RAPPORT D’ACTIVITÉS 2014 - Bonnescauses.be

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RAPPORT D’ACTIVITÉS 2014 UNIVERSITAIRE ET SOLIDAIRE

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RAPPORT D’ACTIVITÉS 2014

UNIVERSITAIRE ET SOLIDAIRE

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2014 a été une année charnière à plus d’un titre.

Tout d’abord elle a marqué le démarrage de notre nouveau programme triennal soutenu par le Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération au Développement. La reconduction de cette reconnaissance par notre principal bailleur de fonds publics souligne la qualité de nos actions au bénéfice des populations du Sud. Elle récompense un travail de réflexion et de réactivité aux enjeux globaux de la coopération et une écoute constante des besoins du terrain.

Au niveau des bailleurs publics, nous avons également connu la clôture du projet « Decidiendo con Libertad » soutenu pendant 3 ans par l’Union européenne en Bolivie, au Pérou et en Equateur. Ce projet a notamment permis à des milliers de jeunes de mieux lutter contre la violence physique, sexuelle et psychologique. Nous pouvons nous réjouir qu’aujourd’hui ces jeunes se soient approprié le projet et restent en contact avec nos équipes de terrain.

Si des projets se clôturent, de nouveaux voient le jour. L’Union européenne nous a ainsi accordé un nouveau financement de 3 ans à Madagascar pour appuyer la mise en réseau de l’ensemble des associations et ONG locales du Menabe. 2014 a également marqué le début de notre projet d’appui à l’entreprenariat rural au Burundi avec le concours du Fonds Belge pour la Sécurité Alimentaire.

A côté de ces financements publics, nous avons également pu compter sur le soutien précieux et fidèle de partenaires privés (fondations et entreprises). L’Union Nationale des Mutualités Libres poursuit son soutien à Louvain Coopération en faveur du développement des mutuelles de santé en Afrique de l’Ouest. Ce partenariat a permis la création d’une nouvelle mutuelle dans le Nord Bénin et le lancement du programme MASMUT qui nous permettra de renforcer notre travail en faveur d’une meilleure couverture santé au Togo.

En Afrique, toujours, c’est au Burundi et en République démocratique du Congo que nous avons eu la chance de recevoir la visite au début de l’année 2014 du Recteur Bruno Delvaux. Cette visite de nos projets est un exemple fort, parmi d’autres des liens qui unissent l’UCL et Louvain Coopération. Citons également le développement du programme Ingénieux Sud à l’ensemble du secteur des Sciences et Technologies, l’organisation de la Chaire en Economie Sociale et Solidaire au Sud ou le développement de la Carte Solidaire, à destination des étudiants.

Après une première année à la tête du Conseil d’Administration de Louvain Coopération, je salue la mobilisation et la qualité du travail de chaque membre de l’ONG. Employé ou bénévole, partenaire en Belgique ou dans nos zones d’intervention, chacun, à son échelle, mène un travail de fond pour améliorer les conditions de vie des populations du Sud en mettant en lien les compétences universitaires et les défis que constitue la coopération au développement.

Ce travail ne serait pas possible sans vous : donateurs privés, bailleurs publics et privés, entreprises, fondations, membres de l’ONG, personnel de l’université, bénévoles, qui vous engagez quotidiennement à nos côtés.

De tout cœur, merci.

Le mot de la Présidente

Marthe NyssensPrésidente du Conseil d'Administration

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République Démocratique du Congo, femmes en chemin vers l'hôpital FSKI de Walungu.

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Le mot de la Présidente

Notre mission & nos valeurs Louvain Coopération, ONG de l’UCL

Nos zones d’intervention : Cambodge, Pérou, Bolivie, Togo, Bénin, Burundi, République Démocratique du Congo, Madagascar

Zoom sur les solutions innovantes pour la sécurité alimentaire et économique au Burundi

Zoom sur le programme pairs-éducateurs au Cambodge, Congo, Madagascar, Bolivie

L’éducation au développement

L’appui à la formation et au développement

En quelques chiffres

Publications

p 01

p 05

p 07

p 08

p 26 p 28

p 30

p 32

p 34

p 36

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Sommaire

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Louvain Coopération | RAPPORT D’ACTIVITÉS 20144

Louvain coopération au développement | RAPPORT D’ACTIVITÉS 2009 |

Cambodge, activité génératrice de revenus, dans la région de Kampong Cham.

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Universitaire et solidaire

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Louvain Coopération met les compétences universitaires

en pratique pour relever les défis du développement.

Depuis 1981, Louvain coopération lutte contre la faim,

la maladie et la pauvreté aux cotés des populations

du Sud les plus défavorisées.

Louvain Coopération propose non seulement des

solutions innovantes et adaptées aux défis globaux du

développement mais reste toujours très sensible au

contexte local. Elle travaille à l’identification des besoins

et la réalisation des projets, en renforçant les capacités

des partenaires locaux. Louvain Coopération veille

à la pérennité des projets en formant et créant

des groupes de gestion et des coopératives.

Louvain Coopération porte les valeurs telles que

l’honnêteté intellectuelle qui implique la révision

des projets dès que des dysfonctionnements sont

perceptibles et la démarche scientifique qui privilégie

l’approche raisonnée du processus de développement.

Active dans 9 pays du Sud, en Afrique, en Asie et

en Amérique du Sud et en tant qu’ONG de l’UCL,

Louvain Coopération travaille dans 4 domaines

d’expertise :

Les soins de santé de qualité (dispensaires,

hôpitaux,…)

L’accès aux soins de santé (création de

mutuelles)

La sécurité alimentaire et économique (appui

et formation agricole et accès au micro-

crédit)

L’éducation au développement (informer, sen­

sibiliser, mobiliser la communauté uni ver-

sitaire de l’UCL aux enjeux du développement

et aux relations Nord­Sud.)

Notre mission & nos valeurs

République Démocratique du Congo, la maternité FSKI (fonds social du Kivu) de Walungu, partenaire modèle de Louvain Coopération.

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La culture de haricots soutenue pas les Mutuelles de Solidarité (MUSO) dans la région de Walungu en RDC.

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Une ONG universitaire en pratique, pour quoi faire ?

Pour relever les défis du développement. Concrètement,

Louvain Coopération implique au maximum l’Université

Catholique de Louvain dans une tripartite unique et

innovante.

A côté de ce système tripartite, il existe une multitude

de collaborations. Par exemple en 2013, 32 étudiants

de différentes facultés se sont déplacés au Sud

dans des projets d’irrigation des terres, d’énergie

solaire ou de création de semoirs de quinoa.

Que ce soit pour analyser l’impact environnemental,

renforcer le processus de plaidoyer pour l’exercice

des droits sexuels des adolescents, la formation

des acteurs des mutuelles de santé, l’appui à la

réalisation des projets existants, pour l’évaluation

des activités réalisées ou encore l'identification de

nouveaux projets, plus de 60 stagiaires, étudiants,

chercheurs ou doctorants ont rejoint les équipes de

Louvain Coopération sur le terrain et mené à bien

ces missions.

Louvain Coopération, ONG de l’UCL

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LA POPULATION LOCALE identifie un problème et en fait part à Louvain Coopération via son partenaire sur le terrain.

LOUVAIN COOPÉRATION, SON PARTENAIRE LOCAL ET L’UCL mettent leurs expertises en commun pour proposer une solution innovante à la population.

LOUVAIN COOPÉRATION exécute le projet avec le partenaire sur base des conseils scientifiques de l’UCL qui garantit l’avancée de la recherche.

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UNIVERSITAIRE ET SOLIDAIRE

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Belgique

Bénin - Togo

RD Congo - BurundiBolivie - Pérou

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Les pays d'intervention

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RD Congo - Burundi

Cambodge

Madagascar

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Soins de santé

Accès aux soins de santé

Sécurité alimentaire & économique

Education au développement

Bénin, préparation de la pâte d'arachide dans la région de l'Atacora.

Pérou, formation à l'irrigation de champs d'herbes aromatiques, dans la région d'Aréquipa.

Création d'une mutuelle de santé (MUSA), région des Savanes au Togo.

Cambodge, région de Kampong Cham, programme des pairs-éducateurs.

Nos 4 domaines d’expertise

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CONTEXTE

Le Cambodge est une monarchie parlementaire. Elément essentiel de la stabilité du pays, l’institution monarchique perdure en la personne de Norodom Sihamoni qui a accédé au trône en 2004. L’action du souverain s’inscrit dans le cadre posé par la Constitution, selon laquelle « le Roi règne et ne gouverne pas ».

Lors des élections législatives de juillet 2013, le Parti du Peuple Cambodgien (PPC), dirigé par le Premier Ministre Hun Sen, a remporté 3,2 millions de voix, suivi de près par le Parti du Salut National du Cambodge qui, avec 2,9 millions de voix, enregistre une forte poussée. L’opposition a dénoncé de graves irrégularités et a refusé de siéger à l’Assemblée Nationale. Le paysage politique cambodgien s’oriente vers une bipolarisation politique croissante. En août 2014, le Tribunal Khmer Rouge a reconnu les plus hauts dignitaires du régime de Pol Pot, Khieu Samphan, ancien chef d’Etat, et Nuon Chea, ancien n°2, coupables de crimes contre l’humanité.

Autour d’une conjoncture internationale maussade, l’économie du Cambodge affiche une croissance estimée par la Banque Mondiale à 7,4 % en 2013.

L’économie khmère repose sur quatre piliers : la cons-truction, l’agriculture, le tourisme et l’industrie textile. La croissance est en partie tirée par les exportations, qui dépendent néanmoins d’entreprises souvent étrangères. Cette dépendance pourrait fragiliser à terme le Cambodge, qui doit faire face à la concurrence des pays voisins déjà industrialisés comme la Thaïlande et le Vietnam, mais aussi des nouveaux entrants comme la Birmanie. Pour éviter une trop grande dépendance aux facteurs exogènes, le Cambodge entame une diversification de son industrie.

Apparaissent aujourd’hui de nouvelles filières industrielles comme la sous-traitance pour de grands groupes automobiles (investissements japonais) ou la production de vélos (2ème exportateur à destination de l’UE). L’industrie reste toutefois dominée par la filière textile qui crée peu de valeur ajoutée.

Malgré tout cela, le Cambodge aspire à son plein retour au sein de la communauté internationale.

