REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE...

38
REVUE D REVUE D REVUE D REVUE DE PRESSE PRESSE PRESSE PRESSE Actualités Actualités Actualités Actualités Agriculture Agriculture Agriculture Agriculture Alimentation Alimentation Alimentation Alimentation Environnement nvironnement nvironnement nvironnement Méditerranée Méditerranée Méditerranée Méditerranée Octobre Octobre Octobre Octobre 2010 2010 2010 2010

Transcript of REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE...

Page 1: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

REVUE DREVUE DREVUE DREVUE DEEEE PRESSEPRESSEPRESSEPRESSE

ActualitésActualitésActualitésActualités

AgricultureAgricultureAgricultureAgriculture

AlimentationAlimentationAlimentationAlimentation

EEEEnvironnement nvironnement nvironnement nvironnement

MéditerranéeMéditerranéeMéditerranéeMéditerranée

OctobreOctobreOctobreOctobre 2010201020102010

Page 2: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

Titres des brèves et des art ic les

- Food - 1st October 2010

OECD's new report: obesity is becoming public health enemy number one in most OECD countries

- Environnement - 4 octobre 2010

Premier plan international de sauvegarde de la biodiversité du bassin méditerranéen

- Agriculture - 4 octobre 2010

Produire des aliments dans des villes plus vertes: quel est le rôle de l'agriculture urbaine pour lutter contre la faim?

- Tunisie - 6 octobre 2010

Promotion de la pêche du poisson bleu

- Malta - 6 octobre 2010

Groundwater extraction: the government wants to allocate quotas to farmers

- Agri-business - 7 October 2010

Food reforms blocked by corporate lobbying

- Sécurité alimentaire - 7 octobre 2010

L'insécurité de l'approvisionnement en céréales au Maghreb et en Egypte

- Algérie - 8 octobre 2010

Ouverture du secteur agro-industriel aux multinationales

- Environnement - 8 octobre 2010

Le tiers de la population mondiale victime de la désertification

- France - 11 octobre 2010

Baisse des productions de mais, d'orge et de soja

- Recherche - 11 octobre 2010

Agriculture du futur : Montpellier, nouvelle capitale mondiale?

- Maroc - 11 octobre 2010

Le Maroc invite les investisseurs des pays islamiques à tirer profit des opportunités offertes par le "Plan Vert"

- Food security - 11 October 2010

Child malnutrition is the biggest cause of hunger worldwide

- Agriculture - 12 octobre 2010

La nécessaire régulation du marché des produits vétérinaires en Afrique

Page 3: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

- Environnement - 12 octobre 2010

Lutte contre la désertification en Algérie et en Afrique

- Coopération - 12 octobre 2010

La sécurité alimentaire parmi les problèmes majeurs de la coopération arabo-africaine

- France - 14 octobre 2010

Les dépenses énergétiques pèsent sur les ruraux

- Méditerranée - 18 octobre 2010

Tourisme responsable et agriculture : une nouvelle voie vers le développement rural

- Maroc - 18 octobre 2010

Le Maroc veut développer les produits du terroir

- Monde - 18 octobre 2010

Le Comité de la sécurité alimentaire (CSA) de l'Onu a pris note de la nécessité d'un code de conduite sur les

investissements fonciers à l'étranger, sans pour autant l'adopter

- Biodiversité - 19 octobre 2010

Année mondiale de la biodiversité: constat d'échec et nouveaux enjeux

- Algérie - 21 octobre 2010

L'agriculture souffre d'un manque de financement

- Tunisie - 21 octobre 2010

Gestion et valorisation des ressources hydriques

- Espagne - 21 octobre 2010

Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et Marin, en remplacement d'Elena Espinosa. C'est

l'un des changements du remaniement ministériel du gouvernement Zapatero

- Environment - 21 October 2010

Mediterranean leaders to launch regional initiative against climate change

- European Union - 25 October 2010

EU farm budget set to escape deep austerity cuts

Cette revu e d e presse reprend les a rt i c les ment ionnés et les brèves pub l iées sur l ’Ob servato ire

du C IHEAM en octobre 2010, à part ir du t ravai l de rech erch e d es in formation s et d e rédact ion

réa l i sé au sein d u Secretar iat Gén éra l par Séb ast ien Ab is, P ier re B lan c, Paula Cus í et Agath e

Laure.

Page 4: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

Source : OECD

URL : http://www.oecd.org/document/60/0,3343,en_2649_33929_45999775_1_1_1_37407,00.html

Date : 1st October 2010

Obesity and the Economics of Prevention: Fit not Fat

Obesity has risen to the top of the public health policy agenda worldwide. Before 1980, rates were generally well below 10%. They have since doubled or tripled in many countries, and in almost half of the OECD, 50% or more of the population is overweight. A key risk factor for numerous chronic diseases, obesity is a major public health concern. There is a popular perception that explanations for the obesity epidemic are simple and solutions within reach. But the data reveal a more complicated picture, one in which even finding objective evidence on the phenomenon is difficult. Policy makers, health professionals and academics all face challenges in understanding the epidemic and devising effective counter strategies. This book contributes to evidence-based policy making by exploring multiple dimensions of the obesity problem. It examines the scale and characteristics of the epidemic, the respective roles and influence of market forces and governments, and the impact of interventions. It outlines an economic approach to the prevention of chronic diseases that provides novel insights relative to a more traditional public health approach. The analysis was undertaken by the OECD, partly in collaboration with the World Health Organization. The main chapters are complemented by special contributions from health and obesity experts, including Marc Suhrcke, Tim Lobstein, Donald Kenkel and Francesco Branca.

Page 5: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

Source : AFD

URL : http://www.afd.fr/jahia/Jahia/home/Presse/Communique/pid/76200

Date : 4 octobre 2010

34 pays venant 3 continents se réunissent autour du premier plan international de sauvegarde de la

biodiversité de bassin méditerranéen

Le premier plan international destiné à préserver la biodiversité exceptionnelle du bassin méditerranéen est lancé aujourd’hui à Paris à l’Agence Française de Développement. Ce plan qui s’étale sur cinq ans a pour objectif de protéger au mieux les écosystèmes, notamment terrestres, en ciblant ses actions sur les régions les plus importantes et les plus menacées en matière de biodiversité. Il a été élaboré par le Critical Ecosystem Partnership Fund (CEPF) – un partenariat qui regroupe la Banque mondiale, le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), l’Agence française de développement (AFD), le gouvernement japonais, la John D. and Catherine T. MacArthur Foundation et Conservation International. Le projet a également été financé par la Fondation Mava et la Fondation Prince Albert II de Monaco. Une première tranche de 10M$US est mis à disposition pour les 5 prochaines années pour la conservation de la biodiversité. Près d’un demi-milliard d’êtres humains vivent autour du bassin méditerranéen et plus de 220 millions de touristes viennent chaque année visiter la région. Il est crucial de réduire les menaces qui pèsent sur l’écosystème méditerranéen. De nouvelles approches sont aussi nécessaires pour que la région continue à tirer parti des services rendus par les écosystèmes et de la biodiversité car ils jouent un rôle essentiel, depuis des millénaires, dans le développement des civilisations méditerranéennes. Il est nécessaire de maîtriser l’usage de l’eau douce – dont la présence est limitée dans la région – et de veiller à ce que le tourisme apporte des atouts économiques sans pour autant détruire les écosystèmes qui font de la Méditerranée une zone de tourisme privilégiée. Pour Gilles Kleitz, chef de projet à l’Agence française de développement (AFD), « Des dizaines de millions de personnes, dans l’Union européenne ou en dehors, dépendent de l’écosystème du bassin méditerranéen, soit directement, par le biais de l’agriculture, du tourisme, de la pêche, de la sylviculture, soit indirectement, par l’apport en eau douce, le contrôle des insectes, la pollinisation... Nous nous devons de veille à la restauration et à la préservation de cette région naturellement riche et fragile pour le bien des générations futures.» Le plan s’articule autour d’un rapport de 251 pages appelé Profil d’écosystème qui identifie les zones clés de la biodiversité, les menaces auxquelles elles font face et les mesures nécessaires. Ce rapport a été constitué avec l’appui de groupes issus de la société civile. Le CEPF accordera des subventions aux associations locales qui se mobiliseront sur des projets de protection de la nature. Pour John Watkin, directeur des subventions du CEPF qui a encadré le projet, « La place extraordinaire qu’occupe le bassin méditerranéen dans l’histoire de l’humanité et son rôle de carrefour entre les cultures européennes, moyen-orientales et nord-africaines a été rendu possible grâce à la richesse incroyable de son écosystème : ses ressources maritimes, la fertilité de ses terres et l’abondante variété de plantes, mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens et invertébrés que l’on peut y trouver. Cet écosystème demeure crucial aujourd’hui pour le développement économique et social de la région. LeCEPF a élaboré ce plan pour veiller à ce que cet écosystème continue d’apporter à l’homme ses bienfaits pour les millénaires à venir ». Le rapport répertorie plus de 1567 zones clés de biodiversité (Key Biodiversity Areas: KBA) dans la région. Le financement ciblera les pays situés hors des frontieres de l’UE qui ont un accès plus limité à d’autres sources de financement pour la protection de la biodiversité. Six régions ont été définies comme prioritaires. Pour Güven Eken de Doğa Derneği, l’ONG turque qui a conduit l’étude pour le CEPF: « Le bassin méditerranéen a une

importance majeure, du point de vue environnemental et social. Cette zone sensible de la biodiversité, la deuxième en

termes de taille, est l’une des plus riches au monde. Mais il est aussi très complexe d’y travailler, car elle rassemble 34

pays dont les langues, les alphabets, les cultures et les religions diffèrent. La région est gravement menacée, car 5 %

seulement de son écosystème originel subsiste. En effet, la promotion immobilière des zones côtières à des fins

touristiques et l’extraction de l’eau à des fins agricoles ont des répercussions particulièrement néfastes dans la zone.

Page 6: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

Celle-ci a déjà connu beaucoup de dégâts mais nous avons enfin une stratégie qui transcende les frontières nationales

pour protéger la région. »

Les six zones prioritaires identifiées par le CEPF sont : 1. la péninsule Cyrénaïque (Égypte et Libye) : 3 037 789 hectares de régions humides ou désertiques, comptant 11 zones clés de biodiversité (KBA) et abritant plus de 100 espèces de plantes endémiques. Des espèces animales particulières y vivent également, comme la tortue égyptienne (Testudo kleinmanni), en danger d’extinction. L’écosystème local subit de nombreuses menaces comme le développement non durable du tourisme, la conversion des zones côtières en zones d’habitations, les pratiques de chasse non durables, l’expansion agricole, la production de charbon pour les zones urbaines avoisinantes et la construction intensive de routes. 2. les montagnes, plateaux et zones humides du Tell algérien et de Tunisie : Cette région très diverse, d’une superficie de 13 405 573 hectares, compte 75 zones clés de biodiversité, dont moins de 1 % sont protégées. Recouvrant une vaste région allant de la mer aux zones de montagne en passant par les forêts de chênes-lièges, elle abrite le mouflon a manchettes (Ammotragus lervia), le serval (Felis serval), ainsi que les dernières populations sauvages du seul primate méditerranéen : le magot (Macaca sylvanus). Le développement non durable du tourisme et la pollution de l’eau menacent l’écosystème de cette région. 3. les montagnes de l’Atlas (Maroc) : C’est dans cette région d’une superficie de 12 812 888 hectares qui compte 30 zones clés de biodiversité que les fleuves les plus importants du Maghreb prennent leur source. On y rencontre une multitude d’espèces uniques, notamment 237 plantes à fruits endémiques, le cèdre d’Atlas (Cedrus atlantica), la Vipère « latastei » ou encore l’antilope à nez tacheté (Addax nasomaculatus), en grave danger d’extinction et réintroduite dans la région. Les montagnes abritent également l’une des trois colonies restantes d’ibis chauve (Geronticus eremita). La région doit faire face à plusieurs menaces : d’abord la surexploitation des plantes, la région étant particulièrement riche en fleurs à oignon, ensuite la gestion non durable de l’eau, avec la construction de digues pour l’irrigation et le stockage de l’eau et enfin une une intensification de l’agriculture et un pâturage intensif qui entraînent l’érosion des sols. 4. la vallée de l’Oronte et les montagnes du Liban (Liban, Syrie, Turquie) : d’une superficie de 2631 528 hectares et comptant 40 zones clés de biodiversité, ce corridor abrite des bassins hydrographiques et des habitats naturels essentiels, qui s’échelonnent du niveau de la mer à des sommets enneigés à 3 000 m d’altitude. Il fournit la quasi-totalité de l’eau aux populations du Liban, eau qui se déverse également vers la Syrie avoisinante. Il abrite 31 espèces jugées menacées dans le monde, ainsi que de nombreux poissons, lézards et serpents endémiques, notamment la vipère libannaise (Montivipera bornmuelleri), elle aussi menacée. La région d’Akkar/du Hermel, qui se distingue par ses forêts anciennes, représente un point d’entrée pour les oiseaux migrateurs venus d’Europe. La construction d’infrastructures résidentielles, l’urbanisation, la chasse illicite et l’intensification de l’agriculture constituent les principales menaces de ce corridor naturel. 5. les Balkans du sud-ouest (Albanie, Macédoine, Grèce, Monténégro, Serbie) : La région s’étend sur une superficie de 5 713 629 hectares et compte 42 zones clés de biodiversité. Les lacs, montagnes et littoraux des Balkans du sud-est entourent les dernières grandes étendues de régions côtières préservées de la zone Europe-Méditerranée. Ce corridor recèle d’importants réseaux d’eau douce, comme le lac d’Ohrid, un site classé au patrimoine mondial, et le lac voisin de Prespa. Ces sites abritent une variété d’espèces endémiques, notamment la grenouille d’Albanie (Pelophylax shqipericus), une espèce menacée, le poisson Belvica (Salmo ohridanus), la truite « Salmo Letnica », ainsi que divers mollusques, crustacés et plantes endémiques. La chasse, la surpêche et la destruction des habitats naturels côtiers sont à l’origine de répercussions néfastes. 6. les montagnes du Taurus (Turquie) : D’une superficie de 11 724 896 hectares et comptant 70 zones clés de biodiversité, cette région recense pratiquement tous les habitats naturels que l’on peut trouver en Méditerranée – allant de la garrigue aux forêts, des régions humides aux régions montagneuses. Les eaux abritent un grand nombre d’espèces animales, dont le phoque-moine marin (Monachus monachus). Les montagnes abritent les peuplements les plus intacts de cèdres du Liban (Cedrus libani). La construction d’habitations, le développement touristique, les incendies de forêts, les digues, l’usage non durable de l’eau potable, l’agriculture, l’aquaculture et la construction de routes menacent en grande partie cette région.

