Répertoire des histoires à succès

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Répertoire 2004 Répertoire des histoires à succès IMPRIMÉ SUR PAPIER RECYCLÉ

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Répertoire 2004

Répertoiredes histoires

à succès

IMPRIMÉ SURPAPIER RECYCLÉ

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La Bonne Idée

n analysant le parcours du MouvementAcadien des Communautés en Santé duNouveau-Brunswick (MACS-NB), on serend compte que ce réseau est en pleinessor et est devenu inévitablement unetrès belle histoire à succès.Le MACS-NB n'a jamais cessé de gravir les éche-

lons, au point où en 2004, pas moins de 23Communautés et Organisations en santé sontmembres du mouvement. De plus, l'organisme avéritablement positionné les communautés dansl'enjeu de la Santé et du Mieux-Être en français. Lapreuve, c'est que le MACS-NB représente main-tenant les intérêts des communautés au sein de laSociété Santé et Mieux-Être en français duNouveau-Brunswick et de la Société Santé enfrançais du Canada, tout en coordonnant le nou-veau Réseau-action communautaire du N.-B. Enplus, le mouvement fait partie du Forum provincialde concertation des organismes acadiens.

« Il est vrai que nous avons fait un bon bout dechemin depuis notre réunion de fondation àBouctouche en octobre 1999, a confié la coordonna-trice, Barbara Losier. Nous savions qu'un mouve-ment comme le nôtre avait sa place au sein de la col-lectivité acadienne et je crois sincèrement que nousl'avons démontré. La vision de la santé et du mieux-être que nous préconisons est beaucoup mieux com-prise aujourd'hui au Nouveau-Brunswick. »L'équipe du MACS-NB se réjouit aussi du nombrede partenariats qui se sont tissés au fil des ans. « Nous nous sentons de plus en plus appuyés dansnos actions. Le MACS-NB a toujours misé sur la con-certation et le partenariat pour faire avancer lastratégie locale orientée vers le concept deCommunauté en santé. C'est une stratégie qui placeles citoyens et les citoyennes au coeur même de ladémarche ».

Un outil d'information précieuxOutre ces nombreuses réalisations, l'équipe du

Le Mouvement Acadien des Communautés en Santé relève le défi

MACS-NB se félicite du lancement, en 2003, de lanouvelle publication le RéseauMACS. Ce véhicule d'in-formation a permis au mouvement de développer desliens plus étroits avec ses Communautés etOrganisations en santé membres, tout en augmentantsa visibilité. « Nous sommes aussi très fiers de publierle présent répertoire des 23 histoires à succès de nosmembres. Ce document démontre clairement la vitalité

qui anime les gens de nos communautés. »Si le MACS-NB parvient à réaliser autant de projets età atteindre ses objectifs, c'est parce que les gens oeu-vrant au sein des différents paliers gouvernementauxcroient profondément à sa mission. À cet égard, le

MACS-NB aimerait remercier Santé Canada, PatrimoineCanadien et le ministère provincial des Relations inter-gouvernementales et internationales pour leur soutientout au long de son développement.

Un brin d'histoireIl serait approprié de revenir brièvement enarrière pour comprendre les circonstances quiont entouré la mise sur pied du MACS-NB. En1996, la SAANB, l'Association francophone desmunicipalités du Nouveau-Brunswick et leCentre de Bénévolat de la Péninsule Acadienneconjuguent leurs efforts pour encourager unvirage vers la prise en charge de la santé et dumieux-être.Forts de l'appui de Santé Canada, un projetpilote est démarré pour expérimenter lastratégie « Communauté en Santé » dans uneville et un village de la Péninsule acadienne.Saint-Isidore et Lamèque deviennent les com-munautés d'accueil du projet pilote. L'expérience s'avère concluante et on assiste àune montée de l'intérêt parmi les autres com-munautés de la Péninsule acadienne et ailleursdans la province. Deux symposiums sur lesCommunautés en Santé sont tenus, l'un en1997 à Dieppe et l'autre en 1998 àEdmundston. L'intérêt des délégués à mettresur pied un réseau provincial est manifeste eton assiste en 1999, à Bouctouche, à la réunion

de fondation du MACS-NB. Depuis, le MACS-NBfait son chemin en gagnant en visibilité et en crédi-bilité comme acteur du mieux-être collectif enAcadie du N.-B.« Certes, cette belle réussite est attribuable à unbon nombre de personnes, mais on doit rendre unhommage particulier à MM. Léo-Paul Pinet,

Réginald Paulin et Jacques Léger qui ont déployé tous lesefforts inimaginables pour assurer le démarrage duMACS-NB. Ils ont droit à toute notre reconnaissance et ilsméritent pleinement leur titre de membres honoraires denotre réseau », a indiqué, en conclusion, Mme Losier.

E

Le lancement de la nouvelle revue « Le Réseau MACS » en 2003 a eu pour effet

de développer des liens plus étroits avec les Communautés et Organisations en santé,

tout en augmentant la visibilité du mouvement. L'équipe du MACS-NB est bien fière de sa

nouvelle revue d'information.

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embre du Comité de gestion de laparoisse, Mme Gaétanne Noël estfière de l’inscription de l’égliseparoissiale Ste-Rose-de-Lima à titrede monument historique. Elle racon-te qu’en l’an 2000, le comité duDistrict de services locaux de

Sainte-Rose et le comité de gestion de laparoisse, guidés par le père EdmondRichard, ont entrepris des démarches auniveau provincial dans le but d’obtenircette reconnaissance officielle. La demandea été accordée en l’an 2001 et une plaque commé-morative a été dévoilée l’année suivante. À la demande de Sœur Rachel Thériault, l’historienFidèle Thériault est venu sur place pour évaluer lavaleur historique de l’église. Afin d’inscrire un édificeà titre de monument historique, certaines normesdoivent être respectées. La religieuse a joué ungrand rôle dans cette démarche de reconnaissance. La particularité de l’église de Sainte-Rose consiste endes centaines d’éléments en bois sculpté de stylegothique, tous réalisés individuellement à la main.L’intérieur présente un décor essentiellement de boisverni; le revêtement extérieur actuel dissimule unesurface en bardeaux de cèdre, comme il était demise à l’époque. Terminée au début du siècledernier, l’église a subi quelques malheureuses trans-formations. La balustrade, le maître-autel etplusieurs autres éléments qui constituaient des

M

œuvres uniques, ont été supprimés lors de l’applica-tion du Concile Vatican II, dans les années 60.

On souhaite une reconnaissance au niveau nationalGrâce à la reconnaissance à titre de monument his-torique provincial, les constituantes de l’église sontmaintenant protégées. La prochaine étape consisteen une démarche auprès de PatrimoineCanada pour une reconnaissance auniveau de toute la nation.L’édifice est l’œuvre du maître-charpentieret menuisier Eucher Duguay. Les premiersplans de l’église paroissiale étaient biensommaires : une grande salle au toit sup-porté par des colonnes. En 1908,Monsieur Duguay entreprenait la con-struction de l’édifice. Grâce à sa créativitéet à ses habilités, il est parvenu à juxta-poser un clocher à l’extérieur et à installerun jubé dans l’église. L’artisan s’estappliqué à sculpter individuellement tous

les détails gothiques qui enjolivent les éléments del’église. Pour la réalisation des arcs gothiques, il a dûchauffer à la vapeur de grandes pièces de charpen-terie et leur donner la courbe désirée. Mme Noëlajoute que les pièces de la charpente de l’église,provenant des boisés de Sainte-Rose, ont été sciéespar le tout premier moulin à scie (Rose Bank). « Lasolidité de l’édifice témoigne du savoir-faire dumaître-charpentier et de tous nos vaillants bâtisseursqui ont donné bénévolement de leur temps à bâtircet élément de notre patrimoine », confirme-t-elle.

Vue extérieure de cette église qui est devenue un symbole

de fierté pour tous les résidants.

Comme on peut le constater sur cette photo, l'intérieur de l'église est absolument sublime.

• • SAINTE-ROSE • •

L’église classée monument historique provincial

Une plaque officialisant l'église Sainte-Rose-de-Limacomme lieu historique provincial a été érigée au

cours d'une cérémonie spéciale.

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« Seul, on va plus vite, maisensemble, on va plus loin... »

Revue Développement social. Juin 2003.

Joignez les rangs du Mouvement Acadien des Communautés en Santé du Nouveau-Brunswick

Mouvement Acadien des Communautés en Santé du Nouveau-Brunswick MACS-NB 220, boulevard St-Pierre O, pièce 215, Caraquet, N.-B. E1W 1A5

Tél. : (506) 727-5667 • Téléc. : (506) 727-0899 • Courriel : [email protected]

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Billet duPrésident

Un important projet devenu réalitéC'est avec beaucoup de fierté que je m'adresse à vous tous par le biais du premier répertoire des histoires à succès de notre mouve-ment. Je suis content parce que c'est un projet sur lequel nous travaillons depuis longtemps et qu'il est maintenant devenu réalité.Ce répertoire nous tenait à coeur puisque nous sommes convaincus que la distribution de cet outil suscitera un intérêt afin qued'autres initiatives du même genre se réalisent dans le futur. De plus, vous avez entre vos mains, des exemples concrets, concoctéspar nos 23 Communautés et Organisations en Santé, qui vont dans le sens d'une amélioration du mieux-être. En passant en revue le répertoire, on remarque immédiatement le dynamisme et la vitalité qui animent chacun de nos membres. Cetengagement pour l'évolution de notre concept de Communautés en santé est tout à votre honneur et permettez-moi, au nom duconseil d'administration, de vous féliciter.Les histoires à succès, publiées dans cette brochure, sont à la fois pertinentes et fort intéressantes. Ce projet n'aurait pu se réalisersans votre collaboration et nous tenons à vous en remercier.Grâce à cette initiative, le MACS-NB dispose maintenant d'un outil majeur de promotion du concept de Communautés en santé. Enplus d'aider au recrutement de nouveaux membres, ce document va promouvoir nos actions et notre réseau de partenariats enfaveur de la santé et du mieux-être collectifs en Acadie du Nouveau-Brunswick. Et plus important encore, le répertoire est un modèlede réussite de nos gens. C'est vraiment exceptionnel!

Nos objectifs En vous remémorant les objectifs qui ont motivé le MACS-NB à publier le répertoire, vous comprendrez à quel point ce nouvel outilde promotion sera d'une grande utilité pour notre mouvement. - Nous avons voulu faire la promotion de nos bonnes idées dans l'espoir de créer un effet d'entraînement gagnant partout dans les

régions; - Il était important pour nous de mettre en valeur les bons coups réalisés en faveur de la santé et du mieux-être sur le plan local;- Nous voulions aussi partager nos bonnes idées afin de stimuler la prise en charge de la santé et du mieux-être par les populations

et les communautés locales;- Et finalement, en publiant une variété d'idées innovatrices, nous croyons que cela suscitera un nouvel intérêt pour l'engagement

communautaire.J'ai la conviction que nous allons atteindre nos objectifs. À vous tous, je vous dis BRAVO et n'hésitez pas à faire circuler avec fierténotre premier répertoire.