Louvain Coopération | RAPPORT D’ACTIVITÉS 2014

NOTRE IMPACT Phally Pouy vit dans le district de Baray. Grâce aux formations en agriculture durable données par Louvain Coopération et ses partenaires, elle est aujourd’hui capable de sélectionner ses semences et travailler sa terre. Elle a acquis les techniques de transplantation et de compostage. Phally est prête cette année à partager ses connaissances : elle est devenue « une agricultrice modèle » et donne des formations pour lesquelles elle est rémunérée. Désormais, elle subvient aux besoins de sa famille et maintient une sécurité économique qui l’aide à développer ses futurs projets.

Agriculteur aux champs au Cambodge, région de Kampong Thom.

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CambodgeINDICATEURS CAMBODGE BELGIQUE

Population (milliers) 15 135 10 449

Densité (hab/km²) 86 342,3

Mortalité infantile (1.000 hab) 51,36% 4,18%

Espérance de vie à la naissance (années)

63,78 79,92

IDH base 100 0,584 0,881

Nombre de médecins (1.000 hab) 0,2 2,9

Alphabétisation (% en école primaire) 90% 99%

PIB par habitants en $ 2 600 37 800

Santé

RÉALISATIONS EN 2014

> 96 volontaires en santé villageoise (VSHG) sont formés et en mesure d'identifier, d’appuyer et de référer les personnes souffrant de problèmes mentaux afin de leurs permettre d’accéder aux services de santé mentale.

> 4 centres de santé mettent dorénavant en œuvre les services de santé mentale, tels que mentionnés dans le paquet minimum d'activités (PMA).

> 2 hôpitaux généraux de référence (HGR) ont mis en place des services de santé mentale dans les provinces de Kompong Cham et Tboung Khum.

> 1 manuel de coaching sur les approches psychosociales a été développé sur base des expériences d’encadrement sur le terrain et des théories d’encadrement issues d’autres ouvrages de référence.

> Les données sur la dyslipidémie, l'hypertension, le diabète, la dépression et les troubles de l’anxiété généralisés (TAG) sont maintenant disponibles au Cambodge afin d’être analysées par les intervenants (ministère de la Santé et principaux partenaires de développement, OMS, Banque mondiale, GIZ etc.) pour contribuer à une meilleure politique en matière de santé.

ENJEUX POUR 2015

> Former 84 volontaires de santé en plus dans les villages.

> Ouvrir 2 centres de santé à la pratique des soins de santé mentale.

> Continuer les collectes de données sur la dyslipidémie, l’hypertension, le diabète, la dépression et le trouble de l’anxiété généralisé (TAG).

Louvain Coopération rédige avec le Ministère de la santé, à sa demande et en partenariat avec l’UCL, la stratégie nationale cambodgienne en santé mentale pour la période 2016-2020.

Sécurité alimentaire et économique

RÉALISATIONS 2014

> 163 agriculteurs formés à l’agriculture durable, soit 554 familles pratiquant l’Integrated Farming System (IFS) à ce jour.

> 119 ménages bénéficiaires IFS mangent un repas complet au moins 3 fois par semaine et 80,7% des ménages ayant terminé un cycle complet en Sécurité Alimentaire atteignent le seuil de sécurité alimentaire.

> 85 ménages se sont engagés pour démarrer une Activité Génératrice de Revenus (AGR), dont 69% sont fonctionnels.

> Création de quatre groupes d’entraides fonctionnels (SHG), regroupant 45 membres dont 41 femmes et affichant un taux de remboursement de 100%.

> Louvain Coopération continue la formation sur la gestion des groupes d’entraide fonctionnels (SHG) avec la comptabilité de 11 chefs de groupes d’entraides et organise la tenue d’une réunion des parties prenantes afin de renforcer la capitalisation recherche-action des partenaires locaux.

ENJEUX POUR 2015

> Extension du nombre de formations spécifiques en Integrated Farming System (IFS) afin d’atteindre 751 familles dont 160 mangent un repas complet au moins trois fois par semaine.

> Création de deux nouveaux groupes d’entraides (SHG), dans le but d’atteindre 8 groupes fonctionnels en 2015.

> Former 8 nouveaux chefs de groupes d’entraide provenant des quatre groupes créés en 2014.

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Zones d’intervention

Kampong Cham, Tboung Khmum et Kompong Thom.

Phnom Penh

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CONTEXTE

Economie de taille moyenne avec un PIB atteignant 208 Mds USD en 2014, le Pérou connait l’un des plus forts développements économiques de l’Amérique du Sud avec un taux de croissance annuel moyen de 6,78% entre 2006 et 2013. L’année 2014 a cependant été marquée par un ralentissement de cette croissance (+2,4% du PIB) et le pays reste marqué par la pauvreté à laquelle vient s’ajouter le poids d’une économie informelle développée et des disparités sociales, ethniques et géographiques importantes.

Selon l’IFPRI (Institut International de Recherche sur les Politiques Alimentaires), le Pérou se trouve parmi les 23 pays dont le GHI (Global Hunger Index) a diminué de plus de 50% par rapport à son niveau de 1990. Le pays connaît toutefois des difficultés dans l’exécution des investissements publics et souffre d’une décentralisation inachevée (manque de compétences humaines, réticences des régions pourtant riches en dotations). Les agents économiques se plaignent de l’indigence des infrastructures de transport et d’assainissement et les carences en matière d’innovation constituent un autre frein à la compétitivité du pays.

Le couloir économique formé par les districts ruraux d’Arequipa et Moquega, dans lequel opère Louvain Coopération, n’échappe pas à la règle. Il est caractérisé par un manque important d’infrastructures qui lui permettraient d’exploiter davantage son potentiel de développement. Toutefois, il convient de noter que, durant les quatre dernières années, ces zones d’intervention ont vu une forte augmentation des investissements publics, notamment dans les infrastructures d'irrigation, les routes et dans les infrastructures sociales.

L’action de Louvain Coopération et de ses partenaires locaux sur le terrain vise à développer les filières de production de produits laitiers, de fruits et d’herbes aromatiques organiques dans le but d’améliorer la sécurité alimentaire et économique des populations concernées. Malgré la sécheresse de l’année précédente, les revenus moyens des familles faisant partie du programme ont augmenté, leur permettant d’investir dans des infrastructures productives et d’améliorer leur niveau de vie. Ce constat amène Louvain Coopération à poursuivre son appui aux démarches sur le terrain axées sur la sensibilisation aux changements climatiques et au développement de l’agriculture biologique.

Louvain Coopération | RAPPORT D’ACTIVITÉS 2014

NOTRE IMPACT Grâce au programme de Louvain Coopération dans la filière de production de produits laitiers, Rojé a aujourd’hui développé ses activités. Comme 1 350 familles, ses revenus ont augmenté de 18%. Il peut désormais mieux subvenir aux besoins de toute sa famille.

Au Pérou, région de Puno, agriculteur formé à la production biologique d'herbes aromatiques.

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Pérou

Sécurité alimentaire et économique

RÉALISATIONS 2014

> Accès facilités aux ressources éducatives et aux services de santé engendrés par l’augmentation du niveau de vie des populations concernées.

> 150 hectares sous schéma de production biologique.

> Le revenu annuel moyen des 1350 familles de petits producteurs concernées par le programme atteint 2 975 €, soit une augmentation de 18% par rapport à l’année précédente.

> Le nombre de projets présentés par les organisations de producteurs auprès des municipalités et/ou des institutions de développement a doublé, passant de 7 à 16 projets en 2014.

> 5 innovations comme par exemple les tomates en serres sont validées et apportent une valeur ajoutée dans les filières agricoles appuyées. Un document de capitalisation recherche-action a été publié.

> 9 Gouvernements Locaux sensibilisés aux risques liés aux changements climatiques dans le but de réaliser un Plan de Risques prévenant tout impact négatif sur les systèmes de production.

ENJEUX POUR 2015

> Consolidation des acquis en matière d’augmentation des revenus familiaux dans la zone initiale d’intervention et réplication de la stratégie dans d’autres zones.

> Atteindre 180 hectares de fruits certifiés répondant aux normes de l’agriculture biologique.

> Renforcement du dialogue avec les Gouvernements Locaux dans le but d’élaborer un plan de gestion des risques face aux changements climatiques.

> Poursuite de l’amélioration organisationnelle des acteurs/promoteurs du développement sur le terrain et accrois-sement de leur influence sur les décisions politiques locales.

> Mise en place et propagation de systèmes d’irrigation technicisés afin de protéger les jeunes plantations d’éventuelles sécheresses.

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Zone d’intervention

Higuata, Polobaya, Pocosi, Yarabamba, Quequena et Mollebaya, Omate et départements de Moquegua,

Arequipa, Tumbes, Loreto et Puno.

INDICATEURS PEROU BELGIQUE

Population (milliers) 30 148 10 449

Densité (hab/km²) 23,2 342,3

Mortalité infantile (1.000 hab) 20,21% 4,18%

Espérance de vie à la naissance (années)

73 79,92

IDH base 100 0,737 0,881

Nombre de médecins (1.000 hab) 1,1 2,9

Alphabétisation (% en école primaire) 68,50% 99%

PIB par habitants en $ 11 100 37 800

Lima

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CONTEXTE

Bien que la Bolivie constitue la première réserve de lithium du monde et la seconde de gaz du sous­continent, ce pays demeure l'un des plus pauvres de la région. Plus d’un cinquième de sa population vit dans l’extrême pauvreté. Malgré les quelques avancées dues à la politique de redistribution récemment mise en place, la répartition des richesse reste fortement inégale.

Aussi caractérisé par un manque d’investissements et un taux d’inflation élevé (5,1% en 2014), le pays souffre de la volatilité des prix et d’un secteur informel fortement développé. La Bolivie semble cependant agir en matière de santé et de sécurité alimentaire, bien aidée par un PIB qui a plus que triplé en huit ans. « L’Agenda Patriotique » de 2025 fixé par le président Morales fonde deux de ses grands axes sur l’éradication de la pauvreté et l’accès à la santé.

Dans ce contexte de modernisation axée sur la promotion et l’implémentation de politiques publiques, l’action de Louvain Coopération s’articule autour du soutien à deux projets portant sur l’introduction de nouvelles formes de cultures et l’amélioration de la qualité de la protection sociale dans le domaine de la santé.

Les effets bénéfiques observés sur les populations cibles de l’Altiplano d’Oruro, de Tarija et des communes d’Oruro, La Paz et El Alto amènent Louvain Coopération à poursuivre son appui aux partenaires locaux afin de renforcer la sécurité alimentaire, économique et l’amélioration de la santé des familles concernées.

