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Rapportd’activité 2010

InstitutN

ationalduCancer-

Rapportd’activité

2010

INSTITUT NATIONAL DU CANCER

Pour plus d’informationswww.e-cancer.fr

Toutes les informations sur le Plan cancer 2009-2013www.plan-cancer.gouv.fr

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Édité par l’Institut National du CancerConception/Réalisation: Institut National du Cancer

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DÉPÔT LÉGAL MAI 2011

INSTITUT NATIONAL DU CANCERRAPPORT D’ACTIVITÉ 2010

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Ce document doit être cité comme suit : Rapport d’activité 2010 - INCa – mai 2011.Il peut être reproduit ou diffusé librement pour un usage personnel et non destiné à des fins commerciales ou pour des courtescitations. Pour tout autre usage, il convient de demander l’autorisation auprès de l’INCa en remplissant le formulaire de demandede reproduction disponible sur le site Internet www.e-cancer.fr ou auprès du département communication institutionnelle del’INCa à l’adresse suivante : [email protected]

Cette publication s’inscritdans le cadre de laC O L L E C T I O NRapport & Synthèseséditée par l’Institut National du Cancer

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Introduction

L ’activité 2010 de l’Institut national du cancers’est structurée autour des grands objectifs quilui sont fixés. C’est ainsi que pour améliorer lacoordination avec les acteurs de la lutte contrele cancer, la dynamique de fonctionnement duGIP INCa s’est renforcée en 2010. La mise en

commun de moyens pour mener des actions d’envergure s’estnotamment traduite par la préparation d’un programmed’actions intégrées de recherche sur les cancers des voies aéro-digestives supérieures, avec la Ligue nationale contre le canceret l’Agence de recherche pour le cancer (ARC). La Ligue a pour-suivi son implication et sa participation à la plateforme Can-cer info, la Cnamts a marqué son engagement à travers sacontribution financière aux campagnes de sensibilisation auxdépistages et la mobilisation de son réseau de délégués del’assurance maladie pour impliquer davantage les médecinstraitants. La MSA et le RSI ont également contribué àl’information des publics sur les dépistages. La FNCLCC par-ticipe avec la Ligue à la production de recommandations pourles professionnels et pour les malades.

La coordination dans le domaine de la recherche s’est traduitepar l’adoption par le Conseil d’administration de l’INCa durapport d’orientations stratégiques de recherche associantl’INCa et l’ITMO cancer, après avis favorable du Conseil scien-tifique international.

Les deuxièmes rencontres annuelles de l’INCaont également favorisé les échanges au seinde la communauté du cancer (plus de 900 participants)autour des grands défis du Plan cancer 2009-2013

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Au niveau territorial, l’INCa a assuré l’animation des 7 cancéropôles et des réseaux régio-naux de cancérologie et a labellisé, identifié ou reconnu : 16 centres d’essais de phasesprécoces en cancérologie, 12 réseaux régionaux de cancérologie et 5 nouvelles organisa-tions hospitalières interrégionales de recours en oncologie pédiatrique (7 au total).

L’INCa a également accompagné les ARS dans la démarche de mise en œuvre des auto-risations de traitement du cancer, à travers notamment l’élaboration d’une check-listqui a permis de dresser un état des lieux déclaratif de l’application des critères d’agrémenten 2010.Avec les autres agences sanitaires, la coordination est assurée à travers des accords-cadres et des déclinaisons annuelles en programme d’actions communes, il en existenotamment avec la HAS, l’InVS, la FNORS, l’INPES, l’Acsé, l’ONDPS, l’ASIP, bientôtl’ANSES, l’Inserm…

Sur le plan international, l’INCa a travaillé en 2010 à la mise en place d’actions fédéra-trices au niveau européen et international, il s’est activement impliqué dans la construc-tion du partenariat européen de lutte contre le cancer et dans la préparation du pro-gramme de l’ERANET en recherche translationnelle. L’Institut a notamment poursuivi sacollaboration au programme ICGC et a signé un contrat de collaboration avec le NCIpour développer les essais de phase précoces avec des molécules innovantes disponiblesaux États-Unis.

La production d’expertises, autre mission centrale de l’INCa, s’est traduite en 2010 parla publication de 95 nouveaux documents. Ces derniers rassemblent et analysent l’ensembledes connaissances issues des différents producteurs de données sur les thématiques dela cancérologie. Parmi ces publications, 22 sont des rapports sur des sujets comme laradiothérapie, la chimiothérapie, l’activité d’oncogénétique ou des plateformes de géné-tique moléculaire. Quarante guides pour les professionnels de santé et les patients ontété diffusés ainsi que 10 Fiches Repère qui font le point des connaissances sur les fac-teurs de risque notamment, et 10 recommandations et référentiels de bon usage pourles professionnels de santé.

L’INCa a poursuivi en 2010 une veille scientifique dans le domaine de la cancérologie etélargi la diffusion du bulletin hebdomadaire de veille bibliographique Nota Bene Can-cer qui compte près de 3 000 abonnés en fin d’année.

En matière de soutien à la recherche sur le cancer, l’INCa a lancé 7 appels à projets derecherche dont le plus important en termes de montant attribué (20,8 M€) soutient desprojets libres de biologie du cancer afin de favoriser l’émergence de l’innovation scien-tifique. Il a également géré le PHRC et le STIC cancer 2010 et suivi la réalisation des pro-jets financés. Quatre appels à projets dans les domaines de la santé publique et 6 danscelui des soins ont également contribué à promouvoir des expérimentations, des équi-pements ou des organisations innovantes.

L’INCa soutient depuis 2006 la structuration de la génétique somatique des tumeurs par

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le développement de plateformes hospitalières de génétique moléculaire afin d’assurerun accès optimal aux thérapies ciblées. Après avoir lancé fin 2009 un programme desoutien aux tests EGFR pour l’accès aux thérapies ciblées des malades atteints de can-cer du poumon, l’INCa a lancé en 2010 un nouveau programme pour détecter en rou-tine un ensemble de biomarqueurs afin d’anticiper l’arrivée de nouvelles thérapies cibléeset de les mettre rapidement à disposition des patients susceptibles d’en bénéficier.

Pour assurer l’appropriation par le grand public des résultats de la recherche et del’expertise, l’INCa a mené 3 campagnes sur les dépistages en 2010 (cancer colorectal enmars, cancer du col de l’utérus en juin et cancer du sein en octobre) et une campagnesur l’image du cancer afin de favoriser les comportements de prévention et de dépistage.Pour améliorer la compréhension par les patients et leur entourage de leur maladie etdes traitements et leur donner les moyens d’être acteurs de leur prise en charge, la pla-teforme Cancer info propose une information de référence, produite en partenariat avecla Ligue et les associations concernées.

En 2010, la plateforme Cancer info a été développée et enrichie (7 nouveaux guides,nouveaux contenus sur le site, nouvelle équipe de répondants en ligne…) et promue (cen-tres de radiothérapie, présentation aux cibles relais…). L’INCa a aussi largement diffuséauprès de tous les publics ses travaux d’expertise, en particulier concernant l’épidémiologie,les facteurs de risque, les dépistages, l’offre de soins. L’appropriation des expertises etinnovations par les professionnels de santé a été accompagnée par la production denouveaux guides et référentiels et par leur diffusion au travers les réseaux ou outils deproximité (délégués de l’assurance maladie, bases de données médicaments, presse médi-cale, formation initiale, congrès). Enfin, pour favoriser la diffusion des résultats des tra-vaux de recherche et les échanges au sein de la communauté scientifique, l’INCa a orga-nisé 8 rencontres scientifiques en 2010.

Les deuxièmes rencontres annuelles de l’INCa, organisées le 24 novembre 2010, ont éga-lement favorisé les échanges au sein de la communauté du cancer (plus de 900 partici-pants) autour des grands défis du Plan cancer 2009-2013.

Désigné comme responsable du suivi du Plan cancer 2009-2013, pour le comité de pilo-tage interministériel et en liaison avec les partenaires impliqués, l’INCa a mis en placeen 2010 l’organisation et les outils adaptés qui ont permis de produire le premier rap-port d’étape remis par le ministre chargé de la santé au président de la République enjuin 2010, d’établir un état d’avancement des mesures en septembre, d’organiser lesséminaires de ses instances autour de la mise en œuvre du Plan cancer en juillet et demettre en ligne le site internet dédié au Plan cancer en octobre 2010.

Sur le plan interne, l’INCa a poursuivi ses actions pour renforcer l’efficience de l’établissement :montée en charge du contrôle interne, renforcement de l’organisation administrative, dudialogue de gestion interne, formalisation des procédures d’expertise, investissement dansle développement des compétences, politique de développement durable, finalisation ducontrat d’objectifs et de performance avec l’État pour la période 2011-2014.

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SOMMAIRE - INCa, RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010

INTRODUCTION 3

PREMIÈRE PARTIE : L’INSTITUT NATIONAL DU CANCER :UNE AGENCE SANITAIRE ET SCIENTIFIQUE DEDIÉE AU CANCER 131.1. Des instances renouvelées en 2010 151.2. L’INCa assure le suivi du Plan cancer 2009-2013 191.3. Un contrat d’objectifs et de performance signé avec l’État 231.4. Le budget 2010 de l’INCa 241.5. Près de 400 nouvelles conventions signées 251.6. Quelques faits marquants du fonctionnement de l’INCa en 2010 25

DEUXIÈME PARTIE :L’ACTION DE L’INSTITUT NATIONAL DU CANCER EN 2010 33

1. OBSERVATION, VEILLE ET DOCUMENTATION 351.1. Publication du rapport « La situation du cancer en France en 2010 » 351.2. Portail des données du cancer et de la cancérologie 361.3. Amélioration de la surveillance épidémiologique des cancers

par les registres, cofinancés par l’INCa 361.4. Contribution à l’amélioration de la surveillance épidémiologique

des cancers par la mise en place d’un système multi-sources des cancers 371.5. Publication hebdomadaire du bulletin de veille bibliographique :

Nota Bene Cancer 371.6. Publication du rapport de synthèse sur l’évolution des taux de mortalité

pour les cancers en France 38

2. PRÉVENTION 412.1.Prévention des facteurs de risques 41

2.1.1. Tabagisme et risques de cancer 412.1.2. Alcool et cancers 432.1.3. Nutrition et cancers 442.1.4. Risque infectieux et cancers 45

2.2. Prévention des expositions liées aux milieux de vie et du travail 462.3. Prévention tertiaire des cancers 472.4. Prévention des cancers : approche transversale 48

3. DÉPISTAGE 513.1. Dépistage du cancer du sein 513.2. Dépistage du cancer colorectal 533.3. Programme de lutte intégrée contre le cancer du col de l’utérus 553.4. Contribution à l’amélioration de l’assurance qualité et évaluation dans les

programmes de dépistage 563.5. Lutter contre les inégalités d’accès et de recours au dépistage 583.6. Détection précoce des cancers de la peau, de la prostate

et de la cavité buccale 593.6.1. Détection précoce des cancers de la peau 593.6.2. Dépistage du cancer de la prostate 603.6.3. Détection précoce des cancers de la cavité buccale 61

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4. FORMATION ET DÉMOGRAPHIE DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ 634.1. Observation des métiers de la cancérologie 634.2. Suivi de l’évolution des effectifs en activité en cancérologie 644.3. Mise en ligne de nouveaux modules de formation multimédia 644.4. Formation des médecins coordonnateurs des structures de gestion 654.5. Formation des médecins à la recherche translationnelle 654.6. Formation des autres professionnels de santé 654.7. Suivi des médecins en formation initiale en cancérologie 65

5. SOINS ET VIE DES MALADES 695.1. Parcours de soins coordonné pendant et après le cancer 70

5.1.1. Lancement conjoint avec la DGOS des expérimentations parcoursde soins pendant et après le cancer 70

5.1.2. Élaboration et publication conjointe INCa/HAS des guides ALDpour les médecins traitants 70

5.1.3. Publication conjointe INCA/ASIP Santé du cadre national DCC/DMP 725.2. La qualité des prises en charge des malades 73

5.2.1. Production et publication de recommandations professionnellesde prise en charge spécialisée 73

5.2.2. Suivi des mesures qualité : annonce, programme personnaliséde soins et soins de support 75

5.2.3. Suivi de la mise en œuvre des autorisations de traitement du cancer 765.2.4. Procédure de reconnaissance des réseaux régionaux de cancérologie

(RRC) et synthèse nationale d’activité 785.2.5. Étude sur les délais de prise en charge 79

5.3. Les prises en charge spécifiques : cancers rares, prédispositionsgénétiques, personnes âgées, enfants et adolescents 805.3.1. Prise en charge des cancers rares 805.3.2. Prise en charge des personnes âgées atteintes de cancer 815.3.3. Prise en charge des enfants et adolescents atteints de cancer 825.3.4. Prise en charge des personnes à risque génétique 83

5.4. Les traitements de chimiothérapie et les thérapies ciblées 845.4.1. Chimiothérapie des cancers 845.4.2. Développer l’accès aux tests de génétique moléculaire

et aux thérapies ciblées 875.5. La radiothérapie 89

5.5.1. Suivi du comité national de radiothérapie 895.5.2. L’accompagnement qualité des centres de radiothérapie 895.5.3. Publication de l’Observatoire de la radiothérapie 2010 90

5.6. Soutien au développement des hébergements de proximité 90

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SOMMAIRE - INCa, RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010

6. INFORMATION DES PUBLICS 956.1. Information générale des publics 95

6.1.1. Promouvoir un nouveau regard sur les cancers 956.1.2. Promouvoir les dépistages des cancers auprès des populations cibles 96

6.2. Information des malades et des proches 1046.2.1. Les guides patients 1046.2.2. La rubrique Cancer info sur www.e-cancer.fr 1076.2.3. La ligne téléphonique Cancer info 1086.2.4. Le partenariat avec les associations 1096.2.5. Des espaces d’information dans les centres de radiothérapie 1096.2.6. La communication sur Cancer info 109

6.3. Information des professionnels de santé 1106.3.1. Promotion et diffusion des documents de référence sur la prise

en charge des cancers vers les professionnels de santé 1106.3.2. Une action de mobilisation des médecins généralistes

sur le dépistage organisé du cancer colorectal 1126.3.3. Une action en partenariat avec les représentants des médecins

impliqués dans le dépistage organisé du cancer du sein 1126.3.4. Des actions sur la prévention primaire et le dépistage

du cancer du col de l’utérus 1136.3.5. Une campagne de sensibilisation sur les détections précoces

des cancers de la cavité buccale et des cancers de la peauà destination des professionnels de santé concernés 114

6.3.6. Une étude barométrique « Médecins généralistes et dépistagedes cancers » 114

6.4. Conforter le positionnement de l’INCa en tant qu’agenced’expertise en cancérologie 1156.4.1. L’INCa positionné comme référent sur les sujets liés au cancer 1156.4.2. Des événements pour rencontrer et fédérer les différents publics 1156.4.3. Diffusion ciblée de l’information et de l’expertise 1176.4.4. Un nouveau site internet 118

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7. RECHERCHE 1217.1. Appels à projets gérés par l’INCa ou menés en partenariat en 2010 122

7.1.1. Le programme libre de recherche translationnelle 1227.1.2. Le programme de formation à la recherche translationnelle 1237.1.3. Le programme libre de recherche en biologie du cancer 1247.1.4. Le programme d’actions intégrées de recherche sur le cancer

de la prostate 1257.1.5. Le programme national de recherche clinique PHRC et le soutien

aux technologies innovantes et coûteuses STIC 1267.1.6. Le programme de recherche en sciences humaines et sociales,

épidémiologie et santé publique 1287.1.7. Élaboration d’un nouveau programme de recherche

interventionnelle pour la réduction des inégalités face au cancer 1307.2. Actions de structuration des ressources et des compétences

menées en 2010 1317.2.1. Structurer la recherche pluridisciplinaire sur le cancer par

la mise en place du processus de labellisation de Sitesde recherche intégrée sur le cancer (SIRIC) 131

7.2.2. Soutenir l’effort de structuration et d’animation régionaleet interrégionale par la mise en place d’un processusde labellisation des cancéropôles pour la période 2011-2014 131

7.2.3. Animation et coordination de la recherche clinique 1327.2.4. Animation et coordination de la recherche biomédicale 1417.2.5. Animation et coordination de programmes transversaux pour

des avancées de recherche et de santé publique par l’exploitationde données issues de cohortes 144

7.2.6. Développer la coopération internationale pour des programmestransversaux en santé publique et recherche sur le cancer 144

7.3. Séminaires et symposiums scientifiques de 2010 1457.4. Performance de la recherche française sur le cancer et visibilité 147

ANNEXES 151ANNEXE 1. LES PUBLICATIONS DE L’INCa EN 2010 151ANNEXE 2. STATISTIQUES DE FRÉQUENTATION

DES PUBLICATIONS SUR LE SITE INTERNET 155ANNEXE 3. LES APPELS À PROJETS LANCÉS ET/OU GÉRÉS

PAR L’INCa EN 2010 159ANNEXE 4. ORGANISMES OU DIRECTIONS LIÉS PAR UN ACCORD

CADRE OU UN PARTENARIAT AVEC L’INCA EN 2010(LISTE NON EXHAUSTIVE) 161

ANNEXE 5. PLAN CANCER 2009-2013 – LES MESURES ET ACTIONSENGAGÉES ET/OU ACCOMPAGNÉES PAR L’INCa EN 2010 162>>>

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Tableau 1 Projets financés dans le domaine du dépistage dans le cadrede l’appel à projets de mai 2010 « Soutien aux actions menéespour améliorer la prévention, le dépistage et la détectionprécoce des cancers » 58

Tableau 2 Catalogue de productions des guides ALD 30 à destinationdes médecins traitants en cours ou publiés au 31 décembre 2010 72

Tableau 3 Recommandations nationales pilotées par l’INCa en 2010 74Tableau 4 Relectures nationales coordonnées par l’INCa 75Tableau 5 Structuration de l’offre de soins pour les cancers rares de l’adulte 80Tableau 6 Calendrier des publications des RBU 84Tableau 7 Marqueurs prédictifs déterminant l’accès à une thérapie ciblée 87Tableau 8 Répartition des commandes par guide en 2010 106Tableau 9 Dépistage des cancers du sein, colorectal, du col de l’utérus

et de la prostate : opinions et pratiques des médecins généralistes 115Tableau 10 Répartition des publications réalisées en 2010 117Tableau 11 Récapitulatif des appels à projets gérés par l’INCa en 2010 121Tableau 12 Synthèse de l’appel à projet 2010 « Recherche translationnelle » 122Tableau 13 Répartition des projets financés selon la classification

internationale CSO 123Tableau 14 Synthèse de l’appel à candidatures 2010 « Formation à la recherche

translationnelle » 123Tableau 15 Synthèse de l’appel à projets libres 2010 « Recherches biomédicales » 124Tableau 16 Analyse typologique des projets finances dans le cadre de l’appel

à projets « Projets libres Recherche biomédicale 2010 » 124Tableau 17 Synthèse de l’appel à projets PAIR prostate 2010 125Tableau 18 Synthèse de l’appel à projets PHRC cancer 2010 126Tableau 19 Typologie des projets sélectionnés au PHRC cancer 2010 127Tableau 20 Progression du financement PHRC cancer entre 2008 et 2010 127Tableau 21 Synthèse de l’appel à projets de recherche en sciences humaines

et sociales, épidémiologie et santé publique 2010 129Tableau 22 Évolution des appels à projets dans le domaine des sciences

humaines et sociales, épidémiologie, santé publique depuis 2005 130Tableau 23 Centres labélisés INCa de phase précoce (CLIP2) en 2010 133Tableau 24 Synthèse des essais cliniques du registre de l’INCa 140Tableau 25 Types de plateformes technologiques financées par l’INCa 142Tableau 26 Agenda des évènements scientifiques 2010 145Tableau 27 Publications cancer 2009 : comparaison France, Allemagne,

Italie, Royaume-Uni 148

TABLE DES TABLEAUX & FIGURES - INCa, RAPPORT D’ACTIVITÉ 2010

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Figure 1 Taux standardisés (population monde) d’incidence tous cancersà l’échelle régionale en 2005 en France métropolitaine 36

Figure 2 Évolution du nombre de cas et de décès (barres) et des taux standardisésmonde correspondants (TSM) (courbe, échelle logarithmique)chez l’homme et chez la femme de 1990 à 2010 en France 59

Figure 3 Organisations hospitalières interrégionales de recours en oncologiepédiatrique identifiées en 2010 82

Figure 4 Répartition des dépenses de 2004 à 2009 par catégoriesd’anticancéreux de la liste en sus (hors secteur privé) 85

Figure 5 Répartition (en %) des dépenses des 10 molécules anticancéreuses lesplus prescrites en 2009 de la liste en sus des GHS (hors secteur privé) 86

Figure 6 Recherche des mutations de l’EGFR dans le cancer du poumon 88Figure 7 Focus sur l’évolution des pratiques qualité-sécurité 91Figure 8 Implication et incitation de la campagne 97Figure 9 Volumes mensuels de participation et de courrier d’invitation

en cumulé dans 10 départements (2010) 98Figure 10 Nombre mensuel de guides Cancer info commandés 105Figure 11 Répartition des commandes de guides Cancer info par type de public 106Figure 12 Nombre de visites mensuelles sur la rubrique internet Cancer info 107Figure 13 Nombre mensuel d’appels reçus en ouverture sur la ligne

téléphonique Cancer info 108Figure 14 Évolution des volumes de téléchargements des guides ALD Médecin

Traitant sur les cancers sur les sites internet de la Haute Autoritéde santé et de l’Institut national du cancer entre septembreet décembre 2010 111

Figure 15 Répartition par cancéropôle des projets soumis et retenusaux appels à projets gérés par l’INCa en 2010 122

Figure 16 Établissements publics bénéficiant d’équipes mobilesde recherche clinique 134

Figure 17 Établissements privés bénéficiant d’équipes mobilesde recherche clinique 135

Figure 18 Répartition des 15 centres de traitement de données financéspar l’INCa 136

Figure 19 Nombre de patients inclus dans les essais cliniques en cancérologie 137Figure 20 Répartition des inclusions dans les essais en cancérologie par type

de structure 138Figure 21 État d’avancement de l’essai signal au 31 décembre 2010 138Figure 22 Répartition des inclusions dans l’essai SIGNAL par type de structures 139Figure 23 Nombre d’essais cliniques du registre de l’INCa en 2010 139Figure 24 Évolution du nombre de publications françaises dans le domaine

de l’oncologie (données issues de l’étude menée par la cellulebibliométrie de l’Inserm) 148

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PREMIÈRE PARTIE

L’Institut Nationaldu Cancer : une agencesanitaire et scientifiquedédiée au cancer

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L’Institut Nationaldu CancerCHIFFRES CLÉS 2010Suivi du Plan cancer� 2 rapports d’étape au président de la République élaborés pour le

compte du comité de pilotage interministériel (juin, décembre 2010).� 1 bilan trimestriel intermédiaire d’avancement des actions du Plan

cancer (septembre 2010).� 10 073 visites et 47 062 pages vues au cours des trois premiers mois

suivant l’ouverture du site (du 7 octobre 2010 au 4 janvier 2011).� Un premier contrat d’objectifs et de performance : 6 objectifs stra-

tégiques, 30 indicateurs de suivi.� Plus de 100 M€ de dépenses.� 40 marchés notifiés ou en cours d’exécution.� 382 nouvelles conventions signées.� 266 nouvelles déclarations publiques d’intérêts rendues publiques

sur le site internet.� 16 réunions des instances de l’INCa.

1.1. DES INSTANCES RENOUVELÉES EN 2010Le conseil d’administrationAu cours de l’année 2010, la composition du conseil d’administrationa été largement modifiée en raison notamment de l’arrivée à échéancede certains mandats. Ainsi, 5 personnes qualifiées ont été nomméespar arrêté interministériel :Au titre des professions de santé médicales et paramédicales :� Alain GRIMFELD� Victor IZRAEL� Alain JACOB

Au titre des personnalités choisies pour leur intérêt particulierpour le cancer :� Michel PELTIER� Noël RENAUDINOnt été élus deux nouveaux vice-présidents, Gilbert LENOIR et AgnèsBUZYN.

Le conseil d’administration fixe les orientations générales de l’Institutnational du cancer. Il délibère notamment sur :� l’organisation générale de l’Institut ;� le programme annuel de travail de l’Institut ;� le rapport annuel d’activité de l’Institut ;� le budget de l’Institut et le compte financier.

En 2010, le conseil d’administration de l’INCa s’est réuni lors de qua-tre séances (le 19 mars, le 30 avril, le 22 octobre et le 17 décembre).

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Les membres du conseil d’administration ont également participé au séminaire consa-cré au suivi de Plan cancer, le 2 juillet 2010.

Le comité d’audit du conseil d’administrationLe Comité d’audit est composé de trois administrateurs élus par le conseil d’administrationpour la durée de leur mandat d’administrateur. Le renouvellement des membres, opéréen octobre 2010, a conduit à l’élection d’un nouveau président du comité d’audit. Il secompose au 31 décembre 2010 de :� Noël RENAUDIN, personne qualifiée (président) ;� Catherine BISMUTH, Cnamts ;� Josy REIFFERS, FNCLCC.

Le comité d’audit a pour mission :� d’examiner les projets de budgets et de comptes annuels de l’INCa ;� de contribuer à la définition des normes comptables et financières et de s’assurer de

la pertinence et de l’efficacité de ces normes ;� de s’assurer de la mise en place des procédures de contrôles internes et de gestion des

risques, et de réaliser le suivi de leur pertinence et de leur efficacité avec le concoursdes commissaires aux comptes et de l’audit interne ;

� d’examiner le programme annuel des travaux de l’audit interne, et d’en suivre la réalisation ;� de donner son avis sur les modalités de désignation des commissaires aux comptes

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COMPOSITION DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE L’INCa AU 31/12/2010

Institution membre du GIP Administrateur titulaire Administrateur suppléantMinistère de la Santé - DGS Didier HOUSSIN

Ministère de la Santé - DGOS Annie PODEUR

Ministère de la Santé - DSS Dominique LIBAULT

Ministère de la Recherche - DGRI Dominique DEVILLE DE PERIERE Jacques DESMOTTES-MAINARD

Ministère de la Recherche - DGRI Christine COSTE Benoît DEBOSQUE

Président du CA Dominique MARANINCHI

Inserm André SYROTA Thierry DAMERVAL

CNRS Patrick NETTER Urszula HIBNER

Cnamts Catherine BISMUTH Marie-Christine KETERS

CCMSA Philippe LAFFON Hervé TREPPOZ

RSI Antoine PERRIN Brigitte HEULS

LNCC - 1er représentant Gilbert LENOIR Jacqueline GODET

LNCC - 2e représentant Marie-Hélène VOEGELIN Mary-Régine MARION

ARC Jacques RAYNAUD Axelle DAVEZAC

FHF - 1er représentant André FRITZ Laurent SCHOTT

FHF - 2e représentant Norbert IFRAH Véronique TRILLET-LENOIR

FHP Lamine GHARBI Bernard COUDERC

FNCLCC Josy REIFFERS Dominique MAIGNE

FEHAP Samah BEN ABDALLAH Marc PULIK

Personnes qualifiées au titre de leur intérêtparticulier pour le cancer

Agnès BUZYN

Michel PELTIER

Noël RENAUDIN

Jean-Pierre GRUNFELD

Personnes qualifiées au titre des professionsde santé médicales et paramédicales

Victor IZRAEL

Alain GRIMFELD

Alain JACOB

Roselyne VASSEUR

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dont il est informé du programme de vérifications et de son exécution ;� d’examiner les conclusions des rapports d’audit et de contrôle internes et externes,

de donner son avis sur les suites qui leur sont données, ainsi que sur les suites don-nées aux observations des commissaires aux comptes.

En 2010, le comité s’est réuni trois fois, le 11 février, le 19 avril, le 6 décembre, et atravaillé sur les dossiers suivants :� la cartographie des risques de l’INCa ;� le compte financier 2009 ;� le plan d’audit 2010 ;� l’EPRD 2011.

Le comité de déontologieLes mandats des précédents membres étant arrivés à échéance, ont été désignés parle conseil d’administration en date du 19 mars 2010 :� Alain GRIMFELD (également désigné président du comité) ;� Anne CAMBON-THOMSEN ;� Jacques-Louis BINET ;Le comité de déontologie s’est réuni les 2 juillet et 2 décembre.

Le conseil scientifique internationalLe conseil scientifique international de l’INCa veille à la cohérence de la politique scien-tifique et médicale de l’Institut. Il est présidé par le Pr Jacques Pouyssegur depuis le5 novembre 2007. Une partie de ses membres a été renouvelée en 2010. Il s’est réuni le15 octobre. Lors de cette séance, le conseil scientifique a adopté le rapport d’activité del’INCa, le rapport d’orientations stratégiques de recherche associant l’INCa et l’ITMOcancer, et le rapport scientifique de l’INCa (téléchargeable sur le site www.e-cancer.fr).Il a par ailleurs émis des recommandations sur la politique scientifique de l’Institut.

� RECOMMANDATIONSDUCONSEIL SCIENTIFIQUE INTERNATIONAL, OCTOBRE 2010

L e Conseil scientifique international félicite le Présidentet le Directeur de la recherche pour le travail et la visiondéveloppés ces quatre dernières années.

� Le Conseil approuve le rapport d’activité 2009 de l’INCa.� Le Conseil valide et approuve le document des orientationsstratégiques, associant l’INCa et l’Alliance Aviesan.

� Le Conseil soutient totalement l’établissement prospectif de« portraits moléculaires » (incluant le séquençage) établis àpartir des échantillons de patients atteints de cancer. LeConseil recommande de reconsidérer le nombre de plate-formes de diagnostic moléculaire. Il encourage fortementles interactions avec la recherche fondamentale et transla-tionnelle et particulièrement le partage des systèmesd’information entre plateformes et recueil de données cli-niques. Le Conseil souhaite mettre en avant les besoins deformation spécifique des médecins et des chercheurs faceaux nouvelles compétences requises dans le domaine dudiagnostic et pronostic moléculaires des cancers.

� Parmi les priorités, le Conseil souhaite voir se développer lesrecherches portant sur l’épigénomique et le microenvirone-ment tumoral.

� Le Conseil encourage la poursuite des interactions avec les

deux principales associations demalades et lamise enœuvrede synergies optimales.

� Le Conseil encourage et soutient les efforts développés pouraugmenter la collaboration entre les différents groupes coo-pérateurs au niveau national et international.

� Le Conseil souhaite que l’INCa présente de manière appro-fondie aux membres du Conseil quelques thématiques prio-ritaires (identifiées et discutées préalablement avec le Prési-dent du Conseil scientifique) et recommande fortement lamise en place d’indicateurs de performance (KPI-Key Perfor-mance Indicators) et de jalons pour suivre la stratégie scienti-fique.

� Le Conseil recommande le développement d’une stratégiedétaillée sur la recherche portant sur les changements decomportement pour prévenir le cancer, en collaboration avecl’Institut du cancer américain (NCI), les Instituts de rechercheen santéduCanada (CIHR)et l’Initiativenationalede rechercheen prévention du Royaume-Uni (MRC-NPRI).

� Le Conseil soutient l’INCa dans sa programmation régu-lière d’événements scientifiques internationaux et recom-mande une communication d’envergure sur la stratégiescientifique.

>>>

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Composition du Conseil scientifique international� James ARMITAGE, University of Nebraska, Omaha, États-Unis� Jean-Pierre BIZZARI, Sanofi-Synthelabo Research, Malvern, États-Unis� Nancy DAVIDSON, Institut cancer de l’université de Pittsburgh, Pennsylvanie, États-Unis� Olivier DELATTRE, Institut Curie, Paris, France� Anne EICHMANN, Collège de France, Paris, France� Judy GARBER, Dana Farber Institute (DFCI), Boston, Massachusetts, États-Unis� Jean-Luc HAROUSSEAU, Hôtel-Dieu, Nantes, France� Denis HEMON, Hôpital Paul Brousse, Villejuif, France� Jean Marie LEHN, Université libre de Strasbourg, France� Daniel LOUVARD, Institut Curie, Paris, France� Bernard MALISSEN, Centre d’Immunologie de Marseille-Luminy, France� Theresa MARTEAU, King’s College, Londres, Royaume-Uni� Michel MARTY, Hôpital Saint-Louis, Paris, France� Patrick MEHLEN, Centre Léon Bérard, Lyon, France� Jacques POUYSSEGUR, Centre Antoine Lacassagne, Nice, France� Jean Charles SORIA, Institut Gustave Roussy, Villejuif, France� Michael STRATTON, Wellcome Trust Sanger Institute, Cambridge, Royaume-Uni� Albert VAN DER KOGEL, Radboud University Nijmegen Medical Center, Pays-Bas� Bruno VARET, Hôpital Necker Enfants malades, Paris, France� Robert WEINBERG, Massachusetts Institute of Technology, Cambridge, États-Unis� Otmar WIESTLER, Directeur du DKFZ, Heidelberg, Allemagne

Le Comité des malades, de leurs proches et des usagers (CMPU)Il est composé de personnes de la société civile et de représentants d’associations depersonnes atteintes de cancer, désignés par le président de l’INCa. Le Comité a vocationà représenter les malades, leurs proches et les usagers du système de soins auprès desinstances décisionnaires de l’Institut.

En 2010, le CMPU s’est réuni en séance plénière le 16 mars et le 15 décembre. De plus, unséminaire conjoint avec le Comité consultatif des professionnels de santé (CCPS) a eu lieule 1er juillet, pour échanger sur la mise en œuvre des mesures du Plan cancer 2009-2013,conformément au dispositif de pilotage et de suivi prévu par le Plan. Ces travaux ont ététrès riches et ont permis de proposer des actions concrètes pour faciliter la mise en œuvrede mesures déterminantes du plan mais complexes dans leur réalisation : la lutte contre lesinégalités de santé face au cancer, la démographie des professionnels de santé en cancéro-logie, ainsi que la vie après le cancer.

Les membres du CMPU ont, pour la cinquième année consécutive, participé à l’expertise desprojets reçusdans lecadrede l’appelàprojetsannueldestinéauxassociationsd’aideauxmalades.

Par ailleurs, le CMPU a collaboré activement à la construction et à la validation ducontenu du programme personnalisé de soins, mis en ligne début 2011, en soutenantfortement une meilleure prise en compte du volet social de ce programme. Il est régu-lièrement informé de l’avancée des expérimentations pilotes sur le parcours coordonnéde soins et du plan d’actions de l’INCa.

Composition du Comité des malades, de leurs proches et des usagers en 2010� Anne Barrère� Marie Lanta� Elisabeth Bernigaud� Jean-Pierre Escande� Patrick Ferrer� Marcel Humbert� Régine Goinère

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� Jean-Louis Kervern-Roque� Marianick Lambert� Doïna Laroque, Porte-parole du Comité� Maurice Gelin� Estelle Lecointe� Jean-Claude Lefèvre� Laurence Le Hire� Christiane Liandier� Yann Pivet� Marie-Aude Sevaux� Philippe Unwin

Le Comité consultatif des professionnels de santé (CCPS)Ce Comité a vocation à représenter l’ensemble des acteurs de la prise en charge desmalades auprès des instances décisionnaires de l’INCa. À ce titre, il est composé de dix-huit professionnels de santé hospitaliers et libéraux, médicaux et non médicaux, spécia-listes et généralistes désignés par le président du Conseil d’administration de l’INCa.

Organe de concertation pluriprofessionnel et interdisciplinaire, il contribue à alimenterla réflexion et les actions menées par l’Institut tant par ses avis que par ses recomman-dations, propositions et retours d’expériences.

En 2010, le CCPS s’est réuni deux fois en séances plénières (17 mars et 17 novembre),et a participé le 1er juillet au séminaire de suivi du Plan cancer, conjointement avec leComité des malades, de leurs proches et des usagers (CMPU).

Le CCPS a été sollicité très régulièrement sur de nombreux travaux de l’Institut, notam-ment sur les stratégies de communication et d’information de l’INCa vers les profession-nels de santé, et en particulier les médecins généralistes, ainsi que sur le rôle des coor-donnateurs de soins dans l’amélioration du parcours des patients.

Composition du Comité consultatif des professionnels de santé en 2010� Claire Filloux, Pharmacien� José Clavero, Médecin généraliste� Dominique Delfieu, Médecin généraliste� Michel Duret, Infirmier libéral� Françoise Ellien, Oncopsychologue� Gilles Errieau, Médecin généraliste, Porte-parole du Comité� Frédérique Penault-Llorca, Biologiste� Elisabeth Rousselot-Marche, Médecin généraliste� Sergio Salmeron, Pneumologue� Florian Scotté, Oncologue médical� Daniel Serin, Radiothérapeute� Sylvie Soler, Assistante sociale� Florence Kania, Directrice des Soins infirmiers� Richard Villet, Chirurgien

1.2. L’INCa ASSURE LE SUIVI DU PLAN CANCER 2009-2013Au titre de son rôle de coordination des acteurs de la lutte contre le cancer, la missionde suivi du Plan cancer 2009-2013 a été confiée à l’INCa, pour le compte du comité depilotage interministériel, et en liaison avec l’ensemble des partenaires impliqués dans lamise en œuvre et le financement des actions.

L’INCa est chargé d’assurer le suivi régulier de la mise en œuvre des actions du Plan can-cer, en articulation avec l’ensemble des pilotes, à l’aide d’indicateurs fiables et mesura-

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bles permettant d’apprécier la réalisation des objectifs du Plan, de suivre en continul’avancement des actions et de suivre l’exécution budgétaire. Les objectifs opérationnelsse déclinent comme suit :� établir chaque trimestre l’état d’avancement des mesures du Plan, en collectant les

informations nécessaires au renseignement des indicateurs et des éléments de suivi desactions auprès de l’ensemble des référents, via un outil informatique de saisie et dereporting ;

� préparer les rapports semestriels au président de la République de la mise en œuvredes mesures du Plan, par l’analyse et la synthèse des informations recueillies ;

� préparer, avec la Direction générale de la santé, les réunions trimestrielles du comitéde pilotage interministériel, alerter le comité en cas de retard ou de difficulté et pro-poser, le cas échéant, des adaptations de la mise en œuvre du Plan ;

� assurer la mise à jour régulière et l’actualisation du contenu du site internet dédié auPlan cancer 2009-2013 (www.plan-cancer.gouv.fr), pour le compte du comité de pilo-tage interministériel, afin d’informer le public et les professionnels de l’avancement duPlan cancer ;

� organiser chaque année un séminaire du conseil d’administration et un séminaireconjoint du comité des malades, de leurs proches et des usagers et du comité consul-tatif des professionnels de santé, consacrés à la mise en œuvre du Plan cancer et des-tinés à favoriser la concertation entre les acteurs de la lutte contre le cancer.

Dans le cadre de cette mission, l’INCa a mené les actions suivantes en 2010 :

La définition du mode de suivi du Plan cancer et du format des rapportspour le compte du comité de pilotage interministérielLe suivi des mesures du Plan cancer 2009-2013 comprend trois dimensions, qui consti-tuent les éléments de pilotage de sa mise en œuvre :

Les indicateurs de résultatsDes indicateurs ont été retenus pour chacune des 30 mesures – à raison de 3 à 4 indi-cateurs par mesure – permettant d’apprécier la réalisation des objectifs fixés par le Plan.Renseignés par les pilotes des actions, ils font l’objet d’un suivi régulier sur la durée duPlan cancer.

Comité de pilotageinterministériel

présidé par le DGS

CISS Liguepersonnalité

qualifiée(J.P. Grünfeld)

InVSINPESHAS

DGEFPIRESPANSESCNSA

Suivi de l’avancementconfié à l’INCa

DGOSDSS

DGCSDGT

DGTPEAssuranceMaladie

Psdt INCa

Évaluationdu PlanHCSP

et AERES

Formation élargie

� LA GOUVERNANCE DU PLAN CANCER 2009-2013

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L’avancement des actionsAfin de suivre en continu l’avancement des actions du Plan et d’identifier le cas échéantdes retards à signaler pour alerter le comité de pilotage, des jalons sont déterminés. Ilscorrespondent aux étapes principales de la réalisation des actions et génèrent chaquetrimestre un état d’avancement par action 1.

L’exécution budgétaireLes dépenses engagées ou réalisées par chacun des financeurs pour la réalisation desactions sont suivies et font l’objet d’un bilan d’exécution annuel sur la durée du Plan.Ces trois éléments sont retracés chaque trimestre sous la forme de fiches synthétiquespour chacune des 30 mesures du Plan cancer.

La structuration d’une organisation transversale au sein de l’INCa et encoordination avec les autres pilotes d’actions du Plan cancerPour mener à bien cette nouvelle mission, qui mobilise l’ensemble des directions et des

DirecteursResponsables

de départementResponsable du suivi

du Plan cancer

équipe projet

30 référents d’actionsdu Plan cancer

Directricegénérale

Président

DGSComitéde pilotage

correspondantsautres pilotes

� LA CONDUITE DU PROJET DU SUIVI DU PLAN CANCER 2009-2013

>>>1. Pour chacun des jalons du plan d’actions sont fixées une date d’échéance et une date d’alerte ultérieure.

Celles-ci génèrent quatre types d’états d’avancement possibles par action : « non commencée » (la datedu premier jalon fixé n’est pas encore atteinte), « planning respecté » (les tâches prévues ont été réaliséesselon le calendrier fixé), « retard mineur » (les tâches prévues n’ont pas été réalisées à la date d’échéancemais la date d’alerte n’est pas encore atteinte), « retard majeur » (les tâches prévues n’ont pas étéréalisées à la date d’alerte fixée). Une même action est susceptible de passer d’un état d’avancement àl’autre selon les stades de sa réalisation.

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départements de l’INCa, le responsable du suivi du Plan cancer, rattaché à la directricegénérale, s’appuie sur une organisation transversale en « mode projet » reposant sur :� une équipe-projet regroupant le chef de projet et les responsables impliqués au sein

des directions des affaires financières, des systèmes d’information et de la communi-cation institutionnelle ;

� plus de 30 référents d’actions identifiés au sein de l’ensemble des directions opéra-tionnelles ;

� ainsi que des correspondants identifiés auprès des partenaires.Un outil informatique a été mis en place par l’INCa pour permettre le suivi de l’ensembledes actions du Plan cancer. Il a vocation à être progressivement partagé avec tous lespilotes d’actions.

L’élaboration du premier rapport d’étape au président de la République enjuin 2010 et l’actualisation trimestrielle des données de suivi des mesuresLa mobilisation des pilotes et l’organisation transversale mise en place ont permis de recueil-lir l’ensemble des informations nécessaires aux trois dimensions du suivi (indicateurs derésultats, état d’avancement des actions, suivi de l’exécution budgétaire) et d’en effectuerl’analyse et la synthèse pour élaborer le premier rapport d’étape de la mise en œuvre du Plancancer 2009-2013, couvrant la période 2009 et le premier semestre 2010. Validé par lecomité de pilotage interministériel le 14 juin 2010, le rapport a été remis au président de laRépublique par la ministre chargée de la santé, puis mis en ligne sur le site internet de l’Élysée.

Les données de suivi de chacune des 30 mesures ont été complétées et actualisées, defaçon exhaustive, pour établir le bilan trimestriel intermédiaire en septembre 2010, puisle deuxième rapport d’étape au président de la République en décembre 2010.

La mise en place d’un site dédié au Plan cancer www.plan-cancer.gouv.frpour le compte du comité de pilotage interministérielÀ la demande du ministère chargé de la santé, l’INCa a assuré la conception, la mise enplace et l’actualisation en continu d’un site internet gouvernemental consacré au Plancancer 2009-2013, mis en ligne le 7 octobre 2010. Ce site a pour objectif d’informerrégulièrement le public comme les professionnels sur la mise en œuvre des actions.L’ensemble des informations sur l’avancement des mesures du Plan cancer est ainsi par-tagé et est mis à jour régulièrement, au moins chaque trimestre à l’issue du comité depilotage. Sont également intégrés au fur et à mesure de leur réalisation les documentsprévus au Plan, tels que les rapports, guides ou référentiels destinés aux patients, auxprofessionnels et à l’ensemble de la population. Les principales actualités liées aux actionsdu Plan cancer sont aussi communiquées sur ce site.

L’organisation de deux séminaires des instances de l’INCa en juillet 2010consacrés à la mise en œuvre du Plan cancer 2009-2013La concertation entre les acteurs de la lutte contre le cancer pour la mise en œuvre desmesures du Plan s’effectue notamment à travers les séminaires annuels du comité desmalades, des proches et des usagers (CMPU), du comité consultatif des professionnelsde santé (CCPS) et du conseil d’administration de l’INCa.

Les séminaires qui se sont tenus les 1er et 2 juillet 2010 ont permis d’aborder quatre thé-matiques prioritaires du Plan cancer — les inégalités face au cancer, la recherche clinique,les professionnels de santé en cancérologie et la surveillance après traitement actif decancer — pour lesquelles ont été dégagées des propositions opérationnelles et des pistesde travail pour contribuer à atteindre les objectifs fixés par le Plan.

Par ailleurs, la deuxième rencontre annuelle de l’INCa a été organisée le 24 novembre2010 sur le thème « Le Plan cancer 2009-2013 en mouvement ». Cette journée a réuniprès de 900 participants, patients, professionnels de santé, chercheurs, institutionnels,

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FAITS MARQUANTS 2010� Mise en ligne du site www.plan-cancer.gouv.fr le 7 octobre.

� 89 pages mises à jour sur le sited’octobre à décembre 2010.

� 10 073 visites et 47 062 pagesvues

FAITS MARQUANTS 2010� Publication du premier rapportd’étape au président de laRépublique en juin 2010,élaboration du deuxième rapportsemestriel en décembre 2010.

� Structuration d’une organisationtransversale au sein de l’INCa eten coordination avec les autrespilotes d’actions du Plan cancer.

� Organisation de deux séminairesdes instances de l’INCa en juillet2010 consacrés à la mise enœuvre du Plan cancer 2009-2013.

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associations, élus et journalistes, pour partager autour des défis majeurs de la luttecontre le cancer (voir chapitre 6.4.2.).

1.3. UN CONTRAT D’OBJECTIFS ET DE PERFORMANCESIGNÉ AVEC L’ÉTAT

L’INCa a travaillé en 2010, avec les ministères chargés de la santé et de la recherche, àla rédaction de son premier contrat d’objectifs et de performance (COP) pour la période2011-2014. Ce dernier a été approuvé par le Conseil d’administration le 17 décembre2010 et signé début 2011. Ce contrat positionne l’INCa comme l’agence sanitaire etscientifique de référence en cancérologie. À ce titre :� il est le référent en matière de pathologies cancéreuses et produit des expertises pour

les pouvoirs publics, les professionnels de santé sous forme de référentiels, recomman-dations et rapports ;

� il définit la programmation de la recherche contre le cancer avec l’ITMO Cancer ;� il contribue à la conduite et à la mise en œuvre de la politique de lutte contre le cancer,

avec l’ensemble des acteurs impliqués, à travers notamment le financement de projets ;� il suit la mise en œuvre de l’ensemble des actions du Plan cancer pour le Comité de

pilotage interministériel ;� il développe et participe à des partenariats européens et internationaux.

L’INCa contribue aux objectifs finaux de l’ensemble des acteurs de la lutte contre le can-cer : faire baisser l’incidence des cancers évitables et la mortalité par cancer, améliorerla qualité de vie des personnes pendant et après le cancer et réduire les inégalités desanté face au cancer.

Six objectifs stratégiques sont fixés à l’INCa pour la période 2011-2014. Ils sont assor-tis d’une trentaine d’indicateurs de suivi permettant de mesurer annuellement leur niveaude réalisation. Les six objectifs sont les suivants :� assurer une meilleure coordination entre les différents acteurs de la lutte contre le cancer

pour atteindre les objectifs finaux communs. L’INCa devra notamment conforter son rôlede soutien et d’appui aux ARS, il poursuivra son action d’animation des cancéropôles etdes réseaux régionaux de cancérologie, mènera une politique de labellisation (sites derecherche intégrée sur le cancer, centres d’investigation clinique de phase précoce, centresexperts nationaux de référence pour les cancers rares...) ;

� produire une expertise de qualité par l’analyse et la synthèse des données scientifiquessur les cancers et la cancérologie, en particulier sur les sujets sensibles comme certainsfacteurs de risque, les tests génétiques, certaines disciplines, mais aussi production desréférentiels, définition des nouveaux critères d’agrément des établissements, conduitedes études et enquêtes ;

� faire émerger l’innovation scientifique, technologique et organisationnelle et favorisersa diffusion, notamment en consacrant plus de 50 % de son budget recherche au finan-cement de projets à l’initiative des investigateurs (projets libres), en dynamisant larecherche clinique en cancérologie, en confortant les relations avec l’Afssaps et lesindustries pharmaceutiques pour anticiper la diffusion adaptée des innovations ;

� favoriser l’appropriation des résultats de l’expertise et de l’innovation par le grandpublic, les patients, les professionnels de santé et les chercheurs ;

� assurer, pour le compte des pouvoirs publics, le suivi de la mise en œuvre du Plan cancer2009-2013 ;

� renforcer l’efficience de l’établissement.

Ce contrat s’inscrit en cohérence avec les objectifs et les priorités fixés par le Plan cancer2009-2013, dont l’INCa pilote plus de la moitié des actions, et avec les orientations de lastratégie nationale de recherche et d’innovation adoptées en 2009. Pour assurer sa mise enœuvre et l’atteinte des objectifs assignés, l’INCa va se doter en 2011 d’un projet d’établissementqui couvrira la période du contrat.

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1.4. LE BUDGET 2010 DE L’INCaL’état prévisionnel des recettes et des dépenses (EPRD) 2010 a été voté par le conseild’administration lors de sa séance du 18 décembre 2009.

Les recettes constatées pour 2010 dépassent les 87 M€,elles se composent essentiellement des dotations de l’État(ministère de la santé et Agence nationale de recherche)qui représentent un total de 79 M€. Par ailleurs, l’INCaa bénéficié de recettes émanant de l’ARC (1,4 M€ dansle cadre du financement des PAIR), de la Ligue nationalecontre le cancer (1,2 M€) et de laboratoires (3,5 M€).

Les dépenses 2010 se situent à plus de 100 M€dont 66,5 M€consacrées à des versements de subventions. Les principauxbénéficiaires des subventions versées par l’INCa ont été : lecancéropôle IDF (13 M€), l’Inserm (10,6 M€), les autrescancéropôles (6,9 M€), des CHU (5,7 M€), l’InVS (3,2 M€),leCNRS(3,9M€), lesuniversités (2,1M€), l’AP-HP(1,8 M€),l’INRA (1,7 M€) et l’AP-HM (1,4 M€).

Les autres dépenses de fonctionnement, un peu plus de20 M€, correspondent à une quarantaine de marchés quiétaient en cours d’exécution ou bien notifiés avant le 31décembre 2010.

Au final, l’exécution 2010 a donné lieu à un déficit de 14 M€,ce qui a permis de ramener le fonds de roulement de l’INCaà 25 M€ fin 2010.

Subventions État90,6 %

Contributions membresdu GIP hors État

3,5 %

Autressubventions

2,4 %

Autres produitsde gestioncourante

1,4 %Produits

financiers0,1 %

Produitsexceptionnels

2,0 %

� RÉPARTITION DES RECETTES 2010

Fonctionnementcourant20,9 %

Investissement0,2 %

Personnel13,4 %

Subventions65,5 %

� EXÉCUTION 2010 DES DÉPENSES PAR CHAPITRE

Soins et viedes malades

15,7 %

Santépublique12,4 %

Infos despublics10,7 %Recherche

48,5 %

Pilotageet supports

12,7 %

� EXÉCUTION 2010 DES DÉPENSES PAR PROGRAMME

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Dans la poursuite de la refonte des procédures administratives et financières et de lamise en place effective du contrôle interne comptable, l’INCa a renforcé son organisa-tion administrative en travaillant à la rédaction de procédures écrites et opposables surles aspects « interventions », « frais de mission » et « commande publique » en y asso-ciant pour chacune d’entre elles les organigrammes fonctionnels nominatifs.

1.5. PRÈS DE 400 NOUVELLES CONVENTIONS SIGNÉESL’INCa travaille en partenariat avec les autres entités publiques et privées dans le domainede la lutte contre le cancer. Il signe à ce titre des conventions de subventionnement etaccords-cadres avec les structures auxquelles il apporte son concours principalementfinancier.

Pour l’année 2010, 382 nouvelles conventions ont été signées avec des partenaires exté-rieurs dont 70 % dans le cadre d’appels à projets. Parallèlement, l’INCa supervise éga-lement l’exécution de subventions déjà en cours en validant des rapports intermédiaireset finaux (sur les aspects scientifiques et financiers) tout au long de l’année.

1.6 QUELQUES FAITS MARQUANTS DU FONCTIONNEMENTDE L’INCa EN 2010

Le renforcement du contrôle interne de l’INCaDans le cadre de sa démarche globale de maîtrise des risques, l’INCa a poursuivi en 2010ses actions de déploiement du contrôle interne.

Sur le premier semestre 2010, des travaux conséquents ont été menés pour mettre à jouret compléter la cartographie des risques de l’INCa sur les processus ayant des impactsadministratifs et financiers (intervention, commande publique, frais de mission et indem-nisation…).

Des travaux de réflexion en atelier ont permis de recenser et d’évaluer les risques asso-ciés à chaque processus. Ces ateliers, animés conjointement par le référent contrôleinterne et l’auditeur interne, ont réuni 20 salariés de l’INCa choisis pour leurs connais-sances opérationnelles des processus concernés.

Sur la base de ces travaux et dans la perspective d’une amélioration de la maîtrise decertains risques, un plan d’action « contrôle interne » a été mis en œuvre par le référentcontrôle interne, il s’est traduit notamment par la diffusion de procédures internes,d’organigrammes fonctionnels nominatifs et la mise en place de dispositifs de sécurisa-tion de l’activité.

