RENÉGOCIATION DE L’ACCORD D’ASSOCIATION Ce que les …

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Photo : Samir Sid MERCREDI 29 MARS 2017 - 30 JOUMADA EL THANI 1438 - N° 8062 - PRIX 20 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58 L’opposition politique en Algérie : racines et projections Étude Par Badr’eddine Mili (P. 8, 9 et 10) l BANDELETTES GLYCÉMIQUES l IL RECRUTAIT DES FEMMES POUR LES TERRORISTES DE DAESH EN SYRIE ET EN IRAK Près de 1,8 million de boîtes bloquées au port l L’Union nationale des opérateurs de la pharmacie (Unop) informe les patients atteints de diabète que les bandelettes glycémiques commercialisées en Algérie, qui ont toujours été exonérées de la TVA, se voient aujourd’hui réclamer le paiement d’une TVA de 19% par les services des douanes. L’appel du Commandant Azzedine au président de la République Le réseau du «djihad ennikah» devant le tribunal criminel de Boumerdès l 45 individus dont 12 femmes (8 accusés en fuite dont 2 femmes se trouvant en Syrie), suspectés d’appartenance à un groupe terroriste, de tentative d’adhésion à un groupe terroriste, de soutien à un groupe terroriste, apologie du terrorisme et de non-dénonciation d’actes criminels, seront jugés aujourd’hui par le tribunal criminel de la ville de Boumerdès. Edition du Centre - ISSN IIII - 0074 l RENÉGOCIATION DE L’ACCORD D’ASSOCIATION Ce que les Algériens attendent de l’Europe PAGE 3 PAGE 3 l COUVERTURE MÉDIATIQUE DES ÉLECTIONS Hamid Grine fixe les règles du jeu l En prévision des élections législatives du 4 mai prochain, le ministre de la Communication, Hamid Grine, a rendu publics, hier, deux documents adressés aux médias nationaux dans l’objectif de baliser leur traitement de l’ensemble du processus. Il s’agit, précisément, d’une circulaire destinée aux médias audiovisuels ainsi que «d’une charte pour une couverture médiatique éthique et équitable des élections législatives». PAGE 5 PAGE 5 PAGE 5

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MERCREDI 29 MARS 2017 - 30 JOUMADA EL THANI 1438 - N° 8062 - PRIX 20 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58

L’opposition politique enAlgérie : racines et projections

Étude Par Badr’eddine Mili (P. 8, 9 et 10)

l BANDELETTES GLYCÉMIQUES

l IL RECRUTAIT DES FEMMES POUR LES TERRORISTES DE DAESH EN SYRIE ET EN IRAK

Près de 1,8 millionde boîtes bloquéesau port

l L’Union nationale desopérateurs de la pharmacie(Unop) informe les patientsatteints de diabète que lesbandelettes glycémiques

commercialisées en Algérie, quiont toujours été exonérées de la

TVA, se voient aujourd’huiréclamer le paiement d’une TVA de19% par les services des douanes.

L’appel duCommandantAzzedine auprésident dela République

Le réseau du «djihadennikah» devant

le tribunal criminelde Boumerdès

l 45 individus dont 12 femmes (8 accusés en fuite dont 2 femmes se trouvant en Syrie), suspectés d’appartenance àun groupe terroriste, de tentative d’adhésion à un groupe terroriste, de soutien à un groupe terroriste, apologie du terrorisme

et de non-dénonciation d’actes criminels, seront jugés aujourd’hui par le tribunal criminel de la ville de Boumerdès.

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- ISSN

IIII

- 0074

l RENÉGOCIATION DE L’ACCORD D’ASSOCIATION

Ce que lesAlgériensattendentde l’Europe

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l COUVERTURE MÉDIATIQUE DES ÉLECTIONS

HamidGrinefixe lesrèglesdu jeu

l En prévision des élections législatives du 4 mai prochain, le ministre de laCommunication, Hamid Grine, a rendu publics, hier, deux documents adressés aux

médias nationaux dans l’objectif de baliser leur traitement de l’ensemble du processus.Il s’agit, précisément, d’une circulaire destinée aux médias audiovisuels ainsi que «d’unecharte pour une couverture médiatique éthique et équitable des élections législatives».

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DIGOUTAGEPar Arris TouffanPar Arris Touffan

HalalHalalEntendu cette histoirecourte. C’est un restaura-teur algérien établi à Parisqui, un jour, reçoit unjeune client. Ce dernier,préoccupé, interroge :- Votre viande est halal ?- Oui, je ne l’ai pas ache-tée avec de l’argent volé !Moralité ? Chacun entirera une, selon sesconvenances ! A. T.

[email protected]@yahoo.fr

Mercredi 29 mars 2017 - Page 2

[email protected]

LLors de l’opération de détermination des futurs importateurs de bananes,ors de l’opération de détermination des futurs importateurs de bananes,six d’entre eux ont tiré le gros lot. Alors qu’une entreprise publiquesix d’entre eux ont tiré le gros lot. Alors qu’une entreprise publiqueavait été évincée, avant de se voir rétablie dans ses droits,avait été évincée, avant de se voir rétablie dans ses droits,

il se trouve qu’un importateur s’est établi une situation deil se trouve qu’un importateur s’est établi une situation dedomination sur ce marché. Près de la moitié des importationsdomination sur ce marché. Près de la moitié des importationsde bananes passe par lui. Deux de ses sociétés (sur six ende bananes passe par lui. Deux de ses sociétés (sur six encompétition) ont obtenu des licences d’importation.compétition) ont obtenu des licences d’importation.

Alors, abus de position dominante ou pas ?Alors, abus de position dominante ou pas ?

Banana connectionBanana connection(3)(3)

ERISCOOPERISCOOPPP

AttentismePubliés habituellement vers fin février, les

décrets de répartition du budget 2017 tardent à voirle jour. Le gouvernement semble différer leur pro-mulgation jusqu’à ce que la situation économique

du pays se précise. Ou pas. Et il faut déjà s’at-tendre à une loi de finances modificative d’ici le mois

de juillet. Ces lois, devant être une exception pourrépondre aux besoins d’une situation exceptionnelle,

sont devenues la règle en Algérie, à cause juste-ment de la carence prévisionnelle dans le

processus d’élaboration du budget.

Edité par la SARLLE SOIR D’ALGÉRIE

SIÈGE :DIRECTION-RÉDACTION :

Fax : 021 67.06.76

ADMINISTRATION :Fax : 021 67.06.561, Rue Bachir Attar - Place du 1er -Mai -

Alger - Tél. : 021 67.06.58 -021 67.06.51

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Hassiba Ben BoualiN°116.400.11336/2BNA : Agence «G»Hussein-Dey

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RC N°0013739.B.00MEMBRES

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Fouad BOUGHANEMZoubir M. SOUISSIMohamed BEDERINA

GÉRANT-DIRECTEURDE LA

PUBLICATION :Fouad

BOUGHANEM

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NacerBELHADJOUDJAP.A.O. : «Le Soir»

PUBLICITÉLe Soir : SIÈGE - Fax

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BLIDA103, Avenue Ben-Boulaïd Blida Tél./Fax : 02540.10.10 -

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CONSTANTINE9, rue Bouderbala

(ex-rue petit), Constantine

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ORAN3, rue Kerras Aoued.Tél. : 041 33.23.95

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de la CNEP) 2e étage, gauche

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BOUIRAGare Routière.

Lot N°1.3e étage - Tél./fax :

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BÉJAÏA19, rue Larbi Ben-

M’hidi (ruePiétonnière),

Béjaïa-ville 06000 Tél. : 034 21.14.51Fax : 034 21.18.60

BORDJ-BOU-ARRERIDJ2, rue Cherifi

Mohamed (près ducinéma Vox)

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IMPRESSIONCentre : S.I.A Alger

Est : S.I.EConstantine

Ouest : S.I.O Oran

DIFFUSIONEst : Sodi-PresseCentre : Le SoirOuest : MPS

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Les manuscrits, photographies ou tout autre document etillustration adressés ou remis à la rédaction ne sont pasrendus et ne peuvent faire l’objet d’une réclamation.

NOTRE JOURNALfait sienne cette citation de Joseph Pulitzer, fondateur du

journalisme moderne : «Il (son journal, ndlr) combattra toujours pour le progrèset les réformes, ne tolérera jamais l’injustice et la

corruption ; il attaquera toujours les démagogues de tousles partis, n’appartiendra à aucun parti, s’opposera auxclasses privilégiées et aux exploiteurs du peuple, nerelâchera jamais sa sympathie envers les pauvres,

demeurera toujours dévoué au bien public. Il maintiendraradicalement son indépendance, il n’aura jamais peurd’attaquer le mal, autant quand il provient de la

ploutocratie que de ceux qui se réclament de la pauvreté.»

S OIT DIT EN PASSA NTS OIT DIT EN PASSA NT

I l est des jours commeça où en découvrantque l’Algérien est

l’être le plus heureux ducontinent africain, on sedemande pourquoi onpasse son temps à râleret à en réclamer plus.Mais aussi, méfiants quenous sommes, sur quoides études qui passentpour très sérieuses sebasent réellement pourclassifier une donnéeaussi fugitive que le bon-heur et dire d’un paysqu’il est plus heureuxqu’un autre !

Voilà des années quedes tas de journées sontfêtées. Passons surcelles que notre mémoi-re a intégrées depuisl’enfance et que nouscommémorons avecdélectation. Il y aquelques jours, le 20

mars dernier, le mondes’arrêtait sur celle dubonheur. C’est là quenous réalisons, par lagrâce d’une étude com-mandée par l’ONU etexécutée par un organis-me, le World HappinessReport, qui relève de sonautorité, que nousserions enviables à plusd’un titre et que nous nedevrions pas systémati-quement contester lesort dont nous sommesgratifiés.

Le bonheur étant unenotion des plus subjec-tives, on se demande siles critères requis pouranalyser la façon dontnous le vivons estsérieuse au point d’êtrerendue publique. Il n’estpas innocent qu’unevariable aussi sensiblesoit confiée à l’étude par

une organisation quiperd beaucoup de sastabilité et de sa crédibi-lité quand elle estcontroversée. Les objec-tifs poursuivis n’étantpas révélés, je doutefort, pour ma part, qu’ilssoient aussi innocents.Classer la Libye, saignéeet rendue exsangue parla guerre, à la troisièmeplace des pays les plusheureux du continent,devant des Etats beau-coup moins exposés audépeçage, cache à coupsûr une vision et desintentions qui mérite-raient une étude bienplus approfondie. Enprenant connaissanced’un rapport aussi farfe-lu, je pense à cettedémocratie version occi-dentale que l’on dit vou-loir instaurer là où l’on

détruit en son nom. Dansun monde dominé parl’argent qui prétend vou-loir imposer paix et justi-ce là où ça lui chantemais qui continue à pro-mouvoir la guerre pourmieux tester sur le ter-rain la fiabilité d’unarmement produit pourtuer, il y a fort à parierque, l’on ignore absolu-ment tout et du bonheuret des populations !

M. B. 

Par Malika [email protected]

Nous sommes tous des gens heureux !

Un jour, un sondage

OUI : 11,4%

NON :86,5%

S. OPINION :2,1%

Résultat sondage

NON Sans opinionOUI

Faites-vous confiance à la viande importée ?

Pensez-vous que le prix du ticketde métro est raisonnable ?

L'Algérie à la troisième place L'Algérie est classée au troisième rang africain et 83e

mondial dans l’Indice du développement humain (IDH) duProgramme des Nations-Unies pour le développement

(Pnud). Dans le rapport publié, il y a quelques jours, les îles

Seychelles sont à la tête du classement des pays africainset 63es dans celui qui regroupe 188 pays étudiés.

L’île Maurice occupe le second rang africain,alors que les voisins tunisiens sont classés à laquatrième position du continent.

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Abla Chérif - Alger (Le Soir) -Le déséquilibre flagrant a poussél’Etat algérien a en faire partouvertement à son partenaire endépêchant récemment une délé-gation de très haut niveau àBruxelles. Le constat a été établi ily a peu de temps, le 13 mars cou-rant, lors d’une réunion d’évalua-tion entre les deux parties dans lacapitale belge. Pour transmettreson message, l’Etat algérien sefait représenter par des émis-saires de très haut niveau maîtri-sant parfaitement les détails del’affaire. Car c’en est une, désor-mais. L’Accord d’associationsigné en 2002 et mis en œuvre en2005 a démontré dans la pratiqueune différence évidente de per-ception en matière de mise enapplication. Basé sur une sommede recommandations englobantde nombreux aspects (politique,économique, juridique, culturel, ladimension humaine…), le contratest censé œuvrer dans l’intérêtdes deux parties. Très vite, samise en pratique met cependanten évidence le déséquilibre. LesAlgériens s’aperçoivent ainsi queles partenaires européens onttendance à engranger davantagede gains que l’autre partie (algé-rienne).

On se rend compte ainsi queles clauses diverses sont délais-sées au profit du commerce quidemeure prédominant durant

toutes ces années. Les aspectsrelatifs aux autres volets contenusdans le document sont effleurésou abordés de manière quasi-ment insignifiante.Bizarrement,l’Etat algérien préfère fermer lesyeux sur la situation.

De 2005 à 2017, le processussuit son cours sans embarras enapparence. Le pays est alors prispar de sérieux problèmes interneset se débat déjà dans une crise degouvernance qui occulte lestimides voix qui s’élèvent pourdénoncer un «accord négociédans la précipitation» et pouvantengendrer des conséquencesfâcheuses à l’avenir. Des crisdans le désert.

L’Algérie, qui baigne à cemoment dans l’euphorie de «l’em-bellie» pétrolière, ne semble pastrop se préoccuper de cet avenirqui la rattrape sans trop tarder.

2017 arrive, bousculant toutl’ordre établi. La crise générée parune chute vertigineuse des reve-nus pétroliers met l’économie dupays en péril, sa stabilité égale-ment. Forcé de «regarder enface», l’Etat prend des mesuresdestinées à «sauver la baraque».

L’Algérie est à la recherched’aides. Dans ce contexte inter-vient l’évaluation de l’Accord d’as-sociation signé quinze ans plustôt. Le constat est négatif. Face àla raréfaction des revenus pétro-liers, l’Algérie est à présent

contrainte de développer uneéconomie diversifiée où les capi-taux d’investissements étrangerssont déterminants. Les «relationsasymétriques» avec le partenaireeuropéen entravent cependant lanouvelle stratégie économiqueque le pays cherche à mettre enplace. Le 13 mars dernier, la délé-gation algérienne remet officielle-ment en cause la perception et lamise en application unilatérale del’accord. Les émissaires fontsavoir que l’Algérie n’est plus dis-posée à fonctionner comme ellefaisait et souhaite désormais cor-riger l’asymétrie. Les partenaireseuropéens saisissent rapidementque la partie algérienne est à larecherche d’une contribution pourla mise en place substantielled’une économie diversifiée.L’option vise à diminuer certainsfacteurs «entravants» tels que ladépendance aux importations.

Elle vise également à parvenirà placer des produits algérienssur le marché international ainsiqu’à d’autres mesures destinéesà dépasser rapidement le marché

des hydrocarbures. «La situationest urgente», notent des person-nalités bien au fait du dossier.

La stratégie visée par la partiealgérienne ne peut se passer d’in-vestissements européens.L’Union européenne ne l’ignorepas mais réclame sans cessel’assainissement du climat desaffaires.

Les informations auxquellesnous avons eu accès révèlent queles partenaires européens ontparfaitement compris le messagequi leur a été passé. «Ils saventaussi que de très gros efforts ontété fournis pour faciliter les inves-tissements et se disent prêts àvenir constater d’eux-mêmesl’amélioration du climat desaffaires sur place». Les pro-chaines étapes consistent à ame-ner les concernés à transformerles parts détenues dans le mar-ché algérien en parts d’investisse-ment. La stratégie permettra parexemple à l’économie algériennede créer un tissu industriel géné-rateur d’emplois et qui répondra àla demande interne.

Le développement de l’indus-trie automobile en Algérie a étéprésenté comme exemple pro-bant de ce qui peut se produire àl’avenir. «Il était impossible, nousdit-on, de continuer à importerdes véhicules tout faits…

Désormais, la priorité est àceux qui s’installent en Algérie.»«Les Européens, dit-on encore,ont compris le message qui leur aété passé et ils savent aussi queleur installation chez nous consti-tue une plate-forme qui leur per-mettra d’aller vers le marché afri-cain». L’aide escomptée pour unemise à niveau de l’Algérie (tellequ’elle a été faite pour les paysfragiles désirant intégrer l’UE)sera-t-elle fournie ?

L’asymétrie dénoncée récem-ment à Bruxelles sera-t-elle corri-gée ? La réunion d’évaluation du13 mars dernier a permis pour lemoment aux deux parties de s’en-gager à rattraper un grand retardet à aller désormais vers unaccord d’intérêt partagé. Cinqpoints ont été retenus dans l’ac-cord principal validé.

La partie européenne s’estnotamment engagée à fournir un«appui à la gouvernance» qui setraduit notamment par une aideau renforcement des institutions,à soutenir la diversification écono-mique, renforcer le dialogue sécu-ritaire, et à se pencher davantagesur le volet relatif à la dimensionhumaine qui comporte tous lesaspects liés à la circulation, audialogue entre les peuples et auxrelations humaines… Autant d’en-gagements qui laissent entrevoirque l’Accord d’association avecl’Union européenne vient d’êtreplus sérieusement renégocié.

A. C.

Le Soird’Algérie Mercredi 29 mars 2017 - PAGE3Actualité

Quinze années ont passé depuis la signature del’Accord d’association entre l’Algérie et l’Union européen-ne. Le protocole censé garantir les intérêts des deux par-ties n’a pas généré les résultats escomptés. Tout aucontraire, le temps écoulé a démontré clairement que l’in-térêt recherché s’est effectué unilatéralement, presqueexclusivement en faveur de la partie européenne.

RENÉGOCIATION DE L’ACCORD D’ASSOCIATION

Ce que les Algériensattendent de l’Europe

IL RECRUTAIT DES FEMMES POUR LES TERRORISTES DE DAESH EN SYRIE ET EN IRAK

Le réseau du «djihad ennikah»devant le tribunal criminel de Boumerdès

L’Accord d’association vient d’être plus sérieusement renégocié.

Le procès avait été programmépour le 16 février 2017 mais reportéà la demande d’un avocat qui voulaitdisposer du temps nécessaire pourprendre connaissance du contenu. Ily a lieu de rappeler que ce réseau aété constitué et a fonctionné surFacebook.

Le réseau démantelépar des cyberpoliciers

Tout a commencé au mois denovembre 2016 dans la région deBoudouaou, au centre de la wilayade Boumerdès (Le Soir d’Algérie du20 janvier 2016). Le père d’une étu-

diante de l’université M’hamed-Bougara de Boumerdès contacte lapolice nationale pour signaler la dis-parition de sa fille. Quelque tempsplus tard, c’est le mari d’une femmeau foyer (mère de 2 enfants) quisignale la disparition de son épouse.De fil en aiguille, les policiers font lelien entre les deux femmes pourdécouvrir finalement qu’elles étaientparties ensemble en Turquie.

En fait, ce pays n’est qu’uneétape de transition. Leur destinationvéritable est la Syrie. Le père et lemari n’en revenaient pas. Pour eux,les deux femmes ne manquaient derien et n’avaient aucune raison de

quitter ainsi leurs familles. Ce qu’ilsne savent pas, c’est que cette orga-nisation terroriste emploie de véri-tables spécialistes de lavage de cer-veau qui exploitent la moindre fai-blesse psychologique chez des indi-vidus pour casser leur résistance.Pour revenir à l’enquête, les cyber-policiers ont poursuivi leurs investi-gations en axant leurs recherchessur les amis de Facebook des deuxfemmes. C’est à partir des indicesrécoltés qu’ils ont remonté le réseaude recrutement dirigé à partir deSyrie par des chefs terroristes.

L’un de ces chefs serait un cer-tain Abou Moram El Djazaïri. Uncommerçant d’Alger en équipe-ments de téléphonie était le chef duréseau en Algérie. Au moment de lapublication de notre article, les poli-ciers avaient arrêté 36 suspectsdont 10 femmes. D’autres per-sonnes impliquées avaient été arrê-tées par la suite. Ces suspects sont

originaires de Boumerdès,Constantine, Blida, Tipasa, Oran,Béjaïa, Mascara et Alger. Lors del’enquête, les policiers ont décou-vert que l’organisation de l’Etat isla-mique (EI) de Abou Bakr El-Baghdadi avait doté chaque candi-dat au voyage vers la Syrie ou l’Irak

via la Turquie d’un téléphone mobi-le. Lors de leur perquisition chez unvendeur de téléphones installé àAlger, les enquêteurs avaientdécouvert un PA et une somme deun milliard de centimes destinée àfinancer les voyages.

Abachi L.

45 individus dont 12 femmes (8 accusés en fuite dont 2femmes se trouvant en Syrie), suspectés d’appartenanceà un groupe terroriste, de tentative d’adhésion à un grou-pe terroriste, de soutien à un groupe terroriste, apologiedu terrorisme et de non-dénonciation d’actes criminels,seront jugés aujourd’hui par le tribunal criminel de la villede Boumerdès.

Le réseau a été constitué sur Facebook.

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os :

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Le Soird’Algérie Mercredi 29 mars 2017 - PAGE 4Actualité

Rym Nasri - Alger (Le Soir) -Annoncé à maintes reprises, le permisde conduire biométrique à points nesera opérationnel qu’en fin 2017. C’estce qu’a annoncé hier, le directeur duCentre national de prévention et desécurité routière, Ahmed Naït El Hocine.

Intervenant au forum du quotidienEl Moudjahid, à Alger, il précise que ledocument sera certes, délivré dès avrilprochain mais sa mise en œuvre impo-se une période transitoire. Jusqu’à fin2017, l’administration continuera avecl’ancien système de sanction, soit leretrait de permis de conduire.

Pourquoi l’intégration du permisde conduire biométrique à pointsnécessite une période transitoire ?

Selon Ahmed Naït El Hocine, la miseen place d’un système de sanctionsans aucune faille en dépend. «Nousne voulons pas nous précipiter pourle déploiement du permis de conduireà points car la défaillance du systèmede données peut poser plusieurs pro-blèmes», dit-il.

A cet effet, la production et l’enrôle-ment du permis électronique biométriquese fera dés avril prochain. Un enrôlementqui précise-t-il, «va permettre de consti-tuer une base de données des titulairesdu nouveau permis».

Rappelant que l’Algérie compteplus de dix millions de permis deconduire en circulation, il souligneque leur enrôlement nécessite du

temps notamment pour la consolida-tion et l’assainissement du fichierexistant auparavant dans les wilayas.«Ce fichier est un fichier de wilaya etnon pas un fichier national qui doitêtre assaini. Il y a des gens quidétiennent deux ou trois permis deconduire sur la base d’une simpledéclaration de perte. Un subterfugepour justement contourner la loiactuelle qui repose sur le retrait dupermis de conduire», explique-t-il.

La vérification de l’ensemble despermis de conduire et leur «croise-ment» avec identifiant national pour-suit-il, «va permettre d’évacuer les dou-blants dans les fichiers de wilayas».

Pour la mise en place de ce nou-veau système de sanction, l’invité duforum évoque l’importance de l'auto-matisation du fichier des immatricula-tions ainsi que celui des infractions.

Durant la période transitoire, ilsera également question d’acquérirle matériel nécessaire et de former

l’administration à ce système. Il citel’exemple de déploiement des radarsautonomes sur les axes routiers pourcontrôler la vitesse. «Avec les nou-velles technologies de l’information etde la communication, le travail desagents de police va être facilité grâceà des terminaux mobiles qui vont êtreacquis par les services de sécurité etqui seront dotés d’une applicationprédéfinie», détaille-t-il.

Ceinture de sécurité et chronotachygraphe

Le directeur du Centre national deprévention et de sécurité routière estrevenu sur plusieurs questions dutransport et de la sécurité routièrenotamment le port de la ceinture desécurité. Rappelant l’obligation duport de la ceinture de sécurité auxplaces avant, il précise que son portaux places arrière, est retenu unique-ment pour les véhicules des trans-ports en commun inter-wilayas de

plus de neuf places, et pour les véhi-cules qui sont dotés de ces disposi-tifs. Une obligation qui intervient pré-cise-t-il, pour la sécurité des voya-geurs avant de rappeler les nom-breux accidents mortels des trans-ports en commun.

