RECOLCI / TÂCHE 1 - Ecole d'architecture de...

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Département Enveloppe et Revêtements Division Caractérisation Physique des Matériaux Affaire n° ER566084004566DEV Grenoble, le 4 juin 2009 N/Réf. CPM/09-156/BR/MLE RECOLCI / TÂCHE 1.2 Techniques constructives dans les immeubles de logements collectifs entre 1949 et 1974 Livrable 2 Bertrand RUOT Chef de Division Daniel QUENARD Demandeur de l'étude ARCELORMITTAL – ADEME / Convention n° 0704C0062 Auteur Approbation Vérificatrice B. RUOT D. QUENARD M.L. ELIARD Toute reproduction partielle susceptible de dénaturer le contenu du présent document, qu’il s’agisse d’une omission, d’une modification ou d’une adaptation engage la responsabilité du client vis-à-vis du CSTB ainsi que des tiers concernés.

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Département Enveloppe et Revêtements Division Caractérisation Physique des Matériaux

Affaire n° ER566084004566DEV

Grenoble, le 4 juin 2009

N/Réf. CPM/09-156/BR/MLE

RECOLCI / TÂCHE 1.2

Techniques constructives dans les immeubles de logements collectifs entre 1949 et 1974

Livrable 2

Bertrand RUOT

Chef de Division

Daniel QUENARD

Demandeur de l'étude

ARCELORMITTAL – ADEME / Convention n° 0704C0062

Auteur Approbation Vérificatrice

B. RUOT D. QUENARD M.L. ELIARD

Toute reproduction partielle susceptible de dénaturer le contenu du présent document, qu’il s’agisse d’une omission, d’une modification ou d’une adaptation engage la responsabilité du client vis-à-vis du CSTB ainsi que des tiers concernés.

RECOLCI Tâche 1.2

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AVANT-PROPOS

RECOLCI est lauréat 2007 de l’appel à projets du PREBAT (Programme de Recherche et d’Expérimentations sur l’Énergie dans le Bâtiment), volet « Technologie ». Il regroupe les sociétés ALDES, EDF, SAINT-GOBAIN ISOVER, AETIC, CSTB, VINCI CONSTRUCTION et ARCELORMITTAL (coordinateur). Ce projet fait l’objet de la Convention n° 0704C0062 entre l’ADEME et ARCELORMITTAL, notifiée le 23 avril 2008.

RECOLCI Tâche 1.2

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SOMMAIRE

1 Introduction ______________________________________ 4

2 Murs ____________________________________________ 5

2.1 Maçonneries ________________________________________5 2.1.1 Murs en pierres______________________________________________ 5 2.1.2 Murs en en briques pleines ou perforées __________________________ 7 2.1.3 Murs en briques creuses _______________________________________ 8 2.1.4 Murs en blocs de béton________________________________________ 8

2.2 Murs en béton banché ________________________________10

2.3 Panneaux préfabriqués _______________________________11 2.3.1 Panneaux à corps creux incorporés _____________________________ 11 2.3.2 Panneaux en béton préfabriqué ________________________________ 13 2.3.3 Panneaux sandwiches________________________________________ 14

2.4 Parois mixtes ______________________________________15 2.4.1 Murs composites ____________________________________________ 15 2.4.2 Murs doubles_______________________________________________ 16 2.4.3 Murs avec cloison de doublage _________________________________ 17 2.4.4 Performance associée aux parois mixtes _________________________ 18

3 Planchers________________________________________ 19

3.1 Planchers en bois ___________________________________19

3.2 Planchers à poutrelles métalliques ______________________21

3.3 Planchers en béton coulés en place _____________________23

3.4 Planchers à poutrelles en béton ________________________24

4 Toitures _________________________________________ 27

4.1 Toitures en pente ___________________________________27

4.2 Toitures-terrasses___________________________________27 4.2.1 Forme de pente en béton de granulats légers _____________________ 27 4.2.2 Forme de pente flottante sur isolant_____________________________ 28 4.2.3 Étanchéité sur plancher en bois ________________________________ 29

5 Fenêtres ________________________________________ 30

5.1 Vitrages___________________________________________30

5.2 Fenêtres en bois ____________________________________30

5.3 Fenêtres métalliques_________________________________31

6 Glossaire ________________________________________ 32

7 Bibliographie _____________________________________ 34

8 Annexe A : calcul du coefficient U des parois courantes ____ 36

RECOLCI Tâche 1.2

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1 Introduction

Cette étude a pour objectif de recenser les principaux ouvrages mis en œuvre dans les immeubles de logements collectifs en France. On s’intéresse aux ouvrages employés entre la fin de la Seconde Guerre Mondiale et 1974, année de l’entrée en application de la première réglementation thermique. Ces ouvrages sont répartis en quatre grandes familles : - les murs, - les planchers, - les toitures, - les fenêtres. Pour chaque ouvrage, on décrit : - les modes constructifs, incluant les dimensions caractéristiques et les matériaux

utilisés, - la période à laquelle l’ouvrage a connu un développement à une échelle significative

(le cas échéant, la période d’abandon est précisée), - les performances associées à l’ouvrage. En particulier, la principale performance associée aux parois existantes est le coefficient de transmission surfacique U. Suivant la valeur du coefficient, dix-sept classes ont été définies :

coefficient U (W/m2.K) classe

intervalle valeur moyenne

0 0,7 < U ≤ 1,0 0,9

1 1,0 < U ≤ 1,3 1,2

2 1,3 < U ≤ 1,6 1,5

3 1,6 < U ≤ 1,9 1,8

4 1,9 < U ≤ 2,2 2,1

5 2,2 < U ≤ 2,5 2,4

6 2,5 < U ≤ 2,8 2,7

7 2,8 < U ≤ 3,1 3,0

8 3,1 < U ≤ 3,4 3,3

9 3,4 < U ≤ 3,7 3,6

10 3,7 < U ≤ 4,0 3,9

11 4,0 < U ≤ 4,3 4,2

12 4,3 < U ≤ 4,6 4,5

13 4,6 < U ≤ 4,9 4,8

14 4,9 < U ≤ 5,2 5,1

15 5,2 < U ≤ 5,5 5,4

16 5,5 < U ≤ 5,8 5,7

RECOLCI Tâche 1.2

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Auparavant composé de dix classes (0 à 9) visant les parois opaques1, ce tableau a été complété par sept classes supplémentaires (10 à 16) pour inclure les planchers et les fenêtres les plus faibles thermiquement. Les valeurs données dans ce tableau sont indicatives et ne valent pas les valeurs réglementaires précisées dans les Règles Th-U pour l’existant2. Par ailleurs, ces valeurs sont en cours de validation au CSTB.

