Recours aux urgences pour ivresses aiguës en France en 2011

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V e Congrès International d’Épidémiologie Adelf-Epiter / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 60S (2012) S45–S96 S67 Méthodes.– La période de comparaison est 2004–2006. Les estimations utilisant le rapport I/M proviennent de données publiées (méthode de référence). Les estimations utilisant le rapport I/PMSI et I/ALD ont été réalisées spécifiquement. Résultats.– La différence entre les estimations I/PMSI ou I/ALD et les estima- tions I/M est inférieure à 5 % pour la plupart des cancers, et inférieure à 10 % sauf pour trois cancers. Les différences les plus importantes sont observées pour le cancer de la thyroïde (8 et 20 % chez l’homme et la femme), les mélanomes de la peau (8 et 13 %) et la maladie de Hodgkin chez l’homme (15 %). La thyroïde est le seul cancer pour lequel les estimations I/PMSI ou I/ALD sont plus fiables, la mortalité étant peu corrélée à l’incidence pour ce cancer. Discussion et conclusion.– La méthode développée en France pour estimer l’incidence nationale des cancers (I/M) permet des analyses de tendance depuis 1980. Nos résultats renforcent la validité et la pertinence de cette approche. Les données médico-administratives sont toutefois utiles pour suivre les tendances nationales récentes. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.083 D1-6 Estimation départementale de l’incidence des cancers à partir de données médico-administratives Z. Uhry a , L. Remontet b , A. Rogel a , N. Mitton c , N. Bossard b , M. Colonna c,d , le groupe Oncepi a Institut de veille sanitaire (InVS), Saint-Maurice, France b Service de biostatistique, hospices civils de Lyon (HCL), Lyon, France c Registre des cancers de l’Isère, Meylan, France d Réseau fran¸ cais des registres de cancer (Francim), France Introduction.– En France, 18 départements disposent d’un registre général ou spécialisé et l’incidence des cancers n’est pas connue dans les autres départe- ments. L’objectif de ce travail était de développer une méthodologie pour évaluer la validité d’utiliser les bases de données médico-administratives (BMA) et les données des registres pour estimer l’incidence départementale des cancers sur tout le territoire. La méthode d’estimation suppose que, pour un âge donné, le rapport entre nombres de patients BMA et de cas incidents (rapport BMA/I) est identique dans tous les départements. Méthodes.– La validation est réalisée dans les départements avec registre, pour 24 localisations cancéreuses et s’appuie sur plusieurs critères : – une mesure de la variabilité départementale du rapport BMA/I ; – une comparaison de l’incidence observée et prédite ; – une mesure relative de la qualité des estimations par rapport à l’ampleur des disparités géographiques d’incidence ; – une appréciation de l’hétérogénéité du codage dans les BMA (expertise, études externes). Cette méthodologie a été appliquée aux données de l’assurance mala- die (ALD) et aux données hospitalières (PMSI). Résultats.– Après examen des différents critères pour les ALD, huit cancers sur 24 ont été retenus pour une estimation départementale (2000–2005). Cet examen est en cours pour le PMSI (2004–2007). Discussion et conclusion.– La validation est un préalable indispensable à l’utilisation des BMA à des fins de surveillance épidémiologiques des cancers. Les données ALD et PMSI ont été évaluées séparément dans un premier temps. L’objectif à terme est d’établir une stratégie pour valider et estimer l’incidence départementale des cancers à partir des différentes BMA et/ou de la mortalité. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.084 Session D2 – Facteurs de risque D2-1 Facteurs prédictifs de la mortalité respiratoire chez les sujets âgés N. Abda a , M. Berraho a , C. Helmer b , J.-F. Dartigues b , C. Nejjari a a Laboratoire d’épidémiologie, recherche clinique et santé communautaire, faculté de médecine et de pharmacie, Fès, Maroc b Institut de santé publique d’épidémiologie et de développement (Isped), Bordeaux, France Introduction.– En 2007, en France, les maladies respiratoires constituaient la troisième cause de mortalité à partir de l’âge de 65 ans avec un taux de décès de 2,5%. L’objectif de notre étude est de déterminer les facteurs respiratoires associés à la mortalité respiratoire chez les sujets âgés de 65 ans et plus. Méthodes.– Notre travail s’appuie sur les données à 17 ans de suivi de la cohorte Paquid. Nous avons utilisé la méthode de Kaplan–Meier puis un modèle de Cox à entrée retardée pour l’analyse des données de cohorte censurées à droite et pour prendre en compte l’âge à l’entrée dans la cohorte et les facteurs de confusion potentiels. Résultats.– L’analyse des données a porté sur les 2315sujets parmi les 3777 inclus initialement dans Paquid. L’âge moyen des sujets à trois ans de suivi était de 77,53 ± 6,44 ans. Plus de la moitié (57,75 %) était de sexe féminin. À 14 ans de suivi, 67,56 % étaient décédés. Les causes respiratoires représentaient 12,8 % de l’ensemble des causes de décès. Le risque de mortalité par mala- dies respiratoires était plus élevé chez les sujets dyspnéiques, les tabagiques, les déments, les sujets avec un handicap, et les sujets sédentaires. La fraction de risque de décès par maladies respiratoire attribuable à la dyspnée était de 12,5 %. Discussion et conclusion.– Notre étude montre l’impact des maladies dyspnéi- santes sur la survie des sujets âgés ce qui justifie une prévention appropriée et une éducation des patients présentant une dyspnée. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.085 D2-2 Recours aux urgences pour ivresses aiguës en France en 2011 A.-L. Perrine , A.-E. Develay Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France Introduction.– La consommation d’alcool en France, bien qu’en diminution, reste l’une des plus importantes en Europe. Peu de données sont disponibles sur les conséquences sanitaires qui lui sont liées. L’objectif de ce travail est de décrire les recours aux urgences pour l’une de ces conséquences, l’ivresse aiguë. Méthodes.– Cette étude a été réalisée à partir du réseau Oscour ® qui recueille les données des passages aux services d’urgence hospitaliers informatisés de France (couverture de 50% environ). Ce dispositif récent permet de surveiller, au jour le jour, les motifs de recours aux urgences et de détecter de fac ¸on précoce des signaux sanitaires. Résultats.– En 2011, sur dix millions de recours aux urgences, 1 % concernaient une ivresse aiguë. Les trois quarts des patients étaient des hommes, la moyenne d’âge était de 42 ans, plus de 30 % ont été hospitalisés par la suite. Une saisonna- lité au cours du mois a été observée chez les hommes et chez les 40–54 ans : un recours plus élevé en début de mois et une baisse régulière à partir du 22 e jour. Une saisonnalité dans la semaine a été retrouvée chez les 10–24 ans et chez les 25–39 ans : un recours croissant au fur et à mesure de l’avancée dans la semaine. Discussion et conclusion.– Ce travail présente des données originales sur le thème et permet de disposer de données de référence sur le recours aux urgences pour ivresse aiguë. Un suivi dans le temps de ces données et par catégorie d’âge permettra d’observer les évolutions liées aux modifications des comportements d’alcoolisation. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.086 D2-3 Prédiction de l’incidence des infections du site opératoire par un modèle hiérarchique, Rennes, France L. Saunders a , M. Perennec-Olivier a , J.-F. Viel b , P. Jarno a a CClin Ouest, CHU Hôtel-Dieu, Rennes, France b Département de santé publique, faculté de médecine, université de Rennes 1, Rennes, France Introduction.– Dans le cadre du réseau d’alerte, d’investigation et de surveillance des infections nosocomiales, un réseau national de surveillance des infections du site opératoire (ISO) a été mis en place en France en 1999. Actuellement on évalue la probabilité individuelle d’ISO à partir de données individuelles telles

