Riche... lieu de Paroles - Printemps 2013

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description

Le magazine de la Compagnie Beau Parleur avec la participation des habitants

Transcript of Riche... lieu de Paroles - Printemps 2013

La neige a fondu, le Carnaval est passé, le Printemps s’installe et nous sommes à l’heure d’été. Ainsi les saisons se succèdent au rythme de notre/votre magazine trimestriel.

Nous sommes très heureux de vous présenter ce nouveau numéro avec les rubriques, chroniques et témoignages que vous appréciez (merci à celles et ceux qui nous écrivent par la poste ou par internet) sans oublier notre dossier consacré, ce trimestre, au phénomène des “colocations” de plus en plus en vogue dans notre société.

Ce magazine, comme notre compagnie théâtrale n’a pas de raisond’être sans vous. L’intérêt que vous portez à nos activités encourage les élus et les responsables culturels à soutenir nos indispensables demandes de subventions. Déjà la Mairie de Nîmes (au titre de l’aide à la création) et le Conseil Général du Gard (au titre de l’aide au fonctionnement) nous ont renouvelé leur confiance. Nous attendons à présent les décisions relatives au Contrat Urbain de Cohésion Sociale dont dépendent nos actions dans le quartier Richelieu (parmi lesquelles les “Beaux Dimanches” rendez-vous mensuel) ainsi que ce magazine dont nous espérons publier une compilation sur papier à la rentrée.

En ces temps difficiles à vivre pour beaucoup de gens, une équipe artistique d’acteurs dans la cité nous semble plus que jamais nécessaire. Soyez donc toujours plus actifs et nombreux à nos côtés !

Bonne Lecture ! JFH

COMITÉ DE RÉDACTION : JEAN FRANÇOIS H. - REBECCA - LAURE - JEAN FRANÇOIS G. - JUTTA - ODILE - GUILLAUME

MAQUETTE : LAURE

Rejoignez notre

dynamique Comité de Rédaction,

une fois par mois,

autour d’un verre, à la Maison de Quartier

Richelieu !

Dates : mercredi 15 mai, et mercredi 12 juin à

18h00 à la Maison de Quartier Richelieu

ISSN : 2103-9437 - Trimestriel

Retrouvez la compagnie Beau Parleur sur scène !

DIMANCHE 5 MAI - 15H - BEAU DIMANCHE ! - ENTR’AIDE GARDOISE 29 RUE RICHELIEU - ENTRÉE LIBRE

VENDREDI 31 MAI - À la tombée de la nuit dans la Garrigue aux abords de Langlade

RÉPÉTITION PUBLIQUE DE “LA CUISINE PALÉOLITHIQUE ET AUTRES CONSEILS DE JOSEPH DELTEIL” - CONFÉRENCE/DÉGUSTATION - ORGANISÉE PAR L’ASSOCIATION

ART PAÏS - RENSEIGNEMENTS/RÉSERVATIONS - 06 84 21 01 83

DIMANCHE 2 JUIN - 15H - BEAU DIMANCHE ! - ENTR’AIDE GARDOISE 29 RUE RICHELIEU - ENTRÉE LIBRE

SAMEDI 8 JUIN - LE VIGAN - “LA RÉSISTANCE EXPLIQUÉE À MON PÈRE” (se renseigner pour le lieu et l’horaire)

SAMEDI 29 JUIN - “LA RUE RICHELIEU AU SIÈCLE DERNIER”VISITE GUIDÉE PAR JEAN FRANÇOIS HOMO (avec l’association Maux Dire)

E D I T O

D O S S I E R - E N Q U Ê T E

Vivre Ensemble et Autrement !Vous rappelez-vous cette chanson ? “La solitude... ça n’existe pas...*” Le poète nous expliquait qu’il y a de nombreuses occasions de ne pas être seul (les voisins, le bistrot du coin, le club med...). Pourtant, chacun sait combien on peut se sentir seul parmi les autres. Aujourd’hui, une formule est à la mode dans les discours, on parle beaucoup du “vivre ensemble”. Pour éviter ou rompre un isolement, pour de cruelles raisons économiques ou par simple désir de partage ou de rencontres, de plus en plus de personnes “seules” décident d’habiter ensemble. Désormais la vie en “colocation” ne concerne pas que les jeunes générations. A tout age on peut faire des projets d’habitat collectif. Alors “vive les colocs” ? Notre comité de rédaction s’est penché sur la question...* chanson de Gilbert Becaud

