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DOSSIER DE PRESSE JEU DE PAUME PARIS #MarieLosier MARIE LOSIER CONFETTIS ATOMIQUES ! RÉ TROSPECTIVE & CARTE BLANCHE 5 - 23 novembre 2019

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DOSSIER DE PRESSE JEU DE PAUMEPARIS

#MarieLosier

MARIE LOSIERCONFETTIS ATOMIQUES !

RÉTROSPECTIVE & CARTE BLANCHE

5 - 23 novembre 2019

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Programmation organisée en coproduction avec le Festival d’Automne à Paris.

Le Jeu de Paume est subventionné par le ministère de la Culture.

Il bénéficie du soutien de la Manufacture Jaeger-LeCoultre, mécène privilégié.

CouvertureMarie Losier, Slap the Gondola!, 2010

SOMMAIRE

PRÉSENTATION DU CYCLE DE CINÉMA

BIOGRAPHIES

LES FILMS PRÉSENTÉS

PROGRAMMATION

VISUELS PRESSE

INFORMATIONS PRATIQUES

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PARTENAIRES

PROGRAMMATION

Marie Losier et Antoine Barraud

LE CINÉMA AU JEU DE PAUME La programmation cinéma de l’auditorium du Jeu de Paume accompagne nombre d’expositions ou présente des rétrospectives en hommage à des cinéastes de la scène indépendante française ou étrangère. Axée sur le documentaire, l’expérimental, l’autobiographie ou l’inédit, cette programmation favorise la rencontre entre cinéastes et artistes.

Parmi les derniers cycles proposés, on peut citer James Benning, Glauber Rocha, Barbara Hammer, Gonzalo García Pelayo, Yvonne Rainer, Avi Mograbi, Lav Diaz, Klonaris/Thomadaki, Hailé Gerima, Matías Piñeiro, une carte blanche à la Cinémathèque de Tanger, un panorama du cinéma Sud-africain, ainsi que Shinsuke Ogawa et Ogawa Pro.

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En une vingtaine de courts-métrages et deux longs-métrages, la cinéaste indépendante franco-américaine Marie Losier a fait jaillir l’underground des sous-sols pour l’amener sur les toits New Yorkais, les plages du Portugal et les rings de Mexico. En 16 millimètres, en couleurs et en musique, son œuvre chatoyante est une fontaine de jouvence à la fois drôle et poignante.

Batailles de spaghettis ou de gâteau à la crème, séances de déguisement psychés, trucages de fortune, ce qui commence comme un prétexte pour filmer ses amis et rendre hommage à ses cinéastes culte (Méliès en tête), mute rapidement en véritables courts-métrages drôles, profonds et touchants. Toujours filmés en 16mm, avec une caméra Bolex qui se remonte toutes les 30 secondes, ces petits films autoproduits, deviennent d’incontournables rendez-vous qui, sans que cela soit forcément verbalisé, scellent l’amitié d’une faune disparate d’artistes et de marginaux New Yorkais que les transformations économiques et structurelles de la ville tendaient à éloigner.

Bien vite, Marie Losier, autoproclamée cinéaste du dimanche, s’affirme comme une portraitiste hors pair, centrant son œuvre, particulièrement sensible, sur ces « survivants », génies hors normes et hors circuits, musiciens, cinéastes, plasticiens, irrésistibles, colorés et insolents, dont les élucubrations, les improvisations et les allures à tiroirs la ravissent. Chaque week-end, c’est le metteur en scène avant-gardiste Richard Foreman avec qui elle avait collaboré comme décoratrice, ou le cinéaste canadien Guy Maddin qui passe devant sa caméra, les frères Kuchar, cinéastes jumeaux de l’underground des années 1950, le musicien minimaliste Tony Conrad, Alan Vega du groupe Suicide, la chanteuse April March, la cinéaste Jackie Raynal et de très nombreux autres. Ce qui se joue là, sous les bonnets de bain à fleurs et les maquillages ultra pop n’est rien moins que la survie d’un idéal, d’une croyance commune en une forme de légèreté et d’amour invincible. C’est aussi, quand la vie s’acharne, que les sous manquent et la reconnaissance aussi parfois, dire à celui ou celle qu’on filme, je te filme donc tu es, tu es magnifique, tu es mon idole, mon étoile dans le ciel. C’est se donner ça.

