Cours L3 aquaculture et Pisciculture Dr. KHERRAZ CHEMLAL ...
Rapport de stage "Aquaculture Tunisienne"
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Transcript of Rapport de stage "Aquaculture Tunisienne"
1 | P a g e TLILI&NEMISSI
I- Introduction
La société Tunisienne d’Aquaculture est la pionnière dans son domaine en Tunisie,
spécialisée dans la reproduction, l’élevage et la commercialisation du Loup de mer ou bar
(Dicentrarchus labrax) et de la Daurade Royale (Sparus auratus). Elle a été fondée en 1988
par M’Hamed DRISS.
La société opère dans un environnement naturel, ces installations sont implantées sur les
cotes de Hergla au sud du golf de Hammamet et à 20 km de la ville de Sousse, cette zone
n’est pas touchée par la pollution et jouie d’une très bonne qualité d’eau pour les poissons
d’élevage.
La ferme possède un climat caractérisé par un hiver tempéré avec une température qui varie
entre 13° et 14°C et un été chaud et humide avec une température entre 29° et 30°C.
La société est d’un capital de 10 000 000 TND avec une production de 1500 tonnes/an et qui
peut atteindre un maximum de 1800 tonnes/ans. 70% de la production est destiné à
l’exportation.
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II- Présentation des espèces d’élevages :
1- Sparus Auratus
La Dorade a une petite tête et une petite bouche garnie de nombreuses dents. Son corps
haut est rayé de barres verticales devient très sombre au moment du frai. La daurade (ou
dorade) royale est un poisson de 20 à 50 cm de longueur (taille maximale 60 à 70 cm). Sa
bouche, aux lèvres épaisses comporte une puissante dentition composée elle-même de 4 à 6
robustes "canines" acérées et de 2 à 4 rangées de molaires planes implantées à l'arrière. Le
dos de la daurade royale est gris ou brun avec des reflets bleutés et argentés, les flancs sont
d'un gris métallisé et le ventre blanc.
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La daurade royale est un poisson côtier, plus ou moins grégaire selon l'âge. Ce poisson
fouisseur vit sur les fonds meubles (gravier, sable, herbiers) à une profondeur qui varie de
quelques centimètres à plusieurs centaines de mètres. Le poisson juvénile se nourrit d'abord
de zooplancton puis il adopte un régime à base d'invertébrés benthiques.
Adulte, la daurade se nourrit de petits poissons (sardine, lançon.), de mollusques bivalves
(moules, palourdes, coques, huîtres, couteaux.), de crustacés (crabes.), d'échinodermes
(oursins.) et de vers (néréides, bibis.). C'est pourquoi elle est friande d'esches naturelles.
Les daurades sont des espèces hermaphrodites qui naissent mâles puis se transforment en
des poissons femelles. Lors de la période de reproduction, la daurade quitte les côtes pour
gagner la haute mer. La femelle peut pondre jusqu'à 200 000 ovules par kilo de son poids
chaque jour pendant une période qui peut aller jusqu’à 4 mois. La dorade pond ses œufs
dans un "nid" creusé par le mâle et qui se chargera aussi de la garde. En captivité,
l’inversement sexuel est conditionné par des facteurs sociaux et hormonaux.
Présentes sur toutes les cotes de la méditerranée également dans l’Atlantique, des iles
Britanniques au Cape Vert.
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Pèche semi-industrielle (Sessile, Israël et Egypte), Artisanale et sportive.
En 1983, 3608 Tonnes dont 1458 Tonnes en Turquie, 768 Tonnes en Italie, 378 Tonnes en
Espagne, 325 Tonnes en Tunisie et 321 Tonnes en France (Statistiques FAO).
Les engins utilisés : Sennes de plage et coulissantes, chaluts, filets maillants et palangres de
fond, nasses, barrages et lignes a mains. Régulièrement présentes sur la plus part des
marchés, occasionnellement en Adriatique, Egypte, Israël et a Chypre, et commercialisées
fraiches, réfrigérées ou congelées. Aquaculture en Italie, Sicile, France et Espagne,
expérimentales en Chypre et en Grèce.
2- Dicentrarchus labrax
Le Bar, qu'on appelle Loup en Méditerranée, est un poisson d'eaux côtières et est un
prédateur. Il aime les petits poissons et les crustacés. Dans la journée il chasse prés de la
surface notamment le hareng. Doté d'un très bon odorat, après une tempête il vient aussitôt
chasser prés des côtes. Il aime les eaux peu profondes. Un autre bar complète la famille, le
bar moucheté. Plus petit, il se différencie de ses frères par ses grands yeux, son dos bleuté et
une silhouette moins élancée. Le bar porte sur le dos 2 dorsales dont la première est une
arme défensive (épineuse).
