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ANALYSE FILMIQUE 2 BAC PRO RESSOURCES HUMAINES RESSOURCES HUMAINES Supports : le film + documents complémentaires. Auteur : JC PETON, LP Camille JULLIAN, Marseille, 2009.

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ANALYSE FILMIQUE

2 BAC PRO

RESSOURCESRESSOURCES HUMAINESHUMAINES

Supports   : le film + documents complémentaires.

Auteur   : JC PETON, LP Camille JULLIAN, Marseille, 2009.

Durée   : 4 à 6h.

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NOTE LIMINAIRE   :

Ce film est riche, et même si les élèves ne semblent pas très captivés de prime abord (douce litote), son analyse leur en révèle l’attrait.

Il est intéressant à plus d’un titre :

Par le regard porté sur le monde du travail et les conflits sociaux.

Par son côté initiatique (le passage de l’enfance à l’âge adulte, et l’interprétation psychanalytique qu’on peut en faire).

Par le jeu des symboles et des stéréotypes. Par une étude purement cinématographique des

mouvements de caméra et de ce que cela suggère.

L’analyse de ce film s’inscrit tout à fait dans la partie "Parcours de personnages" du nouveau programme de Français en 2 BAC PRO ; en effet, le trajet de vie de Franck montre bien « comment un personnage évolue depuis son apparition dans l’œuvre jusqu’à la fin ».

Certains aspects de ce film font certes moins sens avec des élèves trop jeunes. Il faut donc les guider d’autant plus.

Cependant, ce qu’il montre de l’entreprise et du monde du travail est au cœur de l’actualité et du nouveau programme d’ECJS en T BAC PRO : "Citoyenneté et travail". On peut même envisager, si on ne tient pas compte de la période historique, de rapprocher cette étude filmique du nouveau programme d’Histoire en 1 BAC PRO, du premier sujet d’étude en l’occurrence : "Être ouvrier en France (1830-1975)".

JC PETON, LP CAMILLE JULLIAN, MARSEILLE, 2009.

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Analyse globale de RESSOURCES HUMAINESRESSOURCES HUMAINES, film de Laurent Cantet, 1999, 100 mn.

Un conflit père / fils   ?

TEXTE 1FRANCK : J'étais à la table des cadres. Je me suis ennuyé à crever. Ils sont sinistres. Et pas très futés.Le Père est très agacé.LE PÈRE : Commence pas comme ça. Pour qui tu te prends toi ?FRANCK : Pour rien de spécial... Je dis juste que demain, je viendrai manger avec vous, parce que vous, vous rigolez.LE PÈRE : Ah ça ! Sûrement pas ! Tu peux pas en faire qu'à ta tête. Tu dois te faire respecter.FRANCK : Papa, arrête !LE PÈRE : Si tu manges avec nous, ce sera vu comme du copinage. Et l'après-midi, quand tu iras voir un gars au pied de sa machine, il te répondra : «Eh dis Frank, à midi, on a bien rigolé, hein ! » Et il t'enverra chier.FRANCK : Mais papa, c'est quoi cette façon de penser ? Si j'ai envie de manger avec quelqu'un que je connais depuis 20 ans...LE PÈRE : Non, à l'usine ce sont des ouvriers, pratiquement tes employés. FRANCK : C'est pas mes employés puisque je suis stagiaire !LE PÈRE : Si ! Tu es quand même amené à les diriger. Et trop de copinage, c'est pas bon pour le respect.

Ressources humaines, Coll. Scénars, Éditions 00h00, Arte éditions, 2000.

1. Où se situe cette scène dans le film ?

2. Quelle relation le père établit-il avec son fils ? Comment le fils réagit-il ?

3. En quoi cette scène est-elle conflictuelle ? 

TEXTE 2FRANCK : Je sais que je suis injuste ! Je sais !... Je sais que je devrais le remercier !... (Il se retourne vers son Père) Je devrais te remercier toi et maman pour ce que vous avez fait ! Tous les sacrifices... Tu as réussi !... Ton fils est du côté des patrons !!! Je ne serai jamais ouvrier ! J'aurai un travail intéressant, je

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gagnerai de l'argent, j'aurai des responsabilités, j'aurai le pouvoir !... Le pouvoir de te parler comme je te parle maintenant, le pouvoir de te virer si je veux comme on te vire maintenant !...Mais ta honte...Ta honte, tu me l'as foutue là ! Je l'aurai là toute ma vie ta honte !Le Père soutient un instant le regard de son fils, puis, sans un mot, arrête enfin sa machine. L'usine paraît tout à coup très silencieuse.Franck, terriblement éprouvé par sa propre violence, s'éloigne en courant.Le Père le suit des yeux, et craque. Ses lèvres se mettent à trembler, il pleure.

