RAPPORT - IRDPQ · 2019. 11. 7. · Monelly Radouco-Thomas, médecin psychiatre, IUSMQ, CIUSSS de...
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RAPPORT d’ETMI classique
Octobre 2019
Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux
de la Capitale-Nationale
Identification des pratiques et des interventions psychosociales favorisant l’adaptation et la réadaptation des personnes adultes présentant le syndrome de Prader-Willi
Responsabilité et déclaration de conflits d’intérêts Ce document n’engage d’aucune façon la responsabilité du CIUSSS de la Capitale-Nationale, de son personnel et des professionnels à l’égard des informations transmises. En conséquence, le CIUSSS de la Capitale-Nationale et les membres de l’Unité d’ETMISSS ne pourront être tenus responsables en aucun cas de tout dommage de quelque nature que ce soit au regard de l’utilisation ou de l’interprétation de ces informations.
Pour citer ce documentBeaumier, I; St-Jacques, S; Ndjepel, J. et Lehoux, M-C. (2019). Identification des pratiques et des interventions psychosociales favorisant l’adaptation et la réadaptation des personnes adultes présentant le syndrome de Prader-Willi. Rapport d’ETMI classique, UETMISSS, CIUSSS de la Capitale-Nationale en collaboration avec l'UETMI du CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec.
RemerciementsL’équipe de travail tient à remercier chaleureusement Mme Désirée Nsanzabera, professionnelle en ETMI, qui a participé aux premières étapes de ce mandat. Ses travaux et ses réflexions ont constitué un apport indéniable à ce projet.
Une production du Service de l’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé et services sociaux (ETMISSS) et de la bibliothèque du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale. Direction de l’enseignement et des affaires universitaires
Production© Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale 525, boulevard Wilfrid-Hamel Québec (Québec) G1M 2S8www.ciusss-capitalenationale.gouv.qc.caDépôt légal, 2019Bibliothèque et Archives nationales du QuébecISBN : 978-2-550-85015-1 (PDF)
AuteuresIsabelle Beaumier, M. Serv. soc., professionnelle en ETMI, responsable du mandatSylvie St-Jacques, Ph. D., responsable scientifiqueJacky Ndjepel Ph. D. (c), professionnelle en ETMIMarie-Claude Lehoux, professionnelle en ETMIDemandeureMartine Ouellet, directrice adjointe, Territoriale Charlevoix, Beauport Beaupré et Île-d’Orléans, Direction des programmes Déficience intellectuelle et trouble du spectre de l’autisme et Déficience physique (DI-TSA-DP), CIUSSS de la Capitale-NationaleGestionnaires du mandatCatherine Safianyk, chef de service de l’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé et services sociaux (ETMISSS) et de la bibliothèque, CIUSSS de la Capitale-NationaleNathalie Hamel, chef de service de la recherche psychosociale, du soutien au développement de la pratique et de l’UETMI, CIUSSS de la Mauricie-et-Centre-du-QuébecRecherche documentaireÈve Bouhêlier, bibliothécaire, CIUSSS de la Capitale-NationaleConseil scientifiqueEve-Line Bussières, professeure à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), chercheure à l’Institut universitaire en DI-TSAMichel Mercier, professionnel-conseil en DI-TSA, INESSSComité de suivi Cédrick Bilodeau, auxiliaire aux services de santé et sociaux (ASSS), résidence à assistance continue (RAC) Prader-Willi, DI-TSA-DP, CIUSSS de la Capitale-NationaleIsabelle Blanchard, conseillère-cadre en psychoéducation, Direction des services multidisciplinaires (DSM), CIUSSS de la Capitale-Nationale
François-Xavier Boisson, usager-partenaireFrance Couture, conseillère-cadre en nutrition, DSM, CIUSSS de la Capitale-NationaleMarie-Josée Dumé, chef RAC-RIS, DI-TSA-DP, CIUSSS de la Capitale-NationaleGeneviève Hamel, intervenante en DI-TSA, CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-QuébecLouis Lamothe, psychoéducateur, DI-TSA-DP, Institut universitaire en santé mentale de Québec (IUSMQ), CIUSSS de la Capitale-NationaleViateur Lavoie, ASSS, RAC Prader-Willi, DI-TSA-DP, CIUSSS de la Capitale-NationaleMartine Ouellet, directrice adjointe, Territoriale Charlevoix, Beauport Beaupré et Île-d’Orléans, DI-TSA-DP, CIUSSS de la Capitale-NationaleVéronique Paré, éducatrice spécialisée, RAC Prader-Willi DI-TSA-DP, CIUSSS de la Capitale-NationaleChantal Projean, usager-partenaireMonelly Radouco-Thomas, médecin psychiatre, IUSMQ, CIUSSS de la Capitale-NationaleRelecteur externeGermain Couture, chercheur d’établissement, CIUSSS de la Mauricie-et-Centre-du-QuébecRévision linguistiqueAnne-Marie Tourville, technicienne en administration, CIUSSS de la Capitale-NationaleMise en pagesRolande Goudreault, agente administrative, CIUSSS de la Capitale-NationaleConception graphiqueNancy Benoit et Karine Binette, technicienne en arts graphiques, CIUSSS de la Capitale-Nationale
RAPPORT d’ETMI classique
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RÉSUMÉ
Objectif
Cette ETMI classique a pour but d’identifier les pratiques et les interventions psychosociales favorisant l’adaptation et la réadaptation chez les adultes présentant le SPW. Les résultats pourront aider à mettre à jour le Programme-clientèle de la RAC du CIUSSS de la Capitale-Nationale destinée à cette clientèle, de même qu’à améliorer leur offre de services.
Méthodologie
Une revue systématique de la littérature a été réalisée à partir de sept bases de données bibliographiques. Afin de repérer d’autres documents pertinents dans la littérature grise, 32 sites web ont été consultés et le moteur de recherche Google a été utilisé. La qualité méthodologique des études et la crédibilité des documents ont été évaluées à l’aide d’outils validés. Les données pertinentes ont été extraites, synthétisées puis analysées. Un portrait des milieux de vie et des services offerts aux adultes présentant le SPW dans les CISSS et CIUSSS du Québec a également été réalisé.
Le syndrome de Prader-Willi (SPW) est une maladie génétique qui atteint un nouveau-né sur 15 000 à 25 000 naissances et touche indifféremment les enfants des deux sexes, sans égard à l’origine géographique (American Academy of Pediatrics, 2011). Notamment, les personnes présentant le SPW ne reçoivent pas les signaux normaux de faim et de satiété (International Prader-Willi syndrome organisation, 2018). Le SPW est également associé à la présence de troubles de comportement, de troubles obsessionnels et compulsifs et de troubles psychiatriques (Encyclopédie Orphanet Grand Public, 2013). Toutefois, une grande variabilité de ces manifestations est observée (Whittington et Holland, 2017).
Depuis juin 2011, une résidence à assistance continue (RAC) du Centre intégré universitaire en santé et en services sociaux (CIUSSS) de la Capitale-Nationale située dans Charlevoix offre des services de réadaptation exclusivement destinés à des usagers adultes présentant le SPW. Une démarche d’appréciation des services de réadaptation et de nutrition a mis en évidence la nécessité d’actualiser l’offre de service à l’aide de données probantes en matière de réadaptation. L’Unité d’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé et en services sociaux (UETMISSS) du CIUSSS de la Capitale-Nationale, en collaboration avec l’UETMISSS du CIUSSS Mauricie-et-Centre-du-Québec, a réalisé une ETMI classique à cet effet.
CONTEXTE
RAPPORT d’ETMI classique
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Résultats
Avec un taux de participation de 54,5 % (12 des 22 CISSS et CIUSSS du Québec), le portrait a permis de répertorier 47 adultes avec un diagnostic de SPW : 36 % vivent à domicile avec leur famille, 21 % en ressources de type familial, 23 % en RAC, 19 % en ressource intermédiaire et 2 % dans un milieu qui n'a pas été précisé. Seul le CIUSSS de la Capitale-Nationale dispose d’un milieu résidentiel spécifiquement destiné à cette clientèle. Des adultes répertoriés présentant le SPW, 76 % bénéficient de services dans leur milieu de vie (éducateur spécialisé, travailleur social ou infirmière pour plus de 50 %) et 67 % participent à des programmes d’intégration professionnelle et résidentielle.
Des 3 553 documents repérés par la revue systématique de la littérature, 54 ont été retenus : 11 études (littérature scientifique) et 43 documents faisant état de données expérientielles (littérature grise). L’analyse des données issues de la littérature a permis d’établir des constats qui ont menés à l’élaboration de recommandations sur les interventions psychosociales visant l’adaptation et la réadaptation des adultes présentant le SPW.
Recommandations pour la RAC destinée aux adultes présentant le SPW du CIUSSS de la Capitale-Nationale
Pratiques et interventions psychosociales › Selon la littérature grise et l’avis des experts membres du comité de suivi, l’approche d’analyse et d’intervention
multimodale pour les stratégies d’intervention et la prévention de crise (AIMM) ainsi que la gestion du comportement en situation de crise (Intervention thérapeutique lors de conduites agressives (ITCA), OMEGA-plus) sont à privilégier auprès des adultes présentant le SPW.
› Dans le but de prévenir et d’éviter les troubles de comportement, il est nécessaire d’analyser et de tenter de comprendre les comportements des résidents.
› Pour le bien-être de la clientèle et compte tenu de l’effet hautement renforçateur de la nourriture chez les personnes présentant le SPW, l’usage de récompenses alimentaires est à éliminer graduellement. Cependant, la collation spéciale, qui n’est pas une récompense, pourrait être maintenue pour son caractère social.
› L’utilisation d’un système de récompenses non alimentaires pour motiver et préserver un bon comportement devrait être favorisée et maintenue.
› Bien que les résultats issus de la littérature ne soient pas généralisables et qu’il n’existe pas de programme unique, certaines des interventions et stratégies répertoriées pourraient être tentées, avec la consultation des intervenants du milieu, en tenant compte des caractéristiques de chaque individu présentant le SPW, de ses besoins et de ses capacités.
en ressources intermédiaires19 %
36 % à domicile avec leur famille
en ressources de type familial23 %
en RAC21 %
non précisé2 %
47 adultes avec un diagnostic de SPW
Taux de participation 54,5 %
RAPPORT d’ETMI classique
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Conditions requises sur les plans clinique, organisationnel et architectural › Les membres de l’équipe de travail devraient être hautement qualifiés concernant la problématique spécifique du
SPW. Une formation uniquement en déficience intellectuelle ne serait pas suffisante. › Tous les membres du personnel (clinique, de gestion et de soutien) devraient recevoir une formation initiale sur
le SPW avant de travailler auprès de la clientèle, de même qu’une formation continue. Ces formations devraient porter sur :
› L’approche d’analyse et d’intervention multimodale pour les stratégies d’intervention et la prévention de crise (AIMM).
› La gestion du comportement en situation de crise (ITCA, OMEGA-plus). › La nutrition, les diètes et la préparation des repas. › Les droits, les responsabilités et les restrictions. › Les problèmes de santé et médicaux spécifiques aux personnes présentant le SPW. › Les besoins et les soutiens médicaux spécialisés.
› Maintenir la disponibilité d’un professionnel expérimenté (membre d’un ordre professionnel) 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour donner de l’assistance directe aux résidents en cas de besoin.
› Maintenir les services professionnels suivants : diététiste, psychoéducateur, travailleur social, infirmier, ergothérapeute et physiothérapeute.
› Maintenir et augmenter le nombre d’heures allouées à la nutritionniste. › Les résidents pourraient recevoir les services d’un kinésiologue dans le but de revoir les programmes d’exercices
physiques en fonction de leurs besoins et de leurs particularités. › Maintenir les occasions ainsi que les lieux d’échanges et de soutien clinique formalisés pour les intervenants de la
RAC, soit les rencontres clinico-administratives mensuelles. › Maintenir les échanges entre les éducateurs de la RAC lors du changement de quart de travail. › Maintenir l’aménagement adapté et permettant la sécurité alimentaire dans la RAC (avec les zones de cuisine et de
stockage sécurisées ou inaccessibles). › Mettre en place des rencontres de collaboration interprofessionnelle. › Compte tenu du peu de littérature sur le sujet des interventions psychosociales et de la rareté des milieux
d’hébergement uniquement destinés aux personnes présentant le SPW au Québec et ailleurs : documenter et évaluer les pratiques de la RAC du CIUSSS de la Capitale-Nationale destinée aux adultes présentant le SPW.
› Faire la mise à jour du Programme-clientèle de la RAC du CIUSSS de la Capitale-Nationale destinée aux adultes présentant le SPW et développer une pratique de pointe.
› Développer du contenu de formation appuyé par un « Programme-clientèle » à jour, la documentation, l’évaluation des pratiques et les connaissances des intervenants experts dans les milieux.
› Compte tenu de l’existence de plusieurs associations sur le SPW à travers le monde et considérant qu’il s’agit d’une maladie génétique rare : ces regroupements pourraient être utilisés pour réseauter, partager de l’information et faire rayonner les pratiques adoptées localement.
RAPPORT d’ETMI classique
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Table des matières
1 › Contexte ..............................................................................................................................................................1
2 › Problématique .....................................................................................................................................................12.1 › Manifestations ................................................................................................................................................................1
2.2 › Aptitudes cognitives .......................................................................................................................................................2
2.3 › Aptitudes intellectuelles .................................................................................................................................................3
2.4 › Cognition sociale et comportement ................................................................................................................................3
2.5 › Conclusion ......................................................................................................................................................................3
3 ›Projet d’ETMI ........................................................................................................................................................43.1 › Question d'ETMI ..............................................................................................................................................................4
3.2 › PICOTS ............................................................................................................................................................................4
3.3 › Questions d’évaluation ....................................................................................................................................................5
3.4 › Revue systématique de la littérature ..............................................................................................................................5
3.4.1 › Stratégie de recherche documentaire ...................................................................................................................... 5
3.4.2 › Sélection des documents .........................................................................................................................................6
3.4.3 › Évaluation de la qualité méthodologique des études et de la crédibilité des documents ........................................ 7
3.4.4 › Extraction de données ..............................................................................................................................................7
3.5 › Recueil d’informations auprès des CISSS et CIUSSS ...................................................................................................... 7
3.6 › Triangulation des informations et analyse des résultats ................................................................................................ 7
3.7 › Formulation de constats et élaboration de recommandations ....................................................................................... 8
4 ›Résultats ..............................................................................................................................................................94.1 › Sélection des documents ................................................................................................................................................9
4.2 › Caractéristiques des études retenues ............................................................................................................................9
4.3 › Pratiques et interventions psychosociales ...................................................................................................................11
4.3.1 › Pratiques et interventions psychosociales évaluées dans les études scientifiques ............................................... 11
4.3.1.1 › Troubles de comportements ..........................................................................................................................11
4.3.1.2 › Autonomie .....................................................................................................................................................15
4.3.2 › Pratiques et interventions psychosociales issues de la littérature grise à titre de données expérientielles .......... 15
4.3.2.1 › Gestion des comportements..........................................................................................................................16
4.3.2.2 › Récompenses alimentaires............................................................................................................................17
4.3.2.3 › Gestion du changement .................................................................................................................................18
4.3.2.4 › Relations sociales ..........................................................................................................................................18
4.3.2.5 › Sexualité et considérations médicales .......................................................................................................... 18
4.3.2.6 › Sécurité alimentaire .......................................................................................................................................19
4.3.2.7 › Intégration professionnelle ............................................................................................................................21
RAPPORT d’ETMI classique
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4.4 › Conditions requises sur les plans clinique, organisationnel et architectural ................................................................ 22
4.4.1 › Conditions cliniques ...............................................................................................................................................23
4.4.1.1 › Soutien et interventions ................................................................................................................................23
4.4.1.2 › Exercice physique et diète .............................................................................................................................24
4.4.2 › Conditions organisationnelles ................................................................................................................................25
4.4.2.1 › Recrutement et compétences requises par les membres du personnel ........................................................ 25
4.4.2.2 › Formation et soutien clinique aux intervenants ............................................................................................ 25
4.4.2.3 › Composition des équipes cliniques ...............................................................................................................25
4.4.2.4 › Leadership et gestion ....................................................................................................................................26
4.4.2.5 › Mécanismes de communications ..................................................................................................................26
4.4.3 › Conditions architecturales .....................................................................................................................................26
4.5 › Offre de service et milieux de vie au Québec pour les adultes présentant le SPW ........................................................ 28
5 › Synthèse et analyse des résultats .....................................................................................................................315.1 › Forces et limites de cette démarche d’ETMI classique ................................................................................................. 33
6 › Conclusion .........................................................................................................................................................346.1 › Constats ........................................................................................................................................................................34
6.2 › Recommandations pour la RAC destinée aux adultes présentant le SPW du CIUSSS de la Capitale-Nationale ........... 35
Annexes
Annexe 1 : Stratégie de recherche documentaire ...................................................................................................37
Annexe 2 : Questionnaire ........................................................................................................................................47
Annexe 3 : Schéma de sélection des documents ....................................................................................................49
Annexe 4 : Extraction des donnnées issues des études scientifiques ....................................................................50
Annexe 5 : Extraction des données issues de la littérature grise ............................................................................64
Références bibliographiques ..................................................................................................................................78
RAPPORT d’ETMI classique
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Liste des figuresFigure 1 : Cadre d’analyse .......................................................................................................................................................8
Figure 2 : Analyse des résultats selon le cadre d’analyse ..................................................................................................... 31
Liste des tableaux
Tableau 1 : Définition des critères PICOTS, des critères d’inclusion et d’exclusion ................................................................. 4
Tableau 2 : Concepts et mots clés utilisés pour la recherche documentaire .......................................................................... 6
Tableau 3 : Caractéristiques des études retenues et types d’interventions .......................................................................... 10
Tableau 4 : Nombre d’usagers selon le milieu de vie .............................................................................................................28
Tableau 5 : Types de services offerts et intervenants impliqués .......................................................................................... 29
Tableau 6 : Nombre de services reçus par usager .................................................................................................................30
Tableau 7 : Types d’intervenants et nombre d’usagers ......................................................................................................... 30
RAPPORT d’ETMI classique
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Liste des abréviations et des acronymes
ASSS Auxiliaire aux services de santé et sociaux
CISSS Centre intégré de santé et de services sociaux
CIUSSS Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux
DI-TSA-DP Direction des programmes déficience intellectuelle et trouble du spectre de l’autisme et déficience physique
DSM Direction des services multidisciplinaires
ETMI Évaluation des technologies et des modes d’intervention
I-CLSC Système d’information et de gestion de l’information clinique et administrative des centres locaux de services communautaires (CLSC)
INESSS Institut national d’excellence en santé et en services sociaux
IUSMQ Institut universitaire en santé mentale de Québec
MSSS Ministère de la Santé et des Services sociaux
PRISMA Preferred Reporting Items for Systematic Reviews and Meta-Analyses
PW Prader-Willi
PWA Prader-Willi Association
PWSA Prader-Willi Syndrome Association
QI Quotient intellectuel
RAC Résidence à assistance continue
RI Ressource intermédiaire
RTF Ressource de type familial
SIPAD Système d’information des personnes ayant une déficience
SPW Syndrome de Prader-Willi
TS Travailleur social
TTS Technicien en travail social
UETMI Unité d’évaluation des technologies et des modes d'intervention
UETMISSS Unité d'évaluation des technologies et des modes d'intervention en santé et en services sociaux
RAPPORT d’ETMI classique
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1 › CONTEXTE
Depuis juin 2011, une résidence à assistance continue (RAC) du Centre intégré universitaire en santé et en services sociaux (CIUSSS) de la Capitale-Nationale située dans Charlevoix offre des services de réadaptation exclusivement destinés à des usagers adultes atteints du SPW. Son offre de service est principalement basée sur les savoirs expérientiels acquis par les intervenants au fil des ans.
Après six ans de fonctionnement de la RAC du CIUSSS de la Capitale-Nationale, une démarche d’appréciation des services de réadaptation et de nutrition a été réalisée avec l’appui de la Direction des services multidisciplinaires (DSM) du CIUSSS de la Capitale-Nationale. Cette dernière a mis en évidence la nécessité d’actualiser l’offre de service à l’aide de données probantes en matière de réadaptation auprès d’une clientèle adulte présentant le SPW. À cet effet, une demande a été adressée à l’Unité d’évaluation des technologies et des modes d’intervention en santé et en services sociaux (UETMISSS) du CIUSSS de la Capitale-Nationale, dans le but d’identifier les meilleures pratiques et interventions psychosociales favorisant l’adaptation et la réadaptation des personnes adultes présentant le SPW. Le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec s’est joint à l’équipe projet pour la réalisation du mandat, à titre de collaborateur.