Formalisation des procédures d’expertiseLes processus existants de production de documents d’expertise correspondant aux mis-sions de l’INCa (guides ALD, référentiels de bon usage des médicaments, recommanda-tions de bonne pratique labellisées INCa/HAS, contenus de Cancer info, études) ont étéformalisées sous la forme de guides de procédures.

MONTANT DES DÉPENSES 2010 PAR NATURE ET PAR PROGRAMME

Personnel Fonctionnementcourant Subventions Investissement Somme

1 Soins 2 541 822 € 1 610 881 € 11 792 413 € 15 945 116 €2 Santé Publique 2 708 795 € 1 374 604 € 8 507 598 € 12 590 997 €3 Info des Publics 961 454 € 9 667 218 € 267 918 € 10 896 591 €4 Recherche 2 487 742 € 851 405 € 45 983 307 € 1 168 € 49 323 622 €5 Pilotage et support 4 953 652 € 7 704 896 € 42 000 € 249 921 € 12 950 469 €

Total 13 653 465 € 21 209 004 € 66 593 236 € 251 089 € 101 706 794 €

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Renforcement du dispositif de prévention des conflits d’intérêtsLa prévention des conflits d’intérêts est un devoir pour l’INCa afin de garantir la crédi-bilité de ses travaux et de préserver la confiance de ses publics. Depuis 2006, l’INCa amis en place une politique structurée qui vise à garantir l’indépendance de l’INCa et deschercheurs : déclaration publique d’intérêt pour toutes les personnes collaborant auxtravaux de l’INCa, mise en ligne de ces DPI sur le site de l’INCa, vérification des DPIavant toute participation d’un professionnel à une expertise, grille de dépistage desconflits d’intérêts, engagement de confidentialité. Par ailleurs, le Comité de déontolo-gie s’assure tout particulièrement de l’indépendance de l’INCa vis-à-vis des pressionsindustrielles, administratives et professionnelles, de la légitimité de ses choix stratégiqueset de l’impartialité des messages diffusés et des avis et recommandations émises en vued’éclairer la décision publique sur la politique de prise en charge du cancer. En 2010,266 nouvelles DPI ont été mises en ligne, ce qui porte à 647 le nombre total de DPIconsultables sur le site internet de l’INCa.

Investissement dans le développement des compétencesL’année 2010 a été une année d’adaptation continue dans la gestion des ressourceshumaines tant sur le plan du dialogue social que sur celui du développement des com-pétences.

À la suite des travaux engagés depuis 2009, deux négociations ont abouti à des accordsentre la direction et les partenaires sociaux portant sur la révision des dispositions rela-tives à l’organisation du travail (mise en place d’une badgeuse) et sur l’instauration d’unCET pour les salariés seniors. Ces accords ont permis de mettre un point final à la refontede l’accord collectif signé en 2006.

L’INCa s’est lancé par ailleurs dans un programme de construction de référentiels decompétences qui permet de compléter le dispositif de gestion des emplois entamé avecla grille de classification en 2009. Deux tiers des effectifs disposent aujourd’hui d’un teloutil. Le dernier tiers sera mis en œuvre dans l’année à venir.

L’année 2010 a aussi été un tournant dans la professionnalisation du département desressources humaines avec l’acquisition et le déploiement de deux applicatifs plus adap-tés : celui de la paie et de la gestion administrative et celui consacré à la formation et àla gestion prévisionnelle des emplois et des compétences.

Développement des outils de suiviDans le cadre du schéma directeur des systèmes d’information, l’installation d’une solu-tion développée sur mesure au premier trimestre 2010 a permis de répondre au besoinde saisie des informations de suivi du Plan cancer (indicateurs de résultats et indica-teurs d’avancement des actions). Par ailleurs, une interface a également été mise enœuvre au travers du logiciel Business Object (BO) afin de permettre un reporting globalintégrant les indicateurs opérationnels et des indicateurs de suivi d’exécution budgétaire.Le plan d’actions sur 3 ans de la sécurité des systèmes d’information de l’Institut, éla-boré en 2009, s’est poursuivi en 2010, portant à 8 le nombre des actions réalisées duplan qui en comporte 12. Le support utilisateurs (informatique et bureautique) ainsique l’exploitation et l’administration du système d’information (serveurs, systèmes,réseaux et applications) ont été transférés à un info-gérant à la suite d’un appel d’offres.Des développements web ont été réalisés pour accompagner les besoins de suivi d’activité,la collecte et le traitement de données.

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MISSION SUIVIDU PLAN CANCER

Catherine MORIN

DIRECTION DE LA RECHERCHE

Fabien CALVO

AGENCECOMPTABLE

BrigitteJEANNOT

DIRECTRICEGÉNÉRALE ADJOINTE

Martine LE QUELLEC-NATHAN

DIRECTEURGÉNÉRAL ADJOINT

Fabien CALVO

PRÉSIDENTDominique MARANINCHI

DIRECTRICE GÉNÉRALEPascale FLAMANT

DIRECTION DES SOINSET DE LA VIE DES MALADES

Christine BARA

DIRECTION DELA SANTÉ PUBLIQUE

Martine LE QUELLEC-NATHAN

DÉPARTEMENTRECHERCHE

EN SHS,ÉPIDÉMIO. ETSANTÉ PUBLI.

Jean-BaptisteHERBET

DÉPARTEMENTRECHERCHE EN BIOLOGIEDU CANCER

VéroniqueATGER

DÉPARTEMENTRECHERCHE

CLINIQUE

Guy-RobertAULELEY

DIRECTION DEL'INFORMATION

DES PUBLICSAnne RAMON

DÉPARTEMENTINFORMATION

DES PROF.DE SANTÉ

Cyrille MASSYN

DÉPARTEMENTINFORMATIONDES MALADES

ET DES PROCHES

EmmanuelleBARA

DÉPARTEMENTINFORMATION

DE LAPOPULATION

GÉNÉRALE

ChloéBUNGENER

DÉPARTEMENTPRÉVENTION

Dominique BESSETTE

DÉPARTEMENTDÉPISTAGE

Jérôme VIGUIER

DÉPARTEMENTMÉDICAMENTS

Natalie HOOG-LABOURET

DÉPARTEMENTRECOMMANDA-TIONS POUR LESPROF. DE SANTÉ

Valérie MAZEAU-WOYNAR

DÉPARTEMENTPARCOURS

DE SOINS ET VIEDES MALADES

Marie-HélèneRODDE-DUNET

DÉPARTEMENTRESSOURCES

HUMAINES

Martine SIGWALD

DÉPARTEMENTCOMMUNICA-TION INSTITU-

TIONNELLE

Suzanne COTTE

DÉPARTEMENTAFFAIRES ADMINIS-TRATIVES

ET FINANCIÈRES

François DAZELLE

DÉPARTEMENTSYSTÈMES

D'INFORMATION

Jamel CHAABANE DÉPARTEMENTPLATEFORME

APPELS ÀPROJETS

Claire-FrançoiseBIRCKEL

DÉPARTEMENTRELATIONSINTERNA-TIONALES

Christine BERLING

DÉPARTEMENTOBSERVATION,

VEILLE,DOCUMEN-

TATIONPhilippe JeanBOUSQUET

DÉPARTEMENTFORMATION ET

DÉMOGRA-PHIE DES PROF.

DE SANTÉ

Claudia FERRARI

MISSIONANATOMO-

PATHOLOGIEET GÉNÉTIQUE

Frédérique NOWAK

MISSIONRADIOTHÉRAPIE

Evelyne FOURNIÉ

MISSIONAUDIT INTERNE

Nicolas DEGAND

� ORGANIGRAMME DE L’INSTITUT NATIONAL DU CANCER (DÉCEMBRE 2010)

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� CALENDRIER DEMISE ENŒUVREDES POINTS PRINCIPAUXDU PLAND’ACTIONDE L’INCa EN 2010

Janvier Février Mars Avril Mai

ADMINISTRATIONGOUVERNANCE

11 févrierRéunion du Comitéd’audit du CA

16 marsRéunion du CMPU17 marsRéunion du CCPS19 marsRéunion du CA

19 avrilRéunion du comitéd’audit du CA30 avrilRéunion du CA

INFORMATIONDES PUBLICS

Campagne « Marsbleu », moisde mobilisation contrele cancer colorectal

SANTÉPUBLIQUE

1re réunion del’Association françaisedes interneset assistantsde pathologie en vued’un partenariatINCa/AFIAP/CUFP(Collège universitairefrançais despathologistes)

23 avrilAppel à projets(associations), soutienaux actions menéespour améliorerla prévention,le dépistageet la détection précocedes cancers.Publication du rapport« Installationsde bronzage. État deslieux des connaissancessur les risquesde cancer ».

Enquête de l’INCaauprès des structuresde gestionsur l’évolutiondes installationsde mammographiedans les départements,suite à une saisinede la DGS.Appel à candidaturesvisant à étudierla faisabilitéd’une utilisation dutest HPV en dépistage27 maiSoutien de l’INCaà la journée nationalede dépistagedes cancers de la peau

APP : appel à projets ; CA : conseil d’administration ; CMPU : Comité des malades, de leurs proches et des usagers ; CCPS : Comité des professionnels de santé

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Juin Juillet-Août Septembre Octobre Novembre Décembre

1er juilletSéminaireCMPU/CCPS2 juilletSéminaire du CA2 juilletRéunion du Comitéde déontologie5 juilletRéunion des membresfrançais du conseilscientifique

15 octobreRéunion du conseilscientifiqueinternational22 octobreRéunion du CA

17 novembreRéunion du CCPS24 novembreDeuxièmes rencontresannuelles de l’INCa

2 décembreRéunion du Comitéde déontologie6 décembreRéunion du Comitéd’audit du CA15 décembreRéunion du CMPU17 décembreRéunion du CA

Campagnede mobilisationsur la préventionet le dépistagedu cancer du colde l’utérus

Financementde 13 nouveaux centresde radiothérapie pourla mise en placede dispositifsd’informationdes patients utilisantla plateforme Cancerinfo

Une nouvelle éditiond’« Octobre rose »pour convaincre lesfemmes de 50 à 74ans de participerau dépistage organisédu cancer du sein

Publication du cancerdans les médias1980-20076 nov./12 décembreRediffusion de lacampagne TV « Pourun nouveau regard surles cancers »

Journéede présentationet d’échanges autourdes projets « tabac »et « nutrition »financés par l’INCa24 juinJournée de formationdans le cadred’Eurocancer :« Cancer du col del’utérus et cancerde la prostate :des facteurs de risqueau traitement »21 juinLancementde 3 appels à projets :- Expérimentationde nouvelles tranchesd’âge invitées dansle programmede dépistage ducancer du sein.- Dématérialisationdes mammographes- Dépistage primairepar la recherched’HPV oncogène

8 juilletConférence de presseDGS-Afssaps-INCa surle dépistage du cancerdu sein - Évolutionsdes techniques etdu contrôle qualitéParution de l’étatdes lieux 2010 surle cancer du colde l’utérus

L’INCa soutient18 projets pouraméliorerla prévention,le dépistageet la détection précocedes cancersMise en ligne de deuxnouveaux modulesde formation surla détection précocedes cancers buccaux etdes cancers de la peau

25 octobreLancement d’un appelà projets surl’accompagnementdes politiquesde prévention etde dépistage descancers

29 novembreSéminaire de travaildes 13 départementsexpérimentaux du colde l’utérus (DGS/INCaen lien avec la Cnamtset l’InVS)Parution du rapport« La situation ducancer en 2010 »

6-8 décembreSéminairedes programmesnationauxde dépistage organisédu cancer du sein etdu cancer colorectal8 décembrePrésentationdes résultatspréliminairesde l’évaluationorganisationnelledu programmede dépistagedu cancer du sein

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� CALENDRIER DEMISE ENŒUVREDES POINTS PRINCIPAUXDU PLAND’ACTIONDE L’INCa EN 2010Janvier Février Mars Avril Mai

SOINS

15 janvierRemise du deuxièmerapport d’étapedu Comité nationalde suivi de laradiothérapieLancementde la procédurede reconnaissancedes réseaux régionauxde cancérologie

Publication du rapport« Structurationde l’offre de soins pourles patients adultesatteints de cancersrares »

Appel à candidatures« Améliorationde la qualité et dela sécurité des centresde radiothérapie »(40 centres deradiothérapie serontsoutenus)Mise en ligne de lacartographie de l’offrede soins hospitalièreen cancérologie

Lancement d’un appelà projets(associations), Actionsde lutte contre lesinégalités et la précaritéface au cancer(20 projets serontretenus)Lancement d’un appelà projets,Expérimentationdu parcourspersonnalisédes patients pendantet après le cancer(35 projets serontretenus)

Lancement, en lienavec la DGOS,d’un appel àcandidatures visantà labelliser des centresexperts nationauxde référence pourcancers raresde l’adulte

RECHERCHE

2 février3e workshop degénomique du cancer,dans le cadrede l’ICACT :« Des modificationsdu génome à laphysiopathologiedes tumeurs »17 février1re réunionde concertationINCa/IReSP (Institutde recherche en santépublique) pour lesconsortia de cohortesen cancérologie

16 marsWorkshop « Canceret nutrition » (INCa ;ITMO cancer ; ITMOCirculation ;MétabolismeNutrition)21 au 23 marsParticipation au 3ème

atelier scientifiquede l’ICGC, à Madrid31 marsSignature de laconvention entrel’INCa et le NCIsur les essais cliniquesde phase précoce

14 avrilPublicationdu consortium ICGCdans la revue Nature

6 maiSéminaire « Développerla recherchetranslationnelleet clinique françaisedans le mélanome »,groupe de rechercheclinique de l’INCasur le mélanome28 maiPublication desrésultats de l’appelà projets « recherchetranslationnelle » :16 projets soutenus ;du PHRC 57 projetssoutenus et STIC 4projets soutenus31 mai1re réunionINCa/Ligue surla relecturedes protocoles derecherche clinique parles comitésdes patients

APP : appel à projets ; CA : conseil d’administration ; CMPU : Comité des malades, de leurs proches et des usagers ; CCPS : Comité des professionnels de santé

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Juin Juillet-Août Septembre Octobre Novembre Décembre

Mise en ligned’une check-listd’autoévaluationpour lesétablissementsautorisés à traiterle cancerLancementdu programmede biomarqueursémergents dansle cancer du poumon,le cancer colorectalet le mélanome

29 septembreConférence de presse« L’INCa et la HASrenforcent leurcollaboration autourdu médecin traitant »Rapport surla situationde la chimiothérapieen 2010Troisième rapportd’étape du comiténational de suivide la radiothérapieIdentificationde 7 organisationshospitalièresinterrégionalesde recours enoncologie pédiatrique

Cancérologie etcoordination dessoins : l’ASIP santé etl’INCa publient lecadre nationalDCC/DMPRapport sur les testsde génétiquemoléculaire pourl’accès aux thérapiesciblées en Franceen 2010

30 novembreSéminaire sur la priseen charge des cancerschez les enfantset les jeunes adultes

3 décembreJournée d’échanges sur« L’expérimentation duparcours personnalisédes patients pendantet après le cancer »22 décembreLancement d’unappel à projets« Expérimentationdu programmepersonnaliséde l’après-cancerdes patients traitéspour un cancer dansl’enfance oul’adolescence »Publicationde la synthèsenationale de miseen œuvredes autorisations detraitement du cancer

1er juinJournée scientifiquesur l’évaluationde la qualité de viedes personnesatteintes de cancer3 juinSignature duprogramme européenBASIS sur lagénomique du cancerdu sein

Inauguration del’accès à la TVN(tumorothèquevirtuelle nationale)Lancement de l’appelà candidatures« labellisation descancéropôles »Lancement de l’appelà candidatures pour lalabellisation des Sitesde recherche intégréesur le cancer (SIRIC)

3 septembreLabellisationde 16 centres d’essaiscliniques de phaseprécoce8 septembreSignature de l’accordentre l’INCa etl’INCTR (InternationalNetwork for CancerTreatment andResearch) pourle déploiementd’un réseau detélépathologieen Afrique9 septembreRéuniondes responsablesdes centresde traitementdes données

4 octobreLancement des appelsà projets libres enrecherche biomédicale ;soutien à la formationà la recherchetranslationnelleen cancérologie7 octobreColloque organisépar l’INCa :« Inégalités faceau cancer : chercheret intervenir »8 octobreParticipationà la réunion du RCCI(Réseau Cancerde CoopérationInternationale)25 octobreLancement d’appelsà projets libres enSHS-ESP ; du PHRC,STIC ; recherchetranslationnelleet formationà la recherchetranslationelle

3 novembreLabellisationde 16 centresde recherche cliniquede phase précoce5 et 6 novembre1er forum internationalde prospectivede recherche surle cancer (PROCaRT)(INCa-AVIESAN)9 novembreSéminaire nationalde réflexion surles cancers des voiesaérodigestivessupérieures

1er décembreParticipationau 4ème atelierscientifique de l’ICGC(Queensland,Australie)6 décembreFinancementde 8 projets portantsur la caractérisationdes risquescomportementauxet environnementauxde cancer, dansle cadre de l’appelà projets 2010« Environnement SantéTravail » de l’ANSES14 décembreColloque ARC/INCa« Cancer et travail » :présentationdes résultatsdes recherches menéesà la suite de 2 appelsà projets communslancés en 2006et 2007

LESQUARE
RETOUR
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DEUXIÈME PARTIE

L’action de l’InstitutNational du Canceren 2010

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1. Observation, veilleet documentation

CHIFFRES CLÉS� 3,22 M€ alloués par l’INCa au financement des registres du cancer.�4 rapports de synthèse publiés : « Situation du cancer en France en2010 », « Projection de l’incidence et de la mortalité par cancer enFrance en 2010 », « Incidence observée dans les départements cou-verts par les registres Francim entre 1978-1982 et 2003-2006 »,« Dynamique d’évolution des taux de mortalité des principaux can-cers en France ».

�48 numéros de Nota Bene Cancer.�2 900 abonnés à Nota Bene Cancer fin 2010.

1.1. PUBLICATION DU RAPPORT « LA SITUATIONDU CANCER EN FRANCE EN 2010 »

ContexteLe Plan cancer 2009-2013 prévoit la publication annuelle d’un rap-port synthétisant les principales données d’observation relatives auxcancers et les principaux indicateurs de la politique de lutte contre lescancers. L’édition 2010 de « La situation du cancer en France » est latroisième édition, après celles publiées en 2007 et 2009.

L’activité de l’INCaCe rapport est le fruit d’une collaboration entre les équipes de l’INCa,les acteurs de la lutte contre le cancer et partenaires de l’INCa, en par-ticulier l’Institut de veille sanitaire (InVS), les registres nationaux descancers de l’enfant et le réseau des registres du cancer Francim.

Le rapport intègre les résultats d’études et les données d’observationles plus récents produits par les principaux producteurs et systèmesd’information dans le domaine du cancer et de la cancérologie. Ilouvre un nouveau champ, qui ne figurait pas dans les deux précé-dentes éditions, celui de la vie pendant et après un cancer. Il objec-tive les bouleversements en marche qui contribuent à changer profon-dément la réalité du cancer en 2010.

Action 6.1Publier un rapport de synthèseannuel des données relatives auxcancers et des principaux indi-cateurs de la politique de luttecontre les cancers mis à jour.

FAIT MARQUANT 2010� Publication de la« Situation du cancer en Franceen 2010 », en novembre 2010

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Le chapitre « Épidémiologie des cancers » synthétise les principales connaissances entermes d’épidémiologie des cancers (données d’incidence, mortalité, survie et préva-lence). Un focus est fait sur les cancers de l’enfant et des personnes âgées, et les prin-cipales localisations : sein, poumon, côlon-rectum, prostate, peau (mélanome) etcol de l’utérus.

1.2. PORTAIL DES DONNÉES DU CANCERET DE LA CANCÉROLOGIE

ContexteAfin de favoriser la diffusion des données sur le cancer, le portail des données ducancer, accessible depuis le site www.e-cancer.fr, doit synthétiser les principales don-nées et les indicateurs. Cette publication s’appuie sur l’ensemble des intervenantsinstitutionnels ou associatifs producteurs de données. Il s’agit de l’une des six mesuresphares du Plan cancer 2009-2013.

L’activité de l’INCaAprès les travaux préparatoires pour le développement du portail des données menésen 2009, l’année 2010 a permis de définir le périmètre du portail, de dresser un pano-rama des sources et une cartographie des principaux indicateurs. Les travaux tech-niques et rédactionnels ont été largement engagés. En décembre 2010, un premiersite test a été développé, une mise en ligne du portail est prévue courant 2011 sur lesite www.e-cancer.fr.

1.3. AMÉLIORATION DE LA SURVEILLANCE ÉPIDÉMIOLOGIQUEDES CANCERS PAR LES REGISTRES, COFINANCÉSPAR L’INCa

ContexteLe renforcement et la rationalisation du dispositif des registres existants, action pilo-tée par l’InVS en partenariat avec, notamment, l’INCa, le réseau des registres du can-cer Francim et les Hospices civils de Lyon (HCL), doit contribuer à améliorer la sur-veillance et l’observation des cancers.

36

France métropolitaine(TSM = 42,9 pour 100 000 hommes)

Hommes

TSM pour100 000 hommes

60,3

55,02

49,73

44,45

39,17

33,88

28,6

France métropolitaine(TSM = 9,5 pour 100 000 femmes)

Femmes

TSM pour100 000 femmes

13,4

12,1

10,8

9,5

8,2

6,9

5,6

� FIGURE 1 : TAUX STANDARDISÉS À LA POPULATION MONDIALE (TSM) DE LA MORTALITÉ PAR CANCER DU POUMON À L’ÉCHELLEDÉPARTEMENTALE EN FRANCE MÉTROPOLITAINE (2003-2007)

Action 6.2Créer un portail des données ducancer, donnant accès à la syn-thèse des principales donnéespertinentes selon leur nature etleur source identifiées.

Action 7.1Renforcer et rationaliser le dis-positif des registres existants.

Source : InVS, CépiDc Inserm - Infographie INCa 2010

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37

L’activité de l’INCaL’INCa a participé à l’évaluation du programme de travail partenarial entre les registresdu cancer Francim, les HCL et l’InVS. Une nouvelle version du programme de travail aété élaborée pour la période 2011-2013. L’INCa a contribué à la redéfinition des mis-sions et modalités de travail du conseil scientifique de la base de données gérée par lesHCL. Une nouvelle convention InVS/INCa a été élaborée et sera signée début 2011.

Cette convention de partenariat confirme le soutien financier accordé par l’INCa àl’amélioration du recueil d’informations épidémiologiques sur les cancers et la nouvellerépartition des financements (soit 76 % du montant global de la subvention assurés parl’INCa). Elle introduit un équilibre nouveau entre l’InVS et l’INCa dans le pilotage desregistres et dans la responsabilité de leur gestion administrative des registres. Elle pré-voit notamment la prise en charge de la gestion conventionnelle par l’INCa, des regis-tres spécialisés, l’InVS conservant la gestion des registres généraux. Enfin, il est acté quedorénavant chaque convention avec les registres sera tripartite.

La réflexion sur les modalités de financement des registres généraux, complétant le tra-vail initié en 2009, a été poursuivie en 2010, pour mise en œuvre dès 2011. Ce travailsera complété en 2011 pour les registres spécialisés.

L’INCa a assuré pour moitié le financement des registres en 2010, soit 3 221 500 €.

1.4. CONTRIBUTION À L’AMÉLIORATION DE LA SURVEILLANCEÉPIDÉMIOLOGIQUE DES CANCERS PAR LA MISE EN PLACED’UN SYSTÈME MULTI-SOURCES DES CANCERS

ContextePilotée par l’InVS en partenariat avec les principaux acteurs du système d’information,dont l’INCa, le système multi-sources des cancers doit renforcer à terme la surveillanceet l’observation des cancers. Ce système repose sur les données issues du Programmede médicalisation des systèmes d’information (PMSI), des bases colligeant les affectionslongues durées (ALD) et des données anatomocytopathologiques.

L’activité de l’INCaÀ la suite de l’étude pilote sur le déploiement d’un SMSC conduite par l’InVS, un rap-port d’étude sera publié en 2011. Un comité de suivi de l’action 7.2 du Plan cancer aété constitué au cours du quatrième trimestre 2010 auquel l’INCa contribue activement.Compte tenu des difficultés d’accessibilité aux bases anatomocytopathologiques, il aété décidé de limiter dans un premier temps le SMSC aux données issues des bases PMSIet ALD. En partenariat avec l’INCa, les premières localisations devant être étudiées ontété définies par l’InVS.

1.5. PUBLICATION HEBDOMADAIRE DU BULLETIN DE VEILLEBIBLIOGRAPHIQUE : NOTA BENE CANCER

ContexteAfin de permettre unemeilleure diffusion de l’information scien-tifique relative aux cancers, un bulletin de veille hebdomadaire« Nota Bene Cancer » est diffusé par l’INCa depuis 2009.

L’activité de l’INCaLa veille repose principalement sur des publications paruesdans les journaux scientifiques, qu’ils soient généralistes ou spécialisés dans le domainedu cancer. Une attention particulière est donnée aux publications en avant-première surles sites des éditeurs. Nota Bene Cancer est consultable directement en ligne sur le sitewww.e-cancer.fr. Un abonnement par courriel est également proposé. Le nombre d’abonnésest passé de 2 000 fin 2009 à 2 900 fin 2010, soit une augmentation de 48 %.

Action 7.2Mettre enplaceunsystèmemulti-sources des cancers (SMSC).

FAITS MARQUANTS 2010� Publication de la projectionde l’incidence et de la mortalitépar cancer en France en 2010(mai 2010).

� Publication de l’incidenceobservée dans les départementscouverts par les registresFrancim entre 1978-1982et 2003-2006 (décembre 2010).

Action 4.7Diffuser demanière régulière lesinformations relatives aux pro-grès de la recherche contre lecancer.

>>>FAITS MARQUANTS 2010� Publication de 48 numéros deNota Bene Cancer en 2010.

� Progression de 48 % du nombred’abonnés en 2010.

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Des actualités issues d’une veille ciblée sur les principaux journaux scientifiques ont étémises en ligne sur le site de l’INCa www.e-cancer.fr. Ce service a été initié au dernier tri-mestre 2010, au cours duquel 18 actualités ont été publiées.

1.6. PUBLICATION DU RAPPORT DE SYNTHÈSESUR L’ÉVOLUTION DES TAUX DE MORTALITÉPOUR LES CANCERS EN FRANCE

Le rapport « Dynamique d’évolution des taux de mortalité des principaux cancers enFrance » a été publié en novembre 2010. Ce rapport propose une analyse dynamique dela mortalité par cancer en France en détaillant son évolution au cours des vingt dernièresannées, à partir des données publiées les plus récentes (données observées et projections).

Les objectifs sont de repérer, globalement et par groupes de cancers, les tendances évo-lutives qui pourraient être liées aux actions et politiques de santé menées ces dernièresannées. Ce bilan est à la fois un point d’étape entre les deux Plans cancer déployés enFrance, un éclairage sur les objectifs à atteindre dans les prochaines années, une possi-ble aide à la décision sur les stratégies d’actions à maintenir et à entreprendre.

FAIT MARQUANT 2010� Publication du rapport« Dynamique d’évolutiondes taux de mortalités desprincipaux cancers en France »(novembre 2010).

christophehennegrave
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>>>

2. Prévention

CHIFFRES CLÉS� 7 Fiches Repère publiées dont 3 sur des thématiques nouvelles : « can-cer et tabac chez les femmes », « rayonnements ultraviolets et risquesde cancers », « cancers professionnels et inégalités sociales ».

�8 nouveaux projets sélectionnés et financés pour améliorer la pré-vention, le dépistage et la détection précoce des cancers.

�1 rapport de synthèse publié sur les risques de cancers associés auxinstallations de bronzage artificiel par UV.

2.1. PRÉVENTION DES FACTEURS DE RISQUES2.1.1. Tabagisme et risques de cancerContexteLe tabac constitue la première cause de décès liés au cancer en France,comme dans le monde. Le second semestre 2010 a été marqué par lapublicationdes premiers résultats duBaromètre santé de l’Institut natio-nal de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) sur le tabac mon-trant une consommation de tabac en hausse en 2010. La prévalencequotidienne ou occasionnelle chez les 15-75 ans a augmenté de 4 pointsen 2010 par rapport à 2005 passant de 29,9 % à 33,6 %. Cette hausseest particulièrement forte chez les femmes de 45 à 64 ans (de 16 % en2005 à 22,5 % en 2010). Il s’agit de la première hausse du tabagismechez les femmes depuis la Loi Évin de 1991.

En 2010, des mesures pour lutter contre la consommation de tabac,prévues dans le Plan cancer ont été prises, telles que :� la publication de l’arrêté relatif aux avertissements graphiques surles paquets de cigarettes qui fixe la mise en œuvre à avril 2011 pourles cigarettes et avril 2012 pour les autres produits du tabac ;

� la signature de la nouvelle convention d’objectifs et de gestion 2010-2013 entre l’État et la Cnamts qui retient le triplement de la prise encharge desmédicaments de sevrage du tabac chez les femmes enceinteset le bénéficiaires de la CMUC (de 50 à 150 €) qui devrait être appli-cable courant 2011.

L’activité de l’INCa� La production de documents d’expertiseL’INCa a développé et mis à disposition des décideurs et des partenaires

Mesure 10Poursuivre la lutte contre le tabac.

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des documents de synthèse d’expertises enmatière de cancers et tabac, en publiant au coursde l’année 2010 des Fiches Repère : « Cancers et tabac chez les femmes » (mai 2010) ;« Cancers et tabac » (septembre 2010) ; « Cancers et tabagisme passif » (décembre 2010).

L’accompagnement des politiques publiquesL’INCa a participé à l’évaluation des politiques publiques de lutte antitabac en partici-pant à la rédaction, avec l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé(Inpes), du second rapport du volet français d’International Tobacco Control Policy Eva-luation Project (projet ITC) dont la publication est prévue pour le premier trimestre 2011.Sur la thématique tabac, l’INCa a participé aux travaux menés par :� l’OFDT dans son groupe « Indicateurs de données sur le tabac » ;� la commission addiction présidée conjointement par la Direction générale de la santéet la Direction de l’hospitalisation et de l’organisation des soins ;

� l’Inpes dans son groupe d’experts « prévention du tabagisme », et dans son instanced’évaluation de l’appel à projets tabac-alcool mise en place dans le cadre de la mesure8 du Plan cancer 2003-2007.

Le suivi et soutien aux travaux de rechercheEn 2010, l’INCa a valorisé les travaux de recherche financés sur la thématique tabac en :�participant au comité d’organisation d’un colloque de restitution des appels d’offresconjoints Inserm-MILDT-INCa pour la période 2005-2007 sur le thème « Addiction etrecherche » qui s’est tenu le 24 mars 2010 ;

�organisant en juin 2010 une journée de présentation et d’échanges autour des projets« tabac» financés par l’INCa.

L’INCa a suivi et financé 2 projets initiés en 2006 et 2009, et 5 nouveaux projets ont étéretenus dans le cadre de l’appel à projets « soutien aux actions menées pour améliorerla prévention, le dépistage et la détection précoce des cancers », pour un montant de352 000 € sur 2010.

L’INCa a lancé en octobre 2010 un nouvel appel à projets « soutien aux études et actionspour améliorer la prévention, le dépistage et la détection précoce des cancers ».

L’un des axes de cet appel à projets est la prévention du tabagisme auprès de popula-tions cibles (ménages en situation de difficultés socioéconomiques, patients déjà atteintsde cancer, personnes vivant avec le VIH), les projets reçus sur ce thème seront évaluésau premier semestre 2011.

L’action internationaleEn réponse à la globalisation de l’épidémie du tabac, l’INCa, sous la tutelle du minis-tère de la santé, a participé au suivi des avancées de la convention-cadre de la lutte anti-

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PROJETS PARTENAIRES

État des lieux et recommandations pour une application de l’article 5.3de la CCLAT en France

Comité nationalcontre le tabagisme

Évaluation de l’effectivité des mesures d’interdictions de vente desproduits du tabac aux mineurs, des cigarettes bonbons et de la vente desproduits du tabac par internet

Comité nationalcontre le tabagisme

Mission pour le développement d’un système de taxation et de distributiondu tabac en outre-mer en accord avec les dispositions de la CCLAT

Droits desnon-fumeurs

Impact de l’augmentation des prix sur la consommation de tabac Institut GustaveRoussy

Mission d’amélioration des mesures de contrôle du tabac à l’outre-mer Alliance contrele tabac

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tabac (CCLAT) de l’Organisation mondiale de santé (OMS) et a contribué à financerson secrétariat permanent.

En 2010, l’INCa a été membre de la délégation française à la 4e session de la Conférencedes Parties de la CCLAT qui s’est tenue en novembre 2010 en Uruguay. Les 171 pays mem-bresontadoptédes recommandationspour lamise enœuvrede la convention sur l’informationet l’éducation, les programmes de sevrage et les ingrédients des produits du tabac. Unedéclaration sur les actionsmenées par l’industrie du tabac à l’encontre des politiques natio-nales a également été adoptée. Les négociations concernant l’interdiction de la vente desproduits de tabac par internet sont reportées à mars 2012.

En février 2010, l’INCa a également participé à un groupe d’experts piloté par le secré-tariat de la convention-cadre de l’OMS sur la normalisation et l’harmonisation des don-nées et des initiatives pour la collecte de données sur le tabac.

2.1.2. Alcool et cancersContexteFacteur de risque de cancers reconnu pour les voies aérodigestives supérieures, l’œsophage,le côlon-rectum, le sein et le foie, la consommation de boissons alcoolisées, bien qu’encoretrès élevée en France (sixième rang mondial), tend à diminuer depuis plusieurs décen-nies. L’alcool est néanmoins la deuxième cause évitable de mortalité par cancers, aprèsle tabac : 10,8 % des décès par cancers chez l’homme et 4,5 % chez la femme sont attri-buables à la consommation d’alcool.

Les mesures relatives à l’offre d’alcool prévues par la loi HPST ont été mises en œuvre :�arrêté du 27 janvier 2010 fixant les modèles et lieux d’apposition des affiches desti-nées à limiter l’offre d’alcool à destination des mineurs, dans les points de vente decarburant ;

�dispositions relatives aux « happy hours » (obligation de proposer également des bois-sons sans alcool à prix réduit) et interdiction des « open bars » ;

�amendement de la Loi Évin concernant la publicité sur internet pour les boissons alcoo-lisées.

Pour aider les personnes en difficulté avec leur consommation d’alcool, un site internetdédié (www.alcoolinfoservice.fr) a été créé par l’Inpes en avril 2010.

L’activité de l’INCaLa production de documents d’expertiseL’INCa a réalisé une veille bibliographique sur la thématique alcool et cancers pour laréalisation d’une Fiche Repère publiée début 2011.

L’accompagnement des politiques publiquesL’INCa contribue à la réflexion sur la thématique alcool et est associé aux travaux avecla Direction générale de santé (DGS) (Plan cancer, loi HPST…), avec le groupe CTA (Chif-fres et tendances de l’alcool).

Le suivi et soutien aux travaux de rechercheL’INCa a suivi et financé un projet initié en 2007 et a lancé en octobre 2010 un nouvelappel à projets « soutien aux études et actions pour améliorer la prévention, le dépis-tage et la détection précoce des cancers ».

Un des sous-axes de cet appel à projets porte sur la réduction de la consommationd’alcool. Les projets sur ce thème seront évalués au cours du premier semestre 2011.

Action 11.6Renforcer les aides auxpersonnesen difficulté avec leur consom-mation d’alcool.

Action 11.7Mettre enœuvre lesmesures rela-tives à l’offre d’alcool adoptéesdans la loi « Hôpital, patients,santé, territoires » […].

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2.1.3. Nutrition et cancersContexteSources de facteurs de risque et de facteurs protecteurs, l’alimentation et l’activité phy-sique font partie des facteurs comportementaux sur lesquels il est possible d’agir pouraccroître la prévention des cancers.

Le « Baromètre santé nutrition 2008 », publié par l’Inpes en janvier 2010, met en avantl’amélioration des connaissances nutritionnelles et de certains comportements alimen-taires, tout en mettant en exergue des points invitant à poursuivre les efforts en matièrede prévention.

Un plan de lutte contre l’obésité a été annoncé fin juin 2010 sur trois ans (2010-2013)en complément au Programme national nutrition santé (PNNS). Une consultation pourla préparation du PNNS3 a été ouverte dès l’été 2010 afin de lancer un troisième voletdu programme en 2011. Le Programme national pour l’alimentation (PNA) présenté enseptembre renforcera l’intervention publique en matière d’alimentation.

L’activité de l’INCaConnaissances scientifiques sur les liens entre nutrition et cancers et diffusion del’informationLa brochure du Programme national nutrition santé (PNNS) « Nutrition et prévention descancers : des connaissances scientifiques aux recommandations », a été réalisée à la demandede la DGS par l’INCa en 2009, en partenariat avec la DGS, l’Agence française de sécuritésanitaire des aliments (Afssa), l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé(Inpes) et l’Institut de veille sanitaire (InVS), avec l’appui du réseau National alimentationcancer recherche (NACre). Cette brochure met en regard les connaissances scientifiquesactuelles validées concernant les relations entre l’alimentation, l’activité physique et le risquede cancers avec l’exposition de la population française aux facteurs de risque ou de protec-tion identifiés et propose des recommandations adaptées. Cette brochure reste en 2010une base scientifique en ce qui concerne les liens entre nutrition et cancers.

L’INCa est intervenu fin 2010 sur cette thématique lors de plusieurs conférences (Mutua-lité française, Mutuelle bleue, Ligue contre le cancer…), a répondu à de nombreuses sol-licitations des médias (presse, télévisées, radio…), a rédigé des notes techniques enréponse à des demandes ciblées (fruits et légumes, cancer de la prostate, cancer dusein…), a réalisé des formations et a participé à la rédaction d’un cours pour le Centrenational d’études à distance (CNED).

Un travail d’expertise sur la prévention nutritionnelle des seconds cancers primaires aété finalisé en collaboration avec le réseau NACRe. Ce travail sera intégré dans le rap-port d’expertise sur le risque de second cancer primaire.

Un travail pour la préparation d’un outil d’information sur la promotion de l’activitéphysique en direction des élus a été initié en 2010. Une réflexion pour cette action com-mune au Plan cancer, PNSE 2 et PNNS 2 a été menée en collaboration avec la DGS etl’Inpes. Un questionnaire a été rédigé et envoyé aux réseaux de collectivités pour dispo-ser d’un état des lieux sur les types d’actions développées pour promouvoir l’activité phy-sique dans les villes et pour connaître les attentes en termes d’outils pour la promotionde l’activité physique. Un groupe de travail a été créé à l’automne 2010. Il est constituédes institutions impliquées et de représentants des collectivités territoriales. Il est prévuune finalisation de l’outil fin 2011 pour une diffusion durant l’année 2012.

Le suivi et soutien aux travaux de rechercheUne journée de présentation et d’échanges avec les porteurs de projets autour des pro-jets « nutrition» financés par l’INCa a eu lieu en juin 2010.

Action 11.4Améliorer la connaissance surle risque nutritionnel et la priseen charge nutritionnelle des per-sonnes atteintes de cancer.

Action 11.1Informer les élus et fonctionnairesterritoriaux sur les liensentrenutri-tion et cancers et sur le rôle del’activité physique dans leur pré-vention.

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L’INCa a suivi et financé 2 projets de recherche en santé publique sur la thématique« nutrition initiés en 2007, pour un financement total de 82 250 € en 2010, et a lancéen octobre 2010 un nouvel appel à projets « soutien aux études et actions pour amélio-rer la prévention, le dépistage et la détection précoce des cancers ».

L’un des axes de cet appel à projets est la promotion des actions de prévention sur lesliens entre l’alimentation, l’activité physique et les cancers (Mesure 11 du Plan cancer)Une convention avec le réseau NACre (Réseau national cancer recherche) a été signéepour trois ans (septembre 2010 à août 2013) dont l’objectif est de poursuivre et déve-lopper l’animation de la vie du réseau afin de répondre aux besoins croissants de recherche,d’expertise et d’information.

2.1.4. Risque infectieux et cancersContexteCertains agents infectieux sont à l’origine de cancers ou contribuent à leur développement[notamment les virus papilloma (HPV), des hépatites (VHB-VHC), de l’immunodéficiencehumaine (VIH) et la bactérieHelicobacter Pylori)]. La prévention des cancers d’origine infec-tieuse implique la prévention primaire de l’infection (notamment la vaccination quand elleest possible), le dépistage et le traitement des infections elles-mêmes.

L’activité de l’INCaDiffusion de l’information relative aux liens entre risque infectieux et cancersL’INCa a participé en 2010 à la diffusion de connaissances sur cette thématique dansplusieurs documents (« La situation du cancer en France en 2010 », « État des lieux surle cancer du col de l’utérus »). L’INCa a également formé les opérateurs téléphoniquesde Cancer info service sur cette thématique (voir chapitre 6).

Renforcer les connaissances scientifiques sur les liens entre risque infectieux et cancersUne augmentation d’incidence de certains cancers, notamment de l’oropharynx, estobservée dans certains pays avec une forte hypothèse d’association au HPV. L’INCa aproposé d’inscrire dans le travail des registres, un travail d’analyse de l’évolution del’incidence des cancers de l’oropharynx en France ces 20 dernières années.

Établissement d’une stratégie de prévention des cancers adaptée aux personnes vivantavec le VIH (PVVIH)Sur la base des constats et recommandations du rapport relatif à la prise en chargemédi-cale des personnes infectées par le VIH, coordonné par le Professeur Yéni en 2010, quimet en évidence les risques de cancers existants chez les PVVIH (notamment les risquesde cancer du poumon et de cancers liés au virus HPV), l’INCa a établi en lien avec laDGS des priorités d’action de prévention spécifiques qui sont la réduction de la préva-lence tabagique et le dépistage des lésions anales dans cette population.

Le suivi et soutien aux travaux de rechercheL’INCa a lancé en octobre 2010 un appel à projets « soutien aux études et actions pouraméliorer la prévention, le dépistage et la détection précoce des cancers », dont l’un desaxes prioritaires concernait la prévention du tabagisme chez les PVVIH. Six projets ontété reçus et seront évalués en 2011.

Mesure 13Prévenir les cancers d’origineinfectieuse.

Mesure 13.4Favoriser la prévention par unedétection précoce et la prise encharge des cancers chez les per-sonnes vivant avec le VIH.

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2.2. PRÉVENTION DES EXPOSITIONS LIÉES AUX MILIEUX DE VIEET DU TRAVAIL

ContexteEn juillet 2010, la publication du plan santé travail 2010-2014 (PST 2) a complété lesplans de santé publique parus en 2009 (PNSE 2 et Plan cancer 2009-2013). Une ana-lyse comparative des 3 plans a été réalisée en 2010 afin d’identifier des synergies possi-bles entre les acteurs concernés.

L’activité de l’INCaUne expertise interne en matière d’« environnements et cancers » (lieux de vie et de tra-vail) a été développée.

Cette action s’est traduite notamment par la réalisation ou la mise à jour de 4 FichesRepère 2 et de notes techniques. Les principaux thèmes étudiés concernent les risques decancers liés aux ondes électromagnétiques (téléphonie mobile), aux rayonnements UV, lescancers professionnels, et les facteurs de risques associés au cancer de la prostate et la pré-vention de ce cancer (pesticides : chlordécone).

À la suite de la communication réalisée au colloque « Prévenons les cancers profession-nels » organisé par l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) (18-20 novem-bre 2009), une Fiche Repère a été réalisée en 2010 sur le thème des inégalités socialesface aux cancers professionnels.

Dans le cadre de la mesure 12.5 du Plan cancer 2009-2013 et en réponse à une saisine dela Direction générale de la santé, l’INCa a publié en avril 2010 un rapport de synthèse surles risques de cancers associés aux installations de bronzage artificiel par UV au regard desnouvelles connaissances épidémiologiques et biologiques du contexte réglementaire fran-çais et de l’évolution du cadre normatif 3. L’INCa a présenté en janvier 2011 les conclusionsde son rapport lors d’un colloque organisé par la Société française de radioprotection surle thème des « Effets biologiques des rayonnements non ionisants ».

Un renforcement du processus de partenariat a été engagé avec :� la DGS pour la mise en œuvre du Plan cancer 2009-2013 (mesures 12.5 (UV) et 12.6du Plan cancer (radon)) ;

� la DGS et le ministère de l’environnement, dans le cadre des groupes de travail interinsti-tutionnel pour l’élaboration et le suivi du PNSE 2 et pour l’élaboration du plan nationald’actions de réduction de la présence de résidus médicamenteux dans les eaux ;

� les principaux acteurs de la prévention des cancers professionnels (DGT, DGS, Cnamts-branche AT-MP, INRS, SFMT, SFSP, MSA, RSI, InVS, etc.) pour la mise en place d’ungroupe de travail interinstitutionnel sur la prévention des cancers professionnels en lienavec les médecins du travail. En 2010, deux enquêtes (qualitative et quantitative) auprèsdes médecins du travail ont été réalisées afin de définir leurs attentes en termes d’outilsde formation, d’information et communication autour de la prévention des cancersprofessionnels. Les résultats ont permis de prioriser les pistes de travail pour 2011 etferont l’objet d’une publication de l’INCa en 2011 ;

2. « Téléphones mobiles et risques de cancer », « Cancers professionnels », « Rayonnements UV et risquesde cancers », « Cancers professionnels et inégalités sociales ».

3. INCa. « Installations de bronzage UV : état des lieux des connaissances sur les risques de cancer ».

Mesure 12Renforcer la prévention des can-cers liés à l’environnement enparticulier dans le domaine pro-fessionnel.

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� la HAS, en lien avec la DGT et la SFMT, pour la thématique « prévention » de la recom-mandation « poussières de bois » qui a reçu le label HAS/INCA. Des recommanda-tions concernant le suivi des travailleurs exposés à des cancérogènes professionnels(notamment pour le cancer de la vessie) et le travail posté (travail de nuit et risque decancers du sein) ont également été inscrites dans le programme de travail 2011 (mesure12.3 du Plan cancer) ;

� le Haut Conseil de la santé publique dans le cadre du groupe de travail de la commis-sion environnement ;

� l’Anses pour la contribution à la veille scientifique avec la rédaction, en vue d’une publi-cation, début 2011, dans le bulletin de veille scientifique de l’Anses, de deux notes surle risque de cancers de l’enfant liés à des expositions aux pesticides et aux ondes élec-tromagnétiques d’extrêmement basse fréquence (note acceptée par le comité de lec-ture de l’Anses en 2010) ;

� l’InVS, dans le cadre de la mise en place de la déclaration obligatoire du mésothéliome(action 9.1 du Plan cancer).

Le soutien à la recherche sur cancers professionnelsL’INCa a suivi et financé 10 projets initiés en 2007 et un projet en 2010 pour un mon-tant de 286 000 € sur 2010 dont 31 000 € sur le budget recherche.

Un projet relatif à l’évaluation des expositions professionnelles dans le cadre de la miseen œuvre des consultations de pathologies professionnelles a été retenu dans l’appel àprojets santé publique, lancé en avril 2010 (action 12.4 du Plan cancer).

L’INCa a organisé avec l’Association pour la recherche sur le cancer (ARC) en décembre2010 un colloque autour des cancers professionnels et sur le suivi des projets financéspar les deux organismes. L’évaluation des projets retenus dans le cadre des appels à pro-jets et les axes qui s’en dégagent donneront lieu à un rapport en 2011.

L’INCa a lancé en octobre 2010 un nouvel appel à projets « soutien aux études et actionspour améliorer la prévention, le dépistage et la détection précoce des cancers » dont l’undes axes est la prévention des cancers liés à l’environnement et en particulier et/ou aumilieu du travail. Six projets ont été reçus et seront évalués en 2011.

2.3. PRÉVENTION TERTIAIRE DES CANCERSContexteLa prévention tertiaire des cancers est la prise en compte et la prévention des événementscarcinogènes qui peuvent survenir après un premier diagnostic de cancer. Elle s’inscrit dansune préoccupation plus globale qui vise à préparer et à accompagner l’après-cancer. Lasurvie des patients atteints de cancers s’améliore avec au moins 135 000 patients (42 %)ayant un diagnostic de cancer dans l’année qui ont une survie à 5 ans supérieure à 80 %.La commission d’orientation sur le cancer a estimé, en 2003, que plus de 2 millions depersonnes vivaient avec une histoire de cancer en France.

Pour limiter la morbidité et la mortalité des patients dits « en rémission de cancer »,l’INCa a initié une réflexion sur les risques de seconds cancers primaires et les moyensde prévention à développer pour en réduire l’incidence.

PROJET ÉQUIPE

Réseau cancers et évaluation des expositions professionnelles NET-KEEP CHU NANCY

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L’activité de l’INCaExpertise sur le risque de second cancer primaireL’INCa a animé et coordonné l’expertise afin de recueillir les données relatives aux secondscancers primaires. Un rapport de synthèse est en cours de rédaction et devrait être publiécourant 2011. Il apporte des éléments d’évaluation de risques de seconds cancers pri-maires en fonction de la localisation du premier cancer diagnostiqué (cancer gynécolo-gique, digestif, urologique, hématologique, ou VADS-poumon) et met en évidence cer-tains facteurs de risques incriminés. Ces travaux ont mis en lumière la nécessité danscertains cas de redéfinir les modalités de suivi des patients. Les éléments pertinents ontd’ores et déjà été pris en compte lors de la rédaction ou de la mise à jour de plusieursguides de recommandations professionnelles ou de guides ALD (recommandationsHAS/INCa) dans leur partie « suivi et surveillance » des patients atteints de cancer.

Le suivi et soutien aux travaux de recherche : prévention tertiaire nutritionnelleDeux nouveaux projets visant à améliorer la connaissance sur le risque nutritionnel et laprise en charge nutritionnelle des personnes atteintes de cancer ont été retenus dans lecadre de l’appel à projets santé publique 2010 pour un montant de 102 000 €sur 2010.

Le suivi et soutien aux travaux de recherche : prévention tertiaire tabac/alcoolL’INCa a lancé, en octobre 2010, un nouvel appel à projets « soutien aux études et actionspour améliorer la prévention, le dépistage et la détection précoce des cancers » compre-nant notamment un axe prioritaire concernant la prévention du tabagisme et la détec-tion de lésions cancéreuses précoces chez les patients atteints de cancers. Cinq projetsont été reçus et seront évalués en 2011.

2.4. PRÉVENTION DES CANCERS : APPROCHE TRANSVERSALEEnquête relative à la qualité et aux conditions de vie deux ans après le diagnostic decancer (dite enquête ALD)Les travaux préparatoires à la réédition de l’enquête sur la qualité et les conditions devie deux ans après un diagnostic de cancer ont été poursuivis. L’équipe de l’Inserm deMarseille (UMR 912) a été retenue pour mener les travaux scientifiques dans le cadred’un contrat de recherche et développement.

En concertation avec les partenaires impliqués, notamment grâce à l’implication de laCaisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés, de la Mutualité socialeagricole, du Régime social des indépendants et de la DRESS, les modifications à appor-ter au protocole initial ont pu être définies, notamment celles relatives au recueil desdonnées. Le dossier doit être soumis à la CNIL en janvier 2011.

Action 25.3Expérimenter la mise en œuvred’un Programme personnaliséde l’après-cancer (PPAC).

PROJETS ÉQUIPES

Prise en charge du risque de surpoids ou d’obésité par un programmenutritionnel combinant une activité physique adaptée et une alimentationsaine, chez des patientes atteintes d’un premier cancer du sein et traitéespar chimiothérapie adjuvante

CENTRE LÉONBÉRARD

Étude multicentrique randomisée prospective de phase II étudiant l’effetde la réhabilitation à l’effort à domicile chez des patients dénutris atteintsde tumeur des voies aérodigestives (VADS) traités à visée curative

CHU NÎMES

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3. Dépistage

CHIFFRES CLÉS�Plus de 200 personnes présentes aux séminaires nationaux des pro-grammes de dépistage des cancers du sein, colorectal et du col del’utérus.

�Plus de 70 personnes mobilisées dans le cadre de réunions tech-niques de soutien aux programmes de dépistage organisés du can-cer colorectal et du col de l’utérus.

�Participation active à 5 congrès nationaux (Eurogin, SFSPM, SFM,AFD, INPES, EuroCancer).

�Plus de 170 experts mobilisés dans le cadre de groupes de travail oud’expertise de projets.

�3 appels à projets ciblés d’expérimentation de nouvelles techniquesde dépistage.

�10 conventions de subvention dans le cadre de l’appel à projets desoutien à la politique de dépistage 2010.

�8 conventions sur des projets spécifiques de dépistage (notamment,OMS, CNR HPV, SNDV, AFD…).

�2 outils de formation à la détection précoce des cancers : de la peauet des cancers buccaux pour les professionnels de santé.

�2 évaluations nationales de l’organisation des programmes de dépis-tage: dépistage organisé du cancer du sein, structures de gestion dudépistage.

�3 enquêtes nationales : performance des appareils numériques dansle cadre du dépistage organisé du cancer du sein, mesure de la mon-tée en charge du programme de dépistage organisé du cancer colo-rectal entre 2003 et 2009, connaissances et pratiques des médecinsgénéralistes en termes de détection précoce des cancers de la peau.

3.1. DÉPISTAGE DU CANCER DU SEINContexteAprès une augmentation régulière de l’incidence du cancer du seindepuis plus de 20 ans, une phase de stabilisation semble atteinte avecprès de 50 000 nouveaux cas de cancers invasifs estimés pour l’année2005, soit 36,7 % de l’ensemble des nouveaux cas de cancers chez lafemme. Aux États-Unis, et dorénavant en Europe, les derniers chiffresd’incidence sont en faveur d’un recul de celle-ci. Les raisons avancéesà ce retournement de tendance sont l’impact du dépistage et du trai-

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tement des lésions précancéreuses, mais aussi la diminution du recours aux traite-ments hormonaux substitutifs de la ménopause.