Aujourd’hui, un nombre croissant de personnes cherchent un moyen de vivre en harmonie avec leurs valeurs et avec la nature. Vivre autrement ne serait-ce pas se rapprocher de quelque chose de plus humain que ce que nous propose notre société de consommation ? C’est bien de s’en rendre compte, c’est encore mieux d’y apporter des réponses et de passer à l’action. Le “autrement” se conjugue avec les thématiques de consommation, éducation, travail, engagement citoyen, logement. Et cet “autrement” peut être réinventé ou tout simplement réalisé.Je ne peux, aujourd’hui, qu’effleurer la thématique de l’habitat. Vivre dignement sous un toit, s’abriter comme s’alimenter sont les fondements de la “pyramide de Maslow”. En se documentant, en faisant preuve d’ingéniosité, en pratiquant la solidarité, en étant à l’écoute des solutions alternatives “vivre autrement” devient possible. Pour vivre sainement dans un environnement choisi c’est aussi tenir compte de certains paramètres comme l’aspect financier, les lois en vigueur, les partages des espaces collectifs et individuels. Tout est une question de conciliation à différents échelons d’un projet et avec les moyens qui sont les nôtres.Et si on choisissait les matériaux qui vont isoler le toit de la maison pour nous permettre de faire des économies de chauffage ? si on s’accordait ensemble pour avoir une voiture partagée pour 2 ou 3 foyers plutôt que chacun la sienne ? idem pour une machine à laver ? Disposer d’un lot d’outils à mettre en commun entre voisins… tout ceci accompagné de règles de fonctionnement à négocier ensemble.Mais inutile de réinventer la roue, en fait toutes sortes de partages ont déjà été réalisés non loin de chez nous.En Europe du nord, Belgique, Allemagne, Danemark, de multiples exemples d’habitat groupé ont vu le jour ces dernières décennies. Plus près de nous, en Ardèche le hameau des Buis est sorti de terre. Terre un mot magique qui est cher à Pierre Rabhi paysan philosophe et Sophie Rabhi, sa fille, qui a mis en place une école (différente) dans le hameau au milieu des 20 foyers.

Aux Etats-Unis ce genre d’habitat groupé est appelé éco-village, et ils ont le vent en poupe. Néanmoins tout n’est pas rose pour parvenir à la réalisation de son joli projet d’habitat. Diana Leafe Christian à écrit un livre (Vivre autrement, édition écosociété) expliquant les raisons des 90% d’échecs et des 10% de réussites des projets collectifs. La seule étude à ce jour qui soit aussi documentée. En France il existe plusieurs réseaux qui permettent de s’interconnecter, de se documenter : Il y a les Colibris, et Oasis en tous lieux, initié par Pierre Rabhi.On trouvera une mine de renseignements en tapant les mots clés sur google. Par exemple : ecolieuxdefrance.free.fr ou ecohabiter30.over-blog.com qui promeut l’habitat groupé en auto promotion. L’un se met en place à Mauressargue, un autre du coté d’Uzés, puis à Maruéjols lès Gardon.Mais l’habitat alternatif se conjugue aussi de manière individuelle, et construire sa maison avec des matériaux récupérés ou écologiques peut être fort économique. La terre et la paille ont des propriétés thermiques exceptionnelles et sont quasi-gratuites. Pour cela voir le réseau des auto-constructeurs : rahmabaman.free.fr/

Dans son vivre autrement, l’habitat doit se concevoir avec une proximité de la nourriture. Outre les AMAP (association pour le maintien d’une agriculture paysane) déjà bien développées à Nîmes, il reste à acquérir davantage d’autonomie et de bien-être grâce à ses auto-productions. Les jardins ouvriers reviennent au goût du jour. L’agriculture “autrement”, tout autour de son habitat, dans sa cour ou sur son balcon est une source de découverte. La permaculture, un nom barbare tombé dans l’oubli, pourrait être l’avenir de notre planète. A voir un documentaire sur Zepp Holzer sur sa ferme de montagne, visible aussi sur la toile.

