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rentrée littéraire

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T rois voix, trois univers, trois époques que tout sépare et que nous avons eu plaisir à rassembler cet automne.

Loin des codes classiques, ces textes sont liés par une même noblesse de style, une langue inventive maniée avec brio par des concertistes du genre.

Talent confirmé des lettres italiennes, Andrea Molesini excelle avec Le Printemps du loup dans l’interprétation d’une partition sensible, twistée par les notes d’un enfant, sur fond de Seconde Guerre mondiale.

Virtuose de la forme et des sentiments, l’Américaine Jenny Offill nous transporte staccato avec son Bureau des spéculations. L’auteur y dissèque l’alchimie des mélodies amoureuses, trop vite grippées par l’usure du temps, prélude à la cacophonie conjugale.

Enfin, Poil de Carotte de Jules Renard, réédition d’une œuvre majeure du fonds Calmann-Lévy, dans sa version illustrée par Francisque Poulbot. Grâce aux traits de ce célèbre gamin, Poulbot saisit avec justesse et nuance la mue de l’enfance, sa soif de conformité, les affres de la différence et son cortège de souffrances. Le dessinateur y impose sa présence, un rien fragile, et son génie, en rien discutable.

Florence SultanDirecteur général

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Une écriture polie par le feu de la condition humaine. La Stampa

« Tous les salauds ne sont pas de Vienne, c’était de la musique classique. Le Printemps du loup, c’est du jazz, explique Molesini. La voix de Pietro est une improvisation au saxophone face au battement monotone et régulier de la voix d’Elvira. L’une appartient à l’oralité, à l’enfance, tandis que l’autre résulte d’une écriture adulte, réfl échie, du monologue. » Du jazz, exactement. Dont le phrasé émane d’une partition impeccable. L’Unità

Des cris blancs sur le grand noir de la nuit. En deux coups de rame, la plate glisse et s’éloigne. Mais le vent est tendu et gon� e notre voile aussi sombre que le ciel. Une rafale de mitraillette marque de points blancs notre sillage. Puis le silence. Puis des cris qui courent ici, là-bas, ici. Des cris allemands. Des cris en porc-épic. Les lumières s’allument au couvent. Ce sont les bougies des frères qui éclairent les fenêtres étroites des cellules, on dirait des yeux qui sortent du sommeil.Ça gargouille comme une grenouille.Le frère est mort, dit la voix de sœur Elvira, et dans sa bouche une libellule froufroute.J’ai mal… C’est la voix de frère Ernesto. Comme les morts qui parlent n’existent que dans les contes pour petits nigauds, il est vivant.

attachée de presse Céci le Mariani 01 49 54 36 14 [email protected]

ANDREA MOLESINIANDREA MOLESINIANDREA MOLESINI

le printemps le printemps le printemps du loup du loup du loup

romanromanroman

ANDREA MOLESINIle printemps du louproman traduit de l’italien par Dominique Vittoz

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300 pages 140 × 215 en librairie le 20 août 2014 ISBN 978-2-7021-5466-3 19,90 €

Andrea Molesini est professeur de littérature comparée à l’uni-versité de Padoue. Il est l’auteur de livres pour enfants, de cinq recueils de poésie, et il a traduit les œuvres de Derek Walcott et d’Ezra Pound. Son premier roman, Tous les salauds ne sont pas de Vienne (Calmann-Lévy, 2013), a notamment remporté le prestigieux Premio Campiello. Le Printemps du loup est son deuxième roman.

T out commence au couvent de Saint-François-du-Désert, sur un îlot de la lagune de Venise, en mars 1945. Un petit groupe hétéroclite quitte

précipitamment ce havre de paix à l’arrivée des Allemands : deux garçons à l’éducation et aux caractères opposés, Pietro, dix ans, le narrateur, et son ami Dario ; deux vieilles dames juives, les sœurs Maurizia et Ada Jesi ; Elvira, une jeune religieuse, aussi suspecte que belle, qui tient un journal et dont le récit alterne avec celui de Pietro.

