REPUBLIQUE DU SENEGAL - GAFSP

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République du Sénégal Un Peuple – Un But – Une Foi Programme Mondial pour l’Agriculture et la Sécurité Alimentaire REQUETE DE FINANCEMENT DU GOUVERNEMENT DU SENEGAL Projet d’Appui à la sécurité alimentaire dans les régions de Louga, Matam et Kaffrine

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REPUBLIQUE DU SENEGAL

Rpublique du SngalUn Peuple Un But Une Foi

Programme Mondial pour lAgriculture et la Scurit Alimentaire

REQUETE DE FINANCEMENTDU GOUVERNEMENT DU SENEGAL

Projet dAppui la scurit alimentairedans les rgions de Louga, Matam et Kaffrine

Dakar Mars 2012

TABLE DES MATIERES

1re Partie: Rsum de la Stratgie globale pour lagriculture et la scurit alimentaireet Plan dinvestissement connexe ....... 1

1.1 Objectifs et indicateurs ..................................................................................................... 11.2 Principaux aspects du cadre de laction publique ............................................................ 31.3 Composantes prvues dans le plan pour raliser les objectifs ......................................... 41.4 Niveau et rpartition des dpenses prvues pour mettre en uvre les composantes ....... 51.5 Sources et dficits de financement ................................................................................... 71.6 Processus dlaboration de la stratgie et du plan dinvestissement ................................ 71.7 Modalits et capacits dexcution .................................................................................. 8

2me Partie:Proposition spcifique de financement au titre du GAFSP ........10

2.1Objectifs spcifiques et rsultats viss .............................................................................102.2Activits financer ..........................................................................................................122.3Modalits dexcution ......................................................................................................182.4Montant du financement demand ...................................................................................182.5Organe de supervision privilgi .....................................................................................192.6Calendrier de lappui propos ..........................................................................................202.7Risques et gestion des risques ..........................................................................................202.8Concertation avec les parties prenantes locales et les partenaires au dveloppement .....212.9Conclusion .......................................................................................................................22

ANNEXES

Annexe 1: Cartes illustrant les problmes de dficit de production et dinscurit alimentaire au Sngal (anne 2011) .................................................23

Annexe 2: Tableau des cots du PASA-Lou/Ma/KafDtail du financement sollicit du GAFSP ...............................................................24

PIECES JOINTES

1. Loi dOrientation Agro-Sylvo-Pastorale 2. Pacte national ECOWAP/PDDAA du Sngal 3. Plan dinvestissement 2011-2015 post-compact du PNIA PDDAA 4. Rapport de revue post-compact du PDDAA sur le Plan dinvestissement 5. Documents attestant que des runions de travail sur le CAADP ont t organises aprs lexamen technique

ABREVIATIONS ET ACRONYMES

ANCARAgence nationale de conseil agricole et ruralANREVAAgence Nationale du plan retour vers lagricultureBADBanque Africaine de DveloppementBMBanque MondialeCEDEAOCommunaut Economique des Etats de lAfrique de lOuestCES/DRSConservation des eaux et des sols / Dfense et restauration des solsCRESConsortium pour la Recherche Economique et SocialeDAPS Direction de lAnalyse, de la Prvision et des StatistiquesDCEFDirection de la Coopration Technique et FinancireECOWAPPolitique agricole de la CEDEAOFONSTABFonds de stabulationGIEGroupement dIntrt EconomiqueGOANAGrande Offensive Agricole pour la Nourriture et lAbondanceGRNGestion des ressources naturellesIFPRIInternational Food Policy Research InstituteLOASPLoi dOrientation Agro-Sylvo-PastoraleNEPAD Nouveau Partenariat pour le Dveloppement de lAfriqueOMDObjectifs du Millnaire pour le DveloppementONGOrganisation Non GouvernementaleOPOrganisation de ProducteursPADAERProgramme dappui au dveloppement agricole et lentrepreneuriat ruralPAFAProjet dappui aux filires agricolesPAMProgramme Alimentaire MondialPAPEL IIProjet dappui llevage Phase IIPAPILProjet dappui la petite irrigation localePDDAA Programme Dtaill pour le Dveloppement de lAgriculture AfricainePIPlan dInvestissementPIBProduit Intrieur BrutPMEPetites et Moyennes EntreprisesPMIAProjet de modernisation et dintensification agricolePNIAProgramme National dInvestissement AgricolePRODAM IIProjet de dveloppement agricole de Matam Phase IIPTFPartenaires Techniques et FinanciersSAKSSStrategic Analysis and Knowledge Support Systems(Systme danalyse et de gestion des connaissances)SCAStratgie de Croissance AcclreUPUnit pastoraleUSAIDUnited States Agency International DevelopmentVCFVivres Contre FormationVCTVivres Contre Travail

1re PartieRsum de la Stratgie globale pour lagriculture et la scurit alimentaire et Plan dinvestissement connexe

1.1 Objectifs et indicateurs

1.1.1Aperu gnral du secteur rural: Le Sngal a enregistr une baisse du taux de pauvret en 2005 aussi bien au niveau national (50,8%) quen milieu rural (61,9%) et urbain (35,1%) avec cependant une diminution moins significative en milieu rural. Selon des estimations rcentes, la proportion dindividus vivant sous le seuil de la pauvret stagnerait encore environ 50,7% en 2009, avec un accroissement de la pauvret en milieu rural et une lgre baisse en milieu urbain. Le Sngal demeure lun des pays les plus pauvres du monde et est class en 2011, au 155me rang sur 187 pays au niveau de lindice de dveloppement humain (IDH). Bien que ne contribuant qu environ 17,2% du PIB (2010), le secteur agricole continue demployer plus de trois sngalais sur cinq et, quatre pauvres sur cinq rsident en zones rurales. Le taux de croissance moyen du secteur agricole (2,5% entre 1960 et 2003) reste globalement infrieur celui du PIB. Lagriculture constitue le secteur pivot de lconomie sngalaise et se caractrise par sa forme familiale dominante. Ce nest que dans les zones offrant des possibilits dirrigation et daccs facile au principal march urbain de Dakar et lexportation que se dveloppent une agriculture dentreprise (horticulture, arboriculture) et une agriculture industrielle (arachide, coton) qui occupent moins de 5% des surfaces cultives. Lagriculture familiale est massivement pluviale dans une zone semi aride largement soumise aux risques de scheresse, la dgradation des terres et aux effets des changements climatiques. Moins de 2% des surfaces exploites sont irrigues, malgr un potentiel en eau de surface et de ruissellement important. Le sous-secteur de llevage constitue une composante importante de lconomie sngalaise. Il occupe environ 3.000.000 d'individus issus pour la plupart des couches les plus vulnrables du monde rural, et participe pour environ 35% au PIB du secteur agricole.

1.1.2Le Sngal fait face une situation alimentaire relativement difficile et lcart entre la production nationale et les besoins croissants de la population na pas cess de se creuser au fil des annes. Le problme se pose avec acuit dans le secteur des crales qui constituent laliment de base pour les populations rurales et mme urbaines. La production cralire (mil, sorgho, mas et riz) a atteint une moyenne denviron 1.280.000 tonnes au cours des dix dernires campagnes avec des fluctuations marques selon les annes et la pluviomtrie. La production locale de crales narrive couvrir quenviron la moiti des besoins alimentaires de base, et le dficit est essentiellement combl par des importations massives de riz blanc. Pour satisfaire la demande nationale lhorizon 2015, sans augmentation des importations, on estime ncessaire un accroissement de la production cralire de 1 million de tonnes, de plus de 40.000 tonnes de la production de viande, denviron 80 millions de litres de produits laitiers, et de lordre de 80.000 tonnes de poissons. Le dficit de production agricole, la dpendance du commerce extrieur, la fragilit de lcosystme sahlien aggrav par le changement climatique, la pression anthropique et la surpche, constituent les principaux dterminants de linscurit alimentaire du pays. La carte de lannexe 1 reprsente les rgions du pays selon leur niveau dinscurit alimentaire mesure lors de la dernire enqute du Systme dAlerte Prcoce mene en Aot 2011 et appuye par le PAM, la FAO et lUNICEF.

1.1.3Cadre stratgique dlaboration du PNIA: Les mesures et orientations prises par ltat sngalais en matire de dveloppement conomique et social, et dans le secteur rural, sont nonces dans les diffrents cadres dorientation du pays, dont en particulier: (i) le Document de Politique Economique et Sociale qui prsente la lutte contre la pauvret comme tant la principale priorit du gouvernement; (ii) la Stratgie de Croissance Acclre (SCA) qui ambitionne de consolider les acquis macro-conomiques de la dcennie prcdente et de relever durablement le taux de croissance (autour de 7 8%); et (iii) la Loi dOrientation Agro-Sylvo-Pastorale (LOASP). La LOASP, adopte en 2004, dfinit pour les vingt prochaines annes, les dispositions gnrales et les grandes orientations pour un dveloppement du secteur agricole en vue de la rduction de la pauvret. Six objectifs spcifiques ont t retenus, comme prcis ci-aprs.

Objectifs spcifiques de la LOASP

la rduction de limpact des risques climatiques, conomiques, environnementaux et sanitaires, par la matrise de leau, la diversification des productions, la formation des ruraux ; le tout devant amliorer la scurit alimentaire et, terme, raliser la souverainet alimentaire du pays

lamlioration des revenus et du niveau de vie des populations rurales, et la mise en place de rgime de protection sociale en leur faveur

lamlioration du cadre et des conditions de vie en milieu rural, notamment par laccs aux infrastructures et aux services publics, grce un amnagement quilibr du territoire

la protection de lenvironnement et la gestion durable des ressources naturelles par la connaissance et lamlioration de la fertilit des sols

la mise en place dun systme dincitation linvestissement priv dans lagriculture et en milieu rural

lamlioration de lenvironnement et de la qualit de la production afin que lagriculture soit un moteur du dveloppement industriel et artisanal, et pour mieux satisfaire au besoin des marchs intrieur et extrieur (sous-rgional, rgional et international)

1.1.4Latteinte de tous ces objectifs de croissance dans le secteur rural repose sur la mise en uvre de programmes sectoriels labors par le Gouvernement, en particulier le Cadre Stratgique Dcennal du Secteur Agricole, le Plan National de Dveloppement de lElevage (PNDE), le Plan dAction pour le Dveloppement de la Pche et de lAquaculture et le Plan dAction Forestier du Sngal (PAFS). Afin de renforcer le rle majeur que ces programmes accordent lagriculture, le Gouvernement a galement lanc en 2008, la Grande offensive agricole pour la nourriture et labondance (GOANA) qui fixe des objectifs ambitieux pour les principales spculations cultives dans le pays. Ces diffrents instruments de planification et dorientation mis en place par lEtat du Sngal ont constitu la base du processus dlaboration du Programme National dInvestissement Agricole (PNIA).

