Roch-Olivier Maistre, | Samedi 26 février

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Roch-Olivier Maistre, Président du Conseil d’administration Laurent Bayle, Directeur général Samedi 26 février Ensemble Orchestral de Paris | Accentus Joseph Swensen | June Anderson Dans le cadre du cycle Le rêve américain Du 16 février au 2 mars Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert, à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr Ensemble Orchestral de Paris | Accentus | Joseph Swensen | June Anderson | Samedi 26 février

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Roch-Olivier Maistre,

Président du Conseil d’administration

Laurent Bayle,

Directeur général

Samedi 26 février Ensemble Orchestral de Paris | AccentusJoseph Swensen | June Anderson

Dans le cadre du cycle Le rêve américain

Du 16 février au 2 mars

Vous avez la possibilité de consulter les notes de programme en ligne, 2 jours avant chaque concert,

à l’adresse suivante : www.citedelamusique.fr

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Cycle Le rêve américain

MERCREDI 16 FÉVRIER – 20H

Le Panthéon des héros américains

The Boston CamerataAnne Azéma, mezzo-soprano, directionLydia Brotherton, sopranoTimothy Leigh Evans, ténorDonald Wilkinson, barytonJoel Frederiksen, basse, guitareJesse Lepkof, lûte, guitareRobert Mealy, violonCécile Laye, dance caller

JEUDI 17 FÉVRIER – 20H

Ciné-concertSuperman Ciné-mix

Julien Lourau, saxophone, piano Fender RhodesJef Sharel, programmation électronique et bruitagesDj Oil, platines, programmation électroniqueKarl The Voice, voixFred Ladoué, théâtre d’objets ilmés et VJingBruno Corsini, lumières

DIMANCHE 20 FÉVRIER – 16H30

Ciné-concert

Charles ChaplinL’Émigrant – musique de Carl DavisLa Ruée vers l’or – musique de Charles Chaplin

Orchestre National d’Île-de-FranceCarl Davis, direction

MARDI 1ER MARS – 20H

Pionniers américains

George PerleQuintette à vent n° 1John CageMusic for Wind instrumentsGeorge CrumbEleven Echoes of AutumnHenry CowellThe BansheeThe Tides of ManaunaunTiger Charles IvesTrio pour violon, violoncelle et piano

Solistes de l’Ensemble intercontemporain

MERCREDI 2 MARS – 20H

Eldorado

Spectacle conçu et réalisé par Dominique LemonnierTranscriptions d’ Alexandre Desplat et Nicolas Charron

Musiques de Ry Cooder, Miles Davis, Alexandre Desplat, Duke Ellington, Philip Glass, Jerry Goldsmith, Jonny Greenwood, Bernard Herrmann, Ennio Morricone, Alex North

Film de Dominique Gonzalez-Foerster et Ange Leccia

Traic QuintetDominique Lemonnier, violonDavid Braccini, violonEstelle Villotte, altoRaphaël Perraud, violoncelleIgor Boranian, contrebasse

JEUDI 24 FÉVRIER – 20H

Les Américains – A Dream Ballad

Spectacle musical, visuel et scénographique d’Hervé Tougeron et Catherine Verhelst

Ensemble SkênêAkié Kakéhi, mezzo-sopranoGeofrey Carey, comédienCatherine Verhelst, piano, voixBertrand Aimar, violonGuillaume Antonini, violonAlphonse Dervieux, altoJean-Lou Loger, violoncelle

VENDREDI 25 FÉVRIER – 20H

John Adams Chamber SymphonyBen Hackbarth Crumbling Walls and Wandering Rocks (création française)Steve Reich Tehillim

Ensemble intercontemporainSynergy VocalsFrançois-Xavier Roth, direction

SAMEDI 26 FÉVRIER 20H

Philip Glass EchorusAaron CoplandOld American Songs (extraits)Charles IvesSymphony n° 3 « The Camp Meeting »Samuel Barber Agnus DeiAaron CoplandThe Promise of Living Samuel BarberKnoxville: Summer of 1915Leonard BernsteinDream With Me

Ensemble Orchestral de ParisAccentusJoseph Swensen, violon et directionDeborah Nemtanu, violonJune Anderson, soprano

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Cycle Le rêve américain

Où se trouve le rêve américain dans la musique ? Si certains compositeurs sont autodidactes, d’autres

ont bénéicié d’une formation imprégnée de la musique savante européenne. Certains ont cultivé une

conception identitaire, d’autres ont cherché en Asie ou en Afrique la validation de leurs idées. Dans les

années trente-quarante, pour un qui embrasse le romantisme lyrique, un autre puise dans le folklore, et

les deux sont très loin de l’expérimentalisme radical de la même période. Certains styles leurissent dans

l’académie, d’autres sont issus des ensembles anti-establishment. Enin, pour beaucoup, rester ancré dans

la tradition implique de naviguer entre de multiples traditions.

Le programme de l’Ensemble intercontemporain du 25 février relète ces contradictions. Dans les années

soixante, Steve Reich participe au mouvement minimaliste. Fuyant l’université où régnait alors la musique

sérielle, il recherche une musique fondée sur la répétition et la consonance. Ses références sont le jazz

modal, la musique indienne et africaine. Mais avec Tehillim (« psaumes » en hébreu), Reich dit revenir à une

conception plus liée à la tradition occidentale. Si l’emploi de canons et d’imitation rappelle ses premières

pièces, la répétition concerne des mélodies entières, et les rythmes et les phrasés sont déterminés par le texte.

La Chamber Symphony de John Adams est également en rupture avec son passé. Alors que ses

compositions précédentes sont caractérisées par un mouvement lent de blocs harmoniques, la Chamber

Symphony est polyphonique, dissonante et complexe. Le point de départ étant l’improbable mise en

relation de la musique de Schönberg et celle des dessins animés des années cinquante, cette pièce est

une sorte de retour irrévérent aux traditions d’écriture occidentale. Crumbling Walls and Wandering Rocks,

de Ben Hackbarth, serait peut-être le prolongement sans ironie de ce « retour ». Né dans l’Arizona mais

travaillant à l’Ircam, Hackbarth prend « pour point de départ les timbres, propriétés et gestes associés aux

instruments acoustiques occidentaux ». Crumbling Walls and Wandering Rocks s’inspire du parcours des

personnages au dixième épisode d’Ulysses de Joyce.

Dans le programme de l’Ensemble Orchestral de Paris et Accentus, le 26 février, on trouve ceux qui

cherchent à rendre le modernisme accessible. Alors que le succès de Copland allie technique moderniste

avec matériau folklorique, le langage de Barber est lyrique, décrié par la critique comme anachronique.

Les deux ont créé des icônes culturelles incontestables : les Old American Songs sont chantés dans tous les

lycées et l’Agnus Dei, tiré du célèbre Adagio pour cordes, s’est imposé comme synonyme de deuil national.

L’œuvre de James Agee aussi lie les deux compositeurs : The Tender Land de Copland est imaginé à partir

de son texte sur la vie des pauvres dans le sud des États-Unis pendant la dépression ; Knoxville: Summer

of 1915 évoque la simplicité de la vie d’antan. Charles Ives, dans sa Troisième Symphonie, s’inscrit dans

la tradition des nationalistes romantiques européens. C’est là le paradoxe de Ives : tiraillé entre le désir

d’être apprécié et l’envie de s’exprimer avec un nouveau langage, le compositeur était tout à fait à l’aise

dans les divers styles, savants et populaires, de son époque. Glass et Bernstein font preuve de cette même

recherche de pertinence : où le pur style Broadway de Dream With Me montre la facilité avec laquelle

Bernstein épousait les diférents mondes musicaux, l’Echorus de Glass, avec son style répétitif et l’emploi

de l’harmonie tonale, ainsi que la superposition de la poésie d’Allen Ginsberg, est exemplaire de son style

proche de la musique populaire.

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DU MERCREDI 16 FÉVRIER AU MERCREDI 2 MARS

Héritiers de la démocratie, les expérimentalistes tiennent une place privilégiée dans le rêve américain.

Cage n’a pas d’oreille pour l’harmonie, mais il impressionne Schönberg comme « un inventeur…

de génie ». Sans éducation systématique, c’est Cowell qui pensera à jouer à l’intérieur du piano. The Tides

of Manaunaun (1917), The Banshee (1925), Tiger (1930) sont des précurseurs importants d’une nouvelle

esthétique sonore. En revanche, la Music for Wind Instruments de Cage, écrite juste après ses cours avec

Schönberg, porte les traces d’une tentative de s’inscrire dans l’héritage du maître viennois. George Perle

et George Crumb sont à l’opposé de Cage et Cowell. Parmi les premiers à écrire sur la technique sérielle en

Amérique, Perle était un spécialiste de la musique de Berg. Universitaire reconnu, on aura presque négligé

qu’il était compositeur de grand talent. Bien que portant la marque du dodécaphonisme, sa musique reste

ancrée dans une gestuelle de musique tonale et un emploi du rythme lié à la danse. Crumb, en revanche,

a forgé un langage musical personnel hors de tout système, fondé sur une dramaturgie musicale.

