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1 REGLES DE SAVOIR VIVRE (AHKAM MOUASHARAT) HAKIM OUL OUMMAT MAULANA ASHRAF ALI THANWI RAHMATOULLAH ALAIHI TRADUIT PAR ………. REVU ET CORRIGE PAR ABDOUN NOUR LOUIS

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    REGLES DE SAVOIR VIVRE

    (AHKAM MOUASHARAT)

    HAKIM OUL OUMMAT

    MAULANA ASHRAF ALI THANWI

    RAHMATOULLAH ALAIHI

    TRADUIT PAR .

    REVU ET CORRIGE PAR

    ABDOUN NOUR LOUIS

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    Prface

    Biographie de Hazrat Mawlana Ashraf Ali Thanwi

    [1280-1362 A.H.]

    Hakimoul Oummat Hazrat Mawlana Ashraf Ali Thanwi est n le 5

    Rabious Sani 1280 A.H. dans le village de Thana Bhawan. Il perdit sa mre

    alors quil tait tout jeune et fut lev par son pre dans un contexte assez

    ais. Celui-ci prit grand soin de l'enseignement de Mawlana et de son jeune

    frre et leur prodigua une ducation leur inculquant la discipline et les

    bonnes murs.

    Ds son jeune ge, il avait un grand penchant pour la prire et en guise de

    jeu il imitait souvent les personnes en train de laccomplir. Il rassembla une

    fois toutes les chaussures de ses amis et les aligna, plaant une dentre elles

    devant cette range et se rjouit du fait de voir que ces chaussures puissent

    faire elles aussi la prire.

    Il aimait galement lart oratoire. En se rendant en ville dans les magasins,

    il entrait parfois dans la masdjid, montait sur le mimbar et improvisait des

    discours. Ds l'ge de 12 ans, il commena accomplir le tahadjoud et

    autres salaat et wazifah.

    Son engouement pour le Dine fut attis par Mawlana Fatah Mohammad

    Sahib (Rahmatoullah alaihi) qui fut son premier professeur. Aprs avoir

    maitris les enseignements de base avec son oncle et Mawlana Fatah

    Mohammad (Rahmatoullah alaihi), il partit Doband pour terminer ses

    tudes o il fut diplm lge de 19 ou 20 ans.

    Pendant ses tudes, il se distingua par sa grande intelligence. Il ne

    gaspillait jamais son temps en jeu futile et en amusement. Il avait une telle

    soif de connaissances qu'il apprit certains livres quil ne pouvait pas tudier

    pendant les priodes de classe avec ses professeurs, au moment

    daccomplir ses ablutions.

    Les professeurs de Mawlana furent tous des personnages minents de son

    poque. Le plus illustre d'entre eux fut Mawlana Mouhammad Yaqoub

    Sahib (Rahmatoullah alaihi) auprs de qui il bnficia dune grande

    connaissance et profit spirituel.

    Il apprit le quiraat avec le clbre Quari Mohammad Abdoullah Sahib

    Mouhajir Makki (Rahmatoullah alaihi) et il le matrisa tel point qu'il

    devint difficile pour celui qui coutait de faire la distinction entre la

    rcitation de l'tudiant et celle de l'enseignant.

    Aprs avoir accompli ses tudes, il enseigna pendant 14 ans Kanpour.

    Durant cette priode, des milliers dtudiants tanchrent leurs soifs auprs

    de cet "ocan de connaissance". Bien que Mawlana fusse encore trs jeune,

    les habitants de Kanpour le respectaient et lhonoraient beaucoup et c'est

    vers cette priode qu'il devint clbre.

    Ses discours furent hautement apprcis et plus tard compils sous forme

    de petits livrets. Trs peu dans l'histoire de l'Islam bnficirent dune telle

    faveur. Au cours de ses tudes Doband il dsira accomplir le serment

    (baa) aux mains de Mawlana Rashid Ahmad Gangohi (Rahmatoullah

    alaihi), qui refusa, disant que cela nuirait ses tudes. Mawlana crit alors

    une lettre Haji Imdadoullah (Rahmatoullah alaihi) la Mecque pour quil

    insiste auprs de Mawlana Gangohi pour lui permettre de faire serment

    avec lui (Haji Imdadoullah).

    Grce cette lettre Haji Imdadoullah accepta Mawlana Thanwi comme

    disciple. Lorsque Mawlana Thanwi partit avec son pre pour le hadj un an

    aprs la fin de ses tudes, il renouvela son serment entre les mains de Haji

    Imdadoullah. Aprs son retour du Hadj, il continua l'enseignement et la

    propagation du dine tandis que son dsir pour le zikr s'intensifia. Il continua

    faire des confrences debout pendant 5,6 et parfois mme 7 heures sans

    sarrter.

    http://www.microsofttranslator.com/bv.aspx?from=en&to=fr&a=http%3A%2F%2Fwww.haqislam.org%2Farticles%2Fstudents%2Fhttp://www.microsofttranslator.com/bv.aspx?from=en&to=fr&a=http%3A%2F%2Fwww.haqislam.org%2Fthe-merits-of-dhikr%2F

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    En 1315 A.H., il quitta Kanpour et retourna Thana Bhawan daprs les

    conseils de son mentor spirituel Haji Imdadoullah. En cela saccomplit le

    plan divin du crateur afin que la Khanqah de Haji Imdadoullah soit une

    fois de plus en activit. C'est ainsi que la premire phase de sa vie fut

    consacre lenseignement du dine tandis que la deuxime phase, dbutant

    avec son retour Thana Bhawan, fut consacre dispenser des

    enseignements spirituels ses habitants.

    Maulana a crit des livres dans tous les domaines que ce soit le tafsir,

    tasawwouf, fiquh ou tajwid. Il en a compil plus dun millier. Dans le

    domaine du hadith, il supervisait la rdaction des ouvrages. De cette faon

    le volumineux Ilah ous Sunan a t rdig sous sa direction. Au sujet de

    ce kitaab, il dit lui-mme que si la madrassah qui lavait compil navait

    ralis aucun autre travail en dehors de l'criture de ce livre, cela aurait t

    suffisant car il constitue en lui-mme une uvre ingalable.

    Quelles maisons musulmanes ne possdent pas "Behisti Zewar" et

    Munajaat Maqboul deux des clbres livres de Maulana ? Son Tafsir

    "Bayanoul Coran" demeure ingal. Maulana Anwar Shah Cachemiri bien

    connu pour la profondeur de sa connaissance avait l'habitude de dire que la

    lecture de Bayanoul Coran lavait incit lire des livres en ourdou. Bien

    que Maulana ait crit un grand nombre de livres, il ne gagna pas un centime

    de leur vente. Tout son travail tait uniquement pour le plaisir dAllah

    Taala. Il donna une permission absolue toute personne dsirant imprimer

    ses livres. Certaines de ses uvres le furent par des centaines d'ditions.

    Maulana remerciait Allah que de telles ralisations aient pu tre accomplies.

    Il pensait que depuis des sicles laccs la voie religieuse avait t nglig

    (effac) et que In sha-Allah, ses livres, ses discours et conseils seraient une

    aide en matire du dine pour les gnrations futures. Cela grce la

    bndiction de Haji Imdadoullah.

    Le 20 Rabi al-Awwal 1346 A.H. tout en effectuant la prire de Fajr, il fut

    inspir au sujet des vertus de certains actions. En sadonnant leur pratique,

    les musulmans pourraient alors surmonter beaucoup de leurs difficults Par

    consquent, Maulana runit ces 25 principes et les fit imprimer dans une

    brochure, savoir "Hayatoul Mouslimine" (maintenant disponible en

    anglais). Bien que Maulana ait crit plus de 1000 livres, il dclara: Je nai

    jamais pens que l'un de mes livres puisse tre un moyen de salut pour moi

    except Hayatoul Mouslimine, j'ai un fort sentiment, qu'il sera effectivement

    un moyen pour mon salut. Je le considre comme tant lachvement de ma

    vie. Maulana Thanwi a pass toute sa vie au service du dine dans tous les

    domaines. C'est pour cette raison qu'il fut nomm Hakimoul Oummat et

    Moujaddid al Millat. (Le Sage de la Oummat et le Rnovateur de son

    poque) Aprs avoir bni la terre de sa prsence pendant 83 annes il mourut le 16

    Rajab 1362 A.H. (20 juillet 1943). La prire de Janazah fut clbre par

    Maulana Zafar Ahmad Othmani. Maulana Thanwi a t enterr dans le

    cimetire Ishq-Bazaan de Thana Bhawan. QuAllah lui fasse misricorde !

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    Les cinq branches (du dine)

    La Shariat se compose de cinq branches ou principes (fondamentaux) :

    Aqaaid, amaal, mouamalaat, akhlaaq, housn mouasharat.

    1. Aquaaid (croyances), exemple : croire en lunicit dAllah et la risaalat (la prophtie) de Raouloullah (sallallahou alayhi wa

    sallam).

    2. Amaal (bonnes actions) exemple : salat, saum. 3. Mouamalaat (transactions financires) exemples : vente et

    commerce.

    4. Akhlaaq (caractre moral) exemple : humilit, gnrosit etc. 5. Housn mouasharat (une bonne conduite sociale) exemples : avoir de

    bonnes relations avec les gens, sabstenir de faire des actions qui

    causent du tort aux autres, comme dranger une personne dans son

    sommeil.

    Les cinq fondements mentionns ci-dessus correspondent lensemble de

    la Shariat. Il est essentiel pour les musulmans de les adopter dans leur

    totalit. Mais de nos jours, les gens ont rduit celle-ci son minimum.

    Certains considrent uniquement les Aquaaid, croyant que la seule

    proclamation de La ilaaha illallah suffit pour rentrer au Jannat. Bien quils

    croient que la salat, saum etc. sont obligatoires, ils nont pas le taufik (la

    chance) de pratiquer ces actes dadoration. Dautres encore, respectant les

    rgles de laquaaid, pratiquent la prire et le jene etc. ; par contre ils ne

    respectent aucunement les exigences de la mouamalat. Dans leur propres

    transactions, ils ne tiennent pas compte du dine et ne se soucient pas de

    leurs caractres licites ou non. La question du Halal ou du Haram ne les

    effleure mme pas. Puis il y a ceux qui respectent correctement les rgles

    de leur mouamalaat, mais ne se proccupent pas damliorer leur caractre

    moral. Vraiment peu de personnes semblent concernes par lamlioration

    de leur akhlaaq. Par contre certains passent beaucoup de temps essayer de

    corriger les autres alors quils les incommodent et les ennuient par leurs

    attitudes et comportements. Ils sont totalement inconscients de la gne

    quils leurs procurent et ne se soucient pas non plus de leurs propres

    conditions dtestables. Dautres ne daignent mme pas adresser le salaam

    au pauvre musulman quils croisent en chemin parce quils voudraient que

    ce soit lui, en fait, qui le fasse en premier.

