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Décembre 2017

Rapport d’activité 2017

Rapport d’activité 2017 de la réserve naturelle François Le Bail de l’île de Groix

2

Sommaire

PREAMBULE, UN AN D’ACTIVITE SUR LA RESERVE NATURELLE................................................... 4

INTRODUCTION .................................................................................................................................................. 9

I LES OBJECTIFS DE CONSERVATION DU PATRIMOINE NATUREL.......................................... 11

OLT1. Conserver le patrimoine géologique ...........................................................................................11 Ob.1 Garder le patrimoine géologique en bon état ............................ 11 Ob.2 Favoriser le travail des géologues........................................ 11 Ob.3 Prévenir les impacts lors de catastrophes............................... 12 Ob.4 Suivre le recul du trait de côte.......................................... 12

OLT2. Conserver les habitats terrestres d’intérêt patrimonial....................................................13 Ob.5 Conserver les landes et pelouses hautes en limitant l’enfrichement .......... 13 Ob.6 Conserver les habitats de falaises et de pelouses aérohalines ........ 16 Ob.7 Surveiller l’émergence d’espèces invasives ou potentiellement invasives21

OLT3. Contribuer à la conservation des estrans et de la laisse de mer ......................................21 Ob.8 Contribuer à la conservation des estrans et des laisses de mer....... 21

OLT4. Assurer la conservation des espèces à intérêt patrimonial .............................................. 22 Ob.9 Conserver les populations d’espèces végétales à forte valeur

patrimoniale ......................................................................... 22 Ob.10 Contribuer à la conservation des invertébrés des pelouses et des

landes................................................................................ 23 Ob.11 Contribuer à la conservation de l’avifaune nicheuse patrimoniale

(oiseaux marins, littoraux et rupestres) .......................................... 23 OLT5. Contribuer à la conservation du patrimoine naturel insulaire .......................................... 29

Ob.12 Porter un projet d’extension de la réserve naturelle.................. 29

II. LES OBJECTIFS DE CONNAISSANCE DU PATRIMOINE .......................................................... 30

OLT6. Contribuer à améliorer les connaissances sur la géologie de l’île et la géomorphologie de l’île ......................................................................................................................................................... 30

Ob13. Suivre et synthétiser les études sur la géologie et les processus impliqués dans la formation de l’île ................................................ 30

Ob14. Compléter l’inventaire des objets géologiques remarquables .......... 32 Ob15. Favoriser les études sur les processus impliqués dans la formation de

Groix................................................................................. 32 OLT7. Contribuer au développement de suivis et d’études du patrimoine naturel de l’île en lien avec les autres acteurs de la conservation ................................................................................ 33

Ob16.Amélioration des inventaires naturalistes .................................... 33 Ob17. Poursuivre la centralisation, l'intégration et l'analyse des données.. 34

OLT8. Contribuer au développement de suivis et d’études du patrimoine naturel de l’île en lien avec les autres acteurs de la conservation ................................................................................ 35

Ob18. Contribuer à la connaissance des habitats terrestres et des espèces patrimoniales associées............................................................. 35

Ob19. Contribuer au suivi de l’avifaune insulaire.............................. 35 Ob20. Contribuer à l’amélioration des connaissances des peuplements des

estrans et des laisses de mer ..................................................... 38 OLT9. Contribuer aux échanges et connaissances avec divers réseaux de gestionnaires, de naturalistes, de scientifiques ou d’institutionnels ........................................................................... 38


3

OB21. Participer dans la mesure du possible aux enquêtes régionales et nationales ............................................................................38

Ob22.Participer dans la mesure du possible aux réunions des réseaux de gestionnaires d'espaces protégés ..................................................40

III LES OBJECTIFS PEDAGOGIQUE, CULTURELS ET SOCIO-ECONOMIQUES ......................41

OLT10. Contribuer à une meilleure sensibilisation de la population à la conservation du patrimoine naturel ....................................................................................................................................41

Ob23. Poursuivre un programme d’éducation des publics à la géologie et à la conservation du patrimoine géologique .............................................41

Ob24. Contribuer à la sensibilisation du public à la biodiversité de l’île de Groix .................................................................................42

Ob25. Contribuer à une meilleure connaissance et compréhension de l’histoire de l’île et de ses effets sur le patrimoine naturel................................48 OLT11. Développer et animer un réseau d'acteurs associés aux objectifs de conservation de la Réserve Naturelle ............................................................................................................................... 49

Ob26.Contribuer à l'identité et l'image de la commune de l'île de Groix ...49 Ob27. Favoriser l'agropastoralisme sur le territoire de la Réserve Naturelle

.......................................................................................50 Ob28. Renforcer l'implication des bénévoles dans les actions de gestion et de

sensibilisation........................................................................50 Ob29.Contribuer au maintien d'une culture naturaliste et scientifique ......50

OLT12. Contribuer à un développement de Groix en cohérence avec la conservation des patrimoines.................................................................................................................................................51

Ob30.Contribuer à former et conseiller les acteurs pour favoriser des pratiques en conformité avec une utilisation durable de l'environnement naturel.......................................................................................51

Ob31.Poursuivre le développement de partenariats avec les collectivités....52

IV LES OBJECTIFS TRANSVERSAUX : ASSURER LE BON FONCTIONNEMENT DE LA RESERVE .....................................................................................................................................................................52

OLT13. Assurer le fonctionnement administratif et la maintenance de la réserve ................. 52 Ob32.Assurer et optimiser le fonctionnement administratif de la réserve ..52 Ob33. Assurer la formation du personnel de la réserve ......................53 Ob34. Assurer la maintenance des infrastructures et des outils.............53

V SYNTHESE DES OPERATIONS EFFECTUEES EN 2016 ..................................................................53

VI REFERENCES .................................................................................................................................................58

VII ANNEXES .....................................................................................................................................................60


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Préambule, un an d’activité sur la réserve naturelle

Des recherches, des publications et une conférence concernant le patrimoine géologique

Des scientifiques impliqués et un patrimoine géologique de mieux en mieux connu

Afifé El Korh a publié un article concernant les transferts d’éléments dans les zones de subduction. Jean-Louis Paquette (Clermont-Ferrand) et ses colla-borateurs ont publié le résultat de leurs recherches sur l’âge des ophiolites et des éclogites du Massif armo-ricain. Parmi tous leurs échantillons, l’un provenait de l’île de Groix. Ils ont établi que l’âge de sédimentation ou de volcanisme à l’origine des roches de Groix était de -493 millions d’années.

Une demande de financement auprès de l’Europe sera initiée par la réserve (Fond FEADER) pour permettre aux géologues Gaston Godard (Paris) et Guy Cornen (Nantes) de travailler sur la genèse des nodules manganésifères, roches à forte valeur patrimoniale, abondants côté Primiture sur Groix .

Le 2 avril, lors de la conférence « Terre de Groix, terre armoricaine ? » à Port Lay ; Michel Ballèvre nous a proposé un voyage croisé à travers le temps et l’espace qui nous a permis d’éclaircir la genèse des paysages morbihannais et la place qu’y tient Groix.

Philippe Yamato, géologue rennais essaie de prouver que les roches de Groix, enfouies lors de leur subduction, ne sont peut-être pas allées jusqu’à 60 kilomètres de profondeur (ce qui est communément admis par les scientifiques), mais probablement beaucoup moins profond (~30 kilomètres seulement).


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Projet d’extension la RN de Groix

Des changements dans l’équipe de la réserve naturelle

Conservation des habitats et des espèces Gyrobroyage de la lande à Pen Men

Suivis des oiseaux marins nicheurs

Un projet d’extension de la réserve naturelle et la poursuite de la gestion de la lande et des suivis ornithologiques

Hélène Le Bris est venue accomplir un service civique sur la réserve du premier mai au 30 octobre, 24 heures par semaine.

Deux stagiaires se sont succédées sur la réserve pendant l’année et nous ont aidés à accueillir le public à la maison de la réserve.

Grâce à l’aide bénévole de l’agriculteur J-P Turlin et des chasseurs, nous avons fait gyrobroyer une nouvelle parcelle de 3000 m² vers Pen Men, qui était envahie par un fourré mono spécifique à ajonc d’Europe.

Nous avons également poursuivi le suivi annuel des oiseaux marins nicheurs à Pen Men et l’étude du succès de reproduction de certains couples de goéland argenté, de cormoran huppé et de fulmar boréal à Pen Men.

Le gros dossier de l’année 2017 a été l’instruction de l’étude d’opportunité d’extension du périmètre de la réserve naturelle, en concertation avec la Commune et le Conservatoire du Littoral. En effet, si la réserve naturelle a été créée pour préserver le patrimoine géologique de l’île, il s’avère que le patrimoine naturel îlien est lui aussi remarquable.


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Amélioration des connaissances scientifiques La gestion de la Réserve Naturelle s'appuie sur une connaissance scientifique sans cesse

actualisée, renouvelée, au travers d'inventaires qui photographient à un instant donné la biodiversité, et de suivis qui permettent d'en retracer la dynamique.

Poursuite des inventaires

Poursuite des suivis et veille écologique

Poursuite des inventaires, des suivis et de la veille écologique

Les botanistes de l’antenne Bretagne Vivante de Lorient sont venus parfaire l’inventaire des plantes vasculaires sur l’île. De même, nous avons sollicité des spécialistes afin de nous aider à étayer le dossier d’extension de la réserve naturelle : J-Y Monnat (lichens), J. David (insectes), J.Grall, C. Hily et A. Le Roux (milieu marin) et M. Hardegen (botanique)

Nous avons effectué en 2017 le suivi du recul du trait de côte, des transects à Pen Men et à la pointe des Chats, de même que les suivis des populations d’orchidées. Nous sommes attentifs à la nidification du gravelot à collier interrompu, à celle du grand corbeau et du faucon pèlerin et suivons tous les mois les limicoles du secteur de Locmaria.

Nous nous sommes également intéressés aux échouages de la faune pélagique, des capsules d’œufs de raie, des oiseaux et des mammifères marins. Nous avons participé au recensement des oiseaux des jardins et au suivi wetlands en janvier 2017.

Nous nous sommes également impliqués dans les programmes de sciences participatives concernant les vers luisants. Toutes ces données ont été intégrées dans la base de données SERENA.


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3 896 personnes ont participé aux 132 animations de la Réserve Naturelle. Nous avons accueilli 12 classes de la ville de Colombes .

75 classes de lycéens et 9 groupes d’étudiants sont venus en visite sur la réserve avec leurs professeurs ou avec Catherine Robert, soit au total 2 544 personnes.

2 146 personnes sont venues à la maison de la réserve en 2017, voir l’exposition « Au grès des falaises d’Erquy » de René Pierre Bolan et acheter nos produits issus pour partie de l’artisanat groisillon et des producteurs locaux.

Nous avons poursuivi notre partenariat avec Escal’ouest, en proposant un tour de l’île commenté en bateau ainsi que les visites du phare de Pen Men en concertation avec la commune. Ces animations nous ont fait connaître auprès d’un public plus large, que nous avons retrouvé ensuite à nos sorties habituelles.

A la demande de la réserve, les archéologues sont venus à la pointe des Chats étudier le dolmen à couloir, mis à jour après l’élagage des tamaris entourant le phare. Il est très rare, de nos jours, de découvrir un nouveau vestige mégalithique, qui plus est, potentiellement intact !

Accueil, pédagogie et communication Des animations

Poursuite d’un partenariat avec Escal’ouest et la commune

Une exposition de photos de roches de Breatgne Nord

Scoop de l’année 2017 : découverte d’un ensemble mégalithique à la pointe des Chats

Un programme conséquent d’animations, des partenariats divers


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Gestion des affaires courantes La gestion de la Réserve Naturelle est

d’autant plus aisée que les salariés peuvent compter sur l’appui de référents bénévoles motivés ainsi que sur les salariés du siège de l’association Bretagne Vivante à Brest. Le soutien de la Commune, des chargées de mission Natura 2000 de Lorient agglomération, des Groisillons et d'autres bénévoles est aussi fort apprécié.

Tâches d’entretien Ludovic Yvon et son équipe du chantier nature se sont occupés du

débroussaillage des sentiers côtiers et vélo sur la réserve ; nous avons régulièrement nettoyé la côte, les sentiers, changé les plots et les panneaux abîmés, ainsi qu’entretenu la maison de la réserve au bourg.

Police de la nature

Un entretien constant des plages et du sentier côtier dans la

réserve, des demandes d’autorisation.

Les tâches de police de la Nature consistent en une surveillance de la réserve naturelle comme par exemple, empêcher le passage de chiens errants au milieu des oiseaux nicheurs sur la réserve ou la réalisation de grafs sur les blockhaus dans le périmètre de la réserve

Après autorisation des services de la sous-préfecture de Lorient, trois universitaires de Brest sont venus au Trou de l’Enfer et à Pen Men poser une quarantaine de pièges afin de récupérer des arthropodes (insectes et araignées). Les chercheurs espèrent pouvoir ensuite faire une corrélation entre les populations d’invertébrés et la qualité des habitats de lande et de pelouse.

Deux chercheurs étrangers ont contacté le géologue Michel Ballèvre, président du conseil scientifique de la réserve, pour demander des autorisations de prélèvements d’échantillons de roches : le coréen Haemyeong Jung travaille sur l’anisotropie des ondes de propagation dans les zones de subduction et la géologue anglaise Clare Warren souhaite tester de nouvelles méthodes de détermination d’âges dans les roches.


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Introduction

Le 31 mars 2017, le conseil scientifique de la réserve naturelle s’est réuni à Groix et a donné ses avis concernant le périmètre à proposer dans le dossier d’extension de la réserve naturelle et a traité les demandes d’autorisation de prélèvements d’une géologue et de pose de pièges d’un entomologue. Alain Hénaff nous a également présenté les différentes méthodes de suivis du recul du trait de côte (Annexe 1). Comité Consultatif

Le Comité Consultatif de la Réserve Naturelle François Le Bail – Ile de Groix s’est réuni le 16 mai 2018 en mairie de Groix pour, d'une part, examiner le rapport d'activité 2017 et le bilan financier 2017 (couvrant la période du premier janvier au 31 décembre 2017), et d'autre part, le programme d'actions et le budget prévisionnel pour 2018. Le comité a également pris connaissance de l’argumentaire scientifique étayant le projet d’extension du périmètre de la RNN de Groix, conçu avec l’aide du conseil scientifique de la réserve.

Diverses questions ont été également abordées : mise à jour des arrêtés de composition du comité consultatif et du conseil scientifique, instauration d’un règlement intérieur au conseil scientifique.

Les personnes impliquées dans la vie de la réserve en 2016: Conservateurs bénévoles : Michel Ballèvre : Professeur de géologie à l’Université de Rennes I

accompagné de Martin Fillan botaniste, membre de l’antenne locale de Lorient.

Personnel permanent : Catherine Robert, conservatrice, garde commissionnée et animatrice (0,9 équivalent temps plein).

Elle a été épaulée du premier avril au 30 octobre 2017 par une jeune femme en service civique sur la réserve : Hélène Le Bris (24h/semaine).

Personnel régional et départemental de Bretagne Vivante: Charles Braine, directeur; Alma Chambord, responsable administrative et financière; Lydie Le

Menn, aide comptable; Karine Morvan secrétaires; Guillaume Gélinaud, coordinateur départemental ; Bernard Cadiou, ornithologue, chargé de mission « Oiseaux marins » ; Léïla Bizien, chargée de communication ; Paskall le Doeuf, coordinateur pédagogique ; Romain Ecorchard, juriste.

Stagiaires : Sharleen Guillaume du 5 au 9 juin, collégienne groisillonne dans le cadre de son stage en entreprise. Céline Lafon du 12 au 21 août, étudiante en Master de littérature à Paris, stagiaire bénévole.

Bénévoles : Thérèse Bézard-Falgas, Annaïg Cooper, Hervé Guillermic, Monique Pichot, Marie Stéphant et les adhérents de l’antenne Bretagne Vivante de Lorient.

Scientifiques et naturalistes mobilisés cette année sur la Réserve

Michel Ballèvre, géologue, Université de Rennes 1 Frédéric Bioret, botaniste Université de Bretagne Occidentale Christine Boujot, archéologue à la SRA (Service régional d’archéologie) de Rennes Nathalie Buckwald, botaniste, Conservatoire Botanique National de Brest Bernard Clément, botaniste, Université de Rennes 1 Florian Cousseau, archéologue, Université de Rennes 1 Jean David, entomologiste Martin Fillan, botaniste Philippe Gouézin, archéologue, Université de Rennes 1 Marion Hardegen, botaniste, Conservatoire Botanique National de Brest


10

Pierre Jegouzo, géologue, Université de Rennes 1 Olivier Kayser, archéologue à la SRA de Rennes Bernard Le Garff, biologiste, Université de Rennes 1 Auguste Le Roux, biologiste marin, Université de Vannes Maxime Le Roy, botaniste Université de Brest Chloé Martin, archéologue, Université de Rennes 1 Marie Dominique Pinel, documentaire au SRA de Rennes Jacques Grall, biologiste marin, Université de Brest Christian Hily, biologiste marin, Université de Brest Gérard Tiberghien, entomologiste (INRA) Philippe Yamato, géologue, Université de Rennes 1

L’aide de tous les stagiaires, bénévoles et scientifiques nous est précieuse et correspond à un nombre considérable d’heures effectuées. Il convient d’y ajouter les encouragements de nombreux Groisillons ou vacanciers. Que tous soient ici remerciés, en particulier ceux qui, sans se manifester, aident au nettoyage de la côte entre la pointe des Chats et Locqueltas ainsi qu’Annaïg Cooper pour son don financier au profit de la réserve naturelle (5 000 dollars US) pour la seconde année consécutive.

Nous présentons ici un bilan global des activités de la Réserve Naturelle en 2017, en corrélation

avec le plan de gestion pour la période 2016- 2025.


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I Les objectifs de conservation du patrimoine naturel

OLT1. Conserver le patrimoine géologique

Ob.1 Garder le patrimoine géologique en bon état

PO1 : Assurer la surveillance et la police du patrimoine géologique en concertation avec la gendarmerie, la police municipale et l’ONCFS

Cette opération consiste à prévenir les pillages de minéraux sur les deux secteurs de la réserve naturelle. Du temps a été imparti spécifiquement à cette opération, en particulier lors des week-ends et des pics de fréquentation de la réserve (ponts du mois de mai et vacances). La surveillance est aussi assurée lors des travaux d’entretien et des animations. Au total on peut estimer le temps consacré à cette opération à 25 jours alloués spécifiquement à la police pour la protection du patrimoine géologique.

Nous n’avons pas manqué de rappeler la réglementation de la réserve auprès de certains des 84 groupes rencontrés sur le terrain dont 75 classes de lycéens et 9 groupes d’étudiants en visite sur la réserve entre la pointe des Chats et Locmaria, soit au total 2 544 personnes (donnée Compagnie Océane, Annexe 2). Rappelons que la plupart des professeurs du secondaire venant effectuer leur sortie annuelle sur l’île a été formée par Michel Ballèvre dans le cadre des sorties organisées par l’APBG (Association des Professeurs de Biologie et de Géologie).

Le 6 février, Catherine Robert a assisté à la journée consacrée à la police de la nature organisée conjointement par la DREAL et la région pour le personnel des réserves naturelles bretonnes. Michel Ballèvre est également venu le 2 avril, présenter la réserve naturelle à Marion Lemaire qui est maintenant chargée de s’occuper de toutes les collections de l’Université de Rennes.

Photo 1 : Michel Ballèvre et Marion Lemaire.

