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Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien des 4 fontaines (16) 2017 Porteur de projet : ENERTRAG / Bureau d'études : ENCIS Environnement 1 RESUME NON TECHNIQUE DE LETUDE D'IMPACT SUR L'ENVIRONNEMENT ET LA SANTE PUBLIQUE Demande d’autorisation unique du parc éolien des 4 fontaines Département : Charente Commune : Pleuville Maître d'ouvrage Contact Guillaume GUEMARD Enertrag Poitou Charentes VIII Cap Cergy - Bâtiment B 4-6 rue des Chauffours 95015 CERGY PONTOISE CEDEX Tél : +33(0)1 30 30 60 09 Réalisation et assemblage de l'étude ENCIS Environnement Expertises spécifiques Etude acoustique : VENATHEC Etude paysagère et patrimoniale : ENCIS Environnement Etude des milieux naturels : ENCIS Environnement Décembre 2017 Tome n°4.1 : RNT de l’étude d’impact sur l’environnement

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Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien des 4 fontaines (16) 2017

Porteur de projet : ENERTRAG / Bureau d'études : ENCIS Environnement

1

RESUME NON TECHNIQUE DE L’ETUDE D'IMPACT SUR

L'ENVIRONNEMENT ET LA SANTE PUBLIQUE

Demande d’autorisation unique du parc éolien des 4 fontaines

Département : Charente

Commune : Pleuville

Maître d'ouvrage

Contact

Guillaume GUEMARD

Enertrag Poitou Charentes VIII

Cap Cergy - Bâtiment B

4-6 rue des Chauffours

95015 CERGY PONTOISE CEDEX

Tél : +33(0)1 30 30 60 09

Réalisation et assemblage de l'étude

ENCIS Environnement

Expertises spécifiques

Etude acoustique : VENATHEC

Etude paysagère et patrimoniale : ENCIS Environnement

Etude des milieux naturels : ENCIS Environnement

Décembre 2017

Tome n°4.1 :

RNT de l’étude d’impact

sur l’environnement

Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien des 4 fontaines (16) 2017

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Table des matières

AVANT-PROPOS .................................................................................................................................... 5

Contenu de l’étude d’impact ............................................................................................................. 5

Rédacteurs de l’étude d’impact ........................................................................................................ 5

Responsables du projet..................................................................................................................... 6

Présentation du projet ........................................................................................................ 7

Localisation du projet et présentation du site ...................................................................... 7

Caractéristiques du parc éolien ............................................................................................ 8

Justification du projet ...................................................................................................... 10

Compatibilité de l’énergie éolienne avec les politiques nationales et locales ................. 10

Une politique nationale en faveur du développement éolien ............................................... 10

Un site compatible avec le Schéma Régional Eolien .......................................................... 10

Démarche de sélection du site jusqu’au choix de la variante finale ................................. 10

Choix du site d’implantation ................................................................................................ 11

Choix d’une variante de projet ............................................................................................ 11

La concertation ................................................................................................................... 12

Synthèse des enjeux environnementaux de l’état initial ............................................... 14

Milieu physique..................................................................................................................... 14

Milieu humain ....................................................................................................................... 15

Environnement sonore ......................................................................................................... 16

Paysage ................................................................................................................................. 17

Méthodologie ...................................................................................................................... 17

Les enjeux paysagers ......................................................................................................... 17

Milieux naturels .................................................................................................................... 19

Le contexte écologique du secteur ..................................................................................... 19

Habitats naturels et flore ..................................................................................................... 19

Avifaune ............................................................................................................................. 21

Chiroptères ......................................................................................................................... 22

Faune terrestre ................................................................................................................... 22

Continuités écologiques ...................................................................................................... 24

Évaluation des impacts du projet sur l’environnement ................................................. 25

Les impacts de la phase construction ................................................................................ 25

Impacts du chantier sur le milieu physique .......................................................................... 25

Impacts du chantier sur le milieu humain ............................................................................ 26

Insertion du chantier dans le milieu naturel ......................................................................... 26

Impacts de la phase exploitation du parc éolien ................................................................ 26

Bénéfices du parc éolien ..................................................................................................... 27

Insertion du projet dans le paysage ..................................................................................... 27

Santé et commodité du voisinage ....................................................................................... 31

Tourisme et immobilier ........................................................................................................ 31

Insertion du projet dans le milieu naturel ............................................................................. 32

Impacts de la phase de démantèlement et de remise en état du site ................................ 33

Mesures de réduction ou de compensation des impacts .............................................. 34

Mesures prises lors de la conception du projet ................................................................. 34

Mesures pour la phase construction ................................................................................... 35

Mesures pendant l’exploitation du parc éolien ................................................................... 36

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AVANT-PROPOS

Contenu de l’étude d’impact

D’après la loi du 12 juillet 2010 dite Grenelle II de l’Environnement, les installations éoliennes d’au

moins un aérogénérateur dont la hauteur est supérieure ou égale à 50 m sont soumises au régime ICPE

(Installation Classée pour la Protection de l’Environnement) de type Autorisation. Par conséquent, une

étude d’impact doit être réalisée et sera pièce constitutive du dossier de Demande d’Autorisation Unique

ICPE du parc éolien (procédure au titre du Code de l’Environnement).

Cette étude d’impact doit contenir les éléments suivants :

Une description technique du projet ; dimensions, caractéristiques physiques du projet,

fonctionnement, etc.

Une analyse de l’état initial des zones et milieux susceptibles d’être affectés par le projet, portant

notamment sur la population, la faune et la flore, les sites et paysages, le patrimoine, etc.

Une analyse des effets négatifs et positifs, directs et indirects, temporaires et permanents du

projet sur l’environnement et les éléments étudiés dans l’analyse de l’état initial.

Une esquisse des principales solutions de substitution examinées, et les raisons pour

lesquelles le projet présenté a été retenu.

Les mesures prévues par le maître d’ouvrage pour éviter les effets notables ou réduire ceux ne

pouvant être évités, et compenser lorsque cela est possible les effets résiduels.

Une présentation des méthodes utilisées pour l’analyse de l’état initial et l’évaluation des effets

du projet.

Une description de la remise en état du site et des résultats attendus de cette opération.

Un résumé non technique de l’étude d’impact. Il constitue le présent document.

L’analyse des enjeux et des impacts du projet est réalisée par aires d’études : aire d’étude

immédiate, aire d’étude rapprochée, aire d’étude intermédiaire et aire d’étude éloignée.

Rédacteurs de l’étude d’impact

Chaque volet de l’étude d’impact a été réalisé par un expert externe indépendant. Ils apparaissent

dans le tableau suivant :

1 Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer

Thématique d’expertise

Acoustique Paysage et patrimoine

Milieu naturel et étude des zones humides

Etude d’impact sur l’environnement et la

santé

Expert

Adresse

Agence LORRAINE Centre d’affaires les

Nations 23 boulevard de

l’Europe 54 053

VANDOEUVRE

ESTER Technopole 1, avenue d'ESTER

87069 LIMOGES

Rédacteur(s)

Loic MICLOT, Acousticien

Thierry MARTIN, Acousticien

Kamal BOUBKOUR, Acousticien

Perrine ROY, Paysagiste

DPLG

Référent habitats naturels et flore :

Pierre PAPON, Responsable d’études / Ecologue

Référent avifaune : Amandine DESTERNES, Responsable

d’études / Ornithologue

Référent chiroptère : Bruno LABROUSSE, Responsable d’études / Chiroptérologue

Référent faune terrestre : Pierre PAPON, Responsable d’études /

Ecologue

Référent zones humides : Romain FOUQUET, Responsable

d'études / Ecologue

Matthieu DAILLAND, Responsable

d'études - Géographe

environnementaliste

Coordonnées 03 83 56 02 25 05 55 36 28 39

Les méthodologies employées par ces différents bureaux d’études ont permis d’identifier et de hiérarchiser

l’ensemble des enjeux du territoire et les sensibilités principales. C’est en se basant sur cet état initial le

plus complet possible que le projet a pu être conçu. Ces méthodologies sont cadrées en grande partie par

le Guide de l’étude d’impact sur l’environnement des parcs éoliens, édité par le MEEDDM1 en juillet 2010.

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Responsables du projet

Le projet est développé par la société ENERTRAG pour le compte d’ENERTRAG Poitou-

Charentes VIII SCS, société dépositaire de la demande d’autorisation unique et société d’exploitation du

parc éolien des 4 fontaines.

La société ENERTRAG AG est l’un des plus importants producteurs d’énergies éoliennes en

Europe avec environ 400 collaborateurs et des filiales et succursales dans plusieurs pays européens,

parmi lesquelles son établissement France.

ENERTRAG France est l’établissement français de la société allemande ENERTRAG AG créée

en 1998, qui est l’un des acteurs majeurs du secteur des énergies renouvelables. Elle compte une capacité

installée en Europe de 1000 MW, soit 570 éoliennes, dont 95 en France, produisant annuellement au total

près de 2,3 milliards de kilowattheures d’électricité.

ENERTRAG AG, directement ou par le biais de ses filiales et établissements, est présent tout au

long de la vie d’un projet éolien et assure ainsi le développement, le financement, la construction et

l’exploitation de ses installations. ENERTRAG AG propose aussi des services à d’autres sociétés en

France, en Europe et à l’international lui permettant d’exploiter des parcs éoliens, notamment grâce à ses

filiales spécialisées : ENERTRAG Service pour la maintenance et ENERTRAG Windstrom pour

l’exploitation.

ENERTRAG Windstrom assure la gestion de l’exploitation des parcs qui sont surveillés 24h/24 et

7j/7 par un centre de contrôle notamment grâce à l’outil PowerSystem (réception de données toutes les

10min). Elle assure également des prestations de maintenance préventive et curative des turbines et la

télésurveillance des postes de livraison électrique.

ENERTRAG AG emploie 45 personnes en France et rayonne sur une grande partie du territoire

national. Elle totalise ainsi au 1er Avril 2016, 282 MW de parcs en exploitation, 34 MW en construction,

101 MW autorisés et environ 369 MW en développement.

Responsables du projet :

- Guillaume GUEMARD, Chef de projets

- Frédéric ROCH, Responsable environnement.

Adresse :

ENERTRAG France

Cap Cergy - Bâtiment B

4-6 rue des Chauffours

95015 CERGY PONTOISE CEDEX

Téléphone : +33(0)1 34 25 86 89

Figure 1 : Répartition des parcs éoliens en exploitation, accordés et en cours de développement

d'ENERTRAG AG Etablissement France

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Présentation du projet

Localisation du projet et présentation du site

Le site d'implantation potentielle est divisé en deux secteurs distincts implantés au plus près à

2,5 km au sud-ouest du bourg de Pleuville, à 2,5 km à l’est de celui de Chatain, ainsi qu’à 3,3 km au nord-

est du bourg de Benest. Le secteur principal est situé au nord et couvre une zone de 69 hectares. Le

secteur localisé au sud occupe quant à lui 38 hectares. Pour une meilleure analyse et compréhension de

l’étude, les deux secteurs seront nommés « zone nord » et « zone sud » dans l’ensemble de l’étude

d’impact. Le site d'implantation potentielle constitue l'aire d'étude immédiate.

Localisation du site d’implantation potentielle

Le site d'implantation potentielle est localisé sur un petit plateau en position d’interfluve entre le

fleuve de la Charente au sud-ouest et le ruisseau du Transon au nord-est. Les altitudes s’échelonnent

entre 169 m et 184 m pour la zone nord et entre 171 m et 182 m pour la zone sud. Les zones nord et sud

sont composées de parcelles agricoles délimitées par des haies bocagères. Quelques petits boisements

sont également présents.

Localisation du site d’implantation sur le territoire français

Bourg de

Pleuville

Bourg de

Benest

Bourg de

Chatain

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Caractéristiques du parc éolien

Les éoliennes, au nombre de quatre, seront implantées en ligne selon un axe nord-ouest / sud-est.

