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BRUXELLES EN MOUVEMENTS N°132 • 11 NOVEMBRE 2004 “Zone confort” : c’est le pied ? Suite en page 2 Un centre-ville accueillant où la qualité des espaces publics permet un développement harmonieux de toutes les fonctions. Un centre où chacun se retrouve : piétons, cyclistes, automobilistes, chalands, habitants, navetteurs, touristes. Cela fait longtemps qu’on en rêve. La Délégation pour le développement de la Ville a élaboré un projet de zone confort. Explication et interview de Marie Demanet, auteur du projet. P.6: Les castors à l’ouvrage au parc Maximilien P.7: Boulevard Jacqmain: des logements et une frite de bureaux ? P.8: Bidonville-mobile: maisons en carton et slogans en béton P.8: Un sursis pour Morichar P.9: Ixelles: mauvaises vibrations rue de la Brasserie P.10: Le Pesticides Action Network (PAN) dit NON aux substances toxiques P.11: Agenda P.12: Editorial Le Gouvernement fédéral voit l’avenir en vert dans ce numéro Bimensuel édité par Inter-Environnement Bruxelles Rue du Midi, 165, 1000 Bruxelles N°132 – 11 novembre 2004 Bruxelles en mouvements PHILIPPE MEERSSEMAN

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“Zone confort”:c’est le pied?

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Un centre-ville accueillant où la qualité des espacespublics permet un développement harmonieux de toutesles fonctions. Un centre où chacun se retrouve: piétons,cyclistes, automobilistes, chalands, habitants,navetteurs, touristes. Cela fait longtemps qu’on en rêve.La Délégation pour le développement de la Ville a élaboréun projet de zone confort. Explication et interview deMarie Demanet, auteur du projet.

P.6: Les castors à l’ouvrageau parc Maximilien

P.7: Boulevard Jacqmain: deslogements et une frite debureaux?

P.8: Bidonville-mobile : maisonsen carton et slogans enbéton

P.8: Un sursis pour MoricharP.9: Ixelles : mauvaises vibrations

rue de la BrasserieP.10: Le Pesticides Action

Network (PAN) dit NON auxsubstances toxiques

P.11: AgendaP.12: Editorial

Le Gouvernement fédéralvoit l’avenir en vert

dans ce numéro

Bimensuel édité par Inter-Environnement Bruxelles

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“Zone confort”: réduire la pression L’historique du projet

En octobre 2002, le Collège desBourgmestre et Echevins ap-prouve le principe d’une zone

piétonne autour de la Grand-Place.Le projet est clairement inspiré de lajournée européenne «En ville, sans mavoiture!» qui s’est déroulée le 22 sep-tembre 2001. Ce jour-là, une grandepartie du Pentagone avec été ferméeau trafic automobile entre 10 et 22h.La ville en avait profité pour tester undes objectifs du futur Plan de dépla-cement du Pentagone. Celui-ci prévoitde réserver la voirie aux habitants et

aux arrêts de courte durée (1h ou 2h)et d’orienter le stationnement de pluslongue durée vers les parkings publics.Vu le succès de l’opération, la Ville adécidé de pérenniser la formule dansune partie du centre historique. Leprojet s’inscrit dans une politique dedéveloppement durable et constitueune étape dans la réalisation du PCD.Il doit assurer un nouveau développe-ment économique et touristique aucentre.

Depuis 2002, le projet a beaucoupévolué. Au départ, le projet devaitêtre un piétonnier qui entoure la

Grand-Place. Début 2003, la Ville or-ganise une campagne d’informationsà l’attention des riverains, des com-merçants et des entreprises de lazone. Toutes-boîtes, séances d’infor-mations et questionnaires font no-tamment partie de cette campagne.Les études comparatives et l’analysede la situation bruxelloise vont orien-ter différemment le projet.

Le piétonnier au sens strict du termeest abandonné parce que la créationde zones piétonnes favorise, selon laVille, la monofonctionnalité commer-ciale et entraîne la fuite des habi-tants de ces quartiers. La rue Neuveet la rue des Bouchers sont deux exem-ples bruxellois de cette mutation. LaVille désirait également maintenir desemplacements de stationnement envoirie pour les habitants. Chose incom-patible avec le statut légal, défini par

Rues piétonnes

Zone 30

Stationnement exclusivement riverain

Terminus bus

Minibus 8

Nouveau sens de circulation

Sens de circulation conservé

Accès aux parkings publics

Bruxelles en Mouvements.— Lazone confort est présentée commeun élément de redynamisation ducentre. Fait-elle partie d’un projetplus important?Marie Demanet.— C’est un projetglobal qui prend en compte tous lesusagers de la ville. Ce plan devraitfortement réduire la circulation au-tomobile, sans l’interdire. La vites-se sera limitée à 30 km/h, ce quin’est pas le cas aujourd’hui. L’idéen’est pas d’isoler un «super» centrehistorique au milieu du centre-ville,mais de mettre en place une pre-mière phase de valorisation des es-paces publics, extensible par lasuite. Dans le plan communal dedéplacement, il est en effet prévude couvrir la totalité du Pentagonede zones 30 (circulation à vitessemodérée).

