Retour sur les jib 2013

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DOSSIER DOSSIER Retour sur les JIB 2013 13 12 Les Journées Interna1onales de Biologie 2013 se sont déroulées, au CNIT La Défense, à Paris, du 13 au 15 novembre 2013. Ce2e année, en plus de regrouper de mul1ples exposants, des nouveautés ont vu le jour sur le salon des JIB, comme la Sphère de l’emploi. Tout au long de ces 3 jours, de nombreux colloques et conférences se sont déroulés, abordant ainsi des théma1ques diverses et variées. La FNSIP-BM aux JIB La FNSIP-BM, comme l’année dernière, était présente pour représenter les internes en biologie médicale. Elle possédait un stand dans le Carré des Ins;tu;ons, véritable lieu de ren- contre et d’échange entre biologistes médicaux. Elle a éga- lement par;cipé à un débat à propos de l’installa;on des jeunes biologistes dans le secteur libéral. Nous vous en re- traçons ici les grandes lignes : Vendredi 15 Novembre 2013 Ma2n Les jeunes et futurs biologistes étaient présents à ce col- loque organisé par le comité scien;fique des JIB. In;tulé « Exemple d’intégra;on de jeunes biologistes médicaux dans les SEL », il a vu intervenir des avocats et un expert-comp- table spécialisés en biologie médicale, trois jeunes biolo- gistes médicaux et la FNSIP-BM. Les avocats du cabinet Girault Chevalier Henaine Associés ont introduit le débat. Après une présenta;on du paysage de la biologie médicale française (biologistes libéraux/finan- ciers ; mode d’exploita;on etc), ils ont comparé différents modes d’exercice professionnel (salarié ou TNS). Puis, ils ont passé au peigne fin les différentes formes juridiques d’ex- ploita;on, en insistant sur les SPFPL, sujet d’actualité, ainsi que les règles de déten;on du capital des SEL de laboratoire de biologie médicale. Pour les absents, retrouvez les avocats du cabinet Girault & Associés lors du Tour de France de la Biologie médicale de la FNSIP-BM. Philippe Taboulet, expert-comptable spécialiste de la Bio- logie Médicale nous a ensuite expliqué l’intérêt qu’il y a à devenir associé pour les jeunes biologistes ayant fait le choix du secteur libéral. Le financement est un obstacle contre le- quel nous ne sommes pas bien préparés, et certaines clés et règles sont à connaître. Quel intérêt a devenir associé ? - S’impliquer et se mo;ver davantage dans ses fonc;ons : votre projet professionnel - Profiter du levier de l’ende<ement pour acquérir des parts et se cons;tuer un patrimoine : le rendement de la biologie après IS est encore proche de 10% du CA (chiffre d’affaires), montant à comparer au coût de l’emprunt : de l’ordre de 3 %. - Accéder à un revenu supérieur - Sécuriser sa posi;on professionnelle au sein de la collec;vité des biologistes - Des départs en retraite inévitables dans toutes les SEL et donc de nouvelles opportunités avec le temps - Mais sans naïveté sur votre prix d’entrée et votre % au capital Dans l’idéal, la situa2on se résume ainsi : Une SEL avec une rentabilité brute minimale de 30-32 % sur le C.A. (avant rémunéra;on des biologistes associés). Il faut donc bien étudier la cible : rentabilité ? Emprunts ? Inves;ssements ? Une holding pour porter l’emprunt et limiter la fiscalisa;on du revenu avec des dividendes de SEL qui approchent la charge de l’emprunt ; Un calendrier annuel qui fait coïncider dividendes et annuité de l’emprunt ; Une rémunéra;on de gérance qui excède les besoins privés : donc une soupape de revenus familiaux pour couvrir le risque du dividende : faire ses calculs privés ; Un disponible du financement : (rémunéra;on du travail ne<e de co;sa;ons sociales + dividende) – (IR + prélève- ments sociaux et fiscaux + contraintes de vie) = annuité d’emprunt ; Un calcul à l’envers sur le prix acceptable de cession. L’applica;on de ces principes de prudence montre en pra- ;que qu’au delà de 100 à 105 % du prix d’achat du C.A., le financement devient probléma2que. Les cédants ne seront pas toujours d’accord. Mais les plus jeunes disposent d’un avantage sur les plus anciens : ils peu- vent a<endre... La contrainte de l’agrément, la liquidité du capital professionnel, influent directement pour les ven- deurs sur leur calendrier et la faisabilité de leur cession, en d’autres termes sur leur « bon de sor;e ». Trois jeunes biologistes de différentes régions françaises et de différentes expériences sont ensuite intervenus. Deux d’entre eux sont déjà entrés au capital de leur structure et le troisième doit normalement bientôt y être intégré aussi. Successivement, ils nous ont fait part de leur parcours. L’un d’entre eux nous a par exemple détaillé sa première expé- rience soldée par un échec, et la façon dont il a pu rebondir et s’épanouir dans une autre structure. Tous ont souligné l’importance de bien lire son contrat et de se faire aider par des avocats spécialisés pour ne pas en accepter tous les items si certains ne nous conviennent pas. Si un accès au capital vous a été promis lors de votre em- bauche, il faut que les termes de cet accès (quand, quel pourcentage etc) soient explicitement notés dans votre contrat. La FNSIP-BM a ensuite présenté les résultats de son en- quête menée au mois de septembre, auprès de ses adhé- rents, afin de me<re en lumière les conséquences de la loi portant réforme de la biologie médicale du 30 mai 2013 sur l’orienta;on professionnelle des internes et leur vision de l’avenir. Ce<e enquête est une parfaite représenta;on des internes en biologie médicale de France et réunit le témoignage de 300 d’entre eux ; il s’agit donc là de la plus grande enquête jamais menée auprès des internes en biologie médicale. Concernant les chiffres les plus marquants : - Pour 56 % des internes, la loi portant réforme de la bio- logie médicale a modifié la vision de leur avenir profes- sionnel (contrats TNS ultraminoritaire non encadrés et de la financiarisa;on de la profession insuffisamment stoppée) ; - La nouvelle loi est à l’origine d’un changement d’orienta- ;on professionnelle pour 21 % des internes. Concernant les internes envisageant une carrière dans le secteur libéral avant la réforme, ils sont 17 % à envisager maintenant une carrière hospitalière. La loi portant réforme de la biologie médicale est-elle à 67 % 17 % 12 % 4 % Oui H>L Oui L>H Non Sans avis Facteurs déclenchants de l'abandon du souhait de carrière dans le secteur libéral (51 internes) ! ! ! 6 16 37 24 36 5 e dans le sect arrièr c s déclenchan eur act F ernes) t al (51 in eur libér e dans le sect ts de l'abandon du souhait de s déclenchan ernes) ts de l'abandon du souhait de ! ! 16 36 24 37 16 ! 6 5 - Mode d’exercice privilégié : alternance entre laboratoire de proximité et plateau technique.