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NOTRE IMPACT Dans la région de l’Altiplano d’Oruro, 42% des familles ont incorporé le quinoa dans leur alimentation. Aujourd’hui, la famille de Bernardo diversifie de plus en plus ses repas grâce au programme de sécurité alimentaire de Louvain Coopération.

Bolivie, programme d'irrigation des sols à Oruro.

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Bolivie

Sécurité alimentaire et économique

RÉALISATIONS 2014

> 3.138 kg de quinoa récoltés sur 13 hectares exploités par 32 producteurs sur la saison 2013-2014.

> 42% des familles ont incorporé le quinoa ou de nouveaux légumes cultivés dans leur alimentation, soit 40% de plus que l’année précédente.

> 70 nouveaux exploitants pour la production de légumes, dont 20 femmes réparties en quatre groupes de travail.

> Aide à la mise en place de trois pépinières pour la production agricole ainsi que d’un point de vente, dans le but de promouvoir la production de légumes.

> Mise en place d’un outil d’intégration de l’environnement afin de rendre visible les externalités environnementales. 28 diagnostics, ayant au moins une composante environ­nementale, ont été réalisés à ce jour.

ENJEUX 2015

> Poursuivre l’augmentation du rendement moyen par hectare de la production de quinoa et de légumes en passant de 16Ha à 17Ha.

> Renforcer les opérations de promotion de l’utilisation du quinoa et des légumes produits dans l’alimentation indigène andine locale.

> Ouverture d’une quatrième pépinière ayant pour but la promotion de la culture d’asperges à l’échelle locale.

> Etablir une méthode d’action afin d’atténuer l’impact des intempéries et des mauvaises conditions climatiques qui mènent à l’abandon des terres cultivées et à la diminution des rendements.

Santé

RÉALISATIONS 2014

> 3.320 professeurs, étudiants et pères de familles ont été sensibilisés et formés à la prévention de la violence basée sur le Genre.

> 206 personnels, 304 fonctionnaires et autorités locales soignant ont été spécialisés à la prévention des Maladies Non Transmissibles et à la promotion de la santé mentale.

> 2.976 cas d’hypertension ont été dépistés.

> 1035 groupes d’appui (patients, familles, spécialistes) ont été formés et/ou renforcés. Ils s’occupent de prévention des Maladies Non Transmissibles et de troubles en santé mentale.

ENJEUX 2015

> 9.000 tests de dépistage hypertension et glycémie.

> 2.800 patients, familles et/ou spécialistes, s’occupant de prévention des Maladies Non Transmissibles sont formés et/ou renforcés.

> 3 nouvelles publications concernant les bonnes pratiques en santé mentale, diabète et hypertension.

> 60 protocoles de traitement sont diffusés dans les établissements de santé concernant les maladies non transmissibles et la santé mentale.

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Zone d’intervention

Départements de La Paz, de Chuquisaca et d'Oruro.

INDICATEURS BOLIVIE BELGIQUE

Population (milliers) 10 631 10 449

Densité (hab/km²) 9,1 342,3

Mortalité infantile (1.000 hab) 38,61% 4,18%

Espérance de vie à la naissance (années)

68 79,92

IDH base 100 0,667 0,881

Nombre de médecins (1.000 hab) 1,22 2,9

Alphabétisation (% en école primaire) 99% 99%

PIB par habitants en $ 5 500 37 800

La Paz

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CONTEXTE

Pays côtier d’Afrique de l’Ouest, le Togo recense actuellement 7,4 millions d’habitants et se caractérise par une progression démographique rapide (2,6% par an). Si le pays reste dynamique économiquement (prévision de 6% de croissance en 2014), la majorité des Togolais vit dans la pauvreté et près des deux tiers de la population souffrent de malnutrition.

La Région des Savanes, cadre de l’intervention de Louvain Coopération, est la région la plus pauvre du pays, avec pour activité principale, l’agriculture. La région est également caractérisée par une situation sanitaire particulièrement précaire pour les femmes et les enfants, qui est fortement liée aux difficultés financières rencontrées pour accéder aux soins de santé. Au Togo, les systèmes de protection sociale et d’assurance maladie privés couvrent moins de 10% des personnes et le système national ne couvre que le secteur public. La plupart des personnes actives dans les secteurs agricoles et informels, payent donc toujours l’intégralité des coûts de leurs soins.

Actuellement, le gouvernement réfléchit à un système de protection sociale en santé qui couvrirait l’ensemble de la population. Les promoteurs de mutuelles de santé au Togo regroupés au sein d’un Cadre National de Concertation de la Mutualité au Togo (CNCMUT) depuis 2014, prennent part à cette réflexion.

Sur le plan économique, les cultures vivrières occupent 95,76 % des superficies emblavées dans la Région des Savanes. Toutefois, les méthodes agricoles sont traditionnelles et le potentiel demeure globalement peu exploité. Pour contrer ce phénomène, le gouvernement s’est engagé dans plusieurs politiques ayant pour but de faciliter la création de coopératives (Acte Uniforme de l’OHADA) ainsi que l’initiative et l’entreprenariat rural (PNPER) à l’échelle nationale.

Ces politiques marquent la volonté du Togo de relever les défis économiques, sanitaires et institutionnels majeurs qui subsistent et entravent son développement.

Dans ce cadre, l’appui de Louvain Coopération à la région des Savanes, à la région Centrale et des Plateaux s’articule autour de deux thématiques : améliorer l’accès aux soins de santé (en particulier chez les femmes et les enfants) et améliorer durablement la sécurité alimentaire et économique des populations. Depuis 2014, Louvain Coopération appuie également le Cadre National de Concertation de la Mutualité au Togo (CNCMUT) dans le cadre d’un programme multi acteurs (3 ONG et 3 mutuelles belges) pour la valorisation du mouvement mutualiste aux niveaux national et régional.

Louvain Coopération | RAPPORT D’ACTIVITÉS 2014

NOTRE IMPACT Grâce au programme de sécurité alimentaire mis en place au Togo, Kékéli a augmenté sa production de riz de 6% et celle de tomates de 12%. Il fait partie maintenant des coopératives agréées qui regrouperont, en 2015, 3024 producteurs locaux. Kékéli subvient maintenant aux besoins vitaux de toute sa famille.

Accès aux soins de santé au Togo, région Centrale.

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Togo

Accès aux soins de santé

RÉALISATIONS 2014

> 4.472 bénéficiaires, dont 2.460 femmes, répartis sur les 6 mutuelles de la Région des Savanes et 40.919 dans les 5 mutuelles de la région Centrale et des Plateaux.

> Renforcement des capacités de fonctionnement de l’Union Régionale regroupant les mutuelles de santé et développement d’un nouveau produit d’assurance santé.

> Amélioration de 18% du taux de prescriptions médicales sans anomalie, passant de 60% à 71%, et augmentation de 18% du taux de fréquentation des services de consultation curative par les mutualistes.

> Diminution du nombre enfants mutualistes de moins de 5 ans atteints de paludisme grave (de 17% à 14%).

ENJEUX 2015

> Poursuivre le renforcement des capacités des gestionnaires et des élus des mutuelles et de leur union pour assurer leur viabilité.

> Atteindre 75% de prescriptions médicales sans anomalie.

> Porter à 65% le pourcentage d’enfants mutualistes dormant sous des moustiquaires imprégnées d’insecticide.

> Réduire de 14% à 10% le nombre d’enfants mutualistes de moins de 5 ans atteints de paludisme grave.

> Poursuivre les actions de lobbying en faveur de la couverture maladie universelle et continuer la production de documents de capitalisation des partenaires locaux.

Sécurité alimentaire et économique

RÉALISATIONS 2014

> 1.092 tonnes de riz, 2.854 tonnes de maïs et 934 tonnes de tomates produits, soit une augmentation respective de 6%, 1% et 12% par rapport à l’année précédente.

> 20 coopératives agréées créées, représentant 1.991 travailleurs dont 66 % de femmes.

> 3.701 personnes ont utilisé les bibliothèques mises à disposition, dont 61 % de femmes soit une augmentation de 964 % par rapport à l’année précédente.

> Augmentation des encours d’épargne et de crédit grâce au partenariat commercial durable développé par les caisses de solidarité, le Groupement d'Economie Local (GEL) et les opérateurs de la filière riz.

ENJEUX 2015

> Augmenter de 27 tonnes la production de riz, 29 tonnes la production de maïs et 23 tonnes la production de tomates

> Porter à 54 le nombre de coopératives agréées, regroupant 3.024 producteurs, dont 68% de femmes

> Créer ou développer 10 entreprises avec l’appui du Guichet d’Economie Local (GEL) en 2015.

17

Zone d’intervention

La région des Savanes au Nord et la Région Centrale.

INDICATEURS TOGO BELGIQUE

Population (milliers) 7 351 10 449

Densité (hab/km²) 129,5 342,3

Mortalité infantile (1.000 hab) 46,73% 4,18%

Espérance de vie à la naissance (années)

64 79,92

IDH base 100 0,473 0,881

Nombre de médecins (1.000 hab) 0,1 2,9

Alphabétisation (% en école primaire) 76,90% 99%

PIB par habitants en $ 1 100 37 800

Lomé

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18

CONTEXTE

Bien qu’il ait été fortement exposé lors de la crise économique mondiale et lors de la vague d’instabilité au Nigéria, le Bénin, voit son économie continuer à croître depuis deux ans (5,5% en 2014).

La dépendance énergétique, l’importance du commerce informel et la corruption restent cependant des obstacles majeurs à son essor économique. Le Bénin demeure un pays pauvre, avec plus d’un tiers de sa population vivant sous le seuil de pauvreté et un Indice de Développement Humain (IDH) faible, le classant 166ème sur 186 pays.

La précarité des familles est fortement liée à des difficultés d’accès aux soins de santé, et particulièrement au niveau élevé de pauvreté des populations. Le système d’assurance sociale ne couvrant que les fonctionnaires publics et salariés du privé.

L’économie du pays repose sur le commerce et l’aide au développement et reste donc particulièrement sensible à la volatilité des prix des importations. Cependant, grâce à un plan stratégique de retour à la terre et à la volonté

gouvernementale de promouvoir un Régime d’Assurance Maladie Universelle (RAMU), le pays souhaite s’éloigner de cette dépendance et améliorer ses conditions sanitaires.

