Responsable Contact / Bureau...
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N° / Nr 1
61e année
61ste jaargang
2014-2015
Contact n°1, 2014-2015
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Communications / Mededelingen
Le Weimar Youth Forum aura finalement lieu au deuxième quadrimestre. De plus amples informations seront
communiquées aux étudiants en temps voulu.
Het Weimar Youth Forum zal uiteindelijk op de tweede semester plaatsnemen. Bredere inlichtigen zullen te
zijner tijd aan de studenten meegedeeld worden
A la suite du weekend à Zevenkerken, il est demandé aux étudiants de fournir un feedback sur les activités du
weekend. De plus, madame Jennifer Waldron a aimablement accepté de dispenser une seconde séance de
formation. Cette formation sur « la réponse à apporter à une objection » se déroulera le samedi matin avant la
réunion thématique. Il n'y a que deux dates possibles : le 08/11 ou le 22/11/2014. Il est demandé aux étudiants de faire part de leurs commentaires sur le weekend et leur choix de date à l’adresse [email protected] et
avec comme objet: Date Waldron + Feedback
Na het weekend in Zevenkerken, worden studenten gevraagd om feedback te geven over de activiteiten van het
weekend. Bovendien, heeft mevrouw Jennifer Waldron vriendelijk aanvaardt om een tweede opleidingssessie te
geven. Deze opleiding over « het antwoord tot een objectie » zal op zaterdag ochtend gebeuren voor de
thematiek vergadering. Er zijn alleen twee mogelijk data : 08/11 of 22/11/2014. Studenten worden gevraagd om
hun keuze mee te delen op het adres [email protected] en met als object : Datum Waldron +
Feedback
Sommaire / Inhoudsopgave
Edito, Jimmy Los………..………………………………………………...………………...…..p.2
Communications / Mededelingen………………….………….………………………………...p.2
« Les « mégatendances » : évolutions radicales de nos sociétés », Charles-Antoine Flament….p.3
« Employés sans richesses : la troisième grande révolution », Quentin Van Keymeulen ……...p.5
« Pour la légalisation du cannabis: Responsabilisons nous », Jérôme Fagelson………………..p.7
« Against the legalization of cannabis », Eric Standaert………………………………………..p.8
« Pour l’augmentation de l’âge des retraites afin de rééquilibrer le système»,
Sébastien de Schietere de Lophem …………………………………….……………………….p.9
« Contre l’augmentation de l’âge des retraites », Mapendo (Serge)
D'ambalasa…………………………………………………………………..…………………..p.10
« Neuromarketing, a new way of advertising ? », Marie-Sibylle Feyens……………….………p.11
« Faut-il payer les rançons à l’Etat Islamique ? », Aymeric Lannoy……………………………p.12
« Quels sont les effets de l’influence grandissante des Etats-Unis sur notre culture européenne ? », Charlotte
Durieux………………………………………………………………………………..p.14
Summary of Ambassador Rudoph Huygelen’s Intervention « The Current Geopolitical Situation », Brecht
Flamant…………………………………………………………………………..………p.15
Composition du bureau 2014-2015 / Samenstelling van het bureau 2014-2015………………..p.17
Avertissement/Waarschuwing………….………….…………………………………………....p.17
Mécenat & Sponsoring / Mecenaat & sponsoring……………………………………………....p.17
Bienvenue à bord,
Chers membres, bievenue à vous pour une nouvelle année à la Conférence, pleine de débats et d’articles tous
plus passionnants les uns que les autres. Après un excellent weekend à Zevenkerken, c’est avec un
enthousiasme renouvellé que la première équipe de rédacteurs a pris la plume pour vous offrir matière à
réfléchir. Une fois n’est pas coutume, la diversité des sujets et des styles devraient premettre à chacun d’en
vous de trouver de quoi satisfaire sa curiosité et sa soif d’apprendre.
En vous souhaitant une bonne lecture de ce premier numéro,
Jimmy Los
Responsable Contact / Bureau 2014-2015
Contact n°1, 2014-2015
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Les « mégatendances » : évolutions
radicales de nos sociétés
La « mégatendance » est un
concept utilisé dans le
monde actuel des affaires. Il
s’agit d’un changement
politique, social,
économique, technologique
ou démographique à long
terme, qui se met en place lentement mais
inexorablement. C’est une modification
fondamentale de nos modes de vie, qui influence
profondément les choix et orientations de notre
société sur des décennies.
Il ne faut pas confondre le concept de
mégatendance avec le phénomène de « mode »,
telle la « hipster-isation » des jeunes de notre
société ou le mouvement « hippies » des années 60.
Après une description de quelques mégatendances
de notre histoire passée et de l’intérêt à les
identifier, cet article traitera principalement des
mégatendances qui pourraient survenir dans le
futur. Ainsi, sera décrite l’évolution des innovations
vers l’objectif « zéro », pour ensuite traiter de
l’idée de « singularité ».
Mégatendances du passé et l’intérêt de les détecter
Afin de clarifier quelque peu le concept de
« mégatendance» et mettre le lecteur en condition
de mieux saisir le contenu de cet article, il importe
de reprendre et décrire des exemples passés de
phénomènes observés ces derniers siècles.
L’accélération de la croissance des populations est
un des grands phénomènes de ces deux derniers
siècles. Cette croissance démographique galopante,
facilement observable, a des répercussions
importante dans de nombreux domaines et secteurs
d’activités, tels que l’économie, l’histoire, le
marketing, etc. L’analyse de cette croissance donne
des clefs de lecture pour comprendre le
développement de ces secteurs d’activités.
La mégatendance « croissance exponentielle de la
population terrestre » a profondément marqué ce
dernier siècle : cela s’est manifesté par le besoin en
terres nouvelles et en espace, mais aussi par les
changements de paysages urbains et ruraux, par les
problèmes chroniques d’approvisionnement en eau
de qualité, ou encore en pénurie de ressources en
tout genre.
Le siècle précèdent a aussi été marqué par
l’apparition de la démocratie participative. Cette
mégatendance a fait apparaître le suffrage
universel, le concept de « lobbying », les initiatives
populaires et les referendums.
Ainsi, la plupart des évolutions de notre société, et
même la grande majorité des sociétés de notre
planète, sont des conséquences de mégatendances
sous-jacentes.
Ces grandes tendances, qu’elles soient positives ou
négatives, peuvent être utilisées et analysées à bon
escient dans un grand nombre de domaine. Un de
ceux-ci est le marketing. Prévoir les grandes
tendances du futur et identifier celles qui sont les
plus actuelles, permet de mieux comprendre le
comportement des consommateurs et leurs besoins.
Par conséquent, une bonne analyse de ces
comportements permet de pénétrer de façon
efficace les marchés et de s’y positionner avec
efficacité.
L’analyse des mégatendances est également
cruciale pour les gouvernements. Ainsi, les
projections relatives au vieillissement de la
population devraient permettre aux dirigeants
politiques de décider de mesures pertinentes pour
garantir un fonctionnement durable de notre
société.