Le projet retenu est un parc d'une puissance totale de 12 MW. Il comprend quatre éoliennes de

3 MW, type N131 du fabricant NORDEX. Ces éoliennes ont une hauteur de moyeu de 114 m et un rotor

(pales assemblées autour du moyeu) de 131 m, soit des installations de 179,9 m de hauteur en bout de

pale.

Afin d’assurer une bonne fixation des éoliennes au sol, des fondations sont construites. Elles

jouent un rôle de lest permettant une petite amplitude de mouvement à l’aérogénérateur.

À ces installations s’ajoute un poste de livraison électrique chargé de collecter l’électricité

produite par les aérogénérateurs, qui convertissent l’énergie mécanique du vent en énergie électrique.

L’électricité est produite a une tension de 660 V, puis est convertie directement à 20 000 V grâce à un

transformateur situé dans l’éolienne et est acheminée via un réseau de câbles souterrains inter-éolien qui

relie les éoliennes au poste de livraison. Le courant sera ensuite pris en charge par le gestionnaire du

réseau de distribution. Pour favoriser son intégration paysagère, le poste de livraison sera équipé d’un

bardage bois.

Eolienne en coupe N131 (source : NORDEX)

Organisation générale du raccordement électrique au réseau de distribution

660

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Pour l’acheminement des éoliennes, ainsi que des matériaux et matériels de construction, des

chemins devront être utilisés. Ainsi, les chemins déjà existants seront renforcés et mis en conformité avec

les normes fournies par les constructeurs, et de nouveaux chemins seront créés. Ils serviront comme

chemins agricoles et comme voies d’accès aux éoliennes pour les équipes de maintenance pendant la

période d’exploitation du parc.

La construction des éoliennes est une étape délicate qui nécessite un matériel adapté. Pour que

cette étape soit possible dans les meilleures conditions, une plateforme de montage est construite. Elle

permet l’assemblage des éléments de l’éolienne sur place (sections du mât, montage des pales sur le

rotor, etc.) et constitue une aire de grutage adaptée pour le montage final du rotor sur le mât.

La consommation d’espace est variable selon les phases du projet. Le tableau suivant décompte

les superficies nécessaires au chantier, à la phase d’exploitation et à l’issue du démantèlement.

Consommation de surface Construction Exploitation Après

démantèlement

Eoliennes, fondations et fouilles (m²) 2 642,1 58 0

Voies d’accès (m²) 10 349 8 892 0

Aires de montage permanentes (m²) 7 211 7 211 0

Zones de travaux temporaires (m²) 19 085 0 0

Poste de livraison et fouilles (m²) 35 25,9 0

Plateforme du poste de livraison (m²) 49,1 49,1 0

Raccordement hors zones aménagées dans le cadre du projet (m²)

318 0 0

TOTAL (m²) 39 689,2 16 236 0

Consommations de surfaces au sol

Production d’électricité annuelle

Environ 28 000 MWh

Correspond à la consommation domestique annuelle d’électricité de 8 750 ménages (hors chauffage et eau

chaude).

Emissions de polluants atmosphériques

EDF a estimé les émissions de CO2/kWh de l'éolien à 3 g pour tout le cycle de vie d’une éolienne.

Dans le cadre d'une analyse complète de cycle de vie d'un parc éolien, il est constaté que les émissions

de gaz à effet de serre liées à la fabrication, au transport, à la construction, au démantèlement et au

recyclage sont compensées en deux ans d'exploitation du parc.

En revanche, le projet éolien des 4 fontaines n'émettra aucun polluant atmosphérique durant son

exploitation. Ainsi, l'intégration au réseau électrique du parc des 4 fontaines permettra théoriquement d'éviter à

minima l'émission d’environ 2 100 tonnes par an de CO2

Si l’on considère que 1kWh éolien permet de remplacer 1 kWh d’origine thermique, alors la production

d’électricité du parc éolien permettra d’éviter l’émission de 24 640 tonnes par an de CO2.

Déchets

La réglementation ICPE est très stricte en ce qui concerne la gestion des déchets. Aucun produit

dangereux ne sera stocké sur l’installation. L'ensemble des déchets produits lors du chantier, de

l’exploitation des éoliennes et après démantèlement seront valorisés, recyclés ou traités dans les filières

adaptées. Ces déchets sont de plusieurs types : béton des fondations, métaux et composants électriques

des éoliennes, huiles et graisses, déblais et déchets verts, plastiques et cartons d’emballage, etc.

Très peu de déchets seront produits lors de l’exploitation des éoliennes. Après démantèlement, les

éoliennes sont considérées, d’après la nature des éléments qui les composent, comme globalement

recyclables ou réutilisables, en dehors du matériau composite constituant les pales.

Production, déchets et émissions du projet

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Justification du projet

Compatibilité de l’énergie éolienne avec les politiques

nationales et locales

Une politique nationale en faveur du développement éolien

Le processus d’appui au développement des énergies renouvelables commence le 12 décembre

2008 avec l’adoption du paquet Energie Climat par l’Union Européenne. Ce plan prévoit de porter la part

des énergies renouvelables de 12,5 à 20% du mix énergétique européen.

Ainsi, chaque pays se doit d’appliquer ce plan pour atteindre ces objectifs. La France, par

l’intermédiaire de la loi Grenelle I, a décidé de fixer un minimum de 23% de la part des énergies

renouvelables dans les consommations nationales pour 2020. Cela représente, pour l’éolien, l’installation

de 19 000 MW d’éolien terrestre et 6 000 MW d’éolien offshore d’ici 2020, sachant que la puissance

installée au 31 décembre 2015 était de 10 312 MW.

La loi de transition énergétique de 2015 a pour objectif de porter la part des énergies renouvelables

à 32 % de la consommation énergétique finale d’énergie en 2030 et à 40 % de la production d’électricité.

La France a présidé et accueilli la 21ème Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations

unies sur les changements climatiques (COP21/CMP11), du 30 novembre au 11 décembre 2015. Un

accord a été pris à l’issue de cette conférence : il confirme l’objectif de maintenir le seuil d’augmentation

de la température au-dessous de 2°C. Les pays les plus avancés économiquement ont déjà inclus les

énergies renouvelables dans leur mix énergétique, et ont prévu de renforcer leur utilisation afin d’atteindre

leurs objectifs d’atténuation.

Le projet éolien des 4 fontaines s’inscrit dans cette démarche.

Un site compatible avec le Schéma Régional Eolien

Le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) du Poitou-Charentes est un document cadre qui

permet de définir la politique régionale de réduction des pollutions atmosphériques, de limitation du

réchauffement climatique et de développement des énergies renouvelables.

Le Schéma Régional Eolien (SRE), annexe du SRCAE, fixe les objectifs régionaux en matière de

développement éolien. Il évalue les objectifs de développement à l’horizon 2020 et propose des

préconisations à destination des porteurs de projet pour que l’intégration des parcs éoliens dans la région

soit cohérente avec les différents enjeux du territoire (faune, flore, paysage et patrimoine, environnement

humain, risques technologiques, etc.).

Le Schéma Régional Eolien (annexe du SRCAE du Poitou Charentes) fixe un objectif de 1 750 MW

d'ici 2020.

Le projet éolien des 4 fontaines est développé dans le cadre de ces objectifs.

Le site a été retenu par le maître d'ouvrage notamment car il se trouve au sein d'une commune

déterminée comme étant favorable par le SRE.

Démarche de sélection du site jusqu’au choix de la

variante finale

La localisation, le nombre, la puissance, la taille et l’envergure des éoliennes ainsi que la

configuration des aménagements connexes (pistes, poste de livraison, liaisons électriques, etc.) résultent

d’une démarche qui débute très en amont du projet éolien.

Cette approche par zooms successifs (voir schéma suivant) permet de sélectionner dans un

premier temps les territoires les plus intéressants, ensuite un site sur ce territoire, puis la zone la plus

adaptée à l’implantation d’éoliennes sur ce site, etc. En raison de contraintes techniques diverses et

variées, la variante retenue n’est pas nécessairement la meilleure du point de vue de chacune des

expertises thématiques prises indépendamment les unes des autres. En effet, l’objet de l’étude d’impact

est de tendre vers le projet représentant le meilleur compromis entre les différents aspects

environnementaux, techniques et économiques.

Le porteur de projets a suivi cette démarche pour choisir le site d’implantation et le schéma

d’implantation final.

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Choix du site d’implantation

Le choix du site d’implantation résulte du croisement de l’ensemble des contraintes techniques et

environnementales : paysagères, écologiques, habitats, servitudes techniques, etc. L’aptitude du site des

4 fontaines a été pressentie et confirmée par les études.

Les principaux critères utilisés pour la délimitation d’un site favorable ont été les suivants :

Un éloignement de plus de 500 m minimum des habitations,

Le gisement éolien, qui détermine la faisabilité économique des projets,

Les contraintes techniques, qui conduisent à l’exclusion de secteurs sur lesquels l’implantation

d’éoliennes est limitée voire impossible,

Les enjeux paysagers et écologiques, en respectant notamment un éloignement suffisant des

monuments historiques protégés et des zones reconnues pour leur richesse écologique.

Choix d’une variante de projet

Dès lors qu’un site ou parti d'aménagement a été choisi et que l’on connaît les grands enjeux liés

aux servitudes réglementaires et à l’environnement (cadrage préalable, consultation des services de l’Etat

et analyse de l'état initial de l’environnement), il est possible de réfléchir au nombre et à la disposition des

éoliennes sur le site.

Au regard de la configuration de l’aire d’étude immédiate, la disposition des éoliennes s’est

directement tournée vers une seule ligne d’orientation nord-ouest - sud-est, ce qui est cohérent avec

l’orientation des structures paysagères. Afin de minimiser la création de nouvelles voies et les impacts qui

en découlent, il a été réfléchi dès le début du projet d’utiliser le plus possible les chemins existants, et

notamment le chemin agricole longeant le faîte de l’interfluve, comme préconisé par le bureau d’études

paysagères.

Les scenarii envisagés par le porteur de projet étaient ainsi soit d’utiliser toute la zone à disposition,

soit seulement une partie nord-est. Il s’est avéré que suite à des choix internes, les municipalités de Benest

et de Chatain n’ont pas souhaité continuer le développement du projet éolien sur leurs territoires. Le choix

de scénario s’est donc porté sur la partie nord-est de l’aire d’étude immédiate, correspondant à la

commune de Pleuville.

Ce scénario d’implantation a été décliné en trois variantes de projet.

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Variantes de projet envisagées

Nom

Description de la variante :

modèle, nombre et

puissance des éoliennes

Atouts/Faiblesses Choix

Variante n°1

6 éoliennes N117 / hauteur

du moyeu à 120 m

Atouts :

- Biodiversité : Evitement des secteurs concentrant les plus forts enjeux en termes de milieux naturels. - Production énergétique : Utilisation optimale de l’espace disponible, production plus importante. Faiblesses :

- Biodiversité : Une éolienne à proximité du réseau hydrographique et une éolienne sur une zone humide. Plus d’éoliennes et donc plus de surface consommée. Effet barrière important notamment pour les espèces migratrices de grandes tailles. Variante avec le nombre d’éoliennes le plus important, ce qui accroît le risque de collision. Nombre important d’éoliennes augmentant les risques de mortalité des chiroptères. Quatre éoliennes proches de secteurs à enjeux forts pour les chiroptères. Présence de haies favorables aux reptiles et aux coléoptères potentiellement impactées pour la création des chemins d’accès à trois éoliennes. - Paysage : Prégnance plus importante dans le paysage. - Occupation du sol : aménagements connexes plus importants (risque de modification de milieu et d’impact sur les boisements)

Non

Variante n°2

5 éoliennes N117 / hauteur

du moyeu à 120 m

Atouts :

- Biodiversité : Evitement des secteurs concentrant les plus forts enjeux en termes de milieux naturels. - Paysage : angle de vue occupé par le parc diminué par la suppression d’une éolienne. Faiblesses :

- Biodiversité : Une éolienne à proximité du réseau hydrographique et une éolienne sur une zone humide. Effet barrière important notamment pour les espèces migratrices de grandes tailles. Variante avec le nombre d’éoliennes le plus important, ce qui accroît le risque de collision. Nombre important d’éoliennes augmentant les risques de mortalité des chiroptères. Trois éoliennes proches de secteurs à enjeux forts pour les chiroptères. Présence de haies favorables aux reptiles et aux coléoptères potentiellement impactées pour la création des chemins d’accès à deux éoliennes. - Paysage : Prégnance importante dans le paysage. - Occupation du sol : aménagements connexes plus importants (risque de modification de milieu et d’impact sur les boisements).

