Rapport Officiel - Semaine de la technologie et de l'innovation Sociale

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Rapport d’activité KWS#14 29 Septembre - 03 Octobre

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Rapport officiel de la semaine de la technologie et de l'innovation sociale organisée à Montréal par Kongossa Technologie du 29 Septembre au 03 Octobre 2014.

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Rapport d’activité

KWS#1429 Septembre - 03 Octobre

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Table des matières

1. Que deviennent les projets des Hackathons?.............................................................................................................................1

2. L’atelier de Design Thinking……………………………………………………………………….…3

3. Technologies numériques et entreprises d’économie sociale…………………………………...5

4. Comment lancer une entreprise technologique en Afrique ?...................................................7

5. Visite de L’EchoFab de Montréal………………………………………………………………....…9

6. Le marketing digital transforme l’innovation sociale………………………………………….….10

7. Des idées qui punchent……………………………………………………………………….…….11

8. La technologie pour la protection des droits humains……………………………………..........12

9. Faire en sorte que la confidentialité soit accessible aux organisations du

secteur non lucratif…………………………………………………………………………………..13

10. Technologie dans le domaine de la santé…………………………………………………...…...14

11. Living Lab et Innovation sociale……………………………………………………………..……..15 .

12. La technologie comme outil d’engagement citoyen et de responsabilité sociale dans les projets publics de développement………………………………………………...…….16

. 13. Quels enjeux et quelles opportunités la technologie apporte-t-elle dans le

secteur alimentaire ?..............................................................................................................17

14. Sauver le monde avec Bitcoin : comment les monnaies cryptées transforment les campagnes des OBNL ?...................................................................................................18

15. L’innovation dans la finance des projets sociaux………………………………….…………...19

16. Growth Hacking…………………………………………………………………………………...…20

17. Supporter et promouvoir l’entrepreneuriat social dans le monde……………………….……..21

18. Ville intelligente et gouvernance numérique………………………………………………..…….22

19. Le financement participatif……………………………………………………………….....……...23

20. L’Économie Sociale au Québec…………………………………………………………..………..24

21. Données et tests pour le bien commun…………………………………………………….……..25

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Que deviennent les projets des Hackathons? 1Lundi 29 septembre, 17h30 à 20h30 La Maison Notman

Animateur : Heri Rakotomalala (Montréal NewTech) Conférencier : Clayton Grassick (MWater)Panelistes : Luc Sirois (Hacking Health), Stephane Guidoin (Nord Ouvert), Noor El Bawab (District 3), Ari Ramdial (WhearHacks)

Un hackathon est un événement ou des développeurs collaborent pour créer en l’espace d’un temps réduit, des outils informatiques.

Petit oiseau deviendra grand

Clayton Grassick, fondateur de MWater, a lancé la semaine de la technologie et de l’innovation sociale en nous présentant l’évolution d’un projet pensé lors hackathon qui est devenue une véritable entreprise sociale. MWater est née de la volonté de développer l’accès et l’assainissement de l’eau dans certaines régions rurales dans le but de prévenir les maladies d’origine hydrique et d’en limiter les répercussions sur les collectivités. L’entreprise utilise la technologie et les données ouvertes pour combler le manque d’infrastructures en eau dans certains pays en développement, notamment en Tanzanie.

L’expertise en technologie n’est qu’une partie de l’iceberg quand on veut passer d’une idée à une entreprise

Dans le cas de MWater, avoir le soutien d’experts en santé publique a été l’élément indis-pensable pour démarcher des clients et des subventions du gouvernement et des dons. De même qu’avoir accès à l’aide d’experts en définition de modèles d’affaires et en création d’entreprises a grandement permis de faciliter la mise en place d’une startup suite à un hack-athon. Clayton Grassick a également insisté sur le fait que les codes développés lors de hackathons sont différents des codes de production, de même que l’équipe constituée lors du hackathon est différente de celle qui produira l’application, laquelle a dû être recodée plusieurs fois suite aux résultats de tests et de sondages et afin de répondre le mieux possible aux besoins des futurs utilisateurs. Ainsi, l’adaptation rapide, la flexibilité, le contrôle et le suivi ont été des éléments-clés pour la réussite de cette startup partie d’un hackathon qui compte désormais un budget d’un demi-million de dollars, sept bureaux, des utilisateurs dans 52 pays et des clients tels que Water.org, WaterAid, USAID et The Water Trust.

Comment assurer la pérennité des applications développées lors des hackathons ?

Les panélistes ont ensuite pris la parole sous les questions de Héri Rakotomalala, directeur exécutif de Montréal NewTech. Invités à se prononcer sur les applications ou logiciels créés lors de hackathons qui les ont marqués, Luc Sirois a mentionné une application permettant la détection rapide de l’autisme, tandis que Stéphane Guidoin, spécialiste en données ouvertes, a évoqué les logiciels ou applications permettant de réunir et toutes les données quant à certains services publics - de quoi répondre aux besoins grandissants des gouvernements en la matière. Ari Ramdial s’est penché sur son expérience de participation à une quarantaine de projets, lesquels lui ont permis de réaliser que les hackathons cherchent à encourager le développe-ment des idées novatrices, qu’elles aient un but social ou lucratif.