Pour ce projet, nous avons associéà la zone 30, deux facteurs visantà réduire la présence automobile,

Rencontre avec Marie

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dossier

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le code de la route, qui interdit lestationnement dans les zones pié-tonnes. D’où le choix pour une «zoneconfort ». Le Collège de Bruxelles-Ville a donc chargé la Délégation pourle développement de la Ville d’éla-borer ce projet de «zone confort».

La zone confortSon périmètre s’inscrit dans l’hyper

centre du Pentagone (voir la carte). Lacirculation automobile y sera forte-ment découragée par un ensemble demesures. Seuls les riverains, les per-sonnes à mobilité réduite, les livreurs,les services spéciaux (urgence, po-lice, entretien, etc.), les taxis et lespersonnes ayant une raison précise(par exemple pour charger un colis) se-ront autorisés à y circuler. Un systèmede boucles de circulation doit empê-cher le trafic de transit dans les quar-

automobile

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à savoir : 1) la suppression du trafic de transiten créant des boucles de circulation;

2) la réduction de l’attrait du sta-tionnement par l’attribution de toutesles places aux riverains, taxis, PMR.

Ce système est celui repris par denombreuses villes italiennes, suisses,françaises,…

A cela, s’ajoutent quelques rues pié-tonnes.

BEM.— Pourquoi une zone confortet pas un large piétonnier?M.D.— Dans une situation idéale oùtous les immeubles de logement sontoccupés par des habitants, on pourraitimaginer faire un piétonnier plus large.Mais dans ce quartier présentant une(trop?) forte valeur commerciale, leslogements aux étages sont vides carils ne sont pas assez rentables pourleurs propriétaires (comparativementà la rentabilité du rez-de-chaussée).

Nous avons compris que la miseen piétonnier de tout le quartier neferait qu’aggraver ce déséquilibre desfonctions et empêcherait le dévelop-pement des logements. Les nombreux

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Demanet, coordinatrice de la Délégation au développement de la Ville

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La rue des Fripiers sera réservée aux piétons et au minibus 8.

Penchées sur le projet de zone confort : Géraldine Hubrecht (à gauche) et Marie Demanet(à droite).

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contacts que nous avons eus confir-ment cette situation. En témoignent,la rue Neuve ou le récent piétonnierde Lille, dont les étages restent vides.

Par ailleurs, suite à l’enquête quenous avons menée auprès des habi-tants, nous avons constaté que cesderniers souhaitent conserver des pla-ces de stationnement en voirie. Celan’est pas possible dans un piétonnier.

BEM.— Parmi les critiques qu’Inter-Environnement entend, il y en adeux majoritairement : le manqued’ambition et le contrôle.MD.— Le projet est au contraire trèsambitieux, en ce qui concerne l’équi-libre urbain. La Ville a l’ambitiond’avoir un quartier agréable où toutesles fonctions se respectent. Pour nous,le retour des habitants en ville et enparticulier dans les rues commerçantesdu centre (500 à 800 logements vides)est un enjeu majeur. Nous avons tiré

les leçons des différents piétonniers deBruxelles avant de faire ce choix !

En matière de contrôle, il faut sur-tout un contrôle accru du stationne-ment. Un sens unique ça se respectedans la plupart des cas. Un nouveaurèglement communal est prévu pourpouvoir gérer le stationnement dansla zone confort qui devient une zonede stationnement riverain. Ce règle-ment placerait le contrôle sous la res-ponsabilité de l’équipe administrativequi est en charge des horodateurs (cesderniers seront enlevés). Ce systèmefonctionne bien car il est rentable, leservice est autofinancé.

BEM.— Et le soir?M.D.— On compte élargir les horaires decontrôle au-delà des heures de bureau.

Le problème du contrôle le soir esttrès spécifique, il n’est pas du toutcelui de la journée. Il faut que noustravaillions à changer les habitudes.Peut-être qu’une concertation avecles propriétaires des parkings publics

permettrait de valoriser l’utilisationdes parkings publics en soirée.

BEM.— Qu’est-il prévu contre le re-port du stationnement en bordure dezone?M.D.— Pour les clients des magasins, lesrues du Lombard et du Midi sont réser-vées à la rotation pure, sans avantagepour les détenteurs d’une carte de ri-verain. L’espace est ainsi spécialisé demanière à ce que les gens qui sont ex-térieurs au quartier trouvent facilementdes places dans le pourtour de la zoneet non au cœur de la zone. Les rive-rains seront quant à eux favorisés aucentre de la zone, c’est plus logique.

BEM.— Et les autres usagers?M.D.— La réponse donnée dans toutesles villes d’Europe, c’est le parking pu-blic. Nous avons un nombre de placesde parkings publics tout à fait satis-faisant autour de la zone : plus de4500 places sont disponibles. Le tauxd’utilisation de ces emplacements est

tiers autour de la Grand-Place. A cettefin, plusieurs rues verront leurs sensde circulation modifiés (rues desGrands Carmes, de la Violette, desEperonniers, des Pierres, Marché auxPoulets, des Fripiers et la place Saint-Jean).

Le stationnementet les livraisons

La limitation du stationnement seraeffective dans le périmètre qui com-portera deux zones distinctes: les ruesdu Midi et du Lombard qui serontdévolues au stationnement rotatif(payant) et toutes les autres rues oùseuls les riverains (avec une carte), lespersonnes à mobilité réduite, la policeet les taxis seront autorisés à se garer.D’autre part, dans les rues piétonnesla circulation (sauf livraisons, accèsaux parkings, etc.) et le stationne-

“Zone confort”: réduire la pression

La rue Van Praet sera convertie en piétonnier.

