Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique...

56
Rapport d’activité 2014

Transcript of Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique...

Page 1: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

Rapport d’activité 2014

Page 2: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

L’IGN en chiffresRABAT B

ÉVOLUTION DU BUDGET ET DU TAUX DE RESSOURCES PROPRES

IMPLANTATIONS ET RÉPARTITION PAR SITE

Le budget annuel se définit comme le total des charges décaissables, hors charges liées aux ressources affectées.Les ressources propres sont les ressources autres que la subvention pour charges de service public.

Les subventions en provenance des minis-tères, des collectivités territoriales ou d’autres organismes publics compensent la diminution continue et structurelle, à produits et services inchangés, des recettes issues de la vente de données.

ParticipationsGroupe de recherche en géodésie spatiale, EuroGeographics, EuroSDR, Bureau gravi-métrique international, GdR SIGMA, PRESS Université Paris Est, Groupement d’intérêt public Centre régional auvergnat d’information

géographique (GIP CRAIG), Groupement d’intérêt public Aménagement du territoire et gestion des risques (GIP ATGeRi), Groupe d’intérêt scientifique sur les sols (GIS Sol), IGN France International.

Siège social, Saint-Mandé (Val-de-Marne)

Une direction régionale Île-de-France

Cinq directions interrégionales : Nantes et son agence de Caen ( ), Bordeaux, Aix-en-Provence, Lyon, Nancy et son agence de Lille ( ) ainsi que son site de Villers-lès-Nancy ( )

TOTAL

Aix-en-Provence 14 47 61

Bordeaux 27 39 66

Caen 2 20 22

Creil 18 46 64

Paris 11 16 27

Lille 2 1 3

Lyon 24 43 67

Marne-la-Vallée 33 51 84

Nancy 13 43 56

Nantes 16 27 43

Nogent / Vernisson 9 19 28

Saint-Mandé 382 678 1 060

Toulouse 25 61 86

Villefranche / Cher 14 35 49

TOTAL 590 1 126 1 716

Un service des activités aériennes à Creil (Oise)

Une unité spécialisée en imagerie satellitaire IGN Espace à Toulouse (Haute-Garonne)

École nationale des sciences géographiques (ENSG) à Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne)

Une base logistique IGN Sologne à Villefranche-sur-Cher (Loir-et-Cher)

Un service de l’inventaire forestier statistique à Nogent-sur-Vernisson (Loiret)

Le magasin « Le Monde des cartes » et le Laboratoire de recherche en géodésie (Lareg) à Paris.

2010 2011 2012 2013 2014

132,1 M e 134,2 M e160,7 M e 162,8 M e

168,1 M e

budget annuel

ressources propres

40,4 % 35,7% 33% 35,4% 35,1%

AVANT-PROPOSLe mot de Maryvonne de Saint Pulgent PRÉSIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION 4Le mot de Daniel Bursaux DIRECTEUR GÉNÉRAL 5Les missions et activités de l’IGN 6La gouvernance de l’IGN 7Les temps forts 2014 8

Institut national de l’information géographique et forestière

73, avenue de Paris94165 Saint-Mandé CedexTél : 01 43 98 80 00 - ign.fr

Le rapport d’activité a été approuvé par le conseil d’administration

de l’IGN du 20/03/2015

Ce document a été imprimé sur du papier provenant de forêts gérées durablement

Directeur de la publication : Daniel Bursaux Directeur éditorial : Bénédicte Dussert

Rédacteur en chef : Bernard Bèzes Adjoint : Jean-Marc Bornarel

Appui rédactionnel : Danielle van Santen Graphisme : Groupe Rouge Vif

Impression : IGN

Remerciements à l’ensemble des contributeurs externes

et internes au sein des directions et des services de l’IGN

1ACTIVITÉLA STRATÉGIE PAR Claude PénicandDIRECTEUR DE LA STRATÉGIE, DE L’INTERNATIONAL ET DE LA VALORISATION 10

Recherche et enseignement 2014 VU PAR Denis PriouDIRECTEUR DE LA RECHERCHE ET DE L’ENSEIGNEMENT 12

UNE FORMATION INNOVANTE

Ouverture et pluridisciplinarité des enseignements par Olivier Dissard DIRECTEUR DES ENSEIGNEMENTS À L’ÉCOLE NATIONALE DES SCIENCES GÉOGRAPHIQUES (ENSG) 13

UNE RECHERCHE APPLIQUÉE,PARTENARIALE ET PAR PROJET

Un florilège de projets de recherche par Nicolas PaparoditisDIRECTEUR SCIENTIFIQUE DE L’IGN 13

DES PROJETS DE RECHERCHE AMBITIEUX

Les mégadonnées par Bénédicte Bucher CHEF DU SERVICE DE LA RECHERCHE EN SCIENCES DE L’INFORMATION GÉOGRAPHIQUE À L’IGN 14

Les projets de recherche iTowns et iSpace&Time par Alexandre DevauxCHARGÉ D’ÉTUDES ET DE RECHERCHE À L’IGN 14

Les Terra X et Elyx 3D par Issam Tannous DIRECTEUR GÉNÉRAL DE 1SPATIAL 15

L’étude européenne Cost Usewood par Claude VidalEXPERT DE HAUT NIVEAU AU CENTRE COMMUN DE RECHERCHE DE LA COMMISSION EUROPÉENNE À ISPRA (ITALIE) 15

PARCOURS PROFESSIONNELS D’ANCIENSÉLÈVES INGÉNIEURS CIVILS APRÈS L’ENSG

Emilie Klein EN TROISIÈME ANNÉE DE THÈSE AU LABORATOIRE DE GÉOLOGIE DE L’ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE (ENS ULM) 16Gautam Pastakia INGÉNIEUR ÉTUDES ET DÉVELOPPEMENT SIG CHEZ STERIA 16Lucie Mourgues RESPONSABLE SIG À L’ENTITÉ CONTRÔLE DU PATRIMOINE ET MAITRISE D’OUVRAGE DE LA RATP 17Samuel Deschampberger CONSULTANT EN SIG CHEZ CAPGEMINI 17

L’INNOVATION EN ACTION

Des innovations à la croisée du patrimoine et de la recherche : trois questions à Franck Fuchs CHEF DU SERVICE DES SERVICES ET APPLICATIONS INNOVANTES À L’IGN 18

IGNfab, un dispositif pour accélérer l’innovation par François Lecordix RESPONSABLE D’IGNfab 18

LES NOUVEAUX SERVICES

Une réorganisation fertile en initiatives : trois questions à Marie-Louise ZambonCHEF DU SERVICE DES PROGRAMMES DE L’IGN 19 IG

N

Page 3: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

3 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014

AVANT-PROPOSLe mot de Maryvonne de Saint Pulgent PRÉSIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION 4Le mot de Daniel Bursaux DIRECTEUR GÉNÉRAL 5Les missions et activités de l’IGN 6La gouvernance de l’IGN 7Les temps forts 2014 8

La nouvelle carte de base par Didier Blaquière CHEF DE L’ÉQUIPE PRODUIT CARTOGRAPHIES À L’IGN 31

La Représentation parcellaire cadastrale unique (RPCU) par Sylviane Chardonnel CHEF DE L’ÉQUIPE PRODUIT BD PARCELLAIRE® À L’IGN 31

L’INFORMATION FORESTIÈRE ET LES DONNÉES D’INVENTAIRE 2014

Évolution méthodologique de l’inventaire forestier et campagne 2014 d’inventaire statistique : trois questions à Stéphanie Wurpillot CHEF DU SERVICE INVENTAIRE FORESTIER ET ENVIRONNEMENTAL DE L’IGN 32

Le Référentiel géographique forestier (RGFor), par Thierry Touzet CHEF DE PRODUIT FORÊT ENVIRONNEMENT À L’IGN 33

Corine Land Cover par Cécile Haëck CONSULTANTE AU DÉPARTEMENT IGN CONSEIL 33

L’expertise IGN en France et dans le monde  2014 VU PAR Jean-Philippe Grelot DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT DE L’IGN ET PRÉSIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION D’IGN FRANCE INTERNATIONAL 34

L’INGÉNIERIE CARTOGRAPHIQUE IGN HORSFRONTIÈRES

IGN France International abat ses cartes au Tchad et au Bénin : trois questions à Christophe Grateau et Patrick Stimpson INGÉNIEURS D’AFFAIRES À IGN FRANCE INTERNATIONAL 35

CONSEIL ET EXPERTISE IGN SUR LE PLAN INTERNATIONAL ET NATIONAL

La directive européenne Inspire et le projet European Location Framework (ELF) par François ChiriéCHEF DE LA MISSION POUR LES AFFAIRES EUROPÉENNES ET INTERNATIONALES À L’IGN 36

Le déploiement de la directive Inspire en France par Pascal Lory CHEF DE MISSION APPUI AU CNIG ET INSPIRE À L’IGN 36

L’expertise IGN par Charles Doré Graslin RESPONSABLE DE L’EXPLOITATION ET DE L’OFFRE DE SERVICE EN GARE CHEZ RÉSEAU FERRÉ DE FRANCE (RFF) 37

La qualité des données IGN par Frédéric LemonnierRESPONSABLE D’AFFAIRES EXPERTISE CHEZ RÉSEAU DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ (RTE) 37

Faciliter l’accès à l’information géographique 2014 VU PAR Pascal ChambonDIRECTEUR DES SERVICES ET DU SYSTÈME D’INFORMATION DE L’IGN 38

UNE LARGE DIFFUSION DES DONNÉES IGN

Géoportail et géocodage par Fionn Halleman DIRECTEUR DU PROGRAMME GÉOPORTAIL À L’IGN 39

La CNAMTS intègre les fonctionnalités du Géoportail pour la géolocalisation sur son site ameli-direct par Philippe Ullmann DIRECTEUR DE L’OFFRE DE SOINS À LA CNAMTS 39

2LA COMMUNICATION ET LES RELATIONS INSTITUTIONNELLES UNE POLITIQUE DE COMMUNICATION AU SERVICE DE LA STRATÉGIE PAR Bénédicte Dussert DIRECTRICE DE LA COMMUNICATION ET DES RELATIONS INSTITUTIONNELLES DE L’IGN 40

TROIS ÉVÉNEMENTS PHARES

Exposition stratégique forêt par Catherine VeyerCHARGÉE DE COMMUNICATION À L’IGN 41

Les Ateliers de l’IGN par Stéphanie CarvalheiroRESPONSABLE DU PÔLE RELATIONS PUBLIQUES À L’IGN 41

L’accompagnement d’IGNfab par Alexandra Sandrin CHARGÉE DE COMMUNICATION À L’IGN 41

3LA GESTION FINANCIÈRE ET COMPTABLE LES GRANDES TENDANCES PAR François BaudetSECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’IGN 42

RAPPORT DE GESTION FINANCIÈRE ET COMPTABLE

L’ANALYSE DE LA PERFORMANCE

DES FONCTIONS SUPPORT AU SERVICE DE TOUS

Une logistique en pointe par Patrick Leboeuf CHEF DU SERVICE DE LA LOGISTIQUE DE L’IGN 47

Une politique des achats et des marchés rationnelle et efficace par Catherine DestandauCHEF DU SERVICE DES ACHATS ET MARCHÉS DE L’IGN 47

4RAPPORT DE RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE ET ENVIRONNEMENTALE BILAN PAR Thierry Prin CHARGÉ DE MISSION QUALITÉ ET RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE À L’IGN 48

5RESSOURCES HUMAINES ET POLITIQUE SOCIALESYNTHÈSE PAR Mireille Mouelle DIRECTRICE DES RESSOURCES HUMAINES DE L’IGN 50Éléments du bilan social, chiffres clés 2014 51

SommaireRabat A Présentation de l’IGNRabat B L’IGN en chiffres

Rabat C Chiffres clés 2014Rabat D L’IGN en dates

Les données IGN et leurs usages  2014 VU PAR Michel Ségard DIRECTEUR DES PROGRAMMES CIVILS DE L’IGN 20

LA NOUVELLE OFFRE IGN

La nouvelle offre professionnelle et grand public : trois questions à Frédéric Cantat CHEF DU SERVICE MARKETING DE L’IGN 21

Le portail de l’urbanisme par Neil GuionCONSULTANT AU SERVICE DES SERVICES ET APPLICATIONS INNOVANTES DE L’IGN 22

Conseil et expertise par Véronique Pereira CHEF DU DÉPARTEMENT IGN CONSEIL 22

L’occupation du sol à grande échelle en Midi-Pyrénées par Christine TessierDIRECTRICE INTERRÉGIONALE SUD-OUEST À L’IGN 23

Le service « Carte à la carte » par Arnaud Braun CHEF DE PROJET « CARTE À LA CARTE » À L’IGN 23

INFORMATION GÉOGRAPHIQUE ET PRÉVENTION DES RISQUES

L’apport de la géodésie sur la problématique des risques environnementaux : trois questions à Olivier Jamet DIRECTEUR DU LABORATOIRE DE GÉODÉSIE DE L’IGN (LAREG) 24

Le guichet unique de l’Ineris pour les réseaux enterrés et le web service du Géoportail : trois questions à Michel Altazin DIRECTEUR DES SYSTÈMES D’INFORMATION DE L’INERIS 25

LA POLITIQUE PARTENARIALE

Les comités régionaux de programmation et la politique partenariale en région aquitaine par Pierre Macé DIRECTEUR DU GIP ATGERI 26

Les canevas extérieurs par Mohamed El Harrif CHEF DU BUREAU SYSTÈME D’INFORMATION DU CONSEIL GÉNÉRAL DE SEINE-SAINT-DENIS 26

La Base de données adresse nationale (BAN) par Véronique LemaireCHEF DE PROJET BAN À L’IGN 27

La preuve de concept par Nicolas RoutierDIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT CHARGÉ DE LA BRANCHE SERVICE-COURRIER-COLIS DE LA POSTE 27

DÉFENSE ET ESPACE

La coopération technique IGN-DGA et la politique d’adossement de la défense sur l’IGN à long terme : trois questions à Corinne Lonchampt RESPONSABLE MÉTIER ET DU SEGMENT D’INGÉNIERIE « ENVIRONNEMENT GÉOPHYSIQUE » À LA DIRECTION GÉNÉRALE DE L’ARMEMENT (DGA) 28

Imagerie spatiale au service du suivi de l’évolution des territoires : trois questions à Magali Stoll DÉLÉGUÉE À L’OBSERVATION SPATIALE ET CHEF DU SERVICE IGN ESPACE À TOULOUSE 29

LA PRODUCTION DES RÉFÉRENTIELS

Des référentiels géographiques et forestiers en constante évolution : trois questions à Philippe GerbeDIRECTEUR DE LA PRODUCTION DES RÉFÉRENTIELS DE L’IGN 30

44

46

Page 4: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

4 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014

En cette année 2015 où la conférence mondiale sur le climat aura lieu à Paris (COP21), les orientations actuelles de l’État en faveur du développement

durable sont autant d’occasions à saisir pour l’IGN. Dans ce domaine, en effet, l’institut propose des référentiels faisant autorité sur tout le territoire national et même bien au-delà de nos frontières hexagonales quand on s’intéresse aux programmes de défense et de l’espace avec notamment la nouvelle constellation des quatre satellites français d’observation de la Terre, Pléiades 1A et 1B plus SPOT 6 et SPOT 7, tous opérationnels désormais.

IGN Espace à Toulouse vient pour la première fois d’achever avec les images du satellite français SPOT 6, à 1,5 m de résolution, une couverture complète de la France métropolitaine entièrement millésimée 2014 et visible en ligne, sur notre Géoportail national. Et de manière complémentaire, les équipages du service des activités aériennes de l’IGN ont survolé, tant en début qu’en fin d’année 2014, à la demande du Service central d’hydrométéorologie et d’appui à la prévention des inondations (SCHAPI), les inondations catastrophiques du sud de la France, fort éloignées de leur base aérienne de Creil.

Cette année 2014 aura été celle de la signature du contrat d’objectifs et de performance de l’IGN 2013-2016 par les deux ministres de tutelle.

Le mot de Maryvonne de Saint Pulgent Président du conseil d’administration

Ce document constitue donc un cadre de travail pour l’établissement public défini avec l’État jusqu’à fin 2016 et surtout un accord sur ce qu’il convient de produire dans un univers aujourd’hui en perpétuelle évolution technologique, voire en révolution permanente comme nous l’ont montré les évolutions concernant la Base adresse nationale (BAN).

L’IGN s’est engagé résolument dans le mouvement mondial d’ouverture des données publiques sur le portail data.gouv.fr. De plus, au terme d’un cycle de rencontres dans le cadre des Ateliers de l’IGN initiés par l’institut, riches et de haut niveau, on a vu émerger les principes fondateurs d’une stratégie nationale des données ouvertes qui pourrait conduire à un véritable géo-service public numérique. Neuf propositions constructives allant dans ce sens ont été remises à Axelle Lemaire, secrétaire d’État chargée du Numérique. C’est le défi qui nous attend mais je suis convaincue qu’en cette année du 75e anniversaire de l’IGN, et des 30 ans du premier calcul de l’ITRF, International Terrestrial Reference Frame, le repère international de référence terrestre dont le Laboratoire de recherche en géodésie (Lareg) a la charge, les équipes de l’IGN sauront, plus que jamais, se surpasser pour atteindre leurs ambitieux objectifs !

L’IGN se doit d’être un acteur du numérique non seulement au niveau global de la planète ou du pays tout entier mais encore à l’échelle régionale, départementale et locale, au service de tous ces territoires en profonde mutation comme l’actualité nous le rappelle au quotidien.

DA

NIE

L M

ENET

/IGN

Page 5: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

5 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014

En 2014, l’IGN a été présent sur tous les fronts avec, entre autres, la mise en œuvre des orientations stratégiques votées par le conseil

d’administration en juillet 2013, l’achèvement de la réorganisation des services, la signature du contrat d’objectifs et de performance par les deux ministres de tutelle, et, naturellement, la poursuite de notre activité. Cela s’est en particulier traduit par une écoute renforcée des usagers de l’information géographique ainsi que par une concertation approfondie avec nos partenaires publics, privés, associatifs, notamment dans le cadre des comités régionaux et du comité national de programmation.

Concernant notre mission de production de référentiels, l’année a été marquée par trois événements majeurs :

La signature historique de la convention entre le ministère de l’écologie, la direction générale des finances publiques et l’IGN pour la production de la Représentation parcellaire cadastrale unique (RPCU), le futur plan cadastral français. À cet effet, nous avons signé en fin d’année huit contrats emploi d’avenir mettant ainsi en pratique notre démarche concrète de responsabilité sociétale. La RPCU débute bien en 2015 sur six départements définis par le ministère des finances.

Le ministère de l’agriculture a sollicité l’IGN pour une mise à jour géométrique du Registre parcellaire graphique (RPG), le référentiel des déclarations agricoles. Cette production représente un immense défi technique et organisationnel pour notre institut, en impliquant près de 1 900 personnes entre les agents de l’IGN et les sous-traitants.

Le mot de Daniel BursauxDirecteur général

Je veux aussi évoquer l’accord inédit signé par l’IGN, La Poste, la mission Etalab ainsi que l’association OpenStreetMap France pour constituer ensemble une Base adresse nationale (BAN) par la mise en commun de ressources. Il inaugure un modèle innovant de collaboration entre pouvoirs publics et société civile pour la constitution d’un référentiel clé pour l’économie et la société.

Autres référentiels encore, ceux pour le compte du ministère de la défense, qui nous renouvelle régulièrement sa confiance. 2014 aura marqué l’achèvement de l’opération GeoBase engagée en 2003 et la préparation du nouveau programme GEODE4D qui définira un socle mondial de référence encore plus précis.

L’année 2014 marque la refonte complète de l’offre professionnelle et une plus grande lisibilité de celle grand public. L’évolution de notre politique tarifaire, avec le passage au « freemium » associant offre gratuite et offre évoluée payante, confirme l’émergence d’un nouveau modèle économique de l’IGN qui tient compte de l’explosion des usages de l’information géographique, des nouveaux acteurs et de l’ouverture des données.

En matière d’enseignement, l’IGN, via son École nationale des sciences géographiques (ENSG), est à la pointe de l’innovation technologique au service de la société. Après avoir entièrement rénové son cycle d’ingénieurs, l’ENSG a conçu et mis en œuvre un master 2 en technologies des systèmes d’information, obtenu l’accréditation de la conférence des grandes écoles pour un nouveau mastère spécialisé, et contribué à la réalisation d’un mastère spécialisé dédié au BIM (modélisation des données du bâtiment). Elle est aussi à la pointe de l’innovation technologique en formation à distance.

L’expertise des chercheurs de l’IGN s’illustre dans de nombreux projets partenariaux financés au niveau régional, national ou international. Entre autres, le projet européen Horizon 2020 Diabolo porté par le réseau des

inventaires forestiers européens ou encore Things2Do qui regroupe quarante-cinq partenaires majeurs des nanotechnologies et de leurs applications. Des projets sont arrivés à leur terme en 2014 : ANR-FORESEE pour caractériser la ressource forestière par Lidar aéroporté, ANR-iSpace&Time pour estimer les flux réels piétonniers et routiers.

L’année 2014 a vu aussi foisonner nombre d’innovations et d’expérimentations, à la croisée de la recherche, du patrimoine et des technologies, qui ouvrent de larges perspectives d’outils d’aide à la décision et de nouveaux services. Au-delà, l’IGN s’engage dans une démarche volontariste de valorisation industrielle de ses innovations afin de participer à la politique de développement économique. Le dispositif IGNfab pour accélérer le développement de projets portés par les PME ou TPE, concernant de nouveaux produits ou services, va dans ce sens.

À l’international, l’IGN a pris une part active au déploiement d’Inspire avec le projet de plate-forme européenne ELF (European Location Framework). De même, au sein du groupe régional Europe du comité des Nations unies pour la gestion de l’information géospatiale à l’échelle mondiale (UN GGIM Europe) dans lequel l’IGN anime les travaux sur les données géographiques socle.

Notre mission de diffusion des données se confirme avec la progression du Géoportail tant par la diversité des données et des services qu’on y trouve que par sa fréquentation avec plus de quatre millions de visites mensuelles, (top 10 des sites Internet gouvernementaux).L’année 2014 aura été fertile en productions, en initiatives et en projets innovants. Elle aura aussi été riche en réflexions initiées par l’IGN dans le cadre du cycle des Ateliers de l’IGN, qui a permis de confronter les expériences, de croiser les compétences, de faire émerger des pistes de nouveaux services, de créer des synergies, bref de dessiner les contours de ce que pourrait être la géolocalisation au service de la société et des politiques publiques.

LIO

NEL

PA

GÈS

Page 6: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

6 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014

Les missions et activitésde l’IGN

DES CAPACITÉS ACCRUES DE CONNAISSANCE DU TERRITOIREL’Institut national de l’information géogra-phique et forestière (IGN) est un établissement public à caractère administratif placé sous la tutelle des ministres chargés respectivement du développement durable et des forêts.L’IGN traduit la volonté commune de ses deux ministères de tutelle de renforcer leur coordi-nation dans la mise en œuvre de l’infrastruc-ture nationale d’information géographique et le déploiement des programmes d’obser-vation et de surveillance des écosystèmes. Les compétences de l’opérateur public au service des politiques publiques concourent au développement durable.