En 2005, 11 308 femmes sont décédées en France d’un cancer du sein, ce qui fait decette maladie la première cause de mortalité par cancer chez la femme. Cependant,le taux de mortalité décroît depuis les années 1998-2000, de -1,3 % en moyenne.

Le dépistage organisé concerne les femmes de 50 à 74 ans, soit près de 9 millions defemmes.

Les appareils de mammographie numérique sont devenus en 2010 plus fréquents que lesappareils analogiques et constituent, en 2010, environ 60 % du parc mammographique.

L’activité de l’INCaÉvaluation comparative des résultats des dépistages en fonction de la technologieutilisée (analogique versus numérique) dans le cadre du programme national dedépistage organisé du cancer du sein.Suite à une alerte émanant d’un département, la Direction générale de la santé asaisi l’INCa pour la réalisation d’une enquête nationale auprès des structures de ges-tion portant sur l’évolution des installations dans les départements, et, selon les tech-nologies et types de machines, les taux de détection des cancers. Cette enquête a étémenée en mai et juin 2010. La période de recueil concernait les années 2008 et 2009.Cette enquête a permis de mettre en évidence des différences de performances, entermes de détection des cancers, selon les types d’installation. Ces éléments ont contri-bué au renforcement du contrôle qualité en France, décidé par l’Afssaps (décisiondu 22 novembre 2010 modifiant la décision du 30 janvier 2006 fixant les modalitésde contrôle de qualité des installations de mammographies numériques).

Cette enquête sera reconduite en 2011 avec pour objectifs de suivre les évolutionssur les années 2009 et 2010.

Accompagnement de l’introduction de la mammographie numériqueDans son rapport de 2006 relatif à la place de la mammographie numérique dansle dépistage organisé du cancer du sein, la Haute Autorité de santé (HAS) avait pré-conisé de lancer l’introduction de la mammographie numérique en deux étapes, dansun premier temps sans modifier les modalités de seconde lecture par impression d’unfilm, ce qui a été le cas à partir de 2008, puis en expérimentant et évaluant une déma-térialisation totale dans un second temps.

Suite à l’étude de faisabilité menée par l’INCa en 2009, un appel à projets a été lancéen 2010, afin d’expérimenter différentes organisations et d’évaluer leurs coûts affé-rents. L’alerte sur les performances de certains des appareils de mammographie aconduit à la mise en place d’un nouveau protocole de contrôle qualité et, dansl’attente d’une stabilisation du parc mammographique, l’appel à projets a été tem-porairement suspendu.

Évaluation de l’extension de la tranche d’âge invitée au dépistageCette évaluation était initialement prévue sous la forme d’un appel à projets en 2010.En raison de publications internationales récentes débattant de l’intérêt du dépis-tage avant 50 ans, la réflexion se fera selon d’autres modalités, avec une analyse desdifférentes pratiques de dépistage du cancer du sein permettant d’évaluer le rapportbénéfice/risque d’un dépistage organisé pour les femmes âgées de moins de 50 ansau regard des différents modèles de programmes de dépistage dans le monde.

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Action 15.2Améliorer le suivi des résultatsdu dépistage.

Action 16.4Définir lesmodalités techniquespermettant d’exploiter pleine-ment les possibilités offertes parlesmammographes numériquespour le dépistage des cancers dusein.

Action 16.2Définir les modalités d’évolutionvers de nouvelles techniques dedépistageetdesstratégiesdespro-grammesnationauxdedépistage.

Action 15.1Rechercher une meilleure effi-cience des dépistages organisésen optimisant le fonctionne-ment des structures de gestionappelées centres de coordina-tion des dépistages des cancers.

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Évaluation du lien entre la participation et les modalités de mise en œuvre du pro-gramme de dépistage organisé du cancer du seinLes objectifs de cette étude sont d’analyser les relations existantes entre l’organisationactuelle du dispositif et des indicateurs du programme comme la participation mais aussila qualité. La synthèse de l’étude sera disponible au cours du premier semestre 2011. Lespremières conclusions font état d’une grande hétérogénéité de mise en œuvre du cahierdes charges national, mais d’une homogénéité des procédures de qualité interne des struc-tures de gestion. L’étude confirme que la première cause de non-participation au pro-gramme est l’existence d’un dépistage individuel. Elle confirme aussi l’association de cer-taines caractéristiques à des taux faibles de participation : faible niveau socioéconomiqueet niveau élevé de précarité ; forte démographie des radiologues et gynécologues ; faibletaux de couverture par le dispositif du médecin traitant ; certaines zones géographiquesont des difficultés d’accès au dépistage. Il est noté aussi que les professionnels de santéne mesurent pas suffisamment l’importance de leur rôle auprès des femmes. Cette étudemontre aussi qu’il est difficile de transposer les données de l’évaluation en mesures opé-rationnelles et la difficulté d’inscription dans la politique régionale. Ce travail démontrel’intérêt d’une stratégie active et continue de mobilisation des professionnels concernéspar le dépistage.

Un appel d’offres a été lancé en décembre 2010, dans le but d’étudier les facteurs pré-dictifs de la fidélisation et de l’adhésion aux programmes de dépistage du cancer du seinet du cancer colorectal. L’année 2011 sera consacrée à la mise en place de cette étude,les résultats finaux étant, quant à eux, attendus pour 2012.

3.2. DÉPISTAGE DU CANCER COLORECTALContexteAvec plus de 40 000 nouveaux cas estimés en 2010 en France, le cancer colorectal sesitue au troisième rang des cancers les plus fréquents dans la population et au deuxièmerang des décès par cancer avec près de 17 400 décès.

Le programme national de dépistage organisé du cancer colorectal est mis en place surl’ensemble du territoire français depuis la fin de l’année 2009. Il cible une populationde 17 millions de personnes.

La dernière évaluation épidémiologique du programme de dépistage organisé du cancercolorectal a été réalisée pour la période 2009-2010 sur 95 départements, qui avaientinvité au moins une fois leur population cible.

Sur la période 2009-2010, près de 17 millions de personnes de 50 à 74 ans ont été invi-tées à se faire dépister. La participation nationale au dépistage sur cette période est de34,0 % ; elle est plus élevée chez les femmes (36,5 %) que chez les hommes (31,4 %). Cetaux est inférieur à l’objectif européen minimal acceptable de 45 % de participation.

La participation au dépistage organisé est inégale selon les régions. Le taux le plus élevéest enregistré pour la Bourgogne (52,4 %) et le plus faible pour La Réunion (23,5 %).Seuls huit départements (Ardennes, Côte-d’Or, Haut-Rhin, Indre-et-Loire, Isère, Loire-Atlantique, Lot-et-Garonne, Saône-et-Loire) atteignent ou dépassent le seuil minimalacceptable de 45 % de participation pour les années 2009 et 2010. Le taux de partici-pation pour les 23 départements pilotes est de 36,5 %. Il est plus élevé que pour lesdépartements non pilotes (33,0 %) mais reste sous l’objectif minimal de 45 %.

Le pourcentage de personnes exclues de ce programme (exclusions définitives pour rai-sons médicales ou temporaires suite à des résultats de coloscopie normaux) varie selonles départements de 2 % à près de 20 %, reflétant certainement une grande disparitédans la documentation de ces exclusions entre départements. Le taux d’exclusions pour

FAITS MARQUANTS 2010� Enquête relative à la performancedes mammographes contribuantà la prise de décision durenforcement du contrôle qualitédu parc en France.

� Présentation des résultatspréliminaires de l’évaluationorganisationnelle du programmede dépistage du cancer du sein.

Action 14.1Favoriser l’adhésion et la fidé-lisation dans les programmesde dépistage et réduire les écartsentre les taux de participation.

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les 23 départements pilotes est de 12,4 %, supérieur au taux d’exclusions pour les autresdépartements (9,8 %). Cette différence peut être due en partie au fait que pour les dépar-tements ayant plusieurs années d’antériorité dans le programme, les exclusions tempo-raires ou définitives consécutives à des résultats de coloscopies sont plus nombreusesque pour les départements débutant dans le dépistage organisé du cancer colorectal.

Le pourcentage de tests positifs pour la France est de 2,7 % parmi les tests analysables, soit136 251 tests positifs. Il est plus élevé chez les hommes (3,2 %) que chez les femmes (2,3 %)4.

L’activité de l’INCaRecours aux tests immunologiques de dépistage du cancer colorectalLes résultats des études in vivo et in vitro concernant les expérimentations françaisesd’utilisation du test immunologique de recherche de sang dans les selles et financées parl’INCa ont été analysés en 2010. L’INCa a sollicité des experts étrangers afin de colligeret analyser les résultats des études menées en Europe, d’échanger avec eux sur les moda-lités d’utilisation du test immunologique dans leur programme de dépistage et les diffi-cultés rencontrées. Une analyse des évolutions des coûts a été réalisée pour les trois prin-cipaux tests immunologiques utilisés en population. L’INCa a travaillé avec le groupeLa Poste afin de définir les conditions juridiques, techniques et financières optimales detransport des tests immunologiques, celles-ci ont pu être arrêtées en juillet 2010.

Groupe national de suivi du programme de dépistage organiséLe Groupe national de suivi du dépistage du cancer colorectal, composé de 32 expertsscientifiques et institutionnels, s’est réuni au cours de l’année 2010 pour suivre les résul-tats des études expérimentales in vivo et in vitro relatives à l’utilisation du test immunolo-gique dans certains départements. Il a émis plusieurs avis concernant la gestion des testsréalisés et lus dans un département différent du département d’origine de la personne.Il s’est prononcé sur le dispositif d’information dans le cadre de la campagne de com-munication « Mars bleu » 2010 et sur différents documents à destination des médecinstraitants et des personnes ayant eu un test de dépistage positif mais n’ayant pas réaliséde coloscopie.

Enquête quantitative 2010 sur les résultats du programme de dépistageDans le cadre de la mesure 14 du Plan cancer 2009-2013, une enquête quantitativeponctuelle a été menée conjointement par l’InVS et l’INCa, en 2010, auprès des struc-tures de gestion afin de recueillir des données d’activité de chaque centre depuis sonentrée dans le programme. Les objectifs de cette enquête étaient les suivants :�disposer de données d’activité sur l’ensemble des structures de gestion de 2003 à 2009afin de mesurer la montée en charge du programme ;

� identifier les structures de gestion les plus éloignées des objectifs fixés par le Plan cancer2009-2013 pour les accompagner dans l’atteinte de ces objectifs.

Les données disponibles sont en cours de traitement et feront l’objet d’une publicationcourant 2011.

Action 16.3Déployer progressivement l’utili-sationdu test immunologiquededépistageducancercolorectal surl’ensemble du territoire.

Mesure 14Lutter contre les inégalitésd’accèset de recours au dépistage.

4. Source : Institut de veille sanitaire.

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Accompagnement des structures de gestion de départements à faible taux de parti-cipation au dépistageL’INCa a réuni à deux reprises les structures de gestion ayant des taux de participationinférieurs à 35 %. L’objectif était de soutenir ces structures de gestion en termes de par-ticipation de la population cible et des médecins généralistes pour :�mieux identifier les freins à la participation ;� rechercher les leviers et outils pour améliorer leur situation ;�partager les expériences et mutualiser les solutions.

Tests de dépistage jugés non analysables pour cause de « non-identification »Suite à une alerte provenant de plusieurs départements, l’INCa a analysé les causes d’uneaugmentation du taux de tests de dépistage jugés non analysables. Ces problèmes pro-venaient d’une difficulté d’inscription de l’identification de la personne. Une action aété entreprise auprès du fabriquant du test en concertation avec la Cnamts et le moded’emploi a été modifié de façon à clarifier les zones et les modalités d’identification.L’information a été diffusée aux structures de gestion, accompagnée d’une nouvelle ver-sion du mode d’emploi national et rappelée dans la campagne de promotion du dépis-tage « Mars bleu ».

Séminaire national InVS/INCa/DGSL’INCa a co-organisé avec la Direction générale de la santé (DGS), l’Institut de veillesanitaire (InVS) et l’Assurance maladie un séminaire, à destination des structures de ges-tion, portant sur les deux programmes nationaux de dépistage organisé du cancer dusein et du cancer colorectal. Ce séminaire a abordé des thématiques transversales rela-tives aux deux programmes (organisation, évaluation, aspects éthiques, juridiques et pro-cédures d’assurance qualité, et approche territoriale de la participation), ainsi que dessujets spécifiques au cancer colorectal et au cancer du sein. Ce séminaire s’est dérouléles 6, 7 et 8 décembre 2010 et a réuni plus de 150 personnes, parmi lesquelles les insti-tutions nationales, les experts des groupes nationaux de suivi, des représentants d’ARSet les coordonnateurs des structures de gestion.

3.3. PROGRAMME DE LUTTE INTÉGRÉE CONTRE LE CANCERDU COL DE L’UTÉRUS

ContexteLe cancer du col de l’utérus poursuit sa décroissance en termes d’incidence et de mortalité,lesprojectionspour2010 faisant étatde2823nouveaux cas, soit un tauxd’incidence (monde)de 6,4/100 000 femmes, et 941 décès, soit un taux de mortalité de 1,6/100 000 femmes.

Cependant, la lutte contre ce cancer évitable doit être poursuivie, notamment vers lesfemmes en situation de précarité qui sont moins souvent dépistées. L’émergence de nou-veaux tests en cours de validation dans de larges études internationales a amené l’INCaà lancer un appel d’offres pour en connaître la faisabilité dans le contexte français. Enfin,la diffusion d’une vaccination contre l’agent causal (le papillomavirus humain) incite à ins-taurer un suivi de l’écologie virale dans la population générale.

L’activité de l’INCaRéunion des 13 départements expérimentaux de lutte intégrée contre le cancer du colutérinNeuf sites représentant 13 départements (13,4 % de la population des femmes de 25 à65 ans) mènent un programme de prévention et de dépistage des cancers du col del’utérus. Trois sites en fonctionnement depuis une quinzaine d’années (Alsace, Isère, Mar-tinique) ont fait évoluer en 2010 leurs modalités pour appliquer les dispositions du cahierdes charges national. Six sites (Auvergne, Cher, Indre et Loire, Maine et Loire, Réunionet Val de Marne), dont trois financés par l’INCa, ont été retenus suite à appel à candi-datures en 2009 et ont démarré en 2010 leurs invitations des femmes à faire un frottis

Action 16.6Expérimenter des stratégiesd’actions intégrées de dépistagedu cancer du col de l’utérus enpermettant l’accès au dépistagedes femmespeuounondépistées.

FAITS MARQUANTS 2010� Mise à disposition de nouvellesdonnées concernant l’utilisationdes tests immunologiques dedépistage du cancer colorectal.

� Séminaire commun aux deuxprogrammes de dépistageorganisé des cancers du seinet du cancer colorectal.

� Enquête sur le dépistage ducancer colorectal entre 2003et 2009 menée en 2010sur la montée en chargedu programme.

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de dépistage. Une rencontre des sites a eu lieu à l’INCa en novembre 2010, à l’initiativeconjointe de la DGS, et de l’INCa, et en partenariat avec la Cnamts et l’InVS.

Lancement d’un appel à candidatures pour des expérimentations d’utilisation de larecherche du virus papilloma en dépistage primaireL’INCa a lancé en mai 2010 un appel à candidatures visant à étudier la faisabilité d’uneutilisation du test HPV en dépistage. Le projet déposé par une équipe du CHU de Reimsen lien avec la structure de gestion des Ardennes a été retenu. Cinquante mille femmesde ce département vont être sollicitées pour prendre part à cette première expérience enpopulation en France. Les résultats seront connus en 2013.

Soutien financier au Centre national de référence des papillomavirus (CNR-HPV) pourune étude de suivi de l’écologie viraleLe Centre national de référence (CNR-HPV) est missionné par l’InVS pour le suivi de lapathologie HPV en France et pour produire une expertise sur les tests de recherche desvirus HPV. En complément de ces activités, l’INCa finance la réalisation de génotypageschez les femmes sans pathologie cervicale connue et participant à un programme dedépistage organisé. Cette étude de distribution des génotypes viraux permettra de consti-tuer une base de 6 000 résultats de génotypage en 3 ans.

Actions en direction des DOM présentant une forte incidenceUn programme de dépistage des cancers du col utérin est organisé en Martinique depuis1991. L’incidence des lésions du col a beaucoup régressé en 20 ans dans ce territoire,même si de nombreuses femmes restent non suivies. L’INCa a financé en 2010 l’Observatoirerégional de santé de Martinique pour réaliser une enquête auprès des médecins généra-listes et gynécologues de l’île cherchant à analyser leur implication dans le programme.Par ailleurs, un soutien financier a été apporté au département de pathologie du CHUde Fort-de-France qui connaissait des difficultés pour participer au programme, afin delui permettre de s’y associer de nouveau.

3.4. CONTRIBUTION À L’AMÉLIORATION DE L’ASSURANCEQUALITÉ ET ÉVALUATION DANS LES PROGRAMMESDE DÉPISTAGE

L’activité de l’INCaUne réflexion sur l’assurance qualité dans le cadre des programmes de dépistage a étéengagée par l’INCa en lien avec les partenaires nationaux en vue d’une amélioration dudispositif et afin de proposer un dépistage de qualité renforcée aux populations cibléespar ces campagnes. Cette démarche concerne différents aspects du dispositif, tant lefonctionnement des structures de gestion que le suivi des résultats du dépistage.

Évaluation organisationnelle des structures de gestionLes programmes de dépistages organisés sont mis en œuvre localement par des « struc-tures de gestion » qui représentent l’instance opérationnelle assurant l’organisation desdépistages à l’échelle d’un ou plusieurs départements. Pour mettre en œuvre leurs mis-sions définies dans le cahier des charges national, ces structures ont des moyens tech-niques, financiers et humains variables. Afin d’en réaliser un bilan plus complet et de défi-nir des pistes d’amélioration pour l’avenir, l’INCa a mis en place une évaluation de laperformance organisationnelle (en termes d’efficacité, d’efficience, de viabilité) des struc-tures de gestion en tenant compte de leur environnement (contexte, capacité et motiva-tion organisationnelles). Après une première phase d’analyse globale, des groupes homo-gènes de structures de gestion ont été réalisés conduisant à une analyse plus précise dans20 sites. Les premiers résultats témoignent d’une pratique relativement homogène entermes de gestion des moyens financiers. Toutefois, sont constatés notamment : unegrande disparité de la dépense par personne ciblée et l’absence de corrélation avec le tauxde participation ; une variation d’un facteur 15 dans la population à gérer par ETP ; une

Action 16.5Miseenplaced’expérimentationspourcontribuerà ladéfinitiondesmodalités pratiques d’utilisationde la recherche du papillomavirusen dépistage primaire, et à celledesalgorithmesdécisionnelsdansles cas de tests positifs.

Action 16.5.3Contribuer au suivi de l’évolutionde l’écologie virale en lien avec leCNR-HPV et les centres de coor-dinationdesdépistagesdéployantun programme de dépistage descancers du col utérin.

Mesure 15Améliorer la structuration dudispositif.

FAITS MARQUANTS 2010�Une rencontre des13 départements expérimentauxde dépistage organisé permettantune meilleure cohérencedes programmes locaux.

� Lancement d’une expérimentationutilisant le test HPV en dépistageprimaire et en population généraledans le département des Ardennes.

� Le financement d’une étude degénotypages par le CNR-HPV pourmieux connaitre l’écologie de l’HPVdans les cohortes de femmes nonencore vaccinées.

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consommation financière inférieure au budget prévisionnel. On constate par ailleurs unedifficulté générale de transmission à l’InVS des données nécessaires à l’évaluation (9 %seulement des structures les transmettent selon le calendrier prévu), et dans une moin-dre mesure àmettre enœuvre des procédures d’assurance qualité avec un quart des struc-tures en-deçà de la moyenne. On constate aussi une grande variabilité d’investissementpour la promotion du dépistage. Les résultats définitifs feront l’objet d’un rapport détaillécourant 2011.

Validation d’un guide juridique à destination des acteurs du dépistageUne réflexion sur les obligations réglementaires auxquelles sont soumis les acteurs du dépis-tage a été initiée en2008par lamobilisationd’un groupede travail, s’appuyant sur l’expertisejuridique et règlementaire des partenaires institutionnels nationaux du programme, maisbénéficiant aussi d’expertise extérieure. En 2010, un document de travail a fait l’objet d’unerelecture par les membres du groupe (DGS, Cnamts, INCa, représentant des structures degestion) ainsi quepar laMissiondes archives nationales. Cedocument a été validé endécem-bre 2010 par la DGS et a été présenté aux acteurs à l’occasion du séminaire national desprogrammes organisés qui s’est déroulé du 6 au 8 décembre 2010. Le guide doit être publiéau cours du premier trimestre 2011.

Groupe de réflexion en éthique sur le dépistage (GRED)Des questions d’ordre éthique sont régulièrement soulevées au cours du déploiementdes programmes organisés de dépistage du cancer du sein et du cancer colorectal. L’INCaa constitué un groupe d’experts de champs de compétences très divers : médecin, géné-ticien, juriste, représentant des structures de gestion… En 2010, ce groupe s’est réuni àtrois reprises et a pu auditionner des professionnels de terrain (médecin et radiologue).En fin d’année, de nouveaux experts sont venus étoffer le champ d’expertise du groupe(sociologue, professeur en histoire des sciences de la vie). Un premier rapport est encours de rédaction sur la dimension éthique du dépistage du cancer du sein en France.

Publication du guide d’organisation et de procédures pour les centres de lecture destests de recherche de sang occulte dans les sellesLa publication en juin 2010 de ce guide fait suite au travail de réflexion mené par ungroupe de travail composé de biologistes mobilisés en 2007 sur la lecture des tests dansle cadre du programme national de dépistage organisé du cancer colorectal. Le docu-ment a été validé par la DGS le 22 juin 2010.

Optimisation des systèmes d’informationConcernant les relations entre les structures de gestion et les registres, l’INCa a coor-donné les travaux préliminaires dont l’objectif était de définir les modalités et conditionsde transmission des informations. Un premier document a été rédigé, et la suite de laréflexion sera portée conjointement par l’INCa, Francim et l’InVS.

L’INCa, dans le cadre de sa contribution à l’harmonisation et à la professionnalisationdu système d’information, coordonne le travail autour de la définition de tableaux debord de suivi et de retour de résultats vers les professionnels de santé, avec un début destravaux d’analyse des besoins à partir de fin 2010, en s’appuyant sur un prestataire.

Études médico-économiques du dépistage organisé du cancer du sein et du cancercolorectalConformément à sa mission d’observation, de coordination et d’évaluation des actionsde lutte contre le cancer en France, l’INCa promeut une étude sur l’efficience des dépis-tages organisés actuels (cancer du sein et cancer colorectal) sur l’ensemble du territoireen prenant en compte leurs scénarios d’évolution possible. Dans ce cadre, deux étudesmédico-économiques, une pour le dépistage organisé du cancer du sein et une pour ledépistage organisé du cancer colorectal, ont été initiées en 2010.

FAITS MARQUANTS 2010� Validation officielle par la DGSdu guide juridique à destinationdes acteurs du dépistage.

�Mise en place d’un groupede réflexion sur les questionséthiques soulevées parles dépistages organisés.

� Publication du guided’organisation et de procédurespour les centres de lecturedes tests de recherche de sangocculte dans les selles.

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Appels à projets pour l’amélioration des dépistagesEn 2010, deux appels à projets ont été réalisés, l’un en mai 2010 avec pour objectif desoutenir les actions menées pour améliorer le dépistage et la détection précoce des can-cers, et l’autre en décembre 2010 pour promouvoir la mise en place d’actions diversi-fiées, reproductibles, mutualisables et innovantes, menées en faveur de la prévention,du dépistage et de la détection précoce des cancers. De façon simultanée à cet appel àprojets, un appel à projets libres a été lancé pour soutenir des projets de recherche enépidémiologie et santé publique.

3.5. LUTTER CONTRE LES INÉGALITÉS D’ACCÈS ET DE RECOURSAU DÉPISTAGE

L’activité de l’INCaLe département de l’Indre-et-Loire a été désigné comme site pilote pour la réalisation d’unprojet de géocodage permettant une analyse territoriale du sous-dépistage et des détermi-nants sociaux d’inégalité. Cette action est pilotée par l’INCa et co-pilotée par la DGS. Unpremier géocodage a été expérimenté dans le département très urbanisé de la Seine-Saint-Denis à l’initiative du CDC93, de la DIV–ONZUS. Les résultats de cette expérimentation ont

Action 14Lutter contre les inégalitésd’accèset de recours au dépistage.

Action 15Améliorer la structuration du dis-positifdesprogrammesnationauxdedépistageorganisédescancers.

Action 16Impliquer lemédecin traitantdansles programmes nationaux dedépistage et garantir l’égalitéd’accès aux techniques les plusperformantes sur l’ensemble duterritoire.

Action 17Assurer une veille scientifique etaméliorer les connaissances enmatière de détectionprécoce descancers.

Mesure 14Lutter contre les inégalitésd’accèset de recours au dépistage.

Action 14.2.1Réaliser des études de géoco-dage et développer un systèmed’information géographique per-mettant une territorialisation dusous-dépistage et des facteursd’inégalité.

TABLEAU 1 : PROJETS FINANCÉS DANS LE DOMAINE DU DÉPISTAGE DANSLE CADRE DE L’APPEL À PROJETS DE MAI 2010 « SOUTIENAUX ACTIONS MENÉES POUR AMÉLIORER LA PRÉVENTION,LE DÉPISTAGE ET LA DÉTECTION PRÉCOCE DES CANCERS »

COORDONNATEURS TITRE PROJET

Bertrand BAUJATChloé BERTOLUS

Enquête socioéconomique sur les patients atteints d’un premiercancer des VADS et leur parcours avant le diagnostic

Ida BENAMARFormation des médecins généralistes à l’entretien motivationnelillustré par le dépistage organisé des cancers dans deuxdépartements pilotes de la région Centre

Bernard DENIS Conseil téléphonique pour augmenter la participation au dépistageorganisé du cancer colorectal : essai contrôlé randomisé

Moustapha DIEYE Étude sur les pratiques de dépistage des cancers en Martinique

Jean FAIVREEffet de la recherche d’un saignement occulte sur l’incidence ducancer colorectal : résultats dans une cohorte de population suiviependant 20 ans

Serge GILBERG Participation du médecin généraliste au dépistage organisé ducancer colorectal (Pagedocc)

FrançoisMARCHAND-BUTTIN

Dépistages organisés dans les quartiers : Octobre rose et Mars bleudans le quartier Flandre (19e arrondissement - Paris)

Jean-Michel NGUYEN Étude pilote d’un dépistage cible du mélanome malin

Lucien PIANA

Dépistage organisé des cancers du col de l’utérus parautoprélèvement vaginal à domicile pour recherche de papillomavirusà haut risque, à l’intention des femmes de 35 à 69 ans neparticipant pas au dépistage cytologique

Philippe ROCHE-POGGIStratégie de prévention/dépistage des cancers de la cavité buccalechez les patients fumeurs au sein de l’unité des urgences du serviced’odontologie Marseille Centre

Pierre SENESSE

Étude multicentrique randomisée prospective de phase II étudiantl’effet de la réhabilitation à l’effort à domicile chez des patientsdénutris atteints de tumeur des voies aérodigestives (VADS) traitésà visée curative

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conduit l’INCa à poursuivre cette initiative dans un département constitué à la fois de zonesurbaines et de zones rurales. L’objectif de cette expérimentation est de repérer des zones desous-dépistage, pour ensuite, mener des actions ciblées en apportant des éléments deréponses sur les inégalité d’accès ou d’utilisation du dépistage en mettant en relations deszones de sous-dépistage avec des indicateurs de précarité.

3.6. DÉTECTION PRÉCOCE DES CANCERS DE LA PEAU,DE LA PROSTATE ET DE LA CAVITÉ BUCCALE

3.6.1. Détection précoce des cancers de la peauContexte

L’incidence du mélanome malin de la peau est estimée à 7 401 nouveaux cas en 2005et les projections pour 2010 tablent sur 8 255 nouveaux cas annuels. Le mélanome estle cancer cutané de plus mauvais pronostic avec 1 440 décès estimés en 2005, et 1 556décès projetés en 2010.

L’activité de l’INCaAvis sur l’impact du parcours de soins sur le dépistage du mélanome de la peauL’INCa a réuni un comité de pilotage jusqu’en février 2010 afin de réfléchir sur l’impactdu parcours de soins sur le diagnostic du mélanome de la peau. Ce travail conduit avec

Action 17.2Améliorer la détection précocedes cancers de la peau.

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Années observéesAnnées projetées

� FIGURE 2 : ÉVOLUTION DU NOMBRE DE CAS ET DE DÉCÈS (BARRES) ET DES TAUX STANDARDISÉS MONDE CORRESPONDANTS (TSM)(COURBE, ÉCHELLE LOGARITHMIQUE) CHEZ L’HOMME ET CHEZ LA FEMME DE 1990 À 2010 EN FRANCE

Source : Hospices civils de Lyon/Institut de veille sanitaire/Institut national du cancer/Francim/Institut national de la santé et de la recherche médicale. Projections del’incidence et de la mortalité par cancer en France en 2010. Rapport technique. Avril 2010.

>>>

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la HAS doit permettre d’élaborer un avis circonstancié sur la place respective du méde-cin généraliste et du dermatologue, de faire des propositions d’amélioration des condi-tions de détection précoce des cancers de la peau, notamment des formations néces-saires et d’identifier les risques potentiels de retard au diagnostic des mélanomes. Unrapport d’orientation sera rendu public en 2011.

Contribution au financement et à l’évaluation de la Journée nationale du dépistagedes cancers de la peau (27 mai 2010)L’INCa soutient l’organisation de la Journée annuelle de dépistage des cancers de la peaupilotée par le Syndicat national des dermato-vénérologues (SNDV), dans le cadre d’unpartenariat. En 2010, dans la continuité de ce qui s’est passé au cours des années pré-cédentes, l’INCa a contribué à la mise en place de cette journée et a participé à son éva-luation. Ainsi, 15 968 personnes se sont présentées pour un examen de dépistage effec-tué par des dermatologues bénévoles dans 256 centres répartis sur l’ensemble du territoire.À cette occasion, 4 472 porteurs de lésions suspectes ont été identifiés et 5 768 lésionssuspectes ont été dépistées.

Formation et sensibilisation des professionnels de santéDans le cadre du renforcement de la détection précoce des cancers de la peau, l’INCaa mis en ligne le 30 juin 2010 sur son site internet (www.e-cancer.fr) un module de for-mation (initiale et continue) à l’attention des médecins généralistes, masseurs kinésithé-rapeutes, infirmiers. L’INCa a élaboré en lien avec les professions concernées un plan dediffusion et de communication de ce module multimédia. Une évaluation de cette cam-pagne de sensibilisation et de l’utilisation de cet outil devra être réalisée en 2011.

3.6.2. Dépistage du cancer de la prostateContexteL’incidence du cancer de la prostate est estimée à 62 245 nouveaux cas en 2005 et lesprojections pour 2010 tablent sur 71 577 nouveaux cas annuels. La mortalité par can-cer de la prostate diminue avec le dépistage individuel et l’amélioration de la prise encharge, avec 9 202 décès estimés en 2005, et 8 791 décès projetés en 2010.

L’activité de l’INCaL’INCa, en collaboration avec la HAS et avec l’appui de l’Association française d’urologie(AFU), a mis en place trois groupes d’experts en juin 2010 travaillant sur :� l’information, par les professionnels de santé, des hommes à qui un dépistage est pro-posé, sur les bénéfices et les risques d’un dépistage par dosage du PSA, des traitementset des séquelles potentielles ;

� l’identification des sujets à risques élevés de cancer de la prostate et définition d’unestratégie de dépistage adaptée ;

Action 17.1Définir une stratégie de détec-tion précoce du cancer de laprostate.

FAITS MARQUANTS 2010� Journée nationale de dépistagedes cancers de la peau.

� Mise en ligne d’un outil deformation sur la détectionprécoce des cancers de la peauà destination des médecinsgénéralistes, des masseurskinésithérapeutes et desinfirmiers.

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�des préconisations pour le dépistage des hommes à risque moyen de cancer de la prostate.

L’INCa élabore depuis le second semestre 2010 la rédaction d’un état des lieux sur lecancer de la prostate qui sera publié en 2011.

3.6.3. Détection précoce des cancers de la cavité buccaleContexteL’incidence des cancers de la cavité buccale est estimée à 7 500 nouveaux cas par an,dont les trois-quarts atteignent les hommes. Ils étaient à l’origine de 1 875 cas de décèsen 2009. Le taux de survie à 5 ans autour de 40 %.

L’activité de l’INCaLe module de formation multimédia à la détection précoce des cancers de la cavité buc-cale pour les chirurgiens dentistes a été adapté pour les médecins généralistes en juillet2010. Une évaluation de l’utilisation de cet outil devra être réalisée en 2011.En 2010, deux nouveaux projets ont été financés dans le cadre de l’appel à projets « can-cers de la cavité buccale ».

Action 17.3Améliorer la détection précocedes cancers de la cavité buccale.

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4. Formationet démographiedes professionnelsde santé

CHIFFRES CLÉS 2010� 2 nouveaux modules de formation à la détection précoce des cancersde la peau et des cancers buccaux réalisés et mis en ligne.

� 25 journées de formation organisées pour les structures de gestion dudépistage organisé.

� 2 tableaux de bord mis en place afin d’assurer le suivi des profession-nels en activité et des médecins en formation.

4.1. OBSERVATION DES MÉTIERSDE LA CANCÉROLOGIE

Lancement d’une étude prospective INCa/ONDPS sur les spécialitésmédicales liées au cancerContexteDepuis 2010, une répartitionpluriannuelle des postes d’internes parDESet par région a été introduite par la loiHPST.Or, l’estimationdes besoinsde formation suppose de prendre en compte la mobilité des jeunes spé-cialistes une fois leur formation achevée, ainsi que les facteurs détermi-nant leurs choix d’installation.Ces éléments sont cependant encore assezmal appréhendés.

C’est pourquoi, dans le cadredupartenariat entre l’INCaet l’Observatoirenational de la démographie des professions de santé (ONDPS), les deuxorganismes effectuent une étude démographique pour mieux cerner leschoix d’installation des jeunes spécialistes intervenant en cancérologie.

L’activité de l’INCaUne enquête sera réalisée auprès des jeunes oncologues médicaux(OM : 124), radiothérapeutes (RT : 144) et pathologistes (ACP : 176)en exercice, qui ont obtenu leur DES entre 2000 et 2007. Cette démarchea été validée par les collèges des spécialités concernées et les repré-sentants des internes. Le listing des personnes à interroger a été consti-tué à partir de données extraites du fichier Adeli-DREES.

L’institut d’études BVA a étémandaté pour lamise enœuvre de l’enquêteau premier trimestre 2011. L’analyse des résultats sera publiée en find’année 2011. >>>

Action 6.4Réaliser un rapport sur lesmétiers de la cancérologie etmettre en place un tableau debord en s’appuyant sur desgroupes d’experts et des pro-fessionnels de santé.

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4.2. SUIVI DE L’ÉVOLUTION DES EFFECTIFS EN ACTIVITÉ ENCANCÉROLOGIE

ContextePour produire et communiquer annuellement des informations sur la cancérologie,l’INCa suit l’évolution des effectifs en activité au niveau régional.

L’activité de l’INCaUn tableau de bord des effectifs en activité dans trois spécialités a été mis en placeen 2010. Il concerne l’oncologie médicale, la radiothérapie et l’anatomopathologie.

Il s’agit d’un outil évolutif de recensement, réalisé depuis 2007 au niveau régionalavec les données provenant d’Adeli-DREES et du Conseil national de l’ordre desméde-cins (CNOM) etmis à jour annuellement. Il comprend les effectifs par secteur d’activité,le ratio hommes-femmes, l’âge moyen, les professionnels de 55 ans et plus, la den-sité, les jeunes diplômés et les inscrits à l’Ordre.

4.3. MISE EN LIGNE DE NOUVEAUX MODULESDE FORMATION MULTIMÉDIA

ContexteDans le domaine de la formation, l’une des missions de l’INCa est de renforcerl’adéquation des formations aux besoins des professionnels de santé afin d’améliorerla prévention et le dépistage des cancers. Cette démarche passe, entre autres, par ledéveloppement d’outils de formationmultimédia à destination des professionsmédi-cales et paramédicales afin de les sensibiliser à la détection précoce des cancers quiconduit à de meilleurs pronostics.

L’activité de l’INCaL’INCa a développé et mis en ligne en juillet 2010, deux nouveaux modules de for-mation destinés en priorité aux médecins généralistes :� le module « détection précoce des cancers de la peau » a été conçu par un grouped’experts incluant des dermatologues, des médecins généralistes du Collège natio-nal des généralistes enseignants, des masseurs-kinésithérapeutes et une infirmièremembre de l’Association française des infirmières en cancérologie (AFIC). Cemoduleinclut une riche iconographie et de nombreux cas cliniques. Outre les médecinsgénéralistes, cette formation interactive s’adresse aux kinésithérapeutes et infir-mières susceptibles de détecter des lésions suspectes chez leurs patients ;

� un nouveau module sur la « détection précoce des cancers buccaux », réalisé avecla collaboration des professionnels du secteur (chirurgiens dentistes, stomatologues,médecins généralistes) est destiné aux généralistes. Son approche par arbre déci-sionnel et sa richesse iconographique visent à en faire un outil pratique pour lesmédecins.

Une convention passée en 2010 avec le Collège national des généralistes enseignants(CNGE) facilite la diffusion de ces produits :� des cédéroms ont été ainsi distribués aux 2 000 maîtres de stages du CNGE ;� des ateliers de formation réalisés lors de séminaires et congrès (Journées nationalesdes médecins généralistes, congrès des masseurs kinésithérapeutes et des infir-mières), pilotés par des experts des groupes de travail, contribuent à la promotiondes outils de formation et à la sensibilisation des professionnels à ces thématiques.

Par ailleurs, le module sur la « détection précoce des cancers buccaux », destiné auxchirurgiens-dentistes et mis en ligne en janvier 2008, a fait l’objet d’une évaluationen mai 2010. L’impact de la communication réalisée sur cette thématique a pu êtreobservé grâce à une enquêtemenée auprès de 500 chirurgiens-dentistes. Cette enquête,qui reprenait les items d’une enquête réalisée 4 ans plus tôt par l’UFSBD (Union fran-

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FAIT MARQUANT 2009� Mise en ligne des deux nouveaux

modules de formation à ladétection précoce des cancersde la peau et des cancersbuccaux.

Action 6.4Réaliserun rapport sur lesmétiersde la cancérologie et mettre enplace un tableau de bord ens’appuyant sur des groupesd’experts et des professionnelsde santé.

Actions 17.2Améliorer la détection précocedes cancers de la peau.

Action 17.3Améliorer la détection précocedes cancers de la cavité buccale.

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çaise de santé buccodentaire) a permis d’observer une évolution sensible des connais-sances et des pratiques professionnelles face à ces cancers.

4.4. FORMATION DES MÉDECINS COORDONNATEURSDES STRUCTURES DE GESTION

ContexteAfin d’optimiser le fonctionnement des structures de gestion, l’INCa a organisé des ses-sions de formation destinées aux médecins coordonnateurs et aux cadres administratifs.

L’activité de l’INCaDans le prolongement des formations organisées depuis 2009 sur les thèmes : gestion,ressources humaines, communication-information et management par la qualité, 25journées de formation ont eu lieu en 2010. Au total, depuis 2009, ce sont 71 structuresde gestion sur 89 qui ont bénéficié de différentes formations.

4.5. FORMATION DES MÉDECINS À LA RECHERCHETRANSLATIONNELLE

L’INCa soutient la formation à la recherche translationnelle par l’octroi des bourses etd’allocations aux médecins en formation, aux doctorants et aux postdoctorants. À lasuite de l’appel à candidatures lancé en septembre 2009, l’INCa a sélectionné 14 can-didats en 2010 : 10 master 2 recherche, 3 doctorants, 1 postdoctorant pour un mon-tant global de 603 869 € (voir chapitre recherche 7.1.2).

4.6. FORMATION DES AUTRES PROFESSIONNELS DE SANTÉUne journée de formation a été organisée par l’INCa dans le cadre d’Eurocancer 2010sur le thème « Cancer du col de l’utérus et cancer de la prostate : des facteurs de risqueau traitement ».

D’autre part, 636 médecins radiologues ont été formés aux techniques numériques dansle cadre du dépistage organisé du cancer du sein.

4.7. SUIVI DES MÉDECINS EN FORMATION INITIALEEN CANCÉROLOGIE

ContextePour répondre aux défis démographiques, il est nécessaire d’observer à l’échelle régio-nale, les différentes répartitions de postes d’internes, les flux et les capacités d’encadrement.Par le biais de collaborations et de partenariats institutionnels, l’INCa suit et soutientla formation dans les spécialités concernées.

L’activité de l’INCaL’INCa a élaboré un tableau de bord pour permettre le suivi par région des postes d’internesdès le début du 3e cycle, à la suite des épreuves classantes nationales (ECN), ainsi que lesinscriptions définitives dans la spécialité à partir de la 3e année de l’internat. Il permet ausside recenser les postes du post-internat, des sites de stages ainsi que les enseignants titu-laires du DES d’oncologie et du DES d’anatomie et cytologie pathologiques. L’INCa suitégalement les postes ouverts et admis aux concours de professeur d’université-praticienhospitalier (PUPH) et demaître de conférences universitaire-praticien hospitalier (MCUPH)par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche.

L’organisation de réunions d’échanges avec les associations d’internes et les Collègesd’enseignants permet de suivre la formation du DES d’oncologie, du DES d’anatomie etcytologie pathologiques et du DESC de cancérologie.

L’INCa a signé un partenariat tripartite avec le Collège universitaire français des patho-logistes (CUFP) et Association française des internes et assistants en pathologie (AFIAP).

FAIT MARQUANT 2009� 25 journées de formation pour

les médecins coordonnateursdes structures de gestion en2010.

Action 15.1Rechercher une meilleure effi-cience des dépistages organisésen optimisant le fonctionne-ment des structures de gestionappelées centres de coordina-tion des dépistages des cancers.

Action 1.2Soutenir, par l’attribution debourses, la formationdesacteursde la santé et de la recherche àla recherche translationnelle.

Action 24.1Former plus de médecins pourla cancérologie.

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Ce partenariat, à l’instar de celui signé avec les enseignants de cancérologie, permet lesuivi démographique et de l’enseignement en anatomopathologie. L’INCa soutient lescours annuels nationaux pour les trois spécialités.

Afin d’identifier les régions à fortes tensions démographiques, l’INCa et l’ONDPS ontcommencé en 2010 une analyse régionale actuellement en cours de finalisation.

L’INCa recense depuis 2009, les formations existantes dans le cadre du dispositif LMD,pour les infirmières, les techniciens de dosimétrie et les techniciens de pathologie.

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5. Soins et viedes malades

CHIFFRES CLÉS 2010� Plus de 900 experts mobilisés et associés aux travaux dans le domainedes soins et de la vie des malades.

� 881 établissements autorisés à prendre en charge les patients atteintsde cancer : mise en ligne de la cartographie de l’offre de soins hos-pitalière en cancérologie.

� 56 % des établissements ont transmis leur autoévaluation au regarddes critères d’autorisation.

� 9 guides de prise en charge des patients en ALD publiés à destina-tion des médecins traitants (15 au total couvrant 85 % des cas decancers incidents).

� 3 recommandations nationales de prise en charge spécialisée descancers.

� 7 référentiels de bon usage des médicaments mis à jour.� 5 synthèses nationales d’activité publiées :� � « Réseaux régionaux de cancérologie »,� � « Mise en œuvre des autorisations de traitement du cancer »,� � « Plateformes hospitalières de génétique moléculaire »,� � « Tests de génétique moléculaire pour l’accès aux thérapies ciblées »,� � « Oncogénétique ».� 4 rapports de situation publiés :� � « Traitement du cancer dans les établissements de santé »,� � « Chimiothérapie des cancers »,� � « Observatoire de la radiothérapie »,� � « 3e rapport du comité national de suivi de la radiothérapie ».� 3 rapports d’expertise publiés :� � « Détection prospective des biomarqueurs émergents dans le can-cer du poumon, le cancer colorectal et le mélanome »,� � « Mutations de l’EGFR dans le cancer du poumon »� � « Bonnes pratiques pour la recherche à visée théranostique demutations somatiques dans les tumeurs solides ».� Publication du cadre national du dossier communicant en cancéro-logie/dossier médical personnel.

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� Publication du contenu minimum du programme personnalisé de soins.� 1 Fiche Repère publiée sur la douleur en cancérologie.� 1 enquête sur les délais de rendez-vous pour une IRM publiée.� 4 appels à projets lancés :� � coordination du parcours de soins,� � soutien aux associations,� � cancers rares,� � suivi à long terme des enfants et adolescents atteints de cancer.� 12 réseaux régionaux de cancérologie reconnus par l’INCa.�7 organisations hospitalières interrégionales de recours en oncologie pédiatrique identifiées.� 3,5 M€pour le nouveau programme « biomarqueurs émergents » développé dans les28 plateformes hospitalières de génétique moléculaire.

� 20 nouveaux projets associatifs financés pour répondre aux difficultés d’hébergementprès des lieux de soins.

5.1. PARCOURS DE SOINS COORDONNÉ PENDANTET APRÈS LE CANCER

5.1.1. Lancement conjoint avec la DGOS des expérimentations parcoursde soins pendant et après le cancer

ContexteLa complexité des parcours de soins en cancérologie et la multiplicité des acteurs néces-sitent la mise en place de nouvelles modalités de prise en charge des malades s’appuyantsur plus de coordination, prenant en compte la dimension sociale et la phase de l’après-cancer et impliquant le médecin traitant en tant que référent médical de proximité.

L’activité de l’INCaEn avril 2010, l’INCa et la DGOS ont lancé un appel à projets pour expérimenter la miseen place d’un parcours personnalisé pendant et après le cancer pour les nouveaux patientsadultes pris en charge dans les établissements de santé autorisés pour le traitement ducancer. Cet appel à projets, qui s’inscrit dans la mise en œuvre de l’une des mesuresphares du Plan cancer, prévoit d’expérimenter la mise en œuvre de trois actions :� l’apport d’infirmiers coordonnateurs hospitaliers, interlocuteurs privilégiés dumalade,chargés de réaliser une interface hôpital-ville organisée autour du médecin traitant ;

� un accompagnement social plus complet, par l’intégration d’un volet social systéma-tisé dans le programme personnalisé de soins (PPS) dès l’annonce et d’une consulta-tion sociale en cours de traitement ;

� la mise en place du programme personnalisé de l’après-cancer (PPAC) conduit avec etpar les médecins traitants.

Trente-cinq sites pilotes ont été retenus pour porter ces expérimentations en collabora-tion avec leurs partenaires médicaux, sociaux et médicosociaux de proximité.L’expérimentation a démarré en septembre, un suivi bimestriel des projets pilotes aumoyen d’indicateurs de suivi a été mis en place. Un espace informatique d’échanges etde partage et des outils communs ont été mis à disposition des équipes. Des visites sursite ont débuté dès octobre. Un premier point d’avancement des expérimentations a étéprésenté début décembre, lors d’une journée d’échanges. Les premiers résultats mon-trent qu’en quatre mois, 2 481 patients ont été inclus dans un parcours coordonné, dont50 % se sont vu remettre un programme personnalisé de soins, et pour 20 % d’entre euxune situation de fragilité sociale a été détectée.

5.1.2. Élaboration et publication conjointe INCa/HAS des guides ALDpour les médecins traitants

ContexteLemédecin traitant est unacteur essentiel de laprise enchargeglobaledeproximitédespatientset doit être mieux associé au parcours de soins pour assurer pleinement cette mission.

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Action 18.1Coordonner les parcours desoins des malades pendant laphase active du traitement grâceà des coordonnateurs de soins.

Actions 25.1, 25.2,25.3, 26.2

Développer une prise en chargesociale personnalisée et accom-pagner l’après-cancer.

FAITS MARQUANTS 2010� 35 expérimentations sur leparcours personnalisé de soinsen cours d’évaluation.

� 2 481 patients inclus au coursdes 4 premiers mois.

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L’activité de l’INCaAfin de conforter la fonction de proximité des médecins traitants, des guides explicitantla prise en charge des patients en ALD pour cancer sont publiés, dans le cadre d’une col-laboration entre l’Institut national du cancer et la Haute Autorité de santé.

En 2010, 9 nouveaux guides ALD ont été publiés sur les localisations suivantes : cancerdu sein, de l’ovaire, du col de l’utérus, de la thyroïde, de la vessie, du rein, du systèmenerveux central, du foie et du pancréas. Enfin 4 autres guides ont été débutés en 2010pour une publication courant 2011 (tableau 2).

Au total, au 31 décembre 2010, près de 85 % des cas de cancers incidents étaient cou-verts par un guide ALD publié à destination des médecins traitants. La réalisation de cesguides ALD sur les cancers destinés aux médecins traitants et leur déclinaison pour lespatients est un axe fort de la collaboration entre la HAS et l’INCa. Ainsi le 29 septem-bre 2010, les deux institutions ont donné une conférence de presse conjointe pour mieuxfaire connaître cette collection de guides qui concourent à améliorer la qualité et la sécu-rité des soins des patients atteints de cancer. D’autres actions de diffusion des guidesALD ont été mises en place en 2010 (voir chapitre 6.3.1)

Une centaine de professionnels de santé, nommés par des sociétés savantes, ont parti-cipé aux différents groupes de travail pour les 9 guides publiés en 2010. Les associationsde patients concernées ont également participé ainsi que les trois régimes d’assurancemaladie obligatoire (Cnamts, RSI, MSA).

Pour tous ces guides, la relecture nationale est un moment important de l’élaborationafin d’en garantir la qualité et d’entamer le processus de diffusion. Elle se fait via lesréseaux régionaux de cancérologie et les sociétés savantes concernées. Pour les 9 guidespubliés en 2010, près de 500 relecteurs (médecins, autres professionnels de santé, patientset représentants de patients) y ont participé.

Par ailleurs, sous le pilotage de la Direction de la sécurité sociale, l’INCa a contribué àla construction du dispositif d’exonération du ticket modérateur au titre du suivi postALD pour les actes et examens biologiques ou médicaux nécessaires à un suivi de qua-lité. L’enjeu de ce dispositif est de prendre en compte les nouvelles réalités des cancersaujourd’hui, tant en termes de survie (on en guérit plus qu’avant ou on vit plus long-temps avec) que de qualité de vie. En effet, les critères médicaux d’admission en ALDpour cancer prévoient un renouvellement au bout de 5 ans en cas de poursuite des trai-tements du cancer ou de séquelles. Dans le cas contraire, qui est une réalité pour plusde 50 % des patients, l’exonération au titre de l’ALD s’arrête. Il faut néanmoins assurerune égalité d’accès à la surveillance qui ne doit pas être à la charge du patient quant elleest reconnue comme nécessaire.

Le dispositif est applicable depuis la publication des décrets 5. Il permet, sur demandedu médecin traitant, une exonération pour les actes et examens biologiques ou médi-caux, pour les patients ne répondant pas aux critères de renouvellement de l’ALD pour

Action 18.2Conforter la fonction de proxi-mité du médecin traitant pen-dant la phase thérapeutiqueaiguë et lors de la période desurveillance.

Action 25.4Se doter des critères médicauxrelatifs à la sortie d’ALD et pren-dre lesmesures nécessaires pourassurer le financement d’unesurveillance médicale régulièreaprès la sortie d’ALD.

FAIT MARQUANT 2010� Publication de 9 nouveauxguides ALD pour les médecinstraitants.

>>>5. Décret n° 2011-74 du 19 janvier 2011 relatif à la suppression de la participation de l’assuré pour lesactes médicaux et examens biologiques nécessaires au suivi de l’affection au titre de laquelle l’assuré s’estvu reconnaître le bénéfice des dispositions du 3 de l’art. L.22-3 du code de la sécurité sociale.Décret n° 2011-75 du 19 janvier 2011 relatif à la suppression de la participation de l’assuré pour lesactes médicaux et examens biologiques nécessaires au suivi de l’affection au titre de laquelle l’assuré s’estvu reconnaître le bénéfice des dispositions du 3 de l’art. L.22-3 du code de la sécurité sociale.Décret n° 2011-77 du 19 janvier 2011 portant actualisation de la liste et des critères médicaux utiliséspour la définition des affections ouvrant droit à la suppression de la participation de l’assuré.

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cancer. Sauf demande spécifique dumédecin traitant, l’exonération au titre du suivi postALD est accordée pour une durée de 5 ans renouvelable.

Pour accompagner ce dispositif, la HAS et l’INCa sont tenus de produire des référentielsde suivi pour les 25 localisations de cancers les plus fréquentes. Ils comprendront lesactes et examens nécessaires à la surveillance, ainsi que les conditions de surveillancepartagée et le rythme de réalisation de ces actes et examens. Même en l’absence de cesréférentiels (autres localisations de cancers ou hépatites ou autres cas), le dispositifs’applique. Les médecins sont en capacité de prescrire ces examens et peuvent s’appuyersur les guides ALD, qui fournissent déjà des indications sur le suivi du patient. En 2010,la HAS et l’INCa ont défini une méthodologie d’élaboration des référentiels de suivi dontles premiers seront publiés en 2011.

5.1.3. Publication conjointe INCA/ASIP Santé du cadre national DCC/DMPContextePour une meilleure coordination du parcours de soins desmalades atteints de cancer, il est indispensable de faciliterl’échange d’informations entre chaque professionnel de santé,qu’il relève de la médecine de ville comme de l’hôpital.