2 Murs

2.1 Maçonneries

2.1.1 Murs en pierres Description Assemblage de pierres généralement liées au mortier de chaux hydraulique, au mortier de plâtre ou au mortier de ciment. La forme et les dimensions des pierres dépendent en partie de leurs natures. Trois types principaux de roches sont exploités pour la construction des murs : les roches magmatiques (ex. granits, basaltes, porphyres, trachytes, andésites), les roches sédimentaires (ex. calcaires, grès, meulières) et les roches métamorphiques (ex. gneiss). L’appareillage des pierres peut être très varié et détermine en partie l’épaisseur du mur. Le mur peut rester apparent ou être enduit. Période d’apparition Très ancien ; déclin dans les années 60. Performances Les épaisseurs de murs indiquées dans les tableaux ci-dessous incluent les enduits intérieurs et extérieurs. Granits, gneiss, porphyres

épaisseur (cm) ≤ 25 26 à 35 36 à 45 46 à 59 60 à 75 ≥ 76

Classe U 9 8 7 6 5 4

Pierres calcaires dures (masse volumique > 2350 kg/m3)

épaisseur (cm) ≤ 23 24 à 29 30 à 37 38 à 47 48 à 59 60 à 77 ≥ 68

Classe U 9 8 7 6 5 4 3

Pierres calcaires fermes (1850 kg/m3 < masse volumique < 2340 kg/m3)

épaisseur (cm) ≤ 22 23 à 27 28 à 34 35 à 44 45 à 59 ≥ 60

classe U 7 6 5 4 3 2

1 Isolation thermique de l’habitat existant – Techniques et économies d’énergie. Éd. CSTB, 1983, 204 p. 2 Disponibles sur http://www.rt-batiment.fr

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Pierres calcaires tendres (1480 kg/m3 < masse volumique < 1840 kg/m3)

épaisseur (cm) ≤ 24 25 à 32 33 à 42 43 à 57 ≥ 58

classe U 5 4 3 2 1

Pierres calcaires très tendres (masse volumique < 1470 kg/m3)

épaisseur (cm) ≤ 22 23 à 27 28 à 37 38 à 47 ≥ 48

classe U 5 4 3 2 1

Grès quartzeux

épaisseur (cm) ≤ 24 25 à 33 34 à 42 43 à 52 53 à 64 ≥ 65

classe U 9 8 7 6 5 4

Grès calcaire

épaisseur (cm) ≤ 22 23 à 28 29 à 36 37 à 46 47 à 59 60 à 77 ≥ 78

classe U 8 7 6 5 4 3 2

Meulières de masse volumique ≥ 1900 kg/m3

épaisseur (cm) ≤ 22 23 à 27 28 à 36 37 à 46 47 à 56 57 à 74 ≥ 75

classe U 8 7 6 5 4 3 2

Meulières de masse volumique < 1900 kg/m3

épaisseur (cm) ≤ 22 23 à 29 30 à 37 38 à 49 ≥ 50

classe U 5 4 3 2 1

Schistes

épaisseur (cm) ≤ 21 22 à 27 28 à 34 35 à 44 45 à 54 55 à 72 ≥ 73

classe U 9 8 7 6 5 4 3

Basaltes

épaisseur (cm) ≤ 25 26 à 32 33 à 41 42 à 52 53 à 67 ≥ 68

classe U 7 6 5 4 3 2

Laves, trachytes, andésites

épaisseur (cm) ≥ 22 23 à 27 28 à 36 37 à 47 48 à 62 ≥ 63

classe U 6 5 4 3 2 1

RECOLCI Tâche 1.2

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2.1.2 Murs en en briques pleines ou perforées Description Assemblage de briques en terre cuite liées au mortier de chaux hydraulique, au mortier de ciment ou au mortier bâtard. Les briques sont de dimensions courantes 5,5 × 10,5 × 21,5 cm. L’appareillage des briques peut être très varié et détermine en partie l’épaisseur du mur (lorsque les briques sont appareillées en une seule épaisseur, la paroi n’est pas porteuse). Le mur peut rester apparent ou être enduit. Les briques perforées, de dimensions analogues aux briques pleines, permettent de limiter le poids d’une paroi lorsque celle-ci n’est pas porteuse. Les briques perforées sont de dimensions courantes 6 × 12 × 25 cm. Les perforations sont perpendiculaires au plan de pose. Période d’apparition Très ancien pour les briques pleines ; déclin après la Seconde Guerre Mondiale. Développement des briques perforées dans les années 1950. Performances Les épaisseurs de murs indiquées dans les tableaux ci-dessous incluent les enduits. Briques pleines

épaisseur (cm) ≤ 12 13 à 14

15 à 18

19 à 21

22 à 28

29 à 40

41 à 50

51 à 65

≥ 66

classe U 9 8 7 6 5 4 3 2 1

Briques perforées

épaisseur (cm) ≤ 14 15 à 19 20 à 25 26 à 30 31 à 36 ≥ 37

classe U 7 6 5 4 3 2

RECOLCI Tâche 1.2

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2.1.3 Murs en briques creuses Description Assemblage de briques creuses en terre cuite à perforations horizontales, liées au mortier de chaux hydraulique, au mortier de ciment ou au mortier bâtard. Les briques creuses sont de dimensions courantes 20 × 40 à 50 cm en parement. Le nombre de perforations (alvéoles) est variable et détermine en partie l’épaisseur des briques. Les briques creuses sont montées en liaison sur une seule rangée. La face extérieure du mur est revêtue d’un enduit pour l’imperméabiliser. Période d’apparition Dans les années 20. Les briques creuses à rupture de joint, les blocs perforés (perforations verticales), les briques G (perforations horizontales) et les blocs G (perforations verticales) ont été développés après 1974. Performances Les épaisseurs de murs indiquées dans le tableau ci-dessous incluent les enduits. Le nombre de rangées d’alvéoles est compté perpendiculairement aux faces du mur.

nombre de rangées d’alvéoles

3 3 3 4 4 4 > 4

épaisseur (cm) ≤ 15 16 à 20 ≥ 21 ≤ 20 21 à 25 ≥ 26 ≥ 21

classe U 5 4 3 4 3 2 2

2.1.4 Murs en blocs de béton Description Assemblage de blocs en béton de granulats, liés au mortier de ciment, au mortier de chaux hydraulique ou au mortier bâtard. On distingue les blocs creux, pour la réalisation de l’ensemble des parois sans distinction, et les blocs pleins, d’utilisation plus spécifique (assises, isolement acoustique, compartimentage vis-à-vis des risques incendie). Les blocs sont de dimensions courantes 20 à 25 × 50 cm en parement. Les blocs sont montés en liaison sur une seule rangée. La face extérieure du mur est revêtue d’un enduit pour l’imperméabiliser. Période d’apparition Après la Seconde Guerre Mondiale. Les blocs pleins perforés ont surtout été développés après 1974. Performances Les épaisseurs de murs indiquées dans les tableaux ci-après incluent les enduits. Le nombre de rangées d’alvéoles est compté perpendiculairement aux faces du mur.