Il a su faire face à l’avant-gardisme « académique » de l’intérieur, pendant les années précisément où

Reich, Glass et Adams ont dû fuir l’académie. Sa musique fait appel aux timbres et langues d’ailleurs,

en renouant avec l’aspect rituel de l’art.

Y a-t-il un il conducteur parmi autant de destinées diverses ? Et si le rêve américain n’était inalement

qu’une recherche permanente d’un ailleurs, dans le temps ou dans l’espace ?

Evan Rothstein

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SAMEDI 26 FÉVRIER – 20H

Salle des concerts

Philip Glass

Echorus – Joseph Swensen, Deborah Nemtanu, violons solos

Aaron Copland

Old American Songs – extraits

The Dodger (Campaign song) – Accentus

Long Time Ago (Ballad) – June Anderson, soprano

Simple Gifts (Shaker Song) – Accentus

I Bought Me a Cat (Children’s song) – June Anderson, soprano

The Golden Willow Tree (Anglo-American ballad) – Accentus

The Little Horses (Lullaby) – June Anderson, soprano

Ching-A-Ring Chaw (Minstrel song) – Accentus

At the River (hymn tune) – June Anderson, soprano

Charles Ives

Symphony n° 3 « The Camp Meeting »

Old Folks Gatherin’. Andante maestoso

Children’s Day. Allegro

Communion. Largo

entracte

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Samuel Barber

Agnus dei – transcription pour chœur mixte du deuxième mouvement (Adagio) du Quatuor à cordes op. 11

Aaron Copland

The Promise of Living – extrait de The Tender Land

Samuel Barber

Knoxville: Summer of 1915

Leonard Bernstein

Dream With Me – extrait de Peter Pan

Ensemble Orchestral de Paris

Accentus

Joseph Swensen, violon et direction

Deborah Nemtanu, violon

June Anderson, soprano

Coproduction Cité de la musique, Ensemble Orchestral de Paris et Accentus.

Fin du concert vers 22h.

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Philip Glass (né en 1937)

Echorus, pour deux violons et orchestre à cordes

Date de composition : 1995.

Éditeur : Dunvagen Music Publishers.

Durée : environ 7 minutes.

Echorus (dérivé du mot écho) fut composé durant l’hiver 1994-1995 pour Edna Michell et Yehudi

Menuhin, qui avaient déjà passé commande d’une pièce (Duet, 1993) à Steve Reich, un autre chef

de ile du courant répétitif. Echorus, qui se présente comme une chaconne, adopte le schéma

formel A-B-A. Selon le compositeur, les deux solistes jouent soit la chaconne soit des parties

mélodiques suggérées par la structure harmonique. La musique est inspirée par des pensées de

compassion et veut évoquer des sentiments de sérénité et de paix.

Aaron Copland (1900-1990)

Old American Songs, pour chœur, soprano et orchestre – extraits

The Dodger (Campaign song)

Long Time Ago (Ballad)

Simple Gifts (Shaker Song)

I Bought Me a Cat (Children’s song)

The Golden Willow Tree (Anglo-American ballad)

The Little Horses (Lullaby)

Ching-A-Ring Chaw (Minstrel song)

At the River (hymn tune)

Date de composition : 1950, 1954 pour l’orchestration (Livre I) ; 1952, 1957 pour l’orchestration (Livre II).

Création de la version originale du Livre I : Peter Pears (ténor), Benjamin Britten (piano), Aldeburg Festival, 17 juin 1950.

Création de la version originale du Livre II : Willliam Warield (baryton), Aaron Copland (piano), Ipswich, MA, 24 juillet 1953.

Éditeur : Boosey & Hawkes.

Durée : environ 20 minutes.

Durant l’hiver 1950, alors qu’il composait les mélodies sur des poèmes d’Emily Dickinson, Copland

abandonna pour quelque temps le domaine de la musique sérieuse pour explorer celui de la

musique populaire en arrangeant cinq songs. Le recueil pour voix et piano connut un tel succès

qu’il décida en 1952 de mettre en musique cinq autres mélodies. Par la suite, il transcrivit ses Old

American Songs pour voix et orchestre et laissa à Irving Fine et à d’autres le soin de les adapter

pour chœur avec piano ou avec orchestre.

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Les deux recueils témoignent d’un souci du compositeur de varier les genres. On peut cependant

les classer en trois catégories. La première rassemble des songs d’inspiration religieuse. « Simple

Gifts » est un shaker song dont la mélodie presque austère est sobrement accompagnée en

accords. Copland incorporera plus tard cette mélodie dans son ballet Appalachian Spring. « At the

River » est un hymne gospel.

La seconde catégorie comprend des pièces provenant de spectacles populaires. « Ching-A-Ring

Chaw », qui clôt le second recueil, est aussi un minstrel song qui joue avec humour sur les phonèmes

tout en imitant les sons du banjo. « Long Time Ago » est une ballade d’une douceur mélancolique.

La troisième catégorie rassemble des mélodies folkloriques. Le children’s song « I Bought Me a

Cat » est une chanson par accumulation pleine d’humour qui nous fait entendre tout un éventail

de cris d’animaux. « The Golden Willow Tree » est une ballade anglo-américaine tandis que « The

Dodger » est un chant satirique composé durant la campagne présidentielle de Stephen Grover

Cleveland.

Charles Ives (1874-1954)

Symphonie n° 3 « The Camp Meeting » S. 3 (K. 1A3), pour orchestre de chambre

Old Folks Gatherin’. Andante maestoso

Children’s Day. Allegro

Communion. Largo

Date de composition : 1904.

Création : le 5 avril 1946 à New York par le New York Little Symphony Orchestra, direction Lou Harrison.

Éditeur : Associated Music Publishers.

Durée : environ 18 minutes.

À la diférence des deux précédentes, la Troisième Symphonie, dont le matériau musical provient

de pièces plus anciennes pour orgue, se caractérise par une formation instrumentale réduite, une

texture sonore légère et plus contrapuntique. Le titre « The Camp Meeting » fait référence aux

grands rassemblements en plein air auxquels le jeune Ives avait assisté en compagnie de son père

dans son enfance et au cours desquels des chants religieux étaient entonnés avec ferveur par les

idèles. L’œuvre fut surnommée « Symphonie des hymnes » car ses trois mouvements sont parcourus

par plusieurs hymnes parmi les plus célèbres de la tradition américaine. Le premier mouvement,

« Old Folks Gatherin’ » (Assemblée de vieilles gens), semble, par son écriture polyphonique avec

entrées canoniques, se souvenir de la musique de Bach. Le second mouvement, « Children’s Day »

(Jour des enfants), à la rythmique souple et ciselée, évoque un déilé. Le troisième, « Communion »,

aux accents mahlériens et brucknériens, superpose d’une façon très ingénieuse divers fragments

d’hymnes dans une écriture harmonique riche. La Troisième Symphonie fut la première symphonie

de Ives à être exécutée intégralement en public en 1946, année où elle obtint le Prix Pulitzer.

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Samuel Barber (1910-1981)

Agnus Dei, pour chœur mixte (1967) – transcription du deuxième mouvement (Adagio) du Quatuor à cordes op. 11

Date de composition : 1936.

Création de la version pour quatuor : le 14 décembre 1936 à Rome par le Quatuor Pro Arte.

Éditeur : Schirmer.

Durée : environ 9 minutes.

Dès la création de son Quatuor à cordes, en 1936, Barber avait pris conscience de l’extraordinaire

impact émotionnel de l’Adagio. Il le transcrivit pour orchestre à cordes et l’envoya à Toscanini

qui, impressionné, accepta d’en assurer la création mondiale à New York avec le NBC Symphony

Orchestra le 5 novembre 1938. Cette œuvre, écrite dans un langage tonal, suscita une vive

polémique dont se it alors écho le New York Times. Elle opposait les tenants de la tradition

mélodiste et tonale à des membres de l’avant-garde qui jugeaient l’œuvre de Barber réactionnaire.

La popularité de l’Adagio ne devait pourtant pas cesser de croître, amenant Barber à le transcrire

pour chœur en 1967.

Aaron Copland

The Promise of Living, pour chœur et orchestre – extrait de The Tender Land, opéra en deux actes sur un livret

d’Horace Everett (pseudonyme pour Erik Johns)

Date de composition : 1952-1954, révisé en 1955.

Création : le 1er avril 1954, à New York, par le New York City Opera, direction Thomas Schippers, mise en scène Jerome

Robbins, avec Rosemarie Carlos (Laurie Moss), Jon Crain (Martin), Norman Treigle (Grandpa Moss), Jean Handzlik

(Ma Moss), Michael Pollock (Mr. Splinters).

Éditeur : Boosey & Hawkes.

Durée : environ 5 minutes.

The Tender Land témoigne du nouvel intérêt des compositeurs américains pour l’opéra après

la Seconde Guerre mondiale. Au début de 1952, Copland accepta une commande de la League

of Composers pour écrire un opéra destiné à la télévision. Il s’inspira d’un essai de James Agee,

Let Us Now Praise Famous Men, sur des métayers dans le Sud profond des États-Unis, paru d’abord

en 1936 dans Fortune Magazine, accompagné de photos de Walter Evans prises pendant la Grande

Dépression. Copland fut touché par l’émouvante humanité avec laquelle les deux hommes

avaient abordé le sujet de la pauvreté dans le monde rural. The Tender Land raconte l’histoire

d’une jeune ille d’une famille de fermiers qui, le jour de la fête célébrant la in de ses études

au lycée, est séduite puis abandonnée par un vagabond et décide de quitter le nid familial pour

afronter seule son destin. Les producteurs de télévision rejetèrent inalement l’opéra qui fut créé

avec quelques remaniements en 1954 au New York City Opera avec, au même programme, l’opéra

de Menotti Amahl and The Night Visitors.