Non

Variante n°3

4 éoliennes N131 / hauteur

du moyeu à 114 m

Atouts :

- Biodiversité : Evitement des secteurs concentrant les plus forts enjeux en termes de milieux naturels. - Activité agricole : Faible modification des parcelles agricoles. - Paysage : Espace de respiration au niveau de la D36 permettant de diminuer la prégnance du parc dans les panoramas. Angle visuel moindre occupé par le parc. - Production énergétique : Optimisation de la production énergétique par éolienne. Faiblesses :

- Biodiversité : Trois éoliennes proches de secteurs à enjeux forts pour les chiroptères. Présence de haies favorables aux reptiles et aux coléoptères potentiellement impactées pour la création des chemins d’accès à une éolienne. - Production énergétique moindre.

Oui

Variantes envisagées

La concertation

Parallèlement, la société ENERTRAG a mené le développement du projet des 4 fontaines en

étroite collaboration avec les communes concernées et les Communautés de Communes, les

services de l’Etat et les propriétaires et exploitants sur le site d’implantation.

Deux permanences publiques ont également eu lieu les 16 et 17 septembre 2017 pour tenir la

population informée sur l’avancée du projet et répondre à leurs interrogations.

Variante retenue

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Plan de masse général du projet des 4 fontaines

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Synthèse des enjeux

environnementaux de l’état initial

Milieu physique

Climat : climat océanique, soumis au changement climatique et régime de vent favorable au

développement éolien.

Géologie : sous-sol sédimentaire composé de formations argileuses, calcaires et marno

calcaires et d’aquifères potentiels, aucune faille recensée sur le site par le BRGM.

Pédologie : podzoluvisols (cambisol) ou sols podzolisés.

Morphologie : le secteur le plus élevé de l’aire d’étude éloignée est situé en partie est de celle-

ci, où les altitudes atteignent 230 m environ. Il s’agit des contreforts du Massif Central. Le relief

est fortement marqué par la présence de la Vienne, de la Charente et de leurs affluents. L’aire

d’étude immédiate correspond à un petit plateau situé en position d’interfluve entre ces deux

cours d’eau. Les altitudes sont comprises entre 169 m et 184 m pour la zone nord et entre 171

m et 182 m pour la zone sud.

Eaux superficielles et eaux souterraines : le site éolien est localisé dans le bassin versant

de la Charente de sa source au confluent de la Bonnieure. Il est concerné par le Schéma

Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Adour-Garonne et par

le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) de la Charente. Un petit ru est

situé au nord de la zone sud, ainsi que des fossés le long de deux chemins en zone nord. Un

étang et deux mares sont identifiés en zone nord, et quatre mares en zone sud. Des zones

humides sont recensées au sein de l’aire d’étude immédiate, en particulier en zone nord.

L’aléa risques naturels sur le site : la zone de sismicité est faible. L’aléa retrait-gonflement

des argiles est qualifié de moyen. L’aléa mouvement de terrain et le risque d’effondrement de

cavités souterraines sont nuls. La sensibilité est essentiellement faible en zone nord et

moyenne en zone sud pour le risque de remontée de nappe dans le sédimentaire. Le site n’est

pas concerné par le risque d’inondation, les zones inondables de la Charente et du Transon

étant situées à plus de 700 m et à une altitude plus basse que celle du site. Des phénomènes

climatiques extrêmes sont à prendre en considération (vent, température, gel, averse, orage…)

et les communes de Benest, Pleuville et Chatain ne sont pas concernées par le risque

d’incendie de forêts.

Synthèse des enjeux physiques de l’aire d’étude immédiate

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Milieu humain

Démographie et activités : le site d'implantation potentielle du parc éolien se trouve sur les

communes de Benest, Pleuville et Chatain. Ces communes comptent une population de

respectivement 330, 373 et 271 habitants (INSEE 2013), pour une densité de population faible

de 11,1 à 15,6 habitants/km². Les bourgs de ces communes sont à plus de 2 km de l’AEIm.

L’activité économique est orientée vers le tertiaire et l’agriculture.

Tourisme : à l’échelle de l’aire d’étude éloignée, les sites touristiques sont essentiellement

localisés dans la vallée de la Vienne et entre Nanteuil-la-Vallée et Civray, soit à plus de 4 km

du site. Les sites les plus importants sont l’église Saint-Nicolas de Civray, l’ensemble formé par

le château et le prieuré de Saint-Germain-de-Confolens et l’ancienne abbaye de Nanteuil-en-

Vallée. La Voie de Charroux (chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle), le GR48 et le GRP

de la Mandragore permettent la découverte du patrimoine local. Aucun site touristique n’est

présent au sein du site. Des chemins de randonnée permettent de découvrir le patrimoine local

et traversent l’aire d’étude immédiate.

Occupation du sol : le site éolien à l'étude est utilisé pour l'exploitation agricole. Il est

majoritairement occupé par des terres arables. Des boisements et des haies sont identifiés, à

la fois en zones nord et sud.

Servitudes et contraintes techniques : les zones nord et sud sont situées de part et d’autre

de la route départementale D36 et plusieurs chemins ruraux sont identifiés au sein de l’aire

d’étude immédiate. Une distance d’éloignement de 180 m de part et d’autre de la D36 sera

respectée. Une zone de protection de 500 m sera appliquée autour des habitations. Un

bâtiment non habité est situé en limite nord de la zone nord.

Vestiges archéologiques : aucun vestige archéologique n’est identifié au sein de l’aire

d’étude immédiate.

Risques technologiques : le site d’implantation potentielle n’est pas concerné par la zone de

submersion associée au risque de rupture du barrage de Mas-Chaban, qui se trouve au plus

proche à 1,2 km de l’aire d’étude immédiate. De plus, le site est en situation de surplomb de

40 à 50 m environ par rapport à la zone de submersion. Le projet n’est pas concerné par le

risque de transport de matières dangereuses.

Environnement atmosphérique : sans enjeu vis-à-vis du projet éolien.

Synthèse des enjeux humains de l’aire d’étude immédiate

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Environnement sonore

Les zones d’habitations les plus proches du site ont fait l’objet de mesures acoustiques par un

bureau d’études acoustique indépendant (VENATHEC) permettant ainsi de réaliser le constat sonore

initial.

Des mesures de niveaux résiduels ont été effectuées en huit lieux distincts sur une période de

12 jours (du 6 au 18 octobre 2016), pour des vitesses de vent allant jusqu’à 6 m/s à Href = 10 m, afin de

qualifier l’état initial acoustique dans l’environnement du projet du parc éolien de Pleuville (cf. tableaux

suivants).

Localisation des points de mesures (source : VENATHEC)

Une extrapolation ou un recalage des indicateurs de bruit a été réalisé sur les vitesses de vent non

rencontrées pendant la campagne de mesure (ou présentant peu d’occurrence), en fonction des niveaux

sonores mesurés aux vitesses de vent inférieures et des caractéristiques du site, et prennent en

considération une évolution théorique des niveaux sonores avec la vitesse de vent. Les valeurs

correspondantes seront à considérer avec précaution.

Selon le retour d’expérience de VENATHEC, grâce notamment aux réceptions de parcs après

implantation des éoliennes, les vitesses de vent où il est le plus souvent remarqué des dépassements

d’émergence réglementaire sont souvent comprises entre 4 et 7 m/s à Href =10m. Ceci s’explique

notamment en raison d’une ambiance faible à ces vitesses alors que le bruit des éoliennes s’intensifie.

Indicateurs de bruit résiduel - Périodes diurne et nocturne (source : VENATHEC)

Les relevés ont été effectués en automne, à une période où la végétation est déjà amoindrie et

l’activité humaine et animale (avifaune notamment) diminue.

En raison d’une végétation abondante et d’une activité humaine accrue en saison estivale, les

niveaux résiduels seraient probablement un peu plus élevés, à l’inverse en saison hivernale, les niveaux

résiduels seraient relativement plus faibles. Le choix de l’emplacement des points de mesures est

néanmoins réalisé en se protégeant au mieux de la végétation environnante de manière à s’affranchir au

maximum de son influence.

Seules des campagnes de mesure permettraient de déterminer les proportions de variations des

niveaux résiduels.

La campagne de mesure a permis une évaluation des niveaux de bruit en fonction de la vitesse de

vent satisfaisante, conformément aux recommandations du projet de norme Pr NFS 31-114, sur les plages

de vitesses de vent comprises entre 3 et 8 m/s sur deux classes homogènes de bruit :

- Classe homogène 1 : Secteur (340° ; 90°) - NE en période diurne,

- Classe homogène 2 : Secteur (340° ; 90°) - NE en période nocturne.

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Paysage

Méthodologie

Le volet paysager de l'étude d'impact a été confié à Perrine ROY, Paysagiste à ENCIS

Environnement. La paysagiste a abordé le territoire risquant d’être affecté par ce projet successivement à

quatre échelles : une aire éloignée à 17 km, une aire intermédiaire à 8 km, une aire rapprochée à 4 km et

une aire immédiate correspondant au site d’implantation potentielle.

Les enjeux paysagers

3.4.2.1 Le contexte paysager

Le site du projet se trouve sur le seuil du Poitou, qui correspond à un espace de transition entre le

Bassin Aquitain au sud-ouest, le Bassin Parisien au nord-est et les premiers contreforts du Massif Central

vers l’est. Les reliefs sont ainsi plus marqués à l'est, près de la vallée de la Vienne, puis les altitudes

déclinent en direction du nord-ouest. La vallée de la Charente traverse le territoire du sud-est au nord-

ouest, soulignant cette orientation du relief. Elle délimite deux plateaux vallonnés d'altitude basse (150 à

200m) entaillés de nombreux vallons secondaires. On distingue les paysages ouverts de plateaux cultivés

au nord-ouest du périmètre d'étude, les paysages tantôt ouverts et tantôt cloisonnés du plateau bocager

du Ruffécois au sud-ouest et des terres froides à l'est, et les paysages de vallées plus boisés, offrant des

perceptions courtes, arrêtées par les reliefs des versants et par une végétation abondante.

Les paysages ouverts de cultures au nord-ouest de l’aire d’étude éloignée

Le bocage vallonné au sud-ouest de l’aire d’étude éloignée

La ville de Confolens dans la vallée de la Vienne, à l’est de l’aire d’étude éloignée

A une échelle plus resserrée vers le site de projet, les vallées de la Charente et du Transon

délimitent un plateau de forme allongés, suivant une orientation sud-est / nord-ouest. Ce plateau présente

un paysage agricole au bocage distendu, où se succèdent perceptions courtes et panoramas dégagés.

3.4.2.2 Occupation humaine et cadre de vie

L’occupation humaine est concentrée dans les vallées de la Vienne, de la Charente et de l'Argent-

Or, où sont implantées les villes les plus importantes. De nombreux bourgs moins importants ponctuent

le territoire. La plupart est située dans le fond des vallées, ce qui limite les visibilités en direction de l’aire

d’étude immédiate. Cependant, certains bourgs présentent des sensibilités plus importantes vis-à-vis de

la zone de projet. Le bourg de Hiesse, dans l’aire d’étude intermédiaire, est implanté sur un versant incliné

en direction de l’aire d’étude immédiate et présente une sensibilité modérée. Dans l’aire d’étude

rapprochée, les villages de Pleuville, au tissu urbain lâche, et de Chatain, situé sur un versant orienté

vers l’aire d’étude immédiate, présentent des sensibilités fortes, et le village de Benest, où les visibilités

sont plus limitées par la trame bâtie dense, présente une sensibilité modérée.

