condition que le nombre de voitures électriquesen circulation devienne suffisant.

Le constructeur automobile.Renault explique, de façon logique, que sa vocation de constructeurest de concevoir et mettre en circulation des voitures électriques.Pas de participer financièrement au développement du réseaude recharge, sauf à travers un partenariat avec les parkings Vinciou avec les centres commerciaux Leclerc.

L’automobiliste.Intéressé par les qualités (y compris routières) de Zoe, un particulier se posera nécessairement la question de l’autonomie et des possibilités de recharge.Si elles restent trop réduites, la voiture électrique ne séduira pas suffisamment de clients pour inciter les stations-serviceà s’équiper en bornes de recharge. C’est le cercle vicieux.

INFOGRAPHIE / NA

150km

!

Un rayon d’actiondivisé par deux !Un parcours automobile, c’est un aller-retour.Un parcours automobile, c’est un aller-retour.L’impossibilité de recharger ZoeL’impossibilité de recharger Zoeavec un câble branchéavec un câble branchésur une simple prise domestiquesur une simple prise domestiqueréduit terriblementréduit terriblementses capacités de déplacement. ses capacités de déplacement.

Un parcours automobile, c’est un aller-retour.L’impossibilité de recharger Zoeavec un câble branchésur une simple prise domestiqueréduit terriblementses capacités de déplacement.

Renault Zoe, une électrique peuAttendue au tournant, la Zoe aurait pu ne pas décevoir : c’est une excellente voiture qui fonctionne 100 %Dommage que Renault lui ait rajouté un fil à la patte qui limite considérablement son champ d’action .

LE PROPRE D’UNE VOITURE électriqueest de pouvoir être rechargée, une foisatteinte sa limite d’autonomie. C’est mêmeson principal défaut : entre six et neuf heuresattachée au piquet d’une prise de courantavant de repartir. La nouvelle Zoe, premièreRenault conçue de A jusqu’à Z comme uneauto électrique, n’y échappe pas. La malheu-reuse cumule même les handicaps.Jusqu’à présent, ce genre de voiture se satis-faisait d’une longue recharge sur une bonneprise domestique de 16 ampères, celle d’ungros four. Un cordon bien adapté faisaitl’affaire. On préservait ainsi un semblant depotentiel itinérant, même découpé entranches. Avec Zoe, Renault vient de réinven-ter le retour obligatoire à la case départ. Pourune affaire assez floue de câble inadapté,cette « Clio électrique » et moderne ne peutse recharger, hors un réseau de bornespubliques encore rares, qu’à une prise dédiéeet spécialement installée dans son garage : lawallbox, désespérément fixée au mur de par-paings.Ce n’est même pas le coût du matériel – ungros millier d’euros, presque 10 % du prix dela voiture – qui pose problème. L’habituelcordon (en option) et une vérification del’installation électrique de la maison revien-nent à peine moins cher. Non, le souci estqu’en se privant d’une possibilité derecharge sur une prise « normale »,la Zoe divise, de fait, par deux sonpotentiel d’autonomie (lire par ail-leurs). C’est dommage, avec150 kilomètres annoncés, et avéréscomme nous avons pu le vérifier enla menant sagement sur les routesaux alentours de Lisbonne, Zoe pro-pose le meilleur rayon d’action de sacatégorie !Dans une justification techniqueproche du grand écart, Renault pré-tend que, peu importe, puisque lefameux parcours moyen de l’auto-mobiliste est de moins de 80 kilo-mètres par jour et que 90 % desrecharges constatées se font audomicile. « Rendez-vous compte,avec la wallbox, vous avez votre sta-tion-service à la maison ! » Maisvous n’avez que celle-là.Lors de la présentation de la futuregamme Renault électrique Z.E., ausalon de Francfort 2009, et dont Zoeest le fleuron, Patrick Pelata, alorsnuméro 2 de Renault, expliquait, aucontraire, que l’électricité ne seraitpas un frein à la mobilité puisque, bientôt, onpourrait, en vingt minutes, échanger ses bat-teries vides pour des neuves sur les stations-service des autoroutes…

« Ce n’est pas une voiture pour partir envacances », nous prévient-on aujourd’hui.Évidemment, personne n’y croyait. Le pro-blème est que ce n’est même plus une voiturepour filer en week-end, à 150 kilomètres dela maison, s’il n’y a pas une deuxième wall-box à l’arrivée, pour pouvoir recharger et ren-trer.« Il faut s’affranchir de la charge sur uneprise domestique, assure-t-on chez Renault.

Nous avons préféré nous passer du câble carnous avons estimé qu’il n’était pas assez per-formant. » Dix-huit heures de temps decharge ! Ce cordon devait pourtant avoir sonutilité, à l’origine, puisque les premièrescommandes de Zoe, prises au Mondial del’automobile 2012, prévoyaient sa livrai-son... « Dites-nous ce dont vous avez besoin,on vous expliquera comment vous en pas-ser », disait Coluche.Hélas, à vouloir développer son propre sys-tème embarqué, qui offre la meilleure poly-

valence du marché pour s’adap-ter à tout type de borne derecharge accélérée, mais nesemble pas fonctionner sur desprises de plus faible puissance,Renault a oublié que la meilleuredes polyvalences restait, pourune voiture électrique, de pou-voir se brancher aussi sur sesprises domestiques que l’ontrouve partout, elles.« Zoe ne sera qu’une deuxièmevoiture, tente encore de relativi-ser un représentant de Renault.Pour votre week-end, vous utili-serez votre modèle à essence. »Bref, je tombe amoureux de maZoe en semaine, car c’est vrai-ment une excellente voitureélectrique (!) mais je ne peux pasvivre avec elle, les samedis etdimanches… Dommage. Sur-tout quand un parcours de150 kilomètres ne coûte plus que2 euros en « carburant » élec-trique. « Nous continuons à tra-vailler sur une solution de câble ;il y en aura un, un jour », finit-on

par promettre chez Renault. Quand ? « Onne sait pas dire dans quel délai. »