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Samuel Barber

Knoxville: Summer of 1915 op. 24

Date de composition : 1947.

Commande : Eleanor Steber.

Création de la version originale : le 9 avril 1948 à Boston par Eleanor Steber (soprano) et le Boston Symphony Orchestra,

direction Serge Koussevitzky.

Éditeur : Schirmer

Durée : environ 16 minutes.

Le texte de Knoxville: Summer of 1915 provient d’un poème en prose nostalgique et

autobiographique écrit par James Agee en 1935, mais publié seulement en 1938 avant d’être

inclus comme prologue dans le roman A Death in the Family. Samuel Barber mit en musique

le dernier tiers du poème qui, à travers les yeux d’un enfant, peint un tableau idyllique de la

ville natale de l’auteur par une paisible soirée d’été passée en famille. Le texte se referme sur

l’interrogation angoissée de l’enfant sur sa place dans l’univers. Barber parvient à rendre le style

spontané, quasi improvisé d’Agee dans cette pièce sensible, bucolique et luxuriante qu’il appelait

sa « rhapsodie lyrique ». En 1949, il révisa la partition pour orchestre de chambre et voix en

réduisant les bois à un par pupitre et en supprimant les timbales. La création de cette version

eut lieu le 1er avril 1950 à Dumbarton Oaks, Washington DC.

Leonard Bernstein (1918-1990)

Dream With Me, pour soprano et orchestre – extrait de la comédie musicale Peter Pan

Date de composition : 1950.

Éditeur : Boosey & Hawkes

Durée : environ 4 minutes.

Bernstein écrivit la partition de la comédie musicale Peter Pan pour une production de Broadway

qui devait connaître un franc succès avec pas moins de 321 représentations. L’œuvre fut

cependant éclipsée par au moins deux réalisations sur le même sujet : la comédie musicale et le

ilm du même nom, respectivement de Jerome Robbins et de Walt Disney. Pourtant, Bernstein

garda toujours une grande afection pour cette œuvre dont certains morceaux sont devenus

célèbres. L’air « Dream with me », qui avait été coupé lors de la création, ne fut créé qu’en 1975 lors

de la revue dirigée par le compositeur. Il est aujourd’hui, avec « Build My House » et « Who Am I? »,

une des pièces maîtresses du songbook de Bernstein.

Max Noubel

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Aaron Copland

Old American Songs

The Dodger

Yes the candidate’s a dodger,

Yes a well-known dodger.

Yes the candidate’s a dodger,

Yes and I’m a dodger too.

He’ll meet you and treat you,

And ask you for your vote.

But look out boys,

He’s a-dodgin’ for your vote.

Yes we’re all dodgin’

A-dodgin’, dodgin’, dodgin’.

Yes we’re all dodgin’

Out away through the world.

Yes the preacher he’s a dodger,

Yes a well-known dodger.

Yes the preacher he’s a dodger,

Yes and I’m a dodger too.

He’ll preach you a gospel,

And tell you of your crimes.

But look out boys,

He’s a-dodgin’ for your dimes.

Yes we’re all dodgin’, etc.

Yes the lover he’s a dodger,

Yes a well-known dodger.

Yes the lover he’s a dodger,

Yes and I’m a dodger too.

He’ll hug you and kiss you,

And call you his bride,

But look out girls,

He’s a-tellin’ you a lie.

Yes we’re all dodgin’, etc.

Et oui, le candidat est un roublard,

Oui, un roublard bien connu.

Et oui, le candidat est un roublard,

C’est un fait et j’en suis un aussi.

Il viendra à vous et vous couvrira de présents,

Puis il demandera votre voix.

Mais prenez garde Messieurs,

C’est votre voix qu’il convoite.

Et oui, nous rusons tous,

Rusons, rusons tous

Et oui, nous rusons tous,

Pour nous frayer notre chemin dans le monde.

Et oui, le pasteur est un roublard,

Oui, un roublard bien connu.

Et oui, le pasteur est un roublard,

C’est un fait et j’en suis un aussi.

Il vous prêchera l’Évangile,

Et vous parlera de vos pêchers.

Mais prenez garde Messieurs,

Ce sont vos sous qu’il convoite.

Et oui, nous rusons tous, etc.

Et oui, l’amant est un roublard,

Oui, un roublard bien connu.

Et oui, l’amant est un roublard,

C’est un fait et j’en suis un aussi.

Il vous prendra dans ses bras et vous embrassera,

Il vous appellera sa promise,

Mais prenez garde Damoiselles,

Tout ceci n’est que mensonge.

Et oui, nous rusons tous, etc.

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Long Time Ago

On the lake where droop’d the willow

Long time ago,

Where the rock threw back the billow

Brighter than snow.

Dwelt a maid beloved and cherish’d

By high and low,

But with autumn leaf she perished

Long time ago.

Rock and tree and lowing water

Long time ago,

Bird and bee and blossom taught her

Love’s spell to know.

While to my fond words she listen’d

Murmuring low,

Tenderly her blue eyes glisten’d

Long time ago.

Simple Gifts

‘Tis the gift to be simple, ‘tis the gift to be free,

‘Tis the gift to come down where we ought to be,

And when we ind ourselves in the place just right,

‘Twill be in the valley of love and delight.

When true simplicity is gain’d,

To bow and to bend we shan’t be asham’d,

To turn, turn will be our delight,

‘Till by turning, turning we come round right.

Au bord du lac où se courbait le saule,

Il y a fort longtemps,

Là où le rocher repoussait les lots

Plus éclatants que la neige,

Vivait une jeune ille aimée et chérie,

De tous.

Mais l’automne venu elle s’est éteinte avec les

feuilles,

Il y a fort longtemps.

Le rocher, l’arbre et l’eau écumante

Il y a fort longtemps,

Ainsi que l’oiseau, l’abeille et les leurs lui

Enseignèrent les charmes de l’amour.

Alors qu’elle écoutait mes mots doux,

Murmurés à voix basse,

Ses yeux bleus brillaient tendrement,

Il y a fort longtemps.

C’est le don d’être simple, le don d’être libre,

Le don d’arriver là où l’on doit,

Et lorsque nous aurons trouvé notre juste place,

Nous aurons alors atteint la vallée de l’amour et de la joie.

Lorsque nous aurons atteint la simplicité ultime,

Nous n’aurons plus honte de nous incliner et nous courber,

Nous tournerons, tournerons avec joie,

Et c’est en tournant, tournant que nous trouverons le

juste chemin.

Page 14: Roch-Olivier Maistre, | Samedi 26 février

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I Bought Me a Cat

I bought me a cat, my cat pleased me,

I fed my cat under yonder tree.

My cat says iddle eye fee.

I bought me a duck, my duck pleased me,

I fed my duck under yonder tree.

My duck says, “Quaa, quaa”,

My cat says iddle eye fee.

I bought me a goose, my goose pleased me,

I fed my goose under yonder tree.

My goose says, “Quaw, quaw”,

My duck says, “Quaa, quaa”,

My cat says iddle eye fee.

I bought me a hen, my hen pleased me.

I fed my hen under yonder tree.

My hen says, “Shimmy shack, shimmy shack”,

My goose says, “Quaw, quaw”,

My duck says, “Quaa, quaa”,

My cat says iddle eye fee.

I bought me a pig, my pig pleased me.

I fed my pig under yonder tree.

My pig says, “Grifey, grifey”.

My hen says, “Shimmy shack, shimmy shack”,

My goose says, “Quaw, quaw”,

My duck says, “Quaa, quaa”,

My cat says iddle eye fee.

I bought me a cow, my cow pleased me.

I fed my cow under yonder tree.

My cow says “Baw, baw”,

My pig says, “Grifey, grifey”.

My hen says, “Shimmy shack, shimmy shack”,

My goose says, “Quaw, quaw”,

My duck says, “Quaa, quaa”,

My cat says iddle eye fee.

I bought me a horse, my horse pleased me.

I fed my horse under yonder tree.

My horse says, “Neigh, neigh”,

My cow says “Baw, baw”,

My pig says, “Grifey, grifey”.

My hen says, “Shimmy shack, shimmy shack”,

Je me suis acheté un chat. Il m’a plu.

J’ai nourri mon chat sous l’arbre, là-bas.

Mon chat dit « Tralala-lalère ».

Je me suis acheté un canard. Il m’a plu.

J’ai nourri mon canard sous l’arbre, là-bas.

Mon canard dit, « Coin-coin »,

Mon chat dit, « Tralala-lalère »

Je me suis acheté une oie. Elle m’a plu.

J’ai nourri mon oie sous l’arbre, là-bas.

Mon oie dit, « Couac-couac »,

Mon canard dit, « Coin-coin »

Mon chat dit, « Tralala-lalère ».

Je me suis acheté une poule. Elle m’a plu.