Le village de Chatain, en belvédère sur la vallée de la Charente

A l'échelle de l'aire d'étude rapprochée, l’habitat est très dispersé. Les hameaux, souvent

composés d'une poignée de maisons et de bâtiments agricoles, s'égrènent le long des routes. Ceux qui

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sont situés au plus près de l’aire d’étude immédiate présentent pour certains des visibilités importantes.

C’est le cas des hameaux de La Font Brette, Chez Brande et Les Vignes, Le Contedour, L’Armigère,

Le Grand Bois, Chaunat, La Jaudonnière et La Rouchère, Chez Ribourgeoux, La Pièce Longue et

Fontbeau. D'autres hameaux plus éloignés, mais en situation dominante sur les plateaux, face à l’aire

d’étude immédiate, présentent également des visibilités importantes en raison de leur situation en vis-à-

vis de l’aire d’étude immédiate. Il s'agit des hameaux Les Aubuges, Le Masdieu, Bonnezac, Le

Chaffaud, Nouaillé, Chez Mathieu et La Grande Hornarie. Tous ces hameaux présentent des

sensibilités fortes. Depuis les autres hameaux de l’aire d’étude rapprochée, les vues sont plus ou moins

filtrées par la végétation des jardins et du bocage, plus dense à proximité de ces lieux de vie.

3.4.2.3 Les éléments patrimoniaux

Le patrimoine de la zone d’étude est particulièrement riche en églises et châteaux. Ces monuments,

souvent situés dans les vallées, présentent pour la plupart des sensibilités nulles, négligeables ou faibles

vis-à-vis d'un projet de grande hauteur dans l’aire d’étude immédiate.

L’église Saint-Nicolas de Civray. Tour octogonale

de l’ancienne abbaye de Charroux.

Les ruines du château de Saint-Germain-De-Confolens.

Localisation des monuments historiques de l’aire d’étude éloignée

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Cependant, certains éléments patrimoniaux ont été identifiés comme ayant des sensibilités plus

importantes : le château de Rochemaux, dans l’aire d’étude intermédiaire, est implanté en belvédère sur

la vallée de la Charente et présente des vues importantes ainsi qu'une covisibilité avec un projet de grande

hauteur dans l’aire d’étude immédiate. Sa sensibilité est modérée.

Plusieurs monuments historiques sont recensés dans l’aire d’étude rapprochée, et leur proximité

vis-à-vis de l’aire d’étude immédiate engendre des sensibilités plus ou moins importantes : le château

d'Ordière et le château de Gorce, situés respectivement dans les vallées de la Charente et du Transon,

à moins de 1,5 km de l’aire d’étude immédiate, présentent des visibilités importantes et rapprochées.

L'église de Chatain, en situation de belvédère sur la vallée de la Charente et faisant face à l’aire d’étude

immédiate, présente également des visibilités et covisibilités importantes. Les sensibilités de ces

monuments sont fortes. Le vieux pont sur la Charente à Chatain et l'église de Benest présentent quant à

eux des sensibilités modérées.

3.4.2.4 Les effets cumulés potentiels

Trois parcs éoliens en fonctionnement ou en cours de construction sont recensés dans le périmètre

d’étude, tous dans l'aire d'étude éloignée. Il existe également trois parcs pour lesquels un permis de

construire a été accordé, tous trois situés à l'ouest de l'AEE. Par ailleurs, trois autres projets de parcs

éoliens sont en cours d’étude, un au nord-est et un au sud de l’AEE, et un au sud de l'AEIn.

Milieux naturels

Les inventaires de terrain ont été réalisés pendant un cycle biologique complet (environ une année)

par les écologues spécialisés d’ENCIS Environnement.

Le contexte écologique du secteur

Pour le site d’étude, les espaces naturels ont été recensés dans un rayon de 18 km (données

DREAL Poitou-Charentes). A cette échelle, 2 sites Natura 2000 et 15 ZNIEFF de type I sont identifiés. Le

site éolien en lui-même ne fait l’objet d’aucune mesure de protection ou d’inventaire de zone

naturelle remarquable.

Habitats naturels et flore

3.5.2.1 Flore

La diversité d’habitats observée sur l’aire d’étude immédiate étendue entraine une diversité

floristique notable. On dénombre en effet 19 habitats (hors habitats à forte valeur anthropique) différents

pour 184 espèces de plantes inventoriées.

3.5.2.2 Espèces remarquables et intérêt des boisements du site

L’inventaire floristique a permis de constater que la diversité floristique est globalement plus élevée

dans les boisements de feuillus que dans la plantation de résineux. Les enjeux suivants ont été établis :

- Chênaies acidiphiles : modéré à fort.

- Chênaies-charmaies : modéré à fort.

- Plantations de Sapins, d’Épicéas et de Mélèzes européens : faible.

- Broussailles forestières décidues : faible à modéré.

- Formations riveraines de Saules : modéré.

Exemples de chênaies présentes dans l’aire d’étude immédiate

3.5.2.3 Espèces remarquables et intérêt des haies du site

Le cortège floristique inventorié aux abords et sur les haies est commun. L’enjeu lié aux

alignements est jugé modéré. On en dégagera donc les enjeux suivants :

- Haies multi-strates : enjeu modéré à fort.

- Alignements d’arbres, haies arborées taillées en

sommet et façades : enjeu modéré.

- Haies taillées en sommet et façades, haies arbustives

hautes : enjeu faible à modéré.

- Lisières enherbées avec clôtures électriques ou

barbelés, haies relictuelles : enjeu faible.

- Haies disparues : enjeu nul.

Haie multi-strates sur le site

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3.5.2.4 Espèces remarquables et intérêt des cultures du site

L'enjeu est considéré comme faible pour l’ensemble des cultures présentes (grandes cultures,

pépinière, vignoble et jardin potager).

3.5.2.5 Espèces remarquables et intérêt des prairies mésophiles du site

Les prairies mésophiles à fourrage présentent une diversité floristique globalement plus importante

(42 espèces) et l’enjeu est qualifié de faible à modéré. Pour les pâtures mésophiles, dont la diversité est

moindre (19 espèces), l’enjeu est jugé faible.

3.5.2.6 Espèces remarquables et intérêt des points d’eaux et du réseau hydrographique associé

Aucune espèce protégée n’a été inventoriée sur les points d’eaux et sur le réseau hydrographique

du site. Malgré tout, Il résulte que le rôle de ces habitats en tant que biotope est important et l'enjeu est

qualifié de fort.

Mares recensées sur la zone d’étude

3.5.2.7 Espèces remarquables et intérêt des habitats naturels humides

De par son implication dans le régime hydrographique, l’enjeu lié aux pâtures à grands joncs sera

considéré comme modéré à fort.

3.5.2.8 Espèces remarquables et intérêt des chemins et bordures associées

On observe une diversité floristique importante sur les chemins et leurs bordures. Cependant,

aucune espèce protégée n’y a été inventoriée. Les espèces étant communes, l’enjeu sera considéré

comme faible à modéré.

Répartition des enjeux liés aux habitats naturels et à la flore dans l’aire d’étude immédiate étendue

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Avifaune

Avifaune migratrice

54 espèces migratrices ont été contactées en halte ou en

mouvement direct en automne et 51 au printemps. Au total, les

deux saisons confondues, 70 espèces migratrices ont été

recensées sur le site.

Neuf espèces patrimoniales ont été détectées en halte

(deux saisons), principalement au sein des milieux agricoles de

l’aire d’étude immédiate.

Voies de passage de la Grue cendrée lors de la migration postnuptiale

Problématiques / espèces représentant un enjeu modéré à fort

- Localisation de l’aire d’étude dans le couloir de migration principal de la Grue cendrée en

automne et dans une zone d’observation régulière au printemps.

- Fréquentation régulière de l’aire d’étude immédiate par la Grande Aigrette en halte migratoire

et en effectifs importants .

- Fréquentation régulière de l’aire d’étude immédiate par le Busard Saint-Martin et détection d’un

dortoir en périphérie de ce périmètre.

Problématiques / espèces représentant un enjeu modéré

- Présence d’axe de densification des flux de migrateurs lors des deux saisons de migration.

- Présence d’habitats d’alimentation favorables utilisée par la Cigogne noire dans l’aire d’étude

rapprochée (vallons boisés).

Problématiques / espèces représentant un enjeu faible à modéré

- Localisation du site d’étude dans le couloir de migration du Pigeon ramier (effectifs relativement

importants).

- Détection d’espèces figurant à l’annexe I de la Directrice Oiseaux et/ou déterminante ZNIEFF

en migration active et/ou en halte, en faibles effectifs.

- Présence d’un rassemblement d’Œdicnème criard de faible importance dans l’aire d’étude

rapprochée.

Avifaune hivernante

46 espèces ont été contactées sur et aux abords de l’aire d’étude immédiate. Parmi elles, trois

rapaces, cinq hivernants stricts et quatre espèces patrimoniales figurant à l’annexe I de la Directive

Oiseaux (Busard Saint-Martin, Grande Aigrette, Alouette lulu et Pic noir) ont été identifiés. A ces quatre

espèces patrimoniales, il convient de mentionner le Vanneau huppé qui est déterminant ZNIEFF mais qui

n’atteint pas le seuil de déterminance sur le site d’étude. La majeure partie des espèces contactées est

inféodée aux milieux ouverts et, en termes de proportion, leurs effectifs dominent largement ceux des

autres cortèges avifaunistiques. Les boisements et les zones présentant un bocage plus dense sont

peuplés d’espèces communes qui peuvent être grégaires comme les mésanges ou plus solitaires comme

le Rougegorge familier ou le Troglodyte mignon.

Problématiques/espèces représentant un enjeu modéré à fort :

- Observation de la Grande Aigrette, contactée de manière régulière et en effectifs conséquents.

Problématiques/espèces représentant un enjeu faible à modéré :

- Contact du Pic noir hors de l’aire d’étude immédiate, de l’Alouette lulu en faibles effectifs, du

Busard Saint-Martin (un individu) et du Vanneau huppé en très faibles effectifs (un individu).

Avifaune nicheuse

72 espèces dont huit rapaces diurnes et deux rapaces nocturnes ont été contactées sur les aires

d’étude immédiate, immédiate étendue et rapprochée en phase de nidification. Les espèces présentes

sont liées aux espaces forestiers, aux zones ouvertes et bocagères ainsi qu’aux mares et aux milieux

anthropisés présents dans les aires d’étude immédiate, immédiate étendue et rapprochée. 21 espèces

patrimoniales ont été contactées dont six rapaces et l’Œdicnème criard. Ces espèces induisent des enjeux

faibles à modéré-fort.

Problématiques/espèces représentant un enjeu modéré à fort

- le Torcol fourmilier et la Pie-grièche à tête rousse, nicheurs rares et vulnérables en Poitou-

Charentes sont présents dans les espaces bocagers constitués d’arbres âgées du site,

- la présence régulière et en effectifs non négligeable du Busard Saint-Martin entre mars et mai

ainsi que la reproduction probable d’un couple de cette espèce dans l’aire d’étude immédiate.

Problématiques/espèces représentant un enjeu modéré

- les cortèges d’oiseaux patrimoniaux hors rapaces sont diversifiés dans les secteurs bocagers

et les bosquets et présentent de nombreuses espèces en régression nationalement et

Site à l’étude

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régionalement (Alouette lulu, Bruant jaune, Fauvette des jardins, Linotte mélodieuse, Mésange

nonette, Pie-grièche écorcheur, Pic noir),

- un couple de Bondrée apivore est nicheur probable en limite d’aire d’étude immédiate étendue,

- un couple de Milan noir est nicheur probable dans l’aire d’étude rapproché,

- le Circaète Jean-le-Blanc est connu nicheur au plus proche à 6 kilomètres au sud-est de l’aire

d’étude immédiate (ZNIEFF Bois des Signes) Cet aigle utilise les habitats naturels du site

comme terrain de chasse et est donc susceptible de fréquenter ponctuellement ce secteur,

- l’Œdicnème criard se reproduit en petit effectifs dans les cultures de tournesol et de maïs des

aires d’étude.

