LES GENS D’ICISAMEDI 24 - DIMANCHE 25 NOVEMBRE 2012

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Aujourd’hui en Béarn.Claude Bartolone vavisiterdeuxentreprises(Map et Aquitaine

Electronique),danslamatinée.A15h00 à Navailles-Angos, il inter-vient devant les militants socia-listes réunis à Navailles-Angos.

Dans le contexte économique etpolitique actuel, quel messagecomptez-vous délivrer auxmilitants socialistes réunis àNavailles-Angos ?

Je leur dirai qu’au printemps, ilsont été les acteurs fantastiquesdu changement. Et que mainte-nant ils doivent être les ouvriersirréprochables de la reconstruc-tion. C’est ce travail qui nousattendpourrépondreauxpréoc-cupations économiques, socia-les, environnementales desFrançais.

L’Assemblée nationale a connuen juin dernier un fort renouvel-lement. Est-ce un atout ou unesource de difficultés pour letravail législatif ?

C’estunatout.Onlevoitbiendansvotre département. Avec cinqdéputéssocialistessursixcircons-criptions, on peut s’appuyer surdes parlementaires chevronnéstels que David Habib et MartineLignières-Cassou.IlsconnaissentparfaitementlesarcanesduPalaisBourbon.Ilssesontmontrés,toutde suite, très actifs. NathalieChabanne,SylvianeAllaux,ColetteCapdevielleonttrèsvitepris leursmarques.Elleseffectuent,notam-ment en commission, un travailremarqué.

Faut-il sanctionner les députésdelamajoritéqui,commeNatha-lie Chabanne sur le traitéeuropéen, ne respectent pas ladiscipline de vote de leur parti ?

Sur cette question-là, j’ai souhai-té qu’il y ait de la souplesse. Laquestion européenne a toujoursdivisé les socialistes. Et ce n’estpas l’homme qui a voté non autraité sur la constitutioneuropéenne en 2005 qui va fairela morale à des députés qui ontpu avoir des doutes sur le traitéeuropéen. Pour ma part, j’aiestimé que, sur ce texte, nousétions dans une situation parti-culière : il s’agissait de reconnaî-tre les avancées obtenues parPrésident de la République entermes de réorientation del’Europe.C’estpourquoij’aiplaidépour un vote de confiance.

DavidHabibestappeléàdevenirl’un de vos vice-présidents àl’Assemblée Nationale.Commentseprépare-t-onàcetteresponsabilité ?

Pour être un bon vice-président,il faut être convivial, apprécié deses collègues de la majorité,comme de l’opposition. Il fautaimerl’Assemblée :celaseressentdanslaconduitedesséances.Etrecapable de bien apprécier lesmoments où il faut laisser dutemps à la discussion et ceux oùil faut reprendre les choses enmain. Et enfin être un députéchevronné qui connaît l’impor-tancedesdébatsparlementaires.David Habib a toutes ces quali-tés.

Un député peut-il assumercorrectement son mandat enétant en même temps à la têted’une collectivité ?

Le non-cumul est une perspec-tiveinéluctable.Maiscelanedoitpas être ressenti comme unesanction par les élus. Présidentde l’assemblée, je veux démon-

trer à chacun des députés que lafin du cumul doit aller avec lerenforcement de leur pouvoir deproposition, de contrôle del’exécutifetd’évaluationdespoliti-ques publiques. Dès septembre,j’ai demandé au Premier minis-tre la suppression de 30 % des« comités Théodule » pour quel’Assemblée rapatrie ce travail enson sein. Pour réussir le non-cumul, il faut muscler l’Assem-blée. C’est la mission que je mesuis donnée.

La question d’un statut spéci-fique pour le Pays basque peut-elle ressurgir à l’occasion dudébat à l’Assemblée sur laréforme territoriale ?

