Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays...

57
Revue de presse « Défense » (contact : [email protected] ) Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus. L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues. Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse : http://www.union-ihedn.org/ Le 14 novembre 1888 est inauguré l’Institut Pasteur (ici la médaille qui a été vendue pour en permettre l’édification) Date : 14 novembre 2014 Sommaire des articles proposés 1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Cyber-sécurité : une priorité nationale…qui se heurte à la réalité budgétaire L’Opération Barkhane resserre l’étau autour des terroristes au Sahel Le Drian devrait annoncer la commande du premier ravitailler MRTT le 20 novembre 2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Navire de guerre Mistral : ultimatum russe L’Australie est-elle une puissance émergente ? Budget de l’UE : les blocages subsistent 3) Armements - Industries - Économie : Croissance : la France fait mieux que prévu au troisième trimestre Thalès lance son nouveau radar SF 500 Fincantieri signe un accord avec le chantier naval Vittoria Fincantieri révèle son nouveau navire polyvalent 4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie :

Transcript of Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays...

Page 1: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

Revue de presse « Défense »

(contact : [email protected])

Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous

pouvez soit contacter directement le responsable de thème de Défense soit réagir en

adressant un courriel à l’adresse indiquée ci-dessus.

L’équipe de la Revue de presse Défense vous remercie de votre confiance

et de votre intérêt pour son travail, toutes vos suggestions sont les bienvenues.

Cette revue de presse paraît désormais sur le site de l’UNION-IHEDN, à l’adresse :

http://www.union-ihedn.org/

Le 14 novembre 1888 est inauguré l’Institut Pasteur

(ici la médaille qui a été vendue pour en permettre l’édification)

Date : 14 novembre 2014

Sommaire des articles proposés

1) Enjeux de la Défense, Doctrine, Concepts, Missions : Cyber-sécurité : une priorité nationale…qui se heurte à la réalité

budgétaire

L’Opération Barkhane resserre l’étau autour des terroristes au Sahel

Le Drian devrait annoncer la commande du premier ravitailler MRTT le 20 novembre

2) Relations internationales - Europe de la défense - OTAN : Navire de guerre Mistral : ultimatum russe

L’Australie est-elle une puissance émergente ?

Budget de l’UE : les blocages subsistent

3) Armements - Industries - Économie : Croissance : la France fait mieux que prévu au troisième trimestre

Thalès lance son nouveau radar SF 500

Fincantieri signe un accord avec le chantier naval Vittoria

Fincantieri révèle son nouveau navire polyvalent

4) Les forces armées - Air - Marine - Terre - Gendarmerie :

Page 2: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

Colloque sur le soutien médico-social spécifique des militaires

La BFST à l’honneur

Mission Iroise à bord du chasseur de mine tripartite Aigle

11 novembre / Rochefort commémore le centenaire de la Grande Guerre

5) Zones de conflits : Egypte : La violence gagne du terrain

Comment Baghdadi profite de la guerre déclarée à l’EI

L’Onu, empêtrée dans le bourbier malien

L'armée irakienne reprend Baïji aux mains de l'État islamique

6) Renseignements et menaces : Les failles ayant permis l’intrusion dans la Maison Blanche révélées

Dans le sillage d’Ebola, la rougeole et le paludisme menacent

Des «problèmes fondamentaux» dans l'arsenal nucléaire américain

L’armée ukrainienne se prépare à la «guerre totale»

7) Sécurité intérieure : Comment les familles des Français partis en Syrie et en Irak ont formé un

réseau d’entraide

8) Énergie environnement climat : (Espagne) La chute des prix du pétrole rend Poutine plus dangereux

L’avenir des smart grids français suite au rachat d’Alstom par General Electric

Hydrolien : décision imminente sur l’appel à manifestations d’intérêt

9) Géopolitique de la culture : Le plus grand mathématicien du XXème siècle est mort

LuxLeaks : le Luxembourg au cœur d’un scandale fiscal

10) Géopolitique de l’information : « Masque Attack » : le gouvernement US met en garde les utilisateurs

d’iOS

BadUSB : retour sur la petite frayeur de l’été

l’Assemblée nationale ouvrira progressivement ses données

Google pour l’extension du Privacy Act aux Européens espionnés par la NSA

Microsoft corrige une vieille faille et un bug critique dans SSL/TLS

11) Jour après Jour : le 14 novembre

12) Revue de presse internationale en langue étrangère :

Power plays at the APEC summit in Beijing

Pakistan army chief’s trip to U.S. likely to be marked by greater optimism trust

Cyberattack hit US weather service: report

Michael Fallon overrules Royal Navy head over Scotland’s shipyards

Deep concern

Japan's Declining Population Could Prevent It From Being A Military Counterweight To China

13) Liste d’articles non retenus mais pouvant être consultés sur demande.

Page 3: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

***** Votre avis nous intéresse : si vous voulez réagir à un article de la Revue de presse, vous

pouvez contacter directement le responsable de la revue, en adressant un courriel à :

[email protected], ou au webmaster du site « union-ihedn.org ».

1/ ENJEUX DE LA DEFENSE - DOCTRINE - CONCEPTS – MISSIONS

THEME 1 - 1 : Cyber-sécurité : une priorité nationale…qui se heurte à la réalité budgétaire Source, journal ou site Internet : silicon

Date 13 novembre 2014

Auteurs : Reynald Fléchaux Adressé par Elie Billaudaz

Grande cause nationale, le déploiement des politiques de cyber-sécurité se heurte au manque

de moyens des ministères. Un indicateur du gouvernement montre clairement le retard pris en

la matière. Les annexes au projet de loi de finances pour 2015, qu’a publiées récemment le

gouvernement (lire à partir de la page 30), font ressortir le dilemme dans lequel se trouve

plongée l’Anssi (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) : si elle

bénéficie d’efforts budgétaires importants – reflétant la volonté de la France de faire de la

cyber-défense une priorité nationale -, la mise en œuvre de sa politique se heurte, dans les

ministères, au manque de moyens de ces derniers. Dans un document répertoriant l’avancée

de différents projets portant sur la performance de l’administration, le gouvernement livre

l’évolution d’un indicateur mesurant la maturité globale des différents ministères en

matière de cyber-sécurité. Le constat est sans appel : alors que l’Etat prévoyait de parvenir à

une note de 3,8 sur 5 en 2014, il n’a atteint que 3,4. Désormais, le gouvernement espère

parvenir à un indice de 3,6 en 2017, à comparer à 3,1 en 2013.

Un critère qui passe après les coûts

Cet indicateur, calculé sur la base d’un guide méthodologique et d’un questionnaire établis

par l‘ANSSI en collaboration avec les RSSI ministériels, reste à un niveau « insuffisant »,

reconnaît le gouvernement. En cause selon ce dernier : « l’insuffisance de ressources

financières et humaines dans les ministères, l’évolution de la menace, l’ouverture des

systèmes d’information (utilisateurs extérieurs à l’administration, nomadisme, …) et le fait

que le critère de la sécurité passe généralement loin derrière ceux des coûts et de la facilité

d’usage dans les investissements ou dans l’affectation de ressources humaines ». D’où une

projection assez prudente de l’évolution de cet indicateur d’ici à 2017. « Selon le degré de

prise en compte de la cyber-défense dans les ministères, cette cible pourra être dépassée ou

au contraire non atteinte », précise le document. Traduction en langage clair : l’Anssi est

aujourd’hui dans le brouillard quant à la prise en compte réelle de la « priorité nationale » au

sein des ministères. nEt ce même si tout n’est pas forcément noir. Les responsables de la

sécurité informatique au sein des ministères signalent ainsi l’accroissement des

homologations de systèmes ou la mise en œuvre de plus en plus fréquente de plans de

continuité et de reprise d’activité (PCA et PRA). Le retard pris par les ministères s’affiche

également dans un autre indicateur, suivant le niveau d’avancement des grands projets

interministériels en matière de sécurité des systèmes d’information. Même s’il faut considérer

Page 4: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

cet indice avec des pincettes, puisque ce dernier vient d’être réévalué pour tenir compte de

l’accroissement des besoins, lié notamment à l’évolution des cyber-menaces. Les grands

projets ministériels (raccordement des passerelles au centre gouvernemental de détection des

attaques informatiques, déploiement des systèmes d’information sécurisés comme le réseau

téléphonique Rimbaud ou l’intranet Isis, utilisation des produits certifiés Anssi) doivent

être achevés à 81 % en fin d’année. Le gouvernement s’est fixé pour objectif de parvenir à

85 % l’année prochaine. Et à 89 % en 2017. Si l’Anssi doit donc composer avec les autres

priorités ministérielles – à commencer par les réductions de budget -, l’agence elle-même

bénéficie d’investissements importants. Elle représente plus de la moitié des budgets de

personnel et des efforts d’investissement gérés par le SGDSN (secrétariat général de la

défense et de la sécurité nationale), auquel elle est rattachée. Une proportion appelée à encore

augmenter, explique le gouvernement.

THEME 1 - 2 : L’Opération Barkhane resserre l’étau autour des terroristes au Sahel Source, journal ou site Internet : Magharebia

Date : 13 novembre 2014

Auteur : Bakari Guèye

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Une vaste opération militaire multinationale est parvenue à neutraliser près de deux douzaines

de terroristes dans la région de Kidal, au Mali, vendredi 7 novembre. Cette dernière opération

en date a été déclenchée dans le cadre de l'Opération Barkhane. Les forces militaires

françaises, mauritaniennes, maliennes, burkinabées, nigériennes et tchadiennes travaillent

ensemble depuis le mois de juillet pour débarrasser une région de plus de cinq millions de

kilomètres carrés des terroristes qui s'y trouvent. Une opération qui mobilise plusieurs milliers

d'hommes. ,Cette opération au Mali, menée dans la vallée d'Ametetai et dans le massif du

Tigharghar, "a permis d'affaiblir les réseaux terroristes opérant dans le nord du Mali et de

desserrer l'étreinte qu'ils exercent sur la population de cette région", ont expliqué les forces

françaises. "Le bilan de cette opération montre que les jihadistes restent bien ancrés dans cette

région", a déclaré Sidati Ould Cheikh, spécialiste du terrorisme. "Bien que la présence des

forces de la MINUSMA [la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la

stabilisation au Mali] et de l'Opération Barkhane ait beaucoup réduit la marge de manœuvre

des jihadistes, ces derniers continuent de résister." Et Ould Cheikh d'ajouter : "Depuis

quelques mois, on assiste à une recrudescence des actions terroristes menées par des groupes

armés qui tentent de regagner du terrain. Il est donc urgent de coordonner les efforts et de

rehausser la pression sur ces groupes. Les pays sahéliens qui participent à l'Opération

Barkhane doivent s'impliquer davantage." Ibou Samake, analyste malien, estime quant à lui

que "cette opération française est certes un coup dur, mais les groupes jihadistes armés,

chassés par Serval des grandes villes du Nord-Mali, essaient désormais de regagner du terrain

depuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge".

"Ces groupes s'adaptent perpétuellement et arrivent aujourd'hui à adopter une stratégie

difficile à contrer", ajoute-t-il. "Le retard dans le déploiement des 8 200 hommes de la

MINUSMA au nord de la boucle du Niger, entre Gao et Tombouctou, les arrange bien et leur

permet de se mouvoir sans rencontrer d'obstacles majeurs", explique-t-il. "Par ailleurs, ils

profitent de leurs bases arrières dans le sud libyen, qui échappe actuellement à tout contrôle."

Pour l'analyste nigérien Amadou Chaibou, "l'étau se resserre de plus en plus autour des

groupes terroristes évoluant au Sahel. Cette opération française va faire mouche. Grâce à

Page 5: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

l'Opération Barkhane, ces groupes sont suivis de plus près." "Ce dispositif, mis en place de

concert avec la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad, couvre plus de cinq

millions de kilomètres carrés et mobilise des milliers d'hommes", ajoute-t-il. "Actuellement,

Barkhane s'emploie à étendre son emprise vers le nord du Niger et du Tchad, au plus près de

la Libye, devenue le refuge idéal pour les terroristes", explique-t-il. "Le Sahel et le Maghreb

sont condamnés à coopérer pour venir à bout du terrorisme car ils forment des espaces aux

destins intimement liés. Il n'est plus possible de poser la problématique du Sahel en l'isolant

du flanc nord maghrébin", souligne-t-il. "De ce fait, le Maghreb se doit d'endosser une

responsabilité plus grande dans le présent et l'avenir de la région sahélienne de façon à créer

un espace sécuritaire et de stabilité allant du Sahel à la Méditerranée."

THEME 1 - 2 : Le Drian devrait annoncer la commande du premier ravitailler MRTT le 20 novembre Source, journal ou site Internet : L’Opinion

Date : 14 novembre 2014

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

A l'occasion d'un grand colloque sur «50 ans de dissuasion nucléaire», jeudi 20 novembre à

l'Ecole militaire, le ministre de la Défense devrait - enfin - annoncer la commande des

premiers avions MRTT pour l'armée de l'air. Lors de son audition devant les députés de la

commission de la défense, le général Denis Mercier, chef d'état-major de l'armée de l'air,

expliquait que cette commande était «notre grande priorité. La commande du premier

appareil est attendue d’ici à la fin de l’année et celle des huit suivants pour 2015. Notre but

est d’affermir la commande des trois derniers au plus tôt.» Soit au total, dozue appareils.» Le

MRTT est une version militarisée de l'Airbus A330 dans rôle de Multi Role Tanker Transport.

Il est appelé à succèder au Boeing C-135FR dont la livraison remonte aux années 60... Cet

appareil vole déjà au sein des armées de l'air britannique, australienne, émiratie, saoudienne et

prochainement singapourienne et qatarie.

2/ RELATIONS INTERNATIONALES - EUROPE DE LA DEFENSE - OTAN :

THEME 2 - 1 : Navire de guerre Mistral : ultimatum russe Source, journal ou site Internet : Le Figaro

Date : 14 novembre 2014

Auteur : avec AFP

Adressé par Elie Billaudaz et François Jouannet– Jean-Claude Tourneur : « Mistral :

Hollande devra prendre ses responsabilités ! Bruno Tertrais -Les Echos » - Jean-François

Mazaleyrat sur un article de Zone militaire : « La Russie envoie un ultimatum : la France a 2

semaines pour livrer le premier Mistral » - autre article d’AFP : « La France a deux semaines

pour livrer le Mistral à la Russie »

Page 6: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

La France a jusqu'à fin novembre pour livrer le premier des deux navires vendus à la

Russie si elle ne veut pas s'exposer à de «sérieuses» demandes de compensation, a

déclaré vendredi une source russe «haut placée». La France a jusqu'à fin novembre pour

livrer un premier navire de guerre Mistral à la Russie si elle ne veut pas s'exposer à de

"sérieuses" demandes de compensation, a déclaré vendredi une source russe "haut placée".

"Nous nous préparons à différents scénarios. Nous attendrons jusqu'à la fin du mois (la

livraison du 1er Mistral, ndlr), et ensuite nous présenterons nos sérieuses réclamations"

financières, a déclaré cette source. Le ministre français de la Défense a affirmé mercredi

qu'"aucune date de livraison" d'un navire Mistral à la Russie "ne peut être fixe à ce stade". Les

Mistral, des bâtiments de projection et de commandement vendus par la France à la Russie en

juin 2011 pour 1,2 milliard d'euros, sont au centre d'un imbroglio diplomatico-militaire depuis

la décision du président François Hollande de lier leur livraison au règlement politique de de

la crise ukrainienne. Fin octobre, Moscou avait affirmé avoir été invité à recevoir le 14

novembre le premier de ces navires, le "Vladivostok". L'annonce avait été immédiatement

démentie par le constructeur et le gouvernement français sur fond de critiques des pays de

l'Otan.

THEME 2 - 2 : L’Australie est-elle une puissance émergente ? Source, journal ou site Internet : affaires stratégiques info

Date : 14 novembre 2014

Auteur : Barthélémy Courmont *

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

*maître de conférences à l’Université catholique de Lille, chercheur à l’IRIS, et rédacteur en

chef de Monde chinois, nouvelle Asie.**

Tandis que le Premier ministre australien Tony Abbott participe au sommet de l’APEC à

Pékin, Brisbane s’apprête à accueillir le sommet du G20 les 15 et 16 novembre. Si on y

relèvera la présence de la plupart des participants au sommet de l’APEC, en sus des

principaux dirigeants européens, ce sommet constitue une rare opportunité pour l’Australie

de sortir de son éloignement géographique et d’être, le temps d’une rencontre des principaux

dirigeants de la planète, le centre du monde. Ce neuvième sommet du G20, le premier en

Australie -il s’agit même du premier organisé dans l’hémisphère sud-, est ainsi vu comme une

opportunité pour une puissance émergente, qui espère - à la manière de la Corée du Sud avec

le sommet de Séoul en novembre 2010- marquer son entrée dans le cercle des grandes

puissances. A l’heure où Canberra s’engage face à l’organisation de l’Etat islamique,- et

tandis que l’idée d’une adhésion à l’OTAN circule, il convient de s’attarder sur la politique

étrangère australienne, et notamment sur le grand écart entre sa relation économique

privilégiée avec les pays asiatiques – dont la Chine – et son ancrage aux valeurs

occidentales, que Tony Abbott, plus que ses prédécesseurs, semble soucieux de rappeler.

L’Australie est présentée comme l’une des puissances montantes sur la scène

internationale. Quels signes le démontrent (économiquement, démographiquement,

militairement…) ? Cela correspond-il à une inflexion de la politique de Canberra ? Si

oui, pourquoi ce choix de davantage s’engager sur la scène internationale ?

Page 7: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

L’Australie n’est aujourd’hui pas une grande puissance… mais elle a vu son rôle régional

s’accroître au cours des dernières années, et ce à la faveur de son développement économique

– en lien avec les marchés asiatiques émergents – et de son engagement plus prononcé sur les

questions de sécurité dans le Pacifique sud. Déjà très présente dans le règlement des conflits

dans la région, où elle tient un rôle de leader régional, l’Australie s’est rapprochée de l’Inde -

pour jouer un rôle plus actif dans l’océan Indien - et a signé un partenariat stratégique avec le

Japon, qui symbolise sa volonté d’être plus présente en Asie orientale. Plus qu’une inflexion,

il s’agirait donc d’une affirmation de puissance stratégique en Asie-Pacifique. En parallèle,

l’Australie s’interroge sur son identité occidentale (de par l’origine de ses premiers migrants

et son référent culturel) ou asiatique, en raison du développement de l’immigration asiatique,

de la proximité géographique, et des liens économiques et commerciaux très étroits qui la

lient à l’Asie. Une question émerge alors : l’Australie est-elle une puissance occidentale, ou

asiatique ? Les deux précédents cabinets (Rudd et Gillard) jouèrent la carte d’un

rapprochement avec les pays asiatiques tandis que celui de Tony Abbott, actuellement au

pouvoir, semble plus enclin à privilégier les liens avec les partenaires occidentaux. Mais la

question fait l’objet d’un immense débat, et n’a pas fini d’occuper experts, responsables

politiques et la société civile australienne.

Cette montée en puissance correspond-elle aussi à la volonté américaine d’investir la

zone Pacifique ? Canberra n’est-elle pas dans ce cas trop lié aux possibles revirements

de la politique intérieure et extérieure américaine (défaite démocrate aux mid-terms,

intervention contre l’organisation de l’Etat islamique…) ?

Cette montée en puissance n’en est pas la conséquence, l’Australie ayant déjà manifesté de

par le passé le souhait de jouer un rôle plus actif en Asie-Pacifique, mais il est certain que

l’engagement accru de Washington dans la région a eu un effet accélérateur. Quand aux

conséquences liées à l’actualité américaine, il est peu probable que cette dernière ait une

incidence sur la relation australo-étatsunienne à court terme. Le pivot asiatique proposé par

Barack Obama n’est ainsi pas, sur le fond, remis en cause par les Républicains, qui ont

simplement une approche différente – et plus agressive – dans la relation avec la Chine. Par

ailleurs, si Obama a renforcé le partenariat avec Canberra, celui-ci était déjà très fort, et ce

sont les conservateurs qui sont aujourd’hui au pouvoir en Australie, politiquement plus

proches des Républicains américains que des Démocrates. Sur le long terme, il est cependant

évidemment difficile de savoir si l’administration américaine – sous Obama comme ses

successeurs – pourra inscrire la stratégie du pivot dans la durée. On se souvient notamment

des propos d’Hillary Clinton, qui expliquait il y a trois ans, que le « pivot » était rendu

possible par le désengagement américain d’Irak et d’Afghanistan, et par conséquent limité par

un éventuel retour en force de Washington au Moyen-Orient. Les experts américains

répondront que les Etats-Unis peuvent être présents sur les deux théâtres simultanément, cela

reste cependant encore à prouver, au-delà des discours et des certitudes.

Pourquoi cet engagement australien en Irak contre l’organisation de l’Etat islamique ?

Donner des gages aux Américains ? Parce que l’on retrouve des combattants australiens

parmi l’Etat islamique ?

Tout d’abord, ce n’est pas la première fois que l’Australie participe à des opérations

extérieures. On se souvient de son engagement très marqué pendant la guerre du Vietnam et,

plus près de nous, au sein de la coalition contre l’Irak conduite par Washington en 2003,

quand John Howard était Premier ministre à Canberra. Il y a plusieurs raisons expliquant cet

engagement contre l’EI. D’abord, on trouve au sein de l’organisation djihadiste des

Page 8: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

combattants australiens. Ensuite, Canberra prend la question du radicalisme islamique très au

sérieux, en particulier depuis l’attentat de Bali en octobre 2002, qui causa la mort de dizaines

de ses ressortissants. L’Australie participe ainsi activement aux opérations de lutte contre le

terrorisme. Enfin, cette présence est l’occasion pour le Premier ministre Abbott de rappeler

son engagement aux côtés de ses alliés occidentaux, aux premiers rangs desquels les Etats-

Unis. Cela ne signifie pas forcément donner des gages, mais plus clairement afficher son

engagement contre un adversaire commun.

L’adhésion à l’OTAN fait-elle l’unanimité à Canberra ? Quel est l’intérêt stratégique de

l’Australie ?