DES MISSIONS D’INTÉRÊT GÉNÉRAL FIXÉES PAR L’ÉTATLe décret n° 2011-1371 du 27 octobre 2011 fixe les missions confiées à l’IGN par l’État. L’institut a pour vocation de décrire, d’un point de vue géométrique et physique, la surface du territoire national et l’occupation de son sol, d’élaborer et de mettre à jour l’in-ventaire permanent des ressources forestières nationales. Il produit toutes les représenta-tions appropriées des données rassemblées, les diffuse et les archive.L’IGN contribue ainsi à l’aménagement du territoire, au développement durable et à la protection de l’environnement, à la défense et à la sécurité nationale, à la prévention des risques, au développement de l’information géographique et à la politique forestière en France et à l’international.

DES ACTIVITÉS COMPLÉMENTAIRESAu delà des produits et services faisant partie intégrante de sa mission de service public, l’institut conçoit des produits et des services commerciaux.

Consulter le décret statutaire

de l’Institut national de l’information

géographique et forestière.

1 Détermination d’un point par mesure GPS

2 Extrait de la carte TOP 25 sur Pralognan-la-Vanoise

3 Mesure de précision sur mire

4 Modèle numérique de terrain avec teintes hypsométriques sur l’île de la Réunion

L’IGN EST L’OPÉRATEUR PUBLIC DE RÉFÉRENCE POUR L’INFORMATION GÉOGRAPHIQUE ET FORESTIÈRE EN FRANCE. PRODUCTEUR ET DIFFUSEUR DE RÉFÉRENTIELS FAISANT AUTORITÉ, DE DONNÉES GÉOGRAPHIQUES MULTITHÉMATIQUES, IL EST ÉGALEMENT FOURNISSEUR DE SERVICES D’UTILISATION DES DONNÉES. L’IGN INTERVIENT EN APPUI D’AUTORITÉS PUBLIQUES POUR CONTRIBUER À L’ANALYSE DES TERRITOIRES, FACILITER LA MISE EN ŒUVRE DES PROJETS D’AMÉNAGEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE COMME L’APPLICATION DES RÉGLEMENTATIONS.

IGN

IGN

IGN

IGN

1 2

3

4

Page 7: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

7 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014

L’IGN EST ADMINISTRÉ PAR UN CONSEIL D’ADMINISTRATION ET DIRIGÉ PAR UN DIRECTEUR GÉNÉRAL. UN CONSEIL SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE, UN COMITÉ DE LA FILIÈRE FORÊT ET BOIS, ET UN CONSEIL DE PERFECTIONNEMENT DE L’ÉCOLE NATIONALE DES SCIENCES GÉOGRAPHIQUES ASSISTENT LE CONSEIL D’ADMINISTRATION ET LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DANS LES DOMAINES RELEVANT DE LEUR COMPÉTENCE.

La gouvernance de l’IGN

LE CONSEIL D’ADMINISTRATIONPrésidé par Maryvonne de Saint Pulgent, pré-sident de la section du rapport et des études au Conseil d’État, le conseil d’administration compte vingt-quatre membres désignés pour quatre ans. Il est doté d’une commission de la stratégie et des programmes, d’une commission de la politique de tarification de ses produits et services et d’une commission des marchés, cette dernière étant présidée par le conseiller d’État Jacky Richard. Ces commissions sont des lieux d’échanges approfondis entre les admi-nistrateurs et la direction de l’IGN.

LE CONSEIL DE PERFECTIONNEMENT DE L’ENSGPrésidé par Dominique Perrin, directeur de l’École supérieure d’ingénieurs en électro-technique et en électronique (ESIEE-Paris) et constitué de représentants du person-nel, des enseignants, des élèves et de per-sonnalités extérieures à l’IGN, le conseil de perfectionnement de l’ENSG donne son avis sur les orientations générales des enseigne-ments de formation initiale et continue, sur la création ou la suppression de cycles et sur le règlement intérieur de l’école. Son président peut émettre des recommanda-tions sur le fonctionnement des commissions d’enseignement.

LE COMITÉ DE LA FILIÈRE FORÊT ET BOISSous la présidence d’Antoine Carré, vice- président du conseil général du Loiret et ancien président du conseil d’administration de l’Inventaire forestier national, le comité de la filière forêt et bois (CFFB) assiste l’insti-tut dans la mise en œuvre des missions rela-tives aux forêts et aux écosystèmes forestiers. Sa composition a été fixée par un arrêté du 12 mars 2012.

Siège de l’Institut national de l’information

géographique et forestière à Saint-Mandé (Val-de-Marne)

LE DIRECTEUR GÉNÉRALNommé par décret en conseil des ministres sur le rapport des ministres de tutelle, le direc-teur général assure le fonctionnement de l’établissement et anime son comité de direc-tion. Daniel Bursaux, ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts, a été nommé directeur général le 6 novembre 2014.

LE CONSEIL SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUELe conseil scientifique et technique (CST) assiste l’institut dans la mise en œuvre de sa mission de recherche et de développement, de manière analogue à un conseil scientifique d’établisse-ment de recherche. Sa composition et son organisation ont été fixées par un arrêté du 19 janvier 2012. Il est présidé par Christiane Weber, directrice du laboratoire image, ville, environnement de l’université Louis Pasteur de Strasbourg.

LAU

REN

T V

IVEN

SAN

G/IG

N

Page 8: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

8 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014

JAN

VIE

RFÉ

VRI

ER

AV

RIL

MA

RS

JUIN

MA

I

LE 8

ENSG À MARNE LA VALLÉE (SEINE-ET-MARNE) Journées portes ouvertes à l’École nationale des sciences géographiques.

LES 20 ET 21SAINT-MANDÉ (VAL-DE-MARNE)LES 23es JOURNÉES RECHERCHE IGN Recherche et développement au cœur des échanges et des débats des acteurs de l’information géographique.

DU 28 AU 30

PARC DES EXPOSITIONS (PARIS 15e) Destinations nature, 30e édition du Salon des nouvelles randonnées, le rendez-vous des amoureux des sports de plein air.

DU 1ER AU 3

TOULOUSE (HAUTE-GARONNE)Congrès « Pléiades days ». L’IGN fait la synthèse des expérimentations menées en 2012 et 2013 sur les images Pléiades et sur la mise à jour en continu.

DU 8 AU 10

ENSG À MARNE LA VALLÉE (SEINE-ET-MARNE) Décryptagéo les rencontres prend le relais des Rencontres SIG la lettre.

LE 10

Signature d’une convention de partenariat entre l’IGN et le conseil général de Seine-Saint-Denis pour intégrer les canevas du département dans le réseau géodésique national de l’IGN.

LES 5 ET 6

AJACCIO (CORSE) 8e rencontres dynamiques régionales Afigéo. La donnée géographique au service des territoires.

DU 12 AU 14

PORT DU GROS CAILLOU (PARIS 7e) Plouf 75, opération de sensibilisation aux risques d’inondation organisée par la préfecture de police.

DU 15 AU 25

PARVIS DE L’HÔTEL DE VILLE DE PARIS (PARIS 4e) Dans le cadre du Centenaire de la guerre de 14-18, l’IGN, l’Office national des forêts et France Bois Forêt en partenariat avec la mairie de Paris ont présenté une exposition sur la forêt et l’Histoire « Stratégique forêt ! Du camp retranché de Paris à la ceinture verte ».

LE 18

IGN À SAINT-MANDÉ (VAL-DE-MARNE) Deuxième atelier IGN sur le thème : quelle synergie des acteurs publics pour que l’information géographique fasse évoluer les services publics.

LE 15

IGN À SAINT-MANDÉ (VAL-DE-MARNE) Premier atelier IGN sur les besoins des institutions et des usagers en matière d’information géographique.

LES 22 ET 23

NIORT (DEUX-SÈVRES) 5e Assises nationales des randonnées. La randonnée à l’heure du numérique.

LES 27 ET 28

MARSEILLE (BOUCHES-DU-RHÔNE) Rencontre de l’ORME « École numérique, une école augmentée ?».

Les Temps forts2014

Parution de la carte IGN de la Grande Guerre 1914-1918 à l’occasion du centenaire de la première guerre mondiale.

LE 30

OUAGADOUGOU (BURKINA FASO)IGN France International remet officiellement les premières cartes du programme de cartographie du Burkina Faso au 1 : 200 000.

IGN

IGN IG

N

IGN

IGN

IGN

Ce pictogramme indique que le fait marquant est illustré par une photo.

Page 9: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

9 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014

JUIL

LET

SEPT

EMBR

E

NO

VEM

BRE

DÉC

EMBR

E

OC

TOBR

E

AO

ÛT

LE 3

PORTE DE VERSAILLES, PARC DES EXPOSITIONS (PARIS 15e) Dans le cadre de la deuxième édition du prix de l’excellence marketing organisée par l’Adetem, l’IGN a reçu le prix argent dans la catégorie innovation digitale pour le concept de sa nouvelle offre « L’IGN passe au Freemium ».

Lancement du premier appel à projet IGNfab portant sur la thématique « urbanisme et aménagement du territoire »

LE 10

SAINT-MANDÉ (VAL-DE-MARNE)Troisième et dernier atelier de l’IGN consacré au modèle économique à mettre en place pour proposer davantage de données gratuites. Les deux premiers ateliers étaient consacrés respectivement aux besoins des institutions, des usagers et des entreprises en matière d’information géographique et à la synergie des acteurs publics.

DU 3 AU 10

SAINT-POURÇAIN-SUR-SIOULE (ALLIER) L’IGN participe à la 76e semaine fédérale internationale de cyclotourisme.

DU 6 AU 8

La 4e session du comité d’experts des Nations-Unies pour la gestion de l’information géospatiale (UN GGIM) s’est tenue à New-York, la France y était représentée par Pascal Berteaud, directeur général de l’IGN.

DU 3 AU 5

SAINT-DIÉ-DES-VOSGES (VOSGES) 25e édition du festival international de géographie. L’IGN a réalisé un assemblage au sol dans la gare de Saint-Dié d’une carte géante de la Grande Guerre 1914-1918 et présenté le cahier pédagogique Verdun sur Edugéo.

LE 7

ENSG À MARNE LA VALLÉE (SEINE-ET-MARNE)Journée interopérabilité et innovation sur le thème « le web sémantique au service du partage et de la diffusion des données géographiques ».

LE 15

ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE ULM (PARIS 5e)Demi-journée d’information sur le système d’observation du niveau des eaux littorales (SONEL).

LE 10

La signature de huit contrats Emploi d’Avenir à l’IGN pour des jeunes non diplômés.

LE 17

Signature d’un accord de collaboration entre le Centre national de la propriété forestière (CNPF) et l’IGN pour consolider leurs connaissances respectives de la forêt privée française.

LE 13

IGN À SAINT-MANDÉ (VAL-DE-MARNE) Présentation officielle par Pascal Berteaud, directeur de l’IGN, du cahier d’acteurs des Ateliers de l’IGN à Axelle Lemaire, secrétaire d’État chargée du numérique.

LE 14

AU CENTQUATRE (PARIS 19e) Signature de l’acte de naissance de la Base adresse nationale (BAN) par l’IGN, La Poste, Etalab et l’association OpenStreetMap.

LE 18

FCBA (PARIS 12e) Le Conseil national de l’information géographique (CNIG), au travers de sa commission « Règles de mise en œuvre », organise une journée d’information et d’échanges sur le déploiement de la directive Inspire en France.

DU 25 AU 27

PORTE DE VERSAILLES (PARIS 15e) La 19e édition du Salon des maires et des collectivités locales, organisée par le groupe Moniteur et l’Association des maires de France, est le rendez-vous annuel des acteurs du marché de la commande publique.

LES 10, 17, 20,21 ET 24

MARSEILLE (BOUCHES-DU-RHÔNE) Ouverture du marégraphe de Marseille à l’occasion de l’événement « Septembre en mer » et des journées du patrimoine, qui avaient pour thème « Patrimoine culturel, patrimoine naturel ».

LES 23 ET 24

SAINT-MANDÉ (VAL-DE-MARNE)L’IGN a organisé la conférence finale de l’étude européenne Cost, Action Usewood, portant sur l’amélioration des données sur les ressources forestières.

IGN

CH

RIS

TIA

N B

AC

QU

ET

IGN

IGN

IGN

IGN

Page 10: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

10 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014

La refondation de la stratégie de l’IGN a conduit à la définition de nouvelles orientations qui ont été ensuite déclinées au travers d’un contrat d’objectifs et de performance (COP), approuvé par les ministres de tutelle le 26 mai 2014. Ce document, en vigueur jusqu’à fin 2016, encadre une période de transition au cours de laquelle l’IGN doit s’adapter progressivement au nouveau cap fixé.

L’IGN doit tout d’abord élargir son rôle en matière de création de connais-sances, de compétences et d’innovation. Outre un enseignement à la pointe du savoir, adapté aux besoins des professionnels du privé et du public, et la conduite d’un projet scientifique visant à dynamiser la recherche française dans les domaines de compétence de l’institut, il s’agit pour l’IGN d’engager une démarche volontariste de valorisa-tion industrielle de ses innovations afin de participer à la politique de

développement économique et d’aide aux entreprises. À ce titre, le dispositif IGNfab a été mis en place en 2014 pour assister le dévelop-pement de projets portés par des PME ou TPE, concernant de nou-veaux produits ou services susceptibles de tirer profit des données ou technologies de l’IGN.L’IGN doit également poursuivre l’entretien d’une description du territoire faisant autorité, en améliorant le niveau de détail, la diversité thématique et l’actualité de ses bases de données. Pour répondre à cet objectif en mutualisant les efforts au niveau de la sphère publique, l’IGN doit poursuivre le développement de partenariats avec les services de l’État, les établissements publics et les collectivités territoriales.L’IGN doit en outre faciliter une diffusion plus large des données liées au territoire. Cela nécessite de renforcer la plate-forme Géoportail pour y intégrer de nouveaux modes d’interaction, offrir des ressources socle qui

1ACTIVITÉ

LA STRATÉGIE PAR Claude Pénicand

DIRECTEUR DE LA STRATÉGIE DE L'INTERNATIONAL ET DE LA VALORISATION

Recueil d’informations sur le terrain pour la mise à jour des bases de données IGN

LIO

NEL

PA

GÈS

Page 11: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

11 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014

vont favoriser la mutualisation des actions en matière de développement de services numériques, et préparer l’intégration de produits de nouvelle génération. Cela suppose aussi d’adapter les licences des données de façon à favoriser le développement d’une économie collaborative, tout en garantissant un modèle économique soutenable pour l’entretien des données. Cela conduit en parallèle à décloisonner progressivement l’accès à toutes les informations historiques, réglementaires, socio-économiques ou environnementales qui sont utiles à la compréhension du territoire, en vue de permettre un croisement aisé, dynamique et maîtrisé d’informations administrées, de façon répartie et sous des formes diverses, par différents acteurs.L’IGN doit enfin développer, seul ou en partenariat, des services d’aide à l’exploitation des données liées au territoire. L’objectif, au travers de traitements de croisement et d’analyse, est de faire mieux profiter les

professionnels de la sphère publique ou privée ainsi que le grand public de l’expertise de l’IGN et de son patrimoine de données qui n’est pas encore utilisé à la hauteur de sa valeur. Il s’agit également de garantir la maîtrise des traitements qui entrent dans le cadre d’une aide à la décision publique afin d’éviter que cette dernière ne soit faussement influencée.

Pour prolonger la réflexion ayant conduit à définir ces objectifs, l’IGN a organisé en 2014 les Ateliers de l’IGN, un lieu de rencontre entre des décideurs publics et la société civile. Les échanges, riches et de haut niveau, ont fait émerger le constat que le capital technique et humain de l’IGN, associé à son statut d’opérateur de référence, lui confère une légitimité pour devenir l’outil central de la gouvernance de l’État dans la mise en œuvre d’une stratégie nationale des données publiques géolocalisées.

Vol de nuit d’un avion IGN au-dessus de la ville de Genève (Suisse)

CÉC

ILIA

GA

RR

ON

I PA

RIS

I

IGN

/DEM

O

Page 12: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

12 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 ACTIVITÉ

L’ année 2014 a été placée sous le signe de l’innovation et de l’expertise de haut niveau au service des défis de société.L’expertise des chercheurs de l’IGN s’illustre dans de nombreux projets partenariaux financés au niveau régional, national ou international. Ainsi, le projet iTowns (financé par l’Agence nationale de la recherche) a pour but de

développer un outil web de navigation immersive à partir des données acquises par Stéréopolis, véhicule de l’IGN capable d’acquérir de grandes quantités de données géolocalisées au moyen de divers capteurs. Le projet européen Things2Do regroupe quarante-cinq partenaires majeurs des nanotechnologies et de leurs applications. L’IGN y contribue en développant un système de vision mobile léger et intelligent pour l’aide à la navigation pédestre dans la ville. Le projet européen Horizon 2020 Diabolo, porté par le réseau des inventaires forestiers nationaux européens, vise à développer un cadre méthodologique propre à fournir une information harmonisée sur la forêt et les ressources forestières avec l’appui des données de terrain des organismes nationaux d’inventaire forestier et des programmes européens d’observation par satellite.L’enseignement de l’IGN est aussi à la pointe de l’innovation technologique au service de la société. Après avoir entièrement rénové son cycle d’ingénieurs, l’ENSG a conçu et mis en œuvre via le Valilab un master 2

en technologies des systèmes d’information, obtenu l’accréditation de la Conférence des grandes écoles pour un nouveau mastère spécialisé « DeSIgeo » (Décision et systèmes d’information géolocalisée), orienté géodécisionnel, et contribué à la réalisation d’un mastère spécialisé dédié au BIM (modélisation des données du bâtiment). Des chantiers prestigieux ont été réalisés par les élèves de l’école (relevé architectural du château de Chambord avant sa restauration). L’ENSG est à la pointe de l’innovation pédagogique en formation à distance. Pilote national de l’IDEFI uTOP – Géomatique, l’école a ouvert deux cycles, d’une durée d’un an, entièrement à distance, ainsi que de nombreux modules de durée plus courte en partenariat avec des établissements d’enseignement supérieur français ou étrangers. La reconnaissance internationale des chercheurs et des enseignants de l’IGN s’est concrétisée notamment par la publication d’ouvrages scientifiques de référence, par exemple un état de l’art des recherches en généralisation automatique et de leur utilisation dans les instituts producteurs de données cartographiques (Abstracting Geographic Information in a Data Rich World, Ed. Springer-Verlag), ou encore la présentation de techniques innovantes permettant une meilleure modélisation 3D de l’environnement urbain et des bâtiments (3D modeling of buildings, outstanding sites, Ed. Wiley).

Recherche et enseignement

2014 VU PAR Denis Priou

DIRECTEUR DE LA RECHERCHEET DE L’ENSEIGNEMENT

IGN

IGN

LIO

NEL

PA

GÈS

Façade de l’ENSG et de l’ENPC Hall de l’ENSG et de l’ENPC

Page 13: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

13 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 ACTIVITÉ

UNE FORMATION INNOVANTE

UNE RECHERCHE APPLIQUÉE, PARTENARIALE ET PAR PROJET

Une école d’été en photogrammétrie rapprochée s’est déroulée en août 2014, à Forcalquier, pour une semaine de cours et travaux pratiques avancés, dans le domaine de la photogrammétrie et de ses applications au relevé architectural et archéologique. Elle a réuni vingt-sept stagiaires dont huit archéologues, quatre architectes, cinq géomètres experts, deux géologues et deux experts BIM, ce qui montre la richesse des métiers concernés et témoigne de la réputation acquise par l’ENSG dans ces domaines.L’enseignement des TIC et SIG y est désormais progressif sur les deux années de tronc commun du cycle ingénieur réformé. La filière de troisième année en Technologies des systèmes d’information a été remaniée. Au cœur des défis sur les mégadonnées, les élèves y étudient la conception, l’architecture et l’urbanisation de systèmes d’information spatialisée au service des thématiques environnementales et sociétales.

De nombreux projets sont arrivés à leur terme en 2014. Parmi eux, on peut citer :• Le projet ANR-FORESEE pour caractériser la ressource

forestière par Lidar aéroporté. Ce travail, réunissant des établissements publics (FCBA, ONF, Irstea, INRA), des industriels (Sintégra) et des exploitants forestiers privés (UCFF), a permis à l’IGN de développer le traitement de données Lidar pour la cartographie et l’inventaire fores-tier et d’initier une plate-forme prototype pour les gérer.

Un groupe de trois élèves ingénieurs de l’ENSG a remporté le challenge « Recherche et méthodes » organisé par la société Geoconcept lors du Geoworld 2014. Leur sujet, proposé par l’entreprise Safran, s’intitulait « Analyse du risque sûreté » et visait à travailler sur des outils d’automatisation de son processus de saisie et de représentation cartographique des zones à risques dans le monde, pour protéger ses employés en mission dans des régions sensibles.

• Le projet ANR-iSpace&Time, pour estimer les flux réels piétons et routiers à partir de mesures multisource, le trafic notamment à des fins d’études, l’impact d’amé-nagements et visualiser ces flux dans des données 3D immersives. Le projet était piloté par l’IGN avec la par-ticipation de l’Institut Pascal, de l’Ifsttar, de l’université de Rennes 1, de Telecom ParisTech, d’Orange.

• Le projet ANR-Datalift pour renforcer les complé-mentarités techniques entre des services offerts par des infrastructures de données de référence réglementaires Inspire et le partage et la réutilisation de données sur le web sémantique (partenariat IGN, INRIA, Eurecom, LIRMM, Insee, Atos intégration, Mondeca, FING).

• L’IGN a organisé avec l’École des mines de Paris (ENSMP) un benchmark international sur la sémantisation de nuage de points 3D Lidar terrestre en zone urbaine. Avec le projet SMEAIS coordonné par la Fondation polaire internationale, des sismomètres ont été intégrés à des Géocubes sur le glacier Sor Rondane pour analy-ser la dynamique de la glace et la balance des masses en Est-Antarctique.

Ouverture et pluridisciplinarité des enseignements par

Olivier DissardDIRECTEUR DES ENSEIGNEMENTS À L’ÉCOLE NATIONALE DES SCIENCES GÉOGRAPHIQUES (ENSG)

Un florilège de projets de recherche par

Nicolas PaparoditisDIRECTEUR SCIENTIFIQUE DE L’IGN

Levé laser mobile avec Stéréopolis

pour le projet Terra Mobilita

Salle de cours à l’ENSG

FRA

NC

K J

UER

Y

LIO

NEL

PA

GÈS

LIO

NEL

PA

GÈS

IGN

IGN

Page 14: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

14 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 ACTIVITÉ

Recherche et enseignement DES PROJETS DE RECHERCHE AMBITIEUX

Du web des données au web sémantiqueDans le domaine du web sémantique, le projet Datalift, soutenu par l’Agence nationale de la recherche, s’est achevé en 2014. Il a permis une contribution conjointe

de chercheurs du Cogit et de développeurs de l’IGN avec l’Institut national de recherche en informatique et en auto-matique (Inria), Eurecom, le Laboratoire d’informatique, de robotique et de microélectronique de Montpellier (LIRMM), l’Institut national de la statistique et des études écono-miques (Insee), Atos intégration, l’éditeur Mondeca et la Fondation internet nouvelle génération (FING) pour pro-gresser sur la complémentarité technique entre des services offerts par des infrastructures de données de référence réglementaires Inspire et le partage et la réutilisation de données sur le web sémantique. À la suite de ce projet, une association loi 1901 s’est montée pour poursuivre la dynamique autour de la plate-forme « open source » issue du projet.