1.1.5Objectifs stratgiques du PNIA: Le Sngal a labor son PNIA afin de traduire en actions les options auxquelles il a souscrit dans le cadre de la Politique agricole commune de la CEDEAO (ECOWAP) et du PDDAA, mais aussi les orientations retenues dans ses documents de politique et de stratgie en cours et en perspective pour lagriculture. Le Plan dinvestissement (PI) du PNIA portant sur la priode 2011-2015 vient complter les efforts entrepris par le Gouvernement du Sngal, depuis plusieurs annes, pour faire jouer lagriculture un rle majeur dans la croissance de lconomie, la scurit alimentaire, la rduction de la pauvret lhorizon 2015, et assurer une distribution plus quilibre des activits agricoles entre les zones agro-cologiques, les rgions et les collectivits locales. Le PNIA est directement align sur les objectifs de lECOWAP et du PDDAA, et sarticule autour des huit objectifs stratgiques suivants:

Objectifs stratgiques du PNIA

- Rduire les risques climatiques par la matrise de leau

- Prserver et grer durablement les autres ressources naturelles

- Augmenter la production et amliorer fortement la productivit globale des facteurs

- Valoriser les produits agricoles par leur transformation

- Amliorer laccs aux marchs des produits agricoles

- Renforcer la recherche pour gnrer et transfrer de nouvelles technologies

- Renforcer significativement les capacits des diffrents acteurs

- Assurer un pilotage et une coordination efficace de la mise en uvre du PI

1.1.6Principaux indicateurs du PNIA: Les principaux indicateurs rattachs la mise en uvre du PNIA concernent lensemble des contributions attendues du programme en matire de dveloppement conomique et social du Pays. Le PNIA table ainsi sur un accroissement de 7,2% du PIB agricole en moyenne annuelle (soit 1,2 point de pourcentage de plus que lobjectif initial fix par le PDDAA), un abaissement de lincidence nationale de la pauvret qui passerait 25,9% en 2015 contre 50,8% en 2005, et un accroissement notable des rendements et des productions en visant notamment la couverture des besoins craliers domestiques lhorizon 2015. Des indicateurs spcifiques du PNIA sont aussi dclins par thmatique et secteurs dactivits, tels que les superficies amnages en irrigation (hectares), les rendements et productions additionnelles (tonnes), les superficies de terres reboises, rcupres ou protges (hectares), le nombre dexploitations modernises et de fermes modernes mises en place (units), la professionnalisation des acteurs et organisations de producteurs (effectivit), lamlioration de lenvironnement au dveloppement du secteur priv (mesures incitatives), etc.

1.2Principaux aspects du cadre de laction publique

1.2.1Sa faade maritime tendue sur plus de 700 km, ses ressources en eau de surface marques par la prsence de fleuves et cours deau permanents (Sngal, Gambie, Casamance, etc.), son potentiel cultivable estim quatre millions dhectares constituent pour le Sngal des atouts indniables. Sa position gographique lextrme ouest du continent africain lui offre un emplacement exceptionnel pour un accs prfrentiel aux marchs europen et amricain. Cette position est conforte par ses infrastructures aroportuaires de qualit, et le rle leader quil joue dans le domaine des tlcommunications en Afrique de lOuest. Du fait de sa stabilit politique, le Sngal prsente galement de rels avantages et des conditions favorables une bonne mise en uvre du PNIA. Malgr ces atouts, le Sngal continue faire face des contraintes structurelles trs rigides. Lconomie reste trop faiblement diversifie et loffre dexportation ne compte que pour lessentiel des produits halieutiques, des produits ptroliers, du phosphate et dans une moindre mesure des produits arachidiers. Lagriculture qui occupe plus de la moiti de la population active, a encore des rendements faibles et elle est trop peu relie lagro-industrie. Les PME/PMI qui reprsentent plus de 90% des entreprises sngalaises se trouvent tre confrontes la question du financement pour diverses raisons dont notamment linsuffisance des produits alternatifs. La forte dpendance nergtique du Sngal, rend galement vulnrable son systme productif. Sur le plan conomique, le pays a fait face ces dernires annes des chocs exognes et endognes, dont les crises financire et alimentaire ont t des sources de proccupation. En effet, le taux de croissance est rest en moyenne autour de 3,8% contre les ambitions gouvernementales de 7% affiches dans la SCA. Pour relever ces diffrents dfis dont ceux lis au dficit budgtaire, le Sngal a engag une srie de mesures et rformes en matire des finances publiques, de passation des marchs, denvironnement des affaires, notamment dans les secteurs des tlcommunications et de lnergie.

1.2.2Les politiques du secteur rural voques au point 1.1 se sont traduites cette dernire dcennie, par des mesures de soutien et de subvention, et de renforcement des organisations de producteurs travers la syndicalisation. Sur le plan institutionnel, plusieurs entits (structures centrales et dconcentres de ltat, agences nationales, ONG, organisations socioprofessionnelles, structures de financement et dassurance) interviennent dans le dveloppement rural avec des fonctions diffrencies. Sur le plan fiscal, le Sngal a apport des rnovations en mettant en place un code des investissements qui rpond mieux aux objectifs damlioration de la comptitivit du pays en termes dincitations offertes aux investisseurs, de mise en cohrence avec la rforme fiscale, de dcentralisation des activits de production et de densification du tissu industriel existant. Par ailleurs, les entreprises du sous secteur de lagriculture au sens large bnficient du rgime de lentreprise franche dexportation (EFE) qui est un outil de promotion des exportations. Sur le plan de la rforme de gestion des finances publiques, le Sngal sest engag dans le processus de programmation budgtaire ax sur les rsultats avec comme outil le Cadre de Dpenses Sectorielles Moyen Terme.

1.2.3Concernant plus spcifiquement la mise en uvre de la LOASP, un certain nombre de progrs ont t enregistrs, traduits en particulier par la promulgation en 2007 (i) du dcret instituant le fonds national de dveloppement agro-sylvo-pastoral, (ii) du dcret instituant le fonds de stabulation (FondStab), et (iii) du dcret portant organisation, composition et fonctionnement du Conseil suprieur et des Comits rgionaux dOrientation agro-sylvo-pastorale, et par la promulgation en 2008 (i) dun dcret instituant un rgime de protection sociale agro-sylvo-pastoral, (ii) dun dcret portant reconnaissance, organisation et fonctionnement des organisations interprofessionnelles agricoles, (iii) dun dcret relatif lOrganisation et fonctionnement du systme national de recherches agro-sylvo-pastorales et (iv) dun dcret instituant le Fonds GOANA. Par ailleurs, 11 arrts portant cration des comits rgionaux dorientation agro-sylvo-pastorale ont t signs. Lensemble de ces mesures et rformes vont tre poursuivies dans le cadre de la mise en uvre de la LOASP. Des avances sont encore attendues afin notamment de lever les rigidits et les insuffisances du cadre normatif sur le foncier, en particulier de la loi sur le domaine national, qui constituent une entrave pour la scurisation des investissements et la gestion durable des exploitations. Les difficults daccs au crdit rural demeurent une proccupation et limitent le dveloppement de lentreprenariat agricole. Lamlioration du dispositif institutionnel est aussi attendue, afin de limiter les dispersions dans les interventions, renforcer les capacits des organisations professionnelles et contribuer, grce la mise en uvre du PNIA, la promotion dun dispositif de suivi, de planification et dvaluation plus performant.

1.3Composantes prvues dans le Plan pour raliser les objectifs

Le PNIA couvre tous les sous-secteurs de lagriculture au sens large: les cultures, llevage, la pche maritime et continentale, et lenvironnement. Le PNIA a t dclin en huit composantes principales adosses aux huit objectifs prioritaires et qui entendent relever les principales contraintes du secteur rural. Ces diffrentes composantes du PNIA rassemblent toute une srie dactivits comme indiqu dans le tableau ci-aprs.

Composantes et activits du PNIA

1 Rduction des risques climatiques par la matrise de leau - amnagements hydro agricoles- promotion de lirrigation goutte goutte pour une utilisation efficiente de leau- transferts dexcdents deau notamment vers les rgions du centre- implantation de fermes agro pastorales autour de forages- construction et valorisation des bassins de rtention notamment par limplication du secteur

2 Prservation et gestion durables des autres ressources naturelles- restauration de la base productive dans le bassin arachidier, protection et mise en valeur des terres sales- amnagement et la gestion des pcheries et des cosystmes continentaux ainsi que des fonds marins- lutte contre les feux de brousse et les vgtaux aquatiques envahissants, gestion durable des forts,reboisement des primtres irrigus et dification de la Grande muraille verte

3 Augmentation de la production et amlioration de la productivit- protection des cultures- lutte contre les maladies animales prioritaires- production de semences pour les diffrentes filires agricoles et forestires- quipement et la modernisation des exploitations agricoles et dlevage- dveloppement des filires agricoles traditionnelles et appui lmergence de nouvelles- dveloppement des filires laitire, avicole et quine

4 Dveloppement de la transformation des produits agricoles- valorisation des produits de la pche continentale- modernisation de la filire transformation artisanale- valorisation des produits issus des filires agricoles et animales- valorisation des produits forestiers non ligneux

5 Accs aux marchs des produits agricoles- rhabilitation et la construction de pistes de production- construction dinfrastructures de stockage de crales- appui la gestion de la qualit des produits agricoles et dorigine animale- construction et la rhabilitation de structures de stockage