La question est l’objet d’intenses débats dans les cercles stratégiques en Australie, qui portent

justement sur l’intérêt d’intégrer l’alliance. Si Canberra entretient des liens étroits avec les

Etats membres de l’OTAN et partage les valeurs de l’organisation, cela signifie-t-il la

pertinence d’une adhésion, d’abord en raison de l’éloignement géographique, ensuite et

surtout en raison des responsabilités que cela impliquerait ? Un Etat membre de l’Alliance

atlantique - situé à 10 000 km de cet océan- pose la question d’un élargissement à échelle

mondiale de l’alliance, ce que de nombreux experts australiens voient comme une

incohérence, notamment dans l’identification des priorités. S’il serait en effet difficile

d’obtenir l’adhésion de Canberra à des opérations en Europe, il serait encore plus difficile,

voire improbable, d’espérer un engagement de partenaires européens lors d’une potentielle

situation conflictuelle en Papouasie-Nouvelle Guinée ou dans les Iles Salomon. Au-delà de

l’arrimage de l’Australie à un « bloc occidental », cette adhésion ne peut qu’apporter des

problèmes dans le fonctionnement de l’OTAN, au point qu’il est permis de se demander s’il

ne s’agit pas d’une proposition rhétorique plus qu’un réel agenda stratégique.

Cette collaboration accrue avec Washington ne nuit-elle pas à l’économie australienne,

davantage tournée vers l’Asie en général et la Chine en particulier ?

Jusqu’à présent non. L’Australie parvient à conjuguer assez bien un partenariat stratégique

étroit avec les Etats-Unis et une relation économique et commerciale très importante avec la

Chine, comme d’ailleurs avec les autres pays asiatiques : tout est question de priorités et

d’intérêts économiques et/ou stratégiques. Canberra n’a aucun intérêt à tourner le dos aux

pays asiatiques, qui lui assurent sa croissance. Dans le même temps, l’Australie ne souhaite

pas se démarquer de ses partenaires occidentaux. La question est de savoir si ce grand écart

peut s’inscrire dans la durée, ou s’il s’agit d’une situation provisoire, sorte de liminalité, dont

il est encore difficile de connaître le dénouement. C’est ce qui explique que les Australiens

s’interrogent sur leur identité, leur encrage géographique en Asie, et leurs liens avec

l’Occident.

Quel est l’état des relations entre Pékin et Canberra ?

Les relations sont bonnes si l’on regarde l’intensité des échanges commerciaux et les

investissements chinois en Australie – dans le secteur minier en particulier-. En matière de

diplomatie, elles étaient au beau fixe quand Kevin Rudd, sinophone, était Premier ministre,

tandis que Tony Abbott semble plus réticent à collaborer activement avec Pékin. Son arrivée

au pouvoir ne s’est cependant pas accompagnée d’une détérioration de la relation Canberra-

Pékin. D’une certaine manière, tant que les deux pays ne verront pas leurs intérêts se heurter

sur une question majeure, cette relation devrait rester très bonne. Si la relation Washington-

Pékin, pour prendre l’exemple le plus évident, venait en revanche à se dégrader

Page 9: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

considérablement, la Chine et l’Australie entreraient alors vraisemblablement dans une autre

phase.

**Il a récemment publié Une guerre pacifique. La confrontation Washington-Pékin, aux

éditions ESKA.

THEME 2 - 3 : Budget de l’UE : les blocages subsistent Source, journal ou site Internet : Le Monde

Date : 14 novembre 2014

Auteur : Cécile Ducourtieux

Adressé par Jean-Claude Tourneur

On pensait que les Européens avaient réussi à trouver un accord politique, lors de l’Ecofin, la

réunion des ministres des finances, le 7 novembre, sur les contributions au budget de l’Union

européenne. Et notamment sur un étalement de paiement pour les pays - le Royaume-Uni au

premier chef - dont la contribution, suite à un complexe et très opaque recalcul des produits

nationaux brut (PNB), avait été revue sérieusement à la hausse. En réalité, on est encore loin

du compte. Vendredi 14 novembre, un Conseil « affaires économiques », réunissant les 28

États membres et consacré exclusivement à ce problème du budget, devait se tenir à

Bruxelles. Dans la foulée, l’après-midi, une réunion de conciliation avec le Parlement

européen, co-décideur sur ces sujets, devait avoir lieu. Mais, vendredi matin, les différentes

parties n’étaient pas très optimistes sur l’issue des discussions. Passage en revue des points les

plus « bloquants » dans la négociation.

Des demandes de crédits supplémentaires contestées pour le budget 2014

Le Conseil (les États) et le Parlement doivent trouver un terrain d’entente sur les différents

budgets rectificatifs de l’exercice 2014. La Commission européenne - c’est elle qui fait les

propositions - a mis sur la table un projet de budget rectificatif, qui propose d’augmenter les

crédits de paiement de l’Union de 4,8 milliards d’euros, afin de couvrir des factures en

attente. Cette somme, considérable, devrait néanmoins, avance la commission, être

compensée par des recettes supplémentaires au budget de l’Union, à hauteur de près de 5

milliards d’euros. Cet argent proviendrait notamment du paiement d’amendes, dans le cadre

des enquêtes anti-concurrence. Mais un certain nombre de pays contestent cette augmentation

de 4,8 milliards de crédits de paiement.

Des désaccords aussi sur des suppléments de crédits pour le budget 2015

La Commission a proposé que les pays membres contribuent à hauteur de 2 milliards d’euros

de crédits de paiement supplémentaires et 500 millions d’euros de crédits d’engagement. Le

Parlement, lui, demande des crédits de paiement supplémentaires de 4 milliards d’euros.

Notamment pour éponger la facture des impayés de l’Union, qui atteint désormais des

niveaux conséquents : entre 23 et 30 milliards d’euros, selon les évaluations. Étant donné que

le Conseil (les États) conteste déjà les 2 milliards proposés par la Commission, il n’y a guère

de chance que les 4 milliards du Parlement reçoivent un accueil favorable.

Un étalement du paiement par Londres qui ne passe pas

Page 10: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

En octobre, le premier ministre britannique, David Cameron a fait bruyamment mine de

découvrir, en plein conseil européen, que son pays allait devoir contribuer à hauteur de 2,1

milliards supplémentaires au titre du budget 2014 de l’Union, suite, donc, au nouveau mode

de calcul des PNB, qui s’applique aux 28. Ce chèque, les Britanniques sont supposés le verser

au plus tard le 1er décembre à Bruxelles. Parmi les pays qui vont devoir contribuer davantage,

on trouve aussi les Pays-Bas (à hauteur de 700 millions d’euros), l’Italie (190 millions), la

Grèce (115 millions), l’Irlande (74 milliards) ou Malte (17 millions). A contrario, d’autres

pays, comme la France ou l’Allemagne, vont recevoir un chèque (près de 1 milliard d’euros

pour l’Hexagone). Début novembre, à l’Ecofin, les 28 ministres des finances sont tombés

d’accord sur la possibilité pour Londres, mais aussi pour toutes les autres capitales qui le

souhaitent, d’étaler leur paiement jusqu’au 1er septembre 2015, sans frais supplémentaires. La

Commission européenne, dans la foulée, a fait une proposition de modification du règlement.

Mais, aujourd’hui, certains pays ont du mal à accepter cette perspective. Car, si les

Britanniques payent après les élections législatives de mai 2015 (pour des raisons d’affichage

politique, côté Cameron), ce sera autant d’argent en moins pour boucler le budget 2014. Il

faudra donc aller trouver ailleurs cet argent, au moins dans un premier temps, avant que le

chèque de Londres ne parvienne, six à neuf mois plus tard. Et, pour complexifier encore un

peu les discussions, le Parlement européen a prévenu : il ne donnera ce feu vert à l’étalement

des paiements pour les Britanniques et les autres pays qui en feraient la demande, qu’à

condition que le Conseil finisse par accepter… ses demandes de crédits de paiement

supplémentaires pour les budgets 2014 et 2015.

Une remise en cause de la conception du budget

Les parties ont jusqu’à lundi soir, 17 novembre, pour s’entendre dans le cadre de la procédure

dite « de conciliation » entre le Conseil et le Parlement - celle-ci dure au maximum trois

semaines. Si un accord n’était pas trouvé, la Commission européenne devra à nouveau faire

des propositions sur les budgets 2014, 2015 et le « problème » britannique, puis réinviter les

membres du Conseil et du Parlement à la table des négociations. Par ailleurs, au-delà de ces

négociations fastidieuses et complexes, de plus en plus de parlementaires veulent rouvrir un

débat sur le processus même de constitution du budget européen, qui, de leur point de vue,

dysfonctionne. Le leader des libéraux à Strasbourg, Guy Verhosftadt, plaide ainsi pour un

retour à un budget de l’UE abondé non par les contributions des Etats-membres, mais par une

TVA européenne. Un moyen de disposer de ressources propres en s’affranchissant du bon

vouloir de Londres, Paris, Berlin ou autres…

3/ ARMEMENTS - INDUSTRIES – ECONOMIE THEME 3 - 1 : Croissance : la France fait mieux que prévu au troisième trimestre Source, journal ou site Internet : le Monde

Date : 14 novembre 2014

Auteur : avec AFP et Reuters Marie Charrel Adressé par Elie Billaudaz

Page 11: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

Michel Sapin et Emmanuel Macron, ministres des finances et de l'économie, à Berlin, le 20

octobre. AFP/TOBIAS SCHWARZ

C'est mieux que nos voisins Allemands, mais ce n'est pas brillant. Selon les statistiques

publiées vendredi 14 novembre par l'Insee, le PIB français a cru de 0,3 % au troisième

trimestre, après avoir stagné au premier trimestre et reculé de 0,1 % au second – un chiffre

révisé à la baisse. Une bonne nouvelle, au regard des 0,1 % que prévoyaient les

conjoncturistes. Surtout, notre économie s'est un peu plus redressée que celle de l'Allemagne

(+0,1 %). « Nous devons nous féliciter d'être dans une situation meilleure, meilleure que les

allemands », s'est réjoui Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS, sur Europe

1. A regarder les chiffres, il n'y a pourtant pas de quoi pousser un cocorico. De fait, dès

vendredi matin le ministre des Finances Michel Sapin a reconnu dans un communiqué que

l'activité reste « trop faible pour assurer les créations d'emploi nécessaires à notre pays ».

Malgré ce léger mieux, « notre croissance reste quasiment à l'arrêt depuis mi 2011 »,

constate Hélène Baudchon, économiste chez BNP Paribas. « Tous les moteurs ou presque sont

encore au point mort », ajoute Denis Ferrand, de l'institut de conjoncture Coe-Rexecode. Si la

production manufacturière s'est un peu redressée (+0,5 % après -0,8 % au trimestre

précédent), de nombreux freins autant conjoncturels que structurels continuent de peser sur

notre économie. Auxquels s'ajoute, depuis le début de l'année, la montée des incertitudes.

Crise Ukrainienne, tensions au Moyen-Orient, risque déflationniste en Europe, va-et-vient

fiscal du gouvernement… « Les doutes sont si nombreux dans tous les domaines que les

consommateurs et les entreprises sont figés dans l'attentisme », résume Ludovic Subran, chef

économiste d'Euler Hermes. Or tant que la confiance ne reviendra, la croissance non plus.

DIAGNOSTIC MÉDIOCRE

Dans le détail, le seul pilier de la croissance qui tient encore bon est la consommation. Celle

des ménages, d'abord, stable sur le troisième trimestre (+0,2 %). Malgré le taux de chômage

élevé, les salaires ont continué de progresser faiblement, et le pouvoir d'achat a profité du

tassement des prix. De même, la consommation des administrations publiques a gonflé de 0,8

%, signe que les mesures d'économies annoncées par le gouvernement ne se traduisent pas

encore sur le terrain. Pour le reste, le diagnostic est médiocre. Notamment du côté de

l'investissement des ménages (-1,7 %), plombé par le recul des dépenses de logement, qui ont

plongé de 27,4 % depuis 2007. « Cette baisse devrait ôter 0,4 point de PIB à la croissance de

2014 : c'est considérable », estime Mme Baudchon. Car derrière ce recul il y a celui du

bâtiment, secteur clé de notre économie. En septembre, les mises en chantiers de logement

neuf sont tombées à 301 758 sur un an, en recul de 11,7 %. Après vingt ans d'expansion et de

hausse des prix, le secteur enregistre une correction. Et il n'est près de se redresser. Autre

moteur en berne : l'investissement des entreprises. Au troisième trimestre, il a chuté de 0,1 %,

après - 0,5 % au second. Certes, il recule désormais moins vite. Mais sur 2013, la baisse était

déjà de 0,6 %. Or, s'ils ne représentent que 12 % du PIB, les investissements sont l'étincelle

Page 12: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

par laquelle l'économie redémarre. Et la mèche tarde à s'allumer parce que la demande

adressée aux entreprises, notamment celle des ménages, reste trop peu dynamique.

LE PIB DEVRAIT PROGRESSER DE 0,4% SUR UN AN

S'ajoutent à cela des handicaps structurels propres à la France, comme la faiblesse du taux de

marge des entreprises (29,4 %), qui peine à se redresser. Et ce, malgré le lancement du Crédit

impôt compétitivité emploi (CICE), pourtant censé aider nos PME à restaurer leurs profits

pour, dans un deuxième temps, embaucher, investir, et regagner des parts de marchés à

l'export. « Ce dispositif commence seulement à monter en puissance, son impact positif sur

l'économie se mesurera surtout en 2015 », analyse Xavier Timbeau, économiste à l'OFCE. De

son côté, le commerce extérieur a encore contribué de façon négative à l'activité (-0,2 %). Et

ce, car nos importations (+1,1 %) ont progressé plus vite que les exportations (+0,5 %). « Il

faut dire que la plupart de nos pays de la zone euro, où se dirigent 60 % de nos exportations,

sont eux aussi mal au point », analyse Jacques Cailloux, économiste Europe chez Nomura. À

commencer par l'Allemagne, notre premier partenaire commercial, qui échappe de peu à la

récession. Nos exports hors zone euro ont également peu progressé, malgré la dépréciation de

l'euro observée depuis mai. D'après les entreprises, il faut attendre six à douze mois avant que

la baisse de la devise ne se traduise par un rebond de leurs ventes. Patience, donc…Sur

l'année 2014, le PIB ne devrait guère progresser de plus de 0,4 %, selon les économistes, et

conformément aux prévisions du gouvernement. Insuffisant pour permettre un reflux du taux

de chômage, qui culmine toujours à 10,1 %. Seule bonne nouvelle : l'année 2015 s'annonce

plus clémente pour l'économie française et européenne. « Il n'y aura pas de fort rebond, mais

l'horizon devrait s'éclaircir », explique Axelle Lacan. Cette économiste du Crédit Agricole

mise sur une croissance de 1 %. Aux effets positifs du CICE s'ajouteront ceux du pacte de

responsabilité, qui allégera de 41 milliards les impôts et charge des entreprises d'ici à 2017.

De même, la suppression de la première tranche d'impôt sur le revenu en 2015, devrait

soutenir un peu le pouvoir d'achat des 9 millions de foyers qui en profiteront. « Si l'on ajoute

à cela la baisse de l'euro et du pétrole, il y a de quoi s'autoriser un peu d'optimisme » estime

M. Timbeau. Toujours ça de pris...

THEME 3 - 2 : Thalès lance son nouveau radar SF 500 Source, journal ou site Internet : Intranet entreprises

Date : 14 novembre 2014

Auteur : Adressé par François Jouannet

Thales lance son nouveau radar, le Sea Fire 500. Doté de quatre antennes fixes, il est destiné à

équiper les corvettes, frégates et destroyers de 3 500 à 9 000 tonnes à l’horizon 2020. Avec

lui, l’objectif de Thales est de proposer une nouvelle gamme complète de radars basée sur

cette nouvelle technologie.

Un radar aux missions complètes

Fin octobre, le groupe Thales a présenté son nouveau radar, le Sea Fire 500. La nouveauté ?

Quatre panneaux fixes offrant une vision à 360° et qui supprimera les effets de masque et de

temps de rafraîchissement des données des modèles précédents comme l’Herakles. Complet,

il couvre un large spectre de missions : défense aérienne et de surface, défense anti-missile

balistique, défense contre les menaces asymétriques, poursuite de cibles identifiées, guidage

Page 13: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

de missiles et conduite de tir associée aux canons. La puissance d’émission sur les angles

réduits (90° pour chaque antenne) est aussi améliorée. Enfin, les antennes peuvent être

rassemblées dans une même mature intégrée.

Une stratégie : constituer une nouvelle famille de radar sur cette technologie

Avec ce nouveau radar, le groupe électronique vise à constituer une nouvelle famille de radars

et susceptibles d’être déclinées en plusieurs versions avec des antennes de tailles différentes

suivant le tonnage de la plateforme. Autre objectif du groupe, l’avantage concurrentiel sur le

marché international dont bénéficierait DCNS. Proposer de multiples versions de radars sur la

même conception technologique, c’est s’adapter aux besoins des marines.

Le dernier radar de Thales, l’Herakles, qui équipe les FREMM françaises, marocaines et les

frégates singapourienne Delta est l’un des meilleurs radars au monde. Thales a ainsi précisé

que le SF 500 a bénéficié de certaines recherches effectuées sur l’Herakles.

THEME 3 - 3 : Fincantieri signe un accord avec le chantier naval Vittoria Source, journal ou site Internet : Intranet entreprise

Date : 14 novembre 2014

Auteur : Adressé par François Jouannet

Le groupe italien Fincantieri a annoncé fin octobre la signature d’un accord de

coopération avec le chantier naval Vittoria, dans le nord-est du pays. Cette coopération

portera principalement sur le développement, la construction et l’offre de navires

patrouilleurs de taille inférieure à 100 mètres. Le chantier naval Vittoria est spécialisé

dans la production de navires de petit et moyen tonnage, principalement entre 10 et 60

mètres. En 2013, Fincantieri a réalisé un chiffre d’affaires de 3,737 milliards d’euros et

affiche 8,068 milliards d’euros de carnet de commandes. Le groupe est présent dans 12 pays à

travers 21 chantiers navals.

Les avantages pour Fincantieri

Fincantieri repose aujourd’hui sur trois activités : les navires de croisière, les navires

techniques Oil&Gas et le naval de défense. Chacun représente environ un tiers de son chiffre

d’affaires. L’accord signé avec le chantier naval Vittoria lui permet maintenant d’élargir sa

gamme de produits avec des navires de plus petit tonnage. Elle permet aussi au groupe italien

d’augmenter les services de maintenance en condition opérationnelle (formation,

documentation technique, etc.), en phase avec sa stratégie d’internationalisation notamment

pour le MCO.

Les avantages pour le chantier naval Vittoria

Pour le chantier naval de Vittoria, le rapprochement avec le mastodonte italien lui apportera

une plus grande capacité de commercialisation internationale, le chantier ayant déjà la charge

du MCO tunisien avec 6 patrouilleurs de la Marine et six patrouilleurs pour leurs garde-côtes.

Le chantier naval bénéficiera aussi des compétences de Fincantieri en termes de plateforme.

Page 14: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

THEME 3 - 4 : Fincantieri révèle son nouveau navire polyvalent Source, journal ou site Internet : Intranet entreprise

Date : 14 novembre 2014

Auteur : Adressé par François Jouannet

A l’occasion d’Euronaval, qui s’est tenu la dernière semaine d'octobre en France, le

groupe transalpin a dévoilé son nouveau patrouilleur polyvalent nommé PPA

(Pattugliatore Polivalentore D’Altura).

Un navire polyvalent

Ce navire a été retenu par la Marine italienne pour remplacer les corvettes, patrouilleurs et

destroyers de classe Durand de la Penne actuellement en service. Le navire, long de 135

mètres, d’un déplacement de 4 500 tonnes, peut embarquer de 135 à 150 personnes. Il est

armé d’un canon de 127mm et d’un système de 15 ou 30 lance-missiles vertical Aster. Le

bâtiment couvre de larges missions : surveillance, opérations de sauvetage, intervention

d’urgence en cas de catastrophe, anti-piraterie, projection de forces, lutte anti-pollution, etc.

Un navire à l’architecture modulaire

L’innovation réside dans la modularité du navire avec deux zones pouvant être

reconfigurables selon les opérations. La première est au centre du navire. Elle peut embarquer

des containeurs, des véhicules légers et des RHIB (rigid-hulled inflatable boat*) pour la

projection de forces. La seconde zone, située à l’arrière du navire, peut être dotée d’un hôpital

temporaire, d’équipement anti-pollution ou de forces spéciales. Lors de sa présentation,

Fincantieri a aussi précisé que son navire était adapté à des opérations civiles telles que

l’entraînement d’équipage et le soutien-logistique.

*RHIB est une embarcation légère mais rapide utilisée par les garde-côtes et les marines pour

les opérations de sauvetage, le transport de troupes entre les navires et les côtes. Elle est aussi

choisie pour sa solidité, sa résistance même dans les fortes mers, et sa stabilité.

4/ Les forces armées- Air - Marine - Terre – Gendarmerie

Page 15: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

THEME 4 - 1 : Colloque sur le soutien médico-social spécifique des militaires Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 14 novembre 2014

Auteur : BCISSA

Adressé par Andr2 Dulou

Le 17 novembre 2014, le Service de santé des armées (SSA) et la Caisse nationale militaire de

sécurité sociale (CNMSS) organisent à l’École militaire un colloque sur le soutien médico-

social spécifique des militaires, sous le haut patronage de Jean-Yves Le Drian, ministre de la

Défense. Le colloque sur le soutien médico-social spécifique des militaires rassemblera

l’ensemble des services du ministère de la Défense, des organismes qui lui sont rattachés et

des partenaires qui se mobilisent et consacrent toute leur énergie au soutien du militaire et de

sa famille. Depuis plusieurs années, le soutien médico-social du militaire et de sa famille

connaît une amélioration significative, dans la diversité des actions engagées et leur

périmètre, sous l’action des différents acteurs de la communauté de défense. Ce colloque

permettra de faire un état des lieux de l’accompagnement en santé du militaire et de sa

famille, notamment lors de déploiement en opérations extérieures ainsi que de la prise en

charge et de l’accompagnement du militaire blessé.