J’ai nourri ma poule sous l’arbre, là-bas.

Ma poule dit « Cot-cot, cot-cot »,

Mon oie dit, « Couac-couac »,

Mon canard dit, « Coin-coin »,

Mon chat dit, « Tralala-lalère ».

Je me suis acheté un cochon. Il m’a plu.

J’ai nourri mon cochon sous l’arbre, là-bas.

Mon porc dit, « Groin-groin »,

Ma poule dit, « Cot-cot »,

Mon oie dit, « Couac-couac »,

Mon canard dit, « Coin-coin »,

Mon chat dit, « Tralala-lalère ».

Je me suis acheté une vache. Elle m’a plu.

J’ai nourri ma vache sous l’arbre, là-bas.

Ma vache dit, « Meuh-meuh »,

Mon cochon dit, « Groin-groin »,

Ma poule dit, « Cot-cot »,

Mon oie dit, « Couac-couac »,

Mon canard dit, « Coin-coin »,

Mon chat dit, « tralala-lalère ».

Je me suis acheté un cheval. Il m’a plu.

J’ai nourri mon cheval sous l’arbre, là-bas.

Mon cheval dit, « Ihaa-ihaa »,

Ma vache dit, « Meuh-meuh »,

Mon cochon dit, « Groin-groin »,

Ma poule dit, « Cot-cot »,

Page 15: Roch-Olivier Maistre, | Samedi 26 février

15

My goose says, “Quaw, quaw”,

My duck says, “Quaa, quaa”,

My cat says iddle eye fee.

I bought me a wife, my wife pleased me.

I fed my wife under yonder tree.

My wife says, “Honey, honey”,

My horse says “Neigh, neigh”.

My cow says “Baw, baw”,

My pig says, “Grifey, grifey”.

My hen says, “Shimmy shack, shimmy shack”,

My goose says, “Quaw, quaw”,

My duck says, “Quaa, quaa”,

My cat says iddle eye fee.

The Golden Willow Tree

There was a little ship in South Amerikee,

Crying O the land that lies so low,

There was a little ship in South Amerikee,

She went by the name of the Golden Willow Tree,

As she sailed in the lowland lonesome low

As she sailed in the lowland so low.

We hadn’t been a sailin’ more than two weeks or three,

Till we came in sight of the British Roverie,

As she sailed in the lowland lonesome low,

As she sailed in the lowland so low.

Up stepped a little carpenter boy, Says

“What will you give me for the ship that I’ll destroy?”

“I’ll give you gold or I’ll give thee,

The fairest of my daughters as she sails upon the sea,

If you’ll sink ‘em in the lowland lonesome low,

If you’ll sink ‘em in the land that lies so low.”

He turned upon his back and away swum he

He swum ‘till he came to the British Roverie,

He had a little instrument itted for his use,

He bored nine holes and he bored them all at once.

He turned upon his breast and back swum he

He swum ‘till he came to the Golden Willow Tree.

Mon oie dit, « Couac-Couac »,

Mon canard dit, « Coin-coin »,

Mon chat dit, « Tralala-lalère ».

Je me suis acheté une femme. Elle m’a plu.

J’ai nourri ma femme sous l’arbre, là-bas.

Ma femme dit, « Mon amour, mon amour »,

Mon cheval dit, « Ihaa-Ihaa »,

Ma vache dit, « Meuh-meuh »,

Mon cochon dit, « Groin-groin »,

Ma poule dit, « Cot-cot »,

Mon oie dit, « Couac-couac »,

Mon canard dit, « Coin-coin »,

Mon chat dit, « Tralala-lalère ».

Il était un petit navire en Amérique du Sud

Qui pleurait « Oh, pays situé si loin ! »

Il était un petit navire en Amérique du Sud

Dénommé le Saule doré,

Il voguait, seul, dans ce pays lointain,

Il voguait dans ce pays si lointain.

Nous ne naviguions pas depuis plus de deux ou trois

semaines,

Lorsque nous aperçûmes le British Roverie

Alors qu’il naviguait, seul, dans ce pays lointain,

Alors qu’il naviguait dans ce pays si lointain.

Un jeune charpentier s’approcha et dit :

« Que me donnes-tu si je coule le navire ? »

« Je te donnerai de l’or ou je te donnerai,

La plus belle de mes illes, qui vogue sur la mer,

Si tu le coules, seul, dans ce pays lointain,

Si tu le coules dans ce pays situé si loin. »

Il se tourna et s’éloigna,

Nagea jusqu’au British Roverie.

Équipé d’un petit outil destiné à cet usage,

Il fora neuf trous d’un seul tenant.

Il it demi-tour et revint à la nage,

Jusqu’au Saule doré.

Page 16: Roch-Olivier Maistre, | Samedi 26 février

16

“Captain, O Captain, come take me on board,

And do unto me as good as your word

For I sank ‘em in the lowland lonesome low

I sank ‘em in the lowland so low.”

“Oh no, I won’t take you on board,

Nor do unto you as good as my word,

Tho’ you sank ‘em in the lowland lonesome low,

Tho’ you sank ‘em in the land that lies so low.”

“If it wasn’t for the love that I have for your men

I’d do unto you as I done unto them,

I’d sink you in the lowland lonesome low,

I’d sink you in the lowland so low.”

He turned upon his head and down swum he,

He swum ‘till he came to the bottom of the sea.

Sank himself in the lowland lonesome low,

Sank himself in the land that lies so low.

The Little Horses

Hush you bye,

Don’t you cry,

Go to sleepy little baby.

When you wake,

You shall have,

All the pretty little horses.

Blacks and bays,

Dapples and grays,

Coach and six-a little horses.

Blacks and bays,

Dapples and grays,

Coach and six-a little horses.

Hush you bye,

Don’t you cry,

Go to sleepy little baby.

When you wake,

You’ll have sweet cake and

All the pretty little horses.

A brown and gray and a black and a bay and a

Coach and six-a little horses.

A black and a bay ad a brown and a gray and a

Coach and six-a little horses.

« Capitaine, oh capitaine ! Viens me chercher et fais-

moi monter à bord,

Tiens ta promesse

Car je l’ai coulé, seul, dans ce pays lointain,

Je l’ai coulé dans ce pays si lointain. »

« Oh non, je ne te prends pas à bord,

Et ne tiendrai pas ma promesse,

Bien que tu l’aies coulé, seul, dans ce pays lointain,

Bien que tu l’aies coulé dans ce pays situé si loin. »

« Si je ne tenais pas à tes hommes,

Je te réserverais le même sort qu’au navire,

Je te coulerais, seul, dans ce pays lointain,

Je te coulerais dans ce pays si lointain. »

Il tourna la tête et plongea

Jusqu’à atteindre le fond de la mer.

Il se noya, seul, dans ce pays lointain,

Il se noya dans ce pays situé si loin.

Shhh,

Ne pleure plus,

Endors-toi mon enfant.

À ton réveil,

Tu auras,

Tous les beaux petits chevaux.

Noirs et bais,

Pommelés et gris,

Un carrosse tiré par six petits chevaux.

Noirs et bais,

Pommelés et gris,

Un carrosse tiré par six petits chevaux.

Shhh,

Ne pleure plus,

Endors-toi mon enfant,

À ton réveil,

Tu auras des gâteaux et

Tous les beaux petits chevaux.

Un brun et gris et un noir et un bai et

Un carrosse tiré par six petits chevaux.

Un noir et un bai et un brun et un gris et

Un carrosse tiré par six petits chevaux.

Page 17: Roch-Olivier Maistre, | Samedi 26 février

17

Hush you bye,

Don’t you cry,

Oh you pretty little baby.

Go to sleepy little baby.

Oh you pretty little baby.

Ching-A-Ring Chaw

Ching-a-ring-a ring ching ching,

Ho a ding-a-ding kum larkee,

Ching-a-ring-a ring ching ching,

Ho a ding kum larkee.

Brothers gather round,

Listen to this story,

‘Bout the promised land,

An’ the promised glory.

You don’t need to fear,

If you have no money,

You don’t need none there,

To buy you milk and honey.

There you’ll ride in style,

Coach with four white horses,

There the evenin’ meal,

Has one two three four courses.

Ching-a-ring-a ring ching ching,

Ho a ding-a-ding kum larkee,

Ching-a-ring-a ring ching ching,

Ho a ding kum larkee.

Nights we all will dance

To the harp and iddle,

Waltz and jig and prance,

“And Cast of down the middle!”

When the mornin’ come,

All in grand and splendour,

Stand out in the sun,

And hear the holy thunder!

Shhh,

Ne pleure plus,

Oh ! Mon bel enfant.

Endors-toi mon enfant.

Oh ! Mon bel enfant.

Ching-a-ring-a ring ching ching,

Ho a ding-a-ding kum larkee,

Ching-a-ring-a ring ching ching,

Ho a ding kum larkee.

Mes frères rassemblez-vous,

Et écoutez l’histoire,

De la terre promise,

De la gloire promise.

N’ayez aucune crainte,

Si vous êtes sans le sou,

Car ici il n’est nul besoin d’argent,

Pour acheter du lait et du miel.

Ici ont conduit avec élégance,

Un carrosse tiré par quatre chevaux blancs,

Ici le dîner se compose

D’un, deux, trois ou quatre plats.