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Les Journées Internationales de Biologie 2013 se sont déroulées, au CNIT La Défense, à Paris, du 13 au 15 novembre 2013. Cette année, en plus de regrouper de multiples exposants, des nouveautés ont vu le jour sur le salon des JIB, comme la Sphère de l’emploi. Tout au long de ces 3 jours, de nombreux colloques et conférences se sont déroulés, abordant ainsi des thématiques diverses et variées. La FNSIP-BM aux JIB La FNSIP-BM, comme l’année dernière, était présente pour représenter les internes en biologie médicale. Elle possédait un stand dans le Carré des Institutions, véritable lieu de rencontre et d’échange entre biologistes médicaux. Elle a également participé à un débat à propos de l’installation des jeunes biologistes dans le secteur libéral. Nous vous en retraçons ici les grandes lignes : Vendredi 15 Novembre 2013 Matin Les jeunes et futurs biologistes étaient présents à ce colloque organisé par le comité scientifique des JIB. Intitulé « Exemple d’intégration de jeunes biologistes médicaux dans les SEL », il a vu intervenir des avocats et un expert-comptable spécialisés en biologie médicale, trois jeunes biologistes médicaux et la FNSIP-BM. reseauprosante.fr

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DOSSIERDOSSIERRetour sur les JIB 2013

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Les Journées Interna1onales de Biologie 2013 se sont déroulées, au CNIT La Défense, à

Paris, du 13 au 15 novembre 2013.

Ce2e année, en plus de regrouper de mul1ples exposants, des nouveautés ont vu le

jour sur le salon des JIB, comme la Sphère de l’emploi. Tout au long de ces 3 jours, de

nombreux colloques et conférences se sont déroulés, abordant ainsi des théma1ques

diverses et variées.

La FNSIP-BM aux JIB

La FNSIP-BM, comme l’année dernière, était présente pourreprésenter les internes en biologie médicale. Elle possédaitun stand dans le Carré des Ins;tu;ons, véritable lieu de ren-contre et d’échange entre biologistes médicaux. Elle a éga-lement par;cipé à un débat à propos de l’installa;on desjeunes biologistes dans le secteur libéral. Nous vous en re-traçons ici les grandes lignes :

Vendredi 15 Novembre 2013

Ma2n

Les jeunes et futurs biologistes étaient présents à ce col-loque organisé par le comité scien;fique des JIB. In;tulé «Exemple d’intégra;on de jeunes biologistes médicaux dansles SEL », il a vu intervenir des avocats et un expert-comp-table spécialisés en biologie médicale, trois jeunes biolo-gistes médicaux et la FNSIP-BM.

Les avocats du cabinet Girault Chevalier Henaine Associés

ont introduit le débat. Après une présenta;on du paysagede la biologie médicale française (biologistes libéraux/finan-ciers ; mode d’exploita;on etc), ils ont comparé différentsmodes d’exercice professionnel (salarié ou TNS). Puis, ils ontpassé au peigne fin les différentes formes juridiques d’ex-ploita;on, en insistant sur les SPFPL, sujet d’actualité, ainsique les règles de déten;on du capital des SEL de laboratoirede biologie médicale. Pour les absents, retrouvez les avocatsdu cabinet Girault & Associés lors du Tour de France de laBiologie médicale de la FNSIP-BM.

