Réponse prolongée après traitement de méningite tumorale de cancer du sein : à propos de deux...

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revue neurologique 168 (2012) A1–A48 A15 Iness Lakhdar a , Samia Ben Sassi a , Iméne Bekri a , Kamel Walha b , Sonia Néji b , Adnéne Boubaker c , Fayc ¸ al Hentati a a Service de neurologie adulte, institut national de neurologie de Tunis, 1013 Tunis, Tunisie b Service de neuroradiologie, institut national de neurologie de Tunis, 1013 Tunis, Tunisie c Service de neurochirurgie, institut national de neurologie de Tunis, 1013 Tunis, Tunisie Mots clés : Lymphome ; Primitif ; Suprasellaire Introduction.– Les tumeurs à localisation suprasellaire chez l’adulte sont généralement les adénomes de la tige pituitaire avec extension suprasellaire, les craniopharyngiomes et les méningiomes. Observation.– Nous rapportons ici le cas d’un patient âgé de 46 ans qui consulte pour des céphalées en casque évoluant depuis trois mois, révélant un lymphome suprasellaire. L’interrogatoire à l’admission objective l’existence d’un syn- drome polyuropolydipsique. L’examen clinique trouve un malade asthénique avec un ralentissement psychomoteur sans autres anomalies. L’IRM cérébrale a mis en évidence un processus suprasellaire. Un scanner cervicothoracoabdominopelvien fait a été normal. Un dosage des marquers tumoraux : ACE CA 19-9 PSA BHCG ET Alpha foetoprotéine a été négatif. Une exploration biologique de l’axe hypothalamo- hypophysaire a montré : une hypocortisol émie, une hypothyroïdie centrale, un taux de FSH et de LH effondré. Une biopsie stéréotaxique a été réalisée et l’examen anato- mopathologique avec étude immunohistochimique a mis en évidence un lymphome B à grandes cellules CD 20+. Discussion.– La localisation suprasellaire est très rare en ce qui concerne les lymphomes cérébraux primitifs et constitue un vrai challenge diagnostique. Toutefois, ce diagnostic doit être évoqué devant cette localisation vu les conséquences théra- peutiques qui en découlent. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.179 I12 Vécu de l’annonce de diagnostic de glioblastome par le patient et son entourage Renald Lanfroy a , Katia Colmar b , Evelyne Garat b , Luc Taillandier b , Martine Batt c , Alain Trognon c , Therèse Jonveaux a a EMSP, CHU de Nancy, 54000 Nancy, France b Service de neuro-oncologie, CHU de Nancy, 54000 Nancy, France c GRC, INTERPSY, université Lorraine, 54000 Nancy, France Mots clés : Annonce de diagnostic ; Glioblastome ; Vécu patient et proche Introduction.– Les glioblastomes sont les tumeurs cérébrales primitives les plus fréquentes chez l’adulte. Le pronostic demeure le plus souvent réservé. L’annonce diagnostique demeure de ce fait un exercice difficile. Objectifs.– Évaluer qualitativement notre pratique par le recueil et l’analyse de la perception du patient et de l’entourage sur les plans cognitif et émotionnel ; améliorer nos pratiques. Méthodes.– Quinze jours après la consultation d’annonce réali- sée en présence de l’infirmière (IDE), le patient et la personne de confiance (PDC) sont revus par l’IDE et le psychologue clinicien. L’IDE évalue la compréhension des informations concernant la maladie et les traitements en rencontrant suc- cessivement le patient puis la PDC. Le psychologue apprécie le vécu d’un point de vue émotionnel chez la PDC puis le patient. Tous les entretiens seront enregistrés après consentement écrit des personnes concernées. Résultats.– Les informations données par le médecin lors de la consultation d’annonce sont perc ¸ ues comme accessibles, compréhensibles et adaptées. La consultation infirmière per- met de donner des explications complémentaires. Le patient compte sur son proche pour assimiler les informations et gérer le quotidien. L’annonce d’un glioblastome nécessite un temps de préparation psychologique qui aura une consé- quence directe sur le vécu de la consultation. Discussion.– Ces résultats reflètent le vécu de patients atteints de glioblastome. Des invariants peuvent être notés avec d’autres maladies neurologiques ou cancers. Poursuivre cette étude apportera de nouvelles pistes de réflexion pour amé- liorer notre pratique, notamment en orientant la consultation post-annonce et en dirigeant une partie de nos actions vers les besoins des proches. Conclusion.– La linéarité des informations permet une intégra- tion progressive des mauvaises nouvelles. Une consultation d’annonce incluse au sein d’un parcours d’informations cohé- rentes et progressives ne sera pas vécue avec l’intensité attendue. doi:10.1016/j.neurol.2012.01.180 I13 Réponse prolongée après traitement de méningite tumorale de cancer du sein : à propos de deux cas Diane Pannier a , Anthony Turpin a , Fahed Zairi b , Matthieu Faivre Pierret c , Yves-Marie Robin d , Jacques Bonneterre e , Émilie Le Rhun f a Département de sénologie, centre Oscar-Lambret, 59020 Lille, France b Service de neurochirurgie, CHRU de Lille, 59037 Lille, France c Département de radiologie, centre Oscar-Lambret, 59020 Lille, France d Département de pathologie, centre Oscar-Lambret, 59020 Lille, France e Département de sénologie, centre Oscar-Lambret, université de Lille Nord de France, 59020 Lille, France f Service de neuro-oncologie, centre Oscar-Lambret, 59020 Lille, France Mots clés : Cancer du sein ; Cytarabine liposomale intrathécale ; Ménigite tumorale Introduction.– Les méningites tumorales concernent 5 % des cancers du sein. Leur incidence augmente en raison de l’amélioration de la survie des patients et de l’utilisation d’agents systémiques pénétrant mal le système nerveux cen- tral. Observation.– Mme M. (228279) née en 1971 présenta en 2006 un carcinome canalaire infiltrant (CCI) du sein RH+ HER2–. En octobre 2008, elle présenta une atteinte méningée tumorale traitée par radiothérapie cérébrale jusqu’en décembre 2008. En janvier 2009, elle présenta une nouvelle progression méningée précoce traitée par 16 injections intrathécales (IT) de cyta- rabine liposomale et enantone-aromasine. Après un an de traitement, le traitement IT fut interrompu en raison d’une stabilité neurologique et d’une évolution pelvienne traitée par taxol-avastin. Aucune progression neurologique ne fut consta- tée jusqu’au décès de cause hépatique 13 mois après arrêt des injections IT. Mme B. (225791) née en 1964 présenta en 2000 un CCI RH+ HER2–. En 2009, une diffusion métastatique osseuse et pulmonaire fut traitée par FEC50 puis par arimidex. En juin 2010, une évolution méningée fut traitée par neuf cures de FEC50 et 15 injections intrathécales de cytarabine liposomale. Après un an, le traitement le traitement à visée neurologique fut arrêté devant une stabilité neurologique. En octobre 2011,