Enfin si vous voulez approfondir le sujet ou vivre autrement en montagne, comme moi, voici mon mail : [email protected]

Guillaume

VIVRE “AUTREMENT”

VIVRE ENSEMBLE ET AUTREMENT ! (SUITE)

Vous êtes arrivé-es au soi-disant 3ème, voire 4ème âge, vous êtes célibataires, divorcé-es, veuf-ves, vos parents sont décédés, il y a longtemps, vos enfants sont loin de vous et bien occupés ou vous n’en avez pas, ni frères et sœurs, oncles, tantes, nièces ou neveux. Il vous reste encore quelques amis, des voisins, des connaissances plus ou moins proches.Votre petite retraite assure juste le minimum : de quoi payer un modeste loyer, les charges, le chauffage, les courses le long du mois, les assurances, quelques rares sorties, et, hélas ! votre santé se dégrade de plus en plus, vous tenez encore bon, mais combien de temps ça va durer ? Avec un frisson, vous lisez dans les « faits divers » que des personnes ont été trouvées – décédées seules dans leur appartement – après des semaines ! C’est la vie plutôt en prose et cette perspective, ou celle d’être obligé, un jour, d’aller à l’hospice, vous fait, parfois, très peur ! Alors, pensez-y, vous n’êtes pas seuls-es dans cette situation, d’abord, et : il y a peut-être une solution pour ne pas finir vos jours dans la misère sociale !

Les BABAYAGAS (figure mythologique des contes slave), un groupe de femmes un peu sorcières, se sont penchées sur la question et proposent un modèle tout à fait réaliste et réalisable pour résoudre le problème : la co-location des seniors.Comme leur nom l’indique déjà, elles font partie de la génération des ex-soixante-huitardes, les années où toutes les mœurs ont été changées et également le mode d’habitation : dans les grandes villes mais aussi à la campagne, les jeunes d’alors se sont regroupés en partageant à plusieurs de grands appartements, maisons, fermes – pour des raisons économiques, sociales et politiques : l’union fait la force !Cela reste toujours vrai et c’est pourquoi cette association présente sur son site Web http://www.lamaisondesbabayagas.fr/index.html son idée exemplaire d’une maison à établir, réalisée enfin à Montreuil selon la conception suivante, rédigée en 1999 :

« LA MAISON DES BABAYAGASUn projet innovant qui nous (vous) permettra, même jusqu’à un âge avancé, de poursuivre et finir notre vie dans nos murs, entourées de compagnes ayant fait le même choix de vie.

La “Maison des Babayagas” sera :

AUTOGÉRÉE : nous gérerons notre maison nous-mêmes, n’acceptant d’aide extérieure que le moins possible et pour pallier nos forces déclinantes, l’attention soutenue aux soins du corps – gymnastique, thérapies, massages – tout à la fois plaisir et exigence, y aidant grandement.

FÉMINISTE : parce que nous sommes toutes issues du mouvement de libération des femmes. Cet engagement durera toute notre vie.

SOLIDAIRE : tout en respectant et préservant l’intimité de chacune, nous nous aiderons ensemble à bien vieillir et à mourir.

CITOYENNE : loin de nous enfermer en ghetto nous seront ouvertes sur la ville, actives autour de nous autant que nous le pourrons, articulant vie politique, vie sociale et vie culturelle.

ÉCOLOGIQUE : la Maison des Babayagas sera construite avec une exigence d’économie d’énergie et de respect de l’environnement. Dans son fonctionnement, nous veillerons particulièrement à une gestion rigoureuse de l’eau, des énergies, des déchets. Ainsi, ce projet s’inscrit dans les mouvements d’économie solidaire, de démocratie participative et de développement durable. Soutenu par la ville de Montreuil, il sera implanté rue de la Convention, à deux pas de la Mairie.

Notre maison sera ouverte aux personnes du quartier qui désireront participer dans le même esprit à l’animation de la « Maison des Babayagas ».Nous serons des résidentes qui, répondant aux critères HLM, auront le goût et l’habitude d’activités collectives, associatives, ... Les postulantes seront choisies en fonction de leurs aspirations et leurs capacités à vivre selon les choix exprimés dans ce texte. La décision se prendra au terme d’une période d’appréciation réciproque. Inspirée des béguinages, la Maison offrira à chaque résidente son lieu personnel – studio bien insonorisé avec kitchenette, et salle d’eau – y recevant qui elle veut, continuant d’y mener sa vie selon ses habitudes et ses goûts.

Mais, pour notre vie ensemble, nous bénéficierons de locaux collectifs – entre autres : salle de réunion, bibliothèque, salle de gymnastique, pièce de réception, ... sans oublier un petit jardin.