    Certaines personnes, bien que soucieuses des aquaaid, amaal et

    mouamalaat ont le dsir damliorer leur akhlaaq et adoptent pour cela les

    mesures et mthodes appropries pour son amlioration. Mais elles ne

    prennent pas en compte les exigences du housn mouasharat comme si celle-

    ci ne faisait pas partie du dine. Elles affirment quil ny a aucune relation

    entre la Shariat et une conduite sociale inter humaine. Elles se comportent

    donc comme il leur plait, imaginant que la Shariat na rien voir dans de

    tels domaines.

    Dun autre ct, beaucoup de personnes sont pieuses et font preuve

    dexcellentes qualits telle que lhumilit mais ngligent laspect de

    mouasharat. Elles ne se proccupent pas de savoir si elles incommodent ou

    ennuient les autres par leurs comportements. Elles importunent autrui pour

    des choses minimes leur rendant la vie difficile alors que les ahaadith nous

    montrent que Raouloullah (sallallahou alayhi wa sallam) prenez en

    considration les petites choses autant que les grandes.

    Mouasharat une partie intgrante du dine

    Il nous faut maintenant bien comprendre que la mouasharat fait partie

    intgrante du dine. Un vritable musulman sera donc celui qui respectera

    toutes les parties du dine. Dans tous les aspects, il devra se comporter

    comme un musulman et viter dimiter les non croyants.

    Les gens pensent gnralement que la mouamalaat et la mouasharat ne

    sont pas lies aux accomplissements du dine. Il est dautant plus surprenant

    quune personne considre ses transactions et sa conduite sociale comme

    chappant tout contrle et lois divines, mais veille en mme temps ce

    que celles-ci adhrent aux lois de son propre pays. Personne ne sest

    aventur dire aux autorits de ce monde quelles navaient pas le droit

    dinterfrer dans nos commerces privs, entreprises, etc. Ainsi les gens sont

    prts se soumettre aux lois gouvernementales et aux restrictions

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    applicables leurs activits et transactions commerciales, etc. (et ngligent

    de cette faon laspect du dine)

    Une conduite sociale correcte est plus importante quune

    transaction honnte dans le commerce

    La ncessit dobserver les bonnes conduites de la mouasharat est plus

    cruciale que celles de la mouamalaat. Lamlioration de la mouamalaat

    protge efficacement la richesse matrielle tandis que Housn mouasharat

    (une belle conduite envers les autres) assure la protection des curs des

    musulmans. Il est vident que le rang du cur soit plus lev que la richesse

    matrielle. Lamlioration de la mouasharat, entrane une plus grande

    protection de lhonneur et de la rputation des autres ce qui reprsente un

    bien prcieux aprs la protection de son propre iman (foi). Un homme est

    prt tout pour protger son honneur. A loccasion du Hajjatoul wada (le

    plerinage dadieu), le Prophte (sallallahou alayhi wa sallam) a dclar que

    le sang, lhonneur et la richesse des musulmans taient sacrs. Jusquau jour

    du Qiyamat, lhonneur et la rputation des croyants ont t dclars sacrs.

    Cette sacralisation ne peut donc tre viole.

    La mouasharat de lislam est unique

    La mouasharat islamique, dans son excellence, ne peut tre compare

    aucune autre. Un musulman na pas chercher imiter la conduite dautres

    personnes (en dehors du dine). La mouasharat na rien voir avec le style

    manir (des gens riches) dans leur poursuite des biens matriels visant la

    notorit et larrogance. Takabbour (la fiert) et lapparat dtruisent les

    fondements de la mouasharat. Lhomme orgueilleux dsire tre suprieur

    aux autres. Par consquent, il nagira pas de faon sympathique et juste

    envers autrui. LIslam apprend, au contraire, grce la mouasharat

    lhumilit lhomme. Sans humilit, la cordialit et lunion ne sont pas

    possibles. Ce sont, en ralit, les vritables fondements de la mouasharat

    qui elle-mme fait partie intgrante de lIslam. Considrez par exemple, la

    conduite islamique observer en mangeant et en buvant. Raouloullah

    (sallallahou alayhi was sallam) nous la enseigne par ses paroles et sa

    pratique. Il a dit : Je mange comme le fait un esclave. Cette habitude de

    manger assis dans une position humble et incline faisait partie du noble

    caractre de Raouloullah (sallallahou alayhi wa sallam). Il mangeait

    lentement et avec simplicit (et plaisir). Au contraire, nous mangeons avec

    faste et style sans aucun signe dhumilit. Ce comportement imbu de fiert a

    obscurci nos curs et fauss notre vritable comprhension de la vie.

    Quand la ralit (du dine) est rvle quelquun, il ralise alors que ce

    quil mange provient de la Cour du Roi des rois (Ahkamoul Haakimeen) et

    que Celui-ci observe chacune de nos actions. De cette faon il adoptera

    automatiquement les manires humbles de Raouloullah (sallallahou alayhi

    wassallam). Quand un cur est envahi damour et dmerveillement aucun

    obstacle ne saurait le retarder (dans son parcours sur la Voie)

    Malheureusement nous avons oubli que nous sommes constamment sous le

    regard dAllah. Il observe chacune de nos actions. Puisque lIslam a atteint

    un degr parfait de mouasharat quel besoin- y-aurait-il pour les musulmans

    dimiter une autre tradition ? Lhonneur, le respect de soi, et la conscience

    de la supriorit de notre dine exigent que, mme si notre propre

    mouasharat (personnelle) nest pas parfaite, nous ne devons pourtant pas

    diriger nos regards vers dautres cultures trangres. Notre vieille

    couverture en mauvais tat est meilleure que celle quon emprunte un

    autre.

    La conduite sociale islamique et non islamique : une comparaison

    Les musulmans daujourdhui ont adopt la conduite et les styles des

    trangers mme en ce qui concerne lhabillement alors quil ny a aucune

    culture qui soit comparable celle de lislam en cette matire. Plusieurs

    rgles et restrictions rgissent les styles de vtements et dhabillements des

    non-musulmans. Eux qui prnent la libert et le proclament haut et fort sont

    en fait soumis de nombreuses restrictions dans leur faon de shabiller et

    de manger. A loppos, les faons islamiques en ces matires sont des plus

    simples alors que les leurs les emprisonnent dans leur souci de Mode

    vestimentaire et alimentaire. Il existe de merveilleuses barakaat (bienfaits)

    dans la simplicit. Une personne simple chappe beaucoup de difficults

    et dpreuves. La frivolit et le got du luxe entranent dans leur sillage,

    bon nombre de difficults alors quon trouve la douceur et le confort dans la

    simplicit. Tout le monde devrait aspirer un style de vie plus simple mais

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    malheureusement la fiert et la honte dtre mal vus nous empchent

    dadopter une telle conduite.

    Lamlioration de notre mouasharat est imprative car elle constitue une

    branche essentielle du dine. A linstar de la salaat et du saum, la mouasharat

    est obligatoire. De nos jours la mouasharat nest mme pas considre

    comme faisant partie du dine alors que dans les ahaadith, plusieurs

    chapitres ont trait cet aspect de la vie. Mais personne ne semble avoir prt

    attention cette partie pourtant vitale de la Shariat. Malgr tout, il semble

    quaujourdhui, aprs si longtemps, Allah Taala ait ouvert de nouveau une

    voie de salut dans ce domaine bien que les rgles de adaab (politesse-

    respect) de la mouasharat soient bafoues chaque jour. Pourtant, elles font

    partie des choses naturelles. Lautocritique a disparu du cur des gens et

    un plus grand mal encore svit : le laxisme dans le comportement. La

    plupart semblent avoir perdu la capacit de penser et de rflchir. Si les

    musulmans savaient contempler par le cur (bassirah) leurs regards

    atteindraient tous les horizons.

    Le remde contre la frustration

    La shariat a pour but dliminer la frustration. Elle sassure que lhomme

    soit en paix dans chaque condition, dans la tristesse comme dans la joie, et

    quil ne soit pas frustr. Elle nous enseigne la faon dliminer nos chagrins

    et peines. Ses enseignements concernant la tranquillit desprit nous

    montrent comment arriver un tel tat dme. Si ces principes taient

    adopts, personne ne serait frustr. La frustration na pas de place dans le

    dine que ce soit dans le domaine des Ahkaam Zaahirah (les lois externes) ou

    les Ahkaam Baatinah (les lois internes) qui concernent lme.

    Les cinq branches (Suite)

    De nos jours, en gnral, les musulmans considrent comme faisant partie

    intgrales du Dine uniquement deux des cinq branches constituant lislam :

    les Aqaaid (croyances) et Ibaadaat (actes dadoration). Les Oulama Zaahir1

    1Les Oulama qui sont concerns uniquement par la dimension extrieure de lislam.

    y ont inclus galement la troisime branche Mouamalat (commerce,

    transaction). Les Mashaaikh (de tasawwouf) quant eux considrent la

    quatrime branche des Akhlaaq (caractres moraux) galement comme une

    part entire du Dine. Par contre la cinquime branche Aadaaboul

    Mouasharat (les convenances sociales) a t exclue du dine par les trois

    groupes, lexception de quelques uns. En fait cest comme si cette branche

    ntait pas relie au Dine. Cest lavis de la majorit. Ainsi si lon fait plus

    ou moins allusion aux quatre premires branches lors des khauba (prches),

    confrences et discours, aucune mention nest faite par contre concernant la

    cinquime (Mouasharat). Cest pourquoi cette branche est tombe dans

    loubli thoriquement et pratiquement.

    La cause principale de la disparation de lamour et de laffection mutuelle

    provient de la corruption des comportements et attitudes. Cet tat de fait

    engendre des ressentiments et laversion mutuelle parmi les gens de mme

    quil trouble et limine la tranquillit des curs. Pourtant celle-ci est un

    facteur primordial et ncessaire aux bonnes relations damour entre les

    membres de la socit.

    Le Qourane, les Ahaadith et les opinions des hommes sages ont tous

    reconnu la mouasharat (les convenances sociales) comme une branche du

    dine. Nous citerons quelques uns de ces versets et paroles en substance ici :

    Allah Taala dit : O vous qui avez cru ! Quand on vous dit : faites

    places (aux autres) dans les assembls, alors faites place Sourate 58.

    vers.11

    O vous qui croyez ! Nentrez pas dans des maisons autres que les vtres

    avant de demander la permission (dune faon dlicate) et de saluer leurs

    habitants. Cela est meilleur pour vous. Peut tre vous souvenez vous v

    27 s24

    Si vous ny trouvez personne, alors ny entrez pas avant que permission

    vous soit donne. Et si on vous dit : retournez eh bien, retournez. Cela

    est plus pur pour vous. Et Allah de ce que vous faites est Omniscient. v28 s24

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    Ces versets nous exhortent avoir de la considration pour les autres : que

    ce soit les membres dune assemble ou les gens de la maison.

    Raouloullah (sallallAhou alayhi wa sallam) a ordonn lorsquon mangeait en compagnie, que personne ne prenne deux dattes en mme

    temps sans le consentement de ses amis. Une action aussi insignifiante a

    t dfendue en raison du manque de dlicatesse et de laversion que

    cela pourrait occasionner aux autres.

    Raouloullah (sallAllahou alayhi wa sallam) a dit : Que celui qui mange de lail cru ou des oignons, sloigne de nous. -vu que cette

    odeur risque de contrarier les autres. Raouloullah (sallallahou alayhi wa

    sallam) a donc interdit cet acte pourtant insignifiant.