À cet effet, le dossier communicant en cancérologie (DCC), ser-vice du dossier médical personnel (DMP), a vocation à devenirl’outil de référence en cancérologie pour le partage de ces don-nées. Son usage permettra de faciliter les réunions de concerta-tion pluridisciplinaire (RCP) et la production du programmeper-sonnaliséde soins (PPS),descomptes rendusd’anatomopathologie,

TABLEAU 2 : CATALOGUE DE PRODUCTIONS DES GUIDES ALD 30À DESTINATION DES MÉDECINS TRAITANTS EN COURS OU PUBLIÉSAU 31 DÉCEMBRE 2010

Localisations Date de premièremise en ligne

Cancers du côlon et du rectum 2008

Cancer de la prostate 2008

Mélanome 2008

Cancer du poumon et mésothéliome 2009

Lymphome malin non hodgkinien 2009

Cancers des voies aérodigestives supérieures 2009

Cancer du sein 2010

Cancer de l’ovaire 2010

Cancer du col 2010

Cancer de la vessie 2010

Cancers de la thyroïde 2010

Cancer du rein 2010

Cancer du foie 2010

Cancer du pancréas 2010

Cancers du système nerveux central 2010

Cancer de l’endomètre 2011

Myélome multiple 2011

Leucémie lymphoïde chronique 2011

Cancer du testicule 2011

Action 18.3Partager les donnéesmédicalesentre professionnels de santé.Déploiement du dossier com-municant en cancérologie dansle cadre de la relance du dos-sier médical personnel.

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des comptes rendus opératoires et des lettres de sortie qui seront ainsi accessibles aux pro-fessionnels désignés par le patient.

L’activité de l’INCaL’INCa et l’Agence des systèmes d’information partagés de santé (ASIP Santé) ont décidéde mettre en commun leurs expertises et leurs moyens pour rendre cet outil opération-nel et en phase avec les besoins des professionnels de santé, y compris des médecins trai-tants. En octobre 2010, la publication du cadre national DCC/DMP a concrétisé le lan-cement de la mise en œuvre et du déploiement du DCC, désormais conçu comme unservice spécialisé du dossier médical personnel (DMP).

Une phase pilote de mise en œuvre est prévue en 2011. Un appel à candidatures a étélancé à cet effet en décembre 2010, impliquant les réseaux régionaux de cancérologie etles maîtrises régionales d’ouvrage des systèmes d’information, ainsi que leurs ARS. Septrégions ont été retenues pour conduire cette phase pilote : Alsace, Aquitaine, Lorraine,Midi-Pyrénées, Pays de la Loire, Picardie et Rhône-Alpes. Un cahier des charges spéci-fique, disponible en ligne sur le site des deux agences, a été élaboré pour structurer cetteimportante action qui va se dérouler sur 18 mois.

5.2. LA QUALITÉ DES PRISES EN CHARGE DES MALADES5.2.1. Production et publication de recommandations professionnelles

de prise en charge spécialiséeLes recommandations professionnelles s’inscrivent dans la dynamique de la mesure 19du Plan cancer 2009-2013 qui souligne la nécessité de renforcer la qualité de la prise encharge des patients atteints de cancer. Elles sont pour les professionnels des outils d’aideà la décision, produits selon une méthode très rigoureuse d’analyse des données scien-tifiques les plus récentes.

Deux projets de recommandations de prise en charge spécialisée, démarrés en 2009, ontété finalisés et publiés en 2010 (tableau 3) :� cancer du poumon non à petites cellules : prise en charge thérapeutique ;� cancer de l’endomètre : diagnostic, traitement et suivi.

Les recommandations sur la prise en charge d’un cancer du poumon et de l’endomètreont été intégralement pilotées par l’INCa (recherche et analyse de la littérature, rédac-tions des rapports de synthèse, animation et organisation des réunions de travail). Chaqueprojet s’est appuyé sur un groupe de travail intégrant des représentants de chacune desdisciplines médicochirurgicales concernées par la pathologie.

Par ailleurs, des recommandations de prise en charge des maladies trophoblastiques ges-tationnelles ont été produites par le Collège national des gynécologues et obstétriciens fran-çais et la Société de chirurgie gynécologique et pelvienne dans le cadre d’une procédure delabel conjoint HAS/INCa6. Le label a été attribué par la HAS et l’INCa en avril 2010.

En termes de diffusion, l’ensemble des recommandations professionnelles publiées par

>>>

Mesure 19Renforcer la qualité des prisesen charge pour tous lesmaladesatteints de cancer.

6. La brochure « Attribution d’un label conjoint INCa/HAS » est disponiblesur http://www.e-cancer.fr/soins/recommandations.

FAIT MARQUANT 2010� Publication, en octobre, ducadre national DCC/DMP qui aconcrétisé le lancement de lamise en œuvre et dudéploiement du DCC,désormais conçu comme unservice spécialisé du dossiermédical personnel (DMP).

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l’INCa est en téléchargement libre sur le site internet de l’INCa et disponible gratuite-ment à la commande (versions intégrales et abrégées). La publication des documents aété accompagnée d’une diffusion papier auprès des différentes sociétés savantes impli-quées dans les projets et des réseaux régionaux de cancérologie. En novembre 2010, lesrecommandations sur le cancer de l’endomètre ont été présentées lors du congrès de laSociété française d’oncologie gynécologique et du Collège national des gynécologues etobstétriciens français, partenaires du projet. À cette occasion, 2 500 rapports intégrauxet plaquettes ont été remis aux professionnels.

Par ailleurs, des nouveaux projets ont été initiés en 2010 pour des publications atten-dues en 2011 (tableau 3) :� cancer du poumon : bilan initial d’un cancer du poumon ;� cancer du sein infiltrant non métastatique : diagnostic et traitement.

Ces travaux ont été menés en association avec les sociétés savantes concernées par cesthématiques. Sont ainsi particulièrement impliqués : la Société française de pneumolo-gie de langue française, SPLF ; Société française de sénologie et de pathologie mam-maire, SFSPM ; Société française de radiothérapie oncologique, SFRO ; Société françaisede chirurgie thoracique et cardio-vasculaire, SFCTCV; Société française de radiologie,SFR ; Société française de médecine nucléaire, SFMN ; Société française de pathologie,SFP ; Société française de cancérologie, SFC ; la Société française de chirurgie oncolo-gique ; le Regroupement des sociétés savantes de médecine générale, RSSMG).

Coordination de la diffusion et de l’implémentation des recommandations par les réseauxrégionaux de cancérologieL’INCa coordonne au niveau national les 25 réseaux régionaux de cancérologie (RRC)dans leur mission de diffusion et d’implémentation des recommandations nationales 7

et des guides ALD 30.

TABLEAU 3 : RECOMMANDATIONS NATIONALES PILOTÉES PAR L’INCa EN 2010

Cancer du poumon : prise en charge thérapeutique Publication

Recommandations (version abrégée) Septembre 2010

Rapport intégral Septembre 2010

Cancer de l’endomètre : diagnostic, traitement et suivi

Rapport intégral Novembre 2010

Recommandations (version abrégée) Novembre 2010

Plaquette (version abrégée) Novembre 2010

Cancer du poumon : bilan initial

Recommandations (version abrégée) Mai 2011

Rapport intégral Mai 2011

Cancer du sein infiltrant (non métastatique)

Recommandations (version abrégée) Novembre 2011

Rapport intégral Novembre 2011

7. La circulaire DHOS/INCa/Cnamts du 25/09/2007 sur les réseaux régionaux de cancérologie définit lesmissions des réseaux régionaux de cancérologie.

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Pour chaque production (recommandation spécialisée ou guide ALD 30), l’INCa s’estappuyé pour organiser la phase de relecture externe sur les réseaux régionaux de cancé-rologie. La relecture implique entre 50 et 100 relecteurs selon les projets, répartis surtoute la France. Cette phase est essentielle pour assurer la qualité du document. Elleconstitue également une première étape pour son appropriation par les professionnels.En 2010, l’INCa a coordonné, en lien avec les réseaux, la relecture nationale de 7 docu-ments (tableau 4).

De plus, lors de la publication d’une recommandation, les RRC sont les relais locaux pourleur implémentation. Les documents leur ont donc été systématiquement transmis.Les missions de diffusion et d’implémentation sont évaluées dans le tableau de bordd’activité des réseaux. Pour favoriser les échanges sur ces missions, deux journées ras-semblant l’ensemble des réseaux ont eu lieu à l’INCa (en mai et décembre 2010).

5.2.2. Suivi des mesures qualité : annonce, programme personnaliséde soins et soins de support

Évaluation de l’impact du dispositif d’annonce par les maladesLe dispositif d’annonce est désormais un élément constitutif de l’autorisation donnéeaux établissements de santé pour traiter les malades atteints de cancer, au même titreque les autres mesures transversales (pluridisciplinarité, programme personnalisé desoins, accès aux soins de support). La montée en charge de ce dispositif, dont la géné-ralisation est prévue fin 2011, est suivie annuellement par l’INCa grâce aux tableaux debord des réseaux régionaux de cancérologie (cf. infra), et par le suivi de la mise en œuvredes autorisations. Une nouvelle phase d’évaluation a été lancée en 2010 sur l’impact dudispositif d’annonce, par l’INCa et la Ligue nationale contre le cancer, qui portent destravaux visant à évaluer l’impact du dispositif d’annonce via son ressenti par les patients.Deux enquêtes ont été lancées :� l’une coordonnée par la Ligue auprès de 27 établissements de santé ;� l’autre portée par l’INCa sur le ressenti des malades par rapport au dispositifd’accompagnementmis en place dans les établissements de santé autour de l’annonce.Les résultats de cette enquête seront publiés en 2011 et elle sera renouvelée annuelle-ment jusqu’en 2013.

Publication du contenu minimum du programme personnalisé de soins (PPS)Destiné à être remis à tous les malades dès le début de leur prise en charge, en relaisimmédiat du dispositif d’annonce, le programme personnalisé de soins (PPS) permet deformaliser la proposition de prise en charge thérapeutique. Intégrant un volet social, ildoit permettre également de repérer précocement les difficultés et de mettre en œuvre

TABLEAU 4 : RELECTURES NATIONALES COORDONNÉES PAR L’INCa

Recommandations spécialisées Relecture nationale

Cancer de l’endomètre Avril 2010

Métastases hépatiques synchrones du cancer colorectal Octobre 2010

Guides ALD 30

Cancer du rein Février 2010

Cancer du pancréas Mai 2010

Cancer primitif du foie Mai 2010

Cancer primitif du système nerveux central Juin 2010

Myélome Septembre 2010

Cancer du testicule Décembre 2010

Action 19.1Généraliser l’accès auxmesurestransversales lancées par le Plancancer précédent, améliorant laqualité de toute prise en chargeen cancérologie.

FAITS MARQUANTS 2010� Publication de troisrecommandations nationalesde prise en charge spécialiséedes cancers :� cancer du poumon nonà petites cellules : priseen charge thérapeutique ;� cancer de l’endomètre :diagnostic, traitement et suivi ;� maladie trophoblastiquegestationnelle : diagnosticet prise en charge.

>>>

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l’accompagnement social du malade. Le PPS sera relayé, une fois la phase active destraitements terminée, par le programme personnalisé de l’après-cancer (PPAC) conduitavec et par les médecins traitants, pour acter l’entrée dans une nouvelle période de laprise en charge, celle de l’après-cancer. Le PPAC est en cours d’expérimentation dans lecadre des 35 projets pilotes précités. Le Plan cancer prévoit d’ici 2013, de faire bénéfi-cier 80 % des patients au moins d’un programme personnalisé de soins (mesure 18), letaux de remise tracée fin 2009 étant de 17 %.

La définition d’un contenu minimum de programme personnalisé de soins a été réali-sée en 2010 et validée par le Comité des malades, des proches et des usagers de l’INCa.Ce document a par ailleurs été soumis à consultation auprès des professionnels de santé.Intégrant désormais un volet social, il doit permettre de repérer précocement des diffi-cultés et de mettre en œuvre l’accompagnement social du malade.

Publication d’un état des lieux des connaissances relatives à la prise en charge de ladouleur en cancérologieLa juste prise en charge de la douleur, qui constitue un objectif commun du Plan can-cer (accès aux soins de support) et du Plan national de lutte contre la douleur, repré-sente un aspect primordial de la qualité de vie des patients atteints de cancer.

La douleur concerne 50 à 70 % des personnes traitées pour un cancer et est susceptibled’altérer de façon importante la qualité de vie si elle n’est pas soulagée. Elle est souventconsidérée à tort comme une fatalité, alors que de nombreux moyens de prise en chargeexistent et permettent de soulager efficacement 70 à 80 % des patients. En France oudans le reste du monde, en tenant compte de données datant de 3 à 7 ans, il existe unécart entre ces résultats attendus et la réalité, explicables en partie par le fait que les trai-tements antalgiques, lorsqu’ils sontmis en place, ne sont pas toujours adaptés au tableaudouloureux. Après le cancer, des douleurs peuvent persister, altérant plus ou moins laqualité de vie. À distance de la fin des traitements, environ 10 % des personnes présen-tent une douleur chronique modérée à intense, retentissant sur le quotidien et la capa-cité à se réinsérer.

En 2010, un état des lieux des connaissances relatives à la douleur et sa prise en chargea été publié dans la collection « Fiches Repère ».

Par ailleurs, une enquête nationale portant sur la douleur en cancérologie a été lancéeen septembre 2010. L’objectif est de décrire, dans la population des patients présentantun cancer localement avancé ou métastatique, la douleur et l’adéquation ou non avecles traitements antalgiques. Les résultats seront publiés courant 2011.

5.2.3. Suivi de la mise en œuvre des autorisations de traitement du cancerContexteL’année 2010 constituait une période charnière du dispositif d’autorisation puisque lesétablissements de santé autorisés en 2009 par les agences régionales de santé (ARS) dis-posent de 18 mois pour mettre en œuvre l’ensemble des critères d’autorisation. Suivantun calendrier régional, les ARS réaliseront les visites de conformité en 2011.

L’activité de l’INCaL’INCa a suivi et accompagné en 2010, aux côtés de la DGOS, des ARS et des fédéra-tions hospitalières, ce processus de mise en œuvre progressive au sein des établissementsde santé des mesures transversales de qualité et des critères d’agrément.

Un outil cartographique sur l’offre de soins en cancérologieUn outil cartographique interactif permettant de visualiser par région et par ville l’offrede soins en cancérologie a été mis à disposition sur le site internet de l’INCa en mars

FAIT MARQUANT 2010� Définition d’un contenuminimum de programmepersonnalisé de soins, validépar le Comité des malades,des proches et des usagersde l’INCa.

FAIT MARQUANT 2010� Publication d’un état des lieuxdes connaissances relatives à ladouleur et sa prise en chargedans la collection « FichesRepère ».

Action 19.3Accompagnement de lamise enplace des critères d’agrément etdes décrets autorisation.

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>>>

2010 pour la chirurgie des cancers, la radio-thérapie et la chimiothérapie. La prépara-tion d’une nouvelle version de la cartogra-phie grâce à un outil de géolocalisation esten cours et permettra la mise en ligne dunouvel outil sur le site de l’INCa en 2011.

Suivi du dispositif�Constitution et mise à jour en continu de la liste nationale des établissements autori-sés pour les traitements du cancer (chirurgie des cancers, chimiothérapie et radiothé-rapie externe).

� Suivi national et régional de l’activité 2009 des établissements de santé autorisés pourle traitement des cancers.

�Réunion DGOS/INCa/ARS sur la démarche de mise en conformité et sur la mise enœuvre des critères d’agrément.

Catalogue des outils autorisation mis en ligne

Publication de deux rapports� Le traitement du cancerdans les établissements desanté en France en 2010

� Synthèse nationale demiseenœuvre des autorisationsde traitement du cancer

Élaboration et mise à dis-position en juin 2010 d’unecheck-listCet outil disponible sur lesite internet de l’INCa per-met aux établissements auto-risés d’autoévaluer leurniveau demise enœuvre des critères d’autorisation. Les remontées de la check-list (repré-sentant, grâce à une forte mobilisation des ARS et des établissements, 56 % des établis-sements autorisés) ont donné lieu à la publication d’une synthèse nationale de mise enœuvre des autorisations de traitement du cancer dressant un état des lieux déclaratif del’application des critères à la mi-2010.

FAIT MARQUANT 2010� Mise en ligne sur le sitede l’INCa en mars, de lacartographie des établissementsde santé prenant en charge lespatients atteints de cancer : ellea été consultée 338 000 fois.

FAIT MARQUANT 2010� 56 % des établissementsautorisés ont transmis leurautoévaluation au regard descritères d’autorisation.

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5.2.4. Procédure de reconnaissance des réseaux régionaux de cancérologie(RRC) et synthèse nationale d’activité

Cette procédure de reconnaissance est nécessaire à la mise en conformité d’ici 2011 desétablissements autorisés, qui ont pour obligation d’adhérer à un RRC reconnu par l’INCa.Depuis la diffusion en janvier 2010 de la procédure de reconnaissance (DGOS-Cnamts-INCa) sur le site internet de l’INCa :� 12 RRC sur 25 ont été reconnus en 2010 à l’issue de rencontres régionales systéma-tiques entre l’ARS, le RRC et l’INCa (les trois parties signataires de la conventiond’objectifs annuels fixés aux RRC) :

� � RRC de Midi-Pyrénées : ONCOMIP (29/03/2010)� � RRC de Champagne-Ardenne : ONCOCHA (16/04/2010)� � RRC d’Alsace : CAROL (27/05/2010)� � RRC des Pays de la Loire : ONCO Pays de la Loire (22/07/2010)� � RRC de Picardie : ONCOPIC (22/07/2010)� � RRC de Poitou-Charentes : ONCO-POITOU-CHARENTES (22/07/2010)� � RRC de Franche-Comté : ONCOLIE (23/09/2010)� � RRC de Bretagne : ONCOBRETAGNE (11/10/2010)� � RRC d’Aquitaine : RCA (21/10/2010)� � RRC de Provence-Alpes-Côte d’Azur et de Corse : ONCOPACA-Corse (22/11/2010)� � RRC de Bourgogne : OncoBourgogne (22/11/2010)� � RRC de Rhône-Alpes : RRC-RA (13/12/2010)� 7 RRC ont fait l’objet d’une rencontre régionale en 2010 et sont en cours de recon-naissance pour 2011 :

� � RRC d’Auvergne : ONCAUVERGNE� � RRC du Centre : ONCOCENTRE� � RRC de Lorraine : ONCOLOR� � RRC de l’île de la Réunion et de Mayotte : ONCORUN� � RRC de Guadeloupe : KARUKERA ONCO� � RRC de Martinique : ROM� � RRC du Languedoc-Roussillon : ONCO LR� Les rencontres régionales des 6 autres RRC sont programmées début 2011 pour unereconnaissance d’ici le mois de mai de la même année.

Animation nationale des réseaux régionaux de cancérologie (RRC) et rédaction d’unesynthèse nationale des tableaux de bord des RRCLes RRC sont chargés d’offrir un cadre commun et des outils aux professionnels de santépour harmoniser et améliorer les pratiques régionales de prise en charge des patientsatteints de cancer.Leurs missions ont été définies dans la circulaire du 25 septembre 2007. L’INCa, au titrede sa mission de coordination des RRC, anime ce réseau d’acteurs, favorise le partagedes pratiques, impulse des orientations, met en cohérence les actions conduites, et sus-cite des rencontres et des réunions de travail sur des thèmes précis. L’INCa produit parailleurs annuellement un tableau de bord d’activité des RRC et des 3C (centres de coor-dination en cancérologie).

L’INCa a organisé deux réunions plénières d’échanges avec les RRC (5 mai et 9 décembre2010), participé au 1er congrès national des réseaux de cancérologie début octobre 2010 àVichy (intervention sur la reconnaissance des RRC), participé aux journées régionales de 5RRC (ONCORIF ; ONCO LR ; ONCO PAYS DE LOIRE ; ONCORUN ; ONCOMIP).

Tableaux de bord des réseaux régionaux de cancérologie et des centres de coordina-tion en cancérologiePour actualiser ces tableaux de bord, l’INCa a mis en place un groupe de travail consti-tué de représentants de 7 RRC des régions Auvergne, Centre, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais, Poitou-Charentes, PACA-Corse, Rhône-Alpes. Cinq réunions physiques et par

FAIT MARQUANT 2010� 12 réseaux régionauxde cancérologie reconnuspar l’INCa.

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web-conférence se sont tenues en février et mars 2010. Ces tableaux ont fait l’objet d’uneconcertation auprès :� des 3C du 10/02/2010 au 24/02/2010 ;� des RRC du 23/02/2010 au 15/03/2010.Un outil web a été mis à la disposition des RRC pour le remplissage en ligne de leurtableau avec constitution d’une base de données :� phase de test auprès des RRC du 03/05/2010 au 12/05/2010 ;� saisie réelle par les RRC du 26/05/2010 au 15/06/2010.La restitution nationale, auprès de tous les professionnels concernés, des informationsissues des tableaux de bord des RRC a été réalisée via :� la diffusion de la 3e synthèse (Évolution 2007-2008) sur le site internet de l’INCa ;� et la rédaction de la 4e synthèse (Évolution 2008-2009).

5.2.5. Étude sur les délais de prise en chargeContexteUne étude sur les délais de prise en charge, menée dans plusieurs régions avec l’appuides réseaux régionaux de cancérologie (RRC), va permettre de disposer d’une premièrephotographie nationale. L’étude cible les quatre cancers les plus fréquents : cancers dusein, cancers colorectaux, cancers de la prostate et du poumon. Par ailleurs, à compterde 2010, une étude sur les délais de rendez-vous en IRM sera réalisée annuellement.

L’activité de l’INCaÉtude sur les délais de prise en charge des quatre cancers les plus fréquentsEn 2010, un pré-test portant sur la mesure des délais de prise en charge des cancers du seinet du poumon a été réalisé dans deux régions, Alsace et Poitou-Charentes. La Fédérationnationale des observatoires régionaux de santé (FNORS) a été sélectionnée, via une procé-dure de marché public, pour assister l’INCa dans la conduite de cette action. Les résultatsde ce pré-test ainsi qu’une analyse bibliographique ont été présentés à un comité d’experts,issu des sociétés savantes concernées, afin de valider les délais les plus traceurs du parcoursde soins. Après cette phasepréliminaire, l’étudepourra ainsi démarrer dans 8 régions, commeprévu, début 2011 et portera sur les cancers du sein et du poumon. Elle sera suivie d’unedeuxième phase en 2012 qui portera sur les cancers colorectaux et de la prostate.

Étude sur les délais d’accès à l’IRMUne étude sur les délais d’attente d’un examen IRM dans le cadre d’un bilan d’extensiond’un cancer du sein, de l’utérus et de la prostate a été réalisée via une enquête 8 télépho-nique en juin 2010 auprès des 541 centres d’imagerie disposant de l’équipement, en col-laboration avec la DGOS et la SFR (Société française de radiologie).

Seulement 4 appels sur 10 ont débouché sur une prise de rendez-vous en moyenne dansle mois, dont 22 % dans les deux semaines.

Résultats 9 :� les délais d’attente varient en fonction du statut du centre d’imagerie : ils sont enmoyenne de 25 jours dans le privé et de 35 jours dans le public ;

>>>

Action 19.4Mener une étude sur les délaisdeprise en chargedansplusieursrégions.

Action 21.4Faciliter l’accès au diagnostic età la surveillance des cancers vial’imagerie et les TEP.

8. La méthodologie d’enquête a été élaborée par un groupe de travail associant le ministère de la santé(DGOS), la Société française de radiologie (SFR) et l’INCa.

9. L’analyse de ces résultats doit être considérée en fonction de biais potentiels liés à la méthodologie retenuepour cette enquête : la demande téléphonique de rendez-vous, sans lecture d’ordonnance permettant derelier l’acte demandé à un prescripteur identifié, a pu être mal comprise par des secrétariats et induire soitdes non-réponses soit des délais plus longs de rendez-vous, qui auraient pu être évités.

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� les délais d’attente sont différents selon les régions. Ils ne sont pas corrélés à la den-sité d’IRM par région ;

� les délais d’attente proposés au niveau régional ne sont pas corrélés à l’incidence esti-mée dans la région.

Cette enquête s’inscrit dans le cadre plus large des actions du Plan cancer relatives à unemeil-leure connaissance des délais de prise en charge des malades. Elle sera reconduite en 2011.

5.3. LES PRISES EN CHARGE SPÉCIFIQUES : CANCERS RARES,PRÉDISPOSITIONS GÉNÉTIQUES, PERSONNES ÂGÉES,ENFANTS ET ADOLESCENTS

5.3.1. Prise en charge des cancers raresContexteLa structuration de l’offre de soins pour les cancers rares de l’adulte, organisée autourde centres experts nationaux et régionaux de référence, a été initiée en 2009 pour 8 patho-logies. Trois réseaux de référence anatomopathologiques, en lien avec les centres de réfé-rence cliniques, ont également été structurés en 2009 (tableau 5).

L’activité de l’INCaL’INCa a publié le rapport sur la structuration du dispositif cancers rares.

Un deuxième appel à candidatures a été lancé enmai 2010 pour poursuivre et étendre cettestructuration. Les projets reçus ont fait l’objet d’une double expertise, associant des expertsinternationaux. Sur les 18 projets reçus, 7 (38 %) ont été retenus (tableau 5).

Action 23.1Labelliser les centres de réfé-rence pour les cancers rares.

TABLEAU 5 : STRUCTURATION DE L’OFFRE DE SOINS POUR LES CANCERS RARES DE L’ADULTE

PATHOLOGIES CONCERNÉES EN 2009 CENTRE EXPERTCOORDONNATEUR NATIONAL

Sarcomes des tissus mous et des viscères Centre Léon Bérard, Lyon

Tumeurs oligodendrogliales de haut grade Hôpital Pitié-Salpêtrière, AP-HP

Cancers de la thyroïde réfractaires Institut Gustave Roussy, Villejuif

Cancers de la surrénale Hôpital Cochin, AP-HP

Maladie de Von Hippel Lindau et prédispositions héréditaires au cancer du rein Hôpital Bicêtre, AP-HP

Cancers rares du péritoine Centre Hospitalier Lyon-Sud, Pierre-Bénite

Tumeurs endocrines malignes sporadiques et héréditaires Hôpital de La Timone, AP-HM

Tumeurs trophoblastiques gestationnelles Centre Hospitalier Lyon-Sud, Pierre-Bénite

RÉSEAUX DE RÉFÉRENCE ANATOMOPATHOLOGIQUES 2009 CENTRE EXPERTCOORDONNATEUR NATIONAL

Réseau de référence anatomopathologique des sarcomes des tissus mous et des viscères Institut Bergonié, Bordeaux

Réseau anatomopathologique des mésothéliomes malins pleuraux et des tumeurs rares dupéritoine Centre Hospitalier Universitaire Caen

Réseau de référence anatomopathologique des tumeurs endocrines malignes sporadiqueset héréditaires de l’adulte Hôpital Édouard Herriot, Lyon

PATHOLOGIES CONCERNÉES EN 2010CENTRE EXPERTCOORDONNATEUR NATIONAL

Cancers ORL rares Institut Gustave Roussy, Villejuif

Thymomes malins et carcinomes thymiques Institut Gustave Roussy, Villejuif

Lymphomes cutanés Hôpital Saint-Louis, AP-HP

Lymphomes associés à la maladie cœliaque Hôpital Européen Georges Pompidou, AP-HP

Lymphomes primitifs du système nerveux central Hôpital Pitié Salpêtrière, AP-HP

Cancers rares de l’ovaire Centre Léon Bérard, Lyon

Cancers associés à une grossesse Hôpital Tenon, AP-HP

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>>>

Suivi de la mise en œuvre de la double lecture des cancers rares et des lymphomesL’activité de double lecture, mise en place dans le cadre de l’appel à projets INCa/DGOS2009 pour la structuration de la prise en charge des cancers rares, a commencé au débutde l’année 2010. Une première réunion de suivi a été organisée au mois de septembre2010 avec les coordonnateurs, la Société française de pathologie, le Syndicat des méde-cins pathologistes et l’AFAQAP10, pour faire un premier bilan sur la mise en place effec-tive de ces réseaux et de la double lecture. L’évaluation du programme et de l’organisationde la double lecture sera poursuivie en 2011 et abordera les points suivants : impact dela double lecture, évaluation des centres experts régionaux, processus de désignation desexperts. Un nouvel appel à projets INCa/DGOS sur les cancers rares a été lancé en mai2010, permettant d’organiser une double lecture pour de nouveaux groupes de cancersrares à compter de 2011.

Collaboration INCA/Inserm/OrphanetDeux réunions se sont tenues en janvier et octobre 2010 dans le cadre de la conventionde partenariat INCa/Inserm signée le 31 décembre 2009. Cette convention a pour objetde fixer les modalités d’un partenariat entre l’INCa et l’Inserm visant à développer, enlien avecOrphanet, un observatoire national d’informations destinées aux patients atteintsde tumeurs malignes rares, contenant des informations précises sur les centres de réfé-rence et les filières de soins mises en place. L’information pour les soignants, les patientset le grand public est diffusée via le site de l’INCa (www.e-cancer.fr) et sur le site d’Orphanet(www.orpha.net). Les thématiques cancers rares viennent enrichir l’encyclopédie profes-sionnelle Maladies Rares mise en ligne par Orphanet. Deux articles, l’un sur les cancersrares du péritoine, l’autre sur les môles hydatiformes et les tumeurs trophoblastiquesgestationnelles, sont en cours de finalisation dans ce cadre.

5.3.2. Prise en charge des personnes âgées atteintes de cancerContexteL’incidence du cancer augmente avec l’âge. Il est essentiel que tout patient âgé atteintde cancer puisse bénéficier d’une prise en charge adaptée.

L’activité de l’INCaUn bilan des 15 unités pilotes de coordination en oncogériatrie (UPCOG) a été réa-lisé en avril 2010 par un comité composé de 6 experts indépendants européens et de 2experts américains. Vingt-sept médecins (12 oncologues et 15 gériatres) sont venus pré-senter le bilan de leur activité au terme de 5 ans de fonctionnement des UPCOG. Cebilan a fait l’objet d’une synthèse « UPCOG 2005-2010 : rapport et propositions », surlequel s’appuiera l’appel à projets de déploiement national de ces unités de coordina-tion en oncogériatrie, prévu d’ici avril 2011.

La pratique systématique d’une évaluation gériatrique minimale, dit test de screeninggériatrique, faite au lit du malade, doit permettre de poser l’indication d’une éventuelleévaluation gériatrique approfondie (EGA) et d’une prise en charge coordonnée oncogé-riatrique. À la suite d’une procédure d’appel à projets en 2008, l’INCa a financé l’étude« oncodage » qui évalue un outil de screening gériatrique constitué de 8 items, comparé

Action 23.4Améliorer la prise en charge despersonnes âgées atteintes decancer.

10. AFAQUAP : Association française d’assurance-qualité en anatomie et cytologie pathologiques.

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en aveugle à l’EGA. La fin des inclusions a eu lieu en mars 2010, avec un total de 1 668patients inclus. La présentation des premiers résultats « oncodage » a été présentée àl’INCa en octobre 2010 et le bilan final de l’étude le sera en mars 2011.

L’oncogériatrie a fait l’objet de communications orales (« Point sur le développement del’oncogériatrie et ses perspectives » au congrès du Syndicat national des pharmaciens PH etpraticiens hospitaliers universitaires (SNPHPU) à Lille en septembre 2010, aux sixièmes jour-nées nationales d’échange de pratiques en oncogériatrie (épo-g) à Reims en octobre 2010),au DIU d’oncogériatrie de Paris V-Paris VI, en novembre 2010 (« la politique de l’INCa enoncogériatrie ») et écrites (« État des lieux et perspectives de l’oncogériatrie en France », inter-view du Pr Maraninchi, le « Journal d’OncoGériatrie », vol 1, N°3-4, 181-192).

5.3.3. Prise en charge des enfants et adolescents atteints de cancerContexte1 700 cas de cancers sont diagnostiqués chaque année chez des enfants de moins de 15ans et environ 700 nouveaux cas chez les adolescents de 15 à 19 ans. Les centres spé-cialisés en cancérologie pédiatrique qui assurent leur prise en charge sont soumis au dis-positif d’autorisation qui prévoit, notamment, l’appartenance à une organisation inter-régionale de recours en oncologie pédiatrique 11.

L’activité de l’INCaIdentification de 7 organisations hospitalières interrégionales de recours en oncologiepédiatrique

Ces organisations interrégionales ont été identi-fiées par le président de l’INCa pour une duréede 5 ans à la suite d’un appel à candidatures.

Missions des organisations interrégionales�mettre en œuvre une RCP interrégionale pédia-trique au cours de laquelle tous les dossiers depatients de l’inter-région sont discutés ;

� organiser des filières de prise en charge pour 5techniques ou pathologies nécessitant une exper-tise et/ou un plateau technique particulier(tumeurs de l’appareil locomoteur, tumeurs céré-brales, greffes de cellules souches hématopoïé-tiques, mise en œuvre des essais thérapeutiquesde développement précoce et radiothérapie) ;

� contribuer à l’amélioration des connaissancessur la recherche clinique, notamment par le suivides inclusions, au niveau de l’inter-région.

À l’issue de la procédure, sept organisations inter-régionales, couvrant l’ensemble du territoire, sontidentifiées.

Action 19.3Accompagnement de lamise enplace des critères d’agrément etdu dispositif d’autorisation.

Action 23.5Améliorer la prise en charge desenfants atteints de cancer et lan-cer un programme d’actionsspécifiques vis-à-vis des adoles-cents atteints de cancer.

LA RÉUNION

CHRSaint-Denis

AP-HP R. DEBRÉ

CLCC G. ROUSSYCLCC Curie AP-HP Trousseau

CHUBrest CHU

Rennes

CHUCæn

CHUAngers CHU

ToursCHUDijon

CHUReims

CHUNancy

CHUBesançon

CHUBordeaux

CHUToulouse

CHUSaint-Étienne

GCSCHU/CLCCLyon

CHUNice

MarseilleAP-HMLa Timone

CHUMontpellier

CHULimoges

CHUPoitiers

CHUClermont-Ferrand

CHUStrasbourg

CHUAmiens

CLCCLille

CHULille

CHURouen

CHUNantesAuRACLE

CANPEDIF

GE-HOPE

GOCE

ISOCELE

ONCOSOLEIL

RIOP-NO

CHU Grenoble

� FIGURE 3 : ORGANISATIONS HOSPITALIÈRES INTERRÉGIONALES DERECOURS EN ONCOLOGIE PÉDIATRIQUE IDENTIFIÉES EN 2010

11. 3e critère d'agrément pour la pratique du traitement descancers des enfants et adolescents de moins de 18 ans.

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>>>

Organisation d’un séminaire de travail sur la prise en charge des adolescents et jeunesadultes atteints de cancer. Ce séminaire, organisé en novembre 2010, a permis de réu-nir l’ensemble des acteurs impliqués dans cette prise en charge et de faire émerger lesaxes de travail du programme d’actions spécifiques prévu par l’action 23-5, qui sera miseen œuvre à compter de 2011.

Lancement d’un appel à projets en décembre 2010 pour expérimenter le programmepersonnalisé de l’après-cancer des patients traités pour un cancer dans l’enfance oul’adolescence.

Cet appel à projets a pour objectifs d’expérimenter, sur une durée de 18 mois, la miseen place d’un programme personnalisé de l’après-cancer spécifique et d’organiser la pré-vention et la prise en charge des séquelles de ces patients sur le long terme. La mise enœuvre de ces projets doit débuter en juin 2011.

5.3.4. Prise en charge des personnes à risque génétiqueContexteL’identification de gènes de prédisposition au cancer a permis le développement de testsbiologiques destinés aux familles supposées à haut risque. Ces tests concernent à la fois despersonnes malades (cas index) et des membres non malades de leur famille (apparentés).Ils sont prescrits, dans le cadre de consultations d’oncogénétique, selon le risque évalué parl’oncogénéticien, et sont effectués au sein d’un réseau de laboratoires référents. Les per-sonnes identifiées avec un risque héréditaire de cancer se voient proposer une stratégie deprise en charge et de suivi adaptée, ainsi que des mesures de prévention et/ou de détectionprécoce, selon les pathologies potentiellement induites par l’altération génétique.

L’activité de l’INCaPublication du rapport national 2009 du dis-positif d’oncogénétique. Les consultations etles laboratoires d’oncogénétique transmettentun rapport d’activité annuel à l’INCa, permet-tant de suivre l’évolution du dispositif. Le bilanréalisé en 2009 du dispositif d’oncogénétique(activité 2008) et sur l’évolution 2003-2008 estdisponible en ligne sur le site internet de l’INCa(www.e-cancer.fr). La progression du dispositifd’oncogénétique est très forte pour les prédis-positions aux cancers du sein et/ou de l’ovairedepuis 2003, mais reste beaucoup plus lentepour le syndrome de Lynch. Entre 2003 et 2008,le dispositif d’oncogénétique a identifié 8 488personnes comme étant porteuses d’unemuta-tion BRCA (cas index et apparentés) et 3 702personnes comme étant porteuses d’unemuta-tion MMR (cas index et apparentés).

L’INCa a suivi des projets d’expériences pilotes pour intégrer, faciliter et améliorer la priseen charge pluridisciplinaire globale, médicale et chirurgicale des personnes prédisposéeshéréditairement au cancer. Un premier bilan pour l’année 2010 a été réalisé sur la based’un rapport d’activité transmis par les 6 projets retenus et d’une réunion des porteursde projets. Ce suivi sera poursuivi en 2011 et permettra d’assurer le déploiement sur toutle territoire à partir des expériences qui auront fait leurs preuves.

Poursuite du travail d’expertise spécifique sur le gèneMYH,qui a débuté en2009 et devraitêtre finalisée au cours du premier trimestre 2011. Cette expertise, en cohérence avec les pré-

Action 23.3Suivre les personnes à risquegénétique.

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conisations du rapport 2008 sur l’évolution des besoins à 10 ans de la discipline12 , a pourobjectifs de définir les critères d’indication pour la recherche d’altérations du gèneMYH, dedéterminer les stratégies d’analyse, d’élaborer des recommandations de prise en charge desindividus atteints et de leurs apparentés, et enfin de clarifier les conduites à tenir vis-à-visdes personnes porteuses d’une mutation mono-allélique du gène MYH.

5.4. LES TRAITEMENTS DE CHIMIOTHÉRAPIE ET LES THÉRAPIESCIBLÉES

5.4.1. Chimiothérapie des cancersProduction et publication des référentiels de bon usage (RBU) des médicaments ins-crits sur la liste en susActualisation 2010 des 7 thématiques couvertes par les référentiels de bon usagePour permettre l’égalité d’accès aux molécules innovantes et onéreuses sur l’ensemble duterritoire, une liste de spécialités pharmaceutiques innovantes et coûteuses, prises en chargeen sus des prestations d’hospitalisation (article L162-22-7 du code de la Sécurité sociale),bénéficie d’un remboursement dès lors que ces molécules sont prescrites dans le cadre dubon usage. Des référentiels de bon usage (RBU)13 sont ainsi définis au niveau national parl’INCa et publiés conjointement avec l’Afssaps, après avis de la Haute Autorité de santé,selon une méthodologie commune aux trois institutions. Pour l’élaboration de ces RBU,l’INCa s’appuie sur un groupe d’experts par thématique composé de médecins et de phar-maciens, et également sur la sollicitationde comités de lecture par projet deRBU. L’ensembledes experts retenus pour participer à la production des RBU disposent d’une déclarationpublique d’intérêts consultable sur le site www.e-cancer.fr. Les RBU définissent, par patho-logie et par molécule de la liste hors GHS, les conditions d’utilisation de bon usage selondeux seules catégories : l’autorisation de mise sur le marché (AMM) et le protocole théra-peutique temporaire (PTT). Les RBU sont actualisés au moins annuellement depuis 2009.

L’année 2010 a été marquée par la mise à jour de l’ensemble des sept thématiques cou-vertes par les référentiels de bon usage.

Ainsi, en 2010, l’ensemble des cancers les plus fréquents est actuellement couvert pardes RBU et leur mise à jour annuelle illustre la réactivité indispensable à l’efficience dusystème. Les RBU pour les tumeurs cérébrales malignes de l’adulte et les cancers pédia-triques seront publiés au cours du premier trimestre 2011.

12. Rapport INCa sur l’estimation des besoins de la population pour les 10 ans à venir en termes d’accèsaux consultations et aux tests d’oncogénétique, coordination : Pr Bonaiti.

13. Décret n°2008-1121 du 31 octobre 2008.

FAITS MARQUANTS 2010� Actualisation des septthématiques couvertes par desréférentiels de bon usage.

� Publication du rapport« La situation de lachimiothérapie des cancersen 2010 ».

TABLEAU 6 : CALENDRIER DES PUBLICATIONS DES RBU

Référentiel de bon usage Date de publication(intégrant la dernière actualisation)

Cancers hématologiques de l’adulte Avril 2010Cancers gynécologiques Juin 2010Cancers digestifs Juillet 2010Cancers bronchiques et mésothéliomes pleuraux malins Juillet 2010Cancers du sein Octobre 2010Cancers urologiques et génitaux de l’homme Novembre 2010Carcinomes épidermoïdes de la tête et du cou Novembre 2010

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>>>

Institutions impliquées, aux côtés de l’INCa, dans la démarche des RBU en cancérologie :�Afssaps : GTOH (groupe de travail sur les médicaments utilisés en oncologie et héma-tologie) ; Comité de qualification et commission d’AMM ;

�HAS : Commission de transparence ;�DGOS et OMEDIT : l’INCa et l’Afssaps participent aux réunions nationales desOMEDIT coordonnées par la DGOS. Dans son processus d’actualisation des référen-tiels de bon usage, l’INCa interroge lesOMEDIT pour obtenir une remontée d’informationdes pratiques observées au niveau de la région ou de l’inter-région.

Publication du rapport sur la chimiothérapie des cancers en 2010Ce document recense et analyse les évolutions récentes de la pratique de la chimiothé-rapie des cancers en France.

Chiffres et données clés sur les molécules anticancéreuses en 2010 :� 57 % des dépenses des molécules onéreuses remboursées en sus des GHS sont des anti-cancéreux (1 038 421 711 € en secteur public et PSPH en 2009 14) ;

� 91 % des dépenses des molécules anticancéreuses sont réparties entre 10 molécules et9 % des coûts restants sur les autres molécules ;

� 57 % des coûts sont désormais concentrés sur les biothérapies ;� les cinq molécules les plus prescrites concentrent 69 % des dépenses des anticancéreux :Avastin® (bevacizumab), Mabthera® (rituximab), Herceptin® (trastuzumab),Taxotere®(docetaxel) et Alimta® (pemetrexed).

14. Les données du secteur privé ne sont pas encore disponibles dans le PMSI 2009.

Mesure 21Garantir un égal accès aux trai-tements et aux innovations.

Action 21.1Faciliter l’accès aux traitementspar molécules innovantes. Inté-grer dans le rapport annuel del’INCa un rapport de situationsur lesmoléculesanticancéreuses.

473 974 008 €

€€

609 088 546

750 756 378

847 382 095

974 651 585 1 038 421 711

0

200 000 000

400 000 000

600 000 000

800 000 000

1 000 000 000

1 200 000 000

1 400 000 000

1 600 000 000

année année année année année année 2004 2005 2006 2007 2008 2009

Mo

ntan

td

esd

épen

ses

eneu

ros

Autres anticancéreux Cytostatiques

Biothérapies Total des dépenses des anticancéreux

� FIGURE 4 : RÉPARTITION DES DÉPENSES DE 2004 À 2009 PAR CATÉGORIESD’ANTICANCÉREUX DE LA LISTE EN SUS (HORS SECTEUR PRIVÉ)

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Plusieurs pistes de réflexion ont été proposées pour améliorer l’usage, en termes de sécu-rité et de maîtrise des coûts, des molécules innovantes et coûteuses en chimiothérapieanticancéreuses :� la réalisation et le contrôle du respect des référentiels de bon usage (RBU) devraientjouer un rôle majeur, croissant et étendu à plus de molécules, notamment de chimio-thérapie orale ;

� des mesures spécifiques sont nécessaires pour restreindre l’usage des « chimiothéra-pies ciblées » aux seuls malades dont la tumeur a bénéficié de l’identification de bio-marqueurs préalable à la prescription de ces molécules ;

� la révision régulière des molécules inscrites sur la « liste en sus des GHS » devrait per-mettre à la fois d’éviter un effet inflationniste au profit de molécules peu innovanteset d’autoriser l’accès à ce statut pour de nouveaux médicaments ;

� l’accès aux essais cliniques sur le territoire doit être encore renforcé pour accélérer lesconnaissances et faciliter la rationalisation de l’emploi de ces nouvelles molécules.

Lancement d’une étude médico-économique sur les dépenses des anticancéreux dans6 pays en partenariat avec un prestataireL’INCa souhaite analyser l’accessibilité aux médicaments anticancéreux « innovants » etdes dépenses médicamenteuses en cancérologie en s’appuyant sur une analyse compa-rative européenne et internationale.

Cytostatiques

Biothérapies

Autres anticancéreux

Toutes les autresmolécules anticancéreuses

Bevacizumab19,3 %

Rituximab16,8 %

Trastuzumab12,8 %

Docetaxel11,5 %

Pemetrexed8,1 %

Cetuximab6,7 %

Bortezomib5,5 %

Irinotecan4,8 %

Gemcitabine

3,4%

Chlorhydrate dedoxorubicine liposomale

2 %

Autres molécules9,1 %

� FIGURE 5 : RÉPARTITION (EN %) DES DÉPENSES DES 10 MOLÉCULESANTICANCÉREUSES LES PLUS PRESCRITES EN 2009 DE LA LISTEEN SUS DES GHS (HORS SECTEUR PRIVÉ)

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>>>

Pour ce faire, un appel d’offres a été lancé en avril 2010 : « Étudemédico-économique com-parative sur les molécules anticancéreuses dans 6 pays : États-Unis, Grande-Bretagne,Allemagne, Espagne, Italie et Suède » et un marché a été conclu avec un prestataire en août2010. L’objectif de l’étude est de disposer de données sur les dépenses des médicamentsanticancéreux, les testsmoléculaires et sur lesmodalités d’accès auxmédicaments innovantsdans 6 pays sur les 5 dernières années (2005-2009), en ciblant 5 anticancéreux dits molé-cules traçantes (Avastin®, Erbitux®, Herceptin®, Mabthera® et Taxotere®).

Travaux sur les prises en charge de malades en chimiothérapie par des structuresd’hospitalisation à domicile (HAD)En 2010, un groupe de travail incluant des représentants institutionnels et des profession-nels de terrain impliqués dans la prise en charge des chimiothérapies à domicile, a été consti-tué. Les travaux de ce groupe ainsi qu’une enquête de terrain vont permettre de produireen 2011 un état des lieux de l’administration des chimiothérapies en HAD et de la prise encharge des malades. Ces travaux ont permis également d’élargir la réflexion sur l’évolutiondes modes de prise en charge ambulatoires des patients en cancérologie.

5.4.2. Développer l’accès aux tests de génétique moléculaireet aux thérapies ciblées

ContexteL’INCa a mis en place depuis 2006 un programme spécifique pour soutenir la structu-ration de la génétique somatique des tumeurs via le développement de plateformes hos-pitalières de génétique moléculaire des cancers. Ce dispositif garantit en particulier unaccès optimal aux thérapies ciblées en permettant de prescrire un traitement aux seulspatients susceptibles d’en bénéficier. Vingt-huit plateformes réalisent à ce titre, avec desfinancements spécifiques, les tests moléculaires innovants pour l’ensemble des patientsde leur région, quel que soit l’établissement où ces patients sont pris en charge.

L’activité de l’INCaÉlaboration du rapport d’activité des plateformes, qui adressent à l’INCa leurs don-nées annuelles d’activité, ce qui permet de suivre la structuration du dispositif. Un bilana été réalisé au niveau national sur l’activité 2009 (publié en octobre 2010 sur www.e-cancer.fr), permettant ainsi de disposer de données à la fois qualitatives et quantitatives(tableau 7). En parallèle, un rapport spécifique sur l’accès aux thérapies ciblées via lestests moléculaires prédictifs effectués au sein des plateformes a également été publié.

Lancement du programme de soutien aux tests EGFR pour l’accès aux thérapies cibléesdes malades atteints de cancer du poumonL’INCa a débloqué à la fin de l’année 2009 une subvention ciblée exceptionnelle de 1,7 M€pour que les plateformes hospitalières de génétique moléculaire réalisent la recherche des

Action 21.2Développer les plateformes degénétique moléculaire des can-cers et l’accès aux tests molé-culaires.

TABLEAU 7 : MARQUEURS PRÉDICTIFS DÉTERMINANT L’ACCÈSÀ UNE THÉRAPIE CIBLÉE

Translocation de BCR-ABL :1- Détection de BCR-ABL2-Quantification de BCR-ABL3- Mutation d’ABL

Leucémie myéloïde chroniqueLeucémie aiguëlymphoblastique

Prescription de Glivec®1- Prescription de Glivec®2- Suivi de la maladierésiduelle

3- Résistance au Glivec®

Mutations de KITet de PDGFRA GIST Prescription de Glivec®

Amplification de HER2 Cancer du sein et gastrique Prescription d’Herceptin®

Mutations de KRAS Cancer colorectal Prescription de Vectibix®et d’Erbitux®

Mutations d’EGFR Cancer du poumon Prescription de Tarceva®et d’Iressa®

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mutations activatrices de l’EGFR chez les patients atteints d’uncancer du poumon. Les plateformes se sont engagées à réaliser lestests EGFRpour l’ensemble des patients de leur région sans contre-partie financière et à dédommager les laboratoires ou les cabinetsd’anatomopathologie qui leur adressent les prélèvements.D’aprèsles bilans d’activité trimestriels des plateformes pour le test EGFR,12 000 tests ont été réalisés au cours des trois premiers trimestres,dont 60%pour des prescriptions extérieures à l’établissement siègede la plateforme (figure 6), contre 2 667 en2008 et 1 269 en2007.L’activité effectuée en 2010 dépasse les prévisions attendues. Eneffet, on estimeauminimumà10000 le nombre annuel depatientssusceptibles de bénéficier d’un traitement par les deux thérapiesciblées que sont le gefitinib et l’erlotinib.

Publication d’une synthèse sur les mutations de l’EGFR dansle cancer du poumon en février 2010

Lancement du programme biomarqueurs émergents dans lecancer du poumon, le cancer colorectal et le mélanomeUn nouveau programme de soutien, à hauteur de 3,5 M€, aux28 plateformes hospitalières de génétiquemoléculaire a été lancéen juin 2010 pour détecter en routine un panel de biomarqueursdéterminant l’accès aux thérapies ciblées prochainement dispo-nibles pour les patients. En effet, des thérapies ciblant des alté-rations moléculaires sont en cours de développement cliniquepour plusieurs localisations tumorales et définissent ainsi uncatalogue de biomarqueurs émergents dont la déterminationsera très prochainement indispensable à la prise en charge despatients. Il s’agit, pour les patients atteints d’un cancer du pou-mon chez lesquels la mutation de l’EGFR doit être cherchée, derechercher aussi les mutations des gènes KRAS, BRAF et HER2,ainsi que la translocation du gène EML4-ALK. Dans le cancercolorectal, outre les mutations du gène KRAS, la mutation dugène BRAF et l’instabilité des microsatellites (MSI) seront aussirecherchées. Dans le mélanome, plusieurs thérapies ciblées sonten cours d’essais cliniques chez les patients porteurs de muta-tions des gènes BRAF ou cKIT et ont montré des résultats pré-liminaires encourageants.

Définition des bonnes pratiques et assurance qualitéEn apportant une information décisive dans le choix dutraitement des patients, les tests déterminant l’accès àune thérapie ciblée ont un impact thérapeutiquemajeur.Il est donc indispensable de s’assurer de leur qualité afind’éviter aumaximum tout faux positif ou faux négatif quipourrait limiter les chances du patient ou l’exposer à deseffets secondaires inutiles. À cet effet, l’INCa a mis enplace en 2010 un programme d’assurance-qualité. Enparticulier, un document sur les bonnes pratiques pourla recherche de mutations somatiques dans les tumeurssolides a été rédigé et publié.

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2008 2009 Premier semestre2010

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� FIGURE 6 : RECHERCHE DES MUTATIONS DE L’EGFRDANS LE CANCER DU POUMON

FAIT MARQUANT 2010� Un nouveau programmede soutien aux plateformespour détecter en routineun panel de biomarqueursdéterminant l’accès auxnouvelles thérapies ciblées.

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Suivi de l’évolution de l’anatomopathologie vers la pathologie moléculaire, inscritedans le Projet Pathologie 2008Un appel à projets INCa visant à renforcer l’organisation de l’ACP pour une approchecoordonnée et multidisciplinaire des analyses moléculaires des cancers a été lancé enavril 2009. Le suivi 2010 des 17 projets financés a permis de préciser le rôle des patho-logistes dans la réalisation des examens moléculaires et de le faire reconnaître via unfinancement PLFSS spécifique en 2011, dédié aux laboratoires effectuant la phase préa-nalytique de génétique moléculaire au sein des plateformes.

Élaboration d’une charte de fonctionnement des plateformes de génétique moléculaireUne charte de fonctionnement des plateformes de génétique moléculaire a été élaboréeavec un groupe de travail auquel ont été associés les représentants des pathologisteshospitaliers et libéraux. Au-delà de la définition des missions des plateformes, ce texteprécise les interactions des pathologistes avec les plateformes, ainsi que leur rôle au seinde celles-ci.

5.5. LA RADIOTHÉRAPIE5.5.1. Suivi du comité national de radiothérapieLe comité national de suivi de la radiothérapie, dont le président de l’INCa assure la coor-dination, associe l’ensemble des acteurs de la radiothérapie. Ce comité a pour mission lesuivi desmesures nationales pour la radiothérapiemises en place dans une situation de criseen 2007. Depuis 2009, les actions radiothérapie du Plan cancer sont également du ressortdu comité, qui assure le pilotage des 17 sous-actions relatives à la radiothérapie.

Trois groupes de travail se sont réunis en 2010 à l’INCa :� les métiers de la radiothérapie (3 réunions INCa) ;� les soins et la coopération (5 réunions) ;� la recherche et le développement (2 réunions).

