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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation À l’intention des responsables des programmes de premiers secours des Sociétés Nationales, des groupes consultatifs scientifiques, des formateurs aux premiers secours et des sauveteurs www.ifrc.org Sauver des vies, changer les mentalités.

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Recommandations internationales 2011en matière de premiers secours et de réanimation À l’intention des responsables des programmes de premiers secours des Sociétés Nationales, des groupes consultatifs scientifiques, des formateurs aux premiers secours et des sauveteurs

www.ifrc.orgSauver des vies, changer les mentalités.

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© Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, Genève, 2011

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Les opinions et recommandations exprimés dans la présente publication ne reflètent pas systématiquement la politique officielle de la Fédération internationale et de ses Sociétés nationales. De même, les cartes figu-rant dans cette publication n’impliquent aucun jugement de la part de la Fédération ou des Sociétés nationales concernant le statut juridique des territoires concernés ou de leurs autorités.

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

Santé et soinsRecommandations

internationales 2011 en matière de premiers

secours et de réanimation

La Stratégie 2020 exprime la détermination collective de la FICR à progresser dans la lutte contre les grands défis auxquels l’humanité sera confrontée au cours de la prochaine décennie. Guidés par les besoins et les fragi-lités des différentes communautés avec lesquelles nous travaillons, et par les droits et libertés de base auxquels chacun d’entre nous a droit, cette stratégie a vocation à bénéficier à tous ceux qui se tournent vers la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge pour aider à construire un monde plus humain, plus digne et plus pacifique.

Au cours des dix prochaines années, la FICR dans son ensemble s’attachera à atteindre les objectifs stratégiques suivants :

1. Sauver des vies, protéger les moyens d’exis-tence et renforcer la capacité de redresse-ment après les catastrophes et les crises

2. Promouvoir des modes de vie sains et sûrs

3. Promouvoir l’intégration sociale et une culture de non-violence et de paix

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Comité de rédaction des recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation de la FICR 4

Remerciements 5

Avant-propos 6

Introduction 8À propos de ce document 8Lien avec la Stratégie 2020 9Quelle est la place de ce guide dans la politique de la FICR ? 9Processus de rédaction du guide 9Adaptation locale 11

La FICR et les Sociétés Nationales 12Avancées et tendances en matière de premiers secours : santé de proximité et premiers secours en action 12L’importance de la prévention dans la formation aux premiers secours 12Préparation des populations aux catastrophes et aux situations d’urgence quotidiennes 12Perspectives futures 13

Premiers secours : faits et chiffres 14Définition des premiers secours 14Nombre de personnes concernées 14

Science et pratique 14Force des recommandations et certitude des données 14

Recommandations de premiers secours 17Principes généraux 17Autoprotection des personnes en cas d’urgence quotidienne ou de catastrophe 19Approche générale de la victime 20Administration de médicaments 21Utilisation de l’oxygène 22Position du patient 22

Urgences médicales 24Réactions allergiques 24Difficultés respiratoires 25

Asthme 25Hyperventilation 26

Obstruction des voies aériennes par un corps étranger 27Intoxication 32

Monoxyde de carbone 34Douleur thoracique 34Accident vasculaire cérébral (AVC) 36Déshydratation / troubles gastro-intestinaux 37Complications aiguës du diabète 39Choc 41Perte de connaissance/confusion mentale 43Convulsions 43

Lésions 45Brûlures 45Hémorragies 46

Table des matières

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Lésions de la tête et de la colonne vertébrale 49Lésions du thorax et de l’abdomen 52Lésions des extrémités 52Plaies et abrasions 55Lésions dentaires 56Lésions oculaires 57

Problèmes de santé environnementale 58Problèmes de santé causés par le froid 58

Gelures 58Hypothermie 59

Problèmes de santé causés par la chaleur 60Coup de chaleur 60Épuisement et syncope dus à la chaleur 61Crampes de chaleur 62Traitement de la déshydratation par apport de liquides (déshydratation non environnementale sauf si due à la chaleur) 63

Problèmes de santé causés par l’altitude 64

Problèmes de santé liés aux animaux 66Morsures d’animaux 66Morsures de serpent 67Méduses 68Insectes 71

Noyades et maladies de décompression des plongeurs 72Réanimation d’une personne noyée 72Lésion de la moelle épinière chez les victimes de noyade 75Maladie de décompression des plongeurs 76

Maladie de décompression (DCI) 76

Réanimation 78Obstruction des voies aériennes 79Arrêt cardiaque 79Réanimation de l’enfant (et des victimes de noyade) 88Défibrillation automatisée externe 89

Programmes d’accès public à la défibrillation 91Méthodes de ventilation artificielle 92

Soutien psychosocial / santé mentale 93Techniques de désamorçage des comportements violents 96Crise de panique 98Stress extrême et syndrome de stress post-traumatique 99Idéation suicidaire 101

Formation 103Introduction 103Efficacité de la formation du grand public aux premiers secours (sans réanimation) 103Simulation 104Recyclage/remise à niveau 105Évaluation, suivi et retour d’expérience 105Méthodologie 105Approche des compétences 106Message à faire passer 106

Références 108

Annexe 147Données d’enquête sur les premiers secours et la formation aux premiers secours 147

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Comité de rédaction des recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation de la FICRDr Pascal Cassan, Chef de projet, Centre européen de référence pour l’éducation aux premiers secours, FICR

Dr David Markenson, Croix-Rouge américaine

Grace Lo, Département Santé, FICR

Dr Richard Bradley, Croix-Rouge américaine

Rick Caissie, Société canadienne de la Croix-Rouge

Dr KL Chung, Croix-Rouge de Hong-Kong (branche de la Croix-Rouge chinoise)

Jonathan Epstein, Croix-Rouge américaine

Ferdinand Garoff, Psychologue, Centre de référence pour le soutien psychosocial, FICR

Dr Gabor Gobl, Croix-Rouge hongroise

Dr Mohamed Halbourni, Société du Croissant-Rouge égyptien

Dr Shen Hong, Croix-Rouge chinoise

Dr Barbara Juen, Croix-Rouge autrichienne

Dr Eugenia Lok, Hôpital Castle Peak, Hong Kong

Dr Jeffery Pellegrino, Croix-Rouge américaine

Samantha Roberts, Croix-Rouge de Grenade

Dr Susanne Schunder-Tatzber, Croix-Rouge autrichienne

Dr Bonnie Siu, Hôpital Castle Peak, Hong Kong

Stijn Van de Velde, Croix-Rouge de Belgique – communauté flamande

Nana Wiedemann, Psychologue, Responsable du centre de référence pour le soutien psychosocial, FICR

Note

Les informations médicales sont en évolution permanente et ne peuvent donc être considérées comme étant à jour, complètes ou exhaustives. Ne vous basez pas sur les informations fournies dans ces recommandations pour recommander un traitement pour vous-même ou pour une autre personne ; si vous l’utilisez comme tel, vous le faites à vos risques et périls.

Ces recommandations proposent des informations générales à des fins uniquement pédagogiques. Elles ne sont pas conçues pour délivrer et ne délivrent pas de conseils médicaux, de diagnostics professionnels, d’opinion, de traitements ou de services pour vous-même ou pour toute autre personne. Elles ne sauraient se substituer à une prise en charge médicale ou professionnelle, et les informations fournies ne sauraient remplacer une visite, une consultation ou une demande de conseil auprès d’un médecin ou d’un professionnel de santé. La FICR ne peut être tenue responsable de tout conseil, traitement, diagnostic ou de toute autre information, service ou produit obtenu par le biais de ces recommandations.

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RemerciementsLes membres suivants de la FICR ont participé au Comité consultatif scienti-fique international sur les premiers secours, qui a mis au point le Consensus scientifique sur les premiers secours :• Olav Aasland, Croix-Rouge norvégienne• Rick Caissie, Société canadienne de la Croix-Rouge• Dr Pascal Cassan, Chef de projet, Centre européen de référence pour l’éduca-

tion aux premiers secours, FICR• Dr KL Chung, Croix-Rouge de Hong-Kong (branche de la Croix-Rouge chinoise)• Jonathan Epstein, Croix-Rouge américaine• Dr Gabor Gobl, Croix-Rouge hongroise• Dr Mohamed Halbourni, Société du Croissant-Rouge égyptien• Dr Shen Hong, Croix-Rouge chinoise• Dr David Markenson, Croix-Rouge américaine• Dr Jeffery Pellegrino, Croix-Rouge américaine• Samantha Roberts, Croix-Rouge de Grenade• Dr Susanne Schunder-Tatzber, Croix-Rouge autrichienne

La participation et/ou l’apport de travaux passés ou présents basés sur des preuves par les organisations et agences suivantes ont été indispensables à la rédaction de ces recommandations. • Comité consultatif de la Croix-Rouge américaine sur les premiers secours, les

milieux aquatiques, la sécurité et la préparation (ACFASP)• Centre européen de référence pour l’éducation aux premiers secours• Réseau européen des Croix-Rouge et Croissant-Rouge pour l’éducation aux

premiers secours• Conseil européen pour la réanimation (ERC)• Centre de référence psychosocial de la FICR• Comité consultatif scientifique international sur les premiers secours• Comité de liaison international pour la réanimation (ILCOR)

Nous tenons à remercier notre réviseur, Susan E. Aiello, pour son travail exem-plaire et infatigable, qui a permis l’intégration dans ce document des évalua-tions scientifiques et des considérations relatives à la mise en œuvre.

Nous tenons également à remercier le Centre européen de référence pour l’édu-cation aux premiers secours et la Croix-Rouge française pour la réalisation de la version française de ces recommandations.

Nous souhaitons également remercier les gestionnaires, formateurs et bénévoles de pre-miers secours qui mettront en application ces informations dans le cadre des programmes essentiels qu’ils conçoivent et délivrent, et le nombre incalculable de personnes qui met-tront à profit ces informations et compétences pour sauver des vies.

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Avant-proposLes membres de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) comptent parmi les plus importants prestataires de formation aux premiers secours au monde. En 2009, plus de 7 millions de per-sonnes ont été formées aux premiers secours par les Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, dans tous les pays du monde. On compte actuellement plus de 36 000 formateurs aux premiers secours en activité et 770 000 béné-voles actifs de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge assurant des formations et services de premiers secours de proximité, rendant ainsi les premiers secours accessibles à tous.

Les premiers secours sauvent des vies : les personnes formées aux pre-miers secours qui agissent immédiatement et mettent en œuvre des compé-tences adaptées peuvent faire une grande différence pour sauver des vies. L’investissement dans la recherche et les enseignements issus des bonnes pra-tiques sont indispensables pour assurer le maintien de normes de qualité et pour améliorer nos formations et services de premiers secours à l’horizon 2020.

En 2008, la FICR a pris part à un processus de recherche visant à mettre au point un consensus scientifique en matière de premiers secours. Cette démarche comprenait notamment une revue approfondie de la littérature existante, une évaluation et une notation du niveau de preuves scientifiques sur des points spécifiques des premiers secours. Suite à ces travaux, nous en sommes en mesure de proposer une première version des recommandations internatio-nales en matière de premiers secours.

Ce guide est destiné aux responsables des programmes de premiers secours des Sociétés Nationales et à leurs instances consultatives en matière de premiers secours. Les Sociétés Nationales peuvent l’utiliser pour mettre à jour leurs matériels, formations et compétences de premiers secours à l’aide des dernières normes internationales basées sur les preuves. Chaque thème de ce document est composé d’une introduction et d’un résumé des conclusions scientifiques, de recommandations basées sur les preuves et de considérations relatives à la mise en œuvre, pour adaptation et modification par les Sociétés Nationales en fonc-tion de leurs besoins et réalités locales ainsi que de la législation en vigueur.

La Stratégie 2020 de la FICR demande à ses Sociétés Nationales membres de faire plus, de faire mieux et d’aller plus loin. Les premiers secours restent un pilier incontournable de cette approche, en travaillant auprès des plus vulnérables pour développer la sécurité et la résilience des populations, qui sont de fait les mieux placées pour améliorer la préparation aux catastrophes et réduire les risques pour la santé.

Matthias Schmale Sous-Secrétaire Général Services en charge des programmes, FICR

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Les premiers secours restent un des principaux champs d’action de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR). La FICR est le principal organisme formateur et prestataire de premiers secours dans le monde et la quasi-totalité des 186 Sociétés Nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ont pour principale activité les premiers secours.

Pour la FICR, les premiers secours sont la première étape vitale d’une interven-tion efficace et rapide qui permet de réduire la gravité des lésions blessures et d’augmenter les chances de survie. Agir immédiatement et mettre en œuvre des mesures de premiers secours correctes et adaptées peut faire la différence lorsqu’il s’agit de sauver des vies. Rendre accessible à tous, à travers le monde, une formation aux premiers secours de qualité, basée sur les preuves, per-mettra d’améliorer la sécurité et la santé des populations par la prévention et la réduction des risques liés aux urgences quotidiennes et aux catastrophes.

La FICR plaide pour l’accès aux premiers pour tous, et pour la formation aux premiers secours d’au moins une personne par foyer, quel que soit son statut socio-économique et sans tenir compte d’autres facteurs de discrimination potentiels.

À propos de ce documentCe document permet d’évaluer et de faire le point sur les aspects scientifiques des premiers secours et de la réanimation. Il constitue le premier guide de recommandations internationales en matière de premiers secours (ci-après nommé le guide) produit par la FICR et a pour but de favoriser l’harmonisation des pratiques de premiers secours au sein des Sociétés Nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et de leur apporter une base scientifique solide. Notre démarche d’assurance qualité prévoit que le grand public et les béné-voles bénéficient d’une formation aux premiers secours conforme aux normes de la FICR.

N.B. : Ce guide ne remplace pas les manuels de premiers secours et les sup-ports pédagogiques associés. Il a pour but d’aider les chefs de programmes des Sociétés Nationales et leurs instances consultatives à poursuivre le développe-ment des supports pédagogiques et programmes de formation aux premiers secours sur la base de conclusions scientifiques avérées et des recommanda-tions les plus récentes. Les Sociétés Nationales doivent adapter le guide autant que nécessaire à leur contexte local (voir adaptation locale). De plus, ces recom-mandations et cette revue de données ont vocation à devenir une très bonne référence pour les formateurs aux premiers secours comme pour les sauveteurs et leurs agences.

01.

Introductionretour à

la table des matières

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01. Introduction

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Lien avec la Stratégie 2020Dans le cadre de la Stratégie 2020, il est demandé aux Sociétés Nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge de faire plus, de faire mieux et d’aller plus loin. Ce guide apporte à nos Sociétés Nationales une base solide pour « faire mieux » dans le domaine des premiers secours.

La tendance mondiale à l’urbanisation ne fait qu’augmenter ses impacts néga-tifs sur la santé, notamment parmi les populations vulnérables. Encourager le développement des premiers secours et mettre en œuvre des techniques de prévention éprouvées pour tenter de relever ces défis peut permettre de ren-forcer les capacités des populations locales et des Sociétés Nationales en termes de préparation et de réaction, tout en faisant le lien entre la première réponse apportée par les sauveteurs bénévoles et le public, et le système de santé officiel, afin de sauver des vies.

Quelle est la place de ce guide dans la politique de la FICR ?La politique révisée en 2007 en matière de premiers secours lançait un appel en faveur d’une formation et de prestations de premiers secours de qualité. En effet, les premiers secours doivent être prodigués sur la base de recommanda-tions et de bonnes pratiques à jour et basées sur des preuves. La FICR accom-pagne les Sociétés Nationales et contribue à la mise au point de techniques de premiers secours harmonisées, conformes aux recherches scientifiques, aux normes internationales, aux recommandations de bonnes pratiques et aux ser-vices de mesure de la qualité. Dans ce but, la FICR met en place des accords avec des organismes scientifiques, des experts en santé publique et des spécialistes de la pédagogie. Les informations qui en découlent incluent notamment une analyse des tendances et des situations ainsi que les avancées les plus récentes, basées sur des preuves, en matière de formation aux premiers secours. Ce guide a été mis au point, tout comme le consensus scientifique sur les premiers secours, en ayant recours à ce type de processus.

Processus de rédaction du guideEn 2008, la FICR a pris part à une collaboration stratégique avec le Comité consul-tatif scientifique international sur les premiers secours, co-présidé par la Croix-Rouge américaine. L’équipe participante pour la FICR est pilotée par le Dr Pascal Cassan, coordonnateur du Centre européen de référence pour la formation aux premiers secours. Les experts ont été nommés par les différentes zones. Des représentants de la Croix-Rouge américaine, de la Croix-Rouge autrichienne, de la société canadienne de la Croix-Rouge, de la Société du Croissant-Rouge égyp-tien, de la Croix-Rouge de Grenade, de la Croix-Rouge de Hong-Kong (branche de la Croix-Rouge chinoise), de la Croix-Rouge hongroise, de la Croix-Rouge norvé-gienne et de la Croix-Rouge chinoise ont également pris part à ce processus.

Bien que le Mouvement de la Croix-Rouge soit leader en termes de connais-sances scientifiques, de formation et de pratique des premiers secours, les Sociétés Nationales travaillent habituellement en partenariat avec les Conseils locaux de réanimation et leurs associations affiliées, le Comité de liaison inter-national sur la réanimation (ILCOR) en matière de connaissances scientifiques et de formation à la réanimation. Ce document et son processus d’élaboration sont représentatifs des données scientifiques et de l’expertise que possèdent la FICR en matière de premiers secours, de réanimation et de formation du public sur ces sujets, et il est complété par les nombreux travaux d’autres acteurs du

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secteur, notamment le Réseau européen des Croix-Rouge et Croissant-Rouge pour l’éducation aux premiers secours, le Comité consultatif scientifique de la Croix-Rouge américaine, le Comité consultatif scientifique international sur les premiers secours et l’ILCOR.

Grâce à ces efforts conjugués, la FICR a pu mettre au point son premier guide de recommandations internationales en matière de premiers secours, afin de mettre en avant notre expérience éprouvée dans la pratique et la formation aux premiers secours. L’équipe a mené une analyse approfondie de la littérature scientifique, puis évalué et noté le niveau de preuves sur des sujets spécifiques aux premiers secours. La revue de littérature a porté, entre autres, sur des tra-vaux précédemment réalisés par des composantes du Mouvement de la Croix-Rouge, notamment des recommandations basées sur des preuves mises au point par certaines Sociétés Nationales et les travaux du Centre européen de référence pour la formation aux premiers secours et du Centre de référence psychosocial.

Sociétés Nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge et partenaires scientifiquesNous faisons une distinction entre « harmonisation » et « standardisation ». L’intention n’est pas de disposer d’une technique pour chaque situation, mais plutôt d’aboutir à un consensus sur des principes minimum validés et sur un examen critique des données disponibles et des enseignements tirés du Mouvement de la Croix-Rouge, afin de garantir que l’ensemble des prestataires de premiers secours utilisent des techniques de survie éprouvées.

Les Sociétés Nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge doivent tenir compte de l’environnement et des réalités de chaque population. La réanima-tion doit être effectuée conformément à l’environnement scientifique local, et des débats doivent être engagés avec le Conseil local de réanimation ainsi que d’autres organismes scientifiques. Dans la plupart des situations, même si plu-sieurs présentations différentes sont possibles, il existe des principes communs autour desquels il est possible de définir les techniques de survie.

Plusieurs paramètres ont permis de guider ces efforts d’harmonisation. Les plus importants sont les suivants :• la promotion et l’intégration de techniques de premiers secours et de réani-

mation basées sur des preuves, • la nécessité de mieux diffuser des techniques, connaissances et pratiques

cohérentes en matière de premiers secours et de réanimation,• l’accent mis en termes de pédagogie sur le maintien des compétences et la

mise en confiance à agir, • les échanges transfrontaliers permanents dus :

• aux migrations, qui mènent au métissage des populations, • au tourisme et aux voyages d’affaires, qui placent les gens dans des en-

vironnements différents, • à l’utilisation d’internet, qui permet de s’auto-former et de faire des

comparaisons entre zones géographiques. • les différences entre techniques qui ne sont justifiées ni par des preuves

scientifiques, ni par des expériences de terrain, • la nécessité de faire le lien entre les connaissances scientifiques et leur appli-

cation dans diverses situations, différentes de celles observées dans le cadre des recherches menées.

De plus, les recommandations relatives aux techniques présentées dans ce guide viennent compléter les efforts prioritaires des Sociétés Nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge pour harmoniser les contenus, méthodes et validations de formation entre les pays, au sein de chaque continent, l’objectif étant de créer un certificat international de premiers secours.

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01. Introduction

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Étendue de la certification/formation pouvant être proposée par les Sociétés NationalesLes premiers secours sont un objectif partagé ; il s’agit d’un rôle de base très clair, compris par tous au sein du Mouvement, le cœur même de l’idée fonda-trice de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Les premiers secours sont l’es-sence même de notre organisation, la force unificatrice qui est en première ligne de l’action de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, et qui renforce son univer-salité. Les premiers secours sont le reflet de la mentalité unique de l’ensemble du Mouvement, capable d’adopter et d’intégrer la diversité. Ils sont l’énergie nécessaire à la cohésion et incitent à l’unité.

L’harmonisation de la formation aux premiers secours à l’échelle mondiale doit également être un objectif. Sur le modèle du brevet européen des premiers secours délivré partout en Europe par les Sociétés Nationales, il est nécessaire de créer un certificat international de premiers secours. Sur la base de son expérience en tant que principal organisme de formation aux premiers secours, le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge propose d’inclure plu-sieurs thématiques essentielles dans le contenu des formations dispensées à travers le monde.• L’application de mesures de sécurité, notamment l’appel à l’aide, • L’observation des signes vitaux (de l’évaluation initiale au suivi de la situation),• La priorisation des victimes inconscientes, • La prise en charge des victimes ayant des difficultés respiratoires,• La prise en charge des victimes ayant des difficultés circulatoires, • La maîtrise des hémorragies sévères et la gestion des brûlures et blessures.

Adaptation localeDans le cadre de la mise en œuvre de ces recommandations, les Sociétés Nationales devront veiller à prendre en compte leurs spécificités : profil épi-démiologique, système de prise en charge pré-hospitalière et législation en matière de premiers secours. Les préoccupations et problèmes de santé com-muns identifiés par des populations ou groupes cibles spécifiques doivent être traités en portant une attention particulière à leurs croyances culturelles et religieuses ainsi qu’aux ressources disponibles. Ce travail doit être mené en lien avec un groupe consultatif scientifique de la Société Nationale. Tel qu’il est entendu dans ce document, un groupe consultatif scientifique peut comprendre des scientifiques, des experts médicaux, des chercheurs, des formateurs aux premiers secours, des sauveteurs, des éducateurs et des représentants de la population locale. Cette démarche peut être menée par le biais de partenariats avec d’autres acteurs, notamment d’autres Sociétés Nationales.

Ce guide, y compris les recommandations qu’il contient, doit être considéré comme flexible, afin de permettre aux Sociétés Nationales de l’adapter pour l’utiliser en fonction des conditions, milieux, niveaux de formation (néophyte vs. personne chargée d’agir), de l’étendue de la pratique, des contextes (ex : école, lieu de travail, domicile, voyage, manifestations sportives, etc.) et des profils individuels (âge, handicap, etc.) sans perdre son ancrage scientifique. Ce guide peut servir de base à la création de programmes de formation aux premiers secours et à la réanimation, à la formation des formateurs et à la communication auprès du public et fournit des données factuelles qui montrent comment prodiguer des premiers secours de façon peu coûteuse et sûre, en lien avec des pratiques traditionnelles et alternatives éprouvées.

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La FICR et les Sociétés Nationales

Avancées et tendances en matière de premiers secours : santé de proximité et premiers secours en action La quasi-totalité des 186 Sociétés Nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge offrent des formations aux premiers secours et ont pour principale acti-vité la délivrance des premiers secours. En 2009, les Sociétés Nationales ont formé plus de 7 millions de personnes dans le cadre de formations certifiantes aux premiers secours, et plus de 17 millions de personnes ont pu bénéficier de formations plus courtes aux premiers secours. L’important réseau de bénévoles de proximité constitue une base solide pour le développement de prestations et de formations aux premiers secours élargies. De plus, le développement per-manent des connaissances et des compétences, associé à la mutualisation des ressources supplémentaires, renforce les capacités locales de gestion des crises au quotidien et des catastrophes.

La FICR plaide pour le développement de la formation et de mesures de base en matière de premiers secours afin de sauver des vies, et elle défend l’idée que les premiers secours doivent faire partie intégrante d’une approche plus large de développement. Cette approche s’articule autour de la prévention, qui permet de développer la sécurité et la résilience des populations, et du renforcement des capacités à long terme qui permet l’amélioration des programmes de santé et du développement de proximité. Les outils de santé et de premiers secours de proximité comprennent notamment un guide de mise en œuvre, un guide des animateurs, un manuel du bénévole, ainsi que des outils collectifs faciles à utiliser dans le secteur (www.ifrc.org).

L’importance de la prévention dans la formation aux premiers secours L’amélioration de la prévention et de l’information des populations dans les zones exposées aux catastrophes permettra de limiter le coût des opérations d’urgence. Chaque dollar investi dans la préparation aux catastrophes permet d’économiser quatre euros d’intervention d’urgence. La prévention doit com-mencer, dans le cadre de la formation et l’éducation aux premiers secours, par aider chacun à prendre mieux conscience des risques.

De façon générale, en termes de type de maladies, la tendance se déplace vers les maladies non transmissibles. À l’horizon 2020, on estime que les principales causes de décès, de maladie et de handicap dans le monde seront les maladies cardiaques, les AVC, les accidents de la circulation, les traumatismes liés aux violences et aux conflits et les maladies diarrhéiques. La portée de nos pro-grammes de premiers secours doit donc être suffisamment large pour pouvoir aborder les aspects de prévention liés à ces maladies.

Préparation des populations aux catastrophes et aux situations d’urgence quotidiennesD’après certaines études, le grand public a souvent une définition assez large de la notion de risques, qui comprend les risques sociaux, environnementaux et économiques. Les personnes se sentent menacées par le chômage, le coût de

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01. Introduction

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la vie, le vieillissement et le fait d’avoir à prendre soin de soi-même, la pollu-tion, etc. Les risques naturels et industriels ne sont pas ignorés ou sous-évalués, mais ne sont tout simplement pas pris en compte de la même façon que les autres risques. Il est certain que les autorités, professionnels ou autres experts adoptent une perspective différente dans l’évaluation des risques et des degrés de vulnérabilité. Ainsi, les populations, bénéficiaires des programmes de sensi-bilisation aux urgences et de préparation, ne sont pas toujours conscientes des priorités définies dans le cadre de ces programmes.

Les populations doivent être préparées à se protéger avant, pendant et après les situations d’urgence par les moyens suivants : • Avant la situation d’urgence, en s’informant et en identifiant les risques

concernés, en adoptant un comportement adapté, en prenant des mesures préventives et, si nécessaire, des mesures correctives, en se formant (ex : techniques de survie), en comprenant et en respectant les consignes de sécu-rité/sûreté et en participant aux programmes de gestion des situations d’ur-gence (tels que l’analyse des risques, les exercices de simulation, etc.).

• Pendant la situation d’urgence, en se protégeant des conséquences immédiates de tout nouveau risque ou accident, en appliquant des techniques de premiers secours adaptées, en suivant les consignes (ex. : évacuation), en renouant les liens sociaux (ex. : famille, amis, voisins, personnes du quartier, etc.), en se portant volontaire et en collaborant avec les services et organismes de sauve-tage, de soins et d’assistance.

• Après la situation d’urgence, en demandant à bénéficier d’une assistance adaptée (soins, eau, nourriture, hébergement, etc.), d’un accompagnement psycholo-gique et d’une compensation matérielle, en devenant bénévole pour les opé-rations d’assistance de proximité et en adaptant son comportement et son équipement, grâce à l’expérience acquise et aux enseignements tirés.

Voir également autoprotection des personnes en cas d’urgence quotidienne ou de catastrophe.

Perspectives futuresLa FICR s’engage non seulement dans le développement des compétences de premiers secours au sein des groupes vulnérables, mais aussi dans l’améliora-tion de la sécurité et de la santé des populations. Elle continuera à travailler avec des partenaires sur les techniques de premiers secours et sur les facteurs qui poussent un non-initié à porter les premiers secours à autrui. La FICR souhaite par exemple se former à des méthodes plus efficaces d’enseignement des premiers secours et connaître les meilleures méthodes permettant de faire évoluer les comportements en matière de prévention des accidents et d’acquisition d’un mode de vie sain.

L’apprentissage permanent de ces informations au sein des Sociétés Nationales permettra d’améliorer davantage les normes et la qualité des premiers secours délivrés, ce qui peut représenter une étape dans la mise en place d’un certificat international de premiers secours au sein de la FICR. Cette démarche pour-rait constituer le prolongement logique des efforts actuels visant à délivrer un certificat régional (tel qu’il se pratique en Europe et, depuis peu, en Amérique du Nord).

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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Premiers secours : faits et chiffres

Définition des premiers secoursLes premiers secours correspondent aux secours immédiats prodigués à une personne malade ou blessée dans l’attente de l’arrivée de secours profession-nels. Ils recouvrent non seulement la prise en charge des lésions ou des troubles physiques mais également d’autres formes de prise en charge, notamment un soutien psychosocial aux personnes souffrant de troubles émotionnels après avoir subi ou été témoin d’un événement traumatisant.

Nombre de personnes concernées• Entre 2006 et 2009, le nombre de personnes formées aux premiers secours par

les Sociétés Nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a augmenté de 90 %.

• En 2009, plus de 2,3 millions de personnes ont été formées par 21 Sociétés Nationales en Europe, et 7 millions de personnes ont reçu une formation certifiante aux premiers secours à travers le monde. Plus de 36.000 forma-teurs et 770.000 bénévoles ont participé à des activités de premiers secours, équivalent à plus de 4,8 millions d’heures de formation et de prestations de premiers secours. Plus de 46 millions de personnes ont ainsi bénéficié de pre-miers secours et de messages préventifs entre 2006 et 2009.

• La Journée mondiale des premiers secours 2009 s’est déroulée le 12 sep-tembre, sur le thème « Les premiers secours pour l’humanité ». Plus de 20 mil-lions de personnes à travers le monde ont bénéficié des actions de 32 Sociétés Nationales, et plus de 760.000 bénévoles et salariés ont été mobilisés.

• Depuis la diffusion des supports de SPSP, plus de 300 salariés et bénévoles issus de 80 Sociétés Nationales ont participé à 9 ateliers SPSP en action pour respon-sables d’animation. Ces ateliers se sont déroulés en plusieurs langues, notam-ment en anglais, en arabe, en français, en chinois, en portugais et en russe.

Voir également les résultats de l’enquête sur les premiers secours et sur la forma-tion aux premiers secours (en annexe).

Science et pratiqueCe guide présente les résultats issus du bilan et du consensus mis au point à partir des données scientifiques. Les recommandations ont été formulées en prenant en considération les apprentissages croisés et les bonnes pratiques de nombreuses Sociétés Nationales à travers le monde.

Pour la FICR, chacun a le potentiel pour sauver des vies. Le développement de pratiques de premiers secours basées sur des résultats prouvés permet de mettre au point des techniques aussi directes et simples que possible, afin que différents publics cibles dans différents contextes locaux puissent les apprendre et les utiliser efficacement.

Force des recommandations et certitude des donnéesLa solidité de l’ensemble des recommandations et conclusions dépend des don-nées scientifiques sur lesquelles elles reposent. Toutes les recommandations sont donc le fruit d’une revue critique de la littérature disponible (y compris de

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01. Introduction

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la solidité du plan d’étude), de documents de référence de base, de manuels et d’avis d’experts.

Sur la base de la source et de la solidité des preuves scientifiques, toutes les recommandations sont classées comme norme (***), recommandation (**) ou option (*). L’importance de chaque recommandation est indiquée à la fois quand il y a et quand il n’y a pas réalisation d’une action.

Degré d’importance de la recommandation et terme utilisé

Description et certitude des données

Implications

Norme (***)Terme : Doit impérativement (ou ne doit surtout pas)

• Degréleplusélevéderecommanda-tion

• Degréélevédecertitudescientifique• Lespreuvessontd’excellentequa-

lité (issues d’études bien conçues, prospectives, randomisées et contrôlées)

• Lesbénéficesattendussontnette-ment supérieurs aux dommages

N.B. : Dans certaines circonstances bien identifiées, il peut être impossible d’obtenir des preuves de très bonne qualité, mais les bénéfices attendus sont très nettement supérieurs aux dommages.

Doit impérativement être suivie, sauf dans le cas où il existe des arguments clairs et convain-cants en faveur d’une approche alternative

Recommandation (**)Terme : Doit (ou ne doit pas)

• Degrémodérédecertitudescienti-fique

• Basésurdespreuvesmoinssolides(études de cohorte non-randomi-sées, études cas-témoins, études rétrospectives observationnelles et/ou avis et consensus d’experts)

• Lesbénéficesattendussontsupé-rieurs aux dommages, mais la qua-lité des preuves n’est pas aussi forte que ci-dessus

N.B. : De nouveau, dans certaines circonstances bien identifiées, il peut être impossible d’obtenir des preuves de très bonne qualité, mais les béné-fices attendus sont supérieurs aux dommages.

Il est prudent de la suivre, mais tout en restant en veille sur d’éventuelles informations nouvelles

Option (*)Termes : Peut (ou non recommandé)

• Issuedetouteautrepreuve,publi-cation ou avis d’expert

• Lamoinsconvaincanteentermesde preuves scientifiques

• Définitlesactionspouvantêtremenées lorsque la qualité des preuves est douteuse, que le niveau ou la quantité de preuves est faible ou que des études correcte-ment menées n’ont montré qu’un bénéfice limité d’une approche par rapport à une autre.

Peut être envisagée dans le cadre d’une prise de décision, mais tout en restant en veille sur la publication de nouvelles preuves permettant de préciser l’équilibre bénéfice/dommage

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02. Recommandations de premiers secours

02.

Recommandations de premiers secours

retour à la table des

matières

Principes générauxPrévention

Ces recommandations sont centrées sur la formation et la délivrance des pre-miers secours, dans une perspective de santé publique ; cependant il est tou-jours préférable d’éviter un accident ou de prévenir une maladie plutôt que d’avoir à prendre en charge les victimes. Tous les programmes de formation aux premiers secours doivent débuter, selon les cas, par des informations sur les moyens permettant d’éviter la maladie ou la lésion concernée.

Sécurité des personnes

En situation de premiers secours, la sécurité des sauveteurs doit toujours être prise en compte. Ainsi, lorsque ces recommandations sont utilisées dans la mise au point de programmes de formation aux premiers secours, il est impératif d’y inclure des informations relatives à la sécurité des personnes. Ces informations ayant une portée générale et pouvant s’appliquer en toute situation, elles n’ont pas été incluses dans chaque recommandation, afin de ne conserver que les informations spécifiques pertinentes (et par souci de brièveté).

Les deux grands points relatifs à la sécurité des personnes concernent la sécu-rité générale des sauveteurs et la prévention de la transmission de maladies pendant les soins. Les sauveteurs doivent garder à l’esprit que, malgré leur désir de prodiguer des soins, ils ne doivent pas se mettre en danger, au risque de générer une seconde victime. Les sauveteurs ne doivent pénétrer dans des lieux à priori non sécurisés (touchés par les eaux, le feu, etc.) que s’ils ont été spécia-lement formés au sauvetage dans ce type d’environnement. De plus, si l’envi-ronnement semble sécurisé lors de l’entrée dans les lieux, mais que son état est susceptible d’évoluer, ou qu’il n’est sécurisé que sur une période courte, les sauveteurs doivent déplacer la victime (tel qu’ils y ont été formés) vers une zone plus sûre avant de lui porter secours. Le second point concerne la prévention de la transmission des maladies, qui peut être assurée en prenant quelques pré-cautions universelles. Celles-ci peuvent varier d’une Société à l’autre, en fonc-tion de l’environnement et des ressources disponibles, mais elles doivent être standardisées sur la base des meilleures preuves existantes. La principale arme de la lutte contre les infections est une bonne hygiène des mains, qui consiste à se laver fréquemment les mains et, au minimum, avant et après avoir prodigué des soins. Le lavage des mains peut s’effectuer avec du savon et de l’eau ou, à défaut, au moyen de solutions hydro-alcooliques pour les mains.

Liens avec d’autres soins

Les premiers secours sont les soins les plus accessibles et les plus rapides apportés à une personne victime de maladie ou d’accident, mais ils ne

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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représentent qu’une partie de la prise en charge globale. La formation aux pre-miers secours doit aborder les différents cas possibles : lorsque les premiers secours suffisent, lorsqu’il est nécessaire de faire appel à un prestataire de soins primaires (ou l’équivalent en fonction de l’environnement et de la Société Nationale concernée) et/ou lorsqu’un transport immédiat vers un lieu de prise en charge médicale définitive (ou équivalent) est nécessaire.

Mise à jour / recyclage

La dernière section de ce guide traite de la formation et des données récentes relatives à la pédagogie. La formation initiale est certes une première étape importante pour pouvoir porter assistance aux victimes et sauver des vies, mais il faut également souligner l’importance du maintien des compétences, sur la base des données les plus récentes, par un recyclage régulier. Les mises à jour et recyclages peuvent varier en fonction de la formation aux premiers secours initialement suivie, de l’environnement, des compétences acquises et des ressources de la Société Nationale. Le niveau et le type de recyclage peuvent également varier en fonction de la durée et de l’étendue de la formation aux premiers secours suivie. De plus, comme indiqué dans la rubrique Implications après chaque recommandation, certaines compétences ne doivent être utilisées ou encouragées que lorsqu’on a suivi une formation spécifique, car elles néces-sitent non seulement une formation initiale, mais surtout un recyclage et des remises à niveau.

Populations spécifiques

Parallèlement aux efforts menés en matière de formation aux premiers secours, de prévention des accidents et des maladies et aux progrès de la santé publique, les besoins des populations spécifiques et vulnérables doivent être pris en compte, notamment ceux des personnes ayant des problèmes d’accessibilité et des besoins fonctionnels. Ces groupes de populations, leurs besoins et leurs problématiques doivent être pris en compte à la fois en tant que public cible de la formation aux premiers secours et en tant que bénéficiaires de mesures de premiers secours. Dans la mesure où les Sociétés Nationales utilisent ces recommandations pour mettre au point des programmes de formation aux pre-miers secours, il est important de soutenir la création de programmes visant les populations habituellement non concernées par la formation. On citera par exemple des personnes souffrant de difficultés de langage, socio-économiques ou d’éducation, ainsi que les personnes ayant un handicap ou un trouble phy-sique. De plus, des informations relatives aux personnes vulnérables ou ayant besoin d’une aide spécialisée doivent être incluses dans les formations, dès leur conception. Si les ressources le permettent, il est également possible de mettre en place des formations visant particulièrement ces populations.