S’éloignant le plus loin possible des conventions biographiques, d’une quelconque chronologie ou exhaustivité, Marie Losier privilégie les mises en scènes

oniriques, qu’elle nomme simplement « tableaux vivants », lui permettant d’aborder un contexte social et politique de biais tout en y apportant une poésie presque « Paradjanov-ienne ». Chacun de ses films est une immersion dans l’esprit d’êtres qui expérimentent avec la vie et qui s’inventent sans relâche, par leurs fantaisies mélancoliques, leurs corps en travaux et leurs philosophies libertaires. Souvent présente à l’image ou en « off », notamment par son rire inimitable, Marie Losier se jette corps et âme dans ses dispositifs cinématographiques, fabrique les costumes et des morceaux de décor, filme tout elle-même, dessine, découpe, peint, monte, invente des sons… inspirée par l’autre, son modèle, son tout. Fortement influencée par le cinéma des débuts, les grands Technicolor Hollywoodiens des années 1950 ou encore le cinéma « camp » des années 1970, elle use habilement de sa petite taille pour se faufiler et s’approcher des visages et des corps de manière intense et unique.

Genesis Breyer P. Oridge, star du groupe punk Psychic TV et Throbbing Gristle et de The Ballad of Genesis and Lady Jaye, le dit elle-même, personne ne l’avait abordée comme cela. De tous les portraits dont elle fut le sujet, personne ne lui avait demandé de mettre des costumes aussi barrés, de faire la folle à 8 heures du matin ou de frire un œuf en plan séquence, et pourtant c’est ce film qui, de très loin, est le plus connecté à sa vie, sa vie profonde et invisible. De fait, Ballad est une œuvre bouleversante, relatant avec une délicatesse inouïe l’histoire d’amour et de transformation de Genesis avec la désormais légendaire Lady Jaye.

De film en film, se dessine une lutte, une guérilla presque, clownesque et bariolée certes, mais avançant comme une armée, une urgence à redéfinir les critères, les droits de chacun, à être n’importe qui, n’importe quoi, un freak, un chantier, a fucking mess. Filmer les rides creusées comme si c’était les cheveux soyeux de Rita Hayworth, les dents manquantes comme le sourire de Montgomery Clift, les bourrelets comme un paysage de Toscane. Marie Losier révolutionne sans théoriser, bouscule sans dire pardon, fait

MARIE LOSIERCONFETTIS ATOMIQUES !

Felix in Wonderland! sera présenté pour la

première fois en France le 5 novembre 2019

au Jeu de Paume

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pleurer sans prévenir. Saul Almendáriz, alias Cassandro the Exotico, utilise les mêmes armes. Gay flamboyant dans un sport de machos intégristes, il a pris le parti de rire et d’envoyer des pains. Ou comment une montagne de douleurs et de traumatismes est devenue un sommet d’expression de soi-même et d’exemplarité pour les jeunes homos mexicains. Et l’oxygène, soudainement, revient dans l’asphyxie du monde.

N’y a-t’il de grands portraits que ceux qui constituent un autoportrait en creux ? Toujours est-il qu’aussi curieux de l’autre soient les films de l’artiste, bel et bien devenue une cinéaste de tous les jours de la semaine avec le temps, courts et longs-métrages esquissent consciemment ou inconsciemment une psyché grave et blessée qui semble prendre conseil auprès de ces illustres modèles quant à la survie en couleurs, le maintien de l’enthousiasme même en passage à vide, le nécessaire absurde à appliquer au quotidien, la beauté de l’illogique, l’équilibrisme en toute situation, l’amour passion et, bien sûr, l’amitié comme socle et comme rempart. Incitation, moteur et filet de douceur. La poésie comme seul critère.