Ob.2 Favoriser le travail des géologues

AD1 : Relayer les demandes de prélèvements auprès des services de l’Etat Deux chercheurs étrangers ont contacté la Réserve, afin de savoir dans quelles conditions un

échantillonnage pouvait y être réalisé. Haemyeong Jung, professeur de tectonophysique à l’école de la Terre et de l’Environnement de

l’Université de Séoul en Corée du Sud, travaille sur l’anisotropie des ondes de propagation dans les zones de subduction. Un groupe de chercheurs anglais (sous la direction de Clare Warren, Open University, Milton Keynes, UK) souhaite tester de nouvelles méthodes de détermination d’âges dans les roches, sur la base des minéraux déjà séparés et analysés par d’autres méthodes (par ex. lors du doctorat de V. Bosse), en complétant éventuellement avec quelques échantillons.


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Ob.3 Prévenir les impacts lors de catastrophes

AD2 : Intégrer les enjeux de conservation dans les plans de prévention et de gestion des pollutions marines (Plan Polmar)

Par leurs mises à jour, les plans Polmar évoluent selon la législation, l'évolution des connaissances, et les retours d’expérience d’accidents, dont ceux de l'Erika, et du Prestige… qui ont montré le besoin d’une meilleure prise en compte de la vulnérabilité de l’environnement, de l’expertise écologique, de l’évaluation des impacts, ainsi qu'un besoin d'amélioration continue des protocoles, produits et matériels de nettoyage/restauration.

Pour l’instant, Sklerijenn Le Berre, du Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (cellule POLMAR) de la Direction Technique Eau, Mer et Fleuves de la Technopôle Brest Iroise, nous a informés que tous les documents concernant l'ORSEC Maritime volet Polmar-Terre du Morbihan sont consultables à la préfecture du Morbihan.

En ce qui concerne la réserve de Groix, nous attendons les réponses de la DREAL et de la préfecture (DDTM Didier Sehier) concernant nos courriels afin de nous assurer auprès de ces services que les enjeux de conservation de la réserve naturelle sont bien pris en compte dans le plan Polmar pour l’île.

Ob.4 Suivre le recul du trait de côte

SE1 : Poursuivre le protocole de suivi annuel du trait de côte Cette opération consiste à mesurer le recul du trait de côte, depuis 1998, en différents

points du littoral entre la pointe des Chats et Locmaria, selon un protocole mis en place par Bernard Hallégouet. En 2013, Marie Josée Le Garrec a amélioré le protocole (au moyen d’un théodolite, prises de repaires à l’aide de gros clous en fer, localisables au détecteur à métaux). Des photos de toutes les bornes et des stations sont prises chaque année pour faciliter leur recherche l’année suivante.

Cependant la méthode reste peu fiable car les clous disparaissent parfois. Il serait nécessaire de poursuivre ce suivi avec des moyens modernes : utilisation d’orthophotos, de GPS, de SIG, etc. Ces outils permettraient un suivi du recul du trait de côte plus précis et moins ponctuel.

Le recul a varié selon les sites de 1 à 23 cm en 2016-2017, il est globalement minime car la météo a été plutôt clémente au cours de l’hiver.

Lieu/ date 20/03/12 05/02 /13 20/04/14 22/05/15 15/04/2016 28/12/2017 Recul

depuis 2012

Pointe des Chats 1 1,30 m 1,24 m Disparu, nouveau

marquage

Roche volée : recul d’environ 10 cm

Nouvelle borne : 1,88m

1,90 : recul : 2 cm

1,88 :

recul 2 cm

Pointe des Chats 2 Nouvelle borne 2 : 2,30 m

2 ,26 recul 4 cm

2,20 :

recul 6 cm

Pointe des Chats 2 1,16 m 1,01 m 0,56 0,43m 0,35m recul : 8 cm

0,27

recul 8cm

0,89 m

Lumiarett 1

Borne 6

1,04 m 1 m 0,95m 0,92m 0,91m recul : 1 cm

0,90

recul : 1 cm

0,14 m

Lumiarett 1

Borne 9

0,26 m 0,24 m

0,23m Disparue

Nouvelle borne : 1,90m

1,88 m

recul 2 cm

1,87

recul 1 cm

Lumiarett 2

Borne 12

3,94 m 3,80m 3,70m 3,50 m 3,15m recul : 35 cm

3 ,10

recul : 5 cm

0,84 m

Lumiarett 2

Borne 10

2,38 m

2,29 m

2,27m

2,03 m Nouvelle borne :2,90m

2,81

recul 9 cm

Porh Morvil 1 0,85 m 0,84 m

0,25m Disparue Disparue nouvelle

25cm


13

Borne 15 m Nouvelle borne : 0,06m

nouvelle borne à 48 cm du bord

recul : 23 cm

Porh Morvil 2

Borne 18

2,30 m 1,90 m 1,88m 1,80 m 1,70m recul: 10 cm

1,67

recul: 3 cm

0,63 m

Sanaga

Borne 21

2,56 m 2,54 m

2,40m 2,37m 2,35m recul : 2 cm

2,27

recul 8cm

0,29m

Lagune Porh Gighéou

Borne 20

0,35 m 0,33 m

0,28m Disparue

Nouvelle borne :9,42m

9,40m

recul : 2 cm

9,38

recul : 2 cm

Porh Gighéou

Nouvelle borne

1,09 m 1,08

recul 1 cm

Tableau 1. Suivi recul du trait de côte 2017.

OLT2. Conserver les habitats terrestres d’intérêt patrimonial

Ob.5 Conserver les landes et pelouses hautes en limitant l’enfrichement

TE1: Poursuivre la gestion de la lande avec des moyens adaptés localement Les objectifs visés sont le maintien des divers types de landes, notamment les landes à

bruyère vagabonde, habitat prioritaire et, à terme, la restauration et l'extension de ces habitats. Certaines landes, celles en bord de mer, apparaissent stables sur le moyen ou long terme et ne feront pas l’objet de gestion. Les opérations de gestion ou restauration de la lande secondaire à bruyère vagabonde et cendrée visent à éviter l'installation d'un fourré mono spécifique à ajonc d'Europe ou prunellier. Il s’agit de poursuivre :

- les actions de gyrobroyage périodique avec exportation - de réduire (progressivement) l’incidence du boisement de résineux.

A partir de 1989, la réserve naturelle a mis en place un programme de gestion des landes à

bruyère vagabonde par gyrobroyage. En 2017, aucune action de gestion n’a été effectuée en S1, S2, S3 et S4, les ajoncs fauchées en

2014 (S1, S3 et S4) ou en 2012 (S 2) n’étouffant pas encore les bruyères. Avec l’aide d’Orlane Doré, chargée d’opération à Lorient Agglomération, nous comptions instruire

un nouveau contrat Natura 2000 courant 2017, qui aurait couru sur cinq années, pour programmer la fauche de la lande déjà gérée ainsi que sur une zone plus étendue; mais les acteurs locaux nous ont aidés gratuitement.

Jean-Philippe Turlin, agriculteur sur l'île, est venu, gratuitement pour remercier Bretagne Vivante de l'avoir aider à monter un PAEC (projet agro-environnemental et climatique), avec son tracteur muni d’un godet, arracher les vieux pieds d'ajonc vers Pen Men tout en essayant de préserver les bruyères. Il a laissé ensuite les produits d’extraction en tas sur le bord du bois et compte les enlever en 2020. Avec l’aide d’Hélène Le Bris en service civique sur la réserve et d’un bénévole, Hervé Guillermic, nous avons coupé les trognons des gros pieds d’ajonc restant avant que les chasseurs Daniel Charles et Stéphane Berrou ne viennent, eux aussi gratuitement, finir de broyer la lande. Ils sont venus en l’absence de la conservatrice qui aurait aimé qu’ils ne touchent pas aux pieds de bruyère épargnés par J-P Turlin. Cependant cette coupe drastique devrait probablement rajeunir les pieds.


14

Photos 2 et 3 : Jean-Philippe Turlin, Hervé Guillermic et Hélène Le Bris.

Figure 1 : Carte des parcelles gyrobroyées ou fauchées à Pen Men depuis 1989 et localisation des

deux nouvelles parcelles gyrobroyées en 2017.

Ces travaux ont eu lieu sur les parcelles S10 (1198.59 m²) et S11 (1738.99 m²) soit sur une surface d’environ 3 000 m². Les chasseurs ont proposé de venir faucher à 50 centimètres de hauteur les ajoncs la parcelle S2 et où la lande en aura besoin sur les parcelles S1, S3 et S4 en 2018 afin de limiter la pousse des ajoncs.


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Photos 4 et 5 : Secteur 10 avant et après travaux.

Photo 6 : Secteur 4 en juin2017.

SE1: Evaluer les réponses des habitats à leur modalité de gestion D’après le plan de gestion, l’évaluation des opérations de gestion doit se faire selon deux

approches : par la cartographie des habitats selon un pas de temps à préciser et par le suivi de la composition et de la structure de la végétation par carrés permanents.

En 2017, nous avons donc fait le suivi botanique des carrés selon le protocole habituel mis en place dans les suivis Natura 2000.

Cependant, en 2017, la bruyère vagabonde a été une nouvelle fois attaquée par les chenilles d’un petit papillon de nuit gris avec un gros point noir sur les deux ailes antérieures, de la famille des yponomeutes. Depuis 2004, vers Pen Men, elle se fait régulièrement attaquée par ce petit lépidoptère, qui sévit même parfois sur la bruyère cendrée. Les plantes produisent de nouvelles feuilles dès que les chenilles se transforment en chrysalides fin mai. Mais au fil des années, les pieds ont tendance à s’épuiser et l’état de la bruyère vagabonde sur la réserve est préoccupant.

Si le problème s’aggrave en 2018, il nous faudra demander l’aide des spécialistes pour comprendre le processus de dynamique de la population de cet insecte.

Photos 7 et 8 : Bruyère vagabonde pendant et après l’attaque par l’yponomeute.


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Ob.6 Conserver les habitats de falaises et de pelouses aérohalines

TU1: Réorganiser le stationnement des véhicules sur le secteur de Pen Men Le parking de la pointe de Pen Men aménagé en 1986 pour organiser le stationnement est

surdimensionné et impacte la réserve. De plus la route d’accès, non canalisée et mal entretenue s’est considérablement élargie, dégradant pelouse et lande. A certains endroits, trois voitures peuvent passer de front et les ornières sont conséquentes, en particulier près de l’enceinte du phare. Le principe de la fermeture de cette aire de stationnement a été validé par le conseil scientifique de la réserve en 2009. Mais faute de solution de stationnement alternative en dehors de la réserve et en raison de réticences de la population de Groix, il n’y a pas de perspective de fermeture de ce parking à court terme.

Des mesures d’atténuation des impacts ont été décidées en 2017 en concertation avec la Conservatoire du Littoral et la commune et mises en œuvre en ce début d’année 2018. Ludovic Yvon et son équipe ont bouché les trous de la route d’accès et décompacté les abords afin de ne laisser qu’une étroite bande carrossable de 2m50 de large tout en prévoyant des zones de dépassements.

A plus long terme, un parking sera probablement proposé aux visiteurs dans l’enceinte du phare de Pen Men quand celui-ci sera acheté par le Conservatoire du Littoral et celui de la pointe de Pen Men réduit des 2/3.

Photos 9 et 10 : Travaux concernant le chemin menant au parking de Pen Men.

TU2 : Améliorer la circulation des piétons sur la pointe de Pen Men

À Pen Men le sentier côtier entre Er Fons et Beg Melen, ainsi que le chemin vélo entre Pen Men et le sémaphore fonctionnent bien. Par contre, la circulation des piétons est beaucoup plus diffuse sur la pointe de Pen Men. Des cheminements mieux organisés et canalisés sont à mettre en place comme il a été fait sur la pointe du Trou de l’Enfer.

En 2016, Maxime Leroy, étudiant en thèse à l’université de Brest, sous la direction de Jérôme Sawtschuk a procédé à la micro cartographie de la végétation du site, la carte va être finalisée courant 2018. A partir de son travail, des propositions de canalisations du public pourront être établies et mises en œuvre (délimitation des chemins par des pierres, etc.) avec des carrés permanents et des photos périodiques pour les suivis.

TE2 : Maintenir et entretenir les équipements d'accueil du public et contribuer à l’entretien des sentiers côtiers

Depuis 2013, les services municipaux entretiennent le sentier côtier et le sentier pour piétons et vélo entre Pen Men et Beg Melen et assurent la réfection des chicanes, barrières, et pose vélos installés sur la réserve dans le secteur de Locmaria. Nous avons demandé à Ludovic Yvon et à son équipe du chantier Nature de la commune d’ouvrir un peu moins largement le sentier côtier sur la réserve.


17

Le personnel de la réserve naturelle assure le ramassage des déchets et de la coupe des ronces tout au long de l’année. Il s’occupe également de l’entretien de la signalétique de la réserve, des panneaux pédagogiques et des plots de canalisation du public à la pointe des Chats.

PO4 : Organiser une surveillance régulière, en concertation avec la gendarmerie et la police municipale

En complément de la surveillance assurée pour le patrimoine géologique (PO1), 10 journées sont consacrées à la protection de l’environnement dans le secteur Pen Men – Beg Melen (vigilance quant aux infractions à la réglementation de la réserve naturelle et aux ramassages illégaux de pouces pieds).

Avertissements et surveillance Nous restons toujours vigilants vis-à-vis de toutes les activités susceptibles d’enfreindre la réglementation de la réserve naturelle. Nous constatons des infractions minimes (stationnements de voitures en zone non autorisée, cyclistes roulant sur le sentier côtier…) qui nécessitent un rappel de la réglementation.

En 2017, nous avons dû remplacer 3 plots du parking à Pen Men et 2 plots à la pointe des Chats, ainsi que les autocollants des lisses des barrières du parking de Pen Men et le panneau d’entrée de site à la corne de brume. Nous avons également, comme chaque année, observé des traces de feux de camp sur la plage de Pol Taz et de Porh Roëd fin août 2017. La conservatrice a indiqué le 19 avril au lieutenant Boucher, les sites à Pen Men où ne nichaient pas de goélands et où il pouvait par conséquent faire descendre ses pompiers du GRIMP (Groupe de Reconnaissance et d'Intervention en Milieu Périlleux).

Le 23 mai 2017, lors d’une animation, Catherine Robert s’est aperçue que le blockhaus qui portait autrefois un radar, près de la corne de brume, avait été couvert de grafs qui étaient du même style que ceux peints sur les dépendances du phare de la pointe des Chats. Connaissant l’auteur de ces premiers grafs, elle a demandé au contrevenant, un jeune groisillon, de les effacer sous de la peinture couleur béton allemand. Dans le cas contraire, elle aurait dû lui dresser un procès-verbal. En effet, l’article R.332-71, prévoit que toute atteinte au milieu naturel en faisant des inscriptions, signes ou dessins est passible d’une amende de classe 4 de 135€ , pouvant aller jusqu’à 750€ en cas de récidive.

Avertissement auprès de chasseurs La présidente des chasseurs de Groix a demandé à Catherine Robert d'intervenir auprès de deux

chasseurs groisillons qui avaient pris l’habitude de chasser vers Locmaria, sur la réserve, dans une zone classée réserve de chasse maritime. La garde, étant commissionnée pour les infractions à la police de la chasse, a pu aller trouver les chasseurs pour leur rappeler la réglementation. L’article R 428-1 du code pénal punit en effet le fait de chasser dans les réserves de chasse et prévoit une contravention de classe 5 correspondant à 1500€ d’amende et à 3750€ en cas de récidive. Les deux chasseurs ont promis de ne plus revenir chasser en zone non autorisée.

Figure 2 : Carte indiquant la réserve de chasse maritime vers Locmaria (source : Docob Natura

2000 pour Groix).


18

Pouces pieds Nous n’avons pas observé de pêche illégale de pouces-pieds sur l’île et les gendarmes de Groix

n’ont dressé aucun procès-verbal d’infraction en 2017.

SE3 : Poursuite des suivis, par transects ou carrés permanents des pelouses aérohalines Depuis leur mise en défens, nous suivons l’évolution de la végétation des pelouses aérohalines de la

pointe des Chats et de la pointe de Pen Men au moyen de transects.

Pointe des Chats Méthode

La méthode des points contacts consiste à fixer une fine tige de métal dans le sol tous les dix centimètres le long d’un transect de 12 mètres de longueur matérialisé au sol par un mètre ruban. Sur ce transect est relevé pour chaque espèce végétale rencontrée, le nombre de points de contact entre le végétal et la tige de métal.

Les données acquises sont analysables selon deux modes. Le premier mode – le nombre total de points-contacts le long du transect - est une mesure de la densité de la végétation. Le second mode – le nombre de points-contacts par espèce le long du transect – est une mesure de l’abondance de chaque espèce. Pour chaque espèce peut être calculé le rapport entre le nombre de points contacts de l'espèce et le nombre de points contacts total pour le transect (Csp).

Lorsque ce procédé est utilisé sur de longues périodes de temps, d’année en année, une évolution quantitative de la végétation devient perceptible.

Résultats globaux

Les suivis ont été effectués le 23 mars et le 8 septembre 2017. Le nombre total de points contact fluctue entre 150 et 450 points au printemps (390 en 2017) et entre 100 et 360 (229 en 2017) en automne. En 2017, l’hiver clément et le printemps pluvieux ont permis la repousse et les pluies de fin d’été ont impacté positivement la végétation.

Figure 3 : Variations du nombre de points contacts du transect de la pointe des Chats.

Printemps 2017 En 2017, l’humidité du printemps fait prospérer les mousses. Elles font partie, avec le plantain

corne de cerf (Plantago coronopus), le trèfle (Trifolium) et la fétuque (Festuca rubra ssp. pruinosa) des quatre espèces les plus abondantes le long du transect avec un % total de 71,4. Au fil des années, la diversité augmente, elle est passée de 7 sp en 2001 à 11 sp en 2017.


19

Figure 4 : Variations des Csp du transect de la pointe des Chats au printemps de 2001 à 2017.

Automne 2017

Après la saison estivale, le plantain corne de cerf et la fétuque sont encore bien présents, les mousses et le trèfle ont régressé au profit du chiendent pied de poule (Cynodon dactylon). Le Csp cumulé pour ces trois espèces est de 85,5 %. 7 espèces sont présentes en 2017 dont la fétuque pruineuse, plante caractéristique des pelouses de bord de mer; alors qu’en 2000, le plantain corne de cerf et le chiendent pied de poule étaient les seules espèces présentes.

Figure 5 : Variations des Csp du transect de la pointe des Chats en automne entre 2000 et 2017.

Pointe de Pen Men Résultats globaux Les suivis ont été effectués le 28 mars et le 11 septembre 2017. Le nombre total de points

contact fluctue entre 180 et 540 points au printemps (430 en 2017) et entre 120 et 610 (165 en 2017) en automne. A partir de 2006 jusqu’en 2013, le nombre de points contact a augmenté pour ensuite baisser jusqu’à la légère augmentation de 2017. Ces fluctuations sont très probablement dues


20

aux variations de la population de lapins du site. Pendant plusieurs années, la maladie virale hémorragique a sévi sur l’île, mais depuis 2014, les effectifs de lapins sont en train de se reconstituer, la pression de broutage augmente alors sur les pelouses de la pointe de Pen Men.

Figure 6 : Variations du nombre de points contacts du transect de la pointe de Pen Men.

