2 La résistance génétique des ovins aux strongles gastro-intestinaux

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7es Journées Techniques Ovines - 23 et 24 novembre 2016

La résistance génétique des ovins

aux strongles gastro-intestinaux : état des lieux et perspectives d’application

• P. Jacquiet, M. Hénard, C. Grisez, F. Prevot, F. Fidelle, L. Rives, K. Chile, L. Sagot, L. Solas, C. Roy, M. Rinaldo, H. Brodier, JP Bournazel, F. Salvé, M. Eichstadt, C. Moreno, JM Astruc, D. François

• UMT Santé des petits ruminants, UMT Génétique et Génomique des Petits Ruminants, CDEO, FEDATEST, OS Romane, CIIRPO - Institut de l’Elevage, Pôle ovin de Charolles, EPL Limoges Nord Magnac-Laval, GDS Corrèze

1


Nos adversaires

2

Caillette :Haemonchus

contortus

Teladorsagia circumcincta

Intestin grêleTrichostrongylus

colubriformis

Pertes induites :

Lait : - 22%

Croissance : - 15%

(Mavrot et al., 2015)


La résistance aux anthelminthiques chimiques

3

Un exemple en Corrèze(source GDS19 et UMT SPR, 2016)


Pourcentages de réduction d’excrétion d’œufs après traitement dans 4 élevages

4

95%


Ecotoxicitéde certaines molécules anthelminthiques

5


• Rationnaliser les traitements antiparasitaires

• Gestion du pâturage et plantes à effets anthelminthiques

• Renforcer la résistance de l’hôte

Vers une lutte intégrée contre les strongles gastro-intestinaux

6


Bases conceptuelles de la résistance génétique

7


Bases conceptuelles de la résistance génétique (2)

8

Quels caractères ?

Intensité d’excrétion d’œufs dans les matières fécales

Pour quelle héritabilité ?

…de 0,2 à 0,4 selon

les études et les races


La sélection de béliers sur phénotypes : pourquoi ? comment ? quels résultats ?

9

Haemonchus contortus


Corrélations génétiques et phénotypiques(race Manech Tête Rousse)

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OPG

Infestation 1

OPG

Infestation 2

Moy OPG

OPG1 0,11 + 0,95 + 0,98

OPG2 + 0,34 0,34 + 0,99

Moy OPG + 0,82 + 0,82 0,208

h2

r génétique

r phénotypique

450 béliers

phénotypés


Une plateforme de phénotypage de béliers

est maintenant opérationnelle

sur le site de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Toulouse

Projet FranceAgriMer « Parasel »


Les suivis de leurs filles en fermes : un premier bilan

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Dispositif expérimental(2015 et 2016)

Lycées agricolesde Charolles

et de Magnac-Laval


Les suivis de leurs filles en fermes : un premier bilan

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Le caractère résistant ou sensible du père est significatif (p < 0,001)

sur toute la période d’étude


La résistance génétique, oui… mais pour quelle utilisation en pratique ?

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• À l’échelle d’une exploitation sur un court laps de temps(quelques années)

• Utilisation de béliers résistants (semence ou monte naturelle) dans des élevages où des problèmes de parasitisme par les strongles gastro-intestinaux sont difficiles à gérer (surfaces réduites, résistance multiple aux anthelminthiques…)

Une utilisation tactiquede la résistance génétique

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• A l’échelle d’une race, un pas de temps de 10 à 20 ans

• Contre sélection des béliers

les plus sensibles

Une utilisation stratégiquede la résistance génétique

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Ou bien encore…

intégration de l’index

de parasitisme

dans un index global


Des questions en suspens (1)quelles relations avec d’autres caractères ?

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Pôle ovin de Charolles

Comparaison de la croissance d’agnelles

nées de père résistant (R) ou de pères sensibles (S)

Sept

2015

Juin

2016

Avril

2015


Des questions en suspens (2)

20

0 2,5 5 7,5 10 12,5 15 17,5 20%

Pourcentages d’évolution des œufs en larves infestantesselon les lots (août 2016, Pôle ovin de Charolles)

Filles de béliers résistants

Filles de béliers sensibles

Pourrait-il y avoir un phénomène de compensation dans le cycle biologique

des strongles en défaveur des filles de béliers résistants ?

Une plus grande capacité des œufs à évoluer en larves infestantes

chez les filles de béliers résistants par exemple ?

11%

17%


• Grandes capacités d’adaptation des strongles gastro-intestinaux

Grande hétérogénéité génétique

Temps de générations courts

Des millions d’individus dans un troupeau…

• Toutefois… la résistance génétique à ces parasites est un caractère polygénique

Plus compliqué pour le contournement que face à un gène majeur

Les données en notre possession ne montrent pas d’adaptation au bout de 10 générations (Saulai et al., 2001) ou 30 générations (Kemper et al., 2009)

Des questions en suspens (3)une adaptation des nématodes aux hôtes résistants ?

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… mais restons prudents !


• La sélection d’animaux résistants aux strongles gastro-intestinaux apparait aujourd’hui comme une méthode complémentaire crédible aux traitements anthelminthiques usuels

• Elle peut participer à une lutte intégrée contre ces parasites dans le respect des règles et de l’esprit de l’agroécologie

• Des questions sont toujours en suspens, en particulier les interactions génotype-milieu, la sensibilité des ovins résistants aux strongles aux autres pathogènes…

Conclusions générales

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… ce qui nous laisse encore du travail !


• Réseau de partenaires « habituels »: CDEO, Fedatest, OS Romane, CIIRPO, Pôle ovin de Charolles,

EPL Magnac-Laval…

• Etudiants vétérinaires impliqués dans ce projet pour leur thèse vétérinaire

• Financements Fedatest, FranceAgriMer (Compar, Phenopar…), INRA GISA, INRA ICSA Gemanema

Remerciements

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Distribution des agnelles filles de béliers sensibles ou de béliers résistants

selon la classe d’intensité d’excrétion d’œufs

(point de contrôle N°3, octobre 2015)

Filles de béliers

sensibles

Filles de béliers

résistants

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