L’action de Louvain Coopération dans les départements du Mono et de l’Atacora poursuit deux objectifs. Tout d’abord, renforcer durablement la sécurité alimentaire et économique par l’introduction de nouvelles cultures et le regroupement de producteurs en coopératives. Ensuite, améliorer l’accès aux soins de santé en participant à la mise en œuvre effective de la politique d’assurance maladie universelle en créant ou renforçant les mutuelles de santé. Louvain Coopération appuie également leur mise en union au niveau régional et leur valorisation au niveau national à travers le CONSAMUS, la concertation béninoise des mutuelles de santé. Malgré le rejet d’une première tentative de réforme de la Constitution auprès du parlement, la fin de l'année 2014 a été une nouvelle fois marquée par des manifestations politiques importantes, hostiles au Président Boni Yayi.

Louvain Coopération | RAPPORT D’ACTIVITÉS 2014

NOTRE IMPACT En partenariat avec « la concertation béninoise des mutuelles de santé » (CONSAMUS), Louvain Coopération renforce le fonctionnement du réseau des mutuelles de santé. Cette année, Missira a pu inscrire sa famille dans une mutuelle de santé. Dans la région du Mono et de l’Atacora, 54 % de femmes, comme Missira, sont à jour de cotisations et peuvent maintenant profiter de soins de santé de qualité.

Transformation du manioc, Bénin, région du Mono.

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Bénin

Accès aux soins de santé

RÉALISATIONS 2014

> 13.957 mutualistes, dont 54% de femmes sont à jour en termes de cotisations sur l’ensemble des mutuelles appuyées avec un taux de fidélisation de 65%.

> Renforcement des capacités de fonctionnement du réseau regroupant les mutuelles de santé du Mono.

> Actions de lobbying menées en faveur de l’articulation effective entre le RAMU et les mutuelles de santé au niveau national.

> Un document de capitalisation développé sur le terrain par Louvain Coopération et ses partenaires du Togo et du Bénin sur l’expérience du Médecin Conseil en tant qu’appui au bon fonctionnement des mutuelles de santé.

ENJEUX POUR 2015

> Tenir l’Assemblée Générale constitutive de la nouvelle mutuelle de santé de l’Atacora, à Matéri

> Augmenter le nombre de mutualistes à jour en termes de cotisations ainsi que le taux de fidélisation sur la période 2014-2015.

> Poursuivre le renforcement des capacités de fonctionnement du réseau regroupant les mutuelles de santé dans le Mono et la création d’un réseau dans l’Atacora

> Publier le travail de capitalisation portant sur « Le métier de Médecin Conseil dans une mutuelle de santé commu-nautaire » issu d’un atelier organisé en 2014.

Sécurité alimentaire et économique

RÉALISATIONS 2014

> Augmentation de 88% de la production de riz et de 8% de la production de maïs, passant respectivement de 50 à 94 tonnes et de 220 à 238 tonnes.

> 20 entreprises créées ou développées avec l’appui du Guichet d’Economie Locale (GEL) en 2014, portant leur nombre à 65.

> Diminution des encours d’épargne et de crédit des Caisses Mutuelles d’Epargne et de Crédit (CMEC) à hauteur de 3,5% et de 25,30%.

> 24 organismes de producteurs agricoles (OPA) ont été insérés dans les unions communales de producteurs de Bopa et Houéyogbé, portant à 2.137 le nombre de producteurs regroupés au sein de ces deux unions.

ENJEUX POUR 2015

> Porter la production de riz et de maïs à 99 tonnes et 244 tonnes, soit une augmentation de 5% et 2,5% en 2015.

> Améliorer l’évolution du chiffre d’affaires moyen des entreprises appuyées par le GEL tout en prolongeant la dynamique de création et de développement de ces dernières.

> Poursuivre l’insertion d’organismes de producteurs agricoles dans les deux unions communales de producteurs dans le but d’atteindre 2.569 producteurs regroupés en 2015.

> Tripler le nombre de personnes ayant utilisé les services des bibliothèques communautaires tout en maintenant un taux de satisfaction à hauteur de 80%.

19

Zone d’intervention

Départements de Zou, des Collines, de Ouémé, du Plateau, Atlantique, du Littoral, du Mono,

de l'Atacora et de Couffo.

INDICATEURS BENIN BELGIQUE

Population (milliers) 10 160 10 449

Densité (hab/km²) 90,2 342,3

Mortalité infantile (1.000 hab) 57,09% 4,18%

Espérance de vie à la naissance (années)

61 79,92

IDH base 100 0,476 0,881

Nombre de médecins (1.000 hab) 0,1 2,9

Alphabétisation (% en école primaire) 67% 99%

PIB par habitants en $ 1 600 37 800

Porto-Novo

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CONTEXTE

Le Burundi, avec ses 10,4 millions d’habitants, est l’un des pays les plus pauvres du monde. Avec 1,4 milliards USD de PIB, il se classe au 180ème rang sur 187 en termes d’IDH en 2013. Enclavé, le pays n’a connu qu’une croissance moyenne de 2,8% sur la décennie écoulée, ce qui est inférieur à la croissance de la population et plus faible que celle des autres pays de la Communauté d’Afrique Centrale.

Fortement dépendant de l’aide internationale, le déficit commercial est également une des préoccupations prin cipales alors que les importations sont largement supérieures aux exportations. Dans ce contexte, le Gouvernement du Burundi a mis en place un Cadre Stratégique National (CSLP II) qui place l’enjeu de la croissance durable et de la création d’emplois au centre de ses futurs programmes de réduction de la pauvreté.

Pour garantir l’accès aux soins de santé à l’ensemble de la population, le gouvernement a rédigé une politique de protection sociale pro mutualiste. Sa mise en œuvre devrait allier la stratégie mutualiste pour le secteur informel, à d’autres stratégies d’accès aux soins de santé.

Dans ce contexte, la volonté d’appui de Louvain Coopération s’articule en deux axes majeurs synergiques : améliorer durablement la sécurité alimentaire et économique des bénéficiaires (à travers la mise à disposition de semences/plants et d’outillage agricole de qualité) et améliorer l’accès aux soins de santé de qualité et l’environnement sanitaire, à travers la promotion des MUSA (mutuelles de santé) et des actions de sensibilisations.

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NOTRE IMPACT Grâce au programme d’accès aux soins de santé de Louvain Coopération, Amina a participé à la formation sanitaire donnée dans l’un des 58 centres de santé. Depuis le développement de ce programme, le pourcentage de ménages ayant un niveau d’hygiène suffisant a doublé et est passé de 11 à 24,2%.

Champs de haricots, Burundi.

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Burundi

Accès aux soins de santé

RÉALISATIONS 2014

> Extension du programme à la commune de Ngozi portant à 5.313 le nombre de bénéficiaires sous couverture, ce qui amène à 29.198 le nombre de bénéficiaires ayant été sous couverture mutuelle depuis sa création.

> Augmentation du taux de fréquentations des structures sanitaires chez les ménages sociétaires passant de 60% à 87%.

> Le pourcentage de ménages ayant un niveau satisfaisant d’hygiène est passé de 11% à 24,2%.

> Campagne de sensibilisation autour de l’utilisation des moustiquaires distribuée par le gouvernement à la suite de l’épidémie de paludisme qui a touché la région.

> La MUSA a travaillé avec 65 formations sanitaires conventionnées dont 7 hôpitaux et 58 centres de santé.

ENJEUX 2015

> Maintenir et renforcer la dynamique mutualiste à travers l’amélioration du système de collecte des cotisations, le renforcement des capacités de suivi et de gestion des mutuelles et l’augmentation des activités d’autopromotion

> Réduire le nombre de jours d’inactivité liés aux maladies chez les actifs agricoles afin de passer d’une moyenne de 17,4 à 13 jours par an

> Poursuivre les activités de plaidoyer au niveau national pour la mise en œuvre de la couverture universelle en santé dans le pays.

Sécurité alimentaire et économique

RÉALISATIONS 2014

> 67 multiplicateurs de semences/plants installés lors du dernier quadrimestre.

> 1.484 ménages sensibilisés à l’utilisation des semences et informés de la procédure afin d’obtenir des engrais minéraux subventionnés par l’Etat.

> 8 vendeurs d’intrants agrovétérinaires établis dans les communes cibles auxquels 15.278 euros ont été prêtés afin d’acheter un kit de démarrage, réhabiliter et équiper leur boutique.

> Introduction de l’utilisation des ânes pour le transport de semences, 18 ânes importés et distribués à 9 multiplicateurs de semences.

> 21 forgerons et 38 vanniers, regroupés et appuyés dans le cadre de la maintenance des produits innovants.

ENJEUX 2015

> Confirmer l’inclusion du niébé et du pois cajan dans le programme, deux légumineux résistant mieux à la sécheresse que les haricots.

> Débuter la recherche-action portant sur l’igname et le sorgho nain (saisons culturales 2016).

> Renforcer la demande des producteurs bénéficiaires et étendre la levée de semences aux 5 cultures promues (haricot, maïs, manioc, arachide, bananier) et atteindre 13 200 rejets de bananes, 16 920 kilos de semences d’haricots, 1 230 kilos d’arachide, 21 600 kilos de maïs et 840 000 boutures de manioc en 2015.

> Augmenter le chiffre d’affaires des forgerons et des vanniers et accroitre le nombre de matériels et outils agricoles utilisés par les bénéficiaires en plus de la promotion du matériel innovant.

21

Zone d’intervention

Les provinces de Bujumbura, Bujumbura rural, Gitega, N'Gozi, Kayanza, Kirundo et Moso.

INDICATEURS BURUNDI BELGIQUE

Population (milliers) 10 395 10 449

Densité (hab/km²) 373,6 342,3

Mortalité infantile (1.000 hab) 63,44% 4,18%

Espérance de vie à la naissance (années)

54 79,92

IDH base 100 0,389 0,881

Nombre de médecins (1.000 hab) 0,03 2,9

Alphabétisation (% en école primaire) 96% 99%

PIB par habitants en $ 600 37 800

Bujumbura

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CONTEXTE

Un gouvernement « de cohésion nationale » a été formé le 7 décembre 2014. Un nouveau cycle électoral va prochainement s’ouvrir en République Démocratique du Congo : les élections locales, municipales et sénatoriales sont prévues pour 2015 ; la présidentielle et les législatives sont planifiées pour 2016.

La situation à l’Est s’est fortement dégradée depuis le mois d’avril 2012. Kinshasa de son côté s’engage en faveur d’un programme de démobilisation et de réintégration et d’une loi d’amnistie, votée et promulguée en février 2014 (excluant toutefois les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre). La menace rémanente d’un nouveau conflit dans la région des Grands Lacs a conduit la communauté internationale à se mobiliser en vue d’une solution politique durable.

Pour 2014, la République Démocratique du Congo table sur une croissance de plus de 10% (8% enregistré en 2013). A long terme, le potentiel économique du pays est considérable.