Les réseaux, source d’échanges

incessants, se tissent sur la toile

Les mégadonnées par

Bénédicte BucherCHEF DU SERVICE DE LA RECHERCHE EN SCIENCES DE L’INFORMATION GÉOGRAPHIQUE DE L’IGN

Embarquement pour une navigation immersive en trois dimensionsDepuis six ans, dans le cadre du projet iTowns, nous récu-pérons des données géographiques de toutes sortes (pho-tos aériennes, nuages de points laser, modèles 3D) en particulier issues de nos véhicules Stéréopolis et Viapolis, équipés de caméras panoramiques ou stéréoscopiques et d’outils de mesures tridimensionnelles. Nous traitons et compilons le tout afin d’offrir une visualisation 3D d’une

précision centimétrique pour une réelle immersion dans la ville. Cette année, les premières expérimentations ont été menées avec des partenaires comme la communauté d’agglomération du bassin d’Aurillac. Le programme y a été testé avec l’infrastructure extérieure d’un opérateur de réseau dimensionnée pour une large utilisation, ce qui nous a permis d’affiner les outils de mesure et d’annotation.Le Matis, laboratoire de recherche en photogrammétrie et traitement d’images, a aussi achevé cette année le pro-jet ANR-iSpace&Time dédié à l’estimation de flux piétons et routiers. Il recourt à la même visualisation immersive qu’iTowns, aux mêmes données, mais pour représenter la ville dans sa dynamique jour par jour, heure par heure. Notre laboratoire a coordonné de multiples partenaires : l’Institut Pascal et l’IGN pour dépeupler les données ini-tiales des piétons et véhicules présents lors de l’acquisi-tion ; l’IGN pour cartographier l’espace public ; Orange, l’Ifsttar et l’IGN pour permettre l’estimation de flux réels à partir de mesures de flux ponctuelles ou statistiques ; l’université de Rennes 1 pour simuler ces flux piétons et l’Ifsttar pour les flux routiers ; l’IGN et Telecom ParisTech pour les intégrer dans une visualisation immersive.

Restitution d’un levé laser de l’église Saint-Sulpice (Paris 6e) effectué avec

Stéréopolis

Les projets de recherche iTowns et iSpace&Time par

Alexandre DevauxCHARGÉ D’ÉTUDES ET DE RECHERCHE À L’IGN

LAU

REN

T V

IVEN

SAN

G/IG

N

LIO

NEL

PA

GÈS

SER

GEY

NIV

ELS/

FOTO

LIA

.CO

M

IGN

Page 15: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

15 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 ACTIVITÉ

Une approche intégrée et globale de la 3D urbaineDepuis 2008, nous travaillons avec l’IGN et divers par-tenaires dans le cadre du programme Terra X dédié à l’intégration de la 3D dans les systèmes d’information géographique. Après Terra Magna, nous avons enrichi et consolidé nos applications d’aide à la décision destinées aux collectivités territoriales avec Terra Mobilita. Grâce, notamment, au système de prise de vues mis au point par l’IGN sur ses véhicules Stéréopolis et Viapolis, nous pouvons offrir une modélisation 3D de la voirie urbaine d’une précision centimétrique et des capacités de traite-ment des problématiques liées à la « mobilité douce ».Capitalisant sur les progrès accomplis via les projets Terra X, à commencer par la gestion d’énormes volumes de données et les capacités web, nous avons développé un nouveau

Un tronc commun pour les forêts européennesLes 23 et 24 septembre 2014, une centaine de représen-tants de la communauté scientifique européenne sont venus à Saint-Mandé au séminaire de clôture du pro-gramme Usewood. C’était l’aboutissement de quatre années de collaboration entre les inventaires forestiers et des instituts de recherche européens. L’IGN y a travaillé sur la première question posée : comment évaluer géo-graphiquement la ressource et l’estimer techniquement ?

prototype, Elyx 3D, permettant une gestion mutualisée des bases de données 3D urbaines et de multiples appli-cations métier dans le domaine de l’aménagement urbain. Il entre en phase d’expérimentation en janvier 2015 avec la ville de Paris, la communauté d’agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines et la communauté urbaine de Lille avant de se lancer sur le marché international. Complémentaires, les projets Terra X et Elyx permettront aux collectivités d’exploiter les données IGN de façon optimale car, grâce à notre partenariat, nous pouvons soutenir une approche intégrée et globale pour offrir un processus couvrant l’ensemble de la demande : de la saisie de la donnée 3D à l’exploitation finale dans un logiciel adapté.

Il s’est d’abord agi de localiser la ressource sur le continent – des forêts tempérées de Bretagne aux forêts boréales de Finlande –, de préciser les volumes de bois sur pied, les essences. En plus du calcul de la biomasse aérienne totale par les racines (le tronc, mais aussi les branches), l’IGN a défini la méthode d’estimation de durabilité de cette ressource, en résumé, la différence entre l’accrois-sement d’une forêt et les coupes opérées. Cette coopéra-tion a ainsi abouti à une harmonisation de nos méthodes de calcul et de nos données, essentielle pour répondre aux obligations environnementales internationales. Elle se concrétisera, en 2015, par la publication d’un état des lieux de la ressource forestière de trente pays, un ouvrage scientifique de référence mondiale (Ed. Springer).

Carte indiquant le type de boisement

en Europe

Les Terra X et Elyx 3D par

Issam TannousDIRECTEUR GÉNÉRAL DE 1SPATIAL

L’étude européenne Cost Usewood par

Claude VidalEXPERT DE HAUT NIVEAU AU CENTRE COMMUN DE RECHERCHE DE LA COMMISSION EUROPÉENNE À ISPRA (ITALIE)

Projet Terra Mobilita Segmentation

en objet d’intérêt

Restitution d’un levé laser réalisé avec Stéréopolis place Saint-Sulpice (Paris 6e)

Usewood est un programme européen de recherche lancé pour améliorer l’estimation de la ressource forestière. Les enjeux : estimer les puits de carbone forestiers, prévoir les évolutions de la filière bois, les utilisations de la biomasse et encourager le développement d’une filière bioénergies.

IGN

ISSA

M T

AN

NO

US

FRA

NC

K J

UER

Y

CEN

TRE

CO

MM

UN

DE

REC

HER

CH

E

IGN

Page 16: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

16 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 ACTIVITÉ

Recherche et enseignement

Quand l’ENSG mène au doctoratDoctorante à l’École normale supérieure de Paris (ENS Ulm), je poursuis une thèse sur les déformations provoquées par le séisme de Mw8,8 de 2010, au Chili. Chaque année, j’organise et je participe à deux ou trois campagnes de mesures GPS au Chili afin de relever mes propres données. Je partage ainsi mon temps entre acquisition des données sur le terrain, traitement et modélisation de l’information dans l’objectif de mieux com-prendre les mécanismes géophysiques qui conduisent aux mégaséismes de subduction.C’était déjà mon intérêt pour la géophysique qui m’avait poussée à passer le concours TELECOM-INT pour intégrer l’ENSG. Mais c’est lors de mon stage de première année à Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence) que j’ai découvert ma passion pour la géodésie. Restait à me former au développement informatique. C’est ce que m’a permis mon stage de deuxième année à Calgary (Canada) dans un laboratoire de recherche sur les technologies de positionnement et navigation en intérieur et extérieur. J’ai ensuite suivi la filière PPMD (photogrammétrie, positionnement et mesure de déformations) pendant laquelle j’ai pu faire plusieurs stages de terrain (modélisation de la cathédrale d’Amiens, astrogéodésie à l’observatoire de la Côte d’Azur à Calern). Cette année de spécialisation en géodésie m’a permis de rencontrer de nombreux professionnels parmi lesquels mon superviseur de stage de fin d’études effectué au laboratoire Géosciences Azur à Nice. J’y ai traité et analysé quinze ans de données GPS précédant le séisme de Tohoku-Oki (Mw9,1, en 2011), à la recherche de signaux précurseurs de grands séismes.

L’ENSG met en fusion informatique et sciences géographiquesInformaticien de formation, j’ai intégré l’ENSG pour mettre mes compétences au ser-vice de ma passion : la géographie. Après un stage au laboratoire Cogit de l’IGN, puis une classe préparatoire ATS (Adaptation technicien supérieur), j’ai été admis en tant qu’élève ingénieur civil. Du stage de terrain à Forcalquier au développement de projets en divers langages informatiques, la complémentarité des enseignements dispensés m’a permis de mettre à disposition, lors de mon stage à Bombay, une application de géo-localisation sur le marché Android indien. J’ai consacré ma troisième année à la filière IASIG (Informatique appliquée aux systèmes d’information géographique) afin de par-faire mes compétences en algorithmique dédiées à la géomatique. Lors de mon stage de fin d’études, j’ai développé une application Android pour la mobilité, chez Steria. J’y suis devenu ingénieur études et développement spécialiste SIG (système d’information géographique), pour y concevoir et développer un outil de gestion de l’information voyageur pour la RATP, ainsi qu’un éditeur tactique naval pour les douanes françaises. Je travaille désormais à l’IGN, dans le cadre du projet SINP (Système d’information sur la nature et les paysages). À la lumière de mon expérience, j’estime que l’ENSG est la seule école à combiner de manière aussi fusionnelle les disciplines liées aux données géographiques et l’informatique. On y acquiert des compétences très recherchées sur le marché de l’emploi : j’ai en effet signé mon premier contrat deux mois avant de finir officiellement ma formation !

Émilie KleinEN TROISIÈME ANNÉE DE THÈSE AU LABORATOIRE DE GÉOLOGIE À L’ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE (ENS ULM)

Gautam PastakiaINGÉNIEUR ÉTUDES ET DÉVELOPPEMENT SIG CHEZ STERIA

PARCOURS PROFESSIONNELS D’ANCIENS ÉLÈVES INGÉNIEURS CIVILS APRÈS L’ENSGEN

SG

ENSG

Page 17: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

17 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 ACTIVITÉ

Des études qui aiguisent les qualités managérialesÀ la suite de mon stage de fin d’études au département de la gestion des infrastructures (GDI) de la RATP, j’ai accédé au poste de responsable SIG au sein de l’entité Contrôle du patrimoine et maîtrise d’ouvrage (CPMO). La mis-sion principale de l’entité est la gestion des infrastructures de génie civil pour garantir la sécurité ferroviaire sur l’ensemble du réseau Métro et RER. Le SIG s’avère incontournable pour maîtriser ce patrimoine étendu et garantir à la fois la sécurité des infrastructures, le respect de la réglementation et la maîtrise de nos référentiels. De mon stage à EDF au Laos à ma spécialisation en génie urbain à l’École des ingénieurs de la ville de Paris (EIVP), l’ENSG m’a permis d’ac-quérir de solides connaissances techniques (photogrammétrie, informatique, SIG, géodésie, etc.) mais aussi la vision générale du monde de la géomatique, des applications pratiques aux outils de méthodologie. Ce cursus m’a armée pour assurer, à la tête d’une équipe de cinq personnes, des missions diversi-fiées et transversales : gestion de données et assurance qualité (avec la mise en place d’un processus impliquant les utilisateurs dans le contrôle qualité du SIG) ; gestion de projet incluant un volet topographique (levés classiques et 3D) et un volet système d’information ; échanges de données et de partenariats internes et externes. Ces problématiques variées qui font la richesse du métier d’ingénieur en géomatique exigent un esprit d’analyse tel que le développe la formation de l’ENSG.

L’ENSG, une école en phase avec le monde de l’entrepriseAprès la formation aux métiers « terrain » (levés topographiques, GPS et photogrammé-trie) à Forcalquier, je suis parti en stage au VEMILab, Virtual Environment and Multimodal Interaction, laboratoire de recherche lié à l’université du Maine (USA). J’y ai travaillé à la réalisation d’une application Android d’aide à la reconnaissance spatiale pour les per-sonnes visuellement déficientes. En troisième année, j’ai opté pour la filière Développement durable, management environnemental et géomatique (DDMEG, ENSG-université Paris 1 Panthéon-Sorbonne) et consacré mon stage de fin d’études au développement d’un logiciel de simulation de scénarios énergétiques et climatiques permettant de proposer des solutions d’aménagement durable. Aujourd’hui, je suis consultant SIG au centre d’excellence GIS de Capgemini à Nantes. Je participe activement à des projets dans des domaines très variés (énergie, marketing, aide aux collectivités territoriales, etc.) mais qui ont toujours une très forte composante géographique. L’ENSG m’a apporté tout ce qu’une grande école d’ingénieurs spécialisée peut proposer : des enseignements à forte valeur ajoutée, au niveau tant scientifique qu’humain, à commencer par des relations poussées avec les entreprises, ce qui permet de mieux définir son projet et ses envies. Les liens de l’ENSG avec l’IGN, notamment avec ses laboratoires de recherche, offrent une connaissance intéressante des fournisseurs de données cartographiques du secteur public.

Lucie MourguesRESPONSABLE SIG À L’ENTITÉ CONTRÔLE DU PATRIMOINE ET MAÎTRISE D’OUVRAGE DE LA RATP

Samuel DeschampsbergerCONSULTANT EN SIG CHEZ CAPGEMINI

ENSG

ENSG

Page 18: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

18 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 ACTIVITÉ

Recherche et enseignement L’INNOVATION EN ACTION

Comment expliquez-vous l’accélération des activités innovantes de l’institut en 2014 ?Le foisonnement d’innovations qui caractérise l’année écou-lée tient à ce que l’IGN a su capitaliser et valoriser son patrimoine, sa recherche, ses technologies y compris celles provenant de l’Inventaire forestier national (IFN) avec lequel il a fusionné. Nombre d’expérimentations croisent ainsi les données pour augmenter la valeur des services rendus. Nombre d’expérimentations de croisement de données ont été menées, afin de montrer la capacité d’innovation et d’agilité de l’IGN – et donc sa possibilité de monter dans la chaîne de la valeur, de passer des données aux services, en particulier auprès des décideurs, comme ce fut le cas dans le cadre de la preuve de concept (POC) d’un portail de changement climatique, qui a été présentée au Sénat.

Quels sont les services les plus mobilisés dans la recherche d’innovations ?C’est un état d’esprit très partagé. Ainsi, un prototype de superposition d’orthophotographies anciennes et nouvelles sur une même visualisation a été proposé par IGN Espace ; ce projet ouvre de nouvelles perspectives pour faciliter la détection des changements comme l’ar-tificialisation des sols. Un autre projet a été proposé à la direction des programmes civils, par un maître d’œuvre (ici le service des applications innovantes) : l’identification des parcelles voisines, cou-vertes de forêt, et de même propriétaire. Cela servirait à inviter les propriétaires forestiers les plus susceptibles de le faire à entrer dans un plan de gestion durable.

Le secteur de l’environnement semble particulièrement moteur à la fois de l’innovation et de la valorisation du patrimoine... En effet, d’autres projets se déploient afin que de nou-velles données de référence dans le domaine environ-nemental se standardisent, à commencer par le Système d’information nature et paysages (SINP). Nombre d’ac-teurs observent les différentes espèces de la faune et de la flore. L’IGN va développer, avec le ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie et le Muséum national d’histoire naturelle, le SINP qui constituera, d’ici deux ans, un socle de référence à l’échelle du territoire métropolitain. Conçu sur le mode participatif, il permet-tra d’observer des phénomènes, d’évaluer des change-ments et donc de fournir des outils d’aide à la décision. L’IGN développe aussi, avec d’autres partenaires, des outils d’aide à la décision comme le Simulateur déve-loppement durable (SIMDD) qui permet d’évaluer les impacts d’aménagement dans le domaine de l’énergie ou des transports.

Des innovations à la croisée du patrimoine et de la recherche TROIS QUESTIONS À

Frank FuchsCHEF DU SERVICE DES SERVICES ET APPLICATIONS INNOVANTES À L’IGN

IGNfab, UN DISPOSITIF POUR ACCÉLÉRER L’INNOVATION, PAR FRANÇOIS LECORDIX, RESPONSABLE D’IGNfabL’IGN a mis en place en 2014 IGNfab, un accélérateur de projets afin d’aider les PME innovantes qui souhaitent développer des géoservices numériques s’appuyant sur

ses données et ses expertises. Dans ce cadre, l’IGN propose un support de développeurs en géomatique, un accès à ses technologies, une ouverture vers son réseau d’utilisateurs et un espace de coworking de 200 m2 sur son site de Saint-Mandé.

Lancé le 3 juillet 2014 en partenariat avec le pôle de compétitivité Cap Digital, le premier appel à projets IGNfab portait sur les thématiques « Urbanisme » et « Aménagement du territoire » et a abouti à sélectionner cinq projets sur vingt et une candidatures : 1 • le projet GEO-CAL de la société DSI-EA vise à développer

une solution innovante de recalage de plans et réseaux ;2 • le projet de la société Isogeo consiste à développer

un service de reconnaissance automatique des données IGN, une sorte de « Shazam de l’information géographique » ;

3 • le projet NSEO3 de la société Catopsys est une solution disruptive de navigation immersive en 3D ;

4 • La société Spallian avec son projet TellMyCity propose une application citoyenne qui permet de signaler un problème, féliciter une initiative ou suggérer une idée à la ville et de faciliter le dialogue entre les élus et leurs concitoyens ;

5 • Le projet Géovélo de la société La Compagnie des Mobilités proposera une scénarisation d’itinéraires à vélo dans le logiciel IGN iTowns de navigation immersive.

IGNfab est également une structure interne de prototypage rapide qui permet d’accélérer l’innovation de l’IGN. Deux idées ont pu être ainsi testées en 2014 concernant l’hébergement de maquettes 3D sur le Géoportail et le recalage de plans.

LIO

NEL

PA

GÈS

IGN

IGN

Page 19: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

19 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 ACTIVITÉ

LES NOUVEAUX SERVICES

La réorganisation de l’institut a-t-elle favorisé l’émergence de projets innovants ?Certainement, car si la diversité des nouveaux géoservices numériques a démontré les performances techniques de l’IGN, les capacités de réactivité et d’adaptation de nos structures ont accéléré leur développement. Citons, notamment, les projets « Sprint » qui mobilisent des développeurs sur des programmes très courts, pour bâtir ou consolider des projets. C’est ainsi que se développe le service ERP (Établissements recevant du public) qui vise à faciliter les démarches administratives inhérentes à ce type d’établissement ainsi que l’information sur leur accessibi-lité. Ce service s’inscrit dans la démarche de création de start-up d’État promue par la mission Etalab.

Quels sont les autres atouts de la réorganisation ?Comme elle est fondée sur l’écoute des usagers de l’in-formation géographique, la nouvelle organisation encou-rage les initiatives, qu’elles émanent de nos services, des demandes de nos partenaires ou d’orientations straté-giques. Ainsi, le Géoportail continue à s’étoffer : après le visualiseur d’adresses, un service « altimétrie » donne l’altitude en un point ou le long d’un itinéraire.Bientôt, il offrira le calcul d’itinéraire ainsi qu’une naviga-tion immersive (iTowns) et un accès en temps réel à nos données, très attendus par les aménageurs du territoire. Nos partenaires l’ont également enrichi de leurs applica-tions grand public (iPhiGéNie, TraceGPS, etc.) ou profes-sionnelles comme l’Ineris pour localiser l’implantation de travaux sur les réseaux, ou Patrim de la Direction générale des finances publiques (DGFiP) pour estimer la valeur des biens immobiliers. Ce développement va s’intensifier grâce à l’écoute des utilisateurs. Déjà, se prépare le lancement de « Mon Géoportail » en 2015, un service d’entreposage qui per-mettra à nos partenaires de mettre à disposition leurs données, en toute autonomie, et sans investir eux-mêmes dans une infrastructure technique.

L’utilisateur va gagner en autonomie. Ne va-t-il pas perdre en aide et en conseil ?L’accompagnement des utilisateurs reste une mission prioritaire de l’IGN. À la diffusion de chaque nouveau référentiel mais aussi en fonction des besoins qui s’affir-ment dans les études du service marketing, l’IGN s’adapte aux demandes des usagers. Ainsi pour la nouvelle Représentation parcellaire cadas-trale unique (RPCU), ce sont tous les utilisateurs de la BD PARCELLAIRE®, diffusée par l’IGN et du PCI Vecteur, diffusé par la DGFiP, qui seront accompagnés par des informations sur la déformation des données, par la for-mation aux outils d’exploitation, par la réalisation du recalage de données métier, etc.

Une réorganisation fertile en initiatives TROIS QUESTIONS À

Marie-Louise ZambonCHEF DU SERVICE DES PROGRAMMES DE L’IGN

FRA

NC

K J

UER

Y

IGN

Page 20: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

20 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 ACTIVITÉ

Les données IGN et leurs usages

2014 VU PAR Michel Ségard

DIRECTEUR DES PROGRAMMES CIVILS DE L’IGN

L’ année 2014 est l’année de la mise en œuvre de la réflexion stratégique approuvée par le conseil d’administration en juillet 2013. Cela s’est traduit par une concertation poussée avec les partenaires, les utilisateurs et les clients de l’institut. Avec les acteurs publics locaux, les partenariats sont maintenant en place ; la programmation de la production

et des services prend largement en compte les contributions des services de l’État et des collectivités territoriales au sein des comités régionaux de programmation. Au niveau national, les échanges avec les ministères et les opérateurs publics ont permis de concevoir des produits qui allient les compétences métier et la capacité de l’IGN à gérer de façon robuste l’information géographique.À titre d’illustration, on peut citer le Système d’information nature et paysages (SINP) qui est un vaste système de remontée collaborative de l’information relative à la biodiversité. Un partenariat original qui associe un ministère, des établissements publics (le Muséum national d’histoire naturelle et l’IGN) et aussi les acteurs de la biodiversité que sont les associations pour la protection de l’environnement.

La conception d’un référentiel 3D a fait l’objet de premières actions : spécifications des produits et notamment le plan de corps de

rue simplifié, en liaison avec le Conseil national de l’information géographique ; ce référentiel permettra l’interopérabilité des données nécessaire à la mise en œuvre de la directive anti-endommagement ;

expérimentations en partenariat avec les collectivités territoriales ; un modèle associant prise de vue aérienne et prise de vue terrestre a été construit sur la communauté d’agglomération du bassin d’Aurillac.Le bien-fondé de la refonte de la tarification des bases de données a été attesté par des acquisitions ou des mises à jour par plusieurs grands comptes qui avaient perdu l’habitude de travailler avec des données IGN. De même, le travail sur l’optimisation des gammes de cartes et la sortie de nouveaux titres a permis de réaliser de meilleurs résultats que les tendances du marché. La carte « Grande Guerre » a connu un grand succès et a été diffusée à l’occasion de nombreuses manifestations.2014 a été une année très dense où de nombreux projets ont été mis en chantier, sur les services en particulier ; les résultats sont attendus pour l’année 2015.

LIO

NEL

PA

GÈS

IGN

IGN

Restitution d’un levé laser du Mont-Saint-Michel

Extrait de la carte forestière V2

Page 21: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

21 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 ACTIVITÉ

La nouvelle offre professionnelle et grand public TROIS QUESTIONS À

Frédéric CantatCHEF DU SERVICE MARKETING DE L’IGN

2014 a confirmé le nouveau positionnement marketing de l’IGN. Comment s’est-il élaboré ?Par la refonte complète de l’offre professionnelle et une nouvelle lisibilité de l’offre grand public. Après l’étape fondatrice de la version 3 du Géoportail conçue intégra-lement autour des API (services informatiques en ligne), ce positionnement s’est élaboré en groupes de travail et à l’écoute de clients et d’experts. Nous avons renoncé à notre modèle historique – un marché de niche très tech-nique et à coût élevé pour un public expert – pour nous adapter aux innovations grand public (GPS, téléphones intelligents, etc.) qui font exploser les usages et émerger de nouveaux acteurs, sans compter les applications issues de l’ouverture des données.