THEME 4 - 2 : La BFST à l’honneur Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 13 novembre 2014

Auteur : Camille Pegol

Adressé par André Dulou

Le 6 novembre, à Pau, le général d’armée Jean-Pierre Bosser, chef d’état-major de l’armée de

Terre, a décoré les drapeaux des trois régiments de la brigade des forces spéciales Terre

(BFST) de la croix de la Valeur militaire, avec palme. Cette mise à l’honneur des forces

spéciales de l’armée de Terre récompense les nombreuses missions accomplies par le 1er

régiment de parachutistes d’infanterie de marine (1er RPIMa), le 13e régiment de dragons

parachutistes (13e RDP) et le 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales (4e RHFS) au

cours de l’opération SERVAL, au Mali.

THEME 4 - 3 : Mission Iroise à bord du chasseur de mine tripartite Aigle Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 14 novembre 2014

Auteur : marine nationale

Adressé par André Dulou

Page 16: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

Les 28 et 29 octobre 2014, le Chasseur de mines tripartite (CMT) Aigle a accompli à une

mission Iroise en rade de Brest. Cette mission consiste principalement à sécuriser les chenaux

empruntés par les unités précieuses de la Marine nationale, tels que les sous-marins nucléaires

lanceurs d’engins. Pendant deux jours, le bâtiment a passé au crible une zone de navigation

prédéterminée avec ses plongeurs démineurs, ses sonars de coque et son poisson auto

propulsé (PAP). Dès le premier jour, en fin de matinée, les marins détectent sur leurs écrans

une ombre acoustique anormale, transmise par l’un des sonars de coque. Celle-ci peut être due

à la présence d’une mine ou d’un engin explosif historique. Le poisson Auto Propulsé (PAP)

est mis à l’eau pour identifier l’écho. Cet engin ultra perfectionné est équipé d’une caméra.

Les images sont transmises instantanément au central opération (CO) du bâtiment. Cette fois,

il ne s’agit que d’un rocher. En cours d’après-midi, une nouvelle détection sonar conduit le

commandant du chasseur de mines à lancer une mission d’identification sous-marine avec

l’appui de ses plongeurs démineurs. Cette mission est mise à profit pour entraîner l’équipage à

bien réagir en cas d’un accident de plongée….

La chasse aux mines : une mission en quatre étapes pour les marins des CMT

Phase 1 : La détection

Dans un premier temps, les marins mettent en œuvre un sonar « détecteur ». Ce sonar de

coque de grande portée permet la détection de nombreux objets sous la surface de l’eau.

Phase 2: La classification

Les marins utilisent ensuite un second sonar de coque : le sonar classificateur. Sa portée est

plus courte mais il donne en revanche une image de l’ombre acoustique de l’objet portée sur

le fond. En interprétant cette image, les détecteurs du CO sont en mesure de classifier l’écho

et déterminer s’il s’agit ou pas d’une mine.

Phase 3: Identification

L’identification précise de l’objet est confiée aux plongeurs-démineurs ou au poisson auto

propulsé.

Page 17: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

Phase 4 : Le contre minage

L’opération finale consiste à détruire la mine. Les plongeurs démineurs fixent une charge

explosive sur la mine et déclenchent son pétardement à distance. Si l’état de la mer et la clarté

de l’eau le permettent, la destruction de la mine peut être réalisée aussi par le PAP. Ce robot

sous-marin est en mesure de déposer une charge explosive à proximité de la mine.

THEME 4 - 3 : 11 novembre / Rochefort commémore le centenaire de la Grande Guerre Source, journal ou site Internet : defense.gouv.fr

Date : 14 novembre 2014

Auteur : armée de l’air

Adressé par André Dulou

En cette année de commémoration du centenaire de la Première Guerre mondiale et du 70e

anniversaire de la libération de la France, l’école de formation des sous-officiers de l’armée

de l’air (EFSOAA), la base aérienne 721 et la base de Défense Rochefort-Cognac se sont

mobilisées en nombre pour cette journée du 11 novembre. Un détachement de l’EFSOAA a

participé à la cérémonie présidée par le chef de l’État sous l’Arc-de-Triomphe. Au total, 34

élèves sous-officiers et cinq cadres était présent, aux ordres du capitaine Eric Durot, pour

rendre hommage à ceux qui sont tombés au champ d’honneur. En Charente-Maritime, les

militaires de la base aérienne 721 se sont rendus sur les lieux de mémoire et monuments aux

morts des communes du département. Les élèves et cadres de l’EFSOAA, de la base aérienne

721 et de la base de Défense Rochefort-Cognac ont également rendu les Honneurs aux

combattants morts pour la France dans six communes de la région.

5/ ZONES DE CONFLITS THEME 5 - 1 : Egypte : La violence gagne du terrain Source, journal ou site Internet : El Watan

Date : 14 novembre 2014

Auteur : Ryna Maria Benyakoub et Sofia Ouhib/Agences

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Page 18: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

Les forces de l’ordre égyptiennes continuent d’essuyer des attentats. Après l’attaque

terroriste qui a visé un navire de la marine en Méditerranée mercredi dernier, deux

attentats ont ciblé les forces de sécurité et une bombe a explosé dans un métro du Caire

hier.

Trois soldats et deux policiers ont trouvé la mort, hier, dans deux embuscades dressées par un

groupe armé dans le nord du Sinaï, une péninsule située entre la mer Méditerranée et la mer

Rouge, où l’armée lutte depuis plusieurs mois contre une insurrection djihadiste, ont indiqué

des responsables de la sécurité. Dans la première attaque, qui s’est déroulée à l’entrée de la

ville de Rafah, sur la frontière palestino-égyptienne, des hommes armés, présumés du groupe

djihadiste Ansar Beït El Maqdis, ont sorti deux policiers d’une voiture et les ont exécutés par

balle, après avoir pris connaissance de leur identité. Dans la seconde attaque, les trois soldats,

sortis de force d’un taxi collectif, ont été abattus par des assaillants armés, alors qu’ils se

rendaient pour des vacances dans la ville d’Al Arish, le chef-lieu de la province du Nord-

Sinaï. Ces deux attaques interviennent quelques jours après que le principal groupe djihadiste

du pays, Ansar Beït El Maqdis, a fait allégeance à l’organisation État islamique (EI) qui sévit

en Irak et en Syrie. Trois activistes d’Ansar Beït Al Maqdis ont par ailleurs été tués dans des

frappes aériennes militaires dans le nord du Sinaï, selon des responsables de la sécurité, tandis

qu’un haut dirigeant du groupe a été arrêté avec 25 activistes présumés, d’après l’armée. Les

attentats visant les forces de sécurité se sont multipliés depuis la destitution du président

Mohamed Morsi par l’armée égyptienne, en juillet 2013. C’est en représailles à la répression

meurtrière des partisans de Morsi, issu du mouvement des Frères musulmans (classé

organisation terroriste par Le Caire) que les auteurs de ces attaques prétendent agir.

Explosion

Il est à noter que des centaines de pro-Morsi ont été condamnés à mort dans des procès de

masse expéditifs et 15 000 autres ont été emprisonnés. Face à la recrudescence de la violence,

notamment dans le Sinaï, l’état d’urgence a été décrété dans l’est du pays, pour trois mois,

depuis le 24 octobre. Par ailleurs, au moins 16 personnes ont été blessées, hier, dans

l’explosion d’une bombe artisanale dans un wagon du métro du Caire à l’heure de pointe, ont

indiqué des responsables. Quatre personnes ont été blessées par le souffle de la bombe et c’est

la bousculade provoquée par la panique qui a fait le plus de dégâts avec un bilan de 12

blessés. Ahmad Al Ansari, un responsable au ministère de la Santé, a fait état de «16 blessés

légers dans la bousculade provoquée par l’explosion», précisant que personne n’avait été

touché par des éclats. Le ministère de l’Intérieur, de son côté, a précisé dans un communiqué

que l’explosion avait été causée par «une bombe assourdissante». Mercredi dernier, un bateau

de la marine égyptienne en Méditerranée a été la cible d’une attaque terroriste. Huit militaires

ont été portés disparus et cinq membres d’équipage ont été blessés. Hier encore, l’Egypte était

toujours sans nouvelle des disparus. Cet assaut au large de la province côtière de Damiette

(nord-est) a laissé subsister pas mal d’interrogations sur les circonstances de l’attaque. En

effet, la Méditerranée orientale est fréquentée par des trafiquants de drogue et des passeurs de

migrants clandestins.

Trafiquants

L’armée égyptienne en a fréquemment intercepté au large des côtes. «Il est trop tôt pour

savoir qui peut être à l’origine d’une telle attaque», a estimé l’amiral Alain Coldefy, ex-

directeur des opérations et de la logistique de la Marine française, aujourd’hui expert à

l’Institut de relations internationales et stratégiques. Quant à l’armée égyptienne, elle est

Page 19: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

restée silencieuse sur le sujet, aucune information n’a filtré. Seule l’annonce de la disparition

des huit militaires a été communiquée par un porte-parole de l’armée, tard mercredi.

Néanmoins, ce dernier assurait que des recherches étaient en cours pour les retrouver. Les

quatre bateaux utilisés pour l’assaut par des «groupes armés comprenant des terroristes» ont

été détruits, a précisé le porte-parole. Par la suite, un responsable de la sécurité a indiqué que

32 personnes ont été arrêtées et étaient toujours interrogées hier. Par ailleurs, un responsable

militaire a indiqué à l’AFP que les agresseurs avaient utilisé «des bateaux de pêche» et

n’avaient vraisemblablement pas eu recours à de l’artillerie lourde. Pour l’amiral Alain

Coldefy, «cela peut être terroriste, mais aussi, pourquoi pas, le fait de puissants trafiquants de

clandestins qui ne veulent pas être dérangés dans leurs affaires».

THEME 5 - 2 : Comment Baghdadi profite de la guerre déclarée à l’EI

Source, journal ou site Internet : l’Orient le Jour

Date : 14 novembre 2014

Auteur : Anthony Samrani Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Un obus explose dans la ville de kurde de Kobané. Aris Messinis/AFP

L'EI a annoncé hier qu'il allait frapper sa propre monnaie, des pièces en or, argent et

cuivre, qui sera utilisée à travers son territoire.

Le chef de l'État islamique (EI) Abou Bakr al-Baghdadi a averti, dans un enregistrement

diffusé à la suite de rumeurs sur sa mort dans un raid, le premier depuis le mois de juillet

dernier, que les frappes de la coalition ne stopperont pas l'expansion des jihadistes. Dans le

message de 17 minutes qui lui est attribué, l'homme se présentant comme Baghdadi affirme

que la « marche de l'EI ne s'arrêtera pas et que son expansion se poursuivra si Dieu le veut ».

« Rassurez-vous, ô musulmans, votre État va bien », assure Baghdadi, selon une transcription

anglaise du message diffusé avec l'enregistrement audio. Dans le message, truffé de termes

Page 20: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

religieux, Baghdadi affirme que les pays de la coalition seront contraints d'envoyer des

troupes au sol pour combattre l'EI. « Et bientôt, les juifs et les croisés seront contraints de

descendre au sol et d'envoyer leurs forces terrestres à la mort et la destruction », prévient-il.

Baghdadi encourage en outre les musulmans de Libye, d'Algérie, de Tunisie et du Maroc à ne

pas abandonner leurs terres aux « fils de la laïcité ». De plus, il a affirmé que son « califat »

gagnait du terrain dans le monde arabe et a appelé ses partisans à allumer les « volcans du

jihad » dans plusieurs pays, dont l'Arabie saoudite. « Ô fils d'al-Haramaïn (Arabie saoudite),

la tête du serpent et le foyer de la maladie se trouvent là-bas... Tirez votre sabre et oubliez la

vie car il ne pourrait y avoir de sécurité pour Saloul », déclare Baghdadi, utilisant le terme

péjoratif pour désigner le pouvoir saoudien. En outre, selon le compte Twitter de Romain

Caillet, chercheur spécialiste sur les questions islamistes, « dans son message audio, Abou

Bakr al-Baghdadi reconnaît officiellement l'allégeance des groupes en Égypte, en Libye, en

Algérie au Yémen et en Arabie saoudite ».

« 80 000 soldats »

Ce message audio, publié 6 jours après les premières rumeurs évoquant la blessure ou la mort

du calife, vise probablement, avant tout autre chose, à rassurer les fidèles sur l'état de santé de

leur chef et sur la pérennité de leur « califat ». Il est d'ailleurs intéressant de noter que le calife

Ibrahim s'adresse « aux musulmans » et les oppose aux chiites, croisés, juifs et laïcs. En

procédant de la sorte, il place la lutte contre la collation sur des plans idéologique et

eschatologique. C'est l'ensemble du monde musulman qui doit combattre l'Occident

diabolique, mais aussi, et surtout, ses régimes alliés dans la région, au premier rang desquels

l'Arabie saoudite. Le discours mélange subtilement les références au temps immédiat, comme

le combat contre l'impérialisme américain, et les références aux temps longs qui alimentent

l'image d'un monde musulman à la fois victime et dernier espoir pour sauver l'humanité. Cela

permet de renforcer le moral de ses troupes et d'attirer de nouvelles recrues. En ce sens,

Baghdadi se sert de l'incohérence de la guerre déclarée à son organisation pour retourner la

situation à son avantage. Malgré tout, la vraie nouveauté du discours semble concerner la

reconnaissance des groupes ayant fait allégeance à l'EI en Égypte, en Libye, en Algérie au

Yémen et en Arabie saoudite. C'est le postulat victorieux d'une extension de l'influence de

l'organisation islamiste au détriment d'el-Qaëda et de son ancrage local qui pourrait modifier

sa stratégie à court terme et encourager les nouvelles recrues à demeurer sur le territoire

d'origine pour faire peser une menace constante sur des régimes ennemis. Pour rappel, né en

Irak en 1971, Abou Bakr al-Baghdadi est l'un des hommes les plus recherchés de la planète,

Washington offrant 10 millions de dollars pour sa capture. Cet enregistrement intervient

quelques jours après l'annonce par Barack Obama qu'une « nouvelle étape » s'ouvrait en Irak

où les Américains ne veulent plus seulement stopper les jihadistes mais « lancer une

offensive » contre eux. À ce propos, selon le chef d'état-major interarmes américain, le

général Martin Dempsey, les forces irakiennes ont besoin d'environ 80 000 soldats

suffisamment formés pour reprendre à l'EI le terrain perdu et contrôler la frontière avec la

Syrie. Il a précisé que ces hommes pourraient être entraînés par des instructeurs américains en

Irak. De son côté, le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel a estimé hier que le

remaniement du commandement de l'armée irakienne est le signe que Bagdad, en lutte contre

les jihadistes, commence à reprendre le dessus et tend la main à la minorité sunnite. Enfin,

l'EI a annoncé hier qu'il allait frapper sa propre monnaie, des pièces en or, argent et cuivre,

qui sera utilisée à travers son territoire. Le groupe explique dans un communiqué que

l'objectif est de remplacer « le système monétaire tyrannique imposé aux musulmans et qui a

conduit à leur oppression ».

Page 21: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

THEME 5 - 3 : L’Onu, empêtrée dans le bourbier malien Source, journal ou site Internet : Mondafrique

Date : 13 novembre 2014

Auteur : Thalia Bayle

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Il ne manquait plus que ça. Avec une quinzaine de casques bleus suspectés d'avoir contractés

le virus Ebola placés en quarantaine, la mission multidimensionnelle intégrée des Nations

Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) n'est décidément pas au bout de ses peines.

Laissée en première ligne au nord Mali depuis la fin de l'opération Serval et la réduction des

effectifs militaires français, les troupes onusiennes sont devenues la cible privilégiée des

djihadistes. Dotée d'un mandat robuste, la Minusma n'est cependant pas habilitée à traquer des

terroristes qui, désormais, se fondent dans la population. Accusée d'être inefficace et à la

solde de l'armée française, elle est surtout une victime collatérale de la diplomatie des Etats

qui, au Mali, cherchent à défendre leurs intérêts.

Crédit photo: Tous droits réservés d.r.

Trempé de sueur au volant de sa Renault Safrane bleue, Kassou peste contre les

embouteillages qui encombrent le centre-ville de Bamako. D’un coup de volant, il tente de

s’extirper de l’interminable procession et manque de heurter un 4x4 blanc estampillé « UN ».

Irrité, il lance un regard noir au chauffeur du véhicule. « Mais qu’est-ce qu’ils font ici ceux-

là ? Ils ne devraient pas être au Nord plutôt qu’à la capitale ? » « Pour faire la guerre ! ».

« Oui ! » acquiesse un passager assis à côté de Kassou. « Enfin… Pour faire la paix quoi. »

"Le ver était dans le fruit"

Faire la guerre ou faire la paix, c’est bien là le casse-tête qui tiraille la « Minusma », la force

de maintien de la paix de l’Onu, sur le terrain malien. Mise en place en avril 2013, pour

remplacer les forces africaines de la « Misma », son mandat prévoyait surtout, « comme c’est

l’usage dans ce genre de mission » dit une source onusienne, qu’elle appuie l’armée malienne

et qu’elle protège les civils. Mais ces derniers temps, la multiplication des attaques par les

terroristes qui sévissent toujours au nord Mali ont eu raison des usages. « Il a bien fallu

admettre que ses moyens et son mandat étaient mal adaptés la situation » confie un membre

de la mission à Bamako. « Le ver était dans le fruit. C’était une erreur d’avoir considéré que

le déploiement de la Minusma se faisait dans un contexte de maintien de la paix » explique

pour sa part un diplomate occidental. De fait, malgré la signature des accords de

Ouagadougou entre groupes rebelles et autorités maliennes en juin 2013, « le conflit malien a

toujours été plus qu’un affrontement entre deux parties » poursuit le diplomate. Liés aux

puissants réseaux de narcotrafic qui opèrent dans le nord, les groupes djihadistes alimentés

depuis le sud libyen ont fait leur nid sur le chaos généré par la guerre. L’opération Serval

devait stopper leur progression vers le sud du Mali. Mais loin d’avoir été mis hors d’état de

Page 22: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

nuire, les terroristes profitent aujourd’hui du retrait des soldats français pour reprendre

position. Avec la fin de Serval en juillet dernier et son remplacement par l’opération régionale

antiterroriste Barkhane les effectifs militaires français dans le nord malien ont été

considérablement réduits. Laissées seules en première ligne, les troupes de l’Onu sont alors

devenues la cible privilégiée d’attaques à l’explosif. Bilan 33 morts, soit l’un des plus lourds

de l’histoire des nations unies. Preuve, dit-on à l’hôtel de l’Amitié, quartier général de la

Minusma à Bamako, que la mission n’a pas été conçue pour traquer les terroristes. « Nous

avons reçu un mandat de maintien de la paix. Le volet antiterrorisme a été confié à titre

primordial au Mali comme Etat souverain et à la force Serval mandatée spécifiquement pour

coopérer avec l’Etat malien dans ce sens » explique Radhia Achouri, porte-parole la

Minusma. Mal armée tant sur le plan légal que matériel avec des casques bleus peu préparés

aux attaques asymétriques, la mission a pourtant tenté d’insuffler une touche guerrière à son

discours. De passage à Bamako le 7 octobre 2014, le patron des opérations de maintien de la

paix, Hervé Ladsous, s’est lancé dans un subtil exercice de recadrage. « Ce n’est plus un

contexte de maintien de la paix » a-t-il affirmé, avant d’annoncer le déploiement de davantage

d'engins contre les mines et explosifs, de véhicules blindés supplémentaires et de drones de

surveillance de longue portée pour prévenir les attaques terroristes.

Ajuster le mandat ?

« Mieux vaut tard que jamais » ironise-t-on du côté des autorités maliennes qui ne manquent

pas une occasion de brocarder la mission jugée pas assez proactive. Mettant à profit

l’inflexion combattive du patron des opérations de maintien de la paix, le ministre des affaires

étrangères malien Abdoulaye Diop a exigé plus. « Peut-être le Conseil devrait-il envisager la

mise en place d'une force d'intervention rapide capable de lutter efficacement contre les

éléments terroristes ? » s'est-il ouvertement interrogé au lendemain de la visite d’Hervé

Ladsous. Muscler le mandat de la Minusma, serait-ce donc la solution miracle ? L’idée ne

date pas d’hier. « Depuis le début, les dirigeants maliens souhaitent que l’opération devienne

une force inspirée de ce qui se passe en République Démocratique du Congo. » Dans ce pays,

le Conseil de Sécurité a autorisé la mise en place d’une brigade d’environ un millier de

casques bleus coalisés avec l’armée congolaise pour lutter contre les rebelles. Une mesure

d’exception que les l’Onu ne souhaite néanmoins surtout pas généraliser. Notamment pour

préserver au maximum le principe de neutralité auquel l’organisation est tant attachée. Le

réajustement du mandat et des capacités de la Minusma est par ailleurs difficile en cette

période de vaches maigres pour des Etats sollicités sur de nombreux autres terrains en Afrique

et au Moyen-Orient. L'Onu a déjà eu beaucoup de mal à réunir 9000 hommes en uniforme

(soldats et policiers) sur les 12 000 espérés pour constituer la Minsuma qui souffre depuis sa

création d’un manque majeur de moyens humains et militaires. Enfin, tirer la mission vers la

lutte antiterroriste entrainerait à coup sûr la réticence des certains pays contributeurs de

troupes soucieux avant tout de la sécurité de leurs hommes. Des voix ont déjà commencé à se

faire entendre. Estimant que les casques bleus étaient de plus en plus en danger sur le front

malien, les ministres des affaires étrangères des pays contributeurs de troupes réunis au

Niger début novembre, ont exigé de l'Onu plus de moyens à leurs militaires pour lutter contre

les jihadistes.

