répertoire

11
1 Répertoire des difficultés Rencontrées par les élèves. I. LA POSTURE : La plupart des difficultés rencontrées par les élèves sont liées de près ou de loin à la posture générale. L’élève passant plus de temps à travailler à la maison qu’à l’école et parfois sans l’aide de ses parents ainsi que la fréquence des périodes de vacances, favorisent l’apparition de défauts de posture, … - Mauvaise position des pieds - Le dos n’est pas tonique - Le dos est trop cambré - Torsion du dos - Tête penchée du côté droit - Tête baissée - (…) Prise de conscience : En réponse à tous ces défauts de position, je propose à mes élèves d’utiliser les ballons ABS adaptés à leur taille. Ce ballon permet une grande variété d’exercices, tonification du dos, des muscles et des abdominaux et aide l’élève à prendre conscience de son corps de se corriger. Description des exercices : (voir exercices d’assouplissements et de posture p 21-13) - Prendre appui sur les pieds et faire mine de se lever en expirant (rôle des membres inférieurs dans la tonicité du corps), rester dans cette position revenir à la position initiale en inspirant … - Basculer le bassin en gardant la plante des pieds en contact avec le sol. (Quand le dos est exagérément cambré, le ballon par vers l’arrière, quand le dos est affaissé, le ballon part vers l’avant. L’élève prend alors conscience de l’influence de la position du dos sur le reste du corps.) - Mettre les pieds très en avant puis en très arrière puis faire des pointes : (fait prendre conscience de l’équilibre précaire du corps). - Rebondir en gardant la plante des pieds en contact avec le sol. - Se grandir en inspirant et en étirant les bras vers l’avant puis relâcher en expirant. Mise en application avec le violoncelle : Je veille à ce que la mise en place du violoncelle par un bon réglage de la hauteur de la pique permette à l’élève de se sentir en accord avec son violoncelle. (Je conseille l’utilisation d’une planche pour planter la pique).

description

répertoire technique et solutions

Transcript of répertoire

Page 1: répertoire

1

Répertoire des difficultésRencontrées par les élèves.

I. LA POSTURE :La plupart des difficultés rencontrées par les élèves sont liées de près ou de loin à laposture générale.

L’élève passant plus de temps à travailler à la maison qu’à l’école et parfois sans l’aidede ses parents ainsi que la fréquence des périodes de vacances, favorisent l’apparition dedéfauts de posture, …

- Mauvaise position des pieds- Le dos n’est pas tonique- Le dos est trop cambré- Torsion du dos- Tête penchée du côté droit- Tête baissée- (…)

Prise de conscience :En réponse à tous ces défauts de position, je propose à mes élèves d’utiliser les ballons ABSadaptés à leur taille. Ce ballon permet une grande variété d’exercices, tonification du dos,des muscles et des abdominaux et aide l’élève à prendre conscience de son corps de secorriger.

Description des exercices : (voir exercices d’assouplissements et de posture p 21-13)

- Prendre appui sur les pieds et faire mine de se lever en expirant (rôle des membresinférieurs dans la tonicité du corps), rester dans cette position revenir à la position initiale eninspirant …

- Basculer le bassin en gardant la plante des pieds en contact avec le sol. (Quand le dosest exagérément cambré, le ballon par vers l’arrière, quand le dos est affaissé, le ballonpart vers l’avant. L’élève prend alors conscience de l’influence de la position du dos surle reste du corps.)

- Mettre les pieds très en avant puis en très arrière puis faire des pointes : (fait prendreconscience de l’équilibre précaire du corps).

- Rebondir en gardant la plante des pieds en contact avec le sol.- Se grandir en inspirant et en étirant les bras vers l’avant puis relâcher en expirant.

Mise en application avec le violoncelle :Je veille à ce que la mise en place du violoncelle par un bon réglage de la hauteur de lapique permette à l’élève de se sentir en accord avec son violoncelle. (Je conseille l’utilisationd’une planche pour planter la pique).