Quant au chronotachygraphe(appareil électronique enregistreur devitesse, de temps de conduite et d'ac-tivité installé dans un véhicule detransport routier), il reconnait que c’estun problème qui se pose avec acuitédepuis des années. «Il faut aboutir à lamise en place de ces appareils. Pource faire, il y a un projet de fabricationde ces appareils en Algérie».

Toujours dans le même sens, ilindique qu’une loi pour réglementertoutes les entreprises ayant une flottede camions ou de bus est prévue. «Ils’agit de se conformer aux disposi-tions de formation et aux dispositionsde prévention», dit-il.

Ry. N.

PERMIS DE CONDUIRE À POINTS

Mise en œuvre fin 2017Le permis de conduire biométrique à points entrera en

vigueur fin 2017. Seulement, une période transitoire seranécessaire pour la mise en place du fichier national dupermis de conduire, du fichier national des immatricula-tions et de celui des infractions.

Dans le cadre de l’informatisa-tion du système de la Banque dudéveloppement local, le président-directeur général, M. MohamedKrim, a organisé, hier, une confé-rence de presse au siège de labanque, à Staouéli.

Mounira Amine-Seka - Alger (Le Soir) - Lenouveau système d’information mis en place à laBDL, du nom de Nasr, a été lancé le 19 mars der-nier, d’où son nom (victoire). «Ce système, à lahauteur des standards internationaux, va nouspermettre de rehausser le management et lesperformances de notre banque», a déclaré le P-dg de la banque.

Nasr permettra aux clients de la BDL de dis-poser de leurs comptes plus librement, y com-pris à travers les autres banques, mais égale-ment à procéder à des transactions à l’échelleinternationale, «Une opération qui ne prendraque quelques heures, après l’enregistrement del’opération», a certifié le même responsable.Quant à l’octroi d’un crédit, rappelons que laspécialité de la BDL est de financer lesPME/PMI et «nos équipes, après un long et durlabeur, sont arrivées à réduire le temps d’attentequi, à présent, ne prend plus autant de tempsqu’avant. Nous passons à une durée de traite-ment des dossiers, allant de deux à troissemaines, au plus tard», souligne-t-il, puisqu’undossier de demande d’un crédit doit être étudiéau niveau de l’agence qui se doit de l’envoyer àla Direction générale, «Ce que je préfère appelerle Back Office», ajoutant être «fier de meséquipes et pour cela, je vous le déclareaujourd’hui, la BDL ne considère pas son effectif

comme ressources humaines, mais un capitalcar c’est grâce aux différentes équipes de notrebanque que nous sommes arrivés à ce résultat».

Aussi, au vu des changements qu’observel’administration de ladite banque, les agencesrégionales seront divisées en pôles commer-ciaux, à travers le pays, s’agissant d’investisse-ments «que nous faisons dans plusieurs sec-teurs, allant de l’industrie, aux bâtiments et tra-vaux publics, à l’agriculture, au tourisme, jus-qu’aux services», précise le P-dg, «lesquelsnous permettront de nous rapprocher de nosclients et d’être plus à l’écoute de leursdemandes et leurs exigences». A la fin de l’exer-cice 2016, les crédits accordés par la BDL ontatteint un montant de 744 milliards de DA, soitune évolution de 11% (+74 milliards de DA) parrapport à l’exercice 2015, durant lequel le mon-tant des crédits accordés a atteint 670 milliardsde DA. Pour rappel, la BDL dispose de 35 pôlescommerciaux, 16 pôles opérationnels et 156agences commerciales, dont cinq dédiées à l’ac-tivité prêt sur gage (une activité exclusive à laBDL), ainsi que 121 agences exerçant l’activitéde commerce international.

A la question d’un journaliste quant à l’intro-duction de la BDL dans les cours de la bourse,le P-dg a répondu que «le Premier ministre,Abdelmalek Sellal avait clairement souligné quela priorité revient à la Banque extérieured’Algérie, puisqu’elle répond à toutes les condi-tions, mais sachez que la BDL réunit également,toutes les conditions pour cela, de par son orga-nisation».

Quant au drainage de l’argent parallèle, c'est-à-dire, celui qui ne circule pas dans les banques,M. Mohamed Karim a indiqué qu’il faudrait mobi-liser le marché financier sur la scène et lancer les

actions qui vont dans ce sens, et ce serait tout unsystème à mettre en place pour récupérer toutcet argent, qu’il (le système) soit économique ,fiscal ou juridique.

S’agissant du paiement à la carte, la BDL,selon les déclarations de son P-dg, a mis en placetoute une direction pour mener une campagneauprès des commerçants afin de mettre à leur dis-position des terminaux de paiement électroniques(TPE) — ces machines dans lesquelles les cartesbancaires sont glissées —, lesquelles peuvent êtreutilisées pour toutes les cartes de toutes lesbanques, permettant ainsi aux clients la mobilité,mais également la possibilité d’effectuer des tran-sactions au niveau de n’importe quelle agence deladite banque, mais également des traitementsrapides et en temps réel, accompagnées d’uneinformation en continu, à travers divers canaux,permettant ainsi l’entrée dans le monde digital.

Une opération qui a déjà commencé à la finde l’année 2015, en collaboration avec la Sociétéd'exploitation et de gestion des gares routièresd'Algérie (Sogral), afin de permettre aux usagersde réserver à l'avance leurs billets et mieux orga-niser leurs voyages, ce qui permettra aux usa-gers d'acquérir leurs billets sans passer par lesguichets traditionnels.

Ces nouveaux services dont se dote la BDL,qui offrent également fiabilisation et sécurisationdes opérations, offerts aux clients à faible coût,s’inscrivent dans son plan de développement àmoyen terme 2016-2020, mais qui sont appelésà se diversifier et se développer au rythme de lamodernisation et l’innovation qu’offre son nou-veau système d’information qui a pour but d’at-teindre des objectifs de performance et de crois-sance sur son marché.

M. A.-S.

Younès Djama - Alger(Le Soir) - Le lancement de cenouveau service s’inscrit «dansune démarche d’enrichissementet de modernisation de l’offre deproduits et services en destinationde la clientèle aussi bien corpora-te (entreprises et professionnels)que celle des particuliers, demême qu’elle vise l’améliorationde la qualité de la relation de la

banque avec ses clients et de lahisser aux standards internatio-naux», lit-on dans le communiqué.

Ce nouveau service, dont lacommercialisation interviendra àpartir du 2 avril 2017, permettraaux clients y adhérant «de resterconnectés à leurs comptes 24h/7j,via internet à travers le lien “eban-king.bna.dz” mis à leur dispositionpar la banque et de réaliser, en

toute sécurité, plusieurs opérationspar un simple clic», ajoute-t-on.

Les prestations associées à cenouveau produit peuvent aller de laconsultation des soldes à la com-mande des chéquiers et de cartes(CIB), l’opposition sur cartes (CIB)en cas de perte ou de vol, le paie-ment des redevances fiscales pourles grandes entreprises et le vire-ment de compte à compte, etc.

Dans l’objectif de répondre aumieux aux attentes des différentescatégories de la clientèle, la BNAa opté pour la commercialisationde ce produit suivant deux packsbien étudiés et assez élaborés : lepack «Net» et le pack «Net+».

Le service «BNA.net», proposéà des prix étudiés et compétitifs,facilitera «sans aucun doute lequotidien des clients bénéficiairesgrâce à la possibilité qui leur estofferte d’exécuter, sans se dépla-cer aux agences, les opérationssusmentionnées et d’autres enco-re, ce qui leur garantit plus deconfort et de flexibilité dans la ges-tion de leurs comptes», se félicitela BNA qui compte sur la collabora-tion et la mobilisation de tout le col-lectif de la banque pour booster aumieux le placement de ce nouveauproduit tant attendu par la clientèlede la banque.

Y. D.

SA COMMERCIALISATION INTERVIENDRA LE 2 AVRIL 2017

La BNA lance un nouveau produitde banque à distance

BANQUES

Nasr, le nouveau système de la BDLLE MPA DÉVOILE SALISTE ÉLECTORALE

DE LA CAPITALE

Benyounèsappelle à unvote massif

«Nous devons faire barrière àceux qui veulent nous faire retour-ner aux années 90 et à ceux qui ontruiné de par leur gestion le pays.Vous les connaissez tous. Et pourcela, nous devons voter massive-ment le 4 mai prochain en optantpour le MPA.» Le président duMouvement populaire algérien(MPA), Amara Benyounès, a impli-citement donné le coup d’envoi dela campagne électorale des légis-latives de mai prochain.

Abder Bettache - Alger (Le Soir) - C’estdans une salle archi-comble que le MPA, à tra-vers sa fédération d’Alger, a présenté sa listeélectorale de la capitale pour les législatives demai prochain. En présence de plusieurs per-sonnalités du monde artistique et d’associa-tions, dont les victimes du terrorisme, d’enfantsde moudjahidine, de chouhada, des scouts(SMA), que le MPA a dévoilé sa liste électora-le. Une cérémonie qui s’est déroulée sur un tonde show électoral marqué  par des prises deparole des candidats mais surtout du présidentdu parti, Amara Benyounès.

Ce dernier a déclaré : «Notre parti, qui n’aque cinq années d’existence, est présent dansles 47 circonscriptions électorales et nos can-didats sont tous issus des populations qui lesont portés et qu’elles porteront le 4 mai pro-chain.»

Le président du MPA s’est longuementétalé sur l’enjeu du scrutin du 4 mai prochain.Selon lui, «l’enjeu premier est d’aller votermassivement pou barrer la route à ceux qui nevont rater aucune occasion pour porter atteinteà notre pays, comme ils l’ont fait durant lesannées 1990». «Seule une participation mas-sive est à même de barrer la route à tous ceuxqui ont ruiné notre pays et ceux qui l’ont mis àfeu et à sang. Nous n’avons pas de pays derechange. Nous sommes nés ici, nous vivonsici et nous mourrons dans ce pays, dans notreAlgérie», a-t-il déclaré.

Le président du MPA, impressionné par laprésence massive d’une assistance compo-sée dans sa majorité de femmes, a concluson intervention en déclarant que «seul lepeuple est à même de faire la décantation le4 mai prochain en allant voter massivementpour le numéro 33».

A. B.

La Banque nationale d’Algérie (BNA) a procédé hier àla présentation de son nouveau produit de banque à dis-tance baptisé «BNA.net», lors d’une cérémonie organiséeau siège social de la banque, a indiqué cette dernièredans un communiqué.

Page 5: RENÉGOCIATION DE L’ACCORD D’ASSOCIATION Ce que les …

Le Soird’Algérie Actualité Mercredi 29 mars 2017 - PAGE5

COUVERTURE MÉDIATIQUE DES ÉLECTIONS

Hamid Grine fixe les règles du jeu

Kamel Amarni - Alger (LeSoir) - S’agissant de la circulaire,elle est destinée aux respon-sables des médias audiovisuels,comme le précise le ministre. Ilsne sont pas nombreux, à savoirles traditionnels médias publicsque sont l’ENTV et la Radio natio-nale, en plus des cinq nouvelleschaînes de télévision récemmentagréées à «exercer» en Algérie.

Il était naturel, donc, d’imposerà ces nouveaux venus dans lechamp audiovisuel national lesmêmes règles que l’on imposehabituellement aux médiaspublics à l’occasion des cam-pagnes électorales.

Et contrairement aux précé-dents rendez-vous électoraux, leslégislatives du 4 mai 2017 verrontl’entrée en lice, dans leur gestion,de deux nouvelles structuresmajeures : la Haute Instanceindépendante de surveillance desélections que présideAbdelwahab Derbal et l’Autoritéde régulation de l’audiovisuel quepréside Zouaoui Benhamadi.Dans sa circulaire, Hamid Grineinvite tous les médias audiovi-suels à se conformer aux déci-sions et programmations fixéespar l’instance de Derbal, seulehabilitée à procéder à la réparti-tion des temps d’antenne entrel’ensemble des formations poli-tiques ou des listes indépen-dantes, et ce, en tenant comptedu poids réel de chacun.

«Pour présenter son program-me aux électeurs, tout candidataux présentes élections disposed’un accès équitable aux médiasaudiovisuels autorisés d’exercer,et ce, en fonction de l’importancerespective du nombre de candi-dats présentés par un parti ou ungroupe de partis politiques. Il enest de même pour les candidatsindépendants, regroupés de leurpropre initiative», écrit à ce pro-pos le ministre de laCommunication.

S’inspirant de trois textes

essentiels pour l’encadrement del’opération électorale, à savoir laloi organique relative au régimeélectoral, celle relative à l’institu-tion de la Haute Instance deDerbal et, enfin, la loi relative àl’activité audiovisuelle, HamidGrine rappelle, dans la mêmecorrespondance, un certainnombre de règles que les médiassont tenus de respecter. Surtoutpendant la période de la cam-pagne électorale mais aussi,dans l’intervalle entre la fin decelle-ci et le jour même du scru-tin.

Tous les programmes, toutesles émissions, tous les journauxtélévisés ou parlés seront soumisà une stricte surveillance préa-

lable de la Haute Instance deAbdelwahab Derbal qui, avecl’ARAV de Zouaoui Benhamadi,peut à tout moment sévir, aubesoin…

Durant toute la campagneélectorale et jusqu’au 4 mai pro-chain, «les médias ont le devoirde bannir les télés-trottoirs durant

la campagne électorale, en tantqu’élément d’évaluation de lanotoriété des forces politiquesprésentes, car ces émissions nepeuvent en aucun cas tenir lieude sondage d’opinion crédible, dufait qu’elles peuvent produire uneffet de manipulation sur l’opinionpublique». Cette dernière recom-

mandation est énoncée dans ledocument tenant lieu de «chartepour une couverture médiatiqueéthique», destinée, elle, à l’en-semble des médias algériens.C’est dans cette même charteque le ministre de laCommunication annonce claire-ment que les partisans du boycottseront interdits d’antenne. «Lesmédias sont tenus de veiller à lasensibilisation des électeurs surl’exercice de leur droit de vote etne doivent en aucun cas œuvrerà décrédibiliser les élections oudonner la parole à des partis quiappellent au boycott», argumen-te, en effet, Hamid Grine.

S’il est évident que les médiasaudiovisuels «autorisés» seconformeront aux mesures fixéespar le ministre, qu’en sera-t-il desautres chaînes de télévision, unequarantaine environ, qui sont dedroit étranger mais qui sonttoutes faites par des ressortis-sants algériens et ne traitent quede l’Algérie ?

K. A.

Hamid Grine, ministre de la Communication.

En prévision des élections législatives du 4 mai pro-chain, le ministre de la Communication, Hamid Grine, arendu publics, hier, deux documents adressés aux médiasnationaux dans l’objectif de baliser leur traitement de l’en-semble du processus. Il s’agit, précisément, d’une circu-laire destinée aux médias audiovisuels ainsi que «d’unecharte pour une couverture médiatique éthique et équi-table des élections législatives».

LE COMMANDANT AZZEDINE

Appel au président de la RépubliqueQuand la vérité n'est pas libre la

liberté n'est pas vraie...(Jacques Prévert)

Si j'en appelle à vous Monsieur lePrésident de la République, c'est pour vousdemander d'user de l'autorité suprême dontvous êtes le dépositaire par la volonté expri-mée du peuple souverain, de m'arracher lebâillon, certes virtuel, qui m'interdit la parole.En d'autres termes, je vous demande la per-mission d'obtenir un lieu adéquat afin dem'adresser à mes compatriotes et à l'opinionpublique, par l'intermédiaire de la presse. Jene sais si c'est la réglementation administra-tive et/ou la loi qui me privent du droit consti-tutionnel à la parole, mais tout en est-il queje ne peux m'adresser à eux, sans la sacro-

sainte autorisation de tenir une conférencede presse.

Depuis trois ans, mon nom, celui de mafamille et alliés sont flétris par les cancansdes colonnes de faits divers des journaux etautres émissions de chaînes de télévisionpeu scrupuleuses du respect des principesélémentaires que dictent la déontologie pro-fessionnelle et l'éthique journalistique.

Je veux parler, Monsieur le Président dela République. Je veux dénoncer les machi-nistes qui actionnent la mécanique du mal-heur qui s'acharne contre moi et qui veulentme broyer dans les meules implacables del'administration qui se mure, imperturbable,derrière le bouclier de la loi, tout en se sous-trayant eux-mêmes à elle. N'est-il pas demon droit de me défendre contre ces agisse-

ments délétères, en prenant à témoin lesAlgériens. La liberté de parole est gravéedans le marbre de la Constitution de laRépublique algérienne. Une liberté qui estdésormais inscrite dans la conscience col-lective comme un édit inviolable. Je me suisbattu pour l'une et pour l'autre.

Pour la liberté, contre le colonialisme etj'en porte les stigmates matériels sous laforme de 13 blessures toutes contractées aucombat sur le champ de bataille.

Pour la liberté de m'exprimer avec lesluttes de la société civile, durant lesquellesje me suis toujours trouvé en tête, pour ledroit à la parole. Un droit que l'on me refu-se. Des «On» qu'il s'agit de débusquer. Des«On» que je voudrais confondre. LesAlgériens ont le droit de savoir qui tire les

ficelles ; comment ils les tirent ; pourquoi, auprofit de qui ? L'Algérie pour laquelle j'aidonné l'essentiel de mes 83 ans, sansjamais rien attendre en retour, me refuserait-elle ce droit ? Est-ce trop lui demander ?

Est-ce trop vous demander Monsieur lePrésident de la République ?

Le Commandant Azzedine- Chef du Commando Ali Khodja.- Membre du Conseil de la Wilaya 4.

Commandant militaire.- Chef de la Zone autonome d'Alger. - Membre du CNRA.- Membre de l'état-major général de

l'ALN. Commandant militaire.- Ancien membre du Conseil de la

nation.

Phot

o : S

amir

Sid

BANDELETTES GLYCÉMIQUES

Près de 1,8 million de boîtesbloquées au port

L’Union nationale des opé-rateurs de la pharmacie(Unop) informe les patientsatteints de diabète que lesbandelettes glycémiquescommercialisées en Algérie,qui ont toujours été exoné-rées de la TVA, se voientaujourd’hui réclamer le paie-ment d’une TVA de 19% parles services des douanes.

«L’application de la TVA sur ceproduit, du jour au lendemain, aentraîné le blocage du dédouane-ment des bandelettes en souf-france dans les ports et aéroportsalgériens depuis plusieurssemaines, ce qui vient aggraverles tensions déjà existantes surces produits», déplore l’Unopdans un communiqué.

L’Unop rappelle avoir «saisiofficiellement les autorités com-pétentes sans résultat et que lerèglement de cette situation

dépend aujourd’hui des pouvoirspublics qui doivent décider del’application ou pas de cette taxequi risque de poser un problèmede remboursement auprès descaisses de Sécurité sociale».

L’Union nationale des opéra-teurs de la pharmacie s’excuseauprès des patients diabétiquesde cette situation qui ne peut,selon elle, être imputée à sesadhérents et espère «une prisede décision des pouvoirs publicsurgente afin de permettre l’appro-visionnement du marché».

Près de 1,8 million de boîtesdu produit en question seraientactuellement bloquées au niveaudes douanes au port d’Algerdepuis quelques semaines, pournon-paiement de la TVA.

Les associations des maladesont par le passé dénoncé la déci-sion de n’utiliser désormaisqu’une seule boîte de bande-lettes de glycémie par trimestre,

contre trois auparavant, s’interro-geant sur les motivations qui ontconduit la Caisse nationale desécurité sociale à décider decette mesure. Les malades souf-frant d’un diabète «mal équilibré»sont astreints à mesurer leur taux

de glycémie «au moins deux àtrois fois par jour», ont-ils expli-qué. Le nombre de bandelettesconsommées annuellement parles diabétiques algériens s’élèveà treize millions d’unités.

R. N.

Grande tension sur les bandelettes.

Phot

o : D

R

Page 6: RENÉGOCIATION DE L’ACCORD D’ASSOCIATION Ce que les …

Alors que les différents responsables auniveau local, tant du côté du wali en person-ne qui s’était montré déçu par le rythme destravaux, que du côté de ceux de l’agenceAADL dont, selon les souscripteurs eux-mêmes, le responsable leur aurait déclaréavoir envoyé deux mises en demeure auxdeux entreprises réalisatrices ; les souscrip-teurs étaient encore une fois présents cemardi devant le siège de l’agence localeAADL pour s’enquérir du sort de ce chantierqui traîne. Selon ces protestataires que nous avons

rencontrés hier mardi, le rythme des travauxconstatés au niveau du site qui abrite ce pro-jet n’incite guère à l’optimisme et tout indiqueque le projet ne sera jamais réceptionnédans les délais impartis c’est-à-dire, mars2018. Aussi, et pour faire pression sur lesdeux entreprises qui ont eu ce marché avec

400 logements chacune sous forme de tours,les protestataires ont décidé de se déplacermardi prochain au siège central de l’AADLsis à Alger pour voir une autre fois le DG del’AADL afin de faire pression sur ces deuxentreprises pour renforcer les effectifs. D’après eux, lors des différentes ren-

contres qu’ils avaient eues par le passé avecles responsables centraux de l’AADL, cesderniers leur ont expliqué que les entrepriseschargées d’exécuter leurs programmes sonttoutes tenues d’achever les travaux dans undélai n’excédant pas les 24 mois. Or, à Bouira, ces délais sont de 28 mois

mais, vu le taux d’avancement des travauxaprès 17 mois de l'ouverture du chantier, toutindique que le projet ne sera jamais récep-tionné en mars 2018. Aussi, ces protestataires en colère qui

rappellent que leur patience a dépassé lesbornes ; eux qui attendent leurs logementsdepuis plus de 17 ans, sont décidés à allerjusqu’à suggérer à l’AADL de résilier au plusvite les contrats avec ces deux entreprises et

confier les travaux aux entreprises chinoisesou turques seules à même de garantir laréception du projet dans les délais ou peut-être, même avant ces délais. Rappelons qu’au moment où les sous-

cripteurs des 800 logements AADL s’impa-tientent pour l’achèvement de leur projetimplanté à Bouira, d’autres encore, des mil-liers d’autres qui sont clairement identifiés,

attendent eux, soit la désignation des sitessoit le démarrage des travaux au niveau descommunes retenues pour le restant du pro-gramme des 3 500 logements AADL, àsavoir Bouira où deux autres quotas sontprévus, ainsi que Bechloul, El-Adjiba, Sour-El-Ghozlane, Lakhdaria et Aïn Bessem, ElHachimia, Kadiria et Bir-Ghbalou.

Y. Y.

Le Soird’Algérie Mercredi 29 mars 2017 - PAGE 6Régions

BOUIRA

Des souscripteurs AADL désemparés

Phot

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MOSTAGANEM

Les travaux d’aménagement

de l’aérogare vontenfin reprendreLa décision de création d’un aéroport

peut résulter d’un choix politique d’aménage-ment du territoire ou de la nécessité demettre en place de nouvelles infrastructuresface à l’accroissement du trafic aérien.

Dans le but de réactiver le plan d’aména-gement de l’aéroport de Mostaganem situé àSayada, à quelque 6 km du chef-lieu dewilaya, une rencontre restreinte s’est dérou-lée ce lundi dans la wilaya de Mostaganemdirigée par M. le wali, et ce, en présence desautorités militaires de la IIe RM. C’est confir-mé, le projet est en bonne voie, les travauxd’aménagement de l’aéroport reprendront lemois de mai prochain.

L'étude concernera l’extension de la pistesur une distance de 2 400 mètres, pouvantaccueillir des avions de type ATR ou HerculeC630 pour le fret de marchandises et letransport des voyageurs. Les travaux porte-ront aussi sur la réhabilitation de la pistesecondaire, la réalisation d'une tour decontrôle, des bureaux, l’enceinte aéropor-tuaire pouvant accueillir les voyageurs et lepublic, un parc sous douane, un parking pourles véhicules, des entrepôts, d'une clôture del’aérogare et d’autres commodités.L’infrastructure sera livrée d’ici l’année pro-chaine. Pour rappel, il y a de cela, quelquesannées, la piste principale de l'aéroport a étéconfortée en béton armé sur une distance de1 360 mètres, pour être exploitée dans cer-taines opérations, dont celle concernant lalutte antiacridienne et contre les feux deforêt, l'évacuation des malades à bord depetits avions et des avions ATR pour lesvoyageurs sur des vols domestiques.