Membres du conseil d'administration 2003-2004Robert Frenette (Dieppe), Roger Martin (Miramichi), Noëlla Robichaud (Saint-Isidore), Robert Cyr (Edmundston),Nathalie Boivin (Bathurst), Claire Bossé (Saint-Quentin) et Murielle Gallien (Centre-Péninsule).PersonnelBarbara Losier, Directrice générale et Nadine Bertin, Adjointe administrative.

Cette brochure est rendue possible grâce à l'appui de

Ministère des Relationsintergouvernementales

et internationales

Robert Frenette

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Table desmatières

Le programme « Comment ça va ?» du Campus universitaire de Shippagan. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .5Les résidences Saint-François... une belle réalisation. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6La culture et la langue française vont rayonner grâce à MirAcadie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7L'organisme Avantage Saint John Advantage occupe une place importante. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .8Le Centre communautaire Sainte-Anne de Fredericton... un actif précieux pour les francophones. . . . 9La ville de Saint-Quentin se soucie de l'environnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10Une politique culturelle qui est tout à l'honneur de la ville d'Edmundston. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11Pokemouche prend bien soin de sa merveilleuse rivière. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12Beresford organise avec éclat la fête des cerfs-volants. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13De belles installations récréatives dans les cours d'école de Dieppe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14Les familles apprécient le Centre de ressources familiales de la Péninsule acadienne. . . . . . . . . . . . . .15Un beau geste de générosité de la part des étudiants du CESAB. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16La ville de Caraquet peut être fière de son nouveau Centre culturel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .17Des pêcheurs bénévoles remettent le quai d'Inkerman en bon état. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18La municipalité de Paquetville innove avec son Centre du Savoir. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19Un message d'espoir qui a fait du bien aux adolescents de la grande région de Lamèque. . . . . . . . . . .20Programme en agroforesterie : Le CCNB-Edmundston a fait preuve de leadership. . . . . . . . . . . . . . . . .21Concertation rurale Centre-Péninsule... un bel exemple de détermination. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22Le RCS-Bathurst publie un guide pour favoriser la santé de nos étudiants dans les écoles. . . . . . . . . .23La Coalition du loisir et de la qualité de vie prend sa place à Shippagan. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24Le Parc des Sources et le camp d'été... deux belles réussites pour Saint-Isidore. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25Un parc de planches à roulettes qui fait plaisir aux jeunes de Saint-Antoine. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26L'église de Sainte-Rose mérite son statut de monument historique provincial. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27Devenez membre du Mouvement Acadien des Communautés en Santé du Nouveau-Brunswick. . . . . .28

RédacteurBertin CouturierCourriel : [email protected]

Téléphone : 727-4421

Siège socialMouvement Acadien des Communautés en Santé du Nouveau-Brunswick MACS-NB 220, boulevard St-Pierre O, pièce 215Caraquet, N.-B. E1W 1A5Tél. : (506) 727-5667 • Téléc. : (506) 727-0899Courriel : [email protected]

CollaborateursMembres du MACS-NB

MontageRené Gionet, graphiste

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pour assurer le bon déroulement du camp d'été. Mme Noëlla Robichaud, conseillère municipale auVillage de Saint-Isidore, mentionne qu'il ne coûtepratiquement rien aux parents pour inscrire leursenfants. « C'est un camp très éducatif où nosjeunes s'adonnent à la peinture, au briocolage età diverses activités récréatives. C'est vraiment unbeau programme qui plaît à nos participants etaux parents », dit-elle.

Un travail collectif Mme Robichaud rappelle les étapes qui ont mené àla réalisation du Parc des Sources et du camp d'été.« Au début, la municipalité de Saint-Isidore futdésignée avec la ville de Lamèque pour entrepren-dre un projet-pilote afin d'adapter le concept deCommunauté en Santé au N.-B. A Saint-Isidore,le comité a pris le nom de Saint-Isidore

Communauté en Santé et a amorcé son travailpar une consultation populaire. A l'automne 1997, le comité a décidé de tenirun forum d'échange et d'information d'unejournée pour la population, et ce en collabora-tion avec les Districts de services locaux (DSL)

• • SAINT-ISIDORE • •

Le Parc des Sources et le camp d'été pour les jeunes...deux beaux succès

a qualité de vie des gens est unepriorité importante à Saint-Isidore. Depuis quelques années,des initiatives axées sur ladétente, le plein air et l'aspectrécréatif ont été mises de l'avantpar la municipalité.

Le village de Saint-Isidore est propriétaire du Parcdes Sources, situé à l'arrière du Complexe Léopold

Thériault. C'est un endroit reposant qui permetaux résidants de profiter du bonair et de découvrir les sentiersnaturels et écologiques. C'est unsite qui est fort apprécié par lapopulation. C'est là que se tien-nent les événements marquants,comme la fête du Canada etcelle du 15 août.Un autre projet digne de mention à Saint-Isidore

est le camp d'été pour les jeunes. On peut yaccueillir jusqu'à 50 participants durant la saisonestivale, et ce sur une période de six semaines.Grâce à des projets, des étudiants sont embauchés

Lavoisinants et les organismes sans but lucratifde la paroisse.À cette rencontre, les participants étaient invitésà prendre part à différents ateliers pour analyserles idées reçues lors de la consultation.Plusieurs sujets ont été abordés durant lajournée et les gens étaient invités à soumettreleurs commentaires. Suite à la discussion, Saint-

Isidore a arrêté son choix sur deux projets bienprécis, soit la tenue d'uncamp d'été pour les jeuneset le Parc des Sources, où lessentiers naturels etécologiques seraient mis enévidence. Dès cet instant,nous nous sommes mis au

travail et nous avons atteint notre objectif. » Voilà un bel exemple d'une communauté qui aréussi à se mobiliser afin de réaliser deux pro-jets majeurs qui continuent de contribuer aumieux-être de la population.

Pendant la saison automnale, nous avons fait une corvée communautaire pour la plantation d'arbres et de fleurs vivaces au

Parc des Sources. Chacune des associations et même des familles y ont planté leurs arbres identifiés à leur nom.

Une activité qui a suscité beaucoup d'intérêt dans la communauté.

« La qualité de vie dans une communauté est égale auxchances de bonheur pour les personnes qui y vivent. »

Bernard LANDRY, ex Premier Ministre du Québec.

RÉFLEXION !

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La Bonne Idée

n peut faire bien des choseslorsqu'un groupe de personnesdécide d'amorcer un véritable dia-logue et de travailler vers unobjectif commun. Le service desloisirs de la Ville de Shippagan ena fait une belle démonstration en

2001 lorsqu'il a organisé une rencontremajeure impliquant une quarantaine depersonnes oeuvrant dans le domainesocial et communautaire.Sous l'initiative du coordonnateur, Jules Desylva,les personnes présentes à la réunion représentaientune vingtaine d'organismes. Après discussion etréflexion, l'assemblée a voté pour la mise sur piedde la Coalition du loisir et de la qualité de vie à

Shippagan, une première pour cette municipalité. C'est une coalition qui se veut une table de concer-tation et d'action pour la réalisation de divers pro-jets dont l'objectif ultime est d'améliorer la qualitéde vie des citoyens et citoyennes. La vision et la mission de cette coalition ont étédéfinies comme suit : Améliorer la qualité de viedes citoyens de Shippagan et des environs (vision)et unir les forces de la ville et des régions avoisi-

nantes afin d’améliorer la qualité de vie en passantpar les loisirs (mission).

Publication d'un répertoire, calendrier d'activités, etc.La Coalition du loisir et de la qualité de vie àShippagan n'a pas tardé à faire ses preuves. SelonM. Desylva, l'organisme compte déjà plusieurs réali-sations dont la publication d'un répertoire com-prenant les noms de tous les responsables des organ-ismes et intervenants oeuvrant dans le milieu desloisirs et la distribution d'un calendrier d'activités des-tiné à la population de Shippagan et des environs.

Dans la même voie, sûrement inspiré par ceregroupement, un groupe de personnes s'estimpliqué dans l'organisation d'un carnaval hivernalen 2003, un événement qui figurait dans les prioritésde la coalition. Ensuite, pour rejoindre une autre priorité établie en2001, le département des loisirs de la ville, en col-laboration avec la coalition, a lancé une campagnede recrutement de bénévoles dans le but d'établir

une banque de données afin de maximiser tout lepotentiel humain que l'on retrouve dans la com-munauté. D'ailleurs, cette campagne se poursuitjusqu'à la période estivale afin de rejoindre le plusgrand nombre de personnes possible.La première démarche a été de démarrer la campagneavec des affiches et des formulaires. La seconde étapeconsiste à faire du porte à porte dans la municipalité.Ce travail sera l’œuvre d'un groupe d'étudiantsembauchés pendant la saison estivale.Jules Desylva est d'avis qu'il est important que lescitoyens prennent leur place dans la communautéen s'impliquant davantage dans l'organisationcivique et communautaire. « Le bénévolat est peut-être moins populaire mais il est nécessaire plusque jamais! »

O

RÉFLEXION !

« La solidaritéest la seule arme

du peuple. »Michel CHARTRAND, syndicaliste

• • SHIPPAGAN • •

La Coalition du loisir et de la qualité de vie joue un rôle important

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La Bonne Idée

omment ça va? »Cette formule quotidienne depolitesse, a pris tout son sensà l'Université de Moncton,campus de Shippagan.Depuis maintenant huit ans, ce pro-gramme

d'aide pédagogiqueet sociale aurasoutenu les étudiantsà leur premièreexpérience universi-taire, possiblementintimidés par la nou-velle aventure quereprésentent lesétudes universitaires.« Ce programme con-tribue à diminuer lenombre d'échecs etle taux d'abandonchez nos étudiants depremière année. Lorsqu'un étudiant entreprendles études universitaires, et s’il est un peu intro-verti, il a tendance à croire qu’il est seul aumonde. Avec «Comment ça va? », les étudiantsont le sentiment qu'on s'occupe d'eux », aexpliqué Ronald Duguay, directeur des servicesaux étudiants et du recrutement de l'Université deMoncton, campus de Shippagan.

À l'écoute de leurs besoinsAinsi, dès ses premiers pas à l'université, l'étudi-ant n'est pas laissé à lui-même. Le service respon-sable du programme communique avec lui et s'in-forme sur son adaptation à un milieu qui n'est pastoujours de tout repos.« Par exemple, on peut s'informer sur le planpédagogique et lui prodiguer des conseils sur de

bonnes méthodes de travail. On s'informe aussisur ce qui se passe en dehors des cours; commentse débrouille-t-il avec le logement, les repas, lecercle d'amis, le support moral, son état de santé,etc. Nous avons une ressource exclusivementréservée au programme », précise M. Duguay.