Page 2: répertoire

2

Le manche trop près du cou va favoriser la rotation des épaules et l’absence de soutien dubras droit.

La cheville du violoncelle trop près de la nuque oblige l’élève à pencher sa tête vers ladroite et crée une tension supplémentaire.

Pour que l’élève retrouve une bonne position, j’utilise l’image d’un bonhommegonflable qui grandit au fur et à mesure que l’air entre par sa bouche. Je luidemande d’inspirer, de se grandir et d’ouvrir ses bras en s’imaginant des sacs gonflablessous les bras. Cette image est très efficace. Un réglage approprié de la hauteur du pupitrepermet de ne pas créer de tension au niveau des cervicales.

************

II. ABECEDAIRE

1. Accord du violoncelle :Être capable d’accorder son violoncelle est un premier pas vers l’autonomie et développel’écoute dynamique. Les élèves sont toujours désireux d’apprendre à accorder leurinstrument. Je leur propose donc dès la deuxième année de s’essayer à accorder leurvioloncelle à l’aide des tendeurs seulement.Suivant le niveau :- J’explique qu’en tournant la vis dans le sens inverse de l’aiguille d’une montre, la corde

se tend : le son est donc plus aigu.- Le la : Je leur indique comment le trouver. (Diapason, clavier, téléphone…)- Les harmoniques : s’accorder à l’aide des harmoniques permet de dégrossir, mais ne

me semble pas satisfaisant. Il me semble nécessaire de vérifier l’accord en écoutant lesquintes.

- Les quintes justes : Je leur propose d’écouter les quintes ; s’ils entendent desbattements, ils doivent corriger. Lorsqu’ils ne savent pas s’il faut monter ou descendrela note, je leur explique qu’ils peuvent accentuer le défaut d’accord dans un sens oudans l’autre pour mieux l’identifier.

- Utilisation de l’accordeur : Cet outil est bien pratique et peut servir de moyen decontrôle. Le risque est de se reposer sur celui-ci et d’entretenir une oreille paresseuse !

2. Anticipation (voir carrure)Une faiblesse en lecture de notes, l’obstacle de la barre de mesure et le manque de travailpeuvent être à l’origine d’un manque d’anticipation. Anticiper c’est prévoir pour mieuxréussir un geste, une nuance, un phrasé…

Je m’assure que la vue de l’élève est correcte et lui propose de :

- S’entraîner à lire puis à jouer en décalé et en travaillant lentement.

- Jouer seulement les notes sur le temps tout en chantant les autres notes.

- S’obliger à lire une mesure à l’avance.

L’anticipation est la qualité principale requise pour réaliser un bon déchiffrage.

3. Carrure (voir anticipation)

Trouver la carrure d’un morceau permet sa compréhension et donc son interprétation.

Page 3: répertoire

3

Les barres de mesures sont souvent à l’origine de problèmes rythmiques et donc dedirection ou d’élan de la phrase.

Je propose donc à mes élèves de compter par carrure de plusieurs mesures.Exemple : le menuet est une danse à 6 temps et non à trois temps. En comptant, 1 et 2 et3 et 4 et 5 et 6 et 1… 2 fois 6 mesures + 2 fois 6 mesures reprise … , le phrasé devientévident.Le travail de cadences de concerto et de musique non mesurée peut-être un moyen derelativiser les barres de mesures.

4. Chant (voir justesse)Le rôle du chant dans l’apprentissage d’un instrument est pour moi fondamental.Les enfants sont souvent bloqués entre le do 4 et le sol 4.Suite à une formation voix, j’ai intégré un certain nombre de notions en rapport auplacement de la voix.- Rôle de la posture.- Ne jamais chanter dans la gorge.- Prise de conscience des vibrations au niveau de la cavité buccale.- Projeter le son vers l’avant …- Bien chanter permet d’expérimenter sur sa voix des sensations que l’on devra

retrouver en jouant de son instrument, tonicité, justesse, son, nuance, conduite de laphrase…

5. Concentration (voir aussi motivation, méthode de travail, improvisation)- Je sensibilise les parents sur le rôle qu’ils doivent jouer pour permettre à leur enfant

d’aller travailler dans de bonnes conditions. L’atmosphère et l’environnement de lasalle de cours ou du lieu où il travaille pendant la semaine a un effet sur la motivationet la concentration des élèves. La proximité d’un frère ou d’une soeur qui regarde latélé ou joue à sa console ne favorise pas la concentration du musicien.