Printemps 2017

Au regard du diagramme ci-dessous, nous constatons, une dominance de la fétuque (Festuca rubra subsp. pruinosa) et du plantain corne de cerf (Plantago coronopus) et de la cochéaire (Cochlearia danica), ils totalisent à eux trois, 82,3 % de Csp. Depuis 2015, on observe une présence plus importante de cochléaire, cette plante nitrophile bénéficie probablement de la présence des fientes de goélands, pour qui la pointe de Pen Men constitue un reposoir privilégié, en particulier pour la colonie de goéland brun située dans la lande entre le parking et le bois de pins. 3 espèces étaient présentes en 2000, dont l’armérie qui est beaucoup moins commune maintenant. En 2017, 14 espèces ont été observées le long du transect.

Figure 7 : Variations des Csp du transect de la pointe de Pen Men au printemps.


21

Automne 2016 La cochléaire, plante printanière a disparu. La fétuque et le plantain corne de cerf et dans une

moindre mesure l’armérie (Armeria maritima) totalisent à eux trois, 93,6 % de Csp.

Figure 8 : Variations des Csp du transect de la pointe de Pen Men en automne entre 2000 et 2017.

SE4 : Réaliser un suivi cartographique des habitats et de leur état de conservation Depuis 2016, un doctorant de l’Université de Brest, Maxime Le Roy travaille sur la

restauration des falaises littorales sous la direction de Jérôme Sawtschuk, botaniste à l’UBO. Son sujet de thèse est : «Restauration des milieux naturels de falaises littorales : optimiser les partenariats entre praticiens et chercheurs par la formalisation d’observatoires de l’environnement. RESTOBS». C’est pourquoi, en 2016, F. Bioret et M. Le Roy sont venus refaire les transects phytoécologique mis en place par F. Bioret pendant sa thèse à la fin des années 80, ainsi que le suivi de quelques carrés sur Pen Men et la pointe de l'Enfer. M. Le Roy nous a déjà donné des cartes provisoires. Il est prévu également de réaliser une carte avec les différents niveaux de dégradation, ce travail sera finalisé courant 2018 et couvrira de la pointe de Pen à la corne de brume. Cela nous donnera une bonne base pour mieux évaluer l’état la pointe de Pen Men et les besoins de protection.

Ob.7 Surveiller l’émergence d’espèces invasives ou potentiellement invasives

SE5 : Prospecter annuellement l'ensemble de la réserve pour prévenir l’émergence d’espèces invasives TE3 : Contrôler la dynamique des espèces végétales invasives

En l’état actuel des connaissances, la flore de l’île de Groix comporte quatre espèces invasives

avérées, cinq invasives potentielles et quatre invasives à surveiller. Seul l’ail trichètre (Allium triquetrum), espèce à développement printanier, originaire du bassin méditerranéen et invasive avérée, est actuellement présente sur les deux secteurs de la réserve comme d’ailleurs sur toute l’île où il se répand depuis quelques années. Selon les prescriptions du Conservatoire Botanique National de Brest, les pieds ont été fauchés au printemps 2017, avant leur floraison, à la pointe des Chats, à Beg Melen et dans le vallon de Kermarec, mais il est très difficile d’éradiquer cette espèce à l’odeur tenace qui se reproduit de façon sexuée (plusieurs floraisons par an) mais aussi végétative (bulbilles).

OLT3. Contribuer à la conservation des estrans et de la laisse de mer

Ob.8 Contribuer à la conservation des estrans et des laisses de mer

AD3: Intégrer les enjeux de la réserve dans les plans de prévention des pollutions marines et participer à leur diffusion


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Ce point a déjà été abordé en I Ob.3, outre le patrimoine géologique, les spécificités des habitats, de la faune et la flore des estrans de la réserve, doivent être intégrées aux plans de prévention des pollutions marines.

TE4 : Collecter les macro-déchets apportés par la mer sur la côte

Deux fois par mois, nous procédons à un ramassage sélectif des déchets sur les plages. Le tonnage

ramassé a fortement baissé au fil des années. Cet état de fait peut s’expliquer non seulement par la fermeture de la décharge en bord de mer vers Quehello, mais aussi par une réelle prise de conscience des français de la nécessité de préserver l’environnement. Depuis quelques années, certains groisillons ramassent eux aussi les déchets lors de leurs promenades sur les sites de la réserve ou les regroupent en haut de plages facilitant ainsi leur ramassage. OLT4. Assurer la conservation des espèces à intérêt patrimonial

Ob.9 Conserver les populations d’espèces végétales à forte valeur patrimoniale

SE7 : Assurer un suivi des populations d’espèces végétales à forte valeur patrimoniale La Réserve abrite 18 espèces de plantes vasculaires protégées qui figurent toutes sur la liste

rouge de la flore vasculaire de Bretagne. Cinq espèces : Plantago holosteum var.littoralis, Rumex rupestrix, Isoetes histrix, Polygonum maritimum, Erica vagans et Ophioglossum lusitanicum font même partie des espèces quasi menacées pour la région. En 2017, nous avons prospecté la côte sud pour repérer les stations d’Isoetes histrix et d’Ophioglossum lusitanicum hors réserve naturelle dans le cadre du projet d’extension de la réserve naturelle (voir le dossier) et nous n’avons pas vu de pied de Polygonum maritimum à la pointe des Chats, cette espèce est par contre abondante sur la plage des Grands Sables.

Inventaire des orchidées sur la réserve

Le 16 mai 2017, nous avons compté 4 inflorescences d’ophrys abeille (Ophrys apifera) sur la réserve. Sur une pelouse hors réserve, à proximité de ce site, ce sont 3 inflorescences d’orchis à fleurs lâches (Orchis laxiflora) qui ont fleuri cette année à la mi-mai. Nous ne savons pas pourquoi les effectifs baissent depuis 2002, alors que l’aspect du site ne change pas.

Evolution des effectifs d'orchidacées

-10

10

30

50

70

90

110

130

150

170

1985 1990 1995 2000 2005 2010 2015

Ophrys apifera Orchis laxiflora

Figure 9 : Évolution des effectifs des orchidacées à la pointe des Chats depuis 1985.


23

Ob.10 Contribuer à la conservation des invertébrés des pelouses et des landes

SE9 Évaluer les effets des actions de gestion des landes sur certains invertébrés Les invertébrés continentaux de Groix ont fait l’objet d’importants inventaires, mais pas toujours

pour répondre à des questions claires ou ciblées sur la Réserve. Ils mettent souvent en évidence la présence d’espèces rares ou menacées, mais le lien avec les habitats et la conservation est rarement établi. Néanmoins, un faisceau d’indices suggère l’existence d’enjeux de conservation autour des landes et pelouses hautes.

Nous avons eu l’opportunité cette année de participer à une campagne de piégeages organisée par l’Université de Brest, après accord de la sous-préfecture de Lorient (Annexe 3). Jérôme Sawstchuk, enseignant chercheur en écologie végétale, à l’Université de Brest, est en effet venu sur l’île avec Maxime Le Roy, étudiant en thèse portant sur la restauration des falaises du bord de mer et Axel Hacala, étudiant en Master 2 dont l’objet de stage est l’utilisation des arthropodes (en particulier des carabes, des araignées et des fourmis) comme indicateurs de restauration de la végétation des pelouses, des landes et des falaises maritimes.

Les scientifiques ont posé une quarantaine de pièges au trou de l’Enfer dans la lande et les pelouses ainsi que 8 pièges dans la lande à bruyères vagabonde et cendrée à Pen Men, afin de récupérer des arthropodes qui seront ensuite identifiés en laboratoire. Ces pièges ont été laissés en place deux mois et ont été visités tous les 15 jours par les chercheurs ou par Catherine Robert et Hélène Le Bris.

Axel Hacala a également posé des appâts pour les fourmis à base de miel et de rillettes de thon près des pièges pendant deux heures afin d’avoir un éventail le plus exhaustif possible des espèces de fourmis présentes sur le site.

Ce travail original est une nouveauté, les chercheurs espèrent pouvoir, grâce aux variations des populations d’arthropodes, mieux connaître la qualité des habitats et leurs richesses spécifiques (voir les références bibliographiques de son rapport de stage en fin de rapport d’activité).

Photo 11 : Jérôme Sawstchuk, Maxime Le Roy et Axel Hacala.

En 2018, les chercheurs espèrent réussir à déterminer le matériel récolté afin de pouvoir ensuite faire des corrélations entre les peuplements d'arthropodes et les différents états de dégradation des landes et des pelouses.

Ob.11 Contribuer à la conservation de l’avifaune nicheuse patrimoniale (oiseaux marins, littoraux et rupestres)

SE10 : Suivre annuellement l'ensemble des populations d’oiseaux marins de la réserve et le succès de la reproduction


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Cet objectif se décline en deux parties, tout d’abord un recensement global annuel des couples nicheurs dans le périmètre de la réserve, puis un suivi hebdomadaire de certains nids bien visibles depuis le haut de la falaise de goéland argenté, cormoran huppé et fulmar boréal.

a) Recensement global sur la réserve dans le secteur de Pen Men – Beg Melen

Tableau 2. Nombre de couples d’oiseaux marins dans la Réserve Naturelle (Pen Men – Beg Melen). (sauf pour le Fulmar, où il s'agit du nombre d'individus)

0

10

20

30

40

50

60

1997

1999

2001

2003

2005

2007

2009

2011

2013

2015

2017

Goéland marin

Cormoran huppé

Fulmar boréal

Figure 10 : Évolution des effectifs d’oiseaux marins sur la réserve entre 1997 et 2017.

Globalement l’effectif de goéland marin est revenu à un niveau plutôt haut, avec 7 couples nicheurs, il varie entre 4 et 9 couples depuis 2001. Celui du goéland brun est stable avec 140 couples depuis 2014, comme ceux du goéland argenté (144 c) et du cormoran huppé(45 c). Le nombre d’individus de fulmar boréal varie dans une fourchette de 14 à 19 depuis 2007 et le nombre de SAO est à nouveau de 6 couples comme en 2015.

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Goéland marin 4 9 4 7 6 6 7 5 7 8 4 9 9 5 5 4 7

Goéland brun 31 12 15 9 10 7 18 29 23 23 76 85 96 131 145 144 140

Goéland argenté 329 324 219 212 234 249 207 186 185 202 122 170 168 157 112 149 144

Cormoran huppé 43 38 32 35 38 28 22 25 34 45 47 46 45 39 28 48 45

Fulmar boréal* 27 30 (1 c)

21 30 26 29

(1c)

14 10 19

(1c)

17

(2c)

16

(3c)

13

(3c)

17

(4c)

19

(5c)

14

(6c)

16

(4c)

18

(6c)

Huîtrier pie 1 1 1 1 0 1 1 1 1 1 1 1 1 0 1 2 2

Mouette tridactyle 20 23 22 22 32 12 0 2 2 2 0 0 0 0 0 0 0


25

Goéland brun

0

20

40

60

80

100

120

140

160

1997

1999

2001

2003

2005

2007

2009

2011

2013

2015

2017

Goéland brun

Figure 11 : Évolution des effectifs de goéland brun sur la réserve entre 1997 et 2017.

149 144

385

350329 324

219212

234249

207186 185

202

122

170 168157

112

0

50

100

150

200250

300

350

400

450

1999 2002 2005 2008 2011 2014 2017

Figure 12 : Evolution des effectifs de couples de goélands argentés sur la réserve entre 1999 et

2017.

b) observations d’oiseaux bagués

Le 24 mai, nous avons observé trois oiseaux bagués à Pen Men : un goéland argenté immature (bague orange: 2:CT, un goéland brun (bague orange: 3:AJG) et un goéland brun immature (bague verte YBWS). Ces oiseaux avaient été bagués par Matthieu Fortin et Quentin Demarquet. Les ornithologues ont bagués en tout, pour les trois espèces confondues de goélands, 5 061 oiseaux ; 9 564 contrôles ont déjà été effectués au 3 juillet 2017. Le goéland brun (bague orange: 3:AJG) bagué poussin à Koh Kastell à Sauzon le 11 juillet 2014, a ensuite été vu aux Sables d’Olonne en octobre 2014, puis à Groix le 24 mai 2017.

Le 14 août, un groisillon nous a donné deux bagues trouvées sur un cormoran huppé noyé dans un filet vers la baie des curés : bague jaune avec 6JF en noir, bague en acier du Muséum CS48 284. Il s’agit très probablement d’un cormoran bagué par Matthieu Fortin dans le cadre du programme CORMOR.

c) Recensement des oiseaux marins nicheurs dans les falaises de Pen Men/Beg Melen


26

Photo 12 : Emplacements des suivis ornithologiques vers Pen Men.

Pour la treizième année consécutive, dans le cadre de l’Orom, un suivi du succès de la reproduction de ces oiseaux marins a été effectué.

Suivi des nids de goélands argentés Du 3 mai au 18 juillet, 80 couples de goélands argentés ont été suivis avec des observations

hebdomadaires, soit 10 passages sur 7 sites. Ce suivi de terrain a été réalisé principalement par Hélène Le Bris. Nous avons poursuivi en 2017, l’observation de la falaise H initié en 2006.

En 2017, le nombre de poussins observés par couple nicheur est en moyenne de 1,6 (1,45 en 2016). La production, c’est-à-dire le nombre de jeunes par couple nicheur, diminue avec 0,40 jeune (0,64 en 2016) et n’assure donc pas la pérennité sur le moyen terme de la population. L’élevage des poussins, c’est-à-dire le succès d’élevage, diminue lui aussi : 0,30 contre 0,44 l’année passée. D’après Bernard Cadiou, en 2015, la production en jeunes a été en moyenne deux fois plus élevée en ville (1,2 jeunes par couple) que dans les colonies naturelles (0,6 jeune par couple). falaise couples

nicheurs (CN)

couples

reproducteurs (CR) minimum

nombre

de poussins

vus (P)

nombre de

jeunes à l'envol (J)

mini-maxi

P/CN J/CR

mini-maxi

J/CN

mini-maxi

succès

d’élevage J/P mini-

maxi

A 17 12 28 6-11 1,6 0,5- 0,9 0,4- 0,6 0,2- 0,4

B 29 22 42 7-16 1,4 0,3- 0,7 0,2- 0,6 0,1- 0,4

C 5 4 4 2-2 0,8 0,5- 0,5 0,4 – 0,4 0,5- 0,5

D 2 2 3 1-2 1,5 0,5- 1 0,5- 1 0,3- 0,6

E 6 6 17 1-1 2,8 0,2- 0,2 0,2- 0,2 0,1- 0,1

H 17 13 20 2-2 1,1 0,2- 0,2 0,1- 0,1 0,1- 0,1

G 4 4 7 2-3 1,75 0,5-0,75 0,5-0,75 0,3- 0,4

Total 80 63 121 21-37 1,6 0,3- 0,6 0,3- 0,5 0,2- 0,4


27

Tableau 3. Nombre de couples d’oiseaux marins dans la Réserve Naturelle (Pen Men – Beg Melen). (sauf pour le Fulmar, où il s'agit du nombre d'individus)

Couple nicheur = nid apparemment occupé, avec un oiseau en position d’incubation; couple reproducteur = nombre (minimum) de couples pour lesquels la reproduction effective a été constatée (œuf, coquille ou poussin); le nombre de poussins vus est un minimum compte-tenu de la disparition de jeunes poussins avant d’avoir pu être observés. S2 ch : site n°2 à cormorans

reproduction des goélands argentés

0

0,2

0,4

0,6

0,8

1

1,2

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Production (J/CN) Succès à l'élevage (J/P)

Figure 13 : Succès à la reproduction du goéland argenté entre 2005 et 2017. Le goéland argenté fait l’objet d’un suivi spécifique sur quelques colonies naturelles et

urbaines pour obtenir des données sur la production en jeunes et comparer les deux situations. En milieu naturel, la production demeure globalement faible, soit de 0,2 à 1,5 jeune par couple en 2013 (0,40 cette année à Groix), avec une moyenne de 0,7 jeune par couple en Bretagne. En milieu urbain, la production demeure très bonne en 2013, avec de 1,5 à 1,8 jeunes par couple et une moyenne de 1,6 jeune par couple. La disponibilité des ressources alimentaires et l’intensité de la prédation intra et interspécifique sont vraisemblablement les facteurs jouant un rôle prépondérant pour expliquer ces disparités. Cette différence majeure entre les colonies naturelles et urbaines en terme de production en jeunes mériterait des investigations plus poussées, car cela conditionne fortement la dynamique positive actuelle des colonies urbaines.

Suivi de nids de cormorans huppés

Du 08 mai au 18 juillet 2017, 33 couples ont été suivis avec des observations hebdomadaires soit 10 passages sur 5 sites

falaise couples nicheurs

(CN)

couples reproducteurs

(CR)

nombre de

poussins vus (P)

nombre de jeunes à l'envol (J) mini-maxi

P/CN J/CR mini-maxi

J/CN mini-maxi

succès d’élevage J/P mini-

maxi

1 4 1 1 0 – 0 0,25 0- 0 0- 0 0- 0

2 2 2 5 3- 4 2,5 1,5- 2 1,5- 2 0,6- 0,8

3 10 10 31 6- 8 3,1 0,6- 0,8 0,6- 0,8 0,2- 0,3

4 9 9 23 14- 14 2,5 1,5- 1,5 1,5- 1,5 0,6- 0,6

5 8 8 16 14- 15 2 1,75- 1,9 1,75- 1,9 0,9- 0,9

Total 33 30 76 37-41 2,1 1,1- 1,2 1,1- 1,2 0,5- 0,5


28

Tableau 4. Succès de la reproduction du cormoran huppé - Réserve Naturelle de l'Ile de Groix – 2017.

Couple nicheur = nid apparemment occupé, avec un oiseau en position d’incubation; couple reproducteur = nombre (minimum) de couples pour lesquels la reproduction effective a été constatée (œuf, coquille ou poussin); le nombre de poussins vus est un minimum compte-tenu de la disparition de jeunes poussins avant d’avoir pu être observés.

Le nombre de jeunes à l’envol est de 39 cette année. La production diminue avec 1,15 jeune par

couple nicheur contre 1,7 en 2016. Cette production est un peu inférieure à la production bretonne qui a été de 1,22 jeune par couple en 2015 (Cadiou 2016). Cette année, le succès d’élevage est de 0,5 jeune par couple.

Reproduction du cormoran huppé à Pen Men

0

0,5

1

1,5

2

2,5

2007

2009

2011

2013

2015

2017

Production (J/CN)

Succès à l'élevage (J/P)

Figure 14 : Succès à la reproduction du cormoran huppé entre 2007 et 2017.

Suivi de nids de fulmars boréaux

Le premier poussin de Fulmar boréal est né en 2002. Depuis, entre 14 et 30 individus reviennent sur le même site, une falaise abrupte où niche également le faucon pèlerin.

1986 1991 1996 2002 2005 2006 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

Nbre individus

13 24 27 27 26 29 19 17 14 13 17 19 14 15 18

Nbre d’œufs

1 ω 1 ω 1 ω 1 ω 2 ω 1 ω 1 ω 2 ω 0 ω 1 ω 4 ω 3 ω 2 ω 1 ω 6 ω

Poussins 0 0 0 1 0 1 1 2 0 1 4 3 0 2 6

Jeunes à l’envol 0 0 0 1 0 1 1 2 0 1 4 3 0 0

5

Tableau 5. Reproduction du fulmar boréal dans la Réserve Naturelle (Pen Men – Beg Melen). Point général :

Cette année ont été comptés 8 SAO (Site Apparemment Occupé). Avec 5 jeunes à l’envol et un échec au stade poussin, cette année est exceptionnelle.