Quel rôle la nouvelle politique tarifaire a-t-elle joué dans la réussite de cette mutation ?Amorcée en 2013, elle a trouvé des ajustements en 2014 au fil des échanges avec nos usagers. Notre stra-tégie fondée sur la progressivité tarifaire a un réel effet d’amorçage qui fait décoller les usages et suscite de nou-veaux services tout en maintenant l’équilibre financier de l’institut. Le passage au « freemium » – associant offre gratuite et offre évoluée payante – nous a valu le « prix de l’innovation digitale – Argent » dans le cadre

des Prix de l’excellence marketing 2014. Pyramide Plan et Scan Express sont ainsi intégrés dans l’offre freemium.Par ailleurs, les réflexions ont approfondi les notions de « données essentielles » ou « données pivots », repris pour la Base adresse nationale, qui seront gratuites sous réserve de repartager librement les améliorations et les enrichissements apportés. 2014 a aussi été une année de préparation au lancement de la plate-forme numé-rique « Espace loisirs IGN ». Les collectivités territoriales, les fédérations sportives comme les particuliers partici-peront à la constitution de communautés autour de ces informations qui relèveront aussi de l’offre freemium.

Qu’implique cette nouvelle stratégie centrée sur l’utilisateur pour les activités de l’IGN ?Nous nous sommes adaptés à la demande en modifiant nos méthodes de travail, en concevant nos offres par boucles courtes à la lumière des retours d’ateliers de réflexion asso-ciant acteurs publics, professionnels de secteur privé et représentants de la société civile. Nous procédons aussi par expérimentations (communauté d’agglomération du bassin d’Aurillac), après avoir identifié la problématique des réseaux enterrés sensibles soulevée par la directive européenne anti-endommagement. Avec le soutien tech-nique d’IGNfab, nous avons aussi testé la modélisation de territoire avec une imprimante 3D.

Assemblage des Scan Express à différentes échelles

LA NOUVELLE OFFRE IGN

IGN

IGN

Page 22: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

22 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 ACTIVITÉ

Les données IGN et leurs usages

Un projet collaboratif et à valeur ajoutéeL’IGN livrera en 2015 la première version du Géoportail de l’urbanisme. Initié fin 2013 par une convention entre le ministère du logement et l’institut, il vise à améliorer la transparence de l’action publique en communiquant tous les documents légaux et réglementaires en matière d’ur-banisme des collectivités (plan locaux d’urbanisme [PLU], schémas de cohérence territoriale [Scot], etc.) comme de l’État (servitudes d’utilité publique). Ce portail est destiné au grand public comme aux professionnels, qui auront donc accès à ces documents via Internet, sous forme stan-dardisée exploitable avec leurs outils. Il anticipe aussi les nouvelles obligations des collectivités : dès 2016, elles devront y publier toute modification de leur PLU et, à par-tir de 2020, cette publication sera la condition nécessaire

à l’opposabilité des documents. Pour l’IGN, il s’agit du premier service en ligne valorisant les savoir-faire acquis dans le déploiement du Géoportail et de ses services par superposition des données IGN et des données métiers de ses partenaires, chacun assurant la mise à jour de ses données respectives. Sans attendre la version 2, on peut dire que l’institut a démontré sa capacité à développer des services à valeur ajoutée en exploitant les ressources de tout un réseau de partenaires comme de ses diffé-rents services.

Le portail de l’urbanisme par

Neil GuionCONSULTANT AU SERVICE DES SERVICES ET APPLICATIONS INNOVANTES DE L’IGN

LA NOUVELLE OFFRE IGN

De l’assistance à maîtrise d’ouvrage à la gestion de projets innovantsEn 2014, IGN Conseil a intensifié ses activités de conseil et d’expertise dans des registres très variés. Ainsi, Réseau ferré de France (RFF) nous a confié l’assistance à maîtrise d’ouvrage de l’inventaire de ses biens en gare. Nous avons aussi accompagné l’Haropa – fusion des trois grands ports du Havre, de Rouen et de Paris – dans la création de son système d’information géographique (SIG), de la défini-tion des besoins au choix du prestataire. Pour le Réseau de transport d’électricité (RTE), c’est sur les choix techno-logiques que notre expertise a été sollicitée. Effectivement, la technique du Lidar permet de réduire les coûts d’en-tretien de la végétation sur les parcelles où sont implan-tés les pylônes, elle permet aussi de cibler les actions en

informant sur la hauteur des arbres. Pour affiner le choix, IGN Conseil a produit une étude complète présentant les avantages et les inconvénients des différentes solu-tions, par hélicoptère ou par avion par exemple. Dans le domaine forestier, c’est le département de la Guadeloupe qui nous a demandé un diagnostic assorti d’une cartogra-phie des peuplements et des analyses sur l’accessibilité, l’exploitabilité, etc.La réorganisation de l’institut a intégré le département IGN Conseil au service des services et des applications innovantes, nous rapprochant ainsi des développeurs, ce qui a facilité nos nouvelles activités de gestion de projets de services numériques. Ainsi c’est IGN Conseil qui a piloté le Géoportail de l’urbanisme, avec de nombreux services de l’IGN et du ministère du logement.

L’équipe du Géoportail de

l’urbanisme

Page du Géoportail de l’urbanisme

Conseil et expertise par

Véronique PereiraCHEF DU DÉPARTEMENT IGN CONSEIL

IGN

LIO

NEL

PA

GÈS

LIO

NEL

PA

GÈS

IGN

Page 23: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

23 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 ACTIVITÉ

Un projet transversal et partenarialLe référentiel occupation du sol à grande échelle (OCS GE) répond aux obligations de l’État et des collectivités de concilier le développement du logement, le ralentisse-ment de l’artificialisation des sols et la préservation de la biodiversité. Il se construit suivant une nomenclature élaborée sous l’égide du ministère de l’écologie, du déve-loppement durable et de l’énergie avec la communauté des utilisateurs. Après une première expérimentation sur le département des Hautes-Pyrénées et la métropole tou-lousaine, dans une approche de partenariat public soute-nue par l’Europe, la production s’est poursuivie en 2014. La mise au point de ce processus de production a montré la capacité de l’IGN à adapter son organisation : ce projet transversal a mobilisé l’équipe projet, IGN Conseil et le personnel de la direction interrégionale. Des compétences ont été développées en matière de démarche partenariale, de constitution de dossier FEDER*, de photo-interprétation mais aussi de préparation de chan-tier et de recette de sous-traitance. En 2015, l’IGN pour-suit en partenariat la production, pour une couverture du territoire national à horizon 2017-2022, et initie un ser-vice de suivi de l’artificialisation des territoires. Ce projet

Des innovations qui séduiront des usagers grand public et professionnelsLancé en 2007, le service « Carte à la carte » permet de créer une carte parfaitement adaptée à son besoin en choisissant son emprise, son échelle, sa taille, son orien-tation, et en personnalisant la couverture (titre, couleur, photo importée ou extraite de la galerie IGN). Ce service, qui utilise les flux d’images du Géoportail, reste un ser-vice innovant et sans concurrent, qui s’est encore enrichi cette année de nouvelles fonctionnalités.

a aussi permis d’affirmer notre nouveau positionnement d’acteur public à l’écoute des besoins locaux : première partition continue du territoire construit sur des données IGN et des couches partenaires, il sera le référentiel d’au-torité sur lequel pourra s’appuyer l’Observatoire national des espaces naturels, agricoles et forestiers.

* FEDER : Fonds européen de développement régional

On peut maintenant superposer aux fonds cartogra-phiques de l’IGN des données utilisateurs – traces GPS, croquis, pictogrammes, textes, etc. La nouvelle fonction « Sauvegarder » permet de conserver son travail en cours de conception et de le partager. Enfin, le service est pro-posé sous forme d’une API JavaScript permettant son intégration dans des sites partenaires. Répondant à une demande croissante, le service sera connecté au futur « Espace loisirs » de l’IGN, dans lequel les utilisateurs auront notamment accès à des bibliothèques de traces GPS qu’ils pourront intégrer à leur carte personnalisée. 2014 a aussi été consacrée à développer de nouveaux produits de type « poster » à destination des exploitants de domaine (forestiers, chasseurs, agriculteurs) qui seront proposés en 2015 sur les fonds orthophotographiques et avec les parcelles cadastrales. À plus long terme, des réflexions et des tests ont aussi été conduits pour pro-poser des mises en page intégrant plusieurs fenêtres cartographiques ainsi que des plans de ville. Le service « Carte à la carte » s’ouvre ainsi progressivement aux usages professionnels.

L’occupation du sol à grande échelle en Midi-Pyrénées par

Christine TessierDIRECTRICE INTERRÉGIONALE SUD-OUEST À L’IGN

Le service « Carte à la carte » par

Arnaud BraunCHEF DE PROJET « CARTE À LA CARTE » À L’IGN

Extrait de la carte d’occupation des sols

en Midi-Pyrénées

Nouvelle interface graphique du service

« Carte à la carte »

IGN

IGN

IGN

Page 24: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

24 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 ACTIVITÉ

Les données IGN et leurs usages INFORMATION GÉOGRAPHIQUE ET PRÉVENTION DES RISQUES

Que nous disent les GNSS du climat ?L’acronyme GNSS (Global Navigation Satellite System) englobe l’ensemble des systèmes de navigation par satel-lites : GPS (américain), Glonass (russe), le futur Galileo (euro-péen) et Beidou (chinois). Les GNSS sondent l’atmosphère et apportent de précieuses informations sur son contenu en vapeur d’eau. En 2014, l’IGN a contribué à un nouveau projet ANR (Agence nationale de la recherche) – MUSIC, porté par le Centre national de recherches météorolo-giques (CNRM) de Météo-France – pour l’étude des évé-nements climatiques intenses en Méditerranée. L’institut s’est aussi engagé dans deux nouveaux projets INSU-LEFE (Institut des sciences de l’univers - les enveloppes fluides et l’environnement) : Méga (Vapeur d’eau, GNSS et climat), porté par l’IGN, qui vise à produire des séries longues et homogènes du contenu en vapeur d’eau de l’atmosphère à l’échelle globale, et Humidité au Sahara, porté par le Laboratoire atmosphères, milieux, observations spatiales (Latmos), pour étudier l’influence de l’humidité saharienne sur la mousson africaine. Parallèlement, l’IGN a poursuivi son action dans le réseau Cost ES 1206, avec la coordi-nation du groupe de travail sur le climat.

Les dernières missions de gravimétrie spatiale permettent-elles d’ausculter l’intérieur de la Terre et de mieux comprendre les séismes géants ?En 2014, l’IGN a montré que la mission GOCE (Gravity Field and Steady-State Ocean Circulation Explorer) permettait de « voir » le manteau terrestre jusqu’aux profondeurs du

manteau inférieur. Ce résultat inattendu a été publié dans Nature Géosciences. Une nouvelle collaboration démarre également cette année sur l’étude des déformations liées à la formation de l’Himalaya (ANR-BhutaNepal, portée par Géosciences Montpellier). L’IGN y apporte ses com-pétences en gravimétrie spatiale.

Quel est le rôle du Laboratoire de recherche en géodésie (Lareg) de l’IGN sur les problématiques Terre-atmosphère ?La mission du Lareg est multiple : produire des réfé-rentiels géodésiques, géométriques ou altimétriques, à partir des informations délivrées par une pléthore d’ins-truments (satellites, radiotéléscopes, téléscopes, lasers, gravimètres…) ; améliorer leur traitement pour rendre possible la comparaison dans le temps des coordon-nées ; mais aussi déterminer le champ de gravité terrestre, qui renseigne sur les altitudes et sur les mouvements de notre planète. Le laboratoire s’intéresse aux signaux GPS et apporte son expertise dans des programmes de recherche, comme mentionné précédemment. Il étudie d’autres phénomènes avec précision : l’élévation du sol qui supporte les calottes glaciaires, des mouvements liés à la fonte des glaces passée et actuelle ; plus générale-ment les mouvements du sol à long terme. C’est impor-tant pour le climat, car une bonne connaissance des mouvements du sol permet une observation plus pré-cise des volumes de glace ou du niveau de la mer, et ainsi de mieux caractériser une éventuelle accélération du changement climatique.

L’apport de la géodésie sur la problématique des risques environnementaux TROIS QUESTIONS À

Olivier JametDIRECTEUR DU LABORATOIRE DE GÉODÉSIE DE L’IGN (LAREG)

Modélisation du rebond post

glaciare

Vue d’artiste des satellites Galileo

IGN

HO

B_G

ALI

LÉO

LIO

NEL

PA

GÈS

Page 25: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

25 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 ACTIVITÉ

Pose de canalisations enterrées

Interface graphique du guichet unique de l’Inéris permettant de tracer l’emprise de chantier de réseaux enterrés

Dans quel cadre le partenariat entre l’IGN et l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) s’est-il noué ?Il s’agissait de mettre en place, à la demande du ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, un téléservice sur Internet localisant les quatre millions de kilomètres de réseaux de gaz, d’électricité, d’eau, d’as-sainissement et de télécommunications qui desservent le territoire français. En effet, on y recensait chaque année plus de 100 000 incidents, souvent liés à une mécon-naissance de l’emplacement exact de ces réseaux, aux conséquences parfois très lourdes : dégâts matériels, acci-dents de personnes ou atteintes à l’environnement. Afin de constituer cette base de données, les exploitants de réseaux enregistrent leurs ouvrages et les zones d’implan-tation de leurs réseaux c’est-à-dire les points du territoire situés à moins de 50 mètres de l’ouvrage.

Quelles sont les grandes avancées enregistrées en 2014 ?La première a été de permettre le tracé des emprises de chantier étendu sur plusieurs communes sur une seule déclaration. La seconde a été de répondre aux nouvelles obligations définies dans les arrêtés ministériels des 18 et 19 juin 2014 qui viennent compléter la réforme « anti-en-dommagement ». À partir de notre guichet unique, les déclarants accèdent aux formulaires DT-DICT (déclaration de projet de travaux - déclaration d’intention de com-mencement de travaux) complètement préremplis, qu’ils peuvent envoyer sous forme dématérialisée aux exploitants de réseaux. De plus, au cas où le chantier est retardé, le téléservice permet de renouveler la DT-DICT gardée en mémoire, évitant ainsi de reprendre la procédure à zéro.

Quelles sont les perspectives pour ce partenariat IGN-Ineris ?Aujourd’hui, après trois ans de perfectionnement, le guichet unique fonctionne bien, le service est stable et fonctionnel. Grâce au service en ligne du Géoportail, un déclarant peut dessiner l’emprise de son chantier sur le fond cartogra-phique IGN et un exploitant peut vérifier l’enregistrement de son réseau, en visualisant ses zones d’implantation en se déplaçant d’une commune à l’autre. Le service a également prouvé sa capacité à répondre à des demandes intensives. Le téléservice a ainsi enregistré, depuis 2011, 17 183 exploi-tants de réseaux et 59 985 ouvrages en production. Depuis juillet 2012, on comptabilise 86 000 comptes déclarants créés et un million de dossiers de consultation téléchargés.

Le guichet unique de l’Ineris pour les réseaux enterrés et le web service du Géoportail TROIS QUESTIONS À

Michel AltazinDIRECTEUR DES SYSTÈMES D’INFORMATION DE L’INERIS M

ICH

EL A

LTA

ZIN

INÉR

ISJC

MEL

ETO

N/F

OTO

LIA

.CO

M

Page 26: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

26 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 ACTIVITÉ

Les données IGN et leurs usages LA POLITIQUE PARTENARIALE

L’IGN s’ancre en région Aquitaine au côté du GIP ATGeRiL’année 2014 marque l’adhésion de l’IGN au GIP ATGeRi, pôle d’expertise en données, service cartographique et outil d’aide à la décision, concrétisant ainsi dix-sept ans de collaboration. Le GIP ATGeRi avec ses membres – l’État, le conseil régional d’Aquitaine, les SDIS – gère également PIGMA, un centre de ressources alimenté par 500 parte-naires qui partagent plus de 2 000 données.En juin 2014 était co-organisé à Bordeaux le deuxième comité régional de programmation des référentiels géo-graphiques et forestiers de la région Aquitaine, occasion de présenter la nouvelle stratégie partenariale ainsi que le programme de service public 2014 et de recueillir les besoins des acteurs locaux pour l’adaptation de la pro-grammation des travaux 2015.2014 c’est aussi la signature, en novembre, d’une conven-tion relative à la constitution et l’intégration du référentiel régional d’occupation du sol à grande échelle (OCS GE) du territoire aquitain dans le référentiel national. Cette don-née OCS financée localement sert de base à la production de l’OCS GE de l’IGN en Aquitaine. Le GIP ATGeRi s’inscrit ainsi dans la compatibilité souhaitée par le cadre national.2014 c’est enfin le renforcement de la collaboration sur

les services entre les deux partenaires : PIGMA va ainsi diffuser l’API de l’IGN pour covisualiser les fonds IGN et les données PIGMA.De même le GIP ATGeRi et l’IGN au travers de PIGMA participent à l’expérimentation de la Base adresse natio-nale avec La Poste en accompagnant les communes dans leur appropriation des outils et des méthodes pour établir leur plan d’adressage.

Les comités régionaux de programmation et la politique partenariale en région aquitaine par

Pierre MacéDIRECTEUR DU GIP ATGERI

Accessibilité, dématérialisation et mutualisation des repères géodésiquesDès les années 1990, le conseil général de la Seine-Saint-Denis s’est doté d’un canevas de 5 000 points géodésiques répartis sur tout son territoire. S’il est devenu obsolète à la suite du passage vers le Lambert 93, le partage de données actualisées s’est cependant intensifié, via l’intranet de la collectivité, grâce à la participation de nos services et de nos géomètres. Ces expériences nous ont amenés à adhérer au projet Canex de l’IGN dès son lancement. En effet, outre notre engagement en faveur de l’ouverture des données publiques et la dématérialisation des documents administratifs, la mutualisation de tous les canevas sur une même plate-forme permet une meilleure coordination des travaux et un gain de temps significatif pour nos grands projets d’aménagement. Elle favorise ainsi l’homogénéité autant que l’accessibilité des données à tous nos partenaires (collectivités, RATP, prestataires de services, etc.).Début 2014, nous avons livré 640 points géodésiques issus des relevés topographiques au 1 : 200 des voiries départementales. Ces levés de précision centimétrique sont soumis à trois contrôles de qualité concernant la précision et la conformité réglementaire avant d’être mis à disposition des utilisateurs.

Les canevas extérieurs par

Mohamed El HarrifCHEF DU BUREAU SYSTÈME D’INFORMATION DU CONSEIL GÉNÉRAL DE SEINE-SAINT-DENIS

Carte d’occupation des sols en Aquitaine

Fiche géodésique

GIP

ATG

ERI/B

UN

PH

AN

NA

RA

GIP

ATG

ERI/G

IP L

ITTO

RA

L

CG

93

IGN

/CG

93

Page 27: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

27 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 ACTIVITÉ

La BAN sera constituée avec beaucoup d’adressesAprès plusieurs années de préparation à l’IGN, la Base adresse nationale (BAN) s’est concrétisée en mai 2014 par la création d’un prototype suivie de premières expéri-mentations menées en partenariat avec La Poste. Cet outil expérimental, conçu et développé par l’IGN et La Poste, offre aux mairies un dispositif cartographique collaboratif pour saisir les adresses aux normes postales, adresses asso-ciées à des coordonnées géographiques, ainsi qu’un état des lieux des failles éventuelles à corriger. L’application, fondée sur l’automatisation des processus, propose un guichet calibré pour les mairies en permettant d’accéder

en temps réel à la base nationale ainsi que des outils sur mesure : les documents pour soumettre l’adressage lors des délibérations du conseil municipal, les documents à transmettre à la préfecture, à la Direction générale des finances publiques (DGFiP) mais aussi à tous les acteurs intéressés (services de secours, informations routières, opérateurs de réseaux, etc.). La BAN sera constituée à partir des 25 millions d’adresses de la base commune de La Poste, de l’IGN et de la DGFiP, puis enrichie par les don-nées produites par les administrations et les contributions citoyennes. Elle sera disponible selon un double modèle de licence : tarifée ou gratuite avec repartage, c’est-à-dire imposant aux réutilisateurs d’y contribuer.

La Base de données adresse nationale (BAN) par

Véronique LemaireCHEF DE PROJET BAN À L’IGN

Superposition de la BD ADRESSE® et

de la BD PARCELLAIRE®

La preuve par neuf avec la preuve de conceptAfin d’assurer une meilleure accessibilité de chaque foyer aux services de proximité, d’urgence ou à domicile, La Poste s’est jointe à l’IGN pour construire la Base adresse natio-nale (BAN). Depuis l’été 2014, nous menons une preuve de concept avec trois mairies de Gironde – Saint-Aubin-de-Médoc, Le Pian-Médoc et Fronsac – afin d’en mesurer l’efficacité, de la mise à disposition de services adresses à la remontée collaborative de données et à leur partage.

Cette étape a aussi mis en évidence des besoins diffé-rents, que les communes se situent en zones urbaines, périurbaines ou rurales. Ainsi, ce test valide une solution modulable selon les besoins des mairies et selon leur taille, à savoir une amélioration rapide de l’adressage et une aide à la création des voies nouvelles pour une gestion optimisée de leurs services : envoi des bulletins munici-paux, tournées de collecte de déchets, prestations pour les personnes âgées, etc.La collaboration avec l’IGN est plus que concluante puisque de nombreuses mairies demandent à rejoindre l’expéri-mentation, séduites par les présentations du projet dans le cadre du « BAN Tour » co-animées par La Poste, l’IGN et l’association OpenStreetMap France. Ce partenariat montre la complémentarité des expertises de l’IGN et de La Poste et la légitimité à s’associer. La réponse apportée, réactive et pragmatique, permet aux mairies d’améliorer rapidement l’adressage de leur commune et, par là, d’amé-liorer les services rendus à leurs administrés.

La preuve de concept par

Nicolas RoutierDIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT CHARGÉ DE LA BRANCHE SERVICE-COURRIER-COLIS DE LA POSTE

Un centre de tri postal

Superposition de la BD ADRESSE®

et de la BD ORTHO®

IGN

LA P

OST

ELI

ON

EL P

AG

ÈS

LA P

OST

E

IGN

Page 28: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

28 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 ACTIVITÉ

Les données IGN et leurs usages DÉFENSE ET ESPACE

Rouge : zones mondiales couvertes par Référence 3D en modèles numériques de terrain et orho-imagesBleu : zones couvertes par Référence 3D Alpha

Avec l’achèvement de DNG3D, sur quelles opérations la coopération DGA-IGN a-t-elle porté en 2014 ?2014 marque, en effet, la fin de l’opération GéoBase, le socle de référence de notre production géographique pour la défense, et le lancement des derniers chantiers de l’opération TopoBase, premier patrimoine de cartes vec-teur constitué sous le pilotage technique de l’IGN pour la Direction générale de l’armement (DGA).Dans le cadre du programme DNG3D (données numé-riques de géographie en trois dimensions), ont ainsi été couverts, en dix ans, 80 millions de km² de données images et altimétriques et 7,5 millions de km² de produits vec-teurs et cartographiques au 1 : 50 000. Cette année a été également consacrée à la préparation du nouveau pro-gramme GEODE4D (4D pour renforcer les synergies des quatre domaines : géographie, hydrographie, océanogra-phie et météorologie) avec la spécification de ses deux volets de production : GéoSocle et GéoMaps. GéoSocle mettra à jour le tapis d’images GéoBase et en améliorera encore la précision de localisation. GéoMaps produira des cartes vecteur au 1 : 50 000 et des plans de ville à partir des images GéoSocle (ORTHO3 à la résolution de 1,5 mètre et ORTHO4 à la résolution de 50 cm). Les produits carto-graphiques seront donc beaucoup plus riches que ceux issus de TopoBase.