    Raouloullah (sallAllahou alayhi wa sallam) a dit quil nest pas permis pour un invit de rester un laps de temps aussi long quil risque

    de causer des difficults son hte. On voit donc par l quune action a

    t interdite en raison de linconvnient (quelle risque dengendrer aux

    autres).

    Raouloullah (sallAllahou alayhi wa sallam) a conseill lorsquon mangeait en compagnie de continuer de le faire jusqu ce que les autres

    terminent mme si on a mang satit. En sarrtant, les autres

    risqueraient dtre gns. Il est donc clair quune personne ne doit pas

    accomplir une action risquant dembarrasser les autres. Certaines

    personnes cause de leur timidit naturelle ont honte de manger devant

    les autres alors quelles en prouvent le dsir au fond delles-mmes.

    Dautres encore sont gnes de refuser quelquun alors quelles nont

    aucune envie de donner. Pour viter ce genre de situation on ne devrait

    rien donner ce genre de personnes de mme que celles-ci ne devraient

    rien demander.

    Dans un hadith, il a t rapport quune fois Hazrat Jabir (radhiAllahou anhou) se rendit chez le Prophte (sallAllahou alayhi wa

    sallam). En frappant la porte, le Prophte (sallAllahou alayhi wa

    sallam) interrogea : Qui est-ce ? Jabir (radhiAllahou anhou)

    rpondit : cest moi . Raouloullah (sallAllahou alayhi wa sallam),

    incommod, dit : cest moi, cest moi . Nous comprenons par cet

    incident quil ne faut pas sadresser quelquun de faon ambigu. Une

    personne doit parler avec clart pour permettre lauditeur de

    comprendre correctement. Les paroles qui engendrent la confusion

    perturbent les gens.

    Hazrat Anas (radhiAllahou anhou) a rapport quil ny avait personne de plus cher aux Sahaba (radhiAllahou anhoum) que le Saint

    Prophte (sallAllahou alayhi wa sallam). Malgr cela, dit-il, ils ne se

    levaient pas par respect pour lui (sallAllahou alayhi wa sallam) parce

    quils savaient quIl napprciait pas une telle forme de respect. On peut

    en dduire par cela quon devrait viter toutes formes de convenances,

    de marque de respect ou nimporte quel autre service qui dplaisent

    quelquun. On doit donner priorit aux dsirs et sentiments dautrui ses

    propres dsirs personnels. Certaines personnes en insistant pour rendre

    service aux awliyas (personnes saintes) ne font, en fait, que les

    incommoder.

    Raouloullah (sallAllahou alayhi wa sallam) a dit quil ntait pas permis quelquun de simmiscer dans la compagnie de deux personnes sans leur consentement. De telles intrusions troublent les curs. Donc, il

    est ncessaire de sabstenir des actions et des attitudes qui troublent ou

    causent des inconvnients aux autres.

    Daprs le sens dun hadith, il est dit que le saint Prophte (sallAllahou alayhi wa sallam) couvrait sa bouche avec sa main ou un

    mouchoir lorsquil ternuait. De cette faon, il touffait le son qui

    risquait de dranger les autres. On comprend par l quil ne faut ni

    contrarier, ni faire peur ou incommoder son compagnon en criant et en

    faisant du bruit.

    Hazrat Jabir (radhiAllahou anhou) rapporte que lors des assembls tenus par le Prophte (sallAllahou alayhi wa sallam) les Sahaba

    sasseyaient l o ils trouvaient de la place. Ils ne se frayaient pas un

    passage parmi les autres pour sasseoir devant. Cette attitude des Sahaba

  • 8

    nous montre les aadabs (convenances) dun majlis (assemble) et

    combien ils prenaient soin de ne causer aucune gne personne.

    Hazrat ibn Abbas, Hazrat Sad ibn Mussayib et Hazrat Anas (radhiAllahou anhoum) ont rapport dans diffrentes ahaadith le fait

    quil ne fallait pas prolonger la visite dune personne malade. Celle-ci

    devrait tre de courte dure. Parfois d la maladie, une longue prsence

    des visiteurs risque dimportuner. Par contre, il ny a pas de mal sil

    sagit de personnes qui sont une source de confort et dapaisement pour

    le malade.

    Hazrat Ibn Abbas (radhiAllahou anhou), expliquant une fois le pourquoi de la ncessit du ghousl (grandes ablutions) du vendredi, dit

    quau commencement de lislam, la plupart des gens taient des

    cultivateurs de condition pauvre. Leurs vtements taient couverts de

    terre et sentaient la transpiration. Cest pourquoi, le ghousl fut dcrt

    obligatoire (wadjib) au dbut. Plus tard, cette obligation fut abroge et le

    ghousl pour le joummuah (vendredi) fut considre comme une action

    sounnah. On comprend par cela quil est du devoir de tout un chacun de

    sabstenir de causer la moindre incommodit et le moindre ennui dautres personnes.

    Dans le sunnan Nassa on trouve une narration dans laquelle Hazrat Acha (radhiAllahou anha) rapporte quune fois le Prophte (sallAllahou

    alayhi wa sallam) sortit de sa maison la nuit du quinze Chaabane. Il

    ouvrit la porte en silence pour ne pas dranger ceux qui dormaient. De la

    mme faon il la referma sans bruit. Il veilla ainsi ne faire aucun son

    gnant risquant de dranger le sommeil de quelquun de sa maison et de

    le rveiller brusquement.

    Dans un long hadith du Sahih Mouslim, Hazrat Miqudad (radhiAllahou anhou) rapporte quune fois quelques Sahaba se trouvaient

    parmi les invits du Prophte (sallAllahou alayhi wa sallam). Aprs Icha,

    les invits partirent dormir. Raouloullah (sallAllahou alayhi wa sallam),

    retourna lui aussi un peu plus tard (et en rentrant chez lui) il donna le

    salam en parlant doucement en sorte que celui qui tait rveill pouvait

    entendre, et que celui endormi ne soit pas drang. Ce hadith aussi nous

    indique quel point le Prophte (sallAllahou alayhi wa sallam) veillait

    ne causer la moindre inconvenance aux autres.

    Bon nombre de narrations similaires confirment ces tmoignages.

    Dans les rgles de fiquh (jurisprudence) il est clairement indiqu quune personne ne doit pas saluer quelquun en train de manger, enseigner etc.

    En effet, selon la Shariat il est dtestable de troubler lesprit ou

    lattention dune personne occupe dans dautres activits utiles.

    Les fouqaha ont tabli une rgle qui donne la permission dloigner de la masjid une personne souffrant dune maladie occasionnant une

    mauvaise odeur de la bouche. Il est trs clair daprs cet exemple quil

    est essentiel de prvenir tout ce qui risque de provoquer des

    incommodits aux autres.

    A la lumire de ces preuves (du Qourane, et hadith) la Shariat a tabli un

    systme de mode de vie trs labor dans lequel aucune des facettes du

    comportement, attitude et actions des hommes ne puissent causer des difficults et aucun tort quiconque, de mme que de le contrarier, le

    mcontenter, et le troubler.

    Le comportement de chacun ne doit pas causer de linquitude, du trouble

    ou de la peur autrui. Raouloullah (sallAllahou alayhi wa sallam) ne sest

    pas content dappliquer lui-mme ces nobles manires et comportements

    dans ses paroles ou ses gestes mais ds quun de ses compagnons affichait

    la moindre ngligence dans ce domaine, il lincitait observer une attitude

    correcte. En outre, Raouloullah (sallAllahou alayhi wa sallam) a lui-mme

    enseign de faon pratique ce haut degr de comportement ses Sahaba

    dans laccomplissement de leurs tches et responsabilits. Un Sahabi

    prsenta une fois un cadeau Raouloullah (sallAllahou alayhi wa sallam)

    mais il entra chez lui (sallAllahou alayhi wa sallam) sans sa permission et

    sans saluer. Raouloullah (sallAllahou alayhi wa sallam) lui dit alors :

    Sors et dis Assalahmou alaykoum, puis-je entrer ?

  • 9

    En ralit le secret dune bonne conduite envers les gens a pour but de les

    protger des troubles et difficults. Raouloullah (sallAllahou alayhi wa

    sallam) a lui-mme illustr ce haut concept de comportement et de conduite

    dexcellentes murs dans le hadith suivant : Le vritable croyant est celui

    qui protge les autres (croyants) de sa langue et de ses mains .

    Toute action entrainant des inconvnients et difficults est considre

    comme un mauvais comportement puisse-t-il sagir dune aide financire,

    matrielle ou ayant trait la bonne considration et la mode en vogue;

    parce que le respect dautrui est le fruit du bon caractre et prime sur les

    services rendus qui ne constituent rien dautre que lextrieur de ce fruit.

    Une coquille sans son amande est videmment inutile.

    Bien que la branche de Mouasharaat (convenances sociales) vienne aprs

    celle des Aquaaid (croyances) et ibaadaat Faridhah (les actes dadoration

    obligatoires), et quun manquement dans ces deux domaines occasionne

    un dtriment personnel, par contre un mauvais comportement dans la

    Mouasharat aura pour rsultat un trouble collectif. Il vaudrait mieux ainsi

    donner prfrence celle-ci sur les deux premires. Blesser les autres est

    plus grave que de se blesser soi-mme. Dans la sourate Fourqane, Allah

    Taala dit : Ils marchent sur terre avec humilit et quand les ignorants

    sadressent eux, ils disent : Paix ! Ce verset dcrit une excellente

    conduite (housn Mouasharat) et a t cit avant que ne soit mentionn la

    salah, crainte, tawhid, et la modration dans les dpenses. Aprs tout, il doit

    bien y avoir une raison pour que le Qourane lui donne priorit sur les

    branches des croyances et des IbaadaateFaridhah. Cette priorit sur les

    actes obligatoires ne concerne pourtant que certains cas ! Par contre, en ce

    qui concerne les actes surrogatoires, la Mouasharat revt beaucoup plus

    dimportance tous les gards. Illustrant cela, Raouloullah (sallAllahou

    alayhi wa sallam) a cit lexemple de deux femmes : la premire

    accomplissant beaucoup de salah, de jenes, et de zikr mais qui

    occasionnait du tort et des inconvnients ses voisins. La deuxime, bien

    que ne faisant que peu de salah et de jenes, sabstenait de nuire ces

    derniers. Raouloullah (sallAllahou alayhi wa sallam) a dcrit la premire

    comme tant une habitante du djahannam (enfer) et la deuxime comme une

    habitante du djannat (paradis).

    Bien que la mouasharat ait t cite aprs la mouamalaat (transactions et

    contrats), un manquement dans la mouamalaat risque galement de causer

    du tort aux autres. Nanmoins la mouasharat, sous dautres aspects, revt

    plus dimportance que la mouamalaat.