Philippe Taboulet, expert-comptable spécialiste de la Bio-logie Médicale nous a ensuite expliqué l’intérêt qu’il y a àdevenir associé pour les jeunes biologistes ayant fait le choixdu secteur libéral. Le financement est un obstacle contre le-quel nous ne sommes pas bien préparés, et certaines cléset règles sont à connaître.

Quel intérêt a devenir associé ?

- S’impliquer et se mo;ver davantage dans ses fonc;ons : votre projet professionnel- Profiter du levier de l’ende<ement pour acquérir des parts et se cons;tuer un patrimoine : le rendement de la biologie après IS est encore proche de 10% du CA (chiffre d’affaires), montant à comparer au coût de l’emprunt : de l’ordre de 3 %.- Accéder à un revenu supérieur- Sécuriser sa posi;on professionnelle au sein de la collec;vité des biologistes- Des départs en retraite inévitables dans toutes les SEL et donc de nouvelles opportunités avec le temps- Mais sans naïveté sur votre prix d’entrée et votre % au

capital

Dans l’idéal, la situa2on se résume ainsi :

• Une SEL avec une rentabilité brute minimale de 30-32 % sur le C.A. (avant rémunéra;on des biologistes associés). Il faut donc bien étudier la cible : rentabilité ? Emprunts ? Inves;ssements ?• Une holding pour porter l’emprunt et limiter la fiscalisa;on du revenu avec des dividendes de SEL qui approchent la charge de l’emprunt ;• Un calendrier annuel qui fait coïncider dividendes et annuité de l’emprunt ;• Une rémunéra;on de gérance qui excède les besoins privés : donc une soupape de revenus familiaux pour couvrir le risque du dividende : faire ses calculs privés ;• Un disponible du financement : (rémunéra;on du travail ne<e de co;sa;ons sociales + dividende) – (IR + prélève- ments sociaux et fiscaux + contraintes de vie) = annuité d’emprunt ;• Un calcul à l’envers sur le prix acceptable de cession.

L’applica;on de ces principes de prudence montre en pra-;que qu’au delà de 100 à 105 % du prix d’achat du C.A., le

financement devient probléma2que.

Les cédants ne seront pas toujours d’accord. Mais les plusjeunes disposent d’un avantage sur les plus anciens : ils peu-vent a<endre... La contrainte de l’agrément, la liquidité ducapital professionnel, influent directement pour les ven-deurs sur leur calendrier et la faisabilité de leur cession, en d’autres termes sur leur « bon de sor;e ».

Trois jeunes biologistes de différentes régions françaises etde différentes expériences sont ensuite intervenus. Deuxd’entre eux sont déjà entrés au capital de leur structure etle troisième doit normalement bientôt y être intégré aussi. Successivement, ils nous ont fait part de leur parcours. L’und’entre eux nous a par exemple détaillé sa première expé-rience soldée par un échec, et la façon dont il a pu rebondiret s’épanouir dans une autre structure.

Tous ont souligné l’importance de bien lire son contrat et

de se faire aider par des avocats spécialisés pour ne pas enaccepter tous les items si certains ne nous conviennent pas. Si un accès au capital vous a été promis lors de votre em-bauche, il faut que les termes de cet accès (quand, quelpourcentage etc) soient explicitement notés dans votrecontrat.

La FNSIP-BM a ensuite présenté les résultats de son en-quête menée au mois de septembre, auprès de ses adhé-rents, afin de me<re en lumière les conséquences de la loiportant réforme de la biologie médicale du 30 mai 2013 surl’orienta;on professionnelle des internes et leur vision del’avenir. Ce<e enquête est une parfaite représenta;on des internesen biologie médicale de France et réunit le témoignage de300 d’entre eux ; il s’agit donc là de la plus grande enquête

jamais menée auprès des internes en biologie médicale.

Concernant les chiffres les plus marquants :- Pour 56 % des internes, la loi portant réforme de la bio-

logie médicale a modifié la vision de leur avenir profes-

sionnel (contrats TNS ultraminoritaire non encadrés et dela financiarisa;on de la profession insuffisamment stoppée) ;- La nouvelle loi est à l’origine d’un changement d’orienta-;on professionnelle pour 21 % des internes. Concernant les

internes envisageant une carrière dans le secteur libéral

avant la réforme, ils sont 17 % à envisager maintenant une

carrière hospitalière.

La loi portant réforme de la biologie médicale est-elle à

67 %

17 %

12 %

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Oui H>L Oui L>H Non Sans avis

Facteurs déclenchants de l'abandon du souhait de

carrière dans le secteur libéral (51 internes)

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- Mode d’exercice privilégié : alternance entre laboratoire de proximité et plateau technique.