Élaboration et publication du 3e rapport du comité national de suivi en septembre 2010Le rapport a été remis à la ministre de la santé et des sports, enrichissant et complétantainsi les deux premiers rapports réalisés en 2009.

5.5.2. L’accompagnement qualité des centres de radiothérapieUne dernière phase d’accompagnement des centres de radiothérapie dans l’améliorationdes pratiques qualité et sécurité a été lancée en 2010 et clôture les actions entreprisesdans ce domaine depuis 2003 15.

Soixante-deux centres ont répondu à l’appel à candidatures, et 40 projets ont été rete-nus en adéquation avec le cahier des charges 16. Les centres retenus ont reçu une subven-tion leur permettant de réaliser des actions de formation ou de disposer de tempsd’accompagnement sur site.

Les différentes actions entreprises ainsi que les résultats obtenus seront présentés parles centres au cours du deuxième semestre 2011.

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Mesure 20Soutenir la spécialité d’anatomo-pathologie.

Mesure 22Soutenir la radiothérapie.

Action 22.1Soutenir la qualité et la sécu-rité des pratiques dans les cen-tres de radiothérapie.

15. Actions entreprises avec l’INCa par la MEAH (ANAP) entre 2003 et 2007. Puis par l’INCa, avecl’accompagnement de 40 centres de radiothérapie entre 2008 et 2009 (actions de formation et d’appuiconseil sur site pendant une année).

16. Le cahier des charges est constitué de 5 grands thèmes d’actions : Management, Gestion documentaire,Organisation, Comité de retour d’expériences (CREX), Plan de communication interne.

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Mise en œuvre :� un soutien financier de 920 000 € ;� un comité d’analyse de 12 personnes 17, membres du comité national de suivi pour laradiothérapie ;

� 40 subventions signées ;� deux réunions plénières en juin pour présenter la méthodologie suivie les années pré-cédentes et les résultats obtenus par les centres précédemment accompagnés.

Au total, ce sont 63 personnesmobilisées lors des deux réunions, représentant 40 équipesprojets.

Depuis 2008, 112 centres de radiothérapie ont été accompagnés dans leur démarchequalité (soit 63 % de l’ensemble des centres).

5.5.3. Publication de l’Observatoire de la radiothérapie 2010En 2010, l’Observatoire de la radiothérapie associe des éléments relatifs à l’activité, auxéquipements, aux ressources humaines et intègre les données relatives à l’évolution despratiques entre fin 2008 et fin 2009 (enquête réalisée sur 4 000 dossiers patients 18).

Il est cogéré dans le cadre d’un comité technique ad hoc par les professionnels de laradiothérapie (SFRO, SNRO et SFPM), la Cnamts et l’INCa. L’ATIH sera également asso-ciée dès la définition du questionnaire 2011.

L’ensemble des données ont été publiées fin 2010. Les données brutes sont accessiblessuivant une charte 19 d’utilisation et de diffusion validée par le comité national en séanceplénière le 6 juillet 2010.

Mise en œuvre des critères d’agrément 20 de la radiothérapie fin 2009 :� 3 critères ont un taux de mise en œuvre à 100 % ;� 7 critères ont un taux de mise en œuvre situé entre 95 et 99 % ;� 3 critères ont un taux de mise en œuvre entre 81 et 94 % ;� 3 critères ont un taux de mise en œuvre inférieur entre 76 et 80 %.

5.6. SOUTIEN AU DÉVELOPPEMENT DES HÉBERGEMENTSDE PROXIMITÉ

Depuis 2006, l’INCa soutient les associations venant en aide aux malades ou à leursproches via des appels à projets. Ces derniers permettent d’encourager des actions inno-vantes pour améliorer la qualité de vie des patients et de leurs proches tout au long deleur parcours.

À ce jour, ce sont 122 projets portés par 88 associations qui ont été financés.

En 2010, l’appel à projets avait pour objectif de soutenir des actions ciblées sur l’aide auxmalades atteints de cancer faisant face à des situations de fragilité sociale, familiale, éco-nomique ou de précarité, que ce soit pendant et/ou après leur maladie. Cet appel à projets

FAIT MARQUANT 2010� 40 nouveaux centresde radiothérapie accompagnésdans l’améliorationdes pratiques qualité et sécurité.

17. Étaient présents des représentants des autorités de tutelle, des agences, des fédérations hospitalières,des sociétés savantes.

18. Enquête déclarative réalisée sur dossiers de patients traités entre septembre et novembre 2009.19. Charte conjointement élaborée avec la SFRO, la SFPM, le SNRO, l’ASN, la Cnam.20. Évaluation faite sur 16 des 18 critères d’agrément pour la radiothérapie (critères évaluant la qualité et la

sécurité des traitements.

Action 26.1Encourager le développementdes hébergements et apparte-ments thérapeutiques à proxi-mité des lieux de prise en chargemédicale et sociale.

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s’inscrit dans le cadre du Plan cancer 2009-2013, qui fait de la lutte contre les inégalités desanté un thème prioritaire : « mieux prendre en compte les inégalités de santé pour assurerplus d’équité et d’efficacité dans l’ensemble des mesures de lutte contre les cancers ».

Le financement global des 20 projets retenus est de 579 590 €, dont 210 116 € cibléssur des projets axés sur l’hébergement.

� FIGURE 7 : FOCUS SUR L’ÉVOLUTION DES PRATIQUES QUALITÉ-SÉCURITÉ

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Ces différents projets portent sur :� des études (de pratiques, de besoins, états des lieux), de l’organisation (coordination,travail en réseau) (6 projets) ;

� le développement ou la mise en place de lieux d’accueil (5 projets) ;� de l’hébergement (3 projets) ;� des loisirs (3 projets) ;� de l’accompagnement au malade et aux proches (1 projet) ;� de l’aide au malade (1 projet) ;� des actions de prévention (1 projet).

Les bénéficiaires de ces actions sont des malades en situation de précarité (5 projets),des personnes sans domicile fixe atteintes de cancer (1 projet), des malades non fran-cophones (1 projet), des femmes de quartiers défavorisés (1 projet), des enfants et jeunesmalades (2 projets), des populations à risques (1 projet), des malades en zones ruralesou semi rurales (3 projets), des familles modestes (1 projet), les proches, les soignants,les malades en général sont également ciblés dans ces projets (4 projets).

FAIT MARQUANT 2010� 20 nouveaux projets portéspar des associations ont étéfinancés, dont 3 axésprincipalement sur les questionsd’hébergement.

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6. L’informationdes publics

CHIFFRES CLÉS 2010� 71 000 SMS et 18 000 courriels envoyés par le grand public pourinciter une femme proche à participer au dépistage du cancer dusein.

� 18 000 « fans » mobilisés sur la page Facebook de l’INCa consacréeau dépistage du cancer du sein.

� 2 millions d’outils de proximité « Mars bleu » diffusés auprès desacteurs relais.

� 7 nouveaux guides Cancer info publiés.� 11 guides ALD destinés aux patients publiés.� 266 064 guides Cancer info commandés.� 12 577 appels reçus sur la ligne téléphonique Cancer info.� 95 nouvelles publications.� 4 815 commandes de publications en ligne.� 35 communiqués de presse, 14 dossiers de presse.� 1 790 retombées presse, radio, TV, 1 352 articles sur les blogs etsites internet.

� 900 participants aux deuxièmes rencontres annuelles de l’INCa.� 10 événements (symposium, séminaire, colloque) organisés pour leschercheurs et professionnels de santé.

� 1 362 522 visites sur le site www.e-cancer.fr

6.1. INFORMATION GÉNÉRALE DES PUBLICS6.1.1. Promouvoir un nouveau regard sur les cancersContexteDepuis 2007, l’Institut national du cancer conduit un programme dontl’objectif est de contribuer à modifier l’image sociale des cancers. C'est-à-dire à réduire le décalage qui existe aujourd’hui entre, d’une part uneperception très sombre de la maladie associée à la mort et, d’autre partles progrès médicaux qui inscrivent le cancer de plus en plus du côté dela vie.

L’activité de l’INCaL’analyse du discours du cancer dans les médias de 1980 à 2007Pour mener ce travail sur les représentations sociales, il a semblé impor-tant d’observer comment les représentations de lamaladie évoluent dansla société, à la fois par des enquêtes auprès du grand public (Baromè-tre Cancer Inpes/INCa), mais également par une analyse du discoursémis par les médias. Les médias sont en effet une source d’analyse par-ticulièrement intéressante comme reflets, mais aussi comme prescrip-teurs de l’opinion publique.

Dans ce cadre, l’INCa a confié au Ceditec (Centre d’études des discours,images, textes, écrits et communication), laboratoire de recherche rat->>>

Axe 5Vivrependantetaprèsuncancer:améliorer la qualité de vie pen-dant et après la maladie, com-battre toute forme d’exclusion.

Mesure 6.3Réaliser des enquête régulièressur les connaissances, les atti-tudes, le comportement et laperception des cancers et desfacteurs de risques, notammentun baromètre « cancer ».

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taché à l’Université Paris Est-Créteil, une étude rétrospective permettant de tracer lesgrandes évolutions du récit du cancer dans les médias depuis le début des années 1980.Sur la base d’uneméthode d’analyse à la fois quantitative et qualitative, cette étude per-met d’observer, évaluer et analyser les places successives et les différents traitementsaccordés à la question du cancer à la télévision et dans la presse de 1980 à 2007. Elle aété publiée en novembre 2010 dans la collection « Rapports et expertises » de l’INCa.Il existe également une synthèse de ce rapport.

La campagne « Nous sommes deux millions de héros ordinaires »Dans le prolongement de la campagne « Nous sommes deux millions de héros ordi-naires » lancée en 2007, puis reprise chaque année, l’INCa a, en 2010, donné laparole à « Neuf héros ordinaires ». Forts de leurs expériences personnelles, ces neuftémoins évoquent la maladie dans son rapport au temps, l’après-cancer mais aussile rôle fondamental de l’entourage et de la vie sociale. Les films ont été diffusés surles chaînes hertziennes : TF1, France 2, Canal+ et M6 et les chaînes thématiques(France 4) du 6 novembre au 12 décembre 2010.

Par ailleurs, l’année 2010 a permis de réfléchir et de préparer une nouvelle prise deparolemédiatique de l’INCa pour 2011 sur ce sujet. Un appel d’offres auprès d’agencesde communication a été conduit et un dispositif a été retenu.

6.1.2. Promouvoir les dépistages des cancers auprèsdes populations cibles

Le programme d’information sur le dépistage organisé du cancer colorectalContexteLe programme national de dépistage organisé du cancer colorectal a été généralisé àl’ensemble du territoire début 2009. Même si la notoriété de ce dépistage a largementprogressé depuis 2005, le taux de participation indique que l’information de la popu-lation sur le bénéfice de la démarche, et ses modalités concrètes, reste indispensable.

Dans la continuité des actionsmenées en2009, le programmed’information sur le dépis-tage organisé du cancer colorectal a donc eu pour objectifs de poursuivre la sensibilisa-tion du public concerné à l’enjeu du dépistage, ainsi que la pédagogie sur la nature dutest et, comme les années précédentes, de mettre à disposition des acteurs locaux (aupremier rang desquels les structures de gestion des dépistages) des outils de communi-cation de proximité.

Les actions menées par l’INCa et ses partenaires institutionnels et associatifs ont étéconcentrées au mois de mars afin d’installer ce temps désormais dédié à la lutte contrele cancer colorectal — comme « Octobre rose » l’est traditionnellement pour le cancerdu sein— facilitant ainsi la mobilisation des acteurs locaux et des médias.

L’activité de l’INCaLa campagne nationaleLe spot TV « Le voyage intérieur » (réalisé en 2008) a été rediffusé du 1er au 21 mars2010 sur une sélection de chaînes hertziennes, du câble, du satellite et des DOM. Unenouvelle campagne radio constituée de deux spotsmettant en scène la lettre d’invitationau dépistage a été diffusée du 6 au 30mars, sur les stations les plus écoutées par les 50-74 ans (Europe 1, France Bleu, France Info, France Inter, Nostalgie, RMC et RTL, ainsiquedes radiosdiffuséesdans lesDOM).Afinde toucherplusparticulièrement les hommesde 50 à 54 ans, catégorie qui participe le moins au dépistage, le dispositif a été com-plété par une campagne presse dans les titres suivants : l’Équipe, Télé Z, Télé 7 Jours,TV Mag, Auto Plus, Auto Moto, le Figaro magazine, Marianne et Le Point.

Le post-test de la campagne montre une très bonne reconnaissance de la campagne

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Mesure 14Lutter contre les inégalitésd’accèset de recours au dépistage.

FAIT MARQUANT 2010� Films « Neuf héros ordinaires »présents sur les chaînes TVdu 6 novembre au 12 décembre.

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(85 %), notamment grâce au film TV. La campagne presse, axée sur une création humo-ristique du dessinateur Riad Sattouf, bénéfice d’une très forte adhésion. Au global, plusdes trois-quarts des 50-74 ans se sentent concernés personnellement par la campagne,et ce quel que soit leur milieu social. En mineur, la campagne radio suscite moinsd’enthousiasme, même si le message qu’elle véhicule est bien compris.

Les « Cafés bleus », supports aux actions de terrainUn stand d’exposition pédagogique en kit, le « Café bleu », a été proposéà chaque structure de gestion des dépistages et a été commandé par 77d’entre elles pour animer leurs actions d’information sur le terrain. L’utilitéet l’attractivité du Café bleu ont été soulignées par les structures de ges-tion, à travers un questionnaire, elles ont émis le souhait de pouvoir béné-ficier d’un outil identique pour le dépistage du cancer du sein.

En parallèle, l’exposition mobile « Le cancer colorectal et son dépistage »— réalisée en 2008 et dont plusieurs exemplaires sont disponibles sur réser-vation auprès de l’INCa — a été demandée 32 fois, par différents acteurs,dont des structures de gestion, des établissements de santé et des caisses pri-

� FIGURE 8 : IMPLICATION ET INCITATION DE LA CAMPAGNE

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maires d’assurance maladie. Un exemplaire de l’exposition a été dressé dans le grand halldu ministère de la santé et des sports durant tout le mois de mars.

Des outils de proximité largement enrichisLes outils de proximité, enrichis par une nouvelle affichette générique, une affichette multi-lingue, et unebrochuremettant en scène la réalisationdu test par l’animateur JérômeBonaldi,ont été très largement commandés par les acteurs locaux partenaires de l’INCa que sont lesstructures de gestion, les établissements et les professionnels de santé, les caisses des régimesd’assurance maladie ou encore les associations de lutte contre le cancer. La nouvelle affi-chette générique a ainsi été commandée à près de 80 000 exemplaires entre février et mars2010, l’affichettemultilingue à près de 55 000 exemplaires, tandis que « L’agenda de JérômeBonaldi » a dépassé les 157 000 exemplaires commandés durant cette même période. Autotal, durant ces deuxmois, c’est plus d’unmilliond’outils qui auront été diffusés par l’INCa.Ces commandes sont le signe d’une bonne appropriation des outils par les acteurs relais.

La campagne nationale et les actions locales autour du dépistage du cancer colorectalauront généré près d’une centaine de retombées dans les médias, dont la moitié dansla presse régionale.

Par ailleurs, sans pouvoir établir de lien direct de cause à effet entre la participation audépistage et les campagnes de communication nationales, il est intéressant de noter uneaugmentation du nombre de tests lus pendant la période du mois de mars dans les 10départements qui acceptent chaque année de renvoyer leurs données de participation.

Le programme d’information sur le dépistage organisé du cancer du seinContexteAvec un taux de 52,5 % en 2008 et de 53 % en 2009, la participation des femmes de 50 à74 ans au dépistage organisé du cancer du sein progresse très modestement. Une partie desfemmes de cette tranche d’âge (entre 10 et 20 % selon les estimations) se fait dépister à titreindividuel, en dehors du programme national, sur prescription d’un professionnel de santé.Il reste deux ou trois femmes sur dix qui ne font quant à elles pas de mammographie dedépistage. Il s’agit donc prioritairement de convaincre ces femmes non dépistées de parti-ciper au dépistage organisé du cancer du sein, mais aussi celles qui le font en dehors du

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volume global de participation femmes + hommes (10 dpts)

� FIGURE 9 : VOLUMES MENSUELS DE PARTICIPATION ET DE COURRIERD’INVITATION EN CUMULÉ DANS 10 DÉPARTEMENTS* (2010)

* Les 10 départements sont : le 06, le 21, le 27, le 34, le 38, le 55, le 79, le 84, le 92 et le 94.Rq : l’élément pris en compte ici pour définir la date de participation est « la date de lecture du test Hemoccult ».

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programme. Dans cet objectif, l’INCa a renouvelé en 2010 son dispositif d’information, pri-vilégiant une démarche de conviction auprès des femmes non participantes, et la mobilisa-tion de leur entourage pour les inciter à se faire dépister.

L’activité de l’INCaUne campagne de conviction auprès des femmes réticentes au dépistage organiséEn amont de la conception des messages et des outils de la campagne, l’INCa a réaliséau premier semestre 2010, avec l’institut Ipsos Santé, une étude qualitative sur les freinsau dépistage du cancer du sein, et les arguments àmobiliser pour y répondre. Il s’agissait,avec des groupes de femmes non participantes, dans un premier temps de valider et dereformuler les différents freins au dépistage identifiés dans la littérature scientifique.Dans un second temps, ces groupes de femmes ont travaillé avec l’INCa et l’Institutd’études à l’élaboration, pour chacun des freins identifiés, d’un argumentaire, le plussusceptible de les convaincre. Quatorze freins ont été retenus et ont fait l’objet d’un tra-vail complémentaire : le manque de temps, la peur du résultat, le fait de ne pas se sen-tir concernée, de ne pas ressentir de symptômes, le côté désagréable de la mammogra-phie, le manque de moyens, l’éloignement des cabinets de radiologie…

Ces argumentaires ont servi d’éléments de langage communs pour l’élaboration de dif-férents éléments de la campagne « Octobre rose » de 2010 :� quatre spots radio, reprenant les principaux freins que sont la peur du dépistage, lesentiment de fatalité face au cancer, l’absence de symptômes et l’absence de régula-rité, ont été diffusés sur les stations les plus écoutées par les femmes de 50 à 74 ans,du 2 au 24 octobre 2010. Le post-test indique que la campagne radio a bénéficié d’untrès bon score de reconnaissance : 62 % des femmes de 50 à 74 ans ont entendu aumoinsun spot de la campagne (62%). Ce score est équivalent à celui de la campagne radio 2009et est bien supérieur au standard BVA Grand Public qui se situe entre 40 % et 45 %. Elleest globalement appréciée par l’ensemble des femmes de 50 à 74 ans, et on note queles femmes issues des catégories socioprofessionnelles les moins favorisées l’apprécientencore davantage. La campagne radio incite 85 % des femmes à faire le dépistage, enlégère progression par rapport à la campagne 2009 (83 %). Les femmes interrogéesconsidèrent à 80 % que cette campagne aide à surmonter les réticences que l’on peutavoir à participer au dépistage ;

� une campagne radio spécifique a été diffusée sur les radios communautaires Africa n° 1,Beur FM et Radio Orient. Chacune de ces stations a en outre réalisé une émission spé-ciale sur le dépistage du cancer du sein durant le mois d’octobre, permettant à leurs audi-trices de poser leurs questions en direct lors de l’émission :

Mesure 14Lutter contre les inégalitésd’accèset de recours au dépistage.

Émissions Intervenants

Lundi 25 octobre - 10h-11h

BEUR FM

Émission « Question de tout »

Dr Genty - Adecca 92

Pr Claude Maylin, cancérologue et chef du pôle imagerieà l’Hôpital Saint-Louis

Mardi 26 octobre - 14h-15h

RADIO ORIENT

Émission « Parlons-en »

Dr Zahida Brixi - Adoc 94

Mme Monique Henry - Association Soleil Santé (actionsauprès des femmes migrantes 93)

Pr Dominique Luton, chef du service de gynécologieobstétrique de l'hôpital Beaujon et Bichat, et secrétairegénéral du CNGOF

Jeudi 28 octobre - 11h-12h

AFRICA N°1

Émission « Les matins d’Eugénie »

Dr Zahida Brixi - Adoc 94

Mme Monique Henry (Soleil Santé)

Dr Marc-Alain Rozan (gynécologue), président duSYNGOF

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� unmodule internet, disponible sur le site de l’INCa, rassemblant l’ensembledes freins et arguments a été mis en ligne le 1er octobre, et promu par unecampagne de bannières et de référencement payant durant tout le moisd’octobre. Cemodule permettait également aux femmes de poser des ques-tions en ligne à des gynécologues pendant le mois d’octobre grâce à un par-tenariat avec le Collège national des gynécologues et obstétriciens françaiset la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale. Le trafic aété soutenu sur lemodule internet avec près de 90 000 visites durant lemoisd’octobre.

Plus de 300 courriels ont été envoyés aux gynécologues partenaires, autourde quatre thématiques principales :

� les modalités des dépistages organisés et individuels (« À qui dois-je m’adresser ? »),et plus spécifiquement l’âge pour participer au dépistage organisé ;

� les témoignages liés à la peur face au dépistage, face aux éventuels résultats ou face àla douleur engendrée par la mammographie ;

� les demandes de diagnostic : nombreuses sont celles qui exposent leur propre cas (dou-leurs, résultats de mammographie) ;

� l’hérédité du cancer du sein : de nombreuses questions portent sur des antécédentsfamiliaux ;

� unoutil sous formed’une collectionde fiches, intitulée «Quatorze arguments pour convain-cre », a été édité à destination des acteurs de terrain, dans l’objectif de faciliter les échangesavec les femmes concernées. Ce nouvel outil, ainsi qu’une nouvelle affichette humoris-tique « Avis à tous les seins », vient ainsi compléter la collection d’outils proposés parl’INCa à ses partenaires de terrain (dépliants et affichettes mono et multilingues, romans-photos, cartes postales, jetons de caddie…).

Ces outils ont été à nouveau très largement commandés par les acteurs de terrain, entête desquels on trouve les structures de gestion, les professionnels et établissements desanté et les associations. La totalité de la première édition de l’outil « Quatorze argu-ments pour convaincre » a été commandée en quelques semaines, entraînant une réédi-tion. Au total, près de 2 millions d’outils ont été diffusés autour d’« Octobre rose », soitun peu plus qu’en 2009.Les commandes sont effectuées par les acteurs-clés sur la thématique :� 40 % par les acteurs des domaines de la prévention et du dépistage (les centres decoordination du dépistage en tête) ;

�15 % par les professionnels de santé (infirmiers, kinésithérapeutes et pharmaciens en tête) ;� 9 % par les établissements de santé (cliniques et centres de lutte contre le cancer majo-ritairement).

Une campagne de mobilisation de l’entourage des femmes concernéesEn 2010, l’INCa a décidé de s’adresser à l’entourage des femmes de 50 à 74 ans pourles inciter à parler du dépistage à ces femmes qui leur sont proches. Cette prise de parolea été orchestrée d’une double manière :� une campagne d’affichage a mis en scène les portraits d’un fils, une fille, une nièce, unecollègue qui ont convaincu une femme proche de participer au dépistage du cancer dusein, sur plus de 20 000 faces à travers toute la France, pendant la première semainedu mois d’octobre. Les résultats du post-test de la campagne d’affichage indiquent unereconnaissance de la campagne de 23 %, supérieure aux standards grand public (com-pris entre 15 et 20 %). La campagne suscite une bonne implication, d’autant plus forteauprès des 25-49 ans ayant reconnu la campagne (67 %). Les femmes de 50 à 74 ans,qui n’étaient pas le cœur de cible, restent très concernées par la campagne (78 %). Enrevanche, la compréhension du message reste globale autour de l’incitation au dépis-tage, seuls 35 % des 25-49 ans et 33 % des 50-74 ans citent en premier la nécessité demobiliser l’entourage. Si 60 % des 50-74 ans sont incitées à se faire dépister, 41 % des

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25-49 ans, se déclarent incités à parler du dépistage aux femmes de plusde 50 ans de leur entourage ;

� une campagne demobilisation sur internet via une page événementielle per-mettant d’envoyer à sa mère ou à une femme proche unmessage par cour-riel ou SMS pour les inviter à participer au dépistage organisé, et la créa-tion d’une « fan page » et d’une application sur Facebook. La mobilisationde l’entourage a connu un large succès sur internet : la page événementielle,promue par une campagne de bannières, a reçu plus de 145 000 visites enun mois. Plus de 71 000 SMS et près de 18 000 courriels ont été envoyésà une femme proche pour l’inciter à se faire dépister. Plus de 18 000 inter-nautes sont devenus « fans » de la page Facebook indiquant à leur entou-rage leur engagement sur leur profil. Cette communauté, très active, adéposé plus de 500 commentaires sur les 19 statuts publiés par l’INCadurant le mois d’octobre.

La mobilisation nationale autour d’« Octobre rose » aura généré par ailleurs près de 270retombées presse dans les médias traditionnels, dont une grande majorité dans la pressequotidienne régionale, pour une valorisation estimée autour de 1,5 M€, et 255 articlesrecensés sur internet.

Le programme d’information sur la prévention et le dépistage du cancer du col de l’utérus

ContextePlusieurs mesures du Plan cancer 2009-2013 concernent la prévention et le dépistagedu cancer du col de l’utérus. Ces mesures prévoient d’améliorer la couverture vaccinalecontre le HPV des jeunes filles de 14 ans (mesure 13), en diffusant une informationpublique adaptée auprès des jeunes filles, de leurs parents et des professionnels de santé,tout en rappelant systématiquement la nécessité d’un dépistage régulier par frottis entre25 et 65 ans (mesures 13 et 16). Malgré une communication puissante des laboratoirespharmaceutiques sur la vaccination, la couverture vaccinale complète (3 injections) resteencore faible, estimée à 15,2 % à 14 ans et 27,7 % à 16 ans en 2009.

Par ailleurs, la pratique du dépistage du cancer du col de l’utérus par frottis connaît defortes disparités. Les recommandations sont mal connues ou peu suivies : certainesfemmes font des frottis très fréquemment, d’autres n’en font pas assez régulièrement,voire pas du tout, notamment parmi les femmes ménopausées et/ou en situation de vul-nérabilité, ne bénéficiant pas d’un suivi gynécologique. Un programme d’organisationdu dépistage du cancer du col de l’utérus est expérimenté dans 13 départements (mesures14 et 16). >>>

Mesure 13Prévenir les cancers d’origineinfectieuse.

Mesure 14Lutter contre les inégalitésd’accèset de recours au dépistage.

Mesure 16Impliquer le médecin traitantdans les programmes nationauxde dépistage et garantir l’égalitéd’accès aux techniques les plusperformantes sur l’ensemble duterritoire.

FAIT MARQUANT 2010� L’arrivée réussie de l’INCa surles réseaux sociaux avec lacréation d’une page Facebookdédiée au dépistage du cancerdu sein et la mobilisation deplus de 18 000 « fans ».

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C’est dans ce contexte complexe que le programme d’information sur la prévention etle dépistage du cancer du col de l’utérus de l’INCa a démarré au mois de juin 2010 avecun objectif double :� alerter les femmes qui n’ont pas fait de frottis depuis plus de 3 ans sur l’importancedu frottis comme moyen d’agir contre le cancer du col de l’utérus ;

� contribuer à améliorer la couverture vaccinale par des actions d’information auprèsdes jeunes filles et de leurs parents.

L’activité de l’INCALa campagne d’information et de sensibilisation à destination des femmes non dépistéesUn spot radio s’adressant aux femmes qui n’avaient pas fait de frottis depuis plus detrois ans a été diffusé du 5 au 22 juin, sur une sélection de stations les plus écoutées parles femmes de 30 à 65 ans des catégories socioprofessionnelles moins favorisées, et dansles DOM. Une campagne spécifique a été diffusée à l’attention des femmes d’originemigrante sur Africa n°1, Beur FM et Radio Orient à la même période. Ces stations ontégalement organisé, en partenariat avec l’INCa, des émissions spéciales sur le dépistagedu cancer du col de l’utérus, permettant aux auditrices de poser leurs questions en directaux intervenants.

En parallèle, l’INCa a développé différents outils d’information de proximité, notam-ment pour soutenir l’action des structures de gestion pilotes dans l’organisation du dépis-tage du cancer du col de l’utérus. Ont ainsi été élaborés un dépliant d’information, uneaffiche générique, une affiche multilingue, ainsi qu’une exposition mobile spécifique-ment mise à disposition des 13 départements pilotes.

Selon le post-test, la campagne radio nationale a bénéficié d’une bonne mémorisation,avec un score de 68 %, bien au-dessus de la moyenne pour une campagne grand public(50 %). La reconnaissance de la campagne est très élevée (60 %) et atteint son plus hautniveau chez les femmes les plus âgées (71 %), que la campagne visait tout particulière-ment. La compréhension de la campagne est très bonne : 83 % des femmes de catégo-ries socioprofessionnelles moins favorisées ont compris qu’il était nécessaire de faire unfrottis, 62 % ajoutent qu’il convient de les faire régulièrement et 33 % se rappellent quece dépistage est conseillé jusqu’à 65 ans. La campagne apparaît utile, claire et facile àcomprendre, elle est jugée convaincante et rassurante. Elle a en outre engendré une forteaugmentation de la fréquentation de la rubrique dédiée au dépistage du cancer du colde l’utérus sur le site de l’INCa, prouvant une sensibilisation réussie du public qui a sou-haité obtenir des informations supplémentaires.

Plus de 400 000 outils de proximité ont été commandés à l’INCa par les partenaires etrelais de diffusion, en tête desquels on trouve les professionnels et les établissements desanté, les structures de gestion, et les associations de lutte contre le cancer.

La campagne d’information sur la vaccination contre le HPVL’information sur la vaccination s’adresse à différents publics :� les jeunes filles de 14 ans, à qui est prioritairement destiné le vaccin ;� les jeunes filles de 15 à 23 ans, qui peuvent être vaccinées en rattrapage, avant leurpremier rapport sexuel, ou dans l’année qui suit ;

� les parents, et notamment les mères des jeunes filles concernées.

L’objectif est d’inciter les jeunes filles à parler de la vaccination avec leurs parents et defournir aux parents une information objective, de référence sur la vaccination et le res-pect du schéma vaccinal. La campagne diffusée en juin 2010 s’est donc adressée à lafois aux jeunes filles et aux parents avec des moyens spécifiques :� un mini-site dédié, hébergé sur www.e-cancer.fr, avec une entrée pour les jeunes fillesde 14 ans, et une entrée pour les 15-23 ans. Ce mini-site, comprenant une informa-

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>>>

tion accessible sur le cancer du col de l’utérus et la vaccination, a été promu par unecampagne de bannières du 8 au 20 juin sur les sites les plus fréquentés par les jeunesfilles concernées ;

� une communication virale sur Facebook avec la création d’une page et d’un quiz « Quellejeune fille de 14 ans es-tu ? » ;

� une campagne de bannières à destination desmères, renvoyant vers une page d’informationsur la vaccination contre le HPV sur le site de l’INCa ;

� un dépliant d’information pour répondre aux principales interrogations des mères surla vaccination.

Le mini-site à destination des jeunes filles a enregistré plus de 100 000 visites en un mois,dont la majeure partie sur la version 15-23 ans. La page d’information à destination desmères sur le site de l’INCa a reçu plus de 80 000 visites, la campagne de bannières à desti-nation des mères étant celle qui a connu le plus de succès. Le dépliant d’information a étédiffusé à plus de 58 000 exemplaires, témoignant également du besoin d’information desmères sur le sujet. La cible restreinte des jeunes filles de 14 ans a été plus difficile à mobili-ser, notamment via le dispositif Facebook qui n’a pas rencontré le public escompté.

Même si on constate une mobilisation des médias sur le sujet de la prévention et dudépistage au mois de juin, le nombre de retombées presse restent modestes, avec unecinquantaine d’articles, pour moitié dans la presse régionale.

FAIT MARQUANT 2010� 100 000 visites sur le mini-sitedestiné aux jeunes filles pourobtenir des informations sur lecancer du col de l’utérus et lavaccination

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6.2. INFORMATION DES MALADES ET DES PROCHESContexteL’INCa a pousuivi et amplifié en 2010 le développement de la plateforme Cancer infoqui constitue la mise en application de la mesure 19.5 du Plan cancer 2009-2013.

Cancer info a pour objectif de faciliter l’accès à une information fiable, précise et actua-lisée aux plans scientifique, médical et réglementaire. Elle est conçue pour être à la foisun point de repère au sein d’un environnement informationnel souvent confus et un outilrelationnel entre le patient et l’équipe médicale qui le prend en charge.

Cancer info comprend trois modes d’accès :� les guides Cancer info, disponibles gratuitementpar commande sur www.e-cancer.fr/diffusion ;

� internet, avec la rubrique Cancer info sur le sitede l’Institut, www.e-cancer.fr/cancer-info, miseen ligne en novembre 2009 ;

� le téléphone, avec la ligne téléphoniqueCancer info,0810 810 821, du lundi au samedi de 9 heures à19 heures.

Cancer info est produit par l’Institut national ducancer en partenariat avec la Ligue nationale contrele cancer et un groupe d’associations impliquéesdans l’information sur les cancers aux personnesmalades.

L’activité de l’INCaLe plan d’actions 2010 a permis :� de publier 7 nouveaux guides Cancer info et de développer la diffusion de l’ensemblede la collection ;

� d’enrichir les contenus de rubrique Cancer info du site www.e-cancer.fr ;� de former une équipe renouvelée de répondants à la ligne téléphonique ;� de développer le partenariat avec les associations impliquées dans l’information surles cancers aux patients ;

� d’encourager l’utilisation de la plateforme au sein de centres de radiothérapie sélec-tionnés par appels à projets ;

� de présenter Cancer info aux cibles relais et de préparer la campagne de communica-tion destinée à faire connaître plus largement Cancer info à partir de janvier 2011.

6.2.1. Les guides patientsSept nouveaux guides ont été publiés en 2010 et 266 064 guides ont été commandés àl’INCa via l’outil de commande en ligne, soit près de 4 fois plus qu’en 2009 (68 460 guidescommandés).

La progression des commandes est essentiellement tirée par la publication de nouveauxguides et leur valorisation par mailing à l’ensemble des acteurs susceptibles de les diffu-ser : établissements de santé autorisés, lieux d’information des patients, associationspartenaires, spécialistes libéraux, sociétés savantes, réseaux régionaux de cancérologie…

Nouveautés 2010 :�mars 2010 : « Les traitements du cancer du côlon » ;� avril 2010 :« Les traitements des cancers du poumon » ;� juin 2010 :« Les tumeurs du cerveau » ;� juillet 2010 :« Les traitements du cancer du rectum » ;� octobre 2010 :« Les traitements du mélanome de la peau » ;

Mesure 19.5Rendre accessible aux patientsune information de référencesur les cancers afin d’en fairedes acteurs du système de soins.

FAITS MARQUANTS 2010� Publication de 7 guides patientsCancer info et de 11 guides ALDpatients.

� 266 064 guides Cancer infocommandés au total.

� 12 577 appels reçus sur la lignetéléphonique Cancer info.

� Triplement du nombre de visitesmensuelles sur la rubrique Cancerinfo entre janvier (14 940 visites)et décembre 2010 (40 466 visites).

� Financement de 13 nouveauxcentres de radiothérapie pourla mise en place de dispositifsd’information des patients utilisantla plateforme Cancer info.

� 24 cadres de partenariats signésavec des associations impliquéesdans le champ de l’informationsur les cancers.

FAIT MARQUANT 2010� Fin décembre 2010, la collectiondes guides pour les patientscompte au total 18 références,dont 13 guides Cancer info et 5guides SOR Savoir Patienttoujours proposés à la commandedans l’attente de leur refonte souscollection « Cancer info ».

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� novembre 2010 : « Les traitements du cancer de la prostate » ;� novembre 2010 : « Les traitements du cancer de l’ovaire ».

� FIGURE 10 : NOMBRE MENSUEL DE GUIDES CANCER INFO COMMANDÉS

>>>

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Qui commande ?L’INCa a enregistré 2 495 actes de commandes, pour 106guides enmoyenne par commande, toutes références confon-dues.

Plus d’un tiers des commandes (37 %) provient des établisse-ments de santé. Viennent ensuite à quasi-égalité les commandesdes lieuxd’information (15%)etdesprofessionnelsde santé libé-raux (14 %). Enfin, viennent les commandes des patients et desproches (12 %) et celles des associations (8 %).

Quels sont les guides les plus demandés ?Le guide « Traitements du cancer et chute des cheveux » (pre-mière édition 2007, mise à jour 2009) reste la première réfé-rence, avecplusde29000exemplaires commandésdans l’année.Les nouveaux guides 2010 sur les traitements des cancers de laprostate, du rectum, de l’ovaire, de la peau, du poumon et ducôlon sont commandés à raison de 1 600 à 2 600 exemplaireschaque mois. Les guides transversaux (comprendre la radio-thérapie, démarches sociales et cancer, vivre pendant et aprèsun cancer, fatigue, douleur…) sont également appréciés (entre1 300 et 1 600 exemplaires par mois en moyenne).

Établissements de santéet réseaux

922

Professionnelsde santé

364

Associations190

Patientset proches

297Espaces d’information

(dont ERI)372

Autres (étudiants,coiffeurs-perruquiers,

CPAM, structuresde gestion,

cancéropôles,CODES, CCAS…)

350

� FIGURE 11 : RÉPARTITION DES COMMANDESDE GUIDES CANCER INFO PAR TYPE DE PUBLIC

TABLEAU 8 : RÉPARTITION DES COMMANDES PAR GUIDE EN 2010

Guides Total 2010 Moyenne mensuelle

Traitement du cancer et chute des cheveux (avril 2009) 29 517 2 456

Comprendre la radiothérapie (octobre 2009) 19 555 1 629

La radiothérapie (juin 2007) 18 096 1 645

Démarches sociales et cancer (juillet 2009) 18 081 1 506

Vivre pendant et après un cancer (octobre 2007) 16 860 1 405

Les traitements du cancer du côlon (mars 2010) 16 043 1 604

Comprendre le cancer du sein (2007) 15 614 1 419

Fatigue et cancer (avril 2005) 15 289 1 274

Vivre auprès d'une personne atteinte d'un cancer (février 2006) 13 902 1 264

Comprendre la chimiothérapie (octobre 2008) 13 724 1 372

Douleur et cancer (juin 2007) 13 435 1 119

Les traitements du cancer du poumon (avril 2010) 12 845 1 605

Les traitements du cancer du rectum (juillet 2010) 10 595 2 649

Comprendre le cancer de l'ovaire (2007) 7 636 848

Les tumeurs du cerveau (juin 2010) 7 369 1 228

Les essais cliniques en cancérologie (janvier 2007) 7 232 603

Mon enfant a un cancer (septembre 2009) 6 543 545

Comprendre la nutrition entérale (2007) 5 332 592

Comprendre le mélanome de la peau (2007) 5 062 562

Les traitements du cancer de la prostate (novembre 2010) 5 042 5 042

Les traitements du mélanome de la peau (octobre 2010) 3 325 1 662

Les traitements du cancer de l'ovaire (novembre 2010) 2 448 2 448

Comprendre le cancer du poumon (2004) 2 082 347

Comprendre le cancer de la prostate (2005) 437 147

Total 266 064 22 172

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Les guides ALD patientsUne autre collection de guides patients est développée par l’INCa, en partenariat avecla Haute Autorité de santé (HAS) : les guides ALD patients. À la différence des guidesCancer info qui font une large place à l’explication (80 pages en moyenne), les guidesALD sont des documents de synthèse de 8 pages sur les trois temps clés de la prise encharge : le diagnostic, le traitement, le suivi.

Déclinés des guides ALD médecins traitants, ils sont cohérents avec les guides Cancerinfo par leur contenu et complémentaires dans leur usage. Ils sont destinés à être remispar le médecin traitant au moment de la mise en ALD de leurs patients.

Onze guides ALD ont été rédigés et publiés en 2010 sur les sites de l’INCa et de la HAS :cancer du côlon, mélanome, cancer du sein, cancer de l’ovaire, cancer du col de l’utérus,cancer du poumon, cancer de la prostate, cancers des VADS, cancer de la thyroïde, cancerdu rein et cancer de la vessie.

6.2.2. La rubrique Cancer info sur www.e-cancer.frDédiée à l’information des malades et des proches, la rubrique Cancer info du sitede l’INCa a vu ses contenus se développer tout au long de l’année 2010, portant àplus de 800 le nombre de pages publiées.

Ont notamment été mis en ligne des dossiers complets portant sur les cancers de laprostate, de la peau, du cerveau et des ovaires. Le glossaire s’est enrichi de 560 nou-velles définitions, portant à 800 le nombre de termes définis. Le moteur de recherchea été amélioré.

La fréquentation de la rubrique Cancer info du site www.e-cancer.fr est en augmen-tation constante depuis sa mise en ligne à la mi-novembre 2009. Le nombre men-suel de visites est passé de 10 957 en décembre 2009 (premier mois completd’existence) à 40 466 en décembre 2010.

14 940

18 015

24 650

22 678

24 015

30 609

28 627

28 181

36 952

45 756

44 678

40 466

0

5 000

10 000

15 000

20 000

25 000

30 000

35 000

40 000

45 000

50 000

janv.-

10

févr.-

10

mars-1

0

avr.-

10

mai-10

juin-10

juil.-10

août-1

0

sept.-

10

oct.-1

0

nov.-10

déc.-1

0

visites internet

� FIGURE 12 : NOMBRE DE VISITES MENSUELLES SUR LA RUBRIQUE INTERNETCANCER INFO

>>>

FAIT MARQUANT 2010� Triplement du nombre de visitesmensuelles sur la rubrique Cancerinfo entre janvier et décembre2010.

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6.2.3. La ligne téléphonique Cancer infoLe service téléphonique proposé par l’Institut national du cancer en partenariat avec laLigue nationale contre le cancer est accessible au 0810 810 821 (prix d’un appel local),du lundi au samedi de 9 heures à 19 heures.

Le niveau 1 (information pratique, médicale et sociale et orientation) est géré via un pres-tataire extérieur qui a été renouvelé en 2010 par appel d’offres. Une nouvelle équipe de cinqrépondants accompagnés d’un superviseur prend les appels depuis le 19 octobre 2010 ; 46demi-journées de formation ont été assurées entre le 24 août et le 22 octobre 2010. Par ail-leurs, une nouvelle interface pour les répondants a été développée qui intègre :� des conduites à tenir renouvelées ;� un outil d’accès aux ressources de référence (Cancer info en priorité) ;� un outil de documentation systématique de chaque appel en vue d’une analyse plusprécise de l’activité (âge, sexe, département d’appel, statut/cancer, type de cancer,nature de la demande, traitement à l’issue de l’appel…).

Le niveau 2 est géré par la Ligue nationale contre le cancer et propose un service d’écouteanimé par des psychologues (transfert direct) et une permanence juridique animée pardes avocats (prise de rendez-vous).

Aucune promotion de la ligne téléphonique n’a été effectuée en 2010. Dans ce contexte,12 577 appels ont été reçus au total de janvier à décembre.

En moyenne, 93 % des appels reçus ont été traités ; 10 % des appels ont été transféréssur le niveau 2 de la ligne. Sept appelants sur 10 sont des femmes. La typologie desappels s’établit de la façon suivante :� questions médicales sur les cancers, les traitements, leurs effets secondaires : 35 % ;� questions juridiques et sociales : 20 % ;� informations concernant la prévention et le dépistage : 20 % ;� demande d’adresses : 10 % ;� besoin de parler : 10 % ;� autres (brochures…) : 5 %.

924944

1 326

1 002

1 044 1 051

964

863

1 060

1 196

1 262

941

0

200

400

600

800

1 000

1 200

1 400

janv.-

10

févr.-

10

mars-1

0

avr.-

10

mai-10

juin-10

juil.-10

août-1

0

sept.-

10

oct.-1

0

nov.-10

déc.-1

0

appels reçus en heures d'ouverture

� FIGURE 13 : NOMBRE MENSUEL D’APPELS REÇUS EN OUVERTURESUR LA LIGNE TÉLÉPHONIQUE CANCER INFO

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109

>>>

6.2.4. Le partenariat avec les associationsLa Ligue nationale contre le cancerEn tant que membre du GIP INCa, du fait de son rôle prépondérant dans l’informationaux patients et de l’importance de son réseau de diffusion, la Ligue est le partenaire pri-vilégié de la plateforme Cancer info. Ce partenariat est formalisé par une conventionsignée avec l’INCa en 2009.

En 2010, outre sa contribution financière et la gestion du niveau 2 de la ligne télépho-nique, la Ligue :� a mobilisé des patients pour la relecture de tous les guides Cancer info développés en2010 ;

� a contribué, via ses comités départementaux et Espaces rencontres information, à lacommande de 17,4 % des guides commandés en 2010.

Les autres associationsL’INCa a par ailleurs souhaité associer à Cancer info d’autres associations de maladesou d’usagers elles-mêmes impliquées dans l’information sur les cancers. L’objectif est departager et d’améliorer, par l’échange d’expérience, la qualité et la cohérence des infor-mations mises à la disposition des personnes malades et de leurs proches.

Un cadre de partenariat a été signé par 24 associations en 2010, ce qui porte à 28 lenombre total de signataires. Une réunion de concertation a été organisée en juin 2010,à laquelle ont participé 40 associations.

Les partenaires ont été informés régulièrement par la lettre d’information électroniqueCancer info, envoyée en avril 2010, juillet 2010 et novembre 2010 à 285 contacts.

6.2.5. Des espaces d’information dans les centres de radiothérapieL’INCa avait décidé en 2008 de favoriser la mise en place de dispositifs d’informationdes patients dans les centres de radiothérapie par un appel à projets ouvert aux 176 cen-tres et services de radiothérapie. Quarante-deux dossiers avaient été retenus en 2009.Un second appel à projet a été lancé en 2010.

Sur les 15 dossiers déposés, 13 ont été retenus : 5 en provenance de Centres de luttecontre le cancer (CLCC) ; 5 d’établissements privés, 1 de CH et 2 de CHU-CHR. Les 7cancéropôles sont représentés à travers ces projets, répartis dans 9 régions. Le montanttotal de l’aide à l’investissement accordé par l’INCa a été de 117 355 € et le finance-ment moyen accordé par centre s’est élevé à 9 208 €.

Au total, avec les deux appels à projets, 54 centres et services de radiothérapie dans 17régions sont aujourd’hui dotés d’espaces Cancer info, soit 31,2 % des 176 centres/servicesde radiothérapie en France (29 établissements privés ; 13 CLCC ; 5 CHU-CHR ; 3 CH ;4 AP-HP ; 1 HP-HM). Le montant total investi par l’INCa sur ces deux appels à projetss’est élevé à 537 563 € avec un financement moyen par centre de 10 000 €.

Une évaluation qualitative du dispositif s’est déroulée en octobre et novembre 2010, surla base de 59 entretiens réalisés auprès de patients, de proches et de professionnels desanté dans 5 espaces Cancer info. Les résultats seront publiés en 2011.

6.2.6. La communication sur Cancer infoPriorité aux cibles relaisLa plateforme Cancer info a été présentée en 2010 aux cibles relais :� les mailings de diffusion des guides ont été l’occasion de valoriser plus largement laplateforme ;

� les partenaires associatifs ont été associés par la réunion annuelle en juin, et les newsletters ;

FAIT MARQUANT 2010� 24 cadres de partenariats signésavec des associations impliquéesdans le champ de l’informationsur les cancers.

FAIT MARQUANT 2010� Financement de 13 nouveauxcentres de radiothérapie pour lamise en place de dispositifsd’information des patientsutilisant la plateforme Cancer info.

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� un dispositif spécifique a été mis en place à destination des professionnels de santé :� � présentation aux têtes de réseau : fédérations hospitalières, conseils nationaux desordres (médecins, infirmières, pharmaciens), AFIC, réseaux régionaux de cancérologie,

� � présence sur les salons : Assises de cancérologie de l’HP, Eurogin, RIO, Salon infir-mier, Congrès de la médecine générale, Congrès médecine et santé au travail.

Préparation d’une campagne grand public pour 2011Une campagne de communication a été préparée en vue du lancement grand public dela plateforme en janvier 2011. Cette campagne a pour objectif :� de faire connaître et positionner la plateforme Cancer info comme source d’informationde référence sur les cancers à destination des patients et de leurs proches ;

� de créer du trafic sur la rubrique Cancer info du site www.e-cancer.fr et générer desappels sur la ligne téléphonique au 0810 810 821.

Elle prend appui sur l’idée que le rapport à l’information sur les cancers change totale-ment à partir du moment où l’on est touché, soi-même ou via un proche : quand le can-cer devient « mon cancer » ou « le cancer d’un proche », il est alors essentiel d’avoiraccès à des informations fiables, précises et actualisées. Il est aussi important de pou-voir en parler et d’être écouté.

Ont été réalisés en vue de leur diffusion en 2011 : 3 messages radio, 3 affichettes et desbannières internet.

6.3. INFORMATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉContexteLa place du médecin généraliste dans le parcours de soins des patients atteints d’un cancerest un enjeu majeur du Plan cancer 2009-2013. Dans ce cadre, l’INCa publie des docu-ments de référence pour aider les médecins généralistes à mieux prendre en compte les pro-blématiques de prévention, dépistage et prise en charge des pathologies cancéreuses.

L’activité de l’INCa6.3.1. Promotion et diffusion des documents de référence sur la prise

en charge des cancers vers les professionnels de santéAu-delà de la production de documents d’expertise, se pose le problème de leur diffusionet surtout de leur appropriation par les médecins généralistes afin qu’ils influencent leur

Mesure 18Personnaliser la prise en chargedes malades et renforcer le rôledu médecin traitant.

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pratique. Un travail a ainsi été mené pour mieux faire connaître les guides ALD 30 méde-cins traitants produits par l’INCa et la HAS ainsi que les référentiels de bon usage desmédi-caments (RBU).

Plusieurs actions ont été mises en place :�Une implémentation de ces documents de référence dans les bases de données sur lesmédicaments utilisés par les professionnels. Ces bases de données médicaments offrentdes liens qui permettent de lier un document à une maladie ou un document à un médi-cament. Elles sont à ce jour utilisées par les médecins généralistes soit directement, soitintégrées au sein d’un logiciel de gestion de patientèle. Aujourd’hui, quatre bases sontagréées par laHAS : Le Vidal, la BaseClaudeBernard, Thériaque et Thesorimed.Un contrata été signé avec les trois premières bases de données et Thesorimed a été rencontrée, uncontrat devant être signé dans le courant du premier trimestre 2011.

�Une campagne dans la presse médicale sur la collection des guides ALD médecinsdurant le mois d’octobre 2010. Cette campagne s’est développée sous la forme de 4sur-couvertures accompagnées d’un encartage du guide ALD correspondant. A la findu mois d’octobre, 52 000 médecins généralistes avait reçu à leur cabinet les guidesALD médecins sur les quatre cancers les plus incidents : le cancer de la prostate, dusein, colorectal et du poumon.

Une évaluation de cette campagne presse a été réalisée, sur la base du volume de télé-chargement des guides ALD médecin sur les mois de septembre à décembre 2010.

Le graphique 14 nous montre une augmentation de 41 % des téléchargements de guidesALD médecins entre septembre et octobre. Cette tendance estmaintenue sur le mois denovembre avec un volume de téléchargement quasi équivalent à celui du mois d’octobre.Au mois de décembre, ce volume diminue ; mais cette diminution est difficilement analy-sable, du fait de la période des congés sur les 10 derniers jours de décembre.

Cette tendance profite aussi bien au site de l’INCa qu’à celui de la HAS.

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2000

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sept-10 oct.-10 nov.-10 déc.-10

Données INCa (tracking)

Données HAS (tracking)

Données cumulées HAS - INCa (Tracking)

� FIGURE 14 : ÉVOLUTION DES VOLUMES DE TÉLÉCHARGEMENTS DES GUIDESALD MÉDECIN TRAITANT SUR LES CANCERS SUR LES SITESINTERNET DE LA HAUTE AUTORITÉ DE SANTÉ ET DE L’INSTITUTNATIONAL DU CANCER ENTRE SEPTEMBRE ET DÉCEMBRE 2010

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Par ailleurs, entre le 8 et le 26 novembre, 500 médecins généralistes ont été interrogésau sujet de ces guides. Il en ressort que 18% des médecins généralistes déclarent connaî-tre et avoir lu (même partiellement) des guides ALD médecins sur les cancers. Parmieux, 79 % y ont trouvé l’information qu’ils cherchaient.�Une présence dans la formation initiale des médecins généralistes. Un travail sur cetaspect est en cours d’élaboration avec le Collège national des généralistes enseignants(CNGE) et se concrétisera dans le courant de l’année 2011.

�Une présence dans les congrès de médecine (médecine générale, radiologie, gynéco-logie, oncologie…), infirmiers, pharmaciens. Une demande de communication a étédéposée en partenariat avec le CNGE sur les guides ALD médecins pour le Congrès demédecine générale du mois de juin 2011.

Par ailleurs, des discussions avec la Cnamts ont été engagées afin d’étudier la possibi-lité de diffuser des fiches synthétiques des guides ALD médecin par le service médical dela CPAM au moment de l’envoi du courrier d’accord de la prise en charge à 100 %.

6.3.2. Une action de mobilisation des médecins généralistes sur le dépistageorganisé du cancer colorectal

Durant toute l’année 2010, plus de 45 000 médecins traitants ont été visités par les délé-gués de l’Assurance maladie (DAM) sur le thème du dépistage organisé du cancer colo-rectal (avec un rappel sur le dépistage organisé du cancer du sein). L’INCa a réalisé laformation de l’ensemble des managers des DAM et a fourni à l’Assurance maladie lesdocuments de synthèse remis aux médecins traitants lors de cette visite.