Je ne crois pas. Marilyse Lebran-chu a annoncé au congrès del’associationdesmairesdeFranceque dans la loi décentralisation iln’yauraitriendespécifiquepour

le Pays basque. Cela signifie qu’iln’est pas envisagé de collectivitéà statut particulier. En revancheil est possible d’examiner laréformed’outilsexistants,telsqueles « pays ».

Le débat sur le mariagehomosexuel fait-il partie despriorités de l’ordre du jour del’Assemblée ?

Oui. Ce sera un débat important.Je le dis souvent aux députés :nous n’avons pas été élus par lesFrançais pour être simplementles experts comptables de laRépublique chargés de luttercontrelesdéficits incroyablesquinousontétélégués.Biengérerestvital car la dette est l’ennemiedelagauche,maisnoussommeslà surtout pour faire bouger lepays.l PROPOS RECUEILLIS PAR HUBERTBRUYÈRE

Député : un job à temps plein

Claude Bartolone s’est donné la mission de muscler l’Assemblée nationale, afin de réussir la transition vers lenon-cumul des mandats, une perspective qu’il juge inéluctable. © DR

POLITIQUE Président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone évoque le cumul des mandats, le travail desdéputés, avant sa rencontre avec les militants béarnais du Parti socialiste cet après-midi à Navailles-Angos.

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LIGNE DE VIE

29 juillet 1951 : Il nait à Tunisde mère maltaise et de pèreitalien. 1960 : Ses parentss’installent avec leurs troisenfants, au Pré-Saint-Gervais enSeine-Saint-Denis. Scolarisé dansl’école de la République, il obtientune licence de mathématiquespuis devient cadre dans l’industriepharmaceutique. 1977 : Il accèdeà son premier mandat municipal.1981 : Elu député, il est l’un dsdes benjamins de l’Assemblée.1995 à 1998 : Maire du Pré-Saint-Gervais. 1998 : Ministredélégué à la Ville au sein dugouvernement de Lionel Jospin.2008 : Président du conseilgénéral de la Seine-Saint-Denis,jusqu’en septembre 2012.26 juin 2012: Elu président del’Assemblée nationale.

Mireille TrouilhetCette bénévole d’ArtisanatSel propose du commerceéquitable rue de l’Horlogeà Orthez jusqu’au 8décembre. PAGE 23

Claude LabatCet historien spécialistede la mythologiedédicace ses œuvres à laboutique Xibero Bio àMauléon. PAGE 22

Gérard CaubetLe Noustysien vientd’être élu à la tête desanciens parachutistes du11e pour la régionAquitaine. PAGE 18

PYRÉNÉES-ATLANTIQUESCONTACT : 05.59.82.20.52 - redaction-pp@pyrenees.com

LUNDI 26 NOVEMBRE 2012

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Plutôt policé face auxjournalistes, le verbe deClaude Bartolone,locataire du perchoir de

l’Assemblée nationale, devienttempétueux devant les militantsréunis à Navailles-Angos àl’occasion de la 36e Fête de laRose de la fédération socialiste.Le député de Seine-Saint-Denisa répondu à l’invitation de sonami et « complice » GeorgesLabazée, président du conseilgénéral des Pyrénées-Atlanti-ques. Interrogé sur le psycho-

drame de l’UMP, le quatrièmepersonnage de l’Etat tempère :« J’essaie d’être équilibré. LaRépublique a besoin d’unemajorité qui agit et d’une opposi-tion digne pour faire vivre ledébat. J’aimetropmonpayspourne pas tenir compte de la placedégagée pour le populisme etl’extrême-droite ».

Aux 180 convives du banquetrépublicaindontlesélusetcadresdu parti, il livrera un discourscomparable mâtiné d’unediatribe au scalpel contre le« théorème Sarkozy » dénigréd’une voix de Stentor.