- Réfléchir à l’heure du cours et du travail à la maison. Une petite élève n’arrivait pas àse concentrer pendant le cours, je me suis aperçu qu’elle avait école le mercredimatin. Je lui ai proposé de déplacer son cours le samedi en fin de matinée et j’ai puconstater une amélioration.

- Ne pas perdre contact avec la partition et lire les notes. (Trio œil cerveau main).- Je leur demande de travailler plutôt deux fois 10 minutes qu’une fois 20 minutes.- Pendant le cours, je diversifie les activités et privilégie l’improvisation.

6. Connaissance du manche- Étude des positions sur la méthode de L.R. Feuillard.- Je demande à l’élève de remplir un petit tableau correspondant aux positions étudiées.- J’utilise une touche sur laquelle est inscrite les notes et les positions. Cela permet de

concrétiser le rapport existant entre les positions.

7. DémanchésLe démanché est source de déstabilisation et engendre un certain nombre de problèmes.

Page 4: répertoire

4

- Dans la méthode pour les débutants (cf : « méthode… » page 21-30), j’aborde lesdémanchés en harmoniques très rapidement afin de familiariser les élèves avec cemouvement. Cela leur permet de prendre conscience d’alléger la main lorsque l’onaborde plus tard les démanchés appuyés.

- Poignets creusés : Pouce trop engagé mais aussi le coude trop haut.(Je propose à l’élèvede réaliser l’exercice de mise en place de la main gauche décrit dans le chapitreposture.)

- Phalanges affaissées : Je vérifie la place du pouce de la main gauche qui doit se placerentre le premier et deuxième doigt. Je propose de tenir un rouleau ou une bouteilleafin que l’élève prenne conscience de la grande opposition du pouce vis-à-vis dumédium.

- Le pouce est souvent trop serré et freine le démanché. J’invite l’élève à caresser lemanche avec son pouce.

- Réussir un démanché c’est aussi entendre la note d’arrivée savoir quel chemin prendrepour y aller et appréhender la distance qui sépare les deux notes. (Je préconise les exercicesjournaliers de feuillard n°16, deuxième partie.)

. D’un doigt vers un même doigt.

. D’un doigt vers un autre doigt : On pose le doigt d’arriver avant, pendant ou après ledémanché (démanché articulé). Un choix s’impose en fonction du style de l’oeuvre. Importance de l’appui de la note précédant le démanché. (Je propose de faire l’expérience avecla voix).- J’insiste sur le rôle moteur de l’archet. Je propose d’effectuer un démanché une fois en

tirant et une autre fois en poussant ainsi que de varier la vitesse d’archet.- L’arrêt de l’archet lors d’un démanché créé une fracture sonore. Le mouvement de

démanché provoque une tension supplémentaire chez l’élève. Je propose uneexpérience : gonfler un ballon en même temps qu’il démanchent. La tensionconcentrée au niveau de la bouche permet aux bras de se libérer. L’archet suit unmouvement continu et le son prend de l’ampleur.

8. Doubles-cordes (voir justesse, accord)

- J’aborde les doubles-cordes (cordes à vide) dès la première année. L’équilibre estdifficile à trouver et très souvent l’une des deux notes prédomine.

- J’utilise dans ma méthode de débutants des chants populaires avec unaccompagnement joué par les élèves en doubles-cordes à vide. L’accord avec lesquintes du violoncelle est un bon moyen pour sensibiliser les élèves à la pratique desdoubles-cordes.