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« Pour que les projets se développent au-delà du premier hackathon, il faut complètement revoir la formule du hackathon »

Le public des hackathons est divers : des développeurs, designers, futurs entrepreneurs, entreprises, etc. Les participants viennent avec différents objectifs, mais sont de manière générale, plus attirés par les rencontres, le travail en équipe, l’apprentissage, l’exploration de différentes idées, le processus de création et d’innovation. Ils sont moins enclins à assurer le suivi des prototypes qu’ils développent. En outre, « lorsque le plan d’affaires et le sujet du concours sont définis de manière très spécifique, les participants n’ont pas l’esprit collaboratif, car ils sont concentrés sur la compétition et ne veulent pas partager leurs modèles d’affaire, ce qui diminue considérablement leur capacité de créativité (...) La définition et le format du hackathon régulent la créativité des équipes ».

Néanmoins, si les initiateurs d’un projet souhaitent voir leurs réalisations se transformer en une entreprise, il est indispensable qu’ils sortent de leur expertise purement technologique et qu’ils en apprennent sur le réseautage, le marketing, la finance, etc. Un autre défi et la clé du succès des applications de hackathons est celui de maintenir la connexion entre les équi-pes et les membres de chacune de ces équipes après le concours. Pour finir, les panélistes pensent que Montréal est une ville à l’image des hackathons, friande d’innovation et férue de créativité, mais seulement à la base. On pourrait rendre les solutions proposées par les grands systèmes plus rapides, efficaces et simples si les grands joueurs des industries et des institutions, les mentors et les investisseurs soutenaient les hackathons. La ville pourrait être un hub technologique incontournable.

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L’atelier de Design Thinking

2Mardi 30 septembre de 13h à 17hLieu : LOJIQ

Animation : André Fortin (professeur en créativité) et Juliana Alvarez (IDE3S, Hacking Health)

L’atelier de Design Thinking s’est déroulé en deux temps : comprendre cette nouvelle approche et réfléchir ensemble sur les ponts entre les technologies numériques et l’innovation sociale.

« La créativité est le processus de réflexion conduisant à une idée nouvelle tandis que l’innovation est sa mise en oeuvre concrète »

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Le Design Thinking est quant à lui une façon créative de résoudre des défis grâce à une approche collective, un processus structuré, une attitude axée sur la curiosité et, le plus important, une culture d’exploration et d’expérimentation.

L’innovation ouverte : comment collaborer dans l’ouverture pour être plus performant ? La confiance a été désignée comme étant la condition de l’ouverture et la performance. Les interrogations suivantes se sont avérées stimulantes : est-ce qu’un système ouvert peut se reproduire ? À quel point faut-il ouvrir les données ? Quelle est la place de propriété intellec-tuelle ? Faut-il parler d’innovation ouverte en tant que processus ou en tant que produit fini? Des questions qui ont soulevé de vifs débats.

La technologie au service du bien commun : comment se rapproprier la technologie à des fins d’innovation sociale ? Les participants sont partis sur le modèle de l’accessibilité et de la gratuité en mettant la technologie au centre de tous les acteurs de la société (gouvernements, entreprises, organ-ismes sans but lucratif et individus). Se réapproprier la technologie à des fins d’innovation sociale, c’est compter sur l’échange de savoir-faire, de connaissances et d’informations entre tous les acteurs en question. Il faut briser les frontières et créer un écosystème ouvert où chaque élément doit avoir conscience des particularités propres aux autres éléments. Le mot-clé : l’accessibilité. Là encore, le débat est ouvert.

Empathie Interdiction de la critique Production du maximum d’idées possibles L’idée la plus folle est la bienvenueLa dimension ludique La collaboration : penser « oui et » et non « oui, mais » Flexibilité et fluidité des idées Pensée non linéaire Se défaire de ses préjugés (contourner les barrières perceptibles, culturelles et émotionnelles)

Quelques règles de base de la créativité :

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Les réseaux humains : comment ouvrir les réseaux à d’autres influences dans une perspective de partage et de vision à long terme ?

Les réseaux humains ont été divisés en deux par les participants : le macro-environnement (grandes institutions, organisations hiérarchisées, etc.) et le micro-environnement (communautés, individus, petites institutions, etc.), lesquels sont perméables et s'influencent mutuellement. L’innovation doit partir du bas, c’est à dire du micro-environnement. L’information a été définie comme étant une « girouette » qui doit circuler sans contrainte. Un accent a été mis sur la transition générationnelle, soit le partage d’informations entre les différentes tranches d’âge, dans une optique de développement à long terme. Ce modèle a également soulevé de nombreux commentaires et questionnements.

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Technologies numériques et entreprises d’économie sociale 3Mercredi 1er octobre de 13h à 17hLieu : La fondation Bitcoin

Conférencier(e)s : Mélissa Faucher (Grosses têtes) ; Franck Nlemba (Kongossa), Simon Emmanuel Rioux (Espaces Temps) ; Jean-François Bélisle (Psykler)

Le Marketing et ses alternatives, les stratégies de communication digitale et les technologies numériques compatibles avec l’économie sociale ont été abordées.

