RAPPORT DE SUIVI DES FLUX MIGRATOIRES -...

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METHODE RAPPORT DE SUIVI DES FLUX MIGRATOIRES - EBOLA Gestion Sanitaire des Frontières GeSaF - GUINEE Publié le 15 septembre 2015 Photo: Operation de contrôle sanitaire et receuil de données Période de recueil de données : 23 juillet 2015 - 12 août 2015 CONTEXTE Dans le cadre de l’application du Règlement Sanitaire International (RSI), les pays sont tenus de déterminer rapidement les mesures de lutte nécessaires pour éviter la propagation des maladies aux niveaux national et international. Les États parties au RSI doivent respecter (renforcer) les capacités requises en matière de santé publique dans les aéroports, ports et postes-frontières désignés en temps normal et lors d’événements pouvant constituer une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI). Dans le cadre de la déclaration de l’épidémie de maladie à virus Ebola (MVE) en Afrique de l'Ouest comme USPPI, le comité d’urgence de l’OMS avait indiqué que l’épidémie de MVE constituait un risque de santé publique pour les autres Etats et que les conséquences possibles d’une diffusion internationale de l’épidémie étaient importantes. La surveillance des mouvements de voyageurs au niveau des Points d’Entrée (PE) avait notamment été identifiée comme un défi majeur. Le Gouvernement de la République de Guinée via la Cellule de Coordination Nationale de Lutte contre la maladie à virus Ebola (CNLEB) a mis en place un système de Points de Contrôle Sanitaire (PCS) au niveau des principaux PE du pays. Avec le soutien d’OFDA-USAID (Office of U.S. Foreign Disaster Assistance United States Agency for International Development) et du Gouvernement Japonais, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) renforce les mécanismes de surveillance au niveau des principaux PCS frontaliers depuis Juin 2015. Ce soutien dans la surveillance épidémiologique de la MVE aux frontières est mis en œuvre en partie à travers le déploiement d’agents de suivi des flux migratoires. Les agents FMP Ebola travaillent en collaboration avec les agents de contrôle sanitaire qui assurent déjà la surveillance épidémiologique pour la détection précoce des cas de MVE (prise de température, recherche de signes cliniques correspondant à la définition d’un cas suspect de MVE et de notion de contact avec un cas de MVE dans les 21 jours précédents) et les agents des forces de sécurité déployés au niveau des PE. Ils sont en charge du recueil des données démographiques sur les voyageurs (nom ; prénom ; âge ; sexe ; nationalité ; numéro d’immatriculation du véhicule ; durée du séjour ; raison du voyage ; informations détaillées sur la provenance et la destination : pays, région, préfecture/cercle, commune ; numéro de téléphone ou personne à contacter). Les données recueillies aux PCS sont envoyées régulièrement à Conakry ou synchronisées via le réseau internet pour la création d’une base de données de Suivi des Flux Migratoires dans le respect des règles de confidentialité. La base de données peut être utilisée pour la recherche et l’identification rapide des personnes ayant été en contact durant un voyage avec des cas suspects ou confirmés. Les modalités de partage de la base de données avec les autorités guinéennes sont en cours de finalisation. Les résultats font l’objet de rapports de situation réguliers des mouvements transfrontaliers utiles dans l’identification des zones à risque en Sierra Leone (en fonction des données épidémiologiques) et le dénombrement des zones les plus impactées par la migration en Guinée. En cas d’alerte (hyperthermie et symptômes correspondant à la définition d’un cas suspect de MVE), les agents de contrôle sanitaire contactent les autorités médicales pour lancer la procédure de prise en charge du cas alerte. La surveillance sanitaire aux PE constitue une étape et une catégorie à part entière dans les niveaux de surveillance définis dans la stratégie décidée par le gouvernement et ses partenaires (national, régional, préfectoral, sous-préfectoral et communautaire). La connaissance de l’importance des flux migratoires et la compréhension de la mobilité des populations sont d’une importance capitale dans la définition des interventions de surveillance des MPE au niveau des principaux PE et des zones frontalières. Pour toute demande d’informations complémentaires, prière de contacter : Dr Pépé BILIVOGUI, Responsable Unité Surveillance / CNLEB, [email protected] Alexandre ROBERT, Gestion Sanitaire des Frontières - GeSaF / OIM, [email protected]

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METHODE

RAPPORT DE SUIVI DES FLUX MIGRATOIRES - EBOLA

Gestion Sanitaire des FrontièresGeSaF - GUINEE

Publié le 15 septembre 2015

Photo: Operation de contrôle sanitaire et receuil de données

Période de recueil de données : 23 juillet 2015 - 12 août 2015

CONTEXTEDans le cadre de l’application du Règlement Sanitaire International (RSI), les pays sont tenus de déterminer rapidement les mesures de lutte nécessaires pour éviter la propagation des maladies aux niveaux national et international. Les États parties au RSI doivent respecter (renforcer) les capacités requises en matière de santé publique dans les aéroports, ports et postes-frontières désignés en temps normal et lors d’événements pouvant constituer une urgence de santé publique de portée internationale (USPPI).