STÉPHANE BARBÉ

Une fée de la routeEn termes de conduite, d’agrément et d’équipements, la Zoe a tout pour plaire. Jusqu’à son prix (13 700 �).ZOE EST UNIQUE. Cette Renaultest la première voiture 100 % élec-trique (et conçue comme telle dès ledépart) réellement destinée à uneclientèle de particuliers (*).Vendue au premier prix d’une Clio IV(13 700 � plus un loyer mensuel de79 � pour les batteries), elle en a legabarit (4,08 mètres de long), levolume intérieur, les meilleurs équi-pements – et même un peu plus avecune caméra de recul en série ! Etl’essentiel des qualités. Si on neconsidère pas comme un défaut unevitesse de pointe maximale de135 km/h seulement, Zoe a aussi lesperformances de sa « cousine » :13’’5 au 0 à 100 km/h, par exemple.Bref, la Renault est, assurément, lameilleure voiture électrique actuelledu marché. Une vraie réussite tech-nologique avec, notamment, unprincipe de récupération d’énergieau freinage de toute dernière géné-ration. En gros, selon les besoins, lefreinage se fait soit par l’effet ralen-tisseur du système régénératif, soitavec l’hydraulique classique. C’esttransparent pour le conducteur, mal-gré un petit manque de frein moteur,mais efficace pour l’autonomie. Il esttoujours assez magique, au volantd’une voiture électrique, de voir défi-ler les kilomètres et augmenterl’autonomie de la pile ! On sedemande même, parfois, quand cela

va s’arrêter ? À la première côtesévère ! On peut perdre une dizainede kilomètres d’autonomie affichéeen 500 mètres…

Moins de stressPourtant, les 150 kilomètres promisy sont. Et même largement. Pour uneutilisation quotidienne, cette dis-tance supérieure par rapport àd’autres modèles électriques fait voirles choses sous un autre angle : le

stress de la panne « sèche » diminuevraiment. Un détour, une déviation,un rendez-vous imprévu ne sont plusun problème.

Comme toutes les voitures élec-triques, Zoe séduit également parson silence de fonctionnement, sur-tout que Renault a su parfaitementtraiter les bruits de roulement ou decaisse, d’autant plus perceptibles etdésagréables, d’habitude, que le

moteur n’émet aucun bruit, toutjuste un léger sifflement caractéris-tique à l’accélération linéaire – il n’ya qu’une seule vitesse. Le tout inciteà une conduite souple et apaisée.Les 290 kilos de batteries embar-quées permettent d’abaisser lecentre de gravité de 35 millimètrespar rapport à une Clio mais entraî-nent une légère inertie dans le com-portement routier et un certainmanque de confort. Car pour suppor-ter ce surpoids, la plate-forme deClio a été adaptée avec un trainarrière de Dacia Duster. Au passagedes ralentisseurs, on ressent bien,aussi, que Renault a volontairementchoisi un réglage de suspensions unpeu ferme pour rendre la Zoe suffi-samment dynamique et plaisante àconduire…L’intérieur est soigné, presque zen,et la ligne extérieure fait appel à denouveaux codes de design qui la dif-férencient artistiquement d’une Clio.Bref, pour qui peut réellements’affranchir des questions d’autono-mie, la Zoe est bien la première voi-ture électrique aboutie que Renaultnous promettait depuis quatre ans.– S. B.

(*) Hors la Nissan Leaf, plus adaptéeaux marchés américain et asiatique, etle trio Mitsubishi i-Miev, Citroën C-zéro et Peugeot Ion, à usage quasiexclusivement urbain.

''Dites-nous ce dontvous avez besoin,on vous expliqueracomment vous en passer'' COLUCHE

18Renault estime qu’un conducteur« économe » peut augmenter jus-qu’à 18 % la capacité d’autonomie dela Zoe.

38Le volume de coffre en plus (enlitres) par rapport à celui d’une Clio IV.

48Le nombre de modules qui compo-sent le pack de batteries, en grosl’encombrement de 48 ordinateurs por-tables.

88Le pourcentage de clients qui,selon Renault, rechargent leur voi-ture électrique essentiellement àdomicile.

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G RAN D FOR MATD E M A I N

DÉBAT

REIMS

Depuis Reims ou sa banlieue proche (Cormontreuil), on peut, par exemple,faire un aller-retour à Soissons. On peut aussi atteindre Paris ou aller à Verdunmais, cette fois, on ne peut pas en revenir si on ne peut pas recharger sur place.

Quelle puissance ? Pour quoi faire ?

- Wallbox standard : modèle monophasé 16 A, 3 kW.Temps de recharge de 6 à 9 heures. Coût de l’installation : environ 1 000 €. - Wallbox standard : modèle monophasé 32 A, jusqu’à 7 kW. Recharge : moins de 4 heures.Coût : jusqu’à 2 000 €. - Borne de recharge accélérée :triphasé 32 A, 22 kW.Recharge à 80 % de l’autonomie : 1 heure. Coût : 5 000 €. - Borne de recharge rapide :triphasé 63 A, 43 kW.Recharge à 80 % :30 minutes.