PO5 : Organiser une surveillance régulière pour réduire le dérangement des nicheurs

A plusieurs reprises, nous avons vu deux chiens errants perturber la colonie de goéland brun à Pen Men : un chien noir avec un collier vert et un chien noir et blanc. Après enquête, il s’est avéré que ces chiens appartenaient à deux groisillons des villages de Quelhuit et de Kerlard. Après deux


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avertissements, nous n’avons pas eu à verbaliser car les propriétaires ont attaché leur chien qui n’ont donc pas été revus à Pen Men.

La commune a fait gyrobroyer les prunelliers le long de l’enceinte sud du phare de Pen Men, les pompiers en ont profité, lors de leurs exercices le 17 avril, pour s’engager dans ce nouveau passage. Aussi, pour la tranquillité des oiseaux, avons-nous demandé à la commune que le passage soit interdit par la pose de plots, près de l’enceinte du phare, le long du chemin en terre qui mène au vallon de Stang Er Marc’h.

PI1 : Informer le public de la présence des nicheurs et conseiller des comportements adaptés

La Réserve abrite la reproduction d’oiseaux menacés en Bretagne, espèces nichant au sol en haut de plage, sur les pelouses ou landes, dans les falaises. Durant cette phase de leur cycle biologique, ces oiseaux sont très exposés au dérangement voire à des destructions par des activités humaines, ce qui justifie que la Réserve organise surveillance et information du public, en particulier pour le gravelot à collier interrompu qui niche à même le sol sur les pelouses vers le Trou de l’Enfer ou sur les plages (pointe des Chats et Grands Sables)

Figure 15 : Panneau d’avertissement installé à la pointe des Chats en 2017.

Entre la mi-avril et la fin juillet 2017, nous avons réalisé des suivis hebdomadaires sur les

différents sites, installé des panneaux aux entrées de la plage de la pointe des Chats, informé les visiteurs, protégé le nid installé sur la plage de la pointe des Chats au moyen de cercles de galets et de délimitations avec des bambous et du plastique rouge et blanc de chantier. Ces mises en défens ne fonctionnent pas toujours car la pression humaine est très forte, sans compter la prédation par les rats, corneilles ou goélands

OLT5. Contribuer à la conservation du patrimoine naturel insulaire

Ob.12 Porter un projet d’extension de la réserve naturelle

AD4 : Accompagner une procédure d’extension de la Réserve Naturelle : réunions, enquêtes C’est Anne-Lise Jaillais de la DREAL qui sera chargée de mettre en œuvre le comité de pilotage

courant 2018. Celui-ci regroupera les services de l’Etat en charge du portage du dossier d’extension


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ainsi que le Conservatoire du Littoral qui est très fortement impliqué dans le projet suite à l’acquisition en 2016 de nombreuses parcelles communales.

Sous la présidence de M. le Sous-Préfet de Lorient et avec l’appui de la DREAL, service instructeur, ce comité de pilotage validera les choix méthodologiques pour la conduite de la procédure, définira et suivra l’avancée du rétro planning et validera les options à mettre en débat au sein du comité technique, puis les propositions formelles à transmettre au Préfet du Morbihan et au Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire.

Ce comité de pilotage sera présidé par le Sous –Préfet de Lorient, les participants seront : - la Sous-Préfecture de Lorient - La Préfecture Maritime - La DREAL Bretagne, service du Patrimoine Naturel - La DDTM du Morbihan, service Eau Nature et Biodiversité - Bretagne Vivante, association gestionnaire de la réserve naturelle - Le conservatoire du Littoral, en la personne de la chargée de mission du site de Groix Anne-Lise Jaillais sera également chargée de mettre en place un comité technique qui sera

l’espace de concertation locale pour communiquer sur l’avancement de la démarche et associer les différents acteurs locaux concernés par le projet, aux choix des orientations techniques du dossier (périmètre, réglementation, nouvelles actions de gestion).

Sous la présidence de M le Sous-Préfet, le comité technique pourra se réunir en plénière notamment lors des grandes étapes d’avancement du dossier afin de partager les éléments nouveaux et de valider les orientations qui font consensus. Il pourra aussi se réunir dans des configurations restreintes pour traiter de thématiques plus spécifiques : cheminements et accès à la réserve naturelle, restauration de landes, parkings…

Il sera composé des membres du comité consultatif mais également des représentants de certaines associations groisillonnes ou de socio-professionnels.

AD5 : Réaliser une étude de faisabilité et un argumentaire scientifique Cela a été le gros dossier de 2017, nous avons pu l’étayer avec toutes les données engrangées depuis la création de la réserve mais également grâce à l’aide et/ou la venue sur Groix de spécialistes :

- Michel Ballèvre pour la géologie : - Alain Hénaff pour la géomorphologie - Marion Hardegen et Yves Brien pour la flore et les habitats - Jean-Yves Monnat pour les lichens - Jean David pour l’entomofaune - Jacques Grall, Christian Hily, Alain Le Roux pour l’estran - Guillaume Gélinaud pour les oiseaux

II. Les objectifs de connaissance du patrimoine

OLT6. Contribuer à améliorer les connaissances sur la géologie de l’île et la géomorphologie de l’île

Ob13. Suivre et synthétiser les études sur la géologie et les processus impliqués dans la formation de l’île

AD6 : Assurer une veille bibliographique sur la géologie et les processus impliqués dans la formation de l’île. Travaux publiés.


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L’article de la géologue Afifé El Korh (actuellement au Département des Géosciences de l’Université de Fribourg, Suisse) et de ses collaborateurs nancéens (M.-C. Boiron, E. Deloule, B. Luais,) sur le fractionnement des isotopes du fer qui a été présenté au Swiss Geoscience Meeting et à l’American Geophysical Union en 2016, a été publié. Ses recherches permettent de mieux comprendre les transferts d’éléments dans les fluides au cours de la déshydratation de la croûte océanique dans les zones de subduction. L’isotope du fer (Fe) est un des éléments solubles dans les fluides et peut donc être utilisé comme traceurs des processus hydrothermaux. Par ailleurs, Jean-Louis Paquette (Laboratoire Magmas et Volcans, Université et CNRS Clermont-Ferrand) et ses collaborateurs (M. Ballèvre, J.-J. Peucat et G. Cornen) ont publié le résultat de leurs recherches sur l’âge des ophiolites et des éclogites du Massif armoricain. Parmi tous leurs échantillons, un provenait de l’île de Groix, il avait été prélevé dans des chloritoschites à proximité du Tréhor. Ces schistes contiennent des zircons, un silicate de zirconium de formule ZrSiO4, contenant des traces d’uranium. Comme cet élément se désintègre en plomb à une vitesse connue, le zircon peut être daté par la méthode U-Pb. Cette méthode a fourni une date de 493 +/- 3 Ma (millions d’années), interprétée comme l’âge de cristallisation des zircons dans le magma à l’origine, après déformation et métamorphisme, du chloritoschiste. Cet âge confirme celui obtenu antérieurement par El Korh et al. (2012), établissant l’âge de sédimentation ou de volcanisme à l’origine des roches de Groix au Paléozoïque inférieur, aux environs de la limite Cambrien-Ordovicien. Travaux en cours.

Afifé El Korh, en collaboration avec ses collègues nancéens, est également en train de finaliser un travail sur le lithium dans les roches métamorphiques de haute pression de Groix (schistes bleus) et du Massif Central (éclogites).

Marie Baïsset, étudiante en troisième année de licence en géologie à l’Université de Rennes 1, est venue, du 8 au 13 juin, sur la réserve naturelle de Groix. Avec l’aide de sa collègue de promotion Valéria Lorenzoni, elles ont cherché des évidences de fracturation traversant les boudins de schistes bleus entre la pointe des Chats et Locmaria. Elles ont notamment inventorié des veines à albite, quartz et chlorite mais aussi de potentielles veines à lawsonite et glaucophane.

Cet inventaire intéresse leur professeur, Philippe Yamato, enseignant-chercheur, responsable de l’équipe Tectonique-Terre-temps-traçage, de l’UMR Géosciences Rennes, qui pense que les roches de Groix, enfouies lors de leur subduction, ne sont peut-être pas allées jusqu’à 60 kilomètres de profondeur (ce qui est communément admis par les scientifiques), mais probablement beaucoup moins profond (~30 kilomètres seulement).

Philippe Yamato essaie de comprendre ce qui se passe au niveau des zones de subduction. Pour cela, il reconstitue l’histoire des roches métamorphiques. Celles-ci se trouvent aujourd’hui à la surface de la Terre, mais les minéraux qui les constituent indiquent qu’elles se sont enfoncées à plusieurs dizaines de kilomètres sous la surface, dans une zone de subduction, ces endroits où deux plaques tectoniques convergent.

La question reste cependant de savoir jusqu’à quelle profondeur elles se sont enfouies. L’hypothèse communément admise est qu’il est possible de convertir la pression enregistrée par les roches en profondeur, en considérant que cette pression correspond au poids des roches se trouvant au-dessus d’elles. Mais, selon l’hypothèse qu’il a proposée avec J.-P. Brun, ceci ne pourrait être vrai que si la lithosphère, qui s’étend jusqu’à environ 100 km de profondeur et comprend la croûte et la partie résistante du manteau, était statique. Or les mouvements liés à la tectonique des plaques ajoutent d’autres forces qui peuvent être tout aussi élevées. Par exemple, les roches de l’île de Groix ont subi une pression d’environ deux giga-pascals. Selon la vision classique, cela voudrait dire qu’elles se sont enfoncées à 60 km de profondeur, avant de remonter à la surface. Mais, en tenant compte des forces de compression et d’étirement, elles pourraient n’avoir été, en réalité, qu’à 30 km ! Si cette hypothèse est vraie, elle modifierait notre vision de la dynamique des zones de subduction et notre compréhension des séismes. Mais le débat étant encore houleux, il faut des preuves pour soutenir cette théorie. Pour cela, Philippe Yamato fait des allers-retours constants entre le terrain et le laboratoire. L’observation des roches permet d’avoir une idée des types de déformation qu’elles ont subi. Avec des modèles numériques, il retrace ensuite l’évolution des conditions de pression et de


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température possibles et il compare le résultat avec ce que l’on observe sur le terrain en analysant les minéraux de ces roches magnifiques.

Photo 13 : Philippe Yamato avec Marie Baïsset et Valéria Lorenzoni.

Ob14. Compléter l’inventaire des objets géologiques remarquables

SE11: Prospecter d’éventuels Objets Géologiques Remarquables hors réserve Lors de l’élaboration de l’étude d’opportunité d’extension du périmètre de la réserve naturelle,

ce point a été développé (voir étude).

Ob15. Favoriser les études sur les processus impliqués dans la formation de Groix

RE1: Rechercher les moyens pour une étude sur la genèse des minéralisations manganésifères Selon Michel Ballèvre, l’exploration des nodules manganésifères, roches à forte valeur patrimoniale

est balbutiante, et ces roches ne font l’objet d’aucune publication scientifique. Or leur genèse est inconnue. On peut certes soupçonner qu’il s’agit de minéralisations issues de processus hydrothermaux océaniques, mais aucun chercheur ne s’est penché sur ce problème avec quelque attention. Sont-ils les témoins de fumeurs noirs ou de fumeurs blancs ?

Les géologues Gaston Godard de l’Université de Paris VII et Guy Cornen de l’Université de Nantes,

sont tous les deux intéressés par le sujet. En pratique, ils souhaitent le restreindre au nodule déjà échantillonné par Guy Cornen.

Celui-ci dispose déjà : 1 - de 4 analyses globales majeurs et traces (CRPG) (cœur de boule, périphérie de boule, mica-

schiste du secteur VVF, quartzite à grenat de Locmaria) 2 - d'une cinquantaine d'analyses de sonde sélectionnées et traitées 3 - d'une dizaine de photos MEB (Microscopie Electronique à Balayage) en rétro diffusion dont 5

traversées de grenat des quartzites (en niveaux de gris) renseignées sur 3 ou 4 éléments en nombre de coups).

D'ici fin janvier/février 2018, le chercheur compte terminer la mise en ordre des analyses (sous Excel), ainsi qu’un court texte explicatif associé et une bibliographie.

En février 2018, arrivera à Paris une étudiante italienne de Pavie, Camilla Sani, qui viendra

faire un stage Erasmus avec Gaston Godard pour 5 mois, afin de s'initier aux techniques analytiques.


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Il envisage de lui confier le sujet, mais les séances de MEB, sonde, etc., seraient faites avec lui et avec Guy Cornen qui pourrait venir à Paris pour l'occasion. L'étude serait avant tout minéralogique et pétrologique, mais sans vraie modélisation P-T, car les minéraux considérés ne le permettent pas vraiment.

Pour l'instant, les personnes associées au projet seraient donc: Guy Cornen, Gaston Godard, et

Camilla Sani, mais avec une possibilité d'adjoindre d'autres personnes s'il est nécessaire.

Le planning qu’ils envisagent est le suivant : - évaluation d’après les données existantes, des actions à mener en janvier. - collecte et élaboration des données de février à juin - médiation de juillet à décembre

- rédaction d'un article en 2019.

Si une demande financière au titre de la Réserve est mise en place, elle pourrait éventuellement couvrir : 3 à 5 séances de MEB (à 200 €/séance); 2 séances de microsonde (à 300 €/séance) et les frais de voyage de Guy Cornen à Paris, soit entre 1 400€ à 1 800€. Les chercheurs ne pensent pas qu'une mission à Groix soit nécessaire, puisque le nodule en question n'y est plus.

Compte tenu de l’enjeu en matière de connaissance, en 2018, dans le cadre de la mesure 7 du FEADER, la réserve naturelle va rechercher les moyens financiers pour engager cette étude dans ce domaine de la recherche fondamentale. Le dossier de demande sera à rédiger par les géologues.

OLT7. Contribuer au développement de suivis et d’études du patrimoine naturel de l’île en lien avec les autres acteurs de la conservation

Ob16.Amélioration des inventaires naturalistes

SE12 : Actualiser les inventaires naturalistes après avoir défini des priorités Inventaire floristique

Le 4 juin, une dizaine d’adhérents de l’antenne de Bretagne Vivante dont deux botanistes : Nathalie Buckwald et Noël Bayer, sont venus herboriser sur Groix avec Catherine Robert. Nous avons prospecté la côte sud de l’île et les observations ont été intégrées dans le logiciel SERENA. Inventaire faunistique

Poursuite de l’inventaire des insectes par Gérard Tiberghien G.Tiberghien poursuit les identifications et le traitement des données des piégeages réalisés en

1997 sur la réserve, mais c’est un travail long et difficile car 80 % des spécimens sont minuscules et très compliqués à déterminer. Il compte en 2018, publier un article sur les Carabidés et peut être un second sur les staphylins.

Détermination d’insectes

Prospections de Jean David

Il est venu une première fois, les 19 et 20 juin, effectuer une séance de repérage des milieux potentiellement intéressants pour les rhopalocères sur Groix : 3 espèces de papillons à enjeux de protection en Bretagne ont été observés en plusieurs points de l'île : Pyrgus malvae, Plebejus idas et Pseudophilotes baton. Le premier est une nouvelle espèce pour Groix. Le second y était cité par Thibergien, mais un doute planait sur l'identification, la confusion avec Plebejus argus étant fréquente. Pour le troisième, il avait été découvert par Jacques Ros en 2002 à Pen Men et avait été revu en 2012 un peu plus au sud par Mikaël Roche.

Mieux, ces 3 espèces de papillons ont été observées dans la réserve, sur le secteur de lande fauchée derrière le bois de pin à Pen Men. Un seul individu de P. malvae y a été vu, pour les deux autres, les effectifs sont importants ce qui indique la présence de populations installées : près d'une


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dizaine pour P. idas et plus d'une vingtaine pour P. baton. Les premiers éléments recueillis sur le reste de la côte sauvage montrent déjà que ces 3 espèces y sont présentes en plusieurs points (et peut-être tout du long) et que les milieux y sont assez largement favorables.

Il est ensuite revenu les 19 et 20 aôut, 2 nouvelles espèces de papillons pour l'île et pour la réserve : la Grande Tortue (Nymphalis polychloros) et le Collier de corail (Aricia agestis) ont alors été observées. Pour lui, par contre, l'Azuré des landes (Plebejus argus) avait certainement été mentionné par erreur sur l'île suite à une confusion avec l'Azuré du genêt (Plebejus idas). Il a observé également 2 nouvelles espèces de libellules : Erythromma lindenii et de Anax parthenope, au barrage de Port Melin. L’orthétrum bleuissant (Orthetrum coerulescens) a été aussi observée à Gadoéric fin août, au vallon de Fontenar où vit également l'agrion de Mercure; l’espèce doit très probablement s’y reproduire.

Cyrille Blond a ramassé des fourmis au Trou de l’Enfer le 26 mai, il les a envoyées à Christophe

Gealkowski (déterminateur dans la cadre du programme antarea). Il s'agit de Tetramorium impurum. L'espèce est connue de 30 départements français dans l'état actuel des connaissances.

Catherine Robert a observé 2 mantes religieuses (Mantis religiosa) le 19 août à Pen Men et au bourg, ainsi qu’environ 150 nébries des sables (Eurynebria complanata) sous des caisses en fer du club de voile aux Grands Sables bien à l'abri des piétinements et dans un endroit humide. D’après Gérard Tiberghien, c’est un insecte en voie de disparition sur le littoral breton sauf à Groix, aux Glénan et à Hoédic, comme il l’est sur l’ensemble de son aire atlantique à cause du nettoyage des plages, de l’enlèvement des abris, et de la sur fréquentation des sites..... Près de 50 % des populations bretonnes a disparu en 2 ou 3 décennies ! Par ailleurs, des papillons de la famille des hyponomeutes (Hyponomeuta) ont encore cette année attaqué des prunelliers entre la pointe des Chats et Locqueltas.

Observations ornithologiques remarquables en 2017 En 2017, nous avons noté nos observations et celles des ornithologues de passage sur l’île (Annexe 3). Les évènements marquants ont été la nidification de couples de choucas des tours à Port Tudy et à Locmaria et la présence d’un pic épeiche à Lomener le 6 septembre.

Faune marine Nous avons observé deux échouages de galère portuguaise ou vessie de mer (Physalia physalis) le 10 septembre à Porh Morvil et le 28 novembre à la pointe des Chats.

C’est une espèce de siphonophore marin, c'est-à-dire une colonie comportant quatre types de polypes soutenue en surface par un flotteur de 10 à 20 cm. Elle fait partie des organismes aquatiques liés à la surface. De ce fait, bien qu'elles vivent habituellement dans les mers tropicales et subtropicales, les vents dominants peuvent les déporter sur de grandes distances, notamment vers les côtes européennes.

Ob17. Poursuivre la centralisation, l'intégration et l'analyse des données

AD7: Poursuivre l’intégration des données dans la base de données SERENA Toutes les données d’inventaires et d’études naturalistes réalisées ou coordonnées par la Réserve

sont saisies en utilisant le logiciel Serena (Système de gestion et d’ Échange de données des Réseaux d’Espaces Naturels) développé par Réserves Naturelles de France, et alimentent la base de données régionale gérée par Bretagne Vivante. Au 16 avril2018, 15 553 données ont été saisies pour Groix, sur les 927 000 données saisies par l’association gestionnaire Bretagne Vivante.


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Ob18. Contribuer à la connaissance des habitats terrestres et des espèces patrimoniales associées

SE13: Contribuer au suivi des plantes patrimoniales hors Réserve La flore de Groix comprend 40 espèces de plantes vasculaires protégées ou figurant sur des

listes d’espèces menacées, dont certaines sont suivies par la Réserve Naturelle en lien avec le CBNB ou Lorient Agglomération, par exemple l’Oseille des rochers, l’asphodèle d’Arrondeau, ou certaines orchidées.