Diplomatie de couloirs

Outre les critiques contre son manque de réactivité, la Minusma est régulièrement accusée

d’être un supplétif de l’armée française. « Au lieu d’appuyer l’armée malienne, on a eu

l’impression depuis le début que la Minusma s’est mise au garde à vous devant Serval qui

Page 23: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

protégeait les rebelles du MNLA » pointe Ibrahima Labass Keïta, rédacteur en chef du journal

« Le Scorpion ». Faux, répond-on à l’hôtel de l’Amitié où l’on assure vouloir préserver

l’équilibre entre les signataires des accords de Ouagadougou. Il n’empêche, les relations

tumultueuses entre le président IBK et l’ex chef de file de la Minusma, Bert Koenders,

jusqu’à son départ mi-octobre ont jeté les soupçons sur la proximité entre Paris et la force

onusienne. Investi mi-septembre 2013, Bert Koenders n’a obtenu sa première audition avec

IBK que le 2 février 2014. « L’idée du dialogue inclusif défendue par Koenders qui implique

de négocier à tout prix avec les rebelles n’a jamais été la tasse de thé d’IBK » explique un

diplomate africain. Par ailleurs, selon « La lettre du continent », Bert Koenders s’est

longtemps vu reprocher son « indécision et les faibles résultats obtenus dans la résolution de

l’épineux « dossier Kidal », le fief des touaregs qui échappe à l’autorité de Bamako malgré la

présence de casques bleus et de Serval. « L’inaction était telle que, vérité ou mensonge, les

autorités maliennes ont alimenté la thèse selon laquelle la Minusma est sous influence

française. Et donc par extension, complice du MNLA » explique Ibrahima Labass Keïta. Les

critiques dénonçant l’influence de la France sur la Minusma ont été alimentées de surcroît par

le rôle important des militaires français dans le commandement de la mission. Par exemple, le

chef d’Etat major de l’opération, Vianney Pillet, en charge d’assurer la coordination avec la

force Serval s’est imposé comme le véritable patron des opérations militaires. Laissant

essentiellement un rôle de représentation au commandant en chef de la Minusma, le rwandais

Jean-Bosco Kazura. En tout, selon le ministère de la Défense français pas moins

d’une quinzaine de militaires français seraient déployés dans l’état-major de la mission. Au

palais de Koulouba où l’on peste contre les pressions exercées par la France et la communauté

internationale pour forcer le Mali à négocier avec les rebelles, on s’est donc vite méfié de la

Minusma. Tout comme Bert Koenders, l’ex numéro deux de la mission, Abdoulaye Bathily,

ancien ministre sénégalais habitué des opérations de règlement des conflits en Afrique n’a pas

reçu les faveurs du pouvoir malien. Leader historique de mai 68 dans son pays, Bathily a été

accusé à plusieurs reprises par les autorités du pays de défendre la position de l’ancien

président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, concernant Kidal. Au grand dam d’IBK, le chef

d’Etat burkinabé nommé médiateur de la crise malienne en mars 2012 prêtait une oreille

attentive aux membres de la rébellion touarègue accueillis sur son territoire. Qu’à cela ne

tienne, dans son carnet d’adresse onusien, le président malien a un allié sur lequel il sait

pouvoir compter : Saïd Djinnit, un diplomate algérien, représentant spécial des nations unies

pour l’Afrique de l’Ouest et ami de longue date du chef de l’Etat. En affichant sa préférence

pour le dialogue avec lui, IBK tendait en même temps la main au pouvoir d’Alger. Ce dernier,

qui a détrôné le Burkina dans le rôle de médiateur a l’avantage de rejeter, tout comme

Bamako, la formation d’un état indépendant à ses frontières. Sur la scène onusienne, la

diplomatie des Etats rejoue sa partition.

Jean-Yves Le Drian vs. Minusma

Au point d’en oublier parfois que l’Onu n’est justement pas un Etat. Sur le terrain, la

Minusma n’a ni le pouvoir, ni la souplesse d’une armée. Dès l’amorce du retrait des troupes

de Serval, la multiplication des attaques contre les forces internationales a d’ailleurs obligé

Paris à annoncer un nouveau renforcement de son dispositif dans le nord malien fragilisé. Une

manœuvre difficile à assumer devant l’opinion française quatre mois à peine après la fin de

l’opération Serval et le lancement de Barkhane. Jean-Yves Le Drian a donc préféré s’en

prendre aux troupes onusiennes lors d’un entretien sur les ondes de Rfi le 27 octobre. « La

Minusma n’a pas été au rendez-vous au moment où il le fallait » a déclaré le ministre pointant

la lenteur du déploiement des casques bleus au nord du pays. Un coup de poignard dans le dos

qui a déclenché une guerre des chiffres entre Paris et l’hôtel de l’Amitié. Au ministère de la

Page 24: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

défense, on prétend que seuls 22% des casques bleus sont déployés au nord de la boucle du

Niger. Un chiffre démenti dans un communiqué de la Minusma qui indique que 80% de ses

effectifs se trouvent au nord. Soit 6 600 soldats sur un total de 8 250. Cette différence

abyssale s’explique par le fait que Paris se réfère, dans son calcul, à l’extrême nord du pays,

particulièrement Kidal, Tessalit et Aguelhok où l’on dénombre environ 2000 casques bleus.

Or, ces zones, se situent bien au-delà de la ville de Gao où les Nations Unies comptent bon

nombre d’effectifs. Au delà des querelles d’effectifs, la missive de Jean-Yves Le Drian fait

grincer des dents « pour le principe ». « C’était assez maladroit sachant que Serval est loin

d’avoir tenu toutes ses promesses et que les troupes de l’Onu en font aujourd’hui en grande

partie les frais » explique, remonté, un diplomate occidental. Selon lui, la Minusma qui n’a

pas été mandatée pour assumer des compétences antiterroristes a joué le rôle du « bouc

émissaire facile ». D’autant que, ajoute-t-il, « les français ont fait de sa présence une caution

internationale légitimant leurs activités militaires. Alors même que l’opération Serval était

contestable sur le plan de la légalité internationale ». Pour rappel, les responsables du Quai

d’Orsay s’étaient effectivement lancés, fin 2013, dans un délicat exercice d’équilibriste

destiné à coiffer l’opération Serval du sceau sacré des nations unies… Sans vraiment

l’obtenir. La résolution 2085 portée par la France devant le conseil de sécurité et adoptée le 21

décembre 2013 ne prévoyait que le déploiement d'une force internationale africaine. Elle

n'ouvrait en rien la voie à une action unilatérale de l'armée française, fût-ce en appui aux

troupes maliennes. Pour justifier leur action, les petites mains du Quai d’Orsay ont par ailleurs

invoqué à plusieurs reprises la « légitime défense » contenue dans l'article 51 de la Charte de

l'Onu. Or, celle-ci n’est valable qu’en cas d'"agression armée" d'un Etat contre un autre ce qui

n’a jamais été le cas au Mali. A défaut d’obtenir une base légale internationale pour son

intervention, Paris est parvenu à légitimer son action en sollicitant des déclarations favorables

du Conseil de sécurité. Rien qui cependant ne rende légale l’intervention sur le plan du droit

international.

Objectif, discretion

Qu’à cela ne tienne, seuls et uniques décisionnaires, les Etats n’ont jamais hésité à faire porter

le chapeau aux organisations internationales quand les choses se corsent. En pointant la

lenteur du déploiement onusien dans le nord, les autorités maliennes et françaises alimentent

ainsi cruellement la réputation d’immobilisme dont la mission a du mal à se défaire vis-à-vis

de l’opinion. Confortablement installés sur les seize étages de « l’Amitié », un hôtel de luxe

vendu par l’ancien président malien Alpha Oumar Konaré à feu Mouammar Kadhafi, les

bureaux de la Minusma font l’objet de commentaires cinglants. « On dirait qu’ils font du

tourisme » se désole Amadou réparateur de pneus à l’entrée du quartier du fleuve. « Un golf,

une piscine géante, des terrains de sports… ils ont tout ça à l’Amitié. Franchement ça ne fait

pas sérieux ! » Réquisitionner les hôtels est pourtant une pratique courante lors des grands

déploiements onusiens. « En Côte d’Ivoire, l’Onuci avait aussi été installée dans un grand

hôtel » se souvient un membre du bureau de la coordination des affaires humanitaires à

Bamako. « Quand on déploie en urgence des missions importantes avec beaucoup de staff et

de véhicules, c’est malheureusement la solution la plus rapide. » La moins coûteuse ? A

l’Amitié, le montant du loyer est tenu dans le plus grand secret. A l’intérieur de l’hôtel qui

offre une vue imprenable sur Bamako, des pancartes plastifiées indiquant les horaires du room

service rappellent le temps d’avant. Scotchées près des ascenseurs, des affiches proposent des

cours de langue anglaise ou bambara pour le staff. Soirs et matins, des navettes acheminent

des membres du personnel vers leurs logements. Véritable fourmilière, le microcosme onusien

entraîne dans son sillage toute une économie. Logements, personnels de maison, gardiennage,

chauffeurs, achats de véhicules, consommation journalière… La Minusma crée des emplois,

Page 25: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

génère des revenus à Bamako. Au quartier de l’Hippodrome, dans les bars branchés et

restaurants de la rue Princesse où les « toubabs » (blancs) aiment sortir, on se frotte les mains.

On adapte les menus et surtout les tarifs. Un développement qui n’est pourtant pas du goût de

tout le monde. « La différence de pouvoir d’achat est parfois gênante » confie un Kassim

Traoré, journaliste pour La Voix de l’Amérique. « Surtout, les prix de l’immobilier ont

augmenté. L’argent dépensé revient souvent aux mêmes commerçants qui ne sont pas le plus

dans le besoin. Mais le plus difficile pour les maliens au début, c’était de voir des étrangers en

uniforme, armés, dans les rues, dans les boutiques. » Des remontrances en partie entendues

par la Minusma qui, depuis plusieurs mois, a réduit patrouilles et déplacements en uniforme

dans la capitale. « Ils se font plus discrets » admet Kassim Traoré. A l’hôtel de l’Amitié,

même le décor exhorte maintenant à la pondération. Placardées sur les murs, des affiches

appellent les conducteurs de véhicules onusiens à respecter les règles de conduite et à ne pas

prendre le volant après avoir bu. Sur le terrain, la popularité de la Minusma est quelque peu

remontée avec l’arrivée du contingent chinois. « Ils sont arrivés avec beaucoup de personnel

médical et ont mis en place un hôpital flambant neuf à Gao. Ça a séduit les maliens ! »

affirme Ibrahima Labass Keïta. Pourtant, les critiques contre la mission restent monnaie

courante à Bamako. Savamment distillées par la presse contrôlée par les autorités maliennes,

elles parviennent difficilement à faire oublier l’épopée catastrophique du premier ministre

Moussa Mara à Kidal. Suite à sa visite mouvementée dans le fief touareg du nord le 16 mai,

l’armée malienne a mené une offensive violemment écrasée par les groupes rebelles cinq

jours plus tard. Décimés, les militaires maliens ne s’aventurent guère plus au delà d’Al-

Mustarat à une journée de route de Kidal, laissant casques bleus et soldats français sur le

front. « Ce n’est pourtant pas faute d’avoir prévenu » siffle un membre de la Minusma devant

le kiosque à journaux de l’immense hall de l’hôtel de l’Amitié où l’épisode fait encore grincer

des dents. Avant le déplacement du premier ministre, la direction de la Minusma et le

ministère de la défense malien avaient clairement exprimé leur désaccord face à cette visite

jugée précipitée. Peine perdue, c’est, ironie du sort, à bord d’un hélicoptère onusien qu’il s’est

rendu à Kidal avant d’atterrir dans le propre camp de la Minusma. Pourquoi avoir accepté

d’assurer le transport ? « L’Etat malien est souverain. Imaginez la crise qu’un refus aurait

provoqué ! » se défend-on à l’hôtel de l’Amitié. Sur place, un autre dilemme a surgit. Fallait-il

tirer ? Et si oui sur qui ? Après tout, les rebelles ne sont-ils pas signataires des accords de

Ouagadougou ? « La Minusma n’est pas une force d’interposition » explique la porte-parole

Radhia Achouri.

Colère tchadienne

Pris en tenaille entre les groupes rebelles et le pouvoir malien, la Minusma doit par ailleurs

affronter la colère de ses propres troupes de plus en plus exposées aux attaques terroristes. Les

militaires tchadiens dont le contingent est le plus important au Mali avec de nombreux

effectifs au nord (300 hommes à Kidal et 500 de plus dans la zone d’Aguelhoc-Tessalit) ont

fait l’objet du plus grand nombre d’agressions depuis le début de la mission. Non sans attiser

chez les autorités tchadiennes le sentiment désagréable d’être laissées pour compte. « Nos

soldats servent de boucliers humains. Nous sommes les dindons de la farce » s’est

offusqué Abdelnasser Garboa, journaliste et président du Comité de soutien aux Forces

armées tchadiennes au Mali (Fatim). Dans un communiqué, le gouvernement tchadien a

exprimé son mécontentement face au traitement de ses troupes jugé inadmissible. « Le

gouvernement constate avec regret que son contingent continue à garder ses positions au

Nord-Mali et ne bénéficie d'aucune relève. Pire, affirme-t-il, notre contingent éprouve des

difficultés énormes pour assurer sa logistique, sa mobilité et son alimentation ». Et d’inviter

les responsables de la Minusma à opérer « un traitement juste et équitable de tous les

Page 26: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

contingents mobilisés dans cette opération ». Un ras-le-bol qui dont les racines profondes

remontent aux débuts de l’opération Serval à laquelle les troupes tchadiennes ont déjà payé un

lourd tribut. Leur appui fut en effet crucial lors des combats menés dans l’Adrar des Ifoghas

qui ont fait une quarantaine de morts dans les rangs tchadiens. Vu de N’Djamena ces

sacrifices importants n’ont jamais fait l’objet d’une reconnaissance suffisante. Lors d’une

visite au Tchad début 2014, la présidente de la commission de la Défense à l’Assemblée

nationale, Patricia Adam, et le député Christophe Guilloteau avaient déjà pu constater

« l’amertume » de l’armée. Le compte rendu de leurs entretiens avec des officiers tchadiens

est criant de vérité. « Nos entretiens nous ont permis de déceler chez les responsables

politiques et militaires une certaine amertume : ils estiment que la France ne leur a pas

apporté de marques de reconnaissance à la hauteur de leur engagement (…) et de leurs

sacrifices financiers comme humains », a ainsi affirmé Patricia Adam, le 22 janvier dernier,

lors d’une séance de la commission de la Défense. La nomination d’un rwandais, le général

Jean-Bosco Kazura au commandement de la Minusma fut pour le Tchad la déconvenue de

trop. Pressenti pour prendre la tête de la mission, Oumar Bikimo, un haut gradé tchadien qui a

étroitement collaboré avec les troupes françaises dans le nord au plus fort de l’opération

Serval se contente finalement du poste de commandant en chef adjoint des forces de Nations

Unies pour la stabilisation de Mali. « Une sorte de lot de consolation censé faire passer la

pilule » grince Abdelnasser Garboa. Selon un proche du dossier, la mésentente entre le Tchad

et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) dont le pays ne fait

pas partie, aurait finalement joué en faveur du rwandais perçu comme une solution de juste

milieu. Et tant pis si le Rwanda n’a envoyé aucun contingent au Mali… « Le problème des

tchadiens c’est qu’ils n’ont pas d’expérience du système des nations unies. C’est leur

première grande participation à une mission de la paix », explique une source onusienne.

« Or, pour ce poste hautement politique, il faut des personnes rodées à l’exercice. La

diplomatie rwandaise connaît les nations unies par cœur et le Rwanda est membre non

permanent du conseil de sécurité. C’est un avantage. » Nommer un tchadien risquait par

ailleurs de donner une coloration trop française à la Minusma, le régime d’Idriss Déby étant

un grand allié de Paris au Sahel.

L'Onu, "pas pour faire la guerre"

Reste que le bilan meurtrier continue de s’alourdir, alimentant accès de colère et menaces de

retrait. Forcé de calmer les esprits, Hervé Ladsous a promis de fournir aux soldats tchadiens

« les assurances qu'ils souhaitaient, notamment sur les rotations des troupes ». Les renforts

matériels promis devraient, espère-t-on, redonner confiance à des troupes sonnées. « J’en ai

assez d’aller à des funérailles tous les quatre matins » avoue l’un de ses membres civils qui se

confie. Après quinze ans de carrière internationale et plusieurs missions de maintien de la

paix, l’homme assure qu’il s’agit de l’une des missions les plus difficiles de sa vie. « On se

bat contre un ennemi invisible. Les djihadistes se fondent dans la population où ils ont des

complicités. Il est difficile de différencier les rebelles des terroristes. En plus, la situation

malienne est très particulière : on a affaire à des groupes qui s’affrontent pour garder la

mainmise sur des trafics. Ce n’est pas comme dans d’autres pays où il y a des situations de

génocides ou des violences dirigées contre une ethnie ou un groupe religieux. Les groupes

rebelles se battent entre eux ! Et derrière, des Etats comme l’Algérie cherchent à tirer leur

épingle du jeu. La configuration est trop complexe pour une force multilatérale. D’autant que

les Etats serrent de plus en plus les budgets. Seules des puissances unilatérales comme

l’armée française ou l’armée malienne peuvent être efficaces. On est censés soutenir l’armée

malienne mais elle est bien trop faible ! Imaginez, pour l’instant ils ne sortent plus des camps

pour patrouiller ! En même temps qui les blâmerait ? Ils n’ont rien. La seule chose que nous

Page 27: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

pouvons faire c’est tenter de former l’armée malienne pour qu’elle agisse sur le terrain. » Une

opinion que partage l’ancien ministre de la défense Soumeylou Boubèye Maïga. Véritable

masthodonte de la politque malienne, ce fin stratège qui fut pendant sept ans à la tête des

services de renseignement maliens s’était lui aussi opposé à la visite précipitée de Moussa

Mara à Kidal. « Les opérations de l’Onu n’ont jamais été conçues pour faire la guerre. Jamais.

L'armée fait la guerre. »

THEME 5 - 4 : L'armée irakienne reprend Baïji aux mains de l'État islamique Source, journal ou site Internet : Le Point

Date : 14 novembre 2014

Auteur : AFP

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Aidées par des miliciens chiites et des tribus sunnites, les forces irakiennes ont chassé les

djihadistes qui contrôlaient la cité depuis plusieurs mois.

Les djihadistes de l'État islamique contrôlaient Baïji depuis

des mois. © Stringer / Anadolu Agency

Après quatre semaines de combats, les forces irakiennes ont repris vendredi la ville

stratégique de Baïji sur la route de la plus grande raffinerie d'Irak, dans l'un des rares et plus

significatifs succès face aux djihadistes de l'État islamique (EI). Selon des responsables

irakiens, les forces de sécurité, aidées par des miliciens chiites et des tribus sunnites et

appuyées par un soutien aérien de la coalition internationale, ont réussi à chasser les

djihadistes de l'EI qui contrôlaient la ville depuis plusieurs mois. Il s'agit de la plus grande

ville reprise par les forces armées depuis le début, le 9 juin, de l'offensive fulgurante du

groupe ultra-radical sunnite qui lui a permis de s'emparer de larges pans de territoire au nord,

à l'est et à l'ouest de Bagdad. Le contrôle de cette ville située à 200 km au nord de Bagdad

devrait permettre de sécuriser le site de la raffinerie assiégée depuis des mois par les

djihadistes et distante de moins de 10 km. Il devrait aussi aider à isoler davantage les

djihadistes à Tikrit, plus au sud, des autres zones contrôlées par l'EI.

Pétrole

Après leur assaut lancé le 17 octobre, "les forces irakiennes sont parvenues à reprendre le

contrôle total de Baïji", où elles ont fini par entrer le 31 octobre, a déclaré Ahmad al-Krayim,

président du Conseil de la province de Salaheddine, où se trouve la ville. "Elles sont en route

pour la raffinerie de Baïji", qui fournissait jusqu'à la moitié des produits pétroliers raffinés du

pays avant l'offensive djihadiste, a-t-il ajouté. L'EI a tenté maintes fois de prendre la

raffinerie, mais sans succès. L'offensive des djihadistes a affecté la production de pétrole dans

le Nord irakien, mais les importants champs pétroliers et terminaux d'exportation du sud de

l'Irak n'ont pas été touchés. La prise de Baïji est l'un des rares succès des troupes irakiennes,

Page 28: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

qui n'avaient pas été en mesure de résister aux djihadistes au début de leur offensive, de

nombreux soldats et policiers abandonnant leurs positions. Mais elles ont ensuite tenté de

regagner du terrain après la désignation d'un nouveau Premier ministre, Haïdar al-Abadi, et la

formation d'un gouvernement regroupant toutes les communautés, après des années de

divisions entre la majorité chiite et la minorité sunnite marginalisée. Le soutien aérien des

États-Unis a été crucial dans la reprise de certaines zones, de même que l'aide des combattants

chiites et kurdes et des tribus sunnites. Parmi les principales reconquêtes depuis août figurent

le barrage de Mossoul (nord), le plus grand du pays, ainsi que plusieurs villes au nord de

Bagdad - Amerli, Souleimane Bek - et une grande partie de Dhoulouiya, ainsi que Jurf al-

Sakhr, une région au sud de Bagdad.

L'exemple Baïji

En visite jeudi en Jordanie, le secrétaire d'État américain John Kerry avait cité l'exemple de

Baïji dans la guerre contre l'EI. "Affaiblir et à terme détruire l'EI ne se fera pas en une nuit.

(...) Mais, ne vous méprenez pas, nous serons victorieux. En particulier en Irak, où nous

enregistrons des progrès constants. Je pense que vous avez tous vu ça à Baïji récemment",

avait-il dit. Le même jour, l'EI a diffusé un enregistrement sonore attribué à son chef, Abou

Bakr al-Baghdadi, dans lequel ce dernier avertit que les frappes de la coalition ne stopperont

pas l'expansion de son groupe et affirme que les pays de la coalition seront contraints

d'envoyer des troupes au sol pour le combattre. Cet enregistrement a été diffusé après de

rumeurs sur sa mort dans un raid de la coalition contre un rassemblement de responsables de

l'EI près de Mossoul. Outre les frappes, les États-Unis ont doublé la présence américaine en

Irak, à hauteur de 3 000 soldats pour entraîner, conseiller et assister les forces irakiennes, mais

ont exclu des troupes au sol. L'EI, qui a proclamé fin juin un califat à cheval sur l'Irak et la

Syrie, est également impliqué dans le très complexe conflit syrien, où il affronte à la fois les

rebelles et les forces du régime.

Crimes contre l'humanité

Son combat se concentre actuellement dans la ville kurde de Kobané (nord), qu'il tente de

conquérir depuis deux mois et où il fait face à une résistance farouche des forces kurdes

appuyées par les avions de la coalition. Alors que l'EI est responsable des pires atrocités en

Syrie comme en Irak, la commission d'enquête de l'ONU sur les crimes en Syrie l'a accusé de

crimes contre l'humanité et de crimes de guerre à grande échelle. Dans son premier rapport

détaillé, elle établit une longue liste de crimes, documentés par quelque 300 témoignages de

victimes et témoins, avec des massacres de masse contre des groupes ethniques et religieux,

des décapitations, de l'esclavage sexuel et des grossesses forcées.

