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RAPPORT DE LA MISSION EFFECTUEE PAR LE Consultant en épidémiologie (I) POUR LE CONTROLE DE LA FIEVRE DE LA VALLEE DU RIFT EN MAURITANIE TCP/MAU/8923 Mise en place d'un système d'alerte et de contrôle de la Fièvre de la Vallée du Rift et de certaines maladies transfrontalières ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’AGRICULTURE ET L’ALIMENTATION FAO (Du 13 au 28 juillet 1999) Dr Pierre Formenty vétérinaire,

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RAPPORT DE LA MISSION EFFECTUEE PAR LE

Consultant en épidémiologie (I)

POUR LE CONTROLE

DE LA FIEVRE DE LA VALLEE DU RIFT EN MAURITANIE

TCP/MAU/8923

Mise en place d'un système d'alerte et de contrôle de la Fièvre de la Vallée du Rift et de certaines

maladies transfrontalières

ORGANISATION DES NATIONS UNIESPOUR L’AGRICULTURE ET L’ALIMENTATION

FAO

(Du 13 au 28 juillet 1999)

Dr Pierre Formenty vétérinaire, Consultant FAOOrganisation Mondiale de la Santé, Unité de Contrôle des Epidémies CDS / CSR / EDCProjet Ebola Forêt de Taï,01 BP 2494 Abidjan – Côte d’Ivoire

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SOMMAIRE

SOMMAIRE...................................................................................................…........... i

LISTE DES SIGLES ET ABREVATIONS.......................................................................... ii

INTRODUCTION......................................................................................................... 1

1. Les Ateliers sur la fièvre de la vallée du Rift......................................................... 11.1. Objectifs.......................................................................................................... 11.2. Communication................................................................................................ 1

1.2.1. Le Grand Public.............................................................….........…..... 21.2.2. Les Agents de santé animale........................................................….. 21.2.3. Les Vétérinaires et les Médecins............................................…........ 31.2.4. Les Groupements d’Eleveurs et les Organisations Professionnelles...... 3

2. Aider à la définition et l’élaboration du protocole concernant l’essai vaccinal.......... 42.1. Objectif........................................................................................…................. 42.2. Justification..................................................................................................... 4

2.2.1. Pourquoi vacciner contre la FVR ?................................................. 42.2.2. Quelle stratégie adopter en matière de vaccination ?.................... 42.2.3. Quel vaccin choisir ?.................................................................... 5

2.3. Essai Vaccinal : considérations théoriques........................................................... 72.3.1. Objectif..................................................................................…... 72.3.2. Taille de l’échantillon.................................................................... 7

2.4. Matériel et Méthodes......................................................................................... 82.4.1. Lieu ............................................................................................ 82.4.2. Temps ........................................................................................ 82.4.3. Personnel .................................................................................... 82.4.4. La Période d’acclimatation............................................................ 92.4.5. L’Essai Vaccinal........................................................................... 92.4.6. Coût de l’essai vaccinal.................................................………. 10

3. Evaluer la stratégie adoptée en matière de troupeaux sentinelles.................................. 113.1. Objectifs des troupeaux sentinelles .................................................................... 113.2 Pré-requis pour le suivit des troupeaux sentinelles................................................113.3. Problèmes rencontrés lors des suivis des troupeaux sentinelles............................. 12

4. Diagnostic au CNERV....................................................................................... 13

ANNEXES...........................................................................................................…..... 15ANNEXE I Termes de référence de la mission..............................................…........... 16ANNEXE II Emploi du temps de la mission................................................................. 17ANNEXE III Quelques coordonnées GPS des lieux visités en Mauritanie...................... 20ANNEXE IV Manuel des agents de santé vétérinaire..................................................... 21

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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS

CNERV Centre National d’Etudes et de Recherche Vétérinaires

CNH Centre National d’Hygiène

DRASS Direction Régionale de l’Action Sanitaire et Sociale

DRAP Direction du Développement des Ressources AgroPastorales

FAO Organisations des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation

FVR Fièvre de la Vallée du Rift

IgG Immunoglobuline G

IgM Immunoglobuline M

MDRE Ministère du Développement Rural et de l’Environnement

MSAS Ministère de la Santé et des Affaires Sociales

OMS Organisation Mondiale de la Santé

REMEMA Réseau Mauritanien d’Epidémiosurveillance des Maladies Animales

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INTRODUCTION

Du 13 au 28 juillet 1999, nous avons participé à une mission de la FAO en Mauritanie dans le cadre du contrôle de la fièvre de la vallée du Rift dans ce pays. Les termes de Référence de la mission stipulaient que sous la supervision technique du chef du service Santé Animale de la FAO et en collaboration avec le coordonateur national du projet, le consultant devait effectuer les tâches suivantes:

- Aider à la mise en œuvre des activités du projet comme indiqué dans le plan de travail;

- Participer à l'organisation des ateliers sur la fièvre de la vallée du Rift organisés sur le terrain, en collaboration avec la Direction des ressources agro-pastorales (DRAP) et le CNERV;

- Aider à la définition et l’élaboration du protocole concernant l’essai vaccinal ;

- Evaluer, au cours des missions de terrain notamment, la stratégie adoptée en matière de troupeaux sentinelles;

Le plan de ce rapport reprend les différentes points des termes de référence de la mission.

1. Les Ateliers sur la fièvre de la vallée du Rift

1.1. Objectifs

L'objectif principal de cette tâche était de participer à l'organisation des ateliers sur la fièvre de la vallée du Rift organisés sur le terrain, en collaboration avec la Direction des ressources agro-pastorales (DRAP) et le CNERV. Ces ateliers étaient, à priori, destinés uniquement aux agents de santé vétérinaire évoluant sur le terrain.

Cependant au cours de plusieurs séances de travail avec le Coordonnateur National du projet il nous ait apparu que d’autres personnes de la société civile pouvaient être concernées par ces ateliers et pourraient à leur tour servir de relais dans la surveillance et le contrôle de la FVR en Mauritanie.

Ces considérations nous ont permis de définir une stratégie en matière de communication pour la FVR en Mauritanie. Ensuite nous avons travaillé sur un manuel pour les agents de terrain qui devait servir de base à la formation des dits agents.

1.2. Communication

La FVR est aujourd’hui mal connue par l’ensemble de la population mauritanienne y compris par des opérateurs économiques directement concernés (éleveurs, bouchers, vétérinaire, médecins). Pourtant elle semble assez fréquente dans la pays, elle entraine des pertes importantes pour l’élevage et elle est responsable de cas graves de fièvre hémorragique chez l’homme.

L’ignorance est souvent la source d’une mauvaise gestion des épidémies et/ou de mouvements de panique en cas de crise. Pour prévenir ces maux nous pensons qu’une campagne d’éducation et d’information devrait être entreprise auprès du grand public, des professionels de l’élevage, des professionnels de la santé vétérinaire et de la santé publique.

En matière de communication et dans le cadre du contrôle de la FVR, il nous est apparu que plusieurs acteurs étaient à considérer, tant dans le domaine de la santé vétérinaire que dans celui de la santé publique. Dans la mesure du possible il faudrait adapter le message à chaque cible : - le grand public,- les agents de santé vétérinaire évoluant sur le terrain,- les agents de santé publique évoluant sur le terrain,- les vétérinaires privés et public, la Direction des Ressources AgroPastorales,- les médecins privés et public, la Direction de l’Action Sanitaire et Sociale,- les groupements d’éleveurs, les éleveurs,- les associations professionnelles (bouchers, tueurs de bestiaux, commerçants).

1.2.1. Le Grand Public

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Pour le Grand Public, plusieurs type de messages peuvent être envisagés:- des posters dans les cabinets privés et commerces, des dépliants,- des messages à la télévison nationale, à la radio et dans la presse écrite (sous forme d’interviews des acteurs du REMEMA et de ceux la Santé Publique),- une campagne d’information avec le soutien du Ministre du Développement Rural et de l’Environement et celui du Ministre de l’Action Sanitaire et Sociale.

Pour un dépliant destiné à informer le Grand Public, le contenu devrait comporter des messages clairs et concis, tels que :- La Fièvre de la vallée du Rift est une nouvelle maladie en Mauritanie,- Chez l’homme, elle est responsable de fièvres très graves et de décès- Chez l’animal, elle entraîne des pertes économiques sévères- Quand faut-il Suspecter la maladie ?

Chez l’homme lors fièvres graves accompagnée de rétinite, de signes neurologique ou de signes hémorragiques

Chez l’animal, lors d’épidémie entraînant des avortements chez 10% à 50% des femelles du troupeau

- Que faut-il Faire en cas de suspicion? Chez l’homme, aller à l’hôpital et prévenir la Direction Régionale de l’Action Sanitaire et Sociale

(DRASS) Chez l’animal, lors d’avortements dans le troupeau avertir le Réseau Mauritanien

d’Epidémiosurveillance des Maladies Animales (REMEMA).- Liste des Personnes Responsables à prévenir en cas d’alerte

1.2.2. Les Agents de santé animale

Les agents de santé vétérinaire sont la cible prioritaire des ateliers de formation sur la FVR. Ces séminaires peuvent s’appuyer sur un support Vidéo (tel que la film sur la FVR de la FAO) et sur un manuel.