6 Renforcement de la recherche pour la gnration et le transfert de nouvelles technologies- restauration du potentiel vgtal fruitier par la mise en place dune collection fruitire nationale et de parcs de pieds mres- appui une recherche induite par les diffrents programmes du PI

7 Renforcement des capacits des acteurs- restauration et la gestion durable du Systme ducatif agricole- renforcement de loffre de services du conseil agricole et rural- renforcement des capacits des acteurs tatiques et non tatiques

8 Coordination et pilotage sectoriels- cration dun systme dinformation agricole et appui aux statistiques agricoles- identification du btail et le recensement national de llevage- mise en place et fonctionnement dun systme de suivi-valuation- renforcement du dispositif de prvention et de gestion des crises alimentaires- mise en place des tudes ncessaires la mise en uvre des composantes du PI

1.4Niveau et rpartition des dpenses prvues pour mettre en uvre les composantes

1.4.1La mise en uvre du Plan dinvestissement amliorera qualitativement ltat du secteur agricole grce une nouvelle gnration de programmes. Elle le placera dans une trajectoire conforme aux objectifs dfinis par le PDDAA pour atteindre lOMD 1, en 2015. Le PNIA a estim les besoins en dpenses publiques 2.016 milliards de francs CFA (environ 4.032 millions de $US) dont 81% sont des investissements, soit 1.632 milliards de francs CFA (3.264 millions de $US). Les programmes en cours dj engags et financs par lEtat et la communaut des bailleurs de fonds reprsentent un montant total de lordre de 670 milliards de FCFA (1.340 millions de $US) en grande partie consacr au Plan national de dveloppement agricole et au Plan daction forestier du Sngal.

1.4.2En dduisant du PNIA ces financements extrieurs dj mobiliss et engags, les autorits sngalaises ont donc prioris pour le plan dinvestissement 2011-2015, un budget global de 1.346 milliards de francs (2.692 millions de $US), rparti comme suit entre les diffrents programmes dactivits associs aux objectifs.

Composantes du PI du PNIAMontants

(milliards FCFA)(millions $US)%

1 Rduction des risques climatiques par la matrise de leau267,9535,819,9%

2 Prservation et la gestion durable des autres ressources naturelles148,9297,811,1%

3 Augmentation de la production et amlioration de la productivit799,41.598,859,4%

4 Dveloppement et transformation des activits agricoles8,216,40,6%

5 Amlioration de laccs aux marchs des produits agricoles68,1136,25,1%

6 Renforcement recherche pour gnration et transfert nouvelles technolo.7,515,00,6%

7 Renforcement des capacits des acteurs14,729,41,1%

8 Renforcement de la coordination et du pilotage sectoriel31,362,62,3%

TOTAL1.3462.692100%

1.4.3Prs de 70% des cots sont affects aux cultures en raison de leur poids prpondrant dans les activits du primaire (en moyenne 53% de la valeur ajoute) mais aussi des nombreux alas qui psent sur elles. Lenvironnement, qui contribue lactivit conomique dans le secteur pour 5% en moyenne, absorbe une part relativement importante des cots (11%), ce qui traduit la volont des Autorits sngalaises de mettre en place les conditions dune agriculture durable par la prservation des cosystmes et la mitigation des effets du changement climatique. Llevage, qui occupe une place relativement importante dans lactivit conomique du secteur primaire (en moyenne 31,0% de la valeur ajoute), et dont le rle de levier a t mis en avant, bnficie de prs de 11% des dpenses.

1.4.4Il est noter que dans les dpenses induites par le PI, 56,1% sont destines linvestissement. La part relative des dpenses qui lui sont consacres, est imputable essentiellement au programme daugmentation de la production et damlioration de la productivit et au sous-secteur des cultures. Une telle tendance rsulte du choix des autorits nationales daugmenter la production agricole court terme travers principalement lamlioration des rendements qui sera obtenue en agissant sur la disponibilit des intrants (semences, engrais, produits phytosanitaires, etc.). moyen et long termes, laccent sera mis davantage sur les quipements en vue daccrotre vigoureusement la production des cultures. Dans les autres sous-secteurs, le ratio des dpenses dinvestissement sur les dpenses globales est maintenu un haut niveau.

1.4.5Il faut galement signaler que le PI introduit des changements dans lallocation spatiale des investissements publics, avec une rpartition plus quilibre des ressources entre les zones agro cologiques et entre les rgions administratives. Le Bassin arachidier, o rsident prs de 60% de la population rurale, et qui recevait peine 3% des investissements agricoles, bnficie dsormais de cette rallocation des ressources, sa part relative progressant prs de 20%. Le Sngal oriental, qui dispose dune importante partie des surfaces cultivables, la zone sylvo-pastorale et les Niayes tirent galement profit de la nouvelle rpartition des ressources publiques induite par le PI. La correction des distorsions du pass ralise par le PI se manifeste aussi dans la distribution des investissements publics entre les rgions administratives. lexception de Saint-Louis et de Tambacounda, un nivellement sopre entre les autres rgions dans lallocation des ressources destines aux investissements agricoles.

1.5Sources et dficits de financement

1.5.1Comme indiqu prcdemment le cot total du PNIA pour la priode 2011-2015 a t estim 2.015 milliards de FCFA (4.030 millions de $US), tandis que le plan dinvestissement a t valu 1.346 milliards de FCFA (2.692 millions de $US). Pour le financement du PI, le montant rechercher slve 672,3 milliards de FCFA (1.344,6 millions de $US), le reste (673,4 milliards de FCFA, 1.347,4 millions de $US) tant pris en charge par lEtat (433,3 milliards de FCFA, 866 millions de $US), par les collectivits locales et les organisations paysannes (103,2 milliards de FCFA, 206,4 millions de $US) et par le secteur priv (132,8 milliards de FCFA, 265,6 millions de $US). Le dtail par sous-secteur est donn ci-aprs.

Rpartition du PI par sous-secteur et dficits de financement rechercherSous-secteurMontant total PIMontant financMontant rechercher

(milliards FCFA)(millions de $US)(milliards FCFA)(millions de $US)(milliards FCFA)(millions de $US)

Agriculture931,21.862,4603,31.206,6327,9655,8

Valorisation produits agricoles8,016,02,04,06,012,0

Elevage147,3294,66,613,2140,7281,4

Environnement144,8289,641,783,4103,1206,2

Pche63,1126,220,040,043,186,2

Infrastructures rurales34,769,40,10,234,669,2

Coordination et suivi-valuation16,933,80,10,216,833,6

TOTAL1.346,02.692,0673,71.347,4672,31.344,6

1.5.2Les ressources rechercher pour complter le financement du PNIA (672,3 milliards de FCFA, 1.344,6 millions de $US) reprsentent donc prs de 50% du montant total des besoins de financement du PI hors engagements. Il est souligner que la contribution attendu de ltat slve 32% du montant du PI, soit un montant annuel voisin de 87 milliards de FCFA (174 millions de $US).

1.6Processus dlaboration de la stratgie et du plan dinvestissement

1.6.1Le processus de formulation du PNIA a t lanc officiellement au Sngal le 14 fvrier 2008, avec limplication de toutes les parties prenantes au secteur agricole au sens large. Il sagit notamment des Institutions de la Rpublique, des ministres sectoriels, des instituts de recherche, des organisations paysannes, de jeunes, de femmes, de la socit civile, du secteur priv, des partenaires techniques et financiers, etc. Dans ce cadre, des groupes thmatiques ont t mis en place selon une dmarche participative permettant de fournir un cadre de rfrence partag. En outre, une quipe en charge de la modlisation a eu estimer le taux de croissance requis, le taux et les niveaux dinvestissements associs, les dpenses budgtaires et les financements extrieurs ncessaires. Ce travail danalyse a t men avec lappui du consortium pour la recherche conomique et sociale (CRES) avec lassistance de linstitut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI) et le soutien financier et technique de la CEDAO. Latelier de validation, tenu les 13 et 14 aot 2009, a marqu la fin du travail technique ponctu par des documents (brochures, brves et projet de pacte) qui font la revue et lanalyse dtaille des efforts en cours en matire de dveloppement agricole et rural ainsi que linventaire des politiques et stratgies de promotion du secteur. Ces documents dterminent galement les options dinvestissement et les besoins de rformes politiques et institutionnelles pour amliorer les cadres de prise de dcision.

1.6.2Ce processus de formulation a abouti, les 9 et 10 fvrier 2010, la table ronde nationale sur le financement du PNIA qui a t marque par ladoption des propositions contenues dans les diffrents documents du PNIA. A cette occasion, le compact du Sngal a t sign. Aprs cette tape importante et conformment au souci doprationnaliser le PNIA, le Sngal a officiellement lanc, le 17 mai 2010, le processus post-pacte, en procdant la mise en place du Comit technique coordonn par la Direction de lanalyse, de la prvision et des statistiques (DAPS) du Ministre de lagriculture et charg dlaborer le PI. Ce Comit a reu lappui financier de lUSAID et a pu prsenter le 10 juin 2010, une premire version du plan dinvestissement 2011-2015 du PNIA. Ce document a fait lobjet de la revue technique post-compact organis par la Commission de lunion africaine, lagence de planification et de coordination du NEPAD, et diverses institutions dont les PTFs, loccasion du business meeting organis Dakar par la CEDEAO du 14 au 17 juin 2010. Sur la base de ces observations, le PI a t retravaill avec lappui du CRES, et finalis en octobre 2010.

1.7Modalits et capacits dexcution

1.7.1Mise en uvre du PNIA: Le gouvernement du Sngal uvre actuellement activement pour loprationnalisation du PNIA et a labor en dbut 2012, lorganigramme dfinissant lorganisation de la mise en uvre du PNIA. Un Comit technique, coordonn par la DAPS, sera lorgane dexcution charg de la mise en uvre du PNIA. Il sappuiera sur les points focaux des ministres et structures concerns, sur le dispositif du SAKSS et en cas de besoin sur des groupes thmatiques ad hoc. Sa fonction sera (i) de veiller la planification des programmes ligibles; (ii) de suivre lexcution des projets et programmes ligibles au PNIA; (iii) de faire la revue annuelle des rapports dactivits et celle des programmes et des recommandations sur les priorits sous-jacentes par rapport la ralisation des objectifs nationaux du PDDAA ; (iv) dvaluer rgulirement les effets des rsultats des programmes excuts ; (v) didentifier les opportunits et contraintes damlioration des effets des programmes ; et (vi) de suivre les impacts environnementaux des programmes ligibles. Larrt portant cration de ce comit est en instance de signature.