Verts : accord à renforcerLa stratégie européenne, le

traitement musclé du conflit del’aéroport de Notre-Dame desLandes, le mariage homosexuel,la bataille pour l’emploi : pourClaude Bartolone, il n’y a rien àjeter chez François Hollande,venu en 2007 honorer la mêmefête. « Je ne regrette rien »tonitrue-t-il devant un parterreacquis. Et si, en aparté, on luidemande ce qu’il pense de la

dégringolade des opinionsfavorables à l’action du chef del’Etat, il rétorque aussi sec. « Avecle Traité européen, on a assistéà une radicalisation de la gauchede la gauche et des écologistes.En fait, le score actuel reflètel’électorat socialiste ».

Selon Claude Bartolone, lesécologistes ont toujours touteleur place au gouvernementmalgré des divergences de plusen plus criantes. « Je suis pour lerenforcement de l’accord passéavec eux et conscient que nousdevons affronter ensemble la

situation de la France qui a perdu750 000 emplois industriels »formule-t-il.

Moins 30 %d’indemnitésPourvu d’un budget de

530 millions d’euros, le patrondes parlementaires du Palais-Bourbonseveutexemplaire.«J’aidiminué mon indemnité dereprésentation de 30 % et chaquedéputéamputelasiennede10%.En passant de 4 à 6 groupes,l’enveloppe allouée est diviséepar 6. On compense en écono-misant sur les frais de transport.On voyage en classe économi-que : 1€ de dépense est gagé par1€ d’économie » assure-t-il.

A ses troupes, il ne tient pasun autre langage : « Soyons lesouvriers indispensables à lareconstruction du pays et de lasolidarité ».lRENÉE MOURGUES

Claude Bartolone, militantet 4e personnage de l’Etat

Aux 180 convives du banquet de la fête de la Rose, samedi à Navailles-Angos, le président de l’Assembléenationale Claude Bartolone a livré une diatribe au scalpel contre le « théorème Sarkozy ». © JEAN-PHILIPPE GIONNET

NAVAILLES-ANGOS Invité d’honneur de la 36e Fête de la Rose, Claude Bartolone, présidentde l’Assemblée nationale, a livré l’autre facette de son personnage : un militant volontiers assumé.

ZOOM

Visite de la société MAP à Serres-CastetAu programme du bref séjour de Claude Bartolone figurait la visite de Mécani-que aéronautique européenne » (MAP) à Serres-Castet, une entreprise de240 salariés en plein essor qui a investi dans une nouvelle tranche en voied’achèvement « pour passer un cap technologique » explique Jean-BaptistePhilippe, patron de la société fondée en 1972 par son père Jean-Louis. Ici, leniveau de recrutement renvoie aux bac professionnel, BTS, diplôme d’ingénieuret Compagnons. Avec une moyenne d’âge de 36-37 ans, les salariés forméspar les anciens ont anticipé sur le contrat de génération socialiste tel PierreLafitte, 50 ans, responsable de l’atelier de fraisage. Le président de l’Assem-blée nationale a aussi rencontré Christian Houel, gérant de « Aquitaine électro-nique », une structure voisine prospère. « Nous votons des lois. Il est intéres-sant de voir si ça correspond à la vraie vie. Nous avons besoin de remuscler nosentreprises pour mener un travail de partenariat avec nos salariés » commenteClaude Bartolone, s’assignant pour objectif « l’emploi, l’emploi, l’emploi ! ».

Sur les traces deGontaut-BironLe président du conseil généraldes Pyrénées-AtlantiquesGeorges Labazée a adressé unesupplique, samedi à la mairie deNavailles-Angos,àClaudeBarto-lone, président de l’Assembléenationale, l’hôte de la Fête de laRose (lire ci-contre). « Au moisde mars, j’ai atteint 36 ans demandat de conseiller général,commeGontaut-BironquifutluiaussiéluducantondeThèze.«Sile cumul des mandats nel’empêche pas, je battrai sonrecord. Laissez-moi un peu detemps… » suggère le patron dudépartementdevantuneassem-blée socialiste on le sait diviséesur la question.