Après discussion avec le Coordonnateur National nous avons convenu que le manuel sur la fièvre de la vallée du Rift devait être écrit sous la forme d’un cours : - Historique, revue de la maladie, - Symptomatologie, description de la maladie chez l’homme et chez l’animal, - Diagnostic, diagnostic de laboratoire et diagnostic différentiel,- Le traitement et les vaccins, le contrôle de la maladie, - Expliquer le système de surveillance pour la FVR [il s’agit de surveiller les épidémies d’avortements chez toute les espèces avec un seuil d’alerte à définir en fonction des espèces],- Expliquer comment alerter en cas d’avortements, expliquer comment faire les prélèvements, - Expliquer comment préparer et acheminer les prélèvements au CNERV (15 pages et 3 photos), et notamment expliquer les consignes de sécurité qui entourent la manipulations de produits biologiques constituant un risque biologique potentiel.

Un “manuel pour les agents de terrain” a été écrit en s’inspirant en partie du livret de la FAO “Rift Valley Fever, a mosquito-transmitted disease of livestock and humnans”, le Dr Lemrabott devait terminer les corrections et passer à l’édition du manuel au cours du mois d’août (voir Annexe III).

1.2.3. Les Vétérinaires et les Médecins

Il serait judicieux d’organiser des séminaires de formation conjointe pour les vétérinaires et les médecins des secteurs public et privé. Cela permettrait aux responsables de la santé humaine et animale de mieux se connaitre et d’apprendre à agir en synergie dans le cadre de cette zoonose.

Les séminaires destinés aux médecins et aux vétérinaires devraient présenter:- une revue sur les épidémies en Mauritanie et en Afrique, - la description des la maladie chez l’homme et chez l’animal, - le diagnostic différentiel,- les différentes techniques de diagnostic, - le traitement et les vaccins, - la surveillance animale en Mauritanie, la stratégie du contrôle de la RVF.

Le support principal du séminaire devrait être un polycopié, écrit sous forme de cours de mise à niveau (30 pages). La vidéo sur la fièvre de la vallée du Rift devrait également être projetée lors de ces ateliers.

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1.2.4. Les Groupements d’Eleveurs et les Organisations Professionnelles

Plusieurs groupements d’éleveurs et organisations professionelles de la filière viande ont d’ores et déjà joint un Comité Paritaire de Suivi Sanitaire (CPSS) des marchés à bétail et de l’abattoir de Nouakchott:- La Fédération Mauritanienne des Commerçants en Bétail- La Fédération Nationale Corporative des Bouchers de Mauritanie- Le Groupement National des Associations Agro-Sylvo-Pastorales- La Fédération Nationale des Eleveurs- La Fédération des Agriculteurs Eleveurs de Mauritanie

Il faudrait utiliser la dynamique créée par le CPSS pour organiser des réunions d’information avec les groupements d’éleveurs et les organisations professionnelles, plusieurs thèmes devraient être abordés:- l’impact économique de la FVR en Mauritanie (Historique en Afrique, étude micro-économie au niveau du troupeau, étude macro-économie au niveau de la filière, impact “ social ” sur le marché de la viande, - le REMEMA (présentation des acteurs et des objectifs). Il faut d’ailleurs impliquer directement les éleveurs et les organisations professionnelles dans le REMEMA et dans la détection des épidémies d’avortements et des autres pathologies. Ils constituent un partenaire actif indispensable à la pérennisation du système de surveillance. - le risque vis-à-vis de la FVR chez les professionnels de l’élevage, comment gérer ce risque ? Quelle stratégie à développer pour se protéger contre le risque d’infection tout au long de la filière.

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2. Aider à la définition et l’élaboration du protocole concernant l’essai vaccinal 

2.1. Objectif

Le deuxième point des termes de référence de ma mission me demandait d’aider à la définition et à l’élaboration du protocole concernant l’essai vaccinal. L’objectif principal de l’essai vaccinal prévu par le projet était d’évaluer l’effet abortif du vaccin FVR souche Smithburn chez les races locales de ruminants présentes en Mauritanie.

2.2. Justification

2.2.1. Pourquoi vacciner contre la FVR ?

Pour la fièvre de la vallée du Rift, l’existence d’un cycle d’amplification chez l’animal semble nécessaire à l’apparition d’un foyer d’infection humaine. En dehors de ces phases épidémiques le virus est endémique chez les ruminants domestiques et la transmission à l’homme reste, bien que théoriquement possible, très rare. Lors des épidémies de FVR les ruminants domestiques jouent donc le rôle d’amplificateurs du virus FVR.

La vaccination de ces animaux constitue alors un rempart essentiel de la protection de l’homme dans les zones de circulation du virus FVR en supprimant un élément capital du cycle d’amplification du virus. D’autre part la vaccination du bétail protège le cheptel contre les conséquences néfastes des épidémies animales, c’est à dire les avortements et les mortalités des jeunes.

RECOMMANDATION : L’opportunité de la vaccination doit être évaluée par une étude économique du coût/bénéfice de cette intervention (cf ci-dessous). Le coût de la maladie chez l’homme (malades, décès) et chez l’animal, doivent être mis en balance avec le coût de la vaccination pour la Mauritanie (coût de campagnes de vaccination annuelles).

NB: A titre indicatif, une étude de l’impact économique de la FVR a été menée dans un foyer d’avortement (11 avortements pour 26 mises-bas) en Côte d’Ivoire (Formenty et al. in preparation), cette étude montrait que le coût de la maladie était égal à 1270 FCFA par animal entretenu dans le troupeau ou à 2540 FCFA par femelle en âge de procréer; cela correspondait à une baisse de revenue de 18% pour l’éleveur (méthode des indices, avec un prix à l’unité de vente égal à 600 CFA/kg). Des études analogues peuvent être menées sur l’épidémie de 1998 pour évaluer le coût de la FVR au niveau des troupeaux atteints.

2.2.2. Quelle stratégie adopter en matière de vaccination ?

La vaccination contre la FVR peut être envisagée selon différents schémas :

- une vaccination préventive et générale de l’ensemble du cheptel mauritanien (1 M de bovins, 10 M d’ovins et de caprins et 1 M de dromadaires): ce type d’intervention doit prévoir la vaccination de tout le cheptel la première année suivi de campagnes de vaccination annuelles chez les animaux âgés de 6 mois à un an chaque année [cela afin de tenir compte de la durée de vie des animaux et du taux de renouvellement du troupeau]. Pour éviter une amplification du virus FVR il faudrait avoir immunisé environ 80% des animaux âgés de plus de six mois.

- une vaccination contre la FVR pourrait aussi être proposée dans le contexte d’un système d’alerte précoce ; une fois l’alerte donnée (détection d’IgM dans les troupeaux sentinelles, isolement du virus sur de lots de moustiques, épidémies d’avortements dues au virus RVF) on vaccinerait autour et dans les foyers pour éviter l’extension de la maladie chez les animaux et par la même limiter les risques pour l’homme. Ce schéma ne peut fonctionner que si le système d’alerte précoce est très efficace ce qui demande une action sans faille des services chargés de l’épidémiosurveillance animale (envoie immédiat des prélèvements en cas d’épidémies d’avortements,diagnostic opérationnel au laboratoire, capacité d’intervention des services vétérinaires). Malgrè cela il nous semble difficile d’avoir une action efficace en vaccinant autour des foyers, si on considère le delai d’acquisition de l’immunité chez les animaux vaccinés (3 semaines), la maladie à largement le temps de s’étendre. De plus les vecteurs peuvent être véhiculés par les vents et sauter les “cordons sanitaires”.

- une vaccination contre la FVR du cheptel cible (Dans les zones à risques et sur les espèces les

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plus sensibles) dans le contexte d’un système d’alerte faisant intervenir un Système d’Information Géographique et des indicateurs de prédiction d’épidémie (plusieurs mois avant l’épidémie). Cette approche demande de développer plusieurs sujets de recherche:

- mener une recherche épidémiologique rétrospective des épidémies de FVR chez l’homme et chez l’animal en Mauritanie, analyser ces épidémies,

- documenter les principales espèces animales touchées pour établir s’il y a lieu une préférence d’espèce,

- identifier les principaux vecteur du virus RVF et décrire leur écologie, notamment étudier si tel ou tel vecteur est inféodé à telle ou telle espèce animale,

- documenter et analyser les risques d’infection chez l’homme (enquête Connaissances attitudes et pratiques, études de séroprévalences),

- conduire une analyse rétrospective des épidémies de FVR avec un Système d’Information Géographique faisant intervenir dans un premier temps les précipitations et les valeurs de NDVI.