SE14 : Améliorer la connaissance de l’état de conservation des invertébrés à enjeux des pelouses et des landes

Les inventaires naturalistes ont révélé la présence d’espèces d’invertébrés continentaux à enjeux de conservation liés aux pelouses et landes, dans la Réserve Naturelle. Ce point a déjà été abordé en Ob 6 SE3

Ob19. Contribuer au suivi de l’avifaune insulaire

SE15: Assurer le recensement de tous les oiseaux marins nicheurs de l’île dans le cadre du recense-ment décennal national

Le dernier recensement national datant de 2010, le prochain aura lieu vers 2020.

SE16: Contribuer au recensement des oiseaux nicheurs d’intérêt patrimonial (gravelot à collier interrompu, crave, faucon pèlerin, grand corbeau…)

Gravelot à collier interrompu Voici le bilan 2017 de la reproduction du gravelot à collier interrompu sur Groix :

Tableau 6. Suivi de la population de Gravelot à collier interrompu de l'île de Groix en 2017.

3 couples sont venus nicher sur Groix en 2017 (6 en 2016). 3 oeufs au moins ont été pondus (6

en 2016), il n’y a pas eu d’éclosion, malgré une mise en défens du site de la pointe des Chats, alors que trois jeunes avaient pris leur envol du Trou de l’Enfer en 2016. A notre connaissance, l’espèce ne s’est donc reproduite qu’à la pointe des Chats cette année.

Nous avons observé une femelle baguée aux Grands Sables entre le 24 et le 28 mai : VWh/FBMTV. Grâce au baguage de certains individus, la biologie de l’espèce est maintenant mieux connue. Il s’agit d’une espèce à vaste répartition. Dans l’ouest de L’Europe elle est présente de Gibraltar au sud de la Suède. Cette population dont les effectifs atteignent peut-être 10.000 couples est partout en déclin. En Bretagne, les effectifs se situent entre 200 et 300 couples, variant selon les années. Devant cette situation, un plan régional d’actions a été lancé en 2011 par Bretagne Vivante et de nombreux autres partenaires. Ce plan articulé autour de 3 axes (suivi de la population, mesures de protection,

Nbre Couple observé

Nb de nids

Nb d’œufs

Nb de poussins

Nb de jeunes à l’envol

Gadoéric 0 0 0 0 0

Pointe des Chats 1 1 3 ω 0 0

Trou de l’Enfer 1 0 0 0 0

Grands Sables 1 0 0 0 0

Totaux 3 1 3 ω 0 0


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information des usagers, des collectivités…) a permis de mieux connaître la population bretonne grâce en particulier à des comptages concertés.

En 2016, entre 176 et 230 couples se sont reproduits, dont 82 dans le Morbihan. Malgré le fait que 80 % des nids ne parviennent pas à l’éclosion, qu’un couple ne parvient à mener à l’envol que 0,8 jeune, les effectifs de l’espèce ont été relativement stables.

. Photo 14 : Mise en défens du site de la pointe des Chats.

0

5

10

15

20

25

30

35

40

2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017

nbre couples

nbre d'oeufs

nbre poussins

nbre jeunes

Figure 16 : Nidification du gravelot à collier interrompu depuis 2007 .

Grand corbeau

Le grand corbeau (Corvus corax) a niché pour la septième année consécutive vers Gadoéric en 2017. Une famille avec quatre jeunes a été aperçue à maintes reprises sur la côte sud pendant le printemps. C’est le plus gros des corvidés français, avec une envergure atteignant les 1m10, la taille d’une buse et l’un des oiseaux les plus intelligents du monde !

En 2017, Thierry Quelennec a dressé un bilan de la nidification du grand corbeau en Bretagne, le dernier bilan datant de 2013. Le nombre de couples présents en Bretagne est de 69, il a beaucoup


37

augmenté ces dernières années (50 couples en 2013) avec un taux de progression de 38 % en 4 ans. L’effectif le plus bas a été comptabilisé en 2001, seuls 28 couples avaient été recensés.

En moyenne la production est de 3.28 jeune par couple en Bretagne. En Grande-Bretagne qui est la population comparable à la nôtre, la taille des nichées est de 3.10.

Sur 40 ans :

Années 1975 1985 1997 2007 2017

Couples 40* 70 31 39 69

Tableau 7 : Nombre de couples de grand corbeau nicheurs en Bretagne entre 1975 et 2017. (* non comptée l’Ille et Vilaine) Sur 40 années, les effectifs fluctuent, cependant en 2017, l’effectif de l’espèce est à nouveau

celui atteint au milieu des années 80. La chute des effectifs était la conséquence de la mise en place du sentier côtier à large échelle sur l’ensemble de la région et cela dans un laps de temps étroit. Si l’augmentation des effectifs entre 1975 et 1985 était due partiellement à l’implantation d’une dizaine de couples en carrière, le boum des effectifs depuis 2001 est du non seulement à l’explosion de la population en carrière, mais aussi, comme ce sont des animaux très observateurs et que le sentier côtier est installé depuis plus de trente ans maintenant, certains oiseaux se sont réinstallés sur la côte dans des secteurs peu visibles du sentier. Répartition spatiale :

Figure 16 : Nidification du gravelot à collier interrompu depuis 2007

Figure 17 : localisation des couples de grand corbeau en Bretagne en 2017.

Conclusion : D’après T. Quelennec, l’évolution est très positive depuis l’enquête de 2013. Comme le potentiel en

carrière est encore pléthorique, rien ne permet de croire que le grand corbeau s’arrêtera aux frontières de la Bretagne. Un couple vient de s’installer aux portes de l’Ille et Vilaine, la prochaine étape sera la reconquête de ce département qui possède d’immenses carrières très favorables. En résumé, voilà une espèce de la liste rouge régionale des espèces en danger qui fait tout pour en sortir !


38

Faucon pèlerin

En 2017, pour la septième année consécutive, le couple est revenu nicher au même emplacement. Quatre poussins sont nés en mai et deux jeunes ont commencé à quitter leur nid situé vers Beg Melen vers la fin juin.

D’après Cozic (2014), la Bretagne compte une quarantaine de couples nicheurs en 2014, ce bilan fait état d’une progression impressionnante et continue.

Ob20. Contribuer à l’amélioration des connaissances des peuplements des estrans et des laisses de mer

SE17 : Améliorer la connaissance de la faune de la laisse de mer et des enjeux de conservation Le Gretia a réalisé de 2009 à 2012 une étude des invertébrés continentaux du littoral sableux en

Bretagne (Courtial 2013). Ce travail réalisé sur le littoral continental montre l’originalité des peuplements des laisses de mer, l’influence de la diversité des échouages (algues, bois, cadavres) sur la composition des peuplements, la présence d’espèces à enjeux de conservation et souligne les menaces pesant sur cet habitat. Cette étude met aussi en évidence la régression majeure de la Grande Nébrie des sables (coléoptère) qui semble se maintenir uniquement dans les îles du Morbihan, dont Groix. Aucune action n’a été engagée en 2017.

OLT9. Contribuer aux échanges et connaissances avec divers réseaux de gestionnaires, de naturalistes, de scientifiques ou d’institutionnels

OB21. Participer dans la mesure du possible aux enquêtes régionales et nationales

SE18: Décliner localement des études ou enquêtes en fonction des disponibilités (ex : observatoires des limicoles côtiers) Recensement mensuel des limicoles dans le secteur de Locmaria

Sur l’initiative du groupe « Oiseaux » de RNF, l’Observatoire des « limicoles côtiers » a vu le jour en 2000. Il se traduit par la mise en place d’un programme de surveillance continue basé sur le dénombrement mensuel des stationnements de limicoles côtiers observés sur les réserves naturelles nationales littorales et sur les espaces protégés du Conservatoire du Littoral et des rivages lacustres.

Dans ce cadre, nous contribuons chaque mois à cet observatoire en recensant les limicoles entre la Pointe des Chats et Locqueltas (tableau ci-dessous).

Comme en 2016, les espèces aux plus gros effectifs sont toujours le pluvier argenté, le bécasseau sanderling et le bécasseau sanderling. L’huîtrier pie est visible toute l’année car il est sédentaire et se reproduit sur l’île. En juin et en juillet les observations sont rares, les oiseaux ayant migré pour la plupart vers les zones de nidification plus au nord.

Tableau 8. Recensement mensuel des limicoles (secteur pointe des Chats-Locmaria-Locqueltas) de janvier à décembre 2017.

Date/espèce 14/01 18/02 15/03 20/04 20/05 19/06 18/07 16/08 14/09 27/10 29/11 16/12

Huîtrier pie 13 7 20 20 16 16 10 11 8 10 4 6 Gravelot à collier interrompu 1 2 Pluvier argenté 90 600 200 4 41 45 50 20 250 Bécasseau sanderling 115 125 180 21 38 100 140 70 Courlis corlieu 10 3 2 Bécasseau variable 20 200 10 3 20 10 20 Tournepierre à collier 21 17 47 30 22 4 2 10 40 Grand gravelot 10 22 40 2 20 40 Courlis cendré 2 3 Chevalier guignette 1 5 1 Barge à queue noire 6 Vanneau huppé 70


39

Suivi "Wetlands" Wetlands International organise chaque année un recensement des oiseaux d'eau à la mi-

janvier dans toute l’Europe. La réserve y a participé en recensant le 14 janvier 2017, les 23 espèces des oiseaux d’eau des criques et plages présentes à Groix ce jour-là, dont 5 espèces de limicoles, représentant au total 914 oiseaux. Au total, ce sont 130 478 oiseaux qui ont été répertoriés en Morbihan.

Échouages de cétacés

En début d’année 2017, l’observatoire PELAGIS de La Rochelle, nous avertissait : « Durant les mois de février et mars 2017, le Réseau National Echouages a recensé près de 800 échouages de dauphins le long de la côte atlantique. Ces effectifs sont sans précédent. Plus de 90 % des animaux examinés présentaient des traces de capture accidentelle dans les engins de pêche (traces de maillage, fractures, amputations des nageoires).

Ces échouages ont été observés après les tempêtes Leiv, Marcel et Zeus. Néanmoins il convient de rappeler qu’elles n’ont pas causé la mort de ces animaux, elles ont juste ramené les carcasses à la côte. Des exercices de modélisation ont permis d’identifier les zones probables de mortalité en mer, et d’estimer le nombre total d’animaux morts en mer. L’estimation basse serait de 3 500 dauphins morts depuis le début de l’année. L’impact de ces captures récurrentes doit être évalué, car de telles mortalités pourraient ne pas être soutenables à terme pour la population de dauphins communs.

A Groix, avec des échouages de 3 dauphins communs, d’un marsouin, cette recrudescence d’échouages n’a pas eu lieu.

2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 Total 1990-2015

Dauphins Dauphin commun

(Delphinus delphis) 2 1 1 2 4 2 3 69

Lagénorhynque à flancs blancs

(Lagenorhyncus acutus)

1

Grand dauphin (Tursiops truncatus)

3

Marsouin (Phocoena phocoena)

2 1 1 1 1 1 14

Espèce non identifiée 2 2 11

Globicéphale noir (Globicephala melaena)

1

Dauphin bleu et blanc (Stenella coeruleolba)

2

Rorqual Rorqual commun

(Balaenoptera physalus) 1

Phoques Phoque gris

(Halichoerus grypus) 1 1 1 1 12

Phoque veau-marin (Phoca vitulina)

1 1

Tortues Tortue luth

(Dermochelys coriacea) 1 1 3

Totaux 5 2 2 2 4 4 4 6 4 134 Tableau 9. Bilan des mammifères et reptiles marins échoués depuis 1990.

Nous avons observé deux cadavres de dauphins en mauvais état, l’un le 4 février et le second le 11 mars à Porh Roëd, ainsi qu’un marsouin le 19 novembre à la pointe des Chats et d’un dauphin commun le 30 décembre à Port Saint Nicolas.

Catherine Robert a une autorisation d’examen, de collecte et de prélèvements de tissus sur les cétacés et pinnipèdes morts, délivrée par le Centre de Recherches sur les Mammifères Marins


40

(CRMM). Elle fait partie du RNE (Réseau National d’Echouage) et transmet toutes les fiches de mensurations et les photos prises à Océanopolis.

Jeudi 12 janvier, les pompiers de Groix ont prévenu la conservatrice de la réserve naturelle de la présence d’un jeune phoque gris sur la plage de Port Mélite. Avec l’aide de deux pompiers : Patrick Le Duc et Benjamin Mahé, le blanchon blessé à la nageoire antérieure gauche a été mis dans une caisse à poissons et rapatrié gratuitement sur le continent par la compagnie Océane. Sami Hassani, responsable du Laboratoire d'Etude des Mammifères Marins d'Océanopolis à Brest, aussitôt prévenu, a diligenté une équipe pour venir chercher l’animal à la gare maritime de Lorient. Malheureusement l’animal n’a pas pu être sauvé car il avait un hameçon dans l’estomac et a dû être euthanasié pour

éviter qu’il ne souffre et décède d’une septicémie avec la perforation. Un grand dauphin a été aperçu autour de Groix entre le 20 juillet et le 17 août. Trois sites en

Bretagne hébergent toute l'année ces mammifères marins : la baie du Mont-Saint-Michel, l'archipel de Molène et les abords de l' île de Sein. Les groupes bretons sont en augmentation régulière, avec des taux de naissance compris entre 5 et 10 % par an.

Échouages d’oiseaux Depuis février 2009, nous confions les oiseaux trouvés blessés ou malades au personnel de la

Compagnie Océane qui les convoie gratuitement à Lorient où des bénévoles de l’association « Volée de piafs » les convoient au centre de soins de Languidic. En 2017, 5 oiseaux en provenance de Groix ont été accueillis : 1 goéland marin, 1 goéland brun, 1 merle noir, 1 râle d’eau et 1 pingouin torda. Seul le râle d'eau a pu être relâché. Les autres ont, soit dû être euthanasiés, soit sont morts alors qu'ils étaient en soins sur le centre.

L’hiver 2016/2017 ayant été clément, nous n’avons trouvé que 5 oiseaux marins échoués à la côte.

PPaarrttiicciippaattiioonn aauu pprrooggrraammmmee ddee sscciieennccee ppaarrttiicciippaattiivvee ccoonncceerrnnaanntt lleess vveerrss lluuiissaannttss

Nous avons participé à une opération de science participative concernant les vers luisants (Lampyris noctiluca), mise en place par Marcel Koken, chercheur au CNRS travaillant au laboratoire Labocea à Plouzané.

Des jardiniers amateurs aux naturalistes, tous se désolent de les voir disparaître progressivement. Pourquoi ? A cause de l'urbanisation ? Des pesticides ? De la pollution lumineuse ? Du climat ? Il s'agit pourtant d'un précieux auxiliaire pour les jardiniers car il ne se nourrit que d'escargots et de limaces ! Pour mieux comprendre les raisons de cette disparition, les partenaires de ce projet cherchent à faire émerger un réseau massif d'observations des vers luisants pour obtenir d’abord un état « zéro » afin de savoir où les vers luisants se trouvent encore. Dans un second temps, les chercheurs essaieront de voir s’il existe des corrélations entre ces données et les sources de la pollution (lumineuse, pesticides, limacides, etc.), l’urbanisation, la météo, les routes, les chemins de fer, etc.

Nous avons affiché son « avis de recherche », donné les cartes postales de participation et transmis nos 18 données au chercheur. PI2 : Prioriser et partager les données avec les coordinateurs de bases de données et d’enquêtes (Bretagne Vivante, CBNB, GIP Bretagne Environnement, RNF…)

Chaque année, les données de la réserve naturelle sont transmises au siège via SERENA qui répond ensuite aux demandes des personnes intéressées.

Ob22.Participer dans la mesure du possible aux réunions des réseaux de gestionnaires d'espaces protégés

AD10 : Apporter une expertise dans le cadre de Natura 2000 Depuis la création de la zone Natura 2000 de Groix, la Réserve Naturelle participe activement aux

comités de pilotage et partage, avec les chargés de mission de Lorient Agglomération, ses


41

connaissances concernant la faune et la flore de l’île ainsi que tous les inventaires initiés par la réserve qui peut constituer un relais insulaire pour l’opérateur.

En 2017, la conservatrice a participé au groupe de travail concernant le projet d’extension de la RN de Groix à la maison de Lorient Agglomération le 16 août 2017. Les réunions des groupes de travail du site Natura 2000 « Ile de Groix » sont programmées pour l’année 2018.

AD11 : Participer aux forums et journées d'échanges organisées par ou pour les gestionnaires d'espaces naturels (AG RNF, Forum des Aires Marines Protégées, CEL, ENS, réserve BZH, Natura 2000…)

Les échanges de connaissances, d’informations et d’expériences sont essentiels pour faire progresser les concepts et les pratiques dans le domaine de la conservation. C’est pourquoi la conservatrice a participé à :

- La réunion annuelle du réseau des Réserves naturelles bretonnes le premier février ; - Au forum régional des gestionnaires d’espaces naturels à Lorient le 30 mars ; - A la réunion du personnel de Bretagne Vivante à Ancenis en Loire Atlantique le 28 septembre

2017 ; - A la journée des conservateurs du réseau des réserves Bretagne Vivante à Séné le 18 novembre ; - A une journée du réseau des réserves naturelles bretonnes consacrée aux manifestations

sportives, culturelles et artistiques organisée le 21 novembre en Presqu'île de Crozon ; - A la journée d'initiation "Appréhender la géodiversité d'un territoire" organisée mardi 5

décembre à la Roche Bernard par l’association des gestionnaires des espaces naturels bretons ; - Aux journées de rencontres à Belle-Ile-en-Mer les 7 et 8 décembre 2017, d’échanges sur les

différentes pratiques de restauration de la végétation des hauts de falaises et de réflexions sur la manière d’optimiser les retombées sociales, économiques et écologiques, organisées par l’Université de Bretagne Ouest.

III Les objectifs pédagogique, culturels et socio-économiques

OLT10. Contribuer à une meilleure sensibilisation de la population à la conservation du patrimoine naturel

Ob23. Poursuivre un programme d’éducation des publics à la géologie et à la conservation du patrimoine géologique

PI3 : Poursuivre les animations concernant le patrimoine géologique Lors de 44 animations sur les 132 réalisées en 2017, le thème de la géologie a été abordé ; pendant

17 sorties, ce fut même le thème exclusif. Ces découvertes sont indispensables pour améliorer la compréhension par le public de l’intérêt des roches de Groix.

PI4 : Organiser une conférence par an sur les Sciences de la Terre

Le dimanche 2 avril, Michel Ballèvre a proposé une conférence « Terre de Groix, terre armoricaine ? » à Port Lay à 17h30 ; enseignant l’histoire de la terre, il s’est rendu pour ses travaux de terrain en Australie, en Chine, en Inde, au Congo et ... à Groix.

Groix est une île, certes, mais pourquoi et depuis quand ? Ses roches sont-elles si uniques qu’elles n’ont pas d’équivalent sur le continent? Mais alors que nous apprend l’île sur le continent, et réciproquement ? Le chercheur nous a proposé un voyage croisé à travers le temps et l’espace qui nous a permis d’éclaircir la genèse des paysages morbihannais et la place qu’y tient Groix. Catherine Robert, de son côté, a présenté un diaporama retraçant une année d’activité sur la réserve naturelle.