Assumant nous-mêmes, et chacune aussi longtemps qu’il lui sera possible, les activités d’entretien et d’animation. Pratiquant entre nous l’entraide la plus large, nous maintiendrons les frais de fonctionnement dans l’esprit de l’économie sociale et solidaire. Nous ferons appel, pour les interventions indispensables, aux services d’aide existant sur la ville.

Nous voulons témoigner que le manque d’imaginaire social concernant les vieilles et les vieux entraîne des pratiques qu’il serait bon de modifier, afin de mettre en place des innovations prouvant que la vieillesse, pour qui en assume l’exigence, est un bel âge de la vie, plein d’expériences, de sagesse et – mais oui – d’avenir. »

« Vivre vieux, c’est bien ; mais vieillir bien, c’est mieux. » Après 10 ans de gestation et 5 ans de réalisation, la Maison a été inaugurée le 28.2.2013. Depuis le mois d’octobre 2012 elle est habitée par 21 locataires dans des studios de 420 € de loyer par mois en moyenne. Thérèse Clerc, 84 ans, fondatrice de La Maison des Babayagas, Maison de retraite autogérée à Montreuil. Son entretien de février 2013 avec la photographe Elisabeth Schneider, « Insoumise à nu », peut être visité sur le site Internet http://www.rue89.com/2013/02/09/therese-clerc-84-ans-fondatrice-des-babayagas-la-vieillesse-ce-temps-qui-magnifie-239471

Les COCON3S

Il y a une autre initiative, les COCON3S, qui considèrent la colocation comme une solution pratique contre la solitude des retraités. Dans un article de la journaliste Olga Molinari de Libération en novembre 2007, on peut lire :

Yvette et Denise partagent un trois pièces, cela fait sourire ? La situation n’est pourtant pas rare en Suisse, en Allemagne ou encore en Belgique. Dans ces pays, les habitats collectifs pour personnes âgées se sont multipliés depuis quelques années. En France, faute d’organismes adaptés, tout commence doucement.

“J’ai mis une petite annonce dans Le chasseur français, raconte Anne, 65 ans. Je ne suis tombée que sur des vicieux.” Cette retraitée au caractère solide cherche toujours une maison à partager

dans le Sud. “Je n’ai qu’une toute petite retraite. La colocation serait pour moi le seul moyen de vivre plus confortablement.” Alors, quand Anne a entendu parler du projet des “cocons solidaires”, elle s’est précipitée sur son téléphone.

L’initiative vient de La Trame, une association située dans le Gard, née après la canicule de 2003. Il s’agit de mettre en contact des seniors dans toute la France pour qu’ils s’écrivent, s’appellent, se rencontrent et décident de s’installer ensemble. Une solution qui tombe à pic alors que la génération du baby-boom atteint le troisième âge et que les structures d’accueil restent largement insuffisantes. C’est en observant ses amis que la présidente de l’association, Christiane Baumelle, a eu l’idée de créer ces cocons, “unités de vie collective pour des seniors ne souhaitant pas vivre seuls”. Elle parle de colocation entre trois personnes ou plus. Un petit groupe soudé, qui vivrait dans une maison rénovée. “Une grande chambre avec sanitaires pour chacun, et le reste en commun.”Pour plus d’informations, voici le site Web de COCON3S à visiter : http://www.cocon3s.fr

“Pour que la vieillesse ne soit pas une dérisoire parodie de notre existence antérieure, il n’y a qu’une solution, c’est de continuer à poursuivre des fins qui donnent un sens à notre vie.”

Simone de Beauvoir, La vieillesse, 1970

Alors, cela vous parle ? Envoyez-nous VOS idées, VOS propositions, VOS

envies, VOS initiatives, VOS expériences sur le sujet, nous les publierons ICI !

JJ

LA DAME D’AIX

Je me souviens d’une dame, très âgée maintenant, qui était plutôt amicale et bienveillante, avec un joli sens de l’humour, et pour qui j’avais pas mal d’affection.

En plus de son travail qui la passionnait, elle a élevé quatre enfants et lorsqu’elle se retrouva à la retraite, tout à coup loin du monde et si loin des jeunes qu’elle avait l’habitude de côtoyer, l’idée lui vint de louer une des chambres de son appartement à un jeune étudiant.Bien sûr, l’aspect financier n’était pas négligeable mais comme elle payait elle-même un loyer assez conséquent avec pas mal de charges, ça lui permettait de souffler un peu.