6.3.3. Une action en partenariat avec les représentants des médecinsimpliqués dans le dépistage organisé du cancer du sein

L’INCa amis en place un groupe de travail avec les sociétés savantes de radiologie (Sociétéfrançaise de radiologie) et de gynécologie (Collège national des gynécologues obstétri-ciens de France et la Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale), ainsiqu’avec la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR) autour d’objectifspartagés :� pour les médecins généralistes, s’impliquer dans le dépistage organisé du cancer dusein et inscrire cette démarche dans leur pratique ;

� pour les gynécologues, déjà très impliqués dans le dépistage du cancer du sein, lesinciter à conseiller et à prescrire le dépistage organisé au lieu du dépistage individuel,lorsqu’il est indiqué pour leur patiente ;

�pour les médecins radiologues, au centre de ce dépistage depuis de nombreuses années,

FAITS MARQUANTS 2010� Les guides ALD médecins présentsdans les bases de données utiliséespar les médecins traitants.

� Le volume des téléchargementsdes guides ALD médecins traitantsa augmenté de 41 % entre lesmois de septembre et octobre2010.

Action 16.1Augmenter l’implicationdesméde-cins traitants dans les dispositifsde programmes nationaux dedépistage organisé des cancers.

Action 16.1Augmenter l’implicationdesméde-cins traitants dans les dispositifsde programmes nationaux dedépistage organisé des cancers.

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les inciter à prescrire le dépistage organisé à toutes les femmes éligibles à ce dépistage seprésentant avec une ordonnance demammographie dans le cadre du dépistage individuel.

Ce travail s’est concrétisé en 2010 à travers deux actions communes :� un courrier cosigné adressé à l’ensemble des radiologues et des gynécologues adhé-rents à ces sociétés savantes et de la FNMR incitant les professionnels à inscrire leurpratique dans le cadre du dépistage organisé ;

� une mise à disposition des structures de gestion de contacts e-mail leur permettantde connaître les référents locaux radiologues et gynécologues ; ces référents désignéspar les partenaires étant en charge de porter au niveau local, en lien avec la structurede gestion, ces objectifs partagés. À la fin de l’année 2010, 18 structures de gestionavaient demandé les coordonnées du gynécologue nommé dans leur département et18 celles du radiologue.

6.3.4. Des actions sur la prévention primaire et le dépistage du cancerdu col de l’utérus

Un accompagnement du lancement des expérimentations de dépistage organisé dansles sites pilotes dans la continuité de la campagne nationale d’information. Le lance-ment de l’expérimentation du dépistage organisé du cancer du col de l’utérus dans les9 sites pilotes a fait l’objet d’un accompagnement des professionnels de santé concer-nés : médecins généralistes, gynécologues, anatomopathologistes, sages-femmes, phar-maciens, infirmières. L’ensemble de ces professionnels de santé, sur la demande de lastructure de gestion, a reçu, au moment du lancement de l’expérimentation, un courrierde l’INCa accompagné d’un dépliant d’information faisant notamment le point sur lesmodalités pratiques de ce dépistage organisé.

Une information synthétique sur la vaccination HPV et le dépistage du cancer du col del’utérus à destination :� des médecins généralistes, à travers l’encartage d’un document recto-verso au sein dubulletin du Conseil national de l’ordre des médecins ;

� des pharmaciens d’officine sous la forme d’un article dans le bulletin du Conseil natio-nal de l’ordre des pharmaciens du mois de juin et d’une actualité au sein du site duCespharm intégrant la possibilité donnée aux pharmaciens de commander gratuite-ment des outils pour eux et leur patients.

Action 16.5Développer des actions d’information à destination des pro-fessionnels de santé accompa-gnant la vaccination HPV.

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6.3.5. Une campagne de sensibilisation sur les détections précocesdes cancers de la cavité buccale et des cancers de la peauà destination des professionnels de santé concernés

La détection précoce des cancers de la cavité buccale : pour accompagner la sortie dumodule internet de formation à destination desmédecins généralistes, une série d’actionscomplémentaires ont été mises en place pour les sensibiliser sur cette thématique :� une présence dans la presse médicale avec la réalisation d’un cahier de FMC sur ledépistage précoce des cancers de la cavité buccale encarté dans le « Quotidien dumédecin » au mois de septembre ;

� un encartage dans le bulletin du Conseil national de l’ordre des médecins d’un docu-ment d’information 3 volets pour les médecins sur cette thématique.

La détection précoce des cancers de la peau : pour accompagner la sortie du module Inter-net de formation à destination des médecins généralistes, des masseurs-kinésithérapeuteset des infirmiers, une série d’actions s’est déroulée entre juin et septembre 2010 :� à destination des médecins : un dossier spécial sur « la détection précoce des cancersde la peau » dans la presse (« Revue du Praticien ») avec encartage d’un documentrecto-verso sur cette thématique ;

� à destination des masseurs-kinésithérapeutes : un article dans le bulletin du Conseilnational de l’ordre des masseurs-kinésithérapeutes avec encartage d’un documentrecto-verso sur cette thématique ;

� à destination des infirmières et des infirmiers : un article dans le bulletin du Conseilnational de l’ordre des infirmiers avec encartage d’un document recto-verso sur cettethématique.

6.3.6. Une étude barométrique « Médecins généralistes et dépistagedes cancers »

Afin de mieux connaître les opinions, les attitudes et les pratiques déclarées des méde-cins généralistes sur le dépistage des cancers, l’Institut national du cancer a réalisé uneenquête auprès d’un échantillon représentatif de 600 médecins généralistes sélectionnésselon la méthode des quotas. Cette étude s’est déroulée du 15 au 28 septembre 2010.

Cette étude a été menée dans un double objectif :� un objectif d’observation visant à mieux connaître et mesurer l’évolution des niveauxde connaissance, d’opinion et de pratique déclarées des médecins généralistes face auxdépistages des cancers ;

� un objectif d’évaluation des actionsmenées vers les médecins généralistes, sur ces dépis-tages et s’inscrivant dans le cadre du Plan cancer 2009-2013.

La réalisation du questionnaire et l’analyse des résultats de l’enquête ont été placés sousla responsabilité d’un comité de suivi constitué demédecins généralistes libéraux, d’expertsde la Direction générale de la santé, de l’Institut national de veille sanitaire, de l’Institutnational de prévention et d’éducation pour la santé, des trois grands régimes de l’Assurancemaladie (Cnamts, MSA et RSI) et de l’Institut national du cancer.

Les résultats de l’enquête révèlent que la majorité des médecins généralistes jugent leur rôlecomme indispensable dans les programmes de dépistage organisé du cancer du sein et ducancer colorectal. Par ailleurs, ces dépistages sont jugés efficaces par plus de 70% d’entre eux.

Au-delà de ces chiffres, ils déclarent vérifier de façon systématique la réalisation de cesdépistages parmi leur patientèle concernée dans 56 % des cas pour le sein et dans seu-lement 34 % pour le colorectal.

Une analyse globale de cette étude fera l’objet d’une publication dans le courant del’année 2011.

Action 6.3Réaliser des enquêtes régulièressur les connaissances, les atti-tudes, le comportement, et laperceptiondes cancers etdes fac-teurs de risques, notamment unBaromètre cancer.

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6.4. CONFORTER LE POSITIONNEMENT DE L’INCa EN TANTQU’AGENCE D’EXPERTISE EN CANCÉROLOGIE

Parallèlement au développement de sa fonction d’expertise, de soutien à l’innovation,de coordination des acteurs de la lutte contre le cancer, l’INCa a renforcé en 2010 sesoutils de communication et de diffusion afin de donner une plus grande visibilité auxactions de lutte contre le cancer, de favoriser la mise à disposition et l’appropriation parles différents publics des productions et informations de référence sur les cancers pro-duites par l’INCa. Des actions de relations presse, des outils d’information et de com-munication institutionnelle (site internet e-cancer.fr, newsletter, campagnes d’informationpar e-mail, etc.), l’organisation d’événements scientifiques ainsi que la présence dans denombreux événements professionnels ont été développés pour renforcer la cohérence etla compréhension par les différents publics des actions de lutte contre le cancer en France,tout particulièrement à travers la mise en œuvre du Plan cancer 2009-2013.

6.4.1. L’INCa positionné comme référent sur les sujets liés au cancerPour donner du relief aux avancées concrètes et aux temps forts de la lutte contre le can-cer, l’INCa a produit 35 communiqués de presse, 14 dossiers de presse et organisé ouco-organisé 13 conférences de presse. Ces actions se sont traduites par 1 790 retom-bées presse, radio et TV et ont généré 1 352 articles sur les sites internet et les blogs. Lessujets concernant l’organisation et l’offre de soins, les dépistages, les relations cancer ettravail, les facteurs de risque, la recherche sont régulièrement traités et l’INCa est solli-cité comme référent en matière d’information sur les cancers et son rôle dans la mise enœuvre du Plan cancer est largement identifié. Sur de nombreux sujets, l’INCa commu-nique en partenariat avec ses tutelles (DGOS sur les sujets soins, DGS sur les dépis-tages…), d’autres agences sanitaires (HAS, Afssaps, ASIP, InVS, Anses…) ou d’autresacteurs de la lutte contre le cancer (Ligue nationale contre le cancer, ARC…) ou encoredes entreprises privées qui participent au financement de programmes dans le cadre departenariats public-privé.

6.4.2. Des événements pour rencontrer et fédérer les différents publicsLa deuxième édition des rencontres annuelles de l’INCa s’est déroulée le 24 novembre 2010en présence de près de 900 participants au centre des congrès de la Cité des sciences et del’industrie de Paris-La Villette. Une journée d’échanges et de rencontres autour du « Plancancer 2009-2013 en mouvement ». Ouverte par le Pr Dominique Maraninchi, présidentde l’Institut national du cancer, cette journée s’est organisée autour de quatre grandes thé-matiques : les inégalités face au cancer ; prévenir l’apparition des cancers ; progresser dansl’accès à des soins innovants et personnalisés ; ouvrir de façon concrète et durable le champde la vie des personnes pendant et après le cancer. Ces thématiques ont été déclinées etdébattues lors de sept tables rondes qui ont réuni les acteurs associatifs, institutionnels,professionnels de santé, chercheurs, patients et industriels. Le Pr Didier Houssin, directeurgénéral de la santé, est également intervenu afin de faire le point sur les avancées du Plancancer 2009-2013, ainsi qu’Annie Podeur, directrice générale de l’offre de soins. Xavier Ber-trand, ministre du travail, de l’emploi et de la santé, a clôturé la journée.

TABLEAU 9 : DÉPISTAGE DES CANCERS DU SEIN, COLORECTAL, DU COL DE L’UTÉRUS ET DE LA PROSTATE : OPINIONS ETPRATIQUES DES MÉDECINS GÉNÉRALISTES

Le dépistagedu cancer du sein

Le dépistage ducancer colorectal

Le dépistage ducancer

du col utérin

La détectionprécoce du cancerde la prostate

Le rôle indispensable du médecin généraliste 60 % 66 % 49 % 60 %

Vérification systématique 56 % 34 % 45 % 47 %

L’efficacité prouvé du dépistagecomme acte de prévention

(% de tout à fait) 78 % 72 % 79 % 46 %

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Cette journée a été diffusée en direct sur le site de l’INCa afin de la rendre plus accessi-ble et de l’ouvrir à de nouveaux publics.

Les synthèses des différentes tables rondes ainsi que des vidéos ont été mises en lignesur le site internet de l’Institut : www.e-cancer.fr.

À côté de cette rencontre institutionnelle centrée sur le Plan cancer, l’INCa a organisé dixautres événements (symposium, séminaire, colloque) pour ses publics : 6 sur des sujets derecherche, 2 sur des thématiques de prévention et dépistage, 2 sur des sujets liés aux soins.

Événements organisés par l’INCa en 2010Santé publique et soins :� symposium Prévention sur les Journées de la Prévention (8 avril) à Paris ;� séminaire sur la prise en charge des cancers chez les enfants et les jeunes adultes (30novembre) à la Maison de la Chimie ;

� journée d’échanges sur « L’Expérimentation du parcours personnalisé des patients pen-dant et après le cancer » (3 décembre) à l’IUCP ;

� séminaire des programmes nationaux de dépistage organisé du cancer du sein et ducancer colorectal (6-7,8 décembre) à l’Espace Saint-Martin.

Recherche :� symposium de la recherche (2 février) au Palais des Congrès lors de l’Icact ;� colloque SHS sur la vie pendant et après le cancer (1er juin) au Centre Malesherbes àParis ;

� séminaire inégalités sociales sur le cancer (7 octobre) à l’Institut Montsouris ;� 1er Forum de la Recherche translationnelle (5-6 novembre) auMuséum d’histoire natu-relle ;

� Pair VADS (9 novembre) à l’hôpital Pompidou ;�Colloque Cancer et Travail (14 décembre) au couvent des Cordeliers.

Institutionnel :�Deuxième Rencontre de l’INCa (24 novembre) à la Cité des Sciences.

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Les interventions réalisées lors de ces journées sont mises en ligne sur le site internet del’INCa : www.e-cancer.fr, sous forme de comptes rendus, de vidéos, de diaporamas etde photos.

Parallèlement, l’INCa a été présent à travers un stand et la diffusion de documents sur19 événements professionnels et grand public (congrèsmédicaux et paramédicaux, salons,rencontres professionnelles…) et a réalisé 12 partenariats avec des événements cibléspour diffuser des messages en direction de populations spécifiques (parlementaires,pharmaciens, femmes, psycho-oncologues…).

L’INCa a également accordé son soutien institutionnel à 46 événements de l’univers dela cancérologie.

6.4.3. Diffusion ciblée de l’information et de l’expertiseL’année 2010 a été marquée par une volonté d’augmenter la qualité des expertises et de dif-fuser plus largement l’ensemble des productions de l’INCa auprès des publics cibles, touten adoptant une politique responsable tant sur le plan économique qu’écologique. Celas’est traduit par une communication spécifique auprès des publics et professionnels concer-nés pour chaque publication (campagnes d’information par e-mail, newsletter), ainsi quepar une visibilité accrue des documents publiés sur les outils de communication de l’INCa(site internet www.e-cancer.fr) en offrant la possibilité soit de télécharger le document (surle site), soit de le commander sur l’outil de commande en ligne.

L’acquisition d’un logiciel d’e-mailing en fin d’année 2009 et la gestion des contacts, au seind’une base de données partagée, a permis d’améliorer la qualification des envois, en ciblantplus finement les contacts intéressés. La professionnalisation des outils a également permisd’analyser les retombées des campagnes d’e-mailing. En 2010, 50 e-mailings (publicationset actualités) ont été envoyés à enmoyenne 6000 contacts à chaque fois. Le taux d’ouverturemoyend’unbusmailing est compris entre 35 et 50%, cequi est important en termesd’impactpar e-mailing.

Pour sapart, la newsletter de l’INCaaété envoyéeune fois parmois àplusde18000contacts.

Plus de 95 productions éditoriales nouvellesEn 2010, le nombre de publications a continué de progresser, avec 95 nouveaux docu-ments diffusés. L’année a été marquée par une montée en charge de la production desguides Cancer info et des guides ALD. La collection de guides Cancer info, lancée en

FAITS MARQUANTS 2010� 11 événements organisés.� 19 présences (stands) dansdes événements professionnelset grand public.

TABLEAU 10 : RÉPARTITION DES PUBLICATIONS RÉALISÉES EN 2010

2009 2010

Rapports et expertises 12 24Recommandations pour les professionnels de santé 9 4RBU 8 7Rapports STIC 2 0Guides ALD médecin / LAP 6 21Labels HAS-INCa 4 2Guides ALD patient 13Guides Cancer info 4 7Fiches repère 10 9Enquêtes et sondages 2 1Rapports STIC 2 2Rapports institutionnels 4 4Autres 4 1TOTAL 67 95

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2009, s’est enrichie de 7 nouvelles références et 264 000 guides ont été commandés entout. Neuf guides ALD médecins et 13 guides ALD patients ont aussi été publiés.

Optimisation des coûts d’impressionLes quantités d’impression de documents sont désormais calculées en fonction de lademande effective, ce qui tend à réduire les volumes stockés. L’essentiel des rapports etexpertises, dont beaucoup font l’objet d’une réactualisation annuelle, sont imprimés ennumérique,mode d’impressionmoins cher sur de faibles quantités. Les coûts d’impressionsont de plus en plus maîtrisés.

Près de 10 millions de documents commandésEn 2010, le nombre de commandes enregistrées sur l’outil de commandes en ligne a étéde 4 815, pour un total de 9,3 millions de documents (dépliants des campagnes, guides,rapports…). Les professionnels de santé, structures de gestion des dépistages, établis-sements de santé arrivent en tête des commanditaires, suivis des patients, associations,lieu d’informations et administrations.

6.4.4. Un nouveau site internetL’année 2010 a été également marquée par la mise en ligne d’une nouvelle version dusite internet www.e-cancer.fr en avril, avec une attention particulière portée aux ques-tions d’accessibilité de tous les publics. Cette étape a permis une réorganisation desinformations présentes et la création de nouveaux contenus. Une version anglaise du sitea été réalisée pour les principales rubriques. Le site a été particulièrement consulté aumoment de la mise en ligne de la cartographie de l’offre de soins hospitalière en cancé-rologie, durant les campagnes « Mars bleu », juin (prévention et dépistage du cancer ducol de l’utérus), « Octobre rose ». Il a reçu près de 1,4 million de visites en 2010.

FAITS MARQUANTS 2010� 95 nouvelles publications.� 4 815 commandes en ligne.� 9,3 millions de documents livrés.

FAIT MARQUANT 2010� 1 362 522 visites sur le sitewww.e-cancer.fr.

christophehennegrave
RETOUR
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7. RechercheCHIFFRES CLÉS� 727 projets soumis aux appels à projets gérés par l’INCa et 171 pro-jets sélectionnés et financés pour près de 61 M€ (tableau 11).

� 8 projets de recherche portant sur les risques face aux cancers soute-nus pour 0,89M€: participation de l’INCa à l’appel à projets géré parl’Anses pour les questions de risques professionnels et environnemen-taux.

� 16 centres d’essais cliniques de phase précoce labellisés par l’INCa,soutien pour 4 ans pour un montant total de 8,75 M€.

� 2,2 M€pour soutenir les infrastructures, centres de ressources biolo-giques et plateformes technologiques.

� Soutien à la création de jeunes équipes de recherche et à de jeuneschercheurs dans un parcours interdisciplinaire pour 0,8 M€.

�Plus de 2 000 expertises sollicitées pour l’évaluation des appels à projets.� 697 experts et rapporteurs mobilisés pour l’évaluation des projets en2010, plus de la moitié sont des experts internationaux.

� 292 projets de recherche ont fait l’objet de point d’étape basé sur laremise de rapports de suivi ou de fin de projets dont :

� � 62 rapports de suivi de projets libres de biologie du cancer,� � 17 projets des programmes PAIR,� � 34 projets de recherche translationnelle et formation à la recherchetranslationnelle,

� � 44 projets couvrant les domaines des SHS, épidémiologie et santépublique.

� 150 subventions de recherche terminées en 2010.� 44 nouveaux projets dédiés aux nouvelles actions du Plan cancer dansle domaine des sciences humaines et sociales et de la santé publique :

� � dont 9 portent sur les questions d’inégalités,� � 13 sur les risques environnementaux et comportementaux.� 8 colloques ou séminaires organisés par l’INCa.

TABLEAU 11 : RÉCAPITULATIF DES APPELS À PROJETS GÉRÉS PAR L’INCa EN 2010

Projetssoumis

(nombre)

Projetsfinancés

(nombre)

Taux desélection (%)

Montantpluriannuel

attribué (M€)

Projets libres de biologie du cancer 241 43 17,8 % 20,8

Projets de recherche translationnelle 83 16 19,2 % 6,5

Programmes d’actions intégrées de recherchesur le cancer de la prostate 40 8 20 % 5,6

Projets libres en sciences humaines et sociales,épidémiologie et santé publique 85 27 31,7 % 5,1

Programme hospitalier de recherche clinique PHRC 222 59* 26,5 % 20,1

Programme de soutien aux techniques innovanteset coûteuses STIC 24 4 16 % 2

Formation à la recherche translationnelle 32 14 43,7 % 0,6* 57 projets sélectionnés au PHRC cancer + 2 projets sélectionnés au PHRC hors cancer (projets H1N1 et cancer)

>>>

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Action 1.1Renforcer la recherche transla-tionnelle par des financementsdédiés sur appels à projets et parunepolitiquedesitesde recherchepluridisciplinaires labellisés.

Action 1.3bDévelopper et soutenir les alter-natives expérimentales in vitroet chez l’animal aux différentesétapes des essais cliniques desanticancéreux chez l’homme.

7.1 APPELS À PROJETS GÉRÉSPAR L’INCa OU MENÉSEN PARTENARIAT EN 2010

7.1.1 Le programme libre de recherchetranslationnelle

La recherche translationnelle occupe une placecentrale dans les actions de recherchemenées parl’INCa depuis 2007 et, depuis 2009, l’Instituts’est associé à la DGOS (Direction générale del’offre de soins) pour proposer un appel à pro-jets commun. L’objectif est de promouvoir desprojets interdisciplinaires associant chercheurs etcliniciens afin de promouvoir le transfert desdécouvertes vers des avancées cliniques pour lepatient. Le renforcement de cette recherche ditetranslationnelle par des financements dédiés surappels à projets est une des mesures phares duPlan cancer 2009-2013 (action 1.1). Le taux desélection de 19 % en 2010 reflète la très fortecompétitivité de cet appel à projets (tableau 12).

Parmi les 33 projets retenus en 2010, la majoritéporte sur le développement d’outils pour carac-tériser et différencier les cancers ; deux projetsdéveloppent des approches innovantes en ima-gerie ; trois projets associent développement denouveaux traitements à une meilleure compré-hension de certaines tumeurs. Le financement deprojets utilisant des approches de modélisationscientifique est également en accord avec les prio-rités de l’action 1.3b du Plan cancer (tableau 13).

0 50 100 150 200 250

CLARA

GE

GO

GSO

IDF

NO

PACA

Projets sélectionnés (nombre)

Projets soumis (nombre)

� FIGURE 15 : RÉPARTITION PAR CANCÉROPÔLE DES PROJETS SOUMISET RETENUS AUX APPELS À PROJETS GÉRÉS PAR L’INCaEN 2010

FAIT MARQUANT 2010� 33 projets sélectionnés,financement global pluriannuel(INCa et DGOS) de 6,5 M€.

TABLEAU 12 : SYNTHÈSE DE L’APPEL À PROJET 2010 « RECHERCHETRANSLATIONNELLE »

Date de lancement Septembre 2009

Organismes financeurs Institut national du cancer (INCa)Direction générale de l’offre de soins (DGOS)

Objectifs

Soutenir des projets pluridisciplinaires associantcliniciens, biologistes et chercheurs afin de promouvoirune recherche translationnelle innovante visant à fairebénéficier les malades des avancées de la rechercheCouvrir tous les champs de la recherche translationnelleen cancérologie

Financement6 537 300 € (3 557 000 €DGOS et 2 980 300 € INCa)Date de début des financements (signature desconventions) : août 2010

Évaluation des projetsComité d’évaluation : 20 rapporteurs européensspécialistes des différents domaines de la cancérologie60 expertises internationales réalisées

Résultats

Évaluation première étape :83 lettres d’intention soumises, 33 projets sélectionnésÉvaluation de la deuxième étape :33 dossiers évalués, 16 projets sélectionnésTaux de sélection global : 19,2 %

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La recherche translationnelle suscite un effort national particulier de recherche publiqueet au total, ce sont 285 projets qui ont été évalués depuis 2007, 54 projets ont été sélec-tionnés par les comités d’experts internationaux et financés, soit un taux de sélectionglobale d’environ 20 %. L’investissement total consacré à ces projets de recherche trans-lationnelle s’élève à 20 M€ entre 2007 et 2010.

Les actions en faveur de la recherche translationnelle au niveau européenL’INCa est partenaire, avec 23 autres institutions et agences de financement européennes,de l’ERA-Net de recherche translationnelle en cancérologie appelé Transcan, coordonnépar le ministère de la santé italien. Ce large programme, sélectionné par la commissioneuropéenne en 2010, a pour objectif la coordination des programmes nationaux de sou-tien à la recherche translationnelle, en lançant des appels à projets de recherche conjoints.Le premier appel à projets de l’ERA-Net devrait être lancé fin 2011.

7.1.2. Le programme de formation à la recherche translationnelleLa spécificité de la recherche translationnelle dans le domaine du cancer implique ledéveloppement d’une formation appropriée à l’attention notamment des médecins. Dessubventions de formation en master 2, doctorat ou postdoctorat ont ainsi attribuées en2010, et 14 candidats (10 master 2, 3 doctorants et 1 postdoctorant) ont été sélection-nés pour un financement de 603 869 € (tableau 14). Cet appel à candidatures fait suiteaux 45 subventions de formation à la recherche translationnelle attribuées depuis 2007soit un financement global de plus de 3,2 M€.

Par ailleurs, l’INCa s’est associé à la Formation Doctorale ED n°474 Interdisciplinaire euro-péenne « Frontières du Vivant » - Liliane Bettencourt (Université Paris Diderot et Paris Des-

Action 1.2Soutenir, par l’attribution debourses, la formationdesacteursde la santé et de la recherche à larecherche translationnelle.

FAIT MARQUANT 2010� 14 candidats sélectionnés à l’appelà projet de l’INCa, financementglobal de 0,6 M€.

TABLEAU 13 : RÉPARTITION DES PROJETS FINANCÉS SELON LA CLASSIFICATIONINTERNATIONALE CSO

Catégories CSO Projets (%) Budget (€) Budget (%)

CSO 1 : Biologie 15,6 1 088 000 16,6

CSO 2 : Étiologie 12,5 798 000 12,2

CSO 3 : Prévention 0 0 0

CSO 4 : Dépistage, diagnosticprécoce et pronostic 56,3 3 864 800 59,1

CSO 5 : Traitement 6,3 456 000 7

CSO 6 : Lutte contre le cancer, survieet analyse de résultats 0 0 0

CSO 7 : Modèles scientifiques 9,4 330 500 5,1

TABLEAU 14 : SYNTHÈSE DE L’APPEL À CANDIDATURES 2010 « FORMATIONÀ LA RECHERCHE TRANSLATIONNELLE »

Date de lancement Septembre 2009

Organismes financeurs Institut national du cancer (INCa)

Objectifs

Soutenir de futurs médecins ou des médecins diplômés àacquérir les connaissances et la méthodologie de la recherchetranslationnelleCouvrir tous les champs de la recherche translationnelle encancérologie

Financement 603 869 €

Évaluation et résultatsComité d’évaluation : 7 rapporteurs et 37 expertises réalisées32 dossiers soumis, 14 candidats sélectionnésTaux de sélection global : 43,7 %

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cartes) et soutient 2 étudiants en thèse pour une durée de 3 ans. La particularité de cetteformation repose à la fois sur sa sélection opérée par un collège d’experts internationaux etsur l’ouverture interdisciplinaire de l’étudiant et sa maîtrise des différentes dimensions duprojet. Les 2 projets sélectionnés ont une composante technologique importante pour uneapproche nouvelle de la compréhension des mécanismes de tumorigénèse et de métastase.

7.1.3. Le programme libre de recherche en biologie du cancerL’appel à projets libres de recherche biomédicale, récurrent depuis 2005, assure le finan-cement des meilleurs projets originaux dans les différents domaines et disciplines de larecherche cognitive en oncologie. Laissant l’initiative des thématiques à la créativité et à laréactivité des investigateurs, cet appel à projets représente chaque année environ 30 % dubudget total des appels à projets gérés par l’INCa (27,8 % en 2009, 26,5 % en 2008, 26 %en 2009, 34,3 % en 2010).

Ce programme libre est le plus attractif de l’Institut en termes de nombres de soumis-sions de projets avec plus de 830 projets soumis depuis 2007. Le taux de sélectivité deprès de 18 % reflète la très forte compétitivité de cet appel à projets (tableau 15), il estcohérent avec les recommandations du conseil scientifique international de l’INCa et lesstandards internationaux. Le financement moyen des projets est de 480 000€(en 2010,financement compris entre 120 000 et 900 000 €).

Près de 40 % des projets financés ciblent les mécanismes cellulaires de la transforma-tion, 20 % sont des projets de génomique (génétique et épigénétique) et 20 % s’intéressentaux approches thérapeutiques (notamment nouvelles cibles et/ou évaluations de nou-velles molécules) (tableau 16). D’une manière générale, les projets se focalisent sur lesmécanismes généraux de l’initiation et/ou du développement tumoral, indépendammentde l’organe atteint, ainsi que sur la recherche de cibles et de thérapies pouvant être appli-quées dans plusieurs pathologies.

Action 5.3Maintenir le niveau de finance-ment de la recherche sur pro-jets libres à l’initiative des inves-tigateurs, sur des programmesde 4 à 5 ans, à 50 % des appelsà projets de recherche de l’INCa.

FAIT MARQUANT 2010� 43 projets sélectionnés,financement global pluriannuelde 20,8 M€.

TABLEAU 15 : SYNTHÈSE DE L’APPEL À PROJETS LIBRES 2010 « RECHERCHES BIOMÉDICALES »

Date de lancement Septembre 2009

Objectifs

Permettre la réalisation de projets originaux dans les différents domaines de la recherche cognitive et danstoutes les disciplines biomédicales participant à la lutte contre le cancerRenforcer les collaborations pluridisciplinaires afin de répondre efficacement à une ou plusieurs questionsscientifiquesDévelopper la recherche dans des domaines émergents

Financement 20,8 M€

Évaluation et résultats

Comité d’évaluation : 30 rapporteurs internationaux et 156 expertises réaliséesÉvaluation première étape : 241 lettres d’intention soumises, 99 projets sélectionnésÉvaluation de la deuxième étape : 99 dossiers évalués, 43 projets retenusTaux de sélection global : 17,8 %

TABLEAU 16 : ANALYSE TYPOLOGIQUE DES PROJETS FINANCÉS DANS LE CADRE DE L’APPEL À PROJETS « PROJETS LIBRESRECHERCHE BIOMÉDICALE 2010 »

Typologie des projets Nombre de projets(% du total)

Mécanismes cellulaires de la transformation, étude de facteurs exogènes et pathologies liées au cancer 16 (37,2 %)

Mécanismes génétiques et épigénétiques de la transformation 8 (18,7 %)

Cibles thérapeutiques, développement de nouveaux traitements et réponse aux traitements 8 (18,7 %)

Immunologie 7 (16,3 %)

Imagerie 2 (4,7 %)

Modèles scientifiques 2 (4,7 %)

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7.1.4. Le programme d’actions intégrées de recherche sur le cancer de laprostate

Les Programmes d’actions intégrées de recherche (PAIR) ont pour ambition de soutenirl’ensemble des dimensions et questions de recherche en biologie fondamentale, rechercheclinique, épidémiologie, technologies innovantes, prévention, dépistage, diagnostic, trai-tement et les aspects des sciences humaines et sociales dans le cadre d’une pathologie.

Avec plus de 62 000 nouveaux cas estimés en 2005, le cancer de la prostate est devenule cancer le plus fréquent en France. Un groupe multidisciplinaire a été mis en place parl’Institut, sous la direction du Pr Olivier Cussenot, afin de définir les différents axes del’appel à projets. Ont ainsi été priorisés :� le développement de techniques et de stratégies de diagnostic précoce ;� l’amélioration des options thérapeutiques des formes agressives ;� l’amélioration du traitement des séquelles thérapeutiques.

L’évaluation des projets, effectuée par un jury international, est complètement dissociéedes travaux de la communauté scientifique française impliquée.

Le programme PAIR 2010 finance 8 projets pour un montant total de près de 6 M€(tableau 17).

�Deux projets visent à faire évoluer les stratégies de diagnostic précoce de formes agres-sives : le premier par une approche biologique d’utilisation des cellules tumorales cir-culantes comme outil pour un traitement personnalisé et le deuxième par une approched’imagerie en évaluant la position, le volume et l’agressivité des foyers de cancer deprostate.

�Un projet vise à faire évoluer les options thérapeutiques telles que la radiothérapie descancers de la prostate par la caractérisation et la modélisation de l’hypoxie tumorale.

�Deux projets visent à comprendre les phénomènes de la transformation et de la pro-gression tumorale, le premier portant sur les mécanismes de vieillissement par l’étudede la dérégulation des microARN et le deuxième sur les mécanismes d’actions respon-sables l’évolution androgéno-indépendante de ces cancers.

�Un projet vise à faire évoluer les options thérapeutiques pour les cancers agressifs parl’identification de nouvelles cibles thérapeutiques dans la résistance à la chimiothéra-pie du cancer de la prostate.

�Un projet de stratégie de chimioprévention ciblée dans une population à risque géné-tique de développer un cancer de la prostate, porteuse du gène BRCA.

� Un projet porte sur l’évaluation, en population et avec 10 ans de recul, de la qua-lité de vie et la réinsertion sociale et familiale de patients avec un cancer localiséde la prostate.

Action 17.1Définir une stratégie de détec-tion précoce du cancer de laprostate.

FAITS MARQUANTS 2010� Premier partenariat INCa/Liguenationale contre lecancer/Association pour larecherche sur le cancer (ARC)pour le cofinancement d’unprogramme de recherche sur lecancer de la prostate.

� 8 projets sélectionnés,financement global pluriannuel5,6 M€.

TABLEAU 17 : SYNTHÈSE DE L’APPEL À PROJETS PAIR PROSTATE 2010

Date de lancement Octobre 2009

Objectifs

Accroître à travers la réflexion sur les projets, la fédération des équipes à l’interface de l’épidémiologie, les scienceshumaines et sociales, l’économie et la santé publique, la biologie et la cliniqueSe focaliser sur les formes précoces de cancer de la prostatePromouvoir un bénéfice rapide des recherches interdisciplinaires pour le patient et proposer de nouvelles optionsdiagnostiques et thérapeutiques pour le cancer de la prostate

Financement 5,629 M€ (INCa, ARC et Ligue)

Évaluation et résultatsComité d’évaluation : 14 rapporteurs internationaux et 74 expertises réalisées40 projets soumis, 8 projets retenusTaux de sélection global : 20 %

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Élaboration d’un nouveau programme pour les cancers VADSÀ la suite du Programme d’actions intégrées de recherche sur le cancer de la prostateprévu dans le Plan cancer pour 2010, l’INCa s’est engagé dans la mise en place du PAIR2011 portant sur les cancers des voies aérodigestives supérieures (VADS) qui représen-tent environ 10 % de l’ensemble des cancers. Les objectifs majeurs de ce programmesont, d’une part, une meilleure compréhension des mécanismes concourant au dévelop-pement des cancers des VADS et, d’autre part, le développement d’innovations diagnos-tiques et thérapeutiques. Les projets doivent permettre de fédérer les équipes de recherchefrançaises par une approche transversale des questions posées à l’interface de l’épidémiologie,des sciences humaines et sociales, de la biologie et de la clinique.

L’appel à projets, publié en janvier 2011, a fait suite au travail de réflexion préalable ducomité de pilotage, présidé conjointement par le Pr Jean-Louis Lefèbvre et M. BohdanWasylyk. Le séminaire de novembre 2010 a contribué à établir les axes prioritaires de ceprogramme en impliquant les différentes communautés scientifiques et médicales :� cancers des VADS et HPV : histoire naturelle de la maladie ;� diagnostic précoce et lésions précancéreuses ;� disparités sociales dans la prise en charge des cancers des VADS, disparités géogra-phiques, facteurs de risque ;

� stratégies d’individualisation thérapeutiques ;� vivre après un cancer des VADS : surveillance, suivi, qualité de vie, réhabilitation.

La liste des projets financés avec le soutien de l’ARC et de la Ligue sera publiée au 1er semes-tre 2011.

7.1.5. Le programme national de recherche clinique PHRC et le soutien auxtechnologies innovantes et coûteuses STIC

Depuis 2005, l’INCa gère, pour le compte du ministère de la santé, la procédure de sélec-tion des projets du programme hospitalier de recherche clinique en cancérologie PHRC etdu programme de soutien aux technologies innovantes et coûteuses STIC cancer. Les pro-jets de ces 2 appels à projets ont été examinés par le Comité international de la rechercheclinique en cancérologie (CIR2C), présidé alors par le Pr Jean-LucHarousseau. Leprogrammede soutien aux techniques innovantes et coûteuses (STIC) concerne les technologies diag-nostiques ou thérapeutiques, validées par une étape préalable de recherche clinique et pou-vant apporter des évolutions importantes pour le système de soins.

Les 57 projets retenus au PHRC cancer représentent un financement global de 20 M€(tableau 18). Un budget de 180 000 €est attribué, à titre de cofinancement avec le PHRChors cancer, à deux projets portant sur l’efficacité de la vaccination contre la grippe H1N1chez des patients atteints de cancer et traités par différents types de médicaments.

Action 17.3Améliorer la détection précocedes cancers de la cavité buccale.

Action 4.1Soutenir, structurer et suivre pardes appels à projets nationaux,compétitifs annuels la rechercheclinique en cancérologie par lePHRC cancer.

FAITS MARQUANTS 2010� 57 projets sélectionnés au PHRCcancer, financement globalpluriannuel 20 M€ (DGOS).

� 4 projets sélectionnés au STICcancer, financement globalpluriannuel 2 M€ (DGOS).

�Mise en place de la coordinationentre les groupes de rechercheclinique de l’INCa et lespromoteurs de la rechercheclinique pour le suivi etl’accompagnement des projetsfinancés.

TABLEAU 18 : SYNTHÈSE DE L’APPEL À PROJETS PHRC CANCER 2010

Date de lancement Octobre 2009

ObjectifsSoutenir les essais cliniques thérapeutiques, enquêtes épidémiologiqueset de pratique médicale, programmes de recherche de facteursprédictifs ou pronostiques

Financement 20 M€ (financement DGOS)

Évaluation et résultats

Comité d’évaluation : 34 rapporteurs et 85 experts internationauxÉvaluation première étape : 220 lettres d’intention soumises, 110projets sélectionnésÉvaluation de la deuxième étape : 57 projets retenusTaux de sélection global : 26,5 %

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Sur l’ensemble des projets retenus, la recherche thérapeutique reste largement majoritairedans les projets puisqu’elle concerne 40 d’entre eux (70 %) (tableau 19) ; 25 essais (43 %)relèvent de thérapeutiquesmédicamenteuses. Par ailleurs, 6 projets de chirurgie, 3 de radio-thérapie et 6 utilisant une combinaison de traitements (chimiothérapie et/ou radiothéra-pie et/ou chirurgie) ont été retenus. Les procédures diagnostiques sont représentées parl’imagerie (5 projets utilisent la tomographie par émission de positons - TEP) et la biologie(7 projets). Six études ciblent prioritairement la génomique ou la protéomique comme outilde décision et de suivi thérapeutique. Sept projets portent sur l’oncopédiatrie, 4 surl’oncogériatrie.

Le budget alloué aux projets par la DGOS (il s’agit de crédits assurance maladie) a pro-gressé de près de 30 % entre 2008 et 2010 (tableau 20), dans le prolongement des actionsdu Plan cancer.

Pour le volet cancer du programme de soutien aux technologies innovantes et coûteusesSTIC 2010, 4 projets ont été retenus sur les 24 dossiers présentés. Ils s’articulent autourde l’évaluation médico-économique de l’innovation. Ils seront financés par la DGOS sur24 mois, pour un montant global de 2 M€.

Par ailleurs, le suivi des STIC financés les années précédentes a donné lieu à deux publi-cations dans la collection « Rapports et expertises » de l’Institut :� évaluation de la structuration et organisation en réseaux régionaux des activités de bio-logie innovantes en onco-hématologie

� évaluationmédico-économique de la radiothérapie conformationnelle asservie à la res-piration dans les cancers du poumon et du sein.

Accompagnement et suivi des projets de recherche clinique par l’INCaEn 2010, 3 dossiers retenus répondent particulièrement aux préconisations du Plan can-cer : ils ont la particularité d’associer l’ensemble des acteurs de la cancérologie françaiseautour d’un projet fédérateur et une majorité des patients concernés sur notre territoire.Ils sont financés à hauteur de 1 M€ chacun :�unessaid’onco-hématologie, coordonnépar lecentrehospitalieruniversitaire (CHU)d’Angers,vise à améliorer la survie globale dans les leucémies aiguës myéloblastiques (LAM) de risquefavorable et intermédiaire. Trois mille patients de 18 à 60 ans seront inclus sur 6 ans ;

TABLEAU 19 : TYPOLOGIE DES PROJETS SÉLECTIONNÉS AU PHRC CANCER 2010

Type d’études cliniques Projets sélectionnés en 2010(nombre = 57)

Médicaments 25

Chirurgie 6

Radiothérapie 3

Combinaison de traitements (chimiothérapieet/ou radiothérapie et/ou chirurgie) 6

Procédures diagnostiques : imagerie TEP, biologie 12

Autres 5

TABLEAU 20 : PROGRESSION DU FINANCEMENT PHRC CANCER ENTRE 2008 ET 2010

Année Soumission de lettresd’intention (nombre)

Projets financés(nombre)

Financementsur 3 ans

PHRC 2008 - 50 15,7 M€PHRC 2009 210 52 17,9 M€PHRC 2010 220 57 20 M€

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� un essai de radiothérapie, coordonné par le Centre de lutte contre le cancer (CLCC)de Lille, doit inclure 2 652 patientes atteintes de cancer du sein. Il pourrait permettreun changement des pratiques dans l’irradiation du cancer féminin le plus fréquent ;

� le troisième projet est une étude de cohorte franco-belge (27 Centres français et 10Centres belges) concernant les enfants et les adolescents atteints de leucémies aiguëslymphoblastiques (LAL). Deux groupes coopérateurs français et européens, FRALLE etEORTC-CLCG, ont décidé d’élaborer un protocole commun de traitement ; 2 300jeunes patients seront inclus sur 6 ans.

Pour ces 3 essais, un financement complémentaire de 750 000 €est attribué par l’INCapour faciliter l’accélération du programme. L’INCa suivra avec une attention particulièrele déploiement de ces protocoles.

Au-delà de l’évaluation compétitive des projets soutenus, il apparaît que certains pro-jets bénéficieraient d’un suivi rapproché dans leur phase initiale pour limiter un certainnombre d’échecs appréciés trop tardivement. En 2010, le travail de l’INCa s’est orga-nisé sur deux plans :� d’une part, participation à un groupe de travail spécifique autour du recensement desessais cliniques par l’outil SIGREC : Système d’Interrogation et deGestion de la Rechercheet des Essais Cliniques (outil mis en place par le ministère de la santé) ;

� et d’autre part, renforcement des interfaces avec les établissements promoteurs de larecherche clinique en accord avec la publication de l’instructionN°DGOS/PF4/2010/367relative au PHRC 2011 intégrant un paragraphe sur le rôle des GRC ainsi formulé «Neuf groupes de recherche clinique (GRC) ont été mis en place par l’INCa (voirhttp://www.e-cancer.fr/GRC). En interface avec les établissements concernés, et dansle respect des prérogatives des promoteurs, l’INCa souhaite mobiliser les compétencesdes GRC pour répondre aux mesures du Plan cancer visant à soutenir la recherche cli-nique cancérologique. Dans le même esprit de coopération, les établissements promo-teurs pourront solliciter l’aide des GRC via l’INCa pour améliorer le recrutement decertains essais s’ils le souhaitent. »

7.1.6. Le programme de recherche en sciences humaines et sociales,épidémiologie et santé publique

Parmi les priorités du Plan cancer 2009-2013 en matière de recherche, les scienceshumaines et sociales (SHS), l’épidémiologie et la recherche en santé publique sont sol-licitées à travers la prise en compte des facteurs individuels et environnementaux derisques face au cancer (action 3.4), et la mise en œuvre de recherches visant à réduireles inégalités face au cancer (action 2.1).

Ces deux thèmes ont été priorisés en 2010 dans l’appel à projets libres en SHS, épidé-miologie et santé publique. Au total, 85 dossiers de candidature relevant de plusieursdisciplines ont été évalués par un comité international, 27 (31 %) d’entre eux ont étésélectionnés pour un montant global de 5,15 M€ (tableau 21).

Dans l’ensemble, les nouveaux projets de sciences humaines et sociales de 2010 portentmajoritairement sur les comportements liés à la lutte contre le cancer et sur les analysesdes coûts et prestations de soins de santé ; près de 70 % du budget global y sont consa-crés, soit environ 3,5 M€. Il s’agit pour l’essentiel d’approches psycho-oncologiques,socioéconomiques et épidémiologiques des trajectoires de prise en charge des patients,16 % de ces projets concernent le cancer colorectal, 10 % concernent le mélanome.

Neuf des 27 projets financés s’intéressent directement à la problématique des inégalitéssociales de santé, pour un montant de 1,2 M€. Ils permettront de mieux appréhender lesdéterminants sociaux des trajectoires de soins pour les cancers pédiatriques, les cancerscolorectaux, du sein et du poumon ou pour des populations spécifiques — immigrés,

Action 2.1Développer des appels à projetsrécurrentsderecherchepourcom-prendre lesdéterminantsdes iné-galités face au cancer et évaluerlesactionsde santépubliqueper-mettant de réduire ces inégalités.

Action 3.4Mobiliser les acteurs de santépublique, santé animale (ENV,INRA) et environnement (Anses)pour lancer des appels à projetset financerdes équipesde recher-che sur programmes dédiés.

FAITS MARQUANTS 2010� 27 projets sélectionnés,financement global pluriannuel5,15 M€.

� 5 projets portent sur les facteursindividuels et environnementauxde risque face au cancer.

� 9 projets portent sur laproblématique des inégalitéssociales de santé.

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personnes âgées — (5 projets), les freins socioéconomiques aux modifications de compor-tement de dépistage — colorectal — ou de tabagisme — chez les personnes en situation pré-caire — (2 projets), mais aussi les évolutions sociodémographiques des inégalités de mor-talité (1 projet), ainsi que des essais d’interventions d’accompagnement au dépistage (1projet).

Quatre projets relatifs aux inégalités de santé financés lors des appels à projets précé-dents (montant total de 0,41 M€) sont toujours en cours. Ils devraient permettre dedisposer d’une description fine des déterminants sociaux de certains cancers (adénomes,colorectal, prostate), d’une analyse des déterminants de la participation à des cam-pagnes de prévention (sein, col de l’utérus) ou encore de chaînes de causalité tout aulong de la vie conduisant à des inégalités d’incidence.

Concernant la recherche de facteurs individuels et environnementaux de risques face aucancer, 5 projets ont été sélectionnés pour un montant total de 885 000 €. Ils portentsur :� les risques de cancers liés à des expositions professionnelles (2 projets, dont l’un arecours à une approche socio-anthropologique) ;

� les interactions entre les facteurs cancérogènes environnementaux, plus particulièrementl’exposition solaire, et les autres facteurs (génétiques, comportement individuel, etc.)(2 projets) ;

� l’estimation de la fraction de mortalité par cancer attribuable au tabac et/ou alcool(1 projet).

Afin de promouvoir durablement une recherche d’excellence dans le domaine des fac-teurs de risque comportementaux et environnementaux, l’INCa s’est associé en 2010 àdeux programmes pilotés par d’autres agences, l’Agence nationale de sécurité sanitairede l’alimentation, l’environnement et du travail (Anses) et l’Agence nationale de larecherche (ANR) :� le programme Anses « Environnement-Santé-Travail » qui comprend désormais uneorientation spécifique « cancer ». L’INCa a contribué à ce programme par le finance-ment de 0,9 M€pour 8 projets (dont 3 études de faisabilité) s’intéressant aux risquesde cancers liés à des expositions subies et/ou les interactions entre les facteurs cancé-rogènes environnementaux et les autres facteurs individuels, génétiques, etc. ;

� le programme ANR « Contaminants et Environnements : métrologie, santé, adaptabilité,comportements et usages ». Ce programme contribue également à la mise en œuvre duvolet recherche du Plan cancer et l’ITMO cancer participera au financement des projetsliés à la recherche sur le cancer et pour lesquels l’évaluation sera publiée en 2011.

Depuis le lancement du Plan cancer 2009-2013, le budget global consacré aux recherchesen SHS et épidémiologie et santé publique sur l’ensemble des thématiques a plus quedoublé et le nombre de projets soumis à l’appel à projets libres a presque doublé. Le nom-bre de projets sélectionnés s’est accru quant à lui de près de 70 % et le financement moyen

TABLEAU 21 : SYNTHÈSE DE L’APPEL À PROJETS DE RECHERCHE EN SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, ÉPIDÉMIOLOGIEET SANTÉ PUBLIQUE 2010

Date de lancement Octobre 2009

ObjectifsSoutenir les recherches en sciences humaines, économiques et sociales, épidémiologie et santé publiquePromouvoir les recherches portant sur les facteurs individuels et environnementaux de risques face au cancerPromouvoir les recherches visant à réduire les inégalités face au cancer

Financement 5,15 M€

Évaluation et résultatsComité d’évaluation : 31 rapporteurs et 139 experts internationauxÉvaluation : 85 dossiers évalués, 27 projets sélectionnésTaux de sélection : 31,7 %

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par projet a augmenté de 26 %, à 190 k€. Depuis 2005, les financements attribués auxprojets ont été multipliés par 10 (0,55 M€ en 2005, 5,15 M€ en 2010) (tableau 22).

7.1.7. Élaboration d’un nouveau programme de recherche interventionnellepour la réduction des inégalités face au cancer

Si la lutte contre les inégalités sociales de santé représente un défi pour la santé publique, rap-pelé au travers des différents plans, voire lois de santé publique, très peu de données sont dis-poniblesdans la littérature,particulièrement enFrance, concernant les stratégiesd’interventionles plus adaptées à la réduction des inégalités sociales de santé. Ces interventions de santépublique, sous formedepratiques,deprogrammes,d’approchesdedistributiondes ressourcesen santé publique, visent à modifier la distribution des risques associés à des populations ouà des communautés entières enmettant l’accent sur les facteurs communautaires et sociétaux(individuels, sociaux, culturels, économiques et environnementaux) qui expliquent la réparti-tion différentielle du risque au sein d’une société 21. La recherche interventionnelle peut êtrecomprise comme « l’utilisation de méthodes scientifiques pour produire des connaissancessur les interventions stratégiques et programmatiques, qui sont pratiquées au sein ou hors dusecteur de la santé et qui ont la capacité d’influer sur la santé à l’échelle des populations »22.

L’INCa s’est engagé à soutenir des projets de recherche interventionnelle sur des pra-tiques, programmes, ou approches de distribution des ressources en santé publique :� ayant le potentiel de réduire l’iniquité face au cancer (interventions en direction despopulations vulnérables et/ou interventions dirigées sur l’environnement structurel etsocial des individus) ;

� en prévention primaire, secondaire et tertiaire 23 ;� encourageant le partenariat entre équipes de chercheurs de disciplines multiples (bio-logie, épidémiologie, biostatistiques, sciences humaines et sociales (sociologie, éco-nomie, géographie, éthique, droit, etc.) et acteurs de terrain (personnel médical, para-médical, social, réseaux de soins, associations, etc.), et créant ainsi des possibilitésd’échange et d’approches complémentaires.

Huit lettres d’intention ont été reçues lors de l’appel à lettres d’intention de 2010. Deuxprojets finalisés seront examinés par le comité d’évaluation composé d’experts interna-tionaux début février 2011. Le premier concerne les interventions permettant de réduireles inégalités sociales de prévalence de l’obésité, le second s’attache aux inégalités socialesdans le processus de reconnaissance des cancers professionnels.

TABLEAU 22 : ÉVOLUTION DES APPELS À PROJETS DANS LE DOMAINEDES SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, ÉPIDÉMIOLOGIE, SANTÉPUBLIQUE DEPUIS 2005

2005 2006 2007 2008 2009 2010

Projets soumis 16 59 79 64 44 84

Projets financés 9 22 24 13 16 27

Taux de sélection (%) 56,6 37,3 30,4 20,3 36,4 32,1

Financement (M€) 0,55 1,99 2,28 2,81 2,42 5,15

Action 2.1Développer des appels à pro-jets récurrents de recherche pourcomprendre les déterminantsdes inégalités face au cancer etévaluer les actions de santépublique permettant de réduireces inégalités.

21. Hawe P, Potvin L. What is population health intervention research? Canadian Journal of Public Health.2009; 100: I8-14.

22. Institute of Population and Public Health. Population Health Intervention Research Initiative for Canada («PHRIRIC ») Workshop Report. Disponible en ligne : http://www.cihr-irsc.gc.ca/33515.html.

23. La prévention primaire vise à réduire le risque de survenue de la maladie, la prévention secondaire vise àréduire la durée d’évolution de la maladie (dépistage), et la prévention tertiaire vise à favoriser la réinsertionprofessionnelle et sociale après la maladie en diminuant la prévalence des incapacités ou des récidives.

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Cette thématique de recherche interventionnelle intéresse de nombreux partenaires (ANR,INPES, Anses) et un groupe de travail a été mis en place avec l’IReSP afin de progresserdans la connaissance de ce nouveau domaine, de fédérer les initiatives locales et natio-nales voire les financements. De même, les cancéropôles seront impliqués pour fairemûrir localement ces projets qui dépassent largement le contour habituel de la recherche(associations, régions, départements…).

7.2. ACTIONS DE STRUCTURATION DES RESSOURCESET DES COMPÉTENCES MENÉES EN 2010

7.2.1. Structurer la recherche pluridisciplinaire sur le cancer par la mise enplace du processus de labellisation de Sites de recherche intégrée surle cancer (SIRIC)

Le Plan cancer 2009-2013 porte parmi ses objectifs « phares » à atteindre en 2013,l’intégration de la recherche médicale, scientifique et sociétale sur des sites hospitaliers,autour de programmes communs et collaboratifs. Cette intégration doit conduire audépassement des avancées disciplinaires sectorielles, par la création d’espaces de conver-gence vers la production de connaissances et la transmission de nouvelles pratiques aubénéfice de la lutte contre le cancer.