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ots clés : Lymphome ; Primitif ; Suprasellairentroduction.– Les tumeurs à localisation suprasellaire chez’adulte sont généralement les adénomes de la tige pituitairevec extension suprasellaire, les craniopharyngiomes et leséningiomes.

bservation.– Nous rapportons ici le cas d’un patient âgé de6 ans qui consulte pour des céphalées en casque évoluantepuis trois mois, révélant un lymphome suprasellaire.’interrogatoire à l’admission objective l’existence d’un syn-rome polyuropolydipsique.’examen clinique trouve un malade asthénique avec unalentissement psychomoteur sans autres anomalies.’IRM cérébrale a mis en évidence un processus suprasellaire.n scanner cervicothoracoabdominopelvien fait a été normal.n dosage des marquers tumoraux : ACE CA 19-9 PSA BHCG ETlpha foetoprotéine a été négatif.ne exploration biologique de l’axe hypothalamo-ypophysaire a montré : une hypocortisol émie, uneypothyroïdie centrale, un taux de FSH et de LH effondré.ne biopsie stéréotaxique a été réalisée et l’examen anato-opathologique avec étude immunohistochimique a mis en

vidence un lymphome B à grandes cellules CD 20+.iscussion.– La localisation suprasellaire est très rare en ce quioncerne les lymphomes cérébraux primitifs et constitue unrai challenge diagnostique. Toutefois, ce diagnostic doit êtrevoqué devant cette localisation vu les conséquences théra-eutiques qui en découlent.