Page 7: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

Source : FAO

URL : http://www.fao.org/news/story/fr/item/45683/icode

Date : 4 octobre 2010

Produire des aliments dans des villes plus vertes

L’horticulture urbaine offre des aliments frais, crée des emplois, recycle les déchets

D'ici 2025, plus de la moitié de la population du monde en développement, estimée à 3,5 milliards d'habitants, vivra dans les villes. Pour les décideurs et les urbanistes des pays pauvres, des villes plus vertes pourraient être le moyen de garantir une alimentation sûre et nutritive, des moyens d'existence durables et des communautés en bonne santé. Le concept de villes vertes est souvent associé à l'urbanisme dans les pays les plus avancés. Il est toutefois appliqué de manière spécifique, et sa portée sociale et économique est très différente, dans les pays en développement à faible revenu. A mesure que les villes s'étendent, les précieuses terres arables disparaissent pour faire place aux logements, à l'industrie et aux infrastructures, et les cultures maraîchères sont reléguées de plus en plus loin dans les zones rurales. Les coûts de transport, conditionnement et réfrigération, le mauvais état des routes de campagne et les fortes pertes dues au transport aggravent la pénurie et renchérissent le prix des fruits et légumes sur les marchés urbains. La nouvelle bombe population

"Les villes ont toujours été des lieux d'opportunités, d'emplois et de niveaux de vie améliorés", explique Shivaji Pandey, Directeur de la Division de la production végétale et de la protection des plantes de la FAO. "Mais dans de nombreux pays en développement, la croissance de la population urbaine n'est pas due à l'essor économique mais aux taux élevés de natalité et à l'afflux massif de ruraux cherchant à échapper à la faim, à la pauvreté et à l'insécurité". D'ici 2020, le pourcentage de population urbaine vivant dans la pauvreté pourrait atteindre 45 pour cent, soit 1,4 milliard d'êtres humains. D'ici là, 85 pour cent des pauvres d'Amérique latine et près de la moitié de ceux d'Afrique et d'Asie seront concentrés dans les villes et les mégapoles. Ce phénomène, dénommé la nouvelle bombe population est un cauchemar pour la gouvernance: des villes tentaculaires, dégradées et appauvries abritant des taux élevés de groupes vulnérables, exclus de la société, jeunes et sans emploi. Réinventer le pré communal

L'enjeu consiste à détourner l'urbanisation actuelle de son chemin non durable au profit de villes plus vertes qui soient synonymes pour leurs habitants de choix, d'opportunités et d'espoir. Une solution: l'horticulture urbaine et périurbaine, selon la FAO. Pratiquer l'agriculture dans les villes et alentour n'a rien de nouveau. La cité Inca du Machu Picchu au Pérou comprenait une zone réservée aux habitations et une zone de terrasses aménagées pour une agriculture intensive. La FAO estime que 130 millions de citadins en Afrique et 230 millions en Amérique latine pratiquent l'agriculture, et principalement l'horticulture, pour nourrir leurs familles ou pour tirer des revenus de la vente de leurs produits. "L'horticulture urbaine offre un moyen de sortir de la pauvreté", affirme M. Pandey, citant ses frais de démarrage faibles, ses cycles de production courts et ses rendements élevés par rapport au temps de travail, à la superficie et aux besoins d'arrosage. Les régimes urbains riches en graisses et en sucres bon marché sont responsables de l'augmentation de l'obésité, de l'excès de poids et des maladies chroniques liées à l'alimentation, comme le diabète.

Page 8: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

Cultiver des fruits et des légumes, les sources naturelles les plus riches en micronutriments, dans et autour des villes permet d'approvisionner les citadins pauvres en produits frais et nutritifs et améliore leur accès économique à la nourriture. Aider les jardiniers urbains

Au cours des dix dernières années, les gouvernements de vingt pays ont sollicité l'assistance de la FAO pour vaincre les réticences et fournir des incitations, des intrants et une formation aux jardiniers urbains à faible revenu. La FAO a également livré des outils, des semences et une formation dans plus de 30 pays pour créer des milliers de potagers scolaires, un moyen sûr de promouvoir la nutrition infantile. Des mégapoles en plein essor d'Afrique de l'Ouest et centrale aux bidonvilles de Managua, de Caracas et de Bogotá, la FAO a aidé les gouvernements à promouvoir la culture maraîchère commerciale irriguée dans la périphérie des villes, la création de micro-potagers hydroponiques dans les bidonvilles et des toits végétalisés dans les centres-villes densément peuplés. En République démocratique du Congo, la FAO a dispensé des conseils sur la régularisation des titres de propriété de jardins cultivés occupant 1 600 hectares, où travaillent 20 000 cultivateurs à plein temps dans cinq villes. Le projet a permis d'introduire des variétés horticoles améliorées, d'installer ou de réhabiliter 40 structures d'irrigation, augmentant de ce fait la disponibilité en eau tout au long de l'année. Pour garantir la qualité et l'innocuité de la production, 450 associations de cultivateurs ont été formés aux bonnes pratiques agricoles, y compris à l'utilisation d'engrais biologiques et de biopesticides. A travers ses jardins maraîchers, la capitale, Kinshasa, produit aujourd'hui de 75 000 à 85 000 tonnes de légumes par an, qui couvrent 65 pour cent de ses besoins.

Page 9: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

Source : Kapitalis

URL : http://kapitalis.com/kapital/34-economie/1346-tunisie-promotion-de-la-peche-du-poisson-bleu.html

Date : 6 octobre 2010

Tunisie. Promotion de la pêche du poisson bleu

La promotion de la pêche du poisson bleu, aux plans de la chaîne de production, du conditionnement, du transport, de la transformation et de la commercialisation a été au centre d’une séance de travail , mardi 28 septembre, à Tunis. Selon les données fournies à cette réunion, tenue sous la présidence de M. Abdessalem Mansour, ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, 77 embarcations spécialisées dans ce type de pêche sont entrées en service effective, tandis que 21 autres sont en cours de fabrication. Ces nouvelles unités de pêche ont permis d’accroître la production du poisson bleu de 15.000 tonnes, sachant que cette production a atteint environ 50.000 tonnes en 2009 contre 38.000 tonnes en 2002. Des réalisations en chaîne

En ce qui concerne les activités liées au secteur, les mêmes données révèlent la création de 15 projets de production de glace au niveau des ports, de 2 unités d’entretien des différents équipements de production, de 4 unités de congélation du poisson bleu, en plus d’une usine de transformation de sardines. Trois autres usines sont actuellement en cours de construction, selon les mêmes données. Ces unités ont permis de faire passer les quantités de sardines transformées de 6.500 tonnes en 2008 à 9.000 tonnes en 2009 et de porter, ainsi, les quantités exportées à 5.000 tonnes en 2009 (28 millions de dinars), contre 650 tonnes en 2003. Parallèlement, près de 50 véhicules de transport frigorifiques ont été acquis en vue de la commercialisation du poisson bleu et environ 500 points de vente ont été créés au niveau des marchés municipaux, notamment dans les régions de l’intérieur. Créer un label de qualité

Côté encadrement, les efforts sont axés sur la sensibilisation des professionnels à la nécessité de créer un label de qualité (au niveau des embarcations, qualité des conserves de sardines) afin de faciliter l’accès de leurs produits sur les marchés ciblés. L’accent a aussi été mis sur la révision du coût de production du poisson bleu, ainsi que sur l’optimisation de l’exploitation des résultats de recherche scientifique afin de permettre aux pêcheurs de prendre connaissance, dans les délais, des dernières nouveautés dans ce domaine. Les participants à cette réunion (équipementiers, pêcheurs, cadres agricoles, experts…) ont recommandé d’organiser des stages de formation au profit des pêcheurs et armateurs sur les nouvelles techniques de production.

Source : Tap.

Page 10: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

Source : Malta Today

URL : http://www.maltatoday.com.mt/news/national/government-to-allocate-groundwater-quotas-to-

farmers

Date : 6 October 2010

Government to allocate groundwater quotas to farmers

By James Debono The Ministry for Rural Affairs and Resources said that the EU’s Water Framework Directive, which requires that groundwater extraction be billed, provides that member states may take into account “social, environmental and economic effects of the recovery, as well as the geographic and climatic conditions of the region or regions affected.” The ministry now intends to apply a derogation and “safeguard the legitimate use of groundwater for agricultural purposes through the allocation of quotas to individual farmers which will ensure that agricultural land has the sufficient allocation of water to remain sustainable.” But Labour MP Edward Scicluna has demanded that the government does not seek a derogation to extend the 2015 deadline for getting Maltese groundwater to a sustainable and ‘good’ status: “this would be a delaying tactic, which this country can ill afford.” “Already, independent experts such as hydrologist Marco Cremona and geologist Gordon Knox have estimated that, at the current rate of extraction, Malta’s groundwater will be useless within 15 years. The bottom line is that groundwater – our own water resource – is being extracted as a greater rate than it is being replenished.” In June, the Commission launched infringement proceedings against the Maltese government following its failure to produce a management plan to protect Malta's water supply. “We should be thankful for the EU's WFD which is designed to protect the right to a good quality water supply for all Maltese citizens by 2015… the government plans that by 2015 the monitoring and reporting phase would come to an end and the plan of action will come into effect to ensure good water quality by 2027. “But this government has to wake up and realise that by that date we would not have any potable ground water to manage. It would have run out,” Scicluna said. The Ministry for Resources and Rural Affairs said Malta has submitted a draft Water Catchment Management Plan to the European Commission. The submission of the final Management Plan will be possible following the end of the national public consultation period, which comes to an end on 30 November 2010. The Water Catchment Management Plan also proposes a number of actions which should lead to the achievement of good status in groundwater bodies, the ministry said. “One of these actions, the implementation of which has already started, requires the metering of all significant private groundwater sources (boreholes). This plan also foresees that, following metering, a number of regulatory measures will be introduced to promote the efficient and sustainable use of groundwater,” the ministry said. The data collected from the metering exercise will provide detailed and accurate information on the extraction of groundwater. This information will be analysed and used to provide a basis for the introduction of additional regulatory measures.

Page 11: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

Source : The Guardian

URL : http://www.guardian.co.uk/environment/2010/sep/22/food-firms-lobbying-samuel-jutzi

Date : 7 October 2010

Corporate lobbying is blocking food reforms, senior UN official warns

Farming summit told of delaying tactics by large agri-business and food producers on decisions that would improve human health and the environment Lobbying by "powerful" big food companies is blocking reforms which would improve human health and the environment, a director of the United Nations' Food and Agriculture Organisation (FAO) has warned. Dr Samuel Jutzi's public comments in London will be welcomed by campaigners who have long complained that big agri-business and food producers have too much power over political decisions about regulation of their industry, as awareness is growing that the sector is the world's biggest user of fresh water, a major source of climate pollution, one of the greatest threats to biodiversity, and an important cause of obesity and disease. Speaking at the Compassion in World Farming annual lecture, Jutzi, director of the animal production and health division of the FAO, said powerful lobby groups were able to delay decisions, sometimes for many years, and "water down" proposed improvements. Their job was made easier because the FAO works by consensus, so persuading as few as two or three national governments to oppose an idea was enough to block it, he said. "I have now been 20 years in a multilateral organisation which tries to develop guidance and codes for good agricultural practice, but the real, true issues are not being addressed by the political process because of the influence of lobbyists, of the true powerful entities," said Jutzi. Jutzi then compared the impact of such powerful interventions with the failure of the UN climate summit in Copenhagen in December. "Many of us tend to lose hope in this process as we go on, and as we make only very small steps towards the objectives," he added. He said action to reform the way global agriculture works was essential in light of the projected doubling of food production by 2050 at the same time as increase water, land and energy scarcity. Speaking afterwards to the Guardian, Jutzi said an example of the power of the corporate lobby was the obstacles put in the way of proposals two years ago for a voluntary code of conduct for the livestock industry. These would have rewarded countries which introduced better standards for health, and environmental regulations such as how many animals an area of land can support without long-term damage. Because some countries have insisted on more evidence and reports, the voluntary code was now likely to take as long as 10 years to implement, said Jutzi. "We ran into very serious problems: that's where we noted that the economic interests of the lobbyists have [worked] in the background so certain governments would come up with strict opposition, really strict opposition," he said. In another case, following the publication of a major report in 2006, Livestock's Long Shadow - which among other things calculated that the livestock industry was responsible for nearly one-third of all man-made greenhouse gas emissions - "you wouldn't believe how much we were attacked," Jutzi told the audience. Jutzi declined to name individual companies or countries, but defended some parts of the industry, saying not all companies were involved in obstructing the FAO's work. "We know that some of the private sector companies are more progressive than some of the politicians from countries which [have] major livestock interests," he told the Guardian. Joyce d'Silva, CIWF's director of public affairs, said: "Organisations like Compassion in World Farming engage in dialogue with the FAO - and other international agencies. However our funds are limited and cannot hope to match those of the major agribusiness companies or the budgets of governments which are hostile to, for example, further improvements to animal welfare guidance from these agencies." She added that it was "horrifying" that, "the narrow interests of certain commercial sectors can have more influence than organisations which represent the values and aspirations of millions of citizens."