Chez Marie Losier, la poésie n’est pas un art, ou alors de vivre, c’est une citoyenneté, une implication politique, morale et esthétique dans la vie de la cité. Une parole et un engagement. Un fondamental pas de côté pour rappeler à tous de redéfinir, actualiser, élargir le concept de beauté, le goût de la beauté. Élargir son territoire c’est ne laisser à la laideur que le nectar de l’horreur, la repousser du réel, des raisonnements et des jugements. Célébrer la beauté du soir, la beauté d’une note qui part en larsen, d’un visage en sucette, d’un geste en embrassade, d’une danse en vacillement. Depuis bientôt vingt ans, Marie Losier cultive en son jardin moultes plantes carnivores à tatouages subversifs, herbes sauvages avec raie sur le côté ou arbustes à fleurs de peau, ces plantes ultrasensibles à corolles protéiformes. Sous sa serre des merveilles, poussent les êtres d’hier et de demain, en latex, cicatrices, collagène ou pâte à modeler, ceux dont les cœurs vibrants, fragiles et enflammés font avancer le monde.

Antoine Barraud, juin 2019

Cette programmation au Jeu de Paume, présentée par l’artiste elle-même et de nombreux invités, sera l’occasion de parcourir sa filmographie ainsi qu’une ample sélection de films rares et précieux qui l’ont influencée et qui habitent son univers.

Marie Losier, Felix in Wonderland! (tournage), 2019

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Après une jeunesse passée dans la gymnastique acrobatique puis la danse contemporaine et les claquettes, Marie Losier étudie la littérature à Nanterre et la peinture aux Beaux-Arts de New York. Programmatrice cinéma de l’Alliance française locale pendant 13 ans, elle côtoie en parallèle un milieu underground et expérimental New Yorkais auprès duquel elle se forme à la caméra Bolex, au 16 mm et aux décors en carton-pâte. Elle réalise bientôt de nombreux portraits avant-gardistes, intimes, poétiques et ludiques autour de personnalités hors normes. Son premier long métrage The Ballad of Genesis and Lady Jaye (2011) centré sur Genesis Breyer P-Orridge et sa compagne est présenté dans plus de 200 festivals et gagne une dizaine de prix, dont le Teddy award, le prix Caligari, le Grand prix de Indielisboa, le prix Louis Marcorelles et le prix des bibliothèques de Cinéma du Réel.

Régulièrement présentés dans de prestigieux festivals (Berlin, Rotterdam, Tribeca, CPH:DOX, BAFICI, Cinéma du réel, Hors Pistes, etc.), les films et vidéos de Marie Losier sont également projetés dans des musées tels que la Tate Modern, le MoMA, le Centre Georges Pompidou, la Cinémathèque française ou encore la Whitney Biennial.

Refermant le chapitre New Yorkais après 22 ans, elle revient en Europe en 2013 et ouvre son cinéma à de nouveaux décors et à de nouvelles cultures. Mexique, Portugal, Allemagne, sa caméra s’aventure de plus en plus loin de sa zone de confort, à la rencontre de fabuleux énergumènes allant de la chanteuse de cabaret travesti, à la star de catch ou au musicien expérimental.

En 2014, elle obtient les prestigieux DAAD Residency Award à Berlin et Guggenheim Award pour travailler sur son nouveau long métrage Cassandro the Exotico! portrait du célèbre « luchador » mexicain, Saul Almendáriz. Le film est projeté en première mondiale lors du festival de Cannes (ACID) en mai 2018 où il remporte un vrai succès critique.

En novembre 2018, le MoMA présente l’ensemble de son travail filmique lors d’une rétrospective et fait l’acquisition de ses films dans sa collection permanente. Par ailleurs, ses travaux plastiques sont exposés à la galerie d’art contemporain du BBB à Toulouse en septembre 2018 et à la Fondation Ricard à l’été 2019.

Elle est représentée par la Galerie Anne Barrault depuis 2019 et y sera présentée en janvier 2020.

Elle vient d’achever un moyen métrage, Felix in Wonderland!, qui sera présenté pour la première fois en France à l’occasion de l’ouverture de cette rétrospective.