Les mégatendances à venir
Ce qui mérite aujourd’hui une attention particulière,
ce ne sont pas seulement les évolutions qui ont
marqué notre passé, mais surtout celle que nous
pouvons envisager pour le futur. C’est un exercice
particulièrement utile pour pouvoir se situer et
prévoir les besoins de notre société. Ceci est
d’autant plus important pour une équipe de
marketing ou pour des entrepreneurs, car c’est ainsi
qu’ils pourront se positionner sur le marché et
anticiper les segments attrayants que réserve le
futur proche. Un peu d’imagination et de bon sens
permettent aisément de prévoir les grandes
tendances futures. Nombreux sont les articles qui
les énumèrent et les développent en détail.
Une mégatendance s’avère particulièrement
intéressante: « l’innovation vers le zéro ». Celle-ci
regroupe une série de concepts tels que : zéro
pourcent de dette publique, zéro défauts de
fabrication ou de paiements, zéro infractions de
sécurité, zéro criminalité, zéro émission de dioxyde
de carbone et zéro pollution, recyclage parfait des
matériaux et biens d’autres.
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L’intérêt pour les énergies renouvelables prend son
envol. Nous nous retrouverons sans doute avec que
des éoliennes, des panneaux solaires, l’énergie
océanique, l’énergie géothermique et de nouveaux
fiouls biologiques pour générer notre électricité.
A noter que l’ensemble des mégatendances se
télescopent l’une sur l’autre. Certaines se mettent
en placent, entraînant l’apparition de nouvelles en
réaction aux premières. Ainsi, la croissance
démographique non contrôlée débouche sur un
problème de ressources, qui lui-même peut se
traduire par une augmentation de la dette publique.
Cette dernière sera contrée par la mégatendance
« innovation vers le zéro », la singularité
technologique et ainsi de suite.
Ces mégatendances commencent déjà à se mettre
en place. De bons exemples sont ces films
hollywoodiens décrivant une société où les truands
sont rares et le taux de criminalité proche de zéro.
Ce ne sont toujours que des fictions, mais la réalité
commence déjà à s’en rapprocher.
On peut également penser à ces films où les robots
prennent lentement le contrôle d’eux-mêmes pour
se développer sans la contribution des êtres
humains. Ceci nous amène au concept de
« singularité technologique », déjà d’écrite par
Irving John Good en 1965 : les évolutions des
moyens et des processus technologiques deviennent
tels que l’intervention et la contribution humaine
deviennent minimes, si pas inexistantes, pour faire
avancer le progrès technologique. Le risque est la
perte du contrôle humain sur le progrès. Cela
conduit à un futur imprédictible pour nous, les êtres
humains, espèce caractéristique de l’ère de la « pré-
singularité ».
Cette idée est loin d’une pure fiction. Elle est
envisagée par la communauté scientifique depuis
des décennies. La loi de Moore, qui prévoit le
doublement tous les dix-huit mois de la puissance
de calcul, de la vitesse et de la quantité de mémoire
des ordinateurs, est un des piliers du concept de
singularité technologique. L’importance de ce
concept est telle qu’une université à même été
fondée en 2008 aux Etats-Unis, dans la « Silicon
Valley »,. Cette « Singularity University » aborde
les grands défis futurs de nos sociétés. Les dons
privés et par le patronage d’organisations de grande
envergure montrent l’intérêt et l’importance du
sujet.
Remise en question
L’analyse des mégatendances permet une réflexion
poussée sur le devenir de l’être humain. Qu’en sera-
t-il de l’homme avec l’automatisation de notre
société? Quel rôle lui sera-t-il réservé si l’évolution
technologique progresse « toute seule » ? Et
surtout, quelles seront les « mégatendances» du
futur si la singularité technologique se matérialise?
D’autres phénomènes viendront-ils contrecarrer
l’automatisation à outrance ?
Ces questions méritent d’être examinées en
profondeur, même, et surtout, si les réponses nous
éclairaient sur des dérives potentielles, sur les
dangers de certaines mégatendances pour le genre
humain et de son existence sur cette planète.
Charles-Antoine Flament
Membre de la Conférence Olivaint, s’exprimant à titre
personnel.
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Employés sans richesses :
La troisième grande révolution
Les deux premières
révolutions industrielles du
18-19ème siècle ont infligé
beaucoup de souffrances
mais ont finalement profité à
tous. La troisième
révolution, digitale
(caractérisé par la puissance de calcul informatique,
la connectivité et l'omniprésence de données
récoltées et disponibles en tout genre) pourrait être
encore bien plus cruciale que les deux précédentes.
En effet, cette révolution change radicalement et
divise le monde du travail à une échelle encore
jamais vue au cours de ces 100 dernières années.
Il y a trois raisons pour cela :
premièrement, l’intelligence artificielle et
l'automatisation menace l'emploi de beaucoup de
personnes. Deuxièmement, la création de valeur
dans l'ère du digital a généré peu d'emplois.
Troisièmement, ces
changements sont maintenant également présents
dans les pays en voie de développement comme la
Chine. Le résultat est qu'énormément de richesse
est créée avec peu de travailleurs et que le travail ne
garantit plus des revenus croissant, excepté pour
une petite élite de la population mondiale.
La majorité des personnes est réfractaire aux
changements radicaux, et ce, souvent à juste titre.
Les deux révolutions industrielles, la première
commençant fin du 18ème siècle, et la seconde, 100
ans plus tard, ont fait des victimes qui ont perdu
leurs jobs dû à la puissance de la vapeur, plus tard
dû à l'électricité, à la voiture se passant de chevaux
et par encore beaucoup d'autres inventions qui ont
changé le monde. Mais ces inventions ont amélioré
la qualité de vie et transformé la société de façon
radicale. Elles ont crée de nouvelles opportunités
économiques à grande échelle avec de nouveaux
emplois pour remplacer les anciens.
Une troisième grande vague de nouvelles
inventions et changements économiques est causée
par les avancées en la matière de communication,
informatique et internet qui présagent d'apporter
leurs lot de changements et tensions économiques
et sociales. L'avancée dans le secteur de la
robotique est également fulgurante : les avions sans
pilotes, les traducteurs instantanés, les robots qui
savent écrire des articles tout seul, les cours
universitaires à distance et même les opérations
chirurgicales à distance sont des inventions
remarquables. La question de savoir si ces
inventions vont apporter de nouveaux emplois pour
compenser les emplois devenus obsolètes est une
bonne question. Jusqu'à présent, cela ne semble pas
être le cas. Il suffit de regarder Google et Facebook
qui emploient moins de 50,000 personnes chacun ;
ils comptent infiniment moins d'employés que les
grandes entreprises équivalentes du 20ème siècle.