Corps élancé argenté avec deux nageoires dorsales séparées et un pédoncule caudal assez
haut. Opercule avec deux épines plates avec un pré opercule, sur son bord inférieur, de
grandes épines dirigées vers l’avant.
Dents vomériennes en bande en forme de croissant ne se prolongeant pas sur la ligne
médiane de la voute buccale.
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Il peut atteindre un poids maximum de 9 à 12 kg (1,5kg en moyenne) et une taille maximale
d’un mètre.
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Le bar commun (Dicentrarchus labrax) se distribue dans les eaux du plateau continental du
nord-est atlantique entre le 30ème et le 70ème degré de latitude nord, du Maroc au nord de
la Norvège, ainsi qu'en Méditerranée et en Mer Noire.
Le bar est un animal au comportement souvent grégaire.
De régime carnassier, il affectionne aussi bien les estuaires que les secteurs de pleine eau,
fréquentant alternativement les secteurs sableux et rocheux.
La femelle pond les œufs par paquets. Ils dérivent avant d'éclore une semaine plus tard. En
grandissant, l'instinct grégaire forme les bancs et favorise l'apprentissage de la chasse.
Pêche artisanale et sportive. La production à atteint en France environ 500 tonnes annuelle,
400 tonnes en Tunisie, 300 tonnes en Turquie et 10 tonnes en Espagne.
Les engins utilisés pour la pêche du loup sont :
- Sennes de plage et coulissantes
- Chalut de fond et pélagiques
- Filets maillants
- Palangres de fond ou dérivantes
- Ligne à main ou ligne de traîne.
Régulièrement présent sur le marché (France, Italie, adriatique, Sicile et Maroc),
occasionnellement (Espagne, Grèce, chypre, Israël) et rarement en mer noire, cette une
espèce commercialisé fraiche. Aquaculture pratiquée en France, Sicile et Italie.
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III- La circulation de l’eau
Pour l’alimentation des différents bassins d’élevage, le puisement d’eau se fait directement
dans la mer à une distance de 250 m depuis la plage et à une profondeur de 6 m par
l’intermédiaire d’un canal de 1,8 m de diamètre.
L’eau circule dans tous les bassins par débordement sous l’effet de la gravité.
Pour satisfaire les besoins des 304 bassins et ceux de l’écloserie, la société à eu recours à
deux stations de pompage dont la première dispose de quatre pompe et d’une capacité de
6000 litres/s et une puissance et la deuxième de cinq pompes dont la puissance de chacune
est de 2 chevaux.
Enfin, à la sortie des bassins, l’eau sort dans le canal d’évacuation pour se déverser dans
deux bassins de décantation avant de rejoindre la mer.
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IV- Etapes d’élevages
1- Ecloserie
La finalité de l’écloserie c’est de produire des alevins de bonne qualité, groupés par taille et
âge pour poursuivre leur croissance dans les bassins de pré-grossissement et grossissement.
Ces alevins, ayant passé 40 jours dans l’écloserie, doivent avoir toutes les potentialités pour
promouvoir une production rentable avec le moindre taux de mortalités et de maladies.
Cette unité contient au sein d’elle différentes sous-unités qui travaillent en collaboration et
qui sont :
- Salle des géniteurs
- Salle larvaire
- Salle de sevrage
- Nurserie 1 et 2
- Salle d’algues
- Salle des rotifères
- Salle d’artémia
- Les bacs d’élevage et les incubateurs d’œufs
- Salle technique
- Laboratoire
Salle des géniteurs
Pour les géniteurs on dispose de deux grandes salles. La première est divisée en quatre
compartiments que chacun présente une période de l’année. En d’autres termes, chaque
compartiment se caractérise par une photopériode et une température donnée afin de
contrôler la période de ponte qui peut être, ainsi, naturelle, retardée ou avancée. Parfois on
augmente la température pour accélérer le métabolisme des pontes selon les besoins.
Pendant une année, on peut avoir 2 pontes normales, 2 retardées et 2 avancées, selon la
demande de production.
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Dans cette salle, les bassins sont carrés et triangulaires, peints en blanc et ils sont entourés
par des bâches en plastique noir. Ces derniers permettent de maintenir la photopériode
boulue et d’assurer un isolement plus parfait des géniteurs exigent le moindre stress
possible.