Pic noir, Bruant jaune, Pie-grièche écorcheur (©B.Labrousse)

Problématiques/espèces représentant un enjeu faible à modéré

- le Martin-pêcheur d’Europe utilise le site uniquement comme zones de pêche (mares),

- le Faucon hobereau possède un statut de reproduction incertain sur le site et ne possède pas

un statut de conservation régional défavorable,

- espèces dont le statut de conservation est quasi-menacé au niveau régional et/ou nationale

(Bergeronnette printanière, Bruant proyer, Fauvette grisette, Chevêche d’Athéna).

Chiroptères

Au terme de l’étude des populations de chiroptères, des enjeux liés à ce groupe ont été identifiés

au sein de l’aire d’étude rapprochée. Ces enjeux découlent majoritairement de la présence de lisières

boisées et de haies arborées assez bien préservées et attractives pour la chasse et le transit. Au vu des

enjeux identifiés sur site, de la bibliographie disponible et des recommandations des associations locales,

il apparait que l’aire d’étude rapprochée présente des enjeux modérés en ce qui concerne les chiroptères.

Il apparait important de citer les travaux du groupe Eurobats (accords internationaux concernant

l’étude et la protection des chauves-souris au niveau européen) qui préconise une distance tampon de

200 mètres entre les linéaires d’intérêt pour les chiroptères (haies, lisières) et les éoliennes (Rodrigues et

al., UNEP-Eurobats, publication 6, 2014). Cette recommandation est reprise par la Société Française

d’Etude et de Protection des Mammifères (SFEPM).

Les zones ouvertes (cultures et prairies), particulièrement celles n’étant pas longés par une haie

ou un boisement, sont par conséquent à privilégier pour les aménagements. A l’inverse, les secteurs

boisés et l’ensemble des linéaires arborés sont à éviter.

Il est toutefois important de noter que le réseau de haies présente des différences qualitatives de

corridors de déplacement et de chasse. Ainsi, une lisière de boisement ou une haie multistrate constitue

des linéaires fréquentés pouvant justifier un éloignement conséquent. A l’inverse, une haie dégradée ou

une haie basse souvent entretenue s’avère moins attractive et la distance préconisée de 200 m est moins

justifiée pour ce type de structures.

Faune terrestre

Les enjeux les plus importants liés à la faune terrestre sont principalement concentrés sur et à

proximité des zones humides (mares, étangs, saulaies…) pour leur rôle d’habitat et notamment de zone

de reproduction pour les amphibiens et les odonates. Ailleurs, les boisements de feuillus représentent un

enjeu modéré de par leur rôle d'écotone, notamment pour les espèces de reptiles et les coléoptères.

L’enjeu que représentent les haies pour la faune terrestre est évalué en fonction de la stratification de ces

dernières et va d’un enjeu faible à un enjeu modéré à fort pour les haies les plus favorables et les

alignements de vieux arbres à cavités. La carte suivante présente les enjeux retenus pour la faune

terrestre. A noter que deux types d’enjeux faunistiques peuvent être appliqués à un même habitat (ex :

une pâture à grand Jonc qui présente un enjeu modéré pour les odonates et fort pour les amphibiens).

Dans ce cas, l’enjeu le plus fort sera systématiquement retenu.

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Enjeux relatifs aux habitats et structures paysagères d’intérêt pour les chiroptères

Répartition des enjeux liés à la faune terrestre

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Continuités écologiques

A une échelle plus proche du site, on retrouve la localisation de l’aire d’étude immédiate au niveau

d’un secteur en dehors des réservoirs de biodiversité identifiés par le SRCE (carte ci-contre). Toujours

selon le SRCE, ces réservoirs présents autour sont ceux de systèmes bocagers, et sont bordés par des

zones de corridors écologiques qualifiés de diffus. Cette appellation correspond en effet à des milieux

occupés par une mosaïque de petits boisements, de haies, de prairies, et de cultures. Les connexions

boisées y sont plus ou moins dégradées.

Au niveau de l’aire d’étude immédiate, le SRCE n’a recensé ni réservoirs de biodiversité, ni zone

de corridors écologiques diffus, probablement en raison d’une présence plus forte de parcelles cultivées.

Pour autant, les inventaires réalisés dans le cadre de cette étude, s’ils confirment en partie ce constat,

mettent en exergue la présence de continuités écologiques traversant l’aire d’étude immédiate. On notera

toutefois qu’en comparaison avec les secteurs avoisinants, ces corridors restent de faible importance à

une échelle plus large. C’est pourquoi ils ont été qualifiés de « continuités écologiques altérées ». De

manière schématique (carte ci-contre), on compte quatre « couloirs » joignant les réservoirs de

biodiversité présents de part et d’autre de l’aire d’étude immédiate. Ils sont à peu près tous orientés selon

un axe nord-est / sud-ouest. Ils correspondent principalement à des éléments boisées (petits boisements

et haies) qui s’enchainent de manière plus ou moins irrégulière. On notera l’absence de continuité humide

traversant le site, ce dernier étant localisé sur la ligne de partage des eaux entre la vallée du Transon (au

nord-est) et celle de la Charente (au sud-ouest).

Continuités écologiques à l’échelle de l’aire d’étude immédiate

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Évaluation des impacts du projet

sur l’environnement Une fois la variante de projet final déterminée, une évaluation des effets et des impacts sur

l'environnement occasionnés par le projet est réalisée.

Il est nécessaire de mesurer les effets du projet sur l'environnement intervenant à chacune des phases :

- les travaux préalables et la construction du parc éolien,

- l'exploitation,

- le démantèlement.

L’évaluation des impacts sur l’environnement consiste à prévoir et déterminer la nature et la

localisation des différents effets de la création et de l’exploitation du futur projet et à hiérarchiser leur

importance. En cas d’impact significatif, des mesures d'évitement, de réduction, de compensation ou

d'accompagnement sont prévues et l'impact résiduel est évalué.

Enjeu du milieu

affecté Effets Impact brut Mesure

Impact résiduel

Item

Négatif ou positif, Temporaire, moyen

terme, long terme ou permanent,

Réversible ou irréversible,

Importance et probabilité

Positif

Numéro de la mesure d'évitement, de réduction,

de compensation ou d'accompagnement

Positif

Nul Nul Nul

Négligeable Négligeable Négligeable

Faible Faible Faible

Modéré Modéré Modéré

Fort Fort Fort

L’évaluation des impacts repose tout d’abord sur une bonne connaissance des enjeux et des

sensibilités du territoire, qui ont pu être appréciés par les différents experts grâce à de nombreux

inventaires spécifiques et des campagnes de mesures. Il est nécessaire ensuite d’estimer les effets

potentiels des parcs éoliens sur l’environnement. Cela est permis par la bibliographie existante et par

l’expérience des bureaux d’études.

Chaque expert a ainsi réalisé de manière indépendante un état initial complet et une évaluation

des impacts du projet retenu.

Les impacts de la phase construction

Les principales étapes d’un chantier éolien sont les suivantes :

- La préparation du site et l’installation de la base de vie pour les travailleurs du chantier

- Le terrassement : préparation des pistes d’accès, des plateformes de montage, des fouilles et

des tranchées

- La mise en place des fondations : coffrage, pose

des armatures en acier et coulage du béton

- Le séchage des fondations

- L’installation du réseau électrique

- L’acheminement des éoliennes

- Le levage et l’assemblage des éoliennes

- Les réglages de mise en service et les contrôles

de sécurité

Le chantier de construction du parc éolien s'étalera sur une période d'environ sept mois.

Les impacts négatifs de la phase construction seront surtout dus à un conflit d’usage des sols et

des voiries et à des possibles nuisances de voisinage, et concerneront principalement le milieu

physique, le milieu humain et le milieu naturel. Ils seront pour la plupart temporaires et réversibles.

Impacts du chantier sur le milieu physique

Les travaux de terrassement, qu’ils soient pour le chemin d’accès et les plateformes de montage

resteront superficiels (< à 60 cm). Concernant les fondations, une étude de sol avec expertise

géotechnique permettra de préciser la capacité des terrains à supporter l'ancrage des éoliennes et de

dimensionner les fondations en fonction. Les travaux de construction des pistes, tranchées et fondations

ainsi que l'usage d'engins lourds peuvent entraîner des tassements des sols, des créations d'ornières, le

décapage ou l’excavation de terre végétale ou la création de déblais/remblais modifiant la topographie.

Durant le chantier, il y a des risques très faibles de fuites d’hydrocarbures ou d’huiles liées aux

engins de construction, et de migration de polluants dans le sol lors du coulage des fondations. La

réalisation des fondations induit une utilisation de béton frais relativement importante sur le site. Le

chantier devra être planifié de façon à éviter tout rejet des eaux de rinçages des bétonnières sur le site.

Démarche d’évaluation des impacts

Résumé non technique de l’étude d'impact / Projet de parc éolien des 4 fontaines (16) 2017

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Impacts du chantier sur le milieu humain

Bénéfice pour l’économie locale

Durant la phase de construction du parc éolien, les entreprises de génie civil et électrique locales

seront sollicitées. Cela permettra de contribuer au maintien voire à la création d’emplois. Par ailleurs, les

travailleurs du chantier chercheront à se restaurer et à être hébergés sur place ce qui entraînera des

retombées économiques pour les petits commerces, les restaurants et les hôtels du territoire.

Utilisation du sol

L’essentiel des parcelles concernées par l’implantation des éoliennes et par les aménagements

connexes est utilisé pour l’agriculture (prairies pour PE1 et PE4 ; cultures pour PE2 et PE3). Pour chacune

des parcelles concernées par le projet, les différents propriétaires fonciers et exploitants ont été consultés.

La phase de construction est la plus consommatrice d’espace. Outre la création de chemins

d’accès supplémentaires pour l’acheminement des éoliennes, le creusement de tranchées pour le

passage des câbles et la fondation, ce sont les aires de montage nécessaires à l’édification des éoliennes

et les zones de travaux qui occupent la plus grande superficie. Au total, ce sont 39 689,2 m² qui seront

occupés pour occupés par l'emprise du projet.

Trafic routier

Du fait du passage de nombreux camions et engins de levage sur les routes aux abords du site,

les routes peuvent être détériorées. Le maître d’ouvrage s’engage à réhabiliter les voiries dégradées.

Sur le trajet, les convois exceptionnels risquent de créer ponctuellement des ralentissements voire

des congestions du trafic routier.

Sécurité publique

L’accès au chantier sera restreint aux personnes extérieures. Une procédure de sécurité sera mise

en place afin d’éviter les risques d’accident de personnes.

Le maître d’ouvrage s’assurera que les dispositions réglementaires en matière d’hygiène et de

sécurité issues du Code du Travail et de l’arrêté du 26 août 2011 seront appliquées lors de la phase de

chantier du parc éolien des 4 fontaines.

Santé et commodité du voisinage

Les nuisances de voisinage provoquées par le chantier peuvent être de plusieurs types : bruit,

émission de poussières, pollution des sols et des eaux. Plusieurs mesures permettront de limiter ces

nuisances.

En raison de l’éloignement du parc par rapport aux premières habitations et de la courte durée de

la phase de travaux, les impacts du chantier sur la commodité du voisinage seront faibles et temporaires.

Impacts sur le paysage

Les impacts du chantier sur le paysage sont faibles puisque la visibilité reste réduite.

Insertion du chantier dans le milieu naturel

Les travaux nécessaires à l’implantation des éoliennes et à l’aménagement des voies d’accès

peuvent entrainer la destruction de formations végétales, des espèces de flore ou des espèces animales

(oiseaux, chauves-souris, faune terrestre) qui utilisent la zone pour la nidification ou pour la chasse.

Par ailleurs, différentes nuisances peuvent se ressentir en phase travaux du fait de la circulation

d’engins (bruit, poussière, perte de quiétude). Elles peuvent déranger la faune locale.