Même en Chine cela se vérifie : Foxconn qui
fabrique des appareils électroniques pour l'étranger
employait à un moment 1,5 millions de personnes.
Mais a cause de l'augmentation du coût du travail et
de la diminution du prix de la robotique, l'entreprise
remplace des ouvriers par des machines. Le futur de
la Chine n'est plus l'industrie de la manufacture
mais bien l'industrie digitale comme le montre
l’exemple récent d'Alibaba (une entreprise de e-
commerce Chinoise) qui a fait des débuts
spectaculaires en bourse ce 19 septembre et
n'emploie que 20,000 personnes.
Une loi très connue en informatique est celle de
More qui dit que la puissance de calcul double
environ tous les deux ans. C'est une croissance
exponentielle incroyable dont il est difficile de se
rendre compte. Une étude suggère qu'entre 1988 et
2003, l'efficacité des ordinateurs a été multipliée
par 43 millions. Cette amélioration est, en plus de
l'augmentation de la puissance de calcul, dû en
majorité à l'amélioration de l'efficacité des
algorithmes utilisés par les ordinateurs. Par
exemple, aujourd'hui les possesseurs de smartphone
ont dans leurs poches plus de puissance de calcul
que les super-ordinateurs des années 1960. Ou
encore, en 2005, deux économistes estimaient que
conduire une voiture dans une rue bondée est une
tâche tellement complexe que jamais un ordinateur
ne pourra le faire. Or, quelques années plus tard
seulement, Google révèle au monde plusieurs
voitures capables de réaliser cette tâche.
Concernant les software, ils deviennent toujours
meilleur pour relever un grand défi : celui de
comprendre l'homme et interpréter des images;
comme on peut le voir avec Siri et les systèmes
d'armements des avions de chasse modernes qui
peuvent traquer plus de 60 cibles simultanément et
les neutraliser par ordre décroissant de danger, et
tout cela sans aucune intervention du pilote.
Contact n°1, 2014-2015
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Cette révolution, comme les deux précédents, va
amener beaucoup d'améliorations avec elle au
niveau de la qualité de vie ; mais, comme par le
passé, la société aura du mal et sera lente à
s'adapter. Les économistes Carl Benedikt Frey et
Michael Osborne de l'université d'Oxford on
récemment analysé plus de 700 emplois pour
étudier à quel point ils seraient facile à automatiser.
Ils ont conclu que 47% des emplois aux Etats-Unis
risquent d'être automatisés au cours des 10 à 20
prochaines années. Par exemple, la probabilité
d'automatisation est la plus élevé pour les quelques
emplois suivants : réceptionnistes (96%), assistants
juridiques (94%), chauffeurs de taxi (89%), ... En
revanche, ceux qui ont le plus faible risque
d'automatisation sont par exemple : médecins,
chirurgiens, professeur de primaire et chorégraphes
(0,4%), avocats (3,5%), musiciens et chanteurs
(7,4%).
Le fait que la révolution digitale donne un pouvoir
sans précédent entre les mains de peu de personnes
signifie qu'elle est en train de séparer grandement
une minorité de personnes riches et qualifiées du
reste du monde. Dans le passé, les nouvelles
technologies ont habituellement augmenté les
salaires en augmentant la productivité avec les
gains répartis entre les employés qualifiés et moins
qualifiés, ainsi qu'entre les possesseurs de capital,
les travailleurs et les consommateurs. Plusieurs
études l'ont montré. Hors maintenant une cassure
est en train de se former où les revenus d'une
minorité de la population est en train d'augmenter
sensiblement par rapport à une grande majorité des
personnes moins riches et qualifiées.
Jusqu'à présent, les turbulences ont essentiellement
été ressenties par les employés peu et moyennement
qualifiés des pays riches. Les revenus des personnes
hautement qualifiés, c'est à dire avec des
compétences qui complémentent celle des
ordinateurs, ont augmentés tandis que le salaire des
employés plus bas dans l'échelle de qualification
ont diminués. La moitié des pays de l'OCDE (dont
la Belgique est un des membres fondateurs,
ensemble avec, entre autres, le Luxembourg, les
Pays-Bas et la France) ont vu leurs salaires médians
stagner depuis l'an 2000. Les pays qui ont le plus
haut taux de croissance, comme l'Allemagne et la
Grande-Bretagne sont les pays parmi lesquels les
salaires ont le plus souffert.Tout ceci met les
gouvernements à rude épreuve qui vont devoir
réguler et supporter ce changement. Si leur réponse
est correcte, ils seront capables de canaliser ce
changement technologique pour le bien de la
population. En revanche, si leur réponse est
incorrecte, ils pourraient subir les attaques des
pauvres travailleurs sous-employés d'une part et des
riches contribuables payant l'impôt à contrecoeur
d'autre part. C'est un problème complexe auquel il
n'existe pas une solution miracle. Par contre, un
élément qui doit définitivement faire partie de la
solution est l'éducation. Il y a trop de personnes
dans les pays pauvres qui ne savent pas lire tandis
que dans les pays riches trop d'élèves ne finissent
pas le secondaire. De plus, l'éducation ne devra pas
être limité aux jeunes, mais les adultes devront
apprendre tout au long de leur vie s'ils ne veulent
pas être dépassés pas les avancées technologiques.
Lors des deux révolutions industrielles précédentes,
il a fallu près de 100 ans pour que les
gouvernements investissent dans l'éducation et ainsi
permettre aux travailleurs de bénéficier des
bienfaits de la révolution industrielle. Cette
révolution digitale exige une réponse similaire,
donc apprenons du passé et agissons pour un futur
au profit d'un maximum de monde.
Sources: Ryan Avent & Madisson Project
Quentin Van Keymeulen Membre de la Conférence Olivaint, s’exprimant à titre
personnel.
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Pour/Contre - Voor/Tegen - For/Against
Pour la légalisation du cannabis:
Responsabilisons nous
« Nous appelons homme
libre celui qui est à lui-même
sa fin et n'est pas la fin
d'autrui. » Aristote.
L’humain ne doit pas être
prisonnier d’un carcan
imposé par l’Etat. Il convient
de mettre l’Homme face à ses responsabilités, le
plaçant au cœur du dispositif sociétal par l’usage
des drogues et en particulier du cannabis. Ce débat
est récurent et concerne toutes les régions du
monde.
En France, en 2012, le cannabis, c’est 4 millions
d’usagers pour 550000 fumeurs réguliers et un
budget de 3 milliards d’euros rien qu’en
interpellations pour faire respecter la loi. Les
chiffres font tourner la tête, on ne peut que dresser
un constant d’échec devant autant de contrebande
qui ne fait qu’engraisser les organisations du crime
et permettent à de jeunes dealers de vivoter tout en
engendrant de la violence. La pénalisation du client
n’a pas fonctionné. Il convient alors d’encadrer
cette pratique en changeant de paradigme de telle
sorte qu’il soit gagnant pour tous.