Prise de 10-16 ampères,puissance délivrée de2 à 2,5 kiloWatts :cafetière électrique,four micro-onde…

Prise de 16 A,puissance de 3 kWminimum :machine à laver, four…

Prise de 32 A,puissance jusqu’à 7 kW :piano de cuisine (plaques,fours) tout électrique.

Prise domestique

Bornes de recharge pour Zoe

N.B. : La puissance (abonnement)recommandée pour une maisonau chauffage tout électriqueest de 12 kW. Au-delà, ERDF rechigneà l’abonnement. 22 kW sont,de toute façon, réservés à un usagepour bâtiments industriels.

- WmonTemCoû- WmonRecCoû- BtriphRecCoû- BtriphRec30 m

e 10-16 ampères,ce délivrée dekiloWatts :

e électrique,ro-onde…………………………………

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e cuisine (plaques,ut électrique.

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abonnement)une maisonectriqueà, ERDF rechignekW sont,

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ATHALIE SANCHEZ

Autonomie de Zoe,150 km.

Un parcours automobile, c’est un aller-retour.L’impossibilité de recharger Zoeavec un câble branchésur une simple prise domestiqueréduit terriblementses capacités de déplacement.

75à 80km

Il fallaity penserPRÉCHAUFFAGE. – Soit en le pro-grammant la veille depuis la tabletteR-Link embarquée, soit en le comman-dantdepuis son smartphone, il est pos-sible de mettre en route le chauffagependant que Zoe est encore en charge.C’est un gain en autonomie car secontenter de maintenir ensuite unetempérature déjà atteinte est moinsgourmand en énergie.ALERTE PIÉTONS. – Comme toutesles voitures électriques, la Renaultavance quasiment en silence. Pouravertir les piétons de son arrivée, unbouton au tableau de bord permetd’émettre trois gammes de sons, auchoix, jusqu’à 30 km/h. Ce n’est pasencore franchement audible etconvaincant…PANNE SÈCHE. – Le contrat d’assis-tance, lié la location des batteries,donne droit au dépannage en cas depanne sèche, batteries à plat. La voi-ture est alors rapatriée jusqu’au domi-cile de son propriétaire.SÉCURITÉ. – Les batteries sont un« vrai coffre-fort » assure Renault.Leur résistance à l’incendie ou auxobjets perforants a, par exemple, ététestée en collaboration avec lessapeurs-pompiers de Paris.

couranteà l’électricité. Sans doute la meilleure.

Où recharger Zoe ?CHEZ SOISur wallbox fixe.2 � pour une charge à 100 % (150 km).

CENTRES LECLERCUne vingtaine d’hypermarchés Leclerc, dans toute la France,proposent déjà des bornes de recharge accélérée. L’objectifest d’équiper 200 centres en 2013 et la totalité des sites d’ici àtrois ans.Charge gratuite.

PARKINGS VINCI13 parkings équipés en charge standard à Paris (sur 8 des20 arrondissements) ; 15 en Ile-de-France ; 20 en régions.Charge gratuite, hors coût de stationnement.

CONCESSIONS RENAULT2 200 bornes de recharge accélérée dont 800 en accès exté-rieur pour 400 points de vente Renault.Une heure de recharge gratuite par jour.

BORNES AUTOLIB’ PARISSur bornes « recharge tiers » signalées par un pictogrammeblanc. Près de 250 stations sur plus de 600.180 � d’abonnement par an (obligatoire). Durée derecharge maximale de deux heures et quinze minutes, entre 8et 20 heures, 6 � par demi-heure supplémentaire. Environ24 � une charge à 50 %.

Tarif de nuit : entre 20 heures et 8 heures, en plus de l’abonne-ment de 180 � par an, forfait 5 � une charge complète.

Sur bornes « BlueCar » (en plus de l’abonnement de 180 �par an) : 1re demi-heure, 2 �. 2e demi-heure, 3 �. 3e demi-heure 4 �. Demi-he ure s upp l é-mentaire : 6 �.Environ 39 �unecharge à 50 %.

Selon le site indé-p e n d a n thttp://fr.charge-map . c o m , q u ereprend Renaultpour nourrir sonapplication R-linksur les points derecharge, il existe-rait, actuellement,5 770 prises enFrance, répartiessur 1 495 points derecharge.

Querelleautour du dieselC’EST LE NOUVEAU casse-tête automobile du gouver-nement : comment résoudre tous les problèmes en mêmetemps ? L’urgence sanitaire réclamerait de « nettoyer »le parc automobile des moteurs diesel les plus polluants,notamment responsables de la mauvaise qualité de l’airdans les centres urbains, à cause du rejet de microparti-cules que les filtres actuels n’arrêtent pas. C’est l’inten-tion de Delphine Batho, la ministre de l’Écologie.

Deux solutions : une taxation du gazole pour le mettre auprix du SP 95 et une sorte de « prime à la casse » pour lesplus vieilles voitures. Deux problèmes : toucher au diesel,c’est remettre en cause le système du bonus-malus qui,dans sa chasse au CO2 et à l’effet de serre (rendue obliga-toire par l’Europe), incite fortement à l’achat de...moteurs fonctionnant au gazole (60 % du parc automo-bile français), et c’est s’en prendre à une production fran-çaise très orientée vers ce type de carburant. D’où les réti-cences d’Arnaud Montebourg, le ministre duRedressement productif, pour qui « attaquer le diesel,c’est attaquer le made in France ».

Par ailleurs, les diesel d’occasion sont souvent lesmodèles achetés par les automobilistes les moins aisés.S’y ajoute donc une question sociale que le Premierministre, Jean-Marc Ayrault, ne se voit pas trancher, detoute façon, avant l’an prochain. – S. B.