2 › PROBLÉMATIQUE
Décrit pour la première fois en 1956, le syndrome de Prader-Willi (SPW) est une maladie génétique qui atteint un nouveau-né sur 15 000 à 25 000 naissances et touche indifféremment les enfants des deux sexes, sans égard à l’origine géographique (American Academy of Pediatrics, 2011). Il s’agit d’une anomalie génétique causant l’inactivité d’une partie du chromosome 15, qui se produit de trois façons : par délétion (dans 70 % des cas, une partie du chromosome 15 hérité du père est manquante); par disomie uniparentale (dans 30 % des cas, deux chromosomes 15 sont hérités de la mère et aucun du père) et ; par anomalie d’empreinte (un très faible pourcentage implique une mutation génétique du chromosome 15) (Fondation Prader-Willi Recherche Canada, 2018).
Les mécanismes expliquant les symptômes liés au SPW, dont le dysfonctionnement de l’hypothalamus qui régule les fonctions hormonales de même que certains comportements, sont encore inconnus à ce jour (Whittington et Holland, 2017). Toutefois, bien que la sévérité des manifestations du SPW soit variable d’une personne à l’autre, un ensemble de caractéristiques physiques, neurologiques, développementales et comportementales sont observables.
2.1 › ManifestationsUne diminution des mouvements intra-utérins chez le fœtus atteint du SPW est observée avec, parfois, un excès de liquide amniotique (hydramnios). Dès la naissance, les bébés qui présentent le SPW ont des difficultés concernant les réflexes de succion et de déglutition, les rendant généralement incapables de se nourrir au sein. Lorsque ces difficultés ne sont pas traitées, elles peuvent entraîner le rachitisme ou encore la nécessité de les gaver. Des troubles de la mastication, un très faible tonus musculaire (hypotonie), de faibles pleurs et des anomalies du sommeil sont également observés. Bien qu’il soit possible de développer le tonus musculaire et les capacités motrices de ces enfants, des retards persistent généralement à l’âge adulte (International Prader-Willi Syndrome Organisation (IPWSO), 2018).
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En vieillissant, les enfants présentant le SPW ne reçoivent pas les signaux normaux de faim et de satiété : ils sont incapables de contrôler leur apport en nourriture de sorte qu’ils développent une hyperphagie et adoptent des comportements liés à la recherche de nourriture. Sans traitement, l’hyperphagie, combinée à un métabolisme plus lent que la normale, entraîne une obésité morbide de même que de nombreuses conséquences sur l’état de santé physique (IPWSO, 2018). Des difficultés liées au sommeil sont également observées chez les personnes qui présentent le SPW : une somnolence excessive pendant la journée voire de la narcolepsie chez certains, de même qu’une apnée du sommeil (Encyclopédie Orphanet Grand Public, 2013).
Concernant leur morphologie, les enfants qui présentent le SPW ont des traits distinctifs : un front étroit, des yeux en amande, une lèvre supérieure fine, une bouche tournée vers le bas, une petite taille, des mains et des pieds plus petits que la moyenne (acromicrie). Ils peuvent aussi être atteints de strabisme, de myopie ou d’amblyopie. Le développement de la puberté est généralement retardé et incomplet en raison d’un déficit de l’hormone de croissance. Enfin, la fertilité est extrêmement rare et n’a été observée que chez les sujets féminins (IPWSO, 2018).
2.2 › Aptitudes cognitivesLes retards et les difficultés concernant les aptitudes cognitives varient d’une personne à l’autre. Toutefois, certaines caractéristiques sont généralement observées. Entre autres, les personnes qui présentent le SPW ont de la difficulté à maintenir leur attention : elles vont se focaliser sur un détail, une idée fixe ou une préoccupation plutôt que sur la situation dans son ensemble. Elles ont une mémoire visuelle très performante, mais une mémoire de travail très faible. Finalement, une lenteur dans l’acquisition d’informations et la réalisation de tâches est observée (Centre de référence du syndrome de Prader-Willi, 2018).
Concernant le développement du langage, un retard est observé et se traduit par : des difficultés d’articulation, des troubles d’élocution, un débit de la parole plus lent et des habiletés pragmatiques et narratives pauvres (Lewis, Freebairn, Heeger et Cassidy, 2002). Les personnes qui présentent le SPW ont généralement besoin d’un suivi en orthophonie (Whittington et Holland, 2002). Bien qu’il soit également possible de développer leurs capacités motrices, elles ont généralement un retard de motricité (Fondation Prader-Willi Recherche Canada, 2018). Par ailleurs, les personnes présentant le SPW possèdent un seuil de tolérance à la douleur élevé, une insensibilité à la température ambiante et des irrégularités en ce qui a trait au contrôle de la température corporelle (Fondation Prader-Willi Recherche Canada, 2018).
Concernant les fonctions exécutives, les capacités des personnes présentant le SPW varient. Elles ont souvent des difficultés sur le plan de la numératie1 et de la littératie2 (Whittington et Holland, 2004). Elles ont également de la difficulté à passer d’une action à l’autre et à changer de tâche, ce qui expliquerait la préférence pour les routines (rigidité) et les colères explosives en cas de changement (Whittington et Holland, 2017). Toutefois, des capacités exceptionnelles en assemblage de casse-têtes sont observées (Verdine et coll., 2008).
1 Numératie : difficultés à localiser, utiliser, interpréter et communiquer de l’information et des concepts mathématiques.2 Littératie : difficultés en lecture et compréhension du langage.
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2.3 › Aptitudes intellectuellesLes aptitudes intellectuelles regroupent différentes aptitudes, dont la capacité à acquérir des connaissances, à résoudre des problèmes et à s’adapter à son environnement. Les personnes présentant le SPW ont un quotient intellectuel (QI) variant de normal bas à un retard intellectuel modéré (Whittington et Holland, 2017). Elles ont généralement des difficultés sur le plan des idées abstraites et de la compréhension. Toutefois, la sévérité des difficultés d’apprentissage varie d’une personne à l’autre et selon les trois sous-types du SPW (Whittington et Holland, 2017). Elles ont de meilleures compétences de discrimination visuelles comparativement à celles auditives et verbales (Curfs, Sommers, Borghgraef et Fryns, 1991).
2.4 › Cognition sociale et comportementLa cognition sociale réfère à la capacité d’établir des relations interpersonnelles. En général, cette capacité est altérée chez les personnes présentant le SPW : les relations avec les groupes de pairs sont pauvres, voire parfois absentes. Près de 25 % des personnes présentant le SPW répondent aux critères du trouble du spectre de l’autisme (TSA), avec un pourcentage plus élevé chez le sous-type disomie uniparentale (Whittington et Holland, 2017).
Le SPW est également associé à la présence de troubles de comportement, de troubles obsessionnels et compulsifs et de troubles psychiatriques (Encyclopédie Orphanet Grand Public, 2013). Les personnes présentant le SPW peuvent avoir un caractère explosif, présenter des excès de colère, des difficultés à contrôler leurs émotions, des comportements répétitifs et des rituels en plus de se gratter la peau de façon excessive. Toutefois, une grande variabilité de ces manifestations est observée (Whittington et Holland, 2017).
2.5 › ConclusionLes difficultés des personnes présentant le SPW ne peuvent être généralisées, car elles varient selon les individus, leur parcours de vie et selon le sous-type du SPW. Les prises en charge médicales, psychosociales et éducatives pendant l’enfance et l’adolescence et les trajectoires de transition façonnent les besoins à l’âge adulte. Une prise en charge et un cadre de vie adapté peuvent permettre aux adultes d’accéder à une certaine autonomie. Toutefois, l’hyperphagie et les troubles associés (comme l’obésité et les troubles du comportement), ainsi que certaines difficultés d’adaptation demeurent problématiques tout au long de la vie : il est donc difficile d’envisager une vie entièrement autonome pour les adultes présentant le SPW, d’où la nécessité de répondre adéquatement à leurs besoins spécifiques et persistants. En ce sens, ce projet d’ETMI s’intéresse aux pratiques et aux interventions psychosociales favorisant l’adaptation et la réadaptation des adultes présentant le SPW.
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3 › PROJET D’ETMI
Dans le cadre de ce mandat, une ETMI classique a été réalisée compte tenu de l’importance de consulter l’ensemble de la littérature sur le sujet et dans le but d’émettre des recommandations. La synthèse et l’analyse des données recueillies ont permis de formuler des constats qui ont servi à l’élaboration de recommandations.
3.1 › Question d'ETMIDans le but d’actualiser l’offre de service aux adultes présentant le SPW, la question du demandeur est la suivante : « Quelles sont les pratiques et interventions psychosociales qui favorisent l’adaptation et la réadaptation des adultes présentant le SPW? »
3.2 › PICOTSLa typologie PICOTS (Samson et Schoelles, 2012) aide à circonscrire les besoins décisionnels du demandeur. Elle permet la formulation de questions d’évaluation claires et aide à définir la stratégie de recherche documentaire et les critères de sélection des études. Les critères PICOTS ainsi que les critères d’inclusion et d’exclusion sont définis dans le tableau 1.
Tableau 1 : Définition des critères PICOTS, des critères d’inclusion et d’exclusion
CRITÈRES INCLUSION EXCLUSIONPopulation (P) Personnes adultes (> 18 ans) présentant le SPW Enfants et adolescents
Intervention (I) Toutes pratiques ou interventions psychosociales d’adaptation et de réadaptation
› Traitements pharmacologiques (médicamenteux et hormonaux)
› Traitements chirurgicaux › Traitements nutritionnels (régimes,
diètes ou suppléments alimentaires) › Traitements alternatifs (ex. : naturo-
pathie, homéopathie et méditation)
Comparateur (C) › Intervention habituelle, avant l’intervention ou la modification de pratiques
› Aucun comparateur
Outcome (O) Évaluation à l’aide d’outils, de questionnaires ou par observation de : › Connaissances et compétences/accomplissements › Comportements problématiques › Aptitudes › Participation sociale et ses composantes › Satisfaction des besoins de base (territoire, communication,
estime de soi, sécurité, autodétermination, durée, identité personnelle, confort et compréhension)
Temporalité (T) À la suite de la mise en place de l’intervention ou de la modification de pratique
Setting (S) Résidence et communauté (personnes avec le SPW qui vivent avec leur(s) parent(s) ou un proche aidant)
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3.3 › Questions d’évaluationÀ partir de la question décisionnelle et des critères du PICOTS, trois questions d’évaluation ont été développées :
1. Quelles sont les pratiques et les interventions psychosociales utilisées auprès des adultes présentant le SPW qui favorisent leur adaptation et leur réadaptation (ex. : connaissances, comportements, accomplissements)?
2. Quelles sont les conditions requises sur les plans clinique, organisationnel et architectural3 pour la mise en place d’un milieu d’hébergement destiné aux adultes présentant le SPW?
3. Quelle est l’offre de service existante au Québec pour les adultes présentant le SPW?
Pour les questions 1 et 2, les dimensions suivantes ont été abordées : › Efficacité de l’intervention ou de la pratique; › Sécurité des adultes présentant le SPW; › Acceptabilité sociale et éthique de l’intervention ou de la pratique; › Organisation des services et de l’hébergement offerts aux adultes présentant le SPW.
Pour répondre à la première et à la deuxième question d’évaluation, une revue systématique de la littérature a été réalisée. Pour la troisième question d’évaluation, une collecte de données sur le terrain a été réalisée au moyen d’un questionnaire en ligne adressé à l’ensemble des directeurs des services de la Direction programmes déficiences (DI-TSA-DP) dans les CISSS et CIUSSS du Québec.
3.4 › Revue systématique de la littérature
3.4.1 › Stratégie de recherche documentaireLa recherche documentaire a été effectuée en collaboration avec une bibliothécaire spécialisée en ETMI. La recherche a été effectuée de manière exhaustive, sans limites liées à l’année ou au pays de publication, avec un nombre limité de mots-clés dans le but de trouver un maximum de documents sur le sujet. L’ensemble du processus et les détails qui s’y rapportent sont documentés dans un rapport rédigé par celle-ci (annexe 1).
⎯ Recherche de littérature scientifique ⎯La stratégie de recherche a été élaborée à partir d’une liste de concepts et de mots-clés, dont une partie a été identifiée lors de la recherche documentaire exploratoire (tableau 2). Sept bases de données bibliographiques ont été interrogées : CINAHL (EBSCO), Embase (Elsevier), ERIC (Ovid), Francis (Ovid), Medline (Ovid), PsycInfo (Ovid) et Web of science (Thomson Reuters).
3 Les conditions cliniques se traduisent soit par des éléments propres à l’intervention, soit par des aspects reliés aux habitudes de vie à l’intérieur de la ressource; les conditions organisationnelles réfèrent à des éléments de gestion comme la composition de l’équipe d’intervention, les compétences requises des intervenants ou la gestion du personnel; tandis que les conditions architecturales renvoient à des éléments structurels tels les espaces de vie (aires séparées, portes qui peuvent se barrer, étages distincts, etc.).
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Tableau 2 : Concepts et mots clés utilisés pour la recherche documentaire
CONCEPT 1Syndrome de Prader-Willi
CONCEPT 2Adaptation / réadaptation
CONCEPT 3Participation sociale
« Prader Willi »« Willi Prader »« Prader Labhart Willi »« Labhart Willi »« Prader Willi Fanconi »« Royer’s syndrome »
« Rehabilitation »« Management »« Intervention »« Multidisciplinary program »« Psychosocial support »« Health planning guidelines »
« Autonomy »« Socialization »« Self-management »« Social adaptation »« Community participation »« Quality of life »« Daily living skills »
⎯ Recherche de littérature grise ⎯La littérature grise correspond à « tout type de document produit par le gouvernement, l’administration, l’enseignement et la recherche, le commerce et l’industrie, en format papier ou numérique, protégé par les droits de propriété intellectuelle, de qualité suffisante pour être collecté et conservé par une bibliothèque ou une archive institutionnelle, et qui n’est pas contrôlé par l’édition commerciale » (Schöpfel, 2012).
La bibliothécaire a établi une stratégie de recherche documentaire spécifique à la littérature grise, inspirée de celle pour la littérature scientifique. Les mots-clés utilisés et les résultats de la recherche sont documentés pour chacun des sites consultés et des moteurs de recherche utilisés. Notamment, les sites de la Canadian Agency for Drugs and Technologies in Health (CADTH), de la librairie Cochrane, de la librairie Campbell, de la National Institute for Health and Care for Excellence (NICE) et des associations ou fondations sur le SPW ont été consultés. Finalement, les bibliographies des documents retenus ont été consultées afin de répertorier d’autres publications pertinentes qui n’auraient pas été identifiées par la stratégie de recherche.
3.4.2 › Sélection des documentsLes études répertoriées lors de la recherche documentaire ont été sélectionnées en fonction de leur pertinence pour répondre aux questions d’évaluation, selon les critères PICOTS (Tableau 1). De ces documents, seulement ceux rédigés en français et en anglais ont été inclus. Tous les types de devis d’études ont également été retenus. Deux membres de l’équipe de travail ont procédé indépendamment à la sélection des études. Les résultats ont été mis en commun et, en cas de divergences, la responsable scientifique de ce mandat a été consultée. L’étape de sélection a été réalisée en deux phases : la phase I, à la lecture des titres et des résumés, et la phase II, à la lecture complète des études retenues à la phase I. Les documents identifiés dans les bibliographies ont été soumis à la phase II du processus de sélection. Des groupes correspondant à chacun des critères d’exclusion ont été créés afin de documenter les raisons d’exclusion et de faciliter le suivi du processus de sélection des études.
Constatant les nombreux documents non scientifiques pertinents et crédibles issus de la littérature grise, dans un contexte de maladie rare dont les interventions psychosociales sont peu documentées et peu évaluées, il a été décidé de conserver ces documents à titre de données expérientielles.
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3.4.3 › Évaluation de la qualité méthodologique des études et de la crédibilité des documentsL’évaluation de la qualité méthodologique des études retenues et de la crédibilité des sites d’où proviennent les autres documents a été réalisée de façon indépendante par deux membres de l’équipe d’ETMI. En cas de divergences, un consensus a été établi en consultant la responsable scientifique de ce mandat. Le QualSyst (Kmet, Lee et Cook, 2004), un outil développé pour évaluer la qualité méthodologique des études primaires de tous types de devis, a été utilisé. L’évaluation de la crédibilité des documents de littérature grise a, quant à elle, été menée à l’aide de la liste de vérification AACODS (Authority, Accuracy, Coverage, Objectivity, Date and Significance). Cette liste a été conçue pour permettre l’évaluation et l’appréciation critique de la littérature grise (INESSS, 2016).
3.4.4 › Extraction de donnéesPour répondre à la première et à la deuxième question d’évaluation, les données issues de la littérature ont été extraites et synthétisées. Les données pertinentes des études issues de la littérature scientifique ont été extraites à l’aide d’une grille structurée qui inclut l’auteur, l’année de publication, le pays où l’étude a été réalisée, l’objectif de l’étude, le devis de recherche, les caractéristiques des participants, la description de l’intervention, les outils de mesure ainsi que les résultats. Les données pertinentes des documents issus de la littérature grise ont, quant à elles, été synthétisées dans des tableaux selon les thématiques abordées.
3.5 › Recueil d’informations auprès des CISSS et CIUSSSLe recueil d’informations a pour objectif de répondre à la troisième question d’évaluation, soit de dresser un portrait du nombre de personnes adultes qui présentent le SPW, de leur milieu de vie et de l’offre de services qui leur est offerte au Québec. Les gestionnaires responsables de la Direction des programmes déficiences DI-TSA-DP dans les CISSS/CIUSSS ont été consultés.
Un questionnaire (annexe 2) a été conçu par une professionnelle d’ETMI, validé par les demandeurs et les membres du comité de suivi puis a été mis en ligne. Plus précisément, les questions portaient sur les milieux de vie des personnes présentant le SPW, les services qui leur sont offerts et les intervenants impliqués. La Table provinciale des directeurs en DI-TSA-DP, coordonnée par le Ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), a été mise à contribution pour acheminer le questionnaire aux répondants et effectuer des rappels. Les réponses au questionnaire ont été analysées à l’aide du logiciel Excel pour les données quantitatives, et par analyse thématique de contenu pour les données qualitatives. Une synthèse des données a été réalisée en fonction des questions.
3.6 › Triangulation des informations et analyse des résultatsLa triangulation est une stratégie visant à combiner différentes méthodes dans l’étude d’un même phénomène (Denzin, 1978), ou encore à combiner différentes sources de données permettant d’enrichir la justesse de l’interprétation (Jick, 1979). Les données issues de la littérature scientifique, les données expérientielles issues de la littérature grise et les données administratives ont été triangulées et regroupées en fonction des questions d’évaluation.
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Un cadre d’analyse (figure 1), inspiré d’autres cadres théoriques pertinents à la problématique4, a été utilisé afin de guider l’analyse et la synthèse des informations obtenues. Ce cadre d’analyse porte sur les pratiques et les interventions, en interrelation avec les caractéristiques de la population et les éléments propres au contexte. Les résultats engendrés par les pratiques et les interventions peuvent être à court et à long terme : à court terme, ils concernent l’accomplissement de la personne par l’acquisition de nouvelles connaissances et de compétences; la diminution des situations de handicap et des comportements problématiques; l’amélioration des aptitudes et des comportements. À long terme, ils réfèrent à la satisfaction des besoins de base et à la participation sociale.
Figure 1 : Cadre d’analyse
3.7 › Formulation de constats et élaboration de recommandationsDes constats ont été formulés sur la base de l’analyse des résultats de la revue systématique de la littérature et des informations issues de la collecte de données sur le terrain. Comme il s’agit d’une ETMI classique, des recommandations préliminaires ont été élaborées à partir des constats et ont été soumises au comité de suivi. Les recommandations finales ont été rédigées à la suite d’un processus de consensus informel puis validées par courriel auprès des membres du comité de suivi.
4 Trois cadres théoriques ont inspiré la création de ce cadre d’analyse : le modèle de développement humain (MDH) et le processus de production du handicap (PPH) (Fougeyrollas, 2010) et deux modèles ciblant les troubles du comportement (le modèle ABC (Skinner, 1953 et Emerson, 2001) et le modèle des besoins non satisfaits (Boettcher, 1983)).
Population Pratiques / interventions
Résultats
Court terme Long terme
Éléments contextuels
› Facteurs identitaires : âge, sexe, statut socioéconomique, etc.