1.7.2Un Comit de pilotage du PNIA a t mis en place (arrt N0549 du Ministre de lagriculture en date du 25 janvier 2012), et est charg dapprouver les propositions du comit technique, dassurer le dialogue politique, de faciliter et dencourager les changes avec les autres pays et les institutions rgionales et internationales et dappuyer le comit technique dans la recherche de financements. Ce comit est prsid par la Primature et est compos des reprsentants du ministre de lconomie et des Finances, des ministres en charge des affaires de la CEDEAO, de lagriculture, de lenvironnement, de lhydraulique, des bassins de rtention, des infrastructures, des collectivits locales, de la recherche, de la transformation des produits agricoles et du commerce. Il comprend aussi des reprsentants des organisations des producteurs, de la socit civile, du secteur priv et des PTF.

1.7.3Des Groupes thmatiques ad hoc seront contracts en cas de besoin par le Comit technique et auront pour tache (i) de faire la revue priodique de la mise en uvre du PNIA et didentifier les aspects amliorer, quils soient oprationnels ou lis la gnration et lutilisation des connaissances, et (ii) dlaborer des agendas de recherche et danalyse pour prendre en charge les lacunes identifies, soit au cours de la mise en uvre, soit par anticipation. Ces groupes thmatiques pourront runir, selon les cas, le personnel des services et agences du ministre de lagriculture et d'autres ministres concerns, les institutions de recherche (INRA, universits, ONG. etc.) et les fournisseurs de donnes (institut national de statistique, etc.), les reprsentants des producteurs et de la socit civile, et les autres acteurs concerns par la mise en uvre du PNIA.

1.7.4Suivi du PNIA: Le suivi du PNIA sera assur travers le dispositif du SAKSS (mcanisme de suivi-valuation du programme) qui sappuiera sur les cellules de planification des ministres en charge du dveloppement rural et aura pour mission de mesurer les progrs raliss par rapport aux objectifs de lECOWAP et du PDDAA travers un systme de suivi-valuation performant. Ce systme sera aliment par les donnes collectes rgulirement et qui porteront sur toutes les thmatiques sectorielles du PNIA, mais aussi sur les effets conomiques, sociaux et environnementaux du PI lchelle tant macro, mso que micro. Il sera complt par un dispositif de veille qui appuiera les processus de prise de dcision. Priodiquement, des valuations de lefficacit et de limpact du PI seront conduites. Les points focaux des structures en charge du dveloppement rural seront les rpondants du comit technique. Ils auront la charge de suivre scrupuleusement la mise en uvre du PNIA et de travailler troitement avec les reprsentants du dispositif du SAKSS. Ils travailleront au niveau des cellules de planification en vue damliorer la qualit de collecte, danalyse et de stockage des donnes, et de les rendre accessibles dans un souci de cohrence au niveau sectoriel.

1.7.5Le mcanisme de mise en uvre et de suivi du PNIA prvoit la constitution dun Groupe de Dialogue Politique de lECOWAP/PDDAA, anim par la socit civile, qui sera cheval entre le Comit de pilotage et le Comit technique. Ce groupe fournira aux autorits publiques un feedback de la base sur la mise en uvre du PNIA. Il fera la revue priodique de la mise en uvre du PNIA, identifiera les aspects amliorer afin dassurer le succs du programme, et exprimera son avis dans la hirarchisation des priorits dinvestissements agricoles dans le cadre du PNIA. Ce groupe sera compos par les reprsentants des producteurs et de la socit civile, les reprsentants du secteur priv et les reprsentants de ladministration et des partenaires au dveloppement.

242mePartieProposition spcifique de financementau titre du GAFSP: Projet dAppui la scurit alimentaire dans les rgions de Louga, Matam et Kaffrine(PASA-Lou/Ma/Kaf)

2.1Objectifs spcifiques et rsultats viss

2.1.1Prsentation et justification du programme: Le programme propos au financement du GAFSP, savoir le Projet dAppui la scurit alimentaire dans les rgions de Louga, Matam et Kaffrine (PASA-Lou/Ma/Kaf), est une opration damlioration la scurit alimentaire dont les activits sont inscrites dans les composantes du PI du PNIA. Cette opration a t choisie de faon prioritaire par le Gouvernement car elle sinscrit parfaitement dans les objectifs stratgiques du PNIA et adresse aussi les options de dveloppement figurant dans la Stratgie de croissance acclre (SCA). Elle touche une zone vulnrable, situe au centre-nord du pays, peu couverte par laction des partenaires au dveloppement, et qui est frquemment soumise aux alas climatiques et linscurit alimentaire, et qui subit les effets de la dsertification. Les cartes de lannexe 1 illustrent les dficits de production et la prvalence de linscurit alimentaire enregistrs en 2011 au niveau national et pour les trois rgions concernes en particulier. Ce programme concerne des leviers (viande, lait, levage, crales et lgumes) qui ont t identifis lissue de la modlisation sur la croissance agricole. Il contribuera brve chance amliorer la scurit alimentaire et rduire la pauvret, en ciblant de faon prioritaire les femmes et les petits exploitants, et en sappuyant sur des pratiques simples ayant fait leur preuve dans dautres zones du pays. Les interventions identifies ciblent un accroissement des productions en matire dagriculture et dlevage, grce notamment une valorisation accrue des eaux de surface et souterraines, la cration de ples de dveloppement initis et soutenus lchelon local, une meilleure organisation et sensibilisation des producteurs et leveurs, et une attention apporte un accs facilit au march.

2.1.2Objectifs spcifiques: Lobjectif du PASA-Lou/Ma/Kaf est de contribuer la scurit alimentaire et la rduction de la pauvret rurale dans les rgions de Louga, Matam et Kaffrine. Plus spcifiquement le projet vise laccroissement durable des productions vgtales et animales, lamlioration des revenus des petits producteurs (agriculteurs et leveurs) et des femmes en particulier. Pour atteindre ces diffrents objectifs, le projet amliorera laccs des petits producteurs, des femmes, et de leurs organisations des infrastructures de production diversifies, notamment en matire de matrise de leau et de dsenclavement, ainsi qu des services, appuis et technologies adaptes et efficaces. La mise en uvre du projet accordera une attention toute spcifique aux questions lies la promotion du genre (accent port sur les interventions en faveur des femmes et des jeunes) et la viabilit cologique (prise en compte de mesures de mitigation au niveau environnemental et dactions dadaptation au changement climatique).

2.1.3Rsultats et cibles viss : Entre autres rsultats attendus, le programme permettra dinduire un accroissement des productions annuelles vgtales et animales, une augmentation des revenus pour les producteurs, avec un ciblage particulier pour les groupes vulnrables (petits producteurs, femmes et jeunes). Le tableau ci-aprs donne un aperu des indicateurs cls du projet, lesquels seront intgres au dispositif de suivi-valuation.

IndicateursValeur cibles

SECURITE ALIMENTAIRE

Production cralire additionnelle9.500 tonnes/an

Production marachre additionnelle13.000 tonnes/an

Production de viande additionnelle5.300 tonnes en 5 ans

Production de lait collecte16,8 millions litres de lait en 5 ans

Quantits de vivres distribues en VCT et VCF1.675 tonnes

ACCROISSEMENT DES REVENUS

Producteurs de bas-fonds50.000 250.000 FCFA/an

Femmes des jardins marachers30.000 120.000 FCFA/an

Femmes et jeunes des petits primtres irrigus800.000 1.200.000 FCFA/an

Valeur ajoute par les productions de viande9,5 milliards de FCFA

Valeur ajoute par la valorisation du lait3,4 milliards de FCFA

GROUPES VULNERABLES TOUCHES

Nombre dagriculteurs directement touchs par le projet10.500 agriculteursdont 5.600 femmes et 1.900 jeunes

Nombre dleveurs directement touchs par le projet 19.700 leveursdont 7.500 femmes et 3.400 jeunes

Population totale bnficiant directement du projet211.000 personnes dont 51% femmes

Population totale bnficiant des retombes du projet490.000 personnes dont 51% femmes

Nombre de personnes assistes en vivres (VCT et VCF)87.792 personnes dont 44.774 femmes

Taux minimal daccs la terre pour les femmes50% bas-fonds, 100% jardins, 25% primtres

2.1.4Les cibles prioritaires du projet seront les petits producteurs (hommes et femmes) rsidant dans les trois rgions dintervention du programme. Au total plus de 30.000 agriculteurs et leveurs seront directement touchs par le projet, dont environ 13.000 femmes et 5.000 jeunes. Le programme veillera privilgier les activits rurales habituellement prises par les femmes, et pour lesquelles elles disposent dun savoir faire reconnu (marachage, petit levage, aviculture traditionnelle, activits de transformation, commercialisation, etc.) et desquelles elles peuvent en tirer des revenus. Il appliquera aussi une discrimination positive en faveur des femmes et des groupes vulnrables, partout o les traditions locales auront tendance les exclure des instances dcisionnelles ou de certains bnfices. Le programme veillera notamment ce que les femmes soient intgres dans laccs aux terres amnages, lorganisation et la gestion des nouvelles infrastructures, ainsi que dans laccs aux formations et nouveaux outils de production. La mise en place de petits primtres laval des forages permettra aussi la cration demplois pour les jeunes. Plus globalement, le projet amliorera aussi les conditions de vie des populations grce aussi aux actions de dsenclavement (pistes rurales), en matire dalimentation en eau potable (forages) et de protection du milieu naturel (activits GRN).