Éthique

La question de l’éthique n’a pas été abordée dans le cadre de la revue scien-tifique ; cependant, il est toujours important de prendre en considération les problématiques éthiques liées aux premiers secours, au stade de la conception des programmes de formation. Lorsque les besoins dépassent les ressources disponibles, comme par exemple en cas de catastrophe, d’actes terroristes, d’ur-gences de santé publique ou humanitaires, les sauveteurs peuvent se trouver confrontés à des décisions éthiques, concernant notamment le triage et la répartition de ressources limitées.

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02. Recommandations de premiers secours

Autoprotection des personnes en cas d’urgence quotidienne ou de catastropheIntroduction

Les inondations, incendies, tempêtes, séismes, avalanches, canicules, accidents industriels, etc. ont tous des conséquences désastreuses sur les populations. Ce type de catastrophes naturelles ou technologiques font souvent un grand nombre de victimes (blessées ou décédées) et ont tendance à attirer davantage l’attention de la collectivité. Cependant, de nombreuses situations dangereuses touchent les personnes, les familles et les collectivités au quotidien. On citera notamment les évanouissements, les chutes, les intoxications, les noyades, les accidents de la route, etc. qui se produisent à la maison, à l’école, sur le lieu de travail, dans les magasins, sur la route, etc. Leurs conséquences sur les victimes et leurs proches (familles, amis, voisins, collègues de travail, etc.) sont souvent physiques et psychologiques et concernent également les témoins de situations d’urgence, les collectivités locales et les membres des organismes qui apportent soins et assistance aux personnes.

Résumé des fondements scientifiques

La plupart des données relatives aux meilleurs moyens d’évaluer et de suivre l’état de préparation du public aux urgences quotidiennes et aux risques de catastrophes se trouvent dans des rapports ou des avis d’experts. Les études portant sur des populations bien définies et qui proposaient une évaluation pendant la formation à la réanimation se sont appuyées sur des méthodes très variées, qui ne permettent pas de tirer de conclusions.

Recommandations

Il n’existe pas de données suffisantes pour recommander de façon formelle une formation/information spécifique en matière de préparation du public, mais les points les plus importants peuvent être soulignés pour permettre de former le grand public. Tout d’abord, il est nécessaire de reconnaître que les citoyens eux-mêmes sont au cœur de la prévention et des systèmes de secours en cas de situation d’urgence. Ils doivent donc y jouer un rôle actif, aux côtés des auto-rités et des organisations de secours, de soins et d’assistance. Les personnes peuvent en premier lieu contribuer à leur propre protection en commençant par exprimer et identifier les risques qui les concernent et leur capacité actuelle de maîtrise de ces risques et de gestion des situations d’urgence.

Considérations relatives à la mise en œuvre

Afin de mesurer l’efficacité de l’autoprotection des personnes, il faut avoir recours à des études bien conçues permettant de comparer la formation par la simulation avec d’autres méthodes pédagogiques, notamment celles utili-sées pour la formation du grand public. Il faut également disposer d’études sur l’efficacité de cette formation en matière de diminution de l’impact de la catas-trophe au sein de la population. Les Sociétés Nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge pourraient se servir de ces recherches pour étudier l’efficacité de la formation sur l’état de préparation aux catastrophes et aux urgences quo-tidiennes à travers le monde.

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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Approche générale de la victimeCertains éléments sont communs à la prise en charge de toutes les victimes, mais bien qu’il puisse être justifié d’y recourir dans le cadre des premiers secours, les présentes recommandations ne s’attardent pas sur ces arguments. En cas d’utilisation de ces recommandations à des fins pédagogiques, il faut veiller à inclure les éléments communs ci-dessous dans la prise en charge de toutes les victimes (dont les cas sont davantage détaillés ci-après) :• Évaluation

• Étude du lieu• Protection personnelle• Voies aériennes, respiration, circulation• Différents niveaux en fonction des programmes de premiers secours :

des questions simples à l’anamnèse sommaire et signes vitaux• Position de la victime• Appel à l’aide / appel des services médicaux d’urgence (SMU) / renfort

• Premier appel – à l’aide• Appel rapide – services d’urgence, après l’évaluation

Évaluation

L’état de toutes les victimes doit être consciencieusement évalué afin de s’assurer que tous les besoins de premiers secours sont correctement identi-fiés. Pour réaliser une évaluation efficace, il est important de s’en tenir à une approche standard, facile à mémoriser, et qui suit les priorités d’identification et de prise en charge.

Dans tous les cas d’urgence, notamment les premiers secours, les sauveteurs doivent d’abord étudier le lieu afin d’évaluer les mécanismes des lésions consta-tées et de déterminer s’il est sûr de laisser les victimes là où elles se trouvent ou si elles doivent être déplacées afin de pouvoir prodiguer efficacement des soins. Parallèlement, ils doivent tenir compte de leur propre sécurité et prendre les précautions universelles nécessaires, qui peuvent quelque peu varier en fonction de la Société Nationale et de l’environnement concerné. Les sauveteurs peuvent également prendre d’autres mesures quand il s’agit de leur famille ou de leurs amis. La seule précaution universelle importante est de faire attention à l’hygiène des mains, qui doivent être lavées avec du savon et de l’eau, avant et après la prise en charge de la victime, ou, à défaut, au moyen de solutions hydro-alcooliques pour les mains.

Les sauveteurs doivent ensuite adopter une approche standard (quand ils sont auprès de la victime), basée sur deux principes : traiter en priorité le problème le plus urgent et prodiguer des soins au fur et à mesure de l’identification des problèmes. Les priorités sont les suivantes, dans l’ordre : l’évaluation, les voies aériennes, la respiration, la circulation, le handicap (statut mental et système nerveux périphérique) et le déshabillage de la victime pour une évaluation et une prise en charge plus approfondie. Dans de nombreux cas, lorsqu’un pro-blème est détecté dans le cadre de cet examen, la mise en place d’un traitement peut empêcher de continuer l’évaluation. Cependant, quand les ressources le permettent, la victime doit pouvoir bénéficier d’une évaluation plus appro-fondie : demande des antécédents médicaux, examen physique détaillé de la tête aux pieds.

Position du patient

Dans certains cas, les victimes doivent rester dans la position dans laquelle elles ont été trouvées, alors que dans d’autres cas, il peut être nécessaire de

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02. Recommandations de premiers secours

modifier la position de la victime. Cela peut se produire dans le cas où la per-sonne a besoin d’être déplacée, ou parce que le sauveteur a besoin de demander une aide supplémentaire, d’aller chercher du matériel ou de mieux évaluer et/ou traiter la victime. Voir aussi position du patient.

Appel à l’aide / SMU / renfort

Comme indiqué précédemment, les premiers secours sont d’une importance vitale, mais ne constituent qu’un élément de la prise en charge globale. Toute formation aux premiers secours doit comprendre ces deux points importants :• Comment demander de l’aide supplémentaire dans l’environnement dans

lequel les soins vont être prodigués. Dans certains environnements, il peut s’agir d’appeler un ou plusieurs numéros nationaux prédéfinis, tandis que dans d’autres régions, ce type de procédure peut être moins standardisé.

• Décider s’il faut d’abord appeler de l’aide supplémentaire ou prodiguer des soins. Ce choix peut dépendre de la Société Nationale, de l’environnement, du niveau de formation aux premiers secours, et du cas spécifique à traiter.

Administration de médicamentsDe façon générale, un non-initié, ou même un sauveteur qualifié, n’est pas auto-risé à prescrire et à délivrer de médicaments à quiconque. Cependant, en fonc-tion de l la pratique du public concerné par les formations, des pratiques et du contenu de la formation proposée et si les informations concernées peuvent être intégrées dans la formation, l’administration de médicaments peut être opportune et effectuée dans des situations de premiers secours bien précises.

Dans certains pays, un non-initié peut être autorisé à administrer des médi-caments, dans certains cas ou maladies spécifiques, tels que l’épinéphrine en auto-injection. De plus, selon les pays, le médicament peut être délivré sans ordonnance ou être administré par un sauveteur. Par exemple, dans certains pays, les sauveteurs peuvent donner de l’aspirine ou d’autres médicaments, alors que cela est interdit dans d’autres pays. C’est pourquoi il est indispensable de vérifier quelles sont les règles applicables en fonction du pays, afin d’assurer le respect de la loi en vigueur, avant d’entreprendre ce type d’actions.

On trouvera ci-dessous des exemples de cas où un sauveteur peut être amené à administrer des médicaments. Cependant, cela peut varier en fonction de chaque pays, des aspects réglementaires applicables, des protocoles médicaux locaux, du contexte ainsi que des responsabilités et capacités de chaque Société Nationale :• La situation est bien définie (ex. : syndrome de décompression chez un plon-

geur, douleur thoracique aiguë, asthme, etc.), le besoin de médicaments est urgent et le sauveteur possède les connaissances et l’expérience suffisante pour :

• reconnaître la situation, • comprendre les contre-indications et risques liés à l’administration d’un

médicament particulier,• administrer le médicament exactement tel qu’il a été prescrit.

• La victime souffre de la détérioration d’une maladie chronique connue (ex. : allergie) et un médecin a prescrit un médicament particulier dans ce cas précis ; le médicament est disponible, et la victime souhaite (ou on le sup-pose) se l’administrer, mais a besoin d’aide.

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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Utilisation de l’oxygèneIntroduction

Délivrer de l’oxygène à une personne souffrant d’un syndrome ou d’une lésion aigus est une procédure généralement acceptée et pratiquée, bien que son utilité ne soit pas universellement prouvée. La délivrance d’oxygène est prin-cipalement indiquée pour les patients présentant une dyspnée ou dans des situations particulières, telles que le cas du plongeur souffrant d’un accident de décompression.

Résumé des fondements scientifiques

Il n’existe aucun essai clinique randomisé et contrôlé portant sur l’évaluation de l’efficacité de l’oxygénothérapie pour les victimes souffrant de dyspnée ou de douleurs thoraciques. L’administration d’oxygène par des sauveteurs est soutenue par une étude portant sur des personnes souffrant de maladie de décompression et dans trois études (dont deux sur des animaux) portant sur des victimes d’infarctus aigu du myocarde. Une revue bien menée n’a trouvé aucune étude recommandant ou déconseillant le recours à l’oxygène pour les victimes d’infarctus aigu du myocarde, tandis que deux autres études n’ont trouvé aucune preuve d’un quelconque bénéfice et ont, au contraire, suggéré une nocivité potentielle. Une autre revue de qualité n’a pas pu trouver de don-nées confirmant l’intérêt ou la nocivité de l’administration d’oxygène à des vic-times de broncho-pneumopathie chronique obstructive souffrant de dyspnée.

Références : 2-10

Recommandations

• Les sauveteurs peuvent administrer de l’oxygène aux victimes souffrant de dyspnée ou de douleurs thoraciques (option*).

• L’oxygène peut être bénéfique dans le cas de premiers secours prodigués à des plongeurs souffrant d’un accident de décompression (recommandation**).

Considérations relatives à la mise en œuvre

La mise en œuvre de ces recommandations dépend des réglementations locales, notamment de l’influence que peut avoir sur elles la Société Nationale, des dis-positions en matière de responsabilité civile, de la capacité de la société de la Croix-Rouge et du niveau de formation et de compétences des sauveteurs dans le contexte national. Il faut également prendre en considération la maintenance de l’équipement, le stockage et l’entretien des cylindres de gaz comprimé et les réglementations locales en matière de test et d’inspection.

Position du patientIntroduction

L’une des actions les plus simples et le plus souvent souhaitable à mener pour un sauveteur est de placer une personne souffrant d’un trouble ou d’une lésion aigus dans une position particulière.

Résumé des fondements scientifiques

Aucune étude n’a démontré que le fait de placer une victime inconsciente et qui respire en position latérale de sécurité (PLS, ou encore position de Haines)

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02. Recommandations de premiers secours

puisse diminuer les complications par rapport au fait de la coucher sur le dos. La plupart des études ont été réalisées sur des sujets volontaires et conscients et consistaient uniquement en une comparaison des types de positionnement latéral. Deux études recommandent la position de Haines pour les victimes inconscientes pouvant souffrir d’un traumatisme de la moelle épinière, alors que deux autres études ont montré que cette position augmenterait le risque de dommages nerveux au bras. Quatre études défendent également la position latérale de sécurité pour des raisons de confort de la victime et de facilité d’ap-prentissage. Enfin, dans deux études comparant la position allongée au fait de passer la personne en position latérale de sécurité, on ne constate aucune dif-férence dans les deux éléments généralement cités comme raison du position-nement, à savoir les variations du rythme cardiaque et le risque d’étouffement.

Références : 11-20

Recommandations

• Une personne inconsciente et respirant spontanément peut être placée en position latérale de sécurité, au lieu de la position allongée (option*).

• Dans le cas où une personne soupçonnée de souffrir d’une lésion de la moelle épinière doit impérativement être tournée sur le côté, la position de Haines semble être plus sûre que la position latérale de sécurité ; on peut donc placer la victime dans la position de Haines (option*).

• Si la victime est enceinte, on préfèrera la tourner sur la gauche en cas de mise en position latérale de sécurité ou en position de Haines (option*).

• En cas de dyspnée (utilisation de l’oxygène), douleur thoracique et choc/éva-nouissement, voir les rubriques correspondantes.

Considérations relatives à la mise en œuvre

La formation spécifique et la position utilisée sont basées sur des protocoles locaux, et élément très important pour les victimes de traumatisme, sur les instructions médicales. De plus, il est important d’évoquer le cas des femmes enceintes, pour lesquelles on favorisera la position latérale gauche.

De façon générale, une victime ne doit pas être déplacée. Cependant, elle doit être déplacée dans certaines situations, selon les règles générales ci-dessous :• Si la zone n’est pas sûre pour vous ou par la victime, déplacez-la vers un

endroit sûr.• Si la victime est face contre terre et ne réagit pas, tournez-la sur le dos pour

vérifier sa respiration (voir réanimation).• Si la victime est inconsciente, que ses voies aériennes sont dégagées et qu’elle

respire spontanément, et que vous soupçonnez une éventuelle lésion de la moelle épinière, il est préférable de ne pas la déplacer.

• Si la personne blessée est inconsciente, et éprouve des difficultés à respirer en raison d’hémorragies, de sécrétions productives et de vomissements, ou si vous êtes seul(e) et devez laisser la victime pour aller chercher de l’aide, placez-la en position latérale de sécurité.

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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Urgences médicales

Réactions allergiquesIntroduction

Les allergies sont relativement courantes, mais une situation d’urgence peut se présenter chez une petite partie des personnes souffrant d’allergies lorsqu’elles développent une réaction anaphylactique. Une réaction anaphylactique se caractérise par des gonflements (notamment du visage), des difficultés respira-toires, un choc, voire la mort.

Résumé des fondements scientifiques

De nombreuses personnes avec un antécédent de réaction anaphylactique ont toujours sur elles un auto-injecteur d’épinéphrine de survie. Des études ont montré qu’avec une formation adaptée, il est possible d’apprendre aux parents à utiliser correctement un auto-injecteur afin d’administrer de l’épinéphrine à leur enfant. Malheureusement, trop souvent, ni la victime ni sa famille ne sait s’en servir correctement.

Pour savoir quand utiliser l’auto-injecteur, il faut être capable de reconnaître et d’évaluer les signes et symptômes de l’anaphylaxie. Sept études ont prouvé qu’il était difficile de le faire, même pour les professionnels médicaux. Cependant, une étude a démontré que les parents d’enfants ayant déjà souffert de plusieurs réactions anaphylactiques commencent à reconnaître plus précisément les signes et symptômes (qui mènent à l’utilisation d’un auto-injecteur), mais que cela nécessite une formation et de l’expérience.

Les données présentées dans une petite analyse rétrospective, une étude auprès de patients et un avis d’expert suggèrent que certains patients souffrant de réac-tion anaphylactique peuvent avoir besoin d’une deuxième dose d’épinéphrine si la première ne suffit pas à atténuer leurs symptômes. En effet, une étude rétros-pective a démontré que les réactions anaphylactiques sont biphasiques 20 % du temps, avec une moyenne de 10 heures entre chaque apparition de symptômes. Quatre études ont également relevé les effets indésirables, ainsi que les décès, dus à un mauvais diagnostic de la réaction anaphylactique, un mode d’adminis-tration inadapté ou l’administration d’une dose excessive d’épinéphrine.

Références : 21-35

Recommandations

• Les sauveteurs ne sont pas censés savoir reconnaître les signes et les symp-tômes d’anaphylaxie sans formation ou expérience préalable (recommanda-tion**).

• Les sauveteurs doivent être formés et avoir l’habitude de reconnaître les signes et les symptômes d’anaphylaxie (recommandation**).

• L’épinéphrine doit impérativement être utilisée pour traiter l’anaphylaxie potentiellement mortelle (norme***).

• Les sauveteurs doivent être familiarisés avec l’auto-injecteur d’épinéphrine afin de pouvoir aider une personne souffrant d’une réaction anaphylactique à s’auto-administrer l’épinéphrine (recommandation**).

• L’épinéphrine ne doit être donnée qu’en présence de symptômes d’anaphy-laxie (recommandation**).

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02. Recommandations de premiers secours

• Les sauveteurs peuvent être autorisés à utiliser l’auto-injecteur si la victime en est incapable, pourvu que ce médicament ait été prescrit par un médecin et que la loi de l’État concerné l’autorise.

• L’utilisation de l’auto-injecteur d’épinéphrine chez un patient ne bénéficiant pas d’une prescription peut être envisagée, avec une formation adaptée (option*).

• L’administration d’une seconde dose empirique d’épinéphrine comme mesure de premiers secours dans le traitement d’une réaction allergique anaphylac-tique n’est pas recommandée (option*).

• Pour la dyspnée et le choc, voir les sections concernées.

Considérations relatives à la mise en œuvre

L’utilisation de l’épinéphrine pour le traitement de l’anaphylaxie dépend des réglementations locales, notamment de l’influence que peut avoir sur elles la Société Nationale, des dispositions en matière de responsabilité civile, de la capacité de la société de la Croix-Rouge et du niveau de formation et de compé-tences des sauveteurs dans le contexte national.

Difficultés respiratoiresLes difficultés respiratoires peuvent être une plainte subjective ou peuvent être accompagnées d’un rythme respiratoire très élevé (> 29/min pour un adulte) ou très faible (<10/min pour un adulte) et/ou d’efforts visibles et/ou de respiration bruyante. Les principales causes en sont l’obstruction des voies aériennes supé-rieures (voir réanimation), les lésions thoraciques, une insuffisance cardiaque et un asthme (bronchique).

Asthme

Introduction

L’incidence de l’asthme aigu augmente, en particulier au sein des populations urbaines et des pays industrialisés. De nombreux asthmatiques se font pres-crire et peuvent s’auto-administrer un traitement bronchodilatateur et il a été démontré que les médicaments bronchodilatateurs par inhalation sont sûrs et n’ont que peu d’effets indésirables.

Résumé des fondements scientifiques

Les bronchodilatateurs permettent d’améliorer la fonction respiratoire et le débit expiratoire de pointe et de réduire la détresse respiratoire. Il existe de nombreuses études sur l’utilisation des bronchodilatateurs ; une étude rando-misée en double aveugle a démontré qu’ils améliorent de façon significative le fonctionnement des voies aériennes, et une étude menée sur des enfants a montré qu’une administration précoce dans un contexte d’urgence permet de réduire la gravité de la crise et donc la nécessité d’une hospitalisation. De plus, des études ont démontré que les personnes formées à un niveau de base peuvent reconnaître et administrer efficacement de l’albutérol à des patients asthmatiques en phase aiguë. L’amélioration du débit expiratoire de pointe démontre l’efficacité du traitement à base d’albutérol pour l’asthme bronchique dans un contexte pré-hospitalier.

Références : 36-40

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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Recommandations

• Les sauveteurs ne sont pas censés diagnostiquer l’asthme ; cependant, lorsqu’une personne souffre de difficultés respiratoires, ils doivent impéra-tivement l’aider à utiliser le bronchodilatateur dans les conditions suivantes (norme***) :

• La victime déclare être en train de faire une crise d’asthme et posséder ses médicaments (ex. : un bronchodilatateur délivré sur ordonnance) ou un inha-lateur.

• La victime peut identifier le médicament mais ne peut se l’administrer sans assistance.

• Les sauveteurs peuvent être formés à administrer un bronchodilatateur à une victime souffrant de difficultés respiratoires (option*).

• Les victimes souffrant de difficultés respiratoires peuvent être placées dans une position confortable, en desserrant tout vêtement contraignant (option*).

Considérations relatives à la mise en œuvre

L’utilisation d’un bronchodilatateur ou d’un inhalateur pour le traitement de l’asthme dépend des réglementations locales, notamment de l’influence que peut avoir sur elles la Société Nationale, des dispositions en matière de res-ponsabilité civile, de la capacité de la société de la Croix-Rouge et du niveau de formation et de compétences des sauveteurs dans le contexte national.

L’administration de bronchodilatateurs ou l’utilisation d’un inhalateur par les sauveteurs nécessitent une formation et des compétences spécifiques en matière de reconnaissance de la bronchoconstriction, d’utilisation d’un nébuli-sateur et de disponibilité de l’équipement. L’une des références citées (ci-dessus) décrit la formation nécessaire pour permettre aux sauveteurs de dispenser un traitement avec bronchodilatateur.

Hyperventilation

Introduction

L’hyperventilation se présente sous la forme de difficultés respiratoires sévères, généralement causées par un accident, un évènement traumatisant ou un stress psychologique.

Résumé des fondements scientifiques

On utilise habituellement un sac de réinspiration en cas d’hyperventilation, cette technique ayant été étayée par des études, des séries de cas et des avis d’experts, ainsi que quelques essais contrôlés sur des volontaires sains ou des participants avec une hyper-respiration auto-provoquée. Cependant, son uti-lité n’a pas été confirmée par des essais randomisés et contrôlés. En fait, il a été démontré que l’utilisation d’un sac de réinspiration n’est pas une méthode fiable permettant d’atteindre un niveau élevé de dioxyde de carbone. De plus, des séries de cas ont montré que cette méthode pouvait mener à une détériora-tion soudaine, voire à la mort, en cas d’utilisation sur des personnes souffrant d’hypoxie ou d’ischémie myocardique.

Références : 41-46

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02. Recommandations de premiers secours

Recommandations

• Si les sauveteurs ne sont pas sûrs que la victime souffre d’hyperventilation ou d’une autre urgence respiratoire, ils doivent traiter la victime comme souffrant d’une urgence respiratoire (recommandation**).

• En cas d’hyperventilation confirmée, un sac de réinspiration peut être utilisé (option*).

Considération relative à la mise en œuvre

Toutes les urgences respiratoires doivent être considérées comme nécessitant des soins médicaux. L’hyperventilation ne doit être envisagée qu’après élimina-tion de tous les autres diagnostics.

Obstruction des voies aériennes par un corps étrangerIntroduction

L’obstruction des voies aériennes par un corps étranger est une des urgences potentiellement mortelles les plus couramment observées et peut être traitée par le grand public.

Résumé des fondements scientifiques

On ne sait pas exactement quelle méthode de désobstruction doit être utilisée en premier. Les études correctement contrôlées sont quasi-inexistantes, et la plupart des données proviennent d’études ou de séries de cas.

Pour les victimes conscientes, les études montrent que l’obstruction des voies aériennes par un corps étranger peut être soulagée par n’importe quelle tech-nique : tape dans le dos, compressions abdominales et compressions thora-ciques. Il est fréquent d’avoir besoin de recourir à au moins deux techniques pour soulager l’obstruction. Cependant, on a enregistré des cas de complica-tions mortelles suite à des compressions abdominales. Rosen et al. citent des études portant sur les lésions causées par les compressions abdominales, mais n’ont pas trouvé d’éléments indiquant que ces lésions aient été causées par une mauvaise application de la manœuvre de Heimlich. Wolf, citant les travaux de Haynes et Yong, ainsi qu’Agia et Hurst soulignent qu’une administration cor-recte de la manœuvre de Heimlich peut causer des lésions intra-abdominales. Il a été noté que l’incidence des complications pourrait être plus importante dans le cas de personnes noyées inconscientes que dans le cas de personnes conscientes en train de s’étouffer. La manœuvre de Heimlich (ou compressions abdominales) a démontré son efficacité pour désobstruer les voies aériennes en cas de corps étranger solide avéré. Cependant, la répétition de la manœuvre jusqu’à expulsion totale d’eau ou de liquide de la bouche de la victime peut aug-menter la probabilité d’effets vasculaires ou viscéraux paradoxaux. Des compli-cations sévères causées par l’utilisation de cette technique ont été citées dans la littérature médicale. Desai et al. évoquent un cas de dissection traumatique et de rupture de l’aorte abdominale après une manœuvre de Heimlich énergique. En plus de ce cas, ces mêmes auteurs citent également d’autres complications survenues suite à l’application de la manœuvre de Heimlich : décollement de rétine, fracture de côtes, et rupture d’organes abdominaux, ou encore rup-tures de diaphragme, du jéjunum, du foie, de l’œsophage et de l’estomac. On constate également d’autres lésions des structures vasculaires : déplacement de l’endoprothèse aortique, rupture de la valve aortique, régurgitation aortique, lacération d’un vaisseau mésentérique, et thrombose aortique à la fois sur une

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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aorte anévrismale et sur une aorte saine. De plus, d’autres études ont démontré qu’il est souvent nécessaire d’avoir recours à au moins deux techniques et que, lorsque l’une d’elles échoue, le fait de changer de technique est efficace.

Pour les victimes inconscientes, les études montrent l’efficacité de deux approches pour soulager l’obstruction des voies aériennes par un corps étranger : les com-pressions thoraciques et les compressions abdominales. Dans le cadre d’un essai randomisé réalisé sur des cadavres, par similitude avec des victimes inconscientes, et dans deux études prospectives réalisées sur des volontaires anesthésiés, la pression des voies aériennes était plus importante en cas de compressions thoraciques que de compressions abdominales, ce qui tend à indi-quer une meilleure élimination du corps étranger. Dans deux études, des com-pressions thoraciques standard ont montré une grande efficacité pour déloger des corps étrangers solides obstruant les voies aériennes. Dans une étude de cas unique, Skulberg cite un exemple dans lequel un corps étranger situé dans la trachée a été délogé grâce à une seule compression thoracique, après 3 à 4 manœuvres de Heimlich infructueuses sur l’épigastre. Cet auteur a théorisé l’idée selon laquelle une compression thoracique standard, dans la mesure où elle crée une pression thoracique plus importante, peut constituer une alter-native à la manœuvre de Heimlich. Lanhelle et al. ont mené une étude sur la pression des voies aériennes générée par des compressions thoraciques et abdo-minales sur 12 cadavres récemment décédés et présentant des obstructions totales simulées des voies aériennes. Dans cette étude, les compressions thora-ciques permettent de générer une pression moyenne des voies aériennes supé-rieure à celle obtenue grâce à des compressions effectuées sous le diaphragme. La pression aérienne obtenue grâce aux compressions thoraciques est de 40,8<>16,4 cm H2O, tandis que le résultat obtenu par les compressions abdomi-nales est de 26,4<>19,8 cm H2O. Ces valeurs ont un intervalle de confiance de 95 % avec une différence moyenne de 5,3-23,4 cm H2O. On peut donc déduire de l’étude menée par Skulberg et de celle de Lanhelle que les compressions tho-raciques chez un patient hypoxique génèrent une force plus importante pour déloger un corps étranger solide obstruant les voies aériennes que des compres-sions effectuées sous le diaphragme. Lanhelle a complété sa théorie en énon-çant que la désobstruction d’un corps étranger solide grâce à des compressions thoraciques permet de réduire le temps sans circulation chez un patient en arrêt cardiaque. Ces patients seront traités de façon identique, qu’il y ait obs-truction des voies aériennes par un corps étranger ou non.

Des séries de cas ont indiqué l’efficacité de la technique du doigt en crochet pour déloger un corps étranger obstruant les voies aériennes chez les adultes incons-cients et les enfants de moins d’un an, mais quatre études ont enregistré des dommages sur la bouche des victimes ou des morsures sur le doigt du sauveteur.

Références : 47-61

Recommandations

• Une combinaison de tapes dans le dos suivies de compressions thoraciques doit être utilisée pour déloger un corps étranger obstruant les voies aériennes chez les enfants conscients de moins d’un an (recommandation**).

• Les compressions thoraciques, tapes dans le dos et compressions abdomi-nales ont une efficacité équivalente pour déloger un corps étranger obstruant les voies aériennes chez les adultes conscients et les enfants de plus d’un an (recommandation**).

• Bien qu’il existe des cas de lésions causées par compression abdominale, il n’y a pas suffisamment de preuves pour déterminer quelle technique

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02. Recommandations de premiers secours

(compressions thoraciques, tapes dans le dos ou compressions abdominales) doit être utilisée en premier chez les adultes conscients et les enfants de plus d’un an (recommandation**).

• Ces techniques doivent être appliquées en séquence rapide jusqu’à désobs-truction totale ; il peut être nécessaire de recourir à au moins deux techniques chez les adultes conscients et les enfants de plus d’un an (recommandation**).

• Les victimes inconscientes, adultes ou enfants de plus d’un an, doivent impé-rativement recevoir des compressions thoraciques pour déloger le corps étranger (norme***).

• Les enfants inconscients jusqu’à un an doivent recevoir soit des tapes dans le dos suivies de compressions thoraciques, soit des compressions thoraciques seules pour déloger le corps étranger (recommandation**).

• La technique du doigt en crochet peut être utilisée chez les adultes incons-cients et les enfants de plus d’un an présentant une obstruction des voies aériennes, si un objet solide y est visible (option*).

• Il n’existe pas suffisamment de preuves en faveur d’une approche thérapeu-tique différente dans le cas d’une victime obèse ou enceinte présentant une obstruction des voies aériennes par un corps étranger (option*).

Considérations relatives à la mise en œuvre

Les signes ci-dessous indiquant une obstruction des voies aériennes par un corps étranger doivent être intégrés à l’ensemble des supports pédagogiques : Les signes d’étouffement incluent : • la toux, prononcée ou faible, • le fait de se tenir la gorge à une ou deux mains, • l’incapacité à tousser, parler, pleurer ou respirer,• l’émission de sons aigus à l’inhalation ou une respiration bruyante,• la panique,• la teinte bleuâtre de la peau, • la perte de connaissance si l’obstruction persiste.

De plus, en cas de signes d’étouffement, le sauveteur ne doit pas intervenir si l’obstruction n’est que partielle, car le mécanisme naturel d’évacuation de l’obs-truction peut être plus efficace que les autres techniques.

Une personne dont les voies aériennes sont totalement obstruées ne peut ni tousser, ni parler, ni respirer. Il peut arriver que la personne tousse faiblement ou émette des sons aigus, ce qui indique qu’elle ne dispose pas de suffisamment d’air pour survivre. Le sauveteur doit impérativement intervenir immédiate-ment ! Demandez à un passant d’appeler les SMU tout en commençant à porter secours à la victime.

L’obstruction des voies aériennes par un corps étranger est une cause peu cou-rante, mais pouvant être traitée, de décès accidentel. Il est souvent possible d’in-tervenir rapidement pendant que la victime est encore réactive. La cause la plus courante d’étouffement chez l’adulte est une obstruction des voies aériennes par de la nourriture. Chez les tout-petits et les enfants, les cas d’étouffement signalés ont lieu pendant le repas ou au moyen d’objets non-alimentaires, tels que des pièces de monnaie ou des jouets.

Dans tous les cas, le fait de reconnaître une obstruction des voies aériennes permet une issue positive. Il est important de ne pas confondre cette urgence avec un évanouissement, une crise cardiaque, des convulsions, une réaction allergique anaphylactique ou toute autre affection pouvant causer une détresse respiratoire soudaine, une cyanose ou une perte de conscience. Les corps

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étrangers peuvent causer une obstruction moyenne ou sévère des voies aériennes. Il est important de demander à une victime consciente : « Êtes-vous en train de vous étouffer ? ».

Pour les adultes et les enfants de plus d’un anSi la victime présente des signes d’obstruction modérée des voies aériennes :Incitez la personne à tousser de façon continue, mais ne faites rien d’autre. Un traitement agressif (tapes dans le dos, compressions abdominales et thora-ciques) peut causer des complications potentiellement sérieuses et éventuelle-ment aggraver l’obstruction. Les victimes présentant une obstruction modérée des voies aériennes doivent rester en observation continue jusqu’à ce que leur état s’améliore, une obstruction sévère pouvant se développer.

Si la victime présente des signes d’obstruction totale des voies aériennes et qu’elle est consciente :Appliquez jusqu’à cinq tapes de la façon suivante :1. Placez-vous à côté et légèrement derrière la victime.2. Soutenez le thorax avec une main et penchez la victime bien en avant afin

que, lors de la désobstruction, l’objet sorte de la bouche plutôt que de des-cendre plus bas dans les voies aériennes.

3. Donnez jusqu’à cinq tapes fortes entre les omoplates avec le talon de l’autre main.

4. Après chaque tape, vérifiez si les voies aériennes sont encore obstruées ou non. L’objectif est de procéder à la désobstruction avec un coup/une tape, et pas nécessairement d’en donner cinq.

Si les cinq tapes n’ont pas suffi à désobstruer les voies aériennes, effectuez jusqu’à cinq compressions abdominales, comme suit :1. Placez-vous derrière la victime, vos deux bras entourant la partie supérieure

de l’abdomen.2. Penchez la victime vers l’avant.3. Serrez le poing et placez-le entre l’ombilic et le processus xiphoïde.4. Attrapez cette main avec votre autre main et tirez fortement vers l’intérieur

et vers le haut.5. Répétez l’opération jusqu’à cinq fois.6. Si l’obstruction persiste, continuez à effectuer cinq tapes dans le dos en

alternance avec cinq compressions abdominales.

Si la victime perd connaissance :1. Soutenez-la, tout en l’amenant doucement au sol.2. Appelez immédiatement les SMU.3. Commencez la réanimation cardiopulmonaire (RCP) en remplacement des

compressions.

La technique du doigt en crochet :Évitez d’utiliser cette technique en l’absence de visibilité. Retirez l’objet solide des voies aériennes à la main, uniquement s’il est visible.

Chez les tout-petits (≤ 1 an)Si la victime présente des signes d’obstruction modérée des voies aériennes :Continuez de surveiller l’enfant, sans rien faire d’autre. Un traitement agressif (tapes dans le dos et compressions thoraciques) peut causer des complications potentiellement sérieuses et éventuellement aggraver l’obstruction. Les vic-times présentant une obstruction modérée des voies aériennes doivent rester en observation continue jusqu’à ce que leur état s’améliore, une obstruction sévère pouvant se développer.

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02. Recommandations de premiers secours

Si la victime présente des signes d’obstruction totale des voies aériennes et qu’elle est consciente :Appliquez jusqu’à cinq tapes de la façon suivante :1. Posez l’enfant face vers le sol sur la longueur de votre bras, la tête placée plus

bas que le reste du corps. Maintenez l’enfant tête vers le bas, ventre vers le sol, afin que la gravité facilite l’expulsion du corps étranger.

2. Le sauveteur en position assise ou agenouillée doit pouvoir maintenir l’en-fant en sécurité sur ses genoux.

3. Soutenez la tête de l’enfant en plaçant le pouce d’une de vos mains à l’angle de sa mâchoire inférieure, et un ou deux doigts de la même main au même endroit sur l’autre partie de la mâchoire. Ne comprimez pas les tissus mous sous le menton.

4. Donnez jusqu’à cinq tapes fortes entre les omoplates avec le talon de l’autre main.

5. Après chaque tape, vérifiez si les voies aériennes sont encore obstruées ou non. L’objectif est de procéder à la désobstruction avec un coup/une tape, et pas nécessairement d’en donner cinq.

Si les cinq tapes n’ont pas suffi à désobstruer les voies aériennes, effectuez jusqu’à cinq compressions thoraciques, comme suit :1. Tournez l’enfant tête vers le bas, couché sur le dos. Ce mouvement peut

être effectué en toute sécurité en plaçant votre main libre le long du dos de l’enfant puis en encerclant sa nuque avec votre main. Tenez l’enfant sur la longueur de votre bras, placé au bout (ou à travers) votre cuisse.

2. Trouvez vos marques, deux doigts en-dessous de la ligne mamillaire.3. Effectuez des compressions thoraciques (comprimez environ 1/3 de la pro-

fondeur du thorax). Ces compressions sont les mêmes que des compressions thoraciques standard, mais plus marquées et plus espacées.

4. Répétez l’opération jusqu’à cinq fois.5. Si l’obstruction persiste, continuez à effectuer cinq tapes dans le dos en

alternance avec cinq compressions thoraciques.

Si la victime perd connaissance ou est trouvée inconsciente :1. Soutenez-la, tout en l’amenant doucement vers une surface ferme.2. Si les SMU ne sont pas arrivés ou n’ont pas été contactés, appelez-les immé-

diatement. 3. Ouvrez les voies aériennes.4. Effectuez 2 à 5 insufflations par la bouche. Lors des premières insufflations,

si le thorax ne se soulève pas, repositionnez la tête avant de continuer le bouche-à-bouche.

5. Commencez la réanimation cardiopulmonaire (RCP) en remplacement des compressions.

La technique du doigt en crochet :De façon générale, la technique du doigt en crochet n’est pas utilisée chez l’en-fant. Le corps étranger solide ne peut être extrait des voies aériennes à la main que s’il est visible.

Surveillance et orientation vers un examen médical :Une fois la désobstruction réussie, le corps étranger est susceptible de rester dans la partie supérieure ou inférieure des voies respiratoires et de causer des complications ultérieures. Les victimes présentant une toux persistante, des difficultés à avaler ou la sensation que l’objet reste coincé dans la gorge doivent être orientées vers une prise en charge médicale. La possibilité de lésions internes graves dues aux compressions abdominales ou de lésions des voies aériennes dues à la présence et à l’extraction du corps étranger peut également justifier un examen médical.

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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IntoxicationIntroduction

On trouve un nombre important de substances toxiques à la maison et sur le lieu de travail. Il est donc important de comprendre la nature toxique des substances chimiques présentes dans l’environnement et les équipements de protection et procédures d’urgence adaptés en cas d’exposition à des subs-tances toxiques. La plupart du temps, les intoxications se font par inhalation ou ingestion de substances toxiques. De nombreux pays disposent d’un centre antipoison (ou organisme équivalent), qui est une très bonne ressource pour conseiller un traitement en cas d’ingestion ou d’exposition à un poison poten-tiel. Il est important d’informer le centre antipoison de la nature de l’exposition, de sa durée et du nom du produit ou de la substance toxique ; toutes les instruc-tions délivrées par ce centre doivent être suivies.