A. B.

AÏN-TÉMOUCHENT

Les problèmes quotidiens qui agacentles citoyens

En premier lieu, les habitantsde la ville de Chaâbat El-Leham,distante de 4 bornes kilomé-triques du chef-lieu de wilaya, ontprésenté avant- hier une pétitiondans laquelle ils soulèvent le pro-blème du rejet des eaux usées del’abattoir communal dans la natu-re. D'après les pétitionnaires, uneodeur nauséabonde se dégagedans les alentours, sans oublierla pollution de l’environnement ences premières journées du prin-temps.

Les citoyens disent qu'ils ontsaisi les autorités locales à tra-vers plusieurs correspondancesmais aucune suite positive n’aété donnée. Les vacanciers de laplage de Sidi-Djelloul, dans lalocalité de Sidi Safi, ont été sur-pris par la situation dramatiquedu petit pont qui accède à l’hori-zon bleu. Cet ouvrage est dansun état déplorable, les crues etles boues ont obturé les canauxet les eaux stagnent en sa surfa-

ce et coupent l'accès menantvers la grande bleue, pourtant lesautorités concernées sont aucourant.

Au chef-lieu de wilaya Aïn-Témouchent, la ville qui est visi-tée par des centaines de per-sonnes quotidiennement estdépourvue de toilettes publiques,ce qui fait que les visiteurs à cetteville, notamment la gent féminine,trouvent d’énormes difficultéspour accomplir leur besoin natu-rel. En outre, ces difficultés seremarquaient quotidiennementchez les malades chroniques,diabétiques, hypertendus etautres.

Curieusement, cette ville quidisposait de trois toilettespubliques situées au centre-villedurant les années 1970 ont mal-heureusement, été démolies parles pouvoirs publics et rempla-cées tardivement par d’autresimplantées à la périphérie de laville sans aucune utilité publique.

Dans l’autre coin de cette char-mante ville, et plus précisément,dans la zone d’activité, un autredouar a poussé au vu et au sudes responsables de cette ville,les familles en détresse socialevivant sous des baraques enplastique et en bric-à-brac etautres détritus de matières orga-niques dans des conditions misé-rables interpellent les pouvoirspublics pour les reloger dans deshabitations publiques locativesdécentes avant l’entrée de l’étéparce qu' elles craignent d’autresincidents similaires à celui duquartier El-Graba qui a coûté lavie à trois personnes suite à unincendie criminel, il y a de celatrois ans.

Une jeune femme, GoumbriFatiha, a eu le courage d’avouer :«Mes enfants et moi vivons dansune seule baraque. Nous souf-frons à longueur d’année. Enhiver, du froid et des maladiesconséquentes et en été de lachaleur suffocante et du risquedes reptiles, insectes et deschiens errants. J’étais victime dehogra depuis le séisme de 1999,j’ai été lésée d’un toit alors queles autres sinistrés ont été relo-gés, j’ai déposé un dossier pour

un logement social depuis 2001.La commission a attribué à despostulants classés après moi,conclut-elle.»

Dans les localités de Aoubellilet Aghlal,le calvaire du transportpersiste encore, depuis long-temps, les citoyens réclamentune ligne de transport publicdirecte pour se rendre au chef-lieu de daïra de Aïn-Kihel pours’approcher de leur administra-tion.

Actuellement, les citoyenssans véhicules particuliers sontcontraints d’aller jusqu’à la villede Aïn-Témouchent pour prendreune autre ligne à destination deAïn-Kihel, ce qui est qualifié parles concernés de fatigant et coû-teux.

Pour des raisons sécuritaires,la commune de Aïn-Kihel, situéesur le littoral, qui a servi à laharga durant quelques années,ses citoyens demandent uneSûreté urbaine ou une brigade degendarmerie car c'est une localitéd’une extrême sensibilité géogra-phique et mérite d’être sécurisée,estiment les notables de cettecommune.

Durant la période estivale, elledevient très fréquentée par lesestivants et touristes se rendant àla plage. Au sud- est de la ville deAïn-Témouchent, les jeunes dansla localité d'El-Hassasna se plai-gnent du chômage, cette commu-ne à vocation rurale est dépour-vue d’usines ou entreprises pou-vant créer des postes d'emploi,de chantiers de bâtiment ou deprojets de développement, lescitoyens réclament des postesd’emploi dans le cadre du dispo-sitif étatique social.

Pour les jeunes filles, la situa-tion est pire. Privées d’emploi etde mouvement, elles sont enfer-mées dans leurs domiciles en rai-son du manque de centre de for-mation et d’apprentissage pours’occuper.

S. B.

De nombreux citoyens des différentes communes dela wilaya de Aïn-Témouchent décrient les problèmes deleurs localités et lancent un appel aux autorités concer-nées pour intervenir et résoudre leurs problèmes en cedébut de printemps, pour que les citoyens retrouventleur quiétude dans leurs localités.

Des dizaines de souscripteurs AADL 2001-2002 qui ont eu enfin «lachance» d’être retenus dans le programme des 3 500 logements retenuspour la wilaya de Bouira et dont 800 ont été lancés en octobre 2015 auniveau du chef-lieu de wilaya, ne savent plus à quel saint se vouer.

Les entreprises du BTPH, lancentun véritable appel de détresse auxpouvoirs publics, pour éviter l’effon-drement du bâtiment.

Les problèmes s’accumulent et c’est presquel’asphyxie financière pour de nombreuses entre-prises du BTPH, qui réclament le paiement desacomptes qui date depuis juillet 2016. Faute definancement, beaucoup de chantiers sont déjà àl’arrêt.

Les chefs d’entreprise mettent en cause le délaide paiement des acomptes aux entreprises duBTPH par les maîtres d’ouvrage, pour ce faire, ils

rappellent les dispositions du code des marchéspublics, qui insiste sur le versement de l’acomptecelui-ci, rémunère un service fait.

L’apport des acomptes reste le seul moyen pourl’entreprise de poursuivre les travaux et surtout res-pecter les délais de réalisation, prévus dans le mar-ché.

Autre aspect négatif de cette situation : lesentreprises accumulent des retards de paiement deleurs fournisseurs, le non-règlement des salairesdes ouvriers, dont la plupart sont forcés parfois auchômage. Cependant, le vrai problème reste lescotisations (Cnas, CAC des OBATRO, Casnos). Àcela s’ajoutent les mises en demeure émanant des

maitres de l’ouvrage eux-mêmes, qui, pourtant,n’ignorent pas la réalité de la conjoncture.

Pour répondre à l’appel lancé par les chefs d’en-treprise, le chef de l’exécutif a demandé aux diffé-rentes caisses d’affiliation de ne pas appliquer desmajorations sur le retard de paiement, en offrant lapossibilité d’un échéancier, qui prendra en chargeles intérêts des uns et des autres.

Le bâtiment reste la locomotive de développentdans tous les pays du monde, en Algérie, c’est toutsimplement, 800 000 emplois, qui sont menacés parl’effondrement de ce secteur vital sur le plan socio-économique.

M. Zenasni

TLEMCEN

Le secteur du BTPH dans la tourmente

Page 7: RENÉGOCIATION DE L’ACCORD D’ASSOCIATION Ce que les …

Ce groupe médical, à l’instar decelui qui l’a précédé, est composéde 13 médecins spécialistes etd’un cuisinier. Il n’officie qu’à l’hô-pital Makour-Hamou du chef-lieude wilaya, comme inscrit dans laconvention.

L’équipe est composée dequatre gynécologues, d’un ophtal-mologue, d’un chirurgien généra-liste, de deux spécialistes en chi-rurgie plastique, d’un broncho-pneumologue, de deux anesthé-

sistes réanimateurs et de deuxspécialistes en acupuncture.

Ici, tout le monde se plaint dumanque de gynécologues et deradiologues notamment dans lesecteur public. En effet, seulementtrois gynécologues officient dans lesecteur de la santé alors que dansle secteur privé on en compte 14.

On note que si le nombre despécialistes reste stable en géné-ral, il n’en est rien pour ce qui estdes gynécologues et des radio-

logues qui, une fois leur servicecivil accompli, quittent le servicepublic pour s’intégrer dans le sec-teur privé. Ainsi, le vide dans cesspécialités est énorme. Pour lesautres spécialités, on constateplus de stabilité parce que lespostes disponibles sont déjà occu-pés dans les deux secteurs.

Ce manque de spécialistess’explique par le fait que dans lemeilleur des cas, un spécialisten’aura terminé ses études qu’àl’âge de 31 ans, le temps d’unegénération alors que l’Algérie n’aque 55 ans d’indépendance, ce quiimplique que la seconde généra-tion n’a pas encore vu le jour.

Autre remarque à faire est quec’est presque toujours au ministrede la Santé qu’on réclame des

spécialistes alors qu’il n’est quel’employeur et que le formateurn’est autre que le ministère del’Enseignement supérieur et de laRecherche scientifique.

Sur un autre plan, en ce quiconcerne les soins de base hospi-taliers, l’hôpital se trouve pratique-ment seul à faire face à unedemande de soins de plus en plusaccrue tant que la réforme quiconsacrerait la contractualisation,inscrite dans la loi de finances de1994 n’est pas encore appliquée.

Selon ce texte, l’hôpital ne prenden charge que les soins d’urgenceet le traitement des citoyens dému-nis dont les frais de santé sont prisen compte par la commune.

Pour les autres tranches de lapopulation, toujours selon ce texte,

les frais de soins hospitaliers doi-vent être pris en charge par lescaisses d’assurances, CNAS,Cnac, Casnos, assurances com-plémentaires contractées indivi-duellement, mutuelles…Cependant, selon les informationsrecueillies, la Cnas ne participequ’à un taux dérisoire qui serait del’ordre de 10%.

De ce fait, nombreux sont ceuxqui s’interrogent alors sur le fonc-tionnement de la Cnas qui collecteobligatoirement les cotisations detous les salariés, et qui n’ont pourreprésentants qui siègent auxconseils d’administration qu’unmembre de l’unique centrale syn-dicale, les autres partenairessociaux n’étant pas admis, ce quiconfère à cette caisse une trèsgrande autonomie dans la gestiondes cotisations. Une gestion quiéchappe aux autres représentantsdes salariés.

De plus, quand on sait que lesindices tarifaires des rembourse-ment n’ont pas été réévaluésdepuis des lustres, il va de soi queles citoyens, au lieu de recourir àla médecine, s’orientent vers lecharlatanisme qui prend de l’am-pleur.

Depuis quelque temps, sur ins-truction des instances supérieuresde la Cnas, enjoignant aux respon-sables des caisses plus de rigueuret un renforcement des contrôles,les demandes d’expertises médi-cales sont de plus en plus exigées; or, de très nombreux spécialistes,pour des raisons vagues, refusentde pratiquer ces expertises et dece fait, ce sont les assurés qui sontpénalisés. Karim O.

Le Soird’Algérie Mercredi 29 mars 2017 - PAge 7Régions

AÏN DEFLA

Arrivée d’une autre mission médicalechinoise à l’hôpital Makour-Hamou

La dernière mission est partie à la fin du mois de jan-vier dernier, après deux années d’exercice à l’hôpital duchef-lieu de la wilaya. Mercredi dernier, un autre groupemédical multidisciplinaire, venu de Chine dans le cadred’une coopération algéro-chinoise, a été installé par ledirecteur de la santé et de la population, M. Tayeb Mekki.

Il a été avancé la solution deréaliser une amenée d’eau traitéeà partir du barrage de Kaf Errosfa,situé sur le territoire de la wilayalimitrophe de Tissemsilt. Aprèsmoult tergiversations, cette solu-tion avait été estimée très onéreu-se, devant traverser la chaînemontagneuse de l’Ouarsenis etdonc abandonnée pour une autresolution qui, aujourd’hui, s’estconcrétisée.

Pour ce faire, il a été érigé unbarrage sur l’oued Tighzel qui, aujour d’aujourd’hui, recèle quelque2 100 000 m3, de quoi alimenterplus de 8 000 habitants des 6douars se trouvant pour les uns

dans la commune d’El Maien, pourles autres dans l’est de la commu-ne de Tiberkanine.

A partir de la station de traite-ment accolée à une station depompage qui fournit plus de 58 l àla seconde. Avec cette réserve de2 100 000 m3, la station de traite-ment, les 4 réservoirs réalisés, le5e au nivau de la localité desDjouahra, les habitants ne man-queront pas d’eau potable durant 2années, nous a indiqué un desresponsables de la Direction desressources en eau.

Au wali, Aziz Benyoucef, qui ainauguré dimanche dernier la sta-tion de traitement en compagnie

du P/APW, Nadjem Mohammed, etmis en service la station de pom-page, les responsables du secteurde l’hydraulique lui ont fait part dela nécessité de réhabiliter plu-sieurs segments du réseau de dis-tribution pour éviter les déperdi-tions du précieux liquide.

A propos du barrage lui-même,le premier responsable de lawilaya a fait remarquer au direc-teur des forêts qu’il ne suffit pas deconstruire des barrages aussiimportants soient-ils, mais aussi, ilserait indispensable de les proté-ger pour éviter l’envasement dû àl’érosion des sols dénudés.

«Tout le périmètre autour doitêtre planté d’arbres spécifiquesdont la fonction est connue telsque les eucalyptus qui fixent lessols, mais aussi l’olivier cet arbreséculaire qui s’est bien acclimaté

et dont le rendement peut êtreimportant», a-t-il fait remarquer auresponsable du secteur des forêts.Ce dernier a fait valoir que la plu-part des terres environnantes sontdes propriétés privées et que lesecteur des forêts s’attache àreboiser les terres de l’Etat.

A ce constat, le wali a fait valoir«rien ne vous empêche de donneraux riverains des arbres commel’olivier à planter même sur lesterres domaniales mais avec obli-gation de les entretenir aveccomme compensation, le bénéficedes récoltes et que cette forme declivage doit être levée car il ne sertà rien de laisser tout autour de nosbarrages des vastes étenduesnues et sans protection végétale,les conséquences nous lesconnaissons».

K. O.

EL MAIEN

Les habitants reçoivent enfin de l’eau potableà partir du barrage sur l’oued Tighzel

Les habitants du sud-ouest de la wilaya de Aïn Defla etprécisément les communes de Bathia, El Hassasnia, ElMaien et Tiberkanine ont toujours vécu les affres dumanque d’eau potable.

Un chiffre en nette augmenta-tion d’année en année, selonmonsieur Benfetima Samir cadreau sein de la Conservation desforêts de Mila et chef de servicede la protection de la faune et dela flore. Pour lui donc, cette aug-mentation reflète le mouvement«en courbe ascendante» desoiseaux migrateurs dans cettezone, précisant qu’en 2013 lessujets avifaunes ne dépassaientpas les 5 000 volatiles et expli-quant que ce phénomène consti-tue «un indicateur de biodiversitéet d’une richesse avifaune consi-dérable dans cette région».

Il a, à ce propos rappelé que leplan d’eau de Béni Haroun, unouvrage hydraulique majestueuxd’une capacité de stockage de 1milliard de m3 d’eau, implantédans une surface verte, présente

une grande diversité faunistique etfloristique, précisant que ce fac-teur favorise cette halte migratoiredans une zone qui assure « lesconditions de nidification», pourdes espèces dont la plupart sontrares, venues d’Europe et d’Asie.

Parmi ces espèces recencées,5 000 appartiennent à la famille dugrand cormoran, a souligné M.Benftima affirmant que ce nombreconstitue en soi «un record natio-nal» en la matière, poursuivantque même le ciconidé est devenuun habitué de la région de BéniHaroun, lui qui vient de l’Europedu nord à la recherche d’un climatdoux.

Le responsable indique qued’autres zones à Mila, vont êtreproposées ou classées zoneshumides, conformément auxconditions requises dans ce genre

de classement, en l’occurrence, labiodiversité et les richesses fau-nistiques et floristiques, à com-mencer par le lac «Oum

Lahnache» sur les monts deTassadane Haddada, culminant àplus de 1 200 mètres d’altitude.

A. M’haimoud

BARRAGE BÉNI HAROUN (MILA)

La richesse avifaune en nette augmentationPrès de 17 000 oiseaux migrateurs appartenant à 19

espèces différentes ont été repértoriés et recencés, cesderniers temps, dans la zone de Béni Haroun.

SIDI-BEL-ABBÈS

495 élustirés au sort pour le hadjAu début de la semaine en

cours, s’est déroulée, au niveaudu stade du 24-Février, l’opéra-tion du tirage au sort pour le hadj2017 en présence des préten-dants et des services desaffaires religieuses et des autori-tés locales.

Au final, 495 heureux élus ontété tirés au sort à l’échelle de lawilaya sur 12 424 demandeurs.

Pour le chef-lieu, on compte192 sur les 6 517 prétendants àl’accomplissement du 5e pilier del’Islam, à savoir le grand pèleri-nage aux Lieux Saints de LaMecque. Sur ces 192 tirés ausort, 179 désignés sont retenussans appel plus 19 autres de laliste de l’opération du tirage ausort de 2016.

Pour cette année, une autreliste de 13 personnes tirées ausort a été établie en cas dedésistement ou de décès. Dansune atmosphère de liesse, lesheureux élus ont réalisé leurchance de figurer parmi les pro-chains hadjis. A. M.

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Le Soird’Algérie Etude

B- La mouvance identitaire• La définition, la délimitation et l’identifi-

cation du contenu, du champ et des anima-teurs de la mouvance démocratique ontposé problème, au tout début de l’expérien-ce algérienne, du fait de l’ostracisme oppo-sé par certains de ses membres à l’en-contre de leurs homologues, eux aussi,autorisés par l’Etat à activer, légalement,mais accusés d’être affiliés à des écolesdoctrinales hétérodoxes.

Chacun, voyant midi à sa porte, préten-dait détenir, à lui seul, la propriété de l’éti-quette démocratique et déniait à sesconcurrents le droit de la partager.

Cette discrimination avait visé, enpremier, les partis islamistes qui s’étaientsoumis – peu ou prou, il est vrai — aux dis-positions de la Constitution et de ses textesd’application. Elle fut, ensuite, étendue auxpartis nationalistes et néo-nationalistesauxquels il fut reproché de s’aligner surl’idéologie baâthiste, une qualification pas-sant pour être infâmante, alors qu’histori-quement, le baâthisme s’était fait connaîtrecomme une doctrine laïque, démocratique,pratiquée, sous le commandement unionis-te transnational de ses fondateurs MichelAflak et Salah El-Bitar, par des formationsqui dirigèrent, dans les années 70, lesEtats-Nations de Syrie et d’Irak avantd’être dénaturés par les chefs militaires deces pays.

En réponse, les partis incriminésn’avaient pas ménagé leurs critiquesenvers ceux qu’ils considéraient comme«les épigones du bloc laïco-communiste,indignes de figurer dans le courantnationaliste».

• La typologie des partis et des groupe-ments de partis retenue par la présentemonographie n’a pas pris en considérationces réserves qui relèvent, à son sens, depart et d’autre, plus d’a priori d’une guerrede chapelles que d’étalons de mesure, juri-diquement validés.

Aussi, il a été classé, sous le génériquedémocratique, l’ensemble des partis acti-vant dans le respect des dispositifs légaux,à l’exception des formations dissoutes,pour non-conformité avec la loi, bien queces dispositifs – faut-il le répéter – furentbiaisés, dans leur rapport avec le conceptet la pratique de la démocratie, par lesinterprétations , les surenchères et les vio-lations commises par les uns et par lesautres.

Si la mouvance islamiste avait été trai-tée, à part, dans le chapitre précédent, cen’était pas parce qu’elle contrevenait auxprincipes de la démocratie – abstractionfaite du FIS, un cas extrême – mais parcequ’elle représentait un phénomène d’unseul tenant qu’il était indispensable de dis-séquer et d’étudier sans le tronçonner.

Il a été, ainsi, démontré en quoi le Frontislamique du salut était un parti antidémo-cratique, irréductiblement, incompatibleavec le système qui lui avait permis, parinconscience, d’être, à deux doigts, d’abolirl’Etat républicain.

Dans la trajectoire de la même préoccu-pation méthodologique, une nette distinc-tion a été établie entre lui et les autres par-tis islamistes qui s’étaient pliés à la règle dujeu, quoiqu’il reste à quelques-uns d’entreeux – TAJ passe pour y avoir obtempéré –à couper le cordon ombilical qui les relie àla confrérie des Frères musulmans – enco-re toléré pour des raisons d’alchimie etd’équilibre connues des seuls centres dedécision étatiques – et à cesser d’en-freindre l’interdiction décrétée, sous lemagistère du Président Liamine Zeroual,d’utiliser, à des fins politiques, l’Islam et lessymboles de la Nation.

Ces clarifications, nécessaires à l’objec-tivité de l’analyse, apportées, l’étude s’atta-chera à aborder, dans ce chapitre et ceuxqui suivront, tous les partis qui travaillent –chacun en fonction de sa place et de sonimportance – à rendre la concurrence entreformations politiques la plus proche pos-sible du modèle visé et ce, quelles quesoient leurs racines et leurs identités.

Les décantations à venir finiront, à lalongue, par sélectionner les plus représen-tatives d’entre elles, et par réduire, dansl’esprit et la lettre des réformes constitution-nelles, en cours depuis 2011, la confronta-tion partisane entre les quatre ou cinq prin-cipaux courants qui traversent la société.

• Symétriquement à l’islamisme qui tientses principaux traits de caractère actuelsdes sédimentations civilisationnelles et cul-turelles cumulées par les empires et lesroyaumes du Maghreb central du 8e au 18e

siècle, les particularismes identitaires pos-sédent, eux aussi, des antécédents, encoreplus anciens, que les historiens datent desroyaumes berbères de Numidie, de Mauré-tanie sétifienne, césaréenne et tingitaneainsi que de ceux des Etats sahariens etsubsahariens.

Il en a subsisté, par-dessus ces apportshistoriques successifs – on pense à celuides foutouhate el islamiya — des fonds lin-guistiques (chaoui, targui, tamazight,mozabite…), des rituels et des coutumestransmis, de génération en génération, etrappelés, à chaque fois que nécessaire, parles penseurs algériens. On se souvient dela célèbre formule de cheikh AbdelhamidBen Badis égrenant la triple appartenancede la Nation algérienne, une affirmationd’identité patrimoniale signalée à tous leshégémonismes qui tenteraient d’occultersinon d’effacer ce capital génétique de l’ir-rédentisme algérien ou de le manipulerainsi que le firent Lavigerie, De Foucault etles pères blancs en Kabylie, dans le Sud etsur les Hauts-Plateaux de l’Ouest.

Le fait identitaire n’est pas, tout lemonde le sait, circonscrit à la seule Algérie.Les autres pays du Maghreb – le Maroc, laTunisie, la Libye – ceux du Golfe – leYémen et Oman – et même d’Europe –l’Espagne avec les îles Canaries, représen-tées par le MPAIAC de feu Me Cubillo – lerevendiquent.

Il y en a qui l’ont intégré dans leur systè-me de gouvernance, à travers des expres-

sions partisanes spécifiques, ainsi quel’Histoire l’a enregistré par exemple auMaroc, pays dont la population, en partieberbérophone – essentiellement tachelhit,tamazight et tarifit – s’était dotée, dans lesannées 1950, d’un des plus vieux partisidentitaires de la région, le Mouvementpopulaire de Mahjoubi Aherdane qui formaavec l’Istiqlal de Allal El-Fassi et l’ancienParti de la liberté et du socialisme, d’obé-dience communiste, du vétéran Ali Yata, undes piliers du système multipartite duMakhzen.

• Aussi proche, dans l’absolu, fût-il, lecours suivi par les partis de la cause identi-taire en Algérie ne ressemble pas, tout àfait, à celui de leurs alter ego maghrébins,moins heurté et moins douloureux.

Admise, là-bas, sans violence, officieu-sement, depuis 1967, et constitutionnelle-ment, depuis 2011, sous la direction du pro-fesseur Mohamed Chafik et de l’Institutroyal de la culture amazighe (Ircam), leurreconnaissance s’est faite, ici, au bout d’unlong processus surchargé de dénis, de sec-tarismes et d’incompréhensions enracinésdans un rejet communautariste, réciproque,explosif.