RECOLCI Tâche 1.2

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Blocs pleins en béton de sable et gravillons

épaisseur (cm) ≤ 21 22 à 27 28 à 35 ≥ 36

classe U 7 6 5 4

Blocs pleins en béton de mâchefer

épaisseur (cm) ≤ 21 22 à 26 27 à 33 ≥ 34

classe U 7 6 5 4

Blocs creux en béton de pouzzolane ou laitier expansé

épaisseur (cm) ≤ 21 ≥ 22

classe U 3 2

Blocs creux à parois épaisses en béton de sable et gravillons

nombre de rangées d’alvéoles

1 ou 2 1 ou 2 3 3 > 3

épaisseur (cm) ≤ 23 ≥ 24 ≤ 23 ≥ 24 ≥ 30

classe U 6 5 5 4 3

Blocs creux à parois minces en béton de sable et gravillons

nombre de rangées d’alvéoles

2 3 3 4 4 5 > 4

épaisseur (cm) ≤ 24 ≤ 21 ≥ 22 ≤ 24 ≥ 25 ≤ 31 ≥ 32

classe U 5 5 4 4 3 3 2

Blocs creux en béton de mâchefer

nombre de rangées d’alvéoles

1 2

épaisseur (cm) 20 à 23 20 à 25

classe U 5 4

Blocs creux en béton de laitier concassé et sable

nombre de rangées d’alvéoles

2 2 3 3 4 5

épaisseur (cm) ≤ 21 ≥ 22 ≤ 23 ≥ 24 ≥ 24 ≥ 34

classe U 4 3 3 2 2 1

RECOLCI Tâche 1.2

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2.2 Murs en béton banché Description Paroi en béton coulé dans un coffrage à son emplacement définitif dans la construction (façade, pignon, refend, etc.). Le béton est généralement armé (noyant une armature métallique lors du coulage) afin d’améliorer sa résistance mécanique en traction. Un treillis métallique soudé peut également être incorporé pour limiter les fissurations de surface. Période d’apparition Milieu du 19e Siècle ; essor important après la Seconde Guerre Mondiale. Performances Les épaisseurs de murs indiquées dans les tableaux ci-dessous incluent les enduits. Béton plein de granulats courants

épaisseur (cm) ≤ 20 21 à 27 28 à 34 ≥ 35

classe U 8 7 6 5

Béton caverneux de granulats courants : cas général

épaisseur (cm) ≤ 21 22 à 27 28 à 36 ≥ 37

classe U 7 6 5 4

Béton caverneux de granulats courants : agrégats calcaires

épaisseur (cm) ≤ 23 24 à 29 30 à 38 ≥ 39

classe U 6 5 4 3

Béton caverneux de granulats courants : laitier concassé de hauts-fourneaux

épaisseur (cm) ≤ 23 24 à 31 32 à 41 ≥ 42

classe U 4 3 2 1

Béton caverneux de pouzzolane ou de laitier expansé

masse volumique ≤ 1200 kg/m3 > 1200 kg/m3

épaisseur (cm) ≤ 22 ≥ 23 ≤ 23 24 à 30 ≥ 31

classe U 2 1 3 2 1

Béton d’argile expansée ou de schiste expansé

masse volumique ≤ 1400 kg/m3 > 1400 kg/m3

épaisseur (cm) ≤ 23 24 à 30

31 à 40

≥ 41 ≤ 25 26 à 30

31 à 40

≥ 41

classe U 4 3 2 1 5 4 3 2

RECOLCI Tâche 1.2

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Béton de mâchefer

épaisseur (cm) ≤ 21 22 à 26 27 à 33 34 à 44 ≥ 45

classe U 6 5 4 3 2

2.3 Panneaux préfabriqués

2.3.1 Panneaux à corps creux incorporés Description Paroi constituée de blocs creux en terre cuite (ou en béton), maçonnés à l’horizontal dans des moules métalliques ou en béton, et reliés entre eux par du béton coulé sur une épaisseur de 2 à 3 cm. Les panneaux sont fabriqués en atelier puis transportés sur le chantier. Une fois mis en place, les deux faces des panneaux sont enduites. Les panneaux à corps creux sont de hauteur d’étage et sont principalement utilisés en trumeaux et allèges.

Structure d’un panneau à corps creux incorporés Période d’apparition Après la Seconde Guerre Mondiale.

RECOLCI Tâche 1.2

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Performances

épaisseur du mur (cm)

exemples de composition de murs masse

surfacique (kg/m²)

classe U

21,5 Brique de 17 cm 5 alvéoles, 3 cm béton, 1,5 cm plâtre

300 2

24,5 Brique de 20 cm 6 alvéoles, 3 cm béton, 1,5 cm plâtre

330 2

26,5 Brique de 22 cm 7 alvéoles, 3 cm béton, 1,5 cm plâtre

350 2

29,5 Brique de 25 cm 8 alvéoles, 3 cm béton, 1,5 cm plâtre

380 1

26 Brique de 17 cm 5 alvéoles, 3 cm béton, 4 cm argile expansé, 2 cm plâtre

350 1

29 Brique de 20 cm 6 alvéoles, 3 cm béton, 4 cm argile expansé, 2 cm plâtre

380 1

29 Brique de 17 cm 5 alvéoles, 3 cm béton, vide air et contre-cloison

370 1

32 Brique de 20 cm 6 alvéoles, 3 cm béton, vide air et contre-cloison

400 1

24,5 Brique de 17 cm 4 à 5 alvéoles, 3 cm béton, 3,5 cm polystyrène, 1 cm plâtre

290 0

26,0 Brique de 17 cm 4 à 5 alvéoles, 3 cm béton, 5 cm polystyrène, 1 cm plâtre

290 0

27,5 Brique de 20 cm 5 à 6 alvéoles, 3 cm béton, 5 cm polystyrène, 1 cm plâtre

330 0

29 Brique de 20 cm 5 à 6 alvéoles, 3 cm béton, 5 cm polystyrène, 1 cm plâtre

330 0

11 Brique de 5 cm 1 alvéole, 2 cm béton, 2,5 cm polystyrène, 1,5 cm plâtre

120 1

RECOLCI Tâche 1.2

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2.3.2 Panneaux en béton préfabriqué Description Panneau en béton armé coulé en moule horizontal, fabriqué en atelier ou en usine puis transporté sur le chantier. Le panneau peut être plein ou nervuré (permettant d’alléger l’ouvrage). Les panneaux sont complétés en œuvre par un doublage isolant ou une contre-cloison (brique ou complexe polystyrène / plaque de plâtre). La face extérieure peut rester brute de décoffrage, être lasurée ou subir un traitement de surface (sablage, traitements chimiques, etc.) ; le fond du moule peut également intégrer creux et reliefs pour obtenir un parement avec motifs. Les panneaux sont de hauteur d’étage ; leur épaisseur (hors doublage ou contre-cloison mais incluant les nervures) est généralement comprise entre 20 et 30 cm.