Les premiers étudiants furent des étudiantes; entre femmes, ça paraissait plus facile.Mais après une allemande un peu ronde qui ne rentrait jamais, le soir, sans son litre de rouge,

sans parler de la tabagie qui se dégageait de sa chambre, une polonaise complètement schizo, qu’on a retrouvée en pleine nuit, complètement hallucinée, en plein cœur de Marseille et quelques belles qui cachaient leurs copains, elle décida de choisir plutôt des garçons. Le premier était quand même un peu étrange. Petit, maigrichon

avec un teint un peu pâle, olivâtre, il avait tout d’un Nosferatu avec ses yeux presque jaunes et par contre, il ne se nourrissait pratiquement que de graines, plus quelques plantes qui poussaient

ça et là dans sa chambre.

Puis après, avec un peu plus d’expérience, elle fit quelques belles rencontres et nouait même de vrais liens d’amitiés avec certains. L’appartement sur le même palier que le sien étant en vente, elle l’acheta et le crédit fut couvert par les loyers. Elle s’était dit, qu’en cas de déménagement,

celui-ci au moins serait plus facile. Les locataires choisis étaient des anciensde chez elle, devenus plus âgés, ils passaient leur temps d’un appartement à l’autre, attirés par l’informatique qu’elle mettait à leur disposition et l’écoute qu’elle leur portait. Ils lui montrèrent les rudiments des ordinateurs, ce qui devint vite une passion pour elle. Certains sont restés

plusieurs années et d’autres ont suivi tout leur cursus chez elle. Et lorsque ses propres enfants passaient la voir, ils étaient rassurés de la savoir si bien entourée.

Jeanf G

“Si, vivre en colocation ne se résume pas à payer une part du loyer, alors je peux dire que toute ma vie, j’ai vécu en coloc. C’est-à-dire à plusieurs dans un même espace.

D’abord je suis né dans une famille nombreuse. Nous étions deux voire trois par chambre. Pendant les vacances scolaires j’allais en colonie. On dormait en dortoir. Devenu étudiant, j’ai bien sûr partagé diverses piaules puis, avec le service militaire, retour aux dortoirs. Ensuite, j’ai rejoins des expériences de vie collective et plus ou moins rurale. A mon époque on appelait ça « vivre en communauté ». Au gré de ma vie sentimentale j’ai souvent habité chez des copines. Enfin, ayant rencontré l’amour, j’ai vécu en couple et nous avons fondé une famille.

Bref, cela fait une soixante d’années que je partage mon habitat. C’est sans doute pourquoi, lorsque mon métier me le permet, j’aime me retrouver seul dans une chambre d’hôtel, quelque part où je ne connais personne et où personne ne viendra frapper à ma porte pour me demander l’hospitalité. J’aime aussi partir en voyage seul, loin, et faire le moins de rencontre possible. Cela me change des relations durables et du social game au quotidien.

Cela dit je suis un faux solitaire. J’ai besoin d’être seul pour mieux digérer ce dont les autres me nourrissent.

Bon, je vous laisse, on m’attend chez moi.”

JFH

VIVRE ENSEMBLE ET AUTREMENT ! (SUITE ET FIN)

TÉMOIGNAGES...

C O P I N A G E dans mon quARTier

AV I S ! L’association Maux Dire propose une seconde édition de la manifestation “dans mon quARTier” !

Une journée où l’art investit les appartements, les rues, les locaux associatifs

et les commerces du quartier Richelieu.

Durant toute une journée, le samedi 29 juin 2013, des artistes (photographes, sculpteurs, plasticiens, peintres, graphistes, bricoleurs d’imaginaires...) exposent leurs oeuvres dans le quartier. Certains ouvrent leur atelier ; d’autres sont accueillis par les habitants ou investissent l’espace urbain. Durant cette journée, des artistes du spectacle vivant jouent sur la place Jean Robert, dans la rue Richelieu, au coin d’une cour, dans les bars, font visiter les expositions et le quartier ; proposent leur univers.Ce jour là, le quartier devient un lieu d’expositions, de spectacles, un lieu d’échanges, de partages et de convivialité pour tous.

“dans mon quARTier” débutera le jeudi 20 juin par le vernissage d’une exposition organisée avec et à la Maison de Quartier Richelieu. L’exposition présentée sera une “mise en bouche artistique” des expositions qui seront présentées le samedi 29 juin.