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A la fin de ces présenta;ons, de nombreux échanges enri-

chissants ont eu lieu entre les différentes généra;ons debiologistes médicaux, notamment au sujet du choix duD.E.S. de Biologie médicale (les biologistes du secteur libéralsouhaitent que les futurs biologistes médicaux gardent unecertaine polyvalence au cours de leur cursus, l’hyperspécia-lisa;on n’étant pas forcément recherchée dans ce secteur)et du mode d’exercice (l’alternance entre les centres peri-analy;ques et les plateaux techniques devient le moded’exercice majoritaire).

Internes et jeunes biologistes, soucieux d’avoir un regard

informé sur leur avenir et biologistes exerçants venus trou-ver des éléments pour a=rer les jeunes dans leur structureet les faire rentrer au capital de leur groupement étaientprésents. Au total, le colloque a a=ré 76 personnes et s’estdonc hissé à la deuxième marche du podium des colloquesles plus suivis (sur 8), à seulement 3 congressistes près ducolloque le plus suivi. Suite au ques;onnaire de sa;sfac;on,nous avons appris que 80% des congressistes ayant assistéau colloque ont été « hypersa;sfaits ».

Après-midi

Le vendredi après-midi, Madame la Ministre Marisol Touraine

nous a fait l’honneur de sa présence.

Elle est intervenue sur la probléma;que de l’avenir de labiologie médicale et l’importance de fournir aux pa;entsune biologie médicale efficiente, de proximité et de qualité.

S’en est suivie une table ronde regroupant l’ensemble des re-présenta;ons syndicales représenta;ves sur la probléma;quede la médicalisa;on de la profession plébiscitée par Madamela Ministre de la Santé (la FNSIP-BM (Clémen;ne Nesme), leSJBM (Thomas Nenninger), le SNBH (Françoise Co<y), la

FNSPBHU (Jean-Gérard Gobert) et le SDB (Jean Benoît). Ledébat était très intéressant : la profession est unanime, lamédicalisa2on est l’avenir de notre profession et la jeune

généra2on

est prête à relever le défi !

Rendez-vous aux JIB 2014 !

Nous vous rappelons que l’inscrip;on aux JIB est gratuitepour les internes. Comme vous avez pu le découvrir dansles lignes précédentes, les JIB sont propices aux dialogueset débats avec nos pairs sur bons nombres de sujets concer-nant notre future profession, ceci étant par;culièrementenrichissant et apprécié des internes présents.

L’année prochaine, les JIB se dérouleront au CNIT, Paris, du8 au 10 octobre 2014. L’Allemagne sera le pays à l’honneur :des échanges passionnants sont donc annoncés.

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Rapport d’une mission humanitaire à Haïti Port

au Prince

Suite au terrible séisme qui a dévasté le 12 janvier 2010 Portau Prince et ses alentours, l’associa;on Espoir Santé a conçuun projet organisé et durable consistant en la construc;ond’une structure de soins sous forme de modules, résistanteaux cyclones et aux tremblements de terre et autonome àmoyen terme en énergie par la pose de panneaux solaires.Ces modules ont été aménagés et équipés sur place sur unterrain sécurisé de 1000 m2 au Centre de Port au Prince surla propriété de la Congréga;on des Sœurs St Joseph deCluny.Dans ce contexte, notre mission a été de me<re en place lematériel expédié et de former le personnel du laboratoire,notamment à l’automate d’hématologie Micros 60, maisaussi sur des techniques de base telle que la numéra;on deformule sanguine, la recherche de paludisme, ou les copro-cultures parasitaires.

Présenta2on du centre de soins la providence

Le Centre de Soin (CDS) a été construit sur le domaine de laMaison Provinciale de la Congréga;on des Sœurs Saint Jo-seph de Cluny au 139 avenue John Brown à Port-Au-Prince,grâce à un projet ini;é par l’associa;on Espoir Santé dontle siège est à Pointe-À-Pitre, Guadeloupe. Le projet consisteen la reconstruc;on d’un dispensaire qui a été endommagé

par le séisme de janvier 2010. Le centre comporte 12 mo-dules : Accueil, Pharmacie, Consulta;ons, Infirmerie-Ur-gences, Hospitalisa;on de jour, Laboratoire, Cabinetdentaire, Cabinet d’ophtalmologie, Atelier d’Orthoprothèse,Radiologie, Cuisine Buanderie, Local technique, Local visiteurs.Le Centre est construit en face du quar;er Saint-Antoine quiest une zone très pauvre de Port-au-Prince. La communautésemble bien accueillir ce centre.

Camille Piffaut, alors interne en Biologie Médicale en sep1ème semestre aux Hos­

pices Civils de Lyon et Florence-Hélène TRAN, technicienne de recherche CNRS

Dynamique Microbienne et Transmission Virale, UMR CNRS 5557 Ecologie Micro­

bienne à Lyon ont réalisé du 18 au 25 avril 2012 une mission humanitaire en Haï1.