SALON DE GENÈVE

Elles se montrent en SuisseCes quatre nouveautés font partie des modèles exposés au Palexpogenevois du 7 au 17 mars.L’Alfa 4 C au rendez-vousIL Y A DEUX ANS, au Salon deGenève, Alfa Romeo avait créé lasurprise avec le concept d’un petitcoupé sportif, léger et performant.Deux ans plus tard, le projet estdeve-nu réalité : l’Alfa 4 C sera produite– les premières photos officielles ontété révélées.

Comme promis par le constructeuritalien, châssis et carrosserie de cemodèle à 2 places et moteur central(propulsion) seront faits en maté-riaux composites pour gagner dupoids. Le nouveau 4 cylindres turbode 1 750 cm3, au bloc en aluminium,développera 240 chevaux pour unrapport poids/puissance inférieur à4 kilos/cheval. Il ne reste plus qu’àconnaître officiellement le prix decette 4 C. En tout cas, chez Renault,on surveille de près cette concur-rente de la future Alpine.

Citroën n’abandonne pas la C 3LA CITADINE de Citroën, encoreproduite à l’usine d’Aulnay-sous-Bois, s’offre un restylage en profon-deur de sa calandre, pour tenter deconcurrencer de son mieux les nou-velles Peugeot 208 et Clio IV, sesrivales françaises directes. La ligneest moins ronde, plus dynamique,mais la C 3 conserve son pare-brisepanoramique si particulier.

Les moteurs diesel proposés nechangent pas (du 1.4 Hdi/70 ch au1.6 e-Hdi/115 ch). En revanche, la C 3reçoit des moteurs essence plusrécents : 1 .0 l i t re /68 ch et1.2 litre/82 ch. À Genève, le groupePSA Peugeot-Citroën présenteraaussi sa future technologie HybridAir, associant un moteur thermique àun générateur à air comprimé, pourune consommat ion sous les3 l/100 km.

La Fiat 500 en tenue de TrekCOMME POUR MINI, la famillen’en finit pas de s’agrandir ! La Fiat500 L Trek reçoit une tenue de barou-deuse : châssis rehaussé pour unlook tout-terrain et le montage, ensérie, du système « Traction + », quigarantit la meilleure motricité sur lessols à faible adhérence, du démar-rage jusqu’à 30 km/h.

Extérieurement, le traitement de la500 L est résolument tourné vers lesactivités de plein air : nouvellesjantes, pare-chocs spéciaux et nou-veaux boucliers de protection. Pourautant, la Fiat 500 L reste une deux-roues motrices.

Qoros soigne sa gammeIL N’Y AURA PAS UN mais troismodèles de Qoros – la nouvellemarque chinoise – exposés àGenève. En plus de la Qoros 3, déve-loppée à l’européenne (elle est aussidestinée à ce marché), on trouveradeux concept-cars : un break, laQoros 3 Estate, et un modèle CrossHybrid. L’ambition est de concurren-cer BMW et Volkswagen… mais auprix d’une Skoda ou d’une Chevrolet– la Qoros 3 reprend, à peu près, lesvolumes de la Cruze, avec desmoteurs trois cylindres turbo et uneboîte à double embrayage.

Les premiers milliers d’exemplairesde ces chinoises modernes sont des-tinés au marché local, mais elles arri-veront ensuite en Europe.

� SALON DE GENÈVE. – Du 7 au 17 mars au Palexpo. Horaires : de10 heures à 20 heures en semaine ; de 9 à 19 heures le week-end. Tarifs :adultes, 16 francs suisses (environ 13 euros) ; enfants, 9 FS (7,35 �). Site Inter-net : www.salon-auto.ch.

(Photos DR)

RENAULT ZOEL × l × h (m) : 4,08 × 1,73 × 1,57.

Volume du coffre : 338 litres.

Poids à vide : 1 392 kg.

Moteur électrique 88 chevaux.Couple 220 Nm.Transmission aux roues avant.Boîte de vitesses automatique.

Vitesse maxi : 135 km/h.0 à 100 km/h : 13’’5.

Autonomie : 150 km.

Temps de recharge à domicile : de 6 à 9 heures.

Rejets de CO2 : 0 g/km.

Prix : de 13 700 � (finition Life) à 15 500 � (finitionZen et Intens). Bonus écologique de 7 000 � déduit.

Location des batteries : à partir de 79 � par mois(12 500 km/an). 102 � par mois (20 000 km).

Installation wallbox à domicile : de 820 � à plus de2 500 �, selon les cas.

PRINCIPAUX ÉQUIPEMENTS DE SÉRIE. – Life :Aide au démarrage en côte. Régulateur-limiteur devitesse. GPS TomTom Live à écran 7’’. Climatisationautomatique. Radio-CD 6 HP à commande au volant etconnexion USB-Bluetooth. Tablette multimédia R-Link.Vitres AV électriques. Rétroviseurs électriques et dégi-vrants. Volant réglable en hauteur et profondeur. Ban-quette rabattable monobloc. Avertisseur pour piétons.Zen et Intens (en plus) : Accès-démarrage sans clé.Phares et essuie-glace automatiques. Vitres AR élec-triques. Volant cuir. Jantes alliage 16’’. Radar de recul(caméra de recul sur Intens).

Le moteur électrique est garanti cinq ans ou 100 000 km.Renault garantit « à vie » le changement des batteries dèsque leur niveau de performance n’est plus que de 75 %.