2.1.5Cadre du suivi-valuation: Pour suivre lexcution du programme et sassurer des progrs accomplis par rapport aux objectifs fixs, un systme de suivi-valuation intgr au dispositif du SAKSS/PNIA sera mis en place. Ce cadre de suivi sera conu en tenant compte des indicateurs cibles communs retenus pour les cinq composantes du programme GAFSP au niveau mondial, de faon permettre un renseignement homogne et rgulier (base semestrielle) du progrs des interventions finances par le biais du GAFSP. Le systme de suivi-valuation sera mis en place au dmarrage du projet et un spcialiste sera charg den assurer la mise en uvre. Une enqute de rfrence sera galement ralise afin de dterminer plus prcisment le niveau initial des indicateurs cls qui seront suivis. Le cadre de suivi-valuation intgrera systmatiquement des donnes dsagrges par genre de faon rendre plus lisibles les rsultats sur les femmes et les groupes les plus vulnrables, Des rapports priodiques seront produits, dont deux seront transmis chaque anne au GAFSP. Le PAM apportera une assistance particulire pour les donnes relatives au suivi de la scurit alimentaire et la nutrition, travers des valuations annuelles. Des missions de suivi-valuation externes, impliquant les ministres sectoriels concerns, seront galement rgulirement organises par le Gouvernement, en appoint des deux missions de supervision annuelle organises par la Banque africaine de dveloppement. Plusieurs ateliers participatifs seront galement organiss pour permettre aux acteurs locaux dauto-valuer les interventions mises en uvre. Une revue mi-parcours et une valuation finale seront galement organises, pour permettre respectivement des rajustements ventuels et une capitalisation des acquis.

2.1.6Liens avec le plan dinvestissement: Toutes les activits prvues dans le prsent programme sont directement lis des composantes du PNIA. Ainsi la collecte et la valorisation des eaux de ruissellement et le recours aux eaux souterraines ressortent de lobjectif 1 Rduction des risques climatiques par la matrise de leau du PNIA. De mme, les actions qui se traduisent par une augmentation des productions vivrires vgtales (riz, mas, sorgo, fruits et lgumes) et animales (viande, lait) se rapportent directement lobjectif 3 Augmentation de la production et amlioration de la productivit du PNIA. Lobjectif 7 du PNIA qui concerne le renforcement des capacits des acteurs est galement pris en compte dans le programme propos (composante 2: Appui la mise en valeur et lorganisation des producteurs et des leveurs) travers les appuis apports en termes de structuration et de formation des producteurs et dorganisation des filires. La cration de bretelles daccs, les actions inities pour le stockage, la vente et la valorisation des produits, ainsi que dans le domaine de la transformation et de la commercialisation touchent aussi les objectifs 4 et 5 relatifs la valorisation des produits agricoles par leur transformation etlaccs aux marchs des produits agricoles.

2.2Activits financer

2.2.1Description du programme et principales composantes: Le PASA-Lou/Ma/Kaf sexcutera sur une priode de cinq ans et touchera quitablement les secteurs de lagriculture et de llevage, tout en prenant en compte de faon transversale les questions lies au genre, lenvironnement et au changement climatique. Les activits lies au pastoralisme viseront de manire plus spcifique les rgions sylvo-pastorales de Louga et Matam, tandis que les activits agricoles cibleront davantage la rgion de Kaffrine et le Sud de la rgion de Louga, tant entendu que des activits dintgration de lagriculture llevage seront partout promues. Certaines activits seront soutenues par des stratgies de vivres pour cration dactifs (ou vivres contre travail: VCT) et de vivres contre formation (VCF) pour les communauts impliques. Ces dmarches visent stimuler la mobilisation des communauts bnficiaires pour la ralisation des activits cibles en leur apportant un appui sous forme de rations alimentaires. Pour des raisons defficacit et dimpact, le Projet concentrera ses interventions et activits dans terroirs et communauts rurales prsentant un potentiel et pouvant devenir des ples de dveloppement lchelon local. Seront ainsi cibles, les zones pour lesquelles existent notamment: (i) un potentiel productif amnageable de faon durable, (ii) une dynamique locale traduite par des initiatives communautaires et un engagement fort des collectivits, (iii) des possibilits de dsenclavement des zones de production, (iv) la proximit dun march local ou rgional, ainsi que des dbouchs et opportunits de marchs pour les diffrents produits, et (v) des organisations paysannes et des groupements inscrits dans une dynamique de structuration et de durabilit.

2.2.2Le projet sarticulera autour de trois composantes principales qui viseront (i) dvelopper de faon participative et durable des infrastructures agricoles et dlevage destines favoriser la scurisation, laccroissement, le stockage, la consommation et la commercialisation des produits vgtaux et animaux; des interventions cibles seront notamment menes dans le domaine de lhydraulique agricole et pastorale, en lien avec ladaptation au changement climatique, en intgrant la question foncire et en prenant en compte les leons et bonnes pratiques tires de programmes similaires; (ii) renforcer les dispositifs de vulgarisation, dappui-conseil, dorganisation des producteurs, et transformation et de mise en march des produits; il sagira notamment de renforcer les capacits des producteurs pour assurer une gestion efficiente des infrastructures et des filires de production concernes; et (iii) assurer une coordination efficace du Projet, centr sur le suivi-valuation des rsultats et des impacts. Dans le domaine agricole, le projet ciblera selon les zones et de faon souvent complmentaire, le marachage, larboriculture et les cultures vivrires (surtout destines lautoconsommation). Les activits dans llevage seront surtout orientes sur la scurisation du systme pastoral, les petits ruminants, laviculture et le lait. Nous dtaillons ci-aprs lensemble des activits prvues.

2.2.3Composante 1 Dveloppement des infrastructures agricoles et dlevage: Dans le secteur de llevage, le projet interviendra surtout dans la zone sylvopastorale du Ferlo (rgions de Louga et de Matam), marque par la faiblesse des prcipitations et la dgradation de lenvironnement. Le projet interviendra dans le domaine de lhydraulique pastorale en construisant 10 nouveaux forages quips de chteaux deau et dabreuvoirs, en rhabilitant 10 anciens forages et en procdant lextension de rseaux (environ 5 km) pour des forages existants. En complment de ces infrastructures et en liaison avec les units pastorales concernes, 12 points de stockage et de vente daliments pour btail seront mis en place, ainsi que 25 parcs de vaccination. Le projet dveloppera aussi, en liaison avec les services des eaux et forts et les collectivits locales, des activits de protection des ressources naturelles par la mise en place de conventions locales (plans locaux de dveloppement/plan doccupation et damnagement des sols) et la cration/entretien de pare-feux (500 km viss). Dix (10) mares pastorales existantes seront galement amnages (surcreusement et amnagement des accs), afin daccrotre leur capacit et dure de vie. Des interventions cibles seront apportes en direction des petits ruminants, par un appui la modernisation des habitats avec parcs de nuits. Au total 80 bergeries et 60 chvreries modles seront construites, dont la moiti au moins sera rserve aux femmes. Laviculture traditionnelle sera prise en compte par le dveloppement de 60 poulaillers modles au niveau des villages et destines exclusivement aux femmes.

2.2.4Sagissant du secteur agricole, le Projet interviendra par la mise en place de petites infrastructures hydro-agricoles diversifies. Dans la rgion de Kaffrine et dans certaines zones de la rgion de Louga, il favorisera lamnagement de 1.200 ha de bas-fonds et de plaines dpandage de crues pour la riziculture dhivernage et le marachage. Pour cela, des petits ouvrages de rtention (micro-barrages, seuils dpandage, etc.) seront construits dans les zones dcoulement, linstar des amnagements raliss par le PAPIL/BAD dans les rgions de Tambacounda et de Kolda. Pour les activits dans les bas-fonds, prs de 60% des parcelles seront cultives par les femmes (riziculture, maraichage, etc.). Afin de prserver les sites amnags contre lensablement et en mme temps de lutter contre lrosion des terres de versants sur lesquels sont pratiques les cultures pluviales, il est prvu des actions de conservation et restauration des sols (techniques de CES/DRS) sur une superficie voisine de 300 ha. Le projet facilitera aussi la mise en place de 30 banques de crales, proximit des sites amnags. Environ 20 jardins marachers et arboricoles portant sur une superficie de 80 ha seront galement amnags spcifiquement pour les groupements fminins. Ils comprendront la construction de 60 nouveaux puits, des quipements de pompage (solaire ou lectrique), des petits chteaux deau et des systmes de distribution mixtes (bassins, systmes goutte goutte, etc.) suivant le niveau des groupes concerns.

2.2.5Le projet favorisera aussi lamnagement de petits primtres irrigus horticoles en utilisant leau excdentaire de forages ou en ralisant de nouveaux forages. 40 sites seront concerns, pour une superficie totale de 500 ha (100 ha partir des eaux de forages existants et 400 ha partir des nouveaux forages). Pour ces primtres, au moins 25% des superficies seront rserves exclusivement aux femmes, les 75% restant cibleront prioritairement les jeunes. Le projet financera les cltures et favorisera linstallation de haies vives prennes autour des primtres. Pour assurer la scurisation du foncier vis--vis des femmes (bas-fonds, jardins marachers, petits primtres), le projet les appuiera dans les dmarches ncessaires auprs des conseils ruraux concerns. Pour faciliter laccs et la commercialisation, le projet prvoit au total la rhabilitation de 270 km de bretelles et pistes rurales permettant de favoriser laccs aux sites amnags, ainsi que la construction de 40 magasins de stockage dans les primtres irrigus adosss aux forages. Ces infrastructures seront localises en fonction des zones faisant lobjet damnagements et raccordables des voies de communication existantes. Certaines de ces activits (amnagement de bas fonds, de jardins marachers, rhabilitation de bretelles d'accs aux sites agricoles, banques de crales) seront soutenues par la stratgie de vivres pour cration dactifs (VCT) et de vivres contre formation (VCF) pour les communauts impliques, avec lappui du PAM.