Figure 1 : Le Centre de Santé La Providence

Le but de ce projet est de proposer un service de soinsmême aux plus démunis, en perme<ant une prise en chargepour 100 gourdes haï;ennes (équivalent à 2 USD) quels quesoient les soins réalisés, et d’offrir une structure où tous lessoins sont réalisés au même endroit. La par;cipa;on finan-cière des Haï;ens est importante car de ce<e façon ils par-;cipent à la prise en charge de leur santé, et n’ont pas lesen;ment d’être assisté. Chaque module du CDS est équipé d’un ordinateur, qui doitêtre relié à un réseau informa;que propre au CDS, permet-tant la mise en place d’un dossier pa;ent, où sont retrans-crits le dossier médical, les soins réalisés, les résultats delaboratoire, etc...La propriété des Sœurs Saint-Joseph de Cluny est une en-ceinte protégée par trois gardes armés jour et nuit, dans la-quelle il y a trois écoles de jeunes filles et deux maisons, lamaison Provinciale et la maison des « Sœurs Aînées », oùnous avons logé. Sœur Chris;ane est en charge de la

Congréga;on, qu’elle gère d’une main de maître.

Carnet de voyage

Mercredi 18 avril

Nous arrivons à l’aéroport le soir. Accueil chaleureux par lesSœurs de la Congréga;on Saint Joseph de Cluny.

Jeudi 19 avril

Découverte du laboratoire. Déballage du matériel et net-toyage du laboratoire qui très poussiéreux. Nous rencon-trons notre laboran;ne, Islande qui travaillait au dispensairede La Providence tenue par les Sœurs, jusqu’à sa destruc-;on par le séisme de janvier 2010. En discutant avec Islande, le dispensaire réalisait un grand nombre d’analyses :hémogramme par comptage manuel, glycémie et cholesté-rol sur un spectrophotomètre, coproculture parasitaire,

dépistage du paludisme... Visite à l’ancien dispensaire avecSœur Marie pour récupérer le matériel qui n’avait pas étéendommagé lors du séisme: lames, pipe<es pasteur, agita-teur, spectrophotomètre, microscope, tabouret, centrifu-geuse à micro-hématocrite. De retour au laboratoire, nousavons testé les deux microscopes du dispensaire qui fonc-;onnent bien, avec des objec;fs de bonne qualité.Islande a une grande connaissance du microscope et est àl’aise avec la lecture de lame d’hématologie, de paludisme,de colora;on de gram et de coprologie parasitaire.Suite à une panne de courant, l’installa;on du Micros 60 estreportée.

Figure 2 : Laboratoire vue extérieure

Figure 3 : Laboratoire installé

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Vendredi 20 avril

Répara;on du groupe électrogène qui était en panne sèched’essence. Comme l’intégralité des commandes de réac;fsn’était pas arrivée, début d’une « course poursuite » desproduits dans Port au Prince : produits réfrigérés chez Hos-pital Medical and Supplies, produits Prophalab qui avaientété livrés à l’école Sainte Rose au lieu de la Congréga;on,etc... puis rangement des produits. Nous pouvons me<reen marche le Micros 60 : contrôles OK, répétabilité parfaite,calibra;on en cours quand panne de courant ! Le généra-teur est encore tombé en panne sèche d’essence du fait desa grande consomma;on.

Samedi 21 avril

Nouvelle interven;on du technicien sur le groupe électro-gène. Islande est venue se former sur le Micros 60 : elle veuttout connaître car elle a bien conscience qu’elle devra sedébrouiller seule à notre départ. Descrip;on de l’appareil,explica;on du principe, mise en marche, passage descontrôles... Pour ne pas l’assommer d’informa;ons sur leMicros 60, nous décidons l’après-midi de la former sur leskits unitaires du laboratoire : sérologie VIH, Hépa;te B et C,VDRL, dosage de la CRP en agglu;na;on sur microplaque,test de grossesse urinaire, bandele<e urinaire UniS;ck. Is-lande est très intéressée, et prend en main facilement lestechniques, car elle avait l’habitude de les réaliser dans sonlaboratoire au dispensaire. Présenta;on et prise en maindes pipe<es automa;ques.

Dimanche 22 avril

Journée off avec Benjamin Hedde, un missionnaire de l’as-socia;on FIDESCO, ingénieur et responsable du chan;er deconstruc;on du Centre. Nous visitons Péthionville et Tho-massin puis assistons à une messe en Créole (église pleineà craquer, tout le monde se pousse pour faire de la place etchante ! Le prêche du prêtre est très, très long...).