6/ RENSEIGNEMENTS ET MENACES : THEME 6 - 1 : Les failles ayant permis l’intrusion dans la Maison Blanche révélées Source, journal ou site Internet : Le Monde

Date : 14 novembre 2014

Auteur : Avec AFP

Adressé par Elie Billaudaz

Page 29: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

Des membres du Secret Service, le 20 septembre à la Maison Blanche. AP/SUSAN WALSH

Un maître-chien absorbé par une conversation téléphonique, un élément ornemental

manquant, des travaux cachant la vue des agents de sécurité… Une enquête interne révélée

par le New York Times et le Washington Post, jeudi 13 novembre, énumère les nombreuses

failles de sécurité ayant permis l'intrusion d'un homme dans la Maison Blanche, mi-

septembre. Dans la soirée du 19 septembre, Omar Gonzalez, 42 ans, ancien combattant d'Irak,

avait grimpé par-dessus les 2,30 mètres de la grille nord de la Maison Blanche, puis parcouru

plus de 60 mètres de pelouse, avant d'être poursuivi, hélé et sommé de s'arrêter par un agent

du Secret Service. Il avait réussi à entrer par la porte principale au rez-de-chaussée et à

traverser plusieurs salles avant d'être finalement arrêté dans le grand salon nommé « East

Room ». Il avait un couteau pliable dans sa poche et quantité de munitions avaient été

retrouvées dans sa voiture. L'incident avait provoqué une vive polémique sur les failles des

procédures de protection du président, provoquant l'ouverture d'une enquête et la démission

de la directrice du Secret Service, la police spéciale chargée de la sécurité du président des

Etats-Unis.

UN OFFICIER AU TÉLÉPHONE, UN SYSTÈME DE RADIO DÉFAILLANT

Le rapport révèle une dizaine d'éléments qui ont permis l'intrusion. Le maître-chien censé

pourchasser toute personne tentant de s'introduire dans l'édifice de la Maison Blanche était en

train de parler sur son téléphone portable personnel au moment des faits et ne portait pas son

oreillette. Il n'a de ce fait pas entendu les communications radio évoquant une personne ayant

sauté par-dessus la barrière et est ainsi arrivé trop tard sur les lieux. Un officier du centre de

commande de crise utilisait, lui, un système de radio défaillant, tandis que des alarmes au sein

de l'édifice avaient été désactivées. Selon le Washington Post, le rapport interne relève aussi

qu'un élément ornemental de la section de la barrière franchie par Omar Gonzalez manquait,

et aurait dû lui rendre l'escalade plus difficile. De même, les travaux de construction sur la

partie nord cachaient la vue de nombreux agents, qui n'ont pas bien évalué où se trouvait

l'intrus ni comment réagir aux communications radio soudain chaotiques qu'ils ont reçues.

Selon le New York Times citant le rapport, il y a eu une succession d'échecs à la

fois« organisationnels et techniques » de la part du Secret Service, évoquant également le

mauvais fonctionnement de systèmes d'alarmes et de radios.

THEME 6 - 2 : Dans le sillage d’Ebola, la rougeole et le paludisme menacent Source, journal ou site Internet : Le Figaro

Date : 14 novembre 2014

Auteur : Pauline Fréour

Adressé par Elie Billaudaz

L'épidémie de fièvre hémorragique qui touche l'Afrique de l'Ouest augmente les risques

de périr d'autres maladies infectieuses. L'épidémie de fièvre Ebola qui accable le Liberia, la

Page 30: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

Guinée et la Sierra Leone ne fait pas seulement des milliers de victimes: elle contribue aussi

indirectement à la progression d'autres maladies infectieuses graves comme la rougeole et le

paludisme. Les conséquences pourraient être terribles en termes de mortalité, mettent en garde

des experts, l'Organisation mondiale de la santé n'hésitant pas à parler «d'urgence dans

l'urgence». Selon Jimmy Whitworth, responsable de la santé des populations pour la fondation

Wellcome Trust, cette crise sanitaire pourrait multiplier par 4 le nombre de décès causés par

le paludisme en Afrique de l'Ouest. De 100.000 morts par an, on passerait ainsi à 400.000. La

fièvre Ebola -même si les données sont de notoriété publique sous-évaluées- a fait jusqu'à

présent 5160 victimes sur l'année 2014.

Les lieux de soin évités

L'expert s'attend également à une hausse des décès par diarrhées, pneumonies, deux des plus

grandes causes de mortalité infantile en Afrique sub-saharienne. La rougeole, de son côté, est

18 fois plus contagieuse que le virus Ebola. En Afrique, cette maladie a tué 122.000

personnes en 2012 - un nombre impressionnant, mais qui marque déjà un progrès résultant des

campagnes de vaccination, les décès atteignant le demi-million dans les années 1990. Ces

prédictions sombres s'expliquent par la désorganisation des systèmes de santé, déjà délabrés

avant l'épidémie. Certains hôpitaux ont fermé, d'autres sont débordés. Le personnel médical

habituellement dédié aux soins et à la vaccination de ces maladies est largement mobilisé pour

faire face à l'épidémie de fièvre Ebola. Quand ce ne sont pas les patients qui évitent tout

simplement les lieux de soin, par peur de s'exposer au virus. Ce serait notamment le cas des

femmes enceintes qui, en préférant accoucher chez elles, s'exposent à davantage de

complications, voire à la mort en couche. Fin septembre, le Dr Franco Pagnoni, alors

coordinateur local de l'OMS à Kissidougou en Guinée, mettait en garde: «Si nous ne restons

pas vigilants, nous aurons des milliers de morts liés à Ebola, et des dizaines de milliers de

morts causés par d'autres maladies». De l'aveu de l'OMS, l'étendue de ces morts indirectement

liées à Ebola n'est pas connue en raison du mauvais état des structures sanitaires, qui ne

permet pas un suivi fiable des cas.

THEME 6 - 3 : Des «problèmes fondamentaux» dans l'arsenal nucléaire américain Source, journal ou site Internet : RFI

Date : 14 novembre 2014

Auteur : Karim Lebhour

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel (second plan) et le chef d'état-major des

armées américaines Martin Dempsey, le 13 novembre à Washington.REUTERS/Larry

Downing

Page 31: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

Les Etats-Unis s’inquiètent de l’état de leur arsenal nucléaire. Le secrétaire à la Défense

Chuck Hagel a ordonné un vaste programme pour réparer des armes nucléaires

vieillissantes et frappées, selon le Pentagone, de « problèmes fondamentaux ».

Depuis la fin de la guerre froide, les armes nucléaires américaines ont été largement

négligées. Résultat, le Pentagone découvre aujourd’hui que l’arsenal des Etats-Unis souffre de

sérieux problèmes : des silos nucléaires dont les portes ne ferment pas correctement, des sous-

marins gardés à quai faute d’entretien, et un manque criant de matériel. Un outil nécessaire

pour attacher les têtes nucléaires était par exemple envoyé par la poste de base en base parce

qu’il n’en restait qu’un seul exemplaire. Chuck Hagel, le secrétaire américain à la

Défense, qui a commandé deux longues enquêtes sur la question après une série de révélations

médiatiques, doit annoncer ce vendredi 14 novembre un vaste programme de remise à niveau

de l’arsenal nucléaire américain. Un plan qui coûtera des milliards de dollars. Mais le

problème le plus aigu reste celui du personnel, démotivé et démoralisé, dont le travail consiste

à surveiller des missiles nucléaires depuis un centre de commande souterrain au milieu de

nulle part, en attendant un ordre qui ne viendra, heureusement, sans doute jamais.

THEME 6 - 4 : L’armée ukrainienne se prépare à la «guerre totale» Source, journal ou site Internet : Le Temps

Date : 14 novembre 2014

Auteur : Hélène Despic-Popovic

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Même si elle a pu se renforcer pendant le cessez-le-feu, l’armée ukrainienne reste

convalescente. Kiev concentre les meilleurs armements autour du port stratégique de

Marioupol Guerre totale, conflit gelé ou combats sporadiques: tels sont les trois scénarios

évoqués mercredi soir par l’ONU lors d’une réunion urgente du Conseil de sécurité à New

York. Tous les acteurs de la crise ont plaidé pour le maintien à tout prix du cessez-le-feu que

tous se refusent, en dépit des faits, à déclarer mort dans l’est de l’Ukraine. Même les Etats-

Unis ont dit préférer une «résolution pacifique de la crise» tout en reconnaissant comme l’a

fait Jennifer Psaki, la porte-parole du Département d’Etat, «le droit de l’Ukraine à se défendre

et à défendre son territoire». Mais l’Ukraine a-t-elle les moyens de le faire alors qu’elle a déjà

perdu quelque 1100 hommes sur les 4000 victimes du conflit? Les avis sont partagés. Il y a un

mois, le président Petro Porochenko faisait l’inventaire de ce que l’Ukraine avait gagné en

signant le cessez-le-feu du 5 septembre à Minsk entre ses troupes et celles des rebelles pro-

russes. Il avait évoqué l’arrêt de l’offensive ennemie et la stabilisation des lignes de front, y

compris à l’aéroport de Donetsk, la libération de 1500 prisonniers, «la rotation partielle des

effectifs, la possibilité de soigner les blessés, ainsi que la réparation des équipements et la

fourniture de nouveaux équipements» aux forces sur le terrain à l’est.

Usines d’armements

Le président avait fait remarquer lors d’une visite dans l’est ukrainien que les entreprises de

défense du pays, de Lviv, à l’ouest jusqu’à Kharkov, à l’est, étaient désormais capables de

travailler 24 heures sur 24 pour la première fois depuis des années pour produire et réparer les

équipements destinés à la ligne de front, et que «des armes de précision, des moyens de

reconnaissance et des systèmes de contrôle de feu avaient déjà été livrés» sur la ligne de front.

Page 32: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

Il avait aussi observé que le contrôle de la frontière entre l’Ukraine et la Russie restait un des

objectifs à atteindre et que, grâce au cessez-le-feu, l’Organisation pour la sécurité et la

coopération en Europe (OSCE) avait augmenté le nombre de ses observateurs et déployé des

drones à la frontière.

Le verrou de Marioupol

L’armée ukrainienne, qui, en dépit de ses 70 000 hommes, n’avait pas tiré un seul coup de feu

pour défendre la Crimée en mars dernier, reste convalescente. Depuis la chute de l’ex-

président pro-russe Viktor Ianoukovitch, un homme qui l’avait beaucoup affaiblie, l’Ukraine a

changé quatre fois de ministre de la Défense. Malgré le nombre important de contrats

d’équipements signés, dont certains se sont révélés des sources de corruption, les soldats sur

le front comptent davantage sur l’aide des associations de citoyens que sur celle des officiels

pour se garder au chaud. L’effort de guerre ukrainien se concentre sur Marioupol, où ont été

envoyés les armements les plus modernes. La ville a été entourée de trois lignes de

fortifications. Mais l’Ukraine ne peut pour l’instant «même pas rêver» à des armements de

haute précision, a rappelé récemment le président ukrainien.

7/ SECURITE INTERIEURE THEME 7 - 1 : Comment les familles des Français partis en Syrie et en Irak ont formé un réseau d’entraide Source, journal ou site Internet : Slate

Date : 14 novembre 2014

Auteur : Julie Hamaïde

Adressé par Jean-Claude tourneur et Elie Billaudaz

«Il y a un lieu où nous nous donnons rendez-vous et des jours où nous passons six heures au

téléphone.» Par cette phrase, l'anthropologue Dounia Bouzar, à la tête du Centre de prévention

contre les dérives sectaires liées à l’Islam (CPDSI), résume le quotidien de centaines de

familles dont les proches sont partis en Syrie et en Irak. Bien sûr, ces familles sont dans

l’attente permanente de nouvelles de leurs proches. Toutes se sont rendues à la gendarmerie

pour déposer une déclaration de «disparition inquiétante» à la suite du départ d’un fils, d’un

frère, d’une fille, d’un gendre ou parfois même de petits-enfants. Toutes ont été contactées par

la DCRI (remplacée par la DGSI depuis mai 2014), répondant aux mêmes questions: âge,

nom, date du départ… «A quoi servent-ils?,se demande Paul[1]

, dont la fille de 25 ans a quitté

la France pour partir en Syrie en juin, avec son mari et ses deux enfants. Ils nous ont juste

donné le numéro vert [mis en place par le ministère de l’Intérieur en avril 2014, ndlr] et nous

n’avons plus jamais eu de nouvelles d’eux.» Pour Dounia Bouzar, la mise en place de ce

centre d’appels est déjà une avancée. Le gouvernement s’est également tourné vers elle afin

de former des agents de préfecture. Concernant les échanges qui ont lieu entre les autorités et

les familles, un conseiller du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve se contente de

répondre: «Dès qu’un cas est signalé, il y a une coordination qui est faite par les préfets de

l’ensemble des services mobilisés pour repérer, empêcher un basculement, et a fortiori un

départ. Ceci est fait avec les familles bien entendu, puisque ce sont elles qui signalent.»Mais

Page 33: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

aucun dispositif ne semble donc être mis en place pour la prise en charge des proches à long

terme, même si certains ont été reçus par le ministre.

Tous les milieux familiaux sont touchés

Paul n’en faisait pas partie. Pour lui, aucune information ne filtre, à part celles récoltées par sa

belle-famille: «Mon beau-fils a régulièrement sa sœur au téléphone, qui n’arrête pas de le

questionner. Au début, c’est lui qui s’est mis en relation avec elle, pour lui dire qu’il était en

Irak, en entraînement obligatoire.» Paul n’aura de nouvelles de sa fille restée en Syrie que

plus tard. Depuis la région parisienne, ce père de famille de 52 ans, travaillant dans

l’aéronautique, ne lâche rien. Il s’est documenté sur la situation géopolitique en Syrie et en

Irak, en connaît désormais le nom des villes et est prêt à s’envoler pour la frontière turque au

moindre espoir. C’est également le cas de Foad, dont la petite sœur Nora, 16 ans, souhaite

aujourd’hui rentrer de Syrie, mais sans issue. «Depuis le début, j’ai su que la France ne ferait

rien pour moi et mes proches. Nous sommes seuls, mais les familles font leur possible pour

retrouver leurs enfants. Nous nous donnons des informations que la police ne réussirait pas à

avoir», explique-t-il. Après deux mois loin du domicile familial d’Avignon, Nora exprime à

son frère sa volonté de rentrer, lui demande de venir la chercher. Foad lance alors ses

recherches, trouve l’émirde sa sœur et part les retrouver, seul. Il ne la verra que deux fois en

sept jours, avant de devoir rentrer sans Nora. «J’ai entendu dire que s’ils me tuaient, ça leur

ferait une mauvaise publicité, confie Foad, d’un calme olympien.Ils s’en fichent des garçons,

ils veulent garder les filles, pour les marier.» De retour, Foad contacte les autres parents:

«J’avais localisé pas mal d’enfants. Ce qui m’inquiète, c’est que d’autres vivent la même

chose. Ma sœur a eu une super éducation, elle voulait être médecin, nous avons tout fait pour

elle. Imaginez ceux qui ne font rien pour leurs enfants. Ca peut toucher n’importe qui, de

n’importe quel milieu social ou religion.» Il nous donne alors l’exemple de cette famille

juive, «qui n’a aucun contact avec des musulmans», dont les parents sont médecins et la

fille «hyper radicalisée». Le jeune homme échange également avec Jonathan, 22 ans, dont la

jeune sœur, Sarah, a quitté l’Aude pour la Syrie: «Avec Foad, on s’entraide. Il y a eu le

numéro vert, mais les sorties du territoire continuent. J’ai l’impression qu’il n’y a que les

familles qui bougent.»

Les nouvelles proviennent souvent de ce réseau informel

De nombreuses réunions sont organisées, souvent à l’initiative de Dounia Bouzar. «Nous

réfléchissons à comment sauver les gamins qui sont là-bas, décrit l’anthropologue. C’est le

sujet principal de nos discussions.» Affirmant avoir été contactée par 135 familles, elle

explique qu’aucune n’a la même histoire, «travail ou non, divorce ou non, quartiers ou non».

Parmi celles-ci, 80% seraient de confession athée et 70% ne seraient pas issues de

l’immigration. Au-delà des différences, toutes se serrent les coudes et échangent ensemble.

Comme le dit la mère de Foad et Nora, «celui qui sent la brûlure, c’est celui qui s’est brûlé».

Ensemble, elles s’appellent, se racontent, se soutiennent. « Si je trouve des choses

intéressantes pour un autre, je lui envoie. Dès que nous avons des infos, nous les

transmettons, rapporte Jonathan.Personne ne peut mieux comprendre la situation que celui

qui la vit. Je sais que certaines familles sont en contact avec des gens au même endroit que

ma sœur. Apparemment, elle est mariée…» C’est donc grâce à ce réseau que les proches de

Sarah ont appris la nouvelle. Pourtant, malgré l’enfer de la situation, l’altruisme prend le

dessus. A la question «Qu’attendez-vous aujourd’hui?», Jonathan répond: «Je souhaite que

Sarah revienne. Elle et les autres.»

«Nous avançons plus vite que la DCRI»

De son côté, Paul a été mis en relation avec une femme dont les deux enfants sont

partis: «Mon gendre et son fils sont revenus le même jour d’Irak. Nous pensons qu’ils étaient

ensemble», espère-t-il. Pour ces familles, savoir leurs enfants côte à côte les rassure. D’après

Page 34: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

Dounia Bouzar, il y a aussi des moments de grande tension, où chacun essaye de savoir où est

son enfant ou celui d’un autre:«Est-il chez les francophones? A-t-on vu un bébé? Une fille de

13 ans? Nous passons notre temps à croiser nos informations. Parfois, nous avançons plus

vite que la DCRI.» De tels échanges poussent-ils les autorités à mettre les familles sur

écoute? «Nous nous doutons bien qu’elles s’appellent pour se soutenir», confie le conseiller

du ministre de l’Intérieur. Impossible d’en savoir davantage. Afin de donner la parole aux

familles, Dominique Bons, mère de Nicolas, décédé en Syrie en décembre 2013, a créé

l’association «Syrien ne bouge agissons». «A l’époque, je me suis soutenue toute seule», se

souvient-elle. Au-delà de la prévention, pour éviter de nouveaux départs, l’association tend à

venir en aide à toutes les personnes dont les proches ont été recrutés par des groupes

extrémistes. Depuis sa création, Dominique reçoit les témoignages de dizaines de familles.

Elle s’est d’ailleurs liée à une mère canadienne, qui, elle aussi, a perdu son fils en Syrie.

Après quelques échanges sur Internet, elles se sont retrouvées à Toulouse, où vit Dominique.

Un soutien indispensable que de rencontrer ceux qui ont ressenti la même «brûlure».

1 — Le prénom a été changé

8/ ENERGIE - ENVIRONNEMENT – CLIMAT THEME 8 - 1 : (Espagne) La chute des prix du pétrole rend Poutine plus dangereux Source, journal ou site Internet : La Vanguardia

Date : 14 novembre 2014

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

Les prix mondiaux du pétrole ont continué de chuter jeudi et ont atteint leur valeur la plus

basse depuis quatre ans. Cette évolution touche particulièrement la Russie, relève le quotidien

conservateur La Vanguardia, qui redoute des répercussions négatives sur la politique

étrangère de Moscou : "La démonstration par la Russie de sa puissance militaire coïncide avec

la dégradation extrême de l'économie du pays. Comme si le président Poutine voulait recourir

à des moyens habituellement privilégiés par les dictatures, à savoir la recherche d'un ennemi

extérieur, afin de détourner l'attention des citoyens des problèmes internes. ... En raison des

faibles prix du pétrole, l'économie russe souffre d'importants déficits structurels, lesquels ne

permettent pas d'envisager une sortie simple et rapide [de la crise économique]. Si le président

Poutine ne trouvait pas d'autre issue que le conflit avec l'étranger, cela s'avèrerait

particulièrement dangereux. Ce serait la pire option pour lui, pour la Russie et pour le reste du

monde."

THEME 8 - 2 : L’avenir des smart grids français suite au rachat d’Alstom par General Electric Source, journal ou site Internet : Portail de l’IE

Date : 14 novembre 2014

Auteur : Guillaume Meyer

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Page 35: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

Après plusieurs mois de négociation, Alstom et General Electric sont tombés d’accord :

l’américain rachètera les activités énergétiques du français pour plus de 12 milliards d’euros.

Si les préoccupations françaises se sont cristallisées autour des conséquences que ce rachat

peut engendrer pour le nucléaire français, un autre pan de l’activité d’Alstom mérite d’être

étudié : celui des « smart grids » ou réseaux électriques intelligents. L’affaire Alstom

commence le 9 février 2014, lorsque les deux PDG, Patrick Kron et Jeremy Immelt, se

rencontrent à Paris. Ce rendez-vous fait suite aux difficultés financières d’Alstom, en partie

dues à la baisse de la consommation dans le secteur des nouvelles centrales thermiques. Une

compétition pour racheter le français s’enclenche alors entre General Electric, Siemens et

Toshiba. Ces entreprises livrent une bataille de plusieurs mois jusqu’à ce qu’Alstom choisisse

GE en juin dernier, avec l’aval du gouvernement français. L’accord conclu est le suivant :

General Electric rachète l’ensemble du pôle énergie d’Alstom (qui représente près de 75% de

son chiffre d’affaires) pour 12,35 milliards d’euros. Trois joint-ventures doivent être créées,

correspondant aux 3 pôles énergétiques d’Alstom : les turbines à vapeur (utilisées pour les

réacteurs des centrales nucléaires), les énergies renouvelables et les réseaux électriques.

L’attention étatique française se porte sur le nucléaire

Tout au long de ces tractations politiques et économiques, l’attention étatique française s’est

avant tout portée sur le premier de ces trois pôles, celui ayant trait au nucléaire. En effet, en

mai dernier, Arnaud Montebourg étend le dispositif de contrôle de rachat des entreprises au

secteur énergétique, qui s’appliquait jusque-là uniquement aux industries de défense et de

sécurité. Suite à ce décret, l’Etat a pu négocier avec GE et obtenir un droit de veto sur

l’ensemble des activités concernant le pôle des turbines à vapeur. « Le maintien de la

souveraineté française dans le domaine du nucléaire, même si nous n'intervenons pas sur les

réacteurs eux-mêmes mais sur les turbines, était essentiel » avait déclaré Patrick Kron. Quant

aux deux autres pôles, celui des énergies renouvelables et celui des réseaux, grids et smart

grids, ils vont être intégrés dans deux joint-ventures, mais passeront ainsi sous contrôle

opérationnel américain.