Pour les élèves de deuxième cycle :Je leur donne la méthode de travail suivante pour l’étude des doubles cordes. (Dans uneétude ou une gamme par exemple).. Jouer le bas en réalisant aussi le doigté du haut et inversement.. Jouer l’accord en l’arpégeant.. Jouer les doubles-cordes en prenant conscience de l’intervalle entre les deux notes.

9. Épaule gauche en arrière (voir posture)- Ce défaut apparaît souvent lorsque l’élève joue sur la corde La en position du manche

et lors des extensions.

Page 5: répertoire

5

- Une gène occasionnée par la cheville du violoncelle peut favoriser le recul etl’abaissement de l’épaule, dans ce cas, je réfléchis avec l’élève au placement duvioloncelle.

- J’utilise l’image de l’airbag sous les bras pour valoriser le rôle porteur des musclesdorsaux.

Reprendre les exercices de posture décrits précédemment.

10. Extensions (voir posture)- L’extension en arrière et encore plus sur la corde la, provoque chez la plupart des

élèves un déséquilibre de la main.L’équilibre de la main par rapport au médium induit par le posture générale, ainsi

que la grande opposition du pouce par rapport au deuxième doigt sont les préliminaires àrespecter pour la réalisation des extensions.- L’extension en avant : est très souvent perturbée par le pouce qui, trop serré sous le

manche, ne joue pas son rôle moteur dans ce mouvement et bloque la main.Je préconise de travailler la gamme de ré Majeur ainsi que des exercices de Feuillard

11. 12. Indépendance des mains et coordination de l’archet et de la maingauche. (Voir justesse, démanchés).Elle garantie la stabilité des deux mains et s’avère nécessaire pour une bonne approche dela justesse.- J’aborde le travail d’indépendance et de coordination des mains dès le premier cours

avec les pizzicati. (Voir : méthode de débutant p21-30).- Je propose de travailler en ne jouant que l’archet en respectant les coups d’archets,

emplacements d’archet et cordes tout en disant les notes. Puis, main gauche seule, puisles deux ensembles. Travailler les deux mains séparées permet de mieux prendreconscience des deux mains jouées ensemble.

- Les gammes avec des rythmes et coups d’archets différents.- J’utilise aussi certains duos que les élèves me réalisent en polyrythmie (en tapant le

rythme des deux voix.)

13. Intériorisation (voir chant, justesse)Les élèves éprouvent beaucoup de difficultés à intérioriser le nom des notes ce qui altèreconsidérablement le processus d’apprentissage basé sur le trio Œil cerveau main.Je contrôle systématiquement qu’ils chantent les notes lorsqu’ils jouent. (Je leur demande dechanter à haute voix ou de chuchoter leur texte). Il faut connecter les doigts à l’écouteintérieur.

14. Justesse (voir aussi accord du violoncelle,travail des doubles cordes, posture, intériorisation,indépendance des mains, chant, rythme.)Ma méthode pour les débutants, grâce à l’utilisation des harmoniques, facilite la prise deconscience de la note juste par rapport à la vibration de la corde. Lorsque l’harmoniquene sonne pas ou pas bien, l’élève s’auto corrige.Voici les quelques pistes qui me permettent d’installer une certaine justesse.- Chanter les notes avant et pendant que l’on joue.

Page 6: répertoire

6

- Prise de conscience de la tonalité et du mode. Sol Majeur ne sonne pas comme Mibémol Majeur, d’ailleurs les élèves pensent que la seconde tonalité est mineure lorsqueje joue ces deux accords l’un après l’autre.