42

Figure 18 : Affiche de la conférence de Michel Ballèvre.

Ob24. Contribuer à la sensibilisation du public à la biodiversité de l’île de Groix

PI6 : Assurer la maintenance et l’actualisation des outils pédagogiques La Réserve Naturelle de Groix dispose de différents outils pédagogiques, disposés in situ ou dans

la maison de la réserve, nécessitant un entretien. En 2016, Robin Guidez avait imaginé un panneau en remplacement de celui sur les oiseaux marins

près du sémaphore de Beg Melen présent sur le site depuis 1986. Ce nouveau panneau a été finalisé et posé cette année.

Figure 19 : Panneau installé à Beg Melen en 2017.

PI7 : Poursuivre l'accueil sur site de différents publics a)Animations sur l’année 3896 personnes ont participé aux animations de janvier à décembre 2017, dont 2 172 personnes

hors période estivale et 1 726 personnes pendant l’été ce qui correspond à 132 animations.


43

Année Mois Enfants Adultes Total 2017 janvier 0 0 0

février 0 23 23 mars 178 76 254 avril 348 163 511 mai 475 91 566 juin 352 163 515 juillet 244 414 656 août 296 774 1070 septembre 37 186 223 octobre 74 4 78

Totaux 1989 1844 3833

Tableau 10. Fréquentation aux animations en 2017.

Les animations ont eu lieu principalement entre les mois d’avril et d’août avec une affluence record en août cette année.

0

200

400

600

800

1000

1200

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

Figure 20 : Répartition du nombre de participants aux animations chaque mois de l’année 2017.

b)Animations hors période estivale Hors période estivale, les 2 172 personnes accueillies correspondent à 79 animations (52 pour

des classes, 9 pour des groupes constitués et 18 pour le grand public). C’est toujours le public scolaire qui est largement majoritaire.

Tableau 13. Provenance des classes et des groupes durant les animations hors-saison estivale

Région/pays Département Classes Groupe

constitué

Morbihan 15 7

Côtes d’Armor 2

Ille et vilaine 2 2 Bretagne

Finistère 2

Normandie Calvados 1

Ile-de-France

Hauts-de-Seine (dont Colombes)

30

Total 52 9

Tableau 11. Provenance des classes et des groupes durant les animations hors-saison estivale.


44

Thème Classe Groupe tout public Groupe constitué

Nbre animations

Nbre personnes

Nbre animations

Nbre personnes

Nbre animations

Nbre personnes

Géologie 14 490

Visite à Pen Men 12 327 6 50 1 17

Estran 8 236 2 28

Visite aux Chats 4 105 7 76 4 132

Plantes 4 105

Diaporama 8 398 3 117

Balade commentée 2 46 1 11

Plantes médicinales 3 34

Totaux 52 1707 18 188 9 277

Tableau 12. Thèmes et nombre d'animations hors-saison estivale en 2017. Depuis 1996, nous intervenons auprès des enfants des classes de découverte proposées sur

l’île par la ville de Colombes (Hauts-de-Seine). Les enfants découvrent avec nous deux des thèmes suivants : les oiseaux à Pen Men, le milieu marin à Locmaria, les roches à la pointe des Chats, les plantes à Kermouzouet. Nous les accueillons aussi à la Maison de la Réserve et leur proposons un diaporama à Fort-Surville en fin de séjour. Nous avons accueilli 12 classes cette année pour un total de 30 animations.

Nous avons aussi assuré des animations pour 21 classes de la Bretagne. Dans le cadre de la découverte des ENS (Espaces Naturels Sensibles) mise en place par le département, deux classes d’élèves du lycée Saint Jo de Lorient sont venues découvrir la plage des Grands Sables.

Nous avons également présenté un diaporama retraçant un an d’activité sur la réserve devant le conseil municipal le 16 juin à la salle des fêtes et le 3 mai lors de l’assemblée générale de l’antenne Bretagne Vivante de Lorient.

c) Animations pour un public estival Huit thèmes d’animations différents étaient proposés cette année. Au total, 53 animations ont eu

lieu qui ont réuni 1 726 personnes, avec une moyenne d’environ 25 visiteurs par groupe (sans le tour de l’île avec escal’ouest).

Thèmes des animations Nombre de

participants

Nombre

d’animations

Moyenne

par animation

Géologie 90 3 30

Spéciale Enfants 79 6 13

Plantes médicinales 134 7 19

Visite RN Chats 184 7 26

Milieu marin 118 3 39

Visite RN Pen Men 77 9 8,5

Tour de l’île avec Escal’ouest 563 7 80

Phare de Pen Men 365 8 45

groupes 56 2 28

Conférence mammifères marins 60 1 60

Totaux 1726 53 25 hors Escal’ouest

Tableau 13. Répartition du public aux animations estivales de la Réserve Naturelle en 2017.


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Nombre de part icipant s par t hème d'animat ions

Géologie

Spéciale Enf ants

Plant es médicinales

Visit e RN Chat s

Milieu mar in

Visit e RN Pen Men

Tour de l’î le avecEscal’ouest

Phare de Pen Men

groupes

conf érence

Figure 21 : Répartition des participants par thème d’animation.

Depuis 2015, à l’instigation de Charles Braine, directeur de Bretagne Vivante, un partenariat

entre l’armement Escal’Ouest, dirigé par Bastien Malgrange et la Réserve Naturelle a eu lieu pendant les mois de juillet et d’août 2017. Escal’Ouest qui assure 15 000 transports de passagers en été, a affiché le logo de Bretagne Vivante sur ses billets, mis à disposition des bulletins d’adhésion sur son principal navire et offert des billets pour les bénévoles de la réserve. Des liens ont été créés entre les sites internet des deux structures. Le personnel de la réserve a assuré cinq tours de l’île commentés en bateau pendant l’été à la satisfaction des vacanciers.

Pour la troisième année consécutive, en concertation avec la commune, nous faisons visiter le phare de Pen Men avec en moyenne 45 personnes par animation. Comme avec le tour de l’île commenté, cette animation nous fait connaître à un public plus large, que nous retrouvons ensuite à nos sorties habituelles.

Marine Leicher, chargée d'études environnement marin à Bretagne Vivante, a proposé une conférence sur les mammifères marins le 18 août à la salle des fêtes. Elle a présenté au public ce qu’est un mammifère marin, quelles sont les espèces présentes sur nos côtes et comment les identifier. Les relations hommes/mammifères marins ont été également abordées ainsi que les réactions à avoir en cas de rencontre. Bretagne Vivante s’est associée au projet OBSenMER, une application gratuite qui permet de signaler ses observations et de faire ainsi avancer la connaissance concernant ces espèces.

PI8 : Diffuser les connaissances par différents médias : documents de vulgarisation, bulletin

municipal, site internet, conférences... La presse locale a informé régulièrement le public de nos activités (Ouest France et le

Télégramme, 17 articles), tant pour présenter les programmes d’animations que pour relater les activités de la réserve (tableau ci-dessous). Nous remercions les correspondants de ces deux quotidiens : Jean-Luc Gosselin pour Ouest-France et Bernard Vanoni pour le Télégramme, pour l'aide qu'ils nous apportent dans la diffusion de nos activités auprès des Groisillons et des vacanciers. Nos animations paraissaient aussi dans le dépliant hebdomadaire de l’office de tourisme de Groix.

Date Journaux et revues

Sujet

5/01/2017 Ouest France Inquiétudes à la RN de Groix depuis la fin des subventions

13/01/16 Ouest France Un bébé phoque échoué

14/01/16 Télégramme Le jeune phoque n’a pas survécu


46

Date Journaux et revues

Sujet

31/03/2017 Ouest France Groix est une ile duis quand et pourquoi

7/04/2017 Ouest France Une nouvelle saison commence à la RN

31/03/2017 Télégramme Université populaire débat avec un géologue

10/04/2017 Télégramme Nouvelle Expo

4/04/17 Télégramme Upig terre de Groix, terre Armoricaine

10/04/2017 Télégramme Lycée St-Jeanne-D’Arc séjour pédagogique à Groix

28/04/2017 Ouest France Des scientifiques surveillent la végétation des landes (+ entomo)

30/04/2017 Télégramme Nature sur la piste des Arthropodes

7/05/2017 Ouest France L’effectif de la RN se renforce

8/05/2017 Télégramme RN une nouvelle animatrice

14/06/2017 Télégramme RN Géologues sur le terrain 21/06/2017 Ouest France L’île souhaite agrandir la RN

Jui/sept Bulletin municipal RN (texte sur les oiseaux nicheurs) et les nouvelles acquisitions

du conservatoire du littoral

4/07/2017 Magazine Ouest

France RN et écomusée

Eté 2017 Publicité

communale Maison de la Réserve et ses animations

Eté 2017 Escal’ouest Visite guidée avec la réserve

4/08/2017 Télégramme RN des animations pour tous

Tableau 14. Les échos de la Réserve Naturelle dans la presse.

Nous avons participé à la rédaction du bulletin municipal n°3 de juillet et septembre 2017, en proposant une synthèse sur les oiseaux de Groix, à la demande de Marie Françoise Roger (Annexe 4). Interviews en 2017 :

Catherine Robert a été interviewée pendant une dizaine de minutes par Denis Cheissoux et Camille Blanes pour l’émission du 15 avril de « CO2 mon amour », magazine sur la nature et l’environnement sur France Inter, le thème de l’émission était « La route du printemps ».

Elle a été également interviewée par la jeune cinéaste Pauline Burguin qui veut faire un film sur les nouveaux agriculteurs de Groix, en particulier sur le jeune couple de viticulteurs qui vient de s’installer dans la ferme de la pointe des Chats.

Le réalisateur Christian Baudu de la société Scopidrone est venu filmer la réserve naturelle à Pen Men avec un drone car il avait besoin de vues aériennes de lande à bruyère vagabonde pour son film réalisé dans le cadre de l'exposition Landes de Bretagne, sous la direction scientifique de François de Beaulieu, actuellement en place à l'Ecomusée du Pays de Rennes. Son film est visible sur youtube avec le lien suivant : https://youtu.be/9TnqrcLZZRo

Photo 15 : vue de Pen Men avec un drone.


47

Myriam Baran, la journaliste des documentaires « Curieuse de Nature » nous a informés que les 5 épisodes consacrés aux îles, dont l’un tourné à Groix en 2016 et parlant des roches et des araignées, ont été sélectionnés comme modèles de vulgarisation scientifique par le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. Ces documentaires ont été diffusés par UshuaiaTV ainsi qu’au Festival Pari sciences qui a eu lieu du 2 au 9 Octobre au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris.

PI9 : Proposer chaque année une exposition temporaire à thème naturaliste à la maison de la

réserve a) Ouverture de la Maison de la Réserve

La Maison de la Réserve a été ouverte : - Tous les jeudis entre 10h et 12h, hors vacances scolaires. - Deux matinées par semaine de 10h à 12h en juin et en septembre ainsi que pendant les vacances

scolaires. - Tous les matins sauf le weekend de 10h à 12h pendant les vacances de printemps. - Tous les jours de 9h15 à 12h15 en juillet et août sauf le weekend ; ainsi qu'exceptionnellement à

la demande de groupes. b) Fréquentation de la Maison de la Réserve

La fréquentation de la Maison de la Réserve a été de 2 146 personnes entre janvier et décembre 2017. Comme d’habitude, la moitié des visites a eu lieu pendant les mois de juillet et d’août. 78 133 personnes ont visité la maison de la réserve depuis 1992

Année Mois Enfants Adultes Total 2017 janvier 0 4 4

février 0 7 7 mars 54 19 73 avril 85 185 270 mai 139 46 185 juin 131 104 235 juillet 124 357 481 août 162 560 722 septembre 13 89 102 octobre 8 17 25 novembre 3 11 14 décembre 5 23 28 Totaux 724 1422 2146

Tableau 15. Fréquentation de la Maison de la Réserve en 2017.

0

100

200

300

400

500

600

700

800

Figure 22 : Fréquentation de la maison de la réserve en 2017.


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c) Expositions temporaires 2017 La salle d’exposition temporaire de la maison de la réserve permet de donner un coup de

projecteur sur un domaine particulier. Cette année, c’était un autre site géologique breton qui était à l’honneur à travers l’exposition « Au grès des falaises d’Erquy-Fréhel ».

La Société géologique et minéralogique de Bretagne (SGMB) avait donné carte blanche au photographe naturaliste René-Pierre Bolan pour apporter sa vision des falaises de grès roses d’Erquy-Fréhel. Il lui avait semblé intéressant de proposer une approche du monde minéral par l’esthétique de l’image, par le coup d’œil d’un photographe sensible au patrimoine naturel.

Il en a résulté 37 panneaux photographiques 50 x 60 cm magnifiant le grès rose à toutes les échelles d’observation. Pour faire œuvre pédagogique, 3 panneaux apportaient en complément l’essentiel de la compréhension géologique de cette formation originale dans le paysage armoricain, dans une forme simple, accessible et illustrée tenant compte des derniers travaux scientifiques.

Pendant la période estivale, nous avons installé aussi deux expositions réalisées par Bretagne Vivante : une première sur la laisse de mer dans le hall de la salle des fêtes et une seconde concernant le gravelot à collier interrompu dans une salle en bas du phare de Pen Men.

d) Boutique

Depuis 2014, nous proposons dans notre boutique non seulement un choix élargi d’ouvrages naturalistes, mais également des produits fabriqués localement (pots de caramel au beurre salé, pâtés d'ormeaux, produits de la conserverie de Groix) et ceux des créatifs de l’île (mise en dépôt de sculptures en bois, céramiques, peintures, aquarelles, dessins, livres, cartes postales, pinces de crabe peintes). Trois personnes nous ont aussi donné leurs créations : peintures, tableaux d'algues, ouvrages de couture, dont le produit de la vente revient intégralement à la réserve. Au total ce sont une vingtaine deGroisillons qui ont bien voulu ravitailler le stock de la Maison de la Réserve au grand plaisir des visiteurs qui ont beaucoup apprécié l’initiative.

PI10 : Mettre en place un site Internet dédié à la réserve (en lien avec le gestionnaire et la

Commune) La diffusion des connaissances, la sensibilisation des publics et la valorisation de la réserve

doivent aussi s’appuyer sur les outils numériques que sont Internet et les réseaux sociaux. La réserve naturelle n’est pas encore dotée d’un site internet ; mais la chargée de mission communication de Bretagne Vivante, Leïla Bizien, a formé la conservatrice à l’alimentation de la page du site de l’association consacrée à la réserve naturelle de Groix. Nous sommes maintenant capables de mettre à jour l’agenda des animations et de produire de petits articles concernant les actualités de la réserve.

Ob25. Contribuer à une meilleure connaissance et compréhension de l’histoire de l’île et de ses effets sur le patrimoine naturel

Ad12 : Accompagner les opérations de recherches archéologiques en compatibilité avec la protection des habitats.

Un scoop : découverte d’un ensemble mégalithique à la pointe des Chats ! Il est rare, de nos jours, de découvrir un monument mégalithique totalement inédit et

potentiellement intact, qui plus est dans une zone bien connue du point de vue archéologique. C’est pourtant bien ce qui s’est passé cette année à la pointe des Chats.

A la demande de la réserve naturelle, l’archéologue Philippe Gouezin est venu le 27 avril voir la structure découverte par le conseil scientifique de la réserve près du mur d’enceinte du phare de la Pointe des Chats (côté Locmaria) après l’élagage des tamaris entourant la parcelle.

D’après les premières observations de l’archéologue, il semblerait que cela soit bien une structure mégalithique, plus précisément un dolmen en allée couverte, construite il y a environ 5 000 ans avant nos jours, d’une longueur préservée actuelle de 7 à 8 mètres. Les deux parois latérales


49

semblent encore en place ainsi qu’une dalle de couverture brisée. Le tumulus qui recouvrait l’ensemble, très dégradé par l’érosion marine, est encore visible côté mer.

A la pointe des Chats, le patrimoine mégalithique est déjà bien présent : une petite sépulture en coffre est bien visible près de la cuve allemande ainsi que deux menhirs couchés sur la zone de balancement des marées. En effet, il y a 5 000 ans, le climat étant plus froid, la mer était environ à 5 à 6 mètres plus bas et le trait de côte à environ 1,5 km plus au large qu’actuellement.

Le 2 mai, deux archéologues Florian Cousseau et Chloé Martin ont confirmé l’hypothèse de

Philippe Gouézin et sont venus parfaire l’étude de la structure.

Le 15 juin 2017, sont venus voir la structure : Camille Blot du conservatoire du littoral, Marie Dominique Pinel, chargée d’études, documentaire au SRA (Service régional d’archéologie) chargée de la mise à jour de la carte archéologique du Morbihan, Christine Boujot, archéologue à la SRA, en charge de la partie sud du 56 pour tout ce qui concerne le néolithique et les mégalithes et Olivier Kayser, adjoint au conservateur régional d’archéologie, préhistorien spécialiste du mésolithique. Les spécialistes ont demandé à la commune de mettre en défens le site au moyen de ganivelles

Depuis un article est paru dans la revue de l’AMARAI : Gouézin P., Cousseau F., Martin C., Robert C. (2017) Découverte d’un ensemble mégalithique à

la pointe des Chats, île d egroix (Morbihan). Bulletin de l’A.M.A.R.A.I., n)30, p.53-68. Pour l’instant, les services de la DRAC ne projettent pas d’organiser de fouilles, mais Catherine

Robert est chargée par Chloé Martin de prendre des photos mensuelles de la structure.

Photos 16 et 17 : Ensemble mégalithique de la pointe des Chats, côté sud et côté nord

OLT11. Développer et animer un réseau d'acteurs associés aux objectifs de conservation de la Réserve Naturelle

Ob26.Contribuer à l'identité et l'image de la commune de l'île de Groix

PI13 : Participer au réseau des acteurs du tourisme de la Commune et de Lorient-Agglomération La Réserve a travaillé en partenariat avec l’office du tourisme de Groix pour la réalisation du

guide 2017 et a adhéré à l’Office de Tourisme de Lorient Agglo dont dépend l’Office de Tourisme de Groix, pour la quatorzième année consécutive.

La réserve a une page web sur le site de l’office de tourisme du Morbihan et l’agence locale de Groix diffuse l’offre d’animations de la réserve.

A chaque période de vacances scolaires, un programme d'animations est proposé et diffusé par affichage sur une quinzaine de points de l'île. Pour la période estivale, de juin à septembre, un dépliant avec le programme d’animations est édité (Annexe V). Ce document est distribué sur l'île : campings, gîte-abri, VVF, auberge de jeunesse, chambres d'hôtes, hôtels, commerces. Le programme est aussi annoncé sur le site Internet (www.groix.fr.) ainsi que sur celui de Bretagne vivante


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(http://www.bretagne-vivante.org.) Nous avons aussi un encart dans le catalogue du FIFIG (Festival International du Film Insulaire).

Nous avons participé au salon Ressources, salon éthique, nature citoyen local et bio qui a eu lieu du 25 au 27 mai, en proposant une découverte de la réserve naturelle à Pen Men le 26 mai.

Ob27. Favoriser l'agropastoralisme sur le territoire de la Réserve Naturelle

PI14 : Informer les agriculteurs des enjeux de conservation et des résultats En 2016 Catherine Robert avait aidé son collègue brestois Luc Guihard à organiser des

réunions avec les agriculteurs de Groix dans le cadre de la mise en place d’un PAEC (projet agro- environnemental et climatique).