› Systèmes organiques› Aptitudes› Projets de vie› Facteurs de protection› Facteurs de risque
› Acquisition de nouvelles connaissances et compétences/accomplissements
› Réduction :- Situations de handicap- Comportements problématiques
› Amélioration : - Aptitudes- Comportements
› Satisfaction des besoins de base (modèle de Boettcher)
› Participation sociale et ses composantes : - Qualité de vie- Autonomie - Résilience- Pouvoir d’agir - Gestion de soi
› Environnement physique (ex. : ressources, structures/milieux de vie)
› Environnement social (ex. : processus, croyances, valeurs)
› Objectifs visés (ex. : évaluative, préventive, adaptative, éducative ou réadaptative, disciplinaire ou corrective)
› Approche (ex. : systémique, structurelle, basée sur les forces, orientée vers les solutions)
› Format (individuel, en groupe)› Intensité (fréquence et durée)› Intervenants (compétences et attitudes)
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4 › RÉSULTATS
Cette section porte sur les résultats obtenus dans le cadre de cette démarche d’ETMI classique. Dans un premier temps, il est question de la sélection et des caractéristiques des documents retenus. Ensuite, une synthèse narrative des résultats est présentée en fonction des thématiques abordées et des questions d’évaluation.
4.1 › Sélection des documentsLa recherche documentaire dans les bases de données bibliographiques et dans la littérature grise a permis de recenser 3 553 publications potentiellement éligibles : 3 481 issues de la littérature scientifique et 72 issues de la littérature grise. À la fin du processus de sélection, 54 documents ont été retenus : 11 études et 43 documents de littérature grise. Le schéma de sélection des documents PRISMA est présenté dans l’annexe 3.
4.2 › Caractéristiques des études retenues Les 11 études scientifiques retenues ont été réalisées aux États-Unis (n=6), au Royaume-Uni (n=3), aux Pays-Bas (n=1) et en Italie (n=1). Elles présentent des résultats issus de six études de cas, de quatre études quasi expérimentales et d’une étude ethnographique observationnelle. Ces études proviennent de sept publications dans des revues scientifiques et de quatre thèses de doctorat5. Les résultats détaillés de ces études sont présentés dans l’annexe 4.
Concernant les interventions, les études retenues portent sur une approche cognitivocomportementale (n=5), de renforcement automatique (n=1), d’utilisation de règles verbales et de renforcement différentiel (n=1), d’un programme d’analyse comportementale et d’un plan de soutien (n=1), et sur l’approche motivationnelle (n=1). Dans une des études, la nature d’une intervention n’est pas spécifiée. Parmi les études qui portent sur l’application d’une approche cognitivocomportementale, trois portent sur l’utilisation d’un système de jetons, une porte sur l’utilisation d’une carte pour signaler des changements et une autre, sur l’utilisation de la pratique négative de conditionnement opérant. L’étude ethnographique observationnelle porte sur les tensions vécues par des intervenants qui œuvrent auprès de personnes qui présentent le SPW. Ces tensions sont en lien avec la responsabilité de protéger l’usager des risques associés au SPW et l’importance de promouvoir leur autonomie.
L’ensemble des études est de bonne qualité sur le plan méthodologique, les scores obtenus avec l’outil QualSyst (Kmet, Lee et Cook, 2004) variant entre 75 et 100 % (avec une moyenne de 86,2 %). Le tableau 3 résume les caractéristiques des études en fonction des questions d’évaluation auxquelles elles répondent et des composantes visées par les interventions. En raison de la grande hétérogénéité des études, des variables d’intérêt, des approches, des échantillons, ainsi que la présence de nombreuses études de cas, le niveau de preuve scientifique associé aux variables d’intérêt n’a pu être évalué.
5 Considérant la rareté des études scientifiques concernant le sujet de cette ETMI et surtout que les thèses de doctorat sont révisées par les pairs, celles-ci ont été considérées au même titre que les études scientifiques publiées.
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Tableau 3 : Caractéristiques des études retenues et types d’interventions
QUESTION 1 › Pratiques et interventions psychosociales utilisées auprès des adultes présentant le SPW qui visent leur adaptation et leur réadaptation.
Composante visée Variables AuteursPays
Type de devis
Type d’intervention Nb. de participants
Qualitéméthodologique
Troubles de comportement
Comportement à défi
Di Lorenzo et al., 2016ItalieÉtude de cas
Non spécifié n=1 75 %
Rose et Walker, 2000Royaume-UniÉtude de cas
Approche motivationnelle n=1 85 %
Crises de colère Bull et al., 2017Royaume-UniQuasi expérimental
Approche cognitivocomporte-mentale (carte pour signaler le changement à la routine)
n=6 80 %
PICA Duker et Nielen, 1993Pays-BasÉtude de cas
Approche cognitivocomportemen-tale
n=1 81,25 %
Vol de nourriture Page et al., 1983États-UnisÉtude de cas
Approche cognitivocomportemen-tale (avec système de jetons)
n=1 87,5 %
Rone, 2010États-UnisQuasi expérimental
Règles verbales et renforcement différentiel
n=15 93,8 %
Automutilation Cutanée Gregory, 2010États-UnisQuasi expérimental
Renforcement automatique n=6 87,5 %
Rectale Stokes et Luiselli, 2009États-UnisÉtude de cas
Programme/analyse comporte-mentale et plan de soutien
n=1 85,7 %
Habiletés sociales et comportements prosociaux
Cerny, 2006États-UnisQuasi expérimental
Approche cognitivocomportemen-tale (entraînement aux habiletés sociales et renforcement différen-tiel systématique combinés, avec jetons)
n=23 100 %
Réalisation des activités de la vie quotidienne
Lupo, 2005États-UnisÉtude de cas
Approche cognitivocomportemen-tale (avec système de jetons)
n=2 87,5 %
QUESTION 2 › Conditions requises sur les plans clinique, organisationnel et architectural pour la mise en place d’un milieu d’hébergement destiné aux adultes présentant le SPW.
Protection de l’usager des risques associés au SPW et promotion de l’autonomie
Hawkins et al., 2011Royaume-UniÉtude ethnographique, observationnelle
n/a n=14 85 %
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Dans la littérature grise, considérée à titre de données expérientielles, les documents répertoriés (n=43) proviennent essentiellement de sites d’associations dont la mission est d’aider les personnes présentant le SPW et leur famille. L’ensemble des documents est considéré comme étant crédible, ceci après évaluation et appréciation critique selon la liste de vérification AACODS (INESSS, 2016)6. Six thématiques sont abordées : les milieux de vie et les offres de services (n=18), les modèles et les stratégies d’intervention (n=16), l’insertion professionnelle (n=5), les droits des usagers et l’usage d’approches restrictives (n=2), la relation entre le personnel soignant et les parents/proches aidants (n=1) et un portrait des adultes présentant le SPW en France (n=1). Portant sur les propos d’experts du SPW, ces données ont été utilisées à titre de données expérientielles et sont rapportées en détail dans l’annexe 5 selon la problématique ciblée.
4.3 › Pratiques et interventions psychosocialesEn lien avec la première question d’évaluation, cette section présente une synthèse narrative des pratiques et des interventions psychosociales visant l’adaptation et la réadaptation des adultes présentant le SPW, tant celles évaluées dans les études scientifiques que celles provenant de la littérature grise (documents rédigés par des experts du SPW répertoriés à titre de données expérientielles; annexe 5).
4.3.1 › Pratiques et interventions psychosociales évaluées dans les études scientifiques
4.3.1.1 › Troubles de comportements ⎯ Comportements à défi ⎯
Dans l’étude de Di Lorenzo et ses collègues (Di Lorenzo et al., 2016), un programme de réhabilitation complexe et intensif avec une approche dite « multiprofessionnelle » et un plan d’intervention personnalisé ont été appliqués auprès d’un participant hébergé dans un établissement et ayant des comportements à défi. À la suite du programme, le nombre de jours d’hospitalisation en psychiatrie a diminué, passant de 75 à 45 jours dans la première année, à quatre jours dans la deuxième année puis à aucun dans la dernière année. Concernant la réhabilitation lors des séjours en psychiatrie, les résultats à l’échelle standardisée VADO démontrent une amélioration globale de 63 % concernant le recours à l’hospitalisation en psychiatrie. L’adhésion du patient à différentes activités de réhabilitation s’est améliorée de 51 % et sa capacité à s’occuper de son hygiène personnelle et à s’habiller s’est améliorée de 61 %. Concernant la performance personnelle et sociale, une amélioration est observée, avec un score de 44 %, alors qu’une diminution des comportements dérangeants et agressifs est également constatée avec un score de 60 %.
Dans l’étude de Rose et Walker (2000), une intervention basée sur les principes de l’approche motivationnelle (avec l’entrevue motivationnelle) a été réalisée auprès d’un participant en hébergement ayant des comportements à défi. Différentes techniques étaient introduites dans l’équipe à l’aide d’un facilitateur, telles que démontrer de l’empathie, de l’authenticité, un regard positif inconditionnel, éviter l’argumentation, travailler avec la divergence, soutenir l’autodétermination, etc.
Après un an, une diminution significative des comportements à défi a été observée, passant d’une moyenne de 4,4 incidents par mois à une moyenne de 1,1 incident par mois.
6 Les résultats sont disponibles sur demande.
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⎯ Crises de colère provoquées par un changement ⎯Dans l’étude de Bull et ses collègues (Bull et al., 2017), une diminution de la durée des crises de colère a été observée chez trois adultes hébergés dans un établissement lorsqu’une carte (signal visuel) était utilisée pour signaler un changement. Des cinq adultes pour lesquels le nombre de crises a été mesuré, trois ont démontré une diminution, un n’a montré aucun changement alors qu’une augmentation a été notée pour un participant. Toutefois, comparativement au niveau de base, l’hétérogénéité des résultats ne permet pas de conclure à l’efficacité de l’intervention. Lors d’entrevues qualitatives menées avec des parents, des tuteurs ou des intervenants, différents constats ont été faits concernant l’utilisation de la carte :
› Appréciée, comprise et demandée lors d’un changement anticipé (n=1). › Favorise l’acceptation des changements et de meilleurs comportements (n=1). › Ne fonctionne pas toujours et doit toujours être visible pour fonctionner (n=1). › N’est plus utilisée, suffit de dire « changement ». Sert également à diminuer le nombre de cigarettes consommées
(n=1). › Fonctionne pour des comportements à défi mineurs, surtout si le changement ne concerne pas la nourriture
(demande du temps et un travail constant) (n=1). › Aide pour les changements planifiés et permet d’éviter l’accumulation de stress. Toutefois, ne fonctionne pas très
bien en présence de plusieurs facteurs de stress (n=1).
⎯ PICA7 ⎯L’étude de Duker et Nielen (1993) porte sur l’application d’une approche cognitivocomportementale avec pratique négative de conditionnement opérant, dans le but de réduire les comportements de PICA chez une participante qui présente le SPW placée dans une résidence. Une diminution marquée des comportements de PICA a été observée. En effet, au départ, en moyenne 10,4 interventions suivant un comportement de PICA ont été réalisées. Lors du premier traitement, en moyenne 2,1 interventions suivant un comportement de PICA (0 à 5 occurrences) ont été réalisées. Lorsque le traitement a été retiré temporairement, les comportements de PICA ont augmenté dramatiquement. Lors du deuxième traitement, en moyenne 1,5 intervention suivant un comportement de PICA (0 à 3 occurrences) a été réalisée, ce qui démontre une diminution encore plus forte du comportement. En somme, il a été observé que bien que le comportement diminue de façon importante, il ne disparaît jamais complètement, même lors du suivi.
⎯ Vol de nourriture ⎯Dans l’étude de Page et ses collègues (Page et al., 1983), une intervention cognitivocomportementale avec système de jetons a été effectuée auprès d’une adulte qui présente le SPW placée dans une résidence afin de réduire le vol de nourriture. Dans une salle d’activité contenant de la nourriture, avant l’intervention, un taux moyen de deux vols à la minute a été noté. À la suite de l’intervention, ce taux a chuté à une moyenne de moins de 0,001 vol par minute. Dans la chambre de la participante, avant l’intervention, un taux moyen de vol de 2,25 % des items de nourriture a été observé. À la suite de l’intervention, ce taux a chuté à 1 %.
7 Le PICA est un trouble de l'alimentation qui implique de manger des éléments qui ne sont pas considérés comme des aliments et qui ne contiennent pas de valeur nutritive significative, tels que les cheveux, la saleté et les éclats de peinture (NEDA, 2019).
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Dans l’étude de Rone (2010), deux traitements ont été utilisés pour traiter le vol de nourriture chez 15 adultes présentant le SPW qui participent à un programme de formation professionnelle, soit : des règles verbales et le renforcement différentiel d’autres comportements. Les résultats suggèrent que les règles verbales étaient initialement efficaces avec trois participants, mais l’effet ne s’est pas maintenu dans le temps. En comparaison, le renforcement différentiel d’autres comportements a permis d’éliminer le vol de nourriture chez tous les participants.
⎯ Automutilation cutanée ⎯L’étude de Gregory (2010) porte sur l’évaluation des effets de deux procédures auprès de participants en hébergement : l’entraînement au contrôle des stimuli et le changement sur la réponse produite. Ces procédures visent à diminuer les comportements d’automutilation cutanée (se gratter de façon excessive) et à maintenir cette diminution par un renforcement automatique. L’entraînement au contrôle des stimuli consiste au pairage d’un signal visuel distinctif avec l’image d’un intervenant qui donne une réprimande lorsque l’usager présente un comportement d’automutilation cutanée. Le changement sur la réponse produite (dommage des tissus), pour sa part, consiste à utiliser un signal à l’aide d’une image de tissus endommagés si le comportement d’automutilation cutanée se produit.
Cette étude comporte quatre étapes : l’analyse fonctionnelle de l’automutilation (pour comprendre la fonction du comportement, dans quel contexte il survient) (six participants), l’évaluation du contrôle du stimulus (six participants), l’effet sur la réponse (quatre participants) et l’effet sur la réponse pendant une journée entière (trois participants). Dans la mesure où le comportement d’automutilation cutanée persistait, le participant passait à l’étape suivante. Lors de l’analyse fonctionnelle, l’analyse des comportements se faisait dans cinq conditions : avec attention (l’intervenant intervient si l’usager présente un comportement d’automutilation), avec demande (l’intervenant donne une tâche, fait des éloges si elle est réalisée et retire la tâche s’il y a présence de comportement d’automutilation), de jeu (avec des jeux, attention de l’intervenant sans conséquence si comportement d’automutilation), sans interaction (l’intervenant ignore le participant et il n’y a pas de conséquence au comportement d’automutilation) et seul (l’intervenant sort de la pièce).
Lors de l’analyse fonctionnelle, chez tous les participants sauf un, les comportements d’automutilation cutanée sont survenus dans la condition « seule ». L’autre participant avait de nombreux comportements perturbateurs dans les conditions « sans interaction » et « seule ». Au fur et à mesure de l’évaluation, pour ce participant, les comportements d’automutilation cutanée diminuaient lors de la condition « sans interaction », mais demeuraient dans la condition « seule ». Ensuite, le contrôle des stimuli a fonctionné initialement pour cinq des six participants, mais ne fonctionnait pas lors du recours au signal pour quatre d’entre eux (retour des comportements d’automutilation).
Lors de la condition de renforcement d’un autre comportement, les comportements d’automutilation cutanée ont immédiatement diminué jusqu’à disparaître ou presque. La durée des sessions était rapidement (trois participants) ou graduellement (un participant) augmentée et le nombre de comportements restait faible. Lors d’une journée entière, malgré des améliorations, des comportements d’automutilation cutanée étaient toujours observés.
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⎯ Automutilation rectale ⎯L’étude de Stokes et Luiselli (2009) porte sur l’évaluation d’une intervention d’analyse comportementale chez un participant hébergé dans un foyer de groupe présentant des comportements d’automutilation rectale (surtout aux toilettes) et cutanée. L’analyse fonctionnelle suggère que le participant avait parfois recours à l’automutilation pour attirer l’attention du personnel, pour se sortir d’une situation désagréable et pour la stimulation sensorielle plaisante procurée. Les visites à l’urgence qui résultaient de l’automutilation rectale sévère permettaient aussi d’avoir de l’attention et nécessitaient que le participant quitte le programme de formation professionnelle.
Le plan d’intervention et la procédure, mis au point pour le participant, comportaient les éléments suivants : un temps limité aux toilettes avec consigne verbale, un entraînement à la communication fonctionnelle et un renforcement positif différentiel. Par exemple, lorsqu’il allait aux toilettes, l’intervenant lui disait (toutes les 15 secondes) « j’aime comment tu suis les instructions » / très bien, merci de coopérer dans la salle de bain » lorsqu’il avait un comportement approprié. Lorsqu’il n’y avait pas d’automutilation rectale, le participant pouvait se choisir un objet ou une activité préférée. Lorsqu’il y avait trois visites aux toilettes sans automutilation, le participant avait droit à d’autres renforçateurs tels qu’une sortie. Sans intervention, le participant présentait en moyenne 3,8 incidents par semaine, dont 90 % exigeaient une visite à l’hôpital. Pendant l’intervention, le participant n’a démontré que six incidents en 30 semaines sans recours à l’hôpital, dont 25 semaines sans aucune automutilation rectale. La réponse positive à l’intervention, l’élimination des comportements d’automutilation rectale et l’amélioration de l’état de santé se sont maintenues sur une période de huit mois.
⎯ Habiletés sociales et comportements prosociaux ⎯L’étude de Cerny (2006) porte sur l’utilisation d’interventions cognitivocomportementales combinées à des programmes d’entraînement aux habiletés sociales et de renforcement différentiel systématique, dans le but d’augmenter les comportements prosociaux de 23 adultes présentant le SPW en hébergement. Pour 15 des 23 participants, une augmentation notable des comportements prosociaux (de deux ou plus par jour) a été notée entre les phases I et III de l’étude, permettant d’associer ce résultat à l’usage simultané des deux approches. Pour six des 23 participants, les données obtenues à la fin de l’évaluation semblent démontrer un effet à très court terme. Les moyennes par jour de comportements prosociaux augmentaient entre les niveaux de base initial et final, passant de 2,86 à 9,93 comportements prosociaux par jour. Par contre, la diminution des comportements prosociaux par jour a été observée pour trois participants une fois le traitement expérimental terminé. Les 14 autres participants ont retrouvé le pattern de comportements présenté avant les programmes. En somme, l’utilisation combinée de l’entraînement aux habiletés sociales et du renforcement systématique avec les jetons semble produire un effet positif à court terme comparativement à l’utilisation seule de l’entraînement aux habiletés sociales. Toutefois, cet effet ne persiste pas dans le temps.
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4.3.1.2 › Autonomie ⎯ Réalisation des activités de la vie quotidienne ⎯
L’étude de Lupo (2005) porte sur les effets d’un renforcement lors des activités de la vie quotidienne auprès de deux participants en hébergement, en comparant l’utilisation d’un renforçateur immédiat et tangible (avec récompense plus petite) à celle d’un renforçateur avec délai (jeton, avec récompense plus grosse). Des résultats statistiquement significatifs (p < 0,05) ont été observés pour deux activités de la vie quotidienne lorsque la récompense était immédiate chez une participante : 1) accepter les compromis (niveau de base 64 % / intervention immédiate 100 %) et s’abstenir d’investiguer les autres (niveau de base 71 % / intervention immédiate 100 %). Aucun résultat significatif n’a été observé lorsque la récompense était octroyée avec un délai.
⎯ Protection de l’usager et promotion de son autonomie ⎯L’étude ethnographique et observationnelle de Hawkins et ses collègues (Hawkins et al., 2011) s’intéresse au phénomène de tension entre la responsabilité des intervenants de protéger l’usager des risques associés au SPW et l’importance de promouvoir son autonomie, dans un foyer de groupe destiné à cette clientèle. Les résultats indiquent que la notion de risque est centrale dans cette structure. Selon le personnel, le risque le plus important est que les résidents trouvent de la nourriture et la mangent. Ces résidences ayant fait leur réputation grâce à leur habileté à gérer les comportements liés à la recherche de nourriture, la prise de poids non gérée chez un résident est synonyme de mauvais soins. Les actions des intervenants sont contraintes par les politiques et les procédures (particulièrement en lien avec la gestion alimentaire et financière), l’évaluation du risque et le suivi par des membres du personnel sénior. Malgré cela, la promotion de l’indépendance fait aussi partie des politiques de l’organisation.
Plusieurs intervenants souhaitaient standardiser les procédures de gestion du risque. Aussi, plusieurs croyaient qu’il est important de reconnaître les services qui favorisent l’autonomie chez les usagers à travers la promotion de leur indépendance. Pour gérer les tensions créées par leurs différentes responsabilités, certains intervenants déviaient des procédures de gestion du risque pour permettre aux usagers d’acquérir une certaine indépendance.
4.3.2 › Pratiques et interventions psychosociales issues de la littérature grise à titre de données expérientielles8
D’abord, il est essentiel d’éviter en tout temps l’exposition des personnes présentant le SPW à de la nourriture ou à des boissons, puisqu’elles sont incapables de gérer ou de résister à l’envie de manger ou de boire (Graziano; PWSA Australie (3); PWSA UK (2)). À ce jour, il n’y a aucun apprentissage véritable possible pour contrôler leur hyperphagie (Graziano). Lors d’interventions auprès de personnes présentant le SPW, le mode de pensée très concret et la difficulté à comprendre le second degré sont à considérer (Association PW France (1); IPWSO; PWSA Australie (3)). Souvent, les habiletés de cette clientèle sont surestimées, ce qui génère un manque de soutien et des attentes plus élevées que ce dont ils sont réellement capables (PWSA Australie (2) (3); PWSA UK (8)). Même si les personnes présentant le SPW auront toujours besoin d’accompagnement et qu’une vie autonome ne peut être envisagée, il est possible de favoriser leur indépendance à l’intérieur d’un cadre bien posé (Association PW France (2); Gourash et Forster, 2016; PWSA Australie (2)).