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écu de l’annonce de diagnostic de glioblastomear le patient et son entourageenald Lanfroy a, Katia Colmar b, Evelyne Garat b,uc Taillandier b, Martine Batt c, Alain Trognon c,herèse Jonveaux a

EMSP, CHU de Nancy, 54000 Nancy, FranceService de neuro-oncologie, CHU de Nancy, 54000 Nancy, FranceGRC, INTERPSY, université Lorraine, 54000 Nancy, France

ots clés : Annonce de diagnostic ; Glioblastome ; Vécuatient et proche

ntroduction.– Les glioblastomes sont les tumeurs cérébralesrimitives les plus fréquentes chez l’adulte. Le pronosticemeure le plus souvent réservé. L’annonce diagnostiqueemeure de ce fait un exercice difficile.bjectifs.– Évaluer qualitativement notre pratique par le recueilt l’analyse de la perception du patient et de l’entourage sures plans cognitif et émotionnel ; améliorer nos pratiques.

éthodes.– Quinze jours après la consultation d’annonce réali-ée en présence de l’infirmière (IDE), le patient et la personnee confiance (PDC) sont revus par l’IDE et le psychologuelinicien. L’IDE évalue la compréhension des informationsoncernant la maladie et les traitements en rencontrant suc-

essivement le patient puis la PDC. Le psychologue apprécie leécu d’un point de vue émotionnel chez la PDC puis le patient.ous les entretiens seront enregistrés après consentementcrit des personnes concernées.

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Résultats.– Les informations données par le médecin lors dela consultation d’annonce sont percues comme accessibles,compréhensibles et adaptées. La consultation infirmière per-met de donner des explications complémentaires. Le patientcompte sur son proche pour assimiler les informations etgérer le quotidien. L’annonce d’un glioblastome nécessite untemps de préparation psychologique qui aura une consé-quence directe sur le vécu de la consultation.Discussion.– Ces résultats reflètent le vécu de patients atteintsde glioblastome. Des invariants peuvent être notés avecd’autres maladies neurologiques ou cancers. Poursuivre cetteétude apportera de nouvelles pistes de réflexion pour amé-liorer notre pratique, notamment en orientant la consultationpost-annonce et en dirigeant une partie de nos actions versles besoins des proches.Conclusion.– La linéarité des informations permet une intégra-tion progressive des mauvaises nouvelles. Une consultationd’annonce incluse au sein d’un parcours d’informations cohé-rentes et progressives ne sera pas vécue avec l’intensitéattendue.

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Réponse prolongée après traitement deméningite tumorale de cancer du sein : à proposde deux casDiane Pannier a, Anthony Turpin a, Fahed Zairi b,Matthieu Faivre Pierret c, Yves-Marie Robin d,Jacques Bonneterre e, Émilie Le Rhun f

a Département de sénologie, centre Oscar-Lambret, 59020 Lille,Franceb Service de neurochirurgie, CHRU de Lille, 59037 Lille, Francec Département de radiologie, centre Oscar-Lambret, 59020 Lille,Franced Département de pathologie, centre Oscar-Lambret, 59020 Lille,Francee Département de sénologie, centre Oscar-Lambret, université deLille Nord de France, 59020 Lille, Francef Service de neuro-oncologie, centre Oscar-Lambret, 59020 Lille,France