Résumé des fondements scientifiques

Contact externeIrrigation : L’irrigation de la peau et des yeux à l’eau après une exposition à des agents caustiques peut réduire la gravité des lésions des tissus et constitue la base des soins de premiers secours. De multiples études portant sur l’exposition des yeux et de la bouche à des alcalins ou à des acides ont montré de meilleurs résultats en cas d’irrigation rapide effectuée dans le cadre des premiers secours. Une série de cas non-randomisée comparant l’irrigation immédiate (lors des pre-miers secours) et retardée (en établissement de santé) a montré une incidence moins importante de brûlures au troisième degré et une durée d’hospitalisation diminuée de 50 % lorsque les brûlures chimiques cutanées avait été irriguées immédiatement et abondamment. Des données constatées sur l’animal tendent à confirmer l’intérêt d’une irrigation pour permettre de réduire l’exposition de la peau et des yeux à l’acide. Dans une étude portant sur des rats présentant des brûlures cutanées dues à l’acide, l’irrigation dans la minute suivant la blessure a permis d’éviter toute diminution du pH des tissus, tandis qu’une irrigation retardée a généré une chute progressive et significative du pH.

Contact interneDilution à l’eau ou au lait : Il n’existe aucune étude sur l’homme portant sur les effets d’un traitement par dilution en cas d’exposition orale à des produits caustiques. Cinq études sur des animaux ont démontré un bénéfice histologique sur des tissus de l’animal représentatifs de ceux de l’œsophage, en cas d’admi-nistration d’un produit diluant après exposition à un alcalin ou un acide. Une étude chimique in vitro n’a montré aucun intérêt à l’ajout de grandes quantités de diluant, que ce soit sur une base puissante ou sur un acide puissant.

Références : 62-67

Sirop d’ipéca : Les études portant sur la pertinence clinique des résultats n’ont pas conclu à l’intérêt de l’administration de sirop d’ipéca à une victime poten-tielle d’intoxication. D’autres études ont démontré des effets concomitants à l’administration de sirop d’ipéca, tels que les vomissements chroniques ou l’ad-ministration tardive de charbon actif. Une étude épidémiologique non-clinique a montré que l’administration de sirop d’ipéca n’est pas corrélée à un moindre recours aux ressources sanitaires.

Références : 68-73

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02. Recommandations de premiers secours

Charbon actif : Aucune donnée ne permet de suggérer l’efficacité du charbon actif en mesure de premiers secours, bien que deux études suggèrent une absence de nocivité. Les données publiées sur les cas d’administration de charbon actif par des sauveteurs à des victimes supposées d’intoxication sont limitées. On notera également l’existence d’une étude démontrant que la plupart des enfants refusent de prendre la dose recommandée de charbon actif.

Références : 74-76

Recommandations

• Lors des premiers secours à une victime d’intoxication, la première priorité est la sécurité du secouriste/sauveteur, ce qui signifie que tout contact direct avec des gaz, fluides ou toute autre substance pouvant contenir des poisons doit être évitée (recommandation**).

• Pour les victimes ayant ingéré une substance caustique, l’administration d’un produit diluant par un sauveteur n’est pas recommandée (option*). Cependant, dans des zones éloignées où l’arrivée d’aide est retardée, ou sur le conseil du centre anti-poisons, des SMU ou de l’organisme local équivalent, l’administration d’un diluant (lait ou eau) peut être adaptée (option*).

• Le charbon actif ne doit être utilisé comme mesure de premiers secours que sur instruction d’un centre antipoison ou d’un organisme équivalent (recom-mandation**).

• Le sirop d’ipéca ne doit surtout pas être utilisé par le grand public comme traitement de premier secours dans le cas d’une intoxication aiguë (norme***).

• En cas d’exposition de la peau ou des yeux à un produit acide ou alcalin, le sauveteur doit immédiatement irriguer la zone concernée avec de grandes quantités d’eau du robinet (recommandation**).

Considérations relatives à la mise en œuvre

En cas d’exposition à une substance toxique, l’action prioritaire est d’appeler et de suivre les instructions d’un centre antipoison ou d’un SMU, quand ces ressources sont disponibles.

En général, la première étape consiste à arrêter ou limiter les effets du poison en mettant fin à l’exposition continue.• En cas d’inhalation d’un gaz toxique, la victime doit être déplacée de la zone,

mais en veillant à préserver la sécurité du sauveteur.• En cas de contact externe ou interne avec une substance toxique :

• Les produits chimiques secs/poudres doivent être retirés avant de rincer la victime.

• La surface corporelle doit être rincée.• La toxine (caustique) doit être diluée.• Le poison présent dans l’estomac ou les intestins doit être retiré ou isolé

(opération généralement effectuée par des professionnels de santé).

Le port d’un équipement de protection personnelle (ex. : gants, lunettes) est recommandé pendant le retrait des toxines.

La réanimation par bouche-à-bouche doit être évitée en présence de toxines telles que le cyanure, le sulfure d’hydrogène, les produits corrosifs ou les com-posés organophosphorés.

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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Monoxyde de carbone

Introduction

Certains appareils ou certaines situations sont sources de monoxyde de carbone (CO) : moteurs à gaz, feux, chaudières, radiateurs au kérosène, notamment dans des espaces mal ventilés. Les symptômes classiques de l’intoxication au CO sont le mal de tête, les nausées, les vomissements, une faiblesse musculaire (notam-ment dans les membres inférieurs), la perte de connaissance et les convulsions.

Résumé des fondements scientifiques

Aucune revue des données scientifiques n’a été menée sur ce sujet, mais il s’agit d’un élément important de la formation aux premiers secours, et les recom-mandations ci-dessous se basent sur des avis d’experts.

Recommandations

• Les sauveteurs peuvent tenter de porter secours s’ils y ont été formés et sont en mesure de travailler en toute sécurité (option*).

• Toutes les portes et les fenêtres doivent être ouvertes (recommandation**).• Sortez la victime hors de la zone où se trouve le gaz, mais uniquement si cela

peut être fait sans mettre en danger les sauveteurs (option*).• Les sauveteurs, s’ils y ont été formés, doivent administrer de l’oxygène aux

victimes d’intoxication au monoxyde de carbone (recommandation***).• Si la victime est inconsciente, maintenez les voies aériennes libres et effec-

tuez un bouche-à-bouche en cas de nécessité (option*).

Considérations relatives à la mise en œuvre

Les Sociétés Nationales devront décider si la formation à la ventilation assistée doit ou non inclure l’utilisation d’un dispositif d’interposition et/ou d’un ballon remplisseur à valve unidirectionnelle (BAVU). Cette décision doit être prise en fonction du niveau des prestataires formés, des ressources, des instructions médicales, des normes de lutte contre les infections, des approches préconisées par les services locaux d’urgence, des données de santé publique et du contexte national (considérations éthiques, coutumes, pratiques locales, etc.).

Douleur thoraciqueIntroduction

La douleur thoracique peut être un symptôme de nombreux troubles (du cœur, des poumons, de la paroi thoracique, etc.). Le sauveteur doit en priorité envi-sager la crise cardiaque, généralement causée par l’athérosclérose. Le taba-gisme, l’hypertension, le diabète et le surpoids sont d’importants facteurs de risque. Parmi les complications les plus importantes, on trouve le choc, la dys-pnée et l’arrêt cardiaque.

Résumé des fondements scientifiques

Les données issues de deux essais randomisés à grande échelle démontrent clairement une réduction de la mortalité, chez les patients présentant un syn-drome coronaire aigu, en cas d’administration d’aspirine dans les 24 heures suivant le début de la douleur thoracique. L’établissement d’un registre rétros-pectif a démontré le lien entre l’administration précoce d’aspirine hors du cadre hospitalier et la réduction de la mortalité chez les patients souffrant d’un infarctus aigu du myocarde. Une étude rétrospective a montré que l’adminis-tration d’aspirine avant hospitalisation était sans danger, et suggéré que cela

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02. Recommandations de premiers secours

pourrait faciliter une reperfusion précoce, défendant ainsi l’intérêt d’une admi-nistration précoce d’aspirine pendant l’infarctus aigu du myocarde.

Il n’existe pas d’études évaluant la sécurité et l’efficacité de l’administration d’aspirine par des sauveteurs ou des non-initiés à des victimes souffrant de douleur thoracique. Mais il est possible d’extrapoler des conclusions à partir d’études menées auprès d’ambulanciers américains, dont la capacité de dia-gnostic de la cause de douleurs thoraciques est la même que celle d’un sauve-teur. Sur la base de cette extrapolation et d’avis d’experts, cette pratique semble sûre et efficace.

Références : 77-80

Recommandations

• Les victimes souffrant de douleurs thoraciques doivent impérativement être assistées dans la prise de l’aspirine qui leur a été prescrite (norme***).

• Si la victime souffrant de douleurs thoraciques pouvant être d’origine car-diaque n’a pas pris d’aspirine, le sauveteur doit lui administrer un comprimé non enrobé d’aspirine pour adulte (325 mg ou autre dosage pour adulte), ou deux comprimés pédiatriques (81 mg), sauf en cas de contre-indication, tels qu’une allergie ou un trouble hémorragique (recommandation**).

• Le sauveteur doit aider la personne à prendre le dérivé nitré qui lui a été pres-crit (recommandation**).

• S’il y a été formé, le sauveteur peut administrer un dérivé nitré à une victime souffrant de douleurs thoraciques (option*).

• Le sauveteur peut mettre la victime souffrant de douleurs thoraciques dans une position confortable (généralement semi-assise, selon les protocoles locaux) et lui demander d’éviter toute activité physique (option*).

• Un sauveteur peut administrer de l’oxygène à une victime souffrant de dou-leurs thoraciques s’il y a été formé et si l’oxygène est disponible, sans pour autant retarder les autres actions (option*).

Considérations relatives à la mise en œuvre

L’utilisation de l’aspirine pour le traitement des douleurs thoraciques dépend des réglementations locales, notamment de l’influence que peut avoir sur elles la Société Nationale, des dispositions en matière de responsabilité civile, de la capacité de la société de la Croix-Rouge et du niveau de formation et de compé-tences des sauveteurs dans le contexte national.

Les informations ci-dessous peuvent être utiles pour évaluer et reconnaître les douleurs thoraciques.

Les signes avant-coureurs d’une crise cardiaque peuvent inclure les symptômes suivants :• Gêne thoraciqueDans la plupart des crises cardiaques, on observe généralement une gêne au centre du thorax, qui dure plusieurs minutes ou bien qui disparait puis réap-paraît. Cette gêne peut ressembler à une pression inconfortable, un pincement, une impression d’engorgement ou une douleur.• Gêne dans d’autres zones supérieures du corpsLes symptômes peuvent inclure une douleur ou une gêne dans un des bras ou les deux, dans le dos, la nuque, la mâchoire ou l’estomac.• DyspnéeIl peut ne pas y avoir de gêne thoracique.

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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• Autres signes possiblesParmi les autres signes, on trouve la pâleur, les sueurs froides, la nausée ou encore des vertiges.

Certaines crises cardiaques sont soudaines et intenses, mais la plupart com-mencent lentement par une douleur ou une gêne modérée. Souvent, les per-sonnes concernées ne sont pas certaines de ce qui ne va pas et attendent trop longtemps avant de demander de l’aide. Même si le sauveteur n’est pas certain qu’il s’agisse d’une crise cardiaque, il ne doit pas attendre plus de 5 minutes avant d’appeler le numéro d’urgence pour demander une prise en charge et un trans-port rapide vers les urgences. Les personnels des SMU sont formés à la réanima-tion des personnes dont le cœur s’est arrêté.

Accident vasculaire cérébral (AVC)Introduction

L’accident vasculaire cérébral (AVC) est un trouble aigu de la circulation céré-brale (généralement une circulation réduite, plus rarement une hémorragie). Une admission précoce dans un centre de traitement des AVC améliore consi-dérablement le pronostic de la victime, ce qui souligne la nécessité pour les sauveteurs et le grand public d’être capable de reconnaître rapidement les symptômes d’un AVC. L’objectif est de permettre à la victime de recevoir un traitement à temps pour pouvoir bénéficier des thérapies les plus récentes. Dans la plupart des cas, cela signifie recevoir un traitement anticoagulant dans les 3 heures qui suivent les premiers symptômes d’AVC et, en cas d’hémorragie, de bénéficier d’une intervention chirurgicale au plus tôt.

Résumé des fondements scientifiques

Aucune revue des données scientifiques n’a été menée sur ce sujet, mais il s’agit d’un élément important de la formation aux premiers secours, et les recom-mandations ci-dessous se basent sur des avis d’experts.

Recommandations

• Les sauveteurs doivent être capable de reconnaître les premiers signes d’un AVC et d’appeler les SMU dès que possible (recommandation**).

• Dans le cas d’une victime d’AVC, les sauveteurs peuvent la mettre dans une position confortable (généralement semi-assise ou couchée, selon les proto-coles locaux), lui demander d’éviter toute activité physique et vérifier réguliè-rement son état de conscience et sa respiration (option*).

Considérations relatives à la mise en œuvre

La possibilité/probabilité d’un AVC peut être facilement reconnue grâce aux signes avant-coureurs suivants :• Faiblesse ou engourdissement soudains du visage, du bras ou de la jambe, en

particulier d’un côté du corps,• Confusion ou difficulté soudaine à parler ou à comprendre,• Trouble soudain de la vision, d’un œil ou des deux,• Difficulté soudaine à marcher, vertige, perte d’équilibre ou de coordination,• Céphalée soudaine et sévère sans cause connue.

Des symptômes similaires, modérés et temporaires, peuvent indiquer un acci-dent ischémique transitoire (AIT), qui est une alerte ou mini-attaque, et ne cause pas de séquelles cérébrales durables. La durée courte des symptômes et

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02. Recommandations de premiers secours

l’absence de lésion cérébrale permanente sont les principales différences entre l’AIT et l’AVC. Cependant, il est important de reconnaître la possibilité d’un AIT afin de permettre une prise en charge précoce et donc de réduire le risque d’un AVC majeur.

La probabilité d’un AVC est importante si la victime présente au moins un de ces signes lorsqu’on lui demande d’effectuer les actions suivantes : • lorsqu’elle doit montrer ses dents, le coin de sa bouche tombe, • lorsqu’elle doit lever les deux bras, paumes vers le haut et les yeux fermés,

l’un des bras part sur le côté ou tombe,• lorsqu’elle doit répéter une phrase simple, son discours n’est pas clair, elle a

des difficultés d’élocution ou ne trouve pas ses mots.

En termes de premiers secours, les actions les plus importantes à effectuer sont les suivantes :• reconnaître les signes avant-coureurs d’un AVC, • noter l’heure à laquelle ils ont commencé, • faire immédiatement appel à des professionnels (une ambulance, idéalement

avec du matériel de réanimation avancé).

Voir également perte de connaissance et convulsions, qui peuvent être des com-plications de l’AVC.

Déshydratation / troubles gastro-intestinauxIntroduction

La déshydratation peut être la conséquence d’une large gamme de troubles (vomissements et diarrhées, choc thermique ou épuisement dû à la chaleur, fièvre, etc.). Les symptômes courants des troubles gastro-intestinaux sont les douleurs abdominales, la nausée et/ou les vomissements et/ou la diarrhée, et parfois la fièvre. Une déshydratation peut survenir, notamment en cas de diar-rhées ou de vomissements sévères ou prolongés, ou chez l’enfant et la personne âgée.

Résumé des fondements scientifiques

La qualité scientifique des articles de la littérature portant sur la déshydratation due à l’effort ou à l’environnement est généralement faible. Il existe cependant des études bien référencées sur la méthode et le traitement de la déshydratation d’origine gastro-intestinale. La plupart porte sur un petit nombre de partici-pants, généralement six à huit hommes. Un modèle d’exercice dans un envi-ronnement à température élevée aboutit typiquement à une déshydratation, avec un objectif inférieur à 2 %. Ce niveau de déshydratation est classiquement inférieur au niveau requis pour qu’apparaissent des symptômes chez une per-sonne en particulier.

Deux études ont montré que les méthodes orales de réanimation liquidienne sont aussi efficaces que la voie intraveineuse pour traiter les personnes souf-frant de déshydratation. Sur la base d’un modèle d’exercice modéré et de déshy-dratation causée par la chaleur, dix études ont montré une plus grande efficacité des solutés glucosés ou électrolytiques par rapport à l’eau pour restaurer le volume intravasculaire, suite à une déshydratation expérimentale due à l’effort. Une étude indique qu’un soluté à 12,5 % à base de glucose et de fructose permet un apport de fluides plus rapide que les solutés contenant uniquement du glu-cose. Une autre étude a montré que les solutés glucosés hypertoniques peuvent être plus efficaces pour maintenir le niveau d’hydratation après une sudation.

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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Dans une des études, la teneur en sel était plus efficace que le contenu osmo-tique total pour augmenter le volume de plasma sur un sujet au repos. Enfin, une autre étude a montré une plus grande efficacité du lait par rapport à l’eau pour le remplacement des fluides d’un sujet déshydraté. Le volume de liquides administrés doit dépasser de 150 % le volume estimé de pertes par transpiration ou par d’autres voies. Une monographie récente de l’Organisation mondiale de la santé sur la thérapie de réhydratation orale indique : « La déshydratation causée par des diarrhées peut être évitée par l’absorption de liquides supplé-mentaires à domicile, ou peut être traitée de façon simple, efficace et abordable à tous les âges et dans tous les cas, sauf les plus sévères, en administrant aux patients par voie orale un soluté électrolytique à base de glucose appelé Sels de réhydratation orale (SRO). »

La littérature montre également des différences de composition entre les solutés électrolytiques pour sportifs vendus dans le commerce et les solutés de réhy-dratation orale.

À propos des liquides :• L’administration de solutés électrolytiques permet une réhydratation moins

diurétique que l’eau, ce qui indique qu’une plus grande quantité de liquides reste intravasculaire.

• Les solutés glucosés hypertoniques et les solutés électrolytiques sont plus efficaces que l’eau pour maintenir le volume intravasculaire.

• Une concentration glucidique supérieure à 6 % peut jouer un rôle limité pour améliorer la rétention de liquides ; cependant, l’augmentation de la concen-tration électrolytique peut tout de même être bénéfique.

• Les liquides sont aussi efficaces par voie orale qu’en IV lorsqu’ils sont supplé-mentés par des électrolytes ou des glucides.

• La proportion de liquides oraux conservés dans le système intravasculaire est directement liée à leur teneur en sodium.

• Le volume de liquides oraux ingéré doit classiquement excéder le volume de liquides éliminé par la transpiration ou par d’autres voies. Si le niveau de sodium n’est pas suffisamment élevé, les liquides ne resteront pas dans le système intravasculaire.

Références : 81-93

Recommandations

• En cas de déshydratation, les sauveteurs doivent réhydrater la personne à l’aide d’un soluté de réhydratation orale (recommandation**).

• Un soluté de réhydratation orale vendu dans le commerce ou un kit de sels de réhydratation orale prêts à l’emploi, conforme aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé en la matière, doit être utilisé (recom-mandation**). En l’absence de soluté prêt à l’emploi, un soluté fait maison peut être utilisé (option*).

• En cas de maladie diarrhéique, les sauveteurs peuvent placer la victime en position horizontale. En cas de douleurs abdominales importantes, il peut être utile de plier les hanches et les genoux de la victime (option*).

Considérations relatives à la mise en œuvre

Il est utile de connaître les symptômes de déshydratation et de troubles gastro-intestinaux.

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02. Recommandations de premiers secours

Les symptômes de déshydratation incluent notamment :• pâleur et sécheresse de la peau, • sécheresse de la bouche et de la langue, • faiblesse.

Les symptômes de troubles gastro-intestinaux incluent notamment :• nausées / vomissements, • diarrhées,• douleurs abdominales, • plus tard, signes de déshydratation et/ou de fièvre.

Si les symptômes sont soudains, graves ou accompagnés de déshydratation (ou que celle-ci apparaît seule), un traitement d’urgence peut être nécessaire. Les cas modérés de troubles gastro-intestinaux peuvent également nécessiter un examen médical, bien qu’il n’ait pas forcément le même caractère d’urgence.

Préparez un soluté de réhydratation orale à l’aide d’un kit de sels de réhydrata-tion orale (SRO) :• Lavez-vous les mains avec de l’eau et du savon, avant de préparer la solution.• Suivez les instructions de préparation inscrites sur le paquet de SRO. • Mettez un litre d’eau potable dans une carafe propre.• Videz le paquet de SRO dans l’eau tout en remuant.

En l’absence de paquets prêts à l’emploi, un soluté maison peut être préparé avec les ingrédients suivants (d’autres compositions alternatives existent) :• ½ cuillère à café de sel• 6 cuillères à café de sucre• 1 litre d’eau

Voir aussi choc.

Complications aiguës du diabèteIntroduction

Le diabète peut avoir des complications graves, tels que la crise cardiaque ou l’AVC (voir les chapitres correspondants) ; cependant, les modifications significa-tives ou extrêmes de la glycémie (hyper ou hypoglycémie) ont également leur importance.

Résumé des fondements scientifiques

La littérature, qui s’intéresse surtout aux patients diabétiques adultes, pro-pose une norme bien établie et généralement acceptée pour le traitement de l’hypoglycémie, à savoir l’administration de comprimés de glucose ou d’un aliment ou d’une boisson contenant des glucides, ou de glucose en IV en cas d’hypoglycémie sévère, quand un traitement par voie orale est impossible. L’administration de glucose pour le traitement de l’hypoglycémie étant acceptée depuis bien longtemps, cela a sans doute contribué à l’absence de recherche cli-nique. En 2008, une déclaration de consensus de l’Association Américaine pour le Diabète (ADA) recommandait la prise de glucose chez la personne consciente souffrant d’hypoglycémie et indiquait que tout produit glucosé pouvait être utilisé. Cependant, cette recommandation, ainsi que la consigne de prescrip-tion de glucagon à toutes les personnes ayant un risque important d’hypogly-cémie sévère, est basée sur « un consensus d’experts ou l’expérience clinique » plutôt que sur des études en bonne et due forme. L’ADA suggère également que, bien que le glucose pur soit à privilégier, tout autre glucide permet également

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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d’augmenter la glycémie, et recommande même l’utilisation de kits de glucagon d’urgence dans les cas d’hypoglycémie sévère ne pouvant être traités par voie orale, en cas de confusion ou de perte de connaissance.

Là encore, aucune preuve ou référence solide n’a été apportée pour étayer ces déclarations. Une revue publiée précédemment (2003) par l’ADA recommandait également le glucose en IV comme traitement à privilégier en cas d’hypogly-cémie sévère, tout en reconnaissant l’utilité du glucagon en cas d’administra-tion par des proches. L’ADA déclarait également que dans la plupart des cas, les épisodes d’hypoglycémie symptomatique pouvaient être efficacement auto-traités par ingestion de comprimés de glucose ou de glucides. Le document proposait une dose initiale de 20 g, sur la base d’une petite étude menée sur 17 patients (souffrant de diabète sucré insulinodépendant ou patients non-dia-bétiques), comparant le glucose oral (doses de 10 et 20 g) avec le glucagon (par voie sous-cutanée) et un placebo. La dose de 10 g permettait une augmentation plus rapide (30 minutes) du glucose mais à un niveau moins élevé que la dose de 20 g. Dans les deux cas, le glucose sérique se maintenait au même niveau pendant environ une heure. Chez les personnes traitées au glucagon, le pic de concentration de glucose a mis plus longtemps à être atteint, mais la chute de la glycémie a également été plus lente, ce qui a provoqué une hyperglycémie. Cette étude n’avait pas pour objectif d’identifier la dose idéale de glucose et n’a pas indiqué si la différence de résultats entre les doses de 10 g et de 20 g était significative. L’alanine et la terbutaline ont également été étudiées comme trai-tements potentiels de l’hypoglycémie, mais sans être directement comparées avec le glucose oral ou le glucagon.

Dans le cadre d’une étude menée sur 41 patients atteints de diabète sucré de type 1, l’hypoglycémie a été induite par administration d’insuline en IV, jusqu’à atteindre le niveau souhaité. Les patients ont eux-mêmes déclaré présenter des symptômes d’hypoglycémie et demandé un traitement, qui leur a été délivré, et qui a permis de suggérer l’efficacité d’une dose de 15 g.

On a également comparé les traitements à base de sept formes différentes de glucides. Les sept formes de glucides (comprimé de glucose, sucrose [morceaux de sucre], comprimé de glucose dissous dans 150 ml d’eau, sucrose dissous dans 150 ml d’eau, dextrose en gel, amidon de maïs, et jus d’orange) étaient toutes équivalentes à 15 g de glucose. Le dextrose en gel et le jus d’orange se sont révélés les moins efficaces pour augmenter rapidement le glucose dans les 10 premières minutes, ce qui constitue un résultat statistiquement significatif. Le sucrose a permis d’atteindre une glycémie statistiquement plus élevée que les comprimés de sucrose dissous dans l’eau, après 15 et 20 minutes. Aucune différence n’a été constatée entre les comprimés de glucose seuls ou dissous dans l’eau. Une dose de 20 g a permis de corriger l’hypoglycémie sans hyper-glycémie rebond, ce qui amène les auteurs de l’étude à suggérer 20 g comme dose efficace.

Une autre étude a comparé une prise correspondant à 20 g de glucides sous forme de lait, de jus d’orange ou de D-glucose, ainsi que 40 g de jus d’orange pour corriger l’hypoglycémie induite par l’insuline dans un cadre hospitalier. Les comprimés de D-glucose ont permis une réaction plus rapide et plus élevée à l’hypoglycémie que le lait ou une dose de 20 g de jus d’orange ; cependant, la prise de 40 g de jus d’orange a produit une réponse maximale similaire, le pic de glucose étant atteint plus tardivement. (On notera que le niveau de glucose contenu dans 40 g de jus d’orange est égal à celui de 20 g de D-glucose). Si l’on met de côté la réponse maximale similaire, le retard dans l’apparition du pic de glucose rend le traitement à base de jus d’orange moins souhaitable que celui à

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02. Recommandations de premiers secours

base de D-glucose. Cette étude s’est également intéressée aux cas isolés d’hypo-glycémie spontanée, traités au D-glucose ; une augmentation de la concentra-tion de glucose d’au moins 20 mg/dl au bout de 20 minutes a été constatée chez tous les patients.

Références : 94-98

Recommandations

• On doit impérativement ordonner à une personne diabétique en situation d’urgence diabétique de tester son niveau de glycémie (norme***).

• S’ils y ont été formés, les sauveteurs peuvent tester la glycémie d’une victime souffrant d’urgence diabétique (option*).

• On doit impérativement conseiller à une victime souffrant d’urgence diabé-tique due à une hypoglycémie, ou quand on ne sait pas s’il s’agit d’une hypo- ou d’une hyperglycémie, de s’auto-traiter en consommant un aliment ou une boisson contenant du sucre (norme***).

• En cas d’urgence diabétique, on doit impérativement donner à la victime 20 grammes de glucose, de préférence sous forme de comprimé oral de glucose (20 g) ou, à défaut, par d’autres méthodes moins efficaces, et par ordre de priorité : glucose en gel, jus d’orange (340 g ou 1/3 L) ou sucre en poudre (20 g) (norme***).

• Les sauveteurs doivent administrer du glucose (sous forme d’aliment ou de boisson contenant du sucre) à une personne diabétique souffrant d’hypogly-cémie, ou quand on ne sait pas s’il s’agit d’une hypo- ou d’une hyperglycémie (recommandation**).

Considérations relatives à la mise en œuvre

L’hyperglycémie évolue de façon progressive et peut être asymptomatique sur une longue période (voire plusieurs jours), alors que l’hypoglycémie est un évè-nement soudain et potentiellement mortel avec des symptômes typiques (appa-raissant fréquemment dans cet ordre) : • faim, maux de tête, • agitation, tremblements, • comportement psychotique (pouvant ressembler à un état d’ivresse), • perte de connaissance, • convulsions (en dernier lieu).

Reconnaître la possibilité d’une hypoglycémie est d’une importance capitale, car la victime doit être prise en charge rapidement. Si l’état de conscience est préservé et que la victime peut boire et manger, elle peut se traiter seule (par ingestion d’aliments ou de boissons contenant du sucre), éventuellement avec l’aide d’un sauveteur. Si la victime devient très perturbée ou perd connaissance, et que le fait de manger/boire devient dangereux du fait d’une éventuelle aspi-ration, il est vital d’appeler le numéro d’urgence (SMU) afin de permettre un traitement immédiat en urgence. Voir aussi perte de connaissance/confusion et convulsions.

ChocIntroduction

Le choc est un processus de détérioration spontanée qui affecte principalement la circulation périphérique, souvent causé par la perte soudaine de fluides cor-porels (hémorragie), une lésion grave, un infarctus, une embolie pulmonaire

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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etc. Bien que le traitement principal soit généralement orienté vers la cause du choc, il est également important de maintenir la circulation. Les réanimateurs équipés disposent de nombreux moyens de maintenir la circulation, tandis que les sauveteurs ont moins d’options à leur disposition. L’un des traitements enseignés depuis longtemps en cas de choc est l’élévation des jambes de la vic-time. De plus, le maintien de la température corporelle est considéré comme un élément important de la gestion du choc.

Résumé des fondements scientifiques

Les données issues de cinq études démontrent qu’une élévation passive des jambes (position couchée horizontale avec les jambes maintenues en position haute) et/ou la position de Trendeleburg modifiée (jambes en haut, tête en bas) n’augmentent pas de manière significative la pression artérielle moyenne et/ou le débit cardiaque. Cependant, deux études non-contrôlées et deux études sur des modèles animaux ont démontré qu’une élévation passive des jambes per-mettait d’augmenter le débit cardiaque et/ou la volémie relative. De plus, une autre étude non-contrôlée et limitée a montré une nocivité potentielle associée à la position de Trendeleburg. Parmi toutes ces études, aucune n’a pu démontrer d’amélioration en termes de résultat pour le patient. Pour résumer, les données relatives à l’élévation des jambes sont faibles et offrent des résultats discor-dants, certaines études montrant un bénéfice, d’autres une absence d’effets, et aucune ne montrant un résultat positif, l’une d’elles indiquant même une éventuelle nocivité pour une des positions concernées.

Aucune revue des données scientifiques n’a été menée sur le maintien de la température en cas de choc, mais il s’agit d’un élément important de la forma-tion aux premiers secours, et les recommandations ci-dessous se basent sur des avis d’experts.

Références : 99-108

Recommandations

• Les victimes présentant des signes et des symptômes de choc doivent être couchées sur le dos si elles tolèrent cette position (recommandation**).

• En cas de choc, la température corporelle doit être maintenue et la perte de chaleur évitée (recommandation**).

• En cas de choc, et en l’absence de lésion de la colonne vertébrale, les jambes peuvent être surélevées de 15 à 30 cm (option*).

Considérations relatives à la mise en œuvre

Le choc est un cas d’urgence complexe qui nécessite un traitement médical rapide. Les principales tâches du sauveteur sont de faire appel à une assistance médicale puis de :• mettre la victime dans une position adéquate et de maintenir sa température

corporelle, • éliminer la cause du choc, dans la mesure du possible (ex. : arrêter l’hémor-

ragie), • éviter que la victime ne se refroidisse, le cas échéant (ex. : si elle est dans la

rue).

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02. Recommandations de premiers secours

Perte de connaissance/confusion mentaleIntroduction

La perte de connaissance signifie que la victime ne réagit pas aux stimuli ver-baux et physiques.

Résumé des fondements scientifiques

Aucune revue des données scientifiques n’a été menée sur ce sujet, mais il s’agit d’un élément important de la formation aux premiers secours, et les recom-mandations ci-dessous se basent sur des avis d’experts.

Recommandations

• En cas de victime inconsciente, les sauveteurs doivent s’assurer que les voies aériennes sont libres, vérifier que la victime respire, mettre la victime dans une position adéquate et appeler les SMU (recommandation**).

Considérations relatives à la mise en œuvre

La perte de connaissance peut être soudaine (suite à un arrêt cardiaque, un AVC, un traumatisme crânien, une électrocution, etc.) ou progressive (suite à une intoxication, une hyperglycémie, également en cas d’AVC, etc.). En cas de perte progressive de connaissance, la victime peut présenter une confusion mentale, qui peut cependant persister sans aller jusqu’à la perte de connaissance.

La perte soudaine de connaissance peut provoquer une chute et des lésions. En cas de perte de connaissance prolongée, les voies aériennes peuvent s’obstruer ; dans ce cas, elles doivent être libérées et la victime doit être placée en position latérale de sécurité afin de les maintenir libres (voir position du patient).

Lorsqu’on évalue l’état d’une victime présentant une confusion mentale, il est important de ne pas présumer qu’il s’agit d’une maladie mentale, mais de rechercher une maladie ou une lésion plus grave, ex. : hypoglycémie, AVC, trau-matisme crânien, intoxication, etc. (voir les chapitres correspondants).

Au-delà des actions quelque peu limitées indiquées ci-dessus, il est essentiel d’appeler immédiatement les SMU.

ConvulsionsIntroduction

Lorsque les fonctions normales du cerveau sont perturbées par une lésion, une maladie, de la fièvre, une intoxication ou une infection, l’activité électrique du cerveau devient irrégulière. Cette irrégularité peut provoquer une perte de contrôle du corps, appelée convulsion. Les convulsions peuvent être causées par une maladie appelée épilepsie, qui peut être maîtrisée par des médicaments. Certains enfants et tout-petits ont des convulsions provoquées par l’apparition soudaine d’une forte fièvre.

Résumé des fondements scientifiques

Aucune revue des données scientifiques n’a été menée sur ce sujet, mais il s’agit d’un élément important de la formation aux premiers secours, et les recom-mandations ci-dessous se basent sur des avis d’experts.

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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Recommandations

• Les sauveteurs peuvent placer une victime de convulsions au sol et l’empê-cher de se blesser (option*).

• Après la fin de la crise, les sauveteurs doivent évaluer l’état des voies aériennes et la respiration et intervenir en fonction (recommandation**).

Considérations relatives à la mise en œuvre

Lors de l’évaluation de l’état de la victime, il faut rechercher :• une sensation ou un sentiment inhabituel, tels qu’une hallucination visuelle

(le patient perçoit une aura), • une respiration irrégulière ou absente, • la présence de bave, • les yeux révulsés, • une rigidité du corps, • des contractions musculaires rythmées soudaines et incontrôlables (convul-

sions), • une baisse de la réactivité, • une perte de contrôle de la vessie ou des intestins.

Les soins à apporter sont les suivants :• Rassurez la victime en lui disant que vous allez lui venir en aide. • Déplacez les objets pouvant provoquer des lésions.• Protégez la tête de la victime en plaçant une serviette ou un tissu finement

plié sous sa tête, tout en évitant de bloquer les voies aériennes.• Ne tenez ou n’immobilisez pas la victime. • Ne placez rien entre les dents de la victime ou dans sa bouche. Elle n’avalera

pas sa langue.• Si les convulsions ont été provoquées par une augmentation soudaine de la

température corporelle, desserrez les vêtements de la victime et faites-lui de l’air. Ne la placez pas dans de l’eau froide et n’effectuez pas de friction d’al-cool pour la rafraîchir.

• Une fois la crise terminée, assurez-vous que les voies aériennes de la victime sont libres et vérifiez sa respiration et la présence éventuelle de lésions.

• Rassurez la victime et restez avec elle jusqu’à ce qu’elle reprenne totalement connaissance.

Appelez immédiatement les SMU (numéro d’urgence local ou national) si :• les convulsions durent plus de 5 minutes ou sont répétées, • les convulsions sont suivies d’une augmentation rapide de température chez

l’enfant, • la victime ne reprend pas connaissance, • la victime est diabétique ou blessée, • la victime n’a jamais eu de convulsions auparavant, • si un trouble potentiellement mortel est découvert.

Appelez votre médecin si :• un enfant souffre de fièvre accompagnée de convulsions, • la victime souffre d’un trouble épileptique connu, mais que les convulsions

sont d’un genre différent ou se produisent plus fréquemment.

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02. Recommandations de premiers secours

Lésions

Brûlures

Introduction

L’intérêt d’un refroidissement immédiat des brûlures thermiques (chimiques, électriques, etc.) à l’aide d’eau froide du robinet, un remède courant depuis de nombreuses années, est confirmé par un grand nombre d’études cliniques observationnelles et d’expérimentations contrôlées sur les animaux.

Résumé des fondements scientifiques

Le refroidissement permet de soulager la douleur et de réduire les œdèmes, les taux d’infection, la profondeur de la lésion et la nécessité d’une greffe. Il peut également permettre une cicatrisation plus rapide. Une petite étude contrôlée sur des volontaires humains, plusieurs grandes études rétrospectives sur l’homme et de nombreuses études sur l’animal démontrent une amélioration importante de la cicatrisation des plaies et une réduction de la douleur lorsque les brûlures sont refroidies à l’eau froide (10°C-25°C [ou 50°-77°F]). Plusieurs études indiquent que le refroidissement des brûlures doit commencer dès que possible et être poursuivi au moins jusqu’au soulagement de la douleur.

Il n’y a pas de consensus clair et étayé sur le traitement des cloques dues aux brûlures. La plupart des recommandations se basent sur des études de bas niveau et la pratique courante. Alors que la plupart des recommandations en matière de premiers secours conseillent de laisser les cloques intactes, quelques chercheurs suggèrent que le liquide contenu dans la cloque peut retarder la cicatrisation, en particulier lorsque la cloque est grande (>2,5 cm) et que sa paroi est fine. Dans une étude cas-témoin portant sur les taux de cicatrisation des plaies des cloques dues à des brûlures, les cloques dont le fluide avait été drainé cicatrisaient mieux que les cloques intactes. En revanche, la plupart des données portant sur les animaux indiquent une cicatrisation plus rapide, des taux d’infection moindres et une formation moins importante de tissu cicatri-ciel lorsque les cloques sont laissées en l’état que lorsqu’elles sont débridées.

Lorsque le corps est traversé par un courant électrique, on peut constater des brûlures thermiques aux points d’entrée et de sortie ainsi que sur le parcours interne. L’arrêt cardiaque est la principale cause de décès immédiat par élec-trocution. Une exposition à un courant électrique, même à faible voltage, peut provoquer des arythmies cardiaques, notamment une fibrillation ventriculaire, une asystolie ventriculaire et une tachycardie ventriculaire évoluant vers une fibrillation ventriculaire. L’arrêt respiratoire peut être provoqué par les dom-mages subis par le cerveau au niveau du centre respiratoire ou par des contrac-tions suivies d’une paralysie des muscles respiratoires.