Traqués par les nazis (« les hommes d’A. H. »), ils reçoivent l’aide d’un pêcheur « qui vit comme une mouette » et d’un frère énergique « aux silences qu’on écoute ». Ils seront rejoints par un déserteur allemand, dont le secret affectera de manière tragique le destin collectif.

Leur folle équipée, dépeinte sous des lunes immenses, au cœur de forêts noires et de fermes en ruine, est ponctuée de rebondissements et de rencontres surprenantes avec partisans et fascistes désorientés alors que le confl it touche à sa fi n : si les hommes et les lieux sont chargés de défi ance et de terreur, une lueur de bonté réussit, de temps en temps, à percer les ténèbres.

Mais fuir la guerre, c’est aussi échapper à son langage, sombre et obtus, qui contamine tout. Pour abolir la haine et les peurs, l’auteur offre une langue originale à Pietro, héros débrouillard et sensible, qui s’émerveille de tout ce qu’il voit et s’est entiché d’un loup imaginaire, mi-mascotte mi-démon. À travers ce roman d’une grande délicatesse, truffé de trouvailles poétiques et drôles, qui saura émouvoir et divertir les lecteurs de tous âges, Andrea Molesini s’impose décidément comme l’un des plus grands écrivains italiens contemporains.

D. R

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Le livre de Jenny Offill ne ressemble à aucun autre. Si je vous dis qu’il est drôle, émouvant et authentique, qu’il est aussi dense et mystérieux qu’un neutron, qu’il raconte une histoire d’amour et de maternité tout en invoquant (entre autres) Keats, Kafka, Einstein et des cosmonautes, ainsi que des conseils dis-pensés à la maîtresse de maison de 1896, pourrez-vous simplement me croire et le lire ? Michael Cunningham

Époustoufl ant [...]. Évoque Renata Adler, l’amertume en moins [...]. Des fragments de prose curieux, scintillants... Elliptique, certes, mais l’effort consenti est joyeux, car on s’interroge sans cesse sur le pourquoi de tel ou tel fragment et la place qu’il occupe dans l’ensemble. Offi ll est un écrivain intelligent doté d’un sens du rythme habile. The New York Times Book Review

Si Rainer Maria Rilke avait écrit un roman, il ressemblerait au livre de Jenny Offi ll. Lyrique, plein de philosophie […]. Une expérience littéraire digne de Virginia Woolf. Kirkus Reviews

J’avais prévu de ne jamais me marier. Je préférais devenir un monstre sacré, un écrivain de génie. Les femmes ne deviennent pratiquement jamais des écrivains de génie parce que les écrivains de génie ne s’intéressent qu’à leur art, jamais au quotidien. Nabokov ne repliait pas son parapluie lui-même. Vera léchait les timbres à sa place.

JENNY OFFILLbureau des spéculationsroman traduit de l’anglais (États-Unis) par Édith Ochs

attachée de presse Christel le Pestana 01 49 54 36 13 [email protected]

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192 pages 135 × 205 en librairie le 20 août 2014 ISBN 978-2-7021-5400-7 17,90 €

Née en 1968 dans le Massachusetts, Jenny Offi ll est l’auteur de plusieurs livres pour enfants et d’un premier roman, Last Things, qui paraîtra également aux éditions Calmann-Lévy. Elle enseigne l’écriture à Queens University, Brooklyn College et l’université de Columbia.

B ureau des spéculations est la radiographie d’une histoire d’amour. C’est une réfl exion sur les mystères de l’intimité, de la confi ance, de la

foi, de la culture, et de l’abîme dans lequel on verse quand on ne sait plus qui l’on est.

L’héroïne de ce roman, appelée simplement ici « la femme », adresse à son mari des lettres au dos desquelles elle indique, en guise d’expé-diteur : « Bureau des spéculations ». Ils se sont rencontrés, ils se sont aimés, ont fondé une famille, mais les fi ssures apparaissent. Elle a oublié ses rêves, est écrasée par les aléas de son quotidien – un logement insalubre, un bébé qui souffre de coliques, un deuxième roman qu’elle n’arrive pas à écrire, l’infi délité.