Comme le montre le rapport Rocques de 1998, le
cannabis n’est pas plus nocif que le sont l’alcool ou
les cigarettes. Le rhum est une drogue autorisée par
l’Etat pour des raisons historiques et culturelles.
On peut également citer le cas du rhum, devenu un
alcool français suite à la colonisation des Antilles.
Ainsi, en devenant un monopole d’Etat avec un
système de licence, le cannabis deviendrait d’une
certaine façon politique acceptable. C’est la
solution préconisée par l’Uruguay. Ils ont lancé un
appel d’offres pour pouvoir planter et
commercialiser en 2015 le cannabis.
Les arguments du rapport Rocques du point de vu
sanitaire ne sont pas les seuls, le cannabis possède
des vertus thérapeutiques importantes notamment
pour les personnes souffrant de cancer. En dehors
de se fumer le Cannabis a de nombreuses
applications industrielles et commerciales. On n’en
dénombre pas moins de 25000.
Mais encore une fois, il convient de mettre les
personnes face à leurs responsabilités. Laissons les
personnes assumer leurs actes. Fumer un joint de
façon responsable peut être un de ces petits plaisirs
de la vie, comme boire un bon vin, avoir une
relation sexuelle ou encore aller au stade et
supporter son équipe préférée. Le plus important est
d’éduquer sur les risques encourus et de
responsabiliser le consommateur, comme par
exemple en augmentant les peines encourues pour
les automobilistes se faisant surprendre positif lors
d’un test anti drogue sur le bas coté de la route.
Dans la pratique, un encadrement de la vente de «
Marie Jeanne », permettrait de couper
financièrement l’herbe sous le pied d’organisations
terroristes, tout en anéantissant les répercussions du
trafic dans nos rues. La mise en place d’une «
filière nationale » pour la plantation de chanvre
semble être une excellente idée pour s’assurer de la
qualité et de la traçabilité du produit, tout en
apportant un plus à notre économie. En parlant
économie, l’économiste Pierre Kopp avait chiffré
en 2011 à près de 1 milliard la somme que l’Etat
français pourrait recevoir s’il taxait le cannabis
comme le tabac. La justice s’en sortirait grandie,
d’après cet économiste, c’est 300 millions d'euros
de dépenses annuelles pour les interpellations
d'environ 80.000 personnes, et même davantage car
il faudrait comptabiliser également les sommes
liées aux gardes à vue, au fonctionnement des
tribunaux et à l'exécution des peines.
Jérôme Fagelson Membre de la Conférence Olivaint, s’exprimant à titre
personnel.
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Against the legalisation of
cannabis
Should or shouldn’t we
legalize cannabis? I for one,
find this question rather
moot because there should
only be one conceivable
answer: no. When did our
society lose its way so that we should consider
legalizing a drug that has multiple negative effects
on both body and mind? People might say that we
already have done this with drugs like alcohol and
cigarettes. What people forget is that one soft drug
leads to another and in the end leads to hard drugs
and also a way slipperier slope to climb back up
from than the other two so-called drugs as alcohol
and cigarettes. Because I do believe we all know
people “addicted” to alcohol and cigarettes that are
completely able to function in the modern world
whereas I find it harder to believe that you could
find fully functioning meth or crack addicts.
As such I would like to raise three arguments
towards the refusal of legal cannabis. First of all, it
is a steppingstone towards other more dangerous
drugs. This might sound like a cliché, something
that is told in all the movies and magazines but it
still is a proven statistical fact that cannabis often is
the first step on the drug road. Of course people are
going to mention that they know recreational users
that didn’t go as far and only stay with cannabis but
more often than not they are the exception that
confirms the rule. And while joints might not be as
dangerous as cigarettes according to some studies,
hard drugs are far more dangerous and addictive
and do create a problem for society.
Secondly, it is often said that joints are less
dangerous then cigarettes. After all they contain
less tobacco and as such have less of their negative
side-effects. But nevertheless anyone who has ever
smoked cannabis can tell you that it has an effect on
your brain, it would be a drug if it hadn’t. If we
analyse these effects they vary from laziness to
reduced coordination, difficulty thinking strait and
difficulty problem solving. Now I don’t think that
these are values that we as a people should want to
have around our society. But what is even more
important is that it has been shown that smoking
cannabis at a younger age impedes with the
development of the brain.
If cannabis were to become legal, it wouldn’t be
long before the entire crisis that we have with
young cigarette smokers becomes a problem with
young joint smokers. Which is considerably worse.
Thirdly, I would like to refute an argument that is
often made by people that are pro legalization: it is
already happening, why not make it legal and earn
some taxes or economic values off of it? Now I
don’t know about you but I find this logic plain and
simply dumb. If you would transpose this logic to
other matters that are happening and could be
legalized, we would be having slavery again, free
arms trading and what else not. Is this really an
argument that can be made?
I won’t refute that in certain cases or rather certain
medical cases cannabis can be an aid for people that
are suffering. As such I would like to state that in
the current form, one of medically prescribed
cannabis, we are doing very well. Cannabis has a
place in our society and is in certain cases
controlled and regulated. Of course people are still
going to smoke it recreationally, but frankly I
believe that it is better this way as the problem is
not growing out of hand except in a limited amount
of cases and the amount of cases that we would get
would only increase exponentially if we were to
legalize cannabis.
Eric Standaert Membre de la Conférence Olivaint, s’exprimant à titre
personnel.
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9
Pour/Contre - Voor/Tegen - For/Against
Pour l’augmentation de l’âge des
retraites afin de rééquilibrer le
système
Nombreux sont les
politiciens et les
économistes qui, ces
dernières années, ont prôné
la nécessité de réformer le
système de pensions légales
en Belgique. Cette nécessité
découle de deux déséquilibres sociaux qui ont vu le
jour de manière tout à fait naturelle. Le premier est
le vieillissement de la population. Il est inévitable et
est un phénomène sociétal. Le second est également
une conséquence de l’augmentation de l’espérance
de vie. Comme la longévité augmente, mais que
l’âge légal du départ à la retraite reste inchangé, le
Belge bénéficie d’une retraite plus longue, sans
devoir cotiser plus longtemps. Ces déséquilibres, le
vieillissement de la population et l’augmentation de
l’espérance de vie, sont à la base de la nécessité
d’augmenter l’âge des départs à la retraite en
Belgique.
Le vieillissement de la population représente une
menace importante pour les retraites, dû à une
caractéristique intrinsèque du système des pensions
belge. En effet, la Belgique utilise un système de
répartition pour payer ses pensions. Ceci signifie
que la partie active de la population est en charge
de payer les pensions légales. Aujourd’hui, la
Belgique compte 3,7 personnes actives pour 1
pensionné. D’après la situation démographique
actuelle, le Bureau du Plan estime que ce ratio sera
de 3,3 en 2020 et 2,2 en 20601. Il est évident qu’il
n’est pas possible de passer de 3,7 à 2,2 personnes
actives par retraité, sans réformer le système des
pensions légales.