Lundi 23 avril

Mise en place du Micros 60 avec Islande : maintenance jour-nalière, sensibilisa;on aux passage des calibra;ons et descontrôles. Même après plusieurs cycles de rinçage appro-fondi, vérifica;on des tubulures et calibra;on, les contrôlessortent mauvais pour l’hémoglobine qui est sous-es;méede 20g/L sur les niveaux bas, normal et haut : problème deréac;f de lyse ou usure de la lampe du spectrophotomètre ?Le problème ne vient vraisemblablement pas des contrôlespuisque l’on a testé nos sangs pour lesquels l’hémoglobineétait également sous-es;mée. Tous les autres paramètressont correctement dosés. On décide d’a<endre l’arrivée duDr Thierry Caussé de l’associa;on Espoir Santé pour testerun autre lot de réac;f qu’il doit amener de Guadeloupe.

Nous nous interrogeons sur la viabilité à long terme de lamise en place de tels automates dans des pays qui n’ont pasde représenta;vité du fournisseur au niveau local : il ne serapas possible de déplacer un technicien en cas de panne.

Mardi 24 avril

Nous décidons de traduire le manuel d’u;lisa;on du spec-trophot omètre Biotechnica BT224 donné par BSF, bien quela mise en route de l’automate n’était pas prévue ini;ale-ment. En effet, nous n’avons découvert qu’à notre arrivéele niveau de forma;on d’Islande, qui avait l’habitude de tra-vailler avec un spectrophotomètre. Ainsi, elle pourra éven-tuellement monter des techniques après notre départ,comme le cholestérol que toutes les Sœurs de la commu-nauté aimeraient avoir pour pouvoir être testées ! Objetd’une prochaine mission ?

Figure 4 : Forma5on d'Islande à la lecture de lame

Recherche de la panne pour le Micros 60 : il s’agit bien duspectrophotomètre. Contact avec un fournisseur guadelou-péen Bioteam sur Pointe-À-Pitre pour envoyer la pièce enurgence via un pilote d’AirFrance pour la répara;on avantnotre départ. Forma;on sur le calibrage des pipe<es. Pré-para;on des solu;ons pour le test de falciforma;on.Echanges avec Sœur Marie qui sera responsable de la ges-;on du stock de réac;fs au sein du centre. Prépara;on duréac;f de Ritchie pour la concentra;on des selles, essai avecde la boue (c’est pas cher et il y en a partout!). Nous voyonsensemble les critères de relecture de lame pour le Micros60 : thrombopénie, alarmes, érythroblastes... mais aussi laphysiopathologie des anémies régénéra;ves et arégénéra-;ves. Islande semble très enthousiaste pour les forma;ons« physiopathologie ». La forma;on est théorique et pra-;que par la lecture de lames.Encore un policier tué. Orages et pluies tropicales très im-portants, les enfants ont eu les pieds dans l’eau à l ‘école.

Mercredi 25 avril

Nous déménageons les meubles pour monter une paillassesupplémentaire puis nous con;nuons les forma;ons : Fa-miliarisa;on avec le dosage du chlore ac;f pour savoirquelle quan;té de chlore rajouter chaque jour dans le blad-der. Sensibilisa;on aux dilu;ons en cascade pour le dosagesemi-quan;ta;f de la CRP. Forma;on sur le portoir à VS.Nous essayons aussi la colora;on MGG, il y a pleins de sa-letés dans un premier temps car nous avions u;lisé l’eau durobinet : nouvel essai avec rinçage par de l’eau obtenue parosmose inverse : OK. Rédac;on d’un protocole simplifiépour la calibra;on des pipe<es automa;ques. Rencontreavec la directrice générale de HospitalMedical and Supplies,qui sera le principal fournisseur du Centre.

Inaugura;on du centre avec toute la communauté desSœurs, l’équipe médicale et les ouvriers, bénédic;on par leprêtre et discours de Sœur Chris;ane et des Caussé.Forma;on à la lecture au microscope : ED bactériologie, my-cologie, satelli;sme plaque<aire, agrégats plaque<aire...Pendant ce temps, un camion est renversé dans l’allée àcause des pluies torren;elles et des coulées de boue, 9morts sont retrouvés.

Figure 5 : Bénédic5on du centre le 25 avril 2012

Jeudi 26 avril

Nous visitons l’école le ma;n (prière, levée du drapeau).Puis remise au travail pour notre avant-dernier jour : essaipra;que de détermina;on de la quan;té nécessaire d’hy-

pochlorite de calcium pour le bladder de 10000L d’eau(alors, si j’ai une masse molaire de 142g/mol, que je veuxune concentra;on de 0,7mg/L de chlore ac;f... chimie ?).Forma;on sur la technique de TPHA, avec une nécessité defaire un cours sur les dilu;ons. Forma;on sur la sérologie.Impression des premiers « bons de demande d’examen» dulaboratoire.Nous finissons la traduc;on de la no;ce du spectrophoto-mètre Biotecnica !Cours pra;que par la lecture de lame de sang : myélémie,érythroblastes, anomalies érythrocytaires dans les thalas-sémies et la drépanocytose...