Entreles lignes

A NOTERAppel à parrainer un enfantd’Haïti. L’association Ti-moun, basée à Mont-de-Marsan et qui compte aussides membres en Béarn, ainitié une démarche de par-rainage afin de venir en aideà des enfants de la Maisonde l’Espoir, crèche située àPort au Prince, en Haïti. Laprocédure : le parrain s’en-gage à verser pendant un anminimum la somme de 20 €par mois à Timoun qui la ré-trocédera intégralement à laMaison de l’Espoir ; celle-cis’engage à fournir le dossierde l’enfant parrainé ainsiqu’un suivi de l’aide appor-tée. Un contrat de parrai-nage sera établi et les som-mes versées serontdéductibles des impôts.Rens. auprès de M. Laborde(Castétis) au 05 59 67 80 57ou en écrivant à : Timoun,Maison des associations 39rue Martin Luther King40 000 Mont-de-Marsan.

Banque alimentaire : portes ou-vertes. L’antenne de Béarnet Soule ouvrira ses portesau public le 7 décembre de14h à 19h au 13 rue de l’Arti-sanat, à Jurançon.

«Soyons les ouvriersindispensablesà la reconstructiondu pays etde la solidarité »Claude Bartolone,président de l’Assemblée nationale.

Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, en visite en Béarn Publié le 24/11/2012

Claude Bartolone, le président de l'Assemblée nationale, passe la journée en Béarn.

Arrivé vers 10h30 à l'aéroport de Pau-Pyrénées, il a été accueilli par les personnalités politiques locales parmi lesquelles Georges Labazée, président du conseil général des Pyrénées Atlantiques, David Habib, député-maire de Mourenx et Martine Lignières-Cassou, députée-maire de Pau.

Il doit visiter deux entreprises dans la matinée, Map et Aquitaine Electronique.

L'élu socialiste rencontre aussi les militants béarnais cet après-midi à Navailles-Angos.

Claude Bartolone, à gauche, a été accueilli ce matin à l'aéroport par les personnalités politiques locales parmi lesquelles David Habib et Martine Lignières-Cassou. (Photo Jean-

Philippe Gionnet)

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Claude Bartolone est l'invité de la rédaction de cette semaine. Séance lecture à l'aéroport.

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Claude Bartolone "pour le maintien des écologistes au gouvernement" Publié le 24/11/2012 à 11h43 | Mise à jour : 24/11/2012 à 16h39 Par Odile Faure

En visite à Pau, le président de l'Assemblée nationale a condamné l'opposition violente au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.

24/11/2012.visite de claude bartolone (president de l'assemblée nationale) en bearn et a la societe MAP de serres-castet.georges labazée,martine ligniere-cassou, jean-pierre mimiague, le prefet lionel beffre,philippe jean-baptiste (vice-pres conseil de surveillance), xavier jean-baptiste (pres du directoire) 20121124_photo_DSC_2479 (Photo Laissac Luke)

Claude Bartolone, invité à la Fête de la Rose de Navailles-Angos en Béarn ce samedi après-midi a pris le temps de répondre aux questions de la presse à son arrivée à l'aéroport de Pau-Pyrénées ce samedi matin.

"Le projet de Notre-Dame-des-Landes n'est pas un projet contenu dans le programme national entre les Verts et le PS. C'est un programme qui émane des territoires. Les premiers demandeurs, ce sont les trois régions de l'ouest de la France. Je souhaite que le débat puisse avoir lieu et qu'on aille au bout de toutes les procédures, que tout le

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monde puisse faire valoir de ses arguments. (...) J'accepte le débat mais il est difficile d'accepter les oppositions parfois violentes qui mettent à mal nos forces de l'ordre" a déclaré le président de l'Assemblée nationale.

Il a ensuite clairement affirmé qu'il était "pour le maintien de la présence écologiste au gouvernement". Et de poursuivre. "On ne gouverne pas un pays avec un parti unique, nous le faisons avec d'autres dans la discussion et la clarté. Nous n'avons pas signé un accord avec les écologistes que pour gagner l'élection présidentielle".

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