Les smart grids, outils lucratifs de la transition énergétique

Les smart grids ou réseaux électriques intelligents permettent de lisser les pics de

consommation d'énergie, d’intégrer de manière intelligente les énergies renouvelables dans la

fourniture d’électricité, de réduire la probabilité de pannes et de réduire le gâchis d’énergie.

Tout ceci est permis car ces réseaux sont équipés de telle manière qu’ils peuvent

« communiquer » entre eux, échanger des informations pour ajuster efficacement et en temps

réel la production et la consommation d’électricité. Le marché des smart grids est

extrêmement prometteur. L’UE s’est fixée comme objectif d’atteindre un taux d’équipement

Page 36: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

de 80 % de la population d’ici à 2020. De son côté, ERDF a prévu d’installer 35 millions de

compteurs intelligents dans les prochaines années, pour un coût supérieur à 4 milliards

d’euros. Selon différentes études, le marché mondial des smart grids devraient représenter

entre 60 et 80 milliards de dollars de chiffre d’affaires d’ici à la fin de la décennie. En France,

le gouvernement a prévu d’investir 250 millions d’euros dans les smarts grids dans le cadre du

grand emprunt en 2010. Les Etats-Unis comptent également s’engager dans cette technologie,

notamment à travers l’American Recovery and Reinvestment Act de 2009 qui prévoit un

investissement avoisinant les 4 milliards de dollars. Mais les smart grids ne sont pas

seulement un marché potentiellement lucratif, c’est aussi une des pierres angulaires de la

transition énergétique, c’est-à-dire du passage à un système énergétique dé-carboné basé

principalement sur les énergies renouvelables. Jeremy Rifkin fait d’ailleurs des smart grids un

des piliers de sa « troisième révolution industrielle » car ceux-ci doivent permettre de réduire

le gâchis énergétique et d’intégrer les énergies renouvelables aux réseaux électriques.

La France doit assurer la pérennité et le développement de sa filière des smart grids

General Electric ne pesait que 3% des parts de marchés mondiales dans le transport

d’électricité, contre 10% pour Alstom. En rachetant Alstom, et en particulier son pôle réseau

électrique, Alstom Grid, le géant américain met la main sur un puissant outil. Même si « la

pérennité de la filière nucléaire et la sécurisation de l'approvisionnement énergétique de la

France sont pleinement pris en compte dans cette opération [rachat d’Alstom par GE] »

(Ministère de l'Economie et de l'Industrie, 05/11/2014), le secteur des réseaux électriques a

été oublié. La France renonce ainsi à une position forte sur un marché prometteur mais aussi à

un formidable outil technologique devant permettre la transition énergétique. Reste à espérer

que Schneider Electric, Smart Grid France, Legrand, Alcatel-Lucent, Itron, Ijenko etc., qui

sont tous leaders dans certaines technologies utilisées dans les smart grids, se coordonnent et

développent la filière française des smart grids.

THEME 8 - 3 : Hydrolien : décision imminente sur l’appel à manifestations d’intérêt Source, journal ou site Internet : Le Marin

Date : 12 novembre 2014

Auteur : Adressé par François Jouannet

Initialement recalé, le dossier Searius, qui associe les CMN,

Hydroquest et Valorem, serait susceptible d’être réexaminé selon « La Tribune ». (DR, image

de synthèse)

Un comité de pilotage de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe)

a rendu le vendredi 7 novembre son avis pour l’appel à manifestations d’intérêt (AMI) portant

sur l’installation de fermes pilotes d’hydroliennes dans le raz Blanchard et le Fromveur.

Lancé en octobre 2013 et clôturé le 16 mai, cet AMI doit aboutir à la construction de fermes

Page 37: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

pilotes au dernier trimestre 2016. L’Ademe n’a pas communiqué officiellement sur l’avis de

son comité de pilotage, et la décision finale ne sera prise par le Premier ministre et le

Commissariat général à l’investissement (CGI), que d’ici une semaine à dix jours. Mais selon

La Tribune, l’Ademe n’aurait sélectionné que deux dossiers : celui présenté par Alstom et

GDF Suez et celui de DCNS, associé à EDF Énergies nouvelles. Tous les autres projets

seraient mis de côté, comme celui de la PME Sabella dans le Fromveur, et ceux de Voith et

Siemens dans le raz Blanchard. Une inconnue subsisterait cependant concernant le dossier

Searius, qui associe les Constructions mécaniques de Normandie (CMN), la PME grenobloise

Hydroquest et l’énergéticien bordelais Valorem. Ce dossier serait, toujours selon La Tribune,

réexaminé « à la demande de l’Élysée ». Une hypothèse qui s’appuie notamment sur la

présence du patron d’Hydroquest, Jean-François Simon, dans la délégation de chefs

d’entreprise lors de la visite de François Hollande au Canada, au début du mois. Quant aux

responsables de Sabella, ils rappellent que « la zone du Fromveur comporte bon nombre de

spécificités (éloignement aux côtes, contexte insulaire, etc. Dans le dossier transmis à

l’Ademe avec notre partenaire énergéticien (NDLR : GDF Suez), nous avons détaillé une

approche particulière destinée à prendre en compte toutes ces caractéristiques (…). Ce

dossier fait l’objet d’une étude distincte et nous ne serions donc pas surpris qu’il ne

figure pas parmi les dossiers récemment sélectionnés. Son étude est toujours en cours ».

9/ GEOPOLITIQUE DE LA CULTURE : THEME 9 - 1 : Le plus grand mathématicien du XXème siècle est mort Source, journal ou site Internet : Le Monde

Date : 14 novembre 2014

Auteur : Stéphane Foucart et Philippe Pajot Adressé par Elie Billaudaz

A Grothendieck avec Laurent Schwartz à l'Institut. IHÉS

Considéré comme le plus grand mathématicien du XXe siècle, Alexandre Grothendieck est

mort, jeudi 13 novembre, à l'hôpital de Saint-Girons (Ariège), non loin de Lasserre, le village

où il s'était secrètement retiré au début des années 1990, coupant tout contact avec le monde.

Il était âgé de 86 ans. Apatride naturalisé français en 1971, également connu pour la radicalité

de son engagement pacifiste et écologiste, ce mathématicien singulier et mythique laisse une

œuvre scientifique considérable. Il naît le 28 mars 1928 à Berlin, dans une famille atypique.

Sascha Schapiro, son père, est russe de confession juive, photographe et militant anarchiste.

Egalement très engagée, Hanka Grothendieck, sa mère, est journaliste. En 1933, Sascha quitte

Berlin pour Paris, où il est bientôt rejoint par Hanka. Entre 1934 et 1939, le couple part pour

Espagne où il s'engage auprès du Front populaire, tandis que le petit Alexandre est laissé en

Allemagne, à un ami de la famille.

SON PÈRE MEURT À AUSCHWITZ

Page 38: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

A la fin de la guerre civile espagnole, au printemps 1939, Alexandre retrouve ses parents dans

le sud de la France. Dès octobre 1940, son père est interné au camp du Vernet d'où il ne

partira qu'en 1942 pour Auschwitz, où il sera assassiné. Alexandre et sa mère, eux, sont

internés ailleurs. « a première année de lycée en rance, en 1 0, j étais interné avec ma

mère au camp de concentration, à ieucros près de Mende », raconte-t-il dans Récoltes et

Semailles, un texte autobiographique monumental jamais publié, tiré à quelque

200 exemplaires, mais qui circule désormais sur Internet. « C était la guerre, et on était des

étrangers – des “indésirables , comme on disait. ais l administration du camp fermait un

œil pour les gosses, tout indésirables qu'il soient. On entrait et sortait un peu comme on

voulait. J étais le plus gé, et le seul à aller au lycée, à ou 5 kilomètres de là, qu'il neige ou

qu'il vente, avec des chaussures de fortune qui toujours prenaient l'eau. »

LE MYTHE DES 14 PROBLÈMES DE SCHWARTZ ET DIEUDONNÉ

En 1944, son bac en poche, Alexandre Grothendieck n'a pas encore été identifié par ses

professeurs comme le génie qu'il est. Il s'inscrit en maths à l'université de Montpellier puis, à

l'orée de la thèse, est recommandé à Laurent Schwartz et Jean Dieudonné. L'histoire, célèbre,

a contribué à forger son mythe : les deux grands mathématiciens confient au jeune étudiant

une liste de quatorze problèmes qu'ils considèrent comme un vaste programme de travail pour

les années à venir, et lui demandent d'en choisir un. Quelques mois plus tard, Alexandre

Grothendieck revient voir ses maîtres : il a tout résolu. Dans cette première période de

production mathématique, Grothendieck se consacre à l'analyse fonctionnelle, domaine de

l'analyse qui étudie les espaces de fonctions. Ses travaux révolutionnent le domaine, mais

demeurent moins connus que ceux qu'il conduira dans la deuxième partie de sa carrière.

IHES

UN INSTITUT FINANCÉ POUR LUI

Dès 1953, le jeune mathématicien se retrouve confronté à la nécessité d'obtenir un poste dans

la recherche et l'enseignement. Apatride, il ne peut accéder à la fonction publique et, rétif au

service militaire, il ne veut demander la naturalisation française. Il part enseigner à Sao Paulo

(Brésil), à Lawrence (Kansas), à Chicago (Etats-Unis). Deux ans plus tard, à son retour en

France, un riche industriel piqué de mathématiques, Léon Motchane, fasciné par l'intuition et

la puissance de travail du jeune homme – il n'a que 27 ans – décide de financer un institut de

recherche exceptionnel, conçu sur le modèle de l'Institut d'études avancées de Princeton :

l'Institut des hautes études scientifiques (IHES) à Bures-sur-Yvette. Le lieu est imaginé pour

servir d'écrin au mathématicien qui va y entamer une deuxième carrière.

UNE NOUVELLE GÉOMÉTRIE

Jusqu'en 1970, entouré d'une multitude de talents internationaux, il dirigera son séminaire de

géométrie algébrique, qui sera publié sous la forme de dizaines de milliers de pages. Sa

Page 39: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

nouvelle vision de la géométrie, inspirée par son obsession de repenser la notion d'espace, a

bouleversé la manière même de faire des mathématiques.« Les idées d'Alexandre

Grothendieck ont pour ainsi dire pénétré l'inconscient des mathématiciens », dit Pierre

Deligne (Institut des études avancées de Princeton), son plus brillant élève, lauréat de la

médaille Fields en 1978 et du prix Abel en 2013. Les notions qu'il a introduites ou

développées sont aujourd'hui encore au cœur de la géométrie algébrique et font l'objet

d'intenses recherches. « Il était unique dans sa façon de penser, affirme M. Deligne, très ému

par le décès de son ancien maître. Il lui fallait comprendre les choses du point de vue le plus

général possible et une fois que les choses étaient ainsi comprises et posées, le paysage

devenait si clair que les démonstrations semblaient presque triviales. »

IL S'ÉLOIGNE DE LA COMMUNAUTÉ SCIENTIFIQUE

En 1966, la médaille Fields lui est décernée, mais il refuse pour des raisons politiques de se

rendre à Moscou pour recevoir son prix. La radicalité avec laquelle il défendra ses convictions

ne cessera jamais. Et c'est à partir de la fin des années 1960 qu'il s'éloigne de la communauté

scientifique et de ses institutions. En 1970, il fonde avec deux autres mathématiciens – Claude

Chevalley et Pierre Samuel – le groupe Survivre et Vivre, pacifiste, écologiste et très marqué

par le mouvement hippie. A la même époque, il découvre que l'IHES est partiellement – bien

que de manière très marginale – financé par le ministère de la défense. Il quitte l'institut. Le

Collège de France lui offre alors un poste temporaire, qu'il utilise largement comme tribune

politique. Il quitte bientôt le Collège. En 1973, il devient professeur à l'université de

Montpellier avant de rejoindre le CNRS en 1984, jusqu'à sa retraite en 1988. Cette année, il

reçoit le prix Crafoord, doté d'une forte somme d'argent. Il refuse la distinction. En 1990, il

quitte son domicile pour une retraite gardée secrète. Amer, brouillé avec ses proches, sa

famille, avec la communauté scientifique et la science, il s'installe dans un petit village

pyrénéen dont il gardera le nom secret. Il y est resté, coupé du monde, jusqu'à sa mort.

THEME 9 - 2 : LuxLeaks : le Luxembourg au cœur d’un scandale fiscal Source, journal ou site Internet : Les Yeux du Monde

Date : 14 novembre 2014

Auteur : Charles Larue

Adressé par Jean-François Mazaleyrat

Après six mois d’enquête et 28 000 pages de documents épluchées, le Consortium

International de Journalisme d’Investigation (ICIJ) a dévoilé la semaine dernière les

méthodes luxembourgeoises permettant à de grandes entreprises de profiter de mécanismes

d’évasion fiscale. Plus de 3 0 multinationales comme Ikea, Apple, Gazprom ou Pepsi sont

visées pour avoir signé des accords secrets (« tax rulings ») avec le pouvoir luxembourgeois

leur permettant de jouir d’un taux d’imposition quasiment nul.

Page 40: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

Que savait réellement Jean-Claude Juncker ?

On pourrait croire qu’une affaire d’optimisation fiscale au sein du Grand-Duché n’a rien

d’étonnant, le Luxembourg étant considéré comme un des principaux paradis fiscaux au

monde. Pourtant, cette affaire a rapidement généré une tempête médiatique. Il faut dire que,

dans l’opinion publique, de tels accords ont du mal à passer. Alors que beaucoup d’Etats se

serrent la ceinture et prennent des mesures d’austérité pesant sur les ménages, voir de telles

entreprises être exonérées d’impôts ne peut que choquer. Car les contribuables européens

subissent directement ce système d’évasion fiscale, ces pertes fiscales ne pouvant être

compensées que par une hausse des taux d’imposition. On estime par exemple que l’évasion

fiscale génère 60 à 80 milliards d’Euros de pertes de recettes fiscales pour la France, soit

l’équivalent du budget de l’Education nationale. Pourtant, les paradis fiscaux dans l’Union

Européenne restent nombreux, notamment pour les entreprises : l’Irlande, les Pays-Bas, la

Belgique, Chypre, Malte ou même le Royaume-Uni offrent ainsi des conditions avantageuses

dans certaines conditions. Si l’Europe tente, depuis déjà plusieurs années, de limiter peu à peu

ce « dumping fiscal », le chemin est encore long.

Jean-Claude Juncker dans l’œil du cyclone

Cette affaire, dévoilée par 40 médias du monde entier dont Le Monde, créé surtout du tumulte

à Bruxelles : Jean-Claude Juncker, tout juste nommé chef de la Commission Européenne, était

Premier Ministre du Luxembourg au moment de la signature de ces accords. Interrogé par

France 2 en 2008 sur l’évasion fiscale permise par le Luxembourg, M. Juncker avait à

l’époque, dans un élan d’énervement, qualifié cette enquête de reportage « caricatural »,

« superficiel » et « strictement ridicule ». Désormais mis en cause et interrogé dans cette

affaire, Jean-Claude Juncker a répondu aux attaques en indiquant que ces accords étaient

conformes aux règles internationales. Refusant de se présenter comme « l’architecte » de ce

système, il a néanmoins reconnu être « politiquement responsable », avant de rassurer les

députés européens en leur exprimant son souhait profond de lutter contre l’évasion fiscale. Si

certains eurodéputés de la gauche radicale ainsi que Marine Le Pen se sont empressés de faire

part de leur volonté d’organiser une motion de défiance à l’encontre de M. Juncker, les

socialistes et eurodéputés de droite restent réticents et ne veulent pas voir l’exécutif européen

être davantage affaibli. Mais le scandale est bel et bien réel, et la défiance des citoyens

européens à l’égard des institutions européennes risquent de s’accroître encore un peu plus…

10/ GEOPOLITIQUE DE L’INFORMATION : THEME 10 - 1 : « Masque Attack » : le gouvernement US met en garde les utilisateurs d’iOS Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 14 novembre 2014

Auteur : La rédaction

Adressé par Elie Billaudaz

L'éditeur FireEye a fait état cette semaine d'une faille de sécurité affectant iOS et permettant à un

attaquant de remplacer des applications certifiées par des versions similaires mais modifiées par ses

soins. L'occasion ainsi notamment de dérober des données personnelles. Si Apple a adopté une attitude

plutôt sereine à l'égard de cette menace, assurant qu'aucune victime de cette attaque n'avait été

Page 41: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

identifiée à sa connaissance, deux agences américaines de sécurité ont néanmoins publié un bulletin

d'alerte relatif à "Masque Attack".

Les applications natives pas vulnérables

Le NCCIS et l'US-CERT, toutes deux rattachées au département de la sécurité intérieure (DHS),

rappellent les informations essentielles concernant cette attaque. Celle-ci affecte donc les terminaux

Apple (iPhone, iPad et iPod Touch) sous iOS 7.1.1, 7.1.2, 8.0, 8.1, et 8.1.1 beta. Masque consiste a

tromper l'utilisateur afin de l'amener à télécharger une application depuis une autre source que l'App

Store ou la boutique d'applications privée d'une entreprise. Le phishing est une méthode toute désignée

pour y parvenir. Et le gouvernement US précise que cette attaque exploite une faiblesse de sécurité

permettant de substituer une application malveillante à une application légitime en utilisant le même

identifiant que celle-ci. "Cette vulnérabilité existe car iOS n'impose pas la correspondance des

certificats pour les apps avec un identifiant de paquet identique. Les applications iOS natives d'Apple,

comme Safari Mobile, ne sont pas vulnérables" est-il encore indiqué. Pour se protéger contre ce type

d'attaque, l'US-CERT rappelle les conseils d'usage, à savoir ne pas télécharger d'applis hors de l'App

Store et des boutiques privées d'entreprise, ne pas cliquer "Installer" sur un pop-up tiers lors de la

navigation sur une page Web et prêter attention au message d'alerte d'iOS lors de l'ouverture d'une

application.

THEME 10 - 2 : BadUSB : retour sur la petite frayeur de l’été Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 13 novembre 2014

Auteur : Louis Adam

Adressé par Elie Billaudaz

Cet été, la faille BadUSB avait fait couler beaucoup d'encre. Et cela se comprend : cette

vulnérabilité présentée lors de la conférence Black Hat et découverte par les chercheurs

allemands Karsten Nohl et Jakob Lell avait en effet de quoi faire peur. Une faille de sécurité

présente sur tous les périphériques USB, directement au niveau du firmware donc complexe à

patcher, passant sous les radars des moyens de défense conventionnel et permettant

l’exécution de code sur la machine ? C’est un cocktail assaisonné au cauchemar pour la

cybersecurité. On aurait pu crier au FUD devant le peu d’informations publiées par les

chercheurs sur cette faille, mais quelques mois plus tard, une équipe indépendante présentait

un proof of concept documenté et fonctionnel exploitant la faille découverte par les

allemands. Dans cette succession d’informations toutes plus déprimantes les unes que les

autres, sommes nous donc en droit d’espérer une bonne nouvelle ? Lors d’une présentation à

la conférence PacSec, Karsten Nohl est revenu sur ses recherches et a revu son diagnostic à la

baisse : toutes les clefs USb ne sont pas affectées par BadUSB. Certaines en effet, échappent à

la vulnérabilité démontrée par les chercheurs et sécurisent d’une manière ou d’une autre la

réécriture du firmware. Le problème, comme le note Wired, c’est qu’il est excessivement

difficile de savoir lesquelles sont immunisées et lesquelles sont vulnérables. Ils ne plantaient

pas tous mais tous étaient potentiellement touchés Karsten Nohl a entrepris de tester plusieurs

modèles de clefs USB mises en vente dans le commerce par les principaux fournisseurs de ce

type de périphériques. Il a tenté à chaque fois de réécrire le firmware présent sur ces clefs et a

compilé les résultats afin d’avoir un aperçu du nombre de clefs potentiellement vulnérables.La

démonstration de la conférence Black Hat s’était concentrée sur les clefs USB de la marque

Physon, mais Karsten Nohl a cherché à tester sa théorie sur diverses clefs et périphériques

USB. Et les choses se sont alors drastiquement compliquées : en effet, l’attaque décrite lors de

la Black Hat repose sur le firmware des périphériques USB, via une réécriture du logiciel

embarqué sur le contrôleur USB. Et ces derniers changent énormément, d’une marque à

Page 42: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

l’autre mais également au sein d’une même marque, les constructeurs n’hésitent en effet pas à

changer de fournisseur au gré de l’offre et de la demande. Par ailleurs, l’identité de

l’entreprise ayant crée le code du firmware est rarement donnée à l’utilisateur final. Karsten

Nohl a donc compilé ses résultats et s’est retrouvé face à des dizaines de cas de figures

différent, avec de nombreux appareils vulnérables, et d’autres immunisés. Comme le résume

très bien Wired, la moitié des périphériques USB semble donc vulnérable à BadUSB, mais

impossible de savoir précisément lesquels le sont. A moins bien sûr d’ouvrir et d’inspecter

chaque périphérique USB afin d’identifier le firmware utilisé.

THEME 10 - 3 : l’Assemblée nationale ouvrira progressivement ses données Source, journal ou site Internet : ZDnet

Date : 13 novembre 2014

Auteur : Louis Adam

Adressé par Elie Billaudaz

Claude Bartolone avait annoncé une session parlementaire placée sous le signe de la

révolution numérique et entend amorcer le mouvement en publiant progressivement les

données et documents de l’Assemblée nationale en open data. Une ouverture qui sera

progressive et qui ambitionne d’ouvrir au total 800.000 documents avant la fin de l’année

2015. « Cette évolution technologique constitue une avancée démocratique majeure pour

notre pays » explique sur son blog le président de l’Assemblée nationale. Ouverture

progressive Comme le précise le compte rendu de la réunion du bureau de mercredi, cette

ouverture des données devrait se faire progressivement. Dans un premier temps, « les données

législatives » c'est-à-dire les documents de travail et propositions étudiées par les

parlementaires seront mises en ligne d’ici juin 2015. Le rapport stipule également que le reste

des données sera mise à disposition avant la fin de l’année 2015. Les députés citent ainsi « les

coordonnées des députés, les mandats, le résultat des scrutins publics, le rattachement des

députés à un parti politique, l’utilisation de la réserve parlementaire, la liste des représentants

d’intérêts inscrits sur le registre, la liste des personnalités auditionnées par les commissions et

la présence des députés en commission Sans surprise, l’annonce a été saluée, autant au sein

du gouvernement que par les associations en pointe sur l’open data telles que Regards

Citoyens, qui édite le site Nosdeputés.fr. Les données de l’Assemblée seront mises en ligne

sur son site.