Bretagne Vivante avait été sollicitée par l’un des exploitants, Jean -Philippe Turlin, pour l’aider à finaliser son dossier de demande de PAEC sur le territoire de l’île. En 2017, il a pu recevoir des subventions pour ouvrir certaines parcelles envahies par les prunelliers et les fourrés à ajonc d’Europe vers Pen Men.

Ob28. Renforcer l'implication des bénévoles dans les actions de gestion et de sensibilisation

PI16 : Poursuivre la formation et l'implication de bénévoles dans l'accueil du public En 2017, une collégienne groisillonne, Sharleen Guillaume est venue effectuer ses trois jours en

entreprise sur la réserve. Céline Lafon, a assuré bénévolement les sorties concernant les plantes médicinales et comestibles .

Hélène le Bris est venue effectuer son service civique du premier mai au 31 octobre sur la réserve naturelle. Elle a participé:

- à l’accueil à la maison de la Réserve. - au nettoyage des plages, à l’entretien des sentiers et de la maison de la Réserve. - aux animations auprès de visiteurs individuels, de groupes et de scolaires. - aux suivis des oiseaux nicheurs, à leur protection et à l'information des publics. - aux suivis botaniques mis en place sur les pelouses aérohalines et de la lande - aux sorties naturalistes avec les universitaires de passage sur l’île - à la restitution des observations de terrains : saisie informatique des données collectées et

participation à la rédaction du rapport annuel. Elle s'est bien investie sur la réserve ; elle a, par exemple, assurée avec sérieux et intérêt

quasiment tout le suivi hebdomadaire des colonies d'oiseaux marins sur le site de Pen Men (goéland argenté, cormoran huppé et fulmar boréal). Etant habile de ses mains, elle a été une aide précieuse pour tous les travaux de bricolage et d’entretien sur la réserve et dans la maison de site.

Elle a réalisé seule une animation de découverte de la réserve naturelle à Pen Men et a assuré avec la conservatrice les animations de visite du phare de Pen Men et de celles spécialement dédiées aux enfants.

Ob29.Contribuer au maintien d'une culture naturaliste et scientifique

PI18 : Impliquer des bénévoles dans les inventaires et suivis C’est à la demande de la réserve que les botanistes de l’antenne Bretagne Vivante de Lorient ont

bien voulu bénévolement parfaire l’inventaire floristique de la côte sud de l’île. La réserve naturelle a su également mobiliser son réseau pour parfaire les suivis dans le cadre du dossier d’extension du périmètre de la réserve naturelle.

De même, nous restons en contact avec Gérard Tiberghien qui continue lentement mais sûrement la détermination des insectes récoltés en 1997 sur la réserve.

PI20 : Impliquer le public dans des opérations de sciences participatives (œufs de raies, comptage

des oiseaux des jardins…) Opération comptage des oiseaux des jardins, opération concertée de science participative à

l’échelle de la Bretagne historique.


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Pour la sixième année consécutive, Bretagne Vivante et le G.E.O.C.A (Groupe d’Etudes Ornithologiques des Côtes d’Armor) se sont associés, en partenariat avec la réserve naturelle des marais de Séné, pour organiser un comptage hivernal des oiseaux des jardins dans toute la Bretagne. L’objectif premier de cette opération est d’impliquer le plus grand nombre d’observateurs dans la collecte d’informations permettant de caractériser l’avifaune des zones urbanisées et d’attirer l’attention du public sur la nature proche. Nous avons fait la publicité de cette manifestation sur l’île

Elle s’est déroulée les 28 et 29 janvier 2017, 3800 personnes ont participé dont 8 à Groix. Au total 116 000 oiseaux de 116 espèces ont été dénombrés.

Capsules d’œufs de raies

En France, les débarquements de raies par les bateaux ont chuté de 90 % ces trente dernières années. L’association APECS participe à la mise en place d’un projet de recherche et de sensibi-lisation sur les raies et leurs capsules, étant donné l’urgence à collecter des données sur ces espèces. Ce programme appelé CAPOERA (Capsules d’œufs de raie) s’adresse à tout public qui est invité à faire part de ses découvertes de capsules s’échouant sur les plages tout au long de l’année. Nous avons trouvé 8 capsules sur les plages en 2017.

Espèce 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 Totaux

Raie douce (Raja montagui) 1 3 1 1 6

Raie fleurie (Leucoraja naevus) 3 1 14 2 0 0 20

Raie brunette (Raja undulata) 1 1 1 1 1 5 3 2 2 17

Raie bouclée (Raja clavata) 2 3 1 6 4 0 3 19

Raie lisse (Raja brachyura) 1 1 3 2 1 8

Raie mêlée (Raja microocellata) 1 0 0 1

Total 5 5 4 2 1 29 12 5 8 71

Tableau 16. Bilan des observations de capsules d’œufs de raie entre 2019 et 2017.

OLT12. Contribuer à un développement de Groix en cohérence avec la conservation des patrimoines

Ob30.Contribuer à former et conseiller les acteurs pour favoriser des pratiques en conformité avec une utilisation durable de l'environnement naturel

PI21 : Poursuivre l’information destinée aux usagers de l'île concernant les loisirs de plein air Nous avons participé à l’élaboration du site Internet « C mon spot », le nouvel outil indispensable à

tous les pratiquants bretons de sports de nature, en mer ou sur la côte, qui souhaitent avoir une activité respectueuse de l’environnement. Créé par l’Agence des Aires Marines Protégées et Nicolas Daviau, chargé de mission Natura 2000 en baie de Goulven, ce site donne aux pratiquants des informations sur les zones à enjeux sensibles au dérangement (site de nidification des oiseaux, reposoirs pour les mammifères marins…) et des recommandations pratiques.

En 2017, nous avons poursuivi la diffusion des guides de bonnes pratiques édités par Lorient Agglomération qui expliquent de façon claire et ludique les précautions à prendre lors des balades et randonnées à cheval, VTT et cyclo-cross, des activités nautiques et des randonnées pédestres.

Catherine Robert a été contacté par Alain Delmouly, responsable de l’association « La Groisillonne BZH » au sujet d’un trail que son association organisait à Groix le 17 septembre 2017. Le circuit de la grande boucle faisant le tour de l’île, passait donc dans le périmètre de la réserve. La


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garde est venue au stade de Créhal au départ de la manifestation de courses à pied, informer les participants des précautions à prendre lorsqu’on se déplace sur la sentier côtier : pas de pointe sur les bâtons, pas de chaussures à crampons, etc..

Ob31.Poursuivre le développement de partenariats avec les collectivités

PI22 : Accompagner les collectivités dans la conservation et la valorisation du patrimoine naturel Avec la commune : La commune et les associations de Groix ont organisé les 25 et 26 mars les randonnées

patrimoine : un week end de randonnées pédestres pour (re)découvrir l'île de Groix à travers son patrimoine, ses savoir-faire et ses habitants. Dans le cadre des animations proposées par les associations qui jalonnaient les 2 circuits, nous avons fait découvrir aux randonneurs les roches de l’île à la pointe des Chats le 25 mars au matin.

Catherine Robert a participé à la réunion en mairie du 15 Septembre concernant la mise en place d’un schéma de mobilités douces. En effet, dans le cadre d’un contrat Département du 58/ Commune, des subventions vont être allouées pour l’amélioration du cheminement des piétons et des vélos sur les 25 kms de sentier côtier et les 40 kms de chemins de remembrement.

La conservatrice fait partie du comité de gestion du phare de Pen Men et nous contribuons à sa découverte lors d’animations proposées tous les mercredis après-midi en période estivale.

Avec la marine nationale Le 21 avril, Catherine Robert a été faire l’inventaire de la flore du sémaphore à la demande de

Maître Charlotte Gervais, la marine nationale ayant demandé à son personnel de recenser sur les sites appartenant à l’armée, les plantes protégées et les espèces invasives.

Avec le Conservatoire du Littoral

A l’initiative de Camille Blot et en sa présence, une première rencontre entre Catherine Robert, Ludovic Yvon, employé communal et Nicolas Mothay technicien du Conservatoire du Littoral, a eu lieu le 12 janvier, suite à l’achat en 2016 de 210 hectares de landes et de pelouses entre la pointe des Chats et Beg Melen par le CdL.

Nous avons fait ensemble le tour des parcelles récemment acquises et Catherine Robert a présenté la réserve, son fonctionnement et les actions en cours et envisagées. De son côté, Camille Blot nous a parlé du conservatoire, de son fonctionnement et des relations qu’ils entretiennent avec les gardes gestionnaires (possibilité d’intégrer le réseau des gardes du littoral, fourniture de petits équipements bois, etc…).

IV les objectifs transversaux : assurer le bon fonctionnement de la réserve

OLT13. Assurer le fonctionnement administratif et la maintenance de la réserve

Ob32.Assurer et optimiser le fonctionnement administratif de la réserve

FO1 : Préparer et animer les instances réglementaires (comité consultatif, conseil scientifique…) En 2017, un rapport d’activité annuel a été rédigé pour 2016. Nous avons assuré le secrétariat, la

préparation des réunions institutionnelles : comité consultatif et conseil scientifique ainsi que l’organisation pratique de ces réunions. FO2 : Répondre aux sollicitations administratives de la réserve et en assurer le secrétariat (Aréna, demandes d’informations diverses...)

Nous répondons systématiquement à tous les courriels ou courriers qui nous sont adressés et avons assuré le suivi des conventions qui lient la réserve avec les partenaires (DREAL, Département du Morbihan, Commune de Groix) FO6 : Assurer le suivi financier de la réserve


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En lien avec le responsable départemental, Guillaume Gélinaud, la responsable administrative et financière, Alma Chambord et l’aide comptable, Lydie Le Menn, salariés de l’association gestionnaire, le suivi financier de la réserve est partagé entre le niveau local (suivi des devis et facturation des animations, boutique…) et le niveau régional (comptabilité, paiements des fournisseurs, ressources humaines…). Les budgets sont établis conjointement par les deux niveaux.

Ob33. Assurer la formation du personnel de la réserve

PI23 : Assurer la formation et l’encadrement du personnel saisonnier et des stagiaires En 2017, Hélène Le Bris est venu épauler Catherine Robert dans le cadre d’un service civique de

24h/semaine de mai à octobre inclus.

Ob34. Assurer la maintenance des infrastructures et des outils

TE5 : Entretenir la maison de la réserve Nous avons procédé à la réfection des fenêtres de la salle d’exposition permanente de la maison

de la réserve ainsi qu’à de menues réparations dans le studio adjacent.

TE6 : Entretenir et renouveler la signalétique de la réserve

Sur les sites mis en réserve naturelle, nous avons repeint les panneaux en bois portant les informations pédagogiques et remis le panneau d’entrée de site à la corne de brume et son poteau vandalisés pendant l’hiver. Nous avons également changé trois plots délimitant la zone mise en défens à la pointe des Chats et trois autres panneaux d’entrée de site à Locqueltas, les Saisies et à la pointe des Chats ainsi que deux panneaux directionnels pour les piétons et les vélos entre Pen Men et Beg Melen.

Rappelons que pour les travaux plus conséquents (réfection de barrière et de chicanes) et l’entretien à la débroussailleuse des sentiers côtiers, nous faisons appel à Ludovic Yvon et aux personnes en contrat aidé du chantier nature de la commune.

Une réunion a eu lieu le 14 février avec Camille Blot et Nicolas Mothay du Conservatoire du Littoral et Ludovic Yvon, employé communal concernant la pose de la signalétique « conservatoire ». Quelques panneaux génériques ont été installés pour l’instant aux entrées des sites les plus fréquentés (trou de l’enfer, Locqueltas,…). Concernant les terrains du Conservatoire dans le périmètre de la réserve naturelle, ces prochains panneaux seront posés en concertation avec Catherine Robert.

V Synthèse des opérations effectuées en 2016

Le tableau ci-dessous reprend les opérations prévues pour l’année 2016. Les niveaux de priorité sont notés en rouge et les nouvelles actions par rapport au précédent plan, sont écrites en vert.

Le code couleur de la case 2016 est le suivant: Vert clair : année(s) où réaliser l’action

Rouge : opération non engagée Jaune : opération engagée

Vert foncé : opération réalisée Blanche : opération non programmée en 2016

1.Objectifs de conservation du patrimoine naturel 2016 2017 2018 2019 2020

1.OLT1 conserver le patrimoine géologique Ob.1 garder le patrimoine géologique en bon état

1 PO1 Assurer la surveillance et la police du patrimoine géologique en concertation avec la gendarmerie, la police municipale et l’ONCFS.

Ob.2 Favoriser le travail des géologues

1 AD1 Relayer les demandes de prélèvements auprès des services de l’état


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1 PO2 Encadrer les opérations de prélèvements et demander les résultats des recherches

Ob.3. Prévenir les impacts en cas de catastrophe marine

1 AD2 Intégrer les enjeux de conservation dans les plans de prévention et de gestion des pollutions marines (Plan Polmar)

1 PO3 Encadrer les opérations d’enlèvement et de nettoyage en cas de naufrage ou d’échouage

Ob.4 Suivre le recul du trait de côte

3 SE1 Poursuivre le protocole de suivi du recul du trait de côte entre la pointe des Chats et Locmaria

2.OLT2. Conserver les habitats terrestres d’intérêt patrimonial Ob.5 Conserver les landes et pelouses en limitant l’enfrichement

1 TE1 Poursuivre la gestion de la lande et des pelouses hautes avec des moyens adaptés localement

1 SE2 Evaluer les réponses des habitats à leur modalité de gestion

Ob.6 Conserver les habitats de falaises et pelouses aérohalines

1 TU1 Réorganiser le stationnement des véhicules sur le secteur de Pen Men

1 PO4 Organiser une surveillance régulière, en concertation avec la gendarmerie et la police municipale

1 TE2 Maintenir et entretenir les équipements d'accueil du public et contribuer à l’entretien des sentiers côtiers

1 TU2 Améliorer la circulation des piétons sur la pointe de Pen Men

1 SE3 Poursuivre les suivis, par transects ou carrés permanents, des pelouses aérohalines

1 SE4 Réaliser un suivi cartographique des habitats et de leur état de conservation

Ob.7 Surveiller et contrôler l’émergence d’espèces invasives ou potentiellement invasives

1 SE5 Prospecter annuellement l'ensemble de la réserve pour prévenir l’émergence d’espèces invasives

2 TE3 Contrôler la dynamique des espèces végétales invasives

OLT3. Contribuer à la conservation des estrans et de la laisse de mer Ob.8 Privilégier la non intervention et suivre l’évolution des habitats et des peuplements

2 AD3 Intégrer les enjeux de la réserve dans les plans de prévention des pollutions marines et participer à leur diffusion

1 TE4 Contribuer à la conservation des laisses de mer par la collecte des macro-déchets apportés par la mer

1 SE6 Suivre la faune et la flore des estrans en l’absence de gestion

OLT4. Assurer la conservation des espèces d’intérêt patrimonial Ob9. Conserver les populations d'espèces végétales à forte valeur patrimoniale

1 SE7 Assurer un suivi des populations d’espèces végétales à forte valeur patrimoniale pour évaluer leur conservation

Ob10. Contribuer à la conservation des invertébrés des pelouses et des landes

1 SE8 Préciser le statut taxonomique des papillons à enjeux

1 SE9 Evaluer les actions des effets de gestion des landes sur certains invertébrés

Ob11. Contribuer à la conservation de l’avifaune nicheuse patrimoniale (oiseaux marins, littoraux et rupestres)

2 SE10 Suivre annuellement l’ensemble des populations d’oiseaux de la réserve et le succès à la reproduction

2 PO5 Organiser une surveillance régulière pour assurer la tranquillité des nicheurs

2 PI1 Informer le public de la présence des nicheurs et conseiller des comportements adaptés

OLT5. Contribuer à la conservation du patrimoine naturel insulaire


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OB.12 Porter un projet d’extension de la réserve naturelle

1 AD4 Accompagner une procédure d’extension de la Réserve Naturelle : réunions, enquêtes

1 AD5 Réaliser une étude de faisabilité et un argumentaire scientifique

2. Objectifs de connaissance du patrimoine naturel

OLT6.Contribuer à améliorer les connaissances de la géologie et de la géomorphologie de Groix Ob13. Suivre et synthétiser les études sur la géologie et les processus impliqués dans la formation de l’île

1 AD6 Assurer une veille bibliographique sur la géologie et les processus impliqués dans la formation de l’île

Ob14. Compléter l’inventaire des objets géologiques remarquables

1 SE11 Prospecter d’éventuels Objets Géologiques Remarquables hors réserve Ob15. Favoriser les études sur les processus impliqués dans la formation de Groix

1 RE1 Faire réaliser une étude sur la genèse des minéralisations manganésifères


Ob16. Améliorer les inventaires naturalistes

1 SE12 Actualiser les inventaires naturalistes après avoir défini des priorités

Ob17. Poursuivre la centralisation, l'intégration et l'analyse des données

1 AD7 Poursuivre l’intégration des données dans la base de données SERENA

2 AD8 Assurer le suivi d’un SIG (Système d’Information Géographique)


Ob18. Contribuer à la connaissance des habitats terrestres et des espèces patrimoniales associées

2 SE13 Contribuer au suivi des plantes patrimoniales hors Réserve

2 SE14 Améliorer la connaissance de l’état de conservation des invertébrés à enjeux des pelouses et des landes

Ob19. Contribuer au suivi de l’avifaune insulaire

2 SE15 Assurer le recensement de tous les oiseaux marins nicheurs de l’île dans le cadre du recensement décennal national

2 SE16 Contribuer au recensement des oiseaux nicheurs d’intérêt patrimonial (gravelot à collier interrompu, crave, faucon pèlerin, grand corbeau…)

OB20. Contribuer à l’amélioration des connaissances des peuplements des estrans et des laisses de mer

3 SE17 Améliorer la connaissance de la faune de la laisse de mer et des enjeux de conservation

OLT9. Contribuer aux échanges et connaissances avec divers réseaux de gestionnaires, de naturalistes, de scientifiques ou d’institutionnels

OB21. Participer dans la mesure du possible aux enquêtes régionales et nationales

3 SE18 Décliner localement des études ou enquêtes en fonction des disponibilités (ex : observatoire des limicoles côtiers…)

1 PI2 Prioriser et partager les données avec les coordinateurs de bases de données et d’enquêtes (Bretagne Vivante, CBNB, GIP Bretagne Environnement, RNF…)

Ob22. Participer dans la mesure du possible aux réseaux de gestionnaires d'espaces protégés

3 AD9 Participer au travail de RNF sur le patrimoine géologique

1 AD10 Apporter une expertise dans le cadre de Natura 2000

3 AD11

Participer aux forums et journées d'échanges organisées par ou pour les gestionnaires d'espaces naturels (AG RNF, Forum des Aires Marines Protégées, CEL, ENS, réserve BZH, PNR, Natura 2000…)


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3. Objectifs pédagogiques, culturels et socio-économique

OLT10.Contribuer à une meilleure sensibilisation de la population à la conservation du patrimoine naturel Ob23. Poursuivre un programme d’éducation des publics à la géologie et à la conservation du patrimoine géologique

1 PI3 Poursuivre les animations concernant le patrimoine géologique

1 PI4 Organiser une conférence par an sur les Sciences de la Terre

1 PI5 Assurer la maintenance et l’actualisation des outils pédagogiques relatifs au patrimoine géologique

Ob24. Contribuer à la sensibilisation du public à la biodiversité de l’île de Groix

2 PI6 Assurer la maintenance et l’actualisation des outils pédagogiques

1 PI7 Poursuivre l'accueil sur site de différents publics en développant une interprétation pour tous publics (accessibilité aux personnes en situation de handicap)

1 PI8 Diffuser les connaissances par différents médias : documents de vulgarisation, bulletin municipal, site internet, conférences

2 PI9 Proposer chaque année une exposition temporaire à thème naturaliste à la maison de la réserve

3 PI10 Mettre en place un site Internet dédié à la réserve (en lien avec le gestionnaire et la Commune)

Ob25. Contribuer à une meilleure connaissance et compréhension de l’histoire de l’île et de ses effets sur le patrimoine naturel

2 AD12 Accompagner les opérations de recherches archéologiques en compatibilité avec la protection des habitats.

2 PI11 Participer à la mise en valeur du patrimoine archéologique et historique

3 PI12 Analyser et valoriser les données toponymiques sur la réserve

OLT11. Développer et animer un réseau d'acteurs associés aux objectifs de conservation de la réserve naturelle Ob26. Contribuer à l'identité et l'image de la commune de l'île de Groix

3 PI13 Participer au réseau des acteurs du tourisme de la Commune et de Lorient-Agglomération

3 SE19 Évaluer le rôle de la réserve dans l'attractivité touristique et l'image de l'île, par une enquête de notoriété périodique

OB27. Favoriser l'agropastoralisme sur le territoire de la réserve naturelle

3 PI14 Informer les agriculteurs des enjeux de conservation et des résultats

Ob28. Renforcer l'implication des bénévoles dans les actions de gestion et de sensibilisation

2 PI15 Poursuivre l'organisation de chantiers pour la gestion des milieux et des infrastructures

2 PI16 Poursuivre la formation et l'implication de bénévoles dans l'accueil du public

Ob29. Contribuer au maintien d'une culture naturaliste et scientifique

2 PI17 Favoriser l’organisation de formations naturalistes

2 PI18 Impliquer des bénévoles dans les inventaires et suivis

2 PI19 Accueillir des stagiaires et compléter leur formation naturaliste

2 PI20 Impliquer le public dans des opérations de sciences participatives (œufs de raies, comptage des oiseaux des jardins…)

OLT12. Contribuer à un développement de Groix en cohérence avec la conservation des patrimoines

Ob30. Contribuer à former et conseiller les acteurs pour favoriser des pratiques en conformité avec une utilisation durable de l'environnement naturel

3 PI21 Poursuivre l’information destinée aux usagers de l'île concernant les loisirs de plein air

Ob31. Poursuivre le développement de partenariats avec les collectivités


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2 PI22 Accompagner les collectivités dans la conservation et la valorisation du patrimoine naturel

4.Objectifs transversaux- assurer le bon fonctionnement de la réserve

OLT13. Assurer le fonctionnement administratif et la maintenance de la réserve Ob32. Assurer et optimiser le fonctionnement administratif de la réserve

1 FO1 Préparer et animer les instances réglementaires (comité consultatif, conseil scientifique…)

1 FO2 Répondre aux sollicitations administratives de la réserve et en assurer le secrétariat (Aréna, demandes d’informations diverses,..)