• • AU CAMPUS DE SHIPPAGAN • •

Le programme « Comment ça va ? » est apprécié par la communauté étudiante

À au moins trois reprises à la fin septembre et audébut octobre, on tente d'entrer en communica-tion avec l'étudiant. C’est sur une base volontaireque les étudiants participent au programme et lesinformations recueillies demeurent confidentielles.À chaque année, entre 75 % et 80 % des étudi-ants de première année acceptent de participer auprogramme «Comment ça va?». C'est un pro-gramme qui est également appliqué sur les cam-pus d'Edmundston et de Moncton.« On peut aussi bien aider l’étudiant dans la prisede notes pendant les cours que dans la gestion deson temps. À l'université, les jeunes ont besoinde recevoir beaucoup d'appui. Il faut comprendreque l'adaptation est bien différente du secondaireet ça roule vite », a précisé M. Duguay.« Comment ça va ? » Une formule et un pro-gramme qui permettent d'accompagner positive-ment le nouvel arrivant dans sa vie universitaire...pour que ça aille « bien merci! ».

La communauté étudiante de l'Université de Moncton, campus de Shippagan, apprécie lesoutien des dirigeants de l'institution par l'entremise du programme

« Comment ça va ? ».

«C

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a présence dans la communauté del'édifice connu sous le nom desRésidences Saint-François pour per-sonnes aînées, démontre quelorsqu'il ne semble plus y avoir desolution, il est encore possible derêver et de continuer à entretenir

des espoirs.À un certain moment, un citoyen est allé cogner àla porte d'Ernest Sirois pour lui annoncer qu'aprèsdix ans de travail, le comité qui désirait construireun foyer de soins dans cette municipalité, laissaittomber le projet, faute de moyens.« Ce n'est pas par manque d'efforts si le premierprojet d'un foyer de soins n'a jamais vu le jour.Nous avions besoin de ce type d'infrastructuredans la municipalité et je trouvais dommage quele projet tombe à l'eau. Nous avons décidé deramener ce dossier sur le tapis, nous l'avons mod-ifié un peu et avons finalement abouti à quelquechose de très bien », se souvient M. Sirois, quidonne le crédit entier à toute la communauté et auconseil d'administration actuel dirigé par HermelBouchard.Les Résidences Saint-François comptent dix unitéspour personnes aînées autonomes. Chaque apparte-ment contient une cuisine, un salon, une salle de bainet une ou deux chambres, selon les besoins. Grâce au

soutien d'Habitation Nouveau-Brunswick, cinq de cesunités avaient déjà trouvé preneurs avant même quesoit clouée la première planche.

Un beau projet collectif« Il nous a fallu beaucoup d'efforts pour en arriver àun résultat exceptionnel. Le projet a rallié la commu-nauté et nous avons reçu l'aide nécessaire du gou-vernement et de plusieurs partenaires. Aujourd'hui,

les Résidences Saint-François sont une source de fiertépour la municipalité», de dire le maire Sirois.Le projet a nécessité un investissement de 800 000 $et les coûts annuels d'exploitation se chiffrent à envi-ron 53 000 $. Une corporation à but non lucratif, for-mée de neuf membres de la communauté, assure labonne gestion des installations.Bref, l'étincelle, qui était quasiment éteinte aumoment où M. Sirois a pris le flambeau, s'est ral-lumée de tous ses feux grâce à l'ardeur au travail et àla volonté d'une communauté qui croyait à la réussite

Sur la photo, par ordre habituel, à l'avant : Gisèle Landry, Hermel Bouchard etMarjolaine Michaud. Debout : Le maire, Ernest Sirois, Raoul Cyr, Léona Landry,

Camille Landry et Renald Landry.

Cet établissement pour personnes âgées, qui a vu le jour grâce à la mobilisation de la communautéde Saint-François, est absolument splendide.

L

• • SAINT-FRANÇOIS • •

Les Résidences pour personnes aînées sont l’aboutissement d’un grand rêve

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e Réseau Communauté en Santé deBathurst (RCS-Bathurst) s'intéresseà l'activité physique, à la nutrition età la santé de nos jeunes en généraldans les écoles. Le réseau vient deposer un geste tangible en ce sens enpubliant un guide intitulé « Une école

en santé, c'est à nous d'y croire! ».Nathalie Boivin, du RCS-Bathurst, est l'initiatrice duprojet. Elle souhaite que le guide, destiné aux élèvesde la 6e à la 8e années, devienne un tremplin pourla mise sur pied de comités de santé dans les écolesavec la collaboration d’un parent et d’une personneemployée par l’institution. Cette initiative unique estune suite logique du travail amorcé en 2001 par leréseau. On a alors entrepris un projet pilote de 21mois qui a permis la création de comités de santédans quatre écoles de la Péninsule acadienne et dela région Chaleur.L'objectif de départ était d'amener les élèves àprendre une part active à la création d'un environ-nement scolaire dans lequel il devient facile etamusant d'être en santé. Ce que les élèves ontidentifié comme thèmes sur lesquels travaillerpour y arriver étaient: inciter les élèves à être plusactifs et à manger mieux. Ce projet pilote a rencontrétous ses objectifs.

Le travail ne fait que commencerCroyant fermement à la pertinence et à l'utilité depoursuivre le projet, Mme Boivin et son équipe n'ontménagé aucun effort depuis la publication du guide.Dès sa sortie, on a amorcé une tournée dans cer-taines écoles francophones et d'immersion françaisepour rencontrer sur le terrain les premiers concernés,les étudiants. Le réseau s'est arrêté aux écolesd'Edmundston, Saint-Isidore, Moncton, Fredericton,Beresford et Shippagan.« Des ateliers ont été offerts dans chacune de cesécoles et la réception a été excellente. Les étudiantsont posé bien des questions et ont semblé apprécier la

manièredont le guide a été conçu. On a confiance quele message circulera parmi les étudiants, lesenseignants et les directions d'écoles », a-t-elledéclaré.

Troisième phase du projetAprès la publication du guide, le Réseau Communautéen Santé de Bathurst est prêt à passer à la prochaineétape, en espérant que la Stratégie canadienne deprévention du diabète de type 2 de Santé Canadaacceptera de poursuivre son financement dans cettebelle aventure.Le prochain geste posé par le réseau sera de procéderà l'embauche d'un coordonnateur provincial pourassurer un service d'accompagnement dans lesécoles. Comme l'a expliqué Nathalie Boivin, c'estbien beau de produire un guide et de le rendre

disponible, mais il serait intéres-sant d'avoir une personne-ressource pour soutenir lescomités de santé qui sont déjà enplace dans les écoles.« Ça nous prend assurément unepersonne sur le terrain pour pour-suivre le travail. En plus du serviced'accompagnement, le coordonna-teur aura aussi le mandat de visiterchacune des écoles francophones etd'immersion française de la provinceafin de promouvoir et d’expliquer lesgrands objectifs derrière cette initiative. »Outre l'embauche du coordonnateur, sile RCS-Bathurst obtient le financement,on a l'intention de créer un site internet.Les comités de santé dans les écoles pour-raient se servir de cet outil pour échangerde l'information, se donner des trucs etentretenir un dialogue sur une baserégulière.« Ce serait vraiment plaisant de poursuivre

notre projet, avoue Mme Boivin. Le réseau afait un bon bout de chemin jusqu'à présent etnous souhaitons nous rendre jusqu'au bout.

Nous allons nous croiser les doigts pour que SantéCanada accepte notre demande de financement ».Nous le souhaitons tous, car ce projet du RéseauCommunauté en Santé de Bathurst mérite que lesinstances gouvernementales l'apprécient à sa justevaleur. Il en va de la santé de nos jeunes...

Voici la page couverture du Guide pratiquepour organiser un comité de santé à l'école.

L

• • LE RCS-BATHURST • •

Publication d'un guide « Une école en santé, c'est à nous d'y croire!»

RÉFLEXION !

« J'ai fait un peude bien ; c'estmon meilleur

ouvrage. »VOLTAIRE, Épîtres, A. Horace.

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• • CONCERTATION RURALE CENTRE-PÉNINSULE • •

Sa mise sur pied est le résultat d’un effort collectif

ême si on essuie des refus, ça nesignifie pas que l'on doive aban-donner. Parlez-en à ceux et cellesqui ont mis en place l'initiativeConcertation rurale Centre-Péninsule (CRCP)En 1995, lorsque M.

Yvon Cormier, un citoyenengagé dans sa région, a vusa demande refusée pourdoter la région d'un Centred'accès communautaire parIndustrie Canada, il auraitpu ranger ses documentssur les tablettes et tournerla page.Mais il a fait tout le con-traire : il est allé voir rapide-ment le conseil municipalpour d'abord lui apprendrela nouvelle et ensuite sensi-biliser les élus municipaux àl'urgence de travailler con-jointement avec les autrescommunautés de la circon-scription électorale Centre-Péninsule.Sept ans plus tard, le geste posé par M. Cormiera donné une Concertation rurale Centre-Péninsule,forte et prospère pour les municipalités dePaquetville et de Saint-Isidore, ainsi que lesDistricts des services locaux (DSL) dePokemouche, Sainte-Rose et Inkerman.Actuellement, un plan de développement et unplan stratégique servent de guide aux dirigeantsdu regroupement.

Participation des gens d'affaires« Il y a plus de 400 gens d'affaires dans la circon-scription, a précisé Murielle Gallien, directrice

générale par intérim. Nous avons stimuléplusieurs entrepreneurs et cela a porté fruits. »Concertation rurale Centre-Péninsule a notam-ment organisé trois forums régionaux depuis1998, des rencontres qui ont eu pour effet de

mobiliser les forces et de faire en sorte que toustravaillent vers un but commun, le développe-ment de Centre-Péninsule.On a aussi tenu à respecter les particularités dechaque secteur. Par exemple, Paquetville se con-centre vers les nouvelles technologies avec laCollectivité ingénieuse de la Péninsule acadienne

M(CIPA); Saint-Isidore mise surtout sur une voca-tion agricole, tandis que Pokemouche, Sainte-Rose et Inkerman concentrent leurs efforts sur letourisme et les infrastructures locales.« Concertation rurale Centre-Péninsule nous a

appris qu'il ne faut pas attendre toujours après lesautres pour agir; il faut être pro-actifs et se rappelerque rien ne tombe tout cuit du ciel », a déclaréMme Gallien. Rappelons que c’est la Concertationrurale Centre-Péninsule qui a réussi le tour deforce d’obtenir le projet de Collectivité ingénieusepour la Péninsule acadienne.

La participation des gens aux forums régionaux qui ont eu lieu depuis 1998 confirme l'intérêtdes communautés concernées pour le développement de Centre-Péninsule. C'est en travaillant

collectivement que l'on réussit à atteindre les plus beaux résultats.