L’irrigation de la peau et des yeux après une exposition à des agents caustiques permet de réduire la gravité des dommages aux tissus. De multiples études por-tant sur l’exposition des yeux et de la bouche à des alcalins ou à des acides ont montré de meilleurs résultats en cas d’irrigation rapide effectuée dans le cadre des premiers secours. Une série de cas non-randomisée comparant l’irrigation immédiate (lors des premiers secours) et retardée (en établissement de santé) a montré une incidence moins importante de brûlures au troisième degré et une durée d’hospitalisation diminuée de 50 % lorsque les brûlures chimiques cuta-nées avait été irriguées immédiatement et avec abondance. Des exemples sur l’animal vont également en faveur d’une irrigation pour permettre de réduire

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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l’exposition de la peau et des yeux à l’acide. Dans une étude portant sur des rats présentant des brûlures cutanées dues à l’acide, l’irrigation dans la minute suivant la blessure a permis d’éviter toute diminution du pH des tissus, tandis qu’une irrigation retardée a généré une chute progressive et significative du pH.

Recommandations

• Les brûlures doivent être refroidies à l’eau froide (10°C-25°C [ou 50°-77°F]) dès que possible, jusqu’à ce que la douleur disparaisse (norme***).

• Les sauveteurs doivent éviter de refroidir les brûlures avec de l’eau glacée plus de 10 minutes, notamment en cas de brûlures étendues (>20 % de la sur-face totale du corps). La glace ne doit pas être appliquée sur une brûlure (recommandation**).

• La nécessité de débridement est controversée et nécessite un équipement et des compétences incompatibles avec la formation aux premiers secours : les sauveteurs doivent donc laisser intactes les cloques dues aux brûlures et les couvrir sans serrer (recommandation**).

• En cas d’exposition de la peau ou des yeux à un produit acide ou alcalin, le sauveteur doit immédiatement irriguer la zone concernée avec de grandes quantités d’eau du robinet (norme***).

• Toutes les brûlures d’origine électrique doivent faire l’objet d’une évaluation médicale (recommandation**).

Références : 109-166

Considérations relatives à la mise en œuvre

Aucune.

HémorragiesIntroduction

La maîtrise des hémorragies est une des principales compétences nécessaires en matière de premiers secours.

Résumé des fondements scientifiques

Compression directeLes hémorragies sont une urgence courante en matière de premiers secours, et le fait de savoir les maîtriser permet de sauver des vies. Pourtant, seules deux études signalent l’efficacité d’une compression directe pour maîtriser une hémorragie en contexte pré-hospitalier ou hospitalier, et dans chaque cas, les compressions étaient réalisées par du personnel médical qualifié. Une série de cas a décrit une technique de maîtrise des hémorragies mise en place par des ambulanciers hautement qualifiés. Dans ce cas, l’hémorragie a été maîtrisée en enroulant un bandage adhésif élastique directement sur plusieurs carrés de gaze de 10 cm de côté placés sur la surface de la plaie. Le bandage a été main-tenu autour du point de saignement jusqu’à ce que l’hémorragie cesse. La com-pression a permis d’arrêter efficacement les hémorragies dans tous les cas, sans aucune complication. Dans une autre série de cas en milieu hospitalier, on a comparé l’efficacité d’une compression directe effectuée par des professionnels qualifiés à l’aide d’un bandage élastique, pour maîtriser une hémorragie sur 50 victimes successives d’amputation suite à des traumatismes, avec celle de garrots réalisés sur 18 précédentes victimes ayant subi des amputations suite à des traumatismes causés par des explosions de mines. On a observé moins d’hémorragies permanentes, des taux de survie plus importants et un taux plus

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02. Recommandations de premiers secours

élevé d’hémoglobine chez les 50 victimes dont l’hémorragie a été maîtrisée par compression directe que chez les 18 autres victimes dont l’hémorragie a été maîtrisée par un garrot.

Quatre études portant sur des expérimentations de cathétérisation cardiaque, une étude sur des animaux et une expérience clinique démontrent que la com-pression directe est une méthode efficace et sûre de maîtrise des hémorragies.

Surélévation et points de compressionL’efficacité, la faisabilité et la sécurité de l’utilisation des points de compression pour maîtriser les hémorragies n’a jamais fait l’objet d’aucune étude recensée, et aucune étude n’a été publiée pour déterminer si la surélévation d’une extré-mité qui saigne permet de maîtriser l’hémorragie ou peut être dommageable. Aucun effet sur les pouls distaux n’a pu être constaté chez des volontaires lors de l’application de points de compression. Ce qu’il faut surtout retenir, c’est que le fait de recourir à ces procédures non vérifiées risque de détourner l’attention et les efforts et donc de retarder la mise en œuvre d’une compression directe, intervention à l’efficacité prouvée.

Références : 167-181

GarrotsL’utilisation des garrots par les sauveteurs pour maîtriser les hémorragies a fait l’objet de controverses et cette méthode n’est plus enseignée dans les formations aux premiers secours. Malgré cela, les garrots sont utilisés régulièrement et en toute sécurité pour réaliser l’hémostase dans le cadre d’interventions chirur-gicales en bloc opératoire, où la pression appliquée et la durée d’occlusion sont minutieusement mesurées et contrôlées, et dans le cadre d’opérations militaires, quand la durée d’occlusion peut être correctement enregistrée. Cependant, il n’est pas possible d’extrapoler ces résultats pour les appliquer au contexte des premiers secours. De plus, on a constaté ces dernières années une augmentation de l’utilisation des garrots dans le cadre d’opérations militaires. On ne connaît pas l’efficacité, la faisabilité et la sécurité de l’utilisation des garrots par les sau-veteurs pour maîtriser les hémorragies. Les garrots sont utilisés quotidienne-ment dans les blocs opératoires dans des conditions contrôlées, et ils ont montré leur efficacité dans la maîtrise des hémorragies sur les extrémités. Cependant, il existe des effets indésirables potentiels : lésions temporaires ou permanentes des nerfs et muscles sous-jacents, ou complications systémiques causées par l’is-chémie du membre, notamment acidose, hyperkaliémie, arythmies, choc, perte du membre, voire décès. Les complications dépendent de la pression exercée par le garrot et de la durée d’occlusion. Il a été démontré que la compression est plus efficace que le garrot pour maîtriser une hémorragie. Cependant, les garrots peuvent se révéler utiles dans des conditions bien spécifiques (ex. : au cours d’opérations militaires, lorsqu’une évacuation rapide est nécessaire et que la durée de l’ischémie est suivie de près). Des recherches sont en cours pour déterminer la méthode de pose des garrots et la meilleure conception possible.

Dans des études militaires récentes, notamment une série de cas rétrospective réalisée lors d’opérations militaires, 110 garrots ont été posés sur 91 soldats par des personnels médicaux (47 %) ou non-médicaux (53 %). Les garrots ont permis de maîtriser l’hémorragie dans la majorité (78 %) des cas, généralement en moins de 15 minutes. Le traumatisme pénétrant était le mécanisme de lésion le plus courant, et la durée de l’ischémie était de 83 ± 52 minutes (amplitude : 1 à 305 minutes). Le taux de réussite a été plus élevé pour le personnel médical que pour le personnel non-médical, ainsi que pour les membres supérieurs

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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(94 %) comparés aux membres inférieurs (71 %, P<0,01). Des complications neu-rologiques liées à la pose du garrot ont été enregistrées pour sept membres chez cinq victimes (5,5 %) dont la durée d’ischémie variait de 109 à 187 minutes. Parmi les complications, on note une paralysie bilatérale des nerfs radiaux et péroniers, trois cas de dommages au nerf périphérique de l’avant-bras, et un cas de paresthésie et de faiblesse du pied distal.

Dans l’étude non-randomisée portant sur les victimes d’amputations trauma-tiques suite à l’explosion de mines, citée dans la section précédente, l’utilisation du garrot a provoqué des hémorragies plus importantes, des taux de survie plus faibles, et des niveaux d’hémoglobine moins élevés à l’admission, comparée à l’utilisation de la compression directe à l’aide d’un bandage élastique.

Les complications liées à l’usage du garrot peuvent être mineures et limitées, mais peuvent également aller jusqu’à un handicap durable, voire jusqu’au décès. Elles peuvent survenir suite à une lésion par écrasement des nerfs et muscles sous-jacents. Dans une étude réalisée sur des animaux, le degré de handicap était directement lié à la pression appliquée. La détérioration du muscle peut être réversible ou permanente. En plus de ces effets localisés, des complications systémiques peuvent être causées par l’ischémie du membre, et semblent liées à la durée d’occlusion et à la pression. Il existe encore des controverses sur les durées maximales, la pression et l’intérêt d’un desserrement intermittent du garrot. Les experts s’accordent à dire qu’une occlusion < 2 heures semble sûre. L’expérience chirurgicale montre que l’amputation du membre est obli-gatoire sans retirer le garrot si celui-ci a été est posé depuis ≥ 6 heures. Des durées d’ischémie longues peuvent provoquer une gangrène gazeuse et des effets systémiques potentiellement mortels. Cependant, aucune des études n’a fait de comparaison entre les complications focales et le décès dû à une hémor-ragie non maîtrisée. Ceci permettrait de défendre l’utilisation du garrot quand les autres méthodes de maîtrise d’une hémorragie potentiellement mortelle échouent ou ne peuvent être mises en œuvre.

Références : 182-199

Agents hémostatiques

Une revue scientifique a montré l’efficacité des agents hémostatiques dans la maîtrise des hémorragies qui ne peuvent être arrêtées par une compression directe seule. Leur utilisation par des sauveteurs militaires et civils formés aux urgences a montré une efficacité variable corrélée à la bonne utilisation de l’agent hémostatique. On a trouvé peu d’exemples et aucune étude portant sur l’utilisation d’agents hémostatiques par des civils non-initiés. Les données issues de quatre études menées sur des adultes montrent une amélioration significa-tive de la maîtrise de l’hémorragie suite à l’application d’agents hémostatiques par des personnes qualifiées sur des victimes d’hémorragie potentiellement mortelle, non maîtrisée par les techniques classiques en milieu extrahospi-talier. Ce résultat positif est étayé par 20 études sur l’animal. L’efficacité varie de façon importante selon les agents utilisés. Parmi les effets indésirables de certains agents, on a recensé la destruction des tissus avec induction d’état pro-embolique, et des lésions thermiques potentielles. De plus, des études militaires récentes ont montré la possibilité d’une embolie pulmonaire en cas d’utilisation de certains agents. Il existe un grand nombre d’agents hémostatiques sur le marché, dont certains ont prouvé leur efficacité.

Références : 200-224

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02. Recommandations de premiers secours

Recommandations

• Les sauveteurs doivent impérativement maîtriser les hémorragies externes en effectuant une compression directe (norme***).

• L’utilisation de points de compression et la surélévation ne sont pas recom-mandées (option*).

• Lorsque la compression directe ne permet pas de maîtriser une hémorragie potentiellement mortelle ou n’est pas réalisable (ex. : lésions multiples, plaies inaccessibles, victimes multiples), le garrot doit être utilisé dans des circons-tances particulières (catastrophes, conditions de guerre, lieux isolés, ou sau-veteurs spécialement formés) (recommandation**).

• Le refroidissement du membre distal doit être envisagé si le garrot doit rester posé sur une période prolongée (recommandation**).

• L’application d’un agent hémostatique hors du cadre hospitalier pour maî-triser une hémorragie potentiellement mortelle non maîtrisée par les tech-niques classiques peut être considérée comme opportune si la personne a reçu une formation appropriée (option*).

Considérations relatives à la mise en œuvre

Des recherches sont toujours en cours pour déterminer la méthode de pose des garrots et la meilleure conception possible. Les garrots peuvent se révéler utiles dans des conditions bien spécifiques (ex. : au cours d’opérations mili-taires, lorsqu’une évacuation rapide est nécessaire et que la durée de l’ischémie est suivie de près). Les données soulignent l’importance d’utiliser un garrot fabriqué dans le commerce et testé plutôt qu’un garrot improvisé. Il n’existe pas suffisamment de données permettant de déterminer la durée pendant laquelle un garrot peut rester en place sans danger, et il convient de suivre les protocoles locaux et les instructions médicales. Le refroidissement du membre distal doit être envisagé si le garrot doit rester posé sur une période prolongée.

Différentes formes d’agents hémostatiques existent et il est nécessaire de connaître chacun des produits et leurs risques afin de savoir quel produit est le plus adapté. De plus, une formation spécifique à l’utilisation des agents hémos-tatiques est nécessaire pour qu’ils puissent être utilisés par les sauveteurs.

Lésions de la tête et de la colonne vertébraleIntroduction

Les lésions mineures à la tête et les commotions sont courantes chez les enfants, les jeunes et les adultes. La commotion se reconnaît à plusieurs signes et symp-tômes, dont certains peuvent être confondus avec d’autres troubles. La perte de connaissance est rare dans la plupart des cas de lésions à la tête, et si elle dure plus de 30 secondes, elle peut indiquer une lésion intracrânienne plus sérieuse. Bien que l’on puisse remettre en question sa capacité à pouvoir identifier une lésion de la moelle épinière, le sauveteur doit, d’après le déroulement des événe-ments, émettre une forte suspicion et traiter la victime comme si tel était le cas.

Résumé des fondements scientifiques

La littérature relative aux traumatismes modérés de la tête n’apporte pas de bases scientifiques suffisantes permettant de prendre une décision clinique avec certitude. Dans ce domaine, on est confronté à des définitions incohérentes de la gravité des cas, des spécifications incorrectes de la base d’individus, et des définitions variées et incomplètes des résultats. Cependant, les données publiées indiquent que 1) Une petite proportion des enfants atteints de lésions

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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minimes et modérées de la tête auront une lésion intracrânienne significative ; 2) La perte de connaissance ou l’amnésie augmentent la probabilité de la pré-sence d’une lésion dans plusieurs études, mais pas dans toutes ; 3) Les résultats à long terme concernant les enfants atteints de lésions minimes et modérées de la tête, en l’absence d’une hémorragie intracrânienne significative, sont géné-ralement très bons, les études suggérant une légère augmentation du risque de développer des déficiences légères et spécifiques, notamment en termes de compétences cognitives.

Environ 2 % des adultes victimes de traumatisme contondant évalués aux urgences souffrent de lésion de la colonne vertébrale ; ce risque est multiplié par trois chez les patients souffrant de lésions craniofaciales ou ayant un score de Glasgow <8. Les personnels des SMU et des urgences sont capables d’identifier correctement les mécanismes pouvant générer des lésions de la colonne verté-brale chez l’adulte et chez l’enfant. Ils peuvent mettre correctement en place des dispositifs d’immobilisation de la colonne vertébrale dans ce type de cas, même s’ils ne détectent pas toujours correctement les signes et symptômes de lésion réelle de la colonne. Les résultats de ces études menées auprès des profession-nels de santé ne permettent que d’extrapoler pour appliquer ces données aux actions de premiers secours. Aucune étude ne montre que les sauveteurs sont en mesure de reconnaître une lésion de la colonne vertébrale potentielle ou réelle.

Aucune donnée ne montre non plus qu’ils sont capables d’utiliser correctement un dispositif d’immobilisation de la colonne vertébrale. Le fait de ne pas détecter ni immobiliser une lésion de la moelle épinière chez un patient hospitalisé mul-tiplierait par 7 à 10 le risque de lésion neurologique secondaire. Cependant, on ne sait pas si les lésions secondaires surviennent avant l’admission à l’hôpital et si elles peuvent être évitées grâce à des dispositifs d’immobilisation de la colonne vertébrale. Dans le cadre d’une étude rétrospective sur 5 ans à analyse multivariée, tous les patients souffrant de lésions traumatiques contondantes de la colonne vertébrale ou de la moelle épinière admis à l’hôpital en Malaisie ont été comparés à des patients présentant des lésions similaires admis dans un hôpital américain. Sans pouvoir connaître le pays concerné, des médecins ont trouvé moins de preuves de handicap neurologique chez les patients malaisiens, transportés à l’hôpital sans immobilisation de la colonne vertébrale, que chez les patients américains, transportés à l’hôpital après la pose d’un dispositif d’immobilisation de la colonne vertébrale.

Il existe des preuves de nocivité des dispositifs d’immobilisation de la colonne vertébrale. Une analyse rétrospective a conclu que ce type de dispositifs pou-vait masquer des lésions potentiellement mortelles. De plus, l’immobilisation sur une planche dorsale limitait la fonction pulmonaire chez les adultes et les enfants en bonne santé. La pose d’un collier cervical augmentait la pression intracrânienne chez les individus sains comme chez les victimes de lésion céré-brale traumatique.

Références : 225-283

Recommandations

Commotion• Les personnes ayant subi une commotion doivent se reposer, sur le plan phy-

sique et cognitif, jusqu’à disparition des symptômes au repos et à l’effort (recommandation**).

• Toute personne souffrant de commotion doit être évaluée par un profes-sionnel de santé, ayant de préférence une expérience dans la gestion des

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02. Recommandations de premiers secours

commotions, et doit être autorisée par un médecin à reprendre une activité sportive professionnelle ou une autre activité physique (recommandation**).

• Les personnes souffrant de commotion ne doivent pas reprendre une activité sportive professionnelle ou physique tant qu’elles présentent des symptômes, au repos comme à l’effort (recommandation**).

• Les sportifs professionnels ne doivent pas être autorisés à reprendre leur acti-vité le jour même de la commotion, même s’ils redeviennent asymptoma-tiques (recommandation**).

Traumatisme à la tête• Tout traumatisme à la tête avec perte de connaissance supérieure à 1 minute

doit impérativement faire l’objet d’une évaluation et d’une prise en charge en urgence (norme***).

• Les victimes de traumatisme crânien fermé ayant perdu brièvement connais-sance (1 minute) doivent être évaluées par un professionnel de santé et pla-cées en observation (recommandation**).

• L’examen doit être effectué au bureau, en consultation, aux urgences, à l’hô-pital ou à domicile, par un soignant qualifié (recommandation**).

• Les victimes de traumatisme crânien fermé sans perte de connaissance peuvent être placées en observation à domicile, par un soignant qualifié (option*).

• Les voies aériennes et la respiration doivent être surveillées chez toutes les victimes de lésions à la tête (recommandation**).

Lésion de la colonne vertébrale• Étant donnée la gravité des conséquences d’une lésion de la moelle épinière,

la plupart des experts s’accordent sur le fait que la restriction des mouve-ments de la colonne doit guider le traitement précoce de toutes les victimes présentant un risque de lésion de la colonne vertébrale. Les sauveteurs doivent limiter les mouvements de la colonne en assurant une stabilisation manuelle, s’il existe la moindre possibilité de lésion de la colonne vertébrale (recommandation**).

• En raison de l’absence de preuves en faveur de l’utilisation de dispositifs d’immobilisation de la colonne vertébrale pendant les premiers secours, cer-taines données suggérant même une nocivité potentielle, même lorsqu’ils sont posés par des professionnels de santé, les sauveteurs ne doivent pas uti-liser de dispositifs d’immobilisation de la colonne vertébrale, sauf s’ils y ont été spécifiquement formés (recommandation**).

• Les dispositifs d’immobilisation de la colonne vertébrale peuvent être uti-lisés par des sauveteurs spécialement formés ou dans des lieux éloignés, lorsqu’une désincarcération est nécessaire (option*).

• Les sauveteurs ne peuvent pas identifier formellement une lésion de la colonne vertébrale chez une victime, mais doivent en supposer la présence, si celle-ci présente l’un des facteurs de risque suivants : (recommandation**)

• Âge ≥65 ans,• Conducteur, passager ou piéton impliqué dans un accident de voiture, de

deux-roues motorisé ou de vélo,• Chute d’une hauteur supérieure à la taille de la victime, • Picotements aux extrémités,• Douleur ou sensibilité dans la nuque ou dans le dos,• Déficit sensoriel ou faiblesse musculaire dans le torse ou les membres supé-

rieurs,• Vigilance partielle ou semblant avoir abusé de substances, • Autres lésions douloureuses, en particulier à la tête et au cou,• Enfants < 3 ans présentant des signes de traumatisme à la tête ou au cou. • Les sauveteurs doivent supposer que toutes les victimes de lésion à la tête

peuvent avoir des lésions de la moelle épinière (recommandation**).

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Considérations relatives à la mise en œuvre

Il est important de prendre en compte les protocoles locaux, les instructions médicales, la réactivité des SMU et la distance de transport et de désincarcéra-tion, qui peuvent dicter des actions spécifiques à mener en cas de suspicion de lésion de la moelle épinière.

Les lésions à la tête peuvent aller de lésions mineures, sans perte de connais-sance, à des lésions majeures. Quoi qu’il en soit, les sauveteurs doivent supposer que toute lésion est grave jusqu’à preuve du contraire, et agir en fonction. De plus, toutes les lésions à la tête doivent être évaluées par du personnel médical qualifié. Il faut garder à l’esprit et intégrer dans les programmes de formation (selon les cas) le fait que toutes les lésions à la tête ne requièrent pas de prise en charge par les SMU ni de transport immédiat aux urgences. L’évaluation peut être réalisée en lien avec le médecin de ville de la victime, et l’observation peut être effectuée à la maison.

Lésions du thorax et de l’abdomenIntroduction

Le thorax et l’abdomen sont souvent touchés lors des lésions traumatiques. Il est important pour les sauveteurs de reconnaître ce type de lésions potentiel-lement mortelles. Il faut ajouter à la prise en charge de ces lésions, la prise en charge du choc (voir choc).

Résumé des fondements scientifiques

Aucune revue des données scientifiques n’a été menée sur ce sujet, mais il s’agit d’un élément important de la formation aux premiers secours, et les recom-mandations ci-dessous se basent sur des avis d’experts.

Recommandations

• En cas de plaies ouvertes du thorax, les sauveteurs peuvent appliquer un pan-sement simple ou un pansement occlusif fixé sur trois côtés (option*).

• En cas de lésions au thorax et à l’abdomen, les sauveteurs doivent gérer l’état de choc et mettre la victime dans une position confortable (recommanda-tion**).

• En cas de plaies abdominales ouvertes, les sauveteurs peuvent mettre des pansements humides sur la plaie et maintenir la température corporelle (option*). Les sauveteurs ne doivent pas rentrer les viscères (recommanda-tion**).

• Les sauveteurs doivent stabiliser les objets empalés (option*).

Considérations relatives à la mise en œuvre

Il est important de tenir compte des protocoles locaux et des instructions médi-cales, la gestion des lésions du thorax et de l’abdomen pouvant varier selon les pays.

Lésions des extrémitésIntroduction

Bien qu’elles ne soient pas toujours potentiellement mortelles, les lésions des extrémités peuvent entraîner la perte du membre. De plus, les fractures des extrémités sont souvent douloureuses, et peuvent être associées à des

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02. Recommandations de premiers secours

hémorragies. Ces hémorragies peuvent être internes, au niveau même de la fracture, ou externes en cas de fracture ouverte ; quand il s’agit de grands os, comme le fémur ou le pelvis, l’hémorragie en question peut être mortelle. Enfin, selon la position de l’extrémité et la nature de la lésion, il peut être délicat de déplacer la victime. Le traitement des fractures des extrémités doit avoir pour objectif la préservation du membre, la limitation de la douleur et de l’hémor-ragie et la demande d’assistance médicale avancée.

Résumé des fondements scientifiques

De nombreux rapports existent sur l’intérêt de la stabilisation des extrémités par des professionnels qualifiés, mais il est impossible d’en extrapoler les don-nées pour les appliquer aux sauveteurs. De plus, bien qu’il soit courant et même obligatoire pour les professionnels qualifiés de redresser une fracture angulée (une intervention à réaliser rapidement quand les fonctions neurologiques et/ou circulatoires sont compromises), rien ne permet de défendre ou de réfuter l’hypothèse selon laquelle le réalignement de l’os fracturé d’une extrémité par un sauveteur soit sûr, efficace ou même réalisable. Une étude pré-hospitalière et six études hospitalières n’ont pas permis de démontrer que le redressement de la fracture d’un os long avec suspicion d’angulation pouvait réduire le temps de cicatrisation ou la douleur avant une fixation permanente. Cependant, plusieurs auteurs de ces études ont indiqué que seules les fractures nécessitant une fixa-tion (et non les fractures devant être plâtrées et devant cicatriser après redres-sement) étaient concernées. Une étude a montré une réduction de la douleur par la pose d’attelles sans redressement. Une étude menée sur des cadavres suggère que le redressement de fractures angulées diminue la taille de la loge anato-mique et peut augmenter la pression au sein de la loge, mais sa pertinence sur des victimes réelles est contestable. Une étude unique sur les attelles de trac-tion chez les enfants présentant des fractures isolées des os longs a montré que les attelles n’empêchaient pas la survenue de complications hémodynamiques.

Aucune preuve ne conforte l’hypothèse selon laquelle la compression d’une lésion de l’extrémité serait sûre, efficace ou réalisable, lorsqu’elle est effec-tuée par un sauveteur. Il est généralement accepté que la compression d’une lésion de l’extrémité réduit les œdèmes ; cependant, ce concept n’a jamais fait l’objet d’essais randomisés. Une petite étude avec évaluation au doppler de la circulation sanguine vers les orteils sur dix volontaires saines indique qu’une compression circonférentielle modérée pourrait compromettre la circulation sanguine distale (de l’orteil), mais cette donnée doit être extrapolée pour pou-voir être appliquée au contexte des premiers secours. De plus, aucune étude ne porte sur les effets de la compression sur une fracture non diagnostiquée ; cependant, d’après les avis d’experts, on suppose que cela augmenterait la dou-leur à minima.

Le principe de base des premiers secours en cas de lésion des tissus mous est de diminuer l’hémorragie, les œdèmes et la douleur. Le traitement par le froid permet de réduire les œdèmes dans les études sur l’homme comme sur l’animal ; à titre expérimental, il a également permis la diminution de la température de différents tissus, notamment les muscles et les articulations chez des sujets sains ou en situation postopératoire. La cryothérapie permet également de réduire la circulation sanguine dans les artères et les tissus mous, ainsi que le métabolisme de l’os, comme le montrent des études réalisées en imagerie médicale nucléaire ; de plus, ce traitement est très dépendant du temps. On a également constaté ces effets dans le cas de lésions des tissus mous associées à des fractures.

L’application de glace est efficace pour soulager la douleur, favoriser la décon-gestion et réduire la durée du handicap après une lésion des tissus mous. Des

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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données conséquentes indiquent que le traitement par le froid permet de réduire les œdèmes. Une étude postopératoire portant sur l’évaluation de la recons-truction du ligament croisé antérieur suggère que le traitement par le froid n’apporte aucun bénéfice objectif dans la période postopératoire en termes de durée d’hospitalisation, de capacité de mouvement, de recours aux antalgiques et de nécessité de pose de drain. On a cependant constaté une tendance à la diminution d’antalgiques par voie orale dans le groupe de patients traités avec des packs de glace. D’autres méthodes de traitement par le froid, notamment le gel froid, les sachets de surgelés ou autres, peuvent également être bénéfiques. Certaines études ont montre l’inefficacité des packs de gel recongelables. Les modalités de traitement par le froid avec changement de phase semblent être plus efficaces pour faire baisser la température des tissus.

Références : 284-304

Recommandations

• Les sauveteurs doivent supposer que toute lésion d’une extrémité peut com-porter une fracture potentielle de l’os et doivent stabiliser l’extrémité touchée dans la position dans laquelle ils l’ont trouvée (recommandation**).

• Dans des lieux éloignés, en pleine nature, ou dans le cas d’une extrémité froide et pâle, le redressement d’une fracture angulée par des sauveteurs qualifiés peut être envisagé (option*).

• Les entorses sur les articulations et les lésions des tissus mous doivent être refroidies, de préférence à l’aide d’un traitement par le froid avec changement de phase (période de refroidissement < 20 min) (recommandation**).

• Le froid ne doit pas être appliqué plus de 20 minutes (recommandation**).• On ne dispose pas d’informations suffisantes pour recommander une fré-

quence, une durée et un planning initial de cryothérapie optimaux après une lésion aiguë (option*).

Considérations relatives à la mise en œuvre

Les recommandations formulées dans les manuels ne sont pas cohérentes en termes de durée, de fréquence et de longueur du traitement par la glace.

Il est important de comprendre ce que signifie un changement de phase. Pour éviter des lésions dues au froid sur la peau et les nerfs superficiels, il est préfé-rable de limiter l’application de glace à des périodes ≤ 20 minutes, avec barrière de protection. Les données montrent que le changement de phase est préfé-rable (généralement de la glace se transformant en eau). Les meilleures options semblent être le linge humide ou un sac plastique, tandis que des bandages élastiques matelassés semblent moins bien conduire le froid. Des précautions sont nécessaires lors de l’application de glace sur une lésion chez une victime ayant peu de graisse sous-cutanée, notamment sur les zones correspondant aux nerfs périphériques superficiels.

Le redressement des fractures angulées nécessite une formation spécifique. Les sauveteurs doivent être informés des conditions particulières de réalisation par les SMU, de l’éloignement des services médicaux ainsi que du respect des protocoles locaux et des instructions médicales.

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02. Recommandations de premiers secours

Plaies et abrasionsIntroduction

Les plaies et abrasions sont parmi les lésions les plus courantes auxquels les sauveteurs sont confrontés, notamment dans le milieu familial. Elles peuvent généralement être traitées à domicile, sans qu’un traitement d’urgence soit nécessaire, mais en lien avec un professionnel de santé. Des traitements simples et basés sur des preuves peuvent être utilisés.

Résumé des fondements scientifiques

L’irrigation des plaies est généralement utilisée avant et pendant l’hospitalisa-tion pour nettoyer les plaies. Les données issues à la fois d’études sur l’homme et sur l’animal confirment nettement que l’irrigation des plaies sous l’eau claire du robinet est au moins aussi efficace, voire plus, que l’irrigation par solution saline classique. Dans une méta-analyse Cochrane, une petite étude rando-misée sur l’homme et une série de cas sur l’homme, l’irrigation sous l’eau du robinet s’est révélée plus efficace que l’irrigation par solution saline, en amélio-rant la cicatrisation des plaies et en diminuant les taux d’infection. Dans une petite étude randomisée sur l’homme, l’irrigation sous l’eau du robinet a généré des taux d’infection des plaies équivalents à ceux observés pour les plaies irri-guées par solution saline. Bien que la plupart de ces études aient été menées en établissement de santé, l’eau du robinet est généralement facile d’accès pour les sauveteurs hors de l’hôpital.

Sept études cliniques, une méta-analyse portant sur les lacérations trauma-tiques simples aux urgences et six études sur l’animal ont démontré l’intérêt de l’irrigation, les facteurs déterminants semblant être à la fois un volume et une pression plus élevés, contre un volume et une pression plus faibles. Dans une autre petite étude, les solutions d’irrigation à la même température que le corps semblaient mieux tolérées que les solutions froides. De plus, ces études ont indiqué que l’eau du robinet équivalait à d’autres solutions d’irrigation en termes d’occurrence des infections.

Par ailleurs, un essai clinique n’a pu démontrer aucun intérêt à l’application d’eau et de savon sur une plaie ouverte. Plusieurs études et une expérience cel-lulaire isolée ont également démontré la toxicité potentielle de l’eau et du savon pour les cellules en cas d’exposition directe à ces produits. Ceci peut s’appliquer en cas d’utilisation du savon directement sur une plaie ouverte. La littérature montre aussi largement l’intérêt de l’eau et du savon pour faire baisser la numé-ration bactérienne sur la peau, en cas de plaies fermées.

Deux études prospectives randomisées et contrôlées ont comparé l’efficacité d’une pommade à base de trois antibiotiques à celle d’une pommade à base d’un seul antibiotique ou de l’absence de pommade, dans des conditions compa-rables à celles des premiers secours. Dans une étude menée sur des volontaires humains, on a appliqué une pommade sur des cloques chimiques intrader-miques inoculées avec le Staphylococcus aureus, les cloques contaminées traitées avec la pommade à base de trois antibiotiques ont montré une cicatrisation beaucoup plus rapide et un taux d’infection moindre que les cloques traitées avec la pommade à base d’un seul antibiotique ou les cloques non traitées. Les deux types de pommades ont été plus efficaces que l’absence de traitement pour favoriser la cicatrisation des cloques contaminées. Dans plusieurs études, les résultats obtenus pour les pommades antibiotiques ont pu être faussés par le nettoyage initial à l’aide de solutions antiseptiques ; cela peut cependant démon-trer l’intérêt des solutions antiseptiques. Dans le cadre d’une étude menée sur

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59 enfants d’un centre de loisirs en milieu rural, l’application d’une pommade à base de trois antibiotiques sur des zones présentant des traumatismes mineurs de la peau (piqûres de moustiques, abrasions) a permis de diminuer le taux de pyodermites à streptocoque (une infection cutanée) par rapport aux enfants à qui avait été appliquée une pommade placebo (15 % contre 47 %).

La pommade antibiotique peut éliminer les staphylocoques à coagulase néga-tive présents sous la surface de la peau, mais son impact sur la contamination et la cicatrisation de la plaie ne peut pas être extrapolé de ces études. Les résul-tats de trois études sur l’homme et deux sur l’animal ont montré une nette réduction du temps de cicatrisation des abrasions en cas d’utilisation d’un pan-sement occlusif ou d’un antibiotique topique, en comparaison avec une absence de pansement ou d’antibiotique. Il existe également des études montrant que des plaies créées chirurgicalement pouvaient tolérer l’usage d’agents topiques ; cependant, la possibilité que cela s’applique également à des plaies réelles est contestable. Deux de ces études ont démontré de meilleurs résultats pour la pommade à base de trois antibiotiques en comparaison avec une absence de traitement, en termes de cicatrice et de modification pigmentaire. Cependant, on peut se demander s’il serait possible d’obtenir des résultats similaires sur des plaies réelles, et non sur des plaies créées chirurgicalement dans des condi-tions stériles.

Références : 305-333

Recommandations

• Les plaies et abrasions superficielles doivent être irriguées à l’eau claire, de préférence sous l’eau du robinet afin de bénéficier de la pression (recomman-dation**).

• Les sauveteurs doivent appliquer une pommade antibiotique sur les abrasions et plaies de la peau afin de favoriser une cicatrisation plus rapide et de dimi-nuer le risque d’infection (recommandation**).

• Les sauveteurs doivent appliquer un pansement occlusif sur les plaies et abrasions, avec ou sans pommade antibiotique (recommandation**).

• L’usage d’une pommade à base de trois antibiotiques peut être préférable à celui d’une pommade contenant un ou deux antibiotiques (option*).

• Si l’on n’utilise pas d’antibiotique, on peut utiliser un antiseptique (option*).• Certaines données indiquent que les méthodes traditionnelles telles que le

miel ont des effets bénéfiques et peuvent être utilisées sur les plaies par des sauveteurs (option*).

Considérations relatives à la mise en œuvre

La mise en œuvre de ces recommandations concernant l’usage de pommades antibiotiques dépend des réglementations locales, notamment de l’influence que peut avoir sur elles la Société Nationale, des dispositions en matière de responsa-bilité civile, de la capacité de la société de la Croix-Rouge et du niveau de forma-tion et de compétences des sauveteurs dans le contexte national. Les alternatives au pansement occlusif doivent être débattues dans les programmes de formation.

Lésions dentairesIntroduction

Les sauveteurs sont souvent confrontés aux lésions dentaires, en particulier chez l’enfant.

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02. Recommandations de premiers secours

Résumé des fondements scientifiques

Selon un article passant en revue des avis d’experts et des données extrapolées d’une étude sur la survie des fibroblastes de la lèvre dans plusieurs médias, il serait recommandé de placer les dents avulsées dans le lait dans l’attente d’une réimplantation ou de soins définitifs. Il existe un consensus d’experts selon lequel les dommages potentiels d’une tentative de réimplantation d’une dent avulsée dépassent les bénéfices potentiels.

Références : 334-337

Recommandations

• Il n’est pas recommandé aux sauveteurs de réimplanter une dent avulsée (option*).

• Les dents avulsées peuvent être stockées dans du lait et transportées avec la victime chez un dentiste aussi rapidement que possible (option*).

Considérations relatives à la mise en œuvre

• Les premiers soins à prodiguer en cas de dent avulsée sont les suivants :• Nettoyez la/les plaie(s) sanglante(s) avec une solution saline ou sous l’eau du

robinet.• Arrêtez l’hémorragie en appliquant une pression à l’aide de gaze ou de coton.• Tenez la dent par la couronne et non par la racine, en évitant donc de mani-

puler la partie située sous les gencives.• Placez la dent dans du lait ou, à défaut, dans de l’eau.• Faites examiner la victime par un dentiste aussi rapidement que possible.

Lésions oculairesIntroduction

Les lésions oculaires ne sont pas courantes, mais peuvent être rencontrées par les sauveteurs. Pour les lésions chimiques des yeux, voir brûlures (chimiques).

Résumé des fondements scientifiques

Aucune revue des données scientifiques n’a été menée sur ce sujet, mais il s’agit d’un élément important de la formation aux premiers secours, et les recom-mandations ci-dessous se basent sur des avis d’experts.

Recommandation

• Tout objet empalé dans l’œil peut être laissé en place, et le mouvement des yeux doit être minimisé (option*).

Considérations relatives à la mise en œuvre

La mise en œuvre de ces recommandations concernant la minimisation du mouvement des yeux (ex. : ne couvrir qu’un seul œil et non les deux) dépend des réglementations locales, notamment de l’influence que peut avoir sur elles la Société Nationale, des dispositions en matière de responsabilité civile, de la capacité de la société de la Croix-Rouge et du niveau de formation et de compé-tences des sauveteurs dans le contexte national.

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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Problèmes de santé environnementaleL’environnement peut avoir un impact très important sur la santé et sur la vie, notamment chez les plus jeunes, les personnes âgées et les personnes souffrant de maladies chroniques. Les formations aux premiers secours doivent aider les participants à gérer les facteurs environnementaux et doivent inclure des consi-dérations et adaptations locales, parfois nécessaires dans les zones éloignées ou situées en pleine nature.

Problèmes de santé causés par le froidL’exposition du corps au froid peut causer des dommages directs sur les tissus, tels que des gelures, ou provoquer une hypothermie généralisée.

Gelures

Introduction

Dans les cas de gelures, le froid extrême peut causer des dommages localisés à la peau et aux autres tissus. Les engelures ont plus de risques de survenir sur les parties du corps les plus éloignées du cœur et sur les zones les plus décou-vertes. À 0°C (32°F) ou en-dessous, les vaisseaux sanguins proches de la peau commencent à se resserrer. Ce phénomène peut également se produire suite à une exposition à des vents violents. Cette constriction des vaisseaux aide à pré-server la température corporelle. En cas de froid extrême, ou quand le corps est exposé au froid sur de longues périodes, cette stratégie protectrice peut réduire la circulation sanguine dans certaines parties du corps, jusqu’à des niveaux dangereux.