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pour le moment assez faible. Il fautdonc encourager les gens à utiliser lesparkings mais pour cela il faut aussique ces derniers soient plus attrac-tifs. C’est une question de négociationet de travail avec les gestionnaires desparkings. Tout le monde est conscientque l’on peut améliorer le servicedes parkings bruxellois.

Nous avons trouvé à Lyon l’exemplede parkings bien gérés. Les gens quiarrivent en ville, vont spontanémentdéposer leur voiture dans un parkingpuis en ressortent et se baladent àpied. C’est à cela que l’on doit arriverchez nous. Malheureusement, il y aun problème, nous n’avons pas lamaîtrise des parkings publics, ils nesont pas la propriété de la Ville.

BEM.— Ici la seule emprise c’est lepermis d’environnement?M.D.— Oui, le travail a commencéavec le plan communal. Un canevasde toutes les améliorations souhai-tables a été établi en ce qui concerne

l’aménagement physique, c’est-à-dire l’éclairage, les emplacementspour personnes à mobilité réduite,la place des vélos, la surveillance,…Les permis d’environnement délivrésrécemment (par exemple le parkingEcuyer) reprennent ces demandes.

Tout ce qui est financier ou lié auxhoraires est à négocier par ailleurs,notamment les taux dégressifs, lestarifs préférentiels, et surtout cetélément utile psychologiquement :ne pas payer l’heure entamée. Si vousrestez 1h05, vous payez 2 heures etcela apparaît comme injuste.

BEM.— Et le bus 8, c’est quoi aujuste?M.D.— Le bus 8 est un petit bus, à fré-quence rapide qui circule une grandepartie de la journée, il relie parkingset lieux de grande fréquentation dupublic, il dessert tous les quartiersdu centre. Il sera gratuit ou très peucoûteux, c’est dans ce sens quel’échevin Decloux négocie.

BEM.— Et le timing? Qu’est-ce quise passe après l’enquête?M.D.— Après l’enquête publique (ellese termine le 15/11/2004), il faudrarécolter les remarques, les évaluer etfaire une discussion interne à la Ville.Après, il faut faire un plan de miseen œuvre, un plan qui reprend tousles panneaux de signalisation à chan-ger.

En parallèle, il y a un ou deux amé-nagements existants qui poseront pro-blèmes. Par exemple le contresens cy-cliste dans la rue des Fripiers : cesens va probablement changer. Maispeut-être que dans une zone 30, cetaménagement n’est plus nécessaire ?

BEM.— Quand peut-on espérer voirla zone confort en place?M.D.— La Ville espère que la zoneconfort sera opérationnelle en été2005.

Propos recueillis par Philippe Mertens

automobilement sont totalement interdits. Les li-vraisons sont quant à elles autoriséestoute la journée dans la zone 30 et de6 à 11h dans les rues piétonnes.

Les transports publicsLes transports publics seront égale-

ment privilégiés. Une navette gratuite(le bus 8 de la STIB) reliera en boucleles différents pôles d’intérêt ainsi queles parkings publics du Pentagone.

Une consultation des habitantsBien que la loi n’oblige pas de sou-

mettre un plan de mobilité à l’enquê-te publique, la Ville de Bruxelles asouhaité pour des raisons de bonneinformation des habitants, faire uneconsultation calquée sur la techniquede l’enquête publique.

Cette consultation sera l’occasiond’ouvrir le débat et de faire connaître

à la Ville les adaptations demandéespar les habitants.

L’enquête publique sur la « zoneconfort» du centre ville a commencéce 15 octobre pour se terminer unmois plus tard, le 15 novembre. La ré-union de concertation est fixée au 22décembre.

Philippe Mertens

Diverses associations et comi-tés d’habitants concernés parles problèmes de circulation aucentre-ville (ARAU, BRAL, IEB,NoMo,…) préparent une réactionau dossier soumis à la consulta-tion pour ce début de décem-bre. A suivre.

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6enjeux

Par le biais de cet événement,la Région de Bruxelles-Capi-tale veut faire d’une pierre

deux coups.D’abord confronter les concepteurs

de demain à la complexité d’une villetelle que Bruxelles. Ce concours s’adres-se, en effet, à tous les étudiants sui-vant une formation liée à l’aména-gement de l’espace public (futursarchitectes, paysagistes, ingénieursdes ponts et chaussées, artistes, etc.).

Et ensuite élargir la vision des res-ponsables politiques sur l’aménage-ment des espaces publics. Le concourss’intéresse moins aux détails tech-niques et à la faisabilité effective du

forces qui agissent sur le site. Au-jourd’hui, les candidats disposent doncd’informations suffisantes pour établirleur programme, mais aussi pour gé-nérer un débat de fond sur les optionsqu’ils proposeront.

Le jury délibérera vers la mi-mai. Lesrésultats du concours et une brochureseront présentés officiellement aucours de la deuxième quinzaine dumois de juin. A la même période, sedéroulera à Bruxelles une expositiondes projets sélectionnés qui dureratrois semaines.

Le concours se clôture le 22 avril2005, et les inscriptions peuvent êtreintroduites jusqu’au 25 février 2005.