Ressources humaines, Coll. Scénars, Éditions 00h00, Arte éditions, 2000.

4. Où se situe cette scène ?

5. Que reproche Franck à son père ? Quelle est la réaction du père ?

6. Quel est le rapport entre les extraits 1 et 2 ?

TEXTE 3Quand le fils crache sa haine et son mépris à la figure de son père pour un motif précis (il lui reproche de ne pas faire grève), et un autre, plus profond, le spectateur ne sait plus où se mettre, à l'image des témoins de la scène dans le plan, dont les visages sont magnifiques à voir. L'immense malaise suscité par ce moment tient à ce qui se dit [...] et, plus encore, à l'obligation qui est faite au spectateur d'y trouver sa place. On peut être sensible au discours du fils, reconnaître sa nécessité, affectivement et politiquement, ou bien le trouver excessif, ridicule sur le fond, voire d'une niaiserie monumentale. On peut être ému par le père, éprouver pour lui de la compassion, et vivre la scène de son côté.

Charles Tesson, Les Cahiers du Cinéma, n° 542, janvier 2000.

7. Quels sont la nature et l’enjeu de ce texte ?

8. En quoi la scène évoquée par Charles Tesson constitue-t-elle le climax (point culminant, moment le plus important) du film ?

9. Comment cette scène est-elle filmée ?

10.«  On peut être sensible au discours du fils… On peut être ému par le père et vivre la scène de son côté » écrit Charles Tesson. Qu’en pensez-vous ? N’est-il pas possible d’être en accord avec les deux points de vue à la fois ?

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RESSOURCES HUMAINESRESSOURCES HUMAINES, l’affiche du film :

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RESSOURCES HUMAINESRESSOURCES HUMAINES, photogrammes :

Plan 1, à la maison (début du film) :

Plan 2, dans l’usine (fin du film) :

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Analyse globale de RESSOURCES HUMAINESRESSOURCES HUMAINES, film de Laurent Cantet, 1999, 100mn.

Après visionnage, question globale : de quoi parle ce film ?► Feed-back collectif afin de faire émerger des axes d’analyse avec les élèves, avant de travailler sur les documents complémentaires.

Le monde de l’entreprise, les 35 heures, les conflits sociaux (grève, licenciements, rapports patron / ouvriers, syndicalistes…) ; d’où le titre Ressources humaines.

Un film initiatique : de l’arrivée au départ de Franck, il a fait l’apprentissage de la vie, de la réalité professionnelle, du besoin de partir : adieu à l’enfance, entrée dans l’âge adulte…ailleurs.

L’affrontement entre un fils et son père, dans le champ professionnel mais aussi dans la sphère familiale.

Un conflit père / fils   :

TEXTE 11. Où se situe cette scène dans le film ?

Chez les parents de Franck, dans la cuisine (plutôt au début du film).2. Quelle relation le père établit-il avec son fils ? Comment le fils réagit-il ?

Le père s’impose à son fils ; il le domine par la parole (il parle davantage) et le soumet à son autorité paternelle : « Pour qui tu te prends toi ? », « Tu dois te faire respecter. » Frank proteste mais se soumet au pater familias. Le père n’est pas bafoué dans son autorité, c’est le chef de famille auquel Franck accorde son respect : il le laisse dominer le débat (« dominus » = maître en latin).

3. En quoi cette scène est-elle conflictuelle ?  Conflit verbal père / fils (cf. photogramme 1). Père et fils sont filmés en plan rapproché pendant leur dialogue : ils sont ensemble, mais Franck est assis, plus bas le père domine symboliquement le fils.

TEXTE 24. Où se situe cette scène ?

Dans l’usine : scène de confrontation finale du fils révolté face au père passif, qui accepte son sort (le licenciement, la soumission au patron) et continue à travailler comme si de rien n’était (monologue accusateur de Franck).