Stratégie de communication pour les entreprises d’économie sociale

Mélissa Faucher a ouvert le bal avec une présentation enrichissante sur les différentes stra-tégies de communication qu’une entreprise peut avoir que ce soit lors d’un évènement ponc-tuel ou d’un projet à long terme. Elle définit la communication comme outil indispensable pour acquérir de la notoriété, de la crédibilité et de la visibilité et en même temps, un instru-ment privilégié pour la clarification des buts de l’entreprise, pallier au manque d’informations et pour définir l’orientation de l’entreprise. Cela passe en premier lieu par un cadre réflexif puis par le choix de produits d’outils de communication adéquats pour le type d’entreprise que nous voulons faire.

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Une analyse complète de la situation et du contexte Une analyse de l’organisation qui met en place le plan de communication Une analyse de la concurrence Une analyse de la clientèle à servir Une analyse FFMO (Forces, faiblesses, opportunités et menaces)

Ensuite, il faut transformer sa stratégie en fonction des résultats obtenus puis se fixer des objectifs marketing chiffrés. Se pose alors la question du public, du choix de message, de la tonalité et de l’impact escompté.

Stratégies de communication digitale

Franck Nlemba nous rend attentifs à la communication digitale à savoir comment attirer des supporteurs en utilisant les moteurs de recherche et les réseaux sociaux. Il tient à partager avec nous une méthodologie qui permet quelque soit la situation économique de développer sa notoriété et avoir des supporteurs.

Se mettre à la place du client

Il faut tout d’abord se mettre à la place du client et déterminer ses tendances et ses habi-tudes.

Les points clés pour une bonne campagne de communication sont :

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Comprendre le secteur d’activité

Ensuite, il faut creuser davantage en profondeur et comprendre l’environnement dans lequel baigne le client. Les portails d’information et les moteurs de recherche sont des outils primor-diaux pour comprendre le secteur d’activité. Pour se faire, pas besoin de grand-chose : un bloc note et un crayon bien taillé. S'intéresser à la concurrence peut-être une bonne approche : identifier les lacunes et prendre en compte les commentaires critiques des inter-nautes peut aider.

Positionner l’offre

Face aux nombres considérables d’informations récoltées, il va s’en dire que le choix est difficile, mais nécessaire.

Comment les entreprises d’économie sociale peuvent être des créatrices de technologies pour répondre aux défis de demain ?

Simon Emmanuel nous a invités à nous questionner sur les différentes possibilités de dével-oppement des technologies qui favorisent l’économie sociale. De ce questionnement en découle un autre ; celui du financement à comment faire face au manque de subventions gouvernementales. Très optimiste, il nous propose trois alternatives convaincantes d’organismes communautaires.

Le Mur Mitoyen : développé par Espaces-temps, est un calendrier collaboratif d’événements culturels, scientifiques et citoyens. Caligram : une nouvelle technologie rare qui permet de mettre en place les sites internet et de vendre plus facilement les produitsManivelle : il s’agit du premier réseau d’affichage interactif. L’idée provient d’un questionnement légitime à savoir comment mettre en valeur les espaces numériques, les panneaux dans les stations de métro ou encore les affichages publicitaires. Le contenu des messages est d’ordre culturel.

Les outils de mesure d’audience en ligne : « faire le plus avec peu de moyens »

Jean-François Bélisle a pris la parole pour discuter des données et des différents outils sur le web. Il nous a fait une présentation très précise des différentes sources de données présentes sur le Web. Il nous fait également part de l’importance de choisir les meilleurs outils du moment et de les adapter à notre projet.

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Comment lancer une entreprise

4 technologique en Afrique ?

Jeudi 2 octobre 2014, 11h à 14h Lieu : Université Concordia

Conférencière : Bahiyah Y. Robinson (Appfrica)

Les participants ont pu discuter avec la directrice de Appfrica, Bahiyah Robison, via Skype. Sa présentation a duré une trentaine de minutes et s’est achevée par une séance de ques- tions.

Les trois piliers de la mission de Appfrica

Favoriser l’accès à l’information (données fiables et tendance) et l’accès aux marchés. Encourager l’inclusion, promouvoir la participation de la diaspora dans les initiatives de leur pays. Saisir les opportunités en Afrique: croissance du marché, évolution du marché du travail, croissance des petites et moyennes entreprises, interrela- tion des investisseurs et les acteurs de l’économie.

Pourquoi l’Afrique et pourquoi maintenant?

La taille potentielle de la classe moyenne en Afrique est équivalente à celle de l’Inde et de la Chine rassemblée. La croissance des revenus et des dépenses de cette classe est une opportunité à saisir pour les entrepreneurs. Un indice est la téléphonie mobile : 600 millions d’utilisateurs malgré des défis importants comme la corruption, le manque de fiabilité de l’information financière ou encore le manque de soutien des entrepreneurs locaux.

Bahiyah Y. Robinson nous donne trois exemples de succès

Farmerline, au Ghana, permet aux fermiers d’obtenir des informations pertinentes, notamment au sujet des conditions météorologiques. Africa 118, en Ouganda, accompagne les opérateurs de téléphonie mobile pour que ces derniers donnent des services très précis à leurs clients. Remit.ug sert aux transferts de fonds des diasporas.