Ching-a-ring-a ring ching ching,

Ho a ding-a-ding kum larkee,

Ching-a-ring-a ring ching ching,

Ho a ding kum larkee.

Le soir venu nous danserons tous,

Au son de la harpe et du violon,

Valsant, sautillant et cabriolant,

« Passez au centre, passez devant ! »

Lorsque vient le matin,

Dans toute sa grandeur et son éclat,

Dressez-vous sous le soleil,

Et écoutez le tonnerre divin !

Page 18: Roch-Olivier Maistre, | Samedi 26 février

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Brothers hear me out,

The promised land’s a-comin’

Dance and sing and shout,

I hear them harps a strummin’.

Ching-a-ring-a ching

ching ching, ching a ring ching

Ching-a-ring-a ching ching,

ching-a-ring-a ching ching,

ching-a-ring-a,

ching-a-ring-a,

ching-a-ring-a,

ring, ching ching ching CHAW!

At the River

Shall we gather by the river,

Where bright angel’s feet have trod,

With its crystal tide forever

Flowing by the throne of God?

Yes, we’ll gather at the river,

The beautiful, the beautiful river,

Gather with the saints at the river

That lows by the throne of God.

Soon we’ll reach the shining river,

Soon our pilgrimage will cease,

Soon our happy hearts will quiver

With the melody of peace.

Yes, we’ll gather at the river.

The beautiful, the beautiful, river.

Gather with the saints at the river,

That lows by the throne of God.

Samuel Barber

Agnus Dei

Agnus Dei, qui tollis peccata mundi; miserere nobis.

Agnus Dei, qui tollis peccata mundi ; dona nobis pacem.

Mes frères, écoutez-moi jusqu’au bout,

La terre promise est proche,

Dansez, chantez et criez,

J’entends le chant des harpes.

Ching-a-ring-a ching

ching ching, ching a ring ching

Ching-a-ring-a ching ching,

ching-a-ring-a ching ching,

ching-a-ring-a,

ching-a-ring-a,

ching-a-ring-a,

ring, ching ching ching CHAW !

Nous rassemblerons-nous près de la rivière,

Sur les rives que les pieds de l’ange éclatant de

lumière ont foulées,

Et dont les vagues cristallines

Baignent à jamais le trône de Dieu ?

Oui, rassemblons-nous près de la rivière,

La belle, si belle rivière,

Ensemble avec les saints près de la rivière

Qui baigne le trône de Dieu.

Bientôt, nous atteindrons la rivière scintillante,

Bientôt notre pèlerinage prendra in,

Bientôt nos cœurs joyeux tressailliront

Au son de la mélodie de la paix.

Oui, rassemblons-nous près de la rivière,

La belle, si belle rivière,

Ensemble avec les saints près de la rivière

Qui baigne le trône de Dieu.

Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde,

prends pitié de nous.

Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde,

donne-nous la paix.

Page 19: Roch-Olivier Maistre, | Samedi 26 février

19

Aaron Copland

The Promise of Living

The promise of living with hope and thanksgiving

Is born of our loving our friends and our labor.

The promise of growing with faith and with knowing

Is born of our sharing our love with our neighbor.

The promise of living, the promise of growing

Is born of our singing in joy and thanksgiving.

For many a year we’ve known these ields

And known all the work that makes them yield,

Are you ready to lend a hand?

We’re ready to work, we’re ready to lend a hand.

By working together we’ll bring in the harvest,

the blessings of harvest.

We plant each row with seeds of grain,

And Providence sends us the sun and the rain,

By lending a hand, By lending an arm

Bring out, bring out from the farm,

Bring out the blessings of harvest.

Give thanks there was sunshine, give thanks there was

rain,

Give thanks we have hands to deliver the grain,

O let us be joyful, O let us be grateful to the Lord for

His blessing.

The promise of ending in right understanding

Is peace in our own hearts and peace with our

neighbor.

The promise of living, the promise of growing,

The promise of ending is labor and sharing and loving.

La promesse de vivre avec l’espoir et la gratitude

Est née de l’amour que nous portons à nos amis et

notre travail.

La promesse de grandir avec la foi et le savoir

Est née de l’amour que nous partageons avec nos voisins.

La promesse de vivre, la promesse de grandir

Est née de notre chant de joie et de notre gratitude.

Nous connaissons ces champs depuis fort longtemps

Et nous connaissons tous les eforts déployés pour

les cultiver,

Êtes-vous prêts à mettre la main à la pâte ?

Nous sommes prêts à travailler, nous sommes prêts

à mettre la main à la pâte.

Ensemble nous rentrons la récolte, ensemble nous

accueillons

La récolte bénie.

Nous plantons des graines dans chaque sillon,

Et la Providence nous envoie le soleil et la pluie,

Nous mettons la main à la pâte, usons de nos bras,

Sortons, sortons dans les champs,

Et amenons la récolte bénie.

Remercions le soleil, remercions la pluie,

Remercions le fait d’avoir des mains pour semer les

graines,

Oh, soyons joyeux ! Oh, rendons grâce au Seigneur

pour sa bénédiction !

La promesse de inir ses jours dans la bonne entente

Apporte la paix dans nos cœurs et la paix avec nos

voisins.

La promesse de vivre, la promesse de grandir,

La promesse de inir ses jours en travaillant,

partageant et aimant.

Page 20: Roch-Olivier Maistre, | Samedi 26 février

20

Samuel Barber

Knoxville: Summer of 1915

We are talking now of summer evenings in Knoxville

Tennessee in the time that I lived there so successfully

disguised to myself as a child.

… It has become that time of evening when people

sit on their porches, rocking gently and talking gently

and watching the street and the standing up into

their sphere of possession of the trees, of birds’ hung

havens, hangars. People go by; things go by. A horse,

drawing a buggy, breaking his hollow iron music on

the asphalt; a loud auto; a quiet auto; people in pairs,

not in a hurry, sculing, switching their weight of

aestival body, talking casually, the taste hovering over

them of vanilla, strawberry, pasteboard and starched

milk, the image upon them of lovers and horsemen,

squared with clowns in hueless amber.

A streetcar raising its iron moan; stopping, belling and

starting; stertorous; rousing and raising again its iron

increasing moan and swimming its gold windows and

straw seats on past and past and past, the bleak spark

crackling and cursing above it like a small malignant

spirit set to dog its tracks; the iron whine rises on

rising speed; still risen, faints; halts; the faint stinging

bell; rises again, still fainter; fainting, lifting, lifts, faints

foregone: forgotten. Now is the night one blue dew.

Now is the night one blue dew, my father has drained,

he has coiled the hose.

Low on the length of lawns, a frailing of ire who

breathes...

Parents on porches: rock and rock. From damp strings

morning glories hang their ancient faces.

The dry and exalted noise of the locusts from all the air

at once enchants my eardrums.

Nous parlons à présent des soirs d’été à Knoxville,

Tennessee, à l’époque où j’y habitais, me déguisant si

bien en enfant.

… Le moment est venu où, le soir, les gens s’assoient

sur le porche, se balançant doucement, parlant

doucement et regardant la rue, épiant l’entrée dans

leur mouvance des arbres, des abris suspendus des

oiseaux, des hangars. Les gens passent ; les choses

passent. Un cheval, tirant un boghei et martelant

une musique creuse et métallique sur l’asphalte, une

auto bruyante, une auto silencieuse, des gens allant

par deux, sans aucune hâte, lânant, faisant osciller

de droite à gauche leur corps estival, bavardant de

choses et d’autres, au-dessus d’eux lotte une odeur

de vanille, de fraise, de pâte et de lait d’amidon, eux

semblables à des amants et à des cavaliers, encadrés

de clowns dans un ambre pâle.

Un tramway pousse son grognement métallique ;

s’arrête, fait entendre sa sonnerie, et repart ;

en peinant ; s’éveille et pousse à nouveau son

grognement métallique toujours plus intense, et

fait déiler ses fenêtres dorées et ses sièges de paille,

encore et encore, l’étincelle blafarde claque et jure

au-dessus de lui comme un petit esprit malfaisant

déterminé à le suivre à la trace ; la plainte métallique

croît avec la vitesse croissante ; elle continue de croître

puis diminue ; s’interrompt ; la faible sonnerie retentit ;

puis la plainte s’élève à nouveau, s’éteint, reprend,

croît puis disparaît déinitivement… oubliée. Voilà

maintenant la nuit, une rosée bleue.

Voilà maintenant la nuit, une rosée bleue ; mon père a

vidé le tuyau d’arrosage et l’a enroulé.

En bas sur l’étendue des pelouses, un feu tremblant

qui respire…

Des parents sur leur porche, qui se balancent

inlassablement. Sur des ils mouillés, des ipomées

suspendent leurs visages anciens.

Le bruit sec et exalté des sauterelles alentour enchante

immédiatement mes tympans.

Page 21: Roch-Olivier Maistre, | Samedi 26 février

21

On the rough wet grass of the back yard my father and

mother have spread quilts. We all lie there, my mother,

my father, my uncle, my aunt, and I too am lying

there....They are not talking much, and the talk is quiet,

of nothing in particular, of nothing at all in particular,

of nothing at all. The stars are wide and alive, they

seem each like a smile of great sweetness, and they

seem very near. All my people are larger bodies than

mine,… with voices gentle and meaningless like the

voices of sleeping birds.