BIOGRAPHIES

Marie Losier, portrait de l’artiste

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Antoine Barraud est réalisateur, scénariste et producteur. Il réalise plusieurs portraits expérimentaux de cinéastes tels que Kenneth Anger, Kohei Oguri, Shuji Terayama et Koji Wakamatsu tous présentés dans les festivals internationaux comme FID Marseille, Indie Lisboa ou Turin. Il produit le moyen-métrage Madam Butterfly de Tsai Ming Liang, la restauration en 16 mm de trois films inédits de Pierre Clémenti qui font l’ouverture du New York Film Festival 2010 dans la section Avant Garde. En 2012, il produit le dernier film de Stephen Dwoskin, Age is…, et réalise son premier long-métrage, Les Gouffres avec Nathalie Boutefeu et Mathieu Amalric. Ces deux films font leur première mondiale au Festival de Locarno 2012. Suite à la publication de son livre Inside Out sur le cinéma

de Stephen Dwoskin en 2013, il réalise son deuxième long-métrage, Le Dos Rouge avec Bertrand Bonello et Jeanne Balibar (Berlinale 2015 et prix du film Singulier du syndicat de la critique). En parallèle, il produit, avec sa société House on Fire, L’ornithologue du portugais Joao Pedro Rodrigues (avec qui il publie également un livre d’entretiens Le jardin des fauves en 2016) et participe à de nombreux ouvrages de cinéma notamment sur Sharunas Bartas, 100 ans de cinéma japonais ou Cinémas Libertaires. En 2018, il co-écrit et co-produit Cassandro the Exotico! de Marie Losier. Il développe actuellement son troisième long-métrage, Madeleine Collins, avec Virginie Efira, Jacqueline Bisset et Nadav Lapid.

Marie Losier et Antoine Barraud

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LES FILMS PRÉSENTÉS

Entre film, rêve éveillé et performance, Felix in Wonderland!, autour du compositeur et musicien, Felix Kubin adopte la forme changeante, loufoque et pétaradante de son protagoniste, icône de la scène électronique allemande oscillant entre opéra, pop, radiophonie et expérimentations sonores. Felix fait manger des micros à des chiens en Slovaquie, promène partout son instrument fétiche, le Korg, enregistre le son des bouches d’aération des quartiers industriels, chante sous l’eau ou congèle son téléphone. Fasciné par Louis II de Bavière, obsédé par la chute dans le vide, ce pantin aux allures de Nemo, cloné avec Klaus Nomi, donnera un concert live après la projection pour célébrer l’ouverture de la rétrospective.

WELCOME TO WONDERLANDFelix in Wonderland!, 2019 (première française), 55’

Waltz me Trust me, 2016, 5’

◉ RÉTROSPECTIVE

Le projet de pandrogynie, se fondre l’un dans l’autre, l’un avec l’autre, est peut-être l’entreprise d’amour la plus sidérante, littérale et radicale que l’on ait pu voir de mémoire récente. C’est dans ce geste fou et entier que se déploie la rage douce et punk du musicien culte de Psychic TV, Genesis P. Orridge (également présent.e dans le court-métrage Slap the gondola présenté en avant-programme) et de sa compagne Lady Jaye. Ensemble, main dans la main, en ballade, ils s’aventurent dans l’inconnu du corps, des lèvres, des seins, des cheveux et de l’image de soi. Marie Losier accompagne le couple dans les recoins, les arrière-scènes et la folie, innocente amie, bientôt témoin bouleversée par les coups de théâtre de la vie. A chaque vision, la joie débridée se finit en torrent de larmes. Le cœur changé à jamais.

BALADE DE L’EXTASEThe Ballad of Genesis and Lady Jaye, 2011, 75’

Slap the Gondola!, 2010, 15’

Marie Losier, Felix in Wonderland! (tournage), 2019

Marie Losier, The Ballad of Genesis and Lady Jaye, 2011

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Eat my Makeup est peut-être le plus emblématique des courts-métrages de Marie Losier, réunissant aussi bien les toits New Yorkais que les garçons-filles, les filles-garçons et les tartes à la crème. Bonnets de bain à fleurs, rouge à lèvres qui déborde et musique fifties sont dès lors ses marques de fabrique. Film de groupe, film d’amis, film du week-end, elle transcende et assume le cinéma né de l’amateurisme, du geste premier. Grande formaliste, amoureuse des couleurs, elle sait tout autant se consacrer à un visage, à la lourdeur attachante d’une silhouette, à des traits cabossés, au bordel environnant qui exprime une personne. Mike et Georges Kuchar, Richard Foreman, Chong Gon Buyn, Peaches et Jesper Just et les autres en font les frais, pour leur plus grand bonheur.