L’emprise du projet et les nuisances sonores sont les principales sources de dérangement.

4.1.3.1 Les impacts de la construction sur les habitats et la flore

Phase de préparation du site

L'impact sur la flore et les habitats de la phase de préparation du site est globalement considéré

comme « faible à modéré » pour les linéaires de haies abattus du projet des 4 fontaines. Une mesure de

compensation des impacts liés à cet abattage sera appliquée (cf. Mesures C18 et C19).

Phase de construction

Les effets de la phase de construction impactent des zones cultivées de faible enjeu et des zones

prairiales d’enjeu faible à modéré. Outre les linéaires de haies abattus et élagués lors de la phase de

préparation du site, les éoliennes, leurs plateformes et le raccordement électrique interne seront implantés

en milieu agricole. Par conséquent, cette phase représente un impact brut globalement jugé de faible,

fonction de la valeur écologique des espaces occupés par les différents aménagements.

La phase de travaux entrainera une consommation maximale de 39 764 m² au sol (voie d'accès,

plateformes de montage, tranchée de raccordement et poste de livraison, fondations) dans des cultures

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et des prairies qui ne représentent pas d'enjeux floristiques majeurs.

D’un point de vue floristique l’impact du projet en phase de construction est jugé de faible en

l’absence de plantes à caractère protégé sur les différents aménagements envisagés.

Considérant les habitats détruits (cultures et prairies mésophiles de fauche) et l’impact sur ces

derniers, il est également jugé faible, fonction de la réversibilité et des surfaces détériorées.

Enfin, aucune zone humide n’est directement concernée par les aménagements. Une mesure de

délimitation de ces dernières sur les secteurs les plus proches des travaux (cf. mesure C21) permettra

d’éviter tout risque détérioration par les manœuvres des engins de chantier. L’impact sur les zones

humides sera donc nul.

4.1.3.2 Les impacts de la construction sur l’avifaune

De manière générale, si l’on considère l’ensemble de l’avifaune, les impacts résiduels attendus

lors de la construction du parc sur l’avifaune sont temporaires faibles dès lors que les travaux les plus

perturbants (coupe de haies, VRD et génie civil) débutent en dehors de la période de nidification

(cf. mesure C16). Parallèlement, la mesure C19 permettra la compensation des linéaires de haies abattus.

Les effets attendus pendant la phase de construction ne sont pas de nature à engendrer des

impacts significatifs sur les populations locales d’oiseaux patrimoniaux observés sur le site.

4.1.3.3 Les impacts de la construction sur les chiroptères

La perte d’habitat entrainée par les travaux est jugée modérée : perte de 275 mètres linéaires de

haies favorables et abattage d’au minimum 2 arbres favorables au gite des chiroptères. Ainsi, par mesure

de compensation (cf. mesure C19), les linéaires abattus seront replantés.

L’impact résiduel lié au dérangement sur les populations de chiroptères présentes sur le site est

jugé non significatif.

L’impact brut lié au risque de mortalité directe sur les populations de chiroptères arboricoles

présentes sur le site est jugé modéré. La mise en place des mesures de réduction des risques de mortalité

(cf. mesures C16 et C17) permet d’évaluer l’impact résiduel comme non significatif.

4.1.3.4 Les impacts de la construction sur la faune terrestre

L'impact des travaux sur les mammifères terrestres en termes de dérangement et de perte d’habitat

est qualifié de faible et temporaire.

L’impact brut du chantier sur les zones de repos et de transit des amphibiens est évalué modéré.

Grâce à la mesure C18, permettant la réduction des risques d’écrasement et d’enfouissement des œufs,

des larves et des adultes, l’impact résiduel de la construction sur les amphibiens est considéré comme

faible et non significatif.

Au regard des milieux occupés par les infrastructures du projet, l'impact des travaux est jugé de

faible à modéré.

L'impact sur l'entomofaune est qualifié de faible à modéré.

Impacts de la phase exploitation du parc éolien

Les impacts du parc éolien concerneront principalement le paysage du fait de la dimension des

éoliennes, l’environnement humain (économie locale et commodité du voisinage), et le milieu naturel par

effet direct ou indirect.

Bénéfices du parc éolien

Les impacts positifs du projet sont principalement dus au caractère renouvelable et durable de

l’énergie éolienne.

Le parc éolien aura plusieurs impacts positifs sur l’environnement de vie de la population proche

du projet :

- Fourniture de 28 000 MWh d’électricité par an en convertissant l’énergie du vent.

- Participation à l’économie locale par la création d’emplois liés à l’exploitation et à la

maintenance du parc éolien, ainsi que par les revenus fiscaux et la location des terrains.

- Amélioration de la qualité de l’air en évitant la pollution atmosphérique (SO2, NOx, etc.)

engendrée par d’autres types d’énergies.

- Contribution à lutter contre le changement climatique en permettant d’éviter des rejets de gaz

à effet de serre.

Ces différents impacts seront forts sur toute la durée de vie du projet.

Insertion du projet dans le paysage

L’appréciation des éoliennes dans le paysage est subjective. Certains les trouvent esthétiques,

modernes, écologiques, apprécient leur design, quand d’autres les jugent inesthétiques, imposantes,

industrielles. Au-delà de ces appréciations individuelles, l’évaluation de l’insertion paysagère des projets

éoliens est principalement basée sur des outils et des critères objectifs comme :

- la présence ou l’absence d’écrans visuels (relief, végétation, bâtiments) conditionnant les modes

de perception

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- la relation du projet avec les structures et unités paysagères

- les rapports d’échelle entre les grandes dimensions des éoliennes et les éléments constituant

le paysage (vallée, église, pylônes, etc.),

- le risque de confrontation entre éléments modernes et des sites patrimoniaux ou

emblématiques.

Plusieurs outils permettent d’apprécier les effets du projet sur le paysage :

Une carte de visibilité prenant en compte le relief et les principaux massifs boisés permet de

préciser les zones depuis lesquelles le parc éolien ne sera pas visible.

Des visites de terrain permettent d’intégrer les masques visuels non pris en compte sur la carte

de visibilité (bâti, haies, arbres des jardins, etc.) et de prendre en compte la notion de distance

au projet, afin de préciser les enjeux.

Des profils en coupe peuvent permettent de préciser notamment la perception et les rapports

d’échelle.

Enfin, des photomontages sont réalisés en se basant sur la carte de visibilité et l’analyse de

terrain, depuis les endroits les plus représentatifs des enjeux du territoire. Ils permettent

d’évaluer l’impact visuel en tenant compte de l’environnement réel du projet. Les éoliennes

sont représentées sur les photomontages de façon à être les plus visibles possible : de face,

et dans une couleur contrastant avec les conditions météorologiques de la prise de vue.

De nombreux photomontages et illustrations sont fournis dans le volet paysager.

4.2.2.1 Les relations du projet avec les entités et structures paysagères

Le projet éolien des 4 fontaines s’insère dans un paysage bocager et vallonné, où les perceptions

sont très cloisonnées par la végétation. Le projet s’inscrit sur le relief d’un plateau encadré par les vallées

de la Charente et du Transon. Les visibilités depuis les plateaux voisins (plateau du Ruffécois à l’ouest et

au sud, plateau vallonné bocager des terres froides à l’est, terres rouges et terres de brandes au nord)

sont ponctuellement plus ouvertes, mais les filtres arborés sont là aussi bien présents et limitent les

perceptions du projet. Les rebords de vallées, notamment la vallée de la Vienne à l’est, offrent quelques

panoramas très ouverts, mais depuis lesquels le projet apparaît lointain et peu prégnant dans le paysage.

Depuis l’ensemble du périmètre d’étude, les perceptions du projet sont donc majoritairement des vues

partielles et / ou lointaines qui se dessinent au-dessus des écrans arborés du bocage ou dans des

panoramas lointains ponctuels depuis les rebords de vallées ou depuis quelques points hauts dégagés.

A l’échelle de l’aire rapprochée et de l’aire intermédiaire, la relation du projet avec le relief est

cohérente et équilibrée. Les éoliennes suivent un axe clairement lisible qui accompagne la ligne de faîte

du plateau et souligne l’orientation des vallées voisines. L’espace important entre les éoliennes PE2 et

PE3 permet un espace de respiration qui limite l’emprise du parc sur l’horizon et évite de ceinturer les

vues.

4.2.2.2 Les effets visuels du projet depuis les différentes aires d’étude

Depuis les vues lointaines, le parc éolien apparaît comme une ligne régulière, qui constitue un motif

discret dans les horizons boisés. Les vues sont très souvent partielles en raison des filtres végétaux

abondants.

Depuis les vues intermédiaires et rapprochées, le parc s’accorde bien avec les structures

paysagères : les rapports d’échelles avec le relief sont équilibrés et la composition du parc reste bien

lisible. La position des éoliennes, en interfluve entre les vallées de la Charente au sud et du Transon au

nord, souligne leur orientation.

Panorama lointain depuis le carrefour de la D10 et de la D740 au nord de l’aire d’étude éloignée

Visibilité partielle depuis les rebords de la vallée de la Vienne

Emprise du projet

Emprise du projet

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Vue du projet depuis le versant opposé de la vallée de la Charente, dans l’aire d’étude rapprochée

4.2.2.3 Les modifications des perceptions sociales du paysage

Le périmètre d’étude est marqué par des paysages champêtres et vallonnés, à l’ambiance rurale.

Le cadre de vie est bucolique, mais sans réelle particularité et le périmètre étudié reste en retrait des

secteurs les plus attractifs du département et de la région.

L’effet du projet sur la population locale est difficile à présager. Malgré la présence de deux parcs

éoliens en exploitation sur le territoire (parc de Lizant - Saint-Macoux - Voulême - Saint-Gaudent et ferme

éolienne du Confolentais), l’introduction d’un nouveau projet éolien dans leur paysage quotidien est

susceptible de modifier leur cadre de vie.

Les perceptions de ce nouveau projet peuvent être négatives ou très positives selon les

observateurs. Les éoliennes sont en effet considérées par certains comme « dégradant » les paysages,

alors que pour d’autres elles sont des objets esthétiques et élégants, synonyme de modernité et de

dynamisme, ou reflétant une vision « écologiste » du paysage.

Dans le contexte de ce projet, où les éoliennes sont implantées à l’écart de secteurs réellement

attractifs, la nouveauté apportée par les éoliennes peut permettre de « distinguer » cette partie de

territoire, de lui donner une identité particulière. Ainsi, le projet des 4 fontaines peut devenir un élément

révélateur du territoire, attirant les curieux et atténuant son caractère « banal ».

4.2.2.4 Les relations avec les éléments patrimoniaux et touristiques

L’impact du projet sur les éléments patrimoniaux reste globalement peu important. Si des visibilités

ou covisibilités sont recensées, elles restent la plupart du temps très ponctuelles et ne projet ne modifie

pas réellement l’appréhension des éléments patrimoniaux recensés.

Depuis l’aire éloignée, les éléments présentant les enjeux les plus forts ne sont le plus souvent pas

impactés en raison de leur implantation dans les vallées. C’est le cas pour l’église Saint-Nicolas de Civray,

le château en ruines de Saint-Germain de Confolens, le vieux pont de Confolens ou encore l’ancienne

abbaye de Nanteuil-en-Vallée, pour lesquels les impacts sont nuls.

Quelques monuments ou sites présentent des visibilités, comme l’abbaye Notre-Dame de la Réau,

la vallée de l’Issoire ou encore la ZPPAUP de Confolens, mais ces visibilités du projet sont

exceptionnelles, lointaines et le plus souvent très partielles, principalement en raison des filtres visuels

créés par le bocage. Ces éléments ne sont impactés que de manière négligeable par ce projet.

Dans l’AEIn également, les impacts sur le patrimoine sont très limités. Aucun monument ni site ne

présente d’impact plus que négligeable.