8 Les données expérientielles proviennent de documents rédigés par des experts du SPW répertoriés dans la littérature grise. Aucune entrevue ou aucun groupe de discussion n’a été réalisé.
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De façon générale, les intervenants doivent favoriser un environnement calme en tout temps : les règles et les désaccords doivent être exprimés calmement, les intervenants doivent parler doucement et le moins possible (ne pas crier, éviter les attitudes et les tons de voix agressifs) et répondre calmement (Consensus Gretton Homes; FamCare; Graziano; IPWSO; PWSA Australie (3); PWSA UK (2); Thuilleaux, 2017). Les luttes de pouvoir, la confrontation et les rapports de force sont également à éviter (Graziano; IPWSO; Thuilleaux, 2017). Finalement, des routines, des règles et des limites à la fois claires et cohérentes doivent être mises en place (Graziano; Thuilleaux, 2017).
Il est aussi important de développer une relation positive avec la personne présentant le SPW, de bien la connaître et de la reconnaître (Consensus Gretton Homes). L’intervenant doit être empathique, compatissant, faire preuve d’écoute active (Consensus Gretton Homes; Graziano; IPWSO) et de patience, en faisant attention de ne pas promettre des choses qui ne pourront être concrétisées (Graziano). Il est préférable de montrer comment faire, plutôt que de dire ce qu’il ne faut pas faire, et de valoriser les personnes en insistant sur leur potentiel (Thuilleaux, 2017). L’humour (Association PW France (1); Consensus Gretton Homes; PWSA Australie (3)), les distractions (Consensus Gretton; Graziano), l’usage de comptes à rebours avec rappel et l’enseignement de techniques pour rester calme (ex. musique, balles antistress, etc.) (PWSA UK (2); IPWSO) sont des stratégies qui peuvent aider à désamorcer les situations. Un endroit préalablement identifié où les personnes peuvent aller lorsqu’elles se sentent stressées ou bouleversées peut aussi être aidant (PWSA Australie (3)).
4.3.2.1 › Gestion des comportementsLorsque la situation le permet, il est préférable de prévenir les comportements problématiques plutôt que de les gérer. Cela implique d’être proactif, d’anticiper ce qui peut causer l’anxiété et de travailler à éliminer ou à réduire les facteurs de stress potentiels (Consensus Gretton Homes; Graziano; IPWSO; PWSA Australie (2)). Il faut éviter les déclencheurs de comportements problématiques (refus de nourriture, changement de routine, confusion, utilisation des biens de la personne par autrui, etc.), éviter les tâches ou les attentes irréalistes et faire en sorte que les journées soient structurées avec plusieurs préavis en cas de modifications (PWSA UK (2)). Les attentes sur le plan des comportements ainsi que les conséquences dans l’éventualité où elles ne sont pas répondues doivent être clairement identifiées sur un tableau visible dans le milieu de vie (Thuilleaux, 2017).
⎯ Comportements d’opposition ⎯En présence de comportements d’opposition, il est préférable de se référer à un contrat établi au préalable entre la personne présentant le SPW et l’équipe, plutôt qu’à une norme sociale qui lui paraîtra abstraite (Association PW France (1); Graziano). La recherche d’un compromis potentiel (Graziano) tout en évitant les luttes de pouvoir pourra aider à désamorcer la situation. Lorsque le comportement se manifeste, les questions oui/non et l’usage du « non » sont à éviter. Il vaut mieux utiliser des phrases telles que « moi aussi, j’adorerais aller dehors, dès que tu as fini tes devoirs, sortons un peu! », au lieu de dire « non, on ne peut pas aller dehors ». Un nombre limité de choix peut également être offert de façon à ce qu’il n’y ait pas de mauvais choix, en laissant le plus de contrôle possible à la personne en lui posant des questions telles que : « Veux-tu la veste rouge ou la bleue? » / « Veux-tu te laver dans cinq ou huit minutes? » (Graziano, PW California Foundation) Sans céder, il faut tenter de laisser l’impression à la personne qu’en obéissant, elle obtiendra quelque chose d’important ou d’utile (Thuilleaux, 2017).
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⎯ Autonomie dans les tâches de la vie quotidienne ⎯Dans le but d’inciter les personnes présentant le SPW à réaliser des tâches quotidiennes, le recours aux stratégies comportementales positives s’avère efficace (Farrar et Ziccardi, 2012; Gourash et Forster, 2016; Graziano; IPWSO; PWSA Australie (2); Thuilleaux, 2017). Cette méthode consiste à utiliser des incitatifs et des récompenses (louanges, éloges, petites surprises, musique, jeux, moment privilégié avec une personne de son choix, système de jetons, etc.) pour motiver un comportement souhaité. En ce sens, les activités préférées peuvent être mélangées à celles qui le sont moins (Farrar et Ziccardi, 2012). Par exemple, si la personne se prépare le matin dans le délai prévu, elle aura un collant chaque jour puis le droit d’écouter un film le vendredi soir si le comportement perdure toute la semaine.
⎯ Crises de colère ⎯En présence de crises de colère, il importe de ne pas essayer de raisonner la personne présentant le SPW ou de discuter avec elle (PWSA UK (2); Thuilleaux, 2017), de ne pas céder à ses exigences (IPWSA; PWSA UK (2)). L’intervenant peut aider la personne à reprendre le contrôle en l’invitant à participer à une tâche ou à une activité ou encore, tenter de la distraire avec l’humour (PWSA UK (2); Thuilleaux, 2017). L’intervenant peut retirer la personne de la situation ou retirer le « public » (PWSA UK (2)), ou même isoler la personne si l’accès de colère persiste (Thuilleaux, 2017). Dans le cas de comportements inappropriés, il vaut mieux les ignorer si la situation le permet (Graziano; IPWSO; PWSA UK (2)), sans céder aux ordres de la personne (Thuilleaux, 2017). Il faut éviter de faire appel à la logique ou au bon sens, qui représentent des notions abstraites pour les personnes présentant le SPW (IPWSO). Il est préférable de leur proposer des objectifs par étapes progressives pour atteindre un comportement plus adapté. La rédaction de journaux intimes (pour ceux capables d’écrire) peut également être aidante. Finalement, un suivi psychiatrique et/ou psychologique avec entretiens réguliers peut être mis en place (Thuilleaux 2017).
4.3.2.2 › Récompenses alimentairesPuisque les personnes présentant le SPW sont particulièrement sensibles aux sucreries et aux aliments concentrés en glucides, il est de plus en plus recommandé de les éliminer de leur alimentation, car ils sont susceptibles de contribuer à la recherche de nourriture (Gourash et Forster, 2015; Graziano). L’usage de récompenses alimentaires génère du stress et de l’anxiété chez la personne, et devient source de troubles de comportement. Les comportements ne pouvant pas être modifiés, cela signifie que la récompense ne peut être retirée (Gourash et Forster, 2015). Si elle est retirée, la personne sera tentée de retourner au comportement indésirable pour avoir cette récompense de nouveau. Bien que d’autres types de récompenses soient préférables, si une récompense alimentaire est utilisée, elle doit faire partie intégrante de la routine de la personne, être faible en calorie, légèrement gratifiante et accessible (la personne doit pouvoir avoir des chances de l’obtenir) (Gourash et Forster, 2015).
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4.3.2.3 › Gestion du changementPour la personne présentant le SPW, tout changement représente une source de stress et d’anxiété et peut générer des troubles de comportements (Gourash et Forster, 2016). Il faut donc tenter d’éviter les changements ou, lorsque ce n’est pas possible, utiliser des stratégies pour les réduire ou les planifier. Avant de mettre en place un changement, il faut en planifier les détails, les valider et en discuter avec la personne qui présente le SPW (FamCare; PWSA Australie (3)). Il importe de solliciter son aide et son accord, de lui offrir des choix (PWSA Australie (3)) et de s’entendre sur les règles à mettre en place (FamCare). Il peut être aidant d’utiliser des tableaux, des routines écrites ou de donner un exemple visuel du problème ou du changement (FamCare). Il faut également féliciter la personne lorsqu’elle accepte le changement et en souligner les aspects positifs (FamCare).
4.3.2.4 › Relations socialesLes personnes présentant le SPW ont besoin d’un équilibre relationnel stable et d’un environnement dans lequel elles se sentent acceptées, appréciées et reconnues (Association PW France (1)). De façon générale, elles vont se sentir malheureuses après un accès de colère sans pour autant se sentir coupables. Il importe de se référer à un contrat établi plutôt qu’à une norme sociale qui leur parait abstraite. Aussi, les règles sociales doivent leur être enseignées de façon continue et avec plusieurs répétitions (Association PW France (1)). Le modeling, ou apprentissage par imitation et renforcement, peut les aider à apprendre comment se comporter socialement (PWSA Australie (2) (3)).
Pour aider les personnes présentant le SPW à exprimer leurs émotions et à les reconnaître chez les autres, il peut être aidant de recourir à des soutiens visuels (Association PW France (1)). En ce qui a trait à l’humour, il faut être conscient qu’il leur est difficile de percevoir le second degré et que les propos sont pris « mot-à-mot » (Association PW France (1)). Il apparaît également pertinent de travailler avec les personnes afin qu’elles puissent se décentrer d’elles-mêmes et devoir parfois attendre, par exemple en utilisant des jeux ou à l’aide d’une socialisation précoce (Association PW France).
Toujours concernant les relations sociales, une intervention de groupe utilisant la technologie de la télésanté (plateforme de médias sociaux) a été développée dans le but de contrer l’isolement et la solitude chez de jeunes adultes qui présentent le SPW (Rosemergy, 2017). À cet effet, le programme Building our social skills (BOSS), d’une durée de 10 semaines (trois sessions de 30 minutes par semaine), a permis à ces jeunes adultes d’échanger entre eux concernant différentes thématiques (lecture des signes ou expressions faciales pour comprendre les émotions, identification des sentiments et émotions, etc.), de créer des amitiés et de développer certaines compétences sociales (tenir une conversation, inviter des tiers, répondre de façon appropriée, etc.).
4.3.2.5 › Sexualité et considérations médicalesLa sexualité active est peu commune chez les personnes présentant le SPW. Toutefois, lorsque c’est le cas, l’intervenant doit veiller à ce qu’elles ne soient pas victimes d’une personne qui utiliserait la nourriture ou l’argent comme attrait. Un travail de prévention est à réaliser auprès de ces personnes en leur enseignant le respect de la dignité dans la recherche d’amitiés significatives, mais également auprès de leurs familles et dans les établissements (Association PW France (1); Hanchett et Greenswag; PWSA Uk (8)).
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Sur le plan médical, le fait que les personnes présentant le SPW ne ressentent peu ou pas la douleur ni le « froid » ou le « chaud » est à considérer. Il importe de rester à l’affut de toute blessure lorsque la personne fait une chute ou un accident, et d’être conscient de leurs mouvements et comportements. Il faut aussi encourager la personne à réagir aux conditions météorologiques de façon adéquate (PWSA Australie (3)). Par ailleurs, des stratégies peuvent être utilisées auprès des personnes qui présentent des problèmes d’automutilation cutanée, telles que : lui occuper les mains (jeux, artisanat, balles antistress, etc.), masser la plaie chaque jour et négocier une récompense qui sera remise lorsque la plaie sera complètement guérie. Il est important de s’assurer que la pommade appliquée sur les plaies n’est pas mangée. Un soutien visuel peut aussi être utilisé pour documenter la cicatrisation de la plaie (PWSA UK (2); Thuilleaux, 2017).
4.3.2.6 › Sécurité alimentaire
⎯ Notion de sécurité alimentaire ⎯La sécurité alimentaire comporte trois composantes : aucun doute, aucun espoir et aucune déception. Le fait de n’avoir aucun doute sur ce qui sera fourni en termes de nourriture et à quel moment et le fait de n’avoir aucun espoir (aucune opportunité ou chance) d’obtenir de la nourriture en dehors du plan établi fait en sorte qu’il n’y aura aucune déception concernant la nourriture (Gourash et Forster, 2016; Open Options UCP). La gestion de l’environnement physique et le contrôle des aliments permettent d’éliminer les doutes, les espoirs et les déceptions en ne fournissant pas d’occasions d’incidents/réussites dans la recherche de nourriture (Gourash et Forster, 2016; Open Options UCP). Les personnes présentant le SPW sont très sensibles au stress et la nourriture représente un facteur de stress important pour eux (Gourash et Forster, 2016). De plus, la sécurité alimentaire permet de gérer le poids et le comportement avec succès. Les mesures nécessaires pour assurer la sécurité alimentaire vont varier selon la personne et de nombreux facteurs, tels que la capacité cognitive, l’âge et les expériences antérieures (Gourash et Forster, 2016).
⎯ Gestion alimentaire ⎯La mesure du poids doit se faire au moins une fois par semaine, le matin avec une tenue précise et de façon confidentielle. Toutes les pesées supplémentaires doivent être approuvées par le gestionnaire de l’établissement ou le diététicien. La balance doit se situer dans une pièce qui permet de préserver l’intimité (Open Options UCP; PWSA Australie (2)) et les employés doivent rester neutres sur tout sujet lié au poids. Tout gain ou perte de poids de cinq livres ou plus au cours d’une période de 24 heures et de 10 livres ou plus pour une période de sept jours doit être signalé au diététicien pour avoir des instructions afin de protéger la santé et la sécurité de la personne (Open Options UCP).
Lorsque l’introduction et la consommation d’aliments non sécurisés dans l’établissement sont suspectées (ex. papiers d’aliments retrouvés, gain de poids important et inexpliqué), le gestionnaire doit être informé et consulté. Avec l’autorisation de ce dernier, les employés peuvent procéder à une fouille des lieux de façon la plus respectueuse possible. Tout aliment trouvé devra être enlevé sans commentaire et jeté (si périssable) ou entreposé (si non périssable). Un rapport d’événement doit être rédigé et remis et, au besoin, des interventions pour sécuriser le milieu doivent être faites (Open Options UCP).
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Dans le cas où une personne présentant le SPW obtiendrait des aliments non sécurisés, l’intervenant demandera de retourner l’article sans autre commentaire (Open Options UCP). Si une grande quantité de nourriture est retrouvée, le gestionnaire doit être consulté (Open Options UCP). Il doit également y avoir une gestion du courrier reçu pour surveiller la présence potentielle de nourriture. À sa réception, le courrier est remis immédiatement à la personne et son ouverture est supervisée afin de s’assurer qu’il ne contient aucun coupon ni aliment. Si un produit alimentaire est trouvé, il faut le prendre sans commenter et le placer dans une zone sécurisée. Si l’aliment est permis, il peut être intégré au régime alimentaire de la personne (Open Options UCP).
Lors d’événements où la personne présentant le SPW est exposée à un environnement alimentaire non sécurisé, il faut tenter de réviser le menu et de déterminer les choix alimentaires à l’avance (Open Options UCP). Si ce n’est pas possible, il faut élaborer des plans afin d’aider la personne à faire des choix et à réduire son anxiété (Open Options UCP). Les employés présents à l’activité peuvent aider la personne à faire de bons choix et à prendre des portions selon le régime prescrit (Open Options UCP). La personne peut également préparer et préemballer son repas lors de sorties (Open Options UCP). Une surveillance supplémentaire au cours des 24 heures suivant l’événement est à mettre en place (signes de détresse ou de vomissement, mesure du poids, etc.) (Open Options UCP). De même, lors du retour d’une visite chez la famille ou d’une activité sans le personnel, il faut s’assurer que la personne n’a pas rapporté de produit alimentaire : l’intervenant aidera la personne à ouvrir ses sacs et ses bagages. Une surveillance du poids doit également être faite (Open Options UCP).
⎯ Droits des usagers et sécurité alimentaire ⎯Des experts du SPW se sont prononcés sur les droits des personnes qui présentent le SPW et l’usage d’approches restrictives (diète stricte, aliments verrouillés, dépenses limitées, etc.) dans une visée de sécurité alimentaire (PWSA USA, 2005 (1); 2016). En réponse à certains courants de pensée voulant que l’usage d’approches restrictives abroge et viole les droits des personnes, les auteurs sont plutôt d’avis qu’il y aurait négligence médicale de ne pas appliquer de telles pratiques. L’usager a le droit de vivre dans un environnement qui soit le moins restrictif possible et de faire ses choix et ainsi, améliorer sa qualité de vie. Toutefois, le respect sans critique des « droits » des personnes présentant le SPW et sans égard aux conséquences de ne pas respecter leurs besoins médicaux en matière de sécurité alimentaire peut être tragique (ex. mort douloureuse par rupture de l’estomac, urgences médicales, décès prématurés, diabète, problèmes cardiaques) et constitue de la négligence médicale.
De par leur condition, les personnes qui présentent le SPW ne sont pas en mesure de gérer elles-mêmes leurs problèmes alimentaires et ne peuvent donc pas donner un consentement éclairé ou prendre une décision éclairée (PWSA USA, 2005 (1); 2016). Ne pas utiliser d’approches restrictives sous prétexte de « restriction des droits » auprès de ces personnes est médicalement et éthiquement sans fondement (PWSA USA, 2005 (1)). Des environnements structurés et un accès limité à la nourriture ne constituent pas une abrogation des droits, mais plutôt une norme de soins chez les personnes qui présentent le SPW (PWSA USA, 2005 (1); 2016). Ces personnes ont droit à une protection appropriée contre leur pulsion physiologique anormale de manger, appelée droit à la « sécurité alimentaire » (PWSA USA, 2016).
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⎯ Relations entre les intervenants et les parents/tuteurs d’une personne présentant le SPW ⎯À partir de ses expériences, une experte du SPW (Goff (2)) a créé une liste de choses à faire et à ne pas faire pour améliorer les relations entre les intervenants d’une résidence et les parents d’une personne présentant le SPW placé à cet endroit. Ce document traite essentiellement de l’importance des contacts, de la communication (partager l’information), de l’honnêteté, du travail d’équipe (incluant les parents), d’une approche positive et proactive, de faire preuve de sensibilité et du respect mutuel entre intervenants et parents/tuteurs.
4.3.2.7 › Intégration professionnelleCes données ont été considérées dans la mesure où l’intégration professionnelle des adultes présentant le SPW peut favoriser l’adaptation et la réadaptation psychosociale, et pourrait faire partie des objectifs poursuivis dans un programme clientèle leur étant destiné.
⎯ Recrutement ⎯Certains centres de jour ou centres locaux d’emploi peuvent aider les personnes présentant le SPW à se trouver un emploi rémunéré ou encore des activités de bénévolat. Les modalités des entretiens doivent être adaptées aux personnes : seules les plus aptes à la recherche d’emploi seront en mesure de répondre aux tests de personnalité et aux questions d’entrevues, autrement les résultats peuvent être erronés (PWSA UK, (9)).
⎯ Types de tâches ⎯Certains types d’emploi sont plus adaptés aux personnes qui présentent le SPW. Ces dernières affectionnent particulièrement les tâches routinières et répétitives, qui demandent une attention aux détails ou qui consistent à prendre soin des autres (PWSA UK, (7)), par exemple : travaux de blanchisserie, emballage de produits, remplir les rayons dans les magasins, jardinage, donner des soins à des animaux, aider des personnes âgées ou dans des camps de jour. Toutefois, toute option professionnelle qui implique la manipulation d’aliments est à proscrire (Hanchett et Greenswag). Il est recommandé de consulter la personne et sa famille (ou proches aidants) afin de connaître les goûts, les compétences et les caractéristiques de la personne présentant le SPW pour lui attribuer des tâches qui lui conviennent (PWA Australie, (1); PWSA USA, 2005 (2)).
Par ailleurs, il est important de considérer certains éléments lorsqu’une personne présentant le SPW occupe un emploi : la présence de problèmes de communication, d’un faible tonus musculaire, de besoins différents en termes de stimulation, de difficultés à faire face au stress et au changement de même que dans le suivi des instructions verbales (PWSA UK (9); PWSA Australie (1)). Un travail à temps partiel avec une période de repos pendant la journée est préférable, puisque les personnes présentant le SPW sont souvent fatiguées et peu rapides dans l’exécution des tâches (PWSA UK, (3) (9); PWSA Australie (1)). Dans le cas d’un emploi rémunéré, un mécanisme pour gérer le salaire reçu (ex. parents/tuteurs bénéficiaires) doit être prévu, puisque les personnes qui présentent le SPW ne sont pas en mesure de gérer leur argent de manière indépendante (Hanchett et Greenswag).