Pour tout renseignementcomplémentaire

Fondation Roi Baudouin, concours Cas-tors d’Or, rue de Brederode 21 à 1000Bruxelles ([email protected]).Tél. : 02/5490220, fax: 02/5005479.

Sarah Duray

(1) Publications rassemblant les projets sélec-tionnés par le jury, disponibles auprès de laFondation Roi Baudouin.

projet, qu’à la réflexion et à la con-frontation d’idées qu’il génère.

La thématique de «L’eau dans laville» revient pour la troisième annéeconsécutive. Après la «revalorisationdu site d’Aa» en 2002-2003, et «Unenouvelle rivière pour Bruxelles ?» en2003-2004 (1), le choix se porte au-jourd’hui sur l’étude du parc Maximi-lien, vestige de l’ancien port qui ap-paraît aujourd’hui comme un vide ur-bain sans destination précise.

Les projets proposés jusqu’ici ontpermis de dégager des pistes en inté-grant diverses fonctions de l’eau dansl’espace public (paysage, structure,nature, divertissement, élément), etd’en explorer de multiples facettes.Cette troisième session ajoute les pro-blématiques liées à la mobilité. Car cetespace coincé entre le quartier Nordet les bâtiments industriels désaffec-tés longe le quai de Willebroek, qui estune importante voie d’accès vers Bru-xelles.

Cette séance d’introduction visait àprésenter aux candidats le contextehistorique, les enjeux économiqueset sociaux. Ces éléments doivent per-mettre aux concurrents de situer les

Sur les starting blocksdepuis ce 15 octobre, lesfuturs aménageurs d’espacepublic planchent sur le parcMaximilien. Dans 6 mois,nous pourrons examiner lescréations issues de cetteseptième édition duconcours d’idées lesCastors d’Or.

Les castors à l’ouvrageau parc Maximilien

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7à l’enquête

La société Banimmo a introduittrois demandes de permis d’ur-banisme pour trois immeubles

à construire à l’extrémité du boulevardEmile Jacqmain, à front des boule-vards du Jardin Botanique et d’An-vers. C’est un projet d’ensemble dontil s’agit : deux immeubles de loge-ments encadrent un immeuble-tourde bureaux (1).

Sur une partie de l’îlot Anvers/Com-merçants/Pélican, il est prévu deconstruire un immeuble à apparte-ments constitué de 6 niveaux avec 62emplacements de parkings au sous-sol ainsi que 2 commerces au rez-de-chaussée. Les logements sont au nom-bre de 69 qui se répartissent commesuit: 33 appartements d’une chambre,31 appartements de deux chambreset 5 appartements de trois chambres.La superficie totale de plancher est

sont des immeubles de bureaux rela-tivement élevés situés de l’autre côtédu boulevard (la tour Morgan dépasseles 83 mètres de hauteur, le bâtimentde la Communauté flamande fait 32mètres). En outre, la conception de lafaçade est censée «alléger» le bâti-ment.

En matière de gabarit, la justifica-tion pour déroger à l’article 8 précitésemble quelque peu limitée car c’estoublier un peu vite que cette tour aaussi deux façades qui donnent sur larue Saint-Jean-Népomucène et sur larue du Pélican. Or, les volumes des im-meubles riverains de ces voiries, ycompris l’immeuble de logement àconstruire par le même promoteur,seraient écrasés par cet immeuble.

Sans revenir au syndrome du quar-tier Nord, il faut bien admettre quecette tour n’a pas sa place, typologi-quement et urbanistiquement, à cetendroit.

Isabelle PauthierDirectrice de l’ARAU

(1) La Commission de concertation se réunirale 9 novembre. (2) «Les constructions ne dépassent pas, enhauteur, la moyenne des hauteurs des construc-tions sises sur les terrains qui entourent le ter-rain considéré, même si cet ensemble de ter-rains est traversé par une ou des voiries» (Art.8, Titre I, RRU).

de 4717 m2. L’affectation est conformeau PRAS. Le demandeur destine lesappartements d’une chambre aux«fonctionnaires européens» ainsi qu’àdes «étudiants».

Le second projet de logement se lo-calise sur une partie de l’îlot Bota-nique/Jacqmain/Malines. Il prévoitun immeuble de 10 niveaux (dont unétage technique) avec 2 emplace-ments de parking en sous-sol. Le rez-de-chaussée est occupé par 2 com-merces. Les logements se répartis-sent comme suit : 14 studios (ce quin’est sans doute pas le plus appro-prié), 22 appartements d’une cham-bre, 9 appartements de deux chambreset 4 appartements de trois chambres.La volumétrie varie entre 19 mètreset 28 mètres de hauteur.

Enfin, le troisième immeuble est af-fecté aux bureaux, soit 13113 m2 ré-partis sur 16 niveaux avec 68 empla-cements de parking en sous-sol. Cetimmeuble recouvre la totalité de l’îlotAnvers/Jacqmain/Pélican/Saint-JeanNépomucène. L’affectation est confor-me au PRAS, puisque celui-ci affectecet îlot en zone administrative…

Sa hauteur est de 76 mètres. La dé-rogation à l’article 8 du Titre Ier duRRU (2) est justifiée parce que, selonles demandeurs, le bâtiment est situéà un carrefour de deux voiries de grandgabarit et les immeubles de référence

Les terrains vagues quidéfiguraient l’entrée duboulevard Jacqmain fontl’objet d’un vaste projet dereconstruction. Ce dernierprojet propose un mélangede logements et de bureauxà installer dans troisimmeubles aux hauteursdiverses.