Page 12: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

Tim Lang, professor of food policy at City University, London, said there have been concerns about corporate lobbying of UN organisations including the FAO and the World Health Organisation for decades, a problem made worse by the widespread acceptance of the power of private companies. Another example of the success of lobbying was the watering down and low impact of another important report by the European commission, Eurodiet, in 2000, which aimed to give advice about healthy food and drink, said Lang. "What we have had in the last 25 years is an economic paradigm where it's assumed that markets rule and that global powers are the future, and the global powers par excellence are not countries but companies," he said. "What Dr Jutzi was referring to was the ritualised way in which it has been applied in the meat and animal industry. It [would have been] astonishing if he hadn't said it, but it was nevertheless wonderful that he did." Although Jutzi stressed that the impact of lobbying was via national governments, Lang said corporate interests had also become "embedded" inside UN organisations through close and regular contacts between the people involved. "They don't need to lobby increasingly, and mostly they are part of the architecture of power," he said. Despite the problems, Jutzi said there was great scope for improvements. "The sector has significant opportunities to transit to a more sustainable and responsible development path if necessary policy guidance is enforced," he said.

Page 13: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

L’Observatoire du CIHEAM Octobre 2010

A 1

L’insécurité de l’approvisionnement en céréales au Maghreb et en Egypte

Les manifestations contre la hausse du prix du pain, qui ont eu lieu au Mozambique en septembre 2010, ont réveillé les inquiétudes face à de nouvelles émeutes de la faim, à l’image de celles qui avaient secoué la planète il y a deux ans. Pourtant, les prix semblent cette fois plus maitrisés et la hausse moins soutenue. Les pays du nord de l’Afrique, du Maroc à l’Egypte, grands consommateurs de blé, sont particulièrement dépendants du commerce des céréales. Les campagnes de l’année 2010 au Maghreb ne font pas exception à la règle, nécessitant des importations majoritairement à la hausse. En effet, la production céréalière algérienne en 2010 est en baisse de 27%, avec 7,5 millions de tonnes (dont 3,25 de blé tendre) par rapport à l’année 2009, en raison essentiellement d’un recul important de l’orge. Les rendements en blé sont cependant équivalents à ceux de l’année dernière. De même, la Tunisie, dont la production céréalière s’élève à 1,1 millions de tonnes enregistre une baisse de 50% des rendements par rapport à 2009, en raison notamment du déficit pluviométrique. En revanche, le Maroc a réalisé une bonne campagne céréalière, avec une production s’élevant à 7,5 millions de tonnes, dont la moitié en blé tendre, selon les chiffres officiels. On peut ainsi noter une baisse de 32% ses importations depuis juin dernier. Cet été les marchés ont été fortement secoués par l’embargo de la Russie, exportatrice de blé, qui, pour se protéger de l’importante sécheresse qui l’a frappé a décidé de stopper ses exportations en août 2010, et ce jusqu’à l’année prochaine. Résultat, l’Algérie (le plus gros importateur de blé en Méditerranée, achetant les deux tiers de ses besoins, dont une grand part à la Russie), l’Egypte et la Tunisie, craignant de ne pas disposer de denrées en quantités suffisantes, se sont tournés vers d’autres producteurs, comme l’Union Européenne, les Etats-Unis ou le Canada, participant ainsi à la tension sur le prix des céréales. Les cours du blé ont enregistré une hausse de 60 à 80% entre juillet et septembre, suivis par le maïs, qui a subi une hausse de 40%, et l’orge. Face aux inquiétudes, les experts de plus de 75 Etats de la FAO se sont retrouvés en réunion extraordinaire, le 24 septembre. Reconnaissant que les brusques hausses des prix constituent « une menace sérieuse pour la sécurité alimentaire », le responsable onusien en charge des prix des céréales, Abdolreza Abbassian, a toutefois déclaré que le monde n’était pas confronté à une crise structurelle de l’ampleur de 2008 et que l’équilibre entre l’offre et la demande était pour l’instant préservé. Cette récente escalade des prix s’explique largement par une année de mauvaises récoltes, touchant de grands pays exportateurs, accompagnée de réorientations nationales, des fièvres d’achat par les pays importateurs et des comportements spéculatifs incontrôlables. La principale différence, par rapport à 2008, réside dans le prix du pétrole, plus bas, atténuant ainsi les impacts potentiels de cette hypervolatilité des prix agricoles. Pour préserver les populations, les pays nord-africains utilisent des mécanismes de subvention, propres à chaque politique nationale, afin de maintenir un accès à l’alimentation. L’Algérie soutient ainsi financièrement le pain, la farine, la semoule, le lait et l’huile ; la Tunisie, le lait, le pain et la farine, tandis qu’au Maroc, seul le sucre et une part du blé sont subventionnés. En Egypte, si le pain et la farine ont des prix fixes et bas garantis, l’Etat, pour le riz, le sucre et l’huile, module les subventions en fonction du revenu des consommateurs. Mais cette compensation comporte un coût important pour les gouvernements. A titre d’exemple, l’Egypte a annoncé un coût de 700 millions de dollars sur le budget national pour l’année fiscale 2010-2011. Afin de réduire cette vulnérabilité, certains pays mettent un point d’honneur à tendre vers l’autosuffisance, en augmentant la production locale, comme l’Egypte par exemple, qui ambitionne de produire assez de blé pour couvrir 70% des besoins nationaux à l’horizon 2020. Le Maroc, lui, a décidé en août de suspendre pour trois mois les taxes habituellement perçues sur les importations de blé tendre, permettant ainsi de garantir un approvisionnement régulier du marché national.

B r è v e s

7 o c t o b r e 2 0 1 0

Page 14: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

Source : Le Jeune Indépendant

URL : http://www.presse-dz.com/revue-de-presse/15283-plusieurs-groupes-mondiaux-interesses.html

Date : 8 octobre 2010

Algérie : Ouverture du secteur agro-industriel aux multinationales Plusieurs groupes mondiaux intéressés Les autorités algériennes vont autoriser des compagnies internationales spécialisées dans le domaine de l’agro-industrie à s’installer en Algérie. But de cette opération : permettre à l’Algérie de passer du statut d’importateur de produits alimentaires à celui d’exportateur. Autrement dit, mettre fin à la dépendance alimentaire du pays. Le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Rachid Benaissa, est en train d’examiner une série de candidatures étrangères en vue de l’exploitation de terres agricoles dans le pays. Depuis 2006, les opérateurs étrangers sont autorisés à investir dans le domaine de la mise en valeur des terres par le biais du système de la concession mis en place et touchant les zones sahariennes, steppiques et montagneuses. Les autorités algériennes ont même permis aux opérateurs étrangers intéressés par l’investissement agricole d’accéder aux facilités accordées dans le cadre des dispositifs existants. Le gouvernement algérien compte ouvrir son agriculture aux étrangers. Des fermes pilotes seront proposées à des partenariats avec des investisseurs nationaux et étrangers, selon le ministère de l’Agriculture. Des appels d’offres seront lancés bientôt pour l’ouverture du secteur agricole au privé national et étranger, selon la même source. Le nombre de fermes pilotes concernées n’a pas été communiqué. L’objectif de cette ouverture est de satisfaire la demande nationale en produits agricoles frais, selon le ministère de l’Agriculture. La hausse de la production nationale de céréales permettra à l’Algérie de réduire sa facture d’importation de produits alimentaires. Depuis toujours, la production agricole ne suit pas la courbe ascendante de la poussée démographique. Par exemple, la production céréalière de cette année a été en deçà de celle de 2009 (62 millions de quintaux). Cela va-t-il pour autant stimuler l’économie ? La compétition donnera de meilleurs résultats qu’une économie étatisée, dirigée et héritée de l’ère socialiste. Il y a quelques mois, le Parlement algérien a voté une loi - décriée par l’Union nationale des paysans algériens (UNPA) – dont la principale disposition porte sur la «préservation» des terres agricoles concernées en tant que propriété pérenne de l’Etat. Dorénavant, leur exploitation devra se faire sous le «régime exclusif de la concession» d’une durée de 40 ans renouvelable, moyennant redevance versée au Trésor public. Une autre disposition de cette loi donne la possibilité aux bénéficiaires de la concession de travailler la terre à titre individuel ou collectif, avec obligation d’exploiter effectivement celle-ci sous peine de perdre le titre de concession. Cette loi prévoit que le titre de concession ouvre droit à la constitution d’hypothèque valable auprès des banques pour lever des crédits, tout comme les exploitants peuvent s’associer exclusivement avec des partenaires de nationalité algérienne, qui participeront au financement de l’exploitation. Des multinationales telles que Unilever, Nestlé, BP, Shell, Glaxo, Mansanto, et AT&T sont déjà présentes en Algérie depuis quelques années. Le premier opérateur algérien à se lancer dans ce secteur est le patron du groupe Cevital, Issad Rebrab, qui a lancé depuis deux ans un projet ambitieux. Le groupe Cevital a décidé d’investir 10 milliards de dinars (100 millions d’euros) dans la réalisation de centrales logistiques et de chambres froides. Elles sont destinées à stocker les produits agricoles afin de réguler le marché et d’éviter aux agriculteurs des pertes colossales en cas de surproduction et aux consommateurs les pénuries et les hausses des prix. Le groupe a également décidé d’investir dans la production de semences de pomme de terre et d’adopter la culture intensive. Mahmoud Tadjer

Page 15: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

Source : Le Monde

URL : http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/10/07/le-tiers-de-la-population-mondiale-victime-de-la-

desertification_1422004_3244.html

Date : 8 octobre 2010

Le tiers de la population mondiale victime de la désertification Le tiers de la population mondiale, soit 2 milliards de personnes, subit la désertification et vit dans les pays sous-développés, a déclaré jeudi 7 octobre à Alger Luc Gnacadja, secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, qui souhaite un effort pour lutter contre ce fléau à la prochaine conférence sur le climat à Cancun. Ce haut responsable de l'ONU a regretté que les réunions mondiales sur l'environnement n'aient pas pris la pleine mesure des effets de la désertification et se concentrent davantage sur le réchauffement climatique et la déforestation. "Si nous ne nous accordons pas pour réhabiliter les terres dégradées, nous dégraderons davantage les

terres et déforesterons davantage", a-t-il averti.

L'AFRIQUE EST LA PREMIÈRE TOUCHÉE La lutte contre la désertification est un "défi stratégique", a-t-il expliqué, car "les sécheresses entraînent des désastres

humanitaires", et c'est l'Afrique qui est la première touchée par ce phénomène qui touche 41 % des terres de la planète. Cette lutte est "le secteur qui a le plus fort potentiel pour diminuer la pauvreté". Il faut savoir, a indiqué cet architecte béninois militant écologiste de la première heure, que "10 % de plus de récolte permet de réduire la

pauvreté de 6 %". "Le coût de l'action est moindre que celui de l'inaction dans ce domaine", a encore affirmé ce responsable de l'ONU. "La désertification affecte plus de victimes directes que le changement climatique", a-t-il encore indiqué. "A l'heure

actuelle, on meurt à cause de la désertification alors que ce n'est pas le cas encore avec le réchauffement de la

planète." M. Gnacadja a donc demandé à ce que la prochaine conférence de l'ONU sur le changement climatique, qui doit se dérouler du 29 novembre au 10 décembre à Cancun, au Mexique, "mène à un accord inclusif qui tienne compte

des sols" et "qu"il porte sur le potentiel des sols et évite leur dégradation".