    Les Oulama, en gnral, ont reconnu, encore une fois, la branche de

    mouamalaat comme une branche du dine. Par contre peu dentre eux

    considrent la mouasharat de cette faon, la plupart mme lignorent

    totalement. Les quelques uns qui la prennent en compte y attachent moins

    dimportance que la branche de mouamalaat et tolrent un minimum de

    pratique son gard. Pourtant le fait de corriger le baatin (le nafs : lgo)

    revt la mme importance que laccomplissement des actes obligatoires

    dibaadat. Laspect prioritaire qui a t expliqu plus haut sapplique dans

    ce cas galement ; ce qui veut dire : priorit au mouasharat sur la

    mouamalaat.

    Indiffrents la grande importance du mouasharat, la plupart des gens

    en gnral ainsi que certains Oulama prtent extrmement peu dattention

    sa pratique. Mme ceux qui la respectent personnellement sabstiennent

    totalement dinstruire les autres ce sujet. Ce genre de situation a fini par

    me pousser il y a quelques temps, crire quelque chose concernant les

    Adaab-mouasharat, vu son extrme ncessit laquelle je suis confront

    chaque jour. Cela fait pourtant dj un moment que jexhorte verbalement et

    oriente dans ce sens tous ceux qui me frquentent. Dans la plupart de mes

    discours galement, jinsiste sur ces thmes. Malheureusement jai

    beaucoup tard dans laccomplissement de cet ouvrage. Mais par la Grce

    dAllah Taa celui-ci a fini par voir le jour.

    Jai compil cet ouvrage sans accorder trop dimportance un ordre

    systmatique. Jai crit comme cela me venait lesprit. Si cet ouvrage est

    enseign aux enfants et mme aux plus gs, alors, Insha Allah, le parfum

    du Jannat, ds ici bas se fera sentir sur terre.

  • 10

    Les rgles de politesse concernant le Salam

    1. Dans une runion, un entretien ou lors dune discussion, celui qui entre ne doit pas attirer l'attention sur lui en faisant le Salam. Il ne doit pas

    interfrer dans l'entretien. Il devrait baisser son regard et s'asseoir en

    silence. Quand plus tard l'occasion se prsente, il peut faire le salam.

    2. Adoptez la pratique du Salaam mutuel. Chaque fois qu'on rencontre un musulman, on dit : ASSALAAMOU ALAIKOUM. En rponse on dit :

    WA ALAIKOUMOUS SALAAM. Toute autre manire de salutations

    comme par exemple bonjour, bye bye est inutile.

    3. Quand une personne vous transmet le Salaam des autres, rpondez :

    ALAYHIM WA ALAIKOUMOUS SALAAM. C'est la meilleure faon.

    Si quelqu'un rpond : WA ALAIKOUMOUS SALAAM, cela suffira

    galement.

    4. Une personne d'un groupe faisant le Salaam sera le reprsentant de ce groupe. Son salam comptera pour le groupe. De mme, si du

    rassemblement une personne rpond, cela suffira au nom du

    rassemblement entier.

    5. Celui qui fait le salam en premier obtient un plus grand thawaab (rcompense).

    6. La rponse au salam d'une personne, devrait se faire verbalement, non par un signe de la main ou d'assentiment de la tte.

    7. Le meilleur remerciement pour une faveur consiste rendre un peu plus en change. Ainsi, la rponse devrait tre plus que le salam

    (salutation). Si ASSALAAMOU ALAIKOUM a t prononc, la

    meilleure rponse sera WA ALAIKOUMOUS SALAAM WA

    RAHMATOULLAH. Si WA BARAKAATOUHOU est galement

    ajout, ce sera un mrite supplmentaire.

    8. Il est Waajib (obligatoire) de rpondre au salam mentionn dans une lettre. Cette rponse peut tre faite par crit ou verbalement.

    9. Les Fouqaha (juristes) ont indiqu qu'en rponse au salam qui est crit dans une lettre, on peut dire ALAIKOUM SALAAM ou mme

    ASSALAAMOU ALAIKOUM.

    10. Dans une lettre dans laquelle un DOUA est mentionn, le salam devrait d'abord le prcder comme le veut la sounnat.

    11. Le fait dadopter la salutation de toute autre communaut au lieu de mentionner ou de faire le salam est une bid'ah. Cette salutation trangre

    l'Islam est, en fait, une altration de la Shariah.

    12. Une personne qui est engage dans une conversation ou dans une certaine occupation ne devrait pas tre salue. Le nouveau venu ne

    devrait pas s'imposer avec sa poigne de main. Un tel acte est impoli et

    cause du drangement aux autres.

    13. Il est makrouh (dtestable) de saluer une personne occupe dans une activit de dine ou toute autre ncessit naturelle. Donc, de faire salam

    une personne qui mange est makrouh alors quil nest pas makrouh

    dengager la conversation en mangeant.

    14. Il nest pas permis de sincliner en donnant le salam .

    15. Avant dentrer dans une maison ou un endroit priv, il est ncessaire de demander la permission. Ne pas entrer sans permission.

  • 11

    16. Restez debout lextrieur et faites le salam, puis demander la permission dans la langue que vous parlez (peu importe laquelle).

    Utilisez des paroles convenables et comprhensibles. Par contre, en ce

    qui concerne le salam en lui-mme, les paroles de la Shariat doivent tre

    utilises.

    17. En rpondant lappel de la nature, ne jamais rpondre au salam dune personne, ni offrir le salam.

    18. En promettant de faire parvenir le salam dune personne, il devient alors waadjib de le faire, sinon ne faites pas cette promesse.

    19. En faisant salam aux ains, adopter une voix douce. Ne pas sexprimer avec des paroles qui risquent dtre arrogantes ou irrespectueuses.

    Les rgles de politesse du Moussafahah2

    1. Ne serrez pas les mains (mousafahah) des gens quand ils sont engags dans une activit qui les oblige utiliser ces dernires. En de telles

    occasions le salam (verbal) est plus adquat. De mme, quand quelqu'un

    (par exemple le responsable dune assemble, l'Oustadh ou le Shaikh) est

    engag dans une certaine activit (par exemple la prsentation dun

    expos), ne restez pas debout dans l'attente d'obtenir son consentement

    pour vous asseoir. Asseyez-vous simplement.

    2. Si quelqu'un est press, ne l'arrtez pas pour lui serrer la main ou pour engager une conversation. Vous risquez de le retenir alors quil est

    proccup par une chose importante.

    3. Quand vous arrivez dans une runion ne faites pas le mousafahah avec chaque personne. Faites le mousafahah seulement avec celle que vous

    avez lintention de rencontrer.

    2 Moussafahah : signifie le fait de se serrer la main en saluant. (note du trad.)

    4. Certains simaginent que seule une poigne de main suffit pour renouer entre deux antagonistes ou entre des personnes qui se sont disputes. Si

    la mchancet demeure dans les curs, le mousafahah nest daucune

    utilit. Rglez en premier le conflit. Faites ensuite le mousafahah.

    5. Le mousafahah devrait tre observ l'arrive et au dpart de la personne.

    6. En faisant le mousafahah, les mains devraient tre libres de tout objet. Certains font le mousafahah tout en ayant de largent dans leur main. De

    cette faon ils prsentent l'argent comme cadeau. Ceci est incorrect. La

    Mousafahah est un acte sounnat et une ibadat. Il ne devrait pas tre

    corrompu par une action mondaine.

    7. Ne soyez pas avides du mousafahah. Ne souhaitez pas que les gens accourent pour vous serrer la main.

    8. La mthode sounnah du mousafahah est de se serrer la main seulement. Dans certains endroits les gens ont coutume d'embrasser les mains aprs

    avoir fait le mousafahah. Cette pratique est incorrecte.

    A loccasion de lHijrat (migration de Makkah Madinah), Hazrat

    Abou Bakr Siddique (radhiallahou anhou) accompagna le prophte

    (sallallahou alayhi wasallam). A leur arrive Madinah Tayyebah, les

    Ansars vinrent en foule pour accueillir Raouloullah (sallallahou alayhi

    wasallam). Les Ansars navaient pas encore vu Raouloullah

    (sallallahou alayhi wasallam) et cause de lge avanc de Hazrat Abou

    Bakr (radhiallahou anhou) ils le confondirent avec Raouloullah

    (sallAllahou alayhi wasallam). Imaginant que ctait lui, ils

    commencrent lui faire mousafahah. Le fait que Hazrat Abou Bakr

    (radhiAllahou anhou) nempcha pas les gens de lui serrer la main est

    trs significatif. Son action tmoigne de la perfection de son intelligence.

    Il continua faire mousafahah avec tout le monde. Raouloullah

    (sallAllahou alayhi wasallam) tant trs fatigu de ce long voyage,

    Hazrat Abou Bakr (radhiAllahou anhou) ne voulut pas quil soit drang

    par cette foule venue en masse pour le saluer. En se substituant lui,

  • 12

    Hazrat Abou Bakr (radhiAllahou anhou) soulagea Raouloullah

    (sallAllahou alayhi wassallam) dun trs grand poids. Si une personne

    adopte une telle mthode aujourdhui, en la prsence de son Shaikh, elle

    sera trs mal vue et trs svrement critique et rprimande. De nos

    jours les convenances sociales de respect sont considres comme un

    service rendu. Le vritable service est dassurer le confort la personne

    concerne mme si on doit endurer des inconvnients ou difficults

    avant dy parvenir. Tel est le vritable prix de la mouhabbat (lamour).

    Les Sahaba nous ont en laiss dans ce domaine un vritable exemple

    vivant.

    9. En faisant le mousafahah, prenez en considration le bien tre et le confort de celui qui vous avez l'intention de le faire. Abstenez-vous

    d'adopter une mthode qui puisse le gner ou le contrarier.

    10. Faire le mousafahah aprs la salaat (comme c'est la coutume dans certains endroits) est une innovation.

    11. Ne faites pas le mousafahah avec quelqu'un qui est engag dans un certain travail. Tout comme il y a des rgles pour le salam, il y a aussi

    des rgles pour le mousafahah. Selon un Hadith, le mousafahah est

    laccomplissement du salam.

    12. Dans certains endroits, en faisant le mousafahah, on fait une pression sur les pouces. Les gens prtendent que les pouces sont les veines de

    l'amour. Ceci est sans fondement et une invention.

    Les rgles de politesse concernant les Madjlis (assembles)

    1. Quand vous attendez quelquun dans une assemble, ne vous asseyez pas une certaine place ou dune telle faon qui montre que vous tes en

    train dattendre. Cette action mettra mal laise la personne que vous

    attendez. Assoyez-vous discrtement quelque distance delle. (Sauf

    bien entendu, sil y a une urgence quelconque)

    2. Lorsque vous partez en visite chez quelquun, il est bon, votre arrive, de linformer de votre prsence dune faon quelconque. Cela peut tre

    le salam, une parole, ou en sasseyant (dans une assemble) dans un

    endroit o lon peut vous voir (cette rgle ne sapplique pas pour une

    assemble publique comme par exemple un discours dans la masdjid ou

    une place publique.) Si vous navez pas averti la personne de votre

    arrive, ne vous asseyez pas dans un endroit qui vous cache de sa

    prsence. Il est possible quelle entretienne au mme moment une

    conversation prive que vous risqueriez dentendre involontairement,

    comme cela arrive parfois. Il nest pas permis dcouter les secrets et les

    affaires prives des autres sans leur consentement. En de telles occasions

    si vous voyez que quelquun sengage dans une conversation prive sans

    sapercevoir de votre prsence, alors quittez lendroit immdiatement. Si

    cela arrive alors que celui qui parle a limpression que vous tes

    endormis, alors prcisez immdiatement que vous ne dormez pas. Si le

    sujet de la discussion concerne un tort ou une injustice qui puissent tre

    infligs vous ou un autre musulman, alors vous pouvez les couter

    dans le but de vous en protger.