TopoBase est également une opération qui a permis à la France d’échanger avec ses partenaires internationaux…Certainement, TopoBase nous a permis de pleine-ment contribuer au programme de coopération MGCP (Multinational Geospatial Co-production Program) et d’ac-céder ainsi à un vaste patrimoine de données, partagé par les alliés et répondant à des spécifications analogues. Les réunions internationales se sont poursuivies en 2014, concluant sur des exigences renforcées en termes d’ac-tualisation et de densification des données. Avec l’IGN, nous entendons anticiper les exigences des futurs stan-dards de production.

Quel avenir pour la coopération technique défense-IGN ?L’adossement de la défense à l’IGN devrait être renforcé et élargi avec le renouvellement de l’accord-cadre en cours qui avait été signé en 2010 pour six ans. Cela passe par une modification du décret de l’IGN sur laquelle nous avons travaillé durant l’année 2014, avec l’institut, afin de redéfinir le périmètre de ses activités défense. Opérateur public de référence, il est de plus en plus sollicité pour des travaux portant sur des théâtres extérieurs : cette mis-sion doit être clarifiée dans le décret. De plus, GEODE4D étant un programme orienté services, la défense solli-citera l’IGN non seulement pour la production de don-nées mais aussi pour l’assistance au développement de systèmes d’exploitation des données. Par ailleurs, il est nécessaire de renforcer l’appui de la défense sur l’IGN en matière de recherche & développement. Le ministère de la défense souhaite également renforcer la sensibilité de l’IGN à ses besoins en désignant une personne qualifiée au sein de son conseil d’administration. Autant d’orienta-tions à formaliser et à mettre en œuvre à partir de 2015.

La coopération technique IGN-DGA et la politique d’adossement de la défense sur l’IGN à long terme TROIS QUESTIONS À

Corinne LonchamptRESPONSABLE MÉTIER ET DU SEGMENT D’INGÉNIERIE « ENVIRONNEMENT GÉOPHYSIQUE » À LA DIRECTION GÉNÉRALE DE L’ARMEMENT (DGA)

IGN

CO

RIN

NE

LON

CH

AM

PT

Page 29: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

29 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 ACTIVITÉ

Quels ont été les impacts des satellites Pléiades sur vos activités en 2014 ?Grâce à leurs images à résolution fine (50 cm) et à leur potentiel d’observations ciblées, ces deux satellites com-plètent le dispositif utilisé à l’IGN pour suivre l’évolution des territoires. En 2014, nous avons démontré que nous maîtrisions la chaîne, de la programmation des prises de vues jusqu’à l’utilisation de la donnée. Si bien que le Centre national d’études spatiales (CNES) nous a donné la main sur Pléiades pour servir en direct les acteurs publics. Nos activités, qui étaient ciblées sur l’étranger, se diversifient ainsi vers un suivi soutenu de la dynamique des territoires nationaux. Nos priorités : les « zones évolutives en milieu urbain » pour la mise à jour des bases de données et les « zones sensibles » comme les côtes sableuses pour le suivi de l’érosion.

Avec l’arrivée des satellites SPOT 6 et SPOT 7, 2014 marque aussi une étape-clé…Ces satellites ont une résolution moindre (1,5 m) mais une forte capacité couvrante. En 2014, l’IGN a relevé le défi de réaliser une photographie complète de la France en moins d’un an et de la diffuser sur le Géoportail. Les images étaient cofinancées par l’IGN, le CNES et le projet Equipex Geosud porté par l’Institut de recherche en sciences et technologies de l’environnement et de l’agriculture (Irstea). L’objectif est de répéter cette opération chaque année, en utilisant la station de réception d’images de Geosud à Montpellier, et avec un partenariat élargi à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), le Centre international de recherche agronomique pour le développement (Cirad) et le Centre national de recherche scientifique (CNRS). Avec Pléiades et SPOT 6/7, l’IGN participe à la construction d’une filière natio-nale de télédétection spatiale pour servir les acteurs publics et la communauté scientifique grâce aux pôles de données et de services dans lesquels il est impliqué : Théia (pour les surfaces continentales) et Form@Ter (pour la Terre solide).

Même avec de multiples partenaires, ces projets sont-ils économiquement viables ?Au-delà des coûts partagés d’acquisition des images, les par-tenaires mettent aussi leurs compétences en commun pour développer l’usage des données. Le modèle économique en construction vise une utilisation la plus large possible des données et des retombées directes ou indirectes. L’IGN a par exemple prototypé, au cours de 2014, une couche décrivant l’artificialisation des terres. L’industrialisation de cette « tache artificialisée » annuelle prévue en 2015 peut répondre à de nombreux besoins, en attendant la disponibilité de données plus résolues et plus riches, mais moins fréquemment mises à jour, comme l’ occupation du sol à grande échelle (OCS GE).

Imagerie spatiale au service du suivi de l’évolution des territoires TROIS QUESTIONS À

Magali StollDÉLÉGUÉE À L’OBSERVATION SPATIALE ET CHEF DU SERVICE IGN ESPACE À TOULOUSE

Vue d’artiste de la trajectoire du

satellite Pléiades

Image satellitaire SPOT 7 prise

le 3 septembre 2014 au-dessus

de l’île de Ré

CN

ES/A

IRB

US

DEF

ENSE

AN

D S

PAC

E/M

AST

ER IM

AG

E FI

LMS/

REG

Y M

ICH

EL, 2

012

PASC

AL

DA

VID

/IGN

AIR

BU

S D

EFEN

CE

AN

D S

PAC

E

Page 30: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

30 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 ACTIVITÉ

Les données IGN et leurs usages LA PRODUCTION DES RÉFÉRENTIELS

Quelles sont les grandes nouveautés dans les productions des référentiels IGN ?2014 restera marquée par la signature historique de la convention entre le ministère de l’écologie, du dévelop-pement durable et de l’énergie, la Direction générale des finances publiques et l’IGN pour la production de la Représentation parcellaire cadastrale unique (RPCU), le futur plan cadastral français. De plus, la production du nouveau référentiel d’occupation du sol à grande échelle (OCS GE) a été lancée sur la région Midi-Pyrénées après une expéri-mentation sur les Hautes-Pyrénées. L’IGN a aussi été solli-cité par le ministère chargé de l’agriculture pour une mise à jour géométrique du Registre parcellaire graphique (RPG), le référentiel des déclarations agricoles. Sur les zones urbaines, 4 800 km² ont été couverts par des images photographiques à très haute résolution (5 à 10 cm) qui permettront de pro-duire des référentiels spécifiques. Entre autres nouveautés encore, les 104 premières feuilles de la quatrième version de la carte de base de la France ont été créées sous forme de nouvelles cartes Série Bleue ou TOP 25.

2014 est une année d’innovations mais aussi d’accélération de la production…En effet, un processus très automatisé de production a permis d’obtenir dès fin novembre une ortho-image tech-nique (ORTHO Express) sur les trente et un départements couverts en photos aériennes durant l’été. Il réduira le délai de renouvellement de la couverture de la France en ortho-image. D’autres processus ont été mis en place pour accélérer la réfection de la nouvelle carte de base de la France au 1 : 25 000, la réfection du référentiel alti-métrique, qui devrait ainsi s’achever d’ici trois ans, la res-titution de données pour la BD TOPO®, ainsi que pour améliorer la localisation des adresses de la BD ADRESSE® grâce au travail de nos collecteurs. La couverture de la BD FORÊT® a continué de progresser, avec treize nouveaux départements couverts, et le suivi temporel des habitats forestiers est mesuré sur trois nouvelles grandes régions écologiques (GRECO) : Corse, Jura et Sud-Ouest océanique.

Comment ces processus garantissent-ils la qualité des référentiels ?Le Référentiel à grande échelle a intégré quantité de données produites par nos partenaires (ortho-images, MNT, localisations d’adresses et coordonnées de points géodésiques). Cette mutualisation entre l’institut, les col-lectivités territoriales et les services de l’État a permis, outre les économies financières, d’améliorer le contenu et/ou la qualité de nos référentiels sur les zones concer-nées : ortho-image de haute résolution, modèle numé-rique de haute précision sur des zones à enjeux, densité d’information augmentée, etc.

Des référentiels géographiques et forestiers en constante évolution TROIS QUESTIONS À

Philippe GerbeDIRECTEUR DE LA PRODUCTION DES RÉFÉRENTIELS DE L’IGN

RÉNOVATION DU REGISTRE PARCELLAIRE GRAPHIQUE (RPG)En juillet 2014, le ministère chargé de l’agriculture a demandé à l’IGN d’effectuer une mise à jour géométrique du RPG, qui sert de support aux déclarations annuelles des exploitants agricoles et à la gestion des aides de la politique agricole commune (PAC), et de le compléter avec les éléments de paysage pris en compte par la nouvelle orientation écologique de la PAC.La définition et le développement d’un processus spécifique ont démarré immédiatement. Le recalage géométrique des contours d’îlots et de parcelles de culture et la saisie d’éléments de végétation ou naturels s’appuient sur la BD ORTHO® et la BD TOPO®. La production d’une couche arborée a été accélérée pour couvrir le quart du territoire métropolitain encore absent de la BD FORÊT®.La phase de traitement des six millions d’îlots, couvrant 27 millions d’hectares, a démarré en octobre. Elle mobilise une centaine d’agents de l’IGN et plus d’un millier d’opérateurs en sous-traitance. Cette production se poursuit en 2015.

Carte éditée par l’IGN pour le centenaire

de la Grande Guerre

IGN

IGN

LIO

NEL

PA

GÈS

Page 31: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

31 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 ACTIVITÉ

Conception cartographique en automatisation maîtriséeLa réfection de la carte de référence au 1 : 25 000, entrée en production mi-2011, visait la couverture complète du territoire en dix ans avec une vingtaine d’opérateurs. Depuis, les exigences d’actualisation des utilisateurs sont devenues telles que nous avons dû revoir ces délais. Des études ont été lancées pour trouver des solutions afin

IGN-DGFiP, un partenariat historiqueLe 22 mai 2014, la Direction générale des finances publiques (DGFiP), l’IGN et le ministère de l’écologie, du développe-ment durable et de l’énergie ont signé une convention de coproduction et de diffusion de la Représentation parcel-laire cadastrale unique (RPCU). Il s’agit de faire conver-ger les 600 000 feuilles du plan cadastral géré et mis à jour par la DGFiP et la BD PARCELLAIRE® produite par l’IGN dans le cadre du Référentiel à grande échelle (RGE®). Qu’il s’agisse d’utilisateurs locaux ou régionaux pour des constructions ou des aménagements, qu’il s’agisse d’opé-rateurs de réseaux nationaux ou de collectivités locales, il est nécessaire de partager un référentiel parcellaire. La production de la RPCU démarre début 2015 et devrait

d’achever cette réfection en six ans avec la contrainte de travailler à effectif constant d’opérateurs. La méthode a été de réutiliser ce qui pouvait l’être : les zones urbaines déjà couvertes par une cartographie vecteur, soit un quart du territoire ; les zones montagneuses couvertes par une cartographie très précise et peu évolutive. Pour les zones rurales, la cartographie sera accélérée en partant d’un fond existant selon le processus totalement automatisé du SCAN Express.En revanche, sur les zones touristiques, les processus de production sont inchangés. Nous devrions ainsi offrir une nouvelle carte de base au 1 : 25 000 complète fin 2017, suivie d’une mise à jour la plus fréquente possible. L’enjeu est de répondre aux utilisateurs (vacanciers, profession-nels, services de secours…) qui demandent une cartogra-phie de qualité et la plus à jour possible. L’IGN fait évoluer son offre en conservant une cartographie très précise, des contenus quasi-exhaustifs (bâti, réseaux, toponymie, etc.) et, en outre, une qualité homogène sur tout le territoire.

s’achever en sept ans sur l’ensemble du territoire selon un processus impliquant étroitement chacun des parte-naires : la connaissance historique, la gestion, l’expertise du plan cadastral pour la DGFiP ; les processus algorith-miques industrialisés pour l’IGN.Dans le cadre de sa mission d’acteur public de référence, l’IGN va assurer l’accompagnement des utilisateurs du Plan cadastral informatisé (PCI) et de la BD PARCELLAIRE® en les aidant à recaler leurs données métier sur le nouveau référentiel. La RPCU sera diffusée par les partenaires de la convention et l’IGN mettra en place une offre de pro-duits dérivés et des services définis en fonction des besoins que formuleront les utilisateurs dans les groupes de tra-vail organisés à cet effet.

La nouvelle carte de base par

Didier BlaquièreCHEF DE L’ÉQUIPE PRODUIT CARTOGRAPHIES À L’IGN

La Représentation parcellaire cadastrale unique (RPCU) par

Sylviane ChardonnelCHEF DE L’ÉQUIPE PRODUIT BD PARCELLAIRE® À L’IGN

Extrait de la nouvelle carte de base au

1 : 25 000 (type 2010)

La Représentation parcellaire cadastrale unique (RPCU) avant

et après recalage

IGN

IGN

LIO

NEL

PA

GÈS

LIO

NEL

PA

GÈS

???

?

IGN

Page 32: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

32 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 ACTIVITÉ

Les données IGN et leurs usagesL’INFORMATION FORESTIÈRE ET LES DONNÉES D’INVENTAIRE 2014

Données d’inventaire

saisies sur PDA

Agents forestiers IGN et laser en station

pour réaliser un levé 3D du couvert forestier

Après dix années de « nouvelle méthode d’inventaire », quelles évolutions avez-vous opérées en 2014 ?La méthode d’inventaire mise en place fin 2004 permet de couvrir annuellement l’ensemble du territoire métro-politain selon un échantillonnage systématique.Chaque année, un dixième des mailles carrées de 1 km de côté fait l’objet d’une photo-interprétation ponctuelle (couverture du sol, occupation du sol, etc.). C’est à partir de celle-ci que sont déterminés les points à inventorier sur le terrain. Cette année, nos équipes d’inventaire ont ainsi « visité » 7 479 points et « revisité » 5 700 points où l’on avait inventorié au moins un arbre il y a cinq ans. Ces « revisites » permettent d’estimer les prélèvements de bois effectués dans l’intervalle.Lors de la mise en place de la campagne 2014, nous avons fait évoluer le protocole terrain en nous appuyant sur les données collectées pour environ un demi-million d’arbres depuis 2004 : les méthodes d’imputation d’une mesure (accroissement radial, hauteur) aux arbres qui lui sont similaires sont utilisables sans risque, car les simula-tions sont possibles sur un nombre suffisant de campagnes pour vérifier que celles-ci n’entraînent pas de pertes de précision ni de biais. En outre, un passage en revue de toutes les données collectées rationalise encore davan-tage le travail de terrain : seules les données valorisables et valorisées font désormais l’objet d’une observation ou d’une mesure de terrain.

Cette simplification vous permet-elle de répondre aux demandes des utilisateurs ?Nous avons simplifié et rationalisé le protocole de levé terrain pour un gain de temps estimé à environ 15 % ; cela représente dix personnes en moins sur le terrain. Il faut maintenant investir une partie de ce gain dans de l’ingénierie pour développer des modélisations de plus en plus fines. Cependant, la campagne 2014 n’est qu’une première étape. Dès 2015, de nombreuses informations supplémentaires seront collectées sur les points « revisi-tés ». Cela permettra de préserver, voire d’améliorer la précision globale des résultats et de mieux quantifier les flux et les changements de la forêt française.

Quelles sont les avancées en matière de suivi temporel des habitats forestiers ?Depuis 2011, au fil de trois campagnes, le type d’habitat de 15 629 points a pu être caractérisé dans les grandes régions écologiques (GRECO) de la moitié nord de la France. En 2014, trois nouvelles grandes régions écolo-giques ont été couvertes – Jura, Sud-Ouest océanique et Corse – pour une couverture complète en 2017.

Évolution méthodologique de l’inventaire forestier et campagne 2014 d’inventaire statistique TROIS QUESTIONS À

Stéphanie WurpillotCHEF DU SERVICE INVENTAIRE FORESTIER ET ENVIRONNEMENTAL DE L’IGN

IGN

IGN

IGN

Page 33: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

33 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 ACTIVITÉ

Un référentiel à forts enjeuxLe RGFor, Référentiel géographique forestier, a vocation à décrire tous les terrains arborés du territoire, de la haie au massif boisé, ainsi que les terrains naturels et semi-naturels de landes et de formations herbacées. Il constitue la couche initiale d’un référentiel jusqu’alors inexistant à ce niveau de précision en géométrie et en description des essences.En 2014, avec treize nouveaux départements couverts,

Une année d’innovation au service de la qualitéIGN Conseil, assistant à maîtrise d’ouvrage auprès du minis-tère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie et de l’Agence européenne de l’environnement, intervient dans le contrôle qualité de la production de la base de don-nées Corine Land Cover (CLC). Cet inventaire bio physique

nous en avons accéléré la production pour répondre aux attentes des ministères de tutelle comme des multiples acteurs de l’environnement. Vingt départements ont été couverts en Végétation Express (sans les essences) en sous-traitance pour répondre à la convention Registre parcellaire graphique (RPG) avec le ministère de l’agri-culture. L’attente est également pressante à l’IGN pour la production de la carte de base type 2010 et pour la couche d’occupation du sol à grande échelle, notamment.La production a mobilisé une trentaine de personnes dans les divisions RGFor des directions interrégionales et plus de dix agents à Saint-Mandé (production et contrôles). Des pro-grammes internes de formation accélérée et de tutorat se sont terminés pour six agents IGN. Avec l’unité de produit « Forêt, environnement » chargée des processus de pro-duction, la nouvelle organisation améliore très nettement les délais ; après les soixante et un départements déjà cou-verts, les trente-cinq départements en Végétation Express, la totalité de la métropole devrait être disponible fin 2016.

de l’occupation du sol est obtenu à partir d’images satelli-taires en saisissant les polygones de changement par rap-port à la base antérieure. Outil d’observation du territoire et, de plus en plus, de suivi écologique, CLC actualisée tous les six ans pourrait se renouveler plus rapidement à l’avenir. Le millésime 2012, diffusé en 2015, couvrira la métropole, les départements d’outre-mer et, pour la première fois, l’île de Mayotte (2006 et 2012). La grande innovation consiste dans l’introduction de nou-velles méthodes de contrôle en intégrant des formules ins-pirées de statistiques forestières afin de mieux cibler nos contrôles : un « tirage aléatoire stratifié ». Au lieu d’effec-tuer des balayages aléatoires, l’échantillonnage de poly-gones à contrôler est orienté à partir principalement des erreurs constatées sur les millésimes antérieurs. L’innovation réside aussi dans l’automatisation du calcul de la qualité atteinte : des développements ont permis de se mettre en conformité avec l’exigence de l’Agence européenne pour l’environnement : 85 % d’exactitude en surface. Ces méthodes pourraient être réadaptées à d’autres domaines d’activités de l’IGN. Plus généralement, l’occupation du sol mobilisant nombre d’organismes, l’IGN pourrait mutuali-ser les données, voire, à partir de la future occupation du sol à grande échelle, en dériver la base CLC.

Le Référentiel géographique forestier (RGFor) par

Thierry TouzetCHEF DE PRODUIT FORÊT ENVIRONNEMENT À L’IGN

Corine Land Cover par

Cécile HaëckCONSULTANTE AU DÉPARTEMENT IGN CONSEIL

Extrait de la carte forestière v2

consultable sur le Géoportail

LAU

REN

T V

IVEN

SAN

G/IG

NLA

UR

ENT

VIV

ENSA

NG

/IGN

Page 34: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

34 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014

L’expertise IGN en France et dans le monde

2014 VU PAR Jean-Philippe Grelot

DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT DE L’IGN ET PRÉSIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION

D’IGN FRANCE INTERNATIONAL

Le développement des connaissances et des compétences en information géographique et forestière est l’un des tout premiers axes de la stratégie de l’IGN. C’est un champ d’expression de l’expertise dans un monde de l’information qui prend conscience de la caractérisation de très multiples actions ou réflexions tant individuelles que collectives par diverses

formes de localisation. Et dans le raccourcissement du temps sous l’effet des technologies de l’information, on demande des informations toujours plus précises, toujours plus actuelles, toujours plus disponibles.L’IGN trouve là un moyen de profiter de la diversité des techniques maîtrisées par ses chercheurs et ses ingénieurs pour concevoir des systèmes de collecte exploitant des capteurs et des processus variés : images satellitaires et photographies aériennes, localisation ultra-précise d’aéronef ou de véhicule, mini-caméra numérique pour drone, etc. Le couplage entre une localisation très précise en temps quasi-réel, une image – quelle que soit sa gamme spectrale – et un post-traitement ouvre des voies prometteuses pour l’acquisition massive de données et la détection de changements entre deux dates. C’est ainsi que l’IGN a couplé une acquisition Lidar et une prise de vues aériennes du littoral aquitain pour suivre l’évolution du trait de côte ou qu’il a envoyé ses avions pour

capter l’extension maximale de crues de rivières afin d’aider au calage des modèles de prévision d’inondations. À l’approche de la conférence Paris Climat 2015, la connaissance des forêts, de leurs ressources et de leur potentiel suscite un intérêt renouvelé. L’IGN y contribue non seulement en France métropolitaine avec le Référentiel géographique forestier et l’Inventaire forestier statistique, en Guyane avec le suivi du couvert forestier guyanais (LULUCF), mais aussi à l’étranger avec le suivi des forêts du bassin du Congo ou la cartographie des forêts-galeries du Bénin. Source unique d’information forestière et environnementale, l’IGN met celle-ci en valeur par des études de référence portant les enjeux économiques, écologiques et sociaux de la forêt.L’IGN prend une part active au Comité d’experts des Nations unies sur la gestion de l’information géospatiale à l’échelle mondiale en animant les travaux sur les données géographiques socle pour le comité régional Europe (UN GGIM : Europe) créé à l’été 2014, moyen essentiel pour développer et pérenniser les infrastructures géographiques indispensables à la conception et à la mise en œuvre des politiques publiques à quelque échelon territorial que ce soit. Car s’il puise les racines de son expertise dans son expérience nationale, l’IGN a toujours eu le souci d’élargir son horizon et d’apporter ses compétences à la communauté internationale.