- Jouer gamme et arpège correspondant à la tonalité du morceau, étude…- La gamme accompagnée à la tierce par un second violoncelle ou un piano me semble

être un bon moyen pour la prise de conscience de la justesse harmonique.- Accompagner en jouant une seconde voix au violoncelle ou des accords au piano.- Je souligne ici le rôle important de la musique d’ensemble.- Je propose de travailler la justesse des notes placées sur les temps. (Elles correspondent

aux harmonies du morceau).- Je propose d’organiser aussi la justesse sur les degrés importants de la gamme : I – IV –

V (notes tonales).- Une place d’archet ou un coup d’archet, un déséquilibre résultant d’un défaut de

position

15. Méthode de travailJ’attache une importance toute particulière à communiquer une méthode de travailadapté à chaque élève suivant son niveau et le temps qu’il peut consacrer à l’étude duvioloncelle.J’inscris sur la méthode ou sur un cahier la marche à suivre pour les élèves du niveaudébutant à la 3ème année puis je leur demande pour les années suivantes de la noter eux-mêmes (cf.description des cours p 21-3…).Les élèves enchaînent le morceau sans s’arrêter sur les difficultés. Je leur demande decibler leur travail et de noter les solutions qu’ils auront trouvées seul ou avec moie lors ducours.

16. Nuances (Voir démanchés, carrures…)- Déstabilise la technique si les nuances sont rajoutées trop tard.- Je demande à mes élèves de travailler lentement en respectant les nuances.- S’exercer dans les gammes ou en improvisation

17 . La Position du pouce- Afin que mes élèves abordent plus naturellement la position du pouce, j’engage dès le

début du deuxième cycle l’initiation à cette nouvelle position si inconfortable pour lesnovices.

- J’utilise les exercices présents dans la méthode « je découvre le violoncelle volume 2 »de P.Champagne et S.Balmayer, ainsi que des morceaux de première position que jetranscris pour la position du pouce. Je me sers pour les niveaux plus avancés des étudesde Lefebvre.

- Stabilité de la main :o Je propose à mes élèves de placer le pouce sur deux cordes afin de garantir une

meilleure stabilité.o En 4ème position sur la corde ré, je leur demande de placer le pouce sans

l’appuyer afin que leur main ne s’écrase pas, sur les deux cordes ré et la enréalisant un mouvement circulaire.

o Partant de l’harmonique 3è doigt en cinquième position, je leur demande deremplacer le 3ème doigt par le pouce et toujours en effectuant le mouvementcirculaire ascendant garant d’une bonne tonicité de la main.

Page 7: répertoire

7

o La grande nouveauté, pour les élèves, est qu’en position de pouce, celui-cidevient un doigt joué et que les intervalles de tons et demi-tons sont tributairesdes écartements de doigts et plus seulement du doigté.Quel que soit le déplacement de la main, je vérifie que l’élève connaît la notesur laquelle il pose son pouce.(Trop souvent il suit le mouvement en le parasitant plusqu’en le stabilisant et l’organisant).Le travail des octaves pour les élèves de troisième cycle et l’attitude qui consisteà jouer systématiquement le pouce même si celui-ci n’a pas de notes attribuéessur la partition me semble être un bon moyen d’organiser la justesse et cetteposition.Le travail d’éducation du troisième doigt souvent faible se révèle très souventinévitable.Je demande donc en plus de dire les notes qu’ils jouent de m’énoncer lesintervalles surtout des notes conjointes. (On rejoint la technique de doigté du violoniste).

18. Respiration (Voir Posture, carrure, trac, sonorité)Pour un instrumentiste à cordes, respirer n’est pas une évidence- Dès le premier cours de violoncelle, j’apprends à mes élèves à respirer. Inspiration puis

expiration au moment de l’attaque. Je leur demande de placer leurs mains sur leurventre afin qu’ils sentent cette respiration abdominale en veillant à ce que les épaulesne se lèvent pas.

- J’utilise un ballon gonflable pour le contrôle de la respiration ; lorsque les élèves tirentl’archet, ils soufflent et lorsqu’ils poussent l’archet, ils inspirent par le nez. Cet exerciceque je fais pratiquer en jouant des sons filés ou des gammes, permet de libérer lestensions présentes au niveau des bras en fluidifiant le mouvement d’archet et amélioreconsidérablement la prise de son.