Appfrica

Les entrepreneurs qui ont des projets qu’ils souhaitent développer en Afrique sont invités à faire parvenir un sommaire exécutif de leur projet présentant l’équipe, les opportunités du marché, les solutions proposées, les fonds nécessaires et l’utilisation de ces fonds. Un lien vers un site web permettant de comprendre la marque du produit ou service et son posi- tionnement, sont des atouts importants. Bien qu’Appfrica s’intéresse particulièrement aux projets en démarrage, l’organisme supporte généralement les projets prêts à la mise en marché.

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Bahiyah Y. Robinson donne quelques conseils aux entrepreneurs :

Bâtir sur ce que vous jugez important Basez votre démarche sur une éthique profonde Construire une équipe dont les points forts sont : le talent, l’expertise, la volonté et le dynamisme Participer à des ateliers de Design Thinking, faire des prototypes, tester les idées sur le marché et pivoter dès que c’est nécessaire Dépasser le tabou du « qu’en dira-t-on ? » et ne pas s’autocensurer ni se limiter Reconnaître ce que l’on ne sait pas et continuer à se former Prendre soin de son réseau, entretenir les liens que vous bâtissez en infor- mant votre communauté de vos avancées.

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Visite de L’EchoFab de Montréal

5Jeudi 2 octobre Lieu : École de Technologie Supérieure (ÉTS)

Présentateurs : Marc-Olivier Ducharme et Raphael Demers

Visite des nouvelles installations d’ÉchoFab et invitation des participants à échanger sous le sceau du format World Café.

Qu’est-ce qu’un Fab Lab ?

Un Fab Lab est un atelier de fabrication qui met à la disposition de ses utilisateurs des outils de pointe en technologie, des outils traditionnels ainsi que le savoir-faire de ces membres afin de les accompagner dans l’élaboration et la concrétisation de leurs projets. C’est une plateforme de rencontre entre le citoyen-créateur, l’artisan et l’expert en technologie. Le citoyen peut donc utiliser cet espace communautaire afin de répondre à son besoin de créer et/ou d’innover.

En alliant savoir-faire et utilisation d’outils de fabrication numériques, les Fab Labs ont réussi à démocratiser les moyens de fabrication d’objets qui étaient autrefois réservés au monde industriel. Les Fab Labs sont aussi des lieux de diffusion de connaissances, axés sur le savoir collectif, et le partage. Parmi les nombreuses innovations apportées par les Fab Labs, on peut trouver des outils révolutionnaires tels que l’imprimante 3D. Cette dernière permet à l’utilisateur de produire un objet réel à partir du dessin d’un objet sur un écran, en imprimant (entres autres) de fines couches de plastique sur une surface.

Visite guidée

L’espace est séparé en trois sections : l’atelier de brainstorming et d’électronique, l’imprimante 3D et l’espace des travaux manuels

Après une visite des locaux, les participants ont pris part à une discussion sous forme de brainstorming sur les thèmes suivants : le rôle et l’importance des Fab Labs, l’entrepreneuriat, le rôle des citoyens dans l’innovation sociale, la collaboration et enfin la coopération internationale.

Lors de cet atelier, les participants ont pu répondre à des questions variées telles que : « Comment susciter l’innovation grâce à la collaboration entre différents Fab Lab? » ou encore « Comment le développement ouvert (open-source) et collaboratif de technologies au sein d’un réseau international de Fab Lab peut-il stimuler l’innovation et l’entrepreneuriat? ». Le but de ce brainstorming était de mieux comprendre l’enjeu des Fab Labs en terme de créa-tion d’entreprises locales, mais aussi à l’étranger, grâce à la collaboration internationale. De par cet atelier, ÉchoFab veut promouvoir la démarche générale des Fab Lab basée sur l’implication du citoyen dans les processus de discussion, de diffusion du savoir, mais aussi d’innovation sociale et technologique

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Franck Nlemba, co-fondateur de Kongossa Technologie

Franck Nlemba a dressé l’historique de l’organisation de la semaine de la technologie et de l’innovation sociale.

Les débuts

Franck Nlemba part du principe que la technologie n’a ni frontières, ni pays, ni tribus, ni langues. En ce sens, et contrairement à ce qu’on pense, elle est accessible et demeure un formidable outil pour transformer les sociétés. Il faut cependant renverser la logique dans la production de la technologie : répondre à une demande au lieu de créer l’offre. Kongossa, après l’organisation KWS13, a décidé d’élargir son spectre, c’est-à-dire passer des problé-matiques concernant le continent africain à des enjeux globaux. Il faut en effet « compren-dre qu’on est partout concernés par les mêmes problèmes » ; le gaspillage de nourriture, l’itinérance ou encore la malnutrition sont des fléaux qui frappent partout, les seules différences étant la forme ou l’intensité de ces problèmes.

Pivoter

« Au lieu de continuer en solitaire, nous avons intégré Kongossa Technologie dans un mou-vement global, celui de l’innovation sociale ». Partir d’une structure qui n’avait pas de bagage en innovation sociale a été un défi crucial alors l’organisation a décidé de partir de son cœur de métier, le marketing digital, et de créer des ponts avec la résolution de prob-lèmes sociaux.

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journée de conférences6 Le marketing digital transforme

l’innovation sociale

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Des idées qui punchentÉric Bourget, Insyders et Half Serious

Éric Bourget a travaillé sur plusieurs projets dont EA Mobile. Il est également le fondateur de Half Serious, une entreprise qui conçoit des solutions d’engagement personnalisées pour les expériences numériques en utilisant des mécaniques de jeu, des outils sociaux et de la psychologie du comportement appliqué.