Seule une approche prédictive basée sur des considérations écologiques et l’analyse des données du SIG pourra permettre une vaccination préventive efficace.

RECOMMANDATION : L’opportunité de la stratégie vaccinale doit être évaluée par une étude coût/bénéfice des différents schémas de vaccination.

2.2.3. Quel vaccin choisir ?

La vaccination contre la RVF peut s'effectuer soit à l'aide d'un vaccin à virus vivant atténué soit en utilisant un vaccin à virus inactivé. L'utilisation du vaccin inactivé n'a pas retenu notre attention du fait des contraintes liées à son emploi (rappel de vaccination obligatoire, protection immunitaire relativement faible). Il existe plusieurs types de vaccin à virus vivant atténué.La souche MVP12 (Mutagen Virus passage 12) avait été développée en 1989 par l’USAMRIID, le CIRAD-EMVT et l’Institut Pasteur de Dakar. D’après les résultats des rapports de l’IP Dakar, cette souche semblait avoir d’excellents résultats d’innocuité et elle conférait une bonne immunité aux ruminants domestiques testés (dromadaires, bovins, ovins et caprins). Ce vaccin MVP12 a notamment été testé sur les races de brebis Peul et Touabir (Marc Guillaud, Bernard LeGuenno, Jean-Paul Gonzalez, 1989). Cette souche est actuellement la propriété de l’USAMRIID et sa disponibilité auprès de la FAO pourrait permettre son utilisation en Afrique de l’Ouest. Des informations complémentaires sur cette souche MVP12 ont été obtenues grâce à des entretiens ou échanges de courriers avec Michèle Bouloy, Robert Swanepoel et Ray Arthur [voir les coordonnées ci-dessous]. La souche MVP12 a été testée à l’Onderstepoort Veterinary Intitute et elle avait un pouvoir abortif sur les brebis gestantes (travaux de Barnard, Erasmus et Bishop, non publiés mais cités en communication personnelle dans l’article Vialat P, Muller R, Vu TH, Prehaud C et Bouloy M. Mapping of the mutations present in the genome of the rift valley fever virus attenuated MP12 strain and their putative role in attenuation. Virus Research 1997 nov;52(1):43-50.). La souche MPV12 n’apparait donc pas comme un bon candidat pour la vaccination des ruminants domestiques.

La souche Smithburn, le vaccin à virus vivant atténué utilisant la souche Smithburn possède un pouvoir pathogène résiduel, il est abortif et tératogène. Il induit une immunité en 7 à 10 jours et cette immunité dure toute la vie économique de l’animal (document WHO/CDC/VPH/93.128). Le vaccin est utilisé depuis de nombreuses années pour contrôler les épidémies en Afrique de l'Est et en Egypte mais uniquement en vaccinant les femelles non gravides. Son effet sur les populations animales locales d'Afrique de l'ouest est mal connu. Une étude succincte menée en Mauritanie et au Sénégal sur les races locales de petits ruminants avait conclu que le vaccin Smithburn entraînait des avortements chez les chèvres (Yaya Thiongane, 1988 et Rapport CNERV 1988). Son pouvoir de réversion à la virulence est inconnu, bien qu’on pense qu’il soit très bas. En conséquence, il apparaît prudent de ne pas recommander son utilisation.

La souche Clone 13, a été développée par l’Institut Pasteur de Paris (Michèle Bouloy). Des premiers tests ont été conduits sur cette souche par le Onderstepoort Biologicals en Afrique du Sud (Pamela Hunter, Bob Swanepoel). Les premiers résultats semblent tout à fait satisfaisants.Il existe également un réassortant MP12-Clone 13 (avec S de Clone 13 et L et M de MP12), les premiers essais chez la souris sont satisfaisants et il faudrait maintenant passer aux essais sur le mouton.

RECOMMANDATION : les vaccins disponibles actuellement contre la FVR (Smithburn et MP12) entraînent tous deux des avortements chez les femelles gestantes. Ils ne peuvent donc être utilisés que chez les mâles ou les

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femelles non gravides. Dans le contexte d’une vaccination annuelle, peut être faut-il imaginer une stratégie vaccinale où les femelles seraient vaccinées entre 6 et 9 mois avant qu’elles ne rentrent dans leur carrière reproductive. En terme d’essai vaccinal ces souches ne sont pas à “essayer” car leurs propriétés (et problèmes) sont déjà connues.

Le vaccin préparé avec la souche Clone 13 semble avoir de meilleurs résultats en terme de réponse immunitaire et d’innocuité que ses prédécesseurs. Un essai vaccinal avec le Clone 13 pourrait permettre de se doter d’un vaccin de nouvelle génération beaucoup plus souple d’emploie que Smithburn ou MP12.

Michèle Bouloy, groupe des Bunyaviridés Institut Pasteur, 25 rue du Dr Roux75724 Paris cedex 15 Franceemail: [email protected] 01 40 61 31 57

Pamela HunterOnderstepoort Biologicals,p.o. Onderstepoort0110 South Africa

Bob SwanepoelNational Institute of VirologyPrivate bag X4, Sandringham 2131, RSAemail: [email protected]: 27 11 321 4200

Ray Arthur, WHO-HQCDS / CSR / EDCCH - 1211 Genève 27 - Suisseemail: [email protected]: 41 22 791 26 36

2.3. Essai Vaccinal : considérations théoriques

2.3.1. Objectif

L’essai vaccinal a pour but de contrôler le caractère non abortif du vaccin Smithburn sur les races locales de ruminants. Un protocole d’innocuité vaccinale est décrit dans le “ Manuel des Standards de l’OIE ” mais ce type d’essai concerne le test d’un lot de vaccin. Notre essai est différent, nous allons comparer deux populations de femelles gravides (l’une vaccinée, l’autre non) et nous allons vérifier que la vaccination n’entraîne pas une augmentation des avortements. En d’autres termes il faut faire un essai destiné à prouver qu’une différence n’existe pas entre les deux groupes. On peut se contenter d’un essai habituel avec des effectifs si petits que l’on ne pourra pas mettre en évidence de différence. Mais la puissance du test serait si faible qu’il n’aurait aucun intérêt.

2.3.2. Taille de l’échantillon 

Pour ce type de test le calcul de la taille de l’échantillon dépend des risques alpha et beta (puissance du test). L’expérience optimale consiste à répartir de façon égale les sujets entre les deux groupes, la différence entre les deux groupes sera alors d’autant plus significative.

Nous ne connaissons pas de formule pour calculer un échantillon lors d’un essai destiné à prouver qu’une différence n’existe pas entre les deux groupes (essai d ‘équivalence).

RECOMMANDATION: A notre avis, il serait nécessaire de mener ce type d’essai vaccinal avec des professionnels de l’essai thérapeutique, au moins pour la méthodologie et la rédaction du protocole de l’essai (partie statistique). Sinon nos conclusions seront à la hauteurs de celles des essais précédents, c’est à dire qu'il sera impossible de conclure.

En attendant, il existe une alternative qui consiste à comparer l’incidence des avortements entre deux groupes (un groupe vacciné, un groupe non vacciné) en essayant de mettre en évidence une différence significative entre les deux groupes au risque défini de 5%. Si nous ne pouvons pas mettre en évidence une telle différence, nous en déduirons que la vaccination FVR n'entraîne pas de différence dans le nombre d’avortements entre les deux groupes au risque de 5%.Par exemple si nous prenons un taux moyen de 10% d’avortement chez les chèvres (Etude de Kaedi, JL François et Wane, 1988) Epitable (EpiInfo 6) permet de calculer qu’il faudrait avec le risque alpha=5% et une puissance égale à 80%, un effectif de N=474 femelles gravides pour mettre en évidence une

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différence de 5% entre chaque groupe .

Il faut envisager de tester tous les ruminants : bovins, dromadaires, caprins et ovins. Mais dans un premier temps nous pensons qu’il est préférable de tester les races ovines et caprines de Mauritanie ; ces espèces étant les plus sensibles à la FVR et celles sur qui les inconnues sont importantes.

Il faudra tester l’effet abortif sur les femelles en début de gestation (2 mois) et sur les femelles en fin de gestation (4 mois). En effet la vaccination peut avoir un effet différent en fonction du stade de gestation. Il faudra contrôler la naissance des agneaux pour évaluer un éventuel effet tératogène.

Chaque race pouvant avoir une réponse spécifique au vaccin il convient de les considérer séparément.

En Mauritanie on distingue plusieurs races ovines :les moutons maures à poils ras sont le Touabir et le Ladoum, très répandu chez les éleveurs maures des zones sub-sahéliennes et sahéliennes le mouton maure à poils longs est un animal d’élevage nomade, très rustique,Le mouton Peul ou Toronké ou Poulfouli est présent dans la vallée du fleuve Sénégal et dans le quart sud-est du pays élevé par les Peul.