Mots clés : Cancer du sein ; Cytarabine liposomaleintrathécale ; Ménigite tumoraleIntroduction.– Les méningites tumorales concernent 5 % descancers du sein. Leur incidence augmente en raison del’amélioration de la survie des patients et de l’utilisationd’agents systémiques pénétrant mal le système nerveux cen-tral.Observation.– Mme M. (228279) née en 1971 présenta en 2006 uncarcinome canalaire infiltrant (CCI) du sein RH+ HER2–. Enoctobre 2008, elle présenta une atteinte méningée tumoraletraitée par radiothérapie cérébrale jusqu’en décembre 2008. Enjanvier 2009, elle présenta une nouvelle progression méningéeprécoce traitée par 16 injections intrathécales (IT) de cyta-rabine liposomale et enantone-aromasine. Après un an detraitement, le traitement IT fut interrompu en raison d’unestabilité neurologique et d’une évolution pelvienne traitée partaxol-avastin. Aucune progression neurologique ne fut consta-tée jusqu’au décès de cause hépatique 13 mois après arrêt desinjections IT.Mme B. (225791) née en 1964 présenta en 2000 un CCIRH+ HER2–. En 2009, une diffusion métastatique osseuse etpulmonaire fut traitée par FEC50 puis par arimidex. En juin

2010, une évolution méningée fut traitée par neuf cures deFEC50 et 15 injections intrathécales de cytarabine liposomale.Après un an, le traitement le traitement à visée neurologiquefut arrêté devant une stabilité neurologique. En octobre 2011,
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une progression péritonéale et hépatique nécessita un traite-ment par taxol-vastin. Aucune évolution neurologique n’étaitobservée cinq mois après l’arrêt du traitement IT.Discussion.– Sur 115 patientes suivies en quatre ans, un arrêtdu traitement spécifique de l’atteinte méningée a pu être réa-lisé pour deux patientes sans récidive neurologique plusieursmois après arrêt de ce traitement spécifique. Les patientes pré-sentaient initialement des critères de bon pronostic (bon étatgénéral, pas de déficits neurologiques fixés, pas de blocage duflux du LCR et pas de nodules méningés traitement possiblede la maladie systémique).Conclusion.– Ces deux cas illustrent la possibilité d’obtenir uneréponse prolongée lors du traitement des atteintes méningéesde cancer du sein notamment lorsque le diagnostic est poséde facon précoce.Informations complémentaires.– Nous remercions Martine Rous-sel pour son aide pratique au quotidien.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.181

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Intérêt d’un traitement intrathécal de secondeligne par thiotepa dans les atteintes méningéesde cancer du seinAnthony Turpin a, Diane Pannier a, Fahed Zairi b,Jean-Louis Cazin c, Jacques Bonneterre d, Émilie Le Rhun e

a Département de sénologie, centre Oscar-Lambret, 59020 Lille,Franceb Service de neurochirurgie, CHRU de Lille, 59037 Lille, Francec Pharmacie centrale, université de Lille Nord de France, centreOscar-Lambret, 59020 Lille, Franced Département de sénologie, université de Lille Nord de France,centre Oscar-Lambret, 59020 Lille, Francee Service de neuro-oncologie, centre Oscar-Lambret, CHRU de Lille,59020 Lille, France

Mots clés : Cancer du sein ; Traitement intrathécal ;Méningite tumoraleIntroduction.– L’incidence des atteintes méningées des cancersdu sein, actuellement estimée à 5 %, est en augmentation. Letraitement de référence combine des agents systémiques etintrathécaux, éventuellement associés à une radiothérapie.Objectifs.– Nous rapportons notre expérience d’une deuxièmeligne de thiotepa intrathécal (IT) après une première ligne decytarabine liposomale dans une série de patientes suivies pourun cancer du sein en évolution méningée.Patientes et méthodes.– Parmi les 110 patientes suivies entre jan-vier 2007 et septembre 2011 au centre Oscar-Lambret de Lillepour un cancer du sein en évolution méningée, seules 22 avecun état général conservé (Performance Status en médian à 1)ont recu une deuxième ligne par thiotepa en deuxième ligne dechimiothérapie IT après évolution méningée sous cytarabineliposomale IT. Le thiotepa était administré selon le schémastandard. En raison du faible nombre de patients, seule unedescription de la population a été réalisée.Résultats.– La progression méningée était observée après unemédiane de trois mois de traitement par une première ligne,soit une médiane de 6 (2–16) injections IT combinées à untraitement systémique dans 13 cas. En deuxième ligne, le thio-tepa était associé à un traitement systémique dans neuf cas.En médiane les injections IT de thiotepa étaient réaliséespendant trois mois, soit 12 (1–24) injections, avec une bonnetolérance. Six patientes ont ensuite recu une troisième ligneIT par methotrexate. La survie globale des patients était de