    3. Quand vous vous asseyez en compagnie dune personne, ne vous asseyez pas une telle proximit qui risque de lui causer des inconvnients, ni

    tellement loin quil lui devienne difficile de vous adresser la parole.

    4. Ne vous installer pas dans un endroit pour observer une personne engage dans un travail quelconque. Cela distrairait son attention et

    risquerait de la troubler.

    5. Il nest pas convenable de sasseoir directement derrire une personne de faon trop proche au risque de la dranger.

    6. Quand quelquun est assis et engag dans un travail, ne vous mettez pas debout en sa prsence en attendant quil soccupe de vous. Assoyez-vous

    et adressez vous lui quand il aura fini son travail.

  • 13

    7. En allant visiter quelquun, veillez ne pas rester si longtemps en sa compagnie au point de lui causer des inconvnients ou de le dranger

    dans son travail.

    8. Lorsque vous tes en public dans une assemble, ne crachez pas et ne nettoyez pas votre nez en sa prsence sans ncessit. Sinon, quittez

    lassemble.

    9. Ne quittez pas une assemble sans en avoir demand la permission celui qui la dirige.

    10. Il nest pas permis de rester dans une assemble o les lois de la Shariat sont violes. Participer de telles assembles nest pas permis.

    11. Hazrat Jabir (radhi Allahou anhou) rapporte que Raouloullah (sallAllahou alayhi wasallam) a dit quune runion devrait se drouler

    dans la confiance (mutuelle et toute discrtion). Il nest donc pas permis

    de rendre publique le contenu de sa discussion. Par contre il est dit dans

    un hadith que si celle-ci consiste en une conspiration en vue dattenter

    la vie, la proprit ou la rputation dun musulman, alors il nest pas

    permis de dissimuler un tel complot. Mais, si en la publiant cela risque

    de nuire quelquun, alors ce sera un pch et si le tort atteint les gens en

    gnral, il sera dautant plus fautif de rvler ou publier les dires dune

    telle assemble.

    12. Si une discussion dans une assemble a dj dbute, alors le nouvel arrivant ne devrait ni faire salam ni faire mousafahah. Cette faon dagir

    interfre avec la personne qui parle et distrait lattention de laudience.

    13. En arrivant dans une assemble tt, asseyez-vous devant. Ceux qui arrivent en retard sassoiront derrire l o ils trouveront de la place. Ils

    ne doivent pas forcer un passage pour arriver aux premires places. Le

    vendredi, jour du joumouah, certaines personnes arrivent en retard la

    masdjid et se faufilent dans les rangs afin dobtenir des places assises

    devant. De telles actions inconsidres ont t svrement critiques

    dans les ahaadith. Raouloullah (sallAllahou alayhi wasallam) a dit

    quune telle personne sera transforme en un pont du djahannam qui sera

    pitin par les gens. La pratique denjamber les moussallih pour arriver

    aux ranges de devant dans la masdjid renferme quatre dfauts : causer

    du tort un musulman, la fiert, mpriser un musulman, et lostentation.

    Chacun dentre eux est une faute grave dont on doit sabstenir.

    14. Sans une raison valable, ne vous appuyez pas contre le mur dans une assemble en coutant un discours. Cela nest pas du tout respectable.

    15. Sil y a beaucoup de place, ne vous asseyez pas en tournant le dos quelquun.

    Les rgles de politesse concernant la parole

    1. Certaines personnes ne parlent pas clairement. Elles parlent avec ambigit et de faon obscure. Elles considrent lutilisation de sous

    entendus comme tant normal. Lauditeur parfois saisit mal le message

    ou le comprend de travers. Cela provoque beaucoup dinconvnients.

    Parlez bien et avec clart, sans ambigit.

    2. Parlez devant la personne, et non derrire car cela est gnant.

    3. Mentionnez de nouveau entirement une demande faite quelquun si celle-ci a dj t formule auparavant. Ne vous exprimez pas moiti

    ou avec ambigit en se basant sur une prcdente explication. Il est

    possible que lauditeur en ait oubli une partie et quil ne la saisisse pas

    compltement surtout si elle est formule de faon peu claire.

    4. Certaines personnes sassoient larrire dans une assemble et sclaircissent la gorge ou toussent pour attirer lattention sur elles. Si

    elles ont vraiment quelque chose dire, quelles aillent devant et

    lexpliquent aux autres. Par contre, quelles ne le fassent quen cas de

    ncessit. Il est mal vu de dranger une personne engage dans un travail

  • 14

    quelconque. Attendez la personne ait fini son travail, puis adressez vous

    elle.

    5. Tant quon na pas fini de traiter un sujet, nen introduisez pas un autre dans la discussion. Quand une personne parle, ne linterrompez pas avec

    un autre sujet.

    6. Lorsquon vous pose une question, rpondez clairement et sans ambigit. Nutilisez pas des paroles confuses ncessitant beaucoup

    dexplications.

    7. Lors dun repas, ne mentionnez pas des choses qui donnent la nause ou dgoutent les autres. Certaines personnes ont un temprament dlicat et

    ne peuvent pas tolrer dentendre ce genre de paroles en mangeant.

    8. En prsence dune personne malade ou des membres de sa famille, ne faites pas de dclarations risquant de leur causer du chagrin et perdre

    espoir en la vie. Dites leurs des choses encourageantes pour allger leur

    peine et leur tristesse, inshaAllah.

    9. Si vous devez parler en priv de quelquun non loin de vous, ne le dsignait pas par un signe du doigt ou de lil. Ne lui faites en aucun

    cas comprendre que vous tes en train de parler de lui. Cela bien sr si la

    discussion le concernant est permise. Sinon, cette dernire sera

    considre comme un pch.

    10. En entendant des nouvelles concernant une personne malade ou sa mort etc., ne les diffusez pas jusqu ce que vous ayez confirm la vracit de

    ces informations.

    11. Raouloullah (sallAllahou alayhi wasallam) a dit : Parlez peu sauf en ce qui concerne le souvenir dAllah. Certainement, trop de paroles

    endurcissent le cur et la personne au cur dur est loigne dAllah. .

    Cela sapplique pour les paroles futiles mme si la discussion est

    permise.

    LImam Malik (rahmatoullah alaihi) rapporte que Hazrat Issa (alaihis

    salam) a dit : Ne parlez pas abondamment car vos curs sendurciront.

    En dautres mots, la peur et lhumilit disparaitront du cur comme

    lexprience le confirme.

    12. Hazrat Ali (radhiAllahou anhou) a dit quune personne devrait parler aux gens selon leur comprhension. Ne discutez pas avec eux de choses qui

    sont au-del de leur capacit intellectuelle. Hazrat Ali (radhiallahou

    anhou) ajouta : Voulez vous quils doutent dAllah et de Son

    Messager ? . Certaines personnes nhsiteront pas rejeter les

    narrations du dine quils sont incapables de saisir. Hazrat Ibn Masoud

    (radhiAllahou anhou) a dit : Quand vous mentionnez des choses aux

    gens au-del de leur capacit intellectuelle, ces paroles deviendront trs

    certainement pour certains une cause de fitna (dsordre).

    13. Nadoptez pas sans ncessit les styles de langage ou lon utilise largot des gens ignorants (du dine).

    14. Soyez modrs dans vos paroles. Ne prolongez pas la discussion en sorte que les gens en soient fatigus ou perturbs. Ne soyez pas non plus trop

    brefs au point que les gens ne comprennent pas le but et lobjet de vos

    paroles.

    15. Une femme doit faire attention en parlant. Elle ne doit pas faire entendre sa voix des hommes sans ncessit. De la mme faon un homme ne doit

    pas sexprimer sentimentalement en la prsence de femmes. Il est

    obligatoire quun homme sabstienne de la rcitation de pomes ou de

    sexprimer mlodieusement devant des femmes (avec qui le mariage est

    autoris).

    16. Ne marmonnez pas en parlant. Parlez avec clart.

    17. Allez droit au but. Ne divergez pas de votre sujet en parlant.

    18. Rflchissez avant de parler. Parfois une mauvaise parole profre sans rflchir conduit quelquun au Djahannam. Une personne sera sauve de

    cette calamit en sinculquant lhabitude de rflchir avant de parler.

  • 15

    19. Ninsultez personne. Ne traitez personne de : Faasique (transgresseur), kaafir (incroyant), maloun (maudit), ennemi dAllah

    20. Nayez pas une double face, exprimant des avis en la prsence dune personne imaginant lui faire plaisir, mais en compagnie dune autre

    personne possdant un autre avis, en parlant (dune autre faon) pour lui

    faire plaisir.

    21. Ne vous adonnez pas aux commrages, calomnies et scandales. Par contre il est permis de parler contrairement la ralit pour restaurer la

    paix et de bonnes relations entre des personnes qui se sont fches et les

    ennemis.

    22. Ne flattez personne.

    23. Ne vous engagez pas avec quelquun dans des dbats et argumentations obstins. Quand vous ralisez que la personne nest pas prpare

    accepter la vrit, gardez le silence. Ne soyez pas intransigeant et

    fanatique. Le fanatisme est souvent nfaste.

    24. Abstenez vous des paroles qui ne renferment aucun bien ni pour le dine ni pour ce dounia (monde).

    25. Ne maudissez pas ou ne parlez pas en mal du temps (lpoque). Le temps nest pas blmer. En faisant de la sorte, la critique revient directement

    Allah Taala ! QuAllah nous en protge.

    26. Ne faites pas lloge de ceux qui ne pratiquent pas le dine (sabstenir de faire leur loge ne veut pas dire quil est permis de les ddaigner. Il ne

    faut pas les mpriser, de mme que dadopter une attitude suprieure de

    par sa propre pit et moralit).

    27. Il est haram (interdit) de critiquer (mdire) ne serait-ce quun enfant, des dficients mentaux, ou les non-musulmans.

    28. Ecoutez dlibrment des paroles de ghibat (mdisance) est quivalent (faire) celle-ci.

    29. Les jeunes ne doivent pas appeler leurs ans par leurs prnoms. Ils doivent adopter un nom ou un titre de respect et dhonneur.

    30. Si par hasard, vous rencontrez quelquun sur votre route, ne vous engagez pas dans des sujets que vous ne pourrez achever dans le peu

    temps que vous allez passer avec lui. Si le temps de vous sparer arrive,

    et vous navez pas termin vous allez prendre du temps pour finir de

    raconter votre histoire, ou bien vous nallez pas pouvoir la terminer. Cela

    laissera lauditeur dans le suspens et le doute.

    31. Si une personne vous prend pour un autre, alors immdiatement rectifiez cette erreur et dclinez votre identit.

    32. Devant dautres personnes, nutilisez pas des termes qui ne soient pas cultivs. Exprimez-vous dune manire polie. Par exemple dire lappel

    de la nature etc.