Panneau préfabriqué plein Panneau préfabriqué nervuré

Période d’apparition Début des années 60. Les panneaux préfabriqués légers (en granulats de type argile expansée ou schiste expansé, ou en béton cellulaire autoclavé) constituent une technique peu répandue avant 1975. Performances

type de mur classe U

contre-cloison brique 1

complexe de doublage 1

RECOLCI Tâche 1.2

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2.3.3 Panneaux sandwiches Description Panneau préfabriqué constitué de deux parois en béton, entre lesquelles un isolant est interposé. L’isolant peut être composé d’un panneau de roseaux et d’un vide d’air, ou d’une plaque de polystyrène expansé. Il existe trois grandes familles de panneaux sandwiches : - les panneaux sandwiches à voile extérieur mince et voile intérieur épais porteur liés

par des nervures en béton (cas le plus courant), - les panneaux sandwiches à voile extérieur épais, - Les panneaux sandwiches à voile extérieur librement dilatable. Les panneaux sont de hauteur d’étage.

Panneau sandwich à voiles solidaires

(voile extérieur mince ou épais) Panneau sandwich à voile extérieur librement dilatable

Période d’apparition Début des années 60. Performances Panneaux sandwiches à voile extérieur mince lié au voile intérieur par une nervure périphérique et d’encadrement de baie et par des épingles inox en partie courante

isolant mur classe U

façade 2 3 cm de polystyrène

pignon 1

façade 1 8 cm de polystyrène

pignon 0

RECOLCI Tâche 1.2

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Panneaux sandwiches à voile extérieur mince lié au voile intérieur par des nervures rigides en béton

Les classes du tableau ci-dessous sont données pour les valeurs de nervures les plus courantes (4 à 6 cm d’épaisseur), espacées de 40 à 60 cm.

type de panneau épaisseur d’isolant Classe U

4 cm 2 panneau baie

6 cm 1

4 cm 1 panneau aveugle

6 cm 0

Panneaux sandwiches à voile extérieur épais

Les épaisseurs d’isolant utilisées étaient telles que ces murs sont de classe 0, tant pour les panneaux aveugles que pour les panneaux baies. Panneaux sandwiches à voile extérieur librement dilatable

L’épaisseur d’isolant utilisée était au minimum de 5 cm. Ces murs sont de classe 0.

2.4 Parois mixtes

2.4.1 Murs composites Description Ensemble de deux parois distinctes solidarisées de façon continue par du mortier ou du béton. Associations possibles pour les murs composites

paroi extérieure

brique pleine ou perforée

pierre bloc béton plein bloc béton

creux

brique creuse (e ≥ 20 cm)

bloc béton plein √

bloc béton creux √

par

oi in

téri

eure

béton banché (e ≥ 15 cm)

√* √* √ √

* L’épaisseur totale du mur doit être ≥ 30 cm.

RECOLCI Tâche 1.2

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Mur composite avec paroi extérieure en briques et paroi intérieure en briques creuses

Période d’apparition Après la Seconde Guerre Mondiale.

2.4.2 Murs doubles Description Ensemble de deux parois identiques ou différentes, séparées par une lame d’air d’épaisseur comprise entre 3 et 5 cm. La paroi porteuse peut être située côté extérieur ou côté intérieur. Les deux parois sont reliées par des attaches ou à l’aide de treillis métalliques. Associations possibles pour les murs doubles

paroi extérieure

brique pleine ou perforée

(11 ≤ e ≤ 22 cm) pierre

brique creuse (e ≥ 15 cm)

bloc béton (e ≥ 15 cm)

brique creuse (11 ≤ e ≤ 20 cm)

√ √*

bloc béton (11 ≤ e ≤ 20 cm)

√ √*

brique pleine ou perforée

√ √ √

par

oi in

téri

eure

béton banché √ √** √ √

* L’épaisseur de la paroi en pierre doit être comprise entre 11 et 20 cm. ** L’épaisseur de la paroi en pierre doit être comprise entre 8 et 10 cm.

RECOLCI Tâche 1.2

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Mur double avec paroi extérieure en briques (non porteuse) et

paroi intérieure en béton banché (porteuse) Période d’apparition Après la Seconde Guerre Mondiale.

2.4.3 Murs avec cloison de doublage Description Ensemble de deux parois distinctes séparées par une lame d’air d’épaisseur comprise entre 3 et 5 cm. La paroi extérieure (porteuse) est soit en maçonnerie, soit en béton banché. La cloison de doublage (ou contre-cloison), d’épaisseur comprise entre 4 et 7 cm, est le plus souvent en briques plâtrières revêtues d’un enduit à base de plâtre, en planelles de béton revêtues d’un enduit à base de plâtre, ou en carreaux de plâtre collés3. Une isolation peut éventuellement être intercalée entre les deux parois.

Mur en briques creuses avec cloison de doublage en briques plâtrières revêtue d’un enduit plâtre

Période d’apparition Après la Seconde Guerre Mondiale.

3 La contre-cloison peut également être constituée de panneaux composites à parement plâtre ou de panneaux à base de bois.