Dans la deuxième salle, on constate qu’une autre technique est appliquée. En effet, cette
salle est la plus vaste, avec seulement six bassins espacés les uns des autres, séparés deux à
deux par les bâches noirs. Ces bassins sont fusiformes, plus profonds et le fond est teint en
vert et les parois en noir.
A part ces deux salles, on dispose de huit autres bassins localisés dehors de l’écloserie prés
des bassins de grossissement. Ces bassins sont circulaires, avec un Sten pipe au milieu,
abrités par un toit et ils servent à isoler les nouveaux géniteurs et de les adapter à leurs
nouvelle mission avant de les ramener dans les bassins de l’écloserie.
Comme une petite comparaison, on constate que les bassins circulaires permettent aux
poissons de tourner à l’infini comme s’il n’y avait aucun obstacle et ils disposent d’un
système d’auto-nettoyage assuré par le Sten pipe au milieu et par le mouvement circulaire
de l’eau. Pourtant les bassins fusiformes disposent d’une autre méthode de nettoyage et de
collecte d’œufs puisque toute la matière en suspension y compris les œufs circulent depuis
l’entrée de l’eau jusqu'à l’autre côté du bassin où ils s’accumulent.
En ce qui concerne les géniteurs eux même, la société s’en approvisionne soit de ses propres
poissons sélectionnés depuis les bassins de grossissement, soit en les pêchant de BHIRET EL
BIBEN soit en les important d’Italie. Ces deux derniers, dits sauvages, vont s’adapter et
devenir domestiques. En effet les sauvages s’enfuient au moindre rapprochement d’humains
alors que les domestiques n’expriment aucune réaction. Pour l’alimentation, les géniteurs
exigent des aliments frais pauvres en matières grasse et en lipides (exemple : seiche), c’est
pour cela qu’ils ne changent pas de taille. En plus, ces producteurs exigent un siphonage
chaque jour, alors que le traitement préventif par formol ne se fait que rarement avec une
fréquence d’une fois par semaine.
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Après avoir collecté les œufs, on les place dans des incubateurs cylindro-coniques et on règle
les paramètres physico-chimiques aboutissant à l’éclosion.
La Daurade présente un phénomène particulier qui est le changement de sexe. En effet, si
on a dans un bassin plus de mâles qu’il le faut pour féconder les femelles, ces mâles
changent de sexe en femelles. Un cheptel de daurades est comparé aux coqs sauvages.
En plus du loup et de la Daurade, l’écloserie dispose d’un bassin pour Dentex dentex, un
autre pour le Puntazzo puntazzo et deux autres bassines pour la sole, ceci pour l’initiation de
ces espèces.
Salle larvaire :
La salle larvaire est divisée en quatre compartiments (A, B, C et D) dont chacun contient six
bassins de 5m3. Dans ces 24 bassins, les larves sont distribuées selon leur espèce (Loup et
Daurade) et leur âge.
Les larves nécessitent beaucoup d’entretien. En effet, les bassins ne doivent pas être trop
chargés, le nettoyage doit se faire chaque jour par siphonage en plus des écrimers et le
prélèvement de température doit être périodique de 2 heures. En plus les besoins des larves
en oxygène sont assurées par l’approvisionnement en eau et sont rares les fois auxquelles
on utilise les sondes d’oxygène. A ce stade larvaire, débutent les problèmes de malformation
surtout l’hypertrophie et pour les éviter chaque bassin dispose d’une colonne de dégazage.
Cette colonne contient des formes plastiques qui, en recevant l’eau en chute, cassent les
bulles d’air et ainsi l’eau apportée aux bassins est pauvre en gaz surtout les toxiques. Pour la
nutrition, aux bords des bassins ils existent de petits réservoirs remplis de rotifères et gérés
manuellement à ce que l’écoulement dans les bassins se fait goutte à goutte. Ces rotifères
sont accompagnés par les algues, premièrement pour leur nutrition et secondairement pour
diminuer la lumière et augmenter le taux d’oxygène dissout. Comme la Daurade juvénile est
herbivore, l’algue fait partie de son régime alimentaire, au début, avec les rotifères et
l’artémia depuis le 15ème jour. Pour le loup on peut directement lui distribuer l’artémia
depuis le 4ème jour.
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Salle de sevrage
Cette salle est équipée de 32 bassins de 1 mètre de largeur, 6 mètre de longueur 1 mètre
d’hauteur ce qui fait 6m3 de volume conçus pour le sevrage des alevins.