En plus, contrairement à un grand nombre d’autres
dépenses, l’état ne pourra pas se contenter de
couper le budget ailleurs pour financer cette
distorsion entre population active et retraités.
La première raison est que, comme nous l’avons vu,
cette distorsion est trop importante, et qu’elle ne
fera qu’augmenter dans le futur.
1 Bureau du Plan
La seconde est que, en parallèle à cette
problématique, le vieillissement de la population
engendre d’autres coûts pour la sécurité sociale. En
effet, lorsqu’une population vieillit, les coûts de
soins de santé augmentent fortement. Il y a une
relation exponentielle entre l’âge et les dépenses en
soins de santé.
L’état ne pourra donc pas assumer l’augmentation
des soins de santé, ainsi que le déséquilibre entre la
population active et les retraités, sans modifier le
système des pensions. En augmentant l’âge des
retraites, l’état peut tenter de rééquilibrer cette
situation.
Le second déséquilibre social, l’augmentation de
l’espérance de vie sans augmenter de manière
significative l’âge des départs à la retraite, est une
incohérence qui mérite d’être comprise et rétablie.
De nos jours, un Belge travaille en moyenne 32.52
années. Avec une espérance de vie qui est de 80,53
ans en 2013, cela signifie qu’avec un départ à la
retraite à 65 ans, il profite d’une pension de 15,5
ans. Il travaille donc en moyenne 2,1 ans pour
recevoir une année de pension. Ce ratio n’est pas
soutenable à long terme, il est donc indispensable
d’augmenter l’âge des pensions.
Il résulte de ce qui précède que le système des
pensions belge doit être adapté pour répondre aux
situations démographiques et économiques
actuelles, ainsi qu’aux anticipations quant à leur
évolution dans le futur. Par conséquent, il est
nécessaire d’augmenter l’âge de la retraite pour
répondre à l’augmentation de la longévité, ainsi que
pour rééquilibrer le nombre de travailleurs par
retraité, causé par le vieillissement de la population.
2 RTBF, D. Roulette et W. Fayoumi, « Carrières les plus
courtes en Belgique? Cela dépend du calcul »
3 statbel
Contact n°1, 2014-2015
10
Bibliographie :
Bureau du Plan, Belga, La Libre, internet,
http://www.lalibre.be/economie/actualite/800-000-
retraites-en-plus-d-ici-2020-
53d1dd343570667a638d8551 , 7-10-2014
RTBF, D. Roulette et W. Fayoumi, internet,
http://www.rtbf.be/info/belgique/detail_rapport-
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Statbel,Tables de mortalité et espérance de vie,
http://statbel.fgov.be/fr/statistiques/chiffres/populati
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Graphique: Graph 1 : internet, Service Public
Fédéral Sécurité Sociale,
https://www.socialsecurity.be/CMS/fr/about/display
Thema/about/ABOUT_5/ABOUT_5_3/ABOUT_5
_3_1.xml, chiffres INAMI, rapport annuel 2006, le
6-10-2014
Sebastien de Schietere de Lophem Membre de la Conférence Olivaint, s’exprimant à titre
personnel.
Contre l’augmentation de l’âge de
la retraite
Article non reçu.
Mapendo (Serge) D'ambalasa Membre de la Conférence Olivaint, s’exprimant à titre
personnel.
Contact n°1, 2014-2015
11
Neuromarketing,
a new way of advertising ?
Recently, advertising has
increased considerably, as a
person usually sees
thousands of commercials
per day. Accordingly, the
average consumer has
become sceptical, suspicious
and more and more resistant to advertising and
marketing. Let’s investigate how advertisers and
corporations are managing to attract and retain
customers nowadays.
Have you ever heard about neuromarketing? This
discipline of marketing emerged in the early 2000s
in the USA and involves studying the way people
react to marketing techniques through the analysis
of brain activity. Neuromarketing enables further
understanding of what happens in the
subconsciousness and allows further
acknowledgement of what influences the
consumer’s purchase. The purpose of
neuromarketing is to maximise sales and develop
marketing strategies. Recently, it has also been used
to measure neurological responses to presidential
speeches and movie trailers in order to improve the
presentation to the public.
But how does it exactly work? Neuromarketers
study the reaction of the brain to certain social
triggers. These triggers include amongst others
appearance, smell and descriptive language. Using
the functional Magnetic Resonance imaging (fMRI)
machine, neuroscientists obtain images revealing
different brain activities before, during and after
exposure to e.g. (TV) advertisements. This high
tech scanner measures the level of oxygen used by
the brain area, indicating which are the areas that
are activated and what they correspond to. This
way, the real-time images point out where and how
the mind analyzes options and how it finally
produces the people’s preferences.
This brain mapping is done in order to detect what
processes lead to certain decisions and to determine
the part of the brain that implements these
processes. By watching how different neural
circuits light up or go dark during the buying
process, researchers can predict whether a person
will end up purchasing a product or not.
Heart rate, breathing and skin response can also be
monitored by biometric and physiological sensors.
Other tools are used as well such as eye-tracking,
social studies and subliminal messages.
Nowadays, the research is solely academic.
Although, it might just be a matter of time before
the observations of neuromarketing become a
regular component of smart company's marketing
plans. Nevertheless, some observations, mainly
about how the brain reacts to brands, are already
tempting publicists and corporations.
Take, for example, the Coke tasting experiment. On
what basis do people choose their Coke? Your
might guess that they do so because of taste.
Wrong! In the 70’s, during a blind test, 75% of the
individuals said they preferred Pepsi. But when
making the same tasting again with visual
presentation of the brand of the product, people
changed their mind and said they preferred Coca
Cola. In 2004, an experiment was conducted with
67 persons by the American Read Montague,
neurologist and professor at Baylor College in
Houston, Texas. Montague gave them a blind test
of both Pepsi and Coca Cola, while scanning their
brains with a MRI machine. In the first part of the
test, consumers didn’t know the brand of cola they
were drinking. There, it appeared that a specific
part of the brain ‒ which is activated when noting
pleasure and good taste ‒ reacted violently when
the consumers drunk Pepsi and noticeably less
when it was Coke. As a matter of fact, it so happens
that Pepsi activates the fun area of the brain. In the
second part of the test, the volunteers saw which
brand they were drinking. Automatically, the major
part of the group said they preferred Coca Cola.
The fMRI scanner showed that another part of the
brain was activated, namely the area of
consciousness and memory. This demonstrates the
power of Coca Cola’s brand and that the brand
image takes over on taste. We can thus conclude
that taste doesn’t really matter when facing a
powerfull brand.
Therefore, Neuromarketing provides companies
with crucial information in order to develop sales
and marketing strategies tailored to consumers.
Accordingly, advertisement is more effective as
companies can adapt their advertising and products
to meet the changing needs and expectations of
their customers.