Page 16: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

Source : Agrisalon

URL : http://www.agrisalon.com/fr/actualites-agricoles/article/3940458/Les-derniers-chiffres-confirment-

la-baisse-marquee-des-productions-d-orge-de-mais-grain-et-de-colza.html

Date : 4 octobre 2010

France : Les derniers chiffres confirment la baisse marquée des productions d’orge, de maïs grain et de colza Le service de la statistique et de la prospective du ministère livre ses dernières estimations, avec les chiffres au 1er octobre, des volumes de céréales récoltés cette année. La production de blé tendre, en retrait de 0,5 Mt par rapport 2009 du fait d’une diminution des rendements (- 4 q/ha), s’élèverait à 35,7 Mt, sur des surfaces en hausse (+ 4 %). Par rapport à 2009, les récoltes de l’orge, du maïs et du colza devraient baisser, conséquence d’une diminution à la fois des surfaces et des rendements. Ainsi les volumes de récolte atteindraient 10,2 Mt pour l’orge (- 20 %), 13,5 Mt pour le maïs grain (- 12 %) et 4,8 Mt pour le colza (- 15 %). Le ministère confirme au 1er octobre une récolte 2010 de céréales en diminution, conséquence d'une baisse des rendements principalement. Évaluée à 65,6 millions de tonnes (Mt), la récolte perdrait ainsi 4,6 Mt par rapport à 2009 (- 7 %), mais se situerait toutefois légèrement au dessus de la moyenne des cinq dernières années. La sole n'évoluerait pas, et avec 71 q/ha les rendements augmenteraient d'1 q/ha. La production de céréales à paille diminuerait de 5 % par rapport à 2009, à 51,1 Mt. Cette baisse serait due à des rendements en baisse de 4 q/ha, la sole n'ayant pas évolué. La récolte de blé tendre, évaluée à 35,7 Mt, diminuerait de 1 %, mais resterait supérieure de 4 % à la moyenne des cinq dernières années. La sole augmenterait de 4 % par rapport à 2009, et les rendements s'établiraient à 73 q/ha, soit 4 q/ha de moins que l'an passé, mais 2 q/ha de plus que la moyenne quinquennale. Par rapport à 2009, les rendements seraient en baisse au nord d'une ligne Bordeaux-Lyon, ce qui pourrait s'expliquer par la sécheresse de printemps. Production de blé dur en hausse de 17 % Avec 2,5 Mt, la production de blé dur augmenterait de 17 % par rapport à 2009, grâce à une augmentation des surfaces (+ 20 %), les rendements étant en légère baisse. La région Centre, qui produit 30 % de la récolte française de blé dur, augmenterait sa production de 5 %. La récolte d'orge s'élèverait à 10,2 Mt, soit 20 % en dessous de son meilleur niveau atteint en 2009, et 7 % de moins que la moyenne 2005-2009. Cette baisse serait due à la sole qui diminuerait de 16 % en un an, et au rendement moyen qui perdrait 4 q/ha. Le rendement de l'orge d'hiver perdrait 3 q/ha, et la production s'établirait à 7,7 Mt, en baisse de 15 % par rapport à la récolte 2009. La baisse des rendements concernerait 16 régions sur 22. Elle atteindrait – 3 q/ha dans le Centre, première région productrice d'orge d'hiver, – 4 q/ha en Bourgogne, et – 1 q/ha en Champagne-Ardenne. En un an, l'orge de printemps perdrait un tiers de sa production, avec 2,6 Mt récoltées en 2010. Cette forte diminution serait due principalement à la baisse des surfaces, mais également à des rendements plus faibles. La récolte de triticale s'élèverait à 2,1 Mt, et dépasserait ainsi son ancien record de 2009 de 3 %. Les surfaces seraient en augmentation de 7 % mais les rendements diminueraient de 2 q/ha. La production d'avoine diminuerait de 22 % et celle de seigle augmenterait de 14 %. Maïs-grain et colza : productions en baisse La production du maïs grain serait de 13,5 Mt, en diminution de 12 % par rapport à 2009, et de 6 % par rapport à la moyenne quinquennale 2005-2009. Cette diminution de la récolte s'expliquerait par un rendement moyen en baisse, évalué à 88 q/ha, en baisse de 3 q/ha, et une sole qui perdrait 9 %. Les rendements diminueraient sur l'ensemble des régions productrices de maïs grain, excepté en Midi-Pyrénées, dans le Centre et le Limousin. La production de maïs fourrage, estimée à 16,4 millions de tonnes, serait en repli de 10 % par rapport à 2009, avec une sole stable. La diminution de la récolte serait due à un rendement moyen en baisse de 13 q/ha, conséquence de la sécheresse de printemps dans les régions de production. Avec une sole en baisse, mais des rendements en hausse, la production de sorgho perdrait malgré tout 5 % par rapport à 2009.

Page 17: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

Après trois années consécutives de production record, la récolte 2010 de colza diminuerait. Le rendement moyen du colza serait en diminution de 5 q/ha par rapport au record enregistré en 2009, mais resterait au niveau de la moyenne quinquennale. Les surfaces diminueraient également de 1 %. La production s'élèverait à 4,8 Mt, soit une diminution de 15 % par rapport à la récolte record de 2009. La production de colza dans le Centre, qui concentre 20 % de la production nationale de colza, diminuerait de 18 %. La récolte de tournesol marquerait le pas en 2009 pour atteindre 1,6 Mt, en baisse de 4 %. Le rendement moyen se stabiliserait à 23 q/ha, mais les surfaces perdraient 4 %. Avec 31,2 Mt, la récolte de betteraves industrielles diminuerait de 11 % par rapport à 2009, conséquence de rendements en baisse (- 13 %). La production de pommes de terre de conservation diminuerait de 9 % par rapport à 2009, et de 2 % par rapport à la moyenne 2005-2009. Les surfaces seraient quasi stables, et les rendements en baisse de 8 %. Source : AgresteTNC M.C.

Page 18: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

Source : Développement durable

URL : http://www.developpementdurablelejournal.com/spip.php?article7060

Date : 11 octobre 2010

Agriculture du futur : Montpellier, nouvelle capitale mondiale ?

Menée par Georges Frêche, la Région Languedoc-Roussillon avait défendu sa candidature lors d’un déplacement aux États-Unis Le Groupement Consultatif pour la Recherche Agricole Internationale (GCRAI) vient de retenir la capitale du Languedoc-Roussillon pour l’implantation de son secrétariat mondial. Une cinquantaine de personnes seront accueillies dans cette structure dès 2011. C’est une victoire pour la région Languedoc-Roussillon qui s’était portée candidate en 2009, avec l’appui de l’Etat, pour accueillir le secrétariat du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR), groupement de 15 centres internationaux. "Nous avons défendu le potentiel du Languedoc-Roussillon, en particulier lors de notre

mission aux Etats-Unis en avril 2009, où j’ai rencontré les principaux dirigeants de la Banque Mondiale et du FMI", raconte Georges Frêche, président de la région ainsi que de la Communauté d’agglomération de Montpellier. Une activité internationale qui s’est avérée payante face à la concurrence de Rome (Italie), Vagenigen (Pays-Bas), New Delhi (Inde), Addis-Abeba (Ethiopie) et Nairobi (Kenya). "C’est donc aujourd’hui une grande nouvelle pour notre région

qui est définitivement consacrée capitale mondiale de l’agronomie, après avoir été confirmée pôle mondial de l’Eau en

mai dernier", ajoute le président de Région. L’organisation internationale s’installera dans une extension du complexe montpelliérain Agropolis et doit accueillir une cinquantaine de personnes dès 2011. Un site de choix qui rassemble déjà 24 établissements de recherche et d’enseignement supérieur intervenant dans les domaines liés à l’agriculture, à l’alimentation, à la biodiversité et à l’environnement, tels que l’Inra et le Cirad. Comment nourrir en 2050 la population mondiale ? L’enjeu est considérable à l’heure où l’on parle de défi alimentaire avec une grande interrogation : comment nourrir en 2050 la population mondiale qui atteindra les 9 milliards d’habitants ?. "Montpellier et la Région Languedoc-

Roussillon auront donc un rôle déterminant à jouer pour résoudre cette question majeure du XXIe siècle", commente Georges Frêche dans un communiqué. Créé en 1971, le Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR) est un partenariat stratégique rassemblant divers donateurs qui appuient 15 centres internationaux travaillant en collaboration avec des centaines de gouvernements, d’organisations de la société civile et d’entreprises privées à travers le monde. Parmi ses bailleurs de fonds figurent des pays en développement et des pays industrialisés, des organisations internationales et régionales et des fondations privées. 572 millions de dollars investis Objectif du CGIAR : combattre la faim et la pauvreté, améliorer la santé humaine et la nutrition et renforcer la résilience des écosystèmes en favorisant les partenariats, le leadership et l’excellence dans la recherche agronomique internationale. D’où le lancement de recherches scientifiques de pointe qui contribuent à une croissance agricole durable au profit des pauvres. Les 11 centres du CGIAR administrent des banques internationales de gènes, capables d’assurer la préservation et la diffusion d’une large gamme de ressources phytogénétiques qui constituent la base de la sécurité alimentaire mondiale. Le Groupe a également lancé plusieurs programmes novateurs appelés Challenge Programs, mis en œuvre dans le cadre de vastes partenariats de recherche. En 2009, les dépenses du CGIAR ont atteint 572 millions de dollars, ce qui représente l’un des plus gros investissements consentis pour mobiliser la recherche scientifique au profit des pauvres des zones rurales du monde entier. 8 octobre 2010, Philippe Martin

Page 19: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

Source : Agence Maghreb Arabe Presse

URL : http://www.map.ma/fr/sections/lire_aussi/le_maroc_invite_les/view

Date : 11 October 2010

Le Maroc invite les investisseurs des pays islamiques à tirer profit des opportunités offertes par le "Plan

Vert"

Istanbul -Le secrétaire général du ministère du Commerce extérieur, M. Elaid Mahsoussi, a invité, jeudi à Istanbul, les investisseurs des pays islamiques à venir investir au Maroc et tirer profit des opportunités offertes par le "Plan Maroc Vert", qui ambitionne de doter le Royaume d'une agriculture à forte valeur ajoutée. Intervenant dans le cadre d'un échange de vues sur le thème de "l'agriculture et le développement rural" entre les pays membres du Comité Permanent pour la Coopération Economique et Commerciale de l'Organisation de la Conférence Islamique (COMCEC), qui tient sa 26-ème session annuelle à Istanbul, M. Mahsoussi a présenté les grandes lignes du "Plan Maroc Vert", cette stratégie sectorielle qui vise à faire du secteur agricole une locomotive de développement et de lutte contre la pauvreté. Le Maroc est disposé à partager avec les pays islamiques l'expérience qu'il a accumulée dans le secteur agricole, qui a été érigé en priorité dans les différents programmes du gouvernement depuis l'indépendance du pays, a rappelé M. Mahsoussi, qui préside la délégation marocaine à la 26-ème session du COMCEC. Il a indiqué que les hommes d'affaires des pays membres de l'OCI auront tout à gagner en venant investir au Maroc dans le domaine agricole et tirer profit du "Plan Maroc Vert", où l'Etat s'engage fermement à appuyer le secteur privé. Le "Plan Maroc Vert", qui prévoit la réalisation de 1.500 projets définis sur la base d'un modèle économique ciblé pour un investissement global de près de 150 milliards de dirhams, vise à doter le Maroc d'une agriculture intensive et moderne, à moderniser la petite agriculture et à améliorer les revenus des petits fellahs, à travers notamment le système de l'agrégation, le développement des infrastructures, la formation et l'assistance technique. Les participants à la 26-ème session du COMCEC, qui clôturera ses travaux vendredi par l'adoption de recommandations visant la promotion de la coopération économique et commerciale intra-OCI, ont débattu de plusieurs sujets se rapportant notamment aux "développements économiques mondiaux et leurs impacts sur les pays membres", au renforcement de la coopération économique, commerciale et financière entre les pays de l'OCI, à l'allégement de la pauvreté, à "l'agriculture et le développement rural" et à "l'impact du E-gouvernement sur les économies des Etats membres". La séance d'ouverture a été marquée par l'intervention du président turc, Abdellah Gül, qui, en sa qualité de président du COMCEC, a appelé les pays membres à accélérer le rythme de leur coopération pour trouver les solutions adéquates "aux problèmes structurels chroniques" du monde islamique et renforcer leur capacité à faire face aux effets des crises mondiaux. Créé en 1981 et placé sous la présidence de la Turquie, le COMCEC s'est imposé comme un des plus actifs comités de l'OCI, qui est chargé d'assurer le suivi de la mise en Œuvre des résolutions adoptées par la Conférence islamique dans les domaines économique et commercial. Il a également pour mission d'étudier tous les moyens permettant de renforcer la coopération entre les Etats islamiques et d'envisager des programmes et des propositions de nature à accroître les capacités économiques et commerciales des Etats islamiques.