Cet objectif nouveau se traduira par la labellisation, d’ici fin 2013, par l’Institut national ducancer de 5 sites hospitaliers de recherche intégrée sur le cancer (SIRIC) au sein desquelsseront organisés des programmes interdisciplinaires de recherche cognitive et de diffusiondes connaissances et des pratiques. Ces programmes reposeront sur une masse critique dechercheurs et de ressources présents sur le site et son environnement, et bénéficierontd’expertises fédérées par l’Université, les cancéropôles et les opérateurs de recherche regrou-pés au sein de l’Alliance nationale pour les sciences de la vie et de la santé AVIESAN.

La recherche intégrée sur le cancer réalisée au sein des SIRIC devra être particulièrementlisible afin de privilégier la cohérence des programmes scientifiques, de donner une visi-bilité internationale aux choix guidés par l’excellence, et de permettre leur mobilisationpar l’Institut national du cancer sur des sujets de santé publique, de recherche et de qua-lité des soins dans leurs domaines d’expertises.

Le premier semestre 2010 a été consacré à l’élaboration concertée du cahier des chargesdes SIRIC et l’appel à projets a été lancé début juillet 2010. Douze dossiers de candida-tures ont été reçus et les différentes étapes d’évaluation des dossiers sont programméespour le premier semestre 2011.

7.2.2. Soutenir l’effort de structuration et d’animation régionaleet interrégionale par la mise en place d’un processus de labellisationdes cancéropôles pour la période 2011-2014

Les cancéropôles sont inscrits depuis 2003 dans le dispositif de structuration de larecherche en cancérologie. À l’échelle régionale ou interrégionale, les cancéropôles sus-citent et coordonnent la dynamique territoriale de la recherche, notamment par la mobi-lisation des équipes sur le terrain et par les ouvertures et les articulations entre les uni-versités, les hôpitaux, les organismes et le tissu industriel.

Depuis leur création, les cancéropôles ont incontestablement contribué au décloisonne-ment institutionnel et disciplinaire et à la mutualisation des compétences scientifiques etdes expertises technologiques. Ces efforts sont largement soutenus par l’INCa dans le cadrede contrats pluriannuels d’objectifs et demoyens, dont le second arrive à échéance fin 2010.

Cette échéance coïncide avec la mise en œuvre du nouveau Plan cancer 2009-2013 quiconforte les cancéropôles dans leur rôle général de structuration et d’animation régio-nale et interrégionale de la recherche. Le Plan cancer recommande en outre une contri-

Action 1.1Renforcer la recherche transla-tionnelle par des financementsdédiés sur appels à projets et parune politique de sites de recher-che pluridisciplinaires labellisés.

Action 5.2Soutenir l’effort de structurationet d’animation régionale et inter-régionale des cancéropôles […].

FAIT MARQUANT 2010� 12 candidatures pour lalabellisation des sites derecherche intégrée sur le cancer.

FAIT MARQUANT 2010� Mise en place du processusd’évaluation des cancéropôlespar l’AERES pour unelabellisation par l’INCa.

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bution des cancéropôles à la mise en œuvre des nouvelles mesures et actions qui néces-sitent une mobilisation de la communauté médicale scientifique et industrielle à l’échellerégionale ou interrégionale, notamment la lutte contre les inégalités et la prise en comptedes facteurs de risque.

L’INCa poursuivra son engagement dans le soutien à l’action des cancéropôles en pro-cédant à leur labellisation durant le premier semestre 2011, pour une période de 4 ans.

Le cahierdes chargespublié sur le site internetde l’INCadéfinit le cadre général de l’organisationet du management des cancéropôles et définit, pour l’accompagnement aux actions scien-tifiques, des objectifs généraux poursuivis entre l’ancien et le nouveau programme et desnouvelles priorités d’actions spécifiques, appuyées sur le Plan cancer 2009-2013 :�mobiliser les équipes sur les thèmes des déterminants des inégalités (mesure 2) et desfacteurs de risque environnementaux et comportementaux (mesure 3) ;

� accompagner les partenariats européens en amont du soutien de l’INCa (mesure 5) ;� suivre et mettre en valeur les projets de recherche financés par l’INCa et ses partenaires(mesures 1 et 5).

La labellisation par l’INCa s’appuiera sur l’évaluation des actions antérieures et du nou-veau plan d’actions des cancéropôles qui est pilotée par l’Agence d’évaluation de larecherche et de l’enseignement supérieur (AERES).

7.2.3. Animation et coordination de la recherche cliniqueFavoriser le développement précoce de nouvelles stratégies thérapeutiques par la label-lisation de centres cliniques dédiésAfin de favoriser l’accès aux molécules innovantes pour les patients français et de donnerune meilleure visibilité internationale à la recherche clinique française, le Plan cancer 2009-2013 a fixé comme objectif de labelliser, puis de soutenir des centres investigateurs spécia-lisés dans les essais précoces de nouveauxmédicaments. Pour répondre à cet objectif, l’INCaa lancé en mai 2010 un appel à candidatures qui a abouti en octobre à la labellisation pour4 ans de 16 centres retenus comme « Centres Labellisés INCa de Phase Précoce (CLIP2) »(tableau 23). Ces centres bénéficieront à la fois d’un soutien logistique et financier, 8,75M€sur quatre ans, afin de se hisser au plus haut niveau international de qualité.

Le Centre national de gestion des essais de produits de santé (CeNGEPS) a fortementsoutenu cette démarche. Par ailleurs, l’ARC a notamment exprimé la volonté de soute-nir le programme CLIP de façon très significative.

Ces centres ont pour mission de concevoir et de mener des essais cliniques de phase pré-coce, nationaux et internationaux et de répondre notamment aux sollicitations de l’Institutnational du cancer nord-américain (NCI) via l’INCa. Ces sollicitations interviennent dans lecadre d’un accord de collaboration initié entre l’INCa et le NCI en 2009 et signé le 31 mars2010 (voir paragraphe suivant).Cette collaboration répondaussi à l’établissementde conven-tions avec les industries du médicament et s’inscrit dans le cadre de l’action 1.4 du Plancancer.

À ce jour, quatre sollicitations ont conduit à l’approbation par le NCI et l’industriel pro-priétaire de la molécule de quatre essais cliniques portant sur des molécules innovantes.Le premier d’entre eux a reçu l’ensemble des autorisations et le premier patient devraitrecevoir le traitement début 2011.

Mesure 1Renforcer lesmoyensde la recher-che pluridisciplinaire.

Mesure 2Comprendre par la recherche lesinégalités face au cancer pour lesréduire.

Mesure 3Caractériser les risques environ-nementauxet comportementaux.

Mesure 5Faire de la France une référenceinternationale.

Action 1.3Structurer et stimuler la recherchedans les phasesprécocesd’essaisde nouveaux médicaments anti-cancéreux.

Action 1.4Établir des partenariats derecherche et de développemententre les laboratoires internatio-naux et les acteursde la rechercheen cancérologie fédérés dansl’ITMO cancer (LIR-G5-LEEM).

FAITS MARQUANTS 2010� Signature d’un accord decollaboration NCI-INCa pour lamise en œuvre d’essais cliniquesde phase précoce.

� Approbation des deux premiersprotocoles d’essais cliniques encollaboration NCI-INCa etactivation du premier essai issude la collaboration.

� Labellisation de 16 centresd’essais cliniques de phaseprécoce : près de 9 M€.

� Partenariat INCa-CeNGEPS.

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>>>Développer la coopération internationale dans les essais cliniquesUn premier accord de partenariat a été signé le 31 mars 2010 entre l’INCa et le Natio-nal Cancer Institute américain (NCI-CTEP). Cet accord, le premier du genre pour le NCI,permet l’amélioration de l’accès à de nouveaux agents anticancéreux aux patients fran-çais, disponibles pour la plupart, jusque-là, exclusivement aux États-Unis. L’objectif estde mettre ces nouveaux agents anticancéreux à disposition des patients dans le cadred’essais cliniques. L’INCa coordonne l’accès par les investigateurs français au programmeCTEP, finance et aide à la mise en œuvre des études cliniques en France.

Un deuxième accord de partenariat avec la Fondation « Aide et Recherche en CAncéro-logie Digestive » (ARCAD) a été signé le 27 mai 2010. L’objectif est de mettre en placeune base de données intégrant les données individuelles des patients inclus dans les essaiscliniques sur le cancer colorectal au stade avancé, afin de proposer des recommanda-tions dans ce domaine aux instances institutionnelles, réglementaires et aux partenairesindustriels.

Action 4.6Développer la coopération inter-nationaledans lesessaiscliniques.

TABLEAU 23 : CENTRES LABÉLISÉS INCa DE PHASE PRÉCOCE (CLIP2) EN 2010

CENTRES LABELLISÉS EN 2010

Service des innovations thérapeutiques précocesde l’Institut Gustave Roussy Institut Gustave Roussy VILLEJUIF

Unité d’investigation clinique de l’Institut Curie Institut Curie PARIS

Centre d’essais précoces du centre Léon Bérard Centre Léon Bérard LYON

Unité essais précoces de l’Institut Bergonié Institut Bergonié BORDEAUX

Unité de recherche clinique de l’Institut Claudius Regaud Institut Claudius Regaud TOULOUSE

Unité de recherche clinique de phase précoce en hématologiedu CHU Hôtel Dieu de Nantes Centre Hospitalier Universitaire de Nantes NANTES

Unité de développement thérapeutique précoce du centre RenéGauducheau Centre René Gauducheau SAINT-HERBLAIN

Site des essais cliniques de phases I et II précoces du CHU de Bordeaux Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux TALENCE - BORDEAUX

Centre d’essais précoces des services d’hématologie cliniqueet oncologie médicale du CHU Lyon Sud Hospices Civils de Lyon (HCL) LYON

Centre d’investigations cliniques de l’hôpital Saint-Louis Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP)Hôpital Saint-Louis PARIS

Unité « centre d’essais précoces en cancérologie (CEPEC) » du serviced’oncologie médicale de l’hôpital européen Georges Pompidou

Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP)Hôpital européen Georges Pompidou PARIS

Unité de phase précoce du centre Georges-François Leclerc Centre Georges-François Leclerc DIJON

Centre d’essais cliniques de phase précoce de l’Institut Paoli-Calmettes(IPC) Institut Paoli-Calmettes MARSEILLE

Unité de recherche clinique du centre Jean Perrin Centre Jean Perrin CLERMONT-FERRAND

Centre d’essais cliniques de phase précoce du centre Val d’Aurelle -Paul Lamarque Centre Val d’Aurelle - Paul Lamarque MONTPELLIER

Unité de phases précoces du centre François Baclesse Centre François Baclesse CAEN

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Renforcer l’efficacité opérationnelle de la recherche clinique par la coordination descentres de traitement des données et des équipes mobiles de recherche cliniqueL’évaluation de l’activité des équipes mobiles de recherche clinique, pilotée par l’INCaavec l’appui d’un comité d’experts en 2010, a permis d’établir un constat globalementpositif : le nombre d’inclusions a doublé dans les structures ayant bénéficié d’EMRC. Lacouverture du territoire ainsi que la répartition entre le secteur public et libéral sont assu-rées (figures 16 et 17). Pour plus de la moitié des sites (56 %) il s’agit d’une initiationd’activité en recherche clinique grâce à l’EMRC.

FAITS MARQUANTS 2010� Évaluation de l’activité des équipesmobiles de recherche clinique.

� Augmentation de plus de 40 %des inclusions dans les essaiscliniques dans les structuresbénéficiaires.

� FIGURE 16 : ÉTABLISSEMENTS PUBLICS BÉNÉFICIANT D’ÉQUIPES MOBILES DE RECHERCHE CLINIQUE

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Sur les 26 projets financés, la moitié des projets (12) répondent entièrement aux enga-gements initiaux. Des réajustements au niveau local sont recommandés pour un quartdes projets (8) et des réorganisations seront engagées pour un quart (6 projets).

Concernant le soutien logistique apporté par les centres de traitement de données per-mettant de garantir la qualité des données recueillies et l’expertise méthodologique des

� FIGURE 17 : ÉTABLISSEMENTS PRIVÉS BÉNÉFICIANT D’ÉQUIPES MOBILES DE RECHERCHE CLINIQUE

>>>

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études (figure 18), une nouvelle évaluation a été réalisée en 2010 pour la deuxième annéeconsécutive.

Le financement octroyé par le ministère de la santé permet le recrutement de personnels(de 2,75 à 42,5 équivalents temps pleins — ETP — sont affectés aux activités des centresde traitement des données (CTD)) ; les CTD reçoivent des financements par d’autressources leur permettant d’assurer la prise en charge des projets de recherche. Les activi-tés des CTD sont variables selon leur taille et on recense, par CTD, de 10 à 135 projetsde recherche biomédicale incluant des patients en 2009. Entre 62,5 % et 100 % de cesrecherches sont des essais thérapeutiques (34,4 % et 45,5 % dans deux CTD), de phasesI à III. Certains de ces essais thérapeutiques sont d’envergure internationale.

La taille des études varie elle aussi, puisqu’on compte de 700 à 4 000 patients inclusdans les études gérées par les CTD depuis leur mise en place. Les essais sont très large-ment de promotion académique (une seule étude de promotion industrielle).

Pour l’année 2009, les CTD ont analysé, par centre, de 5 à 16 projets de recherche bio-médicale, et le nombre de publications annuelles par CTD varie de 3 à 57, rapportant

NORD-OUEST

FFCD

CLCCGustave Roussy

AP-HP

CLARA

PACA

AQUITAINE

GELA-RC

CLCC VAL-D’AURELLE

GERCOR

CLCCCurie

René-Huguenin

Centres de soins de santé

Groupes coopérateurs

� FIGURE 18 : RÉPARTITION DES 15 CENTRES DE TRAITEMENT DE DONNÉES FINANCÉS PAR L’INCa

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des résultats d’essais cliniques, mais également d’autres études, en particulier des arti-cles méthodologiques.

À côté des études portées directement par les centres de traitement des données, la plu-part des CTD ont apporté une aideméthodologique à plusieurs projets en 2009, conduiteux-mêmes des projets méthodologiques (de 2 à 8 projets par centre) et réalisé des exper-tises de projets de recherche, notamment dans les appels à projets gérés par l’INCa.

En 2010, une charte a été signée avec l’INCa pour notamment préciser l’engagement desCTD pour leur évaluation, leur fonctionnement en réseau, et la mise en place de procé-dures d’accès et de partage des données de recherche clinique.

Augmenter l’inclusion dans les essais cliniques en cancérologieL’enquête annuellemenée par l’INCa auprès des établissements de santé a permis d’évaluerl’activité de recherche clinique en cancérologie en 2009. L’ensemble des structures inter-rogées a répondu à l’enquête et une augmentation de 30 % du nombre de patients inclusdans les essais cliniques au niveau national a été enregistrée, 36 % pour les patients inclusdans les essais académiques et 12 % pour les patients inclus dans les essais industriels.La figure 19 présente l’évolution des inclusions recensées par l’enquête annuelle de l’INCaet la figure 20 la répartition des inclusions selon le type de structures.

L’inclusion dans les essais réalisés dans les Centres de lutte contre le cancer (CLCC) estsupérieure de 17 % par rapport à 2008, et de 29 % dans les CHU. L’estimation du nom-bre de patients inclus dans des essais académiques/nombre de patients inclus dans desessais industriels est = 76 %/24 % aussi bien pour les CHU que les CLCC.

Lancé en mai 2006 par l’INCa, l’essai PHARE (Protocole Herceptin® Adjuvant Rédui-sant l’Exposition), essai randomisé comparant 6 mois à 12 mois de traitement chez lespatientes recevant le trastuzumab en situation adjuvante, a inclus 3 384 patientes au 9juillet 2010, date de sa clôture. Les patientes devront être suivies pendant une périodede 5 ans.

Quelques chiffres pour illustrer le succès de cette étude :� 177 centres de soins participant, dont 156 (88 %) ont inclus des patientes ; près de495 investigateurs impliqués ;

30 000

35 000

20 000

15 000

10 000

5 000

02003

Nombre de patients inclus dans les essais institutionnels

Nombre de patients inclus dans les essais industriels

Total

2004 2005 2006 2007 2008 2009

� FIGURE 19 : NOMBRE DE PATIENTS INCLUS DANS LES ESSAIS CLINIQUESEN CANCÉROLOGIE

Action 4.2Augmenter l’inclusion dans lesessais cliniques en cancérologie.

>>>

FAITS MARQUANTS 2010� Augmentation de 30 % dunombre de patients recrutés dansles essais cliniques.

� 4 700 patientes incluses dansl’étude SIGNAL au 31 décembre2010, soit 163 % du recrutementthéorique.

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� 20 à 25 % de la population éligible à l’essai est incluse, ce qui estexceptionnel pour cette population ;

� un tiers des inclusions ont été réalisées dans 90 établissementspublics et privés de proximité ayant bénéficié d’équipe mobile derecherche clinique (EMRC).

L’année 2010 a également été marquée par l’accélération du recrute-ment des patientes dans l’étude clinique SIGNAL, promue par l’INCa :4 700 patientes incluses au 31 décembre 2010. Parmi ces patientes,1 400 ont consenti à donner accès à un échantillon de leur tumeurpour le programme de séquençage.

L’étude SIGNAL : l’ouverture vers une recherche moderne pour tousles établissementsForts de l’expérience de recrutement rapide du réseau des investigateursfrançais, l’étude SIGNAL a étémise en place depuis juin 2009. L’objectifest d’identifier et de valider, par une approche pan-génomique, des fac-teurs génétiques de prédisposition à ce type de cancer du sein et defacteurs prédictifs de toxicité ou de sensibilité au traitement. Son des-ign pragmatique permet à tous les établissements de participer à unerecherche clinique innovante associée à une recherche cognitive etde transfert d’excellence.

Quelques chiffres pour témoigner de son succès (figure 21 et 22) :�mise en place de nouveaux centres : de 45 à fin 2009, de 92 à fin 2010 ;� un recrutement très rapide : 3 700 nouvelles patientes incluses en 2010 ;� 4 000 kits adressés à 92 centres investigateurs et 3 700 prélèvements de sang traités ;�mise à jour en continu de la base de données cliniques pour la gestion de ces études ;� 2 000 patientes soit 43 % des inclusions réalisées dans 69 établissements publics etprivés ayant bénéficié d’équipes mobiles de recherche clinique (EMRC).

CH/PSPH39 %

CLCC9 %

CHU4 % AP-HP

10 %

Libéral38 %

� FIGURE 20 : RÉPARTITION DES INCLUSIONS DANSLES ESSAIS EN CANCÉROLOGIE PARTYPE DE STRUCTURE

� FIGURE 21 : ÉTAT D’AVANCEMENT DE L’ESSAI SIGNAL AU 31 DÉCEMBRE 2010

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Certains centres investigateurs participent également à une sous-étudede l’étude SIGNAL. Cette sous-étude a pour but de réaliser la descrip-tiondes altérations génétiques survenant dans le cancer du sein, notam-ment pour les tumeurs sur-exprimant le gène HER2, et de contribuerainsi aux ambitieux travaux duConsortium international de génomiquedu cancer.

Dans chaque centre une organisation spécifique a été mise en placequi implique les chirurgiens, les pathologistes, les oncologues assu-rant le suivi sur le long terme des patientes, les centres de ressourcesbiologiques, ainsi que les bureaux des essais cliniques.

Promouvoir la relecture de l’ensemble des protocoles cliniques etdonner la parole aux patientsParmi les priorités du Plan cancer 2009-2013, la relecture de l’ensembledes protocoles de recherche clinique est souhaitée par les comités depatients. Cet objectif ambitieux nécessite une mobilisation forte del’ensemble des promoteurs.

La Ligue nationale contre le cancer (LNCC) a mis en place depuis 12ans un partenariat avec la Fédération nationale des centres de luttecontre le cancer (FNCLCC) sur la relecture des protocoles avant lamise en place des essais cliniques. La mission principale du Comitédes patients pour la recherche clinique (CPRC) est de placer le patient au cœur du dis-positif dans l’élaboration des essais thérapeutiques et de l’associer par son expériencedu vécu de la pathologie. Le dispositif existant est efficace et a fait preuve de son utilité,néanmoins trop peu de promoteurs y font appel.

L’INCaet la LNCCse sont engagésdansunpartenariat afind’étendre le dispositif à l’ensembledes promoteurs académiques et industriels. Ceux-ci ont été sollicités dès novembre 2010,ils ont apporté leur accord de principe aux premières étapes à mettre en place.

Organiser le recueil d’informations et les rendre publiquesLe Registre des essais cliniques en cancérologie a pour objectif de mettre à disposition,sur le site internet de l’INCa, des informations de grande qualité et régulièrement misesà jour sur les essais cliniques en France. Une convention signée entre l’Afssaps et l’INCafin 2009 a permis de mettre en œuvre une transmission automatique et systématique

CLCC52 %

Libéraux14 %

PSPH8 % CH

13 %

CHU13 %

� FIGURE 22 : RÉPARTITION DES INCLUSIONS DANSL’ESSAI SIGNAL PAR TYPE DESTRUCTURES

0

200

400

600

800

1000

1200

avr.-07 juil.-07 déc.-07 juil.-08 déc.-08 juil.-09 déc.-09 juil.-10 déc.-10

industrie académique

� FIGURE 23 : NOMBRE D’ESSAIS CLINIQUES DU REGISTRE DE L’INCa EN 2010

Action 4.3Prendre l’avis des comités depatients sur les protocoles derecherche clinique en articula-tion avec les consultations descomités de protection des per-sonnes.

Action 4.4Organiser le recueil d’informa-tions entre les agences et lesopérateurs de la recherche cli-nique et les rendre publiques.

>>>FAITS MARQUANTS 2010� Initiation de la collaboration entrel’Afssaps et l’INCa pour latransmission des informationscontenues dans le répertoirepublic des essais cliniques demédicaments.

� Plus de 1 000 essais affichés dansle registre des essais cliniques del’INCa.

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des informations contenues dans le répertoire de l’Afssaps sur les recherches biomédi-cales autorisées et portant sur des médicaments à usage humain. Les premières donnéesont été transmises par l’Afssaps dès le premier trimestre 2010 et, au total, 198 essaiscliniques en cancérologie ont été reçus par l’INCa au 31 décembre 2010.

En 2010, la barre des 1 000 essais cliniques affichés dans le registre de l’INCa a été fran-chie (figure 23), 60 % d’entre eux sont des essais à promotion académique.

La consultation des essais cliniques dans le registre est possible par typologie, site ana-tomique, type d’intervention, phase et source de financement (tableau 24).

La fréquence de consultation du registre des essais cliniques est en constante augmen-tation depuis l’ouverture du site (le nombre total de visites a presque triplé entre décem-bre 2007 et décembre 2010). On compte environ 20 000 consultations mensuelles despages présentant les essais par type d’organe.

En 2010, l’INCa a continué à collaborer avec les interlocuteurs impliqués dans le déve-loppement du logiciel SIGREC, afin de permettre sa généralisation dans les établisse-ments de santé impliqués dans la recherche clinique et notamment en cancérologie.

TABLEAU 24 : SYNTHÈSE DES ESSAIS CLINIQUES DU REGISTRE DE L’INCa

TOTAL 1115 INTERVENTION*Dont académiques 671 Médicament** 895En attente d’ouverture 10 Radiothérapie 127Ouverts 577 Imagerie 65Clos 528 Chirurgie 55

Greffe 41CLASSEMENT ANATOMIQUE* Pharmacologie - Recherche de Transfert 98Sein 171Prostate 57 PHASEAppareil respiratoire 122 I 85Côlon et rectum 98 I-II 68Voies aérodigestives supérieures (VADS) et ORL 60 II 413Foie et voies biliaires 56 II-III 20Appareil urinaire 42 III 324Appareil génital féminin 58 IV 24Appareil digestif (autre que côlon et rectum) 62 Sans 180Peau - Mélanomes 34Sang - Hématologie 241 FINANCEMENT***Système nerveux 57 Public 174Sarcomes 36 Industriel 200Appareil génital masculin 7 Mixte 61Système endocrinien 19 Non précisé 236Métastases 57Autres 101

* La somme peut être supérieure au total, certains essais présentant plusieurs catégories de classification** Comporte également les vaccins.*** Uniquement pour les essais à promotion non industrielle.

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>>>

7.2.4. Animation et coordination de la recherche biomédicaleDéploiement du programme de génomique du cancerDepuis la publication de la séquence du génome humain en 2000, la recherche sur le can-cer a tiré profit de divers développements technologiques pour étudier le fonctionnementdes gènes et de leurs produits au cœur des cellules cancéreuses. Puces à ADN, machines àséquencer et réactifs biologiques ont permis d’approfondir les connaissances dans de nom-breux domaines. Si certains fruits de ces recherches sont déjà entrés dans la pratique cli-nique, la génomique laisse surtout entrevoir de nombreuses perspectives d’avenir.

Le soutien à la recherche en génomique du cancer renforcé par le Plan cancer2009-2013 a permis le développement des projets français engagés dans lecadre du Consortium international de génomique du cancer (ICGC)24. Ce pro-gramme, qui regroupe aujourd’hui 11 pays, a pour ambition d’identifier lesaltérations génomiques de 50 types et sous-types de cancer par séquençagecomplet du génome et de l’épigénome. La contribution française à ce pro-gramme est coordonnée et financée par l’INCa, les avancées du programmeont été présentées dans la revue « Nature » en avril 2010 (International net-work of cancer genome projects, Nature, 164, 993-998).

Le programme ICGC est une opportunité pour consolider l’effort structu-rant engagé par l’INCa dans le domaine de la génomique à grande échelle.Depuis la coordination des ressources biologiques, jusqu’à l’investissementdans les plateformes de séquençage haut débit, toutes les étapes de l’analysegénomique sont mises à contribution avec des enjeux qualitatifs et quanti-tatifs majeurs.

L’INCa s’est engagé dans une première phase à produire les données d’analyse géno-mique du cancer du foie et du cancer du sein HER2+.

Programme de génomique du cancer du foieLe programme est coordonné pour la partie biologique par le Dr Jessica Zucman(Inserm U674, CEPH), le séquençage étant sous la responsabilité du CNG-CEA(Pr Mark Lathrop). Les 14 tumeurs sélectionnées pour la phase pilote du programmesont issues du réseau national des biobanques de tumeurs du foie qui regroupeaujourd’hui plus de 1 000 tumeurs d’étiologies différentes : alcool, hépatite B ou C,etc., et représente environ 10 % de l’ensemble des hépatocarcinomes.

Les premiers résultats du programme de séquençage de l’hépatocarcinome ont été obte-nus à partir de tumeurs préalablement analysées au moyen d’un séquençage classique,de biopuces Affymetrix dédiées à l’analyse du transcriptome, du profilage de l’expressiondes micro-ARN, de CGH arrays, de GWAS et de données cliniques exhaustives.

Le séquençage du génome entier de 7 paires tumeurs/tissus sains a été réalisé à ce jour(couverture du génome 20-35 X, Illumina GA2X). Les étapes de validation sur des échan-tillons de 80 carcinomes hépatocellulaires et des lignées cellulaires sont en cours.

Action 5.4Soutenir le programmede géno-mique du cancer dans le cadreduConsortium international degénomique du cancer (ICGC).

24. www.icgc.org

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Programme de génomique du cancer du seinLe programme Cancer du sein est sous la responsabilité du Pr Gilles Thomas (SynergieLyon cancer).

Ce programme s’appuie sur l’essai SIGNAL 2 promu par l’INCa, lancé pour permettrel’inclusion rétrospective et prospective des patientes dans deux programmes complé-mentaires, l’un français dans le cadre du consortium de l’ICGC centré sur les cancers dusein HER2+, l’autre européen (BASIS) coordonné par Michael Stratton, centré sur lescancers du sein HER 2-. Initié en 2008, ce programme implique actuellement 10 établis-sements hospitaliers qui fournissent au Centre de ressources SIGNAL 2 les échantillonssélectionnés conformément aux conditions prérequises. L’organigramme des acteurs duprogramme ainsi que le circuit des échantillons jusqu’au séquençage ont été précisés etstabilisés au cours de l’année 2010.

Le projet BASIS (Breast Cancer Somatic Genetics Study) est coordonné par le WellcomeTrust Sanger Institute (Royaume-Uni) et rassemble 13 partenaires institutionnels dans8 pays dont l’INCa qui contribue à la fourniture de matériel tumoral et à leur codifica-tion/évaluation, ainsi qu’aux analyses et à l’intégration des données. Ce projet, qui adébuté le 1er juillet 2010, bénéficie d’un financement de la Commission européenne de10,5 M€pour une durée de 4 ans.

Trois couples d’ADN (tumeur/tissu sain) sont en cours de séquençage et 20 couples sontprêts pour un séquençage au cours du premier semestre 2011.

Poursuite du soutien aux plateformes technologiques de rechercheL’INCa contribue aux programmes pilotés par le GIS IBiSA pour les plateformes techno-logiques et les ressources biologiques. En 2010, 9 nouvelles plateformes technologiquesont reçu un soutien pour 1,7 M€ et, depuis 2008, ce sont 23 plateformes (tableau 25)spécifiquement dédiées aux domaines de recherche en cancérologie et 2 centres de res-sources biologiques qui ont été financées pour un montant total de 6,2 M€.

Renforcement du réseau des tumorothèquesLes ressources biologiques conservées dans les tumorothèques constituent un outil essen-tiel pour le développement de projets scientifiques en biologie et en cancérologie. Lesactions mises en œuvre par l’INCa visent à accompagner et à soutenir la valorisation desressources biologiques dans des programmes de recherche avec en 2010 notamment :

Rapport d’activitéLa publication du rapport synthétisant les données d’activité 2008 des 58 tumorothèquesfinancées par le ministère de la santé et l’analyse des données des rapports d’activité auregard des financements MIGAC/MERRI attribués par la DGOS aux tumorothèques.

FAIT MARQUANT 2010� 9 nouvelles plateformestechnologiques soutenues parl’INCa.

FAIT MARQUANT 2010� Production de recommandationssur les coûts de mise à dispositiondes ressources biologiques.

TABLEAU 25 : TYPES DE PLATEFORMES TECHNOLOGIQUES FINANCÉES PAR L’INCA

Nombre de plateformes IBiSAsoutenues par l’INCaentre 2008 et 2010

Localisation des plateformes

Criblage, pharmacologie et chimiothèque 4 Grenoble, Illkirch, Paris, ToulouseGénomique et transcriptomique 4 Illkirch, Marseille, Montpellier, NantesProtéomique 3 Angers, Marseille, Villeneuve d’AscqImagerie in vivo 3 Caen, Grenoble, OrsayImagerie cellulaire 4 Montpellier, Paris (x3)Immunomonitoring 1 MarseilleBiologie structurale, biophysique 1 IllkirchAnimalerie, exploration fonctionnelle 3 Lyon, Marseille, Orléans

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Sur la base du rapport de synthèse 2008, et à la demande de la DGOS, l’INCa a pro-posé un classement des tumorothèques en fonction de leur activité à des fins de recherche,en s’appuyant sur les critères suivants :� les flux d’échantillons (entrants et sortants) ;� la certification Qualité (NF S 96-900, ISO 9001) ;� la participation à des projets de recherche ;� la participation à des publications.

Ces critères ont permis d’établir une clé de répartition de MERRI qui devrait être priseen compte pour l’attribution des financements 2011 aux tumorothèques.

RecommandationsLa production d’un document de recommandation sur les coûts de fonctionnement liésà la mise à disposition de ressources biologiques à des fins de recherche.

Les coûts estimés et communiqués prennent en compte l’ensemble des actes techniqueset systématiques des étapes préanalytiques. À ces coûts minimums, doivent s’ajouter lapart des ressources humaines nécessaires pour l’expertise médicale et l’expertise scien-tifique spécifiques du projet qui ne peuvent être évaluées qu’au cas par cas (évaluationdes projets et la demande associée, temps de relecture et de sélection des cas selon lescritères d’inclusion du projet).

Adresse pour télécharger le document de recommandation :http://www.e-cancer.fr/recherche/les-ressources-biologiques

L’ouverture de la tumorothèque virtuelle nationale (TVN)L’outil INCa intitulé tumorothèque virtuelle nationale (TVN) a pour objectif de donnerune visibilité et une accessibilité aux principales collections nationales d’échantillonsconstituées dans le cadre de réseaux et consortiums thématiques et de programmes derecherche nationaux ou internationaux. Les annotations minimales recensées pour cha-cune des collections correspondent au référentiel national de l’INCa et sont complétéespar des annotations spécifiques de chacune des pathologies concernées.

L’INCa a inauguré l’accès à la TVN en juillet 2010 avec les données du consortium duprogramme national d’excellence « PNES poumon » dont l’un des enjeux était d’analyserdes biomarqueurs sur de grandes séries d’échantillons biologiques. Un réseau de sixtumorothèques a été constitué en vue de recenser et mettre en commun tous les échan-tillons biologiques de taille et de qualité suffisantes, selon les critères définis par les pro-jets scientifiques. Dans le cadre d’accords partenariaux, plus de 1 600 échantillons bio-logiques ont été mis à la disposition des chercheurs et plus de 4 000 échantillons sontactuellement recensés dans la TVN. Le réseau est maintenant en mesure de maintenirune collecte d’échantillons biologiques d’environ 2 000 nouveaux prélèvements par an(soit environ 10 % de tous les cas diagnostiqués en France chaque année). Ce réseauoffre aujourd’hui un fort potentiel pour les collaborations internationales et pour desétudes à grande échelle sur la génomique du cancer du poumon.

L’implémentation de la TVN est désormais ouverte à l’ensemble des réseaux et consor-tiums thématiques nationaux et s’effectuera en collaboration avec leurs responsablesscientifiques et institutionnels.

Adresse pour télécharger la synthèse des rapports d’activité 2008 :http://www.e-cancer.fr/recherche/les-ressources-biologiques/les-tumorotheques/rapports-dactivite

Poursuite du soutien aux jeunes équipes de recherche sur le cancerComme les années précédentes, l’INCa s’associe au programmeATIP-Avenir mené conjoin->>>

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tement par l’Inserm et le CNRS pour soutenir de nouvelles équipes d’excellence dans ledomaine de l’oncologie. En 2010, 2 nouvelles équipes ont été sélectionnées et financéespour un montant total de 600 000 €. Ce financement est attribué pour 3 ans avec unepossibilité de renouveler le soutien pour 2 années complémentaires.

Depuis 2008, 11 nouvelles équipes ont ainsi reçu le soutien de l’INCa.

7.2.5. Animation et coordination de programmes transversaux pourdes avancées de recherche et de santé publique par l’exploitationde données issues de cohortes

Une cohorte consiste à suivre pendant plusieurs années ou décennies une population desujets, sains ou malades, afin d’étudier sur le long terme de nombreux déterminants dela santé et leurs interactions avec les facteurs génétiques et environnementaux.

Dans le domaine des facteurs de risques comportementaux et environnementaux, des pro-jets de recherche sont soutenus depuis plusieurs années par l’INCa ; ils sont issus de cohortesgénéralistes tels que E3N — Étude épidémiologique auprès de femmes de la MGEN — ouEPIC — European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition —- ou encore decohortes s’intéressant à des populations spécifiques comme par exemple la cohorte AGRI-CAN (cohorte d’agriculteurs). En dehors des financements spécifiques apportés aux pro-jets de recherche basés sur l’exploitation de données de cohortes, l’INCa s’est associé àl’Institut de recherche en santé publique (IReSP) pour favoriser la mise en place de cohortescomplétées par des informations cliniques et adossées à des données biologiques.

Enfin, en 2010, dans le cadre des investissements d’avenir du Grand emprunt, le cancera bénéficié d’un fort soutien puisque 4 nouvelles cohortes ont été sélectionnées pour cedomaine parmi les 10 lauréats. L’INCa poursuivra ses actions en adéquation avec lesfinancements attribués (25 M€) par le jury du Grand emprunt.

7.2.6. Développer la coopération internationale pour des programmestransversaux en santé publique et recherche sur le cancer

La lutte contre le cancer s’inscrit de façon croissante parmi les priorités de santé publiquedans de nombreux pays, et s’accompagne d’une prise de conscience sur la nécessité defavoriser les échanges d’information et d’expertise. L’INCa, qui privilégie une approcheintégrative de la lutte contre le cancer, a travaillé en 2010 en priorité sur la mise en placed’actions fédératrices au niveau européen et international, et au renforcement des capa-cités communes d’action des acteurs français.

Au plan européen, l’INCa s’est activement impliqué dans la mise en place de deux actionsd’envergure qui visent à unemeilleure coordination des programmes nationaux des Étatsmembres de l’Union européenne dans le cancer :� contribution à la construction du Partenariat Européen de lutte contre le Cancer

(EPAAC) qui fédère aujourd’hui l’ensemble des acteurs institutionnels, industriels,patients, organisations non gouvernementales et autorités nationales autour d’un pro-gramme commun d’actions. L’INCa assure notamment la codirection du groupe detravail sur la recherche dont l’objectif est d’aboutir en 2013 à une coordination d’aumoins un tiers des financements de la recherche sur le cancer au niveau européen ;

� préparation du programme de l’ERANET en recherche translationnelle qui implique23 autres institutions et agences de financement européennes.

Au plan international, l’INCa a également établi en 2010 des partenariats structurantsavec des organisations et réseaux :� l’Agence internationale à l’énergie atomique (AIEA) : la collaboration avec l’AIEAs’établit dans le cadre du Programme d’action en cancérothérapie — PACT, dont l’undes axes porte sur la formation de radiothérapeutes et radiophysiciens dans des pays

Action 3.5Financer de grandes cohortesnationales généralistes adosséesàdes collectionsbiologiques […].

Action 5.5Développer la coopération inter-nationale en rechercheet en santépublique contre le cancer […].

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à revenus faibles ou intermédiaires. L’INCa, sous l’égide de l’AIEA, soutiendra notam-ment un programme de formation de radiophysiciens dans le cadre de la création d’unnouveau centre d’oncologie en Mauritanie. Ces objectifs sont poursuivis en cohérenceavec l’action 5.5 du Plan cancer 2009-2013 ;

� l’International Network for Cancer Treatment and Research (INCTR) : l’accord entrel’INCa et l’INCTR définit lesmodalités de déploiement d’un réseau de télépathologie danscinq pays d’Afrique sub-saharienne en vue d’améliorer le diagnostic des lymphomes ;l’objectif à terme étant d’obtenir un travail en consortium à forte valeur ajoutée.

L’INCa a également renforcé ses partenariats institutionnels pour le développementd’actions internationales en synergie avec des opérateurs français :� le Réseau cancer de coopération internationale (RCCI) ;� l’Institut de recherche pour le développement (IRD) : le partenariat signé avec l’IRD,copilote de l’action 5.5 du Plan cancer 2009-2013, prévoit une coordination demoyensdans la recherche. Plusieurs projets mobilisant des infrastructures et équipes de l’IRDdans des pays à faibles revenus sont en préparation avec les autorités de santé de cespays dans le domaine du cancer, notamment un projet en Thaïlande de descriptiondu profil génotypique HPV chez les femmes thaïlandaises infectées par le VIH et éva-luation des performances du frottis cervico-utérin et des tests virologiques HPV pourle dépistage des lésions tumorales sévères du col, soutenu fin 2010.

L’INCa est par ailleurs chef de la délégation française au CIRC et y représente la France.

Enfin, au plan opérationnel, l’INCa a poursuivi ses actions de soutien à la formation depersonnel médical et paramédical, entrant dans le cadre d’accords de partenariat. Ainsi,dans le cadre de la convention de coopération qui lie le ministère de la santé sénégalaiset l’INCa, la formation de personnels de santé a été financée.

7.3. SÉMINAIRES ET SYMPOSIUMS SCIENTIFIQUES DE 2010Les séminaires et symposiums scientifiques organisés par le Direction recherche de l’INCaont deux objectifs principaux :� faire le point sur des domaines spécifiques de recherche sur le cancer et illustrer les

TABLEAU 26 : AGENDA DES ÉVÈNEMENTS SCIENTIFIQUES 2010

Actionsdu Plan cancer

Date Titre de l’évènement Type de rencontreNombre

de participants

4.75.4

2 février 2010 Des modifications du génome à laphysiopathologie des tumeurs

Atelier scientifique de génomique ducancer (congrès International ICACT) 100

16 mars 2010 Cancer et nutritionSéminaire national (partenariat ITMOCancer et ITMO CirculationMétabolisme Nutrition)

85

6 Mai 2010Développer la recherchetranslationnelle et clinique françaisedans le mélanome

Séminaire national du groupe derecherche clinique de l’INCa sur lemélanome

150

4.74.5

1er juin 2010 Évaluation de la qualité de vie despersonnes atteintes de cancer Atelier scientifique 110

4.72.1

7 octobre 2010 Inégalités face au cancer : chercher etintervenir Symposium international 150

4.71.1

5 et 6 novembre2010

1er forum international de recherchetranslationnelle sur le cancer« PROCaRT »

Forum international 250

9 novembre 2010 Programme d’actions intégrées derecherche sur les cancers VADS Séminaire national 150

14 décembre 2010 Cancer et travail Symposium national (partenariat ARC) 140

>>>

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travaux en cours sur les nouvelles orientations des programmes développés dans lecadre du Plan cancer 2009-2013 ;

� rassembler les différentes disciplines de recherche afin de favoriser le développementd’approches pluridisciplinaires et intégrées de la recherche sur le cancer.

En 2010, 8 rencontres scientifiques ont été organisées et sont résumées dans le tableau 26.

Des modifications du génome à la physiopathologie des tumeursCe 3e workshop de génomique du cancer a été organisé à l’occasion du congrès inter-national ICACT en février 2010 et avait pour objectif d’illustrer l’importance fonction-nelle et clinique de résultats obtenus par des techniques de séquençage du génome.

Dans le cas du cancer du poumon, une grande étude épidémiologique « GWAS » finan-cée par l’INCa et réalisée par un consortium scientifique impliquant le Centre nationalde génotypage et le Centre international de recherche sur le cancer a identifié de nou-veaux loci associés à une prédisposition au cancer du poumon (Hung et al., Nature, Avril2008, McKay et al.; Nature genetics Nov 2008) parmi lesquels une région du chromo-some 15q25 incluant des gènes codants pour les sous-unités des récepteurs nicotiniquesde l’AcétylCholine (RnACh).

Le workshop a présenté l’analyse génomique réalisée ainsi que les premiers résultats obte-nus sur les possibles rôles des RnACh dans le mécanisme de la carcinogenèse pulmo-naire et de la progression des lésions ainsi que dans la dépendance à la nicotine. À longterme, ces recherches pourraient fournir de nouveaux éléments sur l’utilisation poten-tielle des RnACh en tant que biomarqueurs pour la détection précoce, le diagnostic, lepronostic, et la prédiction aux réponses thérapeutiques.

Cancer et nutritionCe workshop de l’INCa a été organisé en mars 2010 en partenariat avec les Instituts thé-matiques multi-organismes circulation, métabolisme, nutrition (ITMO CMN) et Cancer(ITMO Cancer) et l’INRA. Il a réuni 85 participants autour de 7 sessions qui ont illustré àla fois les approches épidémiologiques (cohortes), les relations cancer et obésité et les oppor-tunités de modèles canins pour favoriser le développement de nouvelles thérapies.

Inégalités face au cancer : chercher et intervenir. Enjeux méthodologiques et organi-sationnels de la recherche interventionnelle en santé publiqueCe colloque international a été organisé par l’INCa avec l’appui d’un comité scientifiqueinternational. L’objectif était de mobiliser la communauté de chercheurs, mais aussid’acteurs de la santé publique sur la thématique de la recherche interventionnelle ensanté publique en France. Les échanges ont porté à la fois sur la définition, le contourde cet objet de recherche que sont les interventions et sur les différentes méthodes uti-lisées pour mener à bien ces projets de recherche. L’accent a été mis sur la nécessaire etfructueuse, mais difficile, association entre chercheurs et acteurs de santé publique pourla réussite de ces projets de recherche.

L’évaluation de la qualité de vie des personnes atteintes de cancerCette journée scientifique a été l’occasion d’esquisser un état des lieux des recherches surcancer et qualité de vie en France, de discuter de leurs enjeux dans la pratique clinique eten santé publique, de présenter certains des débats actuels sur ce thème dans la littératureinternationale ainsi que des résultats de recherches récentes financées par l’INCa.

Un éclairage particulier a été apporté au suivi après les traitements et à long terme dela qualité de vie dans ses dimensions socioéconomiques et psychologiques et des condi-tions de vie des anciens patients.

Action 4.7Diffuser de manière régulière lesinformations relativesauxprogrèsde la recherche contre le cancer.

Action 5.4Soutenir le programmede géno-mique du cancer dans le cadrede l’ICGC.

Action 2.1Développer des appels à projetsrécurrentsderecherchepourcom-prendre lesdéterminantsdes iné-galités face au cancer et évaluerlesactionsde santépubliqueper-mettant de réduire ces inégalités.

Action 4.7Diffuser de manière régulière lesinformations relativesauxprogrèsde la recherche contre le cancer.

Action 4.5Soutenir les recherches portantsur la qualité de vie des patientspendant le cancer et après lamaladie.

Action 4.7Diffuser de manière régulière lesinformations relativesauxprogrèsde la recherche contre le cancer.

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Les conclusions de la journée ont servi de base à l’orientation de l’appel à projets libre deseptembre 2010 enmettant en lumière les zones d’ombre qui restent à explorer sur ce thème.

Cancer et travailL’INCa et l’ARC ont lancé conjointement, en 2006 et 2007, deux appels à projets derecherche s’inscrivant dans les orientations du premier Plan cancer et abordant respec-tivement sous deux angles distincts le thème général « cancer et travail ». Le premier deces appels à projets visait à explorer les conséquences de la maladie et de ses traitementssur les situations d’emploi et de travail des personnes atteintes ; le second visait à mieuxconnaître les facteurs de risque professionnels des cancers et les conditions de leur recon-naissance sociale commemaladies d’origine professionnelle. Ce colloque a été l’occasionde rendre compte et de discuter des résultats d’une partie des recherches réalisées dansce cadre et, en examinant comment le travail contribue à la formation des inégalitéssociales face au cancer, de participer à la lutte contre ces inégalités, qui constitue l’undes axes prioritaires du Plan cancer 2009-2013 (mesures 9, 12 et 29).

1er Forum international de perspectives de recherche sur le cancer « ProCART »L’objectif de ce forum international était de donner une vue globale de l’état de l’artdans certains domaines de la recherche sur le cancer. Il a réuni les meilleurs experts mon-diaux et a montré comment la recherche fondamentale et clinique — académique etindustrielle — peut stimuler la naissance de nouveaux concepts d’approches combinéespour le bénéfice des patients.

Parmi les thèmes abordés, les cellules souches tumorales, les kinases ou encore le méta-bolisme des cellules tumorales, domaines abordés en termes de nouvelles cibles théra-peutiques par des représentants issus à la fois de la recherche fondamentale, de larecherche clinique et du monde industriel.

Développer la recherche translationnelle et clinique française dans le mélanomeCe séminaire fondateur du Groupe multidisciplinaire français sur le mélanome cutané(GMFMel) organisé en mai 2010 avait pour objectif de fédérer au niveau national lesacteurs impliqués dans la recherche clinique et translationnelle dans le domaine desmélanomes : biologistes, pathologistes, cancérologues. Près de 150 chercheurs, patho-logistes, imageurs, cliniciens, se sont retrouvés pour débattre autour des thématiquessélectionnées par le comité de pilotage. Les abstracts ont donné lieu à une publication.

Séminaire de préparation du PAIR VADSUn séminaire, largement ouvert à toutes les équipes (cliniciens et biologistes), a été orga-nisé le 9 novembre 2010 pour sensibiliser les communautés médicales et scientifiques avantla sortie de l’appel à projets et permettre les coopérations nécessaires entre communautés.L’ensemble des axes a fait l’objet d’une communication et d’une large discussion. La rédac-tion finale de l’appel à projets a tenu compte des éléments discutés lors de ce séminaire.

7.4. PERFORMANCE DE LA RECHERCHE FRANÇAISESUR LE CANCER ET VISIBILITÉ

L’évaluation des travaux scientifiques est un enjeu majeur et la bibliométrie est un des outilsqui a fortement progressé ces dernières années. La bibliométrie permet d’établir des pointsde repères de productivité scientifique et leur évolution dans le temps, de constituer desindicateurs thématiques à visées stratégiques, d’estimer l’impact des travaux et d’apporterune appréciation objective complémentaire à l’expertise scientifique.

La visibilité internationale de la cancérologie française s’est affirmée durant le premierPlan cancer. L’oncologie est ainsi devenue le deuxième domaine biomédical en nombrede publications après la biochimie/biologie moléculaire (étude Inserm non publiée) alorsqu’elle n’apparaissait pas dans les 10 premières disciplines scientifiques cinq ans aupa->>>

Action 1.1Renforcer la recherche transla-tionnelle par des financementsdédiés sur appels à projets et parunepolitiquedesitesde recherchepluridisciplinaires labellisés.

Action 4.7Diffuser de manière régulière lesinformations relativesauxprogrèsde la recherche contre le cancer.

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ravant. On observe depuis 2005 une réelle augmentation du nombre de publications surle cancer en France (figure 24). Après une relative stabilisation de l’indicateur quantita-tif entre 2008 et 2009, une nouvelle augmentation est sensible pour 2010.

Une façon d’évaluer la répercussion ou la visibilité internationale d’une publication est de lasituer dans le contexte international au sein de son domaine. Le Web of Science (Thomson-Reuters) classe l’ensemble des publicationsmondiales dans22grandsdomaines de recherche.Chaque année, il classe les publications par ordre décroissant de citations et détermine les Top1 % et Top 10 %, des articles les plus cités ; 1,07 % de la recherche biomédicale en France(publications avec aumoins une affiliation française), appartiennent auTop1%mondial.Dif-férentes étudesdémontrentque la reconnaissanced’unarticlen’estpas liéeau facteurd’impactdu journal mais à sa qualité propre, identifiée par le nombre de ses citations, reflet de son uti-lisation par les pairs. Les articles très cités décrivent des avancées majeures. Il est à noter quele nombre d’articles présents dans le Top 1 % ou 10 % ne doit pas être utilisé comme indica-teur à lui seul, car ce nombre dépend du potentiel humain et financier du groupe considéré.

Deux indicateurs simples sont utilisés ici pour évaluer la production française dans larecherche en cancérologie à partir d’une liste de mots-clés définissant ce domaine :� pour l’aspect quantitatif : l’indicateur retenu est le nombre d’articles qui ont été publiés

� FIGURE 24 : ÉVOLUTION DU NOMBRE DE PUBLICATIONS FRANÇAISES DANS LEDOMAINE DE L’ONCOLOGIE (DONNÉES ISSUES DE L’ÉTUDE MENÉEPAR LA CELLULE BIBLIOMÉTRIE DE L’INSERM)

FAIT MARQUANT 2010� Augmentation du nombre depublications sur le cancer par leséquipes de recherche en France.

TABLEAU 27 : PUBLICATIONS CANCER 2009 : COMPARAISON FRANCE, ALLEMAGNE, ITALIE, ROYAUME-UNI

2009 Total de publicationstous domaines

Nombre depublications cancer

TotalCitations ICm H-Index Part Domaine

Cancer en %

Allemagne 82 435 9 670 44 312 4,58 54 11,73

Royaume-Uni 78 566 7 589 45 580 5,61 55 9,66

Italie 48 260 7 428 32 428 4,37 49 15,4

France 61 012 6 334 28 670 4,53 49 10,4

Les données présentées sont issus du Web of Science à la date du 21 février 2011.

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entre le 1er janvier et le 31 décembre 2009, associés à l’un des mots-clés de cette listeet comportant au moins un auteur affilié à une institution française ;

� pour l’aspect qualitatif : l’indicateur retenu est le nombre moyen de citations (ICm)associées à ces articles entre le 1er janvier 2009 et le 21 février 2011 ;

� à des fins comparatives, ces indicateurs ont été calculés pour plusieurs pays.