RECOLCI Tâche 1.2

Livrable 2 Version 1 - juin 2009 18/37

2.4.4 Performance associée aux parois mixtes En utilisant les valeurs de résistance thermique associées à chaque couche, ainsi que les valeurs de résistance thermique associée à une lame d’air non ventilée (en fonction de son épaisseur) et aux différents enduits et parements, il est possible d’évaluer la résistance thermique équivalente d’une paroi, et donc son coefficient U. L’Annexe A précise la méthode de calcul de U. Résistance thermique des lames d’air non ventilées ; surface à forte émissivité4 (les valeurs intermédiaires peuvent être obtenues par interpolation linéaire)

épaisseur de la lame d’air e (mm)

résistance de la lame d’air R (m2.K/W)

5 0,11

7 0,13

10 0,15

15 0,17

25 ≤ e ≤ 300 0,18

Résistance thermique des parements

parement épaisseur e (mm)

conductivité thermique λ (W/m.K)

résistance du parement

R (m2.K/W)

enduit intérieur à base de plâtre 10 0,495 0,02

plaque de plâtre à parement de carton 13 0,25 0,052

plaquette de parement en briques 25 0,74 0,030

enduit extérieur 20 1,15 0,017

4 RT 2005 – Règles Th-U – Fascicule 3 : Parois vitrées – Chapitre II : Méthodes de calcul 5 Moyenne des conductivités thermiques de l’enduit à 1000 kg/m3 (0,40 W/m.K) et à 1300 kg/m3 (0,57 W/m.K), données dans la norme NF EN ISO 10456:2007

RECOLCI Tâche 1.2

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3 Planchers

3.1 Planchers en bois Description Plancher constitué d’une ossature porteuse en bois et d’un remplissage entre ossatures. L’ossature est constituée de solives carrées (15 ou 20 cm de côté), rectangulaires (5 à 10 cm d’épaisseur) ou de solivettes (3,2 cm d’épaisseur), encastrées dans les murs ou reposant sur des appuis saillants. Période d’apparition Très ancien. Performances Planchers bas

classe U pour une situation sur coupe constitution

passage ouvert sous-sol, cave

ou vide sanitaire

carrées 4 2

plancher bois sur solives :

rectangulaires ou solivettes

5 3

carrées 1 1

sans remplissage entre solives :

rectangulaires ou solivettes

2 1

augets en plâtre et plâtras 1 1

remplissage plâtras 1 1

bardeaux et remplissage plâtras

1 1

La différence entre les deux situations est due au fait que les échanges thermiques superficiels en sous-face sont plus élevés dans la première situation (passage ouvert) que dans la seconde (sous-sol, cave ou vide sanitaire).

RECOLCI Tâche 1.2

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Planchers hauts

classe U pour des solives de type

coupe constitution entraxe E (cm) section

carrée section

rectangulaire solivettes

≤ 45 7 10 11 plafond en plaque de plâtre (1) > 45 9 11

≤ 45 5 7 8 plafond en

plâtre sur lattis (2) > 45 6 7

matelas isolant 3 à 4 cm sur plafond type 1 ou 2

1 1 1

≤ 45 4 5 6

plancher bois sur solives

> 45 5 6

sans remplissage entre solives

2 3 3

augets en plâtre et plâtras

1 1

remplissage plâtras

1 1

bardeaux et remplissage plâtras

2 2

RECOLCI Tâche 1.2

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3.2 Planchers à poutrelles métalliques Description Plancher constitué d’une ossature porteuse en poutrelles métalliques et d’un remplissage entre ossatures. Les poutrelles sont des profilés acier en forme de I (type IPN), de hauteur comprise entre 8 et 22 cm et d’entraxe compris entre 50 et 100 cm. Période d’apparition Milieu du 19e Siècle ; déclin dans les années 1950. Performances Planchers bas

classe U pour une situation sur coupe constitution

passage ouvert sous-sol, cave

ou vide sanitaire

planchers bois sur solives

4 6

sans remplissage entre solives

1 2

hourdis creux en plâtre

2 1

hourdis en briques pleines

4 3

entrevous alvéolés en terre cuite ou hourdis en briques creuses

3 2

voutains en briques pleines

6 4

voutains en briques creuses

4 3

voutains creux en terre cuite

3 2

RECOLCI Tâche 1.2

Livrable 2 Version 1 - juin 2009 22/37

La différence entre les deux situations est due au fait que les échanges thermiques superficiels en sous-face sont plus élevés dans la première situation (passage ouvert) que dans la seconde (sous-sol, cave ou vide sanitaire). Planchers hauts

coupe constitution classe U

plafond plâtre sur lattis (1) 8

matelas isolant 3 à 4 cm sur plafond type 1

1

planchers bois sur solives 7

sans remplissage entre solives

3

hourdis creux en plâtre

2

hourdis en brique pleines

5

entrevous alvéolés en terre cuite ou hourdis en briques creuses

3

RECOLCI Tâche 1.2

Livrable 2 Version 1 - juin 2009 23/37

3.3 Planchers en béton coulés en place Description Plancher dont la dalle est coulée dans un coffrage mis en œuvre sur site. La dalle en béton armé, d’épaisseur généralement comprise entre 15 et 20 cm, est coulée sur coffrage amovible, sur coffrage perdu ou sur prédalle en béton (armé ou précontraint) de 5 cm d’épaisseur.

Plancher à dalle pleine Plancher à prédalle

Période d’apparition Début des années 1960. Performances Planchers bas

classe U pour une situation sur constitution

passage ouvert sous-sol, cave

ou vide sanitaire

dalle pleine en béton de granulats courants

7 4

dalle pleine en béton de mâchefer

5 3

La différence entre les deux situations est due au fait que les échanges thermiques superficiels en sous-face sont plus élevés dans la première situation (passage ouvert) que dans la seconde (sous-sol, cave ou vide sanitaire). Planchers hauts

constitution classe U

dalle pleine en béton de granulats courants

8

dalle pleine en béton de mâchefer

6

RECOLCI Tâche 1.2

Livrable 2 Version 1 - juin 2009 24/37

3.4 Planchers à poutrelles en béton Description Plancher constitué de poutrelles préfabriquées en béton, d’entrevous et d’une dalle de compression en béton coulé sur place. On distingue plusieurs types de poutrelles préfabriquées : - Les poutrelles en béton armé vibré, - Les poutrelles à treillis métallique et semelle en béton armé, - Les poutrelles en béton précontraint (supplantant celles en béton armé vibré). Les entrevous sont en corps creux (béton ou terre cuite) et servent de coffrage à la dalle de compression. La dalle de compression, d’épaisseur 4 à 5 cm, sert à solidariser les poutrelles et constitue le support du revêtement de sol. Période d’apparition Avant la Seconde Guerre Mondiale pour les poutrelles en béton armé vibré. Milieu des années 1950 pour les poutrelles à treillis métallique. Début des années 1960 pour les poutrelles en béton précontraint. Performances La résistance thermique de la dalle de compression est estimée à 0,02 m2.K/W, valeur négligeable en comparaison des résistances thermiques superficielles (0,21 m2.K/W pour les passages ouverts ; 0,34 m2.K/W pour les sous-sols, caves ou vides sanitaires, voir Annexe A). Aussi les classes données dans les tableaux ci-après ne dépendent pas de la dalle de compression.