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CYCLISME � PARIS-NICE (1re étape)

NEMOURS –(Seine-et-Marne)de nos envoyés spéciaux

« CE QU’IL Y A DE BIEN, avec Nacer, c’estque lorsqu’il dit quelque chose, il le fait. Desfois, il veut tellement bien faire qu’il nousgueule un peu dessus mais à l’arrivée, on esttrès contents… » Yoann Offredo savoureaussi la victoire. Elle lui appartient un peu,comme à toute la FDJ qui trouve ses marques,peu à peu, autour de son champion de Francede sprinteur. L’arrivée à Nemours était l’unedes trois étapes (avec Cérilly aujourd’hui etBrioude demain) sur mesure pour Nacer Bou-hanni. Et il n’a pas manqué son coup. Un der-nier coude à coude avec Petacchi et c’est sonpremier succès dans une épreuve du WorldTour. « En même temps, je n’en avais pascouru beaucoup jusque-là, juste le Dauphinéet laVuelta l’andernier »,nuance-t-il, visible-ment peu ému par ce constat.C’est vrai que Nacer Bouhanni est très jeuneencore, vingt-deux ans. Il apprécie le momentprésent, « surtout avec le maillot de cham-pion de France », d’ailleurs recouvert dujaune de leader grâce aux bonifications.« C’est pour cela, précise Geoffrey Soupe,qu’il ne voulait pas perdre plus de dixsecondes au prologue », dont il s’est effecti-

« Un vero Moser ! » (*)C’est par ce cri d’enthousiasme que les Italiens désignent Moreno, digne héritierd’une fameuse dynastie, depuis sa victoire aux Strade Bianche.ROME –de notre envoyé spécial

SON ARRIVÉE triomphale sur la pia-zza del Campo de Sienne, samedi, enconclusion des Strade Bianche, a susci-té en Italie des flots de louanges aupoint que Moreno Moser cristallisedans la presse nationale, sans autreforme de préambule, les plus sainesespérances d’un cyclisme transalpincrépusculaire, gagné par la décadence,avec l’implication tardive mais bienréelle de Mario Cipollini dans l’opéra-tion Puerto. Tout se passe comme sil’hiver avait pris fin sur les routesblanches et resplendissantes du Chian-ti. D’autant que le Trentinois, qui necraint pas de briser les tabous, sedésigne comme l’homme du renou-veau. Au plus fort des confessions télé-visées de Lance Armstrong, il s’étaitrévolté via Twitter. « Je lutterai detoutes mes forces pour redonner de lacrédibilité au sport que j’aime. »Depuis, il s’y atèle. Non sans éclat. Rap-pelle à l’occasion, comme hier, danslaRepubblica,qu’il marche« aupainetà l’eau ». Et partout il crée l’événe-ment. Parce qu’il a vingt-deux ans – ilest né le 25 décembre 1990, le jour deNoël –, du panache à revendre et unetrès forte hérédité. Moreno est le der-nier descendant de la dynastie desMoser. Une saga italienne, inscritedans le paysage social depuis plus desoixante ans, plus encore depuis lesexploits de Francesco, triple vainqueurde Paris-Roubaix à la césure desannées 1980. « Nous avons des quali-tés en commun, nous aimons lescourses qui engagent le cœur et lachancemais, cela dit, je ne suis pas sonfils, je ne suis que son neveu », sou-ligne Moreno, comme pour affirmer sadifférence. Et sa liberté de pensée.« Déjà chez lesamateurs, il prenait soinde se démarquer de Francesco, derevendiquer sa propre identité. Parorgueil. Et ce trait de caractère, trèsancré en lui, l’aidera à se réaliser chezles professionnels », pronostiqueDavide Cassani, le consultant de la RAI,ébloui par la grinta du Trentinois,accueilli samedi par une foule hysté-rique où se mêlaient ses propres parti-sans.Des amis, des parents, des cousins.Tous venus du Trentin. Certains en voi-ture, d’autres en car avec les respon-

� LE TOUR DE POLOGNE ET L’ENECO TOUR À SIX COUREURS. – Le Tourde Pologne (27 juillet- 3 août) et l’Eneco Tour (12-18 août), deux épreuvesinscrites au calendrier World Tour, se disputeront cette année avec deséquipes de six coureurs seulement. Ce projet, à l’initiative de l’Union cyclisteinternationale, a été récemment approuvé par le Conseil des coureursprofessionnels (CCP) dans le but d’augmenter l’attractivité des courses.Au cours de ces deux épreuves, un nouveau système de bonifications fondésur des sprints intermédiaires sera mis en place. Le Circuit de la Sarthe(2-5 avril), inscrit au calendrier Europe Tour, devrait également tenterl’expérience. – M. M.� PUERTO : LES FAILLES DE LA DÉFENSE DE FUENTES. – Un expertmédical, pourtant proposé par la défense du Dr Fuentes, a reconnu hier, dansle cadre du procès de l’opération Puerto, que le médecin espagnol n’avait« peut-être pas respecté certaines normes médicales » exigées par la loi dansles cas de transfusion. Il a aussi reconnu que les documents saisis chez sonancien confrère ne faisaient pas état de justifications médicales, normalementimposées pour les autotransfusions.