Boulevard Jacqmain:des logements et une frite de bureaux?

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Une asymétrie problématique pour l’entrée du boulevard Jacqmain où devraient s’implanter deux immeubles de 10 et 16 niveaux.

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Actualités

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sous le soleil c’était plutôt sympa-thique…

Et puis au détour d’une roulotte,un cercueil et la liste trop longue despersonnes décédées dans la rue cetteannée, leurs prénoms seront énumé-rés au son du tambour, suivi d’une mi-nute de silence.

Déjà il fait moins beau.Suivent les témoignages de per-

sonnes anonymes qui n’ont pas sou-haité affronter le public : la honte, lapeur d’être reconnu ou tout simple-

La journée mondiale de luttecontre la pauvreté a rassembléde nombreuses associations

sur le parvis de la place Sainte-Ca-therine, mais aussi des SDF et de sim-ples habitants venus dénoncer la si-tuation de plus en plus critique dulogement.

Une manifestation organisée par leRassemblement Bruxellois pour leDroit à l’Habitat, épaulé par d’autrespartenaires sociaux pour renforcercette action.

Une journée pour oser se dire, té-moigner et entendre des propositionsde solutions, parce que pour certainsla situation est désespérée et pourd’autres, il est déjà trop tard.

Roulottes, maisons de carton, pho-tos d’immeubles abandonnés ou insa-lubres, un grand mur pour signer despétitions, des slogans évocateurspour dénoncer la hausse des loyers,les conditions précaires, l’insalubrité:fantaisie et imagination étaient demise pour faire un grand étalage desrevendications du jour.

Tout cela avait un air bon enfant et

ment l’émotion trop vive pour laisserpasser les mots.

Le discours politique prononcé an-nonce des jours meilleurs : des parte-nariats Région/Fédéral pour mettreen place des dispositifs, il est questionde l’allocation-loyer, des logementspas pour tout de suite mais sûrementbientôt.

Les réactions du public ne se font pasattendre: « il y a urgence, des solu-tions doivent être proposées mainte-nant».

Les discours cèdent la place aux mu-siciens venus égayer et soutenir cetteaction.

Voilà la pluie… La journée de luttese terminera néanmoins sous les airsd’accordéon, les revendications ex-primées sont encore trop nombreuses,trop nombreuses également les per-sonnes concernées qui pour certainesn’auront plus jamais l’occasion de ma-nifester.

Isabelle Hochart

Bidonville-mobile:maisons en carton et slogans en béton

Les compagnons de la misère sont venus dénoncer l’urgencede la situation engendrée par la crise du logement.

La Commission de concertationa émis un avis défavorable auprojet de démolition de la co-

lonnade de la place Morichar.L’aspect simpliste du projet visait à

résoudre les problèmes de sécuritésans réflexion sociale, ni urbanistique.Et la valeur patrimoniale de l’en-semble du site n’était pas prise encompte. Par ailleurs, la Commune de

Saint-Gilles a annoncé la mise en placeprochaine d’un lieu de réflexion avecles usagers et les riverains, pour le ré-aménagement global du site. Dans cesconditions, démolir une composantede cet ensemble structuré semblait,en effet, prématuré! Inter-Environ-nement Bruxelles vous informera dessuites du processus.

S.D.

Un sursis pour Morichar

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Habitants en action 9

La rue de la Brasserie, vieilledame centenaire, crapahute surson terrain de remblais et che-

mine de la place Flagey au Pont duGermoir. De sa vitalité passée témoi-gnent son patrimoine architectural etd’anciens commerces qui sont aujour-d’hui transformés en logements. Elleabrite une population mixte et trèsdense (7,9 personnes par immeuble)qui tente, depuis 1997, de la préser-ver des meurtrissures du temps. Desaccidents de terrain (glissements, tas-sements du remblais) aux assauts dutrafic (trams, poids lourds, automo-biles) ses habitants subissent moultnuisances (bruits, vibrations, pollu-tion), et ses immeubles de multiplesdégâts (fissures, vieil-lissement accélérédes immeubles).

En 1997, la Com-mune d’Ixelles avaitplanifié la réfec-tion totale de cetteartère pour 1999,mais, l’échéancevenue, elle préférarétrocéder la pro-priété de cette voi-rie à la Région deBruxelles-Capitale.Curieusement, elledécida toutefois,lors de l’ouverturedu chantier Flagey,d’en faire l’itinéraire préféren-tiel du charroi. Aussi, depuis mars2002, les riverains — constituésen «Comité Brasserie»— démar-chent auprès des différentes ins-tances publiques pour que les nui-

sances induites soient prises encompte et réduites à moyen terme.

C’est ainsi qu’entre autres démar-ches, nous avons introduit en mars2003 une pétition visant à demanderune étude pour résoudre les problèmes

de bruit dans le quartier (1).Après moult exigences

administratives tatillon-nes, celle-ci ne fut gra-tifiée du sceau de rece-vabilité que 6 mois plustard. Conformément auxdispositions réglemen-taires, l’étude pouvaitcommencer. Ce travaildevait comprendre aumoins : 1° des mesuresde bruit visant à objec-tiver les nuisances per-çues ; 2° des proposi-tions d’actions suscep-tibles de remédier aux

problèmes identifiés ; 3°une estimation budgétaire de cespropositions. Oui mais voilà, rien neprécise les délais d’application pources phases.