Les militants de cette cause – prochesou lointains – ont payé le prix de leurrevendication par des persécutions, desexcommunications et des sévices qui ontfragilisé, dans les moments de forte crise,la cohésion nationale sans prendre, cepen-dant, l’ampleur et la durée de la répressionsubie par les Arméniens et les Kurdes enTurquie, en Irak et en Syrie, le Mouvementnational et la Révolution de Novembre,dont la Kabylie fut un des berceaux, étantpassé par là.

On a vu, précédemment, dans quelbouillon de culture la résurgence des par-ticularismes identitaires a maturé en Algé-rie et à quels ancrages culturels et poli-tiques modernes – la littérature et la poé-sie de Jean et Taos Amrouche, la criseberbériste de 1949, au sein du PPA/MTLD,et l’insurrection du FFS, en 1963, — elles’est arrimée.

L’étincelle qui mit le feu aux poudres dece qui fut appelé «le Printemps berbère» de1980 a été allumée, incidemment, par ladécision prise par le mouhafedh du parti du

FLN de Tizi-Ouzou, Mohamed Bourzam –un membre du pré-carré de Mohamed Che-rif Messaâdia – d’interdire une conférenceque Mouloud Mammeri devait donner, à laMaison de la Cculture, sur la poésie kabyleancienne ; une décision-détonateur tom-bée, à point nommé, qui permettra au FFSde rebondir, à un moment de grande solitu-de, et de remobiliser la région sur un thèmehypersensible, politiquement très porteur.

Deux facteurs changèrent la donne, parrapport à 1963, qui accordèrent au Frontdes forces socialistes l’investiture, non seu-lement régionale mais aussi nationale, pourparler au nom des Amazighs, des Chaouis,des Touaregs et des Mozabites :

- la montée sur scène du Mouvementculturel berbère (MCB) qui prépara le ter-rain grâce à ses réseaux logistiques et àses relais couvrant Tizi-Ouzou, Béjaïa,Bouira, Boumerdès, Batna et Ghardaïa ;

- l’arrivée en force, autour de la directiondu Front, d’une jeune garde – la relève –formée par une poignée d’universitaires,Saïd Sadi, Arezki Aït-Larbi, Amara Benyou-nès, Djamel Zenati… qui étaient impatientsde ferrailler avec le pouvoir central aprèsavoir transité par là où les précédèrentleurs aînés, Slimane Amirat et d’autres,c'est-à-dire Tazoult, Berrouaghia, Lambè-ze, Médéa et tout ce que cela supposaitcomme étapes intermédiaires : cours spé-ciales et tribunaux d’exception.

Ce fut à la station du «Printemps Berbè-re» que furent réunis les principaux élé-ments constitutifs du Rassemblement pourla culture et la démocratie. Les jeunes mili-tants s’étaient centrés, en priorité, sur larevendication de la reconnaissance identi-taire et la faisaient passer – même dans lesigle de leur parti – avant celle de la démo-cratie, étant entendu – faisaient-ils valoir –que sans reconnaissance identitaire, ladémocratie n’avait aucune chance de s’ins-taller dans les lois et les mœurs des institu-tions du pays.

Et puis, ils arrivaient à la politique avecun autre discours – plus percutant – et uneautre façon de concevoir l’action militante,synonyme de rejet de l’autoritarisme et desméthodes de fonctionnement du parti et dela direction des anciens qu’ils ne crai-gnaient pas d’assimiler au centralisme

démocratique des vieux partis totalitaires.Ce nouveau rapport à la politique chanté

par Matoub Lounès, Cherif Khadem, Idir etAït-Menguellet, macéra dans un bain enébullition, une dizaine d’années, le tempsd’être projeté, au-devant de l’actualité, parl’emballement de l’Histoire planétaire.

Il trouva dans le Rassemblement pour laculture et la démocratie un interprète nova-teur et téméraire.

a) Le Rassemblement pour la culture et la démocratie

L’entrée en lice, après le FFS, d’un autreparti identitaire contemporain du MDRA etdu FFD, exprima une demande plus largeet plus insistante des communautés ber-bères, en même temps, qu’elle répondit,avec plus d’impatience, à une gestion mal-adroite des gouvernements centraux desannées 1960, 1970 et 1980.

Aussi, il a été classé, sous le génériquedémocratique, l’ensemble des partis activant dansle respect des dispositifs légaux, à l’exception desformations dissoutes, pour non-conformité avec laloi, bien que ces dispositifs – faut-il le répéter –

furent biaisés, dans leur rapport avec le concept etla pratique de la démocratie, par les

interprétations , les surenchères et les violationscommises par les uns et par les autres.

On a vu, précédemment, dans quel bouillon deculture la résurgence des particularismes

identitaires a maturé en Algérie et à quels ancragesculturels et politiques modernes – la littérature et

la poésie de Jean et Taos Amrouche, la criseberbériste de 1949, au sein du PPA/MTLD, et

l’insurrection du FFS, en 1963, — elle s’est arrimée.

Mercredi 29 mars 2017 - PAGE 8

Par Badr’Eddine Mili

L’opposition politique en(6e partie)

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Le Soird’Algérie Etude

Il a manqué à ces gouvernements,enferrés dans un unanimisme sansnuances, la faculté et le courage de dépas-ser les barrières des vieux différends duMouvement national.

Sinon, comment expliquer que les suc-cesseurs de ces gouvernements se soient,en quelques années, résolus, après biendes crises et des louvoiements, à toutreconnaître, en gros et dans le détail, cequ’ils refusaient, obstinément, la veille :

autoriser l’émission de programmes radio-phoniques et télévisuels en tamazight ;constitutionnaliser la langue en l’élevant aurang de langue nationale et officielle ;décréter son enseignement dans les éta-blissements scolaires ; libérer la créationcinématographique et l’édition du patrimoi-ne littéraire berbère et, même, célébrer, offi-ciellement, Yennayer…

Dans l’évaluation des contributions aurèglement de ce conflit, les observateurstentent de situer la place que le RCD y aoccupé, avec les autres partis de la mou-vance, et d’expliquer pourquoi il en fut undes accélérateurs, en exploitant, avec uncertain sens de l’opportunité, les res-sources du mouvement associatif repré-senté par le MCB et les Aarouchs.

• Sans aller jusqu’à créditer, exclusive-ment, le RCD de l’avancée de ces luttes, onne saurait, non plus, méconnaître sonapport dans la réactualisation et la reposi-tion de la question dans des formes plusosées que celles proposées par le passé.

Plusieurs avancées lui sont imputablesparce qu’il a su rassembler, en particulier, lajeunesse, autour d’une vision, hors normes,du parti et de l’action politiques.

- Le RCD avait atterri sur la scène poli-tique à la manière d’un OVNI venu bouscu-ler la routine incantatoire et les posturesempruntées de ses aînés. Il déclara, aussi-tôt, avoir pour but de donner du sens à lapolitique. Comment ? en pariant sur lesélites dont il fit la colonne de sa directionautant que de sa base ; en attirant vers luiles intellectuels et les classes moyennesfrancophones, les fondateurs des Liguesdes droits de l’Homme comme Miloud Brahi-mi qui en avaient assez de voir le train de lapolitique passer, devant eux, sans s’arrêter.

Ces couches cultivées qui craignaientpour leur avenir et leur place dans unesociété disputée par le pouvoir d’Etat etl’islamisme, avaient été séduites par lesthèmes neufs que le parti soumettait audébat : non plus le socialisme à l’ancienne,comme le faisait le FFS, mais la social-démocratie, la laïcité, la refondation del’Etat, la dénonciation de la fraude électo-rale, la réforme de l’école «sinistrée», larevisitation de l’Histoire de l’Algérie, del’Antiquité à la Révolution de 1954, avaienttouché la cible dans ce qu’elle avait deplus réactif.

Le parti ne se priva pas, alors, d’imagi-ner des formes d’actions-choc au moyendesquelles il entendait les faire incrusterdans la conscience collective : commecelles qui virent Saïd Sadi affronter AbassiMadani, dans un face-à-face télévisé, parti-culièrement tonique, ou celles qui firentconvoquer les états généraux des démo-crates algériens dans l’intention de consti-tuer un bloc – le Mouvement pour la Répu-

blique (MPR) - capable de faire pièce aufondamentalisme et de discuter, d’égal àégal, avec les représentants de l’Etat.

Les marches de protestation, les grèvesdu cartable, l’implication aux côtés desforces qui combattaient l’intégrisme,entraient dans sa façon de militer autre-ment, qu’il pensait être la plus rentable poursecouer les atavismes traînés par la socié-té et les institutions publiques, depuis l’in-dépendance.

L’ensemble de ces formes d’actions quitranchaient avec les anciens stéréotypesétaient supportés par une communicationdécomplexée et un esprit frondeur quidésignaient le parti comme le mouton noirdu troupeau.

Et pour couronner cette construction quiagaçait partenaires et adversaires, le partiavait élu à sa tête Saïd Sadi(11), un docteuren psychiatrie, ancien détenu politique,romancier, polémiste, affectionnant le sensde la formule et la préciosité du langage,l’anti-portrait des politiciens que l’on croi-sait, jusque-là, sur la place, celui qui aurait,semble-t-il, séduit le défunt PrésidentMohamed Boudiaf au point où ce dernierenvisagea – dit-on — de le nommer chef dugouvernement, une hypothèse non vérifiée.

• Ces points de repères de l’identité poli-tique du RCD, on les rencontrera, à chacu-ne des étapes cruciales de l’histoire duparti, des assises du MCB de février 1989qui lui donnèrent naissance jusqu’à aujour-d’hui, une histoire dont on peut tout diresauf qu’elle fut de tout repos.

Elle se distingua, d’abord, par un souci,quasi-maladif, de l’originalité : cela com-mence par la profession de foi inscrite aufronton de ses statuts : «La maghrébinité,l’africanité et la méditerrannéité constituent,avec les éléments définis par la Constitu-tion, les valeurs essentielles de l’identiténationale.»

Apparenté social-démocrate, il se veutla locomotive des partis de gauche et d’ex-trême gauche, Ettahadi, le Parti des tra-vailleurs (PT), le Parti socialiste des tra-vailleurs (PST), eux aussi acquis à la causeidentitaire, illustrant cette position par la tra-duction précoce et systématique, en tama-zight, de leurs sigles, de leurs mots d’ordreet de leurs programmes.

• Ces moments-clefs qui balisent cettehistoire, marquée par un incessant mouve-ment d’attraction-répulsion vis-à-vis dupouvoir, furent, au nombre de sept :

1- Le premier le voit participer aux élec-tions locales de juin 1990 où il remporte laprésidence de 87 communes en l’absence duFront des forces socialistes qui les boycotte.

2- Le suivant le fait se prononcer sur lesrésultats du 1er tour des élections législa-tives de 1991 à l’annulation duquel il appel-le, en sollicitant, publiquement, l’ANP pourle faire, ce qui fit dire à Abdelhamid Mehrique «la démocratie des chars est unedémocratie malade».

3- Le troisième le range parmi les partisclivants, «éradicateurs» et «anti-théocra-tiques» qui attaquent le FLN dissident, leFFS et les autres signataires du Contrat deRome. Il s’éparpille, alors, et cible, de lamême façon, le gouvernement.

4- Vinrent les élections présidentiellesde novembre 1995 auxquelles il présente

Saïd Sadi classé troisième après Zeroual etNahnah. Deux ans après, il remporte 19sièges à l’APN devenant la 6e «force poli-tique» du pays. Et même s’il boycotte lesprésidentielles anticipées de 1999, il autori-se Amara Benyounès et Hamid Lounaoucià rejoindre le gouvernement de AhmedBenbitour en qualité de ministres de laSanté et des Transports, aux côtés deministres islamistes.

5- L’un des derniers moments-clé le pro-pulse aux côtés des Aarouchs de BelaïdAbrika qui tente de pousser le gouverne-ment dans ses ultimes retranchements, enlançant ses troupes à l’assaut d’Alger,presque dans le même réflexe qui incita leFIS à se rebeller contre le gouvernementHamrouche. Le RCD se retire de l’Exécutifet entame sa traversée du désert.

6- Saïd Sadi signe, personnellement, lesixième tournant de l’histoire du parti enabandonnant sa présidence au 4e congrèsde mars 2012. Il pensait faire, ainsi, confor-mer ses actes à ses déclarations, après 23ans de règne sur une formation donnantl’impression d’être arrivée en fin de mission.

Il libérait la voie de la direction à Mohci-ne Belabbès, député d’Alger, un militantpondéré, arabophone, «le mieux indiqué»pour prendre les rênes d’un parti d’où furentéloignés, naguère, Arezki Aït Larbi et Khali-da Toumi, des «ambitieux» accusés de«fractionnisme».

7- Enfin, après avoir été à l’origine de lafondation, en 2014, de la CNLTD (Coordi-nation nationale pour les libertés et la tran-sition démocratique) – la fédération desoppositions alliée au Pôle du changementde Ali Benflis dans le cadre de l’Icso (l’Ins-tance de coordination et de suivi de l’oppo-sition) hostile à la révision de la Constitutionet au 4e mandat du Président AbdelazizBouteflika — le RCD se ravise. Il annoncesa participation aux élections législatives de2017, renonce, comme le FFS et le PT, à lavieille revendication de la transition démo-cratique et consent à passer sous lesfourches caudines du dispositif prévu par larévision constitutionnelle de 2016.

L’époque des grands éclats s’estompepetit à petit. Elle laisse la place à une nor-malisation qui lui fait prendre, contre touteattente, le contrepied de sa politique éradi-catrice qu’il troque contre de surprenanteseffusions réconciliatrices avec les anciens

dirigeants de l’ex-FIS, Kamel Guemazi,Abdelkader Boukhemkhem et Ali Benhadjinvités à Mazafran I.

Le parti changea, du tout au tout, l’orien-tation de son discours. Il édulcora sesattaques contre le pouvoir et ses «Kabylesde service» (entendez Ahmed Ouyahia, AliHaddad, Hamid Sidi Saïd…). Son ancienleader, recyclé dans le mouvement asso-ciatif, s’occupe, dans d’interminables polé-miques avec d’anciens dirigeants duMALG, d’investir le champ de la recherchesur l’histoire de la Révolution et ses figuresnationales, Amirouche, Abane Ramdane,ramenées à une surprenante dimensionrégionale.

Le seul adversaire qui le dérange, enco-re, est le FFS, le parti auquel Saïd Sadi eutaffaire, à Tizi-Ouzou, lorsque, battu auxélections de 1991, par Saïd Khelil, il avouas’être «trompé de société».

Le Rassemblement pense, certaine-

ment, que le FFS qui brille par son absenceà la CNLTD et à l’Icso, est un sérieuxconcurrent avec son projet de consensusnational, dans une mesure estimée plusdangereuse que celle représentée par leMAK dont il craint les débordements sur sagauche. Dans de telles conditions, à quelavenir le RCD pourrait-il prétendre, aprèsles élections de mai prochain, lui qui n’arri-ve pas avec seulement 13 listes de candi-dats validées, à étendre son influence, au-delà des limites de la région, et à conquérirune envergure nationale ?

Ce ne fut pas faute d’avoir essayé, parle passé, en recrutant, dans le Constanti-nois, des militants comme Hocine Nia etBadiaâ Sator, des profils identiques à ceuxde Ahmed Djeddaï et Abdelmalek Bouchaf-fa, l’ancien et l’actuel secrétaire Général duFFS, eux aussi originaires de l’Est algérien.

Réussira-t-il à sortir de cette ornière ?Arrivera-t-il à dépasser l’interdit d’agir sur labase de l’appartenance régionale, l’argu-ment-massue de ses adversaires ? Quelsort réservera-t-il à Mazafran I et II ? Desquestions qui renvoient à la décomposition-recomposition du champ politique algérien,post-2016, et auxquelles la fin de l’étudeessayera de répondre avec davantage deprécisions…

Les autres partis de la mouvance identi-taire, ultérieurs au FFS, au RCD et auMDRA, se répartissent en deux catégories :

celle des groupes en rupture de ban avec leFront des forces socialistes – FFD, Essabil,UDR, UDS – qui déclarent militer au nomdu particularisme culturel et de la démocra-tie et celle des mouvements extrémistes quipoursuivent – à l’exemple du Mouvementpour l’autonomie de la Kabylie – des viséesséparatistes, publiquement soutenues etassumées.

La quasi-totalité de ces partis partagentun dénominateur commun : celui den’avoir pas été agréés par le ministère del’Intérieur.

b)- Le Front des forces démocratiquesLe Front des forces démocratiques fut

une aile dissidente du FFS qui dut sonrenom à l’une des figures reconnues de lalutte de Libération nationale au sein de laWilaya III historique : Abdelhafid Yaha – Si

Dans l’évaluation des contributions au règlementde ce conflit, les observateurs tentent de situer laplace que le RCD y a occupé, avec les autres partisde la mouvance, et d’expliquer pourquoi il en fut undes accélérateurs, en exploitant, avec un certain

sens de l’opportunité, les ressources du mouvementassociatif représenté par le MCB et les Aarouchs.

Saïd Sadi signe, personnellement, le sixièmetournant de l’histoire du parti en abandonnant saprésidence au 4e congrès de mars 2012. Il pensaitfaire, ainsi, conformer ses actes à ses déclarations,après 23 ans de règne sur une formation donnant

l’impression d’être arrivée en fin de mission.

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Algérie : racines et projections

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Saïd Sadi avait avancé des propositions surle rééchelonnement de la dette extérieure.

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Le Soird’Algérie Etude Mercredi 29 mars 2017 - PAGE 10

El-Hafid, de son nom de guerre – fils etfrère de martyrs du Aarch des Ath Illilten,natifs d’Iferhounène dans la daïra de AïnEl-Hammam. Jeune militant du PPA/MTLD,Si El-Hafid s’illustra durant la Révolutionpar des actions retenues dans la mémoirede la région parmi les plus glorieuses entre-prises par la compagnie du Djurdjura.

Très proche compagnon de Hocine AïtAhmed, il prit fait et cause pour les premiers

engagements politiques post-indépendancede celui-ci et ne lui marchanda pas son sou-tien inconditionnel quand fut prise la décisionde déclencher, en 1963, l’insurrection duFFS, parti dont il fut l’un des co-fondateurs.

Homme de principes, il ne comprendpas le rapprochement entre Aït Ahmed etBen Bella, intervenu à Londres en 1985, unrapprochement qu’il considère inacceptableet qui le place en retrait du parti. Il attend1990 pour lancer sa propre formation maisn’arrivera pas à la faire décoller et à ras-sembler autour d’elle une base de l’étenduede celle de son parti d’origine.

L’Histoire conservera de ce militantnovembriste le souvenir d’un combattantqui préféra, lui aussi, dans la même prisede conscience rectificatrice que SlimaneAmirat, s’élever au-dessus des contin-gences régionalistes et donner à mesurerson sens des responsabilités nationalesmises en valeur par le précieux témoignagequ’il livra dans son ouvrage intitulé «FFScontre dictature».

c)- L’Union pour la démocratie et la République

Ce fut, là, le premier parti constitué parAmara Benyounès, l’un des membres lesplus actifs du MCB, avec Saïd Sadi qu’ilaccompagna à toutes les étapes de sonmilitantisme au service de la cause identi-taire : dans l’association culturelle Tilleli,au RCD, au MPR. Il ne s’en détacha qu’aumoment où, servi par le réseau des milieuxd’affaires proches des centres de décision,il découvrit qu’il avait mieux à gagner dansune extrapolation politique d’une envergu-re plus nationale que régionale.

Ce fut, alors – en 2004 – qu’il constitual’UDR rebaptisée, en 2012, Mouvementpopulaire algérien, mis sur orbite grâce à lacampagne électorale du Président Abdela-ziz Bouteflika dont il fut le directeur, en2009.

Récupéré par le cercle présidentiel, ilrenoue avec les fonctions ministériellesdont il fut, naguère, en charge, pour lecompte du RCD, et se fait nommer à latête des ministères de l’Industrie et duCommerce où il succède aux islamistes duMSP. Il est obligé de les quitter, sous lapression de lobbies adverses plus puis-sants que le sien. Météorite de la politique

algérienne, le MPA qui fut un fervent sup-porter du 4e mandat du Président Boutefli-ka, a accédé à une notoriété – surfaite ? –dont il est difficile de cerner l’exacte réalité.A l’approche des élections d’avril 2017, ilfait le plein de listes de candidatures, mon-trant qu’en peu d’années, il a pu – avecl’appui de l’administration, disent sesrivaux – constituer un socle – réel ou pré-sumé – plus solide que celui du FFS, duRCD et du PT, ce qui devrait être confirméou infirmé par les résultats du prochain

scrutin. La Dépêche de Kabylie, un quoti-dien régional que Amara Benyounès lançaen 2002, continue à s’intéresser, de près,à la question identitaire, tout en servant detremplin à son directeur actuel, le frère dusecrétaire général du parti, propulsé à latête de la liste de la circonscription électo-rale d’Alger.

d)- Essabil El-BadilAutres étoiles filantes, sitôt apparues

sitôt disparues, ces deux partis furent le faitde l’ancien ministre de l’Enseignementsupérieur Abdeslam Ali Rachedi, exclu duFFS en 2000, après avoir été le présidentde son groupe parlementaire à l’Assem-blée populaire nationale.

Visiblement démuni de moyens de natu-re à l’ancrer durablement dans le paysagepolitique national, l’ancien membre de l’As-semblée populaire de la wilaya d’Alger de1969 et natif de Annaba ne s’est manifesté,ces dernières années, en panne de pro-gramme attractif, que par intermittence. Ilse condamna, de la sorte, à ne se placersur aucune ligne de départ, neutralisé, enpartie, aussi, par ses anciens co-militantsdu FFS qui ne lui ont pas pardonné sespositions erratiques.

e)- L’Union démocratique et socialeL’Union démocratique et sociale (UDS)

semble — du moins, en théorie — n’êtrequ’une copie relookée du FFS.

Le programme défendu par son fou-gueux animateur, Karim Tabou, ex-secré-taire général du Front, en indélicatesseavec Hocine Aït Ahmed, à la fin de sonmandat, n’a pas, encore, suscité au seinde l’opinion l’intérêt escompté, probable-ment freiné par le refus du ministère del’Intérieur de donner suite à sa demanded’agrément, présentée en 2012.

Nouvelle figure du jeune personnelpolitique algérien, Karim Tabou s’efforcede doter son parti d’une personnalitépropre et de se prémunir contre les survi-vances de son ancienne matrice, encoreprésente dans le lexique de son discours.

Son mérite est, toutefois, d’avoir com-pris qu’il était temps de se dégager du cor-set dans lequel la revendication identitairefut emprisonnée et qui n’a plus, aujour-d’hui, sa raison d’être.

f)- Le Mouvement pour l’autodétermina-tion de la Kabylie

Plus connu par ses initiales – MAK – ceparti séparatiste qui tombe sous le coup desdispositions de la Constitution relatives àl’intégrité territoriale du pays est au courantidentitaire ce que fut l’ex-FIS pour le courantislamiste : constamment dans l’outre-passe-ment. Depuis sa création en 2001, lors du«Printemps noir», il ne cache pas sesoptions radicales favorables, d’abord  à l’au-tonomie puis à l’indépendance de la région.Même non agréé, il mène des activitéspubliques, plus ou moins tolérées par lesautorités locales. Les responsables gouver-nementaux l’ont, plusieurs fois, mis à l’indexpour ses relations supposées avec des puis-sances étrangères dont il serait un relais.Son fondateur et leader Ferhat M’Henni,interprète du répertoire de la poésie populai-re kabyle nostalgique, réside à Paris. Il étaitprésent dans l’Airbus d’Air-France détournépar le GIA, lors de la décennie noire.