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⎯ Conditions à mettre en place dans les milieux de travail ⎯Dans le milieu de travail, l’accès à la nourriture et à l’argent doit être contrôlé (aliments des employés dans une zone sécurisée, produits alimentaires hors de la vue, etc.), dans l’optique d’éviter ou de diminuer les problèmes de comportement et d’optimiser l’environnement de travail (Goff (1); Graziano; Health and Human Services Commission (2014); Hope Network; Open Options UCP; PWSA UK (2016) (4) (5) (6) (7); PWSA Australie (1); PWSA USA, 2005 (2)). L’accès à des milieux de travail doit être facilité pour les personnes présentant le SPW de sorte à leur permettre de ressentir un sentiment d’indépendance (PWSA UK (4)). Les environnements très chauds ou très froids sont à proscrire (PWSA UK (9)). Il est également important d’élaborer un horaire de travail qui soit concret (Graziano), un plan de soutien (PWSA Australie (1)) et de faire visiter les lieux à la personne avant qu’elle débute son emploi (PWSA Australie (1)).
Les attentes et le code de conduite doivent être communiqués de manière claire et concise (PWA Australie (1)). Des tableaux d’affichage ou des listes de routines quotidiennes peuvent être utilisés afin de maximiser leur contribution (PWSA Australie (1); PWSA USA, 2005 (2)). Aussi, étant donné que les personnes présentant le SPW ont de la difficulté à comprendre les concepts complexes, une seule formation ne sera pas suffisante pour leur apprendre une nouvelle tâche : il faudra davantage de temps, de répétitions et de supervision (PWSA USA, 2005 (2)). L’utilisation de stratégies cognitivocomportementales permettra de favoriser les nouveaux apprentissages, l’organisation, la planification et la réalisation des tâches (PWSA USA, 2005 (2)).
Les employeurs, les superviseurs et les employés qui seront en contact avec les personnes qui présentent le SPW doivent être sensibilisés ou même formés au sujet des caractéristiques de ce syndrome et des stratégies d’intervention (PWSA UK (4) (9); PWSA USA, 2005 (2); PWSA Australie (1)). Par exemple, ils doivent savoir que ces personnes peuvent réagir de façon intense et disproportionnée si les choses ne se déroulent pas bien ou comme prévu, et être en mesure d’intervenir. Il importe également d’impliquer les parents ou les proches aidants dans la démarche afin de partager toutes les informations pertinentes (PWSA Australie (1); PWSA USA, 2005 (2)). Finalement, des réseaux de communication entre la famille (ou proches aidants) et les membres du personnel ainsi qu’avec les agences et les intervenants qui soutiennent les personnes présentant le SPW peuvent être mis en place (PWSA Australie (1)).
4.4 › Conditions requises sur les plans clinique, organisationnel et architecturalEn lien avec la deuxième question d’évaluation, cette section présente les conditions requises sur les plans clinique, organisationnel et architectural à mettre en place dans les milieux de vie destinés aux personnes présentant le SPW. Les conditions cliniques se traduisent par des éléments propres à l’intervention et par des aspects reliés aux habitudes de vie à l’intérieur de la ressource. Les conditions organisationnelles réfèrent à des éléments de gestion comme la composition de l’équipe d’intervention, les compétences requises des intervenants ou la gestion du personnel. Les conditions architecturales, quant à elles, renvoient à des éléments structurels dans les espaces de vie (aires séparées, portes qui peuvent se barrer, etc.).
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4.4.1 › Conditions cliniques
4.4.1.1 › Soutien et interventionsL’environnement doit être structuré, cohérent et offrir du soutien aux personnes présentant le SPW, avec une routine adaptée aux besoins de chacun (Open Options UCP; PWSA Australie (2); PWSA UK (8); Tucson Residence Foundation). Une approche centrée sur la personne offrant des programmes « à l’intérieur du programme » ((Goff (1); Concensus Gretton PW Services) de même qu’un soutien comportemental positif (Consensus Gretton PW Service) doivent être préconisés. La promotion de l’autonomie (Tucson Residence Foundation) et le développement du plein potentiel de la personne, selon son rythme et des attentes réalistes (Consensus Gretton PW Services; PWSA UK (2016)), doivent également être au cœur des interventions. Bien qu’elle puisse être variable d’un résident à l’autre, l’assistance dans les activités de la vie quotidienne (lavage, gestion de l’argent, achats, etc.) sera nécessaire (Hope Network; Le Centre de ressources (CERES) Dombasle; Open Options UCP; PWSA Australie (2); Tucson Residence Foundation). Des affichages visuels des routines quotidiennes, des règles de la maison, du code de conduite et l’indication de tout changement sont également très utiles auprès de la clientèle présentant le SPW (PWSA Australie (2)). Des services d’interprétation par du personnel qualifié peuvent aussi être requis pour les résidents qui ont des difficultés à s’exprimer verbalement (Hope Network; PWSA UK (2016)).
Plusieurs experts mentionnent que des loisirs et des activités en petits groupes et en individuel doivent être offerts par le milieu de vie (Goff (1); Interaction Accommodation Services; Le Centre de ressources (CERES) Dombasle; Open Options UCP; PWSA UK (2016) (5); Thuilleaux, 2012; Tucson Residence Foundation). En ce sens, les activités sociales (Hope Network), le fait d’être un membre actif dans sa communauté (Tucson Residence Foundation), le développement des aptitudes sociales (Woods Services) et l’intégration professionnelle (PWSA UK (2016 (5)) doivent être encouragés et facilités. Toutefois, la gestion de l’argent et la réception de courrier doivent être gérées, dans la mesure où il pourrait y avoir la recherche de nourriture (Open Options UCP; PWSA UK (2016) (5)). Les voisins et les commerces à proximité doivent être informés sur les caractéristiques des résidents et du SPW et y être sensibilisés (PWSA Australie (2); PWSA UK (2)). Par ailleurs, l’usage de technologies d’assistance (balance, capteurs de porte, téléphones mobiles, GPS, capteurs de lit, etc.) peut être aidant dans certains cas (PWSA Australie (2); PWSA UK (2016)).
Des professionnels expérimentés doivent être disponibles 24 heures sur 24, sept jours sur sept, pour donner de l’assistance directe aux résidents en cas de besoin (Consensus Gretton PW Services; Health and Human Services Commission (2014); Hope Network; Open Options UCP; PWSA Australie (2); PWSA UK (2016) (5) (8); Thuilleaux, 2012; Tucson Residence Foundation; Woods Services). Les services d’un spécialiste de la gestion des comportements et du SPW sont essentiels (Goff (1)). Le plan de soins et les documents d’évaluation des risques doivent être mis à jour régulièrement (PWSA UK, 2016). Un plan de gestion de crise doit être établi, et le soutien en place doit permettre de réagir rapidement aux situations de crise (PWSA UK (8)). Les membres du personnel doivent s’assurer qu’un « dossier urgence » à jour contenant des informations générales sur le SPW et sur la personne en particulier est disponible pour les professionnels de la santé (PWSA UK, 2016).
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4.4.1.2 › Exercice physique et dièteLes priorités d’un programme destiné aux personnes présentant le SPW doivent être axées sur le respect du régime alimentaire, la sécurité alimentaire et l’exercice (Open Options UCP). Le programme d’exercice doit être développé selon les besoins, les capacités et les intérêts de chaque personne (Goff (1); Open Options UCP; Woods Services). Les services d’un diététicien et les soins infirmiers sont également considérés comme étant essentiels (Goff (1); Open Options UCP; PWSA UK (5); Woods Services) en lien avec la gestion du poids. En ce sens, un accompagnement dans le maintien et la perte de poids doit être fourni (Woods Services). Finalement, les membres du personnel doivent participer au programme d’exercice et ainsi encourager les résidents et leur servir de modèle plutôt que d’être de simples observateurs (Goff (1)).
⎯ Gestion de l’alimentation ⎯Un horaire des menus, des repas et des collations doit être établi et respecté, en plus d’être visible pour chacun des résidents dans le milieu de vie (Hope Network; Open Options UCP). Les menus doivent être planifiés, avec la personne et selon ses besoins (Open Options UCP; PWSA UK (2016)). Seuls les membres du personnel peuvent préparer les repas et les collations, conformément au régime alimentaire prescrit pour chacun (Hope Network). Les aliments doivent être servis dans des assiettes individuelles provenant de la cuisine et leur consommation doit être permise uniquement dans la cuisine et la salle à manger (Open Options UCP). Les employés doivent s’asseoir et manger avec les résidents pendant la période de repas uniquement, afin d’offrir un modèle positif et d’assurer leur surveillance (étouffement, vomissement, etc.). Finalement, les employés et les résidents doivent rapporter leurs assiettes à la cuisine (lorsque la cuisine est accessible dans la résidence) immédiatement après les repas. Seuls les employés sont responsables de nettoyer la cuisine et de retourner (immédiatement) les restes de nourriture dans l’unité de stockage (Open Options UCP).
⎯ Orientation, admission et transition dans un établissement résidentiel ⎯Lors de l’orientation de la personne présentant le SPW vers un établissement résidentiel, ses compétences et ses déficiences doivent être évaluées afin de trouver un endroit approprié (Association PW France (2)). Le projet de vie doit être adapté le plus possible aux capacités, aux besoins et aux souhaits de la personne, tout en étant accepté par celle-ci (Association PW France (2)). Les parents, les tuteurs ou toute autre personne qui connaît bien le futur résident doivent être impliqués dans le choix du milieu, la planification et la mise en œuvre de la transition (PWSA Australie (2)).
Lors de l’admission dans un établissement résidentiel, les contacts avec la personne présentant le SPW doivent se dérouler avec calme et confiance. Les explications et les consignes doivent être données de façon claire et précise, à l’aide de phrases courtes et simples, tout en laissant du temps à la personne pour qu’elle puisse penser et répondre. Il est également important d’inclure un parent ou tuteur qui prend soin de la personne afin de communiquer toutes les informations nécessaires (PWSA Australie (3)). Avant son arrivée, la personne doit être accompagnée afin de se familiariser avec son nouveau milieu de vie : visite de la résidence et de l’environnement à proximité, rencontre avec les membres du personnel et les autres résidents, etc. Il importe de discuter préalablement avec la personne des différents arrangements, de ce qu’elle aura à faire et du fonctionnement de l’établissement (PWSA Australie (2) (3)).
Lors d’une transition, la communication et la transmission d’informations entre les structures, la famille et les nouveaux professionnels qui prendront en charge la personne qui présente le SPW sont primordiales (Association PW France (2)). Lors d’un tel changement, il y a un besoin de cohérence entre les milieux et les interventions auprès
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de la personne (ex. utilisation d’outils communs), afin de ne pas trop la déstabiliser (Association PW France (2)). Une transition sera plus difficile dans la mesure où elle n’aura pas été anticipée ou préparée, si la personne n’a pas eu beaucoup d’occasions de socialisation ou en présence de problèmes psychiatriques (Association PW France (2)).
4.4.2 › Conditions organisationnelles
4.4.2.1 › Recrutement et compétences requises par les membres du personnelPlusieurs organisations estiment que l’équipe de travail doit être composée d’un personnel hautement qualifié concernant la problématique spécifique du SPW (pas uniquement en déficience intellectuelle) (Goff (1); Consensus Gretton PW Services; Open Options UCP; PWSA Australie (2); PWSA UK (2016) (4) (5) (8); Tucson Residence Foundation; Health and Human Services Commission (2014)). Différentes compétences sont recherchées pour composer les équipes de travail, telles qu’adopter une approche à la fois juste, ferme et cohérente (PWSA Australie (2); PWSA UK (2016) (6)); avoir une attitude et un mode de communication positifs et calmes (PWSA Australie (2); PWSA UK (6)); être capable de construire une relation de confiance (PWSA UK (6)); être organisé, créatif et intuitif (PWSA Australie (2)); être expérimenté dans la préparation des repas; avoir une expertise concernant l’exercice et la forme physique (Goff (1)).
4.4.2.2 › Formation et soutien clinique aux intervenantsIl apparaît primordial, selon plusieurs experts, d’offrir des formations spécifiques au SPW (initiale et continue) à tous les membres du personnel (Goff (1); Consensus Gretton PW Services; Open Options UCP; PWSA Australie (2); PWSA UK (2016) (4) (5) (8); Tucson Residence Foundation; Health and Human Services Commission (2014)). Plus spécifiquement, ces formations devraient porter sur : les stratégies d’intervention et de prévention de crise; la gestion du comportement; la nutrition, les diètes et la préparation des repas; les problèmes de santé et médicaux spécifiques aux personnes présentant le SPW; les besoins et les soutiens médicaux spécialisés; les droits, les responsabilités et les restrictions (Goff (1); Health and Human Services Commission (2014); Open Options UCP; PWSA UK (2016)). Les équipes et les gestionnaires devraient également se voir offrir des consultations et du soutien pratique (Consensus Gretton PW Services; PWSA UK (8)).
4.4.2.3 › Composition des équipes cliniquesL’équipe clinique doit être appropriée au groupe et aux résidents qui le composent. Elle devrait minimalement être composée d’infirmières, de diététistes, de psychologues et de spécialistes du comportement, selon un horaire adapté aux besoins des résidents (Goff (1)). Dans l’offre de services directs, Goff (1) estime que le ratio personnel/résident doit être d’un pour deux. Les personnes présentant le SPW ne composant pas bien avec le changement, l’Association du SPW du Royaume-Uni (2016) estime que les équipes doivent être de petites tailles, fiables et engagées : une équipe de quatre à cinq personnes semble convenir pour assurer la stabilité sans pour autant mener à l’épuisement professionnel de ses membres. En ce sens, il faut éviter le roulement du personnel, tant en ce qui concerne les intervenants que pour ce qui est de la gestion, car il contribue à la discontinuité des connaissances du personnel et des services offerts aux résidents (Goff; Goff (1); PWSA Australie (2); PWSA UK (5)). Finalement, le personnel occasionnel doit être réduit au minimum (PWSA Australie) alors que les nouveaux membres doivent être introduits progressivement (PWSA UK, 2016).
RAPPORT d’ETMI classique
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4.4.2.4 › Leadership et gestionLa personne responsable de l’offre des services généraux et résidentiels doit être hautement qualifiée concernant le SPW (Goff (1); PWSA UK (8)). Le personnel de gestion doit être expérimenté dans l’offre de services résidentiels et l’utilisation des ressources pour les personnes qui présentent le SPW (Goff (1)). Il doit pouvoir exprimer et représenter les besoins du programme et des résidents auprès des directions ou des supérieurs concernés, dont ceux aux ressources humaines et financières (Goff (1)). Des procédures et des politiques de gouvernance visant la sauvegarde des normes établies et l’amélioration continue doivent être formalisées et connues (Consensus Gretton PW Services). Dans les programmes et les services offerts, les rôles et les responsabilités de chacun doivent être clairs (Goff (1)) et les tâches doivent être séparées de façon équitable entre les membres du personnel (PWSA UK (8)). Aussi, un code de conduite de l’établissement doit être institué et présenté aux membres du personnel (PWSA Australie (2)). Des liens doivent être établis avec les associations pour le SPW, et l’offre de service doit être en cohérence avec les principes et les lignes directrices de celles-ci (Consensus Gretton PW Services; Tucson Residence Foundation). Par ailleurs, de bonnes relations avec les autorités locales sont aussi à préconiser dans le cadre d’une offre d’hébergement (PWSA UK (5)). Finalement, des procédures de contrôle de la comptabilité, de la gestion et des inspections externes doivent être réalisées pour le bon fonctionnement des milieux d’hébergement (Consensus Gretton PW Services).
4.4.2.5 › Mécanismes de communicationsPour les résidents, des réunions animées par du personnel qualifié pour le travail de groupe doivent avoir lieu régulièrement (Goff (1)). Le personnel doit convenir des règles et des responsabilités avec les résidents (Goff (1)). Les membres du personnel (service direct, clinique et gestion), pour leur part, doivent avoir des occasions régulières pour communiquer entre eux, faire de la planification et résoudre des problèmes (Goff (1); PWSA Australie (2); PWSA UK (2017)). Des systèmes de communication internes pour le personnel doivent être formalisés (Goff (1)). Il est aussi primordial d’établir la relation entre les familles et le personnel qui offre les services (incluant les professionnels des soins de santé, les prestataires de services, l’employeur) (Goff (1); PWSA Australie (2)). En ce sens, des occasions de communication régulières avec les familles doivent être mises en place et formalisées (Goff (1); PWSA Australie (2)). Goff (1) suggère minimalement des réunions tous les trois mois de même que des rendez-vous téléphoniques tous les mois, en plus de rencontres au besoin. Finalement, il est impératif de convenir de moyens pour que les cliniciens puissent donner et recevoir des informations quand ils ne sont pas sur place (Goff (1)).
4.4.3 › Conditions architecturalesLe milieu dans lequel vivent les personnes présentant le SPW doit être adapté de sorte qu’il soit réellement un milieu de vie et non un milieu de type institutionnel (Open Options UCP; PWSA UK, 2016). L’aménagement d’un milieu de vie doit être caractérisé par un environnement adapté et compatible avec la sécurité alimentaire : les zones de cuisine et de stockage des aliments doivent être sécurisées ou inaccessibles, les réfrigérateurs/congélateurs/poubelles doivent avoir des serrures ou des alarmes, les armoires doivent être verrouillées, les lieux doivent être robustes et les chambres (avec porte et serrure) doivent être individuelles (Goff (1); Health and Human Services Commission (2014); Hope Network; Open Options UCP; PWSA Australie (2); PWSA UK (2016) (2) (5) (6) (8)). Il importe d’éviter les pièces humides qui ne conviennent pas bien aux personnes qui présentent le SPW, d’éviter la présence d’escaliers et de prévoir un accès pour les fauteuils roulants (PWSA UK, 2016). Par ailleurs, des lieux réservés aux membres du personnel doivent être prévus à l’écart des résidents, afin de leur permettre de prendre une pause et d’enregistrer ou d’entreposer des données importantes (PWSA UK (8)).
RAPPORT d’ETMI classique
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Idéalement, la résidence devrait se trouver dans un emplacement assez éloigné des commerces et des établissements de restauration rapide (PWSA UK (2016) (5) (8)). Elle devrait être accessible par les transports en commun ou prévoir un véhicule assigné (PWSA UK (5); Tucson Residence Foundation). Il est important de favoriser des emplacements qui pourront être occupés à long terme, considérant que les personnes présentant le SPW réagissent mal aux changements et aux déplacements (PWSA UK, 2016). Certains experts spécifient que les milieux de vie devraient être destinés uniquement aux personnes qui présentent le SPW (Health and Human Services Commission (2014); Open Options UCP) et contenir au minimum trois chambres (PWSA UK, 2016). Goff (1), pour sa part, estime qu’une résidence devrait pouvoir accueillir un maximum de six résidents, dans la mesure où accueillir plus de résidents signifie qu’il faut disposer davantage de personnel. Finalement, le milieu doit pouvoir offrir un espace adéquat réservé à l’exercice physique, avec une variété d’incitatifs et d’appareils (Goff (1); PWSA Australie (2)).
⎯ Exemples de milieux de vie et d’offres de services ⎯Plusieurs établissements offrent des services de vie assistée (Consensus Gretton PW Services; Health and Human Services Commission (2014); Interaction Accommodation Services; PWSA UK (2016) (5) (6) (8); Tucson Residence Foundation) où les individus ont leur propre appartement tout en bénéficiant de la disponibilité d’un soutien, permettant ainsi un haut niveau d’autonomie. Aussi, plusieurs établissements offrent des services en foyers de groupe ou dans des unités spécialisées (Goff; Health and Human Services Commission (2014); Hope Network; Le Centre de ressources (CERES) Dombasle : Thuilleaux, 2012; Tucson Residence Foundation). La sécurité alimentaire y est assurée et des services sont offerts en fonction des besoins spécifiques des personnes qui présentent le SPW. Le Consensus Gretton PW Services, pour sa part, offre des cadres de vie résidentiels (chambres ou suites) avec ou sans soins infirmiers. D’autres établissements mettent l’accent sur des services résidentiels avec soins infirmiers pour les personnes dont les besoins sont principalement médicaux (Health and Human Services Commission (2014)). Il existe également des centres d’habitation subventionnés par l’État qui s’adressent aux personnes souffrant de problèmes médicaux et comportementaux (Health and Human Services Commission (2014). Ces milieux hébergent plusieurs personnes ayant différents diagnostics.