La première a été finalisée en oc-tobre 2003, confirmant que les seuils

Ixelles: mauvaises vibrationsrue de la BrasserieLe Comité Brasserie a prisl’initiative de demander letraitement des problèmes denuisances sonores causéspar le chantier Flagey.Une procédure méconnue,prévue par l’ordonnancesur le bruit.

de gêne sont atteints jour et nuit et,qu’en journée, la moitié des points demesure révèlent une situation quali-fiée d’intolérable.

La seconde phase a fait l’objet d’unrapport établi en mars 2004, qui suggè-re des pistes de réflexion, sans suites.

En septembre 2004, l’horizon s’estdégagé. Les collaborateurs de MadameHuytebroeck, Ministre chargée de l’En-vironnement, nous ont reçus. Les ha-bitants ont à nouveau insisté surl’urgence de mettre en œuvre lestravaux de réfection trop longtempsattendus.

Informées des affres que peuventconnaître les pionniers dans l’intro-duction d’une demande d’applicationde l’article 10, les autorités publiquesne manqueront pas de prendre les me-sures pour déminer ce parcours ducombattant.

Iseut ThieffryComité Brasserie

(1) Dans l’Ordonnance Relative à la lutte contrele bruit en milieu urbain du 17 juillet 1997, l’Ar-ticle 10 ouvre le droit aux habitants d’un péri-mètre de demander la mise en œuvre d’uneétude et de mesures pour améliorer le cadre devie affecté par des problèmes de bruit.

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L’une des causes du bruit routier : le démarrage en pente des poids lourds au carrefour del’avenue de la Couronne.

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BRUXELLES EN MOUVEMENTS N°132 • 11 NOVEMBRE 2004

10Habitants en action

Le Pesticides Action Network est une coalition mondialed’associations et de personnes qui s’opposent à l’utilisationirrationnelle des insecticides, herbicides, fongicides,rodenticides,... et autres pesticides et réclamentl’interdiction au niveau mondial des substances les plusdangereuses.

Le PAN a été formé en 1982 enMalaisie, suite à un colloquesur le commerce des pesticides

organisé par les Amis de la Terre etl’Organisation Internationale des As-sociations de Consommateurs. Au vudes intoxications et dégâts causés parles pesticides, des représentants de 16pays ont alors décidé de réagir et des’unir. Aujourd’hui, le PAN est présentdans une soixantaine de pays sur lescinq continents.

Le PAN Belgium, créé en 1984 à l’ini-tiative d’André Rappe, s’est constituéen A.S.B.L. en 1996. PAN Belgium veutsensibiliser les autorités et le publicaux risques liés aux pesticides : dan-gers pour la santé, menaces pour lafaune et la flore, perturbation desécosystèmes. Il milite pour des régle-mentations plus strictes et pour lapromotion de méthodes alternativesde lutte contre les «pestes».

Ses principaux moyens d’action :causeries, dossiers, articles sur la toxi-cité des matières actives, la synthèsed’études épidémiologiques, les mé-thodes alternatives, l’analyse desavancées en matière de législationdans différents pays,…

Pourquoi s’opposeraux pesticides?

Au départ, les pesticides ont étéconsidérés comme une aubaine dans

Le Pesticides Action Network (PAN) ditNON aux substances toxiques

Recevez chaque semaine par courrier électro-nique la totalité ou une sélection des avis d’en-quêtes publiques sur les projets bruxellois en ur-

banisme et en environnement. Pour s’abonner à l’«Inventaire des enquêtes publiques

en Région bruxelloise», il vous suffit de télécharger lafiche d’inscription, (disponible sur notre site :www.ieb.be), la compléter et la renvoyer à Inter-Envi-ronnement Bruxelles, rue du Midi, 165, 1000 Bruxelles.

Abonnez-vous gratuitement à l’«Inventaire des enquêtes publiques»

la lutte contre les vecteurs de mala-dies et contre les ravageurs des cul-tures. Mais un pesticide n’est pas spé-cifique de l’espèce visée, il en tued’autres. De plus, la persistance de cessubstances et leur toxicité, ajoutéesà une dispersion à l’échelle mondiale,entraînent de nombreux effets néga-tifs, qui ne font que se multiplier.

Les travailleurs du secteur de la fa-brication, les agriculteurs et autresutilisateurs, ainsi que la populationentière sont exposés aux pesticides,soit directement, soit par les résidusprésents dans l’air, l’eau et les ali-

ments. Aujourd’hui, les cas d’empoi-sonnements se comptent par millionsdans le monde. Les pesticides sontaussi responsables d’intoxicationschroniques, plus insidieuses, entraî-nant cancers, perturbations de l’im-munité, du système hormonal et de lareproduction,…

Pour en savoir plusNous vous invitons à visiter notre

site : www.pan-belgium.beVous y trouverez notamment 2 dos-

siers touchant des problèmes sociaux,de santé et d’environnement:

1) «Les épines de la floriculture»traite d’un sujet qui fait partie de notrequotidien : « Offrir un bouquet defleurs peut parfois nous faire partici-per à un commerce qui ne respecte pasla dignité et la santé des travailleurs,qui pollue et dégrade l’environ-nement. Et avec les fleurs, peut-êtreoffrons-nous aussi… des pesticides.»