- Donner un départ : archet posé vers le talon pour les petits ou au milieu et en revenanten dessinant un arc de cercle au-dessus des cordes vers le talon pour les plus grands.

19. Rythme (Voir carrure, intériorisation, justesse)- Les problèmes rythmiques sont à l’origine de beaucoup de maux :Son, justesse, phrasé…- Je propose à mes élèves de faire une lecture rythmique de leur partition puis de

travailler tout particulièrement les rythmes irréguliers : croche deux doubles, crochepointée double, syncope… , en décomposant à la petite valeur.(cf. page 21-22)

- Pour les 1ers cycles, je préconise le travail en polyrythmie. Pulsation sur le genou droitet rythme sur l’épaule gauche tout en lisant puis chantant les notes.

- Le ballon ABS est un moyen très efficace pour permettre aux élèves d’intérioriser unepulsation.

- J’utilise aussi le bruit de la trotteuse de la pendule pour inculquer la notion derégularité d’un tempo. Exemple : Noire = 60.

- Le métronome peut se révéler efficace, mais rebute souvent les jeunes élèves. Jepropose de l’utiliser par exemple pour accélérer un tempo.

- Je compte en décomposant et par carrure de deux mesure : 1 et 2 et 3 et 4 et 5 et 6 etpour deux mesures à 3 temps si la phrase si prête. Les enfants sont un peu perdus audébut, mais prennent très rapidement leur repère et progressent très rapidement.

20. Sonorité (Voir respiration, posture, tenue de l’archet, justesse, vibrato)- Posture générale : (assise : bassin au-dessus des genoux).

Page 8: répertoire

8

- Rôle de la main gauche : poids du doigt qui joue et articulation- Justesse. Une bonne justesse permet aux harmoniques de se développer et ainsi de

mieux faire sonner l’instrument.- Tenue de l’archet et place de l’archet (direction d’archet) et de la mèche sur les cordes.- Je suis attentif à l’état des cordes, le réglage du violoncelle, tension de la mèche et

colophane.- Je propose comme exercice, de gonfler un ballon en jouant des sons filés afin de

concentrer la tension au niveau de la bouche et de ce fait détendre le reste du corps.(Inspiration, puis expiration en tirant l’archet…) Cette expérience s’avère être très efficace.

- Rôle du vibrato : travail des différents vibratos- Écoute dynamique et au-delà du violoncelle.- Écoute des résonances.

22. Staccato- Pour la réalisation du staccato, le couple bras épaule joue un rôle moteur tandis que le

poignet doit être mi-souple. Ce coup d’archet se réalise à la corde.- Danse Vénitienne de F.Ronchini- Allegro appassionato de C.Saint-Saëns- Sonate de Locatelli

23. Spiccato- Le spiccato se joue à un endroit de l’archet ou le mouvement provoque un léger

décollement (point d’équilibre de l’archet).- Etudes de D.Popper- Exercices journaliers de L.R.Feuillard- Scherzo de Van Goens- Etude caprice de Goltermann

23. Tenue de l’archet – direction – reprise d’archet. (Voir posture)Placement de la main sur l’archet :- En guise d’exercice préparatoire, je demande à mes élèves de prendre de la main

droite un rouleau en carton afin qu’il réalise la place du pouce et des autres doigts enopposition et sans écraser la main. Je leur propose aussi de prendre une balle ou deplacer leur main sur leur genou afin qu’elle en prenne la forme.

- Je demande à mes élèves débutants de tenir la pointe de leur archet de la main gauchepuis de placer la main droite sur le point d’équilibre que nous aurons préalablementcherché. (L’archet paraîtra moins lourd, le petit doigt faible ne sera pas trop sollicité. Comme pour lamain gauche, le rituel de préparation de la mise en place de la main sur l’archet consiste à étirer le brasloin devant en veillant à ne pas déstabiliser le reste du corps puis ramener la main sur la baguette.Pronation.)