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Rôle important des indications scéniques en italiques didascalies théâtrales, pour traduire la réaction du père (absence de paroles le cinéma, c’est de l’image : le théâtre parle / le cinéma montre…).

5. Que reproche Franck à son père ? Quelle est la réaction du père ? Il lui reproche d’abord sa passivité, mais surtout la « honte » qu’il éprouve (cf. texte 2) : la honte d’être un fils d’ouvrier, « un minable », et puis la honte d’avoir eu honte d’être un fils d’ouvrier (sentiment de culpabilité redoublé). Le père se tait (silencieux, vaincu, honteux, anéanti), craque et se met à pleurer. Il arrête sa machine (geste symbolique : quelque chose s’est brisé en lui et rien ne sera plus comme avant, son fils le dépasse). Cette scène traduit la prise de pouvoir symbolique de Franck sur son père (cf. théâtre : c’est celui qui parle le plus qui domine). Ce n’est plus le père qui dirige la vie du fils ; Franck rejette l’autorité paternelle pour poursuivre son chemin (meurtre symbolique du père = rituel nécessaire pour entrer dans l’âge adulte, cf. Freud).

6. Quel est le rapport entre les extraits 1 et 2 ? 2 scènes d’affrontement père / fils, mais dans l’extrait 1, Franck est toujours l’enfant soumis à son père ; alors que dans la scène 2, il devient adulte en s’émancipant de la tutelle paternelle film initiatique, film d’apprentissage.

TEXTE 37. Quels sont la nature et l’enjeu de ce texte ?

Un article de critique de cinéma ; analyse du film.8. En quoi la scène évoquée par Charles Tesson constitue-t-elle le climax (point culminant,

moment le plus important) du film ? Le climax : c’est là que le conflit se dénoue ; Franck s’émancipe.

9. Comment cette scène est-elle filmée ? Père et fils sont filmés en champ / contre-champ : ils ne sont plus réunis à l’image, mais opposés ; cela traduit visuellement leur rupture définitive, et le fait que Frank se rebelle et échappe à son père (cf. photogrammes 1 et 2).

10. «  On peut être sensible au discours du fils… On peut être ému par le père et vivre la scène de son côté » écrit Charles Tesson. Qu’en pensez-vous ? N’est-il pas possible d’être en accord avec les deux points de vue à la fois ?

La révolte du fils est légitime ; le fatalisme du père est compréhensible. Le rejet du père est nécessaire à l’homme pour devenir adulte, mais c’est dramatique pour le père, qui se voit dépossédé et vieilli d’un coup (il va perdre son emploi, rentrer dans le 3°âge). On comprend la rébellion du fils, et on compatit à la douleur du père qui se voit dépassé et humilié (cycle de la vie).

Le film nous parle de Ressources Humaines, dans l’usine certes, mais aussi dans la vie (conflit des générations = leitmotiv humain, motif récurrent).

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Analyse globale de RESSOURCES HUMAINESRESSOURCES HUMAINES, film de Laurent Cantet, 1999, 100mn (suite).

Des personnages stéréotypés   ?

Étudiez la personnalité des personnages principaux (aspect physique, vêtements, cadre de vie, loisirs, comportement et langage).

Le patron :

Le DRH :

Jean-Claude (le père) :

Mme Arnoux (la syndicaliste) :

Alain (le jeune ouvrier) :

Franck :

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Une affiche énigmatique   ?

Étudiez la composition de l’affiche : que voyez-vous, et comment l’interprétez-vous (dénotations et connotations) ?

Un film politique   ?

En quoi ce film peut-il être qualifié de « film politique » ?

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Analyse globale de RESSOURCES HUMAINESRESSOURCES HUMAINES, film de Laurent Cantet, 1999, 100mn (suite).

Des personnages stéréotypés   : Étudiez la personnalité des personnages principaux (aspect physique,

vêtements, cadre de vie, loisirs, comportement et langage).