« Aidons-nous mutuellement, la chargede nos maux en sera plus légère »

FLORIAN, Fables, L'Aveugle et le Paralytique.

RÉFLEXION !

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e projet de création d’une radiocommunautaire dans la région deMiramichi remonte à 1979. Àl’époque, il faut se rappeler queles promoteurs du projet de créa-tion du Carrefour Beausoleil, uncentre scolaire et communautaire,

avaient inclus dans leur proposition debase la mise en place d’une radio com-munautaire.Dix ans plus tard, en 1989, l’idée renaît dans latête de quelques personnes. Rapidement, uncomité ad hoc est formé avec le mandat d’assurerla relance du projet. De « Radio Miramichi », enpassant par « la radio communautaire du comtéde Northumberland », les artisans du projetoptent finalement pour Radio MirAcadie en 1990.

Depuis ce temps, plusieurs étapes ontété franchies; en voici un survol :

•Incorporation de la radio en février 1992;• Radio Mobile en 1992 et 1998;• Conception du projet de radio et analyses du

milieu• Lancement de la campagne de financement

en novembre 2003;• Élaboration d’un site Internet en décembre

2003 : www.radio-miracadie.ca;• Campagne de sensibilisation;• Présence dans les médias avec la préparation

d’un numéro spécial d’information sur la radio;• Rencontre avec la population des régions du

comté de Northumberland pour la campagnede financement.

Les autres démarches qui sont en voie de se réalis-er sont la campagne de financement; la vente decartes de membre; la recherche et la cueillette desdonnées pour le permis au CRTC; et la présence

de la radio mobile à différents festivals dont celuide Néguac en juillet 2004 et les célébrations du15 août à Miramichi.

Un travail de longue haleineDepuis les toutes premières discussions entourantla mise en place d’une radio communautaire dansla région de Miramichi, à la fin des années 1970,l’apport des dirigeants et du personnel du ConseilBeausoleil Inc. a été incommensurable.Un parcours qui témoigne sûrement de la ténacitédes francophones de la Miramichi et de l’impor-tance que ces derniers accordent à la venueéventuelle d’une radio communautaire francopho-ne pour l’année 2005 dans les communautés deNéguac, Rogersville, Baie Sainte-Anne,Beaverbrook, Bellefond et Miramichi.La radio communautaire sera certes un excellentoutil permettant de faire rayonner la culture et lalangue française dans la grande région de laMiramichi.

• • CONSEIL COMMUNAUTAIRE BEAUSOLEIL • •

La venue de la radio MirAcadie est accueillie à bras ouverts

Cette photo nous fait voir une bénévole à la console lors d'une des nombreuses diffusions de courte-durée entreprises par Radio Miracadie.

L

L'achat d'une tour peut représenter tout unfardeau, mais ensemble tout est possible !

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i on parle de plus en plus lefrançais à Saint-Jean, ce n'est pasle fruit du hasard. Il y a environ10 ans, un groupe de leaders de lacommunauté a décidé deprendre les choses en mainpour que la languefrançaise soit plus visible

dans cette ville à très fortemajorité anglophone. Tout au longde ces années, nous avons semé desgraines et nous récoltons aujourd'hui lefruit de nos efforts. »Lorsqu'il est question de la progression tangible dubilinguisme dans la ville de Saint-Jean, M. James

Thériault se dit extrême-ment fier du travail qui aété réalisé au cours de ladernière décennie. Ledirecteur général del'Association régionalede la Communauté fran-cophone (ARCF) deSaint-Jean a souligné ledévouement exception-nel d'un grand nombrede personnes.

« Il ne fait aucun doute que le bilinguisme a fait unbond considérable dans la communauté. Des gensde tous les secteurs d'activités ont travaillé d'ar-rache-pied afin que la langue française prenne laplace qui lui revient dans cette ville à prédominanceanglophone et ils ont réussi à relever le défi. »L'ARCF peut être considérée à juste titre comme l'or-ganisation qui a réussi à la fois à sensibiliser les genssur l'importance d'accroître la visibilité du français àSaint-Jean et aussi à mobiliser la communauté verscet objectif commun.« Je me souviens que l'association en a fait une pri-orité en bonne et due forme en 1996-1997.Aussitôt, nous nous sommes attelés à la tâche pourrecruter des leaders, tant du côté anglophone quefrancophone. Ensemble, nous avons formé un

L'organisme Avantage Saint John Advantage joue un rôle majeur

comité composé d'une vingtaine de personnes.Plusieurs initiatives ont été mises de l'avant, maisnous nous sommes rapidement aperçus que cecomité réussirait mieux à livrer la marchandise avec

la présence d'un coordonnateur à temps plein. C'estce que nous avons fait en embauchant Mme JulieGolding-Page, une anglophone de Saint-Jean par-faitement bilingue », de raconter M. Thériault

Mise sur pied de AvantageSaint John AdvantageC'est le nom officiel que s'est donné le nouvel organ-isme, présidé par Mme Beth Kelly, une femme d'af-faires acadienne de Saint-Jean.Depuis ce moment, un regain de vie, teinté de bilin-guisme, ne cesse de souffler sur cette ville portuaire.Avantage Saint John Advantage est composé d'uneéquipe de professionnels qui appartiennent aux dif-

férents secteurs de l'économie du Saint-Jean métro-politain : les affaires, l'éducation, la santé et ledéveloppement communautaire.Selon le directeur général de l'ARCF, cet organisme est

composé de gens dynamiques et déter-minés qui multiplient les démarches afind'atteindre leurs objectifs.Par exemple, en 2003, Avantage Saint JohnAdvantage s'est fixé comme priorités d'ap-puyer la formation, le recrutement et le

maintien de la main-d'oeuvre bilingue; d'appuyer laVille de Saint-Jean par rapport à la Loi sur les languesofficielles; et de communiquer, par le biais de dif-férentes campagnes de promotion, les avantages dubilinguisme pour tous les résidants de la communauté. « Au mois de mai 2003, l'organisme s'est associéavec la SAANB pour lancer le programme Parfum defrancophonie, une démarche qui vise à appuyer leservice bilingue dans le Saint-Jean métropolitain. Destrousses d'information ont été distribuées à plus de500 commerçants de la ville. Il aurait été impensabled'imaginer une telle initiative dans le passé. Je peuxvous affirmer que le programme Parfum de francoph-onie remporte un beau succès. » à déclaré M. JamesThériault.

Dynamiques et ambitieux, les membres du regroupement Avantage Saint-John Advantageont accompli une besogne remarquable jusqu'à présent.

«S

James Thériault

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e mot persévérance prend toute sasignification lorsqu'on aborde laquestion du nouveau programme enagroforesterie offert conjointementpar la Faculté de foresterie del'Université de Moncton, campusd'Edmundston et le Centre d’excel-

lence en sciences agricoles et biotech-nologiques de Grand-Sault (une com-posante du CCNB-Edmundston).Pendant sept ans, l'idée a cogité dans la tête de M.Richard Doiron, directeur général du CCNB àEdmundston, et Mad. Lise Caron, doyenne de l'unitéde foresterie au campus de l'U. de M. Le projetavait été initié alors que M. Edgar Robichaud étaitdirecteur de l’École de foresterie.«Ce fut une grossesse très longue mais pas difficile;et l'accouchement s'est très bien passé. On a main-tenant un beau bébé », a imagé M. Doiron au sujetde cette initiative, une première en Amérique duNord, qui accueille sa première délégation d'étudi-ants (une vingtaine environ) dès septembre 2004.

On dit souvent qu'agriculture et foresterie vont depair depuis que nos ancêtres francophones ontdéfriché leurs premières terres. Quoique ce soientdeux domaines parallèles, il n'en est rien.C'est durant un voyage de coopération interna-tionale en Haïti, en janvier 1997, que MM. Doironet Robichaud ont uni leur savoir-faire.« Nous étions là, chacun de son côté, pour tenterd'augmenter le potentiel agricole d'un pays où lanourriture est loin d'être abondante. Nous noussommes vite aperçus que nous ne faisions pasuniquement de l'agriculture ni de la foresterie, maisde l'agroforesterie. Nous nous sommes alorsdemandés s'il était possible d'appliquer ces connais-sances communes chez nous. »

Le potentiel d'emploi pourles étudiants est bien réelSept ans de discussions et de préparation, ça paraitpeut-être long, mais ça peut aussi passer rapidementlorsqu'on sent que l'idée trouve preneur au sein de

• • CCNB EDMUNDSTON • •

Le programme en agroforesterie est un beau coup d'éclat

Lla communauté enseignante et économique.« Nous n’avons jamais eu d'embûches, ni de refus.On nous demandait de justifier davantage notredemande et de fournir plus de documentation.Mais, en aucun temps. on nous a dit que le projetn'avait pas d'allure. Nous avons consulté l'industrieà deux reprises et nous nous sommes renduscompte qu'il y avait réellement un potentiel d'em-ploi pour nos étudiants en agroforesterie », reprendM. Doiron.Les étudiants passeront cinq années à apprendre lesrudiments du métier entre le Centre d'excellence ensciences agricoles et biotechnologiques (CESAB), àGrand-Sault, et la Faculté de foresterie del'Université de Moncton, campus d'Edmundston. Ily aura aussi des stages pratiques qui pourront êtrefaits au Nouveau-Brunswick ou à l'extérieur.« C'est un très beau programme, conclut M. Doiron.Nos recherches ont confirmé qu'il y avait de la placepour des jeunes formés en agroforesterie, surtoutdans le domaine privé. Ce sont de bons emplois,avec des salaires intéressants. »

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Alliance pour la Paroisse deLamèque en Santé, soucieuse dubien-être de la jeunesse de laPéninsule acadienne, s’estinterrogée sur la meilleurefaçon de venir en aide auxjeunes de notre société. Marie-Anne Ferron, conseillère munici-

pale et vice-présidente de l'Alliance, asouligné que le regroupement a tentéd’analyser les problèmes auxquels lajeunesse fait face actuellement.On a rapidement pointé du doigt le fait que lesadolescents d’aujourd’hui sont souvent victimesde manipulation, d’intimidation, de taxage et deviolence et qu’une aide à ce niveau leur seraitd’un grand secours. Le comité a donc tenté decibler les jeunes victimes de peines d’amour, d’a-gression, d’inceste et de toute autre situation oùils sont victimes de la manipulation.Quelle est donc la solution pour démontrer auxétudiants des polyvalentes notamment qu’il estpossible de se sortir d’une situation qui semblesans issue ? Le comité a réfléchi à la question eta eu la bonne idée d'inviter Mme GabrielleLavallée. Auteure du livre « L’Alliance de la bre-bis », Mme Lavallée s'est entretenue avec lesadolescents de la grande région de Néguacjusqu'à Shippagan. Une conférence a égalementété présentée au public. L’auditoire est venud’aussi loin que Campbellton pour l’entendre. Ils’agissait de la première visite conférence deMme Lavallée au Nouveau-Brunswick.