Résumé des fondements scientifiques

Une revue scientifique a montré une amélioration des résultats grâce à un réchauffement rapide par des bains entre 37° et 42° C [98.6ºF et 107.6ºF] d’une durée de 20 à 30 minutes. Ce résultat est conforté par de nombreux modèles sur l’animal et plusieurs séries de cas qui ont abouti à une moindre perte de tissus. On notera également que des études portant sur des dispositifs chimiques de génération de chaleur pour le réchauffement des mains et des pieds ont permis d’atteindre des températures nettement supérieures (69º-74ºC [156º-165ºF]). Enfin, deux séries de cas ont appelé à la prudence sur les dangers d’un réchauf-fement sur des zones préalablement chauffées.

Plusieurs études portant sur des cas traités par une application d’anti-inflam-matoire topique ou par un traitement médicamenteux général n’ont pas permis d’en prouver clairement les bénéfices.

Références : 338-357

Recommandations

• Lors des premiers secours à une victime de gelures, le réchauffement des parties du corps gelés ne doit être effectué que s’il n’y aucun risque de regel (recommandation**).

• En cas de gelures graves, le réchauffement doit avoir lieu dans les 24 heures (recommandation**).

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02. Recommandations de premiers secours

• Le réchauffement doit être effectué par immersion des zones touches dans une eau située entre 37ºC (la température du corps) et 40ºC (98.6ºF et 104ºF) pendant une durée de 20 à 30 minutes (recommandation**).

• Les dispositifs de réchauffement chimiques ne doivent pas être placés direc-tement sur les tissus gelés, car ils peuvent atteindre des températures suscep-tibles de provoquer des brûlures et supérieures aux températures souhaitées (recommandation**).

• Après le réchauffement, on peut tenter de protéger les parties gelées d’un éventuel regel et transporter rapidement la victime pour une prise en charge plus approfondie (option*).

• Les zones touchées peuvent être couvertes d’un pansement de gaze stérile ou de gaze placée, le cas échéant entre les doigts, jusqu’à ce que des soins médi-caux puissent être prodigués à la victime (option*).

• L’utilisation de médicaments anti-inflammatoires non stéroïdiens pour le traitement des gelures dans le cadre des premiers secours n’est pas recom-mandée en raison de leurs effets indésirables potentiels (ex. : allergies, hémor-ragie de l’ulcère gastrique) (option*).

Considérations relatives à la mise en œuvre

Des photos de gelures doivent être utilisées dans le cadre des formations, ce cas étant assez peu fréquent, même dans les régions montagneuses.

Hypothermie

Introduction

L’hypothermie peut survenir lorsque le corps entier est exposé au froid et se définit par une baisse de la température corporelle en-dessous de la tempéra-ture nécessaire au bon fonctionnement du métabolisme et du corps, à savoir 35ºC (95ºF).

Résumé des fondements scientifiques

Une étude plaide en faveur du réchauffement actif par couverture chauffante, chez les patients hypothermiques non frissonnants, plutôt que par couverture isothermique. Une étude défend également l’utilisation d’appareils de réchauf-fement actif plutôt que le réchauffement passif chez les patients hypother-miques non frissonnants. Cependant, dans le cadre d’une autre étude, on a constaté un écart faible entre le taux de réchauffement des patients souffrant d’hypothermie modérée, qu’ils aient été réchauffés grâce à une couverture ou à un des deux appareils de réchauffement actif.

Références : 358-360

Recommandations

• Les victimes d’hypothermie qui sont réactives et frissonnent beaucoup doivent être réchauffées passivement à l’aide d’une couverture en polyester (recommandation**).

• Lorsque les victimes d’hypothermie ne frissonnent pas, un réchauffement actif doit être décidé, si possible à l’aide d’une couverture chauffante (recom-mandation**).

• En cas de réchauffement passif et en l’absence de couverture en polyester, si la victime est réactive et frissonne, d’autres méthodes peuvent être uti-lisées : couverture sèche, vêtements secs et chauds ou couverture isother-mique (option*).

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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• En cas de réchauffement actif et en l’absence de couverture chauffante, si la victime ne frissonne pas, d’autres méthodes peuvent être utilisées : bouteille d’eau chaude, chaufferette ou pierres chaudes. Ne pas appliquer directement sur la peau pour éviter de brûler la personne (option*).

• Dans tous les cas, les victimes doivent être traitées avec douceur, extraites du froid et débarrassées de leurs vêtements humides ; si le patient souffre d’une hypothermie modérée à sévère, les vêtements doivent être coupés pour limiter les mouvements (recommandation**).

• On veillera ensuite à isoler la victime et à créer si possible une barrière de vapeur pour limiter les pertes de chaleurs sous forme de convection et d’éva-poration.

Considérations relatives à la mise en œuvre

Les formations aux premiers secours auront tout intérêt à inclure des informa-tions sur les éléments suivants :• la sécurité des comportements en montagne et lors de la pratique des sports

d’hiver, afin d’éviter les hypothermies et les gelures,• la sécurité en terrain propice aux avalanches pour réduire le risque d’y être

confronté, en sensibilisant les participants aux signes avant-coureurs d’une avalanche et aux comportements sûrs (ex : ne pas faire de hors-piste),

• les méthodes d’appel d’urgence en montagne.

En cas d’exposition au froid et lorsque les mécanismes corporels internes n’ar-rivent pas à reconstituer la chaleur perdue, la température corporelle chute.

Au fur et à mesure de la baisse de la température corporelle, des symptômes caractéristiques apparaissent tels que les frissonnements, la tachycardie et la tachypnée, qui sont tous des réponses physiologiques visant à préserver la chaleur. Une confusion mentale peut aussi apparaître. Plus tard, l’absence de coordination apparaît : les mouvements sont plus lents et plus laborieux et la personne présente un pas hésitant et une légère confusion. La victime pâlit et ses lèvres, oreilles, doigts et orteils peuvent bleuir. À un stade plus avancé, une amnésie peut faire son apparition, ainsi qu’une incapacité à utiliser les mains. La peau exposée devient bleue et boursouflée, la coordination des muscles devient très mauvaise, la marche est quasi-impossible et la victime présente un comportement incohérent ou irrationnel, qui peut aller en phase terminale jusqu’à un syndrome hypothermique de type «hide and die» ou de stupeur.

Problèmes de santé causés par la chaleurSi le corps est exposé à la chaleur, ou s’il génère de la chaleur sans possibilité de l’évacuer, plusieurs problèmes de santé peuvent apparaître : modifications de l’état mental, perte d’électrolytes due à une transpiration intense (ex. : crampes de chaleur) ou à l’influence directe du soleil, et déshydratation due à une perte de fluides.

Coup de chaleur

Introduction

Le coup de chaleur est une forme d’hyperthermie, qui consiste en une tempé-rature corporelle anormalement élevée et une perte de la capacité de régulation de la température, accompagnées d’autres symptômes physiques et neurolo-giques. Le corps n’arrive plus à évacuer la chaleur et la température corporelle augmente, parfois jusqu’à 41,1°C (106ºF), voire plus.

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02. Recommandations de premiers secours

Résumé des fondements scientifiques

Les essais cliniques confirment l’intérêt de refroidir une victime de coup de chaleur, ainsi que de l’immersion dans l’eau, quelle que soit la température. Les autres méthodes de refroidissement (air, packs de glace, brumisation) ne sont pas autant préconisées car les études montrent des taux de refroidissement nettement plus faibles qu’avec l’immersion dans l’eau. Plusieurs de ces études attirent l’attention sur la possibilité de refroidir jusqu’à atteindre une tempéra-ture corporelle inférieure à la normale.

Références : 361-375

Recommandations• Les victimes de coup de chaleur doivent être impérativement et immédiate-

ment refroidies par tout moyen (norme***).• Les sauveteurs doivent immerger la victime jusqu’au menton dans une eau

aussi froide que possible (recommandation**).• L’eau circulante sera préférée à l’eau statique (recommandation**).• En cas de coup de chaleur, si l’immersion de la victime dans l’eau est impos-

sible ou retardée, la victime doit être aspergée de grandes quantités d’eau froide, brumisée, ventilée, couverte de serviettes glacées ou de sachets de glace (recommandation**).

Considérations relatives à la mise en œuvreLa déshydratation peut aggraver les urgences dues à la chaleur et accélérer la progression vers le coup de chaleur. Une personne déshydratée risque de ne pas pouvoir transpirer assez vite pour évacuer la chaleur, ce qui fait augmenter la température corporelle.

Les signes et symptômes du coup de chaleur peuvent être les suivants :• comportement étrange, maux de tête, vertige, hallucinations, confusion, agi-

tation, désorientation, coma,• température corporelle élevée,• absence de transpiration et peau chaude, rouge et sèche, • pouls rapide, difficultés à respirer, • nausées, vomissements, fatigue.

Épuisement et syncope dus à la chaleur

IntroductionL’épuisement dû à la chaleur est une forme plus légère de trouble lié à la chaleur qui peut apparaître en cas d’exposition à des températures élevées et de mau-vais remplacement des fluides.

Résumé des fondements scientifiques

Cinq essais contrôlés confirment la validité de la réhydratation orale. Dix études de cas observationnelles et avis d’experts valident la réhydratation à l’aide de soluté, afin de compenser la perte d’eau et de sodium en cas d’épuisement dû à la chaleur. Ces études et avis valident également la technique du refroidissement par évaporation qui consiste à allonger le patient et à lui surélever les pieds pour pallier aux insuffisances circulatoires. Bien que ces traitements n’aient pas fait l’objet d’une évaluation dans le cadre d’études contrôlées, ils sont de nature bénigne et sont sans danger en cas d’épuisement ou de syncope dus à la chaleur.

Références : 376-395

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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Recommandations• L’épuisement dû à la chaleur doit être traité par réhydratation orale à l’aide

d’une boisson contenant du sel (recommandation**).• Les victimes d’épuisement dû à la chaleur doivent être extraites du milieu

chaud dans la mesure du possible et/ou rafraîchies par un ventilateur, des packs de glace ou par brumisateur (recommandation**).

Considérations relatives à la mise en œuvreLes solutions de réhydratation orale à utiliser en cas de pertes dues à la chaleur ou à l’exercice peuvent avoir des compositions différentes des solutés utilisés en cas de pertes dues à des diarrhées.

Les signes avant-coureurs de l’épuisement dû à la chaleur peuvent être les suivants :• transpiration importante,• pâleur,• crampes musculaires, • fatigue, faiblesse, • vertige,• maux de tête,• nausées ou vomissements,• évanouissement,• peau fraîche et humide,• pouls rapide et faible.

S’il n’est pas traité, l’épuisement dû à la chaleur peut se transformer en coup de chaleur.

Crampes de chaleur

Introduction

Les crampes de chaleur sont des crampes musculaires involontaires et doulou-reuses pouvant survenir après un effort ou un travail effectué dans un milieu chaud. Les muscles les plus souvent touchés sont ceux des cuisses, des bras, de la sangle abdominale et du dos, sachant que les crampes de chaleur peuvent toucher tout groupe musculaire impliqué dans l’effort. Elles sont provoquées par la perte de grandes quantités de sel et d’eau par une transpiration impor-tante en raison d’un effort ou d’un travail, en particulier lorsque l’on remplace l’eau perdue mais pas le sel ni le potassium.

Résumé des fondements scientifiques

Les données issues de trois essais contrôlés et de huit séries de cas montrent un soulagement des crampes après une réhydratation par boisson salée. Six études insuffisamment contrôlées ont montré que les crampes peuvent être soulagées par des étirements et l’application de glace.

Références : 396-410

Recommandations

• Les victimes de crampes de chaleur doivent être encouragées à consommer une boisson contenant du sel (recommandation**).

• Pendant l’absorption de boisson, les victimes peuvent étirer le muscle touché. Le rafraîchissement et le massage du muscle pendant l’étirement peuvent également être utiles (option*).

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02. Recommandations de premiers secours

Traitement de la déshydratation par apport de liquides (déshydratation non environnementale sauf si due à la chaleur)

IntroductionLa déshydratation peut être provoquée par la chaleur et/ou l’exercice ; la prise en charge de ce type de déshydratations est un aspect important pour les sauveteurs.

Résumé des fondements scientifiquesLes études analysées comprennent des études rétrospectives et des inductions de déshydratation modérées chez des volontaires sains. De nombreuses études, dont 12 études contrôlées, confirment l’intérêt de l’utilisation des boissons glu-cidiques. Ces études, ainsi que d’autres, indiquent que le volume nécessaire doit être au moins égal, sinon supérieur, au volume perdu. Des études com-plémentaires montrent que les boissons glucosées électrolytiques sont plus intéressantes que l’eau en termes de modification du volume intravasculaire et de production urinaire. Cela dit, l’eau reste efficace pour assurer une réhy-dratation. D’autres études ont démontré que la déshydratation due à l’exercice doit être traitée à l’aide d’un soluté glucosé électrolytique légèrement différent de ceux utilisés pour compenser les pertes en cas de diarrhées. De plus, cinq études ont conclu que la voie orale était aussi efficace que la voie intraveineuse.

Références : 411-428

RecommandationsLa réhydratation en cas de déshydratation due à l’effort se traite mieux par l’absorption orale de liquides (norme***).Le meilleur liquide de réhydratation est une boisson glucosée électrolytique, mais à défaut, l’eau doit être utilisée (recommandation**).

• Le volume de liquides de réhydratation orale doit être supérieur au volume de liquides perdus (recommandation**).

Considérations relatives à la mise en œuvreLes types de liquides de réhydratation orale disponibles varient selon les pays. Il est donc important que les supports pédagogiques présentent les solutions prêtes à l’emploi disponibles au niveau local et indiquent, à défaut, comment les préparer soi-même. De plus, il faut reconnaître que les liquides de réhydratation orale sont généralement prévus pour compenser les pertes dues à des diarrhées et qu’ils diffèrent des « boissons de l’effort », qui sont avant tout destinées à com-penser la transpiration et les pertes minimes pendant l’effort.• Donnez des conseils de prévention de la déshydratation : ne pas exposer la

tête et le corps à une chaleur excessive, en particulier lorsqu’on n’est pas habitué aux climats chauds (tel qu’un touriste originaire d’un pays aux tem-pératures modérées en vacances sous les tropiques) ;

• Portez un chapeau (en particulier les jeunes enfants et les bébés), • Portez des vêtements amples favorisant la circulation de l’air, • Buvez suffisamment pendant la journée ; augmentez de 1 ou 2 litres vos

apports liquides habituels,• Évitez les activités sportives importantes à la mi-journée,• Protégez la peau à l’aide d’écrans solaires haute protection,• Laissez au corps le temps de s’adapter à l’environnement, en particulier pour

les personnes peu habituées à un climat chaud et humide.

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Problèmes de santé causés par l’altitudeIntroduction

L’altitude n’est pas généralement perçue comme source de danger, mais peut pourtant poser des problèmes de santé. Ces problèmes sont regroupés sous l’ap-pellation de maladies de l’altitude et comprennent le mal aigu des montagnes (MAM), l’œdème pulmonaire d’altitude (OPA) et l’œdème cérébral d’altitude (OCA). Ces troubles représentent l’effet pathologique de l’altitude, déclenché par une exposition aiguë à une pression partielle en oxygène faible en haute altitude.

Résumé des fondements scientifiques

Aucune revue formelle des données scientifiques n’a été menée sur ce sujet, mais il s’agit d’un élément important de la formation aux premiers secours, et les recommandations ci-dessous se basent sur des avis d’experts.

Recommandations

• Les victimes de MAM doivent descendre ou cesser leur ascension, et attendre que leur état s’améliore. Le fait de continuer son ascension alors que l’on a des symptômes n’est pas recommandé (recommandation**).

• Les victimes d’OPA et d’OCA doivent descendre dès que possible (recomman-dation**).

• La poursuite de l’ascension par des grimpeurs expérimentés ou par d’autres victimes, lorsqu’une ascension est nécessaire avant de redescendre puis d’être évacué, peut être effectuée après disparition des symptômes ; en revanche, si le trouble progresse, la descente est obligatoire (option*).

• Les sauveteurs formés à l’utilisation de l’oxygène peuvent l’administrer aux victimes de MAM, d’OPA et d’OCA (option*).

• Les sauveteurs peuvent assister les victimes dans la prise de leurs médica-ments habituels pour le mal de l’altitude (acétazolamide ou dexaméthasone), en suivant les instructions notées sur le produit (option*).

• Les sauveteurs doivent éviter que les victimes souffrant de mal de l’altitude aient trop froid ou trop chaud (recommandation**). Cela est particulièrement vrai dans le cas des victimes d’OPA.

Référence : 429

Considérations relatives à la mise en œuvre

Si des touristes, en particulier ceux souffrant de troubles médicaux préexistants, atteignent rapidement une altitude élevée (ex. : par l’utilisation de téléphériques permettant d’atteindre le sommet des montagnes), ils peuvent développer le mal de l’altitude ou le mal aigu des montagnes. Les symptômes peuvent éga-lement apparaître chez des montagnards expérimentés et entraînés, lorsqu’ils atteignent des altitudes très élevées, comme dans la région de l’Himalaya. Un épuisement physique concomitant ou des troubles médicaux chroniques aug-mentent le risque de mal de l’altitude ou de mal aigu des montagnes.

Le mal de l’altitude apparaît lorsqu’à haute altitude, une personne n’a pas assez d’oxygène dans le sang (hypoxie), en raison d’une pression barométrique trop basse. Au fur et à mesure que l’altitude augmente, l’air se raréfie et on inhale moins d’oxygène à chaque inspiration. La maladie d’altitude la plus courante est le MAM. Il se produit généralement chez une personne qui a récemment atteint une altitude située entre 2000 et 2500 mètres. Si des signes ou symp-tômes du MAM apparaissent à de plus faibles altitudes, ils peuvent être le

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02. Recommandations de premiers secours

résultat d’autres troubles, tels que la déshydratation ou encore un trouble lié à la chaleur. Sans prise en charge, le MAM peut évoluer vers des troubles plus sévères, tels que l’OCA et l’OPA. L’OCA est provoqué par une accumulation de liquides dans les tissus cérébraux. Sans traitement, il peut aboutir au décès de la victime. L’OPA est provoquée par l’accumulation de liquides dans les espaces non remplis des poumons. En cas d’accumulation trop importante, la personne ne peut plus respirer correctement et cela peut provoquer son décès.

Dans la majorité des cas de mal de l’altitude, les symptômes sont modérés et peuvent être les suivants :• vertiges ou étourdissement, fatigue, maux de tête,• nausées ou vomissements,• pouls rapide, augmentation du rythme cardiaque,• dyspnée qui empire avec l’épuisement.

Dans les cas les plus graves de mal de l’altitude, le liquide s’accumule dans les poumons (œdème pulmonaire) et provoque une dyspnée très importante. Un gonflement du cerveau (œdème cérébral) peut également survenir. Cela peut provoquer une confusion, un coma voire, en l’absence de prise en charge, la mort. Les symptômes généralement observés dans les cas plus sévères de mal de l’altitude sont notamment les suivants :• décoloration bleuâtre de la peau (cyanose),• serrement ou congestion de la poitrine,• toux, éventuellement accompagnée de sang,• confusion,• perte de connaissance ou diminution des relations sociales (prostration).

Lors de l’évaluation de l’état de la victime, regardez, écoutez et ressentez en recherchant les signes et symptômes ci-dessous.

Les signes et symptômes du MAM sont notamment les suivants :• arrivée récente à une altitude d’environ 2000 à 2500 mètres,• maux de tête, • perte d’appétit, • nausées, accompagnées ou non de vomissements,• insomnie, • lassitude (fatigue inhabituelle ou épuisement).

Les signes et symptômes de l’OCA sont notamment les suivants :perte de coordination, ou ataxie (une personne ataxique ne peut pas marcher droit ou se tenir droite avec les pieds joints et les yeux fermés),

• mal de tête sévère non soulagé par le repos et les médicaments,• changements bizarres de la personnalité,• convulsions ou coma possibles.

Les signes et symptômes de l’OPA sont notamment les suivants :• au début, une toux sèche, avec dyspnée, y compris au repos, • une dyspnée qui devient plus prononcée,• des douleurs thoraciques,• une toux qui devient plus productive, avec des expectorations d’abord mous-

seuses, puis rougeâtres.

Les victimes d’OPA et d’OCA peuvent nécessiter un traitement hyperbare, qui est bien un traitement et ne doit pas être utilisé comme une méthode permet-tant aux grimpeurs de poursuivre leur ascension.

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Pour toutes les maladies de l’altitude, le principe thérapeutique de base est la descente. Même dans des cas graves tels que l’OPA et l’OCA, une descente aussi faible que 300 à 450 mètres peut faire disparaître le trouble ou provoquer une amélioration spectaculaire.

Problèmes de santé liés aux animauxLes animaux peuvent provoquer de nombreux problèmes de santé, et les for-mations aux premiers secours doivent aborder ce sujet en fonction des don-nées épidémiologiques de la zone concernée. Par exemple, une formation sur l’encéphalite et la borréliose transmises par les tiques n’est nécessaire que si ces maladies ont un impact local réel. Cependant, les mythes relatifs aux morsures de serpent étant légion, l’enseignement de traitements de premiers secours adaptés pourrait être utile afin d’éviter des interventions de premiers secours potentiellement nocives et inutiles, même en l’absence de serpents dangereux dans la zone concernée.

Morsures d’animauxIntroduction

La gestion des morsures d’animaux comprend à la fois la prévention, le traite-ment local des plaies et la prévention de l’infection des plaies (ex. : Clostridium tetani, la bactérie qui provoque le tétanos et Staphylococcus aureus, responsable de la majorité des infections cutanées).

Résumé des fondements scientifiques

L’irrigation des plaies dues aux morsures est validée par des études sur l’animal portant sur la prévention de la rage et par une étude sur l’homme portant sur la prévention des infections bactériennes. Parmi les différents produits uti-lisés, l’eau du robinet, les solutions salines et la solution composée d’eau et de savon ont semblé donner les meilleurs résultats ; cependant, aucune compa-raison directe n’a été effectuée entre ces interventions. Malgré de multiples recommandations dans la littérature et la pratique locale courante, on n’a pas pu prouver l’intérêt de la povidone iodée pour soigner les morsures. De plus, la littérature analysée dans la section « plaies » démontre également l’intérêt de l’irrigation des plaies pour prévenir l’infection.

Références : 430-432

Recommandations

• Les plaies liées à des morsures d’humains ou d’animaux doivent être abon-damment irriguées afin de minimiser le risque d’infections bactériennes ou de la rage (recommandation**).

• La victime doit être orientée vers des soins plus approfondis pour y subir une intervention chirurgicale, une vaccination, ou une thérapie médicamenteuse si besoin (recommandation**).

Considérations relatives à la mise en œuvre

Un des éléments essentiels de la gestion des morsures d’animaux est la pro-phylaxie de la rage. En effet, le besoin dépend de l’animal concerné et de la

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02. Recommandations de premiers secours

prévalence locale de la rage dans différentes populations animales. Les sup-ports pédagogiques doivent refléter l’état des discussions avec les autorités de santé publique locales concernant la prophylaxie de la rage.

Morsures de serpentIntroduction

Dans de nombreux pays, les morsures de serpents venimeux représentent un important problème de santé publique. De plus, de nombreuses personnes ont très peur des serpents et de leurs morsures. Même dans les pays où l’on ne trouve pas de serpents venimeux, les personnes paniquent souvent en cas de morsure et risquent de prodiguer des premiers soins qui peuvent être plus nocifs que bénéfiques.

Résumé des fondements scientifiquesSuccionLa plupart des données montrent que la succion n’apporte aucun bénéfice et peut même être nocive dans la gestion du processus d’envenimation. On a long-temps cru que la succion permettait d’extraire le venin, mais des études ont prouvé le contraire ; le volume maximal extrait, et ce dans une seule étude, est insignifiant (0,04 %). Les séries de cas comme les études sur l’animal ont montré l’absence d’intérêt de cette technique et une autre étude sur l’animal a montré que les victimes ayant fait l’objet d’une succion décédaient plus rapidement que les autres. Des études complémentaires à l’aide d’appareils ont montré soit des preuves visuelles de dommages aux tissus, soit la possibilité de dommages.

Références : 433-437

CompressionLe recours à la compression assistée d’une immobilisation de l’extrémité tou-chée a été largement enseigné, afin de prévenir ou de limiter la diffusion sys-témique du venin. Malheureusement, deux études réalisées sur des volontaires ont montré que cette compétence était mal assimilée.

Cette méthode de compression et d’immobilisation est étayée par deux études sur l’animal et une étude sur l’homme. L’une d’entre elles a montré l’intérêt d’un bandage compressif à une pression d’environ 55 mmHg, et l’un des modèles sur l’animal et l’étude sur l’homme réalisée avec du faux venin ont démontré que la compression réduit la circulation lympathique et l’absorption de venin. Dans plusieurs de ces études, la compression a été associée à une immobilisation de l’extrémité touchée ; une des études a d’ailleurs montré que la compression ou l’immobilisation seules n’étaient pas utiles. Une étude a montré l’absence d’effets indésirables pour des pressions maintenues entre 40 et 70 mmHg, ce qui corres-pond à la possibilité d’insérer un doigt sous le bandage compressif. Un des risques de l’usage du bandage compressif est que le venin puisse provoquer uniquement des effets locaux ou bien des effets locaux plus importants que les effets systé-miques, et donc théoriquement aggraver les lésions locales. Mais cette hypothèse a été infirmée par au moins deux études sur l’animal.

Références : 438-443

SurélévationIl n’existe pas d’étude contrôlée réalisée sur l’homme ou sur l’animal permet-tant d’évaluer la pratique de la surélévation du membre en cas d’envenimation

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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par un serpent. Les seules données identifiées sont celles d’études rétrospec-tives non contrôlées qui s’intéressaient aux soins de soutien suite à une mor-sure de serpent, qui utilisaient tous des techniques différentes, mais impliquant toujours la surélévation. Toutes les études ont conclu que les victimes se por-taient bien avec de simples soins de soutien (plutôt que de l’anti-venin), mais aucune ne s’est intéressée en particulier à la surélévation seule ou comparée à d’autres interventions.

Références : 444-447

Recommandations

• La succion ne doit pas être effectuée en cas d’envenimation, car cette tech-nique est inefficace, voire nocive (recommandation**).

• Une compression et une immobilisation des extrémités en bonne et due forme doivent être réalisées en premiers secours, après une envenimation par morsure de serpent (recommandation**).

• En cas de morsure de serpent, la compression appliquée doit correspondre à une pression située entre 40 et 70 mmHg (recommandation**). Cela repré-sente un bandage compressif en-dessous duquel il est possible d’insérer un doigt (option*).

• Aucune étude ne permet de recommander ou de déconseiller la surélévation du membre en cas d’envenimation par morsure de serpent.

Considérations relatives à la mise en œuvre

Les sauveteurs doivent demander conseil auprès des centres locaux de res-sources biologiques concernant le type de serpents vivant dans la région, et notamment leur venimosité. La plupart des gens connaissent mal les serpents et leur potentiel de risque. Il peut être utile de présenter des photos des serpents les plus courants, inoffensifs et dangereux, présents dans la région.

Dans les régions où l’on trouve des serpents très venimeux :• Contactez le centre local de ressources biologiques pour savoir où et comment

obtenir de l’anti-venin pour les victimes de serpents venimeux, et demander quels traitements spécifiques sont nécessaires.

• Intégrez dans les formations aux premiers secours des informations indi-quant comment joindre ces centres / numéros d’appel et où se procurer des informations et conseils supplémentaires.

MédusesIntroduction

Le contact avec les méduses peut provoquer des piqûres douloureuses et des réactions allergiques. C’est un problème fréquent que l’on rencontre sur de nombreuses plages à travers le monde, où les férus de sports aquatiques peuvent être amenés à rencontrer des méduses. Dans la plupart des cas, on ne constate que des démangeaisons mineures (qui ressemblent souvent à des brû-lures), mais on trouve des espèces très dangereuses comme la galère portugaise (Physalia physalis), la méduse-boîte (Carybdea alata) ou la Chrysaora quinquecirrha dans certaines régions du monde.

Résumé des fondements scientifiques

Agents topiques : De façon générale, les agents topiques ont fait l’objet d’éva-luations portant sur leur capacité à éviter la propagation des nématocystes et

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02. Recommandations de premiers secours

à réduire la douleur provoquée par les piqûres aigues de méduses. Les don-nées montrent que certains agents topiques, en particulier le vinaigre dans deux études sur l’animal et le bicarbonate de soude dans une autre, évitent ou diminuent la propagation des nématocystes. Le vinaigre (4-6 % d’acide acétique comme ingrédient actif) dans l’eau est également un inhibiteur efficace des nématocystes, en cas de piqûres par une méduse-boîte ou une méduse irukandji, qui peuvent être mortelles. Des études complémentaires ont montré que les sprays vendus dans le commerce, les solutions pour attendrir la viande, ou l’eau douce ne diminuent pas la douleur, et une autre étude a montré que la papaïne, les solutions pour attendrir la viande (généralement papaïne ou broméline) ou encore le vinaigre sont moins efficaces que la chaleur pour soulager la douleur. Enfin, d’autres études ont démontré que dans le cas de la méduse du Pacifique (Physalia utriculus), le vinaigre aggrave l’envenimation par les nématocystes.

Immersion dans l’eau chaude ou froide : L’intérêt de l’eau chaude dans la réduc-tion de la douleur consécutive à une piqûre de méduse est confirmé par quatre études. L’intérêt de l’eau froide a été démontré par une seule étude, tandis que deux études ont indiqué le soulagement de la douleur grâce au froid n’était pas significatif.

Immobilisation par compression : Les données déconseillent le recours à la com-pression, dont deux études sur l’animal ont montré qu’elle provoquait une nou-velle libération de venin, y compris dans des nématocystes déjà libérés.

Références : 448-473

Recommandations

• Dans les zones où les méduses sont potentiellement mortelles, les sauve-teurs doivent immédiatement appeler les SMU, puis évaluer l’état des voies aériennes, de la respiration et de la circulation et les traiter si nécessaire, tout en administrant d’autres traitements (recommandation**).

• Toutes les piqûres de méduses doivent être lavées avec une grande quantité de vinaigre (solution à 4-6 % d’acide acétique) à la fois pour éviter la progression de l’envenimation et pour inactiver les nématocystes. À défaut de vinaigre, une boue à base de bicarbonate de soude peut être utilisée à la fois pour éviter la progression de l’envenimation et pour inactiver les nématocystes (recom-mandation**). Cette application doit être effectuée dès que possible et pen-dant au moins 30 secondes. Si la méduse est clairement identifiée comme une méduse du Pacifique (Physalia utriculus), le vinaigre ne doit pas être utilisé, car il provoque une progression de l’envenimation (recommandation**).

• L’application topique de sulfate d’aluminium, de solutions pour attendrir la viande ou d’eau n’est pas recommandée pour soulager la douleur (recom-mandation**).

• À défaut de pouvoir utiliser du vinaigre sur la piqûre et en veillant à se pro-téger correctement, les sauveteurs peuvent retirer avec leurs doigts les tenta-cules collées, puis rincer la zone touchée avec de l’eau de mer pour retirer les cellules piquantes encore visibles (option*).

• Après le retrait et/ou l’inactivation des nématocystes, l’immersion dans l’eau chaude doit être utilisée pour réduire la douleur (recommandation**). Elle doit être maintenue jusqu’à ce que la douleur disparaisse ou pendant au moins 20 à 30 minutes.

• À défaut d’eau chaude, une chaleur sèche ou des compresses froides peuvent être utilisées pour soulager la douleur (option*).

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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• Dans certaines régions et en fonction des espèces de méduses présentes, un traitement par le froid peut être mis en place au lieu d’une immersion dans l’eau chaude pour soulager la douleur (option*).

• Il faut guider la victime pour procéder à l’immersion dans l’eau chaude, qui est constituée des étapes suivantes :

• Prendre une douche chaude ou plonger la zone touchée dans l’eau chaude dès que possible.

• Utiliser une eau aussi chaude que la personne peut le tolérer, ou à 45°C (113°F) si la température de l’eau peut être régulée.

• Prolonger ce traitement pendant au moins 20 à 30 minutes, ou aussi longtemps que la douleur persiste.

• À défaut d’eau chaude, des chaufferettes ou, en second choix, des compresses froides peuvent également faire diminuer la douleur (option*).

• Les bandages compressifs ne sont pas recommandés pour le traitement des piqûres de méduses (recommandation**).

Considérations relatives à la mise en œuvre

L’envenimation (la piqûre) par des méduses, des hydraires et des coraux de feu est provoquée par la décharge simultanée de plusieurs milliers de cap-sules piquantes microscopiques appelées nématocystes. Chaque némato-cyste contient une petite dose de venin et, lors du contact avec la victime, se « décharge » sur la peau. Les effets du venin peuvent aller d’une douleur vive à des complications potentiellement mortelles, en cas de piqûres par des espèces vivant dans certaines parties du monde, tels que l’Australie tropicale.

Deux espèces de méduses sont susceptibles de provoquer une envenimation mortelle :• La cubomédose d’Australie (Chironex fleckeri) est un animal vivant dans les

estuaires et sur les côtes qui cause de larges piqûres provoquant une douleur cutanée sévère et immédiate, et qui a déjà provoqué des arrêts cardiaques en quelques minutes.

• Les méduses irukandji (notamment Carukia barnesi, les espèces Malo, les espèces Alatina, les espèces Gerongia et Morbakka) provoquent une piqûre mineure sur la peau, suivie de 5 à 40 minutes de douleurs sévères généra-lisées, de nausées et de vomissements, de difficultés respiratoires, de trans-piration, d’agitation et d’une impression de « catastrophe imminente », puis d’insuffisance cardiaque, d’œdème pulmonaire et d’accident hypertensif.

En raison des différences entre les méduses, et même au sein d’un même genre, il est difficile de mettre au point un algorithme de traitement simple pouvant s’appliquer dans tous les cas. Très souvent, le sauveteur ne sera pas en mesure d’identifier la méduse responsable de la piqûre, ce qui complique encore le pro-cessus de traitement. Les sauveteurs doivent connaître les animaux marins présents dans leur région. Les Sociétés Nationales doivent donc utiliser ces recommandations, mais en les appliquant aux types de méduses rencontrées localement. Elles auront même parfois besoin de recourir à plusieurs options pour différentes régions d’un même pays. Dans les zones ayant une prévalence de méduses tropicales dangereuses (ex. : cuboméduse ou irukanji) ou si les espèces responsables des piqûres ne peuvent être clairement identifiées comme inoffensives, il est plus sûr de traiter la victime avec du vinaigre. À des fins pédagogiques, il peut être utile de contacter les organismes locaux de sécurité marine/aquatique afin d’obtenir les éléments suivants :• photos de méduses présentes localement et informations biologiques de base :

localisation dans la région, espèces les plus courantes, information particu-lière sur le potentiel allergène, etc.,

• photos de piqûres de méduses.

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02. Recommandations de premiers secours

InsectesIntroduction

Certains insectes ne sont pas nocifs en eux-mêmes mais fonctionnent comme vecteurs de maladies transmissibles telles que le paludisme ou l’encéphalite transmises par les tiques.

Résumé des fondements scientifiques

Aucune revue formelle des preuves scientifiques n’a été menée sur ce sujet, mais il s’agit d’un élément important de la formation aux premiers secours, et les recommandations ci-dessous se basent sur des avis d’experts.

Recommandations

Pour retirer une tique, attrapez-la le plus près possible de la peau à l’aide d’une petite pince ou d’une pince à épiler et retirez-la progressivement, mais ferme-ment, de la peau. Le site de la piqûre doit être soigneusement désinfecté à l’aide d’alcool ou d’une autre solution antiseptique cutanée. Évitez de presser la tique pendant le retrait, car cela risquerait d’injecter une substance infectieuse dans la peau (option*).Il n’est pas recommandé d’utiliser de l’essence, du pétrole ou d’autres solvants organiques pour asphyxier la tique ou de la brûler avec une allumette.En cas d’apparition d’un rash, le patient doit consulter un médecin au cas où des antibiotiques ou des vaccinations seraient indiquées (option*).

Considérations relatives à la mise en œuvreLes sauveteurs doivent se renseigner auprès de leurs centres médicaux afin de savoir quelles maladies transmises par les insectes sont courantes dans la région et s’informer des mesures de prévention, qui peuvent être les suivantes :• Utiliser du répulsif, • Utiliser des moustiquaires,• Porter des vêtements à manches longues et des pantalons longs, en particu-

lier le soir, lorsque ces insectes sont le plus actifs, • Se renseigner auprès du personnel médical sur les moyens de prévention de

ces maladies : vaccination contre l’encéphalite transmise par les tiques, et médicaments en prévention du paludisme,

• Se procurer des photos de ces insectes et des problèmes médicaux qu’ils peuvent causer, tels que la borréliose, ainsi que des informations sur les zones où l’on peut rencontrer ces problèmes.

Des informations supplémentaires sur les maladies transmises par les tiques peuvent être utiles dans les supports pédagogiques. En Europe et en Amérique du nord, plusieurs espèces de tiques Ixodes sont des vecteurs d’infections. Une des principales infections est la borréliose de Lyme, ou maladie de Lyme, qui est causée par la bactérie Borrelia burgdorferi. Les symptômes classiques sont une fièvre, des maux de tête, une grande fatigue et un rash cutané caractéristique appelé érythème migrant. Sans traitement, l’infection peut s’étendre aux articu-lations, au cœur et au système nerveux. La plupart des cas de maladie de Lyme peuvent être traités avec succès avec des antibiotiques.

Les différentes étapes de prévention de la maladie de Lyme sont l’utilisation de répulsif pour insectes, le retrait rapide des tiques, l’urbanisation et la lutte antiparasitaire intégrée.

Les tiques responsables de la transmission de la maladie de Lyme peuvent occa-sionnellement transmettre d’autres maladies , notamment l’encéphalite.

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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Noyades et maladies de décompression des plongeursSur de nombreuses plages ou dans les centres sportifs, les problèmes de santé consécutifs à la pratique des sports aquatiques sont courants. Les sauveteurs doivent donc être bien informés.

La noyade est un processus conduisant à des difficultés respiratoires causées par une submersion/immersion dans un liquide, généralement de l’eau. Les conséquences de la noyade sont classées en trois catégories : décès, morbidité et absence de morbidité. La noyade est un processus qui commence lorsque les voies aériennes de la victime se trouvent sous la surface du liquide et que la victime tente volontairement de retenir sa respiration. Cette étape peut être suivie d’une période de laryngospasmes involontaires causés par la pré-sence d’un élément irritant (c’est-à-dire autre que l’air) dans l’oropharynx ou le larynx. Ceci déclenche une hypoxie en cascade qui aboutit généralement à l’aspiration active de liquide par la victime et par l’ingestion de grandes quan-tités de liquide dans le système gastro-intestinal. En l’absence de sauvetage et/ou d’inversion de ce processus, l’hypoxie s’aggrave et une insuffisance multi-systémique s’ensuit.