Le patron : la cinquantaine dodue (bien nourri), en costumes classiques, il roule en Mercedes et écoute de la musique classique (cultivé) ; il pratique un double langage vis-à-vis des ouvriers : patelin et paternaliste par devant, cynique et sans pitié par derrière, dans le but d’augmenter ses profits. Le DRH : la quarantaine dynamique, physique entretenu (brushing impeccable, bronzage aux UV), il porte des vêtements prétentieux qui se veulent chics et à la mode (cravates criardes, veste Mao). Il soutient le patron et pratique aussi un double langage dans le but de manipuler les délégués syndicaux et les ouvriers. Jean-Claude (le père) : ouvrier consciencieux en fin de carrière, en bleus de travail ou en vêtements modestes ; il habite un petit pavillon, roule en vieille 309 Peugeot et fait de la menuiserie pendant ses loisirs (un bricoleur du dimanche). Il fonctionne à l’ancienne (il paie le restaurant en liquide, alors que son fils utilise une CB) et ne comprend pas tout ce qui est moderne (cf. ses conversations avec Franck). Très respectueux de la hiérarchie (engueulade du contremaître), il s’est sacrifié pour que son fils Franck fasse des études et devienne un patron à son tour. Mme Arnoux (la syndicaliste) : syndicaliste CGT, elle tient un discours viscéralement anti-patronal : « …la faute au libéralisme », d’abord hostile à Franck puis devenant plutôt sympathique. Alain (le jeune ouvrier) : devenu ouvrier pour nourrir sa famille (2 enfants), il habite une HLM modeste (clic-clac, absence de décoration) ; il ne fait pas confiance au « système ». Frank : dans l’entre-deux ; il est tiraillé, écartelé entre son milieu d’origine modeste et le monde patronal auquel ses études vont lui permettre d’accéder ; il alterne les symboles de l’une ou l’autre des classes sociales : ses vêtements, costume ou jeans ; il écrit avec un (faux) Mont-Blanc. Il ne se sent plus vraiment chez lui dans le monde ouvrier (bagarre en soirée, dialogue avec son beau-frère), mais il n’est pas rentré vraiment dans le milieu patronal (exclu de certaines réunions, on lui ferme la porte au nez).

® Le prénom, Franck, est symbolique : il suggère la franchise, l’honnêteté ; Franck est un personnage vrai, qui ne triche pas mais affronte sa situation.

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Certes, ces personnages peuvent exister dans la vraie vie, mais ce sont aussi des stéréotypes, des clichés, des personnages symboliques au service du schéma dramatique, et de l’enjeu du film (ce que le réalisateur veut montrer).

Une affiche   énigmatique   : Étudiez la composition de l’affiche : que voyez-vous, et comment

l’interprétez-vous (dénotations et connotations) ?

Affiche dominée par le noir et blanc : un film manichéen (?)

Focalisation sur le personnage de Franck, face à ses problèmes.

Une photo retravaillée à l’ordinateur (merci Photoshop !) et colorée : le silo en arrière-plan symbolise l’industrie, et c’est aussi une métaphore du futur (le silo comme une fusée lancée vers le progrès). Franck, au premier plan, est écrasé dans le cadre comme dans son costume-cravate (comme un prisonnier, broyé par la pression sociale) ; il a les traits soucieux et les yeux baissés, comme s’il regardait en lui-même (l’esprit préoccupé par son choix impossible = dilemme, choix cornélien entre le patronat et le prolétariat).

Le cadre blanc, qui comprime la photo, est coupé par le titre : Ressources humaines évoque à la fois la gestion des hommes dans l’entreprise, mais aussi le facteur humain face aux pressions de l’entreprise.

Ce film parle du « Blues des cols blancs », issus de milieu modeste et qui éprouvent un sentiment de trahison face à leur milieu d’origine, lorsqu’ils sont amenés à soutenir une logique libérale au sein de l’entreprise, au détriment des employés ; ou quand ils sont eux-mêmes victimes du système.

Un film politique   :

En quoi ce film peut-il être qualifié de « film politique » ?

Ce film dénonce les méfaits du libéralisme lorsqu’il conduit à sacrifier des destinées humaines pour améliorer les profits d’une entreprise (en remplaçant des ouvriers par des machines dans le film, ou en délocalisant la production) ; certes, les usines peuvent être contraintes à de telles mesures afin de lutter contre la concurrence, mais les licenciements entraînent toujours des drames humains pour les salariés qui en sont victimes.

Ce film relève en effet du cinéma politique car il évoque « la lutte des classes », mais ce n’est pas un film de propagande : il ne propose aucun discours de revendication sociale ni aucune solution-miracle au problème.

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