MANGE TON MAQUILLAGEThe Touch Retouched, 2002, 5’

Bird, Bath and Beyond, 2003, 13’

Flying Saucey!, 2006, 11’

Eat my Makeup!, 2005, 6’

The Ontological Cowboy, 2005, 16’

Peaches and Jesper are on a boat, who stays afloat?, 2014, 5’

Draw Me Now, 2007, 6’

Byun, Objet trouvé, 2012, 7’

Si Marie Losier se contente d’une machine à photocopier pour réinventer l’autoportrait, qu’elle s’avère incapable de plier un écran souple, même aidée par la grande Jackie Raynal, elle n’a pas son pareil pour chanter la gloire de ses idoles. Fernando, alias Deborah Krystal dans la revue travestie du Finalmente, le microscopique club gay de Lisbonne, devient donc ici reine de la nuit, traversant le jardin botanique et ses merveilles ou se transformant en sirène sur les plages de Trafaria. Tony Conrad, l’ami de toujours, lui, vante les mérites du « picckled film » et porte le fameux bonnet de bain à fleurs comme personne. Manuelle Labor, enfin, marque la collaboration de Marie Losier avec le cinéaste canadien Guy Maddin et engendre une scène d’accouchement surréaliste.

MINI MAXI EN FOLIEL’Oiseau de la nuit, 2016, 20’

How to Fold a Green Screen, 2010, 2’30’’

Lunch Break on the Xerox Machine, 2003 3’

Tony Conrad - DreaMinimalist, 2008, 25’

Manuelle Labor, 2007, 13’

Marie Losier, Eat my Makeup!, 2005

Marie Losier, L’oiseau de la nuit, 2016

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Malgré ses mises en plis, son mascara et ses paupières impeccablement maquillées qui en font la star des Exoticos, Cassandro est un homme de combat extrême, maintes fois Champion du Monde, qui pousse son corps aux limites du possible. Pourtant, après 26 ans de vols planés, d’empoignades et de pugilats sur le ring, Cassandro est en miettes, le corps pulvérisé de partout et le moral laminé par un passé violent et traumatique. Tête brûlée, il ne veut cependant pas s’arrêter ni s’éloigner du feu des projecteurs. Marie Losier, qui a connu dans son adolescence le sport de haut niveau, les accidents, la douleur physique que cela engendre, accompagne son ami dans cette transformation à l’envers, retour tant redouté vers Saul, le petit garçon qu’il a été avant d’embrasser l’identité volcanique et colorée de Cassandro.

En avant programme, Bim Bam Boom, première incursion de Marie Losier dans le monde du catch mexicain.

CORPS ÉLASTIQUESCassandro The Exotico!, 2018, 73’

Bim, Bam, Boom, Las Luchas Morenas!, 2016, 12’

Marie Losier, Cassandro The Exotico, 2018

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Grace et Victoria Kennedy, jumelles de 6 ans, n’ont visiblement pas l’intention d’apprendre l’anglais ni même l’allemand, les deux langues parlées dans la maison familiale. Elles se renomment Poto et Cabengo sans rien demander à personne, et s’expriment de façon incompréhensible, les éloignant, de fait, des préoccupations quotidiennes et des civilités. Bientôt objets d’études et de curiosité, les sœurs n’interrompent pas pour autant leurs conversations rythmées de borborygmes et d’onomatopées. Qui ne rêve pas de percer le mystère de tirades aussi singulières que « Pinit, putahtraletungay » et autres « Liba Cabingoat, it » ? Jean-Pierre Gorin, collaborateur de Godard pendant les années Vertov, l’a fait, signant là un incontestable chef-d’œuvre, scandaleusement méconnu.