2) «Les pesticides et les enfants» estune synthèse de la littérature scien-tifique qui «passe en revue des étudesépidémiologiques relatives aux ano-malies congénitales et aux cancers in-fantiles observés chez les enfantsd’agriculteurs ou issus de la popula-tion générale. Les résultats mettenten évidence la grande susceptibilitédu fœtus et du jeune enfant, tantaux pesticides ménagers qu’aux pes-ticides agricoles».

ContactPAN Belgium: [email protected],

www.pan-belgium.beSecrétariat : rue du Prévôt 131, B-

1050 Bruxelles. Tél./fax: 02/3441066.Compte: 250-0296264-14.

Epandage d’herbicide sur le trottoir àl’avenue Paul Hymans.

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agenda

BRUXELLES EN MOUVEMENTS N°132 • 11 NOVEMBRE 2004

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VISITES GUIDéESArauBruxelles 1900 Art Nouveau.Les 13 et 20 novembre à 10h.Infos : 02/2193345 ouwww.arau.org

La FonderieLe site de Tour & Taxis.Le 20 novembre à 14h.Infos : 02/4131183 ouwww.lafonderie.be

Le Bus bavard• Là où l’âne mène àl’Archange… Le 14 novembre.• C’était au temps où Bruxellesrévolutionnait ! Le 21 novembre.A 14h30. Infos : 02/6731835 ouwww.busbavard.be

Les Amis de l’UnescoL’homme précolombien etl’univers. Le 22 novembre à 11h. Infos : 02/6488006.

PROMENADES NATUREJette-GanshorenRandonnée-spectacle pédestrenocturne. Le 12 novembre à20h15. Infos : Rando Nocturne,0498/588874.

Le parc Tournay-SolvayLes oiseaux. Le 14 novembre à10h. Infos : Tournesol,02/6753730.

JOURNéES DE GESTIONLe VolgenzangLes 13 et 17 novembre à partirde 13h30. Infos : CCN Vogelzang,02/6401924.

NATUREBourse aux plantessauvagesFourniture d’arbustes, plantesgrimpantes, plantules et graines,conseils et documents pour lacréation de jardins sauvages.Organisé par Natagora, le 21novembre de 10 à 16h, à laFerme Nos Pilifs, Trassersweg,347 à 1120 Bruxelles.Infos : 02/2621106.

ANIMATIONPetit déjeuner OXFAMA l’Estaminet de la Ferme NosPilifs, Trassersweg, 347 à 1120Bruxelles. Le 21 novembre de 9 à 13h.Infos : 02/2621106.

Appel auxassociations membres

Vous organisez des visitesguidées, conférences,cours, rencontres, ateliersou activités pratiques ?Communiquez-nous lesinformations utilessuffisamment à l’avancepour en publier l’annonce.

FORMATIONEco-conseillersL’Institut Eco-Conseil organiseune nouvelle formation d’Eco-conseillers, qui s’adresse auxdemandeurs d’emplois disposantd’un diplôme d’étudessupérieures de type court oulong, ayant une certaineexpérience ou des connaissancesde base en matièred’environnement et dedéveloppement durable. Cetteformation est accessible auxBruxellois et débute le 31 janvier2005. Elle est composée de sixmois de formation théorique etde six mois de stage pratique.Les lettres de motivation et CVsont à envoyer à l’Institut Eco-Conseil, boulevard de Merckem,7 à 5000 Namur pour le 3décembre au plus tard. Desséances d’information aurontlieu les 16, 25 et 29 novembre.Infos : 081/744546, www.eco-conseil.be [email protected]

CinémaCiné-nomadePour des habitants, des navetteurset des curieux de la «zone ducanal», Canaletto propose desfilms gratuits pendant la pausede midi. A quatre reprises,découvrez un endroit différentqui vous ouvre ses portes de midi.• 16 novembre: «Bruxelles surun plateau» à la Fonderie.• 23 novembre: «La dame dansle tram», «Muno» et «RobertDoisneau» à la Communautéfrançaise.• 30 novembre: «Flatlife», «Astreet odyssee» et «Le pendulede Madame Foucault» à la KBCSur place, vous trouverez despetits pains et des boissons à desmini-prix (sauf KBC).Inscriptions : [email protected] 02/2740396.

CONFéRENCESLes Midis du CentreUrbainGreenlight. Le 18 novembre de12h15 à 13h45 aux Halles Saint-Géry, place Saint-Géry, 1 à 1000Bruxelles. Infos : 02/2194060 ouwww.curbain.be

Les enjeux du réseauNatura 2000 à Bruxelleset en WalloniePrésentée par J. Sténuit,Président de l’Entente Nationalepour la Protection de la Nature.Le 20 novembre à 11h. Infos : SOS Kauwberg,02/3746034.