Le sevrage est un processus de passage de l’alimentation par le vivant à l’aliment sec.
L’artémia est versée dans les bassins périodiquement par dose chaque 1 ou 2 heures, et
l’aliment neutre est distribué mécaniquement par un entonnoir mécanique. Plus les alevins
augmentent de taille et deviennent de plus en plus âgés, plus on diminue l’aliment vivant et
on augmente l’aliment neutre jusqu’à ce que ces jeunes poissons s’habituent à leur nouveau
régime.
En plus on procède à un tri de sevrage pour classer à chaque fois les alevins par taille. Cette
opération se fait à l’aide d’une passoire de différents calibres selon la taille voulue. Les
calibres utilisés sont : 2,5 mm ; 3 mm ; 3,5 mm ; 4 mm ; 4,5 mm ; 5 mm ; 6 mm ; 8 mm.
Ce tri est effectué d’abord pour éviter le cannibalisme et pour que la distribution de
nourriture soit équitable avec les tailles d’alevins.
L’eau arrive aux bassins par un tamis et en sorte par l’intermédiaire d’une crépine de
différents maillages (2000 µm, 3000 µm, …) afin d’empêcher les alevins d’en sortir.
L’oxygène est principalement injecté avec l’eau d’entrée, mais dans les cas critiques de
déficience on a recours à l’oxygène de secours.
Pour le nettoyage des bassins, un siphonage est effectué chaque jour : le siphon doit
toujours avoir de l’eau dedans pour pouvoir aspirer et capter les déchets ainsi que les
mortalités. En plus, à la surface un écrimer, de forme rectangulaire ou circulaire, à la
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fonction d’emprisonner la MES, les lipides et les déchets dedans. Des fois les poissons se
groupent à la surface dans un coin du bassin, en ce moment un tuyau d’air est utilisé pour
les séparer.
Les nurseries
Dans cette unité les alevins sont maintenus jusqu’à l’acquisition de la taille adéquate à celle
de pré-grossissement. A ce stade, on élimine les poissons qui ont une hypertrophie de la
vessie natatoire afin d’éviter les malformations et le cannibalisme.
Salle d’algue
C’est une salle de culture d’algue microscopique. On procède à la culture d’une seule souche
Nannochlorpsis sp pour éviter la contamination. Cette algue est de petite taille, résistante,
maîtrisée et très énergétique
Salle d’artémias
L’artémia est un crustacé zoo-planctonique nécessaire pour l’alimentation des larves de
poissons. Les œufs, apportés depuis l’Amérique et raffinés en Belgique, sont mis dans l’eau
douce pour une durée d’une heure et demie afin d’acquérir une forme circulaire et s’activer
par l’hydratation.
Salle de rotifères
Depuis la salle d’algue on procède tout d’abord à la culture des rotifères sur algues puis on
les ramène vers leur propre salle pour continuer leur développement qui dure 4 jours. La
culture se fait dans des cuves cylindro-conique.
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2- Pré-grossissement
La société dispose de 135 bassins (type Raceway) de 18 mètres de longueur, 2 mètres de
largueur et 1 mètre de profondeur, donc un volume de 36 m3 pour un bassin et un volume
total de 4860 m3 pour tous les bassins.
La durée de cette étape varie entre 7 et 8 mois.
La charge des bassins est de 4 Kg/m3 avec 1500 pièces pour ce même volume.
La taille à atteindre lors de cette étape est de 100 gr.
Le nombre de rations est de 8 – 10 rations par jour théoriquement mais en réalité le
rationnement se fait selon la demande du poisson qui dépend des facteurs climatiques telle
que la température mais aussi du stress. La nourriture se compose de 60% de protéines, 10%
de matière grâce et 11% de divers autres éléments.
L’échantillonnage se fait une fois par mois.
Chaque bassin est équipé d’une pompe pour la diffusion d’oxygène liquide.
Le renouvellement total de l’eau d’un bassin se fait chaque heure.
L’alimentation en eau se fait par l’intermédiaire d’un bloc en béton de forme cubique munit
d’un couvercle dont on s’en sert pour stopper l’entrée de l’eau lors des différentes
manipulations du bassin comme le nettoyage.
Les bassins sont protégés par de grandes tentes pour la protection des alvins de l’attaque
des oiseaux et du rayonnement intensif du soleil.
Le nettoyage se fait une fois tout les 3 jours.
3- Grossissement
La société dispose de 87 bassins de 50 mètre de longueur, 6 mètres de largueur et 1,1 mètre
de largueur, donc un volume total de 28710 m3.