Comment augmenter l’engagement des employés?

3 employés sur 4 se disent désengagés ou activement désengagés. L’une des causes est la façon classique de brainstormer, un processus qui n’encourage ni la créativité, ni les idées révolutionnaires. Les idées complexes doivent cependant être testées et le Design Thinking ainsi que le Lean Up sont des outils efficaces à cet effet.

Comment parvenir à établir ces idées complexes?

La première étape est de comprendre le pourvoir : les gens avec qui l’on négocie ont souvent un pouvoir conféré par leur position hiérarchique, il est donc important de compren-dre le pouvoir que l’on possède avant d’entrer en négociation et pour cela il faut :

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journée de conférences

Arriver avec des idées pré-validées « Être ridiculement bien préparé » Avoir les meilleures connaissances Le meilleur plan La meilleure recherche Validation socialeContrôler le contexte : le schéma du fonctionnement typique d’une organisation ne laisse pas d’espace pour les idées bizarres. L’une des solutions est la créa-tion d’un laboratoire à l’intérieur d’une entreprise pour créer un contexte favor-able. Changer de contexte permet de changer les relations interpersonnelles et de briser les frontières hiérarchiques.

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Béatrice Vaugrante, Directrice générale d’Amnistie Internationale Canada Francophone

Amnistie Internationale a développé un Panic Bouton, qui est une application cachée sur Android pour les défenseurs des droits de l'homme quand ils sont en danger. L’application a déjà sauvé beaucoup de vies.Des applications qui permettent de localiser des infractions des droits de l`homme notamment dans les camps de travail en Corée du Nord, ainsi qu’au Tchad.Un outil qui permet de vérifier la véracité des vidéos prises est en cours de développement.

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journée de conférences

Beatrice Vaugrante a exposé l’importance du rôle de la technologie dans lutte pour les droits humains. La lutte contre les infractions aux droits de l'homme reste encore un sujet qui n’est pas suffisamment abordé. Les initiatives visant à combattre les discriminations sont en grande partie celles de groupes minoritaires et bien organisés.

La conférencière a donné plusieurs exemples d’activistes internautes victimes de violation de leurs droits puis plusieurs outils mis au point dans cette perspective :

De nombreuses atteintes aux droits humains sont commises par des pays qui se désignent en tant que défenseurs des droits de l’Homme. La problématique de l’utilisation des drones qui fait des victimes civiles énormes a été abordée. Edward Snowden a relevé que les programmes de surveillance de certains pays, dont les États-Unis et la Grande-Bretagne, portent atteinte aux droits de l'homme

8 La technologie pour la protection des droits humains

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Nadim Kobeissi, fondateur de Shapeshape

Les organisations du secteur non lucratif possèdent souvent des données sensibles. Par exemple, le Center for Gender Advocacy de l’université de Concordia à affaire à des cas confidentiels liés aux questions d’égalité ou encore d’abus sexuels. D’autres organisations ont en leur possession des dossiers de santé, etc.

Le constat

En utilisant Google Drive, Dropbox ou encore d’autres plateformes de stockage non sécuri-sées, ces organisations ne sont pas à l’abri du vol et de l’utilisation de leurs données. C’est également valable pour des plateformes de communications telles que Skype. Pour Nadim Kobeissi, il ne faut faire aucun compromis avec ce genre d’enjeu or ces organisations ne connaissent pas les outils alternatifs et accessibles qui existent pourtant sur le marché.

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journée de conférences

Nadim Kobeissi donne également des cours gratuits sur la confidentialité aux entreprises d’économie sociale. On peut retrouver toutes les applications développées sur www.shapeshape.com

Cryptocat est un outil qui permet à ses utilisateurs de discuter et de partager des fichiers en toute confidentialité.Minilock

9 Faire en sorte que la confidentialité soit accessible aux organisations du secteur non lucratif

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10 Technologie dans le domaine de la santé

journée de conférences

Irene Pylypenko, Hacking Health

La technologie permet aux utilisateurs de s’auto-diagnostiquer. Par exemple, ils peuvent faire appel à des orthophonistes à travers une application. Le rôle de Hacking Health est de permettre la collaboration de personnes d’horizons différents en vue de réaliser ce type d’application. 48 heures de Hackathon, associant des experts, des praticiens de la santé et des patients donnent de formidables résultats. Ce format se déploie dans plusieurs pays du monde, de quoi changer le rôle de la technologie dans le domaine de la santé.

Hacking Health a pris forme dans un sous-sol de l’université de McGill. Aujourd’hui, Hacking Health planifie d’organiser le plus grand Hackathon en France, en 2015, en plus d’un Aqua Hacking, qui se tiendra bientôt à Ottawa.

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11 Living Lab et Innovation sociale

Patrick Dubé, Living Lab de Sainte-Justine

journée de conférences

Dans un monde où les marchés sont volatils et les réseaux se complexifient. Living Lab utilise un ensemble de méthodologies et d’approches dont des hackathons, design jam, cercle de co-design comme des accélérateurs d’innovation.

Comment établir des changements durables avec ces idées qui émergent?