Contact n°1, 2014-2015
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Despite the considerable cost and time of the
studies using this new method, more and more
multinational corporations use this technique to
develop communication strategies and marketing,
which is used before launching a new product.
However, as said before, neuromarketing is time-
consuming as people must be studied prior any
technique-establishment. Moreover,
neuromarketing does not always work for everyone
and the cost is extremely high. Besides, this type of
study is billed per analysed person.
Since neuromarketing is used to know which
emotions trigger the buying process among
consumers, this study method provides crucial
information to companies with the purpose of
establishing tailored-to-consumer sales and
marketing strategies. Indeed, corporations can
consequently tailor their advertising and products in
order to meet perfectly the changing needs and
expectations of their customers.
Many people believe that there is a risk of
brainwashing and promoting useless products as
well as a breach of ethics. They also think that
neuromarketing manipulates customers by playing
on customer’s fears or unethically stimulating
positive responses. However, be aware that
neuromarketing doesn’t influence anything or
anyone, but merely consists in observing. How
neuromarketers use that observed data to enhance
their advertising messages remains to be seen.
Marie-Sibylle Feyens Membre de la Conférence Olivaint, s’exprimant à titre
personnel.
Faut-il payer les rançons à l’Etat
Islamique ?
Depuis le début du mois
d’août, 4 otages ont été
décapités par l’Etat
Islamique, et au moment où
je rédige cet article, un
5ème otage, Peter Kassig,
est menacé de mort. Cette
escalade de la violence ne semble pas s’arrêter. Il
en devient même difficile de se rappeler les noms
des victimes de l’E.I tant elles sont nombreuses et
se regroupent sur un laps de temps relativement
court. A chaque fin de vidéo immortalisant les
exécutions de ces personnes sont révélées les
identités des prochaines victimes, à quoi on ajoute
une offre : si les états se retirent de Syrie et d’Irak,
ou s’ils payent une rançon, le captif sera rendu à sa
famille. Dans le cas contraire, il finira comme tous
les autres. Se pose alors la question suivante : Faut-
il payer et prendre le risque de renforcer l’E.I., ou
laisser le mouvement extrémiste commettre ces
horreurs et poursuivre les attaques à son encontre ?
Pour comprendre le système de fonctionnement de
l’Etat Islamique, nous devons remonter à 2004,
année de création du groupe Al-Qaeda en
Mésopotamie, qui est son ancêtre. Fondé par Abou
Moussab al-Zarqaoui, un Jordanien, le groupe est
créé pour lutter contre l’occupation américaine en
Irak. Il se dit être un groupe Djihadiste à tendance
sunnite. Pour info : le Jihad est, d’après le Coran,
l’effort fait dans le chemin de Dieu. Les djihadistes
interprètent cela comme une révolte armée afin de
faire appliquer la loi Islamique (ou Sharia).
Violent et sectaire (C’est son grand chef qui
décapita lui-même Nick Berg, homme d’affaires
Juif, en 2004) la filiale mésopotamienne est
rapidement rejetée par la population mais surtout
par Al-Qaeda lui-même.
Ce n’est qu’en 2007 que le mouvement extrémiste
déchu adopte le nom d’Etat Islamique en Irak
(puisque c’est là qu’il est basé). Oppressé par les
armées Irakiennes et Américaines, il se retranche
dans les provinces frontalières avec la Syrie. C’est à
partir de cette région que deux évènements-leviers
feront la force et la popularité de l’EI. Dans un
premier temps en Syrie, où face à Assad fils, qui
opprime la minorité sunnite, le mouvement paraît
en libérateur. Ensuite en Irak, ou le gouvernement
Contact n°1, 2014-2015
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marginalise lui aussi les populations sunnites. l’EI
exerce depuis ce jour son influence sur un territoire
qui fait 6 fois la taille de la Belgique, et a proclamé
la naissance de son califat, faisant du Calife le chef
de tous les musulmans de la planète.
Face à cette croissance exponentielle, les
occidentaux répondront par le bombardement des
infrastructures militaires. Les Etats-Unis et les pays
Européens ont effectué ces derniers mois plusieurs
attaques stratégiques afin de briser la domination de
l’EI. L’Etat Islamique, lui, réplique
systématiquement par la décapitation en chaîne des
otages occidentaux enlevés quelques mois plus tôt.
Mais afin d’augmenter sa force dans les régions
qu’il contrôle, le groupe terroriste a besoin de
fonds. L’ultimatum posé est donc le suivant : Si
l’occident cesse ses frappes ou verse une rançon
importante l’otage sera épargné, dans le cas
contraire il sera décapité.
Aux yeux de l’E.I., le kidnapping est un fait
toujours profitable et à moindre coût. Comme le dit
le chef d’Al-Qaeda dans la péninsule arabique,
Nasser Al-Wuhayshi : "Kidnapper des otages est
devenu un butin facile, que je décrirais comme un
commerce profitable et un trésor précieux." Ce
commerce est tellement rentable que les
organisations terroristes sous-traitent les
kidnappings, promettant 10% de la rançon comme
rémunération. En 2003, le cours de l’otage était de
200 000 dollars. 10 ans plus tard, les rançons sont
passées à 10 millions, voir 100 millions de $ dans
certains cas.
Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont une position
claire : Les rançons demandées par l’EI, oscillant
autour de 100 millions de $ en général, ne sont
jamais versées. Ceci condamne tout otage
américain ou britannique.
La France et l’Espagne ont un autre point de vue.
Pour eux, une vie humaine n’a pas de prix. C’est
d’ailleurs la France qui occupe la place du meilleur
payeur, ayant versé 50% des 125 millions de $
versés comme rançon ces dernières années. Vient
ensuite la Suisse, avec 12.4 millions de $, et
L’Espagne, avec 10.1 million de $. Il est aussi
courant qu’un pays serve d’intermédiaire afin de ne
pas ébruiter le versement d’une rançon. Cela évite
la chaîne « je kidnappe, je suis payé, je kidnappe
quelqu’un d’autre et j’attends mon payement ». Le
Qatar versa ainsi 20.4 millions de $ afin de libérer
deux otages finlandais et australien.
Mais si cela peut sembler inhumain, ne pas payer
les rançons est la solution la plus avantageuse : les
États-Unis et le Royaume-Uni, par le refus de payer
quelque rançon, évitent de financer et de renforcer
le pouvoir des rançonneurs, car cela revient à
augmenter les risques d’attentats. Il faut savoir que
les groupes terroristes sont financés à 50% par les
rançons versées par les Etats. Stopper le versement
des rançons couperait l’herbe sous le pied des
organisations extrémistes. Le versement des
rançons incite aussi les groupes terroristes à
procéder à de nouveaux kidnappings. Sur les 53
otages détenus par des groupes terroristes, 3 sont
américains, 1/3 français et 20% Suisses ou
Espagnols. La politique américaine semble donc la
plus efficace, même si elle condamne les otages.