RECOLCI Tâche 1.2

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Planchers bas

épaisseur du plancher (cm) classe U pour une situation sur

coupe constitution sans dalle de compression

avec dalle de compression

passage ouvert

sous-sol, cave ou

vide sanitaire

11 à 14 15 à 18 7 4

15 à 26 19 à 30 6 4

entrevous en béton de granulats lourds

19 à 26 23 à 30 4 3

7 à 10 11 à 14 8 5

11 à 14 15 à 18 7 4

15 à 18 19 à 22 6 4

19 à 22 23 à 26 5 3

entrevous en terre cuite, entraxe E ≤ 45 cm

23 à 26 27 à 30 4 3

7 à 10 11 à 14 7 5

11 à 14 15 à 18 6 4

15 à 18 19 à 22 5 3

entrevous en terre cuite, entraxe E > 45 cm

19 à 26 23 à 40 4 3

La différence entre les deux situations est due au fait que les échanges thermiques superficiels en sous-face sont plus élevés dans la première situation (passage ouvert) que dans la seconde (sous-sol, cave ou vide sanitaire).

RECOLCI Tâche 1.2

Livrable 2 Version 1 - juin 2009 26/37

Planchers hauts

épaisseur du plancher (cm)

coupe constitution sans dalle de compression

avec dalle de compression

classe U

11 à 14 15 à 18 8

15 à 18 19 à 22 7

19 à 22 23 à 26 6

23 à 26 27 à 30 6

entrevous en béton de granulats lourds

19 à 26 23 à 30 5

7 à 10 11 à 14 9

11 à 14 15 à 18 8

15 à 18 19 à 22 6

19 à 22 23 à 26 5

entrevous en terre cuite, entraxe E ≤ 45 cm

23 à 26 27 à 30 5

7 à 10 11 à 14 8

11 à 14 15 à 18 7

15 à 18 19 à 22 5

19 à 22 23 à 26 5

entrevous en terre cuite, entraxe E > 45 cm

23 à 26 27 à 30 4

Pour les planchers bas et hauts avec entrevous en terre cuite, il n’y a pas de correspondance systématique entre l’épaisseur des entrevous et leur nombre de rangées d’alvéoles (ceux de 7 à 10 cm ont généralement une rangée d’alvéoles ; ceux de 11 à 14 cm en ont généralement deux ; enfin, ceux de 15 à 26 cm en ont généralement deux ou trois), mais ceci n’a qu’une faible incidence sur la valeur du coefficient U ; aussi, ne l’a-t-on pas pris en compte.

RECOLCI Tâche 1.2

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4 Toitures

4.1 Toitures en pente Elles sont constituées de la charpente et de la couverture. Sans dispositif supplémentaire, les couvertures participent peu à l’isolation thermique du bâtiment. Les différents types de couverture sont rassemblés dans le tableau ci-dessous. Types de couverture dans les immeubles de logements collectifs entre 1945 et 1974

Catégorie Sous-catégorie

Couvertures en tuiles de terre cuite (canal, plates, mécaniques)

Couvertures en tuiles de béton (plates, mécaniques)

Couvertures en bardeaux bitumés

Couvertures en ardoises d’amiante-ciment

Couvertures en petits ou grands éléments

Couvertures en feuilles métalliques

Plaques métalliques (ondulées ou nervurées) Couvertures en pose directe sur charpente

Plaques en amiante-ciment

Dans le cas d’un comble non aménagé, la paroi déperditive est le plancher. On se reportera au chapitre sur les planchers pour les valeurs des déperditions thermiques (planchers hauts).

4.2 Toitures-terrasses Du point de vue des déperditions thermiques, les toitures-terrasses sont considérées comme des planchers hauts. Dans les paragraphes qui suivent, les épaisseurs de toiture-terrasse sont des épaisseurs moyennes qui tiennent compte d’un enduit plâtre au plafond, d’une forme de pente de 4 cm d’épaisseur, d’un revêtement d’étanchéité et de l’isolant éventuel.

4.2.1 Forme de pente en béton de granulats légers Description La forme de pente est donnée par une chape en béton de granulats légers ou très légers (mica expansé, pouzzolane, ponce, vermiculite, argile ou schiste ou laitier ou perlite expansés). L’épaisseur de la forme est d’au moins 4 cm + chape de dressement (pente 1 à 2 cm/m). La forme est recouverte par une étanchéité constituée d’asphalte, de multicouche, de ciment volcanique ou d’enduit pâteux. La forme de pente est solidaire de l’élément porteur et il n’y a pas d’isolation comprise dans l’ouvrage.

RECOLCI Tâche 1.2

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Période d’apparition 1930 ; abandon vers 1960. Performances

coupe constitution épaisseur (cm) classe U

13 à 16 6

17 à 20 5

poutrelles béton et

entrevous

céramiques 21 à 28 4

poutrelles béton et

entrevous béton, 1

rangée d’alvéoles

17 à 28 5

poutrelles béton et

entrevous béton, 2

rangées d’alvéoles

25 à 28 4

dalle en béton 20 à 25 6

4.2.2 Forme de pente flottante sur isolant Description La forme de pente est une chape en béton de granulats courants. L’épaisseur de la forme est d’au moins 3 cm (pente 1 à 2 cm/m), fractionnée à intervalles de 10 m environ. La forme est recouverte par une étanchéité de type asphalte ou multicouche. Un panneau isolant, généralement du polystyrène expansé d’épaisseur 1 à 3 cm, est interposé entre la forme de pente fractionnée et l’élément porteur. Période d’apparition 1955 à 1965 ; emploi décroissant à partir de 1970.

RECOLCI Tâche 1.2

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Performances

coupe constitution épaisseur (cm) classe U

15 à 26 1

poutrelles béton et

entrevous

céramiques 27 à 30 0

poutrelles béton et

entrevous béton à

1 rangée d’alvéoles

19 à 30 1

poutrelles béton et

entrevous béton à

2 rangées

d’alvéoles

27 à 30 0

dalle en béton 22 à 27 1

4.2.3 Étanchéité sur plancher en bois Description Elle est donnée par le schéma ci-dessous ; la lame d’air est généralement fortement ventilée. Pour les performances associées, on se reportera au chapitre sur les planchers en bois (planchers hauts).

RECOLCI Tâche 1.2

Livrable 2 Version 1 - juin 2009 30/37

5 Fenêtres

5.1 Vitrages Les vitrages simples ont une épaisseur généralement comprise entre 3 et 5 mm, et sont caractérisés par un coefficient Ug de 5,8 W/m2.K. Les doubles vitrages sont constitués d’une lame d’air de 6 mm entre les deux vitres, et sont caractérisés par un coefficient Ug de 3,3 W/m2.K.