Plus spécifiquement, en France, il existe plusieurs types de milieux de vie : le foyer normal (seul, en appartement partagé ou dans la famille, avec services d’accompagnement, de soin ou d’aide à domicile); le foyer d’hébergement (hébergement et entretien des travailleurs handicapés accueillis en établissement et services d’aide par le travail (ESAT)); le foyer occupationnel (FO) (animations quotidiennes, activités pour les résidents en fonction du handicap); le foyer d’accueil spécialisé (FAS) (logement permanent pour adultes lourdement handicapés physiquement ou mentalement avec dépendance totale ou partielle); et la maison d’accueil spécialisé (MAS) (accueil permanent, de jour ou temporaire pour les adultes) (PW France). Par ailleurs, il existe des offres de soutien, d’aide et de répits (Consensus Gretton PW Services; Thuilleaux, 2012) pour les familles. Un programme intensif de développement des compétences est offert par le « Interaction Accommodation Services » dans une optique d’intégration professionnelle. Dans la même lignée, des centres de jour offrent des formations et des occasions d’expériences professionnelles ou de bénévolat (éducation de base, art et artisanat, jardinage, etc.) (PWSA UK (3)).
RAPPORT d’ETMI classique
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4.5 › Offre de service et milieux de vie au Québec pour les adultes présentant le SPWAfin de répondre à la troisième question d’évaluation, un questionnaire a été envoyé aux 22 CISSS et CIUSSS du Québec concernant les services offerts aux adultes présentant le SPW. De ce nombre, 12 ont répondu au sondage, pour un taux de participation de 54,5 %. Au total, 47 usagers présentant le SPW ont été répertoriés dans les 11 régions administratives couvertes par les 12 CISSS et CIUSSS interrogés. Le nombre d’usagers n’est pas connu pour une des organisations. Ce sont 36 % des usagers répertoriés qui vivent à domicile. Parmi ces organisations, une seule dispose d’un milieu résidentiel spécifiquement destiné à la clientèle adulte présentant le SPW, soit la RAC du CIUSSS de la Capitale-Nationale située dans Charlevoix. Le tableau 4 présente le nombre d’usagers en fonction de leur milieu de vie.
Tableau 4 : Nombre d’usagers selon le milieu de vie
Organisation
Types de milieu de vie
À domicile
Ressource de type familial
(RTF)
Ressource intermédiaire
(RI)
Résidence à assistance
continue (RAC)
Milieu non précisé Total
› CIUSSS du Centre-Ouest-de-l'Île-de-Montréal
1 1 - - - 2
› CIUSSS de l'est-de-l'Île-de-Montréal 5 - - - - 5
› CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec
- 2 1 - - 3
› CISSS de la Montérégie-Ouest 4 2 3 1 - 10
› CISSS de Lanaudière 1 - 2 - - 3
› CISSS de l’Outaouais 1 1 1 1 (en attente d'un lit)
- 3
› CISSS de Laval 2 1 - - 1 4
› CIUSSS de l’Estrie-CHUS - - - - - -
› CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue 1 1 - - - 2
› CISSS du Bas-Saint-Laurent 1 1 1 - - 3
› CISSS de Chaudière-Appalaches 1 2 - - - 3
› CIUSSS de la Capitale-Nationale - - 1 8 - 9
TOTAL 17(36 %)
11(23 %)
9(19 %)
10(21 %)
1(2 %)
47(100 %)
RAPPORT d’ETMI classique
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Le tableau 5 présente les types de services offerts dans les 12 CISSS et CIUSSS participants ainsi que les types d’intervenants impliqués dans la dispensation de ces services. Sept organisations offrent des services à domicile. Outre les services d’adaptation et de réadaptation qui se font en externe, les services à domicile incluent des services psychosociaux et des suivis avec un nutritionniste ou un diététicien. Des programmes ont également été développés, dont un programme d’insertion au travail incluant un suivi socioprofessionnel dans la communauté, un plateau de travail, un programme d’intégration résidentielle et un programme de soutien à la famille. Des services de centres d’activités de jour sont rapportés dans les CISSS de la Montérégie-Ouest et de Chaudière-Appalaches. Le CIUSSS de la Capitale-Nationale indique par ailleurs avoir un service de prise en charge des personnes sous curatelle privée et publique.
Tableau 5 : Types de services offerts et intervenants impliqués
Organisation Types de services offerts Intervenants impliqués
CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal
› Services d’adaptation/réadaptation › Services à domicile (suivi avec un diététicien)
Physiothérapeute, ergothérapeute, kinésiologue, travailleur social (TS), technicien en éducation spécialisée (TES), diététicien
CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal
› Services à domicile (services psychosociaux) › Programme de soutien à la famille
TS, TES
CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec
› Services d’adaptation/réadaptation › Intégration communautaire
TES, ergothérapeute, psychoéducateur, éducateur en intégration travail et communautaire, médecin spécialiste
CISSS de la Montérégie-Ouest
› Centres d’activités de jour › Services à domicile › Programme d’intégration résidentielle et au
travail
TS, technicien en travail social (TTS), éducateur, infirmière
CISSS de Lanaudière › Services à domicile Infirmière, inhalothérapeute, ergothérapeute, TES, TS, nutritionniste
CISSS de l’Outaouais › Services à domicile (services psychosociaux) TS, psychoéducateur, nutritionniste, infirmière, TES
CISSS de Laval › Suivi socioprofessionnel dans la communauté › Services spécialisés de 2e ligne
TES, TS, infirmière, nutritionniste, ergothérapeute
CIUSSS de l’Estrie-CHUS › Services à domicile TES, TS, psychologue, psychoéducateur, ergothéra-peute, infirmière clinicienne
CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue
› Services d’adaptation et de réadaptation › Service d’intégration socioprofessionnelle et
résidentielle
TS, nutritionniste, auxiliaire en santé et services sociaux, préposé aux bénéficiaires, éducateur, psychoéducateur, ergothérapeute, orthophoniste
CISSS du Bas-Saint-Laurent › Soutien à la participation du milieu › Centres d’activités de jours › Plateaux communautaires
TES, psychoéducatrice, intervenants dans le milieu et centres d’activités de jours et/ou plateaux communautaires
CISSS de Chaudière-Appalaches
› Suivi psychosocial à domicile TS, TTS, éducatrice spécialisée (2e ligne), psycho-logue
CIUSSS de la Capitale-Nationale
› Services communautaires › Services socioprofessionnels (plateau de
travail) › Prise en charge des personnes sous curatelle
privée et publique
ASSS, TS, TES, psychoéducateur, infirmier, ergo-thérapeute, physiothérapeute, nutritionniste, psychiatre, endocrinologue, dentiste, optométriste, médecin de famille
RAPPORT d’ETMI classique
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Les tableaux 6 et 7 présentent, respectivement, le nombre de services reçus par usager (sans égard au type d’intervenant) et les types d’intervenants impliqués. La majorité des usagers reçoit deux ou trois services et plus, et voit un éducateur spécialisé et un travailleur social. De façon générale, ces types d’intervenants accompagnent les usagers de façon continue, alors que les intervenants dispensant des services médicaux voient les usagers de manière ponctuelle. Il est possible de croire que davantage de services à plus de personnes présentant le SPW sont offerts, considérant la difficulté de recenser ces personnes et les services qu’ils reçoivent, tel que certains répondants le mentionnent.
Tableau 6 : Nombre de services reçus par usager
Nombre de services reçus Nombre de personnes avec un diagnostic SPW
3 services et plus 21 (45 %)
2 services 18 (38 %)
1 service 7 (15 %)
Aucun service 1 (2 %)
Tableau 7 : Types d’intervenants et nombre d’usagers9
Types d'intervenants Nombre d'usagers Pourcentage
Éducateur spécialisé 35/46 76 %
Travailleur socialTechnicien en travail social
33/4610/46
72 %22 %
Infirmière 26/46 56 %
NutritionnisteDiététicien
19/462/46
41 %4 %
Psychoéducateur 15/46 33 %
Auxiliaire aux services de santé et sociaux 11/46 24 %
Médecins spécialistes (psychiatre, endocrinologue) 10/46 22 %
Médecin de famille 9/46 19 %
Physiothérapeute 9/46 19 %
Optométriste 9/46 19 %
Ergothérapeute 7/46 15 %
Psychologue 4/46 9 %
Assistante en réadaptation 2/46 4 %
Inhalothérapeute 2/46 4 %
Préposé aux bénéficiaires 2/46 4 %
9 Dans ce tableau, le nombre d’usagers total est de 46, étant donné qu’il y a un usager qui ne reçoit aucun service.
RAPPORT d’ETMI classique
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À titre comparatif, 208 adultes présentant le SPW ont été répertoriés en France en 2016 (Prader-Willi France, 2016). De ce nombre, 46 % habitaient au domicile familial alors que 54 % vivaient dans un type d’hébergement indépendant de la famille (ex. : milieux protégés, appartement avec et sans accompagnement, etc.). De ces 208 adultes, 68 % avaient un suivi médical régulier par une équipe formée au SPW et 56 % bénéficiaient d’un suivi régulier avec un psychiatre ou un psychologue.
5 › SYNTHÈSE ET ANALYSE DES RÉSULTATS
L’ensemble des résultats a été synthétisé et analysé selon le cadre d’analyse proposé (figure 2). Dans ce cadre, les pratiques et les interventions sont en interrelation avec les caractéristiques de la population ciblée et les éléments contextuels. Les résultats obtenus à court et à long terme à la suite des interventions sont rapportés.
Figure 2 : Analyse des résultats selon le cadre d’analyse
Population Pratiques / interventions
Résultats
Court terme Long terme
Éléments contextuels› Symptômes et sévérité
variant d’une personne à l’autre
› Pleine autonomie qui n’est pas possible
› Réduction de comportements perturbateurs :- crises de colère- comportements à défi- automutilation- vol de nourriture- PICA
› Acquisition d’habiletés sociales et professionnelles
› Réalisation des tâches de la vie quotidienne
› Système de récompense doit être maintenu › Structures physiques stables dans le temps
pour éviter le stress lié aux changements› Intégration professionnelle› Intégration dans la communauté
› Environnement physique - sécurité alimentaire
dans un endroit le moins restrictif possible
› Environnement social - éviter les changements
de routine- éviter les récompenses
de nature alimentaire- intégration sociale et
professionnelle
› Objectifs visés- anticipation des sources d’anxiété- élimination ou réduction des facteurs
de stress› Approches
- cognitivo-comportementale- pratique négative de conditionne-
ment opérant- système de jetons- renforcement différentiel d’un autre
comportement- analyse fonctionnelle des comporte-
ments- plan d’intervention personnalisé
› Intervenants - qualification - formation intiale et continue
RAPPORT d’ETMI classique
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Les symptômes des personnes présentant le SPW et leur sévérité se manifestant de façons bien différentes d’une personne à l’autre. Il importe de retenir que toute intervention doit être adaptée à la personne, à ses besoins et à ses capacités. Des « programmes dans les programmes » sont à privilégier, considérant que l’application d’un modèle unique d’intervention sans adaptation n’est pas optimale.
Une réflexion concernant la sécurité alimentaire, la gestion des risques et l’autonomie devrait se faire dans les milieux d’hébergement destinés aux adultes présentant le SPW. Les éléments contextuels ont un effet important sur la sécurité et le comportement de ces personnes. Les lieux physiques (ex. : dispositifs pour verrouiller et limiter l’accès à la nourriture) et l’usage d’approches restrictives permettent d’assurer la sécurité alimentaire sans pour autant exclure le droit des adultes présentant le SPW de vivre dans un endroit qui soit le moins restrictif possible.
Les personnes présentant le SPW réagissant mal aux changements de routine, il est important d’assurer un environnement stable. Malgré l’effet hautement renforçateur de la nourriture, plusieurs experts croient qu’elle ne devrait pas être utilisée comme une récompense. Bien que l’atteinte d’une pleine autonomie ne soit pas réalisable chez une personne qui présente le SPW, la plus grande autonomie possible doit être préconisée. En ce sens, l’intégration professionnelle, l’établissement de liens dans la communauté et la participation à des activités sont des éléments à prioriser et à favoriser. Toutefois, l’équilibre entre la sécurité alimentaire et la promotion de l’autonomie n’est pas évident à atteindre.
La nourriture et les changements de routine expliquent à eux seuls plusieurs problèmes de comportements chez les adultes présentant le SPW. Afin de prévenir les comportements indésirables, il est préférable d’anticiper ce qui peut être source d’anxiété afin de travailler à éliminer ou à réduire les potentiels facteurs de stress. Sur le plan des interventions, l’approche cognitivocomportementale déclinée sous différentes formes (pratique négative de conditionnement opérant, système de jetons, renforcement, etc.) est celle qui est la plus documentée dans la littérature. Par exemple, une pratique négative de conditionnement opérant a permis une diminution importante des comportements de PICA (sans disparaître complètement) chez une participante. Le renforcement différentiel d’un autre comportement a aussi montré des résultats intéressants pour diminuer des comportements d’automutilation, de vol de nourriture et favoriser l’acquisition d’habiletés sociales. Il semble également y avoir un consensus pour l’usage de stratégies comportementales positives auprès de la clientèle adulte présentant le SPW. Pour qu’un bon comportement perdure chez les adultes présentant le SPW, le système de récompense instauré doit être maintenu dans le temps. L’usage d’une récompense immédiate serait préférable à celui d’une récompense avec délai. Aussi, l’analyse fonctionnelle des comportements et la mise en place de plans d’intervention personnalisés semblent donner des résultats intéressants. L’usage d’une carte pour signaler des changements aurait aussi certains effets positifs, bien qu'il soit variable selon les individus. Toutefois, aucun résultat significatif auprès d’un nombre suffisant de participants n’est rapporté dans la littérature pour recommander l’application d’une approche en particulier. Les données recueillies proposent cependant des pistes d’intervention à tester auprès des adultes présentant le SPW.
Concernant les conditions à mettre en place dans un milieu résidentiel destiné à la clientèle adulte présentant le SPW, la qualification et une formation continue des membres du personnel semblent incontournables. Finalement, la mise en place de mécanismes de communication formels et informels entre les intervenants, les spécialistes de la santé, les résidents et les familles ou tuteurs est primordiale pour le bon fonctionnement d’une résidence destinée à cette clientèle.
RAPPORT d’ETMI classique
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Par ailleurs, un portrait des milieux de vie et de l’offre de service des CISSS et CIUSSS au Québec pour les adultes présentant le SPW a été amorcé. Dans les territoires des 12 CISSS et CIUSSS qui ont participé, un nombre relativement bas de cas a été déclaré, considérant que ce syndrome touche un individu sur 15 000 à 25 000, ce qui représenterait entre 320 à 530 cas dans la province. D’une part, il est possible que des personnes adultes présentant le SPW soient répertoriées sous le diagnostic de déficience intellectuelle. Cela pourrait s’expliquer par le fait que, dans le Système d’information des personnes ayant une déficience (SIPAD) et sur le système d’intégration CLSC (I-CLSC), il est difficile de classer les personnes avec un diagnostic de SPW dans une catégorie spécifique. D’autre part, il convient de souligner que les données répertoriées ne tiennent pas compte des enfants qui présentent le SPW. Concernant l’offre de services, 76 % des adultes présentant le SPW qui ont été répertoriés reçoivent des services dans leur milieu de vie. Des programmes d’intégration professionnelle et résidentielle ont été développés dans la plupart des établissements, et près de 67 % des clients participent à ces programmes. Quant aux professionnels qui interviennent le plus auprès de cette population, plus de 50 % des personnes recensées reçoivent les services d’un éducateur spécialisé, d’un travailleur social ou d’une infirmière.
5.1 › Forces et limites de cette démarche d’ETMI classiqueCette ETMI comporte certaines limites. Il existe peu de littérature scientifique sur le sujet des interventions psychosociales favorisant l’adaptation et la réadaptation des adultes présentant le SPW. Dans le contexte d’un syndrome dont les manifestations et les symptômes sont très variables d’une personne à l’autre, la généralisation des résultats est difficile. En raison de la rareté du SPW, les interventions qui ont été évaluées dans les études retenues l’ont été sur un petit nombre de participants, et plusieurs sont des études de cas. Ce type de devis n’est pas suffisamment robuste pour permettre l’élaboration de recommandations fortes concernant des interventions spécifiques à adopter. En conséquence, les interventions évaluées répertoriées ne fournissent pas de résultats concluants quant à l’usage d’une intervention en particulier. Aussi, les données issues de la littérature grise sont à utiliser avec prudence puisqu’elles n’ont pas fait l’objet d’évaluations. Finalement, des personnes travaillant dans les résidences d’hébergement destinées aux adultes présentant le SPW ou des experts du domaine auraient pu être consultés lors d’entrevues individuelles ou de groupes de discussion.
Parmi les forces de cette démarche d’ETMI, il y a le fait qu’il s’agit d’une revue systématique de la littérature. Cette démarche exhaustive, sans limites de temps, a permis de consulter l’ensemble de la littérature publiée sur le sujet pour une maladie génétique rare. Il s’agit, à notre connaissance, de la première démarche d’ETMI concernant des interventions psychosociales favorisant la réadaptation et l’adaptation des adultes présentant le SPW. Les résultats obtenus aideront considérablement à la mise à jour du programme-clientèle de la RAC du CIUSSS de la Capitale-Nationale destinée à cette clientèle. Aussi, les résultats obtenus démontrent la pertinence de développer davantage les connaissances sur le sujet, de documenter les différentes initiatives locales, d’évaluer les pratiques et de les faire rayonner. La rareté des résultats concernant l’adaptation et la réadaptation de la clientèle présentant le SPW vient valider le caractère innovant et unique de la RAC destinée aux adultes présentant le SPW, la seule au Québec. Les constats et recommandations issus de cette ETMI viennent souligner la pertinence de mettre à jour le programme-clientèle de la RAC et de faire rayonner ses pratiques ainsi que le savoir expérientiel.
RAPPORT d’ETMI classique
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6 › CONCLUSION
L’analyse de la littérature et des données expérientielles, appuyée par les échanges des membres du comité de suivi et du consensus établi, permet l’émission de constats qui conduiront à l’élaboration de certaines recommandations.
6.1 › Constats ⎯ Pratiques et interventions psychosociales ⎯
› Des 10 interventions évaluées répertoriées dans la littérature scientifique, la majorité utilisent une approche co-gnitivocomportementale.
› Les approches évaluées sont différentes (cognitivocomportementales, de renforcement, motivationnelles, d’ana-lyse comportementale avec plan de soutien) et les composantes travaillées sont multiples (comportements à défi, crise de colère, PICA, vol de nourriture, automutilation, habiletés sociales et comportements prosociaux, activités de la vie quotidienne).
› Les résultats des 10 interventions évaluées sont variables et non concluants. › Pour obtenir et conserver les comportements souhaités, il semble que les renforçateurs utilisés (système de
jetons, cartes visuelles, etc.) ne puissent pas être retirés. › Les stratégies comportementales positives sont une avenue intéressante pour intervenir auprès des personnes
présentant le SPW. › Les interventions doivent viser à prévenir et à éviter les troubles de comportement. › Il est important d’analyser et de comprendre les comportements et leur contexte. › La nourriture a un effet hautement renforçateur et représente une source de stress et d’anxiété. › Les programmes et les interventions doivent être adaptés aux besoins et aux particularités de chaque individu
présentant le SPW : l’application d’un programme ou d’une intervention unique ne semble pas possible auprès de cette population, puisque les individus présentent de grandes différences entre eux.
› L’acquisition d’une pleine autonomie (ne recevoir ni aide ni soutien) par une personne présentant le SPW ne semble pas possible, peu importe son profil. Bien que la situation puisse varier d’un individu à l’autre, la personne aura toujours besoin de services. Les capacités des personnes avec le SPW peuvent être surestimées, au détriment de leur santé et de leur bien-être.
⎯ Conditions requises sur les plans clinique, organisationnel et architectural ⎯
› Les membres des équipes de travail et de gestion qui travaillent auprès des personnes présentant le SPW doivent être hautement qualifiés concernant la problématique spécifique du SPW (pas uniquement en déficience intellec-tuelle).
› Le personnel en hébergement doit recevoir une formation spécifique au SPW (initiale et continue). › En hébergement, des professionnels expérimentés doivent être disponibles 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour
offrir une assistance directe aux résidents en cas de besoin. › Les milieux d’hébergement doivent être adaptés à la condition des personnes présentant le SPW et assurer la
sécurité alimentaire. › Les milieux d’hébergement devraient favoriser et faciliter les loisirs et les activités en petits groupes et en individuel. › Plusieurs associations sur le SPW sont très actives à travers le monde : il y a une volonté de réseauter, de documenter
et de partager les informations concernant cette maladie génétique rare par le biais de la création d’associations.
RAPPORT d’ETMI classique
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6.2 › Recommandations pour la RAC destinée aux adultes présentant le SPW du CIUSSS de la Capitale-Nationale
⎯ Pratiques et interventions psychosociales ⎯
› Selon la littérature grise et l’avis des experts membres du comité de suivi, l’approche d’analyse et d’intervention multimodale pour les stratégies d’intervention et la prévention de crise (AIMM) ainsi que la gestion du comportement en situation de crise (Intervention thérapeutique lors de conduites agressives (ITCA), OMEGA-plus) sont à privilégier auprès des adultes présentant le SPW.