Dans le cadre de la déclaration de l’épidémie de maladie à virus Ebola (MVE) en Afrique de l'Ouest comme USPPI, le comité d’urgence de l’OMS avait indiqué que l’épidémie de MVE constituait un risque de santé publique pour les autres Etats et que les conséquences possibles d’une diffusion internationale de l’épidémie étaient importantes. La surveillance des mouvements de voyageurs au niveau des Points d’Entrée (PE) avait notamment été identifiée comme un défi majeur.

Le Gouvernement de la République de Guinée via la Cellule de Coordination Nationale de Lutte contre la maladie à virus Ebola (CNLEB) a mis en place un système de Points de Contrôle Sanitaire (PCS) au niveau des principaux PE du pays.

Avec le soutien d’OFDA-USAID (Office of U.S. Foreign Disaster Assistance – United States Agency for International Development) et du Gouvernement Japonais, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) renforce les mécanismes de surveillance au niveau des principaux PCS frontaliers depuis Juin 2015. Ce soutien dans la surveillance épidémiologique de la MVE aux frontières est mis en œuvre en partie à travers le déploiement d’agents de suivi des flux migratoires.

Les agents FMP Ebola travaillent en collaboration avec les agents de contrôle sanitaire qui assurent déjà la surveillance épidémiologique pour la détection précoce des cas de MVE (prise de température, recherche de signes cliniques correspondant à la définition d’un cas suspect de MVE et de notion de contact avec un cas de MVE dans les 21 jours précédents) et les agents des forces de sécurité déployés au niveau des PE.

Ils sont en charge du recueil des données démographiques sur les voyageurs (nom ; prénom ; âge ; sexe ; nationalité ; numéro d’immatriculation du véhicule ; durée du séjour ; raison du voyage ; informations détaillées sur la provenance et la destination : pays, région, préfecture/cercle, commune ; numéro de téléphone ou personne à contacter). Les données recueillies aux PCS sont envoyées régulièrement à Conakry ou synchronisées via le réseau internet pour la création d’une base de données de Suivi des Flux Migratoires dans le respect des règles de confidentialité. La base de données peut être utilisée pour la recherche et l’identification rapide des personnes ayant été en contact durant un voyage avec des cas suspects ou confirmés. Les modalités de partage de la base de données avec les autorités guinéennes sont en cours de finalisation. Les résultats font l’objet de rapports de situation réguliers des mouvements transfrontaliers utiles dans l’identification des zones à risque en Sierra Leone (en fonction des données épidémiologiques) et le dénombrement des zones les plus impactées par la migration en Guinée.

En cas d’alerte (hyperthermie et symptômes correspondant à la définition d’un cas suspect de MVE), les agents de contrôle sanitaire contactent les autorités médicales pour lancer la procédure de prise en charge du cas alerte.

La surveillance sanitaire aux PE constitue une étape et une catégorie à part entière dans les niveaux de surveillance définis dans la stratégie décidée par le gouvernement et ses partenaires (national, régional, préfectoral, sous-préfectoral et communautaire).

La connaissance de l’importance des flux migratoires et la compréhension de la mobilité des populations sont d’une importance capitale dans la définition des interventions de surveillance des MPE au niveau des principaux PE et des zones frontalières.

Pour toute demande d’informations complémentaires, prière de contacter :

Dr Pépé BILIVOGUI, Responsable Unité Surveillance / CNLEB, [email protected]

Alexandre ROBERT, Gestion Sanitaire des Frontières - GeSaF / OIM, [email protected]

RAPPORT DE SUIVI DES FLUX MIGRATOIRES - EBOLA

Gestion Sanitaire des FrontièresGeSaF - GUINEE

Publié le 15 septembre 2015

Période de recueil de données : 23 juillet 2015 - 12 août 2015

RESULTATS

15033 71%

6143 29%

Pamelap 2 650

8866 189 31

11810 67 25

29 25

I 9 125

PROVENANCE DESTINATION

Préfectures Préfectures

(Sierra Léone) (Guinée)

Kambia 3 207 4 165 4 217 11 589 Forécariah 3 336 4 554 4 605 12 495

Western Urban 750 1 115 1 494 3 359 Conakry 2 111 2 533 2 771 7 415

Western Rural 847 736 666 2 249 Kindia 149 127 86 362

Bo 184 201 202 587 Coyah 70 95 80 245

Kenema 164 201 142 507 Dubréka 31 30 32 93

Kono 45 60 58 163 Mamou 25 20 35 80

Port Loko 26 47 24 97 Labé 26 22 28 76

Bombali 23 21 10 54 Pita 16 28 29 73

Kailahune 11 6 12 29 Boké 12 7 14 33

Tonkolili 1 4 7 12 Kankan 6 16 13 35

Koinadugu 3 1 3 7 Dabola 14 10 7 31

Moyamba 5 1 1 7 Dalaba 7 9 13 29

Bonthe 1 2 3 6 Boffa 3 3 8 14

Pujehun 1 1 1 3 Guéckédou 0 3 4 7

Autres Provenances 597 969 941 2 507 Autres destinations 59 73 57 189

Total 5 865 7 530 7 781 21 176 Total 5 865 7 530 7 781 21 176

Nombre d'Hommes

Nombre de Femmes

16 765

Nombre de VOYAGEURS contrôlés et sensibilisés au niveau des cordons sanitaires de