Alors elle s’en remet à la sagesse des philosophes, poètes, musiciens, savants et grands auteurs. Pour expliquer ou apaiser son mal-être face à l’expérience dévorante de l’amour maternel, éviter d’être engloutie par ses angoisses, et tenter de soumettre la vie domestique aux exigences de l’art. Pour se sauver elle-même et, peut-être, sauver son couple du naufrage annoncé.

Chef-d’œuvre de concision, Bureau des spéculations se dévore d’une seule traite. Dans une langue d’où sourdent la rage, l’ironie et le désir, Jenny Offi ll dissémine des souvenirs parcellaires, des maximes littéraires, des bribes de chansons et de conversations. Au lecteur de suivre le fi l du fl ux de conscience : la forme éclatée fait écho à l’état émotionnel de l’héroïne. L’effet, plus puissant qu’un ouvrage de mille pages, est un véritable tour de force.

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Jules Renard avait le souci des mots, comme un peintre a le souci des couleurs.André Beaunier, Le Figaro littéraire, 28 mai 1910

Poil de Carotte achève enfin la figure littéraire de l’homme de ce temps qui aura le mieux dépeint les grandes misères des enfants, et les petites vanités des gens de lettres.

Léon Blum, Le Mercure de France, juillet 1895

Sorte de tragi-comédie où l’amertume et le rire sont si étroitement mêlés qu’elle étonne, comme une œuvre sans pareille.

René Boysleve, Le Gaulois, 16 décembre 1908

Tout le monde ne peut pas être orphelin.

JULES RENARDpoil de carotte

illustrations de Francisque Poulbot

attachée de presse Marie Voisin 01 49 54 36 10 [email protected]

JULES RENARDJULES RENARDJULES RENARD

poil de poil de poil de carotte carotte carotte

romanromanroman

illustrations de Francisque Poulbot

illustrations de Francisque Poulbot

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308 pages 150 × 230 en librairie le 20 août 2014 ISBN 978-2-7021-5601-8 18,50 €

I l y a cent cinquante ans naissait Jules Renard. Cadet d’une fratrie de trois enfants, il est le fi ls non désiré d’un couple qui ne s’entend plus.

De son enfance malheureuse dans une famille désunie, il tire son récit le plus célèbre, Poil de Carotte. Roman exutoire, l’auteur y exprime avec une ironie mordante les injustices liées à la différence.

Observateur aigu de la société, Jules Renard fut salué comme un littérateur dont le style dépouillé et le réalisme presque nihiliste ont, selon Sartre, inspiré « directement ou indirectement » la littérature contemporaine.

Q ui mieux que Francisque Poulbot, l’affi chiste qui donna son nom aux galopins espiègles de Montmartre, ces titis parisiens qu’il aura croqués

avec gourmandise et qui l’auront rendu célèbre, pour illustrer les mésaven-tures du garçonnet à la tignasse rousse ?

Les éditions Calmann-Lévy ne s’y trompèrent pas quand, en 1907, elles fi rent appel au talent de Poulbot et à son crayon pour leur édition du chef-d’œuvre de Jules Renard. Poulbot illustrera aussi, toujours pour Calmann-Lévy, Messieurs les ronds-de-cuir et Le Train de 8 h 47, de son ami Courteline, ainsi que La Maternelle, de Léon Frapié.

Jules Renard Francisque Poulbot

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Service de presse Cécile Mariani 01 49 54 36 14

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Éditions Calmann-Lévy31, rue de Fleurus 75278 Paris Cedex 06

www.calmann-levy.fr Diffusion / Distribution Hachette Livre

Conception graphique : [email protected] Illustrations : © Cyril Magnier

Imprimé en France par Laballery en avril 2014

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