› Dans le but de prévenir et d’éviter les troubles de comportement, il est nécessaire d’analyser et de tenter de comprendre les comportements des résidents.
› Pour le bien-être de la clientèle et compte tenu de l’effet hautement renforçateur de la nourriture chez les personnes présentant le SPW, l’usage de récompenses alimentaires est à éliminer graduellement. Cependant, la collation spéciale, qui n’est pas une récompense, pourrait être maintenue pour son caractère social.
› L’utilisation d’un système de récompenses non alimentaires pour motiver et préserver un bon comportement devrait être favorisée et maintenue.
› Bien que les résultats issus de la littérature ne soient pas généralisables et qu’il n’existe pas de programme unique, certaines des interventions et stratégies répertoriées pourraient être tentées, avec la consultation des intervenants du milieu, en tenant compte des caractéristiques de chaque individu présentant le SPW, de ses besoins et de ses capacités.
⎯ Conditions requises sur les plans clinique, organisationnel et architectural ⎯
› Les membres de l’équipe de travail devraient être hautement qualifiés concernant la problématique spécifique du SPW. Une formation uniquement en déficience intellectuelle ne serait pas suffisante.
› Tous les membres du personnel (clinique, de gestion et de soutien) devraient recevoir une formation initiale sur le SPW avant de travailler auprès de la clientèle, de même qu’une formation continue. Ces formations devraient porter sur :
› L’approche d’analyse et d’intervention multimodale pour les stratégies d’intervention et la prévention de crise (AIMM).
› La gestion du comportement en situation de crise (ITCA, OMEGA-plus). › La nutrition, les diètes et la préparation des repas. › Les droits, les responsabilités et les restrictions. › Les problèmes de santé et médicaux spécifiques aux personnes présentant le SPW. › Les besoins et les soutiens médicaux spécialisés.
› Maintenir la disponibilité d’un professionnel expérimenté (membre d’un ordre professionnel) 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour donner de l’assistance directe aux résidents en cas de besoin.
› Maintenir les services professionnels suivants : diététiste, psychoéducateur, travailleur social, infirmier, ergothérapeute et physiothérapeute.
› Maintenir et augmenter le nombre d’heures allouées à la nutritionniste. › Les résidents pourraient recevoir les services d’un kinésiologue dans le but de revoir les programmes d’exercices
physiques en fonction de leurs besoins et de leurs particularités.
RAPPORT d’ETMI classique
36
› Maintenir les occasions ainsi que les lieux d’échanges et de soutien clinique formalisés pour les intervenants de la RAC, soit les rencontres clinico-administratives mensuelles.
› Maintenir les échanges entre les éducateurs de la RAC lors du changement de quart de travail. › Maintenir l’aménagement adapté et permettant la sécurité alimentaire dans la RAC (avec les zones de cuisine et de
stockage sécurisées ou inaccessibles). › Mettre en place des rencontres de collaboration interprofessionnelle. › Compte tenu du peu de littérature sur le sujet des interventions psychosociales et de la rareté des milieux
d’hébergement uniquement destinés aux personnes présentant le SPW au Québec et ailleurs : documenter et évaluer les pratiques de la RAC du CIUSSS de la Capitale-Nationale destinée aux adultes présentant le SPW.
› Faire la mise à jour du Programme-clientèle de la RAC du CIUSSS de la Capitale-Nationale destinée aux adultes présentant le SPW et développer une pratique de pointe.
› Développer du contenu de formation appuyé par un « Programme-clientèle » à jour, la documentation, l’évaluation des pratiques et les connaissances des intervenants experts dans les milieux.
› Compte tenu de l’existence de plusieurs associations sur le SPW à travers le monde et considérant qu’il s’agit d’une maladie génétique rare, ces regroupements pourraient être utilisés pour réseauter, partager de l’information et faire rayonner les pratiques adoptées localement.
RAPPORT d’ETMI classique
37
Annexe 1 : Stratégie de recherche documentaireAuteure : Ève Bouhêlier, bibliothécaire, Mai 2019
1 › Recherche dans les bases de données
1.1 › Bases de données interrogées
1- Medline (Ovid)2- PsycINFO (Ovid3- Cinahl (Ebsco)
4- Embase (Ovid)5- ERIC (Ovid)
6- Web of science7- Pascal et Francis
1.2 › Date de la recherche : 12 juillet 2018.
1.3 › Plan de conceptsCONCEPT 1
Syndrome de Prader-WilliCONCEPT 2
Adaptation / réadaptationCONCEPT 3
Participation sociale
« Prader Willi »« Willi Prader »« Prader Labhart Willi »« Labhart Willi »« Prader Willi Fanconi »« Royer’s syndrome »
« Rehabilitation »« Management »« Intervention »« Multidisciplinary program »« Psychosocial support »« Health planning guidelines »
« Autonomy »« Socialization »« Self-management »« Social adaptation »« Community participation »« Quality of life »« Daily living skills »
Concept 1 AND (concept 2 OR Concept 3)
1.4 › Limites et filtresType Limite ou filtre
Années Pas de limiteLangue Pas de limiteType de documents
1.5 › Bilan des recherchesBase de données Nombre de résultats
Medline (Ovid 1077PsycINFO (Ovid) 403Cinahl (Ebsco) 574Embase (Ovid) 1886ERIC (Ovid) 102Web of science 1540Pascal et Franci 747Total avant retrait des doublons 6329
RAPPORT d’ETMI classique
38
Doublons retirés 2848Références uniques 3481
1.6 › Stratégies de recherche
Base de données : Medline (Ovid) Date de la recherche : 12 juillet 2018
1 Prader-Willi Syndrome/
2 (((prader or labhart or fanconi) adj3 Willi) or royer* syndrome*).ti,ab.
3 1 or 2
4 rehabilitation/ or rehabilitation.fs. or psychotherapy/ or occupational therapy/ or behavior therapy/ or reinforcement, social/ or socio-environmental therapy/ or exp milieu therapy/ or exp social environment/ or patient education as topic/ or interdisciplinary communi-cation/ or interprofessional relations/ or patient care team/ or risk management/ or risk reduction behavior/ or safety management/ or risk factors/ or risk-taking/ or paternalism/ or guidelines as topic/ or practice guidelines as topic/ or guideline.pt or practice guideline.pt or evidence-based practice/ or health planning guidelines/ or consensus/ or critical pathways/ or "Organization and Administration"/ or "Organization & Administration".fs or models, organizational/ or health services administration/ or Health planning/ or patient care planning/ or patient care management/ or comprehensive health care/ or delivery of health care/ or community health services/ or Institutionalization/ or deinstitutionalization/ or Residential facilities/ or Assisted living facilities/ or Group homes/ or Halfway houses/ or housing/ or Residence characteristics/ or Foster Home Care/ or public housing/
5 (((strateg* or program* or plan or plans or therapy or therapies or training or support* or instruct* or approach* or practice* or service* or care* or coach* or educat* or method* or assistance*) adj3 (social* or psychosocial* or sociopsychologic* or socio psychologic* or occupational* or behavio?r* or environment* or socioenvironment*)) or psychotherap* or psychoeducat* or sociotherap* or milieu therap* or therapeutic communit* or intervention* or (behavio?r* adj3 (modif* or problem*)) or multidisciplin* or multi disciplin* or interdisciplin* or inter disciplin* or multiprofessional* or multi professional* or interprofessional* or inter professional* or (risk* adj3 (taking or factor* or reduct*)) or paternalis* or rehab* or management or manage or managing or recommendation* or guidance* or best practice* or guideline* or guide line* or consensus or standard* or ((care* or service* or healthcare*) adj3 (plan* or program* or organis* or organiz* or model or models or deliver*)) or residential* or residence* or dwelling* or home* or housing* or apartment* or lodging* or institutionaliz* or institutionalis* or ((live* or living or life) adj3 (assist* or support* or supervis*))).ti,ab.
6 4 or 5
7 social behavior/ or social skills/ or social adjustment/ or interpersonal relations/ or socialization/ or community integration/ or exp community participation/ or exp activities of daily living/ or quality of life/ or exp freedom/ or self-management/ or self care/
8 (((social* or societ* or communit*) adj2 (transit* or capabilit* or capacit* or adapt* or involv* or relation* or skill* or abilit* or participa* or competen* or inclus* or includ* or insert* or interact* or adjust* or activit* or role*)) or ((live* or living or life) adj2 (communit* or satisf* or qualit* or meaningful* or societ* or social)) or (self adj2 (govern* or sufficien* or care* or determin* or support*)) or inte-gration* or independ#n* or socializ* or socialis* or (interpersonal adj2 (relation* or skill*)) or well being or wellbeing or autonom* or freedom or empower* or (daily living adj2 activit*)).ti,ab.
9 7 or 8
10 3 and (6 or 9)
RAPPORT d’ETMI classique
39
Base de données : PsycInfo (Ovid) Date de la recherche : 12 juillet 2018
1 Prader-Willi Syndrome/
2 (((prader or labhart or fanconi) adj3 Willi) or royer* syndrome*).ti,ab.
3 1 or 2
4 rehabilitation/ or psychosocial rehabilitation/ or intervention/ or psychotherapy/ or occupational therapy/ or behavior therapy/ or behavior modification/ or social reinforcement/ or sociotherapy/ or milieu therapy/ or social environments/ or therapeutic community/ or social support/ or social programs/ or social skills training/ or human relations training/ or client education/ or psychoeducation/ or interdisciplinary Treatment Approach/ or multimodal treatment approach/ or risk management/ or risk factors/ or risk taking/ or paternalism/ or treatment guidelines/ or best practices/ or evidence based practice/ or professional standards/ or organizational structure/ or health care services/ or health care delivery/ or treatment planning/ or community services/ or integrated services/ or health care administration/ or Institutionalization/ or deinstitutionalization/ or residential care institutions/ or assisted living/ or group homes/ or halfway houses/ or housing/ or foster care/ or independent living programs/ or living arrangements/ or community facilities/
5 (((strateg* or program* or plan or plans or therapy or therapies or training or support* or instruct* or approach* or practice* or service* or care* or coach* or educat* or method* or assistance*) adj3 (social* or psychosocial* or sociopsychologic* or socio psychologic* or occupational* or behavio?r* or environment* or socioenvironment*)) or psychotherap* or psychoeducat* or sociotherap* or milieu therap* or therapeutic communit* or intervention* or (behavio?r* adj3 (modif* or problem*)) or multidisciplin* or multi disciplin* or interdisciplin* or inter disciplin* or multiprofessional* or multi professional* or interprofessional* or inter professional* or (risk* adj3 (taking or factor* or reduct*)) or paternalis* or rehab* or management or manage or managing or recommendation* or guidance* or best practice* or guideline* or guide line* or consensus or standard* or ((care* or service* or healthcare*) adj3 (plan* or program* or organis* or organiz* or model or models or deliver*)) or residential* or residence* or dwelling* or home* or housing* or apartment* or lodging* or institutionaliz* or institutionalis* or ((live* or living or life) adj3 (assist* or support* or supervis*))).ti,ab.
6 4 or 5
7 Social behavior/ or Social skills/ or Social adjustment/ or Interpersonal interaction/ or Socialization/ or social integration/ or Social interaction/ or Community involvement/ or Adaptive behavior/ or habilitation/ or Activities of daily living/ or Quality of life/ or Life satis-faction/ or Well being/ or Freedom/ or Self-management/ or Self-care skills/ or exp autonomy/ or empowerment/ or self-determination/
8 (((social* or societ* or communit*) adj2 (transit* or capabilit* or capacit* or adapt* or involv* or relation* or skill* or abilit* or participa* or competen* or inclus* or includ* or insert* or interact* or adjust* or activit* or role*)) or ((live* or living or life) adj2 (communit* or satisf* or qualit* or meaningful* or societ* or social)) or (self adj2 (govern* or sufficien* or care* or determin* or support*)) or inte-gration* or independ#n* or socializ* or socialis* or (interpersonal adj2 (relation* or skill*)) or well being or wellbeing or autonom* or freedom or empower* or (daily living adj2 activit*)).ti,ab.
9 7 or 8
10 3 and (6 or 9)
RAPPORT d’ETMI classique
40
Base de données : Cinahl (Ebsco) Date de la recherche : 12 juillet 2018
1 (MH "Prader-Willi Syndrome")
2 TI(((prader or labhart or fanconi) N2 Willi) or “royer* syndrome*”) or AB(((prader or labhart or fanconi) N2 Willi) or “royer* syndrome*”)
3 1 or 2
4 MH(Rehabilitation or Rehabilitation, psychosocial+ or Rehabilitation, community-based or Functional assessment or Psychotherapy or Occupational therapy or Behavior therapy or Behavior modification or Socioenvironmental therapy or Social environment or Support, psychosocial or Support groups or Social skills training or patient education or Multidisciplinary Care Team or Interprofessional Rela-tions or risk management or risk taking behavior or paternalism or Practice guidelines or Consensus or Professional Practice, Evidence-Based or Occupational Therapy Practice, Evidence-Based or Occupational Therapy Practice, Research-Based or Occupational Therapy Practice or critical path health services administration or "Health and Welfare Planning" or health care delivery or patient care plans or patient care or community programs or Community Health Services or institutionalization or deinstitutionalization or residential facilities or residential care or halfway houses or housing or residence characteristics or foster home care)
5 PT (practice guidelines or standards or critical path)
6 TI(((strateg* or program* or plan or plans or therapy or therapies or training or support* or instruct* or approach* or practice* or service* or care* or coach* or educat* or method* or assistance*) N2 (social* or psychosocial* or sociopsychologic* or "socio psycho-logic*" or occupational* or behavio#r* or environment* or socioenvironment*)) or psychotherap* or psychoeducat* or sociotherap* or milieu therap* or therapeutic communit* or intervention* or (behavio#r* N2 (modif* or problem*)) or multidisciplin* or “multi disci-plin*” or interdisciplin* or “inter disciplin*” or multiprofessional* or “multi professional*” or interprofessional* or “ inter professional*” or (risk* N2 (taking or factor* or reduct*)) or paternalis* or rehab* or management or manage or managing or recommendation* or guidance* or “best practice*” or guideline* or “guide line*” or consensus or standard* or ((care* or service* or healthcare*) N2 (plan* or program* or organis * or organiz* or model or models or deliver*)) or residential* or residence* or dwelling* or home* or housing* or apartment* or lodging* or institutionaliz* or institutionalis* or ((live* or living or life) N2 (assist* or support* or supervis*))) OR AB (((strateg* or program* or plan or plans or therapy or therapies or training or support* or instruct* or approach* or practice* or service* or care* or coach* or educat* or method* or assistance*) N2 (social* or psychosocial* or sociopsychologic* or "socio psychologic*" or occupational* or behavio#r* or environment* or socioenvironment*)) or psychotherap* or psychoeducat* or sociotherap* or milieu therap* or therapeutic communit* or intervention* or (behavio#r* N2 (modif* or problem*)) or multidisciplin* or “multi disciplin*” or interdisciplin* or “inter disciplin*” or multiprofessional* or “multi professional*” or interprofessional* or “ inter professional*” or (risk* N2 (taking or factor* or reduct*)) or paternalis* or rehab* or management or manage or managing or recommendation* or guidance* or “best practice*” or guideline* or “guide line*” or consensus or standard* or ((care* or service* or healthcare*) N2 (plan* or program* or organis * or organiz* or model or models or deliver*)) or residential* or residence* or dwelling* or home* or housing* or apartment* or lodging* or institutionaliz* or institutionalis* or ((live* or living or life) N2 (assist* or support* or supervis*)))
7 4 or 5 or 6
8 MH(social behavior or social skills or social adjustment or interpersonal relations or socialization or community living+ or social parti-cipation or social inclusion or social attitudes or activities of daily living+ or quality of life or personal satisfaction+ or psychological well-being or freedom or self care or autonomy or empowerment)
9 TI(((social* or society or communit*) N1 (transit* or capabilit* or capacit* or adapt* or involv* or relation* or skill* or abilit* or participa* or competen* or inclus* or includ* or insert* or interact* or adjust* or activit* or role*)) or ((live* or living or life) N1 (communit* or satisf* or qualit* or meaningful* or societ* or social)) or (self N1 (govern* or sufficien* or care* or determin* or support*)) or integration* or independ?n* or socializ* or socialis* or (interpersonal N1 (relation* or skill*)) or ”well being” or wellbeing or autonom* or freedom or empower* or (“daily living” N1 activit*)) OR AB (((social* or society or communit*) N1 (transit* or capabilit* or capacit* or adapt* or involv* or relation* or skill* or abilit* or participa* or competen* or inclus* or includ* or insert* or interact* or adjust* or activit* or role*)) or ((live* or living or life) N1 (communit* or satisf* or qualit* or meaningful* or societ* or social)) or (self N1 (govern* or sufficien* or care* or determin* or support*)) or integration* or independ?n* or socializ* or socialis* or (interpersonal N1 (relation* or skill*)) or ”well being” or wellbeing or autonom* or freedom or empower* or (“daily living” N1 activit*))
10 8 or 9
11 3 and (7 or 10)
RAPPORT d’ETMI classique
41
Base de données : Embase (Ovid) Date de la recherche : 12 juillet 2018
1 Prader-Willi Syndrome/
2 (((prader or labhart or fanconi) adj3 Willi) or royer* syndrome*).ti,ab.
3 1 or 2
4 rehabilitation/ OR psychosocial rehabilitation/ OR community based rehabilitation/ OR functional assessment/ OR psychotherapy/ OR occupational therapy/ OR behavior therapy/ OR behavior modification/ OR sociotherapy/ or milieu therapy/ or therapeutic community/ OR social environment/ or psychosocial environment/ OR social support/ OR psychosocial care/ OR patient education/ OR interdisci-plinary communication/ Or risk management/ OR risk reduction/ OR risk factor/ OR high risk behavior/ OR paternalism/ OR practice guideline/ or evidence based practice/ OR consensus development/ OR good clinical practice/ OR clinical pathway/ Or "organization and management "/ OR health care organization/ OR health service/ or health care management/ OR patient care/ or patient care planning/ or health care planning/ or health care delivery/ or community care/ OR deinstitutionalization/ OR institutionalization/ or residential care/ OR residential home/ or assisted living facility/ OR halfway house/ OR housing/ OR foster care/
5 (((strateg* or program* or plan or plans or therapy or therapies or training or support* or instruct* or approach* or practice* or service* or care* or coach* or educat* or method* or assistance*) adj3 (social* or psychosocial* or sociopsychologic* or socio psychologic* or occupational* or behavio?r* or environment* or socioenvironment*)) or psychotherap* or psychoeducat* or sociotherap* or milieu therap* or therapeutic communit* or intervention* or (behavio?r* adj3 (modif* or problem*)) or multidisciplin* or multi disciplin* or interdisciplin* or inter disciplin* or multiprofessional* or multi professional* or interprofessional* or inter professional* or (risk* adj3 (taking or factor* or reduct*)) or paternalis* or rehab* or management or manage or managing or recommendation* or guidance* or best practice* or guideline* or guide line* or consensus or standard* or ((care* or service* or healthcare*) adj3 (plan* or program* or organis* or organiz* or model or models or deliver*)) or residential* or residence* or dwelling* or home* or housing* or apartment* or lodging* or institutionaliz* or institutionalis* or ((live* or living or life) adj3 (assist* or support* or supervis*))).ti,ab.
6 4 or 5
7 social behavior/ OR social competence/ OR social adaptation/ OR human relation/ OR socialization/ or community integration/ OR community participation/ OR social interaction/ OR social participation/ or community living/ OR adaptive behavior/ OR social attitude/ OR daily life activity/ OR quality of life/ OR life satisfaction/ OR wellbeing/ or psychological well-being/ OR freedom/ OR self care/ or personal autonomy/ OR empowerment/ or independent living/
8 (((social* or societ* or communit*) adj2 (transit* or capabilit* or capacit* or adapt* or involv* or relation* or skill* or abilit* or participa* or competen* or inclus* or includ* or insert* or interact* or adjust* or activit* or role*)) or ((live* or living or life) adj2 (communit* or satisf* or qualit* or meaningful* or societ* or social)) or (self adj2 (govern* or sufficien* or care* or determin* or support*)) or inte-gration* or independ#n* or socializ* or socialis* or (interpersonal adj2 (relation* or skill*)) or well being or wellbeing or autonom* or freedom or empower* or (daily living adj2 activit*)).ti,ab.
9 7 or 8
10 3 and (6 or 9)
RAPPORT d’ETMI classique
42
Base de données : Eric (Ovid) Date de la recherche : 12 juillet 2018
1 (((prader or labhart or fanconi) adj3 Willi) or royer* syndrome*).ti,ab.