Favoriser les usagers et non usagers qui sont touchés par les probléma- tiques. Faire la symbiose entre le savoir-usage, le savoir militant et le savoir pro- fessionnel par le développement des méthodes citées ci-haut.

Le living Lab de la Société des Arts Technologiques a développé un projet avec le CHU de Sainte-Justine permettant d’améliorer les traitements thérapeutiques, notamment dans le traitement des bégaiements. Avec le même partenaire, il a mis au point un atelier qui permet aux adultes de se mettre dans la peau des enfants, afin de réduire les accidents à domicile que peuvent causer, entre autres, une bouilloire mal placée ou un couteau mal rangé.

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Marieta Fall, Banque Mondiale

Les politiques et parlementaires doivent s’assurer que les partenaires au développement remplissent bien leur mission. L’un des outils à cet effet est l’utilisation de sondages partici-patifs pour mesurer la satisfaction des citoyens. Les barrières institutionnelles sont cepen-dant nombreuses dans l’application des sondages : la participation n’est pas toujours élevée ni diversifiée et la mobilisation porte-à-porte s’avère difficile. Les NTIC offrent des outils avantageux pour la collecte de donnée ainsi que la rétroaction : les gains en temps, en argent et en participation sont évidents. En outre, ces technologies permettent de prendre en compte des publics marginalisés.

La nouvelle technologie mise à profit pour l’acquisition de rétroaction :

La focalisation se fait surtout sur mobile (SMS), sur serveur vocal interactif, par centres d’appel et grâce à internet. Plusieurs exemples peuvent témoigner du succès de l’application de ces technologies :

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journée de conférences

En RDC, l’utilisation du SMS a permis la mobilisation d’une réunion ou la popula-tion a eu l’occasion de voter. Les résultats ont permis l’allocation d’une partie du budget à la construction de puits, l’achat de bancs scolaires et d’autres nécessi-tés qui n’avait pas de budgets.Au Brésil, le gouvernement a pu consulter la population pour lui demander des solutions concernant la santé.All Our Ideas, une application développée en partie par l’Université de Princeton, permet de poster des idées et ensuite de voter pour la meilleure proposition. L’un des résultats fut l’augmentation du personnel paramédical à Chicago.

12 La technologie comme outil d’engagement citoyen et de responsabilité sociale dans les projets publics de développement

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Caithrin Rintoul, Fondateur de ProvenderJean-François Archambault, Fondateur de La Tablée des ChefsCatherine Lefebvre, Nutritionniste et Animatrice du panel

Provender est une plateforme qui permet aux producteurs de vendre leurs récoltes directe-ment aux acheteurs – de quoi supprimer les coûts liés aux intermédiaires. Les fermiers peu-vent mieux contrôler leurs activités. La tablée des chefs transfère des connaissances culinaires à des populations vulnérables. L’un de ses enjeux est la récupération d’aliments jetés et de surplus chez les restaurateurs. Pour Jean-François Archambault, l’accès à la technologie permet de faire face aux limitations qu’on a en termes de ressources humaines, elle permet de faire plus avec moins. Les grandes industries peuvent-elles gérer les surplus qu’ils considèrent comme des déchets ?

La peur des supermarchés est la création de marchés secondaires. La nourriture sera-t-elle donnée ou vendue ? La tablée des chefs a permis, entre autres acteurs, d’institutionnaliser un service de récupération des aliments qui fonctionne (« en 4 mois, on a récupéré 12 tonnes de nourriture dans trois supermarchés »).

Comment augmenter la traçabilité des produits alimentaires ?

La question est importante, car les consommateurs, en se dirigeant vers des habitudes alimentaires plus saines, le font plus par peur que par souci de soutenir l’économie locale. Et pour cause, ils n’ont aucun contrôle, peu importe les labels que prennent les produits. Des initiatives comme connaître le nom du producteur sont intéressantes, mais insuffisantes. Jean-François pose la question de la rentabilité d’un tel choix pour les restaurateurs et Caithrin Rintoul lui oppose la notion de volonté. « Les distributeurs sont trop gourmands et ne sont pas assez éthiques ». Le fondateur de la Tablée des chefs renchérit et se demande à juste titre comment briser cette dynamique.

Sur les pertes

15% d’aliments qui poussent au Québec ne sont pas récoltés, car les prix du marché sont moins élevés que les coûts de récoltes. Le problème derrière cela est la question de la diver-sité. Par exemple, énormément de producteurs cultivent le même type de tomate, sous prétexte que c’est le produit le moins cher et donc le plus demandé or il n’en est rien. Si l’on demande aux acheteurs ce qu’ils veulent, on diminue les pertes.

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journée de conférences13 Quels enjeux et quelles opportunités

la technologie apporte-t-elle dans le secteur alimentaire ?

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Peter Chasse, Water ProjectFrancis Pouillot, Bitcoin Fondation Canada Meinna Gwet , Bobby Finance

Présentation de Peter Chasse

La technologie a différentes significations pour chacun. Water project ne change pas le monde ; les gens qu’il sert sont ceux qui changent le monde. Il s’agit d’aider son public cible à débloquer son propre potentiel, à bien identifier ses problèmes et à implémenter des solu-tions viables.