- Placement du pouce arrondit sous la baguette, puis dans l’ordre, Majeur, annulaire,index puis auriculaire sur la baguette. Au fil des cours, je rapproche la main vers lahausse jusqu’à placer le pouce de l’élève sur celle-ci en face du deuxième ou troisièmedoigt selon la main.

- Il y a quelques années, je ne procédais pas ainsi. Influencé par les cassettes de PaulRolland « Approach to String Playing », je demandais à mes élèves de laisser tomber lebras le long de leur corps, les paumes tournées vers l’avent (supination) puis de laramener en dessinant un arc de cercle afin de poser la main sur l’archet (Pronation).Le mouvement plus complexe provoquait de mauvaises positions de coudes en l’air,poignets creusés.

Page 9: répertoire

9

Exercices de préhension- La balançoire : Je fais prendre l’archet au point d’équilibre ; en agissant sur l’index et

l’auriculaire j’instaure un mouvement de balancement vertical puis horizontal.Je demande de réaliser le même exercice, archet posé sur les cordes.Promenade le long de la baguette afin de développer l’agilité des doigts et la détente dupouce, gymnastique du pouce.

- Conduite de l’archet :Je propose à mes élèves de tenir dans la main gauche un rouleau en carton,d’introduire leur archet et d’effectuer un mouvement de va et vient. Ils réalisent unmouvement souple du bras et constatent la mobilité du poignet. Puis ilsrecommencent sur les cordes à vide.La conduite de l’archet sera parallèle au chevalet.La conduite au talon : le rôle de l’arrière bras est essentiel, dans le premier tiers del’archet, on avance et recule le coude. À partir du deuxième tiers, l’avant-brasfonctionnera correctement.A chaque corde correspond une hauteur de bras

- Reprises d’archet :Une bonne reprise d’archet ne peut s’effectuer qu’à la condition d’avoir installé unesouplesse au niveau du bras, du poignet et de la main.Je vérifie avec l’élève la tension de la mèche (Une mèche trop tendue favorisera des tensions auniveau du bras et de la main droite) et s’il y a suffisamment de colophane.Je propose donc à mes élèves divers exercices :Mouvement d’essuie-glace puis de yo-yo en maintenant de la main gauche la pointe del’archet.Le frétillement de la main me semble être un bon moyen d’instaurer une souplesse auniveau des doits et du poignet ainsi que des exercices au milieu de l’archet.Je demande de travailler les mouvements du talon vers la pointe : tiré, en prolongeantle geste au-delà de pointe puis en revenant au talon par un mouvement circulaire au-dessus des cordes et de même pour le poussé.Pour l’enchaînement des tirés et poussés, j’utilise l’image de l’élastique qui une foistendu revient à son point d’origine.Tirer l’archet est mouvement «actif alors que le poussé est « passif »

24. Trac (voir motivation, respiration)Je ne conçois pas de préparer mes élèves à une audition ou à un examen sans prendre enconsidération le composant trac.- Du début à la fin de la préparation, je m’efforce à ne laisser aucune zone d’ombre. La

connaissance de la partie de piano permet de renforcer l’élève au lieu de le déstabiliser.- Je considère qu’un comportement trop interventionniste de ma part pourrait

provoquer une perte de confiance de l’élève et le bloquer.- J’explique à mes élèves, à l’approche de l’échéance, qu’il faut tous les jours retravailler

les passages à risque en prenant conscience des mouvements réalisés. Un doigt en l’air,un léger déséquilibre de la main, un passage occulté parce ne laissant pas paraîtred’obstacle peuvent devenir problématiques avec l’apparition du trac.

- Les répétitions avec piano ainsi que la générale est le moment idéal pour régler lesderniers petits soucis. Le fait de changer de salle ou d’aller répéter dans l’auditorium déclenche unsentiment d’insécurité et fait prendre conscience à l’élève que le jour J approche.Les dernières petitesfailles ressortent.)

- Je prends soin de dédramatiser l’accident.