De plus, il existe des solutions alternatives au
paiement d'une rançon qui ont elles aussi une issue
favorable. Les opérations militaires, par exemple,
sont non seulement moins coûteuses, mais elles
permettent aussi d’obtenir de nombreuses
informations sur les façons d’opérer des groupes
terroristes. Les informations récoltées alors
facilitent la libération d'autres otages. De surcroît,
une opération de libération réussie ternit
considérablement l'image du groupe extrémiste, ce
qui affaiblit son pouvoir sur les zones occupées. Il
ne paraît alors plus aussi puissant aux yeux de ses
membres, qui parfois le désertent.
C'est donc en refusant de négocier une rançon et en
organisant des missions de sauvetage que l'on
arrivera à bout des prises d'otages. Dépourvus de
moyens de financement, et avec une cote de
popularité en baisse dans les pays/zones sur
lesquels les groupes terroristes exercent une
autorité, ils prennent une courbe décroissante et
s'affaibliront de plus en plus. Le cercle vertueux
devient cercle vicieux au fur et à mesure que le
groupe s'épuise. Les politiques d'aujourd'hui ont
une légère tendance (étant donné le format des
élections) à penser à court terme plutôt qu'à long
terme, et accordent une très grande importance à la
satisfaction rapide de l'opinion publique. C'est
malheureusement en prenant les décisions les plus
dures maintenant, qu'une issue favorable est
envisageable pour les futurs enlèvements
terroristes.
Aymeric Lannoy Membre de la Conférence Olivaint, s’exprimant à titre
personnel.
Contact n°1, 2014-2015
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Quels sont les effets de l’influence
grandissante des Etats-Unis sur
notre culture européenne ?
Aujourd’hui, il y a fort à
parier que la première
marque qui vienne à l'esprit
d’un citoyen européen
moyen soit celle d’une
entreprise américaine, telle
que Coca-Cola ou encore
Apple. Le classement mondial des les entreprises
les plus influentes réalisé par la société de conseil
InterBrand, met en exergue, dans son top 20, pas
moins de seize multinationales provenant tout droit
des Etats-Unis.
Ces labels sont à ce point omniprésents qu’ils en
sont presque devenus des noms communs, preuve
de leur intégration tacite au sein de notre société de
consommation.
Partant de ces prémisses, nous entamerons notre
critique en nous interrogeant sur le caractère,
correct ou non, de notre conditionnement en regard
de cette société transatlantique dont le leitmotiv
"made in US" rythme notre quotidien.
Tout d’abord, il est indéniable que le pôle des
divertissements américains que nous tenons
quotidiennement dans notre ligne de mire, jouit
d’une popularité évidente au sein de notre société
européenne. On voit en effet fleurir sur nos petits
écrans, outre de nombreux films hollywoodiens,
diverses séries et télé-réalités qui, quoique reflétant
une image caricaturale du pays de la liberté, en
inspirent pourtant certains à outrance.
Le revers de la médaille de cette exportation
presque illimitée de la musique et du 7ème art nous
fait négliger de plus en plus notre propre culture.
Avec l’apparition de Netflix en Belgique, étant de
surcroit leader sur notre petit marché, beaucoup
seront tentés de troquer leurs postes nationaux au
profit du tout dernier show tendance anglophone.
A force de calquer notre vie et nos envies sur celles
de nos voisins de l’autre rive de l’Atlantique, nous
risquons de sous-estimer, voire de perdre, nos
caractéristiques culturelles intrinsèques. Au plus le
citoyen délaissera sa propre culture artistique, au
plus l’art originaire du pays de l’Oncle Sam prendra
le dessus. Ce processus risquerait d'aboutir à une
uniformisation massive des opinions et à une perte
importante de notre identité culturelle déjà assez
fragile.
De plus, les grandes marques prônent depuis
toujours et sans grande exception la mise en
exergue des valeurs qui singularisent les Etats-Unis.
Peut-être, l’Europe devrait-elle se mettre au
diapason en motivant davantage ses entreprises à
valoriser les idéaux européens afin de renforcer son
image de marque au sein de sa population pour
ensuite dépasser les océans. Cependant, tout colosse
a son tendon d'Achille et s'il est vrai que certaines
sociétés américaines voient leur notoriété croître
sans faiblir, certains de leurs comportements n'en
sont pas pour autant des exemples à reproduire.
Premièrement, l'expansion effrayante des chaines
de fast-food qui poussent comme des champignons,
ne nous aidera pas à vaincre le taux d’obésité un
peu plus important chaque année dans nos pays
occidentaux. Bien au contraire, si nous continuons
à nous laisser dicter notre mode de nutrition, c’est
bientôt toute l’industrie agro-alimentaire qui devra
être réformée.
Il est difficilement compréhensible que le grand
public puisse se laisser autant contaminer par les
habitudes si peu équilibrées de ces restaurants bas
de gamme, alors que l’Europe peut se targuer
d’avoir en son sein une des plus riches et saines
cultures culinaires au monde.
Deuxièmement, il est de bon ton de nos jours de
dispenser les cours dans les universités en une seule
et même langue, l’anglais. Provenant d’Amérique
du Nord, la plupart de nos livres de références ne
sont bien souvent même plus traduits dans nos
langues nationales respectives. On estime cette
uniformisation linguistique des plus légitimes mais
pourquoi le serait-ce plus que de recevoir un
enseignement dans notre langue maternelle? Cette
observation découle très certainement du fait que
les américains prêchent pour une vision du monde
assez centriste.
En effet, peu d’entre eux seraient capables de situer
la plupart des pays d’Europe sur une carte et bien
souvent même, ne comprennent-ils pas l’utilité de
la connaissance des langues étrangères.
Contact n°1, 2014-2015
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Leur mentalité n'a pas le même point d'ancrage que
celle des européens qui, elle, est bâtie sur des
fondations pétries dans une longue histoire
multiculturelle baignant dans une diversité de
langages. Si nous vivons déjà dans une société
relativement individualiste et égoïste, il est
difficilement concevable que ces caractéristiques
soient renforcées par simple mimétisme avec
l'influence nord américaine.
La consommation de masse est, elle aussi,
considérablement influencée par l’économie
américaine du fait de l’implémentation de ses
grandes entreprises partout en Europe. On nous
incite à consommer et donc à produire toujours tant
et plus, peu importe les coûts écologiques ou
sociaux que cela engendre. Ce modèle économique
a, sans nul doute, plusieurs effets néfastes sur notre
système sociétal. De nombreux discours anti-
américains attirent l’attention, entre autres, sur le
danger d’une dégradation des conditions de travail,
un renforcement accru de l’individualisme ainsi que
du matérialisme, une perte de certaines valeurs
essentielles ou une incitation tacite à la médiocrité
intellectuelle.