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ions I/M est inférieure à 5 % pour la plupart des cancers, et inférieure à 10 %auf pour trois cancers. Les différences les plus importantes sont observées poure cancer de la thyroïde (8 et 20 % chez l’homme et la femme), les mélanomes dea peau (8 et 13 %) et la maladie de Hodgkin chez l’homme (15 %). La thyroïdest le seul cancer pour lequel les estimations I/PMSI ou I/ALD sont plus fiables,a mortalité étant peu corrélée à l’incidence pour ce cancer.iscussion et conclusion.– La méthode développée en France pour estimer

’incidence nationale des cancers (I/M) permet des analyses de tendance depuis980. Nos résultats renforcent la validité et la pertinence de cette approche. Lesonnées médico-administratives sont toutefois utiles pour suivre les tendancesationales récentes.

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stimation départementale de l’incidence des cancers àartir de données médico-administratives. Uhry a, L. Remontet b, A. Rogel a, N. Mitton c, N. Bossard b,. Colonna c,d , le groupe Oncepi

Institut de veille sanitaire (InVS), Saint-Maurice, FranceService de biostatistique, hospices civils de Lyon (HCL), Lyon, FranceRegistre des cancers de l’Isère, Meylan, FranceRéseau francais des registres de cancer (Francim), France

ntroduction.– En France, 18 départements disposent d’un registre général oupécialisé et l’incidence des cancers n’est pas connue dans les autres départe-ents. L’objectif de ce travail était de développer une méthodologie pour évaluer

a validité d’utiliser les bases de données médico-administratives (BMA) et lesonnées des registres pour estimer l’incidence départementale des cancers surout le territoire. La méthode d’estimation suppose que, pour un âge donné, leapport entre nombres de patients BMA et de cas incidents (rapport BMA/I) estdentique dans tous les départements.