RÉSULTATS � CIRCUIT DES QUATRE CANTONS (2 mars, Élite nationale). – 1. Sarreau (Guidon Chalettois),les 164 km en 3 h 49’57’’ (moy. : 42,79 km/h) ; 2. G. Bonnet (Probikeshop Saint-Étienne Loire) ; 3.Duguenet (Guidon Chalettois), t.m.t.� PARIS-ÉVREUX (2 mars, Él. nat.). – 1. Plouhinec (Peltrax-CS Dammarie-les-Lys),les 157 km en 3 h 52’15’’ (moy. : 40,56 km/h) ; 2. Hoorne (BEL, VC Rouen 76), à 21’’ ; 3. J. Tur-gis (CC Nogent-sur-Oise), à 21’’.� GRAND PRIX DE LA VILLE DE LILLERS (3 mars, 1.2). – 1. Daeninck (CC Nogent-sur-Oise),les 174,2 km en 4 h 10’5’’ (moy. : 41,794 km/h) ; 2. Pardini (BEL, Véranda Willems) ; 3. Tronet(Auber 93), t.m.t.� VIENNE CLASSIC (3 mars, Coupe de France des clubs de DN 2). – 1. Brun (Bourg-en-BresseAin Cyclisme), les 158,9 km en 3 h 45’59’’ (moy. : 42,2 km/h) ; 2. Yssaad (Auber 93), à 11’’ ;3. M. Simon (Club Champagne Charlott’), m.t.Classement général (après une manche sur 6) : 1. CM Aubervilliers, 144 points ; 2. UV Aube,126 ; 3. Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme, 100.Prochaine manche : Tour du Périgord, à travers les bastides, le 28 avril.� MANCHE ATLANTIQUE (3 mars, Él. nat.). – 1. Cornu (Vendée U), les 158 km en 3 h 49’15’’(moy. : 41,352 km/h) ; 2. Guay (Sojasun Espoir) ; 3. Nauleau (Vendée U), t.m.t.

� FÉDRIGO ABANDONNE. – Pierrick Fédrigo a dûabandonner en cours d’étape en raison d’un gros étatgrippal. « Il a eu quarante de fièvre la nuit précédenteet il était plus sagede nepaspoursuivre,notait ThierryBricaud, le directeur sportif de la FDJ. Dimanche déjà,il avait été tout près de ne pas prendre le départ duprologue. » Sauf complication, Fédrigo devraitretrouver la compétition lors du Critérium Internatio-nal (23-24 mars).� GAUDIN AVEC REGRETS. - Damien Gaudin n’apu conserver son maillot jaune de leader, désormaissur les épaules de Nacer Bouhanni, pour seulementdix-neuf malheureux centièmes de seconde. « Avecun si faible écart, je suis forcément déçu, expliquait levainqueur du prologue. Pouvoir le conserver une deu-xième journée n’aurait pas été de trop. Disons que j’yavais presque pris goût. » – M. M.� RUI COSTA TOUCHÉ AU POIGNET. – Le Portu-gais de Movistar Rui Costa a été contraint de quitterParis-Nice après une lourde chute survenue hier aukm 70. Cité parmi les possibles prétendants à la vic-toire finale, il se plaignait hier soir de son poignetgauche, mais les radiographies n’ont révélé aucunefracture.� KITTEL ET BOONEN PIÉGÉS. – Marcel Kittel(Argos-Shimano) et Tom Boonen (Omega Pharma-Quick Step) n’ont pas été en mesure de disputer lesprint final à Nemours après s’être fait piéger dansune bordure composée d’une petite cinquantaine decoureurs, à trente kilomètres de l’arrivée. Ils ont finiavec près de deux minutes de retard.

sables de l’US Montecorona – où tousles Moser ont débuté, depuis Aldo, en1951 –, le club de Palu Di Giovo. Dansce village de vignerons de quatre centsâmes, flanqué dans la roche, dansl’austère Haut-Adige, la familleexploite des hectares de vignobles etde pommes reinettes. C’est là qu’ilssont nés et qu’ils résident, enracinésdans leur culture paysanne, toutcomme Gilberto Simoni, leur cousin,double vainqueur du Tour d’Italie(2001et 2003). C’est là que vitMoreno,près de son père, Diego, soixante-sixans, visage buriné, cheveux gris,modeste professionnel chez GBC etFilotex, qui se dit soulagé que son fils« ne tienne pas de lui ».

Francesco : « Personnene connaît ses limites,pas même lui »

Samedi, Diego avait fait le déplace-ment, tout comme l’oncle Aldo, lepatriarche, soixante-dix-neuf ans, lau-réat du Grand Prix des Nations 1959devant Roger Rivière. Et c’est ensemblequ’ils ont suivi la course,au fil des infor-mations distillées par le speaker del’organisation. Émus jusqu’aux larmesen voyant Moreno surgir en solitaire dumur de Santa Caterina. « Je craignaisqu’il soit parti d’un peu loin, Morenoest un puncheur de côte, un finisseur,doté d’un démarrage foudroyant »,s’exaltait Diego, qui ne put réprimer unsourire en pensant qu’il n’y a pas mêmedeux ans, en juillet 2011, son fils avaitabandonné le cyclisme ! « Il n’a jamaiseu la passion, il avait tout laissé tomberet j’enrageais car, moi qui suis lecyclisme depuis cinquante ans, jesavais qu’il avait quelque chosede plusque les autres, qu’il est mieux queSimoni, mieux que Francesco. Alors,pourme faire plaisir, il a repris, en août(2011), aux Vallées Cuneesi (dans lePiémont) et c’est là que tout est repar-ti… »Depuis lors, Moreno Moser a rattrapéle temps perdu. Et s’est forgé un pré-nom, une réputation. Un début de pal-marès. En s’adjugeant le Trophée Lai-gueglia l’an dernier, après seulementquatre courses chez les professionnels,il avait montré « de quelle pâte il estfait », pour reprendre une expressionde Francesco, son oncle, qui l’a suivisamedi à la télévision. Et ne tarit pasd’éloges, lui aussi. « Personne ne

connaît ses limites, pas même lui, maisce doit être un sacré coureur pourgagner comme il l’a fait devantdes spé-cialistes commeFlechaetCancellara »,remarque l’ancien recordman de

l’heure qui a sans doute revu en fili-grane, dans la silhouette poussiéreusede son neveu, lancé à plus de quaranteà l’heure sur les routes défoncées duChianti, le jeune fuoriclasse généreux