L’association sera aussi présente le vendredi 28 juin lors du repas de quartier organisé par la Maison de Quartier Richelieu.

Au menu du 29 juin Des interventions clownesques (Cie Mise en Nez), Une visite guidée (Cie Beau Parleur), Un spectacle de cirque de rue : Les Deux du Stade (Cie bicepsuelle), Un concert : duo de cadavres musicaux (Cie The John Johnn Expérience) Et bien sûr des expositions !!(d’autres surprises sont en cours de programmation...)

Un plan du quartier avec toutes les informations (lieux et heures) vous sera distribué...

Cet évènement permettra les rencontres entre les oeuvres, les artistes et vous !

Et tout est entièrement gratuit* ! (ou au chapeau...)

Laure

* grâce au soutien de la ville de Nîmes (à l’heure où nous mettons sous presse nous attendons la réponse à notre demande de

subvention auprès du Conseil Général du Gard)

REJOIGNEZ-NOUS !

Vous habitez le quartier Richelieu et vous avez envie d’accueillir une exposition pendant l’évènement ?Vous êtes artistes du spectacle vivant et vous avez envie de venir jouer au chapeau ?Vous avez envie d’être bénévole ?

Contactez-nous : [email protected]

Plus d’infos sur mauxdire.wordpress.com ou sur notre page facebook...

LA RUBRIQUE DE Ta t ie Croquet ’À P R O P O S D U M A R I A G E

Mes chers enfants,C’est avec une extrême gravité que je vous adresse ces quelques mots. J’attends de vous un sursaut moral face aux errances de la Loi qui ont pour seul but la destruction de nos Saintes Institutions. En ces jours de troubles et de confusion, je voudrais

rappeler ici quelques principes de bon sens qui régissent la vie des hommes et des femmes. N’ayant moi-même jamais convolé ni gouté aux dangereux plaisirs de la chair, je vous soumets un extrait du « Petit Traité du Mariage » qu’avait rédigé en son temps mon vieil ami l’Abbé Benoît Zèthes de Parlendieu qui le tenait lui-même du saint homme Ange-Aimé d’Adolphe-Wilfrid, Evêque de Bouillargues (1768 – 1822), dernier défenseur de la Sainte Inquisition (qui comme chacun sait mourut en martyr en évangélisant les cannibales d’Amazonie).

1) La vocation du mariageCHASTETÉ ET DÉVOUEMENTParmi les vocations auxquelles les hommes sont appelés par la Providence, le mariage est l’une des plus nobles et des plus élevées. Dès lors l’homme et la femme doivent se préparer longuement à l’avance, pendant leurs années d’adolescence, à la sublime vocation qui va faire d’eux les collaborateurs des œuvres divines. Pour s’y préparer, le jeune homme devra garder son corps dans la chasteté. La jeune fille devra être réservée et s’habituer à des missions de dévouement et de générosité.

2) Ce que doit être l’amourDONNER LA VIE À DES ENFANTSL’amour n’est pas une satisfaction des sens. Il est fait de joies et de peines. Ceux qui prétendent n’en prendre que les joies, le tuent par avance. L’amour conjugal n’est pas une invention humaine mais divine. C’est le détourner de son but naturel que de n’y chercher que la satisfaction des désirs passionnels, sans se soucier de donner la vie à des enfants.

3) Comment s’y préparer HOMME FORT - FEMME AIMABLEL’homme doit se forger une personnalité forte et courageuse, conquérir les qualités qui donneront à la

femme le sentiment qu’elle peut s’abandonner avec confiance à la droiture et à la générosité de son mari.La femme doit conquérir les qualités de maitresse de maison et se montrer apte à tous les actes qui rendent le foyer aimable et attrayant.

4) Le choix COMMUNAUTE DE CONVICTIONS RELIGIEUSESIl est nécessaire que les parents ou, à défaut, des personnes de toute confiance, aident les enfants à se renseigner sur les antécédents des candidats et de leur famille au point de vue moral et religieux.L’une des conditions essentielles à la bonne harmonie conjugale est la communauté de l’idéal moral et des convictions religieuses.