Depuis l’aire rapprochée en revanche, plusieurs monuments sont très proches du projet et sont

impactés de manière plus importante. C’est le cas du château de Gorce, situé en contrebas du projet sur

la vallée du Transon, qui présente des visibilités importantes et des covisibilités avec les éoliennes du

projet. L’impact sur ce monument est fort. Le château d’Ordières est également situé dans une vallée

voisine du projet, mais il est moins proche des éoliennes et l’impact pour ce monument est modéré. Enfin,

les églises de Chatain et de Benest son impactées faiblement par le projet, avec des visibilités relativement

proches ou des covisibilités peu importantes. Dans l’aire rapprochée également, un sentier de randonnées

empruntant le chemin utilisé comme piste d’accès aux éoliennes est fortement impacté. Cet itinéraire de

promenade se voit modifié de manière importante dans ses ambiances, notamment par des vues

immédiates des éoliennes. L’impact sur ce sentier est fort.

4.2.2.5 Les effets sur le cadre de vie

Le parc est le plus souvent masqué, ou tout au moins filtré par la végétation du bocage, et les

impacts sur les bourgs et les hameaux sont majoritairement négligeables ou faibles.

Seuls quelques hameaux les plus proches (Le Contedour, L’Armigère, Chez Brande et Les Vignes)

sont fortement impactés. Une ou plusieurs éoliennes sont visibles depuis ces lieux de vie de manière

rapprochée.

Les hameaux de Nouaillé, Les Aubuges, La Font Brette, La Jaudonnière et La Rouchère, Chez

Ribourgeoux, Fontbeau et Le Grand Bois présentent quant à eux des impacts modérés. Soit les visibilités

du projet sont en partie filtrées par la végétation proche, soit il s’agit de hameaux plus lointains mais offrant

des panoramas ouverts en direction du projet.

Emprise du projet

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Evaluation des impacts sur les lieux de vie de l’aire rapprochée.

4.2.2.6 L’insertion fine du projet dans son environnement immédiat

Les accès aux plateformes et aux éoliennes s’inscrivent en grande partie sur le chemin de desserte

agricole longeant la ligne de faîte du plateau, limitant la création de nouvelles pistes. En-dehors de

quelques coupes et élagages, et d’une mise au gabarit de ce chemin, les aménagements connexes ne

nécessitent pas de modification majeure de la trame viaire existante. La mise en place de plusieurs

mesures permettra de limiter d’autant plus l’impact sur ce chemin. Le poste de livraison sera habillé d’un

bardage bois afin de favoriser son intégration paysagère.

4.2.2.7 Les effets cumulés avec d’autres projets connus

Les intervisibilités avec les autres parcs éoliens sont très limitées dans l’AEE. Elles restent

ponctuelles, concentrées sur des points hauts dégagés et des rebords de vallées. Depuis ces points de

vue, plusieurs projets sont souvent visibles en même temps, mais le projet des 4 fontaines ne crée pas de

déséquilibre dans ces panoramas et n’entre pas en dissonance avec les autres projets.

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Santé et commodité du voisinage

► Emissions sonores des éoliennes

La réglementation ICPE impose des seuils d’émergences, c’est-à-dire des seuils de bruit « ajouté »

par le projet éolien au bruit de l’environnement, à respecter dans le cadre de l’installation de projet éolien :

- De jour, les émergences ne peuvent pas excéder 5 dB(A),

- De nuit, les émergences ne peuvent pas excéder 3 dB(A).

De plus réglementairement, une éolienne ne peut pas être installée à moins de 500 m d’une

habitation. Dans le cas du projet des 4 fontaines, la distance minimum entre une habitation et l’éolienne

la plus proche est de 654 m, ce qui limite les impacts acoustiques possibles.

Des mesures de bruit ont été réalisées sur les lieux d’habitation les plus proches du parc éolien.

Le bruit généré par une éolienne est d’origine :

Aérodynamique : passage des pales devant le mât. Il a été fortement réduit par

l’optimisation de leur conception (forme, matériau, etc.)

Mécanique : aujourd’hui quasiment imperceptible, grâce à la mise en œuvre d’engrenages

silencieux, de coussinets amortisseurs, de capitonnages, etc.

Au pied d’une éolienne, le niveau sonore s’élève à 55 décibels (intérieur d’une voiture). Plus on

s’éloigne des éoliennes, plus le bruit diminue : à 500 m, le bruit perçu n’est plus que de 35 décibels

(intérieur d’une chambre).

Plus le vent souffle, plus le bruit augmente. Cependant le bruit lié à la présence de végétation, de

lignes électriques, de bâtiments, s’amplifie plus rapidement que le son émis par les éoliennes.

Selon l’Agence Française de Sécurité Sanitaire, de l’Environnement et du Travail (AFSSET, 2008),

ces niveaux sonores sont sans conséquence sur la santé.

Les éoliennes n’émettent quasiment pas d’infrasons. Ceux-ci sont d’ailleurs générés partout où

le vent souffle sur des bâtiments, des arbres, etc.

Les résultats de l'analyse acoustique prévisionnelle démontrent que les seuils réglementaires

admissibles seront respectés pour l'ensemble des lieux d'habitations environnants le futur parc éolien du

Haut Segréen et cela quelle que soit la période (hiver/été, jour/nuit) et quelle que soient les conditions

météorologiques (vent, pluie, etc.) grâce à un plan de bridage défini.

De cette sorte, la quiétude des riverains est strictement respectée.

Un plan de bridage des éoliennes sera mis en place. Celui-ci implique une limitation de la vitesse

de rotation des pales lors des conditions météorologiques et des horaires pendant lesquels une

émergence sonore au-delà des seuils réglementaires serait à craindre.

Tourisme et immobilier

Contrairement aux idées préconçues qui associeraient l'implantation d'un parc éolien à la

dégradation du cadre de vie et à une baisse des valeurs immobilières dans le périmètre environnant, les

résultats de plusieurs études scientifiques européennes et américaines relativisent les effets négatifs des

parcs éoliens quant à la baisse des prix de l'immobilier. Dans la plupart des cas étudiés, il n'y a aucun

effet sur le marché et le reste du temps, les effets négatifs s'équilibrent avec les effets positifs, puisque

l’installation d’éoliennes est un revenu pour les collectivités, qui peuvent mettre en valeur et proposer de

meilleurs services sur leur territoire.

Le parc sera situé en zone périurbaine, voire rurale, où la pression foncière et la demande ne sont

pas très élevées. Comme précisé précédemment, les habitations les plus proches du projet se trouveront

à 654 m de la première éolienne.

Les impacts sur le parc immobilier environnant seront globalement faibles, selon les choix

d'investissement des retombées économiques collectées par les collectivités locales dans des

améliorations des prestations collectives.

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Dans le bassin visuel du projet, les enjeux touristiques sont globalement modérés. Concernant

l’activité de randonnée qui est modérément développée autour du projet, des panneaux d’information

seront installés aux abords du projet, permettant ainsi aux personnes le souhaitant de s’informer sur le

parc des 4 fontaines. De plus, la mise en place de cette mesure permettra d’accompagner la mairie dans

le développement de ses activités de randonnées.

Insertion du projet dans le milieu naturel

Les éoliennes sont des structures mouvantes en altitude. Elles ont donc un possible impact sur la

faune volante qui pourrait se déplacer à l’intérieur du site, à hauteur des pales. Les chauves-souris et les

oiseaux sont particulièrement exposés. Les effets peuvent être les suivants.

4.2.5.1 Impacts sur les sites Natura 2000

Le futur parc éolien des 4 fontaines n’aura pas d’effet notable dommageable sur les espèces

patrimoniales et habitats d’intérêt ayant conduit au classement des différents sites Natura 2000. Le projet

est compatible avec les dynamiques des populations et des habitats et n’est pas de nature à remettre en

cause l’état de conservation des sites Natura 2000. De fait, aucun impact significatif ni aucune incidence

du projet sur les sites Natura 2000 n’est à attendre.

4.2.5.2 Impacts sur la flore et les habitats naturels

Une fois que les éoliennes seront en place, aucune modification notable de la flore locale ne sera

à envisager. La venue de visiteurs sur le site éolien pourrait entraîner le piétinement de la végétation dans

ses alentours engendrant un impact indirect. Or, les parcelles sur lesquelles se trouveront les

aérogénérateurs sont privées et exploitées. Il est donc peu probable que le site subisse des détériorations

durant la phase d'exploitation.

Les effets du parc éolien se limitent à la quantité d'espace qu'occupent ses éléments (pieds des

éoliennes, voie d'accès d'exploitation, plateformes et poste de livraison) soit une surface maximale de 16

236 m², soit environ 1,6 ha.

L'impact de l'exploitation des éoliennes sur la flore et les habitats naturels est faible à négligeable.

4.2.5.3 Impacts sur les oiseaux

Les principaux impacts en phase d’exploitation sur l’avifaune peuvent être directs (risque de

mortalité par collision) ou indirects (perte d’habitat, dérangement) :

- perte directe d'habitat par destruction de celui-ci,

- dérangement des oiseaux par effet "épouvantail" (diminution des effectifs de nicheurs et

d'hivernants, du fait de la perception des machines comme un danger et du niveau sonore pour les oiseaux

chanteurs, soit une perte indirecte d'habitat),

- perturbation des mouvements d'oiseaux par effet "barrière" (modification des déplacements

habituels des oiseaux locaux et migrateurs : contournement du parc, dépense d'énergie supplémentaire

probable),

- la mortalité (collision avec les pales ou le mât, turbulence…).

De manière générale, si l’on considère l’ensemble de l’avifaune, les effets attendus pendant la

phase d’exploitation du parc éolien ne sont pas de nature à engendrer des impacts significatifs sur les

populations locales d’oiseaux patrimoniaux observés sur le site.

4.2.5.4 Impacts sur les chauves-souris

Le risque principal d’impact pour les chauves-souris en phase d’exploitation est bien entendu la

mortalité par collision (choc direct avec la pale en rotation) la nuit ou le barotraumatisme indirect causé

par la dépression du déplacement d’air et turbulences des pales.

Grâce à la mise en place de la mesure de réduction E16, l’impact résiduel est jugé non significatif

pour l’ensemble du cortège chiroptérologique.

Ainsi, le parc éolien des 4 fontaines n’est pas de nature à remettre en cause l’état de conservation

et la dynamique des populations de chiroptères du secteur étudié.

Barbastelle d'Europe Pipistrelle commune Murin de Daubenton

Cliché : Yoann Peyrard Cliché : Pierre Papon Cliché : M. Andéra

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4.2.5.5 Impacts sur la faune terrestre

L’importance du dérangement visuel occasionné par les parcs éoliens sur les mammifères

terrestres est mal connue. Après une période d’accoutumance, ce dérangement est potentiellement nul

pour la plupart des espèces. D'une manière générale, le faible espace au sol utilisé par les aménagements

du parc induit un impact réduit. L'impact du parc en exploitation sur les populations de mammifères

terrestres est donc jugé faible à négligeable.

Le fonctionnement du parc éolien n'induit aucun impact direct sur les amphibiens. Les seuls effets

indésirables sont principalement liés à une perte d'habitat lors des travaux. En phase d’exploitation,

aucune perte d’habitat supplémentaire n’est à prévoir. L’occupation humaine durant le fonctionnement

n’induit pas de risque d’écrasement important (visites pour l’entretien des aérogénérateurs en journée).

Les impacts de l'exploitation du parc éolien des 4 fontaines sur les amphibiens sont considérés comme

négligeables.

Pour les reptiles, les perturbations liées à la présence du parc éolien seront minimes puisque les

territoires potentiels de chasse seront maintenus (conservation des petits mammifères). L'impact sur les

reptiles est donc considéré comme négligeable.

Aucun habitat favorable supplémentaire, à savoir les prairies favorables aux lépidoptères, n’est

concerné par l’exploitation du parc. L’impact sera donc négligeable durant cette phase. Les impacts du

parc éolien en fonctionnement sur les populations d'insectes du site seront négligeables.