    33. Quand un groupe se constitue de trois personnes, deux ne doivent pas parler en murmurant lune lautre, ne pas dire non plus la troisime

    de partir. Ne pas parler galement dans une langue quelle ne connait

    pas. Cela laffligera.

    34. Quand deux personnes parlent, une troisime ne doit pas intervenir et ne doit pas prsenter ses opinions moins quon lui demande de le faire.

    35. Quand une personne est sur le point de vous raconter un incident, alors mme si vous tes au courant, ne la faites pas taire en disant que vous le

    saviez dj. Dans lintention de lui faire plaisir, coutez ce quelle a

    dire.

    36. Quand une personne parle en mal de vos ains, ne les informez pas pour autant. Cela les chagrinerait.

  • 16

    37. Ne dissimulez pas vos erreurs en donnant une interprtation votre avantage. Acceptez votre erreur et prsentez vos excuses. Reconnatre

    son erreur cinquante fois est meilleure que doffrir une fausse

    explication.

    38. Eviter de raconter des histoires sans ncessit. Ne gaspillez pas le temps dune personne occupe en prolongeant la conversation avec des propos

    sans intrts.

    39. Ne rpondez pas des objections sans ncessit. Quand vous discernez que la motivation de la personne qui proteste est seulement de contester,

    ne pas reconnatre ou saisir la vrit, gardez le silence ou dites lui : Pas

    de problme, vous tes libre de vos opinions .

    40. En obtenant la rponse votre question, ne restez pas muet. Si vous avez compris, signifiez-le dune faon quelconque. Sinon demandez de plus

    amples explications.

    41. La plupart des gens ont la mauvaise habitude de ne pas exposer clairement leurs problmes. Cela rend les gens perplexes. Exposez

    clairement votre cas.

    42. Mme sil sagit de votre propre maison, annoncez votre arrive et entrez en demandant la permission. On ne sait pas dans quelle condition les

    femmes de la maison se trouvent ou peut tre quune non-mahram est

    prsente. (non-mahram : une femme avec lequel il est permis de se

    marier). Entrer sans permission est malveillant et impoli.

    43. Raouloullah (sallAllahou alayhi wasallam) a dit que fait partie des droits dun croyant le fait quon sadresse lui avec respect et affection.

    Les Arabes en gnral (durant les premiers temps) avaient lhabitude de

    sadresser aux gens par leur nom de famille. Raouloullah (sallAllahou

    alayhi wasallam) lui-mme appelait Hazrat Abou Bakr (radhiAllahou

    anhou) par le titre de Atiq ; Hazrat Omar (radhiAllahou anhou) par

    celui de Farouq ; Hazrat Hamzah (radhiAllahou anhou) par celui de

    Asadoullah et Hazrat Khalid ibn Walid (radhiAllahou anhou) par

    celui de Saifoullah .

    44. En rencontrant une personne pour la premire fois, introduisez vous suffisamment (de faon correcte). Dclinez votre nom et votre lieu de

    rsidence (ville ou pays).

    45. Dites la vrit mais pas durement ou de faon incorrecte. Dites la vrit respectueusement et avec des mots doux. Ne parlez pas avec des termes

    calculs pour blesser les sentiments des autres.

    46. Ne relatez pas une chose dont vous navez pas la certitude.

    47. Ne parlez pas sarcastiquement.

    48. Ne plaisantez pas de faon qui risque de blesser les autres, ne parlez pas non plus dune faon qui embarrasse les gens.

    49. Nappelez pas les gens par des sobriquets malveillants. Des surnoms qui blessent ou rvlent un certain dfaut chez une personne tombent dans la

    catgorie du ghibat (ghibat est le fait de mentionner une chose vraie

    propos dune personne quelle naime pas.) Donc le ghibat est le fait de

    profrer une vrit sur une personne quelle dteste ou qui va la blesser.

    Si la dclaration est fausse, cela sera du bouhtan (de la calomnie). A

    propos du ghibat Raouloullah (sallAllahou alayhi wasallam) a dit :

    Ghibat (mdire) est pire que forniquer . Le mal et le pch du

    bouhtaan sont pires.

    50. Ne parlez pas en vous moquant des autres.

    51. Ne vous en prenez pas quelquun sur de simples suspicions. Alors que vous tes responsables de vous protgez vous-mmes des soupons, il

    nest pas permis de blmer quelquun sur de simples doutes.

  • 17

    Quelques Malfouzat (dires, dclarations, conseils et

    rprimandes) de Hakimoul Oummat Hazrat Mawlana

    Achraf Ali Thaanwi (Rahmatoullahi Alayhi)

    1. Certaines personnes ne parlent pas clairement. Elles considrent le langage mondain et les formules vasives comme tant respectueux et

    chic . Parfois lauditeur ne comprend pas totalement lobjectif de ce

    qui a t dit et cela lui trouble lesprit. Enoncez donc votre cas trs

    clairement.

    2. Interrogeant, une fois, un nouveau venu propos de son heure de dpart, celui-ci rpondit : Quand vous me le direz ! Hazrat Thaanwi

    (rahmatoullah alayh) le rprimanda de cette faon : Comment puis-je

    tre au courant de ta situation avec une telle rponse alors que je ne

    sais pas de combien de temps tu disposes ? Il aurait mieux valu que tu

    exprimes ton intention. Si tu aspires vraiment un tel degr de respect,

    obissance et soumission, alors aprs mavoir inform de ton intention,

    tu devrais dire, Telle est mon intention mais je vous quitterais quand

    vous le dsirerez . Ne rpondez pas dune faon qui rende perplexe.

    3. Hazrat Thaanwi (rahmatoullah alayh) demanda une fois un tudiant3. o se trouvait un certain ouvrier. Il rpondit quil tait en train de

    dormir. Quelques temps plus tard on saperut que louvrier tait rveill

    dans sa chambre. Ltudiant fut alors rprimand de la faon suivante :

    Tout dabord, il est faux de faire une dclaration catgorique en se

    basant sur des suppositions. Dans ce cas, tu aurais du le mentionner. Tu

    aurais du dire au moins Peut tre quil dort ! . Par contre, la rponse

    adquate aurait t Je ne suis pas au courant, je vais aller voir . Puis

    aprs ttre renseign, tu aurais pu donner la bonne rponse.

    Deuximement, je considre comme un acte malveillant le fait de

    rveiller une personne endormie. Donc, si javais appris quil dormait et

    comme je rpugne dranger une personne qui se repose, jaurais tolr

    quelque manquement dans ses activits. Mais, quand il sest avr plus

    tard que ctait inexact, cela ma surpris et je me suis fch contre celui

    3 Qui tudiait dans la madrassah de Hazrat Thaanwi (rahmatoullah alayh)

    qui mavait transmis cette information. Toute cette contrarit est due

    au fait davoir affirm une chose sans preuve. Garde cela bien en

    mmoire.

    4. A larrive dun homme, Hazrat demanda : Quest-ce qui vous amne ? Voulez vous mentretenir de quelque chose ? Lhomme rpondit : Je

    suis venu uniquement pour vous rencontrer . Aprs la prire Magrhib

    (avant mme de faire les sounnat) il demanda un Tawiz. Hazrat

    Thaanwi commenta : Il y a un temps et un lieu pour chaque chose. Ce

    nest pas le moment pour un tawiz. Quand vous tes arrivs je vous ai

    demand spcialement si vous aviez besoin de quelque chose. Vous

    maviez dit que vous tiez venu simplement pour me rencontrer

    (moulaaquat). Pourquoi maintenant faire une telle demande ? Vous

    auriez du le faire directement quand je vous lai demand. Les gens

    considrent une telle attitude (comme celle adopte par cet homme)

    comme tant respectueuse, mais moi je la considre comme une

    impolitesse. Cela (cette attitude) implique que les autres sont vos

    serviteurs et quon peut sadresser eux pour un service selon ses

    propres caprices et fantaisies. Rflchissez vous-mmes un peu. En ce

    moment jai beaucoup de responsabilits. Je dois accomplir les prires

    sounnat et nawafil. Je dois madresser certaines personnes parmi les

    Zakirin et Saghilin 4. Je dois couter leurs demandes. Je dois moccuper

    de la nourriture des invits. Malheureusement, notre poque, le respect

    et les bonnes manires ont totalement disparus de ce monde. Vous

    pourrez revenir un autre moment pour le Tawiz. Rappelez-vous ! O

    que vous alliez, annoncez dabord votre objectif, spcialement quand on

    vous le demande. En ralit larrive de la personne, jai demand

    immdiatement la raison de la visite afin quelle puisse dire ce quelle

    voulait. Cela aurait vit des inconvnients elle comme aux autres.

    Je demande gnralement la raison de la visite car la plupart des gens

    viennent pour une raison ou une autre. Certains sont timides et

    incapables de sexprimer correctement en public. En leur demandant, ils

    me feront savoir quils veulent sadresser moi en priv. Quand je

    trouve lopportunit, je les appelle pour leur parler individuellement.

    4 Ceux qui sont engags dans le Zikroullah et des exercices de dvotions

    spirituelles

  • 18

    Mais quand une personne ne souffle aucun mot, comment pourrais-je

    comprendre ? je ne possde pas la connaissance du ghaib (de

    linvisible) .

    5. Alors que Hazrat tait occup dans le talim (lenseignement) et avant que celui-ci ne soit termin, un tudiant commena expliquer un rve

    quil avait fait. Hazrat Thaanwi dit : Quel est ce comportement ? Avant

    quun sujet ne soit termin, tu as interrompu avec un autre. La

    discussion dun homme intelligent a un dbut et une fin. Ninterrompez

    pas une discussion. Un homme intelligent ninterrompra pas quelquun

    tandis quil est en train de traiter un certain sujet. Le Talim

    (enseignement) et Talquin (instruction) te paraissent peut-tre futiles. En

    dautres mots, mes longues discussions sont inutiles. Dans le futur, ne

    reproduis jamais cette erreur. Maintenant lve toi et pars. La

    signification de ton rve sera explique une autre fois. Pour le moment tu

    as dshonor le talim.

    6. Hazrat Thaanwi a dit : Je dteste les bavardages inutiles. Les gens gaspillent mon temps avec des conversations futiles. Parfois, par

    politesse, je ne dis rien. Quelquun ne doit soccuper que des choses

    utiles.

    7. Un homme se rendit une fois auprs de Hazrat Thaanwi avec un peu de sel dans le but quil rcite dessus des versets du Coran

    5. Par contre cet

    homme nexpliqua pas son cas correctement. Hazrat commenta donc :

    Quand tu auras expliqu ce que tu veux de faon claire alors seulement

    je rciterai . Se tournant vers lassemble, Hazrat dit : Il est dit dans

    un hadith quun homme entra chez Raouloullah (sallAllahou alayhi

    wasallam) sans avoir obtenu la permission. Raouloullah (sallAllahou

    alayhi wasallam) lui ordonna de partir. Au mme moment Raouloullah

    (sallAllahou alayhi wasallam) demanda une personne de lui enseigner

    la faon correcte de demander la permission dentrer. Cela prouve que

    lenseignement pratique est Sounnat. Les gens qui sont lents la

    5 Cest une action permise et valide. Comme rsultat de la bndiction de la

    rcitation des mots du Coran, la substance sur laquelle la rcitation a t faite va

    acqurir des proprits de gurison

    comprhension ne peuvent pas se rappeler sans une telle mthode

    pratique.