One is an artist, he is living at home. One is a musician,

she is living at home. One is my mother who is good

to me. One is my father who is good to me.

By some chance, here they are, all on this earth; and

who shall ever tell the sorrow of being on this earth,

lying, on quilts, on the grass, in a summer evening,

among the sounds of the night.

May God bless my people, my uncle, my aunt, my

mother, my good father, oh, remember them kindly

in their time of trouble; and in the hour of their taking

away.

After a little I am taken in and put to bed. Sleep, soft

smiling, draws me unto her: and those receive me,

who quietly treat me, as one familiar and well-beloved

in that home: but will not, oh, will not, not now, not

ever; but will not ever tell me who I am.

James Agee

Copyright © 1949 (renouvelé) G. Shirmer, Inc. (ASCAP)

Protégé par copyright international. Tous droits réservés.

Reproduit avec autorisation.

Sur l’herbe drue et humide de l’arrière-cour, mon

père et ma mère ont étalé des couvertures. Nous

sommes tous étendus là, ma mère, mon père, mon

oncle, ma tante, et moi aussi… Ils ne parlent pas

beaucoup, et leurs propos tranquilles ne concernent

rien de particulier, rien du tout en particulier, rien du

tout. Les étoiles sont larges et bien vivantes, chacune

ressemblant à un sourire d’une grande douceur, et

elles semblent très proches. Tous mes parents sont

plus grands que moi,… et leurs voix sont tendres

et incompréhensibles comme les voix d’oiseaux

endormis.

L’un de ces parents est un artiste, qui vit à la maison.

L’une est une musicienne, qui vit à la maison. Il y a ma

mère, qui est gentille avec moi. Il y a mon père, qui est

gentil avec moi.

Le hasard a voulu qu’ils soient tous ici, sur cette terre ;

et qui dira jamais la douleur d’être sur cette terre,

étendu, sur des couvertures, sur l’herbe, un soir d’été,

parmi les bruits de la nuit.

Puisse Dieu bénir mes parents, mon oncle, ma tante,

ma mère, mon bon père, oh ! garder un doux souvenir

d’eux dans l’adversité ; et au moment de leur départ.

Peu après, on m’emmène à l’intérieur et on me met au

lit. Le sommeil au tendre sourire m’attire vers lui ; et

ceux qui me reçoivent sont ceux qui me traitent tout

naturellement comme l’un des familiers et des êtres

chers de cette demeure, mais ne me diront pas, oh

non, pas maintenant, jamais, mais ne me diront jamais

qui je suis.

Traduction : Lesley Bernstein Translation Services, London,

révisée par Grégoire Tosser

Page 22: Roch-Olivier Maistre, | Samedi 26 février

22

Rêve avec moi ce soir,

Ce soir et tous les soirs,

Où que tu sois.

Ensemble nous sommes, si nous partageons ce même

doux rêve.

Et même si des lieux nous séparent,

Garde-moi dans ton cœur

Et rêve avec moi.

Le baiser que nous n’avons jamais osé

Nous l’oserons dans notre rêve.

Cet amour jamais déclaré

Peut encore prendre corps,

Si tu partages ce rêve magique

Avec moi ce soir.

Ce soir et tous les soirs,

Où que tu sois,

Clos ces yeux charmants et rêve avec moi.

Le baiser que nous n’avons jamais osé

Nous l’oserons dans notre rêve.

Cet amour jamais déclaré

Peut encore prendre corps,

Si tu partages ce rêve magique

Avec moi ce soir.

Ce soir et tous les soirs,

Où que tu sois,

Clos ces yeux charmants et rêve avec moi.

Leonard Bernstein

Dream With Me

Dream with me tonight.

Tonight and ev’ry night,

wherever you may chance to be.

we’er together, if we dream the same sweet dream.

And though we’er far apart,

Keep me in your heart

And dream with me.

The kiss we never dared

We’ll dare in dreaming

The love we never shared

Can still have meaning.

If you only dream a magic dream

With me tonight.

Tonight and ev’ry night

Wherever you may chance to be

Close your lovely eyes and dream with me.

The kiss we never dared

We’ll dare in dreaming

The love we never shared

Can still have meaning.

If you only dream a magic dream

With me tonight.

Tonight and ev’ry night

Wherever you may chance to be

Close your lovely eyes and dream with me.

Page 23: Roch-Olivier Maistre, | Samedi 26 février

23

June Anderson

Née à Boston, June Anderson est la

plus jeune inaliste des Metropolitan

Opera National Auditions. Elle est

diplômée de l’Université Yale en

littérature française. Elle commence

sa carrière au New York City Opera

dans le rôle de la Reine de la Nuit

dans La Flûte enchantée de Mozart ;

au Metropolitan Opera, elle se produit

aux côtés de Luciano Pavarotti dans

Rigoletto de Verdi, et chante les

rôles-titres de La Fille du régiment et

Lucia di Lammermoor de Donizetti,

Semiramide de Rossini et La Traviata

de Verdi ; elle tient également les

rôles de Rosalinde dans La Chauve-

souris et de Leonora dans Le Trouvère.

Elle a interprété d’autres joyaux du

bel canto dans les plus grandes salles

d’opéra – La Scala, Covent Garden,

Opéra de Paris, Teatro Colón de

Buenos Aires, Chicago Lyric Opera,

San Francisco Opera et Liceu de

Barcelone. Elle a collaboré avec les

plus grands chefs, parmi lesquels

Leonard Bernstein, James Levine,

Lorin Maazel, Riccardo Muti, Georges

Prêtre, Seiji Ozawa et Michael Tilson

Thomas. Elle est particulièrement

reconnue sur la scène internationale

pour son expressivité et son sens de

la dramaturgie. En récital et en

concert, elle s’est produite aux États-

Unis, en Europe, à Tokyo, Hong-Kong,

Istanbul, Prague, São Paulo, Porto

Rico, Montevideo et Reykjavik. 

Elle a chanté dans l’opéra Norma de

Bellini à Paris, Buenos Aires, Genève,

Leipzig, Toronto, Bilbao, Trieste et

Catane. Parmi les nouveaux rôles de

son répertoire, nous pouvons citer

ceux de la Comtesse dans Capriccio de

Richard Strauss au Teatro San Carlo

de Naples, le rôle-titre de Daphné

de Strauss à La Fenice de Venise,

Madame Cortese dans Le Voyage

à Reims de Rossini pour l’Opéra

de Monte-Carlo, Agave dans

Les Bassarides de Hans Werner

Henze au Théâtre du Châtelet à

Paris et le rôle-titre de Lucrezia

Borgia de Donizetti à l’Opéra Royal de

Wallonie à Liège. Elle s’est également

produite dans le cadre de concerts

comprenant des récitals d’opéra à

Londres, Paris, Bordeaux, Aix-en-

Provence et Cannes. Elle a interprété

les Quatre Derniers Lieder de Strauss

à La Monnaie, sous la direction

de Kazushi Ono, et le Requiem de

Verdi avec Christoph Eschenbach et

l’Orchestre de Paris, ainsi qu’avec Kent

Nagano et l’Orchestre Symphonique

de Montréal. Au cours de la saison

2010/2011, elle tient le rôle de

Madame Lidoine dans Dialogues

des carmélites de Poulenc avec

Michel Plasson à l’Opéra de Nice,

elle chante les Correspondances de

Henri Dutilleux sous la direction

de Kent Nagano avec l’Orchestre

Symphonique de Montréal,

elle donne des récitals et des concerts

en France, et elle interprète le rôle-

titre de la version française, très

rarement donnée, de Salomé de

Richard Strauss à l’Opéra Royal de

Wallonie. Sa large discographie inclut

des œuvres de Beethoven, Boccherini,

Albinoni, Carl Orf, ainsi que des airs

de Rossini, Donizetti, Mozart, Bizet,

Massenet, Wagner, Strauss et Verdi.

June Anderson a reçu un Grammy

Award pour l’interprétation de

Candide de Leonard Bernstein ;

elle a également été élevée au rang

de commandeur dans l’ordre des Arts

et des Lettres. June Anderson porte

une robe de Maurizio Galante et des

bijoux Chopard.

Joseph Swensen

Joseph Swensen est chef principal

invité et conseiller artistique de

l’Ensemble Orchestral de Paris depuis

2009 ; il est également chef principal

de l’Opéra de Malmö depuis 2007,

et chef honoraire de l’Orchestre de

Chambre d’Écosse. Avec l’Ensemble

Orchestral de Paris, il se produit dans

le cadre d’une tournée aux Folles

Journées à Nantes et au Japon,

ainsi qu’au Festival de Lucerne et,

de façon régulière, au Théâtre des

Champs-Élysées à Paris (concerts

symphoniques et formations de

chambre). Il sera l’un des artistes

associés de « Paris Play-Direct

Academy », académie de joué-dirigé

organisée par l’Ensemble Orchestral

de Paris qui se tiendra en mai 2011.

Joseph Swensen est chef principal

de l’Orchestre de Chambre d’Écosse

de 1996 à 2005 et se produit dans le

cadre de tournées aux États-Unis,

en Extrême-Orient et en Europe.