CLASSEMENTS Saint-Germain-en-Laye - Nemours : 1. Bouhanni (FDJ), les 195 km en4 h 47’24’’ (moy. : 40,778 km/h), bonif. : 10’’ ; 2. Petacchi (ITA, Lampre-Merida),bonif. : 6’’ ; 3. Viviani (ITA, Cannondale), bonif. : 4’’ ; 4. Debusschere (BEL, Lotto-Belisol) ; 5. Haussler (AUS, IAM) ; 6. Renshaw (AUS, Blanco) ; 7. Rojas (ESP, Movis-tar) ; 8. Howard (AUS, Orica-GreenEdge) ; 9. Bozic (SLV, Astana) ; 10. R. Feillu(Vacansoleil-DCM)... 12. Sy. Chavanel (Omega Pharma-Quick Step)... 14. Turgot(Europcar) ; 15. Hutarovich (BLR, AG2R La Mondiale) ; 16. Lemoine (Sojasun) ;17. Hinault (IAM) ; 18. J. Pineau (OQS)... 20. Gallopin (RadioShack)... 24. Simon(Soja)... 26. Offredo (FDJ)... 28. Jeannesson (FDJ)... 33. Porte (GBR, Sky) ; 34.Soupe (FDJ)... 36. Peraud (AG2R)... 38. Dumoulin (AG2R)... 42. Klöden (Shack)...48. Gaudin (Eur)... 87. Gilbert (BEL, BMC), ... 104. Voeckler (EUR), t.m.t. ... 138. Kit-tel (ALL, Argos-Shimano), à 1’53’’... 150. Boonen (BEL, OQS), m.t. ... – 181 classés.3 abandons : Fédrigo (FDJ) ; Rui Costa (POR, Movistar) ; Kocjan (SLV, Euskaltel).Bonifications intermédiaires. – 6’’ : Lindeman (HOL, Vac) ; 4’’ : Talabardon(Soja) ; 2’’ : Sicard (Eus).Classement général : 1. Bouhanni (FDJ), en 4 h 51’1’’ ; 2. Gaudin (Europcar),m.t. ; 3. Sy. Chavanel (Omega Pharma-Quick Step), à 1’’ ; 4. Westra (HOL, Vacanso-leil-DCM) ; 5. Viviani (ITA, Cannondale), t.m.t. ; 6. Petacchi (ITA, Lampre-Merida), à2’’ ; 7. Kelderman (HOL, Blanco) ; 8. Soupe (FDJ), t.m.t. ; 9. P. Velits (SLQ, OQS), à3’’ ; 10. Gallopin (RadioShack), m.t. ... 12. Turgot (Eur), à 4’’... 16. Lemoine (Soja-sun), à 5’’... 18. Bonnet (FDJ), à 6’’... 19. Gesink (HOL, Blanco), m.t. ... 22. De Gendt(BEL, Vac), à 7’’... 24. Hivert (Soja), m.t. ... 28. J. Pineau (OQS), à 8’’... 31. Gilbert(BEL, BMC) ; 32. Peraud (AG2R), t.m.t. ... 38. Gerrans (AUS, Orica-GreenEdge), à9’’... 41. Offredo (FDJ), m.t. ... 49. Van Garderen (USA, BMC), à 11’’... 62. Voeckler(Eur), à 12’’... 66. Klöden (ALL, Shack), m.t. ... 72. Coppel (Cofidis), à 13’’.

PROGRAMME AUJOURD’HUI. – 2e étape : Vimory - Cérilly (200,5 km). Départ à 11 h 10, routed’Oussoy. Arrivée vers 16 heures, avenue Jean-Jaurès.DIMANCHE : 7e et dernière étape.

et décomplexé qu’il fut jadis et quis’était permis, à ses débuts chez Filotexen 1973, de titiller Roger De Vlaeminckdans le bourbier de Paris-Roubaix. OùMoreno viendra peut-être se confron-

ter à la légende de son oncle, pour leplus grand prestige d’une saga fami-liale aux multiples rebonds.

PHILIPPE BRUNEL(*) « Un vrai Moser ! »

Dans la famille Moser,on demande…… le fils : MORENO22 ans,professionnel depuis 2012.Son équipe : Cannondale.6 victoires, dont les Strade Bianche2013 et le Trophée Laigueglia 2012.Moreno a deux frères, Leonardo (28 ans, Androni) etMatteo, et un cousin, Ignazio (20 ans, Trevigiani), quisont ou ont été coureurs professionnels.

… le père : DIEGO66 ans,professionnel de 1970 à 1973.S es é qu i p e s : GB C - Z i m ba(1970-1971), devenue GBC-Sony(1972) ; Filotex (1973).Aucune victoire.

… l’autre oncle :ALDO79 ans,professionnel de 1954 à 1974.Ses équipes : Torpado (1954-1956) ; Leo-Chlorodont (1957) ; Cali Broni-Girardengo(1958) ; Emi (1959-1960) ; Ghigi (1961) ; San Pellegri-no (1962-1963) ; Lygie (1964) ; Maino (1965) ; Vitta-dello (1966-1967) ; Pepsi (1968) ; GBC (1969-1972) ;Filotex (1973) ; Furzi (1974).7 victoires dont le GP des Nations 1959.