2.2.6Composante 2 Appui la mise en valeur et lorganisation des producteurs et des leveurs: Dans le domaine de llevage, le Projet appuiera la structuration denviron 25 Units Pastorales, linstar des pratiques dj en vigueur dans la zone (cf. projets PAPEL II/BAD et PRODAM II/FIDA). Il sagira notamment dappuyer, en collaboration avec les services de lhydraulique, la cration ou la redynamisation des Association dusagers des forages (ASUFOR), pour asseoir une gestion durable des points deau, conformment la politique nationale en vigueur. Le Projet apportera des appuis cibls pour lamlioration des pratiques et en matire de sant animale. Il appuiera la vaccination du cheptel pour les groupements et leveurs bnficiant des infrastructures mises en place, la complmentation en aliment (3.000 tonnes daliment de btail usin et de graines de coton, 1.500 blocs complments minraux vitamins) et la constitution de rserves fourragres (acquisition de 25 motofaucheuses). A destination des femmes, le Projet assurera la formation de 1.500 vaccinatrices pour la volaille traditionnelle et appuiera lintermdiation pour favoriser les oprations dembouche (au moins 500 femmes vises). Le Projet apportera aussi un appui pour linstallation et le renforcement dune dizaine de mini laiteries, intgrant la collecte du lait, en vue de favoriser le dveloppement de bassins laitiers. Les services dcentraliss du Ministre de llevage assureront le conseil aux leveurs dans les UP appuyes par le Projet. Pour les diverses acquisitions en intrants et quipements, le projet mettra en place un systme incitatif impliquant le secteur priv et en rapport avec le systme financier dcentralis et certains mcanismes de crdit en place (FONSTAB, ressources du PMIA, etc.). Dans ce processus, les bnficiaires apporteront une contribution minimale au financement et bnficieront de formations et dun accompagnement de proximit.

2.2.7Lappui conseil en matire dagriculture englobera les aspects techniques (vulgarisation, technologies agricoles nouvelles, entretien et gestion des amnagements) et socio-conomiques (conomie et gestion des exploitations individuelles, organisation et fonctionnement des groupements dexploitants). Le projet fournira aux groupements, selon un systme cot partag, les petits quipements de base et une dotation initiale en intrants. Le projet assurera un appui organisationnel pour la gestion des infrastructures hydro-agricoles mises en place, en crant et formant des comits chargs dassurer lentretien, la maintenance et la gestion des ouvrages. Le projet dveloppera des actions dappui conseil et de vulgarisation, en sappuyant sur les dispositifs de conseil agricole existants, notamment ceux de lAgence nationale de conseil agricole et rural (ANCAR). Les interventions du Projet porteront aussi sur un appui la transformation des productions agricoles et la professionnalisation des acteurs. Pour promouvoir la transformation locale des productions agricoles, le Projet appuiera notamment le dveloppement de 64 petites units de transformation/conditionnement (moulins, dcortiqueuses, graineuse, etc.) des produits alimentaires issus des filires retenues. Comme pour les activits dlevage, ces acquisitions se feront en impliquant le secteur priv et les institutions de micro finances, et requerront une contribution des bnficiaires. La professionnalisation des acteurs comprendra le renforcement des capacits par des actions dinformation et de sensibilisation, par des formations techniques, syndicales et en gestion, et par un appui la structuration des OP, etc. Les OP recevront des appuis diffrencis selon leur niveau dorganisation, pour tendre progressivement vers lautonomie et la professionnalisation, incluant un renforcement des structures fatires. Environ 125 OP seront concernes par ces activits et bnficieront aussi du soutien de la stratgie de vivres contre formation (VCF) appuye par le PAM.

2.2.8Composante 3 Gestion du projet: La mise en uvre du Programme se fera en respectant les principes defficacit de la coordination, defficience dans la gestion, et de subsidiarit. La coordination du Projet sera assure par le Comit technique du PNIA. Ce Comit aura notamment en charge le suivi de la mise en uvre du projet travers le dispositif du SAKSS. Sur le terrain, la coordination des activits sera assure par deux quipes lgres places respectivement sous la tutelle technique du Ministre de lAgriculture et du Ministre de llevage. Ces quipes disposeront de lautonomie de gestion administrative et financire, pour les activits relevant de leur domaine dintervention. Elles disposeront dun personnel qualifi, recrut sur base concurrentielle et rd aux procdures de gestion, dacquisition et de suivi-valuation. Les dtails oprationnels seront arrts prcisment ultrieurement lors de la prparation du projet.

2.2.9Rsum des principales activits financer: Le tableau ci-aprs rsume pour chaque composante les principales activits envisages.

Principales activits du PASA-Lou/Ma/Kaf

Composante 1: Dveloppement des infrastructures agricoles et dlevage

Infrastructures agricoles- Amnagement de 1.500 ha de bas-fonds pour la riziculture et le marachage, soutenu par la stratgie VCT- Traitement de 300 ha de terres par des techniques de dfense et restauration des sols (CES/DRS)- Mise en place de 30 banques de crales appuye par la stratgie VCT- Mise en place 80 ha de jardins marachers fminins, clturs et quips de systmes dexhaure, stratgie VCT- Installation de 100 ha de petits primtres irrigus partir de forages existants- Installation de 400 ha de petits primtres irrigus partir de nouveaux forages- Construction de 40 btiments dexploitation incluant des magasins de stockage- Rhabilitation de 150 km de pistes et bretelles daccs, appuye par la stratgie VCTInfrastructures dlevage- Ralisation de 10 nouveaux forages pastoraux et rhabilitation de 10 forages existants- Equipement des nouveaux forages avec 10 chteaux deau et 20 abreuvoirs- Extension de rseaux existants sur 5 km (environ 5 forages concerns)- Construction de 25 parcs vaccination et de 12 points de stockage et vente daliments pour btail- Construction de 25 hangars de stockage de fourrage- Amnagement de 500 km de pistes pare-feux en zone sylvo-pastorale- Amnagement de 120 km de pistes rurales- Appui la modernisation de 60 chvreries et 80 bergeries quipes de parcs de nuit- Appui linstallation de 60 petits poulaillers modernes en milieu villageois et diffusion de coqs raceurs

Composante 2: Appui la mise en valeur et lorganisation des producteurs et des leveurs

Secteur de lagriculture- Mise en place et formation de 125 comits de gestion des infrastructures hydro-agricoles, avec stratgie VCF- Structuration et organisation de 20 jardins marachers et 40 primtres amnags- Actions de vulgarisation et dappui-conseil en direction de 10.500 agriculteurs (dont 5.600 femmes)- Dotation cot partag en intrants pour la mise en valeur (2.000 ha) et les petits quipements- Appui la mise en place de 64 petites units de transformationSecteur de llevage- Appui la mise en place ou la dynamisation de 25 organes de gestion des forages (ASUFOR)- Structuration, encadrement et animation de 25 UP en zone sylvo-pastorale- Formation de 1.500 vaccinatrices de volaille traditionnel et intermdiation pour 500 oprations dembouche- Appui-conseil en direction de 19.700 leveurs (bovins, petits ruminants, aviculteurs)- Actions dappui la couverture sanitaire et la complmentation par aliments pour btail- Appui pour linstallation et le renforcement 10 mini-laiteries

Composante 3: Gestion du Projet

- Coordination du programme- Gestion financire- Acquisition des biens, travaux et services- Activits de suivi-valuation- Suivi-environnemental du Projet- Actions de communication

2.2.10Viabilit cologique: Le PASA-Lou/Ma/Kaf aura globalement des impacts positifs sur lenvironnement et sur la prservation des ressources naturelles. Les effets ngatifs ne sont pas substantiels et des mesures de mitigation seront mises en uvre, conformment au plan de gestion environnemental et social (PGES) qui sera labor lors de linstruction du dossier par la BAD. La question environnementale sera intgre dans toutes les tapes du cycle du Projet, mais particulirement dans les cahiers de charges des travaux envisags. Les comits de gestion des amnagements et des infrastructures seront impliqus dans la mise en uvre des mesures. Laugmentation de la production agricole sera base principalement sur lamlioration des rendements suite lutilisation de bonnes pratiques culturales, la limitation des pertes post-rcoltes, une meilleure gestion de leau, ainsi que lutilisation de quantits modres dengrais et de produits phytosanitaires. Le Programme prvoit aussi des formations qui porteront sur lutilisation rationnelle dengrais et de produits phytosanitaires et le respect des normes de gestion environnementale. En termes de mesures dattnuation et de capacit dadaptation face aux changements climatiques, le projet prvoit notamment : (i) une utilisation plus maitrise des eaux de ruissellement et souterraine, et la promotion des techniques dirrigation de goutte--goutte, (ii) la promotion de lutilisation judicieuse des ressources naturelles par les techniques de valorisation des rsidus agricoles, du fumier et des djections danimaux; (iii) le calage des cycles culturaux des diffrentes spculations des cultures annuelles, la redfinition graduelle dun calendrier cultural amnag; et (iv) lintroduction et la promotion de varits cycle court, peu exigeantes en eau et quant aux diffrents stress inhrents aux perturbations climatiques prcoces.

2.2.11Liens avec les activits du CAADP: Les diffrentes oprations et activits cibles ont un lien direct avec les objectifs spcifiques du PNIA et avec les diffrents piliers du PDDAA. Le tableau ci-aprs fait ressortir ces liens.

Liens entre les activits du PASA-Lou/Ma/Kaf et les piliers du CAADPPiliers du CAADPActivits du PASA/

1. Amlioration de la gestion de leauLorganisation de la gestion des points deau pastoraux, les infrastructures hydro-agricoles destines mettre en place des systmes dirrigation performants permettent non seulement de scuriser la production animale et vgtale, mais elles impliquent aussi une amlioration de la gestion de leau. Diverses formations sont prvues pour organiser les usagers des infrastructures hydrauliques.

2. Dveloppement durable des exploitations agricolesLes mesures de sauvegarde environnementale, la professionnalisation des acteurs, les ples de dveloppement gnrs par les amnagements hydrauliques de mme que les infrastructures et habitats amliors pour llevage, serviront de rfrences et contribueront induire un dveloppement durable des exploitations agricoles et pastorales.