Pour les ovins, on pourra commencer par tester les deux races principales : le mouton Peul et le mouton maure à poil ras. Ces moutons constituent les races dominantes dans la vallée du fleuve Sénégal et dans les deux Hodj. Pour chaque race et chaque stade de gestation (début ou fin) le nombre adéquat ( pour le calcul de N voir ci-dessus) de femelle gravides sera inoculé et le même nombre de femelles gravides servira de témoins.Au total nous aurons besoin de :2N femelles gravides en début de gestation pour la race de mouton Peul2N femelles gravides en fin de gestation pour la race de mouton Peul2N femelles gravides en début de gestation pour la race de mouton maure à poil ras2N femelles gravides en fin de gestation pour la race de mouton maure à poil rasSoit un total de 4x2N brebis. Si N=475 alors l’effectif total nécessaire sera de 1700 brebis Peul et 1700 brebis Maure à poil ras.

Chez les caprins on distingue trois races locales :la chèvre du Sahel variété maurela chèvre Guera originaire du Sahara Occidental, est élevée par les familles maures urbaines ou sédentaires notamment dans les régions du Nord et de l’Ouest,La chèvre Djougour est une chèvre naine voisine de la Djallonké qui vit dans le sud-est du pays notamment dans la région de Néma.Pour les caprins, nous pourrons commencer par tester la chèvre du Sahel qui est la plus fréquente en Mauritanie.Au total nous aurons besoin pour l’essai vaccinal de :2N femelles gravides en début de gestation pour la race caprine du Sahel2N femelles gravides en fin de gestation pour la race caprine du SahelSoit un total de 2x2N chèvres. Si N=474, l’effectif nécessaire sera de 1700 chèvres du Sahel.

2.4. Matériel et Méthodes

2.4.1. Lieu 

Le CNERV a été proposé pour abriter l’essai vaccinal. Le CNERV n’a pas aujourd’hui de locaux pour abriter un essai vaccinal de cette importance. Il faudrait réhabiliter l’animalerie et faire une formation du personnel chargé de l’essai (formation aux techniques sérologique, sérieux du suivi de l’essai vaccinal, motivation des agents chargés de l’entretien du troupeau). Il est possible de mener cet essai vaccinal dans des troupeaux appartenant à des éleveurs (avec indemnisation en cas de pertes). D’un point de vue économique la solution de vaccination dans les troupeaux est aussi préférable.

2.4.2. Temps 

Il faudra évaluer la meilleure période pour travailler en fonction des prix du marché et des pics (éventuels) de mise bas, en fonction aussi de la disponibilité des animaux au marché. L’essai devrait durer au moins le temps de la gestation (six mois) pour permettre d’évaluer l’effet tératogène éventuel du vaccin.

2.4.3. Personnel 

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Une personne spécialisée en virologie et avec des notions solides d’épidémiologie (notamment méthodes des essais vaccinaux) serait responsable de l’essai.2.4.4. La Période d’acclimatation

Durée : 15 joursA l’achat, chaque animal subira:- une identification, un boucle sera posée à l’oreille droite, - un examen coprologique et déparasitage - un examen hématologique (frottis + GE) et trypanocide si trypanosomiase ou autres traitement adapté si parasites sanguins- une évaluation de l’état général (avec traitement éventuel)- un test sérologique vis-à-vis de la FVR (retenir les animaux séronégatifs uniquement) - un bilan sérologiqe vis-à-vis d’un panel de maladies abortives classiques:

la brucellose à Brucella abortus et Brucella melitensis avec un test d’Epreuve à l’antigène tamponné coloré au rose Bengale (EAT, Bengatest) [18],

la brucellose à Brucella ovis avec la technique de fixation du complément en plaque standardisée (micro technique), le sérum était déclaré positif si il y avait 50% ou plus d’inhibition de l’hémolyse à la dilution 1/10 [19],

la toxoplasmose à Toxoplasma gondii avec un test ELISA du commerce [20], la chlamydiose à Chlamydia sp avec la technique standardisée de fixation du complément en

plaque (microtechnique), le seuil de positivité choisit était la dilution 1/80 [19], la salmonellose à Salmonella abortus ovis avec la micro technique de séroagglutination lente,

la dilution 1/640 a été retenue comme seuil de positivité[19], la fièvre Q à Coxiella burnetti avec la technique standardisée de fixation du complément en

plaque (microtechnique), le sérum était déclaré positif si il y avait 50% ou plus d’inhibition de l’hémolyse à la dilution 1/40 [19],

la Border Disease avec un test Elisa antigéne et un test Elisa anticorps du commerce.- un test sérologique vis-à-vis de la PPR, (vérifier le statut vaccinal de l’animal), il faudrait vacciner les animaux contre la PPR et la Clavelée (si présente en Mauritanie).

2.4.5. L’Essai Vaccinal

Groupe Vacciné à J0 : - une dose de vaccin (ou 10 doses voir protocole vaccin), - en sous cutané,- une prise de sang

Groupe Témoin à J0 : - une dose d’eau distillée- en sous-cutané- une prise de sang

Toutes les femelles auront une prise de sang à J0, J7, J15, J30, J60. Toutes les femelles auront une prise sang à la mise bas JMB0, JMB30, JMB60. Tous les agneaux auront une prise de sang à 1 jour, 5 jours, 1 mois, 2 mois, 3 mois, 4 mois, 5 mois et 6 mois, afin de suivre la cinétique des anticorps maternels de l’agneau.

Un inventaire du troupeau sera effectué tous les jours, si un animal perd sa boucle il sera immédiatement bouclé au cours de la séance d’inventaire. A la naissance des agneaux, ils seront bouclés et une fiche de mise-bas sera remplie (numéro de la mère, poids).

Après l’inoculation un suivi sanitaire individuel et quotidien des brebis sera instauré pendant 15 jours :- on relèvera la température rectale le matin à 7h00 et le soir à 19h00- on relèvera l’état clinique de chaque animal le matin et le soir- un examen hématoscopique sera réalisé chaque semaine (recherche parasites)- un examen coprologique sera réalisé chaque semaine (parasito) - un traitement sera instauré en cas d’infestation parasitaire- en cas de maladie l’animal sera traité- si une brebis avorte, l’avorton sera autopsié et ses organes seront prélevés pour tenter l’isolement viral et rechercher la cause de l’avortement. Les prélèvements seront traités en bactériologie et en virologie. Les prélèvements destinés à la virologie seront conservés à –70oC jusqu’à la réalisation des tests.

Une fiche sanitaire individuelle servira au relevé quotidien des données. Une fiche d’autopsie servira à recueillir les informations lors de l’autopsie.

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2.4.6. Coût de l’essai vaccinal

Le coût de l’essai vaccinal devra prendre en compte :- l’achat des animaux, environ15.000 UM par animal (ovin ou caprin),- l’alimentation et eau,- les divers médicaments (déparasitage, trypanocide, antibiotiques),- la main d’œuvre (vaccination du personnel),- les locaux : si le CNERV est choisit pour abriter l’essai vaccinal, il faudrait réhabiliter l’animalerie, effectuer le nettoyage complet de la cours du CNERV (pour éviter les mortalités par corps étrangers), remettre en état le toit de l’animalerie, mettre en place un système de fermeture à l’animalerie, mettre en place des moustiquaires,- du petit matériel divers : boucles, pesons, seringues et petit matériel, - les fournitures de papeterie : fiche de suivi sanitaire, fiche d’autopsies.

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3. Evaluer la stratégie adoptée en matière de troupeaux sentinelles

Avec le Coordonnateur National, nous nous sommes rendus sur le terrain pour évaluer la stratégie des troupeaux sentinelles. Nous avons suivi le CNERV au cours de sa visite trimestrielle des élevages de Vogous, Gharghar et Worti.

3.1. Objectifs des troupeaux sentinelles :

L’objectif principal des troupeaux sentinelles est de détecter une activité du virus FVR dans les troupeaux par la mise en évidence des IgG et IgM dans le sérum des animaux, et ce tous les mois pendant l’hivernage.

Mais d’autres objectifs secondaires ont été ajoutés à cette étude et ils ne sont pas clairement définis:- ces troupeaux sont-ils aussi sentinelles pour la PPR dans la cadre du REMEMA (?) sinon il faudrait

vacciner gratuitement les animaux pour éviter leur sortie du suivi du troupeau lors d’une épidémie de PPR,

- veut-on étudier l’impact économique de la FVR ?- veut-on établir une corrélation avortement FVR, et chez quelle espèce ? Rappelons qu’il y a déjà le

travail de thèse de Ba Mouhamadou sur cette problématique.