Page 20: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

Source : BBC News

URL : http://www.bbc.co.uk/news/science-environment-11503845

Date : 11 October 2010

Hunger index shows one billion without enough food One billion people in the world were undernourished in 2009, according to a new report. The 2010 Global Hunger Index shows that child malnutrition is the biggest cause of hunger worldwide, accounting for almost half of those affected. Countries in sub-Saharan Africa and South Asia were shown to have the highest levels of hunger. The report's authors called on nations to tackle child malnutrition in order to reduce global hunger. The Global Hunger Index is produced by the International Food Policy Research Institute (IFPRI), Welthungerhilfe and Concern Worldwide The UN Food and Agriculture Organization (FAO) defines hunger as the consumption of fewer than 1,800 kilocalories a day - the minimum required to live a healthy and productive life. Despite the number of undernourished people in the world falling between 1990 and 2006, the report's authors say in that number has crept up in recent years, with the data from 2009 showing more than one billion hungry people. The most recent figures from 2010 suggest the number may again be falling but this data is not yet complete. The Global Health Index (GHI) is calculated for 122 developing and transition countries. Twenty-nine countries - mostly in sub-Saharan Africa and South Asia - have levels of hunger described as "extremely alarming" or "alarming". The GHI shows hunger increasing in nine countries; North Korea and eight sub-Saharan African nations. The Democratic Republic of Congo saw the biggest increase; GHI rose by more than 65%. The scores are based on the proportion of people who are calorie deficient, the proportion of children under five who are underweight and the child mortality rate. The global food price crisis and the worldwide recession have contributed to the recent rise, says the report. Children under the age of two are considered to be at most risk. Malnourishment at this stage harms physical and mental development and its effects are mostly irreversible causing life long damage. In some sub-Saharan African countries, for example Burundi and Madagascar, about half the children have stunted growth because of they do not have access to an appropriate diet. The authors argue that improving child nutrition would have the biggest effect on reducing global hunger. They estimate that child malnutrition could be cut by about a third by providing improved health care and nutrition, not only to young children but also to mothers during pregnancy and breastfeeding. Marie Ruel, director of IFPRI's Poverty, Health and Nutrition Division and co-author of the report, said many countries had to accelerate progress in reducing child malnutrition. "Considerable research shows that the window of opportunity for improving nutrition spans from conception to age two," she observed. "After age two, the negative effects of undernutrition are largely irreversible." The report adds that reducing the numbers of hungry people will also significantly improve productivity and economic development. By Ania Lichtarowicz Health reporter, BBC News

Page 21: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

Source : Jeune Afrique

URL : http://www.jeuneafrique.com/Articles/Dossier/ARTJAJA2594p096.xml0/agriculture-elevage-grippe-

h1n1-veterinairede-la-necessaire-regulation-du-marche-des-produits-veterinaires.html

Date : 12 Octobre 2010

De la nécessaire régulation du marché des produits vétérinaires en Afrique La privatisation du secteur dans les années 1990 n’a pas été encadrée avec suffisamment de rigueur. L’accès aux produits vétérinaires et aux professionnels s’avère difficile dans un milieu encore très traditionnel. Vache folle, sras, grippe H1N1… L’émergence ces dernières années de graves pandémies rappelle que les virus ne connaissent pas de frontières. Leur propagation est favorisée par la croissance des échanges d’animaux qui suit celle du commerce mondial. C’est ainsi que le virus H1N1 a été introduit dans un élevage nigérian par un stock de poussins venant d’Asie. Le caractère planétaire des grandes maladies animales a poussé l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), équivalent pour les animaux de l’Organisation mondiale de la santé, à faire de la prévention et du contrôle de ces maladies sa priorité absolue. Si leur surveillance est relativement aisée dans les grands élevages industriels sédentaires, elle l’est beaucoup moins dans le contexte africain d’élevage dispersé, isolé et nomade. La privatisation des services vétérinaires dans la foulée des plans d’ajustement structurel des années 1990 n’a pas facilité la tâche. Le retrait des services de l’État a créé un vide pour les éleveurs. « En moyenne, il n’y a plus que 4 ou 5 importateurs de produits par pays », explique Guillaume Rémond, directeur général du français Laprovet, l’un des principaux producteurs de médicaments vétérinaires pour l’Afrique subsaharienne. 2 % des vétérinaires Dans son ensemble, le continent représente moins de 3 % du marché mondial, soit quelque 500 millions de dollars, douze fois moins que dans l’Union européenne ou en Amérique du Nord. Par ailleurs, alors que la région compte 15 % des animaux d’élevage de la planète, elle ne dispose que de 2 % des vétérinaires, concentrés aux abords des agglomérations, là où la densité d’animaux est la plus forte. Dans les zones isolées, les éleveurs sont une proie facile pour les vendeurs de produits vétérinaires contrefaits ou frelatés. « Le marché est peu réglementé, et les produits de mauvaise qualité sont monnaie courante, d’autant que plusieurs pays n’ont aucun service d’enregistrement des médicaments », précise Guillaume Rémond. Ces faux médicaments et vaccins, moins chers mais totalement inefficaces, représentent jusqu’à la moitié des ventes en Afrique. Un véritable casse-tête pour les groupes vétérinaires (Ceva Santé animale, Merial ou encore Vétoquinol), qui se rapprochent des groupements et associations d’éleveurs pour leur fournir conseils, expertises et médicaments. L’accès aux produits s’améliorera d’autant plus que l’élevage s’industrialisera. Et le phénomène pourrait arriver vite : l’expansion de l’agriculture prive d’espace bon nombre d’éleveurs nomades, et l’évolution des comportements alimentaires pousse les urbains vers la consommation de protéines animales bon marché, comme le poulet, facile à élever en batterie. En attendant, les éleveurs traditionnels conservent de nombreuses connaissances traditionnelles, qui leur permettent parfois de soigner leurs bêtes avec des plantes disponibles localement.

Par Antoine Labey

Page 22: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

Source : le Temps d’Algérie

URL : http://www.letempsdz.com/content/view/46033/1/

Date : 12 Octobre 2010

Lutte contre la désertification en Algérie et en Afrique Un responsable de l'ONU tire la sonnette d'alarme Le secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification a souligné l'insuffisante attention de la communauté internationale sur la dangereuse avancée du désert et ses retombées sur l'agriculture. «L'Algérie est un pays précurseur dans la mise en œuvre de la convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification», affirme-t-il. Luc Gnacadja, à l'origine d'un constat établi pour le compte de l'organisme onusien, a été formel sur cette question en indiquant que «la communauté internationale n'est pas suffisamment préoccupée par l'avancée du désert dans les pays du Sud, comme en Algérie». Dans son intervention sur les ondes de la radio algérienne, ce dernier a fait un distinguo relatif à la perception du phénomène par les populations du nord et du sud, plus exposées aux retombées du phénomène de la sécheresse et de la désertification. Sur ce point, il révéla que les populations du Nord de l'Afrique ont une autre vision sur le changement climatique, indiquant que «l'image qu'ont les gens du changement climatique est focalisée sur les ours polaires qui vont disparaître, tandis que pour les populations du sud, des vies humaines sont dangereusement menacées par la sécheresse, devenue plus longue et par l'imprévisibilité des pluies», faisant allusion aux risques majeurs générés par les pluies pouvant être torrentielles et, par conséquent, provoquer des inondations. Le secrétaire de l'exécutif de l'organisme onusien adressa une mise en garde à l'adresse des états en affirmant que «les États doivent comprendre le coût de l'inaction face à la désertification notamment en Afrique». Sur le volet de la communication, il n'hésita pas à relever que «les opinions publiques doivent être informées sur les dangers de la désertification». Il s'attarda sur les conséquences découlant du phénomène et ses retombées sur certains secteurs comme l'agriculture, affirmant, à juste titre, que «la menace pèse sur le processus de la sécurité alimentaire». La crise de l'eau, une réalité En appuyant ses dires par des chiffres édifiants, ce dernier a affirmé que «la sécurité alimentaire est dangereusement menacée par la disparition des pâturages et par l'instabilité pouvant prévaloir». En ce sens, et sur le chapitre de l'instabilité, il indiqua que «80% des crises violentes recensées de par le monde sont concentrées dans les zones arides. Des crises alimentées par la compétition pour accéder aux terres fertiles et à l'eau». Il exhorta les dirigeants des états à faire plus d'efforts en vue d'améliorer les conditions des populations en question et ce, «en investissant dans une politique de sauvegarde des terres dégradées afin d'améliorer la sécurité alimentaire et réduire le taux grandissant de pauvreté». La mise en valeur des terres en Afrique a été également un sujet sur lequel le représentant onusien abonda. Un aspect sur lequel il ne manqua pas d'exprimer sa préoccupation vis-à-vis du manque d'intérêt accordé par les états africains qui, souligna-t-il «est le continent le plus affecté par la désertification», précisant que «le désert occupe plus de 40% du continent». Un pourcentage important au vu de celui des forêts qui, elles «n'occupent que 11% du continent», devait-il affirmer pour justifier ses craintes vis-à-vis des populations du sud de l'Afrique. Davantage d'investissements Il est à rappeler que l'Algérie préside actuellement le comité consultatif africain installé dans le cadre de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification.

Page 23: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

Le représentant de l'ONU, tout en soulignant le rôle précurseur de l'Algérie dans la mise en œuvre de la convention, a loué le lancement du barrage verte en 1970 qui, souligne-t-il, «a donné de bons résultats en permettant la mise en place d'une démarche d'intégration assez remarquable». Selon ce dernier, «l'investissement dans ces régions arides est plus que nécessaire au vu que la moitié du cheptel mondial vit dans ces zones arides représentant 44% des systèmes de production alimentaire». La préservation des sols arides et la fixation des populations au travers d'investissement dans la maîtrise de l'eau «demeure une des solutions», devait-il conseiller. D. M.

Page 24: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

Source : Afrique Hebdo

URL : http://afriquehebdo.com/09103675-la-securite-alimentaire-parmi-les-problemes-majeurs-de-la-

cooperation-arabo-africaine

Date : 12 Octobre 2010

La sécurité alimentaire parmi les problèmes majeurs de la coopération arabo-africaine SYRTE - La question de la sécurité alimentaire figure parmi les problèmes majeurs de la coopération arabo-africaine

compte tenu des potentialités naturelles et financières dont jouissent les deux ensembles. Ce défi a été à l'origine de

la création de la coopération arabo-africaine en 1977. Des statistiques publiées par l'Organisation des Nations-Unies

pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) font état de "933 millions de personnes souffrant de famine chronique dans

le monde, soit une augmentation de 75 millions de personnes par rapport aux estimations de 2005", selon le bulletin

spécial du sommet arabo-africain. Les estimations provisoires de la l'année 2009 prévoient une augmentation sensible

de ce chiffre qui est appelé à dépasser la barre de 1 un milliard, en raison de l'effet négatif engendré par la flambée

des prix des denrées alimentaires.

Selon la même source, "le plus grand nombre de personnes affectées par la famine se trouve en Asie et en Afrique

subsaharienne, avec 90%".

"Environ 200 millions de personnes" souffrent de la famine en Afrique subsaharienne, soit "30%" de la population,

précise le bulletin.

Dans le cadre de la coopération arabo-africaine ayant pour objectif la lutte contre ce phénomène, le Conseil exécutif

de l'Union africaine (UA) et le Conseil de la Ligue arabe au niveau ministériel, ont recommandé en janvier 2008,

l'organisation de réunions successives, en présence d'experts de haut niveau des deux régions, afin de mettre en

oeuvre un plan d'action afro-arabe conjoint pour le développement de l'agriculture.

Les ministres africains et arabes de l'Agriculture ont, dans ce contexte, réalisé une étude en février 2010 à Charm Al-

Cheikh (Egypte) sur le développement de l'agriculture et de la sécurité alimentaire dans les deux régions.

Cette étude a été sanctionnée par l'élaboration d'un plan d'action s'articulant autour des volets relatifs à

"l'intensification de l'agriculture, l'infrastructure de base et le commerce, la recherche et le transfert de technologies".

Organisé à Syrte en Libye, le 2e sommet afro-arabe examinera le projet portant sur l'établissement d'une stratégie de

coopération arabo-africaine ainsi que le plan d'action arabo-africain conjoint pour les 5 prochaines années.

Le 1er sommet arabo-africain, tenu au Caire du 7 au 9 Mars 1977, avait annoncé un plan dئaction arabe élaboré par

les ministres arabes et africains des Affaires étrangères réunis à Dakar en avril 1976. Ce plan d'action fixe les principes

et le cadre de l'action des états arabes et africains dans les domaines de coopération arabo-africaine.

La réunion de Dakar a, en outre, adopté "la déclaration de Dakar" portant sur la coopération économique et financière

arabo-africaine, le plan d'action ainsi qu'une déclaration politique.