… l’oncle :FRANCESCO61 ans,professionnel de 1973 à 1988.Ses équipes : Filotex (1973-1975) ;Sanson (1976-1980) ; Famcucine (1981-1982) ; Gis(1983-1985) ; Supermercati Brianzoli (1986-1987) ;Château d’Ax (1988).130 victoires dont : champion du monde sur route1977 ; Milan-San Remo 1984 ; Paris-Roubaix 1978, 1979,1980 ; Tour de Lombardie 1975 et 1978 ; Paris-Tours1974 ; Flèche Wallonne 1977 ; Championnat de Zurich1977 ; Gand-Wevelgem 1979 ; Tour d’Italie 1984 et23 étapes ; 2 étapes du Tour de France et 2 autres du Tourd’Espagne ; champion du monde de poursuite sur la piste.

… et encoreun autre oncle :ENZOMort en 2008 à 68 ans,professionnel de 1962 à 1967.Ses équipes : San Pellegrino (1962-1963) ; Lygie(1964) ; Maino (1965) ; Vittadello (1966-1967).2 victoires dont le Tour du Trentin 1962. Porteur dumaillot rose du Tour d’Italie en 1964.TOSCANE (Italie), RÉGION DU CHIANTI, 2 MARS 2013. – Moreno Moser lors de son raid triomphal

dans les Strade Bianche. (Photo Cor Vos)

NEMOURS, HIER. – Livré à lui-même à trois cents mètres de la ligne, Nacer Bouhanni (au centre, maillot tricolore) résiste à Alessandro Petacchi (à droite) avant de s’imposer. (Photo Bernard Papon/L’Équipe)

vement classé 53e à dix secondes pile de Gau-din, dimanche à Houilles. « En courant avecles mêmes coéquipiers, on commence à setrouver, à avoir des automatismes, on n’apresque plus besoin de se parler, note Bou-hanni, qui a déjà gagné une étape du Tourd’Oman cette saison. La victoire est encoreplus belle quand on voit le boulot fait par lesmecs. »Voici le final de Nemours vu de l’inté-rieur…À 12 KM, OFFREDO EMBRAYE. – « Onsavait depuis le matin que ça arriverait ausprint, raconte Yoann Offredo. Il n’y avait pasbeaucoup de vent, et donc pas grand risquede bordure. » Il n’empêche qu’une cassure seproduit à une trentaine de kilomètres du but.« Sur ce coup-là, on a sacrifié Geniez,remarque Franck Pineau, l’un des directeurssportifs de la FDJ à propos de son jeune grim-peur qui revenait sur crevaison. Mais ça valaitle coup…« Dèsqu’ona suqueBoonen etKit-tel n’étaient pas là (ils ont terminé dans un2e peloton à 1’53’’), il fallait rouler, raconteOffredo, qui s’est démené d’autant plusvolontiers que ça lui profite en vue des clas-siques. Ils traînaient derrière, je ne sais paspourquoi, quand les BMC ont vissé après unvirage... Àmon avis, ils ne s’attendaient pas àceque ça casse. J’ai embrayé depuis lesdouze

derniers kilomètres jusqu’à troisbornes de l’arrivée. » « Boonen etKittel, personnellement, je nem’en suis pas occupé, relativiseBouhanni, comme si cette précau-tion n’avait pas tant d’impor-tance. Je ne cherche pas à prendrela roue de Kittel ou d’un autre. Jefais mon sprint. »À 2 KM, SOUPE LE REPLACE. –« À deux kilomètres, j’étaisencore un peu loin, se rappelleNacer Bouhanni. J’ai appelé Geof-frey (Soupe) et je lui ai dit“remonte-moi jusqu’au dernierkilomètre”. » C’est alors queSoupe, qui se révèle en mêmetemps que Bouhanni, entre en jeu.« C’est un effort d’une ou deuxminutes très intense. Ça fait aussi mal qu’unsprint, explique le Franc-Comtois. J’ai remisNacer dans la roue de William (Bonnet). »À 300 MÈTRES, BONNET LE LIBÈRE. –D’habitude, Geoffrey Soupe sert de poisson-pilote, mais « on est interchangeables »,note William Bonnet, qui tient un rôle crucialdans le dispositif, aussi bien auprès d’ArnaudDémare (engagé sur Tirreno-Adriatico) quede Nacer Bouhanni. « Je suis multicarte, sou-

Bouhanni sur commandeOffredo, Soupe puis Bonnet pour finir le travail. Ça fonctionne bien à la FDJ autour du champion de France.

rit le Berruyer. Je l’ai replacé en 4 ou 5e posi-tion aux 300 mètres. » « Après, je me suisdébrouillé, j’étais au coude à coude aux 250mètres avec Petacchi », rapporte Bouhanni.À ce moment-là, personne ne peut plus rienpour lui, mais ça tombe bien, il n’attend plusrien. « Il a l’instinct, note Soupe. Il sent qu’ilva gagner. » Et voilà le travail !

PHILIPPE BOUVETet MANUEL MARTINEZ

Partenaire officiel de Paris-Nice 2013

www.burstner.com

Parrain du Maillot Blanc du meilleur jeune

GénérationCC*

Mardi 5 mars 2013

Bouhanni sur commandeOffredo, Soupe puis Bonnet pour finir le travail. Ça fonctionne bien à la FDJ autour du champion de France.

Arrivée étape.Transfert.Contre-la-montre individuel.

Départ étape.

100 km

NemoursVimory

Saint-VallierLa montagne

de Lure

Saint-Germain-en-Laye

Cérilly

Châtel-Guyon

Brioude

Châteauneuf-du-PapeManosque Nice

HouillesDépart

Col d’ÈzeArrivée