L’accès à l’eau potable est le socle de bien de choses, de l’éducation, de la prévention au VIH/SIDA, etc. Par exemple, au Kenya, une fillette orpheline du fait de ce virus a pu com-mencer une entreprise de vente d’arbre, grâce à l’accès à de l’eau propre. Une question qui lui a été posée était de savoir ce qu’elle allait faire avec l’argent qu’elle a gagné. Sa réponse était claire : réinvestir dans le milieu des orphelinats. En Sierra Léone, des enfants instruits sur l’hygiène ont diffusé leurs enseignements dans leurs villages, si bien que le gouverne-ment s’est appuyé sur leur expérience pour systématiser l’expérience.

Avec Bitcoin, chaque donateur peut connaître, en temps réel, l’affectation de ses dons. La reddition des comptes est instantanée. Dans la collecte de fonds, l’utilisation de monnaies cryptées fait en sorte de ne pas payer les coûts de transactions.

Comment définir Bitcoin ?

C’est une technologie qui permet de créer un système économique. C’est à la fois la voiture qui transporte l’argent et les devises, un moyen d’échange qui a de la valeur et qui peut être utilisé pour des achats.

Quels en sont les avantages

Il n’y pas d’intermédiaires, donc pas de frais de transferts. Le risque de la volatilité des devises est donc minimisé. L’utilisation de monnaies cryptées se répand, notamment dans les pays en développement.

Comment est-ce qu’un donateur peut voir les transactions en temps réel ?

C’est plus facile de suivre une transaction. Le principe par défaut de Bitcoin est la transpar-ence, c’est un outil qui peut augmenter la confiance des différentes parties prenantes envers une organisation.

Comment faciliter ce processus ?

Bitcoin est toujours en développement, surtout pour ce qui est des envois de fonds dans les pays en développement. De plus, la plateforme travaille continuellement à améliorer la sécu-rité des échanges qui ont cours.

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journée de conférences14

Sauver le monde avec Bitcoin : comment les monnaies cryptées transforment les campagnes des OBNL ?

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Adam Spence, Social Venture Connexion

Lorsqu’un entrepreneur social recherche des fonds, il se trouve en face d’investisseurs qui ne partagent pas nécessairement sa vision et ses valeurs. L’impact investing (ou l’investissement socialement responsable) est une alternative à cette situation.

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journée de conférences

Individus : famille, amis, anges financiersInstitutionsÉvénements et concoursCrowdfundingLa plateforme en ligne de SVX qui connecte les investisseurs et les entreprises: différents types de capitaux (crédits, subventions, dons, etc.) sont proposés à différents types d’entreprises.

Connaître les règles de régulation et de sécurité pour la levée de capitalCibles : identifier et entretenir sa base d’investisseursCombiner plusieurs sources et types de financements

15 L’innovation dans la finance des projets sociaux

Où trouver des investissements à impact ?

Leçons importantes :

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journée de conférences

Growth Hacking

Rami Sayar, Évangéliste technologiste, Microsoft

Comment est-ce que de petites entreprises prennent du jour au lendemain de grandes parts de marchés ? Airbnb a utilisé une plateforme déjà existante, Craiglist, pour faire exploser le nombre de ses clients. L’entreprise a contacté chaque utilisateur qui utilise Craiglist pour proposer ses services.

le Growth Hacking est un état d’esprit, un ensemble de tactiques basées sur la créativité, les données et les boucles de rétroaction pour faire grandir une start-up. La croissance est mesurable. Les “growth hackers” sont à cheval entre les marketeurs et les développeurs.

Les statistiques La distribution des produits et/ou services Les canaux de distribution Le marketing viral Le marketing de contenu. Rami Sayar nous donne en exemple le film LÉGO dont l’objectif était aucunément de vendre la marque mais qui incite les consommateur à acheter L’e-mailing

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Où trouver des investissements à impact ?

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Supporter et promouvoir l’entrepreneuriat social dans le monde

Romain Buquet, Le Comptoir de l’Innovation

Les problèmes sociaux liés à la précarité et à la pauvreté ne sont pas propres aux pays émergents. Si les allocations de chômage sont une partie de la réponse, elles ne sont pas suffisantes.

Romain Buquet nous donne l’exemple d’une société en France qui recycle les écrans LCD, et les matelas entre autres objets pour les revendre primordialement à la Chine. La société en question emploie des gens qui ont été incarcérés et qui ont des problèmes de santé men-tale.

Le marché de l’entrepreneuriat social dans le monde sera de 500 milliards de dollars dans les années à venir.

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Ville intelligente et gouvernance numérique

Jean-François Gauthier, Président et Directeur Général de l’institut de Gouvernance Numérique Stéphane Guidoin, Directeur des Projets et des Services à Nord Ouvert Mario Asselin, Blogueur chez Journal de Québec/Montréal et experts des questions numériques

La technologie cause des changements sociétaux importants.

Jean-François Gauthier présente l’Institut de Gouvernance Numérique. L’organisme travaille sur deux axes : un plaidoyer en faveur d’un plan numérique au Québec et une réflexion sur la ville intelligente. Pour le second axe, il s’agit de savoir comment les pouvoirs publics peuvent piloter au mieux l’information pour rendre des services beaucoup plus efficaces aux citoyens. Il déplore des méthodes obsolètes de travail dans les administrations publiques, à savoir l’utilisation du modèle du « développement en cascade ». Selon lui, 95% des informations disponibles sont sous-utilisée et cela est un manque à gagner.