APS

Page 25: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

Source : Les Echos

URL : http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/energie-environnement/actu/020856671803-les-

depenses-energetiques-pesent-sur-les-ruraux.htm

Date : 13 Octobre 2010

France : Les dépenses énergétiques pèsent sur les ruraux Les débats sur la taxe carbone l'an dernier avaient mis en lumière le poids des dépenses de carburant pour les ménages ruraux. Une note publiée par l'Insee hier sur les dépenses énergétiques des ménages depuis vingt ans montre de fait que les inégalités se sont nettement accrues dans ce domaine en France. Pour les familles, le poste énergie a certes reculé en moyenne, puisqu'il est passé de 11,6 % des dépenses en 1985 à 8,4 % en 2006 : 4,8 % pour la résidence et 3,6 % pour leur moyens de transports individuels. A cette date, les ménages déboursaient en moyenne 2.300 euros par an pour se chauffer et de déplacer, soit autant que pour l'habillement ou que pour les loisirs et la culture et deux fois moins que pour l'alimentation. Mais les ruraux ont moins profité de ce mouvement. Parce que les logements sont plus grands en milieu rural (110 mètres carrés en moyenne, le plus souvent des maisons individuelles) qu'en centre ville (83 mètres carrés), et parce que le domicile y est plus éloigné du lieu de travail, le poids des dépenses d'énergie dans le revenu est deux fois plus élevé en zone rurale (11,3 % en 2006) que dans l'agglomération parisienne (5,7 %). Un écart qui a tendance à se creuser avec l'étalement urbain. Le nombre de véhicules par ménage en zones périurbaines est celui qui a le plus augmenté (+ 40 %). Dans le même temps, la progression n'a été que de 10 % pour les ménages vivant en centre-ville (hors Paris) car ils peuvent emprunter des réseaux de transports publics plus denses. Autre facteur aggravant de cette inégalité géographique, les ruraux se chauffent davantage au fioul, dont le prix est proportionnellement plus élevé que celui de l'électricité. Inégalités selon les revenus L'inégalité géographique se combine aussi avec celle liée aux ressources. Plus les revenus d'un ménage sont élevés, plus ses dépenses d'énergie sont importantes. Les plus riches occupent des logements plus grands et mieux équipés. Mais, malgré cela, le poids de ce poste dans l'ensemble des dépenses, ce que les techniciens de l'Insee appellent « l'effort énergétique », reste moins élevé pour les ménages favorisés que pour les plus modestes. « Les 20 % des

ménages les plus pauvres consacrent 9,6 % de leur budget à l'énergie, contre 7 % seulement pour les 20 % les plus

aisés », souligne l'Insee. Des chiffres qui valident les politiques mises en place en faveur de la lutte contre la précarité énergétique, que ce soit l'attribution de 500 millions d'euros de budget à l'Agence nationale d'amélioration de l'habitat ou les crédits alloués aux organismes HLM pour rénover en priorité les « passoires » énergétiques de leur patrimoine immobilier. JULIE CHAUVEAU, Les Echos

Page 26: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

L’Observatoire du CIHEAM Octobre 2010

A 1

Tourisme responsable et agriculture : une nouvelle voie vers le développement rural

C’est au sommet de la Terre de 1992, à Rio, que l’idée d’un tourisme responsable a émergé à l’échelle mondiale. Alors que l’agriculture et le tourisme constituent les principaux atouts des pays méditerranéens, et que les flux touristiques Nord-Sud ne cessent d’augmenter, les zones rurales présentent des perspectives intéressantes pour cette nouvelle forme de tourisme. Les recettes du tourisme au niveau mondial sont considérables, et n’ont cessé de progresser depuis 1950. La Méditerranée attire, à elle seule, le tiers des recettes et des flux touristiques mondiaux. En 60 ans, la fréquentation touristique sur l’ensemble du bassin a augmenté de 100%, atteignant 287 millions de visiteurs en 2009. Elle est estimée à 637 millions à l’horizon 2025 par l’Organisation Mondiale du Tourisme. Cependant, ses conséquences négatives sont multiples : impact sur les ressources et l’environnement, dégradation du littoral et du milieu marin, déséquilibre territorial, inflation immobilière, etc. Parallèlement, les zones rurales ne bénéficient que très peu du tourisme traditionnel. D’une part, les revenus qui en proviennent profitent peu aux populations locales (ils sont d’ailleurs oubliés des statistiques mondiales, qui se prennent seulement en compte les recettes générales, le nombre d’arrivée et la durée des séjours). D’autre part, alors que 80% des flux se concentrent sur le littoral, les zones rurales sont mises en marge des grandes affluences touristiques. A l’heure d’un développement et d’une diversification nécessaire de l’espace rural, un tourisme plus responsable et compétitif peut servir de levier au développement économique et social des zones agricoles et de ses habitants. En effet, ce changement de perspective permet une mise en valeur du patrimoine (construit ou naturel), une sensibilisation des touristes à la préservation de l’environnement et un atout pour l’image de l’agriculture. Mais il est surtout source de diversification de l’activité des agriculteurs et un débouché pour vendre leurs produits, pouvant ainsi obtenir des revenus supplémentaires. Les pays au nord du bassin, favorisés par une évolution de la demande (désir croissant d’authenticité, de nature, de produits du terroir et de rencontre avec les populations locales) ont vu cet « agritourisme » se développer fortement sur leur sol, passant principalement par l’hébergement des visiteurs chez les agriculteurs, dans des fermes ou des gîtes, assorti d’un ensemble d’activités proposées (visites, randonnées, fermes pédagogiques). Le réseau français « Bienvenu à la ferme » compte près de 6000 agriculteurs et ce phénomène concerne déjà 3% des exploitations françaises. De même, l’Italie compte un nombre croissant de structures d’hébergement de ce type, aujourd’hui estimées à 1200. Les femmes ont également joué un rôle significatif dans cette expansion, depuis leur entrée sur le marché du travail en Grèce et en Espagne. Ce développement permet ainsi de compenser la perte d’emploi et le dépeuplement rural, en Grèce notamment. Ce tourisme « vert » reste cependant timide au Sud, même s’il se développe de plus en plus, à l’initiative des gouvernements, des acteurs de développement ou même des opérateurs traditionnels du tourisme (Club Med, Nouvelles Frontières). La certification internationale Green Globe, qui prend compte la démarche environnementale et sociale des activités, est d’ailleurs accessible depuis cette année au Maroc, en Tunisie et en Algérie. En Tunisie, le programme « Innovation rurale en zone difficile » permet la création de gites ruraux traditionnels et de sentiers de randonnée, la participation des visiteurs au montage des ateliers des artisans locaux et à la restauration de greniers collectifs. Cette initiative bénéficie à la région de Médenine située à 100 km de Djerba, destination touristique mondiale de premier plan. D’autres projets s’orientent davantage vers la vente d’artisanat et de produits locaux, ou la participation des touristes aux travaux de la ferme. Plus largement, l’inclusion des produits agricoles dans les circuits touristiques et les marchés crée également des débouchés pour les agriculteurs, tout en bénéficiant fortement au tourisme par l’attraction que ces produits représentent (le vin français, le jambon espagnol, etc.).

B r è v e s

1 4 o c t o b r e 2 0 1 0

Page 27: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

Source : Econostrum

URL : http://www.econostrum.info/Le-Maroc-mene-une-offensive-sur-les-produits-du-

terroir_a3579.html?preaction=nl&id=16980384&idnl=76483&

Date : 18 octobre 2010

Le Maroc mène une offensive sur les produits du terroir MAROC. Huile d’olive de la région de Marrakech, huile d’argan du Souss, huile de cactus, safran de Taliouine, miel,

conserves de fruits, etc. : le terroir marocain arrive en force pour le Salon international de l’agroalimentaire 2010 à

Paris (SIAL).

Sur quelques 1 350 m², soixante-dix entreprises représenteront le Maroc.

« Le Maroc ne se positionne pas sur un créneau d’entrée de gamme. Il existe un savoir faire, un label terroir à

développer (…) Ailleurs, on évoque le « made in ». Ici, nous souhaitons du « made by Morocco », s’amuse Abdellatif

Mâzouz, ministre du Commerce extérieur.

Dans la région du Souss Massa Drâa, appuyées par le Conseil régional, des coopératives féminines de production

d’huile d’argane, regroupées en GIE à l’image du projet Targanine, sont à l’origine de la création d’une indication

géographique contrôlée ( Amigha ), lancée début 2010. Un outil qui permet de protéger l’appellation argan, de mieux

organiser la filière et protéger le consommateur.

L’argan est réputé pour ses vertus diététiques et cosmétiques.

Parmi les porte-drapeaux du bon goût marocain, Atlas Olive Oils, ferme oléicole familiale de la région de Marrakech, a

été récompensée par le troisième prix du concours international Mario Solinas en 2009 pour la qualité de ses huiles,

catégorie fruité vert.

« Encore aujourd’hui, la plus mauvaise des huiles espagnoles est mieux perçue qu’une bonne huile marocaine. Avec des

techniques d’irrigation et de trituration modernes, le Maroc peut produire une huile de très grande qualité, assure

Amine Chraibi, directeur d’exploitation d’Atlas Olive Oils. Cela fait 40 ans que les Espagnols font la promotion de leur

huile. Nous, nous nous sommes réveillés il y a 4-5 ans seulement (…) Mais avec le plan Maroc Vert (ndlr : stratégie

agricole nationale) les choses sont en train de changer ».

Regroupement des petits producteurs (80% des agriculteurs ont moins de 5 hectares), aide à l’irrigation, création de

labels et d’appellations d’origine protégée, préparation d’une loi sur la filière bio, privatisations de terres : le plan

Maroc Vert mise sur l’amont et l’aval pour encourager la valorisation des produits du terroir.

Objectif : atteindre 10 mds de MAD (880 M€) d’investissements privés par an en moyenne dans le secteur et doubler

d’ici 2020 la valeur du PIB agricole.

Selon l’ Office des changes marocain, les exportations agroalimentaires ont atteint 23,9 mds de MAD en 2009 (2,1

mds€), en baisse de 8,6% par rapport à 2008.

Christelle Marot

Page 28: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

Source : l’Express

URL : http://www.lexpress.fr/actualites/2/pas-d-adoption-a-l-onu-d-un-code-des-investissements-

fonciers_928321.html

Date : 18 octobre 2010

Pas d'adoption à l'Onu d'un code des investissements fonciers Le Comité de la sécurité alimentaire (CSA) de l'Onu s'est contenté de "prendre note" d'un code de conduite sur les

investissements fonciers à l'étranger, sans pour autant l'adopter, au grand dam d'ONG défendant les petits exploitants

agricoles de pays en développement.

La Banque mondiale et des agences des Nations unies avaient énoncé sept principes "d'investissement responsable

dans l'agriculture" en réaction à l'achat par la Chine, la Corée du Sud ou des pays du Golfe de vastes étendues de

terres agricoles en Afrique et en Asie.

Olivier De Schutter, rapporteur spécial de l'Onu sur le droit à l'alimentation, a jugé "terriblement décevant" que le CSA

ait terminé sa réunion, vendredi aux petites heures, sans adopter ces principes. "Nous ne progressons pas assez vite

pour trouver une réponse efficace aux problèmes posés par les investissements fonciers", a-t-il dit à Reuters.

Les principes défendus par la Banque mondiale et parrainés par le Japon affirment qu'il faut respecter les droits

fonciers existants, que les investissements ne doivent pas mettre en péril la sécurité alimentaire et que les personnes

matériellement affectées doivent être consultées.

Les investissements doivent respecter le droit, être conformes aux bonnes pratiques du secteur et être

économiquement viables. Ils doivent être transparents et faire l'objet d'une surveillance et ils doivent être viables tant

d'un point de vue social qu'environnemental.

ENVOLÉE DES PRIX Cependant, la Chine, l'Egypte, l'Afrique du Sud et des groupes d'agriculteurs se sont opposés à l'adoption de ces

principes lors de la réunion du CSA à Rome, se plaignant d'une absence de consultation et d'implication dans le

processus.

Le code est du coup abandonné dans un "no man's land", a estimé De Schutter.

En 2007-2008, une envolée des prix alimentaires a incité des pays importateurs et de grandes entreprises

agroalimentaires à acheter des terres à l'étranger pour élargir leur approvisionnement et se protéger des hausses de

prix.

Ces achats ont porté en 2009 sur 45 millions d'hectares de terres agricoles, l'équivalent de la superficie de la Suède et

dix fois plus que l'année précédente, selon un rapport de la Banque mondiale publié le mois dernier.

Des ONG font valoir que ces achats se font aux dépens de petits paysans d'Afrique et d'Asie et qu'ils risquent

d'aggraver la pauvreté et la faim dans les pays moins développés.

Maintenant que les principes de la Banque mondiale ont été écartés par le CSA, l'attention se porte sur une série de

directives mal définie, en cours d'élaboration depuis 2008.

Un projet de directives, fruit de consultations entre l'Agence des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture

(FAO), des Etats membres et des groupes représentant la société civile, devrait être soumis dans un an au CSA.

Mais quoi qu'il en soit, les principes de la Banque mondiale et les directives de la FAO sont des mesures non

contraignantes.

RUÉE SUR LES INVESTISSEMENTS Toute nouvelle règlementation risque d'être insuffisante et trop tardive: les achats se poursuivent sans relâche et

risquent même d'augmenter avec la hausse des cours des céréales due à la sécheresse en Russie et aux inondations au

Pakistan.

Rien que pour la première quinzaine d'octobre, une entreprise privée égyptienne a annoncé un investissement de 40

millions de dollars pour cultiver des terres au Soudan et le directeur du programme national de sécurité alimentaire

du Qatar a dit à Reuters que des discussions étaient en cours pour acheter des terres céréalières en Ukraine et en

Argentine.

Page 29: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

"L'une des raisons pour lesquelles il y a eu cette ruée sur les investissements à l'étranger est que les gouvernements et

le secteur privé ont perdu confiance dans les marchés internationaux en tant que source fiable d'approvisionnement

alimentaire", explique David Hallam, de la division commerce et marchés de la FAO.