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La durée de cette étape varie entre 9 et 10 mois pour la daurade et de 16 mois pour le loup
de mer.
La charge des bassins est de 20Kg/ m3 avec 200 pièces pour ce même volume.
La taille à atteindre est de 300gr et plus.
Le nombre de rations et de 3 à 6 rations par jour théoriquement. La nourriture se compose
de 45% de protéine, 17% de matière grâce et 11% de divers autres éléments.
Oxygénation
L’oxygénation des bassins se fait automatiquement lorsque la demande en oxygène des
poissons augmente et ceci grâce à des oxythermographes enregistreurs gérés par
ordinateur. Lorsque le taux d’oxygène atteint un point critique un signal sonore est alors
déclenché pour alerter les ouvriers. Un ouvrier est chargé aussi avec un oxymètre manuel du
control régulier du taux d’oxygène dans les bassins.
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Alimentation
Pour l’alimentation des poissons on utilise des aliments granulés de diamètres différents
selon la taille de la bouche. Cette alimentation est à base de farine de poissons, grains de
céréales, huile de poissons, vitamines et minéraux.
La distribution de l’aliment se fait manuellement en jetant les granulés aux poissons et en
fonctions de leur appétit l’ouvrier est prié de donner la quantité nécessaire à la bonne
croissance des spécimens en élevage tout en essayant de ne pas gaspiller la nourriture en
jetant des quantités en excès qui s’accumuleront sur le fond sans que les poissons ne les
mangent ce qui sera une perte non négligeable du faite que les aliments sont importés de
l’étranger (France) donc coûtent très cher.
Bassin de grossissement de type «Raceway»
Mortalité
La collecte est le dénombrement de la mortalité, elle est effectuée tous les jours à la
première et à la dernière heure.
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En cas de mortalité anormale l’ouvrier doit avertir le responsable du secteur.
Traitement préventif
- Traitement au Formol
Les bassins sont traités au Formol qui fait diminuer le risque des contaminations avec des
agents pathogènes avec des doses bien précises.
- Vaccination
La précaution contre les maladies bactériennes se fait à l’aide des vaccins soit par injection
soit par immersion
Vaccin par immersion ; comme par exemple la préparation d’aliment avec le vaccin
photobactérien pour le loup
Vaccin par injection ; Cette tâche est délicate, elle consiste à injecter le vaccin à tous les
poissons par une seringue spécialisée. On fait évanouir les poissons (Anti stress : Le
BIOSTIN), on les place dans le dispositif représenté ci-dessous et on aboutit à l’injection par
pièce qu’on remet directement dans un autre bassin.
Entretien des bassins
Le nettoyage du bassin est régulier, on procède par l’abaissement du niveau de l’eau du
bassin puis muni d’un cuissard l’ouvrier descend dans le bassin et procède au grattage du
fond par un grattoir, les déchets accumulés sont donc poussés vers la sortie du bassin.
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V- Le laboratoire
La fonction du laboratoire consiste à suivre les étapes de croissance des poissons et leur
maintien et de déterminer la présence de bactéries ou de maladies s’ils existent. Dance
dernier cas, le traitement adéquat sera recommandé.
La manipulation consiste à couper un arc de bronchie des poissons de chaque bassin et on
réalise le frottis. Puis on met les lames sous microscope pour chercher les parasites. Cette
opération est journalière en été et moins fréquente en hiver.
1- Les maladies parasitaires
Oodiniase :
Une des maladies les plus dangereuses causée par des ectoparasites, responsable de
mortalités élevées si non diagnostiquée à temps et traitée. L'agent étiologique est
l'Amyloodinium ocellatum, un protophyte à dinoflagellés qui s'accroche aux branchies et à la
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peau. Le diagnostic se confirme par observation microscopique directe des branchies et des
éraflures de la peau : les stades parasitaires, ou trophontes, sont caractérisés par des corps
ronds, sombres et non motiles.
Thérapie : des bains courts (1-2 ppm/l/h/j/10 jours) ou bains prolongés (0.3-0.5 ppm) de
sulfate de cuivre. Prévention par traitements de routine.
Cryptocaryoniase :
Cette maladie est causée par le Cryptocaryon irritans, un protozoaire cilié qui envahit les
branchies et la peau, affaiblissant les fonctions physiologiques de ces organes. Les signes
extérieurs sont des points blancs répartis sur toute la surface du corps. Le diagnostic est
confirmé par une observation microscopique des coupures de branchies ou des éraflures de
la peau de corps ronds et pivotants.