Personne n'est à l'abri de l'intimidation et de la violenceEx-membre de la secte de Moïse, la conféren-cière a souligné aux étudiants que personnen’est à l’abri de l’intimidation et de la violence.Elle-même, infirmière et jouissant d’une bonne

• • L'ALLIANCE POUR LA PAROISSE DE LAMÈQUE EN SANTÉ • •

Le message de Mme Gabrielle Lavallée a touché le coeur des adolescents et des parents

éducation, a été victime d’un manipulateur. Legourou a même poussé son pouvoir jusqu’àréaliser lui-même l’amputation du bras de sa vic-time sans aucune forme d’anesthésie. L’

Gabrielle a précisé aux jeunes que les manipula-teurs ont une grande force de pouvoir sur lesautres et qu’il est souvent très difficile de se sor-tir de leur emprise. Ils sont des gens qui ont uncharisme très puissant et qui entraînent d’autrespersonnes dans leur folie. Ils savent commentréduire leurs victimes à l’état d’esclavage en lesprivant de leurs besoins essentiels commemanger et dormir. La concentration des victimesest alors réduite au minimum et ils sont plus vul-nérables.Gabrielle Lavallée a prouvé aux étudiants qu’ilest possible de se sortir d’une situation extrême.La sensibilisation à l’intimidation a touché plusd’un jeune. D’après les intervenants en milieuscolaire, suite aux présentations de MmeLavallée, plusieurs adolescents ont réagi etdemandé de l’aide. L'Alliance pour la Paroissede Lamèque en Santé a pleinement atteint sonbut. Les jeunes ont appris à reconnaître lessignes de la manipulation. La conférencière a sucapter autant l’intérêt des jeunes que du grandpublic.La santé de nos jeunes... l'Alliance pour laParoisse de Lamèque en Santé y croit!

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n doit remonter à 1972. Nousétions un groupe de personnesqui cherchaient une façon demobiliser la communauté fran-cophone dans un projet rassem-bleur. Pour nous, c'était essen-tiel d'identifier un moyen afinque nous puissions nous ren-

contrer régulièrement comme francoph-ones, surtout dans un bastion anglo-phone comme Fredericton. C'est alors qu’estvenue l'idée de créer un « fonds du centre », pourse donner un jour un toit quelconque. Puis, grâceaux multiples efforts déployés par des bénévoleset des fonctionnaires, et forts de l’appui précieuxdu Premier ministre du Nouveau-Brunswick àl'époque, Richard Hatfield, on a pu ouvrir lesportes du Centre en 1978. Une date mémorable,vous en conviendrez, pour les francophones de lagrande région de Fredericton. »C'est l'actuel directeur général, Paul-ÉmileThériault, qui se remémore le contexte qui a per-mis la mise sur pied du Centre communautaireSainte-Anne. M. Thériault a souligné que l'institu-tion n'a jamais cessé de s'épanouir depuis 1978.Par exemple, en 1990, les dirigeants ont procédéà un agrandissement et le même exercice estdevenu à nouveau une nécessité en 2004.

Le premier modèle dugenre au CanadaCette institution de renommée a célébré son 25eanniversaire en 2003. Comme nous le disionsprécédemment, la mise sur pied de cet établisse-ment, qui marquera à jamais l'épanouissement dela communauté francophone de la grande régionde Fredericton, est l'aboutissement d'une mer-veilleuse idée. On pourra difficilement mesurer l'ampleur de laprésence de cette grande institution au cours detoutes ces années. Mais une évidence ressort con-stamment : cet « oasis francophone » dans la

Capitale, comme l’avait si bien décrit M. Hatfieldlors de son inauguration, a été le premier modèledu genre au pays. Un quart de siècle plus tard, ila poussé plus de 20 autres centres scolaires etcommunautaires français en milieu minoritaire àtravers le Canada. De plus, dans deux autres com-munautés, on est rendu à l’étape de la construc-tion alors qu'à d’autres endroits, on caresse lerêve de réaliser ce projet.L'idée de créer un complexe école/communauté àFredericton aura été bénéfique à bien des égards.Probablement, la plus grande contribution du Centrecommunautaire Sainte-Anne aura été de collaborer àla sauvegarde de la vitalité francophone dans cette

région de la Capitale provinciale.Selon M. Thériault, la présence de l'institution aurapermis à la population francophone, laquelle estpassée de moins de 3 000 en 1978 à près de8 000 en 2001, de s'affirmer à tous les niveaux.« Une question nous revient souvent : comment a-t-on pu continuer pendant 25 ans? La réponse estfort simple. Plusieurs nouvelles familles francopho-nes sont venues s'installer à Fredericton pour occu-per des emplois de fonctionnaires. Cela a amené denouveaux visages dans la communauté, ce qui acréé de nouveaux besoins. Cela nous a permis deconserver une communauté francophone bienvivante », a expliqué M. Thériault.L'avenir du Centre communautaire Sainte-Anne estcertainement garant de son prestigieux passé. « Lefutur du Centre passe par le rayonnement de lacommunauté. Notre institution a besoin de grandirafin de répondre aux nouveaux besoins de lajeunesse, en santé et dans la communauté. La popu-lation francophone de la région a un rôle à jouerdans le développement de Fredericton. Il est tempsde prendre pleinement notre place », a déclaré M.Paul-Émile Thériault, certes l'un des personnagesqui a joué un rôle déterminant dans l'évolution duCentre communautaire Sainte-Anne.

• • LE CENTRE COMMUNAUTAIRE SAINTE-ANNE DE FREDERICTON • •

Au coeur de la vitalité francophone

«O

Le Centre communautaire Sainte-Anne, un lieu de rassemblement pour les francophones

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n sait tous à quel point la salubrité del’air, de la terre et de l’eau n’est pas unegarantie à vie. Nous dépendons de cesressources et nous avons le devoir deles protéger. Au cours des trentedernières années, la réalité environ-nementale a beaucoup changé dans

notre milieu. Une sorte d'insouciance est apparue dans la pratique denos différentes activités. Prenons en exemple les secteursde la foresterie et de l'agriculture. Les méthodes utiliséesau sein de ces deux industries ont entraîné des con-séquences sur le plan de l'eau et de nos terres. En effet,les activités industrielles ont contribué à affaiblir nos sys-tèmes écologiques. Nous-mêmes avons hypothéqué nosressources naturelles en pratiquant nos loisirs sans noussoucier de les sauvegarder. Le conseil de ville de Saint-Quentin a posé un premiergeste concret en 1998 avec la construction d'une usine defiltration. Cette initiative a eu pour effet d’éliminer la présencede parasites et de réduire les matières en suspension dansl’eau. Toutefois, bien avant de filtrer l’eau, nous devons nousassurer que la source d’approvisionnement soit débarrasséede toutes matières insalubres et contaminées.

Élaboration d'un plan d'aménagementLa Ville de Saint-Quentin, appuyée par des représentantsdu ministère de l’Environnement et des Gouvernements

locaux, a établi un plan d’aménagement pour protégerson bassin hydrographique. Pour ce faire, plusieurs ren-contres se sont déroulées depuis l'année 2002 avec lesdifférents intervenants concernés par la gestion, la pro-tection et l’assainissement du bassin. Que ce soit au niveau de la foresterie (coupe de bois prèsdes zones tampons), de l’agriculture (pente et culture),des transports (écoulement, construction de ponceaux),des résidants (coupe de bois, construction de chalets,érablières), tous les éléments doivent être contrôlés afinde conserver aujourd’hui et pour les années futures leservice de distribution de l’eau potable. De plus, la villen'a pas lésiné en embauchant un inspecteur/contrôleurdes animaux nuisibles.

Formation d'un comité consultatifBien sûr, il s’agit d’un travail de longue haleine qui a néces-sité le recours à un organisme possédant les ressourceshumaines et les outils requis pour la réalisation d'un pland'action intégré: il s'agit du Centre international pour ledéveloppement de l’inforoute en français (CIDIF).L'organisme, oeuvrant sous la tutelle de la Faculté deforesterie de l'UMCE, a la responsabilité de superviser ledossier, et ce, en partenariat avec le Centre de conservationdes sols et de l’eau de l’est du Canada (CCSEEC), le minis-tère de l’Environnement et les Gouvernements locaux(MEGL), de même que différents ministères provinciaux

concernés par la protection du bassin hydrographique. Aux dires du MEGL, la Ville de Saint-Quentin est la premièremunicipalité du Nouveau-Brunswick à appliquer le décret dedésignation des secteurs protégés des bassins hydro-graphiques. Elle a créé un comité consultatif qui élaboreraun plan d’action intégré et qui mettra en application lesrecommandations en ce qui a trait aux activités pratiquéessur les propriétés et autres secteurs. C'est probablement la raison pour laquelle des intervenantsimportants, tels le CCSEEC et le CIDIF, se sont intéressés ànotre beau projet environnemental», de conclure Mad.Susanne Coulombe, administratrice municipale.

À Saint-Quentin, tous les moyens sont utilisés pour protéger l'environnement( la salubrité de l'air, de la terre et de l'eau ) par respect pour la génération

actuelle et future.

• • SAINT-QUENTIN • •

Un modèle dans la préservation de l'eau potable

O

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• • PAQUETVILLE • •

Le Centre du Savoir... une source de fierté

a « Bonne idée » est survenue lorsd'une réunion régulière de laConcertation rurale Centre-Péninsule (CRCP). C'est M. JacquesLéger, présent à la réunion, qui ainformé les membres de la CRCP dunouveau programme fédéral des

Collectivités ingénieuses. Des fondsétaient disponibles pour les communautésdésireuses de bénéficier de ce programmefédéral.La CRCP a présenté le dossier au Forum des mairesde la Péninsule acadienne qui a immédiatementappuyé cette initiative. Subitement, bien que l'idéeait été initiée par la CRCP, le projet est devenu pénin-sulaire, ce qui a évidemment ajouté du poidsà cette démarche.

D'autant plus que ce type de projet collectif cadraitparfaitement avec l'orientation du concept deCommunautés en santé axé, sur la prise en chargede la population par l'animation. Une demande officielle a donc été déposée au gou-vernement fédéral. Au total, neuf communautés duNouveau-Brunswick étaient en lice pour l'obtentiondu projet dont les villes de Fredericton, Saint-Jean etMiramichi. Il n'y a pas beaucoup de personnes quiauraient parié sur les chances de Centre-Péninsule.

LMais finalement, tous les sceptiques ont été confon-dus, puisque le fédéral a octroyé le projet à cetterégion rurale. La partie étant gagnée, la municipalitéde Paquetville a immédiatement multiplié les

démarches pour construire un édifice, appeléle Centre du Savoir, qui accueillerait le

projet.