L'augmentation des cours du blé et du maïs ces dernières semaines et l'interdiction des exportations par la Russie et

l'Ukraine n'ont fait que renforcer ces craintes, ajoute-t-il.

Des ONG jugent positif que des gouvernements, des organisations internationales et des groupes représentant la

société civile aient tous participé aux discussions du CSA, mais elles dénoncent une absence de conscience du

caractère urgent de la situation.

"Ce qui nous inquiète, c'est que de petits exploitants agricoles risquent toujours de perdre leur terre alors que les

gouvernements traînent les pieds", a confié Duncan Pruett, conseiller d'Oxfam en matière de politique foncière.

Nicole Dupont pour le service français

Page 30: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

Source : Novethic

URL :

http://www.novethic.fr/novethic/planete/environnement/biodiversite/l_annee_biodiversite_s_acheve_na

goya/131523.jsp

Date : 19 octobre 2010

Débat international sur les ressources génétiques

La 10e Conférence des parties de la Convention sur la biodiversité (CBD) se tient jusqu'au 29 octobre à Nagoya au

Japon. Parmi les sujets en négociation, le partage équitable des ressources génétiques qui divise pays du Sud et du

Nord. L'utilisation et de l'exploitation du patrimoine vivant, animal ou végétal, à des fins commerciales génère des

débats animés alors même que la préservation de la biodiversité n'est pas encore identifiée par les entreprises comme

clé dans leurs politiques de développement durable.

193 pays participent à la Conférence sur la biodiversité, qui se déroule pendant 10 jours à Nagoya. Bien que 2010 soit

l’année mondiale de la biodiversité, « il ne faut toutefois pas attendre de ce sommet des avancées significatives ni des

retombées très concrètes, » explique Raphaël Billé, directeur du programme Biodiversité à l’IDDRI (Institut sur le

Développement Durable et les Relations Internationales).

Le bilan des objectifs, pour 2010, de préservation de la biodiversité devrait conduire à un constat d’échec; la

communauté internationale n’étant pas parvenue à enrayer son érosion comme elle s’y était engagée. Un sujet

devrait néanmoins focaliser l’attention des acteurs politiques et économiques, celui de l’exploitation des ressources

génétiques et du partage juste et équitable des avantages résultant de leur utilisation. C’est l’enjeu du protocole

« Access and Benefit Sharing » (ABS), qui constitue l’un des trois piliers de la Convention sur la biodiversité ; les deux

autres étant la conservation de la biodiversité (réduction significative du rythme de perte de la biodiversité) et son

« utilisation durable ».

Mesurer le coût de l'inaction

La CDB sera également consacrée à deux sujets d’actualité : le rapport de Pavan Sukdev, qui évalue, à la manière du

rapport Stern sur le climat, le coût de la perte de biodiversité (et donc la valeur économique des services rendus par la

biodiversité), et la future création de l’IPBES, sorte de GIEC de la biodiversité, qui recueille un large consensus parmi

les pays membres de la CDB. Cette « Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et

les services écosystémiques » (International science-policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services) produirait

des rapports globaux et régionaux sur l’état de la biodiversité, ses évolutions et les conséquences économiques et

sociales de son érosion. L’IPBES construirait, à l’image du GIEC, des scénarios à court et moyen terme, permettant aux

politiques d’évaluer l’impact de leurs décisions sur les ressources naturelles ainsi que le coût de l’inaction.

La question centrale du partage des ressources En discussion depuis le Sommet de Johannesburg de 2002, le régime international sur l’accès et le partage des

avantages issus des ressources génétiques est censé être adopté cette année à Nagoya. Mais cet accord suppose de

résoudre la question des financements et des compensations pour les pays du Sud, propriétaires de ces ressources. Il

implique par ailleurs des secteurs d’activités controversés comme la pharmacie, la chimie ou l’agroalimentaire,

accusés de biopiraterie par les communautés locales qui n’hésitent pas, quand elles en ont la possibilité, à porter

plainte contre les entreprises impliquées (voir articles liés). Le ministre indien de l’environnement Jaimram Ramesh a

lui-même dénoncé les « 1500 à 2000 nouveaux brevets accordés chaque année aux Etats-Unis et en Europe, pour des

systèmes de médecine traditionnelle indienne ».

De fait, comme le souligne le Collectif sur la biopiraterie*, plusieurs questions clés sont encore non résolues : la

définition de l’utilisation des ressources génétiques (plantes, animaux, micro-organismes), l’étendue du champ

d’application de l’accord, le cadre international applicable à l’accès aux ressources génétiques, le partage des

avantages avec les peuples autochtones dont les savoirs traditionnels sont utilisés par les entreprises, etc. Sans un

consentement préalable éclairé de l’Etat fournisseur, et surtout des communautés concernées, l’accord serait échec,

selon le Collectif. Plusieurs ONG suisses -Déclaration de Berne, Pro Natura, Association pour la protection des oiseaux

ASPO/BirdLife-, le redoutent et rappellent que « les Etats de la planète ne consacrent que 8 à 12 milliards de dollars à

la préservation de la biodiversité naturelle. Or, 45 milliards de dollars sont requis uniquement pour prendre soin des

Page 31: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

écosystèmes déjà classés dans des zones protégées ». On évalue aujourd’hui à 500 milliards de dollars par an la valeur

des services rendus par ces écosystèmes.

Un enjeu pour les entreprises La préservation de la biodiversité est également un enjeu pour les entreprises. Pourtant, rares sont celles qui évaluent

leur impact sur les écosystèmes ou leur dépendance aux ressources naturelles, en dehors des secteurs qui en vivent

directement (eau, agriculture, matières premières etc). Certes, l’offre de conseil et d’audit sur le sujet se multiplie,

mais globalement, les entreprises sont encore très loin d’avoir intégré le sujet dans leur politique développement

durable (voir articles liés). Selon une étude Mac Kinsey de juin 2010, portant sur 1500 grandes entreprises, seules 9 %

d’entre elles affirmaient que la biodiversité « est un enjeu majeur dans leur stratégie DD », contre 42 % pour le

changement climatique.

*Sherpa, France Libertés, Commission internationale pour les droits des peuples autochtones, Paroles de Nature sont

membres du Collectif sur la biopiraterie.

Véronique Smée

Page 32: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

L’Observatoire du CIHEAM Octobre 2010

A 1

Vers l’éradication de la peste bovine : le succès d ’une coopération internationale réussie

Le Directeur général de l’Organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), Jacques Diouf, s’est montré particulièrement confiant dans l’éradication prochaine et définitive de la peste bovine, lors d’un point de presse donné à Rome, jeudi dernier. En effet, cette épizootie dévastatrice a su être maitrisée, grâce à une coopération internationale organisée et efficace. Alors qu’un vaccin avait été créé au début du XXème siècle, un foyer de la maladie découvert en Belgique en 1920 avait relancé la problématique et décidé les Etats à coopérer dans ce domaine et à créer, en 1924, l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE). Si cette maladie est sans danger pour l’homme, elle a décimée, depuis des siècles des millions d’animaux, provoquant des famines et des troubles sociaux à travers le monde. Le virus, encore très présent dans les années 1980, a causé des pertes immenses à certains Etats, comme au Nigeria (qui a perdu à lui seul 2 milliards de dollars). En 1994, des actions concrètes et coordonnées sont mises en œuvre au travers du Programme mondial d’éradication de la peste bovine (GREP). Menés par la FAO, de nombreux acteurs (OIE, donateurs, communauté scientifique) sont mobilisés et se réunissent régulièrement pour coordonner leurs efforts en la matière. Une campagne de recherche scientifique de surveillance et de vaccination des animaux a de ce fait été mise en place sur le terrain, permettant une importante collaboration des services vétérinaires nationaux. Le Bureau interafricain pour les ressources animales de l’Union africaine y a ainsi joué un rôle significatif. Les résultats de ces efforts sont indéniables : l’agent pathogène a été éliminé et aucun foyer de la maladie n’a été déclaré depuis 2001. Le virus n’existe plus que dans le matériel utilisé dans les laboratoires. La certification des derniers Etats victimes de l’épidémie est en cours et devrait être obtenu au cours des prochains mois, signant l’éradication officielle de la peste bovine. Une déclaration conjointe de la FAO et de l’OIE est ainsi attendue pour mi- 2011. Ce serait alors la première fois dans l’histoire que l’Homme viendrait à bout d’une maladie animale à l’état sauvage et la seconde fois qu’il éradiquerait une maladie (après la variole, en 1980). La mise hors de danger définitive du virus est également assurée par une coopération interétatique : tout le matériel contaminé doit être transféré en Ethiopie, où il fera l’objet d’un contrôle international. Mais cette réussite ne doit pas faire oublier les autres épizooties qui menacent encore aujourd’hui les éleveurs et la sécurité alimentaire, exigeant une coopération et une volonté politique toujours plus forte. C’est le cas notamment de la peste porcine africaine, en pleine croissance dans la région du Caucase. Dans cette perspective, la 24ème conférence de la Commission régionale de l’OIE pour l’Europe, réunie du 20 au 24 septembre dernier, a affirmé la nécessité d’une plus grande coopération politique, et notamment régionale. Les pays du Maghreb et du sud de l’Europe, conscients de ces enjeux, ont créé, en 2009, le Réseau Méditerranéen de Santé Animale (REMESA), composé de chefs des services vétérinaires des pays méditerranéens, ainsi que d’institutions internationales. L'objectif global est l'amélioration de la prévention et du contrôle des maladies animales dans la région méditerranéenne, à travers l'échange et le partage d'information entre pays de façon régulière, l'harmonisation des méthodes de surveillance, de prévention et de lutte, et le développement et la mutualisation des plans d'intervention d'urgence.

B r è v e s

2 0 o c t o b r e 2 0 1 0

Page 33: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

Source : Maghreb Emergent

URL : http://www.maghrebemergent.info/economie/63-algerie/1290-l-lagriculture-souffre-dun-sous-

investissement-en-algerie-r.html

Date : 21 octobre 2010

L'Agriculture souffre d’un sous investissement en Algérie

Le plan national de développement rural et agricole (PNDRA, 2001-2006), n’a pas été évalué par le gouvernement Fouad Chahat DG de l’Institut national de recherche agronomique (INRA), estime que tous les investissements n’y’étaient pas inutiles. Mais que l’agriculture algérienne continue de souffrir d’un sous investissement. Le rendement agricole est, selon Fouad Chahat, directeur général de l’Institut national de recherche agronomique (INRA), victime d’une politique de désinvestissement qui a duré longtemps. « Pendant une certaine période, un investissement a été fait sans beaucoup de rigueur. Au bout du compte, il y a encore un manque d’investissements. Il n’y a pas assez de tracteurs, de moissonneuses-batteuses ou d’équipements de traitement de maladies », a-t-il déclaré dimanche à la chaîne III de la radio algérienne. Il a regretté l’absence d’un véritable bilan du Plan national du développement rural et agricole (PNDRA) mis en application à l’époque de Saïd Barkat, ex-ministre de l’Agriculture. « Sans bilan, on ne peut pas préjuger d’un échec. Mais, les deux dernières années, le secteur agricole a essayé de recentrer sa politique, voir ce qui n’allait pas et comment le corriger. Cela dit, les investissements qui ont été faits n’ont pas été tous inutiles. Les efforts qui ont été faits en matière d’irrigation sont encore là », a-t-il noté. « Nous avons compris que les anciennes méthodes ne pouvaient plus fonctionner. Pour atteindre les objectifs, il faut une collaboration étroite de tous les acteurs, agriculteurs, agro industriels et distributeurs », a-t-il ajouté. Pour atteindre le niveau du Brésil, qui a atteint l’autosuffisance alimentaire en dix ans et qui exporte, il a estimé qu’il faut améliorer le niveau de formation des agriculteurs L’Algérie peut, d’après lui, s’inspirer du modèle brésilien mais de ceux de l’Inde et de la Chine, considérées comme des puissances agricoles. « Nous pouvons le faire. Nous savons où sont les points faibles et comment y remédier. L’essentiel est que la nation accepte d’accompagner ce mouvement et de faire l’effort nécessaire collectivement », a-t-il dit. Le directeur de l’INRA a estimé que l’apport de la recherche à l’agriculture demeure toujours faible en Algérie. En quête de cohérence « L’investissement en hommes et en équipement dans la recherche est encore modeste. Mais, les chercheurs présents ont accumulé suffisamment d’expérience pour pouvoir apporter un plus », a-t-il souligné. Il a révélé que de nouvelles variétés de céréales mieux adaptées au climat algérien vont être bientôt homologuées. Outre la modernisation de l’agriculture, Fouad Chahat a estimé que l’organisation des filières est indispensable. « Cela va permettre une meilleure fluidité et une meilleure régulation de la production. L’organisation doit être fondée sur l’inter profession pour que les mesures prises soient cohérentes. Le renouveau rural doit être axé sur le lancement de projets de proximité de développement intégré. Il faut permettre aux agriculteurs d’accéder à des techniques nouvelles et renforcer leur encadrement par des chercheurs », a-t-il préconisé insistant sur la diversification de la production agricole. Il a, par exemple, appelé à la reprise et l’élargissement de la production de figues sèches, d’olives de conserve, d’huile d’olive et de géranium rosat. « Dans la Mitidja, la production du géranium rosat a été abandonnée alors que ces plantes nous permettaient de produire des extraits pour l’industrie du parfum. Il y a cinquante ans, nous étions les premiers exportateurs mondiaux de ces extraits ! », a-t-il rappelé. Actuellement, le Maroc, l’Egypte, la Russie et le Madagascar sont les principaux producteurs du géranium rosat. A titre d’illustration, Brut de Fabergé et Égoïste de Chanel sont tirés à partir des extraits de cette plante odorante.