9,6 mois (1,4–28).Discussion.– Le thiotepa semble avoir moins de toxicité neu-rologique que le méthotrexate et paraît intéressant danscette population de patientes fragiles souvent déjà traitées

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par radiothérapie cérébrale (Grossman 1993). Dans notrecohorte, le thiotepa IT semble avoir un intérêt en deuxièmeligne en cas de progression méningée sous cytarabine lipo-somale chez des patientes sélectionnées (survie médianedans les méningites de cancer du sein de quatre moisenviron).Conclusion.– Une deuxième ligne de traitement intrathécal parthiotepa peut avoir un intérêt chez des patients sélectionnésrestant en bon état général après progression sous cytarabineliposomale.Informations complémentaires.– Nous remercions Martine Rous-sel pour son aide pratique au quotidien.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.182

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Maladie de Lhermitte-Duclos : un diagnosticradiologique à retenirValerie Mesnage a, Sarah Derhy b, Damien Galanaud c,Sadek Yaici a, Richard Levy a

a Service de neurologie, Saint-Antoine, 75012 Paris, Franceb Service de radiologie, Saint-Antoine, 75012 Paris, Francec Service de neuroradiologie, Pitié-Salpetriere, 75013 Paris, France

Mots clés : Lhermitte-Duclos ; CowdenIntroduction.– Nous rapportons le cas d’un patient de 55 ansprésentant une maladie de Lhermitte-Duclos. Ce diagnosticradiologique rare nécessite la recherche d’une maladie deCowden associée.Observation.– Dossier no 560807 : M. K, né en 1956, est hospita-lisé en 2008 pour un malaise. Ses antécédents personnels sontmarqués par un syndrome autistique, une macrocéphalie. Samère est décédée à l’âge de 51 ans d’un cancer du côlon. Il estissu d’une fratrie de trois, une de ses sœurs étant suivie pourun adénocarcinome mammaire.Le diagnostic de maladie de Lhermite Duclos est évoquésur une IRM encéphalique, révélant une lésion cérébelleusehémisphérique droite d’allure tumorale non rehaussée parle gadolinium, non œdémateuse. L’absence d’évolutivité cli-nicoradiologique couplée aux données de la spectro-IRMconforte le diagnostic de probabilité en 2011 soit à troisans d’évolution. L’association macrocéphalie, retard men-tal et antécédent familial de néoplasie est compatibleavec une maladie de Cowden, en cours de confirmationgénétique.Discussion.– La maladie de Lhermitte Duclos est un gangliocy-tome dysplasique cérébelleux caractérisé en IRM par un aspectde « tigre strié » en T2. La spectro-RMN montre un rapport cho-line/créatine normal ou bas. Cette entité rare peut s’associerà d’autres symptômes constitutifs de la maladie de Cowden,affection autosomique dominante secondaire à la mutationdu gène PTEN suppresseur de tumeurs.Conclusion.– La maladie de Lhermitte-Duclos est une affectionrare de diagnostic radiologique. Elle constitue un des critèresdiagnostic de la maladie de Cowden prédisposant à certainesnéoplasies.

doi:10.1016/j.neurol.2012.01.183

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Particularités des patients ayant un accidentvasculaire cérébral (AVC) associé à un cancerMurao Kei a, Yoshimura Sohei b, Yasaka Masahiro a,

Kiyohara Takuya c, Tachibana Masaki d, Furuta Yoshihiko e,Okada Yasushi a

a Service de médecine cérébrovasculaire, hôpital national Kyushu,institut de recherche clinique, 810-8563, Fukuoka, Japon