Si la productivité et l’efficacité des “American
business models” sont presque inégalables et ne
sont pas à remettre en cause au sein des sociétés
européennes, leurs conséquences mériteraient peut-
être un peu plus de réflexion.
Pour conclure, cette américanisation, grappillant
petit à petit du terrain sur notre culture européenne,
n’aboutit pas toujours que vers des conjonctures
positives.
S’en conscientiser serait un bon premier pas en vue
d’une identité culturelle européenne plus marquée.
Il est dès lors à espérer qu’un jour, nous arriverons
à prendre plus du recul par rapport à l’Amérique
pour trouver notre juste milieu.
En espérant qu’un jour, nous arriverons à prendre
du recul par rapport aux Etats-Unis au profit de
comme Victor Hugo le proposait déjà en 1849, les
“Etats-Unis d’Europe”, détenteurs d’une identité
propre, indépendante et fondée sur ses propres
idéaux.
Charlotte Durieux Membre de la Conférence Olivaint, s’exprimant à titre
personnel
Summary of Ambassador Rudoph
Huygelen’s Intervention « The
Current Geopolitical Situation »
On the 20th of September,
the conference of Olivaint
had the honour and the
privilege of being in the
presence of Mr HUYGELEN
Robert, ambassador and
permanent representative to
NATO. The text below will consist of three parts.
First I will give a short life description about Mr
HUYGELEN. The Second paragraph will contain a
summary about the lecture given, whilst the third
paragraph will be about the questions asked after
the lecture. After these three paragraphs, there will
be a short conclusion, in which I will present the
key thoughts of this text.
Mr HUYGELEN was born on the 29th of
December in the year 1961, in the small town of
Duffel in the province of Antwerp. He obtained a
master’s degree in moral sciences and is a graduate
of Law. Since October 1989, he has been a
diplomat. During his time as a diplomat, he has
travelled all over the world, being a counsellor in
Pretoria, South Africa, and ambassador of Belgium
in Portugal. Since 2010, he has been the permanent
representative for Belgium at NATO.
At the beginning of the lecture, Mr HEYGELEN
said he would only would treat the geopolitical
situation of Ukraine and Russia, but if we had
questions about the Syria crisis and the march of
ISIS in the Middle East, we could pose that them
after the lecture. Mr HEYGELEN started with
describing the current situation in Ukraine,
especially in the eastern parts of the country and on
the Crimean peninsula. He gave us the opinion of
NATO, in which he stated that they are convinced
that the rebels in the east are getting weapons and
supplies from the Russian Federation, as
proclaimed by the government in Kiev. He also
proclaimed the worries of the Eastern European
countries, who are going into a higher state of
readiness and are doing more exercises with other
countries, especially the 173rd Airborne Brigade of
the United States of America. Furthermore, Mr
HEYGELEN gave a short history about the
partnership between the European Union and the
Russian Federation. Since the fall of the Soviet
Contact n°1, 2014-2015
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Union, we had been building a good partnership
between both parties. All this was thrown away
during the spring of this year, when the troubles
began in Ukraine and the ‘annexation’ of the
Crimea. NATO is not alone in his struggle to keep
the peace in the East of Europe. The European
Union has taken steps against the Russian
Federation, especially in the economic sector. But
the relations between the Union, NATO and
Russian Federation will never be the same.
After the lecture of Mr HEYGELEN, there was
time to ask questions regarding not only the lecture,
but also other domains of NATO. He deliberately
kept his lecture short, in order to receive a lot of
questions so we could give our own opinion
concerning recent events. One of the most
interesting questions was would be the future roll of
the United States of America in NATO, especially
now, when the United States are pivoting towards
the Pacific Region and Asia. The answer of Mr
HEYGELEN was very clear. The United States will
always stay interested in Europe, but they believe
that Europe is ready to carry more of the burdens of
NATO. The pivot of the United States towards Asia
is inevitable, because of new economic
opportunities that arise in the East. They will
however not abandon Europe, especially not now,
given the recent crises in the Middle East and
Ukraine.
Another interesting question was regarding the
view and opinion of the European Union and
NATO. The question was asked if those views and
opinions weren’t too one-sided about the Russian
Federation and its actions on the Crimea and the
east of Ukraine. The response of Mr HEYGELEN
was very clear: The truth concerning everything
that has happened in the region was just coming
above water, but the actions that the Russian
Federation have done, might have worked in
another time, but the things they have done aren’t
just acceptable any more. In our current
international and multipolar world, such actions
will be condemned by the rest of the community,
and reprisals will follow.
A third interesting question was about multiple
operations in the Middle East and Ukraine. The
question was posed if NATO could support
multiple operations in both theatres? The answer
was short and vague. NATO has scenarios ready in
case of such events, and our forces are capable of
maintaining 2 major operations and a few minor
ones, but a specific difference between is a major
and minor operation was not given, nor what would
happen if there were more operations.
To conclude this text, I will know give a short
summary. First I started with giving a short life
description up to his current function at NATO,
being permanent representative of Belgium. After
this followed a summary of the lecture of Mr
HEYGELEN. In this lecture, he spoke about the
geopolitical in the world, more specific the
problems in Ukraine and the damaged relations
between the West and the Russian Federation. After
his lecture, he gave us sufficient time to ask
question.
Brecht Flamant Membre de la Conférence Olivaint, s’exprimant à titre
personnel.
Contact n°3, 2012-2013
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Composition du bureau 2014-2015 / Samenstelling van het bureau 2014-2015
Présidente / Voorzitster
Chloé de Thomaz de Bossierre
Vice-Présidente / Vice-Voorzitster
Priscilla de Schaetzen
Trésorier / Schatbewaarder
Guillaume Thunis
Responsable Contact / Verantwoordelijk Contact
Jimmy Los
Relations internes et session d’étude / Interne betrekkingen en studiesessie
Auriane Schockaert
Relations externes et sponsoring / Externe betrekkingen en sponsoring
Mapendo (Serge) D'ambalasa
Avertissement / Waarschuwing
Les articles publiés dans ce Contact ont été rédigés dans le cadre d'exercices de journalisme. Les
articles n'engagent que leurs auteurs. En aucun cas la responsabilité de la Conférence Olivaint de Belgique a.s.b.l. ne pourra être invoquée.
De artikels die in deze Contact zijn gepubliceerd werden geschreven in het kader van oefeningen in de journalistiek. De auteurs dragen de verantwoordelijkheid van hun artikels. In geen geval kan de
verantwoordelijkheid van het Olivaint Genootschap van België v.z.w. ingeroepen worden
Mécenat & Sponsoring / Mecenaat & sponsoring
En tant que centre interuniversitaire pour l'éducation politique des étudiants, y compris le sens civique et le service à la communauté, la COB bénéficie du soutien de:
Als interuniversitair centrum voor politieke vorming van studenten, in o.a. burgerzin en dienst aan de gemeenschap, wordt het OGB gesteund door:
Contact n°1, 2014-2015
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Notes - Notities
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