Avec cette formation, il enregistre

chez Linn Records de nombreux

disques consacrés à Mendelssohn,

Sibelius, Brahms, Prokoiev et Dvorák,

dont certaines œuvres sont dirigées

du violon. Il se passionne également

pour la musique contemporaine

et de nombreux compositeurs

renommés lui ont dédié des œuvres

ainsi qu’à l’Ensemble Orchestral de

Paris et à l’Orchestre de Chambre

d’Écosse, tels que James MacMillan,

Page 24: Roch-Olivier Maistre, | Samedi 26 février

24

Einojuhani Rautavaara, Sally Beamish,

Karin Rehnqvist et Elenor Alberga.

Il est régulièrement invité par

l’Orchestre National du Capitole

de Toulouse, les London Mozart

Players, l’Orchestre de Chambre de

Los Angeles, l’Orchestre National de

Montpellier, l’Orchestre Symphonique

des Pays-Bas, l’Orchestre de la Ville

de Grenade et l’Orchestre National

de Porto. Avant de se consacrer à la

direction d’orchestre, Joseph Swensen

a mené une carrière de violoniste.

C’est désormais dans le cadre de ses

activités de direction qu’il se produit

en tant qu’instrumentiste, jouant

et dirigeant des concertos avec

l’Orchestre de Chambre d’Écosse et

d’autres formations, avec lesquelles

il entretient une relation privilégiée,

dont l’Ensemble Orchestral de

Paris. Dans le cadre de programmes

de musique de chambre, qu’il

afectionne particulièrement, il

s’est récemment produit au Music@

Menlo Festival en Californie et à la

Chamber Music Society du Lincoln

Center, à New York. Joseph Swensen

est également compositeur. Son

catalogue comprend la Sinfonia-

Concertante pour cor et orchestre

(The Fire and the Rose), donnée en

première mondiale par l’Orchestre

de Chambre d’Écosse et, en Europe,

par l’Orchestre Symphonique des

Pays-Bas ; citons également son

orchestration de la très rare version

de 1854 du Trio op. 8 de Brahms, que

Swensen a intitulé Sinfonia in B. Cette

œuvre a été jouée par de nombreux

orchestres en Europe et aux États-

Unis depuis sa création (2007). Son

enregistrement avec l’Orchestre

de l’Opéra de Malmö paraîtra

prochainement sur le label Signum ;

le disque comprendra également des

orchestrations de Swensen de courtes

pièces de Brahms, Robert Schumann

et Clara Schumann pour violon et

orchestre, dont il tiendra la partie

de violon. Il se passionne également

pour la pédagogie et enseigne

régulièrement au Danish Strings,

une académie d’été située à Vejle

(Danemark) ; il est également sollicité

en tant que professeur invité par des

conservatoires de musique dans le

monde entier. En 2001, il a reçu un

doctorat honoraire de l’Université

de Saint Andrews (Écosse). Joseph

Swensen est né en 1960 d’une famille

norvégienne et japonaise, à Hoboken

(New Jersey), et a grandi dans le

quartier de Harlem, à New York.

Il vit à Copenhague (Danemark),

en Floride et à New York (États-Unis).

Accentus

Fondé par Laurence Equilbey

dans le but d’interpréter les

œuvres majeures du répertoire

a cappella et de s’investir dans la

création contemporaine, Accentus

est aujourd’hui un ensemble

professionnel se produisant dans les

plus grandes salles de concerts et

festivals français et internationaux.

L’ensemble collabore régulièrement

avec chefs et orchestres prestigieux

(Pierre Boulez, Jonathan Nott,

Christoph Eschenbach, Orchestre de

Paris, Ensemble intercontemporain,

Orchestre de l’Opéra de Rouen/

Haute-Normandie, Concerto Köln,

Akademie für Alte Musik). Il participe

également à des productions

lyriques, tant dans des créations

contemporaines (Perelà, l’homme de

fumée de Pascal Dusapin et L’Espace

dernier de Matthias Pintscher à l’Opéra

de Paris) que dans des ouvrages de

répertoire (Le Barbier de Séville de

Gioachino Rossini au Festival d’Aix-

en-Provence). L’ensemble est aussi

un partenaire privilégié de la Cité de

la musique. Il poursuit sa résidence

à l’Opéra de Rouen/Haute-Normandie,

articulée autour de concerts a cappella,

ainsi que de concerts chœur et

orchestre. Accentus est ensemble

associé à l’Ensemble Orchestral de

Paris pour les saisons 2009/2010 et

2010/2011. Tous ses enregistrements

discographiques sont largement

récompensés par la presse musicale.

Le disque Transcriptions, vendu à plus

de 110000 exemplaires, a été nominé

aux Grammy Awards 2004 et a obtenu

un disque d’or en janvier 2008.

Un enregistrement consacré à l’œuvre

de Schönberg, en collaboration avec

l’Ensemble intercontemporain, est

paru en mai 2005 et a été récompensé

en 2006 par un Midem Classical

Award. Son disque consacré aux Sept

Dernières Paroles du Christ en Croix de

Joseph Haydn, avec l’Akademie für

Alte Musik Berlin, est paru en avril

2006 et est d’ores et déjà considéré

comme une référence. En janvier

2008 est paru en DVD le premier ilm

d’Accentus, Transcriptions, réalisé par

Andy Sommer. La parution en mars

2008 de l’enregistrement inédit du

Stabat Mater de Dvorák est saluée par

les critiques. En octobre 2008 est paru

le disque du Requiem de Fauré avec

les membres de l’Orchestre National

de France. En novembre 2009 est

Page 25: Roch-Olivier Maistre, | Samedi 26 février

25

paru Strauss a cappella, réalisé en

collaboration avec le Chœur de la

Radio Lettone. Il a reçu un accueil

critique des plus élogieux avec

notamment un Choc de Classica et

les ff de Télérama. Le dernier disque

d’Accentus, Rachmaninof, Vêpres et

Liturgie de saint Jean Chrysostome,

réalisé en collaboration avec le

Chœur de Chambre Eric Ericson,

est paru en octobre 2010. Accentus

enregistre en exclusivité pour Naïve.

Salué par la critique dès son premier

enregistrement, Accentus reçoit

en 1995 le Prix Liliane-Bettencourt

décerné par l’Académie des Beaux-

Arts. Accentus a reçu le Grand Prix

Radio Classique de la Découverte en

2001 et a été consacré « ensemble

de l’année » par les Victoires de la

Musique Classique en 2002, en 2005

et en 2008. Accentus est le premier

utilisateur du diapason électronique

« e-tuner ».

Accentus est aidé par la Direction

régionale des afaires culturelles d’Île-

de-France, ministère de la Culture

et de la communication. Accentus

est en résidence à l’Opéra de Rouen/

Haute-Normandie. Il est subventionné

par la Ville de Paris, la Région Île-de-

France, et reçoit également le soutien

de la SACEM. Accentus est membre du

réseau européen tenso et de la FEVIS

(Fédération des Ensembles Vocaux et

Instrumentaux Spécialisés). Accentus

est équipé de diapasons électroniques

« e-tuner » grâce au soutien de la

Fondation Orange. Le cercle des

mécènes d’Accentus accompagne son

développement. Mécénat Musical

Société Générale est le mécène principal

d’Accentus.

Sopranos

Laurence Favier Durand

Kristina Vahrenkamp

Edwige Parat *

Catherine Padaut

Zulma Ramirez

Claire Henry Desbois

Céline Boucard

Isabelle Sauvageot

Angélique Leterrier

Geneviève Boulestreau

Altos

Violaine Lucas

Valérie Rio

Françoise Rebaud

Isabelle Dupuis Pardoel

Emmanuelle Biscara

Anne Gotkovsky

Catherine Hureau

Marie-Georges Monet

Ténors

Bruno Renhold

Éric Rafard

Laurent David

Stéphane Bagiau

Nicolas Kern

Jean-Yves Ravoux

Jean-François Chiama

Maciej Kotlarski

Basses

Nicolas Rouault

Pierre Corbel

Pierre Jeannot

Guillaume Perault

Cyrille Gautreau

Claude Massoz

Jean-Baptiste Alcoufe

Betrand Bontoux

Chef associée

Mélisse Brunet

Chef de chant

Nicolaï Maslenko

* Soliste dans Agnus Dei de Samuel

Barber

Ensemble Orchestral de Paris

Depuis sa création en 1978,

l’Ensemble Orchestral de Paris

s’airme comme un orchestre de

chambre de référence en France. La

forme originale de ses concerts, ses

lectures « chambristes » des œuvres,

son travail de décloisonnement des

répertoires et des lieux en font une

formation unique à Paris. Ces choix

d’interprétation sont renforcés par les

couleurs particulières que l’orchestre

donne à ses saisons, notamment

au service de la voix et de l’oratorio.

Après les dernières directions

musicales de Jean-Pierre Wallez,

Armin Jordan, Jean-Jacques Kantorow

et John Nelson, actuel directeur

musical honoraire, l’Ensemble

Orchestral s’entoure aujourd’hui

d’artistes associés partageant son

engagement et sa vision chambriste

du répertoire : Joseph Swensen,

premier chef invité et conseiller

artistique ; Accentus et Laurence

Equilbey, pour un compagnonnage

dans le répertoire avec voix ; Deborah

Nemtanu, violon solo super soliste,

et Nicolas Bacri, compositeur associé.