3. Gestion amliore des ressources naturellesLes questions environnementales seront systmatiquement prises en charge dans le cadre de lexcution du programme, travers lapplication des mesures prvues au niveau du plan de gestion environnementale et sociale. Les mesures de protection des bassins versants au niveau des bas-fonds amnags contribueront limiter lrosion et favoriser le maintien du couvert vgtal. Ce pilier est galement directement concern par les actions GRN (sensibilisation, lutte contre les feux de brousse, etc.) menes au niveau des UP. Les appuis apports au dveloppement de llevage favoriseront terme la sdentarisation des animaux, grce en particulier lamnagement des points deau pastoraux et la prservation des ressources fourragres.

4. Dveloppement des filires agricoles et promotion des marchsLes actions mises en uvre dans le cadre de filires vgtales (riziculture, marachage, etc.) et animales (bovins, ovins, caprins, aviculture traditionnelle, etc.) touchent les diffrents maillons des filires concerns (production, transformation et commercialisation des produits). Les organisations de producteurs seront appuyes tant au niveau des infrastructures et quipements que dans lorganisation, la gestion et lintermdiation.

5. Rduction de linscurit alimentaireLobjectif du projet est de contribuer la rduction de linscurit alimentaire par un accroissement des productions vgtales (+22.000 tonnes) et animales (+5.300 tonnes).

2.2.12Toutes ces oprations contribueront, au plan macroconomique, consolider la souverainet alimentaire du pays, un des objectifs fondamentaux de la LOASP et vis par le PNIA, car elles permettront notamment de rduire les importations en produits vgtaux et animaux, ce qui attnuera le dficit de la balance commerciale du pays. Des effets directs seront perus au niveau des communauts concernes du fait dun accroissement de leur revenu rsultant de la modernisation des systmes dexploitation. La viabilit des activits proposes constituera une proccupation premire du programme. En ce sens, le projet privilgiera des infrastructures et technologies prouves, ayant fait leur preuve et adaptes aux diffrents milieux. Il apportera galement, travers des oprateurs et ONG spcialiss, et en liaison avec les services techniques dcentraliss, laccompagnement et lencadrement indispensables aux groupes cibles, en vue de renforcer leurs capacits, de mieux sorganiser et de se professionnaliser.

2.3Modalits dexcution

2.3.1Lexcution du Projet se ralisera avec lappui de deux types doprateurs: (i) des partenaires stratgiques et institutionnels, et (ii) des prestataires contractuels. Les partenaires stratgiques sont ceux qui assurent des fonctions directes de service public (postes vtrinaires au niveau des arrondissements, services techniques dpartementaux et rgionaux), ou ceux dont le mandat de service public fait lobjet de loi (ANCAR, ANREVA, etc.). Ils seront chargs selon les cas, sur la base de protocoles ou conventions, de lappui conseil dans la mesure o leurs effectifs le permettent, ou de lappui aux OP en matire de structuration, de suivi de la ralisation des activits et de lvaluation du travail des prestataires, de la diffusion de linformation, de lanimation du dialogue au niveau local. Les prestataires de services privs (entreprises, bureaux dtudes, ONG, consultants individuels, etc.) seront chargs de la fourniture de tous les autres travaux, biens et services. Ils seront recruts sur une base comptitive, selon les procdures de la BAD, et lis au Projet par des contrats. Les travaux dinvestissement seront ainsi confis des entreprises spcialises sur la base dappels doffres. La supervision et le contrle de ces travaux seront assurs par des firmes exprimentes recrutes sur la base dune liste restreinte. Certains travaux et activits faisant appel la mobilisation des communauts seront appuys par le PAM (stratgies VCT et VCF). Les oprateurs en charge de la structuration, de lanimation et de lappui-conseil contribueront la collecte des indicateurs de ralisation pour alimenter rgulirement la base de donnes de suivi du programme. Lors de la prparation du projet, une attention particulire sera porte la promotion de processus oprationnels efficients, valorisant des tudes dj disponibles, recourant des modes dacquisition et de revue adapts et diligents, favorisant les synergies et complmentarits sur le terrain, privilgiant les meilleures pratiques et faisant appel aux services et structures les plus performants.

2.3.2Au niveau oprationnel, le Ministre de llevage assurera, par le biais dune quipe lgre, la conduite des activits pastorales et dappui la modernisation des filires animales, comme cela avait t fait dans le cadre du PAPEL II. Le Ministre de lAgriculture aura en charge la conduite des activits lies au dveloppement agricole. Elle mettra pour cela en place une quipe lgre qui travaillera en liaison avec les structures et oprateurs concerns. Ces quipes travailleront en synergie et en relation troite avec les collectivits locales impliques (conseils rgionaux et communauts rurales), ainsi quavec les services techniques en charge de lamnagement du territoire, de lhydraulique, de lagriculture, de llevage, etc. Il est important de souligner que la mise en uvre des activits du programme sera largement dcentralise et conduite de faon participative. Des ateliers participatifs seront rgulirement organiss pour informer lensemble des parties prenantes et valuer aussi les rsultats obtenus.

2.4Montant du financement demand

2.4.1Les activits financer sont consignes dans le tableau ci-dessous, dcomposes par sources de financement. Un certain nombre dtudes de faisabilit et documents de capitalisation sont disponibles et ont notamment servi au chiffrage de lopration. Au total un financement de 40 millions de $US (20 milliards de F.CFA) est demand au GAFSP, ce qui reprsente 94,6% du montant global de lopration envisage, et environ 3% de ressources complmentaires rechercher pour le financement du PI (1.344,6 millions de $US). Le tableau dtaill des cots est prsent en annexe 2.

Rpartition des cots du PASA-Lou/Ma/Kaf par source de financement (en millions dUSD)ComposanteTOTALGAFSPGVTBENPAM%

1. Dveloppement des infrastructures agricoles et dlevage29,5328,76-0,77-69,9

2. Appui mise en valeur et organisation des producteurs et leveurs7,236,94-0,29-17,1

3. Gestion du Projet5,474,300,81-0,3613,0

TOTAL (millions dUSD)42,2440,000,811,070,36100%

2.4.2Les fonds du GAFSP serviront essentiellement financer des investissements structurants: amnagements des bas fonds, quipement des jardins, amnagement des primtres, quipements de pompage, construction de forages et de chteaux deau, ralisation de btiments, amnagements de mares, rhabilitation de pistes rurales, mise en place dunits de transformation, etc. Ils seront galement utiliss pour assurer lamlioration de loffre de services aux producteurs et leveurs. Le financement prendra en charge les missions de supervision et de contrle des travaux, ainsi que des appuis cibls pour laccompagnement, le renforcement des capacits et la professionnalisation des acteurs des filires. Les frais de fonctionnement seront pour partie (15%) pris en charge par lEtat. Les fonds du GAFSP financeront les services de maitrise duvre (tude et contrle des travaux), une partie des charges de fonctionnement, le dispositif de suivi-valuation, le suivi-environnemental, ainsi que les missions daudit, de revue mi-parcours et dvaluation finale. Les bnficiaires apporteront une contribution certains travaux non qualifis, tandis que le PAM apportera une contribution au suivi et la coordination des activits VCT et VCF.

2.4.3Si les ressources du fonds fiduciaires se rvlaient insuffisantes, il est propos de diminuer le kilomtrage des pistes daccs (50 km au lieu de 150 km) et des pistes rurales (40 km au lieu de 120 km projets), ce qui conduirait un cot total pour la requte GASFP de 16,7 milliards de FCFA soit encore 33,4 millions dUSD.

2.5Organe de supervision privilgi

2.5.1Lorgane de supervision choisi par le gouvernement du Sngal pour laccompagner dans la mise en uvre de cette opration est la Banque africaine de dveloppement (BAD). Cette institution collabore depuis longtemps avec le Sngal dans le secteur rural en gnral, et en particulier, dans les sous-secteurs de llevage et de lintensification de la production agricole travers lirrigation. Elle a notamment financ de 1992 2009 et successivement, deux projets dappui llevage (PAPEL I et PAPEL II) qui ont, entre autres rsultats, permis un dbut de modernisation du secteur et le dveloppement des infrastructures pastorales. Ces interventions ont galement permis de mieux assoir la rflexion et le cadrage stratgique du sous secteur de llevage qui ne bnficie pas ce jour de financements importants.

2.5.2Dans le secteur de la production agricole par la matrise de leau, la BAD intervient actuellement dans la moiti sud du pays travers deux oprations: le Projet dappui la petite irrigation locale (PAPIL) et le Projet dappui au dveloppement rural en Casamance (PADERCA) qui dveloppent tous deux des activits axes sur une meilleure matrise de leau, partir de petits amnagements hydro-agricoles, et la prservation du capital productif en vue daccrotre la scurit alimentaire et de favoriser lmergence de ples de production. Lexprience de la BAD en matire de prparation et de mise en uvre de projets et programmes dans le secteur rural et la prsence du Bureau rgional de la BAD Dakar contribueront assurer, en concertation troite avec les PTFs, partenaires et acteurs concerns, un montage diligent, privilgiant la qualit lentre, puis un suivi adquat du programme. Lors de la mise en uvre du projet, la BAD sappuiera aussi sur le groupe des PTF Dveloppement rural et Scurit alimentaire pour favoriser les synergies et complmentarits avec les programmes et initiatives en cours, dont celles conduites par le PAM (stratgies VCT et VCF) et le FIDA (projets PADAER et PAFA couvrant des zones plus larges).

2.6Calendrier de lappui propos

Le calendrier dexcution prvisionnel est donn titre indicatif dans le tableau ci-dessous sous forme dun chronogramme. Lvaluation du Projet par la BAD devrait pouvoir dbuter ds son approbation par le GAFSP. Au total le projet envisag devrait pouvoir tre ralis avant la fin de lanne 2017, date dachvement de la premire phase du PI du PNIA.

Activits201220132014201520162017

1Approbation requte par GAFSP

2Prparation/Evaluation du programme

3Lancement du Programme

4Processus dacquisition

5Ralisation des infrastructures

6Renforcement des capacits

7Supervision, Audit

2.7Risques et gestion des risques

2.7.1Hormis les risques dordre gnral qui sappliquent toutes les oprations du secteur agricole, tels que ceux affrents au statut foncier des terres (loi sur le domaine national), aux alas climatiques et aux conflits entre agriculteurs et leveurs, lexcution du prsent programme prsente peu de risques spcifiques, dans la mesure o des oprations sensiblement similaires ont dj t menes et que les leons tires de ces expriences seront largement prises en compte.