2 FO3 Maintenir à jour la documentation

1 FO4 Évaluer le plan de gestion à mi-parcours et élaborer le plan de travail 2021-2025

1 FO5 Assurer le suivi des conventions qui lient la réserve avec les partenaires (DREAL, Département du Morbihan, Commune de Groix, …)

1 FO6 Assurer le suivi financier de la réserve

Ob33. Assurer la formation du personnel de la réserve

1 FO7 Poursuivre la formation du responsable du site à l’utilisation d’un SIG

1 FO8 Assurer la mise à jour du commissionnement du garde de la réserve

1 PI23 Assurer la formation et l’encadrement du personnel saisonnier et des stagiaires

Ob34. Assurer la maintenance des infrastructures et des outils

1 TE5 Entretenir la maison de la réserve

1 TE6 Entretenir et renouveler la signalétique de la réserve


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VI Références

APECS (2015) Programme de science participative visant à mieux connaître la biologie des raies : http://www.asso-apecs.org/-CapOeRa-Capsules-d-Oeufs-de-Raies-.html

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Gouézin P., Cousseau F., Martin C., Robert C. (2017) Découverte d’un ensemble mégalithique à la pointe des Chats, île d egroix (Morbihan). Bulletin de l’A.M.A.R.A.I., n°30, p.53-68.

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Hacala A. (2017) Rapport de stage de Master 2 : Etude des arthropodes de hauts de falaises littorales et leur utilisation dans l’étude des opérations de restauration écologique (UBO), 41p.

Hemery D.,Guyot G. (2015) Plan regional d’actions pour le gravelot à collier interrompu en Bretagne 2014-2016, bilan de la saison 2015, 32p.

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Paquette J.-L., Ballèvre M., Peucat J.-J., Cornen G. (2017). From opening to subduction of an oceanic domain constrained by LA-ICP-MS U-Pb zircon dating (Variscan belt, Southern Armorican Massif, France). Lithos, 294-295, 418-437.

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59

Robert C. (2016) Plan de gestion 2016-2025 de la réserve naturelle de Groix, 221p.

Sawtschuk J., Bioret F., Delatouche T., Robert C. (2015) Evaluation écologique de la restauration et de la gestion des végétations littorales sur le territoire de Lorient Agglomération ». Penn Ar Bed, 220, 42-52.

Site du Conservatoire Botanique National de Brest http://www.cbnbrest.fr/ecalluna/

Tiberghien G & J-P. Lechapt. (2016) Contribution à la connaissance des invertébrés de l’Ile de Groix (Morbihan, France) : Curculionoidea Rhynchitidae, Apionidae, Nanophyidae, Dryophtoridae et Curculionidae incl. Scolytinae, Bull. Soc. Sc. Nat. Ouest de la France, nouvelle série, 38 (4), 157-180.

Van Canneyt O., Authier M., Dabin W., Dars C., Demaret F., Dorémus G., Prellwitz F.,

Spitz J. (2016) Les échouages de mammifères marins en 2015. . Rapport scientifique de l’Observatoire PELAGIS : 53p.


60

VII Annexes

Annexe I : Compte rendu de la réunion du conseil scientifique de la Réserve Naturelle de Groix du

31 mars 2017 Conseil scientifique : Bernard Clément, Marion Hardegen, Alain Hénaff, Pierre Jégouzo, Bernard

Le Garff, - Gestionnaires de la RNN : Michel Ballèvre, Martin Fillan, Guillaume Gélinaud, Catherine

Robert, - DREAL : Anne-Lise Jallais Excusés : Mélanie Bardeau, Frédéric Bioret, Alain Canard, Jacques Grall et Philippe Maes. La réunion est ouverte par une présentation de l’ordre du jour par Michel Ballèvre et par un tour

de table. Composition du conseil scientifique : Il est convenu qu’Anne-Lise Jaillais actualise la liste des membres du conseil scientifique, dont

les membres, contrairement à ceux du comité consultatif, ne représentent pas obligatoirement des institutions, l’essentiel pour Guillaume Gélinaud, étant d’avoir un conseil opérationnel avant d’être institutionnel.

Puis Catherine Robert présente, avec des diaporamas, le nouveau plan de gestion 2016-2025 de la réserve naturelle validé en 2016 pour le CSRPN ainsi que le bilan d’activités 2016.

Présentation des méthodes de suivis du recul du trait de côte et des mouvements de sables

par Alain Hénaff : Le géomorphologue présente ces méthodes au moyen d’un diaporama. Ces suivis sont réalisés

au moyen : de photographies de mesures avec un tachéomètre électronique de mesures par GPS de photographies prises au moyen d’un drône de mesures avec un laser (très coûteux) Pour Alain Hénaff, ces suivis permettent d’avoir des indications très précises sur les conséquences

des variations des conditions climatiques sur le long terme. De même, ils peuvent être utiles lors de la conception des cheminements le long de la côte ainsi que pour prévoir les menaces concernant le patrimoine naturel et culturel du site.

Ces méthodes pourraient être utilisées non seulement pour suivre le recul du trait de côte entre la pointe des Chats et Locmaria, mais également pour continuer le travail de suivi de la plage des Grands Sables initié par Bernard Hallégouet il y a une trentaine d’années. Il est convenu qu’Alain Hénaff revienne sur la réserve naturelle en mai ou en juin afin d’aider à améliorer le suivi en place.

Discussion concernant l’inclusion de la plage des Grands Sables dans le nouveau périmètre de

la RNN Même si le maire de Groix est pour l’instant réticent à inclure cette plage dans le nouveau

périmètre de la réserve naturelle, une étude approfondie pourrait contribuer à montrer l’importance du site, qui est du niveau de ceux du sillon du Talbert et du banc D’Argouin sur une superficie moindre. Pour Bernard Le Garff, la fréquentation importante du site sera l’occasion de faire de la pédagogie. D’après lui, beaucoup de visiteurs sensibilisés à la nécessité de protéger la nature, sont déjà prêts à respecter la réglementation et à aider à la faire respecter autour d’eux. Cette protection serait d’ailleurs compatible avec des activités nautiques.


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Anne Lise Jallais rappelle que la DREAL n’a pas d’a priori quant aux nouveaux sites à annexer dans le projet d’extension de la RNN. Hormis la nécessité que les sites proposés présentent bien des enjeux de protection de rang national. Marion Hardegen ajoute que ce site est déjà très riche en termes de flore, d’avifaune ainsi que pour sa géomorphologie particulière, son secteur de plage grésifiée vers le phare de la pointe de la Croix et la présence la nébrie des sables, insecte devenu très rare sur le continent et présent seulement à Groix, Houat, Hoédic et aux Glénan en Bretagne.

De plus d’après Alain Hénaff, toutes les plages bretonnes ne sont presque plus alimentées actuellement car les apports venant du continent sont insuffisants. Ce sont lors des transgressions marines que le nettoyage de la plateforme continentale permet leur engraissement, d’où la nécessité de protéger la plus belle plage de l’île.

Demande d’autorisation par Maxime Le Roy de réaliser des piégeages sur la réserve naturelle

à Pen Men

Guillaume Gélinaud décrit le protocole qui sera utilisé (voir fichier joint). Débur avril, Jérôme Sawstchuk, enseignant chercheur en écologie végétale, à l’Université de Brest, compte venir sur l’île avec Maxime Le Roy, étudiant en thèse portant sur la restauration des falaises du bord de mer et Axel Hacala, étudiant en Master 2 dont l’objet de stage est l’utilisation des arthropodes (en particulier des carabes, des araignées et des fourmis ) comme indicateurs de restauration de la végétation des pelouses, des landes et des falaises maritimes.

Le conseil scientifique se pose alors trois questions : L’étude est-elle pertinente ? Les prélèvements sont-ils justifiés ? Qu’adviendra-t-il des insectes hors carabes tombés dans les pièges ? Bernard Clément s’interroge sur la pertinence de ces travaux. A son avis, les pelouses écorchées

sont le résultat des actions des embruns et des tempêtes et donc leur statut "d'écorché "est une équilibre métastable entre la réponse de la végétation et l‘action des contraintes et des perturbations naturelles. Pour lui, cet équilibre naturel n'est pas un état dégradé ! Il serait même possible d’admettre que la fermeture du couvert végétal serait un état dégradé pour ce type de pelouse.

Un accord de principe est donné, cependant le conseil s’interroge sur la difficulté d’enterrer des pièges Barber dans des sols peu profonds, des chasses à vue seraient probablement alors plus pertinentes. Il demande à ce que les insectes non étudiés, tombés dans les pièges, soient transmis au GRETIA, que les trous laissés par les pièges en fin d’étude soient bouchés par de la terre prise sur place et que les données brutes issues des prélèvements soient transmises à la conservatrice de la RNN à la fin de l’étude . Anne Lise Jaillais précise qu’une sollicitation formelle doit être adressée à la DREAL pour qu’une autorisation soit accordée. Elle se chargera de préparer l'arrêté préfectoral. L’autorisation ne devrait pas poser de problème vu l’accord de principe du conseil scientifique et que ce type d’étude est prévue dans la réglementation de la réserve naturelle. Il faut néanmoins demander à Maxime Le Roy d’affiner un peu son protocole. Bernard Le Garff pense que Julien Pétillon ou Alain canard seraient de bon conseil pour aider le jeune chercheur à améliorer son protocole. Guillaume Gélinaud demande à ce que les données brutes soient transmises à la fin de l’étude à la réserve naturelle.

Demande d’échantillonnages par des géologues

Clare Warron voudrait échantillonner sur la réserve pour ses études de même qu’un géologue coréen qui travaille sur l’anisotropie des ondes de propagation dans les zones de subduction. Anne Lise Jallais rappelle que les délais d’obtention d’une autorisation préfectorale sont parfois longs et qu’il ne faut pas trop tarder à en faire la demande auprès du sous-préfet de Lorient.

Projet d’extension de la réserve naturelle

Pour fin 2017, il est convenu de produire un diagnostic concernant la géologie, la géomorphologie, les habitats, la faune et la flore terrestres mais aussi de l’estran sur les sites de l’île


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mis en Natura 2000. Le but étant de bien discerner en quoi ce bilan justifie l’extension de la RNN. Les données engrangées par la réserve naturelle hors réserve depuis 1982 pourront être utilisées.

Chaque domaine va être confié à une personne compétente : - Michel Ballèvre : la géologie : - Alain Hénaff : la géomorphologie - M. Hardegen, F. Bioret, B. Clément : la flore et les habitats - J.-Y. Monnat : les lichens - J. David et G. Gélinaud : la faune terrestre. L’appui d’Alain Canard sera sollicité. - J. Grall, C. Hily et A. Le Roux sont sollicités pour adopter une méthode rapide d’évaluation de

l’intérêt patrimonial des estrans qui s’appuierait sur la présence d’habitats et/ou d’espèces déterminantes pour la désignation de ZNIEFF. Le travail de terrain et de cartographie sera ensuite réalisé par l’équipe gestionnaire de la réserve.

Fin 2017, Marine Leicher fera la synthèse de ces données en un dossier en y insérant des cartes SIG. Anne Lise Jallais informe le conseil que la DREAL se chargera de mettre en place un calendrier administratif et le financement du projet. Une réunion entre les scientifiques de finalisation du dossier est à prévoir fin octobre. L’objectif est de pouvoir présenter le dossier scientifique et les scénarios possibles d’extension au prochain comité consultatif début 2018.


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Annexe II : Liste des excursions géologiques dans la réserve naturelle en 2017 Date Origine Encadrants Effectif

24 mars Terminales du lycée Hélène et Victor Basch

de Rennes Michel Dodeman 35

27 mars 2 classes du Lycée Guy de Maupassant de

Colombes 58

29 mars Etudiants de Portsmouth Rob Strachan et Craig

Storey 43

1 avril Etudiants de l’Université de N antes 16

4 avril 1 classe de première S du Lycée Sainte

Jeanne d’Arc de Gourin Virginie Lavaux 19

5 avril 1 classe de terminales S du Lycée Sainte

Jeanne d’Arc de Gourin

Virginie Lavaux 16

6 avril 2017 2 classes de terminales du lycée Albert

Camus de Nantes Mr Monnier 60

6 avril 2017 2 classes de terminales du lycée Colbert de

Lorient Mr Léostic 55

7 avril 1 classe de terminales S du Lycée Notre

dame du Vœu d’Hennebont

Isabelle Birgel 35

7 avril 2 classes du lycée Albert Camus de Nantes 60

Du 1 au 7 avril 15 étudiants en Master I de géologie de

l’Université de Nantes Patrick Launeau et

Eric Humler 17

27 avril 2017 2 classes de terminales du lycée Jean Macé

de Lanester

Mme Mahot, Mme Trognon, Mme Leret,

Mme Le Faoder 44

27 avril 2017 2 classes de terminales du lycée Emile Zola

de Rennes 66

28 avril 2017 2 classes de terminales du lycée Vernant de

Sèvres Frances Garreau 60

28 avril 2017 2 classes de terminales du lycée René

Cassin de Montfort sur Meu Madame Klein 48

28 avril 2017 2 classes du lycée Rosa Parks de la Roche

Sur Yon 44

2 mai 2017 4 classes de terminales du lycée Brizeux de

Quimper Laurent Mary 113

2 mai 2017 2 classes de terminales du lycée Benjamin

Franklin d’Auray 66

3 mai 2017 2 classes de terminales du lycée Benjamin

Franklin d’Auray 70

4 mai 2017 1 classe de terminales S du Lycée Chateaubriand de Combourg

Madame Labiche 32

5 mai 2017 1 classe de terminales S du Lycée

Chateaubriand de Combourg Madame Labiche 32

9 mai 2017 2 classes de terminales du lycée René

Cassin de Montfort sur Meu Madame Klein 68

10 mai 2017 1 classe du lycée professionnel Rosa Parks

de Rostrenen 26

10 mai 2017 1 classe du lycée Fénelon de La Rochelle 43


64

13 mai 2017 2 classes du lycée Louis Thuillier d’Amiens 57

13 mai 2017 Etudiants de l’Université Rabelais de Tours 22

23 mai 2017 3 classes du lycée Notre Dame de la Paix de

Ploemeur 91

23 mai 2017 2 classes du lycée saint Joseph de

Chateaubriand 47

7 juin 2017 2 classes du lycée Dupuy de Lome de

Lorient 52

9 juin 2017 2 classes du lycée Dupuy de Lome de

Lorient 46

Du 25 au 30 juin 2017

Etudiants d'hypokhâgne du lycée Henri IV de Paris

Monsieur Dunlop 21

9 septembre 2017 Master expertise et gestion du littoral de

géoarchi à Brest Louis Brigand 85

10 septembre 2017 Prépa véto agro du lycée Malherbes de

Caen Béatrice Devilly 44

18 septembre 2017 1 classe du lycée Bourg Chevreau de Ségré 39

22 septembre 2017 Etudiants en Master Aménagement et

urbanisme des territoires littoraux de l’UBS de Lorient

Florence Gourlay 36

22 septembre 2017 5 classes du lycée Descartes de Rennes 140

25 septembre 2017 2 classes du lycée de l’Assomption de

Rennes 53

25 septembre 2017 1 classe du lycée Paul Scarron de Sillé-le-

Guillaume 40

26 septembre 2017 1 classe de terminales du lycée Saint Jo de

Lorient Catherine Fleicher 40

26 septembre 2017 2 classes du lycée Jean Macé de Lanester 59

27 septembre 2017 1 classe du lycée Dupuy de Lome de Lorient 36

28 septembre 2017 3 classes du lycée Saint Vincent de Rennes 104

29 septembre 2017 1 classe du lycée Notre Dame de

Kerbertrand de Quimperlé 28

5 octobre 2017 Etudiants de l’Université de Rennes 21

6 octobre 2017 2 classes du lycée Emile Zola de Rennes 66

6 octobre 2017 2 classes du lycée de l’Assomption de

Rennes 61

6 octobre 2017 3 classes du lycée François Truffaut de

Chalans 80

19 octobre 2017 2 classes du lycée Emile Zola de Rennes 69

20 octobre 2017 2 classes de terminales du lycée Notre

Dame du Vœu d’Hennebont Madame Birgel 81

2544


65

Annexe III : Accord pour des prélèvements d’invertébrés par des chercheurs de l’Université de

Brest


66

Annexe IV : liste des observations d’oiseaux remarquables en 2017


67

Annexe V : article dans bulletin municipal


68


69

Annexe VI: Dépliant estival 2017

Une voix pour la nature

Bretagne Vivante - SEPNBRéserve Naturelle Nationale François Le Bailrue Maurice Gourong - BP 1856590 Groix02 97 86 55 [email protected]/groix

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