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Couverture : Classique

[Grand format (170x240)] NB Pages : 114 pages

- Tranche : (nb pages x 0,055 mm)+2 = 8.27 ----------------------------------------------------------------------------

Recueil d’un poète inconnu

Bruno Agullo

8.27 660481

Bruno Agullo

Recueil d’un poète inconnu

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Au poète et magicien des mots

A mon très cher et très vénéré maître A mon cousin, Jean-Marc le Grand Poète

Avec les sentiments de la plus profonde humilité

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Le mystérieux

« Regardez comme le temps file et défile sur un fil très habile »

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I Je suis…

Je suis un doux mystère, un parfum austère Qui va, qui vient, qui apparaît puis disparaît Je suis une ombre éphémère, une brise légère Qui va, qui vient, cadence rythmée puis endiablée

Je suis un grain de folie, une ivresse infinie Qui erre dans les rues, maladie inattendue Je suis une envie, une possible ineptie Qui erre dans les rues, étrange malentendu

Je suis une petite perception, une intense émotion Qui entre dans les cœurs, qui voyage par erreur Je suis peut-être illusion, peut-être passion Qui entre dans les cœurs, qui attise le bonheur

Je suis une mélodie, un chant de vie Qui résonne comme évidence, inévitable innocence Je suis une envie, un éloigne-ennui Qui résonne comme évidence, qui agit à outrance

Je suis un absolu, un rêve incongru Qui attise les ardeurs, qui suscite les pleurs Je suis la grande inconnue, une attirance ingénue Qui attise les ardeurs, qui défie le temps et les heures

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II Poète errant

Il n’est qu’un simple et humble poète Sans prétention, sans orgueil, sans bonnes paroles Admirant paisiblement les beautés, fidèle esthète Surtout les anges et leurs divines auréoles

Pas de but, il va et vient suivant l’envie Se laissant entraîner par d’heureux auspices Souvent considéré comme homme d’ignominie Mais jamais le désarroi ne s’immisce

L’idéalisme est un antre dédié aux passionnés Et toujours le conformiste en rit Se satisfaisant de sociétés vides de valeurs sensées

Lui se tourne vers ce qu’il estime bon Et n’est point prisonnier d’un monde aigri Voie du cœur est sans égale, sans comparaison

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III Evasion

Figure de style avisée, désinvolte ou imposée Ecriture en simplicité, fluidité et spontanéité Tout dépend de l’humeur et de son ingénue complexité Incongruité des sentiments et paradoxes mêlés

Esprit avide insensé ou simplement écorché Des mots évadés, bout à bout, en absolue liberté Des rimes radieuses aux messages parfois controversés Des vers mystérieux aux confins d’abyssales perplexités

Mélange des genres involontaire ou action patentée Peu importe car ce qui compte est ce qui plaît Chaos despotique d’idées saugrenues entremêlées D’envies folles et d’imaginaires décomplexés

Voyage illimité au gré de mon stylo très affamé Qui vit, meurt, renaît, pleure à volonté Qui s’enorgueillit de ces délires incontrôlés Et qui invite le poète à se laisser aller

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IV Peintre des mots

Je n’ai pas la moindre parcelle de talent Mais une large palette de sentiments Peintre improvisé utilisant les mots Essayant de créer de beaux tableaux

Doté d’un vaste arc-en-ciel de couleurs Du blanc enivrant à la plus triste noirceur De la simple toile d’amateur à celle de maître Rien ne dure, tout n’est que paraître

Le pinceau affûté et avide de création Je m’éveille lentement à l’art de l’évocation Faisant naître un brin d’étonnement Dans le regard d’adeptes du perfectionnement

Du concret à l’abstrait, tout reste mystère Voilà ligne de conduite dont je suis fier Il faut savoir se satisfaire de peu De la petite esquisse au résultat fabuleux

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V Egaré

Je me suis égaré dans les dédales de l’infortune Car souvent misérable finit l’enfant du côté lune Règle universelle conduisant au mépris de l’infini Je détruirai les démons qui défient mon esprit

Je me suis égaré dans cette scabreuse voie Pleurant à torrent la force de mon émoi Mais le règne du silence n’est plus d’actualité Les chaînes de la servitude se sont enfin brisées

Je me suis égaré sous de mauvaises latitudes Pensionnaire involontaire de l’hôtel des turpitudes Où le sommeil est un luxe et les rêves une illusion L’heure est au réveil et à la nécessaire action

Je me suis égaré dans un semblant de chaos Reclus dans un endroit obscur, embaumé de sanglot Trop longtemps enlisé dans une fâcheuse infamie Qui a fini par céder sous les coups répétés de mes cris

Je me suis égaré dans d’insidieuses pensées M’ôtant prestement tout sens des réalités L’appel d’un renouveau se fait entendre simplement Echo perfectible mais annonciateur du grand changement