THEME 10 - 4 : Google pour l’extension du Privacy Act aux Européens espionnés par la NSA Source, journal ou site Internet : silicon

Date : 13 novembre 2014

Auteur : Ariane Beky

Adressé par Elie Billaudaz

Après l’administration Obama et la Commission européenne, Google souhaite que la loi

américaine sur la protection de la vie privée soit étendue aux citoyens de l’Union européenne.

Double jeu ? Soupçonné de collusion avec la NSA (National Security

Agency), Google cherche à redorer son blason en se prononçant pour une extension de la

législation américaine de 1974 sur la protection de la vie privée (Privacy Act) aux citoyens de

Page 43: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

l’Union européenne. « À l’heure actuelle, les citoyens européens ne disposent pas du droit de

contester l’utilisation abusive de leurs données par le gouvernement américain devant les

tribunaux américains – même si les citoyens américains bénéficient déjà de ce droit dans la

plupart des pays européens. C’est pourquoi Google soutient l’extension du Privacy Act aux

citoyens européens », a expliqué dans un billet de blog le directeur juridique de la

firme, David Drummond. Il s’agit également pour Google de conserver la confiance de ses

utilisateurs et de limiter l’impact économique des écoutes sur son activité. La loi US sur la

protection de la vie privée Le Privacy Act prévoit des garanties en matière de protection

des données, dont la transparence en matière de fichiers détenus par les agences

gouvernementales américaines, et réserve le recours juridictionnel aux ressortissants

américains et aux résidents permanents légaux. L’extension de la législation aux citoyens qui

ne résident pas aux États-Unis a été recommandée par un groupe de travail constitué dès

juillet 2013, et ce dans la foulée des révélations d’Edward Snowden sur la surveillance

massive pratiquée par la NSA. La Commission européenne soutient la réforme annoncée par

Barack Obama. Mais l’administration démocrate américaine tarde à la mettre en œuvre et doit

désormais composer avec un Congrès à majorité républicaine. Washington et Bruxelles

négocient un accord « Les révélations de Snowden de l’été dernier n’ont pas seulement

montré l’urgente nécessité d’une réforme de la surveillance, elles ont aussi gravement

endommagé les relations entre les États-Unis et l’Union européenne », a déploré David

Drummond… Google et bien d’autres sociétés technologiques « ont exhorté les États-Unis à

prendre les devants et à introduire une réforme pour garantir que l’activité de surveillance du

gouvernement est clairement limitée par la loi, proportionnée aux risques, transparente et

soumise à un audit indépendant. Malheureusement, la réforme avance peu », a-t-il ajouté. La

nouvelle commissaire européenne en charge de la Justice, Vera Jourova, est à Washington

cette semaine pour tenter de négocier un accord…

THEME 10 - 5 : Microsoft corrige une vieille faille et un bug critique dans SSL/TLS Source, journal ou site Internet : silicon

Date : 13 novembre 2014

Auteur : Jacques Cheminat

Adressé par Elie Billaudaz

A l’occasion de son Patch Tuesday, Microsoft a corrigé une faille découverte par IBM et

présente depuis 19 ans dans Windows. Par ailleurs, il corrige un bug critique dans TLS/SSL.

Entre ShellShock vieille de 18 ans et la vulnérabilité datant de 20 ans découverte

dans l’algorithme de Lempel-Ziv-Oberhumer, Microsoft a trouvé une place intermédiaire

avec une faille âgée de 19 ans. Et elle n’a pas été découverte par l’éditeur, mais par un

chercheur d’IBM, Robert Freeman. Sur son blog, le spécialiste souligne que la vulnérabilité

est identifiée sous le numéro CVE-2014-6332 avec un fort taux de criticité (9,3 sur 10). Elle

touche toutes les versions de Windows depuis au moins Windows 95, via Internet Explorer.

La particularité de cette faille et qu’elle est quasi indétectable par les outils actuels de sécurité

comme le sandboxing dans IE 11 nommé EPM ou la solution d’atténuation de menaces

EMET (Enhanced Mitigation Experience Toolkit). Le chercheur explique être remonté

jusqu’à Windows 95 dans ses travaux, car la version 3 d’IE a intégré VisualBasic Script,

porte d’entrée de l’attaque. Il constate que pendant plus de 18 ans cette faille était présente à

la vue de tous malgré des correctifs fréquents d’autres bugs dans la même bibliothèque

(OleAuth32). Pour réaliser son attaque, Robert Freeman a travaillé sur la modification de

VBScript à travers des variantes types. Cette manipulation de données est complexe à réaliser

Page 44: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

prévient le spécialiste. Il craint néanmoins que ce procédé de manipulation des données ne se

développe chez les cybercriminels. Il convient donc d’appliquer le Patch Tuesday de

novembre qui ne corrige cependant pas les versions de Windows antérieures à Vista.

Une faille également critique dans SChannelSecure

Un malheur n’arrivant jamais seul, Microsoft a profité de son Patch Tuesday de novembre

pour colmater une autre vulnérabilité sous le nom de code MS14-066. Cette faille touche le

module d’implémentation des protocoles de chiffrement TLS/SSL et Secure Channel

(SChannel). En s’appuyant sur ce bug, des attaquants pourraient faciliter l’exécution du code

à distance. Pour Craig Young, chercheur chez Tripwire, interrogé par nos confrères

de Computerweekly, « la liste des produits Microsoft touchés est longue en intégrant les

postes de travail via RDP, mais aussi les applications web fonctionnant avec IIS pour

HTTPS ». Comme d’autres spécialistes, il pousse les administrateurs à installer ce correctif en

priorité. TK Keanini, CTO de Lancope, précise que ces derniers « vont avoir deux tâches : la

première est d’installer le correctif et réduire la surface d’attaque et la deuxième, plus

importante encore, de mettre en place des mesures pour vérifier le réseau pour prévenir ce

type d’attaques ». Décidément, les protocoles de chiffrement ont quelques soucis de sécurité

ces derniers temps. La faille Heartbleed avait jeté le doute sur la bibliothèque OpenSSL. Plus

récemment, c’est la découverte de bug dans SSL 3.0 qui a accéléré sa désactivation de

plusieurs navigateurs.

11/ JOUR Par JOUR ... le 14 novembre 2014 THEME 11 - 1 : Evénements dont c’est aujourd’hui l’anniversaire Source, journal ou site Internet : l’internaute histoire

Date : 14 novembre 2014

Auteur : Adressé par André Dulou

1359 14 novembre

Mort de Grégoire Palamas

Grégoire Palamas est un saint de l'Église orthodoxe, reconnu par l'Église

catholique romaine, et fêté le 14 novembre. Né en 1326, il est le fils d'un sénateur

de Constantinople, et se fait moine peu avant la fin de ses études. Il est célèbre

pour des conflits théologiques qui l'ont opposé à Grégoire Akindynos ou

Barlaam, ainsi que pour ses écrits religieux abordant la question de la déification

de l'homme.

1581 14 novembre

Ivan le Terrible attaque son fils Ivan Ivanovitch

Alors que le règne d'Ivan IV touche à sa fin, ce dernier se dispute avec sa

troisième femme, Elena Cheremetiev, qui porte leur enfant. Son fils, Ivan

Ivanovitch, s'interpose avant d'être frappé par le sceptre de son père.

Mortellement blessé, il en succombera le 19 novembre 1581. Ivan le Terrible ne

montra jamais le moindre regret. Ce dernier mourut dans de mystérieuses

Page 45: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

circonstances, durant une partie d'échec, le 18 mars 1584, probablement

empoisonné.

1650 14 novembre

Naissance de Guillaume III.

Guillaume III, prince d'Orange est né le 14 novembre 1650. On le nomme aussi

roi Guillaume III d'Angleterre, Guillaume II d'Écosse et d'Irlande. Il a été

couronné le 11 avril 1689 à l'Abbaye de Westminster, il succède alors au roi

Jacques II. Il est reconnu pour avoir mené la conquête néerlandaise à bien lors de

la Glorieuse Révolution. Il a aussi instauré de nombreuses réformes en Angleterre

comme la liberté d'expression pour la presse. Il décède le 8 mars 1702 à l'âge de

51 ans dans le palais de Kensington, à Londres.

1719 14 novembre

Naissance de Leopold Mozart

Leopold Mozart naît le 14 novembre 1719 à Augsbourg. Passionné de musique, il

devient violoniste et entre au service du comte Thurn und Taxis en 1740 puis du

prince-archevêque de Salzbourg en 1743. Il épouse Anna Maria Pertl en 1747,

avec qui il a sept enfants, dont Maria Anna Wallburga Ignatia et Wolfgang

Amadeus. Il se consacre à l'éducation musicale de ses deux enfants, dont il

découvre les capacités exceptionnelles, en particulier Wolfgang Amadeus, qui

deviendra un virtuose. Leopold Mozart publie "Traité en vue d'une méthode

fondamentale pour le violon" en 1756, qui est l'un des premiers ouvrages de

référence pour l'apprentissage du violon. Il décède en 1787.

1771 14 novembre

Naissance de Marie François Xavier Bichat

Marie François Xavier Bichat, biologiste français, naît le 14 novembre 1771.

Professeur dès 1797, il devient médecin à l'Hôtel-Dieu de Paris où il lance des

recherches sur les tissus comme unités anatomiques fondamentales. On donne

son nom aux boules graisseuses de Bichat, qui forment l'arrondie des joues. Mort

le 22 juillet 1802 suite à une chute dans un escalier, on lui doit "Anatomie

générale appliquée à la physiologie et à la médecine".

1805 14 novembre

Napoléon entre dans Vienne

La grande armée conduite par le général Masséna entre dans la capitale

autrichienne. Napoléon trouve la ville désertée par son souverain. L'empereur

François II de Habsbourg est parti se réfugier auprès de son allié le tsar

Alexandre de Russie.

1831 14 novembre

Mort de Georg Wilhelm Friedrich Hegel, philosophe allemand

Georg Wilhelm Friedrich Hegel fut un philosophe allemand qui eut une forte

influence sur la philosophie contemporaine. Né en 1770, il se destina d'abord à la

théologie, puis se tourna vers la philosophie et se rallia au point de vue des

Girondins pendant la Révolution française. Sa philosophie fut une philosophie

Page 46: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

systématique et encyclopédique, développée à partir d'une idée logique,

fortement représentative de l'idéalisme allemand. Hegel mourut à Berlin le 14

novembre 1831.

1840 14 novembre

Naissance de Claude Monet

Né à Paris le 14 novembre 1840, Oscar-Claude Monet, dit Claude Monet, est un

peintre impressionniste. Il commence par réaliser des caricatures puis intègre

l'armée. Il en sort pour s'inscrire à l'académie. En 1862, il rencontre Pierre-

Auguste Renoir et fréquente Frédéric Bazille et Alfred Sisley. C'est en 1872 qu'il

peint Impression soleil levant, l'œuvre qui donne son nom au mouvement

impressionniste et dont il est l'un des plus célèbres représentants. Monet obtient

la consécration dans les années 1890 et meurt en 1926. "Les Nymphéas" (1903),

la "Cathédrale de Rouen" (1892) ou encore "Les Coquelicots" (1873) font partie

de ses œuvres les plus célèbres.

1851 14 novembre

Parution de "Moby Dick"

Le plus célèbre roman de l'écrivain américain Herman Melville paraît pour la

première fois aux Etats-Unis sous le titre original "Moby Dick or the white

Whale".

1860 14 novembre

Les Russes poussent leurs frontières en Mandchourie

Les Russes profitent de la situation en Chine au lendemain de la seconde guerre

de l’Opium pour faire signer au gouvernement impérial un nouveau traité. Ils

obtiennent ainsi toute la partie située à l’Est de l’Oussouri. En 1858, ils avaient

déjà réussi à pousser leurs frontières sur toute la rive gauche du fleuve de

l’Amour.

1885 14 novembre

Début de la guerre serbo-bulgare

La guerre serbo-bulgare suite à l'annexion de la Roumélie orientale par la

Bulgarie, commence le 14 novembre 1885. A cette date, la Serbie envahit son

voisin, mais ne connaît que la défaite. Sous la menace d'une intervention

autrichienne, Alexandre Ier de Bulgarie accepte de signer un armistice, puis le

traité de Bucarest, le 3 mars 1886. Avec cet accord, les nouvelles frontières de la

Bulgarie sont validées.

1888 14 novembre

Inauguration de l'Institut Pasteur

Le président de la république, Sadi Carnot, inaugure à Paris un centre de

recherche sur les virus. Désiré par le savant français Louis Pasteur, l'institut est

financé par une souscription internationale. Pasteur le dirigera jusqu'à sa mort en

septembre 1895 et il y sera inhumé. Grâce à l'Institut Pasteur de nombreux

vaccins seront mis au point et plusieurs virus tels que le virus du Sida réussiront à

Page 47: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

être isolés.

1913 14 novembre

Proust publie le premier tome de "A la recherche du temps perdu

Marcel Proust publie à compte d'auteur "Du côté de chez Swann". Ce roman est

le premier d'une série de sept tomes. L'œuvre complète sera achevé 17 ans plus

tard et prendra la nom de "A la recherche du temps perdu". Il s'agit du roman le

plus long de la langue française.

1921 14 novembre

La naissance du Parti communiste en Espagne

Le Parti communiste d'Espagne naît le 14 novembre 1921 de la fusion du Parti

communiste espagnol, le PCE, créé en avril 1920, et du Parti communiste

ouvrier, le PCOE, créé quant à lui en avril 1921. Le premier rassemblement

officiel a lieu en mars 1922 dans la capitale. Le politicien et syndicaliste Antonio

Garia Quejido devient le secrétaire général de ce nouveau parti. Un deuxième

rassemblement aura lieu en juillet 1923, toujours à Madrid.

1922 14 novembre

Première émission de la BBC

La BBC (British Broadcasting Company puis British Broadcasting Corporation)

diffuse sa première émission. Fondée par plusieurs fabricants de radio qui

perçoivent une redevance sur les postes, elle sera en situation de monopole

jusqu’en 1955. Elle aura pendant la Seconde Guerre mondiale le statut de radio

de la résistance en Europe et celui de soutien pour les troupes et la population du

Royaume-Uni.

1922 14 novembre

Création de la BBC

La British Broadcasting Company, plus communément appelée BBC, naît le 14

novembre 1922 au Royaume-Uni ; son fondateur est John Reith. La BBC est une

société de diffusion de radio et de télévision qui bénéficie rapidement d'une

bonne réputation au niveau culturel. En 1927, elle prend le nom de British

Broadcasting Corporation. En 2007, le groupe emploie plus de 24 000 personnes

pour un chiffre d'affaires de plus de 4 milliards de livres.

1925 14 novembre

Les surréalistes exposent à Paris

La galerie Loeb à Paris accueille pour la première fois une exposition collective

de peintres surréalistes. Les œuvres de Paul Klee, Man Ray, Juan Miro, Max

Ernst et Pablo Picasso sont présentés au grand public. Le fondateur du

mouvement, André Breton, et le poète Robert Desnos sont à l'origine de

l'évènement.

1935 14 novembre

Naissance d'Hussein de Jordanie

Hussein ben Talal, né le 14 novembre 1935, devient roi de Jordanie le 11 août

Page 48: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

1952. Il n'a que 16 ans lorsqu'il remplace son père, le roi Talal, après son

abdication. Après une période de régence, il conservera son titre jusqu'à sa mort,

le 7 février 1999. Son fils Abdullah II devient alors roi de Jordanie. Hussein de

Jordanie est le troisième souverain hachémite ayant régné en Jordanie.

1971 14 novembre

Mariner 9 en orbite

La sonde américaine Mariner 9 se place en orbite autour de la planète Mars après

un voyage de 167 jours. Elle a pour but de prendre des clichés de la surface de la

planète et de transmettre des données météorologiques. Jusqu'en janvier 1972,

une terrible tempête de poussière empêche la réalisation d'images et la sonde se

lance alors dans l'observation des satellites de Mars, Phobos et Deimos. Quand le

manteau poussiéreux disparaîtra, Mariner 9 pourra collecter plus de 7000 clichés

jusqu'à la fin de sa mission, le 27 octobre 1972. La sonde, toujours en orbite, se

désagrègera en 2022 lorsqu'elle rentrera dans l'atmosphère martienne.

1992 14 novembre

Les coqs croqués à domicile par les Pumas

L’Argentine est en bonne voie pour s’imposer dans le cercle fermé des nations de

rugby. Et elle le prouve au détriment des Français, leur imposant une défaite à

domicile à la Beaujoire à Nantes. Si l’efficacité des Pumas qui donnent

fréquemment du fil à retordre aux Français à Buenos Aires n’était plus à prouver,

cette victoire à l’extérieur est plutôt de bon augure pour les Argentins. Toutefois,

malgré des victoires dans des matches amicaux, ils ne parviendront pas de sitôt à

concurrencer les grandes équipes lors de la Coupe du Monde. Et surtout, ils

souffriront encore longtemps de l’absence de compétition, ne participant ni au

Tri-nations, ni au Tournoi des Cinq Nations.

1994 14 novembre

Casio présente l'appareil photo numérique

Casio révolutionne la photographie en présentant le premier appareil photo

numérique. Ce n’est pas le premier essai utilisant cette technologie mais le

premier appareil grand public, ce qui révolutionnera bientôt la photographie de

loisir. En effet, l’abandon de la pellicule pour la mémoire numérique permet de

visualiser immédiatement les photos sur l’écran de l’appareil et de les garder ou

de les supprimer à sa guise, et sans surcoût. Le développement rapide de la

résolution à la fin des années 90 accompagnera le boom de ce produit.

1994 14 novembre

Première parution de Lanfeust

Tarquin et Arleston publient leur premier album de « Lanfeust de Troy ». Le

forgeron un peu naïf qui donne son nom a cette bande dessiné d’heroic fantasy

est doté de pouvoirs extraordinaires qui sont révélés au cours des huits albums de

la série. Le monde de Troy verra par la suite naître « Trolls de Troy », « Gnomes

de Troy » puis la série « Lanfeust des étoiles ».

Page 49: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

1997 14 novembre

Première élection au suffrage universel direct au Maroc

Le parti de l’USFP (Union socialiste des forces populaires) sort vainqueur des

premières élections législatives au suffrage universel. Fondé en 1975, ce parti est

dirigé par Abderrahmane Youssoufi, qui sera Premier ministre l’année suivante.

Ces élections n’auraient pas abouti sans l’adoption d’une nouvelle constitution

par référendum en 1992.

12/ REVUE de PRESSE INTERNATIONALE en langue étrangère

THEME 12 - 1 : Power plays at the APEC summit in Beijing Source, journal ou site Internet : The Washington Post

Date : 14 novembre 2014

Auteur : David Ignatius

Adressé par Jean-Claude Tourneur

The photograph on Tuesday from Beijing was as carefully arranged as a display of Ming

pottery: Presidents Barack Obama and Xi Jinping discussing the world’s business as they

walked, side by side, across a bridge with ornate, brilliantly illuminated lampposts. The

artfully staged image conveyed a message: China has arrived as a great power. Its leader

stands nearly as tall as the American president (and he’s ready, as he showed later, to speak

American-style, without notes, at a news conference). Rather than claiming it is unable to

share responsibility, a strong China now seems ready to do business. The surprise of the

Beijing summit was that a weakened Obama, a week after a pulverizing midterm election,

was able to gain significant agreements on reducing carbon emissions , lowering tariffs for

information technology, sharing intelligence about terrorism and helping the two nations’

militaries avoid miscalculations. “The summit was more successful than most expected,

says Ken Lieberthal, a leading China analyst at the Brookings Institution. Obama and Xi

“took a relationship that was increasingly scratchy and fractious and showed they could

make it work. Kurt Campbell, who was Obama’s assistant secretary of state for Asia and is

now a consultant, agrees that Obama “played a weakened hand much more effectively than

expected. Why did this summit deliver results when U.S. diplomacy has been faltering

elsewhere? One simple explanation is that the White House worked hard to prepare the

ground. National security adviser Susan Rice traveled to Beijing in September for talks.

Counselor John Podesta worked nearly a year preparing the climate-change package. David

Shear, an assistant secretary of defense, rapidly crafted confidence-building measures to

reduce tensions at sea and in the air. “Chapeau, says Peter Wittig, Germany’s ambassador to

Washington, using a European term of congratulation. “I would praise the process, which was

professional and discreet. Nothing leaked before the meeting. At a deeper level, the Beijing

summit symbolized China’s embrace of its new status as a great power — which is a mixed

blessing from the U.S. standpoint. In past encounters, Chinese leaders have often responded to

U.S. requests for cooperation by insisting on their weakness: China is still a poor country; its

military is tiny compared with that of the United States. U.S. officials have come to see this

“humble pie talk as a way of ducking responsibility; China’s strategy, in their view, was to

Page 50: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

“hide and bide, until ready to stand level with the United States. This moment may have

come in Beijing. “China is ready to work with the United States to make efforts in a number

of priority areas, said Xi in his joint news conference with Obama. This appearance was

itself a show of confidence (and of intimidation, in Xi’s remarks about journalists). Obama

sounded a similar note of realism about cooperation with the new China: “Even as we

compete and disagree in some areas, I believe we can continue to advance the security and

prosperity of our people. Explains Campbell: “What Xi has done is demonstrate that he’s

comfortable with China being depicted as a powerful state. Obama responded by showing

that the United States is ready to engage this powerful China, as long as it acts responsibly.

Campbell cautions about the complexity of the relationship. In American eyes, most countries

are either friends or foes. But the China relationship, argues Campbell, will be a “hybrid

model . . . with areas of brutal competition and areas of necessary cooperation. On the path to

this summit, Xi demonstrated his power and self-confidence, to a fault. He reached out to

Russia, cleverly playing the triangular game of superpower politics; he tried to intimidate

Japan and other Asian neighbors with claims of China’s territorial waters; he conducted an

anti-corruption purge at home that shook up the party and tightened its authoritarian screws.