Un établissement d'environ deux

millions $Depuis août 2002, cettemunicipalité possède unétablissement haut degamme qui fait l'envie debien des villes et villagesà travers la province duNouveau-Brunswick. Situé sur la rue du Parc,

ce superbe édifice de 12 000 pieds carrés est évaluéà près de deux millions de dollars. À l'intérieur desmurs, on retrouve plusieurs locataires, y compris leRéseau de développement économique et d'employ-abilité (RDEE), le Collège communautaire duNouveau-Brunswick, campus Péninsule acadienne,le Centre d'accès communautaire de Paquetville, lecentre de conditionnement physique Gymnasia ainsique les bureaux de la Collectivité ingénieuse de laPéninsule acadienne (CIPA) Inc. C'est assurémentcet organisme qui reflète le mieux l'âme et la mis-

sion du Centre du Savoir.Selon son directeur général, Jacques Léger, par lamise sur pied de la CIPA, «...nous avons voulu met-tre en interaction la Péninsule acadienne et la relierau réseau de l'ensemble de la planète afin de lafaire connaître à travers le monde. Cette vision per-met de faire entrer la Péninsule dans cette ère dusavoir et des technologies de l'information et descommunications ».D'ailleurs, nous vous invitons à visiter le site web dela CIPA www.cipanb.ca

Des retombées positives dans plusieurssecteurs d'activitésPour le maire de Paquetville, Nancy-Lainey-Thériault, la présence du Centre du Savoir engendredes retombées économiques importantes dans lamunicipalité et les régions avoisinantes. C'est aussiun actif précieux qui projette un sentiment de fiertéau sein de la population.« À Paquetville, nous formons une municipalité quiaime développer des projets et les remettre à lacommunauté. Nous avons procédé de cette façonavec le Centre de santé. Lorsque nous avons réaliséque la CIPA prenait forme, nous avons penséregrouper tous les intervenants du domainetechnologique sous un même toit ».

Le personnel de la Collectivité ingénieuse de la Péninsule acadienne travaille à partir du Centre du Savoir,

un endroit qui se marie bien avec la mission de la CIPA. Sur la photo, l'un des employés, Jean-René Cormier.

L'édifice du Centre du Savoir, d'une superficie de 12 000 pieds carrés, a été construitau coût d'environ 2 millions $.

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i le port de mer d'Inkerman, dontl'activité économique est essentiellepour le développement de la com-munauté, a subi d'importantesrénovations, on le doit en grandepartie à un groupe de citoyens qui adécidé d'assumer le leadership dans

ce dossier.Le quai dessert les pêcheurs de toute la régiond'Inkerman, y compris ceux de Four-Roads. Enpleine période de pêche au homard et de hareng, leport de mer peut accueillir de 40 à 50 bateaux. Maurice Noël est président de l'Association despêcheurs de Four- Road et Inkerman Inc. Lui et sonéquipe font du quai d'Inkerman la première priorité.Au courant des années 1990, le quai ne cessait dese détériorer, au point où la survie de cette installa-tion était sérieusement remise en question. Devantl'urgence de la situation, l'association a multiplié lesdémarches pour sensibiliser les paliers gouverne-mentaux à l'importance du port de mer pour lagrande région d'Inkerman.« Les efforts ont porté fruit puisqu'une somme de217 000 $ a été injectée équitablement par lefédéral, le provincial et l'association. Avec cetargent, nous avons été en mesure, avec l'achat d'unterrain, d'agrandir le quai sur une distance de 280pieds. Les travaux de 1999 ont nécessité énormé-

Sment de creusage et la mise en place d'un mur desoutien en ciment pour appuyer la nouvelle sectiondu quai. »

Ce sont des bénévoles qui ont réalisé cette lourdetâcheAprès avoir reçu cette enveloppe de plus de 200000 $, l'association a invité les entreprises àsoumissionner pour effectuer ces travaux majeurs.Maurice Noël raconte que les pêcheurs ont eu unebien mauvaise surprise lorsqu'ils ont constaté que lasoumission la plus basse se chiffrait à 600 000 $pour un agrandissement de 180 pieds.« Il était clair que nous n'avions pas cet argent et enmême temps, il fallait bien rénover notre quai quiétait sur le point de s'effondrer. C'est alors que lespêcheurs ont décidé de se retrousser les manches et

d'effectuer eux-mêmes les travaux. Bénévolement,sur une période de 10 à 12 semaines, une quin-zaine de nos membres ont travaillé sans relâchepour réaliser avec succès ce projet. Ce fut un effortcollectif qui est tout à l'honneur de tous ceux qui yont participé », de déclarer le président.

Le creusage du chenal est le prochain défiPour ce qui est des projets futurs, l'association aentrepris des démarches auprès du gouvernementfédéral pour obtenir du financement afin deprocéder à des travaux de creusage. Selon M. Noël,la demande a été bien accueillie par les autoritéspolitiques et les discussions se poursuivent.« Il est évident que le gouvernement ne veut paslaisser tomber une communauté dont l'économierepose essentiellement sur le port de mer. Lesquelques 25 bateaux de la région d'Inkerman con-cernés par la pêche au homard engendrent unrevenu brut d'environ deux millions $ par année etles retombées économiques qui en découlent sontconsidérables. »« Les problèmes d'ensablement actuels affectentaussi les activités touristiques, si l'on pense auxnombreux bateaux de plaisance qui ne peuvent cir-culer librement et tout ce qui entoure la protectionde la rivière Pokemouche. Voilà pourquoi il estimportant de remédier au problème d'ensablementle plus tôt possible. J'ai pleinement confiance quenos politiciens ont bien saisi notre message », a con-clu sur une note d'optimisme, Maurice Noël.

• • INKERMAN • •

Un groupe de pêcheurs bénévoles s'assure que le quai demeure en bon état

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ne bonne idée, c'est bien. Maisune bonne idée avec la volonté dela réaliser, c'est encore mieux.C'est ainsi que la nouvelle poli-tique culturelle de la Villed'Edmundston commence à rap-porter des dividendes, et ce,

moins de deux ans après sa mise enapplication.« On aurait pu aussi bien adopter une politique etla déposer ensuite sur les tablettes. Mais la volon-té de doter lam u n i c i p a l i t éd'un plan quiassure à la foisla visibilité et lareconnaissancede la culture àEdmundston afait en sorte queles choses ontbougé pour lemieux chez nous »,a reconnu Jean-Claude D'Amours,président duComité cultureld'Edmundston (CCE) et conseiller municipal.La politique en question était pour le moins inno-vatrice. En effet, Edmundston est devenue la pre-mière et seule ville au Nouveau-Brunswick à verser1 % de son budget en matière de rénovation oude construction d'édifices municipaux, pour l'ac-quisition d'oeuvres d'art.En plus, elle est devenue la première ville en2003 à adhérer au programme «Une ville, unartiste », de l'Agence de mise en marché d'oeu-vres d'art et de l'Association acadienne desartistes professionnels du N.-B.À cela, il faut nécessairement ajouter que la Villed'Edmundston a été reconnue comme municipalitédes arts par le Conseil des arts du N.-B. et qu'elle

tente d'obtenir la reconnaissance de Capitale cul-turelle au pays.

Nous avons toujours étéappuyés par la population« Quand nous avons commencé à parler de cettepolitique, nous n'avons pas eu peur d'allerchercher l'expertise nécessaire à Rimouski, auprèsdes gens qui sont connaisseurs dans le domaine.De telles initiatives sont monnaie courante auQuébec. Nous n'avons pas réinventé la roue: noussommes allés voir ceux qui savaient de quoi ilsparlaient et nous avons consulté nos organismes.Nous avons toujours été appuyés par la populationdans chacune de nos démarches. Lorsqu'on se

Le Festival de Jazz d'Edmundston est une belle manifestation culturelle qui ne cesse de gagner en popularité d'année en année.

Jean-Claude d'Amours, président du Comité

culturel d'Edmundston.

sent appuyé de la sorte, c'est toujours plus facile »,fait valoir M. D'Amours.D'ici à 2007, le président du Comité cultureld'Edmundston est persuadé que les choses nepeuvent que s'améliorer.«Nous avons démontré notre sérieux dès la pre-mière fois que nous avons parlé de cette politiqueculturelle et nous travaillons encore avec le mêmesérieux actuellement. On reconnaît que la culturepeut devenir un moteur économique important àEdmundston si on s'en occupe. L'appui de la pop-ulation a été extraordinaire », a indiqué M.D'amours. Vous conviendrez que de dire Edmundston, villeculturelle par excellence; ça sonne plutôt bien!

« Aucun enjeu n'est trop grand,aucun groupe n'est trop petit. »

Noreen RICHARD, Communauté francophone de Fredericton.

U

RÉFLEXION !

• • EDMUNDSTON • •

La Ville se distingue par sa politique culturelle

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12 Répertoire 2004

La Bonne Idée

i la rivière Pokemouche, située aucentre de la Péninsule acadienne, estaussi resplendissante et représenteune source de grande fierté pour tousles gens de la communauté, c'estparce que des hommes et desfemmes de la région ont multiplié les

démarches pourassurer lapréservation decette belle riv-ière.Depuis plusieursannées, bon nombrede personnes se sontimpliquées bénévole-ment afin de main-tenir en bon état cesite naturel. Entreautres, une dame estparticulièrement asso-ciée à la rivièrePokemouche et c'estMme Édith Blanchard. Elle a investi plus de 12 ans desa vie à participer à des comités et à s'impliquer dansdes projets pour conserver et développer ce véritablebijou de la nature. Mme Blanchard avoue que son affection à l'égard dela rivière remonte aussi loin que son enfance. « Nousavons été élevés à proximité de la rivière et nousavons même un chalet au bord de l'eau. Bref, c'estune histoire d'amour qui dure depuis des décennies ».

On se retrousse les manchesPour assurer la conservation et le développementde la rivière Pokemouche, l'Association des loisirs,chasse et pêche s'est mise au travail. En 1999, lespromoteurs ont obtenu un projet de 160 000 $qui leur a permis d'embaucher un biologiste pourexécuter différents travaux d'analyse.Entre autres choses, on a procédé à la remise en

• • POKEMOUCHE • •

La rivière... un véritable bijou de la nature

état de l'habitat du poisson en identifiant 18tributaires. Le but visé était d'avoir un habitat quiserait favorable au repeuplement de la truite et dusaumon. Les responsables ont ensuite procédé àun échantillonnage et à une analyse des propriétésphysiques de l'eau dans le but de déterminer lasanté de la rivière.

Pour la suite des travaux, l'Association des loisirs,chasse et pêche a décidé d'établir un partenariatavec le Club loisirs de la rivière Caraquet. Les deuxorganisations ont uni leurs forces pour réaliserleurs objectifs.