Pamelap de Laya et de Dakhagbé

Sierraléonaise Sénégalaise Burkinabée

21 176

LIEU D'ENREGISTREMENT

9520

Age moyen des voyageurs 30,0

Laya 1761

Pays les plus affectés

Chinoise

Pays frontaliers Autres nationalités

Guinéenne Libérienne

NATIONALITE

Nombre de VEHICULES contrôlés au niveau des cordons sanitaires de Pamelap de Laya

et de Dakhagbé

Dakhagbé

Ivoirienne

Gambienne

Autres nationalités

Malienne

CHIFFRES CLES

S-1 S-2 S-3 TotalS-3 Total

FLUX JOURNALIER DES VOYAGEURS

21 derniers jours 21 derniers jours

S-1 S-2

sanitaire contactent les autorités médicales pour lancer la procédure de prise en charge du cas alerte.

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

Pour toute demande d’informations complémentaires, prière de contacter :

Dr Pépé BILIVOGUI, Responsable Unité Surveillance / CNLEB, [email protected]

Alexandre ROBERT, Gestion Sanitaire des Frontières - GeSaF / OIM, [email protected]

RAPPORT DE SUIVI DES FLUX MIGRATOIRES - EBOLA

Gestion Sanitaire des FrontièresGeSaF - GUINEE

Publié le 15 septembre 2015

Période de recueil de données : 23 juillet 2015 - 12 août 2015

Guinée: Destination des personnes enregistrées aux points FMP

Sierra Léone : Provenance des personnes enregistrées aux points FMP

Pour toute demande d’informations complémentaires, prière de contacter :

Dr Pépé BILIVOGUI, Responsable Unité Surveillance / CNLEB, [email protected]

Alexandre ROBERT, Gestion Sanitaire des Frontières - GeSaF / OIM, [email protected]

RAPPORT DE SUIVI DES FLUX MIGRATOIRES - EBOLA

Gestion Sanitaire des FrontièresGeSaF - GUINEE

Publié le 15 septembre 2015

Période de recueil de données : 23 juillet 2015 - 12 août 2015

PERSPECTIVES

APPERCU DES ACTIVITES DANS LA PREFECTURE DE FORECARIAH

DESCRIPTION DES ALERTES PAR POINT DE CONTRÔLE SANITAIRE

Le dispositif de Suivi des Flux Migratoires offre plusieurs perspectives d’évolution et de développement : La contextualisation des procédures et des directives de surveillance de la MVE au niveau des cordons sanitaires

(contrôle, alerte, isolement provisoire). L’évaluation du risque pour les différentes zones de destinations des migrants en Guinée (points chauds de la

mobilité), avec un classement des zones d’action prioritaires pour la préparation de la réponse aux épidémies de Maladies à Potentiel Epidémique.

L’utilisation du modèle pour d’autres épidémies de maladies à potentiel épidémique et/ou pouvant constituer une USPPI.

Il est prévu que ce dispositif soit répliqué sur les principaux axes transfrontaliers en Guinée dans le cadre du Renforcement de la Surveillance Sanitaire aux Points d’Entrée.

PCS Date Description Type  d’alerte Action prise

24.07

Homme âgé de 21 ans en provenance de Freetown ayant

vomis et présentant une température de 39°C

Symptôme +

Hyperthermie

Isolement provisoire sur place puis prise en

charge pour investigation par l’équipe de Kambia

26.07

Jeune homme présentant une température de 38,5°C Hyperthermie Isolement provisoire sur place puis prise en

charge pour investigation par l’équipe de Kambia

27.07

Homme âgé de 20 en provenance de Freetown et à

destination de Coyah et présentant une température 38,4°C

Hyperthermie Isolement provisoire sur place puis prise en

charge pour investigation par l’équipe MSF de

Forécariah

29.07

Un père de famille avec ses 3 enfants en provenance de

Freetown ayant déclaré que sa femme était décédée des

suites d’une maladie et avait été enterrée de manière digne

et sécurisé.

Contact(s)

potentiel(s)

Investigation : La famille n’avait pas attendu le

résultat du prélèvement par écouvillon avant de

voyager. Isolement provisoire sur place le temps

d’avoir le résultat du prélèvement

09.08

Fillette âgée de 5 ans présentant une température de

38,5°C accompagnée par sa mère

Hyperthermie Isolement provisoire sur place puis prise en

charge pour investigation par l’équipe de Kambia

Dakh

ag

be

11.08

Fillette âgée de 2 ans présentant une température de

40,6°C accompagnée par sa mère

Hyperthermie Isolement provisoire au Poste de Santé puis

investigation sur place par les équipes de

Forécariah : classée comme non-cas de MVE ;

cas de paludisme pris en charge au PS

Pam

ela

p

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