But Lieberthal argues that, in recent weeks, Xi sensed it was “time to dial back, especially

toward Japan. Just before the summit, a Chinese statement appeared to ease confrontation on

the disputed Senkaku-Diaoyu islands and move the issue to the murky “to be solved later

file, long reserved for Taiwan. This seems to be a victory for Japanese Prime Minister Shinzo

Abe, who had hung tough during Chinese threats. Meanwhile, China seems to have backed

away slightly from its embrace of the mercurial Russian President Vladimir Putin, whose

macho gesture of draping his coat over Xi’s wife at Monday’s dinner seemed more Sancho

Panza than Don Quixote. One U.S. analyst cites a Mao Zedong proverb that’s a caution in

assessing the neo-realism of the Beijing summit: “Despise the enemy strategically but respect

him tactically.

THEME 12 - 2 : Pakistan army chief’s trip to U.S. likely to be marked by greater optimism trust Source, journal ou site Internet : The Washington Post

Date : 14 novembre 2014

Auteur : Tim Craig

Adressé par Jean-Claude Tourneur

ISLAMABAD, Pakistan — The last time a Pakistani army chief visited Washington, he got

an earful from U.S. leaders worried that he was not a reliable partner in efforts to combat

militant groups responsible for devastating attacks in Afghanistan. Four years later,

Pakistan’s newest military chief, Gen. Raheel Sharif, is scheduled to arrive in Washington this

weekend on his first official U.S. visit. And this time, the most powerful man in Pakistan is

expected to be greeted with far less skepticism. Since becoming army chief a year ago, Sharif

has overseen a broad military campaign against Islamist extremists in northwestern Pakistan.

Although it could take months or years to fully assess its effectiveness, U.S. officials say the

operation has boosted their confidence in Pakistan’s commitment to combating terrorist

groups operating within its borders. Last week, Lt. Gen. Joseph Anderson, a senior

commander of U.S. and NATO forces in Afghanistan, told reporters that the Haqqani network

— a Pakistan-based Afghan insurgent group — is now “fractured. “That’s based pretty much

on the Pakistan ops in North Waziristan this entire summer-fall, Anderson said in a video

conference from the Afghan capital. “That has very much disrupted their efforts here and has

Page 51: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

caused them to be less effective in terms of their ability to pull off an attack here in Kabul.

Although other U.S. officials are more guarded in their assessments, Anderson’s remarks are

helping to set the tone for Sharif’s visit. The week-long trip also coincides with growing

optimism that relations among the United States, Pakistan and Afghanistan are improving

now that Hamid Karzai is no longer the Afghan president. “Both sides are aware of this

historical moment and are taking steps to seize this moment, U.S. Ambassador Richard G.

Olson said in a speech Wednesday in Islamabad. On Friday, Afghanistan’s new president,

Ashraf Ghani, traveled to Islamabad and met with Raheel Sharif. Ghani also plans talks with

Pakistani Prime Minister Nawaz Sharif, who is not related to the general, over the weekend.

The Pakistani leader plans to take Ghani to a cricket match. For many analysts, the two visits

signal that the space for meaningful engagement on counterterrorism issues is expanding with

a new power-sharing government in place in Afghanistan. Karzai, who had been

Afghanistan’s only leader since shortly after U.S.-backed forces ousted the Taliban from

power in 2001, was deeply skeptical of Pakistan and widely considered it the root of many of

Afghanistan’s woes. He also repeatedly clashed with the Obama administration, setting limits

on U.S. military operations and refusing to allow a residual American troop presence after the

NATO mission in Afghanistan ends this year. But Ghani, within days of taking office, signed

an agreement that will keep about 9,800 U.S. troops in Afghanistan next year. Last month, in

a sign of thawing relations between Pakistan and Afghanistan, the two nations agreed to

jointly import power from Kyrgyzstan and Tajikistan, Olson noted. Ghani also recently

announced that he is reevaluating Karzai’s efforts to buy weapons from India for the Afghan

army. The new president’s move was widely interpreted as an olive branch to Pakistan, which

has fought three major wars with India since 1947. Salman Zaidi, a military and political

expert at the Islamabad-based Jinnah Institute, said there appears to be a genuine effort to put

past tensions “back in the box. “There is still a lot of debris lying around [in the

relationships] from the last 10 years, both in terms of Pakistan-U.S. ties and Pakistan-

Afghanistan, but the attempt is now there, Zaidi said. “Karzai was a mercurial personality,

and everybody found it difficult to deal with him. For years, Pakistani military and

intelligence officials have been accused of secretly providing support to some militant groups,

including the Haqqani network, thwarting U.S. efforts to contain the flow of fighters and

weapons from Pakistan into Afghanistan. In widely reported remarks in 2011, Adm. Mike

Mullen, then chairman of the Joint Chiefs of Staff, told the Senate Foreign Relations

Committee that the Haqqanis were operating “with impunity in Pakistan and were relying on

state support. Although Gen. Ashfaq Kayani, Pakistan’s army chief at the time, oversaw two

military operations in the Swat Valley and another in South Waziristan, he resisted calls to

invade North Waziristan, which had become a haven not only for the Pakistani Taliban but

also for al-Qaeda and the Haqqani network. But in June, Raheel Sharif ordered the military

into North Waziristan. Since then, Pakistani officials say, more than 1,200 terrorists have been

killed or captured. Seventy Pakistani soldiers also have been killed. Last month, in a move

that surprised many analysts, the army chief expanded the operation to the Khyber Agency,

also in Pakistan’s unruly tribal areas. “This time, the army is not letting up, said Javed

Ashraf Qazi, a retired general and former head of Pakistan’s spy agency. “The air force, the

gunship helicopters hit them wherever they are, and the army is slowly and gradually moving

up into the mountains to their last refuges. Still, Pakistan’s military has not released the

names of any high-value terrorists killed in the operation. And Anderson’s comments

notwithstanding, many U.S. officials remain unconvinced that Pakistan’s military is poised to

deliver a lasting blow to the Haqqani network, which has carried out several attacks on

coalition forces in Afghanistan. A senior U.S. official, who spoke on the condition of

anonymity because of the sensitivity of the matter, said the military offensive has “disrupted

but “not damaged the Haqqanis. Still, the official said ties between the United States and

Page 52: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

Pakistan have greatly improved since the 2011 U.S. operation that killed Osama bin Laden in

Pakistan. “Pakistan now has substantial control over their whole territory — they have

expended a lot on this operation, and we have to give them credit, the official said. “We also

have to hold them to their repeated commitment not to allow [the Haqqani network] to operate

from Pakistan. Here in Islamabad, analysts expect Raheel Sharif to quickly forge a

productive relationship with his U.S. counterparts. Imtiaz Gul, executive director of the

Islamabad-based Center for Research and Security Studies, said Sharif is known to be

“assertive, aggressive and outspoken. Kayani, who served as the military chief from late

2007 until last November, was known to be reserved and often said little during meetings “I

think [Pentagon leaders] will feel quite at home with him, because his style is more the

American style, Qazi said of Sharif. “But actions speak louder than words, and, so far, he is

giving them action.

Tim Craig is The Post’s bureau chief in Pakistan. He has also covered conflicts in Iraq,

Afghanistan and within the District of Columbia government.

THEME 12 - 3 : Cyberattack hit US weather service: report Source, journal ou site Internet : AFP

Date : 14 novembre 2014

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

Cyberattackers believed to have been working from China broke through defenses of the US

weather service recently, according to a Washington Post report. US media outlets on

Wednesday said that the US National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA)

confirmed that some of its websites had been compromised but declined to discuss who may

have been responsible. NOAA, which includes the National Weather Service, reportedly

sealed off weather data relied upon for aviation, shipping, and more after security teams

caught on to the breach. Cyberattacks were "deflected," and some NOAA services were taken

down temporarily for what was described at the time as "unscheduled maintenance,"

according to media reports. The Washington Post quoted US Representative Frank Wolf of

Virginia, a Republican, as saying that the NOAA told him "it was a hack and it was China."

The report came just two days after the US Postal Service said hackers stole sensitive personal

information from its employees in a large data breach this year, and got some customer data

as well. The postal service said it "recently learned of a cybersecurity intrusion into some of

our information systems" and was cooperating with law enforcement agencies in an

investigation. It said the hackers appeared to have accessed "identifiable information about

employees, including names, dates of birth, social security numbers, addresses, beginning and

end dates of employment, emergency contact information and other information." A USPS

spokesman said the breach affected as many as 800,000 people who are paid by the agency,

including employees and private contractors. The statement said hackers also penetrated

payment systems at post offices and online where customers pay for services. It said the

customer data included "names, addresses, telephone numbers, email addresses and other

information" but that there was "no evidence that any customer credit card information from

retail or online purchases" had been compromised. The Washington Post, citing unnamed

sources, said Chinese hackers were suspected in the breach. The news comes with US

President Barack Obama in China for high-level talks, amid heightened concerns about

cyberattacks allegedly from China

Page 53: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

THEME 12 - 4 : Michael Fallon overrules Royal Navy head over Scotland’s shipyards Source, journal ou site Internet : The Guardian

Date : 12 novembre 2014

Auteur : Severin Carrell Adressé par François Jouannet

Defence secretary makes clear new frigate will be built on the Clyde after First Sea Lord

suggests contract could go abroad

Seen as a crucial part of the union dividend, the pledge to

safeguard Glasgow’s last remaining shipyards was endorsed by Fallon. Photograph: Sajjad

Hussain/AFP/Getty Images The Defence secretary, Michael Fallon, has moved to defuse a

damaging row over thousands of Scottish defence jobs by contradicting the head of the Royal

Navy, Sir George Zambellas. Zambellas, the First Sea Lord, told a US defence magazine that

the Royal Navy was considering placing a major £4bn contract to build a new generation of

frigates abroad, only months after Fallon had promised that work to Clyde shipyards in

Glasgow. The pledge to build the 13 new Type 26 frigates on the Clyde to safeguard

Glasgow’s last remaining shipyards was central to the UK government’s campaign against

independence. Seen as a crucial part of the union dividend, it was endorsed repeatedly by

Fallon and his predecessor, Phillip Hammond, on national security grounds. But Zambellas

told Defense News that he had not ruled out a partnership with the French and Italian navies

on their new FREMM frigate, leading to charges of duplicity from Angus Robertson, the

Scottish National party’s defence spokesman. After making clear he was looking beyond

British shipbuilders, Zambellas said: “My line has always been, I don’t choose the solution. I

choose the requirement based on our professional judgment. But an MoD spokeswoman said

the ministry’s policy was fixed and had not changed. “As the Defence Secretary has made

very clear, complex UK warships are only built in UK shipyards and we have no plans to

change this, she said. “And while this contract has not yet been awarded, we have also been

clear that from 2015 the Clyde will be the UK’s only shipyard that builds complex warships.

Asked if Fallon was slapping Zambellas down, she added: “The defence secretary has

reiterated the established government position on that one. You can draw your own

conclusions on what that means but this is our position as a government department.

Zambellas’s disclosure comes after Labour-controlled Glasgow voted by 53.5% to 46.5% in

favour of independence on 18 September. Many senior SNP figures and activists are

considering a renewed independence campaign, and are planning to target key Labour seats in

the Glasgow area at the 2015 general election. “This puts the lie to yet another ‘project fear’

scare story rolled out during the referendum, Robertson said. “Time after time we were told

by the no campaign that warships could only be built in the UK. The best place to build these

frigates is on the Clyde and everybody knows that. “It would be a serious breach of trust if

this is now being reconsidered – Scotland needs and deserves this work. Hammond told

Scottish voters during the referendum campaign that backing independence would mean the

MoD could never build them at BAe Systems’ yard on the Clyde, threatening thousands of

Page 54: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

jobs, because Scotland would be seen as a foreign country. “Successive UK governments

have deliberately chosen to sustain our sovereign capability – albeit at a financial premium.

As a result no complex warships for the Royal Navy have been procured from outside the UK

since the start of the 20th Century – except during the two world wars, Hammond said in

April. In August, Fallon said: “UK warships are only built in UK shipyards. But amid reports

of contract disputes between the MoD and BAe over the cost of the Type 26 contract, Admiral

Zambellas has told the US journal Defense News there is no guarantee British shipbuilders

would get the work. He said: “The acquisition process looks for a solution with the proper

support to be able to give us what we need. The affordability question that comes from that

depends on the best that industry can deliver. “You’ll notice I haven’t necessarily said that

that’s the British industry, because the decision has not been made as to exactly what that

solution to the requirement will be, and we wait to see what comes of it. Asked about going

into partnership with the French and Italians, Zambellas said: “Again, that’s an acquisition

question. If I set the requirements set by any marketplace solution, I must be interested. “My

line has always been, I don’t choose the solution. I choose the requirement based on our

professional judgment. So I wait to see what the solution is offered to me, but it’s got to be

credible.

THEME 12 - 5 : Deep concern Source, journal ou site Internet : The Week

Date : 13 novembre 2014

Auteur : Aït K Dubay

Adressé par François Jouannet

On the face of it, India's underwater armoury looks formidable—13 Kilo and HDW

submarines, much larger than what Pakistan has. But, in a recent operational briefing before

the defence ministry, the Navy drew an alarming picture. Sixty per cent of its submarine fleet,

it said, is not operational at certain given moments, with several submarines going for upgrade

and refit. Also, there has been a series of crippling accidents, the worst being the explosion in

and the sinking of INS Sindhurakshak last year, which killed 18 personnel. The Scorpene

project, under which six submarines are being built with the support of the French DCNS at

Mazagon Dock Ltd in Mumbai, is four years behind schedule and the costs have overshot by

Rs8,000 crore. The briefing had its effect. On October 25, the Defence Acquisition Council,

headed by Defence Minister Arun Jaitley, cleared a proposal to build six submarines for about

Rs70,000 crore. The council added a Narendra Modi tag—it was given out that the six subs

would be built in Indian yards, in line with the prime minister's 'Make in India' policy.

Actually, the proposal to build the six subs was first approved in 1999 by the Vajpayee

government's cabinet committee on security as part of a plan to build 24 subs indigenously by

2030. In 2010, the Navy tried to get 20 of them made abroad and four in India to save time,

but the department of defence production opposed it, saying it would be a violation of the

CCS approval. There were also issues about the choice of the missile that would be fitted on

the subs. The defence ministry will now form a team comprising officials from the DDP,

directorate-general of acquisition and the Navy to assess capabilities of Indian shipyards to

construct the vessels. “The committee, after studying capabilities of each yard, will decide

who all would receive the requests for proposal, said a ministry official. The tenders are

likely to be issued in March-April 2015 and the first submarine is expected to be launched by

2022-23. The state-owned yards in the race are Mazagon Dock Ltd, Hindustan Shipyards Ltd

in Visakhapatnam, Goa Shipyards Ltd, Garden Reach Shipbuilders in Kolkata and Cochin

Shipyard Ltd, Kochi. MDL and HSL have experience in working on submarines. The private

Page 55: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

players in the race are L&T, which has worked with the Navy on top-secret nuclear submarine

projects, and Pipavav Shipyards in Gujarat. “After the tenders are issued, the shipyards will

form joint ventures with foreign vendors who have proven capability of constructing

submarines, said the official. The likely contenders are DCNS, Amur from Russia, HDW

from Germany, Navantia from Spain, Soryu from Japan and Saab Kockums from Sweden.

The air independent propulsion technology would give the subs the capability to remain

submerged for more than two weeks at a stretch. Though India's fleet is bigger than

Pakistan's, the Navy is worried that the Pak fleet has better submergence capability. Against

China, the Indian fleet suffers from a huge numerical disadvantage: the Chinese have 55 subs,

several of them operating around Indian waters. Sri Lanka recently allowed two Chinese subs

to sneak around its waters, much to India's dismay. BrahMos Aerospace had been insisting

that the Navy use its vertical-launch supersonic cruise missile for its submarine project. But

the Navy wants a weapon that can be launched horizontally from torpedo tubes. BrahMos,

however, has not given up. It is developing a mini version of the existing missile to fit the

qualitative requirements specified by the Navy.

Lethal midgets

The defence ministry has green-lighted two midget submarines for the Navy's MARCOS

(Marine Commandos). Each of the 150-tonne vessels will have four to six personnel on board

and can dive around 400m. The submarines would be capable of being launched

independently or being attached with larger submarines. Midgets are used for covert

operations and surveillance missions. They are usually carried by larger subs and are

launched close to enemy waters or shores.

THEME 12 - 6 : Japan's Declining Population Could Prevent It From Being A Military Counterweight To China Source, journal ou site Internet : Business Insider

Date : 14 novembre 2014

Auteur : Adressé par Jean-Claude Tourneur

Japan, long one of America's most important allies in the Pacific, is a primary counterweight

to the growing power of China in the region. Japan is a cultural and economic powerhouse.

But its ability to mount an effective military deterrence in the fact of a rising China may

shrink in the coming decades as Japan faces a substantial problem: impending demographic

collapse. Japan's overall population is set to contract by almost a third within the next 90

years. This sharp population cut would almost irreversibly limit the nation's military

capabilities. Aki Peritz, a former CIA analyst, writes for Overt Action: Japan currently has

some 127 million citizens, but according to Japan’s National Institute of Population and

Social Security Research, this number will shrink by 2060 to 86 million, and then to 50

million by the year 2100. Neither war nor famine is halving Japan’s population, but rather

hard demographics. Japan’s birth rate is currently 1.4 children per woman, and the total

population has already begun to decline as of 2010. According to Peritz, demographic decline

would lead to greater competition for Japanese youth in every facet of society. As the private

sector, government, and the Self-Defense Forces (SDF) would jostle for youth recruitment,

fewer and fewer young Japanese would enter the military leading, shrinking the armed forces

at a time when China becomes more and more assertive. Currently, the Japanese SDF is

Page 56: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

thought to be one of the top ten most effective fighting forces in the world even though it can

only be used defensively or in international humanitarian missions. However, a slow-motion

cratering of the Japanese population would hamstring the country's ability to defend itself, let

along project power beyond its home island chain. To compensate for its small population,

Japan has signaled it will purchase the latest in military equipment for national defense.

Tokyo has plans to purchase the latest AEGIS destroyer as well as the F-35. Still, as Peritz

notes, even with the latest equipment, Japanese national security capacity will become

squeezed as there would be "fewer overall high-quality recruits in both enlisted and officer

corps." Demographics aside, the Japanese public is still largely against any military policy

that extends beyond self-defense. In a 2013 Pew research poll, 56% of the Japanese public

said they were opposed to any sort of Japanese military effort other than defense, although

there was a gradual trend towards military action becoming more acceptable within the

Japanese public. This opposition to militarism has sometimes taken on an extreme tone. On

Nov. 12, a Japanese man set himself on fire to protest Japanese Prime Minister Shinzo Abe's

amending of the constitution to allow for the Japanese military to take part in collective self-

defense with other countries. The debate over what role the military should play in Japanese

life, coupled with demographic changes, is likely to become a more polarizing concern. Two

prominent members of Abe's Liberal Democratic Party have floated the idea of amending the

constitution in order to institute conscription within Japan in an effort to bolster the ranks of

the Japanese SDF. Currently, over a third of Japan's population is at least 55 years old.

13/ Titres des articles pouvant être demandés à l’adresse [email protected], qui vous les adressera dans la journée de la demande. Ces articles n’ont pu être insérés dans la revue de presse. Pour recevoir un ou plusieurs articles, il suffit d’adresser un message électronique à l’adresse :

[email protected];

1) Articles en langue française : Plus d'échéance envisagée pour la livraison du Mistral à la Russie

Mistrals : pourquoi la France ne peut les vendre qu'à la Russie ?

N° 2293 - Proposition de loi constitutionnelle de M. Éric Woerth

visant à instaurer un principe d'innovation responsable

Budget de l’Etat : le numérique victime de l’austérité

Darktrace : un système immunitaire pour la sécurité informatique ?

Mobile : encore un programme d’espionnage révélé aux US

Philae : les observations à la surface de la comète sont « une très

grosse surprise »

Le Burkina Faso fait un grand pas vers la transition

Pas de véritable reprise en Allemagne

La zone euro sur le banc des accusés au G20

Frégate Tarik-Ben-Ziyad. Retour chez Damen

Page 57: Revue de presse « Défense - UNION-IHEDNdepuis les profondeurs septentrionales du Mali et des pays voisins, où ils ont trouvé refuge". "Ces groupes s'adaptent perpétuellement et

les @mers du CESM - 14/11/2014

Thales lance deux nouveaux sonars

Communiqué : 11 NOVEMBRE 2014

ROYAUME-UNI Cameron veut interdire le retour au pays des

djihadistes britanniques

Les temps forts africains du vendredi 14 novembre

Stockholm hausse le ton après l'incursion d'un sous-marin étranger

dans ses eaux

Mexique : regardons ce que révèlent les 43 disparus

Menaces des jihadistes contre les candidats à la présidentielle en

Tunisie

Quand les révolutions arabes favorisent le retour au pays

Egypte: les jihadistes du Sinaï de plus en plus proches du groupe EI

RDC: colère de l’armée après un retard dans le paiement des salaires

Yasser Arafat a-t-il été assassiné ?

Israël : «L'irresponsabilité du gouvernement Netanyahou explique le

regain de tensions»

b 22

Ariane 6 : Paris et Berlin ont réussi à trouver un compromis Les

Echos

QUESTION SENAT Assurer une sécurité sanitaire des militaires en

mission en Centrafrique

Une puissance au cœur du pivot maritime Asie-Pacifique et un cas

d’école pour l’analyse géopolitique-Grenoble Ecole de Management

egypte-attaque-sans-precedent-contre-la-marine.

groupe-beneteau-benefice-net-multiplie-par-treize

2) Articles en langue étrangère : Britain Struggles With Costs for New Frigates

China Displays New Air Defense System

Republicans Press to Save A-10 Following New Air Force Proposal

House chairman calls for 'top-to-bottom' independent review of

Secret Service

BI Top US General: We Are 'Certainly Considering' Using Ground

Troops In Iraq

Pakistan Just Successfully Tested A Nuclear-Capable Ballistic Missile

Union-ihedn.org