3.2 Pré-requis pour le suivi des troupeaux sentinelles

Pour pouvoir faire fonctionner la surveillance des troupeaux sentinelles et atteindre l’objectif principal de cette étude il faudrait :- mettre en place le diagnostic Elisa de détection des anticorps IgG et IgM pour le virus de la FVR au

CNERV- vérifier pour chaque élevage que le taux de séropositifs dans le troupeau n’est pas trop élevé et

qu’il permettra une infection des animaux ou une épidémie de FVR si le virus circulait dans le milieu,

- écrire une méthodologie complète de cette étude en développant la partie matériel et méthodes: Expliquer le choix du nombre des troupeaux, Expliquer le choix de la répartition géographique des troupeaux, Expliquer le type de suivi choisi (individuel ou général), Expliquer les espèces animales choisies, Expliquer la fréquence de passage du laboratoire et des encadreurs, que faire en cas de refus ou de perte de l’éleveur, Décrire les différents milieux écologiques, Rechercher les antécédents abortifs les années précédentes (enquête Ba, Lancelot, Chartier) dans les troupeaux suivis et leurs voisins, Rechercher les épidémies de fièvres graves chez l’homme dans les campements concernés par l’enquête.

Plusieurs questions restent en suspend :- faut-il mettre en place un suivi individuel des troupeaux de petits ruminants avec une méthode de

type Panurge (cela a déjà été fait à Kaedi avec Jean-Luc François et Dr Wane) ?- il faudrait avoir une idée du coût de la FVR en Mauritanie pour justifier sa surveillance, à ce titre

il faudrait développer une étude économique (macro et micro économie) liée ou non à celle des troupeaux sentinelles,

- il faudrait faire une analyse rétrospective des épidémies animales et humaines de RVF en Mauritanie, cette analyse servirait de base de données pour une étude GIS rétrospective des foyers de FVR et permettrait éventuellement de définir un modèle prédictif pour la FVR en Mauritanie.

3.3. Problèmes rencontrés lors des suivis des troupeaux sentinelles

Véhicule: le CNERV n’a pas un moyen de transport tout terrain pour faire les tournées de terrain ce qui handicape gravement ses interventions. Le problème du financement des déplacement sur le terrain devrait être reglé avant toute chose.

Pour améliorer la cohérence entre le terrain et le laboratoire, il faudrait toujours avertir le terrain des tournées du CNERV-DRAP, soit par téléphone soit par radio.

Sécurité Biologique: Travailler avec le virus de la FVR pose des problèmes de sécurité et de protection du

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personnel au niveau du CNERV et sur le terrain. Le virus de la FVR doit être considéré comme très grave et toute les mesures visant à protéger les agents de santé ou les techniciens de laboratoire doivent être prises (vaccination contrôlée par un médecin avec contrôle du titre des anticorps, port de blouse, de gants, de masques, de lunettes, désinfection du matériel à prise de sang, destruction des aiguilles, respects des règles IATA pour le transport des substances infectieuses, etc). Le traitement des prélèvements sur le terrain et au laboratoire doit être entouré du maximum de précautions.

Ce sont les agents du REMEMA qui sont chargés du suivis des troupeaux sentinelles. Il existe parfois une confusion entre les objectifs du REMEMA et ceux des troupeaux sentinelles.

Qualité du suivi : il est arrivé dans la tournée précédente que des prises de sang soient faites sur des animaux non identifiés, car les boucles d’identification n’étaient pas disponibles. La préparation des sérums sur le “terrain” n’est pas bonne, les sangs ne sont pas centrifugés, l’étiquetage des cryotubes ne fait apparaitre que le numéro de l’animal (il faudrait aussi l’identification de l’éleveur et la date). Des facilités de centrifugation existent dans les hopitaux des capitales régionales, il faudrait les utiliser pour collecter des prélèvements de bonnes qualité qui seront faciles à tester. Il faut prévoir dans la trousse des agents du REMEMA et du CNERV de la glycérine pour permettre les prélèvemenst éventuels pour la Fièvre Aphteuse et la FVR. Les prélèvements envoyés à Nouakchott devraient suivre une chaîne du froid stricte.

Il serait possible d’étendre le suivi sérologique “sentinelle” aux abattoirs de Nouakchott où bientôt on connaitra l’origine géographique de chaque animal abattu.

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4. Diagnostic au CNERV

Le principal objectif de l’appui de la FAO au CNERV est de mettre en place en Mauritanie un diagnostic de certitude, rapide et facilement interprétable de la FVR. Dans la mesure du possible ce diagnostic devrait être standardisé et reproductible.

Parmi les techniques de laboratoire disponibles la technique ELISA pour la recherche des anticorps IgG et IgM permet est celle qui répond le mieux à ces critères. Le test Elisa IgG peut être fait en 24 heures et la recherche de IgM en 48 heures. La présence d’IgM dans un sérum est le témoin de l’infection récente de l’animal et peut servir à confirmer le diagnostic de FVR.

La mise en place de l’isolement viral ou de la technique PCR doivent être envisagés mais ne sont pas une priorité dans le contexte de la lutte contre la FVR en Mauritanie. L’accent doit être mis sur le suivi régulier des troupeaux sentinelles.

En résumé nous recommanderons :- la mise en place de la technique ELISA IgG et IgM de façon prioritaire et urgente, le responsable du

laboratoire de virologie doit faire un stage à l’Institut Pasteur de Dakar en septembre, jusqu’à cette date, les sérums déjà prélevés dans le cadre du REMEMA et de la surveillance sanitaire seront stockés au CNERV, ils attendront le séjour à Dakar du Chef de service,

- le responsable de la technique ELISA à Dakar (Dr Christian Mathiot) devrait corriger la commande de réactifs et de matériels demandée par le CNERV, notamment en ce qui concerne le matériel nécessaire au test ELISA,

- la mise en place de l’isolement viral devrait être retardée de quelques mois, lorsque la technique ELISA sera maitrisée et les prélèvements de sérums des troupeaux sentinelles traités en temps réel. D’autre part la manipulation du virus Rift nécessite de travailler dans des conditions de sécurité de type P3. Ces conditions ne sont pas réunies au CNERV. Il y a donc un problème de sécurité qui se pose qui n’est pas résolu par la vaccination du personnel.

D’autre part il faut prévoir la mise en place d’autres tests sérologiques pour la mise en évidence des autres causes d’avortement des ruminants en Mauritanie et notamment : - la Border Disease avec un test Elisa antigène et un test Elisa anticorps du commerce.- la brucellose à Brucella abortus et Brucella melitensis avec un test d’Epreuve à l’antigène tamponné coloré au rose Bengale (EAT, Bengatest) [18],- la brucellose à Brucella ovis avec la technique de fixation du complément en plaque standardisée (micro technique), le sérum était déclaré positif si il y avait 50% ou plus d’inhibition de l’hémolyse à la dilution 1/10 [19],- la toxoplasmose à Toxoplasma gondii avec un test ELISA du commerce [20],- la chlamydiose à Chlamydia sp avec la technique standardisée de fixation du complément en plaque (microtechnique), le seuil de positivité choisit était la dilution 1/80 [19],- la salmonellose à Salmonella abortus ovis avec la micro technique de séroagglutination lente, la dilution 1/640 a été retenue comme seuil de positivité[19],- la fièvre Q à Coxiella burnetti avec la technique standardisée de fixation du complément en plaque (microtechnique), le sérum était déclaré positif si il y avait 50% ou plus d’inhibition de l’hémolyse à la dilution 1/40 [19],

Nous devons souligner que l’apport du laboratoire de bactériologie sera crucial pour les isolements de Brucella, salmonella, ou chlamydiose.

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ANNEXES

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ANNEXE I : Termes de référence de la mission

Sous la supervision technique du chef du service Santé Animale de la FAO et en collaboration avec le coordonateur national du projet, le consultant devra effectuer les tâches suivantes:

- Aider à la mise en œuvre des activités du projet comme indiqué dans le plan de travail;

- Participer à l’organisation des ateliers sur la fièvre de la vallée du Rift organisés sur le terrain, en collaboration avec la Direction des ressources agro-pastorales (DRAP) et le CNERV;

- Aider à la définition et l’élaboration du protocole concernant l’essai vaccinal ;

- Evaluer, au cours des missions de terrain notamment, la stratégie adoptée en matière de troupeaux sentinelles.

- Exécuter toute autre tâche, si nécessaire;

- Préparer un rapport de consultation suivant les normes de la FAO en format Word 7.0 (sur disquette ou envoyé sous forme de pièce jointe par courrier électronique).