Page 10: répertoire

10

- J’insiste sur le rôle majeur de la respiration et du travail des appuis lors de lapréparation. L’élève doit pouvoir commencer son morceau à n’importe quel endroit,par cœur, seul ou accompagné.

- La crainte du trou de mémoire est un facteur déclenchant du trac. Je sensibilise mesélèves et les entraîne à exercer leurs différentes mémoires :

o Mémoire visuelle (exercices de visualisation de la partition : structure, modulations, imagespour l’interprétation).

o Mémoire tactile (chanter les notes en travaillant, mémorisation de l’empreinte surtout lorsde passages en double corde et complexes).

o Mémoire auditive (mémorisation de la partie du violoncelle et des répliques du piano).o Mémoire du texte (pouvoir restituer au plus près et par écrit le texte).

- Pour les élèves particulièrement émotifs, je leur propose une méthode de relaxationdirigée enregistrée ainsi que la lecture d’articles de Pascal Le Corre parus dans la« lettre du musicien ». Ayant suivi moi-même une thérapie (PNL), je peux ouvrirquelques pistes de réflexions sans toutefois me substituer à un thérapeute.

- La notion de plaisir de jouer et de partager la musique à travers la sonorité de sonvioloncelle et de son interprétation me semble essentielle dans la démarche dedédramatisation du concert et surtout de l’examen.

- Tous les points abordés précédemment ne peuvent prendre un sens que dans cetteoptique. La technique au service de la musique.

25. Vélocité (Voir carrure, posture, extension)- La vélocité de la main gauche est étroitement liée à la posture. Je conseille à mes élèves

de pratiquer des exercices en boucle en prenant soin de mettre en exergue le rôle dupouce dans le maintien et l’énergie de la main.

- Afin de valoriser cette énergie ascendante, je demande à mes élèves de poser leurpouce de la main gauche sous le manche en prenant garde de ne pas le poser à plat.(Ce qui entraînerait une inclinaison de la main sur l’index). Le pouce retient la main qui dansun mouvement d’ouverture élastique (énergie ascendante), permet au doigt de retombersur la corde avec un poids naturel.

- De plus, le transfert du poids du doigt qui joue, vers celui qui sera sollicité, permet dene pas bloquer la main et lui procure fluidité, précision, agilité et donc une vélocitétoute particulière. Divers exercices journaliers de Feuillard et études, le premiermouvement de la sonate en Sol majeur de Boccherini ou Poursuite de Berthomieu, …peuvent être un bon moyen d’aborder cet élément technique.

- J’insiste auprès de mes élèves sur le rôle du phrasé. Je leur enseigne qu’un gestetechnique doit toujours être réalisé dans une perspective musicale.

26. Vibrato (voir posture, sonorité)- Certains élèves désireux d’apprendre le vibrato, se livrent à des tentatives avant même

de l’avoir abordé en cours.- D’autres élèves, plus réticents par peur d’échouer ou de compliquer encore leur

apprentissage, pensent que le vibrato est réservé aux grands élèves.- Dès la 4ème année de premier cycle lorsque la justesse commence à être bien installée,

j’aborde le vibrato en expliquant aux élèves qu’il va leur permettre de détendre lamain gauche, d’enrichir leur son et leur expression musicale.

- Les gammes, les notes tenues, les temps forts d’une étude ou d’un morceau s’ils s’yprêtent me servent de support à l’apprentissage du vibrato.

- Je propose à mes élèves d’imaginer un axe partant du coude et se prolongeant jusquedans la main et d’effectuer un mouvement de rotation autour de cet axe enl’accélérant. (Deux battements par temps, puis trois…)

Page 11: répertoire

11

- Travailler le vibrato sur chaque doigt me semble être un bon moyen de faire sentirl’importance du poids du doigt qui joue et donc de travailler « l’indépendance » desdoigts. Cela permet de mettre l’accent sur le rôle de la main gauche pour ledéveloppement de la sonorité.