Les Nations Unies sont un acteur majeur de la résolution de la crise des Grands Lacs, présent à la fois en RDC (MONUC à partir de 1999, devenue MONUSCO depuis 2010). Environ 98% des troupes onusiennes sont déployées dans les provinces de l’Est, où la Mission de l’Organisation des Nations­Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) a pour mandat prioritaire d’assurer la protection de la population civile.

Malgré les tensions toujours présentes tant dans le Sud-Kivu qu’à Kinshasa, le programme de Louvain Coopération continue d’accompagner les populations les plus défavo-risées et à renforcer les partenaires sur le terrain.

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NOTRE IMPACT Jean Bagenda à 40 ans. Avec sa famille il a fui les rebelles au Sud Kivu en 2005. Aujourd’hui, il vit à Bukavu et grâce au guichet d’économie local (GEL) mis en place par Louvain Coopération, Jean a acheté une machine à coudre. Maintenant il crée des vêtements qu’il vend au marché, il a retrouvé une activité qui lui permet de prévoir l’avenir.

République Démocratique du Congo, région du Sud-Kivu, formation à l'agriculture.

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République Démocratique du Congo

Sécurité alimentaire et économique

RÉALISATIONS 2014

> 2.497 MUSO (Mutuelles de Solidarité), soit 49.940 ménages composés de 65% de femmes ont bénéficié d’un accompagnement de proximité dans l’amélioration de leur sécurité alimentaire et économique.

> 44% des MUSO accompagnées ont reçu un label de qualité.

> 2.752 Activités Génératrices de Revenus développées par 23.596 micro-entrepreneurs issus des MUSO et formés en entrepreneuriat, soit une augmentation de 85% et 59% par rapport à l’année précédente.

> Diminution de 7% et 21% des encours d’épargne et de crédit sur fonds propres des MUSO.

> Refonte de la coopération et renforcement institutionnel des 6 nouveaux partenaires sur le terrain.

ENJEUX 2015

> Poursuivre l’objectif de 20% des ménages ayant diminué leur période de rupture de vivres.

> Atteindre 50% de ménages membres de MUSO qui améliorent leurs revenus grâce aux Activités Génératrices de Revenus (AGR), d’ici à 2016.

> Accroître le nombre d’AGR développées de 8% pour atteindre 2.984 AGR créées par 24.868 micro-entrepreneurs membres des MUSO formés en entrepreneuriat.

> Augmenter les encours d’épargne et de crédit sur fonds propres des MUSO de 10% et 8,5%.

> Améliorer et coordonner les capacités des six nouveaux partenaires institutionnels sur le terrain.

Santé

RÉALISATIONS 2014

> 109 prestataires de santé et relais communautaires ont été formés à la prise en charge initiale des femmes victimes de violences sexuelles.

> 1.280 nouveaux patients souffrant de problèmes de santé mentale sont dorénavant pris en charge dont 69% de femmes.

> 3 nouveaux clubs de diabétiques ont vu le jour (250, 50 et 150 patients).

> Une maison médicale a été créée, elle porte une attention particulière aux personnes âgées.

ENJEUX 2015

> 5 médecins suivent avec succès la formation médico-chirurgicale

> 1.700 nouveaux patients souffrant de problèmes de santé mentale sont pris en charge dont 70% de femmes

> 573 séances de sensibilisation sont réalisées à propos du diabète et de l’hypertension

> 5 étudiants en médecine de 6ème année réalisent 4 mois de stage à Bukavu

> Une maison médicale fonctionne harmonieusement à Bukavu et sert de modèle pour la médecine de famille en milieu urbain.

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Zone d’intervention

Provinces du Sud­Kivu, Katana, Nyantende, Walungu, Bukavu, Uvira.

INDICATEURS RD CONGO BELGIQUE

Population (milliers) 77 434 10 449

Densité (hab/km²) 33 342,3

Mortalité infantile (1.000 hab) 73,15% 4,18%

Espérance de vie à la naissance (années)

48,7 79,92

IDH base 100 0,338 0,881

Nombre de médecins (1.000 hab) 0,1 2,9

Alphabétisation (% en école primaire) 85,30% 99%

PIB par habitants en $ 478 37 800

kinshasa

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24

CONTEXTE

La crise politique a eu un impact très sévère sur le développement socio­économique de Madagascar. Le pays a connu une croissance économique quasi ininterrompue depuis 1995. Mais la crise politique malgache et la crise mondiale ont changé la donne avec un recul du PIB.

Le 17 janvier 2014, la Cour Electorale Spéciale de Madagascar proclame Hery Rajaonarimampianina vainqueur, par 53,5% des voix, sur son rival Jean­Louis Robinson. Il est officiellement investi président de la République de Madagascar le 25 janvier 2014. Ce processus électoral a bénéficié d’un fort soutien de la communauté internationale.

Ces élections doivent désormais permettre à Madagascar de recouvrer pleinement la place qui est la sienne, tant sur la scène régionale qu’internationale, ainsi que le soutien des principaux bailleurs internationaux (FED, FMI, Banque Mondiale).

L’Union Africaine a d’ores et déjà réintégré la Grande Ile au sein de ses instances le 27 janvier 2014. La directrice générale du FMI a annoncé le 12 mars à son Conseil d’Administration la reprise de l’assistance financière du Fonds à Madagascar. Aussi, l’Union Européenne a décidé, en mai, 2014 de lever les mesures restrictives adoptées en 2010.

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NOTRE IMPACT Grâce à l’ouverture de l’hôpital de Bélo, dans la région du Menabe, Toki et ses frères et sœurs reçoivent aujourd’hui des soins de santé de qualité. En effet, le programme « santé » de Louvain Coopération a permis l’ouverture d’une maternité, d’une salle d’opération et d’un laboratoire. Aujourd’hui, un accueil médical journalier est accessible pour plus de 150 000 familles.

Madagascar, dans la région du Menabe, formation en apiculture.

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Santé

RÉALISATIONS 2014

> 5 centres de dépistage ont été créés. On y a enregistré un taux de prévalence du diabète de 7% et un taux de prévalence de l’Hypertension artérielle de 15%.

> Une importante sensibilisation de la population du Menabe a été menée pour lutter contre le diabète. Louvain Coopération soutient l’Association malgache de lutte contre le diabète et les Comités de Santé de la population.

> Une étude d’impact de méthodologie d’Information Education Comportement concernant la nutrition a été menée en collaboration avec l’ Institut Pasteur de Madagascar : 45% des enfants souffrent de malnutrition aiguë.

> 2 nouveaux partenaires sont en cours de renforcement (FAFED et FANOITRA).

> L’Association Malgache du Diabète AMADIA a ouvert avec l’appui de Louvain Coopération le 1er club de pairs éducateurs.

ENJEUX 2015

> 3 étudiants en médecine de l’UcL en master 3 réalisent 4 mois de stage à Antananarivo.

> L’étude « santé reproductive, itinéraires thérapeutiques et recours aux soins dans la région de Menabe » est publiée.

> Une charte de bonnes pratiques est élaborée entre l’Association de la Médecine Traditionnelle et la Direction Régionale de santé publique.

> Le premier club de pair-éducateurs diabétiques sera fonctionnel.

> Officialiser l’ouverture de l’hôpital de Bélo sur Thsiribihina.

Sécurité alimentaire et économique

RÉALISATIONS 2014

> Augmentation de 24% du nombre de bénéficiaires du programme, passant de 6.027 à 7.462 pour l’année 2014.

> Promotion de l’utilisation de jardins de case, appui aux petites activités génératrices de revenus et accompagnement de Groupements d’Epargne Solidaire ayant bénéficiés à 1.435 personnes réparties sur 287 ménages.

> Réduction du taux d’endettement des ménages passant de 59 % à 39 %.

> 4.104 personnes, dont 2.052 femmes, ont été mobilisées en 2014 pour réaliser des actes environnementaux en collaboration avec nos partenaires locaux.

ENJEUX 2015

> Diminuer la période de soudure (période précédent une récolte où les stocks de l’année précédante sont épuisés) et maintenir le taux d’endettement moyen des ménages bénéficiaires à 45%.

> Accroître le nombre de ménages ayant amélioré leur sécurité alimentaire et économique de 13% et renforcer la représentation féminine dans les organisations de production et les structures communautaires.

> A travers l’action de l’OPCI (Organisme Public de Coopération Intercommunale), mobiliser 1 000 personnes pour réaliser des actes environnementaux comme, par exemple, le reboisement de bord de rivière.

> Améliorer l’accès aux services de stockage de vivres dans les villages à travers la construction de 3 greniers communautaires et l'accès à 20 puits.

> Organisation des ménages en structure opérationnelle, adaptée et outillée suivant plusieurs formations afin d’améliorer leurs capacités de production.

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Zone d’intervention

Région Menabe, District de Belo/Tsiribihina

MadagascarINDICATEURS MADAGASCAR BELGIQUE

Population (milliers) 23 202 10 449

Densité (hab/km²) 39,5 342,3

Mortalité infantile (1.000 hab) 44,88% 4,18%

Espérance de vie à la naissance (années)

65,2 79,92

IDH base 100 0,498 0,881

Nombre de médecins (1.000 hab) 0,2 2,9

Alphabétisation (% en école primaire) 74% 99%

PIB par habitants en $ 1 000 37 800

Antananarivo

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Burundi

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LA SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET ECONOMIQUE

En 2014, les Nations Unies estiment que 805 millions d’humains souffrent de faim chronique dans le monde, soit une personne sur huit. Pour lutter contre l’insécurité alimentaire et permettre à ces populations de subvenir à leurs besoins, Louvain Coopération coordonne des projets dans des zones rurales d’extrême pauvreté. Accompagnant les populations dans leurs propres initiatives, l’ONG de l’UCL soutient l’agriculture familiale, durable et biologique.

Souvent dépendantes de l’agriculture vivrière, les populations visées sont exposées à l’existence de rendements de production limités qui favorise le développement de l’insécurité alimentaire et économique. Pour mener à bien ses projets et les pérenniser, Louvain Coopération doit ainsi tenir compte de la diversité des contextes locaux et s’adapter à ceux­ci tout en réformant les méthodes de production traditionalistes.

Notre organisation met un point d’honneur à l’autonomisation des populations et à la recherche d’innovation. Sécuriser la disponibilité alimentaire, générer des revenus de façon durable et renforcer l’environnement institutionnel, c’est permettre aux populations de bénéficier, grâce à des réseaux de solidarité fiables, de réserves alimentaires et économiques suffisantes.