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ANNEXE II : Emploi du temps de la mission

13/07/99 mardi Départ d’Abidjan, 22h00

14/07/99 mercredi Arrivée à Paris, 06h00Départ de Paris, 09h45Arrivée à Rome, 11h35FAO, discussion avec le Dr Martin Vincent BriefingRencontre de divers responsables des la FAO, AGAH, Dr Yves Cheneau, Chef du Service Santé AnimaleDr Mark Rweyemamu, Chef du groupe maladies infectieusesDr Yves Leforban, Secrétaire, Commission Européenne de Contrôle de la Fièvre AphteuseDr Peter Roeder, EMPRESDr Abdelali Benkirane, Bactériologie,Mr Abdi Farah TCOR

15/07/99 jeudi Départ de Rome, 07h00Arrivée Paris 09h15Départ Paris 13h15Arrivée Nouakchott, 17h15, accueil par le chauffeur de la FAORencontre avec Dr Pierre Nabeth , (épidémiologiste en Santé Publique, assistant technique de la coopération française en poste au Ministère de la Santé)Rencontre avec Dr Yaya Thiongane, consultant de la FAO sur la fièvre de la vallée du Rift, chargé du volet LaboratoireRencontre avec Fabien Schneegans, Coopérant épidémiologiste au CNERV

16/07/99 vendredi Vendredi, jour de repos en MauritanieRencontre et discussions avec Dr Schneegans (épidémiologiste, assistant technique de la coopération française, appui au développement du réseau Remema),

17/07/99 samedi 09h00, Visite à la représentation de la FAO – Monsieur Nourredine Kadra (représentant de la FAO en Mauritanie), 10h00, Visite à la Direction des Ressources Agro Pastorales. Monsieur Mohamed Ould Le Ghouth (Directeur de la Direction des ressources agropastorales – DRAP) est absent. Rencontre avec Dr Fall ( Directeur adjoint de la DRAP), Dr Dieyedi Diagana (Chef du Service amélioration des ressources animales), Dr Lemrabott Ould Mekhalla (Coordonnateur du TCP de la FAO), Dr Eric Clua (assistant technique de la coopération française), Dr Thiongane.11h00, Réunion au CNERV Dr Diallo (Directeur du CNERV), Dr Yaghouba Kane (chef du service pathologie infectieuse – CNERV), Dr Idrissa Diarra (Chef du service épidémiologie - CNERV), Dr Schneegans, Dr Thiongane, Dr Lemrabott. L’objectif de cette réunion était d’organiser les missions des consultants de la FAO et notamment celle de Formenty qui veut aller sur le terrain voir comment est organisé le suivit. La première tournée s’est déroulée en Juin. La deuxième tournée ne peut partir pour cause d’absence de véhicule. Ainsi le problème du suivit des troupeaux sentinelles se pose rapidement. Les participants demande que le TCP finance la tournée de 15 jours du CNERV. Une demande est rédigée pour le bureau de la représentation de la FAOVisionnage de la cassette de 26 mn sur la Fièvre de la vallée du Rift.

18/07/99 dimanche 08h00 à 10h00 au CNERV, réunion sur l’essai vaccinal, discussion sur la pertinence de cet essai. Yaya Thiongane est chargé d’écrire un premier Draft.10h15 à la FAO, dépôt de la demande financement de la mission qui doit accompagner PF et de la mission du CNERV, le Représentant refuse de louer deux véhicules. 11h00 au MSAS, entretien avec Pierre Nabeth qui doit aller en mission à Ayoun El Atrous, il nous propose de nous amener dans son véhicule mardi.11h30 à la DRAP, pour l’Ordre de Mission de Lemrabot12h00 à 13h00 nous sommes avec Lemrabot à la FAO pour régler les problèmes administratifs de la mission (véhicules, indemnité des enquêteurs, proforma pour la

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réparation du véhicule de la DRAP, per diem)14h00 à la DRAP, rencontre avec Eric Clua

19/07/99 lundi 08h00 au CNERV pour discutter sur l’essai vaccinal avec Yaya Thiongane, Yacoub Kane, Lemrabot. Pierre Formenty complète le document11h30 à la FAO pour régler les questions administratives, le responsable est absent.11h45 chez Pierre Nabeth au MSAS, le départ de la mission de Nabeth est reporté à mercredi.12h00 visite en compagnie de Pierre Nabeth du Centre National d’Hygiène et rencontre de son Directeur Monsieur Ould Mohamed El Hadj.13h00 visite des laboratoire de Virologie et de bactériologie du CNERV sous la supervision du Dr Kane travail sur l’essai vaccinal

20/07/99 mardi 05h30, visite de l’abattoir avec Yaya Thiongane et Yacoub Kane08h30, rencontre avec Mohamed Ould El Ghaouth, le Directeur de la DRAP, Dr Fall et Dr Lemrabott09h00, visite au CNERV du laboratoire de Parasitologie.10h00 à la FAO pour finaliser le départ en mission prévu pour demain12h00 appel téléphonique au Dr Martin Vincent à Rome pour le tenir au courant du déroulement de la mission notamment à propos de l’essai vaccinal et du test diagnostique pour le FVR (liste de réactif et de matériel pour le laboratoire).12h45 au CNERV, discussion avec Drs Diarra, Lemrabott, Kane et Thiongane sur la liste de réactifs et de matériel pour le CNERV15h00 passage à la FAO

21/07/99 mercredi 07h15, départ du CNERV pour la mission de terrain, avec Dr Nabeth, Lemrabott et Diarra. Deux véhicules, un Hilux pour l’équipe du CNERV et un Land Cruiser loué par la Coopération française pour les Dr Nabeth, Lemrabott et Formenty.13h00, repas à Magta18h00, arrivée à Kiffa et nuit à Kiffa

22/07/99 jeudi 07h30 départ de Kiffa pour Ayoun, 09h00, arrivée à Ayoun, Rencontre du Délégué Régional, Monsieur Cheikhna Ould Mohamed Rencontre du Coordonateur régional du Remema, Dr Wane Mamadou Lamine, l’agent vétérinaire d’Ayoun, Monsieur Tijjani Wone est déjà en tournée avec une équipe de la GTZ, nous le retrouvons à Agjert en fin d’après midi. Nous nous rendons au troupeau de Vogus19h00, Visite de terrain à Vogus, avec Dr Diarra et Wane inventaire, bouclage et prise de sang de 40 caprins23H30 retour à Ayoun

23/07/99 vendredi 10h00 départ d’Ayoun11h30, arrivée à Tintane avec Dr Lemrabot et Nabeth, nous attendons jusqu’à 14h45 car le véhicule du Dr Diarra est en pane puis nous partons pour GharGhar16h30, arrivé à Gharghar, rencontre avec l’agent vétérinaire M’hamed O. Ahmed, l’éleveur est parti 60 km au sud. Nous discutons avec les éleveur qui se souviennent d’une épidémie de fièvre avec beaucoup de mortalité chez l’homme (176 cas graves) et des avortements chez les animaux à l’hivernage 1994. L’étude du registre du poste de santé par le Dr Nabeth montre qu’il y a eu une épidémie de fièvre aussi lors de l’hivernage 1998. Dr Diarra identifie un autre troupeau et décide de faire inventaire boucalge et prise de sang demain.21h30, départ de Gharghar, arrivée à Kiffa à minuit.

24/07/99 samedi 09h30 Rencontre du Coordonateur régional du Remema Monsieur Dia Abdarahmane. Rencontre avec l’agent vétérinaire Ba Alassane Salif qui nous accompagne à Worti avertir les éleveurs du passage du CNERV.11h15, arrivée à Worti, les animaux sont en brousse, ils ne seront de retour que ce soir. Les éleveurs proposent de travailler demain matin. Visite de la mare de Worti. 13h30, retour à Kiffa, travail à l’hotel

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25/07/99 dimanche 06h40 départ pour le site de Worti et visite sanitaire du troupeau08h45 retour sur Kiffa10h00 départ de Kiffa18h20 arrivée à Nouakchott

26/07/99 lundi 11h00 DRAP12h00 Agrhymet, rencontre avec le Chef du service, Monsieur Yelli Gandega15h00 FAO

27/07/99 mardi 09h30 FAO, debriefing avec Monsieur de le Représentant et Dr Lemrabott10h00, Bureau de l’OMS, rencontre avec Dr Y Diallo Représentant par intérim du bureau de l’OMS en Mauritanie,11h00, rencontre avec Hacen Ould Taleb, Président du GNAP Groupe National des associations Agro Sylvo Pastorales12h00, Debriefing à la DRAP avec Dr Fall Mokhtar, Dr Diagana, Dr Lemrabott, Dr Kane, Dr Thiongane, Dr Clua, le Représentant de la FAO par intérim.

28/07/99 mercredi 09h50 départ de Nouakchott12h30 arrivée à Abidjan

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ANNEXE III : QUELQUES COORDONNEES GPSDES LIEUX VISITES EN MAURITANIE

Les coordonnées GPS suivantes ont été relevées avec un GPS 12XL de chez Garmin.