5) L’union conjugale et la CONTINUATION DE L’ESPECEIl suffit que nous considérions le plan divin en dehors de toute idée préconçue, pour conclure que l’union des sexes a pour but principal premier la continuation de l’espèce.Les époux ne doivent pas oublier qu’un danger les menace, celui de développer les plaisirs sexuels aux dépens du dévouement généreux et désintéressé. C’est pourquoi dès le début du mariage, ils devront s’appliquer à pratiquer la vertu de tempérance.Pour peu que les époux aient compris la grandeur de leur vocation familiale, ils multiplieront généreusement le nombre de leurs enfants. (Il est des méthodes qui pourraient permettre d’éviter à volonté les conceptions indésirables. Jusqu’à quel point l’emploi de ces méthodes est-il légitime ? Il ne l’est certainement pas quand cette méthode est employée par les époux dans une intention égoïste alors qu’ils pourraient normalement augmenter le nombre de leurs enfants.)

6) Droits et devoirs des épouxPERE CHEF SUPREMELe père est constitué, par Dieu, chef suprême de la famille. Si les qualités masculines confèrent au mari la primauté du commandement, les qualités féminines confèrent à la femme la primauté de l’amour.

Vertueusement, votreTatie Croquet’

Note de la maquetiste : Y’a-t-il quelqu’un qui va lui répondre un jour à cette vieille peau ?!!

P E T I T E B L A G U E

Problème de location Un locataire à son propriétaire : - Il y a des souris dans mon appartement. - C’est impossible, dit le propriétaire, cet appartement est impeccable. - Je vous dis qu’il y a des souris. Venez, je vais vous les montrer. Le locataire met un petit morceau de fromage par terre et une souris traverse la pièce si vite qu’ils ont du mal à la voir passer. - Ce n’est pas concluant, dit le propriétaire, je ne l’ai pas vue passer. - Je vais jeter une poignée de morceaux de fromage, vous verrez bien. Le locataire jette sa poignée de fromage. Arrivent alors, une, deux, trois souris, un poisson rouge et une quatrième souris. - Avez-vous vu maintenant ? - Oui, j’ai vu. Mais j’ai aussi vu un poisson rouge.

Qu’est-ce que ça signifie ? - Réglons d’abord le problème des souris, ensuite nous parlerons du problème d’humidité.

T E S T Voilà un test qui mérite qu’on s’y attarde ! Ne triche pas, réfléchis d’abord !

Tu es au volant d’une voiture et tu roules à vitesse constante. A ta droite, un ravin à perte de vue. A ta gauche, un camion de pompiers qui roule à la même vitesse et dans la même direction que toi (il est en train d’essayer de te doubler, en fait). Devant toi, un cochon qui est plus gros que ta voiture. Derrière toi, un hélicoptère qui te suit en rase-motte. Le cochon et l’hélicoptère vont à la même vitesse que toi. Comment fais-tu pour t’arrêter ?

(réponse en page Beaux Dimanches)

Cl ins d ’Oe i l

«IN MEMORIAM CLAUDE PERIER»PEINTRE-GRAPHISTE NÎMOIS - À VOIR SUR LONETOM-ART.COM

CRÉDITS PHOTOS : STEPHAN BOURDY

Roman Photo

RÉSUMÉ DES CHAPITRES

PRÉCÉDENTS :

Mme Marguerite, bien connue et très appréciée dans le quartier,

a rencontré des saltimbanques et a décidé de les suivre. Elle a envoyé une carte postale à ses

amis inquiets...

N O T R E R E N D E Z M E N S U E L Les Beaux D imanches !

Ce rendez-vous mensuel auquel nous vous invitons chaque mois depuis plusieurs années est une action culturelle menée dans le cadre du Contrat Urbain de Cohésion Sociale. Il s’agit de tisser des liens entre des gens de tous âges et de toutes origines, susciter, favoriser l’expression de chacun, valoriser la mémoire et l’identité du quartier Richelieu.Ces après midi « récré-actifs » se déroulent en 3 parties.1.Les amis de la compagnie Beau Parleur présentent quelques facéties inter-actives.2.Des artistes invités présentent un extrait de leur spectacle3.Tout le monde se retrouve et échange autour d’un goûter partagéEt tout cela est gratuit !*

����������� ������������������������������������� ���������������������� Réponse du test :Tu descends du manège ! Ce n’est plus de ton âge, tu devrais le savoir !

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Prochains Beaux Dimanches !

Dimanche 5 maiTchan Dan - chants traditionnels

Dimanche 2 juin Eclats de Rib’ - Théâtre