2.7.2Les risques de scheresse et de mauvaise production seront attnus par lamnagement des bas-fonds, la ralisation de jardins et petits primtres irrigus, ce qui permettra dassurer une alimentation rgulire des plantes en eau. La cration de points deau pastoraux modernes contribuera galement assurer un approvisionnement rgulier en eau du cheptel, mme en cas de baisse de la pluviomtrie. De mme, avec la sensibilisation des producteurs et des leveurs, et la dlimitation des parcours de btail, les conflits entre leveurs nomades et les agriculteurs sdentaires devraient se rarfier. La question foncire impliquera troitement lensemble des collectivits locales concernes et sera systmatiquement aborde et clarifie avant la ralisation de tout infrastructure et amnagement.

2.7.3En ce qui concerne la mise en uvre du programme lui-mme, une clarification sera apporte aux structures dexcution quant aux procdures et mthodes dinstruction des dossiers financs par le GAFSP, car une source importante de retards et/ou de blocage dans lexcution du programme pourrait rsider dans une mauvaise connaissance ou interprtation des procdures suivre, en matire notamment dacquisition de biens et services, de dcaissement, etc. Ceci sera assez aisment surmont grce la diffusion par lorgane de supervision, en loccurrence la BAD, dune notice oprationnelle dtaillant les processus, rgles et procdures applicables, puis par les formations qui seront dlivres en la matire. Au plan de la gestion technique et financire du programme, les risques ventuels de drapage pourront prvenus tre grce aux missions de supervision qui seront rgulirement effectues par lagence de supervision. La prsence du bureau rgional de la BAD Dakar facilitera la mise en uvre et le suivi des diverses activits. De mme, un audit financier et comptable indpendant sera ralis chaque anne. Au dmarrage du programme, il sera organis un atelier de lancement qui regroupera notamment lorgane de supervision, les structures dexcution et les services de ladministration concerns, ainsi que les reprsentants des bnficiaires et des collectivits locales.

2.7.4Les productions additionnelles attendues du programme sont quantitativement relativement importantes, mais elles bnficieront dun accs facilit au march et resteront en de de la demande. Elles ne risqueront pas, par consquent, dentraner une baisse des prix et donc une rduction des revenus des producteurs. La modernisation des exploitations et le dveloppement de lapproche filire pourront constituer un dfi important pour les populations rurales les plus vulnrables. Le projet veillera ne pas exclure ces franges les plus dmunies en les intgrant dans une dynamique inclusive o le dveloppement de lentrepreneuriat priv permettra une dynamisation globale des secteurs dactivit. Les actions de renforcement de capacits permettront aussi aux diffrents acteurs dont les femmes de mieux prendre en charge les innovations apportes et dassumer les responsabilits inhrentes au dveloppement des sous-secteurs.

2.8Concertation avec les parties prenantes locales et les partenaires au dveloppement

2.8.1La formulation du PNIA a permis tous les acteurs impliqus dans le dveloppement conomique du pays en gnral de procder une revue et une analyse dtailles des efforts passs et en cours en matire de dveloppement agricole et rural, ainsi qu un inventaire des politiques et stratgies de promotion du secteur. Cette revue exhaustive a permis de vrifier la pertinence des programmes et dnoncer les ajustements ncessaires ou de proposer des alternatives en matire dinvestissement. Les rsultats de cette concertation et de cette analyse ont conduit llaboration du PNIA et la signature du pacte en fvrier 2010, puis la formulation dune premire bauche du plan dinvestissement du PNIA en juin 2010 qui a donn lieu un certain nombre de recommandations lors de sa revue technique. Le travail de finalisation du PI sest droul durant les mois de juillet octobre 2010, sous la coordination de DAPS avec lappui du CRES.

2.8.2La prsente requte a t formule par le Gouvernement sous la coordination de la DAPS en charge de la conduite du PNIA et en concertation avec la Direction de la Coopration Economique et Financire (DCEF), avec lappui des agences et ministres sectoriels concerns (Agriculture et Elevage), sur la base des propositions figurant dans le PI, et tenant compte notamment des rsultats des diverses simulations. Celles-ci ont permis de dgager les sous-secteurs les plus porteurs, sur lesquels devraient se focaliser prioritairement des investissements futurs. Ainsi, il se dgage que la production vgtale, notamment cralire, et llevage devraient tre des crneaux prioritaires. Le ciblage de la prsente requte tient compte de cette orientation. La formulation de la requte a galement privilgi des activits suffisamment avances dans la rflexion, la concertation et la prparation pour pouvoir tre mises en uvre de manire relativement rapide. Une bonne partie des activits retenues concerne des zones et des communauts dj identifies, pour lesquelles de nombreuses concertations ont dj t conduites permettant de dfinir de manire participative les interventions prioritaires. Lors de la formulation dtaille du prsent programme, lensemble des parties concernes seront de nouveau consultes de manire intgrer dventuels ajustements oprationnels.

2.8.3La formulation de la prsente requte a t transmise au groupe thmatique des PTFs en charge de lagriculture et de la scurit alimentaire (co-prsid par la Banque Mondiale et lUSAID). Les observations formules ont t prises en compte dans la finalisation du prsent document. Il a t admis que les activits retenues dans la cadre de cette requte taient en parfaite adquation avec les priorits dfinies par le PI du PNIA et le PDDAA, et que leur financement contribuerait appuyer des interventions urgentes dj inities et offrirait la possibilit de catalyser dautres sources de financement par le caractre dmonstratif de certaines actions.

2.9Conclusion

La prsente requte de financement, dun montant de 40 millions dUSD, adresse au Programme mondial pour lagriculture et la scurit alimentaire vise amliorer la scurit alimentaire ainsi que les revenus des ruraux, en ciblant trois rgions vulnrables du Sngal pour lesquelles laction du gouvernement et des partenaires au dveloppement est assez peu dveloppe. Les interventions identifies sadressent de manire privilgie aux petits agriculteurs et aux femmes, et sinscrivent dans le cadre des actions retenues au niveau du plan dinvestissement prioritaire du programme national dinvestissement agricole. Le projet amliorera laccs des petits producteurs, des femmes, et de leurs organisations des infrastructures agricoles diversifies, notamment en matire de matrise de leau, de stockage et de dsenclavement, ainsi qu des technologies, services et formations adapts. La mise en uvre du projet dappui la scurit alimentaire dans les rgions de Louga, Matam et Kaffrine sexcutera de manire trs participative et disposera dun systme de suivi-valuation adoss celui du PNIA. Le PASA-Lou/Ma/Kaf touchera directement une population estime prs de 210.000 personnes, et gnrera une production additionnelle vgtale et animale estime respectivement plus de 22.000 et 5.000 tonnes.

ANNEXE 1

Cartes illustrant les problmes de dficit de productionet dinscurit alimentaire au Sngal (anne 2011)

Source PAM

Source PAM

Tableau des cots du PASA-Lou/Ma/Kaf ANNEXE 2

Dtail du financement sollicit du GAFSP (en milliers de FCA et de millions dUSD)

Composantes/ ActivitsUnitsQPu (milliers FCFA)Pt(milliers FCFA)Pt (millions USD)

Dveloppement des infrastructures agricoles et d'levage

Amnagement de bas fonds, micro-barrages (1.500 ha)site20112 5002 250 0004,50

Amnagement de CES/DRS ha300800240 0000,48

Jardins Marachersu2018 000360 0000,72

Primtres horticoles l'aval de forage excdent de dbitu2018 000360 0000,72

Primtres horticoles l'aval de nouveaux foragesu20100 0002 000 0004,00

Pistes d'accs sites agricoleskm15015 0002 250 0004,50

Matrise d'uvre (tude et contrle volet agricole)7%10562 8001,13

Ralisation de nouveaux foragesu10180 0001 800 0003,60

Rhabilitation d'anciens foragesu1020 000200 0000,40

Extension de rseaux existants (environ 5 forages concerns)km512 00060 0000,12

Amnagement de mares pastoralesu1060 000600 0001,20

Points de stockage et de vente d'alimentsu1215 000180 0000,36

Installation de parcs de vaccinationu257 000175 0000,35

Construction de bergeries modlesu802 000160 0000,32

Construction de chvreries modlesu602 000120 0000,24

Dveloppement de poulaillers modernesu601 00060 0000,12

Cration/entretien de pare-feuxkm500400200 0000,40

Pistes rurales en zone sylvo-pastoralekm12020 0002 400 0004,80

Matrise d'uvre (tude et contrle volet levage)7%10402 8500,81

Sous-total 114 380 65028,75

Appui la mise en valeur et l'organisation0,00

Magasins de stockageu4015 000640 0001,28

Banques de cralesu306 000180 0000,36

Appui transformation produits agricoles (moulins, etc.)u1204 000204 0000,41

Appui au Dveloppement des capacits u1150 000150 0000,30

Contribution aux intrants et petits quipementsu1693 000693 0001,39

Vaccination des volailles contre la MNforfait/an51 5007 5000,01

Actions de sant animalforfait/an550 000250 0000,50

Contribution achat coqs raceursu100055 0000,01

Contribution achat aliment btail usin et graines cotontonnes3000162487 5000,97

Contribution achat blocs complments minrauxu150057 5000,01

Contribution achat motofaucheusesu252 00050 0000,10

Hangars pour stockage de fourrageu255 000125 0000,25

Appui et renforcement de mini-laiteriesu1040 000400 0000,80

Formation vaccinatrices volaille u15004 0006 0000,01

Appui conseil aux groupements et leveurs pilotesforfait/an525 000125 0000,25

Appui la dynamisation de 25 ASUFORu2550012 5000,02

Appui l'organisation de 25 UP (sensibilisation, GRN, etc.)u255 000125 0000,25

Sous-total 23 468 0006,93

Gestion du Projet

Coordination, gestion, suivi-valuation, audit, etc.12%12 151 3504,30

Sous-total 32 151 3504,30

TOTAL20 000 00039,99