Place à un nouveau comitéDepuis l'an 2000, on compte sur la présence duComité de gestion environnementale de la RivièrePokemouche. Son mandat est d'élaborer et demettre en oeuvre un plan de gestion environ-nementale pour la rivière Pokemouche et d'établirla classification des cours d'eau du bassin versanten collaboration avec le ministère del'Environnement et des Gouvernements locaux.Dès le départ, le comité a obtenu 90 000 $ pourentreprendre des analyses d'échantillonnages afinde connaître précisément l'état actuel de la riv-ière. Mme Blanchard admet que certains endroitsde la rivière laissaient à désirer et qu'il fallait yvoir dès maintenant. Toute la question de la pol-lution a également retenu l'attention du comité. «Présentement, dit-elle, le comité poursuit son tra-vail et il ne faut surtout pas abandonner. La pollu-tion de la rivière demeure une préoccupation con-stante mais la stratégie employée est axée sur lacommunication et non sur la condamnation », aindiqué en terminant Mme Blanchard, qui rêve dujour où la rivière Pokemouche sera reconnuecomme faisant partie du patrimoine historique.

Comme vous pouvez le constater, la rivière Pokemouche, de par sabeauté naturelle, est devenue un endroit de prédilection pour bon

nombre de photographes.

S

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Répertoire 2004 17

La Bonne Idée

endant de nombreuses années, l’écoleLa Nacelle, un établissement éducation-nel, a accueilli les élèves de la septièmeà la neuvième années. Suite à une déci-sion des autorités scolaires, on a con-venu de déplacer les élèves à l'écoleélémentaire Marguerite-Bourgeoys et

à la polyvalente Louis-Mailloux.La décision a eu pour effet de vider complètement l'écoleintermédiaire La Nacelle. Du jour au lendemain, le bâti-ment est devenu un éléphant blanc. Mais que fait-onavec un tel édifice situé en plein centre-ville?Refusant d'abandonner un établissement qui a marquél'histoire de la communauté sur le plan de l'éducation,les élus municipaux prennent le dossier en main. En1996-1997, la municipalité devient propriétaire de l'an-cienne école. « C'est une décision qui allait de soi, a souligné en entre-vue le directeur général de la Ville, Lucien Sonier. Si onse rappelle bien du rapport Gaudet – qui a dressé un por-trait du potentiel économique de la région péninsulaire,et ce, dans plusieurs secteurs d'activités –, nous avionsété identifiés comme une communauté d'intérêts qui

avait avantage à promouvoir l'aspect socio-économiqueet éducationnel de sa municipalité.En plus, ce type de défi cadrait parfaitement dans laformule du MACS-NB, qui favorise une prise en chargecollective du développement local. C'est en tenantcompte de toutes ces considérations que la Ville deCaraquet a pris l’initiative de former une corporationsans but lucratif en 1999. »

Un centre culturel exceptionnelÀ partir de ce moment, l'ancienne école La Nacellese dote d'une nouvelle appellation soit le Centrecommunautaire régional La Nacelle qui a ouvert sesportes pour accueillir le milieu culturel et le secteurprivé. Des espaces ont été loués à diverses organisa-tions oeuvrant dans la communauté. « Par contre, pour être en mesure de livrer le service,il a fallu procéder à d'importants travaux de rénova-tion. En l'an 2000, la Ville a injecté la somme de250 000 $, au même titre que le Centre commu-nautaire. On parlait donc d'un investissement de

500 000 $ », de dire M. Sonier.Après toutes ces démarches et suivant l'intérêtdémontré par la communauté, les deux paliers degouvernement ont décidé en 2002 d'apporter leurcontribution financière pour l'aménagement d'unesalle de spectacle. « L'annonce a été accueillie avec soulagement par notrepopulation. On attendait ce moment depuis silongtemps », a confié le directeur général.Le Centre culturel qui suscite des commentairesextrêmement élogieux, comprend une salle de specta-cles à géométrie variable, une galerie d'art, un centrede formation artistique et culturelle, des studios derépétition et de création, des bureaux administratifsainsi que des espaces de travail.« Nous sommes biens fiers du travail qui a été accom-pli dans ce dossier. Avec de la ténacité, nous avonsdémontré que nous étions capables de mener à termeun projet de cette envergure. Notre population ressentun sentiment de fierté et avec raison; nous avons un édi-fice qui va combler les besoins de la génération actuelleet future », a conclu Lucien Sonier.

P

• • CARAQUET • •

Une ancienne école devient Le Centre communautaire régional La Nacelle

C'est le dimanche 11 avril 2004, journée de Pâques, qu'a eu lieu la première représentation à la nouvelle salle de spectacle de Caraquet. C'est leThéâtre populaire d'Acadie qui a eu l'honneur d'ouvrir le bal avec sa pièce « La sortie au théâtre ». La salle de spectacles à géométrie variable, qui suscite des commentaires extrêmement élogieux, était remplie à pleine capacité pour ce moment historique. L'inauguration officielle aura lieu au

courant de l'été 2004. (Photo gracieuseté M. Yvon Cormier)

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16 Répertoire 2004

La Bonne Idée

n décembre 2003, des étudiantsdu Centre d'excellence en sci-ences agricoles et biotech-nologiques (CESAB) de Grand-Sault, membres du comité FAAB(foresterie, agro-alimentaire,agriculture et biotechnologie)

ont réalisé une levée de fonds par lebiais d'une activité d'emballage decadeaux et de vente de billets. Par lasuite, le comitésans but lucratifa versé un pour-centage desargents recueillis,soit une sommede 400 $, à labanque alimen-taire régionale. À chaque année, lecomité FAAB organiseune activité afind'amasser des fonds pour un organisme de lacommunauté. D'où est partie l'idée de formerun tel comité ? « Par cette initiative, on avoulu éveiller l’esprit entrepreneurial des étudi-ants qui en sont membres et aussi leur perme-ttre de prendre en charge leur apprentissage endehors des murs du Centre d’excellence », dedire la gérante de cet établissement, MmeSonia Michaud.

Des étudiants du CESAB font preuve de générosité à l'endroit de la communauté

Initialement, le rôle du comitéFAAB était de permettre aux étu-diants de faire des visites indus-trielles et autres en dehors ducadre des cours afin qu’ils puis-sent faire le lien entre lesaspects théoriques et pratiquesde leurs programmes et les réal-ités du marché de travail. « L’intérêt d’un tel comité dansun établissement comme lenôtre, ajoute Mme Michaud,c'est de susciter l’autonomie deses membres et de favoriser lesvaleurs entrepreunariales ».

Pour une bonne causeRapidement, les membres ont vu en ce comitéune occasion d'en faire davantage. C’estd'ailleurs ce qui les a conduits à entreprendreune belle initiative juste à la veille de Noël.Comme se plaît à le dire Mme Michaud, il estfascinant de voir ce que la volonté d’un petitgroupe de jeunes peut faire en si peu detemps. « Effectivement, sachant que le CESABest fréquenté par une soixantaine d’étudiants,il est formidable de constater que ledynamisme de ces jeunes a conduit à une ini-

tiative d’aussi grande envergure pour la com-munauté ».Certains membres du comité ont bien résumél’initiative qu’ils ont réalisée. «Le bien-être dela communauté ainsi que le souci d'améliorerla qualité de vie des gens sont à la base mêmedu geste que nous avons posé au Centre d'ex-cellence en sciences agricoles et biotech-nologiques de Grand-Sault ».La solidarité est une valeur qui prend toute sasignification dans l'activité réalisée par lesjeunes du CESAB.

E

Sonia Michaud

« La société est comme un navire ; tout lemonde doit contribuer à la direction

du gouvernail. »Henrik IBSEN

RÉFLEXION !

Sur la photo, par ordre habituel, la présidente du comité FAAB,Melissa McGraw, qui remet le chèque de 400 $ à la

représentante de la banque alimentaire de Grand-Sault, Janie Michaud. À l'arrière; Cory Smith, Elizabeth Teakles,

Martina Lackie, Melinda Guay, Isabelle Bujold, Lise Bernier,Crystal Colette, Martin Lanteigne et Danielle Martin.

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Répertoire 2004 13

La Bonne Idée

est une belle idée qui estressortie au sein de notrecomité. Rapidement, l'organi-sation de cette activité estdevenue une priorité. Nousétions tous conscients que cetype d'événement allait mettreen évidence cette complicité qui

doit être toujours présente entre l'écoleet la ville de Beresford », a racontéClaudette Boudreau, présidente du nou-veau comité Communauté en santé àBeresford.Elle souligne que les quelque 410 élèves de l'écoleCarrefour étudiant ont vécu une journée magnifiqueà la plage municipale de l'endroit en 2003. «Nous

avons tout simplement décidé de faire voler dans leciel pas moins de 410 cerfs-volants. Un spectacle àcouper le souffle ».Par une journée ensoleillée du mois de juin, avec unvent léger propice à une telle activité, les jeunes dela maternelle à la 8e années ont pu relaxer un peuavant les derniers jours de classe de l'année scolaire.Dans le ciel, il y en avait pour tous les goûts, detoutes les grosseurs et de toutes les couleurs. Sur laplage, le sourire et les rires des enfants étaient demise.«Notre but était d'organiser une activité communau-

taire et ce fut unsuccès sur toutela ligne », de direMme Boudreau.On a demandéaux jeunes defabriquer ou d'a-cheter un cerf-volant pour cettejournée bien par-ticulière. Lecomité a aussiobtenu la pré-cieuse collabora-

tion de plusieurs commerces de la ville pour le repasdu midi à la plage. Ensuite, les employés munici-paux se sont offerts généreusement pour transporterles cerfs-volants de l'école à la plage. Tout le mondea collaboré au succès de cette journée en utilisantdes méthodes simples, mais qui sont toujours aussiefficaces.

Le défi est lancé auxautres Communautés en santé« Ce fut fantastique! On a tellement eu une bellejournée. Voir plus de 400 cerfs-volants dans le ciel,c'est très impressionnant. Cela a aussi eu des réper-cussions durant tout l'été, car les jeunes allaientensuite faire voler leur cerf-volant à la plage. On aainsi valorisé les jeunes de la communauté par cetteexposition », rappelle la porte-parole.Il est déjà décidé que l'événement sera de retour cetété, au même endroit, le 17 ou 18 juin, selon lescaprices de Dame nature.« Nous sommes très heureux de ce succès et nouslançons un défi aux autres Communautés en santé defaire la même chose », avance Mme Boudreau.Créer du bonheur en mettant de la couleur dans le cield'une communauté semble une recette magique pourrassembler une population autour de la joie de vivre.

«C’

« Enrichissons-nous de nos différences mutuelles. »Paul VALÉRY.

RÉFLEXION !

Petits et grands ont eu un plaisir fou à la journée du cerf-volant à Beresford. Voilà uneactivité originale qui a suscité beaucoup d'intérêt dans la communauté.