Thérapie : réduire rapidement la salinité de l'eau et la maintenir à 8-10 ppm (pendant 3
heures), exactement les jours 1, 4,7 et 10. Alterner les bains courts (200 ppm/30-
60mn/jour/2-3 jours, 150 ppm pour les juvéniles), exactement les jours 1, 4,7 et 10.
Prévention par traitements de routine.
M Trichodiniase :
Cette maladie est due aux protozoaires ciliés du genre Trichodina donnant une
dépigmentation blanc-grisâtre de la peau et une irritation des branchies. Le diagnostic se fait
par observation microscopique directe des parasites dans les lésions des branchies et de la
peau.
Thérapie : bains courts (150 ppm/30-60 min./jour/2-3 jours) ou bains prolongés (25 ppm) de
formaline. Prévention par traitements de routine.
Douves monogènes :
Les loups et dorades sont souvent touchés par le Diplectanum aequans, le Furnestinia
echeneis, le mycrocotyle sp et d'autres vers dactylogyrides et microcotylides qui provoquent
des irritations et des hypersécrétions des muqueuses des branchies et parfois même des
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asphyxies dans les invasions graves. Le diagnostic s'obtient par observation microscopique
directe des parasites dans les coupures ou éraflures des branchies. Le Neobenedenia melleni
et autres vers capsalides sont responsables des lésions de la peau et des hyperplasies des
couches épithéliales. Diagnostic par observation directe des parasites sur la cornée ou les
éraflures de la peau.
Thérapie : bains courts de formaline (200-250 ppm/30-60mn/jour/plusieurs jours ; 150 ppm
pour les juvéniles) ou bains prolongés de composés organophosphoreux (ex. Trichlorphon
0.3 ppm). Prévention par traitements de routine.
2- Maladies bactériennes
Vibriose :
Causée par le Vibrio anguilarum et d'autres Vibrio sp Cette maladie est une des causes
majeures de mortalité en mariculture, avec une fréquence accrue en été. Le poisson affaibli
par une ou plusieurs conditions stressantes (surpopulation, manipulation, dégradation de la
qualité de l'eau) est alors prédisposé. Il s'ensuit une septicémie aiguë, caractérisée par une
rougeur des nageoires, des régions latérales ventrales et anales ainsi qu'une légère anémie.
Au niveau interne, une splénomégalie et pétéchie viscérale sont typiques. Les Vibrios sont
des bactéries gram négatif qui peuvent être isolées du sang et des cultures lors d'une
première isolation (agar Marine) ou d'une substance sélective (agar TCBS) L'identification se
fait par des tests biochimiques (ex. système modifié API 20E) ou sérologiques (agglutination
avec des antisera spécifiques.
Thérapie : Inclure les médicaments dans la nourriture peut s'avérer efficace si le traitement
est administré avant qu'une anorexie se développe. Le traitement adéquat doit être prescrit
selon un antibiogramme et une prescription vétérinaire. Son utilisation doit être en accord
strict avec les restrictions légales et périodes d'évacuation. Des mesures prophylactiques
sont possibles : une vaccination par immersion en utilisant un vaccin inactivé disponible dans
le commerce peut protéger pendant 10 à 12 mois.
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3- Maladies virales
Lymphocystite :
Causée par un Iridovirus. Il affecte en particulier les juvéniles de dorade royale. Les signes
extérieurs sont des nodules blanchâtres dans la peau et les arcs branchiaux,
particulièrement voyants sur les nageoires et la queue qui s'érodent. La maladie subit un
cours achronique et une évolution généralement bénigne. Une perte d'appétit et donc de
poids peut s'ensuivre, avec des mortalités limitées aux poissons dont les lésions s'étendent
ou atteignent les branchies. Un examen histologique révèle des groupes de cellules
fibroblastes élargies dans le derme. Le diagnostic peut être confirmé par l'isolation du virus
dans la ligne BF2 de cellules : l'effet cytopathique est caractérisé par une hypertrophie des
cellules.
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Thérapie : Aucun traitement efficace connu. Une prévention peut se faire en prenant des
mesures d'hygiène, en évitant de manipuler les poissons ou toute action qui pourrait causer
des abrasions.
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VI- Conclusion
L’entreprise « L’aquaculture Tunisienne » confirme bien sa maîtrise du domaine d’élevage de
la daurade et du loup ce qui lui a permis de détenir la place du leader sur le marché Tunisien
et lui permis aussi de décrocher des marchés étranger.