BONJOUR AU LANGAGEPoto et Cabengo de Jean-Pierre Gorin, 1978, 73’

◉ CARTE BLANCHE - séances de courts-métrages

Co-présenté par Sophie Cavoulacos, programmatrice cinéma du MOMA de New York, le programme « Bonjour New York. Hommage à la Film-Maker’s Coop », réunit des trésors 16mm de la fin des années 1960 jusqu’au début des années 1980, quasi jamais vus en France, allant du cinéaste queer Jack Smith, toujours en drag et en chanson malgré la maladie qui le ronge, à un portrait tout en roulades de Jonas Mekas. Les yeux hypnotisés par les animations découpées d’Harry Smith, nous croisons aussi un train qui s’envole chez J.J Murphy, l’impayable Georges Kuchar qui rêve nu sous sa douche ou même les chutes du Niagara à l’envers chez Ross Mc Laren. Pellicule rayée jusqu’à l’os ou sublimement restaurée, son mono crachotant, c’est la matière même de ces petits diamants d’argentique qui bouleverse et souligne le passage du temps, un temps englouti, une fantaisie grave, entêtante, pleine d’un espoir que les créateurs ont porté jusqu’au bout. Entrez dans la bouche de la folie, allongez-vous dans l’étrange.

BONJOUR NEW YORK. Hommage à la Film-Makers’ CoopScience Fiction de J.J. Murphy, 1979, 5’

A Matter of Baobab de Pola Chapelle, 1970, 3’

Song for Rent de Jack Smith, 1969, 4’

Rockflow de Robert Cowan, 1968, 9’

Mirror Animations de Harry Smith, 1979, 11’

Bedtime Stories d’Esther Shatavsky, 1981, 6’

Hold Me While I’m Naked de Georges Kuchar, 1966, 17’

Sex Without Glasses de Ross McLaren, 1983, 13’

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Dans un jardin d’Eden arabisant, les corps sensuels d’hommes et de femmes anonymes et éternel.les se dandinent et se balancent, composant de leurs sourires ou regards absents, une ôde à la beauté, au simple plaisir d’être. Un choc esthétique après l’autre, de l’homme sirène dans un bain de lait, aux turbans à franges qui retombent sur de beaux visages, Jack Smith, influence affective et esthétique number one de Marie Losier, invente un territoire de liberté filmique, une nature, écrin, berceau et bastion de l’être qui on veut. Retour aux jeux premiers de l’enfance, un tissu, des fleurs dans les cheveux, les gros colliers de maman, une après-midi ensemble pour se simuler l’aventure, croire que l’imaginaire est un monde tangible, sensible, solide. Une réalité.

NAISSANCE DES SIRENES Normal Love de Jack Smith, 1963, 120’

Le programme « La beauté des fous », joint sans transition l’absurde burlesque et poétique de Tony Conrad qui nous fait découvrir l’intérieur de sa bouche, de Mikhaïl Kobakidze qui, dans un magnifique noir et blanc, invente une symphonie hilarante de la rivalité, au monochrome vert du chamanique Shuji Terayama ou au blanc soyeux des bébés renard de Arne Sucksdorff dont l’indice d’irrésistibilité fait exploser les compteurs.L’absolue beauté des icônes hollywoodiennes samplées par Mathias Muller percute de plein fouet les verts désirs de Mike Kuchar et la crise de jalousie de Joe Gibbons envers sa Barbie aux traits parfaits. Un syndrome de Stendhal général est à prévoir.

LA BEAUTÉ DES FOUSTony’s Oscular Pets de Tony Conrad, 2001, 7’

Les Musiciens de Mikhaïl Kobakidze,1966, 12’

The Cage de Shûji Terayama, 1964, 11’

Home Stories de Matthias Muller, 1991, 6’

Green Desire de Mike Kuchar, 1966, 20’

A Divided World de Arne Sucksdorff, 1948, 8’

Barbie’s Audition de Joe Gibbons, 1995, 13’

Jack Smith, Normal Love , 1963

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Mardi 5 novembre

Séance d’ouverture

• 19 h WELCOME TO WONDERLANDEn présence de Felix Kubin, Marie Losier, projection suivi d’un concert du musicien.