Au-delà de sa saison parisienne au

Théâtre des Champs-Élysées et à la

cathédrale Notre-Dame-de-Paris,

de concerts ou d’opéras à la Cité

de la musique, à la Salle Pleyel ou

Page 26: Roch-Olivier Maistre, | Samedi 26 février

26

au Théâtre du Châtelet, l’Ensemble

Orchestral étend son rayonnement

en France et à l’étranger, à l’occasion

de tournées et festivals. Au cours des

dix dernières années, il a réalisé plus

d’une vingtaine d’enregistrements,

dont les DVD de la Messe en si de Bach

à la cathédrale Notre-Dame-de-Paris

et de l’intégrale des concertos pour

piano de Beethoven avec François-

René Duchâble à l’Opéra Royal de

Versailles, les CD des concertos pour

piano de Saint-Saëns avec Brigitte

Engerer ou les concertos pour piano

de Chopin avec Boris Berezovsky.

Parallèlement à ces activités,

l’Ensemble Orchestral de Paris porte

une attention toute particulière

à l’engagement citoyen. Avec la

volonté de se tourner vers les publics

empêchés, il souhaite inscrire une

part de ses activités sur les territoires

de la Ville de Paris. Il propose des

actions culturelles et pédagogiques

et met en place des mini-résidences

dans diférents quartiers. Il encourage

l’insertion professionnelle et la

formation, avec l’académie de joué-

dirigé « Paris Play-Direct Academy », et

par le renouvellement du partenariat

avec le Conservatoire à Rayonnement

Régional de Paris.

L’Ensemble Orchestral de Paris reçoit

les soutiens de la Ville de Paris, du

ministère de la Culture et des mécènes

de l’association Crescendo.

Violons

Deborah Nemtanu (Violon solo super

soliste)

Philip Bride (Premier violon solo)

Franck Della Valle (Premier violon solo)

Michel Guyot (Chef d’attaque)

Pascale Blandeyrac

Jean-Claude Bouveresse

Hubert Chachereau

Philippe Coutelen

Hélène Lequeux-Duchesne

Gérard Maître

Mirana Tutuianu

Emilien Derouineau *

Benjamin Ducasse *

Florian Maviel *

Jérôme Merlet *

Altos

Serge Soulard (Solo)

Sabine Bouthinon

Bernard Calmel

Philippe Dussol

Joël Soultanian

Vincent Debruyne *

Violoncelles

Guillaume Paoletti (Solo)

Etienne Cardoze

Benoit Grenet

Livia Stanese

Sarah Veilhan

Contrebasses

Fabian Dahlkvist

Matthieu Cazauran *

Benjamin Hebert *

Flûtes

Marina Chamot-Leguay (Solo)

Bernard Chapron

Hautbois

Daniel Arrignon (Solo)

Michel Giboureau

Clarinettes

Richard Vieille (Solo)

Florent Pujuila

Gaëlle Burgelin*

Bassons

Fany Maselli (Solo)

Henri Roman

Cors

Daniel Catalanotti (Solo)

Gilles Bertocchi

Trompettes

Marc Geujon (Solo)

Jean-Michel Ricquebourg

Trombones

Philippe Cauchy *

Laurent Madeuf *

Timbales

Nathalie Geujon-Gantiez (Solo)

Percussion

Rémi Bernard *

Harpe

Francoise De Maubus *

Clavier

Nina Patarcec *

* musiciens supplémentaires

Page 27: Roch-Olivier Maistre, | Samedi 26 février

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Et aussi…

Éditeur : Hugues de Saint Simon | Rédacteur en chef : Pascal Huynh | Rédactrice : Gaëlle Plasseraud | Graphiste : Elza Gibus | Stagiaire : Delphine Anquetil

> FORUM

SAMEDI 30 AVRIL, 15H

John Cage ou l’œuvre ouverte

15H : projection

Archives de John Cage commentées par

Jean-Yves Bosseur

16H : table ronde

Animée par Philippe Albèra

Avec la participation de Carmen Pardo

Salgado, Jean-Yves Bosseur, Laurent

Feneyrou, musicologues

17H30 : concert

Karlheinz Stockhausen

Klavierstück XI

John Cage

Music of Changes (extraits)

Pierre Boulez

Sonate n° 3

Paavali Jumppanen, piano

> MÉDIATHÈQUE

En écho à ce concert, nous vous

proposons…

> Sur le site Internet http://

mediatheque.cite-musique.fr

… de consulter dans les « Dossiers

pédagogiques » :

La musique américaine au XXe siècle dans

les « Repères musicologiques »

… d’écouter un extrait dans les

« Concerts » :

Agnus Dei de Samuel Barber par

Accentus, enregistré en mars 2007

(Les concerts sont accessibles dans leur

intégralité à la Médiathèque de la Cité

de la musique.)

> À la médiathèque

… d’écouter avec la partition :

Tender Land et Old American Songs de

Aaron Copland par les Saint Charles

Singers, l’Elgin Symphony Orchestra,

Robert Hanson (direction) • Knoxville,

Summer of 1915 de Samuel Barber par

le Saint Louis Symphony Orchestra,

Leonard Slatkin (direction)

… de lire :

L’esthétique musicale de Terry Riley, Steve

Reich et Philip Glass de Johan Girard •

The Joy of Music de Leonard Bernstein

… de regarder :

Orchestral music in the 20th century:

Ives, Copland, Bernstein avec Sir Simon

Rattle • American Composers: Glass de

Peter Greenaway • In the Ocean de

Franck Schefer

> ÉDITIONS

Musique et utopies

Collectif • 154 pages • 2010 • 19 €

We Want Miles

Sous la direction de Vincent Bessières •

224 pages • 2009 • 39 €

> COLLÈGE

LES MARDIS, DU 1ER MARS AU 21

JUIN, DE 15H30 À 17H30

La musique contemporaine

Cycle de 20 séances

Les Collèges s’adressent aux

mélomanes désireux d’approfondir leur

culture musicale. Les musiques sont

étudiées dans leur contexte historique

et esthétique.

> CONCERT EN FAMILLE

SAMEDI 30 AVRIL, 11H

Scène ouverte

Solistes de l’Ensemble

intercontemporain

Clement Power, direction

> CONCERTS

DIMANCHE 3 AVRIL, 16H30

George Crumb

Black Angels

Jacques Rebotier

RAS, oratorio du quotidien, pour six

musiciens parlants (création)

Solistes de l’Ensemble

intercontemporain

Hae-Sun Kang, violon

Alain Billard, clarinette

Jeanne-Marie Conquer, violon

Christophe Desjardins, alto

Pierre Strauch, violoncelle

Frédéric Stochl, contrebasse

Jacques Rebotier, mise en forme,

récitant

JEUDI 28 AVRIL, 20H

Œuvres de John Cage, Karlheinz

Stockhausen, György Ligeti, Bruno

Maderna, Klaus Huber, Bruno

Maderna, Dieter Schnebel, Francesco

Filidei, Mauricio Kagel, Pierre Boulez

Solistes de l’Ensemble

intercontemporain

Clement Power, direction

Valérie Philippin, chanteuse-actrice

Frédéric Stochl, mise en espace

Page 28: Roch-Olivier Maistre, | Samedi 26 février

L’Association est soucieuse de soutenir les actions favorisant l’accès à la musique à de nouveaux publics et, notamment, à des activités pédagogiques consacrées au développement de la vie musicale. Les Amis de la Cité de la Musique/Salle Pleyel bénéfi cient d’avantages exclusifs pour assister dans les meilleures conditions aux concerts dans deux cadres culturels prestigieux.

Trois catégories de membres sont proposées avec des privilèges réservés :

Les Amis• Un accès prioritaire à l’achat de places, 2 semaines avant l’ouverture de la vente

aux abonnés,

• Un accès à une bourse d’échanges,

• Une newsletter par e-mail informant des événements importants de l’Association,

• Des places parmi les meilleures, pour tous les concerts, dans la limite des places réservées

à l’Association,

• Une présentation en avant-première de la nouvelle saison.

Les Donateurs• L’accès à des places de dernière minute (jusqu’à 48h avant le concert), dans la limite des places

réservées à l’Association,

• 2 verres d’entracte offerts par saison,

• La participation aux cocktails organisés par l’Association,

• La possibilité d’assister à 1 ou 2 séances de travail d’orchestre,

• 4 entrées offertes au Musée de la musique.

Les Bienfaiteurs• 2 places offertes par saison, à choisir parmi une sélection de concerts, dans la limite

des places réservées à l’Association,

• 2 cocktails d’entracte offerts par saison,

• La mention de leur nom dans les brochures annuelles.

• 2 invitations aux vernissages des expositions temporaires du Musée de la musique.

Les Amis de la Cité de la musique | Salle PleyelAssociation loi 1901

Présidente : Patricia Barbizet | Contact : Marie-Amélie Dupont

252, rue du faubourg Saint-Honoré 75008 Paris

[email protected] • Tél. : 01 53 38 38 31 • Fax : 01 53 38 38 01

N° Siren 501 242 960