4.2.5.6 Effets du parc éolien sur la conservation des espèces patrimoniales

Au regard des impacts résiduels évalués, le projet éolien des 4 fontaines n’est pas de nature à

remettre en cause l’état de conservation des espèces végétales et animales protégées présentes sur le

site, ni le bon accomplissement de leurs cycles biologiques respectifs. Parallèlement, si malgré les

mesures d’évitement et de réduction mises en place, une mortalité inhabituelle sur une espèce était

avérée, elle serait non intentionnelle. Ainsi, le projet éolien des 4 fontaines est placé en dehors du champ

d’application de la procédure de dérogation pour la destruction d’espèces animales protégées.

4.2.5.7 Impacts sur les continuités écologiques

Le projet n’entraine aucun impact significatif sur les réservoirs de biodiversité ou continuités

majeures identifiés par le SRCE Poitou-Charentes, ni les corridors écologiques identifiés à l’échelle du

site.

Impacts de la phase de démantèlement et de remise en

état du site

Au terme de la durée d’exploitation du parc éolien, trois cas de figure se présentent :

- l'exploitant prolonge l'exploitation du parc, les éoliennes pouvant atteindre et dépasser une

vingtaine d'années,

- l'exploitant remplace les éoliennes existantes par des éoliennes de nouvelle génération. Cette

opération passe par un renouvellement de toutes les demandes d’autorisation (dépôt de permis

de construire, autorisation ICPE…),

- l'exploitant décide du démantèlement du parc éolien. Le site est remis en état et retrouve alors

sa vocation initiale.

Dans tous les cas de figure, la fin de l'exploitation d'un parc éolien se traduit par son

démantèlement et la remise en état du site. La réversibilité de l’énergie éolienne est en effet un de ses

atouts.

Le temps de démontage d’une éolienne requiert environ 6 semaines (hors temps d’arrêt pour cause

d’intempéries). Les étapes du démantèlement sont les suivantes :

- démontage et évacuation des éoliennes, des réseaux de câbles électriques et du poste de

livraison,

- démolition des fondations, excavation d’au moins 1 m de béton, découpage de l’armature

d’acier,

- remise en état des terrains (chemins, plateformes, etc.) conformément à la volonté des

propriétaires et exploitants,

- valorisation et élimination des déchets.

Les impacts liés au chantier de démantèlement sont globalement similaires à ceux décrits

lors de la phase de construction du parc éolien.

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Mesures de réduction ou de compensation des impacts

Mesures prises lors de la conception du projet

Lors de la conception du projet, un certain nombre d’impacts négatifs ont été évités grâce à des mesures préventives prises par le maître d'ouvrage du projet au vu des résultats des experts environnementaux et de

la concertation locale. Les principales mesures prises lors de la conception du projet sont listées dans le tableau ci-dessous.

Mesures d'évitement prises durant la conception du projet

Numéro Type de milieu Impact brut identifié Type de mesure

Description Impact

résiduel

Mesure 1 Milieu physique Aléa sismique Evitement Respect des règles parasismiques Nul

Mesure 2 Milieu physique Destruction de milieux aquatiques Réduction Evitement des zones humides au maximum, des plans d’eau et des cours d’eau Faible

Mesure 3 Milieu humain Diminution de surfaces agricoles Réduction Limitation de l’emprise au sol en limitant le nombre d’éoliennes Faible

Mesure 4 Milieu humain et

acoustique Modification du cadre de vie et

acoustique Réduction Délimitation d'une zone d'exclusion minimale de 650 m autour des habitations et des zones urbanisées Faible

Mesure 5 Paysage Défrichements, coupes, arrachages

de haies Réduction Optimisation des pistes pour diminuer les coupes de haies Faible

Mesure 6 Milieu naturel Modification des continuités

écologiques

Evitement / Réduction

Evitement des continuités écologiques (optimisation du tracé des pistes d’accès afin de réduire le défrichement) Faible à modéré

Mesure 7 Milieu naturel Dérangement et perte d’habitat

pour les oiseaux Evitement

Evitement des espaces boisés et enfrichés qui accueillent des espèces patrimoniales telles la Bondrée apivore, le Milan noir, le Pic noir, la Mésange nonette Evitement de la zone de reproduction probable de la Pie-grièche à tête rousse et du Torcol fourmilier Evitement des haies et zones enfrichées qui accueillent des espèces patrimoniales telles la Fauvette grisette, la Fauvette des jardins, le Bruant proyer, la linotte mélodieuse, la Pie-Grièche écorcheur, Evitement des zones de rassemblement du Busard Saint-Martin et de l’Œdicnème criard

Nul

Mesure 8 Milieu naturel Mortalité des oiseaux Réduction Espacements entre les éoliennes supérieures à 200 mètres : réduit l’effet barrière pour les espèces de petites et moyennes tailles Implantation perpendiculaire à l’axe de migration principal avec un espace de près 1000 mètres entre PE2 et PE3 : effet barrière réduit pour les espèces migratrices de grandes tailles (rapaces, cigognes, Grue cendrée)

Faible à modéré

Mesure 9 Milieu naturel Dérangement et perte d’habitat

pour les chiroptères Evitement Evitement des secteurs boisés Nul

Mesure 10 Milieu naturel Mortalité des chiroptères Evitement Implantation des éoliennes en milieu ouvert (cultures) Evitement de surplomb de boisements ou de haies par les pales

Faible à modéré

Mesure 11 Milieu naturel Mortalité des oiseaux et des

chiroptères Réduction

Choix d’une éolienne (nacelle empêchant les oiseaux de se percher et les chiroptères de rentrer à l'intérieur, signalisation lumineuse favorisant le contournement des migrateurs la nuit, faible vitesse de rotation permettant de réduire les collisions et les effarouchements)

Faible à modéré

Mesure 12 Milieu naturel Mortalité et perte d’habitat de la

faune terrestre

Evitement / Réduction

Evitement des zones de reproduction d’amphibiens identifiées Evitement des boisements

Nul

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Mesures pour la phase construction

Dans cette partie sont présentées les mesures d'évitement, de réduction, de compensation, d'accompagnement et de suivi prises pour améliorer le bilan environnemental de la phase de chantier de construction.

Plusieurs mesures de suppression et de réduction ont été prises afin de réduire les impacts potentiels du chantier.

Mesures de réduction, de compensation ou d'accompagnement programmées pour la phase construction

Numéro Impact identifié Type Impact

résiduel Description

Phase de construction

Mesure C1 Impacts du chantier Réduction Faible Management environnemental du chantier par le maître d'ouvrage

Mesure C2 Impacts du chantier Réduction Faible Suivi et contrôle du management environnemental du chantier par un responsable indépendant

Mesure C3 Modification des sols Réduction Faible Réutilisation de la terre végétale excavée lors de la phase de travaux

Mesure C4 Modification des sols Réduction Faible Orienter la circulation des engins de chantier sur les pistes prévues à cet effet

Mesure C5 Pollution des eaux Réduction Négligeable Gestion des équipements sanitaires

Mesure C6 Pollution des eaux Réduction Négligeable Conditions d'entretien et de ravitaillement des engins et de stockage de carburant

Mesure C7 Pollution des eaux Réduction Négligeable Programmer les rinçages des bétonnières dans un espace adapté

Mesure C8 Modification des

écoulements Réduction Négligeable

Maintenir l’écoulement des eaux le long du chemin d’accès aux éoliennes PE1 et PE2, sous le virage permettant d’y accéder et au niveau du poste de livraison

Mesure C9 Pollution des eaux Réduction Faible Préservation de la qualité des eaux souterraines

Mesure C10 Détérioration des

voiries Réduction Négligeable Réaliser la réfection des chaussées des routes départementales et des voies communales après les travaux de construction du parc éolien

Mesure C11 Ralentissement de la

circulation Réduction Négligeable Adapter la circulation des convois exceptionnels pendant les horaires à trafic faible

Mesure C12 Dégradation des

réseaux Evitement Nul Déclaration des travaux aux gestionnaires de réseaux

Mesure C13 Nuisance de voisinage Réduction Faible Adapter le chantier à la vie locale

Mesure C14 Déchets Réduction Faible Plan de gestion des déchets de chantier

Mesure C15 Risque accidents Evitement et

réduction Négligeable Mesures préventives liées à l’hygiène et à la sécurité

Mesure C16 Dérangement de la

faune locale Evitement Faible Choix d'une période optimale pour la réalisation des travaux

Mesure C17 Dérangement et

mortalité des chiroptères arboricoles

Evitement Faible Prescription d’une période d’abattage des arbres préférentiellement entre septembre et novembre

Mesure C18 Mortalité directe des amphibiens et de la

petite faune

Evitement et réduction

Négligeable Ou visite préventive des arbres à abattre et procédure d’abattage non-vulnérante sur les sujets favorables au gîtage des chauves-souris

Mesure C19 Destruction d'habitat Compensation - Suivi des travaux et mise en place de filet de barrage empêchant l’accès à la zone des fondations des éoliennes

Mesure C20 Installation de plantes

invasives Evitement Nul Plantations de linéaires de haies bocagères de haut jet et de haies basses et arbustives

Mesure C21 Destruction involontaire

de zones humides Evitement Nul Pas d’apport de terre végétale extérieure au site et intégration d’exigences sanitaires dans le cahier des charges des travaux de terrassements

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Mesures pendant l’exploitation du parc éolien

Dans cette partie sont présentées, les mesures d'évitement, de réduction, de compensation, d'accompagnement et de suivi prises pour améliorer le bilan environnemental de la phase d'exploitation du parc éolien.

Mesures de réduction, de compensation ou d'accompagnement programmées pour la phase d'exploitation

Numéro Impact identifié Type Impact

résiduel Description

Phase d'exploitation

Mesure E1 Risque d'incendie Evitement ou

réduction Négligeable à

faible Sécurité incendie

Mesure E2 Risque dégradation

ondes TV Compensation Nul Rétablir rapidement la réception de la télévision en cas de brouillage

Mesure E3 Déchets Réduction Négligeable Gestion des déchets de l'exploitation

Mesure E4 Emergences acoustiques

Réduction Faible Bridage des éoliennes

Mesure E5 Emergences acoustiques

Accompagnement Faible Mettre en place un suivi acoustique après l’implantation d’éoliennes

Mesure E6 Gêne du balisage Réduction Négligeable Synchroniser les feux de balisage

Mesure E7 Risque accident Evitement ou

réduction Négligeable Mesures préventives liées à l’hygiène et à la sécurité

Mesure E8 Caractère artificiel des

aménagements nécessaires au projet

Evitement Nul Effacement des virages le long de la D36

Mesure E9 Inadéquation du poste

de livraison avec le contexte rural et bocager du site

Caractère artificiel des aménagements

nécessaires au projet

Evitement Nul Restauration des zones de travaux périphériques en terrains agricoles

Mesure E10 Réduction Faible Intégration du poste de livraison

Mesure E11 Réduction Faible Choix du matériau de recouvrement pour les pistes d’accès et les plateformes

Mesure E12 Réduction Faible Enherbement d’une bande centrale pour l’intégration des pistes d’accès

Mesure E13

Risque de perte d’attractivité des circuits

de randonnée traversant le parc

éolien

Accompagnement

Meilleure acceptation

sociale du parc éolien

Mise en place de panneaux d’information

Mesure E14

Modification notable du cadre de vie pour les

riverains les plus proches du projet

éolien

Accompagnement

Atténuation des impacts forts en modérés à fort

(au cas par cas)

Campagne de plantation de haies

Mesure E15 Attrait chiroptères Réduction Faible Adaptation de l’éclairage du parc éolien

Mesure E16 Collision /

barotraumatisme Réduction Faible Programmation préventive du fonctionnement des éoliennes

Mesure E17 - Suivi - Suivi de l’activité chiroptérologique à hauteur de nacelle

Mesure E18 - Suivi /

Accompagnement - Suivi ICPE de mortalité post-implantation des chiroptères et de l'avifaune

Mesure E19 - Accompagnement - Entretien mécanique des pistes d’accès et des plateformes (pas d’utilisation de produit phytosanitaire)

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