Rapprocher gouvernements et citoyens

Nord Ouvert, dont Stéphane Guidoin est le représentant, travaille à créer des ponts entre société civile et pouvoirs publics. Cela passe bien entendu par les données ouvertes dont il pose deux enjeux : le potentiel économique et la transparence des gouvernements. En effet, les applications qui découlent d’un travail de cocréation entre les deux parties prenantes peuvent générer beaucoup de revenus et faire économiser de l’argent. Stéphane Guidoin clôt son propos avec l’exemple du Défi Info-Neige, organisé par la ville de Montréal.

Le rapport des citoyens avec les données ouvertes.

Les différentes interventions ont montré que les réponses vont de l'engouement à la crainte. Si l’on peut contribuer à améliorer substantiellement la qualité de vie des sociétés avec les données ouvertes, il n’en demeure pas moins que deux appréhensions persistent: celle de la confidentialité et celle de l’utilisation commerciale de ses données.

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Le financement participatif

Cynthia McMurry, Directrice Régionale de Kiva pourAmérique Latine et les Caraïbes.

Combler les lacunes du marché

Kiva est une plateforme web à but non lucratif qui permet à des milliers d’internautes de financer des micro-entrepreneurs dans le monde entier et ainsi de les aider à démarrer ou étendre un petit commerce ou projet personnel. Fondé en 2005, Kiva travaille à ce jour avec plus de 270 partenaires dans le monde. Ces partenaires locaux peuvent poster des profils d’emprunteurs sur le site web et ces derniers sont financés sans intérêts par les prêteurs. La plateforme s’associe avant tout avec des organisations de microcrédit qui mettent l’accent sur la lutte contre la pauvreté et qui peuvent apporter des services complémentaires comme la littératie financière. Quelques années plutôt, Kiva a commencé à travailler avec des organisations de différents milieux (écoles, universités, coopératives, etc.)

Les prêteurs ne sont pas guidés par le profit. Ils voient Kiva comme une source durable d’engagement volontaire. Il y’a pas contre une possibilité de perdre de l’argent si les emprunteurs ne sont pas capables de rembourser leurs dettes cependant, 99% des sommes prêtées sont remboursées.

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journée de conférences

1.4 million d’emprunteurs 1 million de dollars chaque 3 jours ont été levé sous forme de prêts 1,2 million de prêteurs actifs

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L’impact depuis 2005:

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L’Économie Sociale au Québec

Nancy Neamtan, Directrice Générale du Chantier de l’Économie Sociale.

Nancy Neamtan nous rappelle qu’il y’a plus de 7000 entreprises collectives au Québec. Elle dresse un bref historique de l’économie inclusive et durable dans la province. Il s’agissait alors de combattre les théories libérales et très populaires à l’époque comme celle selon laquelle les revenus des individus les plus riches sont réinjectés dans l’économie sous forme de consommation et d’investissements. La loi sur l’économie sociale, adoptée par l’Assemblée nationale marque l’importance d’un tel mouvement. Nancy Neamtan nous dit qu’un plan d’action gouvernemental sera bientôt annoncé à cet effet.

Selon la conférencière, il faut construire de nouveaux outils, adapter de vieux outils et les partager pour les rendre accessibles à tout le monde. Il faut en outre une promotion de l’économie sociale, laquelle débouche sur mobilisation et le plaidoyer. Les acteurs de l’économie sociale peuvent influencer la stratégie numérique du gouvernement de telle sorte que les nouvelles technologies soient au service des citoyens.

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Amélia Showalter, Directrice de la stratégie digitale de la campagne de réélection de Barack Obama

Le testing A/B consiste à diviser une audience en deux groupes qui seront approchés de façon différente. La comparaison des résultats permet d’arriver à des conclusions et prendre les solutions idoines. Ce test concerne autant les courriers électroniques que les pages web ou encore les messages texte.

Amélia Showalter nous donne l’exemple d’un organisme qui fait la promotion des dons d’organes. Après un test de 8 versions de la même page de connexion, elle a pu choisir celle qui attirait le plus les prospects. En un an, plus de 96000 personnes se sont enregistrées sur le site web.

Dans la campagne de Barack Obama, les pages étaient testées puis optimisées pour avoir le maximum de dons possibles. C’était le cas pour les courriers électroniques. La conféren-cière nous dit que 18 versions d’un seul et même message ont été une fois envoyées à 1% de la base des prospects. La réception du public cible variait fortement d’un courrier à l’autre. Bien évidemment, les meilleures versions permettaient de récolter beaucoup plus de fonds.

Les courriers électroniques étaient l’objet d’une attention particulière et les détails comp-taient plus que tout dans la stratégie globale. Les intuitions, même de la part des meilleurs marqueteurs, avaient parfois de mauvais effets d’où le besoin de sans cesse valider les hypothèses.

Les testing A/B sont utilisés dans d’autres contextes, notamment dans l’humanitaire. Il a été possible grâce à cette technique de mobiliser des volontaires lors du tremblement de terre en Haïtien, en 2010.

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journée de conférences21 Données et tests pour le

bien commun

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Rapport d’activitéKWS#14