Ville nord deg nord mn nord sec ouest deg ouest mn ouest secNOUAKCHOTT 18 5 963 15 58 274BOUTILIMIT 17 32 545 14 42 36ALEG 17 3 87 13 55 206MAGTA LAHJAR 17 30 392 13 6 198KIFFA 16 36 841 11 23 857WORTI 16 36 125 11 16 969GHARGHAR 16 9 85 10 21 448IGUENI 16 21 751 10 13 741TINTANE 16 23 569 10 10 800OUM KREYE 16 39 374 9 40 174AYOUN EL ATROUS 16 39 691 9 36 820VOGUS 16 39 375 9 20 550

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ANNEXE IV : MANUEL POUR LES AGENTS DE SANTE ANIMALE

1. Historique, (cf Dr Lemrabott)

2. Revue de la maladie

2.1. la maladie chez l’homme

Dans la majorité des cas, la Fièvre de la Vallée du Rift (FVR) s’exprime chez l’homme sous forme d’un syndrome grippal avec une fièvre récurrente, des tremblements, des maux de tête, des douleurs musculaires, une phobie à la lumière, de l’anorexie et quelques fois un rash cutanée, de la nausée, des vomissements et de l’épistaxis. Cette forme dure 4 à 7 jours et la guérison complète survient en général en deux semaines.

La complication la plus fréquemment rencontrée est la rétinite, généralement bilatérale, apparaissant 1 à 3 semaines après la première phase fébrile. Dans 50% des cas, les malades souffrent d’une perte définitive de la vision centrale.D’autres type de complications souvent fatales ont été décrite en Afrique de l’Ouest et en Egypte. Chez certains patients la fièvre récurrente est suivie d’une encéphalite durant la seconde phase. On note des pertes de mémoire, des hallucinations, des vertiges, des incoordinations motrices menant parfois au coma. Le taux de mortalité est généralement bas mais des complications neurologiques peuvent apparaître sur le long terme. Une forme relativement nouvelle de la maladie, décrite pour la première fois en 1975 en Afrique du Sud, est un syndrome hémorragique associé à une hépatite. Cette forme se caractérise par une atteinte fébrile aiguë d’une durée de 2 à 4 jours, suivie d’un ictère et des hémorragies généralisées au niveau des muqueuses et du tissu sous cutané. Des hémorragies ont lieu au niveau des points d’injection, des lèvres et du nez; il peut y avoir de l’haematémèse et de la diarrhée avec melaena. La mort survient en général entre le 3éme et le 6éme jours, seuls quelques patients guérissent après une longue et lente convalescence.

2.2. la maladie chez l’animal

2.2.1. Description clinique

L’infection est le plus souvent inapparente ou sub-clinique. La majorité des femelles gestantes, brebis, chèvres, vaches, chamelles et la plupart des buffles domestiques asiatiques avortent quelque soit le stade de la gestation.

Les cas les plus graves se rencontrent chez les agneaux nouveau-nés et les jeunes qui meurent au bout de quelques heures après l’infection, très peu arrivent à survivre plus de 36 heures. Le tableau clinique est marqué par une hyperthermie qui se maintient jusqu’à la mort de l’animal. Les animaux malades sont très affaiblis, leur démarche est chancelante, leur alimentation difficile et leur respiration rapide. La mortalité atteint 90 p. 100 ou plus, chez les animaux âgés de moins d’une semaine. Les agneaux plus âgés ainsi que les jeunes moutons et chèvres peuvent développer des formes inapparentes, suraiguës ou aiguës. Dans les formes suraigües, la mort intervient avant l'apparition de signes cliniques. Ces cas sont caractérisés par une forte fièvre qui dure de 1 à 3 jours, de l’anorexie, de la faiblesse, de l’amaigrissement et une respiration rapide. Certains animaux régurgitent le contenu du rumen et excrètent des exsudats naseaux hémorragiques, une diarrhée fétide et noirâtre ( melaena). L’ictère peut être un signe évocateur. La mort survient au bout de 3 jours de maladie. Le taux de mortalité est en général moins élevé que chez les animaux âgés d’une semaine mais peut atteindre 50 pour cent ou plus.La maladie chez les veaux est la même que chez les agneaux  - essentiellement de la fièvre, de la somnolence, de l'inappétence et de la diarrhée qui peut être tâchée de sang - mais l’ictère se rencontre fréquemment; la mort survient entre le deuxième et le huitième jour et le taux de mortalité est généralement bas, autour de 20 pour cent. Les bovins adultes présentent rarement des signes cliniques mais certains peuvent développer une maladie aiguë avec de la fièvre pendant 2 à 3 jours, de l’anorexie, des larmoiements, de l’hypersalivation, du jetage nasal, une chute de la production laitière et une diarrhée qui peut être sanguinolente. L’avortement est souvent le seul signe chez cette espèce. Le taux de mortalité dépasse rarement 10 p. cent. Un cycle prolongé de 10 à 20 jours avec un ictère marqué a été décrit au Soudan.

Depuis les épidémies décrites en Egypte, on sait que les buffles d’eau asiatiques sont sensibles à la maladie. Des cas d’avortements et de mortalités ont été documentés.

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Chez les dromadaires des anticorps contre le virus de la FVR ont été détectés et le virus à été isolé lors d’épidémies. Il est vraisemblable que la FVR soit responsable de mortalités et d’avortements chez cette espèce mais la maladie y a très peu été étudiée.

Des enquêtes sérologiques et des études expérimentales d'infections ont montré que beaucoup d’espèces de ruminants sauvages, (les buffles Africains et de nombreuses espèces d’antilopes) sont sensibles à l’infection, bien que, les résultats de ces infections n’aient pas été clairement décrits. Il est fort probable que des avortements et des mortalités soient survenus au moins chez certaines espèces sauvages lors d’épidémies.

2.2.2. Pathologie

Suite à l’infection par le virus RVF, les organes sont détruits soit directement par les effets du virus, soit par des mécanismes immuno-pathologiques.

Les lésions les plus graves se rencontrent chez les avortons de brebis et les agneaux nouveaux-nés. Le foie est souvent hypertrophié, mou, friable et sa couleur varie du jaune brun au rouge foncé. Des taches irrégulières congestionnées et des hémorragies de tailles variables sont souvent présentes dans le foie en même temps que des foyers clairs. L’ictère est observé chez une proportion assez rare d’agneaux à cause de la rapidité de la mort. Chez les moutons plus âgés, les lésions hépatiques sont moins sévères mais l’ictère peut être plus marqué. Les zones pâles des cellules nécrosées, associées à une hémorragie généralisée donnent au foie un aspect granuleux. La vésicule biliaire est souvent hémorragique et œdémateuse avec mélange de sang et de bile. D’autre part, chez les agneaux nouveaux-nés, on trouve des pétéchies et des hémorragies avec des ecchymoses dans la muqueuse intestinale et le contenu est souvent brun foncé dû en partie à la digestion du sang . Le contenu du petit intestin peut avoir également le même aspect. La plupart des moutons adultes ont des hémorragies et des œdèmes dans les cavités abdominales et parfois du sang libre dans le lumière de l’intestin.

Les lésions observées chez les fœtus de brebis, les agneaux et les moutons adultes sont les mêmes que chez les fœtus de vaches avortés, les veaux, et les bovins plus âgés.

Chez tous les animaux, les ganglions lymphatiques périphériques et viscéraux sont hypertrophiés, oedémateux et peuvent contenir des pétéchies hémorragiques. Chez la plupart la rate est hypertrophiée avec des hémorragies au niveau de capsule. L’hépatite nécrotique est une lésion pathognomonique chez les animaux. Beaucoup d’animaux présentent une congestion des poumons, de l’oedéme, des hémorragiques et de l’emphyséme.

2.2.3. Le Diagnostic

Le diagnostic clinique peut être confirmé par la mise en évidence du virus ou la mise en évidence des anticorps IgM.

En Virologie on pourra mettre en évidence le virus par :L’isolement du virus sur cellules Vero ou sur souriceau ou hamster par voie intra péritonéale ou intra cérébrale, l’isolement est ensuite confirmé par immuno fluorescence ou immunohistochimie;L’histopathologie sur coupes de foie fixées au formol. Les lésions sont typiques mais la coloration par immunohistchimie améliore la spécificité;La détection de l'antigène viral peut se faire par l’ELISA, l’immunofluorescence ou l’immunohistochimie sur des coupes congelées, La détection de l’ARN viral par la réaction de polymérase en chaîne (RT-PCR).

En sérologie la détection des anticorps peut être faite par La technique ELISA pour les IgG et les IgM. L’ELISA de détection des IgM permet de déterminer une infection récente à partir d’un simple échantillon de sérum (infection inférieure à 3 mois). La détection des IgM permet donc la confirmation du diagnostic, car elle permet de différencier les infections récentes de l’immunité antérieure.la séroneutralisation sur cultures de cellules,l’immunofluorescence,Le test d’inhibition de l’hémagglutination n’est pas spécifique. Des paires d’échantillons prélevés successivement durant la phase aiguë et 2 à 3 semaines plus tard, permettent aussi de démontrer une infection récente.