Réanimation d’une personne noyéeIntroduction

Le fait de maintenir les voies aériennes libres pour permettre à l’oxygène d’at-teindre certains des tissus fonctionnels des poumons et de limiter l’obstruction des voies aériennes par aspiration améliore les résultats de la réanimation. Au fur et à mesure des années, plusieurs méthodes visant à retirer l’eau, les débris et le vomi du système respiratoire supérieur (oropharynx) ont été présentées, débattues puis intégrées aux protocoles de réanimation des noyés. Dans le cadre de la réanimation d’un noyé, les compressions abdominales supérieures pré-sentent un plus grand risque d’accélération de la régurgitation gastro-œsopha-gienne et donc d’aspiration. Elles ne permettent pas d’expulser suffisamment d’eau des voies aériennes ou des poumons pour que cela contribue à la réanima-tion. De plus, elles peuvent retarder et compliquer le lancement d’une réanima-tion cardiopulmonaire (RCP) efficace. En cas de noyade, la priorité est de libérer les voies aériennes et de ventiler artificiellement la personne. Même si l’intui-tion nous dicte, d’un point de vue physiologique, que l’oxygène est nécessaire dans l’air que l’on inspire, on ne sait pas si un apport supplémentaire d’oxygène est nécessaire et si cet apport est susceptible d’avoir des effets négatifs dans le cadre de la réanimation d’un noyé. Malgré le peu de données scientifiques sur ce point, certains experts ont indiqué que les noyés peuvent avoir besoin d’une concentration en oxygène plus élevée que les 16 %-21 % généralement adminis-trés par bouche-à-bouche ou par BAVU sans apport supplémentaire d’oxygène.

Résumé des fondements scientifiques

Libération des voies aériennesNeuf séries de cas observationnelles rétrospectives et études de revues de cas et onze articles de consensus rédigés par des pairs montrent que la libération des voies aériennes supérieures est une des difficultés majeures de la réanimation des noyés. Dégager toute obstruction des voies aériennes supérieures est sans doute l’étape la plus importante pour arrêter le processus d’hypoxie, qui est souvent aggravé par des régurgitations et des vomissements soit spontanés, soit

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02. Recommandations de premiers secours

déclenchés par les manœuvres de sauvetage, de réanimation ou de transport. La littérature suggère d’ouvrir les voies aériennes et de commencer la ventila-tion artificielle dès que possible.

AspirationL’efficacité de l’aspiration chez les victimes de submersion a été peu étudiée. Le consensus général est que les techniques de drainage (aspiration, compressions abdominales ou drainage postural) ne permettent d’expulser que peu, voire pas du tout, de liquide. Ceci s’explique par le fait qu’après quelques minutes de sub-mersion, l’eau est absorbée dans la circulation. Un consensus existe également sur le fait que la réanimation doit commencer avant d’essayer de retirer les liquides des voies aériennes ou des poumons. Les victimes peuvent même être « oxygénées et ventilées efficacement malgré la présence d’une grande quan-tité de liquide d’œdème pulmonaire ». Si les voies aériennes sont complètement obstruées, la littérature recommande de traiter la victime comme un cas d’obs-truction des voies aériennes par un corps étranger.

Compressions abdominalesUne revue de preuves n’a pu trouver aucune étude démontrant que la manœuvre de Heimlich pouvait permettre d’extraire du liquide des poumons d’une per-sonne noyée. L’eau présente dans les voies aériennes ou les poumons des noyés n’étant pas considérée comme une obstruction par objet solide, il n’est pas recommandé pour un sauveteur d’effectuer des compressions abdominales sous le diaphragme à une personne noyée. Plusieurs chercheurs ont exprimé leur préoccupation quant au fait qu’une compression abdominale pourrait pro-voquer des régurgitations.

PositionPlusieurs études et avis de consensus valident les dispositions suivantes en matière de position :• La victime doit être dans une position aussi proche que possible d’une vraie

position latérale, avec la tête dans l’alignement pour permettre un drainage aisé des liquides.

• La position doit être stable, et toute pression sur le thorax empêchant la res-piration doit être évitée.

• Il doit être possible de tourner la victime sur le côté et de la retourner sur le dos facilement et en toute sécurité, en gardant notamment à l’esprit la possi-bilité d’une lésion de la moelle épinière.

Réanimation dans l’eauLa littérature montre que la réanimation dans l’eau donne aux victimes des chances de survie 4,4 fois meilleures. Le bouche-à-bouche précoce est une prio-rité pour inverser le processus hypoxique et peut permettre d’éviter un arrêt cardiaque. Effectuer un bouche-à-bouche en eau peu profonde est sûr et effi-cace. En eau profonde, cette technique peut être utile si les conditions de sécu-rité sont remplies : lorsque le sauveteur est soutenu par un objet flottant ou bien en présence de 2 sauveteurs ou plus. Une petite étude réalisée sur des manne-quins a démontré la possibilité d’effectuer une réanimation dans l’eau grâce à un embout modifié de détendeur de plongée, pour permettre une ventilation par pression positive intermittente à l’aide d’un masque ou d’un obturateur œsophagien des voies aériennes.

OxygèneLes données et les mécanismes physiologiques confirment que, pendant la réanimation d’un noyé, la victime a besoin de niveaux d’oxygène physio-logiques. Cependant, aucune recherche ne confirme la nécessité d’un apport

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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supplémentaire d’oxygène pendant le processus de réanimation pour atteindre des niveaux normaux d’oxygène. Des études publiées montrent que l’utilisation d’air exhalé (16 % d’oxygène) ou d’air ambiant (21 % d’oxygène) pour la réanima-tion permet d’atteindre des niveaux d’oxygène dans le sang physiologiquement normaux chez le patient. Cependant, ces études s’intéressaient à de nombreux types de patients réanimés, et aucune ne portait exclusivement sur des patients victimes de noyade. De plus, des études portant sur l’utilisation d’un apport supplémentaire d’oxygène montrent que cela permet aux patients d’atteindre des niveaux d’oxygène dans le sang supérieurs aux niveaux physiologiques. Ces études et d’autres ont également montré que ces niveaux supraphysiologiques sont associés à de moins bons résultats sur le plan neurologique. Bien qu’aucune étude n’existe sur l’utilisation d’un apport supplémentaire d’oxygène par les garde-côtes en cas de réanimation de noyé, des avis d’experts publiés et des déclarations et recommandations formulées par des associations profession-nelles plaident en faveur de l’utilisation d’un apport supplémentaire d’oxygène en cas de réanimation de personne noyée.

CompressionsLes quelques études portant sur les compressions dans l’eau montrent qu’il est difficile de les administrer dans ce cadre. On recense une étude réalisée à l’aide d’un mannequin et un petit rapport portant sur des compressions réalisées par des plongeurs sauveteurs ou des garde-côtes qualifiés en encerclant la victime de leurs mains et en compressant le thorax de la victime tout en la maintenant contre leur propre thorax. Bien que théoriquement possible, cette technique ne peut être transposée dans d’autres contextes, dans la mesure où le sauveteur disposait d’un équipement de plongée, ainsi que d’un appareil de contrôle de la flottaison ou équivalent, et que la victime pouvait être ventilée par le biais d’un détendeur à pression positive équipé d’un sceau.

Références : 474-539

Recommandations

• Les compétences en matière de prise en charge des voies aériennes doivent impérativement faire partie des formations aux premiers secours portant sur le sauvetage et la réanimation des noyés (norme***).

• La réanimation d’une personne noyée doit impérativement avoir comme prio-rités la prise en charge des voies aériennes supérieures et la réalisation d’un bouche-à-bouche précoce (norme***).

• La réanimation dans l’eau consistant en une prise en charge des voies aériennes et de la ventilation est recommandée dans les circonstances sui-vantes : en eau peu profonde, par un sauveteur qualifié disposant d’une aide à la flottaison en eau profonde calme ou par deux sauveteurs qualifiés ou plus (recommandation**).

• La réanimation dans l’eau consistant en une prise en charge des voies aériennes et de la ventilation ne doit pas être tentée en eau profonde par un sauveteur seul ne disposant pas d’aide à la flottaison. Dans ce cas, la priorité est d’amener la victime sur la berge (recommandation**).

• La ventilation dans l’eau peut être réalisée à l’aide d’un détendeur de plongée ou d’une valve d’appel modifiée pour usage dans l’eau (option*).

• Les compressions ne doivent surtout pas être réalisées dans l’eau (norme***).• Les compressions peuvent être réalisées pendant le transport vers la berge, si

la victime peut être placée sur un objet solide de type « rescue board » (option*).• En cas de victimes inconscientes ou reprenant leurs esprits, ou pendant le

transport des personnes noyées, la victime doit être dans une position aussi

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02. Recommandations de premiers secours

proche que possible d’une position latérale, avec la tête dans l’alignement pour permettre un drainage aisé des liquides (option*).

• L’aspiration oropharyngée habituelle ne doit pas être réalisée en cas de réani-mation d’une personne noyée (recommandation**).

• En cas de victime de submersion, l’aspiration et les méthodes manuelles doivent être utilisées s’il y a blocage de l’oropharynx par du vomi ou des débris qui empêchent la ventilation (recommandation**).

• Un apport d’oxygène supplémentaire peut être utilisé dans la réanimation d’une personne noyée, mais cela ne doit pas retarder la réanimation, y com-pris la libération des voies aériennes, la ventilation et l’application de com-pressions thoraciques autant que nécessaire (option*).

Lésion de la moelle épinière chez les victimes de noyadeIntroduction

Cette revue présente, avec leurs limites, des informations extrapolées sur les lésions de la moelle épinière chez les victimes de noyade, les moyens de les reconnaître et les restrictions de mouvement à appliquer en cas de suspicion de lésion de la moelle épinière. Voir aussi risque de lésion de la moelle épinière chez les victimes de traumatismes d’ordre général.

Résumé des fondements scientifiques

La plupart des données relatives à l’immobilisation de la colonne vertébrale est extrapolée à partir de l’ensemble des lésions de la colonne, et non pas uni-quement de celles des personnes noyées. La survenue de lésions de la colonne vertébrale dans le cadre d’activités aquatiques est rare. Les victimes de noyade sont peu sujettes à des lésions de la colonne vertébrale, sauf si elles ont des antécédents d’activités à impact fort ou à haut risque (ex. : plongeon, ski nau-tique, sports de combat, utilisation d’un véhicule à moteur ou plage offrant des shore breaks - vagues modérées à très puissantes-) et présentent des signes cliniques de lésions ou un déficit neurologique évident. Inversement, les vic-times de noyade ayant des antécédents d’activités à risque et qui sont soit peu fiables (notamment en raison d’abus de substances) ou présentant des signes évidents de lésions sont celles qui ont le plus de risques de souffrir d’une lésion de la colonne vertébrale ; il est donc relativement facile de les identifier comme telles afin de mettre en place une immobilisation et une restriction des mou-vements de la colonne vertébrale. Aucune lésion de la moelle épinière n’a été constatée chez des victimes de submersion qui ne pratiquaient que des activités à impact ou risque faible : natation, baignade, barbotage, pêche et plongée sous-marine. Une étude unique n’a pas pu démontrer l’efficacité de l’immobilisation de patients atteints de lésion de la colonne vertébrale, effectuée dans le cadre des premiers secours ; cependant, en l’absence d’essai prospectif contrôlé, l’opi-nion consensuelle est de recommander une immobilisation et une restriction des mouvements de la colonne pour certaines victimes de submersion.

Références : 540-549

Recommandations

• Si la réanimation est nécessaire et qu’elle ne peut être effectuée efficacement dans l’eau, les victimes de noyades doivent être sorties de l’eau et réanimées par le moyen le plus rapide possible (recommandation**).

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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• L’immobilisation et la restriction des mouvements de la colonne pendant le transport doivent être utilisées uniquement pour les victimes dont les lésions ont été causées par une activité à risque (ex. : plongeon, ski nautique, surf, plage offrant des shore breaks modérés à importants) et qui présentent des signes de non fiabilité (notamment par abus de substances) ou une lésion (recommandation**).

• Si une libération des voies aériennes et une ventilation efficaces ne peuvent être réalisées dans l’eau, la victime, même en cas de possible lésion de la moelle épinière, doit être rapidement évacuée de l’eau (recommandation**).

• En cas de patient présentant un risque de lésion à la moelle épinière, les sau-veteurs doivent restreindre manuellement la mobilité de la colonne vertébrale pendant l’évaluation initiale, tant que cette restriction ne les empêche pas de libérer les voies aériennes et d’apporter une ventilation efficace (recomman-dation**).

• Les sauveteurs peuvent réaliser une immobilisation de la colonne s’ils y ont été formés (option*).

Maladie de décompression des plongeursIntroduction

La plongée sous-marine est devenue un très sport très populaire ces 20 der-nières années dans de nombreuses parties du monde. Comme toute activité sportive, la plongée sous-marine peut provoquer des problèmes de santé.

Résumé des fondements scientifiques

Une grande étude de cas rétrospective a montré que les plongeurs souffrant de lésions de décompression nécessitent moins de décompressions et ont de meil-leures chances de guérison complète si les soins de premiers secours incluent de l’oxygène normobarique.

Référence : 550

Recommandations

• En cas de maladie de décompression (voir ci-dessous), les sauveteurs doivent administrer de l’oxygène (s’il est disponible), qui peut réduire significative-ment les symptômes (recommandation**).

• Les sauveteurs doivent immédiatement prévenir les SMU et leur indiquer la probabilité que cela soit une maladie de décompression afin que le transport de la victime vers un caisson de décompression puisse être organisé le plus rapidement possible, le seul traitement efficace dans ce cas étant la recom-pression en caisson de décompression (recommandation**).

Considérations relatives à la mise en œuvre

Les sauveteurs doivent disposer d’informations sur les ressources locales en matière d’urgence liées à la plongée et l’accès à un traitement hyperbare si celui-ci est nécessaire.

Maladie de décompression

La maladie de décompression est provoquée par une réduction de la pression ambiante entourant un corps. Elle regroupe deux troubles : l’accident de décom-pression (ADD) et l’embolie gazeuse (EG). L’accident de décompression serait causé par des bulles se formant dans les tissus et provoquant des dommages

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02. Recommandations de premiers secours

localisés, alors que l’embolie gazeuse est provoquée par l’entrée dans la cir-culation de bulles qui vont ensuite dans les artères et provoquent des lésions des tissus à distance en bloquant la circulation sanguine au niveau des petits vaisseaux.

Le principal facteur de risque de maladie de décompression est la réduction de la pression ambiante, mais d’autres facteurs entrent en ligne de compte : plon-gées profondes ou longues, eau froide, exercice physique soutenu en profondeur, et remontées rapides.

Accident de décompression (ADD) :L’accident de décompression est le résultat d’une mauvaise décompression après avoir été exposé à une pression importante. Pendant la plongée, les tissus du corps absorbent l’azote présent dans le gaz de respiration proportionnellement à la pression environnante. Tant que le plongeur reste à ce niveau de pression, le gaz ne présente pas de problème. Mais si la pression est réduite trop rapide-ment, l’azote s’échappe de la solution et forme des bulles dans les tissus et dans le système sanguin. Cela arrive généralement lorsque le plongeur dépasse ou s’approche trop près des limites indiquées dans les tables de décompression, mais cela peut également se produire lorsque les recommandations communé-ment acceptées ont été suivies.

Les signes et symptômes apparaissent généralement dans les 15 minutes à 12 heures suivant la remontée en surface, et dans les cas sévères, les symptômes peuvent apparaître avant ou juste après la remontée en surface. Les symptômes peuvent être les suivants : • épuisement inhabituel,• démangeaison cutanée,• douleurs dans les articulations et/ou les muscles des bras, des jambes ou du

torse,• étourdissement, vertige, bourdonnement dans les oreilles,• engourdissement, picotements, paralysie,• dyspnée.

Embolie gazeuse (EG) :Si un plongeur remonte à la surface sans expirer, l’air piégé dans ses poumons se dilate pendant la remontée et peut provoquer une rupture du tissu pulmo-naire (appelée barotraumatisme), qui libère des bulles de gaz dans la circulation artérielle. Les bulles se répartissent parmi les tissus du corps proportionnelle-ment à la circulation sanguine. Puisque c’est le cerveau qui reçoit la majorité de la circulation sanguine, il est le principal organe où les bulles logées dans les petites artères sont susceptibles d’interférer avec la circulation.

Les symptômes d’EG peuvent être les suivants :• étourdissement,• douleur thoracique,• désorientation,• salive mousseuse et sanguinolente sortant de la bouche ou du nez,• paralysie ou faiblesse,• convulsions,• perte de connaissance.

L’usage de l’oxygène est recommandé par la plupart des associations de plon-geurs dans le monde comme traitement de premier secours de la DCI. Dans certains pays, la présence d’oxygène est exigée par la loi lors d’opérations de plongée professionnelle (ex. : centres de formation à la plongée, activités de

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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plongée professionnelle). Il est donc fort probable de pouvoir trouver de l’oxy-gène à proximité des sites de plongée, et les sauveteurs doivent donc activement le demander.

En contactant les organismes locaux de formation à la plongée et/ou les services disposant de caissons de décompression, les participants des formations aux premiers secours doivent être informés sur les recommandations nationales en matière de premiers secours en cas de DCI, et notamment les procédures locales de soins.

RéanimationIntroduction

Le Comité de liaison international sur la réanimation (ILCOR) a été créé en 1993 pour servir de forum de liaison entre les principaux organismes de réanimation dans le monde. L’ILCOR inclut aujourd’hui des représentants de l’Association Américaine du Cœur, du Conseil Européen de la Réanimation, de la Fondation des Maladies du Cœur du Canada, du Comité Australien et Néo-zélandais sur la Réanimation, des Conseils de Réanimation du Sud de l’Afrique, de la Fondation Interaméricaine du Cœur et du Conseil Asiatique de la Réanimation. Grâce à un processus rigoureux basé sur des grilles d’évaluation des données, une divul-gation et une gestion complète des conflits d’intérêts potentiels et l’accent mis sur les faits scientifiques plutôt que sur les traitements recommandés, les par-ticipants internationaux de la Conférence de Consensus qui s’est tenue à Dallas en janvier 2010 ont réussi à aboutir à un consensus de manière constructive et transparente. Des experts du monde entier, issus notamment des Sociétés Nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, ont apporté leur contribu-tion afin de déboucher sur le meilleur consensus en matière de réanimation et de premiers secours.

Ces recommandations sont des propositions mises au point méthodiquement qui permettent d’aboutir à une harmonisation des mesures permettant de sauver des vies, en réalisant une synthèse des données scientifiques existantes, des expériences de terrain auprès des populations et des avis des experts. Ces recommandations en matière de réanimation couvrent un nombre limité de situations. Cette limite a été fixée afin d’assurer un accord et un consensus com-muns, et de valider une démarche d’harmonisation internationale. Cependant, pour le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, la réanimation fait clairement partie des premiers secours. Ces recommandations abordent certaines situations d’urgence auxquelles sont confrontés les sauveteurs lors de la prise en charge d’une victime adulte. D’autres situations pourront néces-siter des ajustements en termes d’approche, notamment celles regroupant des caractéristiques différentes (ex. : le cas des enfants), un déséquilibre en termes de besoins (ex. : nombre de victimes) ou de réponse (ex. : nombre de sauveteurs), ou encore une situation où les ressources habituelles ou l’environnement ont changé (ex. : système de santé saturé pendant une crise).

Résumé des fondements scientifiques

Les experts de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sont impliqués dans le pro-cessus ILCOR 2010 depuis son lancement. Il a fallu adapter les recommanda-tions à l’environnement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, afin de tenir compte du rôle très important du Mouvement dans la formation du grand public à travers le monde. La Stratégie 2020 exprime la détermination collective de la

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02. Recommandations de premiers secours

Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) à progresser dans la lutte contre les grands défis auxquels l’humanité sera confrontée au cours de la prochaine décennie et à apporter les premiers secours à tous. Notre patrimoine est constitué par la richesse et la diversité des pratiques et des expertises en matière de premiers secours mis au point dans le cadre des services rendus aux populations locales.

Recommandation

Dans la mesure où les formations aux premiers secours pour le grand public comprennent à la fois les gestes de survie chez l’adulte et chez l’enfant, ces recommandations incluent pour chaque situation les informations en cas de prise en charge pédiatrique.

Obstruction des voies aériennesVoir Obstruction des voies aériennes par un corps étranger.

Arrêt cardiaqueIntroduction

La vérification du pouls carotidien ne permet pas de confirmer avec précision la présence ou l’absence de circulation. Les râles agoniques (gasps) sont courants dans les premières minutes qui suivent un arrêt cardiaque (40 % des victimes) et sont associés à un meilleur taux de survie, s’ils sont reconnus comme un signe d’arrêt cardiaque (et que la prise en charge débute). Ils indiquent la nécessité de commencer immédiatement la RCP. Les sauveteurs doivent donc démarrer la RCP si la victime est inconsciente (non réactive) et ne respire pas normalement.

Résumé des fondements scientifiques

Dans le cadre d’un essai prospectif randomisé, on a demandé aléatoirement aux agents régulateurs des SMU de donner des consignes de RCP par compres-sions seules (n = 241) ou avec compressions et ventilations (n = 279) en cas d’arrêt cardiaque apparent. Le principal résultat, le taux de survie jusqu’à la sortie de l’hôpital, a été similaire dans les deux groupes (compressions seules [14,6 %] et compressions + ventilations [10,4 %]) (P = 0,18). L’étude prévoyait de détecter une amélioration de 3,5 % en valeur absolue, ce qui a été démontré ; cependant, ce résultat n’était pas significatif sur le plan statistique lors de l’analyse finale.

Huit études observationnelles confirment également la validité du concept de RCP par compressions seules. Dans le cadre d’une étude rétrospective de tous les arrêts cardiaques non traumatiques survenus à Oslo (Norvège) entre 2003 et 2006, on a constaté un taux de survie similaire chez les patients ayant bénéficié d’une RCP par compressions seules (n = 145 ; 10 % de survie) et chez les patients ayant bénéficié d’une RCP classique (n = 281 ; 13 % de survie). Aucune différence n’a été constatée dans le sous-groupe qui avait souffert d’arrêt par tachycardie ventriculaire/fibrillation ventriculaire devant témoins. Cependant, l’absence de différence dans les résultats cliniques de ce groupe n’implique pas nécessaire-ment qu’il n’y ait pas de différence statistique de résultat. L’étude n’incluait pas de calcul de puissance sur le nombre d’événements nécessaires pour conclure de manière fiable que les différences de traitement ne font pas de différence. Par exemple, un rapide calcul de puissance avec comme hypothèse un taux de 15 % de survie en cas de RCP classique, pour déterminer si des compressions thora-ciques continues (CTC) sont associées à un taux de survie moins bon (10 %) avec une puissance de 0,8 et une valeur P de 0,05 nécessiterait 726 sujets dans chaque

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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groupe (1452 au total). Il s’agissait d’une étude observationnelle et non d’un essai, mais le principe est le même. Cette limitation peut quasiment s’appliquer à toutes les études observationnelles décrites ci-dessous et qui n’ont pas permis de constater des différences de résultats.

Dans le cadre d’une étude observationnelle prospective réalisée à Singapour entre 2001 et 2004, on a constaté des résultats similaires pour les RCP par com-pressions seules (n = 154) et les RCP classiques (n = 287) dans le retour à une circulation spontanée (17,5 % contre 16,7 %), dans le taux de survie lors de l’admission à l’hôpital (7,8 % contre 10,5 %) et lors de la sortie d’hôpital (2,6 % contre 2,8 %) (P = 1,0). Parmi les patients souffrant de tachycardie ventriculaire/fibrillation ventriculaire, la RCP par compressions seules offrait initialement un meilleur retour à une circulation spontanée, mais pas de différence sur le taux de survie en sortie d’hôpital. On a constaté que les patients recevant une RCP classique (OR 5.4, 95 % CI 2.1-14.0) ou une RCP par CTC (OR 5.0, 95 % CI 1.5-16.4) avaient plus de chances de survie en sortie d’hôpital que les patients n’ayant pas bénéficié de RCP).

L’étude SOS-KANTO, une étude observationnelle prospective réalisée dans la région de Kanto au Japon (2002-2003) a décrit une survie avec résultat neurolo-gique favorable (catégorie 1 ou 2 de performance cérébrale 30 jours après l’arrêt cardiaque) et confirmé l’intérêt de la RCP par compressions seules (n = 439) com-parée à la RCP classique (n = 718) chez les patients présentant une apnée, un rythme chocable et une réanimation commencée dans les 10 minutes suivant l’arrêt. La ventilation artificielle n’a apporté aucun bénéfice dans aucun des sous-groupes. La fréquence du résultat neurologique favorable à 30 jours ne différait pas entre le groupe ayant bénéficié d’une réanimation uniquement car-diaque (6 %) et le groupe ayant bénéficié d’une RCP classique (4 %) pour la tota-lité de la cohorte dans le cadre d’une analyse univariée (P = 0,15). Cependant, le quotient de probabilité ajusté d’un résultat neurologique favorable suite à une réanimation uniquement cardiaque était de 2,2 (95 % CI 1,2-4,2) chez les patients ayant été réanimés par des passants. Dans la même région, la survie à 1 an avec résultat neurologique favorable a été suivie entre 1998 et 2003. Dans cette cohorte, on a constaté des taux de survie à 1 an avec résultat neurolo-gique favorable similaires entre les personnes ayant reçu une RCP par compres-sions seules (n = 544 ; survie 3,5 %) et celles ayant reçu une RCP avec ventilations (n = 783 ; survie 3,6 %), et meilleurs que les personnes n’ayant pas bénéficié de RCP (n = 4902 ; survie 2,1 %). Pour les arrêts supérieurs à 15 minutes, la RCP avec ventilations a permis un meilleur taux de survie (2,2 %) que la RCP par compres-sions seules (0 %) et l’absence de RCP (0,3 %).

Dans une étude observationnelle prospective réalisée à Amsterdam entre 1995 et 1997, sur les 41 patients ayant bénéficié d’une RCP par compressions seules effectuée par des passants, le taux de survie en sortie d’hôpital était similaire à celui des patients ayant bénéficié de compressions (15 %) et de ventilations (14 %). De nouveau, on a constaté que toute RCP est supérieure à l’absence de RCP (6 %) en termes de survie en sortie d’hôpital. Une autre grande étude obser-vationnelle prospective réalisée en Suède entre 1983 et 1995 a constaté que sur 9877 victimes d’arrêts cardiaques, 3 % (n = 228) avaient bénéficié d’une RCP par compressions seules effectuée par des passants. Pour les besoins de l’étude, la RCP par compressions seules a été groupée avec la RCP par ventilations seules (n = 620), et l’on a constaté l’intérêt supérieur de la RCP complète (compressions et ventilations). Cependant, la RCP par compressions seules n’a pas été évaluée en tant que groupe séparé. Deux études observationnelles prospectives ont été réalisées en Belgique, l’une de 1983 à 1987 et l’autre de 1983 à 1989. La première étude a permis de constater que la RCP avec ou sans ventilations (n = 998) était

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02. Recommandations de premiers secours

supérieure à l’absence de RCP (n = 2005). La RCP par compressions seules (n = 258) offrait un taux global de survie à 14 jours après l’arrêt de 9 % et de 15 % quand les compressions étaient bien réalisées. Cependant, elle n’apportait aucun béné-fice en cas de RCP mal réalisée. Dans la seconde étude, la RCP par compressions seules (n = 263) offrait un taux de survie à 14 jours (10 %) similaire à celui de la RCP classique (16 %), et de toute façon supérieur à l’absence de RCP (7 %).

Il existe trois études cas-témoin réalisées avant et après la mise en place d’un protocole de prise en charge pré-hospitalière par réalisation de CTC sans ventila-tions dès l’arrivée au chevet de la victime. Ces études n’ont pas évalué la réalisa-tion de CTC par des passants, mais plutôt comme un des éléments du protocole de réanimation par des professionnels. Dans le Wisconsin, un protocole de réa-nimation instauré en 2004 impose aux personnels des SMU de réaliser 200 com-pressions puis d’analyser le rythme, avec ou sans choc. Les CTC reprennent ensuite immédiatement après l’analyse du rythme et le choc. La prise en charge des voies aériennes est retardée jusqu’à l’arrivée d’un deuxième secouriste et consiste à s’assurer que les voies oropharyngéales du patient sont libérées et à administrer de l’oxygène par masque sans réinspiration. Si l’arrêt a eu lieu en présence d’un témoin et que la défaillance date de moins de 12 minutes, le bouche-à-bouche et la ventilation assistée ne sont effectués qu’après le retour d’une circulation spontanée, ou à l’issue de trois cycles complets de compres-sions thoraciques suivie d’analyse de rythme et/ou de choc. La première étude a comparé le taux de survie des victimes au cours de la première année qui a suivi la mise en place de ce protocole (2004 à 2005), période pendant laquelle on a dénombré 33 arrêts cardiaques avec rythme chocable avec le taux de survie des victimes des deux années précédant la mise en place du protocole (2001-2003) au cours desquelles 92 arrêts cardiaques avec rythme chocable ont été enregistrés et pendant lesquelles le personnel des SMU appliquaient les recom-mandations de 2000 de l’Association Américaine du Cœur. Chez les patients ayant eu un arrêt cardiaque devant témoins, avec un rythme chocable, le taux de survie (20 % contre 57 %) et de survie sans séquelles neurologiques (catégorie de perfor-mance cérébrale 1) (15 % contre 48 %) était meilleur dans le groupe ayant reçu des CTC. Le même groupe a été de nouveau évalué sur la période 2004-2007 et de nouveau, chez les patients ayant souffert d’un arrêt cardiaque devant témoins, avec un rythme chocable (n = 89), le taux de survie était plus favorable pour le groupe ayant reçu des CTC (39 % contre 15 % de survie sans séquelles neurologiques). Il est important de noter que ces études n’ont pas évalué les RCP effectuées par des passants ou des non-initiés et n’incluaient pas tous les cas d’arrêt cardiaque.

Un protocole similaire a été utilisé en Arizona. Dans cette étude, les arrêts car-diaques ont été évalués dans deux grandes villes. Des analyses supplémen-taires ont été réalisées sur le respect du protocole, qui concernait également 60 casernes de pompiers. Le personnel pré-hospitalier réalisait 200 compres-sions ininterrompues suivie d’une analyse du rythme, avec ou sans choc, suivie de 200 compressions thoraciques, d’une vérification du pouls et d’une analyse du rythme. L’intubation et l’administration d’oxygène à haut débit n’avaient lieu qu’après la réalisation de trois cycles de compressions. Le taux global de survie en sortie d’hôpital était meilleur après la mise en place du protocole (36/668, 5,4 % contre 4/218, 1,8 %) et dans les cas de fibrillation ventriculaire devant témoins (23/131, 17,6 % versus 2/43, 4,7 %). L’analyse de conformité a montré que 1799/2460 (73 %) ne respectaient pas le protocole alors que 50/62 (81 %) des casernes de pompiers n’y avaient pas été formés. Le taux de survie était égale-ment meilleur en cas de respect du protocole par les personnels des SMU.

On recense dix-sept études sur l’animal portant sur l’évaluation des résultats des RCP par compressions seules. La plupart de ces études sont issues du même

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groupe et se basent sur un modèle d’arrêt de fibrillation ventriculaire chez le porc. La fibrillation ventriculaire est restée sans traitement pendant une durée variable ; les animaux ont ensuite reçu, de façon randomisée, une RCP par CTC ou par compressions avec ventilations pendant une durée variable, suivie d’une réanimation cardiorespiratoire avancée. On a constaté des taux de survie à vingt-quatre heures et des taux de survie sans séquelles neurologiques simi-laires dans les groupes ayant reçu des CTC. Dans une des études, des CTC de 4 minutes suivies d’un ratio de compression-ventilation de 100 :2 permettaient un meilleur taux de survie sans séquelles neurologiques que les CTC seules. Dans une autre étude basée sur le même modèle porcin d’arrêt par fibrillation ventriculaire, conçu pour simuler la présence d’un secouriste seul, arrêtant les compressions pendant 16 secondes pour réaliser les ventilations, dans le groupe recevant une RCP classique, le taux de survie sans séquelles neurologiques était meilleur chez les animaux ayant reçu 12 minutes de CTC. Le taux de survie sans séquelles neurologiques était également meilleur chez les animaux ayant reçu des CTC suivies de compressions-ventilations à un ratio de 30 :2. Les CTC ont également été évaluées en présence d’un tube endotrachéal occlusif. Le taux de survie sans séquelles neurologiques était toujours similaire à celui d’une RCP classique. Le modèle a été modifié pour y inclure une occlusion de l’artère coronaire descendante antérieure gauche suivie d’une fibrillation ventriculaire. Dans cette étude, le taux de survie était similaire parmi les animaux recevant des CTC et des compressions avec ventilations. Les deux groupes obtenaient de meilleurs résultats que les animaux ne bénéficiant d’aucune RCP pendant 10 minutes. Un autre modèle sur des chiens a permis d’évaluer l’échange de gaz qui a lieu pendant 20 minutes de CTC et d’administration d’oxygène associée à une intubation pharyngo-trachéale. Les valeurs PCO2 et PO2 ainsi mesurées étaient similaires aux valeurs pré-arrêt et 73 % des animaux ont pu être réa-nimés avec succès. Un modèle d’arrêt cardiaque par asphyxie sur les porcelets, réalisé par le même laboratoire, a montré qu’en cas de RCP commencée lorsque la pression aortique est < 2mmHg, le taux de survie à 24 heures et le taux de survie sans séquelles neurologiques étaient meilleurs dans le groupe ayant reçu des compressions avec ventilations que dans le groupe ayant reçu des CTC. Néanmoins, en cas de RCP commencée avec des pressions aortiques plus éle-vées (<50 mmHg), le taux de survie à 24 h était similaire chez les sujets ayant reçu des CTC, des compressions avec ventilations, et des ventilations seules. Les trois groupes obtenaient tous de meilleurs résultats que les groupes où les sujets n’avaient reçu aucune réanimation.

Il existe d’autres études sur l’animal, avec modèle d’arrêt par fibrillation ventri-culaire chez le porc, dans lesquelles ont été comparées les CTC et des compres-sions avec ventilations d’un ratio de 30 :2. Un nombre plus important de porcs dans le groupe 30 :2 avaient un retour à une circulation spontanée à 2 minutes, mais il n’y avait pas de différence dans l’ensemble sur le retour à une circula-tion spontanée. Les données hémodynamiques étaient similaires pour tous les groupes, avec tout de même une meilleure oxygénation pour le groupe 30 :2. Les résultats immédiats obtenus dans le cadre d’un modèle de fibrillation ven-triculaire chez le porc, non traitée pendant 10 minutes, puis suivie de CTC (100 compressions par minute) comparée à une RCP par compressions et ventila-tions à un ratio de 30 :2 ont montré que le groupe ayant reçu les CTC avaient un meilleur arrêt de la fibrillation ventriculaire (0,5 contre 0,8), un meilleur retour à une circulation spontanée (0,3 contre 0,59) et un meilleur taux de survie à 20 minutes (0,19 contre 0,4). Un autre laboratoire est parvenu à un résultat différent, toujours avec un modèle d’arrêt par fibrillation ventriculaire chez le porc, non traitée pendant 8 minutes puis suivie de 8 minutes de CTC ou de 10 ventilations par minute. Au bout de 24 heures, le groupe ayant reçu des ventilations avait un taux de survie sans séquelles neurologiques supérieur

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02. Recommandations de premiers secours

au groupe ayant reçu des CTC (71 % contre 44 %). Un autre modèle pédiatrique d’arrêt par asphyxie chez le porc a permis de constater un pH plus élevé et un PCO2 plus bas chez les animaux ventilés que chez ceux ayant reçu des CTC.

De plus, il existe plusieurs études de simulation portant sur la RCP par compres-sions seules, notamment une étude de simulation par ordinateur portant sur 4 conditions différentes (CTC, compressions et ventilations avec un ratio de 5 :1, 15 :2, et 50 :5). Le groupe ayant reçu les CTC avait le débit cardiaque le plus élevé, le PO2 le moins élevé et le PCO2 le plus élevé. L’apport d’oxygène était le plus élevé pour les CTC au bout de 2 minutes, mais le plus bas au bout de 6 minutes. L’apport d’oxygène était sensiblement égal pour les ratios 15 :2 et 50 :5 et s’est maintenu tout au long des 6 minutes. Les autres études de simulation concer-naient des volontaires réalisant des RCP sur des mannequins. Parmi elles, une étude portait sur des sujets âgés qui devaient, de façon randomisée, réaliser des CTC ou des compressions avec ventilations à un ratio de 15 :2. Toutes les per-sonnes ont pu réaliser la RCP pendant 10 minutes 5 à 7 mois après y avoir été formées. Celles réalisant les CTC avaient moins de pauses et plus de compres-sions à réaliser. Une étude similaire a évalué les CTC comparées à des compres-sions avec ventilations à des ratios de 15 :2 et 30 :2 pendant 5 minutes de RCP. La profondeur des compressions a notablement diminué avec le temps dans le groupe des CTC (moyenne <30 mm à 5 minutes). Le nombre de compressions réalisées était nettement plus élevé dans le groupe des CTC. La moitié des tenta-tives de ventilation a échoué. Le temps passé à effectuer les ventilations a été de 50 % pour le groupe avec le ratio 15 :2 et de 38 % pour le groupe avec le ratio 30 :2. Une étude japonaise a évalué les compétences en RCP 1 mois après la formation en matière de RCP classique et de CTC. Les sujets du groupe réalisant les CTC ont effectué un nombre total de compressions thoraciques plus important, plus de compres-sions bien réalisées et moins de temps sans compressions. Deux études portant sur des étudiants en médecine ont conclu que les CTC permettaient de réaliser des compressions de meilleure qualité pendant les 2 premières minutes d’une RCP de 9 minutes, et que lorsque les étudiants suivaient des cours soit sur les CTC, soit sur la RCP classique, le groupe chargé des CTC réalisait des compres-sions de meilleure qualité après 18 mois. Une étude croisée sur les ambulanciers a démontré que le fait d’effectuer des CTC aboutissait à réaliser un plus grand nombre de compressions par minute. Un essai randomisé portant sur la réalisa-tion d’une RCP par des volontaires assistés par un régulateur au téléphone, soit par CTC, soit par RCP classique sur des mannequins a conclu que les personnes effectuant des CTC arrivaient à terminer quatre cycles de RCP plus rapidement et disposaient de moins de pauses. Seules 9 % des ventilations effectuées étaient d’un volume courant suffisant (entre 800 et 1200 cc) dans le groupe chargé des CTC et seulement 21 % dans le groupe chargé des RCP classiques ; la profondeur des compressions était insuffisante dans les deux groupes. Une autre étude randomisée portant sur des instructions téléphoniques de RCP classique ou de CTC a conclu que le groupe chargé des CTC a réalisé plus de compressions en 10 minutes avec un pourcentage similaire de compressions réalisées à la bonne profondeur. Dans le groupe chargé de la RCP classique, peu de ventila-tions avaient un volume courant correct.