Écrit par Farid Messikh

Page 34: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

Source : la Presse de Tunisie

URL : http://www.lapresse.tn/19102010/14535/gestion-et-valorisation-des-ressources-hydriques.html

Date : 21 octobre 2010

Tunisie–UE

Gestion et valorisation des ressources hydriques

Abdessalem Mansour, ministre de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche s'est entretenu, hier, à Tunis, avec une délégation européenne conduite par l'ambassadeur de l'Union européenne (UE), à Tunis, en présence d'experts représentant la Banque mondiale (BM), la Banque africaine de développement (BAD) et l'Agence française de développement (AFD). Les participants à l'entrevue ont examiné les pas franchis concernant la mise en oeuvre des composantes du XIIe Plan de développement (2010-2014) dans les domaines de la mobilisation des ressources hydriques, de l'économie de l'eau potable et d'irrigation, ainsi que l'élaboration de l'étude technique ordonnée par le Chef de l'Etat pour assurer les équilibres du pays en eaux en 2050. Le ministre a passé en revue les réalisations et les objectifs de la politique tunisienne dans le domaine de l'eau, au cours des deux dernières décennies. Il a mis en exergue les efforts déployés en matière de préservation des ressources naturelles et de mobilisation des ressources hydriques dont les stocks se sont développés au cours du plan décennal et des plans le complétant. La mobilisation devrait atteindre, à l'horizon 2014, environ 95% des ressources hydriques disponibles. L'étude sur la sécurité hydrique à l'horizon 2050, comporte dans ses composantes à court terme un plan de transfert des eaux du nord vers le centre du pays et l'amélioration de la qualité de l'eau potable du sud à travers la réalisation de stations de dessalement de l'eau de mer à Djerba, Gabès et Sfax d'une capacité de dessalement journalière de 50.000 m3 chacune. Il a mis l'accent sur l'intérêt continu qu'accorde la Tunisie à la consolidation des réseaux d'adduction d'eau potable en milieu rural et l'encadrement des groupements de développement, qui veillent au bon déroulement des opérations de distribution et de maintenance. L'ambassadeur de l'UE a souligné l'attention que les pays européens portent à l'expertise tunisienne en matière de gestion et de valorisation des ressources hydriques, notamment dans le domaine agricole, eu égard à l'intensification de l'utilisation de l'irrigation goutte à goutte dans les périmètres irrigués du pays.

Page 35: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

Source : EFE AGRO

URL :

http://www.efeagro.com/agricultura/agricultura/ministra_rosa_aguilar_remodela_marm_nombra_subsecr

etaria_felicidad_montero/2_17_1397171.html

Date : 21 octobre 2010

España: La nueva ministra Rosa Aguilar remodela el MARM y nombra subsecretaria a Felicidad Montero

El Consejo de Ministros ha aprobado el nombramiento de Felicidad Montero como subsecretaria del Ministerio de Medio Ambiente y Medio Rural y Marino (MARM), departamento que dirige Rosa Aguilar, en sustitución de Santiago Menéndez de Luarca. Según ha informado en un comunicado el MARM, Eduardo Tamarit ha sido nombrado secretario general de Medio Rural, cargo que ocupaba Alicia Villauriz, ahora designada secretaria general del Mar, en sustitución de Juan Carlos Martín Fragueiro. El Consejo de Ministros del pasado viernes, 29 de octubre, ha acordado remodelar, además, la Secretaría de Estado de Cambio Climático, con la incorporación de dos direcciones generales "para reforzar las políticas de sostenibilidad". El MARM ha destacado que Felicidad Montero nació en Peraleda de San Román (Cáceres) y es licenciada en Arquitectura por la Escuela Técnica Superior de Arquitectura de Madrid. Entre los años 1980 y 2006 desempeñó el cargo de jefa de Servicio de Urbanismo y Obras Públicas del Ayuntamiento de Motril (Granada) y en 2006 fue nombrada directora general de Urbanismo de la Consejería de Obras Públicas y Transportes de la Junta de Andalucía, para posteriormente ocupar el cargo de Viceconsejera de Obras Públicas y Vivienda. Por su parte, Eduardo Tamarit nació en La Luisiana (Sevilla), es diplomado en Magisterio por la Universidad de Sevilla y fue alcalde de esta localidad entre 1995 y 2009, cargo que compatibilizó con la Vicepresidencia de la Mancomunidad de Municipios de la Comarca de Écija. En 2009 fue nombrado director general de Transportes de la Junta de Andalucía y, posteriormente, secretario general de Planificación, Ordenación Territorial, Infraestructuras y Movilidad Sostenibles. Alicia Villauriz nació en A Coruña y es ingeniera agrónoma por la Universidad Politécnica de Madrid y pertenece al Cuerpo de Ingenieros Agrónomos. Villauriz ha desempeñado diferentes puestos en el Fondo de Ordenación y Regulación de Producciones y Precios Agrarios, así como en el Gabinete del Secretario General de Agricultura y ha sido directora general del Instituto de Investigación y Tecnología Agraria y Alimentaria, y consejera técnica de Asuntos Comunitarios. En lo que se refiere a la remodelación del Ministerio, cambia la estructura de la Secretaría de Estado de Cambio Climático para integrar en ella la Dirección General de Medio Natural y Política Forestal y la Dirección General de Sostenibilidad de la Costa y del Mar, que hasta ahora dependían de la Secretaría de Estado de Medio Rural y Agua y de la Secretaría General del Mar, respectivamente.

Page 36: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

Source : ENPI Info Centre

URL : http://www.enpi-info.eu/mainmed.php?id_type=1&id=22872&lang_id=450

Date : 21 octobre 2010

Mediterranean leaders to launch regional initiative against climate change

Prime Ministers, Ministers, and policymakers from around the Mediterranean are set to gather this Friday, 22 October 2010 in Athens to take joint action against the growing risks to the region posed by climate change, by signing a political declaration and officially launching the Mediterranean Climate Change Initiative (MCCI) A press release from the European Investment Bank, which is co-organising the initiative, proposed by Greek Prime Minister George Papandreou, said the aim was to strengthen environmental collaboration between the governments of Mediterranean countries and to promote and facilitate investment in low carbon development projects throughout the region. The Mediterranean has been identified by the United Nations’ Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) as being especially vulnerable to the impacts of climate change. Many of these impacts (increased risk of drought, longer fire season, reduction in crop productivity) are common across the region, yet few Mediterranean countries have robust adaptation plans. Through the MCCI, regional leaders hope that a unified Mediterranean voice can advance climate change discussions on a global level, protect the fragile Mediterranean ecosystem, and promote a ‘green economic boost’ through the sharing of best practices in low carbon development. “This initiative is unprecedented in its ambition,” said Greek Prime Minister George Papandreou ahead of the event. “Mediterranean leaders have shown the collective will and capacity to take a lead in the global climate change debate.

It is time we come together with a common voice to address our common challenge.” On the economic benefits from the initiative, Papandreou noted, “Green development will provide tremendous growth opportunities and has the

potential to create much-needed jobs and new areas of competitive advantage for our region.” Papandreou will be joined by Prime Minister Recep Tayyip Erdogan of Turkey, Prime Minister Lawrence Gonzi of Malta, and Prime Minister Salam Fayad of the Palestinian Authority. The Prime Ministers will take part in a keynote debate alongside President Philippe Maystadt of the European Investment Bank. The panel will be hosted by Columbia University Professor and Director of the Earth Institute, Jeffrey Sachs. The day will also feature a roundtable discussion with ministerial level officials responsible for environmental policy from more than nine countries. The event will be hosted by the Greek Ministry of Foreign Affairs and the Greek Ministry of Environment, Energy, and Climate Change. Sponsorship has been provided by TT Hellenic Postbank. The event will be followed on Saturday, October 23, by the first Mediterranean Green Development Investors Forum (Med GDIF), organised by the European Investment Bank and the Institute for Climate and Energy Security (i4cense) and held under the auspices of the Office of the Greek Prime Minister. The subject of the forum is “Financing profitable green initiatives and investments across the Mediterranean.” The Greek Prime Minister will provide a keynote address.

Page 37: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

Source : EurActiv

URL : http://www.euractiv.com/en/cap/eu-farm-budget-set-escape-deep-austerity-cuts-news-499045

Date : 26 octobre 2010

EU farm budget set to escape deep austerity cuts

With a wave of post-crisis austerity sweeping Europe, deep cuts to public spending are the order of the day, and for some the EU's much-criticised Common Agricultural Policy (CAP) is a prime target for cost savings. But given the current debate on the future of the European Union's farm policy, those wanting a radical reform of the CAP and a significant cut in its budget look set to be disappointed. Totalling nearly €60 billion last year, farm subsidies consume more than 40% of the European Union's €130 billion annual spending, and reformists argue the policy is an outdated luxury the bloc can no longer afford. This week, the EU's executive published its initial thoughts on the bloc's next long-term budget from 2014-2020. At first glance, it appeared to confirm that the writing is on the wall for the EU's most costly policy. "The share of the CAP in the overall budget [has been] falling steadily in recent years. Continuing the trend would still leave agriculture representing a major public investment," the European Commission said. That was seen as a sign that the Commission would not fight to keep the current level of farm spending when it reforms the policy and the EU budget from 2014, as France - the main CAP beneficiary - and other governments have urged it to do. But those wanting deep CAP spending cuts, such as Britain and Sweden, would be wrong to see the Commission as an ally in the debate. Last August, a leaked draft of a similar paper called for a "major refocusing of EU spending" away from agriculture towards new priorities such as economic growth, jobs and climate change. This week's much more toned-down version has given officials in the agriculture department cause for hope. "Clearly things have changed since the leak of the first budget document in 2009," said an official who declined to be identified, citing sensitivity around the issue within the Commission. "Perhaps there will be a natural decrease of the share of the CAP in the overall budget, but I would not predict big changes for the budget, and expect something symbolic, a reduction of a few billion euros perhaps." "What we've got at the moment is between €55 and €60 billion. I wouldn't be surprised if at the end of 2020 we still have an agricultural budget of more than 50 billion," said another agriculture official, who also requested anonymity. EU budget chief Janusz Lewandowski has said farm spending should shrink to about a third of the budget, implying a cut of 20% to about €45 billion, assuming - as most do - that the budget stays broadly stable.

Radical change unlikely The Commission's agriculture spokesman, Roger Waite, said it was too early to predict the size of the CAP budget after 2013, but that a reduced share of the total EU budget for farming would not necessarily translate to a smaller CAP budget. "In the past, economic growth has meant the EU budget has always increased. So while agriculture has seen a gradual reduction of its share in the overall budget, the financial envelope for the CAP has remained stable," he said. Most forecasts are for the Commission to propose a 10 to 20% cut in CAP spending, but Brussels-based agricultural consultant Bruce Ross points out that in past reforms, the Commission's proposals have been watered down by EU governments. "Generally speaking, what the Commission proposes is the absolute limit to what will happen," Ross said. "From what one hears from agriculture ministers and the little that's been said by anyone more senior than that, it doesn't sound like there's revolution in the air. There doesn't seem to be any evidence of a radical change to the budget."

Winners and losers Even if the CAP budget is only cut by 10 or 20%, there will still be winners and losers in the reform. In a draft Commission paper on the CAP reform due to be adopted on 17 November and seen by Reuters, the main losers are set to be large landowners and farmers, particularly in the older EU member states in western and southern Europe. The Commission has pledged to iron out inequalities in the system of distributing direct subsidies, which sees farmers in Greece get over €500 per hectare compared to less than a hundred euro in Latvia, implying a redistribution of funds eastwards.

Page 38: REVUE DREVUE DEEE PRESSEPRESSEPRESSE …portail2.reseau-concept.net/Upload/ciheam/fichiers/RP_oct2010.pdf · Rosa Aguilar nouvelle ministre de l'Environnement et du Milieu Rural et

The paper also floats the idea of an upper limit on the level of subsidies paid to individual farms and a minimum level of aid for small farms, suggesting that smaller producers could benefit at the expense of larger ones. With 75% of subsidies going to only 17.5% of farmers in Europe, according to Commission figures for 2008, limiting the largest payouts is seen as a way of freeing up funds for new priorities such as environmental protection. Environmental campaigners have welcomed the paper's focus on "greening" the CAP in the reform, but remain sceptical about the true scale of the Commission's ecological ambitions. "They've finally realised that the environmental issue is a horse they can ride, but the disappointing thing is that it's rather half-hearted," said Ariel Brunner, head of EU policy at the conservation charity BirdLife. "Given how hard it will be in future to defend this pot of money, the only way is to be offensive and say 'we need this money to fight climate change, biodiversity loss and ecological collapse'."

(EurActiv with Reuters.)