éthodes.– La validation est réalisée dans les départements avec registre, pour4 localisations cancéreuses et s’appuie sur plusieurs critères :une mesure de la variabilité départementale du rapport BMA/I ;une comparaison de l’incidence observée et prédite ;une mesure relative de la qualité des estimations par rapport à l’ampleur desisparités géographiques d’incidence ;une appréciation de l’hétérogénéité du codage dans les BMA (expertise, étudesxternes). Cette méthodologie a été appliquée aux données de l’assurance mala-ie (ALD) et aux données hospitalières (PMSI).ésultats.– Après examen des différents critères pour les ALD, huit cancers sur4 ont été retenus pour une estimation départementale (2000–2005). Cet examenst en cours pour le PMSI (2004–2007).iscussion et conclusion.– La validation est un préalable indispensable à

’utilisation des BMA à des fins de surveillance épidémiologiques des cancers.es données ALD et PMSI ont été évaluées séparément dans un premier temps.’objectif à terme est d’établir une stratégie pour valider et estimer l’incidenceépartementale des cancers à partir des différentes BMA et/ou de la mortalité.

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ession D2 – Facteurs de risque

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acteurs prédictifs de la mortalité respiratoire chez lesujets âgés

a a b b a

. Abda , M. Berraho , C. Helmer , J.-F. Dartigues , C. NejjariLaboratoire d’épidémiologie, recherche clinique et santé communautaire,

aculté de médecine et de pharmacie, Fès, Maroc

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’Épidémiologie et de Santé Publique 60S (2012) S45–S96 S67

Institut de santé publique d’épidémiologie et de développement (Isped),ordeaux, France

ntroduction.– En 2007, en France, les maladies respiratoires constituaient laroisième cause de mortalité à partir de l’âge de 65 ans avec un taux de décèse 2,5 %. L’objectif de notre étude est de déterminer les facteurs respiratoiresssociés à la mortalité respiratoire chez les sujets âgés de 65 ans et plus.éthodes.– Notre travail s’appuie sur les données à 17 ans de suivi de la cohorte

aquid. Nous avons utilisé la méthode de Kaplan–Meier puis un modèle de Coxentrée retardée pour l’analyse des données de cohorte censurées à droite et pourrendre en compte l’âge à l’entrée dans la cohorte et les facteurs de confusionotentiels.ésultats.– L’analyse des données a porté sur les 2315 sujets parmi les777 inclus initialement dans Paquid. L’âge moyen des sujets à trois ans de suivitait de 77,53 ± 6,44 ans. Plus de la moitié (57,75 %) était de sexe féminin. À4 ans de suivi, 67,56 % étaient décédés. Les causes respiratoires représentaient2,8 % de l’ensemble des causes de décès. Le risque de mortalité par mala-ies respiratoires était plus élevé chez les sujets dyspnéiques, les tabagiques, leséments, les sujets avec un handicap, et les sujets sédentaires. La fraction deisque de décès par maladies respiratoire attribuable à la dyspnée était de 12,5 %.iscussion et conclusion.– Notre étude montre l’impact des maladies dyspnéi-

antes sur la survie des sujets âgés ce qui justifie une prévention appropriée etne éducation des patients présentant une dyspnée.

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ecours aux urgences pour ivresses aiguës en France en011.-L. Perrine , A.-E. Develay

Institut de veille sanitaire, Saint-Maurice, France

ntroduction.– La consommation d’alcool en France, bien qu’en diminution,este l’une des plus importantes en Europe. Peu de données sont disponiblesur les conséquences sanitaires qui lui sont liées. L’objectif de ce travail est deécrire les recours aux urgences pour l’une de ces conséquences, l’ivresse aiguë.éthodes.– Cette étude a été réalisée à partir du réseau Oscour® qui recueille

es données des passages aux services d’urgence hospitaliers informatisés derance (couverture de 50 % environ). Ce dispositif récent permet de surveiller,u jour le jour, les motifs de recours aux urgences et de détecter de facon précocees signaux sanitaires.ésultats.– En 2011, sur dix millions de recours aux urgences, 1 % concernaientne ivresse aiguë. Les trois quarts des patients étaient des hommes, la moyenne’âge était de 42 ans, plus de 30 % ont été hospitalisés par la suite. Une saisonna-ité au cours du mois a été observée chez les hommes et chez les 40–54 ans : unecours plus élevé en début de mois et une baisse régulière à partir du 22e jour.ne saisonnalité dans la semaine a été retrouvée chez les 10–24 ans et chez les5–39 ans : un recours croissant au fur et à mesure de l’avancée dans la semaine.iscussion et conclusion.– Ce travail présente des données originales sur le

hème et permet de disposer de données de référence sur le recours aux urgencesour ivresse aiguë. Un suivi dans le temps de ces données et par catégorie d’âgeermettra d’observer les évolutions liées aux modifications des comportements’alcoolisation.

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rédiction de l’incidence des infections du site opératoirear un modèle hiérarchique, Rennes, France. Saunders a, M. Perennec-Olivier a, J.-F. Viel b, P. Jarno a

CClin Ouest, CHU Hôtel-Dieu, Rennes, FranceDépartement de santé publique, faculté de médecine, université de Rennes 1,ennes, France

ntroduction.– Dans le cadre du réseau d’alerte, d’investigation et de surveillancees infections nosocomiales, un réseau national de surveillance des infectionsu site opératoire (ISO) a été mis en place en France en 1999. Actuellement onvalue la probabilité individuelle d’ISO à partir de données individuelles telles