LIO

NEL

PA

GÈS

IGN

IGN

FI

Opération de géolocalisation au Nicaragua Mesure GPS au Soudan

Page 35: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

35 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 ACTIVITÉ

Christophe Grateau Patrick Stimpson

L’INGÉNIERIE CARTOGRAPHIQUE IGN HORS FRONTIÈRES

IGN France International abat ses cartes au Tchad et au Bénin TROIS QUESTIONS À

Christophe Grateau et Patrick StimpsonINGÉNIEURS D’AFFAIRES À IGN FRANCE INTERNATIONAL

Quels sont les objectifs d’une cartographie à grande échelle de la capitale tchadienne ? Après avoir produit une cartographie à grande échelle sur sept villes du Sénégal, IGN France International a franchi une nouvelle étape en se lançant, à la demande du gou-vernement tchadien, dans une cartographie de N’Djamena au 1 : 1 000. La résolution des photographies avec un pixel sol de 10 cm débouchera sur un précadastre à base géométrique pré-cise facile à compléter sur le terrain afin d’identifier les propriétaires se partageant les différentes concessions. Le levé Lidar et les données altimétriques et gravimétriques associées contribueront par ailleurs à résoudre ou à limiter les problèmes d’assainissement. Une urgence en matière d’hygiène et de sécurité dans les villes en croissance rapide. Cette cartographie aura des usages multiples auprès des services techniques locaux et des gestionnaires de réseaux (électricité, eau, fibre optique, etc.) après l’enrichissement, par les personnels locaux, de la base de données urbaine et les développements de différents applicatifs métiers grâce au transfert de technologie opéré par IGN France International.

Quel financement et quels enjeux liés à une cartographie rénovée du Bénin ?À la suite d’un appel d’offres international, IGN France International, associé à l’IGN et à l’avionneur français IMAO, a été retenu par l’Union européenne et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour la réfection intégrale de la cartographie du Bénin. Ce projet du 10e Fonds européen de développement (FED) s’inscrit dans la démarche de préservation et de dévelop-pement des forêts-galeries qui vise à réduire les inonda-tions, par la promotion de la conservation et de l’utilisation durable de ces forêts de la basse vallée du fleuve Ouémé.

De quelle manière cette cartographie s’élaborera-t-elle ? Le volet cartographique doit s’achever fin 2017. Il débu-tera par la réalisation de la carte au 1 : 50 000 d’où seront dérivées la carte au 1 : 200 000 et une carte générale du Bénin au 1 : 600 000. La production, centralisée à Cotonou, reposera sur un trans-fert de technologie total avec le recrutement et la forma-tion d’une quarantaine de techniciens béninois qui seront encadrés et supervisés par des experts français. Les données issues de la restitution photogrammétrique seront ensuite complétées sur le terrain avant d’entrer dans la phase de rédaction cartographique. Toutes les données produites dans le cadre du projet (bases de données, cartes, ortho-photo, MNT) viendront ensuite alimenter un géoportail des-tiné à promouvoir l’usage de l’information géographique.

Signature de la convention pour la cartographie de N’Djamema (Tchad) Village du Bénin

IGN

FI

IGN

FI

TAN

EKA

KO

KO

/PH

OTO

BR

AK

E-SU

NSE

T

IGN

FI

Page 36: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

36 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 ACTIVITÉ

CONSEIL ET EXPERTISE IGN SUR LE PLAN INTERNATIONAL ET NATIONAL

L’expertise IGN en France et dans le monde

L’IGN, acteur de pointe de la plate-forme européenne ELFEn 2014, le déploiement d’Inspire a progressé avec le projet de plate-forme européenne ELF (European Location Framework - cadre européen de la localisation) soutenu par la Commission européenne. Lancé en mars 2013, ce projet consiste en effet à mettre en œuvre Inspire de façon coordonnée entre les agences nationales de carto-graphie et de cadastre des États membres. L’objectif est

Un déploiement en forte accélérationPlusieurs indicateurs montrent une nette progression du déploiement de la directive Inspire en France. Ainsi, le rap-port de suivi 2014 d’Inspire, rapport officiel de la France à la Commission européenne sur la mise en œuvre de

la directive, établit que le nombre de métadonnées déclarées dans le Géocatalogue (7 968 séries de don-nées) progresse de près de 100 % ; ce quasi-doublement annuel depuis 2010 reflète l’adhésion des producteurs aux principes fondateurs de la directive. De

plus, alors même que le nombre de

de mettre en réseau les plates-formes qui soutiennent les infrastructures géographiques nationales afin de faciliter un accès unifié et continu à l’ensemble des données géogra-phiques d’autorité disponibles auprès des États membres. Les phases du projet ont progressé de manière significa-tive, à commencer par les spécifications des données et les services interopérables. L’institut a également déve-loppé au sein d’ELF un outil de généralisation automatique (permettant de passer du 1 : 250 000 au 1 : 1 million) ainsi qu’un outil de détection automatique des changements. L’architecture décentralisée d’ELF, dont les services « en cascade » reposent sur les services nationaux, a été testée avec succès sur des zones transfrontières faisant appel à différents serveurs. Un travail important est également en cours sur l’harmonisation des licences. ELF doit aboutir en février 2016 mais des services de téléchargements inter-opérables seront opérationnels dès 2015. La facilitation d’un accès unifié aux données d’autorité par ELF devrait ralentir les productions redondantes qu’on observe encore aujourd’hui au niveau européen et favoriser l’application du principe de subsidiarité.

métadonnées explose, le taux de conformité des métadon-nées de données s’est stabilisé à 81 % en 2014, preuve de l’effort des producteurs pour produire des métadonnées directement conformes. En revanche, l’accessibilité des séries de données géographiques, à l’aide de services de consultation et de téléchargement, reste à un taux encore modeste (29 %, soit 2 002 séries de données accessibles, consultables et téléchargeables). Cependant, ils sont vrai-semblablement sous-estimés, notamment en raison de la difficulté à compter les séries de données accessibles en téléchargement simple.L’IGN, en assurant le fonctionnement du Conseil natio-nal de l’information géographique (CNIG), structure de coordination d’Inspire en France, participe pleinement à cette dynamique. De plus, une dizaine d’agents IGN y sont directement impliqués : les uns animent des groupes de travail, d’autres contribuent à la rédaction de guides de recommandation, à la définition de standards, à des évé-nements d’ampleur nationale ou internationale.

La directive européenne Inspire et le projet European Location Framework (ELF) par

François Chirié CHEF DE LA MISSION POUR LES AFFAIRES EUROPÉENNES ET INTERNATIONALES À L’IGN

Le déploiement de la directive Inspire en France par

Pascal Lory CHEF DE MISSION APPUI AU CNIG ET INSPIRE À L’IGN

IGN

LIO

NEL

PA

GÈS

RO

UG

E V

IF

CO

MM

ISSI

ON

EU

RO

PÉEN

NE/

ELF

CE/

ELF

Page 37: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

37 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 ACTIVITÉ

Des données de référence pour l’opérationnel comme pour l’ingénierieNos équipes opérationnelles se réfèrent au quotidien aux données IGN : le SCAN 25®, dérivé de la TOP 25, une carte familière où l’on se repère aisément grâce à la richesse et à la précision des données ; le SCAN Express, pour les fonds de plan diffusés sur Géonet, application partagée par nos 8 500 salariés. Pour une réponse efficace aux DT-DICT, (déclaration de projet de travaux – déclaration d’intention

de commencement de travaux) nos groupes maintenance réseau (GMR) se réfèrent à la BD ADRESSE® pour se locali-ser via notre application Géotravaux. La BD PARCELLAIRE® apporte aussi une considérable plus-value : en cas de tra-vaux de maintenance, on peut contacter le propriétaire d’une parcelle ou, sur une seule requête, tous les pro-priétaires sur un tronçon du réseau. En cas de nouveaux ouvrages, la BD PARCELLAIRE® facilite aussi le conven-tionnement avec les propriétaires.Les données IGN sont aussi essentielles pour nos études géomatiques : Réseau de transport d’électricité (RTE) n’étant pas propriétaire des parcelles traversées par le réseau, nous procédons à des analyses croisées à partir de la BD TOPO® complétée par la BD ORTHO® et la BD ALTI®, pour en connaître la topographie, le bâti, l’environnement de proximité ou encore pour produire des analyses histo-riques sur l’évolution de l’urbanisation. RTE intégrera le RGE ALTI® dans Géonet, pour les études d’ingénierie pré-alables à l’implantation de nouveaux ouvrages. En outre, ces données participent aux réflexions sur la visualisation du réseau de transport d’électricité en 3D.

La qualité des données IGN par

Frédéric Lemonnier RESPONSABLE D’AFFAIRES EXPERTISE CHEZ RÉSEAU DE TRANSPORT D’ÉLECTRICITÉ (RTE)

Un inventaire géoréférencé qui vaut contratDeuxième réseau européen d’infrastructures ferroviaires, Réseau ferré de France (RFF) est aussi le deuxième pro-priétaire foncier de France avec plus de 100 000 hectares de terrain. Il possède également une partie de la gare à l’intérieur et aux abords de quelque 3 000 d’entre elles : quais, passerelles, souterrains, escaliers mécaniques, ascen-seurs, etc. Ne disposant pas d’inventaire exhaustif, homo-gène et fiable de ces biens, à communiquer notamment aux entreprises ferroviaires clientes du réseau, RFF a fait

appel à IGN Conseil pour l’assister à mettre au point une note technique pour un inventaire géoréférencé avec un niveau de précision et de détail adaptés à ses besoins : une représentation des objets à la précision de 30-40 cm pour un coût maîtrisé et une mise en œuvre aisée. Concernant les quais, seule la longueur est précisée, la largeur étant très variable, l’utilisateur la calculera à partir de leur repré-sentation dans le système d’information géographique (SIG) de RFF.Pour la réalisation d’un premier niveau d’inventaire, IGN Conseil a assisté RFF pour mettre au point un dossier de consultation, choisir le prestataire puis piloter ce pres-tataire jusqu’au contrôle des livrables (plans et données) à intégrer dans le SIG de RFF. Cet inventaire a été réalisé en cinq mois avec la visite et des relevés pour les 131 gares les plus importantes. Pour les autres, l’inventaire s’est fait par photo-identification à partir d’images aériennes.RFF envisage de procéder à un inventaire complet, sur la base de la note technique produite par IGN Conseil, en lui confiant une mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage de pilotage et de contrôle.

L’expertise IGN par

Charles Doré GraslinRESPONSABLE DE L’EXPLOITATION ET DE L’OFFRE DE SERVICE EN GARE CHEZ RÉSEAU FERRÉ DE FRANCE (RFF)

Mesures topométriques en

gare de Longwy

Recherche d’adresse

CH

AR

LES

DO

GR

ASL

IN

IGN

FRÉD

ÉRIC

LEM

ON

NIE

R

RTE

Page 38: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

38 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014

L’ année 2014 a vu le Géoportail continuer sa progression, tant par la diversité des données et services qu’on y trouve que par sa fréquentation : près de quatre millions de visites mensuelles en moyenne dont 1,2 million directement via le site www.geoportail.gouv.fr. Désormais classé au palmarès des sites Internet gouvernementaux, ce site y figure dans

le top 10, derrière des sites comme celui des journaux officiels ou celui des impôts. Mais c’est l’accès via l’API qui croît le plus vite, preuve de la capacité d’intégration, dans d’autres applications, des données qu’on trouve sur le Géoportail.Parmi les nouvelles données disponibles, on peut noter la mise en ligne fin 2014 d’une couverture de l’ensemble de la France métropolitaine en images de 2014 du satellite SPOT. Le Géoportail se diversifie et se mondialise aussi, avec la possibilité d’afficher une cartographie mondiale à grande échelle.L’entrepôt du Géoportail héberge ainsi plus de 250 teraoctets de données fin 2014. Cette forte croissance devrait se poursuivre grâce au nouveau service « Mon Géoportail » développé en 2014, permettant à un partenaire d’y déposer ses données directement en toute autonomie.On observe également une attente pour accéder à des données IGN

de plus en plus précises et de plus en plus fraîches. Diverses études lancées à l’IGN en 2014, notamment celles visant à revoir la structure et le processus de production des bases de données IGN servant à actualiser les produits finaux (la BD UNI v2) et celles sur la diffusion des données, vont contribuer à réduire considérablement les délais de mise en ligne des modifications du territoire.Les services liés à la directive Inspire ont également connu une fréquentation accrue en 2014 pour atteindre, en moyenne mensuelle, 15 000 visites et déjà plus de 50 gigaoctets de données : le « portail Inspire » de l’État se dessine. Géocodage à la parcelle, calcul de profils altimétriques sont des exemples d’autres nouveaux services.Enfin, l’ouverture, en 2015, du Géoportail de l’urbanisme, portail d’accès aux documents d’urbanisme et des services liés à la Base adresse nationale préfigure les développements à venir qui mèneront à la phase 4 du Géoportail : il deviendra alors un maillon particulièrement important pour faire émerger les portails thématiques sur Internet. Ce « Géoportail 4 » verra également la refonte du site Géoportail et de l’API de visualisation et de service, très attendue de ses utilisateurs qui demandent un bon compromis entre simplicité d’utilisation et fonctionnalités étendues.

Faciliter l’accès à l’information géographique

2014 VU PAR Pascal Chambon

DIRECTEUR DES SERVICES ET DU SYSTÈME D’INFORMATION DE L’IGN

LIO

NEL

PA

GÈS

IGN

IGN

Les baies de stockage à l’IGN

Les quatre composantes du RGE (BD ADRESSE®, BD TOPO®, BD PARCELLAIRE®, BD ORTHO®)

Page 39: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

39 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 ACTIVITÉ

UNE LARGE DIFFUSION DES DONNÉES IGN

Une forte réactivité pour répondre aux besoins des utilisateursUne visite du Géoportail commence souvent par la recherche d’une adresse, d’un lieu-dit, d’une ville, d’une parcelle. Une fonction recherche de qualité est donc cru-ciale. Aujourd’hui, le Géoportail propose un outil de géo-codage sur des adresses, des noms de lieux, des parcelles. Son succès tient bien sûr à l’exhaustivité des données de

référence du RGE®, mais aussi à la robustesse du système qui autorise 2 500 géocodages/seconde. Il tient égale-ment à la confiance qu’on peut accorder à un établisse-ment public comme l’IGN quand il s’agit de travailler avec des données sensibles (épidémiologiques par exemple) ou personnelles. Le service est ouvert et documenté et les développeurs peuvent donc construire des applications sur cette base. Mais il y avait également une forte demande de la part de non-développeurs pour une application plus simple, pour des détenteurs de fichiers de 100, 200 ou 1 000 adresses. Avec l’ouverture des données publiques, on s’aperçoit que de nombreux fichiers administratifs ont des adresses. Par conséquent, nous nous sommes aussi positionnés sur un outil « prêt à l’emploi », développé en réponse à cette demande de nos utilisateurs. Ce géocodeur IGN en est déjà à sa troisième version, notre préoccupation constante étant de réagir au plus vite aux retours des usagers. En effet, si le Géoportail se positionne sur le long terme comme le portail de référence de l’information géographique natio-nale, ses services doivent procéder par itérations pour rester en phase avec les demandes du moment.

Géoportail et géocodage par

Fionn Halleman DIRECTEUR DU PROGRAMME GÉOPORTAIL À L’IGN

Page du Géoportail avec le catalogue

des données

Page du site ameli-direct.fr

L’IGN garantit la fiabilité des données et la continuité des services C’est à la suite d’un appel d’offres que l’assurance mala-die a noué un partenariat avec l’IGN qui s’est concrétisé, en avril 2014, par la mise en ligne d’une nouvelle ver-sion du site ameli-direct.fr. Depuis 2009, ce site permet à chaque assuré de rechercher l’adresse d’un médecin, ses tarifs, ses horaires ou l’évaluation d’une clinique ou

d’un hôpital par la Haute Autorité de santé. Il n’y man-quait qu’un outil de géolocalisation. Retenue parmi une dizaine de candidatures, la proposition de l’IGN répondait à nos attentes techniques et fonctionnelles, notamment en matière de mise à jour : nous fournissons à l’IGN, une fois par semaine, le fichier de tous les professionnels de santé libéraux (400 000 adresses) et des 4 000 établisse-ments de santé référencés. L’IGN réalise le géocodage et les intègre dans notre base. Il nous fournit également les fonds de cartes. Compétitif du point de vue budgétaire, son statut d’acteur public nous garantit aussi la fiabilité des données comme la continuité du service. Consulté par 500 000 utilisateurs mensuels sur Internet, le service est également accessible sur téléphone intelligent depuis le mois de mai et il devrait, à terme, s’enrichir de nou-velles fonctionnalités de recherche avancée et d’un calcul d’itinéraire.

La CNAMTS intègre les fonctionnalités du Géoportail pour la géolocalisation sur son site ameli-direct par

Philippe UlmannDIRECTEUR DE L’OFFRE DE SOINS À LA CNAMTS

LIO

NEL

PA

GÈS

IGN

CN

AM

TS

CN

AM

TS

Page 40: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

40 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014

2LA COMMUNICATION ET LES RELATIONS INSTITUTIONNELLES

UNE POLITIQUE DE COMMUNICATION AU SERVICE DE LA STRATÉGIE PAR Bénédicte DussertDIRECTRICE DE LA COMMUNICATION ET DES RELATIONS INSTITUTIONNELLES DE L’IGN

La refondation de la stratégie de l’IGN qui s’est déployée en 2014 a conduit à la définition de nouvelles orientations qu’il a fallu faire connaître, expliquer et décliner auprès de nos partenaires institutionnels, élus, administrations, acteurs de la société civile, professionnels, médias et bien sûr grand public. Florilège de quelques opérations de communication marquantes. La communication IGN en cette année du

centenaire de la Grande Guerre et du 70e anniversaire du Débarquement a reflété la dualité de notre institut, à savoir la richesse de son patrimoine et la nécessité d’une innovation permanente. Soutenue par des relations presse et des mises en avant multiformes sur le portail Internet et les réseaux sociaux, la carte commémorative 1914-1918 restera dans les annales des meilleures ventes de l’IGN. Sur le même thème, l’exposition de géo-histoire parallèle 1914-2014 avec ses mille mètres carrés de cartes géantes de la région capitale sur le parvis de l’hôtel de ville, inaugurée par la nouvelle maire de Paris et le ministre de l’agriculture, a marqué les esprits.Le feuilleton quotidien de cinq minutes diffusé au journal télévisé de 13 heures de France 2, du 26 au 30 mai, sur « l’IGN sort la nouvelle carte du territoire ; les secrets de la carte » de la fabrication à l’impression, qui a nécessité seize séances de tournage de l’aviation à la cartographie en passant par iTowns, a fait grimper les scores de notoriété. D’autant que ce feuilleton s’ajoutait au sujet sur l’IGN diffusé le 29 janvier sur France 3 dans Des Racines et des ailes, collection Passion Patrimoine sur les Pays de Savoie, avec un tournage qui a suivi une équipe de topographes de

l’IGN dans la réserve des Contamines-Montjoie, lors de la mise à jour des cartes au 1 : 25 000. Le stand IGN au salon Destinations nature a été l’occasion de démonstrations du service « Carte à la carte », en pleine expansion, mais également d’applications grand public développées par nos partenaires lauréats du concours Géoportail. Car, si la carte de randonnée papier résiste encore et toujours, l’avenir appartient au futur « Espace loisirs » de l’IGN, le portail de référence pour toutes les activités de loisirs qui ouvrira en 2015, avec son espace collaboratif, ses données de référence en ligne dédiées aux activités de plein air, et l’actuelle boutique de vente en ligne.Dans le monde professionnel, la communication a accompagné le déploiement de la directive Inspire sur l’ouverture des données publiques. Le lancement d’IGNfab, accélérateur de projets pour les TPE et les PME innovantes auxquelles l’IGN fournit un appui en données et expertise, le positionne comme acteur incontournable du numérique. Dans le même esprit, des mini-conférences thématiques ont été organisées sur notre stand au Salon des maires et des collectivités locales où l’IGN a effectué un retour au service des territoires, confirmant l’IGN comme un acteur du numérique au service de ces territoires.

Enfin, la venue au siège de l’IGN, à Saint-Mandé, d’Axelle Lemaire, secrétaire d’État chargée du numérique, pour la remise des cahiers d’acteurs issus de trois Ateliers de l’IGN, dont les conclusions alimenteront la réflexion sur le projet de loi numérique, a été le point d’orgue d’une année bien remplie en relations institutionnelles.

LIO

NEL

PA

GÈS

Page 41: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

41 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014

LA COMMUNICATION ET LES RELATIONS INSTITUTIONNELLES

Exposition stratégique forêt par

Catherine VeyerCHARGÉE DE COMMUNICATION À L’IGN

Les Ateliers de l’IGN par

Stéphanie CarvalheiroRESPONSABLE DU PÔLE RELATIONS PUBLIQUES À L’IGN

L’accompagnement d’IGNfab par

Alexandra SandrinCHARGÉE DE COMMUNICATION À L’IGN

Dans le cadre des célébrations du centenaire de la guerre de 1914-1918, l’IGN, l’ONF et France Bois Forêt ont organisé du 15 au 25 juin, avec le soutien du ministère de la défense et de la mairie de Paris, l’exposition 1914-2014 : stratégique forêt ! Du camp retranché de Paris à la ceinture verte. Cette exposition, présentée sur le parvis de l’hôtel de ville de Paris, apportait une lecture inédite de la pre-mière guerre mondiale en proposant une approche forestière du conflit. Au travers de la représentation des fortifications du camp retranché dont des vestiges subsistent dans les forêts franciliennes, l’exposition a tracé le fil de la contribution de la forêt et du bois à l’effort de guerre. Un éclairage sur les usages actuels et l’innovation permettait aux visiteurs de découvrir le dynamisme de cette filière un siècle plus tard. Labellisé par la Mission du centenaire de la pre-mière guerre mondiale, cet événement a permis à un public très nombreux de cheminer sur deux cartes de 500 m² (20 x 25 mètres) réalisées par l’IGN, illustrant les implantations militaires du camp retranché de Paris au début de la guerre et, à un siècle d’intervalle, l’évolution du territoire francilien.

L’Institut national de l’information géographique et forestière a remis le cahier d’acteurs des Ateliers de l’IGN à Axelle Lemaire, secrétaire d’État chargé du numérique. Dans le cadre de l’ouverture des don-nées publiques, l’essor du numérique et des technologies mobiles place l’information géographique au centre des mutations administratives, sociales, environnementales et économiques. L’État doit donc adapter ses services publics pour optimiser son action. En tant qu’opérateur public de référence, l’IGN a affiné ses données et son offre de ser-vices pour rendre les stratégies publiques plus précises et pertinentes. L’institut a créé les Ateliers de l’IGN comme un lieu d’échange construc-tif entre des décideurs publics et la société civile, pour poser les jalons de ce que pourrait être un géoservice public du numérique. Au terme de ce cycle de rencontres ont émergé, à travers neuf propositions, les principes fondateurs d’une stratégie nationale des données ouvertes qui pourrait conduire à ce géoservice. Les grands projets de l’État, la réforme territoriale et le projet de loi numérique ont avec ces propo-sitions des points de référence sur lesquels ils pourraient s’appuyer.

Le lancement d’IGNfab en juillet a fait l’objet d’un accompagne-ment important de la part de la direction de la communication de l’IGN. Il était en effet essentiel de faire connaître ce dispositif aux PME potentiellement intéressées, ce qui a été fait grâce à l’organi-sation d’un webinaire ainsi que d’une conférence de lancement et à la mise en place d’un site dédié. Au-delà, il s’agit d’accompagner les PME IGNfab dans la promotion de leurs services développés avec l’IGN, comme lors du Salon des maires en novembre.