    8. Une fois Hazrat commenta : Je suis irrit par des discussions floues. Je dsire que les dclarations soient claires, sans ambiguts. Jexpose

    quelque chose avec clart et jattends que les autres en fassent de mme.

    Mais la plupart des gens ont lhabitude de ne pas parler clairement .

    9. A son arrive, un nouveau venu, aprs avoir fait Mousafahah (serrer les mains) prsenta la lettre quune certaine personne avait envoye. Hazrat

    dit : Tu aurais du tintroduire en premier. Je ne te connais pas. Tu dois

    donner priorit toi-mme dabord, ensuite tre concern propos des

    autres (en de telles circonstances) . Le nouveau venu rpondit : Je

    suis un tudiant de telle Madrassah (il mentionna alors le nom de la

    madrassah) puis il se tut. Aprs un court instant, Hazrat dit : Tu

    considres le peu de tes paroles comme une introduction suffisante !

    Le nouveau venu resta encore silencieux. Une fois encore, Hazrat

    demanda : Tu nas pas de nom ni de lieu dhabitation? Ltudiant

    resta toujours silencieux. Hazrat commenta alors : Je nai pas de

    remde pour cela ! Mme aprs que je me sois plaint, il ne sest pas

    prsent. Si mes demandes et questions semblent futiles et btes pour toi,

    lve toi et va tasseoir plus loin. Cest inutile pour toi de rester en ma

    compagnie !

    10. Une fois alors que Hazrat avait questionn propos de la ville et de la raison de la visite dun nouveau venu, celui-ci resta silencieux. Hazrat

    commenta : Mon frre ! Exprimes-toi ! Prsente toi au moins afin que

    je sache la raison de ton long voyage et la raison pour laquelle tu as

    dpens tellement de temps et dargent. Quel est ton but ? Comment une

    autre personne peut-elle savoir ce quil y a dans ton cur sans que tu

    parles ? Ici, nous ne sommes pas dtenteurs de Ilm-ghaib (connaissance

    de linvisible) pour que la raison de ton dpart et ton voyage soit

    dtecte. Aprs tout, tu dois bien avoir une raison et une motivation. Dis-

    le clairement. Quel mal y a-t-il en disant cela ! Mme aprs cette

    rprimande, le nouveau venu resta silencieux, ne disant rien. Hazrat dit :

    Les gens ne considrent pas les actes (de troubles) que provoquent

  • 19

    ceux qui viennent ici. Ils ne voient pas ce que fait ce genre de personnes

    mais ils se plaignent quand je les rprimande. Tel le cas dune personne

    qui pique en cachette une autre avec une aiguille. Quand la personne

    blesse sexclame de douleur, tout le monde lentend alors que personne

    ne voit la cause de cette exclamation et de ce cri. Les gens ont entendu le

    nom dIslaah (rforme personnelle) mais ils sont totalement ignorants

    de la signification et de la ralit du Islaah. Un homme devient un

    vritable homme seulement aprs de grandes difficults et defforts.

    11. Un homme vint une fois en prsentant une lettre et tenta dengager une conversation. Hazrat dit : Pourquoi une telle confusion ? Une lettre

    aussi bien quune discussion ! Soit tu pouvais expliquer ton cas en

    parlant, soit en crivant. Si pour une raison quelconque tu dsires faire

    les deux, alors la mthode correcte est de citer dabord ton cas

    verbalement et ensuite de mentionner la lettre. Maintenant que tu utilises

    les deux faons simultanment, je suis confus car je ne sais pas si le sujet

    de la lettre est diffrent de ce que tu as tent de mexpliquer. Une telle

    faon de faire suscite de la perplexit et des doutes inutiles dans mon

    esprit. La plupart des gens ne se rendent pas compte de cela et du

    tracas quils provoquent Est-ce que le monde est rempli de personnes

    ignorantes ou bien cest le sort qui menvoie de tels cas particulier ?

    Quelle tait lintrt en prsentant la lettre et de commencer en mme

    temps une conversation ? Aprs stre rendu compte de son erreur,

    lhomme exprima ses plus profonds regrets et sexcusa.

    12. Une fois quelquun avait affirm une chose sans lavoir vrifie, Hazrat le rprimanda alors en disant: Comment as-tu pu faire une telle

    dclaration sans avoir vrifi son authenticit ? Il semblerait que tu aies

    la mauvaise habitude de trop parler. Sans avoir vrifi la vracit de cet

    incident, tu as commenc jaser. Si telle est la condition des personnes

    cultives comme toi-mme, alors que pourra tre celle des autres ? .

    13. En rponse une question dun certain Molwi Sahib, Hazrat dit : Bien quayant acquis une telle ducation, tu ne connais pas encore les rgles

    de politesse et la faon de poser des questions. Tu as appris les koutoub

    (livres religieux) comme un perroquet. Si tu les avais tudis avec

    finesse, tu naurais pas pos ta question dune manire aussi impolie.

    Jai t trs perturb par la faon que tu as employe. Je me demande

    vraiment ce qui pousse les gens tre si inconscients ! Vous parlez sans

    rflchir. Vous dites tout ce qui vous passe par la tte. Si telle est ta

    condition, alors que dire propos des gens ordinaires ? Le Molwi Sahib

    rpondit : En vrit, je suis fautif. Insha Allah cela ne se reproduira

    pas dans le futur. Je ferais attention. Pardonnez-moi . Hazrat ajouta

    encore : Malheureusement, ta condition est extrmement pitoyable et je

    me demande jusqu quel point je devrais patienter ? Si je rprimande et

    attire lattention propos de telles paroles, je suis critiqu. Si je ne dis

    rien et ne te reprend pas, tu deviendras (spirituellement et moralement)

    corrompu. De toute faon, tu as promis de faire attention dans le futur. Il

    est meilleur pour toi maintenant de reformuler ta question afin que je

    vois si tu rptes la mme erreur ou pas . Le Molwi Sahib rpta sa

    question et Hazrat commenta : Maintenant cest correcte. Regarde !

    Avec peu de chose, ta question a t corrige. Je maintiens toujours que

    dans la plupart des cas, cest la ngligence qui est la source des erreurs

    et non la mauvaise comprhension. Le cas prsent nous prouve que si la

    question (que le Molwi Sahib a pos au dbut) tait le rsultat dune

    mauvaise comprhension, alors comment aurait-t-il fait pour la corriger

    si vite ? Par contre, en rflchissant un peu, il a corrig son erreur .

    14. En rprimandant un homme pour une de ses erreurs, Hazrat dit : Pourquoi nas tu pas expliqu compltement ta situation ? Quest ce

    que tu attendais aprs tout ? Tu as improvis une rponse seulement une

    fois quon ta questionn pourtant elle tait incomplte Il rpondit :

    Hazrat, vous tiez occup crire Hazrat commenta : Est ce que

    jaurais du marrter dcrire en ta prsence! Est ce que je possde la

    connaissance de linvisible pour savoir quune certaine personne tait

    arrive et a quelque chose dire ? Pourquoi as-tu parl maintenant

    alors que je suis aussi occup crire. Vraiment les gens ont recours

    des interprtations farfelues! Pourquoi causer du trouble toi-mme

    ainsi quaux autres? Mme maintenant, tu nas pas parl et rpondu

    correctement en rptant cette mme dclaration confuse. Quel mal cela

    pourrait-il me faire, jai diagnostiqu ta maladie. Tandis que tu

    cherches dissimuler tes dfauts et erreurs, quel espoir y-aurait-t-il de

  • 20

    te rformer ? Aprs tout quelle est la raison qui te pousse dissimuler

    tes maladies ? Je le comprends tout fait. Je suis occup dans cette

    activit (de rforme et dducation) depuis longtemps. Maintenant laisse

    moi tinformer de ton mal. Lhomme dit : Hazrat, prsent pardonnez

    moi. Dans le futur je ferais plus attention. En vrit, je suis fautif.

    Hazrat commenta : Tu es pardonn, mais la maladie qui est en toi ne

    gurira pas avec le pardon. Ta maladie est jaah (lamour pour la

    clbrit) qui fait que tu caches tes fautes. Tu dois la traiter. Si tu ne le

    fais pas, alors rappelle toi que tu perdras ce que tu as obtenu

    (spirituellement et moralement). Je dsire que les maladies puissent tre

    traites avec facilit. Mais vous les gens choisissez la difficult. Je nai

    pas de remdes pour cela.

    15. En rprimandant un nouveau venu, Hazrat dit : Tu ne sais ni expliquer ton cas, ni ensuite couter quelquun. Dans de telles circonstances, il est

    inutile dentretenir une conversation avec toi. Alors que tu narrives pas

    te prsenter toi-mme et que tu parles de choses futiles, quel espoir y

    aurait-t-il dans le futur que tu puisses te comporter correctement. Je

    nai rien voir avec une telle personne. Tu peux te lever et partir.. De

    ce fait, le nouveau venu se prsenta de manire correcte. Hazrat

    commenta : Depuis quand as-tu obtenu une facult de comprendre

    aussi rapide ? Jai toujours dit que la plupart des gens souffraient de la

    maladie de la ngligence. Maintenant que tu es touch toi-mme par une

    telle situation, ton esprit et ton cur commencent ragir et excutent

    leurs fonctions. Sans le fouet, un cheval ne peut avancer .

    16. Un homme de la campagne visita un jour Hazrat Thaanwi et dit : Hazratji, donnez moi un tawiz. Hazrat dit : Je nai pas

    compris . Lhomme sexclama : Donnez moi un tawiz . Hazrat

    dit : Je ne suis pas sourd. Je tai entendu mais je nai pas compris .

    Lhomme resta silencieux. Hazrat commenta : Maintenant tu restes

    assis sans rien dire comme si tu tais muet. Pourquoi nexpliques tu pas

    ton cas entirement ? Tes tu promis lorsque tu tais chez toi que tu

    allais venir mennuyer ? . Il dit : Comment dois-je madresser

    vous ? Hazrat dit : Va te renseigner lextrieur auprs de

    quelquun, puis revient. Explique lui ce que je viens de te dire . Il partit

    et aprs stre inform auprs de quelquun il retourna et dit : Oui cest

    vrai je me suis mal expliqu. Il indiqua alors le type de tawiz dont il

    avait besoin. Hazrat fit cette remarque : Ce villageois nest-il jamais

    all dans une gare sans dire : Donnez moi un ticket . Au contraire, Il

    a toujours exig un ticket pour se rendes une place spcifique. De la

    mme faon, il nest jamais all au march la recherche de quelque

    chose sans citer clairement le produit quil dsirait. Il semblerait quil

    ait tout oubli lorsqu il sadresse moi. Quoi ! Est-ce la mort pour vous

    que dexpliquer clairement votre cas ? Lhomme dit : Nous sommes

    des habitants dun village et nos habitudes sont comme cela . Hazrat

    commenta : Maintenant que tu sembles avoir trs bien compris,

    retournes dans une heure pour le tawiz. Quand tu reviendras fais ta

    demande clairement. Ninsiste pas sur ce que tu as dj demand (le type

    de tawiz) je ne men rappellerais plus. Aprs une heure, il revint et

    sexprima avec satisfaction. Il repartit ensuite avec le tawiz. Hazrat

    commenta : Il noubliera pas cette leon. Il parlera dornavant

    entirement o quil aille. Si je nadopte pas cette mthode, lignorance

    ne sera pas dissipe.