Il est à noter que la valeur de l’ICm 2009 est comparable en France et en Allemagne alorsque le nombre de publications de ce pays est 1,5 fois plus élevé, ce qui révèle un impactqualitatif supérieur.

christophehennegrave
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AnnexesANNEXE 1.LES PUBLICATIONS DE L’INCa EN 2010

7 GUIDES PATIENTS CANCER INFO1. Les traitements du cancer du côlon2. Les traitements du cancer du poumon3. Les traitements des tumeurs cérébrales4. Les traitements du cancer du rectum5. Les traitements du mélanome6. Les traitements du cancer de l’ovaire7. Les traitements du cancer de la prostate

13 GUIDES ALD PATIENT1. La prise en charge du cancer de la vessie2. La prise en charge du cancer du rein3. La prise en charge de votre cancer colorectal4. La prise en charge de votre mélanome cutané5. La prise en charge d’un cancer du col de l’utérus6. La prise en charge du cancer de la thyroïde7. La prise en charge du cancer du poumon8. La prise en charge d’un cancer de l’ovaire9. La prise en charge du cancer de la prostate10. La prise en charge du cancer du sein11. La prise en charge du cancer des voies aérodigestives supérieures12. La prise en charge du cancer du foie13. La prise en charge du cancer du pancréas

9 FICHES REPÈRE1. Cancer et tabagisme passif (actualisation)2. Cancers professionnels et inégalités sociales3. Cancer et tabac chez les femmes4. Téléphonie mobile et risques de cancer (actualisation)5. Les rayonnements ultraviolets6. Cancer et tabac (actualisation)7. Cancers professionnels (actualisation)8. Cancer et tabagisme passif (actualisation)9. La douleur en cancérologie

>>>

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24 RAPPORTS ET EXPERTISESSanté publique1. Survie attendue des patients atteints de cancers en France2. Rapport sur les installations de bronzage UV3. La situation du cancer en France en 20104. Le cancer dans les medias 1980-20075. Dynamique d’évolution des taux de mortalité des principaux cancers6. Le cancer du col de l’utérus : état des lieux

Soins7. Structuration de l’offre de soins pour les patients atteints de cancers rares8. Rapport sur la cancérologie pédiatrique9. Deuxième rapport de suivi du comité de la radiothérapie10. Troisième rapport de suivi du comité de la radiothérapie11. Observatoire national de la radiothérapie en 200912. Le traitement du cancer dans les établissements de santé en France13. Rapport annuel sur la mise en œuvre du dispositif des autorisations des

établissements de santé14. Synthèse nationale des réseaux régionaux de cancérologie15. La situation de la chimiothérapie en 201016. Les tests de génétique moléculaire pour l’accès aux thérapies ciblées en France en

201017. Synthèse d’activité des plateformes hospitalières de génétique moléculaire en 200918. Bonnes pratiques de recherche à visée théranostique de mutations somatiques19. Programme INCa pour la détection prospective des biomarqueurs émergents dans

le cancer du poumon20. Mutations de l’EGFR dans le cancer du poumon21. Comptes rendus d’anatomopathologie : données minimales à renseigner pour une

tumeur primitive22. Rapport d’activité d’oncogénétique 2003-2009

Recherche23. Développer la recherche translationnelle et clinique française dans le mélanome

(résumé des interventions – séminaire 6 mai 2010)24. Programme INCa/ICGC sur le séquençage des génomes tumoraux

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27 RECOMMANDATIONS POUR LES PROFESSIONNELS DE SANTÉ4 recommandations pour les spécialistes1. Cancer de l’endomètre (rapport)2. Cancer de l’endomètre (synthèse)3. Prise en charge du cancer du poumon non à petites cellules4. Cancer du poumon non à petites cellules – formes localisées non opérables

9 guides ALD médecin1. Cancer de la vessie2. Cancer de la thyroïde3. Cancer du rein de l’adulte4. Cancer invasif du col utérin5. Cancer de l’ovaire6. Cancer du sein7. Cancer primitif du système nerveux central de l’adulte8. Cancer primitif du foie9. Cancer du pancréas

12 Liste des actes et prescriptions1. Cancer colorectal2. Cancer du sein3. Cancer de la prostate4. Cancer de la thyroïde5. Cancer du rein de l’adulte6. Cancer de la vessie7. Cancer primitif du foie8. Cancer du pancréas9. Mélanome cutané10. Cancer de l’ovaire11. Cancer invasif du col utérin12. Cancer primitif du système nerveux central de l’adulte

2 recommandations ayant obtenu le label INCa-HAS1. Maladies trophoblastiques gestationnelles : diagnostic et prise en charge

(Recommandations argumentées)2. Maladies trophoblastiques gestationnelles : diagnostic et prise en charge

(Synthèse des recommandations)

Guide d’organisation et de procédures pour les centres de lecture des tests derecherche de sang occulte dans les selles

>>>

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INSTITUT NATIONAL DU CANCERRAPPORT D’ACTIVITÉ 2010

7 RÉFÉRENTIELS DE BON USAGE DU MÉDICAMENT1. Carcinomes épidermoïdes de la tête et du cou2. Cancers gynécologiques3. Cancers urologiques et génitaux de l’homme4. Cancers bronchiques et mésothéliomes pleuraux malins5. Cancers hématologiques de l’adulte6. Cancers digestifs7. Cancers du sein

2 STIC1. Évaluation médico-économique de la radiothérapie conformationnelle asservie à

la respiration dans les cancers du poumon et du sein2. Évaluation de la structuration et organisation en réseaux régionaux des activités

de biologie innovantes en onco-hématologie

4 RAPPORTS INSTITUTIONNELS1. Rapport d’activité 20092. Rapport d’étape du Plan cancer (juin 10)3. Rapport d’étape du Plan cancer (décembre 2010)4. Rapport scientifique

1 ENQUÊTE ET SONDAGE1. Enquête sur les délais de rendez-vous pour une IRM

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STATISTIQUES DE FRÉQUENTATION DES PRODUCTIONS RÉFÉRENCÉESDANS LE RAPPORT D’ACTIVITÉS 2010

TITREPages vuesen 2010*

7 GUIDES PATIENTS CANCER INFO

1. Les traitements du cancer du côlon 392

2. Les traitements du cancer du poumon 518

3. Les traitements des tumeurs cérébrales 1 704

4. Les traitements du cancer du rectum 751

5. Les traitements du mélanome 683

6. Les traitements du cancer de l’ovaire 339

7. Les traitements du cancer de la prostate 373

13 GUIDES ALD PATIENT

1. La prise en charge du cancer de la vessie 502

2. La prise en charge du cancer du rein 427

3. La prise en charge de votre cancer colorectal 2 459

4. La prise en charge de votre mélanome cutané 2 062

5. La prise en charge d’un cancer du col de l’utérus 1 064

6. La prise en charge du cancer de la thyroïde 234

7. La prise en charge du cancer du poumon 1 084

8. La prise en charge d’un cancer de l’ovaire 784

9. La prise en charge du cancer de la prostate 1 177

10. La prise en charge du cancer du sein 1 767

11. La prise en charge du cancer des voies aérodigestives supérieures 1 010

12. La prise en charge du cancer du foie 804**

13. La prise en charge du cancer du pancréas 956**

9 FICHES REPÈRE

1. Cancer et tabagisme passif (actualisation) 1 291

2. Cancers professionnels et inégalités sociales 578

3. Cancer et tabac chez les femmes 1 694

4. Téléphone mobile et risques de cancer (actualisation) 1 536

5. Rayonnements ultraviolets et risques de cancer 1 248

6. Cancers et tabac (actualisation) 2 257

7. Cancers professionnels (actualisation) 1 076

9. La douleur en cancérologie 2 311

ANNEXE 2.STATISTIQUES DE FRÉQUENTATIONDES PUBLICATIONS SUR LE SITE INTERNET

* Le nombre de pages vues est le nombre total de consultations. Les visites répétées d’un internaute sur unemême page sont prises en compte.

** Ces documents ayant été mis en ligne en 2011, les chiffres données portent sur les 4 premiers mois decette année

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STATISTIQUES DE FRÉQUENTATION DES PRODUCTIONS RÉFÉRENCÉESDANS LE RAPPORT D’ACTIVITÉS 2010

TITREPages vuesen 2010*

24 RAPPORTS ET EXPERTISES

SANTÉ PUBLIQUE

1. Survie attendue des patients atteints de cancers en France 7 164

2. Rapport sur les installations de bronzage UV 431

3. La situation du cancer en France en 2010 1 261

4. Le cancer dans les medias 1980-2007 336

5. Dynamique d’évolution des taux de mortalité des principaux cancers 9 258

6. Le cancer du col de l’utérus : état des lieux 2 024

SOINS

7. Structuration de l’offre de soins pour les patients atteints de cancers rares 3 540

8. Rapport sur la cancérologie pédiatrique 1 127

9. 2e rapport de suivi du comité de la radiothérapie 959

10. 3e rapport de suivi du comité de la radiothérapie 431

11. Observatoire national de la radiothérapie en 2009 621

12. Le traitement du cancer dans les établissements de santé en France 11 926

13. Rapport annuel sur la mise en oeuvre du dispositif des autorisations desétablissements de santé 284

14. Synthèse nationale des réseaux régionaux de cancérologie 941**

15. La situation de la chimiothérapie en 2010 3 397

16. Les tests de génétique moléculaire pour l’accès aux thérapies ciblées enFrance en 2010 933

17. Synthèse d’activité des plateformes hospitalières de génétique moléculaireen 2009 925

18. Bonnes pratiques de recherche à visée théranostique de mutationssomatiques 593

19. Programme INCa pour la détection prospective des biomarqueursémergents dans le cancer du poumon 1 286

20. Mutations de l’EGFR dans le cancer du poumon 1 420

21. Comptes rendus d’anatomopathologie : données minimales à renseignerpour une tumeur primitive 1 654

22. Rapport d’activité d’oncogénétique 2003-2009 434

RECHERCHE

23. Développer la recherche translationnelle et clinique française dans lemélanome (résumé des interventions – séminaire 6 mai 2010) 335**

24. Programme INCa/ICGC sur le séquençage des génomes tumoraux 1 057

* Le nombre de pages vues est le nombre total de consultations. Les visites répétées d’un internaute sur unemême page sont prises en compte.

** Ces documents ayant été mis en ligne en 2011, les chiffres données portent sur les 4 premiers mois decette année

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STATISTIQUES DE FRÉQUENTATION DES PRODUCTIONS RÉFÉRENCÉESDANS LE RAPPORT D’ACTIVITÉS 2010

TITREPages vuesen 2010*

RECOMMANDATIONS POUR LES PROFESSIONNELS DE SANTÉ

4 RECOMMANDATIONS POUR LES SPÉCIALISTES

1. Cancer de l’endomètre (rapport) 794

2. Cancer de l’endomètre (synthèse) 1 094

3. Prise en charge du cancer du poumon non à petites cellules 2 810

4. Cancer du poumon non à petites cellules – formes localisées non opérables 1 786

9 GUIDES ALD MÉDECIN

1. Cancer de la vessie 1 730

2. Cancer de la thyroïde 1 972

3. Cancer du rein de l’adulte 1 819

4. Cancer invasif du col utérin 4 074

5. Cancer de l’ovaire 5 233

6. Cancer du sein 7 697

7. Cancer primitif du système nerveux central de l’adulte 660

8. Cancer primitif du foie 606

9. Cancer du pancréas 890

12 LISTE DES ACTES ET PRESCRIPTIONS

1. Cancer colorectal 419

2. Cancer du sein 1 034

3. Cancer de la prostate 484

4. Cancer de la thyroïde 416

5. Cancer du rein de l’adulte 535

6. Cancer de la vessie 292

7. Cancer primitif du foie 163

8. Cancer du pancréas 197

9. Mélanome cutané 430

10. Cancer de l’ovaire 563

11. Cancer invasif du col utérin 486

12. Cancer primitif du système nerveux central de l’adulte 162>>>* Le nombre de pages vues est le nombre total de consultations. Les visites répétées d’un internaute sur unemême page sont prises en compte.

** Ces documents ayant été mis en ligne en 2011, les chiffres données portent sur les 4 premiers mois decette année

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* Le nombre de pages vues est le nombre total de consultations. Les visites répétées d’un internaute sur unemême page sont prises en compte.

** Ces documents ayant été mis en ligne en 2011, les chiffres données portent sur les 4 premiers mois decette année

STATISTIQUES DE FRÉQUENTATION DES PRODUCTIONS RÉFÉRENCÉESDANS LE RAPPORT D’ACTIVITÉS 2010

TITREPages vuesen 2010*

RECOMMANDATIONS POUR LES PROFESSIONNELS DE SANTÉ

2 RECOMMANDATIONS AYANT OBTENU LE LABEL INCA-HAS

1. Maladies trophoblastiques gestationnelles : diagnostic et prise en charge(Recommandations argumentées) 712

2. Maladies trophoblastiques gestationnelles : diagnostic et prise en charge(Synthèse des recommandations) 594

Guide d’organisation et de procédures pour les centres de lecture des tests derecherche de sang occulte dans les selles 344

7 RÉFÉRENTIELS DE BON USAGE DU MÉDICAMENT

1. Carcinomes épidermoïdes de la tête et du cou 909

2. Cancers gynécologiques 1 407

3. Cancers urologiques et génitaux de l’homme 126

4. Cancers bronchiques et mésothéliomes pleuraux malins 1 219

5. Cancers hématologiques de l’adulte 1 448

6. Cancers digestifs 1 444

7. Cancers du sein 3 574

2 STIC

1. Évaluation médico-économique de la radiothérapie conformationnelleasservie à la respiration dans les cancers du poumon et du sein 601**

2. Évaluation de la structuration et organisation en réseaux régionaux desactivités de biologie innovantes en onco-hématologie 444**

4 RAPPORTS INSTITUTIONNELS

1. Rapport d’activité 2009 2 046

2. Rapport d’étape du Plan cancer (juin 10) 1 703

3. Rapport d’étape du Plan cancer (décembre 2010) 1082**

4. Rapport scientifique 473

1 ENQUÊTE ET SONDAGE

1. Enquête sur les délais de rendez-vous pour une IRM 125

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ANNEXE 3.LES APPELS À PROJETS LANCÉS ET/OU GÉRÉSPAR L’INCa EN 2010

Recherche� Programme hospitalier de recherche clinique cancer� Soutien aux techniques innovantes et coûteuses cancer� Projets libres de recherche biomédicale� Recherche translationnelle� Pair Prostate� Soutien pour la formation des médecins à la recherche translationnelle encancérologie

� Projets libres de recherche en sciences humaines et sociales, santé publique et épidé-miologie

� Recherche interventionnelle visant la réduction des inégalités sociales face au cancer� Labellisation de centres d’essais cliniques de phase précoce en cancérologie (et de réfé-rence pour le suivi des molécules innovantes)

Information des publics� Mise en place des espaces d’information pilotes « Cancer info » dans les centres deradiothérapie

Soins� Centres experts nationaux pour cancers rares de l’adulte� Expérimentation du parcours personnalisé des patients pendant et après le cancer� Identification des organisations hospitalières interrégionales de recours en oncologiepédiatrique

� Appel à candidatures - Amélioration de la qualité et de la sécurité des centres de radio-thérapie

� Soutien aux associations - actions de lutte contre les inégalités et la précarité

Santé publique� Recherche-action : détection précoce des cancers de la cavité buccale� Soutien aux actions menées pour améliorer la prévention, le dépistage et la détectionprécoce des cancers

� Dépistage primaire par la recherche d’HPV oncogène� Expérimentation de différentes options d’exploitation dématérialisée offertes par lesmammographies numériques

� Expérimentation de nouvelles tranches d’âge invitées dans le programme de dépistagedu cancer du sein

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ANNEXE 4.ORGANISMES OU DIRECTIONS LIÉS PARUN ACCORD CADRE OU UN PARTENARIATAVEC L’INCA EN 2010 (LISTE NON EXHAUSTIVE)

� Agence pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (ACSE)� Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS)� Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnementet du travail (ANSES)

� Agence de la Biomédecine� Association pour la recherche sur le cancer (ARC)� Agence des systèmes d’information partagés de santé (ASIP SANTE)� Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (CNAMTS)� Conseil national des enseignants de cancérologie(CNEC)� Collège national des généralistes enseignants (CNGE)� Centre national de la recherche scientifique (CNRS)� Direction générale de l’offre de soins (DGOS)� Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES)� Fédération nationale des centres de lutte contre le cancer (FNCLCC)� Fédération nationale de la mutualité française (FNMF)� Fédération nationale des observatoires régionaux de santé (FNORS)� Haute Autorité de Santé (HAS)� Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES)� Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM)� Institut de veille sanitaire (INVS)� INVS – Hospices civils de Lyon (HCL)� France cancer incidence et mortalité (FRANCIM)� Institut de recherche pour le développement (IRD)� Institut de radioprotection et de sureté nucléaire (IRSN)� Ligue nationale contre le cancer (LNCC)� Mutualité sociale agricole (MSA)� National Cancer Institute (NCI)� Observatoire national de la démographie des professions de santé (ONDPS)� Régime social des indépendants (RSI)

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ANNEXE 5.PLAN CANCER 2009-2013, LES MESURES ET ACTIONS ENGAGÉES ET/

AXE RECHERCHE

Mesure 1 - Renforcer les moyens de la recherche pluridisciplinaire

Action1-1 Renforcer la recherche translationnelle pardes financements dédiés sur appels à projetset par une politique de sites de recherchepluridisciplinaires labellisés

INCaITMOCancer

� Appel à projets 2010 en recherche translationnelle : 16 projetsfinancés (sur 83 projets soumis)

� Lancement de l’appel à projets 2011 en novembre 2010� Publication du cahier des charges pour la labellisation des sites derecherche intégrée sur le cancer : 12 projets reçus

� ERANET recherche translationnelle : fin des négociations etdémarrage du programme le 1er février 2011

Action 1-2 Soutenir par l’attribution de bourses derecherche la formation des acteurs de lasanté et de la recherche à la recherchetranslationnelle

INCaITMOCancer

� Appel à projets 2010 de formation en recherche translationnelle :14 candidats financés (sur 32 évalués)

� Lancement de l’appel à projets 2011 en novembre 2010� Soutien école doctorale interdisciplinaire « Frontières du vivant » :2 doctorants financés

Action 1-3 Structurer et stimuler la recherche dans lesphases précoces d’essais de nouveauxmédicaments anticancéreux

INCaITMOCancer

� Labellisation et financement de 16 centres d’essais cliniques dephase précoce (sur 30 candidats)

� Réponse des centres français aux appels à projets « moléculesinnovantes » du National Cancer Institute (NCI) : 5 équipessélectionnées en 2010 (4 projets d’essais cliniques, 1 projetpréclinique)

� Concertation avec Écoles nationales vétérinaires France etRoyaume-Uni, mise en place d’un programme spécifique et soutiendes ressources biologiques canines pour le développement d’ACmonoclonaux. Soumission de projets de recherche d’interface santéanimale/santé humaine aux appels à projets INCa.

Action 1-4 Établir des partenariats de recherche etdéveloppement entre les laboratoiresinternationaux et les acteurs de la rechercheen cancérologie fédérés dans l’ITMO Cancer(LIR-G5-LEEM)

INCaITMOCancer

� Réunion LEEM/INCa et SITEP/INCa en 2010� Réunion INCA/AFSSAPS/industrie sur les inhibiteurs de PARP

Action 1-5 Renforcer les interactions entre les structuresde valorisation de la recherche publique etles acteurs économiques pour suivre etaccompagner les projets à potentiel dedéveloppement économique

INCaITMOCancer

� Poursuite des interactions avec Inserm Transfert pour le suivides projets

Mesure 2 - Comprendre par la recherche les inégalités face au cancer

Action 2-1 Développer des appels à projets récurrentsde recherche pour comprendre lesdéterminants des inégalités face au cancer etévaluer les actions de santé publiquepermettant de réduire ces inégalités

INCa � Financement de 9 projets sur les « inégalités de santé face au cancer» sélectionnés au sein de l’appel à projets en sciences humaines etsociales, épidémiologie et santé publique

� Colloque scientifique « inégalités face au cancer : chercher etintervenir » (octobre 2010)

� Colloque INCa/ARC de restitution des projets de recherche sur «cancer et travail » (décembre 2010)

Action 2-2 Mobiliser les cancéropôles pour animer etdévelopper des programmes de recherchesur les déterminants régionaux des inégalitésavec les acteurs scientifiques, les acteurs desanté publique et de santé. Les résultats desprogrammes doivent se traduire en actionsde terrain, validation et extension à lapopulation ciblée

INCa � Sensibilisation des cancéropôles à l’axe des inégalités de santé faceau cancer

Le tableau ne retrace que les actions pilotées par l’INCa ou auxquelles il participe, c’est pourquoi certaines

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INSTITUT NATIONAL DU CANCERRAPPORT D’ACTIVITÉ 2010

163

OU ACCOMPAGNÉES PAR L’INCa EN 2010

AXE RECHERCHE

Mesure 3 - Caractériser les risques environnementaux et comportementaux

Action 3-1 Développer une recherche en épidémiologieanalytique plus réactive s’appuyant sur dessites référents

INCaITMOCancer

� Suivi de la mise en place du réseau des tumeurs cérébrales

Action 3-2 Réactiver une recherche compétitive entoxicologie, en génétique et épidémiologiemoléculaire et en recherche cliniqueinterventionnelle par des appels à projets

INCaITMOCancer

� Appel à projets 2010 de recherche interventionnelle : 3 lettresd’intention retenues

� Workshop cancer et nutrition (INCa-ITMO cancer, ITMO CMN,INRA), mars 2010

Action 3-3 Renforcer le partenariat AFSSET–INCa-ANRsur les actions du Programme NationalSanté Environnement PNSE2 et organiser en2011 un colloque international pour faire lepoint sur les risques environnementaux etcomportementaux

ANSES � Préparation du colloque sur les risques environnementaux etcomportementaux piloté par l’ANSES, prévu en 2011 : premièresréunions de coordination pour définition des objectifs

Action 3-4 Mobiliser les acteurs en santé publique,santé animale (Écoles vétérinaires et INRA)et environnement (AFSSET) pour lancer desappels à projets et financer des équipes derecherche sur programmes dédiés

INCaITMOCancer

� Appel à projets libre 2010 de l’INCa en sciences humaines etsociales, épidémiologie et santé publique :5 projets financés portant sur les risques environnementaux etcomportementaux

� Appel à projets 2010 de l’ANSES en association avec l’INCa : 8projets de recherche financés par l’INCa et 5 projets financés parl’ANSES

� Participation à la rédaction de l’appel à projets 2011 de l’ANR «contaminants et environnements»

� Appel à projets recherche translationnelle lancé en septembre 2010,avec lignes spécifiques concernant les modèles alternatifs aux essaiscliniques

� Workshop Cancer et nutrition avec INRA et AVIESAN (mars 2010)

Action 3-5 Financer de grandes cohortes nationalesgénéralistes adossées à des collectionsbiologiques, notamment sur appel à projetslancé par l’IRESP avec le soutien des ministèresen charge de la recherche et de la santé

IRESP � Réunion INCa/IReSP consortium cohortes cancer� 2 consortiums pilotés par l’IReSP avec le soutien de l’INCa (tumeurssolides, tumeurs cérébrales)

Action 3-6 Développer, en finançant aux côtés del’ANR, des approches multidisciplinaires dela modélisation des processus biologiquescomplexes (biologie des systèmes)

INCaITMOCancer

� Le cadre conventionnel avec les agences de recherche est en coursd’élaboration

Mesure 4 - Dynamiser la recherche clinique

Action 4-1 Soutenir, structurer et suivre par des appelsà projets nationaux compétitifs annuels larecherche clinique en cancérologie par lePHRC Cancer

INCaITMOCancer

� Appels à projets 2010 PHRC et STIC (DGOS-INCa) : 61 projetsfinancés (57 sur le PHRC, 4 sur le STIC)

� Lancement des appels à projets 2011 PHRC et STIC en octobre2010

Action 4-2 Augmenter l’inclusion dans les essaiscliniques en cancérologie

INCaITMOCancer

� Enquête annuelle de l’activité de recherche clinique en 2010� Suivi du projet SIGREC

>>>

mesures ou actions du Plan ne figurent pas. Action dont l’INCa n’est pas pilote

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INSTITUT NATIONAL DU CANCERRAPPORT D’ACTIVITÉ 2010

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AXE RECHERCHE

Mesure 4 - Dynamiser la recherche clinique

Action 4-3 Prendre l’avis des comités de patients sur lesprotocoles de recherche clinique enarticulation avec la consultation des comitésde protection des personnes (CPP)

INCaITMOCancer

� Organisation de la relecture des protocoles par les comités depatients : échanges INCa/Ligue nationale contre le cancer

Action 4-4 Organiser le recueil d’informations entre lesagences et les opérateurs de la rechercheclinique et les rendre publiques

INCa � Mise en œuvre de la transmission mensuelle des essais cliniquesautorisés par l’AFSSAPS à l’INCa et intégration dans le registre desessais cliniques en cancérologie

� Recueil d’information sur les essais cliniques : échanges entre INCaet Cengeps d’une part, entre INCa et SIGREC d’autre part. Débutde transmission d’informations sur les essais cliniques du registredes essais cliniques aux réseaux régionaux de cancérologie

Action 4-5 Soutenir les recherches portant sur la qualitéde vie des patients pendant le cancer etaprès la maladie

INCaITMOCancer

� Intégration d’un axe favorisant les travaux sur l’évaluation de laqualité de la vie (pendant et/ou après la maladie) dans l’appel àprojets PHRC 2010 : 3 projets sélectionnés sur cet axe

� Colloque sur la qualité de vie (juin 2010)� Appel à projets 2010 en sciences humaines et sociales,épidémiologie et santé publique : 1 projet sélectionné portant sur laqualité de vie

� Intégration d’un axe sur la qualité de vie et les soins palliatifs dansl’appel à projets 2011 en sciences humaines et sociales,épidémiologie et santé publique

Action 4-6 Développer la coopération internationaledans les essais cliniques

INCaITMOCancer

� Établissement de la liste des essais cliniques internationaux.Rédaction du plan d’actions pour 2011 : recherche desprogrammes de soutien aux essais cliniques internationaux etnationaux (Grande-Bretagne, Allemagne, Italie, Espagne),implication des cancéropôles.

Action 4-7 Diffuser de manière régulière lesinformations relatives aux progrès de larecherche contre le cancer

INCa � Partenariat ICRP, mise en place de la diffusion grand public desprojets de recherche sur le cancer financés par l’INCa

� Cahier des charges pour la diffusion d’informations sur les résultatsde la recherche intégrée dans la campagne 2011 sur l’image socialedes cancers

� Diffusion des actualités recherche sur le cancer sur Cancer Info

Mesure 5 - Faire de la France une référence internationale

Action 5-1 Élaborer les modifications de structurationnécessaires à l’harmonisation de laprogrammation et du financement desrecherches sur le cancer et établir uneconcertation annuelle avec les autresinstituts thématiques et l’ANR

INCaITMOCancer

� Réunions hebdomadaires INCa/AVIESAN, élaboration communedes plans stratégiques sur la recherche INCa et ITMO cancer.

� Réunions d’échanges avec l’ANR et proposition d’accord-cadre

Action 5-2 Soutenir l’effort de structuration etd’animation régionale et interrégionale descancéropôles

INCaITMOCancer

� Cahier des charges pour l’évaluation des cancéropôles par l’AERES� Lancement de l’appel à candidatures pour la labellisation descancéropôles

Action 5-3 Maintenir le niveau de financement de larecherche sur projets libres à l’initiative desinvestigateurs, sur des programmes de 4 à 5ans, à 50 % des appels à projets derecherche de l’INCa

INCaITMOCancer

� Appel à projets libres de recherche biomédicale 2010 : 43 projets debiologie du cancer financés

� Lancement de l’appel à projets libres de recherche biomédicale2011

Action 5-4 Soutenir le programme de génomique ducancer dans le cadre du Consortiuminternational de génomique du cancer(ICGC)

INCaITMOCancer

� Séquençage en cours de 20 tumeurs de cancer du sein et tissussains

� Séquençage de 14 tumeurs de cancer du foie et tissus sains :analyse réalisée pour les 2 premières paires, identification denouvelles mutations liées au cancer du foie

� Participation aux 2 ateliers scientifiques internationaux ICGC en2010

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INSTITUT NATIONAL DU CANCERRAPPORT D’ACTIVITÉ 2010

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AXE RECHERCHE

Mesure 5 - Faire de la France une référence internationale

Action 5-5 Développer la coopération internationale enrecherche et en santé publique contre lecancer en mobilisant le ministère des affairesétrangères, l’INCa, l’IRD et l’ANRS,notamment sur des programmes deformation des médecins et desparamédicaux

INCaITMOCancer

� Signature accord INCa-IRD (copilote de l’action) définissant unestratégie commune/1er projet conjoint de génotypage HPV defemmes infectées par le VIH en Thaïlande

� Signature accord INCa-INCTR: déploiement d’un réseau detélépathologie en Afrique de l’Ouest pour le soutien au diagnostic

� Adoption de nouvelles modalités de fonctionnement du Réseaucancer de coopération internationale permettant uneredynamisation de cette plateforme

� Dépôt d’un dossier de candidature auprès des instanceseuropéennes avec des partenaires italiens et serbes pour uneassistance au programme national de dépistage en Serbie

� Accord avec l’AIEA pour la formation de trois radiophysiciensmauritaniens en France

� Formation de deux infirmières et d’une radiophysiciennesénégalaises en France

� Partenariat européen de lutte contre le cancer (EPAAC) : INCa estco-coordinateur du workpage recherche pour la mise en œuvred’actions de coordination dans la recherche sur le cancer

Action 5-6 Renforcer la capacité à mesurer laproductivité scientifique résultant desprogrammes de recherche

INCaITMOCancer

� Réunion du groupe d’experts sur le projet d’analyse bibliométrique :définition de la méthodologie

AXE OBSERVATION

Mesure 6 - Produire et communiquer des informations sur le cancer et la cancérologie

Action 6-1 Publier un rapport de synthèse annuel desdonnées relatives aux cancers et desprincipaux indicateurs de la politique delutte contre les cancers mis à jour

INCa � Publication de « La situation du cancer en France » (novembre2010) : données mises à jour et contenu enrichi par rapport à laversion 2009

� Publication du rapport « La survie attendue des patients atteints decancer en France » (avril 2010)

� Publication du rapport « Dynamique d’évolution des taux demortalité des principaux cancers en France » (novembre 2010)

Action 6-2 Créer un portail des données du cancer,donnant accès à la synthèse des principalesdonnées pertinentes selon leur nature et leursource identifiées

INCa � Enquête de besoins et étude des fonctionnalités ; livraison de laversion « test » du Portail fin 2010

Action 6-3 Réaliser des enquêtes régulières sur lesconnaissances, les attitudes, lecomportement et la perception des cancerset des facteurs de risques, notamment unbaromètre « cancer »

INPESINCa

� Réalisation d’une enquête barométrique « médecins traitants etdépistages des cancers » en 2010

� Lancement de l’enquête barométrique « les Français face audépistage des cancers »

Action 6-4 Réaliser un rapport sur les métiers de lacancérologie et mettre en place un tableaude bord en s’appuyant sur des groupesd’experts et des professionnels de santé

INCa � Base de données en cours de constitution sur les effectifs enexercice et en formation (ONDPS, DREES, MESR, Ordre desmédecins INCa) pour établir le tableau de bord sur les métiers de lacancérologie

Action 6-5 Observer les conditions de vie des malades àdistance du diagnostic

INCa � Préparation de l’enquête sur les conditions de vie des malades àdistance du diagnostic : contrat avec l’équipe de recherche,élaboration du dossier CNIL, finalisation du protocole

>>>Action dont l’INCa n’est pas pilote

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AXE OBSERVATION

Mesure 7 - Optimiser et développer le système de surveillance

Action 7-1Renforcer et rationaliser le dispositif desregistres existants

InVS � Élaboration du financement type des registres généraux (INVS-INCa)� Augmentation de la contribution de l’INCa au financement desregistres : en vue de réduire les délais de production des données

Action 7-2 Mettre en place un système multisources descancers (SMSC)

InVS � Mise en place du comité de suivi en novembre 2010

Mesure 8 - Développer l’épidémiologie sociale des cancers

Action 8-2Analyser les évolutions des disparités socio-spatiales des cancers

INCa � Projet de recherche sur les disparités socio-spatiales de la mortalitépar cancer : convention de financement signée en 2010 avec uneéquipe INSERM

AXE PRÉVENTION - DÉPISTAGE

Mesure 10 - Poursuivre la lutte contre le tabac

Action 10-2-3 Développer des campagnes d’informationsur les risques du tabagisme

INPES � Publication par l’INCa de 3 fiches repère en 2010 sur « cancers ettabac », « cancers et tabac chez les femmes », « cancers ettabagisme passif »

Mesure 11 - Promouvoir des actions de prévention sur les liens entre l’alimentation, l’activité physique et les cancers

Action 11-4 Améliorer la connaissance sur le risquenutritionnel et la prise en charge nutritionnelledes personnes atteintes de cancer

INCa � Publication par l’INCa de la fiche repère « alcool et cancer »(janvier 2011)

� Rapport d’expertise du réseau NACRe sur la préventionnutritionnelle des seconds cancers primaires

Mesure 12 - Renforcer la prévention des cancers liés à l’environnement en particulier dans le domaine professionnel

Action 12-1 Améliorer le recensement des cancersd’origine professionnelle

DGT � Publication par l’INCa de 4 fiches repère en 2010 sur « cancersprofessionnels », « cancers professionnels et inégalités sociales », «environnement et cancer », « risques de cancers et pesticides »

Action 12-5 Renforcer la prévention de l’exposition auxrayonnements UV

DGS � Publication par l’INCa de la fiche repère « rayonnements ultravioletset risques de cancer »

� Rapport d’expertise « installations de bronzage UV : état des lieuxsur les risques de cancer » de l’INCa, sur saisine du ministère chargéde la santé (mai 2010)

Action 12-6 Mieux informer sur les risques liés au radondans l’habitat

DGS � Préparation du colloque DGS/INCa sur la prévention des risquesliés au radon dans l’habitat, prévu fin 2011

Mesure 13 - Prévenir les cancers d’origine infectieuse

Action 13-1 Améliorer les taux de couverture vaccinalecontre le HPV des jeunes filles de 14 ans

DGS � Première campagne d’information sur les cancers du col de l’utérusdétaillant l’intérêt du dépistage et de la protection apportée par lavaccination contre les infections à HPV (papillomavirus humain),menée en juin 2010 par le ministère chargé de la santé et l’INCa enpartenariat avec l’Assurance maladie (CNAMTS, MSA, RSI)

Mesure 14 - Lutter contre les inégalités d’accès et de recours au dépistage

Action 14-1-2 Mobiliser des acteurs locaux, des centres decoordination des dépistages des cancers etnotamment via les Agences régionales desanté pour relayer et adapter la politiquenationale

INCa � Relais de la campagne de promotion du dépistage organisé du cancercolorectal auprès des structures de gestion et des acteurs locaux(exposition itinérante, kit « café bleu », affiche traduite en 5 langues)

� Participation des ARS au séminaire national des programmes dedépistage (décembre 2010)

� Mise en place d’un partenariat avec l’ACSE pour le développementd’actions locales auprès des populations des quartiers, notammentvia les ateliers santé ville

Action 14-1-4 Informer les professionnels de santé et lespopulations cibles sur le rythme et lesbonnes pratiques de dépistages

INCa � Information et sensibilisation des gynécologues, des médecinstraitants et des pharmaciens sur le programme de dépistageorganisé du cancer du sein ; des pharmaciens sur la prévention et ledépistage du cancer du col, et des médecins traitants sur ledépistage organisé du cancer colorectal

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AXE PRÉVENTION - DÉPISTAGE

Mesure 14 - Lutter contre les inégalités d’accès et de recours au dépistage

Action 14-2 Mettre en place des actions visant à réduireles inégalités d’accès et de recours audépistage (socio-économiques, culturelles,territoriales)

INCa � Deux campagnes nationales d’information pour le dépistageorganisé des cancers « Mars bleu » pour le cancer colorectal visantà dédramatiser le dépistage notamment auprès des hommes, plusréticents. « Octobre rose » pour le cancer du sein visant deux cibles,d’une part les femmes réticentes pour lever les freins au dépistageorganisé, d’autre part les proches, en particulier les filles, commevecteurs de conviction auprès des femmes concernées

� Poursuite des partenariats avec les radios de la diversité (African°1 ; Radio Orient ; Beur FM)

� 15 projets financés en 2010 pour des interventions de proximitédestinées à réduire les inégalités d’accès au dépistage (appel àprojets « santé publique »)

Action 14-2-1 Réaliser des études de géocodage etdévelopper un système d’informationgéographique permettant uneterritorialisation du sous-dépistage et desfacteurs d’inégalités

INCa � Études de faisabilité technique de géocodage dans 2 départementspour tester le développement d’un système d’informationgéographique

Mesure 15 - Améliorer la structuration du dispositif des programmes nationaux de dépistage organisé des cancers

Action 15-1 Rechercher une meilleure efficience desdépistages organisés en optimisant lefonctionnement des structures de gestionappelées centres de coordination desdépistages des cancers

DGS � Évaluation organisationnelle des structures de gestion en 2010� Poursuite des formations destinées aux médecins coordonnateurs etcadres administratifs des structures de gestion dans les domaines dela gestion, ressources humaines, management par la qualité,communication/information (marché public)

Action 15-1-3 Renforcer le pilotage du dispositif desprogrammes nationaux de dépistage

DGS � Contribution de l’INCa au séminaire national conjoint desprogrammes de dépistage organisé pour le cancer du sein et lecancer colorectal (décembre 2010)

Action 15-1-4 Effectuer des analyses sur les aspectsjuridiques et organisationnels du dispositifdes dépistages pour identifier les obstaclesau bon fonctionnement et les tâchesconfiées aux centres de coordination desdépistages et les pratiques qui peuvent êtreoptimisées ou mutualisées en lien avecl’Assurance maladie et assurer leur ancragedans le dispositif de prévention français

DGS � Élaboration du rapport sur les questions éthiques soulevées par leprogramme de dépistage organisé

� Finalisation du guide de recommandations juridiques à destinationdes acteurs de terrain

Action 15-2 Améliorer le suivi des résultats du dépistage INCa � Financement d’une convention sur le surdiagnostic et lesurtraitement. « Actualisation des données PRACCIS – Observatoirenational sur les carcinomes canalaires in situ » (porteur : Institut dusein de Champagne-Ardenne), qui a pour objectif d’évaluer ledevenir des patientes d’une cohorte avec 5 ans de recul afin dedégager les facteurs prédictifs de rechute en fonction des différentstraitements réalisés

Action 15-2-1 Finaliser la mise en place des tableaux debords d’indicateurs de pilotage duprogramme de dépistage organisé sur le seinet mettre en place ceux relatifs aux autreslocalisations, colorectal et col de l’utérus

INCa � Élaboration de tableaux de bord d’indicateurs de pilotage pour ledépistage du cancer du sein et du cancer colorectal

>>>Action dont l’INCa n’est pas pilote

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AXE PRÉVENTION - DÉPISTAGE

Mesure 16 - Impliquer le médecin traitant dans les programmes nationaux de dépistage et garantir l’égalité d’accèsaux techniques les plus performantes sur l’ensemble du territoire

Action 16-1-2 Assurer la mise à disposition des médecinstraitants d’outils de formation,d’information, d’inclusion dans lesprogrammes de dépistage

INCa � Conception, réalisation et diffusion de documents (dépistageorganisé, cancers du sein et colorectaux), adaptés aux besoins et àla pratique des médecins traitants en partenariat avec desorganisations professionnelles

Action 16-2 Définir les modalités d’évolution vers denouvelles techniques de dépistage et desstratégies des programmes nationaux dedépistage

INCa � Lancement de l’appel à projets sur la pertinence de la tranche d’âgedu dépistage organisé : expérimentations non engagées

Action 16-3-2 Assurer la continuité, la qualité et la sécuritédu programme de dépistage organisé ducancer colorectal par l’intégrationprogressive des centres de coordination descancers candidats et mettre en place ledispositif de suivi de l’impact de l’utilisationdu test immunologique sur la performanceet la qualité du programme

INCa � Préparation du rapport sur les conditions de substitution des testsau gaïac par les tests immunologiques pour le dépistage du cancercolorectal

Action 16-4 Définir les modalités techniques permettantd’exploiter pleinement les possibilitésoffertes par les mammographes numériquespour le dépistage du cancer du sein

INCa � Lancement de l’appel à projets sur la dématérialisation (juin 2010) :suspendu dans l’attente de la stabilisation du parc d’appareilsnumériques

Action 16-5-1 Définir par des expérimentations, lesmodalités pratiques et les algorithmesdécisionnels en cas de positivité du test etévaluer l’opportunité d’organiser ledépistage en fonction notamment desexpériences pilotes ainsi que le rapport coût-efficacité

INCa � Étude sur le surdiagnostic et surtraitement : « Étude dusurdiagnostic et du surtraitement des lésions précancéreuses etcancéreuses du col de l’utérus en Alsace » (porteur : AssociationEVE)

Action 16-5-3 Contribuer au suivi de l’évolution del’écologie virale en lien notamment avec leCentre national de référence despapillomavirus et les centres de coordinationdes dépistages déployant un programme dedépistage du cancer du col utérin

INCa � Démarrage de la réalisation du génotypage des souches HPV :1 500 prélèvements recueillis en 2010 par le Centre national deréférence des papillomavirus

Action 16-6 Expérimenter des stratégies d’actionsintégrées de dépistage du cancer du col del’utérus en permettant l’accès au dépistagedes femmes peu ou non dépistées

DGS � Expérimentation des stratégies d’actions intégrées de dépistage ducancer de l’utérus, soutenue par la DGS, la CNAMTS et l’INCa,dans 13 départements représentant 13,4 % de la populationfrançaise

Mesure 17 - Assurer une veille scientifique et améliorer les connaissances en matière de détection précoce des cancers

Action 17-1 Définir une stratégie de détection précocedu cancer de la prostate

INCa � Programme d’actions intégrées de recherche (PAIR) sur le cancerde la prostate en partenariat INCa-ARC-Ligue : 8 projets retenusen 2010

Action 17-1-1 Définir de nouvelles stratégies nationales deprévention et de dépistage des cancers de laprostate, s’appuyant sur un programmed’actions intégrées de recherche

INCa � Élaboration en cours des recommandations sur le dépistage ducancer de la prostate chez les sujets à risque par la HAS et l’INCa ;trois axes sont explorés : l’information délivrées aux hommes sur lesbénéfices/risques d’un dépistage, des traitements et séquelles ;l’identification des sujets à risques élevés et la définition d’unestratégie de dépistage adaptée ; le dépistage pour les hommes àrisques moyens.

Action 17-1-2 Élaborer et assurer la diffusion par lesprescripteurs d’une information claire surl’intérêt des traitements locaux et de lasurveillance active des cancers de la prostate

INCa

Action 17-1-3 Élaborer des recommandations en matièrede dépistage du cancer de la prostate àdestination des professionnels de santé

INCA

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AXEPRÉVENTION - DÉPISTAGE

Mesure 17 - Assurer une veille scientifique et améliorer les connaissances en matière de détection précoce des cancers

Action 17-2 Améliorer la détection précoce des cancersde la peau

INCa � Réalisation et diffusion de documents d’information à l’attentiondu grand public et des professionnels de santé

Action 17-2-1 Analyser l’évolution des stades au diagnosticdes mélanomes, de la prise en charge despatients (parcours avant le diagnostic, de ladétection jusqu’à la prise en charge) pouridentifier les pistes d’amélioration

INCaInVS

� Finalisation du rapport HAS-INCa sur l’évaluation de l’impact de lamise en place du parcours de soins sur le dépistage des mélanomes

� Étude de faisabilité sur le suivi des stades au diagnostic des cancersde la peau

Action 17-2-2 Développer des partenariats avec lesprofessionnels de santé concernés afind’améliorer, par une approche intégrée, lacohérence et l’articulation entre lescampagnes de prévention et les actions dedétection précoce du mélanome et lacompréhension des messages par le public

INPES � Soutien de la journée annuelle de détection précoce des cancers dela peau organisée par le syndicat national des dermato-vénérologues par le ministère chargé de la santé et l’INCa(réalisation de l’évaluation)

Action 17-2-3 Élaborer et diffuser auprès desprofessionnels de santé (médecinsgénéralistes, paramédicaux) des outilsd’information

INCa � Mise en ligne d’un outil multimédia de formation en e-learning à ladétection précoce des cancers de la peau (juillet 2010). 1 100médecins généralistes, masseurs-kinésithérapeutes et infirmiersformés de juillet à décembre 2010.

Action 17-3-1 Suivre l’évolution des stades au diagnosticdes cancers de la cavité buccale et réaliserdes études sur les caractéristiquesdémographiques et socio-économiques despatients, leur parcours depuis la détectionjusqu’à la prise en charge ainsi que lesdifficultés d’accès aux soins

INCa � Groupe de travail et état des lieux des données et études existantes

Action 17-3-2 Développer ou adapter les différentssupports notamment de formation àdistance sur le repérage des cancers de lacavité buccale

INCa � Plus de 3 000 professionnels formés en e-learning à la détectionprécoce des cancers de la cavité buccale (chirurgiens-dentistes etmédecins traitants)

� Réalisation de dépliants et d’affiches d’information pour le grandpublic

Action 17-3-4 Promouvoir, par des appels à projets dédiés,des expérimentations d’actions de détectionprécoce ciblant les populations à risqueidentifié

INCa � 2 projets de recherche-action retenus en 2010 pour financement

Action 17-4 Prendre en compte les nouvellesopportunités de dépistage en fonction del’évolution des connaissances et destraitements

INCa � Lancement en mai d’un appel à projets pour soutenir les actionsmenées pour améliorer le dépistage

� Lancement en décembre d’un appel à projets pour promouvoir lesactions diversifiées reproductibles et innovantes en faveur de laprévention et du dépistage

� Lancement d’un appel à projets libre de recherche en épidémiologieet santé publique

Action dont l’INCa n’est pas pilote

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AXE SOINS

Mesure 18 - Personnaliser la prise en charge et renforcer le rôle du médecin traitant

Action 18-1 Coordonner le parcours de soins desmalades pendant la phase active dutraitement grâce à des coordonnateurs desoins

DGOS � Actualisation du contenu minimal du programme personnalisé desoins (PPS), avec les représentants de patients (publié en juin 2010)

� Démarrage de l’expérimentation des parcours personnaliséspendant et après le cancer dans 35 sites pilotes (DGOS-INCa),notamment pour évaluer la mise en œuvre du programmepersonnalisé de soins (PPS), ainsi que le rôle des infirmierscoordonnateurs de soins

Action 18-2 Conforter la fonction de proximité dumédecin traitant pendant la phasethérapeutique aiguë et lors de la période desurveillance

DGOS � Publication de 9 nouveaux guides de prise en charge des patients enALD à destination des médecins traitants (INCA/HAS) : à la fin2010, 17 localisations sont couvertes : colorectal, prostate,mélanome cutané, poumon, mésothéliome, lymphomes malins nonhodgkiniens, bouche-pharynx, larynx, sein, col de l’utérus, ovaire,thyroïde, vessie, rein, foie, pancréas, système nerveux central (cibledu Plan cancer 2009-2013 : couvrir les 25 localisations les plusfréquentes)

� Un programme d’implémentation de ces guides est engagé au seindes bases de données médicaments utilisées par les médecinsgénéralistes (Vidal, Claude Bernard, Thériaque, Thésorimed)

Action 18-3 Partager les données médicales entreprofessionnels de santé

INCa � Publication du cadre national du dossier communicant decancérologie dans le cadre du DMP par l’ASIP et l’INCa (octobre2010). Préparation de la phase pilote lancée dans 7 régions

� Indicateurs suivis dans le tableau de bord annuel des RRC poursuivre l’implémentation du DCC : taux d’informatisation des fichesRCP et du PPS

Mesure 19 - Renforcer la qualité des prises en charges pour tous les malades atteints de cancer

Action 19-1 Généraliser l’accès aux mesures transversalesaméliorant la qualité de toute prise encharge en cancérologie, lancées par le Plancancer précédent

INCa � Évaluation de l’impact du dispositif d’annonce (Ligue/INCa)� Publication du contenu minimum du PPS� Publication d’un état des lieux des connaissances sur la prise encharge de la douleur en cancérologie

Action 19-2 Accompagner la mise en place des critèresd’agrément et des décrets d’autorisation ducancer et clarifier le positionnement et lerôle des organisations existantes

INCa � Mise à disposition des établissements de santé d’un outild’évaluation (check list) pour la mise en conformité au regard descritères d’autorisation pour le traitement des cancers : 1er étatdéclaratif publié (décembre 2010)

� Participation de l’INCa à la journée nationale d’information etd’échanges avec les ARS du 15 novembre 2010 sur la mise enœuvre du nouveau dispositif d’autorisation et préparer la démarchedes visites de conformité

Action 19-5 Rendre accessible aux patients uneinformation de référence sur les cancers afind’en faire des acteurs du système de soins

INCa � Publication de 8 nouveaux guides Cancer Info : 20 référencesdisponibles au total à la fin 2010

� Publication de 11 guides ALD destinés aux patients et remis par leurmédecin traitant

� 638 208 sollicitations en 2010 de la plateforme Cancer Info (INCaen partenariat avec la Ligue) : 266 064 guides commandés,359 567 visites de la rubrique internet, 12 577 appels reçus

Mesure 20 - Soutenir la spécialité d’anatomopathologie

Action 20-2 Accompagner la nécessaire adaptation del’anatomocytopathologie aux évolutionstechnologiques et scientifiques

INCa � Élaboration de la charte de génétique moléculaire, en vue defaciliter l’intégration des pathologistes dans les plateformes degénétique moléculaire

Action 20-3 Soutenir la démarche qualité au sein de laprofession d’anatomocytopathologie

INCa � Montée en charge du programme de double lecture des cancersrares et des lymphomes

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AXESOINS

Mesure 21 - Garantir un égal accès aux traitements et aux innovations

Action 21-2 Développer les plateformes de génétiquemoléculaire des cancers et l’accès aux testsmoléculaires

INCa � Actualisation des 7 référentiels de bon usage (RBU) en 2010� Publication du bilan d’activité 2009 des plateformes de génétiquemoléculaire

� Soutien de l’activité des plateformes de génétique moléculaire parun financement spécifique pour la réalisation des tests permettantl’accès aux thérapies ciblées (3 M€alloués par l’INCa en 2010, surun financement annuel total des plateformes de 7,5 M€)

Action 21-4 Faciliter l’accès au diagnostic et à lasurveillance des cancers via l’imagerie et lesTEP

DGOS � Étude en 2010 sur les délais d’accès aux examens IRM dans le cadred’un bilan d’extension de cancers du sein, de l’utérus et de laprostate (DGOS, INCa, Société française de radiologie)

Mesure 22 - Soutenir la radiothérapie

Action 22-1 Soutenir la qualité et la sécurité despratiques dans les centres de radiothérapieautorisés

Comiténationalde suivide laradio-thérapie

� Publication du 3e rapport d’étape du comité national de suivi de laradiothérapie (septembre 2010)

� Publication du rapport de l’Observatoire national de laradiothérapie (novembre 2010)

Action 22-2 Renforcer les moyens humains dans lescentres de radiothérapie

Comiténationalde suivide laradio-thérapie

� Soutien à la création de postes dans les centres de radiothérapie, enparticulier radiophysiciens, qualiticiens, dosimétristes (financementPLFSS 2010)

Mesure 23 - Développer des prises en charge spécifiques pour les personnes atteintes de cancers rares ou porteuses de prédispositiongénétique ainsi que pour les personnes âgées, les enfants et les adolescents

Action 23-1 Labelliser les centres de référence pour lescancers rares

INCa � Identification de centres experts nationaux de référence pour 15pathologies cancéreuses rares de l’adulte

Action 23-3 Suivre les personnes à risque génétique INCa � Mise en place du suivi des structures pilotes pour la prise en chargedes personnes identifiées à haut risque héréditaire de cancer

� Renforcement en 2010 du dispositif d’oncogénétique qui couvre lediagnostic et le suivi des personnes porteuses de prédispositionsgénétiques aux cancers

Action 23-4 Améliorer la prise en charge des personnesâgées atteintes de cancer

INCa � Bilan en 2010 des unités pilotes d’oncogériatrie� Préparation d’un appel à projets pour l’identification et lefinancement d’unités de coordination en oncogériatrie

Action 23-5 Améliorer la prise en charge des enfantsatteints de cancer et lancer un programmed’actions spécifiques vis-à-vis desadolescents atteints de cancer

INCa � Publication du rapport sur l’offre de soins en cancérologiepédiatrique : état des lieux de la situation des centres spécialisésau regard des critères d’autorisation

� Séminaire sur le thème « progresser dans la prise en chargedes adolescents et jeunes adultes atteints de cancer »(30 novembre 2010)

� Soutien financier de la plateforme d’observation des cancersde l’enfant (projet HOPE)

Action dont l’INCa n’est pas pilote

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AXE SOINS

Mesure 24 - Répondre aux défis démographiques des professions

Action 24-1 Former plus de médecins pour lacancérologie

DGOS � Élaboration d’un tableau de bord pour le suivi par région despostes d’internes, des postes ouverts et admis de PUPH et MCUPH

� Signature d’un partenariat tripartite avec le Collège universitairefrançais des pathologistes et l’Association française des internes etassistants en pathologie

Mesure 25 - Développer une prise en charge sociale personnalisée

Action 25-1 Généraliser les actions d’évaluation socialedans le cadre du dispositif d’annonce etintégrer un volet social dans le programmepersonnalisé de soins (PPS)

INca � Intégration d’un volet social spécifique dans le PPS, avec lesreprésentants de patients

Action 25-2 Proposer à chaque patient une consultationsociale en cours de traitement afin d’évaluerla mise en œuvre du volet social du PPS etde préparer l’après-cancer

INCa � Suivi de la mise en place de consultations sociales en cours detraitement dans le cadre des expérimentations sur le parcourspersonnalisé pendant et après le cancer engagées dans 35 sitespilotes (cf. action 18-1)

Action 25-3 Expérimenter la mise en œuvre d’unprogramme personnalisé de l’après cancer(PPAC)

INCa � Intégration de la mise en œuvre d’un programme personnalisé del’après cancer (PPAC) dans le cadre des expérimentations sur leparcours personnalisé pendant et après le cancer engagées dans 35sites pilotes (cf. action 18-1)

Action 25-4 Se doter de critères médicaux pour la sortied’ALD et prendre les mesures nécessairespour assurer le financement d’unesurveillance médicale régulière après sortied’ALD quand elle reste nécessaire

DSS � Étude de faisabilité du financement de la surveillance médicalerégulière après sortie d’ALD

Mesure 26 - Se doter des moyens et outils nécessaires pour l’accompagnement social personnalisé

Action 26-1 Encourager le développement deshébergements et appartementsthérapeutiques à proximité des lieux de priseen charge médicale

INCa � Soutien de 3 projets d’hébergement en 2010� Préparation de l’appel à projets pour le développement deshébergements à proximité des lieux de prise en charge médicale(INCa-Ligue)

Action 26-2 Élaborer et mettre en place un référentielnational de détection de la fragilité socialeet de la précarité

DGCS � Élaboration de la grille de détection des fragilités sociales, qui seratestée par les 35 sites pilotes (cf. action 18-1)

Mesure 27 - Améliorer les réponses aux possibles situations de handicap ou de perte d’autonomie

Action 27-1 Mener, sous l’égide la CNSA, plusieursexpérimentations sur l’accompagnementdes personnes atteintes de cancer dans lesMDPH les plus sensibilisées et mobilisées

CNSA � Préparation d’une action spécifique coordonnée par la CNSA, avecplusieurs MDPH, pour déterminer à partir de situationsindividuelles les pratiques permettant une meilleure prise en comptedes situations de handicap ou de perte d’autonomie liées au cancer,dans le cadre de l’expérimentation des parcours personnalisés

Action dont l’INCa n’est pas pilote

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NOTES

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DÉPÔT LÉGAL MAI 2011

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2010

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