Trois événements phares

www.ign.fr/ateliers

IGN

IGN

IGN

Page 42: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

42 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014

Les services financiers ont préparé le budget initial 2015 et le projet de loi de finances pour 2015 en liaison avec les ministères de tutelle. Pour la première fois, le secrétariat général a été chargé de la préparation du budget d’investissement. L’objectif est de mieux calibrer le besoin exact de crédits de paiement compte tenu des contraintes budgétaires globales. Il s’agit également de réduire la sous-exécution constatée les années

précédentes par une meilleure anticipation des arbitrages afin que les marchés nécessaires soient préparés dès l’approbation du budget initial fin octobre 2014 et lancés dès le début de l’exercice 2015.Les services financiers ont préparé la mise en œuvre du décret n° 2012-1246 du 7 novembre 2012 relatif à la gestion budgétaire et comptable publique (GBCP). Poursuivant l’effort entrepris les années précédentes, la clôture des comptes 2014 est avancée afin de se rapprocher de l’objectif

d’une approbation deux mois après la fin de l’exercice. Le contrôle de gestion a été amélioré par la mise en place d’un suivi technico-financier plus fin des projets. Compte tenu des enjeux et de la complexité du décret GBCP et afin de préparer sa mise en œuvre, un audit général a été commandité pour en organiser et en financer le déploiement. Le service des achats et des marchés a été particulièrement sollicité. L’essentiel des achats de l’établissement est effectué dans le cadre de marchés publics. Le développement du nombre de marchés de sous-traitance s’est confirmé. Un surcroît d’activité a, notamment, été dû au projet de Registre parcellaire graphique (RPG) qui a nécessité la mise en place de marchés de production et d’assistance à maîtrise d’ouvrage. Des efforts de mutualisation ont été poursuivis par des groupements de commande avec d’autres acheteurs, ainsi en matière de téléphonie.Les services juridiques ont eu à traiter des questions juridiques pointues et

3LA GESTION FINANCIÈRE ET COMPTABLE

LES GRANDES TENDANCES PAR

François BaudetSECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’IGN

LIO

NEL

PA

GÈS

ISTO

CK

PHO

TO.C

OM

Page 43: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

43 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014

à forts enjeux, comme les conditions générales d’utilisation du Géoportail de l’urbanisme, les aspects juridiques du portail Espace loisirs ou les contrats avec les start-up dans le cadre de l’incubateur IGNfab. Ils ont eu à mettre au point une double licence destinée à diffuser largement les données de la Base adresse nationale (BAN) sans compromettre le modèle économique de l’institut.

Enfin, 2014 a été l’année de la livraison du bâtiment B du site de Saint-Mandé et de l’emménagement du personnel concerné. Ce projet s’inscrit dans le recentrage de l’IGN (et de Météo-France) sur le nord de la parcelle, le sud étant destiné à être vendu par l’État. De nombreux travaux, sous maîtrise d’ouvrage de l’institut, sont par ailleurs en cours, notamment en région à Bordeaux et à Nancy afin d’améliorer, de moderniser et de rationaliser le parc immobilier utilisé.

ISTO

CK

PHO

TO.C

OM

Page 44: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

44 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 LA GESTION FINANCIÈRE ET COMPTABLE

Rapport degestion financière et comptable

L’information géographique prend une place de plus en plus importante dans la société. Il importe donc à l’IGN d’en capter les bénéfices sur le plan économique. L’institut s’est ainsi engagé dans une politique volontariste de valorisation industrielle des résultats de ses laboratoires afin de s’adapter au mieux aux besoins des utilisateurs et d’être en mesure de développer les services qui leur seront indispensables. 2014 a été marquée par une stabilisation des ressources propres notamment par la signature de grands contrats ainsi que par une résistance meilleure qu’attendu des res-sources liées aux activités traditionnelles. Ainsi les recettes commercialisées sur le mar-ché professionnel sont en retrait par rapport à 2013 (14,09 Me en 2014 contre 15,95 Me

en 2013) mais offrent des signaux encoura-geants grâce à la conclusion d’un contrat avec un acteur international de l’Internet à hauteur de 1,9 Me et à plusieurs réalisations avec les principaux gestionnaires de réseaux (Orange, RTE, ERDF). La simplification et la baisse des tarifs initiées dès 2013 ont large-ment contribué à ces résultats, l’effet volume ayant compensé l’effet prix. Les recettes du marché grand public connaissent une légère érosion par rapport à 2013 (11,58 Me en 2014 contre 11,82 Me) mais celle-ci est moindre que celle prévue lors de l’élaboration du budget initial 2014 (11,2 Me). Ce résultat s’explique par une meilleure résistance des produits IGN face à leurs concurrents, l’IGN gagnant un point de part de marché. À cette bonne résistance des marchés profes-sionnels et grand public s’ajoute également la signature d’un contrat avec le ministère en charge de l’agriculture et de la forêt dans le cadre de la politique agricole commune. En ce qui concerne les dépenses, les charges de personnel sont en diminution par rap-port à 2013 (105,75 Me contre 108,25 Me) sous l’effet de la diminution des effectifs. Les dépenses de fonctionnement courant ont quant à elles connu également une baisse. Les indicateurs de performance du pro-gramme 159 de la loi organique relative aux lois de finances (LOLF) « Information géogra-phique et cartographique » témoignent du dynamisme de l’IGN pour couvrir le territoire

avec la BD PARCELLAIRE® en format vectoriel. Le taux de couverture disponible fin 2014 a atteint les 82 % soit un résultat en ligne avec l’objectif fixé dans le projet annuel de perfor-mance (PAP) 2014. Enfin, le taux de satisfac-tion des acteurs publics (État et collectivités) mesuré annuellement se situe à 95 % pour l’année 2014.

Les comptes 2014Le total des charges décaissables, hors charges liées aux ressources affectées, s’élève à 137,88 Me. Il est constitué pour 81 % de charges de personnel. Ce montant est en dimi-nution par rapport à 2013 (139,63 Me) corres-pondant à une baisse de 1,25 % conforme aux objectifs de maîtrise de la dépense publique. Les produits d’exploitation encaissables s’élèvent quant à eux à 144,95 Me, soit une hausse de 0,44 Me par rapport à 2013. Cette bonne tenue des recettes s’explique par une stabilisation des ressources propres (35,1 % des recettes en 2014 contre 35,4 % en 2013) notamment grâce aux bons résultats affichés par les recettes issues des activités commer-ciales et par la signature de contrats avec un grand acteur de l’Internet ou avec des grands comptes.La maîtrise des dépenses ainsi que la bonne tenue des recettes commerciales permettent d’afficher pour 2014 un bénéfice net de 1,47 Me, après une perte constatée en 2013 de 0,58 Me.

Produits d’exploitationLes produits d’exploitation s’élèvent à 164,88 Me. 2014 a été marquée par la signature d’une convention cadre avec le MAAF relative aux données géographiques de référence nécessaires à la mise en œuvre de la politique agricole commune. Le chiffre d’affaires (hors subventions) s’élève ainsi à 45,53 Me soit une hausse de 10,2 %. La signature de ce contrat, ainsi qu’une bonne résistance des produits IGN face à leurs concurrents, a permis d’atteindre ce résultat. La subvention pour charges de service public (SCSP) allouée par le ministère chargé de l’écologie, du développement durable et de l’énergie s’élève à 94,4 Me pour 2014, soit une hausse de 0,7 Me par rapport à 2013. Les autres subventions d’exploitation, soit 3,7 Me, correspondent à des financements sur projets provenant de ministères, d’orga-nismes publics et de fonds européens.Les subventions attendues de partenariats avec les collectivités territoriales se sont avé-rées très décevantes en raison des incertitudes et des restrictions budgétaires les affectant.

SUR LE PLAN FINANCIER, L’EXERCICE 2014 DE L’IGN S’EST ACHEVÉ

AVEC UN RÉSULTAT NET BÉNÉFICIAIRE DE 1,47 M€. L’ANNÉE 2013 AVAIT ÉTÉ

CARACTÉRISÉE PAR UNE RÉORGANISATION EN PROFONDEUR DE L’INSTITUT AFFECTANT LE TIERS DE SES EFFECTIFS ET PAR LA REDÉFINITION DE

SES OBJECTIFS STRATÉGIQUES. 2014 A ÉTÉ UNE ANNÉE D’ASSIMILATION

DE CES RÉFORMES ET A ÉTÉ MARQUÉE PAR LA DEMANDE DU MINISTÈRE DE

L’AGRICULTURE, DE L’AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORÊT (MAAF) D’UNE REFONTE DU REGISTRE PARCELLAIRE GRAPHIQUE

(RPG). CE SUJET EST D’INTÉRÊT NATIONAL COMPTE TENU DE LA MENACE

DE PÉNALITÉS FINANCIÈRES QUI PÈSE SUR LA FRANCE.

Page 45: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

45 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 LA GESTION FINANCIÈRE ET COMPTABLE

À cela, s’ajoutent les 11,3 Me de recettes sur ressources affectées couvrant un montant équivalent en charges d’exploitation. La bonne tenue des recettes de l’IGN s’ex-plique par une diversification des ressources, répondant à la stratégie de développement des partenariats de l’institut mise en œuvre à partir de 2013.

Charges d’exploitationTotalisant 162,80 Me, les charges d’exploi-tation ont diminué de 5,31 Me par rapport à 2013. Cette diminution concerne d’abord les charges de fonctionnement décaissables, résultant d’un pilotage strict des dépenses, ainsi que par le report de certaines dépenses sur 2015 dans le cadre du Géoroom ou du contrat passé par le MAAF dans le cadre de la politique agricole commune.

La politique d’investissementLes investissements 2014 se sont élevés à 12,05 Me. 5,7 Me concernent l’immobili-sation des bases de données. Sur les 6,35 Me restant, 0,5 Me ont été consacrés au développement du Géoportail et des services en ligne et 0,7 Me au premier versement pour le remplacement de la presse offset grand format (coût de 2,3 Me). Les investissements, de modernisation comme d’entretien, représentent quant à eux 3,72 Me, et sont essentiels pour un établisse-ment recourant intensivement aux technolo-gies les plus modernes. Leur financement est assuré non sans difficultés en raison de l’in-suffisance des subventions d’investissement.

L’exécution de l’exercice 2014L’exécution de l’exercice se traduit par une augmentation de la capacité d’autofinance-ment de 1,1 Me (12,10 Me contre 10,99 Me

en 2013) et un apport de 0,89 Me sur le fonds de roulement, qui passe de 30,01 Me

à 30,90 Me. À noter cependant, les 4 Me de crédits engagés sur 2014 mais dont le paie-ment ne se déroulera qu’en 2015. Avec un besoin en fonds de roulement de 11,27 Me, la trésorerie de l’établissement augmente de 5,06 Me évoluant de 14,57 Me à 19,63 Me.

La qualité comptableEn application de la loi sur la sécurité finan-cière du 1er août 2003, l’IGN, qui possède une filiale, est tenu, depuis 2007, de produire des comptes certifiés. Cette démarche s’inscrit dans les objectifs de qualité de l’IGN et cor-respond aux exigences de l’État en matière de traçabilité des fonds publics. Pour la hui-tième année consécutive, les cabinets KPMG et Mazars ont certifié sans réserve les comptes consolidés de l’IGN et de sa filiale IGN France International.

2013 2014 2013 2014

CHARGES D’EXPLOITATION 168,11 162,80 PRODUITS D’EXPLOITATION 168,89 164,88

Personnel 108,25 105,75 Marchandises 0,45 0,58

Marchandises 0,35 0,42 Production vendue 25,04 29,16

Matières premières 0,97 0,96 Variation de production stockée 0,56 0,02

Impôts et taxes 7,47 7,36 Production immobilisée 5,80 5,17

Autres achats et charges externes 36,59 33,98 Subventions d’exploitation 116,54 109,46

Dotation aux amortissements 13,18 12,45 Reprises sur provisions et amortissements 3,64 3,60

Dotation aux provisions 0,71 1,12 Autres produits 16,86 16,88

Autres charges 0,59 0,76

CHARGES FINANCIÈRES 1,70 0,69 PRODUITS FINANCIERS 0,03 0,08

CHARGES EXCEPTIONNELLES 0,47 0,05 PRODUITS EXCEPTIONNELS 0,80 0,05

PERTE DE L’EXERCICE -0,58 BÉNÉFICE DE L’EXERCICE 1,47

2013 2014 2013 2014

EMPLOIS 13,98 12,05 RESSOURCES 11,23 12,95

Acquisition d’immobilisations incorporelles 8,12 6,54 Capacité d’autofinancement 10,99 12,10

Acquisition d’immobilisations corporelles 3,44 5,48 Apports 0,00 0,00

Immobilisations financières 2,37 0,00 Subventions 0,33 0,44

VARIATION DU FONDS DE ROULEMENT -0,36 0,95 Cessions d’immobilisations 2,30 0,02

FONDS DE ROULEMENT 30,01 30,90 Correction bilan d’entrée 0,00 0,40

BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT 15,44 11,27

TRÉSORERIE AU 31 DÉCEMBRE 14,57 19,63

Compte de résultat (en M€)

Tableau de financement (en M€)

Page 46: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

46 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 LA GESTION FINANCIÈRE ET COMPTABLE

L’analysede la performance Moyenne annuelle du nombre de visites journalières sur le Géoportail

Chiffre d’affaires hors sphère publiqueLe chiffre d’affaires hors sphère publique est calculé sur les clients privés strictement (exploitation et utilisation du RGE® confondues). L’année 2013 avait été marquée par un « contrat de sortie » important avec un des grands acteurs internationaux et un grand contrat avec un nouvel entrant, la conjonction de ces deux phénomènes ayant engendré un pic exceptionnel de 6,1 Me. Une seconde acquisition initiale par ce même acteur a permis de maintenir en 2014 le chiffre d’affaires de la sphère privée à près de 4,3 Me. Au-delà de ces achats exceptionnels, la cible 2015 est fixée à 4,5 Me.

INDICATEURS ISSUS DU RAPPORT ANNUEL 2014 DE PERFORMANCE DU PROGRAMME 159 DE LA LOI ORGANIQUE RELATIVE AUX LOIS DE FINANCES (LOLF).

Valeur initiale Valeur fin 2011 Valeur fin 2012 Valeur fin 2013 Valeur fin 2014 Valeur cible 2015 du PAP

42 013 (avec API) 62 175 (avec API) 83 324 (avec API) 102 862 (avec API) 125 023 (avec API)105 000

35 651 (hors API) 42 924 (hors API) 44 471 (hors API) 42 884 (hors API) 46 330 (hors API)

Le Géoportail de troisième génération propose 125 couches de données dont 90 accessibles également en 3D et 78 provenant de partenaires. Avec 3,8 millions de visites mensuelles et 30 à 40 To de données délivrées par mois, la fréquentation du Géoportail évolue : elle passe à 70 % via l’API pour des sites tiers ou des applications SIG. L’IGN poursuit l’objectif de faire du Géoportail la plate-forme de référence de diffusion de l’information géographique et forestière.

Notoriété globale de l’IGN auprès des décideurs publics (Source enquête BVA)L’IGN reste un organisme de référence en matière d’information géographique et forestière ; malgré le changement de dénomination lié à la fusion IGN-IFN, l’IGN conserve une notoriété élevée auprès des décideurs avec un taux de notoriété spontanée de 59 % et un taux de notoriété globale de 93 %.

Satisfaction des acteurs publics (enquête CSA) Le taux de satisfaction des acteurs publics est le taux mesuré dans le baromètre « marché professionnel » en cumulant les valeurs des segments « État et collectivités ». Ce taux régresse légèrement en 2014 par rapport à 2013.

Précision de l’inventaire forestierLe dispositif d’inventaire forestier statistique repose sur un échantillon de 80 000 points photo-interprétés annuellement. Lors de chaque campagne annuelle, entre le 1er novembre et le 31 octobre de l’année suivante, environ 7 500 points sont visités sur le terrain. Des mesures (diamètre, hauteur, accroissement…) sont effectuées pour pouvoir calculer le volume de bois sur pied présent sur le point. Un traitement statistique adapté permet ensuite d’estimer le volume de bois sur pied sur une surface plus vaste autour de ce point. L’addition des résultats conduit à une estimation du volume de bois sur l’ensemble du territoire métropolitain. Les résultats de cinq campagnes successives sont additionnés pour avoir assez de précision pour diffuser des résultats au niveau régional. En 2014, la marge d’erreur sur la mesure du volume de bois sur pied est identique à celle des années précédentes (1,5 %) et conforme aux objectifs.

Coût de la formation par élève et par an en ke

Valeur fin 201194 %

Valeur fin 201293 %

Valeur fin 201395 %

Valeur fin 201493 %

Taux de disponibilité de la BD PARCELLAIRE® vectorielle en %Le taux de couverture du territoire en base de données parcellaires vectorielles a atteint l’objectif fixé (82 % de disponibilité) couvrant plus de 94 % de la population. Le taux de disponibilité de la BD PARCELLAIRE® sous forme vecteur suit de près le taux de vectorisation du Plan cadastral informatisé (PCI) de la Direction générale des finances publiques (DGFiP), conditionné par le financement des collectivités territoriales.

82,5 82

2009 2010 2011 2012 2013 2014

51,659,9

6875

2009 2010 2011 2012 2013 2014

23,8 24,8 23,726,6 27,2

24

Indicateur 2011 2012 2013 2014 cible 2015

Chiffre d’affaires

hors sphère publique

5,8 Me 4,8 Me 6,1 Me 4,3 Me 4,5 Me

Indicateur 2011 2012 2013 2014

Taux de satisfaction des acteurs publics mesuré

par une étude annuelle96 % 93% 97 % 95 %

Indicateur 2012 2013 2014 Cible 2014

Marge d’erreur sur la mesure du volume de bois sur pied

au niveau national1,5 % 1,5 % 1,5 % < 1,6%

Page 47: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

47 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014 LA GESTION FINANCIÈRE ET COMPTABLE

Des fonctions support au service de tous

Une logistique en pointe par

Patrick LeboeufCHEF DU SERVICE DE LA LOGISTIQUE DE L’IGN

Un état des lieux éloquentNotre priorité, en 2014, a été d’optimiser et de rationaliser notre patrimoine immobilier, notamment en regroupant les sites de l’IGN et ceux occupés par l’IFN avant sa fusion avec l’IGN. Une opération exemplaire est ainsi devenue effective à Lyon où l’on a réuni, dans une implantation domaniale centrale, avec accès de tous les agents par transports publics ou à vélo, les sites de Bron et de Saint-Didier-au-Mont-d’Or (Métropole de Lyon). Même démarche à Bordeaux, où le site IGN de Saint-Médard-en-Jalles (Gironde) a accueilli le site de Bordeaux et à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), où le site IGN a permis la libération du site de Lattes (Hérault). Chargés du schéma pluriannuel de stratégie immobilière, nous le déployons et le faisons évoluer en fonction des opportunités, l’objectif étant de sortir des bâtiments en location pour intégrer des implantations domaniales comme à Champigneulles (Meurthe-et-Moselle).

Ainsi, c’est dans un bâtiment de l’État qu’y seront réunis l’IGN locataire à Villers-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle) et l’IFN-Nancy. À Saint-Mandé (Val-de-Marne), la restructu-ration du site pilotée par la délégation à l’action foncière et immobilière du ministère de l’écologie s’est poursuivie avec la prise en possession, à l’été 2014, d’un nouveau bâtiment entièrement rénové et reconstruit. À terme, il s’agit de redéployer les 1 000 agents IGN et les 400 agents de Météo-France sur une surface réduite de moitié. C’est le même souci de rationalisation qui nous a conduits à réduire le parc automobile en mettant à disposition plus de 80 % des véhicules sur le principe de l’autopartage. Nous portons aussi nos efforts sur l’acquisition de véhi-cules propres électriques ou hybrides. Avec des effectifs divisés par cinq en vingt ans, la logis-tique poursuit ainsi sa mutation « du faire au faire-faire » confortant ses compétences de pilotage et de délégation.

Une politique des achats et des marchés rationnelle et efficace par

Catherine DestandauCHEF DU SERVICE DES ACHATS ET MARCHÉS DE L’IGN

Les plans d’actions du service des achats et marchésLe service des achats de l’État impose aux établissements publics la production de plans d’actions « achats » pour améliorer leur performance et réaliser des économies. Pour l’IGN, cela se traduit essentiellement par des achats mutualisés avec d’autres opérateurs publics ou la partici-pation à des groupements interministériels. Ainsi, le groupement constitué avec Météo-France pour les achats de billetterie a permis de diminuer les dépenses de 8 % sans réduire les déplacements, en généralisant les réservations en ligne et en faisant appel à l’esprit de responsabilité : chaque voyageur peut désormais ajuster ses horaires de déplacement pour bénéficier des tarifs les plus avantageux.

L’IGN a aussi adhéré au groupement porté par le service des achats de l’État pour les achats de gaz, ce qui lui a permis de disposer d’un kilowatt-heure à 3,473 centimes en février 2014 alors qu’il était facturé 5,18 centimes un an plus tôt. Soit 33 % d’économies.Pour les achats plus spécifiques des métiers de l’institut, qu’il s’agisse d’équipements techniques, de fournitures particulières ou de prestations de production, l’IGN conti-nue de passer ses propres marchés.2014 restera sans doute l’année des marchés de production du Registre parcellaire graphique (RPG), dont la contrac-tualisation a mobilisé plus d’une dizaine d’intervenants.

FRA

NC

K J

UER

Y

Page 48: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

48 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014

4 RAPPORT DE RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE ET ENVIRONNEMENTALE

BILAN PAR Thierry PrinCHARGÉ DE MISSION QUALITÉ ET RESPONSABILITÉ SOCIÉTALE À L’IGN

Écologiquement responsable RÉDUCTION DE L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL Les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) de Creil (activi-tés aériennes) ont été contrôlées par un tiers agréé. L’ICPE d‘IGN-Sologne (stock de cartes) a fait l’objet d’un audit préventif sur la foudre. L’imprimerie conserve son label Imprim’Vert® et a fortement diminué sa consommation d’eau. ADAPTATION DU PARC AUTOMOBILELes véhicules polluants ont été remplacés par onze véhicules neufs dont un hybride et un électrique.

LIMITATION DES DÉPLACEMENTSPour limiter l’impact des déplacements sur l’en-vironnement, des agents bénéficient du télétra-vail trois jours par semaine. Les visioconférences sont privilégiées. Les formations en ligne repré-sentent mille jours stagiaires.

GESTION DES DÉCHETSLe tri à la source facilite recyclage et valorisa-tion. Papier et métaux collectés sont reven-dus, les déchets d’équipements électriques ou électroniques (D3E) sont confiés à des entreprises de réinsertion. L’IGN a valorisé 67 tonnes de papier.

RÉDUCTION DE L’EMPREINTE ÉNERGÉTIQUEÀ Saint-Mandé, après le bâtiment A labellisé BBC Effinergie® et certifié HQE® NF Bâtiment tertiaire, la reconstruction du bâtiment B de niveau énergétique RT 2012 a été achevée. Les travaux d’optimisation thermique s’y poursuivent ainsi qu’à Bordeaux et à Nancy. Des logiciels de gestion technique de bâti-ment (GTB) sont déployés pour un meilleur contrôle des consommations et une régula-tion des températures.