Vendredi 27 avril

Ma;née off avec achat d’ar;sanat local « chez Gisèle » : unerazzia !Forma;on d’Islande sur le contrôle du taux de chlore dansl’eau, la technique de VDRL par flocula;on sur lame qui estune technique fas;dieuse et de lecture difficile. Nous avonscontacté le fournisseur local pour remplacer ce kit par le kitRPR, agglu;na;on sur par;cule de charbon, de lecturebeaucoup plus simple. Lecture de lame : microfilaire et pa-ludisme.Malgré tous nos efforts, la dernière paillasse n’aura toujourspas été montée, malgré nos nombreuses relances aux ou-vriers : il manque les vis !Nous partons le samedi 28 avril et ratons de peu l’ouverturedu CDS programmée au lundi 30 avril. Nous a<endons lesphotos !

Conclusion

Ce<e mission aura été une formidable aventure humaineet a été très réussie avec la réalisa;on de tous les objec;fsfixés. Le centre de soins « La Providence », grâce au travailcolossal de l’associa;on Espoir Santé, accueille actuellement1200 pa;ents/mois. Nous espérons que ce récit susciteral’envie chez certains internes de par;r en mission pour aideret développer pour ne plus assister !

C.P. et F-H.T.

Biologie sans fron5ère est une associa5on à but non lucra5f créée en

1992 par des internes lyonnais pour le développement, par l’améliora-

5on de la santé grâce à la biologie médicale. Plus d’informa5ons sur

www.bsf.asso.fr

Le CDS a besoin de dons pour con5nuer à exister :

[email protected]

Page 5: Retour sur les jib 2013

CURSUSLa qualifica2on de l’internat en

pharmacie hospitalière :

une démarche en cours

en France et au Québec

Aurélie Guérin interne en pharmacie, Université Paris

Sud XI, Paris, France et Jean-François Bussières chef de

département de pharmacie et de l’Unité de recherche

en pra1que pharmaceu1que, CHU Sainte­Jus1ne,

Montréal, Qc, Canada professeur 1tulaire de clinique,

Faculté de pharmacie, Université de Montréal.

20

Les exigences de la prise en charge spécialisée en établisse-ments de santé nécessitent des professionnels formés etcompétents pour assurer la qualité et la sécurité des soinsaux pa;ents. En pharmacie, l’exercice en établissement desanté cons;tue une véritable spécificité, compte tenu de lacomplexité du cadre législa;f et norma;f, du circuit du mé-dicament, de la pharmacothérapie u;lisée, des soins phar-maceu;ques spécialisés et aigus prodigués aux pa;entshospitalisés ou ambulatoires. Si la complexité de la pra;que hospitalière est largementreconnue par les pairs, la forma;on des pharmaciens hos-pitaliers ne fait pas encore l’objet d’une reconnaissance par-;culière par les ordres professionnels de plusieurs pays. Enoutre, des pharmaciens n’ayant pas complété de forma;onspécifique pour exercer en milieu hospitalier sont malgrétout embauchés par certains établissements, compte tenudes besoins des établissements, des ressources financièreset humaines disponibles. En France, des démarches sont ac-tuellement en cours afin de qualifier à l’échelle na;onalela forma;on requise pour exercer en établissement de santéet d’exiger la réussite du Diplôme d’Études Spécialisées(DES) de Pharmacie pour exercer dans les pharmacies àusage intérieur des établissements publics et privés, desanté et médico-sociaux. Des démarches similaires sontaussi en cours au Québec, Canada.

Actuellement en stage au département de pharmacie et àl’Unité de recherche en pra;que pharmaceu;que au CHUSainte-Jus;ne, Montréal, Qc, nous nous sommes intéressésà cet enjeu et nous proposons un bref état des lieux de cesdémarches afin d’alimenter nos réflexions et discussions. Ainsi nous vous invitons à consulter l’ar;cle complet àh<p://indicible.ca/urpp/20140116_QUALIFICATION_Ar;-cle.pdf et notre blogue à h<p://wp.me/p1oLsU-gK

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1er laboratoire pharmaceutique français indépendant

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25 % du chiffre d’affaires sont consacrés

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Page 6: Retour sur les jib 2013

CURSUSCURSUSUne discipline peu connue en

biologie médicale :

Stéphanie Castagnet, jeune biologiste médical, nous fait part de son expérience et de son intérêt pour son travail dans le laboratoire HLA de Nantes.

2322

Après des études de pharmacie à ParisV, j’ai effectué mon 1er niveau d’inter-nat en biologie médicale à Tours, oùj’avais par;culièrement apprécié monstage de biochimie, orienté recherche,l’hématologie avec le contact avec lespa;ents, et l’immunologie. Pour monavenir je savais que je souhaitais resteren milieu hospitalier. Au cours d’unegarde j’ai fait la connaissance d’un réa-nimateur qui m’a expliqué qu’en im-munohématologie il y avait unepénurie de biologistes, notammentdans les laboratoires HLA. Tout d’uncoup tout s’est éclairci : ce<e disciplinetransversale compa;ble avec mes dis-ciplines favorites m’offrait un avenirquasiment assuré. Sans hésiter, j’ai dé-cidé de suivre une maque<e spéciali-sée immunologie.