- Une autre formation autonomiste – leRassemblement pour la Kabylie (RPK) a vule jour en décembre 2016. Elle fait allégean-ce au canal historique du Pr Chaker et deHacène Hirèche. Ce Front, dirigé parHamou Boumédine, se démarque du MAKet précise qu’il agit dans une perspectiverégionale – décentralisatrice — et nonrégionaliste.

g)- Les AarouchsLes Aarouchs – par définition groupe de

tribus ou de fractions de tribus, organiséesautour d’entités délibératives communauta-ristes, du type de la djemaâ traditionnelle,n’ont pas constitué un parti politique en soi,bien que s’étant comportés comme tels. Enentrant, avec fracas, en 2001, dans l’actua-lité nationale, ils se présentèrent, formelle-ment, comme un mouvement citoyen pour-suivant, dans le dépassement du MCB, troisobjectifs : la reconnaissance de la langue etde la culture amazighes, la régionalisationde l’Etat et la défense des droits démocra-tiques des citoyens. Le mouvement mené,au pas de course, par Belaïd Abrika, rédigeet présente au gouvernement, après laconsultation de ses structures militantes

verticales et horizontales, une plateformedite Plateforme d’El-Kseur, «scellée et nonnégociable», rendue publique en juin 2001.

Les négociations engagées avec AhmedOuyahia furent difficiles. Elles aboutirent, auterme d’un long bras de fer, à la division dumouvement et à son essoufflement. Plu-sieurs années plus tard, et comme parenchantement, il n’en subsistera plus rien.

• A ce terme de l’analyse du fait identitai-re algérien, quelques conclusions provi-soires s’imposent d’elles-mêmes.

Il y en a quatre qui paraissent allerde soi :

1- La longue marche de la cause identi-taire algérienne a mis 34 ans pour réaliserses objectifs. Après bien des rendez-vousmanqués avec l’Histoire, l’Etat national –

enfin réaliste – a dû céder mais, dans lemême temps, tiré son épingle du jeu. Il rat-trape son retard et rejoint, en la matière, leniveau de son voisin marocain : reconnais-sance de la langue et de la culture berbères,institution aux côtés du HCA, d’une acadé-mie de langue, etc.

2- Préméditée ou non, cette démarche aeu pour conséquence concrète la dépoliti-sation du dossier et son transfert à unniveau de gestion, strictement académique.

Mine de rien, les autorités ont coupél’herbe sous le pied des partis qui avaientfait de la cause un fonds de roulement et lescontraignent, maintenant, à changer de fusild’épaule et à passer à autre chose.

François Mitterrand avait usé d’un strata-gème, plus ou moins analogue, quand ilvoulut faire revoir à la baisse l’influence duParti communiste français dans les années80 au profit du Front National de Jean MarieLe Pen.

3- De nombreux partis – une dizaineentre identitaires, autonomistes et indépen-dantistes – membres à part entière de lamouvance sont en perte de vitesse, forcésde revoir leur copie après l’épuisement dufonds de leur programme. On aura constatéqu’hormis le FFS, la majorité d’entre euxn’arrivent pas à s’extirper du réduit kabyleoù ils furent confinés, selon le mot deRachid Halit, l’ancien membre limogé duprésidium du FFS.

Il n’y a qu’à voir les difficultés enregis-trées par le RCD pour collecter les parrai-nages de ses candidats aux élections légis-latives d’avril 2017, le signe – de l’avis desobservateurs – d’un inquiétant déclin.

4- Dans un parallélisme de formes, cer-tainement étudié, le pouvoir d’Etat a agiavec la mouvance identitaire, exactementcomme il le fit avec les islamistes. En noyantles acteurs, plus ou moins représentatifs,dans une inflation de partis microscopiques,des greffons artificiels chargés de déprécierce dont la cause était porteuse, il leur feraconnaître, certainement après les pro-chaines élections – la désaffection descitoyens aidant – un nivellement par le bas,pour les uns et une disparition, pure etsimple, pour les autres.Face à ce processus

de sélection, habilement mené, les partisconcernés devront, pour maintenir la têtehors de l’eau, réajuster leurs programmeset les déporter vers des centres d’intérêtplus en phase avec la lourde demandesociale et économique de 42 millions d’Al-gériens confrontés à une crise en attented’idées originales et de projections surl’avenir, autrement plus novatrices etconsensuelles. Saïd Sadi et le RCD enavaient donné, en leur temps, un aperçu enavançant des propositions sur le rééchelon-nement de la dette extérieure qui tenaient,plus ou moins, la route face à un FMI desplus intransigeants.

B. M.(À suivre)

Les autres partis de la mouvance identitaire,ultérieurs au FFS, au RCD et au MDRA, se

répartissent en deux catégories : celle des groupes en rupture de ban avec le Front des forces socialistes– FFD, Essabil, UDR, UDS – qui déclarent militer aunom du particularisme culturel et de la démocratie etcelle des mouvements extrémistes qui poursuivent –à l’exemple du Mouvement pour l’autonomie de laKabylie – des visées séparatistes, publiquement

soutenues et assumées.

Après bien des rendez-vous manqués avecl’Histoire, l’Etat national – enfin réaliste – a dû

céder mais, dans le même temps, tiré son épingle dujeu. Il rattrape son retard et rejoint, en la matière,le niveau de son voisin marocain : reconnaissance dela langue et de la culture berbères, institution auxcôtés du HCA, d’une académie de langue, etc.

Suite de la page 9

NOTES :11) Saïd Sadi est né à Aghribs, en 1947. Après des

études secondaires à Tizi-Ouzou, et alors qu’il poursuivaitdes études de médecine à l’Université d’Alger, il s’adonne,dès 1968, au militantisme culturel et intègre, en 1978, lesrangs du FFS où il fait de la revendication identitaire, sonprincipal cheval de bataille.

En 1980, il est l’un des militants les plus en vue du«Printemps berbère».

Arrêté et déféré devant la Cour de Sûreté de l’Etat deMédéa, il est aussitôt libéré, rompt avec le FFS, participe àla fondation de la Ligue algérienne pour la défense des

droits de l’Homme, en 1985, et se retrouve, encore unefois, détenu à Lambèse, d’où il est élargi, en 1987, par lePrésident Chadli Bendjedid.

Secrétaire général du RCD qu’il crée, en 1989, il tente,sans succès, de fédérer en pôle les démocrates algériensdans le Mouvement pour la République (MPR) et se lancedans la course des législatives de décembre 1991 dont ildénonce les résultats du 1er tour.

Trois années plus tard, il est candidat aux premièresprésidentielles pluralistes où il se classe troisième, unpotentiel qu’il transformera, en 1997, au profit de son partiqui remporte 19 sièges à l’APN.

Absent des présidentielles de 1999 qu’il boycotte, il

obtient, malgré cette défection, les portefeuilles de la santéet des transports pour deux de ses proches compagnons.

«Le Printemps noir» de 2001 le renvoit dans l’opposi-tion radicale : il refuse de prendre part aux législatives de2002, ce qui ne l’empêche pas de concourir aux présiden-tielles de 2004 où il n’arrive pas à franchir la barre des1,94% de voix.

Au 4e congrès du parti, tenu en 2012, il décide de quitterla présidence du parti qu’il cède à Mohcine Belabbès. Ilredevient militant de base, s’engage dans le mouvementassociatif et publie plusieurs ouvrages de littérature etd’histoire dont l’un, sur le colonel Amirouche, suscita devives polémiques avec d’anciens «malgaches».

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Le Soird’Algérie Mercredi 29 mars 2017 - PAGE11

COMMANDES DE SYMBOL ET SANDERO MIB

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L’ absence de disponibilitéschez l’écrasante majoritédes concessionnaires auto-

mobiles a inévitablement fait aug-menter de plusieurs crans la pressionsur les deux seuls modèles, RenaultSymbol et Dacia Sandero Stepway,produits par l’usine Renault de OuedTlélat. Le résultat en est une confusion

dans la gestion des commandes, un

allongement sans précédent desdélais de livraison et par voie deconséquence une incompréhensionet par moment des accès de colèrede la part des clients.Une situation qui ne saurait per-

durer, selon les responsables de lafiliale du groupe français qui ont finipar mettre au point un système quiassurera une prise en charge auto-matique de la commande du client et

qui prendra effet à partir du moisd’avril prochain. Théoriquement, ceprocédé, qui a été, apprend-on,développé dans ses détails informa-tiques par le groupe Renault, permet-tra, selon Hichem Nacer-Bey, direc-teur commercial de Renault Algéried’effectuer dès la présentation duclient dans les show-rooms de l’en-semble du réseau de la marque et enprésence d’un conseiller commercial

une précommande à travers un pro-cessus à trois étapes. C’est d’abord le choix du véhicule,

la version, la couleur, ensuite lesinformations personnelles du client,le numéro de son téléphone, sonadresse postale et surtout son adres-se mail où seront transférées toutesles données ainsi que les informa-tions sur le suivi de la commande. La troisième étape est celle liée

aux informations sur le mode depaiement, elle est suivie de l’ultimephase, la validation.A la fin de cette opération, qui est,

rappelons-le, réalisée sur une plate-forme digitale spécialement dédiée,le client se verra transmettre par mailun code pour sa précommande.Pour le premier responsable de la

filiale, Guillaume Josselin, «ce systè-me permettra de réduire la tension etassurer une transparence et uneéquité dans l’affectation des véhi-cules à partir des 71 représentationsde Renault et Dacia sur le territoire,selon l’ordre d’enregistrement de laprécommande par les clients».Ceci étant, on verra dans

quelques semaines l’efficacité de cesystème sur le terrain et si la tensionira en s’atténuant sur les seuls véhi-cules disponibles actuellement à lacommande en Algérie. Les premiersarrivés seront ainsi les premiers ser-vis. La rencontre traditionnelle avecla presse a permis aussi de faire lebilan d’activités pour l’année 2016 quia vu les ventes de Renault Algérieatteindre les 61 607 unités, dont 55384 Renault Symbol et 5 921 DaciaSandero Stepway. Le crédit a repré-senté pour cette première année desa mise en application 23% alors queles paiements directs 77%. Pour les premiers mois de l’année

2017, les ventes avoisineraient les 15000 unités avec presque une paritéentre le crédit 46% et 54% pour lesventes directes.

De même que pour l’année encours, Renault a décidé de porter levolume produit par l’usine à 60 000

unités entre Symbol et SanderoStepway.

B. Bellil

Nouveau système chez Renault Algérie

POUR LA 1re FOIS DE SON HISTOIRE

Un SUV pour Rolls-RoyceLes Rolls-Royce ont toujours

préféré le silence au spectacle. Lepremier SUV de la marque, connusous le sobriquet de "ProjectCullinan», ne fera pas exception,comme en atteste la photo de cemodèle encore à l’essai.Même si Rolls-Royce se veut

encore plus exclusive que sa com-patriote Bentley, la vénérable

marque britannique a fini par succomber à l'appel du SUV. Son premier baroudeur sera lancé en 2018, et partagera sa base avec

la future Phantom. Les deux modèles possèdent un faciès similaire, avecune grande calandre quasiment verticale et des optiques presque rectan-gulaire. Ce qui tranche avec les habitudes maison sur ce SUV, pour l'instantdésigné par son nom de code «Project Cullinan», c'est donc cette silhouet-te deux volumes, avec un grand hayon et une lunette arrière assez abrupte.Voilà qui évoque les Range Rover et Bentley Bentayga, les concurrents lesplus proches. Mais Rolls-Royce visera encore plus haut, avec une longueurde 5,50 m et un tarif en rapport avec ce gabarit hors normes.

Il s'est vendu plus de 400 000voitures hybrides l'an dernier enEurope. Une nouvelle générationd'hybrides légers, plus simples, vase généraliser à partir de 2018.Pour un coût 2,5 fois moins élevéque celui des hybrides actuels.Alors que le «Dieselgate»

Volkswagen a rendu les moteurs àgazole très politiquement incor-rects, les hybrides reviennent enforce. Ces véhicules thermiques-électriques, qu'ils soient rechar-geables sur une prise de courant oupas, ont vu leurs ventes croître de30% à plus de 400 000 unités (407100 exactement selon la banque dedonnées Jato Dynamics) l'an der-nier en Europe. Sur ce total, 112300 étaient des rechargeables(+19%). Popularisé par le pionnierToyota en 1997, ce marché de l'hy-bride va même exploser dans lesannées à venir. Car une toute nou-velle génération de «Mild Hybrids»arrive. Il s’agit d’hybrides légers,plus simples, c'est-à-dire des véhi-cules thermiques «constitués d'unalterno-démarreur et d'une petite

batterie de 48 volts», expliqueGilles Le Borgne, directeur de larecherche-développement de PSA.Ce sont ces «Mild Hybrids» qui vont«se développer fortement», sou-ligne le dirigeant. Car le surcoût parrapport à un véhicule thermiqueclassique n'est que de «800-900euros par véhicule», indique le res-ponsable de PSA. Cette solution àbas coûts, sur laquelle travaillenotamment l'équipementier Valeo,«permet de réduire les émissionsde 18 à 20 grammes de CO2 aukilomètre», explique BrunoPaucard, président de SiliconMobility (fournisseur des solutionstechniques pour hybrides). Un «FullHybrid» (non rechargeable) que l'onconnaît actuellement (à l'image dela Toyota Prius) conservera, certes,l'avantage de rouler en électriquepur pendant un à deux kilomètres,alors que l'hybride léger fonctionne-ra avec le moteur thermique, l'élec-tricité constituant un apport de puis-sance. Dans ces conditions, le «FullHybrid» permet de gagner 30grammes de CO2 en moyenne.

L'offre de véhicules équipésd'hybrides légers va donc se géné-raliser à partir de 2018. Renault(Scénic), Suzuki, Honda, Audi, enont déjà commercialisés. Vers2025, ces hybrides légers pour-raient représenter à eux seuls 18%du marché auto dans une régioncomme l’Europe. A cet horizon, les «Full Hybrids»

seraient à 3% du marché, lesrechargeables à 6%. Soit un totalde 27% pour les hybrides dans leurensemble.

Généralisation des véhicules hybridesDES VENTES EN NETTE PROGRESSION

Une page pourrait setourner pour le construc-teur allemand. L'ancienhomme fort deVolkswagen FerdinandPiëch négocie actuelle-ment la vente de «l'essen-tiel» des actions qu'ildétient dans Porsche SE,propriétaire du construc-teur allemand, sur fond dequerelle entre le«patriarche» et le reste dugroupe, a annoncéPorsche vendredi. Le holdingPorsche SE «a été informé que lesfamilles Porsche et Piëch mènentdes négociations» concernant lacession de «l'essentiel de la partici-pation» détenue par FerdinandPiëch, a-t-il indiqué dans un com-muniqué, confirmant une informa-tion de l'hebdomadaire Der Spiegel.Les discussions portent sur la ces-sion des parts à d'autres membresdes familles Piëch et Porsche,

précise le holding, ajoutant qu'il étaittrop tôt pour dire si ces pourparlersallaient aboutir.Der Spiegel avait révélé vendre-

di que l'Autrichien, qui aura 80 ansle 17 avril, allait tirer un trait surVolkswagen. Il détient au total14,7% des actions de Porsche SE,lui-même propriétaire de 52% desdroits de vote du géant aux douzemarques (Volkswagen, Porsche,Audi, Skoda...). Les membres de safamille, qui tiennent à conserver leur

influence sur le numéro unmondial de l'automobile,ont un droit d'option priori-taire sur ses actions, dontla valeur s'élèverait à plusd'un milliard d'euros, affir-me l'hebdomadaire.

Tricherie sur lesmoteurs diesel Habitué des coups

d'éclat et déballages enpublic de disputes fami-liales, Ferdinand Piëchs'est mis récemment défi-

nitivement à dos toute sa famille etles dirigeants du groupeVolkswagen après la publicationdans les médias d'un témoignagedans lequel il accable l'ancien prési-dent du directoire MartinWinterkorn. Il affirme ainsi queWinterkorn, ainsi que d'autres diri-geants du groupe étaient au courantde la gigantesque tricherie sur lesmoteurs diesel de Volkswagen plustôt qu'ils ne l'ont admis.

HOMME FORT DU GROUPE VOLKSWAGEN

Ferdinand Piëch prépare son départ

- Guillaume Josselin et Hichem Nacer-Bey, respectivement dirécteurgénéral et dirécteur commercial de Renault Algérie.

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Le Soird’Algérie Sports Mercredi 29 mars 2017 - PAGE12

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FOOTBALLDANS UNE DÉCLARATION AU SITE OFFICIEL DE WEST HAM

Feghouli rêve toujoursde Russie-2018

l Absent lors de la CAN-2017 au Gabon, le milieu droitalgérien de West Ham, SofianeFeghouli, ne désespère de voirles Verts se qualifier auMondial-2018 en Russie. Dansun entretien accordé au site duclub londonien, l’ancien joueurde Valence affiche son désir deprendre part à une secondeCoupe du monde consécutive,sur un plan personnel. «Je voudrais y jouer à nou-

veau, bien que la mission s’an-nonce difficile», assure celui quia été le premier buteur des Verts,lors du Mondial brésilien. «Jepense que la Coupe du Mondeest la meilleure motivation pourun footballeur. En termes de sen-timents et d'émotions fortesqu'elle génère surtout» a com-menté Feghouli qui se rappellel’épopée de 2014. «Si vous nel'avez pas jouée, vous ne pouvezpas savoir exactement ce quecela signifie. J'ai eu la chance d’yêtre en 2014 où l'Algérie a trèsbien joué. Ce fut un rêve devenu

réalité pour des mil l ionsd'Algériens et nous avons faitl'histoire en étant parmi les 16meilleurs du monde, et ce, pourla première fois de son histoire.Nous avons livré un match histo-rique face à l'Allemagne où nousétions sur le point de les sur-prendre. Je suis très heureux et

fier d’avoir participé à cette aven-ture incroyable et je voudrais yêtre à nouveau en 2018, bienqu'il sera très difficile de se quali-fier», affirme l’international algé-rien des Hammers. Feghouli (42sélections et 11 buts inscrits) sesouvient de son enfance où il neratait aucune opportunité pour

suivre l’évolution des footballeursalgériens évoluant en Europe. «J’ai toujours voulu les imiter etaujourd’hui que je suis footbal-leur professionnel, je n’oublie pasqu’il y a 40 millions d’Algériensqui gardent un œil sur moi et quisuivent tous les joueurs opéranten Europe. M. B.

LES CLUBS EUROPÉENSD'ACCORD AVEC L'UEFA

Abandondu projet deSuper Ligue

Les clubs européens (ECA) sont tom-bés d'accord avec l'UEFA pour entérinerson projet de réforme des compétitionscontinentales, mettant ainsi fin à leurenvie de création d'une Super Ligue fer-mée, a déclaré hier le président de l'ECAaprès des discussions jeudi à Athènes avecl'instance européenne. «Je crois que nous sommes com-

plètement d'accord avec la réforme dela Ligue des champions et de l'EuropaLeague lors du cycle 2018-2021», adéclaré Karl-Heinz Rummenigge, leprésident du Bayern et de l'Associationeuropéenne des clubs (ECA) à l'issued'un entretien avec Giorgio Marchetti,le directeur des compétit ions del'UEFA. «La réforme nous convient,nous sommes contents de rester sousle parapluie de l'UEFA. En conséquen-ce, il n'y a pas de discussion au sujetd'une Super Ligue», a-t-il encore assu-ré alors que 155 représentants declubs continentaux s'étaient plus tôtréunis pour discuter de l'avenir descompétitions européennes. «C'est unedécision juste et sérieuse, qui montrela solidarité des clubs européens. Laréforme rendra la C1 plus captivante etplus forte que jamais», a-t-il ajouté enprécisant que le projet ne bénéficieraitpas seulement aux plus gros clubs,«mais surtout aux équipes de taillemoyenne qui en profiteront le plus». Giorgio Marchetti avait rejeté jeudi

l'idée d'une Super Ligue européenne à20 clubs, tout en reconnaissant que leformat de la C1 pourrait évoluer.L'hypothèse d'une ligue fermée euro-péenne, tournoi concurrent des com-pétitions de l'UEFA, resurgit régulière-ment depuis le début des années2000, portée par certains grands clubseuropéens comme le Bayern. La réfor-me de la Ligue des champions a étéadoptée en décembre 2016 par lecomité exécutif de l'UEFA et aura lieuà partir de la saison 2018-2019. Elleprévoit notamment de réserver quatreplaces directement qualificatives pourla C1 aux quatre championnats avec lemeilleur indice UEFA.

ARGENTINEMessi suspendupour 4 matchs

Pour ses insultes proférées à l'en-contre du corps arbitral, et d'un juge detouche en particulier, lors de la derniè-re victoire sur le Chili (1-0), LionelMessi, objet d'une enquête disciplinai-re, écope de 4 matchs de suspension,infligés par la Fifa. Une sanction pro-noncée par le jury disciplinaire de l’ins-tance internationale à quelques heuresdu coup d'envoi d'un nouveau matchdes éliminatoires de la zone AmSudque l'Albiceleste a disputé sans sa starhier, à La Paz, contre la Bolivie. Lasélection argentine sera également pri-vée de son maître à jouer en Uruguayet face au Venezuela début septembre,ainsi que face au Pérou début octobre.

SON CONTRAT INITIAL COURAIT JUSQU’EN 2019

Benzia lillois jusqu’en 2021l Recruté en 2015, en prove-

nance de l’O Lyon, l’internationalalgérien du LOSC a prolongé hierson contrat avec le club nordiste. Alors que son contrat courait

jusqu’en 2019, Yassine Benziaque les médias français annon-çaient quasi-partant lors du pro-chain mercato estival, a renouve-lé son contrat jusqu’en 2021.Après un début raté, très peu utili-sé par l’ancien coach du LOSC,Benzia a repris du poil de la bêteen alignant 21 apparitions dont 17en tant que titulaire avec 3 buts et3 passes décisives. Aussitôt laprolongation de son contratsignée, Benzia fera cette déclara-tion au site du club : «Je suis trèsfier de pouvoir prolonger monaventure au LOSC. On connaîttrès bien les ambitions du club. Jecompte tout faire pour donner lesourire aux supporters et être leplus performant possible. Le nou-veau projet est très intéressant, àmoi de faire le maximum pour

rendre cette confiance aux diri-geants. J’ai évolué en tantqu’homme depuis mon arrivée ici.Je pense aussi que je progresseau fil des matchs sur le terrain.J’espère m’améliorer encore plusaux côtés de Franck Passi, puisde Marcelo Bielsa la saison pro-chaine. Mon objectif est de viser

le plus haut possible. Avec lesnouveaux dirigeants, on espèreévidemment retrouver une placeeuropéenne à l’avenir, mais il fautd’abord penser à se maintenircette année». Avec les Verts,Benzia (22 ans) a joué deux ren-contres la première contrel’Ethiopie, en mars 2016 et où il a

marqué un but, et la 2e, le 2 juin2016 face aux Seychelles.

M. B.

EN PRÉVISION DELA CAN-2019

Les adversairesde l'Algérieaffûtent

leurs armesLes adversaires de la sélec-

tion algérienne de football auxqualif ications de la Couped'Afrique des nations CAN-2019 dont le coup d'envoi estprévu en juin prochain (le Togo,le Bénin et la Gambie), conti-nuent leur préparation en dis-putant des matchs amicauxdurant cette semaine comptantpour la date de la Fédérationinternationale (Fifa). Le Togo,premier adversaire des Verts àdomicile, a été tenu en échecvendredi dernier par la Libye(0-0) en match disputé àAlexandrie (Egypte). LesEperviers, dirigés par le techni-cien français Claude Le Roy,auront rendez-vous mardi soiravec leur second test face auxEgyptiens, vice-championsd'Afrique. La Gambie s'estimposée lundi à Rabat face à laRépublique centrafricaine (2-1)alors que le Bénin s'est inclinéface à l'équipe égyptienne A',composée de joueurs locaux(2-0). De son côté, l'équipenationale est à l'arrêt depuis ladernière CAN-2017 disputée auGabon et conclue par une éli-mination sans gloire dès le pre-mier tour de la compétition.