GouvernanceAMÉLIORATION CONTINUELa démarche repose sur la norme ISO 9001 avec un audit externe annuel. La certification recouvre les activités de l’IGN sauf la forma-tion et la recherche auditées par d’autres organismes indépendants. Ce management de la qualité est complété par des audits internes. DIALOGUE SOCIAL PERMANENTLes syndicats sont consultés sur les change-ments majeurs de l’IGN. Un dialogue régulier s’établit dans les commissions et les comités réglementaires mais aussi via le protocole social signé en 2013 ou de manière infor-melle. Un baromètre d’opinion interne assure l’écoute du personnel.

LAU

REN

T V

IVEN

SAN

G/IG

N

Page 49: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

49 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014

SENSIBILISATION DU PERSONNELLors de la semaine du développement durable, une sensibilisation a été menée : conférence sur la responsabilité sociétale des organisa-tions, jeux fondés sur la fiche « Écogestes au bureau » diffusée dans le journal interne Échanger.

RESTAURANT D’ENTREPRISE IMPLIQUÉLe restaurant d’entreprise (mille agents) est géré par une structure associative des usagers. Elle utilise plus de 70 % de produits frais issus de circuits courts, travaillés sur site, garants d’une alimentation saine et équilibrée.

SocialPRÉVENTION DES RISQUESLe service de santé au travail s’assure par un suivi régulier des agents que leur santé phy-sique et mentale est préservée. L’équipe des médecins, infirmières et assistante de service social a aussi un rôle de prévention et par-ticipe au comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail dont le dynamisme montre que la sécurité des agents est une priorité avec un examen systématique des risques de chacun des métiers IGN, des bâti-ments et des équipements de protection. Le document unique d’évaluation des risques professionnels est régulièrement mis à jour.

DISCRIMINATIONUne conférence sur la discrimination avec participation des responsables hiérarchiques et de la direction des ressources humaines a été donnée par la chargée de mission « parité & égalité des chances » au ministère chargé du développement durable.

CitoyenFACILITER LA GESTION ENVIRONNEMENTALEL’institut a effectué des prises de vues aériennes lors de crues de rivières. La connais-sance précise des altitudes sert à modéliser les inondations ou à prévoir les mouvements de terrain. La végétation forestière est connue grâce aux relevés des collecteurs IGN.

FAVORISER L’ÉMERGENCE DES COMPÉTENCES L’École nationale des sciences géographiques et les laboratoires de recherche développent les connaissances en géomatique nécessaires pour le pays.

ISTO

CK

PHO

TO.C

OM

Page 50: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

50 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014

5 RESSOURCES HUMAINES ET POLITIQUE SOCIALE

BILAN PAR Mireille MouelleDIRECTRICE DES RESSOURCES HUMAINES DE L’IGN

2014 A VU LA TENUE DE L’ENSEMBLE DES ÉLECTIONS PROFESSIONNELLES (COMITÉS TECHNIQUES, COMMISSIONS PARITAIRES) ET LA SIGNATURE DES HUIT PREMIERS CONTRATS D’EMPLOI D’AVENIR DONT LES BÉNÉFICIAIRES PARTICIPERONT À LA PRODUCTION DE LA REPRÉSENTATION PARCELLAIRE CADASTRALE UNIQUE. LA MISE EN PLACE FIN 2013 D’UNE NOUVELLE ORGANISATION DE L’ÉTABLISSEMENT A CONTINUÉ DE FORTEMENT IMPACTER L’ACTIVITÉ DU DOMAINE RH.

PILOTER LES EFFECTIFS ET LA MASSE SALARIALEDans le contexte très contraint du schéma d’emploi de l’IGN, la DRH a préservé les pla-fonds d’emploi et le pourvoi des postes stra-tégiques. Elle a mis en place des outils de pilotage et de suivi et engagé un dialogue de gestion avec les directions et les services.

DÉVELOPPER LA FONCTION RH DE PROXIMITÉEn complément des revues de service, l’équipe de la DRH se rend périodiquement dans les sites déconcentrés afin d’échanger sur les sujets d’actualité RH et de recevoir les agents au sujet de leur parcours professionnel.

RENFORCER LA FORMATION PROFESSIONNELLEPour maintenir et développer les compé-tences individuelles et collectives des agents et anticiper au mieux l’évolution des métiers de l’IGN, la DRH a recensé les compétences liées aux objectifs de chaque direction. De ce référentiel de compétences, la DRH et l’ENSG ont déduit les orientations stratégiques trien-nales, identifié les publics à former, construit

les actions de formation, avec comme enjeux de soutenir l’encadrement, proposer des par-cours individualisés et favoriser l’égalité d’ac-cès au dispositif de formation professionnelle.

MAINTENIR UN HAUT NIVEAU OPÉRATIONNEL EN HYGIÈNE SÉCURITÉ ET CONDITIONS DE TRAVAILLe comité d’hygiène, de sécurité et des condi-tions de travail (CHSCT) a siégé quatre fois en 2014. Ses groupes de travail ont revu les conditions de travail des collecteurs forestiers et l’aménagement des véhicules de la mise à jour en continu. Il s’est impliqué dans le suivi des bâtiments et des travaux en cours, dans les questions du handicap et des risques psycho-sociaux. Un réseau de veille a été mis en place, des réponses ont été apportées à toutes les questions dont le comité a été saisi, avec une bonne implication de tous les acteurs.

MIEUX PRENDRE EN COMPTE LE HANDICAP ET LES PROBLÉMATIQUES DE SANTÉ PARTICULIERESLa politique sur le handicap a fait l’objet d’un approfondissement et une manifesta-tion dédiée de sensibilisation des agents a

été organisée au sein de l’IGN en accompa-gnement de la journée mondiale du handi-cap. Un groupe de travail pluridisciplinaire a remis à plat les procédures et les accompa-gnements pour les agents porteurs de han-dicaps complexes, les victimes d’accidents du travail ou les agents en situation de congés maladie de longue durée.

PRÉVENIR LES RISQUES PSYCHOSOCIAUX (RPS)La démarche de diagnostic de ces risques s’est poursuivie avec l’appui d’un interve-nant extérieur. Un groupe projet RPS plu-ridisciplinaire en lien avec le CHSCT a été constitué dans une optique de pérennité. Le taux de retour du questionnaire quantitatif envoyé à tous les membres du personnel est de 46,2 %. Les résultats seront exploités et complétés par une batterie d’entretiens col-lectifs ou individuels dans les secteurs jugés les plus appropriés par le groupe projet. Sur la base des résultats, un plan de prévention sera élaboré en 2015.

LIO

NEL

PA

GÈS

Page 51: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

51 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2014

Chiffres clés 2014Éléments du bilan social

Colonie de vacances IGN sur le sentier des ocres à Roussillon-en-Provence (Vaucluse)

La troupe théâtrale de l’IGN joue la pièce de Serge Valletti, La stratégie d’Alice

Épreuve de course d’orientation

TOTAL 1 716590

RÉPARTITION DES AGENTS PAR CORPS AU 31 DÉCEMBRE 2014

FEMMES ET HOMMES EN POSTE À L’IGN PAR CATÉGORIE

RÉPARTITION DES RECRUTEMENTS PAR TRANCHE D’ÂGE

50 ans et plus

40 ans à 49 ans

30 ans à 39 ans

20 ans à 29 ans

529 % femmes

55 % femmes

56 % femmes

30 % femmes

2

45

5

14

6

6

3 4

9 96

1517 1920 20

2522 2222

28 28 282927

25 26 262624

35 3633 33 3332 32 32

35 35 35

21 2015

95 5

38 39

34

4543

6656463626 6353433323 5949392919 6555453525 6252423222 5848382818 6454443424 6050403020 6151413121 5747372717 Âge

1

2 26 6 6

8 8 8 8 89 97

42 2 1

5 5

11 11 11 11 11 1110 1013

1619 18181817 17

2325 25 25252526

14 1414 1413 12 12

3

TOTAL 1 716590

PYRAMIDE DES ÂGES AU 31 DÉCEMBRE 2014

1 126

1 126

TOTAL 4740%

femmes19 28TOTAL 58

A+

14 44TOTAL 490 TOTAL 915 TOTAL 253

A B C

142 348 338 577 96 157

administratifs A, B et C

apprentis, contrats

d’accompagnement dans l’emploi

personnels de service, vacataires chercheurs :

directeurs et chargés

de recherche, thésards

contractuels en contrat à durée

déterminéecontractuels en contrat à durée

indéterminée

géomètres, techniciens forestiers et adjoints techniques

ingénieurs des

travaux

médecins, infirmiers, assistant de service

social

personnels aéronautiques

personnels de direction et

ingénieurs A+: IPEF

et Mines

personnels ouvrier

professionnel et maîtrise, travailleurs à domicile

133

8 7 2789 70

308350

7 744

666

IGN

IGN

RÉPARTITION DES AGENTS PAR ACTIVITÉ AU 31 DÉCEMBRE 2014

148

Création et valorisation des connaissances, des compétences et de l’innovation

Organisation de la diffusion et du partage de données multithématiques

Élaborer la stratégie, conduire la mise en œuvre des orientations et assurer les fonctions supports

Le soutien au ministère de la défense

La fourniture des services pour accroître l’usage des données

Élaborer une description du territoire faisant autorité

163325

TOTAL 1 716150

108822

IGN

Page 52: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

RABAT A

L’IGN est un établissement public à caractère administratif placé

sous la double tutelle du ministre de l’écologie, du développement

durable et de l’énergie (MEDDE) et du ministre de l’agriculture,

de l’agroalimentaire et de la forêt (MAAF), qui a pour vocation de

décrire le territoire national et l’occupation de ses espaces urbains, agricoles,

forestiers ou naturels. Il est chargé de mettre à jour l’inventaire permanent

des ressources forestières métropolitaines.

Opérateur national de référence pour l’information géographique et

forestière, l’Institut produit et agrège des données, les organise en

référentiels qu’il stocke, gère et diffuse par le biais de plates-formes,

et fournit des services les exploitant.

Il contribue ainsi à l’aménagement du territoire, au développement durable

et à la protection de l’environnement, à la défense et à la sécurité nationale,

à la prévention des risques, et à la politique forestière en France et au niveau

international.

Outre la production d’une information géographique et forestière certifiée,

neutre et interopérable, garante de la souveraineté nationale, les enjeux pour

l’IGN sont ainsi de passer de la simple acquisition et de la mise à disposition

de données à la production d’outils au profit des politiques publiques, et de

favoriser l’émergence d’un puissant service public numérique de description

multithématique du territoire.

Page 53: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

L’IGN en chiffresRABAT B

ÉVOLUTION DU BUDGET ET DU TAUX DE RESSOURCES PROPRES

IMPLANTATIONS ET RÉPARTITION PAR SITE

Le budget annuel se définit comme le total des charges décaissables, hors charges liées aux ressources affectées.Les ressources propres sont les ressources autres que la subvention pour charges de service public.

Les subventions en provenance des minis-tères, des collectivités territoriales ou d’autres organismes publics compensent la diminution continue et structurelle, à produits et services inchangés, des recettes issues de la vente de données.

ParticipationsGroupe de recherche en géodésie spatiale, EuroGeographics, EuroSDR, Bureau gravi-métrique international, GdR SIGMA, PRESS Université Paris Est, Groupement d’intérêt public Centre régional auvergnat d’information

géographique (GIP CRAIG), Groupement d’intérêt public Aménagement du territoire et gestion des risques (GIP ATGeRi), Groupe d’intérêt scientifique sur les sols (GIS Sol), IGN France International.

Siège social, Saint-Mandé (Val-de-Marne)

Une direction régionale Île-de-France

Cinq directions interrégionales : Nantes et son agence de Caen ( ), Bordeaux, Aix-en-Provence, Lyon, Nancy et son agence de Lille ( ) ainsi que son site de Villers-lès-Nancy ( )

TOTAL

Aix-en-Provence 14 47 61

Bordeaux 27 39 66

Caen 2 20 22

Creil 18 46 64

Paris 11 16 27

Lille 2 1 3

Lyon 24 43 67

Marne-la-Vallée 33 51 84

Nancy 13 43 56

Nantes 16 27 43

Nogent / Vernisson 9 19 28

Saint-Mandé 382 678 1 060

Toulouse 25 61 86

Villefranche / Cher 14 35 49

TOTAL 590 1 126 1 716

Un service des activités aériennes à Creil (Oise)

Une unité spécialisée en imagerie satellitaire IGN Espace à Toulouse (Haute-Garonne)

École nationale des sciences géographiques (ENSG) à Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne)

Une base logistique IGN Sologne à Villefranche-sur-Cher (Loir-et-Cher)

Un service de l’inventaire forestier statistique à Nogent-sur-Vernisson (Loiret)

Le magasin « Le Monde des cartes » et le Laboratoire de recherche en géodésie (Lareg) à Paris.

2010 2011 2012 2013 2014

132,1 M e 134,2 M e160,7 M e 162,8 M e

168,1 M e

budget annuel

ressources propres

40,4 % 35,7% 33% 35,4% 35,1%

AVANT-PROPOSLe mot de Maryvonne de Saint Pulgent PRÉSIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION 4Le mot de Daniel Bursaux DIRECTEUR GÉNÉRAL 5Les missions et activités de l’IGN 6La gouvernance de l’IGN 7Les temps forts 2014 8

Institut national de l’information géographique et forestière

73, avenue de Paris94165 Saint-Mandé CedexTél : 01 43 98 80 00 - ign.fr

Le rapport d’activité a été approuvé par le conseil d’administration

de l’IGN du 20/03/2015

Ce document a été imprimé sur du papier provenant de forêts gérées durablement

Directeur de la publication : Daniel Bursaux Directeur éditorial : Bénédicte Dussert

Rédacteur en chef : Bernard Bèzes Adjoint : Jean-Marc Bornarel

Appui rédactionnel : Danielle van Santen Graphisme : Groupe Rouge Vif

Impression : IGN

Remerciements à l’ensemble des contributeurs externes

et internes au sein des directions et des services de l’IGN

1ACTIVITÉLA STRATÉGIE PAR Claude PénicandDIRECTEUR DE LA STRATÉGIE, DE L’INTERNATIONAL ET DE LA VALORISATION 10

Recherche et enseignement 2014 VU PAR Denis PriouDIRECTEUR DE LA RECHERCHE ET DE L’ENSEIGNEMENT 12

UNE FORMATION INNOVANTE

Ouverture et pluridisciplinarité des enseignements par Olivier Dissard DIRECTEUR DES ENSEIGNEMENTS À L’ÉCOLE NATIONALE DES SCIENCES GÉOGRAPHIQUES (ENSG) 13

UNE RECHERCHE APPLIQUÉE,PARTENARIALE ET PAR PROJET

Un florilège de projets de recherche par Nicolas PaparoditisDIRECTEUR SCIENTIFIQUE DE L’IGN 13

DES PROJETS DE RECHERCHE AMBITIEUX

Les mégadonnées par Bénédicte Bucher CHEF DU SERVICE DE LA RECHERCHE EN SCIENCES DE L’INFORMATION GÉOGRAPHIQUE À L’IGN 14

Les projets de recherche iTowns et iSpace&Time par Alexandre DevauxCHARGÉ D’ÉTUDES ET DE RECHERCHE À L’IGN 14

Les Terra X et Elyx 3D par Issam Tannous DIRECTEUR GÉNÉRAL DE 1SPATIAL 15

L’étude européenne Cost Usewood par Claude VidalEXPERT DE HAUT NIVEAU AU CENTRE COMMUN DE RECHERCHE DE LA COMMISSION EUROPÉENNE À ISPRA (ITALIE) 15

PARCOURS PROFESSIONNELS D’ANCIENSÉLÈVES INGÉNIEURS CIVILS APRÈS L’ENSG

Emilie Klein EN TROISIÈME ANNÉE DE THÈSE AU LABORATOIRE DE GÉOLOGIE DE L’ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE (ENS ULM) 16Gautam Pastakia INGÉNIEUR ÉTUDES ET DÉVELOPPEMENT SIG CHEZ STERIA 16Lucie Mourgues RESPONSABLE SIG À L’ENTITÉ CONTRÔLE DU PATRIMOINE ET MAITRISE D’OUVRAGE DE LA RATP 17Samuel Deschampberger CONSULTANT EN SIG CHEZ CAPGEMINI 17

L’INNOVATION EN ACTION

Des innovations à la croisée du patrimoine et de la recherche : trois questions à Franck Fuchs CHEF DU SERVICE DES SERVICES ET APPLICATIONS INNOVANTES À L’IGN 18

IGNfab, un dispositif pour accélérer l’innovation par François Lecordix RESPONSABLE D’IGNfab 18

LES NOUVEAUX SERVICES

Une réorganisation fertile en initiatives : trois questions à Marie-Louise ZambonCHEF DU SERVICE DES PROGRAMMES DE L’IGN 19 IG

N

Page 54: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

PARTENARIATS

55 conventions de partenariat conclues en 2014

PRODUCTION DES RÉFÉRENTIELS

31 départements ont été couverts par des prises de vues aériennes de résolution 25 à 35 cm13 250 201 objets ont été mis à jour dans les composantes topographique et adresse du RGE®

82 % du territoire couvert par la BD PARCELLAIRE® sous forme vectorielle95 968 km² d’orthophotographie historique produits1 090 nouveaux triplets de nivellement déterminés en 2014 dans le cadre du programme ERNIT404 stations dont 355 multisystèmes constituent le réseau GNSS permanent (RGP) fin 2014338 124 fiches de géodésie et nivellement téléchargées1 082 points constituent le réseau de référence gravimétrique dont 230 mesurés en gravimétrie absolue2,6 ans pour l’ancienneté moyenne de la composante orthophotographique du RGE®

72,2 % du territoire couvert en orthophotographie haute résolution (pixel sol de 20 cm)34 départements ont bénéficié d’une mise à jour complète du bâti pour la composante topographique du RGE®

550 000 adresses dont la localisation a été améliorée dans la BD ADRESSE®

116 300 km² de modèle numérique de terrain rénové pour la composante altimétrique du RGE®

60 départements disponibles pour la BD FORÊT®

179 nouvelles cartes éditées en 201463 218 km² cartographiés pour la nouvelle carte de base type 2010385 500 placettes forestières et 3,9 millions d’arbres répertoriés43 805 points photo-interprétés sur la BD ORTHO® pour détecter l’évolution de la forêt25 équipes de techniciens forestiers en permanence sur le terrain7 456 placettes forestières « aller » et 5 701 placettes « retour » mesurées3,24 millions de documents imprimés pour 850 titres13 217 cartes à la carte calculées (+ 11 % par rapport à 2013)

DIFFUSION GÉOPORTAIL

125 couches de données dont 90 accessibles aussi en 3D et 78 provenant de partenaires60 millions de tuiles requêtées par jourNombre moyen de visites mensuelles : 3,8 millions (1,2 million via le site Internet, 2,6 millions via l’API)Volume sortant : 30 à 40 To par mois200 000 comptes Géoportail créés depuis la nouvelle version du Géoportail mi 2012Plus de 150 000 visualisations mensuelles de données historiques en 201485 604 utilisateurs ont installé l’application Géoportail sur téléphone mobile en 2014 (Android + iOS)2600 contrats API Géoportail actifs fin 2014150 000 téléchargements du référentiel à grande échelle en 2014

DÉFENSE ET ESPACE

6 900 000 km² de modèles numériques de terrain GéoBase produits16 100 000 km² d’ortho-images GéoBase produites880 000 km² de produits TopoBase contrôlés

56 000 km² d’images Pléiades approvisionnées sur la France529 ortho-images Pléiades livrées aux utilisateurs institutionnels autorisés550 000 km² d’images d’ortho-images SPOT 6 produites sur la France (couverture France millésimée 2014 en ligne le 22 décembre 2014)660 images Pléiades qualifiées et 123 produits d’infographie Pléiades et SPOT (posters et montages vidéos) réalisés pour le CNES96 000 km² d’orthophoto historique produite sur la France 20 To de données livrées

FORMATION – RECHERCHE

272 élèves en formation initiale220 professeurs vacataires23 enseignants permanents13 cycles de formation7 masters et mastères spécialisés27 % d’étudiants étrangers en formation initiale4 600 jours stagiaires en formation professionnelle5 laboratoires50 chercheurs permanents19 doctorants 6 thèses ou habilitations à diriger des recherches soutenues30 publications dans les revues à comité de lecture

PATRIMOINE GÉOGRAPHIQUE

3,6 millions de photographies aériennes à la photothèque nationale (de 1919 à nos jours) dont 700 000 en infrarouge et un million d’images issues de la caméra numérique537 200 cartes à la cartothèque2 252 200 photos aériennes anciennes scannées88 730 cartes anciennes scannées dont 32 0952 géoréférencées

POLITIQUE SOCIALE ET RESPONSABILITÉSOCIÉTALE DES ORGANISMES (RSO)

1 716 agents au 31 décembre 20142,5 jours de formation par agent en moyenne (hors congés de formation) Signature de 8 contrats d’emploi d’avenir Politique sociale : 1,6 % de la masse salariale totalePersonnels relevant de l’obligation d’emploi (selon l’acception du fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique) : 5,01 % de l’effectif au 1er janvier 2014 soit 87 agents- 10 bénéficiaires d’une rente liée à un accident du

travail ou une maladie professionnelle ayant entraîné une incapacité permanente supérieure à 10 %,

- 3 titulaires d’un emploi réservé - 74 disposant d’une reconnaissance de la qualité

de travailleur handicapé (RQTH)48 % d’augmentation du budget de formation continue90 agents en télétravail au 31 décembre 2014

DISTRIBUTION DES REVENUS SALARIAUX

Moy 1 % les + élevés 120 009 €Moy 10 % les + élevés 72 472 €Salaire moyen 40 472 €Salaire médian 38 333 €Moy 10 % les - élevés 23 867 € Moy 1 % les - élevés 18 784 € Rapport + haut / + bas 7,74

RABAT C

Chiffres clés

Page 55: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

RABAT D

L’IGN en dates

1666

1817

1887

1940

1958

1980

2004

2006

2008

2012

2015

1912

Il y a 75 ans, l’IGN était créé par un décret daté

du 26 juin 1940.

L’Institut géographique national et l’Inventaire forestier national fusionnent et donnent naissance à l’Institut national de l’information géographique et forestière.

Le Géoportail, portail Internetdes territoires et des citoyens, est inauguré par le président de la République.

La cartographie du territoire national au 1: 25 000 est achevée.

Le Service géographique de l’armée devientl’Institut géographique national.

Le Service géographique de l’armée est créé.

Colbert crée l’Académie des sciences, qui initiera la carte de l’Académie, première cartographie topographique et homogène du territoire, connue sous le nom de carte de Cassini.

Le référentiel à grande échelle (RGE®)

est achevé.

La méthode d’inventaire forestier évolue :

un échantillonnage national et annuel remplace

l’échantillonnage départemental duodécennal.

L’Inventaire forestier national (IFN) est créé

pour mieux connaîtreles potentialités des forêts

françaises.

Le premier atlas des forêts de France est établipar Lucien Daubrée.

La commission royale de la carte de France lance

l’établissement de la carte de l’état-major.

Page 56: Rapport d’activité 2014Les temps forts 2014 8 Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris 94165 Saint-Mandé Cedex Tél : 01 43 98 80 00

ww

w.g

roup

ero

ugev

if.fr

- R

OU

GE

VIF

- 2

3811

©

IGN

/RO

UG

E V

IF/2

015

/RE

F.28

/RA

AC

T20

14

Institut national de l’information géographique et forestière 73, avenue de Paris - 94165 Saint-Mandé Cedex - Tél : 01 43 98 80 00

ign.fr - geoportail.gouv.fr