ZOOM SUR LE BURUNDI

Louvain Coopération est présente dans 7 régions du Burundi au travers d’actions coordonnées visant à renforcer la sécurité alimentaire et économique.

Contexte: une situation précaire

Le Burundi est un des pays les plus pauvres du monde. Avec plus de deux tiers de sa population vivant sous le seuil de pauvreté, il se classe au 180ème rang sur 187 en termes d’IDH. Bien qu’il ait connu un regain de croissance lié au développement des secteurs secondaires et tertiaires, le Burundi n’a connu qu’une croissance moyenne de 2,8% sur la décennie écoulée. Inférieurs à la croissance de la population, ces chiffres sont également plus faibles que ceux des autres pays de la Communauté de l’Afrique de l’Est. Fortement exposé aux aléas climatiques, plus d’un tiers du PIB du pays dépend aujourd’hui de la production agricole répartie entre les produits destinés à l’export et la culture vivrière.

Adaptation au contexte burundais

La caractéristique commune des ménages ruraux burundais en général et des communes cibles du projet en particulier est leur extrême précarité. Cette précarité découle des conditions difficiles de production primaire constituant leur source principale de revenu. Au­delà de l’exposition à de mauvaises conditions climatiques (notamment l’irrégularité des pluies), les producteurs, peu regroupés, souffrent du faible accès aux semences et plants de qualité ainsi que de la vétusté des intrants et du matériel agricole.

Dans ce contexte, l’existence de rendements de production limités favorise le développement de l’insécurité alimentaire et économique. A travers son appui à des organismes locaux, Louvain Coopération améliore et renforce la diffusion de semences, d’intrants et de matériel agricole dans le but d’améliorer la situation des populations concernées.

Louvain Coopération | RAPPORT D’ACTIVITÉS 2014

Burundi, région de Kayanza.

L’amélioration des rendements productifs, cheval de bataille de Louvain Coopération

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Les actions réalisées

Ainsi, quatre tonnes de semences de haricots catégorie « base » ont été produites par les 8 multiplicateurs opérationnels à ce stade du projet. En plus de la multi-plication de semences, 1.484 ménages ont été sensibilisés à l’utilisation des semences et informés de la procédure afin d’obtenir des engrais minéraux subventionnés par l’Etat.

Combinés aux actions de renforcement et d’amélioration des moyens de production, ces résultats positifs témoignent de la stabilité et de la dimension durable de l’approche soutenue par Louvain Coopération au Burundi malgré les instabilités politiques et climatiques qui l’affectent.

L’amélioration des moyens de production au cœur de l’action

Si l’innovation, à travers l’amélioration des semences, est au centre de l’appui de Louvain Coopération au Burundi, les événements climatiques de l’année 2014 et les faibles rendements productifs montrent bien le rôle primordial de la recherche dans la promotion de la sécurité alimentaire et économique. Découlant de ce constat et de l’importance d’une action pérenne à l’échelle locale, l’action de Louvain Coopération s’articule autour de trois axes majeurs de promotion de l’innovation : la recherche agronomique, l’amélioration des méthodes de production et le renforcement des producteurs d’intrants.

Des semences résistantes aux aléas climatiques

Devant l’instabilité pluviométrique de la région, l’action de Louvain Coopération vise à appuyer la recherche et l’action sur certaines cultures résistantes à la sécheresse. Renforçant la volonté de placer l’innovation au centre de échanges, ces actions visent également à prémunir les populations exposées aux risques climatiques en vue d’améliorer leurs conditions de vie. Ainsi, une assistante technique de la Coopération Technique Belge (CTB) a été recrutée en octobre 2014 pour travailler sur l’implantation du niébé et du pois cajan, deux plantes légumineuses

réputées pour mieux résister à la sécheresse que le haricot. Implantés équitablement sur six parcelles, ces légumes viennent grossir le nombre de variétés de semences développées. Fort de ce succès, il a été décidé pour l’année 2015 d’introduire deux nouvelles formes de plantes résistantes à savoir l’igname et le sorgho nain.

Une innovation de production : l’introduction des ânes dans la production des semences

Dans le cadre de l’adoption du matériel innovant en lien avec la recherche­action, une visite d’échange d’expérience en Tanzanie effectuée par les producteurs de semences a permis d’introduire les pratiques de traction animale dans le processus de production de certains multiplicateurs. Le projet a ainsi importé 18 ânes qui sont répartis chez 9 multiplicateurs de semences demandeurs. Cette politique d’action vise à améliorer les faibles rendements agricoles à l’origine de la précarité des agriculteurs locaux. Le gain de productivité lié à l’utilisation de la traction animale combiné à l’utilisation de fertilisants permettra d’accroître la production de semences des multiplicateurs et, à terme, l’introduction de semences de bonne qualité auprès des agriculteurs.

Réhabilitation et regroupement des vendeurs et producteurs

S’inscrivant dans une démarche pérenne de promotion de l’innovation et de maintien de la qualité de la production, Louvain Coopération a également appuyé un programme de réhabilitation et de regroupement des vendeurs et producteurs. Un fonds de roulement en argent remboursable a ainsi été accordé à 8 vendeurs pour réhabiliter et équiper leurs boutiques (étagères, comptoirs et panneaux de visibilité). De surcroit, le regroupement de 28 vanniers et de 21 forgerons sur des sites de travail et les appuis donnés par ce projet ont permis à ces artisans d’augmenter leurs chiffres d’affaires. Bien que différentes, ces deux démarches visent à améliorer la disponibilité et la qualité du matériel nécessaire à la production, gage d’une amélioration des rendements productifs sur le long terme.

27

Qu’est-ce qu’un multiplicateur de semences ?

Il s’agit d’un agriculteur produisant des semences dans ses parcelles à partir de semences dites de souches. Les cycles de productions, plus longs, permettent à la plante de monter en graine et d’accroître la quantité de semences normalement obtenues. Les semences produites ne sont pas destinées à la consommation mais suivent un processus de multiplication divisé en quatre catégories :

Les semences de souches (1) sont l’étalon de la variété, qui doit être à l’origine de chaque processus de multiplication. Elles sont

produites par l’Institut des Sciences Agronomiques du Burundi (ISABU) et multipliées pour obtenir des semences de prébases (2). Celles-ci sont achetées par les multiplicateurs privés et les institutions étatiques pour produire les semences de base (3). Les semences de base sont à nouveau multipliées par les mêmes acteurs pour obtenir des semences commerciales (4) alors vendues aux producteurs agricoles qui vont à leur tour produire pour la consommation.

Semences dites commerciales

Semences de prébases

Semences de bases

Semences de souches

Page 30: RAPPORT D’ACTIVITÉS 2014 - Bonnescauses.be

Louvain coopération au développement | RAPPORT D’ACTIVITÉS 2009 |

28

Qu’est-ce qu’un « pair éducateur » ?

Par « pair », on entend toute personne d’un niveau égal à une autre ; appartenant au même groupe social, en particulier de par l’âge, le grade ou la situation.

Par éducation, on entend en pratique le plaidoyer, le conseil, le fait de faciliter la discussion, les sketchs, les cours magistraux, la distribution de matériel, l’aiguillage vers des services appropriés, l’apport d’un soutien.

L’Education par les pairs sert souvent à susciter un changement au niveau de l’individu, en tentant de modifier ses connaissances, ses attitudes, ses croyances ou ses comportements. «Elle peut également générer un changement au niveau d’un groupe ou d’une société en modifiant les normes et en suscitant une action collective aboutissant à des changements de programmes et de politiques».

Initialement, l’éducation par les pairs a été utilisée dans de « nombreux domaines de la santé publique, notamment l’éducation nutritionnelle, la planification familiale, la consommation de substances et la prévention de violence.» En matière de VIH/SIDA, elle jouit d’une grande popularité parce qu’elle permet «d’apprendre de personnes du même âge, de la même génération, confrontées au même problème de santé y compris en matière de sexualité, ayant les mêmes préoccupations et les mêmes normes».

L’arrivée de la transition épidémiologique dans les pays du Sud bat son plein. Confrontés encore aux pathologies infectieuses ces pays portent déjà le poids de toutes les maladies non transmissibles et dégénératives dont les plus importantes en termes de prévalence 1 sont l’hypertension artérielle, le diabète, l’obésité (y compris dans les populations pauvres) et les pathologies en santé mentale. A un moindre niveau mais en expansion rapide les maladies dégénératives telles que le cancer sont de plus en plus fréquentes.

Sans être la solution à tous les problèmes de santé de la communauté le pair éducateur rapproche efficacement celle-ci du patient, il suit d’une certaine façon le principe de subsidiarité 2 à savoir qu’il prend en charge au sein de la communauté les problèmes de santé en diabète et hypertension qui ne devraient être référés à plus haut niveau (centre de santé­hôpital) que si le pair éducateur est dépassé.

L’éducation par les pairs se fonde sur plusieurs théories comportementales dont celle qui affirme que « les gens changent de comportement non pas en raison de preuves scientifiques mais en raison du jugement subjectif de semblables proches en qui ils ont confiance, qui ont adopté des changements et qui ont valeur d’exemple convaincant»

Louvain Coopération | RAPPORT D’ACTIVITÉS 2014

Programme pair-éducateur au Cambodge.

Le programme d'éducation par les Pairs-Educateurs

Page 31: RAPPORT D’ACTIVITÉS 2014 - Bonnescauses.be

« Les diabétiques parlent aux diabétiques »« Les jeunes parlent aux jeunes »« Les personnes âgées parlent aux personnes âgées »

Louvain Coopération et les pairs-éducateurs

Confrontée dans ses programmes à la lourdeur de la prise en charge des maladies chroniques telles que l’hypertension artérielle, le diabète, l’obésité et la santé mentale Louvain Coopération a fait appel à cette stratégie des pairs-éducateurs. Elle permet en effet, à moindre coût, de mieux accéder «physiquement et socio­culturellement parlant aux patients dans leur environnement naturel, sans ostentation». Les personnes stigmatisées dans les structures de soins classiques se sentent beaucoup plus respectées, écoutées, comprises. Les pairs-éducateurs agissent au niveau de la prévention: ils se transmettent leurs petits trucs, discutent de leurs problèmes de tous les jours, s’encouragent autour des efforts à fournir pour suivre leur régime, marcher, courir, bouger.

Ils dépistent les cas chez leurs voisins et les incitent à intégrer le club.

Ils agissent au niveau des soins: ils soutiennent leurs proches à prendre soigneusement leur traitement médica-

menteux quand ce dernier s’avère nécessaire ou l’insuline lorsqu’elle n’est plus évitable.