MATCH ARRÊTÉ SÉNÉGAL-CÔTE D'IVOIRE

La Fifa envisage d'ouvrirune procédure

l La Fifa envisage d'ouvrir uneprocédure disciplinaire après l'ar-rêt définitif à la 88e minute dumatch amical entre le Sénégal etla Côte d'Ivoire lundi à Paris,après l'envahissement de lapelouse par des supporters, aindiqué hier l'instance internatio-nale. La Fifa «analyse et réunit des

informations concernant les inci-dents qui se sont produits pen-

dant le match amical» entre leSénégal et la Côte d'Ivoire, lundiau stade Charléty, rempli à moi-tié. «Une procédure disciplinairepourrait être ouverte si cela estapproprié», a ajouté la Fifa dansun communiqué transmis à l'AFP.Les deux équipes étaient à égali-té un but partout lorsque l'arbitreTony Chapron a arrêté la ren-contre à la 88e minute après l'en-vahissement de la pelouse pardes supporters. Sadio Mané avait

ouvert le score pour le Sénégalsur penalty (67e), Cyriac Gohi Biayant égalisé pour la Côted'Ivoire à la 71e minute. Quelquessupporters s'étaient aventuréssur la pelouse avant le début dela seconde période et des fansivoiriens les avaient imités justeaprès l'égalisation de Gohi Bi.L'avertissement de M. Chapronn'a pas suffi et le Français a déci-dé d'arrêter définitivement la ren-contre à la 88e minute.

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Le Soird’Algérie Sports Mercredi 29 mars 2017 - PAGE13

FOOTBALLAU MC ALGER, LA BASE SE RÉVOLTE CONTRE LE PRÉSIDENT

Ghrib, cette imposturemouloudéenne

l Depuis quelque temps,Omar Ghrib est devenu l’hom-me le plus contesté et détestépar toute la galerie moulou-déenne.

La crise s’installe entre le pre-mier responsable des Vert etRouge et les supporters duDoyen. Le peuple du Mouloudia,mécontent des résultats et sur-tout des déclarations étranges deGhrib, déserte de plus en plusles gradins du temple olympiqued’Alger. Au lendemain d’unmatch nul à domicile face à la JSKabylie, les ultras des Vert etRouge ont accusé ouvertementle président parachuté, d’avoirarrangé l ’ issue de certains

matchs. Ces mêmes supportersdénoncent «une mauvaise ges-tion» du club et font endosser laresponsabilité à Omar Ghrib. Unclub où la clarté et la transparen-ce font défaut. D’un simple appa-riteur en 2007 au niveau du siègedu MCA, sis à Chéraga, Ghrib,qui n’a aucune connaissancedans la gestion footballistique oùmanagériale, devient en un lapsde temps, président du pluspopulaire club d’Algérie.Comment les pouvoirs publicsont-ils osé placer pareil person-nage au sommet de la pyramided’un club dont la base populaireest si importante? Comment leMJS, qui s’ingère dans toutes les

affaires du sport, ferme l’œildevant un tel profil, devenu une«icône» pour les adolescents desquartiers populaires ?! Commentun type limité intellectuellementarrive à gérer plus de 80 milliardsannuellement, alors que les loisde la République sont claires àce sujet ? Beaucoup d’interroga-tions qui demeurent sansréponses.

«Complicité ou faiblessedes anciens ?»

De l’avis de nombre deMouloudéens, Omar Ghrib est entrain de noircir l’histoire du MCA.Les Mouloudéens ne reconnais-sent pas leur club doyen, sestitres et la formation deshommes, lesquels ont laisséplace aux combines et autresscandales. En réalité, ce n'estnullement la faute à Omar Ghribd’œuvrer dans ce sens. La res-ponsabilité incombe malheureu-sement aux anciens (dirigeantset joueurs), absents pour certainset complices pour d’autres. Etpourtant, ces anciens joueurs etdirigeants ont fait partie de laviei l le garde du Mouloudia

d’Alger incarnée par lesBouchouchi, Drif, Balamane etDjouad. Apparemment, les«élèves» n’ont rien appris danscette histoire perdant, eux aussi,toute crédibilité aux yeux dessupporters. L’histoire retiendraleur complicité et surtout leur fai-blesse devant un foudre nomméOmar Ghrib.

«La responsabilité du MJS»L’actuel ministre de la

Jeunesse et des Sports, El-HadiOuld Ali devrait, pour sa part,s’engager à réanimer le footballalgérien à travers une nouvellelégislation qui encadre et protègela fonction de dirigeant, en netenant compte d'aucune pressiond'où qu'elle vienne. Car, faut-il enconvenir, il s'agit de l'avenir de lajeunesse. Omar Ghrib n’est pasun cas isolé, plusieurs clubs denotre championnat local ont pro-fané l 'esprit du sport et sontindignes de la grandeur de lamission qui leur a été confiée. El-Hadi Ould Ali sera-t-il en mesured’accomplir cette opération desalubrité publique ?

A. Andaloussi

SEGUER S’EST ENTRAÎNÉ EN SOLO

Bougueche etMansouri aptes pourle choc contre la JSK

L'attaquant Hadj Bougueche, indispo-nible pour blessure depuis le derby faceà l'USM Alger le 4 mars, a réintégré hierl'entraînement collectif de son équipe leMC Alger qui prépare son rendez-vouscontre la JS Kabylie, samedi (16h) austade du 5-juillet, en quart de finale de laCoupe d'Algérie. Pour sa part, le meneurde jeu Zakaria Mansouri, qui a contractéune blessure samedi dernier contre laJSK (1-1), pour le compte de la mise àjour du calendrier de la Ligue 1, s'estentraîné normalement avec ses coéqui-piers. En revanche, l'attaquant MohamedSeguer, blessé lui aussi depuis le derbycontre l'USMA, n'est pas encore aptepour reprendre la compétition. Il s'estentraîné en solo au cours de cette séan-ce d’hier matin à l’ESRH d’Ain Bénian.Un entraînement marqué également parl’absence du gardien Fawzi Chaouchi quicomparaissait devant le juge dans l’affai-re l’opposant à un représentant de laDGSN. Le verdict sera prononcé par lejuge près le tribunal de Said-Hamdine le11 avril prochain.

LIGUES 1 ET 22 matchs de suspension pour Senoussi (DRBT)

et Salhi (MOB), 7 clubs mis à l'amende

ES SÉTIF

L’Aigle noirà 3 victoiresde la 8e étoilel L'ES Sétif, battue samedi sur le terrain du CR

Belouizdad (1-0) pour la première fois depuis le débutde la phase retour, table sur ses trois matchs qui luirestent à domicile pour s'adjuger son huitième titrede champion d'Algérie.

Ayant épuré ses matchs en retard, l'Entente nesera pas rejointe par le MC Alger et l'USM Alger,respectivement troisième et quatrième au classe-ment, si les deux équipes venaient de gagner leurstrois et deux rencontres dans le cadre de la mise àjour de la Ligue 1. Les Sétifiens comptent 9 pointsd'avance sur le dauphin l'USM Bel-Abbès, qui adisputé à son tour tous ses matchs à l'issue de la24e journée, ainsi que 11 et 12 unités sur le MCAet l'USMA.

Les protégés de Kheireddine Madoui, dont leretour au bercail à la fin de la phase «aller» s'avèrejusque-là gagnant, se déplaceront à Oran lors dela prochaine journée, soit la 25e, avant de recevoir,pendant les deux journées suivantes, l'USM El-Harrach et la JS Saoura. La dernière sortie à domi-cile de l'Aigle noir sera face à l'USMA pour lecompte de la 29e et avant-dernière journée, unmatch à l'issue duquel les Sétifiens pourraient bienfêter le trophée de champion s'ils parviennent àfaire le plein à domicile. Le président de l'ESS,Hacène Hamar, se dit optimiste à ce sujet :«J'estime que nous avons pratiquement scellé lesort du titre. Il nous suffira de remporter nos troisderniers matchs chez nous pour le décrocher».

L'ESS, qui avait terminé la phase «aller» aupied du podium, a écrasé tout sur son passage oupresque depuis le début de la seconde partie duchampionnat, alignant six victoires et un nul contreune défaite en huit journées. Un parcours dechampion qui lui permet de se racheter de sa dis-qualification de la phase de poules de la Ligue deschampions d'Afrique l'été dernier. «Malgré notredéfaite face au CRB, nous sommes toujours enpole position pour triompher», rassure pour sa partl'entraîneur Madoui, estimant que le destin dessiens est désormais entre leurs mains.

SOFIANE KHEDAÏRIA (GARDIEN DE BUT DE L’ESS) :

«Le titre, on y croit»l A l’image de son équipe, Sofiane

Khedaïria a eu un départ de saison difficilepuis il s’est repris petit à petit avec un par-cours radieux vu que l’ESS est un solide leaderavec plusieurs points d’avance et la possibilitéd’une demi-finale de Coupe d’Algérie, à condi-tion d’éliminer Tébessa en quart ce week-end.L’occasion pour Khedaïria de briller et demontrer qu’il peut, à nouveau, viser... lasélection.

Le Soir d’Algérie : L’ESS est un soli-de leader avec neuf points d’avance ettoujours en course en Coupe. Beau par-cours malgré un début de saison diffici-le...

Sofiane Khedaïria : C’est vrai quenous avons eu un début de saison pas trèsbrillant. On a eu du mal à démarrer, maisaprès on s’est repris et on réalise un bonretour.

Est-ce que l’arrivée de Madoui à labarre technique a changé le comporte-ment de l’équipe ?

Oui, dans la mesure où il a apporté dela sérénité à l’équipe. Les joueurs ne sontpas meilleurs ou plus mauvais qu’avant,mais il ont la confiance du coach. En plus,Madoui connaît bien le club et il a suremettre de l’ordre et imposer une saineconcurrence.

Avec une telle avance de neufpoints, est-ce que vous commencez àcroire sérieusement au titre ?

Quand on évolue à l’ESS, on est obligéde jouer pour un titre. Même avec cettedéfaite face au CRB, nos poursuivants ontdes matchs retour pas faciles à gérer etc’est eux qui ont la pression. Par consé-quent, le titre est jouable et on y croit.

En Coupe d’Algérie, vous allezaffronter Tébessa à Sétif et en cas dequalif, ce sera une demi-finale contre levainqueur du match MCA-JSK...

Oui, mais il faudra d’abord éliminer unecoriace équipe de Tébessa.

A domicile et face à un club amateur,vous pourriez retrouver le MCA austade du 5-Juillet...

Il y a aussi la JSK qui a montré qu’elleétait de retour, notamment lors de sonmatch en Coupe d’Afrique et le MCAdemeure toujours un adversaire redou-table.

En championnat, le jeune joueur,transfuge du PAC, Mansouri, vous amis un but d’un tir de 25 mètres. C’esténervant de se faire battre par un«minot» qui débute en Ligue 1 ?

Non, c’est le football. Il a mis un joli but,et c’est tant mieux pour lui. Il a augmentésa cote (rires).

Cette Coupe d’Algérie représenteune belle histoire d’amour entre elle etl’ESS ?

Personnellement, c’et le seul trophéeque je n’ai pas encore gagné avecl’Entente. C’est dire que je suis motivé etqu’il faudra prendre très au sérieux cetteéquipe de Tébessa pour ne pas se fairesurprendre.

En ce qui vous concerne, vous aviezété appelé en sélection, puis, plus rien.Vous y croyez toujours ?

Je dois dire que j’ai eu un début de sai-son délicat et pas mal de problèmes, jedois reconnaître que je n’étais pas au top.Maintenant, même si actuellement, je nesuis pas au meilleur de ma forme, je disque c’est jouable.

D’autant plus que l’EN va avoir unnouvel entraîneur.

Oui, on va avoir un nouvel entraîneurdes gardiens et j’espère qu’il va voir ce queje fais.

Mais cela ne tient qu’à vous. Il faudrabriller régulièrement en Coupe et enChampionnat.

Vous savez, j’ai bien gagné uneChampions League africaine et on ne m’apas appelé en sélection pour autant.

Il faudra briller davantage pour méri-ter de nouveau une sélection...

Oui, je suis d’accord. De toute façon, jetravaille et je me donne à fond. J’ai eu desmoments difficiles mais il faut aller del’avant et on verra bien.

Quel est votre avis sur votre défen-seur central, Bedrane, dont on dit qu’ilpourrait être l’arrière de l’EN de demain ?

Je suis d’accord pour dire qu’il peut êtrel’avenir de la sélection. Et je serais mêmetenté de rajouter Kenniche. Avec Bedrane,je crois qu’on a la meilleure charnière cen-trale du championnat et de loin. Pour enrevenir à Bedrane, il est jeune et costaudphysiquement. Il a une bonne technique etje dirais même plus, s’il est ambitieux, ilpourra même évoluer ailleurs qu’en Algérieun jour.

Djabou est bien le «Maradona» séti-fien ?

C’est le joueur algérien type, très tech-nique et doué. Après, je vais me permettred’être critique. S’il est vrai qu’à lui seul ilpeut monopoliser deux ou trois défenseursadversaires, je trouve qu’il n’est pas assezdécisif.

Peut-être parce qu’il n’est pas ausommet de sa forme après sa graveblessure ?

Quand il sera mieux en jambes, jepense qu’il marquera plus de buts. Il est àl’origine de plusieurs passes décisives,mais un gars comme lui, devrait inscrirequinze buts par saison. Mais incontestable-ment, c’est un joueur très doué et à monavis, il aurait pu avoir une meilleure carriè-re.

Propos recueillis par Hassan Boukacem

Ferloul Senoussi du DRB Tadjenanet et Yassine Salhidu MO Béjaïa, expulsés lors de la rencontre des deuxéquipes (1-1) vendredi passé dans le cadre de la mise àjour de la Ligue 1 algérienne, ont écopé de deux matchsde suspension chacun, indique mardi la Ligue de footballprofessionnel (LFP) sur son site web officiel. Les deuxjoueurs devront également s'acquitter d'une amende de30 000 DA, précise la même source. La commission de

discipline de la LFP, réunie lundi, a, en outre, mis àl'amende sept clubs des deux Ligues professionnelles.Ainsi, le RC Relizane, le DRB Tadjenanet, la JSM Béjaïaet la JSM Skikda, paieront des amendes de 100 000 DA.Le MC Alger a écopé, lui, d'une amende de 60 000 DA,alors que la JS Kabylie et le CRB Ain Fekroun s'en sontsortis avec des amendes de 30 000 et 20 000 DA respec-tivement.

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Le Soird’Algérie Sports Mercredi 29 mars 2017 - PAGE14

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HANDBALLMM. KHELIFI ET LABANE ÉTAIENT APPELÉS À COMPLÉTER LEURS DOSSIERS

La FAHB à la croiséedes chemins

l Alors que le candidatAlioui Tahar s'est, commeannoncé dans notre dernièrelivraison, retiré de la coursepour la présidence de laFédération algérienne de hand-ball (FAHB) dont l'assembléegénérale élective aura lieusamedi prochain, les deuxautres candidats, MM. KhelifiTaoufik et Labane Habib ont étéappelés à compléter leurs dos-siers, au plus tard hier dansl’après-midi. La commission de candidatu-

re présidée par Sid-Ahmed Tab,qui s’était réunie lundi en find’après-midi pour traiter les dos-siers des candidats pour la prési-dence et au Bureau exécutif aconstaté que des pièces man-quaient aux deux dossiers dépo-sés par MM. Khelifi et Labane.Le premier devait présenter des«preuves» qu’il a déjà exercédans le milieu du handball pen-dant les huit dernières années ensus d’un justificatif prouvant quesa suspension par la FAHB pré-sidée par Djaffar Aït Mouloud aété levée. Pour M. Labane, lacommission de Sid-Ahmed Tab ademandé des documents quiconfirment qu’il a bel et bien acti-vé au sein des structures diri-geantes ou techniques de la peti-te balle. Dans les deux cas,paperasse mis à part, il semblebien que la commission de candi-datures cherche des poux dansla tête de chauves. Aussi bienKhelif i que Labane avaientœuvré dans le giron du handballnational. M. Khelifi, membre duBF de la FAHB entre 2009-2011(avant sa suspension,

donc), ayant même été candidatmalheureux lors de la précédenteélection qui avait vu SaïdBouamra prendre le pouvoir de laFAHB avec une seule voixd’avance. Pour Labane, SG sous Aït

Mouloud (2001-2006), l’activitéhandballistique est une affaire defamille puisque non seulementson frère (Tahar) fut internatio-nal, Habib Labane, expert àl ’ IHF, a travail lé de longuesannées au sein de la fédérationd’abord en tant que directeur dela formation (1998-2001) puisDTN/FAHB (2006-2007). Parconséquent, la prolongation dususpense avec le complémentdes dossiers (hier) et l’étuded’éventuels recours (aujourd’hui)devrait plus desservir l’opérationélectorale que favoriser unemeilleure connaissance des pro-jets des deux candidats pour laréhabilitation de la pratique hand-ballistique en Algérie. Une disci-

pl ine qui a dangereusementvalsé sous la présidence de SaïdBouamra, lequel a (naturelle-ment) décidé de ne pas briguerun nouveau mandat s’apercevantque ni les membres de l ’AGencore moins la tutelle ne sontprêts à lui renouveler leurconfiance dès lors que, sous sacoupe, le handball algérien n’aconnu qu’humiliations et désola-

tions. Le prochain mandat verra-t-il l’émergence d’une nouvelledirection capable de reboosterune pratique en perte de vitessesur le double plan qualitatif(échec groupé de nos sélections)que quantitatif (baisse du nombredes licenciés) ? Premiers élé-ments de réponse, samedi pro-chain.

M. B.

VOLLEY-BALL : 36e

CHAMPIONNAT D'AFRIQUEDES CLUBS CHAMPIONSAl Ahly du Cairesacré, le NRBBA

troisièmeLes volleyeurs égyptiens d'Al Ahly

du Caire ont remporté le championnatd'Afrique des clubs champions mes-sieurs, en s'imposant en finale devantleurs homologues tunisiens de l'ESSahel par 3 sets à 1, lundi à Tunis.Après avoir concédé le 1er set (20-25),Al Ahly s'est adjugé les trois sets sui-vants sur le score de 25-18, 25-20 et25-18. C'est la 12e consécration du clubcairote après 1980, 1983, 1995, 1996,1997, 2003, 2004, 2006, 2010, 2011 et2015. Les Algériens du NR Bordj Bou-Arréridj ont terminé à la 3e place endominant leurs homologues libyens deSouihly par 3 sets à 0, en match declassement disputé également lundi.Les Bordjiens ont remporté les troismanches sur les scores de 25-21, 25-19 et 25-20.

Bilel Souilem élu meilleur attaquantBilel Souilem, sociétaire de l'équipe

algérienne du NR Bordj Bou-Arréridj, aété élu meilleur attaquant du champion-nat d'Afrique des clubs champions mes-sieurs de volley-ball, clôturé lundi àTunis avec la consécration d'Al-Ahlyd'Egypte. Ahmed Kotb d'Al-Ahly a étéélu meilleur joueur de la compétition auterme de la finale remportée par sonclub face aux Tunisiens de l'ES Sahel(3-1).

Le tableau d’honneur de la 36e éditionMeilleur joueur : Ahmed Kotb (Al-Ahly/Egypte) Meilleur libero : Ali Mustapha Hamid(Souihly/ Libye) Meilleur organisateur : MaroueneMrabet (ES Sahel/Tunisie) Meilleur joueur à la réception :Mohamed Abdelmonem Badaoui (Al-Ahly/Egypte) Meilleur contre : Abdelhalim Abbou(Al-Ahly/Egypte) Meilleur attaquant : Bilel Souilem (NRBordj Bou-Arréridj/Algérie) Meilleur service : Hamza Nagga (ESSahel/Tunisie).

COUPE ARABE DES VAINQUEURS DE COUPECR Baraki-AS Hammamet(Tunisie) en demi-finale

Le représentant algérien, le CRB Baraki s'est qualifié aux demi-finales de la Coupe arabe des clubs vainqueurs de coupe de hand-ball (messieurs), malgré sa défaite face à la formation tunisienne del'AS Hammamet (26-29), en match comptant pour la 5e et dernièrejournée du tour préliminaire, disputé lundi à Hammamet. Le CRBBaraki qui termine à la 4e place du classement avec 3 points affron-tera en demi-finale, prévue aujourd’hui, l'AS Hammamet leaderinvaincu avec 8 points, alors que la deuxième demi-finale opposerale club tunisien de CS Sakiet Ezzit à la formation irakienne de laPolice. La finale et le match de classement se dérouleront jeudi.

VOILE : SÉRIE OPTIMIST

Deux évènementsinternationaux majeurs

attendusl Plusieurs grands évènements,

dont deux internationaux, sont ins-crits au programme de la saison 2017de voile, a indiqué hier à Alger laFédération algérienne de la discipline(FAV). «Il y aura plusieurs évènements

en 2017. Les plus importants sontles Championnats d’AfriqueOptimist, prévus au mois de juin enEgypte, et le Championnat nationalOptimist, prévu le 15 juil let àMostaganem (ouest)», a détaillé enconférence de presse, au complexeAhmed-Ghermoul, le nouveau prési-dent de la FAV, Hacène Djillali.L’importance des Championnatsd’Afrique Optimist réside dans le faitqu’ils seront qualificatifs pour lesjeux Olympiques de la Jeunesse de2018 à Buenos Aires (Argentine),alors que dans le cas duChampionnat national Optimist, «cesera une première pour l'Algérie»car cette compétition revêtira un

caractère international avec la pré-sence de certains pays étrangers.«On n’est pas encore fixés sur lenombre de pays qui participeront àce Championnat national Optimist,mais je peux d'ores et déjà annon-cer qu'i l y aura des nations duMaghreb, du monde arabe et de laMéditerranée», a indiqué Djillali. Le choix de la FAV pour la série

Optimist n’a pas été fortuit selon lamême source, car non seulement«l’Algérie possède de bons athlètesdans cette spécialité, mais aussielle dispose de tous les moyensnécessaires pour accueillir l’évène-ment», a-t-il expliqué. La Fédérationalgérienne de voile dispose en effetd’environ 120 bateaux destinés à laspécialité Optimist, ce qui, selonDjillali, est plus que suffisant, mêmepour un évènement de très grandeenvergure. «Chaque pays participe-ra avec quatre athlètes. Donc,même si nous enregistrons la pré-

sence de 28 ou 29 pays, les 120bateaux dont nous disposons suffi-ront largement», a affirmé Djillalidevant les journalistes. Outre cesdeux compétitions internationalesdans la série Optimist, la FAV orga-nisera d’autres évènements natio-naux, dont les plus importantsseront probablement les champion-nats et les coupes nationaux deplanche à voile, vers le 22 juillet àSkikda (est). «Nous prévoyonsd’autres activités au mois de sep-tembre, mais leurs dates n’ont pasencore été arrêtées», a conclu lepremier responsable de la FAV.Cette conférence de presse pour laprésentation de la saison 2017 devoile a été l’occasion pour l’instancefédérale d’honorer les jeunes inter-nationaux algériens qui ont brillélors des précédents championnatsarabes et d’Afrique, en leur remet-tant quelques cadeaux symbo-liques.

BADMINTONLe président de la FABa

dévoile les principaux axesde son programme

L e président de la Fédération algérienne de badminton (FABa),Messaoud Amine Zoubiri, a dévoilé les principaux axes duprogramme d'action de la saison sportive en cours, qui s'arti-

culera autour de la promotion du badminton de plage, du para-bad-minton ainsi que de la vulgarisation de la discipline dans les écoles àtravers tout le territoire national. «Pour le badminton de plage, unecaravane va traverser plusieurs villes côtières, à l'image de Jijel,Alger, Tipasa, Ténès et Oran, pour organiser des compétitions entreles jeunes adeptes de cette discipline avec l'objectif de dénicher desjeunes talents», a commencé par détailler Zoubiri à l'APS. «Notreobjectif à travers l'organisation de cette caravane est de faire revivrenotre discipline, comme cela se faisait sur nos plages dans lesannées 1970, pour attirer plus d'adhérents et promouvoir ce sport»,a-t-il ajouté. Zoubiri, à la tête de la FABa pour le troisième mandat desuite, a saisi cette occasion pour annoncer le lancement d'un cham-pionnat d'Algérie scolaire de badminton, en collaboration avec lesministères de la Jeunesse et des Sports et de l'Education nationaleainsi que la Fédération algérienne de sport scolaire. «Nous avonstracé un programme pour cette compétition qui sera lancée dès laprochaine rentrée scolaire, avec notamment l'organisation de ses-sions de formation pour les entraîneurs», a-t-il dit. Pour le para-bad-minton (badminton pour handicapés, ndlr), le président de la FABa aindiqué que «l'objectif est de qualifier au moins un athlète aux Jeuxparalympiques 2020 à Tokyo.» «Nous avons déjà lancé un program-me de formation pour entraîneurs encadré par un technicien algériendiplômé en Egypte. Nous sommes en discussion avec la Fédérationalgérienne handisport pour signer une convention au profit de sesathlètes», a conclu Zoubiri.