J’ai pris contact avec le chef de servicedu laboratoire HLA de Nantes (EFS), leDr Anne Cesbron, qui a fait les dé-marches pour ouvrir le poste au sein

de son laboratoire. J’y ai passé ma 3èannée : je me suis rapidement intégréeà l’équipe, très dynamique, rigoureuseet solidaire malgré la pression et la ca-dence de travail. A leurs côtés, je mesuis formée à plusieurs techniques, etparallèlement je me suis formée à lavalida;on biologique. J’ai commencépeu à peu à par;ciper aux staffs duservice de néphrologie, j’ai été sollici-tée pour par;ciper à quelques étudesce qui m’a permis peu à peu d’étoffermes connaissances et de prendreconfiance. Pour m’ouvrir les postes en CHU, j’aidécidé de faire un master 2 rechercheen immunologie : ayant eu la chancede bénéficier de l’année recherche, j’aipris une année de disponibilité. Après2 mois de cours à Paris, je suis revenueà Nantes pour intégrer l’équipe de Sophie Brouard de l’unité Inserm 1064,qui travaille sur les lymphocytes B entransplanta;on et sur la tolérance opé-ra;onnelle. Mon sujet de master 2

l’immunohématologie

et le typage HLA

Page 7: Retour sur les jib 2013

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CURSUSétait d’étudier l’impact d’une modifica;on par;culière dela chaine glycosylée des an;corps sur leur ac;on. Ce<eannée d’ini;a;on à la recherche m’a permis notamment deréaliser une communica;on orale dans un congrès françaisspécialisé en transplanta;on, et de faire plus ample connais-sance de l’équipe des néphrologues.

Au cours de mon master 2, pensant au post internat, j’aicommencé à prospecter dans le réseau des laboratoires HLAen France : je me suis rendue compte que les opportunitésdans le domaine étaient nombreuses. Au même momentj’ai appris qu’un poste s’était libéré dans le laboratoire HLAde Nantes : à mes yeux c’était une chance inespérée de tra-vailler dans le laboratoire qui avait commencé à me former,et c’est naturellement que j’ai postulé.

Après mon master 2 il me restait ma dernière année d’in-ternat à effectuer : d’abord 6 mois au laboratoire d’immu-nologie du CHU, puis retour au laboratoire HLA.En octobre je passais ma thèse, et en novembre je prenaismes fonc;ons de biologiste, plus mo;vée que jamais. Latransi;on s’est bien passée. Actuellement je complète ma forma;on auprès des techni-ciennes et des biologistes, en congrès, et parallèlement jereste en contact avec l’équipe Inserm qui poursuit les tra-vaux entamés en master 2. Au quo;dien je par;cipe à lavalida;on biologique : typages des pa;ents en a<ente degreffe de rein/pancréas/cœur/poumon, recherche d’an;-corps an; HLA par plusieurs techniques, tests ul;mes avantla greffe (cross match), conseil biologique, veille bibliogra-phique, réunions scien;fiques, staff prégreffe en hémato-logie et néphrologie. Je par;cipe aux mises aux pointstechniques en impliquant les techniciennes, je prends letemps de discuter avec elles quand je rends un résultat dif-férent du leur, etc … Prochaine étape : la forma;on aux as-treintes. Par ailleurs, je m’ini;e à la qualité, à la ges;on dulaboratoire.

J’espère réussir à partager mon enthousiasme avec les au-tres internes, faire connaitre ce<e discipline peu connue,car c’est vraiment un mé;er qui permet à la fois d’être enlien étroit avec les cliniciens et en même temps de menerdes ac;vités de recherche, car il y a encore beaucoup d’in-connues dans le domaine de la transplanta;on d’organe etla greffe de cellules couches.

S.C.

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PRATIQUELabtestonline, informa2on

aux pa2ents et mémo pour les

biologistes

Le « taux » de cholestérol, l’INR, le PSA, les GT, globules blancs, globules rouges… Si les examens de biologie médicale

sont très nombreux, la liste de ceux compréhensibles par le pa1ent est courte. Lorsque le pa1ent n’a pas bénéficié d’une

interpréta1on dans le cabinet médical ou le laboratoire d’analyses médicales, il se retrouve donc fort dépourvu.

Plutôt que de se tourner vers les innom-brables forums qui fleurissent sur inter-net, notre pa;ent doit pouvoir bénéficierd’une informa;on fiable, gratuite, et ré-gulièrement mise à jour. C’est l’objec;f dusite LabtestOnline (www.labtestonline.fr).

Concept américain de l’Associa;on Amé-ricaine de Chimie Clinique (AACC), le siteest traduit en français par la Société Fran-çaise de Biologie Clinique (SFBC), vérita-ble société savante regroupant tous lesbiologistes médicaux francophones, quelque soit leur mode d’exercice (libéral,hospitalier, hospitalo-universitaire).

Lab Tests Online®