Ils soulignent avec délicatesse l’importance qu’il y a à soigner les plaies et autres complications de leur maladie :

• En République Démocratique du Congo ce sont 9 Clubs de pairs éducateurs de 30 à 200 personnes qui ont vu le jour en 3 ans et auxquels participent environ 500 patients

• A Madagascar, l’Association Malgache du Diabète (AMADIA) a ouvert avec l’appui de Louvain Coopération le premier club de pairs-éducateurs à Morondava.

• En Bolivie, en 2014 une campagne de dépistage et de sensibilisation au diabète a été menée et sert de première étape avant la formation de pairs éducateurs

• Au Cambodge, le gouvernement reprend à son compte une grande partie de la riche expérience en pairs­éducateurs de MoPoTsyo, partenaire de Louvain Coopération.

29

(1) Prévalence : proportion d’une population affectée par un événement, le plus souvent, la maladie (2) Subsidiarité : allouer la responsabilité de l’action à la plus petite entité capable de résoudre le problème d’elle­même (Le Robert 2014)

Page 32: RAPPORT D’ACTIVITÉS 2014 - Bonnescauses.be

Louvain coopération au développement | RAPPORT D’ACTIVITÉS 2009 |

30

CONTEXTE

Année après année, nous remarquons de profonds chan-gements dans la perception que la communauté universitaire se fait des relations Nord/Sud. Plus conscientisés, les étudiants savent ce qu’implique le réchauffement planétaire, parlent de pauvreté au Sud mais aussi au Nord, citent Pierre Rabhi, connaissent l’impact des multinationales,… Les problématiques Nord/Sud sont analysées et discutées. La situation des pays du Sud les inquiète et les pousse, parfois, à s’engager. A travers nos activités, nous sommes les témoins privilégiés d’une connaissance du monde qui s’accroît et se complexifie.

Toutefois, si la connaissance des problématiques s’amplifie et s’affine, nous remarquons la persistance d’une image d’un Sud victime et ayant besoin de l’assistance du Nord.

Propagée par les médias et par certains acteurs de la solidarité, cette image renforce les stéréotypes et n’encourage pas à se poser la question de l’égalité dans la collaboration.

Nos missions restent d’encourager les étudiants à toujours préciser leur vision de l’interdépendance N/S, de soutenir méthodologiquement leurs actions ou encore de mettre en place des activités innovantes. Mais nous devons sans cesse montrer un Sud en mouvement qui prend en main son futur. Les exemples d’initiatives citoyennes ne manquent pas pour venir étayer le discours. Les intervenants non plus. Deux valeurs sûres sur lesquelles nous pouvons nous appuyer pour faire la vie dure aux stéréotypes.

RÉALISATIONS 2014

> Nous avons démarré une collaboration avec le Théâtre Universitaire de Louvain (TUL) dans le cadre du festival Universatil, le festival de théâtre et des arts de la scène de LLN. Nous y avons présenté des séances d’impro sur la culture africaine accompagnées d’une exposition sur l’art contemporain africain.

> Au total, 10 expositions ont été réalisées en 2014. Ces expositions ont été insérées dans les activités que les étudiants organisaient eux­mêmes comme la campagne Campus Plein Sud. Du mois de mars au mois d’octobre 2014, l’expo « Hungry Planet, What The World Eats » de Peter Menzel a voyagé à travers LLN.

> Lors du Welcome Day, nous avons mis en place une action de prise de contact directe avec les étudiants dans les rues des campus de l’UCL afin de leur expliquer les différentes

activités prévues en éducation au développement. Nous avons pu ainsi informer environ 4000 personnes de nos activités.

> Campus Plein Sud est une campagne interuniversitaire de sensibilisation aux relations Nord­Sud organisée chaque année au mois de mars. L’année 2014, basée sur la thématique de la Terre, a été caractérisée par l’extension de nos activités au campus de l’UCL Mons. Nous avons intégré des activités innovantes et accessibles à un large public comme un happening de sensibilisation à la culture bio et le lancement d’un quizz interuniversitaire.

> Nous avons accru notre présence sur notre site web institutionnel ainsi que sur les réseaux sociaux renforçant ainsi notre visibilité auprès de notre public et de nos partenaires.

Louvain Coopération | RAPPORT D’ACTIVITÉS 2014

Cours Métis sur le site de Louvain-la-Neuve.

Page 33: RAPPORT D’ACTIVITÉS 2014 - Bonnescauses.be

Education au développement

> Nous avons enregistré plus de 30 Chroniques Sud pour l’année 2014 sur des thématiques variées : la terre, l’eau, l’aide Sud-Sud, les maisons de semences, l’agriculture familiale, l’innovation inversée, les mouvements de paysans sans terre… Ces chroniques sont diffusées deux fois par semaine, le mercredi et le samedi dans l’émission du matin sur Antipode.

> La deuxième édition du Festival du film documentaire sur l’eau et le climat (co­organisée avec l’UCL, la Semaine Universelle de l’Eau et du Climat, et divers autres acteurs) a eu lieu en mars au Cinéscope. Une dizaine de films ont été présentés en compétition.

> Nous avons organisé une conférence sur la thématique de l’engagement dans le cadre d’un festival de photographie, le « Photostival », créé par les étudiants du Photokot. Cette conférence, donnée par le photographe iranien, Reza Deghati, a attiré plus de 200 personnes venues de partout en Belgique.

> Dans le cadre de notre Module d’échange, nous avons accueilli le coordinateur des Actions Intégrées pour le Progrès Rural (AIPR), Jean Baptise Maneno Bujiri. Partenaire de Louvain Coopération en RDC, il a participé à la Chaire en économie sociale et solidaire et a assisté à des formations.

> Nous organisons toujours les Cours métis sur le site de Louvain-la-Neuve en collaboration avec l’AGL et l’IPM. Ces activités ont été étendues sur le site de l’UCL Mons et de Woluwé.

> En mai 2014, nous avons entamé une collaboration avec la Haute Ecole Louvain en Hainaut (HELHa). Les étudiants de la catégorie Art Appliqué (section publicité) devaient concevoir un outil destiné à encourager l’engagement des étudiants. Une manière de les sensibiliser sur la thématique des relations Nord-Sud et d’étendre cette sensibilisation via la diffusion de l’outil.

> Le programme Ingénieux Sud a permis à 21 étudiants de l’Ecole Polytechnique de Louvain en Bac3 d’Ingénieur civil de travailler sur un projet technique en partenariat avec une ONG locale. Ingénieux Sud s’étale sur une année académique pendant laquelle les étudiants travaillent avec

les étudiants d’universités et de Hautes écoles du Sud. Ensemble, ils recherchent des solutions technologiques adaptées, appropriables et durables à des problématiques rencontrées par des populations du Sud. A partir de septembre 2015, ce projet s’adressera à l’ensemble du Secteur des Sciences et Technologies (Faculté des Sciences, Ecole Polytechnique, Faculté d’architecture, et Faculté des bio­Ingénieurs).

> A côté du guide la solidarité, nous avons développé un autre livret : le carnet de bord. Ce carnet est destiné à soutenir les étudiants lors de leur séjour dans un pays du Sud en leur donnant des conseils, des témoignages, des explications, un aperçu des coutumes locales,…

> Nous avons participé à la Journée du développement durable organisée par une plateforme constituée de 7 Kots-à-projet. Cette journée a pour objectif principal de sensibiliser, d’informer et de mobiliser autour du développement durable via des moyens réflexifs, ludiques mais aussi créatifs.

31

Zone d’intervention

En Belgique, sur les sites où l'UCL est présente :

> campus de l’UCL à Louvain-la-Neuve, Mons, Tournai, St Gilles et Woluwé

Bruxelles

Page 34: RAPPORT D’ACTIVITÉS 2014 - Bonnescauses.be

Louvain Coopération | RAPPORT D’ACTIVITÉS 201432

Appui à la Formation et à la coopération au Développement

En 2003, Louvain Coopération s’est associée à la Faculté

des bioingénieurs (AGRO) de l’Université catholique de

Louvain (UCL) pour mettre en place le département AFD

(Appui à la Formation et à la coopération au Développe­

ment) spécialisé dans le multimédia (web, communication

visuelle, prépresse, illustration). Ce département utilise

les technologies de l’information et de la communication

pour le développement du Sud et la formation des

universitaires. L’AFD joue également un rôle de levier

auprès du corps enseignant de la communauté

universitaire en valorisant le savoir-faire universitaire,

principalement dans le domaine de la formation.

Par ailleurs, l’AFD apporte un soutien important aux

autres entités de Louvain Coopération. La conception

d’outils pédagogiques, la réalisation d’affiches, de

brochures et d’autres outils de communication ainsi que

la tenue des sites web constituent autant de services

prêtés par l’équipe de l’AFD. Son apport se renforce

également au niveau des projets Sud.

Le département AFD

RDC, dans un quartier de Bukavu, les femmes soutenues par les mutuelles de solidarité (MUSO).

Page 35: RAPPORT D’ACTIVITÉS 2014 - Bonnescauses.be

Projets

RÉALISATIONS EN 2014

> Mon carnet de bord

Le département Education au Développement a élaboré un carnet de voyage à destination des étudiants et stagiaires qui effectueront un séjour dans le Sud.

> Biologie végétale

L’un des objectifs sociétaux de l’AFD est d’appuyer la formation des universitaires par le développement d’outils multimédia. Le projet « Biologie végétale » a consisté à mettre en place différents modules en ligne d’autoformation traitant de la biologie végétale. L’un de ces modules est d’ailleurs consacré aux plantes cultivées en régions chaudes. L’outil reçoit déjà plus de 5.000 visites par mois. Il a été primé par le FNRS (prix Wernaers) et a fait l’objet de différentes publications. Il est accessible via le lien suivant: www.biologievegetale.be

> Gestion des dossiers de doctorants

L’AFD a été sollicité par le Secteur des Sciences et Technologies de l’UCL pour concevoir et développer une interface web dynamique permettant la gestion des doctorants du secteur des sciences et technologies. Ce projet, commencé en 2014, devrait faciliter la gestion des doctorants dès la rentrée académique 2015-2016.

> COLEACP (EDES Pêche)

Le Comité de Liaison Europe-Afrique-Caraïbes-Pacifique est un réseau interprofessionnel pour un commerce durable. Que ce soit pour le Programme Initiative Pesticides (PIP) ou le Programme d’appui destiné à renforcer les Systèmes de Sécurité Sanitaire des Aliments des pays ACP (EDES), l’AFD a réalisé de nombreuses illustrations pédagogiques et scientifiques ainsi que différents supports de communication, dont un gros dossier traitant de la pêche.