• • BERESFORD • •

Une grande fête de cerfs-volants dans le ciel de la municipalité

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14 Répertoire 2004

La Bonne Idée

i vous circulez à proximité desécoles sur le territoire de la Villede Dieppe, vous remarquerezimmédiatement que la commu-nauté étudiante (on en compteapproximativement 5000) estchoyée en termes d'installations

récréatives sur les terrains des écoles. Que ce soit à Mathieu-Martin, Sainte-Thérèse ou àAmirault, les terrains de jeux sont complets etrépondent aux divers besoins des étudiants. Ces installations de grande qualité font l'envie debien des municipalités à travers la province maisces améliorations ne sont pas survenues du jourau lendemain et ne sont certainement pas le fruitdu hasard. Le directeur des installations municipales de laVille de Dieppe, Luc Saint-Jules, explique que lamunicipalité a initié, en 2002, le Programme Tri-partite des cours d'écoles. Ce programme a vu lejour grâce à l'adoption d'une politique municipaledont l'objectif premier était d'inciter les comitésde parents à s'impliquer pour améliorer les instal-lations dans les cours d'écoles. Le succès du programme est attribuable à unpartenariat solide entre la ville, les comités de par-ents et le gouvernement provincial, par l'entrem-ise du District scolaire. Chaque intervenant injecteune somme d'argent à part égale dans le projet. « C'est devant les demandes répétées des comitésde parents de nos écoles, qui désiraient améliorerles terrains de jeux, que la ville a décidé d'étudierla question, a souligné M. Saint-Jules. Mais dès ledépart, il était clair que le conseil de ville était dis-posé à faire sa part, en autant que la province yparticipe, car la responsabilité première en ce quiconcerne les cours d'écoles relève des districts sco-laires ainsi que des comités de parents. » « Tous ont embarqué dans l'aventure avec le résul-tat que la Ville de Dieppe a accepté d'injecter unesomme maximale de 15 000 $ par projet, et ce,deux fois par année, tout en s'assurant que lesdeux autres partis égalent ce montant. Ainsi, en

l'espace de deux ans, Dieppe a investi une sommeglobale de 55 000 $ »

Un programme qui aapporté d'excellentsrésultats Parmi les projets réalisés dans le cadre duProgramme Tri-partite des cours d'écoles, notonsl'amélioration des terrains de jeux des écolesAmirault et Sainte-Thérèse ainsi qu'un sentierpédestre de 1.1 kilomètre, nouvellement développéà la polyvalente Mathieu-Martin. Dieppe avait

prévu dans son budget 2004 la somme d'argentrequise pour compléter, avec les deux autrespartenaires, la phase 2 des travaux aux écolesAmirault et Sainte-Thérèse. Pour M. Saint-Jules, le succès du Programme Tri-partite ne fait aucun doute. « Les parents sontenchantés par son fonctionnement, la ville y voitune belle participation de la communauté et ledistrict scolaire perçoit un intérêt positif descitoyens pour améliorer les cours d'écoles. Bref,chacun y trouve son compte pour le bien de nosenfants. Sans ce type de partenariat, jamais iln'aurait été possible de réaliser ces projets àcause des considérations financières ».

Sur cette photo, des enfants ont accompagné diverses personnalités, parents et amis, lorsde la coupe du ruban marquant l'inauguration officielle d'un terrain de jeux.

S

« Le plus important, c'est l'égalité des résultats, pas l'égalité des moyens. »Claude SNOW, Travailleur social de la Péninsule acadienne.

RÉFLEXION !

• • DIEPPE • •

De superbes installations récréatives dans les cours d’écoles

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Répertoire 2004 15

La Bonne Idée

Quelques programmes du CRFPAHaltes familiales : Ce programme pro-cure un lieu de rencontre entre parents etenfants qui permet aux participants desocialiser, de partager et de participer à desactivités dans un environnement sain, paisi-ble et différent.

Bébé grandit : Ce programme est com-posé de sessions de groupe traitant dedivers sujets pour favoriser le bondéveloppement de l'enfant de la naissanceà deux ans.

Cuisines collectives : C'est un pro-gramme d'activités éducatives qui touchentl'alimentation et la budgétisation. Les ren-contres visent à planifier des recettes, faireles achats et préparer cinq mets choisis parles parents.

Artisanat pour parents : Ce pro-gramme donne l'occasion aux parents dedévelopper et de mettre en valeur leur côtécréatif et artistique, tout en favorisant unemeilleure estime de soi.

n n’insistera jamais assez sur l'impor-tance de la communication, deséchanges harmonieux et de la relationprivilégiée entre les parents et leursenfants au début de leur apprentis-sage. C'est à partir de ces valeurs quele Centre de ressources familiales de laPéninsule acadienne (CRFPA) réussit à

convaincre environ 400 familles par année àparticiper à ses différents programmes.« Puisque nous organisons de nombreuses activités degroupe, que ce soit à l'intérieur de nos programmes oupar l'entremise de nos différentes sorties, il se crée unebelle synergie entre les parents et les enfants. On con-state que le papa ou la maman apprécie de passer debeaux moments avec son enfant. En plus, il se tisse desliens d'amitié entre les parents, les enfants, les inter-venants communautaires et les bénévoles », a déclaréLucie Robichaud Cormier, employée au CRFPA.Notons que le Centre de ressources familiales est unecomposante du Centre de bénévolat de la Péninsule aca-dienne. On compte sur un personnel de cinq personnesqui reçoit l'appui d'une dizaine de bénévoles et de con-tractuels pour assurer la livraison des programmes.Les services, offerts gratuitement, sont destinés exclusive-ment aux parents ayant des enfants de 0 à 6 ans. AuCRFPA, on dénombre sept programmes, si on inclut lessorties à l'extérieur, que ce soit ducamping familial, une visite à lacabane à sucre ou encore une ran-donnée à cheval.Chacune des initiatives du centrevise à répondre aux besoins desparents et enfants. On veut favoris-er le plein épanouissement dechaque enfant, en prenant en con-sidération ses talents, ses aptitudeset ses besoins propres, tout enaméliorant aussi la capacité desparents à bien entourer leursenfants.

De beauxtémoignagesRégulièrement, en guise d'apprécia-

• • CENTRE DE BÉNÉVOLAT DE LA PÉNINSULE ACADIENNE • •

Le Centre de ressources familiales comble un besoin important

Otion, le personnel du CRFPAreçoit de beauxtémoignages. De nombreuxparents prennent le tempsd'écrire pour exprimer leursatisfaction. À titre d'exem-ple, voici un témoignagequi reflète bien l'opiniongénérale des participants. « En 1999, j'ai commencéà aller aux haltes familialesavec mon fils et ma fille. Jesuis une maman à la maisonqui s'occupe de toute lafamille et la halte familiale m'a donné l'occasion de ren-contrer d'autres gens intéressants et de faire socialisermes enfants avec d'autres amis. Nous avons eu de nom-breuses activités en famille durant l'année scolaire etpendant l'été. En plus, toutes ces activités sont gratuites,ce qui est rare de nos jours. J'aimerais dire un grosMERCI aux monitrices qui font un excellent travail » dedire Carole Dugas de Caraquet.Tout comme ses collègues, Lucie Robichaud Cormier n'estpas insensible face à de si beaux témoignages. « C'est unsigne, dit-elle, que nous comblons un besoin importantdans la Péninsule et que notre présence est appréciée.Nous devons poursuivre nos efforts et continuer à

demeurer à l'écoute des parents et des enfants.J'aimerais aussi remercier le Centre de bénévolat de laPéninsule acadienne pour son appui constant jour aprèsjour ».

Sur cette photo, Rosemonde et Michel Duguay de Caraquet, en compagnie de leurs deux enfants, Camille et Rose-Hélène,

lors du camping familial.

À la halte familiale, on ne manque jamais une occasion de souligner un moment spécial, que ce soit l'Halloween,

la fête de Pâques ou comme dans ce cas-ci, la Saint-Valentin. Parents et enfants s'en donnent à cœur joie!

Page 28: Répertoire des histoires à succès

créer un parc pour les amateurs de planches àroulettes. C'est à partir de ce moment qu'estvenue l'idée d'élaborer différentes stratégiespour réaliser ce projet. »C'est Mad. Annick Léger, membre du Comitéen Santé de Saint-Antoine, qui raconte cetteanecdote. Elle explique les étapes qui ontmené à l'aboutissement du projet.

Organisation de danses sociales pour les étudiantsAfin de recueillir les argents nécessaires pour

mettre en place cette nouvelle installation, descitoyens, en collaboration avec le Comité ensanté de Saint-Antoine, ont organisé des dansessociales pour les élèves de la 7e à la 9eannées. Ces soirées se sont déroulées pendantles années scolaires 2001-2002 et 2002-2003. Grâce à cette initiative, le comité arecueilli une somme de 1 500 $ à 2 000 $.Un montant additionnel de 600 $ a été remispar la municipalité. « Avec cet argent, nous étions prêts à amorcerle projet. Nous avons aussi obtenu l'appui dedeux entreprises de la région qui ontgénéreusement fourni le fer forgé et le bois

nécessaires à la réalisation du parc », asouligné Mad. Léger.

Les travauxÀ l'été 2002, les promoteurs du

projet ont autorisé la constructiondes rampes et des différentsobstacles. La deuxième phases'est poursuivie pendant lasaison estivale 2003 avecl'ajout de nouvelles rampes.

Le terrain où est situé leparc est recouvert d'une

a jeunesse est importante àSaint-Antoine, une municipalitésituée au sud-est du Nouveau-Brunswick, au même titred'ailleurs que pour les autrescommunautés de la province. Ungroupe de citoyens de cette municipalité

a posé un geste qui a fait bien plaisir auxjeunes de la région en créant un parc deplanches à roulettes pour tous les mordus dece loisir. Une activité bien populaire à Saint-Antoine.« À chaque fois que les gens prenaient unemarche sur la rue Principale, ils se faisaientcontourner à gauche et à droite, par un grandnombre de jeunes. Ça commençait à devenirdangereux autant pour les marcheurs que pourles jeunes. »« Avant qu'il survienne une collision mal-heureuse, et ce, après avoir consulté les étudi-ants dans les écoles, certaines personnes ontdécidé de remédier à la situation en se fixant

comme objectifd e

26 Répertoire 2004

La Bonne Idée

Lcouche d'asphalte. « Nous pouvons être fiers du travail accomplidans ce dossier. Aujourd'hui, Saint-Antoinepossède un très beau parc grandement utilisépar les jeunes de la municipalité. Voilà unepreuve tangible qu'il est possible de réaliserbien des projets lorsqu'une population décidede travailler la main dans la main », a laisséentendre Annick Léger.

RÉFLEXION !

« Gouverner,c'est maintenirles balances dela justice égales

pour tous. »Franklin D. ROOSEVELT, Combats pour demain.

• • SAINT-ANTOINE • •

Un Parc de planches à roulettes pour les jeunes