> Réservation obligatoire : [email protected]

Samedi 9 novembre

• 14 h 30 LA BEAUTÉ DES FOUS.Avec Marie Losier, Antoine Barraud et Pacôme Thiellement, essayiste et vidéaste

• 17 h LA BALLADE DE L’EXTASEAvec Marie Losier, Antoine Barraud et David Legrand, vidéaste et performer

Mardi 12 novembre

• 19 h MANGE TON MAQUILLAGEAvec Marie Losier

Samedi 16 novembre

• 14 h 30BONJOUR NEW YORK. Hommage à la Film-Makers’CoopAvec Marie Losier et Antoine Barraud

• 17 h CORPS ÉLASTIQUESAvec Marie Losier et Antoine Barraud

Mardi 19 novembre

• 19 h BONJOUR AU LANGAGEAvec Marie Losier et Judith Revault D’Allonnes, programmatrice cinéma

Samedi 23 novembre

• 14 h 30 MINI MAXI EN FOLIEAvec Marie Losier, Antoine Barraud et Julien Gasc, musicien

• 17 h NAISSANCE DES SIRÈNESAvec Marie Losier, Antoine Barraud et Jean-Sébastien Chauvin, critique et réalisateur

PROGRAMMATION*

*sous réserve de modifications

Auditorium du Jeu de Paume © Jeu de Paume

MAIS AUSSI...

Jeudi 21 novembre à 19 h 30

« Peter, Marie, les autres et moi » Soirée de performances et de projections autour de l’exposition Peter Hujar. Speed of Life et de la programmation cinéma Marie Losier. Confettis atomiques ! , proposée par Héléna Villovitch, auteureAvec des films de George Kuchar, Marie Losier, Werner Schroeder, Hélèna Villovitch, Andy Warhol, John Waters et David Wojnarowicz.Des lectures de textes de Cookie Muller et David Wojnarowicz, des interventions performatives d’Hélèna Villovitch et Marie Losier et enfin une proposition musicale de David TV.

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VISUELS PRESSELes images sont utilisables et libres de droit pour la presse, dans le cadre de la seule promotion de la programmation et pendant la durée de celle-ci. L’affichage sur les sites Internet ne doit pas excéder 72 DPI.

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1. Marie Losier, portrait de l’artiste© Marie Losier Photo : Bertrand Jacquot

de 3 à 5. Marie Losier, L’Oiseau de la nuit, 2016 © Marie Losier Photo : Lucya Gerhart

2. Marie Losier et Antoine Barraud© Marie Losier

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6 et 7. Marie Losier, Félix in Wonderland!, 2019 © Marie Losier

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8. Marie Losier, Hermaphrodite, 2013 © Marie Losier

Visuels presse téléchargeables sur

www.jeudepaume.org

Identifiant : presskitMot de passe : photos

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9. Marie Losier, Bim Bam Boom, Las Luchas Morenas!, 2016 © Marie Losier10. Marie Losier, Cassandro The Exotico!, 2018 ©Marie Losier11.Marie Losier, The Ballad of Genesis and Lady Jaye, 2011© Bernard Yenelouis12. Marie Losier, The Ballad of Genesis and Lady Jaye, 2011© Marie Losier

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13 Marie Losier, Peaches and Jesper are on a boat, who stays afloat?, 2014 © Marie Losier 14. Marie Losier, Eat my Makeup!, 2005© Marie Losier15. et 16. Marie Losier, Slap the Gondola!, 2010 © Marie Losier

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17. Marie Losier, Manuelle Labor, 2007 © Marie Losier18. Marie Losier, Byun, Objet trouvé, 2012 © Marie Losier

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1, PLACE DE LA CONCORDE · PARIS 8E

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+33 (0)1 47 03 12 50WWW.JEUDEPAUME.ORG

HORAIRES D'HIVERMardi (nocturne) : 11 h - 21 h

Mercredi à dimanche : 11 h - 20 hLundi : fermeture

TARIFSExpositions • Plein tarif : 10 € / Tarif réduit : 7,50 €

Cinéma • Tarif séance 3 € / Gratuit sur présentation du billet d’entrée du jour aux expositions et pour les abonnés

Renseignements • 01 47 03 12 50 / [email protected]

CONTACTSPresse Eleonora Alzetta

[email protected] +33 (0)1 47 03 13 22 / + 33 (0)6 42 53 04 07

Communication Arantxa Vaillant