    Les rgles de politesse concernant lcoute dune

    discussion

    1. Ecoutez attentivement. Si une partie de la discussion nest pas claire ou quun doute subsiste, demandez de plus amples explications

    lorateur immdiatement. Ne vous contentez pas de ce qui a t dit en

    vous basant sur votre propre comprhension.

    2. Quand quelquun vous appelle, rpondez immdiatement afin que celui qui vous appelle sache que vous lavez entendu.

    3. Quand quelquun vous parle, ncoutez pas avec indiffrence. Cette attitude va troubler ses sentiments surtout sil parle pour votre bien ou

    rpond vos questions.

  • 21

    4. Quand quelquun vous dsigne pour accomplir une tche, exprimez votre intention verbalement. Dites oui ou non, etc. Peut tre avez-vous

    lintention de ne pas faire le travail et par votre silence, linterlocuteur a

    limpression que vous avez accept dentreprendre la tche.

    5. Quand une personne parle en mal de votre Oustaz (professeur), alors restez silencieux. Si cela devient insupportable, quittez lendroit.

    6. Quand votre professeur parle, dirigez toute votre attention sur lui.

    7. Aprs avoir cout attentivement le discours de votre professeur, si vous ne comprenez pas quelque chose, ne lattribuez pas sa personne.

    Considrez plutt votre incapacit comme le rsultat de votre

    comprhension dfectueuse et de votre inattention.

    8. Il nest pas permis dcouter la musique et les chansons. Elles corrompent le cur. Le mal influence le nafs (lgo). La musique donne

    llan aux qualits du nafs instinctif (bestial). Linclination faire des

    mauvaises choses surgira alors dans le cur de lhomme. Ce qui conduit

    au haram, est aussi haram.

    9. Abstenez vous dcouter les voix fminines et celles des jeunes garons. Une femme doit prendre des prcautions en cela. Elle doit faire

    en sorte que sa voix natteigne pas les oreilles des hommes ghair mahram

    (les hommes avec lesquels elles peuvent se marier).

    10. Ne vous levez pas et ne partez pas alors quune personne sadresse vous. Cela blessera ses sentiments et prouvera votre peu dintrt pour la

    discussion. (cela sapplique pour les discussions permises. Sinon, il ne

    sera pas permis de lcouter).

    11. En coutant un discours, ne vous engagez pas dans une conversation. Soyez attentif. Il nest pas respectueux de sengager dans

    une conversation dans un tel moment car cela prouve votre manque

    dintrt pour celui-ci.

    12. Quand une personne vous appelle de derrire un mur etc, rpondez immdiatement afin de mettre laise la personne qui vous appelle. Ne

    restez pas silencieux, car elle risque dinsister dans son appel.

    13. Quand une personne vous confie une tche, coutez bien et aprs lavoir excute, signalez-le. Cela lui vitera une attente inutile et des

    suspicions votre gard.

    14. Si vous navez pas compris, dites-le. Ne prtendez pas avoir compris. Ne dites pas simplement oui, oui .

    15. Lorsque vous arrivez chez quelquun et ayant adress votre salam, si les habitants de la maison ne vous ont pas reconnu et demandent Qui

    est ce ? , ne dites pas cest moi ! Dites votre nom.

    16. Il est trs irrespectueux de rester silencieux aprs avoir entendu une question. Similairement, il est irrespectueux et cause de drangement de

    rpondre aprs un certain temps.

    Quelques Malfouzat de Hakimoul Oummat Hazrat Mawlana

    Achraf Ali Thaanwi (RA) concernant lcoute

    1. Une fois, Hazrat Thaanwi avait accord un peu de temps un certain

    Zakir6, sa demande, pour discuter aprs Maghrib avec lui. Aprs

    Maghrib, Hazrat lappela parce quil tait assis un peu loin. Bien que le

    Zakir commence venir vers Hazrat, il ne rpondit pas lappel pour

    indiquer quil lavait bien entendu. Hazrat ne saperut pas de son

    arrive. Il lappela donc une deuxime fois. Entre temps, le Zakir survint.

    Hazrat demanda : Pourquoi nas-tu pas rpondu. Si tu le fais, celui qui

    tappelle saura que tu as bien entendu. En ne rpondant pas, tu laisses

    les autres dans lincertitude, et oblige renouveler cet appel. Cette

    inconvenance est le pur rsultat de ton attitude ngligente. Quelle

    difficult y avait-il en disant oui ? De nos jours, on soccupe de la

    connaissance formaliste dans tous les domaines mais personne ne

    6 Celui qui reste occup dans le zikroullah.

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    sintresse faire revivre les Akhlaaq (caractres moraux). Maintenant

    que tu mas perturb et embrouill je te verrais un autre moment.

    Rappelle- toi de cela.

    2. Une fois, un homme prsenta un papier Hazrat, qui crivit un

    tawiz et lui indiqua comment lutiliser. Aprs avoir entendu ces

    explications, il resta silencieux. Il ne dit pas sil avait compris ou pas.

    Hazrat demanda : As-tu compris la mthode que je tai explique ?

    Lhomme dit : Je lai entendue . Hazrat dit : Alors pourquoi ne dis

    tu pas oui ou non ? Il rpliqua : Je suis un peu sourd doreille.

    Hazrat dit : Tu dis que tu as compris la mthode. En dautres mots, tu

    dis que tu las comprise sans lentendre. An dbut, tu aurais d dire que

    tu nentendais pas trs bien. Rponds-moi. As-tu compris ce que je tai

    dit ? . Il dit : jai compris un peu . Hazrat dit : Tu aurais du

    rpondre et me dire ce que tu avais compris. En rpondant de cette

    faon, tu soulages la personne. Lhomme dit : Cest de ma faute.

    Hazrat dit : Ne recommence plus jamais cette erreur. Puis en

    sadressant lassemble, Hazrat dit : Ce nest pas la faute de ces

    pauvres gens. Cest la faute des ans qui sabstiennent de les duquer.

    Les rgles de politesse du Moulaaquat (rencontre entre

    deux personnes)

    1. Quand vous allez la rencontre dune personne, ne la drangez pas en vous imposant alors quelle est occupe. Si par exemple, elle est

    engage dans le tilaawat (rcitation du Qurane), Wazifah (rcitations de

    douah) ou quelle soit en priv, se prpare aller dormir ou en train de

    dormir, ou occupe dans quelque chose dautre et que cela risque de la

    dranger si vous intervenez, ou bien quelle se sente gne par votre

    intrusion, alors un tel moment, ne saluez pas et ne serrez pas les mains.

    Soit vous partez et revenez plus tard ou bien attendez ailleurs (dans un

    endroit qui ne la drange pas). Si le besoin est urgent et demande

    lattention immdiate, demandez tout dabord sa permission.

    2. Quand vous tes arrivs devant la personne que vous vouliez rencontrer, informez-la de votre prsence soit par le salam, des paroles

    etc. Ne vous asseyez pas dans un endroit cach ou dune telle faon

    quelle ne saperoive pas de votre prsence. Peut tre quelle voulait

    dire quelque chose qui ne doit pas tre entendu par vous. Il est mauvais

    dcouter les secrets dune personne sans son consentement. Si vous

    ralisez que la discussion en cours ne vous est pas destine, partez

    immdiatement.

    3. En rencontrant une personne avec qui vous navez pas de relations spciales, ne la questionnez pas sur sa situation familiale. De la mme

    faon, ne la questionnez pas sur le montant de ses revenus, ses biens

    (proprits etc.)

    4. En rencontrant une personne, ne vous attardez pas trop longtemps afin de ne pas la dranger ou de la gner dans son activit.

    5. Quand vous allez la rencontre de quelquun, faites le plaisamment et en souriant afin de lui faire plaisir.

    6. En rencontrant une personne pour la premire fois, rappelez vous les choses suivantes : - introduisez vous, -citez votre village ou quartier, ou

    le pays ou la ville do vous venez. faites lui part du but de votre visite.

    7. Lorsque vous allez visiter quelquun, ne prenez aucune lettre, papier ou livre proximit afin de lire.

    8. Quand une personne vient vous visiter (et si vous tes assis) levez vous ou bougez lgrement. Cest une marque de respect pour le visiteur.

    Divers malfouzaat

    1. Une fois un nouveau venu entra, fit mousaafahah (serra les mains) et partit sans rien dire. Hazrat commenta : Est-ce l des manires ? Il ne

    se soucie pas de dranger les autres. Quand un tranger arrive, il est

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    naturel de savoir qui il est, do il vient, pour quelle raison il est venu.

    Peut tre sest-il imagin que jtais une statue, en mettant simplement

    ses mains dans les miennes et sen allant comme si jtais sans vie. Les

    gens devraient pourtant comprendre, ce sont des choses naturelles (qui

    nont pas besoin dexplications).

    2. Certaines personnes commettent lerreur darriver chez quelquun sans prvenir. Elles nont pas encore mang et elles viennent un

    moment inopportun pour leur hte. Si on sait que notre arrive risque de

    dranger il vaut mieux alors soccuper dabord de son propre repas.

    Aprs avoir mang, rendez vous chez votre hte et une fois arriv,

    informez le que vous avez dj fait le ncessaire pour votre repas afin

    quil ne se donne pas du mal ne sachant pas si vous avez mang ou non.

    3. Nattendez pas quon vous demande de vous prsenter. Ds la premire opportunit, prsentez vous. Au moment de saluer, indiquez

    galement le but de votre visite. Il est ncessaire que lhte ne nglige

    pas non plus cette formalit et quil soit disponible et laisse ce moment

    toute autre activit.

    Les rgles de politesse que doit observer linvit

    1. Linvit doit immdiatement informer son hte quil na pas lintention de manger chez lui pour une raison ou une autre. Il ne faut pas

    que lhte prpare manger et que cela occasionne du gaspillage. Cela

    attristera lhte qui sest donn de la peine et sest drang pour lui offrir

    lhospitalit.

    2. Linvit doit informer lhte de ses alles et venues afin que celui-ci (lhte) nait pas le rechercher quand le repas est prt.

    3. Linvit ne doit pas accepter une quelconque invitation sans le consentement de lhte.

    4. Linvit ne doit pas interfrer dans lemploi du temps et lorganisation personnelle de lhte. Par contre, il ny a aucun mal si

    lhte lui demande un service ou une action quelconque.

    5. Linvit ne devrait pas demander (ou exiger) aucune chose son hte ou lui parler dun ton hautain. Il doit exprimer ses dsirs de faon

    humble.

    6. Si linvit est en tat de jene, il do