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Les prélèvements de choix, pris de préférence au moment du pic thermique, sont : le sang périphérique et cardiaque sur tubes secs et héparinés, le sérum, les tissus du foie, de la rate, des reins et des ganglions lymphatiques, les prélèvements d’avortons doivent comprendre le cerveau.

Lorsque les prélèvements mettent du temps pour arriver au laboratoire ou doivent être transportés à température ambiante, les organes peuvent être gardés dans une solution saline glycérinée v/v : 50/50.

2.2.4. Le Diagnostic différentiel

Les autres causes d’avortements des ruminants doivent être évoquées, la brucellose à Brucella abortus et Brucella melitensis, la brucellose à Brucella ovis, la toxoplasmose à Toxoplasma gondii, la chlamydiose à Chlamydia sp, la salmonellose à Salmonella abortus ovis, la fièvre Q à Coxiella burnetti, la Border Disease. Certaines plantes toxiques peuvent causer des mortalités par suite d’empoisonnement accompagnées de lésions hépatiques et hémorragiques, d’ictère comme dans les cas de FVR, de même que les septicémies bactériennes dues aux pasteurelles, aux salmonelles et au charbon.

Les fortes pluies et l’humidité favorisent les cas de leptospiroses (L.. grippotyphosa , L. icterohaemorrhagiae et autres sérovars) qui peuvent provoquer des signes cliniques semblables à la FVR.

A noter que les conditions qui favorisent une épidémie de FVR (entre autres, les longues et abondantes pluviométries provoquant des inondations ) sont aussi celles qui prédisposent à l'arrivée des grandes épidémies qui peuvent avoir lieu simultanément. Dans les zones pastorales, le déplacement des populations avec leurs troupeaux et leurs rassemblements favorisent la transmission des autres agents causes de maladies, telle que la fièvre aphteuse, la péripneumonie contagieuse bovine et caprine, la variole caprine et les infections par les Morbillivirus (peste bovine et peste des petits ruminants).

La saison de pluies est suivie d’une augmentation de la population des tiques et se traduit par des maladies transmissibles par celles-ci. Des cas de fièvres éphémères et de dermatose ont lieu pendant cette période, favorisés par la multiplication des vecteurs.

2.2.5. Le Traitement et les Vaccins

Chez l’homme, un vaccin d’une souche baptisée MPV12 est disponible pour vacciner les personnes exposées au risque d’infection avec le virus de la FVR, vétérinaires, médecins, personnel de laboratoire, éleveurs, bouchers, personnel des abattoirs, commerçants, .En cas de maladie le traitement est symptomatique chez l’homme. Des essais à la ribavirine (antiviral) pourraient être menés lors des prochaines épidémies.

Chez l’animal, plusieurs vaccins sont disponibles :un vaccin à virus inactivé mais dont l'utilisation possède des contraintes (rappel de vaccination obligatoire, protection immunitaire relativement faible),un vaccin à virus vivant atténué nommé souche MVP12 (Mutagen Virus passage 12) a été développé en 1989 par l’USAMRIID (US Army Medical Research Institute of Infectious Diseases) , le CIRAD-EMVT et l’Institut Pasteur de Dakar. un vaccin à virus vivant atténué utilisant la souche Smithburn, mais celui-ci possède un pouvoir pathogène résiduel.

Chez l’animal seul un traitement symptomatique peut être proposé.

3. Contrôle de la maladie

3.1. Comment suspecter une épidémie de Fièvre de la vallée du Rift ?

“ En Mauritanie, au cours de l’hivernage, toute d’épidémie d’avortement sur le cheptel (bovins, camelins, ovins caprins et asins) dont le taux est supérieur ou égal à 10% doit faire penser à une épidémie de Fièvre de la vallée du Rift et l’alerte doit être donnée au REMEMA ”

NB1 : Le taux d’avortement est égal au nombre d’avortement rapporté au nombre de femelle en âge de

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procréer dans le troupeau. Le seuil de 10% a été choisit de façon empirique mais il peut être modifié ou adapté en fonction de chaque espèce selon les besoins du REMEMA.

NB2 : Un avortement est définit comme une interruption prématurée d’une gestation avec mise-bas d’un fœtus mort.

3.2. Comment donner l’Alerte ?

En cas d’épidémie d’avortement chez les animaux, contacter la DRAP et le coordonnateur régional du REMEMA. L’agent de santé vétérinaire doit vérifier lui-même la véracité de l’événement avant d’avertir le niveau supérieur.

3.3. Comment investiguer l’Epidémie ?

C’est le Coordonnateur du REMEMA qui envoie une équipe sur le terrain (avec un vétérinaire) pour analyser l’épidémie, il doit recueillir les informations suivantes :noter les espèces touchées par l’épidémiecalculer le taux d’avortement = nombre d’avortements divisé par le nombre de femelles en âge de procréer présentes dans le troupeau

Si ce taux est inférieur à 10%, le Coordonnateur infirme la suspicion de foyer d’avortement.Si ce taux est supérieur ou égal à 10%, l’équipe du Coordonnateur doit confirmer la suspicion de foyer d’avortement, il doit alors :- rechercher la présence de cas humain (si présence avertir la DRASS)- faire un inventaire du ou des troupeaux concernés et établir la structure du troupeau (noter pour chaque animal, l’âge, le sexe, pour les femelles le statut de reproduction [mise-bas, avortement, mortinatalité, gestante, vide] ),- faire une prise de sang sur tube sec de chaque femelle ayant avorté- pour chaque femelle ayant avorté prélever deux femelles sans antécédents abortifs connus et ayant le même âge.- prélever les avortons s’ils sont présents (protection avec les gant en latex), les mettre dans les pots hermétiques prévus à cet effet- mettre l’ensemble des prélèvements à l’abri du soleil et au frais dans la glacière

De retour à la DRAP le Coordonnateur doit avertir le REMEMA à Nouakchott pour prévenir de l’envoie des prélèvements sous 48 heures.

Les sérums doivent être préparés après centrifugation (des centrifugeuses devraient être mise à disposition au niveau régional, en attendant il est possible d’utiliser les centrifugeuses des hôpitaux régionaux). Les sérums doivent être stockés dans des cryotubes à fermeture étanche. Chaque tube doit être identifie par un numéro qui permettra de retrouver le numéro de l’animal, l’éleveur et la date du prélèvement.

Nota Bene sur la Sécurité Biologique: Travailler avec le virus de la FVR pose des problèmes de sécurité et de protection du personnel au niveau du CNERV et sur le terrain. Le virus de la FVR doit être considéré comme très grave et toute les mesures visant à protéger les agents de santé ou les techniciens de laboratoire doivent être prises:- vaccination contrôlée par un médecin avec contrôle du titre des anticorps, - sur le terrain et au laboratoire, port de blouse, de gants, de masques, de lunettes, - sur le terrain désinfection du matériel à prise de sang, destruction des aiguilles, - respects des règles IATA pour le transport des substances infectieuses, le traitement des prélèvements sur le terrain et au laboratoire doit être entouré du maximum de précautions.

3.4. Comment Envoyer les Prélèvements ?

Il faut suivre les normes de sécurité de base.Tous les prélèvements doivent être considérés comme potentiellement virulents.mettre les sérums et les avortons dans un sac fermé hermétiquement,mettre ce sac dans un récipient fermé de façn étanche, rajouter une matière absorbante (coton hydrophyle) dans le récipient en quantité suffisante pour absorber les prélèvements en cas de perte d’étanchéité des tubes de sérums,mettre ce récipient dans la glacière, avec la glace autour. La glace ne doit pas être en contact direct avec les prélèvements,

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fermer la glacière de façon hermétique.Sur le colis doit figurer :le nom et l’adresse de l’expéditeur, son numéro de téléphonele nom et l’adresse du destinataire, son numéro de téléphone,la description du colis : tissus animaux, spécimens pour diagnostic accompagnés de glace, maintenir à –20C.

3.5. Que faire à la réception des prélèvements au CNERV ? A l’arrivée au CNERV, il faut :récupérer les sérums et les avortonstransmettre les sérums en sérologie et les avortons en virologie les avortons seront transmis en bactériologie si la virologie est négative ou la sérologie évocatrice d’une pathologie abortive d’origine bactérienne ,la glace fondue doit être inactivée avec de l’eau de javel à10%l’intérieur de la glacière doit être nettoyé avec de la javel à 10% Les sérologies Elisa Rift IgG et IgM doivent être faites en priorité.Les essais d’isolement viral seront lancé en deuxième intention.Le circuit des résultats suivra le circuit de l’information prévu par le REMEMA.