2 Rehabilitation/ or rehabilitation programs/ or intervention/ or psychotherapy/ or occupational therapy/ or behavior modification/ or social reinforcement/ or milieu therapy/ or social environment/ or community based instruction/ or Social support groups/ or self help programs/ or patient education/ or interdisciplinary approach/ or interprofessional relationship/ or risk management/ or guidelines/ or standards/ or best practices/ or evidence based practice/ or community health services/ or health services/ or residential institutions/ or residential care/ or residential programs/ or group homes/ or housing/ or foster care/ or public housing/
3 (((strateg* or program* or plan or plans or therapy or therapies or training or support* or instruct* or approach* or practice* or service* or care* or coach* or educat* or method* or assistance*) adj3 (social* or psychosocial* or sociopsychologic* or socio psychologic* or occupational* or behavio?r* or environment* or socioenvironment*)) or psychotherap* or psychoeducat* or sociotherap* or milieu therap* or therapeutic communit* or intervention* or (behavio?r* adj3 (modif* or problem*)) or multidisciplin* or multi disciplin* or interdisciplin* or inter disciplin* or multiprofessional* or multi professional* or interprofessional* or inter professional* or (risk* adj3 (taking or factor* or reduct*)) or paternalis* or rehab* or management or manage or managing or recommendation* or guidance* or best practice* or guideline* or guide line* or consensus or standard* or ((care* or service* or healthcare*) adj3 (plan* or program* or organis* or organiz* or model or models or deliver*)) or residential* or residence* or dwelling* or home* or housing* or apartment* or lodging* or institutionaliz* or institutionalis* or ((live* or living or life) adj3 (assist* or support* or supervis*))).ti,ab.
4 2 or 3
5 Social behavior/ or social adjustment/ or interpersonal relationship/ or interpersonal competence/ or socialization/ or community involvement/ or social integration/ or inclusion/ or "normalization (disabilities) "/ or social development/ or social life/ or quality of life/ or life satisfaction/ or wellness/ or well being/ or daily living skills/ or self determination/ or empowerment/ or independent living/ or freedom/ or self management/ or personal autonomy/
6 (((social* or societ* or communit*) adj2 (transit* or capabilit* or capacit* or adapt* or involv* or relation* or skill* or abilit* or participa* or competen* or inclus* or includ* or insert* or interact* or adjust* or activit* or role*)) or ((live* or living or life) adj2 (communit* or satisf* or qualit* or meaningful* or societ* or social)) or (self adj2 (govern* or sufficien* or care* or determin* or support*)) or inte-gration* or independ#n* or socializ* or socialis* or (interpersonal adj2 (relation* or skill*)) or well being or wellbeing or autonom* or freedom or empower* or (daily living adj2 activit*)).ti,ab.
9 5 or 6
10 1 and (4 or 7)
RAPPORT d’ETMI classique
43
Base de données : Web of Science Date de la recherche : 12 juillet 2018
1 TS=(((prader* OR labhart* OR fanconi*) NEAR/2 willi*) OR "royer* syndrome*")
2 TS=(((strateg* or program* or plan or plans or therapy or therapies or training or support* or instruct* or approach* or practice* or service* or care* or coach* or educat* or method* or assistance*) NEAR/2 (social* or psychosocial* or sociopsychologic* or "socio psychologic*" or occupational* or behavio$r* or environment* or socioenvironment*)) or psychotherap* or psychoeducat* or socio-therap* or milieu therap* or therapeutic communit* or intervention* or (behavio$r* NEAR/2 (modif*or problem*)) or multidisciplin* or "multi disciplin*" or interdisciplin* or "inter disciplin*" or multiprofessional* or "multi professional*" or interprofessional* or "inter professional*" or (risk* NEAR/2 (taking or factor* or reduct*)) or paternalis* or rehab* or management or manage or managing or recommendation* or guidance* or "best practice*" or guideline* or "guide line*" or consensus or standard* or ((care* or service* or healthcare*) NEAR/2 (plan* or program* or organis * or organiz* or model or models or deliver*)) or residential* or residence* or dwel-ling* or home* or housing* or apartment* or lodging* or institutionaliz* or institutionalis* or ((live* or living or life) NEAR/2 (assist* or support* or supervis*)))
3 TS=(((social* or societ* or communit*) NEAR/1 (transit* or capabilit* or capacit* or adapt* or involv* or relation* or skill* or abilit* or participa* or competen* or inclus* or includ* or insert* or interact* or adjust* or activit* or role*)) or ((live* or living or life) NEAR/1 (communit* or satisf* or qualit* or meaningful* or societ* or social)) or (self NEAR/1 (govern* or sufficien* or care* or determin* or support*)) or integration* or independ?n* or socializ* or socialis* or (interpersonal NEAR/1 (relation* or skill*)) or "well being" or well-being or autonom* or freedom or empower* or (“daily living” NEAR/1 activit*))
4 1 and (2 or 3)
RAPPORT d’ETMI classique
44
Base de données : Pascal et Francis Date de la recherche : 12 juillet 2018
1 "Prader Labhart Willi syndrome" OR "Syndrome de Prader Labhart Willi"
2 (title.\*:("prader willi"~3 or "labhart willi"~3 or "fanconi willi"~3 or "Royer~ syndrome")) OR (abstract.\*:("prader willi"~3 or "labhart willi"~3 or "fanconi willi"~3 or "Royer~ syndrome"))
3 1 or 2
4 ("Réhabilitation" OR "Rehabilitation") OR ( "Psychothérapie" OR "Psychotherapy") OR ("Ergotherapie" OR "Occupational therapy") OR ("Thérapie comportementale" OR "Behavior therapy") OR ("Modification du comportement" OR "Behavior Modification") OR ("Sociothé-rapie" OR "Sociotherapy") OR ("Environnement social" OR "Social environment" OR "Contexte social" OR "Milieu social" OR "Stimulus social") OR ("Soutien social" OR "Support social" OR "Social support") OR ("Entraînement aux habiletés sociales" OR "Social skills training") OR ("Education du patient" OR "Patient education" OR "Education du malade" OR "Education thérapeutique") OR ("Interdis-ciplinarité" OR "Interdisciplinary Approach") OR ("Interdisciplinary relation" OR "Relation interdisciplinaire") OR ("Interdisciplinaire" OR "Interdisciplinary field" OR "Interdisciplinarité") OR ("Interprofessional relation" OR "Relation interprofessionnelle") OR ("Multidiscipli-naire" OR "Multidisciplinary") OR ("Gestion du risque" OR "Risk management" OR "Prévention risque" OR "Gestion risque") OR ("Prise de risque" OR "Risk Taking") OR ("Comportement à risque" OR "Risk behaviour") OR ("Paternalism" OR "Paternalisme") OR ("Norme" OR "Standards") OR ("Consensus") OR ("Pratique basée sur des preuves" OR "Pratique basée sur les preuves" OR "Evidence-based practice" OR "Médecine factuelle" OR "Evidence-based medicine" OR "Médecine basée sur des preuves" OR "Evidence based medicine" OR "Niveau preuve" OR "Level of evidence") OR ("Chemin critique" OR "Critical path") OR ("Critical path method" OR "Méthode chemin critique" OR "CPM(méthode)") OR ("Community health" OR "Santé communautaire") OR ("Organizational structure" OR "Structure organisationnelle" OR "Organisation structure" OR "Organization structure" OR "Structure de l'organisation" OR "Structure organisation") OR ("Plan trai-tement" OR "Treatment planning") OR ("Health service" OR "Service santé") OR ( "Institutionalization" OR "Institutionnalisation" OR "Institutional placement" OR "Institutionalisation" OR "Placement institution") OR ("Deinstitutionalization" OR "Désinstitutionnalisation" OR "Desinstitutionalization") OR ("Residential treatment" OR "Traitement résidentiel") OR ("Halfway Care" OR "Semi liberté") OR ("Foyer semiliberté" OR "Halfway house") OR ("Housing" OR "Logement habitation" OR "Local habitation" OR "Habitation") OR ("Foster Care" OR "Placement familial") OR ("Foster home" OR "Foyer d'accueil" OR "Maison d'accueil") OR ("Apartment houses" OR "Maison habitation") OR ("Apartment" OR "Appartement" ) OR ("Logement public" OR "Public housing")
5 (title.\*:(strategy or strategie* or program* or plan or plans or therapy or therapie* or training or formation* or support* or instruct* or approach* or approche* or practice* or pratique* or service* or care* or soin* or coach* or educat* or method* or assistance) AND title.\*:(global* or social* or sociopsycholog* or “socio psychological” or “socio psychologique” or psychosocial* or occupational* or ergotherapie* or behavior* or behaviour* or comportement* or environment* or environnement* or socioenvironment* or “socio environnement” or “socio environnements”))
6 (abstract.\*:(strategy or strategie* or program* or plan or plans or therapy or therapie* or training or formation* or support* or instruct* or approach* or approche* or practice* or pratique* or service* or care* or soin* or coach* or educat* or method* or assistance) AND abstract.\*:(global* or social* or sociopsycholog* or “socio psychological” or “socio psychologique” or psychosocial* or occupational* or ergotherapie* or behavior* or behaviour* or comportement* or environment* or environnement* or socioenvironment* or “socio environnement” or “socio environnements”))
7 title.\*:( multidisciplin* or "multi disciplin” or "multi disciplinary" or “multi disciplinaire” or interdisciplin* or "inter disciplin" or "inter disciplinary" or “inter disciplinaire” or multiprofession* or "multi professional” or “multi professionnel” or interprofession* or “inter professional” or “inter professionnel” or pluridisciplin* or “pluri disciplin” or “pluri disciplinary” or “pluri disciplinaire” or psychotherap* or psychoeducat* or scociotherap* or “milieu therapy” or “therapeutic community” or “communauté thérapeutique” or “communautés thérapeutiques” or intervention* or rehab* or reinsertion* or readapt* or management or manage or managing or “prise en charge” or recommendation* or guidance* or “best practice” or “best practices” or “meilleure pratique” or “meilleures pratiques” or guideline* or “guide line” or “guide lines” or “ligne directrice” or “lignes directrices” or “guides de pratique” or “guide de pratique” or consensus or standard* or directive*)) or (title.\*:(behavior* or behaviour* or comportement*) AND title.\*:(modif* or problem*)) or (title.\*:(risk* or risqu*) AND title.\*:(taking or prise* or factor* or facteur* or reduction*)) or (title.\*:(paternalis*)) or (title.\*:(care* or soin* or service* or healthcare*) AND title.\*:(plan* or program* or organization* or organisation* or model* or deliver*)) or (title.\*:( residential* OR residentiel* OR residence* OR dwelling* OR habitation* OR home* OR housing* OR maison* OR apartment* OR appartement* OR lodging* OR logement* OR institutionaliz* or institutionalis* OR institutionnalis* OR deinstitutionaliz* OR deinstitutionalis* OR désin-stitutionnalis*)) or (title.\*:(live* or living or life or vie*) AND title.\*:(assist* or support* or supervis*))
RAPPORT d’ETMI classique
45
8 (abstract.\*:( multidisciplin* or "multi disciplin” or "multi disciplinary" or “multi disciplinaire” or interdisciplin* or "inter disciplin" or "inter disciplinary" or “inter disciplinaire” or multiprofession* or "multi professional” or “multi professionnel” or interprofession* or “inter professional” or “inter professionnel” or pluridisciplin* or “pluri disciplin” or “pluri disciplinary” or “pluri disciplinaire” or psychotherap* or psychoeducat* or scociotherap* or “milieu therapy” or “therapeutic community” or “communauté thérapeutique” or “communautés thérapeutiques” or intervention* or rehab* or reinsertion* or readapt* or management or manage or managing or “prise en charge” or recommendation* or guidance* or “best practice” or “best practices” or “meilleure pratique” or “meilleures pratiques” or guideline* or “guide line” or “guide lines” or “ligne directrice” or “lignes directrices” or “guides de pratique” or “guide de pratique” or consen-sus or standard* or directive*)) or (abstract.\*:(behavior* or behaviour* or comportement*) AND abstract.\*:(modif* or problem*)) or (abstract.\*:(risk* or risqu*) AND abstract.\*:(taking or prise* or factor* or facteur* or reduction*)) or (abstract.\*:(paternalis*)) or (abstract.\*:(care* or soin* or service* or healthcare*) AND abstract.\*:(plan* or program* or organization* or organisation* or model* or deliver*)) or (abstract.\*:( residential* OR residentiel* OR residence* OR dwelling* OR habitation* OR home* OR housing* OR maison* OR apartment* OR appartement* OR lodging* OR logement* OR institutionaliz* or institutionalis* OR institutionnalis* OR deinstitutionaliz* OR deinstitutionalis* OR désinstitutionnalis*)) or (abstract.\*:(live* or living or life or vie*) AND abstract.\*:(assist* or support* or supervis*))
9 4 or 5 or 6 or 7 or 8
10 ("Comportement social" OR "Social behavior") OR ("Adaptation sociale" OR "Social adjustment" OR "Social adaptation") OR ("Relation interpersonnelle" OR "Interpersonal relation") OR ("Socialisation" OR "Socialization") OR ("Participation communautaire" OR "Community participation") OR ("Vie quotidienne" OR "Daily living") OR ("Qualité de vie" OR "Quality of life") OR ("Liberté" OR "Freedom" ) OR ("Auto-gestion" OR "Self management" OR "Self-management") OR ("Interaction sociale" OR "Social interaction") OR ("Comportement adaptatif" OR "Adaptive behavior" OR "Adaptive behaviour") OR ("Bien-être psychologique" OR "Bien être psychologique" OR "Psychological well-being" OR "Psychological wellbeing" OR "Psychological well being") OR ("Bien-être social" OR "Social well-being" OR "Social wellbeing" OR "Social well being") OR ("Autonomie" OR "Autonomy") OR ("Prise pouvoir" OR "Empowerment") OR ("Autodétermination" OR "Self determination") OR ("Participation sociale" OR "Social participation") OR ("Attitude sociale" OR "Social attitude" OR "Social attitudes") OR ("Human Relation" OR "Relation humaine")
11 (title.\*:(social* or societ* or communit* or communaut* or collectivité*) AND title.\*:(transit* or capabilit* or capacit* or adapt* or involv* or evolu* or relation* or skill* or connaissance* or ability or abilities or habileté*or participa* or competen* or inclus* or includ* or insertion*or interact* or adjust* or ajustement* or activity or activities or activité* or role or roles)) OR (title.\*:(live* or living or life or vie*) AND title.\*:(community or communauté* or satisfaction* or qualit* or meaningful* or significat* or societ* or social*)) OR (title.\*:(self) AND title.\*:(govern* or sufficien* or care* or determin* or support*)) OR (title.\*:(autogestion or autodétermination or autosuffisance or integration* or independen* or independan* or socializ* or socialis* or "well being" or wellbeing or “bien être” or autonom* or freedom or liberté* or empower* or “mobilisation de soi” or “daily living activity” or “daily living activities” or “activité de la vie quotidienne” or “activités de la vie quotidienne”)) OR (title.\*:(interpersonal or interpersonnel*) AND title.\*:(relation* or skill*or ability or abilities or competence* or aptitude* or habileté*))
12 (abstract.\*:(social* or societ* or communit* or communaut* or collectivité*) AND abstract.\*:(transit* or capabilit* or capacit* or adapt* or involv* or evolu* or relation* or skill* or connaissance* or ability or abilities or habileté*or participa* or competen* or inclus* or includ* or insertion*or interact* or adjust* or ajustement* or activity or activities or activité* or role or roles)) OR (abstract.\*:(live* or living or life or vie*) AND abstract.\*:(community or communauté* or satisfaction* or qualit* or meaningful* or significat* or societ* or social*)) OR (abstract.\*:(self) AND abstract.\*:(govern* or sufficien* or care* or determin* or support*)) OR (abstract.\*:(autoges-tion or autodétermination or autosuffisance or integration* or independen* or independan* or socializ* or socialis* or "well being" or wellbeing or “bien être” or autonom* or freedom or liberté* or empower* or “mobilisation de soi” or “daily living activity” or “daily living activities” or “activité de la vie quotidienne” or “activités de la vie quotidienne”)) OR (abstract.\*:(interpersonal or interpersonnel*) AND abstract.\*:(relation* or skill*or ability or abilities or competence* or aptitude* or habileté*))
13 10 or 11 or 12
14 3 and (9 or 13)
RAPPORT d’ETMI classique
46
2 › Recherche de la littérature grise
2.1 › Ressources interrogées
› 32 sites Web › Google
2.2 › Date de la rechercheLa recherche a été effectuée du 5 au 22 octobre 2018.
2.3 › Bilan des recherches
Ressources Nombre de résultats potentiellement pertinentsSites Web, catalogues et autres ressources 88
Total avant retrait des doublons 88
Doublons retirés 3
Références uniques 85
RAPPORT d’ETMI classique
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Annexe 2 : Questionnaire
Sondage auprès des CISSS et des CIUSSS du Québec sur la clientèle présentant le syndrome de Prader-Willi desservie dans chacun des territoires, leurs milieux de vie et les services qui leurs sont offerts
Le syndrome de Prader-Willi (SPW) a été décrit pour la première fois en 1956 par les médecins suisses A. Prader, H. Willi et A. Labhart. Il s’agit d’une maladie génétique qui affecte une personne sur 15 à 25 000 naissances (Source : American Academy of Pediatrics (2011). Clinical Report—Health Supervision for Children With Prader-Willi Syndrome).
Bien que la sévérité des manifestations de cette maladie génétique puisse varier d’une personne à l’autre, les personnes présentant le SPW ont des caractéristiques observables et ce, depuis la naissance : traits morphologiques (petites mains, petits pieds), troubles alimentaires (hyperphagie entraînant l’obésité et d’autres complications), perturbation de la croissance ainsi que des troubles de comportement et d’apprentissage. À l’âge adulte, un cadre de vie adapté peut permettre aux personnes atteintes d’accéder à une certaine autonomie. Cependant, l’alimentation demeure problématique tout au long de la vie (Source : https://www.orpha.net/data/patho/Pub/fr/PraderWilli-FRfrPub139.pdf).
Depuis juin 2011, une résidence à assistance continue située dans la région de Charlevoix est dédiée à la clientèle présentant le SPW. Des travaux sont en cours pour actualiser son offre de services. Pour ce faire, un sondage est mené pour établir un portrait de cette clientèle au Québec, leurs milieux de vie et les services qui leurs sont offerts. En répondant à ce sondage, vous aiderez à connaître les options disponibles dans les CISSS et CIUSSS du Québec.
1. Identification du répondant
Titre / Fonction du répondant :
CIUSSS / CISSS :
Direction :
Programme :
2. Combien de personnes adultes (18 ans et plus) présentant un diagnostic de SPW sont recensées sur votre territoire (qu’elles reçoivent des services ou non)?
3. Pour chacune des personnes présentant un diagnostic de SPW sur votre territoire (question précédente), veuillez indiquer le milieu de vie :
nb. de personnes
› À domicile, avec leur famille
› À domicile, dans un logement autonome
› En ressource de type familiale (RTF)
› En ressource intermédiaire (RI)
RAPPORT d’ETMI classique
48
nb. de personnes
› En ressource à assistance continue (RAC)
› En CHSLD
› Autre (spécifiez)
4. Comptez-vous sur votre territoire un (des) milieu(x) résidentiel(s) spécifiquement dédié(s) à la clientèle adulte présentant le SPW?
OUI NON
› Si vous avez répondu « oui », veuillez décrire ce(s) milieu(x)
5. Quels sont les services offerts aux personnes présentant le SPW ? Veuillez préciser dans quels milieux ces services sont offerts (ex. à domicile, en RI, etc.)
6. Quels sont les intervenants impliqués dans l’offre de service aux personnes présentant le SPW? Veuillez préciser les disciplines (ex. : TES, travailleur social, nutritionniste, auxiliaire en santé et en services sociaux, etc.) et dans quels milieux ces professionnels interviennent (ex. à domicile, en RI, etc.)
*** Pour toutes questions concernant ce sondage, veuillez communiquer avec madame Isabelle Beaumier, professionnelle en ETMI au CIUSSS de la Capitale-Nationale :
Par courriel : [email protected] téléphone : 418 529-9141, poste 3422
RAPPORT d’ETMI classique
49
Annexe 3 : Schéma de sélection des documents
RECHERCHE DOCUMENTAIRE(n=6 417)
Études : 6 329Littérature grise : 88
Publications potentiellement éligibles(n=3 553)
Documents éligibles(n=111)
Bibliographies des documents inclus
(n=0)
Documents inclus(n=54)
Études : 11Doc. littérature grise : 43
Documents exclus (n=57)Raisons d’exclusion
Type de document : n=21Population : n=11Introuvable : n=11Résultat : n=10Intervention : n=4
Doublons(n=2 864)
Titres et résumés
Documents complets
Documents exclus(n=3 442)
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4. P
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dan
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.
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