> Natagriwal

Réalisation par l’AFD d’un site web, d’un intranet et de différents outils de gestion pour les conseillers de l’ASBL Natagriwal.

Services

Outre les projets, le département AFD réalise divers services dans le domaine du web, de la communication visuelle, du prépresse ou de l’illustration, principalement pour ses deux structures mères (UCL et Louvain Coopération) mais également pour des partenaires extérieurs issus prioritairement du monde associatif (Acting For Life, ECPAT, AIC, etc.).

La palette de compétences de l’AFD est relativement large et lui permet de proposer ses services dans les domaines suivants :

> Services graphiques (production papier et web) : logos, dépliants, newsletters, ouvrages, affiches, …

> Infographie et animation 2D

> Dessin scientifique et illustration

> Web-design, intégration web et web-développement

> Outils de formation et de capitalisation, jeux pédagogiques

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inge : Comment la TCOe (Trust for community outreach and education) a-t-elle été créée ? TOM : Pendant la période de l’Apartheid, l’activité centrale de TCOE était l’enseignement pour adultes complété par des activités politiques « underground ». À l’heure actuelle, l’organisation s’occupe principalement de développement rural et d’aménagement du territoire.

Avec quels publics travaillez-vous ?Nous travaillons avec différents groupes de petits paysans. Il s’agit par exemple d’horticulteurs à petite échelle, d’éle-veurs sur des terrains communs ou encore de cultivateurs de produits alimentaires.

Que pensez-vous de l’utilisation de terres communes pour l’agriculture et l’élevage, le « commonage » ? Le « commonage » a plusieurs fonctions. D’abord, il offre aux familles un meilleur accès à certains produits alimentaires. Ensuite, il représente un réel appui pour les agriculteurs en termes de formation.

Quels seront les opportunités et les défis de TCOe dans le futur ? Pour surmonter les problèmes liés à la situa-tion politique compliquée, on crée des écoles de « leadership ». Nous y formons des personnes de notre public cible pour qu’elles communiquent mieux leurs besoins et exigences auprès des autorités.

Dans 10 ans, comment voyez-vous les zonesrurales d’Afrique du Sud ? Nous aimerions voir naître un secteur agricole mixte avec de petites, moyennes et grandes exploitations agricoles. Ces exploitations ne devraient pas être dominées par des plantations commerciales. Mon message est de mettre davantage l’accent sur la main d’œuvre agricole, afin que les travailleurs ruraux soient impliqués.

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association pour la

etde la communautée(tcoe)

Tom BOYCEchercheur a la TCOE

IntervIeweur : Inge GOOSSenAertS (assistante junior)IntervIewé : tom BOYCe (chercheur à la tCOe)

Page 36: RAPPORT D’ACTIVITÉS 2014 - Bonnescauses.be

34

Madagascar, région du Menabe, plantation de vergers.

Louvain Coopération | RAPPORT D’ACTIVITÉS 2014

Comptes de résultats 2014 en €

Total charges Total produits

Résultat

5.347.724,01 €5.473.321,23 €

-125.597,22 €

Page 37: RAPPORT D’ACTIVITÉS 2014 - Bonnescauses.be

ChiffresEn quelques mots...

L’année 2014 se termine avec un léger déficit. Cela s’explique notamment par la clôture de plusieurs programmes hors DGD.

Nous nous réjouissons que la part allouée directement aux projets reste stable à 89% tout comme les frais de personnel, de récolte de fonds ainsi que les frais de fonctionnement.

Nos efforts consentis pour maintenir le pourcentage de fonds directement alloués aux projets sont récompensés et bénéficient directement aux populations que nous appuyons.

Plus d’informations sur la répartition des fonds, les actifs et passifs ainsi que les charges et produits sont disponibles sur notre site Internet (www.louvaincooperation.org) ou auprès de la Centrale des Bilans de la Banque nationale de Belgique.

Enfin, par volonté de transparence et de respect éthique, nos comptes sont disponibles sur diverses plateformes (www.donorinfo.be, www.ong-livreouvert.be) et nous adhérons aux principes éthiques dans la récolte de fonds (plus d’informations auprès de l’Association pour l’Ethique dans la Récolte de Fonds sur www.aerf.be).

35

Provenance des fonds 2014 en € (Total : 5.347.724,01)

Charges 2014 en %

89 % consacrés directement aux projets,

7 % frais de personnel (structure et récolte de fonds),

4 % autres frais de fonctionnement.

Projets

Personnel

Autres

89%

1. DGD 3.093.884,62 (57,85%)

2. Dons & Subsides privés 1.004.279,35 (18,78%)

3. UE 248.155,83 (4,64%)

4. Aides à l'emploi 250.722,60 (4,69%)

5. Valorisations 152.329 (2,85%)

6. Wallonie 21.070 (0,39%)

7. Autres 577.282,61 (10,79%)

7%

4%

6

1

23

4 5

7

Page 38: RAPPORT D’ACTIVITÉS 2014 - Bonnescauses.be

Sélection de publicationsSanté> Nicaise, Pablo; Dubois, Vincent; Lorant, Vincent. Mental

health care delivery system reform in Belgium: The challenge of achieving deinstitutionalisation whilst addressing fragmentation of care at the same time. In: Health Policy, Vol. 115, no. 2­3, p. 120­127 (2014). doi:10.1016/j.healthpol.2014.02.007. http://hdl.handle.net/2078.1/139794

> Mpembi Nkosi, Magloire; Ma Miezi, Samuel; Matonda Ma Nzuzi; Massamba, Victoria Kubuta; Henrard, Séverine; De Partz, Marie-Pierre; Peeters, André; Macq, Jean; Dubois, Vincent; Constant, Eric. Profil clinique de la dépression post- accident vasculaire cérébral étude transversale descriptive menée au centre de réhabilitation des personnes handicapées de Kinshasa (RD Congo). In: Pan African Medical Journal, Vol. 17, no.1, p. 109 (2014). doi:10.11604/pamj.2014.17.109.3296. http://hdl.handle.net/2078.1/154298

> Mpembi Nkosi, Magloire; Mampunza Ma Miezi, Samuel; Matonda Ma Nzuzi, Thierry; Massamba Kubuta, Victoria; Henrard, Séverine; de Partz de Courtray, Marie­Pierre; Peeters, André; Macq, Jean; Dubois, Vincent; Constant, Eric. Profil clinique de la dépression post- accident vasculaire cérébral étude transversale descriptive menée au centre de réhabilitation des personnes handicapées de Kinshasa (RD Congo). In: Pan African Medical Journal, Vol. 17, p. 109 [1­9] (2014). doi:10.11604/pamj.2014.17.109.3296. http://hdl.handle.net/2078.1/150706

> Nicaise, Pablo; Soto Rojas, Victoria; Dubois, Vincent; Lorant, Vincent. Users’ and Health Professionals’ Values in Relation to a Psychiatric Intervention: The Case of Psychiatric Advance Directives. In: Administration and Policy in Mental Health and Mental Health Services Research, p. 1­10 (2014). doi:10.1007/s10488­014­0580­2. http://hdl.handle.net/2078.1/147034

> Mpembi Nkosi, Magloire; Mampunza Ma Miezi, S; Massamba Kubuta, V; Matonda Ma Nzuzi; Dubois, Vincent; de Partz de Courtray, Marie­Pierre; Peeters, André; Macq, Jean; Constant, Eric. [Clinical course of post-stroke depression in Kinshasa]. In: Revue Neurologique, Vol. 170, no.10, p. 614­620 (2014). doi:10.1016/j.neurol.2014.03.002. http://hdl.handle.net/2078.1/157877

> Mpembi Nkosi, Magloire; Mampunza Ma Miezi, Samuel; Massamba Kubuta, Victoria; Matonda Ma Nzuzi, Thierry; Dubois, Vincent; De Partz, M-P; Peeters, André; Macq, Jean; Constant, Eric. Évolution clinique de la dépression post-accident vasculaire cérébral à Kinshasa. In: Revue Neurologique, Vol. 170, no. 10, p. 614­620 (2014). doi:10.1016/j.neurol.2014.03.002. http://hdl.handle.net/2078.1/15070

Sécurité alimentaire et économique> Astrid Ayral, publiée sur le site de communication du

programme FBSA au Burundi http://fbsa­burundi.weebly.com/des­acircnes­dans­le­moso.html.

Référénces générales des contextes et indicateurs:> Site de la diplomatie française, rubrique dossier pays :

www.diplomatie.gouv.fr/fr/dossiers­pays/

> Pérou : Rapport de l’IFPRI sur l’indice de faim dans le monde (GHI) : www.ifpri.org/sites/default/files/publications/ ib83fr.pdf

> Chiffres : WDI World Development Indicator 2015, World Bank Publications : http://data.worldbank.org/products/wdi

> www.statistiques­mondiales.com ­ www.cg.undp.org/content

Création et coordination : Manuela Skylitsis

Textes : Christian de Clippele, Frédéric Cochinard, Thomas Feron, Stéphanie Merle, Tanguy de Tillesse, Félix Vanderstricht, Francis Wellinger et Manuela Skylitsis

Crédits photographiques : Pour Louvain Coopération : Johan Stockmann, Isabel Corthier, Stéphanie Merle, Manuela Skylitsis, Emilie Noël, Amaury Peeters et Thomas Feron

Louvain Coopération respecte le code éthique de l'Association

pour l'Ethique dans la Récolte de Fonds, garantie de respect des

donateurs, des populations bénéficiaires et de la déontologie dans la

récolte des fonds. Nos comptes sont révisés annuellement par un

réviseur indépendant et sont accessibles gratuitement auprès de la

Centrale des Bilans de la Banque Nationale ou sur www.donorinfo.be.

36 Louvain Coopération | RAPPORT D’ACTIVITÉS 2014

Nous vivons sur une planète dont les ressources sont limitées.

Pour cette raison, toutes les publications de Louvain Coopération sont

imprimées sur du papier PEFC (programme européen de gestion

durable des forêts) avec des encres végétales.

Page 39: RAPPORT D’ACTIVITÉS 2014 - Bonnescauses.be
Page 40: RAPPORT D’ACTIVITÉS 2014 - Bonnescauses.be

Avenue du Grand Cortil 15A - 1348 Louvain-la-Neuvetél : 0032(0)10/390.300 ­ fax : 0032(0)10/[email protected] pour votre soutien: BE94 3401 1111 1114

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