Pour résumer, un essai prospectif randomisé auprès de régulateurs des SMU donnant des instructions soit pour une RCP par compressions seules, soit par compressions et ventilations a montré un taux de survie en sortie d’hôpital similaire pour les deux groupes. Il existe huit essais observationnels dans lesquels la RCP a été réalisée par un passant et pour lesquels un des groupes effectuait une RCP par compressions seules. Une étude a montré que la RCP avec compressions et ventilations donnait de meilleurs résultats que la RCP sans compressions ou ventilations ; cependant, la RCP par compressions seules

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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n’a pas été évaluée. Dans les autres études observationnelles, la RCP par com-pressions seules ne donnait pas de moins bons résultats que la RCP avec ven-tilations. L’une de ces études a conclu à une absence de différence de résultat dans le cadre d’une analyse univariée ; cependant, l’analyse multivariée a fait apparaître un meilleur taux de survie en cas de RCP par compressions seules qu’en cas de RCP classique. Il existe trois études « avant-après » portant sur la mise en place d’un protocole de SMU comprenant les CTC comme méthode de réanimation initiale en cas d’arrêt cardiaque. Deux de ces études ne recensent que les résultats des arrêts avec rythme chocable initial. L’autre étude recensait tous les arrêts cardiaques, mais le respect du protocole était limité. Le taux de survie a été amélioré pour le groupe après la mise en place du protocole. Plusieurs études sur l’animal, mais pas la totalité, dont la majorité portait sur la fibrillation ventriculaire, ont conclu à des résultats équivalents ou meilleurs avec les CTC. Il est important de noter que le peu d’études portant sur des modèles d’asphyxie pédiatrique ont révélé des réserves quant à l’utilisation des CTC. On observe très souvent que le fait d’effectuer une RCP a un intérêt supérieur à l’absence de RCP. Dans les études de simulation, on constate que les CTC sont plus faciles à mémoriser, que les sujets réalisent plus de compressions, mais également que l’épuisement est plus important. Les ventilations sont mal effectuées et prennent beaucoup de temps pendant lequel les compressions ne sont pas effectuées.

Récemment, deux études communautaires et un éditorial associé ont été publiés et abordent spécifiquement la RCP par compressions seules de manière contrôlée. Dans une des études, qui est prospective, aucune différence notable n’a été constatée en termes de taux de survie à 30 jours entre les instructions données par un régulateur d’urgence médicale avant l’arrivée des SMU, consis-tant à effectuer une RCP par compressions seules, et les instructions consis-tant à effectuer une RCP classique chez des patients présentant une suspicion d’arrêt cardiaque extrahospitalier devant témoins. L’autre étude a également montré des résultats similaires avec une RCP par compressions seules guidée par un régulateur comparée à une RCP classique, avec cependant une tendance à obtenir de meilleurs résultats dans certains sous-groupes, bien que cela ne se soit pas révélé statistiquement significatif. Les principales conclusions de ces articles sont que les RCP par compressions seules guidées par un régulateur offrent des résultats égaux à ceux d’une RCP classique et qu’il pourrait y avoir une tendance allant vers de meilleurs résultats dans certains types d’arrêts (maladie cardiaque, par exemple). Les deux articles indiquent ensuite qu’étant donné que le résultat est équivalent et que la RCP par compressions seules est, d’après leurs auteurs (qui n’ont pas étudié la question), plus facile à enseigner et plus susceptible d’être réalisée, elle devrait être encouragée dans certaines situations. L’éditorial souligne qu’il n’existe pas d’étude définitive montrant le bénéfice d’une RCP par compressions seules réalisée par le personnel des SMU et indiquant si la réussite de cette technique est limitée ou non à la tachycardie ventriculaire et à l’arrêt fibrillatoire chez l’adulte.

La RCP par compressions seules est une technique acceptable pour les arrêts cardiaques chez l’adulte hors du contexte hospitalier. Les données disponibles ne confirment pas fermement que la RCP par compressions seules apporte un avantage en termes de survie par rapport à une RCP classique effectuée par des personnes issues du grand public. Dans la mesure où le grand public réa-lisera sans doute plus facilement une RCP par compressions seules sans ven-tilations, que les ventilations sont généralement mal réalisées et retardent le processus, et que les instructions données par les régulateurs des SMU pour réaliser une RCP par compressions seules prennent moins de temps, la RCP par compressions seules est la technique à privilégier pour le grand public. Pour les

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02. Recommandations de premiers secours

sauveteurs formés, la RCP par compressions seules ne doit être réalisée que si le responsable n’est pas capable ou ne souhaite pas effectuer une RCP classique. De plus, il est évident que le bouche-à-bouche est nécessaire après une période prolongée de RCP.

Références : 551-595

Recommandations• Les sauveteurs non ou peu formés prenant en charge une victime adulte

doivent effectuer une RCP par compressions seules (recommandation**).• Les sauveteurs (et les professionnels) correctement formés prenant en charge

une victime adulte doivent effectuer des compressions avec bouche-à-bouche (recommandation**).

• Tous les efforts doivent être entrepris pour réduire le délai de démarrage des compressions et pour minimiser les interruptions pendant les compressions (recommandation**).

• Les sauveteurs (et les professionnels) correctement formés prenant en charge une victime adulte mais peu sûr de leur techniques ou ayant une répulsion, peuvent effectuer une RCP par compressions seules à la place des compres-sions et du bouche-à-bouche (option*).

• Dans le cas de bébés et d’enfants présentant un arrêt cardiaque, on privilé-giera la méthode de RCP avec compressions et bouche-à-bouche (recomman-dation**).

• Dans le cas de bébés et d’enfants présentant un arrêt cardiaque, si les sauve-teurs ne souhaitent pas, ne sont pas capables ou ne sont pas formés, la RCP par compression seules peut être envisagée (recommandation**).

• Dans le cas de bébés, d’enfants et de victimes de noyade non réactives et ne respirant pas, des insufflations doivent être effectuées avant les compres-sions (recommandation**). Deux ou cinq insufflations peuvent être effectuées (option*).

• Les secouristes professionnels peuvent apprendre à vérifier le pouls, mais cela ne doit pas augmenter la durée de l’évaluation et doit, de préférence, être fait en même temps que la vérification de la respiration (option*)

• Les secouristes professionnels doivent contrôler le pouls et, en cas de doute, agir comme si la victime n’avait pas de pouls (recommandation**)

• Pour les adultes, le taux de compression peut être au minimum de 100 par minute, en n’excédant pas les 120 compressions par minute (option*).

• Pour les adultes, la profondeur des compressions peut être de 5-6 cm minimum (option*).

Considérations relatives à la mise en œuvrePour les recommandations en matière de RCP, on utilisera les définitions de tranches d’âge suivantes : • Bébé : de la naissance à 1 an.• Enfant : à partir d’un an et jusqu’au début de la puberté (12 ans est l’âge géné-

ralement accepté ; présence de poils axillaires ou de développement des seins chez les jeunes femmes).

• Adulte : à partir du début de la puberté.• Pour les défibrillateurs automatisés externes (DAE, voir ci-dessous), il

convient de se reporter aux recommandations des constructeurs, qui consi-dèrent qu’un enfant est un individu en-dessous de 8 ans.

Chaque Société Nationale devra déterminer les types de RCP qui sont le mieux adaptées à leurs populations d’apprenants. Les facteurs entrant en ligne de compte peuvent être les ressources de chaque Société, les programmes de

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formation proposés, la législation et les réglementations en vigueur, la respon-sabilité et la contribution scientifique des experts, notamment les SMU et la chaîne nationale de survie.

Lors de l’appel aux SMU, il est d’une importance capitale de faire une descrip-tion précise de l’état de la victime.

En cas de victime inconsciente :1. Assurez-vous d’être (ainsi que les autres sauveteurs) en sécurité, ainsi que la

victime et d’éventuels passants. 2. Vérifiez que la victime réagit en lui secouant doucement les épaules et en

demandant assez fort : « Est-ce que ça va ? »

Si la victime réagit : 1. Laissez la victime dans la position où vous l’avez trouvée, sous réserve qu’il

n’y ait pas de danger.2. Essayez de déterminer ce qui ne va pas.3. Appelez de l’aide si nécessaire.4. Réévaluez régulièrement l’état de la victime.

Si la victime ne réagit pas :1. Appelez à l’aide, tournez la victime sur le dos, puis libérez les voies aériennes

en inclinant la tête et en soulevant le menton (tel que décrit dans les étapes suivantes).

2. Placez votre main sur le front de la victime et inclinez-lui doucement la tête vers l’arrière. Pensez à garder le pouce et l’index libres pour pincer le nez de la victime s’il est nécessaire d’effectuer un bouche-à-bouche (cette dernière étape peut varier en fonction de chaque Société Nationale).

3. Placez le bout de vos doigts sous la pointe du menton de la victime, puis sou-levez le menton pour libérer les voies aériennes.

4. Tout en gardant les voies aériennes libres, regardez, écoutez et ressentez la respiration pour vérifier qu’elle est normale.

5. Regardez s’il y a des mouvements thoraciques et/ou abdominaux.6. Approchez-vous de la bouche de la victime pour écouter sa respiration.7. Vérifiez si vous sentez de l’air sur votre joue.8. Pour les secouristes professionnels, une vérification simultanée du pouls

peut être effectuée.

N.B. : Dans les premières minutes qui suivent un arrêt cardiaque, la victime peut respirer faiblement ou avec des halètements irréguliers et bruyants (gasps). Ne confondez pas cela avec une respiration normale. Regardez, écoutez et res-sentez pendant un maximum de 10 secondes pour déterminer si la victime respire normalement. Si vous avez le moindre doute sur le fait que la personne respire, supposez que ce n’est pas le cas. De même, pour les secouristes profes-sionnels, en cas de doute sur la présence d’un pouls, supposez qu’il n’y en a pas.

Si la victime respire :1. Tournez la victime en position latérale de sécurité, ou en position de Haines

en cas de suspicion de lésion de la moelle épinière.2. Allez chercher de l’aide ou appelez les SMU, ou demandez à une autre per-

sonne de le faire.3. Continuez à vérifier si la victime respire normalement.

Si la victime ne respire pas (pour les secouristes non-professionnels, et en l’absence de pouls pour les secouristes professionnels) :1. Demandez à quelqu’un d’aller chercher de l’aide et de ramener un défibril-

lateur automatisé externe (voir ci-dessous) ou, si vous êtes seul(e), laissez la

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02. Recommandations de premiers secours

victime et prévenez les SMU. Revenez et commencez les compressions thora-ciques (tels que décrites dans les étapes suivantes [variable selon les Sociétés Nationales].

2. Agenouillez-vous à côté de la victime.3. Placez le talon de votre main au centre du thorax de la victime.4. Placez le talon de votre autre main sur la première main et assurez-vous

qu’aucune pression n’est appliquée sur les côtes de la victime. N’appliquez pas de pression sur le haut de l’abdomen ou sur le bas du sternum.

5. Positionnez-vous verticalement au-dessus de la poitrine de la victime et, avec les bras bien droits, exercez une pression sur le sternum d’au moins 5 à 6 cm, à une fréquence minimale de 100 compressions par minute (près de 2 compressions par seconde) mais inférieure à 120 par minute. Après chaque compression, libérez la pression exercée sur le thorax mais en gardant le contact entre vos mains et le sternum ; la compression et la décompression doivent être de durée équivalente.

Associez compressions thoraciques et bouche-à-bouche :1. Après 30 compressions, libérez à nouveau les voies aériennes en inclinant la

tête de la victime et en lui soulevant le menton.2. Éventuellement, fermez le nez de la victime en pinçant la partie molle avec

l’index et le pouce de la main que vous avez posée sur son front (cette étape peut varier selon les Sociétés Nationales).

3. Laissez la bouche s’ouvrir, tout en maintenant le menton levé. 4. Prenez une inspiration normale et, en vous assurant d’une bonne étanchéité,

soufflez de façon régulière dans la bouche de la victime (ou pincez le BAVU, le cas échéant) tout en vérifiant que le thorax de la victime se soulève pen-dant environ 1 seconde, comme dans le cas d’une respiration normale. Dans ce cas, vous avez effectué un bouche-à bouche efficace.

5. Tout en maintenant la tête de la victime inclinée et son menton levé, retirez votre bouche de la sienne (ou expirez si vous utilisez un BAVU) et vérifiez que le thorax s’abaisse lorsque l’air est expulsé.

6. Prenez une autre inspiration normale et soufflez à nouveau dans la bouche de la victime, afin d’effectuer une deuxième insufflation. N’effectuez pas plus de deux insufflations d’affilée avant de reprendre les compressions tho-raciques.

7. Aussitôt, replacez vos mains dans la bonne position sur le thorax de la vic-time et effectuez 30 compressions supplémentaires. Comptez à voix haute.

8. Continuez à effectuer des compressions thoraciques et du bouche-à-bouche à un ratio de 30 :2.

9. Arrêtez-vous pour vérifier l’état de la victime uniquement si elle commence à bouger et reprend clairement connaissance ; sinon, n’interrompez pas la réanimation.

N.B. : Si votre premier bouche-à-bouche ne soulève pas le thorax de la victime comme dans le cas d’une respiration normale, avant le deuxième essai, ins-pectez la bouche de la victime pour retirer toute obstruction et vérifiez de nou-veau que la tête est bien inclinée et le menton correctement soulevé (tels que décrits en cas d’obstruction des voies aériennes par un corps étranger).

Si plusieurs secouristes sont présents, ils doivent se relayer pour effectuer la RCP toutes les 1 à 2 minutes afin d’éviter l’épuisement. Assurez-vous que les compressions ne sont pas interrompues pendant le passage de relais.

Pour la RCP par compressions seules :1. Si vous ne pouvez ou ne souhaitez pas effectuer de bouche-à-bouche, n’effec-

tuez que des compressions thoraciques.

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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2. Si les compressions thoraciques sont effectuées seules, elles doivent être continues, à une vitesse minimale de 100 par minute.

3. Arrêtez-vous pour vérifier l’état de la victime uniquement si elle commence à bouger et reprend clairement connaissance ; sinon, n’interrompez pas la réanimation.

4. Continuez la réanimation sans interruption jusqu’à ce que des personnels médicaux qualifiés arrivent et prennent le relais, ou jusqu’à ce que la victime commence à respirer normalement.

Si la victime ne respire pas mais a un pouls (pour les secouristes professionnels) :1. Demandez à quelqu’un d’aller chercher de l’aide et de ramener un défibrilla-

teur automatisé externe (voir ci-dessous).2. Agenouillez-vous à côté de la victime.3. Éventuellement, fermez le nez de la victime en pinçant la partie molle avec

l’index et le pouce de la main que vous avez posée sur son front (cette étape peut varier selon les Sociétés Nationales).

4. Laissez la bouche s’ouvrir, tout en maintenant le menton levé. 5. Prenez une inspiration normale et, en vous assurant d’une bonne étanchéité,

soufflez de façon régulière dans la bouche de la victime (ou pincez le BAVU, le cas échéant) tout en vérifiant que le thorax de la victime se soulève pen-dant environ 1 seconde, comme dans le cas d’une respiration normale. Dans ce cas, vous avez effectué un bouche-à bouche efficace.

6. Tout en maintenant la tête de la victime inclinée et son menton levé, retirez votre bouche de la sienne (ou expirez si vous utilisez un BAVU) et vérifiez que le thorax s’abaisse lorsque l’air est expulsé.

7. Continuez à effectuer des insufflations, à raison d’1 insufflation toutes les 5 secondes.

8. Vérifiez régulièrement le pouls, et si la victime commence à respirer et/ou à bouger, procédez à une réévaluation complète de son état.

N.B. : Si votre premier bouche-à-bouche ne soulève pas le thorax de la victime comme dans le cas d’une respiration normale, alors avant un nouvel essai, pro-diguez les soins adaptés à une obstruction des voies aériennes par un corps étranger.

Réanimation de l’enfant (et des victimes de noyade) Après avoir identifié un arrêt cardiaque (victime sans réaction ni respiration), les sauveteurs doivent effectuer les actions suivantes :1. Effectuez deux à cinq insufflations initiales avant de commencer les com-

pressions thoraciques. Prenez une inspiration normale et, en vous assurant d’une bonne étanchéité, soufflez de façon régulière dans la bouche de la vic-time (ou pincez le BAVU, le cas échéant) tout en vérifiant que le thorax de la victime se soulève pendant environ 1 seconde, comme dans le cas d’une respiration normale. Dans ce cas, vous avez effectué un bouche-à bouche efficace.

2. Tout en maintenant la tête de la victime inclinée et son menton levé, retirez votre bouche de la sienne (ou expirez si vous utilisez un BAVU) et vérifiez que le thorax s’abaisse lorsque l’air est expulsé.

3. Si vous êtes le seul secouriste, effectuez une RCP pendant environ 1 minute avant d’aller chercher de l’aide.

4. Comprimez le thorax d’environ un tiers de sa profondeur. Pour un enfant < 1 an, utilisez deux doigts ; pour un enfant > 1 an, utilisez une ou deux mains pour réaliser une compression de la profondeur souhaitée.

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02. Recommandations de premiers secours

5. Continuez à effectuer 30 compressions suivies de 2 insufflations. 6. Arrêtez-vous pour vérifier l’état de la victime uniquement si elle commence

à bouger et reprend clairement connaissance ; sinon, n’interrompez pas la réanimation.

Si plusieurs secouristes sont présents, ils doivent se relayer pour effectuer la RCP toutes les 1 à 2 minutes afin d’éviter de se fatiguer, et appliquer un ratio de 15 compressions pour 2 insufflations. Assurez-vous que les compressions ne sont pas interrompues pendant le passage de relais.

Cette procédure composée de cinq insufflations initiales puis d’1 minute de RCP effectuée par un seul secouriste avant d’appeler de l’aide peut donner de bons résultats chez les victimes de noyade. Cette forme modifiée de RCP ne doit être enseignée qu’aux personnes qui sont spécifiquement amenées à prendre en charge des victimes potentielles de noyade ou aux secouristes professionnels (ex. : garde-côtes).

Si la victime ne respire pas mais a un pouls (pour les secouristes professionnels) :1. Demandez à quelqu’un d’aller chercher de l’aide et de ramener un défibrilla-

teur automatisé externe (voir ci-dessous).2. Agenouillez-vous à côté de la victime.3. Éventuellement, fermez le nez de la victime en pinçant la partie molle avec

l’index et le pouce de la main que vous avez posée sur son front (cette étape peut varier selon les Sociétés Nationales).

4. Laissez la bouche s’ouvrir, tout en maintenant le menton levé. 5. Prenez une inspiration normale et, en vous assurant d’une bonne étanchéité,

soufflez de façon régulière dans la bouche de la victime (ou pincez le BAVU, le cas échéant) tout en vérifiant que le thorax de la victime se soulève pen-dant environ 1 seconde, comme dans le cas d’une respiration normale. Dans ce cas, vous avez effectué un bouche-à bouche efficace.

6. Tout en maintenant la tête de la victime inclinée et son menton levé, retirez votre bouche de la sienne (ou expirez si vous utilisez un BAVU) et vérifiez que le thorax s’abaisse lorsque l’air est expulsé.

7. Continuez à effectuer des insufflations, à raison d’1 insufflation toutes les 3 secondes.

8. Vérifiez régulièrement le pouls, et si la victime commence à respire et/ou à bouger, procédez à une réévaluation complète de son état.

N.B. : Si votre premier bouche-à-bouche ne soulève pas le thorax de la victime comme dans le cas d’une respiration normale, alors avant un nouvel essai, pro-diguez les soins adaptés à une obstruction des voies aériennes par un corps étranger.

Défibrillation automatisée externeIntroduction

Il est prouvé que les défibrillateurs automatisés externes (DAE) sont sûrs et efficaces et permettent d’effectuer une défibrillation plusieurs minutes avant l’arrivée des SMU équipés d’un défibrillateur manuel. Les secouristes utilisant un DAE doivent poursuivre la RCP avec une interruption minimale lorsqu’ils appliquent le DAE, ainsi que pendant et après son utilisation. Une fois que le DAE a détecté un rythme chocable, il délivre un choc avec (DAE semi-automa-tique) ou sans (DAE automatique) que le secouriste n’ait à l’actionner. Les secou-ristes doivent se concentrer sur la réalisation immédiate des actions indiquées par les messages vocaux de l’appareil.

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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Résumé des fondements scientifiques

La défibrillation immédiate, dès lors que les DAE sont disponibles, est un des éléments clés des recommandations et des formations en matière de premiers secours, et elle est considérée comme étant d’une importance capitale pour la survie en cas de fibrillation ventriculaire. Ce concept est remis en question car des données suggèrent qu’une période de compressions thoraciques préalable à la défibrillation peut permettre d’améliorer la survie quand le temps écoulé entre l’appel des SMU et leur arrivée excède 5 minutes. Cela dit, les recom-mandations actuelles sont d’utiliser un DAE le plus rapidement possible dès qu’il est fixé sur le patient. Les rapports publiés indiquent que 42 % des patients traités à l’aide d’un défibrillateur en accès public (DAP, voir ci-dessous) survivent jusqu’à leur sortie de l’hôpital dans des conditions soigneusement contrôlées. L’essai DAP, un essai interventionnel contrôlé de grande ampleur, a montré une réduction statistiquement significative de 11 % du risque de décès avant la sortie de l’hôpital chez les patients souffrant d’un arrêt cardiaque d’ori-gine présumée cardiaque dans les zones disposant d’un programme de DAP, comparée aux zones seulement formées à la RCP. Ce résultat démontre que la défibrillation par un témoin formé à minima permet d’améliorer le taux de survie en sortie d’hôpital chez les victimes d’arrêt cardiaque hors de l’hôpital et devant témoins, causé par une fibrillation ventriculaire ou une tachycardie ventriculaire.

Les données montrent également que cette stratégie peut nécessiter la présence d’un DAE pouvant être utilisé sur des enfants et qu’à défaut, l’utilisation d’un DAE pour adulte est acceptable, même sur des tout-petits. L’absence de prise en charge d’une fibrillation ventriculaire ou d’une tachycardie ventriculaire sans pouls mène au décès sans défibrillation rapide. Les DAE améliorent le délai de choc dans de nombreuses situations extrahospitalières et ils ont prouvé leur efficacité sur les tout-petits. Les algorithmes utilisés par les DAE sont accep-tables en termes de sécurité et d’efficacité sur les tout-petits. Ils permettent de délivrer une dose d’énergie plus importante que les 2-4 J/kg actuellement recommandés ; cependant, on connaît la dose d’énergie sûre. Les quelques don-nées dont l’on dispose suggèrent que des doses importantes d’énergie peuvent être utilisées de manière efficace chez les tout-petits. Étant donnés les résultats catastrophiques d’une fibrillation ventriculaire non traitée (ou trop tardive-ment), il est acceptable de délivrer un choc avec une dose élevée d’énergie. Il est probable que l’énergie biphasique provoque moins de lésions myocardiques, d’après des données très limitées, et notamment aucune donnée chez les tout-petits. Les données existantes ne favorisent pas l’utilisation d’un modèle de DAE plutôt qu’un autre chez les enfants.

Il n’existe aucune donnée sur l’homme permettant de déterminer la supériorité des DAE automatiques ou semi-automatiques en usage clinique.

Références : 596-625

Recommandations

• Les DAE classiques doivent impérativement être utilisés chez les adultes et les enfants de plus de 8 ans (norme***).

• Pour les enfants entre 1 et 8 ans, un adaptateur/des électrodes pédiatriques ou le mode pédiatrique doivent impérativement être utilisés s’ils sont dispo-nibles (norme***). À défaut, le DAE doit être utilisé tel quel sur les enfants de 1 à 8 ans (recommandation**).

• Les DAE peuvent être utilisés chez les enfants de moins d’1 an (option*).

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02. Recommandations de premiers secours

Considérations relatives à la mise en œuvre

Il est important d’intégrer dans les formations la nécessité de suivre à la fois les recommandations du constructeur et les consignes délivrées par l’appareil.

Séquence d’utilisation d’un DAE :1. Assurez-vous d’être (ainsi que les autres sauveteurs) en sécurité, ainsi que la

victime et d’éventuels passants. 2. Si la victime ne réagit pas et ne respire pas normalement, demandez à

quelqu’un d’aller chercher un DAE et prévenez les SMU. 3. Commencez la RCP conformément aux recommandations en matière d’arrêt

cardiaque. 4. Dès que le défibrillateur arrive, allumez-le et fixez les électrodes. Si plusieurs

secouristes sont présents, la RCP doit être poursuivie pendant cette étape. Suivez les consignes vocales/visuelles.

5. Assurez-vous que personne ne touche la victime pendant que le DAE analyse le rythme.

Si le choc est indiqué :1. Assurez-vous que personne ne touche la victime.2. Appuyez sur le bouton de choc tel qu’indiqué (les DAE entièrement automa-

tiques vont administrer un choc automatiquement).3. Poursuivez tel que vous l’indiquent les consignes vocales/visuelles.

Si le choc n’est pas indiqué :1. Reprenez immédiatement la RCP, en utilisant un ratio de 30 compressions

pour 2 insufflations.2. Poursuivez tel que vous l’indiquent les consignes vocales/visuelles.3. Continuez à suivre les consignes du DAE jusqu’à ce que des personnels médi-

caux qualifiés arrivent et prennent le relais, ou jusqu’à ce que la victime commence à respirer normalement.

Programmes d’accès public à la défibrillation

L’intégralité du potentiel des DAE n’a pas encore été utilisée car ils sont principa-lement utilisés dans des lieux publics, alors que 60 à 80 % des arrêts cardiaques ont lieu à domicile. Les programmes d’accès public à la défibrillation (APD) et d’utilisation des DAE par les sauveteurs peuvent permettre d’augmenter le nombre de victimes recevant une RCP effectuée par un passant ou une défibril-lation précoce, et donc d’améliorer la survie des victimes d’arrêts cardiaques hors du cadre hospitalier. Ces programmes nécessitent une prise en charge organisée et testée avec des secouristes formés et équipés pour reconnaître les urgences et des SMU capables d’effectuer une RCP et d’utiliser un DAE.

Concernant les programmes destinés aux sauveteurs, le problème est également logistique : le secouriste doit non seulement arriver avant les SMU, mais surtout dans les 5 à 6 minutes suivant l’appel initial, afin de tenter une défibrillation dans la phase électrique ou circulatoire de l’arrêt cardiaque. Cependant, une réduction même faible du temps de réponse des premiers secours auprès des victimes se trouvant à domicile peut s’avérer plus profitable qu’une réduction plus importante du temps de réponse dans le cadre d’un programme d’APD, qui impacte moins de victimes d’arrêt cardiaque.

Il est recommandé d’inclure dans les programmes d’APD une réponse planifiée et testée (pré-évaluation des lieux/endroits les plus propices à l’installation d’un DAE), la formation d’un groupe ou d’une population cible à la RCP et à l’utilisa-tion d’un DAE, un lien fort avec les SMU locaux et un programme d’amélioration

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continue de la qualité. Les programmes d’APD ont plus de chances d’améliorer le taux de survie en cas d’arrêt cardiaque si les DAE sont placés dans des lieux où sont susceptibles de survenir des arrêts cardiaques devant témoins. Les sites adaptés peuvent inclure ceux où la probabilité qu’un arrêt cardiaque survienne est d’au moins une fois tous les 2 ans (ex. : aéroports, casinos, salles de sports). Dans la mesure où 60 à 80 % des arrêts cardiaques hors du cadre hospitalier surviennent à domicile ou sur des lieux privés, l’impact global des programmes d’APD sur les taux de survie est inévitablement limité. Les programmes mettant à disposition des DAE dans les zones résidentielles n’ont pas encore été évalués. L’acquisition d’un DAE à usage individuel par les personnes considérées comme présentant un risque élevé d’arrêt cardiaque soudain s’est révélée inefficace et n’est pas recommandée.

Méthodes de ventilation artificielleIntroduction

Bien que certaines procédures de réanimation telles que la RCP par compres-sions seules réduisent l’importance de la ventilation artificielle, cette technique reste une compétence importante et fait partie du processus de prise en charge de réanimation des tout-petits, des enfants et de certains adultes par des pro-fessionnels ou des sauveteurs occasionnels.

Résumé des fondements scientifiques

La première étude portant sur la méthode du bouche-à-masque a conclu que cette technique permettait de prodiguer des ventilations efficaces à neuf patients adultes postopératoires. Les opérateurs réussissaient à maintenir des niveaux acceptables d’oxygène et dioxyde de carbone dans le sang des patients sans éprouver d’épuisement, de dyspnée ou d’étourdissement. Les auteurs de l’étude indiquent que cette technique présente plusieurs avantages et pourrait être utile en situation d’urgence.

Une revue de la littérature existante comparant le bouche-à-masque et la ven-tilation par BAVU révèle un nombre important de questions sans réponses concernant ces techniques permettant de sauver des vies. On ne connaît pas, par exemple, le risque réel d’infections liées à l’utilisation de l’une ou l’autre de ces méthodes. Des recherches supplémentaires sont nécessaires, mais il est déjà possible de tirer quelques conclusions.

La méthode du bouche-à-masque peut être efficace dans la mesure où elle permet de délivrer un volume courant adapté, mais elle génère un pic de pres-sion plus élevé sur les voies aériennes et augmente le risque de ventilation excessive et d’insufflation gastrique par rapport à l’utilisation d’un BAVU par deux secouristes. Cette technique peut également être plus fatigante à réaliser pour le secouriste.

La ventilation par bouche-à-masque peut être plus facile à apprendre et à réa-liser que la technique du BAVU pour un seul secouriste. Lorsqu’un secouriste seul doit réaliser à la fois les ventilations et les compressions pendant une RCP, la technique du bouche-à-masque est plus simple et plus rapide et permet de réduire les interruptions des compressions thoraciques.

La plupart des marques de masques de réanimation ne proposent qu’une taille adulte standard, qui est particulièrement inefficace chez les tout-petits. Les BAVU sont en revanche disponibles en version adulte et pédiatrique et pro-posent plusieurs tailles de masques.

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02. Recommandations de premiers secours

La ventilation par BAVU par un secouriste seul est une technique complexe qui est plus difficile à apprendre et à réaliser. Pour l’utiliser, le secouriste doit d’abord choisir la bonne taille de masque et de ballon. Avec une main, il doit libérer les voies aériennes de la victime et assurer l’étanchéité entre le masque et le visage. Puis, de l’autre main, le secouriste doit délivrer le volume courant nécessaire en pressant le ballon, tout en observant la victime pour voir si son thorax se soulève. De nombreux secouristes peinent à mettre en œuvre cette technique, en particulier sur l’adulte. La forme du masque et les variations de technique ont une influence sur les résultats.

La ventilation par BAVU à deux secouristes peut faciliter la réalisation de l’étan-chéité et la délivrance du volume courant nécessaire, diminue le pic de pression sur les voies aériennes et le risque de ventilation excessive et d’insufflation gas-trique par rapport à la technique du bouche-à-masque. Cette méthode permet d’atteindre des concentrations plus élevées en oxygène supplémentaire et faci-lite le transport de la victime. Elle peut être plus facile à apprendre et à réaliser que la technique pour secouriste seul.

Références : 626-652

Recommandations

• Un secouriste seul pour réaliser une ventilation artificielle doit privilégier la technique du bouche-à-masque à celle du BAVU (recommandation**).

• En présence de plusieurs secouristes, dont au moins deux sont disponibles pour effectuer une ventilation artificielle, la technique du BAVU pour deux secouristes doit être utilisée s’ils y ont été correctement formés et entraînés (recommandation**).

Considérations relatives à la mise en œuvre

Les Sociétés Nationales doivent déterminer, en fonction des opérateurs qu’elles forment, si elles doivent aborder uniquement les dispositifs d’interposition ou inclure également l’utilisation du BAVU. De plus, certaines Sociétés Nationales peuvent choisir, dans leurs supports pédagogiques, d’inclure la ventilation arti-ficielle sans dispositif d’interposition, en raison de croyances ou de pratiques locales, mais cela n’est pas conforme aux pratiques actuelles de lutte contre les infections.

Soutien psychosocial / santé mentaleIntroduction

Tel que défini par le Centre de référence pour le soutien psychosocial de la FICR, le soutien psychosocial recouvre les actions permettant de répondre à la fois aux besoins psychologiques et sociaux des personnes, des familles et des collec-tivités suite à des évènements très importants et dont l’objectif est de renforcer la résilience des personnes, des groupes et des populations touchées. Cette défi-nition correspond aux recommandations émises par le Comité permanent inter organisations (IASC) en matière de santé mentale et de soutien psychosocial en situation d’urgence, et est largement acceptée. Ces recommandations pré-cisent que, dans les situations d’urgence, les personnes sont touchées de façons

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différentes et nécessitent des types de soutien différents. La clé de la mise en place d’un dispositif de soutien psychiatrique et psychosocial est de prévoir un système composé de plusieurs formes de soutien complémentaires qui permet de répondre aux besoins des différents groupes : soutien de base, soutien en matière de sécurité, soutien collectif, soutien familial, soutien orienté non spé-cialisé et services spécialisés.

Les aspects les plus basiques des interventions psychosociales de cette approche multi-composantes sont intégrés dans les services de base et la sécurité. Une démarche psychosociale permet de s’assurer que ces services sont bien délivrés, de manière respectueuse et socialement adaptée. Ces interventions peuvent inclure les actions suivantes : plaider pour que ces services de base soient mis en place par les acteurs responsables, étayer leur impact sur la santé mentale et le bien-être psychosocial et faire pression sur les acteurs humanitaires pour que ces services soient assurés de manière à favoriser la santé mentale et le bien-être psychosocial. Au niveau communautaire ou familial, les interven-tions psychosociales visent à favoriser un soutien social par la réactivation des liens familiaux et des réseaux de soutien social. Les bénévoles qui y ont été formés peuvent également apporter des premiers secours psychologiques (PSP) et mettre en place des activités favorisant la résilience intrinsèque des groupes touchés. Les PSP, tels que décrits dans le guide The Psychological First Aid Field Operations Guide, 2nd Edition (2006) [Guide opérationnel de terrain en matière de premiers secours psychologiques, 2e édition] sont un exemple de cet aspect très basique du soutien psychosocial. Un plus petit nombre de personnes peut avoir besoin d’un soutien orienté sur des problèmes ou difficultés spécifiques. Ce soutien peut prendre la forme d’interventions individuelles, familiales ou de groupe et doit être réalisé par des personnels qualifiés et encadrés. Dans le cas où les interventions personnalisées sont insuffisantes ou en cas de suspicion de troubles mentaux sévères, il est important de prévoir l’orientation vers des professionnels de la santé mentale.

Résumé des fondements scientifiquesIl existe un consensus fort parmi les autorités reconnues en la matière quant à la définition du soutien psychosocial et de ses objectifs sous-jacents. Le prin-cipal objectif est l’amélioration de la résilience et du bien-être psychosocial par un soutien psychosocial structuré, qui peut atténuer le développement de réac-tions psychologiques indésirables. Les interventions de soutien psychosocial dans les situations d’urgence, qui apportent un soutien pratique, émotionnel et en matière d’information, telles que les PSP, sont largement recommandées par les différents experts et guides de recommandations (voir les recomman-dations de NICE, 2005 et de l’IASC, 2009). Les données recueillies en 30 ans de recherches confirment largement que le soutien social est un facteur protecteur très important contre les traumatismes ou accidents de la vie. Les aspects sui-vants du soutien psychosocial sont régulièrement mis en avant comme étant les plus utiles au cours de ce processus : sécurité et sûreté, autonomisation, inter-dépendance, calme et espoir. Le Réseau Européen sur le Stress Traumatique (http://www.tentsproject.eu/) a été chargé de mettre au point des recomman-dations en matière de prise en charge psychosociale suite à des catastrophes pouvant survenir partout en Europe, et potentiellement au-delà. Compte tenu de la base de données limitée, il a été décidé de mettre ces recommandations au point en réalisant un consensus des avis d’experts. Les recommandations émises incluent par exemple la mise en place d’un groupe multi-agences de planification des soins psychosociaux dans chaque région, l’accès à un soutien d’ordre général ainsi qu’à un soutien social, physique et psychologique, et la limitation des interventions psychiatriques spécifiques aux situations ayant fait l’objet d’une évaluation globale.

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02. Recommandations de premiers secours

Le guide The Psychological First Aid Field Operations Guide, 2nd Edition (2006) édité par le Réseau américain du stress traumatique chez l’enfant et le Centre amé-ricain du stress post-traumatique définit les PSP comme étant « basés sur des données factuelles ». Ces données sont suffisantes pour démontrer que les PSP constituent une intervention acceptable qui peut être réalisée par des bénévoles qui y ont été formés, mais ne possédant pas de formation professionnelle en santé mentale, auprès de personnes ayant subi un événement traumatisant. Le guide The Psychological First Aid : Field Operations Guide (2006) et la formation « Premiers soins psychologiques » dispensée par l’unité en charge des catas-trophes à la Croix-Rouge américaine auprès de bénévoles agissant en situation de catastrophes viennent confirmer la crédibilité de ce type d’intervention.

Références : 653-663

Recommandation

• Les principes de base du soutien psychosocial (tels que définis par le Centre de référence pour le soutien psychosocial de la FICR, les recommandations du IASC et le guide Psychological First Aid : Field Operations Guide) recom-mandent l’intégration des PSP dans tous les programmes de formation aux premiers secours (recommandation**).

Considération relative à la mise en œuvre

Le soutien psychosocial et les PSP doivent être menés en collaboration avec les services d’urgence et en lien avec l’apport d’une expertise en matière de premiers secours. Le soutien/l’encadrement peut être réalisé par des praticiens de santé mentale et des experts du soutien psychosocial. Il est important de déterminer le type d’intervention adaptée et nécessaire et d’identifier quel pres-tataire de soutien psychosocial est le mieux placé, en fonction des ressources disponibles. Enfin, il est important d’intégrer des informations à la fois pour les victimes et pour les sauveteurs.

Principes de premiers secours psychologiques

Différents professionnels de santé se sont intéressés aux mesures permettant d’améliorer la résilience et le bien-être psychosocial suite à un événement trau-matisant. Les sauveteurs doivent utiliser les stratégies d’intervention suivantes auprès d’une personne ayant subi un événement traumatisant. La formation aux PSP ou à une forme similaire de soutien psychosocial apportera les élé-ments nécessaires à leur application.

• Sûreté et sécurité : Assurez la sécurité, améliorez la sûreté immédiate et per-manente et apportez un réconfort physique et émotionnel. Accordez à la per-sonne un temps de repos et offrez-lui une occasion de discuter de son ressenti et de son expérience si elle le souhaite. Si la personne aborde volontairement ses pensées, sentiments et émotions vis-à-vis de l’événement, écoutez-la cal-mement et sans la juger.