Les Midis de l’urbanismede l’ARAUComment agir sur le chômage?Agir sur la formation pourformer qui et à quoi ? Par M.Alaluf, professeur au Centre desociologie du travail, de l’emploiet de la formation (ULB) etD. Lebbe, permanent au serviced’étude de la CNE.Le 18 novembre de 12 à 14h,au CIVA, rue de l’Ermitage, 55,1050 Bruxelles.Infos : 02/2193345 ouwww.arau.org

Le commerce équitablePar Oxfam Magasin du Monde.Le 18 novembre de 20 à 22h àl’Imagin’Air, place F. Cocq, 6 à1050 Bruxelles. Infos : Nature &Progrès, 081/323054 ouwww.natpro.be

Séminaires d’urbanismede l’ISURU• Urbis, un outil de gestion de laville. Par B. Jouret, Docteur enSciences géographiques,Administrateur général adjointde l’I.G.N., Chargé de cours àl’ULB. Le 17 novembre.• Le PICC la référencegéographique à grande échelle dela Région Wallonne. Par J.-C.Jasselette, Licencié en Sciencesgéographiques, Attaché à laDirection Topographique etCartographique du MET.Le 17 novembre. A 19h, rue de la Victoire, 177,1060 Bruxelles.Infos : 02/5373496 ouwww.isuru.be

René Pechère,le cheminementde l’œuvre jardinPar G. Jedwab. Le 18 novembreà 20 h, à l’Hôtel communal deWSL, salle des conférences,avenue Hymans, 2.Infos : 02/02/7612764.

Quinzaine de la solidaritéNord/Sud à Anderlecht• Quizz sur la problématique desdéchets et de l’eau au Nord etau Sud. Le 13 novembre à 19h30au Gemeenschapscentrum DeRinck, rue du Chapitre 1.• «Mon école, mon quartier, materre, je les respecte…» Exposi-tion d’œuvres d’art réalisées parles enfants à partir de matériauxrecyclés. Du 19 au 26 novembre,de 14 à 18h, à la Boutiqueculturelle, rue Van Lint, 16.• Petit déjeuner «Made indignity». Le 20 novembre, de 8 à 13h, à l’Institut desSœurs de Notre-Dame, rue deVeeweyde, 40.• Soirée-découverte «QuandCureghem et le Brésil serencontrent…» Une rencontrecentrée sur la citoyenneté avecvidéos, photos et témoignages.Le 23 novembre à 19h30, auVCA, rue de Veeyweyde, 24-26.Infos : 02/5580805.

EXPOSEspaces naturelsde Belgique à vol d’oiseauA l’occasion de la publication«Espaces naturels de Belgique àvol d’oiseau» de G. Jedwab etM. Clinckemaille aux éditions duPerron, une exposition présenteles plus belles images du livre.Jusqu’au 14 novembre à laLibrairie Filigranes, avenue desArts, 39 à 1000 Bruxelles.

Voir et comprendreles sgraffitesDans le cadre d’une expositionitinérante à l’usage des écoles,le GERPM-SC (Groupe d’études etde recherches, peintures murales-sgraffites culturels) organise uneexposition concernant lessgraffites à l’Institut Saint-Luc.Divers thèmes y sont développés:l’ornement dans le contexte duXIXe siècle, l’origine des sgraffites,la technique, la significationsociale, les symboles en usage,Les 27 et 28 novembre, de 10 à18 heures. (rue d’Irlande, 58,1060 Bruxelles).

PeintureExposition d’une centaine depeintures sur la nature et lepatrimoine architectural de larégion bruxelloise. Jusqu’au 28novembre à l’Espace Toots, rueStuckens, 125 à Evere. Du lundiau jeudi de 16 à 19h, le vendrediet le samedi de 16 à 20h, ledimanche de 14 à 19h.Infos : Cebe, 02/2428294.

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éditorial

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Lors de son dernier exercicebudgétaire, le Gouvernementa moins taxé les revenus du

travail et a diminué les charges pa-tronales afin de favoriser la créationd’emplois. Comment alors financerautrement l’État et notamment lasécurité sociale ? Par des recettesvertes à savoir : en augmentant lesaccises sur les cigarettes (recetteprojetée: 155 millions), en instaurantune cotisation CO2 sur les voitures desociétés (1) (155 millions) et en aug-mentant les écotaxes sur les embal-lages jetables de boissons (130 mil-lions).

Alors, heureuses les associationsd’environnement qui demandaient,lors des dernières législatives de2003, d’opérer un glissement de lafiscalité sur le travail vers l’environ-

nement? Pas tout à fait parce que leGouvernement s’est servi de la fis-calité environnementale comme d’unpis-aller. Avec les associations envi-ronnementales belges, Inter-Envi-ronnement Bruxelles demande que leprochain exercice budgétaire intègrela fiscalité verte afin d’induire deschangements de comportements enmatière de consommation et d’inci-ter à améliorer les performances en-vironnementales des modes de pro-duction et de transports.

Anne-France Rihoux

(1) Le Ministre Reynders a assuré que cette me-sure n’aurait aucun impact sur le portefeuilledes particuliers ! La cotisation moyenne de-vrait même baisser, l’augmentation prove-nant de l’élargissement de la base imposablesoit quelque 500000 voitures.

Le Gouvernement fédéral voitl’avenir en vert

pollution de l’air

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Indice général de la qualité de l’air à Bruxelles – octobre 2004Indice de pollution par le trafic automobile (heures de pointe)Sous-indice pour l’ozone SOURCES : IBGE – CELINE (http://www.irceline.be)

Quel air avons-nous respiré à Bruxelles en octobre? Chaque mois, d’après les données du laboratoirede l’IBGE, nous publions un relevé de la qualité de l’air à Bruxelles.