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Âgés de 21 à 43 ans, les candi-dats à l’émigration clandestine ontlevé l’ancre, tôt le matin, à bordd’une embarcation de fortune avecun moteur de 40 chevaux, de lafameuse plage d’échouage de SidiSalem, réputée pour l’embarque-ment des harraga, tentant l’aventu-re vers les côtes sardes (Italie).Ramenés sur la terre ferme, les

13 harragas tous de nationalitéalgérienne, sont originaires deAnnaba (5), d’Alger (4), et les 4autres de Constantine (1), de Jijel(1), de M’sila (1) et le dernier vientmême de Aïn Témouchent, une

wilaya de l’extrême ouest du pays.Déclarés en bonne santé à l’issuede visites médicales par le médecinde la Protection civile, les harragasseront présentés au procureur de laRépublique près le tribunal deAnnaba qui aura à statuer sur leurcas. Le phénomène de la harga àpartir de la côte annabie connaîtces derniers jours une recrudes-cence, après une accalmie qui s’estprolongée sur plus d’un mois. En effet, les candidats à l’aven-

ture en mer, profitant d’une périodede beau temps, en cette fin de l’hi-ver, se sont rués sur les passeurs

qui ont augmenté à l’occasion leurstarifs, dépassant les 100 000 dinarspar tête. En l’espace d’une dizaine de

jours. Il y a eu l’interception deprès de 70 harragas à travers plu-sieurs tentatives de traverséesdont un important nombre vient,outre Annaba, de la capitale (unedizaine). Durant la même période et,

selon des parents et autres amisdes harraga, informés par les leursvia le téléphone portable, unnombre presque identique desinterceptés aurait débarqué sur larive nord de la Méditerranée, princi-palement sur l’ile de la Sardaigne(Italie), déjouant, ainsi, la surveillan-ce établie sur les côtes Est du pays.

A. Bouacha

Le Soird’Algérie Mercredi 29 mars 2017 - PAGE 15Faits divers

L’ÉMIGRATION CLANDESTINE EN RECRUDESCENCE À ANNABA

Près de 70 candidats interceptés en moins de 10 jours

Treize harragas ont été interceptés, hier vers 7h40 dumatin, par les gardes-côtes de la station maritime deAnnaba, à une dizaine de milles marins au large de Ras ElHamra, situé au nord de la ville.

L’opération réussie a permisaux inspecteurs après un contrôleminutieux du camion de récupé-

rer 100 ballots de friperie soi-gneusement dissimulés à l’inté-rieur de la remorque de l'engin.Après l'arrestation de deux

contrebandiers, le conducteur etson convoyeur, la marchandise etle camion ont été placés à la four-rière de Bir el Ater.

Un dossier contentieux a étéélaboré par le receveur desdouanes de ladite circonscriptionet transmis aux instances judi-ciaires. A noter que la taxe fiscale

imposée sur la totalité de la saisieest estimée à 25 000 000,00DA,a-t-on appris de sources auprèsde la cellule de communicationde ce corps constitué.Rappelons , qu' au mois de

novembre dernier, une opérationsimilaire a été effectuée par lesforces de sécurité combinéesdans la même bourgademitoyenne des villes de Bir elAter et Cheria, et a permis unesaisie record de friperie estiméeà 1 400 ballots transportés à bordde deux camions semi-remorques en provenance de lafrontière et l'arrestation de septcontrebandiers. Maalem Hafid

DOUANES

Saisie de 100 ballots de friperie à TébessaUne importante cargai-

son de ballots de friperietransportée à bord d'uncamion grand tonnage demarque JAC, immatriculédans la wilaya de Biskra, aété interceptée avant hiervers minuit par les élé-ments de la brigade mobiledes douanes relevant dusecteur opérationnel de lacirconscription douanièrede Bir el Ater, au sud duchef-lieu de la wilaya, auniveau de la bourgade deTlidjène, qui demeure tou-jours la destination privilé-giée des contrebandiersdurant la nuit.

L’accident s’est produit tôtdans la journée d’hier à une dizai-ne de kilomètres au nord de laville de Mécheria (RN6). Les deuxvoitures qui sont entrées en colli-sion une Peugeot 406 et uneRenault 21 qui avait à bord, une

troupe folklorique de la ville deMaghnia et se dirigeait vers Aïn-Séfra, où elle devait participer auFestival national des gnawasqu’organise la capitale des montsdes Ksour du 26 au 30 mars. Les deux victimes qui répon-

dent aux initiales de L. B. 35 ans,et M. S. 22 ans, ont été transfé-rées vers la morgue de l’hôpitalde Mécheria, alors que les 9 per-sonnes blessées (4 jeuneshommes âgés entre 22 et 32 ans,4 enfants âgés entre 2 et 12 anset une femme âgée de 36 ans),ont été évacuées vers les UMCdu même hôpital, a indiqué l’offi-cier Medjahed Slimane, de la

Protection civile de Naâma.Notons enfin, que les autoritéslocales et la population de la villehôte (Aïn-Séfra), ont rendu visiteaux victimes à l’hôpital deMécheria. Une enquête a été aussitôt

ouverte par la Gendarmerie natio-nale pour déterminer les circons-tances exactes de l’accident.

B. H.

MÉCHERIA

2 morts et 9 blessés dans une collision entre 2 véhicules

Une violente collision entre deux véhicules a causé lamort de deux personnes et neuf autres ont été griève-ment blessées.

Phot

os D

R

KHEZARAS(GUELMA)

Sept blessésdans un accidententre un bus de

voyageurs et un camionUn poids lourd a percuté

lundi matin un bus de marqueToyota pour une raison incon-nue, sur la commune deBelkhier, au lieu-dit Salah-Soufi. Le conducteur du bus est

sorti indemne, 7 passagers ontété blessés, a indiqué lundi lacellule de communication de laProtection civile de la wilaya.Vers 8h45, sur la route natio-

nale 80 reliant Guelma et Souk-Ahras, un camion semi-remorque rempli de blé a percu-té un bus qui transportait desvoyageurs, sur la ligne Guelma-Sedrata. Aucune perte humainen'est à déplorer. Les blessés qui sont âgés de

15 ans à 34 ans selon la mêmesource, ont été transportés parles secouristes de la Protectioncivile de l'unité principale,appuyée par ceux de l'unitésecondaire de Khezaras au ser-vice des urgences de l'hôpitalOkbi de Guelma, indique lemême communiqué. Les victimes ont été prises

en charge «sans que leur pro-nostic vital soit engagé», décla-re une source hospitalière. Nous apprenons par ailleurs

qu’une enquête a été ouvertepar les services de sécuritépour déterminer les raisonsexactes de cet accident.

Noureddine Guergour

Page 16: RENÉGOCIATION DE L’ACCORD D’ASSOCIATION Ce que les …

Le Soird’Algérie Culture Mercredi 29 mars 2017 - PAGE 17

THÉÂTRE DE PLEIN AIR DESSABLETTES (ALGER)Samedi 1er avril à 14h30 :L’Etablissement Arts et Culture de lawilaya d’Alger organise un concert deFarid Ferragui.LIBRAIRIE DU TIERS-MONDE(ALGER-CENTRE)Samedi 1er avril à 14h30 : NacerBoudiaf signera son livre Si Tayeb ElWatani. L’Espoir assassiné, paru auxéditions Tafat.MUSÉE NATIONAL DEL’ENLUMINURE, DE LA MINIATUREET DE LA CALLIGRAPHIE (BASSE-

CASBAH, ALGER) Jeudi 30 mars à 18h : Vernissage de l’exposition de photographies«Cordoue, Séville, Grenade» deNicolas Müller, suivie d’un concert de Ramy Maalouf.GALERIE EZZOU’ART DU CENTRECOMMERCIAL & DE LOISIRS DEBAB-EZZOUAR (ALGER) Jusqu’au 7 avril : Exposition«Formes, textures, couleurs... la vie !»de l’atelier Soupçon d’Art.SALLE IBN ZEYDOUN DE RIADH-EL-FETH (EL-MADANIA, ALGER) Jeudi 30 mars à 19h : Concert deHamidou. Entrée : 800 DA. Tickets

disponibles au guichet de la salle IbnZeydoun à partir de dimanche, de8h30 à 17h et le jeudi jusqu'à l'heuredu concert. GALERIE D’ART SIRIUS (BD KRIM-BELKACEM, TÉLEMLY, ALGER)Jusqu’au 30 avril : Exposition depeinture «Rétroplastie » de l’artisteValentina Ghanem Pavlovskaya.DAR ABDELTIF (EL-HAMMA, ALGER) Jusqu’au 8 avril : L’Aarc et ONU-femmes organisent une exposition ducaricaturiste Hichem Baba-Ahmed ditLe Hic, autour de la thématique del’égalité hommes-femmes. INSTITUT CERVANTÈS D’ALGER (9,

RUE KHELIFA-BOUKHALFA,ALGER)Jusqu’au 13 avril : En collaborationavec l’ambassade de Colombie enAlgérie, exposition de photographies«Pütchipü'ü», en hommage à lacommunauté indigène des Wayuus.Jusqu’au 30 mars à 18h : Cycle decinéma «Espace féminin», dans lecadre de la Journée internationale dela Femme. GALERIE D’ARTS AÏCHA-HADDAD (RUE DIDOUCHE-MOURAD, ALGER)Jusqu’au 30 mars : Expositionspéciale Journée de la femme, par

Narimane Sadet Cherfaoui et SamiaBoumerdassi.GALERIE D’ART DAR EL-KENZ(LOT BOUCHAOUI 2, N°325,CHÉRAGA, ALGER) Jusqu’au 31 mars : Expositioncollective «Œuvres récentes» desartistes peintres Mohamed Oulhaci,Moussa Bourdine, Adlane Djefel,Moncef Guita et du sculpteur NadjibBensaïd. MUSÉE NATIONAL AHMED-ZABANA (ORAN)Jusqu’au 31 mars : Exposition de peinture de l’artiste HirechBoumediène.

BASILIQUE NOTRE-DAME D'AFRIQUE

Master class en chant lyrique et orgue

La Basilique Notre-Damed'Afrique (Bologhine, Alger) enpartenariat avec l'Institut fran-çais d'Alger, a accueilli en mai2016 un récital d'EstelleBéréau chanteuse lyrique etprofesseur de chant et deChristian Bacheley organiste,pianiste et chef d’orchestre.Heureux de partager leurmusique et passionnés, lesdeux artistes reviennent àAlger. Sur invitation de laBasilique Notre-Damed'Afrique et en partenariatavec l'ambassade de Franceet l'Institut national supérieurde musique d’Alger, l'Institutfrançais d'Alger et l'entrepriseIMS group, ils vont assurerune formation inédite au seinde la basilique Notre-Damed'Afrique. Ce master class,d’une durée d’une semaine,s'adresse aux étudiants enchant ou piano issus de l'Insti-tut national supérieur demusique ou autre école demusique ainsi qu'aux jeunesprofessionnels désireux de seperfectionner en chant lyriqueou de découvrir l'orgue.

La formation donnera lieu àun concert prévu le samedi 29avril 2017 dans le cadre dela 2e Journée islamo-chrétien-ne à Alger (www.notre-dame-afrique.org/events).

Les candidats (Algériens etétrangers) peuvent envoyerleurs CV, photos et enregistre-ments à l'adresse : [email protected], avant le 8 avril2017. Un maximum de 10 sta-giaires pour l'orgue et de 8chanteurs seront sélectionnésaprès étude des candidatures.La participation aux frais s'élè-ve à 3 000 DA pour les tra-vailleurs et 1 500 DA pour lesétudiants. L’orgue de Notre-Dame

d’Afrique était à l’origine unorgue de salon appartenant àmonsieur Weddell, richeAnglais demeurant à Télemly(Alger). Ce Mélomane, qui vou-lait mettre la musique à l’hon-neur dans sa résidence, fit édi-fier au centre de sa maison unvaste et grand salon capable decontenir un orgue d’apparte-ment. Conseillé par CamilleSaint-Saëns qui habitait lesenvirons d’Alger à l’époque etqui était lui-même organiste, ilcommanda un instrument aufacteur d’orgue Charles Mutin,élève d’Aristide Cavaillé-Coll.L’instrument comptait 26

jeux. Pour le faire tenir à l’inté-rieur du salon, Mutin réalisa unorgue très resserré, très com-plexe, et donc difficile à entre-tenir et à restaurer. Parmi lesjeux possibles, Weddell choisit

ceux qui permettaient d’imiterla sonorité des instruments demusique moyen-orientaux.L’inauguration de l’instrumenteut lieu le 31 décembre 1911.En 1930, après la mort de sonmari, Mme Weddell fit don del’instrument à la basilique deNotre- Dame d’Afrique. Pourpouvoir le recevoir, on construi-sit la tribune du fond de la basi-lique. L’instrument a connu plu-sieurs travaux de restauration. La dernière fois, il a été res-

tauré par Alain Sals (inaugura-tion bénédiction le 31 mai2002). Aujourd’hui, il est enparfait état et a servi lors denombreux concerts. Les procé-dés sonores et harmoniquesdes 1380 tuyaux restent deleur époque (fin du XIXe siècle).Deux des claviers (positif etrécit) sont expressifs. Commecet orgue fut à l’origine destinéà un appartement, il a étéconstruit pour ne pas dépasserune certaine hauteur.Les plans sonores sont

donc tous sur le même niveauet la mécanique montée leplus bas possible. La méca-nique du clavier du grandorgue est assistée par unemachine Barker. Une doubleregistration par registres tour-

nants (un procédé particulier àCharles Mutin) permet decombiner tous les jeux del’orgue. Les sommiers sont enchêne, les soufflets et lestuyaux en bois, en sapin et enpin. Les tuyaux de métal sonten «spotted», alliage d’étain etde plomb. Les abrégés de latransmission mécanique sontà rouleaux de métal, montéssur charpente en bois. L’ensemble est soutenu par

une charpente de bois etcontenu dans un très beaubuffet en sapin décoré, peintde jolis motifs mauresques.

Des travaux de restaura-tion de la basilique de Notre-Dame d’Afrique ont été enga-gés en 2007 sous l’impulsionde Bernard Lefebvre, recteurde la basilique. Son (re) inau-guration officielle a lieu le 13décembre 2010. Depuis, elle aaccueilli de nombreuses acti-vités culturelles (musique,expositions, conférences) ani-mées par des Algériens et desétrangers. La Basilique deNotre-Dame d'Afrique est clas-sée sur la liste des biens cultu-rels algériens comme monu-ment historique depuis le 12septembre 2012.

Kader B.

LE COUP DE BILL’ART DU SOIR

Dans le billet intitulé «Eisenhower l’Algé-rois» paru lundi (27 mars 2017), nous avons écritavoir vu un écriteau à l’entrée d’une salle del’hôtel El-Djazaïr (ex-Saint-George), à Alger : «Ledébarquement des forces alliées sur le littoralméridional de l’Europe a été élaboré dans cettesalle aux cours de l’année 1943.» Nous avonsconclu (hâtivement) que le débarquement deNormandie, en France, le 6 juin 1944, a été éla-boré en Algérie.

Ce débarquement des forces alliées sur le lit-toral méridional de l’Europe est sans doute ladébarquement des forces alliées en Sicile quiavait permis d'ouvrir en 1943 la campagne d'Ita-lie, prolongement de l’opération Torch enAfrique du Nord en 1942, sous le commande-ment du général américain Dwight Eisenhower.

La France a beau être un pays méditerranéen,la Normandie ne se trouve pas sur le littoral méri-dional de l’Europe.

K. B. [email protected]

Eisenhower Le Sicilien

Par Kader Bakou

L’orgue de Notre-Dame d’Afrique était à l’origi-ne un orgue de salon appartenant à M. Weddell,riche Anglais demeurant à Télemly. Ce mélomane,qui voulait mettre la musique à l’honneur dans sarésidence, fit édifier au centre de sa maison ungrand salon capable de contenir un orgue d’ap-partement. Conseillé par Camille Saint-Saëns quihabitait les environs d’Alger à l’époque et qui étaitlui-même organiste, il commanda un instrumentau facteur d’orgue Charles Mutin, élève d’AristideCavaillé-Coll.

L e rideau de la 3e édition de la chan-son chaâbi de Blida est tombéaprès sept soirées musicales

pleines de chant et de musique chers à ElHadj M’hamed El Anka. Organisée parl’Entreprise de promotion des arts et activi-tés culturelles et sportives de Blida, cetteédition s’est voulue plus large en matièrede programmation des artistes puisquechaque soirée comportait trois chanteurs,et ce, pour mieux répondre aux différentsgoûts du public.Et c’est le chanteur Moha-med Alia qui a ouvert le bal avec une qaci-da dédiée au Prophète Mohamed(QLSSSL) pour laisser place à AbdelkaderChercham et ensuite à Abderrahmane ElKoubi, qui malgré ses 72 ans, n’a rienperdu de sa puissance vocale. Fidèles àl’école Ankaouiya, ces deux derniers ontrepris littéralement le répertoire d’El HadjM’hamed El Anka pour marquer leur

appartenance à ce style qui a gagné legoût des mélomanes. Successivement,d’autres chanteurs ont eu l’insigne hon-neur de participer à cette édition à l’imagede Djamel Guelmouna, Fayçal Edrougue,Hacène Benblidia, Abdelhak Bourouba,Abdelkader Khali, Mohamed Matar,Rachid Slimane, Kamel Belkhiret, DjamelChaïb, pour ne citer que ceux-là. Tous, ils ont brillé par leur savoir-faire

en matière de chant mais aussi de jeu dumandole, l’instrument fétiche du chanteurchaâbi. Ainsi, la poésie melhoun a fait sonplein, sept jours durant, et le public en aeu pour son argent. De Sidi Kaddour El Alami, à Sidi Lakh-

dar Benkhelouf, en passant par Sidi Abde-laziz El Meghraoui et M’barek Essoussi, laqacida, merveilleusement composée parces bardes, a eu droit de citée dans cetteédition et le message soufi et mondain à la

fois, contenus dans leurs œuvres lyriquesa bien atteint les cœurs avides de connais-sances et de sciences infuses que cespoètes savent discrètement enchâsserdans leurs poésies.Abdelkader Chaou, qui a clôturé ses

soirées, s’est inscrit dans cette lignée et ajoliment chanté une qacida du poète Mba-rek Essoussi intitulée «Sala Allah ‘âlik yachf’iî el ‘ôssat bhali» (Que Dieu prie sur toiô sauveur des pêcheurs comme moi). Il a été précédé par Mahmoud Laouami

et Mustapha Belahcène qui ont respective-ment interprété el Khazna El Kebira (legrand coffre) de Sidi Lakhdar Benkheloufet Echaffi (le guérisseur) de Sidi Kadour ElAlami. Enfin, sous les ovations de l’assis-tance, les organisateurs ont donné rendez-vous l’année prochaine pour une quatriè-me édition.

M. Belarbi

3e ÉDITION DE LA CHANSON CHAÂBI DE BLIDA

La poésie des bardes du Melhoun à l’honneur

Le prix du Trem-plin des conteurs, deNeuchâtel Les Jobe-lins, de l’associationParole suisse, a étédécerné au conteuralgérien Fayçal Belat-tar. Ce prix lui a étéremis le jeudi 23 mars,pour la mise en lumiè-re du patrimoine oralalgérien, africain etmoyen-oriental au tra-vers de ses créationsartistiques, auda-cieuses, telles queBattements au cœur

de l’Orient, ou plus récemment Carnet de voyage. Sou-tenu par l’Agence algérienne pour le rayonnement cultu-rel (AARC), avec son département des arts de la scèneou arts vivants, avec l'accompagnement de Rachid Briki,Fayçal Belattar devait également présenter au publicsuisse son conte musical Le jeune voyageur et Sababoule 25 mars 2017 au théâtre du pommier de Neuchâtel enSuisse toujours. Conteur et artiste multidisciplinaire, dévoué depuis

plus de six ans à la promotion de l’art du conte, FayçalBelattar est également engagé pour la promotion desdroits humains. Ainsi, il prendra part à une campagne desensibilisation à Genève visant l'intégration des réfu-giés, une campagne organisée par l’association L'Amardans le cadre de ce festival.En outre, il animera un anthropo'café avec les étu-

diants d'anthropologie de l'université de Neuchâtelautour de thématiques touchant l'humain. Les Jobelins,festival de contes de Neuchâtel, qui se tient du 22 au 26mars 2017, proposent de donner un élan aux conteursen devenir, ceux qui coloreront les scènes et rues dedemain. Pour cette 3e édition, le jury des Jobelins a rete-nu deux autres candidats aux côtés de Fayçal Belattar, àsavoir Ariane Pawin, conteuse et comédienne française,ainsi que Céline Antoniucci, venue tout droit de Belgique.

K. B.

FESTIVAL DU CONTE DE NEUCHÂTEL

Fayçal Belattar lauréat du prix du Tremplin

Photos : DR

Page 17: RENÉGOCIATION DE L’ACCORD D’ASSOCIATION Ce que les …

MOTS FLÉCHÉS Par Tayeb Bouamar

ENUMÉRATIONCes colonnes abritent les noms de onze joueursdu MC El Eulma et leur coach (2016/2017).

Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.Définition du mot restant =

«Ex-capitaine de l’USM Blida»

1- CHELLALI2- HAMADACHE3- CHEURFAOUI4- BOURAHLA

5- BOUHARBIT6- BOULAÏN-CEUR7- DJABALI8- LAOUAFI

9- ZIANE CHÉRIF10- MESSAOUD11- ABBAS12- SI MOHAMED

MOT RESTANT = ZANE

H A M E D Z A N E C F IO L H A R U O B I H U ZM A E U R F A O U E O II B H L A AS O C L L NS U E A I EA L H L L CB A C A D A M A H I A HB I N C E U R D J A B EA D U O A S S E M F I R

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉSGÉANTSGÉANTS

T R E M O L O - M A L A I S I EA U R A - A S S I S E - S A - NM E S - B - - A M E - V O L E TA R - V O L A G E - R A - V E RN - A R R I M E - L E N T E - AR A V A G E S - M A N N E S - IA V O I N E - L U B I E S - P OS O I - E - A E R E E S - C L ES U R S - R E V E L E - R A I -E E S - A A R - N S - D E S - IT E - E N L I S E - T E L - O N- S I M P L E S - P E R E S - FU - O O - I N - A R R I V A - ON U D I T E - G R O N D E - M RI R E - U - A R - N I E - R E TT I E N - A V I S E E - M E N UE N S - F I E N T E - F E - E NM E - B R - R C A - F I L T R E

A - A L E R T E - P A G E S - SG A R A N T I - R A C E S - L -H T - M E A - D I T E S - C A FR O S E S - F A D E S - B R - AE M I S - L I M E S - G R A N DB E C - G E N E R - V A I N - AI S - C A V E S - C O I N - R IN - M I L - S - C L I N - V I SE T A L O N - B O U C - M I T E- R E S P O N S A B I L I T E S

MOTS FLÉCHÉSMOTS FLÉCHÉS

- M O F A R A H - A T H L E T EA I D A - E T A N G - O U R S EN E E - H M - I E - F R I R E -G L - T U E E S - D A M - E - LL - F A R D E - R A D I S - N OE T O I L E - - - - E S - M O N

T A I R A - - - - - S - P U - DE R R E - C - - - - - D I N E RR I E - B O R N E - M I L I T ER E - H R - U E - T I G E S - SE - F A U N E - D A - U S - A -- T E R N E - P A I R E - S I RD O U E E - C R I S E - M A R ID I X M I L L E M E T R E S - O

LETTRES DELETTRES DERIVIERA (LA)RIVIERA (LA)

- - I M P E R I A - - - - -- - - - - - I T A L I E - -- - - - L E V A N T E - - -- A P E N N I N - - - - - -- - - - - G E N E S - - - -- - - S A N R E M O - - - -- - - - - - A L P E S - - -

SSOLUTIONSOLUTIONS…S…SOLUTIONSOLUTIONS…S…SOLUTIONSOLUTIONS……

Le Soird’Algérie Détente Mercredi 29 mars 2017 - PAGE 18

Son nom----------------Son prénom

Ses débuts

Est obligé----------------Eléments----------------Rôtie

Trouble----------------

RaconteSon album

Consonnedouble----------------Nectar----------------Villes

Hélium----------------Exprimerai----------------Ex-Sonelgaz

Début desoirées

----------------Calcium

Fin deverbe----------------Arsenic----------------Ponctuation

Hurlement----------------Bords----------------Polonium

Manie----------------Rive----------------MétalAdverbe

----------------Traînes

Coupé court----------------Spécimen----------------Fruit

Lettresd’Ottawa

----------------Equiper

Photo----------------Arme----------------TravauxSingés

----------------Ventilée

Vision----------------

Angle

Son albumJeu

----------------Hors-la-loi

Crème

Pièce----------------Dans l’œil----------------Attachera

Aluminium----------------Durée----------------Note (inv)

Rente----------------

RegretLoupée

----------------Crier

Dans le lot----------------

EspiègleOrnement

----------------Niais

Equiper----------------

PronomPense

----------------Visqueuse

(inv)

Evoqués----------------

PronomLégume

----------------Possessif

Maîtrisé----------------

Néodyme

Coiffure----------------Organe----------------LithiumCésuim

----------------Privatif

Célébrée----------------

RadiumVagues

----------------Lésé

Espèces----------------

ArticleSélénium

----------------Nouveau

En a faitpartie

En estimprégnée

1- PAYS

2- COMMUNE

3- COMPAGNIE

AÉRIENNE

4- VILLE

5- AÉROPORT

6- EXTENSION

ROISSY

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

LETTRES DE : Roissy(l’aéroport)

Page 18: RENÉGOCIATION DE L’ACCORD D’ASSOCIATION Ce que les …

Par Tayeb BouamarMOTS FLÉCHÉS GÉANTSLe Soir

d’Algérie Détente Mercredi 29 mars 2017 - PAGE 19

Maîtred’hôtel

----------------Comédien

Exagère----------------Coiffures

Musique----------------Banque

Ile----------------Armé----------------Technétium

Cobalt----------------Ajustée----------------RèglesHardi----------------Cycle----------------Perdre

Enleva----------------Tantale----------------Gros titre

Baudet----------------Dans lepuits----------------IntactsToile----------------Dans lalande----------------Allongée

Interjection----------------Sas----------------Endormir

Lanthane----------------Baryum----------------Pronom(dés))Contact

----------------Mer (ph)

Un àLondres

----------------Situation

Exclame----------------Instrument

Etonné----------------Préservée----------------Elevée

Rassemble----------------Isolées

Monnaies----------------Contrainte

Amas----------------Cries----------------RadonIndividus

----------------Plis

Article----------------Plaisanteries----------------DémonstratifPeiner----------------Poisson----------------Rongeur

Arbres----------------Combat

Réconfortant----------------Récipient

Gâteaux----------------

NoteEmerger

----------------Distance

Obus----------------Epoux----------------BénéficieCérium

----------------Coups

Doigts----------------Levai----------------SacréeCaractère----------------Circules

Jaillis----------------Charmant----------------Auberge

Vil----------------

TellureJoignit

----------------Aggravée

Alimentée----------------Flamands

Honneur----------------

Sable

Offert----------------Corbeille

Poisson----------------

Dinar

Bassins----------------Obsédée

Jeune----------------

Lésé

Vieille----------------

ReposSuffoque

----------------Adverbe

Possessif----------------

ColèreCeinture

----------------Huilés

Coutumes----------------

PrimeAchevées----------------

ParisRinces

----------------Capitale

Averses----------------

RefilésConcept

----------------Cries

Regret----------------Pratique

Près deM’sila----------------Ville duCanadaIrriguer

----------------Plis

Mauvaisfilm

----------------Américium

Couleur----------------Brigand

Pots----------------

ExpertGrecque(inv)

----------------Article

Cube----------------Sanctionna

Poissons----------------Extrémités----------------Douceur

Indéfini----------------

Article

Lisière----------------

Mer

Charges----------------Décrit----------------Ville deFranceFleuve

----------------Enleva

Posséderas----------------Compagnie

Mur----------------Surface----------------EliminaNazis

----------------Fleuve

Décoras----------------Dans lecoin

Solution----------------Tellure----------------Saint

EtreintesRessaisis----------------Enlevait

Dérobas----------------Espace

Métayer----------------

Peina

Secondaires----------------Boucherie

Page 19: RENÉGOCIATION DE L’ACCORD D’ASSOCIATION Ce que les …

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PENSÉES––––––––––––––––––––Une année s'est écoulée depuis que

notre cher et regretté père, grand-père Ladjel Saïd

nous a quittés, laissant derrière lui un videque nul ni personne ne pourra combler etune douleur que nul ne peut soulager.

Tu resteras vivant dans nos cœurs.Repose en paix, cher pèreTa fille Zahia qui pleure toujours ton

absence.A Dieu nous appartenons et à Lui nous

retournons. GR

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LE SOIR DE L’IMMOBILIER

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TEMIME Shahinezaura lieu le vendredi 31 mars2017 au cimetière de BéniMessous. La levée du corps se fera audomicile familial au 15 rueMouloud Medjane. El Biar -Alger.«A Dieu nous appartenons,

à Lui nous retournons.»

CRÉATION D’ASSOCIATIONConformément à la loi 06.12 du 12 janvier2012 relative aux associations, il a été créél'association des parents d’élèves de l'éco-le primaire Haddadi Mohamed Tahar, villa-ge Megdoul, Cne Tirmitine agréée sous le n°03 du 19 mars 2017et élu :Le président : Bellahoues Raba Le trésorier : Ouachek AhmedSG : Haddadi Mohamed

RÉPUBLIQUE ALGÉRIENNE DÉMOCRATIQUE ET POPULAIREWILAYA DE TIZI-OUZOU, DAÏRA DE MEKLA,

COMMUNE DE MEKLA

AVISEn date du 27/03/2017, monsieur ChemounTahar, demeurant à Mekla-Centre, communede Mekla, s’est présenté au siège de la mairiede Mekla, lequel a sollicité la délivranced’un certificat de possession pour une parcel-le de terrain sise au village Mekla-Centre aulieudit Mourabou, d’une superficie totale de58.00 m2 devant servir à la constructiond’une maison à usage d’habitation. A ceteffet, pour toute opposition, les personnesintéressées sont priées de formuler unerequête à monsieur le president de l’APC deMekla, service urbanisme et de la construc-tion dans un délai de deux (02) mois à comp-ter de la publication du présent avis dans lapresse.

Mekla le 27/03/2017Le président de l’APC

R107225/B13

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PENSÉEQuinze années se sontpéniblement écouléesdepuis que tu n’es plusparmi les tiens, tafamille pour laquelle tureprésentais tant, toicher époux et père

YOUSFI AZZEDINETu es parti en victime du Printemps noir,le 29 mars 2002, en laissant une douleurque ni le temps ni les êtres ne pourrontatténuer.Sa femme et ses enfants demandent àtous ceux qui l’ont connu d’avoir unepieuse pensée pour lui.Repose en paix, cher mari, cher papa.Nous ne t’oublierons jamais.

Tes enfants Taous et Anis, ta femme Djamila

Que Dieu garde notre chère maman.R107223/B13

Page 20: RENÉGOCIATION DE L’ACCORD D’ASSOCIATION Ce que les …

1) Fractionner les repas Un estomac videaugmente la douleur. Ilconvient donc deprivilégier les repas légerset fréquents : 3 repas parjour et 2 collations (10hpuis vers 17h) est unebonne répartition desapports alimentaires.

2) Manger lentement Lorsque l'on ingère trop

rapidement les aliments,l'estomac se retrouve avecun bol alimentaireinsuffisamment mastiqué.Résultats, les alimentsn'entrent pas assez encontact avec les enzymesdigestives, ce qui rend ladigestion plus difficile etplus longue. Résultat,l'estomac doit travaillerdavantage et pluslongtemps.

3) Ne pas trop boirependant les repas Il n'est pas interdit deboire lorsque l'on mange,mais il ne faut pas nonplus absorber de tropgrandes quantités deliquide au moment desrepas, afin de ne pasdiluer les sécrétionsgastriques, ce qui leurferait perdre une partie deleur pouvoir d'attaque surles aliments à digérer.

4) Eviter les aliments etles boissons glacés Il est conseillé d'éviter lesboissons et les alimentstrès froids, voire glacés.En effet, le froid provoqueune contraction du pylore,le sphincter qui séparel'estomac du duodénum,ce qui ralentit laprogression des alimentsdigérés. Par ailleurs,l'estomac aura pourmission de réchauffer lebol alimentaire, qui yrestera donc pendant pluslongtemps.

5) Ne pas mangertrop gras Les repas trop gras sont àéviter car ils surchargentinutilement le travail dedigestion. Il est préférablede privilégier les

préparations simples enévitant par exemple lesplats en sauce, lesfritures, les beignets, auprofit des cuissons à lavapeur, en papillote ou augril.

6) Ne pas manger trop sucré Mieux vaut éviter lesconfiseries, les pâtes àtartiner, le miel et lesconfitures, car cesaliments extrêmementsucrés provoquent unehypersécrétion gastriquequi peut être agressivepour les estomacsfragiles.

7) Eviter le tabac Enfin, il convient de limiter

la consommation de tabacqui ne fait pas bonménage avec la digestion.Au minimum, éviter defumer l'estomac vide,c'est-à-dire à jeun.Autrement dit, mieux vautfumer une cigarette à lafin d'un repas plutôtqu'avant de passer àtable.

Page animée par Hayet Ben

Le Soird’Algérie Le magazine de la femme

Mercredi 29 mars 2017 - PAGE 23

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os: D

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Trucs etastucesAnti-moucherons

Coupez un citron endeux et enfoncezplusieurs clous degirofle dans la chair dece dernier.L'odeur citronnée aurapour but d'attirer lesmoucherons et les clousde girofle de les tuer.

Faire disparaître lesmoisissures du rideaude douche

Malgré la mise enmachine de votre rideaude douche, cela ne suffitpas parfois pour retirerles traces demoisissure. Une astucetoute simple suffit àajouter une balle detennis dans votretambour ainsi qu'unetasse de vinaigre blancou un bol si votre rideaude douche est trèsmoisi. Le vinaigre vadissoudre les traces demoisissure et la balle enrebondissant dans letambour va aider ànettoyer le tout plusfacilement.

Une salade verte etcroquante Pour redonner tout soncroquant à votre saladedont les feuilles se sontun peu ramollies etfripées, passez-les dansun bain d’eau tiède puisdans un bain d’eauglacée. Le chocthermique redonneratout son éclat à votresalade.

BIEN ÊTRE

MAUVAISE DIGESTION

Pour 6 personnes : 6 feuilles de pâte filo, 100 g de raisins secs, 3 pommes, 50 g deconfitures d'abricots, 1 cuillère à soupe de jusde citron, 100 g de sucre,50 g d'amandes enpoudre, 50 g de beurre,sucre glace Eplucher les pommes, lestailler en lamelles et ensuiteen cubes. Réunir les raisinset les pommes dans lesucre avec la confiture, lejus de citron et le sucreglace. Faire cuire 5 minutesà feu doux. Laisser refroidir,puis incorporer l'amande enpoudre. Préchauffer le fourà 200°C. Tapisser uneplaque à pâtisserie avec dupapier sulfurisé et étaler unlinge pardessus. Fairefondre le beurre dans une

casserole. Etaler les feuillesde pâte filo sur le linge, enles faisant se chevaucher eten les badigeonnant au furet à mesure au pinceauavec le beurre fondu. A l'aide d'une cuillère,disposer un boudin de farcesur la longueur de la pâte,à 3 cm du bord. Soulever lelinge du côté où est la farceet rouler l'ensemble defaçon à enfermer la farcedans la pâte. Souder lesextrémités du strudel en lesrepliant. Retirer délicatement lelinge. Badigeonner lestrudel avec le reste dubeurre fondu. Le faire cuireau four pendant 20minutes, jusqu'à ce qu'il soitbien doré. Laisser refroidirun peu et saupoudrer desucre glace.

Strudel de filo auxpommes et raisins

Vinaigrette allégéeMoitié moins calorique que la véritablevinaigrette 50 calories par portion. 1 cuillère à soupe de vinaigre, 1 cuillèreà soupe d’eau, 1 cuillère à café demoutarde, 2 cuillères à soupe d’huile,sel et poivre Dans un bol, mélangez lesel et le vinaigre, ajouter la moutarde,l’eau et l’huile en fouettant à lafourchette puis poivrez.

Une idée reçue trèsrépandue veut que la duréesoit plus efficace quel’intensité pour perdre dupoids.Faux. Depuis deux ou troisannées, on a pu démontrer lecontraire. Pour perdre du poids enfaisant de l’exercice, il faut quele corps puise dans lesgraisses et pas seulement

dans les sucres.Or, si la duréepermet,effectivement,de brûlerdavantage degraisse que desucre pendantl’effort, cettemobilisation dugras s’arrêteune fois l’effortterminé. Au

contraire, si un exerciceintense et court mobiliseradavantage de sucre plutôt quede la graisse pendant l’effort, letissu adipeux va, lui, brûler desgraisses pendant la phase derécupération après l’effort (quidure jusqu’à une dizained’heures). Et plus l’effort a étéintense, plus le corps utiliserades acides gras pendant larécupération.

SPORTL’intensité plus

efficace que la duréePâté de poulet240 g de poulet, 2 goussesd'ail, 2 œufs, 2 c. à s. desemoule, 1 c. à s. d'huiled'olive, sel, poivre, cumin,gingembre, paprika, persil

Mélangez tous lesingrédients dans le robot.Mixez le tout, ensuite étalezune feuille de papier film, labadigeonner d'huile d'olive etdéposez le mélange. Roulezet fermez les extrémités,mettre ce boudin sur lepapier d'aluminium et bienrefermer de nouveau.Déposez le boudin dans unbain-marie et mettre au fourchaud pendant 30 min.

Connaître les alimentsanti-âge

Contre le vieillissement de l'organisme, il existe desaliments et des épices qui ont de grandes propriétésantioxydantes. Quels sont les plus antioxydants ? Les aliments et les plantes peuvent agir de deux façons. Ilssont eux-mêmes riches en antioxydants ou bien ils aidentnotre propre système antioxydant interne. Rappelons queles antioxydants sont des molécules qui, apportées parnotre alimentation, sont également produites parl'organisme. Elles aident à lutter contre les radicaux libres,des molécules qui accélèrent le vieillissement. Les mettrerégulièrement au menu est une excellente façon de luttercontre le vieillissement.

Les aliments les plus antioxydants Pruneau, prune, raisin sec, raisin noir, mûre, fraise, cerise,kiwi, pamplemousse rose, ail, chou frisé, épinard, betterave,poivron rouge, oignon

Les épices les plus anti-oxydantes Gingembre, curcuma, poivre noir,muscade, vanille. Précisons queces aliments, épices et plantes,aussi bénéfiques soient-ils,doivent accompagner unealimentation variée et équilibrée.Pas question de manger àl'excès des pruneaux et desépinards, et de négliger les autres aliments.

Page 21: RENÉGOCIATION DE L’ACCORD D’ASSOCIATION Ce que les …

Décidément, les prochainesélections suscitent desdéclarations qui sont pour lemoins difficiles à cerner. S’il

est vrai que la politique est le refletde la société, il n’en demeure pasmoins que le politique, lui, est tenude proposer, d’argumenter, d’expli-quer, de rassurer et, surtout, deconvaincre l’électeur. Mais voilà quele patron de l’ANR ose un pari fou ; àSétif, il déclare : «Il vaut mieux avoirune assemblée élue par la fraude quede ne pas en avoir du tout» (inLiberté du 27 mars). Attendez, je mefrotte les mirettes. Que je relise cenon-sens politique. C’est bien ce quiest reporté par ce journal. Uneassemblée élue par la fraude que dene pas en avoir du tout. Rien que ça !Que je réfléchisse un instant ! Si jecomprends bien, le patron de l’ANRaccepterait la fraude, la fraude ! Justepour siéger dans une assembléeélue. Mais s’il y a fraude avérée, il n’ya pas eu élection. Par fraude, je com-prends bourrage des urnes. Je com-prends trucage des procès-verbauxdes bureaux de vote. Je comprendstripatouillage des listes électorales.Je comprends vote d’électeurs décé-dés. Par conséquent, il n’y a pas eud’élections du tout. Et l’éthique danstout ça ? Et la morale ? Et la probité ?Et les conséquences d’une assem-blée pareille ? Des députés, en formed’épouvantail, qui lèvent la main,dans une gestuelle pavlovienne, unefois que le prince aura sifflé le débutde la partie. Des députés, en formede tiroir-caisse, qui se sucre sur le

dos du peuple. Un tel responsabledoit être disqualifié pour un tel pro-pos ; mais cela ne semble choquerpersonne. Ni parmi les tenants dupouvoir, ni parmi les partis d’opposi-tion, eux qui sont prompts à parler defraude avant terme. Parmi le person-nel politique algérien, depuis la gran-de blessure d’Octobre, il y a eu celuiqui vendait aux Algériens une mer enmilieu du désert, celui qui «laséri-sait» le ciel pour fanatiser davantageses ouailles et, maintenant, il y acelui-ci qui nous vend une assembléeélue (!) par la fraude, comme étant lapanacée. Malheureusement, le ridicu-le ne tue pas ; autrement, il y auraitune hécatombe dans notre pays.Comme l’autre qui, à partir deKhenchela, pose une question haute-ment stratégique (!) : «Que ferons-nous au lendemain des élections sitous les Algériens boudent les urnes ?» Vaste question, n’est-ce pas ? Tout simplement, que le peupleaura disqualifié le système actuel ! Amoins de monter une assemblée parla fraude !Il paraîtrait que des bateaux de

bananes accostent dans nos ports.El-banene, ya kho ! Au point où le«Periscoop» du Soir d’Algérie parlede «Banana connection». El-vanene,a gma ! Je veux décompresser parcette histoire de banane qui, faut-il lerappeler, coûte un bras au consom-mateur. Permettez-moi de reprendrecette flibusterie commerciale liée à labanane ; juste pour oublier, un courtinstant, ce vocable de fraude qui,insidieusement, s’insinue dans mesneurones, affolent mes synapses etcrée en moi une tempête cervicale.Donc des bateaux, pleins à ras-le-bord de bananes, arrivent dans nosports, sans autorisation des servicesconcernés. Jusque-là, tout va bien !Puis, ces bateaux sont saisis par les

Douanes algériennes. Re-puis, cesmontagnes de bananes sont reven-dues aux enchères. Des prête-nomsaccourent pour acheter les régimesde bananes, au profit d’importateursfrauduleux. Le tour est joué ! C’est dela prestidigitation à l’algérienne, ou jen’ai rien compris au négoce de labanane. Ni au négoce des électionsqui donneraient une assemblée «éluepar la fraude». J’ai vraiment besoinde décompresser, pour de vrai. Mesangoisses semblent refaire surface ;ça m’inquiète au plus haut point.Pourvu que les suspicions sur l’usinede montage automobile de Tiaretsoient un bide total. Autrement, ceserait la cata pour un bon bout detemps. Comment tirer le bon grain del’ivraie ? Au point où tout se falsifiedans ma propension à vouloir com-prendre, c’est un tort, l’Algérie. Cecipour vous dire qu’il n’est pas simplede décompresser chez nous. Tenez, àBlida, une opération de «rosérisa-tion» a été lancée au grand bonheurdes citoyens. Mais qui a décidé queBlida était la ville des roses ?Maâlich, soit ! Il ne suffit pas de plan-ter des roses pour qu’une ville sentela rose, n’est-ce pas ? Comme il nesuffit pas de planter des palmiers àl’entrée d’Alger, enfin la Moutonnière,pour que notre capitale rappelle LosAngeles. Il faudrait aussi, et surtout,être comme le jardinier, dont la voca-tion est d’arroser, de biner, d’enleverles mauvaises herbes ; enfin d’entre-tenir son jardin. C’est valable pourBlida et toutes les autres villesd’Algérie. Les lauriers de Tizi ne don-nent plus de fleurs, pour la simple etbonne raison qu’ils bouffent de lapoussière et des particules fines àlongueur de journée ; puis, ils crè-vent de soif en été. De plus, si Algerétait réellement blanche, elle ne l’estplus désormais. Abdelmadjid

Meskoud n’a pas fini de pleurer sacapitale, comme je n’ai pas fini depleurer Tizi-Ouzou, éventrée enmilieu par de vilaines trémies. Et siMalika Boussouf lance son cri «Ildevrait toujours pleuvoir sur Alger»,je mêle mon cri au sien pour dire qu’ildevrait toujours pleuvoir sur toutesles villes d’Algérie, qui ne sont plusce qu’elles étaient. Par conséquent,je ne m’offusque pas quand des mil-lions d’Algériens se rendent enTunisie pour s’oxygéner. On a tou-jours parlé de la magie du désert !Laissez-moi rire, il n’y a pas plus demagie qu’ailleurs ! Puis, ce n’est pasen créant des agences de tourismeque l’on va susciter cette vocation.Ou que l’on va faire de Timimoun uncoin touristique. Et ce n’est pasparce qu’il y a des montagnes qu’il ya forcément de l’agriculture de mon-tagne ! Je l’aurais vue sur les hau-teurs de la Kabylie.

Y. M.

De mal en pis

Le Soir sur Internet : http:www.lesoirdalgerie.com

E-mail : [email protected]

PANORAMAPANORAMA

TENDANCES

Youcef [email protected]

Par Hakim LaâlamPar Hakim Laâ[email protected]@laalamhakimus

POUSSE AVEC EUX !

Industrie automobile ! Un nouveau concept est néen Algérie. L’usine de…

… déballage !

La voiture ! La voiture ! Je veux bien que la voi-ture devienne le sujet central, mais tout de même !Y a pas que la voiture ! Non, ne me rétorquez sur-tout pas qu’il y a aussi la mobylette. Ce mauvaisesprit m’horripile, moi qui suis, comme vous lesavez maintenant, depuis le temps qu’on seconnaît, tellement sérieux. Oui, je le dis, je l’écriset je le répète, y a pas que les usines de guim-bardes qui «importent». A-t-on seulement penséaux autres usines en souffrance ? Celles qui n’ontmême pas démarré ? Celles dont on ne nous dit nisi elles seront sous le label «unité de fabrication»,ni sous celui d’«unité de montage», ni sous celuid’«unité d’assemblage» ni sous celui d’«unité delivraison de produits presque-tout-à-fait-pas-com-plètement-finis» ? Je pense plus particulièrementà une usine. Celle-là, mes aïeux, on dirait queBellazreg et Bellahmer associés dans leur actionmaléfique lui ont jeté un mauvais sort tenace. Ellen’a toujours pas vu le jour. Annoncée à plusieurs

reprises, et même de manière cyclique, elle resteen l’état, c’est-à-dire walou ! Rien ! D’ailleurs, jecommence à soupçonner une insidieuse opération«bulles puantes» avec ces histoires de voituresimportées et revendues MIB. On dirait presqueque l’on voudrait voir toute notre attention sefocaliser là-dessus, et qu’on en oublie un segmentindustriel bien plus important, vachement pluslourd et terriblement plus impactant sur tout lepays. Allez ! Je vous la pose la question, tout dego : avez-vous entendu une seule fois, ne serait-ce qu’une fois, qu’une commission d’inspection etd’enquête gouvernementale allait être envoyéepour éclaircir une bonne fois pour toutes cettehistoire d’unité de montage de la… démocratie quin’a toujours pas démarré à Tiaret ? Tiaret, berceaudes luttes sociales, syndicales et de progrès, dois-je le rappeler ? Jamais ! Ya sidi, nous sommesprêts, pour notre part, à faire des concessions.Nous pourrions aller jusqu’à fermer les yeux si ladémocratie est importée en kits, sans roues, justeemballée dans du cellophane. Wallah que nous nerouspéterions même pas. Mais démarrez-la, bark,cette f… usine ! Je fume du thé et je reste éveillé,le cauchemar continue.

H. L.

Cette usine à l’arrêt sans jamaisavoir été inaugurée !