5.2 Fenêtres en bois Description Fenêtre dont la menuiserie est en bois ; le vitrage est en feuillure extérieure, maintenu par solin de mastic (à base d’huile de lin) et/ou par de petits clous. Les fenêtres sont uniquement battantes, le système le plus répandu étant celui en « gueule de loup – tête de mouton » pour le battement et « noix – contre noix » pour les montants latéraux. Pour des fenêtres et portes-fenêtres à la française et à deux vantaux, la largeur typique est comprise entre 120 et 180 cm. Avant 1975, les fenêtres en bois sont le plus souvent à simple vitrage. Diverses essences de bois sont utilisées pour la menuiserie : feuillus (chêne, hêtre) ou résineux (pin, sapin, épicéa, etc.). Le bois peut être peint, vernis ou lasuré. Période d’apparition Très ancien ; déclin des fenêtres artisanales dans les années 1960. Auparavant artisanales, les fenêtres en bois deviennent des produits industriels dans le milieu des années 1950. À la fin des années 1960 et au début des années 1970, les fenêtres en bois sont équipées de garnitures qui améliorent les étanchéités à l’air et à l’eau. Performances Performances thermiques

type Uw (W/m2.K) classe U

simple vitrage 4,2 11

survitrage 2,9 7

double vitrage* 2,8 6

double fenêtre 2,3 5

* 4/6/4 ou inconnu Clair de baie

σ = 0,75

RECOLCI Tâche 1.2

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5.3 Fenêtres métalliques Description Fenêtre dont la menuiserie est constituée de profilés en acier ou en alliage d’aluminium, sans coupure thermique. Les menuiseries en acier sont fabriquées à partir de profilés laminés à chaud ; le vitrage est maintenu par solin de mastic. L’acier peut être traité (galvanisation). Les fenêtres en acier sont généralement battantes, plus rarement coulissantes. Les menuiseries en aluminium sont fabriquées avec de l’alliage A-GS ; le vitrage est maintenu dans une feuillure portefeuille avec profilé d’étanchéité en forme de U ou par pareclose. L’aluminium peut être laqué ou anodisé. Les fenêtres en aluminium sont battantes ou coulissantes. Pour des fenêtres et portes-fenêtres à la française et à deux vantaux, la largeur typique est comprise entre 120 et 180 cm ; pour des fenêtres et portes-fenêtres coulissantes, la largeur peut atteindre 240 cm. Période d’apparition Acier : début du 20e Siècle, avec un essor important après la Seconde Guerre Mondiale. Aluminium : milieu des années 1950 ; à partir de 1970 pour les logements sociaux. Performances Performances thermiques

type Uw (W/m2.K) classe U

simple vitrage 5,0 14

survitrage 3,8 10

double vitrage* 3,8 10

double fenêtre 2,5 5

* 4/6/4 ou inconnu Clair de baie

type σ

acier 0,90

aluminium, battante 0,75

aluminium, coulissante 0,90

RECOLCI Tâche 1.2

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6 Glossaire

A-GS Alliage aluminium (99,5 %) – magnésium – silicium, employé en menuiserie. Allège Élément de mur situé entre le niveau d’un plancher et l’appui d’une baie. Appareil Ensemble maçonné constitué d’éléments taillés, dressés ou moulés. Auget Garnissage en plâtre et / ou plâtras entre les solives d’un plancher. Bardeau Planchette de bois grossière posée perpendiculairement aux solives d’un plancher en bois ; les bardeaux sont posés de façon jointive soit sous les solives, soit entre les solives, sur tasseaux, pour constituer le support des augets ou de l’aire d’un carrelage. Chevron Pièce de bois posée dans le sens de la pente du toit, soutenant la couverture et son support. Clair de baie Rapport de la surface vitrée sur la surface totale d’une fenêtre ou d’une porte-fenêtre. Coefficient de transmission linéique ψ Flux thermique en régime stationnaire par unité de longueur, pour une différence de température de 1 Kelvin entre les milieux situés de part et d'autre d'un système. ψ s’exprime en W/m.K et quantifie les ponts thermiques linéaires. Coefficient de transmission ponctuel χ Flux thermique en régime stationnaire ramené à un point, pour une différence de température de 1 Kelvin entre les milieux situés de part et d'autre d'un système. χ s’exprime en W/K et quantifie les ponts thermiques ponctuels. Coefficient de transmission surfacique U Flux thermique en régime stationnaire par unité de surface, pour une différence de température de 1 Kelvin entre les milieux situés de part et d'autre d'un système. U s’exprime en W/m².K et quantifie thermiquement les parois. Entrevous Espace compris entre deux solives ou entre deux poutrelles d’un plancher. Par extension, désigne aussi le matériau / produit avec lequel on obture cet espace. Feuillure Forme à deux plans perpendiculaires d’un profil de menuiserie ; il existe une feuillure dans l’ouvrant (elle reçoit le vitrage) et une dans le dormant. Hourdis Bloc manufacturé en béton de granulats, en béton léger ou en céramique, en mousse isolante rigide, ou associant ces matériaux, et servant à remplir les entrevous. Laitier Résidu alcalino-terreux (chaux 35-50 %, alumine 10-20 %, silice 25-40 %), sous-produit des hauts fourneaux lors de la fusion du minerai de fer avec le coke. Leur composition est proche de celle du ciment.

RECOLCI Tâche 1.2

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Lattis Ensemble de lattes parallèles, espacées ou jointives, clouées sur une surface. Linteau Élément fermant le haut d’une baie et soutenant le mur situé au-dessus de l’ouverture. Liteau Pièce de bois de section carrée ou rectangulaire, fixée sur les chevrons et servant de support aux éléments de couverture. Mâchefer Scories de forges et résidus non brûlés de la combustion des cokes et charbons gras. Broyé, le mâchefer sert de granulat dans la composition de certains bétons et mortiers. Panne Pièce de charpente posée sur les arbalétriers ou sur les murs de refend et généralement disposée perpendiculairement à la ligne de plus grande pente de la toiture. Les chevrons sont fixés sur les pannes. Pareclose (ou parclose) Baguette de bois ou profilé métallique ou plastique qui maintient un vitrage non mastiqué dans la feuillure de son châssis. Planelle Brique en terre cuite ou bloc en béton, de faible épaisseur (en général 5 cm), protégeant l’about d’un plancher et présentant un parement uniforme en façade. Plâtras Gravats et débris de démolition d’ouvrages en plâtre, autrefois réutilisés en remplissage des entrevous de planchers et des cloisons en pan de bois. Pouzzolane Matériau fin silico-alumineux, obtenu par calcination de terres argileuses, de basaltes ou de schistes. Prédalle Dalle mince fabriquée en usine ou sur chantier, en béton armé ou en béton précontraint, servant de coffrage à la dalle de plancher coulée en œuvre et permettant de tenir les armatures inférieures disposées dans la dalle. Résistance thermique R Inverse du flux thermique à travers un mètre carré d'un système pour une différence de température de 1 Kelvin entre les deux faces de ce système. R s’exprime en m².K/W et quantifie thermiquement les parois. Résistance thermique superficielle Rs Inverse du flux thermique passant par mètre carré de paroi, de l'ambiance à la paroi pour une différence de température de 1 Kelvin entre celles-ci. Rs s’exprime en m².K/W. Pour le côté intérieur, elle est notée Rsi ; pour le côté extérieur, elle est notée Rse. Solive / solivette Longue pièce de bois ou profilé métallique dont les extrémités prennent appui sur les murs porteurs ou sur une poutre pour composer l’ossature rigide d’un plancher. Une solivette est une solive de faible épaisseur. Trumeau Pan de mur situé entre deux baies de même niveau.