• Évaluation des besoins : Apportez un soutien pratique et émotionnel à la per-sonne touchée en fonction de ses besoins (ex. : hébergement, aide financière, réseau social, assistance médicale et juridique).

• Stabilisation : Dans certains cas, la personne peut être d’abord dans un état « second », pendant lequel son champ de conscience et son attention sont limités, avec une perte de la capacité à comprendre les stimuli (symptômes de « réaction de stress aigu » : réactions immédiates et brèves à un élément stressant soudain et intense). Calmez et orientez émotionnellement les per-sonnes submergées. Offrez à la personne touchée l’occasion de prendre de

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la distance vis-à-vis de l’événement traumatisant. Donnez aux enfants des occasions de jouer.

• Informations : Apportez à la personne des informations utiles sur l’événe-ment, notamment l’état et la localisation des personnes disparues, les res-sources disponibles au sein de la collectivité et les lieux où la personne peut demander de l’aide au cas où des problèmes émotionnels ou d’humeur sur-viennent plus tard, selon les cas. Apporter des éléments psycho éducatifs contribue au processus de guérison ; expliquer les réactions normales à des situations anormales permet de préparer la personne aux réactions pouvant survenir dans les jours et les semaines qui suivent et sur les moyens de les surmonter de façon saine.

• Lien avec les services de soutien social et services associés : Il a été démontré que le soutien social et le soutien des pairs sont utiles et doivent être encouragés, ainsi que les démarches de demande d’aide. Aidez la per-sonne à contacter des personnes ressources en matière de soutien social ou d’autres personnes telles que des membres de la famille ou des amis. Faites le lien avec les services disponibles à ce moment-là ou plus tard.

• Autonomisation et espoir : Aidez la personne à être active et à prendre ses propres décisions chaque fois que cela est possible. Encouragez-la à planifier de petites étapes dans un futur proche.

• Faciliter les rituels culturels : Les rituels de deuil et d’adieu ont une fonction importante dans la mise en place de la résilience d’un individu ainsi qu’au niveau culturel et social.

Techniques de désamorçage des comportements violentsIntroductionLes sauveteurs peuvent être amenés à rencontrer des personnes présentant un risque de comportements violents.

Résumé des fondements scientifiquesIl n’existe pas de données issues d’essais contrôlés randomisés évaluant les effets et l’utilité des techniques de désamorçage comme moyen à court terme d’éviter des comportements violents. Les données confirmant l’efficacité de ces techniques sont issues d’études, de séries de cas, de cohortes et de consensus et avis d’experts.

Cependant, aucune donnée n’a encore pu prouver que ces techniques de désa-morçage n’étaient pas utiles pour éviter les violences ou pouvaient nuire à une personne présentant un risque de comportements violents.

Références : 664-684

Recommandations• Les sauveteurs doivent avoir des compétences de base leur permettant de

gérer une personne présentant un risque de comportement violent jusqu’à l’arrivée d’un professionnel de santé (recommandation**).

• Une évaluation approfondie et complète du risque de violence et de la possi-bilité d’un trouble mental sous-jacent doit être réalisée par des professionnels de santé spécifiquement formés (recommandation**).

• Si une personne est considérée comme risquant d’être violente, les sauve-teurs peuvent adopter des techniques de désamorçage comme moyen d’éviter à court terme un comportement violent (option*).

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02. Recommandations de premiers secours

Considérations relatives à la mise en œuvre

Le risque de violence est évalué à partir des facteurs de risque de violence et de la nature de l’acte de violence, lorsque l’évaluation est menée a posteriori. Les facteurs de risque de violence peuvent être les suivants :• âge (risque plus élevé si le sujet a moins de 30 ans), • sexe (risque plus élevé si le sujet est un homme),• relation instable, • emploi précaire, • antécédents de comportements impulsifs répétés et de problèmes avec l’auto-

rité, • antécédents de violence,• présence de troubles de la personnalité (ex. : de type antisocial ou impulsif), • présence d’autres troubles mentaux (ex. : schizophrénie avec symptômes psy-

chotiques liés à la violence, jalousie morbide), • antécédents de problèmes dans l’enfance (ex. : problèmes de comportement

ou de conduite), • présence d’alcool et de substances illicites, • présence de lésions cérébrales, • présence de douleur, • absence de soutien social.

La nature de l’acte de violence et les circonstances constatées a posteriori peuvent suggérer un risque plus élevé : • absence de provocation vis-à-vis de l’acte de violence, • acte de violence bizarre, • absence de remords et de regrets, • persistance d’un déni majeur, • menace de répétition de l’acte de violence, • attitudes négatives à l’égard du traitement en cas de troubles physiques ou

mentaux identifiés, • provocation ou élément déclencheur susceptible de se reproduire (en cas

d’identification de la provocation ou de l’élément ayant déclenché l’acte de violence),

• présence d’alcool ou de substances illicites, • difficultés sociales et absence de soutien social.

Si une personne est considérée comme risquant d’avoir un comportement violent, il est extrêmement important d’anticiper ce comportement afin de ne pas s’exposer.

Le « désamorçage » se définit par la résolution progressive d’une situation poten-tiellement violente et/ou agressive par l’usage de manifestations verbales et physiques d’empathie, d’alliance et de fixation de limites sans confrontation, basées sur le respect. Cette technique recouvre le désamorçage, la négociation et la résolution de conflits avec comme objectif final de reconnaître les signes d’une violence imminente afin d’éviter qu’elle ne se produise. Les sauveteurs peuvent utiliser les techniques de désamorçage suivantes pour aborder une personne risquant de basculer dans un comportement violent :• Adoptez une attitude calme et sincère ; montrez un réel intérêt.• Veillez à votre propre sécurité et à celle des autres personnes présentes. Soyez

vigilant quant à la probabilité que la personne porte une arme ; si nécessaire, évacuez les autres personnes vers un lieu sûr.

• Restez à bonne distance de la personne risquant d’être violente. • Placez-vous à un « angle amical » par rapport à la personne (ex. : 45°).• Gardez une posture ouverte (ex. : mains sur le côté et paumes tournées vers

l’extérieur).

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• Évitez de toucher la personne risquant d’être violente. • Surveillez d’éventuels signes de violence (ex. : observez les expressions du

visage et la posture).• Adressez-vous à la personne d’un ton calme et apaisant et de manière à éviter

la provocation et la confrontation (ex. : hochez la tête pour montrer que vous écoutez, faites des phrases ouvertes).

• Utilisez des expressions empathiques, telles que « Je comprends que vous vivez un moment difficile, et je voudrais comprendre ce qui vous met telle-ment en colère », mais essayez de rester factuel, évitez de verser trop dans l’émotionnel ou de trop parler des émotions.

• Encouragez la personne à parler des raisons qui la poussent à être en colère ou agitée (concentrez-vous sur la situation et son problème, pas sur son inten-tion de passer à l’acte).

• Maintenez le contact avec la personne et continuez à lui parler jusqu’à ce qu’elle prenne le temps de se calmer.

• Écoutez la personne sans la juger.• Soyez assertif et dites à la personne de façon décidée mais empathique

qu’elle n’a pas le droit de se faire du mal ou de faire du mal aux autres. Si besoin, allez dans son sens de manière positive et suggérez d’autres moyens de résoudre les difficultés ou problèmes qu’un comportement violent.

• Demandez-lui quels sont son réseau social et ses ressources.• Appelez rapidement de l’aide, en particulier si la personne semble émotive et

ne peut pas être calmée (ex. : appelez la cellule de crise, une ambulance ou la police).

• Adressez la personne à l’hôpital pour que son état soit évalué et qu’elle soit prise en charge de façon plus approfondie, si nécessaire.

Crise de paniqueIntroductionUne crise de panique est un épisode isolé d’anxiété pendant lequel une per-sonne développe de la peur et de l’appréhension et atteint un pic d’anxiété au bout de 10 à 15 minutes. Pendant la crise de panique, la personne peut présenter des symptômes somatiques multiples : palpitations, dyspnée avec hyperven-tilation, gêne thoracique, transpiration abondante, vertige, étourdissement et nausées, peur de mourir, de perdre le contrôle et de s’évanouir. Un accident ou un événement traumatisant peut précipiter l’apparition d’une crise de panique. Il est important pour les sauveteurs de savoir comment gérer une personne vic-time d’une crise de panique.

Résumé des fondements scientifiquesAucune revue des données scientifiques n’a été menée sur ce sujet, mais il s’agit d’un élément important de la formation aux premiers secours, et les recom-mandations ci-dessous se basent sur des avis d’experts.

Recommandation• Une victime souffrant d’une crise de panique doit être évaluée et prise en

charge par un professionnel de santé mentale (recommandation**).

Considérations relatives à la mise en œuvreIl peut être difficile pour les sauveteurs de reconnaître ou de distinguer parmi des symptômes courants ceux qui relèvent d’une anxiété exacerbée ou d’un « trouble de panique » en situation d’urgence. Cependant, les sauveteurs qui y ont été formés peuvent utiliser les approches suivantes pour aider une personne dont ils pensent qu’elle est en train de faire une crise de panique :

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02. Recommandations de premiers secours

• Soyez vigilant sur le fait que la gêne thoracique et la dyspnée peuvent être provoquées par des problèmes physiques tels qu’une crise cardiaque ou une crise d’asthme ; en cas de doute, adressez la personne à l’hôpital pour qu’elle soit prise en charge.

• Parlez à la personne de manière calme et posée. Parlez lentement en utilisant des phrases claires et courtes.

• Demandez à la personne si elle sait si ses symptômes sont provoqués par une crise de panique.

• Encouragez la personne à inspirer par le nez et à expirer par la bouche dou-cement.

• Rassurez la personne en lui disant que son anxiété et sa gêne somatique vont progressivement diminuer et que sa vie n’est pas en danger.

Expliquez à la personne que ses symptômes somatiques sont provoqués par l’anxiété et qu’ils vont disparaître une fois qu’elle sera calmée. Cependant, si elle croit que ses symptômes somatiques sont causés par des troubles physiques graves, son anxiété va croître, ce qui risque d’augmenter l’intensité des symp-tômes somatiques et de déclencher un cercle vicieux (voir Schéma 1 ci-dessous) :

Schéma 1 : Le cercle vicieux de la crise de panique

Anxiété

Symptômessomatiques

Anxiété

Fausse interprétation

Stress extrême et syndrome de stress post-traumatiqueIntroduction

Des événements majeurs qui sortent du cadre quotidien et représentent une menace grave réelle ou perçue/imaginée, accompagnée de sentiments d’im-puissance, d’horreur ou de terreur peuvent provoquer un stress extrême ou traumatique.

Les réactions les plus courantes à un stress extrême peuvent être les suivantes : anxiété et peur, vigilance constante et réactions de sursaut, problèmes de

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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concentration et de mémoire, intrusions visuelles et sensorielles, troubles du sommeil, notamment cauchemars, sentiments de culpabilité, de tristesse et de colère, léthargie émotionnelle et diminution de l’intérêt, ainsi que stratégie d’évitement mental et comportemental. Ces réactions peuvent être accompa-gnées de symptômes physiques : tensions musculaires et tremblements, dou-leurs, nausées, vomissements ou diarrhées, trouble du cycle menstruel ou diminution de la libido.

Il est important de savoir que ces réactions et symptômes sont une réaction nor-male à un événement anormal. C’est le message qui doit être transmis aux per-sonnes touchées, car elles peuvent mal interpréter leurs réactions et les prendre pour des signes de mauvaise santé ou de troubles mentaux. Les personnes sont généralement résilientes et ces réactions disparaissent progressivement, pour finir par disparaître complètement. La résilience peut être encouragée par dif-férentes formes de soutien psychosocial, y compris les PSP. Cependant, dans certains cas, ces réactions peuvent être particulièrement puissantes et se pro-longer sur une période plus longue, voire empirer.

Dans ce type de cas, il est important d’intervenir, car la situation peut aboutir à de graves problèmes de santé mentale nécessitant une prise en charge professionnelle.

Le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) est une réaction pathologique prolongée à un événement traumatisant, qui dans certains cas peut apparaître à retardement. De façon générale, le SSPT n’est pas un trouble très courant (les taux de prévalence sont plutôt faibles). De nos jours, la psychotraumatologie s’intéresse plus à la résilience qu’aux troubles eux-mêmes.

Les symptômes de base du SSPT sont similaires aux réactions aigues à un stress extrême, mais de façon prolongée. Ils peuvent être les suivants : • hyperexcitation, ex. : anxiété persistante, irritabilité, insomnie, difficultés de

concentration. • intrusions, ex. : intrusions visuelles, olfactives ou auditives intenses (intru-

sions sensorielles), récurrence de rêves stressants.• évitement, ex. : difficultés à se souvenir volontairement des événements

stressants, évitement des choses pouvant rappeler les événements, incapa-cité à ressentir des émotions (léthargie), moindre intérêt dans les activités.

S’ils sont témoins d’événements traumatisants, les sauveteurs encourent égale-ment le risque de développer des réactions de stress et un SSPT. Il est important pour les sauveteurs d’en être conscient et de demander de l’aide si nécessaire.

Résumé des fondements scientifiques

Le soutien social est un des principaux facteurs protecteurs après un trauma-tisme (voir ci-dessus). Le soutien psychosocial, notamment les PSP et le soutien informationnel, pratique et émotionnel, sont hautement recommandés après un traumatisme.

Références : 685-698

Recommandations

• Pour les personnes ou les groupes ayant vécu un événement traumatisant, un soutien social apporté par des professionnels de la santé mentale est haute-ment recommandé dans le mois qui suit l’exposition à l’événement trauma-tisant (recommandation**).

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02. Recommandations de premiers secours

• Les sauveteurs ne sont pas censés poser un diagnostic de SSPT. Cependant, en cas de réactions de stress ou de symptômes particulièrement puissants et persistants, les sauveteurs doivent demander l’aide de professionnels de santé, notamment d’un psychologue clinicien ou d’un psychiatre (recom-mandation**).

Considérations relatives à la mise en œuvre

Bien que le SSPT ne soit pas un trouble très courant, certaines personnes peuvent présenter un risque plus élevé d’en être affecté après un événement traumatisant. Les facteurs de risque du SSPT peuvent être les suivants :• antécédents d’exposition à un traumatisme précédent,• menace vitale subjective (la personne est persuadée qu’elle va mourir), • absence de soutien social positif,• antécédents de troubles psychiatriques, • sentiment fort de perte de contrôle, • proximité avec l’événement, • degré élevé de dissociation pendant le traumatisme,• degré élevé d’excitation psychophysiologique immédiatement après le trau-

matisme, • absence de ressources.

Idéation suicidaireIntroduction

Il n’est pas rare pour les sauveteurs de rencontrer une personne qui exprime une idéation suicidaire. Il est certain qu’une évaluation globale et approfondie du risque suicidaire doit être réalisée par des professionnels de santé qualifiés. Cela dit, il est important que les sauveteurs disposent de compétences de base leur permettant de gérer une personne présentant un risque suicidaire jusqu’à l’arrivée d’un professionnel de santé.

Résumé des fondements scientifiques

La croyance selon laquelle le fait de demander à une personne si elle a des pensées suicidaires pourrait « provoquer » une tentative de suicide serait un mythe, selon des observateurs. Il n’existe aucune étude prouvant que le fait de demander si la personne a des idées ou envies suicidaires pourrait augmenter le risque de suicide. Au contraire, un essai randomisé contrôlé a montré que cela n’augmentait pas le risque de suicide. Les avis d’experts confirment que le fait de demander à une personne si elle a des idées suicidaires ne renforce pas le stress de la personne et ne précipite pas non plus une tentative de suicide. Lorsque la question est formulée de façon adaptée, la personne se sent mieux comprise et prise en charge.

Références : 699-707

Recommandation

• Si une personne est considérée comme ayant une idéation suicidaire, les sauveteurs doivent lui demander de façon directe si elle a des pensées sui-cidaires. Cela ne précipitera pas une tentative de suicide. Au contraire, la per-sonne se sentira prise en charge si la question est formulée de façon adaptée (recommandation**).

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Considérations relatives à la mise en œuvre

Le degré et le niveau de l’évaluation et de l’intervention doivent être fonction du niveau de formation et de soutien dont dispose le sauveteur. Cela peut varier en fonction des pays et des programmes de formation aux premiers secours.

Le risque de suicide s’évalue sur la base des facteurs de risque suicidaires et sur les circonstances de la tentative de suicide, si la personne y survit. Les facteurs de risque de suicide peuvent être les suivants :• présence d’une dépression, • présence d’une psychose, • sexe (le ratio de risque hommes/femmes est de 2 :1), • âge (risque plus élevé avec l’âge qui avance), • le fait d’être célibataire, séparé(e), divorcé(e) ou veuf/ve, • présence d’alcool et de substances illicites, • antécédents de tentatives de suicide, • présence d’un projet de suicide, • absence de soutien social, • présence d’une maladie chronique (ex. : douleurs chroniques).

Les circonstances entourant une tentative de suicide qui a échoué peuvent indi-quer un risque plus élevé :• planification à l’avance, • précautions prises pour éviter la découverte, • pas de recherche d’aide après coup, • actes définitifs (ex. : rédaction d’une lettre de suicide, d’un testament, trans-

fert des économies sur le compte d’un proche, demande à un tiers de s’oc-cuper de ses enfants en bas âge),

• méthode dangereuse (ex. : dose mortelle de médicaments, méthode violente). La perception de la dangerosité de la méthode par la personne doit également être prise en compte.

Les sauveteurs peuvent adopter les approches suivantes avec une personne ayant une idéation suicidaire :• Parlez de façon calme et posée. • Exprimez de l’empathie.• Veillez à votre propre sécurité et à celle des autres personnes présentes (une

personne présentant une idéation suicidaire peut avoir des objets tranchants avec lesquels elle compte se faire du mal).

• Encouragez la personne à parler de ses idées suicidaires ou de son projet de suicide, des problèmes qui la poussent au suicide comme moyen de s’en sortir et de l’ambivalence entre l’envie de vivre et l’envie de mourir, si elle est tou-jours présente.

• Écoutez sans juger. • Demandez-lui quels sont son réseau social et ses ressources.• Encouragez la personne à demander une aide professionnelle.• Assurez-vous que la personne suicidaire ne reste pas seule. Demandez à ses

proches ou amis de l’accompagner à l’hôpital ou chez un professionnel de santé.

• Si la personne semble émotive et ne peut pas être calmée, appelez de l’aide (ex. : appelez la cellule de crise, une ambulance ou la police).

Une évaluation approfondie et complète du risque de suicide et de la possibi-lité d’un trouble mental sous-jacent doit être réalisée par des professionnels de santé spécifiquement formés.

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02. Recommandations de premiers secours

Formation

IntroductionLes Sociétés Nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge sont le premier opérateur mondial de formation aux premiers secours pour le grand public. Mais la quantité ne suffit pas : nous devons également veiller à la qualité. Nos pratiques actuelles de formation peuvent être améliorées. La formation continue aux premiers secours est essentielle pour maintenir les connaissances et les compétences des sauveteurs, en particulier quand elles ne sont pas sou-vent utilisées. C’est pourquoi il existe des formations de remise à niveau. Toutes les compétences doivent être mises en pratique et mises à jour.

Une des méthodes d’amélioration des formations peut être l’augmentation du degré de réalisme. Être en formation est une chose, mais devoir appliquer les connaissances apprises en cours à une situation réelle en est une autre. La simulation a son importance pour apprendre à gérer des facteurs qui peuvent entraver l’efficacité des premiers secours, tels que le fait de supporter la pré-sence terrifiante de sang ou gérer une personne en arrêt cardiaque. Les sauve-teurs doivent être préparés à affronter ce type de stress.

L’évaluation est également une étape importante de la formation. L’évaluation basée sur les compétences a pour objectif de recueillir suffisamment de preuves permettant de démontrer que les personnes peuvent effectuer les actions ou avoir les comportements spécifiques attendus lorsqu’elles sont dans un rôle spécifique. Il faut souligner quelques différences importantes dans la démarche d’évaluation basée sur les compétences : accent mis sur les « résultats », évalua-tion individualisée, absence de note en pourcentage, pas de comparaison avec les résultats des autres, toutes les normes (exigences) doivent être satisfaites, processus permanent (menant à un nouvel approfondissement et à une nou-velle évaluation) et expressions de jugements uniquement sous la forme de « compétent(e) » ou « pas encore compétent(e) ».

Malheureusement, il n’existe pas encore suffisamment de données relatives à la formation aux premiers secours et à la réanimation, et de nombreuses questions restent sans réponse étayée. Quel est le meilleur moyen d’enseigner les premiers secours ? Les faits montrent que les compétences se détériorent presque aussitôt après la fin de la formation. Comment peut-on s’assurer que les compétences, une fois acquises, sont conservées afin de pouvoir être mises en pratique quand cela est nécessaire ? Les progrès technologiques offrent de plus en plus de techniques de simulation intéressantes. Une évaluation de la littérature sur le sujet ne fait que soulever plus de questions et n’apporte aucune réponse définitive.

Efficacité de la formation du grand public aux premiers secours (sans réanimation)Introduction

En cas d’accident, de lésion ou de trouble soudain, les premiers secours pro-digués par les passants peuvent sauver des vies et limiter les dégâts jusqu’à l’arrivée de secours professionnels. Les rapports existants sur l’efficacité de la formation aux premiers secours sont disséminés dans un grand nombre de journaux biomédicaux publiés dans différentes langues et dans des revues

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

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portant sur différentes spécialités, ce qui rend difficile toute évaluation valable des connaissances actuelles sur le sujet. Compte tenu de l’importance accordée aux compétences du grand public en matière de premiers secours en cas de catastrophe et de ce fait, de la probable augmentation substantielle des res-sources allouées aux efforts de formation, l’évaluation de ces formations est pourtant d’une importance capitale. Ces démarches doivent permettre d’éva-luer l’acquisition par les participants d’attitudes, de compétences et de compor-tements adaptés à la délivrance des premiers secours. Ceci sous-entend que les participants doivent démontrer une attitude positive et une démarche d’aide en cas d’urgence, et qu’ils soient capables d’évaluer la situation, d’assurer la sécu-rité, d’évaluer l’état de la victime, de demander de l’aide si nécessaire, de pro-diguer les premiers secours et d’apporter un soutien émotionnel aux victimes.

Résumé des fondements scientifiques

Une revue scientifique a montré qu’après une formation aux premiers secours, le grand public est mieux informé sur la manière de gérer correctement une situation d’urgence. Ainsi, il est plus probable que les personnes connaissent le numéro du centre anti-poisons, qu’elles sachent comment arrêter une plaie qui saigne, etc. Cette revue conclut également que la formation aux premiers secours doit surmonter les obstacles qui empêchent d’agir : même les personnes formées hésitent à intervenir dans des situations ambiguës et en présence de spectateurs. L’existence de formations qui permettent de répondre à ce pro-blème augmente la probabilité d’une intervention par un non-professionnel.

Recommandations

• Les programmes de formation aux premiers secours doivent intégrer des approches permettant de surmonter les obstacles qui empêchent d’agir, notamment les questions de confiance en soi et les éléments pouvant inhiber un comportement d’aide en cas d’urgence.

Considérations relatives à la mise en œuvre

Aucune.

SimulationIl n’existe aucune étude sur l’évaluation des simulations réalisées dans le cadre des formations aux premiers secours. Dans d’autres contextes de formation médicale et dans le cas de réanimations, les simulations ont été utilisées avec succès à la fois en formation et dans le cadre de tests. Des études ont montré l’intérêt d’avoir recours à des simulations à la fois comme outil de formation et d’évaluation.

Dans le cadre de la formation aux premiers secours et à la réanimation, la simu-lation semble améliorer l’apprentissage des participants si elle est associée à d’autres méthodes pédagogiques efficaces, telles que des cours magistraux tra-ditionnels ou des enseignements cliniques adaptés au niveau de formation des participants.

Pour mieux comprendre l’efficacité de la simulation, il est nécessaire de dis-poser d’études bien conçues comparant la formation avec simulation à des cours didactiques et d’autres méthodes pédagogiques, en particulier en matière de formation du grand public. Il faut également disposer d’études portant sur l’efficacité des sauveteurs formés à l’aide de simulations et d’autres méthodes pédagogiques.

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02. Recommandations de premiers secours

Recyclage/remise à niveauIl n’existe aucune donnée sur la fréquence conseillée de recyclage des compé-tences de premiers secours. Certaines études montrent une perte des compé-tences entre 3 et 6 mois après une formation aux techniques de survie de base. Une étude suggère qu’un recyclage des compétences de premiers secours par vidéo au bout d’1 semaine, d’1 mois et de 13 mois après la formation initiale montre un meilleur maintien des compétences par rapport à une absence totale de recyclage sur la période.

On ne dispose pas de données suffisantes permettant de recommander une fréquence particulière de recyclage des compétences de premiers secours afin de maintenir ses connaissances et compétences. Cependant, en extrapolant les données relatives à la formation à la réanimation, on peut suggérer un recyclage régulier, notamment pour le grand public qui met rarement ces compétences en application. Un intervalle de 6 à 12 mois entre les recyclages semble assez réaliste. Pour pouvoir proposer des méthodes et une fréquence adaptées, il est nécessaire de disposer d’études bien conçues permettant de définir la meilleure stratégie de recyclage / remise à niveau (calendrier, durée, etc.) et proposant une évaluation comparée de l’auto-formation et de la participation à une formation traditionnelle de remise à niveau en matière de premiers secours.

Évaluation, suivi et retour d’expérienceIl n’existe aucune donnée sur la meilleure façon d’évaluer et de suivre les pro-grès réalisés en matière de formation aux premiers secours. Les études portant sur des populations bien définies et qui proposaient une évaluation pendant la formation à la réanimation se sont appuyées sur des méthodes très variées, qui ne permettent pas de tirer de conclusions.

Il n’existe pas non de plus de données privilégiant telle ou telle méthode d’éva-luation ou de suivi de la progression pédagogique des participants à des for-mations aux premiers secours / à la réanimation. Des études bien conçues sont nécessaires pour déterminer la meilleure stratégie d’évaluation (méthode, calendrier, durée) des formations aux premiers secours et à la réanimation.

Dans un système d’évaluation basée sur les compétences, l’évaluation a pour objectif de recueillir suffisamment de preuves que les personnes peuvent effec-tuer les actions ou avoir les comportements spécifiques attendus lorsqu’elles sont dans un rôle spécifique Si cette évaluation est également liée à un système de récompenses, l’objectif supplémentaire est la reconnaissance formelle de la réussite.

Ainsi, le « processus d’évaluation » est une série d’actions ou d’événements, ou une suite d’opérations. On peut dire que toutes les formes d’évaluation incluent la suite d’opérations suivante : définition des exigences ou objectifs de l’évalua-tion, recueil des données, mise en correspondance des données avec les exi-gences ou objectifs fixés, formulation de jugements en fonction de cette mise en correspondance.

MéthodologieLa confiance en soi est définie comme la conviction qu’a une personne de sa capacité à faire quelque chose à un certain niveau. L’aisance déclarée par l’inté-ressé a été très souvent utilisée dans la littérature médicale pour évaluer la confiance d’un professionnel de santé dans sa capacité à se souvenir et à mettre

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en œuvre ses compétences auprès d’un patient, en simulation ou en situation réelle. Cette méthode a également été utilisée pour évaluer la confiance en soi de professionnels de santé pré-hospitaliers dans la réalisation de leurs mis-sions et la mise en œuvre de leurs compétences cliniques. L’aisance déclarée par les professionnels de santé était liée, dans de précédentes études, à plusieurs variables qui influençaient la capacité à délivrer des soins : nombre d’heures de formation médicale continue, méthodes de formation, niveau du professionnel, niveau de formation et nombre d’années d’expérience.

Approche compétencesL’approche basée sur les compétences correspond à un niveau de réussite, et non à une méthode pédagogique. Les apprenants peuvent acquérir les connais-sances et aptitudes nécessaires pour démontrer leurs compétences de façon très variée : travail à domicile, événements publics, quizz, formation continue, devoirs, CD-ROM interactifs, etc. Dans le cas d’un cours magistral, il est impor-tant de veiller à l’implication active des apprenants. Un programme de forma-tion et d’évaluation doit être suffisamment souple pour répondre aux besoins de l’ensemble des étudiants du groupe.

Message à faire passerL’un des concepts clés en matière d’ingénierie de formation est la flexibilité. Les nouvelles tendances en matière de normes, d’évaluation et de formation orien-tées vers les compétences ont renforcé l’accent mis sur les formations centrées sur l’apprenant. Avec le développement des nouvelles approches basées sur les compétences, les professionnels de la formation devront réagir rapidement et efficacement à l’implication grandissante des apprenants dans leur propre pro-cessus d’apprentissage. Les formateurs vont devoir travailler dans un contexte de formation et de développement basé sur une structure de formation modu-laire, un meilleur accès et une plus grande demande de formation et d’évalua-tion, des liens plus importants entre l’éducation et la formation, une approche plus précise de l’ingénierie de formation et des exigences plus larges et plus importantes portant sur le formateur.

Références : 708-711

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03.

RéférencesNote: Du fait du nombre de références citées au sein de ce document, celles-ci ont été regroupées au sein de sections pertinentes. Les citations de référence sont numérotées dans ces groupes et sont énumérées ci-dessous dans les rubriques qui correspondent à la même position (ou sous-position) dans laquelle elles se trouvent dans le corps principal du document. Ces références sont conservées dans leur titre original.

Adaptation locale

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Utilisation de l’oxygène

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04. Annexe

04.

Annexeretour à

la table des matières

Résultats de l’enquête sur les premiers secours et sur la formation aux premiers secoursEn 2010, une enquête mondiale sur les premiers secours a été menée. Les prin-cipales conclusions de cette enquête sont les suivantes :

• En Europe, plus de 50 % des Sociétés nationales ont répondu concernant les données sur le pourcentage de la population formée aux premiers secours dans leurs pays.

• En Asie-Pacifique, moins de 13 % des Sociétés nationales, et au Moyen Orient seules 33 % ont de telles données.

• En 2009, plus de 7 millions de personnes ont été formées par 52 Sociétés natio-nales dans le monde entier lors de cours de premiers secours aboutissant à une certification, ce qui représente une augmentation de 20 % depuis 2006.

• Les Sociétés nationales délivrent non seulement des cours de premiers secours aboutissant à une certification, mais aussi utilisent d’autres moyens afin de rendre les premiers secours plus accessibles. En 2009, des formations aux pre-miers secours de moins de 6 heures ont été organisées pour 17 millions de personnes dans le monde, et 46 millions de personnes ont reçu des messages concernant les premiers secours et la prévention lors de différents événements.

• En 2009, plus de 36 000 formateurs actifs en premiers secours et 770 000 béné-voles actifs ont servi leurs communautés pour l’éducation aux premiers secours et les services s’y rapportant.

• Seulement 7 des 52 (13,5 %) sociétés nationales sont dans des pays qui ont adopté des lois rendant les premiers secours obligatoire à l’école, et dans seulement 12 des 52 (23 %) imposant aux enseignants de suivre des cours de premiers secours. Cependant, des lois existent, rendant les premiers secours obligatoires, soit dans le milieu du travail dans 58 % des cas et pour les conducteurs dans 42 % des cas.

• Seulement 8 des 52 Sociétés nationales sont dans les pays qui ont adopté des lois pour protéger les personnes qui pratiquent des gestes de premiers secours, ce qui représente juste 15 %. Notre recherche montre que la crainte de la responsabilité est l’un des principaux obstacles qui empêche les gens de donner les premiers secours.

• La durée d’arrivée moyenne des services d’urgence est de 45 minutes, mon-trant la grande nécessité, pour les citoyens, d’une communauté prête à fournir les premiers secours en cas de catastrophes et lors d’urgences quotidiennes.

• Les premiers secours sont rendus plus accessibles à la population rurale et aux plus vulnérables par le biais du programme de premiers secours et santé à base communautaire (PSSBC), qui offre une formation dans le domaine de la maladie, de la prévention et des premiers secours.

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Recommandations internationales 2011 en matière de premiers secours et de réanimation

• Les Sociétés nationales adaptent les cours de premiers secours selon les besoins locaux et à destination des populations les plus vulnérables. Par exemple, la Croix-Rouge des Philippines offre 19 différents types de forma-tions aux premiers secours.

• Une étude sur la méthodologie utilisée pour améliorer l’éducation, les com-pétences aux premiers secours et la rétention mnésique a été effectuée dans 13 Sociétés nationales essentiellement dans la région du Moyen Orient, en Asie-Pacifique et en Europe. La recherche a également porté sur l’identifica-tion des obstacles empêchant les personnes à pratiquer les premiers secours.

Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA)• Entre 2008 et 2009, le nombre de cours effectué par les Sociétés Nationales

aboutissant à une certification a augmenté d’environ 10 %. Le nombre total de personnes formées aux premiers secours a été de 586 423.

• Le nombre total de volontaires secouristes actifs a augmenté de 62 % entre 2006 et 2009, pour atteindre 51 000.

• Seulement 2 des 12 pays ont des lois qui rendent les premiers secours obli-gatoires pour les étudiants et les enseignants. Toutefois, 7 des 12 (58 %) ont des lois qui rendent obligatoire la formation aux premiers secours pour les salariés des compagnies aériennes et autres lieux de travail, par exemple, les hôtels et d’autres organisations de transports publics.

• Le temps moyen avant l’arrivée d’un service ambulancier varie considérable-ment entre les capitales et les zones rurales. Dans les capitales, la moyenne peut être de 14.5 minutes, mais dans les zones rurales et en temps de crise et de forte demande, le temps pour l’arrivée des services d’urgence est très difficile à estimer.

L’Europe• Parmi les 21 sociétés nationales répondantes, le pourcentage de la popula-

tion formée aux premiers secours est en moyenne de 27 %. Toutefois, le pour-centage varie considérablement entre les pays, allant de 80 % en Autriche à 0,15 % en Turquie. Dans de nombreux pays, un grand pourcentage des forma-tions aux premiers secours aboutissant à une certification est effectué par les sociétés nationales, par exemple, la Croix-Rouge danoise délivre au niveau national, 46 % des formations aux premiers secours à la population.

• Entre 2006 et 2009, le nombre de formations aux premiers secours effectuées a augmenté de plus de 90 %. Le nombre total de personnes formées en 2009 a été supérieur à 2,3 millions. Rien qu’en France, la Croix-Rouge française a formé plus de 1 million de personnes en 2009.

• Depuis 2006, parmi ces 21 Sociétés nationales, le nombre de volontaires secouristes actifs a doublé, atteignant 366 000 en 2009.

• Seulement 3 des 21 pays ont des lois qui rendent la formation aux premiers secours obligatoire à l’école. Seuls 6 des 21 ont adopté des lois pour s’assurer que les enseignants ont une formation en secourisme. Toutefois, en Europe, 62 % de ces 21 pays ont des lois qui rendent obligatoire la formation aux premiers secours pour les employés de compagnies aériennes, d’hôtels et d’autres lieux de travail, ainsi que des lois qui rendent la formation aux pre-miers secours obligatoire pour les conducteurs et les candidats au permis de conduire.

• Près de 50 % de ces pays ont des lois qui exigent que des kits de premiers secours soient présents dans les voitures.

• La durée moyenne d’arrivée des services d’urgence est, quant à elle, de 15 minutes.

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04. Annexe

Asie-Pacifique• Entre 2006 et 2009, le nombre de cours de premiers secours délivré par les

15 Sociétés nationales répondantes aboutissant à une certification a aug-menté de 75 %. En 2009, à elle seule, la Croix-Rouge chinoise a doublé le nombre de personnes formées depuis 2006. En 2009, les 15 sociétés nationales répondantes ont formé plus de 4,15 millions de personnes.

• Les Croix-Rouge indienne et chinoise délivrent à elles deux une formation aux premiers secours aboutissant à une certification à environ 4 millions de personnes en 2009.

• En 2009, le nombre de volontaires actifs en premiers secours est de 350 945, soit une augmentation de plus de 50 % depuis 2006. Cependant, seulement 8 % du nombre total de personnes formées est devenu volontaire de la Croix-Rouge.

• Seulement 2 des 15 sociétés nationales répondantes sont dans les pays qui ont adopté des lois qui rendent la formation aux premiers secours obligatoire à l’école, et seulement 4 des 15 ont des lois qui exigent que les enseignants suivent des cours de premiers secours. Cependant, 8 des 15 (53 %) ont des lois pour les employés travaillant pour les compagnies aériennes, les hôtels, les compagnies de transport, etc.

• Le temps d’arrivée des services d’urgence varie considérablement, de 10 minutes pour Singapour à 3 heures pour le Népal. Les sociétés nationales ont adapté leurs formations aux premiers secours pour qu’elles soient plus accessibles aux communautés rurales en ajustant le contenu et l’approche de l’environnement (i.e. PSSBC).

• En Asie-Pacifique, il existe aussi des formations aux premiers secours de moins de 6 heures disponibles pour des différents groupes ciblés de la popu-lation. En 2009, presque 16 millions de personnes ont été formées lors de ces formations.

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Humanité Né du souci de porter secours sans dis-crimination aux blessés des champs de bataille, le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, sous son aspect international et national, s’efforce de prévenir et d’alléger en toutes circonstances les souffrances des hommes. Il tend à protéger la vie et la santé ainsi qu’à faire respecter la personne humaine. Il favorise la com-préhension mutuelle, l’amitié, la coopération et une paix durable entre tous les peuples.

Impartialité Il ne fait aucune distinction de na-tionalité, de race, de religion, de condition sociale et d’appartenance politique. Il s’applique seule-ment à secourir les individus à la mesure de leur souffrance et à subvenir par priorité aux détresses les plus urgentes.

Neutralité Afin de garder la confiance de tous, le Mouvement s’abstient de prendre part aux hos-tilités et, en tout temps, aux controverses d’ordre politique, racial, religieux et idéologique.

Indépendance Le Mouvement est indépendant. Auxiliaires des pouvoirs publics dans leurs activi-tés humanitaires et soumises aux lois qui régis-sent leur pays respectif, les Sociétés nationales doivent pourtant conserver une autonomie qui leur permette d’agir toujours selon les principes du Mouvement.

Volontariat Il est un mouvement de secours vo-lontaire et désintéressé.

Unité Il ne peut y avoir qu’une seule Société de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge dans un même pays. Elle doit être ouverte à tous et étendre son action humanitaire au territoire entier.

Universalité Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, au sein duquel toutes les Sociétés ont des droits égaux et le devoir de s’entraider, est universel.

Les Principes fondamentaux du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge

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Pour plus d’informations, veuillez contacter :

À GenèveDr Ayham Alomari Responsable principal, Santé communautaire, département Santé[email protected]

www.ifrc.orgSauver des vies, changer les mentalités.