RECOLCI Tâche 1.2

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7 Bibliographie

Anatomie de l’enveloppe des bâtiments – Constructions et enveloppes lourdes Éd. Le Moniteur, 1997, 280 p. Le bâti brique Techniques d’amélioration de l’habitat existant (Collection EDF), 1993, 204 p. Le bâti pierre Techniques d’amélioration de l’habitat existant (Collection EDF), 1994, 204 p. DICOBAT – Dictionnaire général du bâtiment Éd. Arcature, 1996, 1117 p. Fiches techniques de l’ANAH - N° 3 : Qu’est ce qu’une façade ? - N° 6 : Façades en béton apparent - N° 9 : Façades en pierres apparentes - N° 10 : Façades en briques apparentes - N° 12 : Parements contemporains - N° 14 : Menuiseries extérieures - N° 16 : Combles et couvertures - N° 17 : Couvertures en tuiles - N° 19 : Toitures-terrasses - N° 20 : Couvertures métalliques - N° 24 : Ossature et structure de l’immeuble Guide pour l’amélioration des logements existants : immeubles collectifs et maisons individuelles Éd. Le Moniteur, 1982, 391 p. Isolation thermique de l’habitat existant – Techniques et économies d’énergie Éd. CSTB, 1983, 204 p. Maçonnerie – Matériaux Techniques de l’Ingénieur C 2101, 1996, 15 p. Matériaux de terre cuite Techniques de l’Ingénieur C 905, 1994, 19 p. Panorama des techniques du bâtiment 1947-1997 Éd. CSTB – PUCA, 1997, 335 p. Pierres de construction Techniques de l’Ingénieur C 901, 1984, 19 p. Règles Th-K 77 : règles de calcul des caractéristiques thermiques utiles des parois de construction Cahier du CSTB n°1478, livraison 184, novembre 1977 Façades lourdes CATED, documentation française du bâtiment, Éd. Le Moniteur, 1979, 96 p. Guide pour l’utilisation d’éléments en béton architectonique dans les projets d’architecture Collection Technique Cimbéton, B.62, 1999, 192 p.

RECOLCI Tâche 1.2

Livrable 2 Version 1 - juin 2009 35/37

Économies d’énergie dans les bâtiments existants autres que d’habitation : isolation Cahier du CSTB n°2566, livraison 327, mars 1992 Produits de terre cuite du bâtiment – Caractéristiques, emploi et mise en œuvre Éd. UNM – CTTB, 1978, 200 p. Les planchers anciens ANAH, Éd. Le Moniteur, 1979, 126 p. Dictionnaire d’Architecture Éd. J.P. Gisserot, 1999, 126 p. Planchers CATED, documentation française du bâtiment, Éd. Le Moniteur, 1978, 144 p. Historique des toitures-terrasses 1945-1995 – Guide pour la réhabilitation Éd. CSTB, 1997, 163 p. Rénovation : les toitures Éd. Alternatives (Paris), 2001, 125 p. Les couvertures en pente Éd. Agence Qualité Construction (Paris), 1993, 150 p. Fenêtres en acier Techniques de l’Ingénieur C 836, 1970, 10 p. Fenêtres en aluminium Techniques de l’Ingénieur C 837, 1971, 12 p. Fenêtres et portes extérieures bois – Analyse thermique. Choix du bois Techniques de l’Ingénieur C 3615, 2004, 10 p. Fenêtres métalliques Techniques de l’Ingénieur C 834, 1970, 12 p. L’aluminium dans le bâtiment Cahiers Techniques du Moniteur n° 20, décembre 1978, pp. 97-116 Rénovation et Grenelle de l’environnement Éd. Eyrolles, 2008, 112 p. Arrêté du 3 mai 2007 relatif aux caractéristiques thermiques et à la performance énergétique des bâtiments existants JORF du 17 mai 2007

RECOLCI Tâche 1.2

Livrable 2 Version 1 - juin 2009 36/37

8 Annexe A : calcul du coefficient U des parois courantes

Le coefficient de transmission surfacique global des parois courantes, Up (en W/m2.K), est défini par la relation :

UUU Δ+= cp

Avec : Uc le coefficient de transmission surfacique en partie courante (couches homogènes), en W/m2.K. ΔU l’impact des ponts thermiques intégrés à la paroi, en W/m2.K. Le coefficient Uc est défini par la relation :

sei

isic

1RRR

U++

=∑

Avec : Rsi la résistance thermique superficielle côté intérieur de la paroi, en m2.K/W. Ri la résistance thermique de la couche i de la paroi courante (pouvant aussi être une lame d’air), en m2.K/W. Rse la résistance thermique superficielle côté extérieur de la paroi, en m2.K/W. Pour une paroi donnant sur l’extérieur, sur un passage ouvert ou sur un local ouvert6, les valeurs de Rsi et de Rse sont données ci-dessous. Si la paroi donne sur un autre local non chauffé, Rsi s’applique des deux côtés.

type de paroi Rsi

(m2.K/W) Rse

(m2.K/W) Ri + Rse

(m2.K/W)

verticale (inclinaison ≥ 60°)

flux horizontal

0,13 0,04 0,17

flux ascendant

0,10 0,04 0,14

horizontale (inclinaison < 60°)

flux descendant

0,17 0,04 0,21

6 Un local est dit ouvert si le rapport de la surface totale de ses ouvertures permanentes sur l’extérieur, par rapport à son volume, est ≥ 0,005 m2/m3. Il peut s’agir par exemple d’une circulation d’air libre, pour des raisons de sécurité incendie.

RECOLCI Tâche 1.2

Livrable 2 Version 1 - juin 2009 37/37

Le coefficient ΔU est défini par la relation :

A

LΨU

∑∑ +=Δ j

jii

i χ

Avec : Ψi le coefficient linéique du pont thermique intégré i, en W/m.K. Li le linéaire du pont thermique intégré i, en m. χi le coefficient ponctuel du pont thermique intégré i, en W/K. A la surface totale de la paroi, en m2.